croissance

ÉDITION 2/2012
magazine
DÉVELOPPEMENT DURABLE
BUSINESS-PERFORMANCE :
BONNES PERPECTIVES
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE
AVENIR
RÉPONDRE : PRÉSENT !
MODÈLES D’ACTIVITÉ
POUR LA LOGISTIQUE DE DEMAIN
MEXIQUE
DU CENTRE VIENT
LA FORCE

DES CHIFFRES QUI COMPTENT
Ce que peut contenir une caisse mobile :
02 DACHSER magazine
1 000 lingots d’or de 1 kg :
volume : 0,05 m 3
poids/densité : 1/19,32
valeur (or pur 999) : 40,5 M d’euros
(situation au 15.03.2012)
50,3 m 3 =
volume d’une
caisse mobile standard
4 695 ballons de foot :
sans emballage, le « Tango » d’Adidas
a un diamètre d’environ 22 cm.
Son volume :
longueur x largeur x hauteur =
0,22 m x 0,22 m x 0,22 m = 0,010648 m 3 ;
50 m 3 : 0,010648 = 4 695 ballons

DOSSIER
Stratégie : Comment Dachser
relève les défis de l’avenir 04
FORUM
Hommes et marchés : 10
La croissance en chiffres ; 50 ans
de fidélité ; De la puissance pour l’entrepôt ;
Rouler électrique et durable
COMPÉTENCES
Interlocuteur unique : La nouvelle
solution B2C de Dachser 14
Durabilité : Julia Wolf (EBS Wiesbaden),
rapport de recherche 16
Air & Sea Logistics : Une centrale bio
pour les saumons chiliens 18
European Logistics : Main dans la main 20
Dachser dans les médias :
Revue de presse internationale 21
France : Solutions Chem-Logistics
pour une eau propre 22
RÉSEAU
Compétences réseau : Nouvelles
du monde Dachser 26
Mexique : Du centre vient la force 28
ESPACE ÉCHANGES
Dialogue avec Dachser : Apprendre de la
nature, Bernhard Simon rencontre Rainer Erb 32
BONNES NOUVELLES
Savoir mettre la main à la pâte 35
F Vous trouverez de
plus amples informations dans
notre DACHSER eLetter.
À consulter sur
www.dachser.com/eletter
DACHSER magazine
Editeur : Dachser GmbH & Co. KG, Memminger Str. 140, D – 87439 Kempten, Internet : www.dachser.com Directeur de la publication : Andreas Froschmayer Rédaction Générale :
Jörn Erdmann, tél. : +49 831 5916-1421, fax : -8-1421, e-mail: joern.erdmann@dachser.com Comité de Rédaction : Martin Neft, Aljoscha Kertesz, Christian Weber Production :
Burda Creative Group GmbH, Konrad-Zuse-Platz 11, 81829 München, tél. : +49 89 30620 - 0, fax :-100 Direction : Gregor Vogelsang, Dr.-Ing. Christian Fill Chef de projet auprès
de Burda Creative Group : Marcus Schick Conception : Ralph Zimmermann Crédit photos : photos internes sauf HH/M.Lindner (p. 1, 8), Robert Auerbacher (p. 10), Thorsten Jochim
(p. 3, 4–7), Detlef Majer (p. 35), Robert Martin (p. 3, 14, 15), Ute Schmidt (p. 17), BWT (p. 25), Fraport (p. 8), iStockphoto (p. 3, 12, 13, 16, 18–24, 26–31), Illy (p. 27), Jungheinrich
(p.13), VW (p.17), Illustration: Ralph Zimmermann (p. 32–34) Imprimerie : AZ Druck und Datentechnik GmbH, 87437 Kempten Tirage : 38.000 ex. / 53 ème année Périodicité : trimestrielle
Langues : allemand, anglais, français. Le DACHSER magazine est imprimé sur papier NovaTech, certifié FSC ® -Mix, fabriqué à partir de bois issu de forêts gérées durablement.
04
14
22
28
SOMMAIRE
DACHSER magazine 03

DOSSIER
Imaginer dès aujourd’hui notre demain et en poser les jalons :
modéliser la réalité des entreprises logistiques aide à comprendre l’importance
et l’évolution des réseaux et sert à se projeter dans l’avenir pour le préparer.
4 DACHSER magazine
MODÉLISER
L’AVENIR

hBienvenue à « Logistopolis ». Nous
sommes en 2050. Dans ce scénario
d’un avenir concevable, les années difficiles,
de 2010 à 2030, sont derrière nous, ainsi que
les violents conflits mondiaux pour l’appropriation
de l’énergie et de l’eau. Les grandes
entreprises comme Dachser se sont dotées
de réseaux logistiques planétaires, dynamiques
et s’organisant eux-mêmes. Depuis bien
des années leurs terminaux ne sont plus de
simples points de concentration de leurs vastes
offres de prestations, mais servent aussi à
produire, sans aucune émission, une énergie
qu’ils injectent sur des réseaux électriques
décentralisés. Notre mobilité est depuis
longtemps assurée sans aucun rejet polluant,
les circuits à usage privé et ceux des mar-
chandises utilisent des infrastructures distinctes.
Tandis que des réseaux de distri -
bu tion souterrains alimentent les mégapoles,
des aéronefs et porte-conteneurs géants assu -
rent les flux mondiaux de marchandises. Les
fabricants et les distributeurs ont pour une
grande part externalisé la planification et le
pilotage des chaînes d’approvisionnement.
Rien d’étonnant donc à ce que, dans le
monde entier, le métier favori soit celui de
logisticien.
« Logistopolis », c’est bien plus que la consultation
de la boule de cristal. Les scénarios
de ce genre peuvent nous aider à nous représenter
concrètement les aspects d’un demain
possible. « Il faut impérativement se préoccuper
de l’avenir pour pouvoir lui ‡
Il faut bien manger :
Food Logistics fait le lien entre
la distribution et les clients
DOSSIER
DACHSER magazine 5

DOSSIER
Bernhard Simon,
porte-parole de la
direction Dachser
donner un tournant positif », déclare Andreas
Froschmayer. Pour adapter les modèles d’activité
existants et les prolonger dans le temps,
il faut bien de temps à autre imaginer des
scénarios pour se construire des mondes possibles
et faire surgir les idées de nouveaux
champs d’action. Bernhard Simon, porteparole
de la di rection Dachser, précise que
« Dachser, refusant de se laisser porter par
le cours du temps, s’efforce en permanence
de déceler à temps les défis et d’innover. Les
divisions European Logistics, Food Logistics
et Air & Sea Logistics, essentielles à l’activité
de l’entre prise, se doivent donc de peser activement
sur les changements stratégiques. »
Pierre angulaire du modèle d’entreprise : la
maturité logistique du réseau. « Nous développons
le pilotage intelligent de réseaux
intégrés et les flux de marchandises clients
qu’ils incluent », décrit Michael Schilling,
Directeur European Network Management
& Logistics Systems. Le tout repose sur
plusieurs piliers : le réseau de transport, celui
des entrepôts ainsi que les solutions sectorielles
développées tout spécialement pour
les biens industriels et de consommation.
De plus, pour satisfaire les exigences différentes
de la logistique des biens industriels,
de celles des produits alimentaires, Dachser
opère avec deux réseaux routiers séparés.
Eurohub : les plates-formes intelligentes,
centres névralgiques du réseau Dachser
6 DACHSER magazine
Nous créons l’excellence en termes d’alliance
hh et d’intégration intelligentes d’un maillage
de compétences logistiques au niveau mondial, dans le but
d’optimiser le bilan logistique de nos clients
« Adapter de façon individuelle nos standards
aux structures des divers secteurs optimise
les processus logistiques et apporte une
amélioration de la qualité, de la transparence
et de l’efficacité en matière de coûts »,
explique Alfred Miller, directeur de Dachser
Food Logistics. Et Michael Schilling précise :
« Pour générer des chaînes de création de
valeur par le biais de réseaux internatio -
nalisés et collaboratifs, il faut aussi que
les réseaux de transport et d’information
soient parfaitement harmonisés entre eux. »
Pour une bonne raison : dans un monde que
la globalisation rend de plus en plus complexe,
et où, sur les marchés, la marge entre
risques et opportunités se fait toujours
plus mince, l’externalisation et la logistique
contractuelle deviennent les voies royales
pour instaurer des chaînes de création de
valeur porteuses d’avenir. Dans ce contexte,
la maturité logistique du réseau constitue
la clé de la réussite.
Un réseau planétaire
Dans le secteur de la logistique, les opérateurs
de réseau sont peu nombreux à être en mesure
d’asseoir partout dans le monde leur modèle
d’entreprise sur cette base de façon vraiment
complète et fiable. Chez Dachser, le haut
degré de maturité logistique se mesure entre
INFO
Éléments essentiels
du modèle d’entreprise
Dachser
Maturité logistique du réseau
Systèmes d’information en propre
Intégration de chaînes
d’approvisionnement mondiales
Optimisations permanentes
des solutions de logistique contractuelle
Indépendance et puissance
financière grâce au statut
d’entreprise familiale
Organisation décentralisée,
caractérisée par l’esprit d’entreprise
autres à la façon dont les clients et leurs
systèmes d’information, par le biais des
solutions Dachser « Domino » et « Mikado »,
sont impliqués dans le système de track and
trace. Ce qui garantit que la planification des
envois et leur suivi, ainsi que toutes les opérations
d’entreposage, sont parfaitement
adaptés aux besoins des clients. Les prochaines
étapes en direction de l’intégration
et de la standardisation vont être franchies
grâce au logiciel Dachser « Othello », encore
en cours de développement, qui sera mis en
œuvre dans les agences Air & Sea Logistics.
« Il offrira à nos clients une transparence
encore meilleure de leurs processus logistiques
», explique Thomas Reuter, directeur
Dachser Air & Sea Logistics. Une véritable
intégration améliore, accélère et simplifie les
processus logistiques et crée donc de la valeur
ajoutée pour les clients, précise-t-il encore.
Cette ambition de Dachser entre parfaitement
dans le cadre de ses stratégies à moyen

European Logistics – clé de voûte
du modèle d’activité de Dachser
ou long terme pour les domaines d’activité
European Logistics, Food Logistics et Air
& Sea Logistics. Thomas Reuter explique
l’objectif de « Global 2.0 », le nouveau
concept concernant le fret aérien et maritime
: « Air & Sea Logistics est un secteur
en croissance. D’ici 2017, nous voulons faire
passer son chiffre d’affaires du simple au double,
de 1,1 à 2,2 milliards d’euros. » Il est
prévu que ses effectifs passent de 3 200 à
5 000 personnes, son réseau de 28 à 49 pays,
le nombre de ses agences de 141 à 220. « Le
fret aérien et maritime reste un important
moteur de croissance. D’ici 2017, la part
de Air & Sea Logistics dans la performance
de l’ensemble de l’entreprise va certaine -
ment aussi continuer à progresser », constate
Bernhard Simon.
C’est précisément dans les solutions intercontinentales
concernant la chaîne d’approvisionnement
que Bernhard Simon voit se
profiler un grand dynamisme, profitable au
devenir de la stratégie Dachser. « Les systèmes
de gestion de transport uniformes à
l’échelle globale, fortement intégrés, offrent
aux clients un flux d’informations trans -
parent, sans lacune, aux données de grande
qualité. Où que ce soit et quel que soit le
moyen de transport concerné. » Une vision
devient réalité : les processus, les systèmes
et – c’est là le plus important – les hommes
peuvent, dans un réseau homogène, proposer
aux clients de l’industrie et de la distribution
des services à l’échelle mondiale à
partir de tous les sites internationaux.
Au centre des préoccupations :
les hommes
Pour apprécier toutes les stratégies concernant
l’avenir et toutes les opportunités du
marché, il faut prendre en compte un élé-
ment critique : l’évolution démographique.
Dès maintenant, dans les pays industrialisés,
le vieillissement de la population et la baisse
de la natalité ont conduit à une pénurie de
personnel spécialisé – et pas seulement hautement
qualifié. « Dans les pays nordiques,
la proportion des bacheliers dans une tranche
d’âge est maintenant de 75 %. Dans ce
contexte il devient difficile de recruter des
conducteurs de poids lourds et des magasiniers
», dit Bernhard Simon. Pour faire face
à un manque qui ne fera que s’accentuer à
l’avenir, Dachser mise sur une offensive
ciblée de formation. « Seules les entreprises
qui proposent une formation initiale et continue
pourront se tirer d’affaire. » C’est pourquoi,
par exemple, Dachser, conjointement
avec ses partenaires entrepreneurs de transport,
a mis sur pied un programme de formation
destiné aux conducteurs professionnels.
Par ailleurs, le logisticien installe sur
plusieurs de ses sites d’Europe le système
allemand de la formation en alternance. Et
de plus, annonce Bernhard Simon, « notre
propre institut de formation continue, la
Dachser Academy de Cologne, poursuit son
internationalisation, afin de transmettre à
nos collaborateurs notre savoir-faire de façon
encore plus intensive et ouverte au monde. »
« Pour réussir, les entreprises qui opèrent à
l’échelle planétaire doivent s’adapter sur leurs
différents sites à l’évolution de l’économie
mondiale, savoir quels sont leurs propres
points forts et rassembler leurs forces, ‡
DOSSIER
Les marchés sont
devenus considérablement
plus volatiles.
Cela implique pour
Dachser de renforcer
encore la qualité du
pilotage du réseau et
des processus.
DACHSER magazine 7

DOSSIER
Air & Sea Logistics sont le moteur
de croissance de Dachser...
8 DACHSER magazine
...tout au long des chaînes d’approvisionnement mondiales

Andreas Froschmayer,
responsable du département
Corporate Development
& PR de Dachser
aussi bien dans leur pays d’origine que sur
leurs nouveaux marchés : donc se montrer
proches des marchés, mais aussi regrouper les
synergies en réseau par-delà les frontières »,
conseille Martin Göbl, professeur de logistique
et de management à l’université de Kempten.
Pour Andreas Froschmayer, « ce sont les
entreprises décentralisées qui se voient
comme des organisations apprenantes et se
sont organisées en conséquence, qui seront
le plus à même de générer de la croissance
de valeur et de poursuivre une croissance
durable. » Cependant, mesurer à leurs seules
chances de croissance la capacité des entreprises
à affronter l’avenir serait une erreur.
«Il est dès aujourd’hui prévisible que les
réserves de matières premières, comme le
pétrole et l’eau, vont venir à manquer », dit
Martin Göbl. « Les rivalités pour s’approprier
ces ressources vont probablement s’accentuer
fortement entre 2020 et 2030. » Sombres
perspectives pour la logistique ? Andreas
Froschmeyer, qui récemment a présenté une
étude très remarquée, menée conjointement
avec Martin Göbl (« La logistique comme
potentiel de réussite », 2011, édition Gabler),
regarde vers l’avenir avec optimisme : « Je
mise sur le fait que d’ici 2030 le progrès technologique
aura permis de mettre sur le marché
des solutions alternatives comme par
exemple des modes de propulsion économes
en énergie et peu polluants. »
Une entreprise ancrée
dans la famille
La capacité d’une entreprise à affronter
l’avenir est toujours le reflet de la forme de
cette entreprise et des relations entre ses propriétaires.
En règle générale, les entreprises
familiales inscrivent leurs objectifs dans la
durée, sans être poussées à l’action hâtive par
des résultats trimestriels ou les attentes des
actionnaires. On peut en voir l’exemple dans
la pondération avec laquelle Dachser a su
réagir aux conséquences de la crise économique
et financière de 2008/2009. Malgré
les baisses de la conjoncture et celles des chif-
Il faut impérativement
hh se préoccuper de
l’avenir pour pouvoir lui donner
un tournant positif
fres d’affaires des différents domaines d’activité,
l’entreprise a maintenu son cap, même
l’année de crise, et continué à investir dans le
développement du réseau et le maintien des
emplois. C’est ce qui a permis à Bernhard
Simon, lors de sa présentation des résultats
de l’entreprise pour 2011, d’annoncer de
sérieuses augmentations (voir aussi p. 10).
« 10 % plus x, tous domaines d’activité con -
fondus, c’est la fourchette de croissance que
nous considérons comme idéale pour un développement
organique et durable », explique
Bernhard Simon. Il considère que l’entreprise
familiale, reposant sur une base financière
saine, est prête à affronter l’avenir. « Nous
sommes en mesure de croître en même temps
que les marchés et les exigences. » Les fonds
propres de l’entreprise s’élevant à 41 %, « nous
disposons de liquidités en quantité suffisante
pour financer la croissance des prochaines années.
Pour le plus grand bien de nos clients »,
souligne Bernhard Simon. Réinvestir les bénéfices
dans l’entreprise constitue un élément
essentiel d’une stratégie de croissance. Ces
cinq prochaines années, Dachser va donc investir
environ 1,3 milliard d’euros, pour une
grande part dans le réseau de transport routier
européen, mais aussi dans la croissance
des activités de fret aérien et maritime. Que
cet argent soit bien placé, Martin Göbl n’en
doute pas. « Les potentialités de la logistique
sont importantes », prédit-il. » Dans chaque
pays, elle devient un lien de plus en plus
important entre les acteurs de la chaîne
d’approvisionnement, et donc un facteur décisif
du partage du travail au niveau mondial.
Se transformer en permanence
Mais – quelle boussole pour diriger la croissance
? « La croissance n’est pas une fin en
soi », insiste Bernhard Simon. « Tout comme
les marchés et leurs conditions, nous nous
transformons nous-mêmes en permanence.
Cette dynamique est indispensable pour
donner à la croissance sa qualité et sa pérennité.
» Il est d’autant plus important que
toutes les collaboratrices et tous les collabo -
DOSSIER
Chiffres-clés Dachser pour 2011
Chiffre d’affaires en euros
2,6
Mrd
+ 8,3 % + 16 % + 17 %
Augmentation par rapport à 2010
Part dans l’entreprise
26 %
Air & Sea Logistics
European Logistics
Food Logistics
Air & Sea Logistics
555
Mio
61%
European Logistics
13 %
1,1
Mrd
Food Logistics
rateurs comprennent ce qui fait de Dachser
une entreprise unique en son genre. « En fin
de compte, cela profite à nos clients, qui nous
connaissent comme partenaire fiable et performant.
» Il estime qu’avec les clients et
en préservant la coordination des processus,
il est possible d’augmenter la rapidité de la
chaîne logistique, de réduire les stocks et
donc de diminuer les coûts d’immobilisation
du capital. « Cela contribue à améliorer la
qualité de la logistique ». Le scénario s’approche
de sa réalisation : « Logistopolis » n’est
plus si loin. M. Schick
DACHSER magazine 9

FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
Conférence de presse à Munich :
Bernhard Simon
Chiffres clés de l’entreprise
Chiffre d’affaires : 4,3 Mrd d’€
(+ 13 %)
Employés : 21000
(+ 1 750)
Performances chiffrées
Tonnage : 37,1 Mio de t
(+ 4,5 %)
Envois : 49,3 Mio
(+ 6,7 %)
Global 2.0
Nombre des sociétés Dachser dans
les différents pays
28
2011
10 DACHSER magazine
49
2017
Augmentation du chiffre d’affaires
10 PLUS X
Dans le monde entier, la demande en logistique est plus forte que jamais.
Le commerce intercontinental notamment génère la croissance. Entretien
avec Bernhard Simon, porte-parole de la direction Dachser, au sujet des
réseaux performants, des objectifs et des nouvelles stratégies Dachser.
Monsieur Simon, en 2011, Dachser a poursuivi
sa croissance. Que pensez-vous de
l’évolution de son chiffre d’affaires ?
Dachser a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires
consolidé de 4,3 milliards d’euros, ce qui
représente un plus de 13 % par rapport à
l’année précédente. Après le fléchissement
de 2009, dû à la crise économique mondiale,
Dachser a retrouvé deux ans de suite une
croissance à deux chiffres. Mais le 19 % de
2009 est suivi d’un retour à la fourchette que
nous considérons comme idéale pour notre
modèle d’entreprise : 10 + x, c’est la formule
qui traduit le développement du chiffre d’affaires
que nous souhaitons pour Dachser.
Qu’attendez-vous de l’exercice en cours ?
Pour 2012 aussi, Dachser s’est fixé des objectifs.
Le volume d’investissement que nous
envisageons pour les cinq années à venir reste
de 1,3 milliard d’euros. Nous l’emploierons à
encore améliorer l’efficacité de nos réseaux.
Quelles conséquences en termes d’emplois
?
Fin 2011, nous avons enregistré le nombre
d’employés le plus élevé de notre histoire :
21 000. L’année dernière nous avons également
créé en Allemagne plus de 1 000 emplois
et formé 1 200 jeunes. À l’étranger, nous
avons augmenté nos effectifs de 700 personnes.
Global 2.0, c’est le nom d’une nouvelle
stratégie Dachser. Que recouvret-il
?
Une nouvelle étape dans notre progression
vers la combinaison et l’intégration, les plus
intelligentes au monde, de compétences en
matière de réseaux logistiques. Global 2.0
désigne l’extension de notre domaine Air &
Sea Logistics, mais pas un bouleversement
du groupe pour autant. Nous continuons à
miser sur un développement régulier des
trois domaines d’activité Dachser.
Quels objectifs avez-vous fixés pour le
domaine d’activité Dachser Air & Sea
Logistics ?
Au cours des cinq prochaines années, nous
voulons doubler le chiffre d’affaires annuel
réalisé par le fret aérien et maritime, le faire
passer de 1,1 à 2,2 milliards d’euros et le nombre
d’employés ASL de 3 200 à 5 000. Nous
voulons étendre notre réseau pour qu’il englobe,
non plus 28 mais 49 pays, et non plus
141 sites, mais 220. Le fret aérien et maritime
demeure donc, comme les années précédentes,
notre principal moteur de croissance.

CROISSANCE
JUBILÉ D’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
50 ans dans la famille
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
Cela ne se voit pas tous les jours : sur le site de Memmingen, Josef Baier
vient de fêter ses 50 ans d’appartenance à l’entreprise Dachser.
Le 12 mars 1962, à 22 ans, il y est entré comme conducteur de véhicules.
La durée de travail hebdomadaire était alors de 60 heures. Bien des
choses ont changé depuis pour Dachser, les sites, le parc roulant,
les collaborateurs... mais une chose est restée telle quelle : le profond
attachement mutuel de ce natif de l’Allgäu et de l’entreprise familiale.
Félicitations !
Le parc roulant reflète lui
aussi l’histoire de Dachser
Parti à la découverte du monde Dachser,
Josef Baier a vu du pays
DACHSER magazine 11

FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
Véhicules électriques
L’ÉLECTRICITÉ
GAGNANTE AU SPRINT
Vert – et c’est parti. A condition d’être dans un véhicule électrique. Au feu
en effet, au redémarrage les véhicules électriques laissent sur place même
les voitures de sport hypermotorisées. Explication : alors qu’un moteur
à combustion a besoin d’un certain temps pour monter en puissance, un
moteur électrique, pour repartir après l’arrêt, dispose dès la première
seconde d’un couple maximum. Son efficacité elle aussi est supérieure :
la Fédération de l’industrie automobile allemande indique qu’actuelle -
ment, de l’énergie chimique employée, les bons moteurs à combustion
transforment 50 % en énergie mécanique, et les moteurs électriques 100 %.
Ils peuvent même convertir l’énergie cinétique en énergie électrique utili -
sable. S’arrêter au rouge devient un plaisir.
12 DACHSER magazine
EN BREF
À partir de janvier 2013, tous les sites
Dachser d’Allemagne seront alimentés
en électricité exclusivement par du
courant certifié d’origine hydraulique.
Dans la perspective d’un développement
durable et de son empreinte carbone,
Dachser a conclu un contrat dans
ce sens avec RWE.
En 2011, la circulation comptait
pour
70%
dans la consommation mondiale
de pétrole. Dans l’état actuel des
choses, nous avons encore pour
40 ans de réserves de pétrole.
Les experts de Mc Kinsey
en matière de circulation pensent
que l’avenir de la mobilité réside
dans la combinaison de plusieurs
sortes de moteurs. Pour les
poids lourds, les moteurs hybrides
et à combustion restent favoris.
Propulsion assurée à l’horizon
2030 par :
36% moteurs à combustion
35% moteurs hybrides
27% moteurs électriques
2% piles à hydrogène

Matériel de manutention
À PLEINE
PUISSANCE
Les concepteurs d’engins de
manutention sont à la recherche de
concepts innovants. Dachser a testé un prototype
d’engin équipé de batteries au lithium-ions.
Un rapport d’André Bilz, du service achats technique/
équipement technique et matériel roulant chez Dachser.
Ce sont les engins de manutention qui
donnent le rythme dans l’entrepôt. L’immobilité,
ils ne la connaissent pour ainsi dire
pas. Et encore moins quand il s’agit d’améliorer
chez eux la performance ou l’efficacité
de la technologie de propulsion, de l’ergonomie,
de la sûreté d’utilisation ou d’adopter
des concepts innovants comme le freinage
à récupération. Jusqu’à présent la technologie
concernant les batteries était restée à
l’écart des préoccupations. Ce sont toujours
et encore les batteries au plomb qui sont
employées, dont le poids et le temps de
charge sont considérables. De plus, elles
contiennent du plomb, un métal lourd
toxique. Rien que pour des considérations
environnementales, il faut les remplacer.
C’est pourquoi le service technique/matériel
roulant de Dachser, à Kempten, a réalisé
en collaboration avec le site de Hof un test
grandeur nature, d’un prototype de batteries
lithium-ions sur un vehicule standard. Le
LITHIUM
résultat est remarquable : avec une seule
charge elles peuvent assurer la durée de deux
postes, ou presque. Une charge complète
demandant 2 h 30 / 3 h, contre 7 pour les
batteries au plomb, on peut voir qu’elles entraînent
moins d’immobilisation, permettent
des recharges intermédiaires rapides.
L’objectif recherché est de couvrir les deux
postes d’une journée avec une seule charge
de batterie. Les conducteurs se sont montrés
très satisfaits que la puissance reste constante
jusqu’à la décharge complète. Cette solution
aurait comme avantage pour Dachser de
permettre une réduction considérable du
parc de batteries et donc de leur maintenance.
Résumé : les batteries lithium-ions sont
encore trop coûteuses pour un usage industriel.
Mais l’importance de leurs avantages
et l’intensité des efforts de la recherche permettent
d’espérer que d’ici un ou deux ans
il sera possible de disposer d’un modèle de
série à un prix accessible.
est un élément dont le symbole chimique est Li. Son
nom vient du grec ancien « lithos » (pierre), et signifie
que, contrairement au natrium et au potassium,
on le trouve dans la roche. Le lithium est un métal
léger dont le poids spécifique, mesuré en atmosphère
normalisée, est le moins élevé de tous les
éléments solides.
FORUM : HOMMES ET MARCHÉS
INFO
Pourquoi des batteries
lithium-ions ?
Les avantages :
durée d’autonomie supérieure,
recharges moins fréquentes
temps de recharge partielle ou
totale nettement moins long
puissance maximale jusqu’à
décharge complète, donc
vitesse constante de déplacement
et de travail pendant toute
la durée d’autonomie
encombrement réduit :
fabrication possible de véhicules
de taille moindre donc plus
maniables
DACHSER magazine 13

COMPÉTENCES : DACHSER B2C-LOGISTICS
QUALITÉ
SUR LE DERNIER
KILOMÈTRE
À besoins particuliers solutions particulières :
avec sa solution B2C, Dachser donne à ses clients
industriels les moyens de satisfaire à l’avenir des
exigences supplémentaires, comme la livraison aux
particuliers ou le montage. Entretien avec Jens Müller,
responsable du service gestion du réseau/
organisation chez Dachser, et Johannes Hoffmann,
directeur de Dachser & Kolb, à propos d’un
concept très prometteur.
C’est le puissant
réseau Dachser de
transport européen qui
constitue la base
de solutions B2C
performantes.
14 DACHSER magazine
Monsieur Müller, quelle a été pour Dachser
la raison de se pencher sur la question
d’une solution B2C ?
Jens Müller : L’évolution des comportements
en matière d’achats se répercute sur
les exigences de nos clients envers la logistique.
Cela commence au niveau de la production,
quand des clients, qui auparavant
produisaient essentiellement pour la distribution,
se sont mis à pratiquer activement
la vente directe, en ligne ou par le biais d’établissements
de vente sédentaires. Notre so -
lution Dachser B2C-Logistics tient compte
de ce changement.
Concrètement, en quoi consiste ce nouveau
concept ?
Jens Müller : Ce projet avait pour mission
de combiner de façon optimale notre cœur
de métier en messagerie avec les exigences
de nos clients en termes de prestations additionnelles.
Dans la perspective d’une réponse
à leur apporter, l’objectif était d’exploiter les
points forts de notre réseau, avec tous ses impératifs
de qualité, ses règles fixes et les
possibilités qu’offrent ses technologies de
l’information, au bénéfice notamment de
nos clients existants en quête d’une solution
pour le dernier kilomètre.
Quel est le déroulement prévu pour les
opérations B2C ?
Jens Müller : Notre réseau assure comme
d’habitude l’enlèvement chez nos clients, le
transbordement et le transport proprement
dit. Ensuite, les marchandises sont livrées,
non pas au client final mais aux partenaires de
Dachser & Kolb et à leurs réseaux. Ceux-ci se
chargent de la livraison sur le dernier kilomètre,
des prises de rendez-vous nécessaires
et naturellement de la prestation supplémentaire
souhaitée.
Monsieur Neumann, qui est Dachser &
Kolb ?
Johannes Neumann : Dachser & Kolb
est une entreprise de transport et de déménagement,
fondée à Wangen en 1959, il y
plus de 50 ans, conjointement par Thomas
Dachser et Georg Kolb. Avec nos six agences
en Allemagne, complétées par nos 22
dépôts partenaires, nous sommes en mesure
de répondre, avec une équipe de deux personnes,
aux plus grandes exigences de logis-

Johannes Neumann (à g.) et
Jens Müller devant le siège social
de Dachser, à Kempten
tique du meuble, partout en Allemagne et en
Autriche. Les prestations supplémentaires en
question, telles que l’emballage et le montage
justement, font partie de nos compétences
essentielles.
Pour cette nouvelle solution, quels étaient
les défis particuliers à relever ?
J. Müller : Il était essentiel de mener à bien
ce concept dans le sens des souhaits de nos
clients, sans pour autant renoncer à la rigueur
de nos critères quant au fonctionnement de
notre réseau. Ce sont donc ses processus standards
qui constituent la base de la solution.
Le dernier kilomètre est assuré par Dachser
& Kolb, cette entreprise offrant un large
choix de prestations supplémentaires.
J. Neumann : Nous voudrions toucher tous
les clients qui ont besoin de prestations additionnelles.
Ils font appel à nous pour des colis
d’une grande variété dont la livraison est
parfois assortie d’exigences spécifiques. Ou-
tre que les marchandises sont délivrées par
deux personnes et montées par leurs soins, il se
peut que ces derniers aient aussi à remporter
les emballages carton ou même à reprendre
l’un ou l’autre article.
J. Müller : Notre étroite collaboration avec
Dachser & Kolb crée pour ce service les
conditions idéales. Ce qui vaut aussi quand
des clients B2B s’adressent à nous pour des
prestations supplémentaires de livraison :
lorsque par exemple un atelier à qui est livré
un ensemble d’étagères souhaite que cellesci
soient également montées de suite, ou
lorsqu’une agence d’assurances demande à ce
que non seulement les nouveaux sièges de bureau
soient montés jusqu’à l’étage supérieur,
mais que soient aussi fixés au mur les écrans
de télévision et les tableaux de présentation.
Que représente pour Dachser son entrée
sur le segment B2C ? Est-ce un virage vers
le transport de colis ?
COMPÉTENCES : DACHSER B2C-LOGISTICS
J. Müller : Non, absolument pas. B2C-
Logistics vient seulement enrichir notre
éventail de prestations. Même si aujourd’hui
nous avons des interfaces avec presque toutes
les sociétés d’expédition de paquets, notre
tâche reste clairement concentrée sur la
messagerie. Il ne s’agit pas pour nous de livrer
des colis à des particuliers.
Quel avantage apporte le fait que vous
soyez deux entreprises à travailler ensemble
?
J. Müller : Dachser apporte son puissant
réseau européen, avec tous ses processus et
services standardisés, qui constituent la base
de notre service intégré de livraison aux
particuliers.
J. Neumann : Notre prestation sur le dernier
kilomètre répond parfaitement aux
exigences spécifiques des clients destinataires,
si bien que nous contribuons ainsi à exploiter
ce créneau, au bénéfice de nos clients.
DACHSER magazine 15

COMPÉTENCES : RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT
Penser durable, cela vaut la peine. Tout au moins lorsque les entreprises
développent à la fois des processus et des produits durables. Mme Julia Wolf,
professeur titulaire de la chaire Dachser (durabilité dans la logistique
et la gestion de la Supply Chain), nous donne un aperçu de ses recherches.
Pour Dachser, l’un
des aspects les plus
importants du
financement de la
chaire, c’est de
familiariser très tôt
des jeunes avec la
durabilité.
16 DACHSER magazine
JOUER À LA FOIS
SUR DEUX
TABLEAUX
hPour inciter les entreprises à œuvrer
en faveur de l’environnement, le moyen
le plus sûr est de leur démontrer que la durabilité
peut augmenter leur chiffre d’affaires
et leurs profits. C’est bien ce qui amène
aussi le monde scientifique à s’interroger : la
durabilité – quel avantage ? Les dernières
réponses en date, données par la recherche,
n’avaient malheureusement rien d’enthousiasmant
: d’une part les consommateurs ne
sont qu’assez peu disposés à payer plus pour
des produits ou des services durables, et
d’autre part on ne peut prouver l’existence
d’avantages concurrentiels stratégiquement
notables. Alors ?
En collaboration avec des scientifiques
de Russie et des États-Unis, et notamment
M. Richard Germain (professeur à l’EBS),
l’équipe autour de la chaire Dachser s’est penchée
précisément sur cette question. Nous
sommes partis de l’idée que la durabilité, tout
comme la réussite d’une entreprise, peuvent
revêtir plusieurs formes. D’une part, la durabilité
peut être ancrée dans les processus de
production, quand elle concerne les économies
(d’eau ou d’énergie par exemple) ou bien
la réduction des déchets lors de la production.
Les coûts dans le collimateur
D’autre part, une entreprise peut aussi concevoir
des produits tout à fait novateurs, dont
l’impact sur l’environnement est moindre,
sinon nul, au cours soit de leur fabrication
soit de leur utilisation. Par exemple nous

Les produits
hh durables ont des
effets positifs sur la production
d’une entreprise, mais pas
sur sa réussite commerciale
Julia Wolf
appelons de nos vœux une voiture sans
aucune émission polluante, et qui en fin de
cycle de vie serait recyclable à cent pour cent.
Donc, si on peut penser que les processus
durables réduisent les coûts, par contre il
est vraisemblable que les produits durables
les augmentent puisqu’ils demandent plus
d’investissements dans la recherche et le développement.
Il paraît donc judicieux d’examiner
séparément les deux aspects.
Notre équipe scientifique a analysé des données,
recueillies auprès de 800 entreprises,
pour étudier les retombées de ces deux sortes
de durabilité sur les résultats en matière de
production et de réussite sur le marché.
Ceux-ci montrent que des processus plus
écologiques apportent un plus à la pro-
Voir plus loin :
Production en série
de « centrales élec -
triques domestiques »
dans l’usine VW de
Salzgitter (moteurs)
PORTRAIT
duction : réduction des coûts et amélioration
de la qualité. Sur le marché cependant il n’y
a pas d’impact sensible. En ce qui concerne
le développement des produits durables, il
est intéressant de remarquer qu’on est amené
à faire les mêmes constatations : il apporte
un effet positif à la production, mais pas à la
réussite sur le marché.
Alors, ne plus se préoccuper de protection de
l’environnement ? Non ! Car le résultat le plus
COMPÉTENCES : RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT
Julia Wolf est professeur à l’EBS (European
Business School) de Wiesbaden, où, dans le
département Strategy, Organization & Leadership,
elle occupe la chaire Dachser dédiée à
la durabilité dans la logistique et la gestion de la
chaîne d’approvisionnement. Ses travaux de
recherche portent actuellement sur la mesure
des effets qu’apporte aux entreprises de prestation
de services logistiques une gestion soucieuse
de durabilité, et sur les aspects éthiques
de l’intégration des fournisseurs à l’international.
intéressant de cette étude apparaît clairement
: les entreprises qui développent à la
fois des processus et des produits durables se
dotent de compétences tout à fait particulières,
spécifiques à l’entreprise, et se démarquent
ainsi de leurs concurrents. Conclusion :
jouer en même temps sur les deux tableaux
de la durabilité permet à une entreprise de
renforcer sa position sur le marché. Donc,
la durabilité, cela vaut vraiment la peine !
DACHSER magazine 17

COMPÉTENCES : AIR & SEA LOGISTICS
RÉGIME
ÉNERGÉTIQUE
POUR LES
SAUMONS
18 DACHSER magazine
Une production écologiquement
correcte d’aliments
pour l’élevage de saumons, au
Chili – c’est dans le cadre de
ce projet que Dachser a réalisé
une ambitieuse opération :
assurer le voyage, du
Danemark au Chili, d’une centrale
électrique à la biomasse.

Sergio Matamala,
coordinateur des transports
maritimes de Dachser Chili
hLes saumons sont des poissons très
prisés, et c’est pour faire « bouillir la
marmite » destinée à fabriquer leur nourriture
qu’a été installée au Chili cette centrale à
la biomasse. Ces installations sur mesure,
à la pointe du progrès, ont été réalisées par
l’entreprise danoise Jutsen Energietechnik
A/S pour le compte de Salmofood Chili,
spécialiste de l’aquaculture. Elles vont produire
de manière écologique la vapeur nécessaire
à la fabrication industrielle d’aliments
enrichis d’éléments végétaux susceptibles
d’être appréciés par les saumons, des poissons
qui se nourrissent habituellement de proies
vivantes. Pour fonctionner, cette centrale
à très grand rendement n’a pas besoin de
combustibles fossiles comme le pétrole ou le
charbon, mais consomme des résidus comme
les copeaux de bois, la sciure, les granulés de
bois, ou bien des branches et branchages.
Les fabricants chiliens d’aliments pour poissons
en attendent, outre un effet positif sur
l’environnement, une économie d’énergie de
80 % qui permettra de baisser sensiblement
les coûts. De bonnes raisons donc d’embarquer
un ensemble de 60,5 tonnes, constitué
d’un réservoir de pression, d’une chambre de
combustion pour la biomasse ainsi que d’accessoires
et de pièces de rechange.
Coordination intercontinentale
Cette année, au début février, Dachser
Chili et Dachser Danemark ont procédé ensemble
à la mise en œuvre de cet ambitieux
projet de transport. La répartition des
tâches entre l’Europe et l’Amérique du Sud
a bien fonctionné. Lisa Damlund, Sea Ex -
port Manager de Dachser s’est chargée au
Danemark de la coordination du transport
maritime, dont le point de départ était la
petite ville danoise de Braband. De là, le tout
a été dirigé vers Århus, puis ensuite par
bateau jusqu’à San Vicente, au Chili, et enfin
par la route jusqu’au siège de Salmofood,
sur l’île de Chiloé, dans le Sud du pays.
A partir du port, c’est Sergio Matamala, co-
Au port,
hh nous étions
prêts pour accueillir
le chargement
ordi nateur des transports maritimes pour
Dachser Chili, qui a pris la direction des
opérations pour amener ce transport exceptionnel
jusqu’à sa destination finale. « Au
port, nous étions prêts pour accueillir le
chargement et régler rapidement les formalités
douanières », raconte Sergio Matamala.
« Facteur essentiel : nous disposions des
connaissances bien spéciales, indispensables
pour gérer ce transport de taille exceptionnelle.
»
Une fois le transport arrivé à bon port,
pour Sébastian Solter de la société EcalSur,
le fabricant de l’installation, la tâche n’était
pas terminée : « Il nous faudra encore au
moins cinq mois pour assurer le montage et
la mise en route », dit-il. Les perspectives
sont bonnes. Pour l’environnement – et l’appétit
des saumons.
Granulés de bois :
une utilisation durable
de la biomasse
COMPÉTENCES : AIR & SEA LOGISTICS
Avec 65 Mio de tonnes
de poissons élevés
par an (valeur : 60 Mrd
d’euros), l’aquaculture
est un des domaines
de fabrication de
produits alimentaires
qui se développent le
plus rapidement.
DACHSER magazine 19

COMPÉTENCES : EUROPEAN LOGISTICS
...jusque sur les chantiers. Depuis le début de l’année
dernière, Dachser est en charge du transport des
produits de Sika Allemagne, notamment pour le collage
et l’étanchéité, et assure leur livraison sur les chantiers au
moment souhaité. Environ 73 000 ordres dans l’année.
hCela ne se voit pas tous les
jours. Les collaborateurs,
170 à Rottenburg et 300 à
Kornwestheim, ont été chacun
salués tout personnellement d’une
poignée de main. Au début de ce
nouveau partenariat, trois délégués de Sika,
porteurs de petits cadeaux, étaient venus
tout spécialement sur les sites Dachser pour
partager ensemble le plaisir de lancer cette
coopération. « Qu’un membre de la direction
ait figuré au nombre des délégués a été
particulièrement bien accueilli », se souvient
Gordon Kamuf, responsable achats de Sika
Allemagne, dont le siège se trouve à Stuttgart
Stammheim. Sur ce site, la plus grande usine
Sika d’Allemagne, sont fabriqués des produits
anti-corrosion et de revêtement de sol.
L’entreprise suisse est bien connue des architectes,
maîtres d’ouvrage et artisans pour la
qualité et le caractère innovant de ses produits
chimiques destinés à la construction.
Gordon Kamuf,
responsable achats
de Sika Allemagne
20 DACHSER magazine
MAIN DANS
LA MAIN
Depuis un an Dachser se charge
d’enlever les produits Sika à l’usine
de Sarnen, en Suisse, ou celle
d’Illertissen, en Bavière, pour les
livrer à des chantiers, répartis sur
toute l’Allemagne. « Nous con -
centrons les flux de marchandises en provenance
de Sarnen ou d’Illertissen sur notre
plate-forme de cross-docking de Rottenburg
am Neckar, nous procédons à leur dégroupage,
puis au regroupage suivant les besoins
des chantiers à livrer », explique Andreas
Mayntz, du site Dachser Kornwestheim.
Rien qu’ à partir de Rottenburg, ce sont
environ 5 000 envois par an qui sont livrés
aux différents chantiers, sans problème.
Via le réseau Dachser
En tout, Dachser se charge pour Sika de près
de 73 000 envois par an. Outre les 5 000 traités
à Rottenburg, Kornwestheim, près de
Stuttgart, gère environ 53 000 envois. Les
Nous ne voulions
hh pas dépendre, pour
nos chargements, des
fluctuations de disponibilités
produits, dont certains liquides inflammables
(classe 3 ADR), sont livrés au plus vite aux
chantiers via le réseau Dachser. « Il arrive
même que la livraison doive se faire à une
heure précise, pour tenir compte des temps de
présence sur place ou d’un engin ou bien de
monteurs», précise Andreas Mayntz.
Le site Dachser de Cologne traite environ
15 000 envois de produits de la gamme Sika-
Roofing (étanchéité des toitures). De plus,
Dachser se charge maintenant pour Sika
France, à partir de l’usine de Gournayen-Bray,
des livraisons destinées au territoire
français.
« Lorsque nous avons lancé notre appel
d’offres, il y a plus d’un an, il ne concernait
tout d’abord que notre site de production de
Stuttgart Stammheim et l’entrepôt central
de distribution de Stuttgart Weilimdorf, et
mettait l’accent sur nos exigences en matière
de performance du réseau et de qualité du
service. « Nous cherchions un partenaire
qui n’appartienne pas à un groupement de
transporteurs mais travaille avec son propre
réseau et ses propres agences », ajoute
Gordon Kamuf. « Nous ne voulions pas dépendre,
pour nos chargements, des fluctuations
de disponibilités. »
Aussi bien chez Dachser que chez Sika,
tous les acteurs sont parfaitement satisfaits :
« Dès le début s’est installé un vrai partenariat
», peut se réjouir Gordon Kamuf car,
même si cette combinaison-là n’a rien de
chimique, ça « colle » ! S. Machens
INFO
La société suisse SIKA AG est
leader mondial sur le marché de la
fabrication de produits chimiques
pour la construction, ainsi que de
produits pour l’assemblage et l’étanchéité.
Sa filiale Sika Deutschland
GmbH, située à Stuttgart, dispose
en Allemagne de six sites de pro -
duction et centres de compétences
recherche et développement.
Elle emploie 1 200 personnes et
réalise un chiffre d’affaires annuel
d’environ 550 millions d’euros.
F
www.sika.de

REVUE
DE PRESSE
INTERNATIONALE
CP Monitor, mars 2012
Communiquer en partenaires
ÉCHOS DES MÉDIAS
Cette revue spécialisée dans la presse d’entreprise évoque la nouvelle formule du
DACHSER magazine et cite M. Christian Fill, directeur du Burda Creative Group,
chargé par le logisticien d’éditer son magazine : « Avec Dachser, nous poursuivons un
objectif ambitieux, qui s’inscrit dans l’histoire de l’entreprise et du magazine : communiquer
en partenaires avec tous les groupes cibles, très divers, et les informer sur l’entre -
prise elle-même ainsi que sur les évolutions et sur les tendances actuelles du secteur. »
Deutsche Verkehrszeitung, avril 2012
Un punch tout brésilien
Ce journal confirme la réussite du développement de Dachser Brasil, dans un environnement
économique difficile. « En 2011, le chiffre d’affaires de l’entreprise, dont le siège
est à Campinas, près de Sao Paulo, a augmenté de 13 %, alors que le PIB du Brésil n’a connu
qu’une faible hausse de 2,7 %. Le responsable Dachser au niveau local, Joachim Kohl,
envisage pour 2012 une croissance de 20 % et confie au journal : « Si le taux de change
se maintient, l’explosion de l’importation, notre activité principale, se poursuivra. »
Handelsblatt, avril 2012
Des bases financières solides
Le plus important quotidien économique et financier en langue allemande considère que
Dachser, qui vient de présenter ses chiffres sur l’exercice 2011, maintient son cap sur la
croissance. « D’ailleurs, savoir faire preuve de persévérance et d’endurance dans la conquête
de nouveaux marchés a toujours été la marque distinctive de Dachser. Se finançant à
41 % par ses fonds propres, l’entreprise repose sur des bases financières solides. »
Frankfurter Allgemeine, avril 2012
Bien armé pour l’international
Des chiffres présentés par Dachser, ce grand quotidien retire l’impression d’une entreprise
jouissant d’une santé florissante. « Ses projets ambitieux, visant à étendre ses activités
internationales, la mettent dans une situation de concurrence accrue avec des groupes
logistiques d’importance mondiale, cotés en bourse, tels que DHL, Kühne & Nagel ou
Panalpina. Jusqu’à présent, Dachser s’est bien défendu. »
Financial Times Deutschland, avril 2012
Changement dans la continuité
A propos de l’expansion de Air & Sea Logistics, ce journal écrit : « Ces projets n’entraînent
pas de bouleversement des structures de l’entreprise. L’essentiel des investissements prévus
jusqu’en 2017 reste dédié aux secteurs traditionnels de son activité, le transport routier et
la logistique des produits alimentaires. »
Eurotransport, avril 2012
Le fret aérien et maritime, moteur
de croissance
Dachser envisageant pour le fret aérien et maritime une croissance à deux chiffres,
Eurotransport considère celui-ci comme le moteur de croissance de Dachser. « Ce qui
ferait de ce domaine le second pilier de l’entreprise, à côté de son cœur de métier, le
transport de marchandises en Europe. »
DACHSER magazine 21

COMPÉTENCES : DACHSER CHEM-LOGISTICS
22 DACHSER magazine
EAU
PURE
L’industrie chimique est particulièrement exigeante pour sa logistique.
C’est pourquoi Best Water Technology (BWT), leader européen sur
le marché des technologies du traitement de l’eau, est depuis janvier
2012 client de Dachser France.

hL’eau, élixir de vie, précieuse ressource
naturelle, n’est pas disponible à l’infini.
Sur toutes les réserves dont dispose notre
planète bleue, 97,6 % sont constituées d’eau
salée, 1,5 % sont prisonnières des glaciers, de
la neige et de la banquise. Les réserves d’eau
douce ne se prêtent pas elles non plus dans
leur totalité à une utilisation comme eau
potable. Ce n’est le cas que pour 0,6 % de
l’ensemble des réserves. C’est pourquoi, à
l’avenir et à l’échelle mondiale, l’augmentation
de la population accentuera encore l’importance
des systèmes de traitement de l’eau.
Aujourd’hui déjà on dispose de nombreuses
installations de fabrication d’eau potable ou
minérale, ainsi que d’eau destinée à l’industrie
pharmaceutique, à des process spécifiques,
à différents circuits comme le chauffage, la
réfrigération, ainsi qu’à la climatisation, ou
au remplissage des piscines. Le groupe Best
Water Technology (BWT), dont le siège est
à Mondsee en Autriche est leader sur le marché
européen. Dans ses 70 filiales et sociétés
il emploie 2 800 personnes. « L’entreprise
est considérée comme le leader européen
dans les domaines du traitement de l’eau au
point d’entrée et au point d’utilisation », déclare
Bruno Guillard, Product Manager de
Dachser Chem-Logistics en France.
À St Denis, près de Paris, se trouve le siège
Social de BWT France. Un premier bâtiment
regroupe les Services administratifs de l’entreprise,
alors que le second bâtiment abrite
la Production, la Logistique et les Services
Recherche & Développement. « Dans l’un
des ateliers, nous fabriquons des systèmes clés
en main pour le traitement de l’eau, et adaptons
les systèmes de traitement mis en œuvre
aux spécifications techniques des clients »,
explique François Kieffer, en charge chez ‡
COMPÉTENCES : DACHSER CHEM-LOGISTICS
Élixir de vie, l’eau
est l’une des ressources
naturelles les plus
importantes pour l’avenir
DACHSER magazine 23

COMPÉTENCES : DACHSER CHEM-LOGISTICS
Réserves d’eau à l’échelle mondiale
Sur la totalité des réserves d’eau, seulement 0,6 % sont utilisables comme eau potable
Chaque année,
Dachser traite 2,5
millions d’envois de
produits dangereux
dans le respect de
l’ADR (Accord européen
relatif au
transport international
des marchandises
dangereuses par
la route).
24 DACHSER magazine
97.6%
0.8%
0.1%
1.5 %
EAU SALEE
EAU
SOUTERRAINE
EAU DE
SURFACE
GLACIERS /
GLACE / NEIGE
BWT des achats et de la logistique. « L’autre
atelier fabrique entre autres des adoucisseurs
pour les marchés domestiques, collectifs et
industriels, ainsi que des systèmes de filtration.
Ces produits sont destinés au marché
français, mais également à bien d’autres pays
européens. ». La majeure partie des stocks
de BWT France se trouve entreposée sur
le site de Saint Denis. Seuls les stocks de
produits chimiques, nécessitant des équipements
et autorisations particulières, sont
entreposés sur un site spécialisé dans ce
domaine ; il est situé à une centaine de
kilomètres au nord-est de Paris.
Produits dangereux –
dans de bonnes mains
« Nous étions à la recherche d’un prestataire
logistique pouvant assurer fiabilité et sécurité
lors de la livraison à nos 5 000 clients aussi
bien de produits standard que de produits
dangereux », se souvient François Kieffer.
L’éventail des clients de BWT France s’étend
des grands laboratoires pharmaceutiques à
de très petites entreprises, en passant par
les GSB comme Leroy-Merlin, et même à
l’industrie pétrolière. « La collaboration
avec Dachser Chem-Logistics a démarré en
janvier et respecte strictement les conditions
Eau potable
Eau potable
Eau minérale
Eau potable
Eau de process
Eau purifiée
Eau ultrapure
Source : BWT
rigoureuses prévues par l’accord ADR pour
le transport des marchandises dangereuses »,
rapporte Bruno Guillard. Chaque année,
Dachser enlèvera près de 18 000 expéditions
auprès des deux sites d’expédition. L’ exportation
jouant un rôle important, les produits
de BWT France sont non seulement destinés
aux clients en France, mais aussi en Belgique,
aux Pays-Bas (filiales de BWT), au Luxembourg
et dans bien d’autres pays européens.
« Bien que nous n’ayons commencé qu’en
décembre à mettre en réseau le système
« Reflex » (WMS de BWT pour la gestion
de l’entreposage) avec le système Dachser
« Domino » (logiciel de gestion de tous les
process liés au transport), dès le 2 janvier nous
étions parfaitement opérationnels », se réjouit
Bruno Guillard. Les premiers obstacles
étaient franchis avec succès. Son interlocuteur
chez BWT France, François Kieffer, ne cache
pas la satisfaction que lui inspire cette coopération
et ajoute : « La façon dont Dachser réagit
quand se présente un problème, offrant
une visibilité parfaite sur le suivi complet des
envois, positionne Dachser pour d’autres opportunités
au sein du groupe BWT ». Ce n’est
pas le travail qui manque car, à l’avenir, la demande
de traitement de l’eau ne cessera d’augmenter
partout dans le monde. S. Machens

BWT allie recherche sur la sécurité de l’eau,...
...modernité
de la technologie...
...et développement de process
INFO
COMPÉTENCES :
DACHSER CHEM-LOGISTICS
Dachser Chem-Logistics
Avec Dachser Chem-Logistics, Dachser
a créé une solution sectorielle spécialement
dédiée à l’industrie chimique.
Elle combine les prestations de base
standardisées de l’entreprise mondiale
de logistique – transport, entreposage
et communication reposant sur les nouvelles
technologies de l’information –
avec un savoir-faire spécifique pour le
secteur. Celui-ci tient dans la formation
spéciale des collaborateurs, dans une
grande expertise dans l’entreposage
et le transport de produits dangereux
ainsi qu’à la certification SQAS de différents
sites en Europe. La somme de ces
éléments constitue une solution adaptée
tout spécialement aux exigences
des clients de l’industrie chimique.
Réseau d’information et de communication
: Les systèmes d’information
de Dachser aident les clients du
secteur de la chimie à opérer dans la
sécurité. Ceux-ci disposent d’une
fenêtre spéciale pour l’enregistrement
des produits dangereux, d’un contrôle
informatique visant au respect des
quantités autorisées et des règles d’entreposage
des matières incompatibles,
mais aussi de la possibilité de recourir
à des banques de données et des programmes
externes mais intégrés.
Contrôle : Il comprend entre autres
celui des interdictions de transport de
matières incompatibles avec obliga -
tion spéciale de vérification, mais aussi
l’identification et la traçabilité des
contenants utilisés pour le transport
ainsi qu’un contrôle régulier des véhicules
et des opérations de chargement.
Pour de plus amples informations,
consulter
F
www.chem-logistics.com
DACHSER magazine 25

COMPÉTENCES
RÉSEAU
Des personnalités assistent au lancement
des travaux de Kladno : Jan Pihar, respon-
sable de l’agence, Martin Drábek, président
de la Fédération de Logistique, Miroslav
Bernášek, vice-maire, Michael Schilling,
directeur Dachser, et Petr Kozel, directeur
de la société Dachser locale (de g. à dr.)
26 DACHSER magazine
AVEC LE SOLEIL
POUR ALLIÉ
Fiabilité et sécurité maximales, c’est ce qu’on attend
de la télématique pour localiser caisses mobiles
et semi-remorques. C’est pourquoi Dachser
Cargoplus a équipé ses lignes de traversée Maghreb-Europe du système de localisa -
tion « Mecomo GPS solar ». « L’alimentation en courant électrique des modules de localisation
n’est pas assurée toujours et partout », explique Ingo Müller, responsable du
département innovation, gestion système/gestion réseau, organisation chez Dachser.
« Lorsque les signaux radio sont faibles, les accus donnent en permanence un maximum
de puissance pour capter un réseau. La décharge totale intervient alors rapidement,
interrompant la communication et détruisant parfois les accus ». En Tunisie et au
Maroc justement, lors des traversées et des longues stationement dans les ports, c’est
un problème. Le système solaire de la société munichoise Mecomo, spécialiste de la
géolocalisation, utilise l’énergie solaire pour alimenter une puissante batterie lithium-ion,
en mesure d’emmagasiner une grande réserve d’énergie.
PLUS DE SURFACE,
MEILLEUR SERVICE
Dachser poursuit l’agrandissement de son site de Kladno, près de Prague,
en République tchèque. Aux bâtiments déjà existants va s’ajouter un
nouveau hall de transbordement pour produits industriels et produits
alimentaires à température positive. D’ici la fin des travaux, en novembre
2012, Dachser y aura investi 9,1 millions d’euros et fait du site une plateforme
logistique de 14 500 m2 . « Ce qui compte, ce n’est pas seulement
la surface. Si nous investissons aujourd’hui, c’est surtout pour continuer à
améliorer la qualité du service, condition de la croissance », dit Peter Kozel, directeur de
Dachser Czech Republic. Pour Michael Schilling, directeur European Network Management
& Logistics Systems chez Dachser, l’investissement s’inscrit dans le long terme : « L’agrandissement
du site de Kladno, c’est la base qui va permettre à une des plus dynamiques
de nos sociétés locales de continuer à se développer durablement. »
CROISSANCE CHEZ LES TIGRES
Poursuivant sa croissance mondiale, Dachser renforce son réseau
dans les pays dits « tigres asiatiques » (voir aussi p. 10). Début
mai, le logisticien a créé à cet effet une joint-venture en Malaisie.
L’éventail des prestations de Dachser Malaysia Sdn. Bhd.
s’étend du fret maritime et aérien jusqu’à la prise en charge des
formalités douanières et autres services logistiques. Son siège, aussi première agence,
se trouve à Subang, près de la capitale Kuala Lumpur. L’ouverture d’une seconde agence
est en projet. De plus, la création au Vietnam d’une société locale où Dachser sera
majoritaire est en cours de préparation. Elle devrait être opérationnelle dans les
prochains trois mois.

+++ LA TURQUIE INCLUSE DANS LE RÉSEAU +++
Par le biais de Cargoplus, Dachser part à la conquête
du marché turc, très dynamique. Ce segment de son
activité se charge des transports qui ne peuvent être
traités par le réseau messagerie de Dachser,
accédant ainsi à de nouveaux marchés. L’agence
centrale en Allemagne qui assure sur toute l’Europe
les liaisons régulières pour lots complets, ainsi que
les transports vers les États de la CEI et ceux du
Maghreb, a formé à cet effet une équipe spécialisée
qui opère sur le marché à partir de Memmingen. Pour
Wolfgang Haase, responsable du service Cargoplus
chez Dachser, l’avantage pour les clients est évident
: « Nous leur offrons la possibilité de rejoindre
directement plus de bureaux de douane, même en
dehors d’Istanbul, nous augmentons la fréquence
des départs et réduisons les temps de transport. +++
RÉSEAU
Marquez aussi des buts en participant au grand jeu Dachser des paris !
+++ LA BALLE AU BOND +++ Quand, dans le monde du football, tout tournera autour de l’Euro 2012, en Pologne et
en Ukraine, les clients et collaborateurs Dachser pourront y participer en direct : le réseau Dachser fonctionnera aussi
pour les paris en ligne. La communauté internationale pourra échanger des tuyaux (c’est permis et même souhaité) et
miser soit sur la victoire, soit sur le score, soit sur la différence de buts. Les récompenses iront aux meilleurs experts en
matière de foot – ou aux plus chanceux. Premier prix : le nouvel iPad, deuxième au cinquième prix : un iPod nano chacun.
Vous trouverez toutes les infos sur www.dachser.com +++
+++ POUR LES AMATEURS DE CAFÉ +++ Le site
Dachser de Hörsching se chargeant dorénavant en
Autriche de toute la logistique d’entreposage et de distribution
d’illy, fournisseur international de café, celui-ci
s’installe dans le nouvel entrepôt Dachser de Pasching,
en Autriche. Environ 280 articles sont stockés sur 500
emplacements palettes. La gamme des produits s’étend
de la petite cuillère à espresso aux meilleurs cafés en
grains, en passant par les sucriers. Les marchandises
sont apportées par les fournisseurs, italiens ou allemands
entre autres, directement au centre de distribution
Dachser de Hörsching. +++
DACHSER magazine 27

RÉSEAU : MEXIQUE
28 DACHSER magazine
Tonalité mexicaine :
un mélange de tradition
et de modernité

DU CENTRE
VIENT LA FORCE
RÉSEAU : MEXIQUE
Le Mexique est une plaque tournante au centre des
échanges commerciaux entre l’Amérique du Nord
et du Sud. Par son réseau mondial, Dachser le relie au
reste du monde et fait profiter notamment les clients
européens de la croissance mexicaine.
hChristian Speit a de quoi être satisfait :
« Dachser Mexique se porte à merveille
», se réjouit son responsable, en montrant
les graphiques disposés sur son bureau :
une carte du pays colorée en bleu, et une
série de colonnes en jaune fluo. « En 2008,
nous sommes partis d’une agence et de 14 collaborateurs
pour arriver aujourd’hui à une
entreprise opérant sur 4 sites avec 46 em-
ployés. Dans le même temps, notre chiffre
d’affaires a été multiplié par 4. » Christian
Speit retrousse ses manches, visiblement fier
et fortement motivé. Des affaires florissantes,
c’est une bonne base pour la croissance.
Deux des bureaux Dachser sont situés dans
la capitale, un autre à Querétaro, 200 km
environ au nord-ouest de Mexico. Récemment,
est venu s’y ajouter un bureau, à ‡
DACHSER magazine 29

RÉSEAU : MEXIQUE
VUES DE L’EXTÉRIEUR
« Le mot Mexique vient de
metzlixihtlico. Metzli signifie lune
et xihtli nombril. Leur association
donne : au centre de la lune,
au centre du monde. »
Tina Claesson, International Sales Dachser
Stockholm, Suède
« Le Mexique, pour moi c’est tout
d’abord les tacos, les tortillas,
les temples mayas ou aztèques, les
plages magnifiques. »
Cindy Harris, Ocean Import/Export Specialist
Dachser Phoenix, Arizona, USA
« En tout premier, ce que le
Mexique évoque pour moi, c’est
l’exubérance, l’enthousiasme
des gens, le foot… »
Cathy Chen, Personal Assistant to
Executive Director Dachser Shanghai, Chine
Dachser Mexique
profite aussi de la
proximité de
l’Amérique centrale
et de l’espace caraïbe.
Dans certains pays
comme la République
Dominicaine, le
Guatemala, le Costa
Rica et le Panama
il existe déjà des
coop érations avec
des acteurs locaux.
30 DACHSER magazine
La Bourse de
Mexico est une
des plus importantes
de l’Amérique latine
500 km à l’ouest de la capitale, à Guadalajara,
un important centre commercial et industriel
du haut-plateau mexicain. « En renforçant
notre présence, nous voulons prendre part
à la croissance des pays émergents et des
nouvelles puissances économiques », explique
Thomas Reuter, directeur Air & Sea Logistics
de Dachser, pour qui le Mexique
occupe stratégiquement parlant le même rang
que la Chine, l’Inde ou le Brésil. Dachser
n’est d’ailleurs pas seul à considérer que
ce pays en pleine expansion, situé entre
l’Amérique du Nord et du Sud, est détenteur
d’un énorme potentiel, et pas uniquement
pour la lo gistique. Dans le cadre
du commerce international, il occupe une
position charnière, géostratégiquement optimale.
L’accord de libre-échange conclu il
y a dix ans avec les États-Unis et le Canada
(ALENA) a fait du Mexique, pour
bien des sociétés internationales,
un véritable
tremplin pour
accéder notam-
ment au lucratif marché US. Si bien que ces
dernières années le Mexique a connu un important
essor économique. Son PIB 2010
d’environ 1 000 milliards de dollars US le
place au second rang de la plus grande performance
économique d’Amérique latine,
juste derrière le Brésil. Devenu en importance
la douzième nation commerciale du
monde, ce pays émergent en pleine ex pansion
se classe septième parmi les pays producteurs
de pétrole.
Regard tourné vers l’avant
Le seul domaine où le bât blesse pour les
investisseurs, ce sont les extrêmes disparités
sociales, sources de troubles dans le pays.
La moitié de la population ou presque vit
au-dessous du seuil national de pauvreté. Il
faut compter aussi avec la violence permanente,
la criminalité liée à la drogue, la corruption
et les atteintes à l’environnement.
Christian Speit connaît très bien cet ensemble
de problèmes. Manager chez Dachser,
il vit au Mexique depuis 1998 et son épouse

Christian Speit, responsable
de Dachser Mexique
est mexicaine. « Malgré toutes ces entraves,
le pays a le regard tourné vers l’avenir. Le
Mexique poursuit sa croissance et sa monnaie
est stable », souligne-t-il. La crise mondiale
économique et financière de 2009 a certes
brièvement fait souffrir l’économie mexicaine
du recul de la consommation des USA, mais
dès 2011 la croissance a retrouvé un niveau
de presque 4 %. Pour 2012 et les années
suivantes, les économistes prévoient une
augmentation de 5 % ou même supérieur.
Les principaux moteurs de la croissance sont
les industries automobile, chimique et pharmaceutique.
Pour Dachser également. « Ces
secteurs ont progressé de façon sensible,
souligne Christian Speit, et nous nous y
sommes taillé une bonne réputation. » Pour
Thomas Reuter, un des directeurs de Dachser,
cette évolution s’accompagne de très intéressants
effets de regroupement. « En général,
les clients d’ un même secteur d’activité
ont, pour l’essentiel, des attentes similaires
en matière de logistique », explique-t-il. Par
exemple, les clients du secteur de l’automobile
demandent tous à leur prestataire logistique
d’intervenir avec une rapidité extrême, une
grande transparence dans la chaîne de transport,
un réseau mondial reliant tous les pays
entre eux, un taux de dommages minimal,
une très grande ponctualité des livraisons et
dans l’idéal une aide efficace dans la démarche
de réduction des coûts.
Principaux pays clients
(2010, en pourcentage)
Autres
9,9
Allemagne
1,2
Canada 3,6
Chine (RP) 1,4
Espagne 1,3
Brésil 1,3
Colombie 1,3
États-Unis
80,0
Les entreprises
hh sont de plus en plus
nombreuses à chercher sur
place des solutions logistiques
complètes
Exploiter les synergies
Dans son domaine d’activité Air & Sea
Logistics, en installant une gestion globale
des comptes clés regroupés par secteur,
Dachser au Mexique s’appuie aussi sur des
synergies existantes et améliore systématiquement
le transfert des connaissances à l’intérieur
de l’entreprise. Ce qui met Dachser en
bonne position pour affronter les nouveaux
défis. Ceux-ci viendront sans doute pour une
grande part du secteur automobile, traditionnellement
un des piliers de l’économie mexicaine.
Les constructeurs – Chrysler, General
Motors, Nissan, Renault et Volkswagen – ont
au Mexique leurs propres sites, et leurs deux
millions de véhicules annuels ont fait du
pays le dixième producteur automobile au
monde. En conséquence, ils s’appuient sur
un important réseau de sous-traitants, à qui
Dachser Mexique offre des solutions complètes
« door to door » : les marchandises sont
acheminées du fabricant jusqu’au client, en
passant par toutes les étapes intermédiaires
(services à valeur ajoutée tels que le dédouanement,
la livraison locale, l’entreposage et
l’emballage). La ville de Guadalajara est qualifiée
de « Silicon Valley » du Mexique. « En
janvier, nous y avons ouvert notre propre bureau
commercial », indique Christian Speit.
De nombreuses entreprises étrangères comme
Continental Automotive, Flextronics,
General Electric, Hewlett-Packard, Hella
Principaux pays fournisseurs
(2010, en pourcentage)
Autres
20,8
Canada
2,9
États-Unis
48,1
Chine (RP) 15,1
Japon 5,0
Corée 4,2
Allemagne 3,9
Source : German Trade & Invest
RÉSEAU : MEXIQUE
KGaA Hueck & Co., IBM, Intel, Oracle
ou Siemens ont implanté des unités de production
dans la ville ou ses environs. A proximité
de Mexico et de Monterrey se trouve un
des plus importants aéroports du pays.
L’installation à moyen terme d’autres agences
Dachser à Monterrey, San Luis Potosi
et Puebla est en projet. « De plus, ajoute
Christian Speit, nous allons considérablement
élargir l’éventail de nos prestations ». La demande
est forte en matière de logistique
contractuelle, ce qui fait dire à Christian
Speit : « Les besoins locaux sont en constante
augmentation et les entreprises de plus en
plus nombreuses à chercher sur place des
solutions logistiques complètes. C’est très
volontiers que nous relevons ce défi ! » Un
beau développement en perspective. K. Fink
EN BREF
Le Mexique
Surface : 1,97 Mio de km 2
Capitale : Mexico
Population : 112,3 Mio d’habitants,
dont 22 environ dans l’agglomération
de Mexico
Langue officielle : espagnol
(plus environ 62 langues indiennes
reconnues)
Monnaie : peso mexicain
Matières premières agricoles :
cacao, agrumes et sucre ;
Matières minérales : bismuth,
plomb, pétrole, cadmium, cuivre,
molybdène, argent, zinc et or
Principales exportations :
machines et matériels électriques,
véhicules, combustibles minéraux,
appareils mécaniques
DACHSER magazine 31

ESPACE ÉCHANGES : DIALOGUE AVEC DACHSER
BERNHARD SIMON RECONTRE...
RAINER ERB
32 DACHSER magazine
Apprendre de la nature : c’est ce que biologistes et techniciens de
la bionique se fixent comme objectif. Entretien entre Rainer Erb, directeur
du réseau de compétences en bionique BIOKON, et le porte-parole
de la direction Dachser, à propos des stratégies d’optimisation de
la nature vivante appliquées à l’économie.
En 3,8 milliards
hh d’années d’évolution,
les concepts de la nature ont
montré de façon convaincante
qu’ils fonctionnent Rainer Erb
Monsieur Simon, la globalisation exige toujours
plus du partage du travail et des
chaînes d’approvisionnement. Quelles en
sont les répercussions sur la complexité
des processus logistiques ?
Bernhard Simon : Cette complexité se fait
toujours plus grande. Les chaînes d’approvisionnement
sont confrontées à des facteurs
toujours plus nombreux et qui souvent échappent
à tout calcul. Dans le pilotage de chaînes
internationales complexes, il n’est guère possible
de conserver une vue générale et complète
et de disposer de la totalité des leviers
pour tout régler dans le moindre détail.
Dans ce domaine, à bien des égards, la nature
nous montre de façon impressionnante comment
les êtres vivants savent faire face à
des événements et des situations totalement
imprévisibles.
Rainer Erb : C’est là justement que se situe
la bionique, science qui établit le lien entre la
biologie et la technique. Nous nous servons
du grand réservoir de structures, de processus
et de solutions fonctionnelles qu’offre la
biologie, pour y puiser les idées d’innovations
à développer pour la science, l’économie et
la société. Nous comparons également les
formes d’organisation, de management et les
processus qui ont cours dans les entreprises,
avec ceux que nous trouvons dans la nature.
Quelle pourrait en être une bonne illustration
?
R. Erb : Par exemple les fourmis coupefeuilles
: pour se nourrir, elles font en quelque
sorte pousser des champignons et élaborent
des stratégies très sophistiquées pour organiser
le transport et l’élimination des déchets.
Des bioniciens de Hambourg ont analysé
ces processus et, avec la société Tchibo, ont
mis sur pied un projet de recherche d’une
chaîne de création de valeur à l’échelle globale,
portant sur la production de tee-shirts.
Le management exemplaire des fourmis
coupe-feuilles les a aidés à faire des économies
d’énergie et à réduire les émissions
nuisibles au climat.
B. Simon : Ce genre d’exemples puisés dans
la nature confirme ce que nous considérons
être la mission d’une gestion intelligente de
la chaîne d’approvisionnement : elle ne se
limite pas à maîtriser les flux de matériaux
et d’information, mais doit aussi avoir le
contrôle de toutes les relations et interactions
complexes entre acteurs et processus.
R. Erb : Chaque être vivant, chaque plante
a trouvé pour lui-même une réponse optimale
lui permettant de répondre à ces défis –
quand il s’agit de sauvegarder son existence
ou de développer sa répartition, par exemple.
Ce trésor que recèle la nature, nous l’utilisons
encore bien trop peu. Les critères de réussite
sont cependant les mêmes : avant tout, la
flexibilité et la capacité à apprendre, à s’adapter
à des conditions toujours nouvelles. C’est
tout aussi important pour une plante que
pour une entreprise. En 3,8 milliards d’années
d’évolution, les concepts de la nature
ont montré de façon convaincante qu’ils
fonctionnent.
B. Simon : Dachser a eu la chance de pouvoir
acquérir 80 ans d’expérience sur des
marchés fortement dynamiques. Ces 80 années
d’histoire de l’entreprise sont comparables
à des milliers d’années dans la nature.
Elles nous ont permis de développer un sens
très sûr pour repérer les chances, mais aussi
les risques et les limites critiques qu’il faut

souvent du flair pour détecter. Cette expérience
nous a amenés à ne pas courir après
chaque idée qui peut paraître intéressante,
ou chaque tendance du moment, mais à
suivre notre propre évolution, notre propre
histoire.
R. Erb : Dans la nature, le critère de la réussite,
c’est la survie. Dans la menace pesant sur
un organisme, la nature ne voit pas une exception,
mais une chose normale. Celui-ci
doit en permanence se tenir prêt à réagir à des
situations de crise. Ne rechercher que des
succès à court terme (comme le profit des
actionnaires), cela équivaudrait dans la nature
à passer à côté d’une réussite durable. La
préoccupation majeure qui y règne, c’est en
effet toujours de choisir sa stratégie en fonction
des générations futures. Ce que font en
règle générale les entreprises familiales.
B. Simon : Pour atteindre ses objectifs à
long terme, Dachser s’appuie sur des systèmes
décentralisés et autopilotés. Nous encourageons
tous les acteurs de notre performance,
chacun à leur poste, à manifester leur
point de vue et à communiquer entre eux
en réseaux, pour faire surgir chaque jour de
nouvelles idées et apprendre les uns des
autres. Dans ce contexte, une saine concurrence
interne s’avère favorable. Elle nous
aguerrit et nous aide à produire directement
pour le marché des initiatives porteuses
d’avenir.
Monsieur Erb, quelle contribution la bionique
peut-elle apporter à l’efficience en
matière de ressources ?
R. Erb : Dans le domaine de la navigation,
une innovation bionique sur le modèle de
la peau de requin en est un bon exemple.
Revêtir la coque d’un porte-conteneur de
taille moyenne (classe Panamax) d’un enduit
antifouling sans composants toxiques, développé
par la bionique, ménage l’environnement
et permet aussi de sensibles économies
de carburant (40 %). Ce revêtement empêche
les substances organiques de se fixer sur la
coque, si bien que le bateau, qui n’est pas
freiné, peut chaque jour réduire de 30 000
dollars US environ sa facture de carburant,
ce qui fait 9 millions par an pour un seul
bateau. Ce sont là de bonnes raisons d’être
de cette variante économique et écologique
de la bionique.
B. Simon : Cet exemple montre une fois
de plus que nous commençons tout juste à
découvrir l’étendue des potentialités qui ‡
Les bioniciens reproduisent
les innovations de
la nature dans des produits
et processus techniques
ESPACE ÉCHANGES : DIALOGUE AVEC DACHSER
DACHSER magazine 33

ESPACE ÉCHANGES : DIALOGUE AVEC DACHSER
Pour atteindre
hhses objectifs à long
terme, Dachser s’appuie
sur des systèmes décentralisés
et autopilotés Bernhard Simon
34 DACHSER magazine
s’offrent à nous pour innover dans un sens durable.
La chaire financée par Dachser, dédiée
au développement durable dans la logistique,
nous aide à les exploiter pour nos activités.
Dans quelle mesure peut-on trouver dans
l’évolution des modèles d’innovations applicables
aux entreprises ?
R. Erb : En bionique, nous pouvons par
exemple utiliser ce qu’on appelle la stratégie de
l’évolution comme méthode d’optimisation
de produits ou de processus : un outil informatique
nous sert à simuler l’évolution et le
résultat est ensuite évalué, soit par l’observation,
soit de manière subjective. De cette façon,
il est possible d’optimiser les mélanges de cafés
par exemple. Au lieu de mobiliser un panel
de testeurs qui fait le mélange des variétés
suivant différents critères gustatifs, en laboratoire
et à l’aide de moyens informatiques modernes,
on peut représenter, mesurer, tester et
optimiser la combinaison et les interactions
des composants et de leurs éléments gustatifs.
Résultat de ces dosages et mélanges : le café
développe dans la tasse un arôme idéal.
B. Simon : Chez Dachser, pour nos créations
de sites, nous nous servons de ces procédés
de simulation algorithmique comme aides à
la prise de décision. Nous soumettons à ces
analyses les questions de leur nombre, de leur
implantation géographique et de leur rattachement
au réseau. Partant de là, nous formons
des équipes de compétences qui testent
de façon précise comment un système aussi
complexe fonctionne dans la pratique. La
théorie étant souvent bousculée par des événements
ou des situations imprévues, il faut
donc que nous nous attendions, si cela s’avère
nécessaire, à remettre tout le projet à plat
et à repartir de zéro pour le relancer. Cela fait
aussi partie de l’évolution d’une entreprise.
Monsieur Erb, la roue, cet élément fondamental
pour la logistique, n’a jamais été
découverte par la nature. Existe-t-il un progrès
en dehors de la bionique ?
R. Erb : Pour se déplacer sur la route, la roue
est une invention formidable. Mais sur un
terrain accidenté, pouvoir rouler ne suffit
pas. Pour les animaux d’ailleurs, loin d’être
utile, la roue serait plutôt une entrave. Dans
ce cas il est donc plus judicieux d’inventer
des machines montées sur pattes. C’est une
innovation à la portée de la bionique. Celleci
ne résout pas tous les problèmes, mais elle
en simplifie beaucoup.
DONNÉES
PERSONNELLES
Rainer Erb
a étudié les biotechnologies
à l’Université technique de
Brunswick et dispose d’une formation
interdisciplinaire associant
les sciences de la nature
et celles de l’ingénieur. Titulaire
d’un doctorat, il est à la tête du
réseau de compétences en
bionique BIOKON, ainsi que de
BIOKON international, fédération
internationale des réseaux
nationaux de bionique. Sa mission
est de mettre la bionique,
en tant que source de nou -
velles idées et d’innovations,
au service de la technique, de
l’économie et de la société.
Bernhard Simon
s’est entretenu à la mi-mai avec
le directeur de BIOKON. Après
une semaine où la température
extérieure avait dépassé les
30 degrés, ce jour-là la neige
tombait sur le siège social de
Dachser, à Kempten. La nature,
une fois encore, montrait de
façon impressionnante combien
il est important, pour toute forme
de vie ou d’organisation, de
posséder la faculté de s’adapter
à des situations inattendues.
q
Sur www.dachser.com/
discussion vous pourrez lire, dans
le texte intégral de l’entretien, comment
des partenaires, malgré leurs différences,
apprennent à collaborer efficacement sur
les réseaux.

...c’est parfois nécessaire, Thomas Leyerle (57 ans)
en est convaincu : responsable du service
technique et parc roulant (Karlsruhe), il n’hésite
pas à se mettre lui-même au volant quand il y a
beaucoup à faire. Il estime ainsi exercer pleinement
son rôle de responsable de la flotte et contribuer
à renforcer l’avantage qualité de Dachser à
Karlsruhe. « Je connais toutes les tournées de notre
agence, cela me permet d’aider les conducteurs
à distinguer le réalisable de l’impossible », dit-il.
Son enthousiasme fait de lui un exemple et
une source de motivation pour les apprentis au
métier de conducteur.
BONNES NOUVELLES
DACHSER magazine 35

UN SEUL OBJECTIF COMMUN.
DACHSER European Logistics
DACHSER détient l’un des réseaux de transports les plus importants en Europe et propose des
solutions logistiques complètes grâce à une connexion rapide et flexible. Un seul objectif commun,
maintenir un haut niveau de qualité pour vous offrir une livraison rapide de vos marchandises en
toute sécurité.
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