25.03.2014 Views

TECHNIQUE ANGLAISE POUR CONFEDERES SUDISTES

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

8<br />

Recrutement de lithographes<br />

(The Ficklin Family in America,<br />

de W.H. Ficklin)<br />

En août 1862, le ministre confédéré des Finances<br />

charge Benjamin Ficklin de gagner la Grande-<br />

Bretagne pour y recruter des imprimeurs et y<br />

acheter tous les accessoires indispensables à la<br />

pratique de leur métier car ces articles sont devenus<br />

introuvables dans la Confédération. Ficklin se<br />

procure ce qui lui faut auprès de la compagnie<br />

Thomas De la Rue à Londres et persuade même<br />

vingt-six graveurs et lithographes écossais de le<br />

suivre à Richmond après leur avoir fait miroiter de<br />

vertigineux avantages pécuniaires. Tous ces<br />

hommes et leur outillage prennent place sur le<br />

forceur de blocus R.E. Lee dont c’est le premier<br />

voyage, en novembre 1862.<br />

Recrutement de métallurgistes<br />

Plutôt que de paraphraser Bulloch dans cette affaire, laissons-lui l’exposer dans ses<br />

détails 7 .<br />

« Le manque de main-d’œuvre spécialisée était un problème auquel se<br />

heurtaient sans cesse les ministères de la Guerre et de la Marine et ils firent<br />

beaucoup d’efforts pour en engager à l’étranger. Le 11 avril 1863, le ministre de la<br />

Marine m’adressa une lettre urgente à ce sujet et me pria de lui envoyer des<br />

techniciens et, si possible, un chef d’entreprise capable de diriger la production<br />

d’acier Bessemer. C’était très difficile de trouver des hommes qui accepteraient le<br />

risque d’un voyage vers la Confédération (…) Seuls des hommes compétents<br />

pourraient nous être utiles et cela aurait été à la fois malhonnête et malvenu de leur<br />

cacher les risques de ce qui leur était proposé (…) Ce fut donc nécessaire de les<br />

séduire par de substantiels émoluments et ces arrangements prirent un certain<br />

temps (…) Considérant les hauts salaires dont ils bénéficiaient chez eux, je me<br />

trouvais confronté à des difficultés imprévues dans la réalisation de mon projet.<br />

« Je compris d’abord qu’il était impossible d’inciter à s’expatrier, un homme<br />

capable de produire de l’acier Bessemer. En effet, les dirigeants des Cyclops Steel<br />

& Iron Works me convainquit que les principaux obstacles à l’implantation d’une<br />

aciérie Bessemer étaient insurmontables dans la situation où se trouvaient les États<br />

confédérés (…) J’engageai néanmoins un certain Thomas Ludlam qui était<br />

contremaître aux Low Moor Iron Works et je le chargeai de rassembler une équipe<br />

d’habiles techniciens et de les regrouper sous sa direction afin d’embarquer dans le<br />

premier paquebot en partance pour le Sud. M. Ludlam avait la compétence voulue<br />

pour gérer une fonderie de n’importe quel type, pour en choisir le site, en dessiner<br />

les plans et superviser l’érection de ses bâtiments ainsi que l’installation de ses<br />

machines. Il lui était également possible de fabriquer les outils utilisés<br />

habituellement dans de telles entreprises et il connaissait parfaitement le<br />

fonctionnement du marteau à vapeur.<br />

7 Bulloch, op. cit., pp. 230-32.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!