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Le charme à ciel ouvert

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1. La pierre bleue belge est<br />

une pierre de taille naturelle<br />

aux multiples ressources car elle<br />

accepte un grand nombre de<br />

finitions et convient tant pour un<br />

usage intérieur qu’extérieur, faible<br />

ou intensif. Elle s’adapte à tous<br />

les styles, de l’ancien au plus<br />

contemporain. Dans cette<br />

réalisation, sa finition vieillie,<br />

identifiable notamment aux bords<br />

irréguliers des carreaux (40 x 40<br />

cm), cadre mieux avec le caractère<br />

rustique de l’habitation.<br />

Dallage de CARRIERES DU<br />

HAINAUT chez Schatteman<br />

LES TERASSES<br />

2. Ces briques de pavage<br />

hollandaises en terre cuite,<br />

présentées ici dans un appareillage<br />

en chevrons, sont fabriquées à<br />

partir d’un argile de qualité<br />

supérieure et offrent des teintes<br />

naturelles, totalement dépourvues<br />

de colorants. Elles sont cuites à<br />

plus de 1000° C, ce qui leur donne<br />

une grande résistance, une longévité<br />

à l’épreuve du temps et une<br />

porosité faible. L’utilisation<br />

annuelle d’un nettoyeur à haute<br />

pression suffit à les conserver en<br />

bon état. Plusieurs formats et<br />

plusieurs teintes sont disponibles,<br />

dans des finitions vieillies ou non<br />

vieillies, selon les gammes (Vieux<br />

Pays-Bas, Authentica, Arte…)<br />

proposées par TERCA.<br />

<strong>Le</strong> <strong>charme</strong> à <strong>ciel</strong> <strong>ouvert</strong><br />

Elle joue souvent les bons offices entre la maison et le jardin, mais il lui arrive aussi de s’évader dans un coin discret du jardin.<br />

Parfois, au contraire, elle se prélasse fièrement autour de la piscine. Elle, c’est la terrasse, une grande dame qui aime varier ses<br />

atours. Tantôt en petits pavés arrondis ou en vieilles briques, tantôt en grandes dalles à l’ancienne, souvent aussi toute de bois<br />

vêtue, elle cherche toujours à nous <strong>charme</strong>r et est une constante invitation à la détente.<br />

3. Ce carrelage en terre cuite<br />

monocuisson émaillée provient<br />

d’une collection classique inspirée,<br />

tant par sa texture que par ses<br />

teintes, des pavements historiques<br />

de la Renaissance italienne. Sa<br />

couleur glaise rosée se marie à<br />

merveille avec la frise en marbre<br />

vieilli (modèle Palma) qui encadre la<br />

terrasse. Cette terre cuite est<br />

adaptée à un usage extérieur pour<br />

autant que la température ne<br />

baisse pas sous les 35° C. Cette<br />

collection se décline en deux<br />

autres teintes (terre cuite rouge et<br />

terre cuite claire), dans quatre<br />

94


1<br />

2 3<br />

4<br />

5<br />

formats de carreaux (40 x 40 cm,<br />

31,5 x 31,5 cm, 31,5 x 15,5 cm et<br />

15,5 x 15,5 cm), tous dans une<br />

épaisseur de 14 mm. Plusieurs<br />

éléments de finition (plinthes et<br />

nez de marche) sont également<br />

disponibles dans la même<br />

collection. Modèle "Cortona"<br />

dans la collection Feudo de Cotto<br />

d’Este. Réalisation : SERRY<br />

de sorte que chaque carreau est<br />

unique et présente des<br />

irrégularités et des nuances de<br />

teinte. L’entretien de cette pierre<br />

est très aisé. L’eau de pluie lui<br />

convient parfaitement. Elle<br />

gagnera à être associée à un<br />

produit d’entretien spécial pour<br />

pierre bleue (de type Lithofin).<br />

Réalisation : SERRY<br />

4. Pour l’habillage de cette<br />

terrasse semi-c<strong>ouvert</strong>e, c’est<br />

la pierre bleue belge qui a été<br />

privilégiée (gamme Ortis de<br />

SERRY) car elle est réputée<br />

quasiment inusable, parfaitement<br />

résistante au gel et qu’elle ne se<br />

couvre jamais de mousse. On la<br />

découvre ici dans un assemblage<br />

de grands carreaux (40 x 40 x 2<br />

cm) en finition meulée avec de<br />

petits carreaux (20 x 20 x 2,5 cm)<br />

dont la finition vieillie se reconnaît<br />

aux bords irréguliers. Par nature,<br />

la pierre bleue n’est pas uniforme<br />

95<br />

5. Cette petite terrasse ronde<br />

discrètement abritée derrière<br />

un muret de pierre ainsi que le<br />

chemin qui borde la pièce d’eau<br />

sont réalisés au moyen de petits<br />

pavés en béton. L’utilisation de<br />

formats et de teintes différentes a<br />

permis de structurer l’ensemble :<br />

pavés bleus et blancs (15 x 15 cm)<br />

pour la terrasse et pavés roses (10<br />

x 10 cm) pour le chemin. <strong>Le</strong> petit<br />

mur arrondi, inspiré des murets de<br />

séparation visibles dans certains<br />

vignobles, est constitué de pierres<br />

blanches de récupération.


1. Offrant un aspect et une<br />

durabilité comparable à<br />

certains bois tropicaux, les lames<br />

qui composent cet appontement<br />

sont en réalité fabriquées dans un<br />

matériau composite constitué à<br />

70 % de fibres de déchets de bois<br />

recyclé, enrobées dans un<br />

matériau thermoplastique (30 %).<br />

Ce produit de haute technologie<br />

peut être considéré dans le jardin<br />

comme une alternative à certains<br />

bois tropicaux.<br />

Gamme Tech-Wood de HOEBEEK<br />

2 & 3. Inspirées des vieilles dalles<br />

de trottoir typiquement<br />

anglaises, avec leur contour<br />

naturel taillé à la main et leurs<br />

teintes chaleureuses, ces grandes<br />

dalles en pierre reconstituée<br />

permettent de goûter au style et<br />

au <strong>charme</strong> authentique des<br />

célèbres jardins d’agrément<br />

d’Outre-Manche. Grâce aux<br />

différents formats disponibles<br />

dans la même gamme (jusqu’à 116<br />

x 91 cm), ces dalles d’une<br />

épaisseur de 6 cm peuvent être<br />

posées en puzzle ou selon un plan<br />

de pose détaillé et personnalisé.<br />

Dalles "House of Windsor" dans<br />

la série Excellence<br />

Réalisation : SOBECO<br />

4. <strong>Le</strong>s différents éléments ayant<br />

servi à l’aménagement de<br />

cette terrasse et des escaliers<br />

sont fabriqués en béton, mais<br />

leurs formes et leur aspect<br />

confèrent à l’ensemble un<br />

authentique effet campagnard. La<br />

surface bosselée et les bords<br />

irréguliers des petits pavés<br />

s’accordent parfaitement avec<br />

l’aspect brut qui se dégage des<br />

marches d’escalier en béton<br />

décoratif.<br />

Pavés "Bergerac" et pierres<br />

murales "Celtik Wall" de Marlux<br />

5. A l’image des dallages en<br />

pierre d’autrefois, ces dalles<br />

en pierres reconstituée,<br />

antidérapante et ingélive, en<br />

reproduisent fidèlement les<br />

irrégularités de surface et de<br />

forme. Elles jouent aussi avec le<br />

temps, en adoptant au fil des<br />

années leur patine caractéristique.<br />

Ces dalles, d’une épaisseur de 4<br />

cm, sont proposées en 9 formats<br />

carrés (30 x 30 à 75 x 75 cm) ou<br />

rectangulaires (30 x 45 à 60 x 90<br />

cm). Cette variété autorise ainsi<br />

les compositions et les<br />

assemblages les plus divers. Elles<br />

offrent également le choix entre 5<br />

teintes naturelles qui reproduisent<br />

les matériaux traditionnels de<br />

96


différentes régions comme le<br />

blanc cassé de Gironde, le beige<br />

ardoisé de Lorraine, le chamois<br />

foncé du Languedoc ou la couleur<br />

grisée de la pierre d’Ardenne. Des<br />

pièces spéciales permettent<br />

également la création de motifs<br />

courbes à l’image du cercle qui<br />

entoure l’arbre. Deux<br />

rayonnements sont disponibles :<br />

2,7 m et 3,9 m de diamètre.<br />

Collection Manoir de Bradstone<br />

6. <strong>Le</strong>s vieux pavés qui<br />

recouvraient jadis nos<br />

chaussées ont peu à peu disparu,<br />

pour céder la place au macadam.<br />

Ils ne sont pas pour autant perdus<br />

pour tout le monde. Une fois<br />

récupérés et éventuellement<br />

restaurés, ils retrouvent<br />

aujourd’hui de nouvelles<br />

perspectives à travers les<br />

aménagements privés, à l’image<br />

de cette terrasse qui fait merveille<br />

au bord de cette ancienne<br />

construction en briques.<br />

1 4 5<br />

2 3 6<br />

97


1 3<br />

2 4 5<br />

6<br />

1. Avec de l’imagination et du<br />

savoir-faire, il est possible de<br />

personnaliser sa terrasse comme<br />

le montre cette réalisation en bord<br />

de piscine. Entièrement réalisée<br />

en bois, sur deux niveaux, cette<br />

terrasse intègre en toute<br />

harmonie un long banc qui se<br />

fond dans sa structure. A ne pas<br />

confondre avec un escalier !<br />

Chaises longues en aluminium,<br />

teck et Porotex de la collection<br />

"Mondral" de Kettal<br />

2. Choisi pour sa très grande<br />

durabilité, le bois d’ipé qui<br />

habille cette terrasse est une<br />

essence exotique sud-américaine<br />

dont la teinte brun-rouge striée de<br />

jaune-vert se pare avec le temps<br />

d’une belle patine d’un gris<br />

argenté. Dans la réalisation de<br />

cette plage de piscine, on a opté<br />

pour une pose longitudinale afin<br />

d’évoquer un pont de bateau. <strong>Le</strong><br />

choix de planches lisses, à<br />

l’exception d’une rainurée à<br />

vocation décorative, est justifié<br />

par un souci de sécurité. En effet,<br />

certains bois présentent des<br />

risques d’échardes et le rainurage<br />

augmente ce risque. Aux abords<br />

de la piscine, cet aspect doit être<br />

pris sérieusement en<br />

considération. Même lisse et<br />

lorsqu’il est humide, ce bois n’est<br />

cependant pas glissant. On<br />

remarque également le soin<br />

apporté à la finition, à l’image du<br />

cadre de réservation aménagé<br />

autour des arbustes.<br />

Réalisation : MON JARDIN A TOI<br />

3. <strong>Le</strong>s abords de cette piscine<br />

sont habillés de briques de<br />

pavage allemandes fabriquées<br />

dans un argile de qualité supérieure.<br />

<strong>Le</strong>ur cuisson à plus de 1000° C les<br />

rendent quasiment non-poreuses<br />

et leur assure une grande longévité.<br />

Elles sont en outre peu sensibles<br />

à la formation de mousse ou<br />

d’algues, avantage non négligeable<br />

dans cet environnement humide<br />

par définition. Totalement<br />

dépourvues de colorants, elles se<br />

parent dans cette gamme de deux<br />

teintes naturelles : rouge bleu<br />

nuancé ou, comme ici, rouge nature.<br />

Elles sont disponibles en quatre<br />

formats différents (200 x 52 x 100<br />

mm, 200 x 63 x 100 mm, 240 x 118<br />

x 52 mm et 240 x 118 x 63 mm).<br />

<strong>Le</strong>s bordures et les décors qui<br />

ornent cette terrasse sont réalisés<br />

au moyen de pavés de rue vieillis<br />

choisis parmi une autre gamme<br />

proposée en 5 teintes.<br />

Briques "Petershagen" et pavés<br />

"Ghlin" de TERCA.<br />

4. La terrasse en pierre bleue<br />

qui entoure cette piscine<br />

participe à sa manière au <strong>charme</strong><br />

incomparable de l’endroit. <strong>Le</strong>s<br />

dalles bénéficient ici d’une finition<br />

particulière, connue sous<br />

l’appellation de "taille ancienne<br />

mécanique". Il s’agit d’une finition<br />

finement ciselée (ciseau<br />

pneumatique) qui strie de façon<br />

discontinue la surface de la pierre.<br />

Ces stries peuvent être parallèles<br />

aux arêtes ou légèrement inclinées.<br />

Sur la pierre bleue, cette finition<br />

offre une teinte d’ensemble gris<br />

clair. Cette taille confère à la pierre<br />

un caractère anti-glisse, avantage<br />

non négligeable aux abords de la<br />

piscine. La faible profondeur de<br />

cette taille ne permet pas<br />

l’accumulation des impuretés, ce<br />

qui facilité l’entretien de la terrasse.<br />

C’est enfin une finition qui reste<br />

agréable au toucher et n’agresse<br />

donc pas les pieds des baigneurs.<br />

Dallage de CARRIERES DU HAINAUT<br />

5. La terrasse qui borde cette<br />

piscine aux courbes<br />

voluptueuses a été réalisée sur<br />

mesure selon un plan de pose<br />

personnalisé. Celui-ci combine<br />

différents éléments en pierre<br />

reconstituée ingélive qui recrée le<br />

<strong>charme</strong> authentique de la pierre<br />

de Bourgogne. Ces éléments<br />

98


proviennent d’une gamme qui<br />

excelle dans la reproduction de<br />

dallages anciens, s’inspirant<br />

largement de leurs contours inégaux,<br />

de leurs couleurs nuancées et de<br />

leurs surfaces irrégulières qui<br />

constituent une grande part de leur<br />

<strong>charme</strong>. <strong>Le</strong>s différents carreaux de<br />

5 cm d’épaisseur sont choisis parmi<br />

une grande diversité de tailles et de<br />

formes (de 25 x 25 à 94 x 59 cm), et<br />

ils se combinent entre eux pour<br />

former une pose à l’ancienne. Cette<br />

série est disponible en deux teintes<br />

classiques (Bourgogne et Roussillon),<br />

mais également en Vieux Bleu.<br />

Dalles "Doiceau" dans la série<br />

Excellence Réalisation : SOBECO<br />

6. L’originalité de cette<br />

réalisation exclusivement en<br />

pierre bleue belge réside dans<br />

l’association de deux finitions et<br />

donc de deux nuances différentes<br />

pour la terrasse et la margelle. <strong>Le</strong>s<br />

dalles de la terrasse adoptent une<br />

finition de type "flammé bleu",<br />

obtenue par passage d’un jet de<br />

flamme sur la tranche de pierre<br />

sciée. <strong>Le</strong> choc thermique qui en<br />

résulte fait éclater les grains<br />

superfi<strong>ciel</strong>s et offre cette texture<br />

spécifique faite d’une multitude<br />

de taches blanchâtres légèrement<br />

scintillantes sur fond gris moyen.<br />

Un brossage ultérieur de la<br />

surface flammée permet d’obtenir<br />

un aspect gris bleuté. Cette<br />

finition n’a pas qu’une fonction<br />

esthétique, elle confère aussi au<br />

revêtement un caractère antiglisse.<br />

La pierre n’en reste pas<br />

moins facile à entretenir et s’avère<br />

surtout très confortable, d’une<br />

grande douceur pour les pieds. La<br />

margelle en revanche est réalisée<br />

avec des dalles en "taille<br />

ancienne mécanique", plus striée<br />

et donc parfaitement sécurisante.<br />

Dallage de CARRIERES DU<br />

HAINAUT<br />

99


1 2<br />

<strong>Le</strong> bois en terrasse<br />

Plusieurs raisons peuvent nous pousser à choisir le bois pour l’aménagement d’une terrasse. Son<br />

harmonie naturelle avec le jardin, sa souplesse d’utilisation, la durabilité de certaines de ses essences,<br />

son entretien limité sont autant d’atouts auxquels il convient d’ajouter les attraits esthétiques et<br />

sensuels d’un matériau qui a toujours témoigné d’une grande complicité avec le genre humain.<br />

De tous temps en effet, le bois a permis<br />

à l’homme de s’abriter, se loger, se<br />

chauffer et se nourrir, se meubler aussi.<br />

Bien après l’invention d’autres matériaux<br />

industriels , le bois continue à nous<br />

fasciner parce qu’il représente un lien<br />

puissant entre l’homme et la nature.<br />

Rien d’étonnant dès lors s’il demeure<br />

très présent au jardin, ce lieu qui<br />

symbolise à nos yeux la nature authentique,<br />

dans un monde où celle-ci tend<br />

à demeurer le plus souvent à l’arrièreplan<br />

de nos préoccupations. L’une des<br />

richesses du bois tient également à la<br />

très grande variété des essences disponibles.<br />

Chacune de celles-ci présente des<br />

caractères particuliers en terme de<br />

masse volumique, de durabilité, de<br />

stabilité, de résistance et bien sûr de<br />

teinte et d’aspect. En fonction de ces<br />

différents critères, chaque essence se<br />

voit attribuer des applications<br />

spécifiques. <strong>Le</strong> chêne par exemple<br />

reste le roi des parquets, le teck celui<br />

du mobilier de jardin, le méranti est<br />

souvent associé à la menuiserie<br />

extérieure tandis que le cèdre rouge<br />

l’est plus souvent aux bardages.<br />

D’autres bois plus précieux comme<br />

l’acajou, l’ébène, le palissandre sont<br />

essentiellement utilisés en marqueterie<br />

alors que des bois plus tendres et moins<br />

esthétiques se voient attribuer des<br />

tâches moins nobles et néanmoins<br />

aussi utiles à l’image des palettes,<br />

cageots et autres allumettes en peuplier.<br />

<strong>Le</strong> choix de l’essence<br />

1° Un critère essentiel : la durabilité<br />

La situation particulièrement exposée<br />

aux intempéries et aux agressions de<br />

toutes sortes et la nécessité d’y<br />

résister durant de longues périodes<br />

imposent au bois de nombreuses<br />

exigences techniques. La principale<br />

est sans aucun doute la durabilité.<br />

L’étude des différentes essences nous<br />

permet de classer chacune d’entre elles<br />

selon une nomenclature comprenant<br />

cinq classes de durabilité naturelle (la<br />

classe I correspondant à la durabilité<br />

la plus élévée). A défaut de durabilité<br />

naturelle, celle-ci peut être atteinte au<br />

moyen d’un procédé de préservation<br />

dont nous reparlerons plus loin.<br />

En matière de terrasse, il est fortement<br />

conseillé d’opter pour une classe de<br />

durabilité I ou II, ce qui réduit le choix<br />

essentiellement à des essences<br />

tropicales. Parmi les plus courantes,<br />

citons l’afzelia doussié (800),<br />

l’afrormosia (700), l’azobé (1050), le<br />

bangkirai (950), le bilinga (750), l’ipé<br />

(1050), l’iroko (650), le jatoba (900), le<br />

kapur (700), le makoré (660), le<br />

merbau (800), le moabi (850), le<br />

padouk (750), le teck de Moulmein<br />

(650), le tatajuba (800) (les données<br />

100<br />

entre parenthèses indiquent la masse<br />

volumique moyenne de chaque<br />

essence).<br />

Parmi les feuillus indigènes, seul le<br />

robinier (750) relève des classes de<br />

durabilité I ou II. Mais sa disponibilité<br />

relativement faible sur nos marchés<br />

limite actuellement son utilisation en<br />

terrasse.<br />

<strong>Le</strong>s bois de résineux se caractérisent<br />

par une masse volumique sensiblement<br />

inférieure à celle des feuillus et, à<br />

l’exception du western red cedar<br />

(classe de durabilité II), relèvent tous<br />

des classes de durabilité III ou IV. Dès<br />

lors, ces essences que sont le pin<br />

sylvestre (500), le pin du Nord (500),<br />

l’Oregon pine (550) ou l’épicéa (450)<br />

ne peuvent être utilisées en terrasse<br />

sans avoir reçu traitement de<br />

préservation approprié (voir ci-dessous).<br />

2° Autres critères<br />

<strong>Le</strong> bois pour terrasse doit également<br />

offrir une solidité et une résistance<br />

suffisante à l’usure. <strong>Le</strong>s essences<br />

tropicales durables précitées ont une<br />

masse volumique élevée qui leur<br />

permet de répondre sans problème à<br />

cette exigence. On estime<br />

généralement qu’une masse volumique<br />

supérieure à 600 kg/m 3 permet de<br />

supporter aisément et sans traitement<br />

un trafic même intense. C’est la raison<br />

pour laquelle le western red cedar,<br />

malgré sa durabilité élevée (classe II)<br />

est peu indiqué, surtout en cas de<br />

trafic intense, car sa légèreté (370 de<br />

masse volumique) le rend beaucoup<br />

plus sensible à l’usure.<br />

D’autres critères interviennent encore.<br />

<strong>Le</strong> bois ne doit pas trop travailler, se<br />

fissurer ou se déformer, même si ces<br />

exigences sont moins sévères dans le<br />

cas d’une terrasse que pour des<br />

portes et fenêtres par exemple. Une<br />

légère déformation sera considérée<br />

comme normale et ne portera pas<br />

atteinte à la valeur de la terrasse.<br />

C’est pourquoi on y utilise souvent des<br />

essences de bois à durabilité élevée<br />

mais qui ne sont pas utilisées en<br />

menuiserie extérieure du fait de leur<br />

moins bonne stabilité. Ces essences<br />

sont dès lors souvent moins chères.<br />

Il est également important de pouvoir<br />

compter sur une qualité aussi constante<br />

que possible. Ce critère explique<br />

pourquoi, le bangkirai, autrefois très<br />

populaire, semble accuser un net recul;<br />

cette essence présente en effet de<br />

trop grandes différences de qualités<br />

selon les approvisionnements.<br />

<strong>Le</strong> critère financier doit aussi être pris<br />

en compte. <strong>Le</strong> teck en est un bon<br />

exemple. Ce bois convient parfaitement<br />

pour les terrasses, mais il est aussi


employé pour le mobilier de jardin, la<br />

construction navale et autres<br />

applications d’intérieur parce qu’il se<br />

travaille aisément. Dès lors, son prix<br />

s’avère particulièrement dissuasif<br />

pour les grandes structures comme les<br />

terrasses. Attention également aux<br />

appellations trompeuses telles que<br />

African Teak (en réalité iroko), Afroteak<br />

pour afrormosia ou Borneo Teak pour<br />

le bangkirai. Il convient aussi de<br />

distinguer le teck naturel du teck de<br />

plantation dont la durabilité peut être<br />

inférieure (classe I à III).<br />

Il convient enfin d’évoquer les critères<br />

d’ordre purement esthétique. <strong>Le</strong> veinage,<br />

la teinte du bois varient d’une essence<br />

à l’autre et parfois même au sein d’une<br />

même essence : ainsi le padouk rouge<br />

corail à brun violacé diffère-t-il du<br />

bangkirai jaune brun à brun rougeâtre,<br />

du teck brun moyen, de l’iroko jaune<br />

doré ou encore de l’ipé qui doit son<br />

surnom d’ébène verte aux reflets verts<br />

qui irisent sa surface.<br />

3° Traçabilité et gestion durable<br />

L’engouement justifié pour les bois<br />

tropicaux ne doit pas nous faire oublier<br />

l’importance d’une gestion durable des<br />

ressources forestières. L’opinion publique<br />

s’est émue à juste titre de certains abus<br />

conduisant à des déforestations sauvages<br />

et incontrôlées, désastreuses pour les<br />

forêts. C’est pour lutter contre ces abus<br />

que fut fondé en 1993 le Forest<br />

Stewardship Council (FSC), un organisme<br />

international chargé d’assurer une<br />

gestion forestière responsable et durable<br />

s’appliquant à toutes les forêts de la<br />

planète. Cet organisme prend en compte<br />

non seulement l’impact environnemental<br />

de l’exploitation, mais aussi les droits<br />

des peuples indigènes par exemple. <strong>Le</strong><br />

FSC accrédite en outre des organismes<br />

de certification qui sont aptes à délivrer<br />

un label garantissant le respect des<br />

règles et standards émis par le FSC en<br />

fonction de critères spécifiques définis<br />

pour chaque pays ou région impliqué<br />

dans le processus. Cette certification<br />

garantit en outre une traçabilité des<br />

bois commercialisés. Ces règles sont<br />

utilisées en concordance avec les lois<br />

et réglementations nationales et<br />

internationales et ne concurrencent<br />

donc nullement d’autres initiatives<br />

favorisant une gestion durable des<br />

forêts. Il peut s’agir d’initiatives locales<br />

ou gouvernementales. <strong>Le</strong> Brésil par<br />

exemple, conscient de la relative fragilité<br />

de l’Amazonie et grand producteur de<br />

bois tropicaux, a créé l’IBAMA (Institut<br />

brésilien de l’environnement et des<br />

ressources naturelles) chargé de la<br />

gestion durable des ressources<br />

naturelles. Cette agence contrôle<br />

sévèrement les origines des bois depuis<br />

l’abattage jusqu’au port, détermine des<br />

quotas précis, procède à l’homologation<br />

des scieries et met en place dans<br />

plusieurs états brésiliens un processus<br />

d’éco-certification. Cette initiative parmi<br />

d’autres ne peut seule venir à bout des<br />

abus mais a le mérite d’évoluer vers<br />

une traçabilité indispensable à toute<br />

gestion durable et responsable. Dans<br />

des conditions de contrôle et de<br />

traçabilité idéales, l’exploitation<br />

raisonnée des forêts tropicales ne<br />

représente plus un problème, et peut<br />

même, au contraire, devenir un<br />

formidable outil de développement<br />

pour nombre de populations locales.<br />

<strong>Le</strong>s consommateurs de bois tropicaux<br />

que nous sommes ne peuvent ignorer<br />

l’enjeu de ces initiatives et sont vivement<br />

invités à les encourager, même si le<br />

coût des bois s’en trouve sensiblement<br />

augmenté. On considère en effet qu’un<br />

bois certifié FSC, par exemple, présente<br />

un surcoût de 20 à 30 %. La survie des<br />

forêts tropicales, essentielles à la<br />

planète, n’est-elle pas à ce prix ?<br />

Traitements des essences non<br />

durables<br />

Nous avons vu précédemment que<br />

certaines essences, en particulier les<br />

résineux, pouvaient être utilisées en<br />

terrasse moyennant un traitement de<br />

1 & 2. Ce petit éden vert est agrémenté<br />

d’une belle terrasse en bois<br />

tropical : l’ipé, que certains appellent<br />

l’ébène verte parce qu’il a la dureté de<br />

cette essence et que sa teinte brune à<br />

rougeâtre se pare de reflets jaune-vert.<br />

Très lourd et très dense, d’une durabilité<br />

exceptionnelle et d’une grande<br />

stabilité dimensionnelle, ce bois<br />

d’origine brésilienne est bien adapté à<br />

un usage extérieur, en particulier pour<br />

les terrasses particulièrement exposées.<br />

<strong>Le</strong> gigantesque plancher de l’esplanade<br />

de la Bibliothèque Nationale de France<br />

à Paris en est un illustre témoignage.<br />

<strong>Le</strong> bois d’ipé est exploité avec<br />

discernement par le gouvernement<br />

brésilien en fonction de quotas et des<br />

normes de traçabilité très strictes.<br />

Selon le style de la terrasse et de son<br />

environnement, les planches peuvent<br />

être placées sans aucun traitement.<br />

Dans ce cas, elles se pareront avec les<br />

années d’une belle patine gris argenté.<br />

Elles peuvent aussi être traitées par<br />

saturation à l’huile naturelle de manière<br />

à conserver leur éclat d’origine. Cette<br />

terrasse, où alternent des planches<br />

lisses et rainurées, bénéficie en outre<br />

d’un système de fixation breveté, en<br />

101<br />

prévention préalable, appliqué en usine<br />

et qui confère de manière artifi<strong>ciel</strong>le la<br />

durabilité souhaitée. <strong>Le</strong> principe général<br />

est celui de l’imprégnation en autoclave<br />

mais les procédés varient selon qu’il<br />

s’agit de bois en contact avec le sol<br />

(procédé A4) ou de bois exposé aux<br />

intempéries mais non en contact avec<br />

le sol (procédé A3). Outre leur intérêt<br />

purement budgétaire, ces solutions<br />

présentent également un avantage en<br />

terme de préservation des forêts<br />

tropicales. Tous les traitements ne<br />

sont cependant pas neutres en<br />

matière d’impact environnemental.<br />

1° Haro sur l’arsenic<br />

Jusqu’ici, la technique d’imprégnation<br />

en autoclave (sous vide et sous pression)<br />

faisait souvent appel à un traitement<br />

de type CCA, c’est-à-dire à base de<br />

cuivre, de chrome et d’arsenic. Or une<br />

récente directive européenne interdira<br />

dès juin 2004 tout traitement chimique<br />

avec composés d’arsenic pour les bois<br />

à utilisation non industrielle. <strong>Le</strong>s<br />

terrasses sont donc concernées. Dès<br />

lors, l’industrie du bois a mis au point<br />

de nouveaux traitements.<br />

2° <strong>Le</strong>s produits de substitution<br />

On distingue en général cinq produits<br />

de substitution offrant une alternative<br />

au mélange CCA. Tous ces produits<br />

sont constitués de composés de cuivre<br />

associés à des molécules organiques.<br />

inox , autorisant le mouvement du bois,<br />

parfaitement invisible et démontables.<br />

Son entretien fait aussi l’objet du plus<br />

grand soin. <strong>Le</strong>s planches sont ainsi<br />

nettoyées à chaque printemps avec<br />

une solution d’acide oxalique. Ce<br />

traitement évite le développement de<br />

micro-organismes susceptibles de<br />

rendre le plancher glissant.<br />

Réalisation : MON JARDIN A TOI<br />

<strong>Le</strong> traitement se fait toujours par<br />

imprégnation en autoclave. Une autre<br />

alternative consiste en une solution<br />

aqueuse associée à du bore et à des<br />

protéines, de l’albumine ou de la<br />

caséine. Au cours du séchage, la<br />

protéine coagule et contribue à mieux<br />

capter le bore dans le bois.<br />

3° La pyrolyse du bois<br />

Cette technique relativement récente<br />

et totalement innovatrice consiste à<br />

chauffer le bois à haute température<br />

(env. 240° C). Cette opération de<br />

pyrolyse du bois contribue en quelque<br />

sorte à "durcir" le bois. Elle lui offre<br />

une meilleure résistance aux<br />

champignons, mais en revanche ne<br />

garantit pas une résistance aux<br />

termites. On prédit à cette technique<br />

un bel avenir. (ex: Stellac®Wood)<br />

4° <strong>Le</strong>s "fritures" oléothermiques<br />

<strong>Le</strong> principe de cette technique est<br />

simple. Sans séchage préalable, le<br />

bois est immergé dans un bain d’huile<br />

de lin à 110-140° C. L’eau présente<br />

dans le bois s’éjecte et permet à<br />

l’huile de pénétrer de quelques<br />

millimètres. L’huile bloque ensuite<br />

toute entrée d’eau. Ce traitement ne<br />

remet nullement en cause les<br />

propriétés mécaniques du bois. Une<br />

variante consiste à plonger le bois vert<br />

dans un bain d’huile à 110 ou 210° C.<br />

La surpression entraîne un jaillissement<br />

3. L’aménagement de cette<br />

terrasse en deux niveaux, reliés<br />

par une série de grandes marches<br />

plateaux, a permis d’intégrer cette<br />

structure dans son cadre extérieur en<br />

respectant la légère déclivité des lieux.<br />

<strong>Le</strong>s planchers lisses sont également<br />

réalisés en ipé fixés sur la sousstructure<br />

au moyen d’un système de<br />

fixation breveté en inox.<br />

Réalisation : MON JARDIN A TOI<br />

3


de l’eau, ce qui provoque chez certaines<br />

essences l’<strong>ouvert</strong>ure des pores au<br />

niveau des fibres. Une seconde trempe<br />

dans un bain froid composé d’huile et<br />

de produits de conservation permet<br />

alors leur pénétration en profondeur.<br />

5° <strong>Le</strong>s bois composites<br />

Certaines firmes se sont orientées vers<br />

une voie différente en développant un<br />

produit composite à base de bois. Il ne<br />

s’agit plus de bois naturel à<br />

proprement parler, mais d’un système<br />

d’encapsulage polymère. La technique<br />

consiste à déstructurer le bois afin<br />

d’enrober les fibres dans des capsules<br />

en propylène. <strong>Le</strong> bois est ensuite<br />

restructuré artifi<strong>ciel</strong>lement.(ex:<br />

Tech®wood)<br />

L’importance du montage<br />

Si le choix d’une essence est essentiel<br />

dans la réalisation d’une terrasse, le<br />

soin apporté au montage l’est tout<br />

autant. Trop de plaintes découlent en<br />

effet de désagréments liés à la<br />

mauvaise qualité de la mise en œuvre.<br />

Il ne nous appartient pas ici de décrire<br />

en détail tous les processus<br />

techniques de ce type de construction,<br />

l’entreprise serait trop fastidieuse.<br />

Nous souhaitons simplement attirer<br />

l’attention sur quelques points qui<br />

nous semblent importants pour la<br />

réussite de l’entreprise.<br />

1° Un sous-structure solide et bien<br />

isolée<br />

D’une manière générale, la terrasse en<br />

bois n’est pas fixée directement sur le<br />

sol mais bien sur une structure constituée<br />

de poutres porteuses supportant des<br />

chevrons ou lambourdes servant de base<br />

aux lames du plancher. <strong>Le</strong>s poutres<br />

porteuses reposent elles-mêmes sur<br />

des colonnes en maçonnerie. La<br />

structure doit opter pour une finition<br />

en légère pente (env. 2 %).<br />

Imperceptible à la marche, cette pente<br />

permet d’éviter toute stagnation de<br />

l’eau de pluie tant sur le plancher<br />

qu’au niveau des jonctions entre les<br />

poutres et la maçonnerie. Il est<br />

également recommandé d’appliquer<br />

une protection synthétique ou une<br />

couche de bitume renforcé entre la<br />

maçonnerie et les poutres afin de<br />

stopper l’humidité ascensionnelle. Il<br />

est enfin conseillé de lutter contre la<br />

prolifération des herbes indésirables<br />

sous la structure en couvrant le sol<br />

d’une membrane perforée sur laquelle<br />

sera versé un lit de gravier.<br />

Idéalement, le bois utilisé pour la<br />

structure sera de classe I (ou protection<br />

équivalente) car il doit pouvoir résister<br />

à l’humidité. C’est encore plus vrai<br />

lorsque la structure entre en contact<br />

avec l’eau d’un étang ou d’un vivier.<br />

<strong>Le</strong>s poutres doivent aussi être<br />

correctement dimensionnées de manière<br />

à être suffisamment rigides pour résister<br />

aux charges attendues. Il convient à ce<br />

propos de s’en remettre à la<br />

compétence et au professionnalisme<br />

du maître d’œuvre car la qualité de la<br />

sous-structure déterminera largement<br />

la longévité de la terrasse. On considère<br />

généralement que les lambourdes<br />

doivent être deux fois plus épaisses<br />

que les lames et que leur écartement<br />

(entraxe) idéal est de 40 cm.<br />

2° Des fixations en inox<br />

L’utilisation de vis en fer ou en acier,<br />

même galvanisé, est à proscrire car<br />

elles rouilleront très vite au contact de<br />

l’humidité mais aussi sous l’influence<br />

des substances présentes dans le<br />

bois. Elles peuvent aussi occasionner<br />

aux planches des décolorations<br />

difficiles à supprimer. C’est pourquoi<br />

on recommande d’utiliser en toutes<br />

circonstances des vis en acier<br />

inoxydable. <strong>Le</strong>s vis seront fixées dans<br />

les lames préforées. Afin d’éviter les<br />

tensions dues au gonflement du bois,<br />

susceptible de rompre les têtes de vis,<br />

il est conseillé de déserrer quelque peu<br />

les vis après leur serrage initial.<br />

D’autres solutions sont aujourd’hui<br />

envisageables. Elles permettent<br />

notamment l’installation de terrasses<br />

en bois sans vis apparentes. <strong>Le</strong><br />

processus repose sur différents<br />

systèmes de clips d’assemblage fixés<br />

sur les lambourdes et qui maintiennent<br />

les lames au niveau d’une rainure<br />

latérales. Outre leur avantage esthétique,<br />

ces systèmes sont parfaitement<br />

démontables et remontables, ils<br />

permettent le mouvement du bois et<br />

garantissent un gain de temps<br />

appréciable lors du montage.<br />

suffisante (pas de stagnation) et par<br />

un nettoyage efficace et régulier<br />

(élimination des substances végétales<br />

et de la pollution).<br />

Finition et entretien<br />

1° Avec ou sans traitement de finition<br />

Lorsque le bois, d’une manière<br />

générale, est exposé sans protection<br />

au rayonnement solaire (UV) la couche<br />

extérieure, d’une épaisseur<br />

microscopique, se dégrade et laisse à<br />

la surface du bois une teinte grisâtre<br />

plus ou moins sombre selon le degré<br />

de pollution ambiant. Ce grisaillement<br />

peut être évité moyennant<br />

l’application d’une couche pigmentée<br />

qui stoppe les rayons ultraviolets. Une<br />

couche transparente n’arrête pas les<br />

rayons UV et ne peut empêcher la<br />

dégradation progressive du bois en<br />

surface. Si l’on opte pour une couche<br />

de finition dans le but de conserver la<br />

teinte naturelle du bois, il faut savoir<br />

qu’il est difficile de la conserver en<br />

bon état. <strong>Le</strong> trafic, le déplacement des<br />

meubles sont en effet d’inévitables<br />

facteurs de dégradation. Cette couche<br />

doit donc être renouvelée régulièrement.<br />

C’est pourquoi les avis sont partagés<br />

et l’on conseille généralement de<br />

laisser le bois grisailler, d’autant que<br />

certaines huiles végétales utilisées<br />

pour la préservation du bois peuvent<br />

servir de terreau nourricier à toutes<br />

sortes de micro-organismes indésirables.<br />

Si l’on persiste néanmoins à vouloir<br />

traiter le bois, il convient de se<br />

renseigner afin d’utiliser des produits<br />

adéquats.<br />

Cette terrasse en bois bénéficie<br />

d’un procédé écologique d’origine<br />

finlandaise qui permet de traiter le<br />

bois tendre comme l’épicéa ou le<br />

pin afin de lui conférer les qualités<br />

d’un bois imprégné. Ce procédé<br />

naturel, basé sur un séchage à<br />

haute chaleur, donne au bois une<br />

teinte brune uniforme tout en<br />

conservant sa structure fibreuse.<br />

Contrairement à l’imprégnation, ce<br />

procédé ne fait appel à aucun<br />

produit nocif. <strong>Le</strong> bois ainsi traité<br />

résiste aux moisissures et ne se<br />

déforme pas. Sa résistance est<br />

comparable à certains bois<br />

exotiques comme le bangkirai.<br />

Gamme Stellac®Wood de<br />

HOEBEEK<br />

Réalisation : MB Tuinen<br />

3° <strong>Le</strong> problème de la glissance<br />

Toutes les essences de bois mouillées<br />

sont glissantes. <strong>Le</strong> givre, la pluie, les<br />

substances végétales microscopiques<br />

et la pollution grasse sont autant de<br />

facteurs de glissance aggravants. <strong>Le</strong><br />

rainurage, généralement préconisé<br />

pour y remédier, n’est cependant pas<br />

la panacée sauf lorsque la circulation<br />

se fait perpendiculairement au rainurage.<br />

Cela est valable pour certains<br />

platelages publics mais pas pour une<br />

terrasse privée. En outre, le rainurage<br />

augmente sensiblement le risque<br />

d’échardes, particulièrement pour les<br />

bois tropicaux. La solution ayant recours<br />

à des incrustations en résine s’avère<br />

très efficace, mais onéreuse et difficile<br />

à mettre en œuvre. C’est pourquoi elle<br />

est principalement réservée aux ouvrages<br />

publics. La meilleure solution, la plus<br />

confortable aussi, reste finalement<br />

celle du plancher lisse, pour autant<br />

que l’on diminue au maximum les<br />

facteurs de risque par une pente<br />

2° De l’importance de l’entretien<br />

L’entretien régulier de la terrasse en<br />

bois est une tâche extrêmement<br />

importante, qui est conseillée tous les<br />

ans. Il s’agit d’un nettoyagedémoussage<br />

qui agit contre les<br />

impuretés de toutes natures,<br />

notamment contre les algues,<br />

mousses et autres moisissures qui<br />

altèrent le bois mais le rendent aussi<br />

de plus en plus glissant. L’utilisation<br />

d’un nettoyeur à haute presion est à<br />

proscrire pour le bois. Il existe<br />

différentes gammes de produits<br />

développés pour cet usage. Certains<br />

utilisent aussi de l’acide oxalique, un<br />

produit d’origine naturelle (oseille)<br />

utilisé notamment pour le blanchiment<br />

des parquets. L’idéal est de prendre<br />

conseil auprès de l’entrepreneur<br />

spécialisé qui a conçu la terrasse ou<br />

de tout autre spécialiste.<br />

J.B. Pages<br />

102

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