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BIBLIOGRAPHIE 147<br />
monnayages n'ont pas commencé dès le début du règne; Alexandre<br />
était déjà en Asie. L'auteur examine principalement les préférences<br />
du conquérant dans ses grands sacrifices, ses offrandes aux dieux.<br />
Pour le tétradrachme, la tête d'Héraklès se rencontre déjà sur des<br />
monnaies de plusieurs prédécesseurs d'Alexandre; quant au Zeus<br />
assis, il est inspiré du Ba'al Tars des pièces de Mazaios en Cilicie.<br />
Ce monnayage doit débuter après la bataille d'Issos (333) et la conquête<br />
des grands trésors en cette occasion; l'atelier est Tarse. La tête<br />
d'Athéna Promachos sur les statères d'or rappelle les relations amicales<br />
avec Athènes qui s'établissent seulement après la victoire de<br />
Tyr (332), tandis. que le type du revers, une Nikè tenant une stylis,<br />
est une allusion à cette même victoire. L'auteur croit la Nikè de ce<br />
type inspirée de l'exemplaire survivant des Nikès en or, qui, jusqu'en<br />
406, avaient fait partie du trésor du Parthénon.<br />
Ce mémoire. fait preuve d'une érudition considérable. On ne peut<br />
.nler que ce soit un système bien agencé. Pourtant, est-il solide?<br />
Les conclusions peuvent être exactes, mais l'argumentation est faible.<br />
C'est un tissu d'hypothèses; il Y. en a plusieurs par page, certains<br />
passages sont des échafaudagès de suppositions (p. 19, 31). Je passe<br />
celles ayant trait à l'histoire d'Alexandre lui-même du concernant<br />
l'histoire des cultes. II en est de curieuses ou de dangereuses au<br />
point de vue numismatique: l'étape babylonienne dans la transmission<br />
du symbole de la rose, d'origine rhodienne (?- avec une contradiction<br />
dans l'exposé, p. 31). Il serait trop long de reprendre<br />
en détail celles qui se présentent p. 32.<br />
Je me demande si l'auteur a eu raison de vouloir tout expliquer,<br />
tout justifier: il peut y avoir avantage à souligner les lacunes dans<br />
nos connaissances pour ne pas fausser les recherches, mais au contraire<br />
les stimuler.<br />
P. NAsTER.<br />
'ABD el-Monsnn el-&iAsHAB, Ptolemaic and Roman Baths<br />
or Kôm el-Ahmar. Le Caire, 1949, in-4°, 130 p., 5 plans,<br />
32 pl., 13 fig. (Supplément aux « Annales du Service des<br />
Antiquités de l'Égypte », Cahier nO 10).<br />
Dans cet ouvrage, nous trouvons, par la force des choses, des parties<br />
bien diverses. La première, consacrée dans sa première moitié<br />
(p. 1-28) à l'architecture et à l'aménagement des grands bains antiques,<br />
publics ou privés, décrit dans sa seconde moitié (p. 28-53)<br />
les restes des divers bains que les fouilles ont mis au jour sur le site<br />
de Kôm el-Ahmar dans le Delta occidental, à 17 km. N.-O. de Demanhur.<br />
Deux pages (p. 5t-55) sont en outre consacrées au bain de<br />
Sakha. Les monnaies trouvées en assez grand nombre sur ces deux<br />
sites sont les seuls éléments certains de datation. A Kôm el-Ahmar,<br />
elles mènent graduellement de 280 av. J.-C. jusqu'en 771 de notre ère<br />
ct contribuent à montrer l'évolution du bain antique au bain arabe<br />
sans solution de continuité. Notons le grand rôle archéologique jou S