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REVUE BELGE
DE.
NUMISMATIOUE
ET DE.
SIGILLOGRAPHIE.
PUBLIf.E.
SOUS LES AUSPICES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMl8MAtlOnE
AVEC LE CONCOURS DU GOUVERNEMENT
DIRECTEURS:
MM. VICTOR TOURNEUR, MARCEL HOC
ET PAUL NASTER
1949
TOME QUATRE-VINGT-QUINZIÈME
BRUXELLES
5, RUE DU MUSÉE
1949

MEl..ANGES
Notes et Documents
Les (l poulains » de Corinthe du Cabinet des Médailles à
Bruxelles. -'Le second volume que le regretté O~ Ravel a consacré
aux statères de Corinthe nous a fait une impression au moins aussi
favorable que le premier. L'énormité de la tâche pour distinguer et
classer les très nombreux coins employés dans l'atelier de Corinthe
et le résultat atteint méritent à l'auteur tout éloge. On y trouve à
foison des vues originales et importantes sur l'histoire monétaire
non seulement corinthienne mais encore grecque, en général. Nous
ne voulons en rien diminuer la valeur de cet ouvrage; toutefois, pour
éviter aux numismates des confusions ou des erreurs, nous publions
ici quelques compléments et quelques rectifications en ce qui concerne
les statères conservés au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque
royale de Belgique:
Tome J.
61h. Poids 8 gr. 40.
279a. Supprimer: n. 21.
295b. Supprimer: n. 7.
Tome II.
625d. Ne se trouve pas au Cabinet des Médailles à Bruxelles.
1008. Ajouter au 100Se un second exemplaire de 8 gr. 50; aucun des
deux n'est reproduit pl. LX sous le n» 1008e.
1009. Ajouter au 100gb deux autres exemplaires de 8gr. 45 et Sgr. 56.
1010. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 36.
1011. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 38.
1014. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 35.
1015a. Ne se trouve pas au Cab. des Méd. à Bruxelles.
1017. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 56.
1019. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 39. r-
1021a. Pèse 8 gr. 60.
1030. Il Y a seulement un exemplaire, pesant 8 gr. 46.
1033. Ajouter deux exemplaires de 8 gr. 50 et 8 gr. 54.
1038a. Ne se trouve pas au Cab. des Méd, à Bruxelles.
1075. Ne se trouve pas au Cab. des Méd. à Bruxelles.
1119. Ajouter un exemplaire de 8 gr. 54. P. NAsTER.

124 MÉLANGES
Le trésor de Tell el Maskhouta. Note complémentaire.­
Le trésor de tétradrachmes athéniens qui a fait l'objet d'une étude
incomplète dans cette Revue, T. 94, 1948, p. 5-14 et pl. 1 et II,
a heureusement été examiné, au moins en partie, par d'autres numismates.
E. S. G. Robinson a donné une contribution, The Tell-el­
Maskhuta Hoard of Athenien Tetradrachms, dans Nutnismaiic 'Cbroniole,
6 e série, VII, 1947, p. 115-121. Je suis disposé à suivre ses
conclusions quant à la date de l'enfouissement: début du IVe siècle.
D'autre part, notre confrère M. Marcel Jungfleisch, du Caire, qui
a examiné un très grand nombre de pièces, vient de publier deux
notes intéressantes dans The Numismatic Circular, 1949, col. 487-490
et 608-610, et un mémoire dans la Revue Numismatique, 1949, p. 27­
34. En outre, il nous a fait parvenir les importantes remarques qui
vont suivre. P. N.
1°. Le trésor n'était pas réuni dans une jarre en terre cuite. Il a
été trouvé en même temps des fragments de vase en bronze, dont
certains adhéraient encore aux pièces et qui proviennent du (ou des)
récipient en bronze qui contenait le trésor. Ce dernier n'a aucune
relation avec les tessons de poterie abondants sur tous les sites antiques
et dont on a cherché après coup à vendre des morceaux au
Caire.
2°. La chambrette exiguë sous le sol de laquelle a été faite la
trouvaille était vraisemblablement le sanctuaire (centre des offices
en plein air) du camp de la garnison perse sis entre les différentes
agglomérations de Pythom qu'elle avait mission de surveiller.
3°. Les petits lingots cylindriques en or ne faisaient pas partie du
trésor. Ils proviennent de plaques de revêtement appliquées aux
murs. - D'étranges cabochons (j'en ai vu deux en onyx sertis d'un
double picot d'or) étaient encastrés dans ces plaques. - Les parties
inférieures de celles-ci, enterrées par les décombres lors du pillage,
avant même l'arrivée des Macédoniens, avaient subsisté au bas des
murs. Ces fragments de plaques ont été découverts par les fouilleurs
(qui, ne l'oublions pas, cherchaient uniquement des briques) en
arasant ce qui restait des murs. Ils les ont découpés, roulés et martelés
pour les vendre à la fonte (à Suez? et avant même de découvrir
le trésor?). Je n'ai pas eu connaissance de lingots circulaires d'argent
comme se rattachant à la même trouvaille.
4°. Les traces de chauffage et de fonte partielle proviennent plutôt
du fait que cette chambrette à demi-ruinée a servi d'abri occasionnel
pendant des siècles. Les gens qui s'y réfugiaient allumaient
du feu et, comme le trésor était immédiatement sous la surface du sol,
il a pu en subir l'action. Il a aussi, sur un côté, souffert de l'humidité
(plus que de la chaleur) causée par des arrosages ou des suintements
de jarres à eau.
Dans les « stocks d'orfèvres » qui ont été retrouvés (Mit Rahineh,
etc.), l'argent était débité en menus morceaux pour la fonte, mais
n'avait subi aucune action du feu.

125
50. Les sommes destinées au commerce ou à la paye des troupes,
les économies ou les fonds provenant de la levée des impôts ne contiennent
pas une proportion si grande de pièces relativement archaïques,
surtout en semblable état de conservation. Elles reflètent le
numéraire en circulation à l'époque de l'enfouissement; les pièces les
plus anciennes n'auraient pas été aussi antiques et, ayant servi longtemps,
elles auraient été plus usées que les autres. II ne peut pas
non plus s'agir du trésor d'un sanctuaire égyptien; venu de ses fidèles,
il aurait présenté la même composition hybride que les trouvailles
de Beni-Hassan, Naucratis, etc. Dans le cas présent, il n'a
été trouvé qu'une seule pièce autre que les Athéna: une de Mazaios.
6°. Le trésor contenait un faible pourcentage de pièces fourrées.
J'en ai vu cinq dont une, excessivement remarquable, avec de fausses
cisaillures de contrôle!
7°. Le métaln'était pas uniforme. Il y en avait au moins de deux
qualités fort différentes, faciles à distinguer à l'œil.
8 0 • La fonte des pièces s'est faite en deux phases distinctes: A) sur
place pour ainsi dire, aussitôt après la découverte, avec un vieux
creuset qui s'est cassé tout de suite; un second aurait été acheté à
Suez avec le produit de la première fonte. A ce stade, les pièces ont
été fondues, au nombre de 2 à 3 mille, sans aucun triage. B) au Caire.
Il n'a été fondu que ce que les marchands d'antiquités ne voulaient
pas acheter, c'est-à-dire les pièces fortement entamées par les essais
de contrôle. Parmi elles, il en était certainement de fort belles ou
portant des poinçons intéressants.
9°. Il Y a eu des enquêtes: a) pénale, par la police et la justice
(parquet de Zagazig); b) adminlstrative, par le Service des Antiquités,
dont seul un malencontreux hasard a déjoué les habituelles
mesures de surveillance, qui sontfort strictes. M. JUNGFLEISCH.
Les monnaies aunom d'Éléazar. - Dans une étude très fouillée,
The Eleazar Coins of the Bar Kocbba Rebellion (Historia Juâaica, Xl,
1949, p. 77-108, pl. 1 et 2), Leo MILDENBERG examine un des points
les plus obscurs de l'histoire du monnayage juif, à savoir la série
de pièces dont la légende, restée longtemps obscure, contient le nom
~ Eléazar » et celles qui sont en connexion directe avec les premières.
Elles datent du temps de la dernière révolte juive contre Rome,
celle de Bar-Kokhéba, dont l'époque a pu être fixée, avec plus de
précision que ce n'était le cas, de 132 à 135, grâce à la numismatique
et, plus spécialement, grâce à l'étude y des pièces surfrappées
d'Hadrien. Les monnaies examinées se signalent surtout par leurs
caractères épigraphiques hébreux archaïques, inspirés, parfois avec
maladresse, de modèles antérieurs à 500 av. J.-C., alors que depuis
des siècles l'araméen avait supplanté l'hébreu comme langue parlée.
A côté de pièces en argent ou en bronze au nom d'Éléazar, il y en a
également où on lit (1 Siméon », parfois en abrégé, ou bien (1Jérusalem »,

126 MÊLANGES
Toutes sont des monnaies de petit module, frappées sur des flans
romains martelés et limés, liées intimement entre elles par les combinaisons
diverses des coins. Sur 18 combinaisons bien variées identifiées
par M. Mildenberg et présentées pl. Jde son étude. une seule,
le nO 12, est isolée quant aux coins, alors qu'elle est encore solidement
liée à une série d'autres par les types. - Je ne vois pourtant pas
pourquoi le' n° 8 a été distingué du nO 7, si vraiment les coins de droit
et de revers sont identiques; je doute cependant de ce dernier point,
car, à en juger par la reproduction, je suis tenté de croire que E5 du
nO 7 est distinct deEô des n 0 3 8,9 et 10 (v. l'anse du vase et le hé de
l'article). - Remarquable est l'emploi d'un même coin (Gl) pour le
monnayage du bronze et ensuite celui de l'argent. Des cinq coins
connus au nom d'Éléazar, il y en eut certainement quatre dès le
début de ces émissions (El à E4), dont l'un (E4) a servi pendant deux
ans et a été copié dans le courant de la troisième année. Le personnage-
cité,«( Éléazar, le prêtre », n'est pas encore identifié; ce doit
être une personnalité à grand ascendant moral, qui de toute façon
n'est pas l'autorité émettrice de ce numéraire. L'atelier où il fut procédé
à tout ce monnayage à légendes et types divers était unique,
comme la présence des coins le prouve; peut-être était-il mobile,
suivant les besoins; sur les pièces portant « Jérusalem », ce nom n'est
pas celui d'un atelier, mais bien un symbole, un programme,
M. Mildenberg continue son enquête; les collectionneurs et connaisseurs
sont priés de lui signaler des coins inédits ou des combinaisons
encore inconnues.
P. NASTER.
Num.isrnatique du Brabant. - Il serait désirable que les collectionneurs
de pièces de nos séries nationales contribuent à mieux
faire connaître celles-ci en publiant leurs exemplaires inédits, pour
que le matériel d'étude dont on dispose soit aussi vaste que possible.
Certains domaines de notre numismatique doivent encore faire' l'objet
d'un traité. D'autres ont déjà été étudiés dans des mémoires détaillés.
Pourtant, constamment l'on rencontre des variétés qUÎ n'ont
pas été signalées ou même des pièces inconnues. A la suite d'un vœu
émis au cours de la séance de notre Société au Cabinet des Médailles
à Bruxelles le 12 novembre 1949, comme on peut le lire ailleurs dans
ce tome, il a été décidé de sérier le travail et de prier les confrères et
amateurs de vouloir bien signaler à la Direction de la Revue toutes
variantes et monnaies inédites du Brabant qu'ils possèdent et qui,
par définition, ne figurent pas dans l'ouvrage de DE WITTE. Il convient
de remercier vivement d'avance ces numismates pour leur précieuse
collaboration à la publication éventuelle de notes complémentaires
au traité signalé. P. N.
Variantes de monnaies de Brabant, de Flandre et de Gueldre.
- Les cinq pièces signalées ici proviennent peut-être d'une
trouvaille faite à' Mol, en des cf'rconstances peu précisées:

MELANGES
127
BRABANT
CHARLES QUINT:
1. Demi-réal d'Of, DE \VITTE, 660, var. :
KARO'-D: G: RO'-IMP: Z·HI-SP :REX, main d'Anvers;
R('. DA :MICHI :VIRTUTE :CONTRA :HOSTES :TUOS, couronne
impériale.
PHILIPPE II:
2 Demi-réal d'or, DE WITTE, 701, var. :
Main d'Anvers sous le buste royal, au commencement de la
légende;
R;. Légende terminée par BRA- (id., exemplaire Cab. d. Méd.,
Coll. Vte de Jonghe).
FLANDRE
PHILIPPE II:
3. Demi-réal d'or, Hoc, 16, var. :
DOMINUS :MIHI :ADIVTOR
R;7. PHS·D.G·HISPANIARU·REX·CO: FL·
4. Id., Hoc, 21, var. :
R;. PHS·D:G·HISP·REX·COMES·FL·
GUELDRE
PHILIPPE II:
5. Demi-réal d'or, V. D. CHUS,p. 194, nO 4 et pl. XXIV, 4, var. au droit:
DOMINUS·MIHI·ADIVTOR· et croix pattée entre deux points.
W. HERSSENS.
Le trésor de Kosice. - Mme Emanuela Nohejlova-Pratova a consacré
à la trouvaille de Koâice une très importante étude: Kosicky
Poklad, Trésor de Koëice, trouvaille de monnaies d'or du XV e au
X V Ile siècles à Kosice en 1935 (Acta Musei Nationalis Pragae. Vol.
III - A - Historia), Prague, 1948, 360 p. gr. in-8° et 16 pl. 250 kës,
Il s'agit d'un trésor découvert en 1935 pendant les travaux de
construction du bâtiment des finances à Kosice. Le trésor était contenu
dans une boîte en cuivre tapissée de tissu. Il comporte une
chaîne d'or faite de chaînons ovales équarris, longue de 214 cm. et
pesant 590 grammes; trois médailles en or dont deux de Louis II de
Hongrie par un artiste anonyme (1525) et par Christophe Fueszl
(1544), la troisième de Ferdinand I par ce dernier artiste (1541), et
un ensemble de 2920 monnaies en or.
A l'exception de deux pièces - un royal anglais d'Édouard IV
(1461-1483) et un statère de Lysimaque, roi de Thrace (328-281) ­
toutes ces monnaies sont des ducats et des doubles ducats s'échelonnant
de la deuxième moitié du XIVe siècle à la deuxième moitié du

128 TROUVA1LtÊS
XVIIe. Les pièces les plus récentes datent de 1679,ce qui fait croire à
l'auteur de l'inventaire que le trésor aura été caché avant la conquête
de la ville de Kosice par Emeryck Tôkëly en 1682.
Voici la nomenclature des pièces:
Hongrie 1181, Transylvanie 257, Bohême 26, Silésie 22, Glatz 1,
Basse-Autriche 22, Styrie 1, Carinthie 1, Salzbourg 31, Allemagne
195, Pologne 36, Dantzig 57, Thorn 17, Elbingl, Reval 1, Suède 7,
Danemark 8, Angleterre 1, Bouillon 1, France (Besançon, Strasbourg)
2, Italie 22, Espagne 13, Pays-Bas 1016, Grèce antique L
C'est la Hongrie qui est la plus abondamment représentée (1181
pièces). Puis viennent les provinces et villes des Pays-Bas: Gueldre,
Hollande, Westfrise, Zélande, Utrecht, Frise, Overyssel, Deventer,
Campen et Zwolle, en tout 1016 numéros. Notons la présence de 5
doubles ducats du duché de Brabant et 5 doubles ducats de la seigneurie
de Tournai au nom des archiducs Albert et Isabelle. La
pièce de Bouillon est un ducat de 1654 de Maximilien-Henri de Bavière,
prince-évêque de Liège (cf. de Chestret 633).
L'inventaire a été dressé avec la plus grande précision possible.
Les descriptions sont détaillées et suivies de l'indication du module
et du poids de chaque pièce ainsi que de quelques remarques de métrologie.
On y trouve en outre une courte notice sur les systèmes
monétaires du XVIIe siècle. Un sommaire français facilite la consultation
de ce très important catalogue. M. H.
Trouvailles
Trouvaille de Geel (1948). - Dans les derniers jours de décembre
1948, un paysan de Geel, en défrichant à la charrue une bruyère, découvrit
un trésor dont la description va suivre. La terre est située
sur le vaste territoire de la commune de Geel, à 3.500 m. N.-N.-E.
du clocher de l'église principale (Saint-Amand) de la ville, à l'endroit
dénommé Cassiman. Le dépôt se trouvait à 10-15 cm. seulement sous
la surface du sol. Il n'y avait pas de trace de pot ou de bourse qui
aurait contenu les monnaies. Le contenant ne pouvait guère être
qu'une bourse qui a pu se décomposer au cours des siècles sans laisser
de reste qui ait attiré l'attention.
La bruyère était demeurée inculte au moins depuis 1400. Rien ne
distinguait des abords immédiats le point précis de la découverte.
Nous devons à diverses personnes d'avoir probablement pu prendre
connaissance du trésor dans son entièreté, soit 218 pièces en argent.
Ce sont M. Jan Van Gorp, professeur retraité à Kasterlee, qui nous a
signalé la découverte, nous a f0ltrni des renseignements concer~ant
l'histoire de la contrée qu'il connaît excellemment et nous a mIS en

'rROUVAILL~S 129
rapport avec l'inventeur; celui-ci, M. Henri Vervoort, qui nous a
confié pour étude sa trouvaille; enfin, M. le Dr A. Van Doninck,
médecin-chef de la colonie de Geel qui avait en dépôt quelques pièces.
Qu'ils soient tous remerciés ici de leur attitude compréhensive
et généreuse. Le trésor a heureusement pu être acquis dans son
ensemble par le Musée Taxandria à Turnhout.
Nous y avons relevé les pièces suivantes:
DUCHÉ DE BRABANT (142 pièces)
ALEYDE DE BOURGOGNE, tutrice (1261-1267) (?) :
1. Denier: DE WITTE, 72. 0 gr. 48.
2. Denier: W., 74. 0 gr. 43.
BRUXELLES:
3 et 4. Denier: W., 100, var. avec un point au-dessus et un au-dessous
du type du droit. 2 exemplaires: 0 gr.25 (fig. 1), 0.35.
JEAN I (1268-1294) :
5 à 33. Denier: W., 201, dont 1 var. ·I·DVX (W., p. 74). 29 exemplaires
: 0 gr. 50 (5),0.51 (9),0.52 (8), 0.53 (3),0.54 (2),0.55 (2).
34. Demi-denier: W., 202. 0 gr. 25 (fig. 2).
35 à 96. Denier: W., 208, 8 var. certaines avec au début de la
légende vx (2), x (5) ou o x o (1) au lieu de . x·. 62 exemplaires:
o gr. 32, 0.39, 0.42,0.43, 0.46, 0.47,0.48 (2),0.50 (6),0.51 (10),
0.52 (17), 0.53 (9), 0.54 (7), 0.55 (3), 0.56 (2).
97. Demi-denier au même type que les précédents deniers, mais plus
réduit: pas dans DE WITTE. 0 gr. 22 (fig. 3).
98 et 99. Esterlin: W., 213. 2 exemplaires: 1 gr. 29, (var. C) 1.21.
100 à 108. Esterlin: W., 217. 9 exemplaires: 1 gr. 18, 1.25, 1.28 (2),
1.29 (2), 1.30 (3).
109 et 110. Esterlin: W., 220. 2 exemplaires: 1 gr. 10, 1.36.
111 et 112. Esterlin: W. 230. 2 exemplaires, dont un, au droit, W.,
228 var. (110NET1\·): 1 gr. 25, 1.28.
113 à 130. Esterlin: W., 241, 242bis et 244, var. diverses. 18
exemplaires: 1 gr. 09, 1.10, 1.14, 1.16, 1.17, 1.19, 1.21, 1.22,
1.24, 1.26 (2), 1.32, 1.33, 1.34 (2), 1.38, 1.42, 1.46.
131. Esterlin du Limbourg, mais non pour Maastricht, cf. W., 258,
manquant également dans Chautard: +1 :DVX :ùlill...
Rf. IVJ.ON ar7\:· EO... (ou aE ou 00...) (fig. 4). 0 gr. 92.
132. Double tiers de gros (1) pour Anvers: W., 259:
.OH.... VVERPI.
Rf. +IOh1\UnES: DVX
+UOMERD.. (fig. 5). 1 gr. 5i.
133. Double tiers de gros (?), semblable, mais probablement d'un
autre atelier: W.,?
IvIO.. T7t.. f .....
Ri. +IÜh1\naESDVX
+llOffiEllDOffiIlllSlTBE.... (fig. 6). 1 gr. 86.
REV. BELGE DE NUM., 1949. - 9.

130 'TROUVAILLES
134. Double tiers de gros à l'ange: W., 260. 2 gr. 38.
135. Esterlin Brabant-Limbourg: W., 26B. 1 gr. 27.
JEAN II (1294-1312):
136 à 139. Demi-gros: W., 290 ou 291. 4 exemplaires: 1 gr. 52, 1.66,
1.85, 1.91.
140. Demi-gros: W., 292. 1 gr. 93.
141 et 142. Gros: W., 298. 2 exemplaires: 4 gr. OB, 4.12 (pour la
date voir conclusion).
SEIGNEURIE DE HERSTAL (6 pièces)
HENRI 1 DE LOUVAIN (1253-1285):
143. Esterlin: VAN DER CHUS, Leetien v. Brab., pl. I, 3. 1 gr. 27.
144 et 145. Esterlin: V. D. CHUS, pl. 1,4. 2 exemplaires: 1 gr. 44, 1.50.
146. Denier: V. J). CHUS, pl. l, 5. 0 gr. 52.
JEAN DE LOUVAIN (1285-1309) :
147 et 148. Demi-gros: V. D. CHIJS, pl. I, 10 et p. 9 et Vte B. DE
JONGHE, Quelq. tnonn. de Herstal, RBN, 75, 1923, p. 10, 4. 2
exemplaires: 1 gr. 78 et var. avec petite croix de Saint-André
au-dessus de l'écu et, au droit, lUh7HHUS, 1 gr. 85.
DUCHÉ DE LIMBOURG (2 pièces)
WALRAM IV (1246-1279):
149 et 150. Èsterlin de Rolduc (RODE): VAN DER CHIJS, Hertogd.
br. en Limb., p. 47, pl. IV, 4. 2 exemplaires: 1 gr. 03. 1.27.
COMTÉ DE LOOZ (5 pièces)
ARNOULD VIII (1280-1328) :
161. Esterlin: VAN DER CHIJS, Leenen v. Br. en Litnb., pl. XX, 8.
o gr. 9B.
152 à 155. Petit gros: V. D. CHUS, pl. XX, 3 (= ARNOULD III DE
CHINY, fin 1299-1310, BERNAYS ET VANNÉRUS, Lux., p. 462,
pl. XXV, 5). 4 variantes:
dans le quartier supérieur gauche de
la croix, +, 1 gr. 16 ; dans le quartier supérieur droit, :+,1 gr. 70 ;
• dans le quartier supérieur droit, .+, 1 gr. 92 ; dans le quartier
inférieur gauche, +, 2 gr. 07.
PRINCIPAUTÉ DE LIÈGE (5 pièces)
JEAN n'ENGHIEN (1274-1281):
156 et 157. Esterlin de Huy: CHESTRET, 207. 2 exemplaires: 1 gr.
13, 1.25.
HUGUES III DE CHALON (1296-1301) :
158 et 159. Double tiers de gros de Statte: CHESTRET, 213. 2 exemplaires
: 1 gr. 54, 1.88.
160. Double tiers de gros de Statte ou Fosses ou Thuin: CHESTRET,
213 ou ais ou 216. 1 gr. 63.

'l'ÎlOUVAtLL~S
131
COMTÉ DE NAMUR (7 pièces)
GUY DE DAMPIERRE (1263-1297):
161 à 164. Esterlin: CHALON, 53. 4 exemplaires: 1 gr. 25 et 3 var.
M7tRQHIU: de 1 gr. 25 (2) et 1.27.
165 à 167. Denier: CHALON, 55.3 exemplaires: 0 gr. 38 (2),0.50.
COMTÉ
DE LUXEMBOURG (7 pièces)
HENRI VII (1288-1309) :
168. Demi-gros (fragment): BERNAYS et VANNÉRUS, 18, var. non
signalée:
le 1.. [+ MO]UET~h€NRI[aIaOJ1I]TIg
2 e . 1., +LVQ€BORGENS
RJ· + : ET[ : M7\ROh]IO : DE : ERLOf\l
169-174. Demi-gros: B. et V., 32. 6 exemplaires dont un fragment:
1 gr. 48, 1.62, 1.70, 1. 81, 1.92.
COMTÉ DE HAINAUT (3 pièces)
175. Denier muet, ,XIIe-XIIIe- s.: CHALON, 10 (sous Jeanne, 1206­
1244, comme denier de Valenciennes). 0 gr. 48.
JEAN II D'AVESNES (1280-1304):
176. Esterlin: CH., 20, var.: IOhjlREISaùjillES (fig. 7). 1 gr. 11.
177. Fragment de gros (?): CH., 29.
COMTÉ
DE FLANDRE (2 pièces)
GUY DE DAMPIERRE (1280-1305) :
178 et 179. Double tiers de gros d'Alost: GAILLARD, 149-151. 2
exemplaires: 2 gr. 18, 2.36.
COMTÉ
DE HOLLANDE (25 ou 29 pièces)
FLORIS IV (1228-1235) :
180 à 198. Denîer: VAN DER CHUS, pl. II, 1 et 3 ss. 19 exemplaires:
o gr. 44, 0.46, 0.49, 0.50, 0.52, 0.53 (3), 0.54 (4), 0.55 (2), 0.56,
0.58 (2), O.60~ 0.61.
FLORIS, RÉGENT (1256-1258):
199 à 204. Denier: V. D. CHUS, pl. II, 1-5. 6 exemplaires: 0 gr. 45,
0.56, 0.57 (2), 0.58, 0.60.
205 à 208. Oboles et deniers indéterminés: V. D. CHUS, pl. XLIV
au bas, 2.
205. Buste de face, chevelure avec de part et d'autre mèche
bouclée; à droite, petite croix {tenue dans la main gauche
?). En haut, demi-cercle perlé. Légende: U( 'l)l"ltl•.•

132 TROl'VAILLES
TROUVAILLE DE GEEL
Figures 1 à 4, 1 ère rangée; 5 et 6, 2èm e rangée; 7 à 11,
3èmc rangée; 12 à 14, 4ème rangée, 15 à 17, 5ème rangée.

TROUVAILLES 133
RJ. Croix aux doubles branches terminées par deux globules;
traces de légende.
(fig. 8). 0 gr. 14.
206. Buste de face, une palme sur l'épaule droite. Grènetis.
RJ· Même description.
(fig. 9). 0 gr. 20.
207. Buste de face,chevelure bouclée; torse strié verticalment ;
à droite de la tête, croix.
Ri'. Même description.
(fig. 10). 0 gr. 21-
208. Buste de face. Légende: x ..... I': entre deux cercles perlés
Rf. Même description. Dans un quartier de la croix, globule;
traces de la 1égende, .. VI. V....
(fig. 11). 0 gr. 41.
COMTÉ
DE GUELDRE (1 ou 2 pièces)
RENAUD 1 (1271-1326):
209. Denier: cf. VAN DER. CHUS, pl. l,let p. 20, Arnhem, mais
champ derrière le lion, lisse, sans billettes (fig. 12). 0 gr. 31.
GÉRARD III (1207-1229) ou OTTON II (1229-1217) (?) :
210. Denier: V. D. CHUS, pl. I, sous Otton II, 1 et 2 ; ou bien imitation
colonaise par seigneur laïc, vers 1200: W. H1iVERNlcK,
M. v. «si«. r, pl. 45, 397 et pl. 47, 502.
Buste couronné de face, une épée sur l'épaule droite. Traces
de légende.
Rf. Édifice à large partie médiane flanquée de deux tours plus
élevées; en bas, trois lignes brisées 'superposées. Traces de
légende: ...oa...
ROYAUME DE FRANCE (1 pièce)
PHILIPPE IV LE BEL (1285-1314) :
211. Gros: CIANI, 188; DIEUDONNÉ, Manuel, II, p. 238, 1re période.
4 gr. 11.
COMTÉ
DE SANCERRE (1 pièce)
ÉTIENNE Il DE CHAMPAGNE et 1 er DE SANCERRE (1152-1191) ou
plutôt ÉTIENNE II (1280-1306) (v. la remarque dans les conclusions) :
212. Denier: POEY D'AVANT, Morin. féod. de Pr., I, 2016. 0 gr. 47
ÉVÊCHÉ DE CAMBRAI
(1 pièce)
ENGUERRAND II DE CRÉQUI (1273-1292) :
213. Esterlin: ROBERT, Num. de Cambrai, p. 79, 3 à 7, pl. V, 8,
légende non ponctuée (fig. 14). 1 gr. 30.

134 TROUVAILLES
ARTOIS. COMTÉ DE SAINT-POL (1 pièce)
GUY IV (1292-1317):
214. Esterlin: DEWISMES, 144 (voir nos conclusions pour l'attribution
à Guy IV et non à Guy V). 1 gr. 26.
INDÉTERMINÉES (4 pièces, outre 4 signalées sous la
rubrique Hollande et 1 sous la Gueldre)
215. Brabant (?). Jean 1 (?) : Denier. Lion dans un cercle de grènetis.
~. Une croix; dans 3 des quartiers, 7\1-1 T (Anvers?) (cf. DE
WITTE, 205 et 212).
(fig. 15). 0 gr. 32.
216. Denie-r. Écu à fleurons. ~. Croix, fleurons dans les quartiers;
cercle linéaire et, extérieurement, cercle de grènetis.
(fig. 17). 0 gr. 3I.
217. Demi-gros. Aigle bicéphale, [l'I10NET1t·D...
~. Croix. + DOH/ll/'TEH... lE' dans cercle intérieur, cercle
extérieur illisible.
(fig. 16). 1 gr. 65.
218. Fragment de pièce du Luxembourg ou du Hainaut ou de Flandre,
à l'aigle bicéphale.
Ce trésor se signale par le très grand nombre de petites valeurs,
deniers ou divisions du denier: 136 sur un total de 218 pièces. Cecî
n'est pas dû à la modicité de l'épargne de l'enfouisseur, mais bien à
l'introduction encore récente d'une plus grosse monnaie d'argent
(gros, double tiers de gros, demi-gros et esterlin). En effet, le trésor
doit avoir été enterré en 1300 au plus tard. Le règne dont le .début
se place à la date la plus récente, représenté dans ce lot de pièces, est,
celui de Hugues III de Chalon à Liège: 1296-1301. Il est vrai que
des pièces d'Arnould VIII de Looz (1280-1328) ont été classées également
pour le même seigneur frappant comme Arnould III de
Chiny, de fin 1299 à 1310. Cette donnée chronologique n'est pas
aussi indiscutable que celle fournie par le monnayage de Hugues III
de Chalon. Nous devons conclure de cette dernière que le trésor a
été enfoui en 1296 ou peu après cette date. Ceci est confirmé par le
petit nombre de pièces de Jean II de Brabant: 7, contre 129 pour
le règne de Jean I. Le règne de Jean Il, commencé en 1294, en était
donc à ses débuts. La date 1296 à 1300 au plus tard convient à tous
les cas.
La présence de très nombreuses pièces du Brabant, 142 ou 143, ne
peut nous étonner en terre brabançonne. Il n'est pas sans intérêt
d'attirer l'attention sur les 25 ou 29 deniers du comté de Hollande.
C'est l'apport de loin le plus grand de monnaies étrangères, signe de
relations commerciales assez suivies et du grand succès de cette monnaie
souligné de façon éclatante par un trésor trouvé à Cologne-Dünnwald,
qui, constitué presque exclusivement de deniers vers 1270, contenait
629 deniers .de Hollande sur un total de 1578 pièces (A. STEIr.-

TROUVAILLES 135
BERG, dans Hamb. Beiir. z. Num., 1949, p. 20-48). D'après le classement
de Van der Chijs, les plus récentes d'entre elles seraient de
1258. Bien que ce ne soit pas impossible, il y a ~ourtant lieu de
douter de ces attributions. En effet, pour ainsi dire toutes les pièces
qui puissent être datées exactement par l'attribution à un règne,
c.-à-d. toutes les pièces moins une du Hainaut, 2 de Bruxelles,
4 indéterminées et éventuellement celle de Sancerre (mais voir plus
loin au sujet de celle-ci l), peuvent se situer entre 1260 et 1296.
L'absence d'un apport de quarante années de monnayage hollandais,
qui pour le reste a fourni plus du dixième du trésor, paraît
impossible en ces circonstances. Les conclusions de Van der Chijs
doivent être revues en ce point par les spécialistes de l'histoire monétaire
des Pays-Bas septentrionaux. Il y aurait lieu de donner à
Floris V pendant sa majorité (1266-1696) sa place dans le monnayage
étudié ici. L'examen récent du trésor de Dünnwald a conduit à
la même conclusion (1. C., p. 37). La grande trouvaille de la rue
d'Assaut à Bruxelles en 1908 avait déjà opéré un gliss ment pareil
de Floris III à Floris IV (C. RUTTEN, RBN, 1910, p. 270-271).
Si la datation proposée par Poey d'Avant était exacte, la pièce de
Sancerre, qu'il attribue à Étienne II de Champagne et 1 er de Sancerre
(1152-1191), serait de beaucoup la plus ancienne parmi celles qui peuvent
être datées avec certitude. En fait, rien ne s'oppose à rencontrer
'une monnaie vieille d'un siècle ou davantage dans ce trésor, d'autant
plus qu'elle est seule originaire d'une région aussi lointaine. Pourtant,
pour le motif déjà invoqué, ici également une réattribution s'impose
et il faut penser plutôt à Étienne II (1280-1306).
L'étude de cette trouvaille permet d'autre part, pour des raisons
analogues, de résoudre des problèmes qui s'étaient posés à divers auteurs
lors de la rédaction de leurs ouvrages.
Le gros de Jean II de Brabant, dont De Witte (1. p. 99) s'était
demandé s'il ne fallait pas l'attribuer à Jean III (1312-1355), ne peut
pas avoir été frappé par ce dernier, le début du règne de Jean II
n'ayant pas été dépassé, comme il a déjà été montré.
De même. l'esterlin du comté de Saint-Pol qui est classé ICI sous
Guy IV (1292-1317) ne peut être donné à Guy V (1344-1360), comme
l'a fait Ad. Dewismes (Catal. raisonné d. monn. du comté d'Artois,
n O 144) à la suite de Hermand et Poey d'Avant, tout en inclinant
(p. 255) (( à le considérer comme plus ancien ».
Remarquons enfin la régularité assez grande de poids de pièces qui
n'ont pas toujours eu cette réputation, à savoir les quelque 90 deniers
de Jean I de Brabant. L'état de conservation de la plupart des
pièces est assez bon, parfois même excellent.
Si nous avons pu dater approximativement le moment de l'enfouissement.
je ne vois pas quel événement particulier en aurait été la
cause. La situation de l'endroit du dépôt, perdu dans une vaste aire
de bruyère inculte, ne fournit guère de renseignement, bien au contraire.
Comme on a pu le constater, le trésor de Geel est un des plus

136 TROUVAILLES
importants découverts (et signalés) ces dernières années. Il n'est pas
seulement digne d'un intérêt particulier à cause du nombre assez élevé
de pièces qui le composent, mais bien plus en raison des renseignements
nombreux qu'il fournît: il ajoute plusieurs pièces et variantes
à celles qui semblaient connues et il jette une nouvelle lumière sur
divers points d'histoire monétaire.
Il me reste à remercier Monsieur F. Baillion, conservateur-adjoint
au Cabinet des Médailles, qni a bîen voulu examiner attentivement
avec moi les pièces les plus difficiles de ce trésor. Malheureusement,
nos efforts conjugués n'ont pas chaque fois été couronnés de succès,
comme on a pu s'en rendre compte.
P. NASTER.
Trouvaille de Bullange (1949). - Au début de l'année 1949, fut
découvert à Bullange un trésor de monnaies qui se trouvait enfoui
au pied du mur du cimetière. à l'extérieur de ce dernier.
Les pièces étaient contenues dans un petit pot de grès brun à panse
globuleuse. Elles étaient au nombre de soixante-six environ. Une
demi-douzaine au moins avaient rapidement été prélevées par des
amateurs qui ne les ont malheureusement pas fait connaître. Soixante
autres ont été mises à notre disposition par les autorités communales
et Monsieur l'abbé Thunus, curé de l'endroit, qui ont compris l'intérêt
que pouvait présenter pour la science un examen attentif de cet
ensemble: qu'ils en soient remerciés. Le vase et ce qui reste de son
contenu seront conservés à Bullange. où un musée local doit être
organisé. Le relevé. des soixante pièces étudiées, dont 1 en or de
Mayence et 59 en argent, se présente comme suit :
DUCHÉ DE LUXEMBOURG
WENCESLAS II (1 r e période: 1383-1388):
1. Gans: BERNAYS et VANNÉRUS, 165. 2 gr. 98.
JOSSE DE MORAVIE, engagiste (ire émission: 1388-13f)7) :
2 à 16. Gans: B. et V., 168. 15 exemplaires: 2 gr. 77 (2), 2.80, '2.81,
2.82, 2.85, 2.88, 2.90, 2.91, 2.94 (2), 2.99, 3 gr. 00, 3.0S, 3.10.
ROYAUME DE BOH~ME
WENCESLAS IV (1378-1419) :
17 à 25. Gros de Prague, 9 exemplaires: 2 gr. 68. 2.72, 2.74, 2.7 S,
2.77, 2.82 (2), 2.84, 3.16. H. RAPPE, Die Miinzstütle Kuttenberg,
NZ, XX, 1888, p. 250.
ARCHEV~CHÉ
DE TRÈVES
CUNO DE FALKENSTEIN (1362-1388):
26. Gros, atelier de Trèves (1368-1371): A. Ness, M. v. Trier, 1, 2,
160, 162. 3 gr. 18.
27. 11/2 esterlin, atelier de Trèves (1372-1375): Noss, 165-171
(var.). 1 gr. 67.

TROUVAILLES 137
28. Weisspfennig, atelier de Deutz (1369-1370) : Noss, 201. 2 gr. 09.
29 et 30. Weisspfennig, atelier de Coblence (1379-13'80) : Noss, 116.
2 exemplaires: 2 gr. 30, 2.35.
31 et 32. Esterlin, atelier de Coblence. 2 exemplaires: 0 gr. 97,
1 gt. 00.
WERNER DE FALKENSTEIN (1388-1418):
33. Weisspfennig, atelier de Coblence (1388-1391) : Noss, 219.2 gr. 39.
34 et 35. Weisspfennig, atelier de Coblence (1391-1394) : Noss, 225.
2 exemplaires: 2 gr. 28, 2.29.
36. Weisspfennig, atelier de Coblence (1402): Noss, 255, 261 (au
sujet de la date, voir mes conclusions). 2 gr. 22.
37 et 38. Weîsspfennig, atelier de Coblence (1404-1410) : Ness, 272,
281 (var.) (même remarque). 2 exemplaires: 2 gr. 27, 2.44.
39 à 41. Weisspfennig, atelier de Trèves (1399-1402), 1 exemplaire:
Noss, 379 a-b (même remarque), 2 gr. 36 et 2 exemplaires:
Noss, 379 c-h, 2 gr. 29, 2.33.
ARCHEVËCHÉ DE COLOGNE
FRÉDÉRIC III DE SAARWERDEN (1371-1414):
42 et 43. Weisspfennig, atelier de Deutz (1372-1374): Noss, Die
M. d. Erzb. v. sm», 172 55. 2 exemplaires: 2 gr. 18, 2.40.
44 et 45. Weisspfennig, atelier de Bonn (vers 1387): Noss, 215.
2 exemplaires: 2 gr. 21, 2.25.
46. Demi-Weisspfennig, atelier de Bonn (vers 1387): Noss, 216.
1 gr. 09.
ARCHEVÊCHÉ DE MAYENCE
CONRAD II DE WEINSBERG (1390-1396) :
47. Florin d'or : CAPPE, 'Beschr. d. Mainzer NI. des Mittelalters,
518. 3 gr. 48.
ÉVÊCHÉ DE METZ
THÉODORIC V DE BOPPARD (1365-1384) :
48. Gros: F. DE SAULCY, Rech. sur les tnonn. d. évêques de Metz,
1833, p. 70. 3 gr. 35.
SEIGNEURIE DE SCHOONVORST
RENAUD l (1358-1391) :
49 à 53. Gros : VAN DER CHUS, De Munien der Leetieti v. de »oorm.
Hertogd. Braband en Limburq, pl. XXVIII, 3. 3 exemplaires
avec date MCCCLXXXXI : 2 gr. 05, 2.10, 2.41; 2 exemplaires
avec date illisible: 2 gr. 24, 2.25.
54. Esterlin: VAN DER CHIJS, pl. XXIX, 7 et 8. 1 gr. 04.

138 TROUVAILLES
DUCHÉ
DE JULIERS
GUILLAUME VII (1356-1361):
55. Weisspfennig, atelier de Düren : Noss, Die M: v. Jtilich, Mors
und Alpen, 119d. 1 gr. 90.
COMTÉ
DE BERG
GUILLAUME (-1389) :
56 et 57. Gros. atelier de Mühlheim : Reichelsche Miinzsamml.,
2932 s. 2 exemplaires: 2 gr. 02. 2.54.
AIX-LA-CHAPELLE (Ville)
58. Groschen de Junkheit (1375): Rech. Miinzs., 3082. 2 gr. 34.
COMTÉ
DE FLANDRE
LOUIS DE MALE (1346-1384) :
59 et 60. Gros: GAILLARD, 219. 2 exemplaires: 2 gr. 67, 2.71.
Cette trouvaille n'a pas révélé de pièce encore inconnue. A peine
avons-nous remarqué de minimes variantes de lettres ou de ponctuation
sur 4 pièces de Trèves et 2 de Cologne.
Trois de ces monnaies portent une date: ce sont trois exemplaires,
quelque peu fatigués, de gros de Renaud 1 de Schoonvorst, marqués
du millésime MCCCLXXXXI, dernière année de règne de ce seigneur.
Aucun gouvernement de seigneur ne commence après cette année.
A côté de cette date indiscutable, il faut tenir compte de celles qui
ont été proposées, après examen approfondi, par des spécialistes de
tel ou tel monnayage. La plus récente et, partant, la plus importante
pour l'histoire de ce trésor est celle qui a été avancée par Noss pour
deux Weisspfennîgs de Werner de Falkenstein, émis à Coblence:
1404 à 1410. Ces dates, basées sur l'évolution - à peine perceptible ­
dans la facture de ces monnaies, me semblent trop récentes. En les
acceptant, nons devrions situer le moment de l'enfouissement en 1405
environ. Nous ne pourrions descendre davantage; puisque tous les
princes cités, à l'exception des évêques Werner de Falkenstein à
Trèves et Frédéric III de Saarwerden à Cologne, ont cessé de régner
avant la fin du XIVe siècle, sauf Josse de Moravie dont seulement une
première période d'émission est close en 1397. Mais il n'est d'autre
part guère admissible qu'une période de près de dix ans de monnayage
luxembourgeois abondant (BERNAYS ET VANNÉRUS, p. 256-259, 263,
264-270) ne serait pas représentée dans une localité située dans les
limites du duché. Il faut donc dater l'enfouissement du trésor - postérieur
à 1391 - de 1400 au plus tard et considérer comme un peu
plus ancienne l'émission signalée de Werner de Falkenstein, malgré
l'autorité de Noss en la matière.

TROUVAILLES 139
Peut-être pourrions-nous ajouter quelques mots au sujet des neuf
gros de Prague, usés à la suite d'une circulation intense, alors que les
autres pièces, sauf celles de Flandre, étaient en assez bon état de
conservation. Le gros de Prague était la monnaie la plus populaire
en Europe centrale à cette époque; on en trouve couramment des
exemplaires depuis la Russie jusqu'en Hollande (RAPPE, o. c., p. 249 ;
ENGEL et SERRURE, Traité de num. du m. â., III, p. 1307), mais,
contrairement à ce qui se présente souvent en Europe occidentale,
aucun des exemplaires de' Bullange n'est contremarqué (RAPPE,
1. c. O. LANz, Prager Groschen, Mitt. d. Bayer. Num. Ges.• XLVII,
1929, p. 39-58 et pl. II et III; ENGEL et SERRURE, 1. e.), Tous ces
gros portent le nom (1 Wenceslaus tercius 1), Cette trouvaille suffirait,
si l'on avait encore besoin de preuvesv.à montrer que ces pièces ont
été émises par Wenceslas IV (1378-1419) et non par Wenceslas III
(1305-1306), dont on discute même s'il a régné et monnayé (BER­
NAYS et VANNÉRUS, p. 90), Une mise au point datant de 1888 (RAPPE,
o. c., p. 248-249), basée sur l'analyse de diverses trouvailles, montre
à l'évidence que ces pièces, attribuées précédemment à Wenceslas III
ont été émises par Wenceslas IV. Le gros de Prague, frappé en
grande quantité par tous les souverains de Bohême depuis WenceslasII
à partir de 1300 jusque sous Ferdinand 1 en 1547 (LANZ, o. c., p. 40­
41), n'aurait pas pu être représenté par neuf exemplaires du début
du siècle, alors que près de cent années d'émissions subséquentes
n'auraient pas laissé de trace. De même, le poids de nos exemplaires,
de 2 gr. 68 à 2 gr. 84, sauf un de 3 gr. 16, les situe de manière semblable
dans l'histoire de ce gros: celui-ci pèse de 3 gr. 55 à 3 gr. 75
sous Wenceslas II, Jean de Luxembourg et au début du règne de
Charles IV; sous ce roi, il devient plus léger et pèse de 2 gr. 70 à
2 gr. 85; plus tard enfin, il varie entre 2 gr. 50 et 2 gr. 70 (L-\.NZ,
1. c.).
Je ne puis terminer cette analyse sans remercier Monsieur M. Hoc,
conservateur du Cabinet des Médailles, qui se rendit à Bullange, en
rapporta les pièces pour examen et des renseignements sur les circonstances
de la découverte et me permit de rédiger cette note. Je
dois ajouter avec reconnaissance qu'une partie des identifications a
été faite par Monsieur F. Baillion, conservateur-adjoint au même
département.
P. N ASTER.
Trouvaille de Boorshehn (1949). - En mai 1949, M. Henri
Kuypers, en reconstruisant sa maison, sur le territoire de Boorsheim,
a trouvé sous les dalles, à 50 cm. de profondeur, un pot en grès qui
renfermait 4 monnaies en or et 56 en argent.
OR.
Brabant. - Philippe II (1r e période, 1555-1576).
Demi-réal d'or, Anvers (W., 701).
Flandre. - Philippe le Bon (1419-1467).
Lion d'or (Desch. de Pas, pl. XXI, 51).

140 TROUVAILLES
Angleterre. - Henri IV (1399-1413).
Noble (B.M.C., 331).
Bâle. - Frédéric V, empereur des Romains (1440-1493).
Goldgulden (Corragioni, pl. XXV, 2).
ARGENT.
Duché de Brabant. - Philippe II.
Daldre Philippus, Anvers, 1573 (W., 713, 3 ex.), 1574 (W., 713).
Demi-daldre Philippus, Anvers, 1566 (W., 720), 1572 (W., 719).
Cinquième de daldre, Anvers, 1566 (W., 724, 3 ex.),
Dixième de daldre, Maëstricht, 1571, 1572 (W., 730), Anvers, 1572
(W., 729~.
Daldre de Bourgogne, Anvers, 1568 (W., 736).
Demi-daldre, Anvers, 1569 (W., 738), Maestricht (?), 1567 (W., 739).
Comté de Flandre. - Philippe II.
Cinquième de daldre Philippus, 1566, 1567 (H., 38, 39).
Duché de Gueldre. - Philippe II.
Daldre Philippus, 1561 (V. d. Chijs, pl. XXV, 10, 2 ex.), 1575 (cf.
In., pl. XXV, 13 & 14).
Demi-daldre, 1564 (Cf. Id., pl. XXVI, 16 & 17, 3 ex.).
Cinquième de daldre, 1566 (Id., pl. XXVII, 26), 1571 (Cf., Id., pl.
XXVI,22).
Daldre de Bourgogne, 1568 (Id., pl. XXVII, 32).
Comté de Hollande. -
Philippe II.
Daldre Philippus, l557 (V. d. Chijs, pl. XXIX, 16).
Demi-daldre, 1572, 1573 (Cf. Id., pl. XXXI, 25), 1574 (avec contremarque,
ra., pl. XXXI, 26), s. d. (cf. ra., pl. XXX, 22, 23,
3 ex.).
Cinquième de daldre. s. d. (cf. Id., pl. XXXI, 30).
Dixième de daldre, 1567 (la date au revers).
Principauté de Liège. - Robert de Berghes (1557-1564).
Sprenger (Cf. cn., 506, 2 ex.).
Id. - Gérard de Groesbeeck (1564-1580).
Rixdaler, 1570, 1572 (Ch., 514).
Seigneurie d' Overyssel. - Philippe II.
Daldre Philippus, 1563 (V. d. CHUS, pl. XVIII, 6).
Demi-daldre, 1563 (In., pl. XIX, 7).
Cinquième de daldre, 1566 (ID.,pI. XIX, 10, 2 ex.), 1567 (Id., pl. XIX,
11).
Les trois villes de Campen, Deventer & Zwolle.
Daldre, 1555 (Cf. VAN DER CHIJS, pl. V-VI, 21 ss.).
Seigneurie de 's Heerenberq. - Guillaume IV (1546-1577).
Pièce de 15 stuivers, at. de Heelden (Serrure, pl. 3, 39).
Abbaye de Thorn. - Marguerite de Bréderode (1531-1577).
Demi-thaler, 1569 (Cf. Wolters, 17).

FAITS DIVERS 141
Seigneurie d' Ulrechi. - Philippe II.
Daldre de Bourgogne (V. D. CHIJS, pl. XXIV, 18).
Seigneurie de Vianen. - Henri de Bréderode (-1568).
Thaler (Cf. V. D. CHUS, pl. XLI, 13).
Espagne. - Ferdinand et Isabelle (1474-1516).
Réal, 3 var. (Heiss, pl. 22, 102, 105, 108).
Duché- de Lorraine. - Charles III (1545-1608).
Teston (Saulcy, pl. XIX, 7, 3 ex.),
Saxe. - Auguste, électeur (1553-1586).
Demi-thaler, 1555 (Welzl, 5697).
Le pot qui contenait ces monnaies est orné d'un grand écusson
parti au lion et à l'aigle bicéphale avec les lettres 1 M et accosté de
15-76. M. H.
Trouvaille de Zelzate.- Au cours du mois de novembre 1949,
une importante trouvaille de 406 monnaies carolingiennes, pour la
plupart des deniers, a été faite à Zelzate. Il s'agit d'un trésor enfoui
peu après 840. Il en sera rendu compte dans le tome suivant de cette
revue; certains renseignements s'ajouteront sans doute encore à
ceux dont nous disposons déjà. P. N.
F arts
divers
Expositions numismatiques. - L'année 1949 a été fertile en
expositions de monnaies et de médailles.
La plus originale de ces manifestations fut l'exposition-concours de
numismatique qui se tint à Paris, dans les salons de l'Hôtel des
Monnaies, en avril et mai. Elle avait été organisée par le Cabinet
des Médailles, la Société française de Numismatique et l'Administration
des Monnaies et Médailles.
Cette exposition fut remarquable en tous points. La présentation
en était inédite par son organisation sous la forme d'un concours et
par la variété des sujets représentés. Tous les aspects sous lesquels
on peut considérer la monnaie et la médaille ont été proposés aux.
collectionneurs et aux érudits. La plus grande liberté a été laissée
aux exposants dans le choix de leur sujet et dans la manière de le
traiter. Une quarantaine de collectionneurs américains, britanniques,
français, hollandais, suisses, ainsi que plusieurs cabinets publicsceux-ci
hors concours - ont aménagé chacun une ou plusieurs vitrines.
Plus de trente sujets ont été traités de façon très originale et
au mo yen de pièces de choix: étalons monétaires, manipulations,

142 1

1:-"'AtTs DtV:g~S 143
position, réalisée de façon très judicieuse, avait réuni des exemplaires
de grande rareté et de la plus haute qualité. La présentation des pièces
dans les vitrines était particulièrement réussie.
Nous nous plaisons à reconnaître la belle ordonnance de ces expositions
et à louer les organisateurs de leurs efforts pour propager le
goût de la collection et l'étude des monnaies et des médailles.
Ces diverses manifestations auront contribué à montrer l'importance
de la numismatique à tous les points de vue historique, archéologique,
économique et artistique. M. H.
La Nuxnis:r:natique au Congrès archéologique et historique
de Tournai. - Le Congrès de la Fédération archéologique et historique
de Belgique, qui a tenu sa 33 e session à Tournai du 4 au 8 septembre
1949, avait prévu dans la section « Sciences auxlliaires de
l'Histoire 1) une sous-section de Numismatique et de Slgillographie.
Le programme de la journée (5 septembre) a comporté les communications
suivantes: M. Hoc, L'état actuel de la numismatique tournaisienne;
J. Jadot, Les croix de chanoine du chapitre de la cathédrale
de Tournai; Mme M. Tourneur-Nicodème, Sceaux de Guillaume
Fillastre. évêque de Tournai (1461-1473); Ch. vander Elst, Charles
du Hautbois, évêque de Tournai (1506-1513), sa médaille.
M. L. Fourez a bien voulu se charger de piloter le s participants
dans la visite de l'« Exposition des arts religieux en Hainaut 1) ; il a
commenté en particulier et de façon très détaillée la vitrine contenant
les sceaux à effigie des évêques de Tournai. On trouvera le résumé
de ces communications dans Annales de la Péd. arch. et hist.
de Belqique , 33 e session - 1949, Horaire et programme du Congrès,
p. 32-33.
L'assemblée générale du Congrès a adopté le vœu de voir s'achever
bientôt la rédaction d'une monographie complète de la monnaie de
Tournai. Des démarches seront faites auprès de l'Administration
communale pour que les collections numismatiques sauvées de l'incendie
de 1940 soient rendues accessibles. M. H.
Écho au sujet de la trouvaille de Saint-Jac.:rues-de-Ia-Laude.
- Le très important quotidien de Rennes, Ouest-France, a publié
dans ses nO' des 20 et 21 juillet 1949 deux articles signés B. Morin et
intitulés (! Les monnaies celtiques d'Ille-et-Vilaîne; la trouvaille de
Saint-Jacques », Près de la moitié du texte (83 lignes sur 192) a été
recopiée littéralement, à quelques variantes de forme près, de l'étude
très érudite et absolument neuve dans le domaine de la numismatique
celtique que le Dr J.-B. Colbert de Beaulieu avait publiée à ce sujet
dans notre Revue, T. 94, 1948, p. 15-76 et pl. III à V. Or, le nom de
notre confrère n'a pas été cité et aucune allusion n'est faite au mémoire,
dont l'auteur avait fait parvenir quatre mois auparavant un
exemplaire à la rédaction du journal. Celle-ci n'a, à aucun moment,
daigné en faire mention. Un droit de réponse, adressé immédiatement
aux responsables, n'a jamais été inséré,mais remplacé par des excuses

144 PA1TS D IVgnS
détournées et fort maladroites du copiste peu scrupuleux. ëe sont là
des procédés regrettables et inadmissibles. L'incident a été considéré
comme clos par notre confrère qui n'a pas voulu se compromettre en
de vaines querelles. Il importait pourtant que notre Revue relève
l'indélicatesse, pour ne pas dire davantage, afin de dissiper toute
équivoque.
P. NASTER.
Le Cabinet des monnaies et :médailles à StockholIn. - Le
volume II, 1, 1949, de Museum, revue trlmestrlelle publiée pal'
l'UNESCO, est consacré aux musées suédois qui sont de remarquables
exemples de réalisation muséographique moderne. Quelques vues
intéressantes (11°3 15-19 et 122) nous montrent comment au département
des monnaies et médailles du Musée national d'histoire à Stockholm
sont exposés les objets des collections. Les vitrines des salles
des médailles sont verticales, éclairées artificiellement de l'intérieur
comme de l'extérieur; le fond en est parabolique, incurvé en bas
vers l'avant, ce qui présente les pièces à distance à peu près égale de
l'œil et ménage de meilleurs effets d'éclairage; en dessous se'trouvent
encore des tiroirs-vitrines qui peuvent être tirés par les visiteurs.
Les monnaies sont exposées SUT de grands panneaux sous verre presque
verticalement et surmontés d'un tableau surplombant obliquement
le spectateur qui y trouve commentées, par l'image, les diagrammes
et le texte, les modifications du pouvoir d'achat des monnaies.
Les billets de banque également y figurent dans un dispositif spécial:
des panneaux-vitrines verticaux glissant dans l'épaisseur de la
paroi.
Comme dans tout musée et certainement dans tout cabinet de numismatique,
tout n'est pas exposé. Dans les réserves, res pièces sont
conservées dans des sachets en célophane portant une inscription;
ceux-ci sont rangés verticalement dans des tiroirs.
Au premier abord et sans l'expérimenter par l'usage, on peut se
demander si cette dernière disposition est bien des plus heureuses,
mais les dispositifs d'exposition sont certainement réussis et dignes
qu'on s'en inspire. P. N.
La section de numism.atique au Musée du Caire. - Il n'est
sans doute pas sans intérêt de signaler, après ce qui a été dit du Cabinet
des Médailles de Stockholm, deux façons assez originales, à ce
qui nous semble, dont les monnaies sont exposées au Musée national
du Caire. - On y voit d'abord des panneaux mobiles, verticaux. et
peu profonds où une feuille de bois ou de carton trouée est prise entre
deux vitres; on dispose les pièces dans les perforations de ce fond;
elles peuvent de ce fait être vues au droit et au revers. Une seconde
méthode pour montrer à la fois les deux faces est celle qui consiste à
déposer dans une vitrine horizontale les pièces sur un rayon de verre;
à quelques centimètres sous ce dernier et parallèlement à lui, le fond
est constitué par une glace. On ne pourrait assez apprécier l'avan-

FAtTS DivERS 145
tage de voir les pièces à la fois au droit et au revers. Pourtant une des
deux faces sera souvent retournée ou dans un sens arbitraire par rapport
à l'autre étant données les grandes variétés dans la disposition
relative des coins. D'autre part, dans le système à miroir, l'image du
côté tourné vers le bas apparaîtra en outre dans un sens inverse,
Les connaisseurs reconnaîtront évidemment les caractéristiques de
la face moins bien exposée et cela leur sera déjà très utile. P. N.
Société royale « Les Amis de la Médaille d'Art l>.- Assemblée
générale tenue au Palais des Académies à Bruxelles le 31 octobre 1948.
La séance est ouverte à 10 h. 40 par M. V. Tourneur, président.
Vingt-trois membres sont présents.
Le procès-verbal de la séance du 18 avril 1948 est lu et adopté sans
observation.
Le président expose que le projet adopté par l'assemblée du 18
avril 194-8 ne s'est pas réalisé. Il constate que le choix du sujet « Le
Conseil d'État » était prématuré et que son exécution a dû être ajournée.
L'assemblée aura donc à choisir un nouveau sujet pour la médaille
de l'exercice 1948. On a proposé précédemment: Benelux, Organisation
des Nations-Unies.
M. F. van Heesvelde suggère de commémorer le centenaire du premier
timbre-poste et le 400 e anniversaire de la création de la poste
en Europe, M. E. van Elderen le soe anniversaire du retour de l'expédition
antarctique de Gerlache.'
L'assemblée adopte pour sujet de la médaille de 1948 la commémoration
du premier timbre-poste et se rallie à la proposition de M. Tramaux
d'adjoindre au Comité pour la préparation de cette médaille
M. van Heesvelde en sa qualité de philatéliste.
M. E. J. de Bremaecker insiste pour que les projets de médaille
soumis par les artistes et acceptés par le Comité soient des suj ets
neufs. Il signale que cette règle n'a pas été suivie pour la « Résistance
de la Belgique », Une vive discussion s'engage à ce propos
entre lui et l'auteur de cette médaille.
On passe ensuite à l'examen de quelques médailles récentes: de
M. Bija, les portraits de Mme Alice, de M. Georges Declercq et de
M. Jean de Schuijter; de M. Holemans: des médailles Sacré-Cœur,
Enfant Jésus de Prague, N. De-du Scapulaire, S. Joseph Calasanz et
un ivoire S. Marc; de M. P. Theunis :' un portrait de M. Raymond
Buurmans et {( Victoire»; de M. C. van Dionant: des portraits de
M. Henri Velge, du général Armstrong, de la famille Michiels - De
Brabander et un médaillon de la prise du mont Iwo-Jirma par l'armée
américaine.
Le président loue ces œuvres et félicite en particulier M. Holemans
pour ses médailles religieuses très réussies.
Vu l'heure avancée, M. Tourneur renonce à sa conférence. Il informe
l'assemblée de la décision qu'il a prise d'abandonner la présidence
de la Société et il remercie ses confrères de la confiance qu'ils
lui ont témoignée pendant de nombreuses années.
La séance a été levée à 12 h.
!tEV. BELGE DE NUM., 1949. - 10.

14G
BIBLIOGRAPHIE
Assemblée générale tenue à Bruxelles au Palais des A.. cadétnies le
5 avril 1949.
Présidence de 1\'1. V. Tourneur qui salue M. Gîltay Veth et les
nouveaux membres. Lecture est faite des procès-verbaux et rapports.
Le sujet de médaille est choisi pour 1949: «( l'Union européenne
1).
Le Comité étant sortant, M. Tourneur propose d'élire président:
M. Simon; vice-président :·M. Hoc; secrétaire: M.Jadoi. L'assemblée
ratifie ces propositions et confirme dans leurs fonctions de trésorier
et de contrôleur MM. Tyckaert et Dehez.
M. Simon remercie et fait l'éloge de M. Tourneur. M. de Bremaecker,
au nom des membres artistes, s'associe à ses paroles.
Sur proposition de M. Simon, M. Tourneur est proclamé président
honoraire. Celui-ci remercie.
'
M. Giltay Veth apporte le salut des confrères hollandais et souhaite
que les liens qui unissent les deux sociétés se resserrent.
On examine les nombreuses médailles présentées par les artistes.
M. Tourneur fait une conférence sur la médaille française. Il retrace
les origines de la médaille française et étudie ses caractéristiques
depuis les débuts jusqu'à l'époque actuelle.
La séance est levée à 12 h.
Assemblée générale tenu li Bruxelles au Palais des Académies le
30 octobre 1949.
Présidence de M. J. Simon. Lecture est faite du procès-verbal de la
séance précédente.
Messieurs les artistes présentent leurs dernières œuvres. M. Hoc
parle du Salon international de la Médaille qui se tient à la Monnaie
de Paris. Il fait ressortir tout l'intérêt de telles expositions.
M. Tourneur fait une conférence sur les techniques ancienne et
moderne de la fabrication des médailles. Cet exposé est suivi avec la
plus grande attention. M. Simon traduit les sentiments de l'assemblée
en remerciant chaleureusement le conférencier.
La séance est levée à 12 h. 1/4.
(Extrait des procès-verbaux).
Bibliographie
I{LEINER (Gerhard), A lexanders Reichsmünzen. Berlin, Akademie-VerIag,
1949, in-dv, 55 p., 1 pl. (Abhandlungen d.
Deutschen AIL d. Wiss. zu Berlin, Phil.-hist. KI., 1947, 5).
Dans cet ouvrage, l'auteur étudie avant tout l'histoire de la création
des deux principales monnaies d'Alexandre le Grand: son statère
d'or et son t étradrachme. _On avait généralement admis que ces

BIBLIOGRAPHIE 147
monnayages n'ont pas commencé dès le début du règne; Alexandre
était déjà en Asie. L'auteur examine principalement les préférences
du conquérant dans ses grands sacrifices, ses offrandes aux dieux.
Pour le tétradrachme, la tête d'Héraklès se rencontre déjà sur des
monnaies de plusieurs prédécesseurs d'Alexandre; quant au Zeus
assis, il est inspiré du Ba'al Tars des pièces de Mazaios en Cilicie.
Ce monnayage doit débuter après la bataille d'Issos (333) et la conquête
des grands trésors en cette occasion; l'atelier est Tarse. La tête
d'Athéna Promachos sur les statères d'or rappelle les relations amicales
avec Athènes qui s'établissent seulement après la victoire de
Tyr (332), tandis. que le type du revers, une Nikè tenant une stylis,
est une allusion à cette même victoire. L'auteur croit la Nikè de ce
type inspirée de l'exemplaire survivant des Nikès en or, qui, jusqu'en
406, avaient fait partie du trésor du Parthénon.
Ce mémoire. fait preuve d'une érudition considérable. On ne peut
.nler que ce soit un système bien agencé. Pourtant, est-il solide?
Les conclusions peuvent être exactes, mais l'argumentation est faible.
C'est un tissu d'hypothèses; il Y. en a plusieurs par page, certains
passages sont des échafaudagès de suppositions (p. 19, 31). Je passe
celles ayant trait à l'histoire d'Alexandre lui-même du concernant
l'histoire des cultes. II en est de curieuses ou de dangereuses au
point de vue numismatique: l'étape babylonienne dans la transmission
du symbole de la rose, d'origine rhodienne (?- avec une contradiction
dans l'exposé, p. 31). Il serait trop long de reprendre
en détail celles qui se présentent p. 32.
Je me demande si l'auteur a eu raison de vouloir tout expliquer,
tout justifier: il peut y avoir avantage à souligner les lacunes dans
nos connaissances pour ne pas fausser les recherches, mais au contraire
les stimuler.
P. NAsTER.
'ABD el-Monsnn el-&iAsHAB, Ptolemaic and Roman Baths
or Kôm el-Ahmar. Le Caire, 1949, in-4°, 130 p., 5 plans,
32 pl., 13 fig. (Supplément aux « Annales du Service des
Antiquités de l'Égypte », Cahier nO 10).
Dans cet ouvrage, nous trouvons, par la force des choses, des parties
bien diverses. La première, consacrée dans sa première moitié
(p. 1-28) à l'architecture et à l'aménagement des grands bains antiques,
publics ou privés, décrit dans sa seconde moitié (p. 28-53)
les restes des divers bains que les fouilles ont mis au jour sur le site
de Kôm el-Ahmar dans le Delta occidental, à 17 km. N.-O. de Demanhur.
Deux pages (p. 5t-55) sont en outre consacrées au bain de
Sakha. Les monnaies trouvées en assez grand nombre sur ces deux
sites sont les seuls éléments certains de datation. A Kôm el-Ahmar,
elles mènent graduellement de 280 av. J.-C. jusqu'en 771 de notre ère
ct contribuent à montrer l'évolution du bain antique au bain arabe
sans solution de continuité. Notons le grand rôle archéologique jou S

148 BI BLiOGRAPHIE
ainsi par des monnaies et l'usage rigoureux qui en a été fait. Dans
les p. 81 à 116, un relevé des monnaies trouvées constitue une deuxième
partie de ce livre; les pl. XII à XXII Y correspondent. Ce
n'est pas sans regret que je dois faire ici plusieurs réserves. Nulle
part, "le nombre exact des pièces trouvées n'est indiqué. Il eût été
logique de fournir cette donnée p. 81 et dans le catalogue. Avec
hésitation, l'on dénombre un minimum de 42 ptolémaïques, 59
alexandrines, 7 impériales romaines, 9 byzantines et 2 arabes à Kôrn
el-Ahmar et de 9 ptolémaïques et 47 alexandrines à Sakha. Tout lecteur
aurait désiré trouver dans le catalogue descriptif des pièces leur
poids et une indication aussi précise que possible concernant l'endroit
de la découverte mettant ce catalogue en rapport avec l'exposé
de l'histoire architecturale des bains, où un renvoi au nO de l'exemplaire
dans la liste aurait été apprécié. Dans les planches, on rencontre
deux fois des pièces numérotées lR à 2DR ; il Y a même trois
pièces 3R. Le sigle R est en outre malheureux, car, en numismatique,
il fait trop penser à « revers ); ce sont d'ailleurs les pièces alexandrines
qui sont désignées ainsi, tandis que les romaines sont, comme
les byzantines, marquées B, sauf une des trois 3R. Le plus grave
quant aux renvois aux planches est l'imprécision avec laquelle ils sont
faits, les pîèces de Kôm el-Ahmar et celles de Sakha étant confondues.
En voici quelques preuves: pl. XVII, 2 et 3R auxquelles il est renvoyé
p. 92 et p. 110; pl. XVII, 12 et 13R, p. 93 et 111; pl. XVII, 21 et
22 R, p. 93 et 112; pl. XVIII, 27 et 28R, XIX, 31-33R, 34R, 36R,
p. 94 et 112 ; renvoi fautif pl. XIX, 37R au lieu de 38R ou 39R ou
rien p. 94 et pl. XIX, 38 et 39R, p. 113; pl. XIX, 41R, p. 94 et 113.
Il faut en passer. Ces citations montrent suffisamment qu'il n'y a
pas moyen pour le lecteur de faire le dénombrement exact des exemplaires
et que l'auteur a confondu des descriptions de types avec des
descriptions de pièces, prises individuellement. Ont-elles été trouvées
toutes isolément ou parfois groupées en de petits trésors? Nous n'en
apprenons rien.
L'auteur a sans doute été le premier à regretter la qualité médiocre
des illustrations de son volume; beaucoup de pièces y sont méconnaissables.
.
Les monnaies n'ont-elles pas fourni de renseignements précis quant
à la datation des vases, lampes, pièces de sculpture et autres objets
relevés et décrits p. 116 à 130? Il est vraisemblable que oui, mais
nous n'en voyons aucune trace.
Tel qu'il est, ce livre rendra certainement des services appréciables,
parce qu'il est une publication de sources diverses, témoignant
de l'information variée de l'auteur. Avec un peu plus de précision,
il aurait été excellent.
P. NAsTER.

BIBLIOGRAPHIE 149
HARPES (Jean), Monnaies frappées à l'étranger par les princes
régnants luxembourqeois, les seigneurs et prélats de la Maison
de Luxembourg. Essai de classification et de compilation.
Luxembourg, impr. P. Linden, 1950, 74 pp., 17 figg.
M. J. Harpes a pris à tâche de dresser un catalogue des {( monnaies
1uxembourgeoises de l'étranger ».
Estimant qu'il reste peu de monnaies luxembourgeoises autochtones
à trouver, 140 environ des 300 pièces décrites par MM. Bernays
et Vannérus étant des pièces uniques ou très rares et d'ailleurs conservées
dans des musées, let que ces auteurs ont dans leur standard work
épuisé l'étude de ce numéraire, il propose à l'amateur de rechercher, .
en dehors des jnonnaies nées sur le territoire du Luxembourg. toutes
celles qui ont été frappées par les souverains luxembourgeois dans
d'autres régions. II s'en tient pourtant à la limite fournie par l'occupation
du Luxembourg par la Bourgogne en 1443: (1 De cette façon.
l'ensemble sera homogène et comprend la période de la maison de
Luxembourg, c'est-à-dire des souverains de notre race ».
L'auteur de cet intéressant répertoire le divise en quatre parties:
A. Monnaies des comtes et ducs- de Luxembourg frappées pour
leurs possessions étrangères. Rentrent dans cette série les monnaies
émises par Henri I et Henri II comme ducs de Bavière, par Henri IV
l'Aveugle et Henri V le Blondel comme comtes de Namur, par Henri
VII empereur, par Jean l'Aveugle et Charles IV comme rois de
Bohême, par Wenceslas et Jeanne comme ducs de Brabant, etc.
B. Monnaies des comtes de Luxembourg-Ligny: ateliers d'Élincourt,
Ligny-en-Barols, Sérain.
C. Monnaies frappées par les prélats luxembourgeois: archevêché
de Trêves, évêché de Metz, évêché de Laon, archevêché de Mayence,
patriarcat d'Aquilée. évêché de Cambrai, évêché d'Utrecht.
D. L'époque de l'engagère au comté de Luxembourg, 1388-1443:
monnaies des princes qui ont tenu le Luxembourg en engagère.
M. Harpes a voulu élargir l'aire numismatique de son pays. Le
procédé, déclare-t-il, pourra paraître arbitraire. Disons cependant
qu'il se justifie par les conditions faites aux amateurs d'une (1 ingrate
série >) dans laquelle il ne reste presque plus rien à faire au chercheur
de pièces proprement luxembourgeoises.
Ce catalogue d'un nouveau genre, dressé avec soin, rendra de
grands services aux collectionneurs (1). M. H.
(1) Une première édition a paru en un cahier de 21 pages polycopiées.

150 BIBLIOGRAPHIE
ENNO VAN GELDER (H.), Muntheroorminq fijdens de Republiek,
1659-1694. Amsterdam, Van Kampen, 1949, in-BD, 206
p., 4 pl.
C'est avec joie que l'on peut saluer cette étude qui a par ailleurs
été présentée comme mémoire de doctorat; c'est la deuxième dissertation
consacrée à la numismatique qui ait été défendue en l'espace
de huit ans aux Pays-Bas (la première étant celle où J. H. Jongkees
étudie les tétradrachmes de Kimon). Le cas est assez rare pour qu'on
le souIîgne et n'est sans doute pas près de devenir habituel. Que de
riches sujets comportent pourtant les divers domaines de la numismatique!
Le livre qui se présente à nous est le résultat du dépouillement minutieux
d'un nombre considérable de dossiers d'archives; il est basé
en outre sur la connaissance approfondie du numéraire dont l'auteur
a la garde au Cabinet des Médailles à La Haye. L'exposé est serré,
l'agencement des idées rigoureux. Il n'était pourtant point facile de
présenter en bon ordre le nombre imposant d'événements marquants
ou de menus faits, toujours gros de conséquences, qui se suivent de
très près ou, souvent, se chevauchent.
L'auteur nous décrit trente-cinq années d'histoire monétaire de son
pays. Elle débute le 11 août 1659, date de la publication d'un placard
instituant à côté du ducat d'or, du rijksdaalder et du daldre au lion,
le ducat d'argent et le cavalier d'argent, pour obvier à l'introduction
de plus en plus envahissante du patagon et du ducaton des Pays-Bas
espagnols dont la valeur était légèrement inférieure à celle des monnaies
similaires des provinces du nord. Mais, parce que Amsterdam
maintînt ses droits pour exporter au moins les deux tiers de l'argent
qui entrait dans son port, Anvers et Liège continuaient à importer
ce métal, à frapper en très grand nombre patagons et ducatons qui
inondaient sans cesse les Pays-Bas septentrionaux où ils concurrençaient
toujours fortement la production locale. Les ateliers du
no rd se mettaient à produire des pièces à titre moindre, de poids
réduit; ainsi, de mal en pis, la production du numéraire entra-t-elle
dans une période de crise aiguë où le manque de probité des maîtres
des monnaies et des petits ateliers (des vl'les p. ex.), surtout pour
les petites valeurs, la mésentente entre la Hollande qui veut imposer
ses vues et les autres provinces, l'égoïsme d'Amsterdam qui détient
presque le monopole de l'argent, l'esprit d'indépendance de la Zélande
qui est seule à pouvoir importer de l'argent sans passer par la
grande métropole, l'obstination de la part des autorités à ne pas
vouloir fixer un prix légal plus élevé pour l'argent et bien d'autres
marques d'incompréhension mutuelle empêchent les États-Généraux
de réaliser une unité monétaire, pas nécessairement centralisée, dont
.le pays avait tant besoin et qui était tellement désirée. De très
nombreux essais pour se mettre d'accord se butaient chaque fois à
la mauvaise volonté d'un des partis au moins, tandis que la situation
empirait et que les abus augmentaient devant la carence gouverne-

BIBLIOGRAPHIE 151
mentale. La Hollande a joué pendant cette période un rôle de premier
plan, surtout à partir de 1681, année où elle propose pour les
divers états - et prend ensuite à son compte jusqu'en 1683 - l'émission
des monnaies des États (statenmunt) de 3, 2, 1 1/2 et 1 gulden.
A partir de 1686, des accords partiels sont élaborés et observés
pendant un petit temps. Le '29 août 1689, un accord assez général
est conclu sur certains points, pour une période d'essai de six mois:
frappe de grosses monnaies (statenmunten et negotiepenningen) exclusivement
et défense d'exporter plus de la moitié de l'argent. En
1691 et 1692, on prend de divers côtés des mesures strictes contre les
mauvaises petites monnaies. En 1693, parce que, à cause du besoin
en petit numéraire, on ne pouvait pas d'un coup le retirer, on passe
à son poinçonnage et on fait rentrer les coins pour empêcher que l'on
frappe encore de mauvaises monnaies. Le consentement des diverses
provinces est obtenu grâce à la pression qu'Amsterdam exerçait en
refusant de fournir de l'argent aux ateliers délinquants. Le nombre
des ateliers fut réduit (ceux des villes p. ex. furent fermés moyennant
indemnisation). Enfin, le 17 mars 1694, sort le placard applicable à
toutes les provinces reprenant les points déjà signalés, indiquant des
modalités d'exécution, renforçant le contrôle sur les ateliers des
provinces de la part des États-Généraux.
Malgré de rares et faibles essais d'indépendance jusqu'en 1709,
l'ordonnance porta ses fruits et remit de l'ordre dans les affaires.
Ainsi se clôt, superficiellement résumée, une des périodes les plus
complexes de l'histoire monétaire des Provinces-Unies. Elle est
l'image de ce que l'on voit si souvent se passer dans le domaine du
monnayage où fraudes et intérêts se heurtent ou se combinent. Cet
aspect déborde le cadre de trente-cinq années d'histoire néerlandaise
ici esquissées. Il relève de la psychologie humaine. C'est ce qui rend
la lecture de ce travail, pourtant ardue par la masse de faits présentés,
presque captivante. C'est aussi ce qui fait regretter qu'au moins
un résumé en une autre langue n'ait rendu la matière accessible à un
plus grand nombre, car les livres de numismatique de cette qualité
sont trop rares, pour que le bénéfice s'en perde en partie.
. P. NASTER.
BABELON (Jean), La médaille en France. Paris, Librairie
Larousse, 19~18. 148 pp., 48 pl. hors texte, in-Sa (Arts, Styles
et Techniques).
La collection « Arts, Styles et Techniques 1), qui nous a donné
nombre de volumes d'un format pratique et d'une présentation très
réussie, se devait d'accueillir un ouvrage sur la médaille. C'est avec
joie que nous avons vu paraître dans cette série, sous la signature de
M. Jean Babelon, un livre consacré à la médaille en France. Cet art
trop négligé ne pouvait être présenté par un maître plus averti de
son évolution et de ses moindres particularités.
Le cadre de l'ouvrage se limite à la France. Si la médaille n'est

152 BIBLIOGRAPHIE
pas née dans ce pays, voici cependant cinq siècles qu'elle y foisonne
avec (1 une continuité sans lacune 1), comme un « fleuve au cours réguüer
». M. Babelon en retrace l'histoire depuis le milieu du v» siècle
jusqu'à nos jours. Les différents styles gothique, renaissance, classi­
-que, baroque; les techniques, les influences, le caractère officiel et
documentaire de la médaille sous les divers régimes, les tendances
actuelles à de nouvelles formules, la personnalité des artistes, tout
est étudié avec finesse et en un style alerte et attachant.
Un choix judicieux de médailles reproduites sur 48 planches hors
texte ajoute à l'attrait de ce livre, tandis qu'un index comportant
plus de 300 noms de médailleurs nous offre un répertoire des plus
utile. M. H.

SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX
Assemblée générale tenue à Louvain le 18 juillet 1948.
La Société royale de Numismatique a été reçue à 10 h. 30 par
l'Administration communale de Louvain. M. le bourgmestre Smets
lui a souhaité la bienvenue en termes choisis et le président de la
Société l'en a remercié tout en évoquant l'activité de l'ancien atelier
monétaire et le souvenir de plusieurs numismates Iouvanistes.
Ensuite la Société a tenu séance dans une salle de l'Hôtel de Ville,
mise gracieusement à sa disposition par M. le bourgmestre.
La séance est ouverte à 10 h. 50 par M. V. Tourneur, président.
Étaient présents: MM. V. Tourneur, président; M. Hoc, secrétaire;
J. .Jadot, trésorier; J. de Beer, Ch. Gillis de Sart-T'ilman, G. Boeykens,
écuyer P. van der Vrecken, F. Baillion, Dr B. Dujardin, G.
Boulogne, Dr J. Desneux, membres effectifs; P. Tinchant, chanoine
J. Vandervorst, J. de Walsche, L. Fourez, Vte Terlinden, P. Naster,
J. Fourmanoit, E. Michaux, L. Casterman, G. Hofman, J. Mertens,
J .-M. Gyselinck, correspondants régnicoles, Assistaient également
à la séance: Mme G. Hofrnan, MM. P. Van den Plas et J. Desmit,
invités.
S'étaient excusés: MM. J. Vannérus, vice-président; H. Mattingly
Jkhr Beelaerts van Blokland, membres honoraires; Mme V. Tourneur,
MM. J. Pirlet, P. Clotman, W. Proot, H. de Meester de Betzenbroeck,
membres effectifs; MM. M. Cocquyt, E. Minet, abbé H. de
Vis, chev. Ph. de- Schaetzen, Ch. vander Elst, X. Janne d'Othée,
G. Decoster, F. Gochel, W. Herssens, J. -de Waele, correspondants
régnicoles; R. Huber, B. Franceschi, Dr J.-B. Colbert de Beaulieu,
associés étrangers.
M. Tourneur donne lecture d'une lettre par laquelle M. J. Vannérus
présente sa démission de vice-président. Il annonce de son côté
qu'il ne demandera pas le renouvellement de son mandat de président
aux élections statutaires de mars 1949. Il salue les assistants
et en particulier les membres de la GEN NUM, cercle de généalogie
et de numismatique à Louvain.
Avant de lire le procès-verbal de la séance du 7 mars 1948, le secrétaire
se fait l'interprète de la Société pour féliciter M. V. Tourneur
de sa nomination au poste de secrétaire perpétuel de l'Académie

15i
SOG'IETÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Le
procès-verbal susdit est adopté.
Le président informe l'assemblée du décès de M. Z. Henin, dont il
fait un vif éloge, et donne la parole à son successeur M. J. Jadot.
Le nouveau trésorier rend hommage à la mémoire de M. Henin et
analyse so mmairement la situation financière. Les recettes étant
inférieures aux dépenses, il propose d'élever le taux de la cotisation
et d'insérer dans la Revue des annonces publicitaires.
'Diverses communications ont été faites ensuite.
M. M. Hoc a décrit les jetons d'étrennes de Marie-Élisabeth commémorant
l'intervention de la gouvernante générale à l'Université
de Louvain, notamment dans l'organisation de cette institution et
dans la répression du Jansénisme. II a d'autre part, rappelé la médaille
en or - aujourd'hui disparue - qui fut offerte en 1741 par
l'archiduchesse au professeur médecin Réga. Le v t e Terlinden a
donné quelques indications sur le caractère politique de l'adhésion
aux doctrines jansénistes.
M. F. Baillion a fait connaître le sceau d'Henri de Méra et retracé
la carrière de cet ancien recteur de l'Université.
M. V. Tourneur a présenté une estampe des frères Wlerlcx portant
la composition qu'on voit au revers d'une médaille de Steven van
Herwijck, précédemment publiée par lui, et le nom du personnage
qui devait figurer au droit de cette médaille, à savoir Guilielmus
Fabius, professeur au Collège des Trois-Langues.
MM. J. de Walsche, L. Fourez et le V t e Terlinden ont fait quelques
remarques au sujet de cette composition.
M. J. Fourmanoit a fait circuler une monnaie liégeoise.
L'après-midi a été consacré à la visite du Louvain archéologique,
sous la conduite de M. le professeur Vte Terlinden qui a donné à nos
confrères des explications très érudites sur la campagne des' Normands,
la tour Jansenius, le Béguinage. La Société a été ensuite
reçue à l'abbaye de Parck par Mgr Versteylen, qui lui a fait les honneurs
des bâtiments, des archives et des collections.
Le Secrétaire,
Marcel Hoc.
Réunion du Bureau du 25 février 1949.
Le Président,
Victor TOURNEUR.
Sur la proposition de MM. Victor Tourneur et Marcel Hoc, le titre
de membre associé étranger a été conféré à M. Philippe GRIERSON,
professeur au Gonville & Caïus Collège, Cambridge.
Le Secrétaire,
Marcel Hoc.
Le Président,
Victor TOURNEUR.

EXTRAIT DES PROCÈS-VÈRBAUX 155
Assemblée générale tenue à Bruxelles, au Palais des Académies,
le 6 mars 1949.
La séance est ouverte à 10 h. 30 par M. V. Tourneur, président.
Étaient en outre présents: MM. J. Vannérus, vice-président;
M. Hoc, secrétaire; baron M. de Schaetzen, bibliothécaire; J. Jadot,
trésorier; MM. J. de Beer, J. Pirlet, Ch. Gillis de Sart-Tllman,
Mme V. Tourneur, MM. G. Boeykens, Dr V. Lallemand, P. Clotman,
écuyer P. van der Vrecken, Dr B. Dujardin, G. Boulogne, Dr J.
Desneux, membres; MM. P. Tinchant, abbé A. Van Bockrijck,
M. Cocquyt, M. Gondry, L. Fourez, vicomte Terlinden, Ch. vander
Elst, P. Naster, J. Pieters, J. Fourmanoit, H. Van Neck,
Et. Michaux, L. Casterrnan, G. Hofman, J. Mertens, J.-M. Gyselinck,
F. Gochel, W. Herssens, correspondants régnicoles : MM. G.
Houzé de l'Aulnoit, B. Franceschi, Dr J. Harpes, Dr. J.-B. Colbert
de Beaulieu, associés étrangers, et un correspondant régnicole ou
associé étranger ayant signé illisible.
Le président se félicite de cette nombreuse assistance. Il excuse
le .Ikhr F. Beelaerts van Blokland, membre Iionoraire : MM. E. Laloire,
baron de Vinck de Deux Orp, chevalier Philippe de Schaetzen, membres;
MM. P. Charlier, A. Dumoulin, E. Minet, chanoine J. Vandervorst,
Dr J. Clesse, O. Malaise, X. Janne d'Othée, G. Decoster,
J. Carpentier, l'abbé J. Cassart, correspondants régnicoles : M. R.
Huber et le Jkhr J. A. N. Patijn, associés étrangers. Le président
salue la présence de MM. Houzé de l'Aulnoit, Dr Harpes et Dr Colbert
de Beaulieu, associés étrangers. Il fait l'éloge de Sir George Hill,
membre honoraire, et de Mgr G. Boes, membre, décédés respectivement
le 18 octobre 1948 et le 1 février 1949.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de l'assemblée générale
tenue à Louvain le 18 juillet 1948. Celui-ci est adopté sans observations.
Il expose ensuite l'activité de la Société pendant l'exercice 1948.
Il analyse les mémoires parus dans le tome 94 de la Revue et loue
vivement leurs auteurs.
Le trésorier fait rapport sur la situation financière:
Pour 1948, les dépenses s'élèvent à 20.659 fr. 35; les recettes se
chiffrent à 25.579 fr.50. Le boni est de 4.920 tr.
L'avoir social représente à ce jour 92.250 fr.
Sur les 39.260 fr. dus pour les cotisations en retard, déjà 14.725 fr.
ont été récupérés.
Le trésorier présente ensuite un projet de budget pour 1949. Il faut
prévoir environ 52.000 fr. de dépenses, comprenant les frais d'impression
du T. 94 (1948) de la Revue dont la facture n'a pas encore
été présentée et 34.500 fr. de recettes, soit un déficit de 17.500 fr.
à prendre sur le capital. Il propose les augmentations de cotisations
telles qu'elles ont été votées plus tard par l'assemblée. Le T. 95 de
la Revue devra être un fascicule modeste ou porter sur les exercic es
1949 et 1950.

156 SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
Dans son rapport, le bibliothécaire rappelle que les livres de la
Société, déposés à l'Université libre de Bruxelles, sont classés et
peuvent être consultés.
Ces divers rapports ont été adoptés et le président remercie chaque
fois leur auteur.
Des élections ont lieu ensuite en présence des seuls membres effectifs.
Le vicomte Terlinden, MM. P. Naster, Ch. vander Elst et
L. Fourez sont promus membres en remplacement de M. Henin et
Mgr Boes, décédés, et MM. van Iseghem et Muller - van Isterbeek,
démissionnaires. Les nouveaux membres sont introduits dans la
salle de séance. Le comte Geoffroy d'Aspremont-Lynden, MM L.
Lacroix, J. Desmit, P. Dresse de L ébioles, J. Hoc et ChI'. Meert
sont nommés correspondants régnicoles en remplacement du vicomte
Terlinden, MM. Naster, vander Elst et Fourez élus membres,
de M. Wansart, démissionnaire, et de MM. du Bois de Vroylande
et Robyns de Schneidauer, considérés comme démissionnaires.
On passe ensuite à l'élection du bureau pour les exercices 1949/50
à 1951/52.
M. V. Tourneur, président sortant, et M. J. Vannérus, vice-président
sortant, renoncent à tout mandat dans le nouveau bureau.
M. M. Hoc est élu président par acclamations. Après plusieurs tours
de scrutin, le Vte Terlinden est élu vice-président par 10 voix contre
8 pour le baron M. de Schaetzen et 2 bulletins blancs.
Sont ensuite élus. chaque fois par acclamations, le secrétaire
M. P. Naster, le trésorier M. J. Jadot et le contrôleur M. Ch. vander
Elst.
M. Gillis de Sart-Tilman propose de réélire le baron M. de Schaetzen
bibliothécaire; celui-ci décline cette offre, s'en reportant à une
décision antérieure du bureau par laquelle ce poste avait été supprimé.
Le vicomte Terlinden remercie l'assistance de son élection.
M. V. Tourneur, président sortant, est élu président d'honneur à
vie, sur proposition du baron M. de Schaetzen, reprise par M. Hoc.
Après ces élections, les correspondants régnicoles, auxquels s'est
joint M. J. Desrnit, nouvellement nommé, et les associés "étrangers
prennent de nouveau part à la séance, après que le nouveau comité
a pris place au bureau.
Le nouveau président remercie et rend un vif hommage à l'activité
de M. Tourneur. Il fait les propositions suivantes en raison de la
situation financière de la Société:
1. Ne donner pour 1949 qu'un fascicule réduit et, en tous cas,
augmenter nos ressources: porter la cotisation à 200 fr. pour les
membres qui habitent la Belgique et à 250 fr. pour ceux qui résident
à l'étranger, compter 250 fr, pour l'abonnement à la Revue, susciter
des dons volontaires (ces divers points sont acceptés par l'assemblée).

EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX 151
2. Selon le vœu exprimé à plusieurs reprises: tenir des réunions
tous les deux mois, à date fixée à l'avance, le premier samedi p. ex.
des mois de mai, novembre et janvier, ce qui suppléerait à la Revue.
Le local serait en principe le Cabinet des Médailles pour sa situation
centrale et la documentation qu'il peut fournir. Il n'y aurait qu'une
condition: ni vente, ni échanges!
,3. Les nouveaux membres pourraient faire l'achat de fascicules
de la Revue pour compléter leur collection ou s'en faire une.
4. Un droit d'entrée de 150 Ir. sera exigé des nouveaux membres
effectifs. Après l'acquittement de cette somme, une médaille-diplôme
en bronze gravée à leur nom leur sera remise. Les membres élus
précédemment pourront en recevoir une en versant la somme susdite.
5. Il sera constitué une commission pour la revision des Statuts;
elle comprendra les membres du Comité et un membre docteur en
droit: M. L. Fdurez.
M. P. Tinchant demande que l'on examine la possibilité d'augmenter
le nombre de correspondants régnlcoles. Il est répondu que
c'est un point qui sera envisagé par la Commission de revision des
Statuts.
Les divers points présentés par le président sont agréés par l'assemblée,
qui vote la modification suivante à l'art. V des Statuts:
« Les membres effectifs sont redevables d'un droit d'entrée de 150 fr.
en acquit duquel ils reçoivent une médaille-diplôme en bronze gravée
à leur nom »,
Ensuite, l'on a entendu plusieurs communications.
M. le Dr Desneux a parlé de l'évo lution du style dans les tétradrachmes
d'Acanthe en illustrant son exposé de moulages, de plusieurs
pièces de sa collection et d'une suite impressionnante dernagnlfiques
agrandissements photographiques de pièces de cette série.
Il montre comment la représentation de la lutte entre le taureau et
le lion et la figuration de chacun des deux animaux ne sont pas
toujours exemptes de licences, sans que celles-ci diminuent l'accent
de vérité, le sens de l'être vivant, l'adresse esthétique. Ce monnayage
débute vers 530/520, taillé sur l'étalon euboïque,pour être des années
424 à 380 environ de poids phénicien. Sur le flan d'abord épais, le
lion a la tête de face, ensuite il est représenté entièrement de profil
à gauche. Le flan devient plus large; le lion y est à dr., tandis qu'apparaissent
les dites lionnes tachetées et que le revers se divise, de
façon encore imparfaite, en quatre. Le flan est ensuite plat avec le
lion le plus souvent à dr., alors que vers 480 apparaissent les premières
légendes: A ou AKAN ; puis les formes plastiques s'arrondissent et le
lion est toujours à droite, tandis que le revers porte un beau carré
quadriparti avec le nom de la cité. Dans la dernière période, de
424 à 380 env., le lion est à dr., avec la tête souvent de trois quarts
ou même de face; on lit souvent au droit des initiales ou noms de
magistrats.
M. P. Naster présente un didrachme avec une galère au droit et,

158 SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
au revers, un lion, surmonté du symbole de Marduk, dieu principal
de Babylone, et une légende en "trois lettres araméennes. Cette dernière
semble devoir se résoudre comme le nom de Staménès, gouverneur
iranien de Babylone pour Alexandre de 328 jusqu'à la mort
du conquérant macédonien en 323.
M. J. Pirlet lit de la part de M. X. Janne d'Othée une note intéressante
sur un médaillon en faïence qui est un insigne de la révolution
liégeoise. Il est daté de 1789 et porte les mots PRO PA TRlA
d'une part, tandis que sur l'autre face on voit le perron liégeois
flanqué des lettres L et B. Cette pièce complète heureusement la
série de celles qui furent publiées dans la Revue belge de Numismatique
de 1883 par le baron de Chestret et en 1889 par Léon Naveau et
dont aucune n'est en faïence. Comme ces deux numismates, l'auteur
du texte de la présente communication interprète les lettres L et B
non comme le nom de Lambert Bassenge, mais comme lettres représentatives
du mot LiBertas.
M. Pirlet fait également circuler un plomb de marchandises de
Liège, au perron.
Vu l'heure avancée, MM. J. Vannérus, J. de Beer et le baron M.
de Schaetzen renoncent à la parole. Ils devaient entretenir l'assistance
respectivement de la découverte à Luxembourg, en 1472, d'un
trésor de 1078 pièces d'or; de quelques jetons d'épreuve des monnayeurs
d'Anvers; d'un sceau matrice du « Conseil indivis) de
Maestricht (XVIIIe siècle).
La séance est levée à 13 h.
Le Secrétaire,
Paul NASTER.
Réunion du Bureau du 23 avril 1949.
Le Président,
Marcel Hoc.
Sur la proposition de MM. Marcel Hoc et Paul Naster, le titre de
membre associé étranger a été conféré à M. J. H. JONGKEES, chargé
du cours de Numismatique antique à l'Université d'Utrecht et assistant
à l'Institut archéolo gique de la même institution, Drift, 25,
Utrecht.
Le S ecrétaire,
Paul NASTER.
Le Président,
Marcel Hoc.
Séance tenue au Cabinet des Médailles à Bruxelles le 30
avril 1949.
Le secrétaire a donné lecture d'un règlement dont le texte avait
été fixé par le bureau de la Société:
« En plus de ses deux assemblées générales statutaires, la Société
tiendra dorénavant trois séances, en principe le deuxième samedi des
mois de mai, novembre et janvier, à 15 h., au Cabinet des Médailles.
Tous les membres y sont convoqués et sont invités à y exposer un

EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX 159
point de numismatique ou à y présenter des pièces de leur collection.
L'ordre du jour comportera quelques brèves communications et des
échanges de vues. Les discussions d'ordre commercial sont interdîtes
».
M. Hoc a entretenu l'auditoire de l'exposition-concours de numismatique
ouverte à ce moment à Paris. Cette exposition groupait une
cinquantaine de participants. Chacun a illustré en toute liberté par
un choix de monnaies ou de médailles de sa collection, disposées dans
une vitrine selon son propre goût, un des trente thèmes proposés par
les organisateurs. Le Cabinet des Médailles de Bruxelles, comme
d'autres institutions officielles, y était représenté, hors concours évidemment
; il avait exposé une quarantaine de médailles de Jacques
J ongheling.
A la suite de cette communication et de l'échange de vues qu'elle
provoqua, on retint l'avis de M. Van Heesvelde proposant, au moins
pour les premières séances à venir, que les membres apportent les
trois pièces d'une série indiquée qu'ils considèrent comme les plus
intéressantes à quelque égard (beauté, rareté, signification historique,
etc.) et qu'ils commentent éventuellement leur choix.
On invite les amateurs à se munir ainsi à la séance suivante des
trois meilleures monnaies de leur collection appartenant à la numismatique
du moyen âge belge.
M. Naster entretient l'assemblée du trésor de Bullange qui était
composé d'une soixantaine de pièces, dont une en or, un florin de
Conrad II de Weinsberg, archevêque de Mayence, et des monnaies
en argent: valeurs diverses de Trèves (16) et de Cologne (5), gros de
Luxembourg (16), de Prague (9), de Flandre, Juliers, Berg, Aix-la­
Chapelle, Metz et Schoonvorst. Le trésor a été enfoui certainement
après 1391, date inscrite sur des gros de Renaud I de Schoonvorst,
vraisemblablement vers 1400 ou peu après.
Le secrétaire prie les membres de contribuer, dans la mesure de
leurs moyens, à faire conserver dans son entièreté une trouvaille de
monnaies aussi longtemps qu'tm relevé sérieux et un examen approfondi
n'ont pu en être faits.
M. Berquin montre un bel exemplaire de triens barbare au type
de Justinien trouvé isolément sur la plage à Raverszijde.
Au cours de cette séance il a été demandé que les membres puissent
connaître la spécialité numismatique de leurs confrères. Des formulaires
seront adressés dans ce but à tous les membres de la Société.
Le Secrétaire,
Paul NASTER.
Réunîon du Bureau du 20 mai 1949.
Le titre de membre associé étranger a été conféré sur la proposition
de MM. Marcel Hoc et Ch. vander Elst à M. Hans SCHULMAN, expert
numismate, 545 Fifth Avenue, New York 17, N. Y.; sur la proposition
de MM. Jean Jadot et Ch. vander Elst à M. Leonard S. FORRER,
numismate, 175 Piccadilly, Londres W. 1.

160 SOCiÉTÉ ROVALE DÉ NUMISMATIQUE
Réunion du Bureau du 25 juillet 1949.
Le titre de membre associé étranger a été conféré sur la proposltlon
de MM. Jean Jadot et Ch. vander Elst à M. Herbert A. CAHN, numismate,
rue Franche, Bâle; sur la proposition de MM. Marcel Hoc et
Ch. vander Elst à M. Em. BOURGEY, numismate, 7 rue Drouot, Paris;
sur la proposition de MM. Marcel Hoc et Paul Naster à M. Edw. P.
TORHEV, de la University of Wisconsin, Madison, U.S.A.
Le SecrëLaire,
Paul NASTER.
Le Président,
Marcel Hoc.
Séance tenue au Cabinet des Médailles à Bruxelles le 12 novembre
194-9.
La séance est ouverte à 15 h. par M. Marcel Hoc, président. Treize
membres étaient présents.
Le président commence par faire l'éloge de M.Léon Losseau, décédé
depuis la dernière séance. Le défunt, qui avait été contrôleur de
notre Société, avait réuni une collection en tous points remarquable
de médailles modernes.
M. Hoc lit ensuite et soumet à l'approbation de rassemblée une
adresse destinée à la Société pour le Progrès des Études philologiques
et historiques à l'occasion du LXXV e anniversaire de sa fondation.
Une séance académique doit avoir lieu dimanche 13 novembre pour
fêter cet événement.
Enfin, le président présente une nouvelle revue de numismatique,
à savoir la

EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX 161
gie que firent graver les évêques de Tournai de 1090 à 1483. Dans
tous, on sent dans le choix d'une attitude, dans l'expression d'une
physionomie ou dans quelque détail, le souci du graveur d'individualiser
le personnage représenté. L'évêque, en général, debout, mitré,
crossé et bénissant, est parfois figuré assis (Gérard, 1149-1156),
nu-tête (Étienne, 1193-1203), la main droite bénissante, ramenée devant
la poitrine (Gossuln, 1203-1218), un livre dans la main gauche
ramenée devant la poitrine (Walter de Marvis, 1219-1251), portant
une chasuble à col haut (Jean Bruchiaux, 1261-1266). On le voit,
posé sur une terrasse (Jean d'Enghien, 1267-1274), accosté de deux:
fleurs de lis (Michel de Warenghien, 1284-1291), placé dans une niche
gothique (Jean de Vassogne, 1291-1300), flanqué des armoiries des
évêques de Tournai et d'éléments des armoiries familiales (Guy de
Boulogne, 1301-1326),accompagné d'un véritable écu (Guill. de Ventadour,
1329-1333), dans un triple dais gothique (Philippe d'Arboy,
1351-1377) ou surmonté d'un triple dais gothique où se trouvent la
Vierge au milieu et un saint de part et d'autre, l'évêque étant flanqué
de l'écu de l'évêché et du sien propre (Jean Chevrot, 1440-1460 ;
Guill. Fillastre, 1460-1478; Ferry de Cluny, 1474-1483). Le contrescel
paraît depuis Gossuin.
Une discussion est ouverte au sujet de la valeur d'effigie de ces
représentations et une comparaison est faite avec les monnaies des
XIe et XIIe siècles où l'on relève également des différences d'un personnage
à l'autre et un souci de les individualiser. .
M. Fr. Mattheessens fait circuler quelques superbes pièces de sa
collection: une grande couronne d'Albert de Bavière, deux exemplaires
de la couronne de Marie de Brabant pour Zutphen et deux
exemplaires de l'ange d'or de Philippe le Hardi pour la Flandre.
M. W. Herssens présente' un demi-florin de Charles Quint frappé
à Anvers, un demi-écu du duc d'Alençon pour le Brabant et un demidaldre
robustus.
M. J. Jadot commente une frappe sur argent du jeton en or d'inauguration
de François II à Namur (Cf. Reu. b. de Nutn., 1936, p. 39-43).
M. A. Delmonte montre un poids double du daldre de Philippe II,
frappé à Anvers, san) écu de Portugal.
M. Herssens, à propos de. six pièces en or trouvées près de Mol,
exprime le vœu de voir se constituer des commissions, pour nos anciennes
provinces, chargées de relever toutes les variantes de nos diverses
émissions. Il est proposé de sérier le travail. Par la voie de
la Revue belge de Numismatique, les amateurs seront invités à signaler
à la Direction de la Revue, les variantes et types de pièces du
Brabant, qui ne figureraient pas dans l'ouvrage de De Witte,
Le Secrétaire,
Paul NASTER.
REv. BELGE DE NUM.) 1949. - 11.

NÉCROLOGIE
SIR GEORGE HILL
Le 18 octobre 1948 est décédé Sir George Hill, membre honoraire
de notre Société depuis le 4 mai 1919. Né en 1867 à Berhampur,
après de solides études à Londres et à Oxford il entra en 1895 au
Cabinet des médailles du British Museum, dont il devint conservateur-adjoint
(deputy keeper) en 1911 et conservateur (keeper) en
1912. Il conserva ces fonctions jusqu'en 1931, date à laquelle il
devint directeur du British Museum. Il prit sa retraite en 1936. Il
se spécialisa d'abord dans l'étude des monnaies antiques. Il a dressé
pour le British Museum toute une série d'importants catalogues
précédés d'importantes notices iLucia, Pampliilia and Pisiâia (1897) ;
Lycaonia, Isauria and Cilicia (1900) ; Cyprus (1904) ; Phoenicia (1911) ;
Palestine (1910) ; Arabia, Mesopotamia and Persia (1922) ; on lui doit
en outre un manuel de numismatique antique (1899) et un livre en
français, L'art dans les monnaies grecques, 1927.
En même temps il se passionnait pour les médailles italiennes de
la Renaissance, et après de nombreux travaux d'approche, publia
un Corpus des médailles italiennes avant Cellini en deux volumes
(Londres, 1932), et un livre excellent sur Pisanello.
Après avoir pris sa retraite, il consacra son temps à écrire une
histoire de Chypre en deux volumes.
Sir G. Hill fut un grand savant, toujours prêt à faire profiter les
autres de ses connaissances, et d'une délicate courtoisie.
Victor TOURNEUR.
FRÉDÉRIC ALVIN
Le 9 décembre 1949 est décédé à Uccle Frédéric Alvin, doyen d'âge
de notre Société. Né à Liège le 26 juillet 1864, il avait été élu correspondant
régnicole le 5 juillet 1885 et membre le 7 juillet 1901.
Attaché au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque royale le
4 janvier 1882, F. Alvin y reçut sa première formation de Camille
Picqué. Il ne tarda pas à se perfectionner dans la connaissance de la'"
numismatique. Le 6 décembre 1902 il fut nommé conservateur du

164 NÉCROLOGIE
Cabinet des Médailles. Il occupa ce poste jusqu'en 1919. Sous sa
gestion le médaillier de l'État s'accrut de séries particulièrement
importantes grâce au legs C harles van Schoor et au don Surmont
de Volsberghe, Un fait témoigne de l'intérêt qu'il ne cessa de porter
au Cabinet des Médailles: de son vivant il se désaissit spontanément
en sa faveur d'un précieux recueil de dessins de Lelewel qui lui avait
été donné par son maître C. Picqué. Fonctionnaire ponctuel, serviable
et distingué, il fut entouré de l'estime générale.
De 1912 à 1914, Frédéric Alvin dirigea, en compagnie du Vte B.
de Jonghe et d'Alphonse de Witte, la Revue belge de Numismatique
dont il fut un collaborateur assidu ainsi que de la Gazette numismatique.
II assuma la direction et la publication de cette dernière à partir
d'octobre 1905 et la continua jusqu'en janvier - février 1913. La
guerre de 1914-18 mit fin à ce petit périodique qui, par la variété des
articles qu'il donnait, avait rencontré beaucoup de vogue auprès des
amateurs.j'Oeputs 1919 il n'assistait plus aux réunions de notre Société.
Cependant il continuait à s'intéresser aux travaux de celle-ci. Premier
titulaire du cours de numismatique inscrit au programme de l'Institut
supérieur d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de Bruxelles, il n'abandonna
cette chaire qu'il affectionnait qu'en 1946 - il avait alors 82
ans, - lorsque ses forces commencèrent à le trahir.
Frédéric Alvin a donné à la science numismatique de très nombreuses
et originales contributions. Il nous a paru qu'une liste de ses
travaux serait un bel hommage rendu à sa mémoire. Il y a lieu d'y
ajouter de nombreux et importants comptes rendus.
LISTE DES TRAVAUX DE FRÉDÉRIC ALVIN
1. Une nouvelle série monétaire. - Rochefort (Rupes fortis). Bruxelles,
1883, 8 p.
2. Le régime féodal. Verviers, Imprimerie Gilon, 1884, in-Se, 131 p.
3. Monnaies inédites. Restitution d'un denier noir à la Flandre.
(R. B. n., 1886, pp. 76-93).
4. Un projet de médaille à l'effigie du Régent de la Belgique. (R.
B. N., 1887, pp. 225-229).
5. Numismatique contemporaine (1816-1830). (R. B. N. 1887,
pp. 241~250).
6. Note sur une médaille tournaisienne (aux Belges pour la défense
du 31 mars 1814). (R. B. N., 1887, pp. 267-272).
7. L'œuvre métallique de Charles Wiener. (R. B. N., 1888, pp.
148-151).
8. La médaille des gralssiers de Bruxelles (1789). (R. B. N., 1888,
p. 152-158).
9. The Brothers Wiener medallists. (The Magazine of Art, Londres,
1891, 8 p.).
10. Léopold Wiener, graveur err médailles et son œuvre. (R. B. N.,
1892, pp. 123-136, 285-300, 433-448; 1893, pp. 83-96).

NÉCROLOGIE 165
11. Étude de numismatique luxembourgeoise. (R. B. N., 1893, pp.
459-481).
12. Catalogue de la collection de feu M. le comte Maurice de Robiano.
Bruxelles, 1893, 152 p.
13. Un triens mérovingien inédit frappé à Huy. (R. B. N., 1896,
pp. 153-161).
14. Sous tapés et sons marqués. (R. B. N., 1897, pp. 47-60).
15. Essai de restitution d'un tiers de sou mérovingien à la ville de
Nimègue. (Tijdschrijt van he! Nederlandsch Genootschap voor
Muni-en Penningkunde, VI, 1898, pp. 69-74).
16. Jetons belges du xve siècle. (R.B.N., 1898, pp. 48-61).
17. Monnaies féodales inédites (Looz, Megen, Reckhei'm). (R. B. N.,
. 1898, pp. 277-284).
18. Note sur un denier de Henri de Verdun, évêque de Liège. (R. B.
N., 1899, pp. 5-12).
19. Deux deniers inédits d'Otbert, évêque de Liège (1092-1119).
(R. B. N., 1900, pp. 29-34).
20. Notice nécrologique de Jacques Wiener. (R. B. N., 1900, pp. 234-
236). .
21. Numismatique bruxelloise. Les receveurs de l'année 1415 et leur
jeton. (G. N., V, 1900-01, pp. 119-122).
22. Notice sur les seigneurs de Beersel de la maison de Witthem et
sur deux jetons à leurs armes. (G. N., V. 1900-01, pp. 135­
142; 151-156).
23. Numismatique et sigillographie bruxelloises. - Les anciens serments
d'arbalétriers et d'archers de Bruxelles, leurs sceaux,
leurs médailles et leurs jetons. (R. B. N., 1901, pp. 24-47).
24. Quart de gros inédit de Jean de Bavière, duc de Luxembourg
0 418-1425). (R. B. N., 1901, yp. 426-428).
25. Notice nécrologique de C. F. N. Rondot. (R. B. N., 1901, p. 119).
26. Numismatique féodale. Denier noir inédit de Jean J, seigneur
de Heinsberg. (G. N., VI, 1901-02, pp. 3-5).
27. La médaille des Francs Archers de la confrérie impériale et royale
de Marie-Thérèse d'Autriche à Bruges. (G. N., VI, 1901-02,
pp. 41-45).
28. Jetons français inédits ou peu connus. (G. N., VI, 1901-02, pp.
91-93).
29. Médaillon de Guillaume Dupré, au buste de Victor-Amédée, duc
de Savoie. (G. N., VI, 1901-02, pp. 123-126).
30. Les monnaies de Celles et le sceau du chapitre de Saint-Hadelln.
(R. B. N., 1902, pp. 151-162).
31. Revue belge de Numismatique. Table alphabétique des douze
volumes composant les cinquième et sixième séries (1869­
1880). Bruxelles, 1902, in-80, 133 p.
32. Médaille du couvent de Sainte-Élisabeth à Bruxelles (G. N.,
VII, 1902-1903, pp. 21-24).
33. Numismatique luxembourgeoise. Philippe II, roi d'Espagne (1549­
1598). (G. N., VII, 1902-03, pp. 99-100).

166
j
NECROLOGIE
34. La collection Van Schoor au Cabinet des Médailles de Bruxelles.
(G. N., VII, 1902-03, pp. 160-162).
35. Un méreau de l'abbaye de Val-Dieu. (G. N., VIII, 1903-04, pp.
35-40).
36. Un écu d'or de Walram de Juliers, archevêque de Cologne (1332­
1349). (R. B. N., 1904, pp. 409-418).
37. Victor Lemaire, graveur en médailles (G. N., IX, 1904-05, pp.
78-96).
38. Document inédit relatif à Philippe Roettiers. (G. N., IX, 1904­
05, pp. 153-161).
39. Contributions à la sigillographie nationale. (R. B. N., 1905,
pp. 215-233).
40. Les procédés de reproduction des médailles et des monnaies.
(Congrès international pour la reproduction des manuscrits,
des monnaies et des sceaux. Liège, 21-23 août 1905). Bruxelles,
1905, 17 p.
41. La collection Surmont de Volsberghe au Cabinet des Médailles
. de Bruxelles. (G. N., X, 1905-06, pp. 9-12).
42. Don de monnaies chinoises au Cabinet des Médailles de Bruxelles.
(G. N., X, 1905-06, pp. 115-116). 1
43. Médaille inédite de Pierre Ernest, comte de Mansfeld, gouverneur
du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. (G. N.,
X, 1905-06, pp. 155-160).
44. Jeton inédit frappé à l'occasion de la prise de Tournai en 1581.
(G. N., XI, 1906-07, pp. 34-40).
45. Don de M. Begeer au Cabinet des Médailles de Bruxelles. (G. N.,
XI, 1906-07, pp. 40-41).
46. Numismatique féodale belge. La Commanderie des Vieux-Joncs
de l'Ordre teutonique et ses monnaies frappées à Gruitrode.
(G. N., XI, 1906-07, pp. 51-58).
47. Plaque de pauvre de Couvin. (G. N., XI, 1906-07, pp. 110':'113).
48. Nicolas-François Mivion, graveur liégeois. (G. N., XI, 1906-07,
pp. 144-146).
49. Note sur une petite monnaie grecque de la collection de Hirsch.
(G. N., XI, 1906-07, pp. 148-150).
50. Le florin d'or de Florent de Hainaut, prince d'Achaïe (1289­
1297). (R. B. N., 1907, pp. 19-32).
51. Monnaies de Thurium du Cabinet des Médailles de l'État belge.
(G. N., XII, 1907-08, pp. 17-22).
52. Numismatique bruxelloise. Jeton inédit de deux receveurs de
Bruxelles du xvs siècle. (G. N., XII, 1907-08, pp. 46-48),
53. Numismatique bruxelloise. (G. N. XII, 1907-08, pp. 95-96).
54. Essai inédit d'un daler de Georges d'Autriche, prince-évêque de
Liège. (G. N., XII, 1907-08, pp. 130-.132).
55. La médaille flamande. Exposition de la Toison d'Or à Bruges.
1907. Bruxelles, 1908, 8 p.
56. Numismatique liégeoise. Gui de Dampierre, mambour de la
principauté de Liège, el l'évêque Hugues de Châlon, fauxmonnayeur.
(G. N., XIII, 1908-09, pp. 117-124).

NÉCROLOGIE 167
57. Numismatique bruxelloise. Jeton inédit des seconds receveurs
de l'année 1472. (G. N., XIII, 1908-09, pp. 124-125).
58. A propos d'une médaille de Jacques Zagar, Rectification et œuvre
nouvelle de cet artiste. (G. N., XIII, 1908-09, pp. 149-161).
59. Denier noir inédit de Jean de Heinsberg, évêque de Liège (1409­
1455). (R. B. N., 1910, pp. 12-14).
60. Notice nécrologique de Camille Picqué. (R. B. N., 1910, p. 211­
217).
61. Le monnayage des premiers comtes de Namur. Congrès international
de Numismatique, Bruxelles 1910, pp. 519-531,
62. Numismatique mérovingienne. Tiers de sou d'or inédit frappé
à Metz. (G. N., XIV, 1910, pp. 1-4).
63. Une nouvelle série de jetons à retrouver,· gravée par Nicolas
Briot. (G. N. XIV, 1910, pp. 4-7).
64. Numismatique mérovingienne. Tiers de sou d'or frappé à Cambrai
au nom de Childebert II et tiers de sou frappé à Vichy.
(G. N., XIV, 1910, pp. 81-89).
65. A propos de deux trouvailles de deniers namurois et liégeois du
XIe siècle. (G. N., XIV, 1910, pp. 113-123).
66. Contributions à la sigillographie nationale. Deuxième article.
(R. B. N., 1911, pp. 82-101).
67. Sous tapés et sous marqués de la principauté de Dombes. (R. B.
N., 1911, pp. 261-266).
68. Triens mérovingiens d'ateliers incertains. (R. B. N., 1911, pp.
341-346).
69. Méreau liégeois inédit. (G. N., XV, 1911, pp. 1-7).
70. Médaille à retrouver. (G. N .., XV, 1911, pp. 7-10).
71. Numismatique grecque. Métaponte. (G. N., XV, 1911, pp. 17-41).
72. Méreaux variés et inédits des brasseries anversoises du XVIe siècle.
(G. N., XV. 1911, pp. 120-126).
73. Billon noir inédit de Jean IV de Brabant, comte de Hainaut
(1418-1427). (R. B. N., 1912, pp. 11-13).
74. Médaille du Grand Serment des Arbalétriers de Bruxelles représentant
la (! Domus Isabellae », (R. B. N., 1912, pp. 481­
488).
75. Notice nécrologique de Henri Drion. (R. B. N., 1912, pp. 348­
349).
76. Inventaire sommaire des monnaies gauloises de la Bibliothèque
royale de Belgique. (G. N., XVI, 1912, pp. 21-26; 82-84;
118-121).
77. Méreaux variés et inédits des brasseries anversoses du XVIe siècle.
(G. N., XVI, 1912, pp. 85-86; 111-117).
78. Contributions à la sigillographie nationale. Troisième article.
(R. B. N., 1913, pp. 241-252).
79. Mélanges numismatiques. (R. B. N., 1913, pp. 425-432).
80. La médaille de Guillaume de Bury, chanoine de J'église métropolitaine
de Malines. (R. B. N., 1913, pp. 452-457).
81. Notice nécrologique du Dr Julien Simonis. (R. B. N., 1913, pp.
351-354).

168 NÉCROLOGIE
82. Triens mérovingien inédit, frappé à Wljk-Iez-Maestrieht. (R. B.
N., 1914, pp. 5-9).
83. Les Portraits en médailles des célébrités de la Belgique. (Répertoires
de documents graphiques relatifs à l'histoire nationale).
Bruxelles, 1916, tn-So , 105 p.
84. Un siècle d'histoire financière de la Belgique. 1830-1930. (L'Informateur,
Numéro spécial, décembre 1930), 92 p. fi
F. B.
LÉON LOSSEAU
La Société a perdu son ancien contrôleur le 7 août 1949.
Léon Losseau est né à Thuin le 9 mars 1869. Il fit à l'Université
de Liège de solides études. II y conquit le diplôme de docteur en
droit et celui de docteur en sciences politiques et administratives.
Il s'installa à Mons où il fut inscrit au barreau en 1891. Il devînt
administrateur de Sociétés industrielles en Belgique, en France et en
Angleterre.
Ce fut un juriste averti. Sous le pseudonyme de Edmond Charles
ou Ed. Ch. il a publié de nombreux articles juridiques dans La Belgique
judiciaire dont il fut de 1895 à 1906 l'un des directeurs.
Ce fut aussi un bibliographe expert. Membre de l'Institut international
de Bibliographie, il collabora à l'établissement de la Classification
décimale et de règles catalographiques.
Il avait conçu le projet de publier une nouvelle édition du Dictionnaire
géographique) historique, arcluoloqique, biographique et bibliographique
du H ainaui de TH. BERNIER, mais sur un plan fortement
élargi. Chaque commune aurait fait l'objet d'une monographie très
détaillée. Il s'était assuré à cet effet le concours d'excellents collaborateurs.
Quelques notices seulement ont paru.
Léon Losseau possédait une très belle bibliothèque d'ouvrages de
droit et de littérature française.
Il avait fait de sa maison un musée de la médaille moderne dans
lequel la médaille française contemporaine brillait au premier rang.
Si nos renseignements sont exacts, sa maison, par disposition
testamentaire, sera conservée telle qu'elle est, et servira de lieu de
réunion pour les juristes et les archéologues montois.
Léon Losseau fut un grand bourgeois, curieux de toutes les choses
de l'esprit, extrêmement accueillant, et qui savait recevoir avec un
goût et une distinction rares.
Sa disparition constitue une lourde perte pour le monde intellectuel.
V. T.

NÉCROLOGIE
169
MGR GUSTAVE BOES
Notre Société a fait une perte très sensible en la personne de Mgr
Gustave Boes, l'un de ses membres les plus distingués.
Le regretté défunt était né à Alken le 30 janvier 1889. Ordonné
prêtre en 1913 par Mgr Rutten, il exerça d'abord les fonctions de
professeur de rhétorique puis de directeur du Collège de Tongres, et
dès l'année 1921, fut appelé au poste important de directeur du Petit
Séminaire de St-Trond. En 1946 fut célébré son jubilé de vingt-cinq
années de dlrection ; au cours des cérémonies, S. Exc. Mgr Kerkhofs
fit connaître au chanoine Boes qu'il le nommait vicaire général du
diocèse et le chargeait de la direction des institutions d'enseignement.
Peu de temps après, S. S. le pape Pie XII éleva le nouveau vicaire
général à la dignité de prélat de Sa Maison. Mgr Boes ne devait pas
exercer longtemps la charge qui lui avait été confiée. Atteint d'une
maladie dont il souffrit cruellement, il resta cependant à la tâche
jusqu'au dernier moment. Il s'est éteint à Liège le 1 er février 1949.
La carrière de Mgr Boes fut consacrée tout entière à l'éducation de
la jeunesse. A cette noble mission il se dévoua corps et âme. Ses hautes
qualités de cœur et d'esprit, la sagesse active de sa direction, ses
vertus sacerdotales, alliées à une exquise simplicité et à une affabilité
toute naturelle, lui valurent la respectueuse considération et l'affection
de tous ceux qui eurent le privilège de l'approcher. Sa mémoire
demeurera en bénédiction.
Mgr Boes aimait réserver ses rares loisirs à la recherche historique.
Il avait fouillé le passé de l'abbaye de St-Trond, devenue son cher
séminaire. On lui doit la restauration de l'église du béguinage de cette
ville et une étude sur l'église de Guvelingen (Ren. b. d'Archéol. et
d'Rist. de l'Art, XVII, 1947-48, p. 107-118).
La collection numismatique du Séminaire était l'objet de ses soins
diligents. II l'avait reclassée avec enthousiasme et il ne perdait aucune
occasion de l'enrichir et de la compléter. Nous nous souvenons
avec reconnaissance de l'accueil qu'il réserva le 10 juillet 1927 à notre
Société et de la courtoisie avec laquelle il lui fit les honneurs de son
Institut et du précieux médaillier qui s'y trouve conservé.
Mgr Boes était entré dans notre Compagnie le 4 mars 1928 et en
avait été élu membre le 6 mars 1938. Il était très assidu à ses réunions
où c'était pour nous une joie de le rencontrer.
Il a donné à notre Revue les articles suivants:
1. Monnaies inédites de la collection du Petit Séminaire de Saint­
Trond (t. LXXXIV, 1932, p. 5-12).
2. Trouvaille de Neerpelt (t. LXXXV, 1933, p. 165-170).
3. Sceaux-matrices du pays de Liège (t. LXXXVI, 1934, p. 97­
119).
4. Iconographie et numismatique. A propos de l'évolution d'un type
de Vierge byzantin (L LXXXIX, 1937, p. 5-15). Marcel Hoc.

170 NÉCROLOGIE
L'ABBÉ HENRI DE VIS
Le 12 novembre 1949, Monsieur l'abbé Henri De Vis s'éteignit à
Hekelgem, dans sa maison natale au pied du moulin familial, où il
avait été transporté peu de semaines auparavant, alors que déjà ses
forces avaient fortement décliné. Il était né le 20 mars 1885. A l'âge
de dix-neuf ans, le jeune séminariste et étudiant en philosophie fut
envoyé à Rome pour y poursuivre ses études à l'Université grégorienne
où il conquit les grades de docteur en théologie et en philosophie;
ensuite, il alla se perfectionner à l' Istituto Biblico en diverses
langues orientales, principalement le copte et l'éthiopien. Nombreuses
sont ses publications de textes coptes, surtout des homélies, tandis
que l'éthiopien et l'étude de la civilisation éthiopienne sous ses divers
aspects constituaient sa spécialité. II fut directeur d'une école normale
pour jeunes filles à Rouen pendant la guerre 1914-18. Depuis
1921, il était professeur de religion dans deux écoles normales de
l'État pour institutrices et régentes à Laken. En 1920, il avait été,
en qualité de maître de conférences, chargé à l'Université catholique
de Louvain du cours de langue éthiopienne.
Ces charges professorales et scientifiques ne l'empêchaient pas
d'être un conseiller moral toujours bienveillant et un historien ardent
des traditions du Brabant flamand. Il accumula en outre dans sa
demeure les plus étonnantes et intéressantes collections: manuscrits
orientaux, où les codices éthiopiens enluminés avaient la préférence,
échantillons minéralogiques, fossiles, insectes et principalement des
papillons, antiquités de toutes périodes, estampes, anciennes cartes
et anciens plans, drapelets et images de pélerinage, images de saints,
timbres-poste, etc. et, enfin, une collection numismatique particulièrement
nombreuse. Son médaillier contenait des monnaies anti- .
ques, médiévales et modernes, des médailles anciennes et récentes,
des jetons, des méreaux et une suite considérable de médailles religieuses.
Certes, avec ses moyens modestes, cet amateur enthousiaste
n'avait pas pu se procurer des pièces que les collectionneurs se disputent
à prix d'or, mais tout ce qu'il avait était intéressant par quelque
côté. Outre les méreaux, qui parlaient de son peuple à ce folkloriste
acharné, c'étaient les monnaies romaines et éthiopiennes anciennes
qu'il étudiait le plus volontiers. Ces dernières, dont il possédait des
exemplaires, ont fait l'objet d'une étude restée inédite dont il m'entretenait
encore quelques jours avant sa mort. Il était accueillant pour
ses confrères numismates; s'ils venaient pour quelque échange, ils
s'en allaient toujours enrichis.
Le 3 mars 1935, il avait été nommé correspondant régnicole de notre
compagnie. Il était en outre membre de plusieurs autres sociétés savantes.
Ceux qui l'ont approché ont reconnu en lui un érudit discret, un
homme d'une simplicité et d'une bonté sans défaillance. Son souvenîr
en restera d'autant mieux gravé dans leur mémoire. P. NASTER.

LISTE DES MEMBRES
DE
LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
(31 décembre 1949)
PRINCIPALES
ABRÉVIATION"
B. belges (depuis 1830). Lg. Liège
Br. Brabant Lx. Luxembourg
cur. (rnonn.) curieuses M. monnaies (souvent omis)
Déc. décoratlons l\!éd. médailles
Dén. dénéraux Mér, méreaux
FI. Flandre N. Namur
Fr. France Pap. papales
G. grecques P.-B. anciens Pays-Bas
Gl. glyptique R. romaines
Ga. gauloises rel. (rnéd.) religieuses
H. Hainaut S. sceaux
Ins, insignes Seign, seigneuriales
J. jetons T. Tournai
Meuibres d'honneur.
S. M. LéopoldIII, ROI DES BELGES
S. A. le Prince de Ligne, château de Belœil
6. 3. 1921
29. 6. 1930
Meuibres honoraires (1)
MM.
1. BLANCHET (J.-Adrien), membre de l'Institut, bibliothécaire
honoraire à la Bibliothèque nationale, boul. Émile Augier, 10,
Paris (XVI) (Ga., J., S., Antiq.) 2. 7. 1899
2. VAN KERI{WIJJ{ (A. O.), directeur honoraire du Cabinet des
Médailles, Villa Sonnevanck, Julianaweg, 26, Doorn 6. 3. t 927
3. MAJJWWSKI (Le chanoine Edmond), K6rnik kolo Poznania
(Pologne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. 3. 1934
4. MATTINGLY (Harold), conservateur honoraire au British Museum,
Londres 10. 3. 1946
5. BEELA.ERTS VAN BLOKLAND (Le Jonkheer F.),vice-président du
Conseil d'État, Bazarstraat, 13, La Haye (tél. 182341) (Méd.
hist. P.~B.) 29. 6. 1947
(1) Le nombre des membres honoraires est limité à vingt-cinq.

172 LISTE DES MEMBRES
MM.
Mem.hres (1).
1. LALOIRE (Édouard), conservateur honoraire aux Archives
générales du Royaume, av. Brugman, 270, Uccle . . . . .
2. TOURNEUR (Victor), secrétaire perpétuel de l'Académie royale
de Belgique, ch. de Boitsfort, 102, Boitsfort . . . . . . . .
3. COPPIETERS T' WALLANT (J.-B.), commissaire d'arrondissement,
av. Prince Charles, 9, Knocke-Le Zoute. . ....
4. DEVINeR DE DEUX ÛRP(Le baron). rue Belliard, 159, Bruxelles
5. HENNET (Le général Robert), professeur émérite à l'École
militaire, rue Defacqz, 65. Bruxelles (tél. 370934) (M.)
6. Hoc (Marcel), conservateur du Cabinet des Médailles de la
Bibliothèque royale; rue Henri Marichal, 1g, Ixelles
7. DE BEER (Joseph). conservateur du Musée du Sterckshof,
Hooftvunderlei, 160, Deurne (Anvers) (tél. 502.07) (Br., Ft,
Lg., Seign., Méd. hist, 16e-17e , Mér., Dén., Déc., 5.) ....
8. DE SCHAETZEN (Le baron Marcel), membre du Conseil héraldique,
rue Royale, 87, Bruxelles
9. PlRLET (Jules), notaire, rue Sainte-Véronique, 20, Liège
(tél. 61445) (Lg. : Méd., J.) . . . . . . . . .
10. GILLIS DE SART-TILMAN (Charles), major d'artillerie, rue
Marie-Thérèse, 47, Bruxelles .
Il. CREl\fER DE MONTY (Auguste), Château de Pétaheid, Hodimont-Verviers
(téI..12764) (B., Méd. rel. 17 o-18e , S.)
12. MAuQuOY (Alph.) médailleur, marché St-Jacques, 7, Anvers
13. TOURNEUR (Mme Victor), archiviste honoraire aux Archives
générales du Royaume. ch. de Boitsfort, 102, Boitsfort . .
14. BOEYIŒNS (Germain), brasseur, Asper .
15. LALLEMAND (Victor), docteur en médecine, av. Winston Churchill,
4, Uccle, (tél. 448421) (Lg., Lx., N., H.) .
16. CLOTilfAN (Pierre), rue Longue du Sel, 41, Alost (Pays div. : M.,
Méd., J., Mér., Dén.) ..
17. VAN DER VRECKEN (l'écuyer Paul), ch. de Bruxelles, 130,
Mons (tél. 315.36) (P.-B. mérid.) .
18. BAILLION (Fernand), conservateur adjoint au Cabinet des
Médailles de la Bibliothèque royale, rue du Musée 5, Bruxelles
19. VAN DE WEERD (Hubert), professeur à l'Université de Gand,
rue du Prince Albert, Mcnt-St-Amand .. ...
20. DUJARDIN (Le docteur Benoit), professeur honoraire à l'Université.
rue de l'Industrie, 13, Bruxelles .
21. Pnoor (William), colonel pharm., c Le Moniat ~, Anseremme
22. BREUER (Jacques), conservateur aux Musées royaux d'Art et
et d'Histoire, square Marie-José, 1, Woluwé .
23. BOULOGNE (Germain), rue des Représentants, 21, Jemappes
24. MICHAUX (Prosp.), exp. en tableaux, rue du Péage, 68, Anvers
(1) Le nombre des membres est limité à trente-cinq.
6. 7. 1902
7. 3. 1909
10. 3. 1912
5. 3. 1922
4. 3.1923
6. 3. 1927
4. 3. 1928
3. 3. 1929
2. 3. 1930
1. 3. 1931
3.3. 1935
1. 3. 1936
6. 3. 1938
3. 3'. 1940
10. 3. 1946.

LISTE DES MEMBRES 173
25. DE MEÉSTER DE BETzENBRoEcK(Hervé), av. AlphcnseXfLl.zû,
Uccle. . . . . . . . . . . . . . .. 7. 3. 1948
26. DESNEUX (Jules), docteur en médecine, rue Montoyer, 27,
Bruxelles .
27. DE SCHAETZEN (Le chev. Philippe), rue de Maestricht, 6,
Tongres (tél. 26). (Gallo-rom.) .
28. JADQT (Jean), av. Louise, 22, Bruxelles (tél. 118625)
(18 c : M., Méd., J., Ins., Méd. rel., Déc. ; Mér. brux.; S., Gl.)
29. TERLINDEN (Le vicomte), professeur à l'Université de Louvain,
rue du Prince royal, 85, Ixelles (tél. 127322) (R.) 6. 3. 1949
30. NASTER (Paul), bibliothécaire au Cabinet des Médailles de
la Bibliothèque royale, rue de la Filature, 17, Bruxelles . .
31. VANDER ELST (Charles), docteur en droit, rue Longue de l'Hôpital,
32, Anvers (H., T. ; Méd. et J. P.-B.; Th. Van Berckel)
32. FOUREZ; (Lucien), juge au Tribunal de 1 r e Instance, rue Joseph
Hoyois, 2c, Tournai (tél. 125.13) (8. P.-B.) . . . .
MM.
Correspondants régnicoles (1).
1. DUPRIEZ (Charles), expert en médailles. av. d'Auderghem,
239, Bruxelles . . . . . . . . . . . . .. 9. 3. 1913
2. CHARLIER (Pierre), ingénieur, rue Jean Jaurès, 265, Montignies-sur-Sambre
9. 3. 1919
3. TINClIANT (Paul), av. des Arts. 19, Bruxelles .
4. NoWÉ (Henri). archiviste de la ville, rue Abraham, 13, Gand
(tél. 532.53) (Coll. Ville de Gand) ..... 2. 3. 1930
5. DILLEN (Joseph), rue de Dublin, 23, Bruxelles
6. RENARD (Paul), rue Fabry. 14, Liège 6. 3. 1932
7. VAN BOCKRIJCK (L'abbé Albert), curé à Basheers (Heers),
Limbourg (R.) . . . . . . .
8. DUMOULIN (Alexis), boulevard Ad. Max, 77, Bruxelles ..
9. COCQUYT (Marcel), av. Émile Duray, 36, Ixelles 5. 3. 1933
10. DESMAIZIÈRES (Le vicw), château de et à Heers (Limbourg)
11. MINET(Le commandant Ernest), av. Général Eisenhower, 38,
Schaerbeek 3. 3. 1935
12. VA.NDERVORST (Le chanoine J.), professeur à l'Université
de Louvain. rue Frédéric Lints. 170, Louvain .
13. LANOTTE (L'abbé André), secrétaire de l'Évêché, Namur .
14. BONNETAIN (Robert), rue de l'Écuyer, 23, Bruxelles (tél.
180643) (G., R., Ga.; Méd. anc.) .
15. DE WALSCHE (Jules), greffier à la Cour de Cassation, rue SaIlaert,
13, BruxeIIes .
16. VERHULST (Louis), directeur général honoraire au Ministère
des Finances, rue des Éburons, 83, Bruxelles (Lg., N., Lx. :
M., Méd., J., Mér.) 7. 3. 1937
(1) Le nombre des correspondants régnicoles est limité à soixante.

174 LISTE DES MEMBRES
17. CLESSE (J. A.), docteur en médecine, Trois-Ponts.
18. STEISEL (Oswald), administrateur-délégué de la 5 to Anonyme
de l'Union des Papeteries, av. Ém. Duray, 18, Bruxelles 6 3. 1938
19. LECOCQ (Le major Yvan), rue Avlat. Thieffry, 46, Bruxelles
20. VAN HEESVELDE {Franz), agent de change, av. de Belgique,
16, Anvers 5. 3. 1939
21. VERLINDE (Georges), directeur de la Monnaie, rue Hôtel des
Monnaies, 97, Bruxelles (tél. 373948) (M. mod.) ..... 3. 3. 1940
22. GONDRY (Maurice), général, rue Général Lartigue, 63, Woluwe­
St-Larnbert (tél. 337688) (P.-B. mérid. ; Méd. hist., J.)
23. HAUTRIVE (Robert), agent de change, rue du Commerce, 21,
Jambes (R., J. N.) .
24. DE JONGHE (Robert), agent de change, rue Xavier De Bue,
30 A, Uccle 10. 3. 1946
25. VAN ZUYLEN (Le baron Philippe), rue de la Science, 37, Bruxexelles)
.
26. ROSART (Fernand), directeur de la Société belge de Banque,
square François Riga, 26, Bruxelles .
27. PIETERS (Jules), secrétaire communal de Serskamp,
28. MA.LAISE (Oscar), substitut du Procureur du Roi, rue Grande.
68, Dinant (tél. 368) (G.) .
29. FOURMANOIT (Jean), ingénieur civil des Mines. av. Jupiter, 57,
Forest .
30. JANNE D'QTHÉE (Xavier), professeur à l'Université de Liège.
rue de la Banque, 10, Verviers (tél. 11683) (Lg., P.-B. : M.,
Méd., J.) .
31. SVMOENS (René), conservateur des Hypothèques, rue St-
Quentin, 69, Bruxelles (tél. 334288) (P.-B. mérid.. B.) 2. 3. 1947
32. MATTHEESsENs(Frans), avocat, u Berkendael 0 St.-Mariaburglez-Anvers
(tél. Kapellen 42654) (Or m. â.) .•.•..
33. VAN NECK (Hugues), journaliste, av. de la Constitution. 11,
Ganshoren .
34. DECOSTER (Gaston), orfèvre, rue Royale, 102, Bruxelles
35. LA.LLEMAND (R obert), juge au Tribunal de 1re Installee
de Charleroi, av. Winston Churchill, 4, Uccle
36. CARPENTIER (Jean), brasseur, Iseghem
37. REl\UON (José), notaire, av. de Monbijou, 6, Malmédy
38. MICHAUX (Étienne). secrétaire comptable. quai Sainte-Barbe,
31, Liège (B., surtout. région Visé: M.• Méd., Déc.) ....
39. DE VLIEGER (Joseph-M.), avocat, av. de la Couronne, 115,
Bruxelles .
40. CASSART (L'abbé Jean), inspecteur diocésain. rue de Tournai, 3,
Templeuve (Mêd. rel.) ..
41. BERQUIN (Ch.R.), conserv, du Musée, Nieuport (téI.23127) (B.)
42. DALLEMAGNE (G. Cl.). lie. en phil. et let., rue des Pierres. 6,
Bruxelles . . . . . . . . . .
43. CASTERl\IAN (Louis), éditeur, rue de la Tôte d'Or, 7, Tournai 7. 3. 1948
44. HOFMAN (Georges), rue Longue du Sel. 41, Alost . . • • •

LiSTE DES MEMBRES 175
45. MERTENS (Joseph), docteur en phil. et let., rue H. Brouns, 4,
Machelen (Brabant) (R. et Ga. trouv. en Belg.) .....
46. GVSELINCK (Jean-Marie), docteur en droit, av. Eugène Ysaye,
37, Anderlecht (tél. 210309) (B., MM.) .....
47. GRÉGOIRE (Marcel), av. Carton de Wiart, 72, Jette . .
48. GOCHEL (Félix), thier des Critchions, 107, Chênée
49. HERSSENS (Willy), Heuvelstraat, 32, Boechout-Lierre (tél.
Anvers 125.24) (M. et J. P.-B. ; B., Fr.) .....
50.' DE WAELE (K.), pharmacien, Ankerstraat, 158, St-Nicolas
(Waes) (tél. 506) (FI., P.-B., Fr., Angl., Pap.) . . . . . .
51. HOLLENFELTZ (Pierre), av. de Belgique, 44, Anvers.
52. D'AsPREMONT LVNDEN (Le comte Geoffroy), ministre de Belgique
au Liban et en Syrie, Beyrouth (Liban) 6. 3. 1949
53. LACROIX (Léon), docteur en phil. et let., ancien membre étr,
de l'École îrançaise d'Athènes, Quai St-Léonard, 52,Liège(G.)
54. DESlIiIT (Joseph), industriel, place Constantin Meunier, 13,
Uccle (tél. 446042) (M. 16°-20° 5.) .
55. DRESSE DE LEBIOLES (Paul), docteur en phil. et. let., av.
Frankl. Roosevelt, 134, BruxeIies (tél. 472382) (G., Antinoüs)
56. Hoc (Jean), substitut de l'auditeur militaire, rue Henri
Marichal, 19, Ixelles .
57. MEERT (Christian), exploitant forestier, ch. de Charleroi,
76, Saint-Gilles, Bruxelles (tél. 374543) (Dinant: M., Méd.,
Mér.). . .
MM.
Membres associés étrangers (1).
1. FLORANGE (J.), rue de la Banque, 17, Paris (2

176 LISTE DES MEMBRES
12. PFLIEGER (Robert-P.) square de Meeus, 22A, Bruxelles (tél.
110805) (G. arg. et or ; or: R., Fl., Br., t.s., H., Fr.) 17. 10. 1945
13. DADSON (E. F.), Chesham Place, 12, Londres S. W. 1.
14. SCHULMAN (Jacques), numismate, Keizersgracht, 448, Amsterdam.
. .
15. HEUERTZ (Jean), archiviste de la Caisse d'Épargne de l'État,
rue de Prague, 11, Luxembourg (tél. 25-60) (M., S.). • 27. 11. 1946
16. SCHMIT (Aloyse), numismate, route d'Esch, 31, Luxembourg 14. 2. 1947
17. DELMONTE (A.), numismate, rue de l'Arbre, 8, Bruxelles
18. FRANéEsCHI (Bartolomeo),. numismate, rue de la Croix de
Fer, ID, Bruxelles .
19. BEELA.ERTS VAN BLOKLAND (Le Jkhr M. A.), Ridderlaan, 18,
La Haye 5. 3. 1947
20. GIBBS (Howard D.), Room 402, Columbia Building, Pittsburgh,
Pa, U.S.A. (Écus, obsld., nécess., contrem., cur.) 24. 9. 1947
21. HARPES (Jean), docteur en médecine, rue Aldrînger, 2,
Luxembourg (tél. 80-72) (Lx.; R. et Ga. en rapp. Gd. Duché
Lux., Arehéol.), 27. 2. 1948
22. CAMPILL (Maurice), ingénieur, rue Marie-Adélalde, 24, Luxembourg
(tél. 31-90) (LX.) 30. 3.1948
23. SC.HNEIDER (Herbert), av. de Mérode, 29, Anvers (tél. 398.36)
(Or: Angl., Br., FI.) .
24. COLBERT DE BEAULIEU (J.-B.), docteur en médecine, av. Palissy,
12, Joinville-le-Pont (Seine, France) (Ga.) 12. 6. 1948
25. DE CARVALHO RÈoo (H.), rue Dona Mariana, 25-103, Rio
de Janeiro ..•................. 22. 10. 1948
26. GRIERSON (Philippe), professeur d'Université, Gonville &
Caïus Collège, Cambridge (Angleterre) 25. 2. 1949
27. JONGKEES (J."H.), chargé de cours aux Universités d'Utrecht
ct d'Amsterdam, Drift, 25, Utrecht (Pays-Bas) (G.) 23·. 4. 1949
28. SCHULMAN (Hans), numismate, 545 Fifth Avenue, New York
17, N. Y., U.S.A. rAmér. Iat.,; Ind., Can .• Cur. et indig.) . 20. 5. 1949
29. FORRER(Leonard St.), numismate, Pîccadilly, 175, Londres W.1.
30. CAHN (Herbert A.), dr. phil., numismate. rue Franche, 103r ,
Bâle (tél. 37544) (G., R.) 25. 7. 1949
31. BOURGEY (Em.), numismate, rue Drouot, 7, Paris .
32. 1'ORREY (Edw. T.), Box 566, Madison, Wisc., U.S.A.
Président d'honneur
Président. .
Vice-Président
Secrélaire
Trésorier
Contrôleur
Bureau de la Société pour les années 1949 à 1951
M. Victor TOURNEUR.
M. Marcel Hoc.
M. le v« TERLINDEN.
M. Paul NASTER.
M. Jean JADOT.
M. Charles VANDER ELST.
Commission de la Revue pour les années 194:9 à 1951
MM. Victor TOURNEUR.
Marcel Hoc.
Paul NASTER.

Table des Matières
MÉMOIRE
Jules DESNEUX. Les tëtradrachmes d'Akanthos .
5
MÉLANGES
Notes et docum.ents. - Les « poulains 1) de Corinthe au Cabinet
des Médailles à Bruxelles, par M. P. NASTER. ­
Le trésor de Tell el Moskhoula. Note complémentaire, par
MM. -M. JUNGFLEISCH et P. NASTER. - Les monnaies au
nom d'Éléazar. - Numismatique du Brabant, par M. P.
NASTER. - Variantes de monnaies de Brabant, de FLandre
et de'Gueldre, par M. W. HERSSENS. - Le trésor de Koëice,
par M. M. Hoc 123
Trouvailles. - Trouvaille de Geel (1948). - Trouvaille de Bullange
(1949), par M. P. NASTER. - Trouvaille de Boorsheim
(1949), par M. M. Hoc. - Trouvaille de Zelzate,
par M. P. NASTER 128
Faits divers. - Expositions numismatiques. - La Numismatique
au Congrès archéologique et historique de Tournai,
par M. M. Hoc. - Écho au sujet de la trouvaille de Saint­
Jacques-de-la-Lande. . - Le Cabinet des monnaies et médailles
à Stockholm. - La section de numismatique au
Musée national du Caire, par M. P. NASTER. - Les Amis
de la Médaille d'Art: assemblées du 31 octobre 1948, du 5
avril 1949 el du 30 oclobre 1949 141
Bibliographie - G. KLEINER, Alexanders Reichsmiuizen. >-:
'ABD EL-MoHSEN EL-KHASHÂB, Piolemaic and Roman
Baths of Kôtn el-Ahmar, par M. P. NASTER. - J. HAR­
PES, Monnaies frappées à l'étranger par les princes régnants
luxembourgeois, les seigneurs et prélats de la maison de
Luxembourg. Essai de classification et de compilation, par
M. M. Hoc. - H. ENNO VAN GELDER, Muntheroorminq
tijdens de Republiek, 1659-1694, par M. P. NASTER.
J. BABELON, La médaille en France, par M. M. Hoc 146

178 'l'ABLE DES MATIÈRES
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
Extraits des procès-verbaux. - Assemblée générale tenue
à Louvain le 18 juillet 1948. - Réunion du Bureau du
25 février 1949. - Assemblée générale tenue à Bruxelles
le 6 mars 1949. - Réunion du Bureau du 23 avril
1949. - Séance tenue à Bruxelles le 3D avril 1949.­
Réunion du Bureau le 20 mai 1949. - Réunion du Bureau
du 25 juillet 1949. - Séance tenue à Bruxelles le
12 novembre 1949 153
Nécrologie. - Sir George Hill, par M. V. TOUHNEUR. - Frédéric
Alvin, par M. F. BAILLION. - Léon Losseau, par
M. V. TOURNEUR. - Mgr Gustave Boes, par M. M. Hoc.
- L'abbé Henri De Vis, par M. P. NASTER • 163
Liste des zne:mbres 171
Table des znatières 177