COOPÉRATION MILITAIRE BÉNIN – BELGIQUE : Un exemple de ...

COOPÉRATION MILITAIRE
BÉNIN – BELGIQUE :
Un exemple de partenariat dans les
Opérations de Maintien de la Paix
Présenté par :
Général de Brigade MASSOUHOUDOU Alassane Kpémbi
Attaché de Défense près la Mission Permanente du Bénin auprès des
Nations Unies.
Forum de Yaoundé, novembre 2009

2
Plan
Introduction
I- Fondement de la Coopération Militaire entre le Bénin et la Belgique
1.1- Etablissement des relations diplomatiques entre le Bénin
et la Belgique
1.2- Accord-Cadre de Coopération Militaire de 1999
II- Partenariat Bénin-Belgique en matière d’Opérations de Maintien
de la Paix.
2.1- Mise en œuvre du partenariat
2.2- Difficultés et enseignements tirés.
III- Perspectives du Partenariat
Conclusion
3.1- Partenariat : une des solutions de départ
3.2- Autonomie d’engagement : finalité de partenariat
3.3- L’Autonomie à portée de la Main.
3.4- Nouveaux Défis

3
Introduction
Le cours du présent séminaire a fait ressortir le constat selon
lequel la participation d’un pays à une mission de la paix de l’ONU,
est subordonnée à quatre conditions:
- Disposer de troupes bien entrainées pour les Opérations de
Maintien de la Paix ;
- Disposer de matériels militaires et techniques répondant aux
normes de l’ONU pour équiper ces troupes ;
- Disposer de moyens logistiques adéquats pour soutenir ces
troupes pendant la durée de la mission ;
- Disposer de moyens financiers requis pour payer les primes de
mission à la troupe en attendant la mise en place des
remboursements de toutes sortes par l’ONU.
Il va sans dire que quelle que soit la volonté d’un pays, tel que le
Bénin disposant de personnels bien entrainés, la participation aux
Opérations de Maintien de la Paix de façon autonome n’est pas chose
aisée, dans la mesure où les trois autres conditions essentielles cidessus
évoquées font cruellement défaut.
Pour contourner la difficulté, le Bénin a eu recours à un
partenariat avec la Belgique dans le cadre de sa participation à
l’ONUCI et surtout à la MONUC.
A travers cet exposé, nous allons présenter le fondement de la
coopération militaire entre le Bénin et la Belgique, le partenariat
Bénin-Belgique en matière de maintien de la paix, les difficultés et
leçons tirées de ce partenariat, et enfin ses perspectives.
I- Fondement de la Coopération Militaire entre le Bénin
et la Belgique.
Le Bénin et la Belgique ont établi des relations diplomatiques
dans les années 60 après l’accession du Bénin à l’Indépendance le 1 er

4
août 1960. Pour autant, ces deux pays n’ont établi une coopération
militaire qu’en 1999, par la signature d’un Accord-Cadre de
Coopération Militaire.
Par cet accord, le Bénin poursuit l’objectif essentiel de faire des
Forces Armées Béninoises, un véritable outil performant de défense
et de sécurité, de développement, de consolidation de la démocratie
au plan national et de consolidation de la paix au plan sous-régional
et continental.
L’Accord Cadre est piloté par un Comité de Direction (CODIR)
qui se réunit une fois l’an de façon alternative dans l’un ou l’autre
pays des parties contractantes. Il couvre les domaines ci-après :
- la formation aux Opérations de Maintien de la Paix et
d’assistance humanitaire.
- l’entrainement des troupes tant au Bénin qu’en Belgique.
- la formation des cadres militaires
- les infrastructures
- la lutte contre les calamités et les catastrophes naturelles
- les équipements
- les tâches d’intérêt public du génie militaire
- la médecine militaire
- et tous autres domaines que les deux parties définiront de
commun accord.
Le Bénin est satisfait de la mise en œuvre de l’accord, car depuis
son entrée en vigueur, il ne se passe d’année qui ne connaisse la
matérialisation de sa mise en œuvre en termes de :
- formation des cadres au profit des Forces Armées Béninoises
(FAB);
- organisation de manœuvres militaires et d’exercices conjoints
entre les Forces Armées Béninoises et les Forces Armées Belges au
Bénin,

5
- réalisation d’infrastructures routières, scolaires, et sanitaires
au profit des populations locales,
- fourniture d’équipements divers aux FAB etc…
De cet accord-cadre découle le partenariat Bénin – Belgique pour les
opérations de maintien de la paix.
II- Partenariat Bénin-Belgique dans le cadre des
Opérations de Maintien de la Paix.
Le maintien de la paix constitue aujourd’hui l’activité principale
de l’ONU à travers le monde, mais surtout en Afrique. Le partenariat
entre le Bénin et la Belgique vise à l’issue, à permettre au Bénin
d’avoir deux unités du volume d’un bataillon spécialement commis
aux Opérations de Maintien de la Paix.
La participation aux Opérations de Maintien de la Paix fait
partie des missions que la constitution a confiées aux forces armées
béninoises.
C’est ce qui explique la présence des troupes béninoises au
Liberia déjà en 1997 dans le cadre de l’ECOMOG, puis la signature de
l’Accord du 31 janvier 2000 entre le Bénin et l’ONU pour la mise en
place d’une force en attente destinée aux Opérations de Maintien de
la Paix.
Mais en pratique, les FAB ne pouvaient pas pour l’instant
s’engager toutes seules, par manque de moyens matériels et
financiers adéquats. Elles ont donc eu recours à l’assistance financière
du DANEMARK pour leur participation à la force ECOMOG au
Liberia en 1997, et à des engagements partiels à travers un
partenariat à responsabilité partagée avec la Belgique en ce qui
concerne l’ONUCI et la MONUC.
2.1- Mise en œuvre du partenariat
Ce partenariat est mis en œuvre par un certain nombre
d’arrangements techniques et d’accords parmi lesquels on peut citer :

6
- l’Arrangement technique entre le Bénin et la Belgique pour un
soutien logistique et technique du Bénin dans le cadre de l’ONUCI.
- l’Accord entre l’ONU, le Bénin et la Belgique en vue de la
participation du Bénin à la MONUC.
- les Arrangements techniques entre le Bénin et la Belgique
pour un soutien logistique et technique du Bénin dans le cadre de la
MONUC.
Par ces arrangements, la Belgique a mis à la disposition du
Bénin dans le cadre de l’ONUCI, certains matériels majeurs et
d’autres matériels pour le soutien de l’homme à titre de don ou de
prêt.
Dans le cadre de la MONUC plus spécifiquement, le Bénin met
en place :
- un bataillon de 750 hommes avec son armement organique et
un certain nombre de matériels majeurs et de soutien logistique,
- le financement de la préparation pré-déploiement du
bataillon,
- une équipe de techniciens chargés de l’entretien niveau 1 et 2
des matériels.
La partie belge quant à elle:
- préfinance mensuellement les primes de mission du bataillon ;
- met en place l’essentiel des matériels majeurs, certains à titre
de don, d’autres à titre de prêt, et certains autres-mêmes à concéder à
titre de don ou de vente à l’issue de la mission ;
- assure le soutien logistique du bataillon ;
- assure le service d’entretien niveau 3 des matériels par une
équipe des techniciens chaque trimestre.

7
Les arrangements et accords ont précisé comment chacune des
parties (béninoise et belge) est remboursée par l’ONU dans le cadre
de ce partenariat.
Il est à noter que le Bénin et la Belgique ont conclu une entente
à l’issue de laquelle, la partie belge a retiré du théâtre une partie de
son matériel majeur contre celui concédé par vente au Bénin, mais
dont le soutien revient toujours à la partie belge.
2.2- Difficultés et enseignements tirés
Avant de parler des difficultés, il conviendrait peut-être de
dégager les vrais gagnants du partenariat Bénin-Belgique dans le
cadre des Opérations de Maintien de la Paix.
Ce partenariat a en réalité, non pas deux gagnants comme on
pourrait se l’imaginer, mais plutôt trois :
Premier gagnant : L’ONU est le premier gagnant du partenariat
Bénin-Belgique aussi bien à l’ONUCI qu’à la MONUC.
En effet, grâce à ce partenariat, le Bénin a pu mettre à la
disposition de l’ONU, un Bataillon d’environ 450 hommes qui
participent à la Mission Onusienne en République de Côte d’Ivoire à
la satisfaction de la communauté internationale et du pays hôte.
De même, le Bénin a pu mettre à la disposition de l’ONU, un
bataillon opérationnel de 750 hommes qui s’acquitte honorablement
de sa mission à Kalemie en RDC dans le cadre de la MONUC.
Le deuxième gagnant de ce partenariat à responsabilité
partagée est la Belgique qui :
- trouve un cadre d’expression de sa politique étrangère d’aide à
la sécurité internationale, au développement, et au renforcement de la
démocratie à travers ce partenariat,
- récupère auprès de l’ONU, le préfinancement des perdiems
avancés aux militaires béninois de la MONUC,

8
- engrange les remboursements des prestations de ses matériels
prêtés au bataillon béninois,
- engrange les remboursements des services d’entretien qu’elle
fournit aux matériels béninois et belges du bataillon.
Le troisième gagnant de ce partenariat est bien sûr le Bénin qui:
- obtient une troupe aguerrie et expérimentée dans le cadre des
Opérations de Maintien de la Paix,
- obtient des matériels pour équiper non seulement ces deux
bataillons engagés dans les OMP (ONUCI, MONUC), mais aussi les
autres unités des Forces Armées Béninoises;
- obtient des préfinancements pour régler ses soldats de retour
de mission ;
- trouve des fonds pour financer l’équipement des Forces
Armées Béninoises sur le marché international à côté du marché
belge ;
- gagne de plus en plus en autonomie pour la participation aux
Opérations de Maintien de la Paix ;
- et surtout gagne l’expérience de terrain pour ses cadres
militaires et la troupe par la rotation des unités sur les différents
théâtres des opérations.
Au chapitre des difficultés que rencontrent les troupes sur le
terrain, on peut évoquer l’immobilisation de certains matériels dans
la période entre deux visites de l’équipe technique chargée de
l’entretien de niveau 3. Ceci est dû au fait que le matériel prêté, ou
concédé est en général en fin de ressources.
En effet, les conditions difficiles dans lesquelles les matériels
sont utilisés ne manquent pas d’influer sur l’état de ceux-ci,
entrainant bien souvent des pannes.
Le matériel étant en général vieux, le problème des pièces de
rechange se pose aussi avec acuité. Les deux partenaires sont à pied
d’œuvre pour trouver une solution adéquate à ce problème.

9
La solution que le Bénin a adoptée pour régler une fois pour
toutes ces problèmes, c’est la création d’un fonds des Opérations de
Maintien de la Paix à partir duquel les ressources seront puisées pour
équiper les unités engagées dans les Opérations de Maintien de la
Paix avec du matériel tout neuf répondant aux normes de l’ONU.
Par ailleurs, le but du séminaire étant la recherche des voies et
moyens pour assurer une plus grande participation des pays
francophones (d’Afrique) aux Opérations de Maintien de la Paix, il
serait contre-productif de passer sous silence dans le cadre de cet
exposé, une dernière difficulté d’ordre conjoncturel qui constitue une
menace à cette augmentation de participation, sinon à la participation
elle-même aux Opérations de Maintien de la Paix.
Il s’agit de la conséquence de la crise financière actuelle sur
l’accroissement de la participation des pays pauvres aux Opérations
de Maintien de la Paix.
Il n’est en effet un secret pour personne que la crise pétrolière et
la crise alimentaire de ces derniers temps ont porté un coup sévère
aux économies des pays africains.
La situation économique de l’Afrique est totalement
compromise par la présente crise financière qui vient s’ajouter aux
deux précédentes, et toutes les prévisions de croissance sont
fondamentalement remises en cause. Les différentes études conduites
par le FMI et la Banque Mondiale sont unanimes et formelles làdessus.
La stabilité des Etats sera en jeu au fur et à mesure que
l’impact négatif de cette crise se fera sentir. Les émeutes de la fin qui
ont eu lieu dans certains pays d’Afrique donnent un avant-goût des
situations ultérieures liées à ces crises si l’on n’y prend garde.
Il va sans dire que pour des pays pauvres, les maigres moyens
encore disponibles pour juguler les crises internes ne pourront plus
être distraits pour renforcer une quelconque participation aux OMP,
en préfinançant à fonds perdus la phase pré-déploiement des troupes.
Devant ces nouvelles difficultés, le système actuel de
remboursement des prestations (grand retard dans les

10
remboursements) ne suscitera pas beaucoup de vocation au niveau
des pays pauvres en matière de contribution de troupes.
A notre avis, pour maintenir la participation des pays pauvres
aux OMP pendant cette passe difficile, il faudrait recourir à des
partenariats du type Danemark-Bénin de 1997 ou Bénin-Belgique
pour la MONUC. Ce faisant, on s’assurerait d’une participation
effective, car les fonds et les matériels seraient en place, et le soldat de
retour de mission pourrait toucher ses perdiems sans délais, dans
l’intérêt de la sécurité et de la stabilité nationale.
Autrement, la participation aux OMP risquerait de conduire à
l’ouverture de beaucoup d’autres missions de maintien de la paix en
Afrique comme conséquence des frustrations des soldats de retour de
mission, et auxquels l’Etat ne serait pas en mesure de payer sur le
champ ce qui leur est dû.
III- Perspectives du partenariat :
3.1- Partenariat : une des solutions de départ
Le partenariat ci-dessus décrit permet une participation des
pays manquant de moyens matériels et financiers aux Opérations de
maintien de la paix.
En l’état, il ne permet pas d’augmenter le volume de la
participation, ni d’atteindre l’autonomie dans l’engagement, si
certaines mesures ne sont pas prises pour assurer à court ou moyen
termes cette autonomie.
L’analyse de la structure des rubriques remboursées par l’ONU
montre que ce sont les matériels majeurs et les matériels spéciaux qui
peuvent garantir des gains substantiels permettant aux Etats de
s’équiper en matériels répondant aux normes de l’ONU, sans grande
tension sur la trésorerie nationale.
La participation des pays n’ayant pas de moyens financiers et
les matériels adéquats pourrait se faire selon le canevas ci-après :

11
- Mise en place des ressources humaines par le pays concerné
- Mise en place des moyens financiers par le partenaire qui en
dispose
- Mise en place des équipements nécessaires par le partenaire
qui en dispose à titre de prêt-vente. Ainsi le pays ayant contracté le
prêt-vente solderait les achats par le remboursement par l’ONU des
prestations du matériel.
- Dès apurement de la dette, le matériel deviendrait une
propriété de l’Etat qui désormais, pourrait non seulement s’engager
de façon autonome, mais augmenter le volume de ses engagements
parce qu’il tirerait de grandes retombées financières et se
constituerait ainsi un fonds solide des Opérations de Maintien de la
Paix.
3.2- Autonomie dans l’engagement : finalité du partenariat.
L’option décrite ci-dessus est celle faite depuis 2008, par le
Bénin et la Belgique à travers la vente à la partie béninoise, d’une
partie des matériels majeurs déployés au Congo. Malheureusement, le
matériel est en fin de ressource et il faudra trouver une autre solution.
D’ores et déjà, une telle option dans l’espace francophone ne
peut que renforcer la solidarité entre Etats riches et Etats pauvres de
cet espace. Il serait donc recommandé que l’organisation
Internationale de la Francophonie approfondisse l’analyse de la
suggestion pour voir le concours qu’elle pourrait apporter dans le
domaine.
En tout état de cause, le Bénin considère le partenariat comme
un point de départ pour son engagement dans les Opérations de
Maintien de la Paix. Ses ambitions sont de pouvoir s’y engager de
façon autonome. L’engagement partiel lui a permis de réunir petit à
petit les moyens financiers nécessaires pour son autonomie.
3.3- L’Autonomie à portée de la Main :
Du 22 au 24 septembre 2009, le Bénin et la Belgique ont fait un
tour d’horizon du partenariat commencé depuis 2003.

12
- Le Bilan a montré que sur le plan des ressources humaines, le
Bénin a eu des troupes aguerries pour les OMP avec un
Commandement bien formé.
- Sur le plan technique, les techniciens béninois ont acquis la
qualification requise pour conduire par eux-mêmes toutes les
tâches de soutien des différents matériels déployés sur les
théâtres.
- Sur le plan des équipements, la partie belge pourrait se retirer
avec certains de ses matériels qui peuvent être remplacés par
des matériels béninois, alors que d’autres matériels belges
seront négociés pour revenir au Bénin.
- Sur le plan des ressources financières (le nerf de la guerre)
grâce aux préfinancements des primes pour le contingent
béninois de la MONUC, et les remboursements par l’ONU des
prestations des matériels béninois déployés sur les théâtres
ivoiriens et congolais, de même que les primes des personnels
déployés à l’ONUCI, le Bénin a créé un fonds des OMP qui lui
permet de payer les primes à la troupe, d’acquérir les matériels
adéquats en vue de leur déploiement sur les théâtres sans trop
de tension sur sa trésorerie nationale.
L’autonomie dans l’engagement à partir de juin 2010,
contribuera à renforcer ce fonds car désormais tout le matériel
majeur sera béninois.
Au vu de ces résultats, et en raison des sollicitations dont la
Belgique est actuellement l’objet de la part de ses partenaires
européens en ce qui concerne le Kossovo, l’Afghanistan etc.., les deux
parties sont arrivées à la conclusion que le Bénin pourrait désormais
se prendre en charge et alléger le fardeau à son partenaire Belge qui
doit répondre à d’autres engagements ailleurs.
Par conséquent une déclaration d’intension a été signée par les
deux parties dans ce sens le 24 septembre 2009.

13
La période du 24 septembre 2009 au 29 juin 2010 est
considérée comme une période transitoire au cours de laquelle, toutes
les mesures seront prises pour qu’au 30 juin 2010, la Belgique puisse
retirer le soutien logistique qu’elle apporte au Bénin dans le cadre de
l’ONUCI et de la MONUC.
Quant à la coopération militaire elle-même, elle continue
conformément à l’Accord-Cadre de 1999.
3.4- Nouveaux Défis :
- Le retard des remboursements créera certainement des
désagréments et une surtension sur la trésorerie nationale, car,
les militaires de retour de mission, devront recevoir leurs
primes coûte que coûte. L’état béninois devra pouvoir faire face
à cette dépense qui est de l’ordre de 2.545.425 dollars US par
trimestre pour la seule MONUC.
- La maintenance en état d’opérationnalité du vieux matériel que
constituent les quinze M-113 est un autre défi que le Bénin
entend relever en coopération avec la Belgique et/ou les USA
pays producteur de ce type de matériel dont les pièces de
rechange deviennent de plus en plus rare en raison même de
l’âge avancé du matériel.
- La projection régulière et trimestrielle de l’équipe des
techniciens en charge des entretiens niveaux 1,2 et 3 des
matériels constitue aussi un défi important que le Béninois
entend relever par un détachement de ces techniciens au sein
même du contingent.
Conclusion
Comme beaucoup de pays francophones d’Afrique, le Bénin est
engagé dans les Opérations de Maintien de la Paix et entend
augmenter cette participation en quantité et en qualité.
N’ayant pas assez de moyens au départ, il a choisi de faire la
politique de ses moyens en s’engageant dans des partenariats avec des
pays amis. Entre autres amis, la Belgique lui a tendu une main

14
secourable dans le cadre de l’Accord-Cadre de coopération militaire
qui les unit depuis 1999.
Aujourd’hui, son autonomie dans l’engagement et à porté de la
main, en dépit des nouveaux défis à relever.