VerÃn et son Parador [brochure] - Paradores
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VERÍN : LA FRONTIÈRE<br />
INDÉFINISSABLE<br />
V Et<br />
ERÍN<br />
Son <strong>Parador</strong><br />
C<br />
« ...Il y a trois choses à Verín<br />
qu'il n'y a pas en Galice :<br />
Monterrey, les eaux thermales<br />
<strong>et</strong> le Morón de la Perguisa... »<br />
CHANSON POPULAIRE<br />
ela n'échappera pas au visiteur : la région de Verín conjugue<br />
vallées, montagnes <strong>et</strong> rives. Elle a la chance d'être traversée par<br />
les courants du Támega, ce fleuve prodigue <strong>et</strong> généreux, qui apporte<br />
fertilité <strong>et</strong> richesse des cultures. Ses rives, ses talus <strong>et</strong> même ses somm<strong>et</strong>s<br />
les plus haut perchés ont hérité, depuis des époques très reculées, de<br />
germes préhistoriques. C'est ainsi que le long des nombreux méandres du<br />
Támega, on peut admirer des vestiges néolithiques, tels que les<br />
céramiques de Santa Ana, à la limite frontalière de Feces de Abajo ou à<br />
Mairos, également proches, où l'on a r<strong>et</strong>rouvé des céramiques en forme de<br />
cloche ou des gravures rupestres des lointaines époques du bronze.<br />
On trouve d'indéniables restes des cultures celtes d'avant notre ère dans<br />
c<strong>et</strong>te zone : pierres tombales, restes de céramiques, dolmens <strong>et</strong> d'autres<br />
témoignages de la présence de différentes tribus, parmi lesquelles les<br />
Tamanagani, établis justement sur ces mêmes rives du fleuve Támega.<br />
MYTHIQUES CASTRUMS<br />
MAGIQUES<br />
« ...Sans parler de leur ingéniosité,<br />
les noms de castrums, que portent ces lieux,<br />
expliqueraient pourquoi c<strong>et</strong>te ouverture se trouvait là<br />
comme si elle avait été ouverte par la pelle de l'ingénieur,<br />
qui n'aurait certainement pas su mieux l'ouvrir... »<br />
Emilia Pardo Bazán<br />
T rès grossièrement, c'est à c<strong>et</strong>te époque que se produisit une sorte<br />
de regroupement social, présentant bien entendu un caractère<br />
défensif, <strong>et</strong>, du fait d'impératifs socioéconomiques, situé autour de camps,<br />
peu peuplés, appelés « castrums ». Ce n'étaient que de p<strong>et</strong>its villages qui<br />
VERÍN ET SON PARADOR 1
egroupaient des tribus ou des clans, protégés par une sorte de clôture<br />
creusée à l'aide de pierres sur les crêtes les plus élevées, afin de mieux se<br />
défendre des animaux <strong>et</strong> des voisins.<br />
Les légendes assurent que ces castrums furent construits par des «mouros»<br />
(rien à voir avec les peuples arabes) qui étaient plutôt des êtres magiques,<br />
enchantés <strong>et</strong> enchanteurs. C'étaient des per<strong>son</strong>nages fantastiques, dont on<br />
dit qu'ils avaient des pouvoirs mythiques.<br />
Il existe cependant des preuves attestant que ces tribus celtes avaient<br />
découvert une métallurgie primaire, perm<strong>et</strong>tant de fabriquer des ustensiles<br />
de cuisine, des outils <strong>et</strong> des armes, par le biais d'amalgames de fers forgés,<br />
cuivres <strong>et</strong> étains. C'est à peu près de c<strong>et</strong>te façon que l'on allait obtenir le<br />
bronze.Peu de temps après, on découvrit le mécanisme de la roue, très<br />
utile pour le transport de toutes sortes de marchandises, <strong>et</strong> même de<br />
per<strong>son</strong>nes, puis la construction d'élémentaires embarcations qui<br />
perm<strong>et</strong>traient d'atteindre les lointaines mers de la Méditerranée.<br />
Ces camps fonctionnaient comme les centres du pouvoir militaire, politique<br />
<strong>et</strong> économique. C'étaient les capitales territoriales qui accueillaient les<br />
activités commerciales basées sur le troc de quelques marchandises<br />
excédentaires contre d'autres produits, rares ou appréciés. C'était là la<br />
résidence d'une aristocratie rudimentaire, sous la protection, proche <strong>et</strong><br />
systématique, d'un fort sacré.<br />
Ornées d'un langage primitif, essentiellement gestuel, quelques<br />
pierres tombales subsistent, portant des<br />
inscriptions mixtes, dérivées<br />
d'alphab<strong>et</strong>s étrusques, grecs <strong>et</strong><br />
latins. Il fallut attendre le<br />
Moyen Age pour qu'émerge une<br />
langue plus élaborée, hybride de<br />
l'écossais, de l'irlandais <strong>et</strong> du<br />
gallois br<strong>et</strong>on.<br />
Ces sociétés étaient formées de<br />
nombreux paysans <strong>et</strong> de rares<br />
p<strong>et</strong>its noyaux urbains. Il y avait<br />
ainsi beaucoup de serfs <strong>et</strong> très peu<br />
de maîtres, qui partageaient le<br />
pouvoir avec une aristocratie<br />
militaire toute puissante. La<br />
guerre était, outre une véritable<br />
nécessité pour la survie, une<br />
vocation <strong>et</strong> une fierté : elle était partie<br />
intégrante de l'essence du Celte.<br />
Ces sociétés disposaient d'un balbutiant sénat composé de<br />
magistrats <strong>et</strong> de nobles. Pour les circonstances graves, c'était cependant le<br />
peuple, réuni en assemblée, qui prenait la responsabilité ultime des<br />
décisions, c'était la naissance du «concello» (conseil).<br />
L'autorité <strong>et</strong> les richesses étaient aux mains des druides – magiciens,<br />
religieux tout puissants – <strong>et</strong> des guerriers. Le patrimoine se limitait<br />
principalement à la propriété individuelle de la terre, des troupeaux de<br />
bétail <strong>et</strong> à la possession d'or alors abondant en ces lieux.<br />
L'alimentation était élémentaire, mais abondante. Les gens mangeaient<br />
peu de pain <strong>et</strong> beaucoup de viande, cuisinée dans la graisse de porc. Ils se<br />
nourrissaient de fromage, de lait <strong>et</strong> de miel en grandes quantités <strong>et</strong><br />
buvaient de la bière élaborée à partir de blé fermenté.<br />
La mai<strong>son</strong> avait souvent des fondations rectangulaires ou trapézoïdales<br />
construites sur un large cercle ou demi-cercle...<br />
L'intérieur disposait d'un vestibule quadrangulaire : une pièce qui<br />
comprenait une sorte de garde-manger. Il y avait également une enceinte<br />
réservée au bétail, qu'ils savaient déjà domestiquer. Ils disposaient d'un<br />
banc latéral, type «escaño» (banc à dossier). Le centre, présidé par le feu<br />
du foyer, était habituellement le cœur de l'enceinte.<br />
La toiture, reposant sur des piliers de pierre, était un soigneux ourdissage<br />
de branches <strong>et</strong> de paille entremêlées. Le sol n'existait pas en tant que tel <strong>et</strong><br />
l'on vivait sur le terrain naturel. Il n'y avait pas de fenêtres.<br />
Ils portaient des tuniques courtes à manches longues <strong>et</strong> des sortes de<br />
pantalons longs, r<strong>et</strong>enus par une ceinture de cuir, ainsi qu'une cape,<br />
attachée à l'épaule. Le plus souvent, ils avaient un poignard fixé à la<br />
ceinture. Ils portaient en outre des sandales nouées avec des lac<strong>et</strong>s, aux<br />
modèles <strong>et</strong> conception très proches de ceux d'aujourd'hui.<br />
Les femmes portaient des tuniques très colorées, qui étaient, pour certaines<br />
occasions, brodées de fils d'or <strong>et</strong> d'argent, d'ambre <strong>et</strong> de perles de verre.<br />
Elles se paraient en outre de bracel<strong>et</strong>s, bagues, colliers <strong>et</strong> portaient les<br />
cheveux longs <strong>et</strong> tressés...<br />
Il s'agissait de soigneux agriculteurs <strong>et</strong> de bien meilleurs éleveurs encore.<br />
Ils possédaient de grands troupeaux de porcs, de moutons <strong>et</strong> de bœufs. En<br />
outre, ils maniaient avec une remarquable dextérité les industries <strong>et</strong><br />
l'artisanat de la métallurgie. Ils transformaient le raisin en vin, exportaient<br />
des salai<strong>son</strong>s de pois<strong>son</strong>s, des fromages <strong>et</strong> de la viande de porc. Ils<br />
ach<strong>et</strong>aient des vins italiens <strong>et</strong> commerçaient par la mer sur les côtes de<br />
Galice <strong>et</strong> de Br<strong>et</strong>agne.<br />
L'éducation était obligatoire. C'était un métier <strong>et</strong> une doctrine réservés aux<br />
druides, une caste privilégiée <strong>et</strong> respectée, qui se consacrait à la méditation<br />
<strong>et</strong> à l'observance des secr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> vertus de la nature. Ils élaboraient des<br />
potions curatives avec des plantes <strong>et</strong> des herbes secrètes.<br />
Druide signifie «celui qui vit dans le chêne vert ou dans le<br />
rouvre, arbres sacrés»...<br />
Les divinités étaient anthropomorphiques :<br />
dragons, corbeaux, porcs, chèvres, coqs. Il<br />
n'existait ni temples ni statues. Ils ornaient les<br />
fontaines, les pierres <strong>et</strong> les arbres. Ils pratiquaient des<br />
sacrifices rituels, y compris humains. Leur<br />
religiosité était extrême <strong>et</strong> rigoureuse.<br />
Il s'agissait de bons <strong>et</strong> valeureux<br />
guerriers : justes, généreux <strong>et</strong><br />
accueillants pour les étrangers,<br />
mais qui pouvaient être d'une<br />
cruauté extrême en temps de guerre.<br />
Les femmes étaient très respectées.<br />
Et Emilia Pardo Bazán d'ajouter :<br />
Pour grimper jusqu'à ces castrums, il<br />
faut emprunter<br />
«... des chemins profonds, ouverts<br />
par de mauvaises herbes, aux sillons<br />
marqués de profondes tranchées <strong>et</strong> de<br />
trouées indélébiles, créées par les roues du chariot...<br />
les plus mauvais chemins du monde <strong>et</strong> malgré tout, pleins<br />
de charme, poétiques, abrités en hiver... protégés de la chaleur en été,<br />
emplis des vertes blancheurs du saule... chevelures emmêlées par le<br />
chèvrefeuille, les perles de corail des fraises des bois, par l’appétissante<br />
noirceur de la mûre, plumes de fougères, voltiges, flots <strong>et</strong> caresses<br />
d'oiseaux, fuites de lézards, contredanses de papillons...». C'est ainsi, tout<br />
au moins en partie, que l'on peut décrire ces surprenants paysages. Les<br />
envahisseurs romains finirent par arriver jusqu'à ces quasi «finis terrae»,<br />
avec bien plus d'avantages que d'inconvénients, en n'om<strong>et</strong>tant cependant<br />
pas de faire de remarquables investissements, en matière d'ouvrages<br />
publics, chaussées, ponts construits par des légions d'esclaves, ibères pour<br />
un grand nombre d'entre eux, africains <strong>et</strong> asiatiques pour d'autres, en<br />
échange d'un butin qu'ils trouvèrent vraisemblablement par hasard. Ces<br />
régions de Galice conservaient un trésor salvateur pour financer les<br />
immenses dépenses de ce vaste empire : or, argent, étain, cuivre...<br />
Les Romains ne manquèrent pas d'apporter, outre des règles, des normes<br />
<strong>et</strong> des lois homogènes, perm<strong>et</strong>tant de mieux gouverner c<strong>et</strong>te péninsule, très<br />
vite appelée Ibérie. S'il ne réussirent pas à modeler les idées, les langues ou<br />
VERÍN ET SON PARADOR 2
les croyances, ils ne manquèrent pas d'intentions de romanisation,<br />
notamment lorsque Decimus Brutus décida d'ignorer le superstitieux<br />
artifice qui empêchait de naviguer sur le fleuve Limia : quiconque le<br />
traversait ne reviendrait jamais sur l'autre rive, d'où <strong>son</strong> nom de «río del<br />
olvido» (le fleuve de l'oubli).<br />
Il est malgré tout inévitable de reconnaître que les inventions <strong>et</strong> ingénieries<br />
romaines tracèrent <strong>et</strong> construisirent ces réseaux de communication<br />
péninsulaire (dont certains subsistent encore). Ces régions de Galice<br />
connurent en eff<strong>et</strong> le miracle des voies de communications avec les<br />
chaussées, essentielles pour les échanges avec les voies principales «civitas<br />
imperiales» du sud au nord <strong>et</strong> de l'est à l'ouest, selon un tracé qui<br />
ressemble au tracé actuel.<br />
Le visiteur pourra en voir de remarquables témoignages : restes de cités<br />
romaines, comme à O’Val, dans le Pazo de Vilameá, qui fut une ancienne<br />
villa romaine, ou encore La Ca<strong>son</strong>a, mieux connue sous le nom de<br />
«O’Pazo».<br />
PARADOR FRONTALIER, SENTINELLE<br />
DE SORCELLERIES ET SUPERSTITIONS<br />
D<br />
« ...La science surgit dans notre monde<br />
comme la lumière qui chassait les ténèbres. »<br />
Anonyme<br />
u fait de sa situation limitrophe <strong>et</strong> frontalière, Verín a toujours<br />
eu une vocation de sentinelle. C’est ainsi qu’elle voulut, depuis<br />
des époques très reculées, être une place défensive, pas<br />
seulement contre ses nombreux voisins portugais <strong>et</strong> pas nécessairement<br />
non plus contre les proches régions galiciennes, mais aussi contre les<br />
invasions de pirates <strong>et</strong> corsaires ou encore celles des implacables<br />
Almanzor, qui durèrent moins longtemps.<br />
Ces zones ont sans cesse connu de nombreux changements.<br />
Depuis le tertre où est sagement assis le <strong>Parador</strong> de tourisme, on peut voir<br />
<strong>et</strong> analyser parfaitement la préhistoire, l'histoire, voire le futur de tous ces<br />
villages, installés sur les rives fertiles du prodigieux fleuve Támega. Les<br />
eaux <strong>et</strong> les courants de celui-ci <strong>son</strong>t la source de richesses sans égales.<br />
Certaines <strong>son</strong>t le fruit de terres enrichies exclusivement par les propres<br />
rives du fleuve; d'autres, nombreuses, doivent leur richesse à leurs curieux<br />
monuments<br />
ou aux<br />
coutumes surprenantes qui ont vu le jour...<br />
Et il y a mieux encore. Il s'agit ici de paysages de rites, de légendes <strong>et</strong> de<br />
mythes qui perdurent encore... De superstitions peut-être ancrées à<br />
jamais....<br />
Et la résignation des pauvres contre les riches : tyrannies de seigneurs<br />
contre d'humbles maraîchers, ou encore de simples pêcheurs de rivières ou<br />
pâtres de ces somm<strong>et</strong>s.<br />
Mais aussi de brigands, qui furent en réalité les défenseurs de leurs terres<br />
<strong>et</strong> de leurs troupeaux <strong>et</strong> bien plus tard de contrebandiers durant la guerre<br />
<strong>et</strong> l'après-guerre dite Civile, pour de pures <strong>et</strong> simples rai<strong>son</strong>s de survie.<br />
Ces zones de Galice <strong>et</strong> de nombreuses autres régions péninsulaires<br />
pâtissaient d'une démographie volontairement inégale : beaucoup de<br />
journaliers <strong>et</strong> peu de maîtres.<br />
Les «pazos» (mai<strong>son</strong>s de maîtres) <strong>et</strong> leurs alentours en constituent une<br />
claire manifestation. Les territoires étaient partagés afin que l'autorité, ou<br />
le seigneur, gouverne <strong>et</strong> dispose d'un territoire. Un peu comme aujourd'hui<br />
: ce territoire était bien plus vaste que la totalité de ceux de ses suj<strong>et</strong>s, qui<br />
dépendaient de minuscules parcelles consacrées à la culture essentiellement<br />
maraîchère, sur des territoires très étendus, comparativement aux<br />
latifundias galiciennes.<br />
Ils vivaient nécessairement auprès des pazos du seigneur, à la fois<br />
gouverneur <strong>et</strong> protecteur.<br />
Le voyageur ne manquera pas de noter que presque tous les pazos <strong>son</strong>t des<br />
bâtiments plus que dignes. Ce <strong>son</strong>t de p<strong>et</strong>its palais élégants à l'air très<br />
soigné <strong>et</strong> aux aménagements de jardins spectaculaires, abritant en leur sein<br />
des pièces dignes de châteaux.<br />
Dans la région, le curieux pourra en visiter une certaine quantité : le pazo<br />
de Vilameá, par exemple, dans la commune d’O’Val, qui conserve des<br />
traces de cité romaine,<br />
O’ Pazo, qui offre un patio ouvert devant la façade. L'étage supérieur<br />
présente une galerie ouverte qui contemple ces vallées <strong>et</strong> l'intérieur dispose<br />
d'un puits <strong>et</strong> d'une chapelle privée.La mai<strong>son</strong> paroissiale de l'abbé, à<br />
Castro delta Támega est également un pazo. Rénové au XVIIe siècle, il<br />
présente une enceinte fortifiée <strong>et</strong> les portes <strong>et</strong> fenêtres <strong>son</strong>t en outre<br />
protégées par des systèmes défensifs appelés «trancas» (sortes de barres).<br />
VERÍN ET SON PARADOR 3
PIERRES SAINTES MILLÉNAIRES<br />
ù que le mènent ses pas dans ces contrées, le visiteur tombera,<br />
O qu'il le veuille ou non, nez à nez avec d'importantes<br />
informations datant d'époques très anciennes. Il s'agit de signes<br />
écrits <strong>et</strong> gravés dans la pierre, souvent dans des lieux sacrés. Ces<br />
inscriptions ont trait à la géographie ou à la religion (pierres lapidaires).<br />
C'est sur ces mêmes côtes (voire sur les rives) que se produisirent les<br />
conspirations <strong>et</strong> les révoltes des Irmandiños, courantes entre noblesses<br />
apostoliques <strong>et</strong> hétérodoxes, nobles <strong>et</strong> moins nobles ; noblesses supposées<br />
ecclésiastiques mais assoiffées de pouvoir. Il s'agissait là d'un mouvement<br />
rebelle, justicier, qui s'érigea contre les<br />
pouvoirs établis. Plus précisément contre<br />
les pouvoirs ecclésiastiques,<br />
qui avaient alors plus de<br />
pouvoir que les gouvernants<br />
eux-mêmes.<br />
C'est ainsi que se déchaîna<br />
dans toutes ces régions de<br />
Galice une terrible lutte de<br />
pouvoir entre la population<br />
civile <strong>et</strong> le pouvoir des nobles<br />
ecclésiastiques.<br />
Il convient de rappeler au<br />
visiteur qui arrive pour la<br />
première fois dans la cité<br />
qu'il peut démarrer <strong>son</strong><br />
parcours par le quartier<br />
San Lázaro, première<br />
assise de la ville. La<br />
traversée du fleuve<br />
Támega vers la plage<br />
fluviale où se baignent p<strong>et</strong>its<br />
<strong>et</strong> grands vaut bien la peine.<br />
La fête la plus importante de<br />
toute c<strong>et</strong>te zone est<br />
l'«Entroido», qui coïncide<br />
avec le carnaval. C'est une fête<br />
millénaire païenne qui n'est<br />
cependant pas directement liée à<br />
Doña Carnal.<br />
L'«Entroido» est certainement d'origine romaine <strong>et</strong> dure 3 jours, du<br />
dimanche au mardi.<br />
La première journée commence par une messe, à la fin de laquelle <strong>son</strong>t<br />
distribués des sortes de gâteaux (les «bicas»), des empanadas, du vin <strong>et</strong><br />
du chorizo... Commence alors la fête...<br />
Les «piliqueiros» arrivent : ils portent des masques splendides, le plus<br />
souvent faits de bois d'aulne. Ils <strong>son</strong>t parés de dentelles, cloch<strong>et</strong>tes... <strong>et</strong><br />
exhortent les voisins de la région, de village en village.<br />
Le défilé est accompagné par les voisins âgés, jeunes ou enfants, qui se<br />
perdent entre les per<strong>son</strong>nages grimés, les figurants <strong>et</strong> les voisins.<br />
De nombreux villages de la région participent aux fêtes de l'«Entroido».<br />
Celles-ci <strong>son</strong>t particulièrement animées à Castro de Laza, Laza, Xinso de<br />
Limia, Viana de Bolo...<br />
Mais les fêtes de Verín ne s'arrêtent pas là : comme dans nombre de villes<br />
de Galice, les festivités <strong>son</strong>t le plus souvent liées au boire <strong>et</strong> au manger.<br />
San Antón de Abedes en est un bon exemple, puisque sa fête patronale<br />
coïncide avec la fête du chorizo. La coutume est d’y griller à la braise de<br />
délicieux chorizos que l'on déguste avec du vin de la vallée.<br />
C'est une fête gastronomique au cours de laquelle les «gaiteros»<br />
(cornemuseurs) semblent ne jamais être fatigués.<br />
Il y a en mars une autre fête bien curieuse : des figurants <strong>et</strong> des<br />
«cigarrons», (per<strong>son</strong>nages étranges), qui, lors des festivités, représentent<br />
traditionnellement les collecteurs d'impôts. Ces per<strong>son</strong>nages <strong>son</strong>t assez<br />
rares dans les fêtes populaires, puisque les gens rechignent plutôt à payer<br />
les taxes ou les impôts.<br />
Le final de c<strong>et</strong>te fête de l'«Entroido» de Verín est une concentration de<br />
masques, magique <strong>et</strong> brillante, sur la Plaza Mayor, où brillent les couleurs<br />
<strong>et</strong> l'imagination.<br />
À TABLE EMPANADAS ET POULPE<br />
«A FEIRA»<br />
U<br />
ne dégustation de vins de la région est organisée à Val de<br />
Monterrey. Le 15 août, des «Xornadas do Folklore» (journées<br />
du folklore) ont lieu. Très intéressantes… Des groupes de plusieurs<br />
continents y participent.<br />
Les gens de ces régions <strong>son</strong>t particulièrement accueillants avec les<br />
visiteurs. Ils <strong>son</strong>t actifs, pleins d'imagination <strong>et</strong> savent se distraire <strong>et</strong><br />
s'amuser. Ce <strong>son</strong>t des gens généreux, qui offrent ce qu'ils ont <strong>et</strong> font en<br />
sorte que ceux qui leur rendent visite ne se sentent pas étrangers sur ces<br />
rives frontalières.<br />
Verín est une fructueuse frontière gastronomique. Elle dispose <strong>et</strong><br />
s'enorgueillit du meilleur poulpe de toutes ces régions : «pulpo a feira»<br />
(poulpe de foire), cuit dans une cocotte de cuivre <strong>et</strong> coupé dans les<br />
«pulperías» (lieux de vente du poulpe) à l'aide de grossiers ciseaux. Le<br />
poulpe est servi sur des tables de bois, que partagent avec complicité tous<br />
les convives, au même titre que la table <strong>et</strong> le banc commun.<br />
La serveuse, parfois la patronne, coupe <strong>et</strong> sert le poulpe «a la tijeira»<br />
(aux ciseaux) en généreux morceaux saupoudrés de gros sel en abondance,<br />
d’huile d'olive <strong>et</strong> de «pimentón» (paprika) de la meilleure qualité. La<br />
pulpería se trouve toujours à peu près face à la mairie.<br />
En pleine sai<strong>son</strong>, on peut déguster une excellente purée de châtaignes<br />
mais aussi des champignons, si le temps s'y prête.<br />
Eaux de vie aux propriétés médicinales, propres à soigner les amours<br />
malheureuses, <strong>et</strong> à rehausser les humeurs heureuses. Il ne s'agit pas<br />
seulement de la queimada. Les distilleries d'eau de vie prolifèrent dans ces<br />
régions, où l'on trouve notamment des «orujos» (marcs), blancs de<br />
préférence, c'est-à-dire transparents.<br />
Ce <strong>son</strong>t justement là les paysages les plus propices ou appropriés pour<br />
couronner un repas, peut-être trop riche, par une gorgée de l'une de ces<br />
«aguardientes», généralement appelées « orujos ».<br />
Ces produits, toujours distillés à partir du marc de raisin, requièrent<br />
des traitements <strong>et</strong> des procédés délicats, laborieux <strong>et</strong> difficiles à décrire :<br />
bien souvent, on pratique un certain rite avant la dégustation.<br />
Le procédé, comme le rite, n'est pas anodin ; ainsi, une distillation par<br />
«Alguitara» est différente d'un autre mode de distillation...<br />
Il y a en tout cas au moins deux façons de boire les différents marcs :<br />
au verre, «chupito breve» (p<strong>et</strong>it verre), parfois à jeun, ou, pour faciliter la<br />
digestion, après un repas chargé.<br />
VERÍN ET SON PARADOR 4
LA CONJURATION<br />
Il faut en outre impérativement se livrer au<br />
miraculeux rite de « El conjuro », très long <strong>et</strong><br />
difficile. Celui qui le prononce doit bien le<br />
connaître <strong>et</strong> est galicien de préférence.<br />
« Hiboux, chou<strong>et</strong>tes, crapauds <strong>et</strong> sorcières.<br />
Démons, lutins <strong>et</strong> diables, esprits des sentiers<br />
nébuleux.<br />
Corbeaux, salamandres <strong>et</strong> magiciennes, sorts des<br />
guérisseuses...<br />
... Lorsque ce breuvage passera dans nos gorges,<br />
nous serons alors libérés de tous les maux de notre<br />
âme <strong>et</strong> de tout ensorcellement... »<br />
LES RECETTES SECRÈTES<br />
EMPANADA DE MORUE<br />
-Faire tremper la morue en morceaux la veille.<br />
-Préparer un oignon haché fin <strong>et</strong> le faire dorer<br />
dans l'huile. Ajouter une pointe de «pimentón» (paprika).<br />
-Placer dans une terrine _ kg de farine. Y creuser un puits. Verser _<br />
verre d'eau tiède, ajouter un peu de levure, saler. Ajouter _ verre d'huile<br />
ayant servi à faire revenir la garniture.<br />
-Mélanger <strong>et</strong> pétrir délicatement. Travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle ne<br />
colle plus aux doigts.<br />
-Laisser reposer la pâte une heure environ.<br />
-Après ce temps, graisser abondamment le plat du four.<br />
-Placer la morue peau vers le haut, la recouvrir de l'oignon.<br />
Gratiner à four chaud pendant environ 30 minutes.<br />
SOUPE DU VIGILE<br />
- 1 citrouille<br />
- 1 kg de châtaignes séchées<br />
- fèves<br />
- huile<br />
- oignon, ail <strong>et</strong> sel<br />
-Cuire les fèves, après trempage<br />
-Ajouter d'abord les châtaignes, après trempage<br />
-Ajouter la citrouille en morceaux<br />
-Faire dorer à l'huile l'oignon <strong>et</strong> l'ail avant de les ajouter à la<br />
préparation<br />
-Saler<br />
-Faire bouillir à feu doux<br />
I<br />
Excursions<br />
Meigas, haberlas, haylas<br />
(« Des sorcières... il y en a bien sûr ! »).<br />
l semblerait qu'il y avait aussi des «meigos» (sorciers), mais<br />
qu'ils aient été peu nombreux. Les femmes étaient celles qui<br />
disposaient du pouvoir de faire des choses surnaturelles, que les gens<br />
décidèrent de tenir pour miraculeuses.<br />
Il s'agit de savoir qui donne les pouvoirs à ces «meigas». A bien y<br />
regarder, leurs interventions <strong>son</strong>t bien plus souvent maléfiques que<br />
bénéfiques. Les voisins mêmes décidèrent très souvent de se mesurer à<br />
elles, leur poser des pièges, les surveiller, les épier. Alors même qu'ils se<br />
rendaient chez elles pour qu'elles les débarrassent des verrues ou du<br />
mauvais œil.<br />
«La meiga Chuchona» (la sorcière suceuse de sang, légende<br />
traditionnelle galicienne)<br />
proverbe populaire<br />
On raconte que dans un p<strong>et</strong>it village de Galice il y avait une<br />
femme dont tous les enfants mouraient <strong>et</strong> dont la<br />
dernière fille semblait, elle aussi, en prendre le<br />
chemin.<br />
«Ce doit être une affaire de mauvais œil » ou<br />
de « Chuchona » conclut la grand-mère de la<br />
p<strong>et</strong>ite, qui savait bien des choses que l'on<br />
n'apprend pas dans les livres.<br />
On décida un samedi soir de prendre trois<br />
joncs, coupés de la même taille <strong>et</strong> de les<br />
marquer. L'un représentait l'envie, l'autre le<br />
mauvais œil <strong>et</strong> le troisième la meiga<br />
Chuchona.<br />
VERÍN ET SON PARADOR 5
Ce qui confirmait qu'il s'agissait de «meiguería» (sorcellerie)...<br />
Pour gagner du temps, alors qu'ils vérifiaient cela, ils placèrent sur<br />
l'enfant un marron d'Inde, une gousse d'ail <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite branche de<br />
millepertuis. Il fallait évidemment ne la laisser seule à aucun moment.<br />
La grand-mère affirma que la «meiga Chuchona» viendrait de nuit, sous<br />
forme d'une grosse mouche noire. Il s'agissait d'en conjurer le sort, en<br />
disant «San Silvestre, meiga fora» (saint Sylvestre, chassez c<strong>et</strong>te<br />
mouche) en frappant la mouche avec une p<strong>et</strong>ite branche de laurier...»<br />
Les parents affligés veillèrent auprès du p<strong>et</strong>it lit jusqu'à l'arrivée de la<br />
mouche. Ils prononcèrent la formule <strong>et</strong> frappèrent la mouche avec la<br />
branche de laurier. Le lendemain, la «meiga Chuchona», qui suçait le<br />
sang des enfants, fut r<strong>et</strong>rouvée morte dans <strong>son</strong> lit.<br />
Nous recommandons de passer par Allariz, cité médiévale attachante, au<br />
charme très particulier.<br />
Elle compta autrefois jusqu'à deux hôpitaux pour les pèlerins, fut une<br />
résidence de rois. L'épouse d'Alphonse X le Sage fut la fondatrice du<br />
monastère de Santa Clara.<br />
La promenade dans la cité est plaisante <strong>et</strong> transporte le visiteur dans un<br />
autre monde.<br />
Les pèlerins, après un repos à Allariz, suivaient la route jusqu'à Santiago<br />
par le «Camino Real» (chemin royal) de Cudeiro, qui mène à Cea, par<br />
Cambeo <strong>et</strong> Tamallancos. C<strong>et</strong>te route propose de splendides «pazos»<br />
(mai<strong>son</strong>s de maître) galiciens.<br />
LE PARC NATUREL DE « MONTE O INVERNADEIRO.<br />
Nous nous perm<strong>et</strong>tons de recommander aux visiteurs amoureux de la<br />
nature <strong>et</strong> aux écologistes militants, la visite du parc naturel de Monte O<br />
Invernadeiro, qui nécessite toutefois un permis du «Servicio de Medio<br />
Ambiente Natural de Ourense» (service de l'environnement d'Orense).<br />
On y accède depuis Verín, par la route de Campobecerros <strong>et</strong> c'est de là<br />
que démarre la piste qui mène à un site protégé de 5 722 hectares.<br />
O Invernadeiro propose une «Aula de la Naturaleza» (école de la nature)<br />
qui perm<strong>et</strong> d'atteindre le Circo glacial de Figueiro ou le visiteur<br />
découvrira un splendide bois de houx.<br />
Auprès du massif, les monuments intéressants ne manquent pas :<br />
châteaux de Maceda <strong>et</strong> de Castro Caldelas, restes de l'ancienne forteresse<br />
médiévale de Viana do Bolo <strong>et</strong> le monastère de Montederramo.<br />
Pour les amoureux des animaux, enfin, ces montagnes regorgent de<br />
loups, de chevreuils <strong>et</strong> de quelques loirs gris. Les daims <strong>et</strong> les cerfs y<br />
<strong>son</strong>t légions.<br />
AIMABLES FLÂNERIES<br />
Le voyageur n'aura que l'embarras du choix pour faire des promenades<br />
ou des excursions de plus ou moins grande envergure, même s'il se<br />
trouve parfois un peu perdu. C<strong>et</strong>te région est en eff<strong>et</strong> à ce point riche,<br />
provocante <strong>et</strong> gourmande, qu'il serait sage de conseiller au pèlerin<br />
voyageur d'aller où l'inspiration le mène. S'il recherche les plages au<br />
sud ou au sud-ouest, il trouvera près de ces zones, au Portugal, des<br />
coins magnifiques <strong>et</strong> suggestifs, aujourd'hui encore assez peu connus. Ils<br />
offrent un éventail d'art, d'artisanat <strong>et</strong> bon nombre de tentations<br />
gastronomiques, à deux pas du <strong>Parador</strong>.<br />
Il peut aussi aller vers l'occident, où les Rías Bajas se mêlent aux<br />
incertaines frontières portugaises.<br />
Au nord, la bien nommée «Riveira Sacra» (rivière sacrée) parsème les<br />
rives du fleuve Támega qui contient peu d'argent <strong>et</strong> moins encore d'or,<br />
mais engendre toujours d'insolites paysages <strong>et</strong> voisinages d'une nature<br />
surprenante. Si vous choisissez c<strong>et</strong>te route, l'itinéraire peut être le<br />
suivant : place García Barbón, route de la Veiga, Molinos de la Veiga,<br />
Vilela <strong>et</strong> sa chapelle San Martiño, Tintores <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>enues d'eau du<br />
Molino, de Cerecero <strong>et</strong> de San Miguel.<br />
Ce parcours est en outre parallèle à la «Vía de la Plata» (route de<br />
l'argent). Les rives <strong>son</strong>t riches en art, artisanat, vins <strong>et</strong> savante<br />
gastronomie. Verín est la capitale de la région de Monterrey, célèbre<br />
pour ses bons vins <strong>et</strong> ses eaux médicinales merveilleuses.<br />
C<strong>et</strong> établissement privilégié, proche de l'autoroute, est savamment<br />
installé sur des terres <strong>et</strong> des frontières fertiles, près des rias <strong>et</strong> côtes<br />
atlantiques, galiciennes <strong>et</strong> portugaises qui démarrent ou débouchent à<br />
Tui. En se rapprochant des terres intérieures, depuis les régions d'Orense<br />
à p<strong>et</strong>ite distance de magnifiques joyaux monumentaux, se trouvent des<br />
exemples de style baroque, roman, de castrums <strong>et</strong> surtout de coutumes<br />
locales extrêmement généreuses <strong>et</strong> accueillantes, que le dicton m<strong>et</strong><br />
cependant en doute : «Lorsque vous voyez un de ces Galiciens dans un<br />
escalier, vous ne sauriez dire s'il monte ou descend». Ce <strong>son</strong>t cependant<br />
toujours des per<strong>son</strong>nes dignes de confiance.<br />
«Le Portugal m'apparaît telle une jeune, belle <strong>et</strong> douce paysanne, qui,<br />
tournant le dos à l'Europe... regarde le soleil se coucher sur les eaux<br />
infinies. » (Unamuno)<br />
Nous avons sans doute laissé le plus évident pour la fin: depuis le<br />
<strong>Parador</strong> de Vérin, il est impensable de ne pas faire une escapade au<br />
Portugal. Si proche de Verín, des terres presque jumelles... Même du<br />
temps où la frontière existait, le voyageur la traversait, alors qu'il<br />
existait des heures d'ouverture <strong>et</strong> ferm<strong>et</strong>ure <strong>et</strong> qu'il fallait un passeport.<br />
Aujourd'hui, par bonheur, tout cela a disparu <strong>et</strong> les barrières aussi.<br />
Il ne faut pas oublier que pendant de très longues périodes, les collines<br />
de ce <strong>Parador</strong> furent témoins d'un commerce aussi curieux que<br />
clandestin, dont les plus anciens gardent encore le souvenir impérissable.<br />
Dans les années 50 <strong>et</strong> avant, ces frontières escarpées étaient un lieu de<br />
contrebande, favorisée par l'autarcie franquiste... Certains se<br />
souviennent encore que depuis les toutes proches terres portugaises<br />
VERÍN ET SON PARADOR 6
jusqu'aux terres de Verín difficiles d'accès, se déroulait un commerce<br />
fructueux, quoique soumis à une sévère surveillance, de tous types de<br />
biens <strong>et</strong> produits : café, couvertures, servi<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> même voitures qui<br />
étaient traînées en pièces détachées <strong>et</strong> à dos de mul<strong>et</strong>, voitures <strong>et</strong> autres<br />
machines alors impossibles ou impensables dans c<strong>et</strong>te Espagne alors<br />
fermée au commerce extérieur. En fait ce furent d'inoffensifs<br />
contrebandiers qui servirent au rapprochement entre l'Espagne <strong>et</strong> le<br />
Portugal.<br />
<strong>Parador</strong> de Verín<br />
Monterrei<br />
32600 Verín (Ourense)<br />
Tel.: 988 41 00 75 - Fax: 988 41 20 17<br />
e-mail: verin@parador.es<br />
Centrale de Reservations<br />
Requena, 3. 28013 Madrid (España)<br />
Tel.: +34 902 54 79 79 - Fax: +34 902 52 54 32<br />
www.parador.es / e-mail: reservas@parador.es<br />
wap.parador.es/wap/<br />
Text: Miguel García Sánchez Design: Fernando Aznar<br />
VERÍN ET SON PARADOR 7