ACANTHASTER PLANCI, TARAMEA, - Site de la pêche

III. LA SITUATION EN POLYNESIE FRANCAISE
Au cours des 40 dernières années, la Polynésie française a connu deux phénomènes
d’infestations d’acanthasters (1969, 1979-1985) qui sont à l’origine de profondes
modifications des communautés coralliennes. Les quelques études scientifiques réalisées sur
ce sujet sont localisées principalement sur l’île de Moorea (Bouchon, 1985 ; Faure, 1989 ;
Fagerstrom, 1992) avec quelques données supplémentaires issues du Réseau Territorial
d’Observation de Tahiti mis en place en 1989.
A. HISTORIQUE
Les premières observations officielles (journal « La Dépèche ») mettant en évidence
une augmentation anormale des acanthasters tout autour du lagon de Tahiti, datent du milieu
de l’année 1969 où des bénévoles ont compté à Punauiaa jusqu’à 48 individus en 10 minutes
de nage (Annexe 1). Une campagne de ramassage a été alors organisée pour essayer de
contrôler cet évènement et 3000 étoiles de mer ont été sorties de l’eau par 60 bénévoles en 1
journée. L’impact de la prédation des acanthasters sur la communauté corallienne a été
important avec une mortalité massive des coraux branchus du genre Acropora mais aussi des
coraux massifs du genre Porites qui sont considérés comme les proies évitées des étoiles de
mer (Journal de Tahiti, 14 octobre 1969). A la suite de cette campagne, 4 à 5 individus par m²
étaient encore présents dans le lagon de Punaauia, à la fin de l’année 1969. Pendant la même
période, une abondance plus élevée des populations d’acanthasters est également signalée
dans les îles de Raiatea et Tahaa (« La Dépêche », n°1514).
Plus de 10 ans après, en 1982, la seconde campagne de ramassage est réalisée à Tahiti
où 17 00 individus sont détruits. Jusqu’en 1985, environ 47 000 acanthasters ont été sorties de
l’eau uniquement autour de l’île de Tahiti avec une abondance maximale en 1984 où 110
individus par hectare étaient observés dans le lagon de Faaa (Annexe 2). Dans les autres îles
de la Société, les premières campagnes de ramassage ont été mises en place en 1985 à Moorea
et à Huahine où les jeunes du « chantier de développement » ont sorti 300 individus en 3
semaines de fouille (Annexe 3).
Les premiers résultats scientifiques ont été établis sur la côte nord-ouest de Moorea et
correspondent à la deuxième pullulation qui a débuté en 1979 (Bouchon, 1985). C’est la pente
externe entre 10 et 20 m où la communauté corallienne est la plus riche et diversifiée qui a
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