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La Route des Peintres en Cornouaille - (CCI) de Quimper Cornouaille

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Concarneau<br />

Au pied <strong>de</strong> plateaux étagés, la baie <strong>de</strong> la Forêt<br />

s’ouvre au sud ; le port, la ville et les plages <strong>de</strong><br />

Concarneau <strong>en</strong> occup<strong>en</strong>t le fond. Longtemps, la vie<br />

se conc<strong>en</strong>tra sur un îlot fortifié qui barre l’<strong>en</strong>trée<br />

d’une étroite ria. Cette pittoresque Ville-Close<br />

détermine l’attrait touristique d’un site qui connut<br />

un changem<strong>en</strong>t considérable, lié à l’essor <strong><strong>de</strong>s</strong> conserveries<br />

et aux débuts du balnéaire au XIX e siècle. Deux<br />

peintres ont contribué à y former une école <strong>de</strong> peinture<br />

: Alfred Guillou, fils d’un notable local, et son<br />

beau-frère, Théophile Deyrolle, bourgeois parisi<strong>en</strong><br />

converti au travail <strong><strong>de</strong>s</strong> grèves. Tous <strong>de</strong>ux popularis<strong>en</strong>t<br />

la vie <strong><strong>de</strong>s</strong> quais et <strong><strong>de</strong>s</strong> rues, le mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

sardiniers et <strong><strong>de</strong>s</strong> ouvrières d’usine. Cette nouveauté<br />

captive <strong><strong>de</strong>s</strong> artistes parisi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> nombre ; <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Scandinaves et <strong><strong>de</strong>s</strong> Américains suiv<strong>en</strong>t. Bref, le<br />

groupe constitué vers 1870 se r<strong>en</strong>ouvelle<br />

et se perpétue jusque vers 1950, toujours attiré<br />

par les barques et la vie du port, décrites dans une<br />

tradition réaliste. On pourrait citer les peintres par<br />

c<strong>en</strong>taines, <strong>de</strong>puis le Danois Pe<strong>de</strong>r Krøyer et la<br />

Finlandaise Hélène Schjerfbeck, les Américains, les<br />

<strong>de</strong>ux Harrison, Eugène Vail et Edward Cummins ou<br />

les populaires Fernand Le Goût-Gérard et Luci<strong>en</strong>-<br />

Victor Delpy. Toutefois, <strong>de</strong>ux artistes domin<strong>en</strong>t<br />

cette colonie : Paul Signac, néo-impressionniste et<br />

marin, qui fit escale à l’été 1891 et s’appliqua à<br />

cinq éblouissantes toiles pointillées ; <strong>en</strong>suite, un<br />

Américain solitaire, Charles Fromuth qui, au fil d’un<br />

<strong>de</strong>mi-siècle, s’efforça d’atteindre une intemporelle<br />

liberté <strong>de</strong> couleur et <strong>de</strong> main, approchant celle <strong>de</strong><br />

Clau<strong>de</strong> Monet. Aujourd’hui, un <strong>en</strong>fant du pays, qui<br />

ti<strong>en</strong>t la Nature pour credo, peut se joindre à ce<br />

durable feu d’artifice : c’est Jean Le Merdy.

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