PULPYMAGAZINE Juin 2014

MODE
La Belgique en forme
Comment est venue
l’idée de la marque
Deux Pouces ?
Lors de ma dernière
année académique en
stylisme, j'ai constaté le scepticisme de mes collaborateurs face à mon handicap. Ils doutaient de ma
capacité à pouvoir coudre et n'hésitaient pas à remettre en question la confection personnelle de
mes créations. Ils voulaient des preuves. En choisissant le nom de ma marque « Deux pouces », j’assume
qui je suis et grâce à quoi je parviens à travailler: mes mains. Je pense que de cette façon mon
handicap sera plus facilement perçu comme une force qu'un frein.
L'idée du concept m'est venue à l'âge de 12 ans. A cette période, j'étais mitigée, je souhaitais être la
moitié de l'année styliste et l'autre peintre. Ma maman m’a expliqué que ce n’était pas possible et que
je devais faire un choix entre les deux ou être les deux toute l’année. Alors j’ai suivi les conseils de
ma maman et je suis devenue styliste-artiste peintre.
Le mois de mai a été un super moi pour toi, Tu as représenté ta collection à la PULP FASHION
WEEK mais aussi au LABO ETHNIK comment s’est passé la rencontre avec les organisatrices de
ces évènements ?
Pour ma représentation à la Pulp Fashion Week, je n'étais pas certaine de pouvoir y participer. Actuellement,
je suis des cours à l'académie royale des beaux arts de Liège en peinture et mes examens
ont eu lieu durant le même mois que cet évènement. J'ai accepté la proposition après réflexion et
concertation avec mes proches et mes professeurs. C'était l'occasion pour moi de me poser un challenge
personnel.
J'ai contacté Blanche Kazi, responsable de ce rendez-vous et nous nous sommes occupées des formalités.
Nous nous sommes accordées sur les marches à suivre pour la préparation optimale de ce
nouveau défi.
Concernant ma participation au Labo Ethnik, j'ai été contactée en février 2014 par l'équipe organisatrice
suite au coup cœur du jury lors du concours jeune talent au Ethno Tendance Fashion Weekend
2013.