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Les abris de Tin Amarasouzi, de Tahountarvat et de ... - StoneWatch

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<strong>Les</strong> <strong>abris</strong> <strong>de</strong> <strong>Tin</strong> <strong>Amarasouzi</strong>, <strong>de</strong> <strong>Tahountarvat</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Tedar / Tid<strong>de</strong>r<br />

(Plateau Tadjelahin <strong>et</strong> Haut Tass<strong>et</strong>, Tassili-n-Ajjer centrale, Algérie du Sud)<br />


<br />

Brigitte C. Hallier<br />


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A <strong>StoneWatch</strong> work<br />


<strong>Les</strong> <strong>abris</strong> <strong>de</strong> <strong>Tin</strong> <strong>Amarasouzi</strong>, <strong>de</strong> <strong>Tahountarvat</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> Tedar / Tid<strong>de</strong>r<br />

(Plateau Tadjelahin <strong>et</strong> Haut Tass<strong>et</strong>, Tassili-n-Ajjer centrale, Algérie du Sud)<br />

Brigitte C. Hallier *<br />

Résumé:<br />

Quelques nouveaux sites d’images rupestres avec <strong>de</strong>s peintures <strong>de</strong>s gens d‘Ihéren<br />

<strong>et</strong> Tahilahi dans la Tassili centrale occi<strong>de</strong>ntale.<br />

Summary :<br />

Some new Findings of Ihéren-Tahilahi-style Paintings in Western Central Tassili.<br />

Zusammenfassung:<br />

Neufun<strong>de</strong> zweier Felsbildstellen im westlichen Zentral-Tassili mit Malereien <strong>de</strong>r Leute<br />

von Ihéren und Tahilahi.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la niche dont nous avons déjà présenté à un autre moment les peintures<br />

sous le titre «The Warriors of Wadi Oumashi» (Hallier 2009), il y a – à environ<br />

un kilomètre en aval <strong>de</strong> wadi – dans l’Oued Oumashi, encore un abri comportant <strong>de</strong>s<br />

peintures intéressantes appartenant surtout à l‘époque <strong>de</strong>s «peintres d’Ihéren <strong>et</strong><br />

Tahilahi». On l‘appelle abri <strong>Tin</strong> <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

(Jusqu’à présent, on ne l’a publié qu’en partie <strong>et</strong> comme un <strong>de</strong>s exemples du plateau<br />

Tadjelahin pour le traitement informatique <strong>de</strong>s images rupestres difficiles: Maestrucci<br />

e Gianelli 2008. <strong>Les</strong> auteurs l’appellent Oued Timerassaussin.)<br />

Ce qui est le plus frappant, c’est un éléphant mesurant environ 35 cm qui a été représenté<br />

en plein mouvement, ce qui est très naturaliste – du pli transversal <strong>de</strong> la<br />

trompe jusqu'à les cheveux fins au bout fin <strong>de</strong> la queue. (fig. 1)<br />

fig. 1: Éléphant d’environ 35 cm <strong>de</strong>s peintres<br />

d’Ihéren <strong>et</strong> Tahilahi en plein mouvement.<br />

Abri <strong>Amarasouzi</strong> / Plateau Tamerdjin (Tassili<br />

du Ouest, Algérie du Sud)<br />

En eff<strong>et</strong>, sur c<strong>et</strong>te scène principale <strong>de</strong> l’abri, l’animal poursuit un chasseur qui – un<br />

boomerang(?) <strong>et</strong> un arc(?) dans les mains – fuit le grand animal. (fig. 2) C’est son<br />

regard qui nous confirme qu’il fuit l’éléphant, le regard avec lequel il surveille le<br />

pachy<strong>de</strong>rme pendant sa course. (fig. 3)<br />

1


fig. 2: Chasseur fuyant l’éléphant<br />

fig. 3: Relevé <strong>de</strong> la scène <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> fig.1. Abri <strong>Amarasouzi</strong>. pourchasse <strong>de</strong> les figs.1 <strong>et</strong> 2.<br />

Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

Le thème «éléphant poursuivant un chasseur» apparaît souvent dans l’art rupestre à<br />

l’époque <strong>de</strong>s Chasseurs. En toute apparence, il s’agit d’une situation qui se produisait<br />

assez souvent <strong>et</strong> qui bien sûr laissait une gran<strong>de</strong> impression à celui qui était<br />

concerné tout comme à ceux qui ne l’étaient pas, <strong>et</strong> qui donc apparaissait régulièrement<br />

dans les images.<br />

C’est ainsi que nous avons trouvé une telle représentation dans le sud du Djado sur<br />

laquelle un éléphant d’environ 1,10m poursuivait un chasseur <strong>de</strong> 40 cm à gran<strong>de</strong> allure.<br />

(fig.4)<br />

Là, la scène est représentée <strong>de</strong> manière pétroglyptique, c’est-à-dire avec <strong>de</strong>s lignes<br />

piquées <strong>de</strong> manière très soignée <strong>et</strong> profon<strong>de</strong> dans le rocher <strong>et</strong> qui ont été ensuite été<br />

travaillées jusqu’à ce qu’elles forment une ligne polie. Nous avons déjà abordé en<br />

détails, <strong>et</strong> avec <strong>de</strong> nombreux exemples, ce suj<strong>et</strong> qui s’étend sur la totalité <strong>de</strong> l’époque<br />

<strong>de</strong>s Chasseurs. (Hallier & Hallier 1992: Kap.V, Abb.20, Taf.312-314; Hallier<br />

1995: 80, Abb.34, 34-U, 35)<br />

fig. 4: Éléphant (1,10m) pourchassant un<br />

chasseur (40cm). Relevé d’une scène<br />

pétroglyptique <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong>s Chasseurs<br />

provenant du Djado du sud (Niger).<br />

Comme on peut le remarquer sur le relevé<br />

d’<strong>Amarasouzi</strong> (fig.3), il y a ici aussi <strong>de</strong><br />

nombreux restes d’images provenant <strong>de</strong><br />

couches plus anciennes <strong>et</strong> qui se laissent<br />

difficilement reconstruire:<br />

Au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’éléphant, on voit une silhou<strong>et</strong>te – selon la coiffure, peut-être féminine<br />

(?) – en position assise presque accroupie <strong>et</strong> qui a été peinte à l’ocre brun d’un trait<br />

furtif. (fig.5)<br />

2


fig. 5: Silhou<strong>et</strong>te (féminine?) accroupie (env.12cm). Abri<br />

<strong>Amarasouzi</strong>.<br />

À gauche <strong>de</strong> l’éléphant, on peut reconnaître sur une peinture<br />

peu distincte <strong>de</strong>ux silhou<strong>et</strong>tes humaines peintes en ocre<br />

marron foncé <strong>et</strong> peintes d’une manière aussi furtive; elles<br />

sont suivies par un mouton <strong>et</strong> une gazelle <strong>de</strong> Waller(?). (fig.<br />

6) La silhou<strong>et</strong>te humaine à l’avant est en plein mouvement<br />

(elle avance); pour la silhou<strong>et</strong>te à l’arrière on peut reconnaître<br />

distinctement <strong>de</strong>s peintures sur le corps <strong>et</strong> le visage.<br />

Ces <strong>de</strong>ux scènes secondaires sont présentées comme <strong>de</strong>s<br />

relevés parce qu’elles sont difficilement lisibles.<br />

fig. 6: Deux silhou<strong>et</strong>tes humaines en plein mouvement,<br />

celle du <strong>de</strong>ssous avec <strong>de</strong>s peintures<br />

corporelles; mouton, gazelle <strong>de</strong> Waller(?). Abri<br />

<strong>Amarasouzi</strong>.<br />

Sous la frise avec le chasseur pourchassé, il y<br />

a une partie <strong>de</strong> paroi qui a également été<br />

peinte plusieurs fois <strong>et</strong> est donc difficile à analyser.<br />

C’est ce que montre la partie inférieure du<br />

relevé (fig. 3) sur lequel une vache a été esquissée<br />

tout en bas, avec le style <strong>et</strong> la technique<br />

d’Ihéren-Tahilahi; on la voit sur la fig. 7.<br />

fig. 7: Vache en style d’Ihéren-Tahilahi<br />

<strong>de</strong> la fig.3 (laissé en blanc) à l’allure<br />

rapi<strong>de</strong>. Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

Un peu plus à droite, on trouve une<br />

autre p<strong>et</strong>ite scène, difficile à reconnaître;<br />

la fig. 8 la montre comme un<br />

relevé: <strong>de</strong>ux personnes – homme <strong>et</strong><br />

femme ? – en train <strong>de</strong> s’entr<strong>et</strong>enir au<strong>de</strong>ssus<br />

d’une silhou<strong>et</strong>te humaine plus<br />

ancien <strong>et</strong> difficile à reconnaître.<br />

fig. 8: Deux personnes (homme <strong>et</strong> femme<br />

?) en train <strong>de</strong> s’entr<strong>et</strong>enir <strong>de</strong> manière<br />

vive, recouvrant une silhou<strong>et</strong>te<br />

plus ancienne. Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

À l’extrémité droite, il y a une p<strong>et</strong>ite<br />

scène un peu effacée <strong>et</strong> donc difficile à<br />

reconnaître (en ocre marron, comme<br />

les autres scènes): trois femmes en<br />

train <strong>de</strong> marcher peintes dans le style <strong>et</strong> la technique d’Ihéren-Tahilahi – avec une<br />

gestualité très vive; la femme du milieu semble lever le bras droit. <strong>Les</strong> trois femmes<br />

ont vraiment un profil europi<strong>de</strong> <strong>et</strong> portent <strong>de</strong> longues robes dont le bord est orné <strong>de</strong><br />

franges. Ces femmes recouvrent une autre silhou<strong>et</strong>te <strong>de</strong> femme(?), plus ancienne.<br />

(figs. 9 + 9a)<br />

3


figs. 9 + 9a: Trois femmes peintes avec la technique <strong>et</strong> le style <strong>de</strong>s peintres d’Ihéren-Tahilahi,<br />

en plein mouvement, recouvrant une quatrième silhou<strong>et</strong>te plus ancienne.<br />

Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

On a trouvé une autre paroi mal conservée avec <strong>de</strong>s peintures <strong>de</strong>s «peintres d’Ihéren-Tahilahi»<br />

sur le plateau Tadjelahin (nord-ouest <strong>de</strong> la Tassili) à <strong>Tahountarvat</strong>.<br />

C’est la partie centrale d’une paroi qui à l’origine était plus gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> qui montre une<br />

importante efflorescence sur les bords ce qui les rend méconnaissables. (fig. 10) <strong>Les</strong><br />

figs. 11 <strong>et</strong> 12 montrent <strong>de</strong>s extraits agrandis <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te paroi. (figs. 11, 12) On voit<br />

surtout <strong>de</strong>s vaches dans la fameuse technique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin d’Ihéren-Tahilahi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

fabuleuse reproduction naturaliste <strong>de</strong>s peintures <strong>de</strong> ce groupe. Il semble que l’artiste<br />

n’a expressément que suggéré les animaux car pour la plupart d’entre eux, il n’y a<br />

que la tête <strong>et</strong> les cornes, ces <strong>de</strong>rnières avec différentes formes, certaines même<br />

modifiées <strong>de</strong> manière artificielle (corne pendante, en bas à gauche).<br />

fig. 10: Paroi avec <strong>de</strong>s images d’animaux<br />

domestiques (moutons, vaches) <strong>et</strong> sauvages<br />

(gazelles, girafes). Abri <strong>Tahountarvat</strong><br />

/ Plateau Tamerdjin.<br />

4


fig. 11: Groupe <strong>de</strong> vaches : fig. 10 en bas. fig. 12: Gazelles <strong>de</strong> la fig. 10 en haut à<br />

Parties repeintes : cou rouge foncé <strong>de</strong> la gauche. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux gazelles repeintes<br />

vache, couche blanche sous la tête <strong>de</strong> la en rouge foncé? Far<strong>de</strong>au sur les cornes<br />

même vache, comme à côté ? <strong>de</strong> la vache ?<br />

Abri <strong>Tahountarvat</strong> / Plateau Tamerdjin. Abri <strong>Tahountarvat</strong> / Plateau Tamerdjin<br />

Ce qui est très intéressant – mais pas inhabituel pour les peintures d’Ihéren-Tahilahi<br />

– c’est que les vaches <strong>et</strong> moutons domestiques sont représentés associées avec les<br />

girafes <strong>et</strong> différentes gazelles. En bas à droite, on voit les restes d’un troupeau <strong>de</strong><br />

moutons en subposition, on peut vaguement apercevoir d’autres animaux: un ensemble<br />

d’images colorées habilement représenté avec plein <strong>de</strong> mouvements !<br />

On peut remarquer <strong>de</strong>ux choses frappantes :<br />

1. <strong>Les</strong> taches <strong>de</strong> la robe <strong>de</strong>s vaches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gazelles en haut à gauche sont trop<br />

fortes pour les traits fins. Il semblerait que <strong>de</strong>s peintres aient rajouté ces<br />

taches plus tard avec <strong>de</strong> l’ocre marron foncé. C’est ainsi que l’on peut voir à<br />

certains endroits que les parties rouges foncées dépassent les contours <strong>de</strong><br />

l’animal, ce qui n’est pas habituel pour la technique <strong>de</strong> peinture précise <strong>de</strong>s<br />

peintres <strong>de</strong> l’Ihéren-Tahilahi.<br />

2. Des peintures plus anciennes – une sorte <strong>de</strong> palimpseste – ont d’abord été<br />

recouvertes <strong>de</strong> blanc afin <strong>de</strong> former une nouvelle base <strong>de</strong> peinture. Ceci est<br />

surtout remarqué au milieu <strong>de</strong> l’image où une vache à gran<strong>de</strong>s cornes fait face<br />

à une autre qui n’en a pas. On n’est pas sûr qu’il y ait eu là, tout comme<br />

<strong>de</strong>vant le poitrail <strong>de</strong> la girafe <strong>de</strong> gauche, <strong>de</strong>s représentations d’hommes qui<br />

auraient été cachées ou recouvertes <strong>de</strong> blanc. On n’est pas non plus sûr que<br />

la seule vache représentée dans son intégralité (en haut sur l’image) porte un<br />

far<strong>de</strong>au avec ses cornes, c’est-à-dire servait <strong>de</strong> bête <strong>de</strong> somme aux noma<strong>de</strong>s.<br />

En résumé, c<strong>et</strong>te manière <strong>de</strong> peindre assez schématique, <strong>et</strong> la représentation <strong>de</strong> la<br />

robe nous mène plus vers la fin <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong>s peintres d’Ihéren <strong>et</strong> Tahilahi (vers la<br />

moitié du IVe millénaire).<br />

Nous trouvons <strong>de</strong>s ressemblances aussi bien par exemple sur les images <strong>de</strong> Ouan<br />

Derbaouen (Museen <strong>de</strong>r Stadt Köln 1978: 418-420) que sur le troupeau ayant un<br />

eff<strong>et</strong> déjà maniériste dans les montagnes d’Ifedaniouène. (Hallier & Hallier 2001/<br />

2002: A)<br />

L’abri <strong>de</strong> Tid<strong>de</strong>r ou Tedar que l’on connaît <strong>de</strong>puis longtemps, mais qui n’a jamais<br />

vraiment fait l’obj<strong>et</strong> d’enregistrements, dans la région du Tass<strong>et</strong> supérieur, renferme<br />

entre autres une gran<strong>de</strong> série <strong>de</strong> peintures délicates <strong>de</strong>s artistes d’Ihéren-Tahilahi.<br />

5


Une scène montre une situation très agitée: un lion attaque un grand nombre<br />

d’hommes qui, – apparemment désarmés – s’éloignent les uns <strong>de</strong>s autres <strong>et</strong><br />

essaient <strong>de</strong> fuir l’animal. C’est avec grand art que le peintre a représenté les mouvements<br />

sauvages <strong>et</strong> les contorsions <strong>de</strong>s fugitifs. La peinture a certes beaucoup<br />

souffert, cependant, on peut encore très bien reconnaître les visages, les peintures<br />

corporelles <strong>et</strong> les coiffes. (figs. 13 + 13a)<br />

figs. 13 + 13a : Hommes fuyant le lion.<br />

Abri Tid<strong>de</strong>r / Haut Tass<strong>et</strong> (Tassili du Ouest).<br />

fig. 13a<br />

L’abri Tid<strong>de</strong>r montre également <strong>de</strong> manière intéressante une p<strong>et</strong>ite scène qui est<br />

clairement à attribuer aux peintres d’Ihéren-Tahilahi (fig. 14a); il y a une scène tout à<br />

fait i<strong>de</strong>ntique à celle-ci au Jabbaren sur le plateau <strong>de</strong> Tamrit (fig. 14b) qui se trouve<br />

à environ 200 km <strong>de</strong> là à vol d’oiseau.<br />

figs. 14a + 14b: Deux scènes semblables<br />

<strong>de</strong> l’abri Tid<strong>de</strong>r / Haut Tass<strong>et</strong><br />

(a) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Jabbaren / Plateau <strong>de</strong><br />

Tamrit (b).<br />

fig. 14b<br />

6


Ces <strong>de</strong>ux peintures se ressemblent trop pour que ce soit un hasard. Quoiqu’elles<br />

diffèrent tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong> par leur style <strong>et</strong> leur technique, ce qui nous fait exclure<br />

l’idée que l’on aurait pu avoir au début qu’il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux scènes peintes par le<br />

même artiste. L’explication la plus logique serait qu’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux peintres (probablement<br />

l’artiste <strong>de</strong> Jabbaren) a vu la scène <strong>de</strong> l’autre <strong>et</strong> l’a reproduite <strong>de</strong> mémoire :<br />

en tout cas, ceci est un exemple intéressant <strong>de</strong>s relations étroites entre les hommes<br />

même lorsqu’ils sont éloignés.<br />

* D-42781 HAAN (Germany), Mahnertmuehle 5. e-mail: hallier@uni-duesseldorf.<strong>de</strong><br />

Je suis très re<strong>de</strong>vable à Mme. Dr. Maya Hallier - v. Czerniewicz pour l’assistance<br />

comp<strong>et</strong>ent à l’ordinateur <strong>et</strong> à Mme. Sonia Waverijn pour la traduction en Français !<br />

Bibliographie<br />

HALLIER, Brigitte C. 2009. The Warriors of Oued Oumashi.<br />

Sahara 26: 177 - 180 + Pt. 11 + 12. Milano: Segrate.<br />

HALLIER, Ulrich W. 1995. Felsbil<strong>de</strong>r früher Jägervölker <strong>de</strong>r Zentral-Sahara.<br />

Rundköpfe - Schleifer - Gravierer - Punzer.<br />

Untersuchungen auf Grund neuerer Felsbildfun<strong>de</strong> in <strong>de</strong>r Süd-Sahara (3). Stuttgart:<br />

Steiner-Verlag.<br />

HALLIER, Ulrich W. & Brigitte C. 1992. Felsbil<strong>de</strong>r <strong>de</strong>r Zentral-Sahara.<br />

Untersuchungen auf Grund neuerer Felsbildfun<strong>de</strong> in <strong>de</strong>r Süd-Sahara (2). Stuttgart:<br />

Steiner-Verlag.<br />

HALLIER, Ulrich W. & Brigitte C. 2001/2002. New paintings in the central Tassili<br />

(south Algeria).<br />

A) The "Casca<strong>de</strong> Shelter". The Middle Cattle Period in the southeast mountains of<br />

Ifedaniouène.<br />

B) The "Tass<strong>et</strong> Shelter". A herd of "splendid cows" in the upper Wadi Tass<strong>et</strong>.<br />

Sahara 13:121-127+Pl.R-Z. Milano: Segrate.<br />

MAESTRUCCI, Fabio & Gianna GIANELLI 2008. Imagini <strong>de</strong>l Tadjelahin elaborate<br />

con il plug-in DStr<strong>et</strong>ch.<br />

Cahiers <strong>de</strong> l’AARS N° 12: 233-248. San Florencio 2 (Espagne).<br />

MUSEEN DER STADT KÖLN 1978. Sahara. 10.000 Jahre zwischen Wei<strong>de</strong> und<br />

Wüste (Museen d.Stadt Köln eds.). Köln.<br />

7


fig. 1: Éléphant d’environ 35cm <strong>de</strong>s peintres d’Ihéren <strong>et</strong> Tahilahi en plein mouvement.<br />

Abri <strong>Amarasouzi</strong> / Plateau Tamerdjin (Tassili du Ouest, Algérie du Sud)<br />

fig. 2: Chasseur fuyant l’éléphant <strong>de</strong> fig.1. Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

8


fig. 3: Relevé <strong>de</strong> la scène <strong>de</strong> pourchasse <strong>de</strong> les figs.1 <strong>et</strong> 2. Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

fig. 4: Éléphant (1,10m) pourchassant un chasseur (40cm). Relevé d’une scène<br />

pétroglyptique <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong>s Chasseurs provenant du Djado du sud (Niger).<br />

9


fig. 5: Silhou<strong>et</strong>te (féminine?) accroupie (env.12cm). Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

fig. 6: Deux silhou<strong>et</strong>tes humaines en plein mouvement, celle du <strong>de</strong>ssous avec <strong>de</strong>s<br />

peintures corporelles ; mouton, gazelle <strong>de</strong> Waller(?).Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

10


fig. 7: Vache en style d’Ihéren-Tahilahi <strong>de</strong> la fig.3 (laissé en blanc) à l’allure rapi<strong>de</strong>.<br />

Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

fig. 8: Deux personnes (homme <strong>et</strong> femme ?) en train <strong>de</strong> s’entr<strong>et</strong>enir <strong>de</strong> manière vive,<br />

recouvrant une silhou<strong>et</strong>te plus ancienne. Abri <strong>Amarasouzi</strong>.<br />

11


figs. 9 + 9a: Trois femmes peintes avec la technique <strong>et</strong> le style <strong>de</strong>s peintres d’Ihéren,<br />

en plein mouvement, recouvrant une quatrième silhou<strong>et</strong>te plus ancienne. Abri<br />

<strong>Amarasouzi</strong>.<br />

12


figs. 9a<br />

13


fig. 10: Paroi avec <strong>de</strong>s images d’animaux domestiques (moutons, vaches) <strong>et</strong><br />

sauvages (gazelles, girafes). Abri <strong>Tahountarvat</strong> / Plateau Tamerdjin.<br />

fig. 11: Groupe <strong>de</strong> vaches : fig.10 en bas. Parties repeintes : cou rouge foncé <strong>de</strong> la<br />

vache, couche blanche sous la tête <strong>de</strong> la même vache, comme à côté ?<br />

Abri <strong>Tahountarvat</strong> / Plateau Tamerdjin.<br />

14


fig. 12: Gazelles <strong>de</strong> la fig.10 en haut à gauche. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux gazelles repeintes en rouge<br />

foncé? Far<strong>de</strong>au sur les cornes <strong>de</strong> la vache ? Abri <strong>Tahountarvat</strong> / Plateau Tamerdjin.<br />

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figs. 13 + 13a: Hommes fuyant le lion. Abri Tid<strong>de</strong>r / Haut Tass<strong>et</strong> (Tassili du Ouest).<br />

fig. 13a<br />

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figs. 14a + 14b: Deux scènes semblables <strong>de</strong> l’abri Tid<strong>de</strong>r / Haut Tass<strong>et</strong> (a) <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

Jabbaren / Plateau <strong>de</strong> Tamrit (b).<br />

fig. 14b<br />

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