Les abris de Tin Amarasouzi, de Tahountarvat et de ... - StoneWatch

fig. 11: Groupe de vaches : fig. 10 en bas. fig. 12: Gazelles de la fig. 10 en haut à
Parties repeintes : cou rouge foncé de la gauche. Les deux gazelles repeintes
vache, couche blanche sous la tête de la en rouge foncé? Fardeau sur les cornes
même vache, comme à côté ? de la vache ?
Abri Tahountarvat / Plateau Tamerdjin. Abri Tahountarvat / Plateau Tamerdjin
Ce qui est très intéressant – mais pas inhabituel pour les peintures d’Ihéren-Tahilahi
– c’est que les vaches et moutons domestiques sont représentés associées avec les
girafes et différentes gazelles. En bas à droite, on voit les restes d’un troupeau de
moutons en subposition, on peut vaguement apercevoir d’autres animaux: un ensemble
d’images colorées habilement représenté avec plein de mouvements !
On peut remarquer deux choses frappantes :
1. Les taches de la robe des vaches et des gazelles en haut à gauche sont trop
fortes pour les traits fins. Il semblerait que des peintres aient rajouté ces
taches plus tard avec de l’ocre marron foncé. C’est ainsi que l’on peut voir à
certains endroits que les parties rouges foncées dépassent les contours de
l’animal, ce qui n’est pas habituel pour la technique de peinture précise des
peintres de l’Ihéren-Tahilahi.
2. Des peintures plus anciennes – une sorte de palimpseste – ont d’abord été
recouvertes de blanc afin de former une nouvelle base de peinture. Ceci est
surtout remarqué au milieu de l’image où une vache à grandes cornes fait face
à une autre qui n’en a pas. On n’est pas sûr qu’il y ait eu là, tout comme
devant le poitrail de la girafe de gauche, des représentations d’hommes qui
auraient été cachées ou recouvertes de blanc. On n’est pas non plus sûr que
la seule vache représentée dans son intégralité (en haut sur l’image) porte un
fardeau avec ses cornes, c’est-à-dire servait de bête de somme aux nomades.
En résumé, cette manière de peindre assez schématique, et la représentation de la
robe nous mène plus vers la fin de l’époque des peintres d’Ihéren et Tahilahi (vers la
moitié du IVe millénaire).
Nous trouvons des ressemblances aussi bien par exemple sur les images de Ouan
Derbaouen (Museen der Stadt Köln 1978: 418-420) que sur le troupeau ayant un
effet déjà maniériste dans les montagnes d’Ifedaniouène. (Hallier & Hallier 2001/
2002: A)
L’abri de Tidder ou Tedar que l’on connaît depuis longtemps, mais qui n’a jamais
vraiment fait l’objet d’enregistrements, dans la région du Tasset supérieur, renferme
entre autres une grande série de peintures délicates des artistes d’Ihéren-Tahilahi.
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