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➤ <strong>DS</strong> n o 10 Sa 31.03.2012<br />
Consignes<br />
de rédaction :<br />
☛<br />
✡<br />
« – Tout ce que je sais, dit vivement Casy, c’est qu’on doit faire ce qu’on a à faire, c’est<br />
pas à moi de vous dire...Je ne peux pas vous le dire. Je ne crois pas à la chance, ni qu’on<br />
puisse porter malheur. Y a qu’une chose que je sais avec certitude en ce bas monde, c’est<br />
que personne n’a le droit de se mêler de la vie privée de qui que ce soit. Faut que les<br />
gens trouvent eux-mêmes. On peut aider quelqu’un, j’dis pas, mais pas lui dire ce qu’il a<br />
à faire. »<br />
John Steinbeck – Les raisins de la colère < Folio 83, p. 314<br />
- Chaque réponse doit être précédée de sa justification<br />
➜ Aucun raisonnement, aucun point.<br />
- Applications numériques sans unités, aucun point.<br />
- les résultats devront être encadrés à la règle, chaque copie numérotée,<br />
portant votre nom et votre code copie en haut à gauche.<br />
- La calculatrice est autorisée.<br />
Physique<br />
✟<br />
✠<br />
I Atmosphère terrestre [CCP PC2000 – Physique 1, II]<br />
L’atmosphère est essentiellement constituée d’un mélange gazeux, l’air. Ce mélange comprend<br />
surtout de l’azote (78 % en volume) et de l’oxygène (21 %). Pour le reste, soit 1 % on y trouve de<br />
l’argon (∼ 1 %), du gaz carbonique (0,03 %) et des traces infimes d’une multitude d’autres gaz :<br />
néon, krypton, hélium, ozone, hydrogène, xénon ainsi que les différents rejets de la biosphère.<br />
Cette composition est assez constante jusqu’à 85 kilomètres d’altitude sauf pour certains gaz,<br />
par exemple l’ozone, qui est surtout présent entre 30 et 40 kilomètres d’altitude.<br />
L’atmosphère est stratifiée en température (et donc également en pression), ainsi qu’on l’observe<br />
sur la figure ci-dessous. La remontée en température dans la stratosphère s’explique par<br />
l’absorption des rayons solaires due à l’ozone.<br />
altitude en km<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
-70 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20<br />
températures en ˚C<br />
Température de l'air en fonction de l'altitude<br />
ionosphère<br />
mésosphère<br />
stratosphère<br />
troposphère<br />
En plus de ces gaz, on trouve des proportions variables de vapeur d’eau (rarement plus de 5 %<br />
du total de l’air humide). Cette quantité est proportionnelle à la température, ce qui explique
<strong>DS</strong>n o 10 Sa 31/03/12<br />
Oxydo-reduction / Thermodynamique | PTSI<br />
le phénomène de condensation (pluie, brouillard, neige) de l’air chaud humide qui a tendance à<br />
s’élever donc à se refroidir. On néglige ce phénomène dans les différentes modélisations suivantes,<br />
qui ne concerneront donc que l’air sec.<br />
A) Questions préliminaires<br />
On considère que l’air suit la loi des gaz parfaits : PV = nRT pour n moles.<br />
1) Sachant que dans les Conditions Normales de Température et de Pression (P 0 = 1 atm et<br />
θ 0 = 0 ◦ C) le volume molaire d’un Gaz Parfait est de 22,4 L.mol −1 , vérifier (en précisant les<br />
unités) que : R = 8,31 u.S.I.(admis pour la suite)<br />
2) Montrer qu’à partir de la composition de l’air, la masse molaire de l’air vaut M = 29 g.mol −1 .<br />
Données : La masse molaire de l’argon est M(Ar) = 40 g.mol −1 , celles de l’oxygène et de l’azote<br />
sont supposées connues.<br />
3) Après avoir correctement défini le système, et tout en donnant la définition de ρ, montrer<br />
que la loi des gaz parfaits peut s’écrire :<br />
P = ρ M RT.<br />
4) En travaillant sur un élément de volume cylindrique de hauteur dz et de section horizontale S<br />
situé à l’altitude z, Justifier que l’équilibre hydrostatique peut s’écrire : dP = −ρgdz et définir<br />
g.<br />
Pour la suite, on supposera g uniforme et on prendra : g = 9,81 u.S.I.<br />
B) Atmosphère isotherme<br />
(<br />
5) Établir l’équation barométrique : P(z) = P(0) exp − Mgz )<br />
RT<br />
Soit n ∗ = n ∗ (z) la densité volumique de molécules à l’altitude z.<br />
6) Montrer que l’on peut écrire la loi des gaz parfaits sous la forme : P = n ∗ kT<br />
où k = R N<br />
avec N le nombre d’Avogadro.<br />
7) Montrer que l’on obtient l’équation du nivellement barométrique suivante :<br />
(<br />
n ∗ (z) = n ∗ (0) exp − E(z) )<br />
kT<br />
8) Quelle sont les significations physiques de E(z) et de kT ?<br />
9) Calculer le rapport P(z)<br />
P(0)<br />
à 10000 mètres dans une atmosphère isotherme à T = 288 K.<br />
10) Montrer que 70 % de la masse totale de l’air est située en dessous de 10000 mètres pour<br />
une atmosphère isotherme à T = 288 K.<br />
C) Atmosphère adiabatique et allotropique<br />
L’air suit toujours la loi des gaz parfaits, mais il est maintenant le siège de phénomènes adiabatiques<br />
réversibles suivant la loi :<br />
PV γ = constante<br />
11) Sachant que pour un gaz diatomique les capacités thermiques molaires sont telles que<br />
C P = 7 2 R et C V = 5 R, exprimer le cœfficient γ.<br />
2<br />
12) Établir l’équation des adiabatiques réversibles Tx P y = constante, en fonction de γ.<br />
2 http://atelierprepa.over-blog.com/ jpqadri@gmail.com
PTSI | Oxydo-reduction / Thermodynamique Sa 31/03/12 <strong>DS</strong>n o 10<br />
13) Établir la relation donnant dT T en fonction de dP et de γ.<br />
P<br />
( ) dT<br />
14) Montrer que le gradient de température adiabatique s’écrit :<br />
dz<br />
adia<br />
( ) dT<br />
= 1−γ<br />
dz<br />
adia<br />
γ .Mg R<br />
Calculer sa valeur pour l’air.<br />
15) « Mesdames et Messieurs, le commandant est heureux de vous accueillir à bord. Notre montée<br />
est maintenant terminée et nous volons actuellement à 10000 m. La température extérieure est<br />
de x ◦ C. Il faisait 15 ◦ C à notre départ. . . etc »<br />
À partir de la figure « Température de l’air en fonction de l’atitude », donner :<br />
• la valeur approchée de x<br />
• la valeur algébrique approchée ∆T<br />
gradient adiabatique.<br />
( ) dT<br />
∆z du gradient de température réel dz<br />
; le comparer au<br />
réel<br />
Les transformations réelles au sein de l’atmosphère ne sont ni isothermes (PV = constante), ni<br />
strictement adiabatiques (PV γ = constante), mais se situent entre les deux.<br />
On les dit allotropiques :<br />
PV q = constante avec : 1 < q < γ<br />
( ) dT<br />
16) Donner la valeur de q à partir de évalué à la question précédente.<br />
dz<br />
réel<br />
17) Donner la distribution réelle de température T = T(z) en faisant intervenir q, M, g, R et<br />
T(0).<br />
( ) q<br />
1−q Mg<br />
18) Établir P(z) = P(0). .<br />
q RT(0) .z +1 q−1<br />
19) Calculer P à 10000 m (on exprimera P en atm et on prendra P(0) = 1atm).<br />
20) Qu’appelle-t-on maladie de l’altitude ? Pourquoi les athlètes s’entraînent-ils en altitude ?<br />
Pourquoi tente-t-on d’établir des records de vitesse sur piste à Mexico ?<br />
II Cycle « papillon » ou cycle de travail nul<br />
On considère un cycle réversible décrit par une mole de gaz parfait :<br />
• la phase A → B est une compression adiabatique ;<br />
• la phase B → C est une détente isotherme de température T B ;<br />
• la phase C → D est une détente isochore de volume V C ;<br />
• la phase D → A est une détente isotherme de température T A .<br />
On appelle V A le volume au point A.<br />
Les données du problème sont T A = aT B , T B , V A , V C , R et γ.<br />
On suppose que le travail total reçu par le gaz au cours du cycle est nul : W cycle = 0.<br />
1) Que représente l’aire du cycle dans le diagramme de Watt(P,V) ? En déduire la représentation<br />
du cycle considéré en tenant compte de l’hypothèse W cycle = 0.<br />
2) Exprimer le travail et le transfert thermique reçu par le gaz au cours de chacune des phases<br />
du cycle en fonction des données du problème :<br />
W AB et Q AB ; W BC et Q BC ; W CD et Q CD ; W DA et Q DA<br />
3) En déduire le rapport V C<br />
V A<br />
en fonction de a = T A<br />
T B<br />
et de γ seulement.<br />
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<strong>DS</strong>n o 10 Sa 31/03/12<br />
☛<br />
✡<br />
III Pile mercure-étain<br />
Chimie<br />
Oxydo-reduction / Thermodynamique | PTSI<br />
✟<br />
✠<br />
On considère la pile schématisée par :<br />
1[Pt | Hg 2+ ,Hg 2+<br />
2 || Sn 4+ ,Sn 2+ | Pt] 2<br />
avec, initialement :<br />
[Hg 2+ ] 0 = 1,5 mol.L −1 ; [Hg2 2+ ] 0 = 1,0.10 −2 mol.L −1 ;<br />
et [Sn 4+ ] 0 = 1,0.10 −2 mol.L −1 ; [Sn 2+ ] 0 = 0,4 mol.L −1<br />
Les solutions des deux compartiments ont le même volume V = 50,0 mL.<br />
1) Déterminer le potentiel initial de chacune des électrodes. En déduire la polarité de la pile et<br />
la nature des électrodes (où est l’anode ? où est la cathode ?).<br />
Établir l’équation bilan de sa réaction de fonctionnement.<br />
2) Faire un schéma complet de fonctionnement de la pile lorsqu’elle débite à travers une résistance<br />
R, sachant que le pont salin est imbibé de chlorure de potassium.<br />
3) Calculer la constante d’équilibre de la réaction.<br />
4) Déterminer la composition de la pile lorsqu’elle ne débite plus et q la quantité d’électricité<br />
qui a traversé le circuit.<br />
Données :<br />
- potentiel standard : E ◦ (Hg 2+ /Hg 2+<br />
2 ) = E◦ 1 = 0,91 V ; E◦ (Sn 4+ /Sn 2+ ) = E◦ 2 = 0,15 V<br />
- charge d’une mole de charge élémentaires (faraday) : 1F = 96485 C.mol −1<br />
IV Influence de la complexation<br />
Rq : dans cet exercice, on travaille à 25 ◦ C et on écrira RT<br />
On s’intéresse au couple (Cu(CN) 2−<br />
3 /Cu).<br />
Donnée : pK d (Cu(CN) 2−<br />
3 ) = 28,6.<br />
F<br />
.ln(X) ≃ 0,06.log(X)<br />
1) À quel degré d’oxydation est le cuivre dans l’ion complexe Cu(CN) 2−<br />
3 ?<br />
Écrire la demi-équation redox reliant les deux espèces du couple (Cu(CN) 2−<br />
3 /Cu).<br />
On cherche à déterminer le potentiel standard E ◦ 2<br />
du couple (Cu(CN)2− 3 /Cu).<br />
2) Établir la relation de Nernst pour le couple (Cu + /Cu) de potentiel standard E ◦ 1 = 0,52 V .<br />
3) Établir la relation de Nernst pour le couple (Cu(CN) 2−<br />
3 /Cu) et en déduire E◦ 2 .<br />
Faire l’application numérique.<br />
4) Quel est l’influence de la complexation sur le pouvoir oxydant de Cu(I) ?<br />
4 http://atelierprepa.over-blog.com/ jpqadri@gmail.com