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PARIS<br />
LA NIGHT<br />
M <strong>02857</strong> - 8 H - F: 6,50 E - AL<br />
M <strong>02857</strong> - 8 H - F: 6,50 E - AL
Andre & Marisca en couple depuis 14 ans<br />
www.thekooples.com
Edito par<br />
Frédéric Beigbeder<br />
© D.R.<br />
e qui me plaît dans la<br />
nuit parisienne, c’est<br />
l’idée de village, de<br />
vieux quartier. Certains<br />
disent que Saint-Germain-des-Prés<br />
est mort,<br />
mais c’est faux. Ou alors<br />
mort un jour, et ensuite ressuscité. De<br />
nouveaux lieux ouvrent, ça bouge aussi<br />
bien le jour que le soir, tellement c’est<br />
mauvais pour la santé. Ici, Boris Vian<br />
jouait, Miles Davis a chopé<br />
Juliette Gréco, et voilà que<br />
c’est de nouveau là que se<br />
trouve l’un des lieux les plus<br />
à la mode, le Montana : tous<br />
les acteurs américains, Kate<br />
Moss et Karl Lagerfeld y sortent, Prince<br />
a passé toutes les soirées parisiennes de<br />
son dernier séjour ici. Le destin des lieux<br />
me touche. C’est comme dans un roman<br />
de Patrick Modiano : un lieu tombe en<br />
désuétude, on y pense avec nostalgie, et<br />
il revient.<br />
J’avais fait quelques fêtes au Montana.<br />
Un jour, je l’ai montré à des amis<br />
(Olivier Zahm et André, ndlr) qui ont<br />
eu la bonne idée de le racheter. Le soussol<br />
est inchangé depuis les années 50.<br />
C’est petit et sombre, mais l’atmosphère<br />
est unique.<br />
Je suis aussi un vrai fidèle de chez Castel<br />
parce que j’ai un lien familial avec l’endroit<br />
: mon père, puis mon beau-père<br />
m’y emmenaient, enfant, il y avait même<br />
une bouteille de whisky à mon nom, que<br />
je ne pourrais pas boire avant ma majorité.<br />
J’avais 13 ans, c’était très excitant.<br />
Mon beau-père était copain avec le<br />
DJ qui m’avait même fait une cassette<br />
audio avec Pink Floyd, Kraftwerk, Don’t<br />
be Cruel d’Elvis Presley. Depuis, je suis<br />
resté fidèle : c’est bien pour dîner, on<br />
croise des gens variés, bizarrement mélangés,<br />
des cadres à cravate aussi bien<br />
que des épaves…<br />
J’ai un lien littéraire à la nuit et j’aime<br />
les lieux avec une âme, une histoire, je<br />
suis une personne âgée maintenant :<br />
Bernard Frank, dans ses écrits, parle tout<br />
le temps de Castel, et je ne peux pas<br />
m’empêcher d’avoir envie d’être dans<br />
l’endroit où Sagan aimait être.<br />
Le Baron a aussi une histoire : lorsque<br />
je l’ai connu, c’était un bar à hôtesses.<br />
J’en parle dans l’Amour dure trois ans,<br />
et dans 99 francs. Les bordels<br />
sont interdits, mais il y en avait<br />
à une époque, c’était chic, on<br />
pouvait dîner. Les jeunes qui<br />
y sortent aujourd’hui n’imaginent<br />
pas ce que j’ai vu dans<br />
cet endroit : on y a passé des nuits<br />
folles, comme Flaubert et Maupassant<br />
pouvaient en passer, j’imagine, à leur<br />
époque. On y croisait Nabe tous les<br />
soirs, et aussi d’autres écrivains, c’était<br />
fascinant, le monde interlope et illégal<br />
de la prostitution parisienne. Paris est<br />
la seule capitale d’Europe sans bordel.<br />
C’est sans doute de là que vient le déclin<br />
de la vie parisienne…
par Frédéric Beigbeder<br />
MEDIAOBS - 10-12, place de la Bourse, 75002 Paris. Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.nouvelobs.com/guides.<br />
Gérant : Jean-Claude Rossignol. - Directrice générale : Corinne Rougé.<br />
Editeur : Bertrand Clare.<br />
Rédacteur en chef : Patrick Fiole.<br />
Chargés d’enquête : Assia Rabinowitz (Boire, Manger) – Stéphanie Condis (Clubber, Ecouter/voir, Et aussi) – Thimothée Barrière (Draguer, Et aussi) – Sonia Desprez (People).<br />
Réalisation/Maquette : Nicolas Niro. - Photographe délégué : Anne Sorrentino - Photographe mode : Tobia Zarius - Secrétaire de rédaction : Didier Bras.<br />
Publicité : <strong>MediaObs</strong>, 44, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris. Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.mediaobs.com<br />
Raymond Marcadet, Fanny Michaux-Leleu, Isabelle de Laval, Romain Provost, Romain Couprie, Séverine Leclerc.<br />
Impression : NIIAG Arvato à Bergame (Italie).<br />
Directrice des ventes : Paule Coudérat. Tél. réservé au réseau NMPP : 08 00 24 69 33. Administration : Catherine Fernandes.<br />
Directeur de la publication : Claude Perdriel.<br />
Mediaobs, SARL au capital de 150 000 euros, RC Paris B 424 478 113.<br />
Commission paritaire en cours. ISSN en cours. Dépôt légal : 4e trimestre 2010. N° d’impression : Cette brochure comprend une couverture 4 pages plus 120 pages paginées de 3 à 122.
© Bal du Moulin Rouge 2010 - Moulin Rouge ® - 1-1028499<br />
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Londres, un sens de la fête à toute épreuve !<br />
© Alex Palmer
Timothée Barrière<br />
Paris : capitale de l’ennui », titrait<br />
cette année Der Spiegel, l’hebdomadaire<br />
allemand de référence. On<br />
croyait pourtant les Allemands friands de<br />
la nuit parisienne, mais il semble que le<br />
cliché de Paris capitale de la fête et du<br />
spectacle a décidément vécu. Au point<br />
qu’en matière de sorties nocturnes, les<br />
Parisiens sont les premiers à se plaindre de<br />
l’indigence de leur ville et à aller… faire la<br />
fête ailleurs en Europe, le temps<br />
d’un week-end. La vie nocturne<br />
parisienne ne serait-elle plus<br />
qu’un lointain souvenir ? Depuis<br />
deux ans, des acteurs du<br />
secteur et des associations de<br />
professionnels de la nuit dénoncent<br />
l’endormissement de la capitale.<br />
Une léthargie d’autant plus flagrante si<br />
on la compare à la vitalité d’autres capitales<br />
européennes, en tête desquelles<br />
arrivent naturellement Londres et Berlin.<br />
Tous ceux qui en reviennent font le même<br />
constat : ces villes disposent d’infrastructures,<br />
d’équipements et d’un grain de folie<br />
qui en font des paradis pour les clubbers,<br />
soit tout le contraire de Paris !<br />
Car Paris a longtemps mis l’accent sur son<br />
patrimoine urbain et culturel exceptionnel<br />
pour marquer l’écart avec ses concurrentes<br />
européennes. Seulement, ce type de tourisme<br />
traditionnel tend de plus en plus à<br />
perdre du terrain au profit d’un tourisme<br />
purement nocturne en pleine expansion. Les<br />
city breaks, c’est-à-dire les séjours courts<br />
consacrés à la visite d’une capitale, sont<br />
devenus de plus en plus fréquents chez les<br />
jeunes européens. L’essor des compagnies<br />
low cost et des formules « package » proposées<br />
par les voyagistes ont notamment<br />
permis de rendre cette pratique fréquente.<br />
Et, premier constat : en matière de clubbing,<br />
Paris est désormais une ville… d’émigration :<br />
les Français comptent parmi les Européens<br />
qui vont le plus faire la fête ailleurs. Pour<br />
un DJ allemand venu s’installer à Paris, Phil<br />
Strumph, sorte de « fixeur » pour les DJs<br />
d’outre-Rhin tentant l’aventure dans la capitale,<br />
on compte des dizaines d’artistes français<br />
à faire le chemin inverse.<br />
Autre signe qui ne trompe pas : les formules<br />
Eurostar « Clubbing à Londres »,<br />
qui proposent le package complet « train<br />
+ soirée + hôtel », n’existent tout simplement<br />
pas de l’autre côté de la Manche.<br />
Eric Labbé, co-auteur de la pétition « Paris,<br />
quand la nuit meurt en silence », tente<br />
une explication : « Il m’arrive souvent de<br />
partir à Berlin pendant l’année pour faire la<br />
fête. En revanche, les Berlinois vont à Paris<br />
pour passer un dîner en amoureux ou visiter<br />
les musées, mais pas vraiment pour sortir<br />
la nuit : là-bas, il y a tout ce qu’il faut ! »<br />
Berlin, refuge<br />
des « techno-touristes »<br />
Tout ce qu’il faut, vraiment ? Oui. En ce<br />
qui concerne la fête, Berlin est devenue<br />
la destination européenne numéro 1 des<br />
clubbers. Elle semble être devenue aux<br />
années 2000 l’équivalent du Swinging<br />
London, du New York de la Factory, du<br />
Paris des années 20, de la folie Madchester,<br />
soit une sorte d’eldorado de la nuit,<br />
une capitale où tout reste<br />
à faire et où beaucoup de<br />
choses semblent possibles.<br />
Elle bénéficie de fait d’un<br />
urbanisme incomparable<br />
avec toutes les autres villes<br />
d’Europe, qui donne la sensation,<br />
enfin, de « respirer » : grands espaces,<br />
terrains en friche, autant de facilités<br />
à aménager des lieux de fête et de<br />
convivialité. Bien sûr, « la transformation<br />
de la ville en grande mégalopole, comme<br />
le confie Phil Stumpf, fait que les loyers<br />
augmentent. Du coup, les clubs sont gérés<br />
plus professionnellement. Mais malgré<br />
tout, cette pression locative est relative :<br />
ils restent environ un tiers moins élevé<br />
qu’à Paris ! » De quoi permettre à des endroits<br />
nouveaux d’éclore un peu tous les<br />
jours. Mais l’espace n’explique pas tout.<br />
Eric Labbé : « Etant donné son niveau économique<br />
faible, Berlin a cherché à développer<br />
une image glamour de ville dédiée<br />
à la nuit. C’était une façon de dire : on n’a<br />
pas de moyens, mais on sait s’amuser ! »<br />
De fait, avec près de 20 % de chômage ///
© Grapplica<br />
PanoramaBar, Berlin.<br />
© Feffef<br />
Watergate, Berlin.<br />
© Pablo Sanz<br />
Club Der Visionare, Berlin.<br />
© Tony Eason<br />
Drama Bar, Berlin<br />
et plus de 300 000 personnes au Harz<br />
IV, le RSA local, la situation économique<br />
des Berlinois est loin d’être toujours rose.<br />
D’où l’envie d’oublier ses tracas dans la<br />
ville, la nuit, comme dans le Paris des Années<br />
folles ? On n’en est pas loin quand<br />
on entend le maire, Klaus Wowereit, déclarer<br />
vouloir faire de la capitale une ville<br />
« pauvre mais sexy ». Et ça a marché : les<br />
« techno-touristes », comme on les appelle,<br />
affluent à la gare de Hauptbahnhof<br />
(la gare principale de Berlin) dès le vendredi<br />
soir. Et ce d’autant plus facilement<br />
que leur circuit se trouve désormais dans<br />
tous les guides de voyage : le Bar 25,<br />
Watergate, Club der Visionäre et le mythique<br />
Berghain Panoramabar, les piliers<br />
de la culture de l’électro minimale outre-<br />
Rhin…<br />
Point d’orgue de cette célébration de la<br />
fête, la Love Parade rassemble tous les<br />
ans près de 1,4 million de personnes<br />
avant d’être arrêtée en juillet 2010. La<br />
Techno Parade de Paris, instituée par Jack<br />
Lang après sa visite à Berlin en 1997, atteint<br />
quant à elle péniblement quelques<br />
milliers de personnes… Tobias Rapp, sociologue,<br />
auteur de l’essai Berlin Techno,<br />
confirme le rôle majeur du techno-tourisme<br />
dans le développement de l’économie<br />
de la ville : « Berlin et sa scène nocturne<br />
représente comme une bouffée d’air<br />
frais pour les Européens. Ils viennent ici se<br />
ressourcer car la fête est beaucoup moins<br />
réglementée. Bruxelles, Paris ou Amsterdam<br />
sont devenues les banlieues de Berlin.<br />
» Une tendance que l’on retrouve<br />
dans « l’inventivité » des promoteurs de<br />
la nuit, professionnels ou non. Nulle part<br />
ailleurs qu’à Berlin on ne peut trouver un<br />
immeuble squatté transformé en labyrinthe<br />
électro-artistique géant ou un bar<br />
aussi fun que le Madame Claude : ici, la<br />
déco est sens dessus dessous : les tables<br />
sont collées au plafond et le bar-cuisine<br />
voit ses ustensiles pencher vers le haut…<br />
Londres et la culture<br />
de la fête<br />
Si Berlin a pris son essor depuis une dizaine<br />
d’années, voilà bientôt dix ans que<br />
Londres occupe elle aussi le devant de la<br />
scène européenne. Là encore, son modèle<br />
urbanistique joue beaucoup : des<br />
zones entières sont dédiées à la fête et<br />
au divertissement. Ainsi, des quartiers<br />
comme Upper Street ou Soho comptent<br />
essentiellement des bars, des boîtes de<br />
nuit et des restaurants, et très peu de logements.<br />
De plus, sans la contrainte du<br />
« périph’ », les zones de fête investissent<br />
progressivement les anciens quartiers industriels<br />
ou d’entrepôts. Le mouvement<br />
entamé à Brick Lane et Hackney, dans<br />
l’est de Londres, se répand de plus en plus<br />
à l’est et repousse toujours sa frontière.<br />
Alors qu’on n’est pas encore prêt à imaginer<br />
Aubervilliers comme l’épicentre de<br />
la nuit parisienne. Tous sont unanimes :<br />
la ville fait preuve d’un sens de la fête à<br />
toute épreuve, comme le confirme Gavin’s<br />
Clemente-Ruiz, co-auteur du Guide<br />
du routard de Londres 2010 : « A Londres,<br />
la fête a un côté beaucoup plus extraverti,<br />
plus décontracté. Tout le<br />
monde sort, quel que soit<br />
son âge ou son milieu social,<br />
la nuit est beaucoup<br />
plus mélangée. Alors qu’à<br />
Paris, faire la fête est surtout<br />
une affaire de jeunes<br />
ou de trentenaires dans des professions un<br />
peu arty. » Question de mentalité, donc.<br />
Et cette ouverture d’esprit plus grande se<br />
traduit par une offre nocturne pléthorique :<br />
pour preuve, les nouveaux concepts de<br />
lieux abondent, comme les gastro-pubs,<br />
ces pubs où exercent des jeunes chefs cuisiniers<br />
de talent. Ou encore la première<br />
boîte de nuit écologique du monde, Surya,<br />
inaugurée en 2008, qui génère son électricité<br />
grâce à l’énergie éolienne, solaire<br />
et celle des danseurs ! C’est grâce à ces<br />
innovations que Londres reste au centre<br />
du clubbing de demain, en faisant et en défaisant<br />
les tendances : Surya a ainsi lancé<br />
la mode du clubbing « vert » et on peut y<br />
croiser Coldplay ou Leonardo Di Caprio. Selon<br />
Gavin’s, « il y a à la fois plus de moments<br />
dans la soirée : le before, mais aussi plein<br />
de moments dans l’after, jusqu’au brunch ///
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© Botzeco 2010 © D.R. © D.R.<br />
Soho Revue Bar, Londres<br />
Big Chill House, Londres<br />
Pure Evil Gallery, Londres<br />
du début d’après-midi qui fait en quelque<br />
sorte partie de la soirée. Tout ça est facilité<br />
par le fait qu’il y a beaucoup de lieux multifonctions<br />
qui font bar, restaurant, boîte…<br />
Alors qu’à Paris, il faut changer d’endroit<br />
à chaque fois. » Bref, une culture de la<br />
fête. Pour les Parisiens, sortir est un loisir<br />
comme un autre, en option, alors que les<br />
sorties du week-end sont pour les Londoniens<br />
une habitude ancrée profondément<br />
dans leur mode de vie. Si on rajoute à cela<br />
les offres promotionnelles de week-end<br />
de l’Eurostar, la « virée » à Londres se<br />
révèle extrêmement rentable : beaucoup<br />
de touristes arrivent ainsi le samedi soir<br />
pour faire la fête toute la nuit et repartir<br />
le dimanche matin, sans débourser une<br />
chambre d’hôtel. « Pour 50 euros, passer<br />
toute la nuit à Londres coûte le même prix<br />
qu’un aller-retour en taxi la nuit à Paris »,<br />
s’amuse ainsi Gavin’s…<br />
Riverains et professionnels :<br />
la guerre est-elle déclarée ?<br />
Une nuit plus libre, en quelque sorte. Et<br />
surtout à l’abri des plaintes du voisinage.<br />
Car il faut bien dire qu’à Paris la vie nocturne<br />
est régulièrement rythmée par des<br />
conflits entre établissements et riverains<br />
que la Préfecture a bien du mal à arbitrer.<br />
Des tracas administratifs, des bras<br />
de fer devant le tribunal qui ont conduit<br />
à l’instauration… des états généraux de<br />
la nuit parisienne, qui se sont tenus en<br />
novembre. Malgré le titre, c’est tout sauf<br />
une plaisanterie : il s’agissait de mettre<br />
autour d’une table les habitants et les fêtards<br />
et de les faire dialoguer. Le collectif<br />
Vivre à Paris milite, lui, pour une meilleure<br />
réglementation des terrasses. Bref, des<br />
tensions qui rappellent fort la tendance<br />
franco-française aux guerres de clocher<br />
et soulignent la difficulté qu’ont les Parisiens<br />
à vivre ensemble. L’interdiction de<br />
fumer dans les lieux publics a de surcroît<br />
aggravé la situation en obligeant les fumeurs<br />
à stationner à l’extérieur des bars.<br />
Là encore, Berlin a montré la voie : après<br />
l’adoption d’une loi anti-tabac similaire à<br />
la législation française, le maire de la ville<br />
est revenu sur la mesure en autorisant<br />
le tabagisme dans les établissements de<br />
petite taille, qui n’ont pas forcément les<br />
moyens d’ouvrir un fumoir. Un assouplissement<br />
impensable en France et qui serait<br />
aussitôt interprété comme un « recul » :<br />
là encore, la différence de culture<br />
politique est sans doute à l’origine<br />
de la différence de gestion<br />
des cultures liées à la nuit. On<br />
rêve d’un maire de la nuit comme<br />
il en existe un à Amsterdam, noctambule<br />
lui-même, chargé de gérer<br />
uniquement les problèmes entre riverains<br />
et professionnels du secteur…<br />
Mais les exigences des riverains ne font pas<br />
tout. Paris a un déploiement urbanistique<br />
qui explique cet état de guerre permanent.<br />
Eric Labbé : « A Paris, les quartiers résidentiels<br />
et de loisirs se confondent. D’où cet équilibre<br />
difficile à trouver entre la fête et la tranquillité.<br />
» Un rapport récent de l’EGE (Ecole de<br />
guerre économique) sur la « compétitivité<br />
nocturne de la Ville de Paris » affirme que la<br />
capitale est très à la traîne. Le rapport pointe<br />
ainsi les relations dégradées entre professionnels<br />
du secteur et pouvoirs publics et<br />
la mauvaise qualité des transports de nuit.<br />
Même si, depuis 2007, le métro parisien<br />
ferme à 2h le week-end (contre 1h en semaine),<br />
la couverture reste largement insuffisante<br />
compte tenu de la rareté des taxis et<br />
des bus de nuit. A l’inverse, ce qui fait le succès<br />
de la scène nocturne londonienne depuis<br />
des années, ce sont ses transports en commun<br />
: un réseau de bus très dense et efficace<br />
qui permet un accès à des lieux même très<br />
éloignés. Ce qui a fait promettre à Jean-Paul<br />
Huchon, pour son mandat actuel, d’ouvrir le<br />
métro toute la nuit le samedi soir. Autre raison<br />
d’espérer, les Etats généraux de la Nuit<br />
organisés par la Mairie mi-novembre ont<br />
mis à jour une volonté commune des professionnels<br />
et des institutions de préserver<br />
et d’encourager la vie nocturne (sous toutes<br />
ses formes) en l’adaptant aux contraintes de<br />
la capitale… même si les pistes envisagées<br />
doivent trouver leur prolongement concret.<br />
D’ici là, patience – à moins de se rabattre sur<br />
l’Eurostar ou l’avion ?
C’EST DIRE À QUEL POINT<br />
IL EST CONFORTABLE.<br />
Canapé Ruché de Inga Sempé.<br />
85, rue du Bac<br />
75007 Paris<br />
01 45 48 54 13<br />
5, avenue Matignon<br />
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25, rue du fbg St-Antoine<br />
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01 40 01 00 05<br />
99, avenue du Maine<br />
75014 Paris<br />
01 43 21 65 70<br />
147, rue Saint-Charles<br />
75015 Paris<br />
01 45 71 68 41
Incroyable, le bio ne se limite plus aux vins (on<br />
est toujours dans la déferlante des crus bios ou<br />
« nature », excellents ou vraies piquettes) mais il<br />
s’attaque aux alcools forts, voyez la tequila bio<br />
du Blitz ! A quand la vodka bio d’Ukraine… ?<br />
© ronstik / Shutterstock<br />
© D.R.<br />
C’est comme ça, on boit le champagne<br />
glacé, même après l’été. A moins de le<br />
préférer en cocktail, comme dans les bons<br />
cocktails bars (le Ritz, l’Expérimental<br />
Cocktail Club…), et on n’a pas l’air surpris<br />
d’avoir le plus petit verre de la table (vos<br />
copains qui ont pris des Mojito, etc.).<br />
Ils ouvrent bientôt, à peine dans quelques heures,<br />
dans quelques mois, mais on sait déjà qu’ils<br />
occuperont le devant de la scène pour les prochaines<br />
saisons. Tout-Paris attend de pied ferme les bars des<br />
palaces prévus pour cette collection automne-hiver.<br />
Royal Monceau, Shangri-La et Mandarin Oriental.<br />
Eh oui, après les microclubs<br />
(peut-être faute de place, ras-lebol<br />
de ne pouvoir entrer ou d’être<br />
trop serrés), on retrouve, chez<br />
certains, des dimensions plus « de<br />
masse » (la Villa, le Matignon, la<br />
Machine du moulin). Evidemment,<br />
on se sent tout de suite moins<br />
privilégiés.<br />
Les filles en ont marre de<br />
sortir habillées en sac parce<br />
que des magazines de mode<br />
disent que c’est la mode,<br />
et elles enfilent leurs robes<br />
de cocktail pour sortir.<br />
Après la mode du Stiletto, cette saison sera celle de la pointe,<br />
un rien adoucie. Pour la hauteur du talon, à vous de voir.<br />
© D.R.
1 er<br />
1979<br />
Voisin<br />
Mitoyen du très léché Chacha, le 1979 joue sur<br />
les chiffres. Une année, comme une année de<br />
naissance, pour montrer que le monde, et la<br />
nuit bien sûr, appartiennent aux trentenaires.<br />
Natifs des années 70-80, unissez-vous ! Sous<br />
la houlette de DJs, des apéros prisés, dans un<br />
cadre futuriste et rétro, so thirties. Comme si<br />
on était des grands enfants, nourris à Jodorowski<br />
et Yourcenar.<br />
Tendance<br />
30 ans. Café : 2 €. Coca : 4 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Du mardi au<br />
samedi de 18h à 5h, happy hour de 18h à 20h. 49, rue Berger. 01 40 41<br />
08 78. M° Les Halles. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, 122.<br />
Station Vélib’ : 1009.<br />
Le Magnifique<br />
International<br />
Ici, on a envie de venir avec ses amis étrangers,<br />
pour leur montrer que Paris ce n’est<br />
pas que les petits bars à l’ancienne, tables en<br />
bois micro et serveurs à tablier noir (qu’on<br />
affectionne tous bien évidemment, avec une<br />
nette préférence pour celui en bas de chez<br />
soi, version Formica passé). Mais une déco<br />
pensée par un déco, avec profonds canapés<br />
et même un fumoir très Emmanuelle. Double<br />
porte à l’entrée, jetés en fourrure, cocktails<br />
un rien kitsch et barmen maniérés.<br />
classique<br />
25-55 ans. Bière : 10 €. Cocktails : 14-18 €. Du mardi au samedi de 21h<br />
à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70 80. M° Palais-Royal. Noctilien :<br />
N11, N24. Stations Vélib’ : 1015, 1023.<br />
Chacha<br />
Celui qui manquait<br />
Quand il a ouvert ses portes, tous les noceurs<br />
de Paris ont crié au miracle, se sont<br />
même bousculés devant ses portes micloses,<br />
se sont lovés dans ses recoins, ont<br />
vécu ou rêvé des fêtes mémorables. Certains<br />
même ne sont pas rentrés. Quelques<br />
problèmes administratifs plus tard, le Chacha<br />
a rouvert ses portes, avec un peu plus<br />
de discrétion. Un conseil : ne pas venir<br />
avant minuit.<br />
Le trois en un.<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Coca : 5 €. Bière : 6 €. Cocktails : 12 €. Du lundi au samedi de<br />
20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles. Noctilien : N15,<br />
N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />
Hôtel Costes<br />
Fratelli<br />
Les frères Costes, un empire, un lieu. Car<br />
s’il n’en fallait qu’un ce serait évidemment<br />
celui-ci. Parce que c’est un hôtel et que l’on<br />
ne sait plus trop bien si l’on est à Paris,<br />
à Hongkong ou à Los Angeles. Parce que<br />
les horaires n’existent plus, parce que les<br />
serveuses seront toujours des Costes, que<br />
les people feront toujours semblant d’être<br />
chez eux, et les midinettes aussi.<br />
Les tarifs du resto.<br />
classique<br />
25-50 ans. Soda : 8 €. Vin : 10-15 €. Cocktails : 19-23 €. Tous les jours de<br />
18h à 4h. 239, rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 00. M° Tuileries. Noctilien :<br />
N11, N24. Station Vélib’ : 1019.<br />
Chacha
© Julien Magre<br />
Château<br />
Marmont,<br />
musique électronique<br />
collective<br />
« Chez Moune, rue<br />
Pigalle (9 e ) : direction<br />
artistique orchestrée<br />
de main de maître par<br />
l’ami Guido. Le Pop<br />
In, rue Amelot (11 e ) :<br />
un classique postadolescence,<br />
il y a<br />
toujours un ami, des<br />
verres pas chers, un<br />
concert dans la cave.<br />
Le Baron, av. Marceau<br />
(8 e ) : valeur sûre.<br />
Le Sans Souci, rue<br />
Pigalle (9 e ) : y retrouver<br />
les copains avant<br />
d’aller chez Moune. Le<br />
Baron rouge, rue<br />
Théophile-Roussel<br />
(12 e ) : très agréable<br />
pour l’apéro. »<br />
Ritz Bar<br />
Ou l’Hemingway<br />
Le grand écrivain n’aurait jamais mis les pieds<br />
ici, et même son avatar moderne préfèrerait la<br />
version classique du bar mythique. Mais il faut<br />
saluer la nouvelle vocation festive du palace.<br />
Lumière très basse, musique très forte, cocktails<br />
plus qu’impec (Colin Field est aussi aux<br />
grimoires), hauts talons, gars pas gênés d’être<br />
affalés, soirées club… Qui sort mêmeparfois<br />
l’artillerie lourde (Ariel Wizman, Tania Bruna<br />
Rosso, Gentry de Paris…).<br />
classique<br />
30-45 ans. Champagne : 19 €. Cocktails : 30 €. Du mercredi au samedi,<br />
de 19h30 à 2h. 38, rue Cambon. 01 43 16 30 30. M° Concorde. Noctilien<br />
N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 8005, 9034.<br />
Scopitone<br />
Mix mixte<br />
Pour un apéro, un bout de dîner, une soirée<br />
burlesque inattendue, des mecs à mèche<br />
dans les yeux, des filles en chaussures pointues,<br />
des petits poufs bas, le tout en sous-sol,<br />
pas besoin de soleil. Les nuits pluvieuses<br />
feront parfaitement l’affaire. L’équipe d’Elegangz<br />
soigne son empire. Un ancien club à<br />
hôtesses, à Paris, ça marche toujours. Encore<br />
plus les soirs de live.<br />
On y mange aussi.<br />
Tendance<br />
30 ans. Bière : 5 €. Vin : 8-12 €. Champagne : 12 €. Cocktails<br />
: 12-18 €. Du mardi au samedi de 19h à 2h (5h du jeudi<br />
au samedi). 5, av. de l’Opéra. 01 42 60 64 45. M° Palais-Royal.<br />
Noctilien : N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.<br />
Le Tigre<br />
La tigresse<br />
La blonde Roxanne, l’explosive Roxanne, la<br />
joyeuse, la fulgurante, l’énigmatique, la pragmatique.<br />
L’âme de ce (encore) jeune club<br />
tendance rock électro. Et ses acolytes qui<br />
font, défont, réinventent le reste. DJs sortis<br />
du berceau, DA imberbe, foule à cheval entre<br />
études et premières ambitions. Méchées,<br />
dansantes et prêtes à tout manger.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Alcools : 8-15 €. Du mercredi au samedi de 20h à l’aube. 5,<br />
rue Molière. 06 50 64 75 67. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16,<br />
N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.<br />
2 e<br />
Le 93 Montmartre<br />
Double face<br />
Le jour, un restaurant de quartier qui remplit<br />
parfaitement son office pour tous les « offices<br />
» avoisinants. Le soir, un bar qui ose<br />
les prolongations, dans la droite ligne de son<br />
grand frère le Cœur fou. Le même quartier,<br />
mais un autre « bloc », où tout change. Pas<br />
d’étendue piétonne, pas de petit air de campagne.<br />
Mais une proximité des clubs de la<br />
région qui lui donne sa (bonne) raison d’être.<br />
Manger la nuit.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Café : 2 €. Bière : 4 €. Soft : 4,50 €. Vin : 3,50 à 5,50 €. Du<br />
mardi au samedi, de midi à 2h en semaine, jusqu’à 4h le week-end. 93,<br />
rue Montmartre. 01 40 28 02 83. M° Sentier. Noctilien : N15, N16. Station<br />
Vélib’ : 2021.<br />
Ritz Bar
Chez Carmen<br />
Incontournable<br />
Il faut être allé au moins une fois dans sa vie<br />
au Carmen. Voire plusieurs pour être sûr : de<br />
trouver la porte ouverte, de s’y mêler à des<br />
créatures aux horaires et envies tout aussi<br />
aléatoires que les horaires de la patronne.<br />
Parfois, c’est ambiance étudiants sans sommeil<br />
et d’autres happy few angoissés du petit matin.<br />
convivial<br />
Tout âge. Soft : 3,80 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Tous les jours de 21h<br />
à l’aube, en théorie. 53, rue Vivienne. 01 42 36 45 41. M° Grands-Boulevards.<br />
Noctilien : N15, N16. Stations Vélib’ : 2013, 9023.<br />
Expérimental<br />
Cocktail Club<br />
Au bar<br />
Je préfère le comptoir. On peut y discuter<br />
avec le barman pour affiner son choix, y<br />
tester plusieurs goûts, ne pas rester trop<br />
longtemps, poursuivre la nuit ailleurs, ou se<br />
plonger dans les confidences incitées par<br />
l’ambiance « speakeasy ». Mélange de papier<br />
peint Zuber et de pierres mises à nu.<br />
Tendance<br />
20-35 ans. Soda : 4 €. Bière : 5 €. Cocktails : 10-12 €. Tous les jours de<br />
19h a 2h (jusqu’à 4h du matin le week-end). 37, rue Saint-Sauveur. 01<br />
45 08 88 09. M° Etienne-Marcel. Noctilien : N12, N13, N14, N15, N16,<br />
N23. Station Vélib’ : 2004.<br />
Harry’s New York Bar<br />
A part<br />
Pour jouer sur le fil du rasoir. Anglo-saxon<br />
ringard ou figure de pointe réinventant ses<br />
classiques. Si Tania Bruna Rosso se vente d’y<br />
avoir un cocktail baptisé à son nom, il faut<br />
suivre les traces. Sans être suiveur ! Tout<br />
l’art, toute l’ambiguïté, tout le savoir-faire du<br />
branché parisien. Version over the world.<br />
classique<br />
Tout âge. Soda : 5 €. Bière : 5,60 €. Cocktails : 12,50 €. Tous les jours de<br />
12h à 3h. 5, rue Daunou. 01 42 61 71 14. M° Opéra. Noctilien : N15, N16.<br />
Stations Vélib’ : 1022, 2015.<br />
Expérimental Cocktail Club<br />
Le Progrès<br />
3 e<br />
Le Progrès<br />
Au coin de ma rue<br />
Un bar comme il faut en avoir un près de<br />
chez soi. Pour improviser un rendez-vous<br />
qui ne met pas les formes, pour rameuter<br />
tout le monde un soir de fête, pour un café<br />
au petit matin, pour un dernier verre avant<br />
de rentrer. En pleine Bretagne, le quartier<br />
du nouveau Paris, reprise du flambeau après<br />
l’évidence du 11 e .<br />
Les photographes à la mode y côtoient les petits<br />
vieux du coin.<br />
convivial<br />
Tout âge. Café : 2,10 €. Vin : 3-5,50 €. Demi : 3 €. Soda : 3,90 €. Du lundi<br />
au samedi de 8h à 2h. 1, rue de Bretagne. 01 42 72 01 44. M° Filles-du-<br />
Calvaire. Noctilien: N2, N12, N23. Stations Vélib’ : 3003, 11043.
6 e<br />
Prescription<br />
Cocktail Club<br />
La vague<br />
A deux pas du (déjà) classique Alcazar. Dans<br />
un tout autre style. Qui, comme l’Alcazar,<br />
sera vite marqué par les modes qui tournent,<br />
mais pour le moment, savourons. D’abord,<br />
les grappes de jeunes gens bien mis, ensuite<br />
le gars à l’entrée qui ne laisse pas rentrer tout<br />
le monde, enfin, le cosy signé Dorothée Meilichzon,<br />
à fond dans son trip années 40.<br />
Gentry de Paris y est déjà passée.<br />
Tendance<br />
20-35 ans. Soda : 6 €. Cocktails : 11-13 €. Du lundi au jeudi de 19h à<br />
2h, vendredi et samedi de 19h à 4h, dimanche de 19h à minuit. 23, rue<br />
Mazarine. 01 45 08 88 09. M° Odéon. Noctilien : N12. Station Vélib’ : 6013.<br />
8 e<br />
Mathis Bar<br />
Impénétrable<br />
Indiquer le Mathis dans un guide, c’est un<br />
peu comme conseiller le Baron. Un fondamental<br />
de la nuit parisienne (Beigbeder,<br />
Baer, Galliano, Ardisson, etc. n’ont que ce<br />
nom à la bouche pour parler de leurs fins de<br />
nuit) mais une forteresse qu’il n’est pas permis<br />
à tout le monde de pénétrer. Certains se<br />
sont cassés les dents, d’autres, admis dans<br />
le saint des saints, ne se sont pas toujours<br />
sentis chez eux… Mais ils ont fait semblant,<br />
rassurez-vous.<br />
classique<br />
25-60 ans. Soft : 10 €. Bière : 12 €. Cocktails : 15 €. Du lundi au samedi<br />
de 22h à 4-5h. 3, rue de Ponthieu. 01 53 76 01 62. M° Saint-Philippe-du-<br />
Roule. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8031.<br />
Blitz<br />
Bar<br />
LE CHOIX DE<br />
Téquila bio<br />
L’OBS<br />
Franchement, il fallait l’inventer<br />
le coup de la téquila<br />
bio. J’attends la vodka<br />
ukrainienne bio pour les<br />
prochaines saisons… Pour<br />
patienter, direction la nouvelle<br />
adresse du Viking des<br />
nuits parisiennes. Rasmus<br />
Michau a lancé un bar<br />
éphémère qui perdure. Gary<br />
Dourdan, Alexis Mabille ou<br />
Lucas Ossendrijver étaient<br />
là aux premières heures (du<br />
jour ?). A mixer avec une<br />
soirée au Renard, l’autre invention<br />
sortie de nulle part<br />
de la bande (un cabaret<br />
branché).<br />
Tendance<br />
20-45 ans. Alcools : 7-20 €. Du mardi au<br />
samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end).<br />
40, av. Pierre-1<br />
er -de-Serbie. M° George-V.<br />
Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
Stephan<br />
Crasneanscki,<br />
41 ans. Artiste<br />
sonore, créa de<br />
Soundwalk (live.<br />
soundwalk.com)<br />
« Cercle Central, rue<br />
Frochot (9 e ) : salle<br />
de jeu incroyable au<br />
mural Art déco intact<br />
depuis les années 50,<br />
avec des caïds et des<br />
joueurs invétérés, des<br />
gueules cassées et<br />
une grande roulette<br />
au centre avec les<br />
gens assis autour.<br />
Au Regard Moderne,<br />
librairie de la rue<br />
Gît-le Cœur (6 e ) :<br />
des piles de livres<br />
bordéliques, éditions<br />
limitées, des contes<br />
et BD érotiques,<br />
un propriétaire<br />
désagréable. Bimbo<br />
Tower, passage<br />
St-Antoine (11 e ) : la<br />
meilleure sélection<br />
de musique indépendante,<br />
de sons<br />
improbables et underground<br />
et aussi BD<br />
et graffitis. Cinéma<br />
Atlas, bd de Clichy<br />
(18 e ) : reconverti en<br />
porno, a acquis ses<br />
lettres de noblesse<br />
en figurant dans des<br />
films de Jacques<br />
Nolot (La chatte à<br />
deux têtes et Avant<br />
que j’oublie). Au Bar<br />
aux Folies, à Belleville<br />
(20 e ) : Piaf venait se<br />
noyer dans l’alcool<br />
ou chanter, juste à<br />
côté d’un hôtel à moitié<br />
de passe, et des<br />
chambre à l’année. »<br />
La Païva<br />
Autre catégorie<br />
Lancé par Lionel « du Baron », ce bar-restaurant<br />
revu et corrigé par Garcia ne joue<br />
pas dans la catégorie « boîte de potes » ou<br />
« resto de stars à gare de l’Est », et la sauce a<br />
du mal à prendre. On est sur les Champs, et<br />
ça se sent. Déco cocottes XIX e et velours bercé<br />
par le flux de l’avenue. Avis aux amateurs.<br />
Le Mojito.<br />
classique<br />
25-45 ans. Alcools forts : à partir de 8 €. Coupe de champagne : 15 €.<br />
Cocktails : 14 €. Tous les jours de 9h à 3h30. 25, av. des Champs-Elysées.<br />
01 53 53 25 25. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11,<br />
N24. Stations Vélib’ : 8013, 8039.<br />
Le Secret<br />
Double face<br />
A quelques mètres l’un de l’autre, le Secret<br />
et la Villa jouent le deux en un. D’un côté<br />
restaurant, de l’autre bar, l’un dans des dimensions<br />
d’un autre siècle, l’autre dans un<br />
simili mini pas totalement novateur. Haut<br />
plafond et mezzanine plongés dans une<br />
pénombre percée de brillants. Discret, minimaliste.<br />
Et une bande-son jazzy pointue.<br />
Ainsi qu’une carte des cocktails qui vente<br />
son French love (purée de framboises<br />
fraîches, de nectar d’abricot, de miel, de<br />
vodka et de champagne).<br />
classique<br />
40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-10 €. Champagne : 14 €. Du<br />
lundi au jeudi de 12h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 5h. 16, av. de<br />
Friedland. 01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53.<br />
Station Vélib’ : 4017.<br />
La Villa<br />
Nouveaux venus<br />
Les patrons, nouveaux venus de la night parisienne<br />
(le Magnifique, le Secret), pourront<br />
raconter à leurs petits enfants (où sortiront<br />
les jeunes branchés dans trente ans, tiens,<br />
lançons les paris) qu’ils n’ont pas été pour<br />
rien dans un certain renouveau de la night<br />
parisienne. Pas des révolutionnaires, certes<br />
non, mais des audacieux tout de même.<br />
Cherchant le détail déco (Gilles & Boissières),<br />
soignant la bande-son (Sinatra et<br />
jazz plus pointu au bar du rez-de-chaussée),<br />
frôlant le classicisme. Le mieux est de s’asseoir<br />
au comptoir.<br />
Cocktails corrects mais pas renversants.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Cocktails : 14-16 €. Du dimanche au jeudi de 8h à 2h, vendredi<br />
et samedi de 8h à 4h. 37, av. de Friedland. 01 82 28 75 08. M° Charlesde-Gaulle-Etoile.<br />
Noctilien : N53. Station Vélib’ : 4017.<br />
9 e<br />
Le Sans souci<br />
Qui sont-ils ?<br />
Les uns vous diront que « c’est la bande du<br />
Baron », les autres « les mêmes que Chez<br />
Jeannette », les intéressés, qu’ils ne sont fils<br />
de personne. Le fait est que ce bar qui ne<br />
ressemble à rien sinon à un bar parisien de<br />
Pigalle fait salle comble. Proximité avec des<br />
bars à concerts trop étroits ? Avec Moune ?<br />
Que la cuisine marche plus que correctement<br />
? Qu’y naissent de grandes histoires<br />
d’amour ? Qu’importe, puisqu’il faut y aller.<br />
convivial<br />
30 ans. Coca : 2,90 €. Bière : 2,50 €. Cocktails : 7,50 €. Du lundi au samedi<br />
de 9h à 2h, service de 12h à 23h (assiettes de charcuteries après).<br />
65, rue Jean-Baptiste-Pigalle. 01 53 16 17 04. M° Pigalle. Noctilien : N01,<br />
N02. Station Vélib’ : 9019.<br />
11 e<br />
Café Charbon<br />
Et son club<br />
Oui, oui, je sais, qui peut encore avoir envie<br />
de passer une soirée à Dysneykampf ? Entre<br />
deux boui-boui refaits, quarante bars années<br />
90 et soixante touristes le nez dans leur<br />
guide… Malgré tout, quand on n’a pas envie<br />
de sortie rive ouest, que le Canal vous fait suffoquer,<br />
que Bastille… n’en parlons plus, que<br />
Faidherbe peine, on peut avoir l’idée de retenter<br />
une soirée au bon vieux Café Charbon.<br />
Pour un verre ou un live dans le club adjacent.<br />
convivial<br />
Tout âge. Bière : 2,80-3 €. Coca : 3,50 €. Cocktails : 5,50 €. Du dimanche<br />
au mardi de 9h à 2h, mercredi jusqu’à 3h, du jeudi au samedi jusqu’à<br />
4h. 109, rue Oberkampf. 01 43 57 55 13. M° Rue-St-Maur. Noctilien :<br />
N12, N23. Stations Vélib’ : 11030, 11105.<br />
Café Charbon
L’International<br />
Djeuns<br />
On ne va pas vous refaire la même intro sur<br />
Oberkampf, mais l’autre alternative, moins<br />
datée, c’est l’International et sa nuée de<br />
jeunes fous. Des lives, des nuits qui s’étirent,<br />
des mines pas forcément fraîches au petit<br />
matin, et plein de monde dehors en train de<br />
clopper. Une génération qui n’a sans doute<br />
même pas connu l’époque des bars fumeurs.<br />
convivial<br />
20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 3,50 €. Cocktails : 5-7,50 €. Tous les jours<br />
18h-2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45. M° Ménilmontant. Noctilien :<br />
N12, N23. Station Vélib’ : 11029.<br />
Le Pop In<br />
Emblème<br />
Tour Parisien à l’âme rock qui se respecte<br />
vous dira, si vous faites partie du même<br />
cercle, de vous y précipiter. Parce que c’est<br />
le premier à avoir flairé la vague rock qui allait<br />
tout submerger, parce qu’on y plonge au<br />
milieu de garçons en slim de filles et de filles<br />
en T-shirt de garçons, parce que ce<br />
n’est pas trop léché, voir plutôt un<br />
rien défoncé et rustique.<br />
Tendance<br />
20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 2,80 €. Cocktails : 6 €. Tous<br />
les jours de 18h30 à 1h30. 01 48 05 56 11. 105, rue Amelot.<br />
M° Oberkampf. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 11018,<br />
11029, 20039.<br />
13 e<br />
Le Batofar<br />
Cheminée<br />
Reconnaissable entre toutes les péniches<br />
glauques des environs, le Batofar, dont l’histoire<br />
n’est pas un long fleuve tranquille, a<br />
retrouvé sa source d’oxygène. Cet été, une<br />
terrasse mi-eau, mi-terre a rameuté tous<br />
ceux qui n’étaient pas partis en vacances,<br />
pour une plage qui vous faisait changer de<br />
quartier. Cet hiver, il remplira vos nuits de<br />
décibels renouvelés.<br />
convivial<br />
25-50 ans. Bières : 5 €. Cocktails : 10 €. Softs : 5 €. Tous les jours de19h<br />
à 6h. Port de la Gare. 09 71 25 50 61. M° Bibliothèque-F.-M. Noctilien :<br />
N131, N133. Stations Vélib’ : 13051, 13054.<br />
18 e<br />
Le Doll<br />
Pigal’s touch<br />
Les nuits de Pigalle sont pleines de soubresauts.<br />
Un club qui monte, un autre qui descend,<br />
un bar qui apparaît, une institution qui<br />
ferme ses portes… Le Doll ranime le genre,<br />
avec à sa tête un ancien du Murano qui se<br />
lance dans des créations de cocktails personnelles.<br />
Son truc, flirter avec les herbettes<br />
du jardin, les légumes-fruits et inventer des<br />
noms rigolos. Et il y a aussi des visites de<br />
people pour cause d’interviews décalées,<br />
des DJs invités Nova radio, des soirées<br />
« Kitch’up », et, un peu comme partout désormais,<br />
une réputation d’ancien bar à hôtesses.<br />
Tendance<br />
25-55 ans. Alcools : 6-11 €. Dimanche, mercredi, jeudi de 21h30 à 3h30,<br />
vendredi et samedi de 21h30 à 5h30. 104, bd de Clichy. 01 82 09 47 42.<br />
M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 8012, 9038.
La Machine<br />
du Moulin rouge<br />
Souvenirs, souvenirs<br />
Qui n’a jamais mis les pieds de sa vie à la<br />
Loco ? Ecoutez Aznavour, et vous comprendrez.<br />
Dans ce que vous connaissez désormais<br />
comme la machine du Moulin rouge,<br />
il y avait, il y a un siècle, une éternité (ok,<br />
ok, ça c’est Joe Dassin), une boîte de nuit<br />
qui s’appelait la Loco, c’était tout rouge et<br />
noir me semble-t-il, et plein de mauvais garçons<br />
et de filles rock. La Machine, c’est à la<br />
fois un club, une salle de concert, et un bar<br />
où boire un verre. Dans des proportions qui<br />
demeurent impressionnantes à l’époque des<br />
clubs de poche.<br />
Sa taille…<br />
convivial<br />
25-40 ans. Bière : 4 €. Sodas : 4 €. Alcools forts : 7 €. Cocktails : 6 €. Du<br />
mercredi au jeudi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 1h. Vendredi<br />
et samedi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 5h. Dimanche en<br />
fonction des concerts. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. M° Blanche.<br />
Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9027,9038.<br />
19 e<br />
Bar Ourcq<br />
Prolongations<br />
Ce n’est pas tout à fait Capri, mais avec un<br />
peu d’imagination, un verre à la main et<br />
les pieds à fleur d’eau, le ciel qui se reflète<br />
sur les vaguelettes et les nuages qui s’effilochent<br />
sur les toits de Pantin, ça vous a<br />
une sacrée allure. En été, quand les piqueniqueurs<br />
se mettent à la file, ou au moindre<br />
redoux, veste en laine sur les épaules et<br />
terrain de pétanque à proximité pour se réchauffer<br />
les phalanges. On n’a pas inventé<br />
mieux depuis.<br />
convivial<br />
25-45 ans. Thé à la menthe : 1 €. Café : 1,50 €. Bière : 2,50 €. Cocktails<br />
: 5 €. Mercredi et jeudi de 15h à minuit, vendredi et samedi de<br />
15h à 2h, dimanche de 15h à 22h. 68, quai de la Loire. 01 42 40<br />
12 26. M° Laumière. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Stations Vélib’ :<br />
19004, 19013.<br />
Le Pavillon du lac<br />
Snobish<br />
Ça fait drôle de se sentir à Boulogne en plein<br />
19 e . Même Jamel Debbouze a pris un verre<br />
en terrasse aux débuts de ce « pavillon »<br />
incongru et bienvenu. Restauré, tout de<br />
blanc et de vert vêtu, le nouveau bar restaurant<br />
des Buttes-Chaumont a fait parler de<br />
lui. Pas autant que l’espiègle Rosa Bonheur<br />
(dont le nom déjà annonçait un autre genre<br />
de programme), plus posé, plus bourgeois<br />
que bohème. Et puis, même si les lieux ne<br />
demeurent pas ouverts jusqu’aux aurores,<br />
s’encanailler dans un parc à la nuit tombée,<br />
c’est déjà un bon moyen de démarrer la nuit !<br />
classique<br />
Tout âge. Café : 2,2 €. Coca : 4,30 €. Bière : 3€. Cocktail : 6,80 €. Du<br />
mardi au samedi de 10h à 0h30, dimanche de 10h à 20h (brunch de<br />
12h à 16h, 24€). Parc des Buttes-Chaumont, entrée Mairie du 19 e . 01 42<br />
00 07 21. M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N45. Station Vélib’ : 19021.<br />
Le Pavillon du lac
Jacques Shu,<br />
30 ans, créateur<br />
de l’agence<br />
Jacques Shu<br />
Communication,<br />
relations presse<br />
et conseil en<br />
communication<br />
« La Laiterie Sainte-<br />
Clotilde, rue de<br />
Bellechasse (7 e ) :<br />
ouverte par Jean-<br />
Baptiste Varenne, le<br />
frère de mon meilleur<br />
ami. Très bons dîners,<br />
jolis habitués. Yoom,<br />
rue des Martyrs (9 e ) :<br />
ouvert par mon ami<br />
Mikael Petrossian,<br />
avec des dim sum<br />
“presque” aussi bons<br />
que ceux de ma mère.<br />
Le Café de Flore, bd<br />
St-Germain (6 e ) :<br />
j’y ai mes habitudes<br />
depuis tout petit, il<br />
y arrive toujours des<br />
choses improbables.<br />
Au restaurant Polykim,<br />
rue des Halles<br />
(1 er ) : une sorte de<br />
mafia chinoise s’y<br />
réunit, avec grosses<br />
Mercedes blanches,<br />
on dîne dans un box<br />
privé avec un karaoké,<br />
c’est ludique.<br />
Le Baron, av. Marceau<br />
(8 e ) : Lionel et André<br />
m’y réservent toujours<br />
un bon accueil,<br />
les filles et les garçons<br />
sont beaux et il<br />
y a du monde même<br />
en semaine. »<br />
20 e<br />
La Féline<br />
Rock’n roll<br />
La photographe italienne Alessandra d’Urso<br />
ne jure que par la Féline. Elle le vante<br />
même dans les canards italiens. « Le seul<br />
vrai bar rock », chante la meilleure amie de<br />
Demi Mondaine, rockeuse de son état. Le<br />
disque du bar a même sorti ses compil. Les<br />
allumés du coin s’y retrouvent, les autres<br />
traversent tout Paris.<br />
convivial<br />
Tout âge. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Cocktails : 7,50 €. Du mardi au samedi<br />
de 19h à 2h. 6, rue Victor-Letalle. 01 40 33 08 66. M° Ménilmontant.<br />
Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11029.<br />
Mama Shelter<br />
Bi goût<br />
La Flèche d’or<br />
On recommence<br />
Fermé ? Ouvert ? C’est la sempiternelle<br />
question que se posent les accros du lieu.<br />
Il a bousculé nos jeunes années, fait frémir<br />
le voisinage, a essuyé le feu des critiques et<br />
s’est perdu dans les louanges mais la programmation<br />
exigeante, l’emplacement hors<br />
norme, le reflet du Mama Shelter désormais,<br />
l’immensité des lieux et le vague parfum de<br />
poudre qui y règnent devraient réconcilier<br />
tout le monde.<br />
convivial<br />
20-50 ans. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Du mardi au dimanche de 19h à 2h. 102<br />
bis, rue de Bagnolet. 01 44 64 01 02. M° Gambetta. Noctilien : N16, N34.<br />
Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />
L’OBS<br />
The place to be Parisien. Et pourtant ! Excentré au possible, mal desservi, peu alléchant<br />
de l’extérieur, risque de piège à gogo design, et c’est tout le contraire. Côté<br />
table, personne ne se plaint vraiment, si ce n’est d’une charmante désorganisation,<br />
et côté bar, on se sent cocooné par ce plafond bas gribouillé à la craie (pardon<br />
l’artiste, c’est bien mieux que du gribouillage je le reconnais), rigolard face au babyfoot<br />
géant, frustré face au DJ de ne pas pouvoir toujours danser, second degré face<br />
à l’appareil photo.<br />
Tendance<br />
25-65 ans. Café : 3,50 €. Bière : 8 €. Coca : 8 €. Cocktails : 12-25 €. Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à 15h et de 19h à 23h.<br />
109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />
LE CHOIX DE
— Autant d’arômes que de rondeur.<br />
Autant de richesse que de finesse. —<br />
— Autant de saveurs que d’apéritifs.
© Anne Sorrentino<br />
Cantada
Timothée Barrière<br />
aris la ville-monument, Paris<br />
la ville-musée… Son statut<br />
de capitale culturelle n’étant plus à<br />
faire, on en oublierait presque qu’il<br />
existe un Paris underground, loin<br />
des sentiers battus bien vivants. A<br />
l’heure d’Internet et des réseaux sociaux,<br />
on pourrait douter qu’il existe encore des<br />
tribus en marge. Et pourtant, si : loin de<br />
toute médiatisation, ils sont nombreux,<br />
artistes, squatteurs, fêtards à<br />
investir des lieux de Paris pour<br />
vivre leurs passions sans se soucier<br />
de la mode ou de la rentabilité…<br />
« L’underground, c’est savoir<br />
faire un pas de côté », disait<br />
Jean-François Bizot, le pape en la<br />
matière, fondateur du magazine Actuel et<br />
de la radio Nova. Et dans le genre, les pas<br />
de travers se jouent en premier lieu sur la<br />
scène musicale. Ceux qui croyaient que le<br />
punk avait disparu se trompent : les punks<br />
parisiens (la plupart ayant, il est vrai, dépassé<br />
la quarantaine…) continuent de se<br />
réunir dans des lieux qui ont su poursuivre<br />
cet esprit inimitable fait de crasse, de bière,<br />
de crêtes et d’authenticité. Parmi eux, citons<br />
Le Cleub (50, rue Stendhal, 20 e ), lieu<br />
déglingué et expérimental et La Miroiterie<br />
(88, rue de Ménilmontant, 20 e ), un des derniers<br />
lieux authentiquement punk de Paris,<br />
sorte de squat en béton où se produisait<br />
régulièrement le performeur Jean-Louis<br />
Costes avant que l’établissement ne ferme<br />
ses portes au printemps dernier.<br />
Mélodies en sous-sol<br />
Les amateurs de rock garage se réunissent,<br />
eux, à La Féline (6, rue Victor-Letalle, 20 e )<br />
devenu le rendez-vous des filles à banane<br />
et des garçons en cuir de motard. Quant<br />
aux gothiques, ils se donnent généralement<br />
rendez-vous pour des soirées où dominent<br />
la new wave, l’electro et le métal<br />
aux Caves Saint-Sabin (50, rue Saint-Sabin,<br />
11 e ) ou aux Caves Le Chapelais (7, rue Le<br />
Chapelais, 17 e ) Mais leur QG principal demeure<br />
La Cantada II (13, rue Moret, 11 e ),<br />
un lieu baroque au décor médiéval SM et<br />
à la programmation surprenante : on y<br />
joue courts-métrages délirants ou pièces<br />
de Grand Guignol sanguinolentes au milieu<br />
de tableaux très kitsch, entre l’héroic<br />
fantasy et l’érotisme monstrueux… Si vous<br />
voulez vous y rendre et vous fondre dans<br />
la masse, il vous faudra auparavant faire<br />
un crochet à Demonia (22, avenue Jean-<br />
Aicard, 11 e ), magasin culte des gothiques<br />
où vous trouverez beaucoup de vêtements<br />
et d’accessoires connotés SM. Mieux vaut en<br />
effet débarquer à la Cantada avec son costume<br />
de sorcier(ère) ou ses bottes à talons<br />
compensés plutôt qu’en jeans et baskets…<br />
Difficile de parler d’underground à Paris<br />
sans évoquer non plus ceux qui en sont le<br />
plus proches, puisqu’ils se faufilent littéralement<br />
sous le bitume : les cataphiles. On<br />
ne parle pas ici des catacombes officielles,<br />
dont l’entrée est située place<br />
Denfert-Rocherau, mais de<br />
la partie fermée au public<br />
(et dont l’accès est donc<br />
interdit). Loin des préjugés<br />
courant sur leur compte<br />
(satanistes, skinheads, etc.),<br />
les cataphiles sont plutôt des Parisiens<br />
curieux de découvrir ce qui sort de l’ordinaire<br />
et se montrent soucieux de préserver<br />
les lieux de leurs déambulations. Le forum<br />
cataphile le plus connu, CKzone, donne les<br />
dernières informations et des conseils pour<br />
descendre. Evidemment, avec l’augmentation<br />
de la fréquentation, certaines salles<br />
sont devenues des lieux cultes bien connus<br />
des cataphiles. Parmi eux, citons la salle<br />
Z, très grande pièce située en dessous du<br />
Val-de-Grâce et célèbre pour les nombreux<br />
concerts qu’elle aurait accueillis (Téléphone<br />
aurait joué dedans) et La Plage, située<br />
sous la rue du Père-Corentin (14 e ), qui<br />
tire son nom du fait que le sol est couvert ///
de sable, la salle la plus connue et qu’on<br />
conseille aux débutants cataphiles. Une<br />
soirée typique : un groupe d’une dizaine<br />
de passionnés se donne rendez-vous vers<br />
minuit dans un endroit stratégique du 14 e<br />
(comprendre, près d’une bouche d’aération<br />
accessible ou d’une entrée sur la petite<br />
ceinture) avant de plonger dans le ventre<br />
de Paris et déambuler de salle en salle. A<br />
chaque arrêt, ce sera le même rituel : un<br />
peu de musique sur un matériel rudimentaire,<br />
de l’alcool, et parfois de la drogue.<br />
Deux règles élémentaires : rester groupés,<br />
évidemment, et ne pas hésiter à fuir à l’approche<br />
des agents de police qui viennent<br />
faire leur ronde régulière...<br />
Lieux éphémères<br />
Bref, la survivance de l’esprit « free party »<br />
ou « rave » qui aura connu son apogée dans<br />
les années 90, comme on peut le constater<br />
avec le documentaire We had a Dream. Ce<br />
film, sorti début octobre en DVD, retrace<br />
le parcours d’un des crews les plus fameux<br />
de l’époque, les Heretiks, à travers ses<br />
plus grands faits d’arme – notamment la<br />
« prise » de la piscine Molitor, un soir de<br />
2001. Un temps révolu ? Pas tout à fait. Si<br />
les grands teknivals rassemblant plusieurs<br />
milliers de personnes ont disparu sous le<br />
coup d’autorisations préfectorales quasiment<br />
impossibles à obtenir, l’esprit teufeur<br />
subsiste toujours en région parisienne. A<br />
une échelle plus modeste, mais tout de<br />
même : chaque week-end, aux confins<br />
des Yvelines ou du Val-d’Oise, de petites<br />
fêtes de 200 à 300 personnes sont encore<br />
organisées dans les bois – ici, le plus dur<br />
sera d’être au courant de l’événement, une<br />
stricte confidentialité étant de mise...<br />
Enfin, au croisement de toutes ces tribus,<br />
on trouve également toute une population<br />
d’oiseaux nocturnes qui affectionnent les<br />
squats et les endroits qui sortent de l’ordinaire.<br />
En ce moment, c’est La Gare aux<br />
Gorilles (1, avenue Corentin Cariou, 19 e )<br />
– ancienne gare de la petite ceinture réinvestie<br />
depuis un an – qui a le plus la cote,<br />
tant que l’arrêté<br />
d’expulsion n’aura<br />
pas été signé.<br />
Moins branchés<br />
mais tout aussi<br />
festifs, d’autres<br />
squats organisent<br />
eux aussi leurs propres soirées, parmi lesquels<br />
La Suite (27, rue de la Glacière, 13 e ),<br />
Atoll 13 (175 ter, rue de Tolbiac, 13 e ), lieu<br />
Les catacombes, salle du château, novembre 2010<br />
Miroiterie<br />
de refuge des anciens du Barbizon, cinéma<br />
abandonné devenu un squat artistique<br />
haut en couleurs. Enfin, dans le même esprit,<br />
les soirées Dcontract investissent tous<br />
les mois des endroits en travaux ou vides,<br />
ce qui permet de faire la fête dans un bar<br />
six mois avant son ouverture, de faire des<br />
séances de rollers dans un parking des<br />
Halles, d’envahir joyeusement une rame de<br />
métro… Le lieu est généralement donné le<br />
jour même. Pour mettre un peu d’imprévu<br />
dans vos soirées, inscrivez-vous donc sur le<br />
site « www.dcontract.com ».<br />
© Vagabond Paris<br />
© Anne Sorrentino
Un Costes bien sûr ! La rafle des troquets de<br />
quartier dans l’escarcelle des frérots s’amplifie,<br />
pour le bonheur de qui aime les valeurs sûres.<br />
© Pixeldom / Shutterstock<br />
Eh oui, la cuisine italienne ne sera<br />
décidément détrônée par aucune cuisine<br />
nippone ou coréenne, quoi qu’en disent les<br />
devins. A chaque table qui s’ouvre, vous<br />
pouvez parier, si ce n’est pas du grandmère,<br />
c’est de l’italien. Avec une variante<br />
toutefois : les chefs réinventent leurs<br />
classiques (voir Rino dans le guide précédent,<br />
ne servant pas tard, il n’a pas passé<br />
le crible de cette sélection « night »).<br />
D’accord, il y a Starck partout,<br />
mais il y a surtout de plus en plus<br />
de Gilles&Boissier ! Après La Villa,<br />
c’est au tour du Mini Palais, d’Artcurial<br />
et de La Villette de ressusciter<br />
sous leur houlette.<br />
© Patrick Swirc<br />
Rien de tel pour lancer le buzz et exciter les appétits.<br />
Le resto éphémère, après le bar, la chambre<br />
d’hôtel ou l’école-atelier de cuisine éphémères,<br />
s’impose. Après le Nomiya sur le toit du Palais<br />
de Tokyo, le Blitz devenu pérenne, voici<br />
Nobu qui débarque au Ritz pour deux mois.<br />
Après le Bubble up et l’Arc, c’est surtout avec le Renard<br />
que le karaoké s’impose, dans sa<br />
version hype. Allez les yéyés !<br />
Pâtisseries de luxe, confiseries,<br />
glaciers, on ne compte plus les<br />
ouvertures de spécialistes des<br />
douceurs ! Pour le moment aucun<br />
n’ouvre pas la nuit, mais qui sait ?<br />
C’est bien la tendance de l’année : les restos<br />
de nuits ont revu le jour à Paris. Merci.<br />
Souvent liés à un club, mais pas que.<br />
© Fumihiko Watanabe<br />
© Elena Talberg / Shutterstock
1 er<br />
Chacha<br />
Robes en satin<br />
Après une courte fermeture administrative<br />
qui a fait couler beaucoup d’encre, le Chacha,<br />
ex-nouvel arbitre des nuits parisiennes,<br />
vit une seconde jeunesse. La salle du resto<br />
joue les classiques, ne baisse pas trop la lumière,<br />
les quelques fenêtres de la rue laissent<br />
entrevoir les dîneurs, bien sapés. Mieux vaut<br />
venir tard, ça permet d’enchaîner avec un<br />
verre au club, à la déco plus rigolote dandy.<br />
Tendance<br />
25-65 ans. Carte env. 50 €. Du lundi au dimanche de 20h à 23h. 7, rue<br />
Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles, Louvre-Rivoli. Noctilien : N15,<br />
N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />
Gioia<br />
Y a de la joie<br />
Le resto que Jean Roch a posé au-dessus de<br />
son bling-bling club ne mégotte sur rien. Déco<br />
en carreaux noirs de métro, miroirs, œuvres<br />
d’art prêtées par le grand manitou Enrico Navarra,<br />
vitres inclinées plongeant sur la piste<br />
de danse, une carte radicalement italienne,<br />
et bonne. Le must : l’insalata Karl Lagerfeld<br />
« comme il l’aime ». Chouette, c’est diet.<br />
Karl Lagerfeld, Mario Testino, Natacha Poly,<br />
Lindsay Lohan, Baptiste Giabiconi, Frédéric<br />
Beigbeder… manquent rarement à l’appel.<br />
Les vrais David LaChapelle, Jean-Michel Basquiat,<br />
Keith Haring, etc.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Carte 40-80 €. Du lundi au dimanche de 20h à 2h, jeudi,<br />
vendredi et samedi jusqu’à 5h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00.<br />
M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 1014, 1023.<br />
HAND<br />
A manger avec les doigts<br />
HAND, comme « Have a Nice Day », a la<br />
bonne idée de servir tard ses burgers et<br />
cheesecakes de la mort. Pour une envie régressive<br />
tardive, entre un classic ou une invention<br />
de votre goût, couronné d’un cupcake<br />
so sexy. Le tout sous des murs bleu<br />
profond. Sans oublier les indispensables<br />
bouquets de lumière à filament doré tombant<br />
du plafond. Une tranche d’Amérique.<br />
Les aficionados comme Mademoiselle Agnès<br />
ou Julien Doré y dînent-ils aussi tard le soir ?<br />
Le cheeseburger au steak saignant.<br />
Tendance<br />
Hôtel Costes<br />
Amiral<br />
Le navire amiral de la flottille Costes en parade.<br />
Indétrônable toujours. Sur les lèvres<br />
de toutes les stars, connu des acteurs de<br />
Hollywood, aussi bien que l’adresse de leur<br />
Coffee&Beans de prédilection. Pour un repas<br />
dans le patio, pour un sofa signé Garcia,<br />
pour se faire remarquer discrètement, pour<br />
se relaxer, pour travailler, pour se réinventer.<br />
Mythique ?<br />
Tendance<br />
20-60 ans. Carte env. 60-70 €. Du lundi au dimanche de 7h à 4h. 239,<br />
rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 25. M° Tuileries. Noctilien : N11, N24.<br />
Station Vélib’ : 1019.<br />
Ma Salle à manger<br />
Romantico romantique<br />
Quand la place Dauphine reprend ses droits<br />
de lieu parmi les plus romantiques de Paris,<br />
que toges noires et blanches (celles des avocats,<br />
ou des artistes tout juste sortis de leurs<br />
costumes de scène) se détendent jusqu’à<br />
tard dans la soirée… Que les assiettes jouent<br />
bien leur rôle et que les cocktails maisons<br />
rassurent les moins heureux.<br />
classique<br />
Tout âge. Carte env. 30 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h et de 20h<br />
à 1h. 26, place Dauphine. 01 43 29 52 34. M° Cité. Noctilien : N12, N13,<br />
N15, N16. Station Vélib’ : 1001.<br />
Lolita<br />
Chammah, 28<br />
ans, actrice, à<br />
l’affiche de « Memory<br />
Lane » de<br />
Mikhaël Hers, de<br />
« Petit Tailleur »<br />
de Louis Garrel,<br />
et de « Salomé »<br />
au théâtre Artistic-Athévains<br />
« La brasserie Bofinger,<br />
rue Bastille (3 e ) :<br />
vieille brasserie à<br />
l’ancienne spécialisée<br />
dans les fruits de mer.<br />
J’y vais essentiellement<br />
pour ses<br />
huîtres, que j’adore.<br />
Le Théâtre de la Ville<br />
(4 e ) et le Théâtre du<br />
Châtelet (1 er ) place<br />
du Châtelet : pour<br />
tous les spectacles<br />
et particulièrement<br />
ceux de James<br />
Thierrée. Le Village<br />
Monge, rue Monge<br />
(5 e ) : c’est un café<br />
assez banal, très peu<br />
fréquenté, qui n’a<br />
aucune particularité,<br />
mais situé dans un<br />
arrondissement que<br />
j’affectionne. Le<br />
cinéma La Pagode,<br />
rue Babylone (7 e ) :<br />
cinéma à l’ancienne,<br />
très jolie<br />
salle mythique. La<br />
bibliothèque Sainte-<br />
Geneviève, place du<br />
Panthéon (5 e ), très<br />
belle, lumière tamisée,<br />
que je fréquentais<br />
surtout lorsque<br />
j’étais étudiante. »<br />
© Niviere - Sipa<br />
20-50 ans. Carte 15 €. Lundi de 10h à 18h, du mardi au samedi de 10h à<br />
minuit. 39, rue de Richelieu. 01 40 15 03 27. M° Palais-Royal. Noctilien :<br />
N11, N15, N16, N24. Station Vélib’ : 2007.<br />
HAND
Nobu au Ritz<br />
Ephémère, vous avez dit éphémère ?<br />
Il faut dire que le premier Nobu de Paris (au<br />
tout début des années 2000) avait été assez<br />
éphémère lui aussi. Un an à peine, malgré (ou<br />
à cause de ?) l’étonnant attelage Delarue/de<br />
Niro. Les autres répliques de Londres, Milan,<br />
Dubaï, Moscou ou Las Vegas tiennent mieux<br />
le coup. Le Ritz relève à nouveau le défi et invite,<br />
deux mois durant, le célèbre chef japonais<br />
Matsuhisa dans ses cuisines. Petit aperçu<br />
de ses classiques : bar à la sauce piment Jalapeno,<br />
harumaki de crabe à carapace molle,<br />
sashimi de thon blanc au piment Jalapeno.<br />
classique<br />
35-70 ans. Carte env. 150 euros. Du lundi au samedi de 19h30 à 23h. 38,<br />
rue Cambon. 01 43 16 30 98. M° Opéra. Noctilien : N11, N24. Station<br />
Vélib’ : 1019.<br />
La Tour Montlhéry-<br />
Chez Denise<br />
Le temps des souvenirs<br />
Cuisine bourgeoise pour faim de nuit, pour<br />
se croire un temps aux temps de la Dolce<br />
Vita parisienne, de la Nouvelle Vague, du<br />
trou des Halles, des gamins de Paris, entre<br />
noctambules affamés, touristes égayés,<br />
jeunes filles dévergondées et affamées. La<br />
côte de bœuf et les rognons réconcilient<br />
tout le monde à ces latitudes horaires. Le<br />
genre d’adresses dont certaines villes ont le<br />
secret.<br />
convivial<br />
Tout âge. Carte env. 45 €. Du lundi au vendredi de 12h à 15h et de 19h30<br />
à 5h. 5, rue des Prouvaires. 01 42 36 21 82. M° Les Halles. Noctilien :<br />
N15, N 16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />
Derrière<br />
Un air de fête<br />
Le best before du moment. Quand les nuits sont tièdes, l’espace se double dans la courette<br />
et on s’assoit au touche-à-touche. À l’intérieur, la sono est poussée à fond, les plus<br />
joueurs échangent des balles sur la table de ping-pong entre deux plats, les fumeurs grimpent<br />
au fumoir (à découvrir dans une armoire) et le Tout-London traverse le Chanel pour<br />
s’asseoir à côté de vous à la table d’hôte géante. Jessica Alba, Marion Cotillard et Mathilde<br />
Meyer étaient parmi les premières fans.<br />
L’ambiance appart poussée à son paroxysme.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Carte env. 40-50 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 20h à minuit. 69, rue des Gravilliers. 01 44 61 91 95. M° Artset-Métiers.<br />
Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 3005, 3011.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS
2 e<br />
La Conserverie<br />
Dînette<br />
Ce presque nouveau bar, qui cède sans ostentation<br />
à la mode « appart » (grands canapés,<br />
fauteuils bas dépareillés, vieux parquet,<br />
il ne manque que l’accès à la cuisine et à une<br />
chambre…), ne prend pas de risque en cuisine.<br />
Dînette de luxe avec conserves de poissons<br />
courues ou charcuteries chic. On n’évite pas le<br />
namedropping, avec Petrossian et desserts…<br />
mmm… Philippe Conticini. Cocktails impec’.<br />
Cherchez le balai de sorcière.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Carte 30-35 €. Du lundi au samedi de 18h à 2h. 37 bis, rue<br />
du Sentier. 01 40 26 14 94. M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N15, N16.<br />
Stations Vélib’ : 2010, 2022.<br />
3 e<br />
Anahi<br />
Sister’s hour<br />
Comme en Espagne, on sert tard chez les<br />
sœurs Pilar et Carmina. Pour les steaks de<br />
viande argentine les plus people de la capitale<br />
: Deneuve y avait son rond de serviette,<br />
Raphaël a pris la relève, Ali Badou reviendra<br />
peut-être avec ses horaires plus humains. La<br />
déco carreaux blancs et façade décrépite,<br />
c’est exprès, c’est bien plus chic.<br />
classique<br />
30 ans et plus. Carte env. 60 €. Du lundi au dimanche de 20h à minuit.<br />
49, rue Volta. 01 48 87 88 24. M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23.<br />
Stations Vélib’ : 3005, 3011.<br />
4 e<br />
Le Georges<br />
Au ciel avec Costes<br />
Les Costes ne sont pas prêts à rendre leur tablier<br />
! Les têtes connues du PAF ou du grand<br />
écran ne le leur pardonneraient pas. Pour un<br />
coucher de soleil, un lever de lune, une plongée<br />
sur les toits de zinc, une déclaration, un<br />
adieu, un besoin de se faire reconnaître… Vous<br />
voulez des noms ? Thomas Dutronc, Christian<br />
Lacroix, Kanye West, Vincent Cassel, Monica<br />
Belluci, Karl Lagarfeld, Helena Noguerra, Djamel<br />
Debouzze, Kader Aoun… Ça vous suffit ?<br />
Un repaire.<br />
Tendance<br />
30-70 ans. Carte 60-80 €. Du mercredi au lundi de 12h à 1h. 6 e étage<br />
du Centre Pompidou, entrée par le musée ou par l’ascenseur extérieur.<br />
01 44 78 47 99. M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station<br />
Vélib’ : 4021.<br />
Le Renard<br />
Perché<br />
Il faut dire merci aux potes de Rasmus Michau<br />
et de Johanna Senyk. Ils ont accompagné leurs<br />
premières nuits karaoké avec cran. Parce que<br />
se lancer sur scène pour entonner France Gall<br />
en jean Acne, il fallait oser. Mais le concept<br />
« karaoké le plus beau du monde et cuisine<br />
asiatique » n’a pas tenu le coup. Changement<br />
de cap, vers une prog plus cabaret spectacle<br />
musical et nouveau chef. Affaire à suivre.<br />
Le décor.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Carte env. 50 €. Du mardi au samedi de 19h à 4h, dimanche<br />
brunch de 12h à 16h et de 20h à 2h pour la soirée Le Renard Rose. 12,<br />
rue du Renard. 01 42 71 86 27. M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N12, N13,<br />
N14, N23. Stations Vélib’ : 4018, 4019.<br />
6 e<br />
L’Alcazar<br />
(la Mezzanine)<br />
Bougies<br />
Dix ans déjà ! La Mezzanine de l’Alcazar ne<br />
s’est pas écroulée non, et même pas besoin<br />
de Botox pour rester fraîche. Et la liste des<br />
têtes connues, jamais bien loin (Kristin Scott<br />
Thomas, Thierry Frémont, Elsa Zylberstein)<br />
va sans aucun doute se renouveler, nouvelle<br />
équipe oblige, en plus « outre-Atlantique ».<br />
DJs, cocktails et carte très années 2000 : plats<br />
de grand-mère, quinoa et effilochés variés.<br />
classique<br />
Tout âge. Un plat et un verre : 25 €. Tous les jours de 20h à 2h. 62, rue<br />
Mazarine. 01 53 10 19 99. M° Odéon. Noctilien : N12, N13. Stations<br />
Vélib’ : 6013, 6014, 6015.<br />
L’Alcazar<br />
Dactylo, 27<br />
ans, DJ et organisatrice<br />
des<br />
soirées Furie et<br />
Flash Cocotte<br />
« Le Social Club,<br />
rue Montmartre<br />
(2 e ) : simplement<br />
le meilleur club de<br />
France ! Tous les<br />
artistes de la planète<br />
électro y jouent ou<br />
veulent y jouer. Les<br />
Souffleurs, rue de la<br />
Verrerie (4 e ) : petit<br />
bar, oasis de fraîcheur<br />
dans le Marais, cave<br />
toujours pleine le<br />
week-end, où se<br />
succèdent DJs (Bruce<br />
la Bruce, Hannah et<br />
Nathan, de Gossip)<br />
et collectifs aux platines.<br />
Chez Moune,<br />
rue J. B.-Pigalle (9 e ) :<br />
c’est petit, vite rempli<br />
et il y règne une ambiance<br />
bordélique qui<br />
me donne envie de<br />
faire des bêtises. Le<br />
Klay, rue St-Sauveur<br />
(2 e ) : quand on vit la<br />
nuit, il faut soigner<br />
ses jours ! Le club est<br />
très beau et j’y croise<br />
souvent mes potes. »
© Youri Lenquette<br />
Jeff Mills, 47<br />
ans, DJ, originaire<br />
de Detroit.<br />
Prochaines dates<br />
parisiennes :<br />
28/01/2011<br />
au Regine’s<br />
Club et mardi<br />
10/05/2011<br />
au Cinemix<br />
« Derrière, rue des<br />
Gravilliers (3 e ) :<br />
ça vaut le coup<br />
d’attendre pour<br />
dîner « collectif »<br />
(la disposition des<br />
pièces connecte tout<br />
le monde) des choses<br />
délicieuses à la<br />
hauteur de l’atmosphère,<br />
de la déco, et<br />
du service. L’Escargot,<br />
rue Montorgueil<br />
(1 er ) : premier service<br />
fréquenté par la<br />
clientèle internationale<br />
à cause du<br />
fameux plat qui a<br />
donné son nom au<br />
restaurant. La faune<br />
créative vient s’installer<br />
dans les salons<br />
privés, à l’abri de la<br />
rue Montorgueil qui<br />
s’affaire. Jeune, Yves<br />
Saint-Laurent dînait<br />
souvent dans la suite<br />
du second étage. Le<br />
Florimond, av. de la<br />
Motte-Picquet (7 e ) :<br />
petit et charmant, il<br />
faut revenir pour tout<br />
essayer dans le menu,<br />
dominé par des plats<br />
de porc ou de canard<br />
à l’évidente fraîcheur.<br />
Sélection de vins<br />
pertinente<br />
et abordable. »<br />
Le Matignon<br />
El Fogón<br />
Horaires espagnols<br />
Ce qu’il y a de bien avec Alberto Herraiz,<br />
ce sont ses origines. On sait que chez lui on<br />
pourra venir tard pour commander un arroz<br />
à sa façon. Une paëlla sous toutes ses<br />
formes ibériques. La table du chef, donc,<br />
est fréquentée par tout ce que le quartier<br />
compte d’amateurs (Christophe, Catherine<br />
Deneuve, Edouard Baer l’ont applaudi à ses<br />
débuts). Ancré en bord de Seine sur un bout<br />
de quai pas des plus glamours, pour une soirée<br />
tout de blanc vêtue. Exceptée la porte<br />
rouge corrida.<br />
classique<br />
Tout âge. Menus à 44 et 49 €, carte 40-45 €. Du mardi au vendredi de<br />
19h à minuit, samedi et dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à minuit.<br />
45, quai des Grands-Augustins. 01 43 54 31 33. M° St-Michel. Noctilien :<br />
N12, N13. Stations Vélib’ : 6014, 6015.<br />
La Société<br />
Affaires oblige<br />
Si on vous demande une adresse « pour voir<br />
et se faire voir » : La Société. Son nom ne<br />
cache rien, ses épais murs, en revanche, éloignent<br />
les communs. En sortant, pleine vue<br />
sur le parvis de l’église Saint-Germain. Dans<br />
le pré carré des Deux Magots et du Flore<br />
donc. Leur clientèle était contente de pouvoir<br />
varier. Dans du Costes… signé Liaigre.<br />
classique<br />
45 ans. Carte env. 60-70 €. Tous les jours de 8h (9h les samedi et dimanche)<br />
à 2h, service de 12h à 0h30. 4, place Saint-Germain-des-Prés.<br />
01 53 63 60 60. M° Saint-Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12,<br />
N13. Stations Vélib’ : 6012, 6032.<br />
8 e<br />
Chez Raspoutine<br />
La classe<br />
Raspoutine est de retour ! Repris par les exboss<br />
du Bus Palladium, du Globo et de Régine,<br />
il est relancé avec « pour égérie » (ça ne<br />
s’invente pas) Benjamin Cassan et Frédéric<br />
Beigbeder. Nouveauté, de taille, on pourra<br />
manger à toute heure. On suit donc la tendance<br />
resto de nuit, mais en version light,<br />
snack, et surtout, ultra chic : caviar Kaspia,<br />
saumon fumé et petites pâtisseries...<br />
La déco qui n’a pas bougé, fourrures, velours rouges…<br />
Tendance<br />
Tout âge. pour entrer, il faut être membre, et coopté. Du mardi au samedi<br />
de 23h à 5h du matin. 58, rue de Bassano. 01 47 20 04 31. M° George-V.<br />
Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8049.<br />
Maison de l’Aubrac<br />
Institutions<br />
On ne vous a pas mis dans ces pages le Pied<br />
de cochon, pour ne pas vous vexer, mais la<br />
Maison de l’Aubrac, difficile de faire l’impasse.<br />
En journée, l’adresse s’est renforcée<br />
d’un « corner » qui plane sur la tendance<br />
hamburger chic et la nuit, eh bien, c’est la<br />
nuit, et il arrive qu’on ait faim. De viande.<br />
Rouge. Comme les joues de la fille en face.<br />
Enfin, j’espère pour vous.<br />
Le côté « valeurs de la terre », toujours aussi tendance.<br />
classique<br />
Tout âge. Carte 40-50 €. Tous les jours 24h/24. 37, rue Marbeuf. 01 45<br />
61 45 35. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ :<br />
8013, 8039.<br />
Le Matignon<br />
King size<br />
Un Costes version Gilbert et Cyril Peret, qui<br />
a su traquer Quincy Jones et Patrick Demarchelier<br />
aux mois d’été. Un retour en force de<br />
la démesure et de l’audace. Quitte à prendre<br />
des risques, quitte à rester ceux dont on parle,<br />
autant y aller à fond, ont-ils du se dire avec<br />
leur décorateur fétiche Jacques Garcia. Ca<br />
passe ou ça casse, tout dépend du soir et de<br />
l’humeur. Si vous aimez les rideaux king size<br />
métallisés dorés, les lustres Belle Epoque, les<br />
douloureuses à trois chiffres et les repas tard<br />
dans la nuit, et ben, c’est parfait.<br />
L’accueil inégal.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Carte env. 70 €. Tous les jours de 8h à 2h. 3, av. Matignon. 01<br />
42 89 64 72. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11, N24.<br />
Stations Vélib’ : 8013, 8031.
Un dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures de<br />
manoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises en live des<br />
classiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées que<br />
sont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original en<br />
plein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, qui<br />
vous fera découvrir avec plaisir cet endroit atypique.<br />
Et vous, que faites-vous ce soir ?<br />
The Hollywood Savoy<br />
44 rue Notre-Dame-des-Victoires • 75002 Paris<br />
www.hollywood-savoy.com<br />
Isabelle Gillot<br />
isabel.gillot@orange.fr<br />
Portable : 06 12 51 82 83<br />
Fixe : 01 42 36 16 73
Mini Palais<br />
Maxi bis<br />
Ouvert, vécu et fermé en grande pompe, le<br />
restaurant du Grand Palais a rouvert. Avec<br />
deux nouveautés : plus de Gilles Choukroun<br />
au piano mais un Eric Frechon, et du<br />
Gilles&Boissier à la déco, pour donner le<br />
ton. Out l’ambiance années 2000, sombre,<br />
in les beiges, bois, cuirs et structures métalliques<br />
à nu. En cuisine, on tisse les louanges<br />
de produits siglés (inévitable beurre Bordier)<br />
et on réinvente le clafoutis aux cèpes<br />
de Corrèze ou les escargots dans leur tomate<br />
cerise, gratinés au beurre d’amande.<br />
classique<br />
Tout âge. Carte 30-50 €. Tous les jours de midi à minuit (bar de 10h à 2h).<br />
Avenue Winston-Churchill. 01 42 56 42 42. M° Champs-Elysées-Clemenceau.<br />
Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8001.<br />
Le Secret<br />
Micro<br />
Une mini-adresse pour changer des Villa<br />
(mêmes patrons), Matignon et autres Fidélité.<br />
Presque pas de lumière, quelques points<br />
de brillance, un éclat au cou d’une femme,<br />
une bande-son jazzy pointue bien souvent,<br />
un petit escalier, une mezzanine, des petits<br />
plats en forme de hamburgers, clubs et<br />
autres légèretés. Des vrais cocktails. Comme<br />
le French Love (framboises fraîches, nectar<br />
d’abricot, miel, vodka et champagne).<br />
classique<br />
40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-9 €. Champagne : 14 €. Du lundi<br />
au jeudi de 9h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 4h. 16, av. de Friedland.<br />
01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53,<br />
N153. Stations Vélib’ : 4017, 4018.<br />
Bus Palladium<br />
En force<br />
Pour ceux qui n’auraient pas suivi les actualités ce printemps : le Bus<br />
Palladium, club rock’n roll devant l’éternel, a rouvert ses portes. Et, en<br />
plus d’avoir gardé son parquet d’origine, il a eu la bonne idée d’ouvrir<br />
une table de nuit à l’étage. Plus de petits salons tout rétros où on voudrait<br />
passer la nuit à taper le carton. Dans la salle du resto, impossible<br />
de rester insensible aux papiers peints aux imprimés mémorables, aux<br />
velours vintage, aux tons marrons dignes d’un speakeasy revisité. Le<br />
mieux : la baie vitrée qui ouvre quasi sur le salon du voisin. M, Louis<br />
Bertignac, les Pony Run Run ou Patrick Bouchitey décrochent quand ils<br />
veulent la guitare ou s’assoient au piano.<br />
Les soirées, « Faites vos cocktails » du mardi.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Carte env. 35 €. Tous les jours de 20h à 5h. 6, rue Fontaine. 01 45 26 80 35. M° Blanche. Noctilien :<br />
N01, N02. Stations Vélib’ : 9026, 9028.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
9 e<br />
Hôtel Amour<br />
Concept<br />
Dans la nuit parisienne, il y a trois tribus<br />
qui comptent : les Rasmus, les Labrousse, et<br />
les André & Lionel. Ici, on est chez les André<br />
& Lionel, qui ont eu la bonne idée d’ouvrir<br />
un hôtel pour leurs potes de passage à<br />
Paris (DJs venus passer des disques dans<br />
leurs clubs, amis stars américaines ou tokyoïtes…)<br />
et assurer un café restaurant aux<br />
serveuses à l’amabilité légendaire.<br />
Deviner où Adjani va finir la soirée.<br />
Tendance<br />
25-55 ans. Carte environ 30 €, brunch : 15 €. Du lundi au dimanche de<br />
12h à minuit, brunchs les samedi, dimanche et jours fériés de 12h à 17h.<br />
8, rue de Navarin. 01 48 78 31 80. M° Pigalle ou St-Georges. Noctilien :<br />
N01, N02. Stations Vélib’ : 9016, 9020.
10 e<br />
La Fidélité<br />
QG<br />
Je ne crois pas que Kate Moss soit là tous<br />
les soirs, mais certains prétendent l’avoir vu<br />
se faufiler dans cette ruelle sans saveur des<br />
abords de la gare de l’Est. Il faut dire que la<br />
bande du Baron a eu du flair en reprenant<br />
cette salle hors normes. Tout le monde vient<br />
d’ailleurs plutôt pour le cadre et l’espoir de<br />
voir le pape de la nuit que pour ce qu’il y a<br />
dans l’assiette. La serveuse aussi d’ailleurs.<br />
Tendance<br />
Tout âge. Du lundi au samedi de midi à 14h et de 20h à 23h30. 12, rue<br />
de la Fidélité. 01 47 70 19 34. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N14, N144.<br />
Stations Vélib’ : 10017, 10012.<br />
L’Hôtel du Nord<br />
Fêtard<br />
Des patrons fêtards, avec des idées plein la<br />
tête, businessmen en col à fleurs, ça ne pouvait<br />
donner qu’une success story. A la sauce<br />
canal Saint-Martin. Quelques têtes connues<br />
aperçues de ci de là, une foule qui déborde<br />
sur le trottoir et la chaussée verre à la main,<br />
une cuisine qui tient la route selon l’avis<br />
général, un volume sonore qui laisse présager<br />
de la suite de la soirée. Bravo aussi aux<br />
autres poulains de l’écurie (lancés et rendus<br />
ou à lancer) : le Chacha, Cococook, et bientôt,<br />
on l’espère, le Trianon.<br />
Tendance<br />
30 ans. Formules à 10 et 13,50 €, carte : 30-50 €. Du lundi au jeudi, de<br />
12h à 14h30 et de 20h à 23h, vendredi et samedi de 12h à15h et de 20h<br />
à 0h, dimanche de 12h à 15h et de 20h à 23h. 102, quai de Jemmapes.<br />
01 40 40 78 78. M° Goncourt. Noctilien : N01, N02, N41, N42, N43, N44,<br />
N145. Stations Vélib’ : 10015, 10114.<br />
Swinging Londress<br />
Nouveau QG de quartier<br />
Le Londress avait bien commencé, avec sa<br />
reprise en main par une bande d’énergiques<br />
respectueux de la déco dans son jus de vieux<br />
café quasi ringard. Succès assuré. Moins que<br />
la voisine Jeannette bien sûr, mais plus que<br />
la plupart des rades relookés vite fait mal<br />
fait du quartier. Avec l’été, changement de<br />
programme ! On se refait une jeunesse, tout<br />
en assurant les classiques bistrotiers et en<br />
n’abusant pas sur les tarifs. Cuisine ouverte<br />
sur la salle, inspirations années 70.<br />
convivial<br />
30-45 ans. Carte env. 15 €. Tous les jours de 12h à 23h. 2, rue de Paradis.<br />
01 47 70 33 82. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N01, N02, N13, N14, N41,<br />
N42, N140, N145. Stations Vélib’ : 10017, 10018.<br />
Swinging Londress<br />
Terminus Nord<br />
Touriste<br />
Parce que tout Parisien qui se respecte veut<br />
jouer les touristes once in a while. Lever le<br />
nez sur les moulures, les dorures, les parures,<br />
se contenter d’un éclairage trop vif, se<br />
délecter d’une cuisine trop brasserie, côtoyer<br />
des vrais migrants des contrées Nord, rêver<br />
au départ… Autour d’un plateau de fruits de<br />
mer ou d’une entrecôte bien saignante, aux<br />
frites Flo.<br />
classique<br />
Tout âge. Carte env. 40 €. Tous les jours de 11h à 1h. 23, rue de Dunkerque.<br />
01 42 85 05 15. M° Gare-du-Nord. Noctilien : N02, N43. Stations<br />
Vélib’ : 10028, 10033.<br />
11 e<br />
Pause Café<br />
A part<br />
Pour manger tôt, tard, dans une ambiance<br />
de café parisien comme personne ne sait<br />
faire, avec vieux carrelage cantoche au sol,<br />
immenses baies vitrées, moulures, terrasse<br />
show off, colonnes recouvertes de générations<br />
de couches de peinture, musique un<br />
peu forte, lumière comme il faut, voisins<br />
voisines à la pointe de la mode, toujours,<br />
et des plats qui ne vont pas chercher midi à<br />
quatorze heure. Tout le petit monde du ciné<br />
habitant les abords de Bastille et d’Aligre lui<br />
rend visite.<br />
Malgré la foule, on peut trouver une place.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Carte : 10-20 €. Du lundi au samedi de 8h à 2h, service de<br />
midi à minuit, dimanche de 9h à 20h. 41, rue de Charonne. 01 48 06 80<br />
33. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 11004, 12004.<br />
Helena<br />
Noguerra, 39<br />
ans, comédienne<br />
« Le Miroir, rue des<br />
Martyrs (18 e ) :<br />
viandes divines et<br />
poissons cuits à<br />
la perfection, très<br />
bonne cave installée<br />
dans ce qui était une<br />
petite boucherie du<br />
quartier. Derrière, rue<br />
des Gravilliers (3 e ) :<br />
restaurant familial,<br />
vous entrez dans un<br />
appartement qui<br />
donne sur un petit<br />
jardin, la cuisine est<br />
bonne, l’ambiance<br />
fort sympathique<br />
et il y a une pièce<br />
secrète à découvrir.<br />
Dans la même rue,<br />
Andy Wahloo : un bar<br />
warholien très beau<br />
où l’on peut danser.<br />
J’aime toujours les<br />
culottes et corsets<br />
de Fifi Chachnil, rue<br />
J. J.-Rousseau (1 er ) :<br />
humour, dérision,<br />
couleurs, poésie...<br />
des dessous dignes<br />
d’Ava Gardner ou<br />
d’une pin-up ! Il<br />
faut aller déguster<br />
les plats de l’Atelier<br />
Robuchon, rue de<br />
Montalembert (7 e ) :<br />
vraiment très, très<br />
bon mais... addition<br />
très, très salée ! »
© Patrick Kovarik - AFP<br />
Barbara<br />
Schulz, 38 ans,<br />
comédienne, à<br />
l’affiche de « La<br />
Parisienne », au<br />
Théâtre Montparnasse<br />
(déc. 2010)<br />
« Mon japonais, c’est<br />
Orient-Extrême, rue<br />
Bernard-Palissy (6 e ) :<br />
meilleurs sushis. Ma<br />
galerie, 1900-2000,<br />
rue Bonaparte (6 e ) :<br />
très pointue, animée<br />
par David Fleiss,<br />
un fin connaisseur.<br />
Mon spa, Guerlain,<br />
av. des Champs-<br />
Elysées (8 e ) : pour<br />
le soin à l’orchidée.<br />
Pierre Hermé, rues<br />
Bonaparte (6 e ) et<br />
Vaugirard (15 e ) :<br />
pour ses macarons<br />
chocolat passion. Babou-douchka.com<br />
:<br />
les meilleurs blinis de<br />
Paris et une cuisine<br />
russe préparée et<br />
servie chez vous ! »<br />
12 e<br />
La Gazzetta<br />
Classique<br />
Parce qu’il est trop difficile d’avoir une table<br />
au nouveau Spring de Daniel Rose, autant<br />
rappeler que Petter Nilsson, le Nordique qui<br />
réinvente la cuisine italienne à la sauce Paris,<br />
a eu la bonne idée de reprendre une belle<br />
salle : outre les tablées voisines qui donnent<br />
plaisir à voir, les plats qui se succèdent rendent<br />
heureux. On est dans la mouvance Redzepi<br />
du Noma (Copenhague), Aizpitarte ou<br />
Grégory Marchand du Frenchie.<br />
Tendance<br />
35-55 ans. Formules midi à 14, 16 et 19 €, le soir à 34, 39 et 50 €. Du<br />
mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h (23h30 le week-end).<br />
29, rue de Cotte. 01 43 47 47 05. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />
Stations Vélib’ : 12004, 12005.<br />
Les Temps modernes<br />
Ont pris leur temps<br />
Au début, ils n’ont pas convaincu, et puis, en<br />
changeant un peu la donne, la liste des habitués<br />
commence à s’allonger. En plus, des<br />
formules tapas viennent égayer la rentrée. Du<br />
coup le quartier d’Aligre, ce remue-méninges<br />
permanent rameute ses pairs, plus ou moins<br />
connus (Gilbert Melki, Philippe Vandel…). Au<br />
menu : rillettes de dorade, mousse citronnée ;<br />
sempiternelle souris d’agneau confite et dessert<br />
qui se réinvente « Spoon d’After Eight ».<br />
Les soirées Music-hall.<br />
convivial<br />
Tout âge. Menu à 13,50 €, carte à 20-25 €. Tous les jours de 8h à 23h, le<br />
week-end jusqu’à 2h00 ; service de 11h30 à 14h30 et de 19h30 à 23h.<br />
91, rue de Charenton. 01 43 46 81 94. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16,<br />
N34. Stations Vélib’ : 12004, 12008.<br />
13 e<br />
Le Batofar<br />
De nouveau à flots<br />
Le Batofar, oui, vous vous souvenez, vos premières<br />
nuits éléctro, vos encanaillements du<br />
côté de la Grande Bibliothèque, la seule péniche<br />
qui balaye le ringard d’un coup de peinture<br />
rouge ?! Parfois prise dans la tempête,<br />
parfois voguant comme en pleine mer, cet<br />
été lui aura servi de cure de jouvence. Une<br />
mégaterrasse entamant le pavé des quais, et<br />
voici qu’on a de nouveau envie d’y manger,<br />
même une fois renfilé le paletot.<br />
Tendance<br />
20-55 ans. Menu le midi à 19 €, le soir à 25 €. Tous les jours de 12h à<br />
14h30 et de 19h30 à 23h, bars ouverts jusqu’à 6h. Port de la Gare, quai<br />
François-Mauriac. 09 71 25 50 61/01 53 60 17 00. M° Bibliothèque-<br />
F.-M. Noctilien : N131, N133. Stations Vélib’ : 13048, 13051.<br />
16 e<br />
L’Arc<br />
Bling blang<br />
Aïssa Maïga, Beigbeder, Mélanie Laurent, Placebo<br />
se sont montrés dans ce nouveau paquebot<br />
ultralooké des abords de l’Arc de triomphe.<br />
Laurent Baffie aussi. L’un se sera assis dans<br />
les semi fauteuils egg, l’autre aura admiré les<br />
décors, peints des murs aux plafonds, et les<br />
boules lumineuses… Pour une faim légère ou<br />
un classique revu à la hype. Le king crabe, star<br />
cet été, assure aussi le service à l’automne.<br />
ephémère<br />
Tout âge. Formule à 39 €, carte à env. 50 €. Du lundi au samedi de 12h à<br />
16h et 19h minuit. Karaoké champagne le jeudi à 21h30, gratuit pour les<br />
filles. 12, rue de Presbourg. 01 45 00 78 70. M° Charles-de-Gaulle-Etoile.<br />
Noctilien : N11, N24, N53, N153. Station Vélib’ : 16001.<br />
L'Arc
Mama Shelter<br />
Le Murat<br />
Sixteen connexion<br />
Le 16 e a ses raisons que la raison ne connaît<br />
pas. Mais les Costes, eux, les connaissent et<br />
ont investi le Murat en le confortant dans<br />
ses habitudes. Têtes connues (ambiance<br />
plateau TF1, stars du cinéma plus toutes<br />
jeunes) qui viennent en général en voisins,<br />
ou presque. La déco est signée Garcia (on<br />
ne change pas une équipe qui gagne) et assume<br />
donc les rouges et le léopard. Dans<br />
l’assiette, des classiques de la fratrie (sole,<br />
plats de pâtes simples, tartares...) sous lumière<br />
tamisée et, au service, des filles de<br />
magazines, évidemment.<br />
Tendance<br />
18 e<br />
Chéri Bibi<br />
Mains à la pâte<br />
Le concept du « c’est moi qui l’ait fait »,<br />
plus malignement ici appelé « la popote des<br />
potes », continue d’attirer son pesant de<br />
bobos. En dehors de ces soirées où un néophyte<br />
régale ses amis et les clients du jour,<br />
le Chéri Bibi soigne aussi ses horaires et<br />
– comme dans le quartier on travaille tard,<br />
on dîne tard – on peut donc arriver ici jusqu’à<br />
quasi-minuit. Pour une cuisine de potes gentiment<br />
régressive, servie dans un cadre rétro,<br />
bien aimée d’Olivier Sitruk, François Vincentelli,<br />
Clément Sibony ou Mylène Jampanoï.<br />
On peut aussi juste boire un verre.<br />
Tendance<br />
La trentaine. Formules à 21 et 25 €. Du lundi au samedi de 18h à<br />
2h, service de 20h à minuit. 15, rue André-del-Sarte. 01 42 54 88 96.<br />
M° Château-Rouge. Noctilien : N14, N44. Station Vélib’ : 18007.<br />
19 e<br />
Mama Africa<br />
Maffé by night<br />
Une valeur sûre des nuits 19 e , plantée sur<br />
l’avenue Jean-Jaurès et attirant smalas africaines<br />
en mal de saveurs continentales, bobos<br />
découvrant leur nouveau quartier, jeunes<br />
fêtardes de sortie, étudiants du Conservatoire<br />
post-répèt. Pour une cuisine couvrant<br />
les spécialités du Sénégal à la Guinée, sans<br />
horaires, et indéfectible. Pour les anciens expat’<br />
noctambules, une source de souvenirs.<br />
convivial<br />
Tout âge. De 15 € à 30 €. Tous les jours de 20h à 4h du matin. 48, av.<br />
Jean-Jaurès. 01 42 38 67 67. M° Jean-Jaurès. Noctilien : N13, N45. Stations<br />
Vélib’ : 19004, 19012.<br />
20 e<br />
Mama Shelter<br />
Hors tout<br />
On est au bout de Paris et c’est blindé, on est<br />
dans du Starck et ça ne ressemble pas à du<br />
Starck, on commande des plats signés Senderens<br />
et c’est plus simple que du Senderens,<br />
on veut une pizza et il y a des pizzas, on veut<br />
une terrasse et il y a une terrasse (où on peut<br />
même fumer), on veut de la musique et il y a<br />
un DJ, on veut une partie de baby-foot géant<br />
et il y a un baby-foot géant.<br />
Tendance<br />
Guido, 38<br />
ans, directeur<br />
artistique de<br />
Chez Moune, DJ,<br />
rédacteur en chef<br />
d’Infrarouge.<br />
« Boire des verres<br />
au Sans Souci, rue<br />
Pigalle (9 e ) en<br />
attendant l’ouverture<br />
de Chez Moune,<br />
en face : Jean est<br />
le patron le plus<br />
rock’n’roll de la ville<br />
et on croise tous les<br />
groupes qui feront<br />
bientôt la couve<br />
du NME. M’éclater<br />
le bide au Coup de<br />
Feu, rue Léon-Frot<br />
(11 e ) : merveilleux<br />
restaurant dont la<br />
carte donne carrément<br />
mal à la tête<br />
(dans le sens jeune<br />
moderne du terme,<br />
c’est-à-dire “faire<br />
rudement envie”).<br />
Retrouver le goût de<br />
la danse festive à la<br />
Favela Chic, rue du<br />
Faubourg-du-Temple<br />
(11 e ) : peut-être l’un<br />
des derniers lieux où<br />
des gens viennent<br />
en se disant “cool on<br />
va danser le funk”.<br />
Marcher dans les rues<br />
du 10 e , élu “meilleur<br />
arrondissement de la<br />
Ville de Paris, et de<br />
loin” par moi et mon<br />
chat, Max Lampin. »<br />
© D.R.<br />
Tout âge. Carte env. 60 €. Tous les jours de 12h à 23h45. 1, bd Murat. 01<br />
46 51 33 17. M° Porte-d’Auteuil. Noctilien : N12, N61. Stations Vélib’ :<br />
16034, 16035.<br />
25-65 ans. Carte 30-40 €. Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à<br />
15h et de 19h à 23h. 109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-<br />
Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 20020, 20108.
© Lucie Bevilacqua
Stéphanie Condis<br />
hristophe est aimanté par<br />
Paris, qu’il aime depuis toujours<br />
pour ses nuits capitales.<br />
La Ville Lumière l’électrise,<br />
inspire sa musique, lui souffle<br />
ses textes écrits by night, flânant<br />
de l’hôtel Costes au bar du Raphaël. Christophe,<br />
un fidèle parmi les noctambules<br />
parisiens, mais pas exactement une figure<br />
emblématique de ce microcosme… Il est<br />
trop à part pour cela : « C’est mon style,<br />
différent de tous les autres », susurrait-il,<br />
sensuel, dans Succès fou, tube des années<br />
1980. Point d’afféterie ni de<br />
pose dans cette singularité<br />
assumée et parfois revendiquée<br />
: on le dit dandy, il est<br />
plutôt né « beau bizarre »,<br />
titre d’un de ses albums. Le<br />
chanteur ne théorise pas, il vit<br />
à l’instinct, dans l’instant, pour l’instable.<br />
L’inconnu, l’imprévu, il en tire une énergie<br />
positive, intacte à 65 ans, dont quarantecinq<br />
de carrière depuis le triomphe d’Aline.<br />
Ni blasé, ni aigri, c’est un personnage<br />
curieux dans tous les sens du terme. Son<br />
univers musical, qui allie succès populaires<br />
et expérimentations pointues, séduit à la<br />
fois les fidèles au long cours, un public<br />
branché et de tout jeunes aficionados.<br />
« Courir la nuit après son<br />
ombre »<br />
La hype et la jeunesse, Christophe les rencontre<br />
également dans ses virées nocturnes<br />
à Paris, où il a toujours vécu. Ou presque.<br />
Daniel Bevilacqua, né en banlieue, à Juvisy,<br />
dans une famille d’origine italienne, a débarqué<br />
à 16 ans rue Princesse. Saint-Michel<br />
et Saint-Germain veillent sur lui.<br />
Aujourd’hui, il a élu domicile à Montparnasse,<br />
pour sa richesse historique : « Les<br />
surréalistes, la rue Campagne-Première et<br />
Man Ray, Vian, l’Art nouveau. J’adore l’architecture<br />
! » Un enthousiasme pour les<br />
belles pierres sans doute transmis par son<br />
père qui travaillait dans le bâtiment. Christophe<br />
est tout autant sensible aux belles<br />
plantes : « Je sors pour voir les gens, j’aime<br />
regarder les jolies filles à la mode. » Enfant,<br />
il traînait dans les jupes et tissus de sa<br />
mère couturière, parmi les clientes venues<br />
faire des essayages…<br />
Paris, ville musée et cité de la mode, ne<br />
cesse de le captiver : « C’est un truc de<br />
traîneur : comme si, à chaque fois, je voyageais<br />
pour la première fois. Paris, ce n’est<br />
pas fini ! Je ne suis pas passéiste. Je crois à<br />
la seconde qui vient, à la nouveauté, dans<br />
ma vie et dans ma musique. Même si le passé<br />
peut être un tremplin pour moi. » Et le<br />
grand plongeon dans la nuit magnétique,<br />
c’est son trip perpétuel : « J’aime la lumière<br />
de la nuit depuis que j’ai 16 ans. Je marche<br />
avec la lune montante, c’est la période que<br />
je préfère. » Une quête suggérée dans Lita,<br />
chanson de son dernier album, Aimer ce<br />
que nous sommes : « Courir la nuit après<br />
son ombre et changer sa vie. »<br />
« Les portes de la nuit<br />
ne sont jamais fermées<br />
à clef »<br />
Cette quête ne souffre pas la routine. « Je<br />
ne suis pas dans l’habitude. J’aime l’étranger.<br />
» Pour Christophe, le hasard est un<br />
don. D’où son amour du jeu : « C’est l’inconnu,<br />
je ne joue qu’avec des gens que je<br />
ne connais pas. » Il peut<br />
enchaîner les parties de<br />
poker à l’Aviation Club de<br />
France, sur les Champs-<br />
Elysées, jusqu’à 10 heures<br />
du matin. « Je ne prévois<br />
pas, je suis habité par l’envie<br />
de traîner, d’aller boire un verre et penser<br />
ailleurs, là où il y a du bruit. Souvent, c’est<br />
vers 3 heures que ça se décide… Est-ce que<br />
je reste chez moi ? Est-ce que je vais au Baron<br />
où je retrouverai sans doute Louis Garrel ? Sinon,<br />
je traîne souvent avec mon ami Rachid<br />
Taha. Mais j’aime aussi sortir seul, pour faire<br />
des rencontres inattendues. Je trouve que les<br />
gens du jour s’évitent, alors que dans la nuit,<br />
il y a ce respect… Pas de jugement. » Dans le<br />
dernier opus de Christophe, la rengaine pop<br />
Tonight Tonight, écrite en nocturne avec le<br />
jeune auteur branché Florian Zeller, reflète<br />
cet état d’esprit : « Les portes de la nuit ne<br />
sont jamais fermées à clef (...), il suffirait<br />
juste de les pousser. » ///
LE MONTANA (6 e )<br />
« Je connais depuis vingt ans l’artiste<br />
André qui l’a ouvert, c’est un copain.<br />
Son esprit est présent dans ces lieux.<br />
Et puis c’était mon quartier, avant : j’ai<br />
commencé à chanter au Bilboquet en<br />
face, je traînais chez Lipp. »<br />
> LE BARON (8 e )<br />
« Je m’y sens bien, j’y vais tard, vers 3<br />
heures du matin. »<br />
> LE MATHIS (8 e )<br />
« C’est un peu comme l’appartement<br />
d’un ami : Gérald Nanty, le patron, est<br />
un sacré personnage, je sens chez lui<br />
un vécu magnifique, il raconte plein<br />
d’histoires. Et puis ici, je fais toujours<br />
de belles rencontres. »<br />
> BAR DU RAPHAËL (16 e )<br />
« Bertrand est le plus grand barman<br />
de Paris. »<br />
> BAR HEMINGWAY DU RITZ (1 er )<br />
« C’est l’histoire ! »<br />
« Mais qu’est-ce qui<br />
vous pousse à vous lever<br />
le matin ? »<br />
Le chanteur couche-tôt… le matin adore<br />
contempler le lever du jour, avant d’aller<br />
dormir. Il avait griffonné une question, voilà<br />
quelques années, qui a trouvé sa place<br />
dans Tonight Tonight : « Mais qu’est-ce qui<br />
vous pousse à vous lever, le matin ? »<br />
Dire que Christophe va à contre-courant<br />
(des modes, des rythmes sociaux,<br />
de la norme) n’est pas exact. Il habite, en<br />
quelque sorte, une autre planète et suit<br />
© Lucie Bevilacqua<br />
> BAR DE L’HOTEL (6 e )<br />
« J’aime ce lieu de rencontres inattendues,<br />
j’y vais en début de soirée. »<br />
> BAR DE L’HOTEL MERCEDES (17 e )<br />
« Moi qui adore l’architecture, j’apprécie<br />
beaucoup cet hôtel Art Déco. »<br />
> AIDA (7 e )<br />
« J’adore la cuisine japonaise et ce<br />
restaurant gastronomique est vraiment<br />
super. »<br />
> SUAVE (13 e )<br />
« C’est ma cantine vietnamienne, sur<br />
la Butte-aux-Cailles. »<br />
> EL FOGON (6 e )<br />
« J’aime beaucoup la cuisine espagnole<br />
et, ici, elle est excellente. Je me<br />
laisse guider par le chef. »<br />
> L’ARPEGE (7 e )<br />
« La cuisine d’Alain Passard est une<br />
véritable œuvre d’art. »<br />
> CHEZ DENISE (1 er )<br />
« J’ai connu le quartier à l’époque où<br />
les halles étaient encore en activité.<br />
C’est un restaurant de nuit classique<br />
et la viande est délicieuse. »<br />
> KEUR SAMBA (8 e )<br />
« J’y vais vers 1 heure 30 du matin<br />
pour admirer les danseurs : ça bouge<br />
bien, c’est beau à voir. »<br />
son tempo perso : « Je ne vis pas avec la<br />
réalité. Je ne peux pas dire que je suis déconnecté,<br />
pour cela il faudrait que j’aie été<br />
connecté avant. » Les seules connexions<br />
qui l’intéressent, ce sont les rencontres<br />
humaines et artistiques, nombreuses<br />
et marquantes. Comme la participation<br />
d’Isabelle Adjani sur la chanson qui ouvre<br />
le dernier album de Christophe, Wo wo wo<br />
wo : la star de cinéma est venue, une nuit,<br />
poser sa voix langoureuse sur la mélodie<br />
planante du musicien qui a emménagé un<br />
home studio dans son appartement.<br />
« Et tout au bout du jour,<br />
quand il décline, quand moi<br />
je me ranime… »<br />
C’est là, chez lui, qu’il travaille quand il ne<br />
sort pas. Un lieu mystérieux, foisonnant,<br />
excentrique, à l’image de son locataire.<br />
En quelque sorte une représentation 3D<br />
de l’imaginaire, de l’univers créatif et<br />
des sources d’inspiration de Christophe.<br />
Chaises design dépareillées ; guitares électriques<br />
de collection ; photos noir et blanc<br />
d’Elvis, de Bowie et de Bashung ; disques<br />
vinyle collectors ; juke-boxes ; vieux<br />
postes radio… Tous gravitent autour d’un<br />
magnifique piano à queue noir avec, dans<br />
le coin opposé du salon, des claviers reliés<br />
à des ordinateurs, consoles, amplis pour<br />
enregistrer les impromptus et nocturnes<br />
du rocker crooner électro.<br />
Un intérieur révélateur de ses passions/<br />
obsessions : « Je suis un chineur, pas collectionneur,<br />
mais fétichiste. Ce n’est pas une<br />
question d’appartenance ni de possession<br />
des objets. Au contraire, ils sont irréels : je<br />
les redécouvre autour de moi, comme si je<br />
les voyais pour la première fois. »<br />
C’est dans ce cocon que l’artiste crée,<br />
à la nuit tombée. « Et tout au bout du<br />
jour, quand il décline, quand moi je me ranime<br />
»… la phrase se fait écho dans Mal<br />
comme, morceau de son dernier album.<br />
Pour l’illustrer, des photos ont été prises à<br />
son domicile, distillant davantage cette atmosphère<br />
au cœur du disque. Les images<br />
s’unissent pour former le portrait du chanteur<br />
en patchwork sur la couverture. A la<br />
manière de Christophe-l’auteur avec ses<br />
p’tits papiers et notes où il écrit, en toutes<br />
circonstances, des mots, des réflexions, des<br />
touches de vie, des sentiments qui s’ajustent<br />
un jour (ou plutôt une nuit) pour dessiner<br />
une chanson. « Souvent, j’ai la ligne,<br />
l’étincelle en trois minutes. Après, c’est une<br />
robe à assembler avec toutes les étoffes,<br />
les zips. C’est la palette sonore. » A l’instar<br />
de sa mère, il coud : de la haute couture<br />
lexicale et musicale. Toutefois le tailleur<br />
pour gamme n’aime pas les explications<br />
de texte : « Je suis un instinctif, je ne calcule<br />
rien. Je n’explique pas comment je fais un<br />
album. La chanson, c’est mon quotidien. »<br />
Il cherche et compose à longueur de nuit,<br />
écoute en boucle ceux qu’il admire : Alan<br />
Vega, Thom Yorke, Bowie, Massive Attack,<br />
Roxy Music, etc.
© Anne Lucie Sorrentino Bevilacqua<br />
« L’obscurité est la lumière<br />
des fous »<br />
Christophe le solitaire aime également rester<br />
chez lui pour regarder des DVD, projetés<br />
en grand format sur ses murs. Passionné<br />
de cinéma, il est curieux de tout avec des<br />
goûts éclectiques : il peut enchaîner Fantasia<br />
avec un Visconti, puis un Tarantino.<br />
Xavier Giannoli lui a offert un petit rôle<br />
dans Quand j’étais chanteur. Pourtant, on<br />
l’imagine davantage dans un film de David<br />
Lynch, un de ses cinéastes préférés. Il<br />
pourrait alors replacer cette tirade surréaliste,<br />
extraite d’Interview de…, une chanson<br />
de son dernier disque : « L’obscurité est<br />
la lumière des fous ».<br />
Ce cinéphile averti se fait son film en observant<br />
le quotidien autour de lui, depuis<br />
les larges fenêtres de son appartement,<br />
encadrées de lourds rideaux et étirées<br />
comme un écran de ciné : « J’aime regarder<br />
chez les autres, leur vie normale. Je me dis<br />
que ça doit sentir la compote de pommes,<br />
la soupe de légumes. »<br />
Même si la nuit ressemble à une séance<br />
dans une salle obscure, Christophe n’est<br />
pas seulement un spectateur. Il est acteurmetteur<br />
en scène de ses albums et a façonné<br />
le dernier en équipe, avec un casting<br />
bigarré : Sara Forestier, Daniel Filipacchi,<br />
musiciens et chanteurs andalous…<br />
« Panorama, ombre de vie,<br />
c’est Berlin, la nuit »<br />
Le disque Aimer ce que nous sommes n’est<br />
pas uniquement le fruit des voyages immobiles<br />
du mélomane dans son home studio<br />
de Montparnasse. Il est parti à Séville<br />
et à Londres pour enregistrer certaines<br />
sessions. Il aime la nuit dans ces deux<br />
villes, il adore New York et Barcelone by<br />
night. Mais aussi la capitale allemande, célébrée<br />
dans l’envoûtant Panorama de Berlin<br />
: « Panorama, ombre de vie, c’est Berlin,<br />
© D.R.<br />
la nuit. » Daniel Bevilacqua avait choisi<br />
Christophe comme nom de scène car c’est<br />
le saint protecteur des automobilistes et<br />
des voyageurs. Fou de belles voitures et<br />
passionné de vitesse, l’artiste a perdu son<br />
permis et préfère ne pas le repasser car il<br />
ne pourrait pas se résigner à lever le pied.<br />
Actuellement, le chanteur termine sa tournée,<br />
prépare un nouvel album pour 2011<br />
et rédige son autobiographie. Si le titre<br />
n’était pas déjà pris, on l’aurait bien appelé<br />
: Voyage au bout de la nuit…<br />
Depuis mars 2009, Christophe est<br />
remonté sur scène après la sortie de<br />
son dernier album Aimer ce que nous<br />
sommes (AZ/Universal). Prochaines dates<br />
prévues, le 20 décembre à la Cité des<br />
congrès de Nantes, le 22 janvier 2011<br />
au Théâtre de l’Agora à Evry (Essonne),<br />
les 30 et 31 janvier au Palace (dans le 9 e ),<br />
et le 22 mars, à la Défense, dans le cadre<br />
du festival Chorus.<br />
Plus d’infos sur<br />
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Les loups sont entrés dans<br />
Paris ! Et par la grande porte,<br />
cet automne, lors du bal<br />
masqué grandiose célébrant<br />
les 90 ans de<br />
Vogue. Puis avec le premier<br />
anniversaire de l’hebdomadaire<br />
Grazia, à l’Opéra<br />
Garnier : des réjouissances<br />
mises en scène par les organisateurs<br />
des soirées « Club<br />
Sandwich », très inventives<br />
aussi avec leurs clubbers aux<br />
masques et costumes extravagants.<br />
Les fêtes déguisées<br />
sont dans l’air du temps…<br />
mais attention, un peu de<br />
tenue ! Ainsi, les participants<br />
aux « Flash Cocotte »<br />
mettent en avant leur créativité<br />
et ceux réunis par les<br />
« Ambassadeurs » s’habillent<br />
selon une époque précise.
Le troquet du coin est-il<br />
l’avenir des nuits parisiennes<br />
? Les organisateurs<br />
de fêtes branchées<br />
lorgnent régulièrement<br />
sur des adresses encore<br />
dans leur jus, entre<br />
popu et trash. Vice Magazine propose un rendez-vous dans<br />
des bars, différents à chaque fois, pour la soirée « Le Rade »,<br />
où bière pas chère et pastis défilent sur les vieux zincs, au<br />
son des mixes de DJs. Autres repères de branchés, le Sans<br />
Souci et son voisin Le Pirate (en face de Chez Moune),<br />
tout juste repris par la bande du Baron. Pimp my rade !<br />
© D.R.<br />
© D.R.<br />
Cette application sur<br />
Facebook est un jeu social<br />
et musical qui permet<br />
d’inventer sa propre discothèque,<br />
de choisir la déco,<br />
proposer à ses amis de devenir<br />
DJ, videur ou barman,<br />
les inviter aux soirées et<br />
même faire venir des stars.<br />
Pourquoi ne pas créer des<br />
clones du Baron ou du Montana, pour enfin réussir<br />
à y entrer et refouler ceux qu’on veut à la porte ?!<br />
Il paraît que des organisateurs de soirées observent<br />
ce monde virtuel pour repérer les attentes des clubbers…<br />
Entrer au Montana et au Baron, on vous dit !<br />
© D.R.<br />
Il fut un temps où infatigables noctambules et insomniaques<br />
endurcis prolongeaient le clubbing en after<br />
dominical jusqu’à midi. Une époque révolue à cause de<br />
la législation et de l’ambiance trop glauque de certains<br />
petits matins blêmes. A la place, voici les après-midis<br />
délirants où les fêtards du dimanche peuvent continuer<br />
à s’amuser. Par exemple pendant le brunch, avec DJ du<br />
resto-club Le Renard, qui se poursuit, une fois sur deux,<br />
par la soirée « Renard rose », avec des transformistes<br />
gays. Ou lors du « brench », organisé par le collectif<br />
La French au restaurant La Villa, de midi à… minuit !<br />
Disco is not dead…<br />
Presque quarante<br />
ans après ses<br />
premiers pas sur<br />
les dance-floors<br />
américains, ce style<br />
musical continue<br />
de booster les<br />
clubbers. Tout<br />
comme la sélection<br />
concoctée par<br />
Marie Branellec et<br />
Michel Gaubert pour le concept store Colette. Sorti en<br />
septembre, le très beau disque rassemble inédit (Discodeine<br />
avec Jarvis Cocker), remixes (Just An Illusion<br />
et You Make me Feel), rareté (Montana et sa Dance<br />
Fantasy) ainsi qu’un titre de Gonzales. Let’s dance !<br />
© corepics / Shutterstock<br />
Si Paris est une ville musée, autant en profiter pour danser<br />
dans des lieux chargés d’histoire ! Comme lors de la Nuit<br />
Electro au Grand Palais, avec Laurent Garnier et Yuksek. Ou<br />
pour les 20 ans du label Ninja Tune, au Centre Pompidou.<br />
Mais aussi à la nocturne estivale au Musée des Arts et<br />
Métiers, avec des sets de Chateau Marmont, notamment.<br />
Sans oublier le Raspoutine, club sélect à la déco classée.<br />
On avait déjà subi l’invasion des écrans plats diffusant<br />
du foot ou Fashion TV dans le moindre bar ou<br />
club se voulant moderne. A présent, ce sont les<br />
panneaux de leds qui prolifèrent, du VIP Room à l’Arc<br />
en passant par le 1515 et bien d’autres… En plus<br />
des lumières colorées criardes, ils diffusent de la<br />
pub pour les marques d’alcool : c’est vraiment laid !
© P. Mourier<br />
Magda<br />
Danysz, 35 ans,<br />
fondatrice de la<br />
galerie éponyme,<br />
78, rue Amelot<br />
(11 e )<br />
« L’Échelle de Jacob,<br />
rue Jacob (6 e ) :<br />
ambiance tamisée<br />
et électro jazz, pour<br />
un verre tardif. La<br />
Palette, rue de Seine<br />
(6 e ) : inévitable,<br />
“place to be” pour un<br />
apéro sans horaires.<br />
Pop In, rue Amelot<br />
(11 e ) : étrange bar,<br />
situé quasiment en<br />
face de la galerie.<br />
Merci, bd Beaumarchais<br />
(3 e ) : au soussol<br />
du concept store,<br />
un restau bio étonnant.<br />
Rose Bakery,<br />
rue Debelleyme (3 e ) :<br />
un des must pour<br />
bruncher. Al Taglio,<br />
rue Neuve-Popincourt<br />
(11 e ) : la pizza<br />
à la truffe vous ferait<br />
traverser Paris. »<br />
1 er<br />
Chacha<br />
Chavirement<br />
Dur de trouver un second souffle après une<br />
fermeture de six mois et un changement<br />
d’équipe : depuis sa réouverture au printemps,<br />
le resto-bar-club, créé par Julien Labrousse<br />
et Thomas Langmann, n’a pas renoué<br />
avec l’engouement des débuts… Même<br />
si la déco et l’agencement ont peu changé,<br />
les noctambules branchés ne sont pas restés.<br />
Malgré quelques têtes d’affiche aux platines,<br />
comme Tekilatex, Emma de Caunes ou Jerry<br />
Bouthier, DJ préféré du milieu de la mode, la<br />
prog’ ne décolle pas. Et si, en plus, le directeur<br />
artistique jette l’éponge…<br />
ephémère<br />
25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 15 €. Bouteille : 150 à 200 €.<br />
Du lundi au samedi de 20h à 5h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. www.<br />
chachaclub.fr M° Les Halles. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1012.<br />
Le Magnifique<br />
Pour les longues soirées d’hiver<br />
Inspiré du film éponyme de 1973 avec Jean-<br />
Paul Belmondo, le couple Demarle, qui possède<br />
aussi la Villa, le Secret et le Café Chic, a<br />
voulu recréer une ambiance d’appartement<br />
élégant et cosy dans ce bar de nuit : tapis, boiseries,<br />
tables Cardin et Willy Rizzo, touches<br />
seventies ou salon Delon rendent hommage à<br />
cette époque. Il ne manque plus que la cheminée<br />
avec peau de bête posée devant ! Il paraît<br />
que Dita Von Teese et Martin Solveig adorent.<br />
classique<br />
25-50 ans. Entrée libre. Consos : 6 à 18 €. Bouteilles : à partir de 180 €.<br />
Du mardi au samedi de 23h à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70<br />
80. www.lemagnifique.fr M° Louvre-Rivoli. Noctilien : N11, N24. Station<br />
Vélib’ : 1015.<br />
Le Ritz Bar<br />
Electro Luxe<br />
Les DJs prennent leurs quartiers d’hiver dans<br />
le bar du palace. Le jeudi, des personnalités et<br />
artistes en vue jouent aux selectors et passent<br />
des disques : Pony Pony Run Run, Something<br />
A La Mode, Blackstrobe, Cassius, Chateau<br />
Marmont... Les vendredis et samedis, place<br />
aux DJs résidents, comme les Jumeaux en Or,<br />
pour un line-up électro pop, new disco, etc.<br />
Dans ce cadre très cosy et chic, Sofia Coppola,<br />
Kate Moss ou Lenny Kravitz apprécient les<br />
célèbres cocktails maison.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Entrée libre. Consos : à partir de 9 €. Bouteille : à partir de<br />
250 €. Certains jeudis et tous les vendredis, samedis de 22h à 2h. 38, rue<br />
Cambon. 01 43 16 31 37 www.ritzparis.com M° Madeleine. Noctilien :<br />
N15, N16. Station Vélib’ : 9034.<br />
Tigre by<br />
L’Alternative<br />
Rock & Roll Attitude<br />
L’ancien cabaret baroque s’est mué en « Maison<br />
de Nuit Rock & Roll », avec une prog mâtinée<br />
d’électro. Le changement réussit ! Dans cet<br />
écrin rouge rococo, Roxane, la maîtresse de<br />
cérémonie, reçoit des noctambules branchés<br />
comme Pete Doherty, Gaspar Noé, Romain<br />
Gavras, Something A La Mode, Pedro Winter et<br />
ses acolytes du label Ed Banger. Tandis que le<br />
label Maman Records s’est invité aux platines.<br />
Mais attention, le Tigre montre les dents à ceux<br />
qui ne soignent pas leur look…<br />
convivial<br />
20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 8 à 15 €. Bouteille : à partir de 150<br />
€. Du mercredi au samedi de 23h à l’aube. 5, rue Molière. 09 50 04 40<br />
47 www.tigrebylalternative.fr M° Pyramides. Noctilien : N11, N24. Station<br />
Vélib’ : 1015.<br />
Le Ritz Bar
VIP Room Theater<br />
VIP Room Theater<br />
100 % VIP<br />
Les stars, c’est la marque de fabrique de ce<br />
vaste club, son empreinte, comme celle laissée<br />
par les acteurs sur les trottoirs d’Hollywood.<br />
Jean-Roch, le maître des lieux, reçoit<br />
les celebs à tous les étages : que ce soit<br />
derrière les platines (avec de grands DJs internationaux<br />
comme Martin Solveig ou Bob<br />
Sinclar), sur la scène (concerts de Pharrell<br />
Williams et Snoop Dog) ou au milieu des carrés<br />
VIP. Karl Lagerfeld, Naomie Campbell,<br />
Lindsay Lohan, David LaChapelle font partie<br />
des habitués. Le name-dropping tourne à<br />
l’avalanche !<br />
Un bon resto italien dans le club, ouvert toute la<br />
nuit du jeudi au samedi.<br />
classique<br />
20-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 20 €. Du jeudi au samedi de<br />
minuit à 6h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00. www.viproom.fr<br />
M° Tuileries. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 1014.<br />
2 e<br />
Le Cercle<br />
Elargi<br />
Le bar-resto lancé par Hugues Piketty et<br />
Edouard Rostand est resté secret pendant<br />
deux ans, sans enseigne ni publicité. Ils envoyaient<br />
de temps en temps une invitation<br />
à faire la fête « dans l’appartement de mon<br />
grand-père » même s’ils privilégiaient les<br />
membres de leur club. Ces derniers ont toujours<br />
un accès exclusif en journée, mais le<br />
soir, le Cercle est un bar à cocktails ouvert<br />
à tous, « comme à la maison ». On peut se<br />
faire livrer à dîner, passer derrière les fourneaux,<br />
les platines ou le piano, improviser<br />
un dance-floor au sous-sol. Charlie Watts, le<br />
batteur des Rolling Stones, y a même fait un<br />
aftershow.<br />
ephémère<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 12 €. Bouteille : à partir de 25 €.<br />
Du lundi au vendredi de 18h à 2h ; privatisé en général le samedi. 6, rue<br />
Etienne-Marcel. 01 42 36 98 57. www.leclubducercle.fr M° Etienne-Marcel.<br />
Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 3014.<br />
Rex Club<br />
Indétrônable<br />
Adresse de référence des nuits électroniques<br />
parisiennes, le club accueille toujours ses fidèles<br />
: des « rexeurs » fins connaisseurs des<br />
musiques actuelles et de jeunes amateurs de<br />
bon son qui viennent pour danser, pas pour<br />
se montrer. Il faut dire que les line-up sont<br />
assurés par des pointures : Jeff Mills, Damian<br />
Lazarus, Radioslave, Manu le Malin,<br />
Paul Johnson, Jennifer Cardini, Dactylo, Minitel<br />
Rose. La liste est longue ! Logique dans<br />
ce temple de l’électro sous toutes ses formes<br />
qui servit de tremplin à un certain Laurent<br />
Garnier.<br />
classique<br />
25-35 ans. Entrée : 15 € en moyenne (sans conso). Consos : 3 à 13 €.<br />
Bouteille : 140 à 170 € Du mercredi au samedi de 22h30 ou minuit à<br />
6h. 5, bd Poissonnière. 01 42 36 10 96. www.rexclub.com M° Bonne-<br />
Nouvelle. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2022.<br />
Social Club<br />
Let’s dance<br />
L’OBS<br />
Installée dans l’ancienne imprimerie de « L’Aurore », la discothèque a une réelle<br />
vocation pour le clubbing, et non pour vendre des bouteilles dans les carrés<br />
VIP ni pour servir de faire-valoir à des clients m’as-tu-vu. Les baby-clubbers<br />
et les noctambules fans de musiques électroniques s’éclatent sur la piste, sur<br />
les mixes de DJs réputés : Armand Van Helden, DJ Mehdi, Laurent Garnier, Ivan<br />
Smagghe, Vitalic, Two Many DJ’s, Brodinski, Yuksek, DJ Hell, etc. Ici, on respecte<br />
le bon son. La preuve, la cabine DJ est bien mise en valeur par un bel effet lumineux<br />
avec des tubes de néon blanc sur fond noir. Let the music play !<br />
Le fumoir vraiment glauque.<br />
Tendance<br />
18-25 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (sans conso). Consos : 6 à 12 €. Bouteille : à partir de 160 €. Mardi et<br />
mercredi de 22h à 4h, du jeudi au samedi, de 23h à 6h. 142, rue Montmartre. 01 40 28 05 55. www.parissocialclub.com<br />
M° Bourse. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2017.<br />
LE CHOIX DE
Le Renard<br />
On connaît la chanson<br />
Truskel<br />
Solide comme un rock<br />
Petit mais costaud le pub-club rassemble<br />
toutes les générations de passionnés. La relève<br />
est assurée, les pros du monde de la musique<br />
côtoient les babies rockers avides de découvertes<br />
et agréablement surpris quand se pointe,<br />
à l’improviste, Pete Doherty pour un bœuf endiablé.<br />
Côté platines, défilent Sébastien Schuller,<br />
des journalistes mélomanes ou l’équipe de<br />
Maman Records. Le boss du bar a ses entrées<br />
dans le milieu… In Trusk we trust !<br />
Tendance<br />
18-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 2,50 à 8 €. Bouteille : à partir de 50<br />
€. Du mardi au samedi de 20h à 5h. 12, rue Feydeau. 01 40 26 59 97.<br />
Myspace.com/truskel_paris M° Bourse. Noctilien : N15, N16. Station<br />
Vélib’ : 2102.<br />
Rasmus Michau, joyeux luron de la nuit à Paris, a encore frappé avec<br />
un concept décalé et festif. L’été, il organise les fêtes Institut Bonheur à<br />
Bagatelle, mais cet hiver, c’est dans le cadre Art déco de l’ancien théâtre<br />
du Renard qu’il faut être ! Les noctambules trentenaires élégants et<br />
branchés, comme Emma de Caunes dînent dans la belle salle très haute<br />
de plafond puis dansent après minuit, quand l’ambiance devient festive,<br />
sur une musique éclectique. Des spectacles de cabaret avec performers<br />
rythment toute la soirée, en particulier pour Renard Rose, show gay<br />
transformiste dominical.<br />
Tendance<br />
25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 7 à 12 €. Du mardi au samedi de 20h à 4h, plus un dimanche sur deux de<br />
21h à 4h. 12, rue du Renard. 01 42 71 86 27 www.renardrenard.com M° Hôtel-de-Ville Noctilien : N11, N12,<br />
N13, N14, N16, N23. Station Vélib’ : 4019.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
L’Anthracite<br />
4 e<br />
L’Anthracite<br />
Cosy<br />
Les deux anciens patrons du Soir ont ouvert,<br />
voilà un an, un resto-club qui accueille,<br />
au sous-sol, des fêtes récurrentes. Dans cet<br />
espace intimiste, avec piano, plumes de<br />
paon, tissu aux murs, la soirée « Don’t tell<br />
Mummy » sonne un peu rétro, proposant<br />
crooner et petit show burlesque. Ambiance<br />
totalement différente pour « Bizarre Love<br />
Triangle » : Patrick Vidal est déjà venu mixer<br />
du disco underground. Les gays et leurs amis<br />
ont rendez-vous pour AZN (pop asiatique),<br />
Scandal’Us et « Les Garçons en culotte<br />
courte ». Quant aux lesbiennes chic, elles apprécient<br />
la Divine (ex-Baby Doll).<br />
convivial<br />
20-35 ans. Entrée : 10 € (avec 1 conso). Consos : 8 à 14 €. Bouteille :<br />
130 €. Club ouvert vendredi et samedi de minuit à 6h. 20, rue de la Reynie.<br />
01 42 77 50 50. www.anthracite-paris.com M° Châtelet. Noctilien :<br />
N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 4020.<br />
Les Filles de Paris<br />
Girls power<br />
Ouvert par la patronne du Troisième lieu, le<br />
resto-club accueille clubbeurs et clubbeuses<br />
homos ou gay friendly dans sa cave pour des<br />
soirées un brin provoc’. Comme « Toutes<br />
des salopes », la mensuelle du collectif arty<br />
et trendy Elegangz. La prog, assurée par les<br />
DJs à partir de 23h ou minuit, oscille entre<br />
rythmes latinos, électro orientale et Electroboum.<br />
Le samedi, ce sont les Crazy Sexy Girls<br />
et leur special guest qui mènent la danse :<br />
show de pole dance, numéros de music-hall<br />
et spectacle glam de performeuses pros.<br />
Le boudoir dans la cave.<br />
convivial<br />
25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Consos : 6 à<br />
9 €. Bouteille : à partir de 120 €. Du mercredi au samedi de 21h à 2h ou<br />
5h. 57, rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. Myspace.com/lesfillesdeparis<br />
M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 4104.
Bar du Plaza Athénée<br />
6 e<br />
Castel<br />
Lifting<br />
Après de gros travaux, l’illustre club de Saint-<br />
Germain rouvre ses portes. La rénovation est<br />
spectaculaire : déco chic et cosy, nouveau<br />
son dans le club au sous-sol, canapés en cuir<br />
façon croco et miroirs avec résille changeant<br />
de couleur. Malgré l’odeur de neuf, le vécu<br />
de Castel, depuis sa création en 1962, ne s’est<br />
pas évaporé : en témoigne l’émotion de toucher,<br />
dans le fumoir, un piano à queue sur<br />
lequel Gainsbourg jouait toute la nuit. L’âme<br />
des lieux est restée, les habitués devraient<br />
aussi apprécier l’entre-soi favorisé par un<br />
système plus strict de cartes de membres.<br />
Accès difficile pour ceux qui ne sont pas membres.<br />
classique<br />
25-50 ans. Entrée réservée aux membres (500 € de droit d’entrée, puis<br />
500 €/an). Consos : à partir de 15 €. Bouteille : à partir de 190 €. Club<br />
ouvert du mardi au samedi de 23h à 4h ou 6h. 15, rue Princesse. 01 40<br />
51 52 80. M° Mabillon. Noctilien : N12, N13. Station Vélib’ : 6022.<br />
Le Montana<br />
Saint-André-des-Arts<br />
Grâce à son aura branchée, le graffeur André<br />
fait venir à Saint-Germain les noctambules<br />
qui ne juraient que par la Rive droite. Flanqué<br />
de ses apôtres, Olivier Zahm, fondateur<br />
du magazine « Purple », et Jean-Yves Le Fur,<br />
businessman et grand séducteur, l’artiste a<br />
créé un petit boudoir glam’rock, sorte d’after<br />
du Café de Flore voisin. Karl Lagerfeld,<br />
Kate Moss, Jean-Charles de Castelbajac, Tarantino<br />
et Beigbeder fréquentent les lieux.<br />
Dans leur sillage, des fidèles qui vouent un<br />
culte béat à la hype. Question de foi ou de<br />
panurgisme !?<br />
La sélection drastique à la porte.<br />
Tendance<br />
18-50 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 20 €. Bouteille : à partir de<br />
180 €. Tous les soirs de 23h à 2h voire 5h. 28, rue Saint-Benoît. M° Saint-<br />
Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12, N13. Station Vélib’ : 6002.<br />
8 e<br />
1515<br />
Cirque d’hiver<br />
On ne change pas une équipe qui gagne !<br />
Rasmu Michau, qui a lancé le resto-cabaret<br />
Le Renard, organise également les soirées<br />
estivales Institut Bonheur aux Jardins de Bagatelle,<br />
dont le patron possède aussi le 1515.<br />
C’est fort logiquement dans ce resto-club que<br />
Rasmus s’installe pour l’hiver avec le même<br />
principe de fête : un dîner sur résa, puis des<br />
DJs pour chauffer le dance-floor. Le lieu est<br />
entièrement redécoré afin de créer l’univers<br />
jubilatoire du « Cirque du Bonheur », avec<br />
des animations sur scène et plein de surprises.<br />
En piste !<br />
Tendance<br />
25-35 ans. Dîner : environ 35 €. Après 23h, entrée gratuite. Consos : 5 à<br />
15 €. Bouteille : à partir de 120 €. Vendredi et samedi de 20h à l’aube. 32,<br />
rue Marbeuf. 01 53 89 15 15. www.le1515.com ou www.institutbonheur.<br />
com M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8013.<br />
Bar du Plaza Athénée<br />
Attention les yeux !<br />
Depuis l’été, le bar du palace a pris des couleurs.<br />
Tendance bleue pendant les « Blue<br />
Hours », pour les cadres du quartier qui boivent<br />
un verre après le travail et avant d’aller<br />
dîner. Ça se réchauffe après 23h, la lumière<br />
passe au rouge pour les… « Red Hours »,<br />
mises en musique par un DJ set électro rock.<br />
La clientèle trendy CSP++++ apprécie l’inventivité<br />
des cocktails créés par Thierry Hernandez,<br />
qu’elle commande en consultant une<br />
carte numérique. Le décor futuriste designé<br />
par Patrick Jouin, avec un bar ultramoderne<br />
en verre sculpté, plaît aussi beaucoup à Pharell<br />
Williams.<br />
ephémère<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 25 €. Bouteille : environ 400 €.<br />
DJ du jeudi au samedi de 23h à 2h. 25, av. Montaigne. 01 53 67 66 00.<br />
www.bar-plaza-athenee-paris.com M° Alma-Marceau. Noctilien : N02.<br />
Station Vélib’ : 8546.<br />
Nathalie<br />
Mercier, 42 ans,<br />
directrice de la<br />
communication<br />
du musée du<br />
quai Branly<br />
« Rosa Bonheur, av.<br />
de la Cascade (19 e ) :<br />
au cœur des Buttes-<br />
Chaumont, une<br />
guinguette ouverte<br />
toute l’année, de midi<br />
à minuit, mélange<br />
de gens et de genres,<br />
festif et convivial.<br />
Unico, rue Paul-Bert<br />
(11 e ) : une ancienne<br />
boucherie reconvertie<br />
en restaurant. La<br />
viande est excellente.<br />
Le Bus Palladium, rue<br />
Fontaine (9 e ) : pour<br />
les soirées revival<br />
Rolling Stones avec<br />
Louis Bertignac,<br />
parfois, en guest star<br />
surprise. Le cinéma<br />
Le Trianon, place<br />
Carnot, à Romainville<br />
: à 10 min à pied<br />
du métro Mairiedes-Lilas,<br />
la salle est<br />
restée telle quelle<br />
depuis l’émission<br />
La Dernière Séance<br />
d’Eddy Mitchell, et<br />
la programmation<br />
est excellente. Les<br />
Ombres, sur le toit du<br />
musée du quai Branly,<br />
rue de l’Université<br />
(7 e ) : nouveau chef,<br />
vue romantique<br />
imprenable le soir sur<br />
la tour Eiffel, mon<br />
mari me demande<br />
à chaque fois en<br />
mariage quand<br />
nous y dînons. »<br />
© D.R.
Raspoutine<br />
Intrigant<br />
Le Baron<br />
King of New York<br />
Après avoir conquis les nuits parisiennes,<br />
Lionel, André et toute la clique partent à<br />
l’assaut de l’Amérique. Cet automne a ouvert,<br />
à Chinatown, le Baron de New York,<br />
avec des Parisiens devant la porte et derrière<br />
les platines. Et sur le Vieux Continent, quoi<br />
de neuf ? La routine des branchés noctambules<br />
: le physio Bak à l’entrée qu’il faut arriver<br />
à passer pour profiter de ce mini-club<br />
fréquenté par la hype française et internationale.<br />
Pas de footballeurs bling bling ni de<br />
starlettes du petit écran, mais des artistes,<br />
acteurs et autres « créacu » (créatifs culturels)<br />
au look savamment décontracté.<br />
La PiaPia du collectif La French, apéro piano avec<br />
Mattias Mimoun.<br />
classique<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 15 €. Bouteille : à partir de<br />
160 €. Tous les soirs de 23h à 6h. 6, av. Marceau. 01 47 20 04 01. www.<br />
clublebaron.com M° Alma-Marceau. Noctilien : N2. Station Vélib’ : 8046.<br />
Célèbre adresse, fréquentée autrefois par Gainsbourg et le gratin des<br />
noctambules parisiens, le restaurant-cabaret russe est devenu, depuis<br />
l’été, un club avec petit spectacle autour de minuit et assiettes de saumon<br />
ou caviar à déguster à toute heure. Sa magnifique déco classée a<br />
été rénovée et plusieurs personnalités du monde de la nuit ont repris<br />
les rênes : Laurent de Gourcuff et Benjamin Patou, propriétaires, Franck<br />
Maillot, ancien directeur du Cab, et Frédéric Beigbeder pour l’image de<br />
marque. La porte est sélective et des cartes de membres sont prévues…<br />
Vers un nouveau Castel ?<br />
classique<br />
30-60 ans. Entrée gratuite. Du mercredi au samedi de 23h à 5h. 58, rue Bassano. 01 47 20 08 58. M° George-V.<br />
Station Vélib’ : 8115. Noctilien : N11, N24.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
Blitz Tequila Bar<br />
Blitz Tequila Bar<br />
Tournée générale<br />
La roue tourne dans ce petit bar-club tout<br />
noir lancé par Rasmus Michau il y a un an.<br />
Le noctambule hyperactif a passé la main à<br />
son associé, mais sa marque de tequila, qui a<br />
donné le nom au lieu, est toujours servie ici,<br />
parmi 50 autres marques. Les clients, sélectionnés<br />
à l’entrée sur leur apparence chic et<br />
festive, reflètent le microcosme du quartier,<br />
stars internationales incluses : Janet Jackson<br />
est passée pendant la Fashion Week. Ils dansent<br />
sur une musique joviale et facile privilégiant<br />
rythmes funky, rock et hip-hop. Pas de<br />
quoi tomber à la renverse…<br />
Blind test musical un dimanche sur deux.<br />
classique<br />
22-35 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 16 €. Bouteille : à partir de<br />
160 €. Du mardi au samedi de 22h à 3h ou 4h, plus certains dimanches<br />
de 22h à 3h. 40, av. Pierre-1 er -de-Serbie. 01 47 20 77 77. M° George-V.<br />
Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8047.<br />
Café Chic<br />
Dîner dansant<br />
Quand les DJs officient, à partir de 22h, ce petit<br />
resto de nuit devient un micro dance-floor :<br />
les clients, des habitués pour la plupart, grimpent<br />
sur les tables et le bar pour se trémousser<br />
au son d’une musique fédératrice, de Kim<br />
Wilde à Mika en passant par Lady Gaga. Le<br />
Café Chic est un repère de CSP+ : avocats, financiers,<br />
belles filles en Louboutin, people de<br />
la télé et même Prince, venu plusieurs fois cet<br />
été. Pas toujours facile d’entrer : faute d’espace,<br />
les fidèles sont prioritaires.<br />
convivial<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 15 €. Bouteille : à partir de<br />
160 €. Tous les jours jusqu’à 4h ou 5h. 126, rue du Fbg-Saint-Honoré.<br />
01 45 63 69 69. M° Saint-Philippe-du-Roule. Noctilien : N02. Station<br />
Vélib’ : 8032.
Régine’s<br />
Changement de régime<br />
Sacré turn-over ! L’équipe de l’agence WeBecome,<br />
qui avait remplacé celle du ParisParis,<br />
est partie, laissant place à une période de tâtonnement<br />
au niveau de la programmation…<br />
Heureusement, le collectif La French a pris le<br />
relais. Il organisait déjà un afterwork le jeudi,<br />
suivi de la soirée PanPan, à laquelle ont participé<br />
Tekilatex, Sébastien Tellier, Philippe<br />
Manœuvre et Lio ou les labels Ed Banger et<br />
Institubes. La French va aussi reprendre, à<br />
partir de janvier, les fêtes du week-end.<br />
Le nouveau fumoir.<br />
classique<br />
25-30 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Consos : 5 à<br />
17 €. Bouteille : à partir de 150 €. Jeudi au samedi de 19h à 6h. 49, rue<br />
de Ponthieu. 01 43 59 21 13 M° George-V. Noctilien : N11, N24. Station<br />
Vélib’ : 8050.<br />
Showcase<br />
XXL<br />
Après une période de flottement, suite au<br />
départ de l’équipe du Baron qui assurait les<br />
soirées « Sous le Pont », une nouvelle direction<br />
artistique est arrivée. Les DJs résidents<br />
Stephan & Tibo’z privilégient l’électro et la<br />
house, invitant des DJs du cru (Nick V, Jérôme<br />
Pacman, Paco, Jef K, Marco dos Santos,<br />
Jennifer Cardini). Et des stars internationales,<br />
comme Carl Craig ou Erick Morillo. Parmi les<br />
1 500 clubbers, il paraît que Kanye West, Jay-Z<br />
et Beyoncé ont fait des apparitions…<br />
Ambiance pas du tout intimiste !<br />
ephémère<br />
20-40 ans. Clubbing : en général 15 € (sans conso). Consos : 5 à 15 €.<br />
Bouteille : à partir de 180 €. Certains jeudis de 19h à 1h ; vendredi et<br />
samedi de 23h30 à 6h. Port des Champs-Elysées, pont Alexandre-III, sur<br />
la rive droite. 01 45 61 25 43. www.showcase.fr M° Ch.-Elysées-Clemenceau.<br />
Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 8029.<br />
9 e<br />
Bus Palladium<br />
La route du rock<br />
Depuis la réouverture, le Bus tient bon sa ligne<br />
de conduite rock, plutôt généraliste le mardi<br />
ou extravagant le week-end, avec Nicolas Ullmann<br />
en Monsieur Loyal. Il pilote son « Kararocké<br />
» mensuel, avec orchestre sur scène, reçoit<br />
des guest surprise, programme des lives<br />
de 22h30 à 1h, puis passe des disques avec le<br />
directeur artistique du Bus, Cyril Bodin. Dans<br />
les étages, on ne s’ennuie pas : le resto se mue<br />
en mini-piste de danse improvisée.<br />
La déco soignée aux touches originales du bar-resto.<br />
convivial<br />
20-40 ans. Entrée : gratuite à l’étage, sinon 5 à 11 € au club. Consos : 6 à<br />
13 €. Bouteille : env. 150 €. Clubbing mardi et vendredi-samedi de 22h ou<br />
23h à 5h ou 6h. 6, rue Pierre-Fontaine. 01 45 26 80 35. www.lebuspalladium.com<br />
M° Pigalle. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9026.<br />
Chez Moune<br />
See you soon<br />
Chez Moune a beaucoup changé depuis sa reprise<br />
par Lionel du Baron. L’arrivée de Guido<br />
de Goldrush à la prog a permis de mettre en<br />
place une belle sélection de soirées pointues<br />
et DJs de qualité : Krikor, Nick V, Yuksek,<br />
Brodinsky, Lullabies, label Institubes, Tekilatex,<br />
Jean Nipon, Minitel Rose, etc. Le club<br />
est devenu le QG des noctambules branchés<br />
du quartier Sopi (South of Pigalle), des clients<br />
étrangers de l’Hôtel Amour, des clubbers<br />
avertis et de personnalités de la nuit ou de la<br />
musique (Benjamin Biolay, Anaïs, Gonzales).<br />
Tendance<br />
20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 15 €. Bouteille : à partir de 80 €.<br />
Soirée DJ du mercredi au samedi de minuit à 6h. 54, rue J.-B.-Pigalle.<br />
01 45 26 64 64. www.chezmoune.fr M° Pigalle. Noctilien : N01, N02.<br />
Station Vélib’ : 9019.<br />
Abdel Bounane,<br />
28 ans,<br />
directeur de<br />
la publication<br />
d’Amusement<br />
Magazine et du<br />
concept-store de<br />
la Gaîté Lyrique<br />
« Club : le Montana,<br />
rue St-Benoît (6 e ).<br />
Pour un colléserré<br />
avec Katy Perry<br />
éméchée et Carine<br />
Roitfeld sobre (ou<br />
l’inverse). Restau :<br />
Cad’Oro, rue de<br />
l’Arbre-Sec (1 er ).<br />
“Best pastas ever”.<br />
Café : L’imprévu, rue<br />
Quincampoix (4 e ).<br />
Une déco foutraque<br />
dans une petite rue<br />
de Châtelet. Pour<br />
peu qu’on ait bien<br />
choisi son fauteuil, on<br />
sirote son verre de vin<br />
comme à la maison.<br />
Bistrot : Le Bouledogue,<br />
rue Rambuteau<br />
(3 e ). Carte tradi,<br />
bancs en moleskine,<br />
ambiance feutrée,<br />
visite impérative. »<br />
© Audoin Desforges<br />
Chez Moune
© D.R.<br />
Pedro « Busy P »<br />
Winter, 34 ans,<br />
DJ, fondateur<br />
de Ed Banger<br />
Records<br />
« BD Spirit, rue<br />
Ramey (18 e ) : LE<br />
meilleur magasin de<br />
BD du monde! Manu<br />
et Sandra vous guident<br />
pour trouver le<br />
cadeau parfait. Il y a<br />
toujours un bouquin,<br />
un vieux magazine<br />
ou un sublime<br />
livre d’illustration<br />
à acheter. Dans la<br />
même rue, Fromages<br />
et Ramages : le plus<br />
funky des fromagers<br />
de Paris. Pour un<br />
plateau de fromage<br />
réussi avec neufchâtel,<br />
chèvre frais<br />
aux baies rouges et<br />
tome au programme !<br />
Aéroport Roissy-<br />
Charles-de-Gaulle<br />
(95) : je sais, c’est un<br />
choix bizarre, mais<br />
croyez-moi, j’y passe<br />
beaucoup de temps.<br />
Depuis que Ladurée<br />
a eu la bonne idée de<br />
s’y installer, avec une<br />
poignée de macarons<br />
caramel/beurre salés<br />
et mon journal<br />
préféré, Libé, je me<br />
fous des retards<br />
et autres grèves<br />
made in France. »<br />
Le Privilège<br />
Succession difficile<br />
Après la reconversion du célèbre Palace en<br />
théâtre de variété voilà quatre ans, ce fut au<br />
tour du mythique club-resto Le Privilège, situé<br />
juste en dessous, de rouvrir, début 2010.<br />
Fin des années 1970-début des années 1980,<br />
Fabrice Emaer avait créé le Privilège pour accueillir<br />
les grandes figures noctambules. Mais<br />
il ne reste, hélas, rien aujourd’hui de cette<br />
époque glorieuse. Les soirées consacrées au<br />
revival disco, funk, hip-hop oldschool et les<br />
fêtes mensuelles gays ou lesbiennes ne sont<br />
pas à la hauteur de ce nom légendaire…<br />
classique<br />
30-40 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (avec 1 conso). Consos : 10<br />
à 12 €. Bouteille : 150 €. Du jeudi au samedi de minuit à 6h ; certains<br />
dimanches de 6h à midi ou de 19h à 2h (gay tea dance). 8, rue du Faubourg-Montmartre.<br />
01 45 23 05 50. www.privilege-paris.com M° Grands-<br />
Boulevards. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2010.<br />
10 e<br />
La Fidélité<br />
Mélodie en sous-sol<br />
Lionel, André et toute leur clique s’encanaillent<br />
dans le 10 e , loin des beaux quartiers<br />
du Baron et du Montana. La petite cave de<br />
leur brasserie rétro se transforme en dancefloor<br />
et mini-scène pour des lives et DJs sets<br />
du jeudi au samedi : label Maman Records<br />
aux platines, clients mélomanes au piano…<br />
Rien n’est organisé à l’avance, les habitués<br />
passent pour voir si l’ambiance s’échauffe et<br />
s’ils seront récompensés de leur fidélité.<br />
L’appartement, salon privatisable de 20h à minuit.<br />
Tendance<br />
25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 3,50 à 9 €. Bouteille : à partir de<br />
80 €. Du lundi au samedi de 20h à 3h ou 4h. 12, rue de la Fidélité. 01<br />
47 70 19 34. www.lafidelite.com M° Château-d’Eau. Noctilien : N13, N14,<br />
N41, N42. Station Vélib’ : 10017.<br />
Point Ephémère<br />
Canal électro<br />
Le clubbing est une activité parmi d’autres<br />
du centre de dynamiques artistiques installé<br />
au bord du Canal. Une polyvalence culturelle<br />
qui rime avec excellence et reconnaissance.<br />
Deux labels pointus ont d’ailleurs choisi ce<br />
lieu pour fêter leurs 10 ans : TigersSushi et<br />
Record Makers, qui a programmé Kavinsky,<br />
Sébastien Tellier et Dirty Sound System !<br />
Autre preuve de qualité et de diversité, les<br />
soirées récurrentes Poyz’N’Pirlz (hip-hop),<br />
Kill the DJ (avec récemment Ivan Smagghe),<br />
PopInGays ou Domino d'Emile Omar, de Radio<br />
Nova qui concocte un line-up soul, afrobeat,<br />
early house, salsa, etc.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Entrée : 12 à 16 € (sans conso). Consos : 3 à 10 €. Bouteille :<br />
à partir de 65 €. Clubbing certains jeudis, vendredis et samedis de minuit<br />
à 6h. 200, quai de Valmy. 01 40 34 02 48. www.pointephemere.org<br />
M° Jaurès. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 10037.<br />
Le Pompon<br />
Flou artistique<br />
C’est le dernier spot trendy du 10 e . Dans une<br />
ancienne synagogue reconvertie en bar, trois<br />
associés (le patron du resto Chez Omar, rue<br />
de Bretagne, un membre du collectif Pain<br />
O Chokolat et un créa dans la pub) ont ouvert,<br />
en octobre, un lieu atypique, à la fois<br />
bar, resto et petit club secret, au sous-sol.<br />
Les DJs officient en principe du mercredi<br />
au dimanche, après des concerts rock ou<br />
blues et des lectures. Réalisateurs, acteurs,<br />
musiciens ont déjà adopté l’adresse qui avait<br />
connu une forte affluence le jour de son<br />
inauguration. Les nouvelles vont vite !<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : de 3,50 à 10 €. Tous les jours de 18h<br />
à 2h. 39, rue des Petites-Ecuries. 01 53 34 60 85. www.lepomponleblog.fr<br />
M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N13, N14. Station Vélib’ : 10005.<br />
Le Pompon
Favela Chic<br />
11 e<br />
Les Disquaires<br />
Ça tourne<br />
Des anciens de l’inoubliable 9 Billards<br />
d’Oberkampf ont déménagé et posé disques<br />
et platines non loin de Bastille. Ils programment<br />
des concerts pour partager leurs découvertes<br />
musicales et leurs coups de cœur<br />
éclectiques, passant « du rock à l’âne ». Ces<br />
lives sont suivis de DJs sets du mercredi au<br />
samedi, à partir de 22h30. Mais la meilleure<br />
soirée a lieu le deuxième jeudi du mois : c’est<br />
« What’s Gouine on », qui s’adresse… aux<br />
filles qui aiment les filles et à leurs amis.<br />
convivial<br />
20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 3 à 7,50 €. Bouteille : 55 € le<br />
champagne. Tous les jours de 18h à 2h. 6, rue des Taillandiers. 01 40<br />
21 94 60. www.lesdisquaires.com M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />
Station Vélib’ : 11004.<br />
Favela Chic<br />
Joyeux bazar<br />
Bientôt quinze ans que ce bar-resto-club réchauffe<br />
les nuits parisiennes par sa décontraction<br />
foutraque, sa prog’ éclectique et entraînante,<br />
sa bonne humeur communicative.<br />
Une énorme fête d’anniversaire est prévue<br />
en juin, mais en attendant, la Favela ne se repose<br />
pas sur ses lauriers. Elle renouvelle régulièrement<br />
sa déco éphémère et chaotique,<br />
invite des DJs en vogue : Greg Boust de Tête<br />
d’Affiche, Guido et Pierre Wax de GoldRush,<br />
le label TigerSushi et un « ancien », Marco<br />
Dos Santos qui avait débuté ici et revient<br />
pour une soirée mensuelle. La Favela, c’est<br />
une grande famille qu’on adopte volontiers !<br />
Agrandissement et ouverture sur rue au printemps.<br />
convivial<br />
20-30 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 10 € (avec 1 conso). Conso : 4 à<br />
10 €. Du mardi au samedi de 20h à 2h (4h le week-end). 18, rue du Faubourg-du-Temple.<br />
01 40 21 38 14. www.favelachic.com M° République.<br />
Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11037.<br />
13 e<br />
Djoon<br />
Dance Culture<br />
Le resto-club voisin de la BNF impressionnait<br />
déjà par sa programmation digne des<br />
plus grandes discothèques : à l’automne, Patrick<br />
Vidal et Dimitri From Paris sont venus<br />
mixer. Mais il complète sa panoplie house,<br />
funk, disco et soul par des Motown Party et<br />
des soirées aux rythmes plus latinos. Ainsi,<br />
le mercredi, des cours de tango argentin se<br />
déroulent de 20h à 21h, suivis d’un bal. Même<br />
configuration le jeudi, mais pour la salsa et<br />
le mambo. De quoi réchauffer et égayer les<br />
longues soirées d’hiver !<br />
convivial<br />
25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 €. Consos : 5 à 14 €. Bouteille :<br />
à partir de 140 €. Mercredi et jeudi de 19h30 à 1h, vendredi-samedi<br />
de minuit à 5h. 22, bd Vincent-Auriol. 01 45 70 83 49. www.djoon.fr<br />
M° Quai-de-la-Gare. Noctilien : N31. Station Vélib’ : 13019.<br />
16 e<br />
L’Arc<br />
Bling bling<br />
L’Etoile a changé de nom, mais ça brille toujours<br />
autant ! La clientèle friquée investit les<br />
carrés VIP, des celebs s’affichent (Prince,<br />
Justin Timberlake, Craig David, Janet Jackson,<br />
Courtney Love) et certaines donnent<br />
rendez-vous le mercredi au bar, en passant<br />
derrière les platines (Beigbeder, Chantal<br />
Thomas). Un jeudi par mois, Albane Cleret<br />
invite son réseau de people dans le resto<br />
pour faire la fête de 23h à 4h. Quant aux aspirantes<br />
« nouvelles stars », elles s’éclatent<br />
lors des soirées karaoké, le jeudi au club.<br />
classique<br />
25-50 ans. Entrée gratuite. Consos : 12 à 20 €. Bouteille : à partir de<br />
220 €. Club du jeudi au samedi de 23h à 6h. 12, rue de Presbourg.<br />
01 45 00 78 70. www.larc-paris.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien<br />
: N11, N24. Station Vélib’ : 16103.<br />
Vincent Carry,<br />
39 ans, directeur<br />
des Nuits<br />
sonores, à Lyon,<br />
conseiller de la<br />
Gaîté Lyrique,<br />
à Paris<br />
« Le Bar Ourcq, quai<br />
de la Loire (19 e ) : le<br />
bar le plus cool de<br />
Paris, la clientèle<br />
la plus relax, un<br />
lieu de bavardage,<br />
d’ivresse qualitative<br />
et de bonne<br />
musique. La Part des<br />
Anges, rue Chappe<br />
(18 e ) : tout petit<br />
mais merveilleux<br />
resto ultrachaleureux<br />
et bienveillant,<br />
carte de saison et<br />
vins de propriétaires<br />
impeccables. Aux<br />
Trois éléphants, rue<br />
Tiquetonne (2 e ) : le<br />
thaï le plus chouette<br />
de Paris, mix parfait<br />
entre qualité des<br />
plats et prix accessibles.<br />
La Fusée, rue<br />
Saint-Martin (3 e ),<br />
petit troquet apéro,<br />
ambiance printanière,<br />
les serveuses<br />
font souvent la<br />
tronche mais ça fait<br />
partie du plaisir. Udo,<br />
rue Neuve-Popincourt<br />
(11 e ), seul vrai<br />
bar berlinois de Paris,<br />
musique impeccable,<br />
des currywurst et des<br />
bratwurst ! »<br />
© Sigried Marque
© D.R.<br />
Hervé Siard,<br />
35 ans, fondateur<br />
des disques<br />
Maman Records<br />
« Le Bar du jardin du<br />
Luxembourg, pour se<br />
remettre d’une soirée.<br />
Au Sans Souci, rue<br />
Pigalle (9 e ) : bonne<br />
brasserie tradi. J’aime<br />
aussi le Truskel, rue<br />
Feydeau (2 e ) et Le<br />
Tigre, rue Molière<br />
(1 er ). Et les japonais<br />
de la rue Sainte-Anne<br />
(2 e ), le Zen Zoo<br />
et Yamamoto, rue<br />
Chabanais. »<br />
18 e<br />
La Machine<br />
du Moulin Rouge<br />
Belle mécanique<br />
En succédant à la Loco, la Machine s’est rapidement<br />
imposée comme un club indispensable<br />
au paysage nocturne parisien. C’est<br />
grâce à sa programmation de qualité qu’elle<br />
s’est forgé un nom. Son palmarès en la matière<br />
est exemplaire : DJ Chloé, Kavinsky,<br />
ColdCut, Isolée, La Roux, Vitalic, Peaches,<br />
after party de Public Enemy, etc. On ne sait<br />
plus où donner de la tête d’affiche ! Elle accueille<br />
même l’ancien orchestre de l’Elysée<br />
Montmartre pour un bal mensuel le samedi,<br />
ainsi que la soirée délirante Flash Cocotte.<br />
Décidément, la Machine nous emballe !<br />
convivial<br />
20-40 ans. En général, entrée de 10 à 24 € (sans conso). Consos : 3,50<br />
à 10 €. Bouteille : environ 110 €. Du jeudi au samedi de 19h à 1h ou<br />
5h, plus certains dimanches. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. www.<br />
lamachinedumoulinrouge.com M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Station<br />
Vélib’ : 18043.<br />
Le Trianon<br />
Renaissance<br />
Après avoir lancé puis quitté le Chacha, Julien<br />
Labrousse s’engage dans de nouvelles<br />
aventures avec le Trianon. Le clubbing n’est<br />
pas la vocation principale de la salle de<br />
spectacle, mais ce théâtre à l’italienne est<br />
un cadre prometteur pour les grandes fêtes<br />
à venir. Un lieu chargé d’histoire, où se sont<br />
produits la Goulue, célébrée par Toulouse-<br />
Lautrec, Mistinguett, Fréhel ou Pierre Dac,<br />
puis qui s’était transformé en cinéma populaire<br />
dans les années 1930… Quel passé !<br />
Tendance<br />
20-40 ans. Dates des soirées variables. 80, bd Rochechouart 01 44 92 78 00.<br />
www.letrianon.fr M° Anvers. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9005.<br />
19 e<br />
Glaz’art<br />
Melting-pot<br />
A la fois bar, club et salle de concerts, Glaz’<br />
est atypique dans les nuits parisiennes.<br />
D’abord par sa situation géographique très<br />
excentrée, ensuite par sa prog’ qui fait la part<br />
belle à la création musicale contemporaine<br />
et à la découverte de ses différentes facettes.<br />
Une ouverture d’esprit qui se répercute dans<br />
le choix des line-up : rendez-vous électro de<br />
qualité, soirée récurrente Tropicalize (baile<br />
funk, kuduro, cumbia digitale, etc.) ou DJs<br />
sets house, hip-hop, soul, bass…<br />
ephémère<br />
18-40 ans. Entrée au club gratuite ou jusqu’à 10 € (sans conso). Consos :<br />
4 à 7 €. Bouteille : à partir de 50 €. Clubbing du jeudi au samedi de minuit<br />
à 7h. 7-15, av. de la Porte-de-la-Villette. 01 40 36 55 65. www.glazart.<br />
com M° Porte-de-la-Villette. Noctilien : N42. Station Vélib’ : 908.<br />
Rosa Bonheur<br />
Rustique et sympathique<br />
C’est le slogan de ce bar-resto convivial installé<br />
dans un pavillon des Buttes-Chaumont,<br />
classé monument historique. Mais ce lieu<br />
atypique est, hélas, victime de son succès :<br />
pour réguler le flot de clients, il a fallu mettre<br />
des barrières, surveillées par des vigiles ! Et<br />
il y a aussi embouteillage au bar. Pourtant,<br />
derrière le zinc, Zouzou et Michelle sont toujours<br />
de bonne humeur et choisissent des<br />
chansons qui donnent la pêche. Le bonheur<br />
est communicatif chez Rosa !<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Entrée gratuite. Consos : 3 à 10 €. Bouteille : à partir de<br />
60 €. Du mercredi au dimanche de midi à minuit. Entrée : face au<br />
74, rue Botzaris. 01 42 00 00 45. Myspace.com/rosabonheurparis<br />
M° Botzaris. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 19025.<br />
Rosa Bonheur
La Bellevilloise<br />
20 e<br />
La Bellevilloise<br />
United Colors<br />
A l’image du quartier dont il porte le nom,<br />
ce vaste bar-resto-club affiche une programmation<br />
cosmopolite : rythmes latinos avec<br />
Avenida Brasil ; soul pour les soirées Free<br />
Your Funk ; bal jamaïcain ; fête tzigane ; DJ<br />
hip-hop ; sélection funk ; électro pointu pour<br />
la Nuit Interlope de Patrick Vidal et The Man<br />
Inside Corrine. Un métissage qui s’incarne<br />
aussi dans le public. Ces multiples facettes<br />
se retrouvent également dans la configuration<br />
des lieux, entre la piste de danse en<br />
sous-sol, le beau resto sous verrière, le bar<br />
du Forum, etc. Un foisonnement qui invite à<br />
la découverte…<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Entrée : max. 20 € (sans conso). Consos : 4 à 9 €. Bouteille :<br />
env. 90 €. Clubbing vendredi et samedi de 23h à l’aube. 19-21, rue Boyer.<br />
01 46 36 07 07. www.labellevilloise.com M° Gambetta. Noctilien : N16,<br />
N34. Station Vélib’ : 20121.<br />
Ici et là<br />
Les Ambassadeurs<br />
Grandiose<br />
Organisateur des mythiques soirées des Templiers,<br />
Nicolas Levy s’est reconverti en « Ambassadeur<br />
», sans changer le concept de ses<br />
fêtes spectaculaires : réunir les prescripteurs<br />
de tendance (mode, cinéma, com’, pub, art,<br />
etc.) pour des réjouissances éphémères et<br />
costumées, avec un thème et un lieu unique,<br />
à Paris ou dans ses environs. Les invités s’immergent<br />
dans un univers : Marie-Antoinette<br />
dans un château ; Crazy Zoo dans une carrière<br />
; rentrée scolaire rétro au Pavillon Dauphine<br />
; et, en octobre, le Bal des Canailles<br />
au Musée Christofle, avec 2 500 personnes<br />
plongées dans une ambiance Belle Epoque.<br />
ephémère<br />
30-50 ans. 60 à 70 € (avec consos). Soirée environ une fois par an, de<br />
22h à 6h. www.lesambassadeurs.org<br />
La Club Sandwich<br />
Extravaganza<br />
Les initiés ne vont pas au club, comme les<br />
quidams, mais à « la Club ». Une différence<br />
de taille ! Elle signifie qu’ils font partie des<br />
heureux élus invités à ces somptueux bals<br />
costumés organisés, depuis cinq ans, par<br />
Marc Zaffuto et Emmanuel D’Orazio. Les déguisements<br />
raffinés rivalisent d’inventivité,<br />
défi relevé par des fashion designers comme<br />
Marc Jacobs ou Jean Paul Gaultier, par des<br />
top models et autres stars (Kylie Minogue,<br />
Demi Moore, Charlize Theron). C’est un<br />
vrai show avec performances et DJ surprise<br />
(Miss Kittin, Bob Sinclar). Du beau monde<br />
qui se réunit en général à l’Espace Pierre-<br />
Cardin, près de l’Elysée.<br />
Tendance<br />
18-78 ans. Entrée, en principe, sur invitation, de 15 à 25 €. Consos : env.<br />
20 €. Un samedi par mois de 23h à 6h. Myspace.com/clubsandwichparty<br />
Soirées « On Ice »<br />
Patinage artistique<br />
L’OBS<br />
Dirty sound system, Tiger Sushi, Kill the DJ avec Chloé… Non, ce n’est pas<br />
l’affiche d’un club prestigieux, mais le programme de l’hiver dernier pour les<br />
soirées « On Ice » à la patinoire Pailleron, près des Buttes-Chaumont. Cette<br />
année, le plateau concocté à l’initiative du label Born Bad Records est tout<br />
aussi alléchant, avec de nouveaux guests venus de Versatile ou Ed Banger. Le<br />
principe reste le même : des lives de groupes et DJs électro rock pointus au<br />
milieu de la piste glacée où glissent les patineurs. Attention, mieux vaut venir<br />
tôt car il n’y a pas de prévente et la patinoire est vite remplie…<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Entrée : 10 € (location de patins incluse). Consos (sans alcool uniquement) : de 1,50 à 3 €. Le 1 er vendredi du<br />
mois de 21h à minuit, jusqu'en mars. Patinoire Pailleron : 32, rue Edouard-Pailleron. 01 40 40 27 70. www.pailleron19.com<br />
M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 19119.<br />
LE CHOIX DE
© D.R.<br />
Rasmus Michau.
Stéphanie Condis<br />
Paris sera toujours Paris », chantait<br />
Maurice Chevalier…, mais ses nuits sont<br />
en pleine mutation. La mémoire collective<br />
se souvient de Régine, Castel ou d’autres<br />
grandes figures des années 1960-80, et<br />
associe communautés noctambules, clubs<br />
interlopes et guerre d’influence de la pègre.<br />
Pourtant, l’image du secteur évolue, remarque<br />
Bruno Blanckaert, président de la<br />
Chambre syndicale des cabarets artistiques<br />
et des discothèques (CS-<br />
CAD) : « Avant, ce milieu<br />
était très artisanal. Aujourd’hui,<br />
il est professionnalisé,<br />
avec de vrais<br />
entrepreneurs aux métiers<br />
structurés. Une nouvelle<br />
génération est apparue : elle transforme les<br />
établissements chargés d’histoire, comme<br />
Raspoutine, le Trianon et Régine’s, pour les<br />
rajeunir ou les reconvertir en scène moderne,<br />
c’est-à-dire polyvalente. Depuis quelques<br />
années, la notion de discothèque traditionnelle<br />
est devenue obsolète, les espaces ne<br />
sont plus figés dans leur activité classique.<br />
La tendance est aux endroits hybrides : à la<br />
fois bar musical, salle de concert et piste de<br />
danse où groupes de musiciens, spectacles<br />
burlesques et DJs se succèdent. » Un « recyclage<br />
» imposé par la nature même de<br />
Paris, ville peu étendue, densément peuplée,<br />
à l’architecture protégée, où il est très<br />
difficile de créer un lieu inédit ex nihilo, en<br />
particulier à cause des nuisances sonores.<br />
De l’art du business<br />
C’est donc un Monopoly de la nuit qui se<br />
joue : un petit nombre de propriétaires<br />
(avec quelques nouvelles têtes de temps<br />
en temps) se rachète des boîtes, en profite<br />
parfois pour les rebaptiser et change<br />
la programmation musicale (là aussi, on<br />
retrouve souvent les mêmes organisateurs<br />
de soirées et directeurs artistiques). Parmi<br />
les personnalités emblématiques de ce<br />
monde, des noms sont connus du grand public.<br />
Comme Jean-Roch qui se fait prendre<br />
en photo avec les stars qu’il reçoit dans son<br />
VIP Room. Ou encore la famille Costes et<br />
son empire : Gilbert, son frère Jean-Louis et<br />
son fils Thierry ont constitué une nébuleuse<br />
de bars et restaurants qu’ils possèdent entièrement<br />
ou en partie. Personnage moins<br />
connu mais qui compte, Julien Labrousse,<br />
le boss du bar-restaurant l’Hôtel du Nord :<br />
il avait créé le Chacha, avant de changer<br />
d’air, et se lance à présent dans le renouveau<br />
du Trianon, vers Pigalle, devenu salle<br />
de concert et spectacle.<br />
Au-delà de ces quelques exemples, si l’on<br />
regarde de plus près, on découvre un univers<br />
complexe aux multiples interconnexions<br />
entre les différents clubs et protagonistes.<br />
La jeune garde a compris que pour<br />
avoir du poids et limiter les risques, il ne<br />
faut pas mettre tous les œufs dans le même<br />
panier. Ceux qui ont les moyens cumulent<br />
plusieurs affaires, prennent des parts dans<br />
divers lieux ou s’associent pour constituer<br />
des collectifs incontournables dans l’organisation<br />
des fêtes parisiennes branchées.<br />
Car c’est un véritable business et les patrons<br />
ne manifestent<br />
pas la désinvolture<br />
des noctambules qu’ils<br />
reçoivent. Ils ont les<br />
pieds sur terre et souvent<br />
un solide bagage :<br />
diplômés d’école de<br />
commerce ou fils de bonne famille tiennent<br />
les rênes des nuits parisiennes. Voici les portraits<br />
des principaux acteurs du secteur.<br />
Les incontournables<br />
En quelques années à peine, Lionel Bensemoun<br />
et André Saraiva sont devenus<br />
des golden boys : ils transforment tout<br />
ce qu’ils touchent en affaire en or, qu’ils<br />
jouent le rôle de propriétaires, associés,<br />
directeurs artistiques ou organisateurs de<br />
soirées. De multiples compétences qu’ils<br />
fédèrent dans La Clique (société événementielle<br />
créée en 2005 dont les instants<br />
de gloire furent, entre autres, la « Demolition<br />
Party », en juin 2008 au Royal Monceau,<br />
ou l’appartement Vitamin Water, au ///
© D.R.<br />
Philippe Fatien.<br />
printemps dernier). Mais aussi dans Tête<br />
d’Affiche (TDA), agence de DJ selector gérée<br />
par Greg Boust, leur acolyte à la crête<br />
néo-punk colorée. Elle rassemble le gratin<br />
tendance des noctambules parisiens, qui<br />
aiment passer des disques sans en faire<br />
leur métier principal : Beigbeder, Ariel Wizman,<br />
Sébastien Tellier, Mouloud Achour,<br />
Tania Bruna-Rosso, Edouard Rostand, etc.<br />
Ils mixent dans les lieux de Lio et André…<br />
la boucle est bouclée. Attention, embouteillage<br />
de fashionistas devant ces microclubs,<br />
the places to be : le Baron, ouvert fin<br />
2004 et premier établissement des deux<br />
associés trentenaires ; le Montana, lancé en<br />
2008 par André, Olivier Zahm (concepteur<br />
du magazine Purple) et Jean-Yves Le Fur,<br />
homme d’affaires play-boy.<br />
Cette success story est née d’une rencontre<br />
en 2002. Lionel, d’origine marseillaise et<br />
apparenté au fondateur des casinos Partouche,<br />
organisait des raves dans le sud de<br />
la France, puis a créé Sprint, entreprise de<br />
com’, graphisme et impression de flyers.<br />
André, fils de réfugiés politiques portugais,<br />
a vécu en Suède avant d’arriver, à dix<br />
ans, en France, où il a commencé à tagger<br />
les murs de la capitale jusqu’au statut de<br />
graffeur en vogue. Les deux amis montent<br />
pendant trois ans les fêtes éphémères,<br />
itinérantes et branchées La Johnson, à la<br />
Scala et au Plaza Madeleine notamment,<br />
avec des concerts suivis de DJs sets. Ils ont<br />
aussi marqué les nuits festives en prenant<br />
la direction pendant deux ans du ParisParis,<br />
ensuite celle du Régine’s et en assurant les<br />
soirées « Sous le Pont » au Showcase.<br />
A présent, André, l’ex d’Emma de Caunes<br />
et de la chanteuse Uffie, avec qui il a eu<br />
un enfant, s’occupe également de la boutique<br />
Black Block au Palais de Tokyo et de<br />
l’Hôtel Amour, en partenariat avec Thierry<br />
Costes. Lionel a repris, avec Addy Bakthiar,<br />
Chez Moune et le Pirate juste en face, un<br />
bar dont la cave accueille des concerts programmés<br />
par Yarol Poupaud, ancien guitariste<br />
de FFF et frère de Melvil. Dernier bébé<br />
de Lio, Phantom of Paradise, épicerie-barresto<br />
rue de Paradis, tout près de la Fidélité,<br />
son club-restaurant. Et pour ne pas s’ennuyer<br />
l’été, ces deux hyperactifs ont créé,<br />
en 2003, le festival Calvi on the Rocks, en<br />
Corse.
Les hommes de l’ombre<br />
Dans le monde de la nuit, il y a ceux qui<br />
animent les fêtes sous les spotlights : DJs,<br />
directeurs artistiques, organisateurs de soirées,<br />
maîtres de cérémonie amis des stars,<br />
etc. Ils entourent souvent des hommes<br />
d’affaires beaucoup plus discrets, les propriétaires<br />
des lieux qui ne tiennent pas à se<br />
mettre en avant.<br />
La référence en la matière, c’est Philippe<br />
Fatien, vrai boss de chez Castel, du Queen,<br />
Queenie, Mix Club et Cabaret. Ce self-made<br />
man accorde de rares interviews, surtout<br />
pour parler de sa passion, les chevaux et le<br />
polo. Il préfère se cacher derrière Tony Gomez,<br />
aux antipodes de sa personnalité réservée<br />
: le sémillant quinquagénaire accueille<br />
à bras ouverts ses copains people dans plusieurs<br />
établissements de son patron.<br />
Deux émules de Philippe Fatien, Laurent de<br />
Gourcuff et Addy Bakhtiar, lui ont emboîté<br />
le pas dans les années 2000. Deux fils de<br />
bonne famille qui furent associés au sein de<br />
la société Octopussy mais qui gèrent à présent<br />
leurs affaires de manière indépendante.<br />
Laurent, diplômé d’école de commerce,<br />
a débuté en organisant des soirées étudiantes.<br />
Puis, à 23 ans, il a racheté les<br />
Planches, discothèque pour baby clubbers,<br />
avec Addy (qui n’a plus de parts aujourd’hui),<br />
également jeune promoteur de<br />
fêtes. Les deux businessmen en herbe ne<br />
tardent pas à comprendre que contrôler<br />
plusieurs boîtes leur permettrait de réaliser<br />
des économies d’échelle, de limiter les<br />
risques et d’offrir à leurs clients plus de<br />
choix pour héberger leurs événements. Ils<br />
reprennent Le Milliardaire,<br />
La Galerie (toujours<br />
à Addy et devenue<br />
le Players), le Plaza Madeleine<br />
(racheté par le<br />
jeune Romain Dian et<br />
qui vient d’être rebaptisé<br />
le Culture Hall), le Studio<br />
287, etc.<br />
Addy a fondé en 2006 le groupe Spell,<br />
chargé de l’exploitation du Régine’s, Black<br />
Calavados, Showcase Pirate, Blitz Bar et Renard<br />
(les deux en association avec Rasmus<br />
Michau), de Chez Moune et des restaurants<br />
La Villa (avec Olivier et Julie Demarle qui<br />
ont aussi Le Secret, Le Magnifique et le Café<br />
© Anne Sorrentino<br />
Le Baron.<br />
Le VIP Room.<br />
l’Expérimental Cocktail Club.<br />
Chic), La Païva, Les Cinoches, Les Innocents,<br />
Le Narbé et La Fidélité.<br />
Laurent de Gourcuff détient Les Planches,<br />
le Néo, le Sens, Madam, le Redlight, le Brasil<br />
Tropical et vient de racheter Raspoutine.<br />
Egalement gérant du Bus Palladium et du<br />
Globo, il précise : « Je ne suis pas un oiseau<br />
de nuit. Je gère mes boîtes comme une entreprise<br />
classique. »<br />
Les créatifs<br />
A la fois agences de com’ et d’événementiel<br />
ultratendance, directeurs artistiques de<br />
A l’heure de la mondialisation, les discothèques<br />
aussi se délocalisent… sans<br />
pour autant fermer leurs portes dans la<br />
capitale ! Plusieurs boîtes ont installé<br />
des têtes de pont au-delà du périph’. Le<br />
phénomène s’amplifie...<br />
Figure emblématique des nuits parisiennes<br />
branchées, le Baron a créé<br />
une « succursale » à Tokyo, en 2008,<br />
et une toute nouvelle, cet automne, à<br />
New York. De plus, des versions éphémères<br />
du club d’André et Lionel sont<br />
ouvertes à l’occasion des festivals du<br />
film de Cannes, Cabourg et Locarno,<br />
pour les foires d’art contemporain Art<br />
Basel en Suisse et à Miami, ou pour les<br />
24 heures du Mans !<br />
Le VIP Room joue également la carte<br />
saisonnière lors du Festival de Cannes,<br />
et chaque été à Saint-Tropez. L’hiver<br />
dernier, il s’était même expatrié, pour<br />
les fêtes de fin d’année, à Saint Barth…<br />
Plus pérennes, la Favela Chic s’est dédoublée<br />
à Londres en 2005 et l’Expérimental<br />
Cocktail Club vient juste de<br />
s’implanter dans la capitale anglaise,<br />
pour exporter sa recette qui cartonne<br />
à Montorgueil : bons cocktails et ambiance<br />
festive.<br />
Voilà qui devrait redorer l’image de<br />
marque de Paris hors de nos frontières…<br />
lieux et organisateurs de soirées, plusieurs<br />
équipes rivalisent d’originalité pour réaliser<br />
des fêtes inoubliables.<br />
We love art a été fondé par Marie Sabot en<br />
2004, rejointe un an plus tard par Alexandre<br />
Jaillon, ancien créateur<br />
du magazine<br />
Trax. Marie a toujours<br />
travaillé dans la musique,<br />
rock et électro :<br />
en 1992 elle produit<br />
des concerts pour Garance,<br />
propriétaire de<br />
l’Elysée Montmartre. Ensuite, en 1997, elle<br />
emmène sa troupe de performers dans les<br />
festivals et raves à l’étranger, qui lui donnent<br />
le goût de l’éphémère, de la créativité<br />
et des lieux décalés. Son leitmotiv, c’est<br />
s’amuser hors des clubs. Elle l’applique en<br />
collaborant pour les soirées grandioses des<br />
Templiers (devenus Les Ambassadeurs) : elle
déniche château, église, centrale thermique<br />
pour accueillir des bals en costume.<br />
Avec sa propre agence, elle organise sa première<br />
fête « We love… » en 2005 : Aphex<br />
Twin au Palais de Tokyo. Il y en a toujours<br />
quatre par an, réunissant près de 4 000<br />
clubbers autour d’artistes rares (Luciano,<br />
Plastikman, Vitalic, Ellen Allien), d’une scénographie<br />
remarquable dans des endroits<br />
atypiques (Aquaboulevard, chalet au bois<br />
de Vincennes, halle de la Villette, etc.). Sur<br />
ce modèle, elle construit des événements<br />
privés pour des marques, comme les 100<br />
ans de Converse au Showcase, avec un live<br />
d’Iggy Pop.<br />
Institut Bonheur, qui milite pour un clubbing<br />
dans la joie et la bonne humeur, a été officiellement<br />
instauré par deux trentenaires,<br />
Rasmus Michau et Olivier van Temsche.<br />
Leur ancien appart était surnommé la Maison<br />
du Bonheur car ils invitaient souvent de<br />
nombreux amis. Les fêtes prenant de l’ampleur,<br />
les deux colocs les déplacent au resto<br />
Les Jardins de Bagatelle pendant l’été 2006.<br />
Depuis, l’engouement les incite à renouveler<br />
cette expérience estivale chaque année.<br />
Parallèlement, Rasmus, ex-Sciences Po Paris,<br />
s’ennuie dans le conseil en stratégie et<br />
monte Hmm !, son agence d’événementiel<br />
et de design pour les marques de luxe. Il rachète<br />
en 2009 la marque de tequila Blitz,<br />
ouvre le Blitz Bar et, après, le Renard, restocabaret-club<br />
dans un ancien théâtre. Il vient<br />
aussi de reprendre le créneau du week-end<br />
au 1515 (ex-Man Ray) avec son « Cirque du<br />
bonheur ».<br />
Elegangz est né en 2005 du désir de promouvoir<br />
les artistes contemporains (DJs,<br />
graphistes, cinéastes, etc.) et de les mettre<br />
en contact avec des marques pour générer<br />
le buzz grâce à des web séries, vidéos virales,<br />
événements, gestion de communautés<br />
et réseaux, etc. Le « père » de l’agence,<br />
c’est Adrien Moisson, 34 ans : après une<br />
formation de vétérinaire, il a intégré l’ESCP,<br />
école de commerce où il a commencé à travailler<br />
pour un label de musique. Il a collaboré<br />
avec la Clique de Lionel et André, puis<br />
inauguré son propre établissement, le New<br />
York Club. Après sa fermeture, Elegangz<br />
s’est dirigé vers le Scopitone et en assure<br />
toujours la direction artistique. Le collectif<br />
a également une résidence mensuelle à la<br />
Machine du Moulin Rouge, où il vient de<br />
souffler en beauté ses cinq bougies.<br />
Copains depuis le lycée et tout juste trentenaires,<br />
Rodolphe,<br />
alias Reynolds,<br />
et Renaud, alias<br />
Hansel, ont formé<br />
Dcontract<br />
parce qu’ils ne<br />
croient plus aux<br />
fêtes dans les boîtes. Ils ont commencé<br />
par des « micro free parties », soirées<br />
cool et gratuites dans des lofts vides,<br />
pour un cercle élargi d’amis. Ensuite, ils<br />
ont structuré leur activité : inventer des<br />
concepts événementiels originaux, créatifs<br />
et participatifs, dans des lieux inhabituels.<br />
L’été, c’est barbecue électro sur les<br />
quais de la Seine et, le reste de l’année,<br />
des fiestas déjantées pour des marques<br />
où sont invités les 1 000 « prescripteurs<br />
de tendance » de leur listing (issus de la<br />
mode, com, pub, musique, etc.). Parmi les<br />
moments forts, des réjouissances dans<br />
Romée de Goriainoff et Pierre-Charles Cros.<br />
une ancienne salle des coffres avec 500<br />
personnes déguisées en braqueurs ; la<br />
compétition de kart à pédales dans un<br />
parking souterrain ; la course en escarpins<br />
au Palais Brongniart ; ou encore un<br />
concert sur le chantier de l’hôtel Jules et<br />
Jim, dans le Marais, fin septembre.<br />
Les électrons libres<br />
Sympathiques trentenaires polyvalents,<br />
Guido Minisky et Edouard Rostand sont<br />
à la fois journalistes, DJs, organisateurs de<br />
soirée et directeurs artistiques. Ils officient<br />
dans différents endroits, des beaux quartiers<br />
aux spots plus underground. Un vrai<br />
don d’ubiquité !<br />
Guido a toujours été DJ, au départ dans<br />
les boums, puis chez ses amis. Passionné<br />
de musique, il constitue l’association<br />
GoldRush et le fanzine du même nom. Il<br />
obtient sa première résidence au Cithéa,<br />
cartonne ensuite le jeudi au Pulp. Il fait<br />
partie des pionniers qui ont transformé<br />
les bars en miniclub : d’abord à la Pointe<br />
Lafayette avec les frères Lazerges, puis aux<br />
9 Billards. Pendant cinq ans, ce rade en<br />
marge d’Oberkampf devient un lieu festif<br />
incontournable : « Comme ça fermait à 2<br />
heures, la frustration était forte et les gens<br />
en redemandaient, ils revenaient chaque<br />
semaine », se souvient Guido. Des fidèles<br />
© D.R.
© D.R.<br />
Guido Minisky.<br />
attirés par la qualité de sa prog’. Certains<br />
l’ont suivi après, aux Disquaires. Désormais,<br />
il est Chez Moune et au Panic Room. Il organise<br />
encore quelques soirées GoldRush<br />
avec son complice Pierre Wax, ou mixe à la<br />
Flèche d’or et à la Favela Chic.<br />
Edouard Rostand est également proche de<br />
l’équipe de la Favela. Rédacteur en chef du<br />
magazine Trax, ce « party animal » invétéré<br />
se surnomme Special Ed quand il passe<br />
derrière les platines. Il a découvert le Paris<br />
noctambule en travaillant pour une émission<br />
de Canalweb. Avec Raphaël Wizenberg,<br />
ils conçoivent, en 1998, Parissi.com : un<br />
agenda des sorties sur le Net, avec des petits<br />
articles bien sentis. En 2001, avec Carl<br />
de Canada, Edouard organise sa première<br />
soirée « Hifi » à la Coupole, qui reviendra<br />
pendant un an. Par la suite, il participe à<br />
la création du festival corse Calvi on the<br />
Rocks, où il invente le concept de Toilet<br />
Disco, avec des DJs à côté des W.-C. !<br />
Pendant quelques années, Edouard mixe<br />
régulièrement au Andy Wahloo, au Baron,<br />
aux Jardins de Bagatelle l’été, etc. Il a une<br />
résidence hebdomadaire, « Antisocial »,<br />
au Social Club. Mais il se lasse de la routine<br />
: « Paris, c’est trop contraignant, pas<br />
assez frais. Je recherche plus de liberté et<br />
de spontanéité dans un cadre moins rigide<br />
qui permette d’avoir une plus grande capacité<br />
de réaction si tel artiste est de passage<br />
dans la capitale et veut mixer à la dernière<br />
minute ou faire un aftershow. » Il a trouvé<br />
cet esprit au Cercle : réservé aux membres<br />
la journée, le bar est ouvert à tous le soir,<br />
pour des fêtes comme à la maison où l’on<br />
est invité à s’approprier les lieux. Il imagine<br />
aussi les soirées « Rayon Frais » à l’Elysées<br />
Biarritz (avec expos artistiques, projections,<br />
concerts et DJ sets) et fait partie des<br />
initiateurs du Big Festival, l’été à Biarritz.<br />
Les rois du cocktail<br />
Romée de Goriainoff, Olivier Bon et<br />
Pierre-Charles Cros, 28 ans chacun, se<br />
connaissent depuis le collège. Partis étudier<br />
à l’étranger, dans la finance, la mode<br />
et le management, ils se sont retrouvés à<br />
Montréal pour terminer leur cursus. C’est<br />
là, et à New York où ils allaient souvent,<br />
qu’ils se sont pris de passion pour l’art<br />
du cocktail. En rentrant à Paris, le choc<br />
fut rude : tous les bars servent les mêmes<br />
breuvages et il y en a peu qui concoctent<br />
des cocktails dignes de ce nom. Le trio<br />
décide d’ouvrir son propre établissement<br />
et de suivre une formation à Londres<br />
pour apprendre les savants mélanges. Ils<br />
dénichent un local dans une petite rue<br />
discrète de Montorgueil : l’Expérimental<br />
Cocktail Club naît en 2007. Acte 2, ils rêvent<br />
de s’installer Rive gauche et lancent,<br />
en 2008, le Curio Parlor, un peu à l’écart<br />
des circuits habituels, dans le 5 e : au bout<br />
de six mois, c’est aussi un succès. Dernier<br />
épisode, l’opportunité de racheter un lieu,<br />
rue Mazarine, qui devient le Prescription<br />
Cocktail Bar : « Un emplacement en or pour<br />
le bar de la maturité, résume Romée. C’est<br />
le meilleur démarrage des trois. Mais tous<br />
font aujourd’hui le plein, avec des habitués<br />
et beaucoup d’étrangers, dont les Américains<br />
qui ont le culte du barman, et des gens<br />
qui nous ont vus en une du supplément du<br />
Financial Times. » Le secret de leur réussite<br />
? D’abord des cocktails soignés, avec<br />
de bons glaçons (ils ont même importé de<br />
New York une machine spéciale), des produits<br />
de qualité (alcools, jus de fruit, etc.),<br />
de la précision et de la constance dans la<br />
réalisation. Le tout à un tarif raisonnable<br />
(environ 12 euros). Et, bien sûr, il y a le<br />
cadre : superbes décos, élégantes et originales,<br />
atmosphère cosy et festive, minipistes<br />
de danse improvisées et conviviales.<br />
Les fêtards chics et branchés en raffolent !<br />
Et les « cocktail boys » ne comptent pas<br />
en rester là : ils ont créé, avec une Américaine,<br />
un coffee shop à la new-yorkaise,<br />
Merce and the Muse, car ils en avaient assez<br />
du café au goût identique partout… En<br />
route pour une nouvelle success story ?
Pour les amateurs de Warhol ou de Katerine,<br />
Love To Love rend hommage au fruit<br />
le plus suggestif de la création. Mais quand<br />
d’autres oublient leur dildo en or dans le<br />
pot à crayon, on évitera de laisser trainer<br />
la « banane » dans la cuisine... (144 €).<br />
© D.R.<br />
Outre tous les services classiques<br />
d’un site de rencontre, les applications<br />
iPhone Skout (hétéro) ou Grindr<br />
(homo) permettent d’identifier dans un<br />
lieu public les célibataires à proximité.<br />
Plus besoin de se lever de sa table :<br />
avant d’aller parler à son voisin, on peut<br />
donc déjà savoir sa situation matrimoniale,<br />
ses qualités supposées ou sa<br />
cuisine préférée. Un radar à célibataire<br />
diabolique qui a déjà supplanté chez les<br />
branchés Meetic ou Adopteunmec.<br />
© D.R.<br />
Le dernier concept-store<br />
coquin débarque en ligne<br />
avec une idée fixe : renouveler<br />
le « bestiaire » du sex-toy.<br />
Finis les canards vibrants<br />
ou les vibromasseurs lapins,<br />
place désormais à l’étoile<br />
de mer aux cinq sensations<br />
(40 €), au poulpe vibrant<br />
(17 €) ou au stimulateur<br />
clitoridien éléphant<br />
(20 €), moins effrayant<br />
qu’on pourrait croire. Pas<br />
toujours d’un goût très sûr,<br />
mais furieusement décalé.<br />
© D.R.
© D.R.<br />
Variation biblique sur les fameuses chaises moulées<br />
de Verner Randon, la chaise-fesse Him ou Her<br />
(260 €) du designer italien Fabio Novembre est<br />
avant tout une affaire de courbes harmonieuses...<br />
© D.R.<br />
La nouvelle passion des people, c’est de se mettre à nu... mais<br />
avec élégance. Un an après Arielle Dombasle, Clotilde Courau<br />
a ainsi enflammé la rentrée avec son numéro mis en scène,<br />
tout de même, par Philippe Découflé. La princesse de Savoie,<br />
une très belle prise pour le Crazy Horse (8 e ), le premier club<br />
à renouveler de cette façon sa revue. Mais des projets du<br />
même ordre devraient voir le jour au Secret Square (17 e ).<br />
© Anne Sorrentino<br />
Aussi bien chez les bobos<br />
que chez les prolos, chez<br />
les vieux que chez les<br />
jeunes, l’échangisme recrute<br />
de nouveaux publics :<br />
il suffit de jeter un coup<br />
d’œil sur les pistes de<br />
danse de l’Overside (6 e )<br />
ou du WE (3 e ), bondés<br />
en fin de semaine, pour<br />
en avoir une bonne idée.<br />
La pratique est tellement<br />
rentrée dans les mœurs<br />
qu’elle s’invite même sur<br />
les chaînes généralistes :<br />
M6 propose désormais<br />
une série consacrée<br />
à deux couples échangistes<br />
(« Swingtown »)!<br />
©Un Con Gnito<br />
L’usage massif des sites de rencontres et le nouveau<br />
désir sexuel féminin ont tout chamboulé. Pour s’y<br />
retrouver dans les frontières devenues floues entre<br />
plans d’un soir et relations sérieuses, le sociologue<br />
Jean-Claude Kaufmann décortique clairement<br />
les nouvelles normes sexuelles et amoureuses.<br />
Le chat aléatoire, c’était le hit du printemps. Au plus fort<br />
de la vague, près de 4 millions d’Internautes passaient des<br />
nuits entières à rechercher le petit frisson qui consiste<br />
à être mis en relation avec un(e) inconnu(e) à l’autre<br />
bout du monde. Sauf que l’interlocuteur (beaucoup<br />
plus rarement l’interlocutrice) était presque systématiquement<br />
en train d’exhiber son anatomie intime. Trop<br />
de pénis ayant fini par tuer le pénis, Chatroulette, ou<br />
ses innombrables versions françaises, n’attirent plus<br />
aujourd’hui que ses derniers gogos. Et on s’en moque.
© Gilles Bassignac - JDD - Sipa<br />
Ora Ito, designer,<br />
33 ans<br />
« Hôtel Costes, rue<br />
St-Honoré (1 er ) :<br />
j’aime beaucoup y<br />
dîner ou y boire un<br />
verre. Jean-Louis<br />
Costes me lance<br />
souvent sur des sujets<br />
passionnants. Dans la<br />
même rue, Colette :<br />
tout simplement<br />
incroyable ! Pendant<br />
la Design Week, Colette<br />
et Sarah m’ont<br />
permis d’exposer<br />
mon univers dans les<br />
vitrines, autour de<br />
ma dernière création,<br />
Miss Pucci. Le Baron,<br />
av. Marceau (8 e ) : le<br />
club incontournable<br />
fondé par mon ami<br />
Lionel Bensemoun.<br />
Galerie Emmanuel<br />
Perrotin, rue de<br />
Turenne (3 e ) : un galeriste<br />
et des artistes<br />
très importants dans<br />
le monde de l’art<br />
contemporain. La<br />
librairie de la Galerie<br />
de l’architecture, rue<br />
des Blancs-Manteaux<br />
(3 e ) : je passais des<br />
heures à y éplucher<br />
les livres. Aujourd’hui,<br />
je repars plus vite,<br />
mais avec plus<br />
d’ouvrages ! »<br />
1 er<br />
Chacha<br />
Club chouchou<br />
Hétéro. De Grace Jones à Vincent Cassel,<br />
en passant par Matthieu Amalric ou Laurent<br />
Gerra, il serait trop fastidieux d’établir une<br />
liste exhaustive des personnalités y ayant<br />
pointé le bout de leur célébrité. C’est difficile<br />
à concevoir, mais à quelques encablures des<br />
vilaines Halles, le Chacha a su créer un restaurant<br />
bar club qui évoque plus le manoir<br />
anglais du XIX e que le kebab du coin. Relaxation<br />
assurée dans ce cadre feutré aux beaux<br />
choix de velours (jusque dans le fumoir qui,<br />
pour une fois, tient bien son nom !) et fauteuils<br />
club. Et si, en plus, on sait qu’on peut<br />
descendre avec cette jeune fille à la taille<br />
mince dans un boudoir secret au sous-sol…<br />
Le boudoir secret au sous-sol.<br />
Tendance<br />
30-50 ans. Club-restaurant. Entrée libre. Coupe de champagne : 12 €.<br />
Restaurant de 20h à minuit, de 40 à 60 € à la carte. Tous les jours sauf<br />
le dimanche de 20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. www.chachaclub.fr<br />
M° Les Halles. Noctilien : N11, N15, N16, N 24. Station Vélib’ : 1028.<br />
Les Chandelles<br />
Indémodable<br />
Adulte/hétéro. Depuis que Thierry Ardisson<br />
a popularisé l’endroit (ça remonte), les Chandelles<br />
ont gardé leur image du club échangiste<br />
select. Cette réputation n’est pas usurpée<br />
: l’homme seul éperdu semble s’y faire<br />
plus rare qu’ailleurs, même si certains couples<br />
semblent légèrement factices. Des salons de<br />
plaisir à la piste de danse, tout est impeccable<br />
et permet de se laisser aller aux attouchements<br />
de rigueur en bonne compagnie.<br />
Des critères de sélection assez flous.<br />
classique<br />
30-60 ans. Club échangiste. Entrée couple : 80 €, femme seule : 40 €.<br />
Dîner couple, vestiaire et deux consommations comprises : 171 €. Coupe<br />
de champagne : 21 €. Du mardi au samedi : en journée de 11h à 19h,<br />
puis de 21h à 4h. 1, rue Thérèse. 01 42 60 43 31. www.les-chandelles.com<br />
M° Pyramides. Noctilien : N. 11,N24. Station Vélib’ : 1016.<br />
VIP Room Theater<br />
VIP Room Theater<br />
Le théâtre de verre de Jean Roch<br />
Hétéro. La translation du VIP Room des<br />
Champs-Elysées vers l’ancienne Scala et la<br />
rue de Rivoli aura pris du temps, mais désormais<br />
cette nouvelle ambassade de l’évènementiel<br />
tape-à-l’œil tourne à plein régime.<br />
Il suffisait de voir le cortège de people, de<br />
Karl Lagerfeld à Lindsay Lohan venu défiler<br />
en pleine fashion week pour l’inauguration<br />
officielle des derniers espaces de l’immense<br />
Theater – le restaurant Gioa et le bar de jour.<br />
Il n’y a pas mieux pour fréquenter mannequins<br />
longilignes et jeunes des beaux quartiers.<br />
Il faut aimer se faire dévisager à tous les étages.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Entrée libre ou 15 € selon les soirs. Bière : 10 €. Cocktails :<br />
20 €. Bouteille : env. 200 €. De 22h à 5h du mercredi au samedi. 188 bis,<br />
rue de Rivoli. 01 58 36 46 00. www.viproom.fr M° Palais-Royal. Noctilien :<br />
N11, N24. Station Vélib’ : 1014.<br />
2 e<br />
Le Cercle<br />
Un club à l’anglaise<br />
NOUVEAU Hétéro/homo. Pendant deux<br />
ans, le Cercle s’était construit comme un club<br />
privé à l’anglaise. Pour la rentrée, le « Cercle<br />
2.0 » s’ouvre au public. Si, dans la journée, il<br />
reste un espace de travail pour « créatifs et<br />
indépendants », il devient, dès 18 heures, un<br />
bar boudoir à cocktail où tout, ou presque,<br />
est possible : tapoter quelques notes sur le<br />
piano, passer derrière les fourneaux, brancher<br />
son iPod sur les platines ou se déhancher<br />
sur le dance-floor… L’endroit idéal pour<br />
rencontrer une faune de photographes, journalistes<br />
ou hypeux loin des clubs parvenus.<br />
La sensation de liberté.<br />
Tendance<br />
20-60 ans. Club privé/Bar à cocktail. Entrée libre (ou sur invitation) de<br />
18h à 2h du matin. Dans la journée, réservé aux membres (cotisation<br />
de 100 €/HT/mois). Vin : 5 €. Gin : 10 €. Daiquiri Fraise : 12 €. 6, rue<br />
Etienne-Marcel. 01 42 36 98 57. M° Etienne-Marcel. www.leclubducercle.fr<br />
Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1102.
Set Platinium<br />
Un peu d’Histoire...<br />
NOUVEAU Adulte/hétéro. La plupart des Parisiens<br />
l’ont oublié, mais les petits arpents de<br />
la rue Chabanais, derrière le Louvre, étaient<br />
les plus grivois de Paris, à la fin du XIX e siècle.<br />
C’était là, au numéro 12, que trônait le mythique<br />
« Chabanais », maison close magnifique<br />
(elle reçut une mention à l’Exposition universelle<br />
de 1900 !) qui vit passer aussi bien Maupassant<br />
qu’Edouard VII ou Marlene Dietrich.<br />
C’est donc assez logiquement que s’est ouvert<br />
ce nouveau bar club libertin assez select.<br />
La générosité des patrons.<br />
Tendance<br />
25-50 ans. Club échangiste. Du lundi au samedi de 15h à 20h et de 23h<br />
a 6h. 7, rue du Chabanais. 01 42 96 39 17. M° Pyramides. www.le-setplatinium.fr/<br />
Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2007.<br />
3 e<br />
Le Tango/<br />
La Boîte à frissons<br />
Kitsch et indémodable<br />
Homo/hétéro. S’il a été bar musette auvergnat<br />
au début du XX e siècle, dancing antillais<br />
dans les années 80, Le Tango est devenu depuis<br />
1997 le seul et unique bal gay et lesbien<br />
de Paris, sous l’impulsion de « Madame »<br />
Hervé Lacapie. A la fois ouvert à toutes les<br />
sexualités et à tous les âges, cette « Boîte à<br />
frissons » (de l’ancien nom de l’accordéon)<br />
a su garder sa convivialité sous ses dehors<br />
d’un kitsch assumé. On danse toujours sur<br />
les mêmes tubes d’un autre âge en espérant<br />
faire LA rencontre d’un soir.<br />
convivial<br />
20-65 ans. Cabaret/bal. Entrée : 8 €. Soft : 4 €. Bière : 4,50-5,50 €.<br />
Alcool : 6-7 €. Bouteille de champagne : 75 €. Vendredi et samedi de<br />
22h30 à 05h. 11, rue au Maire. 01 42 72 17 78. www.boite-a-frissons.fr<br />
M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 3011.<br />
Le WE<br />
Ex-Hôtel des sens<br />
NOUVEAU Adulte/hétéro. Rénové, l’Hôtel<br />
des Sens a repris des couleurs en devenant<br />
le WE. Au sens propre : dans chaque alcôve,<br />
c’est une explosion de mauve, de rouge, de<br />
jaune, mis en valeur par un éclairage bien<br />
choisis et des matériaux plutôt classieux.<br />
Avec l’arrivée de soirées plutôt amusantes,<br />
respectueuses des femmes, la clientèle et le<br />
personnel se sont sensiblement rajeunies.<br />
Tout est prêt pour faire de ces sept étages un<br />
immense terrain de jeu dédié au plaisir.<br />
Tendance<br />
25-60 ans. Club libertin. Tarifs les mardis et mercredis : 35 € (couple),<br />
95 € (homme seul), les jeudis, vendredis et samedis : 69 € (couples<br />
seulement). Soft : 10 €. Whisky et coupe de champagne : 16 €. Du mardi<br />
au samedi de 22h30 à 5h. 83, rue Quincampoix. 01 42 76 90 00. www.<br />
hoteldessens.com M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations<br />
Vélib’ : 4021, 4104, 1005.<br />
4 e<br />
Les Filles de Paris<br />
Salut les copines<br />
NOUVEAU Homo/hétéro. Après le Troisième<br />
Lieu et le disquaire My Electro Kitchen, voici<br />
le dernier spot lesbien de la très féminine rue<br />
Quincampoix. Restaurant en première partie<br />
de soirée et mini club après minuit, les Filles de<br />
Paris veulent insuffler un vent de folie dans le<br />
quartier des Halles en alliant une prog électro<br />
de qualité à un goût de la fête permanent. On y<br />
découvre aussi des animations, des show burlesques<br />
aux bals déjantés, en passant par les<br />
nouveaux cours de pole dance.<br />
Le restaurant ouvert toute la nuit.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Club restaurant. Entrée libre. Cours de pole dance : 30 €. Bière:<br />
5 €. Du mardi au jeudi de 19h à 2h et vendredi et samedi de 19h à 5h. 57,<br />
rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. M° Rambuteau. www.myspace.com/<br />
lesfillesdeparis Noctilien : N12, N13, N14. Station Vélib’ : 4021.<br />
Rebecca Zlotowski,<br />
30 ans,<br />
réalisatrice de<br />
« Belle Epine »,<br />
sur les écrans<br />
depuis le 10/11<br />
« La Terrasse des<br />
Archives, angle<br />
Archives/Haudriettes<br />
(3 e ) : j’y donne<br />
mes rendez-vous,<br />
j’y mange, j’y lis<br />
le journal. Le Taxi<br />
jaune, rue Chapon<br />
(3 e ) : tenu par Otis,<br />
un restaurant secret<br />
et bon. La buvette<br />
du Luxembourg,<br />
près de la fontaine<br />
Médicis : c’est beau,<br />
discret et boisé. Le<br />
Bloc, rue Brochant<br />
(17 e ) : quand je suis<br />
place Clichy, je vais<br />
y voir mes amis. Le<br />
Boubar, rue Lécluse<br />
(17 e ) : bar tenu par<br />
Boualem, tout près<br />
d’hôtels fréquentés<br />
par des trav., des touristes<br />
et des couples<br />
illégitimes. Il peut<br />
s’y passer à peu près<br />
n’importe quoi… »<br />
© Aurélie Lamachere - Sipa<br />
Le WE
Léa Seydoux,<br />
25 ans, comédienne,<br />
à l’affiche<br />
notamment de<br />
Belle Épine, sur<br />
les écrans depuis<br />
le 10 novembre<br />
« Je kiffe le resto<br />
Glou, rue Vieille-du-<br />
Temple (3 e ) pour<br />
l’étage qui donne<br />
sur le centre culturel<br />
suédois. J’aime aussi<br />
le salon de thé Bonpoint<br />
qui se trouve<br />
dans le jardin de leur<br />
hôtel particulier, rue<br />
de Tournon (6 e ). On y<br />
trouve des pâtisseries<br />
simples sans chichis<br />
et délicieuses. Je<br />
retrouve mes copines<br />
pour discuter, et il<br />
n’y a souvent que des<br />
mamies la semaine.<br />
Et aussi La Muraille<br />
de Jade, rue de<br />
l’Ancienne-Comédie<br />
(6 e ) : mon resto asiatique<br />
préféré. La déco<br />
est insignifiante et<br />
personne ne connaît<br />
mais la nourriture<br />
est délicieuse. »<br />
Au Lys en l’île<br />
Les dessous de l’île Saint-Louis<br />
Adulte/hétéro. Dès la discrète devanture<br />
médiévale, le ton est donné. Si l’on vient pratiquer<br />
l’échangisme au Lys, dans l’ancienne<br />
rue de la Femme-sans-Teste (ça ne s’invente<br />
pas), c’est surtout pour profiter de son décor<br />
de caves voûtées du XIV e siècle – on dit même<br />
que certaines pièces servaient de cachot<br />
pour Notre-Dame de Paris. Le Lys reste dans<br />
le classique avec ses inévitables soirées à<br />
thèmes (« porte-jarretelle », « sans culotte »)<br />
tout en accueillant quelques soirs par mois<br />
des spéciales « travestis ». Seul regret : l’établissement<br />
est un peu en dehors du circuit.<br />
Toutes les soirées ne sont pas bondées…<br />
classique<br />
25-60 ans. Club échangiste. Entrée : 70 € pour les couples les mardis et<br />
mercredis, 90 € du jeudi au samedi (avec buffet). Coca : 10 €. Whisky :<br />
15 €. Du mardi au samedi de 20h à 4h. 8, rue Le Regrattier. 01 43 25<br />
76 93. www.aulys.fr M° Sully-Morland. Noctilien : N11, N15, N16, N22.<br />
Stations Vélib’ : 4006.<br />
Les Souffleurs<br />
Spot transgenre<br />
Homo/hétéro. Les Souffleurs, c’est un long<br />
et étroit couloir (doté parfois d’une cave)<br />
où tout semble possible. L’un des seuls endroits<br />
de Paris où homos, transexuels et hétéros<br />
peuvent se croiser sans se toiser. L’ambiance,<br />
assurée par des DJs supérieurs à la<br />
moyenne des bars environnants est toujours<br />
électrique. Au point que l’on arrive très vite<br />
à se frotter à l’inconnu(e) qu’on recherchait.<br />
Par contre après minuit, il est souvent difficile<br />
de « respirer » aux Souffleurs.<br />
Les expos photos régulières et de bonne tenue.<br />
Tendance<br />
20-40 ans. Bar homo/trans. Entrée libre. Bière : 3,30 €. Mojito :7 €. Du<br />
mardi au dimanche de 18h à 2h et une fois par mois jusqu’à 5h. 7, rue de<br />
la Verrerie. 01 44 78 04 92. www.myspace.com/lessouffleurs M° Saint-<br />
Paul. Noctilien : N11, N16. Stations Vélib’ : 4016, 4015, 4103.<br />
Le Troisième lieu<br />
Ginettes bien armées<br />
Lesbien/hétéro. Bien installé dans la vivante<br />
rue Quincampoix, LE spot lesbien hétéro<br />
friendly. La taverne au rez-de-chaussée et le<br />
club au sous-sol ne désemplissent pas dans<br />
une ambiance « faites comme chez vous ».<br />
De plus, sous la pression amicale du nouveau<br />
club les Filles de Paris, à deux pas, le<br />
Troisième lieu tente de renouveler avec succès<br />
ses soirées et ses animations. Sélection<br />
électro très pointue, renforcée par l’ouverture<br />
de leur propre disquaire, My Electro Kitchen.<br />
Se faire battre par des filles au baby-foot.<br />
convivial<br />
25-50 ans. Bière : 3 €. Alcool : 6 €. Cocktails : 7 €. Repas : 5€-10€.<br />
Du lundi au jeudi de 18h à 2h, vendredi et samedi de 18h à 6h. 62,<br />
rue Quincampoix. 01 48 04 85 64. M° Rambuteau. www.myspace.com/<br />
letroisiemelieu Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 4021,<br />
1005, 4104.<br />
5 e<br />
Curio Parlor<br />
Très haut de gamme<br />
Hétéro/homo. Ouvert par les géniaux propriétaires<br />
de l’Experimental Cocktail Club,<br />
le Curio est l’un des boudoirs clubs les plus<br />
secrets du 5 e … a fortiori en semaine, où seul<br />
le sous-sol est ouvert. En fin de semaine par<br />
contre, une faune bien choisie vient déguster<br />
des cocktails au milieu des hiboux empaillés<br />
et des meubles Art déco avec un petit<br />
sentiment d’entre-soi, ou danser jusqu’à pas<br />
d’heure. Et si l’on a la chance de tomber sur<br />
les soirées « Années Folles » des vibrionnants<br />
Bart and Barker, le dépaysement est garanti.<br />
Lla petite banquette-boudoir intime pour s’isoler.<br />
Tendance<br />
25-50 ans. Entrée libre. Cocktails : 10 à 12 €. Du lundi au jeudi de 18 h à 2h, vendredi<br />
et samedi de 18h à 4h. 16, rue des Bernardins. 01 44 07 12 47. www.curioparlor.com<br />
M° Maubert-Mutualité. Noctilien : N15. Station Vélib’ : 5018, 5107.<br />
Le Troisième lieu
Latin Corner<br />
Trop de muscles…<br />
Hétéro. Le Latin Corner pourrait être une<br />
sorte de Secret Square pour filles… sauf qu’il<br />
n’y a pas de striptease, juste des serveurs<br />
bodybuildés en string le soir qui accordent<br />
éventuellement des « dance sexy » (s’ils ne<br />
sont pas déjà surbookés). Surtout, des noms<br />
de cocktails (l’élégant « Sperme du serveur<br />
») à la déco (les soutien-gorge laissés<br />
par les invitées précédentes), en passant par<br />
la gestion du club (on pousse à la consommation)<br />
ou la musique (R and B, salsa ou<br />
house), rien ne respire franchement l’élégance.<br />
Eviter l’enterrement de vie de jeune<br />
fille de sa cousine, déguisée en abeille…<br />
classique<br />
25-50 ans. Bar coquin. Entrée libre. Mojito : 10 €. Bière : 7 €. Du lundi au<br />
dimanche de 18h à 2h. 27, rue de la Huchette. M° Saint-Michel. 01 43 54<br />
16 04. Noctilien : N12, N14, N15, N21, N22, N122. Station Vélib’ : 5033.<br />
6 e<br />
Le Montana<br />
Pour finir la nuit<br />
Hétéro. La folie people qui avait entouré l’ouverture<br />
du Montana l’an dernier (Kate Moss tous<br />
les soirs, entre autres) est certes retombée à un<br />
niveau plus décent. C’est d’autant plus étonnant<br />
que l’endroit ressemble à un bar de nuit de base,<br />
tout juste rehaussé par la déco de l’incontournable<br />
André. Cela n’empêche pas le Montana de rester<br />
parmi les adresses les plus recherchées chez les<br />
amateurs de gravures de mode, mannequins bien<br />
fichus et jeunes hommes délicatement peignés. Le<br />
bon plan pour écouler ses dernières cartouches, si<br />
l’on arrive à rentrer, bien entendu, la jauge ne dépassant<br />
pas les 50 personnes.<br />
Tendance<br />
20-45 ans. Bar-club. Entrée libre. Cocktail : 15 €. Bière : 10 €. Du mardi<br />
au samedi de 23h à 5h. 28, rue Saint-Benoît. M° Saint-Germain-des-Prés.<br />
Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 4021, 1005, 4104.<br />
Curio Parlor<br />
Le Baron<br />
Overside<br />
Renversant<br />
Adulte/hétéro. On aime son côté pédago,<br />
avec des salles adaptées à tous les « niveaux<br />
d’échangisme » : les moins initiés préféreront<br />
le Salon indien, jolie petite chambre offrant<br />
une certaine intimité, tout en laissant la possibilité<br />
aux curieux de vous observer via un miroir<br />
sans tain, tandis que les « experts » choisiront<br />
« la Mosaïque », réputée pour ses lits<br />
spacieux et ses jeux de miroirs. Et comme en<br />
plus la déco n’a pas à rougir de la comparaison<br />
avec une « vraie » boîte et que la clientèle<br />
est plutôt jeune et haut de gamme, il n’y a pas<br />
de raison de finir tête bêche.<br />
Une piste de danse bien remplie.<br />
25-50 ans. Club échangiste. Entrée : 68 € pour un couple du jeudi au samedi.<br />
Hommes seuls acceptés les mercredis et dimanches : 108 €. Gin :<br />
16 €. Coca : 10 €. Du mardi au dimanche de 20h30 à 5h (à partir de<br />
22h30 le samedi). 92, rue du Cherche-Midi. M° Vaneau. 01 42 84 10 20.<br />
www.overside.fr Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 6108.
© Villard - Sipa<br />
SoKo, 25 ans,<br />
chanteuse, comédienne,<br />
bientôt à<br />
l’affiche du film<br />
de Virginie Despentes,<br />
d’après<br />
son livre Bye Bye<br />
Blondie<br />
« Mon endroit préféré<br />
de tout Paris c’est<br />
Tien Hiang, rue<br />
Bichat (10 e ) : le seul<br />
resto entièrement<br />
végétalien, je crois.<br />
Comme une petite<br />
cantine asiatique,<br />
pas cher, tout est<br />
délicieux, c’est à<br />
côté du Canal, donc<br />
bien pour une petite<br />
promenade après<br />
dîner. Pousse-Pousse,<br />
rue Notre-Dame-de-<br />
Lorette (9 e ) : patrons<br />
adorables qui font<br />
des tartes sans gluten<br />
et végétaliennes, il<br />
y a tout un tas de<br />
graines germées et<br />
jus de légumes trop<br />
bons et pleins d’options<br />
crues ! Uma,<br />
rue Choron (9 e ), les<br />
meilleurs massages<br />
de Paris ! Oh oui !<br />
Smooth in the City,<br />
rue des Abesses<br />
(18 e ) : “One smoothie<br />
a day keep the<br />
doctor away”. Je crois<br />
que mon préféré c’est<br />
le Lorelei ! Miam ! »<br />
8 e<br />
Le Baron<br />
Déjà cinq ans<br />
Hétéro. Le premier club d’André et de Lionel<br />
avait lancé le mouvement des miniclubs : cinq<br />
ans plus tard, quand bien d’autres ont sombré, le<br />
Baron tient toujours sa ligne de conduite, indifférent<br />
au passage du temps. L’ancien bar à hôtesses<br />
n’a donc relâché ni sa fameuse politique<br />
de sélection (les amis d’amis) ni son goût pour<br />
la fête non-stop, délirante à souhait. Et même si<br />
ses deux fondateurs devenus gourous de la nuit<br />
sont occupés par d’autres projets, il reste le lieu<br />
incontournable pour frotter ses épaules au milieu<br />
de la mini jet-set rock internationale.<br />
Tendance<br />
25-50 ans. Club. Entrée libre (mais sélective) tous les jours de 23h à<br />
5h. Bière : 10 €. Alcool : 15 €. Bouteille de champagne : 200 €. 6, av.<br />
Marceau. M°Alma-Marceau. www.clublebaron.com Noctilien : N11, N124,<br />
N53. Stations Vélib’ : 8045, 8046.<br />
No Comment<br />
Comme son nom l’indique<br />
NOUVEAU Adulte/hétéro. Dans la même rue<br />
que le Regine’s ou le Mathis, ce nouvel épicentre<br />
de la luxure reprend les codes des clubs chic<br />
de Paris, univers Art déco et lumières tamisées,<br />
en y ajoutant sa touche pimentée : on ne s’isole<br />
pas seulement dans des chambres mais dans de<br />
confortables « cabines Paquebot » ou « cabines<br />
Orient Express », tandis que l’on pourra s’initier<br />
à la domination dans le cachot. Le succès est au<br />
rendez-vous : en fin de semaine, ce club pouvant<br />
accueillir jusqu’à 300 personnes fait quasiment<br />
le plein. Il y a donc le choix. Une bonne alternative<br />
aux Chandelles ou à l’Overside, donc.<br />
Une sélection musicale au-dessus de la moyenne.<br />
classique<br />
25-60 ans. Club échangiste. Entrée : 75 € pour les couples (avec conso),<br />
38 € pour les femmes seules (avec conso). Hommes seuls le mardi (90 €).<br />
Menu : 37 €. Du mardi au samedi de 23h à 5h. 36, rue de Ponthieu,<br />
M° George-V. 01 43 59 23 95. www.nocommentclub.com Noctilien :<br />
N121, N24. Stations Vélib’ : 8039, 8050.<br />
Le Baron<br />
Six Seven/<br />
soirée Vengeance<br />
d’une femme<br />
Classique revisité<br />
Hétéro. On attendait pas grand-chose de<br />
cette énième reprise du concept initié au<br />
Regine’s par les Soirées « Au Bonheur des<br />
dames ». Comprendre : faire de la calinothérapie<br />
aux filles en début de soirée via<br />
diverses animations et du striptease généralement<br />
bas de gamme, avant d’ouvrir les<br />
portes du club à la gent masculine. Mal<br />
nous en a pris, car cette « Vengeance d’une<br />
femme » renouvelle complètement le genre<br />
en jouant complètement la carte « sexy<br />
chic »: de fort beaux serveurs, des stripteases<br />
raffinés et, surtout, des démonstrations<br />
de produits ou cosmétiques coquins.<br />
Autant dire que dès minuit, le thermomètre<br />
est déjà au plus haut…<br />
classique<br />
20-30 ans. Soirée. Tous les vendredis au Six Seven. Bière : 8 €. Cocktail :<br />
15 €. Entrée gratuite pour les filles de 23h à 0h30, puis jusqu’à 5h<br />
(sur invitation). 65-67, rue Pierre-Charron. 01 58 56 20 51. M° Franklin-<br />
Roosevelt. www.sixseven.fr Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8040,<br />
8105, 8013.<br />
Chez Moune
9 e<br />
Chez Moune<br />
Normounisation<br />
Hétéro. Cet ancien cabaret homosexuel<br />
féminin est rentré dans une période de<br />
normalisation depuis 2008, au moment de<br />
sa reprise en main par la fameuse clique du<br />
Baron. Après avoir mis un certain temps<br />
pour prendre ses marques (allusion à sa<br />
fermeture au printemps dernier), Chez<br />
Moune est devenu le mini club branché de<br />
Pigalle, le point de rendez-vous de tous les<br />
noctambules du quartier, venus généralement<br />
du Sans Souci voisin. Finis donc les<br />
shows burlesques, place désormais aux<br />
soirées de toutes les bandes qui comptent<br />
dans la capitale : Institubes, Zéro Zéro<br />
Crew, les amis de Guido… et on drague<br />
jusqu’à plus soif sous le regard goguenard<br />
de la dérisoire boule disco.<br />
Le décor de bouge des années 70.<br />
Tendance<br />
20-40 ans. Club. Entrée libre. Bière : 8 €. Coupe de champagne : 15 €. Du<br />
mardi au samedi de 23h à 4h, samedi réservé aux femmes. 54, rue J.-B.<br />
Pigalle. M° Pigalle. 01 45 26 64 64. http://chezmoune.fr Noctilien : N01.<br />
Stations Vélib’ : 9018, 9019, 9027.<br />
11 e<br />
Le Bunker<br />
Très hard<br />
Adulte/homo strict. Pas besoin d’y aller<br />
avec des pincettes : au Bunker, le lundi,<br />
c’est soirée « Slip », et du mardi au jeudi,<br />
c’est tous « A poil », la soirée gay reconnue<br />
comme la plus chaude de la capitale. C’est<br />
dire, tant Paris est déjà bien fournie en matière<br />
de sex-clubs du genre. Des « prisons »<br />
au labyrinthe, en passant par des chaises de<br />
gynécologue, il y en a donc pour toutes les<br />
envies, sur fond de musique house, à condition<br />
d’avoir le cœur bien accroché. En tout<br />
cas, cela fonctionne, puisque l’endroit est<br />
souvent bondé, et il devient même difficile<br />
de circuler le premier samedi du mois pour<br />
la spéciale SM, la soirée « Rouge Noir ».<br />
Un équipement « complet ».<br />
Tendance<br />
20-60 ans. Cruising club. Entrée : 7,50 €. Vestiaire, casier, soft : 2€. Du<br />
lundi au jeudi de 16h à 2h, vendredi de 16h à 3h30, samedi de 16h à<br />
4h30, dimanche de 16h à 1h. 150, rue St-Maur. M° Goncourt. 01 53 36<br />
78 87. www.bunker-cruising.com Noctilien : N12, N23. Stations Vélib’ :<br />
11034, 11035.<br />
Alexia Portal,<br />
32 ans, comédienne<br />
et joueuse<br />
de poker, membre<br />
de Winamax<br />
« Le parc André-Citroën<br />
(15 e ), l’ACF, un<br />
cercle de jeux, sur les<br />
Champs (8 e ), Camera<br />
Obscura (14 e ) pour<br />
la photo. La boutique<br />
Dries van Noten, quai<br />
Malaquais (6 e ) et<br />
le Café de la Danse<br />
(11 e ), La Maroquinerie<br />
(20 e ) ou le Divan<br />
du Monde (18 e ). »<br />
© Travers - Sipa<br />
10 e<br />
Soirées Flash<br />
Cocotte à la Java<br />
Gay Pride pour tous<br />
Homo/hétéro. Reprenant les fondamentaux<br />
qui avaient fait le succès des soirées<br />
Cabaret Furie à la grande époque du Pulp,<br />
les Flash Cocotte sont devenus depuis plus<br />
d’un an le rendez-vous à ne manquer sous<br />
aucun prétexte si l’on est en recherche d’un<br />
petit brin de folie. DJs tigresses, trans dévergondées<br />
et les immuables Sœurs de la<br />
perpétuelle indulgence (les fameuses drag<br />
queens de la nuit parisienne) savent parfaitement<br />
mettre l’ambiance dans cette soirée<br />
gay tout à fait hétéro friendly. Comme la sélection<br />
musicale, à dominante électro pop,<br />
est également très réussie, il serait vraiment<br />
idiot d’hésiter plus longtemps avant d’essayer<br />
la Cocotte…<br />
convivial<br />
25-35 ans. Entrée : 6 €. Bière à partir de 3 €. Cocktail à partir de 8 €,<br />
flûte de champagne : 4,50 €. Une fois par mois de minuit à 6h. A la<br />
Java : 105, rue du Faubourg-du-Temple. 01 42 02 20 52. www.myspace.com/flashcocotte<br />
M° Belleville. Noctilien : N12, N123. Stations<br />
Vélib’ : 10113, 11025.<br />
Soirées Flash Cocotte à la Java
16 e<br />
Mon Bar<br />
L’alternative au Costes<br />
NOUVEAU Hétéro. Drôle de destin que<br />
cet ancien bar à hôtesses (dans les années<br />
50, tout de même) devenu le dernier-né<br />
des endroits calqués sur le Costes. Du<br />
coup, si le velours mauve rappelle un peu<br />
son passé, la déco a été lissée pour faire<br />
du Mon Bar un petit salon feutré… et bien<br />
fréquenté : l’ex couple glamour Eva Longoria<br />
et Tony Parker, ainsi que plusieurs<br />
personnalités du PAF y ont déjà été entraperçus,<br />
séduits par la qualité et la diversité<br />
des cocktails. Pour conclure, on pourra<br />
toujours utiliser les très belles chambres<br />
de ce mini palace, à l’étage.<br />
Tendance<br />
20-50 ans Bar. Entrée libre. A la carte : env. 35 €. Bière : 8 €. Cocktails<br />
: à partir de 16€. Tous les jours jusqu’à 2h. Dans le Mon Hôtel.<br />
1, rue d’Argentine. 01 45 02 76 76. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. www.<br />
monhotel.fr/fr/bar-lounge.php Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ :<br />
17033, 17038.<br />
Le China<br />
12 e<br />
Le China/Soirée La<br />
petite cour des astres<br />
Le lieu qui va avec<br />
NOUVEAU Hétéro. Rien de mieux que l’atmosphère<br />
« Retour à Shangai dans l’entredeux-guerres<br />
» du China pour ce nouveau<br />
spectacle de striptease burlesque. Le genre,<br />
qui fleurit dans la capitale dans la foulée<br />
des spectacles de Dita Von Teese au Crazy<br />
Horse, trouve ici une actualisation bienvenue<br />
sur le thème de la comédie glamour.<br />
On se laisse donc facilement prendre au jeu<br />
des 4 effeuilleuses qui incarnent toutes des<br />
personnages raffinés des années 30 : on est<br />
loin de la sempiternelle revue de la garde du<br />
Moulin Rouge qui ne fait plus frémir que les<br />
touristes. Un seul regret toutefois : la programmation<br />
de ce spectacle est encore trop<br />
irrégulière.<br />
Le cocktail « sulfureux » préparé pour l’occasion.<br />
ephémère<br />
30-60 ans. Striptease burlesque 1 fois/mois au China. Entrée libre pour<br />
le club. Tous les jours de 18h à 2h (spectacle à 21h30). 50, rue de Charenton.<br />
M° Ledru-Rollin. 01 43 46 08 09. Noctilien : N16, N34. Stations<br />
Vélib’ : 12002, 12004.<br />
17 e<br />
Le 10 bis<br />
Le paradis des hommes seuls<br />
Adulte/hétéro. La scène est plutôt cocasse,<br />
mais n’augure rien de bon : le samedi<br />
soir, devant le 10 bis, rue du Débarcadère, il<br />
n’est pas rare d’observer plusieurs hommes<br />
en train de piétiner. Ce club libertin installé<br />
depuis une trentaine d’années dans<br />
une ancienne maison close est en effet l’un<br />
des rares sur Paris à adopter une politique<br />
très « libérale » concernant les « hommes<br />
seuls ». Concrètement, ceux-ci sont autorisés<br />
à rentrer tous les soirs, avec des tarifs<br />
très raisonnables, en suivant un ratio de<br />
trois hommes seuls pour un couple. Soit<br />
autant, ou presque, de voyeurs potentiels…<br />
quitte à organiser une soirée Chatroulette,<br />
autant rester chez soi.<br />
classique<br />
25-50 ans. Club échangiste. Entrée : 38 € (couples), 78 € (hommes<br />
seuls). Chambre seule : 58 € ou 78 €. Du mardi au samedi à partir<br />
de 20h30. 10 bis, rue du Débarcadère. M° Porte-Maillot. 01 45 74<br />
12 32. www.au10bis.com Noctilien : N11, N24, N153. Stations Vélib’ :<br />
17039, 17042.
Cris et<br />
chuchotements<br />
Pas vraiment du Bergman<br />
Adulte/homo/hétéro. Reprenant plus les<br />
préceptes de la « Philosophie dans le boudoir<br />
» que le film de Bergman dont il est tiré,<br />
Cris et chuchotements est le donjon SM le<br />
plus fréquenté de Paris. Dans ce grand boudoir<br />
en sous-sol divisé en plusieurs « salles<br />
de jeu », les adeptes du genre s’adonnent<br />
aux plaisirs de la soumission, du shibari (une<br />
technique de bondage japonaise) ou à la mystérieuse<br />
roue de l’infortune. Contrairement<br />
à la Nuit élastique, l’endroit est réservé aux<br />
plus initiés : pour être admis dans le club, il<br />
faut ainsi impérativement être parrainé.<br />
Le décor « Orange Mécanique » de certaines salles.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Club SM. Dress code obligatoire. Entrée : 56 € ou 70 € (soirée<br />
à thème) pour les couples, gratuit pour les dames, 109 € pour les<br />
hommes seuls (avec consommation). Boisson supplémentaire : 10 €.<br />
Du mardi au samedi de 22h30 à 5h. 9, rue Truffaut. 01 42 93 70 21.<br />
M° Rome. www.cris-et-chuchotements.com Noctilien : N15, N51. Stations<br />
Vélib’ : 8012, 17050.<br />
Secret Square<br />
Bonne table (dance)<br />
NOUVEAU Hétéro. On connaissait la rengaine<br />
: les clubs de strip-tease n’ont plus le<br />
droit d’être glauques depuis l’ouverture du<br />
Pink Paradise. Le Secret Square, remplaçant<br />
du Stringfellows, rajoute une ligne dans<br />
le cahier des charges des clubs de strips<br />
chic : si l’on vient avant tout pour apprécier<br />
un effeuillage plus ou moins glamour, il est<br />
désormais possible de ne pas faire souffrir<br />
son palais. Le Secret Square ressuscite donc<br />
une sorte d’esprit français mythologique,<br />
en satisfaisant à la fois le plaisir des yeux,<br />
avec son décor de boudoir très réussi où<br />
s’égaillent de très jolies filles, et celui de la<br />
bouche, délicieusement égayée par des brochettes<br />
de lotte au curcuma ou le magret de<br />
canard au gingembre. Et en couple, c’est encore<br />
meilleur !<br />
Les soirées à thème, « concert » ou « burlesque »<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Restaurant/club de strip-tease. Entrée : 50 €. Vin : à partir de<br />
35 €. Dîner-spectacle : 60 €. Restaurant ouvert de 20h30 a 0h15. Club<br />
ouvert du lundi au samedi de 22h jusqu’a 4h. 27, av. des Ternes. 01 47<br />
66 45 00. M° Ternes www.secretsquare.fr Noctilien : N11, N24. Stations<br />
Vélib’ : 17045, 17046.<br />
18 e<br />
Le Château des Lys<br />
La tour des miracles<br />
Adulte/hétéro. Club historique de la capitale<br />
installé dans un ancien relais de poste<br />
du XIII e siècle (qui a gardé sa tour d’origine<br />
!) et relifté en 2006, le Château des Lys<br />
poursuit son rythme de croisière. Face à un<br />
léger vieillissement et à un embourgeoisement<br />
de sa clientèle ces derniers mois, le<br />
« Château » a renouvelé son offre à la rentrée<br />
en proposant des soirées thématiques<br />
un peu plus audacieuses que la moyenne, en<br />
surfant notamment sur la mode « Cougar »<br />
ou en instaurant le rituel orientalisant du<br />
« dessert sur corps nu ». Une adresse très<br />
correcte.<br />
classique<br />
35-60 ans. Club libertin. Entrée : 40 €, 50 € vendredi, 60 € samedi<br />
(couple), 20 € (femme seule) et 100 € (homme seul). Vodka : 10 €.<br />
Champagne : 15 €. Voiturier : 10 €. Du mercredi au dimanche de 21h<br />
à 5h du matin. 103, rue Marcadet. 01 42 58 13 01. M° Jules-Joffrin.<br />
www.chateauclub.fr Noctilien : N14, N44. Stations Vélib’ : 18016, 18021.<br />
Elysée Montmartre/<br />
Soirée We are<br />
the nineties<br />
Fibre nostalgique<br />
Hétéro. La nostalgie étant un filon inépuisable,<br />
il est assez logique que les soirées We<br />
are the Nineties fassent systématiquement<br />
le plein : des cohortes de trentenaires, pour<br />
la plupart célibataires, se retrouvent donc<br />
pour entendre les hits de la décennie précédente,<br />
quitte à faire frémir les tauliers<br />
de la hype. Mais ils ne devraient pas, d’autant<br />
que même au Baron on peut écouter<br />
du Marc Lavoine… Moins guindée que les<br />
After Work, plus conviviale qu’une nuit<br />
électro, la We are the Nineties reste la soirée<br />
la plus simple pour rencontrer l’âme<br />
sœur… à condition de supporter David<br />
Charvet ou Ophélie Winter.<br />
Une chaleur épouvantable.<br />
convivial<br />
20-40 ans. Soirée. Entrée : 12 € (prévente), 15 € (sur place). Une fois/<br />
mois à l’Elysée Montmartre. De 23h30 à 5h. 72, bd Rochechouart.<br />
08 92 69 23 92. M° Anvers. www.wearethe90s.com Noctilien : N01, N02.<br />
Stations Vélib’ : 9004, 9005.<br />
David Edwards,<br />
49 ans, fondateur<br />
du Laboratoire,<br />
espace d’art, de<br />
science et de<br />
design.<br />
« Place Dauphine<br />
(1 er ) : le dimanche<br />
après-midi, un match<br />
de foot avec mes<br />
trois fils, suivi par un<br />
verre au Caveau du<br />
Palais. Le Six Odéon,<br />
rue Odéon (6 e ) : petit<br />
restaurant intime,<br />
soirée reposante et<br />
sans distractions avec<br />
Aurélie, ma femme,<br />
parfait en semaine.<br />
Café Marly, rue de<br />
Rivoli (1 er ) : un verre<br />
à la fin d’une journée,<br />
avec un ami, un étudiant<br />
ou un collègue,<br />
la lumière du soleil<br />
sur les pavés, le bruit<br />
de la foule autour de<br />
la Pyramide, presque<br />
imperceptible. Le<br />
Laboratoire, rue du<br />
Bouloi (1 er ) : pendant<br />
une soirée vernissage,<br />
c’est la fin d’une<br />
longue expérience,<br />
incertaine jusqu’au<br />
dernier moment,<br />
et on savoure l’idée<br />
que la création est<br />
une sorte de fête<br />
partagée. »<br />
© Klane-Fabien Thouvenin
© Fabien Thouvenin<br />
Mathieu<br />
Lehanneur,<br />
36 ans, designer<br />
« Deyrolles, rue du<br />
Bac (7 e ) : insectes<br />
fabuleux et animaux<br />
naturalisés. Un lieu<br />
unique et sans âge<br />
qui a su renaître de<br />
ses cendres (tout a<br />
brûlé il y a peu). Le<br />
Ciel de Paris, tout<br />
en haut de la tour<br />
Montparnasse (15 e ) :<br />
un café et restaurant<br />
que nous pensions un<br />
attrape-touriste et<br />
qui offre un intérieur<br />
où rien n’a bougé et<br />
où aucun designer<br />
n’est, heureusement,<br />
intervenu depuis<br />
son ouverture dans<br />
les années 70. Le<br />
Laboratoire, rue du<br />
Bouloi (1 er ) : un lieu<br />
qui fait du bien au<br />
cerveau. À quelques<br />
mètres du ministère<br />
de la Culture, c’est le<br />
creuset bouillonnant<br />
et palpitant dont la<br />
ville avait besoin. »<br />
19 e<br />
Rosa Bonheur<br />
Un pique-nique sur les Buttes<br />
Homo/hétéro. « Tu vas au Rosa ce week<br />
end ? », fut sans doute la phrase la plus<br />
prononcée à Paris l’été dernier. Poussé par<br />
un buzz énorme, le Rosa Bonheur, en plein<br />
parc des Buttes-Chaumont, est devenu LE<br />
dancing de début de soirée, absolument incontournable.<br />
Depuis, le voisinage, excédé<br />
par le bruit et quelques débordements (on<br />
a même vu des gens escalader les grilles du<br />
Parc pour « en être »), a légèrement réduit<br />
les ambitions nocturnes du Rosa Bonheur,<br />
qui ferme désormais à minuit. Mais, y compris<br />
en hiver, le dance-floor n’a jamais désempli,<br />
attirant même quelques people (de<br />
Pascal Gregory à Rachid Taha) et reste l’un<br />
des spots de drague les plus « efficaces » et<br />
conviviaux de la capitale. En espérant que<br />
ça dure…<br />
Bien que compétitif, le vin reste quand même au niveau<br />
de la piquette.<br />
convivial<br />
25-45 ans. Parc des Buttes-Chaumont, Avenue de la Cascade. Entrée libre.<br />
Café : 2 €. Coca : 3 €. Champagne (coupe) : 8 €. Bouteille de vin : 17 €.<br />
Du mercredi au dimanche, de 12h à minuit (après 20h, l’accès se fait<br />
uniquement par l’entrée Botzaris et sur invitation). 01 42 03 28 67. www.<br />
myspace.com/rosabonheurparis M° Botzaris. Noctilien : N12, N23. Stations<br />
Vélib’ : 19023, 19024.<br />
20 e<br />
La Flèche d’or 2<br />
Redémarrage en douceur<br />
Hétéro/homo. Sa reprise en main par les<br />
producteurs de spectacles Alias et Astérios<br />
aura été particulièrement délicate. Regrettant<br />
une certaine normalisation (exit l’ambiance<br />
de friche industrielle, remplacée par<br />
une déco noire uniforme) beaucoup des anciens<br />
habitués de la Flèche d’or avaient en<br />
effet déserté l’ancienne gare de Charonne.<br />
Conséquence, la vie nocturne légendaire<br />
du lieu avait flétri et il n’était pas rare de<br />
se retrouver un peu seul sur le dance-floor<br />
une fois les concerts terminés (23h). Finalement,<br />
les inquiétudes ont été levées progressivement,<br />
l’amélioration de la programmation<br />
concerts et clubbing ayant convaincu<br />
la faune habituelle de revenir, tout en la renouvelant.<br />
Un vrai soulagement.<br />
Tendance<br />
Ici et Là<br />
La Nuit élastique<br />
Vinyle and roll<br />
Adulte/hétéro/homo. Au fond, une jeune<br />
fille se laisse ligoter pour une démonstration<br />
de shibari (l’art du bondage japonais) devant<br />
la rétroprojection d’un film de « genre ».<br />
Dans un coin, un groupe de garçons montés<br />
sur talon lunaire semblent avoir une discussion<br />
animée : à leur pied, un type menotté<br />
se fait savamment fesser l’arrière-train. Voici<br />
la Nuit élastique, rendez-vous privilégié des<br />
amateurs de cuir et de latex avec les soirées<br />
Dèmonia et Fetish in Paris… Son avantage ?<br />
Ne laisser rentrer qu’un public aussi enthousiaste<br />
qu’averti. Idéal pour « débuter » dans<br />
le milieu, à condition d’avoir le dress code.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Soirée fétichiste. Un samedi par mois de 22h à 5h. Entrée :<br />
20 € (sur place), 12 €, en prévente à la Boutique Dèmonia (22, av. Jean-<br />
Aicard, 11 e ). Soft : 4 €. Alcool : 6 €. Plus de renseignements sur www.<br />
nuit-elastique.com<br />
Les « Skins Partys »<br />
Dégénérer n’est pas un luxe<br />
Homo/hétéro. Montées en épingle dans la<br />
presse, les Skins Partys ne sont que des soirées<br />
étudiantes… qui auraient plus tendance à dégénérer<br />
que les autres, sans en arriver aux excès<br />
des free parties des années 90. Inspirées par les<br />
beuveries de la série britannique « Skins », ces<br />
fêtes encouragent les jeunes à venir déguisés,<br />
boire sans vraiment de modération et à ne pas<br />
hésiter à embrasser son voisin ou sa voisine.<br />
mais la récupération du phénomène par les<br />
agences d’évènementiels risque de faire disparaître<br />
le « concept » aussi vite qu’il est apparu.<br />
ephémère<br />
16-23 ans. Quelques prix : 20 € (garçons) ou 15 € (filles). Boissons :<br />
2 € à 4 €. Renseignements sur http://skins-party.blogspot.com/ ou sur<br />
facebook.<br />
20-40 ans. 102 bis, rue de Bagnolet. Entrée : 8 € avec une consommation.<br />
Du mardi au dimanche de 19h à 2h. 01 44 64 01 02. M° Gambetta. www.<br />
flechedor.fr Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />
La Flèche d’or 2
© D.R.<br />
Pas question de se prendre au sérieux<br />
en s’égosillant sur du Céline Dion, il<br />
s’agit de délirer en chanson : au Cercle<br />
et son piano juke box ; à la Bellevilloise<br />
pour le Piano Baraoké ; au Baron le<br />
dimanche, avec Mattias Mimoun au<br />
piano ; pour le Kararocké animé par<br />
Nicolas Ullmann et un orchestre ; au<br />
Bus Palladium ; à l’Arc, le jeudi, avec<br />
Sing me if you can, réservé aux femmes ;<br />
ou pour l’Open Mic’Session aux Filles<br />
de Paris, le mercredi. A vos micros !<br />
La petite guitare<br />
d’Hawaï s’est imposée<br />
partout : de Julien Doré à Thomas<br />
Fersen en passant par Dionysos ou<br />
Mareva Galanter. Mais aussi aux Trois<br />
Baudets ce printemps pour le Ukulélé<br />
Bazar (concerts, cours et expos). Ou encore<br />
avec un stand d’initiation pendant<br />
Paris Plage. Un Ukulélé Club organise<br />
même des soirées mensuelles dans la<br />
capitale. Ce grattage de cordes dans les<br />
aigus va finir par donner de l’urticaire…<br />
Il aurait eu 50 ans en 2010, mais<br />
une overdose a fauché, à 27 ans,<br />
l’artiste aux origines portoricaine<br />
et haïtienne. Le Musée d’art moderne<br />
de la Ville de Paris présente,<br />
jusqu’au 30 janvier, une<br />
centaine de ses toiles et dessins.<br />
L’occasion d’encenser l’œuvre<br />
prolifique et originale du natif de<br />
Brooklyn qui débuta en taggant<br />
les murs de New York. Le cinéma<br />
le célèbre aussi par la sortie cet<br />
automne de The Radiant Child.<br />
Même Reebok, en hommage<br />
à la street culture, a créé une<br />
collection décorée de ses graffitis.<br />
Sur une veste, est inscrit<br />
« not for sale ». Quelle ironie !<br />
© Anne Sorrentino<br />
Paris et le cabaret, c’est une longue histoire<br />
d’amour, qui dure. Il est redevenu à la mode,<br />
dans sa version sexy, au Crazy Horse, ou russe,<br />
avec le renouveau du mythique Raspoutine, qui<br />
propose un spectacle vers minuit. Sans oublier le<br />
style déjanté du Renard, resto-club aux maîtres<br />
de cérémonie extravagants. Un peu partout<br />
fleurissent des soirées cabaret : la P’tite revue<br />
des K barrés aux Filles de Paris ; show burlesque<br />
avec les strip-teaseuses du film « Tournée » au<br />
théâtre de la Cité Internationale, cet hiver…<br />
Plusieurs musées parisiens accueillent le public<br />
tard, la palme revenant au Palais de Tokyo, toujours<br />
ouvert jusqu’à minuit. Le jeudi, le Centre<br />
Pompidou ferme à 23h. Ce jour-là, le Musée d’art<br />
moderne de la Ville de Paris et celui de la Cinémathèque<br />
se visitent jusqu’à 22h. Même horaire<br />
au Louvre les mercredis et vendredis pour les expos<br />
du Grand Palais, presque tous les jours, ou<br />
à la Fondation Cartier le mardi. Et pour prendre<br />
une photo panoramique de Paris by night, la tour<br />
Eiffel est accessible tous les jours jusqu’à 23h45.<br />
© Justin Williford / Shutterstock
2 e<br />
Social Club<br />
Culture Club<br />
Club-salle de concert. Que se passe-t-il<br />
quand s’associent les deux créateurs de la<br />
Techno Parade et un ancien programmateur<br />
du Printemps de Bourges ? L’émergence d’une<br />
scène musicale audacieuse, des DJs pointus<br />
aux concerts pop, rock et électro : Justice,<br />
Soulwax, Pony Pony Run Run, Midnight Juggernauts,<br />
etc. Avec l’automne, place à un décor<br />
réagencé et une ouverture mardi-mercredi<br />
en version réduite intimiste, sous la forme du<br />
« Petit Social ». A suivre, au printemps, la création<br />
du « 142 », club privé designé par David<br />
Lynch, avec salle de projection et galerie d’art.<br />
Les installations lumière de Maister.<br />
Tendance<br />
18-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (sans conso).Mardi et mercredi<br />
de 22h à 4h, du jeudi au samedi de 23h à 6h. 142, rue Montmartre.<br />
01 40 28 05 55. www.parissocialclub.com M° Bourse. Noctilien : N15,<br />
N16. Station Vélib’ : 2017.<br />
Truskel<br />
London Calling<br />
Bar-club-salle de concert. L’ambiance des<br />
pubs anglais règne dans ce petit bar qui ne<br />
paie pas de mine : il retransmet des matchs<br />
de foot, sert des verres pas chers, diffuse<br />
des albums de rock pointu en pré-écoute,<br />
programme des concerts, des aftershows<br />
(comme Supergrass en juin) suivis de DJs<br />
sets. Le patron a de très bonnes connexions<br />
parmi les labels et les pros de la musique :<br />
il est capable de faire venir jouer Elysian<br />
Fields ou Pete Doherty en live improvisé !<br />
Le grand fumoir au sous-sol.<br />
Tendance<br />
4 e<br />
La Belle Hortense<br />
Chapitre vin<br />
Librairie-bar et cave à vins. Dès l’entrée,<br />
l’ambiance est posée : d’un côté le vieux<br />
zinc, de l’autre les étagères où se côtoient<br />
les bonnes bouteilles et les romans ou livres<br />
d’art, de psychanalyse, d’histoire… Ici pas<br />
de discussions de café du commerce mais…<br />
de bar littéraire ! Le cinéaste Eric Zoncka et<br />
les écrivains du quartier viennent boire un<br />
verre, acheter un beau flacon d’alcool, choisir<br />
un bouquin, assister à des lectures, des<br />
discussions littéraires ou aux vernissages<br />
des expos de peinture, photos… Petit par sa<br />
taille, ce lieu est grand par sa culture !<br />
convivial<br />
30-50 ans. Verre côte du Rhône 3,50 € ; Indignation, Philip Roth : 17,90 €.<br />
Tous les jours jusqu’à 2h. 31, rue Vieille-du-Temple. 01 48 04 74 60. www.<br />
cafeine.com M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N11, N16. Station Vélib’ : 4013.<br />
Les Filles de Paris<br />
Wonderwoman<br />
Bar-resto de nuit-club-salle de concert.<br />
Sur la scène délirante du sous-sol défilent des<br />
sets de musique latino et d’électro orientale,<br />
des mixes de DJs accompagnant des films<br />
muets, des concerts-karaoké le mercredi, avec<br />
l’Open Mic’Session, où le public peut chanter<br />
et jouer. Sans oublier, un jeudi sur deux, la<br />
P’tite Revue des K Barrés, animée par Kova<br />
Réa : depuis l’automne, cette électropérette<br />
allie chansons, sketches et performances. Le<br />
samedi, place aux Sexy Crazy Girls, spectacle<br />
glamour (pole dance, strip…). Un seul mot<br />
d’ordre : ne pas se prendre au sérieux !<br />
convivial<br />
25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Du mercredi<br />
au samedi de 21h à 5h. 57, rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. Myspace.<br />
com/lesfillesdeparis M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23.<br />
Station Vélib’ : 4104.<br />
Thierry Marx,<br />
47 ans, chef<br />
cuisinier<br />
« Le Monterverdi,<br />
rue Guisarde (6 e ) :<br />
ma cantine. C’est<br />
un restaurant qui a<br />
su garder l’âme de<br />
Saint-Germain grâce<br />
à son ambiance et à<br />
Claudio, son patron,<br />
et la présence d’un<br />
pianiste. Le New<br />
Nioulaville, rue de<br />
l’Orillon (19 e ) : j’ai<br />
habité Hongkong et<br />
quand la nostalgie<br />
des saveurs de la<br />
Chine me manque,<br />
je cours là-bas et me<br />
régale de tripes cuites<br />
à la vapeur. Rech, av.<br />
des Ternes (17 e ) : on<br />
y trouve des produits<br />
d’exception dans un<br />
bon rapport qualitéprix.<br />
Une adresse<br />
où la fraîcheur<br />
est de rigueur. »<br />
© Mathilde de L'Ecotais<br />
18-45 ans. Entrée gratuite. Du mardi au samedi de 20h à 5h. 12, rue Feydeau.<br />
01 40 26 59 97. Myspace.com/truskel_paris M° Bourse. Noctilien<br />
: N15, N16. Station Vélib’ : 2102.<br />
Truskel
Le Renard<br />
Tanière branchée<br />
Resto de nuit-cabaret-club. Cet ancien<br />
théâtre des années 1920 a été reconverti en<br />
néo-cabaret festif. Dans un décor de musichall,<br />
la clientèle chic qui vient dîner ou boire<br />
un verre, apprécie l’élégante salle, très haute<br />
de plafond, et les spectacles sur la petite<br />
scène. Les soirées sont animées par des<br />
maîtres de cérémonie excentriques et ponctuées<br />
de spectacles de danseurs-transformistes.<br />
Le dimanche est tendance gay, avec<br />
Renard Rose.<br />
L’espace lounge au premier étage.<br />
Tendance<br />
25-35 ans. Entrée gratuite. Du mardi au samedi de 20h à 4h et certains dimanches.<br />
12, rue du Renard. 01 42 71 86 27. www.renardrenard.com M°<br />
Hôtel-de-Ville. Noctilien : N11, N12, N13, N14, N16, N23. Station Vélib’ : 4019.<br />
6 e<br />
La Hune<br />
Hautes sphères<br />
Librairie. La célèbre adresse germanopratine,<br />
installée depuis 1949 en face du Café de<br />
Flore, a perdu son fondateur, Bernard Gheerbrant,<br />
décédé en août dernier. Mais elle maintient<br />
le cap, toujours aussi emblématique et<br />
incontournable dans le quartier, proposant<br />
des rencontres avec des auteurs tous les<br />
mois. Parmi les clients fidèles, BHL, Fabius,<br />
Moscovici, Jospin, Modiano, Weyergans et<br />
d’autres écrivains, acteurs et intellos Rive<br />
Gauche. On y trouve aussi un étage spécialisé<br />
dans l’art, bien fourni en architecture, design,<br />
photo, graphisme, cinéma, musique et mode.<br />
Un espace froid, pas très cosy.<br />
classique<br />
Tout âge. Catalogue de l’expo Lagerfeld à la MEP : 18 €. Mapplethorpe<br />
« The Complete Flowers » 128 €. Tous les jours de 10h à minuit (dimanche<br />
de 11h à 20h). 170, bd Saint-Germain. 01 45 48 35 85. M° Saint-Germain-des-Prés.<br />
Noctilien : N01, N02, N12, N13. Station Vélib’ : 6012.<br />
La Hune<br />
Le Renard<br />
8 e<br />
Crazy Horse<br />
Coup de jeune<br />
Cabaret. Après Dita Von Teese, Arielle<br />
Dombasle et Pamela Anderson, une nouvelle<br />
guest star est montée sur scène. Clothilde<br />
Courau a présenté 4 numéros inédits, de la<br />
chanson de Colette Renard au tableau de comédie<br />
musicale inspiré de « Chicago ». Lors<br />
de la première, étaient là Valérie Lemercier,<br />
Julie Depardieu, Joey Starr… L’image du cabaret<br />
mythique, qui fêtera en 2011 ses 50 ans,<br />
continue de se moderniser avec le spectacle<br />
Désirs, sous la direction artistique d’Ali Mah–<br />
davi et grâce à l’inventivité de Découflé.<br />
classique<br />
30-50 ans. Spectacle + champagne : à partir de 70 € par personne. Box<br />
VIP : à partir de 1 000 €. Tlj, représentations à 20h15 et 22h45 (samedi à<br />
19h, 21h30 et 23h45). 12, av. George-V. 01 47 23 32 32. www.lecrazyhorseparis.com<br />
M° Alma-Marceau. Noctilien : N1, N2. Station Vélib’ : 8045.<br />
Elysées Biarritz<br />
Bien achalandé<br />
Espace culturel. Edouard Rostand et son<br />
acolyte du Cercle, Hugues Piketty, proposent<br />
régulièrement les soirées « Rayon Frais » à<br />
l’Elysées Biarritz pour mettre en avant de<br />
jeunes créateurs du cinéma, de la photo, de<br />
la musique, etc. Elles accueillent des expos,<br />
des projections de films, des lives et des DJs<br />
toute la nuit. Edouard, rédacteur en chef de<br />
« Trax », organise aussi les fêtes de son magazine,<br />
où il mixe et invite des guests, comme<br />
Tricky fin octobre. Cette salle d’événementiel<br />
programme, de temps en temps, le Bal Swing<br />
ou la soirée Gentry de Paris<br />
ephémère<br />
20-40 ans. Entrée gratuite ou jusqu'à 10 €. Certains vendredis et samedis<br />
de 18h ou 23h à 5h. 22-24, rue Quentin-Bauchart. 01 53 57 40 80. www.<br />
elyseestv.com M° George-V. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8041.
Bus Palladium<br />
Librairie du Publicis<br />
Drugstore<br />
Lectures nocturnes<br />
Librairie-kiosque à journaux. Au rez-dechaussée<br />
du vaste Drugstore, la librairie se<br />
veut généraliste : nouveautés littéraires, ouvrages<br />
politiques, essais économiques, polars,<br />
etc. Les dévoreurs de livres choisissent<br />
les écrits qui habiteront leurs insomnies. Ils<br />
peuvent également assister aux séances dédicaces<br />
éclectiques : Antoine de Caunes, Pierre<br />
Hermé… Les « papivores » achètent la presse<br />
du monde entier dans le kiosque international.<br />
Un univers cosmopolite à l’image des Champs.<br />
Les horaires vraiment tardifs.<br />
classique<br />
30-65 ans. Librairie et journaux, tous les jours jusqu’à 2h. 133,<br />
av. des Champs-Elysées. 01 44 43 79 00. www.publicisdrugstore.com<br />
M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8052.<br />
Showcase<br />
En Seine !<br />
Club-salle de concert. Cet ancien hangar à<br />
bateaux en bord de Seine s’est mué en boîte<br />
géante avec de gros DJs internationaux. Lancée<br />
par Dove Attia, Albert Cohen et Addy<br />
Bakhtiar, c’est ce dernier qui est désormais<br />
seul aux commandes. Le Showcase accueille<br />
ventes aux enchères, défilés de mode, spectacles<br />
(Max Boublil) et concerts : BB Brunes,<br />
Plastiscines, Nemo, Housse de Racket, Pony<br />
Pony Run Run, 50 Cent et showcase privé de<br />
Rihanna. Dans le public, des têtes connues :<br />
Tokio Hotel, Prince ou Naomie Campbell.<br />
Une programmation des concerts irrégulière.<br />
ephémère<br />
20-40 ans. Entrée gratuite aux concerts. Certains jeudis de 19h à 1h, vendredi<br />
et samedi de 20h à 6h. Port des Champs-Elysées, pont Alexandre-III,<br />
rive droite. 01 45 61 25 43. www.showcase.fr. M° Champs-Elysées-Clemenceau.<br />
Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 8029.<br />
9 e<br />
Bus Palladium<br />
Repère Rock<br />
Club-salle de concert. Adresse mythique<br />
de la scène rock depuis les années 1960, le<br />
Bus continue d’attirer les musiciens. Que ce<br />
soient les habitués, Raphaël et Louis Bertignac<br />
par exemple, les nouveaux talents,<br />
découverts par le directeur artistique Cyril<br />
Bodin, ou les têtes d’affiche comme M,<br />
Philippe Katerine, Izia, Arthur H, Superbus,<br />
etc. Le resto de nuit accueille des concerts<br />
acoustiques, qui se transforment parfois en<br />
karaoké. Le club n’est pas en reste, avec des<br />
lives de 22h30 à 1h, suivis de DJs sets.<br />
Les petits salons cosy dans les étages du resto.<br />
convivial<br />
20-45 ans. Entrée : gratuite à l’étage, 5 à 11 € (sans conso) au club. Du mardi<br />
au samedi de 21h à 5h ou 6h. 6, rue Pierre-Fontaine. 01 45 26 80 35. www.<br />
lebuspalladium.com M° Pigalle. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9026.<br />
Le Pirate<br />
La cave se rebiffe<br />
Bar-salle de concert. De l’extérieur, ce<br />
troquet ne paie pas de mine, mais il abrite<br />
dans sa cave, depuis l’automne, une micro<br />
salle de concert dont la programmation a<br />
été confiée à Yarol Poupaud, ex-guitariste de<br />
FFF, frère de Melvil et patron du label pour<br />
baby rockers Bonus Track Records. En fin<br />
de semaine, les lives du Pirate constituent un<br />
bon before avant d’aller danser chez Moune,<br />
juste en face. Les deux établissements, dont<br />
les directions sont liées, se complètent très<br />
bien et participent à l’effervescence du quartier<br />
branché SoPi (South of Pigalle).<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Entrée gratuite. Concerts et DJ du mercredi au samedi de 20h<br />
à 2h. 63, rue Jean-Baptiste-Pigalle. 01 56 92 28 79. M° Pigalle. Noctilien<br />
: N01, N02. Station Vélib’ : 9019.<br />
Eric Frechon,<br />
46 ans, chef<br />
étoilé du restaurant<br />
Le Bristol<br />
« Le Mini Palais, av.<br />
Winston Churchill<br />
(8 e ) : quand on m’a<br />
proposé de m’occuper<br />
de ce restaurant<br />
exceptionnel, je<br />
n’ai pas hésité une<br />
seconde. J’y ai conçu<br />
la cuisine et signé la<br />
carte. Il y règne l’art<br />
de vivre parisien par<br />
excellence, sobre,<br />
chic et authentique.<br />
Le Pavillon Ledoyen,<br />
av. Dutuit (8 e ) : avec<br />
mon ami Christian Le<br />
Squer, chef 3-étoiles<br />
et ami, nous avons<br />
le même style de<br />
cuisine. Son turbot<br />
ou son lièvre à la<br />
royale sont mémorables<br />
! Le dimanche<br />
soir, je vais souvent<br />
manger une côte de<br />
bœuf et un gratin<br />
de macaronis chez<br />
Christian Constant,<br />
au Violon d’Ingres,<br />
rue St-Dominique<br />
(7 e ). Lorsque je veux<br />
manger italien, je vais<br />
au Cherche-Midi,<br />
dans la rue éponyme<br />
(6 e ) : le meilleur<br />
restaurant italien<br />
de Paris… Mortadelle<br />
aux truffes<br />
exceptionnelle, pâtes<br />
toujours divines ! »
10 e<br />
Point éphémère<br />
Pointu<br />
Espace culturel. Ce vaste lieu en béton brut<br />
est un peu le couteau suisse de la culture :<br />
depuis 2004, il héberge, sur les bords du Canal,<br />
un bar-resto, des studios de danse et de<br />
répétition pour musiciens, des ateliers d’arts<br />
visuels, des salles de concert et d’expo, etc.<br />
Il se passe toujours quelque chose d’arty ici,<br />
entre les rencontres et conférences, les installations<br />
lumineuses et spectacles vivants et<br />
les lives hip-hop, punk, pop ou électro rock.<br />
Tendance<br />
25-40 ans. Expos gratuites. Concerts : 10 à 24 €. Bar ouvert tous les<br />
jours de midi à 2h (dimanche jusqu’à 21h). 200, quai de Valmy. 01 40<br />
34 02 48. www.pointephemere.org M° Jaurès. Noctilien : N13, N41, N42,<br />
N45. Station Vélib’ : 10037.<br />
11 e<br />
La Mécanique<br />
ondulatoire<br />
Happy days<br />
Bar-salles de concert et d’expo. Drôle de<br />
nom pour cet endroit ouvert en 2007, qui fait<br />
référence à… la mécanique quantique ! Dans<br />
ce lieu rétro fifties et sixties, on s’attend, à<br />
tout instant, à voir surgir Fonzie et Richie.<br />
La « Méca », c’est La Mecque du rock éclectique,<br />
avec des concerts dans la cave voûtée<br />
et des expos à l’étage, pour passer des jours<br />
(et des soirs) heureux.<br />
ephémère<br />
20-35 ans. Entrée gratuite. Du lundi au samedi jusqu’à 2h. 8, passage<br />
Thiéré. 01 43 55 16 74 www.myspace.com/lamecanique M° Ledru-Rollin.<br />
Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 11004.<br />
Le Motel<br />
Culture rock<br />
Bar-salle de concert. Discrètement installé<br />
depuis 2007 dans un petit passage, ce bar pop<br />
rock indé programme environ deux lives par<br />
semaine, des DJs et parfois des aftershows de<br />
concert. Les choix exigeants comblent un public<br />
d’amateurs avertis et de musiciens pros. Ils<br />
s’affrontent un dimanche sur deux : les équipes<br />
répondent par écrit à des questions de culture<br />
musicale et à un blind test rock. Puis on ramasse<br />
les copies et les meilleurs gagnent du<br />
champ’ ou une tournée. Let’s quizz !<br />
Happy hour jusqu’à 21h.<br />
Tendance<br />
25-35 ans. Entrée gratuite. Du mardi au dimanche de 18h à 1h45. 8, passage<br />
Josset. 01 58 30 88 52. www.lemotel.fr M° Ledru-Rollin. Noctilien :<br />
N16, N34. Station Vélib’ : 11004.<br />
16 e<br />
Palais de Tokyo<br />
Royal<br />
Musée et librairie. Cet immense édifice années<br />
1930 abrite le Musée d’art moderne et<br />
contemporain, une boutique d’accessoires branchés,<br />
tenue par le graffeur André, et une autre<br />
de DVD, magazines et livres d’art, mode, design,<br />
photographie… Jusqu’en mars prochain, une<br />
installation étonnante s’est posée tout en haut<br />
du bâtiment : Art Home propose une expérience<br />
culinaire avec ateliers, resto et visite offrant un<br />
beau panorama sur Paris. En 2012, le musée<br />
aura un nouvel espace d’exposition.<br />
Le dîner au Nomiya, resto perché sur le toit.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Entrée plein tarif : 6 €. Du mardi au dimanche de midi à<br />
minuit. 13, av. du Président-Wilson. 01 47 23 54 01. www.palaisdetokyo.<br />
com M° Iéna. Noctilien : N53. Station Vélib’ : 16007.<br />
L’International<br />
Pop populaire<br />
L’OBS<br />
Bar-salle de concert. Dans ce bar pas cher, qui prolonge l’happy hour<br />
jusqu’à 21h, 2 à 3 concerts s’enchaînent chaque soir, suivis de DJs, à<br />
partir de 23h30. Si la scène est un tremplin pour des artistes français et<br />
étrangers peu connus, elle reçoit également des talents plus confirmés :<br />
Keziah Jones, Tony Allen, Java, la Chanson du Dimanche, etc. L’« Inter »,<br />
pour les intimes, affiche un credo pop, rock, folk, électro depuis son ouverture,<br />
en septembre 2008. Parmi les soirées récurrentes, celles des<br />
labels Emergence et French Toast.<br />
Tendance<br />
18-35 ans. Entrée gratuite. Tous les jours de 18h à 2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45 www.linternational.fr<br />
M° Ménilmontant. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11032.<br />
LE CHOIX DE
Le Trianon<br />
Salle polyvalente<br />
18 e<br />
La Machine<br />
du Moulin Rouge<br />
Stakhanoviste<br />
Bar-club-salle de concert. Relancée depuis<br />
presqu’un an, cette machine musicale<br />
est très bien huilée et son programme efficace.<br />
Dans le Bar à bulles, les fêtards commencent<br />
par l’apéro avec des lives hip-hop,<br />
soul, funk ou spectacle Burlesque jazzy. Ils<br />
descendent ensuite sur le Central, où se produisent<br />
découvertes et artistes confirmés<br />
comme Minitel Rose, Ratatat, Amon Tobin,<br />
Sébastien Schuller, etc. Les visiteurs les plus<br />
curieux jettent un œil au décor onirique et<br />
étrange de la Chaufferie, tout en bas.<br />
convivial<br />
20-40 ans. En général, entrée libre ou jusqu’à 30 € (sans conso). Du jeudi<br />
au samedi de 19h à 1h ou 5h, plus parfois le dimanche soir. 90, bd de<br />
Clichy. 01 53 41 88 89. www.lamachinedumoulinrouge.com M° Blanche.<br />
Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 18043.<br />
Club-salle de concert. Après de gros travaux de modernisation et<br />
d’insonorisation, le Trianon rouvre enfin ! Relancé par Julien Labrousse,<br />
patron du bar-resto l’Hôtel du Nord, ce superbe théâtre à l’italienne<br />
garde ses balcons sur deux étages, ses beaux volumes, ses deux escaliers<br />
menant au foyer et à la salle de concerts, spectacles et événementiels.<br />
A l’affiche, Goldfrapp, Gonzales, Tricky, Deftones, Moriarty, Ayo ou The<br />
Dø. Début 2011, la maison attenante deviendra un mini hôtel pour les<br />
artistes qui viennent se produire.<br />
Tendance<br />
20-50 ans. Entrée aux concerts, environ 30 €. Dates de spectacles et concerts variables. 80, bd Rochechouart.<br />
01 44 92 78 00. www.letrianon.fr M° Anvers. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9005.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
Musée<br />
de l’érotisme<br />
Love History<br />
Musée. Près de Pigalle, parmi les sex-shops<br />
et les peep-shows, ce musée pas banal est<br />
dans son élément. Pourtant, il relève le niveau<br />
avec ses sept étages de collections<br />
érotiques : art sacré, glorifiant la fécondité ;<br />
art populaire, paillard et grivois ; art contemporain,<br />
qui bouscule les codes ; ou reconstitution<br />
de l’univers des maisons closes, du<br />
XIX e siècle à 1946, année de leur fermeture<br />
en France. Dommage que les expos temporaires<br />
ne soient pas à la hauteur…<br />
classique<br />
30-65 ans. Entrée : 9 €. Tous les jours jusqu’à 2h. 72, bd de Clichy. 01 42<br />
58 28 73. www.musee-erotisme.com M° Blanche. Noctilien : N01, N02.<br />
Station Vélib’ : 18043.<br />
19 e<br />
La Gare<br />
aux gorilles<br />
En sursis<br />
Espace culturel-salle de concert. Ouverte<br />
en 1896, cette gare de la Petite Ceinture est<br />
devenue un squat, surnommé G.A.G., voilà<br />
plus d’un an. Malgré une procédure d’éviction<br />
lancée en mars dernier, suivie d’une pétition<br />
de soutien à ce lieu culturel, artistique<br />
et festif, son activité se poursuit. Fin octobre,<br />
la FIAG, Foire internationale de l’art gorille,<br />
a permis de découvrir sa galerie d’expo. Des<br />
soirées avec consos pas chères, concerts et<br />
DJs sont aussi programmées, certaines par<br />
Thierry Théolier, fondateur du syndicat du<br />
Hype et crevard autoproclamé.<br />
ephémère<br />
20-35 ans. Entrée gratuite. Soirées ponctuelles sans régularité. 1, av.<br />
Corentin-Cariou www.myspace.com/lagareauxgorilles M° Corentin-Cariou.<br />
Noctilien : N42. Station Vélib’ : 19008.<br />
La Machine du Moulin Rouge
Glaz’art<br />
Multiculturel<br />
Bar-club-salles de concert et d’expo. Perdu<br />
aux limites septentrionales de la capitale, tout<br />
près du périph’, Glaz’art n’en est pas moins, depuis<br />
quinze ans, un espace de créations pluridisciplinaires<br />
incontournable à Paris. Sa sélection<br />
avant-gardiste et touche-à-tout nous fait<br />
voyager des installations de VJ aux concerts<br />
folk, post-rock, indie pop, métal, hip-hop ou<br />
électropical, en passant par les arts visuels et<br />
graphiques, comme ce ravalement de la façade<br />
effectué par le collectif TRBDSGN.<br />
ephémère<br />
18-40 ans. Entrée aux concerts : 10 à 18 €. Concerts en général mardi,<br />
mercredi et jeudi à partir de 20h. Clubbing et live le WE à partir de 22h,<br />
jusqu’à 6h. 7-15, av. de la Porte de la Villette. 01 40 36 55 65. www.<br />
glazart.com M° Porte-de-la-Villette. Noctilien : N42. Station Vélib’ : 908.<br />
20 e<br />
La Bellevilloise<br />
Dédale culturel<br />
Bar-resto-club-salles de concert-expo.<br />
Installé dans l’immense bâtiment de la première<br />
coopérative parisienne (destinée à<br />
mettre à la portée de tous l’éducation politique<br />
et la culture), sa vocation n’a pas<br />
changé : nombreux concerts, festivals, expos<br />
souvent gratuits. L’ouverture d’esprit et la diversité<br />
sont de mise avec des lives de Femi<br />
Kuti, des noces gitanes, des soirées Avenida<br />
Brazil ou le show « Et si Didier Super était<br />
la réincarnation du Christ ? » en novembre.<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Entrée aux expos en général gratuite. Concerts gratuits ou<br />
jusqu’à 29 €. Du mercredi au samedi jusqu’à 2h, dimanche jusqu’à<br />
minuit. 19-21, rue Boyer. 01 46 36 07 07. www.labellevilloise.com M°<br />
Gambetta. Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 20121.<br />
La Flèche d’or<br />
Locomotive<br />
Salle de concert. Cette gare reconvertie<br />
en café-concert dans les années 1990 a été<br />
reprise depuis plus d’un an par deux producteurs<br />
de spectacles, Alias et Asterios. Elle est<br />
redevenue une scène incontournable, entraînant<br />
avec elle de jeunes talents électro, rock,<br />
pop, folk. Plusieurs soirées sont confiées à<br />
des journaux (« Inrocks Indie Club », « Serge<br />
magazine ») ou à des labels (Pias Nites). Des<br />
têtes d’affiche sont aussi programmées : Pauline<br />
Croze, The Rodeo, Jeanne Balibar, Mustang,<br />
Sean Lennon, Yelle, The Bishops.<br />
convivial<br />
18-35 ans. Entrée : 8 à 10 € (avec conso). Presque tous les jours de<br />
19h30 ou 20h à 2h. 102 bis, rue de Bagnolet. 01 44 64 01 02. www.<br />
flechedor.fr M° Gambetta. Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 20108.<br />
Ici et là<br />
Soirées « D-Contract »<br />
D-Calé<br />
Soirées itinérantes. Reynolds et Hansel<br />
sont passés maîtres dans l’art d’imaginer des<br />
happenings ludiques et participatifs. Ils organisent<br />
des soirées ponctuelles branchées<br />
pleines de surprises. Les invités sont incités<br />
à contribuer à l’ambiance festive : blind tests<br />
musicaux ou cinématographiques ; concours<br />
de looks sur le thème des couples d’amants<br />
célèbres du 7 e art ; course en escarpins à la<br />
piscine Molitor ; Concrete Party avec concert<br />
du groupe Jupiter sur un chantier d’hôtel du<br />
Haut Marais… D-lirant !<br />
Des concepts inventifs.<br />
ephémère<br />
20-35 ans. Entrée gratuite, sur invitation. Soirées éphémères sans date ni<br />
horaire fixes. www.dcontract.com<br />
Guy Martin, 53<br />
ans, chef étoilé<br />
« La belle Hortense,<br />
bar littéraire, rue<br />
Vieille-du-Temple<br />
(4 e ) : un verre de vin<br />
se déguste autant<br />
qu’un bon ouvrage.<br />
Mama Shelter, rue de<br />
Bagnolet (20 e ) : le<br />
“chic chic bar” pour<br />
une partie de babyfoot<br />
avec les copains.<br />
Sensing, rue Bréa (6 e ) :<br />
lumières de Marie<br />
Daâge, vaisselle Guy<br />
Degrenne, et surtout<br />
la cuisine de Rémi Van<br />
Peteghem. Yannick<br />
Vincent, place des<br />
Petits-Pères (2 e ) :<br />
petite boutique avec<br />
orchidées du monde<br />
entier. Chez Stéphane<br />
Chapelle, rue de<br />
Richelieu (1 er ) :<br />
tomettes, tonnelles<br />
et pierres d’une autre<br />
époque côtoient des<br />
bouquets contemporains<br />
préparés avec<br />
délicatesse. »<br />
© D.R.<br />
La Bellevilloise
© Shutterstock/dwphotos
Stéphanie Condis<br />
e voyage au bout de la<br />
nuit, c’est une longue<br />
route, une balade festive<br />
qui demande de l’endurance<br />
et une préparation<br />
physique pour en profiter.<br />
Parce que, depuis la nuit des temps, notre<br />
corps est programmé pour être actif et performant<br />
le jour puis se reposer une fois le<br />
soleil couché. Difficile d’aller à l’encontre<br />
de cette évidence génétique. « Faire la fête<br />
est un plaisir, mais ne pas dormir constitue<br />
quand même un stress pour l’organisme,<br />
prévient Sylvie Royant-Parola, psychiatre<br />
spécialiste des troubles du sommeil et de<br />
l’éveil. Cependant, nous ne sommes pas tous<br />
égaux face à la privation de sommeil. Cela<br />
dépend beaucoup de l’âge : les jeunes récupèrent<br />
plus facilement parce qu’ils dorment<br />
plus profondément et que leur repos est plus<br />
réparateur. » La nature est bien cruelle !<br />
Autre injustice : les courts dormeurs qui<br />
ont, en plus, un profil « du soir » possèdent,<br />
bien sûr, davantage de prédispositions<br />
noctambules que les marmottes tendance<br />
« lève-tôt ».<br />
Malgré ces inégalités, le droit imprescriptible<br />
à faire la fiesta ne saurait être remis<br />
en cause ! Pour que tout le monde puisse<br />
s’amuser, voici quelques conseils simples à<br />
suivre avant, pendant et après avoir bamboché<br />
toute la nuit.<br />
Des produits dopants,<br />
mais légaux !<br />
Tel un athlète avant la compétition, il faut<br />
préalablement s’affûter pour garder la<br />
forme au moment de « l’épreuve ». Tout<br />
commence par un régime digne des sportifs,<br />
qui évite un dîner trop lourd, riche et<br />
gras, synonyme de digestion difficile et<br />
d’assoupissement : les sucres lents, comme<br />
les pâtes, permettront au contraire d’être<br />
endurant dans l’effort sur le dance-floor.<br />
De plus, pour<br />
rester alerte le<br />
soir venu, rien<br />
de tel que la<br />
caféine à partir<br />
de 17h. Cet<br />
alcaloïde stimule<br />
les systèmes nerveux central et cardio-vasculaire.<br />
« C’est la seule substance<br />
qui maintienne éveillé au maximum sans<br />
perte de jugement ni de perception et avec<br />
un minimum d’effets collatéraux, explique<br />
Sylvie Royant-Parola. C’est d’ailleurs ce<br />
produit qui entre surtout en jeu dans l’action<br />
éveillante des boissons énergisantes :<br />
une canette équivaut à environ deux cafés.<br />
Le problème, c’est qu’il y a aussi d’autres<br />
ingrédients dans ces “energy drinks” qui<br />
ne sont pas toujours recommandables…<br />
Comme la taurine, controversée parce<br />
qu’elle est neurotoxique à la longue. »<br />
Adapter son horloge<br />
interne<br />
Par ailleurs, pour se dynamiser avant une<br />
soirée, il faut rester exposé le plus tard possible<br />
à la luminosité naturelle. En effet, c’est<br />
elle qui règle notre horloge biologique, située<br />
dans le cerveau et calée sur le rythme<br />
du soleil. Plus on est directement soumis à<br />
la lumière du jour, moins on a sommeil et<br />
plus l’heure d’endormissement est retardée.<br />
C’est la raison pour laquelle faire un<br />
peu de sport en plein air en fin d’après-midi<br />
ou début de soirée, selon la saison, maintient<br />
éveillé et en forme. En s’abstenant,<br />
bien sûr, de trop se fatiguer par un effort<br />
très intense ! De plus, l’exercice augmente<br />
la température de l’organisme, or le processus<br />
d’endormissement habituel passe<br />
nécessairement par une baisse thermique<br />
corporelle. Se réchauffer en bougeant ou en<br />
prenant une douche chaude décale un peu<br />
l’envie de dormir.<br />
Et pour ceux qui ne sont pas du soir ou<br />
qui sont très fatigués, il existe également<br />
une solution plus « radicale » : se reposer<br />
avant de sortir en faisant la sieste soit<br />
dans l’après-midi, soit vers 19 heures ou<br />
20 heures. Mais attention à ne pas sombrer<br />
trop profondément ! Vous risquez de vous<br />
réveiller au bout d’une à deux heures dans<br />
un état totalement vaseux… Pas génial pour<br />
enchaîner avec les festivités ! Pour que la<br />
sieste soit vraiment efficace, elle doit être<br />
courte : c’est un microsomme de quelques<br />
minutes qui permet de bien se reposer, de<br />
récupérer tout en gardant de l’entrain. Pour ///
© Shutterstock/Yuri Arcurs<br />
Bouger est le meilleur des anti-fatigues.<br />
cela, il faut parvenir à entrer rapidement<br />
dans le sommeil et à en sortir aussi vite,<br />
quitte à programmer la sonnerie du réveil<br />
au bout de vingt minutes maximum.<br />
Bouger pour<br />
ne pas sombrer<br />
Enfin, pensez à « sauver votre peau » et<br />
donc à la préparer avant de faire la fête,<br />
votre tête du lendemain en dépend ! « Plus<br />
l’épiderme est sain, plus il résiste aux agressions,<br />
insiste Franck Tainier, responsable du<br />
spa Nickel, dans le Marais. Pour le préserver,<br />
il faut effectuer un gommage puis appliquer<br />
un masque et une crème<br />
hydratante protectrice.<br />
» Il existe même<br />
des crèmes dites « urbaines<br />
», avec un petit<br />
indice de protection solaire<br />
qui est alors utilisé<br />
comme écran à la fumée de cigarette, par<br />
exemple, et comme hydratant plus puissant,<br />
en prévision de la déshydratation.<br />
Sur le dance-floor, quand l’heure est enfin<br />
venue de s’amuser, pas question de faire<br />
tapisserie et de rester assis dans un coin,<br />
fût-il carré et VIP… Bougez, dansez, innovez<br />
dans vos chorégraphies pour ne pas vous<br />
laisser gagner par la léthargie. D’autant<br />
qu’entre 3 heures et 5 heures du matin la<br />
pression d’endormissement s’exerce le plus<br />
fortement. Néanmoins, si cela vous semble<br />
vraiment trop difficile, il est éventuellement<br />
possible de vous laisser aller à une<br />
microsieste discrète.<br />
Comme lutter contre le sommeil est un<br />
combat inégal – il finit toujours par l’emporter<br />
– mieux vaut céder un peu pour<br />
ensuite repartir de plus belle ! C’est particulièrement<br />
vrai si vous devez conduire<br />
pour rentrer… Entre 2 heures et 5 heures<br />
du matin, le risque d’accident est plus élevé<br />
à cause d’une baisse de la vigilance liée à<br />
la pression de sommeil. On estime qu’une<br />
personne éveillée depuis dix-huit heures<br />
consécutives a des réflexes qui s’apparentent<br />
à quelqu’un avec un taux d’environ<br />
0,5 gramme d’alcool par litre de sang. Et un<br />
éveil non-stop depuis vingt-quatre heures<br />
équivaut à une alcoolémie d’un gramme !<br />
Lutter contre la fringale<br />
Outre l’envie de dormir, c’est également la<br />
faim qui peut tenailler l’estomac au cœur<br />
de la nuit. C’est normal, d’une part parce<br />
que l’on se dépense, on s’active et l’heure<br />
du dîner semble bien loin. D’autre part<br />
parce que le sommeil intervient dans le<br />
contrôle de l’appétit par l’intermédiaire de<br />
la fabrication d’insuline, qui régule le taux<br />
de sucre dans le sang. Privé de repos, on est<br />
assailli par la « fringale ». Pour y remédier<br />
et reprendre des forces en cas de coup de<br />
barre, privilégiez les sucres lents : le pain<br />
d’un sandwich, une banane, etc.<br />
La règle d’or, quand on fait la fête toute la<br />
nuit, c’est de bien s’hydrater, d’autant que<br />
l’on se trouve souvent dans un lieu surchauffé.<br />
Attention à l’alcool, qui est traître :<br />
il a tendance à déshydrater l’organisme et,<br />
passé le premier effet euphorisant, il a une<br />
action sédative. Boire beaucoup d’eau évite<br />
également une mine déconfite le jour suivant,<br />
assure Franck Tainier, du spa Nickel,<br />
qui ajoute : « Avant<br />
de se coucher, il faut<br />
prendre le temps de<br />
bien nettoyer son visage<br />
pour le laisser<br />
respirer, empêcher<br />
que les toxines ne<br />
s’incrustent encore plus et ne favorisent l’apparition<br />
de boutons, cernes, etc. »<br />
L’après-fête est souvent le moment le<br />
plus délicat à passer. Heureusement, en<br />
cas de manque de sommeil, ce n’est pas<br />
« heure pour heure, dent pour dent » ! Si<br />
l’on a une « dette » de cinq heures, il n’est<br />
pas nécessaire de dormir cinq heures de<br />
plus la nuit suivante pour rattraper ce retard.<br />
En fait, après une nuit blanche, on<br />
récupère dès que l’on se couche, en une<br />
ou plusieurs fois selon les circonstances<br />
et les personnes.
“ Un chef-d’œuvre<br />
pour la décennie qui commence ”<br />
LIBERATION<br />
© 2010 / Wild Bunch / FidElitE Films / lEs cinEmas dE la ZonE / EssEntial Filmproduktion / Bim distriBuZionE / BuF compagniE. tous droits rEsErvEs.<br />
InterdIt aux moIns de 16 ans.<br />
EDITIONS 2 DVD ET BLU-RAY<br />
EDITION ULTIME<br />
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Inclus : livre de photos (44 pages),<br />
et + d’1h de compléments<br />
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LE FILM EVENEMENT DE GASPAR NOE<br />
EN DVD, BLU-RAY, EDITION ULTIME ET VOD<br />
www.enterthevoid.com
Les vertus de la sieste<br />
Le lendemain de la fête, les noctambules<br />
qui ont fait une nuit courte ou blanche récupèrent<br />
mieux grâce à une bonne sieste<br />
que par une grasse matinée, souligne le Docteur<br />
Sylvie Royant-Parola : « Il ne faut pas<br />
trop dormir le matin car on se décale encore<br />
plus. C’est comme un jet-lag en voyage : on<br />
dérègle l’horloge biologique et on ne se sent<br />
pas bien du tout. » Si la fatigue est très importante,<br />
on peut dormir un cycle complet<br />
de sommeil, soit entre une et deux heures,<br />
en tout début d’après-midi. Mais cela risque<br />
d’« assommer » pour le reste de la journée…<br />
Alors que des microsommes de cinq à quinze<br />
minutes permettent de prévenir les baisses<br />
de régime et de retrouver rapidement son<br />
dynamisme.<br />
Côté alimentation, un petit déjeuner complet<br />
a des vertus énergisantes et un repas léger<br />
à midi soulage le corps des exubérances<br />
nocturnes. Sans oublier, bien sûr, de boire de<br />
l’eau pour se réhydrater convenablement.<br />
Pratiquer une activité sportive, même modérée,<br />
aide à reprendre le dessus, l’idéal<br />
étant de sortir pour s’exposer à la lumière<br />
du soleil. L’horloge biologique se recale alors<br />
plus facilement et l’humeur, parfois mauvaise<br />
à cause de la fatigue, est améliorée par<br />
cette luminosité naturelle.<br />
Pas évident non plus d’avoir bonne mine<br />
sans sommeil. En effet, celui-ci permet une<br />
élimination des toxines et un renouvellement<br />
des cellules grâce à la sécrétion des<br />
hormones de croissance : la peau se régénère<br />
trois fois plus vite en dormant ! « Après une<br />
nuit passée à faire la fête, la peau est avachie<br />
et le visage bouffi à cause d’un dérèglement<br />
des échanges entre élastine et collagène,<br />
précise Franck Tainier du spa Nickel. Or ces<br />
deux substances, produites naturellement<br />
par l’organisme, sont, en quelque sorte, le<br />
« matelas » de la peau, qui permet de lui donner<br />
sa fermeté. Autres effets néfastes, ceux de<br />
l’alcool, qui déshydratent l’épiderme, et ceux<br />
de la fatigue, qui entraînent un relâchement<br />
des muscles et des tissus. » Quant au teint<br />
brouillé et terne, il est notamment lié à la<br />
fumée de cigarette et à la nicotine qui obstruent<br />
les pores.<br />
© Shutterstock/dwphotos<br />
La micro-sieste est votre amie<br />
Les produits réparateurs<br />
Pour compléter le portrait peu glorieux<br />
du fêtard au petit matin, regardons-le<br />
dans les yeux… Les cernes sont apparus à<br />
cause d’une circulation moins efficace par<br />
manque de sommeil : c’est un amas sanguin<br />
sur une peau très fine qui induit cette<br />
couleur violacée ou marron, selon la pigmentation<br />
de chacun. Ils sont parfois accompagnés<br />
de poches sous les yeux, ayant<br />
pour origine une accumulation de graisse<br />
ou d’eau liée à un mauvais drainage.<br />
Pas de panique, il existe des solutions ! La<br />
plus classique et économique consiste à<br />
appliquer un gant rempli de glaçons sur le<br />
visage et le contour des yeux. Ce choc thermique<br />
sollicite la circulation et raffermit<br />
les tissus. C’est une recette de grand-mère<br />
à utiliser uniquement de façon ponctuelle,<br />
car sinon elle risque d’endommager la peau<br />
du visage et ses vaisseaux, voire d’engendrer<br />
une couperose. L’industrie cosmétique<br />
s’est évidemment emparée de ce filon lucratif<br />
à coup d’anti-cernes, anti-poches,<br />
anti-fatigue. La marque Nickel joue le ton<br />
décalé et provoc’ avec des produits surtout<br />
destinés aux hommes et baptisés par<br />
exemple « Lendemain de fête » ou « Attention<br />
les yeux ».<br />
Cependant, il n’y pas de miracle… Trop de<br />
nuits blanches et d’excès occasionnent un<br />
vieillissement prématuré de la peau. Et ce<br />
n’est pas la conséquence la plus problématique.<br />
De nombreuses études médicales<br />
ont montré qu’une dette chronique de<br />
sommeil est nuisible à la santé. « Pour ceux<br />
qui ne sont pas de courts dormeurs, c’està-dire<br />
pour la grande majorité des gens, se<br />
contenter en permanence de moins de six<br />
heures de sommeil par jour cause une augmentation<br />
des risques de maladies cardiovasculaires,<br />
de diabète de type II et d’obésité,<br />
détaille le Professeur Damien Léger,<br />
responsable du Centre du sommeil et de la<br />
vigilance de l’Hôtel-Dieu, à Paris. Il y a également<br />
des effets préjudiciables sur l’équilibre<br />
psychologique : baisse de la résistance<br />
au stress, fragilité émotionnelle, irritabilité,<br />
anxiété, etc. »<br />
Pour éviter de conjuguer nuits blanches et<br />
idées noires, pour continuer de voir la vie<br />
en rose, de jour comme de nuit, il faut donc<br />
savoir se ménager des temps de repos…
© Xavier Béjot - TRIPOD AGENCY<br />
Si l’on en trouve assez facilement<br />
à Londres ou à New York, une<br />
piscine sur un toit d’hôtel est<br />
quasiment impossible à dénicher<br />
sur Paris. Il n’y a d’ailleurs qu’une<br />
seule solution : réserver l’une<br />
des deux suites en duplex du<br />
Murano. Prévoir un gros budget.<br />
Dans le registre « mon smartphone<br />
est une machine à laver »,<br />
une application permet d’ouvrir<br />
sa chambre d’hôtel grâce à son<br />
téléphone. On ne sait pas encore si<br />
le système sera adopté un jour par<br />
les hôtels parisiens, mais sa version<br />
bêta est actuellement en test aux<br />
Etats-Unis. Inutile, donc utile ?<br />
La décoratrice star du Saint-<br />
James (8 e ) ou du Pershing<br />
Hall (8 e ) a droit à sa première<br />
rétrospective. A l’origine<br />
de l’expression « boutique<br />
hôtel », ces résidences<br />
luxueuses décalées qui ne<br />
cessent de s’ouvrir dans<br />
les grandes capitales,<br />
Andrée Putman sera ainsi<br />
l’objet d’une exposition...<br />
à l’Hôtel de Ville. Cette<br />
célébration du « bon goût<br />
à la française » a lieu de<br />
novembre à février.<br />
Sur le modèle des « pop-up stores », les micro-hôtels éphémères commencent<br />
à fleurir un peu partout. Après Everland, la chambre container au-dessus du<br />
Palais de Tokyo (16 e ), on aura vu en 2010 « le camion capsule » sur les berges<br />
de la Seine ou la caravane de luxe itinérante (avec portier et room service!)<br />
dans le centre de Londres. A quand la barque-suite ou le studio montgolfière?<br />
© L/B
Le Bar à chocolat au dran (7 e ), le Bar à ongles<br />
Ca-<br />
(tout un programme)<br />
au Pavillon de la Reine<br />
(4 e ) ou l’Ice Bar au Kube<br />
(18 e ) : pour se différencier<br />
de la concurrence, rien de tel<br />
qu’un concept... barbant.<br />
© Shyrokova / Shutterstock<br />
Si le Royal Monceau (8 e ) a déjà ouvert le bal, l’inauguration<br />
prochaine de deux palaces de très grand luxe sera l’une<br />
des attractions parisiennes de l’année. En décembre,<br />
on pourra donc découvrir les atmosphères très « Second<br />
Empire » du Shangri-La (16 e ). Quelques mois plus tard,<br />
ce sera au tour du Mandarin Oriental (1 er ) d’ouvrir<br />
ses portes après trois ans de travaux. Voilà qui risque<br />
d’animer la hype... et les débats sur le thème « la reprise<br />
économique n’est pas perdue pour tout le monde ».<br />
La révision complète du Royal Monceau (8 e ),<br />
qui vient d’ouvrir après deux ans de travaux, c’est<br />
encore lui. Le concept : transformer ce palace<br />
historique en collection de grandes suites façon<br />
« loft d’artistes » faussement déguenillés. Conséquence,<br />
après le Meurice (1 er ), le Mama Shelter (19 e )<br />
et une partie du Kube (18 e ), l’inarrêtable Starck<br />
est une nouvelle fois la star de la rentrée.<br />
© Jean-Baptiste Mondino<br />
Le meilleur endroit pour « spotter » un people dans un<br />
bar d’hôtel : derrière les platines du bar. Au Ritz (1 er ), au<br />
Mama Shelter (19 e ), au Murano (3 e ), on aura pu observer<br />
les Plasticines, Dita Von Teese, Hélène de Fougerolles,<br />
ou J.C. de Castelbajac devenir le sélector d’un soir.<br />
Jusqu’ici, le top, c’était le lit suspendu au plafond.<br />
Une sorte de hamac king size que l’on pouvait croiser<br />
au Kube (18 e ) ou au Five (5 e ). Plus fort, arrive maintenant<br />
le « lit en lévitation » qui donne l’impression de flotter<br />
dans les airs. A retrouver au Seven Hôtel (5 e ).<br />
© D.R. / Seven Hôtel<br />
L’an dernier, le Regent’s (17 e ) et le Gavarni (16 e )<br />
inauguraient sur Paris les premiers « écolabels ».<br />
Autrement dit, ils s’engageaient à mettre en place<br />
un plan développement durable comprenant produits<br />
bio au petit-déjeuner ou économies d’eau et d’énergie.<br />
Depuis, plus rien, ou presque. Et dire qu’à Copenhague,<br />
un hôtel fait fureur en faisant produire de l’électricité<br />
à ses clients, sur des vélos reliés à des générateurs...
© D.R.<br />
Eric Dahan,<br />
45 ans, réalisateur,<br />
producteur,<br />
photographe,<br />
journaliste.<br />
« Une fois l’an, je me<br />
rends au Mathis, rue<br />
de Ponthieu (8 e ) :<br />
je l’aime pour sa<br />
clientèle “artistique”,<br />
les bons et méchants<br />
mots (ce qui revient<br />
au même) de Gérald<br />
Nanty et les exquises<br />
entrées théâtrales de<br />
Jean-Luc Chargelègue.<br />
Hôtel Particulier,<br />
avenue Junot (18 e ) :<br />
les éclats de rires<br />
lointains de Morgane<br />
Rousseau, maîtresse<br />
des lieux, entraînant<br />
dans l’un des salons<br />
tendu de rouge les<br />
nuits d’été, contemporain<br />
à l’automne,<br />
ou tout lambris et<br />
cuir, avec cheminée,<br />
pour un cognac<br />
passé minuit, les mois<br />
d’hiver. Si dans un<br />
moment d’égarement<br />
je devais me<br />
retrouver à marcher<br />
sans raison dans la<br />
capitale, autant que<br />
ce soit autour du lac<br />
du Bois de Boulogne<br />
au crépuscule,<br />
un pur Hokusai. »<br />
1 er<br />
Hôtel Costes<br />
On peut aussi y dormir…<br />
A force d’évoquer la faune people en résidence<br />
permanente au bar et au restaurant, on en oublierait<br />
presque qu’on peut y dormir. L’expérience<br />
est pourtant mémorable : les chambres<br />
dessinées par Jacques Garcia reprennent l’esthétique<br />
chargée d’inspiration Second Empire<br />
chère au décorateur et donnent littéralement<br />
l’impression d’entrer dans un tableau d’Ingres.<br />
Et si l’on ne trouve pas le sommeil, il est toujours<br />
possible de plonger dans l’incroyable piscine<br />
souterraine ouverte en nocturne et équipée<br />
d’un système de sonorisation sous-marin…<br />
Tendance<br />
25-60 ans. Chambre : 400/750 € ; suite 850 €-2 900 €. Piscine/spa :<br />
jusqu’à 22h. Restaurant : de 7h à 2h (service continu). 239, rue St-<br />
Honoré. 01 42 44 50 00. www.hotelcostes.com Mº Concorde. Noctilien :<br />
N11, N21. Station Vélib’ : 1019.<br />
Hôtel Lotti<br />
Entre les joailliers<br />
NOUVEAU Ce 4 étoiles a épaté son monde en<br />
ouvrant une nouvelle aile, histoire de donner<br />
un peu plus de cachet à sa décoration plutôt<br />
classique. Outre un rafraîchissement bienvenu<br />
des parties communes, le Lotti s’est doté<br />
d’un magnifique patio cédant à la mode du<br />
mur végétal, parfait pour finir la soirée, ainsi<br />
que de 50 nouvelles chambres. Dont certaines<br />
avec un atout de poids : un balcon sur<br />
la place Vendôme. Une alternative bienvenue<br />
au Ritz, pour finir sa nuit, où l’on aura une<br />
pensée émue pour George Orwell, qui passa<br />
dans les plonges de l’hôtel.<br />
Le carrelage de la salle de bains, ambiance Scarface.<br />
classique<br />
25-50 ans. Chambre : 205 €/440€ ; suite : 375 €/1 250 €. Bar ouvert<br />
juqu’à minuit. 7, rue de Castiglione. 01 42 60 60 62. www.hotel-lotti-paris.com<br />
M° Tuileries. Noctilien : N11, N21. Station Vélib’ : 1019.<br />
Le Ritz<br />
Increvable?<br />
On y trouve « tous les raffinements qu’un Prince<br />
puisse souhaiter dans sa propre demeure »,<br />
disait César Ritz à la fin du XIX e siècle, le fondateur<br />
du palace le plus célèbre de Paris. A<br />
voir les compositions d’orchidées disséminées<br />
dans les kilomètres de couloir, réputées pour<br />
être les plus belles d’Europe, ou l’exceptionnelle<br />
piscine d’inspiration grecque, la citation<br />
n’a pas pris une ride. Loin des concepts innovants<br />
développés ailleurs, le Ritz a su préserver<br />
son âme de palace historique. Sans quasiment<br />
faire d’effort, il sait même garder le contact<br />
avec la hype, via les soirées du Ritz Bar.<br />
Le défilé ininterrompu des stars.<br />
classique<br />
Tout âge. Chambre : 550 €/870 € ; suite : 800 €/13 650 €. Ritz Bar ouvert<br />
jusqu’à 2h. 15, place Vendôme. 01 43 16 33 65. www.ritzparis.com<br />
M° Tuileries. Noctilien : N11, N21. Station Vélib’ : 1019, 1021.<br />
3 e<br />
Hôtel Murano<br />
Ambiance à tous les étages<br />
Beaucoup de people (Estelle Denis, Carole<br />
Bouquet ou Laurie Cholewa, entre autres)<br />
viennent y finir la soirée, au bar, notamment<br />
pour goûter la cinquantaine de vodkas différentes.<br />
Mais c’est dans les 52 chambres de<br />
cet antre du design pop que le vrai voyage<br />
commence. Ambiance James Bond, avec<br />
murs blancs épurés et formes arrondies et<br />
un petit gadget électronique qui fait la différence<br />
: le modérateur d’ambiance pour changer<br />
la couleur de l’éclairage à l’envi.<br />
Les DJs sets people tous les jeudis.<br />
Tendance<br />
30-50 ans. Chambre : 350/650 € ; suites : 750/2 500 €. Cours de cocktail<br />
: 120 € (les mercredis à 18h30). 13, bd du Temple. 01 42 71 20 00.<br />
www.muranoresort.com M° Filles-du-Calvaire. Noctilien : N01, N14. Station<br />
Vélib’ : 4107.<br />
Hôtel Lotti
RCS : 327 821 526 - conception :<br />
CANAPÉS / TABLES<br />
37 avenue de la République - 75011 Paris<br />
30 avenue des Gobelins - 75013 Paris<br />
57 rue Cambronne - 75015 Paris<br />
143 avenue de Wagram - 75017 Paris<br />
38 cours de la Liberté - 69003 Lyon<br />
ARMOIRES - LIT<br />
9/11 boulevard Vincent Auriol - 75013 Paris<br />
38 cours de la Liberté - 69003 Lyon<br />
lamaisonduconvertible.fr
Hôtel Seven<br />
Sommeil suspendu<br />
Le Pavillon de la Reine<br />
So chic<br />
Ouvert il y a vingt-cinq ans par la famille<br />
Chevalier, le Pavillon de la Reine a su se rafraîchir<br />
avant les autres palaces parisiens.<br />
Quand l’héritier de la famille, Jérôme, prend<br />
en charge la direction, il décide d’une grande<br />
campagne de rénovation qu’il confie à Didier<br />
Benderli et à son agence Kerylos Intérieur.<br />
Achevée l’an dernier, elle aura permis de<br />
garder l’élégance traditionnelle de cet hôtel<br />
nommé ainsi en l’honneur d’Anne d’Autriche,<br />
tout en lui insufflant un nouveau<br />
dynamisme, via de subtiles touches de modernité,<br />
à l’image du spa tout en ligne claire.<br />
En cas d’insomnie, on pourra également relire<br />
les œuvres complètes de Victor Hugo…<br />
L’honesty bar : des spiritueux en accès libre.<br />
classique<br />
40-70 ans. Chambre : 330 €/450 € ; suite : 500 €. Champagne : 70 €/<br />
bouteille. Bouquet de fleurs : 30 €. 28, place des Vosges. 01 40 29 19 19.<br />
M° Bastille. Noctilien : N01, N14. Station Vélib’: 4107.<br />
NOUVEAU Dans ce nouvel hôtel « conceptuel » né de l’esprit tordu des<br />
propriétaires du Five Hôtel dans le 5 e arrondissement, les lits ont l’originalité<br />
d’être… en suspension. Ingéniosité architecturale, les lits sont<br />
en effet directement bétonnés dans le mur et donnent l’impression de<br />
flotter dans la pièce. Pour renforcer cette drôle de sensation d’apesanteur,<br />
le plafond est truffé de fibres optiques qui donnent l’impression<br />
de littéralement flotter dans l’espace, d’autant que certaines chambres<br />
sont même équipées de baignoires suspendues. Les plus fortunés<br />
pourront également essayer les sept suites recréant au choix l’univers<br />
d’Alice au pays des Merveilles (avec le lapin encastré dans le mur) ou<br />
de Marie-Antoinette. De quoi faire de beaux rêves.<br />
L’écran 3D à l’entrée, pour être plongé tout de suite dans un autre univers.<br />
Tendance<br />
25-50 ans. Chambre « La Lévitation » : 133 €/203 € ; suite : 441 € (« 007 ») à 613€ (« Lovez vous »). 20, rue Berthollet.<br />
01 43 31 47 52. www.sevenhotelparis.com M° Gobelins. Noctilien : N01, N122. Station Vélib’ : 13001.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
L’Hôtel<br />
6 e<br />
Esprit Saint-Germain<br />
Rive Gauche Attitude<br />
Ici, on fait comme à la maison – mais une<br />
maison du Quartier latin quand même, garnie<br />
de bibliothèques et où l’on regarde des<br />
DVD choisis. Pour faire oublier que l’on est<br />
à l’hôtel, il n’y a même pas de réception à<br />
proprement parler et le check in se fait en<br />
compagnie d’une hôtesse. Au coin du feu,<br />
en sirotant une tisane. Même idée pour les<br />
chambres : elles sont riquiquis, mais cosy.<br />
Avec un peu de chance, on pourra même<br />
avoir de belles poutres au plafond, pour se<br />
consoler… Avis aux amateurs de romantisme<br />
Rive gauche.<br />
convivial<br />
30-60 ans. Chambres : 325 €/560 € ; suites : de 720 €/805 €. 22, rue<br />
Saint-Sulpice. 01 53 10 55 55. www.espritsaintgermain.com M° Saint-<br />
Germain. Noctilien : N14. Station Vélib’: 6022.<br />
L’Hôtel<br />
Dans les pas d’Oscar Wilde<br />
Hôtel préféré de l’actrice Eva Green, ce palace<br />
concentre tout le charme de la Rive gauche :<br />
longue histoire et luxe discret. Côté cour, cet<br />
ancien « pavillon d’amour » du XIX e siècle propose<br />
un restaurant gastro (1 étoile au Michelin)<br />
surmonté d’un impressionnant puits de lumière<br />
autour duquel s’organisent les chambres. L’incontournable<br />
Jacques Garcia a su chiner chez<br />
les antiquaires le mobilier adéquat pour recréer<br />
une ambiance romantique au sens premier du<br />
terme. On s’y couchera en pensant à Oscar<br />
Wilde qui en fit sa dernière demeure.<br />
classique<br />
25-50 ans. Chambre « Mignon » : 250 €/345 € ; chambre « Bijoux » :<br />
300 €/370 € ; Appartement : 590 €/740 €. Menu surprise 4 plats :<br />
95 €. 13, rue des Beaux-Arts. 01 44 41 91 00. www.l-hotel.com M° Saint-<br />
Germain-des-Prés. Noctilien : N14. Station Vélib’ : 6021.
7 e<br />
Bateau Johanna<br />
Songes aquatiques<br />
A quelques encablures des grands palaces, le<br />
confort est ici beaucoup plus spartiate. Mais<br />
si l’on peut se passer d’écrans plats géants et<br />
d’un room service toujours disponible et se<br />
contenter d’un lit double et d’un salon sommaire,<br />
le charme ici est tout autre : sur le Bateau<br />
Johanna, seule péniche à proposer des<br />
chambres d’hôtes en plein cœur de Paris, on<br />
peut dormir au gré des clapotis de la Seine.<br />
Une expérience unique, complétée par le<br />
sourire du sympathique timonier-hôtelier qui<br />
apporte les croissants au réveil.<br />
Tendance<br />
35-60 ans. Port de Solférino. Quai Anatole-France. M° Tuileries. A partir<br />
de 100 €/personne. 4 personnes maximum. www.bateau.johanna.free.fr<br />
Noctilien : N01. 01 45 51 60 83. Station Vélib’ : 7007.<br />
8 e<br />
Pershing Hall<br />
Palace discret<br />
Boutique hôtel d’une trentaine de chambres<br />
bien connue des people qui viennent se réfugier<br />
au patio sous la verrière, dominé par un<br />
beau mur végétal de Patrick Blanc – celui qui<br />
aura lancé une mode à la longue postérité. Le<br />
Pershing Hall, ancien « présent » du comte<br />
de Paris à sa maîtresse, offre une combinaison<br />
réussie de charme haussmanien et de<br />
modernisme sobre, conçue par Andrée Putman.<br />
De quoi passer une soirée très romantique<br />
à l’écart des grands palaces.<br />
Le bar à champagne et ses 50 références.<br />
classique<br />
25-60 ans. Chambre : 213 €/247€ ; suite : 383 € (junior) à 1 352€ (VIP).<br />
Lounge avec DJ set ouvert jusqu’à 2h. 49, rue Pierre-Charon. 01 58 36<br />
58 00. M° George-V. Noctilien : N11. Station Vélib’ : 8105.<br />
Pershing Hall<br />
Pavillon des Lettres<br />
Concept littéraire<br />
NOUVEAU Un an après avoir achevé la rénovation du mythique Pavillon de la<br />
Reine place des Vosges, Jérome Chevalier lui offre son cousin. Et comme il faut désormais<br />
un concept pour chaque nouvelle offre hôtelière, le remplaçant de l’Hôtel<br />
Elysée s’est ouvert en septembre sous le thème de la littérature. Le Pavillon<br />
des Lettres offre donc 26 chambres (comme les 26 lettres de l’alphabet) toutes<br />
placées sous le haut patronage d’un poète ou d’un écrivain, d’Andersen à Zola.<br />
Conçue par Didier Benderli, déjà responsable du Saint James ou des hôtels du<br />
groupe Barrière, la déco offre des espaces amples qui mêlent harmonieusement<br />
les tons beiges aux références littéraires sous forme de fresques ou de gravures…<br />
L’iPad dans toutes les chambres.<br />
Tendance<br />
30-60 ans. Chambre « Les littéraires » : 300 € ; chambre « Les Belles Lettres : 340 € ; suite « Les Romantiques : 460 €.<br />
12, rue des Saussaies. 01 49 24 26 26, M° Madeleine. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8032.<br />
9 e<br />
Hôtel Amour<br />
Le pionnier des concept hôtels<br />
C’était l’un des premiers hôtels « nouvelle génération<br />
» à proposer des chambres personnalisées<br />
par des artistes, donnant l’impression<br />
de dormir dans un studio photo plutôt<br />
que dans un banal 3 étoiles. Mais si le concept<br />
est devenu quasiment incontournable aujourd’hui,<br />
les 20 chambres designée chacune<br />
par un artiste différent (de Sophie Calle à<br />
Terry Richardson) épatent toujours : on a toujours<br />
des envies ludiques devant la chambre<br />
« Jouets » ou des réminiscences de friche industrielle<br />
dans la « Tout-alu ». Enfin, pour un<br />
tarif plutôt raisonnable pour la capitale, on<br />
peut imaginer sans trop se tromper passer la<br />
nuit dans la chambre mitoyenne d’un people<br />
de passage (Marina Fois, Benjamin Biolay…).<br />
classique<br />
25-45 ans. Chambre : 150/190 €. Restaurant : env. 30 € à la carte. 8, rue<br />
Navarin. 08 26 10 05 79. M° Cadet. Noctilien : N01, N15. Station Vélib’ : 9020.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS
Le Royal<br />
Monceau<br />
Le chef-d’œuvre de Starck<br />
NOUVEAU Entreprise depuis deux ans, la rénovation du Royal Monceau<br />
avait pour objectif, selon son directeur Sylvain Ercoli, de « redécouvrir l’esprit<br />
de fête et le rayonnement culturel des Années folles ». Pari ambitieux,<br />
mais tenu : tout en gardant l’esprit de ce palace des années 30 (les<br />
lustres sont toujours là), l’inamovible Philippe Starck a recréé chaque espace<br />
comme un loft d’artiste chic avec une déco élégamment dépareillée…<br />
jusqu’à laisser traîner « négligemment » une théière géante de l’artiste<br />
Joana Vasconcelos dans le jardin. Mais ce n’est pas tout : dans les mois à<br />
venir, le Royal Monceau inaugurera son immense piscine (la plus grande de<br />
Paris, dit-on) et une galerie d’art contemporain. Au final, le nouveau Royal<br />
Monceau est une sorte d’aboutissement de ce que Starck avait voulu faire<br />
pour le Mama Shelter, mais en beaucoup plus haut de gamme : le chefd’œuvre<br />
des hôtels-boutiques.<br />
La guitare dans chaque chambre.<br />
classique<br />
30-60 ans. Chambre « studio d’artiste » : 730 € ; chambre « Executive » : 930 € ; suite : 1 200€ (junior) à 12 000 €<br />
(appartement de 160 m2). 37, av. Hoche. 01 42 99 88 00 www.raffles.com/Paris M° Ternes. Noctilien : N01, N11.<br />
Station Vélib’ : 8057.<br />
LE CHOIX DE<br />
L’OBS<br />
Hôtel Arvor<br />
Hôtel Arvor<br />
Bourgeois bohême<br />
A l’Arvor, placé discrètement derrière la<br />
place Saint-Georges, tout a été conçu comme<br />
le juste milieu entre un appartement bobo et<br />
une maison de campagne, avec des livres de<br />
poche en pagaille, un parquet blanc de type<br />
« suèdois » ou des reproductions de Buren.<br />
L’usage des couleurs claires, le blanc, le beige<br />
ou le vert pomme, renforce d’ailleurs ce sentiment<br />
de « charme discret de la bourgeoisie»<br />
qu’a voulu créer la propriétaire Nadine<br />
Flammarion. Et petit plus non négligeable :<br />
du fait de sa proximité avec plusieurs maisons<br />
de disque, l’Hôtel Arvor est devenu un<br />
des lieux de passage favoris des musiciens<br />
étrangers et il n’est pas rare d’y croiser les<br />
Cocorosie ou Divine Comedy, par exemple.<br />
La mini cour intérieure.<br />
convivial<br />
25-50 ans. Chambre : 141 € (standard) à 221€ (suite). 8, rue Laferriere.<br />
01 48 78 60 92. www.arvor-hotel-paris.com M° Saint-Georges. Noctilien :<br />
N01, N15. Station Vélib’ : 9021.<br />
11 e<br />
Jardins du Marais<br />
Un rapport qualité/prix discutable<br />
NOUVEAU Si cet hôtel-boutique à la lisière<br />
du Marais se veut tendance, ce doit être la<br />
tendance d’il y a cinq ans… Ces Jardins reprennent<br />
plus ou moins l’identité visuelle<br />
du Murano voisin, mais sans le côté hightech<br />
ou la petite idée mémorable. Malgré<br />
tout, l’hôtel pratique des tarifs comparables,<br />
voire supérieurs, aux modèles récents : Seven<br />
Hôtel ou Mama Shelter. A éviter, sauf à<br />
bénéficier d’une promotion avantageuse – et<br />
comme par hasard, celles-ci fleurissent sur<br />
leur site.<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Chambres : 200 €/319 € ; suites : 400 à 500 €. 74, rue Amelot.<br />
01 40 21 20 00. www.lesjardinsdumarais.com M°Filles-du-Calvaire.<br />
Noctilien : N01, N12. Station Vélib’ : 11043.
Jean-Luc<br />
Choplin, 60<br />
ans, directeur<br />
du Théâtre du<br />
Châtelet<br />
« Irié, rue Pré-aux-<br />
Clercs (7 e ) : les<br />
vêtements Wash, en<br />
plus d’être beaux,<br />
vous dispensent du<br />
pressing. La boutique,<br />
remplie d’airs d’opéra<br />
avec un Boltanski au<br />
mur, est superbe. A<br />
deux pas des galeries<br />
de mes amis Yvon<br />
Lambert et Jacqueline<br />
Rabouan-Moussion,<br />
celle de Schirman et<br />
de Beaucé, rue du<br />
Perche (3 e ) : tenue<br />
par deux jeunes<br />
femmes exceptionnelles<br />
et pleines<br />
d’audace. L’Arpège,<br />
rue de Varenne (7 e ) :<br />
la cuisine d’Alain Passard<br />
est d’une folle<br />
inventivité et chaque<br />
visite s’annonce<br />
comme un nouveau<br />
spectacle. L’église<br />
Saint-Etienne-du-<br />
Mont, place Sainte-<br />
Geneviève (5 e ) : pour<br />
les improvisations à<br />
l’orgue du compositeur<br />
Thierry Escaich.<br />
De purs moments de<br />
grâce et de recueillement,<br />
perché sur<br />
la mythique colline<br />
Sainte-Geneviève.<br />
Pierre Hermé, (6 e et<br />
15 e ) : pour son éclair<br />
infiniment vanille<br />
et pour l’homme,<br />
qui est un vrai<br />
grand créateur. »<br />
Hôtel Kube<br />
14 e<br />
Villa Royale Montsouris<br />
« Riad » princier<br />
La nostalgie d’une langoureuse lune de miel<br />
dans un riad luxueux de Marrakech remonte à<br />
la surface ? Il n’y a (presque) pas besoin de retourner<br />
au Maroc. Derrière un immeuble banal<br />
proche du parc Montsouris, la Villa Royale<br />
Montsouris propose une plongée dans l’univers<br />
des résidences orientales… sans jamais<br />
sombrer dans le kitsch. Ici, du mobilier aux<br />
verres, jusqu’à l’arrondi des portes d’entrée,<br />
tout est d’origine. Ne manque que la piscine,<br />
mais on peut toujours se consoler avec un thé<br />
à la menthe ou filer à la mosquée de Paris…<br />
Ne pas prévoir de before, vu l’isolement du quartier.<br />
Tendance<br />
30-60 ans. Chambres : 100 €-200 €. Parking : 25 €. 144, rue de la Tombe-<br />
Issoire. 01 56 53 89 89. www.villa-montsouris.com M° Alésia. Noctilien :<br />
N122, N14. Station Vélib’ : 14109.<br />
18 e<br />
Hôtel Kube<br />
Ambiance nordique<br />
Sur la mode des hôtels de glace, le cousin<br />
du Murano, dans le nord de Paris, a<br />
lancé, il y a deux ans, son Ice Room : une<br />
chambre taillée dans la glace, remplie de<br />
sculptures fantasmagoriques. Ouverte seulement<br />
l’hiver la première année, elle est<br />
désormais disponible toute l’année, mais<br />
au prix de quelques concessions un peu<br />
regrettables. En effet, si l’Ice Room n’est<br />
disponible qu’en réservant au préalable la<br />
Nordic Suite, elle se trouve en fait dans<br />
l’Ice Bar lui-même : impossible donc d’y<br />
dormir avant 2 heures du matin, heure à<br />
laquelle il faudra traverser une partie de<br />
l’hôtel en peignoir pour avoir accès à ses<br />
fantasmes nordiques…<br />
ephémère<br />
20-50 ans. Chambre de 260 à 460 €, chambre de glace ouverte pendant<br />
l’hiver (entre 700 et 1000 €). Bar ouvert jusqu’à 2h (+17 €<br />
pour l’accès à l’Ice bar). 1-5, passage Ruelle. 01 42 05 20 00. www.<br />
kubehotel.com M° La Chapelle. Noctilien : N122, N4340. Station Vélib’<br />
: 18009. Tout âge.<br />
20 e<br />
Mama Shelter<br />
Services à petit prix<br />
Devant la profusion d’espaces bar, d’éléments<br />
de décors amusants (les pseudo réflexions<br />
philosophiques dans l’ascenseur)<br />
et d’animations (comme les agréables<br />
barbecues sur le toit, l’été) du Mama Shelter,<br />
on en oublie l’essentiel : c’est l’un des<br />
seuls hôtels de Paris conçus par un grand<br />
designer (Starck, toujours lui) où l’on<br />
peut arriver à n’importe quelle heure de la<br />
nuit et réserver une chambre à moins de<br />
100 euros. Du coup, confidence d’un serveur,<br />
la proportion de Parisiens y est très<br />
importante. On comprend bien : après une<br />
soirée endiablée à la Flèche d’or, il est très<br />
agréable de traverser la rue, de se plonger<br />
dans des draps douillets et d’éteindre la<br />
lampe Mario ou Obélix…<br />
Les films en VOD gratuite, en cas d’insomnie.<br />
Tendance<br />
30-50 ans. Chambres : 89 €-200 €. 109, rue de Bagnolet. M° Gambetta.<br />
01 43 48 48 48. www.mamashelter.com Noctilien : N16. Station Vélib’ :<br />
20108.
© Juan Nel / Shutterstock<br />
L’excuse du moment pour échapper à un dîner<br />
pénible chez les beaux-parents ? Prétexter<br />
le cours de boxe. Avant, personne n’osait,<br />
maintenant tout le monde s’y met,<br />
au point qu’il est même vraiment<br />
difficile de trouver une place<br />
de libre pour sautiller dans un<br />
battling club. Une pirouette<br />
vraiment crédible donc,<br />
et beaucoup moins<br />
galvaudée que l’inépuisable<br />
excuse « piscine »...<br />
On connaissait déjà les pop-up stores, voici maintenant<br />
le pop-up appartement. Ou quand les<br />
marques cherchent à créer une « expérience » de<br />
fête à leur image dans des lieux de vie éphémères.<br />
Après l’Appartement Vitamin Water conçu par André<br />
et Lionel au printemps, le Cointreau Privé (on<br />
notera le jeu de mot facile) s’est ainsi ouvert pour<br />
un mois en octobre dans le 18 e . Imaginé par Dita<br />
Von Teese, ce gigantesque boudoir-restaurant-club<br />
organisé dans les suites de l’ex-Hôtel Particulier<br />
reprend les codes des Années folles. Un véritable<br />
aspirateur à buzz et à people.<br />
© D.R.<br />
Que la lumière soit… Pour démarrer<br />
du bon pied, mieux vaut remplacer<br />
l’alarme stridente par un éveil<br />
en douceur, plus respectueux de<br />
l’horloge biologique. Le simulateur<br />
d’aube ou « réveil lumineux » diffuse,<br />
pendant une demi-heure, une<br />
luminosité qui s’intensifie pour vous<br />
tirer des bras de Morphée. Et si<br />
cela ne suffit pas, il émet des sons<br />
de la nature ou programme la radio,<br />
voire la musique de votre iPod/clé<br />
USB. Fini les matins chagrins…
En dix ans, les « bobos » se sont imposés dans<br />
l’univers impitoyable des CSP+. Mais voilà que le<br />
bourgeois bohème est menacé par une nouvelle<br />
espèce en pleine expansion : le bourgeois alternatif.<br />
Ce nouvel adjectif renvoie à une attitude rebelle,<br />
au sens large (et vague) : de l’économie alternative<br />
basée sur le commerce équitable au rock alternatif, en<br />
passant par l’altermondialisme. Un BoAl, des BoAux ?!<br />
La toute jeune société ByNight Sport organise des<br />
événements originaux à la fois festifs et sportifs.<br />
Seulement éclairés par la lumière noire, les joueurs,<br />
habillés et maquillés en blanc ou fluo pour apparaître<br />
dans l’obscurité, s’adonnent, en musique, au speed<br />
badminton, ping-pong, fitness, volley ou foot. Des matchs<br />
en boîte de nuit ? Pratique pour la troisième mi-temps !<br />
Paris à l’heure de New York… Les célèbres delicatessens<br />
qui foisonnent dans la Grosse Pomme débarquent dans la<br />
capitale française. A la fois épicerie fine et lieu de restauration<br />
rapide, le « new deli » à la parisienne propose aussi de boire<br />
un café en lisant le journal ou en surfant sur le Net. Une<br />
halte urbaine au cadre bien agencé et moderne, comme<br />
Chez Jean (quatre magasins à Paris, lancés par Casino et<br />
Relay), plus classique et répandue avec les Dailymonop’ et<br />
Mini-Monoprix, voire carrément branchée pour le Phantom,<br />
(devenu 31rue de Paradis), créé par Lionel, du Baron.<br />
© Anne Sorrentino<br />
© D.R.<br />
© D.R. bynightsport<br />
Ne plus dire « l’art du cocktail », mais « mixologie ». Depuis<br />
deux ans, cet anglicisme insupportable pour les puristes,<br />
importé du Canada, s’est ainsi immiscé dans tous les endroits<br />
chics où l’on veut apprendre à mélanger vodka, jus<br />
de violette et jaune d’œuf : au Murano, au Jazz Club du<br />
Méridien ou au 1515 de l’Hôtel Marignan.<br />
Pendant deux ans, quand on était un jeune beau<br />
bizarre, il fallait s’enlaidir pour être branché. S’affubler<br />
de grosses lunettes factices. S’envelopper de t-shirts<br />
savamment sans forme. Rater consciencieusement<br />
son maquillage. Las, maintenant que les sages<br />
MGMT ont remplacé les frasques de Pete Doherty<br />
dans l’imaginaire collectif, on en revient aux<br />
fondamentaux. Chic et classique. Jusqu’à la prochaine.
Marc-Olivier<br />
Wahler, 46<br />
ans, directeur du<br />
Palais de Tokyo<br />
« Pizzeria Le Coq, rue<br />
Traversière (12 e ) : un<br />
pizzaïolo égyptien,<br />
la meilleure pizza de<br />
Paris. Le stand sicilien<br />
du marché d’Aligre<br />
(12 e ) : “Sicilia !”,<br />
clamé les larmes<br />
aux yeux par le<br />
maraîcher. Nomiya,<br />
sur le toit du Palais<br />
de Tokyo, avenue<br />
du Président-Wilson<br />
(16 e ) : une table<br />
d’hôte pour douze<br />
personnes dans<br />
le ciel de Paris. »<br />
1 er<br />
Look Maachine<br />
Coiffeur à la pleine lune<br />
Coiffeur. Depuis vingt-cinq ans, Djelani<br />
Maachi suit la croyance populaire qui affirme<br />
que les cheveux poussent plus vite<br />
s’ils sont coupés les soirs de pleine lune.<br />
Le coiffeur ajoute que les chevelures trop<br />
fines ont alors tendance à s’épaissir. Et chez<br />
les personnes qui perdent leurs cheveux,<br />
la chute est ralentie. Il n’est pas le seul à<br />
y croire, il suffit de voir son agenda surbooké<br />
quand l’astre nocturne brille de tous<br />
ses feux. Djelani travaille même dehors, directement<br />
sous les rayons de pleine lune,<br />
jusqu’à 4h, voire 5h du matin !<br />
ephémère<br />
30-60 ans. 45 € la coupe homme ou femme. Jusque très tard les nuits de<br />
pleine lune, et jusqu’à environ 23h quelques jours avant ; sinon, ouvert<br />
jusqu’à 20h. 40, rue Coquillère. 01 42 33 57 47 www.lookmaachine.com<br />
M° Les Halles. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1024.<br />
3 e<br />
Le Murano/<br />
cours de mixologie<br />
L’atelier du chef<br />
NOUVEAU Cours de cocktails. Placé régulièrement<br />
dans les listes des meilleurs<br />
bars à cocktail de Paris, le bar du Murano<br />
dévoile quelques-uns de ses secrets à<br />
l’heure de l’apéro. Qu’il s’agisse des dosages<br />
millimétrés du mojito, du bon maniement<br />
du shaker ou des mariages osés des<br />
liqueurs Marie Brizard (accessoirement le<br />
sponsor des ateliers), le barman en chef<br />
Nicolas Humbert délivre la théorie et la<br />
pratique du bon mixologue. Mieux vaut<br />
être particulièrement attentif, car chaque<br />
participant doit aussi appliquer ces principes<br />
en passant derrière le bar. Au bout<br />
d’une heure et demie, on pourra ramener<br />
chez soi la mallette du cours, avec l’équipement<br />
complet, un livre de 10 recettes<br />
exclusives du Murano et quelques alcools.<br />
Tendance<br />
30-45 ans. 120 € pour 1h30. Sur demande du jeudi au dimanche jusqu’à<br />
22h (mardi et mercredi jusqu’à 20h) selon disponibilité du chef. 13, bd<br />
du Temple. 01 42 71 20 00. www.muranoresort.com M° Filles-du-Calvaire.<br />
Noctilien : N01, N14. Station Vélib’ : 11040.<br />
L’Usine Beaubourg<br />
4 e<br />
L’Usine Beaubourg<br />
Soirées sportives<br />
NOUVEAU Salle de sport. Pour un bon<br />
décrassage nocturne, il est préférable de<br />
ne pas trop forcer. C’est ce que propose<br />
l’Usine Beaubourg avec ses nouveaux<br />
cours du soir. Le lundi, on s’essaiera au<br />
« Virgin Yoga », une version allégée insistant<br />
sur les mouvements de base : parfait<br />
pour commencer la semaine en douceur.<br />
Le mercredi, on augmente le rythme avec<br />
le « groove cardio », des exercices d’endurance<br />
qui mêlent astucieusement pas de<br />
danse et « low impact aerobic », une forme<br />
de step peu agressive. On pourra ensuite<br />
enchaîner avec des exercices légers jusqu’à<br />
23h, en profitant des douces variations de<br />
l’éclairage « intelligent » et des superbes<br />
caves voûtées de l’Usine Beaubourg.<br />
Tendance<br />
30-50 ans. Abonnement/an : 1 550 €. Semestre : 990 €. Séance coach :<br />
61 à 99 €. Nocturnes en semaine jusqu’à 23h. Virgin Yoga lundi de 20h à<br />
21h30. Groove cardio mercredi jusqu’à 21h30. 16-20, rue Quincampoix.<br />
01 44 61 31 31. www.usineopera.com M° Rambuteau. Noctilien : N12,<br />
N13, N14, 23, N144. Station Vélib’ : 4020.
Piscine Pontoise<br />
5 e<br />
Piscine Pontoise<br />
Trois couleurs-Bleu<br />
Piscine. Faire trempette ici, c’est s’immerger<br />
dans l’architecture des années 1930 : le bassin,<br />
surplombé par une belle verrière, est entouré<br />
de cabines rétro aux portes azur. Une<br />
couleur qui a inspiré Kieslowski pour son film<br />
« Bleu ». D’autres personnalités l’ont précédé,<br />
comme Johnny Weissmuller, mémorable<br />
Tarzan. Ou le Commandant Cousteau qui,<br />
en 1936, testa pour la première fois le scaphandre<br />
de plongée. Et si faire des longueurs<br />
vous ennuie, il y a toujours la salle de muscu,<br />
l’espace cardio-training ou le sauna.<br />
classique<br />
25-55 ans. Entrée : 10 € pour les nocturnes. Nocturnes du lundi au vendredi<br />
de 20h15 à 23h45. 18, rue de Pontoise. 01 55 42 77 88. www.<br />
clubquartierlatin.com M° Maubert-Mutualité. Noctilien : N15, N22. Station<br />
Vélib’ : 5019.<br />
8 e<br />
Cercle Gaillon<br />
Tournois VIP<br />
Salle de jeu privée. Ouverte en 1931 comme<br />
la succursale du mythique Multicolore de<br />
Poincarré, cette salle de jeu intime (moins<br />
de 100 m 2 ) a su s’adapter à la folie poker tout<br />
en gardant sa marque de fabrique : discrétion<br />
et sélection du public. Introduits en 2006, les<br />
tournois de Hold’em et d’Omaha aux droits<br />
d’entrée importants (au moins 200 euros) attirent<br />
quelques-uns des meilleurs joueurs de<br />
France… et quelques personnalités. Il n’est<br />
pas rare d’y croiser Estelle Denis, Vikash Dhorasoo,<br />
Bruno Solo, Bruce Toussaint et autres<br />
célébrités ne dédaignant pas les parties de<br />
free roll se terminant jusqu’au bout de la nuit.<br />
classique<br />
35-60 ans. Inscription annuelle avec parrainage obligatoire: 200 €.<br />
Droit d’entrée dans les tournois : de 300 € à 2 250 €. Blinds minimum :<br />
50 €/100 €. Tous les jours de 15h à 6h (carte d’identité obligatoire).<br />
11, rue de Berri. 01 40 75 09 02. www.cerclegaillon.net M° George-V.<br />
Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8041.<br />
Publicis Drugstore<br />
Goût de luxe<br />
Multistore. Derrière la façade moderne en<br />
verre, les 3 000 m 2 sur deux niveaux font revivre<br />
l’esprit du drugstore originel : celui de<br />
Marcel Bleustein-Blanchet qui voulait mettre<br />
« le luxe à la portée de tous les Parisiens »<br />
dans les années 1950. Les hédonistes chic,<br />
insomniaques ou fêtards, flânent d’un espace<br />
à l’autre, entre les boutiques Petrossian et<br />
Pierre Hermé, l’épicerie fine, les caves à vins<br />
et à cigares, la brasserie ou le kiosque à journaux<br />
français et internationaux. Il y a tout ce<br />
que vous voulez aux Champs-Elysées.<br />
classique<br />
30-65 ans. Pharmacie, tabac, épicerie et librairie tous les jours jusqu’à<br />
2h ; cave à vins jusqu’à 23h30. 133, av. des Champs-Elysées. 01 44 43<br />
79 00 www.publicisdrugstore.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien<br />
: N11, N24. Station Vélib’ : 8052.<br />
9 e<br />
Spa des Cinq Mondes<br />
Le spa en before<br />
Spa. Alors que c’est après une journée de boulot<br />
intense que l’on aurait envie de s’abandonner<br />
entre des mains expertes, il est très difficile<br />
de trouver un spa ouvert après 20h. A moins<br />
de viser les spas de palaces hors de prix (hôtel<br />
Barrière, Ritz…), on choisit les nocturnes<br />
du mardi et du jeudi au Spa des Cinq Mondes.<br />
Tête de pont de la marque de cosmétiques exotiques<br />
du même nom, ce spa propose ainsi de<br />
se délasser le soir dans le hammam ou le bain<br />
japonais, de se « refaire un visage », avec le<br />
gommage « Purée de Papaye », ou de s’essayer<br />
au massage tonifiant et antioxydant « Crème<br />
de Café ». Les Valentins fatigués préféreront<br />
partager leurs soins avec le « Rituel de félicité<br />
à deux » avant d’aller dîner.<br />
classique<br />
30-60 ans. Massage du dos : 49 € (30 min). Massage brésilien « crème<br />
de café » : 96 € (1h). Rituel de félicité à 2 : 375 € (2h). Rituel tropical<br />
revivifiant : 182 € (2h). Nocturnes mardi et jeudi jusqu’à 22h (20h le reste<br />
de la semaine). 6, square de l’Opéra-Louis-Jouvet. 01 42 66 00 60. www.<br />
cinqmondes.com M° Opéra. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 9106.<br />
Jérôme Delormas,<br />
47 ans,<br />
directeur général<br />
de la Gaîté<br />
Lyrique<br />
« Kaiseki, restau<br />
laboratoire, rue<br />
André-Lefebvre<br />
(15 e ) : restaurant<br />
et traiteur. Hisayuki<br />
Takeuchi est un chef<br />
créateur d’accords,<br />
de saveurs, tout en<br />
sachant nous régaler<br />
dans la plus pure<br />
tradition japonaise.<br />
La Maison Rouge, bd<br />
de la Bastille (12 e ) :<br />
lieu d’art contemporain<br />
qui dépasse les<br />
clivages et privilégie<br />
les rencontres et<br />
expériences, créé<br />
par un amateur<br />
d’art et collectionneur<br />
privé. Rues du<br />
Faubourg-St-Denis<br />
et du Faubourg-St-<br />
Martin (10 e ) : juste<br />
pour le plaisir de<br />
marcher dans ces<br />
rues vivantes… Le<br />
parc de la Villette<br />
(19 e ) : lieu vivant<br />
où des institutions<br />
culturelles diverses<br />
côtoient les pratiques<br />
spontanées. Le centre<br />
Fleury-Goutte d’Or-<br />
Barbara, rue Fleury<br />
(18 e ) : dédié aux<br />
musiques actuelles<br />
émergentes dans<br />
un quartier populaire.<br />
Sandwich ou<br />
petits plats bio,<br />
musiques de tous les<br />
continents, débats.<br />
Chaleureux<br />
et accueillant. »<br />
© D.R.
Marc-Antoine<br />
Barrois, 26 ans,<br />
designer de mode<br />
« Le Musée de la<br />
vie romantique,<br />
rue Chaptal (9 e ) :<br />
je trouve Paris<br />
ressourçant. Parfois<br />
calme et poétique et<br />
d’autres fois vibrant,<br />
éclatant des néons<br />
du boulevard. Chez<br />
Grenouille, rue<br />
Blanche (9 e ) : revisite<br />
le terroir dans un lieu<br />
sans prétention où<br />
l’important est ce<br />
qu’il y a dans l’assiette<br />
: terrines, veau<br />
orloff réinterprété en<br />
prince Orloff, cochon<br />
de lait au foie gras…<br />
La bibliothèque<br />
des Arts-Déco, rue<br />
de Rivoli (1 er ) : je<br />
consulte régulièrement<br />
les archives de<br />
la collection Maciet.<br />
Le calme et l’histoire<br />
du lieu (sous<br />
le Louvre) inspirent.<br />
J’aime flâner aux<br />
puces de Saint-Ouen<br />
(93) et découvrir<br />
toute sorte d’objets<br />
insolites, importants<br />
et beaux. »<br />
10 e<br />
Phantom*<br />
Concept store<br />
NOUVEAU Epicerie-resto-bar. C’est le dernier-né<br />
des lieux de Lionel, patron du Baron et<br />
de la Fidélité voisine. Dans ce 10 e qu’il connaît<br />
bien et qui se boboïse à grand pas, il a ouvert un<br />
endroit hybride : esprit « deli » à la new-yorkaise<br />
avec des produits du terroir bio, à la française,<br />
avec sa touche branchée. On vient ici pour faire<br />
ses courses à l’épicerie, on en profite pour boire<br />
un café ou manger avec des potes, on assiste à<br />
un vernissage d’arts graphiques, on lit le journal<br />
en écoutant un DJ. Pas de routine en vue !<br />
* Récemment rebaptisé : 31 rue de Paradis…<br />
Tendance<br />
25-45 ans. Du lundi au mercredi jusqu’à 18h, du jeudi au samedi<br />
jusqu’à minuit. 31, rue de Paradis. 01 40 22 05 55. M° Gare-de-l’Est.<br />
www.31ruedeparadis.com Noctilien : N14, N140, N141, N142, N143,<br />
N144, N145. Station Vélib’ : 10019.<br />
13 e<br />
Itinérances<br />
photographiques<br />
Prises de vue nocturnes<br />
Cours de photo de nuit. Dans la lignée de<br />
ses « stages balades » à la découverte du Paris<br />
méconnu, ces Itinérances proposent des<br />
cours de nuit pour déjouer les impénétrables<br />
mystères de l’ouverture et du flash. Mini<br />
cours théorique et dîner convivial, déambulation<br />
entre Chinatown et les quais pour s’attaquer<br />
aux prises de vue statiques et en mouvement<br />
(les fameux danseurs de tango qui<br />
s’entraînent quai Saint-Bernard). En fin de<br />
soirée, on retourne au studio pour approfondir<br />
quelques notions de retouche d’images.<br />
convivial<br />
Tout âge. Séance : 150 € (avec dîner). Stage, 1 fois/mois de 17h à minuit.<br />
12, rue des Cinq-Diamants. 09 51 73 29 46 www.itinerancesphoto.org<br />
M° Corvisart. Noctilien : N15, N22, N31. Station Vélib’ : 13022.<br />
16 e<br />
Bowling Foch<br />
Strike !<br />
Bowling. Ringard ? Pas quand des bandes<br />
de fashionistas hystériques se lancent dans<br />
la compétition ! Les 15 pistes sont envahies<br />
par la hype parisienne lors des soirées Lebowski<br />
Show organisées de temps en temps<br />
par Johanna Senyk, Sacha Lucas et Rasmus<br />
Michau. Ce qui est rare est chic ! Et leurs camarades<br />
de jeu sont à la hauteur : équipes<br />
des magasins et marques Colette, Karl Lagerfeld,<br />
Pierre Hardy, Vuitton, Moët et Chandon,<br />
mais aussi de la Galerie Emmanuel Perrotin,<br />
de Tête d’Affiche ou de Citizen K. Que du<br />
beau monde qui finit la nuit dans la discothèque<br />
attenante, Le Duplex.<br />
Tendance<br />
20-45 ans. Entrée : 4 à 6,90 €. Location de chaussures : 2,10 €. Du<br />
lundi au jeudi de 17h à 2h, vendredi de 17h à 4h, samedi de 14h à 5h<br />
et dimanche de 14h à 2h. Face au 8, av. Foch. 01 45 00 00 13. www.<br />
bowling-foch.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53.<br />
Station Vélib’ : 16103.<br />
17 e<br />
Elyfleurs<br />
Le fleuriste du show-biz<br />
Fleuriste. Besoin urgent d’un bouquet de 150<br />
roses à 4h du matin ? Une seule solution, appeler<br />
Elyfleur, unique fleuriste de Paris à travailler<br />
24h/24h. Ouvert depuis vingt-deux ans,<br />
c’est le partenaire incontournable du monde<br />
de la nuit, fournissant jusqu’aux heures les<br />
plus indues people, palaces, milliardaires<br />
saoudiens ou simples fêtards romantiques.<br />
Leur meilleur souvenir ? Jeter des milliers de<br />
pétales de roses du pont de l’Alma sur une péniche<br />
où était fêté un mariage russe…<br />
classique<br />
Tout âge. Bouquets : 15 € à 150 €. Tous les jours, 24h/24h. 82, av. de<br />
Wagram. 01 47 66 87 19. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N16,<br />
N52. Station Vélib’ : 17026.<br />
Bowling Foch
Cercle Wagram<br />
Le juste milieu<br />
Cercle. Certainement moins select qu’à<br />
l’Aviation Club de France et qu’au Cercle<br />
Gaillon, le Cercle Wagram ne tombe pas<br />
non plus dans les excès inverses de certaines<br />
autres salles parisiennes, plombées<br />
par des joueurs et des portiers parfois<br />
agressifs – sans parler de feu le Cercle<br />
Concorde, fermé pour ses liens avec le<br />
grand banditisme… Dans une ambiance<br />
conviviale, pas forcément m’as-tu-vu, le<br />
club est devenu le plus couru de la capitale,<br />
aussi bien chez les « pros » que les<br />
acheteurs ne voulant pas forcément faire<br />
des folies avec leur argent. De quoi promettre<br />
des tournois endiablés à plus de 100<br />
personnes petit matin. Attention toutefois<br />
à la fièvre du jeu…<br />
Deux terrasses extérieures pour les fumeurs.<br />
Tendance<br />
25-50 ans. Droits d’inscription (non obligatoires) : 100 €/an. Droits d’entrée<br />
tournois : de 50 € à 2 000 €. Café : 1 €. Pas de dress code. Service<br />
voiturier, service restauration. Tous les jours de 14h à 6h. 47, rue de<br />
Wagram. 01 43 80 65 13. M° Ternes. Noctilien : N11, N24, N53, N153.<br />
Stations Vélib’ : 8055, 17045.<br />
19 e<br />
Espace sportif<br />
Pailleron<br />
Polyvalent<br />
Piscine et patinoire. Comme l’hiver dernier,<br />
les soirées « On Ice » et leurs excellents<br />
DJs transforment l’espace en une<br />
piste branchée au line-up électro pointu.<br />
Mais on patine aussi en musique les autres<br />
jours, à l’instar de Vincent Cassel ou des<br />
as de la glisse qui zigzaguent entre les<br />
débutants. Ceux qui préfèrent l’eau à la<br />
glace barbotent dans la piscine voisine,<br />
construite en 1933 et classée monument<br />
historique. Outre le bassin de 33 mètres, on<br />
trouve un espace ludique avec spa, boule à<br />
vagues et bains massant, ainsi qu’un centre<br />
de fitness et un sauna. Pour une remise en<br />
forme totale !<br />
Tendance<br />
Tout âge. Entrée : 4,80 € en nocturne pour la piscine ; 6 à 10 € en nocturne<br />
pour la patinoire. Piscine du lundi au jeudi jusqu’à 22h30, vendredi<br />
et samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h ; patinoire lundi, mardi<br />
et jeudi jusqu’à 20h30 (22h pendant les vacances), mercredi jusqu’à<br />
22h, vendredi et samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h. 32,<br />
rue Edouard-Pailleron. 01 40 40 27 70. www.pailleron19.com M° Bolivar.<br />
Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 19119.<br />
94 - Rungis<br />
Marché international<br />
de Rungis<br />
Il est 5h, Paris s’éveille…<br />
Après une nuit passée à bambocher, les insomniaques<br />
ou noctambules invétérés peuvent<br />
découvrir l’envers du décor en visitant<br />
le plus grand marché de produits frais au<br />
monde. Trois heures à sillonner les différents<br />
espaces de Rungis avec un guide : la<br />
marée (poissons et fruits de mer), la boucherie,<br />
le coin produits laitiers et traiteur, les<br />
fruits et légumes, les fleurs. L’ambiance est<br />
particulièrement festive en décembre. Après<br />
le plaisir des yeux, place à celui des papilles<br />
avec un petit déjeuner du terroir dans un restaurant<br />
au cœur du marché. Ici, c’est tous les<br />
jours le Salon de l’agriculture !<br />
classique<br />
20-70 ans. 75 € le transport, la visite guidée et le brunch. Le 2 e vendredi<br />
du mois, de 5h à 10h env. RDV place Denfert-Rochereau pour prendre le<br />
bus. 0 892 700 119. www.visiterungis.com<br />
© Rungis Marché International<br />
Marché international de Rungis
© Péter Gudella / Shutterstock<br />
Boulangeries<br />
Snack Time 97, bd Saint-Germain. Tous les jours,<br />
24h/24h. M° Saint-Germain-des-Prés. Vélib’ : station 6028,<br />
6, rue des Quatre-Vents. Noctilien : N13 et N01.<br />
mic mac 123, bd Bessières. Tous les jours, 24h/24h,<br />
sauf le mardi. M° Porte-de-Clichy. Vélib’ : station 17011, 4,<br />
rue Fragonard. Noctilien : N51 et N15.<br />
chez Tina 1, rue Lepic. Du lundi au vendredi jusqu’à<br />
4h30, le week-end jusqu’à 7h. M° Blanche. Vélib’ : station<br />
18043, 55, bd de Clichy. Noctilien : N01.<br />
Epiceries<br />
epicerie de la STaTion Service avia 6, bd Raspail.<br />
Tous les jours, 24h/24. Tél. : 01 45 48 43 12. M° Rue-du-<br />
Bac. Vélib : station 7005, face au 2, bd Raspail. Noctilien :<br />
N02.<br />
epicerie eT cave a vinS du publiciS drugS-<br />
Tore 133, av. des Champs-Elysées. Tous les jours de 8h<br />
à 2h (cave à vins de 11h à 23h30). Tél. : 01 44 43 76 31<br />
(ou 01 44 43 76 28 pour la cave à vins). M° Charles-de-<br />
Gaulle-Etoile. Vélib’ : station 8052, 2, rue Balzac. Noctilien :<br />
N11 et N24.<br />
31, rue de paradiS ex-Phantom. Du lundi au mercredi<br />
jusqu’à 18h, du jeudi au samedi jusqu’à minuit. 01<br />
40 22 05 55. M° Gare-de-l’Est. Vélib’ : station 10019.<br />
Noctilien : N14, N140, N141, N142, N143, N144 et N145.<br />
8 a huiT, epicerie de la STaTion Service bp<br />
151, rue de la Convention . Tous les jours, 24h/24.<br />
Tél. : 01 48 28 12 62. M° Convention ou Boucicaut.<br />
Vélib : station 15053, 250, rue Lecourbe. Noctilien :<br />
N13, N62.<br />
Supermarchés<br />
monop’ SainT-deniS 131, rue Saint-Denis. Du lundi<br />
au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 76 99 34. M°<br />
Etienne-Marcel.<br />
monop’ bourSe 4, rue de la Bourse. Du lundi au samedi<br />
de 8h30 à minuit. Tél. : 01 47 03 83 50. M° Bourse.<br />
monop’ SainT-marTin 17, bd Saint-Martin. Du lundi<br />
au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 54 51 52. M°<br />
République.<br />
monop’ Turbigo 65, rue de Turbigo. Du lundi au samedi<br />
de 8h à minuit. Tél. : 01 44 54 37 63. M° Arts-et-Métiers.<br />
monop’ beaubourg 135, rue Saint-Martin. Du lundi<br />
au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 49 96 41 15. M°<br />
Rambuteau.<br />
monop’ SebaSTopol 6, bd de Sébastopol. Du lundi au samedi<br />
de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 78 03 62. M° Châtelet.<br />
monop’ auSTerliTz 16, bd de l’Hôpital. Du lundi au<br />
samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 42 17 45 70. M° Gared’Austerlitz.<br />
monop’ Sorbonne 35, bd Saint-Michel. Du lundi au samedi<br />
de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 46 60 00. M° Cluny-La<br />
Sorbonne.<br />
monop’ luxembourg 33, rue de Vaugirard. Du lundi au<br />
samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 63 41 14. M° Rennes.<br />
monop’ monTparnaSSe 55 bis, bd du Montparnasse. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. 01 42 84 80 40. M°<br />
Montparnasse-Bienvenüe.<br />
monoprix SainT-michel 2, bd Saint-Michel. Du lundi au<br />
samedi de 9h à minuit. Tél. : 01 44 32 05 00. M° Saint-<br />
Michel.<br />
daily monop’ miromeSnil 28, rue de la Boétie. Du<br />
lundi au samedi de 9h à minuit. M° Miromesnil.<br />
monoprix elySeeS 52, av. des Champs-Elysées. Du lundi<br />
au samedi de 9h à minuit. Tél. : 01 53 77 65 65. M° Franklin-Roosevelt.<br />
monop’ la pepiniere 6, rue de la Pépinière. Du lundi au<br />
samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 45 22 79 30. M° Saint-<br />
Lazare ou Saint-Augustin.<br />
monop’ châTeaudun 12, rue de Châteaudun. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 91 81 80.<br />
M° Notre-Dame-de-Lorette.<br />
monop’ pigalle 1-3, place Pigalle. Du lundi au samedi de<br />
8h30 à minuit. Tél. : 01 53 32 77 80. M° Pigalle.<br />
monop’ gare de l’eST 13, rue du 8-Mai-1945. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 38 82 80.<br />
M° Gare-de-l’Est.<br />
monop’ magenTa 162, bd Magenta. Du lundi au samedi<br />
de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 91 69 90. M° Barbès.<br />
monop’ place de roubaix 24, rue de Dunkerque. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 32 85 30.<br />
M° Gare-du-Nord.<br />
monop’ baSTille 62, rue de la Roquette. Du lundi<br />
au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 43 38 14 40. M°<br />
Bastille.<br />
monop’ malTe 48, rue de Malte. Du lundi au samedi de<br />
8h30 à minuit. Tél. : 01 48 07 20 62. M° République.<br />
monop’ gare de lyon 4, rue de Lyon. Du lundi au<br />
samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 55 78 84 60. M° Garede-Lyon.<br />
monop’ leclerc 69, av. du Général-Leclerc. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit et le dimanche de 9h à<br />
13h. Tél. : 01 45 38 95 66. M° Alésia.<br />
monop’ enTrepreneurS 77, rue des Entrepreneurs.<br />
Du lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 58<br />
47 30. M° Commerce.<br />
monop’ Felix Faure 88, avenue Félix-Faure. Du lundi au<br />
samedi de 8h30 à minuit. 01 40 60 87 70. M° Lourmel.<br />
monop’ lourmel 81, rue de Lourmel. Du lundi au<br />
samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 58 48 06. M°<br />
Charles-Michels.
monop’ vaugirard 327-329, rue de Vaugirard. Du lundi<br />
au samedi de 8h30 à minuit. 01 56 56 81 90. M° Convention.<br />
monop’ boulainvillierS 7, rue Boulainvilliers. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 92 26 10.<br />
RER C Kennedy-Radio-France.<br />
monop’ vicTor hugo 29, avenue Victor-Hugo. Du lundi<br />
au samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 40 67 05 80. M° Kléber.<br />
monop’ Jean-JaureS 200, avenue Jean-Jaurès. Du<br />
lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 38 43 80.<br />
M° Porte-de-Pantin.<br />
49, place du Marché Saint-Honoré. Tél : 01 47 03 60<br />
00. M° Pyramides. Vélib : station 2020, 2, rue Danielle-<br />
Casanova. Noctilien : N11, N15, N16, N24.<br />
18, rue du Croissant. Tél : 01 44 88 18 00. M° Bourse.<br />
Vélib : station 2017, 1, rue Léon-Cladel. Noctilien : N15,<br />
N16.<br />
4 bis, rue aux Ours. Tél : 01 42 76 13 00. M° Etienne-<br />
Marcel. Vélib : station 3014, face au 34, rue du Grenier-<br />
Saint-Lazare. Noctilien : N12, N13, N14, N23.<br />
27, boulevard Bourdon. Tél : 01 40 29 22 00. M° Bastille.<br />
Vélib : station 4007, bd Bourdon. Noctilien : N1, N2,<br />
N11, N16.<br />
4, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Tél : 01 44 41<br />
51 00. M° Maubert-Mutualité. Vélib : station 5007, 39, rue<br />
des Ecoles. Noctilien : N15, N22.<br />
78, rue Bonaparte. Tél : 01 40 46 38 30. M° Saint-<br />
Sulpice. Vélib : station 6003, 15, rue du Vieux-Colombier.<br />
Noctilien : N2, N12, N13.<br />
9, rue Fabert. Tél : 01 44 18 69 07. M° Invalides. Vélib :<br />
station 7016, 13, rue Surcouf. Noctilien : N1, N2.<br />
1, av. du Général-Eisenhower. Tél : 01 53 76 60 00. M°<br />
Champs-Elysées-Clemenceau<br />
Vélib : station 8029, 1, av. Franklin-Roosevelt. Noctilien :<br />
N11, N24.<br />
14, rue Chauchat. Tél : 01 44 83 80 80. M° Le Peletier.<br />
Vélib : station 9013, 20, rue de la Grange-Batelière. Noctilien<br />
: N15, N16.<br />
26, rue Louis-Blanc. Tél : 01 53 19 43 10. M° Louis-<br />
Blanc. Vélib : station 10110, 10, rue Louis-Blanc. Noctilien :<br />
N13, N41, N42, N45.<br />
14, passage Charles-Dallery. Tél : 01 53 36 25 00.<br />
M° Voltaire. Vélib : station 11006, 169, av. Ledru-Rollin.<br />
Noctilien : N16, N34.<br />
80, avenue Daumesnil. Tél : 01 44 87 50 12. M°<br />
Reuilly-Diderot. Vélib : station 12011, 160, rue de Charenton.<br />
Noctilien : N33.<br />
144, bd de l’Hôpital. Tél : 01 40 79 05 05. M° Placed’Italie.<br />
Vélib : station 13010, face au 11, place d’Italie.<br />
Noctilien : N15, N22, N31.<br />
114, avenue du Maine. Tél : 01 53 74 14 06. M°<br />
Gaîté. Vélib : station 14103, 132-136, av. du Maine. Noctilien<br />
: N63.<br />
250, rue Vaugirard. Tél. : 01 53 68 81 00. M° Vaugirard.<br />
Vélib : station 15038, 18, place Adolphe-Cherioux.<br />
Noctilien : N13, N62.<br />
62, avenue Mozart. Tél. : 01 55 74 50 00. M° Ranelagh.<br />
Vélib : station 16027, 79, avenue Mozart. Noctilien<br />
: N53.<br />
19, rue Truffaut. Tél. : 01 44 90 37 17. M° Placede-Clichy.<br />
Vélib : station 17012, face au 16, rue des Batignolles.<br />
Noctilien : N15, N51.<br />
79, rue de Clignancourt. Tél. : 01 53 41 50 00. M°<br />
Marcadet-Poissonniers. Vélib : station 18022, 57, rue Marcadet.<br />
Noctilien : N14, N44.<br />
3, rue Erik-Satie. Tél. : 01 55 56 58 00. M° Ourcq.<br />
Vélib : station 19031, 8, rue Manin . Noctilien : N13, N41,<br />
N45.<br />
3, rue des Gâtines. Tél. : 01 44 62 48 00. M° Gambetta.<br />
Vélib : station 20025, 13, rue des Gâtines. Noctilien :<br />
N16, N34.<br />
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1005, 3, rue de la Cossonnerie. Noctilien : N12, N13,<br />
N14 et N23.<br />
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jours, 24h/24. Tél. : 01 40 06 00 70. M° Quatre-Septembre.<br />
Vélib’ : station 2012, 10, rue de Choiseul. Noctilien<br />
: N15 et N16.<br />
milk panTheon 17, rue Soufflot. Tous les jours,<br />
24h/24. Tél. : 01 43 54 55 55. RER B Luxembourg. Vélib’ :<br />
station 5106, 22, rue Cujas. Noctilien : N14, N21 et N122.<br />
milk SainT-michel 53, rue de la Harpe. Tous les jours,<br />
24h/24. Tél. : 01 44 07 38 89. M° Cluny-la-Sorbonne. Vélib’<br />
: station 5001, 32, rue de la Harpe. Noctilien : N12,<br />
N13, N14, N21, N122.<br />
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jours, 24h/24. Tél. : 01 43 20 10 37. M° Montparnasse-<br />
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Vélib’ : station 8041, 16, rue de Lincoln. Noctilien : N11<br />
et N24.<br />
pharmacie maTignon 1, av. Matignon. Tous les jours de<br />
8h30 à 2h. Tél. : 01 43 59 86 55. M° Franklin-Roosevelt.<br />
Vélib’ : station 8031, 2, rue Jean-Mermoz. Noctilien : N01<br />
et N02.<br />
pharmacie du publiciS drugSTore 133, av. des<br />
Champs-Elysées. Tous les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 47 20<br />
39 25. M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’ : station 8052, 2,<br />
rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />
pharmacie europeenne 6, place de Clichy. Tous les<br />
jours, 24h/24. Tél. : 01 48 74 65 18. M° Place-de-Clichy.<br />
Vélib’ : station 18044, 132, bd de Clichy. Noctilien : N02,<br />
N15 et N51.<br />
pharmacie de la porTe de vincenneS 86, bd<br />
© caamalf / Shutterstock
Soult. Tous les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 43 43 13 68. M°<br />
Porte-de-Vincennes. Vélib’ : station 12021, 1, av. Courteline.<br />
Noctilien : N11.<br />
pharmacie Tolbiac 61, av. d’Italie. Tous les jours<br />
de 8h à 2h . Tél. : 01 44 24 19 72. M° Tolbiac. Vélib’ : station<br />
13030, 88, av. d’Italie. Noctilien : N15 et N22.<br />
pharmacie inTernaTionale 64, bd Barbès. Tous<br />
les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 46 06 02 61. M° Château-<br />
Rouge. Vélib’ : station 18013, 28, rue Poulet. Noctilien :<br />
N14 et N44.<br />
piScine deS halleS Suzanne-berlioux rue Berger,<br />
Forum des Halles, niveau –3. Lundi et mercredi jusqu’à<br />
23h ; mardi et jeudi jusqu’à 22h. Tél. : 01 42 36 98 44. M°<br />
Les-Halles. Vélib’ : station 1008, allée André-Breton.<br />
piScine ponToiSe 18, rue de Pontoise. Du lundi au<br />
vendredi de 20h15 à 23h45. Tél. : 01 55 42 77 88. M°<br />
Maubert-Mutualité. Vélib’ : station 5019, 8-10 rue de<br />
Poissy.<br />
piScine JoSephine-baker quai François-Mauriac.<br />
Mardi et jeudi jusqu’à 23h, lundi, mercredi et vendredi<br />
jusqu’à 21h (22h pendant les vacances scolaires), samedi<br />
et dimanche jusqu’à 20h (22h pendant les vacances scolaires).<br />
Tél. : 01 56 61 96 50. M° Quai-de-la-Gare. Vélib’ :<br />
station 13123, 53 quai François-Mauriac.<br />
parc aquaTique aquaboulevard 4, rue Louis-Armand.<br />
Tous les jours jusqu’à 23h sauf vendredi et samedi<br />
jusqu’à minuit. Tél. : 01 40 60 10 00. www.aquaboulevard.<br />
fr M° Balard. Vélib’ : station 15126, rue Ernest-Renan.<br />
piScine pailleron 32, rue Edouard-Pailleron. Du<br />
lundi au jeudi jusqu’à 22h30, vendredi et samedi jusqu’à<br />
minuit, dimanche jusqu’à 18h. Tél. : 01 40 40 27 70. M°<br />
Bolivar. Vélib’ : station 19119, 20, rue Edouard-Pailleron.<br />
poSTe cenTrale du louvre 52, rue du Louvre. Tous<br />
les jours, 24h/24. M° Sentier. Vélib’ : station 2005, 46 rue<br />
de Montmartre. Noctilien : N15 et N16.<br />
le klay 4 bis, rue Saint-Sauveur. Du lundi au vendredi<br />
jusqu’à 23h30 (jusqu’à 20h le week-end). Tél. :<br />
01 42 21 40 70. M° Réaumur. Vélib’ : station 2003, 189<br />
rue Saint-Denis.<br />
uSine opera 8, rue de la Michodière. Du lundi au vendredi<br />
jusqu’à 23h (jusqu’à 20h le week-end). Tél. : 01 42 66 30<br />
30. M° Quatre-Septembre. Vélib’ : station 2012, 10 rue de<br />
Choiseul.<br />
l’uSine beaubourg 16-20, rue Quincampoix. Du<br />
lundi au vendredi jusqu’à 23h (jusqu’à 20h le week-end).<br />
Tél. : 01 44 61 31 31. M° Rambuteau. Vélib’ : station 4020,<br />
27 rue Quincampoix.<br />
Waou club med gym 5/7, bd Poissonnière. Nocturnes<br />
les lundis et jeudis jusqu’à 23h, du mardi au vendredi<br />
jusqu’à 22h. (jusqu’à 19h le week-end). Tél. : 01 53<br />
34 96 60. M° Bonne-Nouvelle. Vélib’ : station 2022, 20, rue<br />
du Saint-Fiacre.<br />
ForeST hill 4, rue Louis-Armand. Tennis et squash<br />
tous les jours de 7h à minuit. Tél. : 01 40 60 10 00. www.<br />
forest-hill.com M° Balard. Vélib’ : station 15126, rue Ernest-Renan.<br />
cercle de la Forme mailloT 20, rue Guersant. Du<br />
lundi au vendredi jusqu’à 22h30 (jusqu’à 19h15 le weekend).<br />
Tél. : 01 40 55 00 17. M° Porte-Maillot. Vélib’ : station<br />
17040, 227, bd Pereire.<br />
cercle de la Forme bolivar 108, av. Simon-Bolivar.<br />
Du lundi au vendredi jusqu’à 22h30 (19h30 le samedi<br />
et 18h le dimanche). Tél. : 01 42 39 11 11. M° Colonel-<br />
Fabien. Vélib’ : station 19039, 6, rue Edouard-Pailleron.<br />
boWling mouFFeTard (avec billards aussi) 73, rue<br />
Mouffetard. Tous les jours de 15h à 2h (samedi et dimanche<br />
dès 10h). Tél. : 01 43 31 09 35. www.bowlingmouffetard.fr<br />
M° Censier-Daubenton. Vélib : station 5014, 8, rue<br />
Jean-Calvin. Noctilien : N15, N22.<br />
billard club clichy-monTmarTre 84, rue de Clichy.<br />
Tous les jours de 13h à 5h. Tél. : 01 48 78 32 85. www.<br />
academie-billard.com M° Place-de-Clichy. Vélib : station<br />
8012, 10, bd des Batignolles. Noctilien : N1, N2, N15, N51.<br />
academie de billardS « le 2001 » 11, cour Debille.<br />
Tous les jours de 15h à 2h. Tél. : 01 43 48 41 75.<br />
www.le2001.com M° Voltaire . Vélib : station 11006, 169,<br />
avenue Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />
la quille (avec billards aussi) 111, rue Saint-Maur. Tous<br />
les jours de 14h à 2h. Tél. : 01 43 55 87 21. www.laquille.<br />
net M° Parmentier ou Rue-Saint-Maur. Vélib : station<br />
11030, 80, rue Oberkampf. Noctilien : N12, N23.<br />
billard club naTion 28, rue du Rendez-Vous . Du<br />
lundi au jeudi de midi à 2h, vendredi et samedi de 14h à 4h,<br />
dimanche de 14h à 2h. Tél. : 01 43 43 32 10. M° Picpus. Vélib :<br />
station 12017, 82, av. Saint-Mandé. Noctilien : N11.<br />
boWling du FronT de Seine 11, rue Gastonde-Cavaillet.<br />
Tous les jours de 10h30 à 2h (vendredi et<br />
samedi jusqu’à 4h). Tél. : 01 45 79 21 71. M° Charles-Michels.<br />
Vélib : station 15030, 66, rue Emeriau. Noctilien :<br />
N12, N61.<br />
boWling Foch face au 8, av. Foch. Du lundi au jeudi<br />
de 17h à 2h, vendredi de 17h à 4h, samedi de 14h à 5h<br />
et dimanche de 14h à 2h. Tél. : 01 45 00 00 13. www.bowling-foch.com<br />
M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Vélib : station<br />
16103, 3, rue Traktir. Noctilien : N11, N24, N53.<br />
boWling champerreT rue du Caporal-Peugeot. Du<br />
lundi au vendredi de 11h à 2h, samedi de 10h à 4h et<br />
dimanche de 13h30 à 2h. Tél. : 01 43 80 24 64. M° Portede-Champerret.<br />
Vélib : station 17031, place de la Porte-de-<br />
Champerret. Noctilien : N16, N52.<br />
boWling porTe de la chapelle 6, avenue de la<br />
Porte-de-la-Chapelle. Du lundi au jeudi de 10h à 2h, vendredi<br />
et samedi de 10h à 4h et dimanche de 10h à 2h. Tél. :<br />
01 40 35 07 11. M° Porte-de-la-Chapelle. Vélib : Station<br />
18038, 70, rue de la Chapelle. Noctilien : N43.<br />
paTinoire pailleron 32, rue Edouard-Pailleron.<br />
Lundi, mardi et jeudi jusqu’à 20h30 (22h pendant les<br />
vacances scolaires), mercredi jusqu’à 22h, vendredi et<br />
samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h. Tél. : 01<br />
40 40 27 70. M° Bolivar. Vélib’ : station 19119, 20, rue<br />
Edouard-Pailleron<br />
Tabac du chaTeleT 4, rue Saint-Denis. Tous les jours<br />
jusqu’à 3h. M° Châtelet. Vélib’ : station 1002, 14, av. Victoria.<br />
Noctilien : tous.<br />
la FavoriTe 3, bd Saint-Michel. Tous les jours jusqu’à<br />
2h. M° Saint-Michel. Vélib’ : station 5033, 42, av. Saint-<br />
Séverin. Noctilien : N14 et N13.<br />
publiciS drugSTore 131, av. des Champs-Élysées.<br />
Tous les jours jusqu’à 2h. M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’<br />
: station 8052, 2, rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />
le FonTania 25, rue Fontaine. Tous les jours jusqu’à 2h,<br />
vendredi et samedi jusqu’à 4h. M° Blanche. Vélib’ : station<br />
9027, 24 rue de Douai.<br />
le havane 4, place de Clichy. Tous les jours, 24h/24h.<br />
M° Place-de-Clichy. Vélib’ : station 8012, 10, bd des Batignolles.<br />
Noctilien : N15.<br />
le pigalle 22, bd de Clichy. Jusqu’à 2h du lundi<br />
au jeudi et jusqu’à 5h samedi et dimanche. M° Blanche.<br />
Vélib’ : station 18042, 36, bd de Clichy. Noctilien : N15<br />
et N01.<br />
abeille radio TaxiS 01 45 83 59 33.<br />
alpha TaxiS 01 45 85 85 85 (www.alphataxis.fr).<br />
borneS pariSienneS numéro d’appel unique : 01 45 30<br />
30 30.<br />
direcT borneS Taxi 08 99 65 75 75 (demandes immédiates)<br />
ou 08 99 65 67 67 (demandes à l’avance). www.<br />
bornesdetaxis.fr<br />
SoS Taxi 08 92 69 82 94 (www.sos-taxis.com).<br />
TaxiS bleuS 01 49 36 10 10 (www.taxis-bleus.com).<br />
TaxiS g7 01 47 39 47 39 (www.taxisg7.com).<br />
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