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PARIS<br />

LA NIGHT<br />

M <strong>02857</strong> - 8 H - F: 6,50 E - AL<br />

M <strong>02857</strong> - 8 H - F: 6,50 E - AL


Andre & Marisca en couple depuis 14 ans<br />

www.thekooples.com


Edito par<br />

Frédéric Beigbeder<br />

© D.R.<br />

e qui me plaît dans la<br />

nuit parisienne, c’est<br />

l’idée de village, de<br />

vieux quartier. Certains<br />

disent que Saint-Germain-des-Prés<br />

est mort,<br />

mais c’est faux. Ou alors<br />

mort un jour, et ensuite ressuscité. De<br />

nouveaux lieux ouvrent, ça bouge aussi<br />

bien le jour que le soir, tellement c’est<br />

mauvais pour la santé. Ici, Boris Vian<br />

jouait, Miles Davis a chopé<br />

Juliette Gréco, et voilà que<br />

c’est de nouveau là que se<br />

trouve l’un des lieux les plus<br />

à la mode, le Montana : tous<br />

les acteurs américains, Kate<br />

Moss et Karl Lagerfeld y sortent, Prince<br />

a passé toutes les soirées parisiennes de<br />

son dernier séjour ici. Le destin des lieux<br />

me touche. C’est comme dans un roman<br />

de Patrick Modiano : un lieu tombe en<br />

désuétude, on y pense avec nostalgie, et<br />

il revient.<br />

J’avais fait quelques fêtes au Montana.<br />

Un jour, je l’ai montré à des amis<br />

(Olivier Zahm et André, ndlr) qui ont<br />

eu la bonne idée de le racheter. Le soussol<br />

est inchangé depuis les années 50.<br />

C’est petit et sombre, mais l’atmosphère<br />

est unique.<br />

Je suis aussi un vrai fidèle de chez Castel<br />

parce que j’ai un lien familial avec l’endroit<br />

: mon père, puis mon beau-père<br />

m’y emmenaient, enfant, il y avait même<br />

une bouteille de whisky à mon nom, que<br />

je ne pourrais pas boire avant ma majorité.<br />

J’avais 13 ans, c’était très excitant.<br />

Mon beau-père était copain avec le<br />

DJ qui m’avait même fait une cassette<br />

audio avec Pink Floyd, Kraftwerk, Don’t<br />

be Cruel d’Elvis Presley. Depuis, je suis<br />

resté fidèle : c’est bien pour dîner, on<br />

croise des gens variés, bizarrement mélangés,<br />

des cadres à cravate aussi bien<br />

que des épaves…<br />

J’ai un lien littéraire à la nuit et j’aime<br />

les lieux avec une âme, une histoire, je<br />

suis une personne âgée maintenant :<br />

Bernard Frank, dans ses écrits, parle tout<br />

le temps de Castel, et je ne peux pas<br />

m’empêcher d’avoir envie d’être dans<br />

l’endroit où Sagan aimait être.<br />

Le Baron a aussi une histoire : lorsque<br />

je l’ai connu, c’était un bar à hôtesses.<br />

J’en parle dans l’Amour dure trois ans,<br />

et dans 99 francs. Les bordels<br />

sont interdits, mais il y en avait<br />

à une époque, c’était chic, on<br />

pouvait dîner. Les jeunes qui<br />

y sortent aujourd’hui n’imaginent<br />

pas ce que j’ai vu dans<br />

cet endroit : on y a passé des nuits<br />

folles, comme Flaubert et Maupassant<br />

pouvaient en passer, j’imagine, à leur<br />

époque. On y croisait Nabe tous les<br />

soirs, et aussi d’autres écrivains, c’était<br />

fascinant, le monde interlope et illégal<br />

de la prostitution parisienne. Paris est<br />

la seule capitale d’Europe sans bordel.<br />

C’est sans doute de là que vient le déclin<br />

de la vie parisienne…


par Frédéric Beigbeder<br />

MEDIAOBS - 10-12, place de la Bourse, 75002 Paris. Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.nouvelobs.com/guides.<br />

Gérant : Jean-Claude Rossignol. - Directrice générale : Corinne Rougé.<br />

Editeur : Bertrand Clare.<br />

Rédacteur en chef : Patrick Fiole.<br />

Chargés d’enquête : Assia Rabinowitz (Boire, Manger) – Stéphanie Condis (Clubber, Ecouter/voir, Et aussi) – Thimothée Barrière (Draguer, Et aussi) – Sonia Desprez (People).<br />

Réalisation/Maquette : Nicolas Niro. - Photographe délégué : Anne Sorrentino - Photographe mode : Tobia Zarius - Secrétaire de rédaction : Didier Bras.<br />

Publicité : <strong>MediaObs</strong>, 44, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris. Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.mediaobs.com<br />

Raymond Marcadet, Fanny Michaux-Leleu, Isabelle de Laval, Romain Provost, Romain Couprie, Séverine Leclerc.<br />

Impression : NIIAG Arvato à Bergame (Italie).<br />

Directrice des ventes : Paule Coudérat. Tél. réservé au réseau NMPP : 08 00 24 69 33. Administration : Catherine Fernandes.<br />

Directeur de la publication : Claude Perdriel.<br />

Mediaobs, SARL au capital de 150 000 euros, RC Paris B 424 478 113.<br />

Commission paritaire en cours. ISSN en cours. Dépôt légal : 4e trimestre 2010. N° d’impression : Cette brochure comprend une couverture 4 pages plus 120 pages paginées de 3 à 122.


© Bal du Moulin Rouge 2010 - Moulin Rouge ® - 1-1028499<br />

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Londres, un sens de la fête à toute épreuve !<br />

© Alex Palmer


Timothée Barrière<br />

Paris : capitale de l’ennui », titrait<br />

cette année Der Spiegel, l’hebdomadaire<br />

allemand de référence. On<br />

croyait pourtant les Allemands friands de<br />

la nuit parisienne, mais il semble que le<br />

cliché de Paris capitale de la fête et du<br />

spectacle a décidément vécu. Au point<br />

qu’en matière de sorties nocturnes, les<br />

Parisiens sont les premiers à se plaindre de<br />

l’indigence de leur ville et à aller… faire la<br />

fête ailleurs en Europe, le temps<br />

d’un week-end. La vie nocturne<br />

parisienne ne serait-elle plus<br />

qu’un lointain souvenir ? Depuis<br />

deux ans, des acteurs du<br />

secteur et des associations de<br />

professionnels de la nuit dénoncent<br />

l’endormissement de la capitale.<br />

Une léthargie d’autant plus flagrante si<br />

on la compare à la vitalité d’autres capitales<br />

européennes, en tête desquelles<br />

arrivent naturellement Londres et Berlin.<br />

Tous ceux qui en reviennent font le même<br />

constat : ces villes disposent d’infrastructures,<br />

d’équipements et d’un grain de folie<br />

qui en font des paradis pour les clubbers,<br />

soit tout le contraire de Paris !<br />

Car Paris a longtemps mis l’accent sur son<br />

patrimoine urbain et culturel exceptionnel<br />

pour marquer l’écart avec ses concurrentes<br />

européennes. Seulement, ce type de tourisme<br />

traditionnel tend de plus en plus à<br />

perdre du terrain au profit d’un tourisme<br />

purement nocturne en pleine expansion. Les<br />

city breaks, c’est-à-dire les séjours courts<br />

consacrés à la visite d’une capitale, sont<br />

devenus de plus en plus fréquents chez les<br />

jeunes européens. L’essor des compagnies<br />

low cost et des formules « package » proposées<br />

par les voyagistes ont notamment<br />

permis de rendre cette pratique fréquente.<br />

Et, premier constat : en matière de clubbing,<br />

Paris est désormais une ville… d’émigration :<br />

les Français comptent parmi les Européens<br />

qui vont le plus faire la fête ailleurs. Pour<br />

un DJ allemand venu s’installer à Paris, Phil<br />

Strumph, sorte de « fixeur » pour les DJs<br />

d’outre-Rhin tentant l’aventure dans la capitale,<br />

on compte des dizaines d’artistes français<br />

à faire le chemin inverse.<br />

Autre signe qui ne trompe pas : les formules<br />

Eurostar « Clubbing à Londres »,<br />

qui proposent le package complet « train<br />

+ soirée + hôtel », n’existent tout simplement<br />

pas de l’autre côté de la Manche.<br />

Eric Labbé, co-auteur de la pétition « Paris,<br />

quand la nuit meurt en silence », tente<br />

une explication : « Il m’arrive souvent de<br />

partir à Berlin pendant l’année pour faire la<br />

fête. En revanche, les Berlinois vont à Paris<br />

pour passer un dîner en amoureux ou visiter<br />

les musées, mais pas vraiment pour sortir<br />

la nuit : là-bas, il y a tout ce qu’il faut ! »<br />

Berlin, refuge<br />

des « techno-touristes »<br />

Tout ce qu’il faut, vraiment ? Oui. En ce<br />

qui concerne la fête, Berlin est devenue<br />

la destination européenne numéro 1 des<br />

clubbers. Elle semble être devenue aux<br />

années 2000 l’équivalent du Swinging<br />

London, du New York de la Factory, du<br />

Paris des années 20, de la folie Madchester,<br />

soit une sorte d’eldorado de la nuit,<br />

une capitale où tout reste<br />

à faire et où beaucoup de<br />

choses semblent possibles.<br />

Elle bénéficie de fait d’un<br />

urbanisme incomparable<br />

avec toutes les autres villes<br />

d’Europe, qui donne la sensation,<br />

enfin, de « respirer » : grands espaces,<br />

terrains en friche, autant de facilités<br />

à aménager des lieux de fête et de<br />

convivialité. Bien sûr, « la transformation<br />

de la ville en grande mégalopole, comme<br />

le confie Phil Stumpf, fait que les loyers<br />

augmentent. Du coup, les clubs sont gérés<br />

plus professionnellement. Mais malgré<br />

tout, cette pression locative est relative :<br />

ils restent environ un tiers moins élevé<br />

qu’à Paris ! » De quoi permettre à des endroits<br />

nouveaux d’éclore un peu tous les<br />

jours. Mais l’espace n’explique pas tout.<br />

Eric Labbé : « Etant donné son niveau économique<br />

faible, Berlin a cherché à développer<br />

une image glamour de ville dédiée<br />

à la nuit. C’était une façon de dire : on n’a<br />

pas de moyens, mais on sait s’amuser ! »<br />

De fait, avec près de 20 % de chômage ///


© Grapplica<br />

PanoramaBar, Berlin.<br />

© Feffef<br />

Watergate, Berlin.<br />

© Pablo Sanz<br />

Club Der Visionare, Berlin.<br />

© Tony Eason<br />

Drama Bar, Berlin<br />

et plus de 300 000 personnes au Harz<br />

IV, le RSA local, la situation économique<br />

des Berlinois est loin d’être toujours rose.<br />

D’où l’envie d’oublier ses tracas dans la<br />

ville, la nuit, comme dans le Paris des Années<br />

folles ? On n’en est pas loin quand<br />

on entend le maire, Klaus Wowereit, déclarer<br />

vouloir faire de la capitale une ville<br />

« pauvre mais sexy ». Et ça a marché : les<br />

« techno-touristes », comme on les appelle,<br />

affluent à la gare de Hauptbahnhof<br />

(la gare principale de Berlin) dès le vendredi<br />

soir. Et ce d’autant plus facilement<br />

que leur circuit se trouve désormais dans<br />

tous les guides de voyage : le Bar 25,<br />

Watergate, Club der Visionäre et le mythique<br />

Berghain Panoramabar, les piliers<br />

de la culture de l’électro minimale outre-<br />

Rhin…<br />

Point d’orgue de cette célébration de la<br />

fête, la Love Parade rassemble tous les<br />

ans près de 1,4 million de personnes<br />

avant d’être arrêtée en juillet 2010. La<br />

Techno Parade de Paris, instituée par Jack<br />

Lang après sa visite à Berlin en 1997, atteint<br />

quant à elle péniblement quelques<br />

milliers de personnes… Tobias Rapp, sociologue,<br />

auteur de l’essai Berlin Techno,<br />

confirme le rôle majeur du techno-tourisme<br />

dans le développement de l’économie<br />

de la ville : « Berlin et sa scène nocturne<br />

représente comme une bouffée d’air<br />

frais pour les Européens. Ils viennent ici se<br />

ressourcer car la fête est beaucoup moins<br />

réglementée. Bruxelles, Paris ou Amsterdam<br />

sont devenues les banlieues de Berlin.<br />

» Une tendance que l’on retrouve<br />

dans « l’inventivité » des promoteurs de<br />

la nuit, professionnels ou non. Nulle part<br />

ailleurs qu’à Berlin on ne peut trouver un<br />

immeuble squatté transformé en labyrinthe<br />

électro-artistique géant ou un bar<br />

aussi fun que le Madame Claude : ici, la<br />

déco est sens dessus dessous : les tables<br />

sont collées au plafond et le bar-cuisine<br />

voit ses ustensiles pencher vers le haut…<br />

Londres et la culture<br />

de la fête<br />

Si Berlin a pris son essor depuis une dizaine<br />

d’années, voilà bientôt dix ans que<br />

Londres occupe elle aussi le devant de la<br />

scène européenne. Là encore, son modèle<br />

urbanistique joue beaucoup : des<br />

zones entières sont dédiées à la fête et<br />

au divertissement. Ainsi, des quartiers<br />

comme Upper Street ou Soho comptent<br />

essentiellement des bars, des boîtes de<br />

nuit et des restaurants, et très peu de logements.<br />

De plus, sans la contrainte du<br />

« périph’ », les zones de fête investissent<br />

progressivement les anciens quartiers industriels<br />

ou d’entrepôts. Le mouvement<br />

entamé à Brick Lane et Hackney, dans<br />

l’est de Londres, se répand de plus en plus<br />

à l’est et repousse toujours sa frontière.<br />

Alors qu’on n’est pas encore prêt à imaginer<br />

Aubervilliers comme l’épicentre de<br />

la nuit parisienne. Tous sont unanimes :<br />

la ville fait preuve d’un sens de la fête à<br />

toute épreuve, comme le confirme Gavin’s<br />

Clemente-Ruiz, co-auteur du Guide<br />

du routard de Londres 2010 : « A Londres,<br />

la fête a un côté beaucoup plus extraverti,<br />

plus décontracté. Tout le<br />

monde sort, quel que soit<br />

son âge ou son milieu social,<br />

la nuit est beaucoup<br />

plus mélangée. Alors qu’à<br />

Paris, faire la fête est surtout<br />

une affaire de jeunes<br />

ou de trentenaires dans des professions un<br />

peu arty. » Question de mentalité, donc.<br />

Et cette ouverture d’esprit plus grande se<br />

traduit par une offre nocturne pléthorique :<br />

pour preuve, les nouveaux concepts de<br />

lieux abondent, comme les gastro-pubs,<br />

ces pubs où exercent des jeunes chefs cuisiniers<br />

de talent. Ou encore la première<br />

boîte de nuit écologique du monde, Surya,<br />

inaugurée en 2008, qui génère son électricité<br />

grâce à l’énergie éolienne, solaire<br />

et celle des danseurs ! C’est grâce à ces<br />

innovations que Londres reste au centre<br />

du clubbing de demain, en faisant et en défaisant<br />

les tendances : Surya a ainsi lancé<br />

la mode du clubbing « vert » et on peut y<br />

croiser Coldplay ou Leonardo Di Caprio. Selon<br />

Gavin’s, « il y a à la fois plus de moments<br />

dans la soirée : le before, mais aussi plein<br />

de moments dans l’after, jusqu’au brunch ///


METTRE LE PIED D’UN JEUNE ARTISTE À L’ÉTRIER,<br />

ÇA N’A PAS DE PRIX.<br />

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Il y a certaines choses qui ne s’achètent pas, pour tout le reste il y a MasterCard ® .<br />

Green & Red Chairs de Andersen & Robiou 2009 - Galerie ArtFloor. * Les porteurs Platinum MasterCard ® sont invités à voter pour leur œuvre préférée sur prix-artfloor-platinum-2010.com


© Botzeco 2010 © D.R. © D.R.<br />

Soho Revue Bar, Londres<br />

Big Chill House, Londres<br />

Pure Evil Gallery, Londres<br />

du début d’après-midi qui fait en quelque<br />

sorte partie de la soirée. Tout ça est facilité<br />

par le fait qu’il y a beaucoup de lieux multifonctions<br />

qui font bar, restaurant, boîte…<br />

Alors qu’à Paris, il faut changer d’endroit<br />

à chaque fois. » Bref, une culture de la<br />

fête. Pour les Parisiens, sortir est un loisir<br />

comme un autre, en option, alors que les<br />

sorties du week-end sont pour les Londoniens<br />

une habitude ancrée profondément<br />

dans leur mode de vie. Si on rajoute à cela<br />

les offres promotionnelles de week-end<br />

de l’Eurostar, la « virée » à Londres se<br />

révèle extrêmement rentable : beaucoup<br />

de touristes arrivent ainsi le samedi soir<br />

pour faire la fête toute la nuit et repartir<br />

le dimanche matin, sans débourser une<br />

chambre d’hôtel. « Pour 50 euros, passer<br />

toute la nuit à Londres coûte le même prix<br />

qu’un aller-retour en taxi la nuit à Paris »,<br />

s’amuse ainsi Gavin’s…<br />

Riverains et professionnels :<br />

la guerre est-elle déclarée ?<br />

Une nuit plus libre, en quelque sorte. Et<br />

surtout à l’abri des plaintes du voisinage.<br />

Car il faut bien dire qu’à Paris la vie nocturne<br />

est régulièrement rythmée par des<br />

conflits entre établissements et riverains<br />

que la Préfecture a bien du mal à arbitrer.<br />

Des tracas administratifs, des bras<br />

de fer devant le tribunal qui ont conduit<br />

à l’instauration… des états généraux de<br />

la nuit parisienne, qui se sont tenus en<br />

novembre. Malgré le titre, c’est tout sauf<br />

une plaisanterie : il s’agissait de mettre<br />

autour d’une table les habitants et les fêtards<br />

et de les faire dialoguer. Le collectif<br />

Vivre à Paris milite, lui, pour une meilleure<br />

réglementation des terrasses. Bref, des<br />

tensions qui rappellent fort la tendance<br />

franco-française aux guerres de clocher<br />

et soulignent la difficulté qu’ont les Parisiens<br />

à vivre ensemble. L’interdiction de<br />

fumer dans les lieux publics a de surcroît<br />

aggravé la situation en obligeant les fumeurs<br />

à stationner à l’extérieur des bars.<br />

Là encore, Berlin a montré la voie : après<br />

l’adoption d’une loi anti-tabac similaire à<br />

la législation française, le maire de la ville<br />

est revenu sur la mesure en autorisant<br />

le tabagisme dans les établissements de<br />

petite taille, qui n’ont pas forcément les<br />

moyens d’ouvrir un fumoir. Un assouplissement<br />

impensable en France et qui serait<br />

aussitôt interprété comme un « recul » :<br />

là encore, la différence de culture<br />

politique est sans doute à l’origine<br />

de la différence de gestion<br />

des cultures liées à la nuit. On<br />

rêve d’un maire de la nuit comme<br />

il en existe un à Amsterdam, noctambule<br />

lui-même, chargé de gérer<br />

uniquement les problèmes entre riverains<br />

et professionnels du secteur…<br />

Mais les exigences des riverains ne font pas<br />

tout. Paris a un déploiement urbanistique<br />

qui explique cet état de guerre permanent.<br />

Eric Labbé : « A Paris, les quartiers résidentiels<br />

et de loisirs se confondent. D’où cet équilibre<br />

difficile à trouver entre la fête et la tranquillité.<br />

» Un rapport récent de l’EGE (Ecole de<br />

guerre économique) sur la « compétitivité<br />

nocturne de la Ville de Paris » affirme que la<br />

capitale est très à la traîne. Le rapport pointe<br />

ainsi les relations dégradées entre professionnels<br />

du secteur et pouvoirs publics et<br />

la mauvaise qualité des transports de nuit.<br />

Même si, depuis 2007, le métro parisien<br />

ferme à 2h le week-end (contre 1h en semaine),<br />

la couverture reste largement insuffisante<br />

compte tenu de la rareté des taxis et<br />

des bus de nuit. A l’inverse, ce qui fait le succès<br />

de la scène nocturne londonienne depuis<br />

des années, ce sont ses transports en commun<br />

: un réseau de bus très dense et efficace<br />

qui permet un accès à des lieux même très<br />

éloignés. Ce qui a fait promettre à Jean-Paul<br />

Huchon, pour son mandat actuel, d’ouvrir le<br />

métro toute la nuit le samedi soir. Autre raison<br />

d’espérer, les Etats généraux de la Nuit<br />

organisés par la Mairie mi-novembre ont<br />

mis à jour une volonté commune des professionnels<br />

et des institutions de préserver<br />

et d’encourager la vie nocturne (sous toutes<br />

ses formes) en l’adaptant aux contraintes de<br />

la capitale… même si les pistes envisagées<br />

doivent trouver leur prolongement concret.<br />

D’ici là, patience – à moins de se rabattre sur<br />

l’Eurostar ou l’avion ?


C’EST DIRE À QUEL POINT<br />

IL EST CONFORTABLE.<br />

Canapé Ruché de Inga Sempé.<br />

85, rue du Bac<br />

75007 Paris<br />

01 45 48 54 13<br />

5, avenue Matignon<br />

75008 Paris<br />

01 42 25 94 19<br />

25, rue du fbg St-Antoine<br />

75011 Paris<br />

01 40 01 00 05<br />

99, avenue du Maine<br />

75014 Paris<br />

01 43 21 65 70<br />

147, rue Saint-Charles<br />

75015 Paris<br />

01 45 71 68 41


Incroyable, le bio ne se limite plus aux vins (on<br />

est toujours dans la déferlante des crus bios ou<br />

« nature », excellents ou vraies piquettes) mais il<br />

s’attaque aux alcools forts, voyez la tequila bio<br />

du Blitz ! A quand la vodka bio d’Ukraine… ?<br />

© ronstik / Shutterstock<br />

© D.R.<br />

C’est comme ça, on boit le champagne<br />

glacé, même après l’été. A moins de le<br />

préférer en cocktail, comme dans les bons<br />

cocktails bars (le Ritz, l’Expérimental<br />

Cocktail Club…), et on n’a pas l’air surpris<br />

d’avoir le plus petit verre de la table (vos<br />

copains qui ont pris des Mojito, etc.).<br />

Ils ouvrent bientôt, à peine dans quelques heures,<br />

dans quelques mois, mais on sait déjà qu’ils<br />

occuperont le devant de la scène pour les prochaines<br />

saisons. Tout-Paris attend de pied ferme les bars des<br />

palaces prévus pour cette collection automne-hiver.<br />

Royal Monceau, Shangri-La et Mandarin Oriental.<br />

Eh oui, après les microclubs<br />

(peut-être faute de place, ras-lebol<br />

de ne pouvoir entrer ou d’être<br />

trop serrés), on retrouve, chez<br />

certains, des dimensions plus « de<br />

masse » (la Villa, le Matignon, la<br />

Machine du moulin). Evidemment,<br />

on se sent tout de suite moins<br />

privilégiés.<br />

Les filles en ont marre de<br />

sortir habillées en sac parce<br />

que des magazines de mode<br />

disent que c’est la mode,<br />

et elles enfilent leurs robes<br />

de cocktail pour sortir.<br />

Après la mode du Stiletto, cette saison sera celle de la pointe,<br />

un rien adoucie. Pour la hauteur du talon, à vous de voir.<br />

© D.R.


1 er<br />

1979<br />

Voisin<br />

Mitoyen du très léché Chacha, le 1979 joue sur<br />

les chiffres. Une année, comme une année de<br />

naissance, pour montrer que le monde, et la<br />

nuit bien sûr, appartiennent aux trentenaires.<br />

Natifs des années 70-80, unissez-vous ! Sous<br />

la houlette de DJs, des apéros prisés, dans un<br />

cadre futuriste et rétro, so thirties. Comme si<br />

on était des grands enfants, nourris à Jodorowski<br />

et Yourcenar.<br />

Tendance<br />

30 ans. Café : 2 €. Coca : 4 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Du mardi au<br />

samedi de 18h à 5h, happy hour de 18h à 20h. 49, rue Berger. 01 40 41<br />

08 78. M° Les Halles. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, 122.<br />

Station Vélib’ : 1009.<br />

Le Magnifique<br />

International<br />

Ici, on a envie de venir avec ses amis étrangers,<br />

pour leur montrer que Paris ce n’est<br />

pas que les petits bars à l’ancienne, tables en<br />

bois micro et serveurs à tablier noir (qu’on<br />

affectionne tous bien évidemment, avec une<br />

nette préférence pour celui en bas de chez<br />

soi, version Formica passé). Mais une déco<br />

pensée par un déco, avec profonds canapés<br />

et même un fumoir très Emmanuelle. Double<br />

porte à l’entrée, jetés en fourrure, cocktails<br />

un rien kitsch et barmen maniérés.<br />

classique<br />

25-55 ans. Bière : 10 €. Cocktails : 14-18 €. Du mardi au samedi de 21h<br />

à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70 80. M° Palais-Royal. Noctilien :<br />

N11, N24. Stations Vélib’ : 1015, 1023.<br />

Chacha<br />

Celui qui manquait<br />

Quand il a ouvert ses portes, tous les noceurs<br />

de Paris ont crié au miracle, se sont<br />

même bousculés devant ses portes micloses,<br />

se sont lovés dans ses recoins, ont<br />

vécu ou rêvé des fêtes mémorables. Certains<br />

même ne sont pas rentrés. Quelques<br />

problèmes administratifs plus tard, le Chacha<br />

a rouvert ses portes, avec un peu plus<br />

de discrétion. Un conseil : ne pas venir<br />

avant minuit.<br />

Le trois en un.<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Coca : 5 €. Bière : 6 €. Cocktails : 12 €. Du lundi au samedi de<br />

20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles. Noctilien : N15,<br />

N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />

Hôtel Costes<br />

Fratelli<br />

Les frères Costes, un empire, un lieu. Car<br />

s’il n’en fallait qu’un ce serait évidemment<br />

celui-ci. Parce que c’est un hôtel et que l’on<br />

ne sait plus trop bien si l’on est à Paris,<br />

à Hongkong ou à Los Angeles. Parce que<br />

les horaires n’existent plus, parce que les<br />

serveuses seront toujours des Costes, que<br />

les people feront toujours semblant d’être<br />

chez eux, et les midinettes aussi.<br />

Les tarifs du resto.<br />

classique<br />

25-50 ans. Soda : 8 €. Vin : 10-15 €. Cocktails : 19-23 €. Tous les jours de<br />

18h à 4h. 239, rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 00. M° Tuileries. Noctilien :<br />

N11, N24. Station Vélib’ : 1019.<br />

Chacha


© Julien Magre<br />

Château<br />

Marmont,<br />

musique électronique<br />

collective<br />

« Chez Moune, rue<br />

Pigalle (9 e ) : direction<br />

artistique orchestrée<br />

de main de maître par<br />

l’ami Guido. Le Pop<br />

In, rue Amelot (11 e ) :<br />

un classique postadolescence,<br />

il y a<br />

toujours un ami, des<br />

verres pas chers, un<br />

concert dans la cave.<br />

Le Baron, av. Marceau<br />

(8 e ) : valeur sûre.<br />

Le Sans Souci, rue<br />

Pigalle (9 e ) : y retrouver<br />

les copains avant<br />

d’aller chez Moune. Le<br />

Baron rouge, rue<br />

Théophile-Roussel<br />

(12 e ) : très agréable<br />

pour l’apéro. »<br />

Ritz Bar<br />

Ou l’Hemingway<br />

Le grand écrivain n’aurait jamais mis les pieds<br />

ici, et même son avatar moderne préfèrerait la<br />

version classique du bar mythique. Mais il faut<br />

saluer la nouvelle vocation festive du palace.<br />

Lumière très basse, musique très forte, cocktails<br />

plus qu’impec (Colin Field est aussi aux<br />

grimoires), hauts talons, gars pas gênés d’être<br />

affalés, soirées club… Qui sort mêmeparfois<br />

l’artillerie lourde (Ariel Wizman, Tania Bruna<br />

Rosso, Gentry de Paris…).<br />

classique<br />

30-45 ans. Champagne : 19 €. Cocktails : 30 €. Du mercredi au samedi,<br />

de 19h30 à 2h. 38, rue Cambon. 01 43 16 30 30. M° Concorde. Noctilien<br />

N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 8005, 9034.<br />

Scopitone<br />

Mix mixte<br />

Pour un apéro, un bout de dîner, une soirée<br />

burlesque inattendue, des mecs à mèche<br />

dans les yeux, des filles en chaussures pointues,<br />

des petits poufs bas, le tout en sous-sol,<br />

pas besoin de soleil. Les nuits pluvieuses<br />

feront parfaitement l’affaire. L’équipe d’Elegangz<br />

soigne son empire. Un ancien club à<br />

hôtesses, à Paris, ça marche toujours. Encore<br />

plus les soirs de live.<br />

On y mange aussi.<br />

Tendance<br />

30 ans. Bière : 5 €. Vin : 8-12 €. Champagne : 12 €. Cocktails<br />

: 12-18 €. Du mardi au samedi de 19h à 2h (5h du jeudi<br />

au samedi). 5, av. de l’Opéra. 01 42 60 64 45. M° Palais-Royal.<br />

Noctilien : N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.<br />

Le Tigre<br />

La tigresse<br />

La blonde Roxanne, l’explosive Roxanne, la<br />

joyeuse, la fulgurante, l’énigmatique, la pragmatique.<br />

L’âme de ce (encore) jeune club<br />

tendance rock électro. Et ses acolytes qui<br />

font, défont, réinventent le reste. DJs sortis<br />

du berceau, DA imberbe, foule à cheval entre<br />

études et premières ambitions. Méchées,<br />

dansantes et prêtes à tout manger.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Alcools : 8-15 €. Du mercredi au samedi de 20h à l’aube. 5,<br />

rue Molière. 06 50 64 75 67. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16,<br />

N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.<br />

2 e<br />

Le 93 Montmartre<br />

Double face<br />

Le jour, un restaurant de quartier qui remplit<br />

parfaitement son office pour tous les « offices<br />

» avoisinants. Le soir, un bar qui ose<br />

les prolongations, dans la droite ligne de son<br />

grand frère le Cœur fou. Le même quartier,<br />

mais un autre « bloc », où tout change. Pas<br />

d’étendue piétonne, pas de petit air de campagne.<br />

Mais une proximité des clubs de la<br />

région qui lui donne sa (bonne) raison d’être.<br />

Manger la nuit.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Café : 2 €. Bière : 4 €. Soft : 4,50 €. Vin : 3,50 à 5,50 €. Du<br />

mardi au samedi, de midi à 2h en semaine, jusqu’à 4h le week-end. 93,<br />

rue Montmartre. 01 40 28 02 83. M° Sentier. Noctilien : N15, N16. Station<br />

Vélib’ : 2021.<br />

Ritz Bar


Chez Carmen<br />

Incontournable<br />

Il faut être allé au moins une fois dans sa vie<br />

au Carmen. Voire plusieurs pour être sûr : de<br />

trouver la porte ouverte, de s’y mêler à des<br />

créatures aux horaires et envies tout aussi<br />

aléatoires que les horaires de la patronne.<br />

Parfois, c’est ambiance étudiants sans sommeil<br />

et d’autres happy few angoissés du petit matin.<br />

convivial<br />

Tout âge. Soft : 3,80 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Tous les jours de 21h<br />

à l’aube, en théorie. 53, rue Vivienne. 01 42 36 45 41. M° Grands-Boulevards.<br />

Noctilien : N15, N16. Stations Vélib’ : 2013, 9023.<br />

Expérimental<br />

Cocktail Club<br />

Au bar<br />

Je préfère le comptoir. On peut y discuter<br />

avec le barman pour affiner son choix, y<br />

tester plusieurs goûts, ne pas rester trop<br />

longtemps, poursuivre la nuit ailleurs, ou se<br />

plonger dans les confidences incitées par<br />

l’ambiance « speakeasy ». Mélange de papier<br />

peint Zuber et de pierres mises à nu.<br />

Tendance<br />

20-35 ans. Soda : 4 €. Bière : 5 €. Cocktails : 10-12 €. Tous les jours de<br />

19h a 2h (jusqu’à 4h du matin le week-end). 37, rue Saint-Sauveur. 01<br />

45 08 88 09. M° Etienne-Marcel. Noctilien : N12, N13, N14, N15, N16,<br />

N23. Station Vélib’ : 2004.<br />

Harry’s New York Bar<br />

A part<br />

Pour jouer sur le fil du rasoir. Anglo-saxon<br />

ringard ou figure de pointe réinventant ses<br />

classiques. Si Tania Bruna Rosso se vente d’y<br />

avoir un cocktail baptisé à son nom, il faut<br />

suivre les traces. Sans être suiveur ! Tout<br />

l’art, toute l’ambiguïté, tout le savoir-faire du<br />

branché parisien. Version over the world.<br />

classique<br />

Tout âge. Soda : 5 €. Bière : 5,60 €. Cocktails : 12,50 €. Tous les jours de<br />

12h à 3h. 5, rue Daunou. 01 42 61 71 14. M° Opéra. Noctilien : N15, N16.<br />

Stations Vélib’ : 1022, 2015.<br />

Expérimental Cocktail Club<br />

Le Progrès<br />

3 e<br />

Le Progrès<br />

Au coin de ma rue<br />

Un bar comme il faut en avoir un près de<br />

chez soi. Pour improviser un rendez-vous<br />

qui ne met pas les formes, pour rameuter<br />

tout le monde un soir de fête, pour un café<br />

au petit matin, pour un dernier verre avant<br />

de rentrer. En pleine Bretagne, le quartier<br />

du nouveau Paris, reprise du flambeau après<br />

l’évidence du 11 e .<br />

Les photographes à la mode y côtoient les petits<br />

vieux du coin.<br />

convivial<br />

Tout âge. Café : 2,10 €. Vin : 3-5,50 €. Demi : 3 €. Soda : 3,90 €. Du lundi<br />

au samedi de 8h à 2h. 1, rue de Bretagne. 01 42 72 01 44. M° Filles-du-<br />

Calvaire. Noctilien: N2, N12, N23. Stations Vélib’ : 3003, 11043.


6 e<br />

Prescription<br />

Cocktail Club<br />

La vague<br />

A deux pas du (déjà) classique Alcazar. Dans<br />

un tout autre style. Qui, comme l’Alcazar,<br />

sera vite marqué par les modes qui tournent,<br />

mais pour le moment, savourons. D’abord,<br />

les grappes de jeunes gens bien mis, ensuite<br />

le gars à l’entrée qui ne laisse pas rentrer tout<br />

le monde, enfin, le cosy signé Dorothée Meilichzon,<br />

à fond dans son trip années 40.<br />

Gentry de Paris y est déjà passée.<br />

Tendance<br />

20-35 ans. Soda : 6 €. Cocktails : 11-13 €. Du lundi au jeudi de 19h à<br />

2h, vendredi et samedi de 19h à 4h, dimanche de 19h à minuit. 23, rue<br />

Mazarine. 01 45 08 88 09. M° Odéon. Noctilien : N12. Station Vélib’ : 6013.<br />

8 e<br />

Mathis Bar<br />

Impénétrable<br />

Indiquer le Mathis dans un guide, c’est un<br />

peu comme conseiller le Baron. Un fondamental<br />

de la nuit parisienne (Beigbeder,<br />

Baer, Galliano, Ardisson, etc. n’ont que ce<br />

nom à la bouche pour parler de leurs fins de<br />

nuit) mais une forteresse qu’il n’est pas permis<br />

à tout le monde de pénétrer. Certains se<br />

sont cassés les dents, d’autres, admis dans<br />

le saint des saints, ne se sont pas toujours<br />

sentis chez eux… Mais ils ont fait semblant,<br />

rassurez-vous.<br />

classique<br />

25-60 ans. Soft : 10 €. Bière : 12 €. Cocktails : 15 €. Du lundi au samedi<br />

de 22h à 4-5h. 3, rue de Ponthieu. 01 53 76 01 62. M° Saint-Philippe-du-<br />

Roule. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8031.<br />

Blitz<br />

Bar<br />

LE CHOIX DE<br />

Téquila bio<br />

L’OBS<br />

Franchement, il fallait l’inventer<br />

le coup de la téquila<br />

bio. J’attends la vodka<br />

ukrainienne bio pour les<br />

prochaines saisons… Pour<br />

patienter, direction la nouvelle<br />

adresse du Viking des<br />

nuits parisiennes. Rasmus<br />

Michau a lancé un bar<br />

éphémère qui perdure. Gary<br />

Dourdan, Alexis Mabille ou<br />

Lucas Ossendrijver étaient<br />

là aux premières heures (du<br />

jour ?). A mixer avec une<br />

soirée au Renard, l’autre invention<br />

sortie de nulle part<br />

de la bande (un cabaret<br />

branché).<br />

Tendance<br />

20-45 ans. Alcools : 7-20 €. Du mardi au<br />

samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end).<br />

40, av. Pierre-1<br />

er -de-Serbie. M° George-V.<br />

Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045.


L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


Stephan<br />

Crasneanscki,<br />

41 ans. Artiste<br />

sonore, créa de<br />

Soundwalk (live.<br />

soundwalk.com)<br />

« Cercle Central, rue<br />

Frochot (9 e ) : salle<br />

de jeu incroyable au<br />

mural Art déco intact<br />

depuis les années 50,<br />

avec des caïds et des<br />

joueurs invétérés, des<br />

gueules cassées et<br />

une grande roulette<br />

au centre avec les<br />

gens assis autour.<br />

Au Regard Moderne,<br />

librairie de la rue<br />

Gît-le Cœur (6 e ) :<br />

des piles de livres<br />

bordéliques, éditions<br />

limitées, des contes<br />

et BD érotiques,<br />

un propriétaire<br />

désagréable. Bimbo<br />

Tower, passage<br />

St-Antoine (11 e ) : la<br />

meilleure sélection<br />

de musique indépendante,<br />

de sons<br />

improbables et underground<br />

et aussi BD<br />

et graffitis. Cinéma<br />

Atlas, bd de Clichy<br />

(18 e ) : reconverti en<br />

porno, a acquis ses<br />

lettres de noblesse<br />

en figurant dans des<br />

films de Jacques<br />

Nolot (La chatte à<br />

deux têtes et Avant<br />

que j’oublie). Au Bar<br />

aux Folies, à Belleville<br />

(20 e ) : Piaf venait se<br />

noyer dans l’alcool<br />

ou chanter, juste à<br />

côté d’un hôtel à moitié<br />

de passe, et des<br />

chambre à l’année. »<br />

La Païva<br />

Autre catégorie<br />

Lancé par Lionel « du Baron », ce bar-restaurant<br />

revu et corrigé par Garcia ne joue<br />

pas dans la catégorie « boîte de potes » ou<br />

« resto de stars à gare de l’Est », et la sauce a<br />

du mal à prendre. On est sur les Champs, et<br />

ça se sent. Déco cocottes XIX e et velours bercé<br />

par le flux de l’avenue. Avis aux amateurs.<br />

Le Mojito.<br />

classique<br />

25-45 ans. Alcools forts : à partir de 8 €. Coupe de champagne : 15 €.<br />

Cocktails : 14 €. Tous les jours de 9h à 3h30. 25, av. des Champs-Elysées.<br />

01 53 53 25 25. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11,<br />

N24. Stations Vélib’ : 8013, 8039.<br />

Le Secret<br />

Double face<br />

A quelques mètres l’un de l’autre, le Secret<br />

et la Villa jouent le deux en un. D’un côté<br />

restaurant, de l’autre bar, l’un dans des dimensions<br />

d’un autre siècle, l’autre dans un<br />

simili mini pas totalement novateur. Haut<br />

plafond et mezzanine plongés dans une<br />

pénombre percée de brillants. Discret, minimaliste.<br />

Et une bande-son jazzy pointue.<br />

Ainsi qu’une carte des cocktails qui vente<br />

son French love (purée de framboises<br />

fraîches, de nectar d’abricot, de miel, de<br />

vodka et de champagne).<br />

classique<br />

40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-10 €. Champagne : 14 €. Du<br />

lundi au jeudi de 12h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 5h. 16, av. de<br />

Friedland. 01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53.<br />

Station Vélib’ : 4017.<br />

La Villa<br />

Nouveaux venus<br />

Les patrons, nouveaux venus de la night parisienne<br />

(le Magnifique, le Secret), pourront<br />

raconter à leurs petits enfants (où sortiront<br />

les jeunes branchés dans trente ans, tiens,<br />

lançons les paris) qu’ils n’ont pas été pour<br />

rien dans un certain renouveau de la night<br />

parisienne. Pas des révolutionnaires, certes<br />

non, mais des audacieux tout de même.<br />

Cherchant le détail déco (Gilles & Boissières),<br />

soignant la bande-son (Sinatra et<br />

jazz plus pointu au bar du rez-de-chaussée),<br />

frôlant le classicisme. Le mieux est de s’asseoir<br />

au comptoir.<br />

Cocktails corrects mais pas renversants.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Cocktails : 14-16 €. Du dimanche au jeudi de 8h à 2h, vendredi<br />

et samedi de 8h à 4h. 37, av. de Friedland. 01 82 28 75 08. M° Charlesde-Gaulle-Etoile.<br />

Noctilien : N53. Station Vélib’ : 4017.<br />

9 e<br />

Le Sans souci<br />

Qui sont-ils ?<br />

Les uns vous diront que « c’est la bande du<br />

Baron », les autres « les mêmes que Chez<br />

Jeannette », les intéressés, qu’ils ne sont fils<br />

de personne. Le fait est que ce bar qui ne<br />

ressemble à rien sinon à un bar parisien de<br />

Pigalle fait salle comble. Proximité avec des<br />

bars à concerts trop étroits ? Avec Moune ?<br />

Que la cuisine marche plus que correctement<br />

? Qu’y naissent de grandes histoires<br />

d’amour ? Qu’importe, puisqu’il faut y aller.<br />

convivial<br />

30 ans. Coca : 2,90 €. Bière : 2,50 €. Cocktails : 7,50 €. Du lundi au samedi<br />

de 9h à 2h, service de 12h à 23h (assiettes de charcuteries après).<br />

65, rue Jean-Baptiste-Pigalle. 01 53 16 17 04. M° Pigalle. Noctilien : N01,<br />

N02. Station Vélib’ : 9019.<br />

11 e<br />

Café Charbon<br />

Et son club<br />

Oui, oui, je sais, qui peut encore avoir envie<br />

de passer une soirée à Dysneykampf ? Entre<br />

deux boui-boui refaits, quarante bars années<br />

90 et soixante touristes le nez dans leur<br />

guide… Malgré tout, quand on n’a pas envie<br />

de sortie rive ouest, que le Canal vous fait suffoquer,<br />

que Bastille… n’en parlons plus, que<br />

Faidherbe peine, on peut avoir l’idée de retenter<br />

une soirée au bon vieux Café Charbon.<br />

Pour un verre ou un live dans le club adjacent.<br />

convivial<br />

Tout âge. Bière : 2,80-3 €. Coca : 3,50 €. Cocktails : 5,50 €. Du dimanche<br />

au mardi de 9h à 2h, mercredi jusqu’à 3h, du jeudi au samedi jusqu’à<br />

4h. 109, rue Oberkampf. 01 43 57 55 13. M° Rue-St-Maur. Noctilien :<br />

N12, N23. Stations Vélib’ : 11030, 11105.<br />

Café Charbon


L’International<br />

Djeuns<br />

On ne va pas vous refaire la même intro sur<br />

Oberkampf, mais l’autre alternative, moins<br />

datée, c’est l’International et sa nuée de<br />

jeunes fous. Des lives, des nuits qui s’étirent,<br />

des mines pas forcément fraîches au petit<br />

matin, et plein de monde dehors en train de<br />

clopper. Une génération qui n’a sans doute<br />

même pas connu l’époque des bars fumeurs.<br />

convivial<br />

20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 3,50 €. Cocktails : 5-7,50 €. Tous les jours<br />

18h-2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45. M° Ménilmontant. Noctilien :<br />

N12, N23. Station Vélib’ : 11029.<br />

Le Pop In<br />

Emblème<br />

Tour Parisien à l’âme rock qui se respecte<br />

vous dira, si vous faites partie du même<br />

cercle, de vous y précipiter. Parce que c’est<br />

le premier à avoir flairé la vague rock qui allait<br />

tout submerger, parce qu’on y plonge au<br />

milieu de garçons en slim de filles et de filles<br />

en T-shirt de garçons, parce que ce<br />

n’est pas trop léché, voir plutôt un<br />

rien défoncé et rustique.<br />

Tendance<br />

20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 2,80 €. Cocktails : 6 €. Tous<br />

les jours de 18h30 à 1h30. 01 48 05 56 11. 105, rue Amelot.<br />

M° Oberkampf. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 11018,<br />

11029, 20039.<br />

13 e<br />

Le Batofar<br />

Cheminée<br />

Reconnaissable entre toutes les péniches<br />

glauques des environs, le Batofar, dont l’histoire<br />

n’est pas un long fleuve tranquille, a<br />

retrouvé sa source d’oxygène. Cet été, une<br />

terrasse mi-eau, mi-terre a rameuté tous<br />

ceux qui n’étaient pas partis en vacances,<br />

pour une plage qui vous faisait changer de<br />

quartier. Cet hiver, il remplira vos nuits de<br />

décibels renouvelés.<br />

convivial<br />

25-50 ans. Bières : 5 €. Cocktails : 10 €. Softs : 5 €. Tous les jours de19h<br />

à 6h. Port de la Gare. 09 71 25 50 61. M° Bibliothèque-F.-M. Noctilien :<br />

N131, N133. Stations Vélib’ : 13051, 13054.<br />

18 e<br />

Le Doll<br />

Pigal’s touch<br />

Les nuits de Pigalle sont pleines de soubresauts.<br />

Un club qui monte, un autre qui descend,<br />

un bar qui apparaît, une institution qui<br />

ferme ses portes… Le Doll ranime le genre,<br />

avec à sa tête un ancien du Murano qui se<br />

lance dans des créations de cocktails personnelles.<br />

Son truc, flirter avec les herbettes<br />

du jardin, les légumes-fruits et inventer des<br />

noms rigolos. Et il y a aussi des visites de<br />

people pour cause d’interviews décalées,<br />

des DJs invités Nova radio, des soirées<br />

« Kitch’up », et, un peu comme partout désormais,<br />

une réputation d’ancien bar à hôtesses.<br />

Tendance<br />

25-55 ans. Alcools : 6-11 €. Dimanche, mercredi, jeudi de 21h30 à 3h30,<br />

vendredi et samedi de 21h30 à 5h30. 104, bd de Clichy. 01 82 09 47 42.<br />

M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 8012, 9038.


La Machine<br />

du Moulin rouge<br />

Souvenirs, souvenirs<br />

Qui n’a jamais mis les pieds de sa vie à la<br />

Loco ? Ecoutez Aznavour, et vous comprendrez.<br />

Dans ce que vous connaissez désormais<br />

comme la machine du Moulin rouge,<br />

il y avait, il y a un siècle, une éternité (ok,<br />

ok, ça c’est Joe Dassin), une boîte de nuit<br />

qui s’appelait la Loco, c’était tout rouge et<br />

noir me semble-t-il, et plein de mauvais garçons<br />

et de filles rock. La Machine, c’est à la<br />

fois un club, une salle de concert, et un bar<br />

où boire un verre. Dans des proportions qui<br />

demeurent impressionnantes à l’époque des<br />

clubs de poche.<br />

Sa taille…<br />

convivial<br />

25-40 ans. Bière : 4 €. Sodas : 4 €. Alcools forts : 7 €. Cocktails : 6 €. Du<br />

mercredi au jeudi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 1h. Vendredi<br />

et samedi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 5h. Dimanche en<br />

fonction des concerts. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. M° Blanche.<br />

Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9027,9038.<br />

19 e<br />

Bar Ourcq<br />

Prolongations<br />

Ce n’est pas tout à fait Capri, mais avec un<br />

peu d’imagination, un verre à la main et<br />

les pieds à fleur d’eau, le ciel qui se reflète<br />

sur les vaguelettes et les nuages qui s’effilochent<br />

sur les toits de Pantin, ça vous a<br />

une sacrée allure. En été, quand les piqueniqueurs<br />

se mettent à la file, ou au moindre<br />

redoux, veste en laine sur les épaules et<br />

terrain de pétanque à proximité pour se réchauffer<br />

les phalanges. On n’a pas inventé<br />

mieux depuis.<br />

convivial<br />

25-45 ans. Thé à la menthe : 1 €. Café : 1,50 €. Bière : 2,50 €. Cocktails<br />

: 5 €. Mercredi et jeudi de 15h à minuit, vendredi et samedi de<br />

15h à 2h, dimanche de 15h à 22h. 68, quai de la Loire. 01 42 40<br />

12 26. M° Laumière. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Stations Vélib’ :<br />

19004, 19013.<br />

Le Pavillon du lac<br />

Snobish<br />

Ça fait drôle de se sentir à Boulogne en plein<br />

19 e . Même Jamel Debbouze a pris un verre<br />

en terrasse aux débuts de ce « pavillon »<br />

incongru et bienvenu. Restauré, tout de<br />

blanc et de vert vêtu, le nouveau bar restaurant<br />

des Buttes-Chaumont a fait parler de<br />

lui. Pas autant que l’espiègle Rosa Bonheur<br />

(dont le nom déjà annonçait un autre genre<br />

de programme), plus posé, plus bourgeois<br />

que bohème. Et puis, même si les lieux ne<br />

demeurent pas ouverts jusqu’aux aurores,<br />

s’encanailler dans un parc à la nuit tombée,<br />

c’est déjà un bon moyen de démarrer la nuit !<br />

classique<br />

Tout âge. Café : 2,2 €. Coca : 4,30 €. Bière : 3€. Cocktail : 6,80 €. Du<br />

mardi au samedi de 10h à 0h30, dimanche de 10h à 20h (brunch de<br />

12h à 16h, 24€). Parc des Buttes-Chaumont, entrée Mairie du 19 e . 01 42<br />

00 07 21. M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N45. Station Vélib’ : 19021.<br />

Le Pavillon du lac


Jacques Shu,<br />

30 ans, créateur<br />

de l’agence<br />

Jacques Shu<br />

Communication,<br />

relations presse<br />

et conseil en<br />

communication<br />

« La Laiterie Sainte-<br />

Clotilde, rue de<br />

Bellechasse (7 e ) :<br />

ouverte par Jean-<br />

Baptiste Varenne, le<br />

frère de mon meilleur<br />

ami. Très bons dîners,<br />

jolis habitués. Yoom,<br />

rue des Martyrs (9 e ) :<br />

ouvert par mon ami<br />

Mikael Petrossian,<br />

avec des dim sum<br />

“presque” aussi bons<br />

que ceux de ma mère.<br />

Le Café de Flore, bd<br />

St-Germain (6 e ) :<br />

j’y ai mes habitudes<br />

depuis tout petit, il<br />

y arrive toujours des<br />

choses improbables.<br />

Au restaurant Polykim,<br />

rue des Halles<br />

(1 er ) : une sorte de<br />

mafia chinoise s’y<br />

réunit, avec grosses<br />

Mercedes blanches,<br />

on dîne dans un box<br />

privé avec un karaoké,<br />

c’est ludique.<br />

Le Baron, av. Marceau<br />

(8 e ) : Lionel et André<br />

m’y réservent toujours<br />

un bon accueil,<br />

les filles et les garçons<br />

sont beaux et il<br />

y a du monde même<br />

en semaine. »<br />

20 e<br />

La Féline<br />

Rock’n roll<br />

La photographe italienne Alessandra d’Urso<br />

ne jure que par la Féline. Elle le vante<br />

même dans les canards italiens. « Le seul<br />

vrai bar rock », chante la meilleure amie de<br />

Demi Mondaine, rockeuse de son état. Le<br />

disque du bar a même sorti ses compil. Les<br />

allumés du coin s’y retrouvent, les autres<br />

traversent tout Paris.<br />

convivial<br />

Tout âge. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Cocktails : 7,50 €. Du mardi au samedi<br />

de 19h à 2h. 6, rue Victor-Letalle. 01 40 33 08 66. M° Ménilmontant.<br />

Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11029.<br />

Mama Shelter<br />

Bi goût<br />

La Flèche d’or<br />

On recommence<br />

Fermé ? Ouvert ? C’est la sempiternelle<br />

question que se posent les accros du lieu.<br />

Il a bousculé nos jeunes années, fait frémir<br />

le voisinage, a essuyé le feu des critiques et<br />

s’est perdu dans les louanges mais la programmation<br />

exigeante, l’emplacement hors<br />

norme, le reflet du Mama Shelter désormais,<br />

l’immensité des lieux et le vague parfum de<br />

poudre qui y règnent devraient réconcilier<br />

tout le monde.<br />

convivial<br />

20-50 ans. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Du mardi au dimanche de 19h à 2h. 102<br />

bis, rue de Bagnolet. 01 44 64 01 02. M° Gambetta. Noctilien : N16, N34.<br />

Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />

L’OBS<br />

The place to be Parisien. Et pourtant ! Excentré au possible, mal desservi, peu alléchant<br />

de l’extérieur, risque de piège à gogo design, et c’est tout le contraire. Côté<br />

table, personne ne se plaint vraiment, si ce n’est d’une charmante désorganisation,<br />

et côté bar, on se sent cocooné par ce plafond bas gribouillé à la craie (pardon<br />

l’artiste, c’est bien mieux que du gribouillage je le reconnais), rigolard face au babyfoot<br />

géant, frustré face au DJ de ne pas pouvoir toujours danser, second degré face<br />

à l’appareil photo.<br />

Tendance<br />

25-65 ans. Café : 3,50 €. Bière : 8 €. Coca : 8 €. Cocktails : 12-25 €. Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à 15h et de 19h à 23h.<br />

109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />

LE CHOIX DE


— Autant d’arômes que de rondeur.<br />

Autant de richesse que de finesse. —<br />

— Autant de saveurs que d’apéritifs.


© Anne Sorrentino<br />

Cantada


Timothée Barrière<br />

aris la ville-monument, Paris<br />

la ville-musée… Son statut<br />

de capitale culturelle n’étant plus à<br />

faire, on en oublierait presque qu’il<br />

existe un Paris underground, loin<br />

des sentiers battus bien vivants. A<br />

l’heure d’Internet et des réseaux sociaux,<br />

on pourrait douter qu’il existe encore des<br />

tribus en marge. Et pourtant, si : loin de<br />

toute médiatisation, ils sont nombreux,<br />

artistes, squatteurs, fêtards à<br />

investir des lieux de Paris pour<br />

vivre leurs passions sans se soucier<br />

de la mode ou de la rentabilité…<br />

« L’underground, c’est savoir<br />

faire un pas de côté », disait<br />

Jean-François Bizot, le pape en la<br />

matière, fondateur du magazine Actuel et<br />

de la radio Nova. Et dans le genre, les pas<br />

de travers se jouent en premier lieu sur la<br />

scène musicale. Ceux qui croyaient que le<br />

punk avait disparu se trompent : les punks<br />

parisiens (la plupart ayant, il est vrai, dépassé<br />

la quarantaine…) continuent de se<br />

réunir dans des lieux qui ont su poursuivre<br />

cet esprit inimitable fait de crasse, de bière,<br />

de crêtes et d’authenticité. Parmi eux, citons<br />

Le Cleub (50, rue Stendhal, 20 e ), lieu<br />

déglingué et expérimental et La Miroiterie<br />

(88, rue de Ménilmontant, 20 e ), un des derniers<br />

lieux authentiquement punk de Paris,<br />

sorte de squat en béton où se produisait<br />

régulièrement le performeur Jean-Louis<br />

Costes avant que l’établissement ne ferme<br />

ses portes au printemps dernier.<br />

Mélodies en sous-sol<br />

Les amateurs de rock garage se réunissent,<br />

eux, à La Féline (6, rue Victor-Letalle, 20 e )<br />

devenu le rendez-vous des filles à banane<br />

et des garçons en cuir de motard. Quant<br />

aux gothiques, ils se donnent généralement<br />

rendez-vous pour des soirées où dominent<br />

la new wave, l’electro et le métal<br />

aux Caves Saint-Sabin (50, rue Saint-Sabin,<br />

11 e ) ou aux Caves Le Chapelais (7, rue Le<br />

Chapelais, 17 e ) Mais leur QG principal demeure<br />

La Cantada II (13, rue Moret, 11 e ),<br />

un lieu baroque au décor médiéval SM et<br />

à la programmation surprenante : on y<br />

joue courts-métrages délirants ou pièces<br />

de Grand Guignol sanguinolentes au milieu<br />

de tableaux très kitsch, entre l’héroic<br />

fantasy et l’érotisme monstrueux… Si vous<br />

voulez vous y rendre et vous fondre dans<br />

la masse, il vous faudra auparavant faire<br />

un crochet à Demonia (22, avenue Jean-<br />

Aicard, 11 e ), magasin culte des gothiques<br />

où vous trouverez beaucoup de vêtements<br />

et d’accessoires connotés SM. Mieux vaut en<br />

effet débarquer à la Cantada avec son costume<br />

de sorcier(ère) ou ses bottes à talons<br />

compensés plutôt qu’en jeans et baskets…<br />

Difficile de parler d’underground à Paris<br />

sans évoquer non plus ceux qui en sont le<br />

plus proches, puisqu’ils se faufilent littéralement<br />

sous le bitume : les cataphiles. On<br />

ne parle pas ici des catacombes officielles,<br />

dont l’entrée est située place<br />

Denfert-Rocherau, mais de<br />

la partie fermée au public<br />

(et dont l’accès est donc<br />

interdit). Loin des préjugés<br />

courant sur leur compte<br />

(satanistes, skinheads, etc.),<br />

les cataphiles sont plutôt des Parisiens<br />

curieux de découvrir ce qui sort de l’ordinaire<br />

et se montrent soucieux de préserver<br />

les lieux de leurs déambulations. Le forum<br />

cataphile le plus connu, CKzone, donne les<br />

dernières informations et des conseils pour<br />

descendre. Evidemment, avec l’augmentation<br />

de la fréquentation, certaines salles<br />

sont devenues des lieux cultes bien connus<br />

des cataphiles. Parmi eux, citons la salle<br />

Z, très grande pièce située en dessous du<br />

Val-de-Grâce et célèbre pour les nombreux<br />

concerts qu’elle aurait accueillis (Téléphone<br />

aurait joué dedans) et La Plage, située<br />

sous la rue du Père-Corentin (14 e ), qui<br />

tire son nom du fait que le sol est couvert ///


de sable, la salle la plus connue et qu’on<br />

conseille aux débutants cataphiles. Une<br />

soirée typique : un groupe d’une dizaine<br />

de passionnés se donne rendez-vous vers<br />

minuit dans un endroit stratégique du 14 e<br />

(comprendre, près d’une bouche d’aération<br />

accessible ou d’une entrée sur la petite<br />

ceinture) avant de plonger dans le ventre<br />

de Paris et déambuler de salle en salle. A<br />

chaque arrêt, ce sera le même rituel : un<br />

peu de musique sur un matériel rudimentaire,<br />

de l’alcool, et parfois de la drogue.<br />

Deux règles élémentaires : rester groupés,<br />

évidemment, et ne pas hésiter à fuir à l’approche<br />

des agents de police qui viennent<br />

faire leur ronde régulière...<br />

Lieux éphémères<br />

Bref, la survivance de l’esprit « free party »<br />

ou « rave » qui aura connu son apogée dans<br />

les années 90, comme on peut le constater<br />

avec le documentaire We had a Dream. Ce<br />

film, sorti début octobre en DVD, retrace<br />

le parcours d’un des crews les plus fameux<br />

de l’époque, les Heretiks, à travers ses<br />

plus grands faits d’arme – notamment la<br />

« prise » de la piscine Molitor, un soir de<br />

2001. Un temps révolu ? Pas tout à fait. Si<br />

les grands teknivals rassemblant plusieurs<br />

milliers de personnes ont disparu sous le<br />

coup d’autorisations préfectorales quasiment<br />

impossibles à obtenir, l’esprit teufeur<br />

subsiste toujours en région parisienne. A<br />

une échelle plus modeste, mais tout de<br />

même : chaque week-end, aux confins<br />

des Yvelines ou du Val-d’Oise, de petites<br />

fêtes de 200 à 300 personnes sont encore<br />

organisées dans les bois – ici, le plus dur<br />

sera d’être au courant de l’événement, une<br />

stricte confidentialité étant de mise...<br />

Enfin, au croisement de toutes ces tribus,<br />

on trouve également toute une population<br />

d’oiseaux nocturnes qui affectionnent les<br />

squats et les endroits qui sortent de l’ordinaire.<br />

En ce moment, c’est La Gare aux<br />

Gorilles (1, avenue Corentin Cariou, 19 e )<br />

– ancienne gare de la petite ceinture réinvestie<br />

depuis un an – qui a le plus la cote,<br />

tant que l’arrêté<br />

d’expulsion n’aura<br />

pas été signé.<br />

Moins branchés<br />

mais tout aussi<br />

festifs, d’autres<br />

squats organisent<br />

eux aussi leurs propres soirées, parmi lesquels<br />

La Suite (27, rue de la Glacière, 13 e ),<br />

Atoll 13 (175 ter, rue de Tolbiac, 13 e ), lieu<br />

Les catacombes, salle du château, novembre 2010<br />

Miroiterie<br />

de refuge des anciens du Barbizon, cinéma<br />

abandonné devenu un squat artistique<br />

haut en couleurs. Enfin, dans le même esprit,<br />

les soirées Dcontract investissent tous<br />

les mois des endroits en travaux ou vides,<br />

ce qui permet de faire la fête dans un bar<br />

six mois avant son ouverture, de faire des<br />

séances de rollers dans un parking des<br />

Halles, d’envahir joyeusement une rame de<br />

métro… Le lieu est généralement donné le<br />

jour même. Pour mettre un peu d’imprévu<br />

dans vos soirées, inscrivez-vous donc sur le<br />

site « www.dcontract.com ».<br />

© Vagabond Paris<br />

© Anne Sorrentino


Un Costes bien sûr ! La rafle des troquets de<br />

quartier dans l’escarcelle des frérots s’amplifie,<br />

pour le bonheur de qui aime les valeurs sûres.<br />

© Pixeldom / Shutterstock<br />

Eh oui, la cuisine italienne ne sera<br />

décidément détrônée par aucune cuisine<br />

nippone ou coréenne, quoi qu’en disent les<br />

devins. A chaque table qui s’ouvre, vous<br />

pouvez parier, si ce n’est pas du grandmère,<br />

c’est de l’italien. Avec une variante<br />

toutefois : les chefs réinventent leurs<br />

classiques (voir Rino dans le guide précédent,<br />

ne servant pas tard, il n’a pas passé<br />

le crible de cette sélection « night »).<br />

D’accord, il y a Starck partout,<br />

mais il y a surtout de plus en plus<br />

de Gilles&Boissier ! Après La Villa,<br />

c’est au tour du Mini Palais, d’Artcurial<br />

et de La Villette de ressusciter<br />

sous leur houlette.<br />

© Patrick Swirc<br />

Rien de tel pour lancer le buzz et exciter les appétits.<br />

Le resto éphémère, après le bar, la chambre<br />

d’hôtel ou l’école-atelier de cuisine éphémères,<br />

s’impose. Après le Nomiya sur le toit du Palais<br />

de Tokyo, le Blitz devenu pérenne, voici<br />

Nobu qui débarque au Ritz pour deux mois.<br />

Après le Bubble up et l’Arc, c’est surtout avec le Renard<br />

que le karaoké s’impose, dans sa<br />

version hype. Allez les yéyés !<br />

Pâtisseries de luxe, confiseries,<br />

glaciers, on ne compte plus les<br />

ouvertures de spécialistes des<br />

douceurs ! Pour le moment aucun<br />

n’ouvre pas la nuit, mais qui sait ?<br />

C’est bien la tendance de l’année : les restos<br />

de nuits ont revu le jour à Paris. Merci.<br />

Souvent liés à un club, mais pas que.<br />

© Fumihiko Watanabe<br />

© Elena Talberg / Shutterstock


1 er<br />

Chacha<br />

Robes en satin<br />

Après une courte fermeture administrative<br />

qui a fait couler beaucoup d’encre, le Chacha,<br />

ex-nouvel arbitre des nuits parisiennes,<br />

vit une seconde jeunesse. La salle du resto<br />

joue les classiques, ne baisse pas trop la lumière,<br />

les quelques fenêtres de la rue laissent<br />

entrevoir les dîneurs, bien sapés. Mieux vaut<br />

venir tard, ça permet d’enchaîner avec un<br />

verre au club, à la déco plus rigolote dandy.<br />

Tendance<br />

25-65 ans. Carte env. 50 €. Du lundi au dimanche de 20h à 23h. 7, rue<br />

Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles, Louvre-Rivoli. Noctilien : N15,<br />

N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />

Gioia<br />

Y a de la joie<br />

Le resto que Jean Roch a posé au-dessus de<br />

son bling-bling club ne mégotte sur rien. Déco<br />

en carreaux noirs de métro, miroirs, œuvres<br />

d’art prêtées par le grand manitou Enrico Navarra,<br />

vitres inclinées plongeant sur la piste<br />

de danse, une carte radicalement italienne,<br />

et bonne. Le must : l’insalata Karl Lagerfeld<br />

« comme il l’aime ». Chouette, c’est diet.<br />

Karl Lagerfeld, Mario Testino, Natacha Poly,<br />

Lindsay Lohan, Baptiste Giabiconi, Frédéric<br />

Beigbeder… manquent rarement à l’appel.<br />

Les vrais David LaChapelle, Jean-Michel Basquiat,<br />

Keith Haring, etc.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Carte 40-80 €. Du lundi au dimanche de 20h à 2h, jeudi,<br />

vendredi et samedi jusqu’à 5h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00.<br />

M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 1014, 1023.<br />

HAND<br />

A manger avec les doigts<br />

HAND, comme « Have a Nice Day », a la<br />

bonne idée de servir tard ses burgers et<br />

cheesecakes de la mort. Pour une envie régressive<br />

tardive, entre un classic ou une invention<br />

de votre goût, couronné d’un cupcake<br />

so sexy. Le tout sous des murs bleu<br />

profond. Sans oublier les indispensables<br />

bouquets de lumière à filament doré tombant<br />

du plafond. Une tranche d’Amérique.<br />

Les aficionados comme Mademoiselle Agnès<br />

ou Julien Doré y dînent-ils aussi tard le soir ?<br />

Le cheeseburger au steak saignant.<br />

Tendance<br />

Hôtel Costes<br />

Amiral<br />

Le navire amiral de la flottille Costes en parade.<br />

Indétrônable toujours. Sur les lèvres<br />

de toutes les stars, connu des acteurs de<br />

Hollywood, aussi bien que l’adresse de leur<br />

Coffee&Beans de prédilection. Pour un repas<br />

dans le patio, pour un sofa signé Garcia,<br />

pour se faire remarquer discrètement, pour<br />

se relaxer, pour travailler, pour se réinventer.<br />

Mythique ?<br />

Tendance<br />

20-60 ans. Carte env. 60-70 €. Du lundi au dimanche de 7h à 4h. 239,<br />

rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 25. M° Tuileries. Noctilien : N11, N24.<br />

Station Vélib’ : 1019.<br />

Ma Salle à manger<br />

Romantico romantique<br />

Quand la place Dauphine reprend ses droits<br />

de lieu parmi les plus romantiques de Paris,<br />

que toges noires et blanches (celles des avocats,<br />

ou des artistes tout juste sortis de leurs<br />

costumes de scène) se détendent jusqu’à<br />

tard dans la soirée… Que les assiettes jouent<br />

bien leur rôle et que les cocktails maisons<br />

rassurent les moins heureux.<br />

classique<br />

Tout âge. Carte env. 30 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h et de 20h<br />

à 1h. 26, place Dauphine. 01 43 29 52 34. M° Cité. Noctilien : N12, N13,<br />

N15, N16. Station Vélib’ : 1001.<br />

Lolita<br />

Chammah, 28<br />

ans, actrice, à<br />

l’affiche de « Memory<br />

Lane » de<br />

Mikhaël Hers, de<br />

« Petit Tailleur »<br />

de Louis Garrel,<br />

et de « Salomé »<br />

au théâtre Artistic-Athévains<br />

« La brasserie Bofinger,<br />

rue Bastille (3 e ) :<br />

vieille brasserie à<br />

l’ancienne spécialisée<br />

dans les fruits de mer.<br />

J’y vais essentiellement<br />

pour ses<br />

huîtres, que j’adore.<br />

Le Théâtre de la Ville<br />

(4 e ) et le Théâtre du<br />

Châtelet (1 er ) place<br />

du Châtelet : pour<br />

tous les spectacles<br />

et particulièrement<br />

ceux de James<br />

Thierrée. Le Village<br />

Monge, rue Monge<br />

(5 e ) : c’est un café<br />

assez banal, très peu<br />

fréquenté, qui n’a<br />

aucune particularité,<br />

mais situé dans un<br />

arrondissement que<br />

j’affectionne. Le<br />

cinéma La Pagode,<br />

rue Babylone (7 e ) :<br />

cinéma à l’ancienne,<br />

très jolie<br />

salle mythique. La<br />

bibliothèque Sainte-<br />

Geneviève, place du<br />

Panthéon (5 e ), très<br />

belle, lumière tamisée,<br />

que je fréquentais<br />

surtout lorsque<br />

j’étais étudiante. »<br />

© Niviere - Sipa<br />

20-50 ans. Carte 15 €. Lundi de 10h à 18h, du mardi au samedi de 10h à<br />

minuit. 39, rue de Richelieu. 01 40 15 03 27. M° Palais-Royal. Noctilien :<br />

N11, N15, N16, N24. Station Vélib’ : 2007.<br />

HAND


Nobu au Ritz<br />

Ephémère, vous avez dit éphémère ?<br />

Il faut dire que le premier Nobu de Paris (au<br />

tout début des années 2000) avait été assez<br />

éphémère lui aussi. Un an à peine, malgré (ou<br />

à cause de ?) l’étonnant attelage Delarue/de<br />

Niro. Les autres répliques de Londres, Milan,<br />

Dubaï, Moscou ou Las Vegas tiennent mieux<br />

le coup. Le Ritz relève à nouveau le défi et invite,<br />

deux mois durant, le célèbre chef japonais<br />

Matsuhisa dans ses cuisines. Petit aperçu<br />

de ses classiques : bar à la sauce piment Jalapeno,<br />

harumaki de crabe à carapace molle,<br />

sashimi de thon blanc au piment Jalapeno.<br />

classique<br />

35-70 ans. Carte env. 150 euros. Du lundi au samedi de 19h30 à 23h. 38,<br />

rue Cambon. 01 43 16 30 98. M° Opéra. Noctilien : N11, N24. Station<br />

Vélib’ : 1019.<br />

La Tour Montlhéry-<br />

Chez Denise<br />

Le temps des souvenirs<br />

Cuisine bourgeoise pour faim de nuit, pour<br />

se croire un temps aux temps de la Dolce<br />

Vita parisienne, de la Nouvelle Vague, du<br />

trou des Halles, des gamins de Paris, entre<br />

noctambules affamés, touristes égayés,<br />

jeunes filles dévergondées et affamées. La<br />

côte de bœuf et les rognons réconcilient<br />

tout le monde à ces latitudes horaires. Le<br />

genre d’adresses dont certaines villes ont le<br />

secret.<br />

convivial<br />

Tout âge. Carte env. 45 €. Du lundi au vendredi de 12h à 15h et de 19h30<br />

à 5h. 5, rue des Prouvaires. 01 42 36 21 82. M° Les Halles. Noctilien :<br />

N15, N 16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.<br />

Derrière<br />

Un air de fête<br />

Le best before du moment. Quand les nuits sont tièdes, l’espace se double dans la courette<br />

et on s’assoit au touche-à-touche. À l’intérieur, la sono est poussée à fond, les plus<br />

joueurs échangent des balles sur la table de ping-pong entre deux plats, les fumeurs grimpent<br />

au fumoir (à découvrir dans une armoire) et le Tout-London traverse le Chanel pour<br />

s’asseoir à côté de vous à la table d’hôte géante. Jessica Alba, Marion Cotillard et Mathilde<br />

Meyer étaient parmi les premières fans.<br />

L’ambiance appart poussée à son paroxysme.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Carte env. 40-50 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 20h à minuit. 69, rue des Gravilliers. 01 44 61 91 95. M° Artset-Métiers.<br />

Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 3005, 3011.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS


2 e<br />

La Conserverie<br />

Dînette<br />

Ce presque nouveau bar, qui cède sans ostentation<br />

à la mode « appart » (grands canapés,<br />

fauteuils bas dépareillés, vieux parquet,<br />

il ne manque que l’accès à la cuisine et à une<br />

chambre…), ne prend pas de risque en cuisine.<br />

Dînette de luxe avec conserves de poissons<br />

courues ou charcuteries chic. On n’évite pas le<br />

namedropping, avec Petrossian et desserts…<br />

mmm… Philippe Conticini. Cocktails impec’.<br />

Cherchez le balai de sorcière.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Carte 30-35 €. Du lundi au samedi de 18h à 2h. 37 bis, rue<br />

du Sentier. 01 40 26 14 94. M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N15, N16.<br />

Stations Vélib’ : 2010, 2022.<br />

3 e<br />

Anahi<br />

Sister’s hour<br />

Comme en Espagne, on sert tard chez les<br />

sœurs Pilar et Carmina. Pour les steaks de<br />

viande argentine les plus people de la capitale<br />

: Deneuve y avait son rond de serviette,<br />

Raphaël a pris la relève, Ali Badou reviendra<br />

peut-être avec ses horaires plus humains. La<br />

déco carreaux blancs et façade décrépite,<br />

c’est exprès, c’est bien plus chic.<br />

classique<br />

30 ans et plus. Carte env. 60 €. Du lundi au dimanche de 20h à minuit.<br />

49, rue Volta. 01 48 87 88 24. M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23.<br />

Stations Vélib’ : 3005, 3011.<br />

4 e<br />

Le Georges<br />

Au ciel avec Costes<br />

Les Costes ne sont pas prêts à rendre leur tablier<br />

! Les têtes connues du PAF ou du grand<br />

écran ne le leur pardonneraient pas. Pour un<br />

coucher de soleil, un lever de lune, une plongée<br />

sur les toits de zinc, une déclaration, un<br />

adieu, un besoin de se faire reconnaître… Vous<br />

voulez des noms ? Thomas Dutronc, Christian<br />

Lacroix, Kanye West, Vincent Cassel, Monica<br />

Belluci, Karl Lagarfeld, Helena Noguerra, Djamel<br />

Debouzze, Kader Aoun… Ça vous suffit ?<br />

Un repaire.<br />

Tendance<br />

30-70 ans. Carte 60-80 €. Du mercredi au lundi de 12h à 1h. 6 e étage<br />

du Centre Pompidou, entrée par le musée ou par l’ascenseur extérieur.<br />

01 44 78 47 99. M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station<br />

Vélib’ : 4021.<br />

Le Renard<br />

Perché<br />

Il faut dire merci aux potes de Rasmus Michau<br />

et de Johanna Senyk. Ils ont accompagné leurs<br />

premières nuits karaoké avec cran. Parce que<br />

se lancer sur scène pour entonner France Gall<br />

en jean Acne, il fallait oser. Mais le concept<br />

« karaoké le plus beau du monde et cuisine<br />

asiatique » n’a pas tenu le coup. Changement<br />

de cap, vers une prog plus cabaret spectacle<br />

musical et nouveau chef. Affaire à suivre.<br />

Le décor.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Carte env. 50 €. Du mardi au samedi de 19h à 4h, dimanche<br />

brunch de 12h à 16h et de 20h à 2h pour la soirée Le Renard Rose. 12,<br />

rue du Renard. 01 42 71 86 27. M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N12, N13,<br />

N14, N23. Stations Vélib’ : 4018, 4019.<br />

6 e<br />

L’Alcazar<br />

(la Mezzanine)<br />

Bougies<br />

Dix ans déjà ! La Mezzanine de l’Alcazar ne<br />

s’est pas écroulée non, et même pas besoin<br />

de Botox pour rester fraîche. Et la liste des<br />

têtes connues, jamais bien loin (Kristin Scott<br />

Thomas, Thierry Frémont, Elsa Zylberstein)<br />

va sans aucun doute se renouveler, nouvelle<br />

équipe oblige, en plus « outre-Atlantique ».<br />

DJs, cocktails et carte très années 2000 : plats<br />

de grand-mère, quinoa et effilochés variés.<br />

classique<br />

Tout âge. Un plat et un verre : 25 €. Tous les jours de 20h à 2h. 62, rue<br />

Mazarine. 01 53 10 19 99. M° Odéon. Noctilien : N12, N13. Stations<br />

Vélib’ : 6013, 6014, 6015.<br />

L’Alcazar<br />

Dactylo, 27<br />

ans, DJ et organisatrice<br />

des<br />

soirées Furie et<br />

Flash Cocotte<br />

« Le Social Club,<br />

rue Montmartre<br />

(2 e ) : simplement<br />

le meilleur club de<br />

France ! Tous les<br />

artistes de la planète<br />

électro y jouent ou<br />

veulent y jouer. Les<br />

Souffleurs, rue de la<br />

Verrerie (4 e ) : petit<br />

bar, oasis de fraîcheur<br />

dans le Marais, cave<br />

toujours pleine le<br />

week-end, où se<br />

succèdent DJs (Bruce<br />

la Bruce, Hannah et<br />

Nathan, de Gossip)<br />

et collectifs aux platines.<br />

Chez Moune,<br />

rue J. B.-Pigalle (9 e ) :<br />

c’est petit, vite rempli<br />

et il y règne une ambiance<br />

bordélique qui<br />

me donne envie de<br />

faire des bêtises. Le<br />

Klay, rue St-Sauveur<br />

(2 e ) : quand on vit la<br />

nuit, il faut soigner<br />

ses jours ! Le club est<br />

très beau et j’y croise<br />

souvent mes potes. »


© Youri Lenquette<br />

Jeff Mills, 47<br />

ans, DJ, originaire<br />

de Detroit.<br />

Prochaines dates<br />

parisiennes :<br />

28/01/2011<br />

au Regine’s<br />

Club et mardi<br />

10/05/2011<br />

au Cinemix<br />

« Derrière, rue des<br />

Gravilliers (3 e ) :<br />

ça vaut le coup<br />

d’attendre pour<br />

dîner « collectif »<br />

(la disposition des<br />

pièces connecte tout<br />

le monde) des choses<br />

délicieuses à la<br />

hauteur de l’atmosphère,<br />

de la déco, et<br />

du service. L’Escargot,<br />

rue Montorgueil<br />

(1 er ) : premier service<br />

fréquenté par la<br />

clientèle internationale<br />

à cause du<br />

fameux plat qui a<br />

donné son nom au<br />

restaurant. La faune<br />

créative vient s’installer<br />

dans les salons<br />

privés, à l’abri de la<br />

rue Montorgueil qui<br />

s’affaire. Jeune, Yves<br />

Saint-Laurent dînait<br />

souvent dans la suite<br />

du second étage. Le<br />

Florimond, av. de la<br />

Motte-Picquet (7 e ) :<br />

petit et charmant, il<br />

faut revenir pour tout<br />

essayer dans le menu,<br />

dominé par des plats<br />

de porc ou de canard<br />

à l’évidente fraîcheur.<br />

Sélection de vins<br />

pertinente<br />

et abordable. »<br />

Le Matignon<br />

El Fogón<br />

Horaires espagnols<br />

Ce qu’il y a de bien avec Alberto Herraiz,<br />

ce sont ses origines. On sait que chez lui on<br />

pourra venir tard pour commander un arroz<br />

à sa façon. Une paëlla sous toutes ses<br />

formes ibériques. La table du chef, donc,<br />

est fréquentée par tout ce que le quartier<br />

compte d’amateurs (Christophe, Catherine<br />

Deneuve, Edouard Baer l’ont applaudi à ses<br />

débuts). Ancré en bord de Seine sur un bout<br />

de quai pas des plus glamours, pour une soirée<br />

tout de blanc vêtue. Exceptée la porte<br />

rouge corrida.<br />

classique<br />

Tout âge. Menus à 44 et 49 €, carte 40-45 €. Du mardi au vendredi de<br />

19h à minuit, samedi et dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à minuit.<br />

45, quai des Grands-Augustins. 01 43 54 31 33. M° St-Michel. Noctilien :<br />

N12, N13. Stations Vélib’ : 6014, 6015.<br />

La Société<br />

Affaires oblige<br />

Si on vous demande une adresse « pour voir<br />

et se faire voir » : La Société. Son nom ne<br />

cache rien, ses épais murs, en revanche, éloignent<br />

les communs. En sortant, pleine vue<br />

sur le parvis de l’église Saint-Germain. Dans<br />

le pré carré des Deux Magots et du Flore<br />

donc. Leur clientèle était contente de pouvoir<br />

varier. Dans du Costes… signé Liaigre.<br />

classique<br />

45 ans. Carte env. 60-70 €. Tous les jours de 8h (9h les samedi et dimanche)<br />

à 2h, service de 12h à 0h30. 4, place Saint-Germain-des-Prés.<br />

01 53 63 60 60. M° Saint-Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12,<br />

N13. Stations Vélib’ : 6012, 6032.<br />

8 e<br />

Chez Raspoutine<br />

La classe<br />

Raspoutine est de retour ! Repris par les exboss<br />

du Bus Palladium, du Globo et de Régine,<br />

il est relancé avec « pour égérie » (ça ne<br />

s’invente pas) Benjamin Cassan et Frédéric<br />

Beigbeder. Nouveauté, de taille, on pourra<br />

manger à toute heure. On suit donc la tendance<br />

resto de nuit, mais en version light,<br />

snack, et surtout, ultra chic : caviar Kaspia,<br />

saumon fumé et petites pâtisseries...<br />

La déco qui n’a pas bougé, fourrures, velours rouges…<br />

Tendance<br />

Tout âge. pour entrer, il faut être membre, et coopté. Du mardi au samedi<br />

de 23h à 5h du matin. 58, rue de Bassano. 01 47 20 04 31. M° George-V.<br />

Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8049.<br />

Maison de l’Aubrac<br />

Institutions<br />

On ne vous a pas mis dans ces pages le Pied<br />

de cochon, pour ne pas vous vexer, mais la<br />

Maison de l’Aubrac, difficile de faire l’impasse.<br />

En journée, l’adresse s’est renforcée<br />

d’un « corner » qui plane sur la tendance<br />

hamburger chic et la nuit, eh bien, c’est la<br />

nuit, et il arrive qu’on ait faim. De viande.<br />

Rouge. Comme les joues de la fille en face.<br />

Enfin, j’espère pour vous.<br />

Le côté « valeurs de la terre », toujours aussi tendance.<br />

classique<br />

Tout âge. Carte 40-50 €. Tous les jours 24h/24. 37, rue Marbeuf. 01 45<br />

61 45 35. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ :<br />

8013, 8039.<br />

Le Matignon<br />

King size<br />

Un Costes version Gilbert et Cyril Peret, qui<br />

a su traquer Quincy Jones et Patrick Demarchelier<br />

aux mois d’été. Un retour en force de<br />

la démesure et de l’audace. Quitte à prendre<br />

des risques, quitte à rester ceux dont on parle,<br />

autant y aller à fond, ont-ils du se dire avec<br />

leur décorateur fétiche Jacques Garcia. Ca<br />

passe ou ça casse, tout dépend du soir et de<br />

l’humeur. Si vous aimez les rideaux king size<br />

métallisés dorés, les lustres Belle Epoque, les<br />

douloureuses à trois chiffres et les repas tard<br />

dans la nuit, et ben, c’est parfait.<br />

L’accueil inégal.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Carte env. 70 €. Tous les jours de 8h à 2h. 3, av. Matignon. 01<br />

42 89 64 72. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11, N24.<br />

Stations Vélib’ : 8013, 8031.


Un dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures de<br />

manoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises en live des<br />

classiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées que<br />

sont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original en<br />

plein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, qui<br />

vous fera découvrir avec plaisir cet endroit atypique.<br />

Et vous, que faites-vous ce soir ?<br />

The Hollywood Savoy<br />

44 rue Notre-Dame-des-Victoires • 75002 Paris<br />

www.hollywood-savoy.com<br />

Isabelle Gillot<br />

isabel.gillot@orange.fr<br />

Portable : 06 12 51 82 83<br />

Fixe : 01 42 36 16 73


Mini Palais<br />

Maxi bis<br />

Ouvert, vécu et fermé en grande pompe, le<br />

restaurant du Grand Palais a rouvert. Avec<br />

deux nouveautés : plus de Gilles Choukroun<br />

au piano mais un Eric Frechon, et du<br />

Gilles&Boissier à la déco, pour donner le<br />

ton. Out l’ambiance années 2000, sombre,<br />

in les beiges, bois, cuirs et structures métalliques<br />

à nu. En cuisine, on tisse les louanges<br />

de produits siglés (inévitable beurre Bordier)<br />

et on réinvente le clafoutis aux cèpes<br />

de Corrèze ou les escargots dans leur tomate<br />

cerise, gratinés au beurre d’amande.<br />

classique<br />

Tout âge. Carte 30-50 €. Tous les jours de midi à minuit (bar de 10h à 2h).<br />

Avenue Winston-Churchill. 01 42 56 42 42. M° Champs-Elysées-Clemenceau.<br />

Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8001.<br />

Le Secret<br />

Micro<br />

Une mini-adresse pour changer des Villa<br />

(mêmes patrons), Matignon et autres Fidélité.<br />

Presque pas de lumière, quelques points<br />

de brillance, un éclat au cou d’une femme,<br />

une bande-son jazzy pointue bien souvent,<br />

un petit escalier, une mezzanine, des petits<br />

plats en forme de hamburgers, clubs et<br />

autres légèretés. Des vrais cocktails. Comme<br />

le French Love (framboises fraîches, nectar<br />

d’abricot, miel, vodka et champagne).<br />

classique<br />

40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-9 €. Champagne : 14 €. Du lundi<br />

au jeudi de 9h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 4h. 16, av. de Friedland.<br />

01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53,<br />

N153. Stations Vélib’ : 4017, 4018.<br />

Bus Palladium<br />

En force<br />

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les actualités ce printemps : le Bus<br />

Palladium, club rock’n roll devant l’éternel, a rouvert ses portes. Et, en<br />

plus d’avoir gardé son parquet d’origine, il a eu la bonne idée d’ouvrir<br />

une table de nuit à l’étage. Plus de petits salons tout rétros où on voudrait<br />

passer la nuit à taper le carton. Dans la salle du resto, impossible<br />

de rester insensible aux papiers peints aux imprimés mémorables, aux<br />

velours vintage, aux tons marrons dignes d’un speakeasy revisité. Le<br />

mieux : la baie vitrée qui ouvre quasi sur le salon du voisin. M, Louis<br />

Bertignac, les Pony Run Run ou Patrick Bouchitey décrochent quand ils<br />

veulent la guitare ou s’assoient au piano.<br />

Les soirées, « Faites vos cocktails » du mardi.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Carte env. 35 €. Tous les jours de 20h à 5h. 6, rue Fontaine. 01 45 26 80 35. M° Blanche. Noctilien :<br />

N01, N02. Stations Vélib’ : 9026, 9028.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

9 e<br />

Hôtel Amour<br />

Concept<br />

Dans la nuit parisienne, il y a trois tribus<br />

qui comptent : les Rasmus, les Labrousse, et<br />

les André & Lionel. Ici, on est chez les André<br />

& Lionel, qui ont eu la bonne idée d’ouvrir<br />

un hôtel pour leurs potes de passage à<br />

Paris (DJs venus passer des disques dans<br />

leurs clubs, amis stars américaines ou tokyoïtes…)<br />

et assurer un café restaurant aux<br />

serveuses à l’amabilité légendaire.<br />

Deviner où Adjani va finir la soirée.<br />

Tendance<br />

25-55 ans. Carte environ 30 €, brunch : 15 €. Du lundi au dimanche de<br />

12h à minuit, brunchs les samedi, dimanche et jours fériés de 12h à 17h.<br />

8, rue de Navarin. 01 48 78 31 80. M° Pigalle ou St-Georges. Noctilien :<br />

N01, N02. Stations Vélib’ : 9016, 9020.


10 e<br />

La Fidélité<br />

QG<br />

Je ne crois pas que Kate Moss soit là tous<br />

les soirs, mais certains prétendent l’avoir vu<br />

se faufiler dans cette ruelle sans saveur des<br />

abords de la gare de l’Est. Il faut dire que la<br />

bande du Baron a eu du flair en reprenant<br />

cette salle hors normes. Tout le monde vient<br />

d’ailleurs plutôt pour le cadre et l’espoir de<br />

voir le pape de la nuit que pour ce qu’il y a<br />

dans l’assiette. La serveuse aussi d’ailleurs.<br />

Tendance<br />

Tout âge. Du lundi au samedi de midi à 14h et de 20h à 23h30. 12, rue<br />

de la Fidélité. 01 47 70 19 34. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N14, N144.<br />

Stations Vélib’ : 10017, 10012.<br />

L’Hôtel du Nord<br />

Fêtard<br />

Des patrons fêtards, avec des idées plein la<br />

tête, businessmen en col à fleurs, ça ne pouvait<br />

donner qu’une success story. A la sauce<br />

canal Saint-Martin. Quelques têtes connues<br />

aperçues de ci de là, une foule qui déborde<br />

sur le trottoir et la chaussée verre à la main,<br />

une cuisine qui tient la route selon l’avis<br />

général, un volume sonore qui laisse présager<br />

de la suite de la soirée. Bravo aussi aux<br />

autres poulains de l’écurie (lancés et rendus<br />

ou à lancer) : le Chacha, Cococook, et bientôt,<br />

on l’espère, le Trianon.<br />

Tendance<br />

30 ans. Formules à 10 et 13,50 €, carte : 30-50 €. Du lundi au jeudi, de<br />

12h à 14h30 et de 20h à 23h, vendredi et samedi de 12h à15h et de 20h<br />

à 0h, dimanche de 12h à 15h et de 20h à 23h. 102, quai de Jemmapes.<br />

01 40 40 78 78. M° Goncourt. Noctilien : N01, N02, N41, N42, N43, N44,<br />

N145. Stations Vélib’ : 10015, 10114.<br />

Swinging Londress<br />

Nouveau QG de quartier<br />

Le Londress avait bien commencé, avec sa<br />

reprise en main par une bande d’énergiques<br />

respectueux de la déco dans son jus de vieux<br />

café quasi ringard. Succès assuré. Moins que<br />

la voisine Jeannette bien sûr, mais plus que<br />

la plupart des rades relookés vite fait mal<br />

fait du quartier. Avec l’été, changement de<br />

programme ! On se refait une jeunesse, tout<br />

en assurant les classiques bistrotiers et en<br />

n’abusant pas sur les tarifs. Cuisine ouverte<br />

sur la salle, inspirations années 70.<br />

convivial<br />

30-45 ans. Carte env. 15 €. Tous les jours de 12h à 23h. 2, rue de Paradis.<br />

01 47 70 33 82. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N01, N02, N13, N14, N41,<br />

N42, N140, N145. Stations Vélib’ : 10017, 10018.<br />

Swinging Londress<br />

Terminus Nord<br />

Touriste<br />

Parce que tout Parisien qui se respecte veut<br />

jouer les touristes once in a while. Lever le<br />

nez sur les moulures, les dorures, les parures,<br />

se contenter d’un éclairage trop vif, se<br />

délecter d’une cuisine trop brasserie, côtoyer<br />

des vrais migrants des contrées Nord, rêver<br />

au départ… Autour d’un plateau de fruits de<br />

mer ou d’une entrecôte bien saignante, aux<br />

frites Flo.<br />

classique<br />

Tout âge. Carte env. 40 €. Tous les jours de 11h à 1h. 23, rue de Dunkerque.<br />

01 42 85 05 15. M° Gare-du-Nord. Noctilien : N02, N43. Stations<br />

Vélib’ : 10028, 10033.<br />

11 e<br />

Pause Café<br />

A part<br />

Pour manger tôt, tard, dans une ambiance<br />

de café parisien comme personne ne sait<br />

faire, avec vieux carrelage cantoche au sol,<br />

immenses baies vitrées, moulures, terrasse<br />

show off, colonnes recouvertes de générations<br />

de couches de peinture, musique un<br />

peu forte, lumière comme il faut, voisins<br />

voisines à la pointe de la mode, toujours,<br />

et des plats qui ne vont pas chercher midi à<br />

quatorze heure. Tout le petit monde du ciné<br />

habitant les abords de Bastille et d’Aligre lui<br />

rend visite.<br />

Malgré la foule, on peut trouver une place.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Carte : 10-20 €. Du lundi au samedi de 8h à 2h, service de<br />

midi à minuit, dimanche de 9h à 20h. 41, rue de Charonne. 01 48 06 80<br />

33. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 11004, 12004.<br />

Helena<br />

Noguerra, 39<br />

ans, comédienne<br />

« Le Miroir, rue des<br />

Martyrs (18 e ) :<br />

viandes divines et<br />

poissons cuits à<br />

la perfection, très<br />

bonne cave installée<br />

dans ce qui était une<br />

petite boucherie du<br />

quartier. Derrière, rue<br />

des Gravilliers (3 e ) :<br />

restaurant familial,<br />

vous entrez dans un<br />

appartement qui<br />

donne sur un petit<br />

jardin, la cuisine est<br />

bonne, l’ambiance<br />

fort sympathique<br />

et il y a une pièce<br />

secrète à découvrir.<br />

Dans la même rue,<br />

Andy Wahloo : un bar<br />

warholien très beau<br />

où l’on peut danser.<br />

J’aime toujours les<br />

culottes et corsets<br />

de Fifi Chachnil, rue<br />

J. J.-Rousseau (1 er ) :<br />

humour, dérision,<br />

couleurs, poésie...<br />

des dessous dignes<br />

d’Ava Gardner ou<br />

d’une pin-up ! Il<br />

faut aller déguster<br />

les plats de l’Atelier<br />

Robuchon, rue de<br />

Montalembert (7 e ) :<br />

vraiment très, très<br />

bon mais... addition<br />

très, très salée ! »


© Patrick Kovarik - AFP<br />

Barbara<br />

Schulz, 38 ans,<br />

comédienne, à<br />

l’affiche de « La<br />

Parisienne », au<br />

Théâtre Montparnasse<br />

(déc. 2010)<br />

« Mon japonais, c’est<br />

Orient-Extrême, rue<br />

Bernard-Palissy (6 e ) :<br />

meilleurs sushis. Ma<br />

galerie, 1900-2000,<br />

rue Bonaparte (6 e ) :<br />

très pointue, animée<br />

par David Fleiss,<br />

un fin connaisseur.<br />

Mon spa, Guerlain,<br />

av. des Champs-<br />

Elysées (8 e ) : pour<br />

le soin à l’orchidée.<br />

Pierre Hermé, rues<br />

Bonaparte (6 e ) et<br />

Vaugirard (15 e ) :<br />

pour ses macarons<br />

chocolat passion. Babou-douchka.com<br />

:<br />

les meilleurs blinis de<br />

Paris et une cuisine<br />

russe préparée et<br />

servie chez vous ! »<br />

12 e<br />

La Gazzetta<br />

Classique<br />

Parce qu’il est trop difficile d’avoir une table<br />

au nouveau Spring de Daniel Rose, autant<br />

rappeler que Petter Nilsson, le Nordique qui<br />

réinvente la cuisine italienne à la sauce Paris,<br />

a eu la bonne idée de reprendre une belle<br />

salle : outre les tablées voisines qui donnent<br />

plaisir à voir, les plats qui se succèdent rendent<br />

heureux. On est dans la mouvance Redzepi<br />

du Noma (Copenhague), Aizpitarte ou<br />

Grégory Marchand du Frenchie.<br />

Tendance<br />

35-55 ans. Formules midi à 14, 16 et 19 €, le soir à 34, 39 et 50 €. Du<br />

mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h (23h30 le week-end).<br />

29, rue de Cotte. 01 43 47 47 05. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />

Stations Vélib’ : 12004, 12005.<br />

Les Temps modernes<br />

Ont pris leur temps<br />

Au début, ils n’ont pas convaincu, et puis, en<br />

changeant un peu la donne, la liste des habitués<br />

commence à s’allonger. En plus, des<br />

formules tapas viennent égayer la rentrée. Du<br />

coup le quartier d’Aligre, ce remue-méninges<br />

permanent rameute ses pairs, plus ou moins<br />

connus (Gilbert Melki, Philippe Vandel…). Au<br />

menu : rillettes de dorade, mousse citronnée ;<br />

sempiternelle souris d’agneau confite et dessert<br />

qui se réinvente « Spoon d’After Eight ».<br />

Les soirées Music-hall.<br />

convivial<br />

Tout âge. Menu à 13,50 €, carte à 20-25 €. Tous les jours de 8h à 23h, le<br />

week-end jusqu’à 2h00 ; service de 11h30 à 14h30 et de 19h30 à 23h.<br />

91, rue de Charenton. 01 43 46 81 94. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16,<br />

N34. Stations Vélib’ : 12004, 12008.<br />

13 e<br />

Le Batofar<br />

De nouveau à flots<br />

Le Batofar, oui, vous vous souvenez, vos premières<br />

nuits éléctro, vos encanaillements du<br />

côté de la Grande Bibliothèque, la seule péniche<br />

qui balaye le ringard d’un coup de peinture<br />

rouge ?! Parfois prise dans la tempête,<br />

parfois voguant comme en pleine mer, cet<br />

été lui aura servi de cure de jouvence. Une<br />

mégaterrasse entamant le pavé des quais, et<br />

voici qu’on a de nouveau envie d’y manger,<br />

même une fois renfilé le paletot.<br />

Tendance<br />

20-55 ans. Menu le midi à 19 €, le soir à 25 €. Tous les jours de 12h à<br />

14h30 et de 19h30 à 23h, bars ouverts jusqu’à 6h. Port de la Gare, quai<br />

François-Mauriac. 09 71 25 50 61/01 53 60 17 00. M° Bibliothèque-<br />

F.-M. Noctilien : N131, N133. Stations Vélib’ : 13048, 13051.<br />

16 e<br />

L’Arc<br />

Bling blang<br />

Aïssa Maïga, Beigbeder, Mélanie Laurent, Placebo<br />

se sont montrés dans ce nouveau paquebot<br />

ultralooké des abords de l’Arc de triomphe.<br />

Laurent Baffie aussi. L’un se sera assis dans<br />

les semi fauteuils egg, l’autre aura admiré les<br />

décors, peints des murs aux plafonds, et les<br />

boules lumineuses… Pour une faim légère ou<br />

un classique revu à la hype. Le king crabe, star<br />

cet été, assure aussi le service à l’automne.<br />

ephémère<br />

Tout âge. Formule à 39 €, carte à env. 50 €. Du lundi au samedi de 12h à<br />

16h et 19h minuit. Karaoké champagne le jeudi à 21h30, gratuit pour les<br />

filles. 12, rue de Presbourg. 01 45 00 78 70. M° Charles-de-Gaulle-Etoile.<br />

Noctilien : N11, N24, N53, N153. Station Vélib’ : 16001.<br />

L'Arc


Mama Shelter<br />

Le Murat<br />

Sixteen connexion<br />

Le 16 e a ses raisons que la raison ne connaît<br />

pas. Mais les Costes, eux, les connaissent et<br />

ont investi le Murat en le confortant dans<br />

ses habitudes. Têtes connues (ambiance<br />

plateau TF1, stars du cinéma plus toutes<br />

jeunes) qui viennent en général en voisins,<br />

ou presque. La déco est signée Garcia (on<br />

ne change pas une équipe qui gagne) et assume<br />

donc les rouges et le léopard. Dans<br />

l’assiette, des classiques de la fratrie (sole,<br />

plats de pâtes simples, tartares...) sous lumière<br />

tamisée et, au service, des filles de<br />

magazines, évidemment.<br />

Tendance<br />

18 e<br />

Chéri Bibi<br />

Mains à la pâte<br />

Le concept du « c’est moi qui l’ait fait »,<br />

plus malignement ici appelé « la popote des<br />

potes », continue d’attirer son pesant de<br />

bobos. En dehors de ces soirées où un néophyte<br />

régale ses amis et les clients du jour,<br />

le Chéri Bibi soigne aussi ses horaires et<br />

– comme dans le quartier on travaille tard,<br />

on dîne tard – on peut donc arriver ici jusqu’à<br />

quasi-minuit. Pour une cuisine de potes gentiment<br />

régressive, servie dans un cadre rétro,<br />

bien aimée d’Olivier Sitruk, François Vincentelli,<br />

Clément Sibony ou Mylène Jampanoï.<br />

On peut aussi juste boire un verre.<br />

Tendance<br />

La trentaine. Formules à 21 et 25 €. Du lundi au samedi de 18h à<br />

2h, service de 20h à minuit. 15, rue André-del-Sarte. 01 42 54 88 96.<br />

M° Château-Rouge. Noctilien : N14, N44. Station Vélib’ : 18007.<br />

19 e<br />

Mama Africa<br />

Maffé by night<br />

Une valeur sûre des nuits 19 e , plantée sur<br />

l’avenue Jean-Jaurès et attirant smalas africaines<br />

en mal de saveurs continentales, bobos<br />

découvrant leur nouveau quartier, jeunes<br />

fêtardes de sortie, étudiants du Conservatoire<br />

post-répèt. Pour une cuisine couvrant<br />

les spécialités du Sénégal à la Guinée, sans<br />

horaires, et indéfectible. Pour les anciens expat’<br />

noctambules, une source de souvenirs.<br />

convivial<br />

Tout âge. De 15 € à 30 €. Tous les jours de 20h à 4h du matin. 48, av.<br />

Jean-Jaurès. 01 42 38 67 67. M° Jean-Jaurès. Noctilien : N13, N45. Stations<br />

Vélib’ : 19004, 19012.<br />

20 e<br />

Mama Shelter<br />

Hors tout<br />

On est au bout de Paris et c’est blindé, on est<br />

dans du Starck et ça ne ressemble pas à du<br />

Starck, on commande des plats signés Senderens<br />

et c’est plus simple que du Senderens,<br />

on veut une pizza et il y a des pizzas, on veut<br />

une terrasse et il y a une terrasse (où on peut<br />

même fumer), on veut de la musique et il y a<br />

un DJ, on veut une partie de baby-foot géant<br />

et il y a un baby-foot géant.<br />

Tendance<br />

Guido, 38<br />

ans, directeur<br />

artistique de<br />

Chez Moune, DJ,<br />

rédacteur en chef<br />

d’Infrarouge.<br />

« Boire des verres<br />

au Sans Souci, rue<br />

Pigalle (9 e ) en<br />

attendant l’ouverture<br />

de Chez Moune,<br />

en face : Jean est<br />

le patron le plus<br />

rock’n’roll de la ville<br />

et on croise tous les<br />

groupes qui feront<br />

bientôt la couve<br />

du NME. M’éclater<br />

le bide au Coup de<br />

Feu, rue Léon-Frot<br />

(11 e ) : merveilleux<br />

restaurant dont la<br />

carte donne carrément<br />

mal à la tête<br />

(dans le sens jeune<br />

moderne du terme,<br />

c’est-à-dire “faire<br />

rudement envie”).<br />

Retrouver le goût de<br />

la danse festive à la<br />

Favela Chic, rue du<br />

Faubourg-du-Temple<br />

(11 e ) : peut-être l’un<br />

des derniers lieux où<br />

des gens viennent<br />

en se disant “cool on<br />

va danser le funk”.<br />

Marcher dans les rues<br />

du 10 e , élu “meilleur<br />

arrondissement de la<br />

Ville de Paris, et de<br />

loin” par moi et mon<br />

chat, Max Lampin. »<br />

© D.R.<br />

Tout âge. Carte env. 60 €. Tous les jours de 12h à 23h45. 1, bd Murat. 01<br />

46 51 33 17. M° Porte-d’Auteuil. Noctilien : N12, N61. Stations Vélib’ :<br />

16034, 16035.<br />

25-65 ans. Carte 30-40 €. Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à<br />

15h et de 19h à 23h. 109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-<br />

Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 20020, 20108.


© Lucie Bevilacqua


Stéphanie Condis<br />

hristophe est aimanté par<br />

Paris, qu’il aime depuis toujours<br />

pour ses nuits capitales.<br />

La Ville Lumière l’électrise,<br />

inspire sa musique, lui souffle<br />

ses textes écrits by night, flânant<br />

de l’hôtel Costes au bar du Raphaël. Christophe,<br />

un fidèle parmi les noctambules<br />

parisiens, mais pas exactement une figure<br />

emblématique de ce microcosme… Il est<br />

trop à part pour cela : « C’est mon style,<br />

différent de tous les autres », susurrait-il,<br />

sensuel, dans Succès fou, tube des années<br />

1980. Point d’afféterie ni de<br />

pose dans cette singularité<br />

assumée et parfois revendiquée<br />

: on le dit dandy, il est<br />

plutôt né « beau bizarre »,<br />

titre d’un de ses albums. Le<br />

chanteur ne théorise pas, il vit<br />

à l’instinct, dans l’instant, pour l’instable.<br />

L’inconnu, l’imprévu, il en tire une énergie<br />

positive, intacte à 65 ans, dont quarantecinq<br />

de carrière depuis le triomphe d’Aline.<br />

Ni blasé, ni aigri, c’est un personnage<br />

curieux dans tous les sens du terme. Son<br />

univers musical, qui allie succès populaires<br />

et expérimentations pointues, séduit à la<br />

fois les fidèles au long cours, un public<br />

branché et de tout jeunes aficionados.<br />

« Courir la nuit après son<br />

ombre »<br />

La hype et la jeunesse, Christophe les rencontre<br />

également dans ses virées nocturnes<br />

à Paris, où il a toujours vécu. Ou presque.<br />

Daniel Bevilacqua, né en banlieue, à Juvisy,<br />

dans une famille d’origine italienne, a débarqué<br />

à 16 ans rue Princesse. Saint-Michel<br />

et Saint-Germain veillent sur lui.<br />

Aujourd’hui, il a élu domicile à Montparnasse,<br />

pour sa richesse historique : « Les<br />

surréalistes, la rue Campagne-Première et<br />

Man Ray, Vian, l’Art nouveau. J’adore l’architecture<br />

! » Un enthousiasme pour les<br />

belles pierres sans doute transmis par son<br />

père qui travaillait dans le bâtiment. Christophe<br />

est tout autant sensible aux belles<br />

plantes : « Je sors pour voir les gens, j’aime<br />

regarder les jolies filles à la mode. » Enfant,<br />

il traînait dans les jupes et tissus de sa<br />

mère couturière, parmi les clientes venues<br />

faire des essayages…<br />

Paris, ville musée et cité de la mode, ne<br />

cesse de le captiver : « C’est un truc de<br />

traîneur : comme si, à chaque fois, je voyageais<br />

pour la première fois. Paris, ce n’est<br />

pas fini ! Je ne suis pas passéiste. Je crois à<br />

la seconde qui vient, à la nouveauté, dans<br />

ma vie et dans ma musique. Même si le passé<br />

peut être un tremplin pour moi. » Et le<br />

grand plongeon dans la nuit magnétique,<br />

c’est son trip perpétuel : « J’aime la lumière<br />

de la nuit depuis que j’ai 16 ans. Je marche<br />

avec la lune montante, c’est la période que<br />

je préfère. » Une quête suggérée dans Lita,<br />

chanson de son dernier album, Aimer ce<br />

que nous sommes : « Courir la nuit après<br />

son ombre et changer sa vie. »<br />

« Les portes de la nuit<br />

ne sont jamais fermées<br />

à clef »<br />

Cette quête ne souffre pas la routine. « Je<br />

ne suis pas dans l’habitude. J’aime l’étranger.<br />

» Pour Christophe, le hasard est un<br />

don. D’où son amour du jeu : « C’est l’inconnu,<br />

je ne joue qu’avec des gens que je<br />

ne connais pas. » Il peut<br />

enchaîner les parties de<br />

poker à l’Aviation Club de<br />

France, sur les Champs-<br />

Elysées, jusqu’à 10 heures<br />

du matin. « Je ne prévois<br />

pas, je suis habité par l’envie<br />

de traîner, d’aller boire un verre et penser<br />

ailleurs, là où il y a du bruit. Souvent, c’est<br />

vers 3 heures que ça se décide… Est-ce que<br />

je reste chez moi ? Est-ce que je vais au Baron<br />

où je retrouverai sans doute Louis Garrel ? Sinon,<br />

je traîne souvent avec mon ami Rachid<br />

Taha. Mais j’aime aussi sortir seul, pour faire<br />

des rencontres inattendues. Je trouve que les<br />

gens du jour s’évitent, alors que dans la nuit,<br />

il y a ce respect… Pas de jugement. » Dans le<br />

dernier opus de Christophe, la rengaine pop<br />

Tonight Tonight, écrite en nocturne avec le<br />

jeune auteur branché Florian Zeller, reflète<br />

cet état d’esprit : « Les portes de la nuit ne<br />

sont jamais fermées à clef (...), il suffirait<br />

juste de les pousser. » ///


LE MONTANA (6 e )<br />

« Je connais depuis vingt ans l’artiste<br />

André qui l’a ouvert, c’est un copain.<br />

Son esprit est présent dans ces lieux.<br />

Et puis c’était mon quartier, avant : j’ai<br />

commencé à chanter au Bilboquet en<br />

face, je traînais chez Lipp. »<br />

> LE BARON (8 e )<br />

« Je m’y sens bien, j’y vais tard, vers 3<br />

heures du matin. »<br />

> LE MATHIS (8 e )<br />

« C’est un peu comme l’appartement<br />

d’un ami : Gérald Nanty, le patron, est<br />

un sacré personnage, je sens chez lui<br />

un vécu magnifique, il raconte plein<br />

d’histoires. Et puis ici, je fais toujours<br />

de belles rencontres. »<br />

> BAR DU RAPHAËL (16 e )<br />

« Bertrand est le plus grand barman<br />

de Paris. »<br />

> BAR HEMINGWAY DU RITZ (1 er )<br />

« C’est l’histoire ! »<br />

« Mais qu’est-ce qui<br />

vous pousse à vous lever<br />

le matin ? »<br />

Le chanteur couche-tôt… le matin adore<br />

contempler le lever du jour, avant d’aller<br />

dormir. Il avait griffonné une question, voilà<br />

quelques années, qui a trouvé sa place<br />

dans Tonight Tonight : « Mais qu’est-ce qui<br />

vous pousse à vous lever, le matin ? »<br />

Dire que Christophe va à contre-courant<br />

(des modes, des rythmes sociaux,<br />

de la norme) n’est pas exact. Il habite, en<br />

quelque sorte, une autre planète et suit<br />

© Lucie Bevilacqua<br />

> BAR DE L’HOTEL (6 e )<br />

« J’aime ce lieu de rencontres inattendues,<br />

j’y vais en début de soirée. »<br />

> BAR DE L’HOTEL MERCEDES (17 e )<br />

« Moi qui adore l’architecture, j’apprécie<br />

beaucoup cet hôtel Art Déco. »<br />

> AIDA (7 e )<br />

« J’adore la cuisine japonaise et ce<br />

restaurant gastronomique est vraiment<br />

super. »<br />

> SUAVE (13 e )<br />

« C’est ma cantine vietnamienne, sur<br />

la Butte-aux-Cailles. »<br />

> EL FOGON (6 e )<br />

« J’aime beaucoup la cuisine espagnole<br />

et, ici, elle est excellente. Je me<br />

laisse guider par le chef. »<br />

> L’ARPEGE (7 e )<br />

« La cuisine d’Alain Passard est une<br />

véritable œuvre d’art. »<br />

> CHEZ DENISE (1 er )<br />

« J’ai connu le quartier à l’époque où<br />

les halles étaient encore en activité.<br />

C’est un restaurant de nuit classique<br />

et la viande est délicieuse. »<br />

> KEUR SAMBA (8 e )<br />

« J’y vais vers 1 heure 30 du matin<br />

pour admirer les danseurs : ça bouge<br />

bien, c’est beau à voir. »<br />

son tempo perso : « Je ne vis pas avec la<br />

réalité. Je ne peux pas dire que je suis déconnecté,<br />

pour cela il faudrait que j’aie été<br />

connecté avant. » Les seules connexions<br />

qui l’intéressent, ce sont les rencontres<br />

humaines et artistiques, nombreuses<br />

et marquantes. Comme la participation<br />

d’Isabelle Adjani sur la chanson qui ouvre<br />

le dernier album de Christophe, Wo wo wo<br />

wo : la star de cinéma est venue, une nuit,<br />

poser sa voix langoureuse sur la mélodie<br />

planante du musicien qui a emménagé un<br />

home studio dans son appartement.<br />

« Et tout au bout du jour,<br />

quand il décline, quand moi<br />

je me ranime… »<br />

C’est là, chez lui, qu’il travaille quand il ne<br />

sort pas. Un lieu mystérieux, foisonnant,<br />

excentrique, à l’image de son locataire.<br />

En quelque sorte une représentation 3D<br />

de l’imaginaire, de l’univers créatif et<br />

des sources d’inspiration de Christophe.<br />

Chaises design dépareillées ; guitares électriques<br />

de collection ; photos noir et blanc<br />

d’Elvis, de Bowie et de Bashung ; disques<br />

vinyle collectors ; juke-boxes ; vieux<br />

postes radio… Tous gravitent autour d’un<br />

magnifique piano à queue noir avec, dans<br />

le coin opposé du salon, des claviers reliés<br />

à des ordinateurs, consoles, amplis pour<br />

enregistrer les impromptus et nocturnes<br />

du rocker crooner électro.<br />

Un intérieur révélateur de ses passions/<br />

obsessions : « Je suis un chineur, pas collectionneur,<br />

mais fétichiste. Ce n’est pas une<br />

question d’appartenance ni de possession<br />

des objets. Au contraire, ils sont irréels : je<br />

les redécouvre autour de moi, comme si je<br />

les voyais pour la première fois. »<br />

C’est dans ce cocon que l’artiste crée,<br />

à la nuit tombée. « Et tout au bout du<br />

jour, quand il décline, quand moi je me ranime<br />

»… la phrase se fait écho dans Mal<br />

comme, morceau de son dernier album.<br />

Pour l’illustrer, des photos ont été prises à<br />

son domicile, distillant davantage cette atmosphère<br />

au cœur du disque. Les images<br />

s’unissent pour former le portrait du chanteur<br />

en patchwork sur la couverture. A la<br />

manière de Christophe-l’auteur avec ses<br />

p’tits papiers et notes où il écrit, en toutes<br />

circonstances, des mots, des réflexions, des<br />

touches de vie, des sentiments qui s’ajustent<br />

un jour (ou plutôt une nuit) pour dessiner<br />

une chanson. « Souvent, j’ai la ligne,<br />

l’étincelle en trois minutes. Après, c’est une<br />

robe à assembler avec toutes les étoffes,<br />

les zips. C’est la palette sonore. » A l’instar<br />

de sa mère, il coud : de la haute couture<br />

lexicale et musicale. Toutefois le tailleur<br />

pour gamme n’aime pas les explications<br />

de texte : « Je suis un instinctif, je ne calcule<br />

rien. Je n’explique pas comment je fais un<br />

album. La chanson, c’est mon quotidien. »<br />

Il cherche et compose à longueur de nuit,<br />

écoute en boucle ceux qu’il admire : Alan<br />

Vega, Thom Yorke, Bowie, Massive Attack,<br />

Roxy Music, etc.


© Anne Lucie Sorrentino Bevilacqua<br />

« L’obscurité est la lumière<br />

des fous »<br />

Christophe le solitaire aime également rester<br />

chez lui pour regarder des DVD, projetés<br />

en grand format sur ses murs. Passionné<br />

de cinéma, il est curieux de tout avec des<br />

goûts éclectiques : il peut enchaîner Fantasia<br />

avec un Visconti, puis un Tarantino.<br />

Xavier Giannoli lui a offert un petit rôle<br />

dans Quand j’étais chanteur. Pourtant, on<br />

l’imagine davantage dans un film de David<br />

Lynch, un de ses cinéastes préférés. Il<br />

pourrait alors replacer cette tirade surréaliste,<br />

extraite d’Interview de…, une chanson<br />

de son dernier disque : « L’obscurité est<br />

la lumière des fous ».<br />

Ce cinéphile averti se fait son film en observant<br />

le quotidien autour de lui, depuis<br />

les larges fenêtres de son appartement,<br />

encadrées de lourds rideaux et étirées<br />

comme un écran de ciné : « J’aime regarder<br />

chez les autres, leur vie normale. Je me dis<br />

que ça doit sentir la compote de pommes,<br />

la soupe de légumes. »<br />

Même si la nuit ressemble à une séance<br />

dans une salle obscure, Christophe n’est<br />

pas seulement un spectateur. Il est acteurmetteur<br />

en scène de ses albums et a façonné<br />

le dernier en équipe, avec un casting<br />

bigarré : Sara Forestier, Daniel Filipacchi,<br />

musiciens et chanteurs andalous…<br />

« Panorama, ombre de vie,<br />

c’est Berlin, la nuit »<br />

Le disque Aimer ce que nous sommes n’est<br />

pas uniquement le fruit des voyages immobiles<br />

du mélomane dans son home studio<br />

de Montparnasse. Il est parti à Séville<br />

et à Londres pour enregistrer certaines<br />

sessions. Il aime la nuit dans ces deux<br />

villes, il adore New York et Barcelone by<br />

night. Mais aussi la capitale allemande, célébrée<br />

dans l’envoûtant Panorama de Berlin<br />

: « Panorama, ombre de vie, c’est Berlin,<br />

© D.R.<br />

la nuit. » Daniel Bevilacqua avait choisi<br />

Christophe comme nom de scène car c’est<br />

le saint protecteur des automobilistes et<br />

des voyageurs. Fou de belles voitures et<br />

passionné de vitesse, l’artiste a perdu son<br />

permis et préfère ne pas le repasser car il<br />

ne pourrait pas se résigner à lever le pied.<br />

Actuellement, le chanteur termine sa tournée,<br />

prépare un nouvel album pour 2011<br />

et rédige son autobiographie. Si le titre<br />

n’était pas déjà pris, on l’aurait bien appelé<br />

: Voyage au bout de la nuit…<br />

Depuis mars 2009, Christophe est<br />

remonté sur scène après la sortie de<br />

son dernier album Aimer ce que nous<br />

sommes (AZ/Universal). Prochaines dates<br />

prévues, le 20 décembre à la Cité des<br />

congrès de Nantes, le 22 janvier 2011<br />

au Théâtre de l’Agora à Evry (Essonne),<br />

les 30 et 31 janvier au Palace (dans le 9 e ),<br />

et le 22 mars, à la Défense, dans le cadre<br />

du festival Chorus.<br />

Plus d’infos sur<br />

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Les loups sont entrés dans<br />

Paris ! Et par la grande porte,<br />

cet automne, lors du bal<br />

masqué grandiose célébrant<br />

les 90 ans de<br />

Vogue. Puis avec le premier<br />

anniversaire de l’hebdomadaire<br />

Grazia, à l’Opéra<br />

Garnier : des réjouissances<br />

mises en scène par les organisateurs<br />

des soirées « Club<br />

Sandwich », très inventives<br />

aussi avec leurs clubbers aux<br />

masques et costumes extravagants.<br />

Les fêtes déguisées<br />

sont dans l’air du temps…<br />

mais attention, un peu de<br />

tenue ! Ainsi, les participants<br />

aux « Flash Cocotte »<br />

mettent en avant leur créativité<br />

et ceux réunis par les<br />

« Ambassadeurs » s’habillent<br />

selon une époque précise.


Le troquet du coin est-il<br />

l’avenir des nuits parisiennes<br />

? Les organisateurs<br />

de fêtes branchées<br />

lorgnent régulièrement<br />

sur des adresses encore<br />

dans leur jus, entre<br />

popu et trash. Vice Magazine propose un rendez-vous dans<br />

des bars, différents à chaque fois, pour la soirée « Le Rade »,<br />

où bière pas chère et pastis défilent sur les vieux zincs, au<br />

son des mixes de DJs. Autres repères de branchés, le Sans<br />

Souci et son voisin Le Pirate (en face de Chez Moune),<br />

tout juste repris par la bande du Baron. Pimp my rade !<br />

© D.R.<br />

© D.R.<br />

Cette application sur<br />

Facebook est un jeu social<br />

et musical qui permet<br />

d’inventer sa propre discothèque,<br />

de choisir la déco,<br />

proposer à ses amis de devenir<br />

DJ, videur ou barman,<br />

les inviter aux soirées et<br />

même faire venir des stars.<br />

Pourquoi ne pas créer des<br />

clones du Baron ou du Montana, pour enfin réussir<br />

à y entrer et refouler ceux qu’on veut à la porte ?!<br />

Il paraît que des organisateurs de soirées observent<br />

ce monde virtuel pour repérer les attentes des clubbers…<br />

Entrer au Montana et au Baron, on vous dit !<br />

© D.R.<br />

Il fut un temps où infatigables noctambules et insomniaques<br />

endurcis prolongeaient le clubbing en after<br />

dominical jusqu’à midi. Une époque révolue à cause de<br />

la législation et de l’ambiance trop glauque de certains<br />

petits matins blêmes. A la place, voici les après-midis<br />

délirants où les fêtards du dimanche peuvent continuer<br />

à s’amuser. Par exemple pendant le brunch, avec DJ du<br />

resto-club Le Renard, qui se poursuit, une fois sur deux,<br />

par la soirée « Renard rose », avec des transformistes<br />

gays. Ou lors du « brench », organisé par le collectif<br />

La French au restaurant La Villa, de midi à… minuit !<br />

Disco is not dead…<br />

Presque quarante<br />

ans après ses<br />

premiers pas sur<br />

les dance-floors<br />

américains, ce style<br />

musical continue<br />

de booster les<br />

clubbers. Tout<br />

comme la sélection<br />

concoctée par<br />

Marie Branellec et<br />

Michel Gaubert pour le concept store Colette. Sorti en<br />

septembre, le très beau disque rassemble inédit (Discodeine<br />

avec Jarvis Cocker), remixes (Just An Illusion<br />

et You Make me Feel), rareté (Montana et sa Dance<br />

Fantasy) ainsi qu’un titre de Gonzales. Let’s dance !<br />

© corepics / Shutterstock<br />

Si Paris est une ville musée, autant en profiter pour danser<br />

dans des lieux chargés d’histoire ! Comme lors de la Nuit<br />

Electro au Grand Palais, avec Laurent Garnier et Yuksek. Ou<br />

pour les 20 ans du label Ninja Tune, au Centre Pompidou.<br />

Mais aussi à la nocturne estivale au Musée des Arts et<br />

Métiers, avec des sets de Chateau Marmont, notamment.<br />

Sans oublier le Raspoutine, club sélect à la déco classée.<br />

On avait déjà subi l’invasion des écrans plats diffusant<br />

du foot ou Fashion TV dans le moindre bar ou<br />

club se voulant moderne. A présent, ce sont les<br />

panneaux de leds qui prolifèrent, du VIP Room à l’Arc<br />

en passant par le 1515 et bien d’autres… En plus<br />

des lumières colorées criardes, ils diffusent de la<br />

pub pour les marques d’alcool : c’est vraiment laid !


© P. Mourier<br />

Magda<br />

Danysz, 35 ans,<br />

fondatrice de la<br />

galerie éponyme,<br />

78, rue Amelot<br />

(11 e )<br />

« L’Échelle de Jacob,<br />

rue Jacob (6 e ) :<br />

ambiance tamisée<br />

et électro jazz, pour<br />

un verre tardif. La<br />

Palette, rue de Seine<br />

(6 e ) : inévitable,<br />

“place to be” pour un<br />

apéro sans horaires.<br />

Pop In, rue Amelot<br />

(11 e ) : étrange bar,<br />

situé quasiment en<br />

face de la galerie.<br />

Merci, bd Beaumarchais<br />

(3 e ) : au soussol<br />

du concept store,<br />

un restau bio étonnant.<br />

Rose Bakery,<br />

rue Debelleyme (3 e ) :<br />

un des must pour<br />

bruncher. Al Taglio,<br />

rue Neuve-Popincourt<br />

(11 e ) : la pizza<br />

à la truffe vous ferait<br />

traverser Paris. »<br />

1 er<br />

Chacha<br />

Chavirement<br />

Dur de trouver un second souffle après une<br />

fermeture de six mois et un changement<br />

d’équipe : depuis sa réouverture au printemps,<br />

le resto-bar-club, créé par Julien Labrousse<br />

et Thomas Langmann, n’a pas renoué<br />

avec l’engouement des débuts… Même<br />

si la déco et l’agencement ont peu changé,<br />

les noctambules branchés ne sont pas restés.<br />

Malgré quelques têtes d’affiche aux platines,<br />

comme Tekilatex, Emma de Caunes ou Jerry<br />

Bouthier, DJ préféré du milieu de la mode, la<br />

prog’ ne décolle pas. Et si, en plus, le directeur<br />

artistique jette l’éponge…<br />

ephémère<br />

25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 15 €. Bouteille : 150 à 200 €.<br />

Du lundi au samedi de 20h à 5h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. www.<br />

chachaclub.fr M° Les Halles. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1012.<br />

Le Magnifique<br />

Pour les longues soirées d’hiver<br />

Inspiré du film éponyme de 1973 avec Jean-<br />

Paul Belmondo, le couple Demarle, qui possède<br />

aussi la Villa, le Secret et le Café Chic, a<br />

voulu recréer une ambiance d’appartement<br />

élégant et cosy dans ce bar de nuit : tapis, boiseries,<br />

tables Cardin et Willy Rizzo, touches<br />

seventies ou salon Delon rendent hommage à<br />

cette époque. Il ne manque plus que la cheminée<br />

avec peau de bête posée devant ! Il paraît<br />

que Dita Von Teese et Martin Solveig adorent.<br />

classique<br />

25-50 ans. Entrée libre. Consos : 6 à 18 €. Bouteilles : à partir de 180 €.<br />

Du mardi au samedi de 23h à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70<br />

80. www.lemagnifique.fr M° Louvre-Rivoli. Noctilien : N11, N24. Station<br />

Vélib’ : 1015.<br />

Le Ritz Bar<br />

Electro Luxe<br />

Les DJs prennent leurs quartiers d’hiver dans<br />

le bar du palace. Le jeudi, des personnalités et<br />

artistes en vue jouent aux selectors et passent<br />

des disques : Pony Pony Run Run, Something<br />

A La Mode, Blackstrobe, Cassius, Chateau<br />

Marmont... Les vendredis et samedis, place<br />

aux DJs résidents, comme les Jumeaux en Or,<br />

pour un line-up électro pop, new disco, etc.<br />

Dans ce cadre très cosy et chic, Sofia Coppola,<br />

Kate Moss ou Lenny Kravitz apprécient les<br />

célèbres cocktails maison.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Entrée libre. Consos : à partir de 9 €. Bouteille : à partir de<br />

250 €. Certains jeudis et tous les vendredis, samedis de 22h à 2h. 38, rue<br />

Cambon. 01 43 16 31 37 www.ritzparis.com M° Madeleine. Noctilien :<br />

N15, N16. Station Vélib’ : 9034.<br />

Tigre by<br />

L’Alternative<br />

Rock & Roll Attitude<br />

L’ancien cabaret baroque s’est mué en « Maison<br />

de Nuit Rock & Roll », avec une prog mâtinée<br />

d’électro. Le changement réussit ! Dans cet<br />

écrin rouge rococo, Roxane, la maîtresse de<br />

cérémonie, reçoit des noctambules branchés<br />

comme Pete Doherty, Gaspar Noé, Romain<br />

Gavras, Something A La Mode, Pedro Winter et<br />

ses acolytes du label Ed Banger. Tandis que le<br />

label Maman Records s’est invité aux platines.<br />

Mais attention, le Tigre montre les dents à ceux<br />

qui ne soignent pas leur look…<br />

convivial<br />

20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 8 à 15 €. Bouteille : à partir de 150<br />

€. Du mercredi au samedi de 23h à l’aube. 5, rue Molière. 09 50 04 40<br />

47 www.tigrebylalternative.fr M° Pyramides. Noctilien : N11, N24. Station<br />

Vélib’ : 1015.<br />

Le Ritz Bar


VIP Room Theater<br />

VIP Room Theater<br />

100 % VIP<br />

Les stars, c’est la marque de fabrique de ce<br />

vaste club, son empreinte, comme celle laissée<br />

par les acteurs sur les trottoirs d’Hollywood.<br />

Jean-Roch, le maître des lieux, reçoit<br />

les celebs à tous les étages : que ce soit<br />

derrière les platines (avec de grands DJs internationaux<br />

comme Martin Solveig ou Bob<br />

Sinclar), sur la scène (concerts de Pharrell<br />

Williams et Snoop Dog) ou au milieu des carrés<br />

VIP. Karl Lagerfeld, Naomie Campbell,<br />

Lindsay Lohan, David LaChapelle font partie<br />

des habitués. Le name-dropping tourne à<br />

l’avalanche !<br />

Un bon resto italien dans le club, ouvert toute la<br />

nuit du jeudi au samedi.<br />

classique<br />

20-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 20 €. Du jeudi au samedi de<br />

minuit à 6h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00. www.viproom.fr<br />

M° Tuileries. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 1014.<br />

2 e<br />

Le Cercle<br />

Elargi<br />

Le bar-resto lancé par Hugues Piketty et<br />

Edouard Rostand est resté secret pendant<br />

deux ans, sans enseigne ni publicité. Ils envoyaient<br />

de temps en temps une invitation<br />

à faire la fête « dans l’appartement de mon<br />

grand-père » même s’ils privilégiaient les<br />

membres de leur club. Ces derniers ont toujours<br />

un accès exclusif en journée, mais le<br />

soir, le Cercle est un bar à cocktails ouvert<br />

à tous, « comme à la maison ». On peut se<br />

faire livrer à dîner, passer derrière les fourneaux,<br />

les platines ou le piano, improviser<br />

un dance-floor au sous-sol. Charlie Watts, le<br />

batteur des Rolling Stones, y a même fait un<br />

aftershow.<br />

ephémère<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 12 €. Bouteille : à partir de 25 €.<br />

Du lundi au vendredi de 18h à 2h ; privatisé en général le samedi. 6, rue<br />

Etienne-Marcel. 01 42 36 98 57. www.leclubducercle.fr M° Etienne-Marcel.<br />

Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 3014.<br />

Rex Club<br />

Indétrônable<br />

Adresse de référence des nuits électroniques<br />

parisiennes, le club accueille toujours ses fidèles<br />

: des « rexeurs » fins connaisseurs des<br />

musiques actuelles et de jeunes amateurs de<br />

bon son qui viennent pour danser, pas pour<br />

se montrer. Il faut dire que les line-up sont<br />

assurés par des pointures : Jeff Mills, Damian<br />

Lazarus, Radioslave, Manu le Malin,<br />

Paul Johnson, Jennifer Cardini, Dactylo, Minitel<br />

Rose. La liste est longue ! Logique dans<br />

ce temple de l’électro sous toutes ses formes<br />

qui servit de tremplin à un certain Laurent<br />

Garnier.<br />

classique<br />

25-35 ans. Entrée : 15 € en moyenne (sans conso). Consos : 3 à 13 €.<br />

Bouteille : 140 à 170 € Du mercredi au samedi de 22h30 ou minuit à<br />

6h. 5, bd Poissonnière. 01 42 36 10 96. www.rexclub.com M° Bonne-<br />

Nouvelle. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2022.<br />

Social Club<br />

Let’s dance<br />

L’OBS<br />

Installée dans l’ancienne imprimerie de « L’Aurore », la discothèque a une réelle<br />

vocation pour le clubbing, et non pour vendre des bouteilles dans les carrés<br />

VIP ni pour servir de faire-valoir à des clients m’as-tu-vu. Les baby-clubbers<br />

et les noctambules fans de musiques électroniques s’éclatent sur la piste, sur<br />

les mixes de DJs réputés : Armand Van Helden, DJ Mehdi, Laurent Garnier, Ivan<br />

Smagghe, Vitalic, Two Many DJ’s, Brodinski, Yuksek, DJ Hell, etc. Ici, on respecte<br />

le bon son. La preuve, la cabine DJ est bien mise en valeur par un bel effet lumineux<br />

avec des tubes de néon blanc sur fond noir. Let the music play !<br />

Le fumoir vraiment glauque.<br />

Tendance<br />

18-25 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (sans conso). Consos : 6 à 12 €. Bouteille : à partir de 160 €. Mardi et<br />

mercredi de 22h à 4h, du jeudi au samedi, de 23h à 6h. 142, rue Montmartre. 01 40 28 05 55. www.parissocialclub.com<br />

M° Bourse. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2017.<br />

LE CHOIX DE


Le Renard<br />

On connaît la chanson<br />

Truskel<br />

Solide comme un rock<br />

Petit mais costaud le pub-club rassemble<br />

toutes les générations de passionnés. La relève<br />

est assurée, les pros du monde de la musique<br />

côtoient les babies rockers avides de découvertes<br />

et agréablement surpris quand se pointe,<br />

à l’improviste, Pete Doherty pour un bœuf endiablé.<br />

Côté platines, défilent Sébastien Schuller,<br />

des journalistes mélomanes ou l’équipe de<br />

Maman Records. Le boss du bar a ses entrées<br />

dans le milieu… In Trusk we trust !<br />

Tendance<br />

18-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 2,50 à 8 €. Bouteille : à partir de 50<br />

€. Du mardi au samedi de 20h à 5h. 12, rue Feydeau. 01 40 26 59 97.<br />

Myspace.com/truskel_paris M° Bourse. Noctilien : N15, N16. Station<br />

Vélib’ : 2102.<br />

Rasmus Michau, joyeux luron de la nuit à Paris, a encore frappé avec<br />

un concept décalé et festif. L’été, il organise les fêtes Institut Bonheur à<br />

Bagatelle, mais cet hiver, c’est dans le cadre Art déco de l’ancien théâtre<br />

du Renard qu’il faut être ! Les noctambules trentenaires élégants et<br />

branchés, comme Emma de Caunes dînent dans la belle salle très haute<br />

de plafond puis dansent après minuit, quand l’ambiance devient festive,<br />

sur une musique éclectique. Des spectacles de cabaret avec performers<br />

rythment toute la soirée, en particulier pour Renard Rose, show gay<br />

transformiste dominical.<br />

Tendance<br />

25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 7 à 12 €. Du mardi au samedi de 20h à 4h, plus un dimanche sur deux de<br />

21h à 4h. 12, rue du Renard. 01 42 71 86 27 www.renardrenard.com M° Hôtel-de-Ville Noctilien : N11, N12,<br />

N13, N14, N16, N23. Station Vélib’ : 4019.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

L’Anthracite<br />

4 e<br />

L’Anthracite<br />

Cosy<br />

Les deux anciens patrons du Soir ont ouvert,<br />

voilà un an, un resto-club qui accueille,<br />

au sous-sol, des fêtes récurrentes. Dans cet<br />

espace intimiste, avec piano, plumes de<br />

paon, tissu aux murs, la soirée « Don’t tell<br />

Mummy » sonne un peu rétro, proposant<br />

crooner et petit show burlesque. Ambiance<br />

totalement différente pour « Bizarre Love<br />

Triangle » : Patrick Vidal est déjà venu mixer<br />

du disco underground. Les gays et leurs amis<br />

ont rendez-vous pour AZN (pop asiatique),<br />

Scandal’Us et « Les Garçons en culotte<br />

courte ». Quant aux lesbiennes chic, elles apprécient<br />

la Divine (ex-Baby Doll).<br />

convivial<br />

20-35 ans. Entrée : 10 € (avec 1 conso). Consos : 8 à 14 €. Bouteille :<br />

130 €. Club ouvert vendredi et samedi de minuit à 6h. 20, rue de la Reynie.<br />

01 42 77 50 50. www.anthracite-paris.com M° Châtelet. Noctilien :<br />

N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 4020.<br />

Les Filles de Paris<br />

Girls power<br />

Ouvert par la patronne du Troisième lieu, le<br />

resto-club accueille clubbeurs et clubbeuses<br />

homos ou gay friendly dans sa cave pour des<br />

soirées un brin provoc’. Comme « Toutes<br />

des salopes », la mensuelle du collectif arty<br />

et trendy Elegangz. La prog, assurée par les<br />

DJs à partir de 23h ou minuit, oscille entre<br />

rythmes latinos, électro orientale et Electroboum.<br />

Le samedi, ce sont les Crazy Sexy Girls<br />

et leur special guest qui mènent la danse :<br />

show de pole dance, numéros de music-hall<br />

et spectacle glam de performeuses pros.<br />

Le boudoir dans la cave.<br />

convivial<br />

25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Consos : 6 à<br />

9 €. Bouteille : à partir de 120 €. Du mercredi au samedi de 21h à 2h ou<br />

5h. 57, rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. Myspace.com/lesfillesdeparis<br />

M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 4104.


Bar du Plaza Athénée<br />

6 e<br />

Castel<br />

Lifting<br />

Après de gros travaux, l’illustre club de Saint-<br />

Germain rouvre ses portes. La rénovation est<br />

spectaculaire : déco chic et cosy, nouveau<br />

son dans le club au sous-sol, canapés en cuir<br />

façon croco et miroirs avec résille changeant<br />

de couleur. Malgré l’odeur de neuf, le vécu<br />

de Castel, depuis sa création en 1962, ne s’est<br />

pas évaporé : en témoigne l’émotion de toucher,<br />

dans le fumoir, un piano à queue sur<br />

lequel Gainsbourg jouait toute la nuit. L’âme<br />

des lieux est restée, les habitués devraient<br />

aussi apprécier l’entre-soi favorisé par un<br />

système plus strict de cartes de membres.<br />

Accès difficile pour ceux qui ne sont pas membres.<br />

classique<br />

25-50 ans. Entrée réservée aux membres (500 € de droit d’entrée, puis<br />

500 €/an). Consos : à partir de 15 €. Bouteille : à partir de 190 €. Club<br />

ouvert du mardi au samedi de 23h à 4h ou 6h. 15, rue Princesse. 01 40<br />

51 52 80. M° Mabillon. Noctilien : N12, N13. Station Vélib’ : 6022.<br />

Le Montana<br />

Saint-André-des-Arts<br />

Grâce à son aura branchée, le graffeur André<br />

fait venir à Saint-Germain les noctambules<br />

qui ne juraient que par la Rive droite. Flanqué<br />

de ses apôtres, Olivier Zahm, fondateur<br />

du magazine « Purple », et Jean-Yves Le Fur,<br />

businessman et grand séducteur, l’artiste a<br />

créé un petit boudoir glam’rock, sorte d’after<br />

du Café de Flore voisin. Karl Lagerfeld,<br />

Kate Moss, Jean-Charles de Castelbajac, Tarantino<br />

et Beigbeder fréquentent les lieux.<br />

Dans leur sillage, des fidèles qui vouent un<br />

culte béat à la hype. Question de foi ou de<br />

panurgisme !?<br />

La sélection drastique à la porte.<br />

Tendance<br />

18-50 ans. Entrée gratuite. Consos : 10 à 20 €. Bouteille : à partir de<br />

180 €. Tous les soirs de 23h à 2h voire 5h. 28, rue Saint-Benoît. M° Saint-<br />

Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12, N13. Station Vélib’ : 6002.<br />

8 e<br />

1515<br />

Cirque d’hiver<br />

On ne change pas une équipe qui gagne !<br />

Rasmu Michau, qui a lancé le resto-cabaret<br />

Le Renard, organise également les soirées<br />

estivales Institut Bonheur aux Jardins de Bagatelle,<br />

dont le patron possède aussi le 1515.<br />

C’est fort logiquement dans ce resto-club que<br />

Rasmus s’installe pour l’hiver avec le même<br />

principe de fête : un dîner sur résa, puis des<br />

DJs pour chauffer le dance-floor. Le lieu est<br />

entièrement redécoré afin de créer l’univers<br />

jubilatoire du « Cirque du Bonheur », avec<br />

des animations sur scène et plein de surprises.<br />

En piste !<br />

Tendance<br />

25-35 ans. Dîner : environ 35 €. Après 23h, entrée gratuite. Consos : 5 à<br />

15 €. Bouteille : à partir de 120 €. Vendredi et samedi de 20h à l’aube. 32,<br />

rue Marbeuf. 01 53 89 15 15. www.le1515.com ou www.institutbonheur.<br />

com M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8013.<br />

Bar du Plaza Athénée<br />

Attention les yeux !<br />

Depuis l’été, le bar du palace a pris des couleurs.<br />

Tendance bleue pendant les « Blue<br />

Hours », pour les cadres du quartier qui boivent<br />

un verre après le travail et avant d’aller<br />

dîner. Ça se réchauffe après 23h, la lumière<br />

passe au rouge pour les… « Red Hours »,<br />

mises en musique par un DJ set électro rock.<br />

La clientèle trendy CSP++++ apprécie l’inventivité<br />

des cocktails créés par Thierry Hernandez,<br />

qu’elle commande en consultant une<br />

carte numérique. Le décor futuriste designé<br />

par Patrick Jouin, avec un bar ultramoderne<br />

en verre sculpté, plaît aussi beaucoup à Pharell<br />

Williams.<br />

ephémère<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 25 €. Bouteille : environ 400 €.<br />

DJ du jeudi au samedi de 23h à 2h. 25, av. Montaigne. 01 53 67 66 00.<br />

www.bar-plaza-athenee-paris.com M° Alma-Marceau. Noctilien : N02.<br />

Station Vélib’ : 8546.<br />

Nathalie<br />

Mercier, 42 ans,<br />

directrice de la<br />

communication<br />

du musée du<br />

quai Branly<br />

« Rosa Bonheur, av.<br />

de la Cascade (19 e ) :<br />

au cœur des Buttes-<br />

Chaumont, une<br />

guinguette ouverte<br />

toute l’année, de midi<br />

à minuit, mélange<br />

de gens et de genres,<br />

festif et convivial.<br />

Unico, rue Paul-Bert<br />

(11 e ) : une ancienne<br />

boucherie reconvertie<br />

en restaurant. La<br />

viande est excellente.<br />

Le Bus Palladium, rue<br />

Fontaine (9 e ) : pour<br />

les soirées revival<br />

Rolling Stones avec<br />

Louis Bertignac,<br />

parfois, en guest star<br />

surprise. Le cinéma<br />

Le Trianon, place<br />

Carnot, à Romainville<br />

: à 10 min à pied<br />

du métro Mairiedes-Lilas,<br />

la salle est<br />

restée telle quelle<br />

depuis l’émission<br />

La Dernière Séance<br />

d’Eddy Mitchell, et<br />

la programmation<br />

est excellente. Les<br />

Ombres, sur le toit du<br />

musée du quai Branly,<br />

rue de l’Université<br />

(7 e ) : nouveau chef,<br />

vue romantique<br />

imprenable le soir sur<br />

la tour Eiffel, mon<br />

mari me demande<br />

à chaque fois en<br />

mariage quand<br />

nous y dînons. »<br />

© D.R.


Raspoutine<br />

Intrigant<br />

Le Baron<br />

King of New York<br />

Après avoir conquis les nuits parisiennes,<br />

Lionel, André et toute la clique partent à<br />

l’assaut de l’Amérique. Cet automne a ouvert,<br />

à Chinatown, le Baron de New York,<br />

avec des Parisiens devant la porte et derrière<br />

les platines. Et sur le Vieux Continent, quoi<br />

de neuf ? La routine des branchés noctambules<br />

: le physio Bak à l’entrée qu’il faut arriver<br />

à passer pour profiter de ce mini-club<br />

fréquenté par la hype française et internationale.<br />

Pas de footballeurs bling bling ni de<br />

starlettes du petit écran, mais des artistes,<br />

acteurs et autres « créacu » (créatifs culturels)<br />

au look savamment décontracté.<br />

La PiaPia du collectif La French, apéro piano avec<br />

Mattias Mimoun.<br />

classique<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 15 €. Bouteille : à partir de<br />

160 €. Tous les soirs de 23h à 6h. 6, av. Marceau. 01 47 20 04 01. www.<br />

clublebaron.com M° Alma-Marceau. Noctilien : N2. Station Vélib’ : 8046.<br />

Célèbre adresse, fréquentée autrefois par Gainsbourg et le gratin des<br />

noctambules parisiens, le restaurant-cabaret russe est devenu, depuis<br />

l’été, un club avec petit spectacle autour de minuit et assiettes de saumon<br />

ou caviar à déguster à toute heure. Sa magnifique déco classée a<br />

été rénovée et plusieurs personnalités du monde de la nuit ont repris<br />

les rênes : Laurent de Gourcuff et Benjamin Patou, propriétaires, Franck<br />

Maillot, ancien directeur du Cab, et Frédéric Beigbeder pour l’image de<br />

marque. La porte est sélective et des cartes de membres sont prévues…<br />

Vers un nouveau Castel ?<br />

classique<br />

30-60 ans. Entrée gratuite. Du mercredi au samedi de 23h à 5h. 58, rue Bassano. 01 47 20 08 58. M° George-V.<br />

Station Vélib’ : 8115. Noctilien : N11, N24.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

Blitz Tequila Bar<br />

Blitz Tequila Bar<br />

Tournée générale<br />

La roue tourne dans ce petit bar-club tout<br />

noir lancé par Rasmus Michau il y a un an.<br />

Le noctambule hyperactif a passé la main à<br />

son associé, mais sa marque de tequila, qui a<br />

donné le nom au lieu, est toujours servie ici,<br />

parmi 50 autres marques. Les clients, sélectionnés<br />

à l’entrée sur leur apparence chic et<br />

festive, reflètent le microcosme du quartier,<br />

stars internationales incluses : Janet Jackson<br />

est passée pendant la Fashion Week. Ils dansent<br />

sur une musique joviale et facile privilégiant<br />

rythmes funky, rock et hip-hop. Pas de<br />

quoi tomber à la renverse…<br />

Blind test musical un dimanche sur deux.<br />

classique<br />

22-35 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 16 €. Bouteille : à partir de<br />

160 €. Du mardi au samedi de 22h à 3h ou 4h, plus certains dimanches<br />

de 22h à 3h. 40, av. Pierre-1 er -de-Serbie. 01 47 20 77 77. M° George-V.<br />

Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8047.<br />

Café Chic<br />

Dîner dansant<br />

Quand les DJs officient, à partir de 22h, ce petit<br />

resto de nuit devient un micro dance-floor :<br />

les clients, des habitués pour la plupart, grimpent<br />

sur les tables et le bar pour se trémousser<br />

au son d’une musique fédératrice, de Kim<br />

Wilde à Mika en passant par Lady Gaga. Le<br />

Café Chic est un repère de CSP+ : avocats, financiers,<br />

belles filles en Louboutin, people de<br />

la télé et même Prince, venu plusieurs fois cet<br />

été. Pas toujours facile d’entrer : faute d’espace,<br />

les fidèles sont prioritaires.<br />

convivial<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : env. 15 €. Bouteille : à partir de<br />

160 €. Tous les jours jusqu’à 4h ou 5h. 126, rue du Fbg-Saint-Honoré.<br />

01 45 63 69 69. M° Saint-Philippe-du-Roule. Noctilien : N02. Station<br />

Vélib’ : 8032.


Régine’s<br />

Changement de régime<br />

Sacré turn-over ! L’équipe de l’agence WeBecome,<br />

qui avait remplacé celle du ParisParis,<br />

est partie, laissant place à une période de tâtonnement<br />

au niveau de la programmation…<br />

Heureusement, le collectif La French a pris le<br />

relais. Il organisait déjà un afterwork le jeudi,<br />

suivi de la soirée PanPan, à laquelle ont participé<br />

Tekilatex, Sébastien Tellier, Philippe<br />

Manœuvre et Lio ou les labels Ed Banger et<br />

Institubes. La French va aussi reprendre, à<br />

partir de janvier, les fêtes du week-end.<br />

Le nouveau fumoir.<br />

classique<br />

25-30 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Consos : 5 à<br />

17 €. Bouteille : à partir de 150 €. Jeudi au samedi de 19h à 6h. 49, rue<br />

de Ponthieu. 01 43 59 21 13 M° George-V. Noctilien : N11, N24. Station<br />

Vélib’ : 8050.<br />

Showcase<br />

XXL<br />

Après une période de flottement, suite au<br />

départ de l’équipe du Baron qui assurait les<br />

soirées « Sous le Pont », une nouvelle direction<br />

artistique est arrivée. Les DJs résidents<br />

Stephan & Tibo’z privilégient l’électro et la<br />

house, invitant des DJs du cru (Nick V, Jérôme<br />

Pacman, Paco, Jef K, Marco dos Santos,<br />

Jennifer Cardini). Et des stars internationales,<br />

comme Carl Craig ou Erick Morillo. Parmi les<br />

1 500 clubbers, il paraît que Kanye West, Jay-Z<br />

et Beyoncé ont fait des apparitions…<br />

Ambiance pas du tout intimiste !<br />

ephémère<br />

20-40 ans. Clubbing : en général 15 € (sans conso). Consos : 5 à 15 €.<br />

Bouteille : à partir de 180 €. Certains jeudis de 19h à 1h ; vendredi et<br />

samedi de 23h30 à 6h. Port des Champs-Elysées, pont Alexandre-III, sur<br />

la rive droite. 01 45 61 25 43. www.showcase.fr M° Ch.-Elysées-Clemenceau.<br />

Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 8029.<br />

9 e<br />

Bus Palladium<br />

La route du rock<br />

Depuis la réouverture, le Bus tient bon sa ligne<br />

de conduite rock, plutôt généraliste le mardi<br />

ou extravagant le week-end, avec Nicolas Ullmann<br />

en Monsieur Loyal. Il pilote son « Kararocké<br />

» mensuel, avec orchestre sur scène, reçoit<br />

des guest surprise, programme des lives<br />

de 22h30 à 1h, puis passe des disques avec le<br />

directeur artistique du Bus, Cyril Bodin. Dans<br />

les étages, on ne s’ennuie pas : le resto se mue<br />

en mini-piste de danse improvisée.<br />

La déco soignée aux touches originales du bar-resto.<br />

convivial<br />

20-40 ans. Entrée : gratuite à l’étage, sinon 5 à 11 € au club. Consos : 6 à<br />

13 €. Bouteille : env. 150 €. Clubbing mardi et vendredi-samedi de 22h ou<br />

23h à 5h ou 6h. 6, rue Pierre-Fontaine. 01 45 26 80 35. www.lebuspalladium.com<br />

M° Pigalle. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9026.<br />

Chez Moune<br />

See you soon<br />

Chez Moune a beaucoup changé depuis sa reprise<br />

par Lionel du Baron. L’arrivée de Guido<br />

de Goldrush à la prog a permis de mettre en<br />

place une belle sélection de soirées pointues<br />

et DJs de qualité : Krikor, Nick V, Yuksek,<br />

Brodinsky, Lullabies, label Institubes, Tekilatex,<br />

Jean Nipon, Minitel Rose, etc. Le club<br />

est devenu le QG des noctambules branchés<br />

du quartier Sopi (South of Pigalle), des clients<br />

étrangers de l’Hôtel Amour, des clubbers<br />

avertis et de personnalités de la nuit ou de la<br />

musique (Benjamin Biolay, Anaïs, Gonzales).<br />

Tendance<br />

20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 5 à 15 €. Bouteille : à partir de 80 €.<br />

Soirée DJ du mercredi au samedi de minuit à 6h. 54, rue J.-B.-Pigalle.<br />

01 45 26 64 64. www.chezmoune.fr M° Pigalle. Noctilien : N01, N02.<br />

Station Vélib’ : 9019.<br />

Abdel Bounane,<br />

28 ans,<br />

directeur de<br />

la publication<br />

d’Amusement<br />

Magazine et du<br />

concept-store de<br />

la Gaîté Lyrique<br />

« Club : le Montana,<br />

rue St-Benoît (6 e ).<br />

Pour un colléserré<br />

avec Katy Perry<br />

éméchée et Carine<br />

Roitfeld sobre (ou<br />

l’inverse). Restau :<br />

Cad’Oro, rue de<br />

l’Arbre-Sec (1 er ).<br />

“Best pastas ever”.<br />

Café : L’imprévu, rue<br />

Quincampoix (4 e ).<br />

Une déco foutraque<br />

dans une petite rue<br />

de Châtelet. Pour<br />

peu qu’on ait bien<br />

choisi son fauteuil, on<br />

sirote son verre de vin<br />

comme à la maison.<br />

Bistrot : Le Bouledogue,<br />

rue Rambuteau<br />

(3 e ). Carte tradi,<br />

bancs en moleskine,<br />

ambiance feutrée,<br />

visite impérative. »<br />

© Audoin Desforges<br />

Chez Moune


© D.R.<br />

Pedro « Busy P »<br />

Winter, 34 ans,<br />

DJ, fondateur<br />

de Ed Banger<br />

Records<br />

« BD Spirit, rue<br />

Ramey (18 e ) : LE<br />

meilleur magasin de<br />

BD du monde! Manu<br />

et Sandra vous guident<br />

pour trouver le<br />

cadeau parfait. Il y a<br />

toujours un bouquin,<br />

un vieux magazine<br />

ou un sublime<br />

livre d’illustration<br />

à acheter. Dans la<br />

même rue, Fromages<br />

et Ramages : le plus<br />

funky des fromagers<br />

de Paris. Pour un<br />

plateau de fromage<br />

réussi avec neufchâtel,<br />

chèvre frais<br />

aux baies rouges et<br />

tome au programme !<br />

Aéroport Roissy-<br />

Charles-de-Gaulle<br />

(95) : je sais, c’est un<br />

choix bizarre, mais<br />

croyez-moi, j’y passe<br />

beaucoup de temps.<br />

Depuis que Ladurée<br />

a eu la bonne idée de<br />

s’y installer, avec une<br />

poignée de macarons<br />

caramel/beurre salés<br />

et mon journal<br />

préféré, Libé, je me<br />

fous des retards<br />

et autres grèves<br />

made in France. »<br />

Le Privilège<br />

Succession difficile<br />

Après la reconversion du célèbre Palace en<br />

théâtre de variété voilà quatre ans, ce fut au<br />

tour du mythique club-resto Le Privilège, situé<br />

juste en dessous, de rouvrir, début 2010.<br />

Fin des années 1970-début des années 1980,<br />

Fabrice Emaer avait créé le Privilège pour accueillir<br />

les grandes figures noctambules. Mais<br />

il ne reste, hélas, rien aujourd’hui de cette<br />

époque glorieuse. Les soirées consacrées au<br />

revival disco, funk, hip-hop oldschool et les<br />

fêtes mensuelles gays ou lesbiennes ne sont<br />

pas à la hauteur de ce nom légendaire…<br />

classique<br />

30-40 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (avec 1 conso). Consos : 10<br />

à 12 €. Bouteille : 150 €. Du jeudi au samedi de minuit à 6h ; certains<br />

dimanches de 6h à midi ou de 19h à 2h (gay tea dance). 8, rue du Faubourg-Montmartre.<br />

01 45 23 05 50. www.privilege-paris.com M° Grands-<br />

Boulevards. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2010.<br />

10 e<br />

La Fidélité<br />

Mélodie en sous-sol<br />

Lionel, André et toute leur clique s’encanaillent<br />

dans le 10 e , loin des beaux quartiers<br />

du Baron et du Montana. La petite cave de<br />

leur brasserie rétro se transforme en dancefloor<br />

et mini-scène pour des lives et DJs sets<br />

du jeudi au samedi : label Maman Records<br />

aux platines, clients mélomanes au piano…<br />

Rien n’est organisé à l’avance, les habitués<br />

passent pour voir si l’ambiance s’échauffe et<br />

s’ils seront récompensés de leur fidélité.<br />

L’appartement, salon privatisable de 20h à minuit.<br />

Tendance<br />

25-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 3,50 à 9 €. Bouteille : à partir de<br />

80 €. Du lundi au samedi de 20h à 3h ou 4h. 12, rue de la Fidélité. 01<br />

47 70 19 34. www.lafidelite.com M° Château-d’Eau. Noctilien : N13, N14,<br />

N41, N42. Station Vélib’ : 10017.<br />

Point Ephémère<br />

Canal électro<br />

Le clubbing est une activité parmi d’autres<br />

du centre de dynamiques artistiques installé<br />

au bord du Canal. Une polyvalence culturelle<br />

qui rime avec excellence et reconnaissance.<br />

Deux labels pointus ont d’ailleurs choisi ce<br />

lieu pour fêter leurs 10 ans : TigersSushi et<br />

Record Makers, qui a programmé Kavinsky,<br />

Sébastien Tellier et Dirty Sound System !<br />

Autre preuve de qualité et de diversité, les<br />

soirées récurrentes Poyz’N’Pirlz (hip-hop),<br />

Kill the DJ (avec récemment Ivan Smagghe),<br />

PopInGays ou Domino d'Emile Omar, de Radio<br />

Nova qui concocte un line-up soul, afrobeat,<br />

early house, salsa, etc.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Entrée : 12 à 16 € (sans conso). Consos : 3 à 10 €. Bouteille :<br />

à partir de 65 €. Clubbing certains jeudis, vendredis et samedis de minuit<br />

à 6h. 200, quai de Valmy. 01 40 34 02 48. www.pointephemere.org<br />

M° Jaurès. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 10037.<br />

Le Pompon<br />

Flou artistique<br />

C’est le dernier spot trendy du 10 e . Dans une<br />

ancienne synagogue reconvertie en bar, trois<br />

associés (le patron du resto Chez Omar, rue<br />

de Bretagne, un membre du collectif Pain<br />

O Chokolat et un créa dans la pub) ont ouvert,<br />

en octobre, un lieu atypique, à la fois<br />

bar, resto et petit club secret, au sous-sol.<br />

Les DJs officient en principe du mercredi<br />

au dimanche, après des concerts rock ou<br />

blues et des lectures. Réalisateurs, acteurs,<br />

musiciens ont déjà adopté l’adresse qui avait<br />

connu une forte affluence le jour de son<br />

inauguration. Les nouvelles vont vite !<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Consos : de 3,50 à 10 €. Tous les jours de 18h<br />

à 2h. 39, rue des Petites-Ecuries. 01 53 34 60 85. www.lepomponleblog.fr<br />

M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N13, N14. Station Vélib’ : 10005.<br />

Le Pompon


Favela Chic<br />

11 e<br />

Les Disquaires<br />

Ça tourne<br />

Des anciens de l’inoubliable 9 Billards<br />

d’Oberkampf ont déménagé et posé disques<br />

et platines non loin de Bastille. Ils programment<br />

des concerts pour partager leurs découvertes<br />

musicales et leurs coups de cœur<br />

éclectiques, passant « du rock à l’âne ». Ces<br />

lives sont suivis de DJs sets du mercredi au<br />

samedi, à partir de 22h30. Mais la meilleure<br />

soirée a lieu le deuxième jeudi du mois : c’est<br />

« What’s Gouine on », qui s’adresse… aux<br />

filles qui aiment les filles et à leurs amis.<br />

convivial<br />

20-35 ans. Entrée gratuite. Consos : 3 à 7,50 €. Bouteille : 55 € le<br />

champagne. Tous les jours de 18h à 2h. 6, rue des Taillandiers. 01 40<br />

21 94 60. www.lesdisquaires.com M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />

Station Vélib’ : 11004.<br />

Favela Chic<br />

Joyeux bazar<br />

Bientôt quinze ans que ce bar-resto-club réchauffe<br />

les nuits parisiennes par sa décontraction<br />

foutraque, sa prog’ éclectique et entraînante,<br />

sa bonne humeur communicative.<br />

Une énorme fête d’anniversaire est prévue<br />

en juin, mais en attendant, la Favela ne se repose<br />

pas sur ses lauriers. Elle renouvelle régulièrement<br />

sa déco éphémère et chaotique,<br />

invite des DJs en vogue : Greg Boust de Tête<br />

d’Affiche, Guido et Pierre Wax de GoldRush,<br />

le label TigerSushi et un « ancien », Marco<br />

Dos Santos qui avait débuté ici et revient<br />

pour une soirée mensuelle. La Favela, c’est<br />

une grande famille qu’on adopte volontiers !<br />

Agrandissement et ouverture sur rue au printemps.<br />

convivial<br />

20-30 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 10 € (avec 1 conso). Conso : 4 à<br />

10 €. Du mardi au samedi de 20h à 2h (4h le week-end). 18, rue du Faubourg-du-Temple.<br />

01 40 21 38 14. www.favelachic.com M° République.<br />

Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11037.<br />

13 e<br />

Djoon<br />

Dance Culture<br />

Le resto-club voisin de la BNF impressionnait<br />

déjà par sa programmation digne des<br />

plus grandes discothèques : à l’automne, Patrick<br />

Vidal et Dimitri From Paris sont venus<br />

mixer. Mais il complète sa panoplie house,<br />

funk, disco et soul par des Motown Party et<br />

des soirées aux rythmes plus latinos. Ainsi,<br />

le mercredi, des cours de tango argentin se<br />

déroulent de 20h à 21h, suivis d’un bal. Même<br />

configuration le jeudi, mais pour la salsa et<br />

le mambo. De quoi réchauffer et égayer les<br />

longues soirées d’hiver !<br />

convivial<br />

25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 €. Consos : 5 à 14 €. Bouteille :<br />

à partir de 140 €. Mercredi et jeudi de 19h30 à 1h, vendredi-samedi<br />

de minuit à 5h. 22, bd Vincent-Auriol. 01 45 70 83 49. www.djoon.fr<br />

M° Quai-de-la-Gare. Noctilien : N31. Station Vélib’ : 13019.<br />

16 e<br />

L’Arc<br />

Bling bling<br />

L’Etoile a changé de nom, mais ça brille toujours<br />

autant ! La clientèle friquée investit les<br />

carrés VIP, des celebs s’affichent (Prince,<br />

Justin Timberlake, Craig David, Janet Jackson,<br />

Courtney Love) et certaines donnent<br />

rendez-vous le mercredi au bar, en passant<br />

derrière les platines (Beigbeder, Chantal<br />

Thomas). Un jeudi par mois, Albane Cleret<br />

invite son réseau de people dans le resto<br />

pour faire la fête de 23h à 4h. Quant aux aspirantes<br />

« nouvelles stars », elles s’éclatent<br />

lors des soirées karaoké, le jeudi au club.<br />

classique<br />

25-50 ans. Entrée gratuite. Consos : 12 à 20 €. Bouteille : à partir de<br />

220 €. Club du jeudi au samedi de 23h à 6h. 12, rue de Presbourg.<br />

01 45 00 78 70. www.larc-paris.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien<br />

: N11, N24. Station Vélib’ : 16103.<br />

Vincent Carry,<br />

39 ans, directeur<br />

des Nuits<br />

sonores, à Lyon,<br />

conseiller de la<br />

Gaîté Lyrique,<br />

à Paris<br />

« Le Bar Ourcq, quai<br />

de la Loire (19 e ) : le<br />

bar le plus cool de<br />

Paris, la clientèle<br />

la plus relax, un<br />

lieu de bavardage,<br />

d’ivresse qualitative<br />

et de bonne<br />

musique. La Part des<br />

Anges, rue Chappe<br />

(18 e ) : tout petit<br />

mais merveilleux<br />

resto ultrachaleureux<br />

et bienveillant,<br />

carte de saison et<br />

vins de propriétaires<br />

impeccables. Aux<br />

Trois éléphants, rue<br />

Tiquetonne (2 e ) : le<br />

thaï le plus chouette<br />

de Paris, mix parfait<br />

entre qualité des<br />

plats et prix accessibles.<br />

La Fusée, rue<br />

Saint-Martin (3 e ),<br />

petit troquet apéro,<br />

ambiance printanière,<br />

les serveuses<br />

font souvent la<br />

tronche mais ça fait<br />

partie du plaisir. Udo,<br />

rue Neuve-Popincourt<br />

(11 e ), seul vrai<br />

bar berlinois de Paris,<br />

musique impeccable,<br />

des currywurst et des<br />

bratwurst ! »<br />

© Sigried Marque


© D.R.<br />

Hervé Siard,<br />

35 ans, fondateur<br />

des disques<br />

Maman Records<br />

« Le Bar du jardin du<br />

Luxembourg, pour se<br />

remettre d’une soirée.<br />

Au Sans Souci, rue<br />

Pigalle (9 e ) : bonne<br />

brasserie tradi. J’aime<br />

aussi le Truskel, rue<br />

Feydeau (2 e ) et Le<br />

Tigre, rue Molière<br />

(1 er ). Et les japonais<br />

de la rue Sainte-Anne<br />

(2 e ), le Zen Zoo<br />

et Yamamoto, rue<br />

Chabanais. »<br />

18 e<br />

La Machine<br />

du Moulin Rouge<br />

Belle mécanique<br />

En succédant à la Loco, la Machine s’est rapidement<br />

imposée comme un club indispensable<br />

au paysage nocturne parisien. C’est<br />

grâce à sa programmation de qualité qu’elle<br />

s’est forgé un nom. Son palmarès en la matière<br />

est exemplaire : DJ Chloé, Kavinsky,<br />

ColdCut, Isolée, La Roux, Vitalic, Peaches,<br />

after party de Public Enemy, etc. On ne sait<br />

plus où donner de la tête d’affiche ! Elle accueille<br />

même l’ancien orchestre de l’Elysée<br />

Montmartre pour un bal mensuel le samedi,<br />

ainsi que la soirée délirante Flash Cocotte.<br />

Décidément, la Machine nous emballe !<br />

convivial<br />

20-40 ans. En général, entrée de 10 à 24 € (sans conso). Consos : 3,50<br />

à 10 €. Bouteille : environ 110 €. Du jeudi au samedi de 19h à 1h ou<br />

5h, plus certains dimanches. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. www.<br />

lamachinedumoulinrouge.com M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Station<br />

Vélib’ : 18043.<br />

Le Trianon<br />

Renaissance<br />

Après avoir lancé puis quitté le Chacha, Julien<br />

Labrousse s’engage dans de nouvelles<br />

aventures avec le Trianon. Le clubbing n’est<br />

pas la vocation principale de la salle de<br />

spectacle, mais ce théâtre à l’italienne est<br />

un cadre prometteur pour les grandes fêtes<br />

à venir. Un lieu chargé d’histoire, où se sont<br />

produits la Goulue, célébrée par Toulouse-<br />

Lautrec, Mistinguett, Fréhel ou Pierre Dac,<br />

puis qui s’était transformé en cinéma populaire<br />

dans les années 1930… Quel passé !<br />

Tendance<br />

20-40 ans. Dates des soirées variables. 80, bd Rochechouart 01 44 92 78 00.<br />

www.letrianon.fr M° Anvers. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9005.<br />

19 e<br />

Glaz’art<br />

Melting-pot<br />

A la fois bar, club et salle de concerts, Glaz’<br />

est atypique dans les nuits parisiennes.<br />

D’abord par sa situation géographique très<br />

excentrée, ensuite par sa prog’ qui fait la part<br />

belle à la création musicale contemporaine<br />

et à la découverte de ses différentes facettes.<br />

Une ouverture d’esprit qui se répercute dans<br />

le choix des line-up : rendez-vous électro de<br />

qualité, soirée récurrente Tropicalize (baile<br />

funk, kuduro, cumbia digitale, etc.) ou DJs<br />

sets house, hip-hop, soul, bass…<br />

ephémère<br />

18-40 ans. Entrée au club gratuite ou jusqu’à 10 € (sans conso). Consos :<br />

4 à 7 €. Bouteille : à partir de 50 €. Clubbing du jeudi au samedi de minuit<br />

à 7h. 7-15, av. de la Porte-de-la-Villette. 01 40 36 55 65. www.glazart.<br />

com M° Porte-de-la-Villette. Noctilien : N42. Station Vélib’ : 908.<br />

Rosa Bonheur<br />

Rustique et sympathique<br />

C’est le slogan de ce bar-resto convivial installé<br />

dans un pavillon des Buttes-Chaumont,<br />

classé monument historique. Mais ce lieu<br />

atypique est, hélas, victime de son succès :<br />

pour réguler le flot de clients, il a fallu mettre<br />

des barrières, surveillées par des vigiles ! Et<br />

il y a aussi embouteillage au bar. Pourtant,<br />

derrière le zinc, Zouzou et Michelle sont toujours<br />

de bonne humeur et choisissent des<br />

chansons qui donnent la pêche. Le bonheur<br />

est communicatif chez Rosa !<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Entrée gratuite. Consos : 3 à 10 €. Bouteille : à partir de<br />

60 €. Du mercredi au dimanche de midi à minuit. Entrée : face au<br />

74, rue Botzaris. 01 42 00 00 45. Myspace.com/rosabonheurparis<br />

M° Botzaris. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 19025.<br />

Rosa Bonheur


La Bellevilloise<br />

20 e<br />

La Bellevilloise<br />

United Colors<br />

A l’image du quartier dont il porte le nom,<br />

ce vaste bar-resto-club affiche une programmation<br />

cosmopolite : rythmes latinos avec<br />

Avenida Brasil ; soul pour les soirées Free<br />

Your Funk ; bal jamaïcain ; fête tzigane ; DJ<br />

hip-hop ; sélection funk ; électro pointu pour<br />

la Nuit Interlope de Patrick Vidal et The Man<br />

Inside Corrine. Un métissage qui s’incarne<br />

aussi dans le public. Ces multiples facettes<br />

se retrouvent également dans la configuration<br />

des lieux, entre la piste de danse en<br />

sous-sol, le beau resto sous verrière, le bar<br />

du Forum, etc. Un foisonnement qui invite à<br />

la découverte…<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Entrée : max. 20 € (sans conso). Consos : 4 à 9 €. Bouteille :<br />

env. 90 €. Clubbing vendredi et samedi de 23h à l’aube. 19-21, rue Boyer.<br />

01 46 36 07 07. www.labellevilloise.com M° Gambetta. Noctilien : N16,<br />

N34. Station Vélib’ : 20121.<br />

Ici et là<br />

Les Ambassadeurs<br />

Grandiose<br />

Organisateur des mythiques soirées des Templiers,<br />

Nicolas Levy s’est reconverti en « Ambassadeur<br />

», sans changer le concept de ses<br />

fêtes spectaculaires : réunir les prescripteurs<br />

de tendance (mode, cinéma, com’, pub, art,<br />

etc.) pour des réjouissances éphémères et<br />

costumées, avec un thème et un lieu unique,<br />

à Paris ou dans ses environs. Les invités s’immergent<br />

dans un univers : Marie-Antoinette<br />

dans un château ; Crazy Zoo dans une carrière<br />

; rentrée scolaire rétro au Pavillon Dauphine<br />

; et, en octobre, le Bal des Canailles<br />

au Musée Christofle, avec 2 500 personnes<br />

plongées dans une ambiance Belle Epoque.<br />

ephémère<br />

30-50 ans. 60 à 70 € (avec consos). Soirée environ une fois par an, de<br />

22h à 6h. www.lesambassadeurs.org<br />

La Club Sandwich<br />

Extravaganza<br />

Les initiés ne vont pas au club, comme les<br />

quidams, mais à « la Club ». Une différence<br />

de taille ! Elle signifie qu’ils font partie des<br />

heureux élus invités à ces somptueux bals<br />

costumés organisés, depuis cinq ans, par<br />

Marc Zaffuto et Emmanuel D’Orazio. Les déguisements<br />

raffinés rivalisent d’inventivité,<br />

défi relevé par des fashion designers comme<br />

Marc Jacobs ou Jean Paul Gaultier, par des<br />

top models et autres stars (Kylie Minogue,<br />

Demi Moore, Charlize Theron). C’est un<br />

vrai show avec performances et DJ surprise<br />

(Miss Kittin, Bob Sinclar). Du beau monde<br />

qui se réunit en général à l’Espace Pierre-<br />

Cardin, près de l’Elysée.<br />

Tendance<br />

18-78 ans. Entrée, en principe, sur invitation, de 15 à 25 €. Consos : env.<br />

20 €. Un samedi par mois de 23h à 6h. Myspace.com/clubsandwichparty<br />

Soirées « On Ice »<br />

Patinage artistique<br />

L’OBS<br />

Dirty sound system, Tiger Sushi, Kill the DJ avec Chloé… Non, ce n’est pas<br />

l’affiche d’un club prestigieux, mais le programme de l’hiver dernier pour les<br />

soirées « On Ice » à la patinoire Pailleron, près des Buttes-Chaumont. Cette<br />

année, le plateau concocté à l’initiative du label Born Bad Records est tout<br />

aussi alléchant, avec de nouveaux guests venus de Versatile ou Ed Banger. Le<br />

principe reste le même : des lives de groupes et DJs électro rock pointus au<br />

milieu de la piste glacée où glissent les patineurs. Attention, mieux vaut venir<br />

tôt car il n’y a pas de prévente et la patinoire est vite remplie…<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Entrée : 10 € (location de patins incluse). Consos (sans alcool uniquement) : de 1,50 à 3 €. Le 1 er vendredi du<br />

mois de 21h à minuit, jusqu'en mars. Patinoire Pailleron : 32, rue Edouard-Pailleron. 01 40 40 27 70. www.pailleron19.com<br />

M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 19119.<br />

LE CHOIX DE


© D.R.<br />

Rasmus Michau.


Stéphanie Condis<br />

Paris sera toujours Paris », chantait<br />

Maurice Chevalier…, mais ses nuits sont<br />

en pleine mutation. La mémoire collective<br />

se souvient de Régine, Castel ou d’autres<br />

grandes figures des années 1960-80, et<br />

associe communautés noctambules, clubs<br />

interlopes et guerre d’influence de la pègre.<br />

Pourtant, l’image du secteur évolue, remarque<br />

Bruno Blanckaert, président de la<br />

Chambre syndicale des cabarets artistiques<br />

et des discothèques (CS-<br />

CAD) : « Avant, ce milieu<br />

était très artisanal. Aujourd’hui,<br />

il est professionnalisé,<br />

avec de vrais<br />

entrepreneurs aux métiers<br />

structurés. Une nouvelle<br />

génération est apparue : elle transforme les<br />

établissements chargés d’histoire, comme<br />

Raspoutine, le Trianon et Régine’s, pour les<br />

rajeunir ou les reconvertir en scène moderne,<br />

c’est-à-dire polyvalente. Depuis quelques<br />

années, la notion de discothèque traditionnelle<br />

est devenue obsolète, les espaces ne<br />

sont plus figés dans leur activité classique.<br />

La tendance est aux endroits hybrides : à la<br />

fois bar musical, salle de concert et piste de<br />

danse où groupes de musiciens, spectacles<br />

burlesques et DJs se succèdent. » Un « recyclage<br />

» imposé par la nature même de<br />

Paris, ville peu étendue, densément peuplée,<br />

à l’architecture protégée, où il est très<br />

difficile de créer un lieu inédit ex nihilo, en<br />

particulier à cause des nuisances sonores.<br />

De l’art du business<br />

C’est donc un Monopoly de la nuit qui se<br />

joue : un petit nombre de propriétaires<br />

(avec quelques nouvelles têtes de temps<br />

en temps) se rachète des boîtes, en profite<br />

parfois pour les rebaptiser et change<br />

la programmation musicale (là aussi, on<br />

retrouve souvent les mêmes organisateurs<br />

de soirées et directeurs artistiques). Parmi<br />

les personnalités emblématiques de ce<br />

monde, des noms sont connus du grand public.<br />

Comme Jean-Roch qui se fait prendre<br />

en photo avec les stars qu’il reçoit dans son<br />

VIP Room. Ou encore la famille Costes et<br />

son empire : Gilbert, son frère Jean-Louis et<br />

son fils Thierry ont constitué une nébuleuse<br />

de bars et restaurants qu’ils possèdent entièrement<br />

ou en partie. Personnage moins<br />

connu mais qui compte, Julien Labrousse,<br />

le boss du bar-restaurant l’Hôtel du Nord :<br />

il avait créé le Chacha, avant de changer<br />

d’air, et se lance à présent dans le renouveau<br />

du Trianon, vers Pigalle, devenu salle<br />

de concert et spectacle.<br />

Au-delà de ces quelques exemples, si l’on<br />

regarde de plus près, on découvre un univers<br />

complexe aux multiples interconnexions<br />

entre les différents clubs et protagonistes.<br />

La jeune garde a compris que pour<br />

avoir du poids et limiter les risques, il ne<br />

faut pas mettre tous les œufs dans le même<br />

panier. Ceux qui ont les moyens cumulent<br />

plusieurs affaires, prennent des parts dans<br />

divers lieux ou s’associent pour constituer<br />

des collectifs incontournables dans l’organisation<br />

des fêtes parisiennes branchées.<br />

Car c’est un véritable business et les patrons<br />

ne manifestent<br />

pas la désinvolture<br />

des noctambules qu’ils<br />

reçoivent. Ils ont les<br />

pieds sur terre et souvent<br />

un solide bagage :<br />

diplômés d’école de<br />

commerce ou fils de bonne famille tiennent<br />

les rênes des nuits parisiennes. Voici les portraits<br />

des principaux acteurs du secteur.<br />

Les incontournables<br />

En quelques années à peine, Lionel Bensemoun<br />

et André Saraiva sont devenus<br />

des golden boys : ils transforment tout<br />

ce qu’ils touchent en affaire en or, qu’ils<br />

jouent le rôle de propriétaires, associés,<br />

directeurs artistiques ou organisateurs de<br />

soirées. De multiples compétences qu’ils<br />

fédèrent dans La Clique (société événementielle<br />

créée en 2005 dont les instants<br />

de gloire furent, entre autres, la « Demolition<br />

Party », en juin 2008 au Royal Monceau,<br />

ou l’appartement Vitamin Water, au ///


© D.R.<br />

Philippe Fatien.<br />

printemps dernier). Mais aussi dans Tête<br />

d’Affiche (TDA), agence de DJ selector gérée<br />

par Greg Boust, leur acolyte à la crête<br />

néo-punk colorée. Elle rassemble le gratin<br />

tendance des noctambules parisiens, qui<br />

aiment passer des disques sans en faire<br />

leur métier principal : Beigbeder, Ariel Wizman,<br />

Sébastien Tellier, Mouloud Achour,<br />

Tania Bruna-Rosso, Edouard Rostand, etc.<br />

Ils mixent dans les lieux de Lio et André…<br />

la boucle est bouclée. Attention, embouteillage<br />

de fashionistas devant ces microclubs,<br />

the places to be : le Baron, ouvert fin<br />

2004 et premier établissement des deux<br />

associés trentenaires ; le Montana, lancé en<br />

2008 par André, Olivier Zahm (concepteur<br />

du magazine Purple) et Jean-Yves Le Fur,<br />

homme d’affaires play-boy.<br />

Cette success story est née d’une rencontre<br />

en 2002. Lionel, d’origine marseillaise et<br />

apparenté au fondateur des casinos Partouche,<br />

organisait des raves dans le sud de<br />

la France, puis a créé Sprint, entreprise de<br />

com’, graphisme et impression de flyers.<br />

André, fils de réfugiés politiques portugais,<br />

a vécu en Suède avant d’arriver, à dix<br />

ans, en France, où il a commencé à tagger<br />

les murs de la capitale jusqu’au statut de<br />

graffeur en vogue. Les deux amis montent<br />

pendant trois ans les fêtes éphémères,<br />

itinérantes et branchées La Johnson, à la<br />

Scala et au Plaza Madeleine notamment,<br />

avec des concerts suivis de DJs sets. Ils ont<br />

aussi marqué les nuits festives en prenant<br />

la direction pendant deux ans du ParisParis,<br />

ensuite celle du Régine’s et en assurant les<br />

soirées « Sous le Pont » au Showcase.<br />

A présent, André, l’ex d’Emma de Caunes<br />

et de la chanteuse Uffie, avec qui il a eu<br />

un enfant, s’occupe également de la boutique<br />

Black Block au Palais de Tokyo et de<br />

l’Hôtel Amour, en partenariat avec Thierry<br />

Costes. Lionel a repris, avec Addy Bakthiar,<br />

Chez Moune et le Pirate juste en face, un<br />

bar dont la cave accueille des concerts programmés<br />

par Yarol Poupaud, ancien guitariste<br />

de FFF et frère de Melvil. Dernier bébé<br />

de Lio, Phantom of Paradise, épicerie-barresto<br />

rue de Paradis, tout près de la Fidélité,<br />

son club-restaurant. Et pour ne pas s’ennuyer<br />

l’été, ces deux hyperactifs ont créé,<br />

en 2003, le festival Calvi on the Rocks, en<br />

Corse.


Les hommes de l’ombre<br />

Dans le monde de la nuit, il y a ceux qui<br />

animent les fêtes sous les spotlights : DJs,<br />

directeurs artistiques, organisateurs de soirées,<br />

maîtres de cérémonie amis des stars,<br />

etc. Ils entourent souvent des hommes<br />

d’affaires beaucoup plus discrets, les propriétaires<br />

des lieux qui ne tiennent pas à se<br />

mettre en avant.<br />

La référence en la matière, c’est Philippe<br />

Fatien, vrai boss de chez Castel, du Queen,<br />

Queenie, Mix Club et Cabaret. Ce self-made<br />

man accorde de rares interviews, surtout<br />

pour parler de sa passion, les chevaux et le<br />

polo. Il préfère se cacher derrière Tony Gomez,<br />

aux antipodes de sa personnalité réservée<br />

: le sémillant quinquagénaire accueille<br />

à bras ouverts ses copains people dans plusieurs<br />

établissements de son patron.<br />

Deux émules de Philippe Fatien, Laurent de<br />

Gourcuff et Addy Bakhtiar, lui ont emboîté<br />

le pas dans les années 2000. Deux fils de<br />

bonne famille qui furent associés au sein de<br />

la société Octopussy mais qui gèrent à présent<br />

leurs affaires de manière indépendante.<br />

Laurent, diplômé d’école de commerce,<br />

a débuté en organisant des soirées étudiantes.<br />

Puis, à 23 ans, il a racheté les<br />

Planches, discothèque pour baby clubbers,<br />

avec Addy (qui n’a plus de parts aujourd’hui),<br />

également jeune promoteur de<br />

fêtes. Les deux businessmen en herbe ne<br />

tardent pas à comprendre que contrôler<br />

plusieurs boîtes leur permettrait de réaliser<br />

des économies d’échelle, de limiter les<br />

risques et d’offrir à leurs clients plus de<br />

choix pour héberger leurs événements. Ils<br />

reprennent Le Milliardaire,<br />

La Galerie (toujours<br />

à Addy et devenue<br />

le Players), le Plaza Madeleine<br />

(racheté par le<br />

jeune Romain Dian et<br />

qui vient d’être rebaptisé<br />

le Culture Hall), le Studio<br />

287, etc.<br />

Addy a fondé en 2006 le groupe Spell,<br />

chargé de l’exploitation du Régine’s, Black<br />

Calavados, Showcase Pirate, Blitz Bar et Renard<br />

(les deux en association avec Rasmus<br />

Michau), de Chez Moune et des restaurants<br />

La Villa (avec Olivier et Julie Demarle qui<br />

ont aussi Le Secret, Le Magnifique et le Café<br />

© Anne Sorrentino<br />

Le Baron.<br />

Le VIP Room.<br />

l’Expérimental Cocktail Club.<br />

Chic), La Païva, Les Cinoches, Les Innocents,<br />

Le Narbé et La Fidélité.<br />

Laurent de Gourcuff détient Les Planches,<br />

le Néo, le Sens, Madam, le Redlight, le Brasil<br />

Tropical et vient de racheter Raspoutine.<br />

Egalement gérant du Bus Palladium et du<br />

Globo, il précise : « Je ne suis pas un oiseau<br />

de nuit. Je gère mes boîtes comme une entreprise<br />

classique. »<br />

Les créatifs<br />

A la fois agences de com’ et d’événementiel<br />

ultratendance, directeurs artistiques de<br />

A l’heure de la mondialisation, les discothèques<br />

aussi se délocalisent… sans<br />

pour autant fermer leurs portes dans la<br />

capitale ! Plusieurs boîtes ont installé<br />

des têtes de pont au-delà du périph’. Le<br />

phénomène s’amplifie...<br />

Figure emblématique des nuits parisiennes<br />

branchées, le Baron a créé<br />

une « succursale » à Tokyo, en 2008,<br />

et une toute nouvelle, cet automne, à<br />

New York. De plus, des versions éphémères<br />

du club d’André et Lionel sont<br />

ouvertes à l’occasion des festivals du<br />

film de Cannes, Cabourg et Locarno,<br />

pour les foires d’art contemporain Art<br />

Basel en Suisse et à Miami, ou pour les<br />

24 heures du Mans !<br />

Le VIP Room joue également la carte<br />

saisonnière lors du Festival de Cannes,<br />

et chaque été à Saint-Tropez. L’hiver<br />

dernier, il s’était même expatrié, pour<br />

les fêtes de fin d’année, à Saint Barth…<br />

Plus pérennes, la Favela Chic s’est dédoublée<br />

à Londres en 2005 et l’Expérimental<br />

Cocktail Club vient juste de<br />

s’implanter dans la capitale anglaise,<br />

pour exporter sa recette qui cartonne<br />

à Montorgueil : bons cocktails et ambiance<br />

festive.<br />

Voilà qui devrait redorer l’image de<br />

marque de Paris hors de nos frontières…<br />

lieux et organisateurs de soirées, plusieurs<br />

équipes rivalisent d’originalité pour réaliser<br />

des fêtes inoubliables.<br />

We love art a été fondé par Marie Sabot en<br />

2004, rejointe un an plus tard par Alexandre<br />

Jaillon, ancien créateur<br />

du magazine<br />

Trax. Marie a toujours<br />

travaillé dans la musique,<br />

rock et électro :<br />

en 1992 elle produit<br />

des concerts pour Garance,<br />

propriétaire de<br />

l’Elysée Montmartre. Ensuite, en 1997, elle<br />

emmène sa troupe de performers dans les<br />

festivals et raves à l’étranger, qui lui donnent<br />

le goût de l’éphémère, de la créativité<br />

et des lieux décalés. Son leitmotiv, c’est<br />

s’amuser hors des clubs. Elle l’applique en<br />

collaborant pour les soirées grandioses des<br />

Templiers (devenus Les Ambassadeurs) : elle


déniche château, église, centrale thermique<br />

pour accueillir des bals en costume.<br />

Avec sa propre agence, elle organise sa première<br />

fête « We love… » en 2005 : Aphex<br />

Twin au Palais de Tokyo. Il y en a toujours<br />

quatre par an, réunissant près de 4 000<br />

clubbers autour d’artistes rares (Luciano,<br />

Plastikman, Vitalic, Ellen Allien), d’une scénographie<br />

remarquable dans des endroits<br />

atypiques (Aquaboulevard, chalet au bois<br />

de Vincennes, halle de la Villette, etc.). Sur<br />

ce modèle, elle construit des événements<br />

privés pour des marques, comme les 100<br />

ans de Converse au Showcase, avec un live<br />

d’Iggy Pop.<br />

Institut Bonheur, qui milite pour un clubbing<br />

dans la joie et la bonne humeur, a été officiellement<br />

instauré par deux trentenaires,<br />

Rasmus Michau et Olivier van Temsche.<br />

Leur ancien appart était surnommé la Maison<br />

du Bonheur car ils invitaient souvent de<br />

nombreux amis. Les fêtes prenant de l’ampleur,<br />

les deux colocs les déplacent au resto<br />

Les Jardins de Bagatelle pendant l’été 2006.<br />

Depuis, l’engouement les incite à renouveler<br />

cette expérience estivale chaque année.<br />

Parallèlement, Rasmus, ex-Sciences Po Paris,<br />

s’ennuie dans le conseil en stratégie et<br />

monte Hmm !, son agence d’événementiel<br />

et de design pour les marques de luxe. Il rachète<br />

en 2009 la marque de tequila Blitz,<br />

ouvre le Blitz Bar et, après, le Renard, restocabaret-club<br />

dans un ancien théâtre. Il vient<br />

aussi de reprendre le créneau du week-end<br />

au 1515 (ex-Man Ray) avec son « Cirque du<br />

bonheur ».<br />

Elegangz est né en 2005 du désir de promouvoir<br />

les artistes contemporains (DJs,<br />

graphistes, cinéastes, etc.) et de les mettre<br />

en contact avec des marques pour générer<br />

le buzz grâce à des web séries, vidéos virales,<br />

événements, gestion de communautés<br />

et réseaux, etc. Le « père » de l’agence,<br />

c’est Adrien Moisson, 34 ans : après une<br />

formation de vétérinaire, il a intégré l’ESCP,<br />

école de commerce où il a commencé à travailler<br />

pour un label de musique. Il a collaboré<br />

avec la Clique de Lionel et André, puis<br />

inauguré son propre établissement, le New<br />

York Club. Après sa fermeture, Elegangz<br />

s’est dirigé vers le Scopitone et en assure<br />

toujours la direction artistique. Le collectif<br />

a également une résidence mensuelle à la<br />

Machine du Moulin Rouge, où il vient de<br />

souffler en beauté ses cinq bougies.<br />

Copains depuis le lycée et tout juste trentenaires,<br />

Rodolphe,<br />

alias Reynolds,<br />

et Renaud, alias<br />

Hansel, ont formé<br />

Dcontract<br />

parce qu’ils ne<br />

croient plus aux<br />

fêtes dans les boîtes. Ils ont commencé<br />

par des « micro free parties », soirées<br />

cool et gratuites dans des lofts vides,<br />

pour un cercle élargi d’amis. Ensuite, ils<br />

ont structuré leur activité : inventer des<br />

concepts événementiels originaux, créatifs<br />

et participatifs, dans des lieux inhabituels.<br />

L’été, c’est barbecue électro sur les<br />

quais de la Seine et, le reste de l’année,<br />

des fiestas déjantées pour des marques<br />

où sont invités les 1 000 « prescripteurs<br />

de tendance » de leur listing (issus de la<br />

mode, com, pub, musique, etc.). Parmi les<br />

moments forts, des réjouissances dans<br />

Romée de Goriainoff et Pierre-Charles Cros.<br />

une ancienne salle des coffres avec 500<br />

personnes déguisées en braqueurs ; la<br />

compétition de kart à pédales dans un<br />

parking souterrain ; la course en escarpins<br />

au Palais Brongniart ; ou encore un<br />

concert sur le chantier de l’hôtel Jules et<br />

Jim, dans le Marais, fin septembre.<br />

Les électrons libres<br />

Sympathiques trentenaires polyvalents,<br />

Guido Minisky et Edouard Rostand sont<br />

à la fois journalistes, DJs, organisateurs de<br />

soirée et directeurs artistiques. Ils officient<br />

dans différents endroits, des beaux quartiers<br />

aux spots plus underground. Un vrai<br />

don d’ubiquité !<br />

Guido a toujours été DJ, au départ dans<br />

les boums, puis chez ses amis. Passionné<br />

de musique, il constitue l’association<br />

GoldRush et le fanzine du même nom. Il<br />

obtient sa première résidence au Cithéa,<br />

cartonne ensuite le jeudi au Pulp. Il fait<br />

partie des pionniers qui ont transformé<br />

les bars en miniclub : d’abord à la Pointe<br />

Lafayette avec les frères Lazerges, puis aux<br />

9 Billards. Pendant cinq ans, ce rade en<br />

marge d’Oberkampf devient un lieu festif<br />

incontournable : « Comme ça fermait à 2<br />

heures, la frustration était forte et les gens<br />

en redemandaient, ils revenaient chaque<br />

semaine », se souvient Guido. Des fidèles<br />

© D.R.


© D.R.<br />

Guido Minisky.<br />

attirés par la qualité de sa prog’. Certains<br />

l’ont suivi après, aux Disquaires. Désormais,<br />

il est Chez Moune et au Panic Room. Il organise<br />

encore quelques soirées GoldRush<br />

avec son complice Pierre Wax, ou mixe à la<br />

Flèche d’or et à la Favela Chic.<br />

Edouard Rostand est également proche de<br />

l’équipe de la Favela. Rédacteur en chef du<br />

magazine Trax, ce « party animal » invétéré<br />

se surnomme Special Ed quand il passe<br />

derrière les platines. Il a découvert le Paris<br />

noctambule en travaillant pour une émission<br />

de Canalweb. Avec Raphaël Wizenberg,<br />

ils conçoivent, en 1998, Parissi.com : un<br />

agenda des sorties sur le Net, avec des petits<br />

articles bien sentis. En 2001, avec Carl<br />

de Canada, Edouard organise sa première<br />

soirée « Hifi » à la Coupole, qui reviendra<br />

pendant un an. Par la suite, il participe à<br />

la création du festival corse Calvi on the<br />

Rocks, où il invente le concept de Toilet<br />

Disco, avec des DJs à côté des W.-C. !<br />

Pendant quelques années, Edouard mixe<br />

régulièrement au Andy Wahloo, au Baron,<br />

aux Jardins de Bagatelle l’été, etc. Il a une<br />

résidence hebdomadaire, « Antisocial »,<br />

au Social Club. Mais il se lasse de la routine<br />

: « Paris, c’est trop contraignant, pas<br />

assez frais. Je recherche plus de liberté et<br />

de spontanéité dans un cadre moins rigide<br />

qui permette d’avoir une plus grande capacité<br />

de réaction si tel artiste est de passage<br />

dans la capitale et veut mixer à la dernière<br />

minute ou faire un aftershow. » Il a trouvé<br />

cet esprit au Cercle : réservé aux membres<br />

la journée, le bar est ouvert à tous le soir,<br />

pour des fêtes comme à la maison où l’on<br />

est invité à s’approprier les lieux. Il imagine<br />

aussi les soirées « Rayon Frais » à l’Elysées<br />

Biarritz (avec expos artistiques, projections,<br />

concerts et DJ sets) et fait partie des<br />

initiateurs du Big Festival, l’été à Biarritz.<br />

Les rois du cocktail<br />

Romée de Goriainoff, Olivier Bon et<br />

Pierre-Charles Cros, 28 ans chacun, se<br />

connaissent depuis le collège. Partis étudier<br />

à l’étranger, dans la finance, la mode<br />

et le management, ils se sont retrouvés à<br />

Montréal pour terminer leur cursus. C’est<br />

là, et à New York où ils allaient souvent,<br />

qu’ils se sont pris de passion pour l’art<br />

du cocktail. En rentrant à Paris, le choc<br />

fut rude : tous les bars servent les mêmes<br />

breuvages et il y en a peu qui concoctent<br />

des cocktails dignes de ce nom. Le trio<br />

décide d’ouvrir son propre établissement<br />

et de suivre une formation à Londres<br />

pour apprendre les savants mélanges. Ils<br />

dénichent un local dans une petite rue<br />

discrète de Montorgueil : l’Expérimental<br />

Cocktail Club naît en 2007. Acte 2, ils rêvent<br />

de s’installer Rive gauche et lancent,<br />

en 2008, le Curio Parlor, un peu à l’écart<br />

des circuits habituels, dans le 5 e : au bout<br />

de six mois, c’est aussi un succès. Dernier<br />

épisode, l’opportunité de racheter un lieu,<br />

rue Mazarine, qui devient le Prescription<br />

Cocktail Bar : « Un emplacement en or pour<br />

le bar de la maturité, résume Romée. C’est<br />

le meilleur démarrage des trois. Mais tous<br />

font aujourd’hui le plein, avec des habitués<br />

et beaucoup d’étrangers, dont les Américains<br />

qui ont le culte du barman, et des gens<br />

qui nous ont vus en une du supplément du<br />

Financial Times. » Le secret de leur réussite<br />

? D’abord des cocktails soignés, avec<br />

de bons glaçons (ils ont même importé de<br />

New York une machine spéciale), des produits<br />

de qualité (alcools, jus de fruit, etc.),<br />

de la précision et de la constance dans la<br />

réalisation. Le tout à un tarif raisonnable<br />

(environ 12 euros). Et, bien sûr, il y a le<br />

cadre : superbes décos, élégantes et originales,<br />

atmosphère cosy et festive, minipistes<br />

de danse improvisées et conviviales.<br />

Les fêtards chics et branchés en raffolent !<br />

Et les « cocktail boys » ne comptent pas<br />

en rester là : ils ont créé, avec une Américaine,<br />

un coffee shop à la new-yorkaise,<br />

Merce and the Muse, car ils en avaient assez<br />

du café au goût identique partout… En<br />

route pour une nouvelle success story ?


Pour les amateurs de Warhol ou de Katerine,<br />

Love To Love rend hommage au fruit<br />

le plus suggestif de la création. Mais quand<br />

d’autres oublient leur dildo en or dans le<br />

pot à crayon, on évitera de laisser trainer<br />

la « banane » dans la cuisine... (144 €).<br />

© D.R.<br />

Outre tous les services classiques<br />

d’un site de rencontre, les applications<br />

iPhone Skout (hétéro) ou Grindr<br />

(homo) permettent d’identifier dans un<br />

lieu public les célibataires à proximité.<br />

Plus besoin de se lever de sa table :<br />

avant d’aller parler à son voisin, on peut<br />

donc déjà savoir sa situation matrimoniale,<br />

ses qualités supposées ou sa<br />

cuisine préférée. Un radar à célibataire<br />

diabolique qui a déjà supplanté chez les<br />

branchés Meetic ou Adopteunmec.<br />

© D.R.<br />

Le dernier concept-store<br />

coquin débarque en ligne<br />

avec une idée fixe : renouveler<br />

le « bestiaire » du sex-toy.<br />

Finis les canards vibrants<br />

ou les vibromasseurs lapins,<br />

place désormais à l’étoile<br />

de mer aux cinq sensations<br />

(40 €), au poulpe vibrant<br />

(17 €) ou au stimulateur<br />

clitoridien éléphant<br />

(20 €), moins effrayant<br />

qu’on pourrait croire. Pas<br />

toujours d’un goût très sûr,<br />

mais furieusement décalé.<br />

© D.R.


© D.R.<br />

Variation biblique sur les fameuses chaises moulées<br />

de Verner Randon, la chaise-fesse Him ou Her<br />

(260 €) du designer italien Fabio Novembre est<br />

avant tout une affaire de courbes harmonieuses...<br />

© D.R.<br />

La nouvelle passion des people, c’est de se mettre à nu... mais<br />

avec élégance. Un an après Arielle Dombasle, Clotilde Courau<br />

a ainsi enflammé la rentrée avec son numéro mis en scène,<br />

tout de même, par Philippe Découflé. La princesse de Savoie,<br />

une très belle prise pour le Crazy Horse (8 e ), le premier club<br />

à renouveler de cette façon sa revue. Mais des projets du<br />

même ordre devraient voir le jour au Secret Square (17 e ).<br />

© Anne Sorrentino<br />

Aussi bien chez les bobos<br />

que chez les prolos, chez<br />

les vieux que chez les<br />

jeunes, l’échangisme recrute<br />

de nouveaux publics :<br />

il suffit de jeter un coup<br />

d’œil sur les pistes de<br />

danse de l’Overside (6 e )<br />

ou du WE (3 e ), bondés<br />

en fin de semaine, pour<br />

en avoir une bonne idée.<br />

La pratique est tellement<br />

rentrée dans les mœurs<br />

qu’elle s’invite même sur<br />

les chaînes généralistes :<br />

M6 propose désormais<br />

une série consacrée<br />

à deux couples échangistes<br />

(« Swingtown »)!<br />

©Un Con Gnito<br />

L’usage massif des sites de rencontres et le nouveau<br />

désir sexuel féminin ont tout chamboulé. Pour s’y<br />

retrouver dans les frontières devenues floues entre<br />

plans d’un soir et relations sérieuses, le sociologue<br />

Jean-Claude Kaufmann décortique clairement<br />

les nouvelles normes sexuelles et amoureuses.<br />

Le chat aléatoire, c’était le hit du printemps. Au plus fort<br />

de la vague, près de 4 millions d’Internautes passaient des<br />

nuits entières à rechercher le petit frisson qui consiste<br />

à être mis en relation avec un(e) inconnu(e) à l’autre<br />

bout du monde. Sauf que l’interlocuteur (beaucoup<br />

plus rarement l’interlocutrice) était presque systématiquement<br />

en train d’exhiber son anatomie intime. Trop<br />

de pénis ayant fini par tuer le pénis, Chatroulette, ou<br />

ses innombrables versions françaises, n’attirent plus<br />

aujourd’hui que ses derniers gogos. Et on s’en moque.


© Gilles Bassignac - JDD - Sipa<br />

Ora Ito, designer,<br />

33 ans<br />

« Hôtel Costes, rue<br />

St-Honoré (1 er ) :<br />

j’aime beaucoup y<br />

dîner ou y boire un<br />

verre. Jean-Louis<br />

Costes me lance<br />

souvent sur des sujets<br />

passionnants. Dans la<br />

même rue, Colette :<br />

tout simplement<br />

incroyable ! Pendant<br />

la Design Week, Colette<br />

et Sarah m’ont<br />

permis d’exposer<br />

mon univers dans les<br />

vitrines, autour de<br />

ma dernière création,<br />

Miss Pucci. Le Baron,<br />

av. Marceau (8 e ) : le<br />

club incontournable<br />

fondé par mon ami<br />

Lionel Bensemoun.<br />

Galerie Emmanuel<br />

Perrotin, rue de<br />

Turenne (3 e ) : un galeriste<br />

et des artistes<br />

très importants dans<br />

le monde de l’art<br />

contemporain. La<br />

librairie de la Galerie<br />

de l’architecture, rue<br />

des Blancs-Manteaux<br />

(3 e ) : je passais des<br />

heures à y éplucher<br />

les livres. Aujourd’hui,<br />

je repars plus vite,<br />

mais avec plus<br />

d’ouvrages ! »<br />

1 er<br />

Chacha<br />

Club chouchou<br />

Hétéro. De Grace Jones à Vincent Cassel,<br />

en passant par Matthieu Amalric ou Laurent<br />

Gerra, il serait trop fastidieux d’établir une<br />

liste exhaustive des personnalités y ayant<br />

pointé le bout de leur célébrité. C’est difficile<br />

à concevoir, mais à quelques encablures des<br />

vilaines Halles, le Chacha a su créer un restaurant<br />

bar club qui évoque plus le manoir<br />

anglais du XIX e que le kebab du coin. Relaxation<br />

assurée dans ce cadre feutré aux beaux<br />

choix de velours (jusque dans le fumoir qui,<br />

pour une fois, tient bien son nom !) et fauteuils<br />

club. Et si, en plus, on sait qu’on peut<br />

descendre avec cette jeune fille à la taille<br />

mince dans un boudoir secret au sous-sol…<br />

Le boudoir secret au sous-sol.<br />

Tendance<br />

30-50 ans. Club-restaurant. Entrée libre. Coupe de champagne : 12 €.<br />

Restaurant de 20h à minuit, de 40 à 60 € à la carte. Tous les jours sauf<br />

le dimanche de 20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. www.chachaclub.fr<br />

M° Les Halles. Noctilien : N11, N15, N16, N 24. Station Vélib’ : 1028.<br />

Les Chandelles<br />

Indémodable<br />

Adulte/hétéro. Depuis que Thierry Ardisson<br />

a popularisé l’endroit (ça remonte), les Chandelles<br />

ont gardé leur image du club échangiste<br />

select. Cette réputation n’est pas usurpée<br />

: l’homme seul éperdu semble s’y faire<br />

plus rare qu’ailleurs, même si certains couples<br />

semblent légèrement factices. Des salons de<br />

plaisir à la piste de danse, tout est impeccable<br />

et permet de se laisser aller aux attouchements<br />

de rigueur en bonne compagnie.<br />

Des critères de sélection assez flous.<br />

classique<br />

30-60 ans. Club échangiste. Entrée couple : 80 €, femme seule : 40 €.<br />

Dîner couple, vestiaire et deux consommations comprises : 171 €. Coupe<br />

de champagne : 21 €. Du mardi au samedi : en journée de 11h à 19h,<br />

puis de 21h à 4h. 1, rue Thérèse. 01 42 60 43 31. www.les-chandelles.com<br />

M° Pyramides. Noctilien : N. 11,N24. Station Vélib’ : 1016.<br />

VIP Room Theater<br />

VIP Room Theater<br />

Le théâtre de verre de Jean Roch<br />

Hétéro. La translation du VIP Room des<br />

Champs-Elysées vers l’ancienne Scala et la<br />

rue de Rivoli aura pris du temps, mais désormais<br />

cette nouvelle ambassade de l’évènementiel<br />

tape-à-l’œil tourne à plein régime.<br />

Il suffisait de voir le cortège de people, de<br />

Karl Lagerfeld à Lindsay Lohan venu défiler<br />

en pleine fashion week pour l’inauguration<br />

officielle des derniers espaces de l’immense<br />

Theater – le restaurant Gioa et le bar de jour.<br />

Il n’y a pas mieux pour fréquenter mannequins<br />

longilignes et jeunes des beaux quartiers.<br />

Il faut aimer se faire dévisager à tous les étages.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Entrée libre ou 15 € selon les soirs. Bière : 10 €. Cocktails :<br />

20 €. Bouteille : env. 200 €. De 22h à 5h du mercredi au samedi. 188 bis,<br />

rue de Rivoli. 01 58 36 46 00. www.viproom.fr M° Palais-Royal. Noctilien :<br />

N11, N24. Station Vélib’ : 1014.<br />

2 e<br />

Le Cercle<br />

Un club à l’anglaise<br />

NOUVEAU Hétéro/homo. Pendant deux<br />

ans, le Cercle s’était construit comme un club<br />

privé à l’anglaise. Pour la rentrée, le « Cercle<br />

2.0 » s’ouvre au public. Si, dans la journée, il<br />

reste un espace de travail pour « créatifs et<br />

indépendants », il devient, dès 18 heures, un<br />

bar boudoir à cocktail où tout, ou presque,<br />

est possible : tapoter quelques notes sur le<br />

piano, passer derrière les fourneaux, brancher<br />

son iPod sur les platines ou se déhancher<br />

sur le dance-floor… L’endroit idéal pour<br />

rencontrer une faune de photographes, journalistes<br />

ou hypeux loin des clubs parvenus.<br />

La sensation de liberté.<br />

Tendance<br />

20-60 ans. Club privé/Bar à cocktail. Entrée libre (ou sur invitation) de<br />

18h à 2h du matin. Dans la journée, réservé aux membres (cotisation<br />

de 100 €/HT/mois). Vin : 5 €. Gin : 10 €. Daiquiri Fraise : 12 €. 6, rue<br />

Etienne-Marcel. 01 42 36 98 57. M° Etienne-Marcel. www.leclubducercle.fr<br />

Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1102.


Set Platinium<br />

Un peu d’Histoire...<br />

NOUVEAU Adulte/hétéro. La plupart des Parisiens<br />

l’ont oublié, mais les petits arpents de<br />

la rue Chabanais, derrière le Louvre, étaient<br />

les plus grivois de Paris, à la fin du XIX e siècle.<br />

C’était là, au numéro 12, que trônait le mythique<br />

« Chabanais », maison close magnifique<br />

(elle reçut une mention à l’Exposition universelle<br />

de 1900 !) qui vit passer aussi bien Maupassant<br />

qu’Edouard VII ou Marlene Dietrich.<br />

C’est donc assez logiquement que s’est ouvert<br />

ce nouveau bar club libertin assez select.<br />

La générosité des patrons.<br />

Tendance<br />

25-50 ans. Club échangiste. Du lundi au samedi de 15h à 20h et de 23h<br />

a 6h. 7, rue du Chabanais. 01 42 96 39 17. M° Pyramides. www.le-setplatinium.fr/<br />

Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 2007.<br />

3 e<br />

Le Tango/<br />

La Boîte à frissons<br />

Kitsch et indémodable<br />

Homo/hétéro. S’il a été bar musette auvergnat<br />

au début du XX e siècle, dancing antillais<br />

dans les années 80, Le Tango est devenu depuis<br />

1997 le seul et unique bal gay et lesbien<br />

de Paris, sous l’impulsion de « Madame »<br />

Hervé Lacapie. A la fois ouvert à toutes les<br />

sexualités et à tous les âges, cette « Boîte à<br />

frissons » (de l’ancien nom de l’accordéon)<br />

a su garder sa convivialité sous ses dehors<br />

d’un kitsch assumé. On danse toujours sur<br />

les mêmes tubes d’un autre âge en espérant<br />

faire LA rencontre d’un soir.<br />

convivial<br />

20-65 ans. Cabaret/bal. Entrée : 8 €. Soft : 4 €. Bière : 4,50-5,50 €.<br />

Alcool : 6-7 €. Bouteille de champagne : 75 €. Vendredi et samedi de<br />

22h30 à 05h. 11, rue au Maire. 01 42 72 17 78. www.boite-a-frissons.fr<br />

M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 3011.<br />

Le WE<br />

Ex-Hôtel des sens<br />

NOUVEAU Adulte/hétéro. Rénové, l’Hôtel<br />

des Sens a repris des couleurs en devenant<br />

le WE. Au sens propre : dans chaque alcôve,<br />

c’est une explosion de mauve, de rouge, de<br />

jaune, mis en valeur par un éclairage bien<br />

choisis et des matériaux plutôt classieux.<br />

Avec l’arrivée de soirées plutôt amusantes,<br />

respectueuses des femmes, la clientèle et le<br />

personnel se sont sensiblement rajeunies.<br />

Tout est prêt pour faire de ces sept étages un<br />

immense terrain de jeu dédié au plaisir.<br />

Tendance<br />

25-60 ans. Club libertin. Tarifs les mardis et mercredis : 35 € (couple),<br />

95 € (homme seul), les jeudis, vendredis et samedis : 69 € (couples<br />

seulement). Soft : 10 €. Whisky et coupe de champagne : 16 €. Du mardi<br />

au samedi de 22h30 à 5h. 83, rue Quincampoix. 01 42 76 90 00. www.<br />

hoteldessens.com M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations<br />

Vélib’ : 4021, 4104, 1005.<br />

4 e<br />

Les Filles de Paris<br />

Salut les copines<br />

NOUVEAU Homo/hétéro. Après le Troisième<br />

Lieu et le disquaire My Electro Kitchen, voici<br />

le dernier spot lesbien de la très féminine rue<br />

Quincampoix. Restaurant en première partie<br />

de soirée et mini club après minuit, les Filles de<br />

Paris veulent insuffler un vent de folie dans le<br />

quartier des Halles en alliant une prog électro<br />

de qualité à un goût de la fête permanent. On y<br />

découvre aussi des animations, des show burlesques<br />

aux bals déjantés, en passant par les<br />

nouveaux cours de pole dance.<br />

Le restaurant ouvert toute la nuit.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Club restaurant. Entrée libre. Cours de pole dance : 30 €. Bière:<br />

5 €. Du mardi au jeudi de 19h à 2h et vendredi et samedi de 19h à 5h. 57,<br />

rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. M° Rambuteau. www.myspace.com/<br />

lesfillesdeparis Noctilien : N12, N13, N14. Station Vélib’ : 4021.<br />

Rebecca Zlotowski,<br />

30 ans,<br />

réalisatrice de<br />

« Belle Epine »,<br />

sur les écrans<br />

depuis le 10/11<br />

« La Terrasse des<br />

Archives, angle<br />

Archives/Haudriettes<br />

(3 e ) : j’y donne<br />

mes rendez-vous,<br />

j’y mange, j’y lis<br />

le journal. Le Taxi<br />

jaune, rue Chapon<br />

(3 e ) : tenu par Otis,<br />

un restaurant secret<br />

et bon. La buvette<br />

du Luxembourg,<br />

près de la fontaine<br />

Médicis : c’est beau,<br />

discret et boisé. Le<br />

Bloc, rue Brochant<br />

(17 e ) : quand je suis<br />

place Clichy, je vais<br />

y voir mes amis. Le<br />

Boubar, rue Lécluse<br />

(17 e ) : bar tenu par<br />

Boualem, tout près<br />

d’hôtels fréquentés<br />

par des trav., des touristes<br />

et des couples<br />

illégitimes. Il peut<br />

s’y passer à peu près<br />

n’importe quoi… »<br />

© Aurélie Lamachere - Sipa<br />

Le WE


Léa Seydoux,<br />

25 ans, comédienne,<br />

à l’affiche<br />

notamment de<br />

Belle Épine, sur<br />

les écrans depuis<br />

le 10 novembre<br />

« Je kiffe le resto<br />

Glou, rue Vieille-du-<br />

Temple (3 e ) pour<br />

l’étage qui donne<br />

sur le centre culturel<br />

suédois. J’aime aussi<br />

le salon de thé Bonpoint<br />

qui se trouve<br />

dans le jardin de leur<br />

hôtel particulier, rue<br />

de Tournon (6 e ). On y<br />

trouve des pâtisseries<br />

simples sans chichis<br />

et délicieuses. Je<br />

retrouve mes copines<br />

pour discuter, et il<br />

n’y a souvent que des<br />

mamies la semaine.<br />

Et aussi La Muraille<br />

de Jade, rue de<br />

l’Ancienne-Comédie<br />

(6 e ) : mon resto asiatique<br />

préféré. La déco<br />

est insignifiante et<br />

personne ne connaît<br />

mais la nourriture<br />

est délicieuse. »<br />

Au Lys en l’île<br />

Les dessous de l’île Saint-Louis<br />

Adulte/hétéro. Dès la discrète devanture<br />

médiévale, le ton est donné. Si l’on vient pratiquer<br />

l’échangisme au Lys, dans l’ancienne<br />

rue de la Femme-sans-Teste (ça ne s’invente<br />

pas), c’est surtout pour profiter de son décor<br />

de caves voûtées du XIV e siècle – on dit même<br />

que certaines pièces servaient de cachot<br />

pour Notre-Dame de Paris. Le Lys reste dans<br />

le classique avec ses inévitables soirées à<br />

thèmes (« porte-jarretelle », « sans culotte »)<br />

tout en accueillant quelques soirs par mois<br />

des spéciales « travestis ». Seul regret : l’établissement<br />

est un peu en dehors du circuit.<br />

Toutes les soirées ne sont pas bondées…<br />

classique<br />

25-60 ans. Club échangiste. Entrée : 70 € pour les couples les mardis et<br />

mercredis, 90 € du jeudi au samedi (avec buffet). Coca : 10 €. Whisky :<br />

15 €. Du mardi au samedi de 20h à 4h. 8, rue Le Regrattier. 01 43 25<br />

76 93. www.aulys.fr M° Sully-Morland. Noctilien : N11, N15, N16, N22.<br />

Stations Vélib’ : 4006.<br />

Les Souffleurs<br />

Spot transgenre<br />

Homo/hétéro. Les Souffleurs, c’est un long<br />

et étroit couloir (doté parfois d’une cave)<br />

où tout semble possible. L’un des seuls endroits<br />

de Paris où homos, transexuels et hétéros<br />

peuvent se croiser sans se toiser. L’ambiance,<br />

assurée par des DJs supérieurs à la<br />

moyenne des bars environnants est toujours<br />

électrique. Au point que l’on arrive très vite<br />

à se frotter à l’inconnu(e) qu’on recherchait.<br />

Par contre après minuit, il est souvent difficile<br />

de « respirer » aux Souffleurs.<br />

Les expos photos régulières et de bonne tenue.<br />

Tendance<br />

20-40 ans. Bar homo/trans. Entrée libre. Bière : 3,30 €. Mojito :7 €. Du<br />

mardi au dimanche de 18h à 2h et une fois par mois jusqu’à 5h. 7, rue de<br />

la Verrerie. 01 44 78 04 92. www.myspace.com/lessouffleurs M° Saint-<br />

Paul. Noctilien : N11, N16. Stations Vélib’ : 4016, 4015, 4103.<br />

Le Troisième lieu<br />

Ginettes bien armées<br />

Lesbien/hétéro. Bien installé dans la vivante<br />

rue Quincampoix, LE spot lesbien hétéro<br />

friendly. La taverne au rez-de-chaussée et le<br />

club au sous-sol ne désemplissent pas dans<br />

une ambiance « faites comme chez vous ».<br />

De plus, sous la pression amicale du nouveau<br />

club les Filles de Paris, à deux pas, le<br />

Troisième lieu tente de renouveler avec succès<br />

ses soirées et ses animations. Sélection<br />

électro très pointue, renforcée par l’ouverture<br />

de leur propre disquaire, My Electro Kitchen.<br />

Se faire battre par des filles au baby-foot.<br />

convivial<br />

25-50 ans. Bière : 3 €. Alcool : 6 €. Cocktails : 7 €. Repas : 5€-10€.<br />

Du lundi au jeudi de 18h à 2h, vendredi et samedi de 18h à 6h. 62,<br />

rue Quincampoix. 01 48 04 85 64. M° Rambuteau. www.myspace.com/<br />

letroisiemelieu Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 4021,<br />

1005, 4104.<br />

5 e<br />

Curio Parlor<br />

Très haut de gamme<br />

Hétéro/homo. Ouvert par les géniaux propriétaires<br />

de l’Experimental Cocktail Club,<br />

le Curio est l’un des boudoirs clubs les plus<br />

secrets du 5 e … a fortiori en semaine, où seul<br />

le sous-sol est ouvert. En fin de semaine par<br />

contre, une faune bien choisie vient déguster<br />

des cocktails au milieu des hiboux empaillés<br />

et des meubles Art déco avec un petit<br />

sentiment d’entre-soi, ou danser jusqu’à pas<br />

d’heure. Et si l’on a la chance de tomber sur<br />

les soirées « Années Folles » des vibrionnants<br />

Bart and Barker, le dépaysement est garanti.<br />

Lla petite banquette-boudoir intime pour s’isoler.<br />

Tendance<br />

25-50 ans. Entrée libre. Cocktails : 10 à 12 €. Du lundi au jeudi de 18 h à 2h, vendredi<br />

et samedi de 18h à 4h. 16, rue des Bernardins. 01 44 07 12 47. www.curioparlor.com<br />

M° Maubert-Mutualité. Noctilien : N15. Station Vélib’ : 5018, 5107.<br />

Le Troisième lieu


Latin Corner<br />

Trop de muscles…<br />

Hétéro. Le Latin Corner pourrait être une<br />

sorte de Secret Square pour filles… sauf qu’il<br />

n’y a pas de striptease, juste des serveurs<br />

bodybuildés en string le soir qui accordent<br />

éventuellement des « dance sexy » (s’ils ne<br />

sont pas déjà surbookés). Surtout, des noms<br />

de cocktails (l’élégant « Sperme du serveur<br />

») à la déco (les soutien-gorge laissés<br />

par les invitées précédentes), en passant par<br />

la gestion du club (on pousse à la consommation)<br />

ou la musique (R and B, salsa ou<br />

house), rien ne respire franchement l’élégance.<br />

Eviter l’enterrement de vie de jeune<br />

fille de sa cousine, déguisée en abeille…<br />

classique<br />

25-50 ans. Bar coquin. Entrée libre. Mojito : 10 €. Bière : 7 €. Du lundi au<br />

dimanche de 18h à 2h. 27, rue de la Huchette. M° Saint-Michel. 01 43 54<br />

16 04. Noctilien : N12, N14, N15, N21, N22, N122. Station Vélib’ : 5033.<br />

6 e<br />

Le Montana<br />

Pour finir la nuit<br />

Hétéro. La folie people qui avait entouré l’ouverture<br />

du Montana l’an dernier (Kate Moss tous<br />

les soirs, entre autres) est certes retombée à un<br />

niveau plus décent. C’est d’autant plus étonnant<br />

que l’endroit ressemble à un bar de nuit de base,<br />

tout juste rehaussé par la déco de l’incontournable<br />

André. Cela n’empêche pas le Montana de rester<br />

parmi les adresses les plus recherchées chez les<br />

amateurs de gravures de mode, mannequins bien<br />

fichus et jeunes hommes délicatement peignés. Le<br />

bon plan pour écouler ses dernières cartouches, si<br />

l’on arrive à rentrer, bien entendu, la jauge ne dépassant<br />

pas les 50 personnes.<br />

Tendance<br />

20-45 ans. Bar-club. Entrée libre. Cocktail : 15 €. Bière : 10 €. Du mardi<br />

au samedi de 23h à 5h. 28, rue Saint-Benoît. M° Saint-Germain-des-Prés.<br />

Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 4021, 1005, 4104.<br />

Curio Parlor<br />

Le Baron<br />

Overside<br />

Renversant<br />

Adulte/hétéro. On aime son côté pédago,<br />

avec des salles adaptées à tous les « niveaux<br />

d’échangisme » : les moins initiés préféreront<br />

le Salon indien, jolie petite chambre offrant<br />

une certaine intimité, tout en laissant la possibilité<br />

aux curieux de vous observer via un miroir<br />

sans tain, tandis que les « experts » choisiront<br />

« la Mosaïque », réputée pour ses lits<br />

spacieux et ses jeux de miroirs. Et comme en<br />

plus la déco n’a pas à rougir de la comparaison<br />

avec une « vraie » boîte et que la clientèle<br />

est plutôt jeune et haut de gamme, il n’y a pas<br />

de raison de finir tête bêche.<br />

Une piste de danse bien remplie.<br />

25-50 ans. Club échangiste. Entrée : 68 € pour un couple du jeudi au samedi.<br />

Hommes seuls acceptés les mercredis et dimanches : 108 €. Gin :<br />

16 €. Coca : 10 €. Du mardi au dimanche de 20h30 à 5h (à partir de<br />

22h30 le samedi). 92, rue du Cherche-Midi. M° Vaneau. 01 42 84 10 20.<br />

www.overside.fr Noctilien : N12, N13, N14, N23. Station Vélib’ : 6108.


© Villard - Sipa<br />

SoKo, 25 ans,<br />

chanteuse, comédienne,<br />

bientôt à<br />

l’affiche du film<br />

de Virginie Despentes,<br />

d’après<br />

son livre Bye Bye<br />

Blondie<br />

« Mon endroit préféré<br />

de tout Paris c’est<br />

Tien Hiang, rue<br />

Bichat (10 e ) : le seul<br />

resto entièrement<br />

végétalien, je crois.<br />

Comme une petite<br />

cantine asiatique,<br />

pas cher, tout est<br />

délicieux, c’est à<br />

côté du Canal, donc<br />

bien pour une petite<br />

promenade après<br />

dîner. Pousse-Pousse,<br />

rue Notre-Dame-de-<br />

Lorette (9 e ) : patrons<br />

adorables qui font<br />

des tartes sans gluten<br />

et végétaliennes, il<br />

y a tout un tas de<br />

graines germées et<br />

jus de légumes trop<br />

bons et pleins d’options<br />

crues ! Uma,<br />

rue Choron (9 e ), les<br />

meilleurs massages<br />

de Paris ! Oh oui !<br />

Smooth in the City,<br />

rue des Abesses<br />

(18 e ) : “One smoothie<br />

a day keep the<br />

doctor away”. Je crois<br />

que mon préféré c’est<br />

le Lorelei ! Miam ! »<br />

8 e<br />

Le Baron<br />

Déjà cinq ans<br />

Hétéro. Le premier club d’André et de Lionel<br />

avait lancé le mouvement des miniclubs : cinq<br />

ans plus tard, quand bien d’autres ont sombré, le<br />

Baron tient toujours sa ligne de conduite, indifférent<br />

au passage du temps. L’ancien bar à hôtesses<br />

n’a donc relâché ni sa fameuse politique<br />

de sélection (les amis d’amis) ni son goût pour<br />

la fête non-stop, délirante à souhait. Et même si<br />

ses deux fondateurs devenus gourous de la nuit<br />

sont occupés par d’autres projets, il reste le lieu<br />

incontournable pour frotter ses épaules au milieu<br />

de la mini jet-set rock internationale.<br />

Tendance<br />

25-50 ans. Club. Entrée libre (mais sélective) tous les jours de 23h à<br />

5h. Bière : 10 €. Alcool : 15 €. Bouteille de champagne : 200 €. 6, av.<br />

Marceau. M°Alma-Marceau. www.clublebaron.com Noctilien : N11, N124,<br />

N53. Stations Vélib’ : 8045, 8046.<br />

No Comment<br />

Comme son nom l’indique<br />

NOUVEAU Adulte/hétéro. Dans la même rue<br />

que le Regine’s ou le Mathis, ce nouvel épicentre<br />

de la luxure reprend les codes des clubs chic<br />

de Paris, univers Art déco et lumières tamisées,<br />

en y ajoutant sa touche pimentée : on ne s’isole<br />

pas seulement dans des chambres mais dans de<br />

confortables « cabines Paquebot » ou « cabines<br />

Orient Express », tandis que l’on pourra s’initier<br />

à la domination dans le cachot. Le succès est au<br />

rendez-vous : en fin de semaine, ce club pouvant<br />

accueillir jusqu’à 300 personnes fait quasiment<br />

le plein. Il y a donc le choix. Une bonne alternative<br />

aux Chandelles ou à l’Overside, donc.<br />

Une sélection musicale au-dessus de la moyenne.<br />

classique<br />

25-60 ans. Club échangiste. Entrée : 75 € pour les couples (avec conso),<br />

38 € pour les femmes seules (avec conso). Hommes seuls le mardi (90 €).<br />

Menu : 37 €. Du mardi au samedi de 23h à 5h. 36, rue de Ponthieu,<br />

M° George-V. 01 43 59 23 95. www.nocommentclub.com Noctilien :<br />

N121, N24. Stations Vélib’ : 8039, 8050.<br />

Le Baron<br />

Six Seven/<br />

soirée Vengeance<br />

d’une femme<br />

Classique revisité<br />

Hétéro. On attendait pas grand-chose de<br />

cette énième reprise du concept initié au<br />

Regine’s par les Soirées « Au Bonheur des<br />

dames ». Comprendre : faire de la calinothérapie<br />

aux filles en début de soirée via<br />

diverses animations et du striptease généralement<br />

bas de gamme, avant d’ouvrir les<br />

portes du club à la gent masculine. Mal<br />

nous en a pris, car cette « Vengeance d’une<br />

femme » renouvelle complètement le genre<br />

en jouant complètement la carte « sexy<br />

chic »: de fort beaux serveurs, des stripteases<br />

raffinés et, surtout, des démonstrations<br />

de produits ou cosmétiques coquins.<br />

Autant dire que dès minuit, le thermomètre<br />

est déjà au plus haut…<br />

classique<br />

20-30 ans. Soirée. Tous les vendredis au Six Seven. Bière : 8 €. Cocktail :<br />

15 €. Entrée gratuite pour les filles de 23h à 0h30, puis jusqu’à 5h<br />

(sur invitation). 65-67, rue Pierre-Charron. 01 58 56 20 51. M° Franklin-<br />

Roosevelt. www.sixseven.fr Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8040,<br />

8105, 8013.<br />

Chez Moune


9 e<br />

Chez Moune<br />

Normounisation<br />

Hétéro. Cet ancien cabaret homosexuel<br />

féminin est rentré dans une période de<br />

normalisation depuis 2008, au moment de<br />

sa reprise en main par la fameuse clique du<br />

Baron. Après avoir mis un certain temps<br />

pour prendre ses marques (allusion à sa<br />

fermeture au printemps dernier), Chez<br />

Moune est devenu le mini club branché de<br />

Pigalle, le point de rendez-vous de tous les<br />

noctambules du quartier, venus généralement<br />

du Sans Souci voisin. Finis donc les<br />

shows burlesques, place désormais aux<br />

soirées de toutes les bandes qui comptent<br />

dans la capitale : Institubes, Zéro Zéro<br />

Crew, les amis de Guido… et on drague<br />

jusqu’à plus soif sous le regard goguenard<br />

de la dérisoire boule disco.<br />

Le décor de bouge des années 70.<br />

Tendance<br />

20-40 ans. Club. Entrée libre. Bière : 8 €. Coupe de champagne : 15 €. Du<br />

mardi au samedi de 23h à 4h, samedi réservé aux femmes. 54, rue J.-B.<br />

Pigalle. M° Pigalle. 01 45 26 64 64. http://chezmoune.fr Noctilien : N01.<br />

Stations Vélib’ : 9018, 9019, 9027.<br />

11 e<br />

Le Bunker<br />

Très hard<br />

Adulte/homo strict. Pas besoin d’y aller<br />

avec des pincettes : au Bunker, le lundi,<br />

c’est soirée « Slip », et du mardi au jeudi,<br />

c’est tous « A poil », la soirée gay reconnue<br />

comme la plus chaude de la capitale. C’est<br />

dire, tant Paris est déjà bien fournie en matière<br />

de sex-clubs du genre. Des « prisons »<br />

au labyrinthe, en passant par des chaises de<br />

gynécologue, il y en a donc pour toutes les<br />

envies, sur fond de musique house, à condition<br />

d’avoir le cœur bien accroché. En tout<br />

cas, cela fonctionne, puisque l’endroit est<br />

souvent bondé, et il devient même difficile<br />

de circuler le premier samedi du mois pour<br />

la spéciale SM, la soirée « Rouge Noir ».<br />

Un équipement « complet ».<br />

Tendance<br />

20-60 ans. Cruising club. Entrée : 7,50 €. Vestiaire, casier, soft : 2€. Du<br />

lundi au jeudi de 16h à 2h, vendredi de 16h à 3h30, samedi de 16h à<br />

4h30, dimanche de 16h à 1h. 150, rue St-Maur. M° Goncourt. 01 53 36<br />

78 87. www.bunker-cruising.com Noctilien : N12, N23. Stations Vélib’ :<br />

11034, 11035.<br />

Alexia Portal,<br />

32 ans, comédienne<br />

et joueuse<br />

de poker, membre<br />

de Winamax<br />

« Le parc André-Citroën<br />

(15 e ), l’ACF, un<br />

cercle de jeux, sur les<br />

Champs (8 e ), Camera<br />

Obscura (14 e ) pour<br />

la photo. La boutique<br />

Dries van Noten, quai<br />

Malaquais (6 e ) et<br />

le Café de la Danse<br />

(11 e ), La Maroquinerie<br />

(20 e ) ou le Divan<br />

du Monde (18 e ). »<br />

© Travers - Sipa<br />

10 e<br />

Soirées Flash<br />

Cocotte à la Java<br />

Gay Pride pour tous<br />

Homo/hétéro. Reprenant les fondamentaux<br />

qui avaient fait le succès des soirées<br />

Cabaret Furie à la grande époque du Pulp,<br />

les Flash Cocotte sont devenus depuis plus<br />

d’un an le rendez-vous à ne manquer sous<br />

aucun prétexte si l’on est en recherche d’un<br />

petit brin de folie. DJs tigresses, trans dévergondées<br />

et les immuables Sœurs de la<br />

perpétuelle indulgence (les fameuses drag<br />

queens de la nuit parisienne) savent parfaitement<br />

mettre l’ambiance dans cette soirée<br />

gay tout à fait hétéro friendly. Comme la sélection<br />

musicale, à dominante électro pop,<br />

est également très réussie, il serait vraiment<br />

idiot d’hésiter plus longtemps avant d’essayer<br />

la Cocotte…<br />

convivial<br />

25-35 ans. Entrée : 6 €. Bière à partir de 3 €. Cocktail à partir de 8 €,<br />

flûte de champagne : 4,50 €. Une fois par mois de minuit à 6h. A la<br />

Java : 105, rue du Faubourg-du-Temple. 01 42 02 20 52. www.myspace.com/flashcocotte<br />

M° Belleville. Noctilien : N12, N123. Stations<br />

Vélib’ : 10113, 11025.<br />

Soirées Flash Cocotte à la Java


16 e<br />

Mon Bar<br />

L’alternative au Costes<br />

NOUVEAU Hétéro. Drôle de destin que<br />

cet ancien bar à hôtesses (dans les années<br />

50, tout de même) devenu le dernier-né<br />

des endroits calqués sur le Costes. Du<br />

coup, si le velours mauve rappelle un peu<br />

son passé, la déco a été lissée pour faire<br />

du Mon Bar un petit salon feutré… et bien<br />

fréquenté : l’ex couple glamour Eva Longoria<br />

et Tony Parker, ainsi que plusieurs<br />

personnalités du PAF y ont déjà été entraperçus,<br />

séduits par la qualité et la diversité<br />

des cocktails. Pour conclure, on pourra<br />

toujours utiliser les très belles chambres<br />

de ce mini palace, à l’étage.<br />

Tendance<br />

20-50 ans Bar. Entrée libre. A la carte : env. 35 €. Bière : 8 €. Cocktails<br />

: à partir de 16€. Tous les jours jusqu’à 2h. Dans le Mon Hôtel.<br />

1, rue d’Argentine. 01 45 02 76 76. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. www.<br />

monhotel.fr/fr/bar-lounge.php Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ :<br />

17033, 17038.<br />

Le China<br />

12 e<br />

Le China/Soirée La<br />

petite cour des astres<br />

Le lieu qui va avec<br />

NOUVEAU Hétéro. Rien de mieux que l’atmosphère<br />

« Retour à Shangai dans l’entredeux-guerres<br />

» du China pour ce nouveau<br />

spectacle de striptease burlesque. Le genre,<br />

qui fleurit dans la capitale dans la foulée<br />

des spectacles de Dita Von Teese au Crazy<br />

Horse, trouve ici une actualisation bienvenue<br />

sur le thème de la comédie glamour.<br />

On se laisse donc facilement prendre au jeu<br />

des 4 effeuilleuses qui incarnent toutes des<br />

personnages raffinés des années 30 : on est<br />

loin de la sempiternelle revue de la garde du<br />

Moulin Rouge qui ne fait plus frémir que les<br />

touristes. Un seul regret toutefois : la programmation<br />

de ce spectacle est encore trop<br />

irrégulière.<br />

Le cocktail « sulfureux » préparé pour l’occasion.<br />

ephémère<br />

30-60 ans. Striptease burlesque 1 fois/mois au China. Entrée libre pour<br />

le club. Tous les jours de 18h à 2h (spectacle à 21h30). 50, rue de Charenton.<br />

M° Ledru-Rollin. 01 43 46 08 09. Noctilien : N16, N34. Stations<br />

Vélib’ : 12002, 12004.<br />

17 e<br />

Le 10 bis<br />

Le paradis des hommes seuls<br />

Adulte/hétéro. La scène est plutôt cocasse,<br />

mais n’augure rien de bon : le samedi<br />

soir, devant le 10 bis, rue du Débarcadère, il<br />

n’est pas rare d’observer plusieurs hommes<br />

en train de piétiner. Ce club libertin installé<br />

depuis une trentaine d’années dans<br />

une ancienne maison close est en effet l’un<br />

des rares sur Paris à adopter une politique<br />

très « libérale » concernant les « hommes<br />

seuls ». Concrètement, ceux-ci sont autorisés<br />

à rentrer tous les soirs, avec des tarifs<br />

très raisonnables, en suivant un ratio de<br />

trois hommes seuls pour un couple. Soit<br />

autant, ou presque, de voyeurs potentiels…<br />

quitte à organiser une soirée Chatroulette,<br />

autant rester chez soi.<br />

classique<br />

25-50 ans. Club échangiste. Entrée : 38 € (couples), 78 € (hommes<br />

seuls). Chambre seule : 58 € ou 78 €. Du mardi au samedi à partir<br />

de 20h30. 10 bis, rue du Débarcadère. M° Porte-Maillot. 01 45 74<br />

12 32. www.au10bis.com Noctilien : N11, N24, N153. Stations Vélib’ :<br />

17039, 17042.


Cris et<br />

chuchotements<br />

Pas vraiment du Bergman<br />

Adulte/homo/hétéro. Reprenant plus les<br />

préceptes de la « Philosophie dans le boudoir<br />

» que le film de Bergman dont il est tiré,<br />

Cris et chuchotements est le donjon SM le<br />

plus fréquenté de Paris. Dans ce grand boudoir<br />

en sous-sol divisé en plusieurs « salles<br />

de jeu », les adeptes du genre s’adonnent<br />

aux plaisirs de la soumission, du shibari (une<br />

technique de bondage japonaise) ou à la mystérieuse<br />

roue de l’infortune. Contrairement<br />

à la Nuit élastique, l’endroit est réservé aux<br />

plus initiés : pour être admis dans le club, il<br />

faut ainsi impérativement être parrainé.<br />

Le décor « Orange Mécanique » de certaines salles.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Club SM. Dress code obligatoire. Entrée : 56 € ou 70 € (soirée<br />

à thème) pour les couples, gratuit pour les dames, 109 € pour les<br />

hommes seuls (avec consommation). Boisson supplémentaire : 10 €.<br />

Du mardi au samedi de 22h30 à 5h. 9, rue Truffaut. 01 42 93 70 21.<br />

M° Rome. www.cris-et-chuchotements.com Noctilien : N15, N51. Stations<br />

Vélib’ : 8012, 17050.<br />

Secret Square<br />

Bonne table (dance)<br />

NOUVEAU Hétéro. On connaissait la rengaine<br />

: les clubs de strip-tease n’ont plus le<br />

droit d’être glauques depuis l’ouverture du<br />

Pink Paradise. Le Secret Square, remplaçant<br />

du Stringfellows, rajoute une ligne dans<br />

le cahier des charges des clubs de strips<br />

chic : si l’on vient avant tout pour apprécier<br />

un effeuillage plus ou moins glamour, il est<br />

désormais possible de ne pas faire souffrir<br />

son palais. Le Secret Square ressuscite donc<br />

une sorte d’esprit français mythologique,<br />

en satisfaisant à la fois le plaisir des yeux,<br />

avec son décor de boudoir très réussi où<br />

s’égaillent de très jolies filles, et celui de la<br />

bouche, délicieusement égayée par des brochettes<br />

de lotte au curcuma ou le magret de<br />

canard au gingembre. Et en couple, c’est encore<br />

meilleur !<br />

Les soirées à thème, « concert » ou « burlesque »<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Restaurant/club de strip-tease. Entrée : 50 €. Vin : à partir de<br />

35 €. Dîner-spectacle : 60 €. Restaurant ouvert de 20h30 a 0h15. Club<br />

ouvert du lundi au samedi de 22h jusqu’a 4h. 27, av. des Ternes. 01 47<br />

66 45 00. M° Ternes www.secretsquare.fr Noctilien : N11, N24. Stations<br />

Vélib’ : 17045, 17046.<br />

18 e<br />

Le Château des Lys<br />

La tour des miracles<br />

Adulte/hétéro. Club historique de la capitale<br />

installé dans un ancien relais de poste<br />

du XIII e siècle (qui a gardé sa tour d’origine<br />

!) et relifté en 2006, le Château des Lys<br />

poursuit son rythme de croisière. Face à un<br />

léger vieillissement et à un embourgeoisement<br />

de sa clientèle ces derniers mois, le<br />

« Château » a renouvelé son offre à la rentrée<br />

en proposant des soirées thématiques<br />

un peu plus audacieuses que la moyenne, en<br />

surfant notamment sur la mode « Cougar »<br />

ou en instaurant le rituel orientalisant du<br />

« dessert sur corps nu ». Une adresse très<br />

correcte.<br />

classique<br />

35-60 ans. Club libertin. Entrée : 40 €, 50 € vendredi, 60 € samedi<br />

(couple), 20 € (femme seule) et 100 € (homme seul). Vodka : 10 €.<br />

Champagne : 15 €. Voiturier : 10 €. Du mercredi au dimanche de 21h<br />

à 5h du matin. 103, rue Marcadet. 01 42 58 13 01. M° Jules-Joffrin.<br />

www.chateauclub.fr Noctilien : N14, N44. Stations Vélib’ : 18016, 18021.<br />

Elysée Montmartre/<br />

Soirée We are<br />

the nineties<br />

Fibre nostalgique<br />

Hétéro. La nostalgie étant un filon inépuisable,<br />

il est assez logique que les soirées We<br />

are the Nineties fassent systématiquement<br />

le plein : des cohortes de trentenaires, pour<br />

la plupart célibataires, se retrouvent donc<br />

pour entendre les hits de la décennie précédente,<br />

quitte à faire frémir les tauliers<br />

de la hype. Mais ils ne devraient pas, d’autant<br />

que même au Baron on peut écouter<br />

du Marc Lavoine… Moins guindée que les<br />

After Work, plus conviviale qu’une nuit<br />

électro, la We are the Nineties reste la soirée<br />

la plus simple pour rencontrer l’âme<br />

sœur… à condition de supporter David<br />

Charvet ou Ophélie Winter.<br />

Une chaleur épouvantable.<br />

convivial<br />

20-40 ans. Soirée. Entrée : 12 € (prévente), 15 € (sur place). Une fois/<br />

mois à l’Elysée Montmartre. De 23h30 à 5h. 72, bd Rochechouart.<br />

08 92 69 23 92. M° Anvers. www.wearethe90s.com Noctilien : N01, N02.<br />

Stations Vélib’ : 9004, 9005.<br />

David Edwards,<br />

49 ans, fondateur<br />

du Laboratoire,<br />

espace d’art, de<br />

science et de<br />

design.<br />

« Place Dauphine<br />

(1 er ) : le dimanche<br />

après-midi, un match<br />

de foot avec mes<br />

trois fils, suivi par un<br />

verre au Caveau du<br />

Palais. Le Six Odéon,<br />

rue Odéon (6 e ) : petit<br />

restaurant intime,<br />

soirée reposante et<br />

sans distractions avec<br />

Aurélie, ma femme,<br />

parfait en semaine.<br />

Café Marly, rue de<br />

Rivoli (1 er ) : un verre<br />

à la fin d’une journée,<br />

avec un ami, un étudiant<br />

ou un collègue,<br />

la lumière du soleil<br />

sur les pavés, le bruit<br />

de la foule autour de<br />

la Pyramide, presque<br />

imperceptible. Le<br />

Laboratoire, rue du<br />

Bouloi (1 er ) : pendant<br />

une soirée vernissage,<br />

c’est la fin d’une<br />

longue expérience,<br />

incertaine jusqu’au<br />

dernier moment,<br />

et on savoure l’idée<br />

que la création est<br />

une sorte de fête<br />

partagée. »<br />

© Klane-Fabien Thouvenin


© Fabien Thouvenin<br />

Mathieu<br />

Lehanneur,<br />

36 ans, designer<br />

« Deyrolles, rue du<br />

Bac (7 e ) : insectes<br />

fabuleux et animaux<br />

naturalisés. Un lieu<br />

unique et sans âge<br />

qui a su renaître de<br />

ses cendres (tout a<br />

brûlé il y a peu). Le<br />

Ciel de Paris, tout<br />

en haut de la tour<br />

Montparnasse (15 e ) :<br />

un café et restaurant<br />

que nous pensions un<br />

attrape-touriste et<br />

qui offre un intérieur<br />

où rien n’a bougé et<br />

où aucun designer<br />

n’est, heureusement,<br />

intervenu depuis<br />

son ouverture dans<br />

les années 70. Le<br />

Laboratoire, rue du<br />

Bouloi (1 er ) : un lieu<br />

qui fait du bien au<br />

cerveau. À quelques<br />

mètres du ministère<br />

de la Culture, c’est le<br />

creuset bouillonnant<br />

et palpitant dont la<br />

ville avait besoin. »<br />

19 e<br />

Rosa Bonheur<br />

Un pique-nique sur les Buttes<br />

Homo/hétéro. « Tu vas au Rosa ce week<br />

end ? », fut sans doute la phrase la plus<br />

prononcée à Paris l’été dernier. Poussé par<br />

un buzz énorme, le Rosa Bonheur, en plein<br />

parc des Buttes-Chaumont, est devenu LE<br />

dancing de début de soirée, absolument incontournable.<br />

Depuis, le voisinage, excédé<br />

par le bruit et quelques débordements (on<br />

a même vu des gens escalader les grilles du<br />

Parc pour « en être »), a légèrement réduit<br />

les ambitions nocturnes du Rosa Bonheur,<br />

qui ferme désormais à minuit. Mais, y compris<br />

en hiver, le dance-floor n’a jamais désempli,<br />

attirant même quelques people (de<br />

Pascal Gregory à Rachid Taha) et reste l’un<br />

des spots de drague les plus « efficaces » et<br />

conviviaux de la capitale. En espérant que<br />

ça dure…<br />

Bien que compétitif, le vin reste quand même au niveau<br />

de la piquette.<br />

convivial<br />

25-45 ans. Parc des Buttes-Chaumont, Avenue de la Cascade. Entrée libre.<br />

Café : 2 €. Coca : 3 €. Champagne (coupe) : 8 €. Bouteille de vin : 17 €.<br />

Du mercredi au dimanche, de 12h à minuit (après 20h, l’accès se fait<br />

uniquement par l’entrée Botzaris et sur invitation). 01 42 03 28 67. www.<br />

myspace.com/rosabonheurparis M° Botzaris. Noctilien : N12, N23. Stations<br />

Vélib’ : 19023, 19024.<br />

20 e<br />

La Flèche d’or 2<br />

Redémarrage en douceur<br />

Hétéro/homo. Sa reprise en main par les<br />

producteurs de spectacles Alias et Astérios<br />

aura été particulièrement délicate. Regrettant<br />

une certaine normalisation (exit l’ambiance<br />

de friche industrielle, remplacée par<br />

une déco noire uniforme) beaucoup des anciens<br />

habitués de la Flèche d’or avaient en<br />

effet déserté l’ancienne gare de Charonne.<br />

Conséquence, la vie nocturne légendaire<br />

du lieu avait flétri et il n’était pas rare de<br />

se retrouver un peu seul sur le dance-floor<br />

une fois les concerts terminés (23h). Finalement,<br />

les inquiétudes ont été levées progressivement,<br />

l’amélioration de la programmation<br />

concerts et clubbing ayant convaincu<br />

la faune habituelle de revenir, tout en la renouvelant.<br />

Un vrai soulagement.<br />

Tendance<br />

Ici et Là<br />

La Nuit élastique<br />

Vinyle and roll<br />

Adulte/hétéro/homo. Au fond, une jeune<br />

fille se laisse ligoter pour une démonstration<br />

de shibari (l’art du bondage japonais) devant<br />

la rétroprojection d’un film de « genre ».<br />

Dans un coin, un groupe de garçons montés<br />

sur talon lunaire semblent avoir une discussion<br />

animée : à leur pied, un type menotté<br />

se fait savamment fesser l’arrière-train. Voici<br />

la Nuit élastique, rendez-vous privilégié des<br />

amateurs de cuir et de latex avec les soirées<br />

Dèmonia et Fetish in Paris… Son avantage ?<br />

Ne laisser rentrer qu’un public aussi enthousiaste<br />

qu’averti. Idéal pour « débuter » dans<br />

le milieu, à condition d’avoir le dress code.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Soirée fétichiste. Un samedi par mois de 22h à 5h. Entrée :<br />

20 € (sur place), 12 €, en prévente à la Boutique Dèmonia (22, av. Jean-<br />

Aicard, 11 e ). Soft : 4 €. Alcool : 6 €. Plus de renseignements sur www.<br />

nuit-elastique.com<br />

Les « Skins Partys »<br />

Dégénérer n’est pas un luxe<br />

Homo/hétéro. Montées en épingle dans la<br />

presse, les Skins Partys ne sont que des soirées<br />

étudiantes… qui auraient plus tendance à dégénérer<br />

que les autres, sans en arriver aux excès<br />

des free parties des années 90. Inspirées par les<br />

beuveries de la série britannique « Skins », ces<br />

fêtes encouragent les jeunes à venir déguisés,<br />

boire sans vraiment de modération et à ne pas<br />

hésiter à embrasser son voisin ou sa voisine.<br />

mais la récupération du phénomène par les<br />

agences d’évènementiels risque de faire disparaître<br />

le « concept » aussi vite qu’il est apparu.<br />

ephémère<br />

16-23 ans. Quelques prix : 20 € (garçons) ou 15 € (filles). Boissons :<br />

2 € à 4 €. Renseignements sur http://skins-party.blogspot.com/ ou sur<br />

facebook.<br />

20-40 ans. 102 bis, rue de Bagnolet. Entrée : 8 € avec une consommation.<br />

Du mardi au dimanche de 19h à 2h. 01 44 64 01 02. M° Gambetta. www.<br />

flechedor.fr Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108.<br />

La Flèche d’or 2


© D.R.<br />

Pas question de se prendre au sérieux<br />

en s’égosillant sur du Céline Dion, il<br />

s’agit de délirer en chanson : au Cercle<br />

et son piano juke box ; à la Bellevilloise<br />

pour le Piano Baraoké ; au Baron le<br />

dimanche, avec Mattias Mimoun au<br />

piano ; pour le Kararocké animé par<br />

Nicolas Ullmann et un orchestre ; au<br />

Bus Palladium ; à l’Arc, le jeudi, avec<br />

Sing me if you can, réservé aux femmes ;<br />

ou pour l’Open Mic’Session aux Filles<br />

de Paris, le mercredi. A vos micros !<br />

La petite guitare<br />

d’Hawaï s’est imposée<br />

partout : de Julien Doré à Thomas<br />

Fersen en passant par Dionysos ou<br />

Mareva Galanter. Mais aussi aux Trois<br />

Baudets ce printemps pour le Ukulélé<br />

Bazar (concerts, cours et expos). Ou encore<br />

avec un stand d’initiation pendant<br />

Paris Plage. Un Ukulélé Club organise<br />

même des soirées mensuelles dans la<br />

capitale. Ce grattage de cordes dans les<br />

aigus va finir par donner de l’urticaire…<br />

Il aurait eu 50 ans en 2010, mais<br />

une overdose a fauché, à 27 ans,<br />

l’artiste aux origines portoricaine<br />

et haïtienne. Le Musée d’art moderne<br />

de la Ville de Paris présente,<br />

jusqu’au 30 janvier, une<br />

centaine de ses toiles et dessins.<br />

L’occasion d’encenser l’œuvre<br />

prolifique et originale du natif de<br />

Brooklyn qui débuta en taggant<br />

les murs de New York. Le cinéma<br />

le célèbre aussi par la sortie cet<br />

automne de The Radiant Child.<br />

Même Reebok, en hommage<br />

à la street culture, a créé une<br />

collection décorée de ses graffitis.<br />

Sur une veste, est inscrit<br />

« not for sale ». Quelle ironie !<br />

© Anne Sorrentino<br />

Paris et le cabaret, c’est une longue histoire<br />

d’amour, qui dure. Il est redevenu à la mode,<br />

dans sa version sexy, au Crazy Horse, ou russe,<br />

avec le renouveau du mythique Raspoutine, qui<br />

propose un spectacle vers minuit. Sans oublier le<br />

style déjanté du Renard, resto-club aux maîtres<br />

de cérémonie extravagants. Un peu partout<br />

fleurissent des soirées cabaret : la P’tite revue<br />

des K barrés aux Filles de Paris ; show burlesque<br />

avec les strip-teaseuses du film « Tournée » au<br />

théâtre de la Cité Internationale, cet hiver…<br />

Plusieurs musées parisiens accueillent le public<br />

tard, la palme revenant au Palais de Tokyo, toujours<br />

ouvert jusqu’à minuit. Le jeudi, le Centre<br />

Pompidou ferme à 23h. Ce jour-là, le Musée d’art<br />

moderne de la Ville de Paris et celui de la Cinémathèque<br />

se visitent jusqu’à 22h. Même horaire<br />

au Louvre les mercredis et vendredis pour les expos<br />

du Grand Palais, presque tous les jours, ou<br />

à la Fondation Cartier le mardi. Et pour prendre<br />

une photo panoramique de Paris by night, la tour<br />

Eiffel est accessible tous les jours jusqu’à 23h45.<br />

© Justin Williford / Shutterstock


2 e<br />

Social Club<br />

Culture Club<br />

Club-salle de concert. Que se passe-t-il<br />

quand s’associent les deux créateurs de la<br />

Techno Parade et un ancien programmateur<br />

du Printemps de Bourges ? L’émergence d’une<br />

scène musicale audacieuse, des DJs pointus<br />

aux concerts pop, rock et électro : Justice,<br />

Soulwax, Pony Pony Run Run, Midnight Juggernauts,<br />

etc. Avec l’automne, place à un décor<br />

réagencé et une ouverture mardi-mercredi<br />

en version réduite intimiste, sous la forme du<br />

« Petit Social ». A suivre, au printemps, la création<br />

du « 142 », club privé designé par David<br />

Lynch, avec salle de projection et galerie d’art.<br />

Les installations lumière de Maister.<br />

Tendance<br />

18-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 20 € (sans conso).Mardi et mercredi<br />

de 22h à 4h, du jeudi au samedi de 23h à 6h. 142, rue Montmartre.<br />

01 40 28 05 55. www.parissocialclub.com M° Bourse. Noctilien : N15,<br />

N16. Station Vélib’ : 2017.<br />

Truskel<br />

London Calling<br />

Bar-club-salle de concert. L’ambiance des<br />

pubs anglais règne dans ce petit bar qui ne<br />

paie pas de mine : il retransmet des matchs<br />

de foot, sert des verres pas chers, diffuse<br />

des albums de rock pointu en pré-écoute,<br />

programme des concerts, des aftershows<br />

(comme Supergrass en juin) suivis de DJs<br />

sets. Le patron a de très bonnes connexions<br />

parmi les labels et les pros de la musique :<br />

il est capable de faire venir jouer Elysian<br />

Fields ou Pete Doherty en live improvisé !<br />

Le grand fumoir au sous-sol.<br />

Tendance<br />

4 e<br />

La Belle Hortense<br />

Chapitre vin<br />

Librairie-bar et cave à vins. Dès l’entrée,<br />

l’ambiance est posée : d’un côté le vieux<br />

zinc, de l’autre les étagères où se côtoient<br />

les bonnes bouteilles et les romans ou livres<br />

d’art, de psychanalyse, d’histoire… Ici pas<br />

de discussions de café du commerce mais…<br />

de bar littéraire ! Le cinéaste Eric Zoncka et<br />

les écrivains du quartier viennent boire un<br />

verre, acheter un beau flacon d’alcool, choisir<br />

un bouquin, assister à des lectures, des<br />

discussions littéraires ou aux vernissages<br />

des expos de peinture, photos… Petit par sa<br />

taille, ce lieu est grand par sa culture !<br />

convivial<br />

30-50 ans. Verre côte du Rhône 3,50 € ; Indignation, Philip Roth : 17,90 €.<br />

Tous les jours jusqu’à 2h. 31, rue Vieille-du-Temple. 01 48 04 74 60. www.<br />

cafeine.com M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N11, N16. Station Vélib’ : 4013.<br />

Les Filles de Paris<br />

Wonderwoman<br />

Bar-resto de nuit-club-salle de concert.<br />

Sur la scène délirante du sous-sol défilent des<br />

sets de musique latino et d’électro orientale,<br />

des mixes de DJs accompagnant des films<br />

muets, des concerts-karaoké le mercredi, avec<br />

l’Open Mic’Session, où le public peut chanter<br />

et jouer. Sans oublier, un jeudi sur deux, la<br />

P’tite Revue des K Barrés, animée par Kova<br />

Réa : depuis l’automne, cette électropérette<br />

allie chansons, sketches et performances. Le<br />

samedi, place aux Sexy Crazy Girls, spectacle<br />

glamour (pole dance, strip…). Un seul mot<br />

d’ordre : ne pas se prendre au sérieux !<br />

convivial<br />

25-35 ans. Entrée gratuite ou jusqu’à 15 € (avec 1 conso). Du mercredi<br />

au samedi de 21h à 5h. 57, rue Quincampoix. 01 42 71 72 20. Myspace.<br />

com/lesfillesdeparis M° Rambuteau. Noctilien : N12, N13, N14, N23.<br />

Station Vélib’ : 4104.<br />

Thierry Marx,<br />

47 ans, chef<br />

cuisinier<br />

« Le Monterverdi,<br />

rue Guisarde (6 e ) :<br />

ma cantine. C’est<br />

un restaurant qui a<br />

su garder l’âme de<br />

Saint-Germain grâce<br />

à son ambiance et à<br />

Claudio, son patron,<br />

et la présence d’un<br />

pianiste. Le New<br />

Nioulaville, rue de<br />

l’Orillon (19 e ) : j’ai<br />

habité Hongkong et<br />

quand la nostalgie<br />

des saveurs de la<br />

Chine me manque,<br />

je cours là-bas et me<br />

régale de tripes cuites<br />

à la vapeur. Rech, av.<br />

des Ternes (17 e ) : on<br />

y trouve des produits<br />

d’exception dans un<br />

bon rapport qualitéprix.<br />

Une adresse<br />

où la fraîcheur<br />

est de rigueur. »<br />

© Mathilde de L'Ecotais<br />

18-45 ans. Entrée gratuite. Du mardi au samedi de 20h à 5h. 12, rue Feydeau.<br />

01 40 26 59 97. Myspace.com/truskel_paris M° Bourse. Noctilien<br />

: N15, N16. Station Vélib’ : 2102.<br />

Truskel


Le Renard<br />

Tanière branchée<br />

Resto de nuit-cabaret-club. Cet ancien<br />

théâtre des années 1920 a été reconverti en<br />

néo-cabaret festif. Dans un décor de musichall,<br />

la clientèle chic qui vient dîner ou boire<br />

un verre, apprécie l’élégante salle, très haute<br />

de plafond, et les spectacles sur la petite<br />

scène. Les soirées sont animées par des<br />

maîtres de cérémonie excentriques et ponctuées<br />

de spectacles de danseurs-transformistes.<br />

Le dimanche est tendance gay, avec<br />

Renard Rose.<br />

L’espace lounge au premier étage.<br />

Tendance<br />

25-35 ans. Entrée gratuite. Du mardi au samedi de 20h à 4h et certains dimanches.<br />

12, rue du Renard. 01 42 71 86 27. www.renardrenard.com M°<br />

Hôtel-de-Ville. Noctilien : N11, N12, N13, N14, N16, N23. Station Vélib’ : 4019.<br />

6 e<br />

La Hune<br />

Hautes sphères<br />

Librairie. La célèbre adresse germanopratine,<br />

installée depuis 1949 en face du Café de<br />

Flore, a perdu son fondateur, Bernard Gheerbrant,<br />

décédé en août dernier. Mais elle maintient<br />

le cap, toujours aussi emblématique et<br />

incontournable dans le quartier, proposant<br />

des rencontres avec des auteurs tous les<br />

mois. Parmi les clients fidèles, BHL, Fabius,<br />

Moscovici, Jospin, Modiano, Weyergans et<br />

d’autres écrivains, acteurs et intellos Rive<br />

Gauche. On y trouve aussi un étage spécialisé<br />

dans l’art, bien fourni en architecture, design,<br />

photo, graphisme, cinéma, musique et mode.<br />

Un espace froid, pas très cosy.<br />

classique<br />

Tout âge. Catalogue de l’expo Lagerfeld à la MEP : 18 €. Mapplethorpe<br />

« The Complete Flowers » 128 €. Tous les jours de 10h à minuit (dimanche<br />

de 11h à 20h). 170, bd Saint-Germain. 01 45 48 35 85. M° Saint-Germain-des-Prés.<br />

Noctilien : N01, N02, N12, N13. Station Vélib’ : 6012.<br />

La Hune<br />

Le Renard<br />

8 e<br />

Crazy Horse<br />

Coup de jeune<br />

Cabaret. Après Dita Von Teese, Arielle<br />

Dombasle et Pamela Anderson, une nouvelle<br />

guest star est montée sur scène. Clothilde<br />

Courau a présenté 4 numéros inédits, de la<br />

chanson de Colette Renard au tableau de comédie<br />

musicale inspiré de « Chicago ». Lors<br />

de la première, étaient là Valérie Lemercier,<br />

Julie Depardieu, Joey Starr… L’image du cabaret<br />

mythique, qui fêtera en 2011 ses 50 ans,<br />

continue de se moderniser avec le spectacle<br />

Désirs, sous la direction artistique d’Ali Mah–<br />

davi et grâce à l’inventivité de Découflé.<br />

classique<br />

30-50 ans. Spectacle + champagne : à partir de 70 € par personne. Box<br />

VIP : à partir de 1 000 €. Tlj, représentations à 20h15 et 22h45 (samedi à<br />

19h, 21h30 et 23h45). 12, av. George-V. 01 47 23 32 32. www.lecrazyhorseparis.com<br />

M° Alma-Marceau. Noctilien : N1, N2. Station Vélib’ : 8045.<br />

Elysées Biarritz<br />

Bien achalandé<br />

Espace culturel. Edouard Rostand et son<br />

acolyte du Cercle, Hugues Piketty, proposent<br />

régulièrement les soirées « Rayon Frais » à<br />

l’Elysées Biarritz pour mettre en avant de<br />

jeunes créateurs du cinéma, de la photo, de<br />

la musique, etc. Elles accueillent des expos,<br />

des projections de films, des lives et des DJs<br />

toute la nuit. Edouard, rédacteur en chef de<br />

« Trax », organise aussi les fêtes de son magazine,<br />

où il mixe et invite des guests, comme<br />

Tricky fin octobre. Cette salle d’événementiel<br />

programme, de temps en temps, le Bal Swing<br />

ou la soirée Gentry de Paris<br />

ephémère<br />

20-40 ans. Entrée gratuite ou jusqu'à 10 €. Certains vendredis et samedis<br />

de 18h ou 23h à 5h. 22-24, rue Quentin-Bauchart. 01 53 57 40 80. www.<br />

elyseestv.com M° George-V. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8041.


Bus Palladium<br />

Librairie du Publicis<br />

Drugstore<br />

Lectures nocturnes<br />

Librairie-kiosque à journaux. Au rez-dechaussée<br />

du vaste Drugstore, la librairie se<br />

veut généraliste : nouveautés littéraires, ouvrages<br />

politiques, essais économiques, polars,<br />

etc. Les dévoreurs de livres choisissent<br />

les écrits qui habiteront leurs insomnies. Ils<br />

peuvent également assister aux séances dédicaces<br />

éclectiques : Antoine de Caunes, Pierre<br />

Hermé… Les « papivores » achètent la presse<br />

du monde entier dans le kiosque international.<br />

Un univers cosmopolite à l’image des Champs.<br />

Les horaires vraiment tardifs.<br />

classique<br />

30-65 ans. Librairie et journaux, tous les jours jusqu’à 2h. 133,<br />

av. des Champs-Elysées. 01 44 43 79 00. www.publicisdrugstore.com<br />

M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8052.<br />

Showcase<br />

En Seine !<br />

Club-salle de concert. Cet ancien hangar à<br />

bateaux en bord de Seine s’est mué en boîte<br />

géante avec de gros DJs internationaux. Lancée<br />

par Dove Attia, Albert Cohen et Addy<br />

Bakhtiar, c’est ce dernier qui est désormais<br />

seul aux commandes. Le Showcase accueille<br />

ventes aux enchères, défilés de mode, spectacles<br />

(Max Boublil) et concerts : BB Brunes,<br />

Plastiscines, Nemo, Housse de Racket, Pony<br />

Pony Run Run, 50 Cent et showcase privé de<br />

Rihanna. Dans le public, des têtes connues :<br />

Tokio Hotel, Prince ou Naomie Campbell.<br />

Une programmation des concerts irrégulière.<br />

ephémère<br />

20-40 ans. Entrée gratuite aux concerts. Certains jeudis de 19h à 1h, vendredi<br />

et samedi de 20h à 6h. Port des Champs-Elysées, pont Alexandre-III,<br />

rive droite. 01 45 61 25 43. www.showcase.fr. M° Champs-Elysées-Clemenceau.<br />

Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 8029.<br />

9 e<br />

Bus Palladium<br />

Repère Rock<br />

Club-salle de concert. Adresse mythique<br />

de la scène rock depuis les années 1960, le<br />

Bus continue d’attirer les musiciens. Que ce<br />

soient les habitués, Raphaël et Louis Bertignac<br />

par exemple, les nouveaux talents,<br />

découverts par le directeur artistique Cyril<br />

Bodin, ou les têtes d’affiche comme M,<br />

Philippe Katerine, Izia, Arthur H, Superbus,<br />

etc. Le resto de nuit accueille des concerts<br />

acoustiques, qui se transforment parfois en<br />

karaoké. Le club n’est pas en reste, avec des<br />

lives de 22h30 à 1h, suivis de DJs sets.<br />

Les petits salons cosy dans les étages du resto.<br />

convivial<br />

20-45 ans. Entrée : gratuite à l’étage, 5 à 11 € (sans conso) au club. Du mardi<br />

au samedi de 21h à 5h ou 6h. 6, rue Pierre-Fontaine. 01 45 26 80 35. www.<br />

lebuspalladium.com M° Pigalle. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9026.<br />

Le Pirate<br />

La cave se rebiffe<br />

Bar-salle de concert. De l’extérieur, ce<br />

troquet ne paie pas de mine, mais il abrite<br />

dans sa cave, depuis l’automne, une micro<br />

salle de concert dont la programmation a<br />

été confiée à Yarol Poupaud, ex-guitariste de<br />

FFF, frère de Melvil et patron du label pour<br />

baby rockers Bonus Track Records. En fin<br />

de semaine, les lives du Pirate constituent un<br />

bon before avant d’aller danser chez Moune,<br />

juste en face. Les deux établissements, dont<br />

les directions sont liées, se complètent très<br />

bien et participent à l’effervescence du quartier<br />

branché SoPi (South of Pigalle).<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Entrée gratuite. Concerts et DJ du mercredi au samedi de 20h<br />

à 2h. 63, rue Jean-Baptiste-Pigalle. 01 56 92 28 79. M° Pigalle. Noctilien<br />

: N01, N02. Station Vélib’ : 9019.<br />

Eric Frechon,<br />

46 ans, chef<br />

étoilé du restaurant<br />

Le Bristol<br />

« Le Mini Palais, av.<br />

Winston Churchill<br />

(8 e ) : quand on m’a<br />

proposé de m’occuper<br />

de ce restaurant<br />

exceptionnel, je<br />

n’ai pas hésité une<br />

seconde. J’y ai conçu<br />

la cuisine et signé la<br />

carte. Il y règne l’art<br />

de vivre parisien par<br />

excellence, sobre,<br />

chic et authentique.<br />

Le Pavillon Ledoyen,<br />

av. Dutuit (8 e ) : avec<br />

mon ami Christian Le<br />

Squer, chef 3-étoiles<br />

et ami, nous avons<br />

le même style de<br />

cuisine. Son turbot<br />

ou son lièvre à la<br />

royale sont mémorables<br />

! Le dimanche<br />

soir, je vais souvent<br />

manger une côte de<br />

bœuf et un gratin<br />

de macaronis chez<br />

Christian Constant,<br />

au Violon d’Ingres,<br />

rue St-Dominique<br />

(7 e ). Lorsque je veux<br />

manger italien, je vais<br />

au Cherche-Midi,<br />

dans la rue éponyme<br />

(6 e ) : le meilleur<br />

restaurant italien<br />

de Paris… Mortadelle<br />

aux truffes<br />

exceptionnelle, pâtes<br />

toujours divines ! »


10 e<br />

Point éphémère<br />

Pointu<br />

Espace culturel. Ce vaste lieu en béton brut<br />

est un peu le couteau suisse de la culture :<br />

depuis 2004, il héberge, sur les bords du Canal,<br />

un bar-resto, des studios de danse et de<br />

répétition pour musiciens, des ateliers d’arts<br />

visuels, des salles de concert et d’expo, etc.<br />

Il se passe toujours quelque chose d’arty ici,<br />

entre les rencontres et conférences, les installations<br />

lumineuses et spectacles vivants et<br />

les lives hip-hop, punk, pop ou électro rock.<br />

Tendance<br />

25-40 ans. Expos gratuites. Concerts : 10 à 24 €. Bar ouvert tous les<br />

jours de midi à 2h (dimanche jusqu’à 21h). 200, quai de Valmy. 01 40<br />

34 02 48. www.pointephemere.org M° Jaurès. Noctilien : N13, N41, N42,<br />

N45. Station Vélib’ : 10037.<br />

11 e<br />

La Mécanique<br />

ondulatoire<br />

Happy days<br />

Bar-salles de concert et d’expo. Drôle de<br />

nom pour cet endroit ouvert en 2007, qui fait<br />

référence à… la mécanique quantique ! Dans<br />

ce lieu rétro fifties et sixties, on s’attend, à<br />

tout instant, à voir surgir Fonzie et Richie.<br />

La « Méca », c’est La Mecque du rock éclectique,<br />

avec des concerts dans la cave voûtée<br />

et des expos à l’étage, pour passer des jours<br />

(et des soirs) heureux.<br />

ephémère<br />

20-35 ans. Entrée gratuite. Du lundi au samedi jusqu’à 2h. 8, passage<br />

Thiéré. 01 43 55 16 74 www.myspace.com/lamecanique M° Ledru-Rollin.<br />

Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 11004.<br />

Le Motel<br />

Culture rock<br />

Bar-salle de concert. Discrètement installé<br />

depuis 2007 dans un petit passage, ce bar pop<br />

rock indé programme environ deux lives par<br />

semaine, des DJs et parfois des aftershows de<br />

concert. Les choix exigeants comblent un public<br />

d’amateurs avertis et de musiciens pros. Ils<br />

s’affrontent un dimanche sur deux : les équipes<br />

répondent par écrit à des questions de culture<br />

musicale et à un blind test rock. Puis on ramasse<br />

les copies et les meilleurs gagnent du<br />

champ’ ou une tournée. Let’s quizz !<br />

Happy hour jusqu’à 21h.<br />

Tendance<br />

25-35 ans. Entrée gratuite. Du mardi au dimanche de 18h à 1h45. 8, passage<br />

Josset. 01 58 30 88 52. www.lemotel.fr M° Ledru-Rollin. Noctilien :<br />

N16, N34. Station Vélib’ : 11004.<br />

16 e<br />

Palais de Tokyo<br />

Royal<br />

Musée et librairie. Cet immense édifice années<br />

1930 abrite le Musée d’art moderne et<br />

contemporain, une boutique d’accessoires branchés,<br />

tenue par le graffeur André, et une autre<br />

de DVD, magazines et livres d’art, mode, design,<br />

photographie… Jusqu’en mars prochain, une<br />

installation étonnante s’est posée tout en haut<br />

du bâtiment : Art Home propose une expérience<br />

culinaire avec ateliers, resto et visite offrant un<br />

beau panorama sur Paris. En 2012, le musée<br />

aura un nouvel espace d’exposition.<br />

Le dîner au Nomiya, resto perché sur le toit.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Entrée plein tarif : 6 €. Du mardi au dimanche de midi à<br />

minuit. 13, av. du Président-Wilson. 01 47 23 54 01. www.palaisdetokyo.<br />

com M° Iéna. Noctilien : N53. Station Vélib’ : 16007.<br />

L’International<br />

Pop populaire<br />

L’OBS<br />

Bar-salle de concert. Dans ce bar pas cher, qui prolonge l’happy hour<br />

jusqu’à 21h, 2 à 3 concerts s’enchaînent chaque soir, suivis de DJs, à<br />

partir de 23h30. Si la scène est un tremplin pour des artistes français et<br />

étrangers peu connus, elle reçoit également des talents plus confirmés :<br />

Keziah Jones, Tony Allen, Java, la Chanson du Dimanche, etc. L’« Inter »,<br />

pour les intimes, affiche un credo pop, rock, folk, électro depuis son ouverture,<br />

en septembre 2008. Parmi les soirées récurrentes, celles des<br />

labels Emergence et French Toast.<br />

Tendance<br />

18-35 ans. Entrée gratuite. Tous les jours de 18h à 2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45 www.linternational.fr<br />

M° Ménilmontant. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11032.<br />

LE CHOIX DE


Le Trianon<br />

Salle polyvalente<br />

18 e<br />

La Machine<br />

du Moulin Rouge<br />

Stakhanoviste<br />

Bar-club-salle de concert. Relancée depuis<br />

presqu’un an, cette machine musicale<br />

est très bien huilée et son programme efficace.<br />

Dans le Bar à bulles, les fêtards commencent<br />

par l’apéro avec des lives hip-hop,<br />

soul, funk ou spectacle Burlesque jazzy. Ils<br />

descendent ensuite sur le Central, où se produisent<br />

découvertes et artistes confirmés<br />

comme Minitel Rose, Ratatat, Amon Tobin,<br />

Sébastien Schuller, etc. Les visiteurs les plus<br />

curieux jettent un œil au décor onirique et<br />

étrange de la Chaufferie, tout en bas.<br />

convivial<br />

20-40 ans. En général, entrée libre ou jusqu’à 30 € (sans conso). Du jeudi<br />

au samedi de 19h à 1h ou 5h, plus parfois le dimanche soir. 90, bd de<br />

Clichy. 01 53 41 88 89. www.lamachinedumoulinrouge.com M° Blanche.<br />

Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 18043.<br />

Club-salle de concert. Après de gros travaux de modernisation et<br />

d’insonorisation, le Trianon rouvre enfin ! Relancé par Julien Labrousse,<br />

patron du bar-resto l’Hôtel du Nord, ce superbe théâtre à l’italienne<br />

garde ses balcons sur deux étages, ses beaux volumes, ses deux escaliers<br />

menant au foyer et à la salle de concerts, spectacles et événementiels.<br />

A l’affiche, Goldfrapp, Gonzales, Tricky, Deftones, Moriarty, Ayo ou The<br />

Dø. Début 2011, la maison attenante deviendra un mini hôtel pour les<br />

artistes qui viennent se produire.<br />

Tendance<br />

20-50 ans. Entrée aux concerts, environ 30 €. Dates de spectacles et concerts variables. 80, bd Rochechouart.<br />

01 44 92 78 00. www.letrianon.fr M° Anvers. Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9005.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

Musée<br />

de l’érotisme<br />

Love History<br />

Musée. Près de Pigalle, parmi les sex-shops<br />

et les peep-shows, ce musée pas banal est<br />

dans son élément. Pourtant, il relève le niveau<br />

avec ses sept étages de collections<br />

érotiques : art sacré, glorifiant la fécondité ;<br />

art populaire, paillard et grivois ; art contemporain,<br />

qui bouscule les codes ; ou reconstitution<br />

de l’univers des maisons closes, du<br />

XIX e siècle à 1946, année de leur fermeture<br />

en France. Dommage que les expos temporaires<br />

ne soient pas à la hauteur…<br />

classique<br />

30-65 ans. Entrée : 9 €. Tous les jours jusqu’à 2h. 72, bd de Clichy. 01 42<br />

58 28 73. www.musee-erotisme.com M° Blanche. Noctilien : N01, N02.<br />

Station Vélib’ : 18043.<br />

19 e<br />

La Gare<br />

aux gorilles<br />

En sursis<br />

Espace culturel-salle de concert. Ouverte<br />

en 1896, cette gare de la Petite Ceinture est<br />

devenue un squat, surnommé G.A.G., voilà<br />

plus d’un an. Malgré une procédure d’éviction<br />

lancée en mars dernier, suivie d’une pétition<br />

de soutien à ce lieu culturel, artistique<br />

et festif, son activité se poursuit. Fin octobre,<br />

la FIAG, Foire internationale de l’art gorille,<br />

a permis de découvrir sa galerie d’expo. Des<br />

soirées avec consos pas chères, concerts et<br />

DJs sont aussi programmées, certaines par<br />

Thierry Théolier, fondateur du syndicat du<br />

Hype et crevard autoproclamé.<br />

ephémère<br />

20-35 ans. Entrée gratuite. Soirées ponctuelles sans régularité. 1, av.<br />

Corentin-Cariou www.myspace.com/lagareauxgorilles M° Corentin-Cariou.<br />

Noctilien : N42. Station Vélib’ : 19008.<br />

La Machine du Moulin Rouge


Glaz’art<br />

Multiculturel<br />

Bar-club-salles de concert et d’expo. Perdu<br />

aux limites septentrionales de la capitale, tout<br />

près du périph’, Glaz’art n’en est pas moins, depuis<br />

quinze ans, un espace de créations pluridisciplinaires<br />

incontournable à Paris. Sa sélection<br />

avant-gardiste et touche-à-tout nous fait<br />

voyager des installations de VJ aux concerts<br />

folk, post-rock, indie pop, métal, hip-hop ou<br />

électropical, en passant par les arts visuels et<br />

graphiques, comme ce ravalement de la façade<br />

effectué par le collectif TRBDSGN.<br />

ephémère<br />

18-40 ans. Entrée aux concerts : 10 à 18 €. Concerts en général mardi,<br />

mercredi et jeudi à partir de 20h. Clubbing et live le WE à partir de 22h,<br />

jusqu’à 6h. 7-15, av. de la Porte de la Villette. 01 40 36 55 65. www.<br />

glazart.com M° Porte-de-la-Villette. Noctilien : N42. Station Vélib’ : 908.<br />

20 e<br />

La Bellevilloise<br />

Dédale culturel<br />

Bar-resto-club-salles de concert-expo.<br />

Installé dans l’immense bâtiment de la première<br />

coopérative parisienne (destinée à<br />

mettre à la portée de tous l’éducation politique<br />

et la culture), sa vocation n’a pas<br />

changé : nombreux concerts, festivals, expos<br />

souvent gratuits. L’ouverture d’esprit et la diversité<br />

sont de mise avec des lives de Femi<br />

Kuti, des noces gitanes, des soirées Avenida<br />

Brazil ou le show « Et si Didier Super était<br />

la réincarnation du Christ ? » en novembre.<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Entrée aux expos en général gratuite. Concerts gratuits ou<br />

jusqu’à 29 €. Du mercredi au samedi jusqu’à 2h, dimanche jusqu’à<br />

minuit. 19-21, rue Boyer. 01 46 36 07 07. www.labellevilloise.com M°<br />

Gambetta. Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 20121.<br />

La Flèche d’or<br />

Locomotive<br />

Salle de concert. Cette gare reconvertie<br />

en café-concert dans les années 1990 a été<br />

reprise depuis plus d’un an par deux producteurs<br />

de spectacles, Alias et Asterios. Elle est<br />

redevenue une scène incontournable, entraînant<br />

avec elle de jeunes talents électro, rock,<br />

pop, folk. Plusieurs soirées sont confiées à<br />

des journaux (« Inrocks Indie Club », « Serge<br />

magazine ») ou à des labels (Pias Nites). Des<br />

têtes d’affiche sont aussi programmées : Pauline<br />

Croze, The Rodeo, Jeanne Balibar, Mustang,<br />

Sean Lennon, Yelle, The Bishops.<br />

convivial<br />

18-35 ans. Entrée : 8 à 10 € (avec conso). Presque tous les jours de<br />

19h30 ou 20h à 2h. 102 bis, rue de Bagnolet. 01 44 64 01 02. www.<br />

flechedor.fr M° Gambetta. Noctilien : N16, N34. Station Vélib’ : 20108.<br />

Ici et là<br />

Soirées « D-Contract »<br />

D-Calé<br />

Soirées itinérantes. Reynolds et Hansel<br />

sont passés maîtres dans l’art d’imaginer des<br />

happenings ludiques et participatifs. Ils organisent<br />

des soirées ponctuelles branchées<br />

pleines de surprises. Les invités sont incités<br />

à contribuer à l’ambiance festive : blind tests<br />

musicaux ou cinématographiques ; concours<br />

de looks sur le thème des couples d’amants<br />

célèbres du 7 e art ; course en escarpins à la<br />

piscine Molitor ; Concrete Party avec concert<br />

du groupe Jupiter sur un chantier d’hôtel du<br />

Haut Marais… D-lirant !<br />

Des concepts inventifs.<br />

ephémère<br />

20-35 ans. Entrée gratuite, sur invitation. Soirées éphémères sans date ni<br />

horaire fixes. www.dcontract.com<br />

Guy Martin, 53<br />

ans, chef étoilé<br />

« La belle Hortense,<br />

bar littéraire, rue<br />

Vieille-du-Temple<br />

(4 e ) : un verre de vin<br />

se déguste autant<br />

qu’un bon ouvrage.<br />

Mama Shelter, rue de<br />

Bagnolet (20 e ) : le<br />

“chic chic bar” pour<br />

une partie de babyfoot<br />

avec les copains.<br />

Sensing, rue Bréa (6 e ) :<br />

lumières de Marie<br />

Daâge, vaisselle Guy<br />

Degrenne, et surtout<br />

la cuisine de Rémi Van<br />

Peteghem. Yannick<br />

Vincent, place des<br />

Petits-Pères (2 e ) :<br />

petite boutique avec<br />

orchidées du monde<br />

entier. Chez Stéphane<br />

Chapelle, rue de<br />

Richelieu (1 er ) :<br />

tomettes, tonnelles<br />

et pierres d’une autre<br />

époque côtoient des<br />

bouquets contemporains<br />

préparés avec<br />

délicatesse. »<br />

© D.R.<br />

La Bellevilloise


© Shutterstock/dwphotos


Stéphanie Condis<br />

e voyage au bout de la<br />

nuit, c’est une longue<br />

route, une balade festive<br />

qui demande de l’endurance<br />

et une préparation<br />

physique pour en profiter.<br />

Parce que, depuis la nuit des temps, notre<br />

corps est programmé pour être actif et performant<br />

le jour puis se reposer une fois le<br />

soleil couché. Difficile d’aller à l’encontre<br />

de cette évidence génétique. « Faire la fête<br />

est un plaisir, mais ne pas dormir constitue<br />

quand même un stress pour l’organisme,<br />

prévient Sylvie Royant-Parola, psychiatre<br />

spécialiste des troubles du sommeil et de<br />

l’éveil. Cependant, nous ne sommes pas tous<br />

égaux face à la privation de sommeil. Cela<br />

dépend beaucoup de l’âge : les jeunes récupèrent<br />

plus facilement parce qu’ils dorment<br />

plus profondément et que leur repos est plus<br />

réparateur. » La nature est bien cruelle !<br />

Autre injustice : les courts dormeurs qui<br />

ont, en plus, un profil « du soir » possèdent,<br />

bien sûr, davantage de prédispositions<br />

noctambules que les marmottes tendance<br />

« lève-tôt ».<br />

Malgré ces inégalités, le droit imprescriptible<br />

à faire la fiesta ne saurait être remis<br />

en cause ! Pour que tout le monde puisse<br />

s’amuser, voici quelques conseils simples à<br />

suivre avant, pendant et après avoir bamboché<br />

toute la nuit.<br />

Des produits dopants,<br />

mais légaux !<br />

Tel un athlète avant la compétition, il faut<br />

préalablement s’affûter pour garder la<br />

forme au moment de « l’épreuve ». Tout<br />

commence par un régime digne des sportifs,<br />

qui évite un dîner trop lourd, riche et<br />

gras, synonyme de digestion difficile et<br />

d’assoupissement : les sucres lents, comme<br />

les pâtes, permettront au contraire d’être<br />

endurant dans l’effort sur le dance-floor.<br />

De plus, pour<br />

rester alerte le<br />

soir venu, rien<br />

de tel que la<br />

caféine à partir<br />

de 17h. Cet<br />

alcaloïde stimule<br />

les systèmes nerveux central et cardio-vasculaire.<br />

« C’est la seule substance<br />

qui maintienne éveillé au maximum sans<br />

perte de jugement ni de perception et avec<br />

un minimum d’effets collatéraux, explique<br />

Sylvie Royant-Parola. C’est d’ailleurs ce<br />

produit qui entre surtout en jeu dans l’action<br />

éveillante des boissons énergisantes :<br />

une canette équivaut à environ deux cafés.<br />

Le problème, c’est qu’il y a aussi d’autres<br />

ingrédients dans ces “energy drinks” qui<br />

ne sont pas toujours recommandables…<br />

Comme la taurine, controversée parce<br />

qu’elle est neurotoxique à la longue. »<br />

Adapter son horloge<br />

interne<br />

Par ailleurs, pour se dynamiser avant une<br />

soirée, il faut rester exposé le plus tard possible<br />

à la luminosité naturelle. En effet, c’est<br />

elle qui règle notre horloge biologique, située<br />

dans le cerveau et calée sur le rythme<br />

du soleil. Plus on est directement soumis à<br />

la lumière du jour, moins on a sommeil et<br />

plus l’heure d’endormissement est retardée.<br />

C’est la raison pour laquelle faire un<br />

peu de sport en plein air en fin d’après-midi<br />

ou début de soirée, selon la saison, maintient<br />

éveillé et en forme. En s’abstenant,<br />

bien sûr, de trop se fatiguer par un effort<br />

très intense ! De plus, l’exercice augmente<br />

la température de l’organisme, or le processus<br />

d’endormissement habituel passe<br />

nécessairement par une baisse thermique<br />

corporelle. Se réchauffer en bougeant ou en<br />

prenant une douche chaude décale un peu<br />

l’envie de dormir.<br />

Et pour ceux qui ne sont pas du soir ou<br />

qui sont très fatigués, il existe également<br />

une solution plus « radicale » : se reposer<br />

avant de sortir en faisant la sieste soit<br />

dans l’après-midi, soit vers 19 heures ou<br />

20 heures. Mais attention à ne pas sombrer<br />

trop profondément ! Vous risquez de vous<br />

réveiller au bout d’une à deux heures dans<br />

un état totalement vaseux… Pas génial pour<br />

enchaîner avec les festivités ! Pour que la<br />

sieste soit vraiment efficace, elle doit être<br />

courte : c’est un microsomme de quelques<br />

minutes qui permet de bien se reposer, de<br />

récupérer tout en gardant de l’entrain. Pour ///


© Shutterstock/Yuri Arcurs<br />

Bouger est le meilleur des anti-fatigues.<br />

cela, il faut parvenir à entrer rapidement<br />

dans le sommeil et à en sortir aussi vite,<br />

quitte à programmer la sonnerie du réveil<br />

au bout de vingt minutes maximum.<br />

Bouger pour<br />

ne pas sombrer<br />

Enfin, pensez à « sauver votre peau » et<br />

donc à la préparer avant de faire la fête,<br />

votre tête du lendemain en dépend ! « Plus<br />

l’épiderme est sain, plus il résiste aux agressions,<br />

insiste Franck Tainier, responsable du<br />

spa Nickel, dans le Marais. Pour le préserver,<br />

il faut effectuer un gommage puis appliquer<br />

un masque et une crème<br />

hydratante protectrice.<br />

» Il existe même<br />

des crèmes dites « urbaines<br />

», avec un petit<br />

indice de protection solaire<br />

qui est alors utilisé<br />

comme écran à la fumée de cigarette, par<br />

exemple, et comme hydratant plus puissant,<br />

en prévision de la déshydratation.<br />

Sur le dance-floor, quand l’heure est enfin<br />

venue de s’amuser, pas question de faire<br />

tapisserie et de rester assis dans un coin,<br />

fût-il carré et VIP… Bougez, dansez, innovez<br />

dans vos chorégraphies pour ne pas vous<br />

laisser gagner par la léthargie. D’autant<br />

qu’entre 3 heures et 5 heures du matin la<br />

pression d’endormissement s’exerce le plus<br />

fortement. Néanmoins, si cela vous semble<br />

vraiment trop difficile, il est éventuellement<br />

possible de vous laisser aller à une<br />

microsieste discrète.<br />

Comme lutter contre le sommeil est un<br />

combat inégal – il finit toujours par l’emporter<br />

– mieux vaut céder un peu pour<br />

ensuite repartir de plus belle ! C’est particulièrement<br />

vrai si vous devez conduire<br />

pour rentrer… Entre 2 heures et 5 heures<br />

du matin, le risque d’accident est plus élevé<br />

à cause d’une baisse de la vigilance liée à<br />

la pression de sommeil. On estime qu’une<br />

personne éveillée depuis dix-huit heures<br />

consécutives a des réflexes qui s’apparentent<br />

à quelqu’un avec un taux d’environ<br />

0,5 gramme d’alcool par litre de sang. Et un<br />

éveil non-stop depuis vingt-quatre heures<br />

équivaut à une alcoolémie d’un gramme !<br />

Lutter contre la fringale<br />

Outre l’envie de dormir, c’est également la<br />

faim qui peut tenailler l’estomac au cœur<br />

de la nuit. C’est normal, d’une part parce<br />

que l’on se dépense, on s’active et l’heure<br />

du dîner semble bien loin. D’autre part<br />

parce que le sommeil intervient dans le<br />

contrôle de l’appétit par l’intermédiaire de<br />

la fabrication d’insuline, qui régule le taux<br />

de sucre dans le sang. Privé de repos, on est<br />

assailli par la « fringale ». Pour y remédier<br />

et reprendre des forces en cas de coup de<br />

barre, privilégiez les sucres lents : le pain<br />

d’un sandwich, une banane, etc.<br />

La règle d’or, quand on fait la fête toute la<br />

nuit, c’est de bien s’hydrater, d’autant que<br />

l’on se trouve souvent dans un lieu surchauffé.<br />

Attention à l’alcool, qui est traître :<br />

il a tendance à déshydrater l’organisme et,<br />

passé le premier effet euphorisant, il a une<br />

action sédative. Boire beaucoup d’eau évite<br />

également une mine déconfite le jour suivant,<br />

assure Franck Tainier, du spa Nickel,<br />

qui ajoute : « Avant<br />

de se coucher, il faut<br />

prendre le temps de<br />

bien nettoyer son visage<br />

pour le laisser<br />

respirer, empêcher<br />

que les toxines ne<br />

s’incrustent encore plus et ne favorisent l’apparition<br />

de boutons, cernes, etc. »<br />

L’après-fête est souvent le moment le<br />

plus délicat à passer. Heureusement, en<br />

cas de manque de sommeil, ce n’est pas<br />

« heure pour heure, dent pour dent » ! Si<br />

l’on a une « dette » de cinq heures, il n’est<br />

pas nécessaire de dormir cinq heures de<br />

plus la nuit suivante pour rattraper ce retard.<br />

En fait, après une nuit blanche, on<br />

récupère dès que l’on se couche, en une<br />

ou plusieurs fois selon les circonstances<br />

et les personnes.


“ Un chef-d’œuvre<br />

pour la décennie qui commence ”<br />

LIBERATION<br />

© 2010 / Wild Bunch / FidElitE Films / lEs cinEmas dE la ZonE / EssEntial Filmproduktion / Bim distriBuZionE / BuF compagniE. tous droits rEsErvEs.<br />

InterdIt aux moIns de 16 ans.<br />

EDITIONS 2 DVD ET BLU-RAY<br />

EDITION ULTIME<br />

Inclus : les 2 versions du film<br />

Inclus : livre de photos (44 pages),<br />

et + d’1h de compléments<br />

double DVD, Blu-ray et affiche cinéma<br />

LE FILM EVENEMENT DE GASPAR NOE<br />

EN DVD, BLU-RAY, EDITION ULTIME ET VOD<br />

www.enterthevoid.com


Les vertus de la sieste<br />

Le lendemain de la fête, les noctambules<br />

qui ont fait une nuit courte ou blanche récupèrent<br />

mieux grâce à une bonne sieste<br />

que par une grasse matinée, souligne le Docteur<br />

Sylvie Royant-Parola : « Il ne faut pas<br />

trop dormir le matin car on se décale encore<br />

plus. C’est comme un jet-lag en voyage : on<br />

dérègle l’horloge biologique et on ne se sent<br />

pas bien du tout. » Si la fatigue est très importante,<br />

on peut dormir un cycle complet<br />

de sommeil, soit entre une et deux heures,<br />

en tout début d’après-midi. Mais cela risque<br />

d’« assommer » pour le reste de la journée…<br />

Alors que des microsommes de cinq à quinze<br />

minutes permettent de prévenir les baisses<br />

de régime et de retrouver rapidement son<br />

dynamisme.<br />

Côté alimentation, un petit déjeuner complet<br />

a des vertus énergisantes et un repas léger<br />

à midi soulage le corps des exubérances<br />

nocturnes. Sans oublier, bien sûr, de boire de<br />

l’eau pour se réhydrater convenablement.<br />

Pratiquer une activité sportive, même modérée,<br />

aide à reprendre le dessus, l’idéal<br />

étant de sortir pour s’exposer à la lumière<br />

du soleil. L’horloge biologique se recale alors<br />

plus facilement et l’humeur, parfois mauvaise<br />

à cause de la fatigue, est améliorée par<br />

cette luminosité naturelle.<br />

Pas évident non plus d’avoir bonne mine<br />

sans sommeil. En effet, celui-ci permet une<br />

élimination des toxines et un renouvellement<br />

des cellules grâce à la sécrétion des<br />

hormones de croissance : la peau se régénère<br />

trois fois plus vite en dormant ! « Après une<br />

nuit passée à faire la fête, la peau est avachie<br />

et le visage bouffi à cause d’un dérèglement<br />

des échanges entre élastine et collagène,<br />

précise Franck Tainier du spa Nickel. Or ces<br />

deux substances, produites naturellement<br />

par l’organisme, sont, en quelque sorte, le<br />

« matelas » de la peau, qui permet de lui donner<br />

sa fermeté. Autres effets néfastes, ceux de<br />

l’alcool, qui déshydratent l’épiderme, et ceux<br />

de la fatigue, qui entraînent un relâchement<br />

des muscles et des tissus. » Quant au teint<br />

brouillé et terne, il est notamment lié à la<br />

fumée de cigarette et à la nicotine qui obstruent<br />

les pores.<br />

© Shutterstock/dwphotos<br />

La micro-sieste est votre amie<br />

Les produits réparateurs<br />

Pour compléter le portrait peu glorieux<br />

du fêtard au petit matin, regardons-le<br />

dans les yeux… Les cernes sont apparus à<br />

cause d’une circulation moins efficace par<br />

manque de sommeil : c’est un amas sanguin<br />

sur une peau très fine qui induit cette<br />

couleur violacée ou marron, selon la pigmentation<br />

de chacun. Ils sont parfois accompagnés<br />

de poches sous les yeux, ayant<br />

pour origine une accumulation de graisse<br />

ou d’eau liée à un mauvais drainage.<br />

Pas de panique, il existe des solutions ! La<br />

plus classique et économique consiste à<br />

appliquer un gant rempli de glaçons sur le<br />

visage et le contour des yeux. Ce choc thermique<br />

sollicite la circulation et raffermit<br />

les tissus. C’est une recette de grand-mère<br />

à utiliser uniquement de façon ponctuelle,<br />

car sinon elle risque d’endommager la peau<br />

du visage et ses vaisseaux, voire d’engendrer<br />

une couperose. L’industrie cosmétique<br />

s’est évidemment emparée de ce filon lucratif<br />

à coup d’anti-cernes, anti-poches,<br />

anti-fatigue. La marque Nickel joue le ton<br />

décalé et provoc’ avec des produits surtout<br />

destinés aux hommes et baptisés par<br />

exemple « Lendemain de fête » ou « Attention<br />

les yeux ».<br />

Cependant, il n’y pas de miracle… Trop de<br />

nuits blanches et d’excès occasionnent un<br />

vieillissement prématuré de la peau. Et ce<br />

n’est pas la conséquence la plus problématique.<br />

De nombreuses études médicales<br />

ont montré qu’une dette chronique de<br />

sommeil est nuisible à la santé. « Pour ceux<br />

qui ne sont pas de courts dormeurs, c’està-dire<br />

pour la grande majorité des gens, se<br />

contenter en permanence de moins de six<br />

heures de sommeil par jour cause une augmentation<br />

des risques de maladies cardiovasculaires,<br />

de diabète de type II et d’obésité,<br />

détaille le Professeur Damien Léger,<br />

responsable du Centre du sommeil et de la<br />

vigilance de l’Hôtel-Dieu, à Paris. Il y a également<br />

des effets préjudiciables sur l’équilibre<br />

psychologique : baisse de la résistance<br />

au stress, fragilité émotionnelle, irritabilité,<br />

anxiété, etc. »<br />

Pour éviter de conjuguer nuits blanches et<br />

idées noires, pour continuer de voir la vie<br />

en rose, de jour comme de nuit, il faut donc<br />

savoir se ménager des temps de repos…


© Xavier Béjot - TRIPOD AGENCY<br />

Si l’on en trouve assez facilement<br />

à Londres ou à New York, une<br />

piscine sur un toit d’hôtel est<br />

quasiment impossible à dénicher<br />

sur Paris. Il n’y a d’ailleurs qu’une<br />

seule solution : réserver l’une<br />

des deux suites en duplex du<br />

Murano. Prévoir un gros budget.<br />

Dans le registre « mon smartphone<br />

est une machine à laver »,<br />

une application permet d’ouvrir<br />

sa chambre d’hôtel grâce à son<br />

téléphone. On ne sait pas encore si<br />

le système sera adopté un jour par<br />

les hôtels parisiens, mais sa version<br />

bêta est actuellement en test aux<br />

Etats-Unis. Inutile, donc utile ?<br />

La décoratrice star du Saint-<br />

James (8 e ) ou du Pershing<br />

Hall (8 e ) a droit à sa première<br />

rétrospective. A l’origine<br />

de l’expression « boutique<br />

hôtel », ces résidences<br />

luxueuses décalées qui ne<br />

cessent de s’ouvrir dans<br />

les grandes capitales,<br />

Andrée Putman sera ainsi<br />

l’objet d’une exposition...<br />

à l’Hôtel de Ville. Cette<br />

célébration du « bon goût<br />

à la française » a lieu de<br />

novembre à février.<br />

Sur le modèle des « pop-up stores », les micro-hôtels éphémères commencent<br />

à fleurir un peu partout. Après Everland, la chambre container au-dessus du<br />

Palais de Tokyo (16 e ), on aura vu en 2010 « le camion capsule » sur les berges<br />

de la Seine ou la caravane de luxe itinérante (avec portier et room service!)<br />

dans le centre de Londres. A quand la barque-suite ou le studio montgolfière?<br />

© L/B


Le Bar à chocolat au dran (7 e ), le Bar à ongles<br />

Ca-<br />

(tout un programme)<br />

au Pavillon de la Reine<br />

(4 e ) ou l’Ice Bar au Kube<br />

(18 e ) : pour se différencier<br />

de la concurrence, rien de tel<br />

qu’un concept... barbant.<br />

© Shyrokova / Shutterstock<br />

Si le Royal Monceau (8 e ) a déjà ouvert le bal, l’inauguration<br />

prochaine de deux palaces de très grand luxe sera l’une<br />

des attractions parisiennes de l’année. En décembre,<br />

on pourra donc découvrir les atmosphères très « Second<br />

Empire » du Shangri-La (16 e ). Quelques mois plus tard,<br />

ce sera au tour du Mandarin Oriental (1 er ) d’ouvrir<br />

ses portes après trois ans de travaux. Voilà qui risque<br />

d’animer la hype... et les débats sur le thème « la reprise<br />

économique n’est pas perdue pour tout le monde ».<br />

La révision complète du Royal Monceau (8 e ),<br />

qui vient d’ouvrir après deux ans de travaux, c’est<br />

encore lui. Le concept : transformer ce palace<br />

historique en collection de grandes suites façon<br />

« loft d’artistes » faussement déguenillés. Conséquence,<br />

après le Meurice (1 er ), le Mama Shelter (19 e )<br />

et une partie du Kube (18 e ), l’inarrêtable Starck<br />

est une nouvelle fois la star de la rentrée.<br />

© Jean-Baptiste Mondino<br />

Le meilleur endroit pour « spotter » un people dans un<br />

bar d’hôtel : derrière les platines du bar. Au Ritz (1 er ), au<br />

Mama Shelter (19 e ), au Murano (3 e ), on aura pu observer<br />

les Plasticines, Dita Von Teese, Hélène de Fougerolles,<br />

ou J.C. de Castelbajac devenir le sélector d’un soir.<br />

Jusqu’ici, le top, c’était le lit suspendu au plafond.<br />

Une sorte de hamac king size que l’on pouvait croiser<br />

au Kube (18 e ) ou au Five (5 e ). Plus fort, arrive maintenant<br />

le « lit en lévitation » qui donne l’impression de flotter<br />

dans les airs. A retrouver au Seven Hôtel (5 e ).<br />

© D.R. / Seven Hôtel<br />

L’an dernier, le Regent’s (17 e ) et le Gavarni (16 e )<br />

inauguraient sur Paris les premiers « écolabels ».<br />

Autrement dit, ils s’engageaient à mettre en place<br />

un plan développement durable comprenant produits<br />

bio au petit-déjeuner ou économies d’eau et d’énergie.<br />

Depuis, plus rien, ou presque. Et dire qu’à Copenhague,<br />

un hôtel fait fureur en faisant produire de l’électricité<br />

à ses clients, sur des vélos reliés à des générateurs...


© D.R.<br />

Eric Dahan,<br />

45 ans, réalisateur,<br />

producteur,<br />

photographe,<br />

journaliste.<br />

« Une fois l’an, je me<br />

rends au Mathis, rue<br />

de Ponthieu (8 e ) :<br />

je l’aime pour sa<br />

clientèle “artistique”,<br />

les bons et méchants<br />

mots (ce qui revient<br />

au même) de Gérald<br />

Nanty et les exquises<br />

entrées théâtrales de<br />

Jean-Luc Chargelègue.<br />

Hôtel Particulier,<br />

avenue Junot (18 e ) :<br />

les éclats de rires<br />

lointains de Morgane<br />

Rousseau, maîtresse<br />

des lieux, entraînant<br />

dans l’un des salons<br />

tendu de rouge les<br />

nuits d’été, contemporain<br />

à l’automne,<br />

ou tout lambris et<br />

cuir, avec cheminée,<br />

pour un cognac<br />

passé minuit, les mois<br />

d’hiver. Si dans un<br />

moment d’égarement<br />

je devais me<br />

retrouver à marcher<br />

sans raison dans la<br />

capitale, autant que<br />

ce soit autour du lac<br />

du Bois de Boulogne<br />

au crépuscule,<br />

un pur Hokusai. »<br />

1 er<br />

Hôtel Costes<br />

On peut aussi y dormir…<br />

A force d’évoquer la faune people en résidence<br />

permanente au bar et au restaurant, on en oublierait<br />

presque qu’on peut y dormir. L’expérience<br />

est pourtant mémorable : les chambres<br />

dessinées par Jacques Garcia reprennent l’esthétique<br />

chargée d’inspiration Second Empire<br />

chère au décorateur et donnent littéralement<br />

l’impression d’entrer dans un tableau d’Ingres.<br />

Et si l’on ne trouve pas le sommeil, il est toujours<br />

possible de plonger dans l’incroyable piscine<br />

souterraine ouverte en nocturne et équipée<br />

d’un système de sonorisation sous-marin…<br />

Tendance<br />

25-60 ans. Chambre : 400/750 € ; suite 850 €-2 900 €. Piscine/spa :<br />

jusqu’à 22h. Restaurant : de 7h à 2h (service continu). 239, rue St-<br />

Honoré. 01 42 44 50 00. www.hotelcostes.com Mº Concorde. Noctilien :<br />

N11, N21. Station Vélib’ : 1019.<br />

Hôtel Lotti<br />

Entre les joailliers<br />

NOUVEAU Ce 4 étoiles a épaté son monde en<br />

ouvrant une nouvelle aile, histoire de donner<br />

un peu plus de cachet à sa décoration plutôt<br />

classique. Outre un rafraîchissement bienvenu<br />

des parties communes, le Lotti s’est doté<br />

d’un magnifique patio cédant à la mode du<br />

mur végétal, parfait pour finir la soirée, ainsi<br />

que de 50 nouvelles chambres. Dont certaines<br />

avec un atout de poids : un balcon sur<br />

la place Vendôme. Une alternative bienvenue<br />

au Ritz, pour finir sa nuit, où l’on aura une<br />

pensée émue pour George Orwell, qui passa<br />

dans les plonges de l’hôtel.<br />

Le carrelage de la salle de bains, ambiance Scarface.<br />

classique<br />

25-50 ans. Chambre : 205 €/440€ ; suite : 375 €/1 250 €. Bar ouvert<br />

juqu’à minuit. 7, rue de Castiglione. 01 42 60 60 62. www.hotel-lotti-paris.com<br />

M° Tuileries. Noctilien : N11, N21. Station Vélib’ : 1019.<br />

Le Ritz<br />

Increvable?<br />

On y trouve « tous les raffinements qu’un Prince<br />

puisse souhaiter dans sa propre demeure »,<br />

disait César Ritz à la fin du XIX e siècle, le fondateur<br />

du palace le plus célèbre de Paris. A<br />

voir les compositions d’orchidées disséminées<br />

dans les kilomètres de couloir, réputées pour<br />

être les plus belles d’Europe, ou l’exceptionnelle<br />

piscine d’inspiration grecque, la citation<br />

n’a pas pris une ride. Loin des concepts innovants<br />

développés ailleurs, le Ritz a su préserver<br />

son âme de palace historique. Sans quasiment<br />

faire d’effort, il sait même garder le contact<br />

avec la hype, via les soirées du Ritz Bar.<br />

Le défilé ininterrompu des stars.<br />

classique<br />

Tout âge. Chambre : 550 €/870 € ; suite : 800 €/13 650 €. Ritz Bar ouvert<br />

jusqu’à 2h. 15, place Vendôme. 01 43 16 33 65. www.ritzparis.com<br />

M° Tuileries. Noctilien : N11, N21. Station Vélib’ : 1019, 1021.<br />

3 e<br />

Hôtel Murano<br />

Ambiance à tous les étages<br />

Beaucoup de people (Estelle Denis, Carole<br />

Bouquet ou Laurie Cholewa, entre autres)<br />

viennent y finir la soirée, au bar, notamment<br />

pour goûter la cinquantaine de vodkas différentes.<br />

Mais c’est dans les 52 chambres de<br />

cet antre du design pop que le vrai voyage<br />

commence. Ambiance James Bond, avec<br />

murs blancs épurés et formes arrondies et<br />

un petit gadget électronique qui fait la différence<br />

: le modérateur d’ambiance pour changer<br />

la couleur de l’éclairage à l’envi.<br />

Les DJs sets people tous les jeudis.<br />

Tendance<br />

30-50 ans. Chambre : 350/650 € ; suites : 750/2 500 €. Cours de cocktail<br />

: 120 € (les mercredis à 18h30). 13, bd du Temple. 01 42 71 20 00.<br />

www.muranoresort.com M° Filles-du-Calvaire. Noctilien : N01, N14. Station<br />

Vélib’ : 4107.<br />

Hôtel Lotti


RCS : 327 821 526 - conception :<br />

CANAPÉS / TABLES<br />

37 avenue de la République - 75011 Paris<br />

30 avenue des Gobelins - 75013 Paris<br />

57 rue Cambronne - 75015 Paris<br />

143 avenue de Wagram - 75017 Paris<br />

38 cours de la Liberté - 69003 Lyon<br />

ARMOIRES - LIT<br />

9/11 boulevard Vincent Auriol - 75013 Paris<br />

38 cours de la Liberté - 69003 Lyon<br />

lamaisonduconvertible.fr


Hôtel Seven<br />

Sommeil suspendu<br />

Le Pavillon de la Reine<br />

So chic<br />

Ouvert il y a vingt-cinq ans par la famille<br />

Chevalier, le Pavillon de la Reine a su se rafraîchir<br />

avant les autres palaces parisiens.<br />

Quand l’héritier de la famille, Jérôme, prend<br />

en charge la direction, il décide d’une grande<br />

campagne de rénovation qu’il confie à Didier<br />

Benderli et à son agence Kerylos Intérieur.<br />

Achevée l’an dernier, elle aura permis de<br />

garder l’élégance traditionnelle de cet hôtel<br />

nommé ainsi en l’honneur d’Anne d’Autriche,<br />

tout en lui insufflant un nouveau<br />

dynamisme, via de subtiles touches de modernité,<br />

à l’image du spa tout en ligne claire.<br />

En cas d’insomnie, on pourra également relire<br />

les œuvres complètes de Victor Hugo…<br />

L’honesty bar : des spiritueux en accès libre.<br />

classique<br />

40-70 ans. Chambre : 330 €/450 € ; suite : 500 €. Champagne : 70 €/<br />

bouteille. Bouquet de fleurs : 30 €. 28, place des Vosges. 01 40 29 19 19.<br />

M° Bastille. Noctilien : N01, N14. Station Vélib’: 4107.<br />

NOUVEAU Dans ce nouvel hôtel « conceptuel » né de l’esprit tordu des<br />

propriétaires du Five Hôtel dans le 5 e arrondissement, les lits ont l’originalité<br />

d’être… en suspension. Ingéniosité architecturale, les lits sont<br />

en effet directement bétonnés dans le mur et donnent l’impression de<br />

flotter dans la pièce. Pour renforcer cette drôle de sensation d’apesanteur,<br />

le plafond est truffé de fibres optiques qui donnent l’impression<br />

de littéralement flotter dans l’espace, d’autant que certaines chambres<br />

sont même équipées de baignoires suspendues. Les plus fortunés<br />

pourront également essayer les sept suites recréant au choix l’univers<br />

d’Alice au pays des Merveilles (avec le lapin encastré dans le mur) ou<br />

de Marie-Antoinette. De quoi faire de beaux rêves.<br />

L’écran 3D à l’entrée, pour être plongé tout de suite dans un autre univers.<br />

Tendance<br />

25-50 ans. Chambre « La Lévitation » : 133 €/203 € ; suite : 441 € (« 007 ») à 613€ (« Lovez vous »). 20, rue Berthollet.<br />

01 43 31 47 52. www.sevenhotelparis.com M° Gobelins. Noctilien : N01, N122. Station Vélib’ : 13001.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

L’Hôtel<br />

6 e<br />

Esprit Saint-Germain<br />

Rive Gauche Attitude<br />

Ici, on fait comme à la maison – mais une<br />

maison du Quartier latin quand même, garnie<br />

de bibliothèques et où l’on regarde des<br />

DVD choisis. Pour faire oublier que l’on est<br />

à l’hôtel, il n’y a même pas de réception à<br />

proprement parler et le check in se fait en<br />

compagnie d’une hôtesse. Au coin du feu,<br />

en sirotant une tisane. Même idée pour les<br />

chambres : elles sont riquiquis, mais cosy.<br />

Avec un peu de chance, on pourra même<br />

avoir de belles poutres au plafond, pour se<br />

consoler… Avis aux amateurs de romantisme<br />

Rive gauche.<br />

convivial<br />

30-60 ans. Chambres : 325 €/560 € ; suites : de 720 €/805 €. 22, rue<br />

Saint-Sulpice. 01 53 10 55 55. www.espritsaintgermain.com M° Saint-<br />

Germain. Noctilien : N14. Station Vélib’: 6022.<br />

L’Hôtel<br />

Dans les pas d’Oscar Wilde<br />

Hôtel préféré de l’actrice Eva Green, ce palace<br />

concentre tout le charme de la Rive gauche :<br />

longue histoire et luxe discret. Côté cour, cet<br />

ancien « pavillon d’amour » du XIX e siècle propose<br />

un restaurant gastro (1 étoile au Michelin)<br />

surmonté d’un impressionnant puits de lumière<br />

autour duquel s’organisent les chambres. L’incontournable<br />

Jacques Garcia a su chiner chez<br />

les antiquaires le mobilier adéquat pour recréer<br />

une ambiance romantique au sens premier du<br />

terme. On s’y couchera en pensant à Oscar<br />

Wilde qui en fit sa dernière demeure.<br />

classique<br />

25-50 ans. Chambre « Mignon » : 250 €/345 € ; chambre « Bijoux » :<br />

300 €/370 € ; Appartement : 590 €/740 €. Menu surprise 4 plats :<br />

95 €. 13, rue des Beaux-Arts. 01 44 41 91 00. www.l-hotel.com M° Saint-<br />

Germain-des-Prés. Noctilien : N14. Station Vélib’ : 6021.


7 e<br />

Bateau Johanna<br />

Songes aquatiques<br />

A quelques encablures des grands palaces, le<br />

confort est ici beaucoup plus spartiate. Mais<br />

si l’on peut se passer d’écrans plats géants et<br />

d’un room service toujours disponible et se<br />

contenter d’un lit double et d’un salon sommaire,<br />

le charme ici est tout autre : sur le Bateau<br />

Johanna, seule péniche à proposer des<br />

chambres d’hôtes en plein cœur de Paris, on<br />

peut dormir au gré des clapotis de la Seine.<br />

Une expérience unique, complétée par le<br />

sourire du sympathique timonier-hôtelier qui<br />

apporte les croissants au réveil.<br />

Tendance<br />

35-60 ans. Port de Solférino. Quai Anatole-France. M° Tuileries. A partir<br />

de 100 €/personne. 4 personnes maximum. www.bateau.johanna.free.fr<br />

Noctilien : N01. 01 45 51 60 83. Station Vélib’ : 7007.<br />

8 e<br />

Pershing Hall<br />

Palace discret<br />

Boutique hôtel d’une trentaine de chambres<br />

bien connue des people qui viennent se réfugier<br />

au patio sous la verrière, dominé par un<br />

beau mur végétal de Patrick Blanc – celui qui<br />

aura lancé une mode à la longue postérité. Le<br />

Pershing Hall, ancien « présent » du comte<br />

de Paris à sa maîtresse, offre une combinaison<br />

réussie de charme haussmanien et de<br />

modernisme sobre, conçue par Andrée Putman.<br />

De quoi passer une soirée très romantique<br />

à l’écart des grands palaces.<br />

Le bar à champagne et ses 50 références.<br />

classique<br />

25-60 ans. Chambre : 213 €/247€ ; suite : 383 € (junior) à 1 352€ (VIP).<br />

Lounge avec DJ set ouvert jusqu’à 2h. 49, rue Pierre-Charon. 01 58 36<br />

58 00. M° George-V. Noctilien : N11. Station Vélib’ : 8105.<br />

Pershing Hall<br />

Pavillon des Lettres<br />

Concept littéraire<br />

NOUVEAU Un an après avoir achevé la rénovation du mythique Pavillon de la<br />

Reine place des Vosges, Jérome Chevalier lui offre son cousin. Et comme il faut désormais<br />

un concept pour chaque nouvelle offre hôtelière, le remplaçant de l’Hôtel<br />

Elysée s’est ouvert en septembre sous le thème de la littérature. Le Pavillon<br />

des Lettres offre donc 26 chambres (comme les 26 lettres de l’alphabet) toutes<br />

placées sous le haut patronage d’un poète ou d’un écrivain, d’Andersen à Zola.<br />

Conçue par Didier Benderli, déjà responsable du Saint James ou des hôtels du<br />

groupe Barrière, la déco offre des espaces amples qui mêlent harmonieusement<br />

les tons beiges aux références littéraires sous forme de fresques ou de gravures…<br />

L’iPad dans toutes les chambres.<br />

Tendance<br />

30-60 ans. Chambre « Les littéraires » : 300 € ; chambre « Les Belles Lettres : 340 € ; suite « Les Romantiques : 460 €.<br />

12, rue des Saussaies. 01 49 24 26 26, M° Madeleine. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8032.<br />

9 e<br />

Hôtel Amour<br />

Le pionnier des concept hôtels<br />

C’était l’un des premiers hôtels « nouvelle génération<br />

» à proposer des chambres personnalisées<br />

par des artistes, donnant l’impression<br />

de dormir dans un studio photo plutôt<br />

que dans un banal 3 étoiles. Mais si le concept<br />

est devenu quasiment incontournable aujourd’hui,<br />

les 20 chambres designée chacune<br />

par un artiste différent (de Sophie Calle à<br />

Terry Richardson) épatent toujours : on a toujours<br />

des envies ludiques devant la chambre<br />

« Jouets » ou des réminiscences de friche industrielle<br />

dans la « Tout-alu ». Enfin, pour un<br />

tarif plutôt raisonnable pour la capitale, on<br />

peut imaginer sans trop se tromper passer la<br />

nuit dans la chambre mitoyenne d’un people<br />

de passage (Marina Fois, Benjamin Biolay…).<br />

classique<br />

25-45 ans. Chambre : 150/190 €. Restaurant : env. 30 € à la carte. 8, rue<br />

Navarin. 08 26 10 05 79. M° Cadet. Noctilien : N01, N15. Station Vélib’ : 9020.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS


Le Royal<br />

Monceau<br />

Le chef-d’œuvre de Starck<br />

NOUVEAU Entreprise depuis deux ans, la rénovation du Royal Monceau<br />

avait pour objectif, selon son directeur Sylvain Ercoli, de « redécouvrir l’esprit<br />

de fête et le rayonnement culturel des Années folles ». Pari ambitieux,<br />

mais tenu : tout en gardant l’esprit de ce palace des années 30 (les<br />

lustres sont toujours là), l’inamovible Philippe Starck a recréé chaque espace<br />

comme un loft d’artiste chic avec une déco élégamment dépareillée…<br />

jusqu’à laisser traîner « négligemment » une théière géante de l’artiste<br />

Joana Vasconcelos dans le jardin. Mais ce n’est pas tout : dans les mois à<br />

venir, le Royal Monceau inaugurera son immense piscine (la plus grande de<br />

Paris, dit-on) et une galerie d’art contemporain. Au final, le nouveau Royal<br />

Monceau est une sorte d’aboutissement de ce que Starck avait voulu faire<br />

pour le Mama Shelter, mais en beaucoup plus haut de gamme : le chefd’œuvre<br />

des hôtels-boutiques.<br />

La guitare dans chaque chambre.<br />

classique<br />

30-60 ans. Chambre « studio d’artiste » : 730 € ; chambre « Executive » : 930 € ; suite : 1 200€ (junior) à 12 000 €<br />

(appartement de 160 m2). 37, av. Hoche. 01 42 99 88 00 www.raffles.com/Paris M° Ternes. Noctilien : N01, N11.<br />

Station Vélib’ : 8057.<br />

LE CHOIX DE<br />

L’OBS<br />

Hôtel Arvor<br />

Hôtel Arvor<br />

Bourgeois bohême<br />

A l’Arvor, placé discrètement derrière la<br />

place Saint-Georges, tout a été conçu comme<br />

le juste milieu entre un appartement bobo et<br />

une maison de campagne, avec des livres de<br />

poche en pagaille, un parquet blanc de type<br />

« suèdois » ou des reproductions de Buren.<br />

L’usage des couleurs claires, le blanc, le beige<br />

ou le vert pomme, renforce d’ailleurs ce sentiment<br />

de « charme discret de la bourgeoisie»<br />

qu’a voulu créer la propriétaire Nadine<br />

Flammarion. Et petit plus non négligeable :<br />

du fait de sa proximité avec plusieurs maisons<br />

de disque, l’Hôtel Arvor est devenu un<br />

des lieux de passage favoris des musiciens<br />

étrangers et il n’est pas rare d’y croiser les<br />

Cocorosie ou Divine Comedy, par exemple.<br />

La mini cour intérieure.<br />

convivial<br />

25-50 ans. Chambre : 141 € (standard) à 221€ (suite). 8, rue Laferriere.<br />

01 48 78 60 92. www.arvor-hotel-paris.com M° Saint-Georges. Noctilien :<br />

N01, N15. Station Vélib’ : 9021.<br />

11 e<br />

Jardins du Marais<br />

Un rapport qualité/prix discutable<br />

NOUVEAU Si cet hôtel-boutique à la lisière<br />

du Marais se veut tendance, ce doit être la<br />

tendance d’il y a cinq ans… Ces Jardins reprennent<br />

plus ou moins l’identité visuelle<br />

du Murano voisin, mais sans le côté hightech<br />

ou la petite idée mémorable. Malgré<br />

tout, l’hôtel pratique des tarifs comparables,<br />

voire supérieurs, aux modèles récents : Seven<br />

Hôtel ou Mama Shelter. A éviter, sauf à<br />

bénéficier d’une promotion avantageuse – et<br />

comme par hasard, celles-ci fleurissent sur<br />

leur site.<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Chambres : 200 €/319 € ; suites : 400 à 500 €. 74, rue Amelot.<br />

01 40 21 20 00. www.lesjardinsdumarais.com M°Filles-du-Calvaire.<br />

Noctilien : N01, N12. Station Vélib’ : 11043.


Jean-Luc<br />

Choplin, 60<br />

ans, directeur<br />

du Théâtre du<br />

Châtelet<br />

« Irié, rue Pré-aux-<br />

Clercs (7 e ) : les<br />

vêtements Wash, en<br />

plus d’être beaux,<br />

vous dispensent du<br />

pressing. La boutique,<br />

remplie d’airs d’opéra<br />

avec un Boltanski au<br />

mur, est superbe. A<br />

deux pas des galeries<br />

de mes amis Yvon<br />

Lambert et Jacqueline<br />

Rabouan-Moussion,<br />

celle de Schirman et<br />

de Beaucé, rue du<br />

Perche (3 e ) : tenue<br />

par deux jeunes<br />

femmes exceptionnelles<br />

et pleines<br />

d’audace. L’Arpège,<br />

rue de Varenne (7 e ) :<br />

la cuisine d’Alain Passard<br />

est d’une folle<br />

inventivité et chaque<br />

visite s’annonce<br />

comme un nouveau<br />

spectacle. L’église<br />

Saint-Etienne-du-<br />

Mont, place Sainte-<br />

Geneviève (5 e ) : pour<br />

les improvisations à<br />

l’orgue du compositeur<br />

Thierry Escaich.<br />

De purs moments de<br />

grâce et de recueillement,<br />

perché sur<br />

la mythique colline<br />

Sainte-Geneviève.<br />

Pierre Hermé, (6 e et<br />

15 e ) : pour son éclair<br />

infiniment vanille<br />

et pour l’homme,<br />

qui est un vrai<br />

grand créateur. »<br />

Hôtel Kube<br />

14 e<br />

Villa Royale Montsouris<br />

« Riad » princier<br />

La nostalgie d’une langoureuse lune de miel<br />

dans un riad luxueux de Marrakech remonte à<br />

la surface ? Il n’y a (presque) pas besoin de retourner<br />

au Maroc. Derrière un immeuble banal<br />

proche du parc Montsouris, la Villa Royale<br />

Montsouris propose une plongée dans l’univers<br />

des résidences orientales… sans jamais<br />

sombrer dans le kitsch. Ici, du mobilier aux<br />

verres, jusqu’à l’arrondi des portes d’entrée,<br />

tout est d’origine. Ne manque que la piscine,<br />

mais on peut toujours se consoler avec un thé<br />

à la menthe ou filer à la mosquée de Paris…<br />

Ne pas prévoir de before, vu l’isolement du quartier.<br />

Tendance<br />

30-60 ans. Chambres : 100 €-200 €. Parking : 25 €. 144, rue de la Tombe-<br />

Issoire. 01 56 53 89 89. www.villa-montsouris.com M° Alésia. Noctilien :<br />

N122, N14. Station Vélib’ : 14109.<br />

18 e<br />

Hôtel Kube<br />

Ambiance nordique<br />

Sur la mode des hôtels de glace, le cousin<br />

du Murano, dans le nord de Paris, a<br />

lancé, il y a deux ans, son Ice Room : une<br />

chambre taillée dans la glace, remplie de<br />

sculptures fantasmagoriques. Ouverte seulement<br />

l’hiver la première année, elle est<br />

désormais disponible toute l’année, mais<br />

au prix de quelques concessions un peu<br />

regrettables. En effet, si l’Ice Room n’est<br />

disponible qu’en réservant au préalable la<br />

Nordic Suite, elle se trouve en fait dans<br />

l’Ice Bar lui-même : impossible donc d’y<br />

dormir avant 2 heures du matin, heure à<br />

laquelle il faudra traverser une partie de<br />

l’hôtel en peignoir pour avoir accès à ses<br />

fantasmes nordiques…<br />

ephémère<br />

20-50 ans. Chambre de 260 à 460 €, chambre de glace ouverte pendant<br />

l’hiver (entre 700 et 1000 €). Bar ouvert jusqu’à 2h (+17 €<br />

pour l’accès à l’Ice bar). 1-5, passage Ruelle. 01 42 05 20 00. www.<br />

kubehotel.com M° La Chapelle. Noctilien : N122, N4340. Station Vélib’<br />

: 18009. Tout âge.<br />

20 e<br />

Mama Shelter<br />

Services à petit prix<br />

Devant la profusion d’espaces bar, d’éléments<br />

de décors amusants (les pseudo réflexions<br />

philosophiques dans l’ascenseur)<br />

et d’animations (comme les agréables<br />

barbecues sur le toit, l’été) du Mama Shelter,<br />

on en oublie l’essentiel : c’est l’un des<br />

seuls hôtels de Paris conçus par un grand<br />

designer (Starck, toujours lui) où l’on<br />

peut arriver à n’importe quelle heure de la<br />

nuit et réserver une chambre à moins de<br />

100 euros. Du coup, confidence d’un serveur,<br />

la proportion de Parisiens y est très<br />

importante. On comprend bien : après une<br />

soirée endiablée à la Flèche d’or, il est très<br />

agréable de traverser la rue, de se plonger<br />

dans des draps douillets et d’éteindre la<br />

lampe Mario ou Obélix…<br />

Les films en VOD gratuite, en cas d’insomnie.<br />

Tendance<br />

30-50 ans. Chambres : 89 €-200 €. 109, rue de Bagnolet. M° Gambetta.<br />

01 43 48 48 48. www.mamashelter.com Noctilien : N16. Station Vélib’ :<br />

20108.


© Juan Nel / Shutterstock<br />

L’excuse du moment pour échapper à un dîner<br />

pénible chez les beaux-parents ? Prétexter<br />

le cours de boxe. Avant, personne n’osait,<br />

maintenant tout le monde s’y met,<br />

au point qu’il est même vraiment<br />

difficile de trouver une place<br />

de libre pour sautiller dans un<br />

battling club. Une pirouette<br />

vraiment crédible donc,<br />

et beaucoup moins<br />

galvaudée que l’inépuisable<br />

excuse « piscine »...<br />

On connaissait déjà les pop-up stores, voici maintenant<br />

le pop-up appartement. Ou quand les<br />

marques cherchent à créer une « expérience » de<br />

fête à leur image dans des lieux de vie éphémères.<br />

Après l’Appartement Vitamin Water conçu par André<br />

et Lionel au printemps, le Cointreau Privé (on<br />

notera le jeu de mot facile) s’est ainsi ouvert pour<br />

un mois en octobre dans le 18 e . Imaginé par Dita<br />

Von Teese, ce gigantesque boudoir-restaurant-club<br />

organisé dans les suites de l’ex-Hôtel Particulier<br />

reprend les codes des Années folles. Un véritable<br />

aspirateur à buzz et à people.<br />

© D.R.<br />

Que la lumière soit… Pour démarrer<br />

du bon pied, mieux vaut remplacer<br />

l’alarme stridente par un éveil<br />

en douceur, plus respectueux de<br />

l’horloge biologique. Le simulateur<br />

d’aube ou « réveil lumineux » diffuse,<br />

pendant une demi-heure, une<br />

luminosité qui s’intensifie pour vous<br />

tirer des bras de Morphée. Et si<br />

cela ne suffit pas, il émet des sons<br />

de la nature ou programme la radio,<br />

voire la musique de votre iPod/clé<br />

USB. Fini les matins chagrins…


En dix ans, les « bobos » se sont imposés dans<br />

l’univers impitoyable des CSP+. Mais voilà que le<br />

bourgeois bohème est menacé par une nouvelle<br />

espèce en pleine expansion : le bourgeois alternatif.<br />

Ce nouvel adjectif renvoie à une attitude rebelle,<br />

au sens large (et vague) : de l’économie alternative<br />

basée sur le commerce équitable au rock alternatif, en<br />

passant par l’altermondialisme. Un BoAl, des BoAux ?!<br />

La toute jeune société ByNight Sport organise des<br />

événements originaux à la fois festifs et sportifs.<br />

Seulement éclairés par la lumière noire, les joueurs,<br />

habillés et maquillés en blanc ou fluo pour apparaître<br />

dans l’obscurité, s’adonnent, en musique, au speed<br />

badminton, ping-pong, fitness, volley ou foot. Des matchs<br />

en boîte de nuit ? Pratique pour la troisième mi-temps !<br />

Paris à l’heure de New York… Les célèbres delicatessens<br />

qui foisonnent dans la Grosse Pomme débarquent dans la<br />

capitale française. A la fois épicerie fine et lieu de restauration<br />

rapide, le « new deli » à la parisienne propose aussi de boire<br />

un café en lisant le journal ou en surfant sur le Net. Une<br />

halte urbaine au cadre bien agencé et moderne, comme<br />

Chez Jean (quatre magasins à Paris, lancés par Casino et<br />

Relay), plus classique et répandue avec les Dailymonop’ et<br />

Mini-Monoprix, voire carrément branchée pour le Phantom,<br />

(devenu 31rue de Paradis), créé par Lionel, du Baron.<br />

© Anne Sorrentino<br />

© D.R.<br />

© D.R. bynightsport<br />

Ne plus dire « l’art du cocktail », mais « mixologie ». Depuis<br />

deux ans, cet anglicisme insupportable pour les puristes,<br />

importé du Canada, s’est ainsi immiscé dans tous les endroits<br />

chics où l’on veut apprendre à mélanger vodka, jus<br />

de violette et jaune d’œuf : au Murano, au Jazz Club du<br />

Méridien ou au 1515 de l’Hôtel Marignan.<br />

Pendant deux ans, quand on était un jeune beau<br />

bizarre, il fallait s’enlaidir pour être branché. S’affubler<br />

de grosses lunettes factices. S’envelopper de t-shirts<br />

savamment sans forme. Rater consciencieusement<br />

son maquillage. Las, maintenant que les sages<br />

MGMT ont remplacé les frasques de Pete Doherty<br />

dans l’imaginaire collectif, on en revient aux<br />

fondamentaux. Chic et classique. Jusqu’à la prochaine.


Marc-Olivier<br />

Wahler, 46<br />

ans, directeur du<br />

Palais de Tokyo<br />

« Pizzeria Le Coq, rue<br />

Traversière (12 e ) : un<br />

pizzaïolo égyptien,<br />

la meilleure pizza de<br />

Paris. Le stand sicilien<br />

du marché d’Aligre<br />

(12 e ) : “Sicilia !”,<br />

clamé les larmes<br />

aux yeux par le<br />

maraîcher. Nomiya,<br />

sur le toit du Palais<br />

de Tokyo, avenue<br />

du Président-Wilson<br />

(16 e ) : une table<br />

d’hôte pour douze<br />

personnes dans<br />

le ciel de Paris. »<br />

1 er<br />

Look Maachine<br />

Coiffeur à la pleine lune<br />

Coiffeur. Depuis vingt-cinq ans, Djelani<br />

Maachi suit la croyance populaire qui affirme<br />

que les cheveux poussent plus vite<br />

s’ils sont coupés les soirs de pleine lune.<br />

Le coiffeur ajoute que les chevelures trop<br />

fines ont alors tendance à s’épaissir. Et chez<br />

les personnes qui perdent leurs cheveux,<br />

la chute est ralentie. Il n’est pas le seul à<br />

y croire, il suffit de voir son agenda surbooké<br />

quand l’astre nocturne brille de tous<br />

ses feux. Djelani travaille même dehors, directement<br />

sous les rayons de pleine lune,<br />

jusqu’à 4h, voire 5h du matin !<br />

ephémère<br />

30-60 ans. 45 € la coupe homme ou femme. Jusque très tard les nuits de<br />

pleine lune, et jusqu’à environ 23h quelques jours avant ; sinon, ouvert<br />

jusqu’à 20h. 40, rue Coquillère. 01 42 33 57 47 www.lookmaachine.com<br />

M° Les Halles. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 1024.<br />

3 e<br />

Le Murano/<br />

cours de mixologie<br />

L’atelier du chef<br />

NOUVEAU Cours de cocktails. Placé régulièrement<br />

dans les listes des meilleurs<br />

bars à cocktail de Paris, le bar du Murano<br />

dévoile quelques-uns de ses secrets à<br />

l’heure de l’apéro. Qu’il s’agisse des dosages<br />

millimétrés du mojito, du bon maniement<br />

du shaker ou des mariages osés des<br />

liqueurs Marie Brizard (accessoirement le<br />

sponsor des ateliers), le barman en chef<br />

Nicolas Humbert délivre la théorie et la<br />

pratique du bon mixologue. Mieux vaut<br />

être particulièrement attentif, car chaque<br />

participant doit aussi appliquer ces principes<br />

en passant derrière le bar. Au bout<br />

d’une heure et demie, on pourra ramener<br />

chez soi la mallette du cours, avec l’équipement<br />

complet, un livre de 10 recettes<br />

exclusives du Murano et quelques alcools.<br />

Tendance<br />

30-45 ans. 120 € pour 1h30. Sur demande du jeudi au dimanche jusqu’à<br />

22h (mardi et mercredi jusqu’à 20h) selon disponibilité du chef. 13, bd<br />

du Temple. 01 42 71 20 00. www.muranoresort.com M° Filles-du-Calvaire.<br />

Noctilien : N01, N14. Station Vélib’ : 11040.<br />

L’Usine Beaubourg<br />

4 e<br />

L’Usine Beaubourg<br />

Soirées sportives<br />

NOUVEAU Salle de sport. Pour un bon<br />

décrassage nocturne, il est préférable de<br />

ne pas trop forcer. C’est ce que propose<br />

l’Usine Beaubourg avec ses nouveaux<br />

cours du soir. Le lundi, on s’essaiera au<br />

« Virgin Yoga », une version allégée insistant<br />

sur les mouvements de base : parfait<br />

pour commencer la semaine en douceur.<br />

Le mercredi, on augmente le rythme avec<br />

le « groove cardio », des exercices d’endurance<br />

qui mêlent astucieusement pas de<br />

danse et « low impact aerobic », une forme<br />

de step peu agressive. On pourra ensuite<br />

enchaîner avec des exercices légers jusqu’à<br />

23h, en profitant des douces variations de<br />

l’éclairage « intelligent » et des superbes<br />

caves voûtées de l’Usine Beaubourg.<br />

Tendance<br />

30-50 ans. Abonnement/an : 1 550 €. Semestre : 990 €. Séance coach :<br />

61 à 99 €. Nocturnes en semaine jusqu’à 23h. Virgin Yoga lundi de 20h à<br />

21h30. Groove cardio mercredi jusqu’à 21h30. 16-20, rue Quincampoix.<br />

01 44 61 31 31. www.usineopera.com M° Rambuteau. Noctilien : N12,<br />

N13, N14, 23, N144. Station Vélib’ : 4020.


Piscine Pontoise<br />

5 e<br />

Piscine Pontoise<br />

Trois couleurs-Bleu<br />

Piscine. Faire trempette ici, c’est s’immerger<br />

dans l’architecture des années 1930 : le bassin,<br />

surplombé par une belle verrière, est entouré<br />

de cabines rétro aux portes azur. Une<br />

couleur qui a inspiré Kieslowski pour son film<br />

« Bleu ». D’autres personnalités l’ont précédé,<br />

comme Johnny Weissmuller, mémorable<br />

Tarzan. Ou le Commandant Cousteau qui,<br />

en 1936, testa pour la première fois le scaphandre<br />

de plongée. Et si faire des longueurs<br />

vous ennuie, il y a toujours la salle de muscu,<br />

l’espace cardio-training ou le sauna.<br />

classique<br />

25-55 ans. Entrée : 10 € pour les nocturnes. Nocturnes du lundi au vendredi<br />

de 20h15 à 23h45. 18, rue de Pontoise. 01 55 42 77 88. www.<br />

clubquartierlatin.com M° Maubert-Mutualité. Noctilien : N15, N22. Station<br />

Vélib’ : 5019.<br />

8 e<br />

Cercle Gaillon<br />

Tournois VIP<br />

Salle de jeu privée. Ouverte en 1931 comme<br />

la succursale du mythique Multicolore de<br />

Poincarré, cette salle de jeu intime (moins<br />

de 100 m 2 ) a su s’adapter à la folie poker tout<br />

en gardant sa marque de fabrique : discrétion<br />

et sélection du public. Introduits en 2006, les<br />

tournois de Hold’em et d’Omaha aux droits<br />

d’entrée importants (au moins 200 euros) attirent<br />

quelques-uns des meilleurs joueurs de<br />

France… et quelques personnalités. Il n’est<br />

pas rare d’y croiser Estelle Denis, Vikash Dhorasoo,<br />

Bruno Solo, Bruce Toussaint et autres<br />

célébrités ne dédaignant pas les parties de<br />

free roll se terminant jusqu’au bout de la nuit.<br />

classique<br />

35-60 ans. Inscription annuelle avec parrainage obligatoire: 200 €.<br />

Droit d’entrée dans les tournois : de 300 € à 2 250 €. Blinds minimum :<br />

50 €/100 €. Tous les jours de 15h à 6h (carte d’identité obligatoire).<br />

11, rue de Berri. 01 40 75 09 02. www.cerclegaillon.net M° George-V.<br />

Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8041.<br />

Publicis Drugstore<br />

Goût de luxe<br />

Multistore. Derrière la façade moderne en<br />

verre, les 3 000 m 2 sur deux niveaux font revivre<br />

l’esprit du drugstore originel : celui de<br />

Marcel Bleustein-Blanchet qui voulait mettre<br />

« le luxe à la portée de tous les Parisiens »<br />

dans les années 1950. Les hédonistes chic,<br />

insomniaques ou fêtards, flânent d’un espace<br />

à l’autre, entre les boutiques Petrossian et<br />

Pierre Hermé, l’épicerie fine, les caves à vins<br />

et à cigares, la brasserie ou le kiosque à journaux<br />

français et internationaux. Il y a tout ce<br />

que vous voulez aux Champs-Elysées.<br />

classique<br />

30-65 ans. Pharmacie, tabac, épicerie et librairie tous les jours jusqu’à<br />

2h ; cave à vins jusqu’à 23h30. 133, av. des Champs-Elysées. 01 44 43<br />

79 00 www.publicisdrugstore.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien<br />

: N11, N24. Station Vélib’ : 8052.<br />

9 e<br />

Spa des Cinq Mondes<br />

Le spa en before<br />

Spa. Alors que c’est après une journée de boulot<br />

intense que l’on aurait envie de s’abandonner<br />

entre des mains expertes, il est très difficile<br />

de trouver un spa ouvert après 20h. A moins<br />

de viser les spas de palaces hors de prix (hôtel<br />

Barrière, Ritz…), on choisit les nocturnes<br />

du mardi et du jeudi au Spa des Cinq Mondes.<br />

Tête de pont de la marque de cosmétiques exotiques<br />

du même nom, ce spa propose ainsi de<br />

se délasser le soir dans le hammam ou le bain<br />

japonais, de se « refaire un visage », avec le<br />

gommage « Purée de Papaye », ou de s’essayer<br />

au massage tonifiant et antioxydant « Crème<br />

de Café ». Les Valentins fatigués préféreront<br />

partager leurs soins avec le « Rituel de félicité<br />

à deux » avant d’aller dîner.<br />

classique<br />

30-60 ans. Massage du dos : 49 € (30 min). Massage brésilien « crème<br />

de café » : 96 € (1h). Rituel de félicité à 2 : 375 € (2h). Rituel tropical<br />

revivifiant : 182 € (2h). Nocturnes mardi et jeudi jusqu’à 22h (20h le reste<br />

de la semaine). 6, square de l’Opéra-Louis-Jouvet. 01 42 66 00 60. www.<br />

cinqmondes.com M° Opéra. Noctilien : N15, N16. Station Vélib’ : 9106.<br />

Jérôme Delormas,<br />

47 ans,<br />

directeur général<br />

de la Gaîté<br />

Lyrique<br />

« Kaiseki, restau<br />

laboratoire, rue<br />

André-Lefebvre<br />

(15 e ) : restaurant<br />

et traiteur. Hisayuki<br />

Takeuchi est un chef<br />

créateur d’accords,<br />

de saveurs, tout en<br />

sachant nous régaler<br />

dans la plus pure<br />

tradition japonaise.<br />

La Maison Rouge, bd<br />

de la Bastille (12 e ) :<br />

lieu d’art contemporain<br />

qui dépasse les<br />

clivages et privilégie<br />

les rencontres et<br />

expériences, créé<br />

par un amateur<br />

d’art et collectionneur<br />

privé. Rues du<br />

Faubourg-St-Denis<br />

et du Faubourg-St-<br />

Martin (10 e ) : juste<br />

pour le plaisir de<br />

marcher dans ces<br />

rues vivantes… Le<br />

parc de la Villette<br />

(19 e ) : lieu vivant<br />

où des institutions<br />

culturelles diverses<br />

côtoient les pratiques<br />

spontanées. Le centre<br />

Fleury-Goutte d’Or-<br />

Barbara, rue Fleury<br />

(18 e ) : dédié aux<br />

musiques actuelles<br />

émergentes dans<br />

un quartier populaire.<br />

Sandwich ou<br />

petits plats bio,<br />

musiques de tous les<br />

continents, débats.<br />

Chaleureux<br />

et accueillant. »<br />

© D.R.


Marc-Antoine<br />

Barrois, 26 ans,<br />

designer de mode<br />

« Le Musée de la<br />

vie romantique,<br />

rue Chaptal (9 e ) :<br />

je trouve Paris<br />

ressourçant. Parfois<br />

calme et poétique et<br />

d’autres fois vibrant,<br />

éclatant des néons<br />

du boulevard. Chez<br />

Grenouille, rue<br />

Blanche (9 e ) : revisite<br />

le terroir dans un lieu<br />

sans prétention où<br />

l’important est ce<br />

qu’il y a dans l’assiette<br />

: terrines, veau<br />

orloff réinterprété en<br />

prince Orloff, cochon<br />

de lait au foie gras…<br />

La bibliothèque<br />

des Arts-Déco, rue<br />

de Rivoli (1 er ) : je<br />

consulte régulièrement<br />

les archives de<br />

la collection Maciet.<br />

Le calme et l’histoire<br />

du lieu (sous<br />

le Louvre) inspirent.<br />

J’aime flâner aux<br />

puces de Saint-Ouen<br />

(93) et découvrir<br />

toute sorte d’objets<br />

insolites, importants<br />

et beaux. »<br />

10 e<br />

Phantom*<br />

Concept store<br />

NOUVEAU Epicerie-resto-bar. C’est le dernier-né<br />

des lieux de Lionel, patron du Baron et<br />

de la Fidélité voisine. Dans ce 10 e qu’il connaît<br />

bien et qui se boboïse à grand pas, il a ouvert un<br />

endroit hybride : esprit « deli » à la new-yorkaise<br />

avec des produits du terroir bio, à la française,<br />

avec sa touche branchée. On vient ici pour faire<br />

ses courses à l’épicerie, on en profite pour boire<br />

un café ou manger avec des potes, on assiste à<br />

un vernissage d’arts graphiques, on lit le journal<br />

en écoutant un DJ. Pas de routine en vue !<br />

* Récemment rebaptisé : 31 rue de Paradis…<br />

Tendance<br />

25-45 ans. Du lundi au mercredi jusqu’à 18h, du jeudi au samedi<br />

jusqu’à minuit. 31, rue de Paradis. 01 40 22 05 55. M° Gare-de-l’Est.<br />

www.31ruedeparadis.com Noctilien : N14, N140, N141, N142, N143,<br />

N144, N145. Station Vélib’ : 10019.<br />

13 e<br />

Itinérances<br />

photographiques<br />

Prises de vue nocturnes<br />

Cours de photo de nuit. Dans la lignée de<br />

ses « stages balades » à la découverte du Paris<br />

méconnu, ces Itinérances proposent des<br />

cours de nuit pour déjouer les impénétrables<br />

mystères de l’ouverture et du flash. Mini<br />

cours théorique et dîner convivial, déambulation<br />

entre Chinatown et les quais pour s’attaquer<br />

aux prises de vue statiques et en mouvement<br />

(les fameux danseurs de tango qui<br />

s’entraînent quai Saint-Bernard). En fin de<br />

soirée, on retourne au studio pour approfondir<br />

quelques notions de retouche d’images.<br />

convivial<br />

Tout âge. Séance : 150 € (avec dîner). Stage, 1 fois/mois de 17h à minuit.<br />

12, rue des Cinq-Diamants. 09 51 73 29 46 www.itinerancesphoto.org<br />

M° Corvisart. Noctilien : N15, N22, N31. Station Vélib’ : 13022.<br />

16 e<br />

Bowling Foch<br />

Strike !<br />

Bowling. Ringard ? Pas quand des bandes<br />

de fashionistas hystériques se lancent dans<br />

la compétition ! Les 15 pistes sont envahies<br />

par la hype parisienne lors des soirées Lebowski<br />

Show organisées de temps en temps<br />

par Johanna Senyk, Sacha Lucas et Rasmus<br />

Michau. Ce qui est rare est chic ! Et leurs camarades<br />

de jeu sont à la hauteur : équipes<br />

des magasins et marques Colette, Karl Lagerfeld,<br />

Pierre Hardy, Vuitton, Moët et Chandon,<br />

mais aussi de la Galerie Emmanuel Perrotin,<br />

de Tête d’Affiche ou de Citizen K. Que du<br />

beau monde qui finit la nuit dans la discothèque<br />

attenante, Le Duplex.<br />

Tendance<br />

20-45 ans. Entrée : 4 à 6,90 €. Location de chaussures : 2,10 €. Du<br />

lundi au jeudi de 17h à 2h, vendredi de 17h à 4h, samedi de 14h à 5h<br />

et dimanche de 14h à 2h. Face au 8, av. Foch. 01 45 00 00 13. www.<br />

bowling-foch.com M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53.<br />

Station Vélib’ : 16103.<br />

17 e<br />

Elyfleurs<br />

Le fleuriste du show-biz<br />

Fleuriste. Besoin urgent d’un bouquet de 150<br />

roses à 4h du matin ? Une seule solution, appeler<br />

Elyfleur, unique fleuriste de Paris à travailler<br />

24h/24h. Ouvert depuis vingt-deux ans,<br />

c’est le partenaire incontournable du monde<br />

de la nuit, fournissant jusqu’aux heures les<br />

plus indues people, palaces, milliardaires<br />

saoudiens ou simples fêtards romantiques.<br />

Leur meilleur souvenir ? Jeter des milliers de<br />

pétales de roses du pont de l’Alma sur une péniche<br />

où était fêté un mariage russe…<br />

classique<br />

Tout âge. Bouquets : 15 € à 150 €. Tous les jours, 24h/24h. 82, av. de<br />

Wagram. 01 47 66 87 19. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N16,<br />

N52. Station Vélib’ : 17026.<br />

Bowling Foch


Cercle Wagram<br />

Le juste milieu<br />

Cercle. Certainement moins select qu’à<br />

l’Aviation Club de France et qu’au Cercle<br />

Gaillon, le Cercle Wagram ne tombe pas<br />

non plus dans les excès inverses de certaines<br />

autres salles parisiennes, plombées<br />

par des joueurs et des portiers parfois<br />

agressifs – sans parler de feu le Cercle<br />

Concorde, fermé pour ses liens avec le<br />

grand banditisme… Dans une ambiance<br />

conviviale, pas forcément m’as-tu-vu, le<br />

club est devenu le plus couru de la capitale,<br />

aussi bien chez les « pros » que les<br />

acheteurs ne voulant pas forcément faire<br />

des folies avec leur argent. De quoi promettre<br />

des tournois endiablés à plus de 100<br />

personnes petit matin. Attention toutefois<br />

à la fièvre du jeu…<br />

Deux terrasses extérieures pour les fumeurs.<br />

Tendance<br />

25-50 ans. Droits d’inscription (non obligatoires) : 100 €/an. Droits d’entrée<br />

tournois : de 50 € à 2 000 €. Café : 1 €. Pas de dress code. Service<br />

voiturier, service restauration. Tous les jours de 14h à 6h. 47, rue de<br />

Wagram. 01 43 80 65 13. M° Ternes. Noctilien : N11, N24, N53, N153.<br />

Stations Vélib’ : 8055, 17045.<br />

19 e<br />

Espace sportif<br />

Pailleron<br />

Polyvalent<br />

Piscine et patinoire. Comme l’hiver dernier,<br />

les soirées « On Ice » et leurs excellents<br />

DJs transforment l’espace en une<br />

piste branchée au line-up électro pointu.<br />

Mais on patine aussi en musique les autres<br />

jours, à l’instar de Vincent Cassel ou des<br />

as de la glisse qui zigzaguent entre les<br />

débutants. Ceux qui préfèrent l’eau à la<br />

glace barbotent dans la piscine voisine,<br />

construite en 1933 et classée monument<br />

historique. Outre le bassin de 33 mètres, on<br />

trouve un espace ludique avec spa, boule à<br />

vagues et bains massant, ainsi qu’un centre<br />

de fitness et un sauna. Pour une remise en<br />

forme totale !<br />

Tendance<br />

Tout âge. Entrée : 4,80 € en nocturne pour la piscine ; 6 à 10 € en nocturne<br />

pour la patinoire. Piscine du lundi au jeudi jusqu’à 22h30, vendredi<br />

et samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h ; patinoire lundi, mardi<br />

et jeudi jusqu’à 20h30 (22h pendant les vacances), mercredi jusqu’à<br />

22h, vendredi et samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h. 32,<br />

rue Edouard-Pailleron. 01 40 40 27 70. www.pailleron19.com M° Bolivar.<br />

Noctilien : N13, N41, N42, N45. Station Vélib’ : 19119.<br />

94 - Rungis<br />

Marché international<br />

de Rungis<br />

Il est 5h, Paris s’éveille…<br />

Après une nuit passée à bambocher, les insomniaques<br />

ou noctambules invétérés peuvent<br />

découvrir l’envers du décor en visitant<br />

le plus grand marché de produits frais au<br />

monde. Trois heures à sillonner les différents<br />

espaces de Rungis avec un guide : la<br />

marée (poissons et fruits de mer), la boucherie,<br />

le coin produits laitiers et traiteur, les<br />

fruits et légumes, les fleurs. L’ambiance est<br />

particulièrement festive en décembre. Après<br />

le plaisir des yeux, place à celui des papilles<br />

avec un petit déjeuner du terroir dans un restaurant<br />

au cœur du marché. Ici, c’est tous les<br />

jours le Salon de l’agriculture !<br />

classique<br />

20-70 ans. 75 € le transport, la visite guidée et le brunch. Le 2 e vendredi<br />

du mois, de 5h à 10h env. RDV place Denfert-Rochereau pour prendre le<br />

bus. 0 892 700 119. www.visiterungis.com<br />

© Rungis Marché International<br />

Marché international de Rungis


© Péter Gudella / Shutterstock<br />

Boulangeries<br />

Snack Time 97, bd Saint-Germain. Tous les jours,<br />

24h/24h. M° Saint-Germain-des-Prés. Vélib’ : station 6028,<br />

6, rue des Quatre-Vents. Noctilien : N13 et N01.<br />

mic mac 123, bd Bessières. Tous les jours, 24h/24h,<br />

sauf le mardi. M° Porte-de-Clichy. Vélib’ : station 17011, 4,<br />

rue Fragonard. Noctilien : N51 et N15.<br />

chez Tina 1, rue Lepic. Du lundi au vendredi jusqu’à<br />

4h30, le week-end jusqu’à 7h. M° Blanche. Vélib’ : station<br />

18043, 55, bd de Clichy. Noctilien : N01.<br />

Epiceries<br />

epicerie de la STaTion Service avia 6, bd Raspail.<br />

Tous les jours, 24h/24. Tél. : 01 45 48 43 12. M° Rue-du-<br />

Bac. Vélib : station 7005, face au 2, bd Raspail. Noctilien :<br />

N02.<br />

epicerie eT cave a vinS du publiciS drugS-<br />

Tore 133, av. des Champs-Elysées. Tous les jours de 8h<br />

à 2h (cave à vins de 11h à 23h30). Tél. : 01 44 43 76 31<br />

(ou 01 44 43 76 28 pour la cave à vins). M° Charles-de-<br />

Gaulle-Etoile. Vélib’ : station 8052, 2, rue Balzac. Noctilien :<br />

N11 et N24.<br />

31, rue de paradiS ex-Phantom. Du lundi au mercredi<br />

jusqu’à 18h, du jeudi au samedi jusqu’à minuit. 01<br />

40 22 05 55. M° Gare-de-l’Est. Vélib’ : station 10019.<br />

Noctilien : N14, N140, N141, N142, N143, N144 et N145.<br />

8 a huiT, epicerie de la STaTion Service bp<br />

151, rue de la Convention . Tous les jours, 24h/24.<br />

Tél. : 01 48 28 12 62. M° Convention ou Boucicaut.<br />

Vélib : station 15053, 250, rue Lecourbe. Noctilien :<br />

N13, N62.<br />

Supermarchés<br />

monop’ SainT-deniS 131, rue Saint-Denis. Du lundi<br />

au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 76 99 34. M°<br />

Etienne-Marcel.<br />

monop’ bourSe 4, rue de la Bourse. Du lundi au samedi<br />

de 8h30 à minuit. Tél. : 01 47 03 83 50. M° Bourse.<br />

monop’ SainT-marTin 17, bd Saint-Martin. Du lundi<br />

au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 54 51 52. M°<br />

République.<br />

monop’ Turbigo 65, rue de Turbigo. Du lundi au samedi<br />

de 8h à minuit. Tél. : 01 44 54 37 63. M° Arts-et-Métiers.<br />

monop’ beaubourg 135, rue Saint-Martin. Du lundi<br />

au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 49 96 41 15. M°<br />

Rambuteau.<br />

monop’ SebaSTopol 6, bd de Sébastopol. Du lundi au samedi<br />

de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 78 03 62. M° Châtelet.<br />

monop’ auSTerliTz 16, bd de l’Hôpital. Du lundi au<br />

samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 42 17 45 70. M° Gared’Austerlitz.<br />

monop’ Sorbonne 35, bd Saint-Michel. Du lundi au samedi<br />

de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 46 60 00. M° Cluny-La<br />

Sorbonne.<br />

monop’ luxembourg 33, rue de Vaugirard. Du lundi au<br />

samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 63 41 14. M° Rennes.<br />

monop’ monTparnaSSe 55 bis, bd du Montparnasse. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. 01 42 84 80 40. M°<br />

Montparnasse-Bienvenüe.<br />

monoprix SainT-michel 2, bd Saint-Michel. Du lundi au<br />

samedi de 9h à minuit. Tél. : 01 44 32 05 00. M° Saint-<br />

Michel.<br />

daily monop’ miromeSnil 28, rue de la Boétie. Du<br />

lundi au samedi de 9h à minuit. M° Miromesnil.<br />

monoprix elySeeS 52, av. des Champs-Elysées. Du lundi<br />

au samedi de 9h à minuit. Tél. : 01 53 77 65 65. M° Franklin-Roosevelt.<br />

monop’ la pepiniere 6, rue de la Pépinière. Du lundi au<br />

samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 45 22 79 30. M° Saint-<br />

Lazare ou Saint-Augustin.<br />

monop’ châTeaudun 12, rue de Châteaudun. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 91 81 80.<br />

M° Notre-Dame-de-Lorette.<br />

monop’ pigalle 1-3, place Pigalle. Du lundi au samedi de<br />

8h30 à minuit. Tél. : 01 53 32 77 80. M° Pigalle.<br />

monop’ gare de l’eST 13, rue du 8-Mai-1945. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 38 82 80.<br />

M° Gare-de-l’Est.<br />

monop’ magenTa 162, bd Magenta. Du lundi au samedi<br />

de 8h30 à minuit. Tél. : 01 44 91 69 90. M° Barbès.<br />

monop’ place de roubaix 24, rue de Dunkerque. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 32 85 30.<br />

M° Gare-du-Nord.<br />

monop’ baSTille 62, rue de la Roquette. Du lundi<br />

au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 43 38 14 40. M°<br />

Bastille.<br />

monop’ malTe 48, rue de Malte. Du lundi au samedi de<br />

8h30 à minuit. Tél. : 01 48 07 20 62. M° République.<br />

monop’ gare de lyon 4, rue de Lyon. Du lundi au<br />

samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 55 78 84 60. M° Garede-Lyon.<br />

monop’ leclerc 69, av. du Général-Leclerc. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit et le dimanche de 9h à<br />

13h. Tél. : 01 45 38 95 66. M° Alésia.<br />

monop’ enTrepreneurS 77, rue des Entrepreneurs.<br />

Du lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 58<br />

47 30. M° Commerce.<br />

monop’ Felix Faure 88, avenue Félix-Faure. Du lundi au<br />

samedi de 8h30 à minuit. 01 40 60 87 70. M° Lourmel.<br />

monop’ lourmel 81, rue de Lourmel. Du lundi au<br />

samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 40 58 48 06. M°<br />

Charles-Michels.


monop’ vaugirard 327-329, rue de Vaugirard. Du lundi<br />

au samedi de 8h30 à minuit. 01 56 56 81 90. M° Convention.<br />

monop’ boulainvillierS 7, rue Boulainvilliers. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 92 26 10.<br />

RER C Kennedy-Radio-France.<br />

monop’ vicTor hugo 29, avenue Victor-Hugo. Du lundi<br />

au samedi de 8h à minuit. Tél. : 01 40 67 05 80. M° Kléber.<br />

monop’ Jean-JaureS 200, avenue Jean-Jaurès. Du<br />

lundi au samedi de 8h30 à minuit. Tél. : 01 53 38 43 80.<br />

M° Porte-de-Pantin.<br />

49, place du Marché Saint-Honoré. Tél : 01 47 03 60<br />

00. M° Pyramides. Vélib : station 2020, 2, rue Danielle-<br />

Casanova. Noctilien : N11, N15, N16, N24.<br />

18, rue du Croissant. Tél : 01 44 88 18 00. M° Bourse.<br />

Vélib : station 2017, 1, rue Léon-Cladel. Noctilien : N15,<br />

N16.<br />

4 bis, rue aux Ours. Tél : 01 42 76 13 00. M° Etienne-<br />

Marcel. Vélib : station 3014, face au 34, rue du Grenier-<br />

Saint-Lazare. Noctilien : N12, N13, N14, N23.<br />

27, boulevard Bourdon. Tél : 01 40 29 22 00. M° Bastille.<br />

Vélib : station 4007, bd Bourdon. Noctilien : N1, N2,<br />

N11, N16.<br />

4, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Tél : 01 44 41<br />

51 00. M° Maubert-Mutualité. Vélib : station 5007, 39, rue<br />

des Ecoles. Noctilien : N15, N22.<br />

78, rue Bonaparte. Tél : 01 40 46 38 30. M° Saint-<br />

Sulpice. Vélib : station 6003, 15, rue du Vieux-Colombier.<br />

Noctilien : N2, N12, N13.<br />

9, rue Fabert. Tél : 01 44 18 69 07. M° Invalides. Vélib :<br />

station 7016, 13, rue Surcouf. Noctilien : N1, N2.<br />

1, av. du Général-Eisenhower. Tél : 01 53 76 60 00. M°<br />

Champs-Elysées-Clemenceau<br />

Vélib : station 8029, 1, av. Franklin-Roosevelt. Noctilien :<br />

N11, N24.<br />

14, rue Chauchat. Tél : 01 44 83 80 80. M° Le Peletier.<br />

Vélib : station 9013, 20, rue de la Grange-Batelière. Noctilien<br />

: N15, N16.<br />

26, rue Louis-Blanc. Tél : 01 53 19 43 10. M° Louis-<br />

Blanc. Vélib : station 10110, 10, rue Louis-Blanc. Noctilien :<br />

N13, N41, N42, N45.<br />

14, passage Charles-Dallery. Tél : 01 53 36 25 00.<br />

M° Voltaire. Vélib : station 11006, 169, av. Ledru-Rollin.<br />

Noctilien : N16, N34.<br />

80, avenue Daumesnil. Tél : 01 44 87 50 12. M°<br />

Reuilly-Diderot. Vélib : station 12011, 160, rue de Charenton.<br />

Noctilien : N33.<br />

144, bd de l’Hôpital. Tél : 01 40 79 05 05. M° Placed’Italie.<br />

Vélib : station 13010, face au 11, place d’Italie.<br />

Noctilien : N15, N22, N31.<br />

114, avenue du Maine. Tél : 01 53 74 14 06. M°<br />

Gaîté. Vélib : station 14103, 132-136, av. du Maine. Noctilien<br />

: N63.<br />

250, rue Vaugirard. Tél. : 01 53 68 81 00. M° Vaugirard.<br />

Vélib : station 15038, 18, place Adolphe-Cherioux.<br />

Noctilien : N13, N62.<br />

62, avenue Mozart. Tél. : 01 55 74 50 00. M° Ranelagh.<br />

Vélib : station 16027, 79, avenue Mozart. Noctilien<br />

: N53.<br />

19, rue Truffaut. Tél. : 01 44 90 37 17. M° Placede-Clichy.<br />

Vélib : station 17012, face au 16, rue des Batignolles.<br />

Noctilien : N15, N51.<br />

79, rue de Clignancourt. Tél. : 01 53 41 50 00. M°<br />

Marcadet-Poissonniers. Vélib : station 18022, 57, rue Marcadet.<br />

Noctilien : N14, N44.<br />

3, rue Erik-Satie. Tél. : 01 55 56 58 00. M° Ourcq.<br />

Vélib : station 19031, 8, rue Manin . Noctilien : N13, N41,<br />

N45.<br />

3, rue des Gâtines. Tél. : 01 44 62 48 00. M° Gambetta.<br />

Vélib : station 20025, 13, rue des Gâtines. Noctilien :<br />

N16, N34.<br />

milk leS halleS 31, bd Sébastopol. Tous les jours,<br />

24h/24. Tél. : 01 40 13 06 51. M° Les-Halles. Vélib’ : station<br />

1005, 3, rue de la Cossonnerie. Noctilien : N12, N13,<br />

N14 et N23.<br />

milk opera 28, rue du Quatre-Septembre. Tous les<br />

jours, 24h/24. Tél. : 01 40 06 00 70. M° Quatre-Septembre.<br />

Vélib’ : station 2012, 10, rue de Choiseul. Noctilien<br />

: N15 et N16.<br />

milk panTheon 17, rue Soufflot. Tous les jours,<br />

24h/24. Tél. : 01 43 54 55 55. RER B Luxembourg. Vélib’ :<br />

station 5106, 22, rue Cujas. Noctilien : N14, N21 et N122.<br />

milk SainT-michel 53, rue de la Harpe. Tous les jours,<br />

24h/24. Tél. : 01 44 07 38 89. M° Cluny-la-Sorbonne. Vélib’<br />

: station 5001, 32, rue de la Harpe. Noctilien : N12,<br />

N13, N14, N21, N122.<br />

milk monTparnaSSe 5, rue d’Odessa. Tous les<br />

jours, 24h/24. Tél. : 01 43 20 10 37. M° Montparnasse-<br />

Bienvenüe. Vélib’ : station 14127, 5-7 rue d’Odessa. Noctilien<br />

: N01, N02, N12 et N13.<br />

© photocritical / Shutterstock<br />

Plombiers<br />

academie arTiSanaT dépannage 7j/7, 24h/24 (plomberie,<br />

chauffe-eau, fuite d’eau, etc.). Tél. : 06 68 76 10 00.<br />

aSi (acTion Service inTervenTion) dépannage 7j/7,<br />

24h/24. Tél. : 06 25 89 10 38.<br />

aSpv dépannage 7j/7, 24h/24. Tél. : 06 59 67 91 50.<br />

max depannage dépannage 7j/7, 24h/24 (plomberie,<br />

chauffe-eau, fuite d’eau, etc.). Tél. : 01 43 41 80 11.<br />

parTouT chez vouS dépannage 7j/7, 24h/24. Tél. : 06<br />

60 49 09 22.<br />

STyx aSSiSTance dépannage 7j/7, 24h/24 (plomberie,<br />

chauffe-eau, fuite d’eau, etc.). Tél. : 06 62 34 16 55.<br />

Serruriers<br />

acceS ServiceS dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie,<br />

ouverture de portes, etc.). Tél. : 06 25 17 73 19.<br />

acTion SecuriTe pariS (aSp) dépannage 7j/7, 24h/24<br />

(serrurerie, ouverture de portes, etc.). Tél. : 06 22 40 53 78.<br />

adS dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie, ouverture de<br />

portes, etc.). Tél. : 0 800 400 433<br />

baTi Service dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie, ouverture<br />

de portes, etc.). Tél. : 01 46 36 26 26<br />

malar dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie, ouverture de<br />

portes, etc.). Tél. : 06 09 84 02 61.<br />

SoS Serrurier dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie, ouverture<br />

de portes, etc.). Tél. : 0 800 040 811<br />

STremler laroche dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie,<br />

ouverture de portes, fermetures provisoires). Tél. : 06 12<br />

75 53 34.<br />

Tous travaux<br />

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24h/24 (serrurerie, plomberie, électricité, vitrerie, chauffage).<br />

Tél. : 06 64 93 05 05.<br />

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plomberie, électricité, chauffage). Tél. : 06 67 24 24 24.<br />

aSSiSTance pro ServiceS dépannage 7j/7, 24h/24<br />

(serrurerie, plomberie, vitrerie, etc.). Tél. : 06 40 23 28 45.<br />

eTS laroche dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie, plomberie,<br />

vitrerie, chauffage). Tél. : 01 47 04 41 08.<br />

laFonT pere eT FilS dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie,<br />

plomberie, électricité). Tél. : 0 800 80 58 58 (appel gratuit).<br />

legroS pere eT FilS dépannage 7j/7, 24h/24 (serrurerie,<br />

plomberie, électricité, vitrerie, chauffage, maçonnerie).<br />

Tél. : 01 42 45 04 09.<br />

© Karin Hildebrand Lau / Shutterstock


abadia aFlorelia 38, av. de la République. Du<br />

lundi au samedi jusqu’à 21h. Tél. : 01 48 05 87 98. M°<br />

République. Vélib’ : station 11109, 1, rue de la Pierre-Levée.<br />

Fleur de nuiT 22, bd Richard-Lenoir. Tous les jours<br />

jusqu’à 22h. Tél. : 01 43 55 06 02. M° Bastille. Vélib’ :<br />

station 11033, 23, bd Richard-Lenoir.<br />

elyFleur 82, av. de Wagram. Tous les jours 24h/24h.<br />

Tél. : 01 47 66 87 19. M° Etoile. Vélib’ : station 17026,<br />

105, rue Jouffroy-d’Abbans. Noctilien : N11.<br />

au 13, place de la république tous les jours<br />

jusqu’à 22h. M° République. Vélib’ : station 3004, 19,<br />

place de la République.<br />

au 32 eT au 58, av. deS champS-elySeeS tous les<br />

jours, 24h/24h. M° Franklin-Roosevelt. Vélib’ : station<br />

8040, 68, rue Pierre-Charron. Noctilien : N11 et N24.<br />

publiciS drugSTore 133, av. des Champs-Elysées. Tous<br />

les jours de 8h à 2h. M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’ :<br />

station 8052, 2, rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />

au 14, bd de la madeleine tous les jours, 24h/24h.<br />

M° Madeleine. Vélib’ : station 8005, 4, place de la Madeleine.<br />

Noctilien : N11, N53 et N16.<br />

au 2, bd monTmarTre tous les jours, 24h/24h. M°<br />

Grands-Boulevards. Vélib’ : station 2010, 21, rue d’Uzès.<br />

Noctilien : N15 et N16.<br />

au 16, bd de clichy tous les jours, 24h/24h. M°<br />

Blanche. Vélib’ : station 18042, 36, bd de Clichy. Noctilien :<br />

N15 et N01.<br />

virgin megaSTore livres, DVD, CD, billetterie de spectacles,<br />

etc. 5, bd Montmartre. Du lundi au jeudi de 10h à<br />

23h, vendredi et samedi de 10h à minuit. Tél. : 01 40 13 72<br />

13. www.virginmegastore.fr M° Grands-Boulevards. Vélib’ :<br />

station 2108, 42, rue Vivienne.<br />

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à 2h. Tél. : 01 48 04 71 60. www.cafeine.com M° Hôtelde-Ville.<br />

Vélib’ : station 4013, 50, rue Vieille-du-Temple.<br />

Noctilien : N11 et N16.<br />

ShakeSpeare & company librairie anglophone. 37,<br />

© Karin Hildebrand Lau / Shutterstock<br />

rue de la Bûcherie. Tous les jours de 10h à 23h, samedi<br />

et dimanche à partir de 11h. Tél. : 01 43 25 40 93. www.<br />

shakespeareandcompany.com M° Saint-Michel. Vélib’ :<br />

station 5009, 6, rue du Fouarre.<br />

boulinier livres, DVD, CD, etc. 20, bd Saint-Michel.<br />

Lundi, vendredi et samedi de 10h à minuit, du mardi au<br />

jeudi de 10h à 23h, dimanche de 14h à minuit. Tél. : 01 43<br />

26 90 57. www.boulinier.com M° Cluny-la-Sorbonne. Vélib’:<br />

station 5001, 32, rue de la Harpe.<br />

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de 10h à minuit, dimanche de 11h à 22h. Tél. : 01 45 48<br />

54 48. www.ecumedespages.fr M° Saint-Germain-des-Prés.<br />

Vélib’ : station 6024, 55, rue des Saints-Pères.<br />

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23h45, dimanche de 11h à 19h45. Tél. : 01 45 48 35 85.<br />

M° Saint-Germain-des-Prés. Vélib’ : station 6012, 141, bd<br />

Saint-Germain.<br />

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de 10h à 23h45, dimanche à partir de midi. Tél. : 0825<br />

020 020. www.fnac.com M° George-V. Vélib’ : station 8041,<br />

16, rue de Lincoln.<br />

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les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 44 43 66 26. www.publicisdrugstore.com<br />

M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’ : station<br />

8052, 2, rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />

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les jours de 10h à minuit, dimanche à partir de midi. Tél. :<br />

01 49 53 50 00. www.virginmegastore.fr M° Franklin-Roosevelt.<br />

Vélib’ : station 8040, 65, rue Pierre-Charron.<br />

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pompierS 18.<br />

SoS medecinS 36 24 (24h/24).<br />

urgenceS medicaleS de pariS 01 53 94 94 94<br />

(24h/24).<br />

cenTre anTipoiSon 01 40 05 48 48 ou 01 40 05 45 45.<br />

urgenceS Œil 01 40 02 16 80 (Hôpital des Quinze-<br />

Vingts, 28, rue de Charenton, dans le 12 e ).<br />

urgenceS ophTalmologiqueS 01 42 34 80 36 (Hôtel<br />

Dieu, 2, rue d’Arcole, dans le 4 e ).<br />

urgenceS pSychiaTriqueS 01 40 47 04 47 (24h/24).<br />

SoS pSychiaTrie 01 47 07 24 24 (24h/24).<br />

Suicide ecouTe 01 45 39 40 00 (24h/24). www.suicideecoute.fr<br />

drogueS, alcool, Tabac inFo Service 0 800 23 13 13<br />

ou 01 70 23 13 13.<br />

Sida inFo Service 0 800 840 800, appel gratuit<br />

(24h/24).<br />

Samu Social 115, appel gratuit (24h/24).<br />

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Tous les jours, 24h/24. Tél. : 01 45 62 02 41. M° George-V.<br />

Vélib’ : station 8041, 16, rue de Lincoln. Noctilien : N11<br />

et N24.<br />

pharmacie maTignon 1, av. Matignon. Tous les jours de<br />

8h30 à 2h. Tél. : 01 43 59 86 55. M° Franklin-Roosevelt.<br />

Vélib’ : station 8031, 2, rue Jean-Mermoz. Noctilien : N01<br />

et N02.<br />

pharmacie du publiciS drugSTore 133, av. des<br />

Champs-Elysées. Tous les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 47 20<br />

39 25. M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’ : station 8052, 2,<br />

rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />

pharmacie europeenne 6, place de Clichy. Tous les<br />

jours, 24h/24. Tél. : 01 48 74 65 18. M° Place-de-Clichy.<br />

Vélib’ : station 18044, 132, bd de Clichy. Noctilien : N02,<br />

N15 et N51.<br />

pharmacie de la porTe de vincenneS 86, bd<br />

© caamalf / Shutterstock


Soult. Tous les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 43 43 13 68. M°<br />

Porte-de-Vincennes. Vélib’ : station 12021, 1, av. Courteline.<br />

Noctilien : N11.<br />

pharmacie Tolbiac 61, av. d’Italie. Tous les jours<br />

de 8h à 2h . Tél. : 01 44 24 19 72. M° Tolbiac. Vélib’ : station<br />

13030, 88, av. d’Italie. Noctilien : N15 et N22.<br />

pharmacie inTernaTionale 64, bd Barbès. Tous<br />

les jours de 8h à 2h. Tél. : 01 46 06 02 61. M° Château-<br />

Rouge. Vélib’ : station 18013, 28, rue Poulet. Noctilien :<br />

N14 et N44.<br />

piScine deS halleS Suzanne-berlioux rue Berger,<br />

Forum des Halles, niveau –3. Lundi et mercredi jusqu’à<br />

23h ; mardi et jeudi jusqu’à 22h. Tél. : 01 42 36 98 44. M°<br />

Les-Halles. Vélib’ : station 1008, allée André-Breton.<br />

piScine ponToiSe 18, rue de Pontoise. Du lundi au<br />

vendredi de 20h15 à 23h45. Tél. : 01 55 42 77 88. M°<br />

Maubert-Mutualité. Vélib’ : station 5019, 8-10 rue de<br />

Poissy.<br />

piScine JoSephine-baker quai François-Mauriac.<br />

Mardi et jeudi jusqu’à 23h, lundi, mercredi et vendredi<br />

jusqu’à 21h (22h pendant les vacances scolaires), samedi<br />

et dimanche jusqu’à 20h (22h pendant les vacances scolaires).<br />

Tél. : 01 56 61 96 50. M° Quai-de-la-Gare. Vélib’ :<br />

station 13123, 53 quai François-Mauriac.<br />

parc aquaTique aquaboulevard 4, rue Louis-Armand.<br />

Tous les jours jusqu’à 23h sauf vendredi et samedi<br />

jusqu’à minuit. Tél. : 01 40 60 10 00. www.aquaboulevard.<br />

fr M° Balard. Vélib’ : station 15126, rue Ernest-Renan.<br />

piScine pailleron 32, rue Edouard-Pailleron. Du<br />

lundi au jeudi jusqu’à 22h30, vendredi et samedi jusqu’à<br />

minuit, dimanche jusqu’à 18h. Tél. : 01 40 40 27 70. M°<br />

Bolivar. Vélib’ : station 19119, 20, rue Edouard-Pailleron.<br />

poSTe cenTrale du louvre 52, rue du Louvre. Tous<br />

les jours, 24h/24. M° Sentier. Vélib’ : station 2005, 46 rue<br />

de Montmartre. Noctilien : N15 et N16.<br />

le klay 4 bis, rue Saint-Sauveur. Du lundi au vendredi<br />

jusqu’à 23h30 (jusqu’à 20h le week-end). Tél. :<br />

01 42 21 40 70. M° Réaumur. Vélib’ : station 2003, 189<br />

rue Saint-Denis.<br />

uSine opera 8, rue de la Michodière. Du lundi au vendredi<br />

jusqu’à 23h (jusqu’à 20h le week-end). Tél. : 01 42 66 30<br />

30. M° Quatre-Septembre. Vélib’ : station 2012, 10 rue de<br />

Choiseul.<br />

l’uSine beaubourg 16-20, rue Quincampoix. Du<br />

lundi au vendredi jusqu’à 23h (jusqu’à 20h le week-end).<br />

Tél. : 01 44 61 31 31. M° Rambuteau. Vélib’ : station 4020,<br />

27 rue Quincampoix.<br />

Waou club med gym 5/7, bd Poissonnière. Nocturnes<br />

les lundis et jeudis jusqu’à 23h, du mardi au vendredi<br />

jusqu’à 22h. (jusqu’à 19h le week-end). Tél. : 01 53<br />

34 96 60. M° Bonne-Nouvelle. Vélib’ : station 2022, 20, rue<br />

du Saint-Fiacre.<br />

ForeST hill 4, rue Louis-Armand. Tennis et squash<br />

tous les jours de 7h à minuit. Tél. : 01 40 60 10 00. www.<br />

forest-hill.com M° Balard. Vélib’ : station 15126, rue Ernest-Renan.<br />

cercle de la Forme mailloT 20, rue Guersant. Du<br />

lundi au vendredi jusqu’à 22h30 (jusqu’à 19h15 le weekend).<br />

Tél. : 01 40 55 00 17. M° Porte-Maillot. Vélib’ : station<br />

17040, 227, bd Pereire.<br />

cercle de la Forme bolivar 108, av. Simon-Bolivar.<br />

Du lundi au vendredi jusqu’à 22h30 (19h30 le samedi<br />

et 18h le dimanche). Tél. : 01 42 39 11 11. M° Colonel-<br />

Fabien. Vélib’ : station 19039, 6, rue Edouard-Pailleron.<br />

boWling mouFFeTard (avec billards aussi) 73, rue<br />

Mouffetard. Tous les jours de 15h à 2h (samedi et dimanche<br />

dès 10h). Tél. : 01 43 31 09 35. www.bowlingmouffetard.fr<br />

M° Censier-Daubenton. Vélib : station 5014, 8, rue<br />

Jean-Calvin. Noctilien : N15, N22.<br />

billard club clichy-monTmarTre 84, rue de Clichy.<br />

Tous les jours de 13h à 5h. Tél. : 01 48 78 32 85. www.<br />

academie-billard.com M° Place-de-Clichy. Vélib : station<br />

8012, 10, bd des Batignolles. Noctilien : N1, N2, N15, N51.<br />

academie de billardS « le 2001 » 11, cour Debille.<br />

Tous les jours de 15h à 2h. Tél. : 01 43 48 41 75.<br />

www.le2001.com M° Voltaire . Vélib : station 11006, 169,<br />

avenue Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.<br />

la quille (avec billards aussi) 111, rue Saint-Maur. Tous<br />

les jours de 14h à 2h. Tél. : 01 43 55 87 21. www.laquille.<br />

net M° Parmentier ou Rue-Saint-Maur. Vélib : station<br />

11030, 80, rue Oberkampf. Noctilien : N12, N23.<br />

billard club naTion 28, rue du Rendez-Vous . Du<br />

lundi au jeudi de midi à 2h, vendredi et samedi de 14h à 4h,<br />

dimanche de 14h à 2h. Tél. : 01 43 43 32 10. M° Picpus. Vélib :<br />

station 12017, 82, av. Saint-Mandé. Noctilien : N11.<br />

boWling du FronT de Seine 11, rue Gastonde-Cavaillet.<br />

Tous les jours de 10h30 à 2h (vendredi et<br />

samedi jusqu’à 4h). Tél. : 01 45 79 21 71. M° Charles-Michels.<br />

Vélib : station 15030, 66, rue Emeriau. Noctilien :<br />

N12, N61.<br />

boWling Foch face au 8, av. Foch. Du lundi au jeudi<br />

de 17h à 2h, vendredi de 17h à 4h, samedi de 14h à 5h<br />

et dimanche de 14h à 2h. Tél. : 01 45 00 00 13. www.bowling-foch.com<br />

M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Vélib : station<br />

16103, 3, rue Traktir. Noctilien : N11, N24, N53.<br />

boWling champerreT rue du Caporal-Peugeot. Du<br />

lundi au vendredi de 11h à 2h, samedi de 10h à 4h et<br />

dimanche de 13h30 à 2h. Tél. : 01 43 80 24 64. M° Portede-Champerret.<br />

Vélib : station 17031, place de la Porte-de-<br />

Champerret. Noctilien : N16, N52.<br />

boWling porTe de la chapelle 6, avenue de la<br />

Porte-de-la-Chapelle. Du lundi au jeudi de 10h à 2h, vendredi<br />

et samedi de 10h à 4h et dimanche de 10h à 2h. Tél. :<br />

01 40 35 07 11. M° Porte-de-la-Chapelle. Vélib : Station<br />

18038, 70, rue de la Chapelle. Noctilien : N43.<br />

paTinoire pailleron 32, rue Edouard-Pailleron.<br />

Lundi, mardi et jeudi jusqu’à 20h30 (22h pendant les<br />

vacances scolaires), mercredi jusqu’à 22h, vendredi et<br />

samedi jusqu’à minuit et dimanche jusqu’à 18h. Tél. : 01<br />

40 40 27 70. M° Bolivar. Vélib’ : station 19119, 20, rue<br />

Edouard-Pailleron<br />

Tabac du chaTeleT 4, rue Saint-Denis. Tous les jours<br />

jusqu’à 3h. M° Châtelet. Vélib’ : station 1002, 14, av. Victoria.<br />

Noctilien : tous.<br />

la FavoriTe 3, bd Saint-Michel. Tous les jours jusqu’à<br />

2h. M° Saint-Michel. Vélib’ : station 5033, 42, av. Saint-<br />

Séverin. Noctilien : N14 et N13.<br />

publiciS drugSTore 131, av. des Champs-Élysées.<br />

Tous les jours jusqu’à 2h. M° Charles-de-Gaulle-Étoile. Vélib’<br />

: station 8052, 2, rue Balzac. Noctilien : N11 et N24.<br />

le FonTania 25, rue Fontaine. Tous les jours jusqu’à 2h,<br />

vendredi et samedi jusqu’à 4h. M° Blanche. Vélib’ : station<br />

9027, 24 rue de Douai.<br />

le havane 4, place de Clichy. Tous les jours, 24h/24h.<br />

M° Place-de-Clichy. Vélib’ : station 8012, 10, bd des Batignolles.<br />

Noctilien : N15.<br />

le pigalle 22, bd de Clichy. Jusqu’à 2h du lundi<br />

au jeudi et jusqu’à 5h samedi et dimanche. M° Blanche.<br />

Vélib’ : station 18042, 36, bd de Clichy. Noctilien : N15<br />

et N01.<br />

abeille radio TaxiS 01 45 83 59 33.<br />

alpha TaxiS 01 45 85 85 85 (www.alphataxis.fr).<br />

borneS pariSienneS numéro d’appel unique : 01 45 30<br />

30 30.<br />

direcT borneS Taxi 08 99 65 75 75 (demandes immédiates)<br />

ou 08 99 65 67 67 (demandes à l’avance). www.<br />

bornesdetaxis.fr<br />

SoS Taxi 08 92 69 82 94 (www.sos-taxis.com).<br />

TaxiS bleuS 01 49 36 10 10 (www.taxis-bleus.com).<br />

TaxiS g7 01 47 39 47 39 (www.taxisg7.com).<br />

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