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La Leisse, un vallon à 2 visages
Un caractère naturel affirmé…
Autrefois glaciaire, le vallon de la Leisse
offre un paysage sauvage et préservé.
Il s’étire sur une dizaine de kilomètres,
depuis 2100 m d'altitude après Entre-
Deux-Eaux, jusqu’à 2761 m au col
de la Leisse.
Sa faune et sa flore sont caractéristiques
des étages subalpin et alpin (1800 m à
2500 m d'altitude). Chamois, bouquetins,
lagopèdes, lièvres variables et marmottes
côtoient androsaces, génépis et autres
plantes d’altitude.
Avec un peu de chance, vous apercevrez
le gypaète barbu, grand rapace nichant
non loin de là dans les gorges du Doron.
Il fréquente régulièrement ce vallon à
la recherche de cadavres dont les os,
constituent l'essentiel de son menu.
Conception & fabrication Pic Bois | illustration : Joël VALENTIN
…et pourtant une présence humaine bien marquée !
Ci-gît un barrage !
Le vallon de la Leisse
Le Plan des Nettes, il y a encore peu de
temps, était un barrage avec son lac.
Construit en 1953 par EDF, le mur du
barrage d'une hauteur de 8 m a permis
l'étude de la qualité et de la tenue des
bétons en altitude et en conditions
extrêmes. N'ayant plus d'intérêt, il est
démoli en 2011-2012. Vous en verrez
sûrement les traces aujourd'hui.
Domaine skiable de Tignes
Un refuge
© PNV - Christophe Gotti
Génépi noir
Une station de ski
Le refuge de la Leisse, composé de 3
chalets, est juché sur un ancien verrou
glaciaire depuis 1970. Il participe aussi au
contraste entre caractère sauvage, marqué
par l'isolement, et aménagements.
Gypaète barbu
Sur la gauche, lors de la montée au col de la Leisse on
distingue quelques pylônes situés en crête : ils appartiennent
à la station de sports d’hiver de Tignes. En effet, été comme
hiver, les skieurs utilisent les remontées mécaniques du glacier
de la Grande Motte implantées en partie sur la commune de
Termignon.
Lors des violentes tempêtes hivernales, des matériaux s’envolent
du domaine skiable et glissent dans le vallon. Cela explique la
présence insolite de matelas orange, provenant des équipements
de sécurité du domaine skiable. Dans le cadre d'une coopération
de la station et du Parc national de la Vanoise, ces derniers sont
enlevés par héliportage durant l’été suivant.
Ancien barrage du Plan des Nettes
Marion Croutaz © PNV - Mathieu Beurier
Parc national de la Vanoise
BP 705 – 73007 Chambéry Cedex
Tél 04 79 62 30 54
www.parcnational-vanoise.fr

La vie du gardien en refuge
La Leisse, un refuge,
un gardien
Le premier des trois chalets du refuge de
la Leisse (l’actuel réfectoire) a été construit
en 1970 par le Parc national de la Vanoise.
Depuis la construction du second bâtiment
en 1972, le refuge est gardé chaque année
pendant la période estivale. Le gardien
peut monter dès le printemps (mi-mars à
mi-mai) pour accueillir les randonneurs à
ski et les raquettistes. Le dernier bâtiment
date de 1986.
Randonneurs au refuge de la Leisse (Termignon)
© PNV - Patrick Folliet
Un contrat d’affermage de 7 ans est signé
entre le Parc national de la Vanoise et le
gardien. Il définit notamment les dates
d’ouverture, le type de prestation, les tarifs
ainsi que le montant du loyer versé par le
gardien.
À chaque saison son ambiance
Au printemps, les conditions de vie et de travail sont particulièrement
rudes : il faut déneiger régulièrement les accès, chauffer les bâtiments
et faire fondre la neige pour avoir de l’eau. Il n’est pas rare non plus
que le mauvais temps isole le gardien plusieurs jours.
À la mi-juin, un héliportage marque l’ouverture de la saison estivale.
Six ou sept rotations permettent d’approvisionner le refuge en gaz,
bois et denrées alimentaires pour l’ensemble de l’été. Les produits
frais seront quant à eux régulièrement montés à dos d'homme
depuis l’alpage d’Entre-Deux-Eaux. Il ne faut rien oublier mais ne
s’embarrasser d’aucun superflu.
Refuge de la Leisse en hiver
Marion Croutaz
Gardien de refuge, un métier
exigeant mais passionnant
Conception & fabrication Pic Bois | illustration : Joël VALENTIN
Les journées du gardien commencent tôt le matin et se
terminent parfois tard le soir. Accueillir et informer les
randonneurs, préparer et servir les repas, faire le ménage et les
petits entretiens. Les tâches quotidiennes sont nombreuses et
variées.
Être gardien suppose avant tout d’aimer la montagne. Mais il
faut également apprécier le contact, être autonome et ne pas
avoir peur de la solitude.
Parc national de la Vanoise
BP 705 – 73007 Chambéry Cedex
Tél 04 79 62 30 54
www.parcnational-vanoise.fr