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Sur les traces d'une mine - Parc national de la Vanoise

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RANDONNEE - Le vallon du Saut<br />

<strong>Sur</strong> <strong>les</strong> <strong>traces</strong> <strong>d'une</strong> <strong>mine</strong><br />

Aller-retour : 4h30 - 680 mètres <strong>de</strong> dénivelé positif (8h jusqu'au col du soufre - 1100 m <strong>de</strong><br />

dénivelé)<br />

Accès : à Méribel-<strong>les</strong>-AIIues, suivre le fléchage indiquant le <strong>Parc</strong> <strong>national</strong> et le <strong>la</strong>c <strong>de</strong> Tuéda.<br />

Arrivé à <strong>la</strong> station du Mottaret, poursuivre tout droit, franchir <strong>les</strong> tunnels et parvenir au <strong>de</strong>rnier parking. Au<strong>de</strong>là,<br />

<strong>la</strong>· piste est interdite à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile.<br />

En quelques mots : <strong>la</strong> randonnée mène <strong>de</strong> vallon en vallon. L'ambiance est à <strong>la</strong> fois pastorale et minérale.<br />

De l'herbe au caillou, il n' y a qu'un pas ...<br />

Les points forts :<br />

- <strong>les</strong> vieux chalets et <strong>les</strong> ruines.<br />

- D'anciens vestiges <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>mine</strong> subsistent. L'entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> galerie principale se situe au-<strong>de</strong>ssus du refuge. li<br />

reste quelques soubassements <strong>de</strong> murs à proximité du chemin. Et du sable fin en bordure du torrent où<br />

étaient installées <strong>les</strong> tab<strong>les</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>vage. À noter qu'il est dangereux <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> pénétrer à l'intérieur <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>mine</strong>. Risque d'éboulement.<br />

En faire plus : le g<strong>la</strong>cier <strong>de</strong> Gébrou<strong>la</strong>z et le col du Soufre.<br />

Du pied du g<strong>la</strong>cier jusqu'au col du Soufre, le sentier est peu visible. La neige recouvre l'itinéraire durant une<br />

partie <strong>de</strong> l'année. Il ne faut pas s'engager sur le g<strong>la</strong>cier lui-même. Des crevasses<br />

peuvent se dissimuler sous <strong>de</strong>s ponts <strong>de</strong> neige. Derrière le col du Soufre, <strong>la</strong> vallée du Doron <strong>de</strong> Chavière<br />

mène à Pralognan.<br />

Refuge du Saut (au c.) et vue sur l’ancienne <strong>mine</strong> <strong>de</strong> plomb argentifère du Saut (en ht., à dr.) (RN du P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> Tuéda)<br />

© <strong>Parc</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Vanoise</strong> - STORCK Frantz<br />

Le G<strong>la</strong>cier <strong>de</strong> Gébrou<strong>la</strong>z. Vue sur l'Aiguille <strong>de</strong> Péclet (au fd., au c.). Méribel<br />

Mottaret, <strong>les</strong> Allues. (PNV CP)<br />

© <strong>Parc</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Vanoise</strong> - STORCK Frantz<br />

<strong>Parc</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Vanoise</strong><br />

135 rue du docteur Julliand - BP 705 - 73007 Chambéry Ce<strong>de</strong>x


Pin cembro - © <strong>Parc</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Vanoise</strong> - BENOIT Philippe<br />

• La réserve naturelle <strong>de</strong> P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> Tuéda une charnière entre<br />

<strong>la</strong> station <strong>de</strong> ski et le <strong>Parc</strong> <strong>national</strong>.<br />

Aux ères lointaines, le g<strong>la</strong>cier <strong>de</strong> Gébrou<strong>la</strong>z était beaucoup<br />

plus vaste. Lorsqu'el<strong>les</strong> se retirèrent, <strong>les</strong> g<strong>la</strong>ces <strong>la</strong>issèrent<br />

un <strong>la</strong>c peu profond. Au cours <strong>de</strong>s temps, ce <strong>la</strong>c fut colonisé par<br />

<strong>les</strong> p<strong>la</strong>ntes aquatiques se comb<strong>la</strong> progressivement. Le p<strong>la</strong>n<br />

d'eau que l'on peut voir aujourd'hui est artificiel.<br />

• Au-<strong>de</strong>ssus du vallon se ba<strong>la</strong>ncent <strong>les</strong> pins cembro. Ce<br />

conifère, que <strong>les</strong> montagnards appellent l'arole, est<br />

parfaitement adapté à l'altitu<strong>de</strong>. Son peuplement occupe 600<br />

hectares et représente l'une <strong>de</strong>s plus vastes cernbraies<br />

<strong>de</strong> France. C'est ce bel arbre qui suscita l'idée <strong>d'une</strong> protection<br />

intégrale du site.<br />

• Après avoir longé le p<strong>la</strong>n d'eau; l'itinéraire s'élève vers le<br />

vallon du Fruit, au pied <strong>de</strong> l'aiguille qui porte le même nom. Les<br />

pentes <strong>de</strong> cette cime aux allures déchiquetées sont occupées<br />

par <strong>de</strong> vaste éboulis où rô<strong>de</strong>nt <strong>les</strong> chamois. Au-<strong>de</strong>ssus, un<br />

aigle vole royalement.<br />

• La grimpée suivante permet d'atteindre le vallon du Saut où<br />

fut exploité un filon <strong>de</strong> plomb argentifère en 1758. Des<br />

<strong>mine</strong>urs allemands et piémontais creusèrent <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s<br />

galeries. Les habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée étaient employés aux<br />

travaux extérieurs. Le <strong>mine</strong>rai était extrait d'un puits à l'ai<strong>de</strong><br />

d'un treuil. Puis il était acheminé sur une glissière jusqu'au<br />

bord du torrent où il était <strong>la</strong>vé et concassé. Le bois nécessaire<br />

au fonctionnement <strong>de</strong>s hauts fourneaux étant rare en raison <strong>de</strong><br />

l'altitu<strong>de</strong>, ce <strong>mine</strong>rai était transporté à dos <strong>de</strong> mulets vers <strong>la</strong><br />

Maurienne. Les caravanes traversaient le col <strong>de</strong> Chavière en<br />

direction <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ries <strong>de</strong> Fourneaux près <strong>de</strong> Modane. Les<br />

difficultés du transport et <strong>les</strong> mauvais procédés <strong>de</strong> fonte<br />

entraînèrent l'abandon <strong>de</strong> l'exploitation après une quinzaine d'années.<br />

• Du refuge, un sentier s'élève vers le g<strong>la</strong>cier <strong>de</strong> Gébrou<strong>la</strong>z et le col du Soufre. Ce g<strong>la</strong>cier <strong>d'une</strong> longueur <strong>de</strong> 4 km<br />

<strong>de</strong>scend par paliers sur le f<strong>la</strong>nc nord du massif <strong>de</strong> Péclet-Polset. Son originalité est d'être une propriété privée puisqu'il<br />

appartient à une vieille famille <strong>de</strong>s Allues. À <strong>la</strong> fin du siècle <strong>de</strong>rnier, on venait y découper <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce pour fournir<br />

<strong>les</strong> hôtels <strong>de</strong> Bri<strong>de</strong>s-<strong>les</strong>Bains. Le réfrigérateur n'était pas inventé. Dès 1730, il fut cadastré par l'administration sar<strong>de</strong>. Son<br />

évolution est constamment mesurée et étudiée par <strong>les</strong> g<strong>la</strong>ciologues.<br />

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