NL 99 - La Macrobiotique
NL 99 - La Macrobiotique
NL 99 - La Macrobiotique
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Mai 2013<br />
NEWSLETTER <strong>99</strong><br />
FLORILÉGE POÉTIQUE<br />
Expédié par www.lamacrobiotique.com
FLORILÈGE POÉTIQUE<br />
L'INVITATION<br />
Par Oriah Mountain Dreamer<br />
Peu importe comment tu<br />
gagnes ta vie. Ce que je veux<br />
savoir, c'est l'objet de ce désir<br />
qui brûle en toi à t'en faire<br />
mal ; ce que je veux savoir,<br />
c'est si tu oses, ne serait-ce que<br />
rêver de réaliser le désir<br />
profond de ton coeur.<br />
Peu importe l'âge que tu as. Je veux savoir si tu es prêt à risquer de<br />
passer pour un fou, au nom de l'amour, au nom de tes rêves<br />
secrets, au nom de la simple aventure d'être vivant.<br />
Peu m'importe quelles planètes sont en conjonction avec ta lune.<br />
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t'es ouvert<br />
aux trahisons de la vie ou si tu t'es ratatiné, refermé de peur de<br />
ressentir une douleur de plus. Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec la<br />
douleur, la mienne ou la tienne, et rester là sans bouger, sans essayer de<br />
la cacher, de l'éviter ou de la travestir.<br />
Je veux savoir si tu peux être un avec la joie, la mienne ou la tienne ;<br />
si tu peux danser sauvagement, laisser l'extase te remplir jusqu'au bout
des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment de faire<br />
attention, d'être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l'être<br />
humain a des limites dont on doit tenir compte.<br />
Peu importe que l'histoire que tu racontes soit vraie ou fausse.<br />
Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à<br />
toi-même ; si tu peux supporter d'être accusé de trahison pour ne pas<br />
trahir ton âme ; si tu peux être sans foi et cependant digne de confiance.<br />
Je veux savoir si tu peux continuer de voir la beauté même quand ce n'est<br />
pas très joli au jour le jour et si tu as choisi de nourrir ta vie à cette source.<br />
Je veux savoir si tu peux vivre avec l'échec, le tien comme le mien, te<br />
tenir néanmoins au bord du lac et crier Ouiiiii ! à la pleine lune argentée<br />
Peu importe où tu habites, combien d'argent tu as. Je veux savoir si tu<br />
peux te lever après une nuit de douleur et de désespoir, épuisé et meurtri,<br />
et faire ce qu'il faut pour tes enfants.<br />
Peu importe qui tu connais, par quel chemin tu es venu ici. Je veux savoir<br />
si tu te tiendras au centre du feu avec moi sans chercher à t'en aller.<br />
Peu importe ce que tu as étudié, où, avec qui. Je veux savoir ce qui te<br />
porte et te soutient à l'intérieur quand tout le reste s'est évanoui<br />
Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même et si tu aimes<br />
vraiment ta propre compagnie dans les moments vides.<br />
f
CONTRIBUTION<br />
«Chacun d'entre nous a l'occasion, le privilège d'apporter sa contribution<br />
en créant un monde qui soit bon pour tous. Voilà qui demandera du<br />
courage, de l'audace et du coeur. Voilà qui est bien plus radical qu'une<br />
révolution – c'est le début d'une transformation de la qualité de la vie sur<br />
notre planète. Vous avez le pouvoir de donner le coup d'envoi dont l'écho<br />
se répandra tout autour du monde.<br />
Si ce n'est pas vous, qui?<br />
Si ce n'est pas maintenant, quand?<br />
Si ce n'est pas ici, oú ?<br />
Ken Keyes<br />
t<br />
L’OUBLI<br />
Qu'il est triste le jour où un être humain<br />
est absolument satisfait de lui-même,<br />
de la manière dont il vit,<br />
des pensées qu'il abrite<br />
et des actions qu'il accomplit.<br />
Qu'il est triste le jour où il cesse de frapper<br />
à la porte de son âme<br />
en désirant faire quelque chose de plus grand,<br />
de plus large et de plus profond avec sa vie,<br />
oubliant que c'est pour cela qu'il est né.<br />
P. Brooks.
LARMES NUCLÉAIRES<br />
Pour un chagrin d'amour, j'ai versé une larme<br />
Pour la mort d'un ami, pleuré à chaudes larmes<br />
Et pour la fin du monde<br />
Pour la fonte des glaces<br />
Pour la disparition<br />
D'une espèce, d'une race<br />
Pour le recul de la forêt<br />
Et pour l'avancée du désert<br />
L'eau potable qui disparaît<br />
Pour le suicide humaniterre<br />
Je m'effondre et je pleure<br />
Je pleure de toute mon âme<br />
Je pleure de tout mon coeur<br />
Je pleure de toutes mes larmes<br />
Je n'sais plus quand j'ai commencé<br />
Et je n'arrête plus de pleurer<br />
Valou
L’Éléphant<br />
C’est un éléphant qui marche<br />
Dans un magasin de porcelaine<br />
C’est une lumière qui jaillit<br />
Dans un esprit paralysé<br />
C’est une émotion qui surgit<br />
Dans une vie monotone<br />
C’est un éléphant qui marche<br />
Dans un magasin de porcelaine<br />
C’est un ouragan qui jaillit<br />
Sur une plage limpide<br />
C’est une spirale qui tournoie<br />
Dans un univers scintillant<br />
<strong>La</strong> pensée un jour<br />
A fait son chemin<br />
Tel un éléphant<br />
Dans un magasin de porcelaine<br />
Florence Wenker - 2006
Contrat de société tacite des gens qui dorment<br />
1. J’accepte la compétition<br />
comme base de notre<br />
système, même si j’ai<br />
conscience que ce<br />
fonctionnement engendre<br />
frustration et colère pour<br />
l’immense majorité des<br />
perdants,<br />
2. J’accepte d’être humilié ou exploité à condition qu’on me permette a<br />
mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place<br />
inférieure dans la pyramide sociale,<br />
3. J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles<br />
car je considère que la prise en charge de la société a ses limites,<br />
4. J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes<br />
salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de<br />
leurs gigantesques profits (qui serviront à dévaliser les pays pauvres, ce que<br />
j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elles prélèvent une forte<br />
commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres<br />
clients,<br />
5. J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture<br />
pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux<br />
nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes<br />
de ne pas mourir de faim chaque année,
6. J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en<br />
revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des<br />
substances toxiques autorisées par les états,<br />
7. J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte<br />
qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la<br />
défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour<br />
écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale,<br />
8. J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il<br />
s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour<br />
empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un<br />
moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,<br />
9. J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les<br />
états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer,<br />
10. J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de<br />
droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me<br />
donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes<br />
sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma<br />
colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes<br />
yeux,<br />
11. J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu<br />
par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus<br />
démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis<br />
convaincu du bon usage qu’ils en feront,<br />
12. J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, l’amour au sexe,<br />
et la liberté à l’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la
publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je<br />
consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon<br />
fonctionnement de notre économie,<br />
13. J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son<br />
compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité<br />
plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez<br />
productive,<br />
14. J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des<br />
acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de<br />
l’éducation et de la santé des générations futures,<br />
15. J’accepte que l’on mette au ban de la société les personnes âgées dont<br />
l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée<br />
de la planète (et sans doute de l’univers) nous savons que l’expérience ne se<br />
partage ni ne se transmet,<br />
16. J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes<br />
du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre<br />
situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. je<br />
sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour<br />
nous,<br />
17. J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent<br />
régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui<br />
engagent l’avenir de la vie et de la planète,<br />
18. J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones<br />
sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM<br />
se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de
l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes<br />
conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale,<br />
19. J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays<br />
souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre<br />
et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les<br />
deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits<br />
le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources<br />
s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,<br />
20. J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès<br />
sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà<br />
une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en<br />
vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des<br />
conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du<br />
citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence,<br />
21. J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honnêteté<br />
douteuse et parfois même corrompus. je pense d’ailleurs que c’est normal<br />
au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la<br />
tolérance zéro doit être de mise,<br />
22. J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de<br />
l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés<br />
ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,<br />
23. J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards<br />
d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas<br />
exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer<br />
notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
24. J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à<br />
savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et<br />
d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité,<br />
mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,<br />
25. J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de<br />
conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je<br />
sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum<br />
de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la<br />
recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous<br />
l’entendons sans cesse dans nos discours politiques,<br />
26. J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories<br />
proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que<br />
la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain<br />
dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en<br />
quelques instants,<br />
27. J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et<br />
l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine,<br />
28. J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de<br />
rivière et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution<br />
industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs<br />
dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques<br />
dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est<br />
qu’ils sont utiles et sans danger,<br />
29. J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je<br />
sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
30. J’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la<br />
changer ou l’améliorer,<br />
31. J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense<br />
que je ne vaux pas mieux,<br />
32. J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout<br />
ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop<br />
occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce<br />
contrat si vous me le demandez,<br />
33. J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette<br />
triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir<br />
la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui<br />
de tous, et je vous en remercie<br />
Fait par amitié pour la Terre, le 11 septembre 2003<br />
t
On nous avait dit.<br />
Toujours plus de bien.<br />
On nous avait dit ; travailler, santé, congé payé, retraité.<br />
Sécurité.<br />
On nous avait dit ; libéralisation de tout, pour tous, partout.<br />
On nous avait promis l’immunité contre tout.<br />
On nous avait dit ; santé, longévité, bientôt l’immortalité.<br />
Liberté.<br />
On nous avait dit ; à chacun sa société pour l’épanouissement de la<br />
personnalité.<br />
On nous avait préparé deux mondes séparés, selon son degré d’humanité ;<br />
Communauté-solidarité – individualité-opportunité,<br />
avec un mur pour ne pas les mélanger.<br />
Légitimité.<br />
On nous avait dit plus de pauvreté, plus d’iniquité, plus d’exclus ni<br />
d’exclusivisme<br />
On nous avait dit pour l’humanité, demain la liberté.<br />
On nous avait dit ...!!! On nous a dit ...!!! et nous y avons cru.<br />
Réalité :<br />
Plus de travail, congé pas payé, retraite avancée, insécurité, déprimé.<br />
Plus de liberté, plus d’amour libre, fini l’immunité, seulement HIV.<br />
Protégé par des barbelés c’est le G8 qui a décidé.<br />
Fatalité.<br />
Gérard Wenker
DERNIER MATIN<br />
<strong>La</strong> vie s'est effacée.<br />
Les océans achèvent lentement de<br />
se vider.<br />
Au loin, à l'horizon une cheminée<br />
qui fume.<br />
Peut-être une maison où l'espoir<br />
se consume.<br />
Une fenêtre ouverte,<br />
Un dieu, assis, qui pleure<br />
Sur la vie qui déserte ce monde,<br />
rempli d'horreur.<br />
Auteur Inconnu<br />
« L'homme qui se porte bien<br />
toute sa vie se guérit à chaque<br />
instant de ses maladies, à la<br />
façon d'un acrobate sur une<br />
corde raide qui rétablit<br />
constamment l'équilibre entre<br />
son côté droit et son côté gauche<br />
– qui peut être assimilé aux<br />
deux aspects de Yin et de Yang<br />
–. Tous les êtres naissent avec le<br />
merveilleux pouvoir de conserver leur équilibre physiologique en toutes<br />
circonstances internes ou externes, mais la recherche du plaisir et du<br />
pouvoir aveugle l'homme et le fait chuter .»G.Ohsawa
Dans les Upanishads de la Bhagavad Gita le livre sacré de<br />
l’hindouisme il est écrit :<br />
“de Brahman, qui est le Soi, vient l’éther,<br />
de l’éther vient l’air, de l’air vient le feu, du feu vient<br />
l’eau, de l’eau vient la terre, de la terre la<br />
végétation, de la végétation, la nourriture<br />
et de la nourriture le corps de l’homme.<br />
Le corps de l’homme, composé de<br />
l’essence de la nourriture est l’enveloppe physique du Soi.<br />
Toutes les créatures sont nées de la<br />
nourriture et vivent de la nourriture et<br />
après la mort, retournent à la nourriture. <strong>La</strong><br />
nourriture est la cause principale.<br />
Elle est donc le médicament pour toutes les maladies du corps “<br />
Merci l’assiette macrobiotique.<br />
Regarde…là, dans l'assiette c'est la Vie.<br />
Ici, règne l'harmonie.<br />
Goûte, les 5 saveurs du bonheur.<br />
Sent, ces bonnes odeurs.<br />
Vois ces couleurs qui réchauffent le coeur.<br />
Mastique avec persévérance.<br />
Mange dans la reconnaissance.<br />
Regarde-la, fuir la maladie.<br />
Vite, profite de ta vie.<br />
Merci la Grande Vie.<br />
Gérard Wenker
PRINCIPE UNIQUE : Les 7 lois de la dialectique universelle.<br />
par Gérard Wenker.<br />
TOUT CE QUI A UN COMMENCEMENT A UNE FIN.<br />
Des galaxies aux systèmes solaires, étoiles, planètes et terre entière,<br />
continents, océans et déserts tout doit disparaître.<br />
Empires, nations, pauvres et millionnaires tout est éphémère.<br />
Cette loi première devrait nous satisfaire.<br />
TOUT A UNE FACE ET UN DOS.<br />
Face la vie, dos la mort, face je ris, dos je pleure, qui puis-je, puisque bonheur ou malheur n’ont<br />
pas plus de valeur.<br />
Pour chaque profit quelque part il y a déficit.<br />
Avantage est lié à désavantage, agréable et désagréable sont inséparables.<br />
Ne pas le savoir sont les racines du désespoir.<br />
IL N’Y A RIEN D’IDENTIQUE.<br />
Le temps s’envole sur la spirale de l’espace, à chaque instant l’espace devient temps et le temps<br />
espace.<br />
Dans la grande ronde de l’univers jamais rien ne peut être le même ni pareil à lui-même.<br />
Tout se transmute en permanence et s’achemine vers son antipode.<br />
PLUS GRANDE EST LA FACE, PLUS GRAND EST LE DOS.<br />
Le paradis sur terre, c’était pour le troisième millénaire, maintenant il n’y a plus rien à faire et<br />
c’est l’enfer.<br />
Toujours prendre sans jamais rendre.<br />
Piller, voler, sans rien redonner.<br />
Polluer sans nettoyer, un jour il faudra tout payer.<br />
TOUT ANTAGONISTE EST COMPLÉMENTAIRE, TOUT CHANGE EN SON CONTRAIRE.<br />
Avec le temps, le chaud et le froid, le vent et l’orage, la montagne fière redevient poussière.<br />
Le jour et la nuit tour à tour se détruisent mais toujours se retrouvent.<br />
Jamais un instant de repos. <strong>La</strong> vie, la mort, tout n’est qu'un aller et retour.<br />
LA POLARISATION YIN ET YANG<br />
Je t’aime moi non plus, pars mais reviens. Yin je pars, yang je te tiens.<br />
Je t’aime un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout.<br />
Yin repousse, yang attire, yin fuit, yang suit mais un seul domine, parfois c’est yin, quelquefois<br />
c’est yang.<br />
LA LOI UNIQUE.<br />
Plus de yin plus de yang, ni repos ni mouvement, tous s’en sont allés pour un non retour<br />
dans l’infinité du Grand Tao.
Unique est la Vie.<br />
Précaire, précieuse, heureuse.<br />
Pénible, hasardeuse, malheureuse.<br />
Incertaine est la Vie.<br />
Éphémère, préservée ou gaspillée.<br />
Volée, gâchée. Envolée.<br />
Périlleuse est la Vie.<br />
Ascendante et rayonnante.<br />
Descendante et accablante.<br />
Changeante est la Vie<br />
Idyllique et magnifique.<br />
Inique et terrifique.<br />
Fugitive est la Vie.<br />
Pas de Karma, ni d’au-delà.<br />
Pas de damnation ni de réincarnation.<br />
Pas d’espoir de purgatoire.<br />
Encore moins de paradis et d’enfer d’ou nul ne revient.<br />
Éternel est la Vie, qui vers l’infini s’enfuit.<br />
Gérard Wenker<br />
g
ORIGINE.<br />
Un. Divin. Absolu. Inconnu.<br />
Tao éternel sans nom. Néant sans limites inexistant.<br />
Dans l’instant c’est le Temps, de nulle part c’est l’Espace.<br />
Expansion Infinie. Contraction, fusion, c’est fini.<br />
Centrifuge. Centripète. Spirale Universelle.<br />
Énergie. magnétique. électrique. atomique.<br />
Mille milliards de galaxies.<br />
Des univers infinis.<br />
Pluie d’Étoiles. Météorites. Voie <strong>La</strong>ctée.<br />
Froid interstellaire. Systèmes solaires. Énergie nucléaire.<br />
Plasma brûlant, nuages ardents.<br />
Miocène, tertiaire. Pléistocène, quaternaire.<br />
Quatre mille millénaires, la Terre, mille millénaires la Mer.<br />
<strong>La</strong> mer mère, le sel père. Soupe nourricière.<br />
Quelques intermédiaires unicellulaires.<br />
Périodes glaciaires, désert. Déluges, sécheresses.<br />
Déjà les mammifères.<br />
Lémurien. Hominien, Homo, Homo sapiens.<br />
Homo Sapiens Sapiens. Homme pensant.<br />
Fin du parcours, maintenant que je pense,<br />
Je pense au retour.<br />
Gérard Wenker<br />
g
L’Adieu de l’Arbre.<br />
Suite à l´ouragan Lothar du 25 décembre 1<strong>99</strong>9 par Gérard Wenker.<br />
Il y a des millions d’années je<br />
recouvrais la totalité des continents<br />
d’un épais manteau de verdure, ma<br />
cime s’élançait à la conquête du ciel,<br />
mes racines s’enfonçaient<br />
profondément dans la terre, je<br />
dominais la planète entière, je suis<br />
Sylvestre.<br />
Quelques millions d’années plus tard,<br />
je faillis disparaître devant le colossal appétit des immenses troupeaux de<br />
dinosaure et autres brontosaures, mais finalement mon obstination à<br />
mettre ma tête dans les nuages finis par l’emporter et à nouveau je régnais<br />
en maître sur le monde planétaire des végétaux.<br />
Encore quelque millions d’années, et c’est la période glaciaire. Froid, gel,<br />
neige, me repousse aux frontières du désert, là je me terre et ne fais plus le<br />
fier.<br />
Avec l’aide du dieu solaire, après plusieurs millénaires je finis par<br />
réapparaître, mais je n’étais plus le même, mon habit discret, maintenant<br />
est fait d’aiguilles et mes branches souples plient sous la neige. Associé au<br />
hêtre, j’étais prêt pour la reconquête, en un rien de temps plaines, coteaux<br />
et montagnes sont à nouveau mon domaine, et je peux contempler<br />
satisfait, des bords de mer au cercle polaire, cet océan vert.
Hélas, un nouveau danger me guettait, venu de lointains cousins africain,<br />
après avoir parcouru un long chemin, un être nu apparu. Au début je dus<br />
le protéger et tout partagé avec lui, le mettre à l’abri sous mes branches, le<br />
nourrir, le réchauffer, je le fis d’ailleurs si bien, qu’il se multiplia et pour se<br />
faire une place au soleil, en reconnaissance, me repoussa, me brûla, me<br />
scia, déboisa et finit par prendre ma place, l’ingrat.<br />
Une nuit de décembre mit fin à mes espérances de renaissance, dans un<br />
ultime combat contre le grand ouragan. Affaibli, trahi, les survivants du<br />
royaume vert dans une dernière révérence se son coucher pour ne plus se<br />
relever.<br />
Maintenant je ne suis plus qu’un vieux roi déchu, mon royaume a disparu<br />
et c’est moi qui suis nu.<br />
Y aura-t-il une action humanitaire pour mettre fin à mon triste destin ?<br />
sinon je vous dis Adieu.<br />
L´Arbre<br />
! ! ! ! ! ! ! !
AINSI VA LA VIE<br />
Un soir d'octobre allumer les<br />
bougies<br />
Rentrer la terrasse<br />
Les frimas pointent leur nez<br />
Novembre : encore des bougies<br />
Les premières neiges<br />
Regarder la télé<br />
Décembre : les frimas toujours<br />
Lumières sur la ville<br />
Noël : Joie pour les uns<br />
Frustration pour les autres<br />
Janvier, la neige encore<br />
Les jours s'étirent<br />
Février : vague de froid<br />
Beaucoup de neige<br />
Joies du ski pour les uns<br />
Frustration pour les autres<br />
Mars :<br />
Chaud/froid<br />
Giboulées, premières douceurs<br />
Avril<br />
Giboulées encore<br />
Premières feuilles, premières fleurs<br />
N'ôte pas un fil dit le proverbe
Mai<br />
Comme dit la chanson :<br />
Il est de retour le joli mois de mai<br />
Amis quels beaux jours<br />
Tout sourit tout est gai<br />
Juin :<br />
<strong>La</strong> nature s’est déployée<br />
Premières chaleurs, premiers<br />
orages<br />
Fin de l'école<br />
Joie pour les uns<br />
Frustration pour les autres<br />
Juillet :<br />
<strong>La</strong> chaleur encore<br />
la canicule parfois<br />
Vacances :<br />
Joie pour les uns<br />
Frustration pour les autres<br />
Août :<br />
Toujours la chaleur, quelques<br />
prémices d'automne<br />
Bientôt la rentrée des classes<br />
Joie pour les uns<br />
Frustration pour les autres
Septembre :<br />
Ah la douceur de septembre<br />
Les feuilles lentement changent de<br />
couleur<br />
Septembre c'est mon préféré<br />
Octobre c’est reparti :<br />
Allumer les bougies...<br />
C'est une danse, un carrousel que<br />
nous empruntons 70, 80, 90 fois<br />
Parfois plus<br />
Parfois moins<br />
Et puis s'en va<br />
Florence Wenker - 2013
« Le monde entier est une scène,<br />
Acte II, scène VII de W. Shakespeare.<br />
Hommes et femmes, tous n'y sont que des acteurs,<br />
Chacun fait ses entrées, chacun fait ses sorties,<br />
Et notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles.<br />
C'est un drame en sept âges. D'abord, le tout petit,<br />
Piaulant et bavant aux bras de sa nourrice,<br />
Puis l'écolier qui pleurniche, avec son cartable,<br />
Et son teint bien lavé qu'il n'a que le matin.<br />
Il s'en va lambinant comme un colimaçon<br />
Du côté de l'école. Et puis c'est l'amoureux<br />
Aux longs soupirs de forge et sa ballade triste<br />
En l'honneur des sourcils parfaits de sa maîtresse.<br />
Et puis le soldat, tout couvert de jurons<br />
Et de poils, comme une Panthère, querelleur.<br />
Poursuivant cette bulle d'air qu'on nomme la gloire,<br />
Il veille, l'arme au pied, sur sa réputation<br />
Et jusque sous la gueule en flammes du canon.<br />
Puis le juge, entouré de sa panse fourrée<br />
D'un bon chapon; œil dur et barbe formaliste,<br />
Plein de sages dictons, d'exemples familiers.<br />
Ainsi joue-t-il son rôle ...<br />
Le sixième âge porte un maigre pantalon,<br />
D'où sortent des pantoufles,<br />
Les lunettes au nez, le bissac au côté,<br />
Les hauts de chausse qu'il avait dans sa jeunesse<br />
Avec soin conservés, sont trop larges d'un monde<br />
Pour ses mollets ratatinés.<br />
Et sa voix qui jadis était forte et virile
Revenant en fausset de l'enfance, module<br />
Un son siffleur. Et voici la scène finale<br />
Qui met un terme au cours de cette étrange histoire,<br />
Il redevient enfant, l'enfant qui vient de naître,<br />
Sans mémoire, sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien. »<br />
Regarder bien !
TENDRESSE<br />
Garder l’amour :<br />
Lorsque l’on vieillit tous les deux<br />
Lorsque les petits malaises sont de plus en plus lents à guérir<br />
Lorsqu’on a moins de vitalité<br />
Lorsqu’une maladie grave arrive<br />
Lorsqu’on commence à s’approcher du lit, de moins en moins tard le soir<br />
Lorsque l’on voit l’autre souffrir et qu’on est incapable de l’aider<br />
Lorsque l’on voit un homme ou une femme soutenir l’autre, souffrant<br />
d’une maladie ou d’infirmité, lors d’une petite marche<br />
Lorsqu’un des deux a de la peine<br />
Lorsque la mémoire disparaît peu à peu<br />
Lorsque la compréhension est plus lente<br />
Lorsque les visiteurs se font de plus en plus rares<br />
Lorsque l’on commence à espacer nos visites chez nos enfants, parents et<br />
amis mais que nos visites chez le médecin sont de plus en plus fréquentes<br />
Lorsqu’on commence à être de plus en plus seuls tous les deux<br />
On est heureux d’avoir su conserver notre amour.
LAISSEZ MOI PARTIR<br />
(Prière amérindiennes)<br />
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,<br />
<strong>La</strong>issez-moi partir.<br />
J'ai tellement de choses à faire et à voir.<br />
Ne pleurez pas en pensant à moi,<br />
Soyez reconnaissants pour les belles<br />
années,<br />
Je vous ai donné mon amitié.<br />
Vous pouvez seulement deviner<br />
Le bonheur que vous m'avez apporté.<br />
Je vous remercie de l'amour que chacun<br />
vous m'avez démontré,<br />
Maintenant, il est temps de voyager seul.<br />
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.<br />
<strong>La</strong> confiance vous apportera réconfort et consolation.<br />
Nous serons séparés pour quelque temps.<br />
<strong>La</strong>issez les souvenirs apaiser votre douleur.<br />
Je ne suis pas loin et la vie continue ...<br />
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.<br />
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.<br />
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement<br />
<strong>La</strong> douceur de l'amour que j'apporterai.<br />
Et quand il sera temps pour vous de partir,<br />
Je serai là pour vous accueillir.<br />
Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,<br />
Je ne suis pas là, je ne dors pas,<br />
Je suis les mille vents qui soufflent,<br />
Je suis le scintillement des cristaux de neige,<br />
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,<br />
Je suis la douce pluie d'automne,<br />
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,<br />
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.<br />
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,<br />
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.<br />
Je ne suis pas loin juste de l’autre côté du chemin.<br />
UN BEAU JOUR<br />
« Aujourd’hui serait un jour parfait pour mourir –ni trop chaud ni trop<br />
froid. Un jour pour laisser quelque chose qui subsiste derrière vous, qui<br />
s’attarde un peu…Un jour pour un homme qui a la chance d’arriver au<br />
bout de sa route. Pour un homme heureux comptant beaucoup d’amis. Il y<br />
a des jours moins favorables. Ils sont faits pour les hommes égoïstes et<br />
solitaires qui ont du mal à quitter cette terre. Mais je suppose que pour les<br />
Blancs n’importe quel jour est un mauvais jour pour mourir ».<br />
Rencontre avec un Sioux <strong>La</strong>kotas
Le Livre du Thé - OKAKURA KAKUZO -<br />
Au cinquième chapitre, Luwuh décrit la méthode de faire le thé. Il<br />
proscrit tous les ingrédients à l'exception du sel. Il insiste aussi sur la<br />
question tant controversée du choix de l'eau et des degrés d'ébullition<br />
qu'elle doit avoir. D'après lui, l'eau de montagne est la meilleure, puis vient<br />
l'eau de rivière, et, enfin, l'eau de source ordinaire.<br />
Il y a trois états d'ébullition : le premier, lorsque les petites bulles<br />
pareilles à des yeux de poisson flottent à la surface de l'eau ; le second,<br />
lorsque les bulles sont comme des perles de cristal qui roulent dans une<br />
fontaine ; le troisième, lorsque les vagues bondissent furieusement dans la<br />
bouilloire.<br />
L'on fait rôtir le gâteau de thé devant le feu jusqu'à ce qu'il devienne<br />
tendre comme le bras d'un petit enfant, puis on le pulvérise entre deux<br />
feuilles de papier. L'on met le sel dans le premier bouillon, le thé dans le<br />
second ; dans le troisième, on verse une cuillère à pot d'eau froide pour<br />
fixer le thé et " rendre à l'eau sa jeunesse ". Puis on emplit les tasses et l'on<br />
boit.<br />
O nectar ! Les petites feuilles membraneuses restent suspendues<br />
comme des nuages écailleux dans un ciel serein où flottent comme des<br />
nénuphars blancs sur un étang d'émeraude. C'est d'un tel breuvage que<br />
parlait Lotung, le poète Tang, quand il disait :<br />
" <strong>La</strong> première tasse humecte ma lèvre et mon gosier, la seconde<br />
rompt ma solitude, la troisième pénètre dans mes entrailles et y remue des<br />
milliers d'idéographies étranges, la quatrième me procure une légère
transpiration, et tout le mauvais de ma vie s'en va à travers mes pores ; à la<br />
cinquième tasse, je suis purifié ; la sixième m'emporte dans le royaume des<br />
immortels. <strong>La</strong> septième ! Ah ! la septième... mais je n'en puis boire<br />
davantage ! Je sens seulement le souffle du vent froid gonfler mes manches.<br />
Où est Horaisan( le paradis chinois ) ? Ah ! laissez-moi monter sur cette<br />
douce brise et qu'elle m'y emporte ! "<br />
Réalisé par Florence et Gérard Wenker - Mai 2013