TOUS LES FILMS Mon pire cauchemar D’Anne Fontaine, France, 1h43 Avec Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde, André Dussollier, Virginie Efira, Corentin Devroey, Donatien Suner, Aurélien Recoing, Bruno Podalydès... 9 nov. Agathe habite en face du Jardin du Luxembourg, dirige une prestigieuse fondation d’art, a fait bac + 7, aime le débat d’idées. Patrick habite à l’arrière d’une camionnette, vit de petits boulots et d’allocations, a failli faire 7 ans de prison et aime… le sexe avec des inconnues à forte poitrine. Non, décidément, Agathe et Patrick n’ont rien en commun, sauf que leurs fils sont devenus, eux, inséparables. Un chantier et quelques douches froides plus tard, le prolo court du ciboulot aura peut-être bien réussi à percer quelques murs dans l’appartement comme dans la tête de la bobo intello… S’inspirant d’une expérience personnelle, Anne Fontaine (La Fille de Monaco, Coco avant Chanel), réalise une comédie socio-romantique sur fond de lutte des classes, dans laquelle les comédiens parodient avec délice leurs images respectives. Celle d’une frigide affective dont le vernis glacé ne demande qu’à se fissurer pour Huppert. Et celle, pour Poelvoorde, d’un électron incontrôlable qui cache, derrière ses excès en tous genres, une profonde blessure. Toutes nos envies De Philippe Lioret, France, 2h00 Avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Amandine Dewasmes, Yannick Rénier, Pascale Arbillot... 9 nov. Il y a deux ans, il nous submergeait d’émotion avec le récit de l’amitié entre un maître-nageur calaisien (Lindon, déjà) et un clandestin kurde désirant rejoindre l’Angleterre à la nage. Après Welcome, Philippe Lioret continue de nous conter les révoltes que lui inspire notre société. Cette fois-ci, ce sont les méthodes fallacieuses des organismes de crédit que dénonce le cinéaste, dans une libre adaptation du roman « D’autres vies que la mienne » d’Emmanuel Carrère. Car Toutes nos envies, c’est avant tout l’histoire bouleversante de Claire, jeune juge mutine à laquelle la vie impose soudain un autre combat – perdu d’avance, mais dont elle peut encore préserver les siens. Et celle de Stéphane, magistrat désabusé qui va retrouver, auprès de la jeune femme, le goût de la révolte et celui des sentiments. Philippe Lioret signe un nouveau film à la fois tragique et lumineux. Qui nous parle de maladie, de pauvreté et d’injustice. Mais surtout de détermination, d’engagement, d’amour… et de tous ceux qui ont le courage de se battre pour les autres, contre l’absurdité du système. 12
Des hommes ordinaires. Un casse exceptionnel. CRÉDITS NON CONTRACTUELS