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Fichier PDF - Sai Baba

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DIEU, LA SOURCE DU BIEN<br />

7 mars 1978<br />

Shivaratri est un jour très propice pour tous. C'est le quatorzième jour de la quinzaine<br />

lunaire, quand la lune s'affaiblit et que le soleil est dans le signe du Verseau. Le festival,<br />

est, cependant rapporté à la lune plutôt qu’au soleil. C'est la raison pour lequel cela<br />

s'appelle Shivaratri (la nuit de Shiva). À la différence des autres nuits, cette nuit<br />

particulière est une nuit consacrée, dédiée, illuminée.<br />

Le mental est intimement associé à la lune. Chandra (la déité de la lune), est la déité<br />

présidente du mental. Elle perd un seizième de sa brillance tous les jours, après le jour de<br />

la pleine lune et continue de s'affaiblir jusqu'à cette nuit où il reste seulement un seizième<br />

de sa puissance. La lune affaiblie peut être prise pour le mental, avec tous ses caprices et<br />

son côté rebelle, il est réduit après qu'il ait été conquis par la Sadhana (discipline<br />

spirituelle). Cette nuit, il y a lieu seulement une minutieuse partie du mental qui reste à<br />

être conquis et cela peut être fait en gardant le vigile et en insistant sur la gloire de Dieu.<br />

Le vigile qui est prescrit est symbolique du vigile éternel qui doit être observé, alors que<br />

le rite du jeûne est symbolique à l’effet de priver les sens des plaisirs qu’ils cherchent. Le<br />

Bhajan (chant dévotionnel en groupe) toute la nuit est significatif de la conscience<br />

perpétuelle de la présence Divine que chacun doit cultiver. Les rites et les vœux fixés<br />

pour la Shivaratri sont absents les autres nuits de l'année, leur observance ce jour nous<br />

fait un rappel qu'ils sont utiles.<br />

Les pensées que nous avons à l’intérieur, forment notre nature<br />

Il y a trois types d’homme - le multi-centré, l'uni-centré et le non-centré. Le premier<br />

groupe, qui permet à leurs sens, au mental et à l’intelligence d'errer selon leurs volontés,<br />

est un groupe très populaire. Également, le troisième groupe, qui comporte les personnes<br />

à qui changent d'un objet à un autre, va d'une chose à une autre dans une légèreté<br />

indifférente. Pour gagner la concentration et la caractéristique de l’uni-centré du<br />

deuxième groupe, le festival de Shivaratri est très propice. Les Bhajans et l'écoulement<br />

incessant des Kirtans (chants) et du Namasmarana (se rappeler le nom de Dieu) à cette<br />

occasion nous aide dans l'accomplissement de l’uni-centré.<br />

Vous devez réaliser que le Bhajan, le Namasmarana et le Puja (culte ritualiste) ne sont<br />

pas pour la satisfaction de Dieu ou pour concilier Dieu, mais pour notre propre progrès<br />

spirituel. Fréquemment les gens flattent les riches et les puissants - particulièrement<br />

quand ils sont à leur emploi ou leur sont redevables pour certains aides précieuses - afin<br />

de les inciter à déverser des cadeaux sur eux. Mais Dieu ne déverse pas Sa grâce sur les<br />

personnes parce qu'elles chantent Ses éloges. Ni ne descendent sur elles parce qu'elles ne<br />

l’ont pas imploré. La récitation des attributs Divins nous permet seulement d'insister sur<br />

l’élévation des idéaux et s'approcher de plus en plus de la Divinité qui est notre nature.<br />

1


Nous devenons ce que nous contemplons. Par des pensées constantes un idéal s’imprime<br />

sur notre cœur. Quand nous fixons nos pensées tout le temps sur le mal que les autres<br />

font, notre mental devient pollué par le mal. Quand, au contraire, nous fixons notre<br />

mental sur les vertus ou le bien-être des autres, notre mental est nettoyé du mal et<br />

entretient seulement de bonnes pensées. Aucune mauvaise pensée ne peut pénétrer le<br />

mental d’une personne complètement versée dans l'amour et la compassion. Les pensées<br />

que nous avons dedans, forment notre nature ; avec les autres, elles nous affectent aussi.<br />

Par exemple quand un flash est libéré pour photographier quelqu'un, son visage est<br />

éclairé ; mais ainsi, dans une certaine mesure, le visage du photographe aussi.<br />

L'effet de la pensée sur le mental ne peut pas être évité<br />

Quand un camion municipal remplit d’ordures passe tout près, vous êtes affecté par la<br />

mauvaise odeur bien que vous puissiez vous tenir loin. De même, une pensée peut être<br />

momentanée, elle peut être insignifiante, pourtant son effet sur le mental ne peut pas être<br />

évité. C’était parce que les antiques sages ont connu cette vérité importante qu’ils ont<br />

déclaré : « Celui qui connaît Brahman devient Brahman. » La seule manière de devenir<br />

Brahman est d’être toujours immergée dans la contemplation de Brahman. Avec un<br />

morceau de sel sur sa langue, comment pouvez-vous aimer la douceur du miel ou des<br />

fruits ? Avec un morceau de sucre sur la langue, comment le goût du sel et le savoureux<br />

peuvent-ils être reconnus ?<br />

Immergez votre mental dans des pensées de bien et le monde sera bon ; immergez-vous<br />

dans de mauvaises pensées et le monde sera mauvais pour vous. Alors, rappelez-vous<br />

seulement le bien, penser, planifiez et faites seulement le bien, parlez et agissez<br />

seulement pour le bien. Alors, comme conséquence, vous vous rapprocherez de Dieu, la<br />

source de tout bien. C'est le message de la Shivaratri.<br />

La signification de la danse cosmique du Seigneur Shiva<br />

Selon la numérologie, les trois premières syllabes du mot Shivaratri - shi, va et ra -<br />

représentent les nombres 5, 4 et 2, et la quatrième syllabe, tri, signifiant « trois. » 5, 4 et 2<br />

font un tout, une image composée de onze Rudhras. Rudhra signifie, « Celui qui fait<br />

pleurer l'homme. » Les onze Rudhras sont : les cinq sens de la perception, les cinq sens<br />

de l'action, et le mental. Ceux-ci, en les plaçant à la poursuite des plaisirs insignifiants et<br />

transitoires, ruinent l’homme et l'incitent à pleurer. Mais l'Atma, s'il est cherché et trouvé,<br />

projette ses rayons sur les onze et en fait des associés significatifs dans le progrès de<br />

l'homme vers la réalisation du Soi. Les rayons de l’Atma illuminent l'intelligence,<br />

l’intelligence illuminée alerte le mental et le mental alerté a un contrôle sur les sens,<br />

faisant un chemin clair pour que la personne passe à travers la connaissance, vers la<br />

sagesse.<br />

Une autre signification de la Shivaratri est celle-ci : Shiva, ou le Paramapurusha<br />

(l'Absolu Éternel), dans son désir d'attirer Prakriti (le monde objectif), s'engage dans le<br />

Tandava (la danse Cosmique). La danse est un plan Divin pour attirer la création<br />

matérielle, pour tous les miracles Divins comme ceux de Rama (Celui qui satisfait et<br />

2


enchante) et Krishna (Celui qui attire), sont pour les personnes des schémas de la<br />

présence Divine afin de les corriger ou de les purifier, ou pour confirmer leur foi et puis<br />

les conduire sur le chemin de la Sadhana (effort spirituel) du service, ainsi elles peuvent<br />

fusionner dans l'extase, dans la source de toute extase - Chamatkaar (miracle) ayant pour<br />

résultat Samskar (la transformation), menant à Paropakar (aider les autres) et finalement<br />

conférant Saakshaatkaar (la vision directe de la Vérité).<br />

La danse de Tandava est tellement rapide que le feu émane du corps de Shiva à cause de<br />

la chaleur produit par l’activité. Afin de refroidir Shiva et de le soulager, Parvati, son<br />

épouse, place le Gange sur sa tête, fixe le croisant de lune pour qu’il reste calme, sur ses<br />

cheveux, elle applique de la pâte de bois de santal froid sur tout son corps, le vent autour<br />

des jointures de ses mains et de ses pieds refroidit comme le sang des serpents, et en<br />

conclusion, étant elle-même la fille de Himalaya (les montagnes avec des neiges<br />

éternelles), elle s'assied sur ses genoux et devient une partie de Lui. Puis Shiva se lève, et<br />

les deux Purusha et Prakriti dansent ensemble à l'immense plaisir des dieux et de toute la<br />

création. Ceci se produit, selon les Puranas (légendes mythologiques), le jour de la<br />

Shivaratri.<br />

Il n'y a aucun raccourci sur le chemin spirituel<br />

La signification de ce mythe se situe dans le secret enseigné afin de satisfaire le Seigneur<br />

et de gagner sa Grâce. Quel dommage qu'un jour d'une telle importance sanctifiante est<br />

célébré dans la routine, sans signification, et même comme un passe-temps nocif.<br />

Puisqu'un le vigile est établi, certains passent la nuit en regardant une série de films ou en<br />

jouant aux cartes. Est-ce qu’une personne, roulant dans le lit, parce qu’elle n’a pas le<br />

sommeil, peut réclamer qu'il observe le vœu du vigile ? Est-ce qu’une cigogne, se tenant<br />

sur un pied, sur la rive d’une rivière pour prendre un poisson et l’engloutir, peut réclamer<br />

qu'elle pratique la méditation ? Quand un homme refuse de manger son déjeuner parce<br />

qu'il a eu une querelle avec son épouse peut-il dire qu’il jeûne ? Il n'y a aucun raccourci<br />

ou tour possible sur le chemin spirituel.<br />

Une histoire de festival de la Shivaratri à Shrishailam<br />

Shivaratri est célébré dans tous les temples de Shiva, Shrishailam est un temple<br />

particulièrement célèbre de Shiva. Il y a une belle histoire racontée sur ce festival à<br />

Shrishailam. Au pied du Shrishailam, sur la crête des collines, il y a un village, où un<br />

garçon de neuf ans fut appelé Bala Ramanna, est à l’école primaire. Il a appris de ses<br />

amis à l'école que sa sœur et son beau-frère viendraient à la maison afin d'assister aux<br />

célébrations de la Shivaratri, sur les collines de Shrishailam.<br />

Ramanna est venu à la maison et a voulu que sa mère envoie sa sœur et son beau-frère<br />

aussi au festival. Sa mère lui a dit qu'il n'avait aucune sœur et, en conséquence, aucun<br />

beau-frère. Mais il n'écoutait pas. Il a dit qu'il devait avoir une sœur et un beau-frère<br />

comme ses amis. Et sa mère afin de l'apaiser, a dit, « Tu as une sœur et un beau-frère,<br />

mais ils sont dans le temple à Shrishailam. Leurs noms sont Bhramaraamba et<br />

Mallikaarjuna. » Elle lui a donné les noms par lesquels Shiva et son époux étaient connus<br />

3


- Bhramaraamba signifiant « abeille » et Mallikaarjuna signifiant « le jasmin blanc. » Ces<br />

noms sont très convenables, parce que l'époux attire l’inspiration, l’instruction et la<br />

sagesse du Seigneur, même pendant que l'abeille cherche la sustentation des fleurs de<br />

jasmin.<br />

Quand il lui fut dit que sa sœur était dans le temple de Shrishailam. Ramanna a insisté sur<br />

le fait qu'il irait inviter sa sœur et son beau-frère à venir à la maison et rester là pendant<br />

quelque temps. Il a voulu prendre quelques présents pour eux, mais sa mère a dit qu'ils<br />

étaient trop riches et que le plus jeune membre de la famille ne devrait rien présenter aux<br />

aînés. La mère a envoyé le garçon avec un voisin qui allait au temple pour voir le festival.<br />

Elle lui a donné une certaine somme d'argent de sorte qu'il puisse obtenir des présents<br />

pour le garçon.<br />

Ramanna a monté vers le haut de la colline et s'est précipité dans le temple, criant « Sœur<br />

et Beau-frère…, » et est tombé aux pieds de l'idole de Bhramaraamba. Il a tenu l'idole<br />

dans une étreinte et a commencé à la traîner, voulant qu'elle l'accompagne. Il a étreint<br />

l'idole de Mallikaarjuna et ne voulait pas la quitter. Les prêtres dans le temple l'on éloigné<br />

le considérant comme un garçon fou.<br />

Shiva et son épouse apparaissent devant Ramanna<br />

Alors en désespoir, il est monté sur une haute roche et a menacé de sauter de cette<br />

hauteur à moins que sa sœur et son mari viennent avec lui. Alors il a entendu une voix<br />

forte du temple « Beau-frère !… Ramanna ! …. Ne sautez pas ! …. Nous venons avec<br />

vous… « et alors, le Seigneur Shiva et son épouse se sont présentés devant lui et l'a<br />

accompagné à sa maison dans la vallée en bas. La mère et le fils étaient si accablés avec<br />

le bonheur Divin qu'ils ont fusionné dans le phénomène Divin et ne furent plus revus.<br />

Cette histoire s'est ajoutée à la sainteté du sanctuaire de Bhramaraamba et de<br />

Mallikaarjuna à Shrishailam.<br />

Les enfants en ces jours, et les aînés aussi, avaient des esprits innocents, des cœurs<br />

simples et des idéaux élevés. De nos jours, le cynisme et l'incrédulité sont devenus<br />

effrénés. Il y a une vague de négligence et de paresse qui balaye nos gens. Pour un mot<br />

prononcé elles lui attribuent dix significations et aucun n’est correct. Quand un sujet est<br />

mentionné, elles commencent une série d'argumentation et de contre argumentation et<br />

dans la poussière qui est soulevée, la vérité est ignorée. Leur vie est en grande partie<br />

artificielle et les idéaux peu profonds, ainsi la Divinité est au-delà de leur portée.<br />

Bala Ramanna avait une foi pure, ainsi il pouvait dédier son Soi pur au Seigneur et<br />

atteindre le but. Vous devez toujours élever les basses choses à un niveau plus haut en les<br />

infusant avec une plus haute signification. Ramanna a cru que l'image en pierre était Dieu<br />

; il n'a pas réduit Dieu au niveau d'une image en pierre. Vous pouvez adorer une image<br />

comme Dieu, mais vous ne devriez pas considérer Dieu comme une image. On peut<br />

assumer que le bois, la pierre ou la boue sont Divins, mais la Divinité ne devrait pas être<br />

limitée au bois, à la pierre ou à la boue.<br />

4


L'attitude duelle doit être abandonnée<br />

Ayez des idéaux élevés. Tâchez de vous élever. Allez vers un but le plus élevé, Dieu.<br />

Quelle que soit l'obstacle ou l'opposition, ne vous découragez pas. Abandonnez l'animal<br />

en vous, stabilisez-vous dans les vertus humaines et avancez hardiment vers les<br />

accomplissements de la Divinité. N’hésitez pas, allez aujourd'hui vers Bhakti (la<br />

dévotion), demain vers la satisfaction sensuelle et le jour suivant encore vers Bhakti.<br />

Quand tout réussi vous êtes tous pour la dévotion ; quand quelque chose va mal vous êtes<br />

rempli de désespoir ; quand la discipline est renforcie vous commencez, vous tenez bon<br />

et quand l'amour est déversé, vous êtes les premiers. Cette attitude duelle doit être<br />

abandonnée.<br />

Le principe vraiment Divin dont les chercheurs tâchent de visualiser au moyen d'années<br />

d’ascétisme et de renoncement, le Japa (récit des noms saints) et le Tapa (austérité), est<br />

devant vous ici et maintenant ; réaliser la bonne chance dont vous êtes doté. Aujourd’hui,<br />

c’est le jour saint de la Shivaratri, accordez le pardon pour toutes les erreurs que vous<br />

avez faites, sciemment ou de manière consciente, jusqu'ici. Ayez des pensées propices,<br />

parlez avec des mots propices et faites des actions propices. Comme résultat de ceci,<br />

atteignez l’incarnation de Mangala (favorable), soit Shiva lui-même.<br />

Brindavan<br />

5


LES JEUNES ARBRES TENDRES<br />

19 mars 1978<br />

Étudiants résidents !<br />

Bien que vous deviez observer un régime plutôt strict des devoirs en cet établissement,<br />

vous devriez trouver dans votre séjour ici une occasion valable de former vos vies et de<br />

former votre caractère pour le meilleur, alors qu'il est temps. Un jeune arbre peut être<br />

aidé à se développer droit, mais une fois qu’il devient un arbre, il ne peut plus être guidé<br />

dans sa croissance. Dans votre enfance, vous avez été égaré parce que vous ne saviez pas<br />

quel acte était bon et quel était mal, il n'y avait personne pour vous guider sur le bon<br />

chemin. Vous êtes tombé dans de la mauvaise compagnie parce que personne ne vous a<br />

averti ou sauvé quand cela est survenu. Personne ne vous a indiqué la voie vers Dieu et la<br />

bonté. Si cela avait été fait, vous auriez rapidement absorbé le conseil, parce que les<br />

esprits des enfants sont capables d’absorber le bien aussi bien que le mal. Personne<br />

autour de vous n'a eu foi dans votre Divinité innée ou compassion pour vous sauver du<br />

mal et pour vous guider sur la bonne voie.<br />

Bien, oubliez le passé. Il est déjà écoulé. Le présent est le moment le plus important pour<br />

nous. Tenez bien à la vérité et suivez le droit chemin maintenant. Sathyam Vadha ;<br />

Dharmam chara - Dites la vérité, agissez selon l’action juste - dit les Vedas (Écritures<br />

saintes de la sagesse spirituelle). N’entretenez pas des pensées de désespoir ou de<br />

découragement. Soyez heureux d’avoir cette possibilité de vous reconstruire en bons<br />

garçons et filles avec des manières adorables et un bon comportement.<br />

Le nom de Dieu sur votre langue vous guidera<br />

Les gens du Seva Samithi (Organisation de service volontaire) viennent à vous et par des<br />

Bhajans et les prières une atmosphère d'amour et de générosité s’élève. Ils vous parleront<br />

de Dieu, l'Avatar (Incarnation Divine) et des saints. Ayez Ramakrishna et Vivekananda<br />

comme vos idéaux. Suivez leur idéaux. Dans cette institution vous recevrez la formation<br />

qui vous libérera, à la différence de la formation que vous avez eu quand vous étiez des<br />

enfants et qui vous ont attaché. Absorbez les leçons qui vous sont enseignés ici au<br />

maximum du possible et mettez en pratique les conseils qui vous sont donnés.<br />

N'ayez aucun sentiment de malaise envers vous-mêmes. Aidez les autres quand ils ont<br />

besoin de votre aide et quand vous pouvez vraiment les aider. Ne pensez pas qu'il est<br />

suffisant si vous chantez seulement des Bhajans (chants en groupe) quand les gens du<br />

Seva Samithi viennent vous joindre. Chantez dans votre mental, silencieusement et<br />

sincèrement, quand vous êtes au travail avec vos amis, ou même seul avec vous-même.<br />

Tout comme une lampe électrique dans votre main vous montre le chemin si vous<br />

marchez la nuit dans l'obscurité, le nom de Dieu sur votre langue vous guidera dans la<br />

nuit de l'ignorance, dans votre voyage de la vie.<br />

6


Prenez la résolution d’être bon et aimant dès ce moment. Faites vos devoirs joyeusement<br />

et bien, avec satisfaction, en sympathisant. Si vous vous sentez désolé pour le mal que<br />

vous avez fait, cela satisfera Dieu et Il vous pardonnera. Si vous essayez de tourner une<br />

nouvelle page et devenir meilleur, Dieu déversera Sa grâce sur vous. Ici, il vous est<br />

donné la protection et l'éducation et une occasion d’apprendre comment être des fils et<br />

des filles utiles de votre grand pays.<br />

Toutes les fois qu'une idée de blesser les autres ou de prendre à quelqu'un d'autre des<br />

affaires ou répandre une fausseté au sujet des autres se présente dans votre mental,<br />

tournez-vous vers Dieu pour de l'aide. Demandez-Lui de vous donner la force, pour<br />

toutes ces idées qui sont nées de la peur et de la poltronnerie, les mauvaises qualités<br />

viennent à leur tour de la faiblesse. Répétez le nom de Dieu ou fredonnez un Bhajan, et<br />

vous constaterez que toutes vos mauvaises pensées se sauveront, vous libérant du mal.<br />

Quand vous quitterez cette institution, vous devrez servir d'exemples aux autres en<br />

menant des vies actives et utiles. C'est un atelier où vous êtes venu ici, comme des<br />

voitures endommagées par l'ignorance et la négligence. Vous devez quitter<br />

l'établissement en très bonne condition, débarrassez de tous vos défauts, et attrayant dans<br />

l'aspect et le caractère. Vos relations, parents, amis et les aînés de votre village, et tous<br />

ceux qui ont le bien-être du pays à cœur, doivent être heureux et fiers de voir que vous<br />

avez acquis de nouvelles qualifications, un bon caractère et une ardeur à servir les autres.<br />

Hyderabad<br />

7


LA CULTURE SACRÉE DE L’INDE<br />

Discours d'ouverture<br />

20 mai 1978<br />

Dans ce pays sacré Bharat, la qualité de la tolérance a été ce qui fut le plus grand dans<br />

nos traditions. Adhérence à la vérité a été un autre idéal important. Ce qui peut être plus<br />

doux et une coutume largement admise dans ce pays, c’est que nous respectons l’aspect<br />

affectueux de la mère. De plus, notre honneur est plus valable pour nous que même notre<br />

vie. Nous sommes disposés à abandonner nos vies pour protéger notre honneur. Hélas !<br />

Nous oublions ces idéaux aujourd’hui et nous acceptons à la place, les idéaux étranger.<br />

Nous avons oublié notre propre culture. Quoi encore puis-Je vous dire citoyens de ce<br />

pays ? Comme un éléphant qui fait ne connaît pas sa propre force, les citoyens de ce pays<br />

ne connaissent pas leur force.<br />

Bonnes idées, bonne conduite, et l’adhérence à la vérité devrait résulter de notre<br />

éducation. Ce qui favorise ces derniers aspects est en effet la vraie éducation. Seulement<br />

ceux qui acquièrent à ces dernières qualités peuvent s’appeler des personnes<br />

véritablement instruites.<br />

Éducateurs, autorités de l’éducation, patrons de l’éducation, étudiants et professeurs !<br />

Aujourd’hui, dans notre pays, les valeurs spirituelles ont disparu, le Dharma a diminué,<br />

l’adhérence à la vérité n’est pas trouvée nulle part, les dispositifs démoniaques comme la<br />

cruauté, la méchanceté, le manque de vérité et l’égoïsme se sont répandus partout. En<br />

même temps, ce pays est connu partout dans le monde pour sa conduite Dharmique.<br />

Comme les parents qui se sentent désolés quand ils regardent le mauvais niveau scolaire<br />

de leurs enfants, la Mère patrie de l’Inde se sent très triste quand elle nous regarde, ceux<br />

qui ont perdu la foi dans nos traditions spirituelles. Afin d’apaiser la Mère patrie, c’est le<br />

devoir des jeunes étudiants de faire du service aux autres et de les enseigner. Le pays ne<br />

se compose pas simplement de poussière et de terre. Il se compose de personnes qui<br />

vivent en lui. Les étudiants devraient reconnaître que de redresser le pays signifie de<br />

redresser les personnes et les mettre sur le bon chemin. Les premiers résultats naturels de<br />

l’éducation devraient être la capacité de rendre service au pays et de rétablir les valeurs<br />

spirituelles dans le pays. Nous devrions démontrer ainsi que nous avons la conduite du<br />

monde dans cet aspect.<br />

La valeur d’un individu dépend de sa culture. Sa culture est un aspect très sacré et a été<br />

héritée de nos ancêtres. Nous ne pouvons pas interpréter ou comprendre la culture<br />

superficiellement. Elle a une signification très profonde. C’est le premier devoir de<br />

chaque individu d’abandonner sa mauvaise conduite dans sa vie quotidienne et<br />

d’améliorer ses habitudes quotidiennes. Le mérite par lequel vous être autorisé à devenir<br />

des citoyens utiles du pays devrait être acquis alors que vous êtes des étudiants. Dans la<br />

vie entière d’un être humain, la période la plus importante est la période étudiante. Un<br />

8


étudiant est comme la racine de l’arbre de sa vie. Reconnaissez une telle vérité, vous<br />

devez mener la vie d’un étudiant de manière heureuse et apprenez les bonnes leçons<br />

d’elle.<br />

Aujourd’hui, le gouvernement n’a ni la capacité ni le droit de corriger les personnes. Le<br />

caractère sacré par lequel les personnes peuvent se corriger n’est pas présent en eux. Les<br />

gens ont également perdu leur capacité de corriger le gouvernement. Quand nous le<br />

regardons d’un angle spirituel, nous ne voyons pas, ou dans les règles ou dans la<br />

gouverne, la capacité par laquelle il peut être droit. La raison de ceci est que les gens<br />

n’ont pas corrigé leur manière de vivre, quand ils étaient jeunes, la manière dont ils ont<br />

vécu pourrait devenir utile, quand ils vieillissent. Cela est dû à leur incapacité de<br />

reconnaître quelle sorte de conduite qui pourrait être utile quand ils vieillissent. Dans ce<br />

contexte, les étudiants doivent corriger leurs vies, même lorsqu’ils sont jeunes, de sorte<br />

que leur vie puisse devenir utile quand ils vieillissent. Les étudiants devraient avoir dans<br />

leurs mains le futur de ce pays. Partout où ils se réunissent, ils devraient voir à ce qu’il y<br />

ait le calme et la paix et que la communauté les respecte. L’endroit où les étudiants se<br />

réunissent devrait devenir un symbole de paix et de bonheur. C’est le bon symptôme<br />

d’une bonne éducation. La raison principale pour laquelle les étudiants d’aujourd'hui ont<br />

perdu leurs traditions Dharmique est leur contact avec la civilisation occidentale. Ils ne<br />

voient pas les choses avec leurs propres yeux. Ils n’expérimentent pas les choses avec<br />

leur propre esprit et le cœur. Ils empruntent les yeux des autres et ils empruntent les<br />

pensées des autres. Ils font que leur vie est une imitation et est artificielle.<br />

Étudiants !<br />

Il est vraiment nécessaire pour vous de reconnaître que les jeunes sont comme les racines<br />

de l’arbre de la vie. L’engrais et l’eau que nous devons donner, doit être donné aux<br />

racines et non pas aux branches ou aux feuilles. Toujours, sans aucun doute, maintenons<br />

dans le mental la paix et le bonheur - qui sont comme les branches et les feuilles – et nous<br />

oublions que nous devons donner de l’importance à la conduite Dharmique qui est<br />

comme les racines. Dans ce contexte, nous devrions réaliser les engrais et l’eau sous<br />

forme de moralité et de conduite Dharmique, cela devrait être accepté et pratiqué quand<br />

on est étudiant. Malheureusement, les cœurs purs, tendres et bons des étudiants sont<br />

agités, pollués et ruinés par les chefs politiques pour leur propre but égoïste. Ils ruinent la<br />

vie future entière des jeunes étudiants. La vie d’un étudiant est d’une grande valeur. Le<br />

futur entier du pays dépend de la bonne conduite de ses étudiants.<br />

Nous devons réaliser que tous les chefs d’aujourd'hui étaient des étudiants dans le passé.<br />

Si vous voulez devenir des chefs dans le futur, le caractère sacré qui fera de bons chefs de<br />

vous doit être cultivé à ce jeune âge. La politique est bonne à sa propre manière, mais<br />

elle n’est pas bonne pour les jeunes étudiants. Après avoir terminé votre carrière<br />

d’étudiant, vous pouvez décider pour vous-même ce qui est bon pour vous. Si vous entrez<br />

en politique alors que vous êtes étudiant, vous ne serez pas en mesure de faire du bien<br />

dans l’un ou l’autre des champs. Ce n’est ni exact ni bon pour votre conduite. Dans la<br />

sphère politique, ce n’est pas comme s’il n’y avait aucun sentiment comme la jalousie,<br />

l’ego ou la colère, tout cela vous conduit sur le mauvais ou faux chemin. La sphère<br />

politique est telle qu’elle favorise la différence entre les personnes. Elle ne provoque pas<br />

9


l’unité parmi les personnes. La convoitise est comme un démon, la jalousie est comme la<br />

folie et l’ego est redoutable. Ceux-ci sont devenus une partie de notre vie quotidienne, et<br />

ainsi nous ne pouvons pas faire beaucoup de bon dans nos vies. L’homme perd ses<br />

qualités humaines inhérentes, parce qu’il est rempli d’ego. Il ne comprend pas sa vraie<br />

forme. Il n’essaye pas de comprendre ses camarades les êtres humains. Cet ego est une si<br />

mauvaise qualité qu’elle a même ruiné les dieux et les anges et non seulement les êtres<br />

humains.<br />

Quand cet ego entre dans le mental des étudiants, l’aspect fondamental de l’éducation<br />

disparaît d’eux. L’éducation vous apporte l’humilité, et l’humilité vous mène au mérite<br />

qui alternativement vous donnera la richesse. La richesse devrait vous permettre de<br />

prendre le chemin Dharmique. Par conséquent, les étudiants devraient d’abord apprendre<br />

à être humbles et se conduire avec humilité. Aujourd’hui, bien que les étudiants<br />

apprennent très peu, ils se sentent très fiers. Pour cette raison, ils perdent la largesse du<br />

cœur qu’ils devraient avoir. L’éducation n’est pas prévue pour amasser simplement de la<br />

richesse. Elle est prévue pour révéler la vraie nature et le sacré de la vie. Non seulement<br />

ceci, le respect que les étudiants peuvent commander et l’honneur qu’ils ont dans la<br />

société dépendra des qualités qu’ils démontrent. Ce qui est le plus important pour<br />

l’homme est son caractère. Quand les étudiants peuvent favoriser le caractère en euxmêmes,<br />

ils sont en mesure de faire du bien au pays. J’espère également et demande au<br />

ministre de l’éducation, qui est présent ici, de voir que dans toute les sphères - la sphère<br />

matérielle - la sphère Dharmique et la sphère morale – que de bonnes choses soient<br />

enseignés et que le tendre mental des étudiants soit protégé.<br />

Les étudiants prennent aujourd'hui beaucoup de trouble pour acquérir un degré, mais ils<br />

emploient ce degré pour suppléer à leur manière de vivre. Est-ce qu’ils dépensent même<br />

une petite fraction de leur temps pour favoriser les bonnes qualités en eux-mêmes ? Ne<br />

soyez pas fier de votre pauvre éducation et pensez que l’éducation est là pour obtenir<br />

seulement un degré. Vous devez rendre service sans ego et aider votre pays et vos<br />

compagnons à prospérer. Nous convertissons le caractère sacré de l’éducation en une<br />

forme de bol pour mendiant. Il est vraiment nécessaire d’inculquer le sens des valeurs<br />

dans les étudiants et les former volontairement au sacrifice pour la prospérité du pays.<br />

Tant que nous dépendons des attractions du monde, nous ne pouvons pas nous échapper<br />

de la fâcheuse situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Quand nous serons<br />

disposés à nous sacrifier entièrement, notre prospérité se développera. Nous devons<br />

devenir des guerriers qui sont disposés à effectuer un travail actif. Le pays ne peut pas<br />

prospérer en ayant un certain nombre de personnes paresseuses. Sans gaspiller notre<br />

temps et notre vie, nous devrions pouvoir prendre le chemin de la recherche spirituelle et<br />

favoriser le caractère sacré de ce grand pays de Bharat.<br />

Après avoir dépensé des milliers de roupies et donnant beaucoup d’ennui à nos parents<br />

pour obtenir un degré, nous transformation alors ce degré en bol de mendiant, et nous<br />

allons de bureau en bureau pour un travail. Nous devrions devenir des gens qui peuvent<br />

se tenir sur leurs propres jambes et ressources. C’est le premier devoir de l’étudiant,<br />

apprendre la valeur du dur labeur. Nous devons montrer notre gratitude à nos parents et<br />

développer alors la détermination de servir la communauté. Le bonheur et la sûreté du<br />

10


pays devraient être votre premier but. Vous devez reconnaître que la vraie signification<br />

de l’éducation est de donner satisfaction à vos parents et à votre pays. Ceci apportera la<br />

prospérité au pays.<br />

Je suis heureux que le gouverneur et le ministre de l’éducation soient ici pour participer à<br />

la cérémonie d’ouverture de notre Cours d’été sur la Culture et la Spiritualité Indiennes.<br />

J’espère que vous pourrez retirer de l’inspiration et apprendre les bons idéaux du cours et<br />

les mettre en pratique. Aujourd’hui nous voyons que partout où les étudiants se réunissent<br />

il y a agitation et malaise. C’est parce qu’ils ne peuvent pas comprendre la vraie<br />

signification de l’éducation. Il n’est pas bien de se joindre comme étudiants dans une<br />

université et de courir après les plaisirs sensoriels avec cette excuse. Ils joignent le<br />

collège pour l’éducation, mais obtiennent-ils la vraie éducation ? Les étudiants se<br />

joignent avec un objectif et atteignent un objectif différent. Si les étudiants ont un<br />

problème, ils ont le droit d’aller rencontrer les autorités et en discuter. Mais vous n’avez<br />

pas le droit de causer du mal aux autres. Demain, vous écouterez parler les aînés au sujet<br />

de l’unité de toutes les religions et du caractère sacré de la Culture Indienne. J’espère que<br />

vous véhiculerez les grands idéaux d’ici et les mettrez en pratique. Vous devriez tâcher<br />

de rapporter la gloire à ce pays sacré, qu’il avait jouit dans le passé.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

11


DIEU VIENT SOUS FORME HUMAINE<br />

21 mai 1978<br />

Beaucoup d’information et de connaissance sont contenu dans les livres. Nos têtes sont<br />

cependant remplies de poussière. L’éducation est employée seulement pour suppléer à<br />

l’insuffisance de la vie. Oh enfants de Bharat, écoutez cette vérité.<br />

Étudiants !<br />

Dans nos traditions sacrées, nous avons beaucoup d’histoires importantes et significatives<br />

qui sont pleines de signification. C’est notre malheur que les étudiants dans ce pays ne<br />

puissent pas voir cette signification. La Bhagavad Gita signifie que c’est le chant de<br />

Dieu. Les dévots de Dieu sont également appelés des Bhagavatas. Vyasa a divisé<br />

l’histoire des Bhagavatas en douze parties. Chaque partie s’appelle un Skanda. C’est une<br />

histoire sacrée qui a été donné aux hommes afin de les libérer de l’attachement. Cette<br />

histoire des Bhagavatas a été enseigné par Vyasa à Suka qui à son tour l’a donnée aux<br />

gens. Maharishi Suka était le fils de Maharishi Vyasa. Suka a appris les Vedas<br />

entièrement de son père Vyasa. Les Vedas et les Vedangas ont été divisés en quatre<br />

parties appelées Samhitas. Tout en décrivant les histoires sacrées des contemporains de<br />

Suka, Vyasa écrivait également aussi l’histoire du Bhagavata. Les Kauravas et les<br />

Pandavas vivaient en même temps et la bataille entre les Kauravas et les Pandavas et la<br />

morale contenue dedans ont été écrites par lui dans le Mahabharata. Le Mahabharata a<br />

également été décrit comme le cinquième Veda. Il a réalisé qu’il était difficile pour les<br />

gens ordinaires et illettrés de comprendre Dieu. Pour faciliter la réalisation de Dieu, pour<br />

de tels gens ordinaire, il a également écrit un autre texte appelé Brahma Sutra. Il a<br />

également établi la vérité que la béatitude peut venir seulement de la pensée de Dieu et<br />

non pas par un autre processus.<br />

Il a établi que la béatitude et le bonheur sont simplement des incarnations de Dieu et ne<br />

peuvent pas être trouvées ailleurs. La béatitude et le bonheur peuvent être donnés<br />

seulement par Dieu, et celui qui l’obtient s’appelle un dévot. La relation proche qui existe<br />

entre un dévot et Dieu a été décrite dans le Bhagavata. Ce n’est pas une question facile<br />

de comprendre ceci. Dans le contexte de la difficulté de comprendre le Brahma Sutras, il<br />

a également produit les dix-huit Puranas, expliquant la nature de la Divinité. Il s’est senti<br />

désolé que malgré ses meilleurs efforts afin de promouvoir la Divinité, il n’y avait aucune<br />

façon facile que le chagrin des gens puisse être enlevé. Il a dépensé beaucoup de temps à<br />

essayer de découvrir des moyens pour rendre les gens ordinaires et illettrés heureux.<br />

Tandis que Vyasa contemplait sur de tels issues, Narada a approché Vyasa et lui a<br />

indiqué que la seule méthode par laquelle l’homme peut atteindre le bonheur est par la<br />

description de Dieu et chanter la gloire de Dieu. À partir de ce jour, Vyasa a commencé à<br />

décrire les lilas du Seigneur.<br />

Année après année, nous expérimentons la chaleur, le froid et la pluie, d’une certaine<br />

manière. En raison de ces changements saisonniers, certains changements se produisent<br />

12


dans nos idées et même dans notre santé. Il est connu également de nous qu’avec des<br />

saisons changeantes, nous écoutons les coucous chanter, nous voyons les mangues mûrir<br />

et ainsi de suite. Chaque année, les saisons reviennent au même temps, à peu près<br />

identique, et nous donnent la même sorte d’expérience. Prenant ce cycle en considération,<br />

le Maharishis essaye de nous expliquer le Yugas. La saison qui a passé, nous revient<br />

douze mois plus tard ; le jour qui a passé (semaine) revient huit jours plus tard et ainsi de<br />

suite, ils sont des expériences communes. Si aujourd’hui est un vendredi, après une autre<br />

semaine nous avons encore un vendredi. Si c’est le mois de mai, encore, ensuite douze<br />

mois, nous avons le mois de mai.<br />

Tenant compte de ceci, le Maharishis a divisé le temps en quatre Yugas appelé Krita<br />

Yuga, Dwapara Yuga, Treta Yuga et le Kali Yuga. Ceux-ci continueront à revenir encore<br />

et encore. Dans ces derniers, le mot Krita indique quatre fois, et le mot Treta indique<br />

trois fois. Le Dwapara signifie deux fois et le Kali nous donne une unité de mesure.<br />

Selon ces cycles, 432.000 ans est l’unité de base et représente le nombre d’années dans<br />

un Kali Yuga. Deux fois ceci ou 864.000 ans représente le Dwapara Yuga. Trois fois ce<br />

nombre de base de 1.296.000 ans est la mesure du Treta Yuga. Quatre fois cette mesure, à<br />

savoir, 1.728.000 ans se réfère au Krita Yuga. En s'ajoutant tous ceux-ci, nous avons<br />

4.320.000 ans et ceci se rapporte à Maha Yuga. Après le Maha Yuga, le Krita Yuga<br />

reprendra. De cette manière et en assignant de tels mesures, ont interprète le temps.<br />

(Cycle officiel reconnu dans l’Inde).<br />

De temps en temps, dans ces Yugas, Dieu apparait en tant qu’Avatar afin de montrer la<br />

Divinité qui est contenue dans les êtres humains, et pour donner une vie exemplaire en<br />

exemple. Il est dit que Dieu prend une forme humaine de sorte qu’Il soit accessible aux<br />

êtres humains et leur donne du bonheur. Les oiseaux et les animaux éprouvent des<br />

limitations qui leur furent établies. La naissance humaine est la plus sacrée parmi les 84<br />

lakhs (8.400.00) différents Jivas (âme individuelle) dans cette création. Pour atteindre<br />

une naissance aussi sacrée est une grande fortune, en effet. L’homme a des particularités<br />

spéciales. Nous devons voir et comprendre la différence entre les oiseaux et les animaux,<br />

d’une part, et l’homme d’une part. Les animaux sont nés avec la cruauté comme nature et<br />

ils passent également leurs vies dans la cruauté. Nous pouvons donner beaucoup de<br />

formation à l’animal, mais il est impossible de provoquer un changement durable de ses<br />

habitudes. Il peut se conduire selon la formation, au cours de la période de la formation,<br />

mais il n’abandonne pas sa cruauté. L’homme n’est pas comme cela. Quoiqu’il puisse<br />

être né avec la cruauté, il peut s’en débarrasser par une tentative ou une Sadhana. Il<br />

apparaît clairement que ce qui ne peut pas s’améliorer est un animal et ce qui peut<br />

s’améliorer est l’homme. Pour faciliter une telle amélioration et transformation dans les<br />

êtres humains, Dieu prend naissance sous forme humaine, de temps en temps. Cette<br />

amélioration peut être provoquée par différentes méthodes à différentes périodes. Dans le<br />

Krita Yuga, la méthode était Dhyana (méditation).<br />

Dans le Treta Yuga, la méthode était le Yagna (rituel), dans le Dwapara Yuga, il était<br />

Archana (offrande) et dans le Kali Yuga, la prééminence est donnée à Namasmarana<br />

(réciter le nom de Dieu). Ce sont les chemins royaux disponibles à l’être humain pour se<br />

transformer. Dans le Krita Yuga, le Maharishis, par des Thapas, les employait pour<br />

13


atteindre Moksha ou la vision du Seigneur. Le Maharishis qui appréciait une telle<br />

expérience Divine, se mélangeait aux gens de sorte que leur expérience Divine puisse être<br />

transportée aux personnes qui vivaient à ce moment-là.<br />

Dans le Treta Yuga, Dieu est apparu en tant qu’être humain sous la forme de Rama ; et en<br />

employant sa propre famille comme exemple, il a essayé d’installer une conduite<br />

Dharmique idéale et caractéristique pour cet âge. À ce moment-là, on a également établi<br />

que Rama était l’incarnation de l’amour et Lakshmana était l’incarnation de la<br />

compassion et que c’est le confluent du Dharma et de la compassion qui fait un bon être<br />

humain. C’est le vrai Dharma. Nous croyons que les rituels constituent le Dharma. Ce<br />

n’est pas nos pratiques ou rituels quotidiens qui constituent le vrai Dharma. C’est la<br />

compassion qui est produite dans un cœur pur qui constitue la base du vrai Dharma. C’est<br />

également la plus importante qualité de base d’un être humain. On doit essayer de suivre<br />

les préceptes de sa propre conscience. Par une telle conduite et exemple, Ramachandra a<br />

corrigé l’humanité entière. Puis le Dwapara Yuga est venu, Dieu sous forme humaine de<br />

Krishna a donné l’exemple idéal de l’amour pour les gens. Cet aspect de Krishna a attiré<br />

toutes les gens. C’étaient tels que les gens se sont perdus eux-mêmes dans le bonheur et<br />

la béatitude produits par l’Avatar Krishna. Krishna s’occupait, avec une affection tendre,<br />

des besoins des personnes à ce moment-là. La grande vérité qui est contenu dans l’Avatar<br />

Krishna nous a été communiquée dans le Bhagavatha. Cet Avatar Krishna a montré que<br />

nous ne devrions jamais oublier Dieu si nous sommes dans le chagrin ou le plaisir, la<br />

douleur ou la joie, la pauvreté ou l’affluence. Draupadi, qui a perdu tous ses fils et qui<br />

étaient dans de grandes difficultés, a montrées une grand tolérance et affection en parlant<br />

avec Aswathama. Le Bhagavatha nous enseigne qu’il n’est pas juste pour un dévot de<br />

penser à Dieu seulement dans une époque de difficultés et d’oublier complètement qu’il y<br />

a une époque de bonheur. En fait, tous les Avatars véhiculent une leçon très significative,<br />

et vous devez essayer de comprendre la signification intérieure qui vous est donnée dans<br />

de telles leçons.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

14


LE BHAGAVATA, UN TEXTE SACRÉ POUR TOUS<br />

22 mai 1978<br />

Ce que nous disons qui n’existe pas, existe. Ce que nous disons qui existe, n’existe pas.<br />

Dans la vérité, il y a seulement une chose qui existe à tout moment ; et c’est Dieu - Dieu<br />

omniprésent. Sans Dieu, il n’y a rien en cet univers.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Srimad Bhagavata peut être décrit comme une demeure à douze étages ou skandas, et<br />

Narada a donné un nom pour chacun de ces skandas. Bien que tous les skandas soient<br />

également important, il y en a un qui peut être considéré comme le plus important et qui<br />

constitue la base de tous les autres skandas. Cela s’est appelé le Vasudeva Upasana. Les<br />

autres onze skandas sont basés sur ce Vasudeva Upasana qui est comme la fondation. Ce<br />

mot Vasudeva signifie Dieu et il représente également le Deva qui est résident dans<br />

chaque Jiva. Ce Deva réside non seulement dans chaque Jiva, mais est également la base<br />

de toute la création. Un individu en qui toutes les pensées, les paroles et les actions sont<br />

entièrement synchronisées peut vraiment être décrit comme Bhagavata. Toutes les<br />

actions d’un Jiva doivent être orientées sur Vasudeva. C’est impossible pour nous de<br />

chercher directement la forme non manifesté de Dieu. Puisque vous avez un corps, avec<br />

une forme et un nom, il est très difficile pour vous de reconnaître la forme non manifesté<br />

de Dieu. Aussi longtemps que vous aurez des attachements au monde, il sera possible<br />

pour vous de comprendre le Seigneur seulement par un nom et une forme. Dans ce<br />

contexte, le Bhagavata nous a également enseigné que le Vasudeva Upasana signifie la<br />

compréhension du Seigneur avec l’aide d’un nom et d’une forme. Il est nécessaire que<br />

nous fassions les choses, voyons des choses et entendons les choses seulement dans le<br />

cadre de Vasudeva.<br />

C’est seulement l’aspect Divin que nous retrouverons vraiment dans tous les endroits.<br />

L’individu qui a compris l’aspect de l’Atma mérite de faire cette Sadhana. Suivant la<br />

tradition des Vedas, il est devenu commun pour nous de reconnaître l’importance du<br />

temps et d’adorer le temps comme entité sacrée. Dans cet aspect du temps, nous divisons<br />

une année en douze mois et pour sanctifier ces derniers douze mois, le nom de Dieu est<br />

également défini en douze lettres comme « Om Namo Bhagavate Vasu-devaya. » Ici,<br />

nous voyons que le dieu du temps a douze lettres. C’est dans ce contexte que Vyasa a<br />

composé le Bhagavata en douze skandas.<br />

Le Kali Yuga est une mesure du temps. Il constitue une mesurer pour le Krita Yuga, le<br />

Dwapara Yuga et le Treta Yuga. Il y a certaines règles prescrites pour l’utilisation de<br />

cette mesure du temps. La mesure pour le Kali Yuga est de quatre lakhs et trente-deux<br />

mille ans (432.000 ans). Le Dwapara Yuga est deux fois cette unité ou 864.000 ans. Le<br />

Treta Yuga est trois fois ou 1.296.000 ans. Le Krita Yuga est quatre fois ou de 1.728.000<br />

ans. La période qui compose tous ces quatre Yugas ensemble est décrits comme Maha<br />

Yuga. Le Maha Yuga a donc, 4.320.000 années. La différence entre la durée d’un Kali<br />

15


Yuga et d’un Maha Yuga est l’addition d’un zéro supplémentaire à la fin. Tout comme la<br />

répétition de jours, de mois et de saisons à plusieurs reprises, les Yugas se répètent<br />

également à plusieurs reprises, périodiquement. Pendant le confluent de ces Yugas et au<br />

temps de la transition de l’une à l’autre, divers composants de création comme les<br />

montagnes, les fleuves, les habitations, etc., subissent de grands changements. Les<br />

aspects du Dharma changent également quand le Yuga change. En raison de ces<br />

changements plusieurs bonnes choses pourraient changer en mal.<br />

Dans ce contexte, quatre catégories de personnes ont été identifiées. Elles sont Thapasvi,<br />

Maharishi, Brahma-rishi et Rajarishi ; et chacun, selon son bagage et ses possibilités,<br />

suivra un certain code du Dharma. Pour l’histoire du Bhagavata, un rishi du nom de<br />

Sami fut l’architecte en chef. Par ses accomplissements, il était un Brahmarishi. Il a eu un<br />

fils du nom de Sringi qui était un Thapasvi. Brahmarishi Sami savait tout au sujet de<br />

Brahman et vivait dans un état d’équanimité et d’un mental stable. Il avait l’habitude de<br />

prendre la souffrance et le plaisir, la douleur et la joie, le blâme et l’éloge avec la même<br />

attitude et étaient impassibles devant les événements. Il les rencontrait avec le même<br />

détachement. Il a eu plusieurs disciples et avec eux, il fut immergé dans l’étude de la<br />

philosophie de l’Advaita. Il vivait dans un état d’abandon total à Dieu et jouissait de la<br />

béatitude de la Divinité. Son fils Sringi était également un grand individu, mais il pouvait<br />

s’appeler seulement un Thapasvi. Il n’avait pas la capacité de faire la discrimination entre<br />

les choses. Bien qu’il ait été une personne avec une grande force, il n’avait pas acquis le<br />

droit de donner une malédiction. À une occasion, il a perdu son équanimité dû à la colère<br />

et a maudit le roi Parikshith, lui-même un grand Rajarishi. Ici, nous trouvons deux types<br />

de défauts. Un défaut, commis avec la pleine connaissance, causera beaucoup de mal au<br />

monde. D’un autre côté, un défaut commis accidentellement et sans pleine connaissance<br />

causera du mal à l’individu seulement, mais pas au monde. Parikshith était un grand roi<br />

qui était dans un état total dévotion et d’abandon à Dieu. Parikshith a commis une erreur<br />

sans sa pleine connaissance et ainsi la conséquence a affecté seulement lui et n’a pas<br />

troublée les autres. Son erreur a été commise par mégarde et sans mauvais motif. À cette<br />

action de Parikshith, Sringi a perdu le contrôle de soi et a donné une malédiction à<br />

Parikshith. Cette malédiction, venant en fait dans de telles circonstances, que cela a causé<br />

beaucoup de mal au royaume entier.<br />

Le Bhagavata et ses objectifs sont clairement présentés dans premier skanda lui-même.<br />

Ce grand texte du Bhagavata a débuté avec Narada, et Vyasa y a contribué beaucoup.<br />

Suka a provoqué le point culminant. Pendant l’intervalle du temps entre le<br />

commencement par Narada et le point culminant par Suka, plusieurs histoires furent<br />

attachées au Bhagavata et cela a constitué à la réussite du contenu des onze skandas.<br />

La conversation entre Draupadi et Aswathama constitue un événement important dans le<br />

Bhagavata. L’histoire sacrée de l’abandon à Uttara, l’éloge Divine à Krishna par Kunti,<br />

les conseils que Bhishma donne à Dharmaraja sous la forme du Shanthiparva et<br />

finalement l’enseignement que Krishna a donné à Arjuna sous la forme de la Bhagavad<br />

Gita sont tous de grands événements du Bhagavata. L’Uddhava Gita, l’histoire de<br />

Prahlada, l’histoire de Kuchela et plusieurs autres épisodes relatant les grands dévots<br />

constituent l’essence du Bhagavata. En réalité, le texte du Bhagavata est extrêmement<br />

16


doux. Les êtres humains qui ont expérimenté la douceur du Bhagavata n’auront plus de<br />

renaissance. C’est pour cette raison, que Pothana a dit que même l’action d’écrire le<br />

Bhagavata en Telugu est le résultat de ses bonnes actions qu’il avait fait dans sa vie<br />

précédente.<br />

Pothana a estimé qu’il a eu une grande chance de faire la description des lilas du<br />

Seigneur Narayana lui-même, qui étaient venu sous forme humaine. Dans le Bhagavata,<br />

les aspects de la Bhakti, ou de la dévotion, et de l’abandon à Dieu sont les plus importants<br />

que nous devrions identifier. Dans les deux, l’aspect de Prema est entièrement<br />

exemplifié. Prema signifie les pensées douces qui sont produits dans son propre mental.<br />

Le Bhagavata est également comme le lait, un extrait sacré qui est sorti des Vedas. Dans<br />

ce contexte, nous devrions nous rendre compte qu’il y a beaucoup de grandes personnes<br />

qui ont atteint le salut des histoires du Bhagavata. Le Bhagavata ne devrait pas être<br />

considéré comme un texte qui dépeint seulement l’histoire des Gopikas. Il y a seulement<br />

quelques individus qui sont capables de reconnaître l’aspect sacré de Prema qui est<br />

contenu dans le Bhagavata et peuvent devenir ivres et s’élever par de telles pensées.<br />

En pensant au nom de Krishna, on peut perdre conscience. En pensant à Brahma, on peut<br />

devenir identique à Brahma. Alors aussi, en pensant constamment à Krishna, on peut<br />

devenir identique au Seigneur. Il n’est pas facile de décrire la nature exacte du<br />

Bhagavata. Il peut nourrir une personne, un chercheur de vérité et également le plus haut<br />

intellectuel. Le Bhagavata a la capacité de nourrir chacun. Un arbre de mangues peut<br />

vous donner seulement des mangues, un arbre de lime peut vous donner seulement des<br />

citrons, mais le Bhagavata peut tout vous donner, à tous ces chercheurs, selon les désirs<br />

et les buts de ces derniers. Il y a un petit exemple pour ceci.<br />

Il y avait un homme d’affaires riche qui est allé à l’étranger. Il avait quatre épouses et il a<br />

écrit des lettres à chacune d’elles demandant ce qu’elles voulaient qu’il apportât quand il<br />

retournera à la maison. En réponse, la plus âgée a écrit qu’elle serait très heureuse s’il<br />

retournait à la maison sans risque et en bonne santé. La deuxième épouse a répondu<br />

qu’elle voudrait avoir quelques médicaments pour l’aider dans sa maladie. La troisième<br />

épouse était toujours intéressée à lire des textes spirituels, et elle a écrit qu’elle voudrait<br />

avoir des textes spirituels de pays étranger. La quatrième épouse avait des qualités très<br />

mondaines, et elle a demandé au mari de rapporter quelques saris et des bijoux de<br />

dernière mode. Toutes les lettres ont atteint le mari et il a rapporté tous les articles<br />

demandées et a donné les médicaments à la seconde épouse, les textes spirituels à la<br />

troisième épouse, les saris et les bijoux à la quatrième épouse et lui-même s’est assis dans<br />

la résidence de la première épouse.<br />

Ceci a rendu les autres épouses très jalouses. L’individu riche a expliqué que l’épouse la<br />

plus âgée voulait seulement lui, et il est allé, car les autres avaient demandé du<br />

matérielles, il leur a donné divers articles selon leurs demandes.<br />

D’une façon semblable, nous pouvons imaginer que Paramatma a quatre épouses des<br />

noms de - Arthi, Artharthi, Jijnasi et Jnani. Le Seigneur répond aux exigences de chacune<br />

des trois premières, et lui-même, s’assis dans le cœur du Jnani. Paramatma vous donnera<br />

17


seulement le fruit de votre travail et pas le travail lui-même. Selon votre Karma et votre<br />

mérite et vos prières, Dieu vous donne le fruit de votre action.<br />

De plusieurs manières, le Bhagavata nous enseigne des leçons de grande importance. À<br />

une occasion, même Kuchela a douté de Krishna. Il a pensé que bien que Krishna ait été<br />

son ami d’enfance, Plus tard, il est devenu très riche et un roi puissant, Krishna aurait pu<br />

ne pas le reconnaître. Kuchela était très agité. Cependant, l’épouse de Kuchela n’a jamais<br />

eu un tel doute, et elle l’a encouragé à aller voir Krishna, qui avait un esprit très large, et<br />

ne pas oublier ses amis. Dieu est tel qu’Il donnera la valeur à son propre mental et la<br />

pureté du caractère. Il ne donnera pas une valeur aux aspects extérieurs. Après avoir<br />

passé par de tels doutes et plusieurs tribulations, Kuchela est entré dans la demeure de<br />

Krishna. Krishna l’a accueilli chaleureusement et l’a honoré.<br />

Même sans demandé, Krishna a donné beaucoup de matériel, des richesses et beaucoup<br />

de grâce à Kuchela. Le moment où la grâce de Dieu est répandue, on oublie même ses<br />

propres désirs. Après ceci, Kuchela est revenu vers sa propre maison et à sa grande<br />

surprise, a trouvé sa pauvre maison transformée en grande résidence. Il a expliqué à son<br />

épouse comment Krishna s’est occupé de lui et a dit, « Il m’a reçu comme s’il désirait<br />

ardemment me rencontrer, et a montré une telle bonté qu’il est apparu comme la bonté et<br />

la compassion personnifié. Il a accepté une petite quantité de riz du pauvre Kuchela et<br />

nous a donné cette grande résidence. » Si vous donnez au Seigneur même une petite<br />

quantité, il vous la retournera multipliée. Si vous êtes disposé à faire au moins un pas en<br />

avant, Dieu fera dix pas vers vous pour vous recevoir. Seulement quand vous dirigez<br />

votre vision vers Dieu, Il peut diriger Sa vision vers vous. Si vous regardez dans une<br />

autre direction, qu’elle est l’utilité même que Dieu vous regarde ? Il y a un petit exemple<br />

pour ceci. Quand vous êtes devant Moi, vous pouvez regarder dans Mes yeux et Je peux<br />

regarder dans vos yeux. Si vous êtes loin et regardez dans une direction différente,<br />

comment puis-Je vous regarder et comment pouvez-vous Me regarder ?<br />

Krishna était celui qui dirigeait toujours sa vision sur ses dévots, et le Bhagavata est<br />

l’histoire de Krishna. Ce Bhagavata décrit comment Krishna a donné la béatitude<br />

suprême à différents Gopikas en apparaissant devant chacun d’eux sous une forme que<br />

chacune aimait. Il a ainsi démontré que la diversité des formes est en effet l’unité de<br />

Dieu. Ainsi le Bhagavata nous a instruits au sujet de l’unité que nous devrions avoir dans<br />

cette diversité. L’histoire est pleine d’amour et vous donnera le contentement en quelque<br />

sorte dans ce que vous pouvez assimiler. C’est Mon espoir que vous pourrez comprendre<br />

et absorber au moins une partie de ce que vous écoutez.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

18


VYASA ET NARADA SONT COMME HOMME ET DIEU<br />

23 mai 1978<br />

Si les désirs d’une personne sont accomplis, sa dévotion à Dieu se renforcera. Si ses<br />

désirs ne sont pas accomplis, sa dévotion s’affaiblit et il néglige même Dieu.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Vyasa a écrit le Bhagavata sacré qui est souvent référé à comme le cinquième Veda.<br />

Vyasa était un grand individu qui pouvait surmonter toutes les faiblesses humaines<br />

comme la colère, l’avidité et la convoitise ; et ainsi, il a pu écrire, ce grand texte.<br />

Aujourd’hui vous apprendrez quelques faits sur Vyasa. Il a été donné à la pratique<br />

Yogique la vie, et un jour il s’est assis sur les rives d’un fleuve et était dans une humeur<br />

très déprimée. Il pensait au temps qui était parti, au temps passager, et estimait que sa<br />

durée de vie fondait comme un bloc de glace sans accomplissement valable. Il essayait de<br />

comprendre comment il pourrait mener sa vie. Bien qu’il ait étudié et ait compris tous les<br />

Vedas et les Puranas, il était inquiet que ses écritures et enseignements ne donnaient pas<br />

la paix et le bonheur aux personnes dans le monde. Il a réalisé que toute sa connaissance<br />

devrait été utilisé pour donner la paix et la prospérité au monde, et cela n’était pas utilisé<br />

à cette fin. À ce moment, Narada est entré en scène. Narada était le fils de Sarasvati, et<br />

Vyasa était assis sur les rives du fleuve Sarasvati et pensant à ces problèmes. Sarasvati<br />

signifie la forme du mot non-dit. Ce Sarasvati est comme le fleuve traditionnel qui est<br />

censé couler dans la forme non manifestée. Narada en tant qu’individu représentait<br />

Sarasvati.<br />

Il y a un lien inséparable entre le manifesté et l’aspect non-manifesté de Sarasvati.<br />

D’habitude, dans le mental d’un être humain, le processus de la pensée est produit et il<br />

parle alors. Les mots que nous entendons sont les mots manifestés représentant le<br />

Sarasvati non-manifesté. Le courant de pensées, qui surgissent dans son mental furent<br />

donnés sous la forme du mot parlé. Le Bhagavata a proclamé être le raccordement<br />

inséparable entre le manifestée et la forme non-manifestée. Les deux aspects, à savoir le<br />

manifesté et le non-manifesté sont étroitement liés comme l’objet et son image. Narada a<br />

enseigné à Vyasa que tous les textes et Écritures saintes qui ne contiennent pas l’éloge<br />

des lilas du Seigneur sont vides et n’ont aucune vie en eux. Ils n’attireront pas les gens du<br />

tout. La connaissance de tous les livres et l’érudition qu’on pourrait posséder sont<br />

seulement pour attirer le monde, mais ils ne peuvent pas attirer et purifier votre propre<br />

mental. Si ce qu’on écrit peut donner la pureté de la pensée et la libération des<br />

attachements matériels, cela peut être considéré comme un texte approprié. La douceur<br />

est une qualité naturelle du sucre ; mais si nous avons seulement la connaissance de ce<br />

fait, nous ne saurons pas que le sucre est doux. Cette expérience se rapporte seulement au<br />

palais, et seulement votre langue peut reconnaître la douceur du sucre. La douceur du<br />

sucre n’est pas connu du sucrer. C’est seulement quand un individu qui, par son palais, a<br />

expérimenté la douceur du sucre, que vraiment la douceur du sucre peut être réalisée.<br />

19


Comme dans l’analogie, l’Ananda ou la béatitude liée à Dieu sera connu seulement à<br />

l’individu qui cherche une telle Ananda et la béatitude.<br />

C’est le dévot qui cherche et apprécie l’expérience de l’Ananda et non pas Dieu. Narada a<br />

mentionné à Vyasa qu’il avait seulement écrit au sujet du bonheur, mais qu’il ne l’avait<br />

pas expérimenté. Narada a alors dit à Vyasa qu’à partir de ce jour il aurait la capacité de<br />

chanter la gloire de Dieu et a conseillé que Vyasa devrait faire ceci et obtenir la béatitude<br />

et la joie.<br />

Le chant d’un Bhajan c’est habituellement associé au chant avec un rythme. En réalité, si<br />

nous pouvons donner une forme à ce qui est contenu dans le Sama Veda, lui-même<br />

pourrait être décrit comme Bhajan. Tous les types d’airs ont leur origine du Sama Veda.<br />

Narada a également dit à Vyasa que si un chant si sacré est chanté avec le sentiment<br />

approprié et la dévotion, alors la signification du chant serait également claire. Le<br />

caractère sacré de la nature Divine qui est présente dans chaque individu peut être<br />

expérimenté sous la forme de chant. Il y a un petit exemple pour ceci. Quand deux<br />

individus parlent ensemble, un individu entre dans l’autre sous forme de son. Ce concept<br />

d’un individu entrant dans l’autre sous la forme d’un son n’est pas clairement compris<br />

aujourd’hui. Quand vous êtes face à face avec Dieu et pensez à Son nom et à Sa gloire, la<br />

forme de Dieu entre en vous. C’est dans ce contexte que les Shastras et les Puranas vous<br />

conseillent de passer toute votre temps dans la pensée de Dieu, et en chantant Sa gloire.<br />

On nous dit, donc, que Dieu est présent dans toutes les choses vivantes, et que toutes les<br />

choses vivantes à leur tour sont présentes dans le Divin. Si plusieurs personnes se<br />

réunissent et chantent la gloire de Dieu dans une réunion, alors Prajnana, ou la<br />

connaissance de Dieu, viendra à chacun, dans le rassemblement.<br />

Le travail sacré de Vyasa était tel qu’il a démontré l’unité parmi toute la diversité dans la<br />

création. Narada a employé le mot Ambhoja dans le contexte actuel et cela signifie une<br />

chose qui est née dans l’eau. Non seulement l’homme, mais toutes les choses vivantes<br />

sont nés de l’eau. Tous les arbres et tout le reste sont nés de l’eau. Même si nous avons<br />

une petite graine, elle poussera seulement si elle est en contact avec l’eau. S’il n’y a pas<br />

d’eau, même cette graine périra. Dans ce contexte, Narada a mentionné que le corps<br />

humain doit être considéré comme un lotus. Tous les textes et les Écritures en rapport à<br />

Dieu se composeront d’un lotus disant qu’un tel texte est un lotus sortant d’un lac. L’état<br />

de notre mental est comparé à un lac qui contient deux cygnes, représentés par les aspects<br />

de Soham. Ce son Soham proclame que « Je suis Cela » et démontre l’unité de toute la<br />

création. Le cygne symbolise toujours la pureté dans notre tradition ; et quand nous<br />

comparons cet aspect à celui de Soham, nous souhaitons mettre en évidence la pureté<br />

dans toute la création. Cela implique qu’entre l’homme et l’homme Dieu devrait être<br />

promu. En raison de tels enseignements sacrés de Narada, il y avait un sentiment Divin<br />

dans Vyasa qui lui a permis d’écrire le texte sacré du Bhagavata. Puisque Narada a<br />

enlevé tous les doutes du mental de Vyasa, Narada fut pris comme gourou et ce jour a<br />

depuis été désigné sous le nom du Guru Purnima. Comme le rôle du gourou doit enlever<br />

l’ignorance du mental sombre, il est également référé comme la venue de Purnima ou de<br />

la clarté. Les Vedas ont comparé le mental à la lune et à l’œil au soleil. Ce que nous<br />

voyons directement et facilement est la lune ou le reflet de notre propre mental. Avec<br />

20


l’aide d’un gourou, le mental peut être nettoyé et les taches et les défauts enlevés, et ainsi<br />

ce jour est désigné sous le nom du Guru Purnima.<br />

Nous employons généralement le mot cœur pour signifier le cœur physique et la force de<br />

vie qui est responsable de toute l’action, mais ce n’est pas ainsi. Le cœur ne devrait pas<br />

être interprété comme quelque chose qui est localisé à un endroit dans le corps. La totalité<br />

de la force de vie dans un être humain doit être désignée sous le nom de cœur. Si nous<br />

parlons de l’Amérique, cela signifie que mon cœur a voyagé aussi loin que l’Amérique ?<br />

En réalité, la force de vie en vous peut être comparé au cœur. Ceci s’appelle le Maha<br />

Prajnana et nous a été démontré comme la forme de Brahma. Dans un des Maha vakyas<br />

« Prajnanam Brahma, » Prajnana est en fait identifié avec Brahma. Narada a pris la<br />

position de gourou et a employé Vyasa pour expliquer la fonction d’un gourou dans ce<br />

contexte, ce jour est désigné également sous le nom de Vyasa Purnima.<br />

Aujourd’hui il y a également un autre événement d’importance exceptionnelle. De<br />

l’autorité nous pouvons obtenir les Vedas, nous croyons que Buddhi est supérieur à tous<br />

les autres organes sensoriels. Comparez Buddhi, l’Atma est en position plus élevée.<br />

Buddhi nait de l’Atma. Le mental est en position plus élevée que les organes sensoriels.<br />

Buddhi est en position plus élevée que le mental. Le rayonnement de l’Atma tombe<br />

directement sur Buddhi ; et donc, si nous suivons les préceptes de notre Buddhi, nous<br />

pouvons contrôler nos organes sensoriels. Dans ce contexte, ce jour est également décrit<br />

comme Bouddha Jayanti. Ainsi Guru Purnima, Bouddha Jayanti et Vyasa Purnima sont<br />

comme le confluent des trois fleuves sacrés. C’est dans ce contexte que dans le Purusha<br />

Sukta, il a été dit que nous devons réunir ces trois aspects et les offrir au Seigneur Shiva.<br />

À cause de ces enseignements sacrés de Narada, Vyasa a entrepris un engagement en ce<br />

jour, il a décrit l’histoire de Krishna et de ses lilas Divins. Il demandait de temps en<br />

temps à Krishna, « Êtes-vous satisfait de l’excellente érudition que j’ai réalisée et la<br />

façon dont je vous fait l’éloge ? » Vyasa a posé de telles questions et parce qu’il était<br />

encore fier de son érudition et de ses accomplissements. L’arrogance de son<br />

accomplissement intellectuelle était responsable de cet ego. L’ego qui a son origine dans<br />

toute autre chose peut être enlevé ; mais si l’ego est acquis à cause de l’érudition, il ne<br />

peut pas être facilement enlevé. L’éducation et l’érudition devraient vous permettre de<br />

vous débarrasser de votre ego ; mais si la même éducation et la même érudition génèrent<br />

l’ego en vous, comment peut-il être enlevé ?<br />

L’ego qu’on obtient en pensant qu’on est une personne très instruite est le plus grand<br />

obstacle sur le chemin de son illumination Divine. Cependant, ceci a un aspect bienvenu,<br />

parce que seulement quand de tels obstacles surgissent que l’homme peut tenter d’enlever<br />

ses défauts. Du bonheur, nous n’obtiendrons jamais le bonheur. C’est seulement par les<br />

ennuis que nous obtenons le bonheur. Même si vous voulez faire de bons bijoux à partir<br />

de l’or, vous devrez le mettre dans le feu et le soumettent à une température élevée.<br />

D’une façon semblable, Dieu crée plusieurs difficultés pour les personnes et les soumet à<br />

beaucoup de tests avant de les laisser réaliser Son aspects sacré et Divin. C’est<br />

particulièrement ainsi avec les personnes qui souffrent de l’ego intellectuel. Nous devons<br />

noter ici que Vyasa a écrit le Bhagavata et tous les Puranas, mais n’a jamais rien mis de<br />

ces choses en pratique. Il a atteint une grande efficacité dans la communication de ses<br />

21


idées aux autres, mais lui n’a pas fait de tentative pour les mettre en pratique. Vyasa, qui<br />

a reconnu ce défaut en lui, a prié ainsi Krishna, « pouvons-nous découvrir votre nature<br />

Divine, Oh Krishna ? Vous êtes plus petit que le plus petit et plus grand que le plus<br />

grand. Comment pouvons-nous décrire votre grandeur ? »<br />

Il a écrit plus loin, « Il est dit que vous résidez dans le cœur de tous les 84 lakhs de Jivas<br />

dans la création sans être séparée d’eux. » Ici, nous devrions noter que tandis qu’il<br />

prononce sa connaissance au sujet de quelques aspects de Dieu, il exprime également son<br />

doute dans les autres aspects. À ce stade, Narada a dit à Vyasa qu’il ne devrait jamais<br />

douter dans son mental au sujet de n’importe quel aspect du Divin. Ce n’est pas sans<br />

raison que J’ai dépensé beaucoup de temps à vous parler au sujet de Vyasa, aujourd’hui.<br />

C’est seulement quand vous avez confiance dans l’orateur, que vous pouvez avoir<br />

confiance dans ce qu’il dit. C’est seulement quand vous comprenez la pensée sur une<br />

partie de ceux qui ont écrit le Bhagavata et de la partie de ceux qui figurent dans le texte<br />

du Bhagavata que vous pouvez comprendre le texte sacré lui-même. C’est dans ce<br />

contexte que Je vous ai donné la pleine biographie de Vyasa et de Narada. Vyasa et<br />

Narada sont comme l’homme et Dieu. Vyasa pose les questions et Narada leur répond. Si<br />

nous comprenons cette relation entre Vyasa et Narada, nous pouvons apprécier la<br />

signification intérieure du Bhagavata. Demain nous entendrons parler de la biographie de<br />

Narada et dès lors, nous apprendrons sur les lilas de Krishna.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

22


NARADA ÉTAIT UN ESPRIT IMMORTEL<br />

24 mai 1978<br />

Le fer, quand il vient en contact avec la poussière, la rouille se forme. Quand il vient en<br />

contact avec le feu, il se débarrasser de la rouille. Ainsi, la compagnie avec d’autres<br />

personnes résultera à différentes conséquences, tout dépend du type de compagnie. Cette<br />

parole de <strong>Sai</strong> est une déclaration de vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Le contenu mobile et immobile de la création est de quatre catégories différentes, décrites<br />

comme Para, Pasyanti, Madhyama et Vaikari. Si nous regardons soigneusement en<br />

détaille la signification de ces types, nous constatons que les trois premiers sont nonmanifestés<br />

et sont présents sous une forme latente. Le quatrième aspect qui se rapporte à<br />

la naissance, à la mort et aux changements de la vie et aux choses vivantes dans la<br />

création, se rapporte seulement à un quart du contenu de la création. Les trois autres<br />

parties sont reliées à l’immortalité. Tandis que ces arrangements se relient à l’immortalité<br />

ils occupent vraiment les trois parts du total, pourtant nous donnons beaucoup<br />

d’importance à ce qui se rapporte à notre vie quotidienne. C’est dans ce contexte que nos<br />

rishis antiques nous ont enseigné « Viswam Vishnuhu. » Ceci implique que la création<br />

entière est seulement une manifestation de Vishnu. Narada était un individu qui avait<br />

entièrement réalisé cette leçon.<br />

Narada était le fils d’une femme, une servante, qui travaillait dans une maison où les<br />

Vedas étaient chantés sans interruption. Dans l’ordre de célébrer une certaine fonction, le<br />

chef de famille de la maison, où la mère de Narada travaillait, a invité un grand nombre<br />

de rishis. L’occasion était la célébration des quatre mois sacrés pendant la saison des<br />

pluies ; et au cours de cette période, toutes les actions et pensées devaient être sacrées.<br />

Pendant ces quatre mois, alors que les célébrations continuaient, Narada avait la tâche de<br />

servir les besoins des invités dans la maison. À ce moment-là, Narada avait six ans. Assis<br />

avec les rishis, il se concentrait avec une dévotion unique sur les Vedas qui étaient<br />

récités. Il acceptait les ordres des rishis sans poser de question et mettait tout en pratique.<br />

Il avait l’habitude de manger la nourriture qui avait été laissée par eux dans leurs plats,<br />

l’acceptant comme Prasad. Une fois, sa mère l’a regardé et s’est sentis désolé pour lui de<br />

la façon par laquelle il prenait sa nourriture journalière.<br />

Après que les quatre-mois des célébrations furent accomplies, les rishis se préparaient<br />

pour partir, se rendre à leurs propres maisons. Narada n’était pas disposé à rester derrière<br />

et désirait aller avec eux. Cependant, comme Narada était toujours très jeune et dont la<br />

mère s’occupait de lui affectueusement, ils ont pensé qu’il n’était pas juste de le prendre<br />

avec eux, mais à la place ils lui ont enseigné divers aspects sacrés du Seigneur. Ils lui ont<br />

enseigné un mantra de douze lettres à savoir, « Om namo bhagavate vasudevaya, Om<br />

namo bhagavate pradyumnaya, Om namo bhagavate aniruddhaya, Om namo bhagavate<br />

sankarshanaya. » Narada âgé de six ans les récitait bien concentré. Ils lui ont également<br />

23


enseigné que la création entière était en effet transitoire et était seulement une image,<br />

parce que c’était la projection de Seigneur Vishnu. Ils lui ont également conseillé que les<br />

désirs sont des attachements. Tout comme vouloir obtenir quelque chose est un désir,<br />

vouloir se débarrasser de quelque chose est également un désir.<br />

L’ego se rapporte au concept du « Je », c’est autant l’ego que sentir l’absence du « Je ».<br />

Où il y a le sentiment du « Je, » Dieu ne peut pas exister et où Dieu est présent, un<br />

sentiment de « Je » ne peux pas être cité. Ces deux exposés sont des paroles<br />

mutuellement contradictoires et exclusives. Ils ont enseigné à Narada qu’il ne devrait pas<br />

laisser confondre les pensées qui surgissent en lui, mais qu’il devrait développer la<br />

pensée seulement de la Divinité, et rien d’autre. À partir de ce jour, Narada s’est<br />

concentré sur la pensée de Dieu et en a retiré du bonheur. Tandis qu’il continuait sa vie<br />

de cette manière, un jour où sa mère est allée à l’étable, tôt au crépuscule, elle a été<br />

mordue par un cobra et elle est morte immédiatement.<br />

Narada était présent et a vu de ses propres yeux la lutte que sa mère a dû subir à l’heure<br />

de sa mort. Ce fut le premier test pour Narada. Il a considéré l’événement comme un des<br />

lilas du Seigneur et ne s’est pas senti affligé de la mort de sa mère. Il a feint qu’il était<br />

heureux. Le propriétaire de la maison est venu lui demander pourquoi il était heureux. À<br />

ce Narada a dit, « Durant tous ces jours ma mère pensait constamment à moi et<br />

s’inquiétant de moi, et je suis heureux que ceci soit maintenant arrivé à une fin et qu’il<br />

n’y aurait plus cet attachement. » Il était heureux parce que sa mère n’aurait plus le<br />

problème de s’inquiéter de lui, et elle ne souffrirait plus longtemps à cause de cet<br />

attachement. Si la mère était vivante, elle serait préoccupée et troublé par Narada. Narada<br />

était heureux que ce lien se soit brisé.<br />

Le jour suivant, Narada est parti pour un long séjour nordique et a voyagé dans les forêts<br />

denses et effrayantes. Il entendait constamment le hurlement des animaux sauvages, et à<br />

ce temps-là il avait seulement sept ans. En tout temps et à tous les endroits, il chantait le<br />

nom de Hari. Il ne donnait aucune pensée pour sa nourriture ou son repos. Il se demandait<br />

seulement quand viendra le jour où il pourrait avoir la vision du Seigneur. Son corps<br />

devenait faible. Sa peau était rugueuse et dure. Sa voix était devenue faible ; et dans cette<br />

condition, il a entendu un certain genre de voix céleste qui s’adressait à lui et lui posait la<br />

question, « Dans quel but luttez-vous comme cela ? Attendez-vous de me voir ? » Et plus<br />

loin a continué à dire, « Ceux qui désire avoir une vision de moi doivent abandonner tous<br />

les désirs. Le désir d’avoir ma vision peut être un désir sacré, mais voyager dans de tels<br />

endroits pour obtenir ma vision est un désir qui ne devrait pas être là. De plus, vous luttez<br />

avec le désir d’avoir la vision du Seigneur. Tant que vous aurez cet ego de « Je, » vous<br />

n’aurai pas la vision du Seigneur. Il y a des paroles sacrés qui disent que le monde entier<br />

est la demeure de Vishnu. Vous oubliez cette vérité. Vous n’avez pas à voyager de<br />

longues distances pour avoir la vision Divine. Vous n’avez pas encore nettoyé<br />

complètement votre mental. »<br />

Narada a rapidement compris qu’il prenait un chemin qui était faux et a estimé qu’il<br />

devrait prendre le bon chemin. Bien qu’il soit très jeune, sa connaissance était à ce<br />

moment-là tout à fait profonde. Dieu ne regardera jamais les choses comme l’âge,<br />

24


l’érudition, la richesse, le sexe ou la communauté. Il reconnait seulement l’agitation et la<br />

profondeur du désir dans le mental. En nos épopées, les histoires de plusieurs grandes<br />

personnes ont été mentionnées, et ces histoires confirment amplement cette vérité.<br />

À quel famille réputé Valmiki a-t-il appartenu ? Dans quel village bien connu est né<br />

Narada ? Quelle richesse Kuchela a eu ? Quel était l’âge de Dhruva ? Quel était l’âge de<br />

Sabari ? Quelle était le pouvoir de discrimination de Vidura ? Quelle était la connaissance<br />

d’Hanuman ? Quand nous regardons ces exemples, nous venons à la conclusion que<br />

l’âge, la richesse, le sexe, la réputation et la force ne sont pas la chose déterminante pour<br />

obtenir la grâce du Seigneur.<br />

Après avoir écouté la voix divine, Narada est allé et s’est assis sous un arbre. Soham, qui<br />

sortait et rentrait comme souffle, est un aspect de Dieu. Bien que Narada n’ait pas la<br />

connaissance complète des Vedas, il a considéré l’entrée du souffle comme un aspect du<br />

Sama Veda et a expiré le souffle comme Rig Veda. De cette manière, alors qu’il<br />

pratiquait ce qui était prescrit dans les Vedas, il est arrivé à la fin de sa vie. La respiration<br />

s’est arrêtée et il a joint l’éternel. Narada a alors acquis une nouvelle forme de vie. Notre<br />

Puranas nous enseigne que Narada emploie un tambura et se déplace dans l’univers<br />

chantant la gloire du Seigneur. C’est seulement symbolique ; et nous devrions considérer<br />

Narada, sa colonne vertébrale représentant sa vina, les nerfs ou les nadis comme cordes<br />

de la vina et la respiration entrant et sortant comme Harinama Smarana, et de la nouvelle<br />

forme de Narada est décrite comme prononçant sans interruption les noms de Govinda et<br />

Narayana et se déplaçant dans l’espace.<br />

Narada ne signifie pas une forme humaine ordinaire. Nous devons considérer la<br />

respiration continue vers l’intérieur et vers l’extérieur de notre système de vie comme la<br />

forme céleste de Narada. Le mot Nara signifie eau et cela suggère Prajnana. Comme<br />

l’eau entière d’un fleuve coule et fusionne avec la mer, tous les rayons de Prajnana, qui<br />

émanent de Narada, entrent et fusionnent sous la forme finale de Brahman. Prajnana<br />

vient de Brahman et alors ces rayons fusionnent dans Brahman, il est dit « Prajnanam<br />

Brahma » dans le Maha Vakya. Narada a établi la vérité que cet aspect de Brahman<br />

devrait toujours être présent dans notre colonne vertébrale sous la forme d’Omkara. C’est<br />

le son naturel et ce n’est pas quelque chose que vous obtenez en produisant un son<br />

artificiel.<br />

Nous devrions considérer Narada comme celui qui est éternel et présent en tout temps,<br />

produisant de la musique céleste. Dans chaque Kalpa, un Yuga est appelé Dwapara Yuga,<br />

vient à plusieurs reprises. Les autres trois Yugas, Treta Yuga, Krita Yuga et Kali Yuga<br />

également viennent à plusieurs reprises d’une façon cyclique. Nous ne devrions pas<br />

considérer le Bhagavata comme quelque chose qui s’est produite dans le Dwapara Yuga<br />

qui est parti après. Vyasa ne devrait pas être interprété en tant que seulement un individu<br />

qui a existé dans le Dwapara Yuga. Chaque individu qui peut expliquer en détail la<br />

signification du Bhagavata devrait en effet être considéré comme un Vyasa ; et dans<br />

chaque Kalpa, à la fin du Dwapara Yuga, il y aura un Vyasa. L’histoire du Bhagavata<br />

doit être considérée comme se produisant dans le tout premier Kalpa et dans le premier<br />

Dwapara Yuga. Ceci a été enseigné par Brahma à Narada et puis par Narada à Vyasa. De<br />

25


cette façon, dans chacun Kalpa et dans chaque Dwapara Yuga, les incidents sont<br />

coordonnés et prêchés. Il n’est pas bien de penser que le Bhagavata est quelque chose qui<br />

s’est produite dans un Yuga particulier, il y a environ cinq mille ans. De même Krishna<br />

n’est pas quelqu'un qui a existé dans le Dwapara Yuga et qui est parti après. Dans le<br />

Maha Yuga, Treta Yuga et dans tous les autres Yugas aussi, les aspects de Krishna ont<br />

existé.<br />

En effet, cet individu qui peut satisfaire votre désir concernant le Divin peut s’appeler<br />

Krishna. Une telle vue de Krishna nous mène au concept qui enlèvera l’obscurité de notre<br />

mental et apporte l’illumination. Le mot Krishna peut être élaboré en disant, Krushi tee iti<br />

Krishnaha. Il labourera le champ de notre cœur et sème les bonnes graines sous forme de<br />

bonnes pensées. Vous pouvez également penser à un aspect de Krishna comme celui qui<br />

vous donne le bonheur. Ainsi, kusha tee iti Krishnaha, krushi tee iti Krishnaha, karsha<br />

tee iti Krishnaha sont trois aspects différents de Krishna. Ceux-ci sont trois formes<br />

différentes de Sat, Chit et Ananda et ceux-ci sont présents dans tous les Yugas. En raison<br />

de notre approche généralement très étroite, nous pensons d’une façon étroite que<br />

Krishna est un individu et qu’il était le fils de Devaki et Vasudeva.<br />

De même, il n’est pas nécessaire de penser que Rama appartient au Treta Yuga seulement<br />

et qu’il est le fils de Dasaratha et Kausalya. Notre Puranas nous ont enseignés que ce qui<br />

nous donne Rama ou l’attraction et la béatitude est l’aspect de Rama. Nous ne devrions<br />

pas penser que l’Avatar Rama ou Krishna sont confiné au Dwapara Yuga ou au Treta<br />

Yuga. Ils viennent toujours dans tous les Yugas et aident l’humanité. Après ce Kali Yuga,<br />

il y aura un autre Maha Yuga ; et le Dwapara Yuga et le Treta Yuga se répéteront, et les<br />

aspects de Rama et de Krishna viendront encore. C’est la façon que de tels événements et<br />

situations viennent sous une forme cyclique. Si nous avons mardi qui nous vient<br />

aujourd'hui, le même mardi va venir encore le huitième jour, à partir de maintenant. Il<br />

n’est pas bien de penser ce qu’un mardi est différent ou nouveau. Le même mardi vient<br />

encore. Ce que nous appelons la saison des pluies maintenant, viendra encore l’année<br />

prochaine. Ce n’est pas une saison entièrement différente. La même saison vient encore<br />

et encore. Quand nous parlons aujourd'hui du temps de Vasanta, il viendra encore après<br />

un certain temps, et tous ces aspects se répètent après un certain temps.<br />

Cependant, la jeunesse d’un homme qui est passé et l’eau qui coule d’un fleuve ne peut<br />

pas revenir de nouveau. C’est, donc, important que nous fassions un effort pour utiliser<br />

notre jeunesse de manière appropriée. Vous devriez faire bon usage de l’opportunité qui<br />

vient à votre rencontre. Narada est la forme de Sat, Chit et Ananda ; et par la pensée des<br />

aspects sacrés du Bhagavata, comme le dit par Narada, nous pouvons obtenir la paix du<br />

mental. Les trois aspects de Brahma, Vishnu et Maheswara sont fusionnés ensemble dans<br />

ce Bhagavata sacré, et nous devons faire un effort pour comprendre ceci. Quoi que<br />

Narada ait mentionné ou ait fait, il l’a fait pour le bien du monde. Nous pensons<br />

généralement que Narada est celui qui a créé simplement le trouble. Ce n’est pas correct.<br />

Quoi que Narada ait fait, c’était pour aider les êtres humains. De cette façon, il a enseigné<br />

les personnes, tant qu’on a de l’ego, on ne peut pas penser approcher Dieu. Il y a<br />

plusieurs incidents sacrés dans le Bhagavata et le plus important est l’intelligence<br />

équanime de Draupadi. Il y a d’autres aspects aussi, comme l’adoration du seigneur par<br />

26


Kunti, l’enseignement sacré de Bhishma, etc., et nous discuteront de tels aspects sacrés<br />

demain.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

27


DIEU EST HEUREUX DE VOTRE CHAGRIN<br />

25 mai 1978<br />

Celui qui construit un mur continuera à aller de plus en plus haut. Celui qui creuse un<br />

puits voudra aller de plus en plus profond.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Dans le contexte de la Divinité, l’homme est continuellement agité. Il fait plusieurs<br />

différentes tentatives pour reconnaître l’Atma et essaye de localiser des idées plus nobles<br />

et plus élevées. Parfois, oubliant cet aspect sacré de l’Atma, il dépense beaucoup de<br />

temps dans la poursuite de sujets concernant les objets extérieurs. Le débutant exige une<br />

vision intérieure et plus tard exige une vision extérieure. Le caractère sacré du Bhagavata<br />

consiste à harmoniser sa vision intérieure avec sa vision extérieure et lui faire voir l’unité<br />

de ces deux aspects. À cause de la richesse et de la force physique, les Kauravas étaient<br />

aveugle à la force de Krishna. Jarasandha était très fier du fait qu’il soit né dans une<br />

section plus haut que la section de Yadava dans laquelle Krishna était né ; et fut aveuglé<br />

par de telles idées, il ne pouvait pas reconnaître la grandeur de Krishna. Les pandits,<br />

ayant perdu leur sagesse dans leur érudition et à cause des idées irréelles qu’ils ont créées<br />

dans leur propre mental, ils ne pouvaient pas reconnaître la personnalité Divine de<br />

Krishna. L’orgueil qui est venue de leur naissance, l’ego qui est venu de leur richesse et<br />

de l’arrogance qui est venue de leur éducation également a rendu plusieurs autres<br />

personnes incapables de reconnaître la grandeur de Krishna.<br />

Les actions de Dieu peuvent être décrites comme lilas. Personne ne peut déterminer la<br />

nature de tels lilas. Il n’est également pas possible de les comprendre. Seulement après<br />

que l’événement ait eu lieu, on peut réaliser sa signification. Parce que de tels lilas sont<br />

généralement couverts par la Maya, l’homme n’est pas capable de reconnaître la Divinité<br />

qui est responsable d’eux. À cause de cette Maya seulement, l’homme ne peut pas<br />

reconnaître le lien Divin entre l’homme et l’homme. Tout l’attachement surgit à cause de<br />

Maya. S’il n’y avait aucune Maya, le progrès de l’humanité lui-même arrêterait. À tout<br />

égard, la Maya n’est pas mauvaise. En fait, la Maya est une chose très utile à l’individu<br />

qui comprend les différents aspects de Maya. Pour celui qui ne comprend pas la même<br />

chose, cela peut provoquer un grand mal. En fait, Maya est vraiment nécessaire à<br />

l’homme et peut être le chemin royal dans la recherche de Dieu.<br />

Pour un individu qui ne comprend pas l’aspect de Maya, ce sera un chemin très difficile.<br />

Prendre l’exemple d’un chat. Quand il attrape son chaton, il fait ainsi pour le conduire<br />

dans un endroit sécuritaire. D’autre part, quand le même chat attrape un rat, il tue le rat.<br />

Pour ces personnes qui ne comprennent pas l’aspect de la Divinité, la Maya est comme<br />

un chat attrapant le rat. Pour ceux qui comprennent Dieu, Maya sera d’un grand secours<br />

comme le chat que prend le chaton. Cette Maya est en fait un outil de Dieu et donc Dieu<br />

est parfois décrit comme celui qui porte la Maya, comme son manteau. Cette Maya est<br />

fondamentalement responsable du soutien, de la dissolution et de la création. À de tel<br />

28


temps et à de tels endroits, selon les circonstances, le comportement de Maya change. La<br />

Maya est quelque chose de semblable à un courant électrique. Nous pouvons employer ce<br />

courant pour un ventilateur ou allumer une ampoule. Il peut être employé pour faire<br />

fonctionner plusieurs machines et choses utiles. Puisque le courant électrique est si utile,<br />

si vous attrapez la prise pour démontrer votre gratitude, vous serez tué immédiatement.<br />

Ainsi, le courant fait de bonne chose et également peut blesser. En ce monde, nous ne<br />

pouvons pas trouver un endroit où il n’y a aucune Maya. Bouddha a dit que tout ce<br />

monde est vraiment transitoire et qu’il n’y a rien de permanent en lui. Dans ce contexte,<br />

nous devrions nous rendre compte que tous ce que nous voyons autour de nous est en<br />

réalité le lila du Seigneur. Quoi que nous fassions, nous devons également le considérer<br />

comme un lila du Seigneur et expérimenter la vérité de cette façon.<br />

Les Pandavas ont perdu leur royaume et leur richesse et était errant dans la forêt, mais ils<br />

pensaient toujours à Krishna, et Krishna a déversé sa grâce sur les Pandavas. Bien qu’ils<br />

aient perdu le pouvoir de la richesse et de la position, ils ont eu la force et la foi dans le<br />

Seigneur et ainsi ils ont reçu la grâce du Seigneur. Le Bhagavata nous a enseigné que le<br />

plus essentiel pour les êtres humains c’est la force qui vient du Dharma et de la foi en<br />

Dieu. La bataille était finie et Krishna qui était responsable de la victoire est retourné à<br />

Hastinapura avec les Pandavas. Après un certain temps, Krishna a prévu retourner à<br />

Dwaraka. Quand Kunti a entendu parler de cette intention de Krishna, elle est venue en<br />

courant vers lui. Elle a tenu les deux mains de Krishna, et s’est adressée à lui en disant,<br />

« Vous êtes le protecteur du faible et de ceux qui ont du chagrin. Vous avez pris soin de<br />

mes enfants et m’avez donné une grande et bonne fortune. Vous nous avez donné votre<br />

aide lorsque nous en avions besoin le plus. J’étais sous l’illusion que la chose la plus<br />

importante était l’amour et l’attachement. Je réalise maintenant que c’est en fait la qualité<br />

la plus toxique. C’est ma fortune d’apprécier votre amour. Il n’y a rien de plus grand que<br />

votre amour. Quand j’étais jeune, j’ai prononcé le mantra qui me fut enseigné par<br />

Durvasa et j’ai eu un fils qui m’est né du Dieu Soleil. Ayant peur de la critique qui est<br />

susceptible de venir de la société, j’ai abandonné mon jeune fils Karna. De ce jour, j’ai<br />

souffert de la perte de mon fils. Ensuite, après je me suis marié au roi Pandu, j’ai voyagé<br />

dans la forêt avec mon mari.<br />

Par la bonté et la grâce de quelques dieux, j’ai eu trois fils - Dharmaraja, Bhima et<br />

Arjuna. Ma sœur Madri, a eu deux fils - Nakula et Sahadeva. Cependant, Madri a terminé<br />

sa vie avec notre mari. J’étais inquiète parce que si j’étais morte également avec mon<br />

mari, là il n’y aurait eu personne pour prendre soin de ces enfants en bas âge ; et avec ce<br />

genre d’attachement, je me suis occupé des enfants. Par la grâce des rishis, je suis venu à<br />

Hasthinapura et à partir de ce jour, les cruels Kauravas nous ont donné toutes sortes<br />

d’ennui et ont même essayé de tuer mes enfants en mettant le feu à la maison dans<br />

laquelle je vivais. Ils ont essayé d’humilier Draupadi, ma charitable belle-fille. À toutes<br />

ces occasions, de ce jour à ce jour, vous vous êtes occupé de mes enfants, les guidant et<br />

les consolant. Vous êtes comme un frère, un père, une mère, un ami et Dieu pour mes<br />

enfants. Je ne serai pas trompé ni troublé par votre forme humaine de cinq pied de<br />

longue (?). Vous êtes vraiment Dieu et il n’y a aucun doute. Vous êtes la source de mon<br />

plaisir et confort. Le plaisir est toujours un intervalle entre deux souffrances ; et entre<br />

tous mes chagrins, vous avez été une grande source de confort.<br />

29


Vous avez pris soin de nous tous pendant tout ce temps, et je ne peux pas vivre sans vous<br />

même pour un moment. Comment puis-je être d’accord maintenant que vous partiez de<br />

Dwaraka. Je prie pour que vous restiez pour un peu plus long et enseigniez à Dharmaraja<br />

inexpérimenté, l’art de gouverner sur le royaume. »<br />

Nous devrions noter ici qu’elle s’est adressée à Krishna comme Madhava. Ma signifie<br />

Lakshmi et signifie également la Maya. Le mot Dhava signifie le maître. Dans ce sens,<br />

Krishna est le maître de la Nature, de Lakshmi et de Maya. Dieu est une entité<br />

indépendante dans tous les aspects. Plusieurs personnes disent que Dieu devrait être<br />

comme ceci et se conduire d’une façon particulière, mais ce n’est pas possible. Pour celui<br />

qui est au-dessus des Gunas, comment peut-il y avoir des qualités particulières ? Pour<br />

celui qui est sans forme, comment peut-il y avoir des limitations de la forme ? Dieu peut<br />

prendre n’importe quelle forme et peut avoir tous les Gunas, et il peut effectuer n’importe<br />

quelle action qu’il aime pour le bien du monde. Ceci sera déterminé comme réaction aux<br />

actions des dévots ; et selon les prières des dévots, Dieu prend une forme particulière.<br />

Supposons que nous construisons une maison dans un petit endroit. La maison est<br />

construite dans un endroit étroit et là n’est aucun endroit autre disponible. Bien qu’il n’y<br />

ait aucun autre endroit disponible, là c’est un endroit suffisant pour que le propriétaire<br />

puisse se déplacer dans sa propre maison. Dans une façon semblable, l’univers est la<br />

demeure du Seigneur ; et il se déplace librement dans tous les endroits. C’est la raison<br />

pour laquelle, quand une porte ne peut pas être ouverte, nous l’invitons à l’ouvrir, nous<br />

voyons un sourire sur le visage de Krishna.<br />

Quand l’univers entier est Sa demeure, qu’elle est le plaisir de chercher la porte<br />

principale de cette demeure. Quand le Seigneur lui-même est toujours derrière moi, où<br />

puis-je chercher la porte principale et où puis-je chercher le Seigneur ? Jouez sur les<br />

cordes du nom du Seigneur et concentrez-vous sur le Seigneur dans le Kailasa. C’est la<br />

porte principale de la demeure du Seigneur. Notre cœur rempli d’Ananda est vraiment le<br />

Kailasa et le Seigneur a tout les droits de se mouvoir dans notre cœur. Kunti a reconnu<br />

que Dieu demeurait dans son cœur. Avant cette réalisation, elle était sous l’illusion que<br />

l’attachement et moha étaient des qualités humaines importantes. Elle a également<br />

reconnu la vérité pour celui qui réalise la grandeur du Seigneur et se fond en lui, il n’y a<br />

aucun danger d’aucune sorte. Dieu n’est pas heureux à moins qu’il vous donne certains<br />

chagrins occasionnellement. Même la mère ne sera pas heureuse à moins que l’enfant<br />

pleure chaleureusement. Même tout en embrassant l’enfant, la mère tord la joue de<br />

l’enfant et puis l’embrasse. De la même manière, Dieu cause également plusieurs<br />

chagrins et tests, et alors vous contentera. C’est pour cette raison, que Kunti a dit à<br />

Krishna, « C’est votre nature de jouer sur la vina joyeusement quand vos dévots sont<br />

malheureux et en pleurent ! » Dieu vous fait pleurez pour vous donner seulement le<br />

bonheur extrême par la ensuite. Nous pouvons manger plus de nourriture, si nous avons<br />

faim, et nous pourrons bien la digérer par la suite. Si la nourriture que nous prenons n’est<br />

pas digérée, comment pouvons-nous manger plus de nourriture ? De cette manière, en<br />

premier Dieu donne du chagrins, de la souffrance et de douleur et puis après votre<br />

digestion, il donne alors le bonheur et la béatitude.<br />

30


Dans ce contexte, nous devons réaliser qu’il n’est pas possible de comprendre facilement<br />

les actions Divines du Seigneur. Seulement ceux qui peuvent les expérimenter pourront<br />

les apprécier, et les autres ne pourront jamais comprendre cela. À cause de certains<br />

troubles extérieurs, nous pensons que Dieu est une personne très dure. Ceci n’est pas<br />

ainsi. En fait Dieu vous prépare à recevoir le bonheur éternel. Les plaisirs matériels sont<br />

momentanés et passagers. Puisque Kunti a reconnu cette vérité de base, elle n’a pas pu<br />

soutenir la séparation de Krishna.<br />

Un petit exemple nous permettra de reconnaître l’intensité de l’amour de Kunti envers<br />

Krishna. Après le Nirvâna de Krishna, Arjuna est revenu à Hasthinapura dans une très<br />

grande affliction et même pendant qu’il revenait, il fut témoin d’un grand nombre de<br />

mauvais présages. Dès qu’Arjuna a atteint le palais, il a donné les nouvelles du Nirvâna<br />

de Krishna ; et tous les Pandavas furent frappés durement. Bien qu’Arjuna ait été une<br />

personne très forte, il n’a pas trainé son arc après le Nirvâna de Krishna. Alors Arjuna<br />

s’est rendu compte que toute sa force par laquelle il avait gagné la bataille du<br />

Mahabharata et par lequel il avait brûlé le Khanda Vana était en réalité la force acquise<br />

par sa proximité à Krishna. Il s’est rendu compte qu’il n’a eu aucune force intrinsèque par<br />

lui-même. Arjuna sait demander également comment il pourrait donner les tristes<br />

nouvelles à sa vieille mère aveugle. Comme il entrait dans la maison, Kunti était au<br />

courant qu’Arjuna était revenu. À cause de sa vieillesse, il était normal qu’elle ne puisse<br />

pas voir ou entendre correctement. Dès qu’elle s’est rendue compte qu’Arjuna était<br />

arrivé, elle a pensé qu’Arjuna apportait des nouvelles de Krishna. Elle a commencé à<br />

poser un certain nombre de questions à Arjuna et a voulu poser beaucoup de questions<br />

sur Krishna. Arjuna était considérablement inquiet quant à la façon dont il pourrait<br />

donner les nouvelles à Kunti. Incapable de donner une réponse à ses questions, Arjuna a<br />

pleuré et a dit que Krishna n’était plus vivant. Dès qu’elle a entendu cette triste nouvelle,<br />

elle a laissé sa vie comme si elle allait à la recherche de Krishna. Elle ne pourrait plus<br />

vivre, même un instant, sans Krishna. Les Pandavas également avaient la grande<br />

affection pour Krishna et n’étaient pas des gens ordinaires.<br />

Les Pandavas étaient comme les cinq Pranas pour Krishna et Krishna était le soutien<br />

principal des Pandavas. À une occasion, Dhritarashtra a dit à Krishna qu’il ne devrait pas<br />

montrer d’extra de partialité pour les Pandavas parce que pour lui, les Pandavas et les<br />

Kauravas étaient également important. À ce Krishna a répondu sans crainte ou faveur, il a<br />

dit, « Il n’y a aucune comparaison possible entre les Pandavas et les Kauravas. Je vais<br />

vous dire maintenant quel genre de connexion j’ai avec les Pandavas. Dharmaraja est<br />

comme la tête dans le corps ; Arjuna est comme les épaules du corps ; Bhima est comme<br />

l’estomac du corps et Nakula et Sahadeva sont comme les deux jambes ; et dans un tel<br />

corps, je suis le cœur et la force mobile. Sans corps, le cœur ne peut pas exister et sans<br />

cœur, le corps ne peut pas exister. Tel est le lien inséparable entre moi et les Pandavas. »<br />

Krishna qui avait donné une telle réponse traitait les Pandavas avec grande affection et,<br />

alternativement, les Pandavas traitaient Krishna comme leurs forces de vie. En fait, à tout<br />

moment, dans la souffrance et le plaisir, dans la joie et la douleur, dans la facilité et les<br />

périodes difficiles, ils pensaient toujours à Krishna et menaient leurs vies. C’est pourquoi,<br />

quand les Pandavas furent informés du Nirvâna de Krishna, ils ont été considérablement<br />

troublés et dérangés. La sorte de détachement qu’ils ont développé envers le monde après<br />

31


cet incident ne peut pas être trouvée dans aucune autre famille. Dharmaraja a pris la tête<br />

de sa mère qui venait de partir sur ses genoux. Il s’est adressé à un de ses frères et a<br />

demandé de prendre des arrangements pour les derniers rites de la mère. Il a demandé à<br />

un autre frère de faire les arrangements pour le couronnement de Parikshith, et a demandé<br />

encore à un autre frère de prendre des arrangements pour leur départ dans la forêt, pour<br />

mener une vie d’ascète. D’un côté, il faisait les arrangements pour les derniers rites de sa<br />

mère ; et sur un autre côté, il prenait les dispositions pour le couronnement ; et d'un autre<br />

côté, il prenait les dispositions pour mener une vie de renoncement.<br />

Une telle combinaison d’événements est très peu commune et singulière. C’est l’amour<br />

que les Pandavas avaient envers Krishna qui est responsable de ceci. Le Bhagavata a<br />

enseigné aux gens du monde cette dévotion sacrée des Pandavas. Krishna était un grand<br />

individu qui avait un sentiment intense et affectueux envers les Pandavas. Par<br />

conséquent, vous devriez essayer de comprendre les actes sacrés de Krishna dans la vraie<br />

perspective. Krishna que nous voyons dépeint aux cinémas et dans les drames<br />

d’aujourd’hui n’est pas le vrai Krishna. En fait, il est parfois dépeint comme un étudiant<br />

universitaire moderne avec beaucoup d’idées non sacrées et faire plusieurs actions<br />

irresponsables. Vraiment, l’aspect de Krishna est très sacré et ses actions sont pleines<br />

d’amour Divin. Les actions sacrées de Krishna, qui sont vues à beaucoup d’endroits dans<br />

le Bhagavata, doivent être bien et correctement comprises par vous tous.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

32


IL N’Y A AUCUN DÉFAUT EN DIEU<br />

26 mai 1978<br />

Oh ! Étudiants d’aujourd'hui, si vous vous livrez à des paroles dures et à des mauvaises<br />

actions, les résultats reviendront sur vous. Ces paroles de <strong>Sai</strong> vous montrent le vrai<br />

chemin.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Les nuages se réunissent dans le ciel et ils dispersent à cause de la brise. Alors aussi, les<br />

problèmes du monde se rassemblent et se séparent si les conditions sont favorables. Ce<br />

n’est pas facilement possible pour celui qui prévoie le résultat d’une action particulière.<br />

C’est aussi non possible de dire quelles formes prendront les choses avec le temps. Tout,<br />

d’une certaine manière, dépend du temps. Le temps est une forme de Dieu. Dans ce<br />

contexte, nous devrions essayer et faire tout notre travaille de telle manière qu'il soit<br />

bénéfique pour nous dans un temps approprié. Après la bataille du Mahabharata, et quand<br />

Dharmaraja a obtenu le privilège de gouverner sur Bharat, Krishna a remarqué que<br />

Dharmaraja avait toujours une mine sérieuse. Alors, Krishna a demandé à Dharmaraja<br />

pourquoi il était si désolé et avec de l’affliction quand il venait d’atteindre la victoire<br />

dans la bataille et était devenu un roi incontesté. Alors Dharmaraja a répondu, « oh,<br />

Krishna ! Au profit d’un individu, c’est un grand péché de tuer autant de monde. Dans ce<br />

contexte, avoir tué et détruits les gourous, les frères, les cousins et les amis est un grand<br />

péché que je viens de commettre. Même si je souffre en enfer pour des millions d'années,<br />

mon péché ne sera pas effacé. J’ai été responsable de la mort de tellement de gens. Quelle<br />

est le bonheur que je peux jouir en donnant la douleur et le chagrin aux autres ?<br />

Seulement un individu qui donne le bonheur aux autres et peut apprécier le bonheur pour<br />

lui-même, seulement alors il peut être un individu sacré. Celui qui donne de la souffrance<br />

aux autres et jouit du bonheur est en effet un grand pécheur. »<br />

Quand Dharmaraja a répondu ainsi, Krishna a ri et a dit, « Oh, Dharmaraja, vous parlez<br />

comme un homme ignorant. C’est le Dharma d’un roi de détruire le mal et de donner la<br />

prospérité aux personnes dans le royaume. C’est de votre responsabilité de maintenir<br />

votre royaume en sûreté et joyeux. La prospérité de vos gens est dans vos mains. Tout en<br />

accomplissant une telle tâche, il y a toujours une justification dans la punition de ceux qui<br />

vont contre vous. » Dharmaraja connaissait tous les Shastras et les Vedas et Krishna était<br />

étonné de constater que, malgré son étude, Dharmaraja s’est permis de passer dans une<br />

humeur de détresse. Il a conseillé à Dharmaraja d’être au-dessus de sa souffrance, qu’il<br />

devrait exécuter l’Aswamedha Yaga. Dharmaraja fut étonné et a demandé à Krishna, « Si<br />

vous lavé la boue avec de l’eau, n’est-ce-pas que l’eau va devenir également de la boue ?<br />

Si vous lavé un pot, dans lequel est gardé de la boisson alcoolisée ; en employant de la<br />

boisson alcoolisée, est-ce que le côté sacré du pot va disparaître ? Afin de se débarrasser<br />

de la souffrance que j’ai obtenue en commettant un péché, est-ce que je dois exécuter le<br />

Yaga dans lequel je dois encore mettre à mort ? Je ne suis pas intéressé par le royaume ni<br />

ne suis intéressé par l’exécutions d’un Yaga. En fait, je ne veux même pas ce corps,<br />

33


donnez-moi la permission de laisser ce corps. » Krishna a réalisé que Dharmaraja était<br />

dans un état de découragement total, et a dit à Arjuna qu’il devait aller voir Bhishma qui<br />

est dans les dernières étapes de sa vie. Krishna a appelé tous les autres Pandavas et avec<br />

Draupadi, ils sont allés voir Bhishma.<br />

Dès qu’il a vu les Pandavas et Krishna, Bhishma fut immergé de joie. Bhishma a<br />

rassemblé les Pandavas près de lui et exprimé son bonheur. S’adressant à Dharmaraja, il a<br />

dit, « Combien nous sommes chanceux que le Seigneur Tout-Puissant ait pris une forme<br />

humaine et s’est déplacé parmi nous. » Les Pandavas étaient parfois sous l’illusion que<br />

Krishna était seulement un parent pour eux, et dans le cadre d’une telle relation, Krishna,<br />

bien qu’il ait été Dieu, fut considéré comme un être humain ordinaire. Nous souffrons<br />

fréquemment d’une telle illusion. Ce n’est pas possible pour personne de comprendre<br />

facilement les lilas de Dieu. Les actions de Dieu ne peuvent pas être comprises et<br />

facilement décrites. C’est au-delà de la pensée et de l’esprit humain. Vraiment, quand la<br />

Divinité apparaît sous forme humaine, nous pensons qu’il est comme un être humain<br />

ordinaire et on évalue cela en le comparant à un être humain ordinaire.<br />

Bhishma était très heureux d’avoir l’unique fortune d’être en présence de Krishna à ce<br />

moment-là. Il a dit, « Vraiment, les paroles de Dieu représentent toujours la vérité et,<br />

quoi qu’il fasse c’est un acte du Dharma. Ses paroles constituent la vérité et ses actions<br />

constituent le Dharma. Il n’y a rien en ce monde qu’il veut ou qu’il doit faire. Toutes les<br />

actions de sa part sont entreprises pour le bien des gens. Notre devoir est de faire ce qu’il<br />

nous demande de faire, sans avoir aucun doute. Nous n’avons aucun droit ou la capacité<br />

d’interroger ou de s’informer sur les actions du Seigneur. Personne ne peut décider ou<br />

établir les principes quant à la façon dont les petits enfants devraient se conduire ou jouer.<br />

Les petits enfants n’ont aucun égoïsme et ego. Ils peuvent sourire, jouer ou pleurer<br />

comme ils aimeraient le faire. De la même façon, Paramatma qui est au-dessus des<br />

Gunas est comme un petit bébé.<br />

Personne n’a le droit ou l’autorité de décider ou comment il devrait se conduire. Quoi<br />

qu’il fasse, c’est pour notre bien. Aux yeux de Dieu, il n’y a aucune différence entre une<br />

personne et les autres. Dans ce contexte, il ne devient ni fâché ni heureux. Les Pandavas<br />

n’ont pas combattu dans la bataille, ni n’ont planifié la bataille. La victoire ne peut pas<br />

leur être attribuée. Krishna est celui qui les a fait combattre et réaliser la victoire. C’est<br />

très difficile à comprendre ses lilas. Au moins dorénavant, réaliser cette vérité, surmonter<br />

votre douleur, soyez heureux et faites votre part et votre devoir. » Arjuna a également dit<br />

à Krishna que c’est mieux de quêter sa nourriture et de vivre simplement que de réaliser<br />

la victoire en tuant tous ceux qui sont proches et chers. Krishna, d’une façon prophétique<br />

s’est adressé à Arjuna, et a dit, « Ce qui est ordonné par le destin est indéniable. La<br />

justice sera faite, victoire ira aux justes. La vérité survivra. L’égoïsme sera détruit. C’est<br />

le Dharma de tous les temps. Sachez maintenant qu’un père, qui a eu cent fils, n’a même<br />

pas un fils pour faire les derniers rites sur son cadavre. »<br />

Ici nous voyons que Krishna avait un plan principal dans lequel il a toutes nos vies sous<br />

son contrôle. Il s’occupe de nous tous et a le contrôle sur le passé, le présent et le futur.<br />

Dans ce contexte, Krishna a dit à Arjuna que ce qui est ordonné doit être fait. Il n’y a<br />

34


aucune évasion possible. À ce moment-là, Bhishma a conseillé Dharmaraja sur la façon<br />

et la manière dont un roi devrait s’occuper de son peuple, comment il doit être un bon roi<br />

et ainsi de suite. Il lui a également dit qu’il devrait se conduire selon le Varnasrama<br />

Dharma et par quelles étapes les hommes devraient réaliser la Divinité. Quand Krishna a<br />

prêché de telles choses sacrées, plusieurs rishis expérimentés sont également venues pour<br />

l’écouter. Tandis que de tels enseignements sacrés étaient donnés par Bhishma, d’une<br />

façon paisible, Draupadi a ri très fort. Ceci était très incongru de sa part, les Pandavas se<br />

sont sentis mal et furent honteux, ils furent fâchés dans une certaine mesure. Tous les<br />

autres rishis furent très étonnés, mais personne n’a compris pourquoi elle a ri. Krishna<br />

était la seule personne qui savait la raison de ceci.<br />

Pandavas a en colère l’a regardé fixement. Bhishma a appelé Draupadi d’une manière<br />

affectueuse et s’adressant à Dharmaraja il dit, « Draupadi ne rit jamais sans raison. Elle a<br />

un cœur très sacré. Elle ne fera jamais rien d’irrespectueux en parlant aux aînés. Elle se<br />

conduit toujours avec une grande humilité. Laissez-la expliquer pourquoi elle a ri si<br />

fort. » Il a appelé Draupadi et lui a dit que si elle expliquait pourquoi elle a ri, ses maris<br />

seront satisfaisant. S’adressant à Bhishma, elle a dit, « Il est nécessaire pour vous<br />

d’enseigner le Dharma à ceux qui se sont éloignés du chemin de Dharma. Les conseils<br />

que vous aviez justement donnés sont vraiment nécessaires pour les personnes qui ont<br />

pris un faux chemin et qui souffrent de l’ego et de l’orgueil. Tout ce qui est prêché n’est<br />

pas nécessaire pour mes maris qui ont une conduite juste, sincère et des vies honnêtes,<br />

démontrant le respect aux aînés. Pourquoi n’avez-vous prêché ces choses aux Kauravas<br />

quand ils m’ont humilié et quand ils se sont comportés d’une façon injuste ? » Bhishma a<br />

alors répondu en disant, « Draupadi a posé une question valable.<br />

Après avoir vécu avec les cruels et mauvais Kauravas et avoir mangé leur nourriture, tout<br />

mon sang a été souillé. Tous les principes Dharmiques ont été enterrés profondément<br />

sous un tel sang. Quand vos mari m’a tiré des flèches, tout le mauvais sang a coulé et les<br />

principes Dharmique sont maintenant remontés. » La signification et la morale de cette<br />

histoire est que le genre de nourriture que nous prenons déterminera le genre de pensées<br />

et le genre de sang qui se formera en nous. Même les gens qui sont fondamentalement<br />

bons auront des mauvaises pensées s’ils mangent de la nourriture non sacrée. C’est<br />

pourquoi nous disons que le genre de nourriture que nous prenons détermine la sorte de<br />

pensées que nous avons, et le genre de pensées que nous obtenons déterminera notre<br />

conduite. Alors que Bhishma prêchait le besoin d’une conduite sacrée, l’Uttarayana<br />

s’était installé. Bhishma attendait depuis presque cinquante-six jours ce temps sacré. Il a<br />

regardé le visage Divin et compatissant de Krishna. Les yeux de Bhishma ont rencontré<br />

ceux de Krishna. Il s’est adressé à lui et a dit, « Oh, Dieu sous forme humaine, qui habite<br />

dans Dwaraka, vous avez la capacité d’accorder la naissance aux gens, de les soutenir et<br />

de provoquer leur fin ; vous avez assumé diverses formes d’Avatars pour prendre soin de<br />

vos dévots. » Disant ainsi, Bhishma a abandonné sa vie.<br />

Par cette éloge et description de Bhishma, encore une fois les Pandavas ont réalisé que<br />

Krishna était en effet Divin. Même avant, ils avaient réalisé sa nature Divine, mais étaient<br />

sous l’influence de Maya, parfois ils avaient l’habitude de le considérer comme leur<br />

beau-frère plutôt que comme une personne Divine. Cette Maya incite les personnes à<br />

35


faire diverses choses, bonnes et mauvaises. Vraiment, si les Pandavas n’avaient pas été<br />

soumis à une telle Maya, ils n’auraient pas pu faire l’expérience de Krishna pendant un si<br />

long temps. S’ils avaient reconnu aisément Krishna comme Dieu, ils n’auraient pas fait<br />

tous ce qu’ils ont faits réellement à cause de l’ignorance. La Divinité apporte toujours<br />

l’union et la séparation. Les actions de l’homme sont influencées par l’attachement. Ici,<br />

l’attachement devrait être interprété comme un désir d’avoir quelque chose. Pour ceci, la<br />

base est généralement un désir matériel.<br />

Pour de tels désirs, les organes sensoriels sont importants. Quel que soit votre expérience,<br />

vous voudrez avoir plus et encore plus. Quel que soit l’ampleur de l’expérience qu’elle<br />

puisse être, vous n’êtes pas satisfais. Ici, afin d’obtenir le détachement, le seul processus<br />

est celui du sacrifice. C’est quelque chose qui est étroitement relié avec la bonne<br />

compagnie. Cette bonne compagnie a certains auxiliaires comme de bonnes idées, de<br />

bonnes habitudes, etc. Pour reconnaître la nature humaine, le chemin approprié est de se<br />

déplacer de l’état d’attachement à l’état de Vairagya (renoncement) et de là à l’état<br />

d’amour. Vous devez avoir l’attachement envers le Seigneur et le détachement envers le<br />

monde. La raison de ceci est que le monde entier est simplement passager. Que se soit<br />

dans la douleur ou le plaisir, la joie ou la souffrance, nous devrions pouvoir penser à Dieu<br />

avec un mental égal. Une telle qualité devrait être développée par nous. Bhishma était un<br />

individu qui connaissait très bien la sainteté d'un tel mental équilibré.<br />

À une occasion, pendant la guerre, une des flèches de Bhishma a frappé Arjuna et le sang<br />

qui sortait du corps d’Arjuna s’égouttait sur Krishna. Le corps entier de Krishna était<br />

couvert de sang. Quand Arjuna a vu ceci, il était sous l’illusion que Krishna souffrait<br />

vraiment. À cause de l’amour envers Krishna, Arjuna est devenu très faible et fut affligé.<br />

Krishna, a immédiatement réalisé ceci et a dit, « Arjuna ! Pourquoi êtes-vous si faible ?<br />

Vous continuerez le combat ou je continuerai le combat ? » Disant ceci, Krishna a sauté<br />

du char. Il a annoncé qu'il tuerait Bhishma et qu’il serait en bas du char. Alors Bhishma a<br />

mentionné, « Quand vous sautez du char, les anneaux en or et en diamants de vos oreilles<br />

brillaient intensément. Le rayonnement était beau et remplissait l’espace entier. »<br />

Bhishma a prié pour que le même Krishna vienne le tuer et le sauver. Telle était<br />

l’équanimité et le mental équilibré de Bhishma. Nous devrions voir ici également que<br />

quand Krishna est venu pour le tuer, Bhishma n’a pas prier Rama ou Shiva de le sauver.<br />

Il a prié Krishna lui-même. Sa foi était si ferme qu’il ait cru que Krishna était celui qui le<br />

sauverait ou le tuerait. Personne d'autre n’avait la capacité de faire cela.<br />

Quand cette situation est venue, il y a eu une grande transformation dans Arjuna. La<br />

raison de ceci est qu’au début, Krishna a mentionné qu’il ne combattrait pas dans la<br />

guerre, mais serait seulement un aurige. Arjuna était inquiet que si Krishna participait<br />

maintenant à la bataille, sa parole perdrait de sa valeur. Arjuna a immédiatement repris le<br />

combat, de sorte que Krishna ne soit pas la cause d’un déshonneur. Dès que Krishna a vu<br />

ceci, il a accepté et dit qu’il a feint cela, pour qu’Arjuna reprenne le combat. Quoi que le<br />

Seigneur fasse, il le fait avec un but. Il ne fait jamais rien pour tromper les autres ou pour<br />

une démonstration. Nous n'essayons généralement pas et nous ne reconnaissons pas nos<br />

propres défauts, et nous faisons un effort pour trouver les défauts même de Dieu. Bien<br />

que vous puissiez essayer, vous ne pourrez jamais trouver de défaut ou erreur dans Dieu.<br />

36


Son cœur est propre et ses idées sont sacrées. Alors que nous voyons notre propre image<br />

dans un miroir, nous voyons nos défauts en Dieu. Nous devrions réaliser que Dieu est<br />

comme un miroir propre et pur. Quoi vous voyiez dans le miroir, ce sont vos défauts et<br />

pas ceux de Dieu. Pour la protection des gens dans le monde, Dieu prend une forme<br />

humaine de temps en temps. Bhishma a reconnu la vérité que Krishna était Dieu, et<br />

comme résultat de cette identification, il a révélé que les Pandavas étaient des êtres<br />

humains idéaux pour le reste du monde. Bhishma Stotras, l’éloge du Seigneur par<br />

Bhishma, avaient donné la force aux Pandavas.<br />

Krishna a toujours dit aux personnes que la Divinité existe dans chacun et que la Divinité<br />

omniprésente est identique dans toute la création. De cette façon, il a enseigné<br />

d’abandonner la jalousie, l’ego et de telles qualités. La jalousie et l’ego sont des qualités<br />

démoniaques qui viennent sur le chemin du progrès spirituel de l’homme. C’est<br />

seulement quand nous pouvons éliminer la jalousie et l’ego qu’on peut s’appeler de vrais<br />

êtres humains. Il n’y a aucune objection à désirer et demander ce que vous voulez, mais<br />

vous ne devriez pas vous sentir jaloux de ce que les autres ont. En enseignant les Gopis et<br />

les Gopalas de cette façon, il leur a montré le chemin vers le Divin. Les lilas sacrés de<br />

Krishna sont infiniment profonds et non compréhensibles. À moins que vous apprenez la<br />

signification de ces enseignements et les mettiez en pratiquer, toute cette description des<br />

qualités de Krishna serait une perte. Krishna considérait toute la création avec un mental<br />

équanime. Ici, vous pourriez avoir un doute quant à la façon dont il a entrepris de tuer et<br />

d’exterminer une armée de quarante lakhs (quatre millions) de Kauravas, si en effet il<br />

considérait toute la création avec un mental équanime.<br />

Il y a un exemple pour ceci. S’il y a un cancer qui progresse dans votre corps, il y a un<br />

grand nombre de germes et de bactéries dans la blessure. C’est une condition, à de cela,<br />

le corps entier peut se détériorer et devenir cancéreux. À ce moment-là, un médecin<br />

décide de couper ou d’amputer cette partie du corps qui est devenu cancéreux. Dans ces<br />

conditions, ce qui est important c’est que la personne soit opérée et le médecin décidera<br />

de la ligne de conduite. Il ne s’inquiètera pas des lakhs (centaine de milliers) de germes<br />

qui sont présents dans le développement du cancer. Les solutions sont : il est bon<br />

d’exécuter l’opération et sauver le patient ou il est bon de canceller l’opération pensant<br />

que par ce fait, qu’il sauvera des millions de germes ?<br />

Puisque ces germes vont causer plus d’ennui aux personnes par l’infection, il est<br />

nécessaire de les tuer. C’est le même Dharma qui a été suivi par Krishna. C’est-à-dire<br />

que le monde est en ébullition d’un cancer chez les Kauravas. À cause de l’action des<br />

Kauravas, le monde était dans une situation où il y avait l’Adharma et l’injustice, et le<br />

monde lui-même fut détruit. À ce moment-là, Krishna s’est rendu compte que la maladie<br />

avait dépassée toutes les limites et il était prêt pour l’opération. Ici il a accepté les<br />

Pandavas comme ceux qui opèrent et il a effectué l’opération sous forme d’une guerre.<br />

Dans cette opération, les quarante lakhs (quatre millions) de germes sous forme des<br />

Kauravas et leurs supporteurs ont été tués. Cet acte est pour la prospérité et pour le bien<br />

du monde. Ceci n’a pas été fait pour un intérêt égoïste.<br />

37


Krishna a dit au commencement même que les Kauravas étaient nés pour apporter le<br />

discrédit et le mal dans la famille royale. À cette situation, Karna du fils de Suta a apporté<br />

le carburant supplémentaire. Sur cela, il y a eu l’aggravation provoquée par le mauvais<br />

Sakuni. Cet incendie de forêt s’est répandu partout et maintenant il n’y a aucune solution<br />

autre qu’une avalanche de flèches. Le genre de feu est tel qu’il va détruire la forêt entière.<br />

Un feu qui se répand partout ne peut pas être éteint avec une petite quantité d’eau. Là doit<br />

y avoir maintenant un déluge de flèches, pour la paix et le bien du monde. Quoi que Dieu<br />

fasse, il le fait pour nos propres bien. Il est nécessaire pour nous de reconnaître et<br />

d’accepter toutes les actions de Dieu car cela est seulement pour notre bien.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

38


LA CRÉATION DE DIEU NOUS ENSEIGNE<br />

27 mai 1979<br />

Gourous et étudiants !<br />

Si l’homme doit atteindre le salut, il a besoin de Vidya et de Thapas. Vidya est de deux<br />

sortes. L’un est le Vidya concernant la situation extérieure. L’autre est le Vidya<br />

concernant la situation intérieure. Le premier vous permet de bien vivre et vous permet<br />

en second lieu d’atteindre votre destination. Nous devons discuter et arrivé à une<br />

conclusion à savoir c’est quoi le vrai Vidya. Le genre d’éducation que nous obtenons<br />

aujourd’hui dans les écoles et les universités ne peuvent pas s’appeler le vrai Vidya. Ceci<br />

vous mène seulement à occuper une position et à conduire votre vie quotidienne sans trop<br />

d’ennui. Ceci peut également être décrit comme l’éducation qui vous permet de bien<br />

gagner votre vie. Elle se rapporte au monde matériel. Du balayeur de plancher au premier<br />

ministre, ils travailleront pour gagner leur vie. Il peut y avoir une différence en la position<br />

et le statut, mais tout ce que ces personnes font sera lié au monde matériel.<br />

Brahma Vidya est quelque chose qui conduira l’homme à sa destination finale. Dans ce<br />

monde et dans le monde spirituel, dans votre vie maintenant, et après cette vie, ce qui<br />

vous donne le bonheur et la béatitude est le Brahma Vidya. Ce que nous appelons le<br />

Brahma Vidya est supérieur à tous autres types d’éducation. Tous les types d’éducation<br />

sont comme les fleuves alors que le Brahma Vidya est comme l’océan. Tous les fleuves<br />

coulent et fusionnent dans l’océan, tous les types d’éducation nous conduisent à Brahma<br />

Vidya. Ce que nous appelons Brahma Vidya démontre les aspects de Para Brahma. Ceci<br />

vous enseigne ce qu’est Para Brahma. Mais, les Thapas vous conduisent et vous font<br />

fusionner dans Para Brahma. La capacité d’un individu d’obtenir la signification de<br />

l’Atma et de Para Brahma fait de lui un gourou. Un gourou signifie vraiment une grande<br />

personne. Quand nous parlons de la grandeur du gourou, nous voulons dire la capacité du<br />

gourou d’expérimenter les aspects de Brahman et de les enseigner aux autres. Ainsi,<br />

quand nous parlons de la position du gourou, cela ne veut pas dire ce que nous parlons<br />

généralement aujourd’hui. Ici le « Gukara » est quelque chose qui est au-dessus des<br />

Gunas et le « Rukara » signifie quelque chose qui est au-dessus de la forme. Le gourou<br />

doit pouvoir ainsi expérimenter la création sans être affectée par la forme et les Gunas<br />

dans la création. Nous devrions essayer, par la Sadhana, d’acquérir la position d’un tel<br />

gourou.<br />

Les Thapas (pénitence) ne signifie pas quitter la maison et la famille et vivre dans la forêt<br />

en mangeant des feuilles. Ceci ne peut pas être la vraie signification des Thapas.<br />

Également ceci ne constitue pas des Thapas si vous vous tenez à l’envers comme des<br />

chauves-souris. Un aspect des vrais Thapas se réfère à notre capacité d’amener votre<br />

pensée, votre parole et votre action en harmonie. Vous devriez pouvoir unifier votre<br />

travail, votre mental et votre parole. Les Thapas vous donnent la capacité par laquelle<br />

vous pouvez faire ceci. Vidya, que nous avons identifié avec le Brahma Vidya et les<br />

Thapas permettront d’expérimenter Brahman. Pour un gourou, ces deux choses devraient<br />

39


être comme ses deux yeux. Si nous voulons nettoyer un tissu qui a recueilli de la saleté,<br />

nous avons besoin d’eau propre aussi bien que du savon. De même, si nous voulons nous<br />

débarrasser de la saleté qui est dans notre mental, nous avons besoin de Brahma Vidya<br />

aussi bien que des Thapas. Généralement, nous pensons qu’une personne ordinaire ne<br />

peut pas acquérir Brahma Vidya. Brahma Vidya vous donne la capacité de contrôler votre<br />

mental et vos actions, et vous tourner vers Dieu. Il a été établi que cette création est<br />

remplie d’Easwara. Ce n'est pas un grand sacrifice de donner ses possessions matérielles.<br />

C’est vraiment un grand sacrifice de pouvoir abandonner son ego. Le Bhagavata est sacré<br />

en enseignant ces aspects. Le gourou qui vient dans cette histoire et les disciples qui sont<br />

assis aux pieds d’un tel gourou sont de bons exemples ; et si nous pouvons les<br />

comprendre, cela nous conduira sur le bon chemin. Krishna est la figure centrale du<br />

Bhagavata.<br />

Arjuna a eu également un comportement principal dans ce jeu. Arjuna est l’exemple idéal<br />

d’un disciple. Krishna est un gourou idéal. Ici, le meilleur des êtres humains, c’est<br />

Arjuna, c’est le disciple ; et le plus grand des dieux, c’est Krishna, c’est le gourou.<br />

Arjuna tenant le Gandiva est le disciple. Krishna le Yogeswara est le gourou. Ce n’est pas<br />

facile de trouver d’autres parallèles d’une telle rencontre d’un gourou et d’un disciple.<br />

Réunissant un tel disciple et un gourou ensemble et enseigner le caractère sacré de cette<br />

rencontre aux gens de Bharat est la base de la Gita. Le gourou est une personne, qui peut<br />

réveiller un dévot qui dort et qui est ignorant, par la sonnette d’alarme du Prajnana. Le<br />

gourou continue à dire, « Réveille-toi, lève-toi, réveille-toi au fait que tu n’es pas un être<br />

humain ordinaire, mais que tu es Divin. » C'est le travail d’un vrai gourou. Celui qui<br />

s’appelle un gourou devrait avoir lui-même eu l’expérience de Para Brahma.<br />

Il était une fois, un individu qui avait entrepris un voyage, et sur le chemin, il a rencontré<br />

un grand fleuve. Puisque le fleuve était nouveau pour lui, il ne savait pas la largeur et la<br />

profondeur. Alors qu’il estimait que personne ne pouvait l’aider, il a trouvé deux<br />

personnes assises sous un arbre voisin. Quand il les a interrogées au sujet de la<br />

profondeur du fleuve, ils ont dit qu’il pouvait le traverser facilement et qu’il n’était pas<br />

très profond. Quand il a examiné ces personnes soigneusement, il a constaté que l’une<br />

d’entre elles était boiteuse et l’autre était aveugle. L’homme aveugle ne peut pas voir le<br />

fleuve et le l’homme boiteux ne peut pas marcher. Il a pensé qu’il était idiot d’essayer de<br />

traverser le fleuve sur les dires d’un homme aveugle ou d’un homme boiteux. C’était un<br />

comportement très prudent de sa part.<br />

Aujourd’hui, nous voulons traverser le fleuve de la vie avec un bagage lourd sous forme<br />

de famille. Il y a plusieurs gourous qui, comme l’aveugle et le boiteux, ne connaissent ni<br />

la profondeur du fleuve ni l’effort impliqué. C’est la raison pour laquelle il y a plusieurs<br />

actions non-sacrée dans la conduite des étudiants. Si, donc, nous pouvons mettre les<br />

gourous sur le bon chemin, les étudiants ne suivraient pas de faux chemin. C’est dans ce<br />

contexte que les gourous du Sathya <strong>Sai</strong> Bala Vikas, avec leurs cœurs sacrés et leurs<br />

expériences, devraient bien former les étudiants. Ce sera sans aucun doute un bon futur<br />

pour Bharat. Les gourous du Bala Vikas devraient prendre dans leur mental au moins une<br />

ou deux bonnes choses et les enseignées aux enfants. On dit que pour notre vie, il y a<br />

douze gourous. Ce n’est pas comme si ces douze gourous avoir douze formes. Les<br />

40


différents aspects de l’enseignement sont à être identifiés avec les douze formes. Être né<br />

est un gourou, vivre sur la terre est un gourou, être heureux est un gourou, être fort est un<br />

gourou. Ce n’est pas bien d’avoir un gourou seulement à l’école ou à l’université. Même<br />

lorsque nous faisons des affaires, il y a quelque chose à apprendre.<br />

Quand nous cultivons la terre, il y a quelque chose à apprendre. De cette manière, partout<br />

il y a quelque chose à apprennent ; en fait, le monde entier est comme une université.<br />

Non seulement ceci, toute la création autour de nous est dans la position d’un important<br />

gourou. Sans aucune différence de caste ou de foi, l’arbre proclame l’égalité de chacun.<br />

Les montagnes nous enseignent que nous ne devrions pas avoir trop d’attachement et<br />

pour notre corps elles nous démontrent la patience, en se tenant sous la pluie, le soleil et<br />

le froid. Les oiseaux nous enseignent à oublier car les jours sont changeants. Le monde<br />

n’est pas permanent. La famille est seulement une illusion. Dit ainsi l’homme qui a laissé<br />

le monde après la mort. Vous n’avez aucun droit de dire que ceci vous appartient ou que<br />

cela vous appartient. La création autour de vous continue à vous rappeler que rien ne<br />

vous appartient. Si vous voulez vraiment comprendre la nature, la création est la<br />

meilleure école. Le gourou est Sripati lui-même. Tout ceci est contenu dans la création,<br />

les montagnes, les arbres, les fleuves – ils nous enseignent constamment. L’éducation que<br />

cette nature autour de nous nous donne est beaucoup plus que l’éducation donnée par un<br />

gourou ou une mère ou un père. Par conséquent, si nous pouvons vraiment comprendre le<br />

secret de la création autour de nous, notre mental ne courait pas après les attractions du<br />

monde matériel. Il n’y a rien de plus merveilleux ou plus frappant que la création de<br />

Dieu.<br />

Étudiants !<br />

Si nous voulons produire une cuillère ou une tasse, nous devons faire un moule et de ce<br />

moule, nous pouvons produire plusieurs copies du même morceau. Nous essayons de tout<br />

reproduire. Dans la création de Dieu il y a des millions d’individus, des millions<br />

d’insectes, des montagnes et des arbres. Voyons-nous que les morceaux de la création<br />

ressemblent aux autres et sont identiques aux autres morceaux ? Même les jumeaux, nés<br />

d’une mère seront différents d’une manière quelconque ou d’une autre. Ils ne seront<br />

jamais complètement identiques. Il n’y a pas de similitude entre une seule pièce et une<br />

autre. Toutes ces fleurs sont des fleurs de jasmin, mais il n’y a aucune identité complète<br />

entre une fleur de jasmin et une autre. Peut-il y avoir quelque chose de plus effrayant que<br />

cela ? Combien de leçons cela peut-il nous enseigner ? Qui peut créer de telles choses ?<br />

C’est le grand travail de Dieu. Si nous pouvons faire une tentative pour comprendre cet<br />

aspect de Dieu, nous pouvons tout comprendre. Un gourou qui peut nous rendre cela<br />

vivants est vraiment nécessaire aujourd’hui. Les professeurs, qui comprennent le Para<br />

Thathwa ou l’aspect de Dieu sont vraiment nécessaire. Les gourous du Bala Vikas<br />

devraient essayez d’enseigner aux étudiants avec l’amour, la patience et un cœur sacré.<br />

Le gourou ne devrait pas devenir une personne paresseuse. Si nos propres enfants sont<br />

des enfants nés de nous à cause de Kama, les enfants qui viennent à nous comme<br />

étudiants doivent être traités comme des enfants de Prema. Nous devons les traiter avec<br />

plus d’affection que nous démontrons à nos propres enfants. Nous ne devrions pas les<br />

traiter différemment. Nos professeurs doivent avoir un mental équanime et ne devrait pas<br />

donner aucune place à la différence due à la caste, la religion et autres aspects.<br />

41


Dans le camp d'entraînement qui vient de se tenir, vous avez appris plusieurs nouvelles<br />

choses. Vous devrez considérer ceci comme une grande opportunité. Nous devrions<br />

considérer de manière incalculable les idées de service présentés dans les esprits des<br />

enfants de ce pays, cela comme une tâche sacrée. J’espère que les professeurs<br />

s’engageront à aider les étudiants et à aider ainsi à rétablir la culture antique de ce pays.<br />

Vous devez continuer à enseigner les enfants, à partir du commencement, l’essence de<br />

notre déclaration Vedique, « Mathru Devo Bhava, Pithru Devo Bhava. » Nous devrions<br />

enseigner également aux enfants qu’ils devraient se conduire avec humilité quand ils<br />

rencontrent leurs aînés. Nous devrions enseigner que quand ils mangent, ils devraient<br />

manger après l’avoir offert à Dieu. En l’absence d’une telle pratique, la conduite des<br />

enfants prend un chemin vraiment tordu. Dans une certaine mesure, les enfants se<br />

forment sur les lignes de la conduite de leurs mères. Dans les jours antiques, les idées et<br />

les pensées des femmes étaient très sacrées. Quand les femmes étaient dans leur famille,<br />

elles avaient l’habitude d’écouter beaucoup d’histoires sacrées, comme l’histoire de<br />

Prahlada, ou de Markandeya, ou de Dhruva ou de Krishna.<br />

De nos jours, la situation est telle que les femmes dans leur famille voient trois films de<br />

cinémas par jour. Par conséquent, toutes les mauvaises idées contenues dans les films<br />

entrent dans leur mental et les enfants qui naissent sont des « enfants de cinéma » avec<br />

des idées et des émotions fausses. Il est très difficile de corriger et reformer de tels<br />

enfants. Nous devons subir beaucoup d’ennui dans cette tâche, mais cela est nécessaire<br />

pour notre pays et nos personnes. En ce grand monde, chacun de vous est comme une vis<br />

minuscule ou un boulon. Nous devons essayer, sans ego, d’apprendre notre responsabilité<br />

et faire notre devoir. Nous ne devrions pas donner aucune place à l’ego. Quand il y a<br />

l’ego, vous ne pouvez pas être un bon gourou. J’espère que vous serez capable de mettre<br />

ces décisions prises par nous en pratique et enseigner de bonnes choses aux enfants.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

42


QUOI QUE DIEU FASSE,<br />

C’EST TOUJOURS POUR NOTRE BIEN<br />

28 mai 1978<br />

La bonne éducation est seulement celle qui nous enseigne la paix universelle et nous<br />

permet de rejeter les idées étroites et favorise la capacité de vivre ensemble, dans l’unité.<br />

Ce que nous voyons pendant le jour, disparaîtra pendant le rêve de la nuit. Ce que nous<br />

voyons pendant le rêve disparaîtra pendant le jour. Nos expériences sont si passagères.<br />

Pavitratma Swarupas ! Étudiants !<br />

Les bambous dans un bosquet qui se développent en masse dans la forêt, ils peuvent se<br />

frotter les uns contre les autres et cela peut mettre feu. Le feu qui c’est ainsi produit<br />

deviendra de plus en plus grand à cause de la brise. Graduellement le feu provoquera une<br />

grande destruction et peut incendier la forêt entière. Alors aussi certains êtres humains, à<br />

cause de leurs niveaux scolaires, leur pouvoir et richesse, et la position développent<br />

beaucoup d’ego. À cause de cet ego, ils donnent beaucoup d’ennui à de bonnes<br />

personnes et aux Sadhakas autour d’eux. Afin de protéger ces bonnes personnes et les<br />

rétablir dans le Dharma, Dieu prend une forme humaine, d’âge en âge. De tels Avatars<br />

apparaissent à plusieurs reprises et aident les êtres humains, par la conduite d’une vie<br />

exemplaire et démontrent comment mener une bonne vie. Une telle forme humaine de<br />

Divinité dans le Dwapara Yuga, fut la forme de Krishna. À la fin de la bataille du<br />

Mahabharata, Krishna a confié le royaume à Dharmaraja qui a exécuté les obsèques de<br />

Bhishma. Il a sauvé l’enfant dans l’utérus d’Uttara et après avoir assuré partout la paix et<br />

la prospérité, il est parti pour Dwaraka. Puisque Krishna était déterminé à retourner à<br />

Dwaraka, il n’y avait aucune alternative excepté de faire ses adieux.<br />

Sur le char, avec Krishna, suivait également dans le voyage ses disciples Uddhava et<br />

Satyaki. Derrière la chaise décorée sur laquelle Krishna était assis, Arjuna tenait un<br />

parapluie sous forme de diamant, donnant de l’ombre à Krishna. Alors que Krishna<br />

faisait le voyage, il a interdit à Dharmaraja d’apporter son aide. Néanmoins, Dharmaraja<br />

a envoyé une grande escorte pour la protection sur le chemin. Tout en passant à travers<br />

chaque pays, le roi de ce pays a fait bon accueil à Krishna et en temps voulu, Krishna a<br />

atteint Dwaraka. Le roi de Suradesa a été étonné de la force de Krishna et a donné un<br />

certain nombre de cadeaux à Krishna.<br />

Les citoyens de Dwaraka, dès qu'ils ont appris que la bataille du Mahabharata était<br />

terminée, ils ont attendu le retour de Krishna à Dwaraka. Ils se sont préparés pour<br />

recevoir Krishna. Comme un enfant en bas âge regarde impatiemment le retour de sa<br />

mère pour l'étreinte, les citoyennes de Dwaraka, les enfants en bas âge de Dwaraka et les<br />

Gopikas de Dwaraka observaient le retour de Krishna. Comme le jeune veau qui aspire le<br />

retour de la vache, sa mère quand le jour prend fin, les gens de Dwaraka aspiraient au<br />

retour de Krishna. Toutes les Gopikas, incapables de soutenir la séparation de Krishna,<br />

avaient abandonné leur nourriture, avait abandonné de s’entretenir et se déplaçaient<br />

43


impatiemment dans l’espoir du retour de Krishna. Comme un homme pauvre qui a faim<br />

pleurant pour de la nourriture, les Gopalas pleuraient pour Krishna. Quand les citoyens<br />

de Dwaraka étaient dans cette condition, alors Krishna approchait de Dwaraka et a fait<br />

retentir sa conque. Dès que ce son fut entendu, la terre fut secouée, les demeures furent<br />

secouées et toutes les personnes ont sauté de joie. Dans un moment, la totalité de<br />

Dwaraka souriait. Les chars et les chevaux étaient déjà en pleine préparation et ils sont<br />

tous allés accueillir Krishna. Tous les aînés, Ugrasena, Akrura, Vasudeva et Balarama<br />

sont allés aux frontières de la ville. Ils attendaient à l’extérieur afin de donner un bon<br />

accueil à Krishna. Les routes royales vers Dwaraka débordaient de personnes. Les<br />

femmes attendaient sur les terrasses des résidences et versaient des larmes de joie. Sur les<br />

routes et dans la foule, la victoire de Krishna étaient proclamée. Dès qu’il a atteint sa<br />

demeure, il fut accueilli par Mangala Harati. Il a été reçu avec une grande joie.<br />

Les mères l’attendaient avec impatience. En plus de Devaki, Vasudeva avait cinq autres<br />

épouses. Sans prendre en considération l’âge ou le statut de Krishna, toutes les cinq<br />

mères sont allées l’embrasser. Au temps de la bataille, Krishna avait quatre-vingt-quatre<br />

ans, Devaki s’est occupée de Krishna comme s’il était un petit garçon. Nous devrions<br />

voir ici bien que Krishna était vieux, l’affection maternelle de Devaki a fait qu’elle a pris<br />

Krishna près d’elle. Elle ne pourrait pas s’éloigner de Krishna trop longtemps. Devaki l’a<br />

interrogé au sujet de la sécurité des Pandavas. Les autres mères sont également venues<br />

l’embrasser. Bien qu’elles aient été ses belles-mères, elles furent toutes attirées par son<br />

amitié et son affection. Tant d’amour est Krishna et Krishna est tant d’amour. Ce ne sont<br />

pas deux choses distinctes. Cet aspect de Krishna fut d’abord apprécié par les citoyens de<br />

Dwaraka et les citoyens d’Hastinapura. Ceux qui avaient éprouvé ce genre d’amour ne<br />

voulaient rien avoir d’autre. Ceux qui ont goûté aux dates sucrés veulent-ils manger du<br />

tamarinier à la place ? Tous les Gopis et les Gopalas qui avaient apprécié le Prema de<br />

Krishna n’avaient aucun désir de jouir d’un autre type de Prema.<br />

Après que toutes les questions aient été répondues, Krishna est allé dans les appartements<br />

intérieurs pour rencontrer les Gopikas. C’est ici que nous devons soigneusement évaluer<br />

les actions de Krishna. Il avait la forme d’Ananda. Il n’y avait aucune place pour autre<br />

chose que sa forme. Bien qu’il eût l’habitude de feindre qu’il vivait dans une famille<br />

comme une personne ordinaire, ce n’était pas cela en réalité. Vous pouvez faire avec de<br />

l’or, différents bijoux et leur donner différents noms, mais la chose de base est le même,<br />

l’or dans tous. Bien que Dieu puisse entreprendre différentes actions pour le monde, il est<br />

fondamentalement Ananda Swarupa. Que se soit dans l’amitié ou dans l’attachement ou<br />

dans la relation, la seule qualité qu’il a démontrée fut l’Ananda et rien d’autre. Pour ceux<br />

qui ont expérimenté ces situations, il peut sembler avoir différentes formes, mais pour<br />

Krishna il n’y avait aucune différence du tout.<br />

En vue de donner du bonheur aux dévots, il pouvait se conduire de différentes manières,<br />

mais il avait toujours un sentiment de grâce dans son mental. Il a reconnu les idéaux dans<br />

les femmes. S’il apparaissait dans la maison d’une Gopika d’abord, et plus tard dans la<br />

maison d’une autre Gopika, il savait que cela serait alors la cause d’une certaine jalousie.<br />

Afin d’éviter ceci parmi les Gopikas, il a démontré qu’il pouvait prendre différentes<br />

formes à tout moment. En même temps, mille cent huit Gopikas désiraient ardemment la<br />

44


grâce de Krishna dans Dwaraka. Krishna ait simultanément entré dans les maisons de<br />

toutes les mille cent huit Gopikas. C’est dans ce contexte qu’il a enseigné que toutes les<br />

formes qui existent, partout, sont des formes de Dieu. Ici, il y a une opportunité pour nous<br />

de voir la différence entre Radha et les autres Gopikas. Chacune d’elles a estimé que<br />

Krishna devrait lui appartenir et non pas à toutes les autres femmes. C'était des<br />

perspectives étroites. Elles se sont toujours conduites elles-mêmes avec le sentiment que<br />

Krishna leur appartenait et à personne d’autre. Radha était différente. Sa pensée n’était<br />

pas comme cela. Radha a estimé que Brindavan appartient à tous et que Govinda<br />

appartient à tous. Radha a toujours proclamé le sentiment que Govinda était autant divin<br />

pour elle que pour toutes les autres. Elle avait une approche équanime. De cette façon,<br />

quand Krishna est entré dans toutes les maisons en même temps, chaque Gopika a senti<br />

que Krishna entrait pour la première fois dans sa maison. Elles étaient toutes immergées<br />

dans le bonheur. Les Gopikas ont attendu impatiemment de longues heures pour la vision<br />

de Krishna.<br />

Pendant ce temps, elles avaient abandonné la nourriture, elles ont abandonné de s’habiller<br />

convenablement, elles avaient abandonné la mise en place de leurs cheveux. Dans un état<br />

si négligé, Krishna n’a pas pu les reconnaître. Elles avaient refusé de porter des bijoux ou<br />

d’employer des fleurs parce qu’elles estimaient qu’elles ne devraient pas faire ainsi quand<br />

Krishna n’était pas là. Dès qu’elles ont vu Krishna, elles ont versé des larmes. Ici, les<br />

larmes sont devenues la décoration de leurs visages, et elles ont démontré par cela qu’il<br />

n’y avait aucune meilleure décoration pour le visage que des larmes de joie. C’est leurs<br />

Gunas qui leur avaient donné la beauté.<br />

Dans le Kannada il y a une poésie qui dit que les maisons constituent la beauté du village<br />

; le lotus constitue la beauté du lac. Pour le ciel, la lune est la meilleure décoration. De<br />

même, pour une femme, les bonnes qualités sont la meilleure décoration. De cette façon,<br />

pour ces Gopikas leurs larmes de joie sont devenues leur décoration. Krishna a vu les<br />

Gopikas dans cette condition et ses yeux furent rougis de compassion. Il a commencé à<br />

converser avec elles. Il a demandé à une Gopika si les cerfs qu’elle élevait allaitent bien.<br />

Il a demandé une autre Gopika si le paon qu'elle gardait allait bien. De cette façon,<br />

Krishna s’est informé du bien-être des divers êtres humains et des animaux. Elles se sont<br />

rendu compte que sa compassion se répandait également à toutes les choses vivantes.<br />

Easwara est présent dans tous les êtres vivants, dans la création de Dieu. C’était la vérité<br />

répandue par Krishna. Non seulement ceci, dès que les Gopikas ont vu Krishna, elles ont<br />

oublié tous leurs ennuis ; mais Krishna s’est informé de la sécurité des Gopikas. L’Atma<br />

Swarupa est celui à qui peut donner le bonheur dans toutes les conditions de souffrance et<br />

de plaisir. Ainsi, Krishna a donné du bonheur à tout moment. C’est l’aspect qui fut décrit<br />

en l’appelant Nitya Brahmachari. Comme tous les rayons viennent du même soleil, ici<br />

toute la bonté venait de Krishna. Tous les Jivas sont venus de la même source, et ils<br />

doivent fusionner dans la même source. Krishna a proclamé qu’il est présent dans toute<br />

vie dans la création. Sans pouvoir comprendre ces larges aspects de Dieu, nous injectons<br />

parfois nos propres idées étroites et appréhensions quand nous décrivons Dieu.<br />

45


L’aspect de Dieu est tel qu'il est toujours près pour vous conduire sur la route royale, sur<br />

laquelle vous pouvez le voir. Notre vie est comme un taxi et nous essayons d’entrer dans<br />

des voies secondaires avec ce taxi. Dans ce contexte, notre pensée d’entrée dans des voies<br />

secondaires et la présence de Dieu sur la route royale ne vont pas ensemble. Les pensées<br />

que nous avons en regardants les films de cinéma et les pensées que nous obtenons à<br />

regarder des livres écrits à son sujet sont très différentes de la vraie nature de Krishna.<br />

Toutes ces pensées sont simplement la création de l’homme selon sa propre imagination.<br />

Mais Dieu est toujours présent de manière permanente dans un concept simple. Dans<br />

l’action, il peut démontrer des différences et divers aspects venant d’une forme simple.<br />

La force importante que Dieu est la force de l’amour. Sa vie est entièrement Ananda.<br />

Dans ce type d’Ananda Divin, il n’y a aucune place pour que l’impureté entre. « Ekam<br />

Eva Adwaitiyam, Brahman. » Ce qui existe est seulement le un et c’est Brahman. Il n’y a<br />

aucun parallèle à ceci. Krishna a montré ce chemin de la vérité et a instauré un exemple.<br />

Son Prema est la destination pour chacun. Cependant, pour la prospérité et le bien du<br />

monde, il peut entreprendre une certaine action qui pourrait apparaître comme étant<br />

différente. Il n’entreprendra jamais aucune action à moins que ce soit pour le bien du<br />

monde. Les Gopis et les Gopalas étaient parmi ceux qui ont reconnu cette vérité de base.<br />

Radha a démontré la totalité du courant d’amour ou Prakriti a pris la forme de Radha.<br />

Radha était attaché à Krishna et Krishna était attaché à Radha, cela signifie simplement<br />

que Paramatma et Prakriti étaient attachés entre eux. Ceci est un gobelet en argent. Il<br />

n’est pas possible pour nous d’enlever l’argent du gobelet. Parce que, l’argent et le<br />

gobelet sont unis ensemble, nous l’appelons un gobelet en argent. Dans la même façon, il<br />

n’est pas possible de séparer Radha et Krishna. Parce que Prakriti et Paramatma sont<br />

identiques les uns avec les autres, c’est une entité simple. Sans Prakriti ou la création, il<br />

n’y a pas de Krishna, sans Krishna, nous ne serions pas capables de voir la création. Nous<br />

ne pouvons pas avoir un tissu sans fil et le fil sans tissu. L’unité du tissu et du fil<br />

exemplifie l’aspect de Radha et de Krishna.<br />

Je vous ai dit beaucoup de fois que Radha ne signifie pas simplement la forme d’une<br />

femme. C’est quelque chose de bien plus important. Le langage se développe comme<br />

confluent de plusieurs lettres. Les lettres viennent ensemble pour former un mot. Dans le<br />

mot, Radha nous avons lettres R-A-D-H-A. Quand nous débutons avec A nous obtenons<br />

Adhar ; quand nous débutons avec D nous obtenons Dhara et à l'envers nous avons<br />

Aradh. Ainsi, le mot Radha signifie, celle qui chante constamment le nom du Seigneur.<br />

Celui qui fait Aradhana peut être décrit comme Radha. Le mot ne se rapporte pas au<br />

genre féminin disant que c’est le nom d’une femme. L’aspect de Krishna démontre qu’il<br />

n’y a pas de telle différence du tout en présence de la Divinité. De cette manière, Krishna<br />

avait répandu le concept de l’amour pur. Seulement quand nous pouvons exterminer la<br />

jalousie, que nous pourrons développer l’amour pur.<br />

Il n’y a aucune objection à désirer ce que vous voulez, mais c’est une erreur de<br />

développer la jalousie à ce que les autres ont. De cette manière, Krishna a montré le<br />

chemin Divin aux Gopis et aux Gopalas. Toutes les actions de Krishna sont<br />

essentiellement Divines. À moins que nous comprenions ceci, nous ne pourrons pas<br />

connaître le vrai aspect de Krishna. Il regardait la création vivante avec la même attitude.<br />

46


Ici, vous pouvez avoir quelques doutes quant au pourquoi une telle personne a causé la<br />

mort de presque quarante lakhs (4 millions) de Kauravas. Il y a une explication simple<br />

pour ceci. Dans un corps humain, s'il y a un cancer et qu’il se développe il y a des<br />

millions de germes qui véhiculent la maladie. En raison de ces germes, il y a une<br />

possibilité que le corps entier soit infecté et devienne cancéreux. À ce moment-là, un<br />

médecin décidera d’amputer cette partie du corps qui est devenu cancéreux. Le médecin<br />

ne ce souci pas de tuer des millions de germes. Son but premier est d’effectuer une<br />

opération et de sauver le patient. Est-il bon d’effectuer l’opération et de sauver le patient<br />

ou est-il bon de penser qu’en effectuant l’opération, il y aura des millions de germes tués<br />

et pour cela abandonnera l’opération ? Puisque les germes peuvent causer la maladie à<br />

beaucoup d’autres personnes, le médecin décidera de tuer tous les germes. J’ai déjà<br />

mentionné plus tôt que le même Dharma a été mis en application par Krishna.<br />

À ce moment-là, il y a une croissance cancéreuse sous la forme des Kauravas. En raison<br />

des actions des Kauravas, il y avait beaucoup d’Adharma et d’injustice. Le monde luimême<br />

serait détruit. La situation était telle que la croissance cancéreuse, sous la forme<br />

des Kauravas, allait endommager le corps entier du monde. Krishna a reconnu que cette<br />

maladie avait dépassé toutes les limites. Il était alors prêt pour effectuer l’opération. Il a<br />

employé les cinq Pandavas comme instruments et a exécuté l’opération sous la forme<br />

d’une bataille dans le Mahabharata. Dans cette opération, quarante lakhs (4 millions) de<br />

germes ont été exterminés. Cet acte était pour la prospérité et le bien du monde et non pas<br />

pour une fin égoïste.<br />

Au commencement même, Krishna a dit, « Ces personnes sont nées pour apporter le<br />

blâme et la honte à une bonne famille royale. Leur méchanceté se développe comme un<br />

incendie de forêt et une amitié avec Karna, le fils de Suta a aider a répandre cela plus<br />

loin. Le vent, sous la forme de Sakuni, a donné à cet incendie de forêt plus d’appui. Ce<br />

feu de la méchanceté fut répandu partout. Si la paix du monde doit être établie, elle ne<br />

peut pas l’être à moins qu’il y ait une avalanche de flèches. Cet incendie de forêt est très<br />

grave et pour arrêter un tel feu, nous ne pouvons pas employer une petite quantité d’eau,<br />

nous devons employer un lourd déluge sous forme de flèches. » Krishna a fait ce qu’il<br />

devait faire, pour le bien du monde.<br />

Quoi que Dieu fasse, c’est toujours pour notre propre bien. Toutes ses actions sont<br />

prévues pour notre bien. Il est nécessaire pour nous de reconnaître cette vérité et de se<br />

conduire en conséquence.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

47


LA COLÈRE DÉTRUIT LA RICHESSE ET LA PROSPÉRITÉ<br />

29 mai 1978<br />

Dans le corps humain, qui par lui-même n’a aucune valeur, est localisé solidement le<br />

bijou sacré et inestimable de l’Atma. Cette parole de <strong>Sai</strong> est une déclaration de vérité.<br />

Le corps humain se compose de cinq éléments matériels et il doit disparaître un jour ou<br />

l’autre. L’Atma qui réside dans le corps, à la différence du corps, est permanent et sacré.<br />

Cet aspect sacré de l’Atma n’a ni naissance ni mort, ni attachement. Si nous pensons<br />

profondément et bien, nous réaliserons que Dieu, sous la forme de l’Atma, réside dans<br />

chaque corps humain.<br />

Prema Swarupas !<br />

Toute personne qui a un attachement à ce corps humain ne peut pas facilement<br />

comprendre Dieu non manifesté. La forme humaine de son propre corps voudra toujours<br />

percevoir Dieu sous une forme manifestée, ressemblant de préférence à sa propre forme.<br />

Nous obtenons généralement l’opportunité de reconnaître l’aspect non manifesté de Dieu<br />

seulement par une forme manifestée. Le Bhagavata vous donne l’occasion sacrée de<br />

comprendre Dieu non manifesté. Le but du Bhagavata est de nous enseigner la sainteté<br />

de l’Atma intérieur. Pour que nous puissions avoir la vision de l’Atma intérieur, le<br />

Bhagavata nous a enseigné l’Upasanas sous forme de trois étapes. Ce sont le Vishnu<br />

Upasana, le Vasudeva Upasana et le Narayana Upasana. Le premier, le Vishnu Upasana<br />

- reconnaît Dieu dans toutes les personnes qui ont une forme et un nom. Cet aspect nous a<br />

été décrit comme « Swarupa de virat » dans la Bhagavad Gita. Il se réfère comme<br />

« Viswarupa Darshana » ou la manifestation de Dieu sous forme de création. La<br />

signification de ceci fut également enseignée par Bhishma à Dharmaraja quand l’ainé se<br />

trouvait sur son lit de flèches. Le Bhagavata démontre que la création entière est en fait<br />

un aspect de Vishnu. Le Bhagavata nous mentionne que Vishnu est présent sous toutes<br />

les formes dans la création, en tout temps et partout. Nous pouvons dire que ce chemin<br />

est un chemin facile à suivre pour les êtres humains ordinaires. Puisque Dieu est présent<br />

dans toutes les formes vivantes, il nous permet de considérer chaque être humain comme<br />

une certaine forme de Dieu.<br />

La deuxième étape est l’Upasana de Vasudeva. En cela, nous devons expérimenter Dieu,<br />

non seulement dans tous les êtres humains, mais dans toutes nos actions et dans notre<br />

travail. Ici, nous devrions essayer de reconnaître l’aspect de Dieu dans toutes nos actions<br />

en lien avec toutes les choses qui ont un nom et une forme. Ce n’est pas un chemin facile,<br />

parce que les êtres humains sont remplis de mauvaises qualités comme la convoitise, la<br />

colère, la jalousie et la haine et ils ont également des attachements. Ces qualités sont<br />

telles qu'elles ne permettront pas l’individu de penser à Dieu. Quand nous voyons un<br />

individu faire de mauvaises choses, nous ne considérons pas seulement cet individu<br />

comme mauvais, mais il y a également une possibilité que de mauvaises idées viennent<br />

en nous. Sous ces circonstances, il devient très difficile d’accepter un tel individu et ses<br />

48


actions comme sacrées ou divines. Pour que nous ne fassions pas de place à telles<br />

situations non sacrées, nous devrons développer l’aspect de la Divinité en nous. Tout<br />

comme un être humain qui lutte avec un python pour se libérer les mains et les jambes,<br />

également un être humain doit se libérer des mauvaises qualités comme la colère, la<br />

convoitise, l’avidité et la haine. Il doit penser à Dieu et reconnaître la Divinité dans tous<br />

ce qu’il voit. Ainsi la Vasudeva Upasana est une chose difficile à suivre.<br />

La troisième étape est le Narayana Upasana. Cette étape ne vous permet pas seulement<br />

d’expérimenter la Divinité dans l’action, aussi bien que dans une forme individuelle, mais<br />

nous permettra également de voir l’unité dans toute la création. Ceci vous mènera à avoir<br />

l’expérience de l’Atma. Il vous permettra d’établir l'unité qui est présente dans toute la<br />

création, par la reconnaissance de l’aspect de l’Atma. Ceci vous permettra d’accepter<br />

qu’il n’y ait aucune différence entre les différentes formes de Divinité. Il y a trois grands<br />

individus dans le Bhagavata, qui symbolisent ces trois types d’Upasana.<br />

Le roi Parikshith, un Rajarishi, symbolise la première sorte d’Upasana. Sringi un grand<br />

Thapasvi appartient à la seconde catégorie d’Upasana. Sami, le célèbre Brahmarishi<br />

représente le troisième type d’Upasana. La totalité de l’expérience de Sami, Sringi et<br />

Parikshith est l’essence du Bhagavata. Ces trois types sont vraiment les formes des trois<br />

Gunas - Sattva, Raja et de Tama. Le Bhagavata est un texte qui harmonise ces trois<br />

aspects et démontre l’unité de la Divinité. Après avoir reçu la protection de Krishna<br />

même alors qu’il était dans le ventre de la mère, Parikshith était une personne très<br />

instruite et gouvernait son royaume très sagement. Il est normal que nous ayons un doute<br />

quant à la façon dont un tel bon et noble roi pourrait perdre le contrôle de soi dans un<br />

moment de colère et placer un serpent mort sur les épaules de Sami. Un homme peut être<br />

très grand ; un dévot peut être très grand, il peut perdre le contrôle de soi quand il se<br />

fâche. La colère est le plus grand ennemi de l’homme. Dans un moment de colère,<br />

Parikshith a placé un serpent mort autour des épaules de Sami, mais ceci ne peut pas être<br />

traité comme acte dévergondé d’arrogance ou d’inattention. Ce fut une véritable erreur<br />

commise dans un moment de faiblesse.<br />

Quand Parikshith a constaté que le rishi Sami et les autres rishis ne se sont pas inquiétés<br />

de le recevoir et de s’occuper de lui, il fut très agité ; et tout en revenant de là, il a pris un<br />

serpent mort et l’a mis autour des épaules de Sami. Ce Sringi enragé, fils de Sami, qui a<br />

vu ceci un peu plus tard et il a vu le roi Parikshith quitter l’ashram, il l’a maudit en<br />

disant, « Dans les sept jours, Parikshith sera tué par une morsure de serpent. » Ici, nous<br />

devrions reconnaître que ce qui s’est produit a un état le dépassement de colère de la part<br />

de Parikshith, et il n’y a aucune intention de cruauté ou de mal dans son action.<br />

Cependant, quand Sringi a vu cela, il est devenu très fâché et dans sa colère, il a maudit le<br />

roi. Le roi ne fut pas conscient de cette malédiction. Ici nous devons soigneusement<br />

examiner la raison de la malédiction de Sringi et comprendre comment le Dharma<br />

fonctionne vraiment dans de telles situations. Si un roi juste et bienveillant commet une<br />

erreur involontairement, les conséquences affecteront seulement le roi et non pas les<br />

personnes. Dans le cas du roi, qui était un Rajarishi, il y a des Rajas encore et par<br />

conséquent il s’est fâché dans un moment de faiblesse. Sringi a provoqué la confusion,<br />

parce qu’à cause de sa malédiction, des personnes également vont souffrir et seront non<br />

49


protégées. Ainsi les conséquences de la faute du roi affecteront également d’autres<br />

personnes. En fait, Sringi n’avait aucun droit de maudire. Ici nous notons qu’une<br />

personne comme Sringi, qui n’avait aucun droit de maudire, a lancé une malédiction. En<br />

effet, ceci est l’aspect subtil du Dharma. Le fait qu’un bon et noble roi perde son<br />

tempérament et ait insulté un Brahmarishi, et le fait qu’un rishi lui a lancé une<br />

malédiction, bien qu’il n’ait pas le droit de le faire est symbolique du déclin des normes<br />

admises du Dharma. En effet, c’était l’arrivée du Kali Yuga. Ici nous voyons qu’à cause<br />

de Kali, certains défauts sont entrés dans le Vasudeva Upasana et le Vishnu Upasana.<br />

Quand Sami est sorti de sa méditation profonde, il a rapidement réalisé que tout ceci<br />

venait de se produire ; et a fait une action en réprimandant son fils. Il a dit, « Le roi est<br />

vraiment un homme noble et il prend bien soin de nous tous. Simplement parce que dans<br />

un moment de faiblesse, il a fait quelque chose de non approprié, vous n’aviez pas à le<br />

maudire. Par cet acte de votre part, vous avez perdu tout le bon que vous avez accumulé à<br />

cause de vos Thapas (pénitences). Avez-vous entrepris tous vos Thapas seulement pour<br />

les utiliser de cette manière ? Dans ce contexte, il semble normal que le roi perde de<br />

temps en temps patience et se fâche de cette manière, mais un thapasvi comme vous ne<br />

devrait pas perdre l’équilibre et lancer une malédiction. Notre royaume sera maintenant<br />

sans chef, ce sera comme une nuit sans lune. » Après avoir réprimandé son fils de cette<br />

manière, il a pensé qu’il serait préférable d’envoyer un mot au roi Parikshith et lui faire<br />

prendre connaissance de la nature de la malédiction. Il s’est également engagé à dire au<br />

roi Parikshith au sujet des mauvaises conséquences de la colère. « Sa richesse et sa<br />

prospérité seront détruite par la colère. Elle détruira l’honneur et la réputation de<br />

l’individu. Elle le séparera de ses propres gens. Par l’orgueil et la colère, tout sera détruit<br />

et celui qui a la colère ne pourra rien réaliser. Il sera humilié. Il commettra toujours un<br />

péché et chacun l’avertira. La colère favorisera le péché. »<br />

Après avoir dit cela à Parikshith, les conséquences mauvaises de la colère, comme<br />

véhiculé par Sami, le messager a dit au roi au sujet de Sami, « Il est tout à fait normal que<br />

vous ayez perdu votre contrôle dans un moment de faiblesse, mais il aurait été nécessaire<br />

que vous essayiez de surmonter votre colère et de vous comporter d’une façon<br />

responsable. Au lieu de surmonter votre erreur et vous contrôler, un thapasvi sacré<br />

comme mon fils vous a maudit, vous mourrez d’une morsure de serpent dans les sept<br />

jours. Pendant ces sept jours, pensez toujours au Seigneur et favoriser la bonté en vous. »<br />

Dès que Parikshith a entendu ces paroles de Sami, son propre esprit fut complètement<br />

transformé et il a donné ses Pranams respectueux à Sami, Brahmarishi, et dit, « Ce n’est<br />

pas une malédiction pour moi, c’est un grand cadeau. Je ne peux pas échapper aux<br />

conséquences de mon Karma et de ce que j’ai fait. Je vous suis reconnaissant de me faire<br />

réaliser ceci. »<br />

À partir de ce jour, Parikshith a pensé à Dieu en abandonnant la responsabilité de son<br />

gouvernement à ses ministres. Dès que cette nouvelle de la malédiction fut connue,<br />

plusieurs rishis et autres sont venus voir Parikshith. Ils ont priés Dieu pour que le roi<br />

Parikshith, qui avait un cœur noble et sacré soit épargné de la malédiction et qu’il devrait<br />

vivre longtemps. Mais, la malédiction d’un thapasvi ne peut pas être enlevée et Parikshith<br />

a fait ses préparations pour la fin. Le grand Brahmarishi Sami, qui avait une équanimité<br />

50


considérable, a prié également pour le bien-être de Parikshith. Bien que Sami, pour des<br />

buts extérieurs, ait eu des connexions avec le monde ; pourtant dans son mental, il n’y<br />

avait aucun attachement du tout. Il a fusionné complètement avec l’Atma. C’est la<br />

différence entre un tels Brahmarishi et la Divinité.<br />

À une occasion, après la bataille, Dharmaraja est allé à la demeure de Krishna pour lui<br />

dire au sujet de son découragement et son désespoir. À ce moment-là, Krishna a dit à<br />

Dharmaraja tous les détails au sujet du futur de Parikshith. Il lui a dit comment Parikshith<br />

acquerrait un grand nom et une renommée et comment il réalisera une gloire bien plus<br />

grande que tous ses prédécesseurs. Il lui a également dit comment, à cause d’une<br />

malédiction d’un saint, Parikshith perdre la vie par une morsure de serpent. Tout en<br />

parlant de ce fait à Dharmaraja, Krishna est soudainement tombé dans un bref silence et<br />

Dharmaraja fut totalement confus. Après quelques minutes, Dharmaraja a demandé<br />

pourquoi Krishna était devenu silencieux au milieu du récit. Krishna a dit qu’il a dû aller<br />

et répondre à l’appel de Bhishma qui se trouvait sur son lit de flèches. Ceux qui ont un<br />

cœur sacré pourront obtenir la grâce du Seigneur par une prière sincèrement.<br />

Il n’y a aucune différence entre un esprit sacré et Dieu. La prière d’une personne sacrée<br />

ira directement au Seigneur. De telles personnes sont des incarnations de la sagesse et<br />

elles sont de formes d’Advaita. Ils ont jouit de l’unité avec la Divinité. Ils ont fermement<br />

cru qu’il y a seulement une vérité dans le monde et qu’il n’y a aucune vérité parallèle. De<br />

telles personnes sont toujours dans un état de grande extase et sont vraiment comme des<br />

enfants. C’est pourquoi, on dit que l’état d’un enfant, d’une personne qui est dans une<br />

grande extase, et un homme fou sont semblables. À cause des conséquences de<br />

l’excitation des sens, l’homme parfois oublie sa vraie nature. Vraiment l’homme cherche<br />

seulement l’Ananda. Il est également intrinsèquement une personne désintéressée, mais<br />

par la pression de ses organes sensoriels, il est attaché aux désirs matériels et il oublie<br />

Dieu. Au profit de telles personnes et avec un grand amour et une affection, le<br />

comportement de Krishna fut enseigné dans le Bhagavata<br />

Prema Swarupas !<br />

Nous devrions essayer de réaliser que tous les noms et les formes que nous voyons en ce<br />

monde sont seulement des reflets de Dieu. Nous devrions également reconnaître que<br />

toute la création est une partie de Dieu. Nous ne devrions pas être éloigné par les<br />

différences dans les noms et les formes et oublier l’unité essentielle parmi tout ceux-ci.<br />

À une occasion, Narada a commencé à douter de la sincérité des Gopikas et a demandé à<br />

Krishna, « Les Gopikas ne sont pas instruites, elles ne connaissent pas les Shastras ou les<br />

Vedas et semblent même non civilisées, comment peuvent-elles apprécier l’aspect de<br />

Dieu ? Seulement les gens qui se sont élevés au-dessus de la stature des Gunas peuvent<br />

comprendre la Divinité. Comment ceux qui sont immergés dans les qualités matériels et<br />

des pensées peuvent comprendre Dieu ? » Alors Krishna a répondu, « La nature des<br />

Gopikas est très sacrée. Même si leurs belles-mères les grondent et que leurs maris<br />

affilent leurs couteaux pour les punir, elles n’ouvriront pas la bouche ; et elles n’ont pas<br />

peur. Dans les esprits des Gopikas, l’image de Krishna est imprimée comme une copie<br />

sur un papier. Car il n’est pas possible de séparer Krishna du cœur des Gopikas, alors<br />

qu’elle est l’utilité de toute éducation ?<br />

51


Est-ce qu’on peut échapper aux conséquences du destin ? Si de mauvaises idées entrent<br />

dans le mental, il n’y a aucun espoir pour elles. » Vous ne pouvez pas plaire au Seigneur<br />

par votre éducation ou en récitant les Vedas. Il peut être attiré seulement par le Prema<br />

sacré. L’érudition que vous acquérez est seulement pour la tête ; et si vous ne la mettez<br />

pas en pratique, de quelle utilité est votre érudition ? Il y a beaucoup de connaissance<br />

dans les livres, mais tous les cœurs sont pleins de poussière. Il n’y a rien que nous<br />

puissions obtenir des livres. Vous devez lire ces livres seulement pour suppléer à vos<br />

besoins dans la vie et pour remplir votre ventre. Seulement le Prema pur vous permettra<br />

de comprendre le Seigneur. C’est pourquoi nos Écritures saintes nous ont enseigné que<br />

vous ne pouvez pas obtenir l’immortalité par la richesse ou par l’éducation, et vous<br />

pouvez l'obtenir seulement par vos bonnes qualités et le sacrifice. Par le sacrifice, vous<br />

pouvez atteindre l’immortalité ; mais si vous êtes immergé dans « Bhoga » (jouissance)<br />

vous obtiendrez seulement « Roga » (maladie).<br />

Étudiants, vous devriez comprendre la vraie signification du sacrifice. C’est pourquoi<br />

Thyagaraja a dit que nous devrions sciemment prononcer le nom du Seigneur. Si nous ne<br />

laissons pas sortir l’air que nous avons fait entrée, nos poumons seront corrompus. Si<br />

nous ne laissons pas sortir la nourriture que nous avons faite entrée, notre corps sera<br />

malade. Même, si notre sang ne circule pas d'un endroit à l’autre, il y aura une ébullition<br />

dans les mains. Vous devriez comprendre que le bon vient du sacrifice. Nous devons<br />

employer notre éducation seulement pour de bonnes activités.<br />

Chaque moment passe dans un nouveau moment, que nous l’employons bien ou pas. Si le<br />

temps ne passe pas, les jours ne changeraient pas, la durée des jours ne réduirait pas et il<br />

n’y aurait aucun changement. Puisque le temps passe, notre vie change. Si nous nageons,<br />

nous devons essayer de repousser l’eau qui est devant nous. Si nous ne repoussons pas<br />

l’eau, nous ne pouvons pas avancer du tout. Nous devons faire des sacrifices dans toutes<br />

les sphères de la vie - morale, spirituelle, éthique et politique. Divya Atma Swarupas : nos<br />

souffrances et plaisirs sont comme des nuages qui passent et sont momentanés. Nous ne<br />

devrions pas remplir notre vie avec de tels plaisirs passagers. Quand Parikshith s’est<br />

rendu compte que sa vie allait finir dans sept jours, il a toujours pensé au Seigneur.<br />

Puisqu’il avait un cœur très sacré, Suka le grand rishi est venu le voir. Si notre mental est<br />

pur, Paramatma lui-même viendra nous voir. Il est vraiment nécessaire de rendre votre<br />

cœur pur et sacré pour réaliser quelque chose de bon.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

52


L’AMOUR VIT EN DONNANT ET EN PARDONNANT<br />

30 mai 1978<br />

Si on pense toujours au blâme et au défaut, le mental deviendra impur et agité. Si on<br />

pense toujours à de bonnes qualités, le mental deviendra paisible et calme. Si les pensées<br />

sont toujours pleines de Dieu, il deviendra un avec Dieu. C’est la parole de <strong>Sai</strong> qui dit la<br />

vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Le mental de l’homme prendra une forme déterminée par ses pensées. Son état mental<br />

dépend de ses pensées et des circonstances. C’est dans ce contexte qu’il est dit que le<br />

résultat de n’importe quelle action de votre part dépendra de votre état d’esprit. Beaucoup<br />

de personnes en ce monde veulent obtenir la vision divine du Seigneur. Dans le<br />

processus, ils deviendront des dévots du Bhagavata sacré. Il n’est pas possible d’atteindre<br />

cet état, simplement en voulant faire ainsi. Il est facile de souhaiter, mais très difficile<br />

d’expérimenter ce genre de béatitude. Il est plus facile de décrire et de prêcher que de<br />

mettre en pratique. Il est préférable de mettre une chose en pratique plutôt que de parler<br />

simplement de cent choses différentes. Dans ce domaine de béatitude et de bonheur vit<br />

Krishna, dans Dwaraka. Pour expérimenter cette béatitude et ce bonheur Divins,<br />

beaucoup de dévots vont réellement à Dwaraka. Les Gopikas et les Gopalas sont de tels<br />

dévots.<br />

Toutes les personnes ne peuvent pas entrées facilement dans cette demeure de béatitude.<br />

Il y a quatre entrées à cette demeure. Pour chacune de ces quatre entrées, il y a un<br />

gardien. Il y a trois histoires pour cette demeure appelé Ananda Bhavana. Ces trois<br />

histoires sont Sathyam, Shivam et Sundaram. Les quatre entrées principales sont gardées<br />

par quatre gardiens sous la forme de Sama (contrôle), Vichara (recherche), Santrupthi<br />

(contentement) et Vairagya (détachement). À moins que nous satisfassions ces gardes,<br />

nous ne pouvons pas entrer dans cette demeure, ou alternativement nous devons être<br />

proches ou liés à Krishna lui-même, le résidant Divin à l'intérieur de la demeure. Nous<br />

pouvons entrer dans la demeure, si nous avons le droit de le faire. Si on n’appartient pas à<br />

une ou l’autre de ces deux catégories, on ne peut pas entrer dans la demeure. Sama est<br />

celui qui garde une des entrées. Ce mot signifie le contrôle des organes sensoriels<br />

intérieurs. Dans beaucoup d’occasions, nous entendons les mots Sama et Dama. Le mot<br />

Dama signifie le contrôle des organes externes. Sama veut dire le contrôle des organes<br />

intérieurs. Ici, nous pouvons comprendre le mot Sama comme signifiant le contrôle des<br />

organes sensoriels. Pour celui qui peut contrôler ses sens intérieurs, les organes extérieurs<br />

ne feront aucun ennui et ces organes extérieurs viendront facilement sous contrôle.<br />

Pour celui qui ne peut pas contrôler ses sens intérieurs, les organes extérieurs lui causent<br />

également beaucoup d’ennui. Si on a le fort sentiment qu’on ne devrait rien voir de ce qui<br />

est extérieur, il ne verra rien même si les yeux sont ouverts. Si on est déterminé à ne rien<br />

manger, on ne mangera pas de nourriture aussi attrayante qu’elle puisse être. Ce sont les<br />

53


sens intérieurs qui provoquent les organes extérieurs. Ainsi le contrôle des sens intérieurs<br />

est une chose difficile ; mais si nous sommes capables de faire cela, nous pouvons<br />

facilement contrôler les organes extérieurs. Pour celui qui est né comme être humain, s’il<br />

travaille dans la sphère matérielle ou la sphère spirituelle, le contrôle des organes est<br />

vraiment essentiel. Cette discipline nous donnera à tous beaucoup de bonheur.<br />

Dans beaucoup de cas, le gouvernement prend généralement une place importante.<br />

Quand les prix montent, il prend des mesures pour contrôler les prix. Il y a une limite de<br />

vitesse pour les autobus dans lesquels nous voyageons. Les trains voyagent également<br />

avec une restriction de vitesse. Ainsi, même dans notre vie quotidienne, diverses mesures<br />

disciplinaires sont nécessaires. Dans ce contexte, si nos organes ne sont pas contrôlés,<br />

nous rencontrerons de grande difficulté. Nous devons reconnaître que ces Sadhanas,<br />

prévus pour garder nos désirs sous contrôle, sont prévus pour notre sûreté et ne sont pas<br />

simplement des mesures idiotes. Il est vrai que c’est une chose difficile de contrôler nos<br />

organes sensoriels. Alors, dans ce processus de Sadhana, nous ne devrions pas perdre<br />

notre temps dans une mauvaise direction. Comme les Gopis et les Gopalas, si nous<br />

pouvons diriger notre vision vers le Seigneur et effectuer toutes nos actions avec amour et<br />

pour le Seigneur, alors nous pourrons réaliser le bonheur. Le chemin du contrôle de soi<br />

n’est pas si facile. Cependant, si nous pouvons prendre le chemin de Prema, nous<br />

pouvons acquérir le contrôle et entrer dans la demeure de Dieu.<br />

La deuxième entrée est gardée par Vichara ou la recherche. Ceci a été expliqué dans la<br />

Bhagavad Gita comme la capacité de faire la différence entre le bon et le mauvais, et<br />

l’aspect de l’Atma de l’Anatma. Même pour une petite question comme manger une<br />

banane, à moins que nous puissions faire la distinction entre ce qui peut être mangé et ce<br />

qui doit être jetés, nous ne pouvons pas apprécier le fruit. La capacité de séparer le bon<br />

du mauvais est essentiel à l’homme. Même si nous vouloir faire cuire de la nourriture<br />

comme du riz, nous devons d’abord séparer les pierres du riz. Si nous voulons employer<br />

des légumes et les préparer pour les manger, nous devons voir que la mauvaise partie du<br />

légume soit identifiée et jetée. D’une façon semblable nous devons d’abord la distinction<br />

entre le constant et les choses passagères. Quand vous dites, « C’est mon corps » il est<br />

clair que vous êtes différent de votre corps. Par conséquent, il apparaît tout à fait clair que<br />

vous êtes en effet l’Atma et non pas simplement le corps. Vous devez faire la distinction<br />

entre la vérité et le mensonge. À tout moment, le corps peut tomber et mourir. Considérer<br />

le corps passager comme permanent n’est pas correcte.<br />

Il y a un exemple que Je vous ai cité beaucoup de fois. C’est le gobelet en argent. Si je ne<br />

l’aime pas, je peux aller chez un orfèvre et le convertir en un plat en argent. Après<br />

l’avoir utilisé pendant quelques jours, si je ne l’aime pas, je peux encore le changé en une<br />

tasse. Ainsi le gobelet a été changé en plat ; et le plat a été changé en tasse ; mais en tout<br />

temps, l'argent est le facteur commun. La forme peut avoir changé, mais la base est<br />

toujours la même, l’argent. L’aspect invariable, la base, l’Atma est le même dans tous les<br />

différentes formes. La Bhagavad Gita a décrit ceci comme la vraie connaissance. Kshetra<br />

est le corps, ou la résidence, et Kshetrajna se rapporte à l’aspect Divin qui vit dans le<br />

corps. Ici nous devrions comprendre la différence entre la résidence et la personne qui<br />

réside dans la résidence. Nous devons comprendre d’abord l’utilisation de ces mots. Le<br />

54


mot Kshetra comprend deux lettres « Kshe » et « tra ». Tandis que dans Kshetrajna, il y a<br />

trois lettres « Kshe, » « tra » et « jna ». Dans le mot Kshetrajna la lettre supplémentaire<br />

est « jna ». À cause de cette lettre supplémentaire « jna », elle se réfère à celui qui a «<br />

jnana » ou qui est sage. Quand un tels « jnana » réside dans le Kshetra il est désigné sous<br />

le nom de Kshetrajna. Ainsi le corps par lui-même n’a aucune sagesse, mais Dieu qui vit<br />

dans le corps a toute la sagesse et incite le corps à effectuer toutes les actions. L’individu<br />

qui reconnaît l’identité de Dieu et celui qui réside dans le corps pourra entrer dans la<br />

demeure de Dieu.<br />

Quand vous apprenez à contrôler vos organes, la sagesse naîtra sur vous ; et cette sagesse<br />

vous permettra de comprendre l’aspect de l’Atma à la différence de l’Anatma ; et vous<br />

pourrez entrer dans la demeure. Quand votre pouvoir de discrimination provenant de<br />

cette sagesse se développe et que vous réalisez la Divinité de l’Atma, vous obtenez<br />

automatiquement la satisfaction de soi ou le contentement, et vous pouvez entrer dans la<br />

demeure. Mais est-ce que l’homme a la satisfaction de soi ou le contentement aujourd’hui<br />

? Non, il n’est jamais satisfait. Il demande toujours quelque chose de plus. Il y a un petit<br />

exemple pour ceci. Un individu qui a très faim priera pour une petite quantité de<br />

nourriture. Si par bonne chance, il obtient une petite quantité de nourriture, il aspire alors<br />

à quelques vêtements ; et s’il a les deux, il voudra avoir une maison. Une fois qu’il a une<br />

maison, il voudra se marié et ensuite il voudra un travail. Quand il a un enfant, il voudra<br />

une promotion dans son travail. Y a-t-il une limite aux désirs de l’homme ? Pour un<br />

homme qui à l’origine n’avait rien à manger, c’est en effet trop de demander et tous ces<br />

désirs le conduit à demander de plus en plus et ainsi obtenir plus de souci. À une<br />

occasion, on a demandé à Shankaracharya, qui était un homme pauvre et qui était un<br />

homme riche ? Il a dit, « Celui qui est satisfait est un homme riche, et celui qui désire<br />

beaucoup est un homme pauvre. » Être satisfait de ce que vous avez, c’est chercher<br />

l’entrée de la demeure de Dieu à travers la troisième entrée. Que nous ayons la souffrance<br />

ou le bonheur nous devrions être satisfaits et les considérer comme un cadeau de Dieu,<br />

dans notre propre intérêt et nous devons développer un esprit de satisfaction et<br />

d’équanimité.<br />

La quatrième entrée à cette demeure est gardée par Vairagya ou le détachement. Une fois<br />

qu’une personne est entièrement satisfaite, elle a naturellement Vairagya. Ce<br />

détachement ne devrait pas être quelque chose que vous obtenez quand vous ne possédez<br />

rien. Quand une personne a tous les conforts et toute la richesse et dans la pleine<br />

compréhension de leur nature passagère, s’il abandonne ces acquisitions matérielles, alors<br />

on peut nommer cela le détachement. Physiquement, quitter sa maison et sa famille et<br />

aller loin dans la forêt ne peut pas s’appeler Vairagya. Pouvoir limiter vos besoins et les<br />

couper et être satisfait de cela est le vrai Vairagya. Par exemple, si vous avez un sac<br />

rempli de riz dans votre maison et vous voulez vous nourrir pendant un mois avec ce riz,<br />

comment savez-vous que vous allez vivre pendant un mois. Si vous avez un enfant<br />

aujourd’hui, vous commencez à épargner afin de l’envoyer en Amérique pour une<br />

éducation plus élevée dans vingt ans. Quelle est la signification de ceci ? Comment<br />

savez-vous ce qui va se produire dans le moment suivant ? Vous devriez donc aspirer<br />

apprécier seulement ce qui est là, à ce moment. N’aspirez pas et ne courez pas pour de<br />

55


plus en plus de choses. Vous pouvez rester dans la famille, mais ne pas avoir la famille en<br />

vous.<br />

Décrivant cet aspect, Ramakrishna Paramahamsa a dit, « Vous pouvez mettre un bateau à<br />

l’eau, mais vous ne devriez pas permettre à l’eau d’entrer dans votre bateau. » Vous<br />

devez vivre dans le monde, mais n’accumulez pas des choses pour l’avenir et être inquiet.<br />

Le vrai Vairagya se réfère à faire votre devoir dans un moment particulier et de penser à<br />

cela seulement, à ce moment-là. Ceci a été également été décrit par le poète Vemana, en<br />

disant, « Parlez de ce qui se produit en ce moment et ne parlez pas du futur et en mal des<br />

autres. » Si nous cultivons cet aspect, vous développerez le vrai Vairagya. Ne faite pas de<br />

distinction en disant que ceci vous appartient et cela appartient à Dieu. En réalité, tout<br />

appartient à Dieu et vous devriez développer un tel sentiment. Si nous voulons entrer<br />

dans la résidence de Krishna et expérimenter sa Divinité, vous devez voyager longtemps<br />

sur le chemin. Si vous pouvez acquérir Sama ou le contrôle de soi, vous pouvez<br />

facilement développer l’aspect de la recherche ou de la discrimination. Par ceci, vous<br />

pouvez développer l’aspect de la satisfaction et même sans votre connaissance ou en<br />

faisant un effort, vous obtenez Vairagya ou le détachement. Si vous ne pouvez pas<br />

développer l’aspect de Sama, vous devriez au moins essayer de penser que la création<br />

entière est remplie de Prema ou d’amour Divin.<br />

Les Gopis et les Gopalas ont expérimenté cet amour. À une occasion, Narada a pensé que<br />

les Gopikas étaient très peu sophistiqués et ainsi il a essayé à leur enseigner un certain<br />

Vedanta ; et avec cet objectif, il est entré dans Brindavan. Les Gopikas étaient immergés<br />

dans la pensée de Krishna et en tout temps ils parlaient seulement de Krishna. Toutes<br />

leurs actions étaient remplies de pensées de Krishna. Narada est allé voir les Gopikas et a<br />

dit, « Vous n’avez pas étudié ce qui concerne la Divinité, je vais vous enseigner le<br />

chemin royal et sacré pour atteindre le Divin ; venez et écoutez. » Les Gopikas ont<br />

regardé Narada et lui ont demandé de dire rapidement ce qu’il avait à dire de sorte qu’ils<br />

puissent ne pas perdre trop de temps. Narada a dit que le Vedanta ne pouvait pas être<br />

enseigné aussi facilement et leur a demandé d’écouter patiemment. Alors les Gopikas ont<br />

dit qu’ils n’avaient ni le temps ni la patience de l’écouter et ont dit qu’ils étaient<br />

seulement intéressé dans la pensée de Krishna. Ils ont donc considéré l’écoute du<br />

Vedanta comme perte de temps. Il y a beaucoup de gens qui prêchent le Vedanta, mais ne<br />

le mettre pas en pratique. Ils ont demandé à Narada s’il mettait les enseignements du<br />

Vedanta en pratique. Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas du Vedanta qui n’est pas mis en<br />

pratique. Les Gopalas avaient le pur aspect de Prema en eux.<br />

Krishna a atteint Dwaraka et les deux premiers jours leur a parlé des détails de la bataille<br />

du Mahabharata. Il a appelé tous les Gopis et les Gopalas et les autres. Ils se sont tous<br />

réunis impatiemment et attendaient pour écouter Krishna qui s’est adressé à eux en<br />

disant, « Tous ces jours, j’ai été loin de Dwaraka à cause de la bataille du Mahabharata,<br />

avez-vous eu des difficultés et des problèmes et avez-vous vécu de la souffrance ? Êtesvous<br />

et les membres de vos familles sont-ils biens ? Est-ce que vos prières se font sans<br />

obstacle ? » Il s’est informé au sujet de leurs problèmes et de leur confort. Tout les rishis,<br />

les citoyens et les autres ont dit qu’ils n’ont eu aucun problème et que tout vas bien,<br />

excepter un aspect. Krishna était divin et il pouvait lire les pensées des personnes. Il a ri<br />

56


et leur a demandé ce qu’était leur problème ? Ils ont dit que leur grand problème était<br />

l’absence de Krishna et qu’ils ne pouvaient pas soutenir la séparation de Krishna. Ils ont<br />

prié pour que Krishna ne doive pas sortir de Dwaraka de nouveau. Il les a assuré qu’il ne<br />

sortirait pas de Dwaraka ; et ce, pendant une période de trente-six ans, il n’est pas sorti de<br />

Dwaraka.<br />

Krishna est le Seigneur Divin qui cède aux prières des dévots. Le Seigneur n’a aucun<br />

défaut du tout en lui. Il est comme un miroir et reflète simplement vos propres pensées. Si<br />

vous penser que Dieu ne vous parle pas, c’est simplement votre défaut. Si vous pensez<br />

que Dieu n’est pas associé à vous, c’est votre défaut. Vous devez vous comporter de telle<br />

manière que Dieu puisse rester en vous et avec vous. Dieu n’a ni goût ni aversion. Il est<br />

simplement un témoin conscience. Tous cela sont les déformations et les contorsions de<br />

votre propre mental. Le meilleur que vous pouvez faire est d’offrir un cœur pur au<br />

Seigneur. Par le chemin de Prema, vous pouvez inciter le Seigneur à venir à vous. Vous<br />

devriez vous transformer de cette façon et faire que votre cœur soit un champ d’amour.<br />

S’il n’y a aucun amour dans votre cœur, Dieu ne peut résider là. Si Krishna a à demeurer<br />

dans votre cœur, vous devez faire pour que votre cœur soit pur et rempli d’amour de<br />

Dieu. Alors le Seigneur peut jouer sa Murali dans votre cœur. Si votre cœur est obstrué<br />

avec de la saleté, Le Seigneur ne peut pas jouer sa Murali. De l’arbre de l’amour vous<br />

obtiendrez les fruits de l’amour et non pas des fruits aigres. Si vous pouvez cultiver<br />

l’arbre de l’amour, vous pouvez obtenir la Divinité sacrée facilement. Le chemin de<br />

l’amour est le seul chemin vers Dieu. L’amour est Dieu, vivez dans l’amour, tout est<br />

bien. Laissez les autres vivent dans l’amour, l’amour vit en donnant et en pardonnant,<br />

l’ego vit en obtenant et en oubliant. L’amour est altruisme, et l’ego est sans amour.<br />

L’amour est tout. Ceci devrait être votre approche au Seigneur. Cet aspect de l’amour est<br />

le plus important pour la jeunesse d’aujourd'hui. L’absence d’un tel amour est<br />

responsable des mauvaises qualités comme la colère, la convoitise, la jalousie, etc. C’est<br />

essentiel de favoriser l’amour dans vos cœurs. Votre vie devrait être remplie d’amour et<br />

vous devriez boire la culture sacrée de Bharat et favoriser une atmosphère paisible dans<br />

votre pays.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

57


TOUTES NOS PEINES SONT NOTRE PROPRE CRÉATION<br />

31 mai 1978<br />

Une connaissance de l’Atma sera disponible seulement à ceux qui ont des esprits très<br />

purs. Même un saint ne peut pas acquérir ceci. Ces paroles de <strong>Sai</strong> est une déclaration sur<br />

le chemin de la vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

En ce monde, l’homme obtient le bonheur d’une chose, de la beauté. Quand nous<br />

regardons une belle fleur, un bonheur se produit en nous. Quand nous regardons un bel<br />

oiseau ou une belle maison, nous nous sentons heureux. Nous devons soigneusement<br />

considérer si un tel bonheur est permanent ou passager. Une fleur, une belle rose nous<br />

rend très heureuse ; mais en soirée, quand la rose se fanera ; et le lendemain matin que les<br />

pétales sont tombés, alors elle nous donne pas autant de bonheur. De la même manière,<br />

chaque objet de beauté peut seulement nous donner un bonheur provisoire. Nous devons<br />

bien comprendre où on peut trouver un bonheur constant et durable. Ceci peut être trouvé<br />

seulement dans l’aspect de l’Atma et dans la pensée de Dieu. Nous pouvons obtenir le<br />

bonheur permanent seulement des choses qui sont permanentes. Par les choses qui sont<br />

passagères, nous ne pourrons jamais obtenir le bonheur permanent. C’est seulement après<br />

avoir expérimenté le bonheur permanant que nous obtiendrons le vrai bonheur. Nous ne<br />

pouvons pas continuer à rechercher un tel bonheur partout. Si nous faisons ceci, ce serait<br />

comme entrer dans un marché de poissons et de chercher des diamants. Nous pouvons<br />

trouver seulement des poissons dans un marché de poissons et non pas des diamants.<br />

Puisque ce monde est provisoire et toute la vie en lui est incertaine, nous ne pouvons pas<br />

trouver le bonheur permanent en ce monde.<br />

Un étudiant est allé chez un astrologue et lui a demandé de lui dire son futur.<br />

L’astrologue a dit que la ligne de l’éducation dans la main du garçon était très grande et<br />

forte. L’étudiant s’est senti très vivifié et s’est perdu dans ce bonheur. Après un certain<br />

temps, l’astrologue a dit que l’étudiant acquerra une très grande réputation dans sa vie.<br />

L’étudiant était des plus heureux. L’astrologue plus tard a dit qu’il gagnerait beaucoup<br />

d’argent et deviendrait très riche. Après un certain temps, l’astrologue a dit que tout était<br />

très bien, mais qu’il aurait une durée de vie très courte. L’étudiant était très affligé parce<br />

que cela n’avait aucun sens de tout obtenir, et d’avoir seulement une durée de vie très<br />

courte. Nous pouvons avoir beaucoup de richesse, beaucoup d’influence et de pouvoir ;<br />

mais si nous n’avons pas la conscience de l’Atma près de nous, c’est préférable d’avoir<br />

une durée de vie courte. Les Gopikas ont reconnu ce besoin d’obtenir le bonheur<br />

permanent. Nous devons également reconnaître que nous pouvons obtenir le bonheur<br />

permanent seulement des choses permanentes.<br />

Les Gopikas se sont engagés à exécuter un spécial Katyayani Vratam, un lundi particulier<br />

du mois de Kartika. Nous devons reconnaître la signification d’exécuter ce Vrata sacré.<br />

Ils ont dit, « Nous n’aspirons pas pour une forme impermanent et illusoire. Nous aspirons<br />

58


obtenir Krishna sacré qui est l’incarnation de la vérité permanente, qui ne change pas.<br />

Simplement parce qu’il est sous une forme physique, nous ne serons pas trompés en<br />

croyant qu’il est impermanent. Tout comme les vêtements que nous portons maintenant,<br />

Dieu a décidé de prendre cette forme humaine particulière dans ce Yuga. Le Yuga peut<br />

changer, mais notre Dieu ne changera pas. » Les Gopikas ont clairement identifié la<br />

Divinité dans Krishna. Selon l’âge de l’individu, il est décrit comme étant dans son<br />

enfance, sa jeunesse, l’adolescence, ou l’âge avancé. Cependant, pour Krishna il est<br />

toujours dans l’enfance ou la jeunesse. C’était au-delà de toute compréhension humaine.<br />

Il est immortel, et il est toujours rempli de paix, et de cette façon il représente la beauté<br />

éternelle. Bien qu’il ait le teint sombre, son aspect était très attrayant. La Divinité qui est<br />

présente en lui était responsable de ceci. Ce n’est pas ainsi dans tous les êtres humains.<br />

C’est une qualité Divine distinctive. Les Gopikas ont réalisé qu’ils pouvaient trouver la<br />

vraie beauté dans cet aspect seulement, et ainsi ils ont entrepris d’exécuter ce Vrata sacré.<br />

Ils ont voulu l’obtenir en tant que leur Natha ou leur mari.<br />

Par le passage du temps, les hommes par leur manière et leur nature, ont oublié les vraies<br />

significations des mots et ont accepté les fausses significations. Nous pensons<br />

généralement que le mot mari (ou Natha) veut dire une position de mari et d’épouse.<br />

Mais, en effet un mari dans ce contexte veut dire celui qui prend soin de la personne.<br />

Leur sentiment était que Krishna seul peut soutenir le fardeau de prendre soin de tous, et<br />

par conséquent elles l'ont désiré comme leur mari. Seize mille et cent huit Gopikas ont<br />

traité Krishna de cette façon. Penser que toutes ces Gopikas seraient les épouses de<br />

Krishna n’est pas correct. Pour Dieu, qui est présent dans tous les êtres vivants, qui est le<br />

mari et qui est l’épouse ? De telles relations corporelles ne peuvent pas être attribuées à<br />

Dieu. Les Gopikas sont des reflets Divins purs de l’Atma. Elles étaient les personnes qui<br />

se sont rendues elles-mêmes à Krishna. Seize mille et cent huit Gopikas habitaient dans<br />

Dwaraka avec un tel sentiment.<br />

Ici, nous devrions nous enquérir si leur bonheur a surgi des sentiments mondains ou de<br />

l’aspect permanent de Krishna. Dans leur concept, il ne peut pas y avoir rien en ce monde<br />

qui est beau à moins qu’il soit permanent et associé avec le Divin. Elles ont expérimenté<br />

ces deux aspects seulement dans Krishna. S’il n'y a aucune huile dans une lampe avec<br />

une mèche, il ne peut y avoir aucune lumière. S’il n’y a aucun courant à l’intérieur de<br />

l’ampoule, il ne peut y avoir de lumière. Quand il y a un Pralaya ou une catastrophe,<br />

même le soleil et la lune sont perdus. Le Jyoti qui ne sera jamais éteint est l’Atma Jyoti.<br />

Ils ont pensé que Krishna était l’Atma Jyoti et par une telle foi entière, ils ont prié<br />

Krishna.<br />

À cause de notre attachement au corps et à ses organes, nous continuons à glorifier la<br />

beauté dans le monde. Il y avait un disciple de Ramanuja. Son épouse avait de très beaux<br />

yeux. Il protégeait constamment ses beaux yeux et même lorsqu’elle allait chercher de<br />

l’eau au fleuve, il l’accompagnait avec un parapluie afin de protéger ses yeux. Cet<br />

étrange comportement du disciple a été remarqué par Ramanuja et a demandé au disciple<br />

pourquoi il se comportait de cette façon. Cet homme a répondu très tranquillement et<br />

timidement, que, parce que les yeux de son épouse étaient très beaux, il protégeait ces<br />

yeux contre les rayons du soleil. Puis Ramanuja a demandé que s’il voyait des yeux qui<br />

59


étaient plus beaux que les yeux de son épouse, s’il les protégerait avec le même soin. Le<br />

disciple a assuré qu’il le ferait. Après que Ramanuja ait accompli sa méditation, lui et ses<br />

disciples sont allés au temple de Sri Ranga. Quand Ramanuja a commencé à décrire les<br />

yeux du Seigneur, les yeux du Seigneur ont brillé admirablement et ont semblé enchanté<br />

et lumineux. Le disciple a vu ces beaux yeux et à partir de ce jour il a apprécié leur<br />

beauté. De la même manière, les Gopikas après l’expérience de la beauté sous différents<br />

noms et formes, elles ont commencé à expérimenté la beauté Divine de Krishna. Depuis,<br />

elles n’ont rien cherché d’autre.<br />

Comme les choses se poursuivaient comme ceci, en l’an 3102 avant J-C, entre les dates<br />

du 17 et 18 février ; à minuit Krishna a abandonné son corps mortel. Avant cela, en l’an<br />

3138 avant J-C, Krishna a couronné Dharmaraja. Entre ces deux périodes et pour une<br />

durée totale de 36 ans, Krishna a permis aux Gopikas d’expérimenter la Divinité dans<br />

Krishna. C’était la bonne fortune aussi de beaucoup d’autres personnes dans Dwaraka,<br />

également. Dans nos textes sacré, on a décrit les Gopikas comme étant très désolés et<br />

inquiètes après le Nirvâna de Krishna, mais ceci n’est pas correct. Il est vrai que les<br />

Pandavas ont senti la perte de Krishna, mais les Gopikas ont considéré Krishna comme<br />

étant éternel et l’immortel, et n’ont jamais senti son absence.<br />

Avant la bataille du Mahabharata, il y avait plusieurs mauvais présages. Un an avant le<br />

départ des Pandavas dans la forêt, Abhimanyu fut née. En plus, les douze années dans la<br />

forêt et l’année additionnelle pendant qu’ils devaient vivre incognito, cela fait quatorze<br />

ans. Ainsi, à la période de la guerre du Mahabharata, Abhimanyu avait quinze ans et<br />

jouait comme un enfant devant Dharmaraja. Quand Dharmaraja fut défié à la bataille, il<br />

s’est senti légèrement hésitant parce qu’Arjuna n’était pas avec lui. Puis, Abhimanyu a<br />

demandé à Dharmaraja quel était le problème. Dharmaraja lui a expliqué qu’une grande<br />

personne comme Bhishma l’a défié dans le combat. Quand Dharmaraja a été ainsi<br />

inquiété, Abhimanyu a immédiatement dit qu’il n’était pas juste qu’ils se retirent de la<br />

bataille et a insisté sur le fait qu’il entrerait dans le combat. Je vous relate cet incident<br />

pour vous démontrer comment il était vraiment grand et courageux ceux qui sont nés<br />

dans la famille des Pandava. Dharmaraja a dit que comme Arjuna n’était pas là,<br />

Abhimanyu devrait obtenir l’approbation de sa mère avant d’aller à la bataille. Même ici,<br />

Dharmaraja démontrait qu’il est vraiment nécessaire de demander la permission et les<br />

instructions des parents. Abhimanyu est allé voir sa mère et a demandé la permission<br />

d’aller à la guerre. Sa mère s’est adresser à lui, elle a dit, « Que les bénédictions du grand<br />

Seigneur soient déversées sur vous, et que cela permettre de maintenir les nobles<br />

traditions de la famille. Que, par la grâce du Seigneur, apporter la victoire et la gloire à la<br />

famille. » Dans certains textes sur le sujet, un point de vue fut exprimé que la mère<br />

d’Abhimanyu a estimé qu’il était trop jeune et qu’elle n’était pas très heureuse qu’il aille<br />

à la guerre. Ce n’est pas correct. En effet, elle était surmontée de joie de trouver un fils<br />

courageux qui voulait aller à la guerre.<br />

Quand Abhimanyu aurait eu seize ans, Parikshith fut né comme fils. Il fut né après la<br />

mort d’Abhimanyu. Il était également sur le point de mourir dans le ventre de la mère,<br />

mais fut sauvée par Krishna. Ainsi, il a gagné la grâce de Krishna même lorsqu’il était<br />

dans le ventre de sa mère. Ainsi Parikshith est devenu l’individu le plus important dans la<br />

60


Bhagavata. Par conséquent, la malédiction de l’aîné fut traitée comme une bénédiction.<br />

C’était parce que Parikshith pensait toujours à Krishna, dont l’image était imprimée dans<br />

son mental. Les Pandavas étaient également de grands dévots qui ont tout sacrifié dans la<br />

pensée de Krishna. Les Pandavas ont reconnu non seulement la grande force de Krishna,<br />

mais également l’aspect Divin de Krishna. Les Gopikas étaient de différentes sortes. Elles<br />

ont eu une foi complète dans l’aspect Divin de Krishna et elles ont eu une foi constante<br />

dans Krishna. Leur dévotion était sacré, pure et désintéressée. Les Gopis et les Gopalas<br />

sont des exemples idéaux pour ceux qui sont dans le Kali Yuga. Nous pensons que le<br />

Rasa krida - ou jeu de Krishna et des Gopikas - était un genre de jeu impliquant le plaisir<br />

humain, mais ce n’est pas ainsi. En effet c’était le symbole du confluent sacré entre<br />

Jivatma (représenté par les Gopikas) et le Paramatma (représenté par Krishna). Ils<br />

avaient converti leurs cœurs en Brindavan et leurs pensées en courants sacrés. Cela était<br />

sans forme dans l’aspect de la Divinité.<br />

On est attaché aux organes sensoriels si on est attaché au corps. Il y avait aucune illusion<br />

en eux concernant leur corps. La raison de ceci est que dans leurs naissances précédentes<br />

dans le Krita Yuga, elles étaient réellement des Rishis. Dans le Krita Yuga, quand elles<br />

étaient des Rishis, elles étaient capables d’obtenir le Darshan du Seigneur. Dans le Treta<br />

Yuga, elles sont devenus les singes de l’Avatar Rama. Dans le Krita Yuga, elles avaient<br />

eu seulement le Darshan du Seigneur, et dans le Treta Yuga elles ont eu la chance d’avoir<br />

Sambhashana ou de converser avec lui. Ensuite elles ont prié Dieu pour avoir la chance<br />

d’obtenir le Sparsana, ou le contact avec le Seigneur, aussi bien. Alors, pour que ceci soit<br />

réalisé, les mêmes Rishis du Krita Yuga sont devenus les singes dans le Treta Yuga et les<br />

Gopikas dans le Dwapara Yuga.<br />

Ils sont également les trois formes de Gunas - Raja, Tama et Sattva. Ceux qui ont le<br />

Tama Guna obtiendront seulement le Darshan tandis que ceux avec les qualités du Raja<br />

obtiendront le Sambhashana ou la conversation. Ceux qui ont les qualités Sattviques<br />

également auront le Sparsana ou le toucher. Je vous donnerai un petit exemple pour<br />

montrer l’aspect Divin qu’on obtient par le Sparsana ou le contact avec le Seigneur. Le<br />

charbon de bois est noir et signifie l’ignorance sous une forme d’obscurité. Le feu<br />

projette la lumière ou l’éclat et signifie la connaissance. Tant que le feu et le charbon de<br />

bois sont séparés, le charbon de bois peut seulement regarder le feu, mais ne peut pas<br />

obtenir son éclat. Cependant, quand le charbon de bois est mis dans le feu et mis en<br />

contact avec le feu, il devient également lumineux et devient une partie du feu. Par<br />

conséquent, quand on entre en contact avec la forme Divine, l’ignorance dans le corps est<br />

enlevée. Si nous faisons également de la ventilation, le charbon de bois devient en feu<br />

plus rapidement et la Sadhana constitue la ventilation. Par la Sadhana, même une<br />

personne ignorante peut devenir une personne sage. Réalisant cette vérité, les Gopikas<br />

étaient près de Krishna et elles étaient également chères pour lui. Toutes les actions des<br />

Gopikas étaient prévues pour atteindre l’immortalité, et étaient exécutées sans motif<br />

égoïste. Tous les événements que nous avons lus dans le Bhagavata doivent être<br />

considérés comme des actions effectuées par les Gopikas avec un cœur pur et sacré. Elles<br />

étaient considérées comme des éléments du Seigneur. Elles ont expérimenté l’unité dans<br />

toute création. Nous ne devrions pas prendre ces actions d’une façon superficielles. Leurs<br />

désirs furent complètement brûlés dans la pensée du Divin.<br />

61


Si nous voulons expérimenter cet état de béatitude, nous devons atteindre cet état élevé<br />

de dévotion. Il est dit que tout ce qui est visible à nos yeux n’existe pas en réalité et<br />

disparaîtra au cours du temps. Cela qui est destiné à disparaître ne peut pas nous donner<br />

le bonheur. Quand nous acquérons les choses matérielles, nous avons un bonheur<br />

momentané et quand nous sommes séparés d’eux, nous obtenons la souffrance. Quand<br />

l’argent et la richesse viennent à nous, nous nous sentons heureux, mais quand ils nous<br />

quittent, nous nous sentons malheureux. Toutes les choses sont telles qu’elles nous<br />

apportent le bonheur quand elles viennent, mais nous apporter la souffrance quand elles<br />

disparaissent. Par association, nous obtenons le bonheur et par la dissociation nous<br />

obtenons la souffrance. Nous devrions essayer de chercher seulement l’aspect Divin de<br />

l’amour parce qu’il n’y a ni association ni dissociation. Ce genre d’amour Divin n’a<br />

aucune raison. C’est la forme naturelle de la Divinité chez l'homme. C’est, en effet, la<br />

vraie richesse de l’homme.<br />

On est très chanceux d’avoir une naissance humaine ; mais parce que nous remplissons<br />

une telle vie humaine de diverses choses matérielles et de désirs, nous remplissons notre<br />

vie de souffrance. Si nous n’avons aucun désir, nous ne pouvons pas avoir de souffrance<br />

du tout ; et il ne peut y avoir personne de plus heureux que celui qui n’a aucun désir.<br />

Toute cette souffrance, cette peine est notre création. La peine n’a aucune forme du tout.<br />

C’est simplement votre propre création. La forme de la peine n’est rien. Nos propres<br />

désirs sont responsables de notre peine. Vous devriez garder les ennuis illusoires à une<br />

bonne distance et mener une vie heureuse.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

62


SOUFFRANCE ET PLAISIR VONT TOUJOURS ENSEMBLE<br />

1 juin 1978<br />

L’arbre qui est né de la poussière finalement se transformera en poussière. La création<br />

qui est née de Brahman se transformera finalement en Brahman. Ils apparaissent<br />

seulement comme différents, mais ils ne le sont pas. Cette parole de <strong>Sai</strong> vous indique le<br />

chemin de la vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

La graine que nous mettons dans la poussière se développera en un grand arbre et le<br />

grand arbre a plusieurs branches, des fleurs, des fruits, etc. Nous devrions reconnaître que<br />

ces branches, ces fleurs et ces fruits viennent tous de la poussière seulement. Cependant,<br />

la forme de l’arbre et les parties de l’arbre disparaîtront tous en temps opportun, dans un<br />

temps ou dans l’autre, mais la poussière d’où ils sont venus est permanente. C’est la base.<br />

De la même manière, ce qui est venu de Brahman, sous forme de Prajnana, est démontré<br />

de tant de manières. Dans chaque organe de l’être humain, l’aspect de Brahman est<br />

présent. Cependant, en temps opportun, le corps vieillira, mourra et disparaîtra. Ce type<br />

de création nous indique que partout nous pouvons voir et reconnaître Prajnana l’aspect<br />

de Brahman. Les Gopikas ont compris que tout ceci est en effet Mithya ou irréel. Les<br />

Gopikas n’étaient pas des femmes ordinaires. Elles avaient pratiqué plusieurs types de<br />

Sadhana, et elles ont eu cet aspect de Brahman démontré en elle avec rayonnement. Elles<br />

sont nées comme si elles étaient venues pour comprendre seulement cet aspect. Les<br />

Gopikas étaient des individus idéaux qui avaient été des Rishis dans leurs naissances<br />

précédentes. Elles savaient que si elles comprenaient entièrement Brahman, elles<br />

deviendraient identiques à Brahman. Elles avaient établi leur unité avec la Divinité. Elles<br />

ont également été décrites comme Madhyama. Ce que nous ne pouvons pas voir au<br />

commencement, ce que nous ne pouvons pas voir à la fin, mais ce que nous pouvons voir<br />

seulement dans l’intervalle est décrit comme Madhyama. Tous ce que nous voyons dans<br />

la création maintenant n’a pas existé avant que Dieu l’introduit dans l’existence. Nous ne<br />

verrions plus ce monde, après la catastrophe est lieu. C’est seulement dans le temps<br />

intermédiaire que nous voyons le monde comme il est, c’est comme un nuage qui passe.<br />

Chaque être humain comprendra cette vérité s'il prend le chemin du raisonnement. Nous<br />

devrions demander si nous existions avant que le corps soit né, et si nous existerons après<br />

le mort du corps. C’est seulement dans l’intervalle entre les naissances, que le corps<br />

humain existe. Ce que nous avons dit s’applique à tous ce que nous voyons dans la<br />

création, y compris les collines, les arbres, les animaux et ainsi de suite. Ceux-ci seront<br />

tous fusionnés avec l’éternité, en temps opportun. La création entière qui est le résultat de<br />

notre propre imagination fusionnera avec le temps. Toute la matière que nous voyons<br />

autour de nous est sujette à la décadence avec le temps. Pour que nous reconnaissions la<br />

Divinité dans les êtres humains, chaque individu doit reconnaître sa nature et sa vraie<br />

forme. Avant que vous naissiez, qui étaient vos parents, vos amis, vos relations et vos<br />

ennemis ? À qui appartenaient cette richesse, les jardins, les maisons et les champs ?<br />

63


D’où venons-vous et où allons-nous ? Où irons-nous après la mort du corps ? D’où ce<br />

corps est-il venu ? Nous ne savons pas l’adresse d’où nous sommes venus et l’adresse où<br />

nous allons. Nous serons jetés dans un panier à rebut. Nous devons réaliser que nous<br />

sommes venus de Brahman et que nous retournerons finalement à Brahman. Vraiment,<br />

nous devrions essayer de comprendre l’ampleur de l’ignorance dans les êtres humains.<br />

Aujourd’hui, c’est comme si nous abandonnions les arbres et les fleurs qui donnent la<br />

douceur et allons courir après les arbustes touffus dans la forêt. Nous abandonnons l’objet<br />

original, et courons après des imitations. Sans apprécier la douceur qui est contenue dans<br />

les raisins sur la vigne, nous courons après les épines comme un chameau dans un<br />

buisson. Nous devenons des animaux, à cause d’un tel comportement. Nous devrions<br />

essayer de reconnaître la Divinité qui est contenue dans tous les êtres humains et<br />

réconcilier cet aspect avec notre passé et futur.<br />

Les Gopikas ont établi que la Divinité de Dieu est omniprésente. Puisqu’elles avaient une<br />

forme humaine, elles voulaient apprécier et aller près de la Divinité sous forme humaine.<br />

Quand Krishna est allé à Madhura, l’état des Gopikas étaient tels qu’il ne pourrait pas<br />

être décrit par des mots ordinaires. Bien qu’elles soient conscientes de la vérité que<br />

Krishna était omniprésents, à cause de l’illusion et de Maya, elles se sentaient toujours<br />

tristes que Krishna ne soit pas présent sous forme humaine. À une occasion quand les<br />

Gopikas parlaient entre elles au sujet de Krishna, une grande abeille de teint sombre est<br />

venue parmi elles et ont pensé que c’était Krishna, elles ont senti que Krishna était venu<br />

parmi elles.<br />

Une autre Gopika a commencé à comparer le teint de l’abeille à celui de Krishna. Encore<br />

une autre Gopika a commencé à comparer les qualités de Krishna avec les qualités de<br />

cette abeille. Une autre Gopika a décidé que comme Krishna avait un teint foncé, l’abeille<br />

était en fait Krishna lui-même. Une caractéristique de l’abeille est qu’elle va sur une fleur<br />

et suce le doux miel qui est contenu dans la fleur, sans prêter attention à la fleur ellemême.<br />

Elles ont senti que Krishna était également comme cela dans le sens qu’il entrait<br />

dans leurs cœurs et suçait la douceur là-dedans, et les laissait sans considération pour<br />

elles. Elles sont venues à la conclusion que Krishna était maintenant venu sous forme<br />

d’une abeille afin de les examiner. Une autre Gopika a mentionné que l’abeille n’était pas<br />

normale parce que l’abeille avait exceptionnellement une couleur non habituelle sur les<br />

antennes de sa bouche. Elles ont senti que si l’abeille était jeune, elle devrait avoir une<br />

couleur noire sur ses antennes, alors que si elle était vieille, elle devrait être de couleur<br />

grise, mais cela avait une couleur rouge.<br />

Une autre Gopika a commenté que dans Madhura, quand Krishna jouait avec une Gopika<br />

qui portait du kumkum rouge, que le kumkum probablement était tombé sur Krishna qui<br />

a tombé sur l’abeille quand elle a touché Krishna. Ainsi, elles ont conclu que l’abeille<br />

était, en effet, venue de Krishna. Avec ceci, tous les doutes possibles dans leur mental ont<br />

été exprimé ; et elles sont arrivés à la conclusion définitive que l’abeille était en effet<br />

Krishna. Les Gopikas qui étaient séparées de Krishna se sont senties jalouses quand elles<br />

ont vu cette abeille. Cependant, très rapidement elles ont pensé que c’était erroné de se<br />

sentir jalouses de celle qui était proche du Seigneur, et elles ont changé leurs vues. Elles<br />

ont senti que la seule manière qu’elles pouvaient gagner la grâce du Seigneur était de<br />

64


démontrer de l’amour et Prema. Une Gopika a alors crié « Oh ! Abeille, pourquoi vous<br />

ne retournez pas et dire à Krishna qu’il devrait avec bonté nous regarder au moins une<br />

fois. » Les autres Gopikas ont dit, « Pouvez-vous dire à Krishna de mettre son éclat à<br />

l’intérieur de mon cœur sombre pour un peu de temps ? » Une autre Gopika a dit que sa<br />

vie était comme un arbre sec et a invité l’abeille à transporter vers Krishna sa prière qui<br />

devrait lui rapporter une certaine vie en elle. Radha est venu et a dit, « Dites à Krishna de<br />

venir et voir ma vie brisée et de la réparer, et puis de la porter comme guirlande. »<br />

Les Gopikas ont donné de tels messages à l’abeille, qu’elle se rende de nouveau à<br />

Krishna. La signification intérieure de ceci est que quoi que les Gopikas aient vu, c’était<br />

seulement en liaison avec Krishna. Elles ont senti que leurs cœurs n’étaient pas purs,<br />

leurs vies n’étaient pas sacrées, et elles priaient Krishna pour qu’il rendre leurs cœurs pur<br />

et les portent à destination, qui est leur droit. C’est seulement normal que nous devrions<br />

vouloir retourner d’où nous sommes venus. En cet univers illusoire crée, la souffrance et<br />

le plaisir, la perte et le profit, vont toujours ensemble. Tandis que nos maris sont fâchés et<br />

tandis que nos mères nous punissent de plusieurs manières, pourtant nos pensées sont<br />

toujours avec Krishna. Nous nous sentons désolés pour rien autre que la séparation de<br />

Krishna. Elles démontraient la vérité que ce monde est une combinaison de souffrance et<br />

de plaisir. Bien que leurs belles-mères leurs ait donnés beaucoup de trouble, la pensée et<br />

le Darshan de Krishna leur faisait oublié tout cela.<br />

À une occasion, Bhagiratha a essayé d'apporter la déesse Gange sur la terre. S’adressant à<br />

Bhagiratha, elles ont demandé s’il essayait à prendre la Gange et de la pollué par le<br />

contact avec les personnes qui ont commises beaucoup de péché. La Gange a senti que si<br />

beaucoup de pécheurs, qui ne savaient pas ce qu’est la bonté et qui souffraient de l’ego et<br />

de l’égoïsme, viennent en contact avec elle, elle deviendrait également non-sacrée. Alors<br />

Bhagiratha a dit, « oh ! Gange, il y a autant de personnes sacrées et dévotes qu’il y a de<br />

pécheurs ; et par votre contact avec eux, leurs péchés seront enlevés. » Nous devrions<br />

noter ici que plusieurs tributaires - certains purs et sacrés, et d’autres pas aussi purs et<br />

sacré - coulent dans le fleuve Gange, mais la pureté du Gange n’est pas changée. Ces<br />

aspects du bon et du mauvais vient de nos propres idées et ne vient pas de l’extérieur.<br />

Cette vérité a été démontrée par les Gopikas. Elles sont arrivées à la conclusion que cette<br />

séparation qui les faisait souffrir venait seulement d’elles et non pas de Krishna.<br />

Quand les jeunes bébés commencent à pleurer, ils prennent leur propre orteil et la sucent<br />

et se sentent heureux parce qu’ils obtiennent du jus. Ils ne réalisent pas que ce qu’ils<br />

apprécient vient d’eux-mêmes. De la même manière, lorsqu’un chien mord un os dur et<br />

sec et se blesse. De la joue blessée, le sang sort, mais le chien se sent très heureux suçant<br />

son propre sang. La vérité est que le sang vient du chien lui-même et non pas de<br />

l’extérieur. Dans la même façon, le bon et le mauvais en nous viennent de nous et non<br />

pas d’ailleurs, de l’extérieur ou de quelqu’un d’autre. Puisque les Gopikas avaient une<br />

telle intelligence équanime, leurs comportements étaient exemplaires. Elles avaient<br />

expérimenté Brahman. Cependant, quand nous lisons le Bhagavata ou les histoires des<br />

Gopikas, nous sentons incorrectement qu’elles sont des femmes ordinaires. Elles étaient<br />

des dévotes qui avaient une intelligence équanime. Elles avaient un cœur sacré. Elles<br />

n’avaient aucun attachement du tout. Elles n’avaient aucun ego en elles. Elles<br />

65


pratiquaient le Dharma dans la vie quotidienne, et leurs vies étaient un idéal pour les<br />

autres.<br />

Aujourd’hui, nous essayons de vivre comme les Gopikas et les Gopalas. De telles choses<br />

peuvent seulement être expérimentées, mais non décrites. Notre vie est pleine de désirs.<br />

Le jour où les désirs disparaitront, nous aurons un cœur sacré. La jalousie et l’ego<br />

occupent une position très importante. Tant que nous serons remplis de jalousie et d’ego,<br />

nous ne pouvons pas comprendre les aspects sacrés de Krishna. Aujourd’hui, vous<br />

devriez développer une telle dévotion unique, pensez à Dieu comme une seule réalité.<br />

Nous ne devrions pas essayer d’obtenir la grâce de Dieu pour des raisons purement<br />

égoïstes. Nous devons essayer de reconnaître la Divinité en tout et l’omniprésence de<br />

Dieu. Notre vie doit être dédicacée à reconnaître la Divinité dans chacun et à gagner la<br />

grâce du Seigneur.<br />

Prema Swarupas !<br />

Tout ce qui est présent en ce monde doit disparaître un jour ou l’autre. Il n’est pas juste<br />

que nous fassions tellement d’effort pour ce corps, qui va périr un jour ou l’autre. Si nous<br />

continuons de cette manière, ce sera une imperfection sur la nature humaine. N’a-t-il pas<br />

eu plusieurs rois qui ont gouverné des royaumes sur cette terre et qui étaient fiers de leurs<br />

possessions ? Où sont-ils aujourd’hui ? N’a-t-il pas eu Savitri, qui pouvait ramener son<br />

mari à la vie et obtenir la victoire sur Yama, vivant sur cette glorieuse terre de Bharat ?<br />

N’a-t-il pas eu Chandramati, qui pouvait éteindre un incendie de forêt par sa force<br />

intérieure, et qui vivait sur cette terre sacrée de Bharat ? N’a-t-il pas eu Sita, la fille de la<br />

terre qui pouvait entrer dans le feu sans crainte, qui vivait dans notre Mère patrie ? En<br />

effet Bharat a donné naissance à de telles grandes Pavitratmas et à des personnes sacrées,<br />

mais existent elles aujourd’hui ? Harischandra était un grand roi qui avait adhéré à la<br />

vérité dans toutes les conditions. Existe-t-il aujourd’hui ? Le roi Nala a gouverné tout le<br />

monde en son temps. Existe-t-il aujourd’hui ? Sri Rama a construit un pont au-dessus de<br />

l’océan lui-même. Existe-t-il aujourd’hui ?<br />

Ainsi, chaque corps humain disparaîtra avec le passage du temps. Alors que le corps dure<br />

et vit, nous devons essayer de vivre une vie sacrée et gagner la grâce du Seigneur. Toutes<br />

les idées, les pensées et les actions des Gopikas ont été dédiées à Krishna. D’un autre<br />

côté, les dévots d’aujourd'hui disent qu’ils s’abandonnent à Krishna, mais ce qu’ils font<br />

est d’accomplir simplement leurs désirs. De telles idées ne nous donneront jamais les<br />

résultats corrects que nous voulons. Vous les jeunes devriez donner l’exemple de la<br />

dévotion idéale et de la foi aux autres citoyens de votre pays. Il est vraiment nécessaire de<br />

mener une vie pure et désintéressée. Vous ne devriez avoir aucun ego. Vous pouvez<br />

acquérir la grâce du Seigneur, seulement si vous avez des pensées sacrées.<br />

Les principes Dharmiques forment la base de la conduite de l’homme. Nous sommes nés<br />

comme êtres humains. Nous vivons comme des êtres humains, mais nous nous<br />

comportons comme des animaux. Notre conduite et nos actions sont plus mauvaises que<br />

la conduite des animaux. L’endroit où les étudiants se réunissent devrait être un endroit<br />

de paix et de sécurité, mais aujourd’hui l’endroit où le rassemblement d’étudiants se fait<br />

devient un endroit de peur et peu sûr. Vous devriez essayer de vous débarrasser de ce<br />

66


défaut. Pour toutes ces choses, le contrôle des organes sensoriels est important. Pour<br />

permettre de contrôler ses organes sensoriels, le Bhagavata a enseigné plusieurs<br />

méthodes. Durant les treize jours passés, vous avez écouté l’histoire du Bhagavata.<br />

Chaque article de ce texte sacré a été présenté comme un exemple idéal pour l’humanité.<br />

Cette histoire fut remplie entièrement d’amour. Ce qui sort de la totalité d’amour est<br />

également pleine d’amour. Cela qui sort de la plénitude et de la perfection doit être<br />

également plein et complet. D’une source infinie et pleine, si vous enlevez quelque chose<br />

de plein, le reste sera toujours plein. C’est ce qui est signifié en disant, « D’une chose<br />

pleine, elle est une chose pleine ; et si vous enlevez une chose pleine de cela, elle<br />

demeurera toujours une chose pleine. »<br />

Nous tous sommes venus de la source immortelle et nous sommes immortels. Ce qui<br />

n’est pas immortel est le corps destructible. L’aspect de l’amour, qui est l’incarnation de<br />

Dieu, a été décrit en disant, « Raso Vaisaha. » Il est venu de Rasa et ce qui vient de Rasa<br />

doit toujours être fort. Simplement parce que, nous favorisons l’égoïsme et la faiblesse, il<br />

apparaît parfois comme faible. Nous prenons nos vies sacrées et les mettons sur des<br />

chemins non-sacrés. Personne d’autre est responsable de ceci. Chacun est responsable de<br />

lui-même. Si chacun veut se corriger, il doit entrer dans le chemin sacré. J’espère qu’en<br />

écoutant de telles choses sacrées, les étudiants enlèveront les impuretés qui sont<br />

contenues en eux et deviendront forts et sains.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

67


L’HOMME DEVIENT TOUJOURS BON OU MAUVAIS<br />

SELON SA COMPAGNIE.<br />

2 juin 1978<br />

L’éducation occidentale a eu une influence énorme sur notre conduite et culture. Nos<br />

gens sont devenus décadent. Toutes nos traditions ont séché complètement. Les gens ont<br />

changé leur vêtement et leurs habitudes. Ils ne sont pas heureux de parler à leurs propres<br />

mères et de leurs épouses. Ils pensent qu’il est erroné de respecter le code de conduite de<br />

leurs aînés. Ceci est devenu une situation craintive. Que dois-Je dire au sujet de l’état de<br />

Bharat ? Les citoyens, comme l’éléphant qui ne sait pas sa propre force, ne savent pas la<br />

force de leur culture.<br />

La vie de l'homme est un lit plein de puces. C’est un lit chaud de toutes les maladies qui<br />

s’épanouissent dans le monde. Pour se sentir heureux et voir le bonheur dans sa vie, on<br />

doit voyager sur un long chemin. Étudiants, garçons et filles, notre pays sacré de Bharat,<br />

est un beau pays rempli de plusieurs langues, de traditions et d’une excellente culture. Le<br />

nombre et la variété de langues et de religions qui fleurissent dans Bharat ne se trouve<br />

pas dans aucun autre pays. Afin d’introduire des changements et de reformer ce grand<br />

pays, les saints antiques et les Rishis nous ont donné les Vedas sacré, les Ithihasas et les<br />

Puranas. Le vrai fondement de ce pays et de sa culture sont reflétées dans les histoires du<br />

Bhagavata et du Mahabharata. Nous avons écouté l’histoire du Bhagavata pour les<br />

quatorze derniers jours. En fait, nous devons réaliser que c’est l’histoire de notre grande<br />

culture. Vemana a dit que le sel et le camphre sont identiques, mais leur goût est<br />

tellement différent. Le laiton et l’or sont identiques quand nous les regardons ; mais<br />

quand nous les laissons tomber, le son qu’ils produisent est très différent. De la même<br />

façon, quand l’aspect de la Divinité prend une forme humaine, nous trouvons que les<br />

actions d’une telle forme et ceux des êtres humains ordinaires sont superficiellement les<br />

mêmes.<br />

Yashoda, la mère, a mis Krishna au sommeil, et tout en chantant une berceuse, elle a été<br />

immergée dans une extase. Elle a essayé de mettre Krishna à dormir pendant longtemps ;<br />

mais en dépit de toutes les tentatives, il ne dormait pas. Elle se demandait pourquoi<br />

Krishna ne pouvait pas dormir, et elle a même prié la déesse du sommeil de venir à son<br />

aide. Toutes les actions qui sont désintéressées et sacrées peuvent être considérées<br />

comme des lilas du Seigneur. Après un certain temps, elle a constaté que Krishna dormait<br />

; mais en fait, il feignait de dormir. Elle a dit aux domestiques de rester tranquilles. Elle<br />

s’est adressée à Krishna et a dit, « Vous avez le monde entier en vous et comment<br />

quelqu’un peut vous construire une demeure ? Vous brillez avec le rayonnement de<br />

million de soleils et comment quelqu’un peut-il vous montrer une lumière ? Comment<br />

est-ce possible pour nous de vous connaître quand vous contenez vous-même toute la<br />

création en vous ? Cependant, Yashoda était la mère, et même si Krishna était<br />

Paramatma, l’affection de la mère se révèle toujours. Personne ne peut comprendre les<br />

effets de Maya.<br />

68


Les êtres humains idiots sont nés dans la Maya, ils grandissent dans la Maya, et ils ne<br />

peuvent pas comprendre l’aspect de Maya. Toutes les vies sont simplement le résultat de<br />

la Maya, les naissances sont le résultat de la Maya. Tous les attachements sont les<br />

résultats de la Maya et la vie est pleine de Maya. On peut réveiller, pour un moment, une<br />

personne qui est endormie ; et une personne qui est éveillée n’a pas besoin d’être réveillé<br />

; mais comment réveiller quelqu’un qui feint d’être endormi. D’une manière semblable,<br />

Yashoda s’est adressé à Krishna et a dit, « Comment quelqu’un peut vous réveiller, si<br />

vous feignez de dormir. Vous devez arrêter votre prétention. » Les Devas et les Devatas<br />

regardaient cette conversation et se sont dit que Yashoda était la personne la plus<br />

chanceuse parce qu’elle pouvait jouer avec le Seigneur.<br />

À une autre occasion, quand Krishna entrait au milieu de son sommeil, elle est venue<br />

chanter une berceuse : « J’ai fait les quatre Vedas comme quatre coins de votre berceau,<br />

et j’ai placé les neuf pierres précieuses pour décorer votre berceau. Le roi des cobras<br />

vous garde, dans votre berceau. C’est le berceau d’Omkara, et en lui j’ai fait un lit pour<br />

vous sous la forme That Thwam Asi (Tu es Cela). Vous symbolisez tous les sept mondes<br />

et ils sont unis en vous. Dans un tel berceau, vous devriez dormir fermement. » La mère<br />

savait très bien que Krishna était Dieu Tout-Puissant, mais elle a été souvent trompée par<br />

la Maya. Graduellement, Krishna grandissait dans la maison de Nanda, et on lui avait<br />

appris à se déplacer dans la maison et de jouer. La mère était, à tout moment, attaché à lui<br />

et s’occupait de lui. À une occasion, quand certaines Gopikas sont venues à sa mère pour<br />

s’enquérir de son bien-être, Krishna est allé à un miroir et feignait de nourrir de beurre sa<br />

propre image dans le miroir, comme s’il était vraiment innocent. La mère était très<br />

étonnée de voir comment Krishna était innocent. Toutes les actions de Krishna sont<br />

apparues comme si elles étaient exécutées par une personne innocente, très jeune, mais<br />

pourtant elles ont causé beaucoup de surprise. Krishna venait demander à sa mère<br />

pourquoi ses cheveux ne se développaient pas aussi bien que les cheveux de son frère.<br />

Afin de le satisfaire, sa mère lui disait toujours que ses cheveux se développeraient<br />

également bien, s’il buvait beaucoup de lait et mangeait du beurre en abondance.<br />

Après quelques jours, il est venu à sa mère encore et a demandé pourquoi ses cheveux ne<br />

poussaient pas, bien qu’il ait bu du lait en abondance et ait consommé du beurre. La mère<br />

a donné une réponse quelque peu dure à ceci et dit, « Votre frère boit le lait bien bouilli et<br />

consomme le beurre seulement s’il est donné, mais pas volé. Vous êtes toujours impatient<br />

et vous saisissez le lait dès qu’il est trait des vaches, et même avant que le beurre soit<br />

prêt, vous pleurez pour du beurre. Votre frère est très patient et tranquille, tandis que vous<br />

ne l’êtes pas ! » Elle a ainsi averti Krishna. De ce jour, Krishna n’a plus demandé à sa<br />

mère de lait, et allait aux maisons voisines et demandait du lait. Puisqu’il a fait beaucoup<br />

de choses peu communes comme tuer Rakshasi Puthana (démone), il s’est fait aimer de<br />

toutes les personnes dans le village, et elles l’ont également aimé. Il avait l’habitude<br />

d’être bien accueilli dans n’importe quelle maison qu’il allait, et à partir de ce jour, les<br />

vols se sont également accrus. Les Gopikas portaient plainte à Yashoda. Un jour,<br />

Yashoda a attrapé Krishna et l’a averti en disant, « Vous ne mangez pas ce que je vous<br />

donne, mais vous allez aux maisons des autres, les Gopikas et volez le beurre et le lait.<br />

69


Vous êtes un petit garçon, mais votre bouche entière sent le beurre et tout le village s’est<br />

plaint à votre sujet. » De cette manière, les Gopikas se plaignaient toujours au sujet de<br />

Krishna. Nous devons comprendre la signification intérieure des actions de Krishna. Le<br />

mot Nava Neeta signifie un cœur pur. Le beurre pur ici est comparé à un cœur pur.<br />

Ksheera Sagara signifie l’océan du lait, et le Samsara est parfois décrit comme l’océan.<br />

Ici nous devrions interpréter les actions de Krishna en disant qu’il vole le cœur pur et<br />

propre des personnes qui sont prises dans l’océan du Samsara. De cette manière, les<br />

actions de Krishna ont une signification intérieure profonde.<br />

À une occasion, il est venu en pleurant à sa mère, comme un enfant ordinaire. Quand la<br />

mère a demandée pourquoi il pleurait, il a répondu qu’il était malheureux parce que son<br />

frère Balarama se disputait toujours, et ne jouait pas correctement avec lui. Il y avait un<br />

certain genre de désaccord entre Krishna et Balarama. Tout en jouant, Balarama lui<br />

demandait toujours s’il était vraiment le fils de Yashoda, et il avait l’habitude de<br />

l’humilier en présence des autres enfants en disant qu’il était réellement acheté par<br />

Yashoda d’une autre mère et qu’il n’était pas vraiment le fils de Yashoda. Ceci était<br />

employé pour blesser Krishna et lui affirmait toujours qu’il était le fils de Nanda et de<br />

Yashoda. Balarama alors répliquait et demandait pourquoi Krishna avait le teint foncé s’il<br />

était vraiment le fils de Nanda et de Yashoda, qui étaient de teint clair. Il avait l’habitude<br />

de discuter que si Krishna était vraiment le fils de Nanda et de Yashoda, il devrait<br />

également être pareil. Krishna avait l’habitude d’apporter de tels arguments devant mère<br />

Yashoda et commençait à pleurer. À cela, Yashoda fut profondément troublé et elle a dit<br />

à Krishna que Balarama était toujours jaloux et par conséquent continuait à entretenir de<br />

telles histoires. Elle a affirmé qu’elle était, en effet, la mère et il était le fils. Ici, nous<br />

devons noter qu’elle n’a pas dit Krishna qu’il était son fils ou qu’elle était sa mère. Bien,<br />

que Balarama soit dans le doute. Les amis prenaient l’information d’ici et Yashoda<br />

acceptait l’autorité de l’affection. Nous devrions voir que l’évidence basée sur la vérité<br />

venant du Dharma ou des Vedas n’a pas été employé. Chacun a employé son propre<br />

Pramana selon les circonstances. Cependant, l’autorité principale devrait être basée sur<br />

Pratyaksha Pramana impliquant l’expérience de tous les sens. Krishna a démontré au<br />

monde que seulement Pratyaksha Pramana était fiable et important.<br />

L’homme devient toujours bon ou mauvais par la compagnie qu’il garde. Si, donc, nous<br />

allons avec une compagnie sacrée, nous acquérons également des qualités sacrées. Il y a<br />

un petit exemple pour ceci. Si nous regardons un serpent quelque part, nous le<br />

considérons comme dangereux et nous essayons de le tuer. Mais si le même serpent est<br />

en compagnie d’Easwara, nous commençons à l’adorer et à le respecter à cause de la<br />

compagnie qu’il a. Les Upanishads nous ont enseignés que tous les deux, les bonnes et<br />

les mauvaises qualités sortent vraiment de la compagnie que nous avons. Si nous<br />

trouvons un rat dans un endroit, nous essayons immédiatement à le prendre et de le tuer.<br />

Mais si le même rat est vu comme Vahana de Vinayaka (Ganesha), nous lui rendons<br />

obéissance. Nous faisons ainsi parce à cause de la compagnie qu’il a. Les mauvaises<br />

qualités sont également comme ceci. Si nous prenons un grand pot rempli de lait et y<br />

ajoutons quelques gouttes de boisson alcoolisée, le lait lui-même se transforme. De la<br />

façon semblable, le feu, qui est considéré comme une entité sacrée, est martelé quand il<br />

est en contact avec un morceau de fer. Ainsi, par la mauvaise compagnie nous obtenons<br />

70


plusieurs ennuis et souffrances, et par la bonne compagnie nous obtenons de bons<br />

résultats. Si nous prenons un morceau de fer et le jetons dans la poussière, il sera rouillé<br />

et perdra toute sa valeur. Cependant, si le même fer est mis en feu, il perd ses impuretés<br />

et acquiert une couleur brillante et lumineuse. De cette façon, les changements<br />

surviennent sur l’homme à cause de la compagnie qu’il a. Si la poussière vient en contact<br />

avec le vent, elle s’élèvera. La même poussière descend aux plus bas quand elle entre en<br />

contact avec l’eau. Il n’a rien qui descend ou monte. C’est la compagnie que nous avons<br />

qui détermine si nous allons vers le haut ou vers le bas.<br />

Comme nous le savons, la bonne compagnie a comme conséquence une vie calme et<br />

paisible. C’est pourquoi les aînés nous disent que nous devrions garder la bonne<br />

compagnie. Bien que Balarama et Krishna aient les deux aspects de Divinité en eux, l’un<br />

a suivi le chemin de Jnana tandis que l’autre a suivi le chemin de Bhakti ou de la<br />

dévotion. Entre Balarama et Krishna les deux chemins sont démontrés au monde. C’est<br />

pourquoi il y a parfois tellement de contradictions dans leurs actions. Jnana Marga se<br />

rapporte à sa sagesse tandis que Bhakti Marga se réfère à son cœur.<br />

À une occasion, Krishna a voulu donner Subhadra en mariage à Arjuna, mais Balarama<br />

n’était pas d’accord avec ceci. Les actions de Krishna sont telles qu’il démontre<br />

l’harmonie entre sa pensée, sa parole et l’action. On dit que l’étude approprié de<br />

l’humanité est l’homme, et Krishna a toujours établi une telle harmonie. Il s’est toujours<br />

adressé à Arjuna comme son beau-frère, et a estimé qu’il ne devrait pas continuer à<br />

appeler Arjuna son beau-frère sans faire réellement qu’il soit son beau-frère par une<br />

alliance de mariage. Dans ce contexte, si vous venez simplement sur une scène et vous<br />

vous adressez à chacun comme frères et sœurs, ce sera une déclaration très peu profonde<br />

et ne reflètera pas la vérité. Seulement quand vous vous considérez vraiment un avec tous<br />

comme frères et sœurs que vous pouvez vous adresser ainsi. Le sentiment d’inquiétude<br />

que vous avez quand vos propres frères et les sœurs ont des ennuis doivent être reflétées<br />

quand quelqu’un a des ennuis. Si une personne indépendante regarde votre sœur avec<br />

certaines mauvaises intentions, cela vous causera beaucoup de souffrance et de déplaisir.<br />

Vous devriez sentir le malaise de la même manière, quand ces autres frères et sœurs sont<br />

humiliés ou insultés. Par conséquent, les paroles que nous prononçons avec notre bouche<br />

doivent également être mises en pratique, et nous devrions éprouver la même chose dans<br />

nos pensées. Les étudiants d’aujourd’hui devraient tâcher de favoriser une telle harmonie<br />

entre leur pensée, parole et action. Les lilas de Krishna étaient tels qu’il mettait ses<br />

pensées en pratique. Krishna n’a jamais eu aucune idée impure en lui. Il n’a jamais eu<br />

aucune pensée matérielle en lui. Il n’avait aucun défaut en lui du tout. Il a toujours eu des<br />

pensées pures. Krishna est un exemple idéal et nous devrions finir par devenir un avec<br />

lui.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

71


BIENFAIT DE LA GRÂCE DE DIEU<br />

3 juin 1978<br />

Comme l’onguent sur la paupière ne touche pas le globe oculaire : Comme la graisse<br />

dans la nourriture ne touche pas à la langue : Comme le lotus ne touche pas la boue d’où<br />

il vient : l’Atma, ne touche à rien qui l’entoure.<br />

Prema Swarupas !<br />

L’Atma n'est pas fait en d’autre matériel comme que le pot est fait de la glaise. Comme le<br />

lait caillé est un produit transformé du lait, l’Atma n’est pas une transformation de rien<br />

d’autre. L’Atma est au-dessus de tous les organes. Il n’a pas son origine dans les organes.<br />

C’est seulement avec l’aide de Buddhi, qui est exempt des Gunas Rajasique et<br />

Tamasique, que nous pouvons réaliser l’Atma. La béatitude de l’Atma peut être<br />

expérimentée seulement par Buddhi. Pour celui qui a commencé un voyage pour atteindre<br />

un village particulier, le voyage se terminera seulement quand la destination est atteinte.<br />

Dans la même façon, pour un individu qui recherche l’Atma, la recherche se terminera le<br />

moment où il expérimentera l’Atma. Pour l’Atma, il n’y a aucun lien avec aucun genre de<br />

travail. Parfois, entre la lune et nous, les nuages viennent et causent une certaine<br />

obstruction. Afin que ces nuages qui obstruent puissent être éloignés, il est nécessaire<br />

d’avoir une certaine brise. Dans la même façon, entre le Buddhi et l’Atma, ce qui peut<br />

être comparé à la lune, certains nuages viennent sous forme de mauvaises idées ou Gunas<br />

et pour que nous puissions les éloigner, un certain karma ou action est exigé. En suivant<br />

ces actions, nous pouvons réaliser l’aspect de l’Atma avec l’aide de Buddhi.<br />

Il y a deux genres de Samskara ou de réforme. L’une est basée sur les Gunas et l’autre est<br />

basé sur le Dosha. Les Gunas c’est comme donner de l’eau à un arbre fruitier. La seconde<br />

est comme enlever les mauvaises qualités et est comparable d’enlever la poussière de la<br />

surface d’un miroir. Se regarder nous-mêmes seulement après avoir nettoyé le miroir, est<br />

quelque chose de particulier dans le deuxième type de réforme. Quand il y a de la<br />

poussière sur le miroir, nous ne pouvons pas nous voir clairement dans le miroir.<br />

L’élimination de l’impureté est le travail qui est exigé. Donner de l’eau et de l’engrais à<br />

un arbre fruitier afin d’obtenir des fruits peut être désigné sous le nom d’Upasana<br />

Khanda. Considérer le travail quotidien que nous effectuons comme étant en lien avec<br />

Dieu est l’aspect du Karma Khanda. L’action de donner l’amour sacré et Prema à Dieu et<br />

le chercher comme étant désigné sous le nom d’Upasana Khanda. Le processus d’enlever<br />

les impuretés de notre mental et voir l’Atma avec l’aide d’Upasana Khanda et Karma<br />

Khanda est un processus vraiment essentiel. Ceci crée une forme pour l’Atma et nous<br />

donne la béatitude de la réalisation. Une telle forme apparaît avec une beauté distinctive<br />

et du caractère. Cette beauté Divine n’a aucune forme particulière et peut attirer chacun.<br />

Les Gopikas ont expérimenté cette beauté de la forme et ont souffert quand elles ont été<br />

séparées d’elle. À sa compagnie, elles étaient dans un état de grande béatitude. Les<br />

Gopikas ont démontré comment les gens ordinaire peuvent prendre ce chemin et jouir de<br />

72


la béatitude qui se rapporte à l’expérience de l’Atma. Pothana, le poète Telugu, a décrit<br />

cet aspect de l’Avatar. Il a décrit le visage de Krishna comme étant comparable à la lune<br />

et à ses yeux comme étant comparable aux poissons. Ses épaules ont été comparées aux<br />

serpents. Sa taille a été comparée à celle d’un lion et ses pieds ont été décrits comme<br />

étant semblables aux lotus. Quand Krishna fut décrit ainsi, le serpent, le poisson, la lune,<br />

le lion et le lotus se sont sentis légèrement embarrassés. La lune s’est demandée s’il<br />

pourrait y avoir une comparaison entre elle et le visage éclatant de Krishna, et elle a eu<br />

honte de la comparaison. Il a couru loin et s’est caché dans le ciel. Les poissons se sont<br />

dits qu’ils ne pouvaient y avoir aucune comparaison entre eux et les yeux étoilés de<br />

Krishna, et avec ce sentiment ils ont disparu et se sont cachés profondément au fond de<br />

l’eau. Les épaules de Krishna étaient douces et large et les serpents se sont demandé<br />

comment de telles épaules ont pu être comparées à eux. Rougissant, ils sont entrés se<br />

cacher dans les fourmilières. Le lion a aussi pensé qu’il ne pourrait y avoir aucune<br />

comparaison entre sa taille et la belle taille de Krishna ; et fut ainsi embarrassé, le lion est<br />

parti vivre au loin, s’est dissimulé dans la forêt. Les fleurs de lotus ont également estimé<br />

qu’il ne pourrait y avoir aucune comparaison entre elles et les pieds doux et tendres du<br />

Seigneur, et avec un tel sentiment, ils sont allés sous l'eau. La même chose a été décrite<br />

par Vyasa d’une manière légèrement différente. Il a dit, « Deux fleurs de lotus et deux<br />

éléphants se tenaient-là et jouaient. Entre ces deux éléphants, il y avait un grand lion<br />

assis. Sur ce lion, il y avait un grand réservoir et au milieu de ce réservoir, il y avait une<br />

grande montagne. Sur cette montagne, il y avait la lune ; et dans la lune, deux poissons<br />

jouaient ensemble.<br />

Autour de la lune il y avait des abeilles foncées, tournant constamment autour. » Cette<br />

description de Krishna par Vyasa est semblable à celle donnée plus tôt ; et à cela, les<br />

deux pieds ont été décrits comme deux fleurs de lotus et les deux hanches ont été décrites<br />

comme deux éléphants. Sur ces deux éléphants se tenait un lion, et sur la taille il y a un<br />

estomac, qui peut être comparé au réservoir, et sur le réservoir était la montagne sous<br />

forme de coffre. La lune, qui est le visage, est au-dessus du coffre ; et les yeux brillants<br />

lumineux sont les deux poissons jouant ensemble sur ce visage. Les cheveux bouclés<br />

foncés sont comparés aux abeilles tournant autour du visage. Le poète regarde les<br />

cheveux comme si le teint foncé des abeilles qui venaient prendre le miel qui est contenu<br />

dans le sourire sur le visage glorieux. Les Gopikas ont regardé cette belle forme et ont<br />

réalisé que ceci ne peut pas être une beauté ordinaire. Elles sont arrivées à la conclusion<br />

que ce peut seulement être une beauté lié à la béatitude Divine. Quel que soit la recherche<br />

que vous puissiez faire, vous ne trouverez pas dans leurs actions ou leurs pensées quelque<br />

chose en lien avec l’aspect des Gunas ou de l’attachement. Dans Krishna, qui est<br />

Paramatma, de telles qualités ne peuvent pas être trouvés du tout. Paramatma qui est audessus<br />

des Gunas, descend parfois au niveau des personnes avec des Gunas de sorte qu’il<br />

puisse leurs enseigner certaines choses.<br />

Je donnerai un autre exemple pour ceci en quelque sorte qui est facilement<br />

compréhensible par tous les jeunes étudiants. On peut être une personne bien éduquée.<br />

Cependant, au temps d’initier son fils à l’éducation, il écrira les alphabets avec sa propre<br />

main pour son fils. À ce moment-là, nous n’avons pas besoin de nous demander pourquoi<br />

une personne si instruite montre l’alphabet. Afin d’enseigner au jeune garçon qui ne les<br />

73


sait pas, il descend à ce niveau et fait ainsi. D’une façon semblable, Paramatma Celui qui<br />

sait tout et qui est Tout-Puissant prend parfois une forme humaine afin d’enseigner divers<br />

aspects aux êtres humains ignorants. Mais ce n’est pas une chose facile d’atteindre le<br />

Seigneur Divin. Pour un être humain, il y a une signification profonde et significative ici.<br />

Même pour cultiver l’amour d’un être humain ordinaire, vous constaterez que vous<br />

trouverez plusieurs difficultés et problèmes. Alors, il n’y a aucune surprise, si pour<br />

acquérir l’amour de Dieu, vous rencontrez beaucoup de difficultés et d’obstructions. Pour<br />

cette raison, les Gopikas ont mentionné qu’elles ont trouvé des ennuis pour acquérir<br />

l’amour de Dieu. La même chose a été décrite par Vyasa en disant que si vous voulez<br />

l’amour de Dieu ; vous devez abandonner l’amour pour les autres choses. Quand vous<br />

abandonnez votre amour pour les autres choses, il est facile d’acquérir l’amour de Dieu et<br />

ne trouverez aucun ennui du tout.<br />

Quand vous êtes lié par plusieurs autres formes d’amour, vous rencontrerez beaucoup de<br />

difficultés si vous voulez acquérir l’amour de Dieu. Ce processus a été décrit comme<br />

l’abandon. Quand certains insectes regardent une lumière brillante, ils sont attirés par<br />

l’éclat et perdent même leurs vies. Les cerfs, qui sont attirés par la musique, viennent<br />

proche et sont capturés. Les abeilles, attirées par le miel à l’intérieur d’un lotus, sont<br />

emprisonnées. D’une façon semblable, quand vous voulez l’amour du Seigneur, vous<br />

devez être entièrement préparé pour vous abandonner complètement au Seigneur. Vous<br />

ne devez avoir aucun attachement à votre corps ou porter aucune attention à votre propre<br />

honneur ou respect. Vous devez vous détacher complètement de tout ceux-ci. C’est<br />

seulement alors, que vous pouvez être proche du Seigneur. Votre mental doit être<br />

entièrement concentrer sur le Seigneur. Jusqu’à ce que nous nous élevions au niveau<br />

élevé de l’abandon, nous devons participer à des activités divines et sacrées comme les<br />

Bhajans ou Dhyana, et développer l’aspect de Prema. Quand vous êtes dans un état de<br />

béatitude, et quand votre amour pour Dieu fructifie et porte ses fruits, alors sa grâce sera<br />

sur vous. Les Gopikas, ont subi plusieurs ennuis, ont passé par plusieurs naissances, afin<br />

d’être proche du Seigneur et gagner sa grâce.<br />

Nous devrions comprendre dans une certaine mesure la sorte d’agitation par laquelle les<br />

Gopikas sont passés quand Akrura est venu pour emporter Krishna. Akrura a fait assoir<br />

Balarama et Krishna dans un chariot et les a conduit à Kamsa. Les Gopikas ont estimé<br />

que le nom d’Akrura ne lui était pas approprié et que, contrairement à ce que son nom<br />

indiquait, il était vraiment cruel. Elles se sont demandé comment il pouvait emporter leur<br />

Seigneur et leur causer tellement d’ennuis.<br />

À cause de la souffrance de cette séparation, les Gopikas sont allés et ont attrapé les<br />

chevaux et ont essayé d’empêcher les roues du chariot d’avancer. Regardant les Gopikas<br />

affligées, Krishna a voulu de façon ou d'autre les satisfaire, et a feint de dire à l’aurige<br />

que le chariot reviendrait. À ceci, les Gopikas étaient très heureuses et tous les Gopikas<br />

sont venus derrière le char. Tirant profit de cette situation, Krishna a doucement signalé à<br />

Akrura d’aller rapidement, en avant. Les Gopikas ont lutté durement et ont poussé des<br />

cris forts, disant, « Oh ! Krishna, restez avec nous. Vous êtes décrit comme le protecteur<br />

des dévots et comme le protecteur du faible. Vous nous quittez et partez. Est-ce le résultat<br />

de toutes vos bonnes qualités et vertus ? Malgré ce que les autres ont dit au sujet de nous<br />

74


et par quels ennuis nous sommes passées, nous n’avons jamais cessé de vous prier.<br />

N’êtes-vous pas compatissant envers nous ? Nous nous sommes abandonnées à vous. »<br />

Avec de tels sentiments, les Gopikas pleuraient et ne voulaient pas retourner à Gokulam.<br />

Elles sont restées sans nourriture et sans sommeil ; et en cette condition, un saint est venu<br />

et leur a dit, « Vous ne pouvez pas comprendre la vraie force de l’amour ou de Prema.<br />

Ceci est toujours accompagné de beaucoup d’ennuis et de souffrance. Si nous voulons<br />

apprécier la douceur du jus qui est contenu dans un fruit, nous devrons enlever la pelure,<br />

qui est amère, et enlever les graines qui sont à l’intérieures et qui ne sont pas comestibles.<br />

C’est seulement alors que nous pouvons apprécier le vrai jus. » Ceci implique que c’est<br />

seulement quand nous pouvons abandonner les relations corporelles que nous pouvons<br />

gagner la grâce du Seigneur.<br />

La morale de cette leçon est que ceux qui veulent l’amour du Seigneur doivent<br />

complètement abandonner tous les autres types d’amour. Si nous voulons vraiment<br />

obtenir l’amour du Seigneur, les mauvaises pensées qui sont présentes en nous doivent<br />

être enlevées. Vous lisez un certain nombre de livres et écoutez un certain nombre de<br />

discours, mais vous ne portez pas attention au changement qui doit être provoqué dans<br />

votre propre cœur et à votre comportement. Nous ne visons pas provoquer le changement<br />

chez les aînés qui nous enseignent, mais chez les étudiants qui écoutent les discours. On<br />

peut prêcher un million d'idéaux, mais qu’elle est l’utilité de cela s’ils ne sont pas mis en<br />

pratique. Vous écoutez les histoires de Krishna et la dévotion des Gopikas, mais vous<br />

devez examiner quel changement cela a provoqué en vous. Le Bhâgavata est un texte qui<br />

nous permet de réaliser le lien entre l’aspect individuel de la Divinité dans les êtres<br />

humains. C’est seulement quand nous essayons de mettre en pratique une certaine petite<br />

fraction de ce que nous écoutons, que nous pouvons réclamer que notre Sadhana a été<br />

utile.<br />

Ce n’est pas comme s’il n’y avait aucun Gopikas qui n’avait d’attachement corporel.<br />

Même de tels Gopikas ont mis le chemin de la Divinité à un haut niveau et ont toujours<br />

adopté le chemin sacré. C’était la pratique normale que Krishna visite toutes les maisons<br />

dans Gokulam. Il a pu assumer un certain nombre de formes. Il n’y avait, cependant,<br />

aucune place pour la fausse interprétation parce que, à ce moment-là, Krishna avait<br />

environ sept ans. D’une part, les Gopikas avaient environ trente années. Les Gopikas<br />

n’ont eu aucun attachement à Krishna même comme frère ou comme fils. Elles l’ont<br />

considéré comme une incarnation Divine. Pour cette raison, et parce que Krishna n’avait<br />

aucunes mauvaises pensées du tout, il avait l’habitude d’entrer librement dans les<br />

maisons des Gopikas. À une occasion, Krishna est allé dans la maison d’une Gopika<br />

plutôt tard que tôt et le mari dormait. Cependant, comme Krishna n’a eu aucune<br />

hésitation du tout, il a frappé durement sur la porte. Seulement ceux qui veulent faire des<br />

choses d’une façon furtive font des choses avec la peur, mais Krishna n’avait aucun peur<br />

et ainsi il a frappé fort sur la porte. Les Gopikas avaient de petits trous pour surveiller sur<br />

les portes et leurs maris ou les belles-mères ne connaissaient pas ces trous pour surveiller.<br />

Il y a une signification intérieure à ceci, que Je donnerai plus tard. Quand Krishna a<br />

frappé à la porte de cette façon, cette Gopika particulière a eu un certain attachement aux<br />

sujets matériel et elle a répondu, « Oh Krishna ! Veillez attendre un peu, mon mari ne<br />

dort pas encore, et j’ouvrirai la porte sous peu. » Les Gopikas savaient très bien que leur<br />

75


abandon au Seigneur devrait être fait d’une façon très rapide et sans aucune agitation. Les<br />

dévots d’aujourd'hui iront jusqu’au degré même de provoquer Dieu et passeront un vote<br />

de non confiance si leurs difficultés ne sont pas enlevées.<br />

Dans certains des cinémas que nous voyons, et les livres que nous lisons, Krishna est<br />

projetés comme quelqu’un qui dit toujours des mensonges aux Gopikas et les trompe, les<br />

rendant ainsi sujet à ses désirs. De plusieurs manières, ils décrivent Krishna comme un<br />

voleur ordinaire sans aucune morale. Dans le Bhagavata, le lien entre les Gopikas et<br />

Krishna a été décrit comme un lien sacré entre leurs cœurs. Il n’y avait pas de place pour<br />

la fausse interprétation. Elles avaient entièrement fusionné l’une dans l’autre, et là il n’y<br />

avait aucun sentiment concernant le corps ; et dans un tel cas comment peut-il y avoir une<br />

déformation ? C’est la manière la plus facile d’atteindre Dieu, soit en développant<br />

l’aspect de l’amour. Afin de se débarrasser des mauvaises pensées de notre mental, nous<br />

devons faire un effort spécial en passant un certain temps, tous les jours, à pensé à Dieu.<br />

Des vingt-quatre heures de chaque jour, nous en gaspillons presque vingt-trois heures et<br />

cinquante-neuf minutes.<br />

Vous devriez essayer de passer au moins quelques minutes tous les jours dans la pensée<br />

de Dieu. Le coton, en balles aussi grandes qu’une montagne, sera complètement brûlé si<br />

vous mettez une petite allumette dessous. Nous avons pu avoir commis des péchés aussi<br />

grands que des montagnes ; mais si même un petit rayon de la grâce du Seigneur tombe<br />

sur vous, tous vos péchés seront brûlés. Passez votre vie dans la pensée du Seigneur et<br />

dans le service du Seigneur.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

76


RADHA, INSÉPARABLE DE KRISHNA<br />

4 juin 1978<br />

Si on connaît les aspects de l’Atma, on peut jouir de la béatitude. Si on ne les connaît<br />

pas, on souffrira : la connaissance du Brahman nous conduit à la fusion dans Brahman.<br />

Cette parole de <strong>Sai</strong> est une déclaration de la vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Seul Brahman est la vérité. C’est un aspect de l’Atma. L’homme pense qu’il est une<br />

entité différente de Brahman et est impliqué dans toutes sortes d’ennuis concernant sa<br />

famille. La force de vie que nous voyons qui se manifeste dans tous les Jivas est nulle<br />

autre que Brahman. Brahman est permanent. Brahman est indescriptible. Brahman est<br />

infini. Brahman a la même attitude pour toutes les choses autour de nous. Ce qui est<br />

permanent peut être répandu à tous en déclarant qu’il n’y a ni commencement ni fin. Ce<br />

qui est né doit mourir, mais ce qui n’est jamais né n’a aucune mort du tout. C’est la<br />

première caractéristique de Brahman. La seconde caractéristique se rapporte au fait qu’il<br />

est indescriptible. Il n’est pas possible à l’être humain de déterminer ce que c’est et de le<br />

décrire. La troisième caractéristique se rapporte à son être infini. Toutes les sortes de<br />

force sont présentes dans Brahman, jusqu’à un degré infini. La nature humaine, qui est<br />

incapable de décrire même une sorte de force, évidemment ne peut pas décrire plusieurs<br />

types de force. Comment un homme, qui ne peut pas monter sur le toit de sa propre<br />

maison, peut monter et atteindre les cieux ? Comment un homme, qui ne peut pas se<br />

comprendre, ni l’aspect limité de la création de Dieu, peut comprendre les qualités<br />

illimitées de Brahman ?<br />

Malgré cette situation, nous trouvons de temps en temps que certaines personnes sont<br />

fière du peu de connaissance qu’elles ont ou du succès matériel insignifiant qu’elles ont<br />

pu avoir atteints, proclamant que les qualités de Dieu sont telles et telles, et que ce Dieu<br />

est comme si et comme cela. Toute l’éducation que ces personnes ont reçue est seulement<br />

pour les aspects matériels du monde. Excepté leur ego, qu’est-ce qui leur donne le droit<br />

de parler de choses spirituelles qui ne sont pas à la portée de leur pauvre connaissance ?<br />

En fait, elles n’ont pas la compétence de parler au sujet de leur propre spécialité.<br />

Comment alors un individu, qui n’a pas la compétence pour présenter des sujets qui<br />

relèvent de la sphère de ce qu'il est censé avoir appris, de parler au sujet de la Divinité et<br />

de ses aspects sacrés, qui se rapportent à une connaissance plus élevée ? En fait, aucun<br />

être humain sur cette terre n’a la capacité de déterminer et de décrire la nature de la<br />

Divinité. En fait, toute l’étude qu’un être humain peut acquérir est limitée à tout aspect<br />

choisi de la création de Dieu. Dans le contexte de son incapacité de le maîtriser, comment<br />

peut-il comprendre les innombrables aspects et les manifestations de Dieu ?<br />

Une des caractéristiques les plus saisissantes de Brahman est la capacité par laquelle,<br />

sans devoir prendre une forme et sans employer une base pour sa manifestation, il peut,<br />

même dans un état sans forme, manifester la variété de ses pouvoirs et capacités. Une<br />

77


autre caractéristique que nous devons noter se rapporte au fait que dans les manifestations<br />

de Brahman, il n’y a rien que nous pouvons décrire comme défaut. Quoi qui soit dit, quoi<br />

qui soit vu ou fait, quoi qui soit pensé ou propagé, tout est pour la prospérité et le bien<br />

des gens dans le monde. Aucun mot ou action est prévu pour le propre bien de Dieu.<br />

Toutes choses se rapportant à l’égoïsme ne peuvent pas être incluses dans la pensée, la<br />

parole ou l’action de Dieu. Tout ce qui est prononcé dans l’aspect de Brahman est Vérité.<br />

Tout ce qui est fait dans l’aspect de Brahman est Dharma.<br />

Là où les gens acceptent des idées étroites et où les gens se conduisent injustement ou de<br />

manière non appropriée, Dieu reste seulement comme témoin de tout cela et n’a aucune<br />

part à jouer dans de telles situations. C’est la qualité d’une lampe allumée de projeter la<br />

lumière. Dans la lumière qui est projetée, beaucoup de personnes peuvent lire des textes,<br />

des écrits qu’elles souhaitent comprendre. Elles peuvent également exécuter plusieurs<br />

bonnes actions. Elles peuvent également exécuter des vols par la lumière projetée d’une<br />

lampe. Elles peuvent employer la lumière pour les aider à faire beaucoup de mauvaises<br />

choses. Mais, la lampe ne gagne aucune grande réputation par elle-même, par les<br />

nombreux érudits qui bénéficient de la lecture de livres à la lumière projetée par la lampe,<br />

ni la lampe reçoit la disgrâce à cause des faux écrits par les gens employant la lumière ou<br />

à cause des vols commis par les personnes sous la lumière projetée de la lampe. Que le<br />

mauvais ou le bon soit fait, cela n’est pas fait par la lampe. De la même manière, Dieu ne<br />

recueille aucun éloge ou défaut par le bon ou le mauvais fait par les individus en ce<br />

monde. Il est seulement le témoin de tout ce qui se passe.<br />

La dernière des qualités de Brahman, que nous devons énumérer ici, constitue le fait que<br />

dans la création entière, il ne peut être rien trouvé qui est ou du même statut ou parallèle à<br />

Brahman. Brahman est sans égal et unique. À Brahman, Brahman est le seul parallèle. Il<br />

n’y a aucun autre parallèle dans le monde entier. Un aspect aussi sacré de Brahman, afin<br />

de faire du bien à l’humanité, de temps en temps, par son propre Sankalpa, prend une<br />

forme particulière et se manifeste dans cette forme.<br />

Un de ces Sankalpas de Brahman est « Ekoham Bahusyam. » « Le Un et le Un seulement<br />

du Je suis, doit être vu sous beaucoup de formes. » C’est seulement quand nous ajoutons<br />

un peu de lait caillé au lait que nous pouvons le convertir en lait caillé. Le lait caillé que<br />

nous avons ajouté vient également du lait lui-même. Nous devons reconnaître ici que le<br />

lien entre le lait et le lait caillé est inextricable. De la même manière, les capacités qui<br />

sont présentes dans Brahman se manifestent elles-mêmes sous différentes formes dans la<br />

création. En fait, ces formes manifestées sont inextricablement liées à la forme non<br />

manifestée de Brahman. Ceci signifie que, ce qui est projeté comme création manifestée<br />

est seulement une image de Brahman. La création se manifeste ainsi comme travail ou<br />

Karma. Pour cela, Brahman est le sujet, l’objet et la substance. C’est le confluent du<br />

sujet, de l’objet et de l’action de la création qui constitue le chemin pour<br />

l’accomplissement de l’homme à la Divinité. Ainsi la création, qui origine de<br />

Paramatma, peut retourner fusionner dans la source même, nous devons accepter l’action<br />

dans le monde comme notre devoir. L’action de la part de tous les êtres humains devrait<br />

être telle que cela lui permettre d’atteindre l’objet de la création et finalement de<br />

fusionner en elle, « That Thwam Asi » : That est Paramatma, Thwam est Prakriti et Asi<br />

78


est la dévotion. L’objet de la dévotion est rassemblé dans Prakriti et Paramatma.<br />

Cependant, malheureusement nous ne trouvons pas les aspects de Brahman dans les êtres<br />

humains créés autour de nous, qui sont les résultats du Sankalpa de la part de Brahman.<br />

Ainsi, toute cette création qui est une projection de Brahman, devrait être remplie<br />

d’aspects de Brahman.<br />

La création ou la projection de Brahman, est appelée Dhara. Ce Dhara, pour qu’il puisse<br />

finalement fusionner dans le créateur, doit adopter plusieurs chemins ; le chemin du<br />

travail, le chemin de la sagesse et le chemin de l’abandon. Parce que tout le fardeau de la<br />

création est soutenu par Paramatma, le premier est appelé « Bharya » et le dernier est<br />

appelé « Bharta. » Le Seigneur qui soutient tout le fardeau s’appelle « Bharta » ou est<br />

celui qui soutient le poids. C’est le confluent de Paramatma, de Purusha ; et de la<br />

création ou « Bharya » qui est appelée la dévotion ou le chemin de l’abandon. Prakriti<br />

n’a pas la force de soutenir son propre fardeau. Dans ce contexte, les caractéristiques de<br />

Prakriti ont reçu le nom de « Abala » ou « celui sans force. » Dans le langage courant, ce<br />

mot suggère une femme. Une personne qui est faible et qui n’a aucune force s’appelle<br />

« Abala » ou une femme. Chaque Jiva ou chaque individu qui est une partie du monde<br />

créé, est dans ce sens faible ou une femme. La faim, la colère, la jalousie et l’ego sont<br />

toutes des choses communes à l’homme et à la femme. La souffrance aussi bien que le<br />

plaisir est expérimentés de la même façon par les hommes et les femmes. La différence<br />

est seulement dans le nom et la forme, mais toutes autres qualités sont les mêmes chez les<br />

hommes et les femmes. Alors, donc, nous regardons les personnes du point de vue des<br />

qualités, et ignorons les noms et les formes, toutes sont des femmes sur la terre.<br />

Sur une scène, dans un drame particulier, plusieurs acteurs peuvent ne pas être dans<br />

plusieurs parties de la pièce, mais ces rôles joués par les acteurs ne sont réels. Ils sont<br />

prévus seulement pour la pièce jouée et le drame. Dans un collège de filles, sur une<br />

scène, dans un drame, plusieurs des parties telles que celle d’un garçon, d’un vieil<br />

homme, d’un roi et d’une reine sont joués, mais dans la vérité, toutes les actrices sont<br />

seulement des filles. Dans l’histoire, la partie d’un mari et le rôle d’une épouse sont<br />

toutes deux joués par des filles. Ainsi, en fait, l’homme et la femme apparaissent ainsi<br />

seulement pour les buts du drame ; mais toutes les deux sont des femmes. De la même<br />

manière, le monde entier est une scène et toutes les gens sont des acteurs. Ils ont tous un<br />

rôle dans la scène et agissent sur la scène. Le seul Purusha est Dieu. Chaque autre est<br />

faible ou Abala, ou une femme. C’est la raison pour laquelle les gens dans ce monde<br />

souffrent toujours et sont affligés par une sorte de souffrance ou une autre.<br />

Afin de démontrer aux gens, les aspects qui ont été décrits et d’amener des êtres humains<br />

dans le confluent avec Dieu, leur créateur ; Krishna, qui est Paramatma, lui-même, est<br />

venu sous une forme humaine. Dhara, Prakriti a pris la forme de Radha, une position<br />

symbolisant toute la création. Ainsi, nous devons considérer Radha comme la messagère<br />

de Prakriti symbolisant tout ce qui est typique dans la création. Elle a démontré beaucoup<br />

de types d’idéaux comme exemples aux gens afin d’atteinte le Seigneur Divin sous la<br />

forme de Krishna. Dans tout ceci, nous devons faire un effort pour reconnaître la relation<br />

proche qui existe entre les efforts de Radha et les réponses de Krishna.<br />

79


Très proche de Gokulam, il y avait un endroit appelé Vrishabhapura. Radha habitait dans<br />

Vrishabhapura et savait dès le début son être était une incarnation de Prakriti et son lien<br />

avec Paramatma. Puisque la création entière était seulement une projection de<br />

Paramatma, dans le contexte de Radha cela signifiait la création et Krishna signifiait<br />

Paramatma, le créateur ; la relation entre Radha et Krishna était comme la relation entre<br />

un objet et son image. Radha, dans son aspect corporel, avait neuf ans de plus que<br />

Krishna. Elle était également une sœur cousine de Nanda et était ainsi étroitement lié à<br />

Nanda. Puisque Krishna a atteint la maison de Nanda et de Yashoda, les idées de Radha<br />

ont commencé à se dessiner dans la direction de vouloir s’approcher de plus en plus près<br />

de Krishna. En tout temps, Radha pensait à Krishna et prononçait le nom de Krishna. Sa<br />

routine quotidienne était remplie de travail lié avec Krishna. Krishna était un garçon âgé<br />

de sept ans à ce moment-là. Chaque jour, dès qu’il se levait du lit, Krishna prenait du lait<br />

offert par sa mère, marchait vers Vrishabhapura, et revenait. La mère ne savait rien à ce<br />

sujet. Si la mère lui demandait où il était allé, il disait qu’il était allé à la recherche des<br />

vaches. Ici, si nous doutons que Krishna avait prononcé un mensonge, nous devons nous<br />

rappeler que Krishna n’a jamais prononcé de mensonge de toute sa vie.<br />

Pour personnes parmi nous, à cause des impuretés dans notre propre mental, des pensées<br />

mauvaises en nous, cela peut sembler être un mensonge, mais ce que Krishna a dit fut<br />

toujours la vérité. Quand il a dit qu’il était allé à la recherche de vache, c’était la vérité.<br />

Nous considérons la terre, selon les Vedas, comme vache puisqu’elle rapporte à l’homme<br />

tout ce qu’il a besoins pour sa subsistance. Nous nous adressons à la terre comme mère<br />

terre, mère vache, mère Veda, et ainsi de suite. À cet égard, tous les êtres humains sont<br />

les chers enfants de ces trois mères. Par conséquent, en ce qui concerne Radha, qui<br />

symbolise la création, comme vache, il n’y a aucun mensonge. De cette façon, depuis que<br />

Krishna était né, la pensée de Radha fut imprimée sur son mental.<br />

Tandis que les choses se poursuivaient ainsi, un jour Radha a tenté d’entrer dans<br />

Brindavan pour ramasser quelques morceaux secs de bouse de vache. Elle a fait quelques<br />

tentatives pour entrer dans la ville et Krishna a reconnu que Radha faisait de telles<br />

tentatives. Puisque Nanda était la tête de l’endroit, un gardien gardait l’entrée à la<br />

demande de Nanda. Krishna a instruit le gardien que seulement des hommes sont<br />

autorisés à entrer dans Brindavan et des femmes sont strictement interdites de venir à<br />

l’intérieur. Ainsi, quand Radha a essayé d’entrer dans Brindavan, un jour avec son panier,<br />

pour ramasser les morceaux secs de bouse de vache, le gardien lui a dit qu’aucune femme<br />

ne peut entrer dans Brindavan. Radha fut confuse en entendant ceci. Souriante, Radha a<br />

demandé, « Pouvez-vous rester dans Brindavan ? Si vous pouvez entrer dans Brindavan,<br />

je peux entrer également. » Le gardien a répondu, « Je suis un homme, vous êtes une<br />

femme. » Radha a répondu, « Vous faites une grande erreur. Dans ce monde, Krishna est<br />

le seul Purusha. Tous les autres sont des femmes. Si vous pouvez entrer, je peux<br />

également entrer. »<br />

De cette manière, elle a discuté avec grande force et a interrogé le gardien en demandant,<br />

« Comment pouvez-vous vous appeler un homme, simplement parce que vous portez des<br />

vêtements longs et des vêtements appropriés à l’homme ? » Elle a forcé son entrée dans<br />

Brindavan. Krishna, qui venait derrière, a remarqué ceci et a dit que, puisque Radha a<br />

80


forcé son entrée contraire aux ordres de Krishna, et puisqu’elle était une femme, elle<br />

devra payer un impôt de pénalité pour avoir désobéi à ses ordres. Radha a répondu, « Oh<br />

seigneur ! Le cœur que vous m’avez donné est ma seule propriété. Je peux vous le<br />

retourner comme impôt. Je n’ai ni richesse ni possessions pour payer l’impôt de toute<br />

manière. J’abandonnerai joyeusement seulement ce qui m’appartient, à savoir mon cœur,<br />

à vous. » Krishna a répondu « Radha en or, Brindavan a vu le jour pour immortaliser le<br />

genre de relation divine qui existe entre moi comme Paramatma et vous comme Prakriti.<br />

La postérité saura que Krishna a toujours été enchâssée dans le cœur de Radha. Cet<br />

engagement pris par moi donnera toujours la signification de la relation qui a existé entre<br />

Radha et Krishna. Où il y a Prakriti, il y aura Paramatma. Là où il y a Paramatma, il y a<br />

la création. Paramatma et Prakriti sont comme l’objet et l’image. Partout où nous<br />

pouvons aller, la combinaison et le confluent des deux aspects de Radha et de Krishna<br />

seront ce que les gens peuvent voir dans ce monde. »<br />

Étudiants !<br />

Considérer Radha du Bhagavata comme une femme ordinaire, considérer Krishna<br />

comme un être humain ordinaire, un homme, et considérer la relation entre eux comme<br />

rien de plus qu’entre un homme et une femme, comme les gens le comprennent<br />

généralement, est vraiment faux et tout à fait contraire à ce que l’auteur du texte sacré du<br />

Bhagavata a voulu véhiculé. Cette relation est la relation sacrée qui existe entre Dieu et<br />

Sa création. Elle est aussi inséparable que la couleur blanche du lait qui est inséparable du<br />

lait lui-même. La couleur du lait est blanche. Il n’est pas possible d’enlever la couleur<br />

blanche du lait. Si nous transformons le lait en lait caillé, le lait caillé est également<br />

blanc. Si nous battons le lait caillé et obtenons du babeurre, le babeurre est également<br />

blanc. Si de ce babeurre, nous séparons le beurre, c’est également blanc. Faites tout ce<br />

que vous pouvez, il n’est pas possible de séparer la couleur blanche du lait du lait luimême.<br />

Radha est une partie et une part de Krishna même tout comme la couleur blanche<br />

est partie et part du lait. Le genre d’association entre Radha et Krishna n’a aucun<br />

parallèle dans le monde et ne peut pas se produire dans une autre circonstance.<br />

Aujourd’hui, seulement quand nous comprenons ceci et que nous mettons en pratique, au<br />

moins dans une certaine mesure, les leçons que nous pouvons retirer de la relation entre<br />

Radha et Krishna, nous serons en mesure de promouvoir les aspects de Krishna, dans leur<br />

forme divine, dans le monde entier. Au contraire, nous ne devons pas considérer Radha<br />

comme une personne et Krishna comme une autre personne et favoriser cette pensée<br />

basée sur une différence entre eux. Cette unité de Radha et de Krishna a été mentionnée<br />

dans la Bible comme « Royaume de Dieu. » Cet aspect d’unité de Prakriti et de<br />

Paramatma a été mentionné, dans plusieurs religions, en employant différents mots.<br />

Cependant, pour permettre aux gens ordinaires de comprendre la signification de Radha,<br />

nos anciens ont créé une forme et un nom. Mais celui qui, continuellement pense en tout<br />

temps à Krishna, est une Radha. C’est un aspect et non pas un nom. Pour cet aspect sacré<br />

et divin de Radha, nous avons attribué plusieurs significations déformées. Radha n’est<br />

autre qu’une image fidèle de Krishna, l’objet. Nous devrions entreprendre une telle action<br />

qui nous conduira à Krishna. Le Créateur est Krishna. La création est le Prakriti. L’action<br />

est nécessaire pour pouvoir cultiver l’amour Divin. En raison de l’amour de Krishna,<br />

nous devrions pouvoir l’atteindre. Aujourd’hui, nous avons compris la signification et le<br />

81


sens de l’amour de Radha pour Krishna. Nous devrions maintenant être prêts à interpréter<br />

toutes ses actions comme information de fond comme de l’amour Divin.<br />

Cours d’été, Brindavan.<br />

82


À LA MORT, LE CORPS EST REJETÉ<br />

5 juin 1978<br />

Les personnes idiotes ont toujours des pensées pour l’attachement aux choses autour<br />

d’elles. Un esprit étroit ne peut jamais comprendre ce que signifie la libération ou le<br />

détachement. Une personne avec un esprit large n’entreprendra jamais de faire de<br />

mauvaises choses. Un être humain avec un mental d’animal pensera toujours seulement<br />

à de mauvaises actions.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Si on veut comprendre l’aspect de la Divinité ou d’enseigner cet aspect aux autres, on<br />

doit avoir un mental propre. Si une personne qui n’a pas nettoyé son mental, elle ne<br />

pourra pas enseigner l’aspect de la Divinité aux autres, ni ne pourra le comprendre. Vous<br />

pouvez demander si toutes les personnes qui prêchent ont nettoyé leur mental. La raison<br />

du dégradement des êtres humains à une telle profondeur est que ces personnes, qui n’ont<br />

pas un mental propre, prêchent aux autres. Dans une salle sombre et malpropre, les<br />

scorpions, les serpents et les autres insectes peuvent entrer. Si la salle est propre et bien<br />

éclairée, il n’y a aucune chance pour que de tels mauvais insectes viennent. Dans la<br />

même façon, dans un individu qui a un mental bon et propre, là il n’y a aucune chance<br />

pour que les qualités comme la convoitise, l’ego, la jalousie et la colère entrent ou se<br />

développent. Quand nous pouvons nous comparer à une norme que nous pouvons établir,<br />

et l’acceptons comme mesure, nous réaliserons combien de mauvaises qualités nous<br />

avons. Si l’ignorance doit disparaître, l’homme doit obtenir la connaissance de l’Atma.<br />

Même si lait et le savon sont employés pour nettoyer le charbon de bois, il ne deviendra<br />

pas blanc. D’un autre côté, le lait et le savon pourraient devenir noirs. Nous pouvons<br />

demander la question, il y a-t-il une possibilité que le charbon de bois devienne blanc et<br />

lumineux ? Il n’y a aucune chance du tout que le charbon de bois devienne lumineux et<br />

blanc. Le charbon de bois, quand il est en contact avec le feu, semblera lumineux. Ici<br />

nous pouvons remarquer le défaut qui sort de la mauvaise compagnie, même de bonnes<br />

gens. Dans la même façon, si les bonnes personnes avec de bonnes qualités comme la<br />

paix du mental et l’équanimité entrent en contact avec de mauvaises personnes avec de<br />

mauvaises idées, ils peuvent non seulement ne pas pouvoir changer les mauvaises<br />

personnes, mais elles peuvent également devenir mauvaises et acquérir de mauvaises<br />

qualités.<br />

Quand votre mental n’est pas assez sacré, même tous les efforts que vous y mettez, cela<br />

peut devenir très difficile pour vous de prendre le bon chemin. Vraiment, si l’homme, de<br />

temps en temps, continue sans interruption à reconnaître le caractère sacré qui est présent<br />

dans la nature humaine, il peut être possible pour lui de reconnaître la Divinité qui est<br />

présente en lui. À cause du bon travail que les Gopikas avaient fait dans leurs vies<br />

précédentes, et à cause de l’amour et de la grâce de Dieu qu’elles ont gagné, elles ont pu<br />

développer une attitude aussi sacrée. L’endroit où elles sont nées était un petit village<br />

appelé Gokulam. À ce moment-là, il n’y avait aucun confort du tout. En ces jours, les<br />

83


choses étaient telles que la vie était très difficile. Il n’y avait ni collège ni même une école<br />

primaire, et les Gopikas étaient totalement illettrées. Bien qu’elles n’aient pas été<br />

instruites, elles ont eu une très bonne connaissance des aspects de l’Atma. L’éducation<br />

d’aujourd’hui est telle qu’elle se rapporte au monde extérieur. Elle vous permet<br />

seulement de subvenir à vos besoins, mais elle ne vous enseigne pas les aspects sacrés de<br />

l’Atma. Heureusement, une telle étude et éducation comme nous avons aujourd’hui<br />

n’existaient pas en ces jours. Si nous examinons si l’étude d’aujourd'hui nous permet au<br />

moins d’avoir bonne conduite, nous verrons facilement que la réponse est non. Leur vie<br />

était totalement engagée sur le chemin de la vérité. Elles ont poursuivi la Divinité par le<br />

chemin de l’amour. La pureté était le but de leur vie. Comprendre que l’Atma était la<br />

destination de leur vie. Tels étaient les qualités des Gopikas.<br />

Pour un étudiant d’aujourd'hui, y a-t-il une possibilité d’acquérir au moins une de ces<br />

qualités sacrées ? La caractéristique principale de l’éducation d’aujourd’hui semble être<br />

d’acquérir des degrés qui simplement deviennent un chargement dans la tête. Après avoir<br />

acquis ces degrés, vous devenez simplement un fardeau pour la société. Doit-on subir<br />

cette éducation simplement pour suppléer aux besoins de la vie ? Les oiseaux et les<br />

animaux ne trouvent-ils pas des moyens de se nourrir ? Si nous avons l’éducation, cela<br />

devrait nous permettre de nous débarrasser du cycle des naissances et nous permettent de<br />

comprendre notre destination.<br />

Ensuite après avoir acquis tous les types d’éducation, une personne idiote ne sait pas qui<br />

elle est, et n’a pas également abandonné les mauvaises qualités en elle. En acquérant<br />

toute cette éducation, nous devenons des personnes qui argumentent, mais non des sages.<br />

En obtenant l’éducation, nous devrions apprendre les choses par lesquelles nous nous<br />

libérerons de la mort et des naissances répétées. Les Gopikas ont eu ce genre de bonne<br />

éducation qui les a soulagés du cycle de la mort et de la naissance. Il a pu apparaître dans<br />

leur conduite qu’elles avaient des désirs matériels, mais ce n’est pas vrai. Elles étaient<br />

seulement intéressées par les aspects spirituels ; et quelles que soit les actions dans<br />

lesquelles elles se sont livrées réellement, étaient seulement des lilas. La venue ensemble<br />

des Gopikas et Krishna, ils furent des exemples pour le monde et ont représenté la venue<br />

de Prakriti et de Purusha. Ce qui a été dit ou fait par eux peut sembler de bas niveau à<br />

cause de nos propres basses pensées, mais réellement, tout ce qu’elles ont faites ou dites<br />

étaient de grande importance.<br />

Étudiants !<br />

Si nous nous tenons prêt de l’océan, il semblera très grand et éternel, et nous ne pouvons<br />

pas voir ses frontières. Si nous pouvons nous élever vers le haut dans un endroit ou une<br />

place dans les airs et regarder l’océan, il nous semblera un grand lac. De la même<br />

manière, si nous nous élevons et voyons les choses dans une perspective appropriée, alors<br />

nous comprendrions la vraie signification de ces événements. Cependant, notre vie prend<br />

un tour particulier. Une vie qui est pleine de mauvaises idées et de mauvaises actions<br />

semble être un drame qui est faux. En fait, toute notre vie semble être un drame qui est<br />

faux et prétentieux. La vie des Gopikas étaient en effet exemplaires. Dans aucune de leurs<br />

actions, on ne peut détecter le mensonge, la fausseté ou l’injustice. Elles ont mené des<br />

vies parfaites. Venir ensemble, Krishna et les Gopikas, cela fut considéré comme de<br />

84


l’attachement corporel à cause des cinémas et des pièces de théâtre que nous voyons<br />

aujourd’hui. La relation des Gopikas et de Krishna était vraiment Divine. Toutes les<br />

actions de Krishna doivent être vraiment considérées comme des exemples idéaux. Quoi<br />

qu’il ait fait le fut pour détruire et enlever le petit attachement qu’elles avaient au corps et<br />

à la vie. L’aspect de l’amour de Krishna fut imprimé dans leur mental et furent<br />

immergées dans une extase.<br />

Il y a un petit exemple pour démontrer ceci quand Krishna est allé visiter une Gopika.<br />

Reconnaissant que la Gopika n’était pas à la maison, il a brisé le pot de lait qui pendait du<br />

toit et a renversé le lait partout. Il a également mis ses pieds dans le lait et est sorti de la<br />

maison laissant des empreintes de pas sur la terre. La Gopika est revenu et a trouvé les<br />

empreintes de pas de Krishna. Elle a suivi les empreintes de pas de Krishna et a trouvé où<br />

il était. Alors Krishna a dit « Si vous désirez m’atteindre, vous devez suivre mes<br />

empreintes de pas et c’est la seule manière que vous pouvez m’atteindre. » Ainsi Krishna<br />

a démontré la méthode ou le chemin par lequel les dévots pouvaient l’atteindre. Krishna<br />

était celui qui a montré le chemin de la vérité.<br />

À une autre occasion, les Gopikas ont essayé d’aller près de Krishna et elles ont essayé<br />

de trouver une certaine excuse de faire ainsi. Elles se sont jointes ensemble et sont venus<br />

voir mère Yashoda avec une longue liste de plaintes. Quand Yashoda leur a demandé la<br />

cause de leur visite, elles ont toutes dit, « Krishna est monté à la terrasse à minuit et a<br />

attaché les cheveux d’une Gopika avec ceux des autres. » La signification intérieure de<br />

ceci doit être soigneusement comprise. Les Gopikas ont dit que Krishna est venu à<br />

minuit. Ici cela signifie que minuit n’est ni le jour ni la nuit. Les Gopikas sont dans un<br />

état de semi-connaissance. C’est-à-dire, elles ne sont ni divines ni humaines. À de tels<br />

Gopikas, Krishna est venu et a attaché leur ignorance. À une autre occasion, les Gopikas<br />

ont essayé à faire dire un mensonge à Krishna. Elles se sont plaintes que quand les<br />

femmes vachères portaient des pots de lait et de lait caillé, Krishna est venu et a percer<br />

des trous dans ces pots. Elles ont abordé mère Yashoda en disant, « Demandez à votre fils<br />

s’il n’a pas fait cela. » Ici, aussi, nous devons comprendre la signification quand Krishna<br />

a expliqué en disant, « Peut-être Dieu est venu et a percé les pots - je ne sais pas. » Il a dit<br />

indirectement que la personne qui avait percé les pots était en effet lui-même.<br />

Une autre plainte a été faite, « Quand nous étions tous à se baigner dans le fleuve, il a pris<br />

tous nos saris et est allé s’assoir sur le dessus d’un arbre et n’a pas voulu descendre,<br />

même si nous l’avons appelé. » À ce Krishna a dit, « Quand elles se baignaient, il y a eu<br />

un grand tourbillon qui a recueilli tous ces saris et les a mis sur l’arbre. » Ici, le tourbillon<br />

doit être identifié comme la forme de Dieu. Les éléments de base de la création sont la<br />

terre, le feu, l’eau, l’air et l’éther ; et l’air est une forme du Divin. En vérité, les Gopikas<br />

un cœur vraiment sacré et elle ont toujours été immergées dans des pensées pour Krishna.<br />

Même lorsqu’elles portaient des pots de lait caillé, de lait ou de beurre, elles se sont<br />

totalement oubliés dans leur extase, et avaient l’habitude de dire, « Govinda, Madhava et<br />

Damodara. » À une occasion, Krishna a volé du beurre. Il n’était pas à la disposition de<br />

sa mère ce jour. Yashoda savait très bien que si Krishna voyait le grand bâton, il ne<br />

viendrait pas et ainsi elle a tenu le bâton avec une main derrière elle, et tenait le beurre<br />

dans l’autre main et a essayé d’attirer Krishna en lui montrant le beurre. Ici, nous devons<br />

85


emarquer que Yashoda s’est rendu compte que Krishna viendrait seulement s’il voyait<br />

un Chitta ou un mental pur représenté par le beurre, comme analogie. Dieu est celui qui<br />

est attiré seulement par un mental pur. La signification d’avoir emporté tous les<br />

vêtements est qu’il a emporté tous vos attachements corporels. Les vêtements sont une<br />

couverture pour le corps et, en réalité, le corps est un attachement ou une couverture pour<br />

l’Atma qui est le Résident intérieur. Le corps est, donc, seulement un vêtement pendant<br />

cette vie. Quand nous disons qu’une personne est morte, nous voulons dire que le corps<br />

est mort et rejeté. Cet acte de Krishna doit ainsi être interprété comme disant que si vous<br />

avez de l’attachement au corps, vous ne pouvez pas trouver le vrai aspect de l’Atma.<br />

Nous ne devrions pas être sous une illusion au sujet de l’importance du corps.<br />

Dans l’aspect de Purusha, il y a deux sortes - le Purusha individuel et le Purusha de<br />

groupe. S’il y a un individu, il s’appelle Purusha, mais quand il y a un groupe<br />

d’individus, il devrait être décrit comme Prajnanam Brahma. Un exemple pour illustrer<br />

ceci, s’il y a un arbre, nous l’appelons un arbre ; mais s’il y a un grand nombre d’arbres,<br />

nous appelons une forêt. S’il y a seulement un arbre, nous ne l’appelons pas une forêt. De<br />

la même manière, si Dieu est présent sous une forme humaine, il est appelé la Divinité ou<br />

un Avatar ; et s’il est présent dans la totalité, il est désigné sous le nom de la Création.<br />

L’individu est né parce que Dieu a voulu qu’il en soit ainsi. D’un autre côté, les aspects<br />

de Dieu sans nom, sans forme, sont désignés sous le nom de Purushothama. Nous<br />

devrions voir ici que si l’aspect sans forme de Purushothama prend une forme humaine,<br />

nous l’appelons Purusha. Après avoir pris la forme d’un être humain, Purushothama a<br />

établi un exemple pour les autres choses vivantes et a établit l’unité de toute la création.<br />

Nous devrions également reconnaître la vérité que cet aspect de l’Atma peut être réalisé<br />

seulement si vous avez un mental propre.<br />

À une autre occasion, les Gopikas sont allés voir Yashoda et lui ont dit que le genre de<br />

sottise que Krishna faisait était indescriptible, et ainsi elles lui ont demandé de l’appeler<br />

en leur présence et prendre les mesures nécessaires pour qu’il n’entre pas dans leurs<br />

maison de nouveau. Elles se sont plaintes en disant, « Krishna crée des ennuis entre les<br />

maris et les épouses. Il vient la nuit et frappe des coups aux portes ; et si nous ouvrons les<br />

portes, nos maris se fâchent ; et si nous n’ouvrons pas les portes, Krishna se fâche ; et<br />

nous cause des ennuis constamment à cause de telles situations. Il n’est pas possible de<br />

vous décrire tous nos ennuis. Une situation a surgi où nous devrions oublier Krishna ou<br />

abandonner nos maris. » Faisant face avec ces allégation, Krishna a répondu, « Mère,<br />

vous êtes une dame très innocente et ainsi vous croyez toutes ces histoires. Je vous<br />

donnerai une réponse simple et vous jugerez par vous-même la vérité de ces histoires.<br />

J’ai dormi silencieusement dans votre lit, comment puis-je sortir les nuits sans vous<br />

déranger ? Maintenant vous pouvez vous-même voir la vérité. » Yashoda a perçu que<br />

toutes les plaintes étaient fausses et elle a renvoyé toutes les Gopikas. La signification de<br />

ceci est qu’afin d’ajuster les maris des Gopikas, il avait joué tout ce drame. Il y a un petit<br />

fait que nous devons noter ici. Krishna était un garçon âgé de sept ans à ce moment-là<br />

tandis que les Gopikas étaient toutes beaucoup plus vieilles. Dans ces conditions, il n’y<br />

avait aucune chance qu’elles soient mal comprises par les maris. De tels malentendus<br />

étaient simplement à cause des mauvaises qualités et des mauvaises idées que les<br />

hommes avaient.<br />

86


Même si une épouse jouait et passait beaucoup de temps avec leur propre petit fils, le<br />

mari égoïste n’aimait pas cela et faisait tout pour arrêter cela. Ceci peut être reconnu<br />

comme un comportement non sacré des hommes. S’il a des idées et des doutes égoïstes,<br />

même si la mère joue avec son propre fils, n’aura-t-il pas des doutes quand elle joue avec<br />

les autres enfants ? C’est une mauvaise qualité des hommes de douter de tout ce qui vient<br />

sur le chemin de leurs propres intérêts égoïstes. Krishna a dit qu’il avait entrepris tout<br />

cette tâche pour épurer seulement les maris et de créer un mental pur en eux. Les Gopikas<br />

avaient un mental très sacré et douter était un grand péché ; et Krishna était un garçon de<br />

sept ans et avoir tous malentendus au sujet de ses actions concernant les Gopikas est un<br />

péché encore plus grand. Il n’y a aucune place quelconque pour toute mauvaise<br />

interprétation ici. Puisque les maris n’ont pas entièrement reconnu l’aspect de la Divinité,<br />

ils avaient toutes sortes de doutes. Les Gopikas qui ont été soumise à ce genre de blâme<br />

inutile et de faute étaient protégées par Krishna. Dans de cette façon, Krishna a propagé<br />

les aspects de l’Avatar.<br />

Nous ne devrions pas essayer de comprendre et d’interpréter toutes les actions du Divin à<br />

un niveau humain. C’est notre devoir primaire de faire de telles choses pour que cela<br />

nous permettre de recevoir sa grâce. Si seulement nous pouvons gagner sa grâce, tout sera<br />

doux, dans la vie. Le Seigneur est rempli de douceur - sa vision est douce, son discours<br />

est doux, ses actions sont douces et lui-même est seulement une incarnation de la<br />

douceur. Dans un récipient rempli de jus sucré et doux, si nous perçons un grand nombre<br />

de trous, nous obtiendrons le jus doux seulement par les trous, et il n’est pas possible<br />

d’obtenir du jus aigre ou amer. Dans ce contexte, Paramatma est rempli de béatitude<br />

sacrée et dans sa création il n’est pas possible d’obtenir quelque chose de différent. Nous<br />

allons faire un effort pour apprendre plus au sujet de la dévotion des Gopikas et des<br />

aspects sacrés de Krishna dans les jours à venir.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

87


LA MÉDITATION MÈNE À LA VISION DU SEIGNEUR<br />

6 juin 1978<br />

La croyance et la foi sont comme les deux yeux. Si on ne les a pas, on sera considéré<br />

comme aveugle. Est-ce que Dieu n’existe pas, simplement parce que vous ne pouvez pas<br />

le voir ? Dieu peut ne pas exister tant que cette personne est concernée. Mais, n’existe-til<br />

pas pour nous qui pouvons Le voir ?<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Parmi les choses les plus importantes que l'homme doit acquérir et expérimenter, la<br />

première est la grâce de Dieu. Par une telle grâce, il peut acquérir la grande sagesse. En<br />

acquérant la sagesse, il peut également mener sa vie d'une manière très paisible. Chaque<br />

individu vivant doit faire un effort pour reconnaître la performance de la Divinité qu’il<br />

expérimente. Il y a également un besoin pour lui de reconnaître les aspects corrects de<br />

Dieu. Dans les étapes initiales, il est impossible pour l’homme de prier et de connaître la<br />

forme non manifestée de Dieu. Par conséquent, c’est vraiment nécessaire pour homme au<br />

début de commencer avec une forme comme base et comme culte. Avec l’aide de telles<br />

prières, il doit continuer à acquérir la force Divine et avec une telle force, il doit passer à<br />

la prochaine étape. Nous devrions essayer de reconnaître l’existence de Dieu, non<br />

seulement dans un nom, mais également dans le contexte de sabda ou du son. Nous<br />

continuons à dire Bhagavan, Bhagavan à plusieurs reprises. Il est nécessaire que nous<br />

comprenions la signification de ce mot Bhagavan. On nous a enseigné par nos Écritures<br />

saintes que la signification principale du mot Bhagavan vient de l’aspect de Paramatma.<br />

Ce qui est contenu dans Brahman et Paramatma est contenu dans le mot Bhagavan. Une<br />

signification du mot Bhagavan est qu’il est rempli de toutes sortes de prospérité. De plus,<br />

il décrit également celui qui peut être et devrait être adoré.<br />

Il y a deux autres significations pour cette lettre « Bha ». Les deux significations sont<br />

Sambharta et Bharta. Le mot « Sambharta » signifie, par lui, nous devrions essayer et<br />

comprendre l’origine de la création. Le mot « bharta » signifie qu’il soutient le fardeau<br />

de la création et ainsi, il s’appelle le Bharta. La lettre « ga » se rapporte au fait qu’il est<br />

responsable du commencement, du soutien et de la dissolution de la création. Par<br />

conséquent, la lettre « ga » vient. Il y a une troisième signification pour la lettre « Bha. »<br />

Elle signifie brillance ou illumination. La lettre « ga » dans ce contexte signifie la<br />

diffusion de cet éclat ou de cette illumination. Le mot « vanta, » signifie qu’il a la<br />

capacité et l’habilité de faire une telle chose. Ainsi la pleine signification de<br />

« Bhagavanta » est qu’elle se réfère à un aspect par lequel Dieu a la capacité de répandre<br />

son éclat ou son illumination. Le mot sacré Bhagavan a beaucoup de signification<br />

intérieure, mais malheureusement nous oublions ceci et employons ce mot seulement<br />

comme un honneur ou un titre. Pour comprendre cette signification sacrée et l’aspect<br />

sacré de la Divinité, une bonne introspection de notre part est nécessaire. Alors<br />

seulement, nous pourrons comprendre la nature de notre mental. Le mental a la<br />

caractéristique de pensée sans interruption et à plusieurs reprises, maintes et maintes fois.<br />

88


Notre mental est tel qu’il pense toujours aux choses qui viennent ensemble et séparées<br />

entre elles. C'est une qualité normale du mental. Sans réunir les pensées ensemble et la<br />

dissolution de telles pensées, le mental ne peut pas exister du tout. Quand ces pensées<br />

viennent dans une succession rapide, le mental prend parfois un faux chemin. Dans de<br />

telles situations, le mental devient très confus et instable. Si l’homme veut surmonter<br />

cette confusion, un certain repos du mental est nécessaire. Si l’homme veut la paix du<br />

mental, il doit donner du repos à son mental. Un tel repos occasionnel est nécessaire, non<br />

seulement pour l’être humain, mais également pour les animaux, les oiseaux et même les<br />

machines sans vie. Si on n’a pas un tel repos, il devient très difficile à la vie d’exister et à<br />

l’homme de vivre. Si l’homme peut obtenir ce genre de repos, cela lui donnera de la paix<br />

et du bonheur.<br />

Le mental a la qualité par laquelle il peut fonctionner plus rapidement que le vent. Si<br />

nous voulons arrêter un train rapide ou une voiture, nous employons un instrument appelé<br />

le frein. De la même manière, si nous voulons arrêter le mental qui bouge librement et<br />

d’une façon non contrôlée, nous devons employer un frein sous forme de concentration<br />

ou de Dhyana (méditation). Si l’homme n’a aucun contrôle sur son mental, il devient un<br />

démon. S’il n’a aucun contrôle sur son mental, il devient un animal. Dans ce contexte, le<br />

contrôle sur le mental de l’homme et sur ses organes sensoriels sont vraiment nécessaire.<br />

Pour obtenir un tel contrôle, il y a trois états qui peuvent fonctionner comme obstacles.<br />

Le premier est un état de néant. Le second est un état de pensée diverse. Le troisième, qui<br />

peut aider, est l’état de concentration. Par sa nature, le mental a ces trois aspects<br />

différents.<br />

Si nous voulons lire un texte sacré, alors le sommeil peut nous surprendre. D’un autre<br />

côté, si nous voulons aller et participer à un rassemblement sacré, le mental ne le<br />

permettra pas et même si le corps s’y rend, la déesse du sommeil vous tracassera là aussi.<br />

Ceci peut être décrit comme l’état de néant. Si nous sommes réconciliés avec ceci et<br />

voulons aller dormir et prendre du repos, toutes les sortes d’idées et de pensées<br />

inquiétantes continueront l’agitation de votre mental et celles-ci tireront votre mental<br />

dans la rue. Ceci a été décrit comme l’état de pensée diverse. L’état le plus important est<br />

l’état de concentration. C’est seulement quand l’homme prend cet état et se concentre sur<br />

des choses et oublie les deux autres aspects, qu’il peut être heureux. C’est suffisant, si<br />

l’homme peut apprendre comment vivre comme un homme. Il n’a pas besoin de devenir<br />

un Madhava et ni de s’élever au niveau de Divinité. L’aspect de la concentration est<br />

particulièrement important pour les étudiants.<br />

Le manque de capacité à se concentrer est responsable pour beaucoup de maladies dans le<br />

monde. Une telle maladie est très effrénée parmi les étudiants. À l’université de Bombay,<br />

quand un médecin a examiné les étudiants, il a trouvé que 89% des étudiants souffraient<br />

d’une maladie ou d’une autre. Dans l’état du Bengale, 98% des étudiants sont malades. Si<br />

nous regardons les étudiants, ils semblent bien et semblent comme des cygnes, mais leur<br />

santé se détériore rapidement. Dans l’aspect extérieur, les étudiants semblent tout à fait<br />

sains, mais en fait, ils ne sont pas sains du tout. De plusieurs manières, ils laissent leur<br />

mental s’égarer, de jour en jour, ils ruinent ainsi leur santé. C’est la raison pour laquelle<br />

89


la qualité du Tama Guna et la pensée à diverses choses en même temps devient de plus<br />

en plus un terrain commun pour eux. Aujourd’hui, la concentration sur un aspect choisi<br />

seulement est vraiment nécessaire pour les étudiants. Dans l’ordre pour montrer la valeur<br />

de la concentration au monde, les Gopikas peuvent être cités comme un excellent<br />

exemple. Quel que soit le travail qu’elles ont fait, et partout où elles sont allées, leur<br />

mental était entièrement concentré sur Krishna. Elles n’ont jamais laissé leur mental aller<br />

dans différentes directions. Elles ont toujours eu le plein contrôle sur leur mental.<br />

Aujourd’hui, notre mental n’est pas sous notre contrôle, nos organes ne sont pas sous<br />

notre contrôle, nos goûts et nos aversions ne sont pas sous notre contrôle, notre faim n’est<br />

pas sous notre contrôle. De même comme c’est souvent le cas, votre corps est en<br />

présence du Seigneur dans le temple, mais votre mental pense aux chaussures qui ont été<br />

laissées dehors. Ainsi, nous nous concentrons sur les choses qui sont sans valeur pour<br />

nous.<br />

Aujourd’hui, les gens s’assoient en méditation, mais après qu’ils sont assis pour un très<br />

court moment, les moustiques commencent à les tracasser et leur mental se tourne vers<br />

les moustiques. Autre, ce peut être une fourmi qui se déplace sur leur dos qui attire votre<br />

mental. Nos actions changent selon le cas. La salle où nous souhaitons méditer est située<br />

à côté de la cuisine. Si dans la cuisine, l’épouse fait cuire quelques légumes, votre mental<br />

se concentre sur les légumes et vous vous demandez si les légumes sont bien cuits. Nous<br />

nous assoyons en méditation seulement pour des aspects extérieurs, mais nos pensées<br />

vont dans diverses directions et sont attiré par des choses insignifiantes. Si nous ne<br />

comprenons pas la façon d’acquérir Vidya ou Avidya, nous ne pouvons rien faire de bien.<br />

Tout comme l’Avidya donnera le manque de paix, parfois même Vidya, n’est pas compris<br />

correctement, il donnera un manque de paix. Il y a un exemple pour ceci. S’il y a un<br />

couteau, il peut être employé pour couper les légumes ou faire de bonnes choses et<br />

également pour blesser et causer du trouble aux autres. Bien que le couteau soit un et le<br />

même, nos pensées déterminent s’il est employé pour le bien ou le mauvais. De la même<br />

façon, quand nous employons notre éducation sur le droit chemin, elle devient une amie<br />

et cela donne de bons résultats. La même éducation deviendra notre ennemi quand nous<br />

l’utilisons incorrectement. Dans ce contexte, les étudiants devrait être conscient comment<br />

ils peuvent employer leur éducation sur le droit chemin. Comme il est dit : « Lentement<br />

et surement gagne la course. » Les étudiants devraient essayer d’entreprendre leur travail<br />

d’une façon lente et régulière.<br />

Ainsi, il y a beaucoup de choses que nous pouvons apprendre des Gopikas. Les différents<br />

chemins qu’elles ont adopté, les paroles qu’elles ont employé, et le travail qu’elles ont<br />

effectué devrait tout être appris par nous. Nous devrions apprendre la qualité de la<br />

patience qu’elles ont eue. Nous devrions également reconnaître le genre de relation entre<br />

sœurs qu’elles ont eu entre elles. Vraiment, quand tant de Gopikas ont essayé d’atteindre<br />

Krishna, cela aurait pu conduire à des différences et à des querelles entre elles. Il n’y<br />

avait aucun place pour la jalousie dans leur mental. L’absence de jalousie était leur<br />

caractéristique.<br />

Aujourd’hui, il y a beaucoup de jalousie même au sujet de très petite chose. Si un<br />

étudiant obtient une première classe ou un premier rang, les autres étudiants se sentent<br />

90


jaloux. Ils ne travaillent pas dur et n’obtiennent pas un bon rang, mais ils se sentent<br />

jaloux quand les autres l’obtiennent. C’est pourquoi dans le huitième chapitre de la<br />

Bhagavad Gita, Krishna a averti Arjuna en disant, « Ne devient pas une personne<br />

jalouse. » Si on veut toujours trouver un défaut chez les autres, on commence par la<br />

qualité de jalousie. La maladie se répand graduellement et vous essayerez de trouver un<br />

défaut sur votre propre gourou et même sur Dieu. La qualité de la jalousie, une fois<br />

qu’elle commence, elle n’a aucune limite ni direction. Elle va dans toutes les directions<br />

d’une façon non contrôlée. Chez les Gopikas, il n’y avait aucun sentiment de jalousie du<br />

tout. Si une des Gopika souffrait de la séparation de Krishna, tout les autres Gopikas<br />

allaient la consoler. Elles se consolaient l’une l’autre de la séparation. Même tout en se<br />

consolant, elles prononçaient le nom de Govinda, Damodara, Madhava et ainsi de suite.<br />

Dans cette façon, elles pensaient toujours au Seigneur Krishna. Comment un être humain<br />

ordinaire peut-il acquérir de telles qualités d’équanimité, de patience et d’absence de<br />

jalousie ? Les Gopikas étaient tels qu'elles avaient faites beaucoup de bien dans leurs vies<br />

précédentes. Si nous regardons leur capacité de concentration, elle était en effet<br />

exemplaire. Elles ne pensaient jamais à autre chose. Même si elles voyaient des choses<br />

très effrayantes, elles maintenaient une parfaite équanimité. Il était difficile de trouver des<br />

personnes, dans Gokulam, qui ne blâmaient pas les Gopikas. Généralement, les hommes<br />

parlent très légèrement au sujet des femmes. Il y a très peu d’hommes qui reconnaissent<br />

le caractère sacré contenu chez les femmes.<br />

Un jour, une nouvelle belle-fille est venue à Gokulam. Son nom était Suguna. Dès<br />

qu’elles l’ont vue, tout les Gopikas lui ont dit à quel point elle était chanceuse d’être<br />

venue à Gokulam comme belle-fille car il lui était donné l’occasion d’être proche du<br />

Seigneur et de chanter sa gloire. Elles lui ont parlé au sujet de Krishna toutes les fois<br />

qu’elles se réunissaient au réservoir d’eau ou au marché. Dans Gokulam, il y avait une<br />

pratique ancienne. Une telle pratique se continue même maintenant dans certains villages.<br />

Sous la véranda d’une personne riche, une lampe est allumée chaque soir et tous les<br />

villageois viennent allumer leurs lampes de cette lampe. Nanda était non seulement une<br />

personne riche, mais également Dieu Lui-même était né dans sa maison sous la forme de<br />

Krishna. Les gens du village croyaient que s’ils allumaient leur lampe dans cette maison,<br />

ils obtiendraient une part de bonne fortune de Nanda. Suguna, la nouvelle belle-fille a<br />

pris la mèche de sa maison et est allé à la maison de Nanda allumer la lampe. De l’aprèsmidi,<br />

elle attendait impatiemment de venir, et aller voir l’endroit où Krishna a vécu. Dans<br />

son esprit, il y avait seulement des pensées sacrées. Dans Suguna, de telles pensées<br />

Divines étaient constantes. Elle a atteint la maison de Nanda avec de telles pensées. Elle<br />

est entrée sous la véranda et a essayé d’allumer la lampe. Elle regardait l’intérieur de la<br />

maison dans l’espoir de voir Krishna. En fait toutes ses pensées ont été focalisées sur<br />

Krishna.<br />

Quand elle fut immergée dans de telles pensées, la flamme s’est répandue sur sa main,<br />

mais elle n’a rien senti. Elle a immédiatement vu la forme de Krishna dans la lampe. Elle<br />

a oublié tout ce qu’il y avait autour d’elle-même, quand elle regardait la forme de<br />

Krishna. Elle est devenue en extase et s’est perdu elle-même. Yashoda, la mère, a vu cela<br />

de l’intérieur et a rapidement retiré la main de Suguna des flammes et l’a grondé en<br />

disant qu’elle ne devrait pas s’oublier de cette façon. Bien qu’elle ait été grondée,<br />

91


l’attention de Suguna était dirigée seulement vers la lampe et la forme de Krishna. Bien<br />

que Yashoda ait traîné Suguna plus loin, elle allait vers la lampe. Yashoda a réalisé la<br />

situation et a compris que Krishna accordait sa vision Divine à Suguna. Elle est allée<br />

rapidement au marché et a demandé à plusieurs Gopikas de venir voir Suguna qui avait<br />

eu le Darshan de Krishna. Tous les Gopikas sont venues en courant et ont vu cette scène.<br />

Pour un instant, elles ont oublié leurs propres individualités et ont chanté en extase, « À<br />

notre Suguna, Krishna a donné son Darshan et elle s’est perdue dans l’observation de sa<br />

forme. Elle a même brûlé sa propre main. » La concentration de Suguna était la cause du<br />

Darshan du Seigneur. Quoi que nous concentrons dessus, cela devrait s’imprimé sur<br />

notre mental. Les Gopikas ont expérimenté de telles situations à cause de leur<br />

concentration. Les Gopikas dormaient en dehors de leurs maisons pour surveiller leurs<br />

enfants ; mais toutes les fois qu’elles entendaient la flûte divine, ils avaient l’habitude de<br />

tout oublier et de courir dans la direction du son. Elles étaient confiantes de leurs actions,<br />

elles ont eu le courage que tout ce qu’elles aient fait était sacrées et ainsi elles ne se sont<br />

pas inquiétées de ce que les autres pouvaient dires. Puisqu’elles avaient une grande<br />

confiance en soi, elles pouvaient se concentrer et penser à Dieu.<br />

Nous avons toujours peur de ce que le monde puisse dire et sommes effrayés de la<br />

diversité de nos propres pensées. Quand nous faisons de bonnes choses, il n’y a aucune<br />

raison d’avoir peur du monde. Vos pensées sont à vous et votre bonheur devrait être<br />

vôtre. Beaucoup de personnes vont au temple et mettent de la Vibhuti, mais elles<br />

l’effacent dès qu’elles sortent, pensant que leurs amis riront d’elles. Pourquoi aller au<br />

temple quand on n’a pas le courage de le faire ? Pourquoi être effrayé de dire que vous<br />

êtes allé à un temple et que vous avez votre propre foi ? Pourquoi ne pas dire que vous<br />

avez votre foi et que vous n’êtes pas un esclave des idées de quelqu’un d’autre ? Il y a<br />

une grande chose pour nous d’apprendre des actions des Gopikas. Leur courage et leur<br />

confiance en soi sont en effet exemplaires. Elle est également nécessaire pour nous<br />

d’avoir une certaine quantité de confiance en soi. Pour la souffrance ou pour le plaisir,<br />

pour la défaite ou pour la victoire, nous devrions développer le courage de les rencontrer<br />

avec équanimité.<br />

Si un individu acquiert un certain niveau de prospérité, aussi longtemps qu’il vivra, il<br />

gardera le sentiment que la terre lui appartient. Après sa mort, son fils héritera de la<br />

même terre. Le fils sentira que la terre est à lui. Si le fils entre dans des difficultés<br />

économiques et la vend, la personne qui l’achète sentira que la terre lui appartient. Ici, le<br />

père a réclamé la terre comme sa possession ; le fils a également réclamé la terre comme<br />

étant à lui, et l’acheteur réclame également la terre comme étant la sienne. À qui cette<br />

terre appartient-elle vraiment ? La terre, elle-même, estime qu’elle n’appartient à<br />

personne. Les individus viennent et vont et personne ne peuvent acquérir la terre. Les<br />

Gopikas ont toujours estimé que leurs pensées étaient à elles et elles ne suivraient pas les<br />

préceptes des pensées des autres. Quand nous parlons des femmes, nous avons le<br />

sentiment qu’elles sont des personnes faibles, mais ce n’est pas ainsi. Elles sont les<br />

incarnations de Shakti. Dans la Bhagavad Gita on dit que Dieu réside dans les femmes<br />

avec sept types différents de force, tandis que dans les hommes il réside seulement avec<br />

trois aspects. Ainsi, chez les femmes, la Divinité existe en grande partie.<br />

92


Il y a un petit exemple pour ceci - vous ne devez pas mal comprendre ou mal interpréter<br />

cet exemple. Pour le pays entier de Bharat, il y a un commandant en chef des forces<br />

armées, et sous sa commande, il y a des millions de soldats. Quand le général marche,<br />

tous les soldats tremblent littéralement. Ce général, qui peut être la cause de la crainte<br />

pour tant de personnes, quand il vient à la maison, il a le frisson en présence de son<br />

épouse. Il y a tellement de force dans une femme que le monde peut trembler, à cause de<br />

cette force. Une femme est comme un champ, alors que l’homme est seulement comme<br />

une graine. Si nous n’avons pas de champ, la graine ne peut pas pousser. Pour toute vie<br />

sur la terre, la femme est responsable.<br />

Les grandes personnes, les grands saints et même les grands Avatars sont venus en ce<br />

monde, car elles sont venues comme mère. Ainsi, la force d’une femme est vraiment très<br />

sacrée. Les Gopikas étaient tels qu’elles ont fourni le lustre aux conditions féminines<br />

mêmes. En matière de patience ou de tolérance ou d’amitié, elles ont donné une conduite<br />

exemplaire. Il est erroné de considérer ce chemin sacré adopté par les Gopikas comme<br />

quelque chose d’insignifiant. Cette dévotion sacrée démontrée par les Gopikas et par<br />

Radha devrait demeurer des exemples idéaux tout le temps. Le Yuga a pu passer et les<br />

styles de vie ont pu avoir changé, mais les idéaux des Gopikas et les lilas de Krishna ont<br />

passé le test du temps et ils sont toujours frais. Toutes les actions des Gopikas étaient<br />

représentatives des actions de Jiva en ce qui concerne Brahman. La signification<br />

intérieure de ceci est de dire que notre mental est Brindavan et nos idées sont les<br />

Gopikas. Le Jiva est Radha et l’Atma est Krishna. Ainsi, dans le Brindavan de notre<br />

cœur, Jiva sous la forme de Radha, avec les idées sous la forme des Gopikas exécutent<br />

des lilas avec l’Atma. Ne soyez pas sous l’impression que Brindavan était quelque part et<br />

que les lilas de Krishna ont été exécutés là. Considérer votre cœur comme Brindavan et<br />

vous-même comme Radha et abandonnez-vous à Krishna, le Seigneur. Vos pensées<br />

doivent être comme les pensées des Gopikas. Les idées non-sacrées et impures ne doivent<br />

pas entrer dans votre mental. Si les étudiants se forment de cette manière, ils seront en<br />

mesure de rétablir la gloire antique de ce grand pays.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

93


L’ÉDUCATION DOIT FAVORISER L’HUMILITÉ<br />

7 juin 1978<br />

Si vous pouvez éliminer les désirs, cela deviendra un vrai yoga : Abandonner sa<br />

propriété, son épouse et ses enfants et aller dans la forêt ne peut pas devenir un yoga.<br />

Cette parole de <strong>Sai</strong> montre le droit chemin.<br />

Prema Swarupa !<br />

Alors que nous sommes trempés dans l’illusion et l’obscurité, le devoir de l’homme est<br />

d’essayer d’en sortir et d’avoir la vision du Divin. L’homme est compétent pour acquérir<br />

Sat, Chit, Ananda. Un tel être humain qui a le droit de jouir se Sat, Chit, Ananda pense<br />

qu’il est une personne ordinaire qui n’a aucun droit à une telle béatitude. L’homme n’est<br />

pas simplement matériel. La matière devrait être au service de l’homme, mais l’homme<br />

ne peut pas être inférieur à la matière. L’homme ne devrait faire partie du travail autour<br />

de lui comme s’il était un prisonnier. En abandonnant les désirs et en s’engageant sur un<br />

chemin sacré, l’homme peut comprendre la Divinité. C’est la chose appropriée qu’il doit<br />

faire. Pour tout ce qui se passe autour de nous, il doit être celui qui est le sujet. Toutes les<br />

choses élémentaires dans le monde accomplissent leur travaille par le Sankalpa de cette<br />

cause de base. Nous n’avons aucune autre tâche que d’aimer Paramatma, la base même<br />

de tous ce que nous voyons autour de nous. C’est le seul que nous devrions vraiment<br />

aimer. Les Gopalas et les Gopikas nous ont enseigné cette leçon.<br />

La culture de Bharat a enseigné l’humanité entière que c’est leur devoir de voyager du<br />

mensonge à la vérité et non pas de la vérité au mensonge. C’est dans ce contexte que les<br />

Upanishads nous ont enseigné que nous devrions chercher la vérité. Puisque l’homme vit<br />

dans l’illusion de la création, il ne devrait pas simplement penser que tout est mensonge,<br />

et éviter la vie. Juste comme la bulle d’eau sort de l’eau elle-même, survit sur l’eau et<br />

finalement fusionne dans l'eau, qui est sa source. Alors également la nature humaine qui<br />

sort de l’Atma, survit à cause de l’Atma et devrait finalement fusionner dans l’Atma. Les<br />

illusions, dont l’homme souffre, sont créés par l’homme lui-même. Elles ne sont pas<br />

naturelles à l’homme. L’homme pense qu’il vit dans l’illusion. Quand Je tiens une fleur<br />

parfumée dans Ma main, elle donne son parfum, non seulement à Moi, mais également à<br />

ceux qui sont dans le voisinage. De la même façon, si Je tiens quelque chose dans Ma<br />

main qui a une mauvaise odeur, cette mauvaise odeur est donnée non seulement à celui<br />

qui la tient, mais à tous ceux qui sont autour de Moi. Ici, nous devrions noter que ce qui<br />

est bon ou mauvais, c’est seulement un reflet de notre propre esprit. C’est pourquoi on dit<br />

que, « Seul le mental de l’homme est responsable pour son attachement aussi bien que de<br />

sa liberté. »<br />

Si nous laissons tomber une pierre dans l’eau, la pierre descendra au fond comme si l’eau<br />

s’ouvrait pour la pierre. De plus, à cause de la chute de pierre dans l’eau, il y aura<br />

plusieurs vagues produites. Ces vagues se répandront graduellement et voyageront vers<br />

les rivages du lac. De la même manière, si nous laissons tomber une pensée dans notre<br />

94


mental, les bonnes ou les mauvaises idées produites se répandront dans tout notre corps.<br />

Les pensées qui produisent ces vagues dans le réservoir de notre mental peuvent atteindre<br />

notre main et nous faire effectuer un mauvais travail. Elles peuvent atteindre nos yeux et<br />

faire que l’œil voit de mauvaises choses. Elles peuvent atteindre nos jambes et conduire<br />

nos jambes à un mauvais endroit. Selon la nature des pensées, nous entreprenons des<br />

bonnes ou des mauvaises actions. Ainsi, nos pensées nous conduisent à faire de bonnes<br />

choses ou de mauvaises choses. Par conséquent, vous devriez essayer d’accumuler de<br />

bonnes idées et de bonnes pensées.<br />

L'individu qui peut rendre son mental sans mauvaises pensées sera toujours une personne<br />

libérée. Quel que soit le travail qu’une personne fait et partout où elle puisse aller, la<br />

Divinité sera toujours avec elle et veillera à ce qu’elle réussisse. Elle n’est pas intéressée<br />

dans les fruits du travail qu’elle entreprend. Une telle personne n’a aucune pensée pour<br />

les fruits de son travail. Elle pense toujours que c’est son devoir d’effectuer seulement un<br />

bon travail. Ses pensées seront toujours telles qu’elle entreprendra seulement le travail<br />

bon et sacré.<br />

Les Gopalas et les Gopikas ont démontré comment on peut présenter l’aspect de la<br />

Divinité dans toutes leurs activités quotidiennes. Les Gopalas ont vu Krishna depuis leur<br />

enfance et ils pouvaient réaliser qu’il exécutait toujours des choses bien au-delà de la<br />

capacité d’un être humain ordinaire. Ils l’on adoré dans ce contexte. Bien que dans leur<br />

mental, ils avaient une notion claire que Krishna était Divin, mais à cause de leur relation<br />

corporel ils ont pensé parfois que Krishna était leur ami et un parmi eux. De cette façon,<br />

Krishna jouait avec les Gopalas et les Gopikas et leur donnait du plaisir.<br />

À une occasion, il a demandé à Yashoda la permission d’aller avec les autres Gopalas et<br />

avec les vaches quand ils allaient au pâturage. La mère a dit qu’il était encore un enfant<br />

en bas âge et qu’il était élevé tendrement et elle a essayé de le dissuader d’y aller. Il est<br />

alors devenu très têtu et a dit qu’il ne mangerait pas sa nourriture. Reconnaissant la<br />

nature résolue de Krishna, elle a accepté la demande de Krishna. Cependant, elle a dit que<br />

parce que la forêt était pleine de serpents, d’épines et des scorpions, qu’elle préparerait<br />

des chaussures spéciales pour Krishna en deux jours et alors Krishna pourrait y aller.<br />

À cela, Krishna n’a pas accepté ; et il a dit qu’après tous, les vaches et les jeunes veaux<br />

allaient dans la même forêt sans aucune protection sur leurs jambes et ainsi il a dit qu’il<br />

irait également sans chaussures. Yashoda a répondu qu’il était le bétail tandis que<br />

Krishna était un jeune garçon et a insisté pour que Krishna porte des chaussures. Ici,<br />

Krishna a eu une bonne occasion d’enseigner une bonne leçon. Il a dit que ce n’était pas<br />

bien de penser qu’il se déplaçait sur deux jambes comme humain et que celui qui se<br />

déplaçait sur quatre jambes était un animal. Il a commencé à expliquer l’origine du mot<br />

Pasu et que celui qui a une vision extérieure seulement devraient être traité comme un<br />

animal tandis que celui qui peut diriger sa vision vers l’intérieur est un vrai être humain.<br />

Qu’il soit un animal ou un être humain, dans une forme, s’il a seulement la vision<br />

extérieure, alors il est comme un animal.<br />

95


Beaucoup de personnes sont comme les corneilles. Elles veulent comprendre seulement<br />

ce qui est vu à l’extérieur. Elles ne veulent pas savoir ce qu’est la vision intérieure. Elles<br />

veulent toujours jouir des conforts matériels, mais très peu font un effort pour obtenir la<br />

paix intérieure et mener par conséquent une vie heureuse. Krishna a différé de sa mère et<br />

a dit que les vaches sont meilleures que la plupart des êtres humains qui se comportaient<br />

comme des animaux. Les animaux sont pleins d’amour. Ils n’ont aucun égoïsme en eux et<br />

ils mènent toujours une vie remplie de sacrifice. Le lait qui est vraiment destiné aux<br />

jeunes veaux est donné à l’être humain pour leur fournir l’énergie et la nourriture. Les<br />

êtres humains emploient l’herbe et le foin pour nourrir les vaches et en retour les vaches<br />

donnent le lait sacré pour leur besoin. Le bétail accepte quelque chose qui est inutile et en<br />

retour donne le lait. En revanche, les êtres humains acceptent et consomment les bonnes<br />

choses, et en échange, font de mauvaises choses. Nous devrions examiner soigneusement<br />

qui est vraiment un animal ici.<br />

Si vous donnez un peu de nourriture, de temps à autre à un animal, il vous sera toujours<br />

très attaché et reconnaissant. L’homme ne démontre pas cette gratitude même s’il reçoit<br />

quelque chose d’une grande valeur. Discutant comme ceci, Krishna a dit qu’il doit aller<br />

avec les vaches. Se rendant compte que Krishna ne voulait pas changer d’avis, Yashoda<br />

donna son accord pour y aller ; et tôt le matin suivant, elle a emballé du riz et du lait<br />

caillé avec quelques concombres et les a donné à Krishna comme nourriture. Krishna et<br />

les garçons gardien de vaches sont entrés dans le pâturage et ont joué et chanté<br />

joyeusement. Les vaches étaient également heureuses de suivre les Gopikas et les<br />

Gopalas. Les veaux sont allés avec les vaches comme un enfant va suivre sa mère. Dans<br />

cette humeur heureuse, ils n’ont pas réalisé où ils allaient. Ils se sont égarés et ont erré<br />

profondément dans la forêt. Afin de s’alimenter, ils se sont tous arrêtés à la rive d’un<br />

fleuve et ont ouvert leurs paquets de nourriture. Afin de démontrer l’unité de tous les<br />

Gopalas, Krishna a ouvert tous les paquets et a mélangé toute la nourriture qui était<br />

contenu dans les paquets. Il a séparé la nourriture pour les gens présent. Une partie égale<br />

a été remise à chacun des Gopalas. Ils ont tous mangé la nourriture qui avait été répartie<br />

avec la main divine, avec beaucoup de goût.<br />

Nous disons que par la vision du Seigneur, vous vous débarrasserez de vos péchés ; en<br />

parlant du Seigneur, vous réaliserez la libération et le salut. Ici les Gopalas pouvaient non<br />

seulement obtenir la vision du Seigneur, mais également lui parler et lui toucher. Après<br />

avoir mangé leur nourriture, ils ont commencé à jouer à cache-cache. Dans ce jeu, tous<br />

les Gopalas furent attrapés, mais Krishna n’a pas été attrapé du tout. Il est tout à fait<br />

facile de prendre un voleur seul, mais très difficile d’atteindre le chef du groupe.<br />

Beaucoup de fois, vous avez entendu la description du Seigneur comme celui qui est un<br />

grand voleur de cœurs de ses dévots. Un si grand voleur peut être attrapé seulement par<br />

celui qui a l’amour pur et sacré. Comme les Gopalas jouaient avec Krishna, même les<br />

dieux eux-mêmes observaient le jeu. Qui peut obtenir une expérience aussi chanceuse de<br />

pouvoir jouer avec le Seigneur. Ils ont joué et ont joué jusqu’à ce qu’ils soient fatigués.<br />

Les Gopalas ont pensé que Yashoda pourrait être bouleversé si Krishna était également<br />

fatigué. Un des Gopalas a répandu une serviette et Krishna a reposé sa tête sur les genoux<br />

de ce Gopala. Les autres Gopalas sont tous devenus jaloux. Ils sont allés près de Krishna<br />

96


et ont demandé que chaque jour qui viendra, il devrait se reposer sur les genoux de<br />

chacun des autres garçons.<br />

Un autre Gopala est venu et a dit cette intelligence équanime ne devrait pas simplement<br />

se composer à distribuer de la nourriture de manière égale. Il a demandé que même ce<br />

plaisir doit être donné également à tous. De cette manière, le temps normal pour le retour<br />

à la maison avait passé. Les Gopalas ont digéré toute la nourriture qu’ils avaient prise.<br />

Ils se sentaient très affamé, et ils se sont tous recueillis autour de Krishna et lui ont dit<br />

qu’ils avaient faim. Pour un instant, Krishna a fermé ses yeux et dit qu’à une distance<br />

courte, les Brahmanes exécutaient un Yagna et a demandé au Gopala plus âgé d’aller là<br />

et de chercher de la nourriture. Le Gopala, accompagné des autres, sont allés à cet<br />

endroit, et ont demandé de la nourriture. Les rithwiks ont été très ennuyés et ont demandé<br />

à ces personnes de partir. Ils ont refusé de leur donner de la nourriture sous prétexte<br />

qu’ils n’ont pas encore accompli leur offrande au Seigneur. Ils ont chassé les Gopalas<br />

disant qu’ils ne pouvaient leur donner aucune nourriture jusqu’à ce que la cérémonie au<br />

Seigneur soit accomplie. Ils sont revenus en courant vers Krishna et lui ont tout dit et lui<br />

ont demandé conseils ce qu’ils devraient faire. Krishna a ri très fort et les a renvoyés de<br />

nouveau à cet endroit. Il a dit que les femmes – qui connaissent mieux les douleurs de la<br />

faim - cuisaient dans la cuisine et elles aideraient certainement si approchées directement.<br />

Les Gopalas avaient l’habitude implicitement d’accepter et d’obéir aux ordres de<br />

Krishna. Ils ont toujours apprécié de faire ainsi. Les Gopalas ont rapidement couru vers<br />

la cuisine et ont approchés les femmes directement.<br />

Les femmes dans la cuisine furent avisées par les Gopalas que Krishna les avait envoyés<br />

pour chercher la nourriture. La mention du nom de Krishna a fait fondre leurs cœurs et<br />

elles ont voulu savoir plus où était Krishna et à quels lilas il se livrait alors. Informées<br />

que Krishna était dans un endroit voisin, elles ont rapidement recueilli la nourriture et<br />

elles sont allées à la rencontre de Krishna. Les rithwiks ont fini le rituel et comme il était<br />

temps de faire le cérémonial d’offrande du Prasad au Seigneur, ils sont entrés dans la<br />

cuisine pour apporter la nourriture, mais ils n’ont trouvé aucune nourriture. Ils n’ont<br />

même pas trouvé les femmes dans la cuisine. Quand ils sont allés à la recherche des<br />

femmes, ils ont trouvé Krishna assis sous un arbre et appréciant la nourriture que les<br />

femmes lui donnaient. On dit que lorsque les femmes sont dévotes, les hommes sont<br />

seulement sages. Il y a une signification intérieure à cette déclaration. C’est pourquoi les<br />

femmes ont droit d’entrer dans la demeure où Paramatma vit. Les hommes qui défilent<br />

leur sagesse peuvent entrer et peuvent atteindre seulement les pieds du Seigneur quand il<br />

est assis sur son trône. Ils ne peuvent pas aller plus loin. Ici, nous devrions noter que pour<br />

que la force d’une dévotion simple et peu sophistiquée, par comparaison au pouvoir de la<br />

sagesse, puisse être démontrée au monde, Krishna a créé cette situation.<br />

Toutes les fois que nous voulons entrer dans un endroit sacré ou un temple, une femme<br />

prend toujours la tête. Si nous regardons n’importe quel exemple dans le Bhagavata ou le<br />

Mahabharata, nous voyons que c’est une femme qui place l’homme sur le chemin de la<br />

spiritualité. Les cœurs de nos femmes sont traditionnellement très tendres. C’est<br />

pourquoi, dans la Bhagavad Gita on dit que nous ne devrions pas laisser une femme<br />

verser des larmes de chagrin. Dans une maison, là où la femme est rendue triste, et<br />

97


qu’elle verse des larmes de chagrin, il n’y aura jamais de prospérité. Ceci a été énoncé<br />

dans les Vedas et les Vedas ont placé l’aspect de la maternité sur un piédestal très haut.<br />

Quand on a mal, on cri « Amma » et non pas « Appa. » Même notre pays est mentionné<br />

comme Mère patrie. Nous disons « Mathru Devo Bhava, » « Pithru Devo Bhava » et non<br />

pas de l’autre manière. La mère vient d’abord. Nous disons Sita Rama et non pas Rama<br />

Sita. De même nous disons Parvati Parameswara et non pas Parameswara Parvati. De<br />

cette manière, tous les textes sacrés comme la Bhagavad Gita et les Vedas ont toujours<br />

donné une place élevée à la femme. C’est pourquoi, dans une femme, Paramatma est<br />

trouvé avec sept types de force et avec seize Kalas différents. À cause de ce contenu<br />

Divin dans la femme, elle peut prendre le chemin de la spiritualité facilement. Afin de<br />

montrer au monde ce comportement exemplaire des femmes, les Gopikas ont eu une<br />

place en avant. Vraiment, pour un être humain, il n’y a aucune propriété plus valable que<br />

la dévotion et la foi. Quel que soit l’éducation que vous puissiez avoir et quel que soit la<br />

richesse matériel que vous pouvez avoir, tout cela sera une perte, si vous n’avez pas la<br />

grâce du Seigneur.<br />

Les personnes idiotes poursuivent les choses impermanentes et passagères du monde et<br />

oublient les aspects Divins. Toute l’éducation que vous obtenez aujourd’hui semble être<br />

utile seulement pour se nourrir et pour nous aider à vivre. L’homme fait seulement des<br />

tentatives pour remplir son estomac. Les gens vivent comme des animaux sans porter<br />

attention au besoin d’une conduite morale. Dans l’intérêt de la richesse matérielle, ils<br />

sont disposés à vendre leur honneur et leur réputation.<br />

Étudiants !<br />

L'argent vient et disparaît, la moralité vient et se développe. Qu’elle est l’utilité<br />

d’acquérir la richesse et l’argent. Ceci ne vous aidera pas du tout. Étudiants ! Vous ne<br />

devriez pas vivre comme des animaux, comme des chiens et des renards. Vous devriez<br />

vivre une vie sacrée. La qualité de la bonne et correcte éducation devrait être de respecter<br />

les aînés et d’être respecté par vos amis. L’éducation devrait favoriser l’humilité. De<br />

l’humilité vous obtiendrez le mérite et du mérite, vous obtiendrez la richesse que vous<br />

devriez employer pour la propagation du Dharma. De votre éducation, vous devriez<br />

acquérir de bonnes qualités. Si l’éducation ne vous incite pas à mener une bonne vie<br />

Dharmique, une personne si instruite est plus mauvaise qu’un animal.<br />

Si vous avez la richesse et si vous l’employez bien en aidant les autres, alors vous serez<br />

une bonne personne. Même s’ils sont physiquement des personnes très fortes, ils ne<br />

deviendront pas des êtres humains complets à moins qu’ils soient de bonnes gens. Ils<br />

peuvent lire tout le temps les Vedas et faire le Japa, mais cela ne les conduira pas à la<br />

hauteur de vrais dévots. C’est le sentiment sacré de l’unité qui peut seul réunir les gens<br />

ensemble. Un être humain qui n’a aucune foi ou croyance est plus mauvais qu’un animal.<br />

Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi sommes-nous venus ici et que cherchons-nous ? N’estil<br />

pas un animal également celui qui mange et dort ? Pourquoi acquérons-nous des degrés<br />

universitaires ? Est-ce seulement pour manger et dormir ? Ne soyez pas sous le sentiment<br />

de fierté que l’éducation est seulement pour acquérir des degrés. N’acquérez pas des<br />

degrés simplement pour devenir esclave. La vraie éducation signifie donner la paix au<br />

pays. Par votre éducation, vous devriez servir la communauté et rendre les personnes<br />

98


autour de vous heureuses. Si nous voulons faire du bien à la société et aux personnes<br />

autour de nous, il est très important d’avoir un esprit sacré et dévoué.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Garçons et filles, parce que les derniers vingt jours vous avez écouté le texte sacré du<br />

Bhagavata. J’espère que vous pourrez mettre en pratique au moins certaines des choses<br />

que vous avez apprise ici et apportez la gloire à votre pays.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

99


LES NON-CROYANTS N’ONT AUCUNE EXPÉRIENCE DIRECTE<br />

8 juin 1978<br />

Les mots prononcés par des aînés sont comme le lait caillé et le riz. Vous devriez les<br />

accepter dans cet esprit. Si on ne fait pas ainsi, un grand mal nous viendra. Cette parole<br />

de <strong>Sai</strong> est une déclaration de la vérité.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

La création est infinie. La création n’a aucune origine. Dans cet univers infini et illimité,<br />

la Divinité infiltre tout et c’est donc extraordinairement intéressant. Afin de savoir ce qui<br />

est Purushottama et qu’elles sont ses manifestations, l’homme a fait plusieurs tentatives.<br />

Depuis les époques antiques, de telles investigations se sont continuées ; et une recherche<br />

incessante se poursuit. Certains parmi eux sont passés par plusieurs types de Sadhana et<br />

par conséquence, ont réussi à obtenir la vision de Paramatma. Certaines personnes ont dû<br />

arrêter cette recherche à mi-chemin, mais elles sont venues à la conclusion qu’il y avait<br />

un pouvoir supérieur, et elles ont suspecté l’existence du Divin. Bien que de telles<br />

personnes n’aient pas obtenu une vision directe du Seigneur, elles ont renforcé leur<br />

croyance dans l’existence du Seigneur. Il y a un autre groupe de personnes qui continuent<br />

à dire, sans aucune recherche ou expérience, que Dieu n’existe pas. Elles nient<br />

habituellement l’existence de Dieu. Ces trois catégories sont entrées dans des arguments<br />

depuis très longtemps et ceci ce continue même aujourd’hui. Même maintenant, nous<br />

rencontrons des personnes qui ont eu une expérience Divine directe, et des gens qui ont<br />

eu seulement une expérience Divine indirecte et des gens qui n'ont eu aucune expérience<br />

du tout. Ceux qui ont eu une telle expérience sont décrit comme des croyants, ceux qui<br />

ont eu une expérience indirecte comme Asthikas et ceux qui n’ont eu aucune expérience<br />

du tout comme Nasthikas, ou non-croyants. Cependant, par la pression de Kali, il y a une<br />

quatrième catégorie de personnes également. Cette catégorie de personnes pensent au<br />

Seigneur quand elles ont des ennuis et des problèmes et sont dans le chagrin ; mais une<br />

fois leurs ennuis et les chagrins sont surmontées, elles oublient le Seigneur et même nient<br />

son existence. Cette catégorie devrait être décrite comme croyant non-croyants. On peut<br />

tolérer même un non-croyant, mais pas le croyant non-croyant.<br />

Ceux qui ont faits une expérience directe de Dieu se réfèrent à leur propre évidence<br />

directe de l’existence de Dieu. Les gens qui acceptent l’autorité de l’évidence venant des<br />

Vedas, des Ithihasas et des Puranas sont décrits comme des personnes qui acceptent le<br />

Sabda Pramana. Ceux qui ne font aucune Sadhana et qui n’ont aucune expérience sont<br />

des Nasthikas. Ils se fondent pour leur autorité seulement sur un travail de supposition.<br />

La première catégorie des personnes décrivant Dieu a réalisé qu’Il était présente dans la<br />

plus petite chose dans le monde, aussi bien que dans la plus grand chose. C’est leur<br />

concept que Dieu est présent partout et est tout-puissant. La deuxième catégorie croit que<br />

Dieu vient sous forme humaine toutes les fois qu’il y a difficulté, injustice et que les<br />

mauvaises actions de l’homme sont devenues trop nombreuses. Ils croient que Dieu<br />

100


épond aux besoins des personnes. Cependant, aussi bien que maintenant, il ne peut y<br />

avoir aucune preuve directe de l’existence de Dieu et personne ne peut prouver son<br />

existence ou l’absence de Dieu non plus. Si nous nous basons sur l’expérience de la<br />

première catégorie de personnes, nous pouvons avoir une certaine base sur laquelle nous<br />

pouvons accepter l’existence de Dieu. C’est leur concept que Dieu est présent en tant que<br />

la plus minuscule des choses et en tant que la plus grande des choses également. On peut<br />

demander comment nous pouvons voir la plus minuscule des particules et la plus grand<br />

des choses. L’air qui se déplace constamment autour de nous est présent en tout temps,<br />

mais pouvons-nous voir les particules d’air ? Dans ce contexte, comment pouvons-nous<br />

voir la plus minuscule particule parmi les plus minuscules ? Nous ne sommes pas<br />

capables de voir même les petites particules que nous appelons des atomes. Comment<br />

alors pouvons-nous voir les particules plus petites que celles-là ? Maintenant demandonsnous<br />

si nous pouvons voir Dieu en tant que plus grand parmi les plus grandes choses. Le<br />

soleil est beaucoup plus grand que la terre et est à des millions de milles plus loin. Même<br />

si nous voyageons à 500 miles à l’heure, nous prendrons plus de 200 ans pour atteindre le<br />

soleil. En outre, il y a des millions de tels soleils. Tout ce qui est à une très grande<br />

distance apparaît très petit comme une étoile minuscule. Ces étoiles sont comme notre<br />

soleil et, dans certains cas, encore plus grands. Elles semblent si proches l’une de l’autre.<br />

La distance entre une étoile et une autre étoile est encore très grande. Si nous prenons<br />

autant de temps que 200 ans pour se rendre au soleil, combien de temps nous prendrons<br />

pour atteindre toutes les étoiles. Alors, nous sommes incapables de voir l’aspect<br />

minuscule ou le grand aspect de la création elle-même. Comment alors pouvons-nous<br />

voir Dieu ?<br />

En ce monde, il y a trois types distincts. Ceux-ci correspondent au Tama Guna, Raja<br />

Guna et Sattva Guna. Il est dit dans les Vedas que si vous voulez reconnaître et<br />

comprendre l’aspect de Paramatma, vous devez traverser la frontière obscure. Bien que<br />

la réalité soit seulement une, beaucoup de personnes qui ont eu une expérience directe,<br />

l’ont décrite de plusieurs différentes manières. Les Vedas mentionnent que la vérité est<br />

une, mais que les gens la décrire différemment. Dans notre propre maison, le même<br />

individu est décrit comme père par le fils, mari par l’épouse, fils par la mère, beau-père<br />

par la belle-fille et grand-père par le petit fils. À cause des différentes relations<br />

corporelles, le même individu est décrit par différents noms. De la même façon, les<br />

personnes sages, les yogis et les personnes qui ont eu l’expérience de Dieu la décrivent de<br />

différentes manières. Dieu n’a aucun nom particulier ou forme particulière. Les Vedas ont<br />

décrit Dieu comme ayant mille têtes, mille mains et mille jambes. Si nous voulons avoir<br />

une idée d’un tel Dieu, chaque individu le décrit conformément à son concept et à ses<br />

idées. Autant que les hommes sont concernés, ils souhaitent identifier Dieu sous une<br />

forme humaine. Malheureusement, avec le développement de la science, les gens sont<br />

venus à dire que nous ne pouvons considérer aucune personne vivante comme Dieu, et<br />

que Dieu peut exister seulement comme entité non-vivante.<br />

Un corps avec vie en lui est Shivam et un corps sans vie en lui est Savam. N’est-il pas<br />

idiot de considérer un corps sans vie ou un cadavre comme Shivam ? La situation est<br />

aujourd’hui dans un désordre. Dieu prend une forme humaine avec la tâche spécifique<br />

d’inculquer la foi et de montrer le chemin de la vérité à l’humanité.<br />

101


Les Vedas nous ont enseigné que dans toute cette confusion, il y a la paix et dans cette<br />

paix il y a une lumière Divine et c’est Dieu. La même chose peut être exprimée en disant<br />

que dans le Tama Guna, il y a le Raja Guna et dans le Raja Guna, il y a le Sattva Guna et<br />

dans le Sattva Guna, nous voyons Dieu. De cette manière de regarder les choses, le<br />

véritable Sattva Guna est le produit de Tama Guna lui-même. Il y a un exemple pour<br />

ceci. Sur un bon arbre, le manguier, il y a un certain nombre de mangues non mûres. La<br />

qualité de la mangue est sans aucun doute bonne ; mais si vous essayez de la manger<br />

quand elle n’est pas mûre, elle sera aigre. Après un certain temps, même un insecte<br />

apparaîtra dans le fruit. Quand la mangue vient à l’étape mûre, il y aura dans le fruit une<br />

certaines douceur et de l’acidité aussi. Quand elle est entièrement mûre, elle sera<br />

entièrement douceur. Ainsi, bien que ce soit une mangue de bonne qualité, elle a un goût<br />

aigre à une certaine étape, et, dans cette étape, vous ne devez pas la jeter en disant qu’elle<br />

est aigre. Nous devons la protéger jusqu’à ce qu’elle fructifie en un bon fruit.<br />

De la même manière, le Tama Guna peut être comparé à l’étape jeune, non mûre. Avec le<br />

temps, il se développera et deviendra mûr. Cette étape est le Raja Guna. C’est pour cette<br />

raison que dans l’étape de la jeunesse, on trouve beaucoup de vagues. Après cette<br />

période de vagues, vous développez la connaissance et la sagesse supérieures. Dans<br />

l’adolescence, la période de vague et la sagesse coexistent. Quand on mûrit en vieillesse,<br />

les mêmes qualités mûriront en Gunas Sattviques. Ce n’est pas assez si vous atteignez<br />

simplement un âge avancé. Avec l’âge, les bonnes idées, les bonnes pensées et les bons<br />

sentiments doivent également arriver. C’est seulement alors, que la vie développera de la<br />

douceur. Par conséquent, nous devrions faire des efforts pour promouvoir les qualités<br />

Sattviques même dans l'étape du Tama Guna. Cet état Sattvique est désigné sous le nom<br />

de Sathya. La première étape est « Sathyam Vada, » ou parle de la vérité. Afin<br />

d’atteindre cette étape, vous devez vous engager à exécuter le Dharma ou « Dharmam<br />

Chara. » Mais aujourd’hui, ce processus a été renversé. Nous parlons seulement du<br />

Dharma au lieu de le pratiquer, et nous prêchons la vérité au lieu de dire la vérité. Sur<br />

toutes les scènes où il y a des discours, nous prononçons des mots comme Prema,<br />

Dharma, Sathya, etc., comme des perroquets ; mais dans la pratique, c’est Sathya qui est<br />

rejeté en premier.<br />

Les gens ont peur de dire la vérité. On a peur même de connaître la vérité à notre sujet. Si<br />

quelqu'un d’autre dit un mensonge, nous faisons une tentative pour dissimuler le<br />

mensonge. Dans ces circonstances, comment dites-vous la vérité ? Puisque nous ne<br />

sommes pas capable de faire cela, nous disons, « Sathyam Vadha, » c.-à-d., tuons la<br />

vérité ou détruisons la vérité. Étudiants, la vérité est l’aspect le plus fondamental. Elle est<br />

encore plus fondamentale que l’atome. Le mot « vérité » est la base même de l’atome.<br />

Nous ne pouvons pas voir l’atome, qui est très petit. Nous ne pouvons pas voir l’univers,<br />

qui est très grand. Mais nous pouvons certainement voir la vérité. La vérité est la base de<br />

tout. On dit, « Sathyam Nasthi Paro Dharmaha. » Il n’y a aucun Dharma autre que la<br />

vérité. Diriger le voyage de la vie sur le chemin sacré vers Parameswara. Dans ce<br />

voyage, la vérité doit être votre véhicule. Puis, vous pourrez voir cette vérité même<br />

comme Dieu. Quand nous parlons à des non-croyants ou des croyants non-croyants, ils<br />

suivent leur chemin seulement à cause de leur ignorance. Leur chemin est très<br />

102


individualiste et n’a aucune autorité. Sa propre expérience est la meilleure autorité dans<br />

l’aspect de la relation à Dieu.<br />

Celui qui a goûté à un bonbon, vous pouvez expliquer comment est le goût sucré ; mais<br />

pour celui qui vous demande de décrire la douceur, comment pouvez-vous faire cela ?<br />

Votre expérience devrait surgir de la connaissance directe et de c’est la meilleure autorité.<br />

Sous aucune circonstance vous pouvez démontrer par supposition ou rumeur, le plus<br />

important une expérience directe. Les étudiants doivent reconnaître cela clairement.<br />

Dans le mot Nastika, il y a deux parties, Na et astika. Ici « Na » le négatif, vient en<br />

premier et nie l’aspect de « Asti » ou existence du Divin. Dans ce mot lui-même, nous<br />

pouvons voir l’existence de Dieu. Il y a un autre exemple. Nous pouvons dire qu’une<br />

forme particulière n’est pas ici, seulement si la forme existe quelque part. Si nous disons<br />

que cette fleur n’est pas une rose, évidemment la fleur appelé une rose, avec un certain<br />

parfum et une forme, doit exister quelque part. C’est seulement à cause de l’existence<br />

d’une rose quelque part, que nous pouvons dire que cette fleur n’est pas une rose. De<br />

même, si nous disons que Dieu n’est pas, cela signifie qu’il y a Dieu quelque part et vous<br />

dites que ceci n’est pas Dieu. C’est seulement une jonglerie de mots. Les non-croyants<br />

diront, « Il n’y a aucun Dieu. » Les croyants diront, « Dieu est ici et maintenant. » Selon<br />

le non-croyant, « Dieu n’est nulle part. (no where) » Si vous déplacez le « w » près de<br />

l’autre lettre « Dieu n’est nulle part (no where) » cela devient (now here) « Dieu est ici et<br />

maintenant. »<br />

Nous ne devrions jamais dépendre d’une autorité qui est totalement basé sur une fantaisie<br />

individuelle. Pour les citoyens de Bharat, les Vedas ont été l’autorité. Pour les Chrétiens,<br />

la Bible a été leur autorité, tandis que les Musulmans acceptent le Coran comme leur<br />

autorité. Ainsi, chaque groupe religieux a un texte sacré comme autorité. Parmi les<br />

citoyens de Bharat, il y a deux groupes appelés <strong>Sai</strong>vites et Lingayats. Le Linga Purana<br />

décrit Shiva comme celui qui a un Taureau comme véhicule. Le Vishnu Purana décrit<br />

Garuda comme le véhicule de Ranga. Tandis que ces groupes se disputent, les Chrétiens<br />

disent que Dieu est comme une étoile brillante lumineuse. Ainsi, chacun prend l’autorité<br />

disponible, mais parmi tout cela, nous devons voir que Dieu n’est en effet rien d’autre<br />

que la vérité de base. Partout où nous pouvons aller, la seule même vérité prend<br />

différentes formes.<br />

Les Gopikas et les Gopalas ont développé une telle foi dans l’omniprésence de Dieu, et<br />

ont cru que Dieu existait partout et dans tous les endroits. Quand elles sont allées boire de<br />

l’eau dans un étang, elles ont trouvé Krishna là. Quand les gens, par jalousie, lui ont<br />

donné du lait empoisonné, ils ont trouvé Krishna même là et ils ont pensé à lui. Si<br />

Krishna n’est pas présent dans notre cœur, nous ne pouvons pas le voir du tout quoiqu’il<br />

soit vraiment présent où nous le cherchons. Mais s’il est installé dans notre cœur, alors<br />

nous pouvons le voir partout. Si nous portons des lunettes colorées, le monde entier<br />

semblera coloré. Si vous gardez du sel dans votre bouche et mangez quelque chose de<br />

sucré, pouvez-vous percevoir le goût sucré ? Si vous dites que le sucre est salé, où est le<br />

défaut ? Il se trouve en vous et dans le sel qui est dans votre bouche, mais pas dans le<br />

sucre. Si vous souffrez d’une fièvre élevée et mangez quelque chose de sucré, vous<br />

103


constater naturellement qu’il est amer. L’amertume vient de la fièvre que vous avez en<br />

vous et n’appartient pas au sucre.<br />

La situation aujourd’hui est telle que les gens qui sont assis sur la rive d’une rivière vous<br />

prêchent la profondeur du fleuve. Ils n’ont pas expérimenté la profondeur du fleuve. Dans<br />

un autre exemple, c’est comme des personnes vous donnant une conférence au sujet de la<br />

bonne nourriture, sans goûter réellement à la nourriture. Se baser sur les paroles des<br />

aveugles et des personnes boiteuses, comment pouvons-nous essayer de traverser la<br />

rivière ? L’homme aveugle n’a pas vu la rivière ; l’homme boiteux n’a pas traversé la<br />

rivière. Les non-croyants sont comme le boiteux et l’aveugle. Ils n’ont aucune expérience<br />

directe de la Divinité, ni la connaissance de la Divinité dans les livres. Ils commencent<br />

par le manque de croyance comme foi et viennent ensemble pour promouvoir cet aspect.<br />

Les étudiants devraient reconnaître cette vérité et se conduire eux-mêmes de la bonne<br />

manière. Mettez votre foi sur le chemin du Dharma, acceptez les conseils des aînés et<br />

donner du bonheur et de la joie aux aînés et à vous-mêmes. Si vous acceptez une telle<br />

conduite, votre vie pourra devenir un exemple pour les autres.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

104


LES PÉCHÉS CAUSÉS PAR LA LANGUE<br />

9 juin 1978<br />

La première chose qu’un être humain doit faire est d’abandonner ses mauvaises qualités.<br />

En abandonnant ses qualités animales, il vient plus près de Pasupati. Cette parole de <strong>Sai</strong><br />

vous montre le chemin de la vérité.<br />

Le yoga est équanime. C’est le meilleur parmi les différents genres de travail.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

En ce monde, l’homme ne peut pas expérimenter le caractère sacré sans une approche<br />

équanime. C'est cette équanimité qui est la Sadhana appropriée qui peut donner à<br />

l’homme le bonheur complet. Tant que l'homme n’essaye pas de mettre en pratique<br />

l’équanimité, sa vie sera dans un état confus. Dans l'équanimité, il y a cinq types. Le<br />

premier peut se référer à l’équanimité en relation avec le monde. Le second est<br />

l’équanimité d’un type commun. Le troisième est l’équanimité envers le travail. Le<br />

quatrième est l’équanimité envers la dévotion et le cinquième est l’équanimité liée à la<br />

sagesse. Notre capacité, par laquelle nous pouvons contrôler nos organes sensoriels, est la<br />

base de l’équanimité.<br />

Dans le monde quotidien, tout comme nous avons le chaud et le froid, nous avons<br />

également la souffrance et le plaisir. Si l’homme peut accepter la souffrance et le plaisir<br />

avec la même attitude, il pourrait mener une vie heureuse. Dans certaines conditions, le<br />

froid donnera du bonheur et dans certaines autres circonstances, la chaleur donnera du<br />

plaisir. Nous voyons ici que la chaleur et le froid peuvent nous donner du bonheur. Ici<br />

nous devrions noter que, bien que le temps soit différent et le chemin soit différent,<br />

l’aspect du plaisir est commun. Au cours de l’hiver froid, la chaleur nous donne du<br />

bonheur. Dans une saison chaude, le froid nous donnera du confort. Il s’avère que le<br />

chaud et le froid sont des opposés. Ce n’est pas ainsi. Chacun a seulement un caractère<br />

opposé à l’autre. S’il n’y a aucun froid, nous ne donnerons pas une telle valeur à la<br />

chaleur. Si nous ne savons pas ce qu’est la chaleur, nous ne donnerons pas aussi de valeur<br />

au froid. De la même manière, à moins qu’il y ait de la souffrance, nous n’apprécions pas<br />

le plaisir. Ici, la souffrance prend la forme d’une étape vers le bonheur. Il est pour nous<br />

de reconnaître la vérité que le bonheur est contenu dans la souffrance et la souffrance est<br />

contenue dans le bonheur. Il sera possible que nous ayons une attitude égale envers tous<br />

les deux quand nous reconnaissons cette vérité. Le plaisir est un intervalle entre deux<br />

souffrances. C’est seulement quand la souffrance est entremêlée avec le plaisir que nous<br />

donnons de la valeur au plaisir. C’est donc nécessaire que nous accueillions la souffrance<br />

et le plaisir avec un esprit égal. Telle équanimité est désignée sous le nom d’équanimité<br />

en relation avec le monde. Quand nous pouvons développer une telle équanimité dans le<br />

monde, nous pouvons résister aux ennuis qui viennent à nous.<br />

105


Vient alors l’équanimité concernant la société. L’éloge et le blâme, la perte et le profit, la<br />

victoire et la défaite ne doivent pas être considérés comme des opposés l’un l’autre. Ils se<br />

suivent. Nous prendrons l’éloge et le blâme. Nous devons aller dans cette matière et de<br />

les examiner en détail. Le blâme et l’éloge établissent la régularité de l’homme. Il semble<br />

qu’il y a contradiction entre eux, mais, en fait, ce n’est pas le cas. Ce qui vous porte à une<br />

position respectable vous réduira également en bas. Quand vous recevez de l’éloge, le<br />

blâme se développera également de l’autre côté.<br />

Quand nous creusons un puits, un tas de terre se développera également à côté du puits.<br />

Plus nous creusons profondément, plus haute le monticule s’accumulera. Le puits sera<br />

décrit comme un trou profond, alors que le monticule sera décrit comme un tas de terre.<br />

Nous pensons que le trou, qui correspond à la profondeur du puits, est le blâme tandis que<br />

le tas correspond à l’éloge. Mais quand nous mettons la terre dans le puits, il est fermé.<br />

Dans ce contexte, la terre du puits et la terre dans le tas sont identique. Une fois que nous<br />

nous rendons compte que c’est, en fait, cela, nous n’aurons pas peur de la critique ou du<br />

blâme. Nous développerons une attitude équanime pour l’éloge et le blâme. S’il n’y a<br />

aucun monticule, nous ne pourrons pas fermer le puits. Nous devrions reconnaître le lien<br />

important qui est établi, si le monticule vient de plus en plus haut, le puits devient de plus<br />

en plus profond. Certaines personnes regarderont la profondeur du puits, tandis que<br />

d’autres regarderont la hauteur du monticule. L’attitude correcte sera de regarder tous les<br />

deux avec le même esprit. C’est seulement quand l’homme peut regarder les deux avec la<br />

même attitude, qu’il peut progresser le long du chemin sacré.<br />

Nous prendrons maintenant les pertes et les profits. Si d’une part, nous nous sentons<br />

heureux d’avoir obtenu des gains, nous devrions également prendre les ennuis pour<br />

protéger ces gains. Le même montant de souffrance que nous avons avant d’obtenir les<br />

gains sera là après avoir obtenu les gains aussi bien. Quand nous nous sentons heureux<br />

d’avoir réalisé un bénéfice, nous nous sentirons également désolés quand les personnes<br />

de l’impôt emporteront une partie du bénéfice. Si nous pouvons développer l’attitude que<br />

gagner 25 Roupies est seulement identiques au revenu de 100 Roupies et au paiement<br />

d’un impôt de 75 Roupies, nous pourrions mener une vie heureuse. Si nous pouvons<br />

développer l’attitude que ni par le profit et ni la perte, nous pouvons quand même mener<br />

une vie paisible. De la même manière, certaines attitudes liées à la société, comme la<br />

souffrance et le plaisir, la victoire et la défaite, etc., viennent toujours ensemble. Notre<br />

première tâche devrait être de reconnaître notre devoir. Nous ne devrions pas continuer à<br />

penser que cela mènera à la victoire ou à l’échec. C’est le devoir de l’homme d’essayer<br />

de comprendre ; que le succès ou l’échec devrait être laissé à Dieu. Si nous développons<br />

cette attitude, nous ne serons pas troublés par le succès ou l’échec.<br />

Vous êtes tous des étudiants ; vous voulez réussir dans vos examens. Vous devriez<br />

reconnaître que la Sadhana ou l’effort est plus important que le succès. Plus que de<br />

développer la pensé que vous devriez réussir, il est important d’y mettre votre effort.<br />

Vous développez le désir de passer, mais vous ne mettent pas l’effort qui est exigé pour<br />

passer. Si vous mettiez le bon effort, vous n’avez pas besoin de vous inquiéter du résultat.<br />

Si vous mettez l’effort requis, il ne peut y avoir aucun doute au sujet de votre succès. Si<br />

par mauvaise chance, vous ne passez pas, vous n’avez pas besoin de vous sentir désolé<br />

106


pour cela, parce que vous avez mis de l’effort. Vous devez développer ces stabilité et<br />

cette équanimité par laquelle vous ne vous sentez pas exalté ni déprimé. Si vous pouvez<br />

avoir cette attitude égale envers les sujets concernant la société, ni le bon ni le mauvais ne<br />

vous inquiétera.<br />

Après c’est l’aspect d’équanimité concernant le travail. En ce monde, les conséquences<br />

comme le succès et l’échec pour le travail que vous faites est normal. Cette création se<br />

compose à venir ensemble et à séparer des choses. Ce qui est né est destiné à mourir<br />

également. Mais, aujourd’hui les êtres humains veulent trouver la raison de la mort ; mais<br />

ils ne veulent pas savoir la raison de la naissance. Nous demandons toujours pourquoi et<br />

comment on meurt, mais nous ne nous demandons pas pourquoi on est né. Comme nous<br />

ne savons pas la cause de la mort, nous ne savons pas également la cause de la naissance.<br />

Pour des buts superficiels, nous pensons qu’on meurt à cause d’un accident ou d’une<br />

maladie. Ce n’est pas ainsi. Pour la mort, seule la naissance est responsable. Si nous<br />

reconnaissons que la naissance est la raison de la mort, nous ne nous sentirons pas<br />

désolée de la mort. Nous devrions, donc, ne pas nous inquiéter du résultat du travail que<br />

nous entreprenons. Nous devrions reconnaître le travail comme normal pour un être<br />

humain.<br />

Le prochain est l’équanimité concernant la dévotion. Pour celui qui reconnait que Dieu<br />

est la base du succès ou de l’échec, des profits ou des pertes, il n’y aura aucune différence<br />

entre ces aspects du tout. En cela, nous devrions reconnaître l’attitude égale de Dieu luimême.<br />

Une fois que nous reconnaissons la vérité que Dieu est omniprésent et est présent<br />

dans chacun, alors il y aura plus de différence entre l’un et l'autre. En développant de<br />

telles idées, nous pouvons développer l’équanimité à travers la dévotion.<br />

Il y a l’équanimité concernant la sagesse. Nous devons reconnaître que Dieu est présent<br />

partout et que la reconnaissance de l’unité de Dieu est la base de toutes les religions. Ce<br />

qui existe vraiment est seulement le Un, il n’y a aucune place pour la différence dans les<br />

attitudes. La même force de vie qui est présente dans l’éléphant est également présente<br />

dans un chien ou dans une vache. Puisque cette force de vie est présente dans tous les<br />

Jivas, ils sont Un et les mêmes, nous observons alors que tout est un aspect du Divin.<br />

Tant que vous avez le sentiment d’être le propriétaire ou tant que vous continuiez à dire,<br />

« le mien, le mien, le mien, » vous n’aurez pas la chance d’observer les choses autre que<br />

le vôtre. Tant que vous aurez cette attitude vous ne serez jamais capable de comprendre<br />

ce qui n’est pas à vous. Le jour où vous abandonnez l’idée que quelques choses est à<br />

vous, vous comprendrez vraiment cet aspect d’équanimité. Vous devez réduire votre<br />

attachement aux choses. Parce que par le corps, certains attachements viennent, nous<br />

parlons des relations. Les mauvaises qualités qui sont présentes en nous sont responsables<br />

de ceci. Tant que la jalousie et l’ego sont élevés dans votre mental, Dieu sera à une bonne<br />

distance de vous. Quand vous vous débarrasserez de ces qualités, Dieu viendra près de<br />

vous. Penser qu’on ne peut pas aller plus près de Dieu, est seulement le symptôme de sa<br />

propre ignorance. Le même article peut vous donner le bonheur un certain temps et de la<br />

douleur une autre fois. Pour de tels changements, la haine, l’ego et la jalousie sont<br />

responsables.<br />

107


À une occasion, les Gopikas ont regardé Murali (flûte) qui était dans les mains de<br />

Krishna et ont développé de la jalousie. Elles ont pensé qu’aucune d’entre elles n’ont eu<br />

l’occasion de venir aussi proche de Krishna que Murali, bien qu’elles aient joué et vécu<br />

avec Krishna dans leur enfance. Une telle occasion n’était pas venue aux Gopikas, bien<br />

qu’elles aient été très dévotes et pensaient toujours à Krishna. Elles chuchotaient entre<br />

elles-mêmes pourquoi la pièce de bois de Murali devrait avoir cette magnifique occasion.<br />

À ceci, une Gopika a mentionné que ce morceau de bâton était tel qu’il avait capturé le<br />

cœur de Krishna et avait de ce fait le contrôle sur Krishna. Une autre Gopika a dit que le<br />

bâton (de roseau) était lui-même pressé par les mains Divines. Une autre Gopika a dit que<br />

Murali avait la plus grande fortune parce que le Seigneur Divin mettait sa bouche sur<br />

Murali et tous les deux prenaient un souffle commun. Une autre Gopika a dit que Murali<br />

était devenu très orgueilleux parce qu’il avait l’occasion de dormir sur le même lit que<br />

Krishna. De cette manière, alors que les Gopikas exhibaient leur jalousie tout en parlant<br />

de Murali, Radha a surpris la conversation et a dit qu’elles ne devraient pas entretenir une<br />

telle jalousie. Elle a dit que Murali donnait du bonheur et de la joie à beaucoup de<br />

personnes. Cette grande chance est venue à Murali, parce qu’elle a fait tellement de bien<br />

aux autres.<br />

La musique qui émane de Murali (flûte) a réjoui tant de cœurs. Non seulement ceci, elle<br />

leur a demandé de regarder soigneusement Murali, vous verrez que, comme nous, elle n’a<br />

pas trop de désirs. Elle est complètement creuse et n’a aucune pulpe en elle du tout. C’est<br />

la raison pour laquelle Krishna a accepté Murali et joue avec elle. Si nous voulons être<br />

très proches de Krishna, nous devons également devenir creux comme Murali, et nous<br />

devrions ne pas avoir de désire ou pensée. Quand les Gopikas ont réalisé ceci, elles se<br />

sont senties désolés qu’elles se soient engagées à critiquer Murali qui leur a donné<br />

tellement de bonheur. Elles ont comprise qu’elles ne pouvaient pas être aussi près du<br />

Seigneur à cause de leurs mauvaises qualités. Tant que de telles mauvaises qualités<br />

comme la jalousie et l’ego existeront en nous, nous ne pourrons pas être près du<br />

Seigneur. Les Gopikas ont prié le Seigneur en disant, « Oh Krishna, chantez une chanson,<br />

parlez avec votre belle voix pour le contentement du cœur de vos dévotes. Faites sortir la<br />

quintessence du Nada Brahma, et mettez-la dans votre Murali, mélangez-la et<br />

transformez-la en chanson. Chantez une chanson ! Ah, Krishna et pour plaire à vos<br />

dévotes. Ah, Murali, quelle chance vous avez, d’être si proche du Seigneur. » Les<br />

Gopikas qui ont entendu Radha, ont senti beaucoup de repentir et ont adressé à Murali<br />

des excuses. Elles ont, ensuite, formé leur mental d’aller à la hauteur de l’abandon que<br />

Murali avait déjà atteinte.<br />

Elles se sont dites, « Oh, mental, allez à l’endroit où le fleuve Gange et le fleuve Yamuna<br />

se réunissent. » Dans notre concept, Gange et Yamuna se réunissent à Prayag ; mais selon<br />

les Gopikas, ceci représente le confluent du Gange et de Yamuna qui sont seulement des<br />

noms symboliques pour les nerfs ida et pingala. L’endroit de leur confluent est le centre<br />

du front. Le centre du front où Ganga et Yamuna (Ida et Pingala), ce mélange est sacré,<br />

pur et calme. Les Gopikas ont décidé que cet endroit de confluent est également l’endroit<br />

du Sushumna Nadi où on peut obtenir la paix. Les Gopikas ont envoyé toutes leurs<br />

pensées à cet endroit, et elles se sont concentrées sur Krishna. Tant que cette idée de<br />

différence ou de dualité ait existée, les Gopikas ont souffert. Le jour où elles ont<br />

108


expérimenté une attitude d’équanimité, les Gopikas furent heureuses et ont vécu une vie<br />

sacrée. Nous devrions également promouvoir l’équanimité et ne pas donner de place aux<br />

autres pensées. De telles pensées viennent aux jeunes étudiants, en particulier dans le<br />

cadre où Swami ne leur parle pas. Il n’y a rien de mal à développer Prema et l’amour et<br />

désirer que Swami vienne vers vous et vous voit, mais il n’est pas bien de développer la<br />

jalousie quand Swami déverse Sa grâce sur les autres. Vous devriez essayer d’apprécier<br />

le bonheur même lorsqu’il vient sur les autres. Vous devez apprécier cet état du mental<br />

par lequel vous ne détestez pas les autres. Nous devons essayer de ne pas causer de mal<br />

ou de blâmer les autres. De cette façon, vous pouvez développer un esprit sacré. Quand<br />

vous développez un esprit aussi sacré, la grâce de Dieu se déversera sur vous. À ce<br />

moment-là, il n’y aura aucune différence entre les personnes différentes du tout. Dans<br />

votre jeune âge, prenant les Gopikas comme exemples et idéaux, vous devez promouvoir<br />

l’attitude de l’équanimité.<br />

Trop parler blesse le mental et détruit la mémoire. La première chose que vous devez<br />

faire est de réduire de trop parler. Dites-vous, « Oh, langue ! Vous avez le bon goût et<br />

vous êtes un organe sacré du corps humain. Vous devriez toujours prononcer de bons<br />

mots comme Govinda, Damodara et Madhava. » L’œil qui commet seulement le péché,<br />

est une mauvaise vision. L’oreille qui commet seulement le péché, est celle qui écoute de<br />

mauvaises choses. Cependant, la langue commet quatre péchés. Elle dit des mensonges,<br />

blâme les autres, véhicule des rumeurs au sujet des autres et parle trop. La langue engage<br />

ainsi ces quatre péchés. Afin de rester loin de la langue qui commet ces péchés, nous<br />

devons déterminer de parler moins. C’est ce qu’il y a de plus important pour les<br />

étudiants.<br />

L’énergie qui est présente en vous diminuera si vous parlez trop. Elle vous apportera<br />

également le discrédit. En parlant trop, nos amis nous appelleront un casse-pied quand<br />

nous les approchons. Trop parler affaiblira vos nerfs également. Quand vos nerfs sont<br />

faibles, vous devenez une épave nerveuse ; et votre langue également ne sera pas sous<br />

contrôle. C’est à cause de cela que nos ancêtres ont donné tellement d’importance au<br />

silence. Ils ont observé le silence durant de longues périodes. Si la même langue est<br />

utilisée pour parler du Seigneur, elle restera également stable. Cependant, c’est la bonne<br />

chose à faire ; et si vous utilisez votre langue pour parler du Seigneur, elle deviendra<br />

également sacrée. Pour illustrer ceci, Je veux bien vous donner un exemple. Si vous avez<br />

un récepteur radio et l’employez constamment, vous consommez 10 ou 20 unités<br />

d’énergie. Dans ce contexte, si la radio en nous continue à parler, depuis que nous<br />

sommes nés, imaginez combien d’énergie est dépensée. Nous voyons, jusqu’où nous<br />

pouvons réduire au minimum notre parler, nous favorisons alors l’intelligence qui est<br />

présente en nous. J’espère qu’en suivant un tel chemin, vous pouvez conduire votre vie le<br />

long du chemin sacré.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

109


LA COMPASSION, QUALITÉ NOBLE DE LA FEMME<br />

10 juin 1978<br />

La rive de la Yamuna : tressaillante, inspirante, calme, charmante... La brise fraîche<br />

apporte à l'oreille la douce et la tendre musique Divine de la flûte de Krishna. Radha est<br />

descendue de la haute dune de sable vers le bord de l’eau, avec un grand pot sur sa<br />

hanche. À mi-chemin elle s'est arrêtée un court instant, parce qu’elle a entendu son nom<br />

dans le vent où Krishna se tenait, « Radha, Rama. » Avec les yeux grands ouverts, elle a<br />

regardé de tous les côtés. Personne n’était vu nulle part. Et aucune habitation autour.<br />

Krishna était toujours ainsi.<br />

Radha s’est avancée plus loin et est tombée par terre, tenant toujours le pot sous son bras.<br />

Puis elle s’est soudainement réveillée à la réalité : « Il n'y a aucun endroit où vous n'êtes<br />

pas, » elle a dit dans son cœur, s’adressant à Krishna. « L'appel vient sûrement de vous,<br />

personne d’autre ne peut être aussi doux et tendre, aussi sincère et irrésistible. Mais<br />

laissez-moi vous demander juste une faveur. Vous faites que nous tous jouons nos rôles ;<br />

nous jouons nos pièces aussi bien que nous le puissions. Vous nous invitez à rire et à<br />

pleurer, et apprécier tous les deux, cela contente votre cœur. J'en ai assez. Svp, veillez me<br />

laisser partir et retourner d’où je viens. J'ai été moi-même dans le désir et dans la<br />

déception, dans la colère et l'anticipation, dans l'inquiétude et l'aspiration. J'ai été nourri<br />

moi-même avec des tressaillements sensuels – des sons mélodieux, des actes sans heurt,<br />

un goût d’ambroisie, une vue enchanteresse et un parfum ahurissant. J'ai eu sur mes<br />

chevilles le tintement de l'illusion. J'ai rencontré les applaudissements et les sarcasmes du<br />

monde. Quand j'ai chanté, l'illusion a marqué le temps dans l'accompagnement. Le<br />

Tamasique (qualité de l'inertie) et le Rajasique (qualité de passion) m'a encouragé à<br />

danser avec cette mélodie de fond. Maintenant mes membres tombent. Je suis malade de<br />

toute l'affaire entière. Que le jeu s’arrête. Svp, veillez agréer à ma prière. »<br />

Radha et Krishna étaient indivisibles<br />

Mais Krishna n'a pas accepté. Il s'est approché de plus en plus près. Le Seigneur est un<br />

miroir clair où le cœur pur y est reflété clairement. Radha était son image, l'incarnation de<br />

son extase. Radha était l'Aahlaadini Shakti (le pouvoir réjouissant) de Krishna, et ainsi les<br />

deux étaient inséparables, indivisibles. C'est pourquoi Krishna a appelé Radha, Radha,<br />

quand elle s’est approchée de la rive de la Yamuna.<br />

Radha a continué, « Ceci est la meilleure chance que j'ai d’étendre les gemmes de ma<br />

dévotion à vos pieds. Hélas, ils sont encore non coupé et mat. J'ai été trompé très<br />

longtemps dans la croyance que le monde était seulement doux, mais il est amer<br />

également. J'en ai assez. Je suis, comme vous le savez, Prakriti dhara (l’écoulement<br />

ininterrompu du monde objectif), appelé Radha. Alors, je suis chargé de trois Gunas (les<br />

qualités) - Sattva, Raja et Tama (bonté, passionné et paresse). Puisque Prakriti (la<br />

Nature) est féminin, aussi, nécessairement je suis féminin. »<br />

110


Prakriti est féminin et ainsi sa représentante, Radha, est également Sthree (femme). Le<br />

mot Sanskrit Sthree a trois consonnes - Sa, tha et ra. Ces trois consonnes signifient les<br />

trois Gunas dans cet ordre – Sa signifie Sattva guna (pur et bon), Tha signifie Tama guna<br />

(lourde et qualités ignorantes) et Ra Raja guna signifie (qualités passionnées et<br />

agressives). Les femmes ont Sattva guna dans une mesure suffisante. Elles sont par<br />

nature utiles, tendres, compatissantes, humbles et confiantes. Après, elles ont également<br />

une bonne mesure de Tama guna. Elles sont timides, réservées et peu entreprenantes. Il<br />

est bon que les femmes soient comme telles. Elles ont été dotées par la nature avec<br />

seulement une petite mesure de Raja guna. Naturellement, c'est seulement une vérité<br />

générale ; il peut y avoir des exceptions là où le Raja guna prédomine et le Tama guna<br />

recule en arrière. Raja Guna rend les femmes agressives, aventureuses et désireuses de<br />

liberté des contraintes. Le jour où le Raja guna sera accepté par une marque féminine<br />

cela marquera le commencement de la fin de la féminité.<br />

La femme est le premier professeur de ses enfants<br />

L'homme a seulement une maison, mais la femme a deux maisons à garder de la maladie<br />

- la maison où elle est née et élevée et la maison où elle se marie. Quand elle viole toutes<br />

les règles et court déchainée vers la liberté, elle devient dangereuse pour la réputation et<br />

le bon nom de toutes les deux familles - cela pour ses parents et pour ses beaux-parents.<br />

La Culture Indienne et les traditions spirituelles ont toujours attribué une place élevée aux<br />

femmes, puisque c’est sur elle que repose la force du tissu social entier. Elle est le<br />

compagnon et le guide de son mari et le premier professeur de ses enfants - un exemple<br />

pour leurs attitudes sociales, un modèle pour leur discours et un gardien de leur santé et<br />

du bonheur mental. Elle est appelée Ardhangini (demi corps) du mari. Il y a beaucoup de<br />

temples où Dieu est adoré comme Ardhanaareeshwara (demi femme et demi homme) –<br />

le côté droit est masculin et le côté gauche est féminin. L'honneur et la gloire d'un pays<br />

sont reconnus être tenus dans les mains de la femme.<br />

L'épouse peut véritablement faire de la maison un temple<br />

Toutes les fois qu'un rite religieux est exécuté ou les dieux ou les déesses conciliées par<br />

un certain rituel, l'épouse doit s'asseoir à côté du mari ou bien le rite ou le rituel est<br />

inefficace. C'est le haut statut donné à la femme mariée dans les Écritures saintes<br />

religieuses Indiennes. Aucun cadeau charitable ne peut être valide sans le consentement<br />

de l'épouse. Naturellement, elle n'a aucune autorité pour exécuter ces rites toute seule, et<br />

ainsi elle s'appelle Abala (sans force ou pouvoir). Le pouvoir implicite ici est « Pouvoir<br />

spirituel au-dessus des rites. » Malheureusement, l'utilisation de ce mot est devenue si<br />

répandue que les femmes elles-mêmes sont venues à croire qu'elles sont<br />

fondamentalement faibles et impuissantes, dans tous les domaines. C'est une grande<br />

erreur ; les femmes ne sont pas faibles, seulement l'autorisation d'effectuer des rituels est<br />

niée.<br />

Quand Rama a décidé d'exécuter le Ashwamedha Yaga (sacrifice du cheval), une<br />

objection fut levée que Sita était en exil dans la forêt, et ainsi sans sa conjointe, il n'était<br />

111


pas autorisé à exécuter le Yaga. Les sages ont pensé qu'une idole en or de l'épouse<br />

absente pourrait être placée à côté de l'officiant principal, et une idole en or de Sita a été<br />

faite et ainsi placée à côté de Rama devant le Yajna (rite sacrificatoire) avant de<br />

commencé. Abala ne signifie pas le manque de force physique ou mental. L'épouse peut<br />

véritablement faire de la maison de son mari un temple, une école, une chambre de<br />

conseil ou un ermitage.<br />

Six courants de Bhakti coulent vers Dieu<br />

Radha a vécu la vie d'une femme idéale selon les normes fixées par le Sanathana<br />

Dharma (Religion Universelle Éternelle) et gardant ses pensées fixées en tout temps sur<br />

le Seigneur dans une dévotion pure et ininterrompue, et ainsi elle a obtenue le bonheur de<br />

fusionner avec Lui. C'est le type de Bhakti (dévotion) rapporté dans les Écritures saintes<br />

comme « Madhura Bhakti » (mélodieuse dévotion). Il y a six courants de Bhakti, tous<br />

coulants vers le Seigneur et sont les caractéristiques de six différents types d'attitudes<br />

spirituelles. Elles sont Shaantha, Sakhya, Dhaasya, Vaathsalya, Anuraaga et Madhura.<br />

Madhura est la plus haute des six, puisqu'elle donne la béatitude maximum. Le lait est<br />

caillé et baratté, et le beurre produit et clarifié en ghee. Le ghee est la fin, l'étape finale.<br />

Alors, aussi, Madhura Bhakti est la dernière étape dans l'expérience du fusionnement<br />

dans le Seigneur. La fin du voyage et les pieds arrêtent quand le but est atteint. Quand<br />

l'expérience Madhura (douce) est réalisée, il n’y a plus nulle part à aller, rien de plus à<br />

faire. La totalité de Dieu est expérimentée dans le Madhura Bhakti, son aspect est Purna<br />

(complet), son aspect est Prema (Amour).<br />

Dans le Shaantha Bhakti (dévotion calme), l'aspirant pratique l'équanimité et considère<br />

que tout cela lui arrive comme un cadeau de la grâce de Dieu. Par conséquent, il n’est pas<br />

affecté par le succès ou l’échec ; il est toujours reconnaissant pour ce que Dieu lui<br />

accorde. Dans le Saakhya Bhakti (dévotion amicale), l'aspirant prend Dieu en tant que<br />

son conseiller, son confident, son compagnon et camarade. Il sent la présence constante<br />

du Seigneur et n'est jamais ignoré de lui. Dans le Dhaasya Bhakti (dévotion de servitude),<br />

l'aspirant estime qu'il est le serviteur, l'instrument du Seigneur et se voit dans le rôle que<br />

Dieu lui a donné dans la vie. Dans le Vaathsalya Bhakti (dévotion de l'amour parental),<br />

l'aspirant aime le Seigneur comme la mère aime son enfant - avec tendresse, quiétude,<br />

compassion et vigilance. Dans le Anuraaga Bhakti (dévotion d'une affection profonde),<br />

l'aspirant est profondément attaché a la manifestation du Seigneur, à toutes les<br />

émanations de la Divinité, et il est très heureux quand il obtient la chance de Le servir.<br />

Puisque l'homme a, comme caractéristique essentielle, la qualité de l'amour, il a<br />

seulement à la stimuler et s'occuper d’elle de sorte qu'il puisse aimer le Seigneur<br />

pleinement, en aimant la Création du Seigneur autant que le Seigneur Lui-même. Alors<br />

l'arbre de la vie rapportera le doux fruit du Madhura Bhakti (dévotion affectueuse et<br />

intime). Le fruit aura la peau amère car le « Je » et le « mien » doivent être enlevés.<br />

Certains désirs et attributs égoïstes pourraient persister en tant que « graines » qui, elles<br />

aussi, doivent être enlevées avant que la douce pulpe de l'amour soit offerte au Seigneur.<br />

Quand Radha a dit qu'elle avait le vêtement du désir et de la colère, elle a voulu dire<br />

112


qu'elle n’était pas affectée par eux. Quand elle a dit qu'elle portait les cinq éléments, en<br />

contact par les cinq sens, de cinq manières distinctes – la vue, l’odeur, le goût, le toucher<br />

et le son - comme « guirlande » ronde à son cou, elle a voulu dire qu'elle n'avait pas été<br />

souillée par leur contact. Naturellement, le Seigneur savait qu'elle était complètement<br />

dédiée à la Divinité, cela était Madhura Bhakti, que son Prema n'avait aucun défaut.<br />

Ainsi, il a accordé la fusion finale de Bhakti à Radha.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

113


LA CRÉATION SE CONTINUE TOUJOURS<br />

11 juin 1978<br />

La langue se déplace avec une grande agilité entre les dents pointues sans être blessée.<br />

L’homme devrait également se conduire lui-même avec la même agilité en ce monde.<br />

Cette parole de <strong>Sai</strong> est une déclaration de vérité.<br />

Ce qui est vu par vos yeux, ce qui déplace votre mental, ce qui réveille votre corps et ce<br />

qui forme votre vie entière est la création autour de vous. Le Gopala était bien formé pour<br />

entretenir les vaches et s’occuper des vaches. Il pouvait donner amplement. Il pouvait<br />

jouer et vous inciter à chanter. Il pouvait faire bouger les autres. Il pouvait vous protéger<br />

et vous rendre heureux. C’est l'aspect du Gopala. Le mot « Govu » est un mot Telugu qui<br />

signifie la vache, et signifie plusieurs autres choses aussi bien. Il signifie la terre, les<br />

organes sensoriels, le ciel, la parole, etc. Pour l’aspect de la vache, l’aspect de la terre est<br />

comparable. Nos traditions et les Puranas nous mentionnent que la terre a pris la forme<br />

de la vache. Gopala a reconnu la position de Radha, qui était déterminé à finir sa vie sur<br />

les dunes de sable, et est venu la voir. Pour Paramatma et Sa création, il n’y a ni<br />

commencement ni fin. L’acte de la création et du créateur sont permanents et cela se<br />

continuent pour toujours.<br />

Les conditions peuvent changer, les périodes peuvent changer mais la Divinité ne change<br />

jamais – le créateur et l’acte de création sont permanents. Un aspect de Paramatma est de<br />

s’occuper des vaches, de les protéger et finalement de fusionner en lui. Cependant, nous<br />

devrions voir que la signification intérieure de la « vache » ici. Fait référence à la Mère<br />

terre, c’est la même référence à la vache. La référence à la « vache » est identique à la<br />

référence aux organes sensoriels.<br />

« Oh, Krishna ! Ces vaches sont malfaisantes et vilaines. J’attends pour les conduire plus<br />

près de vous. Aujourd’hui, si vous accepter de laisser mes vaches aller et fusionner avec<br />

vous, je serai très heureux. » Radha a prié Krishna pour qu’il prenne les vaches sous sa<br />

protection et leur donnent un soulagement. La vache a la mauvaise habitude de détruire<br />

même la meilleure moisson du champ, sous forme des Vedas. « En vous offrant cette<br />

vache, il peut y avoir un doute de la façon dont vous allez nourrir cette vache. Je donnerai<br />

la nourriture pour la vache aussi. J’espère que par association avec vous, les mauvaises<br />

qualités de la vache seront enlevées. »<br />

Nous devrions examiner et comprendre la signification intérieure de ce que Radha a<br />

voulu signifier en faisant cette demande. Quand elle parle des vaches, elle signifie les<br />

sens qui lui causent du trouble de plusieurs manières. Il n’y a ni un endroit choisi ni un<br />

temps choisi pour un tel ennui. Ces organes sensoriels ne se soumettent pas aux effets du<br />

changement du temps ou de l’environnement. Elle était considérablement préoccupée par<br />

ses organes sensoriels. Elle a prié « Krishna, vous êtes Gopala et vous avez créé ces<br />

organes sensoriels. Vous seul avez la maîtrise sur ces organes. C’est pourquoi dans la<br />

114


Bhagavad Gita vous avez été donné le nom de Gudakesa. Le mot Gudakesa signifie celui<br />

qui reste en position de tête des organes. La lettre « Go » signifie également des Indriyas<br />

ou les organes. En invitant Krishna à regarder les organes, elle rendait à Krishna sa<br />

capacité d’employer les organes indépendamment. Elle a dit que son ego et son<br />

attachement formeront la bonne nourriture pour les vaches, par cela elle signifie ses<br />

organes sensoriels. Cette nourriture sera mangée avec beaucoup de goût par les vaches,<br />

comme si c’étaient de l’herbe verte. Il a toujours été connu que les organes survivent et<br />

sont nourris par l’ego et l’attachement.<br />

Si nous constatons que l’homme laisse la fonction de ses organes sensorielle sans<br />

contrôle, l’ego et l’attachement seront responsables de cela. Ici nous voyons que Radha<br />

qui est sous forme de Dhara est dans l’état d’abandonner l’ego et l’attachement<br />

complètement. Dans ce drame qui est joué, Krishna a employé Radha comme instrument<br />

pour communiquer aux gens de la terre entière l’aspect des organes. La création entière<br />

est simplement une image de Radha. Bien que nous puissions noter quelques défauts dans<br />

l’image à cause des déformations, l’objet lui-même n’aura jamais de déformations, et il<br />

essayera d’atteindre la perfection.<br />

Afin d’enseigner la sagesse aux personnes dans leur ensemble, Krishna a pris Arjuna<br />

comme instrument. Tout comme Arjuna était un instrument, dans ce cas, Radha était un<br />

instrument approprié à cette fin. Par Radha, il a enseigné les gens au sujet des aspects<br />

sacrés de la dévotion. Il est vraiment faux pour nous de penser que Radha est une femme<br />

ordinaire et que Krishna est un homme ordinaire, et qu’ils nous ont été démontrés comme<br />

humain ordinaire entre un homme et une femme. Krishna s’est adressé à Arjuna comme<br />

Partha. Le mot Partha signifie fils de la Mère Terre, et n’importe qui est le fils de la Mère<br />

Terre peut être appelé par ce nom. La Bhagavad Gita n’est pas un cadeau qui a été donné<br />

seulement à Partha ou à Arjuna. Le contenu de la Bhagavad Gita est là pour tous les êtres<br />

vivants. Ceci créera un lien entre tous les êtres humains. De la même façon, Krishna a<br />

pris Radha comme instrument pour enseigner aux gens les divers aspects de la dévotion.<br />

Dans ce contexte, quand vous pouvez abandonner vos actions et vos pensées à Krishna,<br />

vous aurez atteint l’étape de Radha.<br />

Le mot Radha ne se réfère pas, seulement à une femme. Nous devrions comprendre que<br />

n’importe qui s’abandonne à Krishna deviendra Radha. Krishna nous a enseignés dans la<br />

Gita qu’il protégera tous les gens, qui appartiennent à toutes les religions, s’ils le<br />

cherchent. Radha nous enseigne que vous ne devez pas remplir votre tête de connaissance<br />

et de sagesse seulement, mais vous devez remplir votre cœur également d’un amour<br />

intense. Elle nous enseigne qu’il vaut mieux remplir votre cœur également d’amour<br />

plutôt que votre tête de connaissance. Radha nous dit que nous devrions trouver la<br />

diversité dans la Divinité, qui est vraiment universelle. Radha nous dit que nous devrions<br />

abandonner nos organes sensoriels à Krishna. Autrement, ils vous conduiront sur un faux<br />

chemin. Radha nous dit que nous ne devrions pas croire au monde passager et<br />

impermanent. Nous devrions fixer notre attention sur l’aspect permanent du Seigneur.<br />

Elle nous dit que nous ne devrions pas croire au monde, ne pas craindre la mort et ne pas<br />

oublier Dieu. Radha est celle qui a donné ces trois injonctions principales. Radha nous<br />

mentionne que nous devrions, à tout moment, et dans tous les Gunas, apprécier la<br />

115


éatitude du Seigneur. Radha nous dit que nous devrions nous débarrasser de la jalousie,<br />

en particulier quand nous voyons les autres prospérer. Radha était celle qui a enlevé les<br />

soupçons des autres Gopikas et leur a enlevé la jalousie.<br />

Divya Atma Swarupas !<br />

Vous devriez essayer de promouvoir la Divinité qui est présente en vous et l’élever et<br />

apprécier cette béatitude. Vous devriez essayer de vous élever et ne pas permettre de vous<br />

laisser tomber. On peut également démontrer par sa propre expérience, que l’Atma est ce<br />

qu’il y a de plus important. On vous a dit que la chose la plus importante est Dieu, et les<br />

aspects matériels viennent seulement après. Mais en réalité, ce n’est pas tout à fait cela.<br />

Dieu est le plus important et vient après l’aspect du « Je, » et vient alors la troisième et<br />

dernière étape, à savoir le monde. Mais aujourd’hui cela est en désarroi. La chose la plus<br />

importante est l’aspect matériel, et Dieu est traité comme moins important.<br />

La Divinité en nous sera exaltante seulement à certaines conditions. Il est important de<br />

réaliser comment cet aspect Divin dans Radha essayait d’atteindre les autres et de<br />

proclamer Krishna. Vous aviez écouté ces choses sacrées, jour après jour, et J’espère que<br />

vous pourrez retourner dans votre mental, ce que vous avez entendu, et essayez de mettre<br />

au moins une partie de cela en pratique, dans votre vie quotidienne.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

116


FUSIONNER DANS L’OCÉAN DE KRISHNA<br />

12 juin 1978<br />

Le bonheur est produit où il y a un amour total. La vérité, le sacrifice et la paix seront<br />

associés à un tel endroit. Il n’y a aucune sûreté pour personne en dehors de l’amour.<br />

Cette parole de <strong>Sai</strong> nous montre le chemin de l’amour.<br />

Gopala a quitté les Gopis et le Gokula et a atteint Madhura. La totalité de Gokula ont<br />

souffert des douleurs de la séparation. Les Gopikas qui avaient expérimenté le goût de la<br />

compagnie du Divin ne voulaient pas avoir aucune autre expérience. Les Gopikas ont<br />

attendu impatiemment le retour de Gopala. Chaque jour, les Gopikas regardaient le<br />

chemin sur lequel Gopala pourrait revenir. Elles attendaient d’avoir sa vision. Madhava,<br />

qui connaissait les esprits des Gopikas, a envoyé son ami Uddhava pour les consoler.<br />

Personne n’a su quand Uddhava a atteint Gokula.<br />

Alors que le jour naissait, elles ont trouvé un énorme char devant le palais de Nanda. Les<br />

Gopikas furent surmontées de joie parce qu’elles ont pensé que leur Seigneur connaissait<br />

leur douleur et était venu pour les consoler. En un moment, la nouvelle de l’arrivée du<br />

chariot s’est répandue dans tout Gokula. Incapable de contrôler leur bonheur, les Gopikas<br />

sont venus en groupes devant la maison de Nanda. Dès qu’elles sont venues là, elles ont<br />

réalisé que Krishna n’était pas venu, mais avait envoyé un messager pour les consoler.<br />

Affaissées par la déception, elles sont tombées sur le sol. À ce moment-là, Uddhava est<br />

sorti et a voulu leur donner des nouvelles de Krishna. Puisque les Gopikas étaient<br />

totalement abandonnées à Krishna, elles n’étaient pas dans la position de regarder ou de<br />

parler à un étranger. Leur mental n’était pas prêt à converser directement avec Uddhava.<br />

Elles ont pris une abeille comme intermédiaire et elles ont parlé à Uddhava par l’abeille.<br />

Le mot Bhramara en Sanskrit est une abeille et cet épisode est connu comme Bhramara<br />

Gita. Uddhava a essayé d’expliquer aux Gopikas que Krishna est Dieu lui-même et qu’il<br />

n’a aucune qualité et qu’il est omniprésent. Il les a conseillés que puisque Krishna était<br />

omniprésent, il n’y avait aucun besoin pour elles de se sentir désolé qu’il soit parti. Il leur<br />

a dit qu’elles devraient accepter la présence de Krishna partout.<br />

En fait, dès le début, les Gopikas ont adoré la forme pure, propre et Sattvique de Krishna.<br />

Après avoir adoré la forme, elles ne pouvaient pas aisément accepter de penser à Krishna<br />

comme un aspect Divin sans forme. S’adressant à Uddhava par l’abeille, elles ont dit<br />

« Oh, Bhramara ! Il peut être un grand Yogeswara des Yogis, mais à nous, il est Nanda<br />

Kisora et nous le voulons dans la forme que nous le connaissons. Nous ne le voulons pas<br />

sous la forme d’un Yogeswara. Est-ce possible de se débarrasser de toute l’obscurité dans<br />

le monde en apportant simplement un message au sujet d’une certaine lumière brillante ?<br />

Est-ce que la pauvreté d’un pauvre homme disparaîtra simplement en écoutant la force de<br />

la richesse ? La faim d’un homme affamé est-elle soulagée seulement en entendant la<br />

description de la nourriture ? La maladie d’un homme malade est-elle guérie si vous lui<br />

117


décrivez la grandeur des divers médicaments ? » Elles ne voulaient pas parler directement<br />

à Uddhava. Elles s’adressaient seulement à l’abeille.<br />

Continuant elles ont dit, « Oh, abeille, en apportant simplement les messages, notre<br />

douleur va-t-elle être diminuée ? En vous regardant et en écoutant votre message, peutont<br />

obtenir la forme douce de Krishna ? En écoutant votre message, notre douleur ne va<br />

pas se réduire. Pour que nous puissions avoir la vision du Seigneur, nous avions passé<br />

chaque moment comme un Yuga. Par les douleurs de la séparation, nos cœurs sont<br />

devenus très lourds et nous sommes devenus faibles. Dans ces circonstances, votre<br />

message ne nous satisfait pas. » Dès leur enfance, les Gopikas ont joué avec Krishna et<br />

ont expérimenté sa Divinité. Elles ne seront jamais satisfaites d’un message, et elles ne<br />

pourront jamais accepter la suggestion de penser à Krishna comme une entité sans forme.<br />

Ainsi, elles ont dit, « Oh, abeille, gardez votre message pour vous-même. Nous avons<br />

besoin de Gopala, mais pas du message. Faites ce que vous pouvez, apportez-nous<br />

Gopala et montrez-le nous. Nous avons entendu dire que vous êtes un ami de Gopala.<br />

Nous avons également entendu que Krishna accepterait aisément le conseil d’un ami.<br />

Veuillez retourner à Madhura et faites tous les efforts pour conduire Krishna à Gokula.<br />

Réduisez notre douleur et aidez-nous. »<br />

Une autre Gopika a pris la conversation et a dit, « Nous avons seulement un mental, et<br />

même ce mental est parti avec Gopala. Nous n’avons pas un autre mental pour vous et<br />

pour apprécier cet aspect de Divinité sans forme que vous prêchez. Si nous avions plus de<br />

mental, nous pourrions joyeusement vous écouter, mais maintenant il n’est pas possible<br />

pour nous de tout écouter. Puisque nous n’avons aucun autre mental, il n’est pas possible<br />

pour nous d’écouter votre prédication. Ainsi, veillez retourner à Madhura. » À ceci,<br />

Uddhava a dit, « Gopikas, ne soyez pas pressés. Au moins, écouter le message que Dieu<br />

vous a envoyé, lisez la note que j’ai apportée et envoyer une réponse. » Les Gopikas ont<br />

alors dit, « Gokulam est un petit village, il n’y a aucune grande école ici. Nous sommes<br />

illettrés et ne pouvons pas lire la note.<br />

Nous n’avons pas la capacité de lire le message de Krishna. Nous ne sommes pas les<br />

types qui serons satisfaites d’un message ou d’une lettre. Pour celles qui apprécient ce<br />

qu’est immortel, une lettre ne signifie rien. » Clairement et catégoriquement, elles ont dit<br />

que la lettre est inutile pour elles. D’autres Gopikas ont dit, « Par la douleur de la<br />

séparation, nos corps sont devenus chaud et insupportable et il est possible à cause de<br />

cette chaleur, que la lettre puisse brûlée. Alternativement, la lettre peut être trempée par<br />

les larmes de douleur de nos yeux. Dans l’un ou l’autre cas, il ne sera pas possible pour<br />

nous de lire la lettre envoyée par Krishna. » Quand il a entendu ces pensées sacrées des<br />

Gopikas, plusieurs idées ont surgit dans le mental d’Uddhava. Il était un grand érudit,<br />

mais il n’avait pas réalisé l’intensité de la douleur des Gopikas. En lui-même, il a essayé<br />

de comprendre chacun des mots prononcé par les Gopikas et leur a donné une<br />

signification Védique sacré.<br />

Les Gopikas ont dit qu’elles avaient seulement un mental dans cette déclaration ;<br />

Uddhava a reconnu qu’il y a un niveau élevé de concentration sur l’objet. Il a reconnu<br />

que les Gopikas avaient tous leur mental fixé sur un objet. Comprenant que seul le mental<br />

des Gopikas était fixé sur Krishna, il a réalisé dans cela, l’aspect de l’abandon totale et est<br />

118


devenu très heureux. Le mental de l’être humain a trois état – l’état du néant, l’état de<br />

pensée à diverses choses et l’état de concentration. Il est très difficile d’atteindre l’état de<br />

concentration. Il vient seulement après beaucoup d’effort. Parmi les personnes qui<br />

pourraient atteindre l’état de concentration, les Gopikas étaient au plus haut niveau.<br />

Toutes les idées des Gopikas n’avaient aucune relation quelconque avec les choses du<br />

monde. Leur attention était orientée sur l’Atma seulement. Puisque les Gopikas étaient<br />

habituées d’adorer une forme, elles avaient obtenu cela facilement. Uddhava a reconnu<br />

les idées qui étaient dans le mental des Gopikas et a pu comprendre leur douleur. Elles<br />

ont dit, « Oh, abeille ! Notre mental peut décrire toutes les choses malfaisantes que<br />

Krishna a faites. Bien que dans une forme superficielle, Krishna et nous sommes<br />

différents, pourtant, nous sommes identiques en ce qui concerne nos idées. Vous pouvez<br />

nous enseigner beaucoup de genres de culte impliquant l’aspect du sans forme. Cela ne<br />

nous appel pas. Il est facile de prêcher – tout le monde peut faire ainsi - mais il est<br />

difficile de le mettre en pratique. Nous attendons le retour de Krishna. » Le cœur de<br />

Uddhava a fondu par ces paroles. Il a trouvé que la résistance physique des Gopikas<br />

descendait graduellement parce qu’elles ne mangeaient pas de nourriture ou ne prêtaient<br />

pas attention à leur corps. Alors que les Gopikas envoyaient des messages à travers<br />

Uddhava, Radha se préparait pour fusionner sa vie avec Krishna. Radha a atteint le<br />

Kunjana Vana. Dans un endroit isolé, avec l’idée sacrée d’imprimer l’image de Krishna<br />

dans son mental, elle a dit, « Tous les jours, j’ai eu la forme de Krishna dans le lac de<br />

mon mental. Je l’ai protégé avec des larmes d’amour. Dans le cours du temps, ce lac a<br />

commencé à se sécher et sécher. Puis, j’ai maintenu la forme dans mes yeux et je l’ai<br />

entretenue avec mes larmes. Même ces larmes deviennent maintenant rares. De quelle<br />

autre façon puis-je protéger le lotus de Krishna ? Le temps est passager, et je dois laisser<br />

ce corps bientôt. Le temps est venu où le Jyoti de ma vie doit fusionner dans le Divin. »<br />

Quand elle a pensé à Krishna avec cette grande intensité de sentiment, Krishna est venu.<br />

Elle a eu seulement un dernier souhait. Elle a exprimé ce souhait en disant qu’elle voulait<br />

entendre le Seigneur jouer sur sa Murali. Tout en écoutant Murali, elle a abandonné sa<br />

vie.<br />

Plus tard, Krishna a expliqué la signification intérieure de ceci aux Pandavas. À partir de<br />

ce jour, Krishna a abandonné sa Murali qui était toujours avec lui, depuis son plus jeune<br />

âge. Krishna a arrêté de joué sur sa Murali le jour où Radha a quitté sa vie. Il est<br />

nécessaire pour nous de reconnaître la relation étroite qui existait entre Radha et la<br />

Murali. Le corps humain dans son aspect corporel a neuf trous. La Murali a également<br />

neuf trous. Radha était comme la Murali et il n’avait aucun endroit en elle pour toutes<br />

idées matérielles. Radha était au-dessus des idées matérielles. Une telle Radha est sortie<br />

de la Murali, et elle est allée de nouveau et a fusionné dans la Murali. Ici la Murali veut<br />

dire le corps. La respiration vers l’intérieur et l’expiration représente la Sankalpa de<br />

Dieu. C’est également le nom « Soham » sous la forme de l’Hamsa Gayatri, cela nous<br />

donne également l’idéal « Je suis cela, je suis cela. » La même idée a également été<br />

décrite dans « That Thwam Asi » ou « Je suis Cela. » Tandis que chacun est identique au<br />

Divin, Radha a établi cette grande vérité dans sa forme. Ce qui suit est un petit exemple<br />

pour ceci.<br />

119


Dans une montagne, il y a une roche. Un sculpteur va chercher la roche et tente de ciseler<br />

une figure. Quand il cisèle une figure de la roche, un petit peu de roche tombe. C’est<br />

seulement la figure sacrée qui a été sculptée et qui sera mise dans le temple. Les autres<br />

morceaux de roche demeureront sur la montagne. Les autres morceaux de roche peuvent<br />

dire, « Nous sommes une partie de la belle figure qui a été sculptée. » C’est la<br />

signification de « That Thwam Asi. » Ceci signifie que les petits morceaux de roche et la<br />

belle idole sont venus de la même source. Seulement, le sculpteur a donné une belle<br />

forme à l’idole et elle est adorée comme Divine. La seule différence entre les petits<br />

morceaux de roche et d’idole est dans la forme et le nom.<br />

De la même manière, bien que tous les Jivas soient identique avec le Divin, l’aspect de<br />

Radha est comme la belle forme sculptée, tandis que, les Gopikas sont comme les petits<br />

morceaux de roche. Ici nous devrions reconnaître la grande vérité que Easwara est<br />

présent dans tous les Jivas, tout est un et identique. Tout comme les Jyotis sortent de<br />

Paramjyoti, beaucoup de Jivas viennent de l'aspect Divin. Nous pouvons avoir un bon<br />

exemple pour ceci dans la tradition que nous suivons pendant la Dipavali. Nous prenons<br />

une simple chandelle et avec elle nous allumons un grand nombre de Jyoti. Si nous<br />

n’avons pas de chandelle, nous ne pouvons pas allumer autant de Jyoti. Plusieurs Jyotis<br />

viennent du même Jyoti. De la même manière, puisque tous les Jivas viennent d’un Jyoti<br />

de Brahma, notre Sadhana devrait avoir comme but de retourner les Jivas au Brahma<br />

Jyoti.<br />

Cependant, nous oublions le Brahma Jyoti original et donnons de l’importance au Jivana<br />

Jyoti secondaire. Les Gopikas ont reconnu leur origine. Ensuite, après s’être abandonné à<br />

un aspect, elles n’ont adoré aucun autre aspect. De cette façon, elles ont développé la<br />

forme la plus élevée de concentration. Aujourd’hui, les gens ont plusieurs esprits,<br />

plusieurs offres, plusieurs chemins, plusieurs idées et pensées. Nous vivons dans la<br />

diversité et nous nous sommes éloignés de l’unité. Nous nous rappelons de Dieu quand<br />

nous sommes en difficulté et une fois que nos ennuis sont terminés, nous pensons de<br />

nouveau seulement au monde. Formant nos vies de cette façon, pourtant nous nous<br />

appelons des dévots de Dieu. Vraiment, si nous nous comparons avec les Gopikas et les<br />

Gopalas, nous ne trouverons pas un simple exemple de comparaison. Jusqu’à la fin de<br />

leurs vies, elles ont contemplé sur le nom et la forme de Krishna. Tous les jours, nous<br />

nous offrons également, mais à qui ? Aux enfants, à la richesse et au plaisir. Dans ce<br />

contexte, nous devrions décrire notre dévotion comme une dévotion à temps partiel.<br />

D’une telle dévotion, il ne sera pas possible de n’obtenir aucun bonheur. Étudiants, vous<br />

avez deux oreilles et vous pouvez écouter deux choses. Vous avez deux yeux et vous<br />

pouvez les employer pour voir deux choses, mais vous avez seulement une langue et vous<br />

devez prononcer seulement un mot et l’employer pour décrire seulement une forme. C’est<br />

le vrai symbole du chemin de la vérité.<br />

Si nous suivons ce chemin, nous pouvons faire de notre vie un idéal, un exemple pour les<br />

autres. Quelles que soit les difficultés par lesquelles un individu puisse passer, les<br />

Gopikas ont montré seulement un mental et seulement un objectif. Elles ont faites un vœu<br />

que même pour des millions d’années de vie, elles ne toucheront pas aux pieds de<br />

personne d’autre. Elles ont dit, qu’elles attendront Krishna jusqu’à l’éternité avec leurs<br />

120


yeux le regardant. Nous abandonnerons tous ce que nous avons, au besoin, mais nous<br />

n’accepterons jamais un autre chemin. En démontrant une telle détermination, les<br />

Gopikas ont montré le chemin idéal que l’humanité doit suivre. Vraiment, si nous<br />

regardons le Bhagavata et interprétons ce qui est contenu là-dedans, superficiellement,<br />

nous le comprendrons vraiment mal.<br />

Les Gopikas étaient des personnes vraiment bénies. Elles ont mené des vies exemplaires<br />

et furent nées en raison de grands accomplissements spirituels. Prendre de tels individus<br />

sacrés et les comparer à des êtres humains ordinaires serait une erreur. C'est la raison<br />

pour laquelle même le sage Suka, qui avait tout sacrifié, et qui n’était pas soumis à<br />

personne, a félicité beaucoup la dévotion des Gopikas. Parikshith a demandé à Suka s’il<br />

avait une possibilité que les Gopikas atteignent le salut en allant sur le chemin qu’elles<br />

suivaient. Il a demandé comment les Gopikas, qui avaient attaché de l’importance à la<br />

conscience du corps et adoraient une forme, si elles obtiendraient le salut. À ceci, Suka a<br />

répondu, « Si vous croyez entièrement et constamment que Krishna est Dieu, vous<br />

accepterez alors une forme. Il est un nombre infini de formes et est comme un océan<br />

infini. Vous pouvez comparer les Gopikas à de petits tributaires ou canaux. Elles peuvent<br />

avoir quelques aspects d’attachement. Mais, une fois ce petit tributaire dans l’océan,<br />

l’océan sera-t-il pollué ou si c’est le tributaire qui est purifié ?<br />

Dans ce contexte, nous devons citer deux bons exemples. Si dans dix litres de lait, nous<br />

mélangeons dix gouttes d’eau, le résultat sera du lait et non pas de l’eau. Si dans dix litres<br />

d’eau, nous mélangeons dix gouttes de lait, le résultat sera de l’eau et même les quelques<br />

gouttes de lait perdront leur valeur. Ce qui est dans une grande quantité convertira la<br />

petite quantité dans ses caractéristiques. De la même manière, Dieu est comme l’océan<br />

infini. Il est le Ksheera Sagara. De cette façon, si nous mettons nos vies avec toutes ses<br />

impuretés en lui et les faisons fusionner dans l’océan sacré, la goutte obtiendra la qualité<br />

de l’océan. Si l’individu entre et fusionne dans le Divin infini, il deviendra également<br />

Divin. C’est pourquoi on dit, « Brahma vid Brahmaiva Bhavati. » Ainsi, ne prêtez pas<br />

attention aux idées et aux pensées de l’homme, mais portez attention à son désir d’aller et<br />

de fusionner avec le Divin. Ceux parmi vous qui font l’effort de passer au moins une<br />

partie de leur temps avec la pensée du Divin, prendront sûrement le chemin sacré. Si vous<br />

dépensez tous votre vie à la recherche de l’argent et à penser à votre famille et vos<br />

relations, quelle aide allez-vous obtenir à cause de telles pensées après votre mort ? Vous<br />

devez essayer d’obtenir une mort paisible. Vous ne pouvez pas échapper à la mort. Tant<br />

que vous viviez, si vous passez votre temps à la poursuite des objets matériels, quand<br />

penserez-vous à Dieu ? C’est pourquoi Suka a conseillé Parikshith de passer les derniers<br />

jours de sa vie en écoutant le Bhagavata. La totalité du Bhagavata se compose de<br />

méthodes pour rendre la vie de l’homme sacrée. Les derniers vingt-cinq jours, vous avez<br />

écouté le Bhagavata sacré. Tout cela sera utile si vous pratiquez au moins un ou deux de<br />

ces aspects.<br />

Étudiants, garçons et filles, vous devez promouvoir l’aspect de l’amour Divin. Vous ne<br />

devriez pas favoriser le type mondain d’amour étroit. Vous devriez faire un effort pour<br />

promouvoir tout l’amour Divin qui émane des profondeurs de votre cœur. Vous ne<br />

devriez pas promouvoir l’amour qui est individuel. Vous devez vous débarrasser des<br />

121


idées étroites et promouvoir l’amour de Dieu. Ne laissez pas cette occasion sacrée, qui est<br />

venue ici, s’échappent de vos mains. Vous devez faire tous les efforts pour faire un bon<br />

usage de cette opportunité.<br />

Cour d’été, Brindavan<br />

122


LE SERVICE À L’HOMME EST UN SERVICE À DIEU<br />

13 juin 1978<br />

Pour rétablir ceux qui ont pris le mauvais chemin et pour protéger les bonnes gens, <strong>Sai</strong><br />

se réincarnera à plusieurs reprises. Il naîtra sans aucune douleur de la naissance. Quelle<br />

autre vérité puis-Je vous transmettre, aux bonnes personnes qui se sont réunies ici.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

L’histoire sacrée de Prahlada est très illuminante. Les Gopalas ont un mental pur,<br />

Sattvique et propre. Les Gopikas ont adoré une forme, celle de Krishna. D’un autre côté,<br />

Prahlada était également une personne sacrée, mais il adorait l’aspect sans forme de Dieu.<br />

Le Bhagavata est un confluent de l’aspect de ces deux sujets – un aspect de Dieu qui est<br />

sans forme et sans qualités, et un aspect différent de Dieu qui a une forme et certaines<br />

qualités. Le culte de l’aspect sans forme de Dieu et de Dieu avec une forme constitue<br />

l’essence du Bhagavata et peut être comparé aux deux yeux d’une personne. Il est<br />

nécessaire pour nous de reconnaître ces deux aspects de Dieu. Si nous demandons<br />

lesquels des deux pieds est le plus important pour marcher, nous allons voir que les deux<br />

pieds sont également importants. C’est seulement quand nous avons les deux pieds que<br />

nous pouvons marcher confortablement. La marche est nécessaire pour atteindre la<br />

destination.<br />

C’est un oreiller. La couverture extérieure de cet oreiller est en tissu et ce qui est à<br />

l’intérieur c’est du coton. Celui qui adore la forme visible argumentera que le coton est<br />

plus important. La base de cela c’est que sans le coton, nous ne pouvons pas avoir le<br />

tissu. Quand nous examinons le lien inséparable entre ces deux aspects, nous venons à la<br />

conclusion que le tissu a une certaine utilisation et le coton a un autre type d’utilisation.<br />

Le coton est quelque chose qui est employé pour produire le tissu, mais ne peut pas<br />

remplacer le tissu. Ainsi, pour chacun qui est sous une forme humaine, il est essentiel<br />

d’avoir une forme comme aspect de Dieu, au moins dans un premier temps. Il n’est pas<br />

juste pour nous de commencer la recherche de Dieu par la pensée du contenu dans le<br />

récipient, oubliant le récipient. C’est un gobelet en argent. Nous ne voyons pas, ici,<br />

l’argent comme étant différent du gobelet. Quelqu’un m’a donné de l’argent, et j’ai<br />

acheté un gobelet fabriqué à partir de l’argent. Si l’individu demande que son argent lui<br />

soit restitué, il n’est pas possible que je dise qu’il puisse prendre l’argent et me laisser le<br />

gobelet. Ce n’est pas possible, du tout, de séparer l’argent du gobelet. De cette manière,<br />

comme l’argent et le gobelet sont inextricablement reliés l’un l’autre, Dieu avec forme et<br />

Dieu sans forme sont reliés l’un l’autre. Si nous apportons seulement une pièce en argent<br />

et voulons verser de l’eau en elle, nous ne pouvons pas le faire. Si nous prenons l’argent<br />

et lui donnons la forme d’un gobelet, alors nous pouvoir l’employer pour contenir l’eau.<br />

Ici, la forme du récipient peut être comparée à la forme de Dieu. Prenant cette forme<br />

comme base, nous pouvons graduellement réaliser la nature du contenu de ce récipient.<br />

Mais rappelez-vous que si nous voulons vendre le gobelet, nous n’obtiendrons aucune<br />

123


valeur pour le gobelet. La valeur est vraiment celle de l’argent qui est employé pour faire<br />

le gobelet.<br />

Par conséquent, quand l’expérience de l’Atma entre dans une forme mortelle, c’est<br />

seulement quand l’aspect de Para Brahman est mélangé à ceci, qu’il obtient une valeur.<br />

Le but de la Sadhana est de nous permettre d’adorer la Divinité qui est omniprésente et<br />

nous aider à voir la Divinité qui est en nous. Ce que nous devrions apprendre aujourd’hui<br />

est le chemin qui nous permettra de voir la Divinité qui est présente en chacun. Prahlada<br />

était celui qui aimait Hari et Hiranyakashipu était celui qui détestait Hari. En tout temps,<br />

il y avait une divergence de vues entre le père et le fils. Comme Prahlada vieillissait, le<br />

père a essayé de son mieux d’enseigner à son fils ce qu’il considérait comme une bonne<br />

éducation. Pour un individu rempli d’ego, de jalousie et d’arrogance, le monde autour de<br />

lui est la chose la plus importante. Puisque Hiranyakashipu était ce type, il prêchait qu’il<br />

n’y avait aucun Dieu, et que lui-même était Dieu, et que rien n’étaient valable au-delà de<br />

son royaume. Prahlada était vraiment contre de tels enseignements. Il se sentait désolé<br />

que les personnes, dans le monde, adoraient Siri (la richesse) au lieu de Hari. Il a senti<br />

que sans la présence de Hari, toute la richesse était en effet inutile. Il a commencé à<br />

prêcher que Hari était la base et la richesse qu’ils obtenaient était seulement fortuite.<br />

Prahlada pensait que c’est seulement l’homme qui peut apprendre comment réconcilier<br />

Hari avec Siri, il peut alors devenir très béni en effet. Comme il était immergé dans de<br />

telles pensée et actions, son père n’aimait pas le chemin spirituel sur lequel son fils allait.<br />

Par conséquent, il a mis la main sur deux professeurs spirituellement forts nommés<br />

Chanda et Amarka et les a instruit de voir que Prahlada soit mis sur un chemin différent.<br />

Hiranyakashipu adorait bien la richesse ; et Prahlada adorait toujours Hari ; et entre ces<br />

deux extrémités, la mère Lilavati souffrait beaucoup. Ici, nous devrions soigneusement<br />

comprendre la différence entre les êtres humains, les démons et les personnes Divines.<br />

Quand nous parlons de Dieu, nous ne devrions pas penser qu’il réside à un certain endroit<br />

éloigné ; en fait Il réside dans chacun de vous. Quand vous pensez au péché, vous<br />

devriez réaliser qu’il n’est pas à l’extérieur de vous, et il dépend des actions que vous<br />

entreprenez.<br />

Par conséquent, quand nous parlons de démons, d’êtres humains ou de Devas, il ne<br />

demeure pas loi et ne résidents pas à certains endroit. Comme il est dit dans la Gita, cette<br />

division est vraiment basé sur les Gunas ou les actions, et la classification de la personne<br />

est déterminée par ses qualités. En accord avec ceci, Hiranyakashipu représente les<br />

démons, Lilavati représente les humains et Prahlada représente le Divin. Ainsi, dans une<br />

famille, le père, la mère et le fils représentent les qualités démoniaques, humaines et<br />

divines. De cette manière, les actions de Prahlada, qui originent de la Divinité, étaient<br />

favorisés jour après jour. Parce que Prahlada a eu la fortune d’être près de Narada,<br />

ensemble ces deux personnalités divines ont apporté beaucoup d’Ananda à Prahlada. Les<br />

deux professeurs, Chanda et Amarka ont essayé d’enseigner à Prahlada que<br />

Hiranyakashipu était Dieu et que son royaume était le ciel. Ils lui ont enseigné également<br />

qu’il n’y avait personne de plus grands que son père. Cependant, Prahlada ne fut jamais<br />

d’accord avec ce genre de prédication. D’un autre côté, il a défié les professeurs et leur a<br />

dit que ce n’était pas la sorte d’enseignement qu’ils devraient donner aux jeune et pur<br />

124


esprits tels que le sien. Après un certain temps, Hiranyakashipu a appelé Prahlada et l’a<br />

fait asseoir sur ses genoux et lui a demandé ce qu’il avait appris de ses gourous. À ceci,<br />

Prahlada a répondu que les gourous lui avaient enseigné tout ce qu'il y avait d’important<br />

sur les aspects de la vie. Il a continué à dire que « Om Namo Narayana » représente<br />

l’essence de toute étude. Dès qu’il a entendu ceci, Hiranyakashipu s’est senti comme s’il<br />

était piqué par des millions de scorpions. Il ne pouvait pas soutenir cette situation du tout<br />

et a appelé les gourous et les a instruit d’employer n’importe quelles méthodes de<br />

punition qu’ils voudraient, mais de voir que l’attention de Prahlada soit détournée du<br />

chemin différent choisi par lui. Il a essayé beaucoup de méthodes pour changer Prahlada.<br />

Il a essayé de le supplier, de le punir, de le cajoler et de le menacer, mais tous cela étaient<br />

sans résultat du tout. Prahlada n’a pas cédé à aucune de ces méthodes. Il avait seulement<br />

une ambition et toutes ces méthodes ne l’on pas découragé de son chemin sacré choisi. À<br />

une personne qui est dans le Samadhi divin, les punitions matérielles ne signifieront rien.<br />

Sur Prahlada qui était immergé dans les aspects de Narayana, les punitions n’avaient<br />

aucun effet du tout.<br />

Les professeurs, Chanda et Amarka sont venus à Hiranyakashipu et lui ont dit que tous<br />

les démons punissaient Prahlada, mais que cela n’avait aucun effet sur lui du tout et qu’il<br />

était toujours dans la béatitude en prononçant le nom de Narayana. Il ne souffrirait pas ou<br />

ne pleurerait pas malgré toutes les punitions. Il a eu des morsures de serpents, fut piétiné<br />

pas des éléphants et battu impitoyablement ; mais tous cela étaient sans aucun résultat.<br />

Prahlada ne fut pas touché du tout. Ce n’est pas des choses qu’un père devrait faire à un<br />

fils. Hiranyakashipu a causé beaucoup de douleurs et de tortures indescriptibles à son fils,<br />

simplement parce que son garçon pensait toujours au Seigneur. En échange de tout ceci,<br />

Prahlada enseignait au père les divers aspects de la vérité et de Dieu. Il dit, « Un être<br />

humain qui est attiré par les plaisirs passagers confondra le charbon de bois avec une<br />

pierre précieuse. »<br />

De la même manière dans les Upanishads, afin de tester Nachiketa, le roi Yama lui a<br />

posé un certain nombre de questions. Il a demandé, « Cher fils ! Vous êtes dans la<br />

perfection de la jeunesse et sans expérimenter les plaisirs de la jeunesse, pourquoi voulezvous<br />

entrer dans le monde spirituel ? » À ceci, Nachiketa a répondu, « Ces plaisirs sont<br />

vraiment passagers. Ils sont comme des nuages qui passent et sont comme des visions<br />

qu’on a dans un rêve. » Il disait qu’il était intéressé seulement dans les aspects<br />

permanents de la vie. Prahlada, Nachiketa et plusieurs autres jeunes dévots ont démontré<br />

que la jeunesse n’est pas une obstruction à expérimenter l’aspect sacré de la Divinité.<br />

Prahlada a enseigné au monde au sujet du genre de personnes qui devraient être<br />

considérées comme de bons professeurs. Il a dit, « Les prières qui sont offertes à<br />

Kamalaksha sont les seules vraies prières. Les yeux ont de la valeur seulement s’ils sont<br />

employés pour voir la Divinité. La tête qui s’incline à Seshasayee est la seul tête qui<br />

compte. Toutes les autres têtes sont aussi bonnes que si elles n’étaient pas présentes.<br />

Cette éducation qui nous enseigne au sujet du Seigneur est la seule vraie éducation. Le<br />

professeur qui nous enseigne au sujet des secrets de la Divinité est le seul vrai professeur.<br />

Un père qui encourage le fils à aller et à atteindre Hari est le seul vrai père. » De nos<br />

jours, il y a beaucoup de pères comme Hiranyakashipu. Si les enfants veulent assister à<br />

des discours Divins ou à des Bhajans sacrés, le père le décourage et dit qu’ils devraient<br />

125


prendre un tel chemin seulement à la vieillesse et quand il se retirera du service actif.<br />

Certains pères conseillent même leurs enfants qu’ils devraient faire tels choses seulement<br />

en dernier recours. Puisque de tels pères sont maintenant en très grands nombre, les<br />

enfants prennent un faux chemin.<br />

Dans ce contexte, Prahlada a également dit, « Comment pouvez-vous penser à Dieu<br />

quand les messagers de Dieu, de la mort, vous traîne, et vos propres parents poussent<br />

votre corps vers la mort, hors de la maison et pleurent sur la mort imminente ? Est-il<br />

possible de prononcer le nom de Hari, à ce moment-là, si vous ne le faites pas quand vous<br />

êtes en bonne santé ? » Il a continué, « Oh ! Personne idiote, quand le flegme obstrue<br />

votre gorge et quand vos parents sont près de vous et pleurent sur votre mort imminente,<br />

est-il possible de penser à Dieu ? » C’est dans ce contexte qu’il a dit que de telles prières<br />

et pensées devraient commencer à une étape très tôt de votre vie. Vous devriez<br />

commencer tôt, aller lentement et arriver sans risque. Si vous commencez tôt sur un tel<br />

chemin, il est possible que vous deveniez une bonne personne. Si une plante est bonne<br />

quand elle est minuscule, elle se développera en un arbre bon et droit ; mais si le plan est<br />

tordu lorsqu’il est minuscule, l’arbre entier sera tordu plus tard. Dès le jeune âge, vous<br />

devez voir à ce que votre vie prenne le droit chemin. Votre âge est donc, la plus<br />

importante. Disant ainsi, vous ne devriez pas abandonner votre famille, votre travail et la<br />

vie et entrer vivre dans la forêt. Ce n’est pas le bon genre de sacrifice. Vous devriez avoir<br />

« Les mains dans la société et la tête dans la forêt. » Mais aujourd’hui c’est exactement<br />

l’opposé. Beaucoup de personnes ont leurs mains dans la forêt et leurs têtes dans la<br />

société. En suivant un tel chemin, nous perdons même le peu de Divinité qui est présente<br />

en nous. Quel que soit le service que nous fassions, nous devrions le considérer comme<br />

étant fait dans la pensée de Dieu. Il y a quelques minutes, un orateur vous a dit que le<br />

service de l’homme doit être considéré comme un service à Dieu. Abu Ben Adam a<br />

gagné l’amour de Dieu. Il s’est consacré au service de l’homme. Nous pouvons dire que<br />

nous avons beaucoup d’amour envers Dieu, mais qui est la personne qui peut mesurer<br />

votre amour envers Dieu. En fait, Dieu doit être satisfait de votre amour et dire que vous<br />

avez beaucoup d’amour pour Lui. Dans ce cas, Dieu aura de l’amour envers vous.<br />

Quel est le point de parler de votre amour comme une grenouille dans le puits ? Votre<br />

amour doit être tel que Dieu sera heureux de cet amour et en échange, vous mériterez sa<br />

grâce. Vous devriez avoir un retour reconnaissance de Dieu qui a reçu votre amour,<br />

envoyé sous forme de lettre recommandée. Que votre amour soit d’un type supérieur ou<br />

non, la réponse doit venir du Seigneur. Prahlada fut celui qui a reçu une réponse du<br />

Seigneur de plusieurs manières. Il avait l’habitude de sentir que Dieu était présent<br />

partout. Il a estimé que sa Sadhana était toujours orienté sur le Seigneur. Pour lui, le<br />

travail fut transformé en culte. À une occasion, après s’être très fâché que Prahlada ne<br />

changeait pas ses manières, Hiranyakashipu a fait venir son fils et a demandé où le Dieu<br />

qu’il priait résidait. À ce Prahlada a répondu que Dieu était présent partout, partout où il<br />

est cherché. Puis Hiranyakashipu a demandé si Dieu résidait en effet dans le pilier devant<br />

eux. Prahlada a mentionné que Dieu résidait dans tous les endroits, y compris le pilier. Il<br />

a également dit que l’aspect de Dieu était ainsi répandu qu’il n’y avait aucun endroit qu’il<br />

n’était pas, même dans une aiguille. Le père a alors demandé s’il verrait Dieu si le pilier<br />

était brisé, et il est allé et a brisé le pilier. Nous devons comprendre ici pourquoi le<br />

126


Seigneur a donné sa vision à Hiranyakashipu qui disait toujours que Dieu n’existe pas.<br />

Nous devons également comprendre la différence entre Prahlada et Hiranyakashipu. Si on<br />

doit naître comme homme, on doit avoir un Karma derrière. Même si un arbre doit naître,<br />

il doit y avoir une graine de planté. De même pour la naissance d’un être humain, il doit y<br />

avoir une certaine cause, le Karma sous forme de graine.<br />

D’une façon semblable, nous pouvons demander si Dieu doit venir sous forme humaine,<br />

il doit y avoir un Karma derrière lui. Dans le cas de l’homme, il est né à cause de son<br />

Karma. L’homme ne naît pas comme le résultat du Karma d’un autre. Il naît à cause de<br />

son propre Karma. L’arbre qui vient dépend de la graine. Vous ne pouvez pas obtenir un<br />

manguier, si vous plantez une graine de citron. Cependant, pour la naissance de Dieu<br />

sous forme humaine, il y a deux causes. Les mauvaises actions des mauvaises personnes<br />

et les bonnes actions des bonnes personnes sont conjointement responsables de la<br />

naissance du Seigneur. Ici, à cause du mauvais que Hiranyakashipu avait fait et du bon<br />

que Prahlada avait fait, l’Avatar Narasimha est venu. Prahlada a proclamé la vérité que<br />

Dieu est présent partout ; et afin d’établir cette vérité, Dieu est venu sous forme humaine.<br />

Dans les temps ancien, Hiranyakashipu a cru que Dieu n’existait pas, et avec cette<br />

croyance, il a cherché Dieu et il n’a pas trouvé Dieu. D’une part, Prahlada l’a trouvé<br />

même dans un pilier. Si vous dites que Dieu existe, il existe. Pour celui qui dit que Dieu<br />

n’existe pas, il n’existe pas. Pour celui qui dit que Dieu existe et n’existe pas, il existe et<br />

n’existe pas. Ce sont seulement vos sentiments. Non et oui ne sont pas pour <strong>Sai</strong>, pour <strong>Sai</strong><br />

c’est toujours oui, oui, oui. Pour réconcilier ces deux, une certaine Sadhana est<br />

nécessaire.<br />

Nous prenons maintenant l’incident d’un groupe de personnes qui dit que Dieu n’existe<br />

pas. Un sanyasin vient et dit que Dieu existe. Au moment où ils ont vu la robe jaune, les<br />

autres se sont fâchés et l’on entouré, et lui ont demandé si Dieu existe vraiment. Il a<br />

demandé, « Qu’est-ce qui existe, si Dieu n’existe pas ? Si vous pouvez prouver que Dieu<br />

n’existe pas, je montrerai que Dieu existe. » Le sanyasin, a pensé qu’il devait leur<br />

enseigner une bonne leçon, il a dit qu’il leur montrerait Dieu s’ils pouvaient lui apporter<br />

un verre de lait. Pensant qu’il pouvait, en effet, leur montrer Dieu, ils se sont précipités et<br />

lui ont apporté un verre de lait. Dès qu’ils ont entendu parler de cette nouvelle, le village<br />

entier s’est recueilli ensemble. Au centre du groupe, le sanyasin remuait le lait et<br />

soigneusement regardait vert l'intérieur. Il a expliqué qu’il cherchait le beurre. Ils ont<br />

demandé comment il pouvait voir le beurre dans un verre de lait. Le sanyasin a alors<br />

simplement mentionné que celui qui ne peut pas voir le beurre dans le lait, directement,<br />

ne peut pas voir Dieu directement. Pour voir le beurre dans le lait, vous devez chauffer le<br />

lait, le transformez en lait caillé et baratter le lait caillé. Vous obtiendrez alors le beurre.<br />

Les gens réunis-là ont convenu cela, bien que le beurre ne puisse pas être vu, il était<br />

présent dans le lait et sortira après certains effort. Le sanyasin a alors dit que d’une façon<br />

semblable, Dieu était présent dans toute la création, mais deviendrait visible seulement<br />

après un certain effort. Comme le beurre est présent dans le lait, Dieu est présent partout.<br />

Comme nous devons adopter un chemin particulier pour obtenir le beurre du lait, nous<br />

devrons adopter un chemin appelé la Sadhana pour obtenir l’expérience de la Divinité et<br />

avoir une vision du Seigneur. Prahlada a suivi un tel chemin et a incité les personnes<br />

autour de lui à suivre un tel chemin pour obtenir la vision du Seigneur.<br />

127


Ici nous pouvons avoir un doute pourquoi le Seigneur a dû prendre une certaine forme<br />

spéciale pour se débarrasser de Hiranyakashipu. En fait, Hiranyakashipu était un grand<br />

homme qui avait fait beaucoup de Sadhana pour atteindre la grâce de Dieu ; mais dans le<br />

cours du temps, il a développé également beaucoup d’ego et a oublié Dieu le Tout-<br />

Puissant. Quand il exécutait des Thapas, il a demandé une faveur à Dieu selon lequel il ne<br />

mourrait pas de vieillesse, ou dans la forêt, ou dans une maison ; qu’il ne devrait pas être<br />

tué par un homme ou un animal ; qu’il ne mourrait pas dans une maison ou l’extérieur<br />

d’une maison. Comme Dieu fut satisfait de ses Thapas, il fut d’accord pour cette faveur ;<br />

mais en temps opportun, il a dû tuer Hiranyakashipu à cause des nombreuses mauvaises<br />

qualités qu’il a développées. Afin de maintenir la promesse qu’il avait donné et aussi le<br />

tuer, il a dû prendre une forme qui n’était ni humaine ni animale. Il a pris Hiranyakashipu<br />

aux mots, il n’était ni sur le sol ni dans le ciel. Il a détruit Hiranyakashipu avec ses<br />

griffes, que n’était ni la vie ni sans vie. Dieu peut donner des faveurs ; mais quand le<br />

péché dépasse toutes les limites, il s’engagera à punir. Pensant que nous avons la grâce de<br />

Dieu, nous ne devrions pas dépasser les limites de péché. La croyance ou la non croyance<br />

concernant l’existence de Dieu est seulement une création de votre mental, et elle n’a rien<br />

à faire avec Dieu.<br />

Aujourd’hui, quand les gens oublient l’aspect sacré de la Divinité et à la place quand ils<br />

favorisent le péché et la croyance dans la non-existence de Dieu, il est nécessaire pour les<br />

étudiants de renforcer leur foi en Dieu. Dans le texte du Bhagavata, l’histoire de Prahlada<br />

et la description de la dévotion des Gopikas sont en effet inspirantes et sacrées. Ces<br />

histoires sont telles qu’elles entrent facilement dans votre mental. Prahlada avait montré<br />

ce que devrait être la nourriture que vous devriez manger pour ce type sacré de Sadhana.<br />

Une des raisons principales pourquoi les qualités démoniaques sont démontrées par les<br />

êtres humains aujourd'hui est le type de nourriture que les gens mangent. Je vous ai dit<br />

plusieurs fois que le type de nourriture que vous prenez déterminera le type de pensées<br />

que vous avez dans votre tête, et ceci déterminera le type de Sadhana que vous faites.<br />

Que ce soit dans le domaine de la science ou dans le domaine de la spiritualité, vous ne<br />

pouvez que convenir que la nourriture que vous mangez déterminera le type de<br />

comportement que vous aurez. Le type grossier de nourriture que nous mangeons est<br />

évacué à l’extérieur. La partie subtile contenue dans la nourriture est converti en sang. Le<br />

plus subtile du contenu de la nourriture se change en notre mental. En grande partie, nos<br />

idées sont déterminées par le genre de nourriture que nous mangeons et cela forme notre<br />

conduite. La nourriture et la conduite sont devenues la raison principale de nos bonnes et<br />

mauvaises actions. Si nous voulons vraiment venir à cette étape de la compréhension<br />

Divine, nous devons adopter une Sadhana appropriée.<br />

Parmi toutes les choses qui sont nées, naître comme être humain est le plus sacré et la<br />

chose la plus difficile et nous devons faire un effort pour atteindre l’objectif Divin.<br />

Prahlada était toujours immergé dans le Namasmarana divin et, dans cet âge, c’est la<br />

seule chose qui nous permettra d’atteindre la béatitude Divine.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

128


LA BONNE SANTÉ EST NOTRE RICHESSE<br />

14 juin 1978<br />

Pour traverser le fleuve, un bateau est nécessaire. Alors aussi, pour atteindre la<br />

destination Divine, vous avez besoin d’un corps humain comme véhicule. Être sain, c’est<br />

ne pas manger de nourriture impure ou malpropre, et ainsi altérer votre santé.<br />

Étudiants !<br />

Même après avoir obtenu la naissance humaine sacrée, ce n’est pas convenable si vous<br />

ne pouvez pas mettre votre vie sur le bon chemin. Les Gopikas avaient un mental pur et<br />

sacré et adoraient Dieu avec un nom et une forme. Prahlada avait également un mental<br />

pur et sacré, et adorait Dieu sans forme. Tous les deux furent des exemples idéaux pour<br />

ces deux chemins. Les gens qui veulent évolués sur le chemin de l’Atma doivent avoir<br />

une bonne santé et, à cette fin, le contrôle de la nourriture est essentiel. En mangeant de la<br />

nourriture propre, nous pouvons obtenir un mental propre et avec un mental propre, nous<br />

pouvons avoir une idée claire du but. Par un concept propre de l’Atma, nous serons<br />

capables de se débarrasser de l’illusion de Maya. Par cette méthode, le nœud qui est<br />

présent dans notre cœur s’ouvrira, et c’est la base pour obtenir une vision Divine. Nous<br />

ne devrions pas penser que l’importance qui est donnée à l’aspect de la nourriture est<br />

inutile.<br />

Pour tous les types de Yoga - Pranayama, Niyama, Pratyahara, Samadhi, etc. – le bon<br />

type de nourriture est la base la plus importante. Vous pouvez avoir un certain doute<br />

quant au pourquoi nous devrions donner autant d’importance pour une question mineure<br />

comme la prise de nourriture quand il y a tant d’autres choses importantes. Sans la pureté<br />

du mental, nous ne pouvons pas réaliser même la plus petite chose. Par la nourriture<br />

malpropre que nous prenons, nous exposons notre corps à des maladies inutiles. Dans la<br />

création, il y a 84 lakhs (8,400,000) différents genres de Jivas. Parmi ces 84 lakhs de<br />

choses vivantes, seul l’homme fait cuire sa nourriture et la mange. Tous les autres types<br />

d’êtres vivants prennent leur nourriture sous une forme naturelle et crue. Par la prise à la<br />

nourriture naturelle, ces Jivas favorisent leur longévité. Puisque l’homme fait cuire sa<br />

nourriture avant de la manger, la force de vie qui est contenue dans la nourriture est en<br />

partie détruite. Il y a un exemple pour ceci. Quand nous prenons quelques graines et les<br />

mettons en terre avec de l’engrais, nous obtenons de bons arbres. Mais si les mêmes<br />

graines sont bouillies ou cuites, et plantées dans la terre, nous n’avons aucune plante du<br />

tout. Ceci signifie que lorsque nous faisons frire ou cuire, la force de vie Sattvique qui est<br />

présente dans les graines est détruite. En mangeant une telle nourriture, l’homme<br />

s’expose à plusieurs types de maladies. Puisque l’homme mange de tels aliments cuits, il<br />

s’éloigné de la Sadhana. C’est pour cette raison que dans les temps antiques, les rishis et<br />

les dévots de Dieu mangeaient seulement de la nourriture crue sous sa forme naturelle.<br />

C’est la raison pour laquelle la Bhagavad Gita dans les chapitres 17èmes et 18èmes décrit<br />

la nourriture Sattvique comme celle qui est offerte à Dieu.<br />

129


Nous employons le mot nourriture Sattvique pour donner différentes significations dans<br />

différentes régions du monde. Nous pensons généralement que les fruits, le lait, les<br />

légumes, etc., sans trop de sel ou de poivre constituent une nourriture Sattvique. Penser<br />

ainsi est normal, mais avec ce sentiment, nous ne devrions pas manger trop de ce genre<br />

de nourriture. Nous devrions manger seulement une quantité limitée même de nourriture<br />

Sattvique. Les boissons alcoolisées et les viandes favorisent le Raja Guna. La Bhagavad<br />

Gita nous enseigne que nous devrions manger seulement de la nourriture Sattvique, et<br />

cela aussi dans une mesure limitée. Il y a une vaste quantité d’air autour de nous et<br />

simplement parce qu’il y a de l’air, consommons-nous trop de cet air ? Nous prenons ce<br />

qui est nécessaire pour nous. Simplement parce que le Gange sacré est à notre disposition<br />

et en abondance, nous n’allons pas consommer trop de son eau. Nous prenons l’eau<br />

seulement dans une quantité limitée, quand nous en avons besoin. De cette façon, les<br />

êtres humains consomment ce qui est nécessaire pour eux ; mais quand il est question de<br />

la nourriture, pourquoi devrons-nous trop manger, et en quantité excessive ? Si nous<br />

mangeons plus que nous avons besoin, nous aurons des ennuis de digestion. Pour que<br />

nous puissions digérer le trop de nourriture, nous devrons passer deux ou trois heures à ne<br />

rien faire. De plus, cela impliquerait également que nous privons quelqu’un d’autre de<br />

nourriture qu’il pourrait avoir besoin, même plus que nous. De cette manière, nous<br />

commettons deux erreurs. Par une telle consommation, nous favoriserons la mauvaise<br />

santé. La consommation limitée de nourriture favorise un mental propre et pur.<br />

Nous venons maintenant à la nourriture qui est offerte à Dieu. Ni la matière ni la<br />

nourriture n’est créée par l’homme. La création entière est la propriété du Seigneur, et<br />

manger cette nourriture, sans l’offrir au Seigneur est de l’ingratitude. Dans le 15ème<br />

chapitre de la Gita ceci a été exprimé en disant que la nourriture doit être offerte au<br />

Seigneur avant de la manger. Il est dit que Dieu sous forme de Vysvanara est présent en<br />

vous et consomme la nourriture. Si la nourriture que vous mangez est offerte à Dieu en<br />

premier lieu, cela devient Prasad et tous les défauts qui peuvent être contenus dans la<br />

nourriture seront enlevés. Ainsi, nous disons que cette nourriture limitée et nourriture<br />

Sattvique, qui est déjà offerte à Dieu, nous permettra d’avoir un mental propre. Pour notre<br />

attachement et pour notre libération, seul notre mental est responsable ; et si nous<br />

favorisons un mental propre, nous n’aurons aucun problème. Chaque petite tâche que<br />

nous pouvons entreprendre dépend de notre mental. Si nous devons atteindre une<br />

destination, nous devons l’atteindre par notre mental.<br />

Quand nous prenons notre nourriture, nous la prenons par notre langue ; mais nous avons<br />

cinq organes sensoriels différents. Malgré ceci, nous pensons que nous consommons la<br />

nourriture seulement par le palais. Beaucoup de personnes se demandent pourquoi elles<br />

ont de mauvaises pensées, bien qu’elles consomment seulement de la nourriture<br />

Sattvique, pure. Il y a quelque chose ici que vous devez penser. Sabda, Sparsa, Rupa,<br />

Rasa et Gandha sont les cinq sens en nous. Ce que nous prenons peut entrer dans notre<br />

corps par les organes sensoriels, à savoir, les oreilles, la peau, les yeux, la langue ou le<br />

nez. D’une façon superficielle, nous pensons que nous prenons la nourriture seulement<br />

par le palais, et nous ne portons pas attention au genre de nourriture que nous prenons par<br />

les autres organes. Quand nous disons que nous devrions accepter seulement la<br />

130


nourriture Sattvique, cela se rapporte à la nourriture que nous prenons par tous les<br />

organes.<br />

Nos yeux doivent accepter seulement la vision sacrée et Sattvique. Nous devons<br />

employer nos yeux pour voir seulement la création sacrée du Seigneur. Simplement parce<br />

que nous avons des yeux, nous ne devons pas les employer à tout regarder sans aucun<br />

contrôle. Parfois quand nous regardons certaines choses, les organes en nous, peuvent<br />

devenir incontrôlables. C’est pourquoi, les Sadhakas ont établi que les hommes et les<br />

femmes ne devraient pas trop se regarder l’un l’autre, car cela favorisera Raja Guna.<br />

Nous devrions employer nos yeux pour regarder seulement les choses sacrés. C’est pour<br />

cette raison que les Gopikas ne voulaient pas trop discuter avec Uddhava. Elles ont<br />

employé une abeille comme intermédiaire, tout en parlant avec Uddhava. Elles étaient<br />

inquiète pour leur mental, car il aurait pu se déformer si elles avaient regardé et parlé<br />

avec Uddhava. Ainsi, elles ont adopté ce procédé.<br />

Le prochain est le processus de l’écoute ou de la nourriture que nous prenons par nos<br />

oreilles. Nous ne devons pas nous livrer à blâmer les autres, à critiquer les autres et à<br />

écouter des choses inutiles. Tout ceci constitue une nourriture non sacrée. Nous ne<br />

devons pas également écouter les choses qui ridiculisent les autres. Nous devons être<br />

disposés à écouter seulement les pensées sacrées du Seigneur. Nous ne devons pas<br />

écouter le blâme sur les autres.<br />

Vient alors le processus de l’odeur, la nourriture qui entre par le nez. Vous devez<br />

accepter seulement les odeurs sacrées qui sont liés aux aspects Divins. La bonne odeur ne<br />

signifie pas les parfums ou les senteurs. La bonne odeur suggère l’odeur sacrée associée<br />

au Divin. Ainsi, par tous les organes, nous devons essayer de faire entrer seulement les<br />

choses sacrées et pures. Le prochain est le sens du toucher. Nos anciens ont prescrit que<br />

le toucher devrait être seulement avec des aspects Divins. Quand nous nous assoyons<br />

pour la Dhyana, nous employons une petite planche et on s’assoie dessus de sorte qu’il<br />

n’y ait aucun contact avec la terre. Il n’est pas possible de réaliser ce qui se produit par le<br />

contact qui existe entre nous et la terre. Ceux qui n’ont pas reconnus cette vérité,<br />

ridiculiser ces habitudes.<br />

Il y a un exemple à ceci. C’est une fleur, elle tombe par terre, si Je laisse tomber. Qu’estce<br />

qui est responsable de cette chute ? Elle tombe par terre à cause du pouvoir<br />

d’attraction. Nous pouvons voir la fleur qui a été laissée debout. Nous pouvons voir la<br />

terre, mais nous ne pouvons pas voir l’attraction qui attire la fleur. Parce que nous ne<br />

pouvons pas voir ce pouvoir, c’est folie pour nous de penser que la terre n’a aucun<br />

pouvoir d’attirer. Dans la même manière, il y a plusieurs types de pouvoir d’attraction<br />

dans l’aspect du Divin. La création que nous voyons autour de nous a la force du son, la<br />

force du mouvement, la force d’être permanent et prospère, la force de Maya et beaucoup<br />

d’autres différents types de force. C’est pourquoi on dit que, quand vous êtes dans la<br />

Dhyana, votre corps ne devrait pas être en contact avec rien d’autre. Il y a également<br />

d’autres significations pour cela. Partout où il y a de la saleté et une atmosphère<br />

malpropre, il y a également des mauvaises bactéries dégoûtantes, tandis que dans un<br />

endroit propre où l’atmosphère est bonne et propre, il a des bactéries propres. Quand nous<br />

131


touchons un corps malpropre, il y a une possibilité de maladie en nous causée par des<br />

germes. De plus, un corps malpropre et non sacré peut nous transmettre de la<br />

malpropreté. Un corps est comme un aimant dans ce cas-ci. C’est la raison pourquoi les<br />

individus qui prennent le chemin de la Sadhana, devraient rester loin des environnements<br />

et des objets malpropres. C’est dans ce contexte que nos anciens ont conseillé que nous<br />

devrions aller et toucher les pieds des personnes âgées sacrées, de sorte que le caractère<br />

sacré qui est contenu dans leur corps mous soit communiqué. De même, si vous touchez<br />

un corps non sacré, l’impureté ou le non sacré peut également entrer en vous.<br />

C’est seulement quand vous limitez l’accès à vos organes, aux choses sacrées, que vous<br />

prenez vraiment de la nourriture Sattvique. Si vous prenez de la nourriture Sattvique par<br />

votre bouche sous la forme de fruits et de lait et employez vos yeux pour regarder des<br />

mauvaises choses, cela ne sert à rien. C’est à cause de cela que les Gopikas de ce tempslà<br />

favorisaient l’aspect du Satsang. Tous les jours, elles se recueillaient dans un Satsang,<br />

ou rassemblement de bonnes gens, et passaient leur temps à parler au sujet de Krishna.<br />

C’est pourquoi on dit que par le Satsang, vous aurez de bonnes qualités, et par cela, vous<br />

obtiendrez le détachement et par le détachement, vous obtiendrez un mental stable et<br />

constant. Ce genre de nourriture Sattvique par tous les organes sera très utile.<br />

Tandis que Chanda et Amarka causaient beaucoup de difficultés à Prahlada et lui disaient<br />

des mots durs, il était déterminé à demeurer loin des mots durs. Prahlada prononçait<br />

toujours les mots sacrés, « Om Namo Narayana » tellement fort qu’il était impossible<br />

d’entendre autre chose. Quand il était seul, Prahlada regardait la beauté exquise qui est<br />

contenue dans la création de Dieu, mais quand son père ou les gourous venaient, il avait<br />

l’habitude de fermer les yeux. Même quand son père lui parlait, il avait l’habitude de<br />

fermer ses yeux parce qu’il était inquiet s’il regardait son père, les mauvaises idées<br />

pouvaient entrer en lui. La signification de la déclaration sacrée comme, « Yad bhaavan<br />

thad bhavathi » est que les pensées détermineront l’action - et « Brahma vid Brahmaiva<br />

bhavati » est que si vous avez des idées divines, vous fusionnerez avec Brahman. Ceux-ci<br />

sont, donc, très important. Après que Hiranyakashipu ait été tué, le Seigneur Narasimha<br />

se préparait à partir et Prahlada a commencé à trembler. Le Seigneur Narasimha a<br />

demandé si Prahlada tremblait à cause de l’aspect épeurant et étrange de Dieu. À ceci,<br />

Prahlada a dit qu’il n’avait certainement pas peur de regarder le beau visage de Dieu et<br />

d’écouter la belle voix de Dieu. Il a dit qu’il n’y avait aucune chance d’avoir peur à cause<br />

de la présence de Dieu. Prahlada a dit qu’il était inquiet que le Seigneur quitte après lui<br />

avoir donné la vision sacrée et qu’il serait laissé seul sur terre. Prahlada a dit qu’il ne peut<br />

pas vivre dans ce monde - même pour un instant – sans le Seigneur et que ceci lui causait<br />

beaucoup d’inquiétude.<br />

Reconnaissant le grand caractère sacré qui est contenu dans la vision de Dieu, son contact<br />

et son discours, nous devons décider d’accepter, par tous les cinq organes, seulement la<br />

nourriture sacrée. Ici, beaucoup de personnes peuvent avoir un doute en ce qui concerne<br />

la nourriture sacrée et Sattvique. J’expliquerai cet aspect. Certaines personnes pensent<br />

qu'il est bon de manger une banane ou une noix de coco. Ni la noix de coco ni la banane<br />

n’est mauvaise comme telle. Nos anciens ont considéré la noix de coco comme une<br />

nourriture sacrée. Graduellement, quand nous regardons la noix de coco, elle nous<br />

132


appelle notre tête. Elle a également deux yeux et une bouche. Il y a également une partie<br />

de cheveux.<br />

Certains pensent que c’est une forme de Shiva parce qu’il y a trois yeux. En fait, dans<br />

certains festivals, la noix de coco est décorée et les gens exécutent un puja dessus. Quelle<br />

est la raison de donner tellement d’importance à une noix de coco ? Il est utile<br />

d’examiner ceci, même dans un sens matériel. Les médecins ont examiné ce fruit et sont<br />

arrivés à la conclusion qu’il est vraiment valable. Ils croient que ce fruit a presque 57%<br />

de graisse, 15% de matière ligneuse, encore 15% de matière liquide, 7% ou 8% de solide.<br />

Reste 8% de pulpe. Les rishis ont pensé que ce pourrait être un fruit très sacré. Une noix<br />

de coco non mûre est également un fruit sacré. Quoi que nous puissions manger, si il ne<br />

contient pas trop de sel, de piment ou de substance acide ; et si nous le mangeons dans de<br />

bonnes proportions, cela peut être décrit comme Sattvique. La proportion idéale est de<br />

deux parties de nourriture solide, une partie de liquide et une partie d’air. Ce genre de<br />

nourriture nous aidera beaucoup dans notre Sadhana et nous aurons une bonne santé.<br />

C’est dans ce contexte qu’on dit que la santé est notre vraie richesse. Un corps sain aura<br />

un esprit sain. Cependant, aujourd’hui l’homme n’accepte pas aucun de ces bons<br />

principes et il est sujet à beaucoup de maladies et malaises.<br />

Un individu qui veut atteindre la réalisation du Soi et obtenir la vision du Seigneur,<br />

devrait d’abord abandonner la mauvaise écoute, la mauvaise vision et la mauvaise<br />

nourriture. À partir de ce jour, allez plus près de ces objectifs. Ainsi, vous devez tâcher<br />

d’enlever les défauts en vous. Un pécheur peut changer, mais un péché ne change jamais.<br />

Ces mauvaises qualités vous causent beaucoup de mal. Vous devez tâcher d’apporter un<br />

changement dans la société, autour de vous. La jeunesse comme vous devrait avoir la<br />

capacité et l’énergie de réaliser beaucoup de grandes choses. Vous devez exécuter une<br />

Sadhana pour favoriser votre richesse mentale et spirituelle. Vous devez également<br />

essayer et contrôler les mauvaises actions qui émanent dans la société. Vous devez<br />

d’abord vous corriger vous-même et essayez ainsi de corriger la société autour de vous.<br />

Beaucoup de nos Écritures saintes nous enseigne que le bon type de nourriture est<br />

vraiment essentiel.<br />

Simplement pour soulager votre faim ou remplir le panier de votre estomac, vous ne<br />

devriez pas manger tout ce que vous voyiez et tout où vos pieds vous entraînent. Même si<br />

c’est un problème, vous devez chercher une nourriture bonne et propre. Mais les jeunes<br />

d’aujourd’hui n’ont pas cette patience. Nous n’avons pas besoin d’aller loin. Si le café<br />

que vous avez l’habitude de prendre est un peu en retard, vous êtes très irrité et excité.<br />

Vous devriez essayer pour vous débarrasser d’une telle faiblesse. Si vous ne pouvez pas<br />

contrôler vos actions quand vous êtes jeune, vous ne pourrez pas le faire quand vous<br />

serez plus vieux. Alors qu’on est jeune et fort, on doit essayer de contrôler les organes.<br />

C’est le droit chemin que vous devez adopter. Vos actions doivent être entreprises dans la<br />

pensée de Dieu. J’espère que vous prendrez un tel chemin sacré et que vous mènerez une<br />

bonne vie.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

133


LES ÉCRITURES RELIGIEUSES<br />

NE SONT PAS POUR GAGNER DE L’ARGENT<br />

15 juin 1978<br />

Dieu est votre ami, plus proche que même votre propre mère et père. Il existe en vous<br />

sous la forme de l’Atma. Ce que Je vous transmets est la simple vérité. Quelle plus<br />

grande vérité puis-je transmette ?<br />

Dans le domaine spirituel, ce pays a acquis une grande réputation. Bien que plusieurs<br />

changements soient survenus dans les domaines moraux et politiques dans le pays, le<br />

domaine spirituel est toujours en avant. Il n’est pas possible à quiconque d’arrêter ce<br />

progrès. Puisque nous faisons du progrès spirituel, certains pensent que jusqu’à un certain<br />

point, nous devenons de plus en plus aveugle dans ce qui est considéré comme les aspects<br />

modernes. Vraiment, dans cet âge moderne, les gens vivent d’une telle façon qu’ils ne<br />

comprennent pas quelle est la nature humaine. Ils sont sous l’illusion que ce corps, qui est<br />

plein de saleté, d’impureté et d’ordures, est le vrai être humain. Ils croient cela, s’ils ont<br />

un peu d’éducation par laquelle ils peuvent gagner leur vie, obtenir un toit pour y vivre<br />

dessous et quelques vêtements à porter, ils ont tout ce qui est exigé. Si l’homme est<br />

identifié seulement avec le corps humain, alors la nourriture, le vêtement et un toit sera<br />

suffisant ; mais l’homme n’est pas simplement cela. Il a un aspect Divin qui vit en lui.<br />

L’Amérique a acquis la réputation d’être le pays le plus riche au monde, et il n’y a aucun<br />

manque de prospérité ou d’argent pour les gens dans ce pays. Il n’y a aucune limite pour<br />

les plaisirs corporels de l’homme dans ce pays. En moyenne, il y a une automobile pour<br />

chaque cinq citoyens dans ce pays. Si nous empilons vers le haut le nombre de voitures<br />

disponibles, nous pouvons même atteindre la lune. Sur les routes américaines, même si<br />

vous attendez une journée entière, vous ne pourrez pas voir même une personne marchant<br />

sur la route. Même dans un tel pays matériellement prospère, un sur cinq commet le<br />

suicide. Quelle est la raison de cet état de chose, malgré une telle richesse ? Évidemment,<br />

il y a chaque occasion pour jouir du confort matériel, mais il n’y a aucune possibilité de<br />

jouir de la béatitude Divine.<br />

Vraiment, l’homme n’est pas simplement le corps, il est celui qui vit dans le corps. Il y a<br />

un lien étroit entre celui qui vit dans le corps humain et l’être humain. Vous pouvez<br />

obtenir la vraie béatitude de l’aspect sacré qui réside dans le corps, mais vous ne pouvez<br />

pas obtenir aucune béatitude du corps matériel. Aussi longtemps que le bébé joue avec<br />

des jouets, il obtient du bonheur pour une courte période ; mais le moment où l’enfant<br />

voit la mère, il jette tous les jouets et se précipite vers la mère, parce que là il obtient le<br />

bonheur permanent. La richesse et les possessions matérielles peuvent donner un bonheur<br />

passager, mais la béatitude de longue durée viendra seulement du Divin. C’est pour cette<br />

raison que beaucoup de gens de pays riches viennent et participent aux mouvements<br />

comme Hare Ram et Hare Krishna, pour obtenir la paix. La paix et la béatitude viennent<br />

de l’intérieur de vous et non pas de l’extérieur. L’homme ne vit pas seulement pour la<br />

134


nourriture. Il vit pour l’expérience de l’Atma. Les personnes modernisées, qui ne peuvent<br />

pas reconnaître cette vérité, sont sous l’illusion que le monde matériel est important.<br />

Le corps se compose de cinq éléments matériels, et il est inévitable que le corps tombera<br />

un jour ou l’autre. Celui qui vit dans le corps est éternel. La Divinité dans le corps n’a ni<br />

naissance ni mort. Ce qui réside dans le corps sous la forme de l’Atma est Dieu. La force<br />

de vie qui est présente en vous est présente dans toutes les choses vivantes. Les<br />

Upanishads ont établi la vérité que cette force vivante est identique à Dieu. Le monde<br />

entier est un et se compose de Brahman et il n’y a aucun second parallèle à Brahman. Ce<br />

monde est impermanent et cause des ennuis. En ce monde, qui est faux, impermanent et<br />

passager, comment pouvons-nous obtenir la béatitude ? Un oiseau, qui est perché sur une<br />

branche continu à se balancer, continuera également à ce mouvoir. Un individu qui<br />

attrape un morceau de bois dans l’océan continuera à se mouvoir, bien qu’il se tienne sur<br />

le morceau de bois, parce que les vagues gardent le bois en mouvement. En ce monde,<br />

qui est intrinsèquement changeant tout le temps, comment pouvons-nous rester inchangé<br />

quand nous formons une partie de ce monde ?<br />

Il n’y a aucune utilité de notre part d’être attaché à ce corps transitoire, qui est comme la<br />

poussière. Vous devriez être attaché à Dieu. Dieu est comme notre propre souffle de vie.<br />

Nous avons obtenu la vie, seulement pour atteindre Dieu qui est omniprésent. Prahlada a<br />

démontré que le fils qui n’essaye pas d’obtenir la grâce de Dieu n’est pas un fils digne du<br />

tout. Si avec toute la plénitude que vos mains sont capables, vous n’adorez pas Shiva ; si<br />

avec la plénitude de votre bouche, vous ne glorifiez pas Hari ; s’il n’y a aucune<br />

compassion et amour de la vérité en vous, quel est le but d’être né, excepté de causer les<br />

douleurs de la naissance à la mère ? On doit donner une forme (but) à sa vie de telle<br />

manière qu’on puisse gagner la grâce de Dieu. Nous devons suivre un chemin sacré.<br />

Après être né, nous devons tout faire ce qui est nécessaire pour voir à ne plus renaître.<br />

Quand nous rencontrons notre mort, nous devons la rencontrer d’une manière à ne plus la<br />

rencontrer une deuxième fois. C’est, en effet, le secret de la vie de l’homme. Mais<br />

aujourd’hui, dans la vie de l’homme, en ce qui concerne la connaissance de la science, à<br />

un certain degré, la force de l’homme est devenu moindre. Comme la science progresse,<br />

les sens qui sont présents dans les êtres humains deviennent moins efficaces. Ce que vous<br />

appelez la science peut vous donner le plaisir matériel, mais elle ne peut vous donner<br />

aucune béatitude de l’Atma. La spiritualité vous conduit à l’aspect de la perfection.<br />

Chaque être humain doit réaliser cette perfection ou la connaissance totale contenue dans<br />

la spiritualité. Le mot homme ou Manava a trois lettres, Ma, na et va en lui. Ici Ma<br />

signifie l'ignorance ou le manque de connaissance, na signifie se débarrasser de<br />

l’obscurité ou de l’ignorance et va implique votre conduite. Ainsi, le mot Manava signifie<br />

que vous devriez vous conduire de la façon pour éliminerez l’obscurité totale et<br />

l’ignorance. Mais aujourd’hui, il n’y a aucune justification pour l’usage de ce mot parce<br />

que les gens ne se conduisent pas de cette façon. C’est pourquoi même notre apparence<br />

est complètement changée. L’homme gaspille sa vie comme dans la vie de cinéma. Nous<br />

nous conduisons de telle sorte que nous ne reconnaissons même pas la base de la nature<br />

humaine. Les textes sacrés comme : la Bible, le Coran, le Bhagavata, etc., nous montre la<br />

manière de suivre un chemin sacré. Toutes les religions enseignent seulement le bien. On<br />

135


devrait se conduire, tout en sachant ce qu’est le bien. Si son mental et son attitude sont<br />

bons, qu’est-ce qu’il y a de mauvais dans la religion ? Les jeune gens ne devraient pas<br />

promouvoir la différence entre les religions ou les communautés. Pour que les jeunes<br />

puissent reconnaître l’unité de toutes les religions, Prahlada a enseigné ses compagnons<br />

au sujet de beaucoup de choses sacrées.<br />

Nous sommes les incarnations de la vérité et la vérité est notre nature. La paix est la base<br />

de toutes les formes en ce monde. Shivam, ou la prospérité, est également ce qui est la<br />

plus recherchée par toutes les formes en ce monde. Ainsi Sathyam, Shivam et Sundaram<br />

forment la base du monde, et ces trois sont inséparablement reliés les uns avec les autres.<br />

Tout comme un et le même article peut avoir différents noms, l’Atma Divin prend<br />

différent noms et formes. Les noms peuvent être différents, mais le contenu ne peut pas<br />

être différent. L’eau présente ici peut être décrite comme « Neeru » par les personnes<br />

parlant le Telugu, « Tanni » par les personnes parlant le Tamil. « Vari » par les personnes<br />

parlant le Sanskrit et « Pani » par les personnes parlant l’Hindi. Tous ces mots : l'eau,<br />

neeru, tanni, vari et pani sont différents noms pour l’eau, mais l’eau qui est ici est une et<br />

la même. De la même façon, il y a seulement un Dieu Divin. La vérité, qui est seulement<br />

un, a été décrit par différentes personnes employant différents mots.<br />

Je donnerai un exemple de sorte que vous puissiez comprendre cela facilement.<br />

Différentes sucreries existent avec différents noms comme le Mysorepak, le Gulabjam, le<br />

Palakova, le Laddu, etc. Cependant, dans toutes ces choses, le constituant essentiel est le<br />

sucre ; et s’il n’y avait pas de sucre, la sucrerie n’aura aucun nom ou forme. De la même<br />

manière, la Divinité est présente dans chacun ; et ceci a été démontré par les Gopikas.<br />

Il y avait un roi qui était bien versé dans tous les aspects administratif comprenant les<br />

domaines morale, politique et académique. Il pouvait toujours dire la vérité et faire<br />

également que les gens disent la vérité. Il a cru que la vérité était la base de tous les types<br />

de Dharma. Il a établi le fait qui tout le Dharma était basé sur la vérité. À une occasion, il<br />

y avait un test pour lui et pour sa ferme détermination. Quand il s’assoyait sur son trône<br />

et conduisait les affaires de l’état, une belle femme très bien habillée est entrée et a dit<br />

que son nom était Dhanalakshmi. Le roi a demandé pourquoi elle était venue là. Elle a dit<br />

qu’elle voulait partir et était venue demandé la permission au roi. Elle fut autorisée à<br />

partir, et le roi n’a pas démontré de douleur ou de déplaisir. Après un certain temps, une<br />

autre belle femme est venue et s’est tenue là et a dit que son nom était Droiture. Elle a dit<br />

qu’il n’y avait aucune utilisation de la droiture dans la demeure après que la richesse soit<br />

partie et ainsi elle a aussi voulu partir. Elle fut également autorisée à partir. Après un<br />

certain temps, un beau jeune homme est venu se décrivant comme Bonne Conduite. Il a<br />

dit que sans la richesse et la droiture, il n’y a aucun endroit pour la bonne conduite et<br />

ainsi il a voulu demandé la permission de quitter le palais. Le roi fut d’accord pour qu’il<br />

quitte le palais aussi. Après un certain temps une autre personne est venue et a dit que son<br />

nom était Keerti ou la réputation. Il a dit que là où il n’y avait aucun argent, droiture,<br />

bonne conduite, il ne pouvait pas y avoir de place pour la réputation et ainsi il a<br />

également demandé la permission de partir. Le roi fut d’accord pour cela également.<br />

Après un certain temps, une autre belle personne est venue et s’est tenue là et a dit que<br />

son nom était vérité. Il a également demandé la permission de partir, mais alors le roi ; l’a<br />

136


attrapé par les pieds et l’a prié de ne pas partir. Il a dit qu’il pouvait vivre sans richesse,<br />

droiture, bonne conduite ou même la réputation, mais pas sans la vérité. Il a donc, prié<br />

que la vérité reste. Il a dit que la vérité était l’essence même de sa vie. De cette façon,<br />

quand le roi a demandé à la vérité de rester, elle a accepté de rester là. Quand la vérité a<br />

décidé de rester dans la demeure du roi, la richesse, la bonne conduite, la droiture et la<br />

réputation ont également décidé qu’elles n’avaient aucune valeur sans la vérité, et elles<br />

sont toutes revenues au palais.<br />

Étudiants !<br />

Nous devrions essayer d’acquérir une vie, qui est pleine d’amour et de vérité. Nous<br />

devrions promouvoir en nous-mêmes, l’amour qui est altruiste. La vie est vraiment<br />

passagère. Dans la brève durée que nous avons, nous devons gagner une bonne<br />

réputation. Vous appelant étudiants, vous ne devrez pas vous comporter d’une manière<br />

qui n’est pas digne des étudiants. Les jeunes étudiants sont tels qu’ils doivent effectuer un<br />

long voyage. Les étudiants qui doivent faire un si long voyage, devraient développer les<br />

caractéristiques comme l’amour, la patience et le caractère sacré. Étudiants ; dans ce<br />

corps qui est nôtre, qui est l'arbre de vie, il y a plusieurs branches, feuilles et fruits, etc.<br />

Dans notre arbre de vie, nos relations sont comme les branches et les feuilles, et nos<br />

propres idées sont comme les fleurs. Notre croyance et notre foi constituent les racines de<br />

cet arbre et notre béatitude est le fruit dans cet arbre. Le caractère que vous avez est<br />

comme le jus dans ce fruit. Si les fruits n’existent pas sur l’arbre, il deviendra semblable à<br />

du bois de chauffage. Par conséquent, pour l’arbre de notre vie, il devait y avoir le fruit<br />

sous forme de bon caractère, et là devrait y avoir des racines sous la forme de notre foi et<br />

croyance. Les pensées et les attitudes des Gopikas étaient telles qu’elles les employaient<br />

toujours pour penser à la forme sacrée et divine de Krishna. D’autre part, Prahlada a<br />

établi l’aspect sans forme de Dieu. Les textes et les Écritures saintes de toutes les<br />

religions prêchent seulement de telles choses sacrées. Les textes religieux n’ont pas été<br />

écrits pour gagner de l’argent. Ils ne sont pas comme des livres inutiles bon marché que<br />

nous pouvons obtenir sur le marché aujourd’hui.<br />

Dans l’ordre de communiquer aux personnes leur expérience personnelle, au sujet de la<br />

divinité, les grands rishis avaient écrit ces textes. Ce qui a été enseigné dans le Védique,<br />

chez les chrétien, les musulman, les Zoroastriens ou n’importe quelle autre religion, se<br />

rapporte simplement à la route royale pour atteindre Dieu. Cependant, les étudiants ne<br />

sont pas inclinés à lire de tels livres. Ils disent qu’ils n’ont aucun temps pour faire ainsi.<br />

Ils ont le temps pour lire des livres inutiles comme les romans bon marché, qui détruisent<br />

le caractère humain. C’est le premier devoir et le devoir primaire de tous étudiants de<br />

passer du temps à écouter autant que possible les aspects sacrés. Quand les étudiants<br />

peuvent acquérir et favoriser de telles qualités sacrées, là il n’y aura aucun doute que<br />

nous pourrons établir la fraternité de l'homme et la paternité de Dieu. Pour établir ces<br />

vérités, beaucoup de rois et gouverneurs ont sacrifié leurs vies. Si on n’a aucune paix du<br />

mental, la vie entière deviendra une mort vivante, même si vous avez toute la richesse.<br />

On peut avoir des millions de roupies, mais si la santé n’est pas bonne, quelle est l’utilité<br />

de toute sa richesse ? Quand un individu dans une haute position est affligé d’un cancer,<br />

est-ce que sa position va le sauver de la maladie redoutable ? C’est seulement quand vous<br />

pouvez gagner la grâce et l’amour de Dieu, que vous serez heureux. Thyagaraja a chanté<br />

137


et a dit qu’il avait la grâce du Seigneur Rama, il avait toute la force dans le monde. Nous<br />

devrions, donc, faire un tel bon travail pour nous permettre d’acquérir l’amour de Dieu.<br />

Si homme peut passer au moins une partie de sa vie dans cette tâche sacrée, il n’y a aucun<br />

doute qu’il pourra démontrer aux autres, ce chemin royal du bonheur.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

138


LA BONNE SANTÉ EST LA PLUS GRANDE RICHESSE<br />

16 juin 1978<br />

Ce corps vous a été donné de sorte que vous puissiez être un humble dévot et servir Dieu.<br />

Ne soyez pas malade et dépendant d’un médecin. C’est la parole de <strong>Sai</strong> qui vous montre<br />

le bon chemin.<br />

Étudiants !<br />

Depuis les temps immémoriaux, beaucoup de rishis ont dépensé tout leur temps dans ce<br />

pays en pensant à Dieu. Les questions comme : Est-ce que Dieu existe ? Comment<br />

pouvons-nous voir Dieu ? Pouvons-nous atteindre Dieu ? Ne sont pas nouvelles. Elles ont<br />

été dès le début de la création. Les réponses à ces questions furent cherchées et furent<br />

trouvées par beaucoup les personnes qui ont fait différentes tentatives. Ils ont cherché des<br />

réponses à ces questions avec toute la force des Thapas accumulés avec un effort<br />

persistant. Ils ont également essayé de trouver des réponses à ces questions en cherchant<br />

la grâce de Dieu. Les quelques personnes qui ont trouvé des réponses partielles ont<br />

essayé de diffuser les réponses aux autres, dans le monde. Ils se sont adressés aux<br />

personnes par les Vedas et ont dit qu’ils avaient pu avoir un aperçu de la force du grand<br />

Paramapurusha qui est au-delà de l'obscurité de l’ignorance. Ils l’ont décrit comme une<br />

entité brillante, éclatante. Dieu ne peut pas être perçu ou compris en le recherchant<br />

seulement dans le monde extérieur. Bien que Dieu soit omniprésent, il se révèle lui-même<br />

sous la forme de Prajnana ou de connaissance dans une personne.<br />

Les Veda ont proclamé que Dieu éternel est présent à l’intérieur du corps matériel qui est<br />

fait de matière et qui est destructible. Les diamants ne tombent pas du ciel, ni ne peuvent<br />

être obtenu comme fruit d’un arbre. De telles pierres précieuses seront trouvées<br />

seulement dans la terre. De la même manière, le bijou précieux de la Divinité se<br />

manifeste dans le corps humain, qui est fait de matière. L’objectif final de l’homme est de<br />

chercher l’aspect de base du Divin qui est présent dans tous les êtres vivants.<br />

Aujourd’hui, ne pouvant reconnaître la Divinité sacrée qui réside en nous, nous<br />

gaspillons nos vies comme une personne qui emploie le bois de santal comme bois de<br />

chauffage, ne sachant pas sa valeur. Vraiment, cet aspect Divin, qui est présent dans le<br />

corps humain, se projettera seulement à l’occasion.<br />

La lumière du soleil est présente dans tous les endroits, mais en employant cette lumière,<br />

tombant sur un mur, nous ne pourrons pas être en mesure à se voir, comme dans un<br />

miroir. Alors aussi, les rayons du soleil tombant sur les arbres ou la terre nous ne pouvons<br />

pas nous voir. Les rayons de soleil tombent partout ; pourtant nous ne pouvons pas les<br />

employer pour nous regarder nous-mêmes. Cependant, quand la lumière du soleil tombe<br />

sur un miroir, nous pouvons l’employer pour voir notre propre visage. De la même<br />

manière, alors que Dieu est omniprésent et peut être trouvé partout, nous pouvons Le voir<br />

clairement seulement quand nous Le regardons avec un mental propre. Un cœur pur et<br />

propre est l'arme avec laquelle vous pouvez enlever l’ego. L’aspect sacré de Dieu est tel<br />

139


qu’avec son aide, nous pouvons également enlever la jalousie. En utilisant ces pensées<br />

sacrées de Dieu, les Gopikas ont pu enlever leur jalousie et leur ego. Quoi que les<br />

Gopikas aient fait dans leurs vies, elles l’ont fait en abandonnant leur mental, leurs<br />

pensées et leurs sens à Krishna et, par ce fait, elles ont mené une vie vraiment sacrée.<br />

Quoi qu’elles aient fait avec leurs corps, elles ont pensé que c’était un travail effectué<br />

pour, et au nom, de Krishna. Quels que soit les mots qu’elles ont prononcés avec leur<br />

langue, elles les ont considérés comme étant le Lila de Krishna. Quel que soit le travail<br />

qu’elles aient effectué avec leurs mains, elles ont considéré cela que comme un service à<br />

Krishna. Leurs paroles étaient toujours sur Krishna. Leur sourire était toujours un sourire<br />

au sujet de l’éternité.<br />

De cette manière, en tout temps, elles ont jouit de la béatitude et se sont abandonnées à la<br />

pensée du Seigneur. Leurs naissances ont pu avoir changé, le temps peut avoir changé,<br />

pourtant elles se considéraient comme étant proche de Krishna, leur objectif final. Elles<br />

ont estimé que Krishna était présent sous toutes les formes, humaine aussi bien<br />

qu’animal, vivantes aussi bien que non vivantes. Elles avaient l’habitude de dire,<br />

« Qu’est-ce que nous pouvons vous abandonner ? Il n’y a rien que nous pouvons vous<br />

offrir. Tout est en vous et vous êtes dans tout. Quand l’univers entier est contenu en vous,<br />

pouvons-nous vous servir des sucreries ? Quand vous êtes présent dans toutes les eaux du<br />

monde, comment pouvons-nous vous donner un bain avec de l’eau ? Vous avez l’éclat de<br />

million de soleils et comment pouvons-nous employer une bougie pour vous la montrer.<br />

Quand les grands saints comme Ajahara n’ont pas pu vous comprendre, comment<br />

pouvons-nous vous atteindre ? Nous sommes en mesure de comprendre la nature de la<br />

terre seulement, dans votre nom - Gopala. Comment quelqu’un peut-il décrire vos Lîlas<br />

? »<br />

De cette manière, ils décrivent la gloire de Krishna et ils passent toutes leurs vies dans de<br />

telles pensées. Non seulement ceci, elles se sont adressé à Krishna et ont dit, « Oh !<br />

Krishna ! Si vous devenez une fleur, nous deviendrons une abeille et allons autour de<br />

vous ; si vous devenez un arbre, nous deviendrons des plantes grimpantes et iront autour<br />

de vous ; si vous devenez une montagne, nous deviendront des ruisseaux de montagne et<br />

iront autour de vous. Si vous devenez un grand ciel bleu, nous serons de petites étoiles<br />

brillantes dans le ciel. Si vous devenez l’océan, nous deviendrons de petites rivières et<br />

coulerons en vous. Nous ne pouvons pas soutenir la séparation de vous en aucun temps.<br />

Nous prions que nous pourrons donner la fortune d’être avec vous, à tout moment. Quelle<br />

que soit la forme que vous prenez, nous prendrons également une forme appropriée de<br />

sorte que nous puissions être avec vous. » Ceci implique qu’entre les Gopikas et Krishna,<br />

il y a un lien inséparable. Krishna n’est pas distinct de ses dévots. La forme de Krishna<br />

dépend des idées et des pensées des dévots. Le Seigneur prendra une forme qui est<br />

déterminée par les idées et les pensées des dévots. Afin que nous puissions expérimenter<br />

le caractère sacré de cet aspect Divin, un mental propre et une forme pure sont<br />

nécessaires. Notre vie devrait être mise sur le chemin de la vérité pour que nous puissions<br />

atteindre la Divinité, qui est la vérité elle-même.<br />

Aujourd’hui la situation dans le monde est telle qu’elle prend un faux chemin de<br />

plusieurs manières. Cela ne donne pas un environnement approprié pour les jeunes. Dans<br />

140


ce contexte, afin de fournir une bonne atmosphère, la culture et les traditions de Bharat<br />

doivent leur être enseigné. Les étudiants, dans le monde ce n’est pas qu’ils ne sont pas<br />

versés dans les textes sacrés comme le Bhagavata, le Ramayana, etc. Mais quoi qu’ils<br />

aient appris et quelque puisse être leur érudition, s’ils ne mettent pas en pratique au moins<br />

une fraction de ce qu’ils ont appris, ils perdent simplement leur temps. Toute l’érudition<br />

est inutile si elle n’est pas accompagnée de la pratique. Ceci peut être décrit d’une autre<br />

façon. « Si un âne porte un matériel parfumé sur son dos, deviendra-t-il un éléphant ?<br />

Nous pouvons avoir la force d’enseigner aux autres parce que nous avons appris<br />

beaucoup de livres. Cependant, quoi que vous appreniez cela deviendra tout à fait inutile<br />

s’il ne peut pas être mis en pratique. Ceci a été expliqué en disant que si la pensée, la<br />

parole et l’action sont identiques, l’individu sera décrit comme Mahatma.<br />

Ceci est également décrit en disant que l’étude appropriée de l’humanité est l’homme.<br />

Nous n’avons aucun droit de s’appeler un être humain s’il n’y a aucune nature humaine<br />

en nous. L’aspect Divin n’existe pas dans une terre étrangère ou dans un espace extérieur.<br />

Il existe en nous et dans nous. Les étudiants doivent réaliser que pour les personnes qui<br />

ont l’ambition persistante de chercher quelque chose qu’elles ne peuvent pas obtenir, le<br />

chemin spirituel est un phare pour eux. En suivant un chemin aussi sacré de la vérité,<br />

Harischandra a sculpté un nom pour lui-même parmi les gens sacrés et dévots. Son<br />

histoire nous mentionne comment, par l’adhérence à la vérité, il a même vendu son<br />

épouse et son enfant et finalement même, lui-même. Il est très rare de voir une telle<br />

famille dans l'âge actuel de Kali.<br />

Quand le mari a toutes sortes de difficultés et plusieurs ennuis, son épouse ne l'aide pas<br />

seulement à faire face à la situation, mais l’encourageait également. Le mari et l’épouse<br />

devrait se conduire comme l’objet et l’image. Sous certaines conditions et à un moment<br />

donné ou un autre, chaque homme est destiné à faire face à quelques difficultés. Chaque<br />

individu aura toujours certains problèmes. Mais, dans le cadre d’une telle situation,<br />

chacun devrait aider l’autre. Une telle patience et tolérance sont très importantes pour les<br />

hommes. À une occasion, l’épouse Chandramati a touché les pieds d’Harischandra et lui<br />

a demandé pourquoi il était si préoccupé. Alors Harischandra a dit qu’il était préoccupé<br />

parce qu’il ne pouvait pas rembourser la dette dû à Viswamithra et qu’il n’avait aucun<br />

argent avec lui. En ce temps, Harischandra était un grand roi et possédait beaucoup de<br />

richesse.<br />

À ce moment-là, l’épouse, afin d’aider le mari, dit, « À cause des mauvais moments,<br />

toute la richesse que nous avions, est perdue ; toute la richesse qui est laissée est<br />

seulement sous forme de mon appui et de votre appui à moi. Ainsi, veillez me vendre à<br />

quelqu’un qui pourra payer et racheter votre dette. » Nous ne voyons pas de telles<br />

épouses aujourd’hui. Elles diront qu’elles ne sont pas responsables des dettes encourues<br />

par leurs maris et le menace immédiatement de retourner à la maison de leurs mères.<br />

Abandonnez votre mental au mari et menez une vie sacrée, vous devriez essayer d’établir<br />

la Divinité dans votre cœur. Les Gopikas ont montré une telle conduite exemplaire dans<br />

leur vie. Malheureusement, dans le Bhagavata que nous avons lu et le Bhagavata qui<br />

nous est dépeint dans les images, les Gopikas sont connues comme des personnes non<br />

sacrées avec un comportement inacceptable. Les Gopikas ont démonté que leur conduite<br />

141


était exemplaire, même aux Devas. Simplement parce que les Gopikas étaient nées dans<br />

des familles de gardiens de vaches, nous pensons en mal d’elles. Elles étaient vraiment<br />

des Maharishis nées comme Gopikas. Leur vie était dédiée à Dieu et vous devez<br />

également réaliser qu’elles furent nées avec un but.<br />

Il est devenu commun, de nos jours, de penser que les idées des femmes sont<br />

catastrophiques et nocives. Les Gopikas n’ont aucune ressemblance aux femmes de nos<br />

jours. Leur conduite était tels que tout en accomplissant leurs devoirs quotidiens, elles<br />

pensaient toujours à Dieu et s’abandonnaient à Dieu. Elles regardaient leurs maris et leurs<br />

enfants comme s’ils étaient aussi, également une forme de Krishna. Tout en donnant la<br />

nourriture à leurs maris, elles s’imaginaient qu’elles offraient la nourriture au Seigneur.<br />

Tout en donnant le bain à leurs enfants, elles avaient l’habitude de penser qu’elles<br />

exécutaient un Abhisheka à Krishna. C’était le sentiment élevé qu’elles avaient en elles.<br />

Tout en coupant les légumes pour les faire cuire, elles pensaient qu’elles coupaient leurs<br />

mauvaises pensées de leur mental, l’ego, la jalousie et la colère étaient enlevés avec un<br />

couteau. Tout en bouillant leurs légumes, elles pensaient que l’amour de Krishna était<br />

employé comme eau pour l’ébullition des légumes. Quelle que soit la tâche peu<br />

importante qu’elles entreprenaient, elles le faisaient avec un sentiment que le travail était<br />

dédié à Krishna. Comme il vous a été dit déjà, « Si toutes les femmes qui vont chercher<br />

un emploi, effectueraient le travail à la maison ? Si le mari et l’épouse vont au bureau, où<br />

sont les mères pour s’occuper des enfants ? Si les femmes vont à l’école pour enseigner<br />

les autres enfants, qui enseignera leurs propres enfants ? Si les femmes vont avec des<br />

livres dans leur main, qui va s’occuper du travail dans la cuisine ? Alors que vous pouvez<br />

rencontrer des ennuis financiers à une certaine ampleur, plusieurs nouveaux ennuis<br />

viendront. Le bonheur qui peut venir en obtenant un travail ne sera rien comparé au<br />

déplaisir qui accompagnera ceci. »<br />

Aujourd’hui, chacun veut un emploi. Si vous pouvez obtenir le « Yoga » vous pouvez<br />

facilement obtenir un travail. Le mot « Udyoga » vient de Yoga. Qu’est-ce que le Yoga ?<br />

C’est d’accomplir votre tâche d’une façon correcte. Parce que les personnes, qui n’ont<br />

pas la bonne capacité pour un certain travail, la situation du pays est vraiment déplorable.<br />

Nous ne voyons pas les personnes reconnaître leur devoir. Nous voyons seulement<br />

l’exhibitionnisme qui va avec leurs positions et leur autorité. Dans un tout premier temps,<br />

nous devrions favoriser notre capacité et notre force. Nous devrions d’abord acquérir la<br />

force pour redresser nos maisons, nos villages et la communauté autour de nous. Il est,<br />

donc, nécessaire que les étudiants lisent les textes sacrés et suivre, comme exemples, les<br />

vies des grands hommes exemplaires.<br />

La force de ces jours est la force du Dharma et de l’action juste. Aujourd’hui la force est<br />

la force de la richesse, de l’argent et de la position. La richesse et l’argent sont comme<br />

des nuages qui passent et peuvent disparaître à tout moment. La position ou l’autorité que<br />

nous avons aujourd’hui peut tomber à tout moment. D’autre part, la force résultant du<br />

Dharma et la force surgissant de Dieu sont établis de manière permanente. Nous devrions<br />

donc développer la foi entière et connaître ce qui est permanent. Dans les temps passés,<br />

tous les Vanaras ont essayé de traverser l’océan à la recherche de Sita. Dans leur tentative<br />

de traverser le grand océan, ils n’ont pas perdu leur courage et leur capacité. Puisqu’ils<br />

142


ont essayé d’entreprendre la tâche avec la force Divine et en chantant constamment le<br />

nom du Seigneur, ils ont pu, avec succès, faire un pont et traverser même l'océan dans un<br />

temps très court.<br />

Dans quelles universités de technologie ces singes ont-ils obtenu leurs degrés ? Le seul<br />

degré qu’ils ont eu était la grâce de Rama. Si, dans un temps relativement court, ils ont pu<br />

accomplir un pont au-dessus d’un océan profond, pouvons-nous comparer notre<br />

éducation à la connaissance qu’ils ont eue ? Tous les ingénieurs d’aujourd'hui viennent et<br />

préparent un plan pour un pont qui va durer cinq et même dix ans et s’effondre même<br />

avant l’ouverture officielle. Sans dépenser un simple paisa, avec la foi en Dieu et avec la<br />

force Divine, ces singes ont pu entreprendre une telle tâche. Puisque nous dépendons de<br />

l’aide matérielle, nos vies entières sont devenues vraiment artificielles. Notre vie est<br />

aujourd’hui telle que nous ne pouvons pas nous déplacer sans argent. Dans les temps<br />

passé, c’était le Dharma qui avait le dessus, tandis que maintenant, l'argent a le dessus.<br />

Étudiants, J’espère que vous prendrez ce pays, en travaillant d’une façon utile et<br />

fructueuse, avec gloire, comme par le passé.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

143


DIEU ACCOMPLIT TOUS VOS DÉSIRS<br />

17 juin 1978<br />

On peut avoir appris la quintessence de tout les Vedas ; on peut avoir appris le Vedanta<br />

et le Vedangas. On peut vivre dans des domaines royaux ; on peut avoir gagné de<br />

grandes victoires sur le champ de bataille et on peut également avoir conquis la déesse<br />

de la richesse. Tout ce sera inutile s’il n’a aucune dévotion à Dieu. Il sera beaucoup plus<br />

profitable à la personne si elle a la dévotion à Dieu, que d’être roi de la terre. Quelle<br />

autre vérité puis-Je vous transmettre ?<br />

Comme le Kalpatharu, l’arbre à souhait qui accomplit tous vos désirs, Dieu peut<br />

accomplir tous vos désirs. Il est préférable d’atteindre les pieds de lotus de Dieu, que de<br />

commettre un péché et aller en enfer, ce qui sera insupportable.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

La dévotion à Dieu est le seul chemin pour le salut. Pour la douleur de naissance et de la<br />

mort qui vous accompagne dans ce monde, le nom de Dieu est la seule solution. Nous<br />

pouvons décrire la dévotion comme la promotion d’un mental sacré, d’une façon<br />

désintéressée, dans la pensée de Dieu. Le chemin de la dévotion vous conduira, avec<br />

votre mental, votre corps et votre action, vers Dieu. Comme le fleuve coule dans l’océan,<br />

le fleuve de votre vie devrait couler dans l’océan de Dieu. La nature humaine devrait<br />

avoir ceci comme objectif sacré. Vraiment, après avoir atteint la naissance humaine, si<br />

nous ne sommes pas capables d’aller vers Dieu, il est inutile d’avoir cette naissance. Bien<br />

qu’il y ait plusieurs chemins de dévotion, les Vedas nous enseignent qu’il y a trois voies<br />

parmi eux. La première est décrite comme le chemin de Pushti Bhakti. La seconde est<br />

décrite comme le chemin de Maryada Bhakti. La troisième est le chemin de Pravaha<br />

Bhakti.<br />

Pushti Bhakti peut être expliqué en disant qu’il vous permet d’atteindre directement la<br />

grâce de Dieu sans aide du Purusharthas normal. En accumulant le bon que vous avez<br />

fait dans toutes vos vies, vous pouvez acquérir la dévotion de Dieu. Un tel chemin est le<br />

chemin de Pushti Bhakti. On peut également le décrire comme l’abandon total à Dieu.<br />

Une telle personne considérera toujours tous ce qu’elle fait, comme étant faits pour Dieu<br />

et par sa grâce. Prahlada et Radha sont les meilleurs exemples de cette catégorie de<br />

dévotion. Ils ont montré ce que Pushti Bhakti devrait être. Ils ont eu une telle dévotion<br />

dès leur naissance, et ils n’ont pas eu besoin de l’aide des aînés et n’ont fait aucune<br />

Sadhana. Ils ont gagné la grâce du Seigneur et ont jouit d’une grande béatitude. Parmi les<br />

femmes, Radha, et parmi les hommes, Prahlada, sont des exemples brillants ; et leurs vies<br />

avaient le but spécifique d’être de nobles exemples de tous les autres êtres humains.<br />

Prahlada n’a jamais abandonné le nom de Dieu - même dans les états de difficultés et de<br />

douleur ou dans les états de confort et de plaisir, il pensait toujours à Dieu. Cette dévotion<br />

de Prahlada et de Radha peut également être décrite en tant que chemin généralement pris<br />

par un chat. La chatte conduira le chaton dans un endroit en sûreté. Les chatons<br />

144


echercheront toujours la chatte pour qu’elle les porte à un autre endroit en sûreté. Par<br />

eux-mêmes, ils ne se déplaceront pas de leur endroit du tout. Ils ne feront aucune<br />

tentative de faire quoi que ce soit par eux-mêmes. La chatte prendra soin de tous leurs<br />

besoins et conditions. Tous les conforts pour le chaton seront fournis par la chatte. De la<br />

même manière, Prahlada a estimé que Dieu prendra soin de sa sécurité, et il s’est<br />

totalement abandonné à Dieu. Radha était également comme cela. Elle recherchait<br />

toujours la grâce de Krishna. Tant que vous aurez des attachements, vous ne comprendrez<br />

jamais ce qui vous appartient vraiment. Seulement quand tous les attachements sont<br />

abandonnés, vous réaliserez cette vérité. Prahlada et Radha étaient des dévots qui ont<br />

appris cette grande vérité et ont exterminé leur ego en eux. La béatitude était leur vraie<br />

forme.<br />

Devya Atma Swarupas !<br />

Dans la totalité de ce pouvoir cosmique, un individu est une très petite partie. Quand<br />

l’homme veut s’aimer, il ne peut pas éviter d’aimer les autres. C’est seulement quand il<br />

peut aimer les autres qu’il peut vraiment s’aimer. Dans ce contexte, même si vous oubliez<br />

ce qui est bon pour les autres, vous devrez reconnaître la nature de la Divinité. L’amour<br />

de la Divinité prendra graduellement une forme dans laquelle vous vous aimerez. Ce<br />

genre de dévotion, qui est l’amour pur de Dieu, doit être pratiqué par chaque individu. De<br />

tels individus ont été décrits comme des individus avec le Pushti Bhakti.<br />

La deuxième catégorie a été appelée Maryada Bhakti. Les individus qui sont bien versé<br />

dans les Vedas et qui vont vers les aînés et obtiennent leur grâce, réalisent le chemin de la<br />

dévotion, ils peuvent être décrits comme des personnes qui ont le Maryada Bhakti. Ils<br />

pratiquent le Purusharthas, à savoir Dharma, Arta, Kama et Moksha et par conséquent<br />

comprennent l’aspect de l’amour de la Divinité. Les quatre Purusharthas sont divisés en<br />

deux parties pour la pratique quotidienne. Ils mettent Dharma et Arta ensemble et Kama<br />

et Moksha ensemble. Ils croient qu’Arta ou la richesse doit être acquise d’une façon<br />

Dharmique. Ils reconnaissent également que la richesse est nécessaire pour le Dharma.<br />

Ils réalisent qu’on devrait chercher Moksha ou la libération. Cette catégorie de dévots<br />

croit que toute la création est comme un rêve et est irréelle. De telles personnes ont gagné<br />

la grâce du Seigneur par leur propre effort et furent décrits comme des individus qui ont<br />

le Maryada Bhakti.<br />

La troisième catégorie est le Pravaha Bhakti. Dans un courant de rivière, quand l’eau se<br />

déplace d’un endroit, plus d’eau vient à un autre endroit. Il y a toujours un état de<br />

mouvement. Ces personnes n’ont aucune dévotion ou foi. Elles sont exemptes de<br />

dévotion et cherchent toujours les plaisirs du monde. Cet aspect a également été<br />

convenablement décrit par Shankara dans les mots suivants. « Être né encore et mourir<br />

encore et prendre des naissances à plusieurs reprises ainsi que des morts, même les<br />

animaux ont ce genre de cycle de vie. » Nous devons d’abord reconnaître que c’est inutile<br />

de prendre continuellement des naissances dans ce cycle sans fin de renaissances.<br />

Il y avait un voleur vraiment notoire. Ce voleur avait servi sa sentence en prison et était<br />

sur le point d’être libéré le jour suivant. Il a été invité à emballer ses affaires et être prêt.<br />

À ceci le voleur a dit qu’il serait mieux s’il laissait ses affaires dans la prison elle-même,<br />

145


car de toute façon, il reviendrait sous peu. Bien qu’il ait passé beaucoup de temps en<br />

prison, il n’a pas réalisé qu’il pourrait ne pas revenir dans la prison. Il commettait<br />

toujours de mauvaises choses et revenait au même endroit. C'est la caractéristique de<br />

Pravaha Bhakti.<br />

Vraiment, votre vie serait une perte, s'il n’y a aucune dévotion en elle. Cette catégorie de<br />

Pravaha Bhakti est comme celle du voleur. Elle est comme commettre un vol à plusieurs<br />

reprises et à plusieurs reprises aller en prison. L’homme prend une naissance, gaspille sa<br />

vie dans des choses inutiles et reprend une naissance encore et répète le même cycle.<br />

Vraiment, dans Bharat, à cause des différentes religions, nos attitudes deviennent<br />

également très embrouillées. Toutes les religions enseignent seulement les bonnes choses.<br />

Aucune religion ne nous enseigne à prononcer des mensonges, ou à être dur, ou à traiter<br />

sans respect nos parents. Les religions peuvent être différentes en ce qui concerne les<br />

aspects particuliers de Dieu au sujet desquels nous ne savons rien, mais en ce que nous<br />

savons ou comment nous devons nous conduire, toutes les religions ont enseigné la même<br />

chose. Toutes les religions ont enseigné la même chose, en ce qui concerne la conduite<br />

matérielle. Toutes les religions ont convenu qu’il est bon de pouvoir chanter la gloire de<br />

Dieu. Ce genre de béatitude sacrée est la qualité de l’Atma.<br />

Toutes les nobles qualités comme dire la vérité, aimer les autres, etc., sont produites de<br />

l’Atma, la source. C'est devenu la mode dans cet âge de Kali d’abandonner ce qui vient<br />

de l’Atma sacré. Nous acceptons et faisons des choses qui sont interdites par l’Atma. Ce<br />

qui a été interdit par les Shastras est accepté. En fait, ceci est devenu normal pour les<br />

personnes. Certains autres, dans cet âge moderne ont argumenté, qu’il n’y a rien comme<br />

la religion. Si l’homme n’a aucune religion, il deviendra un individu sans esprit. Les<br />

étudiants devraient reconnaître que chacun avec un esprit devrait avoir une religion. Tous<br />

les chefs qui veulent propager qu’il n’y a aucune religion finissent par créer une nouvelle<br />

religion. Ils ne reconnaissent pas la vérité que même dire qu’il n’y a aucune religion cela<br />

crée une nouvelle religion en soi. Ce que nous pouvons appeler la religion est quelque<br />

chose qui vient de l’intérieur. La religion n’est pas un paquet de rituels par lesquels nous<br />

interdisons aux gens de faire ceci ou cela. Seulement quand nous pouvons reconnaître<br />

cette vérité de base, il sera possible pour nous de mener de bonnes vies. Il y a beaucoup<br />

de personnes qui suivent un faux chemin. Il est faux de suivre et d’imiter quelqu’un qui<br />

est un humain ordinaire. Aujourd’hui les étudiants doivent réaliser cela. Cet aspect<br />

d’imitation est un signe de faiblesse. Il y a un petit exemple pour ceci.<br />

Il y a une graine et elle s’ouvre. Vous l’arrosez tous les jours et la protéger.<br />

Graduellement elle se développe en une plante minuscule. La graine prend la forme d’une<br />

plante avec l’aide de l’eau et de l’engrais. Cependant, quand la graine devient une plante,<br />

elle n’imite pas l’eau ou le sol ou l’engrais. Elle ne change pas sa forme naturelle ; elle se<br />

développe en un arbre. Alors aussi, alors que nous nous joignons à plusieurs personnes et<br />

travaillons avec elles, nous ne devrions pas changer notre comportement naturel. Vous<br />

pouvez essayer d’absorber les bonnes qualités. Le chemin sacré est celui que vous ne<br />

changez pas votre propre nature, mais vous accepterez tout le bon qui est trouvé dans les<br />

autres. Quand nous faisons face à un problème, nous devrions soigneusement l’examiner<br />

et voir comment nous pouvons résoudre le problème.<br />

146


Le bonheur ou la béatitude est notre nature. Puisque nous abandonnons ce chemin, nous<br />

courons toutes sortes de difficultés. Il y a un exemple pour ceci. Si l’enfant dans un<br />

berceau joue joyeusement, la mère ne sera pas étonnée. Dans la pensée que l'enfant joue<br />

joyeusement, la mère ira et s’occupera de d’autres choses. Si l’enfant, cependant, est<br />

malheureux ou pleure, la mère se précipitera vers l’enfant pour voir s’il y a une fourmi ou<br />

un insecte dans le berceau. Ceci prouve qu’être heureux est un comportement naturel et<br />

être désolé ou malheureux est artificiel. Il est naturel pour celui qui est né de mourir. Pour<br />

une chose naturelle telle que la mort, nous nous sentons désolés. Pour une conduite<br />

artificielle de notre part, nous nous sentons heureux. Il y a un petit exemple pour ceci.<br />

S’il y a un petit trou dans un pneu de bicyclette ou le pneu d’une voiture, tout l’air qui est<br />

présent dans le pneu sortira. C’est normal. Mais, dans le corps d’un homme, il y a au<br />

moins dix grands trous et l’air sort et entre constamment. Cette situation est naturelle.<br />

Notre corps renaît tout le temps. Prenant une vie aussi passagère, nous construisons des<br />

châteaux dans le ciel et pensons qu’ils sont permanents. Dans ce processus, nous oublions<br />

l’aspect permanent et sacré de l’Atma. La richesse et la renommée sont nécessaires, mais<br />

ils sont tous auxiliaires ; ils ne constituent pas la base. Quand la Divinité est présente en<br />

vous, les auxiliaires sont utiles. Le confluent de tous ceux-ci compose la nature de<br />

l’homme. Pour ces auxiliaires, l’aspect de l’Atma est comme le cœur central. On dit<br />

souvent qu’il ne peut pas y avoir de village sans temple et un corps humain sans cœur.<br />

Notre corps, avec tous les accessoires, devrait être considéré comme un village ; et le<br />

cœur rempli de spiritualité devrait être considéré comme le temple dans ce village.<br />

Nous devrions reconnaître la vérité que ces deux sont inextricablement reliés les uns avec<br />

les autres. Alors aussi, nous devrions avoir la santé et les possessions matérielles, et après<br />

les avoir eues, nous devrions connaître la manière d’en faire bon usage. Nous devrions<br />

accepter une certaine discipline et limitation. Trop de n’importe quoi et de conduite<br />

illimitée n’est pas bonne. Nous avons besoin de nourriture, mais nous devons la prendre<br />

dans certaines limites. Nous avons besoin d’eau, mais nous devons la prendre dans<br />

certaines limites. Si nous transgressons ces disciplines de limitations, elles causeront une<br />

maladie. Dans notre corps également, il y a une température de 98.4°. Si vous êtes à 98.4°<br />

et devenez à 99°, nous disons que la fièvre a commencé. Même s’il y a un peu plus de<br />

chaleur qu’à l’habitude, cela signifie qu’une maladie a commencé. De la même façon, la<br />

richesse, la colère, le tempérament et toutes ces qualités devraient être dans des limites.<br />

Nous devons mettre ces qualités sur un chemin utile.<br />

Aujourd’hui, vous vous appelez des étudiants. Quel est l’utilité si nous ne pouvons pas<br />

être utiles aux autres. Nous devons essayer d’acquérir l’obéissance et l’humilité qui sont<br />

assorties à l’éducation et mis en pratique. Après avoir acquis la connaissance et la<br />

sagesse, si nous prenons un faux chemin, quel est l’utilité de notre éducation.<br />

Aujourd’hui, les gens n’ont pas le Pushti Bhakti ou le Maryada Bhakti ou le Pravaha<br />

Bhakti. Ils montrent le Lakshmi Bhakti ou de la dévotion à la richesse. Il y a une petite<br />

histoire.<br />

À une occasion, Lakshmi et Narayana conversaient l’un avec l’autre. Habituellement les<br />

femmes ont trop de doutes et d’hésitations. C’est leur faiblesse. Quand cette faiblesse<br />

147


entre en elles, une certaine quantité d’ego et de colère viennent également. À cause de<br />

l’ego et la colère, une certaine jalousie commence. Lakshmi était dans cette situation. Ici,<br />

vous ne devriez pas penser que Lakshmi avait également ces faiblesses. Afin d’enseigner<br />

les gens et ont a instauré un exemple, ainsi de telles histoires sont créées. Lakshmi, en<br />

fait, a démontré l’exemple idéal des conditions féminines. Potana, le poète Telugu a<br />

décrit une occasion où Lakshmi et Narayana jouaient au jeu d’échecs dans lequel il y<br />

avait des gages, des chevaux et des éléphants. En employant ses chevaux, Lakshmi a<br />

emprisonné un éléphant. En même temps, le roi éléphant Gajendra a cherché l’aide de<br />

Narayana. Immédiatement, Narayana a crié qu’il viendrait et sauverait Gajendra. À ceci,<br />

Lakshmi a dit qu’il ne pouvait pas faire cela. Elle pensait au jeu d’échecs et à l’éléphant<br />

emprisonné. Comme cela continuait, Narayana s’est levé et a quitté l’endroit. Ici, le poète<br />

a admirablement décrit la conduite et l’humilité de Lakshmi. Lakshmi était dans une<br />

grande confusion. Elle a voulu demander à son mari où il allait. Elle a fait un pas en avant<br />

et un pas en arrière en hésitation. Elle n’a pas voulu déranger son mari. Dans cette<br />

confusion, ses cheveux sont devenus en désordre. Vraiment, les femmes de ce temps-là<br />

avaient une grande dévotion et du respect pour leurs maris et se comportaient avec une<br />

grande humilité.<br />

Ici, parlant de la situation dans le monde, Lakshmi a dit à Narayana qu’il y avait plus de<br />

personnes dans le monde qui étaient des dévots de Lakshmi. Narayana a dit que ce n’était<br />

pas vrai et que les dévots qui avaient démontré plus de foi à Lakshmi étaient seulement<br />

un comportant superficiel. En fait, les gens qui cherchent la vraie béatitude sont en effet<br />

des dévots de Narayana. Lakshmi n’a pas accepté ceci et a dit qu’elle prendrait un pari<br />

sur cette question. Tous les deux ont commencé une tournée pour trouver la vérité.<br />

Narayana a pris le rôle d’un grand pandit. Il avait une manière et une façon très<br />

convaincante de prêcher et de laisser une impression indélébile sur les esprits des gens. Il<br />

est entré dans le monde, enseignant les Vedas et les Shastras. Lakshmi a également pris<br />

la forme d’un Yogini et est allé au même endroit que Narayana. Elle a adopté un procédé<br />

original. Si quelqu’un invitait le Yogini à sa maison, elle avait l’habitude d’insister sur<br />

une procédure. Elle a dit qu’elle ne mangerait pas dans des plats appartenant aux autres.<br />

Elle a insisté pour porter ses propres plats faits en or et elle avait comme pratique de<br />

laisser ces plats en or dans la maison après avoir pris son repas. De cette manière, parce<br />

qu’elle laissait ces plats en or, les personnes qui ont voulu l’invité sont devenus très<br />

nombreux. En fait, elle n’a eu aucuns loisirs ou sursis en raison du grand nombre<br />

d’invitations. Elle a voulu faire bon usage de sa popularité. Elle a également insisté sur le<br />

fait d’aller dans un certain village, seulement si les villageois détournaient l’érudit qui<br />

était en visite de leur village. Comme la propagande s’intensifiait de cette manière,<br />

Narayana n’était pas bien accueillie dans aucun village. En fait, il n’y avait personne qui<br />

lui donnerait même un repas. De cette manière, la popularité de Lakshmi s’accrue jour<br />

après jour. Alors, ce drame a continué pendant quelque temps, Lakshmi et Narayana se<br />

sont rencontrés et Lakshmi a demandé à Narayana s’il accepterait que ses dévots soient<br />

en effet plus nombreux. C’est en effet la situation dans ce Kali Yuga. Les dévots de<br />

Lakshmi sont beaucoup plus nombreux. Les dévots qui vont après Siri sont plus<br />

nombreux, mais les dévots qui vont après Hari se réduisent.<br />

148


Les gens démontrent leur dévotion seulement pour l’exhibitionnisme, mais en fait, ils<br />

n’ont aucune dévotion du tout. Quand Swami est ici, chacun est calme et discipliné.<br />

Quand Swami sort, il n’y a ni silence ni discipline. Notre discipline devrait être reliée<br />

avec notre vie entière et pas à un endroit et à un temps. Quel que soit l’endroit où vous<br />

puissiez aller et quelle que soit la situation qui puisse être, vous devez maintenir la<br />

discipline. Ce genre de foi est la vraie foi. Tout comme notre souffle continue toujours à<br />

entrer et à sortir, alors aussi notre discipline devrait devenir notre souffle et être avec<br />

nous là où nous allons et quoi que nous faisons. Beaucoup de personnes viennent et<br />

parlent au sujet de Dieu comme une exposition. En réalité, tant que votre cœur n’est pas<br />

propre, Dieu n’aura aucune place dans votre cœur. Les dévots ne devraient pas se sentir<br />

jaloux quand ils regardent les autres qui sont mieux qu’eux ou détester les autres parce<br />

qu’ils sont mieux. Vous ne pouvez pas vous appeler un dévot simplement si vous faite le<br />

Puja ou le Japa. Nous devrions préparer notre cœur de façon que nous puissions gagner<br />

la grâce du Seigneur. Nous devrions savoir que l’amour n’est pas à sens unique.<br />

Vous devez apprendre que votre vie entière doit être abandonnée à Dieu. Ce qui existe est<br />

seulement le Un. La Vérité est Une. S’il y a deux choses, cela ne peut pas être la vérité.<br />

Les jeunes étudiants doivent apprendre à prier Dieu au moins deux fois par jour tout en<br />

faisant les devoir qui leurs sont confiés. Si nous désirons boire de l’eau douce et si nous<br />

mettons du sel au lieu du sucre, comment l’eau peut-elle être douce ? Pensant que le sel et<br />

le sucre ont la même couleur, si nous mettons du sel, nous n’obtiendrons pas la douceur.<br />

Nous devrions apprendre à contrôler les mauvaises qualités. Dans chaque être humain, la<br />

Divinité est présente dans une certaine mesure. Nous devrions apprendre à mettre en<br />

évidence cette dévotion.<br />

Dans ce gobelet, il y a de l’eau et au fond de l’eau du sucre. Si nous buvons l’eau de la<br />

surface, elle est sans goût. Si nous la remuons bien et la buvons alors, l’eau goûtera le<br />

sucre. Il y avait du sucre en premier, mais quand nous avons remué le sucre, il s’est<br />

répandu partout et nous a donné la douceur du sucre. Alors aussi dans le gobelet de notre<br />

cœur, il y a du sucre sous forme de la Divinité. Puisque nous ne reconnaissons pas cette<br />

Divinité, nous expérimentons seulement les plaisirs matériels superficiels. Mais si nous<br />

employons notre « Buddhi » comme cuillère et remuons le sucre, avec l’aide de la<br />

Sadhana, alors la douceur sera partout. Par conséquent, si vous exécutez une Sadhana,<br />

matériellement et spirituellement, vous goûterez à la douceur du sucre. Mais nous ne<br />

faisons pas cela. Quand nous parlons de Dieu, nous parlons bien et disons de belles<br />

choses ; mais nous continuons à tromper les gens dans la vie réelle. Même si les autres ne<br />

connaissent pas votre duperie, Dieu ne connaît-il pas votre vraie nature ? Ainsi la<br />

démonstration extérieure n’est pas importante. Quoi que vous vouliez faire, vous devez le<br />

faire avec la profondeur de votre cœur. Dans les temps anciens, une telle dévotion<br />

extérieure sous forme de rituel était faite ; et nous étions incapables de démontrer le vrai<br />

pouvoir de la dévotion intérieure. Bhakti ne se compose pas à avoir une photo pour le<br />

culte et faire l’Arati tous les jours, et aussi crier <strong>Baba</strong>, <strong>Baba</strong>. La vraie Bhakti signifie ce<br />

qui doit être transformé dans votre comportement. Dieu est en vous, autour de vous et<br />

dans vous. Il est omniprésent. Reconnaissant cette vérité, vous devez arriver au résultat<br />

que vous et Dieu sont Un. C’est la vérité que vous devez réaliser. Exécutez une telle<br />

Sadhana, et reconnaissez cette vérité, les étudiants devraient entreprendre de répandre la<br />

149


gloire spirituelle de notre pays. C’est seulement si vous pouvez atteindre cet objectif et<br />

provoquer une transformation en vous-même, que votre séjour ici, pour le mois entier,<br />

sera utile et profitable. Vous devriez jouir de la béatitude et également être en mesure de<br />

transférer une telle béatitude aux autres, ceux avec qui vous entrez en contact.<br />

Vous devriez essayer et vous développer en personnes avec le Pushti Bhakti ou le<br />

Maryada Bhakti. Vous ne devriez pas avoir le Pravaha Bhakti. Ce n’est pas comme si<br />

vous ne saviez pas la situation dans le monde actuel et maintenant. Partout où vous allez,<br />

des qualités comme le mensonge, la méchanceté, la haine et la jalousie se manifestent.<br />

Présentement, les étudiants comme vous, armés avec les armes de la bonté, de la<br />

patience, de l’amour et de la tolérance, doivent entrer dans la société et provoquer une<br />

transformation sociale. Vous devriez donner du bonheur à vos parents. Dans les traditions<br />

de notre pays, il est dit que vous devriez donner du bonheur à votre père et à votre mère.<br />

Seulement quand vous pouvez faire ceci, vous aurez réalisé quelque chose. C’est<br />

seulement quand vous pouvez mettre de tels idéaux en pratique, que vous aurez appris<br />

quelque chose. Étudiants, garçons et filles, vous devriez faire tout votre travail avec la<br />

pensée de Dieu dans votre mental. Je vous bénis pour que vous ayez cette force.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

150


HISTOIRE ET CULTURE DE LA MÈRE PATRIE<br />

18 juin 1978<br />

Si vous ne pouvez pas voir Dieu à cause de votre ignorance, comme vous ne pouvez pas<br />

voir les étoiles pendant la journée à cause de la lumière, ne dites pas que Dieu n’existe<br />

pas. Quelle autre vérité puis-je vous transmettre. Bonnes gens voyez toujours seulement<br />

le bien. Ils ne trouvent aucun défaut du tout. Ils disent des éloges de tout ce qu’ils voient.<br />

Il y a une autre catégorie de personnes qui décrit un défaut comme un défaut et le bien<br />

comme le bien. La troisième catégorie de personnes trouve toujours seulement des<br />

défauts et ne voit jamais rien de bien. Une quatrième catégorie de personnes ne voit ni<br />

les bonnes actions ni les mauvaise actions et blâme tous les gens autour d’eux. Les trois<br />

premières catégories peuvent être tolérées. La quatrième catégorie est si mauvaise que<br />

même les démons sont meilleurs qu’eux.<br />

Étudiants, garçons et filles !<br />

Il n’est pas facile pour l’homme de vivre sa vie d’une manière satisfaisante en ce monde.<br />

Quand un étudiant est dans une école, il y aura une nouvelle leçon chaque jour, et une<br />

nouvelle classe tous les ans. Il ne sera pas assis dans la même classe tous les ans et<br />

n’apprendra pas la même leçon toutes les fois. De la même manière, chaque Sadhaka sur<br />

un chemin spirituel doit faire une introspection et découvrir si sa Sadhana est correct et<br />

puis s’améliorant de jour en jour. Sinon, il doit changer ses idées et ses attitudes et<br />

s’améliorer. Un Sadhaka ne doit pas toujours rester sur le chemin de la dualité. Comme la<br />

première étape, nous devons avancer du chemin de la dualité au chemin que nous<br />

appelons non-dualité qualifié. C’est le devoir de chaque Sadhaka. Adorer Dieu avec des<br />

fleurs et lui offrir de l’encens est seulement la première étape dans la Sadhana. Un<br />

Sadhaka qui a de bonnes qualités et un mental sacré, se développera toujours dans sa<br />

dimension spirituelle alors qu’il avance sur le chemin spirituel. C’est le devoir de chaque<br />

Sadhaka de s’améliorer et d’aller plus loin que sa première étape.<br />

Un Sadhaka ne doit pas passer toute sa vie en faisant un Puja matériel à Dieu et demeurer<br />

comme un débutant. Il doit tâcher d’améliorer son attitude mentale. C’est pourquoi dans<br />

la Bhagavad Gita, Ahimsa a été décrit comme la première fleur. Le contrôle des organes<br />

sensoriels a été décrit comme la deuxième fleur à offrir. La troisième fleur est décrite<br />

comme la compassion. La tolérance est décrite comme la prochaine à être offerte. La<br />

paix, Thapas, Dhyana et la vérité sont les autres fleurs offertes par la suite. La Gita nous<br />

a enseigné qu’on doit adorer Dieu par les huit fleurs et qu’on doit fusionner en Dieu par<br />

une telle expérience de béatitude. Afin d’adorer Dieu, l’homme passe beaucoup de temps<br />

dans la collecte de fleurs qui se faneront en peu de temps. Après un certain temps, ces<br />

fleurs ordinaires et passagères deviendront inutiles et gâtées. Comment pouvons-nous<br />

obtenir la vraie béatitude en employant de telles fleurs pour adorer Dieu ? Non seulement<br />

cela, ces fleurs ordinaires sont disponible dans la création de Dieu. Elles n’ont pas été<br />

créées par l’homme pour le bien-être de l’homme. Elles ont été créées par Dieu et qu’elle<br />

est la spécialité, de prendre et d’offrir de telles fleurs provenant de Dieu. L’arbre qui vous<br />

151


a donné que la fleur recevra un bénéfice d’une telle offre. Quel est le gain que vous<br />

recevrez par une telle offre ?<br />

D’autre part, vous devriez offrir les fruits de votre Sadhana, les fruits qui viendront de<br />

votre propre Sadhana, les fruits qui viendront de votre propre vie, à Dieu. Ces fruits sont<br />

la bonne conduite, la vérité, les bonnes habitudes, l’amour, etc. Ces fruits doivent se<br />

développé par l’effort de votre Sadhana. Vous devriez offrir de tels fruits à Dieu. Si de<br />

tels fruits, cultivés par vous, par votre Sadhana, sont offerts à Dieu, les faveurs viendront<br />

sur vous. Dans l’étape préliminaire de tels Pujas avec des fleurs pris d’un arbre sont<br />

nécessaires. Adopter ce procédé pendant toute notre vie n’est pas le bon type de Sadhana.<br />

Ce sera comme s’assoir dans la même classe, dans une école, pendant toute votre vie.<br />

Comme la durée de la vie devient plus courte et plus court, de jour en jour, nous devons,<br />

par notre Sadhana, atteindre une étape plus élevée sur notre échelle spirituelle. L’essence<br />

des bonnes qualités, des bonnes idées et de l’amour devraient être offerte à Dieu comme<br />

fruits cultivés par votre propre Sadhana. Le monde lui-même bénéficiera d’un individu<br />

qui a une bonne conduite.<br />

Si le feu commence sur un arbre dans une forêt, ce feu ne s’arrêtera pas après la<br />

combustion de cet arbre particulier. Il se répandra et brûlera la forêt entière. Dans la<br />

même façon, s’il y a un individu qui a de mauvaises qualités, il gâtera la communauté<br />

entière en plus de se ruiner lui-même. D’autre part, s’il y a un arbre qui est plein de<br />

bonnes fleurs, il remplira la région entière de bonne saveur et répandra son parfum. De la<br />

même manière, s’il y a un individu avec un code de conduite élevé, il ne s’améliorera pas<br />

seulement, mais il améliorera également la société entière autour de lui, par sa bonne<br />

conduite. Dans ce contexte, pour obtenir une position élevée et respectable ou une<br />

position basse et ignoble, seules nos qualités sont responsables. Notre bon et notre<br />

mauvais sont contenu dans nos qualités. Pour toutes ces choses, le facteur qui est<br />

responsable est son égoïsme. Tant que cet égoïsme est présent, l’homme ne peut<br />

expérimenter aucun genre de bonheur. La qualité de l’égoïsme est de nature démoniaque.<br />

Elle ne prend pas en considération le bonheur ou le bien-être des autres. Les étudiants, les<br />

garçons et les filles, vous devez vous débarrasser de cet égoïsme. Vous devez essayer de<br />

promouvoir en vous-même une attitude d’altruisme et d’amour divin. Si vous voulez<br />

vous débarrasser de l’égoïsme, vous devez promouvoir les qualités comme, Sat, Chit et<br />

Ananda.<br />

Ces qualités Sat, Chit et Ananda ne sont pas acquises de l’extérieur. Elles sont<br />

naturellement présentes en nous. La qualité de la vérité est présente en nous. Mais, à<br />

quelques occasions, à cause des mauvaises qualités, nous couvrons cette vérité. Si la<br />

vérité n’est pas présente en nous, pourquoi sort-elle à certaines occasions. La vérité est<br />

présente en nous sous une forme latente et rayonnante. Chit représente la conscience.<br />

Nous employons cette conscience à plusieurs occasions pour faire la distinction entre le<br />

bien et le mal. Si cette conscience n’est pas présente, nous ne pouvons pas être informés<br />

sur rien du tout. Ainsi, cette qualité Chit est également présente en nous sous une forme<br />

latente. Ananda ou la béatitude est également présente en nous. C’est évident, parce que<br />

parfois nous nous sentons heureux. Le soleil et la lune sont brillants à tout moment, mais<br />

quand il y a une couche épaisse de nuages, nous ne pouvons pas voir le soleil ou la lune.<br />

152


De la même manière, dans le ciel de notre cœur, les qualités Divines comme Sat, Chit et<br />

Ananda sont toujours présentes, mais quand les mauvaises qualités comme l’égoïsme et<br />

l’ego sont présentes, ils agissent comme des nuages et cachent les bonnes qualités. Nous<br />

devrions favoriser les qualités Divines comme Sat, Chit et Ananda. Le corps humain<br />

n’est pas une chose ordinaire. Il est comme le temple de Dieu. Ce corps est également<br />

comme le chariot de Dieu. Ce chariot ne peut pas être vide. Dans le chariot, la personne<br />

qui a la forme de l’Atma est Dieu. C’est dans ce contexte que nous disons que Dieu, qui<br />

est ancien, parce qu’il est éternel, vit dans ce nouveau corps humain. Dans ce temple<br />

sacré et divin, le corps humain, l’Atma rayonnant vit.<br />

Comme chaque fleuve coule pour joindre la mer, la vie humaine doit également couler<br />

pour rejoindre sa destination finale, l’océan de la Divinité. Il y a un exemple pour ceci.<br />

Les rayons du soleil tombent sur l’océan et convertissent l’eau en vapeur. Si nous<br />

prenons directement l’eau de l’océan, elle goûtera salée. Mais, quand l’eau de l’océan est<br />

converti en vapeur, à cause des rayons du soleil, et si cette vapeur se convertie en nuages<br />

et en pluie, cette eau de pluie aura bon goût et sera très douce. Ici nous devrions<br />

demander comment et où l’eau de pluie obtient son bon goût alors que l’eau de l’océan<br />

goûte salée ? L’eau des océans peut être comparée à la connaissance obtenue à partir des<br />

livres, tandis que l’eau de pluies peut être comparée à la connaissance obtenue à partir de<br />

l’expérience. Quand les rayons du soleil tombent sur l’eau de l’océan, il convertit en<br />

nuages, cela peut être comparé à la vérité. De ces nuages, que nous avons appelé la vérité,<br />

viendrons les gouttes de pluie sous forme d’amour. Les gouttes d’amour se forment<br />

ensemble et forment un fleuve de béatitude. Le fleuve de béatitude, qui se compose des<br />

gouttes d’amour, vont et fusionnent dans l’océan de nouveau. Il n’y a aucune autre<br />

alternative pour cette eau. C’est pourquoi il est dit que tous les fleuves doivent fusionner<br />

dans l’océan. L’eau qui est tombée sur la terre finalement fusionnera avec l’océan. Mais,<br />

l’homme aujourd’hui a oublié sa destination finale. Il court après les illusions.<br />

Aujourd’hui, les êtres humains ne peuvent pas reconnaître d’où ils sont venus et où ils<br />

vont. Si nous prenons une enveloppe, nous devons écrire « l’adresse de » et « l’adresse<br />

à. » Si les deux ne sont non écrites, l’enveloppe ira simplement au panier des rebuts.<br />

Dans ce contexte, nous devrions comprendre où l’enveloppe de notre vie est venue et où<br />

elle va. La vie, qui n’est pas consciente de l’adresse « de » et de l’adresse « à », est<br />

simplement une perte de temps.<br />

Du temps que l’homme passe à penser à ses relations, amis et autres personnes, du temps<br />

que l’homme dépense à penser à l’acquisition de la richesse et de la renommée, s’il<br />

passait même une fraction de son temps à penser à Dieu, il ne fera pas face à l’enfer. Les<br />

portes du ciel s’ouvriront pour une telle personne. Il n’est pas bien que nous passions tout<br />

notre temps dans des pensées mauvaises au sujet des autres. Il serait toujours mieux de<br />

penser à Dieu plutôt qu’au sujet des autres. Ainsi, les trois qualités Divines Sat, Chit et<br />

Ananda doivent être favorisées. Nous devrions examiner la façon dont nous pouvons<br />

promouvoir ces qualités. Nous devons devenir les personnes avec de bonnes qualités. Par<br />

la bonne conduite, de telles idées sacrées commenceront à pousser en nous. Tant que<br />

nous gardons notre attachement au monde créé, autour de nous, nous ne pourrons pas<br />

obtenir de telles bonnes qualités. Les yeux voient de mauvaises choses, les oreilles<br />

entendent des choses fausses, les paroles sont telles qu’elles critiquent les autres. Tant<br />

153


que nous avons une telle vision défectueuse et des paroles défectueuses, nous ne pourrons<br />

jamais développer la bonne conduite. D’autre part, si nos organes sensoriels sont<br />

abandonnés à Dieu, nous pourrons obtenir une bonne conduite par la grâce de Dieu.<br />

Tandis que ce n’est pas une chose facile à acquérir, pourtant par l’effort, l’homme peut<br />

atteindre ces qualités. Que nous recevions l’éloge ou le blâme, le profit ou la perte, la<br />

douleur ou le plaisir, nous devrons lutter pour obtenir la grâce de Dieu par notre bonne<br />

conduite.<br />

De cette manière, les Gopikas ont abandonné toute leur vie à Krishna. À une occasion,<br />

Radha a mentionné qu’il n’y avait rien d’autre pour elle dans sa vie. Elle a dit, « Bien que<br />

je n’aie pas même un abri dans le monde, je soutiens cette vie dans votre intérêt. Je ne<br />

peux pas vivre, si je suis séparé de vous, même pour un instant. Vous être comme les<br />

globes oculaires de mes yeux. Vous êtes toujours comme un bébé dans mes pensées. Je<br />

ne peux avoir aucune vie sans vous. » Quand les Gopikas considèrent ainsi Krishna<br />

comme un enfant, il n’y a aucune chance que leur dévotion prennent une forme non<br />

sacrée. Vraiment, si nous voulons comprendre le contenu sacré du Bhagavata, nous<br />

pourront le faire seulement par la dévotion. Si nous prenons notre vision tordue et<br />

l’employer pour comprendre le Bhagavata, il apparaîtra également tordu. Telles sont vos<br />

pensées, ainsi est le résultat. Le résultat sera basé sur les pensées qu’un individu a. Radha<br />

a décrit Krishna comme les globes oculaires de ses yeux. Ici aussi, il y a une signification<br />

que vous devriez reconnaître. Quand vous vous tenez devant Moi et Moi je me tiens<br />

devant vous, il est normal que Je vois Mon image dans vos yeux et vous voyez votre<br />

image dans mes yeux. D’autre part, si nous ne nous regardons pas l’un l’autre, alors vous<br />

ne pouvez pas voir votre image dans mes yeux et Moi je ne peux pas voir mon image<br />

dans vos yeux. Cette déclaration de Radha signifie, donc, que les Gopikas et Krishna sont<br />

inséparablement situés près l’un des autres. Krishna est présent dans leur cœur comme si<br />

il avait été imprimé sur le papier de leur cœur. Leurs pensées sont extérieurement fixées<br />

sur le nom et la forme de Krishna. Tout leur travail est dédié à Krishna. Leur adoration et<br />

leur dévotion à Krishna sont devenues fermes dans leur mental. C’est pourquoi les<br />

Gopikas étaient capables d’un tel sacrifice et abandon. Elles ont expérimenté Krishna<br />

avec tout leur esprit.<br />

D’autre part, notre dévotion aujourd’hui est tordue et notre vision sur la dévotion de<br />

Radha est également tordue. Nous pouvons nous habiller comme Radha et parler comme<br />

Radha, mais vous ne pouvez pas avoir un cœur comme celui de Radha. Même si nous ne<br />

faisons rien de l’extérieur pour imiter Radha, si vous pouvez avoir le cœur de Radha,<br />

alors Krishna résidera dans votre cœur. Notre vie entière, malheureusement, dépend de<br />

l’exhibitionnisme ; et nous semblons obtenir du plaisir d’une telle conduite. Étudiants,<br />

c’est une grande ignorance de libérer l’oiseau de votre main et d’aller ensuite courir après<br />

un oiseau dans le buisson. Dieu n’est pas dans un certain endroit séparé en dehors de<br />

vous. Quand vous essayerez de tourner votre vision et vos pensées vers l’intérieur, vous<br />

verrez la Divinité en vous-même. Bien que nous puissions accepter les actions externes<br />

comme première étape, nous devons accomplir du progrès pour l’étape plus élevée.<br />

D’autre part, si nous restons toujours à la première étape, quand allons-nous nous élever<br />

plus haut. C’est seulement quand nous reconnaissons la nécessité d’aller plus haut, que<br />

notre vie peut devenir utile.<br />

154


Les idées qui sont contenues en nous se déplacent comme le vent froid ou les nuages.<br />

Comme la fleur qui fleurit le matin et se fane le soir, notre vie se fanera à cause de la<br />

vieillesse. Nous oublions notre devoir. Ayant une occasion aussi sacrée, il est malheureux<br />

que de gaspiller notre vie à la poursuite de choses inutiles. Nous avions appris durant le<br />

mois dernier le caractère sacré du Bhagavata. Nous devons apprendre à abandonner<br />

toutes nos actions à Dieu, et c’est seulement alors que nous pouvons reconnaître que nous<br />

avons appris quelque chose. Graduellement, l’attachement au corps devrait devenir de<br />

moins en moins présent. Nous devrions atteindre une étape où nous pouvons accepter<br />

l’aspect de Krishna comme présent dans chacun de nous. J’ai dit plusieurs fois que vous<br />

êtes vraiment non une personne, mais trois personnes : celui que vous pensez que vous<br />

êtes, celui que les autres pensent que vous êtes et celui que vous êtes vraiment. Si vous<br />

passer toute votre temps dans l’aspect de ce que vous pensez que vous êtes, à savoir votre<br />

corps, comment allez-vous pouvoir penser à Dieu ? Nous devrions tourner graduellement<br />

la manifestation externe de la dévotion vers la dévotion intérieure.<br />

Ici, Ahimsa a été mentionnée comme première fleur dans ce culte. Nous pensons<br />

généralement que Ahimsa signifie ne pas causer de mal à un être vivant. Ahimsa n’est pas<br />

simplement ceci. Même la mauvaise vision, ou la mauvaise parole, la mauvaise écoute est<br />

également Ahimsa. Ahimsa signifie vraiment que vous ne devriez pas causer de mal à<br />

personne par votre vision, audition ou parole. Bouddha a également dit « Ahimsa Paramo<br />

dharma. » Sur la base de ce que le Bouddha a dit, Gandhi a adopté ce chemin. Il a<br />

interprété Ahimsa comme ce qui ne cause aucun mal à aucune chose vivante. Après un<br />

certain temps, il a réalisé que himsa peut causer même du mal par la vision, ou par<br />

l’audition, ou même en parlant. À une occasion, la vache dont il s’occupait avait une<br />

sérieuse maladie. Plusieurs médecins ont regardé la vache et ont décidé que la vache ne<br />

pouvait pas vivre plus longtemps. Quand Gandhi a réalisé ceci, il a proposé qu’une<br />

injection soit donnée à la vache pour mettre fin à sa vie. C’était parce qu’il a pensé que<br />

regardant même la douleur de la vache est himsa pour ceux qui regardent la douleur.<br />

Nous devrions interpréter Ahimsa comme ne pas causer aucun mal ou himsa à l’individu<br />

par tous moyens. De cette manière, les jeunes étudiants, garçons et filles devraient être<br />

préparés à entrer dans la société et de faire un bon type de service. Dans le tout premier<br />

exemple, vous devez essayer de comprendre la nature sacrée de votre pays. Dès qu’on est<br />

né, on reconnaît son père et sa mère. Alors aussi, nous devrions considérer le Dharma ou<br />

l’action juste et le caractère sacré de notre pays. Nous devrions considérer l’histoire et la<br />

culture de notre pays comme notre père et notre mère. Les étudiants d’aujourd’hui ne<br />

savent pas l’histoire de notre pays, et savent beaucoup moins au sujet de sa culture. Ceci<br />

signifie que les étudiants d’aujourd’hui sont dans la position malheureuse de ne pas<br />

pouvoir reconnaître leurs propres parents. Vraiment, la Mère patrie est plus importante<br />

que même les parents qui vous ont donné naissance. Les étudiants devraient reconnaître<br />

que le corps est seulement un reflet du pays. La société est dans un état très dégradé. Le<br />

caractère sacré de notre culture est terni. Les étudiants devraient aller de l’avant pour<br />

revitaliser le caractère sacré du pays.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

155


BRAHMAN EST ANANDA<br />

19 juin 1978<br />

Notre Mère patrie a donné naissance à un grand nombre de personnes qui ont eu un nom<br />

et une renommée sur tous les continents et le monde. Nous avons établi notre<br />

indépendance après avoir chassé les gouvernants extérieurs et gagné une grande<br />

réputation par l’étude et l’érudition. Notre pays est également connu pour ses beaux-arts,<br />

ses Écritures saintes, sa culture et ses traditions. Puisque vous êtes né en ce grand pays,<br />

la responsabilité pour maintenir les traditions glorieuses est sur vos épaules, garçons et<br />

filles. Je vous donnerai la quintessence de tout le Vedanta dans une phrase. « L’Atma qui<br />

est présent dans tous les êtres vivants est un - et seulement un - et il n’y a personne autre<br />

que vous. »<br />

C’était le temps du début de la matinée. L'environnement était tel que le mental était au<br />

calme, à cause de la brise fraîche. Le soleil levant donnait au ciel entier une couleur d’or.<br />

Dans cette atmosphère vraiment paisible, une pensée a été produite dans l’esprit de<br />

Bhrigu. Dans cette atmosphère sacrée, l’esprit de Bhrigu produisait constamment des<br />

pensées sacrées. Qui est Brahma ? Qui a découvert cet aspect de Brahma ? Qu’est-ce qui<br />

constitue Brahma ? Qui est responsable de toute cette création ? De cette manière, de<br />

moment en moment, Bhrigu fut troublé avec des idées et fut rempli du désir de connaître<br />

les réponses à de telles questions. Bhrigu a pris la ferme détermination d’obtenir les<br />

réponses. Incapable de se contenir plus longtemps, il est allé voir son père pour chercher<br />

une réponse. Son père Varuna était une personne qui connaissait beaucoup de chose. Il a<br />

prié son père de lui donner la connaissance qu’il cherchait. Varuna n’a eu aucune<br />

objection de donner les réponses à de telles questions, mais en ces jours, l’environnement<br />

était tel que les réponses à de telles questions devaient être cherché par les étudiants euxmêmes.<br />

Si un gourou dégage le doute du disciple dès qu’ils surgissent, alors le disciple<br />

perdra toute capacité de chercher et de vouloir investiguer pour les réponses. Chaque<br />

individu doit avoir l’indépendance de chercher les réponses à de telles questions et<br />

satisfaire ainsi sa curiosité.<br />

De cette manière, Varuna a voulu donner une telle occasion à Bhrigu. Il lui a donné<br />

seulement un aperçu et a dit, « Brahma est Un en qui toute la création a commencée et en<br />

qui toute la création fusionnera. Il est également la personne qui soutient toute la<br />

création. » Après avoir reçu ces indications, Bhrigu est retourné dans la forêt et après<br />

avoir beaucoup pensé il est arrivé à la conclusion de « Annam Brahma. » Il a pensé que<br />

l’homme est né de la nourriture, l’homme vit par la nourriture et la nourriture soutient<br />

l’homme. Finalement, l’homme meurt à cause de ce qu’il a mangé, et ainsi il est arrivé à<br />

la conclusion que la nourriture est une forme de Brahma, et retourne à la maison. Il est<br />

venu à la maison et a demandé à son père si ce qu’il avait appris était la vérité ou si<br />

c’était simplement une réflexion de son ignorance. Le père a dit qu’il n’avait pas encore<br />

reconnu la vraie signification de Brahman et a suggéré qu’il retourne dans la forêt pour<br />

chercher d’autres réponses. Il est retourné dans la forêt et contemplé sur le sujet pendant<br />

156


quelque temps. Il a commencé à se demander si l’homme peut vivre seulement de<br />

nourriture. S’il n’y a aucune vie dans l’homme, est-ce que le corps peut apprécier la<br />

nourriture qui est conservée devant lui. Il est donc venu à la conclusion que la vie est plus<br />

importante et a conclu que « Pranam Brahman. » Il a fait plusieurs tentatives pour arriver<br />

à cette conclusion et est venue encore à son père. Encore son père a dit que la réponse<br />

n’était pas correcte et a suggéré qu’il devrait chercher à obtenir de plus ample<br />

renseignement. Ici nous pouvons nous demander s’il est exact pour le père de continuer à<br />

envoyer son fils de nouveau dans la forêt sans lui donner la réponse correcte. Un vrai<br />

chercheur de la vérité devrait être préparé à subir n’importe quelle quantité d’ennui pour<br />

découvrir la vérité.<br />

Les professeurs de ces jours ont cru que chaque personne – qu’il soit son fils où celui de<br />

quelqu’un d’autre - devrait subir les ennuis nécessaire pour apprendre la vérité. Les<br />

gourous de ces jours étaient tels qu’ils reconnaissaient cet aspect. Bhrigu est retourné<br />

dans la forêt et de plusieurs manières a fait des tentatives pour apprendre la vérité de<br />

Brahman. Il s’est demandé si la nourriture et la vie étaient disponibles, est-ce que<br />

l’homme était heureux et satisfait. Est-ce qu’il serait juste de conclure que l’homme est<br />

né seulement pour la nourriture et le sommeil. Il est venu à la conclusion qu’afin de<br />

comprendre la vie, son mental est le plus important. Si le mental n’était pas présent, nous<br />

ne pourrions jamais comprendre la nature humaine. S’il n’y a aucun mental, on ne peut<br />

pas comprendre le lien qui existe entre l’homme et l’homme. Le mental, seul, est<br />

responsable de l’attachement et de la libération d’un être humain. Il est ainsi arrivé à la<br />

conclusion que le mental est une forme de Brahman. Il est revenu à son père et lui a<br />

rapporté sa conclusion. Encore le père a dit qu’il devrait retourner dans la forêt et<br />

chercher la vérité.<br />

Bhrigu a fait ainsi et a pensé que si l’homme n’avait pas la capacité de faire la distinction<br />

entre le bien et le mal, sa vie deviendrait inutile, même s’il a la nourriture, la richesse et<br />

un mental. On devrait pouvoir faire la distinction de la constante de l’impermanent.<br />

Parfois nous acceptons également ceci et disons, dans le langage courant, que si un<br />

homme n’a pas la Buddhi, il est inutile. Dans ce contexte, Bhrigu est arrivé à la<br />

conclusion que Buddhi est Brahman. Ceci fut désigné sous le nom de « Vignanam<br />

Brahma. » Quand il est revenu à son père et a rapporté cette conclusion, le père n’était<br />

pas heureux et a suggéré une nouvelle recherche. Bhrigu a disparu de nouveau dans la<br />

forêt. Un vrai jijnasu aurait un intense désir de chercher la réponse à ses questions. Sans<br />

une telle concentration, on ne peut pas obtenir la vraie satisfaction. Aujourd’hui, notre<br />

concentration est sur des choses passagères et impermanentes.<br />

Le Maharishis et les étudiants des jours anciens avaient une immense concentration sur<br />

leur objectif. C’est la vraie destination de l’homme. C’est le secret de l’homme et ce<br />

devrait être la destination définitive de l’homme. Après avoir acquis la naissance<br />

humaine, il devrait faire une tentative pour comprendre la Divinité. Bhrigu a continué sa<br />

recherche et est arrivé à la conclusion que quel que soit ce que l’homme a appris, à moins<br />

qu’il ait le bonheur et la béatitude, sa vie est inutile. Le but de la vie est l’Ananda et la vie<br />

vient de l’Ananda. Comme la bulle d’eau est née dans l’eau, se développe dans l’eau et<br />

fusionne dans l’eau, l’homme doit naître dans l’Ananda et se développer par l’Ananda et<br />

157


finalement fusionner dans l’Ananda. Bhrigu est arrivé à la conclusion que cet Ananda<br />

était Brahma. Il fut rempli de cette Ananda et a commencé à se développer. Il n’est pas<br />

revenu chez son père. Après quelques jours, le père lui-même est venu pour le voir.<br />

Bhrigu était entièrement immergé dans la béatitude, et pour une telle personne, il n’y a<br />

plus de père, ou de mère ou de parents. Le père a reconnu cet état de béatitude et a béni<br />

son fils, disant qu’il irait seulement chez des dévots. Il a dit qu’il est une personne libre<br />

qui pouvait se mouvoir dans le royaume de Dieu.<br />

Les pères et les fils de ces jours étaient tels qu’ils étaient à la recherche de la vérité. De<br />

nos jours, si les enfants posent certaines questions au sujet de l’aspect de Brahma, les<br />

parents limitent la curiosité en disant qu’ils ne devraient pas perdre son temps. Ils disent<br />

de penser à de telles choses seulement lorsqu’ils seront vieux. Aujourd’hui, beaucoup de<br />

personnes qui prêchent l’aspect de Brahman vont nulle part parce qu’ils sont pris dans les<br />

désirs matériels.<br />

Là une petit histoire ici. Nanak propageait des idées sacrées de Dieu et même les<br />

musulmans furent attirés par ses enseignements. Il est apparu que les enseignements de<br />

Nanak semblaient acceptables à toutes les religions. Il avait celui qui a indiqué clairement<br />

le chemin qu’on devrait adopter. Après un certain temps, certains chefs religieux ont<br />

commencé à s’inquiéter que tous les musulmans pouvaient prendre la religion de Nanak.<br />

Ils ont porté plainte au Roi Akbar et ont créé des histoires sur Nanak, ce qui a influencé le<br />

roi contre Nanak. Ils ont voulu qu’Akbar punisse Nanak. Akbar cependant avait un<br />

mental stable et un grand respect pour toutes les religions.<br />

Akbar a envoyé un mot à Nanak, lui indiquant encore que le lendemain il ferait des<br />

prières en l’honneur de Dieu à la mosquée et a demandé à Nanak d’assister aux prières. Il<br />

a également envoyé un palanquin pour porter Nanak. Cependant, Nanak a pensé qu’il<br />

serait très arrogant d’aller à la demeure de Dieu dans un palanquin et a donc marché à la<br />

mosquée. Beaucoup d’autres sont venus là, il s’est discrètement assis dans un coin. Les<br />

chefs religieux ont commencé à réciter des prières ; et dès qu’ils ont commencé, Nanak a<br />

ri très fort. Tous ceux réunis là furent très fâché. Nanak riait tellement fort que les<br />

personnes ne pouvaient même pas entendre les prières. Après un certains temps, Akbar a<br />

commencé à prier et Nanak a ri encore plus fort. Tous les autres qui étaient rassemblés là<br />

furent très fâchés qu’il humilis même Akbar. Après cela, Akbar est allé et a demandé<br />

doucement à Nanak pourquoi il avait ri, quand les prières étaient récitées. Nanak a dit,<br />

« Bien que le prêtre ait récité les prières, ses pensées étaient dans sa maison où un enfant<br />

avait de la fièvre. Le mental du prêtre était orienté sur sa maison. Si le mental indique une<br />

chose et qu’on fait autre chose, il ne peut pas être un chef religieux. Ce n’est pas utile du<br />

tout. » Akbar est allé et a demander au prêtre si, en vérité, son mental pensait à son fils<br />

quand il disait les prières. Le prêtre a confirmé que pendant que l’enfant souffrait d’une<br />

fièvre élevée, il pensait à son fils tout en récitant les prières. Akbar a alors demandé à<br />

Nanak pourquoi son rire s’est continué même lorsqu’il a commencé à prier. Nanak a alors<br />

dit, « Sûrement vous savez pourquoi j’ai ri. Avant de venir ici, plusieurs chevaux vous<br />

ont été envoyés par le roi de Panchala, et vous avez une grande affection envers les<br />

chevaux. Bien que vous ayez prié ici, vos pensées étaient sur les chevaux. N’est-ce pas<br />

? »<br />

158


Après que Nanak ait donné cette réponse au sujet de son rire, Akbar a aidé Nanak à<br />

répandre sa religion.<br />

Le corps peut être celui d’un être humain ; mais en lui, il n’y a aucune bonne conduite du<br />

tout. Nous devrions, donc, nous former comme êtres humains. Il y a un exemple pour<br />

ceci. Là est un micro ici. S’il n’y a aucun courant dans ce micro, c’est inutile. De la<br />

même manière, dans le corps d’un être humain, c’est seulement quand il y a un courant<br />

sous forme de Divinité, qu’il y a quelque chose de positif. Le corps est comme un aspect<br />

négatif. La divinité dans le corps est le positif. C’est seulement quand le négatif et le<br />

positif vienne ensemble, qu’il y a du bon. Aujourd’hui, le négatif est dans une bonne<br />

forme, mais le positif est manque totalement. Dans un tel corps, comment pouvons-nous<br />

compter favoriser une bonne conduite. Il est facile de comprendre pourquoi la droiture a<br />

disparu. S’il y a une tête avec de mauvaises pensées, s’il y a des oreilles qui sont<br />

disposées à écouter de mauvaises choses, si vous faites toutes sortes d’activités, comment<br />

la justice et la vérité peuvent demeurer avec vous. Si nous voulons vivre comme des êtres<br />

humains, nous devons au besoin, avec l’aide des aînés, prendre au moins un ou deux bons<br />

aspects de la vie et les mettre en pratique quotidienne.<br />

Étudiants, dans l’histoire sacrée de notre Mère patrie, il y a eu beaucoup de textes sacrés<br />

comme le Ramayana et le Mahabharata. Quatre-vingt-dix pour cent des étudiants n’ont<br />

aucune idée de ces livres sacrés. Si vous êtes des enfants de Bharat et si vous ne savez<br />

pas le caractère sacré de Bharat, comment pouvez-vous vous appeler des citoyens de<br />

Bharat ? Vraiment, vous devez reconnaître la gloire et le caractère sacré de votre Mère<br />

patrie. Si vous ne faites pas ainsi, votre vie est aussi bonne qu’un mort vivant. J’espère<br />

qu’au moins aujourd’hui, vous reconnaîtrez cette vérité sacrée et que vous serez disposé à<br />

servir la société, dans les organismes de <strong>Sai</strong>. Vous devez reconnaître que les organismes<br />

de <strong>Sai</strong> représentent l’essence de toutes les religions. Il n’y a aucune utilité de resté ici<br />

pendant un mois si vous ne mettez pas en pratique ce que vous avez appris ici.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

159


LE CONTRÔLE DES SENS EST IMPORTANT<br />

20 juin 1978<br />

La forme d’amour pur est Brahman : Brahman est plein d’amour Divin. Si l’amour est<br />

joint avec l’amour, il devient discipline. Si on est plein d’amour, on est autorisé à devenir<br />

unique à sa propre manière. Cette grande Mère patrie a gagné une réputation qui est allé<br />

bien au-delà de nos frontières. Ce grand pays a défait les gouvernants occidentaux et a<br />

acquis la liberté. Ce pays est connu pour son art et sa culture. On le connaît pour ses<br />

traditions et les Shastras. Les gens qui sont nés sur cette terre ont la responsabilité du<br />

maintient des traditions et de la réputation Dharmique. Jeunes étudiants, cette<br />

responsabilité est sur vous. Sans Sathya, Dharma, Prema et Shanti quelle que soit<br />

l’éducation que vous puissiez avoir, la valeur de cette éducation est zéro. Sans Sathya,<br />

Dharma, Prema et Shanti quel que soit le cadeau que vous puissiez donner, leur valeur<br />

est zéro. Sans Sathya, Dharma, Prema et Shanti quelle que soit la positions d’autorité<br />

que vous puissiez occuper, le résultat est zéro, pour la demeure du Sanathana Dharma,<br />

Sathya, Dharma, Prema et Shanti constituent les quatre piliers de la fondation. Quelle<br />

autre vérité puis-je vous transmettre bonnes gens, qui sont réunis ici.<br />

Chers étudiants, garçons et filles, professeurs, gens en positions d’autorité dans le<br />

domaine de l'éducation !<br />

Aujourd’hui, beaucoup de problèmes nous confrontent, et peu nombreux parmi nos chefs<br />

peuvent nous aider à enlever la confusion. Chaque aspect et chaque sphère de la vie est<br />

plein de problèmes. Même l’éducation ne peut pas apporter son aide dans la solution de<br />

ces problèmes. L’idéal que l’éducation démontre a pris une forme tordue.<br />

La capacité créatrice qui devrait exister dans le domaine de l’éducation s’est brisée en<br />

morceaux. L’homme exécute son voyage sur le chemin d’où il ne peut pas reconnaître le<br />

vrai aspect de la nature humaine. Aujourd’hui, le champ entier de l’éducation apparaît<br />

être couvert d’une couverture rugueuse. Tout en mangeant notre nourriture sur une<br />

couverture aussi rugueuse, il est idiot pour nous de penser que notre nourriture ne soit pas<br />

contaminé par des morceaux de coton ou de fibre. Si nous pensons ainsi, ce sera une<br />

croyance illusoire de notre part. La nature humaine d’aujourd'hui est telle que nous ne<br />

pouvons voir aucun esprit de sacrifice ou d’adhérence à la vérité. Dans ces circonstances,<br />

les étudiants devraient entrer dans les sphères de sujets mondain, morale et spirituel, et<br />

être des exemples, des idéaux. En fait, ces classes d’été sont arrangées sur cet objective et<br />

espoir. Vraiment, l’essence du bon type d’éducation devrait vous donner la capacité de<br />

vous tenir sur vos propres jambes. La bonne éducation est de vous permettre de vous<br />

débarrasser de la servitude dans tous les aspects.<br />

L’objet même de l’éducation correcte devrait être de vous permettre d’avoir une vision de<br />

votre Soi Divin. Quand l’homme perd sa capacité de sacrifice et sa capacité de se<br />

conduire d’une façon altruiste, l’éducation qu’il reçoit devient tout à fait inutile. Aussi<br />

longtemps que nous dépendons seulement de la prospérité économique, ce sera notre<br />

160


destin. Ce qui ne peut pas être réalisé par le travail, ce qui ne peut pas être réalisé par la<br />

richesse, peut être réalisé par le sacrifice. L’immortalité que vous souhaitez, et la Divinité<br />

que vous souhaitez atteindre, peut être réalisé par le sacrifice.<br />

Dans Bharat, le dur labeur est le Yagna principal. Nous avons besoin d’un grand nombre<br />

de personnes qui sont disposées à effectuer un dur labeur. La détermination à rejeter la<br />

paresse et à prendre un dur labeur et à accepter la Divinité devrait germer en vous tous.<br />

La culture de Bharat et les traditions de notre pays devraient évoquer un esprit de foi et la<br />

croyance en nous ; et, de ce fait, nous devrions reconnaître le caractère sacré de notre<br />

propre Soi. Le champ de la politique, ou de la prospérité matérielle ou même de<br />

l’éducation ne peut pas nous offrir un raccourci. L’homme à l’esprit large, à la vue sacrée<br />

et au dur labeur est vraiment nécessaire et constitue le seul chemin pour nous conduire à<br />

notre destination. Nous devons éloigner l’ego. Nous devons accepter le caractère sacré.<br />

Nous devons reconnaître la fraternité de l’homme et la paternité de Dieu. C’est seulement<br />

alors que nous pourrons prendre un tel chemin, ce pays sacré de Bharat prospérera et<br />

marchera dans la gloire. Les étudiants doivent faire un long voyage dans leur vie. Les<br />

étudiants devraient prendre courage, devrait prendre le chemin Divin et devenir large<br />

d’esprit avec de bonnes et utiles idées. Ils devraient devenir des héros et enlever<br />

l’injustice, la méchanceté et le mensonge de la société. Les étudiants ne devraient pas<br />

devenir des lâches. Ils devraient éliminer leurs faiblesses et faire un saut en avant avec la<br />

foi en Dieu et aider la société. Si nous pouvons allumer une lampe dans une maison, la<br />

rue entière sera allumée. D’une façon semblable, si chaque étudiant dans son cœur a une<br />

lumière brillante, il n’y a aucun doute que la communauté entière sera conduite de<br />

l’obscurité à la lumière.<br />

Aujourd’hui, les faiblesses ou les idées défectueuses sont dans le mental des étudiants, ils<br />

ne sont pas responsables. Puisque dans les esprits tendres et les cœurs mous de ces<br />

étudiants, les étrangers ont fait entrer la politique et les étudiants furent excités. Les<br />

étudiants devraient décider pour eux-mêmes quel chemin ils voudraient prendre et quelle<br />

destination ils voudraient atteindre. Ils devraient guider leur propre conduite en accord<br />

avec cette décision. Ils devraient considérer le service à la communauté comme leur<br />

objectif principal.<br />

La discipline et l’adhérence au travail sacré doivent être favorisées par les étudiants. La<br />

discipline est le chemin le plus important pour les étudiants. Ils devraient respecter leurs<br />

parents et leur Mère patrie. Pendant un mois, dans cet endroit paisible, vous avez écouté<br />

les idées sacrées qui vous ont été données par les aînés instruits et purs. Ce que vous avez<br />

appris ici et ce que vous avez expérimentés ici et la béatitude que vous avez jouit ici<br />

devrait être récapitulé près de vous, dans toute votre vie. Vraiment, si vous avez quelques<br />

problèmes, vous devez essayer de les résoudre paisiblement. Vous ne devez pas convertir<br />

chaque problème en situation violente. En ayant des idées différentes et des intérêts<br />

égoïstes, vous ne devriez pas porter la faute à tout le pays. La paix du monde devrait être<br />

dans votre esprit. Il peut y avoir quelques problèmes individuels. C’est normal pour les<br />

étudiants. Le contrôle des sens est le plus important. En fait, c’est la différence de base<br />

entre un homme et un animal. C’est seulement quand l’homme peut contrôler ses sens,<br />

qu’il peut être meilleur qu’un animal. On ne devrait pas laisser son mental non contrôlé.<br />

161


On devrait contrôler et former le mental d’une telle manière qu’il nous domine pas. Pour<br />

le processus, une quantité de Yoga est nécessaire.<br />

Les étudiants comme vous devraient favoriser un mental sain et sacré. C’est seulement si<br />

vous pouvez faire ceci, que notre pays pourra aller sur un chemin prospère. Si vous allez<br />

sur un faux chemin, la Mère patrie souffrira mille fois plus que ce que vos parents<br />

souffrent, si vous ne progressez pas dans votre éducation. Chaque étudiant devrait se<br />

former comme un exemple, un idéal. Je vous ai dit beaucoup de fois qu’une voiture<br />

endommagé qui vient pour une réparation et le remplacement de diverses pièces comme<br />

les écrous, les boulons, les vis, etc., devrait, après la réparation, être dans une bonne<br />

condition quand elle est renvoyée à la maison. D’une façon semblable, vous êtes tous<br />

venus ici avec le besoin de réparation. Vous êtes venu ici, il y a un mois, comme voiture<br />

endommagée. Vous avez été réparé dans cet atelier et vos vieilles idées et idées erronées<br />

ont été remplacées. Quand vous retournez à vos maisons, vous devriez essayer de<br />

déplacer la voiture de votre vie avec des idées propres et une bonne conduite. Vous ne<br />

devriez plus avoir de mauvaise vision, de mots déplacés ou de mauvaises pensées. Vous<br />

devriez faire un bon travail et ensemble être des exemples pour les autres.<br />

Si après être entré à la maison, vous vous conduisez toujours avec les mêmes vieilles<br />

mauvaises habitudes, qu’elle aurait été l’avantage de venir dans ces classes d’été ? Vous<br />

serez également un mauvais exemple pour vos amis. Vous aurez perdu toute bonne<br />

volonté. Votre temps, vos efforts et la résistance physique auraient été gaspillés et tout<br />

cela deviendra non sacré. Étudiants, ce que vous avez appris, acquis et vus ici pendant le<br />

dernier mois devrait être mis en pratique pour le reste de votre vie. Beaucoup de choses<br />

que vous devriez savoir et ce que vous devriez accepter dans la pratique pendant votre vie<br />

quotidienne ont été enseignés ce mois dernier. Vous ne devriez pas penser que les classes<br />

d’été sont terminées. L’éducation que vous avez obtenue se continue et durant toute la<br />

vie. Ne pensez pas que demain nous vous offrons nos adieux. Cet endroit fait toujours<br />

bon accueil à des idées sacrées et à des pensées sacrées. Si vous avez imprimé dans votre<br />

cœur, les expériences que vous avez eues ici, le bon que vous avez acquis ici sera<br />

toujours avec vous. Les aspects spirituels sont bien au-dessus des affaires mondaines.<br />

Partout où vous allez, l’expérience que vous avez eue ici viendra à vous et vous aidera<br />

toutes les fois que vous en aurez besoin. Beaucoup d’aînés vous ont parlé au sujet des<br />

idéaux, et vous devez essayer de les mettre en pratique. J’espère que vous ferez cela, et Je<br />

vous bénis pour que vous puissiez pouvoir faire ainsi.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

162


LE PROFESSEUR ET SA CHARGE<br />

25 juillet 1978<br />

Les gourous, versés dans le yoga, dans les âges passés,<br />

Projettent toute fascination pour le physique,<br />

Toute dépendance à l'égard du désir.<br />

Les gourous, à travers les siècles,<br />

Mènent de telles vies et mènent les autres aussi !<br />

L'éducation a la responsabilité de rendre chaque domaine de la vie fructueux et salutaire.<br />

C’est le devoir de la nation de rendre les gens habiles et droits. Malheureusement les<br />

institutions de formation d'aujourd'hui suivent un chemin contraire. Seul l’homme, parmi<br />

les êtres vivants, a la capacité de reconnaître la Divinité en lui et dans les autres, le<br />

caractère sacré de sa mission et la capacité à réaliser son humain, qui implique le<br />

détachement, le renoncement, la conduite vertueuse et un comportement discipliné. Mais<br />

ces qualités ne sont développées selon un degré significatif par notre éducation<br />

d’aujourd'hui.<br />

Nous croyons maintenant que l'acquisition de la connaissance est pour l'acquisition de la<br />

richesse. Mais ce n'est pas vrai. La vraie éducation est vraiment liée à la consommation<br />

même de la vie. Elle doit composée avec le but de la vie plus que pour les moyens de<br />

vivre. C’est seulement par l'éducation et encore plus d'éducation que nous pouvons<br />

inculquer dans l'esprit de l'homme les idéaux sacrés de la vie humaine.<br />

L'éducation est prévue pour l'accomplissement de la vie<br />

La vache donne du lait seulement pour alimenter son veau. Le veau après qu’il est<br />

remplit, il saute tout autour de joie et se sent fort et heureux. Mais nous nous emparons<br />

du lait destiné au veau et nous nous soutenons avec la force qu'il donne. Alors, aussi,<br />

l’éducation doit est prévu pour l'accomplissement dans la vie, elle est utilisée par nous<br />

pour « remplir » une vie confortable. Ce que nous devrions faire est de considérer le<br />

« remplir » comme secondaire et l’accomplissement comme but primaire de l'éducation.<br />

Ce qui nous est enseigné aujourd'hui et ce que nous apprenons dans les écoles ne peut pas<br />

être considéré comme l’éducation Bharatya. Cependant, notre système actuel<br />

d'éducation, est louangé en tant qu'éducation nationale, elle est en fait anti national. Elle<br />

mène parfois à l'appauvrissement des familles parce qu'ils doivent vendre même leur<br />

propriété pour prendre en charge les dépenses des enfants. Et quel est le bénéfice net de<br />

l'exercice ? Par éducation un jeune homme gagne un degré qui est seulement un autre<br />

nom pour le bol utilisé pour implorer du travail ! L'éducation Indienne devrait idéalement<br />

souligner l'indépendance de soi et une vie indépendante. Elle devrait conférer sur<br />

l'étudiant le courage de se tenir debout contre l'injustice, l'indiscipline, l'immoralité et la<br />

fausseté. Elle doit conférée l’affermissent de la foi dans l'Atma (Divinité) comme réalité<br />

163


de l'homme. Ces principes qui devraient être à la base de l'éducation Indienne sont, pour<br />

dire vrai, gravement négliger par nous.<br />

Notre éducation antique a donné une place pour l'exercice des qualités Divines chez<br />

l'homme. L'Inde est devenue célèbre pour sa culture parce que dans les Gurukulas<br />

(ermitages) des temps antiques, les grands professeurs ont enseigné ces idéaux à leurs<br />

élèves, ayant déjà réalisé cela dans leurs propres vies. Aujourd'hui, beaucoup de la<br />

réforme dans notre système éducatif va réduire la qualité des professeurs.<br />

Les professeurs doivent faire des efforts pour vivre droit<br />

La profession d'un professeur est la plus responsable dans chaque pays. Si le professeur<br />

dévie du chemin de la vérité, la société entière souffrira. Ainsi vous devez faire tous les<br />

efforts possibles pour vivre votre vie droite. Vous avez à votre charge, des enfants<br />

innocents, cherchant de vous des conseils, car ils n'ont aucune connaissance du monde et<br />

de ses manières. C’est seulement quand le professeur lui-même a marié la discipline et<br />

l’observance des bonnes habitudes que ses élèves pourront se former en des individus et<br />

des citoyens idéaux.<br />

Quand le professeur tombe et est victime de mauvaises habitudes, de choses indésirables,<br />

de mauvaises compagnies et de mauvais comportements, les enfants aussi seront<br />

naturellement attirés dans les mauvaises habitudes. Alors le professeur a la responsabilité<br />

de favoriser le bien-être du monde ou de réduire le monde au désastre. Naturellement,<br />

même aujourd'hui il y a certains professeurs qui suivent les idéaux antiques. La Culture<br />

Indienne est, même aujourd'hui, fraîche et verte seulement parce qu'il y a dans le pays<br />

quelques professeurs qui sont remplis de saint sentiments et d’idéaux sacrés.<br />

En vérité, les professeurs qui ont obtenus la chance d'assister à ce camp sont chanceux.<br />

De la vaste étendue de l’Andhra Pradesh où nous avons des milliers de professeurs<br />

travaillant dans les écoles, vous seul, environ six cent de vous, ont été choisis pour<br />

assister à ce camp. Il vous a été assigné la fonction de former les enfants de vos écoles en<br />

élèves idéales.<br />

Les Rishikuls ont disparu aujourd'hui<br />

Chaque école de village doit être transformée en Gurukula et chaque professeur en Rishi<br />

(sage) qui mènera les enfants sur des chemins matériels, moraux, éthiques et spirituels,<br />

jusqu'à ce qu’ils deviennent des citoyens idéaux de l'Inde. Vous aussi appartenez à la<br />

lignée des Rishis antiques, parce que vous êtes choisis pour cette tâche. Ce qui se produit<br />

aujourd'hui est la disparition des Rishis du Rishikul (demeure des sages), de sorte que cela<br />

est devenu le malheureux « Shkul » ou école !<br />

Chaque religion enseigne à l’homme le bon chemin ;<br />

Il a seulement à le connaître, et marcher dessus.<br />

Si la vision est droite, quelle division peut-il y avoir ?<br />

Écoutez cette vérité, O enfant de l'Inde !<br />

164


Vous ne devriez pas donner de place à aucun doute et à la discussion sur les sujets<br />

religieux. Vous devez reconnaître la vérité qui peut réconcilier et rassembler toutes les<br />

religions, sans distinction. Enseignez aux enfants cette vérité et inculquez amour et<br />

harmonie dans les esprits tendres des garçons et des filles. Ils sont maintenant de beaux<br />

plants grimpants qui dépendent de vous et de votre soin pour leur croissance et floraison.<br />

Une sainte compréhension a débuté chez le ministre en chef et le ministre de l'éducation.<br />

Ils ont planté un jeune arbre. Il est confié à vos professeurs le devoir de développer le<br />

tendre arbre et de le développer en un bon arbre, fin qu’il offre ses fleurs et fruits au<br />

monde. Vous devez aider la fleur de la paix à s’ouvrir et au fruit de l'équanimité<br />

spirituelle d’être partagé par toute l'humanité. En fait vous n'êtes pas simplement des<br />

professeurs dans vos propres écoles, mais êtes des professeurs de la race humaine.<br />

Par conséquent, vous devez cultiver dans votre propre cœur l'esprit de sacrifice, les vertus<br />

de la charité et la conscience de la Divinité. C’est alors seulement que vous aurez le droit<br />

de cultiver ces derniers dans les cœurs des enfants. Mais malheureusement ces principes<br />

d'éducation Indienne sont absents dans les écoles aujourd'hui. Vous devez essayer de<br />

votre mieux de remodeler le système et de le rendre vraiment Indien. Naturellement, dans<br />

les étapes initiales vous trouverez cette tâche très difficile et épuisante, mais soyez<br />

assurés, qu'en vous allez le faire, vous trouverez votre tâche de plus en plus facile.<br />

Les étudiants doivent mener des vies de service et de sacrifice<br />

Dans les prochains jours, nous prendrons chaque sujet, et les possibilités et les<br />

implications de l'enseignement. Hors de ces discussions émergeront des résolutions et les<br />

programmes que nous pourrons considérer plus tard. Pendant ces dix jours, chaque jour<br />

sera consacré à la considération d'un aspect de l’éducation spirituelle et culturelle :<br />

Comment développer l'attitude de l'amour parmi les enfants ? Comment les inciter à<br />

reconnaître la parenté qui unit toute l'humanité ? Comment implanter dans leurs esprits<br />

des bons sentiments, éviter les distinctions de caste, les différences régionales et les<br />

préjudices religieux ? Comment mettre en évidence la splendeur de la Divinité qui est le<br />

centre de l'humanité ? Ces matières doivent recevoir une attention spéciale.<br />

Parmi les étudiants d'aujourd'hui, il y a peu de trace de conscience morale et spirituelle et<br />

le désir de juger ce qui est exact et ce qui est erroné. L'Inde est une pépinière antique de<br />

yoga et la maison du renoncement. Les étudiants de cette terre ne devraient pas gaspiller<br />

leurs vies en cherchant le confort matériel. Ils doivent mener des vies de service et de<br />

sacrifice. Nous devons prendre la résolution de guider les étudiants dans cette direction.<br />

C'est en effet une question de fierté que pour la première fois une telle tentative sur une<br />

grande échelle est faite dans l’Andhra Pradesh, par une institution établie sous les<br />

auspices du Gouvernement. Rappelez-vous que la seule assistance à ce camp ne peut pas<br />

apporter beaucoup de bénéfice. Vous professeurs devez jouer un rôle vraiment diligent en<br />

faisant de cette expérience un succès.<br />

165


Aujourd'hui l’humain dans l'homme est absent<br />

Dans les écoles nous avons des professeurs qui enseignent l'histoire ou la géographie ou<br />

les mathématiques. Le professeur de géographie ouvre une carte et pointe un certain pays<br />

et explique comment les gens vivent là-bas. Le professeur de mathématiques écrit sur le<br />

tableau noir : 13+3+3-9. Le professeur d'histoire rapporte l'histoire d’un royaume. Mais le<br />

professeur de discipline doit se tenir devant et enligner les élèves et lui-même démontrer<br />

ce qui doit être fait quand il compte un, deux, trois, quatre, etc. Chaque professeur,<br />

comme le professeur de discipline, doit faire ce qu'il dit. Il doit démontrer dans sa propre<br />

vie, la vérité et la validité de ce qu'il conseille de faire aux élèves.<br />

Par exemple, il les punit pour avoir fumé des beedies et des cigarettes. Mais quand il est<br />

lui-même au prise avec le tabagisme, quelle autorité a-t-il de conseiller les autres contre<br />

cela ? Par ce type d'hypocrisie le professeur perd tout le respect aux yeux de ses élèves.<br />

Si, cependant, vous observez les règles que vous imposer et puis essayez de les mettre en<br />

pratique, votre conseil est certain d'être suivi. Quand pouvez-vous atteindre cette étape ?<br />

C’est possible seulement quand vous devenez au moins des incarnations humaines et<br />

quand vous reconnaissez que ce sont des qualités humaines essentielles.<br />

La pensée qui surgit dans le mental, le mot qui est formé sur la langue et l'acte exécuté<br />

par la main - quand les étapes de ces trois formes du même processus sont en harmonies,<br />

cela indique l’humanité. De nos jours l'homme semble être un homme, mais son<br />

humanité est absente, en partie parce qu'il pense d’une manière, parle d’une autre manière<br />

et agit d’une troisième manière. Dites ce que vous pensez, faites ce que vous dites ; c'est<br />

le signe d’un vrai humain. Alors, vous agissez d'abord selon votre propre conseil.<br />

Apportez l'accord entre votre pensée, la parole et l’action, et guidez alors les enfants.<br />

Autrement, vous comme professeurs, vous ne pouvez pas briser la glace avec eux<br />

Les élèves dans les écoles doivent avoir une forte base<br />

À travers les siècles l'Inde a vu naître beaucoup de religions, de foi et de sectes. Mais<br />

l'essence de tous les Shâstras (sciences spirituelles) est que dans chaque être il existe le<br />

Divin. L'enseignement de cette essence est vraiment nécessaire aujourd'hui. Comme le<br />

ministre de l'éducation l’a dit en ce moment, la base d’un édifice doit être très forte.<br />

Même une petite maison à besoin d’une base. Pour qu'un arbre se développe, les racines<br />

doivent être fortes, en effet. Sans racines l'arbre s'effondrera avec la première rafale de<br />

vent. Une maison sans base tombera également par terre, en un tas. De même, les élèves<br />

dans les écoles doivent avoir, pour leur progrès satisfaisant dans la vie, une forte base. Et<br />

quelle est cette forte base? La connaissance et une expérience morales, éthiques et<br />

spirituelles sont la meilleure base.<br />

Mais il est inutile de parler simplement de la base. Quand allons-nous construire làdessus<br />

? Nous discutons tout le temps seulement du plan. Ce mouvement actuel pour<br />

Abhyudhayas (école primaire) est seulement la base. Les lycées seront les murs et les<br />

universités le toit. Tous le trois doivent être planifiés en même temps. Ils vont se<br />

compléter l’un l’autre. Aujourd'hui nous jetons les fondements, mais ce n'est pas la fin.<br />

166


Le bâtiment doit être érigé. Le jeune arbre est planté, mais il doit être arrosé, engraissé et<br />

soigneusement tenu.<br />

Être né en tant qu'homme est la fortune la plus élevée du Jiva (être individuel). Ainsi<br />

vous devez faire la meilleure utilisation possible de cette chance rare. Vous devez<br />

pratiquer dans la vie quotidienne ce que l'Atma (la conscience intérieure) vous<br />

recommande de faire. Quand ceci est fait, les villageois seront également engagés dans<br />

l'aventure spirituelle par leurs enfants, et l'Andhra Pradesh entier vibrera avec un nouvel<br />

enthousiasme. Je désire que vous fassiez tous les efforts dans cette direction. Je souhaite<br />

que vous preniez un vœu à cet égard, croyez-Moi, il n’y a aucun sacrifice plus grand que<br />

ceci, aucun yoga plus noble que ceci, aucune offre plus sainte à Dieu que ceci.<br />

Donner, et vous gagnez. Prenez, et vous perdez<br />

Les enfants que vous prétendez être à vous sont des Kaamaputhras (nés de la convoitise),<br />

mais les enfants qui viennent à vous pour l'éducation sont des Premaputhras (attirés à<br />

vous par votre amour). En vérité, plus que vos enfants physiques, ces enfants ont droit à<br />

votre amour. Décider alors de faire des sacrifices pour leur bien. Thyaga est le vrai yoga.<br />

Donnez, et vous gagnez. Bhoga (plaisir) a comme conséquence Roga (la maladie).<br />

Prenez, et vous perdez. Reconnaissez la vérité de cette croyance. Naturellement, il y a<br />

beaucoup parmi vous qui intellectuellement reconnaissent leur validité. Mais jusqu'ici<br />

vous n'avez eu aucune occasion de traduire ces croyances en action.<br />

Dans la Gita, Krishna a dit à Arjuna, « Soit un instrument, O Savyasachi (homme habile à<br />

l'arc) ! » Le plan actuel est devenu un instrument en vous, vous amenant ici et en vous<br />

permettant de partager Ananda (la béatitude Divine). Cet Abhyudhaya (développement)<br />

nous a réunis ensemble et a construit un pont entre l'humanité et la Divinité. Sans ce pont<br />

d'amour, le voyage de là à ici et d'ici à là y aurait été impossible.<br />

La vie est accordée pour être passée dans le karma, comme devoir<br />

Incarnation de l'amour !<br />

Je souhaite beaucoup que vous remplissiez vos cœurs d’amour et que vous meniez les<br />

enfants sous votre soin sur le chemin des idéaux Indiens. Pour cela, vous devez constituer<br />

des groupes de travail afin de rassembler et codifier vos suggestions. Vous devez analyser<br />

et examiner les principes sous-jacents du comportement Abhyudhaya et mettre en réserve<br />

assez d'idées pendant ces dix jours afin de vous aider à préparer les choses pour les dix<br />

mois à venir. Le temps est le plus important. Ce corps nous est donné dans l'ordre d’être<br />

employé efficacement chaque minute de son existence. Le travail doit être visualisé dans<br />

tous ses détails, alors chaque moment du temps assigné doit être valable en effectuant un<br />

travail désintéressé et en mettant en application les ententes données. La vie humaine<br />

nous est accordée afin de la passer dans le karma (action), comme devoir. En fait le<br />

temps doit être considéré Divin, et être adoré comme tel. Dieu est décrit comme<br />

Kaalakaala (Celui qui est le Seigneur du temps), Kaalaatheetha (Celui qui est au-delà du<br />

temps) et Kaala thathva bodhaka (Celui qui enseigne le principe du temps).<br />

167


Ainsi ne perdez pas le temps précieux en errant tout autour ; en dehors du camp, en vous<br />

imaginant que vous êtes venus ici pour passer d’une façon ou d'un autre dix jours à<br />

Brindavan. Participer pour votre bien aux conférences et aux groupes de travail. Placez<br />

devant les autres vos doutes et essayez d’obtenir qu’ils soient résolus. Passez votre temps<br />

en compagnie des autres, pas dans le bavardage, mais dans une discussion fructueuse.<br />

Même après que vous retourniez à votre village, prenez les enfants avec vous pour un<br />

service social, une fois ou deux fois par semaine, et aidez-les à rejeter la paresse. La<br />

paresse produit la rouille qui avec le temps conduit l'homme à la poussière.<br />

Si l'homme souhaite être heureux et en bonne santé, le premier exercice qu'il doit faire est<br />

d'enlever de son esprit chaque mauvaise pensée, sentiment et habitude. Quelle est la<br />

prochaine étape ? Il doit faire bon accueil aux bonnes pensées, aux bons sentiments et<br />

aux bonnes habitudes. Ces exercices peuvent être commencés même à partir de l'enfance.<br />

L’élimination du mauvais et des substituer par ce qui a de bon doit être fait par vous en<br />

tant que professeur, pour vos étudiants. Vous devez être vigilant afin d’empêcher les<br />

enfants d'être corrompus par les maux de l'injustice, de la violence, de l’immoralité et de<br />

la fausseté. Ce sont les « Tapas » (austérités) qui vous sont imposés en tant que devoir.<br />

Durant ces dix jours vous devez rassembler assez de courage et d'inspiration afin<br />

d'entreprendre ces Tapas. Vous n’avez pas besoin d’aucun autre exercice spirituel.<br />

Consacrez toute votre compétence, votre force et érudition à ce grand Yajna (rite<br />

sacrificatoire). Le karma dédié est Yajna. Laissez ce Yajna désintéressé accomplit comme<br />

travail devenir une pratique partout sur cette terre.<br />

La béatitude peut être obtenue seulement par le travail dédié<br />

La béatitude ne sort pas des livres, ni ne peut être achetée pour n'importe quelle somme.<br />

Elle peut être obtenue seulement par le travail dédié. Quand vous accomplissez cette<br />

formation et retournez chez vous, par vous, trois à quatre mille professeurs peuvent avoir<br />

une inspiration, chaque année. Ce plan vous aide en tant qu'individu et également aide la<br />

société dans son ensemble.<br />

Après une formation, beaucoup continuent à rester sans emploi. Mais Udhyoga (le<br />

travail) n'est pas si important. Ce qui est important est yoga (la communion Divine). Sans<br />

yoga comment Udhyoga peut-il apporter le bonheur ? Chacun, du gardien à la porte au<br />

premier ministre dans la capitale, est intéressé dans Udhyoga. Mais le vrai Udhyoga à sa<br />

base dans le yoga, qui harmonise notre psyché, nous permet de coller à la vérité et nous<br />

garde sur le chemin du Dharma (action juste).<br />

« Des livres sont emballés avec des choses qui instruisent.<br />

Les cerveaux sont bourrés seulement avec de la poussière. »<br />

Vous devez obtenir et donner l'éducation qui vous formera comme saint, plein et libre<br />

comme êtres Divins.<br />

L'imbécile a maîtrisé toute la connaissance.<br />

Il se pavane autour en tant qu’érudit de réputation.<br />

168


Pourtant, il ne sait pas qui il est,<br />

Et il n’ose pas perdre un vice simple !<br />

Sa réputation vient de la discussion,<br />

Mais son érudition coule par beaucoup de trous.<br />

Il étudie et étudie jusqu'à ce qu'il meure,<br />

Mais il ne connait toujours pas comment mourir.<br />

Quoi qu'on puisse apprenne ou ne pas apprenne, on doit, après être né comme homme, se<br />

renseigner sur l’Atma (la Divinité), parce que c’est cela seulement qui peut conférer la<br />

béatitude et l’immortalité.<br />

Prenez la résolution aujourd'hui de sacrifier tout ce que vous avez pour les enfants aux<br />

cœurs purs qui comptent sur vous pour être guidés. Tant que vous serez pris dans les<br />

spirales des considérations monétaires et aussi longtemps que vous penserez que de tels<br />

avantages peuvent vous rendre heureux, vous continuerez à être comme vous êtes. Mais<br />

vous pouvez gagner l'Ananda le jour où vous décidez d’être dans le service dédié. Que<br />

vous obteniez ou n’obteniez pas les conforts que vous désirez, vous devrez prêter<br />

attention à la tâche pour laquelle vous êtes venus et cultiver les moyens pour réaliser<br />

l'Atma.<br />

Brindavan<br />

169


L’ENSEIGNEMENT EST UNE SADHANA<br />

25 juillet 1978<br />

De nos jours, l'Inde fait un avancement rapide dans le domaine de la science et de la<br />

technologie. Ce n’est pas étonnant, beaucoup accordent une foi excessive dans les<br />

conclusions des sciences physiques et ridiculisent la science de l'esprit. Ces personnes<br />

versées dans les sciences répondraient à la question, « Qui êtes-vous ? » en disant « Je<br />

suis un corps qui contient environ 10 gallons d'eau, 1 gallon de chaux, a du carbone pour<br />

faire 9 000 crayons, assez de phosphore pour faire 11 000 allumettes et autant de fer pour<br />

avoir un ongle deux pouces de long. » Toute cette matière semblerait coûter seulement<br />

environ cent roupies (2.50$ ou 1.8€), mais même aujourd’hui si vous dépensez dix<br />

millions de roupies, vous ne pourrez pas faire un corps humain. Car, comme les<br />

spiritualistes le disent, le corps humain provient de la volonté Divine, il est vivant à cause<br />

du pouvoir Divin et il peut agir en raison de la grâce Divine.<br />

L'homme doit réaliser l'immensité du jeu de la Volonté Divine qui se manifeste dans une<br />

variété si abondante. Mais qu’est-ce que la science dit de cette Volonté ? Elle déclare<br />

seulement que nous ne devrions pas croire les choses que nous ne voyons pas. La Volonté<br />

Divine est au-delà de notre pouvoir de voir, ainsi elle ne peut pas être reconnue comme<br />

vraie ! Cette attitude n'est pas correcte. Prenez ce mouchoir que Je laisse tomber de Ma<br />

main. Il tombe par terre au lieu de monter vers le ciel. Nous attribuons ceci à la<br />

gravitation, bien que nous ne voyions pas l’attraction.<br />

Le mental est seulement un paquet de désirs<br />

Aujourd'hui l'homme accumule l'information par l’étude des livres. Il aime se livrer dans<br />

l’argumentation et l’explication. Il peut analyser la matière et en parler longtemps. Mais<br />

dans le domaine de l'esprit, l'étude, l'expérience et l'analyse ne fait pas long chemin. Ce<br />

qui est exigé est l’expérience intérieure résultant d’une pratique réelle. Quand nous avons<br />

devant nous un plat remplit de choses mangeables, de quelle utilité est de simplement<br />

répéter les noms des différents items ? Le besoin de tirer bénéfice de leur qualité est de<br />

les manger. Alors, aussi pour connaître le Divin, le mental doit être employé, il est<br />

l’instrument qui peut lier ou libérer.<br />

Mais quand nous utilisons l'instrument appelé le mental, nous devons tout connaître à son<br />

sujet. La science témoignera que la nature du mental dépend de la nourriture que nous<br />

consommons. La matière brute de la nourriture est éliminée, mais la partie la plus subtile<br />

est employée par notre système pour alimenter l'intelligence et la plupart des parties<br />

subtiles deviennent le mental. Dans le langage Vedantique nous pouvons illustrer ceci par<br />

un exemple : « Qu'est-ce que J’ai dans Ma main ? » - « Un morceau de tissu. » « Qu’estce<br />

que le tissu contient ? » - « Des fils. » « D’où les fils viennent-ils ? » - Du coton. » En<br />

premier le coton, puis les fils et, en conclusion, le tissu - les noms et les formes sont<br />

différents, mais la matière première est identique. Sans le coton comme base et les fils,<br />

170


nous ne pouvons pas avoir le tissu. Alors, aussi sans nourriture, nous ne pouvons pas<br />

avoir le mental pour exercer la discrimination, le mental pour exercer des préférences et<br />

juger que faire et ne pas faire. Quand chaque fil est retiré, le tissu n’existe plus. Alors<br />

également quand il y a aucun faire et ne pas faire, le mental n’existe plus. Car le mental<br />

est seulement un paquet de désirs, il n'est aucune vraie entité, il n'a aucun pouvoir par luimême.<br />

Les pensées du « je et mien » ont comme conséquence l’attachement<br />

Prenez un autre exemple. Dans n'importe quelle direction une caméra est tournée, tandis<br />

que son film est exposé, l'image résultante sera les choses vues dans cette direction. Alors<br />

; tout dépend du tour de l'objectif. De même, le mental reflète la nature des choses par<br />

lesquelles nous sommes attirés. Quand quelqu'un nous blâme nous entrons dans une<br />

fureur et nous nous comportons follement. Quand quelqu'un nous félicite nous sautons de<br />

joie et nous pensons en bien de la personne qui a fait le compliment. Dans l'un ou l'autre<br />

cas la cause est notre perturbation émotive. Nous devons comprendre les secrets du<br />

mental et de la manière qu’il joue avec nous. Nous devons apprendre à être calme et non<br />

exalté, si nous sommes félicités ou blâmés.<br />

Un autre petit exemple. Quand le mental est tourné vers Dieu ou la bonté, il devient<br />

humain. S’il est tourné vers des pensées mauvaises et égoïstes, il devient démoniaque.<br />

Quand nous tournons la clef vers la droite, elle ouvre la serrure ; quand nous la tournons<br />

vers la gauche, elle la barre. La même clef fait les deux opérations opposées, selon la<br />

direction de la rotation. Si le mental est tourné vers de bonnes pensées, il établit le<br />

détachement. Tourné vers des pensées de « je » et « moi » cela cause l’attachement.<br />

L'attachement signifie être lié ; le détachement signifie la libération.<br />

Dans le Telugu nous avons cinquante lettres et chaque lettre a sa forme spéciale, un nom<br />

et un son. La prononciation de chaque lettre doit être apprise de ceux qui la savent. De<br />

même nous pouvons avoir un tas de fleurs et une longueur de fil, mais quelqu'un doit les<br />

ficeler en une guirlande. Nous pouvons avoir une lampe avec du pétrole et une mèche,<br />

mais quelqu'un doit l'allumer pour la rendre utile. Nous pouvons avoir des pierres<br />

précieuses en abondance et tout l'or qui est nécessaire, mais sans bijoutier cela ne peut<br />

pas être transformé en bijou. De même l'homme a des os, des muscles, du sang, un<br />

cerveau, etc., mais il doit y avoir un certain pouvoir pour les faire travailler ensemble en<br />

harmonie. C'est possible seulement à Dieu de le faire.<br />

Comment Dieu peut-il avoir beaucoup de noms et de formes<br />

Les sages et les voyants qui de tout temps ont étudié la nature de Dieu, des temps passés<br />

aux temps modernes, ont découvert que « Il y a seulement un Dieu et Il est connu par<br />

divers noms et formes. » « Ekam Sath, viprah bahudha vadhanthi, » mentionne les Vedas<br />

(Écritures saintes sacrées antiques). Comment le Un peut-il avoir tant de noms et de<br />

formes ? Bien, ne préparons nous pas des sucreries avec divers noms et formes, bien que<br />

tous aient du sucre et goûtent sucré en raison de cela ? Quand le fait que le Un supporte<br />

tous les noms et formes est fermement cru en dedans, il n'y a plus de place pour l'illusion.<br />

171


Pour reconnaître cette unité on a besoin de s'exercer, cependant pour être trompée par la<br />

diversité on n'a pas besoin de rien. Pour que l'herbe pousse bien aucun effort de notre part<br />

n’est nécessaire, mais si le grain doit être moissonné, le champ doit être labouré, sarclé,<br />

arrosé, engraissé et clôturé. Alors aussi pour obtenir une moisson de vertu, une Sadhana<br />

intense (discipline spirituelle) est nécessaire, bien qu'aucun effort ne soit nécessaire pour<br />

contracter des vices. L'homme doit lutter durement afin d'atteindre les étapes les plus<br />

élevées du développement spirituel. Il doit surmonter beaucoup d'obstacles et accepter<br />

beaucoup de difficultés et de déceptions.<br />

L'homme peut changer sa nature par un effort discipliné<br />

Seul l'homme peut s’élever par l'effort à des étapes plus élevées dans l'évolution<br />

spirituelle. Aucun autre animal ne peut faire cela. Les dompteurs d’animaux du cirque<br />

peuvent former un tigre à exécuter divers tours, mais ils ne peuvent pas changer sa<br />

nature. Ils ne peuvent pas le faire vivre d'herbe et le priver complètement de viande. Mais<br />

l'homme est différent. Sa nature peut être changée au moyen de ses propres efforts<br />

disciplinés. Il peut contrôler, par sa volonté, les mauvaises pensées et les mauvaises idées<br />

qui surgissent dans son mental. C'est pourquoi la naissance en tant qu'être humain est<br />

considérée comme un cadeau rare.<br />

L'homme est en effet le plus haut parmi les êtres vivants. Les Vedas proclament quatre<br />

grandes vérités au sujet de l’homme : « Tu es Cela » (That Thwam Asi) ; « La sagesse la<br />

plus élevée est vous » (Prajnaanam Brahman) ; « Ce vous est Brahman » (Ayam Aathma<br />

Brahman) ; « Je suis Brahman » (Aham Brahmaasmi). Qui sommes-nous pour prouver<br />

l'exactitude de l'affirmation, « Tu es Cela » ? Supposer qu’il y a une roche sur une<br />

colline. Un sculpteur la repère là-bas et sculpte dans elle une belle idole de Krishna, qui<br />

est installé dans un temple, et cérémonieusement adoré avec chaque rite prescrit. Les<br />

morceaux, en écailles, de la même roche sont demeurés dans un tas sur la colline, à<br />

l'emplacement où le sculpteur a ciselé l'idole. Ces morceaux sont sans valeur - aucun<br />

temple n'est construit pour les installer comme idole, parce qu’eux n'ont subi aucune<br />

transformation. Pourtant les morceaux déclarent, « Nous sommes Cela : Nous sommes de<br />

la mêmes composition que cette idole là, » bien qu'ils aient été rejetés par le sculpteur.<br />

Tout est pierre - nous construisons avec de la pierre, nous adorons la pierre, nous cassons<br />

la pierre avec du métal. Les pierres carrées sont des blocs pour la construction, les pierres<br />

plates sont employées comme marches et les rondes sont sculptées en figures. La pierre<br />

est la matière et nous l'emploient selon sa forme et la structure. Nous pouvons<br />

pareillement reconnaître la Divinité qui est latente en l'homme. Nous imaginons que l'œil<br />

voit et que la langue mange, mais en vérité, l'œil ne voit pas, ni la langue mange. C'est la<br />

Volonté Divine en nous qui actionne chacun des sens. Par exemple, au moment où vous<br />

tous êtes censé vous asseoir dans le Kalyaanamantap de Brindavan pour M’écouter, vous<br />

pensent à votre famille dans votre village et ne M’écoutez pas du tout. Mes mots tombent<br />

sur vos oreilles, mais votre mental n’est pas ici.<br />

Nous devons vérifier notre foi si elle est active ou non<br />

172


Quelle est la place du mental en ce qui concerne les autres facultés de l'homme ?<br />

Considérons notre corps comme une voiture conçue par Dieu et en ayant quatre roues,<br />

Dharma, Artha, Kaama et Moksha (devoir, richesse, désir et libération). La voiture a<br />

deux lumières comme yeux. Elle a un klaxon très fort, la bouche. Il est équipé d'un<br />

volant, le mental et d'un commutateur, l'intellect. Les quatre roues en dehors sont<br />

contrôlées par le volant en dedans. La voiture voyage dans la société sur la route de la<br />

vie. Les roues doivent être correctement remplies d'air de la foi. Nous devons vérifier la<br />

foi si elle est active ou non. S’il en a plus dans une roue ou moins dans les autres, elle<br />

évitera le danger. Il doit y avoir un équilibre entre les quatre buts dans la vie de l'homme.<br />

Seulement un volontaire peut se développer en chef<br />

Nous devons cultiver certaines qualités et détruire les autres. Nous devons faire cela pour<br />

être éligible au Seva (service volontaire). Nous sommes nés en ce monde pour continuer<br />

dans le Seva. Dans ce contexte, J'ai l'intention de vous donner quelques conseils. Mais<br />

l'enseignement est principalement un acte de Seva avec lequel vous devez pratiquer un<br />

peu de renoncement. Quand vous retournerez aux écoles, dans votre charge, vous devrez<br />

vous exercer plus que jusqu'ici, et ainsi vous aurez besoin de demander plus de salaire. Il<br />

n'est pas mal de faire ainsi. Mais laissez-Moi vous dire ceci, que vous le demandiez ou<br />

pas et que vous l'obtenir ou pas, vous devez prendre cette tâche dans l'esprit du Seva.<br />

Seulement un Sevak (volontaire) peut se développer dans un Naayak (chef) ; servez, et<br />

gagnez par ce fait la position d'un chef. Seulement un Kimkara peut devenir un Shankara<br />

- seulement un bon serviteur peut devenir un grand maître.<br />

Pendant nos vies nous devons accepter l'aide rendue par des milliers de personnes. Nous<br />

devons payer en retour cette dette en aidant au moins autant de personnes que nous<br />

pouvons. Avec un enthousiasme ou une promptitude véritable à servir les autres, vous<br />

pouvez être heureux dans n'importe quel groupe ou communauté. Obtenez la béatitude<br />

par le Seva qui n'est fait par aucun désir d'obtenir quelque chose en échange. Quand vous<br />

obtenez une chance d'aider quelqu'un, réjouissez-vous de votre bonne chance. L'ardeur<br />

même de servir les autres vous dotera du pouvoir et de la compétence nécessaire pour le<br />

service requis.<br />

Aujourd'hui nous considérons dérogatoire le fait de « servir. » Nous ridiculisons ceux qui<br />

souhaitent servir les autres. Mais dans le service il y a une grande valeur. Le service nous<br />

aide à déraciner l'égotisme qui nous incombe. L'égotisme est un mal qui nous fait chuter<br />

dans sa traînée. Nous connaissons tous le destin final - des puissants et grands démons<br />

comme Hiranyaksha, Hiranyakashipu, Ravana et Kumbhakarana. Ces personnes ont<br />

faites des disciplines ascétiques sévères et ont gagné ainsi beaucoup de qualifications et<br />

de pouvoirs, mais ils étaient ruinés par l’ego. L’ego provoque la chute de l'homme.<br />

Quand l'égoïsme est absent, l'Atma brille dans sa splendeur originelle. L’Atma est<br />

béatitude, c'est la beauté et la sagesse, mais nous lui permettons qu’elle soit ternie par<br />

l’ego. Engagez-vous dans le service humble et l'égotisme s’évanouira.<br />

173


La vie est comme un terrain de football et chacun de vous un ballon. Vos bonnes qualités<br />

comme la vérité, l’action juste, la paix et l'amour sont sur un côté, et les mauvaises<br />

qualités comme l'attachement, l’égoïsme et la haine sur l'autre. Des deux côtés ils<br />

donnent des coups de pied sur le ballon et essayent de marquer un but. Le pauvre ballon<br />

doit souffrir de ces coups de pied tant qu’il est gonflé avec l'air de l'égoïsme en lui. Mais<br />

une fois que l'air s’est échappé dehors, les coups également arrêtent.<br />

Est-ce le « je », le corps ou le mental ou l’intellect ?<br />

Nous devons étudier ce que signifie le « Je ». Quand Je demande votre nom et vous dites,<br />

« Raamanna, Lakshmayya, Venkanna, Krishnamurthy, » etc. Quand il est demandé qui<br />

est ce Raamanna ou Lakshmayya, vous soulevez vos mains et dites, « c’est moi. » Je<br />

demande à un certain nombre de personnes et emploie un certain nombre de noms, mais<br />

la réponse est toujours « Moi. » D’où ce « je » vient-il ? On se trouve dans chacun. Est-ce<br />

que ce « je » obtiens une forme ? Est-ce ce le corps ou le mental ou l’intellect ou la<br />

conscience ? Il n'est rien de cela. Ce « Je » n'est pas ce corps.<br />

Quand Je dis, Mon mouchoir, cela implique que Je suis différent du mouchoir. Je dis Ma<br />

table ou Ma chaise, parce que Je ne suis pas la table ou la chaise. Maintenant, si nous<br />

avons ce « je » en chacun, ce doit être pareil en chacun. C’est le Un parmi le multiple. 1 +<br />

1 + 1 + 1 égal 4. Mais je + je + je + je est égal seulement au « je », car le « je » est le<br />

même dans chacun. Reconnaître ceci est de connaître vraiment sa vraie identité, le Un,<br />

l'Atma. Sans cette connaissance, la vie est une perte.<br />

Gardez un équilibre entre le plaisir et la souffrance<br />

Mes chers étudiants et professeurs !<br />

Vous pouviez avoir compris un peu Ma vérité ou vous pouvez ne pas l’avoir compris,<br />

mais si vous saisissez la vérité de ce que Je dis, vous serez libre d'inquiétude et de peur.<br />

Croyez-Moi ou ne Me croyez pas, cela ne Me dérange pas. Je dois vous révéler la vérité.<br />

Les châteaux et les tours que vous voyez en rêves<br />

Ils fondent en rien quand vous ouvrez les yeux.<br />

Je vous parle maintenant et vous écoutez. Vous Me regardez avec vos yeux. Vous sentez<br />

que tous ceci est vrai. Certaines choses vous arrivent, et pour vous ceci semble être vrai et<br />

non un rêve. Plus tard, vous allez à la cantine, vous mangez votre dîner et allez au lit.<br />

Alors vous expérimentez un rêver dans lequel vous parlez à quelqu'un dans votre village.<br />

Alors que vous rêvez, la chose est très vraie, mais quand vous vous réveillez cela s'avère<br />

être irréel et le réveil semble être vraie. Mais tous les deux sont des rêves – l’un, le rêve<br />

de nuit et l'autre, le rêve de jour. Pendant les deux rêves vous êtes présent et vous<br />

expérimentez des événements. Ainsi, vous seul êtes réel ; le reste est un mélange de vrai<br />

et de faux. Comprenez ceci et gardez un équilibre entre le plaisir et la souffrance, la joie<br />

et la peine.<br />

174


Vous pouvez penser que Swami garde un esprit équilibré, parce qu'à la différence de vous<br />

Il n’a pas de responsabilités. Mais rappelez-vous, l’enseignement dans cette université et<br />

les divers autres genres de travail se continuent d'une façon idéale seulement parce que Je<br />

dirige la présentation. Vous pensez que <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> dort confortablement dans le Mandir<br />

(temple). Savez-vous où Je trouve le bonheur ? Je suis heureux quand Je suis avec vous.<br />

C'est la raison pour laquelle Je déclare que « Ma vie est Mon message. » Je suis<br />

constamment engagé dans un certain travail ou autres, tout le temps. Je ne suis pas<br />

attaché à rien, ni n'ai besoin de Me détacher de quoi que se soit. Je suis toujours dans la<br />

pleine Ananda (béatitude Divine). Pourquoi ? Parce que, ce qui doit se produire doit se<br />

produire. Le plaisir est un intervalle entre deux souffrances. La joie ne peut jamais être<br />

obtenue de la joie. Elle peut venir seulement de la douleur et de la souffrance. Si une<br />

personne est toujours dans une salle climatisée, elle ne pourra jamais connaître ce que<br />

signifie la fraîcheur. Elle doit aller, au moins une fois, sous le soleil chaud pour réaliser la<br />

valeur de la climatisation. Aucune lampe ne peut briller ardemment le jour. Seulement la<br />

nuit peut dévoiler sa valeur.<br />

Toutes les dualités font partie de la Nature<br />

Beaucoup de personnes viennent à Moi en pleurant, « Swami ! Nous sommes dans une<br />

grande peine ; nous souffrons profondément d’inquiétude. » Quand J'entends ces mots, Je<br />

sais ce qui leur est arrivé. Je n'ai jamais fait l'expérience de la peine ou de l'anxiété. Je<br />

sais que ce ne sont que des rêves d’expériences. Ils ne sont pas réels. Certaines personnes<br />

peuvent vous féliciter, d'autres peuvent vous blâmer : tous les deux sont en fait irréels.<br />

Quand un puits est creusé, le sol qui est sortie vers l’extérieur devient un monticule sur le<br />

côté. Certains prêtent attention au puits, d'autres au monticule. Je considère tous les deux<br />

avec indifférence. Le sol qui était le puits devient maintenant le sol qui est le monticule.<br />

C'est la balançoire éternelle. Le soleil se couche à l'ouest quand la lune se lève à l'est. Ces<br />

dualités font partie de la Nature. Tant que vous serez ici, essayez de pratiquer<br />

l’équanimité.<br />

Incarnation de l'amour !<br />

L'homme est devenu en proie à plusieurs mauvaises habitudes, volontairement ou à<br />

contrecœur, ce qui est nuisible à sa santé. On dit bien que la santé en est la première<br />

condition requise pour réaliser chacun ou tous les quatre Purushaarthas (buts suprêmes<br />

de la vie). Mais ces mauvaises habitudes l'affaibliront et lui voleront son statut honorable<br />

dans la société. À cause de son attachement à eux, il ne peut pas remplir ses devoirs<br />

correctement. Son épouse et ses enfants souffrent de négligence. Cette nouvelle<br />

entreprise éducative peut réussir seulement si vous êtes en bonne santé. Est-ce que les<br />

plans et les projets du gouvernement se réalisent ? Une fleur ne peut pas faire une<br />

guirlande ; toutes les fleurs doivent s’unir ensemble pour en faire une. Ainsi vous devez<br />

vous équiper des corps forts, d’idéaux sacrés et d’intentions altruistes dans l’ordre de<br />

servir votre pays. Vous pouvez réaliser n'importe quel idéal élevé quand vous êtes<br />

coopératif, bien discipliné, impliqué dans le service et le sacrifice, et entièrement<br />

déterminé à réussir. Le gouvernement peut seulement alors être correctement guidé par<br />

vous.<br />

175


Seulement ce qui est dédié vient de la sagesse<br />

Thyaagaraaja a chanté : « Rama ! Laissez-moi avoir la force de votre Anugraha (grâce<br />

Divine) cela forcera tous les Grahas (planètes) à être de bonne augure. Également soyons<br />

des héros remplit d'esprit de service et de sacrifice. Est-il toujours possible de pratiquer<br />

ce que nous prêchons ? » Sans la graine dans le passé, peut-il y avoir une plante dans<br />

l'avenir. Ne sentez pas qu'il n'y a aucune graine de dévotion ou de dédicace en vous. Cette<br />

conférence a été arrangée afin de vous rendre conscient du bon que vous possédez et vous<br />

donner des méthodes par lesquelles ce bon peut être développé et cultivé. Ne soyez pas<br />

trompés par le cynique, pensant que vous êtes ici simplement pour de la formation et qu'il<br />

n'y a rien ici à apprendre. « Shraddhaavaan labhathe jnaanam » (Seulement ce qui est<br />

dédié vient de la sagesse).<br />

Prenez par exemple l'aigle. Il a de grandes et fortes ailes, mais jusqu'à ce qu'il ait la<br />

volonté de voler, il ne peut pas se déplacer même d’un pouce. Et regardez la fourmi, qui<br />

peut déplacer quelque chose même dix fois son propre poids. La foi déplace, le doute<br />

décourage. Quand nous développons la foi et la force de la volonté nous pouvons<br />

exécuter n'importe quel genre de travail, mais quand nous ne voulons pas agir, aucune<br />

activité n’est possible. Cent hommes peuvent porter un cheval aux rives d'un lac, mais ils<br />

ne peuvent pas le faire boire. Il doit seul vouloir le faire. Je désire ceci : vous devriez<br />

développer la foi et la force pour stimuler les idéaux sacrés de la Culture Indienne et la<br />

spiritualité chez les enfants sous votre soin, et cultivez en eux les bonnes priorités de la<br />

vie.<br />

Brindavan<br />

176


L’AMOUR DOIT GAGNER<br />

30 juillet 1978<br />

Considérez, O homme, quelque soit la joie durable que vous puissiez gagner de votre dur<br />

travail, du réveil le matin au coucher le soir, un travail dur incessant et sans limites, un<br />

travail dur qui souvent ne vous laisse pas même un moment d'intervalle à l'appel de<br />

s'occuper de la lueur et de la splendeur de Dieu. Aucun émerveillement, bien que Dieu<br />

soit partout, ceux qui L'ont vu sont peu nombreux et dispersés. Govindha, comme le<br />

proverbe le dit, appartient à tous, mais il y en a peu qui réellement Le réclame comme<br />

leur tout. Des milliers exaltent la beauté et la majesté de Dieu en prose ou en poésie<br />

fascinante, mais on peu en compter très peu qui sont des âmes qui partagent Sa grâce. La<br />

douceur du nectar est connue seulement à ceux qui le placent sur la langue, et non pas à<br />

ceux qui le garde dans une tasse, un récipient ou même un baril !<br />

Il y avait trois mystiques d'Andhra qui ont eu le nectar sur leurs langues, comme on dit, et<br />

ainsi ont pu chanter en extase ce qu'ils avaient expérimenté, Dieu qu’ils ont réalisé. Ils<br />

sont, comme vous pouvez le deviner, Potharaaju, Goparaaju et Thyaagaraaju. Ils furent<br />

conscients du principe Divin, du faux et du vrai, de la cause et de l'effet, du<br />

commencement et de la fin du cosmos entier. Ils n'ont même jamais dévié du chemin de<br />

la dévotion et de l'absorption en Dieu. Ils ont, chacun d’eux, connu une fois pour toutes<br />

qu'ils pouvaient compter sur personne d’autre que Lui comme Maître ou Protecteur.<br />

Aujourd'hui les gens adorent le fort, le riche et l'exalté comme patron et protecteur. Ils<br />

courent après de telles personnes et s'humilient en les flattant. Mais pour ces trois le seul<br />

Protecteur, Maître et Patron, était Dieu.<br />

Rama dans le cœur peut donner une joie parfaite<br />

Thyaagraaju peut s’être tenu facilement près des trônes des dirigeants à leur demande. Il<br />

a pu recevoir des cadeaux de valeur inestimable des patrons royaux. Mais il a refusé les<br />

honneurs que ses contemporains lui avaient désignés. Il a dit, « O mental, dit-moi si ce<br />

sont des trésors légués par les hauts dignitaires ou la présence Divine de Rama dans le<br />

cœur qui peut donner une joie parfaite ? » Les émissaires du palais ont dû retourner,<br />

rapportant avec eux les présents qu'ils avaient apportés.<br />

Potharaaju a eu également la même attitude envers la richesse mondaine et lui aussi fut<br />

immergé dans le plaisir Divin. Son beau-frère Shreenatha, une fois lui a conseillé de<br />

dédier sa grande poésie épique en Telugu, le Bhâgavatam, au gouverneur du royaume,<br />

parce que le roi déverserait sur lui des diamants et le libérerait de la pauvreté pour<br />

toujours. Potharaaju a répondu « Plutôt que d’offrir cette belle et angélique poésie à ce<br />

barbare fortuné pour obtenir de la nourriture polluée en échange, je me nourrirais moimême,<br />

mon épouse et mes enfants de ce que je pourrais trouver comme fruits et racines<br />

dans les jungles. Je dédirais cette épique seulement à Dieu, qui m'a inspiré et a donné les<br />

177


chants sur mes lèvres. Personne d'autre ne mérite cette offre. Je suis lié par fidélité<br />

seulement à la Déité Suprême, Ramachandra. »<br />

Suivez les pas des saints<br />

Alors nous avons Goparaaju, qui a construit un temple à Bhadhraachalam. Aujourd'hui il<br />

est difficile de trouver des hommes qui pourraient s’abstenir de détourner sans scrupule<br />

les fonds destinés au temple. Mais Goparaaju a employé sa vie et ses moyens, même la<br />

vie et les moyens de ses amis et parents, pour reconstruire et rénover le temple de Rama à<br />

Bhadhraachalam. Plus tard, alors qu’il était en prison pour avoir abusé des revenus de<br />

l'état, il a imploré Rama, « En dépensant 10 000 varaahas, j'ai fais faire un collier vert en<br />

pierres précieuses pour Sita, la Mère. J'ai obtenu une couronne en diamants pour vous,<br />

mon Ramachandra. Vous les avez acceptés fraîchement et placés sur vous ! Non, non,<br />

Rama, ne soyez pas fâché contre mon discours dépréciatif. Aux personnes ici qui sont<br />

dans l'injustice, je laisse échapper des mots durs. Pardonnez-moi ! » Voyez comment près<br />

et cher Goparaaju était pour Rama, et comment il était complètement Prema (amour)<br />

pour la déité.<br />

De telles grandes personnes sont trouvées non seulement dans l’Andhra Pradesh, mais<br />

dans d'autres régions aussi. La culture de l'Inde a toujours louangée de telles incarnations<br />

de dévotion et les a tenues haut en exemples devant l’homme du peuple. Vous devriez<br />

lire au sujet de ces saints, les vénérer et suivre leurs pas. Pour faire ceci, vous devez<br />

également être avec de la bonne compagnie. Dans la plupart des temples de Shiva vous<br />

trouverez l'idole du taureau installé à droite, vis-à-vis du lingam. Les dévots pour avoir le<br />

Darshan de Shiva regardent directement au-dessus de la tête du taureau, parce que le<br />

taureau lui-même reçoit le Darshan avec une dévotion concentrée qu'il veut partager.<br />

Tout comme les dévots de Shiva sont en compagnie avec son véhicule, le Taureau, pour<br />

gagner sa grâce, vous aussi devez choisir les amis, qui par leur compagnie vous aideront<br />

à relever vos aptitudes. D'ailleurs, comme professeurs, vous devez être des modèles pour<br />

les enfants, aussi bien que pour leurs parents, que vous considérez souvent comme seules<br />

personnes instruites à proximité.<br />

Traitez toujours l'école comme la maison de Dieu<br />

Il y a quelque temps, Nathaniel, un professeur de Warangal, a promis qu'il transformerait<br />

son école en une maison de Dieu. Mais l'école est toujours une maison de Dieu. La traiter<br />

comme un caravansérail ou comme une prison ou une maison de correction, est un<br />

sacrilège. Traitez-la comme un lieu saint où Sarasvati, la déité présidente de la<br />

connaissance et des arts, est présente et est adorée. Alors, dans cette atmosphère de<br />

vénération, les élèves se formeront en de dignes exemples pour le monde entier. En<br />

prenant ce soin le professeur démontrera un amour intelligent envers les enfants. Il<br />

incitera les élèves à accorder leur conduite à l'atmosphère sacrée de l’école.<br />

Après tous, même la mère de l'enfant peut ignorer certains de ses défauts ou même<br />

apprécier une partie de ses manières particulières, mais les professeurs doivent être assez<br />

vigilants pour leur faire remarquer et les corriger par une persuasion douce et tendre.<br />

178


L’élève sûrement, écoutera et obéira s'il sent la sincérité derrière, l'amour du professeur.<br />

Si, cependant, le professeur prêche l'amour, mais se comporte comme s’il ou elle n'avait<br />

aucun amour, la persuasion ne réussirait pas.<br />

Soyez averti de la chute sur le chemin facile, du déplacement avec le courant. L’héroïsme<br />

exige que vous devriez favoriser votre individualité et suivre les idéaux que vous<br />

considérez comme meilleurs. N’imitez pas les autres par simple paresse de la pensée.<br />

Visez haut et ne soyez pas découragé si vous manquez votre but. Il est préférable si vous<br />

échouer en tirant un tigre que de réussir en tirant sur un moineau.<br />

L'amour sera récompensé des milliers de fois<br />

Une fois que vous avez placé un idéal devant vous ou établi un but, fixé sur lui par le gain<br />

et la perte. Ce n'est pas pour rien que le chant dit :<br />

Quoi que vous teniez, une fois que vous l'avez tenu<br />

Tenez bien à lui, jusqu'à ce que vous gagniez.<br />

Quoi que vous ayez demandé, une fois que vous l'avez demandé<br />

Demandez-le à haute voix, jusqu'à ce que vous gagniez.<br />

Quoi que vous souhaitiez, une fois que vous l'avez souhaité<br />

Souhaitez-le plus profondément, jusqu'à ce que vous gagniez.<br />

Quoi que vous ayez planifié, une fois que vous l'avez planifié<br />

Planifiez-le plus ferme, jusqu'à ce que vous gagniez.<br />

On doit accorder la victoire pour arrêter les pleurs---<br />

Les pleurs, pleurez et priez, jusqu'à ce que vous gagniez.<br />

Prenez garde ! Ne perdez pas le cœur et ne soyez pas en retard dans l'effort.<br />

Goparaaju, le Raamdhas de Bhadhraachalam, a dit, « Je ne laisserai pas mes pieds faire<br />

écart au chemin ; Je ne vous laisserai pas sans être assuré qu’il n’y aura plus de peur. »<br />

Il y a deux manières d'aborder Dieu. L’une est de la façon du débutant, du dévot qui est<br />

toujours à l'étape élémentaire. Il s'extasie, « Seigneur ! Vous êtes l'incarnation de la<br />

bonté, vous êtes Aanandha-swaruupa (l’incarnation de la béatitude Divine), vous êtes<br />

Tout Puissant, » et espère gagner la grâce de Dieu. Mais plus le dévot tient à Dieu<br />

chèrement, plus cette distance disparaît. C’est seulement comme une connaissance qui<br />

vous rend visite, que vous lui souhaitez la bienvenue avec une poignée de main et le<br />

sourire, qui est en grande partie artificiel. Mais quand un vieil ami arrive, vous le recevez<br />

avec un bonjour sans cérémonie et lui montrez un siège avec un scintillement dans les<br />

yeux et une chaleur au cœur. Dans la vaque de l'éloge formel, l’amour est la plupart du<br />

temps absent. Comme cela se produit, en faisant face à Dieu, personnellement, l’amour<br />

est la condition requise prépondérante. Par conséquent, ayez la foi, ayez la patience et<br />

faites des actes d'amour et de service. L’amour sera récompensé avec de l’amour des<br />

milliers de fois.<br />

Brindavan<br />

179


LA MUSIQUE DE L’ESPRIT<br />

13 août 1978<br />

Dieu est l'écho des collines, le flottement dans l’air des feuilles, le chuchotement des<br />

hommes, la rumeur des enfants, OM (le son Divin) est répandu partout. Dieu est présent<br />

dans tous les endroits, mais pour Le reconnaître, les saints ont dû prescrire mille<br />

méthodes ! Il est en chacun, pourtant Il fut découvert par seulement quelques uns. Étant<br />

Tout Puissant, Il est le donateur de tous les cadeaux, La Providence nous accorde tous les<br />

moyens. « Sarvam Aavrithya Thishthathi » (Il contient tout).<br />

Il n'y a rien excepté Dieu. La Nature est Sa manifestation. L'homme doit reconnaître Dieu<br />

dans tous les êtres humains et dans toute chose qui existe. Bien que le Jiva (être<br />

individuel) limite son point de vue au corps physique qu'il occupe, et y confine son<br />

attention et son intérêt, son amour et son attachement à un petit cercle de relations et<br />

d’amis, il limite Dieu également à un certains nom et une certaine forme, et voit Sa<br />

compassion et Sa grâce, Ses bénédictions et bienfaits, limités à un petit cercle de « dévots<br />

» qui adorent ce nom spécifique et cette forme.<br />

Les désirs humains sont étroits, ainsi quand il veut l'accomplissement, il s’imagine<br />

également être étroit dans Sa Grâce. Idéalement, donc, quand on prie, on doit être dans la<br />

complète résignation, disant, « Selon Sa Volonté, » et on ne doit pas demander ceci ou<br />

cela, parce que ce n’est ni sage ni prévoyant de savoir ce qui est le meilleur pour lui.<br />

Pranava, OM, est la Gîta de Dieu<br />

La Bhagavad Gîta enseigne que l'envie et l'avarice peuvent être surmontées en pratiquant<br />

l'amour et le détachement. Les gens eux-mêmes ont résolu un jour, comme anniversaire<br />

de la Bhagavad Gîta, qu’ils célébreraient cela avec un Puja et des discours pompeux ! Au<br />

milieu de cette confusion, les enseignements essentiels de la Gîta furent ignorés. Quand<br />

exactement la Gîta a-t-elle commencée ? Qu’est-ce que Gîta signifie ? Littéralement le<br />

mot signifie « chant. » Puisque Dieu est omniprésent, le chant de Dieu, aussi, doit être<br />

omniprésent. Ainsi, en réalité, Pranava (OM) est la Gîta de Dieu. Le chant de Dieu ne<br />

peut pas être seulement pour quelques uns ou seulement pour certaines personnes ou dans<br />

une langue comprise seulement par une nation. L'OM est universel, éternel, plein<br />

d'essence de toute signification spirituelle. Ainsi, l'OM seul, peut être la vraie Gîta de<br />

Dieu. Et il peut n’avoir aucun anniversaire que l'homme doit célébrer, ayant elle-même<br />

surgie avant que le temps commence.<br />

Notre Soi résonne avec le Pranava. Mais parmi la clameur du marché et le bruit du<br />

commerce de la vie, notre petit soi ne peut pas l'entendre. Nos propres sens réclament<br />

notre attention. Nos esprits meurent d'envie d'être libre parmi les plaisirs du monde<br />

extérieur. Évidemment, nos passions et nos préjudices doivent être calmés avant que nous<br />

puissions entendre l'OM, le chant du Seigneur qui surgit du cœur.<br />

180


N’acceptez même pas de gratitude pour le service<br />

Marchez avec vos yeux sur le but. Ne vous inquiétez pas du passé, de ses erreurs et de<br />

ses échecs. Ne suivez pas les caprices et les fantaisies de mental plus longtemps. Ils vous<br />

rempliront les oreilles d'éloges ou de blâmes, et vous sortiront du chemin Aadhyaatmique<br />

(spirituel). Suivez l'appel du Divin qui vient du cœur de tous les êtres vivants. Servez-les<br />

dans une attitude de culte, en ne prévoyant rien en échange. N’acceptez même pas de<br />

gratitude, ayant dédié tous vos actes à Dieu, le Résident intérieur. Ceci vous épurera, de<br />

sorte que vous puissiez écouter le « Soham » à votre répétition du souffle, à chaque<br />

moment. Soham se convertit en OM quand la distinction entre le « il » et « je » s'est<br />

dissous dans le processus de la Samadhi.<br />

Croire que le Soham fusionne en OM est le <strong>Sai</strong> Thattwa. Le principe « S » représente <strong>Sai</strong>,<br />

le « A » est pour et, et le « I » est pour le Sadhaka (aspirant spirituel) lui-même. Ainsi<br />

SAI symbolise en fait la maxime Vedhique : That Thwam Asi (Tu es Cela). Dans la<br />

première phase le Sadhaka dit, « Je suis dans <strong>Sai</strong>, » dans la seconde étape, « <strong>Sai</strong> est en<br />

moi, » et dans la troisième et finale étape, « <strong>Sai</strong> et moi sommes Un, » la dualité entre les<br />

deux ayant été rejetée. Quand la vérité frappe l'individu, comme la strie de la foudre au<br />

milieu des nuages sombres, et demeure, elle confère la béatitude, et à ce moment<br />

d'illumination l’OM est révélé dans toute sa splendeur. En pratiquant les enseignements<br />

de Krishna, on gagne cette illumination, le Jnana Jyothi (la sagesse de la lumière), l’OM.<br />

La flûte de Krishna est l'expression, l'élucidation des quatre Vedas et l'OM est leur<br />

quintessence. « A, » « U, » « M » et le point (signifiant la réverbération du son dans la<br />

profondeur du cœur), cela est symbolique des quatre Vedas. L'OM est également<br />

symbolique du Principe de Rama. Les quatre frères, Rama, Lakshmana, Bharata et<br />

Satrughna, représentent le Rig Veda, le Yajur Veda, le Sama Veda et l'Atharva Veda.<br />

Quand l'homme néglige l'aspect Divin de leur nature et ne poursuit pas une Sadhana<br />

(discipline spirituelle) qui assure la conscience du OM omniprésent et omnipotent, il<br />

tombe en proie aux impulsions et aux instincts et est dominé par l’ego, et développe la foi<br />

dans les gains matériels. Il dépense sa vie dans l’accumulation de richesse, de pouvoir et<br />

d'autorité au-dessus des autres êtres, ses semblables, et croit qu’avoir les autres sous son<br />

contrôle cela est un accomplissement souhaitable.<br />

L'homme connaît tellement peu de ce qu’il devrait savoir<br />

S'il y avait une offre d'emploi dans le ciel, l'homme solliciterait sûrement la position de<br />

Dieu, car il croit qu'il a tous les attributs nécessaires ! Il oublie que le vrai attribut pour la<br />

supériorité est une foi inébranlable en sa réalité Atmique. De quelle utilité y a-t-il à<br />

connaître seulement son faible soi ? Cela est comme un soi-disant médecin, connaissant<br />

un peu de ceci et un peu de cela, mais est ignorants du traitement des maladies comme le<br />

cancer et le rhume de cerveau. La science doit rendre l'homme humble en lui révélant<br />

qu'il connaît vraiment peu de ce qu’il devrait savoir.<br />

181


L'aspect Divin de votre personnalité encourage l'humilité, l’adhérence à la vérité, l’amour<br />

et l’ardeur à servir, le courage et de détachement. Aimez le premier ; manifestez ces<br />

qualités dans votre vie et pratiquez-les toutes les fois que vous avez la chance. La<br />

fraternité innée qui sanctifie la race humaine est détruite par les herbes de l'envie qui se<br />

développent dans le mental. Ces herbes ruinent la personnalité. Elles se développent<br />

tellement qu'elles étranglent l'individu lui-même.<br />

Le chagrin est l'ombre qui hante l’ego. Quand un voisin près de vous s'afflige d’avoir<br />

perdu un être aimé, vous le consolez en disant qu'il n'est pas sage de pleurer d’une perte<br />

matérielle, car pleurer ne peut pas ramener la personne. Mais quand la mort rend visite à<br />

votre propre famille, vous vous affligez tellement que le même voisin doit répéter le<br />

même argument pour vous consoler. Tout ceci se produit parce que ni l'un ni l'autre n'a<br />

développé la foi dans l'Atma, et ni l'un ni l'autre n'a Nama (le nom) sur la langue et Prema<br />

(Amour) dans le cœur.<br />

Un homme construit une belle maison pour lui-même et se sent fier du jardin l'entourant,<br />

de la couleur de la peinture intérieure, etc. Si pendant une campagne électorale, quelques<br />

garnements gribouillent des slogans sur les murs, entourant son jardin, il crie fort contre<br />

eux et menace de battre les jeunes bandits pour avoir causés des endommagé à la<br />

blancheur immaculée des murs. Mais une fois qu'il vend la maison et elle ne lui<br />

appartient plus, il n'est pas affectée dans les jeunes, même si la maison est réduite en un<br />

tas de briques ! Tel est l'effet insidieux d'écouter l’ego. Avant que vous soyez né, vous<br />

n’aviez ni amis ni parents ; quand vous mourez, ils vous laissent seul. Pourquoi, alors,<br />

développer des liens avec eux pour une courte vie, et par le fait oublier le but même pour<br />

lequel cette vie a été accordée ? Soyez toujours conscient de la légèreté des réalisations<br />

matérielles alors que vous employez vos talents, les qualifications et autre chose, au<br />

meilleur de votre connaissance, dans le service de Dieu dans l'homme.<br />

Prashanti Nilayam<br />

182


SNEHA « AMITIÉ »<br />

20 août 1978<br />

Sneha est le huitième de neuf étapes de Bhakthi (dévotion) décrites dans le Bhagavatha et<br />

autre textes. Il est habituellement traduit comme « amitié, » un terme qui a une<br />

compréhension vulgarisée en s’appliquant à certaines relations transitoires entre les êtres<br />

vivants. Les amis s’unissent ensemble comme le résultat d'une série de raisons et de<br />

circonstances qui sont la plupart du temps d’un intérêt matériel et provisoire. Les gens<br />

qui ont de grandes ressources gagnent des amis rapidement, de même que ceux qui ont<br />

l’influence du patronage dans leurs mains ou qui peuvent distribuer des faveurs. Ceux en<br />

autorité recueillent également des amis, qui, naturellement, restent le temps voulu, mais<br />

disparaissent quand l'autorité diminue. La plupart des amitiés sont basées sur des<br />

considérations égoïstes et demeure seulement tant que les intérêts égoïstes sont favorisés<br />

par ce fait. Comme le proverbe le dit, quand le lac est rempli il y a également des<br />

grenouilles en abondance, mais quand il est à sec, pas un simple coassement n’est<br />

entendu. »<br />

L'amitié doit être un lien spirituel, une relation de cœur à cœur, basée sur la pleine<br />

compréhension et une pure dédicace de l'un à l'autre. Les étudiants devraient être<br />

vigilants contre les amitiés fausses et passagères et elles ne doivent pas être simplement<br />

conduites par des Hellos et des poignées de main. Ne cultivez pas d’étroitement amitié<br />

avec n’importe qui, à moins que vous sachiez que les motifs de l'autre côté sont purs,<br />

altruistes et spirituels.<br />

Une amitié unique entre Krishna et Arjuna<br />

L'amitié véritable peut seulement être possible entre un Atma et les autres, c'est-à-dire,<br />

entre deux personnes dont chacun à réalisé que l'Atma est le centre de leur être. Nulle part<br />

dans le plan matériel vous pouvez monter le véritable Sneha, qui est déclaré comme<br />

l’étape avant-dernier du Sharanaagathi ou de l'Athmanivedhana (abandon total et<br />

dédicace à Dieu), parmi l’amitié insignifiante, transitoire de monde.<br />

Arjuna et Krishna ont eu cette véritable Sneha entre eux. Arjuna a vu Krishna comme son<br />

Sakha (ami), et a donc eu la témérité d’employer des mots d'irrévérence de plaisanterie<br />

pendant le « jeu », ou quand il se reposait, ou assis près de lui, ou aux repas (Vihaara<br />

shayyaasana bhojaneshu). Les deux, souvent ont mangé les repas dans le même plat, et<br />

était prêt à s'aider l’un l’autre dans toutes les circonstances. Ne soyez pas sous<br />

l'impression qu'Arjuna était insidieusement maîtrisé par Krishna. Il était mûr dans le<br />

caractère, bien-versé dans le savoir Védique et un guerrier et un archer redoutables, plein<br />

de courage et d’héroïsme. Krishna était le Purushoththama (Être Suprême), Arjuna le<br />

Naroththoma (le meilleur humain). C'était une amitié entre l’incarnation du plus haut et<br />

l'incarnation du meilleur. Krishna était la personne Avatarique (incarné) ; Arjuna était la<br />

personne Anandique (plein de béatitude) ; ils sont venus ensemble de l’Avatara muurthi<br />

183


et de l’Ananda muurthi. Arjuna a été souvent mentionné par Krishna comme Kuru<br />

Nandhana. Ce nom a une signification profonde. Kuru signifie « acte, activité, karma. »<br />

Nandhana signifie « heureux, plaisir. » Kuru Nandhana, donc, signifie celui qui est dans<br />

le plaisir tandis qu'occupé dans l'activité. Dans le dix-huit chapitre de la Gita, Arjuna est<br />

alerte et en activité, dans une participation vigilante à chaque tour d'argument.<br />

L'assurance de Krishna à tous ce qui offrent leur Soi<br />

Ramakrishna Paramahamsa a été fasciné par le Sneha qui a été démontré par la relation<br />

entre Krishna et Arjuna. Il a appris du Bhagavatha et de la Bhagavad Gita comment le<br />

Sadhaka (aspirant spirituel) peut passer par toutes les neuf étapes de Bhakthi (dévotion).<br />

Il était également déterminé à imiter les Gopis (filles vachères) et à gagner pour lui-même<br />

Viraha (dévot) type de Bhakthi, Madhura bhakthi (douce dévotion), que les Gopis ont eu.<br />

Quand il a lu le Ramayana, il a décidé d'imiter Hanuman et de pratiquer à sa Dhaasa<br />

bhakthi (dévotion de servitude). De tous les Slokhas (versets) dans la Bhagavad Gita,<br />

Ramakrishna fut impressionné par un particulièrement, par celui qui a souligné l'attitude<br />

de l’Atma nivedhana ou sharanaagathi.<br />

Manmanaa bhava madhbhaktho<br />

madhyaaji maam namaskuru<br />

Maamevaishyasi yukthvaivam<br />

aathmaanam mathparaayanah<br />

« Devient un avec Moi ; soit Moi dévot ; sacrifie toi à Moi ; prosterne toi devant Moi. De<br />

ce fait ayant rendu ton cœur immuable en Moi, prend Moi comme but suprême, tu<br />

viendras sûrement à Moi. »<br />

Un jour, alors que Ramakrishna allait à Kamarpukur, la nuit l'a rattrapé et il fut pris dans<br />

une forte pluie, au centre d'un cimetière. Naturellement, il était dans une humeur très<br />

enthousiaste en temps-là, l'endroit où le temps n’avaient pas trop d’influence sur lui.<br />

Quand il s'est réveillé, Ramakrishna a invoqué Dieu par divers noms - Rama, Shiva,<br />

Krishna, Kali, Hanuman. Alors il a soudainement réalisé que les noms se rapportaient<br />

tous au Un, et il a répété en lui le verset de la Gita qui lui a rappelé le Sharanaagathi<br />

(abandon absolu) au Un.<br />

S’abandonner absolument à Dieu pour obtenir la paix<br />

Beaucoup d'incidents intéressants ont eu lieu à Dakshineshwar. Quand on a demandé une<br />

fois à Ramakrishna d’aller dans le bureau du temple pour recevoir son salaire mensuel, il<br />

fut d'abord dérangé, car il n’a jamais voulu de salaires pour avoir eu la possibilité<br />

d'adorer sa Mère. A un autre temps, des voleurs sont entrés dans le temple de Krishna.<br />

Quand Ramakrishna et Mathuranaath sont venus là et ont découvert que l'idole de<br />

Krishna était absolument nu et que tous les bijoux avaient été volés, Mathuranaath est<br />

tombé dans une fureur et a commencé à blâmer Krishna lui-même. « Vous êtes adoré en<br />

tant que gardien des « quatorze mondes, » mais vous ne pouvez pas garder même les<br />

bijoux placés sur votre propre corps, » il a dit. Ramakrishna l'a réprimandé sévèrement<br />

184


pour ce sacrilège, disant, « Krishna a Lakshmi comme épouse, et pour lui votre or et vos<br />

pierres précieuses sont aussi bon marché que de la poussière. En fait, ce qui est de l’or est<br />

de la poussière sous une autre forme ? » Il a fait que Mathuranaath se repente de son<br />

accès d’idiotie, lui faisant voie la vraie nature de la Divinité.<br />

Si seulement vous abandonnez vos souhaits et vouloir, vos fantaisies et imaginations à<br />

Dieu, cela vous mènera sur le droit chemin et vous donnera la paix et la joie. Vous ne<br />

devez pas courir après les diverses choses et les plaisirs fugitifs. Laissez tout à Dieu ;<br />

accepter ce qui se produise, comme étant Sa volonté. Ambareesha était un roi qui a collé<br />

à toutes les injonctions Védiques et a observé tous les rites et rituels établis dans ces<br />

textes. Il était noble, sincère et très dédié à Vishnu, la forme qui incarne la stimulation et<br />

l’aspect soutenant de Dieu.<br />

La vraie dévotion du Roi Ambareesha<br />

Jeûnant le jour d'Ekaadhasi et brissant le jeûne quand Dhwaadhashi arrivait, était l’un<br />

des rites importants qu'Ambareesha observait méticuleusement, chaque quinzaine.<br />

Ekaadhashi est le onzième jour de la lune et Dhwaadhashi, le douzième jour. Le jeûne<br />

doit être brisé avec des prières à Vishnu et la participation d'offrande qui Lui est faite dès<br />

que, selon le calendrier lunaire, le douzième jour lunaire commence. À une occasion,<br />

quelques heures avant l’approche de Dhwaadhashi, le grand sage Dhurvaasa, réputés<br />

pour ses fréquents sauts de fureur et son tempérament incontrôlable, est arrivé au palais<br />

d'Ambareesha. Il a été chaleureusement accueilli par le roi. Ambareesha lui a demandé<br />

gentiment lui d’aller au Gange, complété ses ablutions et revenir pour la rupture du jeûne<br />

le jour d’Ekaadhashi. Mais le sage a pris son temps et n’était nulle évident de l’arrivé du<br />

moment crucial.<br />

Ambareesha était en difficulté. Il a consulté son maître, il l'a conseillé de siroter quelques<br />

gouttes l'eau sanctifiée, car cela pourrait être considéré comme avoir brisé le jeûne. Le<br />

jour d'Ekaadhashi, même l'eau est taboue au cours de la période du jeûne. Il a dit que<br />

Dhurvaasa n'avait aucune raison de devenir fâché, puisque les gouttes d'eau avaient été<br />

prises par lui seulement, comme marque pour garder le vœu. Mais quand le sage est<br />

arrivé et fut renseigné sur ce qui s’était passé, il est devenu si sauvage qu'il a maudit<br />

Ambareesha pour avoir cassé le jeûne en son absence et a commencé le repas. Comme la<br />

malédiction pris forme, le Chakra (disque) de Vishnu est apparu sur la scène et a<br />

confronté Dhurvaasa.<br />

Un dévot prend la malédiction comme cadeau de Dieu<br />

Ambareesha a pris la malédiction comme cadeau de Dieu ; il s'est soumis lui-même dans<br />

un esprit de Sharanaagathi, parce qu’il n'avait aucune volonté propre. Ainsi Dieu est<br />

venu à son secours. Ambareesha n'a pas appelé Vishnu et prier pour qu'il soit sauvé de la<br />

colère de Dhurvaasa. Il a accepté cela comme étant la volonté de Vishnu. Le Chakra a<br />

poursuivi le sage terrifié au-dessus des trois mondes, et quand Dhurvaasa est tombé aux<br />

pieds de Vishnu, il lui a demandé d’approcher Ambareesha et lui demander pardon.<br />

185


L'attitude d’abandon ou d’Atma Nivedhana (offrir le Soi à Dieu) fait qu’une personne<br />

dédie sa personnalité entière aux pieds du Seigneur.<br />

Dans le Ramayana, aussi, nous avons un épisode qui illustre ceci. Rama et Lakshmana<br />

passaient la forêt au peigne fin pour découvrir où Sita était. Ils étaient fatiguées et avaient<br />

soif. Soudainement, ils sont arrivés devant un étang clair et, tout en plaçant leurs arcs sur<br />

le sol, ont lâché leurs flèches qui se sont partiellement enfoncées sur la rive humide.<br />

Après avoir étanché leur soif, ils ont mis les arcs sur leurs épaules et ont retiré les flèches<br />

de la rive. Rama a noté une tache de sang sur le bout de sa flèche et était curieux de<br />

découvrir comment cela était venu là. Lakshmana a découvert une petite grenouille qui<br />

avait été frappé par la flèche de Rama, quand il l'a laissé tomber sur le sol.<br />

Rama a dit à la grenouille blessée, « Pauvre chose ! Pourquoi n’avez-vous pas pleurer<br />

quand vous avez été frappé ? » La grenouille a répondu, « Toutes les fois que j’ai des<br />

ennuis, je pleure pour vous Rama. Mais, quand Rama lui-même inflige de la souffrance,<br />

vers qui je dois pleurer ? Je l'ai accepté comme sa grâce. « Bhishma a adoré Krishna,<br />

même lorsqu’Il s’est précipité vers lui avec son Chakra pour prendre sa vie. Son sens de<br />

Sharanaagathi (abandon total à la Divinité) ne l'a pas abandonné au moment où la mort,<br />

aux mains de la personne même qu’il avait vénéré comme Dieu. » « Tues-moi ou sauvesmoi,<br />

je ne diminuerais pas dans ma fidélité, » dit-il.<br />

Voyez Dieu en chaque être, le Sneha fleurira<br />

Ramakrishna a eu le même sens d’abandon total. Il était en grande douleur, comme<br />

résultat d'un cancer, et ses disciples lui ont demandés de prier la Mère pour l'allégement<br />

de la douleur. Vivekananda était désespéré quand son maître a refusé de demander cette<br />

petite faveur de la Mère avec qui il était littéralement en bon terme. Mais Ramakrishna a<br />

répondu que c’était la volonté de la Mère de souffrir, il n'allait pas prier pour des<br />

palliatifs. Mais ses disciples étaient résolus. Ils ont incité tellement sur Ramakrishna<br />

qu’un jour il a prié la Mère pour l’aider à prendre un peu de nourriture malgré le cancer<br />

dans sa gorge. Ramakrishna a dit à ses disciples qu’à ce moment-là il a entendu la Mère<br />

l'avertir de son ignorance : « Ne mangez-vous pas par toutes ces milliards de gorges ?<br />

Pourquoi regretter qu'une gorge soit incapable de prendre de la nourriture<br />

?« (Vaasudhevassarvaamidham). Cette vérité a été apportée à la maison des disciples par<br />

cette révélation.<br />

L'étape de Sneha (amitié) d'Arjuna est l'étape quand toutes les distinctions entre le dévot<br />

et Dieu ont disparu et les deux amis sont Un. Quand cette étape de confiance totale, de foi<br />

inébranlable, d'absence complète de doute, et de la peur et de l'inquiétude est atteinte, la<br />

prochaine étape d'Athmanivedhan est normale et facile à couvrir. C'est une vraie amitié à<br />

laquelle la jeunesse doit aspirer. Voir Dieu dans chaque être et alors le vrai Sneha se<br />

développera, ce type de vrai Sneha peut venir seulement quand vous suivre le conseil de<br />

Krishna.<br />

Adhveshta sarva bhuuthaanaam maithrah karuna eva cha<br />

Nirmamo nirahamkaarah sama dhukha sukha kshami<br />

186


« Celui qui n'a aucune trace de haine envers aucune créature, qui est amicale et<br />

compatissante envers tout, qui est libre d’attachement du « je » et du « mien, » qui prend<br />

la douleur et le plaisir comme également bienvenue et qui est patient malgré la<br />

provocation… »<br />

Développez ces qualités en vous, parce qu’ils sont les signes du vrai Sneha, parce que<br />

c’est seulement quand vous marchez et suivez le voyage vers Dieu, des neuf étapes de<br />

Bhakthi (dévotion) que vous pouvez atteindre cet idéal Divin de la vraie amitié.<br />

Prashanti Nilayam<br />

187


ÉTUDE ET LIBÉRATION<br />

30 août 1978<br />

Les hommes meurent d'envie pour un futur prospère, pour des positions d'autorité et de<br />

pouvoir et être heureux, une vie sans soucie ; ils ne désirent jamais posséder un intellect<br />

pur, clair, affectueux et un caractère humble. Par conséquent, la jeunesse aujourd'hui, en<br />

Inde aussi bien que dans d'autres pays, est affligée par de profonds mécontentements qui<br />

se manifestent dans la révolte contre les règles, les règlements, les programmes d'études<br />

et les normes sociales, et une approche agitée à chaque petit problème qui les affecte.<br />

Quelle est la cause à la base de ce phénomène ?<br />

La raison se situe dans le fait qu'ils ont commencé à négliger la culture antique de l'Inde<br />

et ses idéaux. Ils imitent des normes indésirables et fanatiques du comportement et sont<br />

adonnés à un code d'incrédulité, n'ayant aucune racine nulle part.<br />

L'enseignement le plus fondamental de la culture antique de l'Inde est l’amour. Pour des<br />

générations, la jeunesse de ce pays a été conseillé, encouragé et enseigné, par préceptes et<br />

exemples, d’aimer les pauvres, les délaissés, les handicapés, les illettrés et les infirmes,<br />

car la même étincelle de Divinité qui est en nous est également évidente et en activité en<br />

eux. L'éducation doit doter l'homme de cette compassion et cet esprit de service -<br />

intelligent, opportun et complet. C'est-à-dire, l'éducation ne doit pas seulement informer,<br />

elle doit également transformer.<br />

La vraie éducation est celle qui libère l'homme<br />

À moins que la connaissance soit transformée en sagesse, et la sagesse soit exprimée en<br />

caractère, l’éducation est un processus inutile. Si l'éducation confère ce cadeau de<br />

transformation, alors sûrement la vie deviendra paisible, heureuse et pleine d'aide et de<br />

coopération mutuelle. Mais le but de l'éducation a aujourd'hui dégénéré dans l'acquisition<br />

de certains qualifications et tours intellectuels. Elle fournit à la personne instruite, la<br />

nourriture, l'habillement et l'abri et considère que sa tâche est terminée avec cet<br />

accomplissement.<br />

Les sages qui ont établi les buts de l'éducation ont déclaré, « Saa vidhyaa yaa<br />

vimukthaye. » (C'est une vraie éducation qui aide à libérer l'homme) - Le libérer de<br />

l'avidité, de la haine, du malaise, de la fidélité étroite et des impulsions de l’ego.<br />

L'éducation aujourd'hui, s'ajoute au malaise déjà dans le cœur de l’homme ; elle ne le<br />

libère pas de la prison du désir dans laquelle il demeure. L’homme construit des maisons<br />

de repos où il peut refroidir son cerveau fatigué et rétablir ses nerfs épuisés, mais il<br />

devrait pourtant établir des Shanti mandirs (temples de paix) où il pourrait avec<br />

détachement apprendre à être témoin des événements du monde, être avertis du niveau du<br />

monde, être averti du niveau de leur importance relative. Cela lui donnerait l'équanimité.<br />

188


La foi dans Celui qui connaît tout, Dieu qui fait tout fonctionner, le rendrait libre<br />

d’observer avec intérêt les hauts et les bas de l'histoire.<br />

L'éducation doit clarifier le but de la vie<br />

Tout comme le corps a besoin de repos, l'esprit a besoins aussi de tranquillité. La foi en<br />

Dieu est la meilleure garantie pour la tranquillité du mental. L'homme doit suivre le<br />

chemin de la vertu, pratiquer des disciplines spirituelles et prendre une part enthousiaste<br />

dans le service social. Ces trois doivent être acceptés, adorés et assimilés dans la vie<br />

quotidienne. L'éducation doit clarifier le but de la vie de la génération montante et lui<br />

indiquer les moyens de l'accomplir.<br />

Les femmes prennent l'éducation moderne de plus en plus et en plus grands nombres de<br />

nos jours. Elles servent dans les bureaux, les écoles et les usines. Elles s’élèvent<br />

également à des positions d'autorité, dans d'autres domaines. Mais la plupart d'entre elles<br />

sont incitées par un développement personnel plutôt que par des idéaux de service. Quand<br />

les femmes courent après le travail, qui dirige la famille ? Si le père et la mère sont dans<br />

les bureaux pour gagner de l'argent, que deviennent les enfants ? Versés dans les livres,<br />

comment la cuisine fonctionne-t-elle ? Plus d'argent peut être gagné, mais cela mène<br />

seulement à plus d'inquiétude, à plus de malaise et à plus de perte.<br />

Les femmes qui prennent des travaux constatent qu'elles n'ont aucun bonheur à leur nom.<br />

La femme instruite doit utiliser sa connaissance et sa compétence pour élever ses enfants<br />

de manière saine, en une jeunesse vertueuse et disciplinée, qui peuvent être utiles à leur<br />

pays, à leur culture et à leur communauté. L'argent du revenu n'est pas le but extrême de<br />

l'éducation. C'est de l'avidité de gagner de l'argent par tous les moyens, aussi rapidement<br />

que possible, c’est cela qui a mené aux maux que nous voyons dans la société<br />

aujourd'hui. L'argent mène à l’orgueil, l’orgueil stimule la haine.<br />

Cultivez l'habitude de l'examen de conscience<br />

Personne n'a la qualité en or du contentement. L'homme mécontent est aussi mauvais<br />

qu’un homme perdu. Il n’y a aucune limite aux désirs de l'homme. Chaque personne<br />

projette son pouvoir sur les autres, aspire à monter plus haut et encore plus haut et<br />

exercer encore plus d’influence, mais personne ne tente de faire un examen rigoureux de<br />

lui-même pour découvrir s'il a assez de mérite avec la position qu’il souhaite avoir. Ceux<br />

qui exercent des droits proportionnés aux positions qu'ils détiennent, sont très peu<br />

nombreux. Chacun, capable ou incapable, jette des pierres, avec la chance d'obtenir un<br />

fruit de l’arbre chargé. Les étudiants doivent cultiver l'humilité et l'habitude de l'examen<br />

de conscience.<br />

Une autre raison du mécontentement primordialement répandu dans la jeunesse, est<br />

l’hypocrisie chronique des aînés. Les personnes mêmes qui proclament l'efficacité de<br />

Sathya (la vérité) sur la scène, les prédicateurs mêmes qui dilatent sur le Dharma<br />

(l’action juste) et sur Shanti (la paix), vivent sans aucun respect à Sathya, Dharma ou<br />

Shanti. La détermination qu'on doit avoir selon sa profession a disparu. Nous pouvons<br />

189


établir la paix et la prospérité, la moralité et la droiture dans ce pays, seulement quand<br />

ceux qui la prêchent et ceux qui enseignent les idéaux élevés, agiront selon leurs propres<br />

conseils.<br />

L'ignorance est la cause première de l'irrévérence qui est démontrée dans la Culture<br />

Indienne et la fascination qui est exercée pour la Culture de l'Ouest. Est-ce que ces<br />

personnes ont saisis au moins les valeurs entières de la Culture Occidentale ? Non.<br />

Seulement la frange et le superficiel sont adoptés. Comment une personne qui ne peut pas<br />

comprendre sa propre culture et héritage peut comprendre la signification et le sens d’une<br />

culture étrangère ?<br />

Le vrai signe de l'éducation est l’humilité ; pour lui y a beaucoup plus à étudier et à être<br />

appris. Il y en a toujours beaucoup plus qui sont plus instruits. Ils portent leur érudition<br />

plus légèrement. La discipline est importante afin de progresser dans l'étude, et encore<br />

plus en faisant face aux autres. Une personne indisciplinée est un danger pour la société ;<br />

à n'importe quel moment elle peut courir d'une manière insensée. L'homme doit<br />

reconnaître quelles limites et règlements et ce qui peut être fait et non fait, établis par les<br />

sages du passé, dans l’ordre d’assurer la sécurité sociale et l'avancement individuel.<br />

Soyez familier avec certaines disciplines spirituelles<br />

Le code de conduite établi pour les étudiants de ce collège vous aide à développer des<br />

qualités qui vous garderont à la bonne place, plus tard, dans la vie. L'œil, l'oreille, le nez,<br />

la langue - les quatre sens de la vue, de l'audition, de l'odorat et du goût - sont tous situés<br />

dans la tête. Naturellement, l'œil et la langue ont été équipés de portes, de sorte que les<br />

portes puissent garder dehors ce qui n'est pas souhaitable et bienvenu à l’intérieur.<br />

Désirez seulement la vue des choses salutaires, seulement les paroles qui favorisent la<br />

paix et l’harmonie. Ne vous livrez pas aux bavardages. Si vous obtenez une réputation de<br />

parler pour rien, vous souffrirez d’une faible mémoire, de haine sociale, et de débilité<br />

nerveuse.<br />

Vous avez la grande responsabilité de la maternité et le devoir d'instruire vos enfants en<br />

citoyens forts et bons pour ce pays. Avec un degré universitaire, vous devez également<br />

acquérir de la connaissance générale, qui est essentielle pour les chefs de famille et pour<br />

les autres. Autre, bien que le mari et l'épouse peuvent tous les deux détenir des degrés, ils<br />

seront inutiles et sans valeur si le bébé attrape un léger froid.<br />

Vous devez également être familier avec certaines disciplines spirituelles comme le<br />

Namasmarana (se rappeler du nom de Dieu), Dhyana (la méditation) et le Yoga<br />

(communion Divine), de sorte que vous ne puissiez pas être emporté par chaque brise<br />

changeante.<br />

Pratiquez la présence constante de Dieu<br />

Il est préférable que vous imprimiez sur vos cœurs la nature duelle du monde, qui est un<br />

mélange de plaisir et douleur, de joie et de peine, de victoire et de défaite. Pratiquez la<br />

190


présence constante de Dieu et apprenez à offrir toutes vos activités aux pieds du Seigneur<br />

comme acte de culte. Alors ils seront libres de défaut. Krishna a conseillé à Arjuna<br />

d’entrer dans le « combat, » et en même temps a dit de ne pas avoir de haine envers les<br />

« ennemis. » Ceux-ci peuvent sembler être deux attitudes irréconciliables, parce que la<br />

guerre est Raga (passion, attachement) et le renoncement à la haine est Vairagya<br />

(absence de Raga).<br />

Arjuna a demandé à Krishna comment il devait réconcilier ces deux attitudes. Krishna a<br />

dit, « Maamanusmara, yudhyacha » (Garde-moi toujours dans ton esprit, et combat).<br />

« Ne cultivez pas de sentiment égoïste que c'est vous qui combattez. Je vous utilise<br />

comme mon instrument, « dit-il. Même la nourriture que vous prenez devrait lui être<br />

conciliée, car il est le résident dans vos corps en tant que Vaishwaanara, désireux de<br />

digérer la nourriture que nous plaçons en lui. C'est le Seigneur qui reçoit la nourriture, la<br />

digère et apporte la force aux divers membres du corps.<br />

Ce collège a été fondé il y a dix ans. Par conséquent, c'est maintenant une fille vive de<br />

dix étés. Un bébé de deux ou de trois ans n'osera pas s’aventurer seule en dehors de la<br />

maison. Une fille de vingt ans peut très bien s'en occuper elle-même, partout où elle est.<br />

Mais une fille de dix ans ne peut ni être gardée à la maison, ni ne peut savoir comment<br />

s'occuper d’elle en dehors. Par conséquent nous sommes tous là pour la garder et pour la<br />

guider avec grand soin et diligence. Nous devons voir à ce que les idéaux et les objectifs<br />

de cette université soient maintenus et stimulés. Par votre discipline, sur la dévotion et le<br />

devoir sont basés le succès et la réputation de cette université. Maintenant, et plus tard,<br />

vous devez mener des vies de vertu exemplaire et apporter l'honneur aux parents et votre<br />

Alma mater.<br />

Ne désirez pas trop de la liberté irresponsable. Les femmes souffrent plus quand elles<br />

sont ballottées par ce désir. Vous devez être les porteuses de flambeaux des idéaux<br />

éducatifs de cette université. Quand un professeur néglige son devoir ou abaisse son<br />

niveau de conduite, des centaines d'étudiantes sont affectées de ce fait. La force et les<br />

vertus morales des professeurs seront reflétées dans les étudiantes sous leurs soins. Vous<br />

devez les traiter comme vos propres enfants, les enfants qui ont besoin et méritent votre<br />

amour. Soyez comme des mères avec ces enfants et laissez cette université sonner avec<br />

l'amour qui est donné et l’amour reçu.<br />

Anantapur<br />

191


L’ENNEMI NUMÉRO UN<br />

11 octobre 1978<br />

Le monde aujourd'hui roule sur un lit de personnes malades, il est affligé avec la peur,<br />

l'inquiétude et tous les types de phobie. Ce n’est pas parce qu’il n'y a aucun remède pour<br />

le traiter et pour le rendre entièrement sain de nouveau. Quel est le traitement qui peut<br />

redresser le monde ? L'homme doit réaliser son destin élevé, son héritage précieux, sa<br />

force et ses vertus innées. Cela enlèvera la haine, l'avidité et les soupçons qui ont causé<br />

cette situation morbide. Développez le lien de fraternité est le remède suggéré par divers<br />

praticiens. Mais ce n'est pas assez. La paix et l'harmonie ne peuvent pas être assurées<br />

quand les gens se disent eux-mêmes qu'ils sont des frères. Nous constatons que les frères<br />

et les sœurs nés de la même mère combattent les uns contre les autres, rarement plaçant<br />

leur pleine confiance dans l'un l'autre. Ils polluent leurs esprits avec la colère et l'envie et<br />

rendent leurs vies malheureuses. La vénération filiale et la coopération fraternelle sont<br />

aujourd'hui la plupart du temps absentes parmi l'humanité. Ils luttent pour des parties de<br />

propriété et passent la majeure partie de leur temps et leur argent dans les cours, essayant<br />

d'assouvir leur vengeance l’un contre l’autre.<br />

Par orgueil dans sa propre force et action une personne pourrait blesser des milliers de<br />

gens, mais l’orgueil blessera cette personne plus encore, étant comme un diable (difficile<br />

à exorciser) qui possède l'homme. L'homme ne peut pas prétendre être un homme tant<br />

que l’ego, qui l'incite à ruiner les autres et à monter au-dessus des autres, n’est pas détruit<br />

par une Sadhana (discipline spirituelle). La Gîta dirige l'homme à être « Nir-mamo, nirahamkaarah<br />

» (sans le « mien » et le « je »). Le Divin en lui peut se manifester seulement<br />

quand les forces de l'obscurité du « mien » et de « je » sont neutralisés. Maîtriser l’ego est<br />

une tâche vraiment impossible.<br />

Nous avons entendu parler des six ennemis internes qui hantent l'homme à chaque<br />

moment de sa vie. Mais le sens du « je » et du « mien » sont bien plus profondément<br />

enracinés. Les gens ont conquis les six ennemis – la convoitise, la colère, l’avidité,<br />

l’attachement, l’orgueil et la haine. En effet, il y en a beaucoup qui ont réalisé cette<br />

victoire. Mais rare est, en effet, le héros qui a démoli son ego et s'est échappé de ses<br />

infâmes envies.<br />

L'égotisme transforme les amis rapidement en ennemis<br />

L'égotisme est un buisson épineux qui, une fois planté et stimulé dans son cœur, on doit<br />

en payer une pénalité. L'égotisme transforme les amis rapidement en ennemis et ruine<br />

beaucoup de bonnes causes et projets, car cela ne permet pas à deux bons hommes de<br />

travailler ensemble. La peine suit comme une ombre. Là où il n’y a pas d’ego, la joie, la<br />

paix, le courage, la coopération et l'amour s'épanouissent. Quand l'homme se rend compte<br />

que c’est la même Conscience Divine qui motive également tous les autres, alors l'amour<br />

192


évince l’ego en arrière plan et prend charge des activités, des paroles et des pensées de<br />

l'homme.<br />

Quand l’ego est éveillé, aucune sagesse ne peut en appeler<br />

Considérez cet incident : Un homme perd soudainement son fils et est dans une grande<br />

peine. Ainsi un voisin va vers lui et essais de le consoler et de le soulager par de divers<br />

arguments et anecdotes. « Mon cher ami ! Pourquoi un homme est né ? Pourquoi meurt-il<br />

? La raison pour laquelle il est né explique également pourquoi il meurt. La naissance<br />

signifie la mort. Le destin joue des jeux étranges avec nous. Nous ne sommes que des<br />

marionnettes dans le spectacle. Quel est le bon de s'affliger au-dessus de la mort ? » Il<br />

déverse dans les oreilles de la personne en question tout le Vedanta (philosophie du<br />

détachement) qu'il connaît. Mais la peine continue comme avant jusqu'à ce que l'homme<br />

soit lui-même conscient de la vérité, sans aide.<br />

Quelques mois plus tard, le voisin perd son fils. Maintenant l'homme qui a reçu tout le<br />

Vedanta, il y a quelques mois, vient vers lui et répète les mêmes questions<br />

successivement, il dit qu'on vit seulement selon son Karma (activité, destin), et que sa vie<br />

est abrégée quand on n’a plus de Karma à expié. C’est seulement une question de<br />

rembourser de vieilles dettes. Mais ces déclarations ne consolent pas le voisin chagriné,<br />

parce que la perte est entièrement à lui. Quand l’ego est éveillé, aucune sagesse ne peut<br />

en appeler. Le sentiment, « mon fils, » est la cause première de sa peine et personne<br />

d’autre ne peut la calmer.<br />

Nous construisons une maison pour nous-mêmes et sommes heureux qu'elle soit « à<br />

nous. » Quand quelqu'un colle une affiche de cinéma sur le mur, nous sentons que « notre<br />

maison » est ternie et nous allons même à la cour pour punir le contrevenant. Quand le<br />

moment d'élection vient, les murs autour sont défigurés de gros slogans répugnants, et<br />

nous nous disputons avec tout le monde d’avoir défiguré « nos » murs. Un certain temps<br />

plus tard nous vendons « notre maison » à quelqu'un et partons. Après cela, même si la<br />

maison est bombardée, nous ne sommes pas le moindrement inquiété.<br />

C'est l’ego qui cause le souci depuis si longtemps. Comment cet égotisme entre-t-il dans<br />

notre système ? Est-ce une herbe qui se développe en nous et est cultivée par nous jusqu'à<br />

ce qu'elle détruise racines et branches ? Où était cet ego au commencement ? Où étionsnous<br />

avant la naissance ? Où serons-nous après la mort ?<br />

Toutes nos idées et inférences ne sont que des produits de la période entre la naissance et<br />

la mort. Quand la fille que vous avez épousée était sérieusement malade en tant qu'enfant,<br />

vous ne vous êtes pas inquiétée d’elle, elle n'était pas devenue « vôtre. » Nous<br />

développons nous-mêmes cet attachement, comme facteur cohésif et stabilisateur dans la<br />

vie. Mais nous lui permettons de se développer dans des dimensions énormes, jusqu'à ce<br />

qu'il gêne notre progrès spirituel. Cultivez l'amour, pas l’illusion. Aimez votre épouse et<br />

vos enfants et accomplissez votre devoir envers eux en tant qu'un mari et père. Mais<br />

gardez toujours sur eux de vraies valeurs. Ne perdez pas votre sens de la proportion.<br />

193


Toute la parenté est fondamentalement seulement physique<br />

Prenez cette illustration : Il y a un cocotier, se balançant, grand et mince, dans le vent, il a<br />

une ombre longue, se balançant également, au dessus d’un sol sablonneux. Dieu est la<br />

vérité et le monde est Son ombre. Vous désirez avoir quelques noix, mais confondez<br />

l'ombre avec l'arbre, vous promenant le long de la ligne mince et sombre et saisissez la<br />

noix sous forme d'ombre. C'est votre illusion. Mais grimper à l'arbre, la vérité. Vous<br />

obtenez le fruit, alors que votre ombre semblera également sauter sur la ligne sombre et<br />

mince près du fruit. Allez sur le chemin de l'amour, le chemin de Dieu, et vous pourrez<br />

obtenir les deux mondes. L'amour ouvrira votre cœur tellement que vous ne pourrez pas<br />

échapper à vos devoirs envers vos amis et parents. Rappelez-vous toujours l’épouse, le<br />

fils, la mère - toute la parenté est fondamentalement seulement physique, de<br />

l’attachement au corps, pour un temps limité.<br />

L’ego apporte vague après vague de vouloir et souhait devant votre attention, et vous<br />

tente de les gagner. C'est un cercle interminable. Essayez ainsi de réduire votre vouloir et<br />

étendez la gamme de votre amour afin d'être exempt de la spirale de votre ego. La vie<br />

implique beaucoup de confrontations, de compagnies, de séparations, de conflits et<br />

négligences. Nous devons abandonner les deux types de contacts - Viyoga (la séparation<br />

répugnante) et Samyoga (l'union plaisante). Attachez-vous à Dieu, et l'illusion du monde<br />

tombera automatiquement. Prenez le cas de Hiranyaksha, Hiranyakashipu, Kamsa,<br />

Ravana et les autres. Ils avaient tous la richesse et le pouvoir pour être heureux et en paix.<br />

Mais ils ont été gouvernés par leur ego, qui les a finalement menés à la ruine.<br />

Les moines devraient être libres d’orgueil égotique<br />

L’ego attaque le sage, le disciple, le professeur et l'aspirant spirituel dévot, encore plus<br />

que les hommes ordinaires. Leur ego les incite à proclamer qu'ils peuvent défaire tous les<br />

autres dans une polémique, qu’ils sont les plus instruits et qu’ils sont ceux les plus<br />

proches de Dieu. Quand l’égotisme entre dans l'homme, l'envie suit rapidement et occupe<br />

le cœur.<br />

Certains gourous qui ont des institutions religieuses sous eux, rient de vous quand vous<br />

leur dites que vous allez à Puttaparthi pour le Dasara de cette année. « Ainsi vous êtes<br />

également devenu une victime de cette folie de <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> ? » ils vous taquinent. Au lieu<br />

de cela ils devraient être heureux et dire, « Bon ! Vous devez aller joyeusement à<br />

n'importe quel endroit où vous pouvez obtenir la paix de l'esprit, où vous pouvez acquérir<br />

l'Ananda (béatitude Divine) et être conscient de la Divinité. Je suis heureux que vous<br />

ayez obtenue une telle place. Dieu est Un et est omniprésent. »<br />

Les moines portant la robe ocre, devraient être libres d’orgueil et d'envie égotique. Je<br />

vous dis toujours que Dieu est présent partout, dans chacun ; que tous les noms et les<br />

formes sont à Lui. Je vous dis d’aller dans tous les endroits où vous pouvez continuer une<br />

Sadhana tranquillement, où vous sentez l'atmosphère de la Divinité et où vous recevez<br />

l'amour et pouvez cultiver l'amour par le service.<br />

194


Quand Arjuna a réduit en cendres l’énorme forêt de Khandava, son ego n'a pas soulevé sa<br />

tête. Mais quand il s'est tenu devant l'armée des Kauravas, son moi lui a dit de se sauver.<br />

Il avait fait d’énormes préparations pour la bataille ; il avait amassé des armes<br />

particulièrement destructrices après des années d'austérité et d’aventure.<br />

Quand Krishna lui a offert de négocier avec les Kauravas et de gagner certains points,<br />

cela cédant aux supplications des Pandavas, de sorte que la guerre ait pu être évitée.<br />

Arjuna a discuté avec lui et a dit que sa mission était destiné à échouer : « Est-ce que la<br />

fleur de jasmin peut répandre son parfum une fois jeté dans le feu ? Pourquoi gaspiller<br />

vos mots doux de persuasion sur des oreilles sourdes ? Est-ce que le nectar qui soutient la<br />

vie peut être obtenu du poison ? Vous pouvez être satisfait en allant vers eux. Pour moi,<br />

je suis seulement pour la bataille, en ce moment même. »<br />

Arjuna qui était décidé et agressif, fut soudainement attaqué par l'illusion de l'égotisme. Il<br />

dit, « Je n'ai aucun désir de gouverner sur un cimetière, plutôt je prierais et suppléerais<br />

pour ma vie, que de tuer ma parenté. » Alors Krishna lui a mentionné la Gîta, « Nirmamo<br />

nirahankaarah prashaanthim adhigachchathi » - « Ceux qui sont dépourvus des<br />

tendances du « je » et du « mien », ceux-ci ne sont pas mien, « ceci est je » et « ceci n'est<br />

pas je, » seul celui-là peut atteindre Prashanti (Une paix élevée). »<br />

Prashanti Nilayam<br />

195


VOUS ÊTES AUSSI LUI<br />

22 novembre 1978<br />

Certaines personnes espèrent accumuler le mérite par la charité ; d'autres estiment que<br />

l'ascétisme est supérieur ; biens que d'autres respectent rigoureusement ce que peut être le<br />

Sanathana Dharma (Religion Éternelle), la considérant comme étant la meilleure<br />

manière d’obtenir la grâce Divine. Mais ceux-ci, et même le chemin très apprécié de<br />

Sathya (Vérité) et Dharma (action juste), ne sont pas aussi fructueux que le chemin du<br />

Seva (service). Cette terre sacrée de Bharat a gagné une grande renommée dans le monde<br />

pour sa pratique conforme à cet idéal de service, par le sacrifice.<br />

Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Shiva est omniprésent ; Il est le Motivateur intérieur de tous les êtres. Il est toujours<br />

présent, partout, dans notre royaume aussi bien que dans les royaumes autour de nous.<br />

Cette vérité fondamentale doit être fermement crue par chaque membre Seva Dal<br />

(volontaires de service), et, réalisant ceci, il doit être humble et plein de vénération envers<br />

tous les gens. Vous allez rencontrer diverses rafales contraires, de la passion, de<br />

l'émotion, de l'impulsion, et du doute intellectuel. Néanmoins, soutenez-les bravement et<br />

surmontez-les par la prière et la méditation.<br />

Le Seigneur, aussi, fournira beaucoup de tests pour s'assurer que votre foi est ferme, que<br />

votre esprit de Seva est entier et universel. Les praticiens plus faibles de cette Sadhana de<br />

Seva (service centré sur l'effort spirituel) seront bientôt secoués par ces tests, et de leur<br />

droiture sur le chemin. Les six ennemis – la convoitise, la colère, l’avidité, l’illusion,<br />

l’orgueil et la haine – sont en attente pour contrecarrer leur Sadhana (effort spirituel),<br />

surpassant leurs désirs intérieurs et faisant d’eux de simple esclave physique et matériel.<br />

Gardez « La tête dans la forêt, les mains dans la société »<br />

Le membre du Seva Dal qui brille dans la splendeur de la foi que « Dieu est en lui et<br />

également dans tout, » peut transformer les membres de sa famille, ses voisins, la société<br />

dans laquelle il vit et le pays auquel il appartient, en mieux. Son amour et la lumière<br />

l'amèneront, de manière non sollicité, à beaucoup d'attention respectueuse.<br />

Comme préliminaire au Seva vous devez gagner la pureté du cœur. Vous devez examiner<br />

vos motifs et vos qualifications, vos intentions et vos qualités, et découvrir pour vousmême<br />

ce que vous espérez réaliser par le Seva. Vous devez rejeter toutes traces<br />

d'égotisme, et également le désir pour la renommée ou même d'être proche de Swami. Si<br />

vous avez un irrépressible besoin de posséder des choses qui contribuent à votre confort<br />

ou à votre sens de supériorité sur les autres, qui sont vos amis ou parents, alors plus tôt<br />

vous quitterez le Seva Dal, le mieux se sera.<br />

196


Vous avez entendu quelques directions de base que J'ai données sans interruption. J'avais<br />

dit aussi que vous devez les accepter comme directions pour votre vie. « Le devoir est<br />

Dieu ; Le travail est culte, » et une autre maxime, « La tête dans la forêt, les mains dans<br />

la société. » Faites des actions qui sont saintes et salutaires, non ternies par l’ego et<br />

l'avidité pour le bénéfice. Commencez par un pèlerinage sacré avec un but Divin et<br />

rendez chaque minute de votre vie sainte et utile. Puis, sûrement, cette terre, votre<br />

Karmakshethra (champ de travail), sera transformée en Dharmakshethra (champ de<br />

droiture).<br />

Tout en jugeant le Seva fait par un membre du Seva Dal, ce n'est pas la quantité ou le<br />

nombre de différents exemples qui importent ; ils ne comptent pas du tout. Jugez plutôt le<br />

motif que cela a amené à servir, l'authenticité de l'amour et la compassion avec lesquelles<br />

le Seva a été accompli. Vous pouvez expliquer que c'était votre devoir et ainsi vous avez<br />

dû le faire ; vous pouvez dire que c’était une responsabilité qui vous a été imposé par<br />

l'autorité. Mais l'explication qui fait appel à Swami est que vous avez fait le Seva sans<br />

trace d’ego, et que vous avez obtenu une Ananda (béatitude) non surpassée comme<br />

résultat.<br />

N’hésitez pas à pratiquer l'humilité<br />

Préliminairement à n'importe quel Seva, vous devez déraciner toutes les tendances<br />

égotistes, vous débarrassez de tout sens du mien et tien et réduire en cendres l’orgueil qui<br />

vient du sentiment au lequel vous offrez un service à quelqu'un plus pauvre et moins<br />

chanceux. Je constate que les membres du Seva Dal visent rarement à atteindre cette<br />

étape. Ils font toujours grandir le buisson épineux de l’ego de leurs cœurs. Et les épines<br />

sont destinées à les blesser davantage qu'elles le feront pour les autres. Les sentiments du<br />

« je » et du « mien » sont à la racine de toute misère dans le monde.<br />

N'hésitez pas à pratiquer l'humilité et l'obéissance, la discipline et la compassion.<br />

Abandonnez l’orgueil à votre statut, richesse, érudition ou position officielle. « Puis-je,<br />

comme grand dirigeant, un négociant riche, un grand érudit, un homme très respecté dans<br />

la société, descendre à ce niveau et me lier d'amitié avec cet homme affligé ? » Ne vous<br />

posez pas de telles questions idiotes. Chacune de ces qualifications dont vous vous vantez<br />

disparaîtra avec la mort, ou parfois, plus tôt. L'Ananda que vous donnez, l'amour que<br />

vous partagez, ceux-là seulement seront vos possessions durables.<br />

Observez pour la Divinité latente en chaque homme<br />

D'autres non motivés par le désir spirituel pourraient vous ridiculiser, caricaturer vos<br />

activités et même mettre des obstacles sur votre chemin. Mais ne perdez pas la prise sur<br />

votre courage ou détester de telles personnes. Ne cédez pas à la colère. Observez la<br />

Divinité qui est latente en chaque homme. Cela vous donnera la paix et le courage. Prêtez<br />

attention à Celui qui est la vérité du multiple. Vous vous êtes rencontrés d’un bout à<br />

l’autre de l’état, en groupes, et arrivés à certaines conclusions au sujet des types de Seva.<br />

Ceux-ci sont présentés maintenant.<br />

197


Rajesh Khanna de Delhi vous a montré la mini trousse de premiers soins que chaque<br />

membre du Seva Dal doit porter dans sa poche, de sorte qu'il puisse être prêt à tout<br />

moment pour n'importe quelle éventualité. C'est en effet une bonne idée qui peut être<br />

prise par d'autres états. La santé est la condition requise primaire pour toutes les activités<br />

- physique, mentale, intellectuelle et spirituelle. N'importe quelles blessures ou maladies<br />

qui l'affectent défavorablement doit être traitées avec un soin affectueux.<br />

Mais plus essentiel que ces aides est un autre type de Seva. Portez dedans la poche<br />

intérieure, le cœur, une boîte avec quelques comprimés de discrimination, une once ou<br />

deux du contrôle de soi et de quelques paquets de poudre préparée comme mélange<br />

d'amour et de tolérance. Utiliser cette boîte pour infuser le courage et la compassion dans<br />

les autres et en vous-même.<br />

Le contrôle de soi vous gardera contre tous les maux<br />

Le contrôle de soi vous gardera contre une foule de maux. Ne croyez pas que parce que<br />

vous êtes équipé de sens que rien de nocif ne peut se produire par leur libre exercice.<br />

Vous pouvez avoir votre voiture enregistrée à votre propre nom et la conduire vousmême,<br />

mais si vous n'appliquez pas les freins en temps opportun, un accident sera de<br />

votre faute. Votre corps peut être comparé à une voiture. Vos yeux sont comme les<br />

phares ; votre estomac, le réservoir (d'essence) ; votre bouche, le klaxon ; votre esprit, le<br />

volant ; Dharma (action juste), Artha (richesse), Kaama (désir) et Moksha (libération),<br />

les roues ; l'air dans les pneus est la foi et l’intelligence, Buddhi (intellect), le<br />

commutateur.<br />

Le culte de Jiva (être individuel), qui est un autre nom pour le Seva peut être valable<br />

seulement quand le cœur est pur. Tous les divers types de service dont on peut écrire et<br />

parler sont seulement vides, des revendications du mental, si le Sevak (volontaire) n'est<br />

pas pur. Un cœur bouillonnant d’Ananda et un esprit saturé d’amour peuvent faire<br />

n'importe quel petit Seva minuscule, et gagnera beaucoup plus de grâce que d’énormes<br />

projets entrepris dans l’orgueil et la splendeur.<br />

De nos jours, la foi en Dieu et la bonté a diminué. Les moyens sont devenus subordonnés<br />

à la fin. Le succès est recherché par des moyens justes ou infects, les moyens infects sont<br />

en premier. L’abus de position officielle, terrorise les personnes ignorantes et innocentes<br />

afin d’obtenir ce que l’on veut, créant des situations de peur et de désespoir, minant la<br />

force morale des personnes – cela est devenu une tactique reconnue. La victoire gagnée<br />

par des moyens incertains est aussi honteux que la défaite ; la défaite, tout en employant<br />

des moyens honnêtes et compatissants, doit être bien accueilli comme victoire. Quand<br />

vous ne dérogez pas du droit chemin, quand vous tenez à la vérité et quand vous ne<br />

perdez pas courage, votre échec est aussi honorable que le succès.<br />

Les membres du Seva Dal ne devraient pas devenir des machines et agir mécaniquement.<br />

Ils doivent avoir foi non pas dans le Yanthra (machine), mais dans le Mantra (formules<br />

sacrées). Ils doivent considérer chaque être vivant comme une partie de Dieu. Vous<br />

choisissez un bambou qui est droit et long. Mais quand vous choisissez une canne à<br />

198


sucre, vous regardez le contenu du sucre. De même, ne choisissez pas des membres du<br />

Seva Dal pour autre qualification autre que la Sadhana par laquelle ils seront conscients<br />

de la Divinité dans chacun individu.<br />

<strong>Sai</strong> est l'inspiration intérieure de chaque ouvrier<br />

Je vous conseille par un autre slogan également : « Même si vous ne pouvez pas obliger,<br />

vous pouvez au moins parler obligeamment. » Ceci signifie que vous devez nettoyer vos<br />

paroles de cynisme et de satire et être toujours sincère et doux. Vous pouvez différer des<br />

collègues sur les méthodes et les programmes, mais cela ne devrait pas laisser de<br />

cicatrices sur votre cœur. Les Officiers dans cette organisation sont des chefs qui<br />

soutiennent le plus gros eux-mêmes, guident ceux qui marchent le long du chemin sur<br />

lequel ils souhaitent que les autres prennent. Ils ne doivent pas ordonner ou punir, ils<br />

peuvent seulement persuader et conseiller.<br />

Le nom de Sathya <strong>Sai</strong> est attaché à chaque aile de cette organisation. C'est <strong>Sai</strong> qui inspire<br />

chaque activité de chaque aile. Ce fait n'a pas été pris à cœur par bon nombre d'entre<br />

vous. <strong>Sai</strong> est l’inspiration intérieure et la lumière de chaque ouvrier. Les différentes ailes<br />

ne devraient pas se sentir libres d’agir selon les caprices et les fantaisies des membres ou<br />

des officiers. Chacun est dépendant de l'autre. Quand une épine pique le pied, les yeux<br />

versent des larmes. Il y a une Divinité qui fait bouger et motive le système entier de<br />

l'activité physique, mentale et intellectuelle dans le corps : Anthar bahischa thath sarvam,<br />

vyaapya Naaraayana sthithah (à l'intérieur et à l’extérieur, tout cela, est saturé de Dieu).<br />

Quand un organe est heureux, tous sont heureux. Quand un membre est malade, tous sont<br />

dans la misère.<br />

Le sentiment de haine est un sérieux péché<br />

Le nom, Dal, que vous portez, a une autre grande importance. Dal signifie pétale d'une<br />

fleur. Le lotus a plus de mille pétales. Ils émanent tous du Karnika (péricarpe) central.<br />

Chaque pétale retire sa force, sa sustentation, sa couleur, son parfum, et son charme du<br />

Karnika. Détaché du Karnika le pétale ne peut pas survivre. Cet attachement et cette<br />

affection peuvent être obtenus quand le pétale s'accroche aux idéaux de <strong>Sai</strong> et aux leçons<br />

de <strong>Sai</strong>. Dans Mon message pour vous, il n'y a aucune place pour les différences ou les<br />

distinctions de point de vue. Loka Samasta Sukhino Bhavantu (Que chaque être dans tous<br />

les mondes soit heureux). C'est Mon souhait et Ma bénédiction.<br />

Cultivez Prema (l’Amour Divin) est l’une et la seule Sadhana qui peut vous doter de<br />

cette vision et foi. S’il surgit dans le Samithi ou le Seva Dal ou le Mahila Vibhaag, tout<br />

sentiment de haine entre les membres, un désaccord des avis ou de l'envie contre un autre<br />

membre, traitez cela comme un sérieux péché. C'est un sacrilège, un acte de trahison<br />

contre l'organisation lui-même. Laisser le passé être le passé, pour cela nous ne pouvons<br />

pas le récupérer. Ne ruminons pas sur ce qui s'est déjà produit. Mais dès ce moment,<br />

abandonnent l'envie, l’orgueil et la haine de vos cœurs et les plantent là-dedans, l’amour<br />

et l’aide mutuelle. Abandonnez les habitudes pernicieuses de rechercher les défauts des<br />

autres ; chercher d'abord les défauts en vous-même. Vous découvrir les défauts seulement<br />

199


parce que vous avez ces défauts. Les personnes parfaites ne peuvent jamais trouver de<br />

défaut chez les autres.<br />

La propreté intérieure est importante pour des Sevaks<br />

Nous avons ici dix milles membres du Seva Dal, qualifiés et dédiés pour le Seva.<br />

Cependant, Je doute que vous êtes sincère dans votre devoir envers vous-même et les<br />

autres. En tant qu'élément du service rural, vous allez dans les villages adoptés par les<br />

Samithis et réparez les route, nettoyez les drains, donnez des médicaments, conduire des<br />

Bhajan, (chants dévotionnels en groupe) et donnez des conférences. Est-ce le travail que<br />

le Sathya <strong>Sai</strong> Seva Dal doit faire ? Supposer que vous avez un verre que vous employez<br />

pour boire de l'eau. Est-ce assez si le verre est propre à l'extérieur ? La propreté<br />

intérieure, la santé intérieure, l’illumination intérieure - sont bien plus importants, et le<br />

Sathya <strong>Sai</strong> Seva Dal doit les entreprendre avec grande importance.<br />

Découvrez combien de familles sont dans la misère et la pauvreté à cause des mauvaises<br />

habitudes du soutien de famille. Boire de la boisson, le jeu et les autres vices doivent être<br />

abordés avec humilité et amour, par la persuasion et même la soumission personnelle.<br />

Même le gouvernement construit des hôpitaux, fournit des routes, assure<br />

l'approvisionnement en eau et l’approvisionne à leurs autres besoins matériels. Mais<br />

seulement le spirituel, une bande de Sadhakas (aspirants spirituels) comme vous peut<br />

réussir à reformer leurs habitudes et les ramener sur le chemin de la paix, de la prospérité<br />

et de l'harmonie.<br />

Tout l’effort donner au villageois et les quelques pièces de monnaie données rendra<br />

seulement les choses plus mauvais si la fibre morale n'est pas rendue assez forte pour<br />

surmonter les tentations de la boisson et du jeu. Menez-les lentement et sûrement sur le<br />

chemin de Dieu et ces habitudes tomberont d’elles-mêmes, une par une.<br />

« Combattez jusqu’au bout » et « finissez le jeu »<br />

N’espérez pas gagner la grâce en regardant vers le bas, sur l'humanité, et en regardant en<br />

haut vers <strong>Sai</strong>. Rappelez-vous, aussi, votre vêtement, vos comportements et apparences,<br />

révèleront votre caractère et attitude envers les autres. » Ayez toujours des mots doux et<br />

tendres sur votre langue ; fixez vos yeux seulement sur des choses saintes. Portez des<br />

vêtements propres et simples et n'imitez pas ceux qui sont fascinés par les dernières<br />

modes de vêtements et styles. Comment pouvez-vous faire du Seva quand vous êtes si<br />

loin de l'homme du peuple ? Je vous conseille, « Suivez le Maître. » Par « maître » Je<br />

veux dire la conscience en vous, la voie de Dieu. C’est seulement alors que vous pourrez<br />

« faire face au diable » et vous échapper indemnes de ses tentations. Et vous devez être<br />

toujours vigilant, que les vieilles habitudes et attitudes du passé ne reviennent pas à la<br />

maison de nouveau. Ainsi après la troisième règle, « combattez jusqu’à la fin, » vous<br />

gagnez finalement la victoire dans le quatrième ronde : « Finissez le jeu. »<br />

Du moment de la naissance, votre souffle a proclamé votre Réalité, parce qu’il répète<br />

incessamment le Mantra (formules sacrées), « Soham » (Je suis je, je suis Shivam). Soyez<br />

200


conscient de ceci et vous ne pourrez jamais être dans l’erreur. Vous ne pouvez jamais<br />

blesser ou insulter personne, parce que vous êtes aussi lui. Une fois que la répétition de<br />

Soham s'arrête, l’homme est réduit à Shavam (un cadavre). Par conséquent cultivez les<br />

divines qualités de l'amour, de la compassion, de l'humilité et de la vénération envers tous<br />

les êtres vivants, la vénération envers la terre et tous les autres éléments. Vous pouvez<br />

utiliser ainsi pour vous-même la grâce de Dieu et rendre votre vie salutaire et fructueuse.<br />

Prashanti Nilayam<br />

201


JOYEUX ANNIVERSAIRE<br />

23 novembre 1978<br />

La même compassion Divine qui a béni Dhruva, qui a sauvé Gajendhra, qui a redonnée<br />

vie à Kuchela et tenue par Pralhâda, est venu sur terre comme refuge des sans refuges, en<br />

tant que Seigneur de la paix, de l’harmonie et de l’action juste, en tant que Seigneur de<br />

tous les mondes, comme Sat-Chit-Ananda murthi, comme Sathya <strong>Sai</strong> Sat-Chakravarthi<br />

(monarque, empereur régnant sur le monde entier) de Puttaparthi, le Roi des rois.<br />

Comment est fascinant le visage d’un bébé, assis sur les genoux de la mère ! Il n'a aucune<br />

peur dans ses yeux ; il a la joie sur ses lèvres. Il est plein de paix. Il n’est pas affecté par<br />

ces forces mauvaises – l’envie, l’avidité, la colère et la haine – qui volent la paix et la joie<br />

de l’homme. Il n'a aucun désir égoïste, aucune inquiétude d'impressionner les autres ou<br />

de se montrer. Il n'a aucun plan pour l'avenir, aucuns regrets pour le passé. Sa foi dans<br />

l'amour et la force de la mère est vraiment irréfutable, que même si le ciel s'effondrait et<br />

tombait, sa tranquillité ne serait pas dérangée. Pourquoi quand le bébé se développe et<br />

devient un adolescent et est plus viril, calme et cette joie disparaissent, laissant la place à<br />

la peur, l'anxiété et la haine ? La raison doit être trouvée dans l'effet irrésistible des sens<br />

et de leur clameur à être satisfaits. Encore, l'homme aujourd'hui tend à voir seulement le<br />

« multiple ; » il met de côté la vision du Un et rencontre, comme conséquence, la<br />

concurrence et le conflit, la déception et le désespoir.<br />

Les dévots cherchent le chemin qui est populaire<br />

Comme l'enfant recueille plus d'information et d'expérience et devient plus compréhensif,<br />

il voit le monde comme un champ de bataille, des forces et des armées en opposition, où<br />

il doit lutter pour la victoire par des moyens détournés. Chaque tête a ses propres pensées,<br />

dit le Shruthi, « Munde munde, mathih bhinnah » (Pas deux acceptent ; les différences<br />

multiplient les conflits), et finalement, la vie devient une arène où l’ego combat l’ego. La<br />

situation est aussi mauvaise que dans le domaine médical, où les spécialistes peuvent<br />

diagnostiquer et traiter seulement avec la maladie de l'œil, du nez, de la gorge, de<br />

l'estomac, du foie, du cœur, de la peau, etc., oublient que tous ceux-ci sont unifiés par<br />

l'organisation appelée le corps, et que ce n'est pas recommandé de les étudier séparément<br />

comme partie distincte. L'univers, l'individu, Paramatman - tous sont inséparablement<br />

unifiés. Les scientifiques défilent les petits piaulements qu'ils ont de l’univers comme de<br />

grandes victoires. Même la technologie que la science a encouragée jusqu'ici est chargée<br />

de danger pour l'humanité. Il découpe le cosmos et la force derrière lui ; et le spécialise<br />

en petites pièces, de ce fait, ils présentent des images fausses de la réalité.<br />

Des dévots sont également pris dans ce jeu de voir le multiple où il y a seulement le Un.<br />

Ils cherchent le chemin qui est populaire, celui qui leur apportera la renommée, plutôt que<br />

le chemin qui pourra leur assurer la libération et l’illumination. Ils placent leur propre<br />

idée de Dieu au premier plan et luttent pour la priorité et le support. Le Suthra Védique<br />

202


(maxime Védique) - Ekoham Bahushyaam (Je suis Un, Je serai multiple) - est ignoré.<br />

C’est le Un qui prétend être multiple. Alors on doit sentir l'impact du Un plutôt que du<br />

multiple, en se déplaçant dans le monde.<br />

La foi est vraiment essentielle pour le pèlerin sur le chemin d'Adhyatmique (spirituel).<br />

L'homme est maintenant pris dans des préoccupations provisoires et insignifiantes, dans<br />

l'intervalle trop court entre la naissance et la mort, et il est trompé en plaçant sa foi dans<br />

ces derniers plutôt que sur des réalités plus vraies et plus durables et les expériences. Il ne<br />

se tient pas à la discrimination et aux réalités plus profondes, et est emporté par chaque<br />

rafale de doute ou de déception.<br />

L'homme a perdu la capacité de la foi<br />

Le bébé est calme et non affecté sur les genoux de la mère, puisqu'il a foi dans la mère.<br />

La mère précise une personne comme étant son père, à l'autre comme étant son grandpapa,<br />

à l'autre comme sa sœur ou son frère, et l'enfant accepte ces relations sans aucun<br />

doute. La mère crée la foi dans le père pour l'enfant. Alors, aussi, la Mère Nature<br />

proclame qu'il y a un père qui a conçu, activé et motivé ces mondes, mais l'homme<br />

n'accepte pas cela, parce qu’il a perdu la capacité de la foi.<br />

La foi est la base de chaque acte. Vous ne fuyez pas le coiffeur parce qu'il est armé d’un<br />

rasoir coupant. Vous placez votre foi en lui et lui permettez de couper vos cheveux, vous<br />

soumettant tranquillement à son tempérament. Vous donnez vos vêtements coûteux au<br />

Dhobi (laveur, blanchisserie) puisque vous avez foi qu'il les renverra lavés et repassés.<br />

Vous avez la foi dans le conducteur de votre voiture, dans l’ingénieur qui a construit<br />

votre maison. Alors aussi, croyez dans le Motivateur intérieur, l'Atma en dedans, la Voix<br />

de Dieu.<br />

Croire dans les expériences des sages antiques<br />

Les gens nous avisent maintenant qu'on devrait croire seulement les choses qu'on a «<br />

vues » et qu’on a « expérimentées. » Quelque chose se produit quelque part et la nouvelle<br />

est éditée dans le journal. Elle est crue sans aucun doute. Alors, aussi, croyez,<br />

l'expérience des voyants et des sages qui n’ont eu aucun autre but que de découvrir la<br />

vérité et de la partager avec les autres qui en étaient ignorants. Dans l'Inde nous avons eu<br />

des millions de gens qui ont cru en Dieu et des chercheurs de Dieu, et qui ont eux-mêmes<br />

réalisé la vérité de Dieu. Ceci a rendu leurs vies heureuses et satisfaites.<br />

Naturellement le chercheur doit rencontrer beaucoup d'obstacles intérieurs et extérieurs.<br />

Mais chacun d’eux est un défi qui doit faire émerger sa foi latente. Où il n'y a aucune<br />

obscurité, il peut n’y avoir aucune appréciation de la lumière. Sans la faim, personne ne<br />

chercherait de la nourriture. C'est la possibilité de la mort qui incite la mère à prendre<br />

plus soigneusement soin de son enfant malade.<br />

C'est la raison pour laquelle un saint a conseillé à ses disciples, « Ne demandez rien à<br />

Dieu. Laissez-le agir avec vous selon Sa volonté. » Est-ce que Jatayu a demandé à Rama<br />

203


de venir près de lui et d’exécuter les derniers rites. Est-ce que Shabari a plaidé auprès de<br />

Rama ? Gagnez les qualifications – la sainteté, la pureté, la foi, l’amour universel ; alors<br />

Il vous approchera lentement pour vous consoler, vous soulager et vous sauver ! La<br />

pureté de cœur et la maîtrise des sens - si vous avez ces deux qualifications, la grâce est<br />

votre droit.<br />

Imaginant que la béatitude est disponible dans le monde extérieur, les hommes vaguent<br />

du chemin intérieur et sont pris dans la misère. Ils la cherchent dans la famille - l'épouse<br />

et les enfants - et pour maintenir un niveau de vie pour eux, ils prennent de mauvaises<br />

voies. Le manque fondamental est leur croyance que le corps est la fin et le but extrême<br />

de l'existence. Ils ignorent le Résident intérieur, qui doit être reconnu, vénéré et répondu.<br />

Devenir conscient de l'unité de l'humanité<br />

L’Avatar (Incarnation Divine) est le Aath mashakti (pouvoir de l'Âme Suprême) qui a<br />

mis le vêtement du Kriya shakti et du Yoga shakti (pouvoir de l'action, pouvoir de la<br />

Divine communion). Généralement, l’Avatarana (le processus de l'incarnation), est décrit<br />

comme « venir en bas », descendre d'un statut plus élevé vers l’inférieur. Mais, non !<br />

Quand le bébé dans le berceau pleure, des pleurs qui réclament de l'aide, la mère se<br />

penche et le prend, dans ses bras. Elle se penche, cela ne doit pas être décrit comme<br />

« descendre. » Si vous gagnez les qualifications nécessaires, l'incarnation viendra et vous<br />

sauvera. Si, d'une part, vous multipliez vos démérites et descendez de plus en plus bas,<br />

comment alors pouvez-vous être sauvé ? Ayez l'amour et l'Ananda (béatitude Divine)<br />

dans votre cœur. L’Ananda vient d’une vue pure, d’une audition pure, d’un discours pur<br />

et d’actions pures.<br />

Le jour où vous vous établissez dans cet Ananda, ce jour sera Mon anniversaire pour<br />

vous. Je dois vous dire un autre fait. L'anniversaire de Swami est célébré à Puttaparthi<br />

parce que beaucoup de milliers de personnes viennent ici des endroits éloignés, malgré<br />

les dépenses et la grande difficulté pendant le voyage. Ne soyez pas sous l'impression que<br />

parce que c’est l'anniversaire de Swami, vous devez venir.<br />

Je n'ai aucun désir de célébrer Mon anniversaire ; de telles pensées insignifiantes ne<br />

peuvent jamais entrées en Moi. Mon seul désir est de partager mon Ananda avec vous, de<br />

vous encourager à mener des vies complètes d'Ananda. Mon anniversaire est quand vous<br />

obtenez l'Ananda. Ma mission est Loka Samasta Sukhino Bhavantu - « Que tous les<br />

mondes soient heureux et prospères. » Soyez conscient de l'unité de l'humanité ;<br />

encourager par l'amour et le service, la joie et le contentement de chacun sur terre et<br />

remplissez vos cœurs de ce désir ardent. Alors cela devient, vraiment, le <strong>Sai</strong> Mandir<br />

(temple). Dans ce moment, Je suis où vous êtes.<br />

Puisque ce matin beaucoup de personnes M'ont salué avec un « Joyeux Anniversaire ! »<br />

Personne n’a besoin de Me souhaiter du bonheur, puisque Je suis toujours heureux,<br />

partout. Pour l’Ananda Swarupa (Incarnation de la béatitude Divine), pourquoi parler de<br />

Joyeux Anniversaire ? Vous, aussi, devez toujours être heureux et non pas attendre pour<br />

que l’anniversaire arrive chaque année pour accumuler l'Ananda.<br />

204


LES QUATRE DÉFAUTS<br />

7 décembre 1978<br />

L'éducation doit procurer l'illumination ; l'obscurité de l'ignorance et le crépuscule du<br />

doute doivent se sauver avant cette splendeur. Alors il est facile de cultiver de bonnes<br />

pensées, de bons sentiments et de bonnes impulsions dans la brillance du cœur. Ou,<br />

comme certaines personnes perverses le font, les mauvaises pensées, les mauvais<br />

sentiments et les mauvaises impulsions peuvent se multipliés dans l'obscurité originale<br />

elle-même. Le premier est le chemin de Rama, le deuxième, le chemin de Ravana.<br />

L'éducation ne finit pas avec l'accumulation de l'information ; elle doit avoir comme<br />

conséquence la transformation de ses habitudes, le caractère et les aspirations de<br />

l'individu. La connaissance doit être vérifiée dans l’action quotidienne. Maintenant,<br />

l'homme n'a aucune information sur l'héritage le plus précieux qu'il a en lui. Il est<br />

intéressé à chacun, excepter son propre Soi. Si seulement il prend conscience de son Soi,<br />

il pourrait avoir une vaste force, une paix profonde et une grande joie en lui. Maintenant,<br />

il est comme un homme se tenant sous un soleil de plomb et pleurant, « O ! Je suis dans<br />

l'obscurité, je suis pris dans la nuit. » Il est comme l’homme se tenant sur la rive du<br />

Gange, et pleure qu’il a une soif insupportable. Il a en lui-même l’incarnation de la paix,<br />

de la béatitude et de l'amour. Mais, il n'a aucune connaissance de ceci. Il vit en dehors,<br />

passe ses jours dans la peur, la haine et le chagrin.<br />

La science a fourni à l'homme la radio, le téléviseur et les films. Ils sont chacun utiles et<br />

productifs du bien, si chaque chose est manipulée par des personnes avec une conscience<br />

sociale pure et avec un amour dans le cœur. Mais, ils sont maintenant aux mains de<br />

personnes sans haute norme morale, qui trouvent en eux des outils pour amasser de<br />

l'argent et ainsi, ils sont devenus les ennemis de progrès humain. Les esprits tendres des<br />

enfants croissants sont pollués par ces médias de communication.<br />

La personne dotée de Shraddha gagne la sagesse<br />

L'homme doit nettoyer son mental de quatre défauts avant qu'il puisse surmonter le<br />

désastre qui le dépasse rapidement. Ils sont Ashraddha, Krodha, Avishwaasam et Chintha<br />

– (vouloir une application stable dans le travail, la colère, une foi hésitante en soi et un<br />

sens perpétuel du souci).<br />

En premier, Shraddha (intérêt stable) et application dans l'exercice de son devoir. On dit<br />

que la personne dotée de Shraddha gagne Jnana (la sagesse). Comment Jnana peut être<br />

gagné sans enthousiasme du cœur ? La jeunesse aujourd'hui est très frivole ; ils sont<br />

emportés par des imaginations, des caprices et des fantaisies. Ils sont peu disposés à<br />

plonger profondément dans la vérité d'eux-mêmes ou le monde extérieur, ils courent<br />

après des feuilles d'eau qu'ils perçoivent en mirages ; est-ce que des vers lumineux<br />

peuvent allumer une lampe ? Les frivolités et les fantaisies ne peuvent pas accorder la<br />

205


paix et le bonheur ; ce qui est vraiment valable doit être découvert d'abord ; puis, l'effort<br />

régulier doit suivre pour les gagner.<br />

La colère est nuisible au progrès de la jeunesse<br />

Krodha (la colère) est poison mortel. Elle affecte les autres par ses vapeurs, elle se<br />

manifeste par l'œil, la langue et les mains. La graine d'un arbre à poison pousse dans un<br />

plan venimeux et quand il devient un grand arbre, ses feuilles, fleurs et fruits seront<br />

certainement toxiques. Alors aussi, la personne qui s’adonne à la colère peut seulement<br />

émaner du poison, par la pensée, la parole et l’action. Une pensée de colère est comme un<br />

caillou jeté dans les eaux calmes du Maanasa-sarovar (lac du mental), à l’intérieur de<br />

l’homme. Il crée un effet circulaire qui se répand sur le lac entier. La colère est très<br />

nuisible au progrès de la jeunesse. Tâchez par tous les moyens d'empêcher le poison<br />

d’entrer dans votre mental.<br />

Cultivez l'amour, la gentillesse, l'esprit du Seva, et encourager toutes les pensées de<br />

coopération avec les autres, voyez la Divinité dans chacun, comme vous devez le voir<br />

dans votre propre Soi.<br />

Le troisième handicap est Avishwasam (faible foi en soi). Maintenant, vous avez la foi<br />

dans le corps et ses accessoires et non pas dans le motivateur intérieur, l'aurige. C'est<br />

pourquoi, la foi est hésitante quand une certaine calamité mineure se produit. Contemplez<br />

sur l'instabilité de la richesse, de la renommée, de l'amitié matérielle, etc. La jeunesse<br />

aujourd'hui a la foi dans les plaisirs et les passe-temps irréels, passagers et momentanés.<br />

Elles n'ont aucune connaissance de l’éternel, l'immuable, la béatitude permanente. Des<br />

années précieuses de la vie sont ainsi gaspillées dans les poursuites sans valeur. Cultivez<br />

la foi dans la valeur du Seva ; croyez que l'amour peut surmonter la haine. Ayez la foi<br />

dans la droiture et la vie morale. Ceci s'appelle Dharma (action juste) puisque, le Dhara<br />

signifie ce qui est porté, ce qui est enveloppé, etc. Ne vaguez pas sur les faux chemins,<br />

attirés par des désirs sensuels et les plans de l'auto glorification.<br />

La prochaine attitude à surmonter est « Chintha » (l'habitude de glisser dans le souci et le<br />

despote). Une fois que cette herbe prend racine dans l'esprit de l'homme, il assume<br />

beaucoup de formes pour affirmer sa prise. Chaque étape de la vie est chargée<br />

d'inquiétude ; chaque étape dans le progrès de l'homme est une cause de souci. En fait, la<br />

naissance, la mort, la vieillesse, la maladie, chacune de ces dernières multiplie les soucis<br />

qui sont siens. Comment obtenir le sommeil est une cause de souci ; comment se lever du<br />

lit est un autre souci ! Aujourd'hui, l’admission aux collèges cause du souci ; l'admission<br />

à la pension est un autre souci ; l'examen cause du souci. Mais ceux-ci sont des sujets qui<br />

ne sont pas essentiels. Ils n'ont pas besoin de causer tellement d'animosité, comme le<br />

problème d’éliminer l'erreur fondamentale dans le processus de pensée – l’ignorance du<br />

Divin qui inspire et vous guide toujours et partout.<br />

La science peut fournir seulement de l'information incomplète<br />

206


Jnana (la connaissance) est habituellement associée à deux manières d'acquisition - le<br />

mondain ou matériel et le spirituel ou le chemin de Brahman. Le chemin matériel est<br />

comme des ciseaux. Il coupe la connaissance en morceaux. Le chemin de Brahman est<br />

comme une aiguille - il transforme les pièces séparées en une et indivisible. Le Sadhaka<br />

(aspirant spirituel) doit être conscient des deux. Quand vous déclarez qu’une personne est<br />

un Jnani (personne libérée, elle a traversé ces deux étapes.<br />

La science ou l'étude de la matière sensorielle observable, mesurable et calculable, peut<br />

donner seulement de l'information incomplète. La mer a des perles dans ses profondeurs ;<br />

mais, vous devez plonger en elle pour les obtenir. Les vagues rejettent seulement les<br />

coquilles. Vous célébrez l'anniversaire de Swami aujourd'hui, dans ce collège. C’est<br />

seulement quand la fraternité, la dévotion, la dédicace et la discipline sont cultivés que<br />

Swami peut être installé dans vos cœurs. Faites tout pour développer l'amour et pour<br />

partager cet amour avec tous, particulièrement avec les villages dans lesquels vous venez<br />

de prendre des projets pour l'amélioration de leur morale et des conditions économiques.<br />

Prashanti Nilayam<br />

207


« ISA » JÉSUS<br />

25 décembre 1978<br />

Les partisans de toutes les religions ne prient qu'un Seul et Même Dieu, omniprésent, et<br />

qui entend leurs prières, quels que soient le pays dont elles proviennent et le langage<br />

utilisé. C'est toujours le même Dieu qui accorde à l'humanité toute entière bien-être,<br />

prospérité, paix et joie.<br />

Il n'y a pas de religion s'adressant à un Dieu particulier, déversant Sa Grâce sur ceux qui<br />

professent uniquement une certaine foi!<br />

Le voyage de l'humanité vers la Divinité est le destin de tous les hommes, tout comme le<br />

voyage précédent, de l'animalité à l'humanité.<br />

Tout au long de ce pèlerinage, l'homme doit vaincre différents obstacles et affronter de<br />

nombreuses épreuves. C'est pour l'aider à surmonter ces difficultés et pour aplanir le<br />

chemin, que les sages, les prophètes, les âmes réalisées, les personnalités divines et les<br />

incarnations du Seigneur, descendent parmi les hommes et illuminent la voie.<br />

Ils se mêlent à ceux qui souffrent, aux chercheurs qui se sont égarés dans le désert, pour<br />

les reconduire dans le droit chemin et leur instiller le courage et la confiance qu'ils<br />

avaient perdus. Certaines personnalités naissent et vivent dans ce seul but. On les appelle<br />

Karana-janmas car elles prennent naissance Uanma) dans un but bien déterminé<br />

(karana). Des leaders et des modèles de ce genre apparaissent dans tous les pays du<br />

monde. Ils inspirent foi en des idéaux élevée et enseignent comme si leur voix était celle<br />

de Dieu, les conseillant du fond du cœur.<br />

Il existe bien sûr de nombreux aspirants qui, par leur dévotion, leur sens du sacrifice et<br />

leur vie disciplinée, réussissent à obtenir la vision de l'Omnipotent, de l'Omniprésent, et<br />

se contentent de jouir de la béatitude qu'ils ont acquise. Tandis que d'autres ont soif de<br />

partager leur bonheur avec ceux qui ne la connaissent pas encore, et ils les guident et les<br />

conduisent le long du chemin, et de ce fait, sont bénis. Ils enseignent que la multiplicité<br />

n'est qu'apparente, qu'elle n'est qu'une illusion, et que l'unité sous-jacente dans toute la<br />

création est la seule réalité existante.<br />

Ils leur disent que chaque personne est en fait trois personnes, celle qu'elle croit être, celle<br />

que les autres croient qu'elle est et celle qu'elle est réellement.<br />

Les trois étapes de la vie de Jésus<br />

Jésus était donc un Karana-janma, un Maître né avec une mission bien définie, celle de<br />

restaurer l'amour, la charité et la compassion dans le cœur des hommes. Il n'avait aucun<br />

attachement envers le « moi » inférieur, et jamais Il ne tint compte de la douleur, du<br />

208


chagrin, du succès ni de la joie. Son cœur ne répondait qu'à l'appel de l'angoisse ou à<br />

ceux qui imploraient la paix ou la fraternité. Il alla de par le pays, en prêchant cet idéal<br />

d'amour et offrit Sa vie entière en sacrifice pour l'Humanité.<br />

Lui aussi, comme la plupart des chercheurs, orienta Sa recherche vers le monde objectif,<br />

la nature. Mais Il réalisa très vite que cette nature n'est en réalité qu'un tableau<br />

kaléidoscopique, créé de toute pièce par l'imagination, et commença à chercher Dieu en<br />

Lui-Même. Ses séjours dans les monastères de l'Himalaya, dans le Cachemire et autres<br />

endroits où l'on pratiquait l'ascétisme et la recherche philosophique Lui valurent de<br />

trouver le succès. Après avoir déclaré qu'Il était le Messager de Dieu, Il déclara, en<br />

revenant d'Orient, qu'Il était le Fils de Dieu, car le mode de pensée précédant était<br />

dualiste et sous-entendait un rapport de maître à serviteur. Cela supposait que le serviteur<br />

ne pouvait aller au-delà de ce qui était imposé par le Maître, le Prabhu et devait<br />

accomplir tous les devoirs que lui indiquaient les Ecriture de Sa religion. Mais Jésus<br />

trouva cela ennuyeux et préféra penser qu'Il était plutôt le prathibimba ou image, tandis<br />

que Dieu était le bimba, l'original. Le lien entre eux se resserra et le « Moi » supérieur ou<br />

Dieu, n'était plus une lumière distante ou une quelconque entité lointaine, mais la lumière<br />

elle-même devint partie intégrante du « Moi ».<br />

Lorsque la conscience du corps prédomine, vous pensez que vous êtes les messagers de<br />

Dieu ou les serviteurs, mais lorsque le niveau de la conscience intérieure s'élève, vous<br />

sentez que la Divinité est plus proche de vous et elle vous devient plus chère. C'est ainsi<br />

que s'établit tout naturellement un rapport de père à enfant. Plus tard, lorsque la<br />

conscience de l'atman fut établie, Jésus fut en droit de déclarer: « Mon Père et Moi<br />

sommes Un ». Tout comme l'on affirme : « J'étais dans la lumière, puis la lumière était en<br />

moi, et maintenant je suis la lumière. »<br />

Jésus était en droit d'affirmer que Sa vie était Son message, car Son comportement parmi<br />

les hommes était exemplaire, et qu'Il agissait selon les principes qu'Il énonçait.<br />

Tout le monde commence le pèlerinage spirituel en disant qu'il est le « serviteur » du<br />

Seigneur ou le « messager » de Dieu et en essayant de rendre sa vie digne d'une telle<br />

responsabilité. C'est ce que l'on appelle le stade dwaitha. Puis, au fur et à mesure que l'on<br />

progresse, on finit par découvrir que la Divinité est en nous, réalisant que Dieu est le<br />

précieux héritage auquel nous pouvons tous prétendre, et dans lequel il nous est permis<br />

de puiser. C'est alors que l'on fond dans la conscience Divine et que la fameuse poupée de<br />

sel se dissout dans l'océan... (exemple repris par Sathya <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> pour expliquer que ce<br />

stade est un stade duquel on ne peut revenir). « Une poupée de sel, voulant connaître la<br />

profondeur de l'océan, prit un fil de plomb pour le sonder, et elle s'approcha tant et tant<br />

du bord qu'elle finit par se dissoudre dans l'eau et put enfin savoir ce qu'elle voulait<br />

savoir..., mais elle ne put jamais revenir sur la rive pour raconter son expérience ». Voilà<br />

l'essence de tous les enseignements religieux.<br />

Le nom original de Jésus était ISA<br />

On connaissait Jésus sous le nom de Jésus, mais le peuple l'appelait le Christ, car Il n'y<br />

209


avait aucune trace d'ego, ni dans Ses pensées, ni dans Ses paroles, ni dans Ses actions. Il<br />

ne ressentait jamais ni haine ni envie. Il était au contraire plein d'amour et de charité,<br />

d'humilité, et de sympathie envers tous les êtres.<br />

Le nom de Jésus, en fait, n'est pas le nom original, car Il s'appelait « Isa » - dont les<br />

lettres inversées donnent « <strong>Sai</strong> ». Isa ou <strong>Sai</strong> signifient tous deux Ishwara, c'est-à-dire<br />

Dieu, l'Eternel Absolu, le Sat-Chit-Ananda (Être-Conscience-Béatitude). Dans le<br />

monastère tibétain où Il passa quelques années, son nom est écrit « Isa » ce qui signifie le<br />

« Seigneur de tous les êtres » vivants.<br />

Ne confinez pas Jésus à une communauté<br />

Lorsque Jésus déclara qu'Il était le messager de Dieu, son intention était de souligner le<br />

fait que tous les hommes le sont et qu'ils doivent penser, parler, et agir en conséquence.<br />

Voilà le vrai Karma-kanda des Védas, la Sadhana du travail, Japa (répétition du nom<br />

sacré du Seigneur) Seva (service rendu à autrui sans trace ego) et Dhyana (méditation sur<br />

l'une des formes du Seigneur). Lorsqu'Il eut progressé davantage, Jésus affirma que<br />

chacun l'entre nous doit reconnaître Son prochain comme étant le fils de Dieu également,<br />

l'enfant, le frère et la sœur de son « Moi » supérieur, et qu'il est digne de révérence.<br />

L'Upasana Kanda est l'Écriture qui décrit ce stade dans le Sanathana-Dharma, Puis la<br />

connaissance mûrit et se transforme en pure sagesse et, arrivé à ce stade de Jnana-kanda<br />

on réalise cette vérité énoncée par Jésus: Mon Père et Moi ne sommes qu'un... ».<br />

L'anniversaire de Jésus doit être célébré par l'humanité toute entière, car de tels karanajanmas<br />

appartiennent à tous et ne devraient pas être confinés à un seul pays et une seule<br />

communauté.<br />

Jésus se rendit compte que les docteurs de la Loi et les prêtres avaient mal saisi le sens de<br />

la religion. Il commença donc à enseigner la spiritualité et la moralité et, par cet<br />

enseignement, à répandre la Vraie Lumière. Jésus vit que les gens couraient après des<br />

billes de verre en les prenant pour des diamants et qu'ils leur accordaient beaucoup trop<br />

de valeur. Il se rendit dans les lieux saints et vit qu'ils étaient réduits à l'état de bazars où<br />

l'on marchandait et vendait la Grâce Divine. Il condamna les prêtres qui toléraient et<br />

encourageaient de telles pratiques. C'est ainsi qu'Il : tira sur Lui la colère des autorités<br />

religieuses de l'époque qui achetèrent l'un de Ses disciples pour trente pièces d'argent,<br />

afin qu’il leur livre son Maître.<br />

Les autorités eurent vent du fait que Jésus déclarait être le roi et l'accusèrent de trahison.<br />

Elles insistèrent tellement que le gouverneur finit par donner l'ordre de Le crucifier.<br />

Tandis qu'on Lui enfonçait les clous pour Le fixer sur la croix, Jésus entendit la voix du<br />

Père : « Toutes les vies ne sont qu'une Mon cher Fils ! Sois un avec tous ». C'est alors<br />

qu'Il implora le pardon pour ceux qui étaient en train de Le crucifier, car « ils ne savaient<br />

pas ce qu'ils faisaient ». Jésus sacrifia Sa vie entière pour le bien de l'humanité.<br />

Chanter les cantiques, allumer les cierges, lire la Bible ou encore monter des pièces de<br />

théâtre relatant les incidents saillants. Son existence, ne saurait suffire à célébrer Son<br />

210


avènement.<br />

Jésus dit encore que le pain qu'Il prenait durant la dernière scène était Sa chair, et le vin,<br />

Son sang. Il voulait entendre par là que tous les êtres faits de chair et de sang, doivent être<br />

traités comme soi-même, et que l'on ne devrait faire aucune différence entre un ami ou un<br />

ennemi, entre « nous » et « eux ». Tous sont Son corps soutenu par le pain, et le sang<br />

coulant dans les veines des créatures est Son propre sang, animé par l'activité que le vin<br />

lui transmet, c'est-à-dire, que tout homme est Divin, et que l'on doit lui rendre hommage<br />

comme tel.<br />

Vous travaillez en tant que serviteurs et messagers, et ensuite, vous rendez hommage,<br />

tout comme le fait un fils à son père, à la Divinité qui réside en chacun. C'est alors que<br />

vous acquérez la connaissance parfaite et que vous savez enfin que Lui et vous n'êtes<br />

qu'un.<br />

C'est le voyage spirituel de chaque homme et Jésus en a indiqué clairement le chemin.<br />

Il a annoncé lorsqu'Il était tout jeune, qu'Il était venu pour illuminer la voie spirituelle.<br />

Même lorsqu'Il était comme la rose en bouton, Il émanait déjà le parfum de la perfection.<br />

La lumière était en Lui, capable de tout embraser. Ce n'est certes pas un ver luisant qui<br />

pourrait allumer une lampe !<br />

Il devait s'incarner comme homme, de façon à élever le niveau de conscience des<br />

hommes. Il devait leur parler en utilisant le langage qui leur est propre et leur enseigner<br />

les méthodes à suivre pour mettre Ses enseignements en pratique. Les oiseaux et les<br />

animaux, eux, n'ont aucun besoin d'Incarnations Divines de leur espèce pour les guider<br />

parce qu'ils n'ont pas tendance à s'éloigner de leur dharma. Seul l'être humain oublie ou<br />

ignore le but de sa propre existence.<br />

Prashanti Nilayam<br />

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