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discours 1974 - Sai Baba

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GURU – NON PROFESSEUR<br />

3 janvier <strong>1974</strong><br />

L'éducation confère l’humilité ; dote l’individu d’une autorité pour contrôler l'affluence<br />

qui le stimule. Avec l'aide de cette affluence, la charité et la compassion peuvent être<br />

fructueuses, et par ce moyen, le bonheur et la paix en ce monde peuvent être gagnés<br />

prochainement. L'éducation est ainsi une grande force constructive pour l'humanité. Mais,<br />

les réformateurs et les gens qui reconstruisent ont bricolés - tellement avec le processus<br />

de l'éducation que maintenant elle est réduite à une caricature d’elle-même. L'efficacité<br />

du système éducatif, et les avantages qu'il pourrait conférer sur l'homme ont été ignorés et<br />

négligés ; le nom est maintenant donné à l'art « de collecter des informations » du monde<br />

objectif. La tâche la plus importante de transformer la nature de l'homme en Divin est<br />

abandonnée, cela au delà de son pouvoir.<br />

La différence entre les antiques idéaux de l'éducation et les pratiques en matière moderne<br />

est rejetée. Aujourd'hui, le processus éducatif est refusé à l'aspirant, s'il ne paye pas ses<br />

honoraires ; le professeur aussi estime qu'il n'a aucun devoir à enseigner, si un certain<br />

mois il n'est pas payé, n’a pas son salaire. Les étudiants payent pour être enseigné ; les<br />

professeurs sont payés pour l'enseignement qu'ils font. L'argent décide ce qui est enseigné<br />

et comment il est appris. « Payer et recevoir ; être payé et donner. » C'est le lien entre le<br />

professeur et l’enseigné. « L’amour, la vénération, l’affection » - ceux-ci n'ont aucun<br />

endroit dans la transaction. Comment alors l'éducation peut-elle être fructueuse ? Gokak a<br />

mentionné il y a un moment que quand les professeurs aiment les enfants, ils sont<br />

récompensés par l'amour des enfants qui s'assoient autour d’eux. Maintenant, ils sont<br />

aimés pour l’argent qu'ils apportent, et ainsi, le rapport est artificiel et sans racines dans le<br />

cœur.<br />

Héritez de l'acquis culturel le plus riche<br />

Le professeur et l'élève tous les deux seront immergés dans la joie seulement quand<br />

l'amour qui ne calcule pas la récompense les lie ensemble. Quand le gain matériel est le<br />

but, la joie est basée sur la matière et ne captive pas l'esprit. Elle ne peut pas être pure,<br />

douce et sincère.<br />

Comme professeurs des classes de Bala Vikas dans tout le pays, vous ne regardez pas les<br />

avantages monétaires ou matériels, et alors, vous avez l'occasion suffisante de faire fleurir<br />

le cœur de l'enfant et son intellect, par les rayons de l'amour. Laissez-Moi vous dire que<br />

la plupart des professeurs aujourd'hui ont des spécialités de formation dans les types<br />

occidentaux, et ainsi, ils ont perdu leurs attaches à notre propre culture, et ainsi sont<br />

ignorant de la source la plus profonde de l'esprit.<br />

Ils sont rendus matérialistes, matérialistes et égoïstes. Ils sont pris dans la poursuite des<br />

plaisirs sensuels et dans le revenu de l'argent. Ils ne savent pas que la vraie éducation<br />

consiste à aider l'enfant à manifester la Divinité latente en lui. Rappelez-vous que les<br />

1


enfants qui viennent à vous sont tous des héritiers de l'acquis culturel le plus riche que le<br />

monde peut donner. Ils sont les « enfants de l’immortalité » dont ont a chanté les<br />

louanges dans les textes antiques par des sages et des érudits de cette terre. Ne les<br />

détournez pas comme des experts en matière de mathématiques, incapables de calculer<br />

une simple facture domestique ; comme érudits en géographie de l'Amérique, mais,<br />

incapable de diriger un pèlerin qui désire connaître la direction pour se rendre à Kashi ;<br />

comme prodiges en algèbre qui sont inutiles quand ont leur demande de définir la<br />

dimension de leurs propres chambre ; comme maîtres de discipline et de gymnastique,<br />

mais, ont de la difficulté quand ils leur aient demandé de s’asseoir en position<br />

Padhmasana ; comme compétent en botanique, mais, ignorant de l’utilisation du Thulsi<br />

commun plante, trouvé dans la cour de chaque maison Indienne ! Ils peuvent dessiner des<br />

reproductions réalistes des chiens et des renards, mais, leur écriture à la main reste un<br />

griffonnage illisible. Comment pouvons-nous espérer que cette culture Indien sera<br />

préservée et stimulée par ces produits de notre système éducatif ? Les professeurs qui les<br />

ont amené à ce passage, et les administrateurs éducatifs qui ont divisé le système sont<br />

tous les deux également au blâme.<br />

Soyez conscient du but élevé de l'éducation<br />

La correction de ces défauts doit commencer par les professeurs ; ils doivent être<br />

conscients du but élevé de l'éducation, et le but pour lequel ils doivent guider les enfants<br />

de la terre.<br />

Je sais qu’un grand enthousiasme règne aujourd'hui parmi les élèves et les professeurs de<br />

nos classes de Bala Vikas, pour les idéaux spirituels qui furent choyés dans ce pays<br />

depuis des âges. Néanmoins, Je dois dire qu'il y a un grand besoin urgent pour vous les<br />

professeurs de recevoir la formation des méthodes d’éducation des enfants. Par exemple,<br />

quand ont enseigne à réciter les Bhajans ou les poèmes ou les hymnes, vous devez prêter<br />

attention à l'énonciation correcte de chaque son, la prononciation correcte de chaque<br />

lettre ; car, autrement, la signification peut être déformée de son sens.<br />

Les trois R sont les plus négligés aujourd'hui<br />

Dans les temps anciens, les professeurs prenaient un soin particulier pour expliquer aux<br />

élèves les origines et les racines de chaque nouveau mot, même des mots comme Sat et<br />

Tvam. Ils ont enseigné, non seulement la signification du mot, mais, ont fouillé dans ses<br />

racines, et ouvert devant les élèves une vaste signification des mots relatifs et d'un<br />

étendue de la signification du vocabulaire. Puisque les mots dans des langues Indiennes<br />

ont été transformés quand écrit ou prononcé en conjonction avec d'autres mots, il y a un<br />

grand devoir sur vous d’enseigner comment ils doivent être reconnue séparément et<br />

identifié. Les garçons peuvent écrire le Raamunithoka pivarudu itlaniye (significant, la<br />

« La queue de Rama, Pivara a parlé ainsi, » (ce qui est absurde), au lieu de Ramunitho<br />

kapivaarudu itlaniye, signifiant, « Avec Rama, le Seigneur des singes a parlé ainsi, » (qui<br />

est tout à fait correct).<br />

2


Le mot, santha pakodilu, quand il est employé pour indiquer l'erreur quand les gens<br />

abandonnent le vrai chemin et poursuivent les plaisirs objectifs dégradants, que J'ai<br />

comparés au pakodilu (saveur) vendu dans le santha (marchés du village pendant les<br />

foires et les festivals), parce qu’ils sont attirés par leur couleur, ont des composants<br />

ruineux et détruisent la santé. Kasturi qui ne connaît pas beaucoup le Telugu, a divisé le<br />

mot en santhapa et kodilu, rendant la signification absurde, parce que kodilu signifie des<br />

volailles, et shanthapa, comme le pivarudu, n'a aucune signification du tout, étant un<br />

pêle-mêle de sons ! À moins qu’une formation soit donnée en lisant à haute voix, avec<br />

une attention particulière sur la signification des mots et des expressions, de telles erreurs<br />

sont destinées à se reproduire, les trois R sont les qualifications les plus négligées<br />

aujourd'hui.<br />

L'écriture doit également être bien enseignée, parce que la connaissance de la forme<br />

correcte de chaque lettre doit être maîtrisée par tous. Ou bien, même ici, une minuscule<br />

glissade pourrait changer une idée sublime en un jargon ridicule. Rishikoti, quand il est<br />

écrit incorrectement en Telugu, par l'omission d’une simple courbe ascendante fut par le<br />

passé interprété en « manteau » et la phrase entière fut rendue ridicule de ce fait ! Seul le<br />

soin scrupuleux et une attention régulière peuvent inciter les élèves à éviter de telles<br />

erreurs.<br />

L’étude des livres qui est valable pour les enfants<br />

Un point que Je dois souligner ici est, que vous devez faire attention, tout en manipulant<br />

certains livres édités pour usage scolaire par des soi-disant érudits, à l'heure actuelle. Ils<br />

ont émis des doutes sur la vérité des grandes épopées comme le Ramayana, et affirment<br />

que Dasaratha et Ravana n'ont pas existé dans l'histoire authentique. Ils les caractérisent<br />

comme des représentants ou des symboles des cultures opposées, l'Aryen et les non-<br />

Aryens, et sèment les graines du sectarisme et de la haine. Par de telles écritures, les<br />

enfants commencent à douter des bases mêmes de la bonté, de la vérité et de la beauté ;<br />

ils sont confus dans la conduite droite et le comportement, les bons idéaux et les manières<br />

de vivre.<br />

Vous devez examiner chaque histoire ou compte que vous présentez devant les enfants,<br />

du point de vue de la foi individuelle et de l'harmonie sociale. Cela conduit l'enfant à être<br />

meilleur, plus harmonieux, une vie plus orientée sur Dieu ? C'est la question que vous<br />

devriez vous demander. Pralhada a admirablement résumé ce principe, dans le verset qu'il<br />

a prononcé, dans le Bhagavatha, tout en conseillant ses amis sur les disciplines qui<br />

devraient être bien accueillies. « L'étude des livres qui décrivent la gloire de Dieu est une<br />

étude qui a de la valeur. Le maître qui nous parle de la gloire de Dieu est le maître qui<br />

doit être recherché et vénéré. Le père qui vous dirige vers Dieu est un père qui mérite la<br />

vénération et l'obéissance des enfants, pas les autres. »<br />

Les collines et les montagnes sont recouvertes de pierres et de roches, le sculpteur les<br />

recueille, et chacune d’elles sont transformées en quelque chose d’utile et beau, selon la<br />

nature et les caractéristiques de la pierre. D’une roche, l'artisan pourrait sculpter un<br />

mortier et un énorme pilon gardé dans un coin de la cuisine, d'une maison du peuple.<br />

3


D’une autre le sculpteur pourrait produire un rugueux gargouille taillée pour être<br />

incorporée dans un bâtiment comme objet mystérieux pour écarter le mauvais œil ! De<br />

la troisième pierre il pourrait la transformée en une charmante petite danseuse pour<br />

embellir l'étagère d'un musée. Une autre pierre, captant l'œil et l'attention un sculpteur<br />

habile pourrait la faire en une idole, une manifestation Divine, et doit être installer dans<br />

un temple où elle recevra l’adoration de millions de gens pour des générations.<br />

Les parents ont des rôles importants dans l'éducation des enfants<br />

Bien qu'ils aient été la progéniture d'une même souche, chacune a un destin différent,<br />

selon le soin et la consécration qui fut accordée par le sculpteur. Les professeurs sont les<br />

sculpteurs qui forment les roches en des choses de beauté et d'importance, d'utilité et<br />

d'inspiration. Ils étudient les élèves, leurs natures et l'équipement, et décident de leurs<br />

rôles dans la société, leurs chemins et des étapes dans leur progrès.<br />

Mais, il doit préciser que le sculpteur ou le professeur n'est pas le seul facteur, à être<br />

compté, dans le processus de l'éducation. La mère et le père de l'enfant ont aussi des rôles<br />

importants dans le processus. Le positif et le négatif doivent tous les deux se réunir afin<br />

de produire le courant électrique ; même Dieu a besoin du désir et de l'effort du dévot<br />

pour accomplir Sa volonté de le sauver de la perdition. Vous pouvez avoir des fleurs, et<br />

une longueur de corde et une aiguille aussi ; mais, sans le fabriquant de la guirlande,<br />

comment les fleurs peuvent-elles être ficelées sur la corde ? Vous pouvez avoir une<br />

lampe, du pétrole et une mèche ; mais vous pouvez obtenir de la lumière seulement quand<br />

quelqu'un frappe une allumette et allume la lampe. Alors aussi, le professeur et l’élève<br />

doivent être réunis ensemble et être encouragés à apprendre et à enseigner, partager<br />

affectueusement leur connaissance et l’expérience, par les parents aussi, de sorte que<br />

l'éducation puisse avancée et l'enfant hérité de l'héritage laissé par ses ancêtres.<br />

Le professeur doit gagner la vénération de l’élève en déversant sur lui son amour ; l’élève<br />

doit gagner l'amour du professeur en déversant sur lui la vénération et l'affection. Il est<br />

une mutuelle transaction, un partage des émotions du cœur. Comment une bonne<br />

atmosphère pour étudier et enseigner peut-elle être construite sur une base de doute et de<br />

haine ? De nos jours, l'atmosphère est polluée par la peur et le soupçon des professeurs, et<br />

l'hostilité et la témérité des étudiants. Là il n'y a aucun amour pour lubrifier les relations<br />

entre le professeur et les enseignés.<br />

Le gourou est égal à Dieu Lui-même<br />

Nous avons entendu dire que le gourou étant félicité comme étant l'égale de Dieu Luimême.<br />

Gokak a cité le Sloka (verset) où le gourou est désigné de manière révérencielle<br />

sous le nom de Brahma, le premier de la Trinité chargé de la création ; tout comme<br />

Vishnu, le second de la Trinité chargé de la conservation et de la protection de la création<br />

; et comme Maheswara, le dernier de la Trinité, chargé de la destruction et de la<br />

dissolution. Cette description est symboliquement correcte, comme nous pouvons le voir<br />

quand nous analysons le travail qu’on s'attend que le professeur ou le gourou effectue. Le<br />

gourou sème les graines de la vertu, de la sagesse, et de foi dans le cœur de l’élève. Il est,<br />

4


donc, Brahma, de la nature du Créateur. Il est comme le fermier qui plante des jeunes<br />

arbres dans le sol, bien préparé, de son champ. Mais le fermier ne s'assied pas avec les<br />

paumes des mains l’une contre l’autre ensuite. Il prend une attention incessante pour voir<br />

à ce que les jeunes arbres se développent vigoureusement et bien, et il est vigilant pour<br />

arroser les récoltes croissantes et pour les alimenter avec des engrais aux étapes<br />

appropriées de la croissance. C'est le rôle de Vishnu en ce qui concerne l'éducation et<br />

l'éducateur. Le gourou ne peut pas s'asseoir et silencieusement observer le destin de<br />

l’élève, après les premières leçons. Il doit guider l’élève à chaque étape, stimuler et<br />

encourager les bonnes habitudes, les émotions valables et raisonnables, et agir en tant que<br />

Vishnu, le second de la Trinité.<br />

Les professeurs doivent inspirer des qualités élevées à leurs élèves<br />

Le gourou a également le devoir de le former, d’observer chaque étape de l’élève, et de<br />

l'avertir, quand il fait un faux pas, ou développe une mauvaise habitude, ou entretien un<br />

doute néfaste. Comme le fermier qui doit être vigilant contre la croissance des herbes ou<br />

de la croissance des parasites, le gourou aussi doit toujours être alerte pour détruire les<br />

parasites du vice et les herbes de la paresse et de l'agitation. Le mot « professeur » ne<br />

peut pas dénoter ces rôles élevés ; il peut signifier seulement ceux, qui transmettent<br />

l'information, et exercent certaines qualifications. J'ordonne que les professeurs des Bala<br />

Vikas doivent ci-après être connus par le nom le plus approprié soit celui de gourou, de<br />

sorte que vous puissiez être toujours conscient du rôle spirituel que vous avez pris, et de<br />

ses responsabilités et valeurs. Vous êtes les lampes par lesquelles les tendres cœurs<br />

doivent recevoir la lumière et l'amour. Par votre adhérence à la vérité, à la droiture, à la<br />

paix et à l'amour, vous devez inspirer ces qualités dans les enfants qui viennent à vous et<br />

dans les maisons d'où ils viennent.<br />

Il y en a beaucoup qui tremblent devant la perspective, quand ils contemplent le futur de<br />

ce grand pays. Vous ne devriez jamais entretenir de tels doutes et peurs, parce que vous<br />

êtes les constructeurs de ce futur et vous savez qu'il sera glorieux. Les enfants des Bala<br />

Vikas que vous guidez et inspirez, seront les chefs de demain sur cette terre. Les vertus<br />

que vous implantez en eux, les conseils que vous leurs fournissez et les exemples que<br />

vous placez devant eux demeureront imprégnés dans leurs mémoires et transformeront<br />

leur vision et comportement dans les jours à venir. Demandez à n'importe qui réuni ici<br />

s'ils peuvent se rappeler de nouveau à la mémoire le livre qu'il a lu ce matin ; quatrevingt-quinze<br />

pour cent de ce vaste rassemblement échoueraient à ce test. Mais demandezleurs<br />

de répéter de mémoire quelqu'un stotra (hymne ou verset moral) que leur père ou<br />

grand-mère leur a enseigné quand ils étaient de petits enfants assis sur leurs genoux, et Je<br />

suis sûrs que la plupart d’entre vous pourraient réciter le sloka ou le stotra. Les choses<br />

apprises pendant ces premières années collent dans la mémoire et agissent subtilement et<br />

silencieusement sur l'esprit croissant pour modifier et purifier la conduite des années<br />

postérieures.<br />

L'éducation spirituelle doit commencer tôt dans la vie<br />

5


Quelques critiques à la vue courte déclarent que les sujets spirituels ne devraient pas être<br />

communiqués aux enfants, car ils sont trop jeunes et inexpérimentés pour bénéficier de<br />

l'instruction. Mais, si une chose mérite d’être faite, le plus tôt nous le faisons meilleur<br />

c’est. Le slogan, « Partez tôt, conduisez lentement, arrivez en sûreté, » ne s'applique pas<br />

simplement aux voyages de la route ou du chemin de fer ; il s'applique également au<br />

voyage, du mensonge à la vérité, de l'obscurité à la lumière et de la mort à l'immortalité.<br />

L’agitation, l’anxiété, la peur et la haine qui tourmentent le monde maintenant est en<br />

grande partie due à la négligence qui a retenu d'élever les enfants dans la discipline qui<br />

peut régulariser les passions et les émotions de l'homme.<br />

Nous remettons cette tâche essentielle de l'éducation, cela à notre risque ; car, quand les<br />

enfants sont équipés de la discipline pour obtenir l'équilibre, l'équanimité, l'harmonie et la<br />

paix, ils ne peuvent plus être attirés dans les aventures sauvages et les activités stériles.<br />

Vous devez apprendre les disciplines spirituelles avec les informations qui sont données<br />

avec les programmes d'étude. Vous devez gagner le haut diplôme que les Upanishads<br />

vous offrent, à savoir, Amrita Putras (Enfant de l'immortalité), avec les degrés M.A.,<br />

B.Sc., etc., qui vous aident à accroître la manière de vivre, jusqu'à une certaine étape de la<br />

vie.<br />

Chacun doit apprendre le secret du bonheur<br />

Mais, rappelez-vous que vous ne pouvez pas prendre le fil de la Sadhana (discipline<br />

spirituelle) soudainement, après le retrait du service actif ! Vous ne pouvez pas apprendre<br />

la Sadhana spirituelle, quand vous êtes physiquement en faiblesse et accablé par<br />

l'approche de la mort. Comment un homme peut-il penser à Dieu, son Sauveur, quand il<br />

est lui-même surmonté par la douleur, prêt à partir de ce monde, et quand tous les amis et<br />

parents pleurent forts et longtemps ?<br />

Non. Chacun doit apprendre le secret du bonheur qui consiste à refuser de verser des<br />

larmes pour toutes choses autre que Dieu. Vous avez gagné ce corps humain, cette vie<br />

humaine, comme récompense pour beaucoup de vies passées, en acquérant du mérite.<br />

Vous avez gagné cette chance, cette chance unique de pouvoir obtenir le Darshan (vue<br />

ou audience) de <strong>Sai</strong>. Plongeant profondément dans les eaux de ce tumultueux océan du<br />

Samsara (vie matérielle), vous avez héroïquement émergé de ses profondeurs, avec cette<br />

Perle rare dans vos mains - la grâce de <strong>Sai</strong>. Ne la laissez pas glisser de votre prise et<br />

qu’elle tombe de nouveau dans les profondeurs. Tenez-la fermement. Priez pour que vous<br />

puissiez toujours l’avoir et être rempli de la joie qu'elle confère. C'est la manière par<br />

laquelle vous pouvez rendre cette vie fructueuse.<br />

Instruisez les enfants des Bala Vikas pour qu’ils vénèrent leurs parents. C'est la première<br />

chose à faire. C'est un acte simple de gratitude, pour ceux qui les ont dotées de<br />

l'instrument matériel pour la vie. Mais, la seule possession du corps humain, aussi<br />

merveilleux qu’il puisse être, n'est pas assez, pour sa paix et sa joie. On doit savoir<br />

comment démêler ses mystères et régler ses propres impulsions et faims. Ce processus est<br />

accompli par le gourou, et alors les élèves doivent être instruits et encouragés à vénérer le<br />

gourou, dans la gratitude pour le service qu’il rend. L'éducation doit viser à fournir à<br />

6


l'enfant, non pas une manière de vivre, mais, une vie intéressante à vivre. Pour ceci,<br />

l'acquisition des qualifications dans le « faire » ou le « raisonner » n'est pas assez. La foi<br />

en soi et dans la Divinité est en soi absolument essentiels. C'est le trésor précieux de la<br />

sagesse, gardé dans nos Écritures saintes antiques et dans l’expérience des saints et des<br />

sages de tous les pays et les fois.<br />

Il y a seulement une religion, la religion de l'amour<br />

Il y a un autre point, que Je souhaite souligner. Quelques professeurs M'ont demandés si<br />

les classes des Bala Vikas, peuvent servir les enfants de toutes les fois ou si elles peuvent<br />

admettre uniquement les enfants de la foi Hindoue. La question s'est posée parce que les<br />

interpellateurs ne connaissent pas les principes fondamentaux de la foi Hindoue. Il y a<br />

seulement une religion, rappelez-vous, et c'est la religion de l'amour ; il y a seulement une<br />

caste, et c'est la caste de l'humanité. Vous devez faire attention pour ne pas encourager ou<br />

entretenir la plus légère trace de « différence » sur la base de la religion, la caste, la foi ou<br />

la couleur, dans les classes des Bala Vikas.<br />

Ne ternissez pas les esprits propres des enfants en les infectant avec le sens de<br />

discrimination entre un enfant et un autre. Donner les instructions et l'inspiration<br />

également à tous. Choisissez les histoires à partir des Écritures saintes de toutes les fois<br />

pour intéresser les enfants aux valeurs de la bonne vie. Parlez-leur des héros moraux de<br />

tous les pays, les saints de toutes les fois. Car, ils ont tous le même cachet. Aucune<br />

Écriture sainte n'encourage la violence ou établit le mensonge comme mode de vie.<br />

Toutes les religions prônent la vérité, l’action juste, la paix, la fraternité et l'amour. Tous<br />

les saints sont des incarnations du service, de la compassion et du renoncement.<br />

Ne comparez pas les diverses manifestations du Divin et ne prononcez pas de jugement,<br />

déclarant que Rama est plus grand et supérieur à Krishna ou Shiva à Vishnu. Cette ligne<br />

de pensée est toxique et nocive à l'aspirant dévot. Vous ne connaissez pas votre propre<br />

Soi ; mais, pourtant, comment pouvez-vous prononcer un jugement sur des personnalités<br />

et des pouvoirs que vous n'avez jamais expérimentés ou compris. Rama est aussi inconnu<br />

de vous que le Christ, et ainsi, il est préférable de garder le silence, et vénéré les deux<br />

avec une égale ardeur. Car, les deux sont des manifestations du même rayonnement<br />

Divin.<br />

Je vous bénis pour que vous réussissiez dans la grande tâche que vous vous êtes imposée<br />

à vous-même, et vous serez capable d’éclairer le chemin des enfants de ce pays, dans la<br />

région glorieuse de la joie éternelle.<br />

Raajahmundhry<br />

7


DE PLUS EN PLUS PRÈS<br />

4 janvier <strong>1974</strong><br />

Incarnation de l'Atma Suprême !<br />

Regardez l'état des personnes de cette terre antique, Bharat, aujourd'hui. Affligé avec des<br />

demandes se multipliant, sans la foi dans l'expérience au-delà du sensuel, dédaignant les<br />

Écritures saintes sacrées de leurs ancêtres, affaiblies par la peur, l'anxiété et le manque de<br />

confiance dans la capacité de surmonter ces derniers, n'ayant aucune connaissance de la<br />

Source de force et même niant l'existence d'une Source qui peut être atteinte dans la<br />

prière - ils tournent dans le mensonge, l’injustice et le malaise. Se jetant dans l'agitation<br />

eux-mêmes, ils ne permettent aux autres aucun repos ou paix. Ici, les jours passent ;<br />

Karmakshethra était Dharmakshethra ; le champ de l'action était également le champ de<br />

l’action juste. Mais, maintenant, déclarant que l'action et l’action juste ne peuvent pas<br />

coexister, ces personnes apportent le déshonneur au nom même de Bharat.<br />

Naturellement, beaucoup d'amoureux, de la gloire qui était l'Inde, essayent de la rétablir<br />

par des moyens et des méthodes que leur mental et leur intellect leur indiquent. Mais, à<br />

moins qu'on enlève la maladie à la racine, aucune quantité de soin accordée aux branches,<br />

feuilles et fleurs ne pourrait sauver l'arbre. Les parasites doivent être trouvés<br />

profondément, à l'intérieur des racines. Ils ont attaqué et ont altéré les deux pivots de la<br />

Culture Indienne - Braahmanyam et Brahmacharyam. Nous devons également avoir<br />

encore en ce pays de Brahmane, connu ainsi parce qu'il est installé sur le chemin de<br />

Brahman, l’Absolu Suprême. Nous devons également avoir la renaissance de la vie idéale<br />

d'étudiant sérieux, humbles, célibataires, concentrés sur l’étude. Ce Navabhaarath<br />

Gurukul, où nous nous sommes réunis pour cette conférence est un exemple de la vie de<br />

l'étudiant, qui a cherché à être placé sur les lignes appropriées. Les chercheurs de<br />

Brahman et les érudits des textes sur Brahman ont perdu leur statut et l'honneur, parce<br />

qu'ils n'ont pas vécu selon les vérités qu'ils ont exposées.<br />

Les deux classifications de Dhaiva<br />

Caractère, conduite, comportement quotidien, attitude envers les autres - sont de la plus<br />

haute importance, pour le Dharma (l’action juste) est essentiellement une moralité<br />

sociale. Le Shruthi (Écriture sainte) mentionne, Dharmo Vishwaasya Jagathah<br />

Prathishtah - « Sur le Dharma, le monde est installé. » Dharma dote l'homme de joie et<br />

garde la peine au loin. Chaque être dans le monde, qu'il s’en rende compte ou pas, dépend<br />

du Dharma, pour la paix et le bonheur. Tous les triomphes, reconnus ainsi ou pas, sont<br />

gagnés seulement par le Dharma.<br />

Le Dharma est classé comme général et spécial par les sages : général : y compris les<br />

vertus de la vérité, de l’amour, de la charité, etc., que chacun doit cultiver et chérir ;<br />

spécial : signifiant ces devoirs ce sont appuyés sur lui, en raison de ses engagements<br />

sociaux, statut professionnel, etc., comme le Dharma spécial du chef de famille<br />

8


Brahmane de maintenir le feu sacré à travers les cérémonies rituelles prescrites. Les<br />

Vedas établissent les cérémonies ; ils parlent de l'intimité entre le Brahmane et les rites<br />

du culte du feu.<br />

Les individus sont des membres de la société<br />

Vous êtes conscient que, aujourd'hui, en Inde et à l'extérieur, il y a une vague de<br />

mécontentement spirituel qui augmente dans des milliers de cœurs et, par conséquent,<br />

nous avons des groupes qui désirent tout abandonner tout ce qui est matériel et chercher<br />

ce qui est Dieu et les maîtres pieux. Mais, beaucoup croient que cette recherche concerne<br />

seulement l'individu et que cette société n'a pas besoin d’être impliquée dans leurs désirs<br />

ou leurs efforts. C'est aussi idiot que de dire qu'on n'a pas besoin de s'inquiéter de<br />

l'obscurité régnant en dehors des murs de sa résidence. L'individu et la société sont<br />

entrelacés, inextricablement. Il doit y avoir illumination, pour tous les deux. Ananda<br />

(béatitude Divine) doit sortir de l'individu et remplir le lac de la société, et de là, être jeté<br />

dans l'océan de la grâce. La société est seulement un nom pour un groupe d'individus ;<br />

mais, il n'a aucun corps comme tel. Les individus sont les membres, cela nourrit et<br />

soutient le « corpus » appelé société.<br />

La société forme l'individu, fournit l'arène pour son développement et installe les idéaux<br />

qu’il doit placer devant lui. Quand l'individu est plus fort, plus intelligent, plus impliqué<br />

dans le service, et plus efficace comme ouvrier, la société en bénéficie ; quand la société<br />

se rend davantage compte de son rôle et de la nécessité de nettoyer ce rôle avec humilité<br />

et sagesse, l'individu en bénéficie.<br />

<strong>Sai</strong> a résolu de transformer l'individu et la société en favorisant cette régénération<br />

mutuelle, par l'action de l'une sur l'autre ; par conséquent, la formation de cette<br />

organisation, et l’établissement de ses unités dans tous les pays, sont pour la sublimation<br />

de l'humain dans le Divin.<br />

J'ai cependant à vous dire que les unités de cette organisation n'ont pas avancé beaucoup<br />

dans la tâche qui est prévu. Vous devez identifier les raisons de ceci et infuser en vousmêmes<br />

l’enthousiasme nécessaire et l’effort. Étendez vos mains sur la vraie situation et<br />

découvrez les remèdes pour le traitement de la maladie qui est diagnostiquée. Ce qui est<br />

considéré par vous comme bon, une fois fait par les autres dans votre cas, faites l’effort<br />

de le faire dans le cas des autres. Ne conseillez pas, n’incitez pas et ne dirigez pas les<br />

autres, sans que vous-même suiviez ce conseil. Encore, bon nombre d'entre vous sont<br />

découragés quand vous rencontrez le cynisme ou la critique.<br />

L’implication dans l'organisation de <strong>Sai</strong> induira la foi<br />

Une personne est venue à Moi, il y a quelques jours et a demandé, « Swami ! Est-ce que<br />

tous les nombreux milliers qui sont concernés par cette organisation sont imprégnés de<br />

dévotion et de dédicace, avec la pleine foi dans les Vedas et les Shastras (les sciences<br />

spirituelles), dans l'efficacité de la droiture et de la gloire et Grâce de Dieu ? » Je lui ai dit<br />

que le processus même du partage dans les activités de l'organisation et la participation à<br />

9


ses activités induira la foi et la dévotion qui soutient et la dédicace, et fera d’eux de<br />

meilleurs citoyens et des gens plus utiles et des individus plus heureux et plus paisibles.<br />

Puis, Je lui ai demandé, dans quelle organisation il a appartenu. Quand il a mentionné<br />

qu'il était d'une organisation politique qui avait une adhésion d'environ 5 millions de<br />

personnes, Je lui ai demandé, « Est-ce que chacun d’eux est un vrai patriote ? Est-ce<br />

qu’ils marchent tous sur le chemin sans déviation ? Sont-ils dédiés à la nation ? Ou au<br />

pouvoir ? Ou à un endroit pour le bénéfice ? Pourquoi, Je trouve cela bien que vous<br />

portiez des vêtements de fabrication domestique, selon les règles de votre organisation,<br />

mais vous avez comme sous-vêtements, un banian fait à l’étranger ? Votre fidélité aux<br />

idéaux de l'organisation que vous servez est seulement une démonstration superficielle. »<br />

Supportez la calomnie et la critique avec courage<br />

L'organisation de Sathya <strong>Sai</strong> Seva doit être unique, dans le sens, qu’elle doit être exempte<br />

des plus légères traces d'hypocrisie, et de la tentative de rationaliser les défauts et les<br />

manques. Au nom du service social, beaucoup d'établissements et d'organismes<br />

prospèrent sur cette terre mais, considérer, pour un instant, le service social qui est rendu<br />

par les unités de Sathya <strong>Sai</strong> Seva dans le district de East Godhaavari. Spontanément, les<br />

membres sont venus par milliers à cet endroit où la conférence fut organisée, et ont offert<br />

leurs services librement, sincèrement et efficacement, à tel point que les organisateurs<br />

n'ont pas dépensé un paisa comme salaires, pour tout ce travail - nettoyant ce vaste<br />

secteur, érigeant ces hangars (abris) imposants, fixant des câbles et des pipes, et<br />

accomplissant des choses épuisantes et comblant les dépenses, de sorte que les milliers de<br />

délégués sont venus de tous les états de l'Inde peut avoir des logements confortables et<br />

satisfaisants. Ils se sont engagés dans ce Seva sans désir pour la publicité ; ils ont<br />

simplement suivi une envie spirituelle de faire une Sadhana sous cette forme.<br />

C'est le véritable Karmayoga (chemin de l'action dédiée). Le karma motivé nettoiera le<br />

mental, plus rapidement et mieux que les autres Sadhanas ; le mental nettoyé peut<br />

refléter plus clairement la Lumière de la Sagesse ; la Lumière de la Sagesse révèlera la<br />

vérité et l'homme sera sauvé des conséquences de l'ignorance qui le hante. Le service<br />

désintéressé et sincère doit être bien accueilli et pratiqué. Chaque acte de service est un<br />

pas vers le but de la libération.<br />

Les objectifs, les règles et les règlements que l'organisation a établis doivent être<br />

scrupuleusement observé par vous tous, quelque soit les difficultés, quelque soit la<br />

réaction des autres. Soutenez la calomnie, la critique et la négligence avec courage ; ne<br />

laissez pas ces derniers affecter votre équanimité.<br />

Le bon que vous faite vous gardera ; ayez cette foi enracinée dans votre mental. Ne<br />

jubilez pas quand votre désir est accompli ; ne soyez pas affecté quand on ne le réalise<br />

pas. La foi doit être établie sur des bases solides. Croire un moment et douter le moment<br />

suivant, est comme vivre et mourir alternativement. La foi est le souffle même du Seva ;<br />

le doute est la mort. Celui qui hésite est aussi inutile qu’un cadavre vivant.<br />

Vous avez un devoir à soutenir et à stimuler le Dharma<br />

10


Quand vous joignez le Seva Samithi (organisation de <strong>Sai</strong>) et participez à ses activités,<br />

vous faites ainsi non pas pour Swami, ni pour le bien des gens, mais dans l’intérêt du<br />

Dharma dont vous avez le devoir de soutenir et de stimuler. L’attachement au Dharma, la<br />

pratique du Dharma et ses diverses manifestations de Seva (service) et de Prema<br />

(l'amour), peuvent seuls aider à transformer Manava (l’humain) en Mâdhava (Dieu). La<br />

destruction du poison insidieux de l'égoïsme est essentielle pour la restauration de la<br />

santé et du bonheur de l'esprit. À moins que vous puisiez à la source intérieure de la joie<br />

en votre principe Sat-Chit-Ananda (Être, Conscience, Béatitude) vous ne pouvez pas être<br />

établi dans l’Ananda (Béatitude Divine). C'est la meilleure manière pour vous d’offrir le<br />

Seva le plus élevé possible à la Mère patrie. Car, l'Inde est depuis des millénaires, le<br />

Yogabhuumi (terre de la communion Divine), Thyaagabhuumi (terre du détachement) et<br />

Karmabhuumi (terre des activités Divines).<br />

Vivekananda a demandé à Max Mueller à Londres, quand il l'a rencontré à un dîner<br />

donné en son honneur, par ce grand sage et érudit Oriental, « Quand proposez-vous<br />

visiter l'Inde ? » Et, la réponse fut, « Comment puis-je penser revenir de l'Inde, une fois<br />

que j'aurais atteins cette Terre <strong>Sai</strong>nte ? Je laisserai plutôt mes cendres là-bas, que de<br />

revenir. Dans le monde entier, l'Inde est le seul ciel. » Il a déclaré, « Ce qui n'est pas en<br />

Inde n’est nulle part », ce qu'il a voulu dire, ce que l’Inde n'enseigne pas cela n’est pas<br />

intéressant à être étudié. Quand ceux qui ont fouillé profondément dans les Écritures<br />

saintes sacrées de notre terre l'adore comme ce disciple Allemand, comme sont idiots les<br />

fils et les filles de notre Mère patrie qui ont dénigré dans leur cécité sa gloire et sa<br />

splendeur !<br />

Le devoir, la discipline et la dévotion sont essentiels pour chacun<br />

Je constate que même vous, qui êtes venus ici en tant que délégués choisis par les<br />

membres, vous n’observez pas strictement les disciplines qui vous sont demandées. Que<br />

devons-nous dire des autres ? Rappelez-vous, le devoir, la discipline et la dévotion,<br />

chacun des trois, sont absolument essentielles pour chacun dans notre organisation. Vous<br />

pouvez avoir la dévotion, vous pouvez remplir le devoir qui vous est confié. Mais, à<br />

moins que vous soyez saturé dans la discipline, les deux autres sont inutiles. Bon nombre<br />

d'entre vous se précipitent en avant quand J’ai marché le long du chemin ce matin et ont<br />

essayé avec les mains de toucher Mes pieds, tombant sur les autres en faisant ainsi. C'est<br />

certainement un exemple de dévotion dépassant la discipline. La discipline doit régler et<br />

contrôler, non seulement vos activités comme membres de l'organisation mais, chaque<br />

activité de votre vie.<br />

Je vous le dis depuis des années « le devoir est Dieu. » Le travail est culte. Mais, il est<br />

clair que vous n’avez pas jusqu'ici pris cela à cœur ; vous l’avez seulement reçu dans les<br />

oreilles. Le devoir implique l'adhérence fidèle aux règles et aux règlements encadrés pour<br />

le fonctionnement efficace de l'organisation. Considérez-les avec une vision pure, un<br />

esprit stable, et une attitude de vénération du cœur.<br />

11


Ne parlez pas en mal de personne avec mépris, ne pensez pas que quelqu’un est bas ou<br />

moyen. Le Christ a déclaré, « Tous sont Un ; soyez semblable à chacun. » La haine d'un<br />

individu, ou d’une institution, ou d’une religion est une action basse. L’Atma (âme) est<br />

immanente en chacun ; c'est l'étincelle de la Divinité qui donne la lumière, l’amour et la<br />

joie.<br />

Ne soyez pas content en vous adressant à l’assemble, de la scène, en disant « Frères et<br />

sœurs » cela devient simplement dramatique, à moins que vous sentiez la Fraternité de<br />

l'homme et la Paternité de Dieu. Quand vous n'avez pas senti dans votre cœur l'Ananda et<br />

réaliser cet Ishaavaasyamidham Sarvam (tout ceci est enveloppé en Dieu), Ishwarah<br />

sarvabhoo-thanaam - (Dieu est installé dans le cœur de tous les êtres), ou le Vaasudhevas<br />

sarvaamidham (Tout ceci est Dieu), vous ne méritez pas de prononcer ces mots, tout en<br />

vous adressant aux autres.<br />

Avec chaque conférence vous devez arriver plus près du but<br />

Depuis longtemps, vous recevez des autres la gratitude, l'amour et le respect ; mais,<br />

quand l'occasion se présente pour vous d’offrir ces derniers, vous hésitez ou refusez. C'est<br />

erroné. Car, ce n'est pas une circulation à sens unique ! Donnez et prendre. C'est la règle.<br />

Évaluer dans cette conférence jusqu’où vous avez mis en pratique les règles encadrées<br />

dans la Cinquième Conférence de l'Inde ; examinez où vous avez échoué ou vous avez<br />

réussi seulement partiellement, et pourquoi. À moins que ceci soit fait, venir dans des<br />

conférences comme celles-ci est seulement un gaspillage de temps, d’énergie et d’argent.<br />

L'argent peut être dépensé avec un plus grand avantage, en nourrissant les pauvres ou les<br />

aider d'une autre manière. Avec chaque Conférence, vous devez arriver de plus en plus<br />

près du but, ou bien, cela devient un abus en temps, argent et énergie.<br />

Dans tout le pays, nous avons maintenant des Bhajan Mandalis (rassemblements<br />

spirituels), des cercles d'étude, Mahila Vibhaaghs (sections des femmes), Seva Dal et<br />

Seva Samithis (corps de service et organismes) sans compter que les écoles, les<br />

bibliothèques etc., couvrant la région entière. Le nombre qui est resté loin dans la<br />

mauvaise voie, indépendamment des idéaux placés devant eux, doit être guidé de<br />

nouveau sur le chemin. Plus que tout autre, les classes de Bala Vikas (développement de<br />

l'enfant) doivent être multipliées, de sorte que les enfants puissent être sauvés et formés,<br />

afin de briller comme de vrais héritiers de la Culture Bharathiya. Que la Culture de l'Inde<br />

qui s’assèche rapidement dans la terre de son origine soit reconstituée à son pouvoir et<br />

pureté primitive par vos efforts aimants et fidèles. Je vous bénis pour que vous soyez<br />

dotés du succès.<br />

Raajahmundry<br />

12


L’ENFANT DE CINQ ANS<br />

4 janvier <strong>1974</strong><br />

Le mental de l'homme est un paquet de désirs, toujours dans l'agitation, toujours à la<br />

course, à la poursuite d’objets et de sensations. Quand l'homme se soumet à ses caprices,<br />

il tombe. Mais il peut les maîtriser, les apprivoiser et les forger comme instrument pour<br />

réaliser même la libération de l’attachement aux objets et aux sensations ! On lui dit que<br />

le mental est la cause de la libération et de l’attachement. Quand Je vois une personne<br />

impuissante, esclave de son mental, J’ai une image d'une poupée debout, (marionnette)<br />

grinçant et parlant par un disque parlant, attachée et actionnée et agit mécaniquement ;<br />

car les cordes sont tiré par le désir dominant ; son parler est dirigé par le maître ; selon sa<br />

pensé le désir se manifeste. Par conséquent, il y a beaucoup d'artificiel et de manque de<br />

sincérité.<br />

Nous savons que les images dans un film, projetées sur l'écran, sont chacune dans leur<br />

vraie nature, stationnaire. Mais, puisqu'elles sont projetées rapidement en série à travers<br />

une lampe, ils apparaissent comme si les hommes et les femmes marchaient ou<br />

combattaient. Les pistes de sons assurent les voix et les bruits appropriés au moment<br />

approprié et ainsi, cela apparait comme si les hommes et les femmes parlent et chantent.<br />

Bien qu'on sache que les images sont projetées sur l'écran de cette manière, mais quand<br />

nous voyons le film, nous entrons dans la peine ou la joie, la haine ou la sympathie.<br />

La joie et la peine sont des modifications du mental<br />

Le mental est agité et ainsi, vous aussi êtes conduit dans les passions et les émotions.<br />

Quand la planche sur laquelle vous êtes assis se déplace, vous vous déplacez aussi ;<br />

quand le train avance rapidement avec vous assis dans le compartiment, vous estimez que<br />

les arbres se déplacent aussi avec vous. D'une part, le mental vous fait sentir stationnaire,<br />

sur la terre, bien que la terre tourne rapidement sur son propre axe et également autour du<br />

soleil. Ce sont tous des tours du mental, cachant la vérité et imposant ses propres illusions<br />

à votre expérience. La vraie vérité est différente de l'image de la vérité que le mental<br />

présente.<br />

Attribuer les joies et les peines, qu'on traverse dans la vie, à la nature de l'âme<br />

individuelle est un acte d'ignorance. On doit dissocier l’un de l'autre. L’exaltation et la<br />

dépression, le plaisir et la souffrance, la joie et la peine sont des modifications du mental,<br />

pas du Jivi (l'âme individuelle). C’est le mental qui réagit aux objets et aux événements<br />

externes et les déclarent comme souhaitables et non désirable, bon et mauvais. Ceci<br />

explique pourquoi le contrôle du mental rebelle doit être réalisé.<br />

Celui qui maîtrise le mental peut diriger sa vie de manière droite et de façon constante sur<br />

le chemin de la vérité, l’action juste, la paix et l’amour universel. Il peut devenir un<br />

Amrita-Putras (enfant de l'immortalité). Devenir immortel n'implique pas qu'on peut<br />

13


éviter la mort et continuer de vivre dans un corps physique pendant tout le temps. Cela<br />

signifie seulement que son nom et sa renommée brilleront dans la mémoire des<br />

personnes, quand son caractère et ses accomplissements sont nobles et salutaires. Quand<br />

vos actions sont saintes, les générations suivantes les imiteront et offriront de la gratitude<br />

pour l'exemple. Mais, si vos actions sont nocives, même vos contemporains vous<br />

condamneront, et souhaiteront que vous ne soyez jamais né.<br />

Dans l'organisation Sathya <strong>Sai</strong> Seva, vous avez toutes les chances que vous avez besoin<br />

et toute la direction et encouragement que vous voulez, pour faire que votre nom soit<br />

chérit par les générations. Car, l'organisation tâche d'établir la paix et la prospérité du<br />

monde, de favoriser le service mutuel dans la société et de cultiver l’amour altruiste dans<br />

l'individu. Vous avez seulement à partager dans ses diverses tâches, joyeusement et avec<br />

une parfaite humilité.<br />

Cet univers se tient sur une base de vérité<br />

Quel est le « plus haut objectif » pour l'homme ? Quel est son idéal le plus précieux ? Les<br />

Vedas déclarent, Sathyaannaasthi paro dharma - Il n'y a aucune règle plus haute que la<br />

vérité. Cette demeure appelée l'Univers se tient sur une base de vérité, Sathya.<br />

Vous êtes tous membres de l'Organisation « Sathya » <strong>Sai</strong> Seva ; rappelez-vous que<br />

« Sathya » est Mon nom. C'est en premier lieu l'idéal qui doit former et soutenir toutes les<br />

activités de l'organisation, aussi bien que chacun de ses membres. Donnez à Sathya la<br />

première place dans vos pensées, paroles et actions.<br />

Il y avait un roi appelé Sathyavratha, dans les temps antiques. Il a été appelé ainsi, parce<br />

que la vérité était sa manière de vivre, son but et son guide. Il a obtenu une grande joie<br />

par l'adhérence stricte à la vérité. Un jour, quelques heures avant l’aube, pendant le<br />

Brahma muhuurta (le moment consacré pour la méditation sur Dieu), il est passé seul par<br />

la porte de Lion de son fort, afin d'avoir une sainte immersion dans la mer, parce que le<br />

jour était marqué comme saint sur le calendrier et comme sacrés pour un tel bain<br />

cérémonieux.<br />

Seulement la vérité soutient la charité, la richesse et les bonnes relations<br />

Tandis qu'il traversait la porte, il a vu une fille simple sortir, avec un halo de splendeur ;<br />

curieux de connaître qui elle était et pourquoi elle sortait à cette heure, aussi tôt, il l’a<br />

abordé. Elle a répondu qu'elle était la déesse de la richesse, Dhanalakshmi. « Je suis ici<br />

depuis longtemps, maintenant, Je désire un changement. Je ne demeure pas dans un<br />

endroit longtemps. » Sathyavratha lui a dit, « Aller ! Aller ! Je ne fais pas objecter, ou<br />

obstruction. » Actuellement, une figure masculine charmante sortait dehors<br />

tranquillement par la porte de Lion. Le roi lui a demandé qui il était et pourquoi il partait.<br />

Il a répondu, « Je suis la charité ; quand Dhanalakshmi est parti, pourquoi devrais-je<br />

rester ici ? » Le roi lui permis de partir, et il a continué.<br />

14


En peut de temps, une autre charmante personne est sortie. Le roi a constaté qu'il était<br />

Sadhachara, représentant la bonté dans le comportement social. « Comment les bonnes<br />

relations sociales peuvent-elles être soutenues sans la richesse et la qualité de générosité ?<br />

» demanda-t-il. « Je pars, parce que les deux ne sont plus ici, » il a expliqué. Le roi a<br />

accepté ; et il a passé. Alors aussi, le prochain émigrant, la renommée, a déploré la<br />

disparition des trois autres personnages et lui-même a voulu quitté. Le roi l'a laissé aller.<br />

Il a dit, « Comment la renommée peut-elle survivre en l'absence de la richesse, de la<br />

charité et de la vie sociale heureuse ? » et le roi a convenu qu'il avait raison.<br />

Entre temps, une personne avec une splendeur irrésistible est sortie de la porte du fort,<br />

avec l’intention de quitter la ville. Quand il lui fut demandé qui il était, il dit « Je suis la<br />

vérité. » À cela, le roi a plaidé pour rester dans la ville, le royaume, le palais et les<br />

maisons des gens. Il a dit que s'il partait, la perte serait irréparable, et la vie n’aurait plus<br />

de valeur. À cela, La vérité a décidé de rester.<br />

Et, la renommée est retournée au fort en moins de deux, parce que la vérité sert de base<br />

pour que la renommée s'épanouisse. Et, Sadhachara est retourné et s'est développé. Alors<br />

aussi, la charité et la richesse sont revenues et se sont établis dans le royaume. Tous les<br />

autres ont été enchantés de partager la gloire de Sathya (la vérité).<br />

Dédiez vos vies au bien et à Dieu<br />

Vous aussi devez prendre un plaisir en partageant la gloire de ce SATHYA : c'est Moimême.<br />

Vous êtes des membres de l'organisation faisant résonner Mon nom et, ainsi, vous<br />

devez vivre chaque minute dans la conscience de cette responsabilité. Portant un nom<br />

« de haute qualité », vous ne devriez pas vivre dans à la manière de la « basse classe ».<br />

Élevez-vous dans la Divinité, ne tombez pas dans la bestialité. Beaucoup s’élèvent pour<br />

obtenir seulement une meilleure vue de la terre modeste, comme les vautours le font,<br />

quand ils volent haut pour avoir une vue plus large des taches où la charogne se trouve.<br />

Manava (l’humain) doit réaliser le statut de Madhava (Dieu). Et, qui est Dieu ? La Vérité<br />

est Dieu, L'Amour est Dieu, la Paix est Dieu. Développez la vérité, cultiver l'amour,<br />

établissez-vous dans la paix - vous êtes sur la route de la Divinité.<br />

Devenez eau, de sorte que vous puissiez fusionner avec l'eau ; si vous restez de l’huile,<br />

vous ne pouvez pas fusionner ! Ainsi, développez les caractéristiques Divines. Vous êtes<br />

maintenant dans Ses mains, dans le soin de Dieu, mais, vous ne le réalisez pas ; ce<br />

mouchoir est tenu par Moi ; si Ma main ne le tient pas, il tombe. Alors aussi, si Dieu ne<br />

vous tient pas, vous tombez. Quoi que vous fassiez, partout où vous êtes placé, croyez<br />

que Dieu vous a mis là pour ce travail. Puis, ce devient une éducation et une Sadhana<br />

(discipline spirituelle). Dans cette Conférence, apprenez cette leçon : prenez le travail qui<br />

vous est donné, joyeusement, et faites-le au meilleur de votre capacité, pour la plus<br />

grande gloire de Dieu. Ne pas consacrer vos vies aux choses matérielles, consacrez-les au<br />

bien et à Dieu.<br />

15


Quand la lampe à pétrole est faible, vous la nettoyez avec une goupille ; quand elle<br />

commence à donner des ennuis, vous pompez vigoureusement, n'est-ce pas ? Quand cela<br />

est fait, elle brille lumineusement et donne une bonne lumière. Voyez à ce que les<br />

Conférences d'État soient tenues à intervalles plus fréquents comme traitement avec la<br />

goupille et les toutes Conférence de l'Inde, de ce type, comme processus de pompage<br />

vigoureux.<br />

Les objets de ces deux Conférences sont identiques : l'établissement de la paix et de<br />

l'harmonie dans le monde, par l'organisation. La lampe est cette organisation, l'huile est<br />

l’amour ; vous savez cela, pour allumer cette lampe, vous devez employer un petit esprit<br />

dénaturé. Bien, Jnana (la sagesse suprême) est « l’esprit ». Une petite quantité de cela est<br />

nécessaire pour que l'amour soit stable et universel. Et, il doit y avoir abondance d'huile<br />

de l'amour. La bonne compagnie, les bonnes actions, les bonnes pensées - ceux-ci sont<br />

d'un grand secours.<br />

C'est la sixième Conférence de l'Inde. Cinq conférences ont eu lieu et des résolutions<br />

furent prisent sur divers plans et règles. Quel a été le progrès ? Je dois dire que nous<br />

sommes vraiment à la même place - aucune avance du tout. C’est pardonnable si c’est des<br />

jeux d’enfants de cinq ans qui attirent et tressaillent par les cinq sens. La sixième année<br />

(Shashthi-abdha) vous avertit que vous devez maintenant transcender les trémails des<br />

cinq sens et devenir libre de l’orgueil et de la dépression, effectuant vos tâches hardiment,<br />

avec la foi et la dévotion. Chaque jour, avec chaque acte, chaque pensée, chaque parole,<br />

vous devez approcher de plus en plus près de Dieu. Cela vous donnera la plus grande<br />

béatitude. Cela conférera la vraie libération.<br />

Raajahmundry<br />

16


UN PROGRAMME POUR LES PROFESSEURS DE COLLÈGES<br />

14 janvier <strong>1974</strong><br />

Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Ouvrez vos yeux et regardez autour avec certaines circonspections. Considérez la<br />

grandeur que nous avions atteinte dans les temps anciens et le pitoyable présent de la<br />

fâcheuse situation de l'humanité. Quelle descente dans les profondeurs ! N'est-ce pas<br />

notre situation tout comme celle de l’homme qui a dégringolé vers le bas d'une crête de<br />

montagne, vers les profondeurs en dessous ? Nous avons eu, en observant et soutenant le<br />

Dharma (action juste), atteint le pinacle de la perfection dans chaque sphère, spirituelle,<br />

matérielle, scientifique et économique. Nous avons suivi avec une grande vénération les<br />

principes et les directives établis dans le Shruti (Écritures saintes sacrées), et le Smrithi<br />

(corps de loi traditionnelle), qui incarne les commandements de Dieu Lui-même, et en<br />

conséquence, nous avons été liés ensemble par l'amour mutuel et l'affection, et notre<br />

culture a brillé de l'excellence suprême.<br />

Mais, aujourd'hui, nous sommes dans une situation vraiment terrible – c’est l'opposé de la<br />

gloire du passé. Partout où nous regardons, nous trouvons des hommes descendus dans le<br />

plus bas des conditions morales et matérielles. Les devoirs Dharmiques qui sont prescrit<br />

par le Seigneur dans le Shruti et le Smrithi, afin de sauver l'humanité de ces maux, ont<br />

mêmes été rejetés. Infecté par l’animosité et la méfiance mutuelles, nous faisons jaillir le<br />

feu de la violence et de la cruauté et compromettons la paix du monde. La violation des<br />

lois ordonnées par Dieu est le facteur en chef, elle est responsable de l'absence de la paix<br />

constante dans le monde.<br />

C'est notre devoir primordial pour reconstituer le Dharma Divin<br />

N'est-ce pas la transgression du Dharma (qui est un autre nom pour les commandements<br />

de Dieu à l’homme) qui est la cause unique de la pauvreté, du découragement, du<br />

désespoir et du manque de connaissance spirituelle et de l'effort, qui sont si effrénés à<br />

l'heure actuelle dans le monde entier ? Il est réconfortant pour nous tous de remarquer<br />

que quelques personnes, au moins maintenant, ont découvert la raison de la crise, par une<br />

étude des conséquences et de la négation, et tâchent de ressusciter le Dharma qui seul<br />

peut conférer la prospérité et la paix sur le monde. Si l'annihilation de quelque chose<br />

cause des dommages à une autre chose, alors, la seule méthode pour la régénération de<br />

cette dernière est la renaissance de l’ancienne. Ce principe universel n’est-il pas<br />

applicable et acceptable ? Nous notons que le déclin du Dharma a causé la destruction de<br />

la paix du monde. Quand nous prévoyons apporter la prospérité et la paix au monde,<br />

n'est-il pas notre devoir primordial de reconstituer ce Dharma Divin ?<br />

Professeurs !<br />

C'est votre devoir impératif de se réveiller et tâcher au moins maintenant, sans délais, de<br />

préserver et de stimuler le Dharma. Car, aujourd'hui, certaines personnes essayent de<br />

17


détruire le Bharathya Dharma (code moralité Indien), l'attaquant et le plumant vraiment<br />

par les racines. Si nous ne résistons pas à leurs tentatives, le Dharma est en danger d’être<br />

complètement déraciné.<br />

Certaines personnes sont éprises de la civilisation moderne et ayant des positions<br />

respectées de réformateurs sociaux et de reconstructeurs, essayent de diverses manières<br />

attrayantes et trompeuses de polluer la société elle-même, en la privant du Dharma.<br />

Bhagavan sera votre support infaillible<br />

Le Dharma, dont nous sommes tous disposés et prêts à sacrifier la richesse, l'honneur et<br />

même la vie pour le soutenir, est le Dharma appelé Sanathana Dharma. « Sanathana<br />

signifie « éternel », existant et tangible depuis toujours. Réveillez-vous. Soyez prêt. Le<br />

moment est arrivé, de démontrer votre bravoure invincible et votre héroïsme<br />

irrépressible.<br />

Vous êtes né sur cette terre toujours rayonnante de Bharat. Vous êtes les vaillants et<br />

invincibles descendants des guerriers héroïques Hindous, qui étaient les dignes<br />

incarnations du courage, de la fermeté et de l’intégrité morale. Vous êtes les descendants<br />

de la lignée sainte et élevée des Rishis comme Bhaargava, Kaushika, Vashishtha,<br />

Bharadwaaja et Kashyapa qui ont forcé même les trois « mondes » à trembler de peur,<br />

par leurs puissances spirituelles et leurs majestés, qu’ils ont gagnés par leurs grandes<br />

pénitences. Vous serez indigne d'une telle grande descendance si vous restez indifférents,<br />

paresseux et apathiques comme des lâches, quand le Dharma, qui est aussi essentiel que<br />

le souffle même à nos vies, est miné. Prenez la résolution de vous engager dans cette<br />

tâche afin de promouvoir le bien-être du monde ; soyez assuré que Bhagavan sera votre<br />

support infaillible.<br />

Alors que les jours passent, le processus du remodelage et de reforme affecte chaque<br />

domaine. Naturellement, il est appliqué au système éducatif également. Dans l'ancien<br />

temps, les enfants étaient initiés sur le chemin spirituel à l'âge approprié et leurs études<br />

commençaient ensuite, sous le gourou (le maître). Au cours du temps, quand les<br />

Occidentaux sont devenus les gouverneurs, beaucoup ont été leurrés par l'étude de leur<br />

langue, car, ils pouvaient de ce fait obtenir le « second » des quatre buts de l'homme, à<br />

savoir, la richesse. Ainsi ils ont été transformés en défenseurs du système Occidental de<br />

l'éducation.<br />

Dans le passé, les professeurs ont veillé à ce que les élèves soient pourvus de la dévotion<br />

à Dieu, en plus de la formation académique. Ainsi, les étudiants ont été bien versés dans<br />

la discipline et la connaissance spirituelles ; chacun de leurs actes a été motivé par le<br />

désir du salut et de la joie spirituelle.<br />

Les professeurs et les étudiants manquent de conscience spirituelle<br />

Les garçons et les filles ont été instruits par les Gourous qui avaient la pleine<br />

connaissance du pays – de son histoire et des traditions - et les principes de la religion et<br />

18


de la culture. Maintenant, puisque les professeurs sont eux-mêmes vraiment ignorant de<br />

ce que la culture signifie, de ce qu’est composée la spiritualité et de la signification de la<br />

religion, les pupilles sont alors privés de la sagesse qui peut seule conférer la paix et la<br />

joie à leur cœur.<br />

La propagande pour l'athéisme, la déclaration que les Vedas n'ont aucune validité<br />

historique, et l’enseignement par l'histoire que Hindouisme est détruit- ce sont les<br />

activités des professeurs qui souffrent de la manie pour la culture et la civilisation<br />

Occidentales. Pouvons-nous appeler un tel système d’instruction, d’éducation ? Pouvonsnous<br />

appeler ceux qui instruisent ces choses, des gourous ? Vidhya (l’éducation) est la<br />

communication de la connaissance du pouvoir Divin, et la réalité intérieure de l'Atma.<br />

Cela seul justifie la réclamation à être instruit.<br />

Puisqu'ils n'ont aucune conscience spirituelle, les étudiants participent aux désordres et<br />

aux perturbations ; ils deviennent les cibles faciles de la violence des foules, indigne des<br />

personnes instruites ; ils descendent aux niveaux inférieurs des aveugles dans leur<br />

ignorance et s’abaissent eux-mêmes comme ridicules pour les observateurs. Ils défigurent<br />

les institutions de formation et apportent le déshonneur sur elles.<br />

Professeurs !<br />

Nous devons inculquer dans nos collèges les idéaux élevés et entreprendre des projets<br />

très nobles. Je vous communique maintenant Mes sentiments et Mes plans, parce que Je<br />

sais que vous êtes enthousiastes, inspirés par des idéaux spirituels, et dignes de l'amour et<br />

de l'affection de <strong>Sai</strong>.<br />

1. Le seul enseignement formel des leçons prescrit dans le collège n'élèvera pas les<br />

étudiants au statut que nous désirons. Par la seule plantation, un jeune arbre ne devient<br />

pas un arbre. Il doit être stimulé par un approvisionnement approprié en sécurité, soin, et<br />

attention périodique.<br />

2. Former les simples étudiants innocents des villages en de fervents individus parlant<br />

anglais, exempt des vertus de l'humilité et la fidélité, de la courtoisie et de la foi,<br />

lesquelles ne sont pas nécessaire pour une vie heureuse, ce n'est pas une tâche qui<br />

favorisera le bien-être de l'étudiant ou du pays. Par la seule acquisition d'une qualification<br />

académique qui les assurera un travail, ils ne peuvent pas progresser dans la moralité ou<br />

la droiture. Des activités appropriées doivent être conçues et adoptées pour les rendre<br />

utiles à leurs parents. Ils doivent pouvoir les servir habilement et joyeusement et gagner<br />

ainsi leurs bénédictions.<br />

3. Il y a 200 étudiants qui viennent à notre collège des villages autour. Nous devrions<br />

les grouper en groupes de 20 ou de 30 ; un professeur devrait accepter la responsabilité de<br />

guider chaque groupe. Quand ils trouvent un étudiant en arrière dans n'importe quel sujet,<br />

ils devraient l'encourager, par un enseignement spécial sur ce sujet ; ils devraient prêter<br />

attention aux conditions et aux circonstances de chaque étudiant et rester en contact avec<br />

les parents aussi ; ils devraient aider les étudiants à cultiver et à développer les idéaux<br />

élevés qu'ils ont dans leurs esprits et les plans nobles auxquels ils souhaitent se consacrer.<br />

19


Établir un Centre Spirituel dans chaque village<br />

4. Des étapes appropriées doivent être entreprises pour mettre un terme aux mauvaises<br />

habitudes, aux mauvaises pensées et aux mauvaises actions qui sont effrénées dans ces<br />

petits villages. C'est seulement alors que « l'étudiant rural » instruit peut maintenir et<br />

développer ses vertus. Ou bien, ses accomplissements dans la vertu seront évidents<br />

seulement tant qu’il va étudier. Dès qu'il reviendra dans son village, le comportement, la<br />

manière de parler, les habitudes de la vie que les villageois pratiquent deviendront<br />

normales pour lui également. Par conséquent, par chacun des étudiants de notre collège<br />

appartenant à un village, nous devons établir un Centre Spirituel dans ce village ; le<br />

Centre doit protéger la diffusion des parties et des factions dans ce village et ne doit pas<br />

observer ou honorer aucune distinction entre les villageois, sur la base de la caste, de la<br />

foi ou du statut familial. Ceci provoquera un grand changement des méthodes et du<br />

message de l'éducation.<br />

5. Un jour, chaque semaine ou quinzaine, les professeurs devraient recueillir les<br />

étudiants et les instruire sur certains idéaux élevés de la vie ; ils devraient aller aux<br />

villages de ces étudiants, et se consacrer lui-même à un certain programme d'activité<br />

d'assistance sociale dans le village. C'est très recommandé. Si vous n’avez pas peur du<br />

travail et de prendre des arrangements préliminaires, Je viendrai (Je reviens à Brindavan<br />

en Février) et dans les mois de février et mars, nous tous pouvons aller dans un village,<br />

un ensuite dans les autres, et établir ces Centres Spirituels. Nous les transformerons en<br />

des villages idéaux. C’est seulement alors que la valeur de l'éducation peut être<br />

démontrée, étendue et sanctifiée.<br />

6. Pour chacun de ces objectifs à réaliser, il est nécessaire que les professeurs doivent<br />

être idéalistes et enthousiastes. C’est seulement alors que les étudiants suivront leurs<br />

conseils. Notre collège doit devenir un dirigeant pionnier en traduisant ces idéaux élevés.<br />

C'est essentiel, non seulement pour l'individu, mais, dans une mesure égale, pour toute<br />

l'humanité.<br />

Les étudiants devraient acquérir la vertu de l'humilité<br />

7. Consultez les étudiants, groupe par groupe, et découvrez parmi eux qui sont<br />

intéressés à établir un Centre Spirituel dans leurs propres villages ; s'ils prennent des<br />

arrangements appropriés dans leurs villages, alors Je viendrais Moi-même pour inaugurer<br />

le Centre et conférer sur les personnes du village l’enthousiasme nécessaire et les<br />

facilités adéquates.<br />

Nous commencerons de cette façon, dans une petite mesure ; nous pouvons sauver ainsi<br />

les villages de l'influence chaotique répandue par la politique, et, leurs faire un bon<br />

endroit aimant et utile remplis d’idéaux Sattviques (bons et nobles) ; c'est le fruit de la<br />

vraie éducation.<br />

20


8. Quand les étudiants de notre collège, venant des villages, voient un village ou deux,<br />

se développer sur ces lignes, chacun d’eux s’avanceront en avant, demandant l'inclusion<br />

de son village aussi. Ils acquerront avec Vidhya (l’éducation), la vertu de Vinaya<br />

(l’humilité). Et, avec humilité, ils peuvent facilement gagner la connaissance spirituelle.<br />

C'est un travail vraiment essentiel et très pressant. En raison de l'absence de ces deux, les<br />

gens aujourd'hui, déshonorent leur humanité, bien qu'ils soient « instruit », se comportent<br />

comme des imbéciles et des hommes aveugles, abandonnant le pouvoir de discrimination<br />

entre le provisoire et l'éternel. C'est un progrès suffisant, si les hommes vivent comme<br />

hommes ! L'homme doit être vigilant afin de ne pas descendre au niveau des démons,<br />

cela il ne pollue pas la société et ne l'inflige pas de « tremblement de terre » sur le pays.<br />

Si nous ne prenons pas en main ces activités, nous ne pouvons pas enlever la peur et<br />

l’anxiété qui semblent inévitables dans l'avenir pour nos étudiants.<br />

9. Vous devez tous vous réunir ensemble et prendre l’intérêt nécessaire pour ce sujet.<br />

Vous n'avez pas besoin d'obliger tous ceux qui ne sont pas intéressés. C’est assez si nous<br />

avons soit cinq ou six personnes qui se joignent avec amour et foi. S'ils ont le désir, et si<br />

tous partagent cette tâche, plus la joie sera grande. Il ne devrait y avoir aucune trace de<br />

contrainte en organisant ceci. Je mets une voiture à votre disposition pour effectuer ce<br />

programme. Ce jour saint du Sankranti, J'ai donné l'expression aux pensées que J’avais<br />

depuis longtemps, prenant en considération votre enthousiasme pour le travail. Je<br />

souhaite que vous preniez les étapes nécessaires pour mettre en application ce<br />

programme.<br />

Prashanti Nilayam<br />

21


VOUS ET MOI - ENSEMBLE<br />

31 janvier <strong>1974</strong><br />

Un collège qui ne confère pas la connaissance de leur réalité Atmique aux étudiants et qui<br />

est engagé dans la poursuite de divers objectifs et d'études matérielles est aussi stérile<br />

qu’un ciel sans lune, ou un cœur sans paix, ou une nation sans vénération pour la loi. Les<br />

collèges en Inde ont une plus grande responsabilité en cette matière, car, ici, plus que le<br />

matériel, les technologiques et le côté scientifique de la civilisation, l’emphase fut mise<br />

pendant des siècles sur le côté social, culturel et spirituel. Le but de la vie et les manières<br />

d'assurer l'harmonie ont été découverts ici et propagés par les saints et les sages. Les<br />

jeunes hommes et les jeunes femmes qui émergent des collèges de l'Inde doivent nettoyer<br />

cette terre du mensonge, de l'injustice, de la violence et de la peur. Ils doivent répandre le<br />

message de la paix, de la tolérance, de l’action juste et du service, et êtres des exemples<br />

de ces qualités pour les gens.<br />

Vous n'êtes pas instruit, si tout ce que vous avez réalisé est l'étude d'une tonne de livres.<br />

Le corps et l'esprit doivent être illuminés par la lumière de l'amour qui émane de la<br />

conscience de l'âme et de l’essence Divine. Puisque l'éducation aujourd'hui traite<br />

seulement avec le corps et le mental, et n’a aucun rapport avec l'âme et l'esprit, la<br />

jeunesse du pays est portée en haut et tressaille à chaque rafale qui passe, comme la<br />

végétation sans racine. La conscience de l'Atma accordera le pouvoir inébranlable et le<br />

courage. Les Vedas enseignent les moyens d’obtenir cette conscience, et indique de<br />

rencontrer les défis de la vie. Cela seulement peut couronner l’éducation du succès. Cela<br />

seulement peut renforcer la jeunesse à rencontrer les problèmes de l’agitation et de<br />

l'anxiété. Les collèges doivent non seulement enseigner certains sujets, mais, le rapport<br />

du sujet-objet aussi. Le processus par lequel l'homme peut transcender cette dualité et<br />

connaître l'unité doit également être communiqué, afin de rendre l'éducation complète.<br />

Aujourd'hui la duperie est la règle qui guide l’homme<br />

Les institutions où l'éducation est donnée aujourd'hui n'ont aucune atmosphère de Valeur<br />

Morale ou spirituelle. La discipline est absente ; l'honnêteté est un rabais ; la courtoisie et<br />

les bonnes façons sont estimées êtres une forme de comportement démodé ; prendre et ne<br />

pas donner est la règle ; l'intolérance est tenue en estime élevée.<br />

Si un homme n'est pas équipé du détachement, de la vertu, de la tolérance et de la vérité,<br />

comment peut-il soulever sa tête et se proclamer un être humain ? L'homme est si<br />

dégradé qu'il s’imprègne dans le mensonge d’une façon éhontée - son intention est<br />

différente de ses paroles, mais ses actions démontent toujours sa profession. La pensée, la<br />

parole et l’action ne sont pas coordonnées. La duperie est la règle qui le guide. L’homme<br />

doit se racheter de cette chute ; il ne devrait pas sacrifier sa gloire et son but pour des<br />

petits triomphes du moment ; s'il le fait, il se rendra seulement meilleur marché que<br />

l'argile.<br />

22


Les hommes doivent se développer droit, sans malhonnêteté<br />

Au rythme actuel et dans les conditions actuelles, le futur de l'Inde, qui est le maître de<br />

l'humanité, est gravement pauvre. Les étudiants doivent se réveiller à temps et décider de<br />

se transformer en de dignes instruments pour la renaissance de la splendeur de Bharat. Ils<br />

doivent se développer droit, sans malhonnêteté. Ils doivent se développer comme Indiens<br />

sur le sol Indien, dans l'atmosphère Indienne ; ils doivent abandonner la démangeaison<br />

pour imiter les modes étrangères de pensée, de parole et d’habillement. Au lieu de<br />

fouiller dans leur réalité intérieure et de vie vraiment cette réalité, ils explorent<br />

maintenant les illusions extérieures et imitent les pièges externes des personnes<br />

également trompées. Ils rendent silencieux la voix de la conscience et se comportent<br />

comme des modèles exotiques. Le cœur avertit, le cerveau proteste, mais, le mental<br />

pousse. Ils étouffent la voix de Dieu comme un bon cadavre vivant.<br />

Notez le type de vêtement qui est maintenant considéré à la mode – des chemises<br />

grossières et étranges et pantalon rond comme des drains. Remarquez les favoris, les<br />

moustaches et les barbes étranges qui souillent le visage de la jeunesse. Remarquez la<br />

valeur attachée à la négligence et au primitif, au grossier et à la frivolité. Personne ne<br />

peut apprécier cette tendance, excepté ceux qui en sont les victimes ; le dégoût est la<br />

seule réaction qu’ils obtiennent. Quand l'extérieur est en désordre, comment l'intérieur<br />

peut-il être rangé ? Comment l'harmonie et l'honnêteté peuvent-elles s’installées dans un<br />

cœur aussi encombré et dans un cerveau si empêtré ? Les jeunes marchent comme des<br />

clowns ; ils ne prêtent aucune attention au sérieux de la tâche qui est devant eux. Quand<br />

les parents, la société et la nation aspirent à ce qu'ils devraient devenir des plus « gros »,<br />

ils se révèlent être des « mendiants », devant les fabricant de mode des autres pays, les<br />

imitateurs des autres pays et des hystériques des autres cultures.<br />

Employez le meilleur du moment présent pour relever les défis de la vie<br />

Et, chaque tic-tac de l'horloge coupe une longueur du fil de la vie. L’argent non dépensé<br />

demeure dans votre compte à la banque ; mais, la dépense est votre vie avec chaque<br />

moment, qui se fait sagement ou non sagement. Elle marche implacablement. Employez<br />

le meilleur du moment présent, pour affuté vos qualifications, pour élargir votre<br />

intelligence, ouvrir votre cœur et maîtriser la technique de relever les défis de la vie avec<br />

courage et équanimité. Ce sera la récompense que vous allez offrir à vos parents pour<br />

l'amour et le sacrifice qu'ils ont déversé sur vous ; ne leur offrez pas en échange, une<br />

mauvaise réputation, une carrière ruinée, un caractère détérioré. Rendez-les heureux et<br />

fiers ; gagner une première classe dans vos études et une première classe dans votre<br />

caractère.<br />

Ne dédaignez pas les villages où vous vous êtes développé, n'abandonnez pas les parents,<br />

qui ont tout sacrifié pour vous. Vivez avec eux et rendez-les heureux. Aussi, aimez et<br />

servez chacun dans le village, comme si c'était un prolongement de votre propre famille,<br />

comme si tous sont vos amis et parents. Ne vous laissez pas gagner par le brillant<br />

artificiel et l'affichage trompeur des villes ; quelque soit le salaire que vous puissiez<br />

23


obtenir du travail dans ces endroits, il sera gaspillé en poursuites insignifiantes ; vous ne<br />

pourrez pas être libre, frais et pur dans cette atmosphère, ni ne pourrez servir vos parents<br />

et les gens. Vous serez un fardeau pour les autres et un problème pour vous-mêmes.<br />

Je suis dépendant de vous, étudiants, pour une grande transformation dans la vision des<br />

choses, une grande révolution. Les étudiants du collège Sathya <strong>Sai</strong> doivent mener ce<br />

mouvement. La génération plus ancienne peut seulement parler ; c'est vous qui devez<br />

agir. Vous devez prouver que vous êtes digne de ce collège. Soyez discipliné ; soyez<br />

tendres dans la manière de parler, et dans vos relations avec les moins chanceux. Soyez<br />

reconnaissant envers vos parents, vos villageois et ceux qui essayent d'obtenir votre bienêtre.<br />

Essayez toujours de votre mieux de gagner un honnête nom pour vous-mêmes, pour<br />

votre collège et pour vos parents.<br />

Ne soyez pas sous l'impression que vous et Moi sommes seulement venue ensemble<br />

maintenant, puisque vous étudiez dans ce collège ! Vous êtes venu à Moi pour des<br />

triomphes bien plus élevés, comme la conséquence des mérites acquis dans beaucoup de<br />

vies précédentes. Vous et vos professeurs êtes destinés à réaliser des tâches énormes sous<br />

Mes conseils, dans l'exécution de la mission pour laquelle Je suis venu.<br />

Brindavan<br />

24


SHIVA DANS TOUT<br />

20 février <strong>1974</strong><br />

Shivoham, Shivoham - était l'exclamation qui a monté des âmes qui ont connu la vérité<br />

dans un éclair d'illumination, après de longues années de nettoyage du mental par le<br />

processus des Tapas (austérités). Je suis Shiva ; Shiva je suis - cependant décrit par<br />

beaucoup de noms et reconnu dans beaucoup de formes, le Principe Divin est Un, sans<br />

second. C'est Shivam et il est latent dans chaque être, y compris l'homme. Des jours saints<br />

doivent être passés dans la contemplation de cette vérité et dans des exercices spéciaux<br />

pour devenir entièrement conscient de sa Divinité.<br />

Dieu est la graine, qui s'est exprimée elle-même en tant que tout. Mais, ce fait, qui fut<br />

profondément implanté dans les cœurs de chaque Indien pendant des siècles, a été<br />

recouvert par les voiles du doute et l'homme a perdu le courage et l'énergie que la foi lui<br />

avait donnée depuis longtemps. C'était le noyau même de la Culture Indienne, mais, les<br />

enfants de l'Inde ont négligé et ont presque tout perdu de ce précieux héritage. La<br />

fascination pour les modes Occidentales de pensée a affaibli la croyance dans sa religion ;<br />

cela a mené à l’abandon des disciplines qui avaient formé sa vie quotidienne ; ceci à leur<br />

tour ont mené à la détérioration des normes morales ; ceci a multiplié la misère, la<br />

division, la haine et le déshonneur. Il est temps d'ouvrir ses yeux à la tragédie et retracer<br />

les étapes.<br />

La signification du culte au serpent<br />

Les saints et les voyants de ce pays n’ont jamais parlé à la légère ou mal agi. Ils ont<br />

toujours eu en vue le bien des générations. Quand ils ont investi certains endroits comme<br />

saint et nommé certains jours comme sacrés, ils ont également prescrit des règles et des<br />

cérémonies à être observer par les pèlerins et les Sadhakas (aspirants spirituels), de sorte<br />

que le temps, les dépenses et l'effort aient pu être employés pour l'expansion de l'amour et<br />

de l'éducation des instincts et des impulsions. L'objet de chaque règle était d'amener la<br />

réalisation de l'Atma, comme sa Réalité, faire quelques étapes plus près. Car, l'Atma dans<br />

l'individu est l'Atma en tout ; Shivoham est la vérité ; et seule la vérité peut rendre<br />

l'homme libre et le remplir de béatitude.<br />

Prenez une prescription, le culte du serpent. Ceux qui sont affligés avec la stérilité ou de<br />

sérieuses maladies ou des maladies de peau de types virulents se vouent à aller en<br />

pèlerinage au sanctuaire de Subrahmanya (conçu sous la forme d’un serpent). Les gens<br />

rient de cette pratique. « Les Indiens font des adorations aux serpents, parce que, à leur<br />

avis, ils ont du poison dans leurs crocs ! » La vérité est tout autre. La signification<br />

intérieure du culte du serpent est très différente. La colonne vertébrale de l'homme se<br />

termine avec « le lotus » à mille pétales dans le cerveau, qui est infiniment comme un<br />

serpent debout en équilibre, sur sa queue avec la tête largement écartée.<br />

25


Dans la science de la Kundalini Yoga, l’énergie vital de l'homme se trouve dormante<br />

comme un serpent lové, au bas de cette colonne, dans le plus bas, dans le Muulaadhaara<br />

Chakra (le plexus basique) est éveillé et s’élève, de sorte qu'il monte vers le haut par les<br />

six autres roues (chakras, les centres de la conscience supérieure) jusqu'à ce qu'il atteigne<br />

Sahasraara (le centre d'énergie du lotus à mille pétale) au dessus du crâne. Le passage<br />

pour la Kundalini est le nerf Sushumna au centre de la colonne vertébrale. Le culte du<br />

serpent, ridiculisé comme superstition, est la contrepartie symbolique de cette grande<br />

Sadhana Yogique qui confère vigueur et vitalité.<br />

Chaque appellation de Dieu a une signification profonde<br />

Prenez la démarcation de Thirupathi comme lieu saint de pèlerinage ; le Seigneur<br />

Venkateshwara, la déité adorée là s'appelle le Seigneur des sept collines, parce que sept<br />

collines doivent être escaladées avant que le temple soit atteint. Évidemment les six<br />

Chakras (centres d'énergie) et le Sahasraara sont mentionnés ici, dans le Raajayoga, le<br />

suprême est révélé, seulement quand l'individu soulève l’Énergie vital - la Kundalini<br />

Shakti - jusqu'au septième étage. Une des collines est appelée Seshagiri, signifiant,<br />

colline du serpent. Des plaines, la gamme donne l'aspect d'un serpent avec la tête<br />

redressé.<br />

Et, quoi exactement signifie Subrahmanya ? Passez un peu de temps à penser à cela. Il<br />

signifie, « Celui qui a atteint la réalisation de Brahman l’Absolu Universel, la cause<br />

primale, la Conscience Cosmique. » Chaque appellation de Dieu a une signification<br />

profonde. Dans les Vedas, Vishnu, pour exemple, est appelé Parama. Il signifie<br />

Paramanu, l’atome : Il est omniprésent, aussi omniprésent comme l'atome, trouvé<br />

comme substance et substrat de l'univers. Vishnu est la cause comme l'effet, parce que,<br />

rien n’existait quand le temps a commencé. Celui est devenu multiple ; le multiple<br />

disparait, seul le Un reste.<br />

Le bétail est différent d’un cheval ; vrai. Mais, quand les animaux à quatre pattes sont<br />

considérés, ils sont les mêmes, tous les deux. Sous le nom « animal » une vaste variété<br />

d'être est incluse. Ainsi cela continue, jusqu'à ce que seulement le Un soit.<br />

Renforcez la croyance que tous les objets appartiennent à Dieu<br />

Pour enseigner l'unité derrière l'apparence de la multiplicité, c'est-à-dire, pour aider à<br />

réaliser Adwaitha (la nature non-duelle de l'existence), Shankara, le plus grand exposé de<br />

cette école de pensée, établie quatre sièges de philosophie pratique appelé Mutts dans les<br />

quatre régions de l'Inde. La toute première étape dans l'effort pour réaliser cette unité est,<br />

selon lui, Upaasana ou le culte au symbole concret de Dieu, qui donne à l’individu<br />

l'expérience de l'extase de l'union.<br />

Un jour, Shankara était assis en méditation sur la rive du fleuve Gange. Soudainement, il<br />

s’est exclamé, « Seigneur ! Je suis vôtre ; mais, sûrement, vous n'êtes pas à moi. » Son<br />

élève, Thotakacharya était à son côté, alors ; il fut étonné de cette déclaration, qui, selon<br />

lui, allait à l'encontre de la position Advaitique. Alors, il lui a demandé comment il<br />

26


pouvait déclarer faire une distinction entre le « Je » et « vous ». Shankara a répondu,<br />

« Les vagues appartiennent à l'océan ; mais, l'océan n'appartient pas à la vague. Les<br />

vagues sont l'océan, mais, l'océan n'est pas la vague. » La question principale à connaître<br />

est, l'élimination de l’ego, l'élimination de l'identification avec le corps et ses besoins,<br />

être satisfait par les sens. Car, vous obtenez de la joie quand ces besoins sont accomplis ;<br />

de la peine quand ils ne le sont pas, la colère quand quelque chose vient entraver, de<br />

l’orgueil quand vous gagnez sur l’opposition.<br />

Pour éliminer l’ego, renforcer la croyance que tous les objets appartiennent à Dieu, et que<br />

vous les tenez en confiance. Ceci empêcherait l’orgueil ; c'est également la vérité. Puis,<br />

quand vous perdez une chose, vous ne vous affligeriez pas. Dieu donne ; Dieu reprend.<br />

Naturellement vous entendez parler presque toujours de cette manière et aussi en<br />

mentionnant cette réaction. Mais très peu suivent ce conseil eux-mêmes. C'est le péché de<br />

tous les péchés ; disant une chose et faisant tout à fait l’opposé, niant dans la pratique ce<br />

que vous affirmez comme précepte.<br />

Shiva est éternellement propice<br />

Shiva est connu également comme Easwarama, le « dépôt de toutes les ressources<br />

essentielles pour la prospérité. » La ressource la plus importante est Jnana (la sagesse<br />

spirituelle). Trois genres de Jnana sont délimités : Jivaprajna (concernant le Divin<br />

individualisé), Easwaraprajna (concernant la manifestation cosmique du Divin) et de<br />

l'Aathmaprajna (concernant l'Absolu Universel de l'individu qui est particulièrement<br />

provisoire). Ceci est également mentionné dans certains autres textes comme Deltaprajna,<br />

Jiva-prajna et Atma-prajna, mais, la signification des mots est identique à celle<br />

de l'autre liste. Easwarama confère l'Aishwarya de Jnana. Il est également connu comme<br />

Shankara, et les sages ont expérimenté Shiva comme conférant Sam ou l’auspicieux de<br />

toutes sortes, le bonheur en tout. Shiva est éternellement auspicieux ; Il ne vient pas<br />

s’incarné sous d'autres formes, avec d’autres noms, aussi souvent que Vishnu. Ainsi, il<br />

n'est pas décrit comme Shri Shiva ou Shri Shankara ou Shri Easwara. Shri est inhérent en<br />

sa personne même et alors il est superflu d'ajouter Shri à son nom.<br />

Quand vous réalisez Shivoham (Je suis Shiva), alors, vous avez tout le bonheur, tout<br />

l'auspicieux que cela est. Shiva ne doit pas être cherché sur la crête d'une chaîne de<br />

montagnes éloignée, ou dans certains autres endroits spéciaux. Vous devez avoir entendu<br />

que le péché et le mérite sont inhérents aux actes que les hommes font ; alors aussi, Shiva<br />

est inhérent à chaque pensée, parole ou action, parce qu’Il est l'énergie, le pouvoir,<br />

l’intelligence qui est derrière chacun d’eux.<br />

Toutes les énergies, pouvoir et intelligence sont en vous ; vous n'avez pas besoin de les<br />

rechercher en dehors de vous. Dieu qui se manifeste comme le temps, l’espace et la cause<br />

est en vous ; pourquoi alors vous sentez-vous faible et impuissant ? L'homme est projeté<br />

en l'air par ses ambitions et l’envie de les accomplir. Mais, il doit d'abord savoir où il se<br />

tient et jusqu’où il doit décider atteindre. Maintenant, ses efforts sont dévergondés et<br />

inutile. Il est un expert en mathématiques, mais, incapables de faire un petit calcul<br />

d'arithmétique. Il a maîtrisé l’algèbre, mais incapable de mesurer la dimension de sa<br />

27


maison. Il connaît la botanique, avec tout les noms latins ; mais, interroger au sujet de<br />

l’utilisation des plantes commune le tulasi et de ses feuilles ; il n’a pas de réponse. Il a<br />

maîtrisé tous les exercices physiques qui lui furent enseignés ; mais, il est impuissant<br />

quand il lui est demandé de s’asseoir en Padmaasana. Il peut parler fort et longtemps sur<br />

Moksha (libération) et de son objectif final ; mais, il ne sait pas qu'il est « déjà libre » ; il<br />

s'imagine être lié et il se comporte ainsi.<br />

Ne soyez pas trop lié avec le monde, ou l’abandonner,<br />

Les attachements aux objets illusoires le lient. Quand la nature illusoire des objets est<br />

révélée, l'attachement tombe et il est libre. Ces attachements le persuadent de ternir les<br />

actes du culte aussi ; car, il prie Dieu pour lui accorder des faveurs insignifiantes. Priez<br />

Dieu pour Dieu ; n’employez pas la vérité pour réaliser le mensonge. Ayez la vision<br />

intérieure, pas extérieure. Ne soyez pas attiré par le monde objectif ; concentrez-vous sur<br />

le monde subjectif.<br />

Vous ne dispersez pas les graines sur la surface ; vous les plantez assez profondément<br />

pour que les racines prennent prises. Ne plantez pas les graines trop profondément dans le<br />

sol. Suivez le chemin du milieu. Ne serrez pas trop les cordes du violon ou de la vina ; ni<br />

les laissez lâches non plus. Ne soyez pas trop lié avec le monde ; ne l’abandonnez pas<br />

non plus.<br />

Le festival de la Shivaratri, comme célébré ici, est un exemple pour vous. Vous pouvez<br />

demander, « Swami a souvent déclaré que tous les jours sont des jours saints, il n’y a<br />

aucun rite ou rituel spécial qui doit être observé lors d’un jour particulier ; mais, Swami<br />

Lui-même met de le Vibhuti (cendre sainte) sur l'idole et appelle cela abhisheka<br />

(consacrer l'idole) ; est-ce correct ? » Swami fait ainsi, pour vous enseigner une leçon.<br />

Quand le désir est détruit, l’amour règne en suprême<br />

La Vibhuti Abhisheka a une signification intérieure puissante que Swami veut que vous<br />

saisissiez. La Vibhuti est l'objet le plus précieux, dans le sens véritablement spirituel.<br />

Vous savez que Shiva a brûlé le dieu du désir ou Kaama, appelé Manmatha (car il agite<br />

le mental et confond confusion existant déjà là) en un tas de cendres. Shiva s'est orné de<br />

cette cendre, et ainsi Il a brillé dans Sa gloire, en tant que conquérant du désir. Quand<br />

Kaama a été détruit, Prema (Amour) a régné en suprême. Quand il n'y a aucun désir de<br />

déformer le mental, l’amour peut être vrai et complet.<br />

Quelle plus grande offrande pouvez-vous donner à Dieu pour Le glorifier que la cendre<br />

signifie votre triomphe des désirs terriblement tentants ? La cendre est l'état final des<br />

choses ; elle ne peut pas subir aucun autre changement. L'Abhisheka avec la Vibhuti est<br />

fait pour vous inspirer d’abandonner les désirs et offrir à Shiva les cendres de sa<br />

destruction de l’objet qui a plus de valeur, de tous les articles que vous avez gagnés. La<br />

cendre ne peut pas se faner comme les fleurs le font après un jour ou deux ; elle ne sèche<br />

pas et ne disparaît pas ou ne se salie pas et devient imbuvable comme l’eau le fait ; elle<br />

ne perdra pas sa couleur comme les feuilles le font en quelques heures ; elle ne se<br />

28


décompose pas comme les fruits le font en quelques jours. La cendre est la cendre à tout<br />

jamais. Alors, brûlez vos mauvaises actions, vos vices, vos mauvaises habitudes ; adorez<br />

Shiva, rendez-vous pur en pensée, parole et action.<br />

Shiva est la source de la béatitude<br />

Shiva est adoré avec trois feuilles de bilva, parce que, Il est immanent dans les trois<br />

mondes, dans les trois phases du temps, dans les trois attributs de la nature. Il enlève les<br />

trois types de peine ; Il n'a aucune base en dehors de Lui ; Il est la source de la béatitude ;<br />

Il est l'incarnation de la douceur et l’efficacité du nectar. Puisque chaque être est Shiva-<br />

Swarupa (de la nature de Shiva) - car en dehors de Shiva, c'est seulement un « shava »<br />

(cadavre) - l'homme doit vivre selon ce statut Divin. Les érudits et les Pandits qui<br />

propagent le Dharma (action juste) dans notre pays font un très mauvais service, car, ils<br />

ont émis des doutes sur la majesté même de la Divinité. Swami Karunyaanandha a parlé<br />

maintenant de l'épisode où Brahma est devenu jaloux de Krishna, et lui a volé les vaches<br />

et les vachers afin d’apporter la déroute sur lui. Il a dit, Krishna a créé le même nombre<br />

de vaches et de vachers, chacun exactement semblable, et ainsi, a déjoué la conspiration<br />

de Brahma. Les gens qui entendent de tels contes se demanderont naturellement comment<br />

les dieux peuvent être envieux l'un l'autre juste, tout comme les êtres humains ; leur foi<br />

dans le Divin sera minée de ce fait. Ces érudits ont principalement l’intention d’exposer<br />

leur érudition textuelle, que de révéler la gloire de Dieu. Ils ne s'occupent pas des<br />

dommages qu'ils causent, même à la cause qu’ils présentent.<br />

Il y avait une dame âgée dans un village, - il y a quelques années. Elle a vendu une partie<br />

de terrain qu'elle possédait, et avec l'argent, elle a fait faire quatre bracelets en or, deux<br />

pour chaque bras. Elle les portait avec une grande joie et est allée dans les rues, très fières<br />

de sa nouvelle acquisition. Mais, elle était déçue, parce que personne dans le village ne<br />

s’est détourné pour regarder ses bracelets ; elle aurait pu ne pas les porter, parce que les<br />

villageois n'ont remarqué aucune différence sur elle. Elle a essayé divers moyens d'attirer<br />

leur attention vers les bracelets, mais, sans succès. Une nuit elle ne pouvait pas dormir du<br />

tout, parce que, cette négligence l’a faisait souffrir beaucoup. Enfin elle a eu une idée<br />

brillante, elle a décidée de réussir ; les villageois doivent être attirés et remarquer les<br />

bracelets.<br />

Tous les êtres sont actionnés par le même pouvoir Divin<br />

Le jour suivant, après lever de soleil, elle a mis le feu à sa propre maison ! Quand les<br />

flammes se sont levées, et l'agitation s'en est ensuivie, les villageois se sont précipités<br />

vers elle, s’assoyant et pleurant devant la maison qui brulait. Elle a secoué sa main<br />

pathétiquement, aux visages des villageois effrayés, causant le tintement des bracelets et<br />

les faisant briller devant la lumière rouge des hautes flammes, pleurant, « Hélas ! Ma<br />

maison est en feu, « « O, quel pitié est mon destin, » « Dieu, ne voyez-vous pas ma<br />

situation difficile ? » Chaque fois qu'elle a crié une phrase, elle bougeait ses bras<br />

vigoureusement devant quelqu'un, de sorte qu'elle ou lui puisse remarquer et apercevoir<br />

les bracelets. La pitié de cela ! Elle était si impatiente d'exhiber ses bracelets qu'elle ne<br />

s’occupait pas de la maison elle-même ; la maison était en feu, mais elle était heureuse<br />

29


que ses bracelets soient remarqués. Les érudits qui sont perdus dans l'admiration de leur<br />

propre habileté sont aussi idiots que cette dame âgée.<br />

Ne dire ou ne faire rien qui pourra discréditer la Culture Indienne, ou qui minerait la foi<br />

des personnes dans la bonté et en Dieu. Ne prétendez pas être - orthodoxe et encourager<br />

l’hétérodoxie ou l’hérésie. Mettez de côté le désir pour le bonheur et la prospérité, ne<br />

gémissez pas que vous n’obtenez pas le Ciel ; cela ne dérange pas, si vous êtes étouffé<br />

par les difficultés. Tenez-vous hardiment à la défense de l’honneur de votre pays. Cela<br />

vous apportera tous le bonheur et la prospérité, toute la grâce que vous aspirez.<br />

La Culture Indienne enseigne que tous les êtres sont actionnés par le pouvoir Divin<br />

même, bénie par la grâce Divine même. Alors, aimez tout le monde. Ne développez pas<br />

de jalousie ou de haine. Il y a beaucoup de Sadhakas (aspirants spirituels) qui jouissent<br />

du calme et de l'équanimité parfaite en demeurant assis en Dhyana (méditation) ou<br />

lorsqu’ils sont dans la salle de Puja (culte) devant le sanctuaire. Mais, une fois qu'ils se<br />

lèvent et sortent de la porte, ils se comportent comme des démons.<br />

Le Gîtâ mentionne, Sathatham yoginah - « Soyez dans le yoga, toujours. » Soyez<br />

immergé dans l'amour, sans aucune trace d’orgueil ou d'envie. C'est la plus haute<br />

Sadhana (pratique spirituelle). Aujourd'hui, toutes les catégories et les groupes de<br />

personnes recourent, partout dans le monde, à la violence et à la haine afin de satisfaire<br />

leurs désirs et demandes, provoquant la peur, l'inquiétude, la panique et la révolution. Les<br />

gains par tels tactiques sont minimes ; les gains seront plus grands et plus durables si le<br />

chemin de l'amour, de la tolérance et de la paix est suivi.<br />

L'amour réunit les personnes ; la haine les éloigne. Vous ne pouvez pas être heureux,<br />

quand vous causez de la misère aux autres. Dieu déverse la grâce quand on observe les<br />

neuf étapes de la Bhakti (dévotion). La maîtrise ou la gouverne peut être gagné par les<br />

mêmes moyens – le sacrifice, l’amour, la dévotion, la dédicace sur le chemin du devoir.<br />

Quand le succès est réalisé au moyen de l’agitation et de la violence, il doit être préservé<br />

et prolongé seulement par d’autres agitations et violences.<br />

Par conséquent, que cela soit la leçon de la Shivaratri pour vous : Shiva est dans tous les<br />

êtres et toutes les choses. Il est le motivateur intérieur. Soyez toujours conscient de ceci ;<br />

ne causez de souffrance à personne, ne nuisez pas ou ne blesser personne, ou blesser son<br />

amour-propre. Aimez tout le monde de la même manière, cultivez la tolérance et<br />

répandez la fraternité.<br />

Prashanti Nilayam<br />

30


« VOUS ÊTES LIBÉRÉ ! »<br />

21 février <strong>1974</strong><br />

Ne soyez pas trompé par ce que vous voyez ; ce que vous ne voyez pas avec vos yeux est<br />

beaucoup plus significatif. Pourquoi perdre votre vie sans réaliser son but - à savoir,<br />

connaître et expérimenté la vérité ? Venez, venez avec Moi, vous pouvez rendre votre vie<br />

valable ; vous pouvez réussir.<br />

L'homme a en lui toute la béatitude, aussi bien que tout l'équipement requis pour tout<br />

démêler ; mais, il est pris dans la grande ignorance de ses propres ressources intérieures.<br />

Il peut avoir la paix suprême mais, il ne fait pas d’effort pour la gagner ; ses tentatives<br />

sont affaiblies par le doute et l’indécision, et ainsi, elles sont condamnées à l'échec.<br />

Naturellement, il y a des courants d'eau sous la terre. Mais, comment pouvons-nous en<br />

bénéficier à moins que des efforts soient faits de creuser un trou vers la source ?<br />

Beaucoup de « désir-pour-sentir-la-satisfaction » doivent être enlevés avant que la source<br />

intérieure de la paix et de la joie puisse couler.<br />

Vos vies sont essentiellement de la nature de Shanti (la paix) ; votre nature est<br />

essentiellement l’amour ; vos cœurs sont saturés avec la vérité. Débarrassez-vous des<br />

obstacles qui empêchent leur manifestation ; vous ne faites aucune tentative vers ceci, et<br />

alors, il n'y a aucune paix ou amour ou vérité dans la maison, la communauté, la nation et<br />

le monde. Le mari et l'épouse ne vivent pas dans l’accord ; le père et ses fils sont<br />

impliqués dans des différents ; même les amis ne voient pas œil pour œil ! Les jumeaux<br />

prennent des chemins différents. Car, ils vivent dans un monde concurrentiel de déclin<br />

des passions et des émotions. C’est seulement quand Dieu est le but et le guide, qu’il peut<br />

y avoir la vraie paix, l’amour et la vérité. Le Divin doit être vénéré à tout moment ; ce qui<br />

plait au Divin doit être compris et suivi<br />

Estimez que toutes votre compétence et force sont des cadeaux de Dieu<br />

Le Ramayana donne deux exemples de telles vies dédiées, ceux d'Aanjaneya et<br />

Lakshmana. Aanjaneya (Hanuman) a dédié chaque moment de sa vie, chaque vague de<br />

pensée, chaque mouvement convulsif de ses muscles, à son maître, Rama. Quand Rama<br />

l'a envoyé dans la direction sud, en mission pour rechercher Sita, il n'était pas exalté<br />

d’être ainsi reconnue comme instrument efficace ni déprimé à la nature dangereuse de sa<br />

tâche. Il savait que Rama conférerait sur lui la compétence et la force pour accomplir la<br />

course ; en fait, toute sa compétence et toute sa force étaient « son cadeau ». Estimer qu'il<br />

était trop faible comme instrument, cela conclurait comme une insulte à l'Omniscience et<br />

la grâce de Rama.<br />

Lakshmana aussi était un puissant héros, parce qu’il tirait la force du Divin lui-même. Et,<br />

il n’avait aucune autre force. Une fois lors d’un déplacement dans la forêt, en exils, Rama<br />

l'instruisit de choisir un bon endroit et d’ériger un Parnashaala (abris en feuillage) là-<br />

31


dessus, pour Sita et lui-même. Lakshmana fut choqué et a eu beaucoup de douleur à<br />

cause de cela, il est tombé sur le sol ; il a déploré le fait qu'il avait perdu la grâce. Rama a<br />

dit qu'il « s'était levé » à la place, parce qu’il lui demandait de choisir l'emplacement luimême.<br />

C'était la vraie raison pour laquelle Lakshmana a eu l’impression qu'il était tombé : « Aisje<br />

une partie indépendante de la vôtre ? Comment pouvez-vous imaginer que je pourrais<br />

exercer mon jugement, indépendamment, et choisir un emplacement moi-même ? Ditesmoi,<br />

où et comment ; il sera fait. Mais, je n'ai aucun jugement propre à moi ; Je me suis<br />

abandonné il y a bien longtemps. » Ce fut la réponse de Lakshmana.<br />

Le Bhajan doit devenir un jet ininterrompu de béatitude<br />

Vous aussi déclarez que vous vous êtes abandonnés ; mais, c'est seulement une<br />

déclaration verbale. Si vous vous assissez dans une voiture, vous allez avec elle ; sur la<br />

bicyclette, vous vous déplacez avec elle ; sur un cheval vous allez partout où le cheval<br />

vous conduit. Mais, dans ce cas-ci, vous dites, et peut-être vous croyez que vous vous<br />

êtes placé dans Mes mains et alors, vous allez le long du chemin que j'ai fixé. Mais, votre<br />

mental et votre cœur ne sont pas entièrement en Moi et ainsi, l’abandon est seulement<br />

dans le nom.<br />

Comme signe de cette action d’abandon et afin de la soutenir, rien de plus n’est<br />

encouragé que le souvenir constant du Nom. Aucun régime astreignant de Sadhana<br />

(discipline spirituelle) n'est prescrit. Smarana (se rappeler) est assez. Vous récitez des<br />

Bhajans (chants dévotionnels sur le Nom du Seigneur) louangez les Noms qui<br />

récapitulent la gloire, toute la nuit, après l'émergence de l'Atmalinga (symbole de la<br />

forme élémentaire de Shiva). Mais, c'est seulement un apéritif. Le Bhajan doit devenir un<br />

jet ininterrompu de béatitude sur vos langues et dans vos cœurs ; il doit conférer sur vous<br />

la conscience ininterrompue de Soham - de l'unité du Je et Il, de ceci avec cela. Cela<br />

s'appelle Akhanda hamsa japa - Japa ininterrompu du Hamsa mantra, Soham (formule<br />

sacrée intérieure). J'assurerai la libération de l’anxiété, de la peur et de la peine.<br />

Mahashivaratri est dédié à la désintégration des aberrations du mental, et ainsi, du mental<br />

lui-même, en se dédiant à Shiva, Dieu. La lune, aussi bien que le mental avec sa déité, a<br />

chaque 16 phases. À la Shivaratri, quinze de ces derniers ont disparu ; et, il y a juste une<br />

lisière de la lune dans le ciel. La nouvelle lune qui suit n’aura pas cette lisière visible.<br />

Symbole de la manifestation du Temps-Espace de la Divinité<br />

Le mental aussi doit être maîtrisé tous les jours jusqu'au quinzième jour, quinze phases<br />

se sont désagrégées et seulement une lisière reste à enlever par un effort final florissant.<br />

C'est la Sadhana que vous avez faite pendant la nuit, Les Bhajans, le vigile, le jeûne.<br />

Quand le mental disparaît, il n’y a plus de Moha (désir trompeur et attachement) et le<br />

Kshaya (le déclin) de Moha est Moksha (la libération).<br />

32


Smarana est le moyen le plus sûrs de maîtriser les artifices du mental. Vous êtes en effet<br />

béni, parmi les milliards de personnes sur cette terre, vous seul pouvez venir dans ce<br />

rassemblement, en cette présence, à cette occasion. Les gens se recueillent dans beaucoup<br />

d’endroits sacrés pour la Shivaratri, mais, vous pouvez être ici, durant ces trois jours<br />

saints et être témoin de l'émergence du Dhasa angula Swaruupa – les Upanishads<br />

déclarent que Dieu est Athyaathisthath dhasha angulam, le symbole de dix pouces du<br />

Kaala (temps), Desha (espace) – la manifestation de la Divinité, comme décrite par le<br />

sage Kapila, l'incarnation de Narayana Lui-même. Quand Kapila aussi, quant il est né,<br />

était la personnification du temps et de l'espace, il a invité les dieux à se recueillir en sa<br />

présence et prendre le Darshan (audience) ; sa mère qui a invité les dieux est donc<br />

appelée, Dhevaahuthi (Celle qui a appelé les dieux). Et, quand les dieux sont venus,<br />

Kapila leur a demandé, « Ne savez-vous pas qui je suis ? » Même maintenant, tous les<br />

bébés humains posent la même question, dès qu'ils sont nés - Koham ? (Qui suis-je ?).<br />

Après avoir eu la bonne et unique chance d'être témoin de l'émergence de l’incarnation<br />

du temps-espace dans la forme du Linga, Je vous assure que vous êtes libéré de<br />

l’attachement du cycle de naissance et de mort. Remémorez-vous (et vivez dans le<br />

souvenir) de ce moment de l'émergence et méditer sur la signification de la forme du<br />

Linga. C'est la chance qui est rarement gagnée par l'exécution des Yajnas ou les Yagas ou<br />

d'autres rituels élaborés ; ou en raison des années d’une Sadhana laborieuse. Quand on<br />

vous demandera ce qui s'est produit à Prashanti Nilayam, dites-leur que la mission de<br />

votre vie a été accompli, que vous avez été témoin du Lingodhbhava, voir le Linga<br />

pendant lequel il a émergé à l'heure propice.<br />

Mystère révélé par le trident de Shiva<br />

Le Linga, comme vous pouvez le voir, est Dhasha angulam, dix pouces de circonférence.<br />

Il était en dedans, brillant avec la lumière originelle de Thrishul (trident) de Shiva,<br />

symbolisant les trois phases du temps - passé, présent et futur - et les trois dimensions de<br />

l'espace - la terre, ciel et les régions basses, comme déjà mentionné par Moi. Le temps est<br />

mesuré en unités de dix (60 vighatikas, 60 ghatikas et 360 jours pendant l'année), et dans<br />

ce Linga aussi, que vous pouvez voir même d'où vous êtes assis, la couleur du Thrishul à<br />

l'intérieur du Linga, qui change à nouveau, à chaque dix minutes. Tenir le Thrishul<br />

démontre le Un, dont les trois sont la manifestation. C'est un mystère qui vous a été<br />

révélé. Vous avez été témoin de la Création Divine ; vous avez vu le symbole Divin ;<br />

vous avez partagé la béatitude. De la population du monde de beaucoup de crores<br />

(plusieurs dix millions), vous avez seuls obtenus cette chance. Les Shruthis déclarent : le<br />

Purusha comme splendeur, comme Jyoti. Vous avez vu la splendeur quand le Linga a<br />

émergé ; vous avez vu la triple Jyoti dans le Linga lui-même. Aucune plus grande fortune<br />

ne peut arriver à un homme.<br />

Vivez comme les destinataires de cette grâce rare. Thyaagaraaja le <strong>Sai</strong>nt chanteur a<br />

chanté le Rama Nama, qui fut composé de deux sons vitaux Raa et Maa, Raa étant le son<br />

de vie du mantra dédié à Vishnu (Om Namo Narayana) et Maa étant le son de vie du<br />

mantra dédié à Shiva (Om Namashivaya). Les deux sons sont devenus Rama, celui qui<br />

est devenu Vishnu et Shiva, tout comme le Linga est celui dont toutes les formes se<br />

33


manifestent, la forme élémentaire qui symbolise la première apparition de la volonté du<br />

Divin. Je répète que vous avez expérimenté la sublimité et la splendeur de cet événement<br />

Divin, avez acquis un mérite assez grand pour vous sauver du cycle des naissances.<br />

Insister sur ce moment puissant, cette heure sainte que vous avez le privilège de passer ici<br />

; contemplez la majesté de l'événement dont vous êtes les témoins ; sanctifiez vos jours<br />

par les pensées qui sont sacrés, les paroles qui se répandent avec amour et les actions qui<br />

sont conformes à la grâce que vous avez gagnée ce jour. Soyez alertes, toutes les fois que<br />

vous êtes enclin à déviez de cette responsabilité. Soyez toujours vigilants afin de ne pas<br />

vaguez ou être faible ou vaciller.<br />

Prashanti Nilayam<br />

34


LES CELLULES DU CORPS DE DIEU<br />

1 mars <strong>1974</strong><br />

Qu’est-ce que la sociologie ou les sciences sociales font avec les sciences de l'esprit ou la<br />

recherche dans l'esprit humain ? C'est une question qui est généralement soulevée. Alors<br />

aussi, beaucoup demandent : Qu’est-ce que l'étudiant et le Sadhaka spirituels (aspirant<br />

spirituel) fait avec la société et ses problèmes ? Il doit être dit, que ces deux attitudes sont<br />

erronées.<br />

Aucune société ne peut trouver son accomplissement, aucun idéal social ne peut<br />

fructifier, sans la floraison de l’esprit de l'homme. L'humanité ne peut pas réaliser la<br />

Divinité dont l'expression soit sans attention soignée et constante portée à la culture de<br />

l'esprit. Comment autrement cette Divinité peut-elle s’exprimer soi-même dans et par des<br />

individus ? Nous pouvons appréhender seulement le Jagat (monde du changement), ce<br />

déplacement, cette inconstance, cette fantaisie ; nous ne pouvons pas voir ou entendre,<br />

sentir ou goûter ou toucher le Directeur de la fantaisie, Dieu. De la même manière, nous<br />

pouvons appréhender l'individu, mais pas l’entité appelée Société. Car, la société n'est<br />

aucunement séparée, distincte, un complexe formé de composants élémentaires. La<br />

société est la prolifération Divine produite par la volonté suprême.<br />

Penser, parler et agir dans l'attitude de l'amour<br />

L'homme est mortel ; il est poussière et il retournera à la poussière. Mais, en lui, brille<br />

l’Atma, il y a comme une étincelle de la flamme immortelle. Ce n'est pas un terme de<br />

flatterie inventée par les Vedantins. L’Atma est la source, ce qui soutient chaque être et<br />

chaque organisation d’êtres. Il est le Un et seulement la Source, la substance et ce qui<br />

soutient. L’Atma est Dieu ; le particulier est l'Universel, rien de moins. Par conséquent,<br />

reconnaissez dans chaque être, dans chaque homme, un frère, un enfant de Dieu, et<br />

ignorer toutes les pensées qui limites et les préjudices basés sur le statut, la couleur, la<br />

classe, la naissance et la caste. <strong>Sai</strong> est toujours engagé à vous avertir et à vous guider de<br />

sorte que vous puissiez penser, parler et agir dans cette attitude d’amour.<br />

La société ne peut pas se justifier elle-même dans la planification de diviser les gens<br />

corrompus de nature, l'un ou l'autre, dans une partie égale ou partie inégale. La<br />

consommation qui inspire la société doit être – l’établissement et l’élaboration dans<br />

chaque acte et résolution sociaux, de la connaissance de l’Atma Un et Universel et le<br />

bonheur que la connaissance confère. <strong>Sai</strong> ne dirige pas, « l'Atma n’a pas de mort, alors,<br />

tuez l’enveloppe physique, le corps. » Non, <strong>Sai</strong> n'encourage pas les guerres. <strong>Sai</strong> vous<br />

dirige à reconnaître l'Atma comme votre parent le plus proche, le plus étroit des membres<br />

de votre famille, de vos relations de sang et de vos plus chers descendants. Quand ceci est<br />

fait, vous ne vaguerez plus jamais du chemin de la droiture, qui peut seul maintenir cette<br />

parenté.<br />

35


L'attachement familial fonctionne même contre la performance des devoirs légitimes.<br />

Mais, l’attachement aux Divin remplit ce devoir avec une nouvelle dédicace qui assure la<br />

joie et le succès. Il active l'homme comme rien d'autre ne peut le faire : il confère sur lui<br />

pendant le processus de faire son devoir, la sagesse la plus élevée. Par conséquent, le<br />

conseil, n’entrez pas dans le Prakriti (monde objectif) dans l’espoir de réaliser l'Atma ;<br />

entrez dans le monde objectif, après être conscient de l'Atma ; car, alors vous voyez que<br />

la nature dans une lumière nouvelle et votre vie même devient un long festival d'amour.<br />

Il y en a beaucoup qui emploient leur érudition et leur intelligence, même leur érudition<br />

Védique, pour des discussions mornes et des débats concurrentiels. Ils sont amoureux de<br />

leurs petits triomphes. Ils déclarent que la société est une arène pour gagner de tels<br />

triomphes. Mais, <strong>Sai</strong> fait vous demandé de chercher et de renforcer un autre type de<br />

société, où il n'y a aucune place pour de tels désirs insignifiants.<br />

L'homme est trop faible pour garder sa nature sous contrôle<br />

Les disciples Védiques douteux meurent d'envie des fruits de leurs tentatives et efforts,<br />

par le rituel. La nature ne meure pas d’envie comme cela ; les nuages apportent la pluie,<br />

comme un hommage à Dieu qui est leur Seigneur. Mais, ils attribuent cela à l'efficacité de<br />

leurs rites et l'emploient pour gonfler leur ego. Ils jouent, parmi les branches qui<br />

s’étendent au loin de l'arbre du désir. Elles sont empêtrées dans les enroulements de la «<br />

corde » des trois Gunas, Tamasique, Rajasique et Sattvique (l'ignorant, l'égoïste et le<br />

bien).<br />

Vous devez aller au-delà des trois cordes, des trois liens. Vous devez toujours être dans la<br />

vérité éternelle qui ne change pas. Vous devez être établi dans le Un, en tant que Un, sans<br />

trace ou goût du deux. Le gain et l'engrangement ne devraient pas vous intéresser ; vous<br />

ne devez pas être pris dans la poursuite du Yoga (Communion Divine) et Kshema (bienêtre)<br />

; car, vous êtes PLEIN déjà et ne voulez rien.<br />

L'idéal d'un niveau élevé de la vie, au lieu d'un niveau élevé (matériel) de la vie, a joué<br />

bien des ravages avec la société humaine. Un niveau élevé de la vie insiste sur la<br />

moralité, l’humilité, le détachement, la compassion ; ainsi l'avarice concurrentielle pour<br />

la consommation de luxe et la consommation remarquable ne reçoit aucun<br />

encouragement et sera détruit. Maintenant, l'homme est l'esclave de ses désirs ; il se<br />

trouve impuissant à conquérir la soif pour le plaisir et le luxe ; il est trop faible pour<br />

garder sa nature sous contrôle ; il ne sait pas comment éveiller la conscience Divine qui<br />

est latente en lui.<br />

Abandonner la confiance dans les caprices du mental<br />

Les seules pratiques ou instructions morales ne peuvent pas vous aider à réaliser ceci.<br />

Cela peut être fait, seulement, après une Sadhana spirituelle. Car, c'est une<br />

transformation de base. Cela implique l'élimination du mental, ce qui est l’obstacle de<br />

voute sur le chemin. La grâce de Dieu, si invoquée et gagnée, peut vous doter de pouvoir.<br />

Et, la grâce est disponible en vous, attendant l'appel.<br />

36


L'homme doit abandonner la confiance dans les caprices du mental. Il doit toujours agir<br />

dans la conscience de sa Divinité innée. Quand cela est fait, sa nature triple (composée<br />

des Gunas - Tamasique, Rajasique et Sattvique) s’exprimera automatiquement par<br />

seulement les canaux saints. C'est la véritable manifestation.<br />

Un autre point. Un argument peut être soulevé : Si on doit abandonner le désir pour le<br />

confort, le luxe et le plaisir, pourquoi devrait-on nous être mêlé à la société ? Ceci<br />

présuppose la croyance que la société est justifiée seulement à cause de la fourniture de<br />

telles joies matérielles. Mais, quelle société peut-on construire dessus une telle fondation<br />

aussi mince ? Si construit, cela peut être une société seulement dans le nom, elle ne sera<br />

pas liée par l'amour mutuel et la coopération. Le fort supprimera le faible. Les relations<br />

sociales seront troublées par le mécontentement. Même lorsque des tentatives sont faites<br />

pour diviser les ressources de la nature en partie égale parmi tous, la cordialité sera<br />

seulement en surface. Elle ne sera pas spontanée. Nous pouvons limiter les ressources<br />

disponibles, mais, nous ne pouvons pas limiter l'avarice, le désir et l’envie. Le désir<br />

implique de chercher au-delà des limites de la possibilité. Ce qui doit être fait est, de<br />

plumer les désirs par la racine ; l'homme doit abandonner le désir pour le plaisir objectif,<br />

basé sur l'illusion que le monde est multiple, divers, multi-couleur, etc., et non pas sur la<br />

vérité que le monde, la nature, toute la création, est Une. Quand on est conscient<br />

seulement de Un, qui désire quoi ? Qu’est-ce qui peut être acquis et apprécier par une<br />

deuxième personne ? La vision Atmique détruit le désir pour les joies objectives, parce<br />

que, il n'y a aucun objet distinct du sujet.<br />

Expérimentez l'unité : « Le monde entier est une famille »<br />

C'est la vraie fonction de la société - pour permettre à chaque membre de réaliser cette<br />

vision Atmique. Les hommes et les femmes liés par des intérêts mutuels dans une société<br />

ne sont pas simplement des familles, des castes, des classes, des groupes ou des parents<br />

hommes et femmes ; ils sont Un Atma. Ils sont attachés par la cravate la plus étroite de la<br />

famille ; non seulement de la société à laquelle ils se sentent liée, mais, toute l'Humanité<br />

est Une. Vasudhaiva kutumbakam, comme le Sâstras (codes moraux) déclarent, « Le<br />

monde entier est une famille. » Cette unité doit être expérimentée par chacun.<br />

Les ressources naturelles et la richesse sont maintenant utilisées avec abus pour<br />

l'amplification de son ego. Mais, quand L'unité Atmique est réalisée, elle favorise le<br />

nouveau mode de vie par l'amour. Qu’est-ce que c’est maintenant « miséricorde » ou<br />

« l’aide » mutuelle, imposée légalement, sera alors transformée en « amour Divin » qui<br />

peut purifier effectivement le destinataire et le donateur. Cette consommation est au-delà<br />

de la région de la politique, de l’éthique ou de la science économique commune. Elle ne<br />

peut pas transformer le récepteur et exciter le donateur, cependant beaucoup essayent de<br />

s'égaliser. Ils n'ont pas l'appel et ils n'ont aucun pouvoir pour soutenir. L'égalité qu'ils<br />

établissent sera hantée par une ombre, l'ombre de l’ego. Cette ombre peut disparaître<br />

seulement quand la reconnaissance du Un est connue et sentie.<br />

37


On peut dire que ce ne sont pas tous les désirs qui sont erronés ; les Rajasiques qui<br />

nuisent et exploitent les autres peuvent être condamnés ; mais devrait-on renoncer aux<br />

désirs Sattvique ? Le désir est le désir, bien que l'objet puisse être salutaire et pur. Le fruit<br />

de l'effort, le mental qui cherche, la vitalité qui active le mental, la vie elle-même -<br />

chacun de ces derniers doit être tournés vers le Seigneur, avec une dévotion soutenue sur<br />

la vision du Un.<br />

La dévotion à Dieu devient mauvaise quand il y a de la haine envers les autres<br />

Ceux qui arguent le fait que le chemin spirituel est pour l'individu seulement, et que la<br />

société ne devrait pas être impliqué dans cela commettent une grande erreur. C'est comme<br />

insister sur le fait qu'il devrait y avoir de la lumière à l'intérieur de la maison, et de dire,<br />

peut importe s’il y a de l'obscurité à l’extérieur. La dévotion envers Dieu devient<br />

mauvaise quand il y a de la haine envers, les hommes, ses semblables. Les hommes et le<br />

monde doivent être toujours vus dans le miroir de Sat-Chit-Ananda (Être, Conscience,<br />

Béatitude). La parenté basée sur cette reconnaissance seulement durera. C'est la parenté<br />

de <strong>Sai</strong>. Quand vous approfondissez cette parenté, la vraie présence, la présence constante<br />

de Sathya <strong>Sai</strong> sera avec vous. Ne soyez pas mené au loin par vos fantaisies dans la jungle<br />

des mots et des sentiments. Soyez ferme, vrai à votre nature intérieure.<br />

Le bien et le mal sont basés sur les réactions des individus ; ils ne sont pas inhérents aux<br />

choses ou aux événements. Le Vedanta (philosophie Védique) ou l’athéisme est accepté<br />

ou rejeté, quand on aime ou on a de l’aversion. Cela ne dépend pas de l'acceptation ou du<br />

rejet logique. Seulement l'expérience peut établir leur validité. Qui peut tracer la Divinité<br />

en tant qu'ainsi et ainsi. Ceux qui font ainsi se livrent à un futile exercice. Ils n'ont aucune<br />

autorité pour déclarer cela. S'ils revendiquent leurs droits, ils ne sont que des gens<br />

vaniteux comptant sur leurs intellects limités.<br />

La Divinité est entièrement immanente dans chacun, c'est patent pour les yeux qui<br />

peuvent voir chèrement et profondément. Celui qui nie ceci se triche de sa réalité. Il ne<br />

peut pas l'écarter par le démenti, ni de lui-même ou des autres.<br />

La conclusion est, donc, inévitable, c’est le devoir de l'homme à voir dans la société<br />

l’expression de la Divinité, et d’employer tous sa compétence et ses efforts afin de<br />

favoriser le bien-être et la prospérité de la Société. Les hommes doivent cultiver : (1)<br />

l’expansion du sentiment, (2) cette pensée incluse et (3) cette vision intuitive. Sans ces<br />

trois, l'homme n’est qu’un être inerte ; s'il dérive de ces trois, il perd son titre d’être<br />

humain.<br />

Tous les hommes sont d'une lignée Divine<br />

L'esprit du renoncement, l’adhérence à la vertu, l'ardeur de coopérer, le sens de la parenté<br />

- ce sont les signes caractéristiques de l'homme. La vie qui est considéré comme un<br />

fardeau ne peut pas être évalué comme une « vie. »<br />

38


La confrérie de l'homme peut être traduite en vie seulement sur la base de la vision<br />

Atmique. Tous les hommes ont soif de la paix, de bonheur et de béatitude. Ils sont les<br />

précieux héritages qui sont leurs droits, car, ils sont le trésor de Dieu. Ils peuvent être<br />

gagnés seulement en reconnaissant le lien qui tricote l'homme à l’homme. Tous les<br />

hommes sont d'une lignée ; ils sont de la lignée Divine.<br />

Tous les hommes sont des cellules dans l'Organisation Divine, dans le corps Divin. Cela<br />

devrait être votre foi, votre fortune, votre force, votre plénitude. La conscience de cela<br />

seulement vous donne le droit de vous appeler un homme. Apprenez à vivre comme<br />

homme. C'est la Sadhana, c’est le message de <strong>Sai</strong>.<br />

Brindavan<br />

39


CERCLE ENTIER OU DEMI-CERCLE<br />

3 mars <strong>1974</strong><br />

Vous avez joint la classe d'étude au Dharmakshethra (Bombay), et vous vous êtes<br />

engagés à étudier à fond, plus que tous, tous les types de livres et avez collecté<br />

l’information et l’instruction. Mais, qu'avez-vous gagné ? La connaissance de ce que cet<br />

auteur a dit ou de ce que ce sage a enseigné, ce n’est pas ce qu’un cercle d'étude doit viser<br />

à acquérir. Pas l'information, mais la transformation ; pas l'instruction, mais la<br />

construction doit être le but. La connaissance théorique est un fardeau, à moins qu'elle<br />

soit pratiquée, quand elle est éclairée par la sagesse, et assimilé dans la vie quotidienne.<br />

La connaissance qui n’apporte pas l'harmonie et l'intégrité au processus de la vie n'est pas<br />

intéressante à acquérir. Chaque activité doit être rendue valide et valable par sa<br />

contribution à découvrir la vérité, du Soi et de la Nature. De quelle utilité y a-t-il à tout<br />

connaître au sujet de la Nature, si vous ne connaissez rien du Soi ? La Nature n’est<br />

qu’une projection du Soi, et alors, à moins que le Soi soit connu, la connaissance de la<br />

Nature est tordue ou trompeuse. Le Soi est l’Atma, dont la création entière se compose et<br />

ainsi, la connaissance du Soi seul peut étancher la soif de l'homme.<br />

Vous êtes l'Absolu Universel Infini<br />

Vous Me dites que vous avez lu la Bhagavatha Vahini et tous les autres Vahinis que J'ai<br />

écrits pour vous. Bien. Mais, laissez-Moi vous demander, avez-vous mis en pratique au<br />

moins une simple direction qui vous a été donnée dans la vie quotidienne ? Interrogezvous<br />

calmement et décidez de bénéficier et de pratiquer les processus mentionné en eux.<br />

C'est le plan approprié de l'étude, de la lecture, de la réflexion et de l’application régulière<br />

dans la vie. L'étude est travail. L'enquête dans la valeur et l'applicabilité de ce qui est<br />

étudiée est culte ; l'expérience de la validité et de la valeur de la pratique est sagesse.<br />

Vous devez d'abord apprendre « Ce que les autres pensent qui vous êtes. » Ils font affaire<br />

avec vous comme un corps, avec un nom spécifique et une forme identifiable. Alors,<br />

vous devez apprendre « Ce que vous pensez qui vous êtes. » Vous êtes conscient de votre<br />

mental et ses tours de singe, ses préjudices et ses préférences, ses passions et ses<br />

poursuites. Vous êtes conscient de votre conscience individuelle, de votre version du<br />

« moi » et du « mien. » Apprenez sur le mental comme instrument, qui peut vous nuire<br />

s’il est utilisé imprudemment ou vous aide, s’il est utilisé sagement. Vous devez<br />

apprendre au sujet de votre autre « vous ! » Le vous que « vous êtes vraiment. » Car,<br />

vous n'êtes ni le corps, ni le mental. Vous êtes l'incarnation de la pureté, du pouvoir, de<br />

l’amour, de la béatitude. La misérable prison appelée « individualité » doit être niée.<br />

Vous êtes libre, mais, vous aimez être lié et l’imagination d’idées noires vous limite.<br />

Voyez la vérité qui vous rendra libre. Elle est en dedans de vous, sentez-la. Sentez-la.<br />

Vous n'êtes pas le corps, le mental, l'intellect, le cerveau, le cœur, l’ego diminutif<br />

marqué. Vous êtes l'Absolu Universel Infini. Vous devez vous établir fermement, sans<br />

chanceler dans cette conscience. Les Paramahamsas (les ascétiques dans un ordre<br />

40


suprême) ont cette conscience. Chacun d’entre vous pouvez atteindre cet état ; c'est votre<br />

destin, votre devoir envers vous-même. Simplement finir l'étude d’un livre après l’autre<br />

ne conduit à aucun but. Pratiquez une ligne de n'importe quel livre c’est suffisant pour<br />

vous sauver des temps infinis d'obscurité, d'ignorance, et d’avoir le désir pour la lumière.<br />

Les Sadhanas externes et internes sont tous les deux essentiels<br />

La seule gymnastique ne suffira pas ; la Bhagavad Gîtâ (chant de Dieu) peut être<br />

employé comme Bhagavad Dutha (messager de Dieu) si seulement vous lui faites bon<br />

accueil dans votre cœur. Une fois, un célèbre Pandit présentait la Bhagavad Gîtâ devant<br />

un grand rassemblement ; il a donné une explication raffinée d’un Sloka (verset),<br />

racontant la gloire du Seigneur, par les médias de différentes épithètes. Le Seigneur, dit-il<br />

est Kavi (Il connaît le passé, le présent et le futur), Purana (Le toujours jeune, la lumière<br />

éclatante et vie de l’esprit dans tous les êtres), Anu-shaasitha (Celui qui a établi la loi qui<br />

contrôle le mental et conduit à l’Esprit Universel). L'assistance était stupéfiée de cette<br />

érudition encyclopédique ; mais, c'était tout. Il n’avait aucune expérience de Dieu qu'il<br />

pouvait décrire dans de telles couleurs attrayantes. Il l’avait seulement apprise des livres,<br />

comme un perroquet, des professeurs.<br />

Vous devez vous protéger contre l’orgueil qui infecte l’érudit qui a maîtrisé un certain<br />

nombre de textes antiques. Ne jugez pas les autres comme subordonné, parce qu'ils ne<br />

participent pas aux Bhajans (chants dévotionnels en groupe), au Nagara Sankirthans<br />

(chants dévotionnels en public, en déplaçant en groupes), ou à votre type de cercles<br />

d'étude. Vous pouvez avoir fortement tort, si vous estimez le développement spirituel<br />

d'une personne, par l’extérieur seulement. La pureté intérieure ne peut pas s'exprimer par<br />

l'exposition pompeuse. Seulement celui qui voit dans chaque cœur peut savoir qui réside<br />

là-dedans : Rama ou Kama (Dieu ou désir égoïste).<br />

Naturellement, les disciplines comme le Bhajan, le Nagara Sankirthan et le Japa (la<br />

répétition silencieuse du nom de Dieu) sont nécessaire pour nettoyer le mental ; pour<br />

traiter la maladie terrible de la renaissance, le médicament extérieur de ces Sadhanas<br />

(pratiques spirituelles) et le médicament interne de Dhyana et de Shîla (méditation et<br />

conduite vertueuse) sont tous deux essentielles. La discipline externe est Dharma Vidhya<br />

(l'acquisition de l’action juste comme manière de vivre) ; la discipline interne est Brahma<br />

Vidhya (l’acquisition d'une expérience spirituelle comme trésor perpétuel). C'est pourquoi<br />

les Vedas commandent « Sathyam Vadha, Dharmam Chara » - « Dis toujours la vérité.<br />

Sois toujours dans l’action juste. » C'est le chemin vers Dieu.<br />

Ayez le but de mettre en pratique ce que vous lisez<br />

Chacun de vous est un pèlerin sur cette route, allant à votre propre rythme, selon votre<br />

qualification et l'étape est atteinte par ses propres moyens. Le conseil qui fait appel à un<br />

de vous ou s'applique à un de vous peut ne pas être approprié à l'autre, qui a voyagé<br />

moins de distance ou a atteint un état plus avancé. Quand Je dis à une personne de suivre<br />

une ligne de Sadhana (discipline spirituelle), elle est spécifiquement pour son bénéfice à<br />

elle ; on ne doit pas la prendre comme prescription pour votre avancement également, par<br />

41


exemple, « Swami lui a dit alors ; je vais également l'adopter. » Chacun a un<br />

recouvrement différent – le mental, le physique et le spirituel. Le médecin indique à un<br />

patient de boire du lait caillé et interdit à d’autres de le boire. Quand un homme est<br />

obèse, il conseille certains types de nourriture ; quand il est maigre, il conseille d'autres<br />

types. Quand les médecins qui traitent les maladies du corps, doivent prescrire différents<br />

remèdes, comment plus spécifique et personnel, doivent être les remèdes pour les<br />

diverses conditions et situations complexes du mental, et les désirs et les aspirations<br />

spirituels ?<br />

À moins que vous effectuiez une enquête sérieuse, vous ne pouvez pas découvrir le<br />

remède applicable à votre tempérament et à ses problèmes. Étudiez avec foi et dévotion.<br />

Fouillez dans le sens et signification de ce que vous avez lu ; et, ayez toujours devant<br />

vous le but de mettre en pratique ce que vous lisez. À moins que vous fassiez ainsi, le<br />

cercle d'étude demeurera un demi-cercle pour toujours ; il ne peut pas être un Cercle<br />

entier.<br />

Et, portez attention à un autre point également. Ne confinez pas vos études à ce cercle et<br />

aux livres. L'univers entier est une université pour vous. Vous pouvez boire la sagesse du<br />

ciel, des nuages, des montagnes, des fleuves, des phénomènes quotidiens du lever de<br />

soleil et du coucher du soleil, des saisons, des oiseaux, des arbres, des fleurs, des insectes<br />

- en fait, tous les êtres et choses dans la nature. Approchez ces professeurs, avec<br />

intimidation, vénération et humilité ; ils répondront avec leurs leçons. Ne vous inquiétez<br />

pas si vous n’avez pas maîtrisé le Sanskrit ; le Samskaar (acte purificatoire) est un<br />

équipement suffisant, pour l'université qui se trouve autour de vous. Le Sanskrit est la<br />

langue des Écritures saintes antiques et de la littérature classique ; le Samskaar est le<br />

langage du cœur, le médium de raffinage est la communion fructueuse avec la nature,<br />

dans toutes les multiples effusions de la Divinité.<br />

Bombay<br />

42


À CEUX QUI SONT LES MIENS<br />

9 mars <strong>1974</strong><br />

Le monde est un four et une usine ; où l'homme doit former son destin par son honnête et<br />

infatigable effort. Celui qui relève ce défi et dépense ses années accordées a la<br />

compétence et l'intelligence qui lui est accordées, dans des activités utiles, a droit<br />

vraiment au statut de Karma Yogi. Vous, qui travaillez dans ces mines de Deogiri êtes de<br />

véritables Karma Yogis. Car, de l'aube au crépuscule, vous utilisez chaque once de votre<br />

énergie dans un travail qui est salutaire pour vous-même et pour les gens de ce pays.<br />

Vous ne perdez pas de temps dans des habitudes inutiles ; vous consacrez votre force et<br />

votre vigueur pour des objectifs productifs ; vous tâchez de nourrir et de stimuler vos<br />

épouses et enfants et de vous asseoir, pour vos repas avec eux, dans un cercle familial<br />

heureux. Vraiment Dieu est enchanté de résider dans vos cœurs. Gardez le cœur pur, non<br />

souillé par le mal ou le vice. Laissez les rayons d’amour l'illuminer. Laissez les folles<br />

chauves souris de la haine et de l'avarice partir de la cavité de vos cœurs ; laissez l'air pur<br />

de la coopération mutuelle et l’aide remplir la cavité en sécurité et en douceur.<br />

Vous voyez ces arbres ; ils peuvent se tenir droit et se développer, à cause des racines qui<br />

s’étendent, hors de votre vue. Vous voyez cette guirlande dans Ma main. Des centaines<br />

de fleurs sont liées par un fil, que vous ne voyez pas. Vous voyez ce bâtiment là-bas ; les<br />

murs se sont levés vraiment haut, parce que les bases à l'intérieur de la terre sont<br />

également hautes, bien que vous ne puissiez pas les voir. Alors aussi, ce monde est si<br />

abondant, si charmant, si riches, si confortable, si régulier dans ses mouvements et<br />

modes, parce qu'il a un maître et un législateur invisibles, Dieu. L'invisible est souteneur<br />

de ce qui est vue.<br />

Le désir riche davantage et ainsi est déçu encore plus<br />

Ayez la foi dans Sa grâce, et menez une vie vertueuse, une vie dédiée au service du<br />

faible, une vie passée dans les pensées au sujet de la force et de la gloire de Dieu. La<br />

nation se fonde sur vous pour fournir les produits vraiment essentiels ; vous êtes dans la<br />

contrainte de répondre à cet appel. Priez pour que vous puissiez bien continuer ce devoir.<br />

Dieu répondra certainement à votre prière, parce que, vous êtes si simple et innocent.<br />

Laissez-Moi vous dire que vous êtes vraiment plus chanceux que la plupart des soi-disant<br />

riches, car, les riches ne dorment pas aussi solidement que vous. Leur fardeau du souci<br />

est beaucoup plus lourd ; ils désirent plus et ainsi sont déçus encore plus. Ils sont tentés<br />

dans de très mauvais modèles de vie et ainsi, ils s’aliènent eux-mêmes de plus en plus de<br />

la grâce.<br />

Quand vous passez vos heures dans les pensées, au sujet de Dieu, vous êtes également<br />

libre des mauvaises voies. Vous ne serez pas tentés de maltraiter les autres ou de leur<br />

nuire de quelque façon. Vous vivez dans l'amour, acceptant tous les événements de la vie<br />

comme ses cadeaux. Les maisons, telles que les vôtre sont, pour dire vrai, des cieux sur<br />

43


terre ; la joie qui bouillonne dans vos cœurs est le symbole du Vaikuntha ; le sérieux et le<br />

soin que vous démontrez dans votre travail est le signe du Kailash, la demeure de Shiva.<br />

Les cœurs dédiés à ces nobles idéaux sont en effet « d'or. » Ils ne peuvent pas être ternis<br />

par les hauts et les bas de la vie ; ils peuvent demeurer inchangés et purs.<br />

Approchez votre travail dans un esprit révérenciel<br />

Vous retirez la richesse hors de Prakriti (la Nature). Prakriti est la manifestation de<br />

Purusha (Dieu). Quand vous désirez maîtriser Prakriti, et la faire plier à vos besoins,<br />

vous devez gagner la Grâce de Purusha. Alors, approchez votre travail dans un esprit<br />

humble et révérenciel. Ravana a cherché Sita (qui est Prakriti, puisqu'elle était la fille de<br />

la terre, découvert par Janaka dans le sillon, dans le champ qu'il labourait). Mais, il n'a<br />

pas gagné la grâce de Rama la première fois, de Purusha (Dieu), qui est le maître de la<br />

Nature. Ainsi, il a apporté un désastre incalculable sur sa tête et sur les têtes de tous ses<br />

parents, clans et fidèles. Chaque jour avant que vous commenciez le travail, priez Dieu<br />

quelques minutes au moins ; et, à la fin de la journée, quand le travail est terminé, vous<br />

réunissant dans un certaine endroit consacré, un Mandir (salle de culte), et offrez des<br />

remerciements au Seigneur, chantant Son nom et méditant sur Sa majesté. Cela fera de<br />

vous de vrais Karma Yogins, même des héros du chemin du Karma.<br />

Cet endroit est plein de charme ; il est tranquille, avec une forêt tout autour. De telles<br />

retraites sont recherchées par les Sadhaks (aspirants spirituels) et les sages, mais, vous<br />

avez la chance de travailler dans de tels environnements. C'est un Thapovan (ermitage),<br />

Je devrais dire, un endroit dans lequel les aspirants aimeraient s’établir. Je bénis pour que<br />

vous puissiez vivre dans la joie et le bonheur, l'amour et le service, dans la descente<br />

incessante de la grâce Divine.<br />

Mines de Deogiri<br />

44


LA DEUXIÈME VISITE<br />

10 mars <strong>1974</strong><br />

Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Je m'adresse à vous, de ce fait, de sorte que vous puissiez vous rappeler à vos esprits, au<br />

moins de temps en temps ; les nobles vérités qui sont préservées dans votre intérêt dans la<br />

culture de Bharat ; méditer sur sa largeur et sa profondeur et obtenez la consolation et la<br />

force de cela. C'est votre privilège ; l’Avatar (Incarnation Divine) est venu pour attirer<br />

votre attention sur la profondeur et le côté profitable du Dharma (action juste) que Bharat<br />

a soutenu pendant des siècles, mais, qui subit la négligence aux mains des enfants mêmes<br />

de cette terre. Bharat a été la maison de beaucoup de centres d'où le message de la paix<br />

éternelle et de l’amour universel s’est répandu partout dans le monde ; mais, aujourd'hui ;<br />

il est au prise avec la peur et l'anxiété, la haine et l'avarice. Les manières dont l'homme<br />

passe ses jours sont vraiment risibles à l'extrême. Il implore pour le bonheur et est<br />

toujours sur un élan dans toutes les directions, à sa poursuite. Et, quand il trouve ce qu’il<br />

cherche, le bonheur n’est qu’un éclair dans un plateau de misère, il commence à se<br />

maudire et à maudire les autres. Bien que tous les livres sacrés, tous les saints de tous les<br />

pays et toute la foi, et tous les professeurs et les prédicateurs aient dit que seul Dieu est la<br />

source du bonheur durable, l’homme fait la sourde oreille au conseil et va par lui-même à<br />

l’aveuglette.<br />

Plus que vous avez, plus grand est l’embêtement et l’anxiété<br />

Il y a l'histoire d'un jeune homme qui montait une motocyclette par une nuit sombre, sur<br />

une route étroite ; le policier en service l’a arrêté et lui a demandé de descendre, parce<br />

qu’il n'avait pas de lumière sur sa motocyclette. L’individu, cependant, a crié, « Policier !<br />

N’approchez-pas. Naturellement, je n'ai aucune lumière ; mais, prenez garde, je n’ai pas<br />

de frein non plus ! « C’est l'état pathétique de chacun maintenant. Personne n'a la<br />

lumière de la sagesse, ou de frein pour le contrôle des sens. Comment alors peuvent-ils<br />

suivre la route de l’Ananda (béatitude Divine), sans causer de dommages à lui-même ou<br />

aux autres ? Le cycliste doit avoir tous les deux ; l'homme a aussi besoin de sagesse et du<br />

contrôle de soi. Ou bien, il est sûr de ruiner cette chance qui doit le sauver.<br />

L'homme a été envoyé dans le monde, pour qu'il puisse employer le temps et<br />

l'opportunité afin de réaliser la vérité qu'il n'est pas de l’homme, mais de Dieu. La vague<br />

danse avec le vent, se dore au soleil, gambade sous la pluie, s'imaginant jouer sur la crête<br />

de la mer ; elle ne sait pas qu’elle est elle-même la mer. Jusqu'à ce qu'elle réalise cette<br />

vérité, elle sera projetée en haut et en bas ; quand elle le sait, elle peut se calmer et avoir<br />

la paix avec elle-même.<br />

La nourriture, l’habillement, l’abri - ils sont fortuits ; plus que vous en avez, plus la<br />

maladie est grande, l’embêtement, l'anxiété, la peur. Et, rien ne peut vous sauver de la<br />

mort, quand vous aurez à tout laisser et à disparaître de la scène. Si vous êtes bon, si vous<br />

45


servez les autres au meilleur de votre capacité, et déverser de l'amour sur tous, alors, bien<br />

que vous soyez partis, votre nom demeurera dans la mémoire des hommes. C'est le<br />

monument en marbre que vous pouvez légitimement convoiter et travailler pour. Mais, il<br />

est de votre devoir de servir, et à être bon, que les hommes vous honorent ou vous<br />

rejettent avec dédain. Que dites-vous à votre maître ou gourou ? « Je veux la libération, »<br />

ou, « je veux Ananda, » n'est-ce pas? Bien. Les moyens pour les obtenir sont dans vos<br />

propres mains. La libération et l'Ananda (béatitude) sont dans vos mains déjà, emballé<br />

entre la couverture supérieure (Je) et la couverture inférieure (vouloir). « Je » veut dire<br />

« l’ego ; » « vouloir » veut dire désir. » Enlevez les deux couvertures, l’ego et le désir. Ce<br />

qui reste est la libération, Ananda. Afin d'enlever la couverture supérieure et la<br />

couverture inférieure, l'intelligence est demandée. C'est pourquoi Gandhiji est allé autour<br />

du pays avec la prière, Sabko Sanmathi dhe Bhagavan : « 0 Seigneurs, donnez à chacun<br />

une bonne intelligence. »<br />

Découvrir la façon et les moyens de répandre l'amour<br />

L'intelligence doit être dirigée vers de bonnes fins ; pour chercher et découvrir des<br />

moyens pour répandre son amour et approfondir sa compassion. Elle ne devrait pas<br />

descendre au cynisme, et rechercher les défauts chez les autres. Quand une rose est tenue<br />

dans la main, son parfum peut donner de la joie à celui qui la tient ; le parfum peut être<br />

apprécié par les personnes se tenant tout près. Alors aussi, quand votre intelligence est<br />

saturée avec le parfum de la vertu et de la charité vous pouvez obtenir le contentement et<br />

la joie, et ceux autour vous pouvez également partager la paix et l'harmonie.<br />

C'était au début de 1949 que Je suis venu pour la première fois dans l'État de Saandur. À<br />

ce moment-là, il n'y avait aucune chance comme celle-ci pour Moi de rencontrer un grand<br />

nombre d'entre vous et de vous parler de tels principes spirituels valables. Chaque chose a<br />

son propre temps, comme dit le proverbe. Une fleur fleurit ; mais, un long passage de<br />

temps a lieu avant qu’elle se développe en un fruit et soit rempli de délicieux jus. Un<br />

enfant est né ; mais, il prend un long temps pour se développer en un membre intelligent<br />

et fort dans la société. Je suis heureux Je suis venu maintenant, et Je peux rencontrer et<br />

bénir tant de milliers de personnes à Saandur.<br />

Saandur<br />

46


LA POÉSIE DE L’AMOUR<br />

1 avril <strong>1974</strong><br />

L’anticipation des pluies au moment opportun de l'année, comme dicté par une<br />

expérience précédente de soi et de ses ancêtres, le cultivateur prépare le champ avec la<br />

charrue et la herse ; puis, quand les pluies viennent, mouillant les sillons, il sème les<br />

graines, de sorte qu'elles puissent pousser et sortir à travers le sol. S'il retarde ou renonce,<br />

comment peut-il récolter la moisson ? Ou, si, quand la récolte est prête pour la faucille, il<br />

ne récolte pas les gerbes et ne les emmagasine pas à la maison, comment son grenier<br />

peut-il être rempli avec la nourriture qu'il aura besoin d’avoir ?<br />

La pluie est le cadeau de Dieu ; l'homme peut seulement prier pour elle, et concilier Dieu<br />

par la droiture. Le labourage, l'ensemencement, le sarclage et la récolte sont les Sadhanas<br />

que l'homme doit entreprendre pour mériter la grâce et pour obtenir la force de remercier<br />

Dieu de ses cadeaux.<br />

Sans Dieu, la vie est comme une école sans professeur ; c'est un fil sans courant qui passe<br />

à travers ; c'est un corps sans âme. Dieu est en nous, autour de nous et au-delà de nous ;<br />

comme l'air est imperceptible en l'absence de la brise ou par les choses qui se déplace ;<br />

alors aussi Dieu peut être connu seulement par ses manifestations dans l'homme et la<br />

bête, dans les plantes et les oiseaux, dans les choses et les êtres tout autour de nous.<br />

Personne ne connaît le mystère du courant électrique, pourquoi il se comporte ainsi,<br />

qu’elle est la nature exacte de son origine et du courant ; mais, pourtant il est employé<br />

dans mille utilisations et il se manifeste dans mille appareils et instruments.<br />

Dieu est une réalité toujours présente en chaque être<br />

Alors aussi, Dieu est présent partout ; mais nous pouvons comprendre seulement la partie<br />

de Lui qui se manifeste devant notre connaissance. Les gens du commun jureront que la<br />

terre ne se déplace pas du tout ; on la place dans la poésie comme symbole de stabilité.<br />

Mais, elle a deux mouvements, les deux incroyablement rapide ! Elle tourne sur son<br />

propre axe à une vitesse qui dépasse mille milles à l’heure ; même tout en tournant ainsi,<br />

la terre se déplace autour du soleil à une vitesse étonnante ! Mais, remarquons-nous<br />

quand cela se produit ?<br />

Dieu est aussi une réalité, toujours présente en nous et en chaque être ; mais, nous Le<br />

manquons, tout comme nous manquons le mouvement de la terre. Nous devons impliquer<br />

Dieu par des preuves et des évidences de Sa Providence, Sa grâce, Sa majesté et Sa<br />

gloire, tout comme nous impliquons les mouvements de la terre, de la lune et des étoiles,<br />

en observant le ciel, les saisons et la procession précise du jour et de la nuit.<br />

Nous ne pouvons pas décrire Dieu dans le vocabulaire appris sur la terre. Nous devons<br />

expérimenter la béatitude de Le réaliser comme le centre de notre être. L'homme est doté<br />

47


d'un sens du merveilleux et de la peur, sens qui fait de lui soit un Karma Yogi (un<br />

participant), un Jnana Yogi (un investigateur de mystère) ou un Bhakti Yogi (un dévot<br />

adorateur). Quand il supprime ou ignore ou dévie de ce sens du merveilleux, il devient<br />

impliqué dans le monde physique, les besoins physique et les poursuites physiques. Il<br />

commence à adorer Mammon et il s’éloigne du bon, du juste et du beau. Il échange le<br />

calice de la béatitude pour une bouchée de poussière.<br />

Les poètes doivent découvrir Dieu d'abord<br />

Puisque nous avons aujourd'hui certains poètes qui lisent leurs poésies devant nous, Je<br />

suis tenté de leur dire quelque chose au sujet de leur art. Les poètes d'aujourd'hui sont à la<br />

tête de ceux qui considèrent Dieu comme mort, un morceau décoratif, sinon un<br />

encombrement ou un ennui ! Ils fournissent à leurs admirateurs des douceurs enduites de<br />

slogans à la mode et des expressions entraînantes. Ils ne s'inquiètent jamais des valeurs<br />

plus élevées de la vie, ou des idéaux durables pour la vie. Leurs poésies traitent les objets<br />

extérieurs, les émotions sensuelles et choses insignifiantes. Elles sont toutes extrêmement<br />

peu profonde et desséchées.<br />

La vraie poésie émane de l'appel du Divin en dedans, pour s'exprimer en vocabulaire<br />

sublime. Elle accorde une joie durable au poète aussi bien qu’aux lecteurs. Elle n'abaisse<br />

pas son évaluation du monde et de son Créateur. Les lecteurs doivent être attirés plus<br />

souvent à lire de la poésie, et chaque fois qu’ils passent en revue dessus et ruminent sur<br />

ses lignes, de nouvelles visions de la signification doivent s'ouvrir devant leurs esprits.<br />

Puis c’est seulement alors que la poésie peut être de tout temps et pour tous les hommes.<br />

Les poètes doivent découvrir Dieu d'abord et puis, disséminer leur extase vers ceux qui<br />

ont soif pour cette béatitude. Et, qui n'a pas cette soif profonde en eux ? Chacun est en<br />

exil, trimant pour sa maison, en Dieu. Le pèlerinage vers Dieu peut être rendu doux, vite<br />

et sûr, par le bon type de poètes. Une personne aveugle ou une personne boiteuse ne peut<br />

pas traverser un fleuve au gué, par lui-même. L'homme boiteux peut monter sur les<br />

épaules de l'homme aveugle et le faire traverser en sûreté. Car, il a l'œil et l'autre a la<br />

détermination et la force. Le poète a l'œil plein d’expériences ; il connaît le chemin ; il<br />

peut éviter les pièges et aider les autres à faire de même. Il peut encourager, parler avec<br />

beaucoup d’enthousiasme.<br />

De la même manière, une personne ne peut pas, tout seul, acquérir Jnana (la sagesse<br />

spirituelle) ou découvrir le chemin pour réaliser l'âme en lui ; le poète est le gourou<br />

(maître) pour de tels Sadhakas (aspirants spirituels) sérieux. Il doit se rendre compte de<br />

ce rôle élevé, comme Rishis (sages), être conscient ; il doit s’entrainer pour ce statut<br />

élevé. Quand Je vous parle, Je ne fais pas de pause pour examiner si Je suis vos règles de<br />

grammaire ; les mots viennent du cœur, plein de Prema (Amour Divin). Le cœur rend<br />

tous les mots doux et tendre. Les mots doux et les façons douces mènent aux actions<br />

douces et aux réactions douces.<br />

Il n'y a aucun pouvoir plus efficace que l'amour<br />

48


Remplissez le cœur d’amour ; puis, les mots sortant du cœur seront pleins de vitalité et de<br />

pouvoir. Il n'y a aucun Shakti (pouvoir) plus efficace que Prema (l’Amour). La<br />

grammaire de l'amour fait entrer les mots dans les cœurs des auditeurs et les fait accepter,<br />

apprécier et passer à l'action.<br />

Le papotage d'un enfant n'a aucune grammaire, mais, il gagne l'amour de la mère.<br />

Ramakrishna Paramahamsa ne connaissait pas le mot « pension » ; il a dit « penny » par<br />

le passé, au lieu de pension. Swami Vivekananda l’a interposé avec le mot correct, mais,<br />

Paramahamsa a mentionné que le mot n'avait pas d’importance, c’était assez si ce qui<br />

était communiqué était compris. Bhava (l'idée prévue à être communiquée) est la vraie<br />

chose ; Bhasha (langue dans laquelle elle est vêtue) est d’intérêt superficiel seulement. Je<br />

veux que vous buviez le Bhava ; Je veux que les poètes inculquent le Bhava pur, non pas<br />

le Bhasha joli.<br />

Si vous comprenez le Bhava que Je transmets, alors vous pouvez devenir de véritables<br />

dévots et des Sadhakas, et avancer sur le chemin de la réalisation du Soi. Maintenant, il y<br />

a des Bhaktas (aspirants spirituels) par millions ! Ils augmentent quotidiennement en<br />

nombre. Et vous pouvez avoir remarqué, <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> aussi est devenu très grand en nombre<br />

! En outre, les gens revendiquent leur association avec Moi, réclamant qu'ils sont bénis<br />

plus abondamment que les autres, et les autorisant à aller parmi les Bhaktas et gagner de<br />

l’importance en amassant des fonds ou des donations !<br />

Les vrais dévots n'annonceront jamais de telles réclamations absurdes ou écouteront de<br />

telles réclamations introduites par les autres. Un vrai dévot sera immuable dans sa foi,<br />

quelque soient les hauts et les bas de la fortune matérielle. Il prie le Seigneur, non pas<br />

pour le Padhaartham (objets matériels ou l'accomplissement des désirs matériels), mais,<br />

pour la Para-ar-tham (le bonheur qui est supra-mondain). Les Pandavas étaient de tels<br />

dévots et ainsi, Krishna a déclaré qu'il demeurait dans le cœur de chacun de ces cinq<br />

frères, aussi bien que de leur reine, Draupadi. Ils sont cinq exemples pour l'humanité,<br />

dans ce Kali Yuga (âge de fer). J’incite chacun à cultiver Prema, parce que, Je suis<br />

Prema, et quand vous manifestez Prema, vous êtes seulement une expression de Moi, le<br />

Résident de votre cœur.<br />

Hyderabad<br />

49


LES LIMITES QUI LIBÈRENT<br />

20 mai <strong>1974</strong><br />

C'est un Yajna, un saint rituel. Les participants à ce « sacrifice » ne peuvent être<br />

considérés récompensés s'ils acquièrent deux avantages de cela : Comprendre le vrai état<br />

de Prakriti (la Nature) et visualisez le vrai chemin de l'effort spirituel. Les étudiants et les<br />

professeurs qui sont venus de loin dans ce pays et même au-delà des mers sont les prêtres<br />

officiants ; ils doivent être vigilants et remplis de soin, de peur que le Yajna soit terni par<br />

la paresse, d’un côté rebelle. Dans le feu sacrificatoire, il est d’usage de verser du ghee et<br />

une série d'articles précieux comme oblation. Mais, ici, dans le feu de ce Yajna, Je vous<br />

invite à offrir votre égoïsme et votre faux orgueil. Ce Yajna a besoins de deux rites<br />

cérémonieux : fixer votre mental sur la vérité la plus élevée ; augmenter votre sympathie<br />

et votre amour pour qu'ils peuvent entourer tous les êtres vivants et vous activer vers le<br />

vrai service.<br />

Car, la vie est un voyage de la position du « je » à la position du « nous, » du singulier au<br />

pluriel, de l’emprisonnement du Un à la liberté du Un, qui est vu dans le multiple. La<br />

vision du Un, immanent dans l'évident multiple est l'accomplissement de toutes les<br />

années de sa vie. C'est l'enseignement contenu dans les textes et les Écritures saintes<br />

antiques. Mais, ceux-ci ont été oubliés, depuis les esprits des gens de ce pays ont été<br />

gagnés par la civilisation Occidentale. Quand ceci s'est produit, les buts de la vie sont<br />

devenus une accumulation d'argent et non pas la conscience du Soi.<br />

L'homme a en lui une étincelle du Divin<br />

Ce qui doit être gagné ce n'est pas l’argent, mais la vertu. Les moyens de subsistance sont<br />

recherchés et ramassés par les oiseaux et les bêtes ; il n'y a rien de particulièrement<br />

humain dans cette poursuite. Quand l’intelligence est employée pour l'acquisition de la<br />

nourriture et les conforts physiques, l’homme est perdu dans les poursuites animales. La<br />

vie humaine est beaucoup plus significative que celle des oiseaux et des bêtes. L'homme<br />

a en lui une étincelle du Divin ; son corps est le temple de Dieu. Ainsi, il doit vivre de<br />

façon à ce que la Divinité innée s'exprime par l'amour, par le service aux autres, et par la<br />

reconnaissance de la présence constante de Dieu, en lui et tout autour de lui. Quand<br />

l'homme consacre ses qualifications à la recherche de la nourriture, il s'aliène de la<br />

lumière qui brille en lui, l'Atma.<br />

L'homme consomme comme nourriture beaucoup d’êtres vivants, les plantes, les œufs,<br />

les poissons, le bétail, les moutons, etc. Ils sont nés comme êtres humains, à cause de cet<br />

acte de consommation. Mais, puisqu'ils n'ont pas eu l'éducation de ce qui peut leur<br />

indiquer Dieu en dedans, ils végètent ou restent des brutes, sans billet approprié ou<br />

passeport pour s’élever plus haut que le statut humain dans lequel ils ont été placés à la<br />

hâte. Comme la plupart des hommes, ils roulent du ventre de la mère au tombeau,<br />

esclaves des sens et des maladies que les liens apportent inévitablement à leurs suites. Ne<br />

50


soyez pas content avec l'esclavage ; aspirer à atteindre le soleil de la Splendeur, la Source<br />

de la sagesse parfaite.<br />

Tentez d'assimiler notre culture antique<br />

L'homme ne fait pas de discrimination et ne découvre pas l'excellence spéciale de sa<br />

propre foi, comme comparée aux fois des autres, ou, la différence entre sa croyance et sa<br />

religion et la croyance et la religion des autres qu’ils considèrent chers. Il n'évalue pas<br />

son point de vue, à la lumière des points de vue et attitudes des autres. Il ne pèse pas ses<br />

actes et ne les juge pas, comme valables ou comme déchets. Les voyants et les sages de<br />

l'Inde ont souligné ces disciplines et prescrits des mesures pour réaliser ces fins. Mais,<br />

maintenant les Indiens n'ont aucune connaissance de cette discipline ou de sa valeur.<br />

Par conséquent, les fils et les filles de l'Inde sont pitoyablement silencieux, quand des<br />

cyniques et les aveugles critiques et discréditent leur culture antique et pointe le doigt<br />

avec dédain à ce qu'ils interprètent, comme étant des absurdités et des contradictions. Ne<br />

joignez pas de telles personnes dans leur campagne de dénigrement. D’un autre côté,<br />

tentez d'assimiler la culture et aspirer à expérimenter la béatitude qu'elle promet. C’est en<br />

effet une grande honte que les gens s'appelant des Indiens ne soient pas assez au courant<br />

ou assez expérimenté pour faire taire les adversaires et les détracteurs de la Culture<br />

Indienne.<br />

Le défaut se situe dans le système de l'éducation qui ne leur donne même pas un aperçu<br />

de la gloire. Le pays est maintenant descendu dans la peur et le traitement se situe dans<br />

votre compréhension des remèdes prescrits dans les textes antiques, en les pratiquant et<br />

en les propageant. Vous êtes maintenant écartés par les gens qui ne connaissent pas les<br />

vraies caractéristiques de cette culture. Et, les idées que vous avez des épopées et des<br />

Puranas (histoires mythologiques), des Sâstras (les sciences spirituelles) et des Vedas<br />

(Écritures saintes sacrées) sont déformées par les préjudices que ces personnes ont<br />

implanté en vous. Par exemple, l'histoire de la Vierge Marie donnant naissance à Jésus-<br />

Christ est acclamée comme une évidence de la volonté Divine, mais, vous qui acceptez<br />

cette interprétation, ne pouvez-vous pas affirmer que la naissance de Karna de la Vierge<br />

Kunti Devi est également une évidence de la même volonté Divine. Vous êtes<br />

apologétique et honteux par le fait de la naissance de Karna à cause de la volonté Divine,<br />

cela est tordu et tourné par les soi-disant disciples aujourd'hui.<br />

Les étudiants sont affligés en général d’une connaissance déficiente<br />

Les gens qui sont complètement ignorants n'ont aucun doute ou crainte ; ceux qui sont<br />

plein de sagesse, aussi, n'ont aucun doute ou crainte. C'est une variété, à moitié des<br />

érudits et des étudiants tombent dans les pièges tendus par le préjudice et la perversion.<br />

Nous espérons que votre contact avec le mental mûr, l’étude intelligente et les cœurs<br />

remplis d’expériences de ceux qui viennent pour vous parler pendant le cours de ce camp<br />

renforceront votre résolution et vous rendront enthousiastes pour stimuler et soutenir les<br />

principes de la Culture Indienne fondamentale.<br />

51


L'éducation ne devrait pas viser à simplement faire que les étudiants soient au courant<br />

d'une pile de livres. Il devrait insister sur leur assimilation de l'essence de l'enseignement<br />

qu'ils élaborent. Maintenant, les étudiants dirigent tous leurs efforts vers l’acquisition de<br />

plus en plus de connaissance dans seulement une branche spécialisée d'étude. Ainsi, ils<br />

sont affligés en général d’une connaissance déficiente, et sont incapables d'ajuster leur<br />

comportement ou conduite, et de survivre aux caprices de la fortune.<br />

Le ministre Ghorpade s'est référé à la relation entre la science et la religion.<br />

Naturellement, la science doit se développer de plus en plus, parce que, la science rend la<br />

vie plus confortable. Elle a donné à l’homme beaucoup de choses qui fait que la vie est<br />

plus rapide, plus amusante et plus normalisée. Mais la difficulté est que lorsque la science<br />

et la technologie ont avancé par des sauts et des bonds, l'homme n'a pas appris l'art<br />

d’employer les choses de la bonne façon. Il a permis à la science et à la technologie une<br />

pleine licence pour combler ses désirs sensuels et de ce fait humilier sa stature et son<br />

statut.<br />

L’humain et la bonté coexistent comme des inséparables<br />

Vous devez éviter cette erreur. À cette période d’âge où votre intelligence, votre<br />

vigilance, votre conscience sont toutes en bon état, vous devez apprendre comment<br />

garder vos impulsions sous contrôle, et de maîtriser les sens qui tendent à vous traîner<br />

dans de faux et méchants chemins. Quand le désir pour le plaisir surmonte votre raison et<br />

votre qualité innée, vous êtes laissé seul avec la forme d'un être humain ; vous n'avez<br />

aucun droit de vous appeler un être humain.<br />

L’humain et la bonté coexistent comme inséparables ; ils sont les pôles négatifs et<br />

positifs, ils doivent être ensemble pour produire la chaleur de l'amour et la lumière de la<br />

sagesse. Une fois que vous avez à établir votre Soi dans le Soi le plus élevé, vous n'êtes<br />

pas perdue ; vous pouvez alors errer librement dans les royaumes de l'irréel. Si vous<br />

n'avez pas expérimenté le Soi comme étincelle du Soi Suprême, vos vœux seront aussi<br />

stériles que les déplacements que les animaux font, par instinct. Alors, essayez de<br />

transformer l’humain duquel vous êtes doté, en Divinité qui est son vrai centre.<br />

L'univers est le corps de Dieu ; chaque particule en lui est remplie de Dieu, sa gloire, sa<br />

force, son impénétrabilité. Croyez que Dieu est la Vérité intérieure de chaque chose et<br />

être. C’est la vérité, c’est la sagesse. C’est l’éternel. Soyez humble, avant les évidences<br />

de Son pouvoir et de Sa majesté.<br />

C'est Dieu qui vous guide et vous protège<br />

Nous avons l'exemple de Hiranyakashipu, le père de Pralhâda. Il était le dépôt d’une<br />

énorme connaissance. Il avait gagné d'énormes qualifications par son ascétisme et ses<br />

efforts. Il était très fier de ses accomplissements qu'il a refusés Dieu, et a déclaré qu'il<br />

n'avait aucun besoin de Lui. Mais, un jour est venu, quand même il a dû exiger et<br />

réclamer Dieu. Alors aussi, vous pouvez nier ou écarter Dieu, par ignorance ou par<br />

perversité ; mais, un jour viendra où vous prierez pour sa compassion. Vous êtes Dieu en<br />

52


éalité. C'est Dieu en vous qui vous guide et vous garde. Quand vous niez Dieu, c’est<br />

l’équivalent de votre argumentation, « Je suis né d'une femme stérile, » ou affirmer très<br />

en vociférant, « Je suis un incurable sourd-muet ! » C’est aussi absurde que de se nier soimême.<br />

Cette grande vérité est bien expliquée dans les Écritures saintes de cette terre, et<br />

chacun de vous a le droit de connaître cet héritage.<br />

Les voyants de cette terre ont marqué les limites et les lignes, à être respectés par les<br />

hommes aspirants. Les Vedas donnent ces injonctions : Maathru dhevo bhava ; pithru<br />

dhevo bhava ; aachaarya dhevo bhava ; Sathyam Vadha ; Dharmam Chara. - « Vénérez<br />

votre mère comme Dieu ; Vénérez votre père comme Dieu ; Vénérez votre professeur<br />

comme Dieu ; Dites la vérité ; accomplissez l’action juste. » Ces cinq actions sont comme<br />

les cinq airs vitaux qui soutiennent le corps de l'homme. Croyez les comme tels ; ayez la<br />

foi inébranlable, celle qui a été établie pour votre progrès matériel et spirituel. Pratiquez<br />

ces préceptes sincèrement et sans ralentissement. Ils assureront le succès dans votre<br />

pèlerinage de l’humain au Divin.<br />

Si vous vénérez vos parents aujourd'hui, vos enfants vous vénèreront plus tard ; car, le<br />

présent forme le visage du futur, comme il a été, à son tour, formé par le passé. C'est<br />

pourquoi J’insiste toujours, « Soyez bon, voyez le bien, faites le bien ; c'est le chemin<br />

vers Dieu ».<br />

Le plaisir n’est qu’un intervalle entre deux souffrances<br />

Quand vous allez retourner dans vos endroits d’origine, après le cours d'été, chacun de<br />

vous doit être équipé avec la connaissance de ces cinq disciplines et de la ferveur pour les<br />

pratiquer dans vos vies quotidiennes. Concentrez votre attention, pour la période entière,<br />

sur cette tâche ; ne vous occupez pas des dérangements, le changement dans le régime, ou<br />

les règlements du jeu et les divertissements. Composez avec ces handicaps et agissez<br />

patiemment et joyeusement.<br />

La vie est douce pour ces restrictions et limites. Vous rencontrerez beaucoup d'obstacles<br />

dans la vie, mais ne soyez pas découragés par eux. Le plaisir et la souffrance alternent<br />

dans la vie ; en fait, le plaisir n’est qu’un intervalle entre deux souffrances ! À cela,<br />

souhaitez la bienvenue et cela en vaut la peine. Ayez toujours le futur en vue, et acceptez<br />

la souffrance maintenant, de sorte que vous puissiez la rencontrer hardiment quand elle<br />

arrive plus tard dans la vie. Thyaga (le sacrifice altruiste) est le vrai Yoga (communion<br />

Divine) ; renoncez et devenez maître de vous-même. Bhoga (le plaisir) provoque Roga<br />

(la maladie) ; l'indulgence est la cause de la maladie.<br />

Traiter tous ceux qui partagent ce camp avec vous comme des frères et des sœurs.<br />

Rappelez-vous toujours la Fraternité de l'homme et la Paternité de Dieu. Les gens parlent<br />

avec aisance sur la scène devant un vaste rassemblement « Frères et sœurs ! » Mais sontils<br />

disposés à diviser leur propriété parmi leurs frères et sœurs ? Naturellement, vous<br />

n'avez pas besoin d'aller jusqu’à cela ; mais, vous devez reconnaître le principe Divin qui<br />

anime tous. Quand vous êtes inspiré par cette croyance, sûrement, vos yeux et vos<br />

oreilles refuseront de remarquer les différences et les déformations. Vos mains refuseront<br />

53


de s'engager dans de basses activités ; votre langue ne se ternira pas par de bas entretiens<br />

; votre mental n’entretiendra pas de basses pensées et idées. Prenez la résolution<br />

d’atteindre et de maintenir cette pureté dans la pensée, la parole et l’action.<br />

C'est le message central de la Culture Indienne, qui vous sera expliqué sous<br />

d’intéressantes facettes par les orateurs qui ont répondu à l'invitation des organisateurs.<br />

Brindavan<br />

54


BRAHMAN ET BHARAT<br />

20 mai <strong>1974</strong><br />

Nous pouvons avoir la moisson du paddy (riz) seulement en sèment des graines de paddy.<br />

Nous ne pouvons pas obtenir une telle moisson si nous semons du paddy frit comme<br />

graines. Celui qui a la sagesse nécessaire se débarrassera des renaissances répétées. C’est<br />

seulement en acquérant la bonne connaissance qu’on peut échapper à la répétition des<br />

naissances. Écoutez cette grande vérité, oh fils courageux de Bharat ! Citoyens de ce pays<br />

vivez toujours avec l’espoir. Perdre l’espoir n’est pas une caractéristique de nos<br />

compatriotes. Souffrir du manque de foi et perdre l’espoir est une faiblesse ; et en<br />

entretenant de telles faiblesses, vous perdrez toute la force humaine que vous avez.<br />

L’enthousiasme et l’attention sont des choses qui montrent le chemin pour la prospérité<br />

de l’homme. Chaque individu qui a l’enthousiasme et l’attention réalisera sûrement le<br />

succès et atteindra la gloire dans n'importe quel genre de travail qu’il va entreprendre.<br />

Notre propre culture nous dit que celui qui a l’attention et l'intérêt réussira toujours. Nous<br />

devrions faire une tentative pour passer à travers le voyage de notre vie avec intérêt et<br />

enthousiasme.<br />

Les citoyens de notre pays croient au Karma, les fruits qui viennent de nos propres<br />

actions. Puisque nous avons une foi forte dans la doctrine du Karma, nous entreprenons<br />

toujours de faire de bonnes actions et rester loin de faire de mauvaises actions. Nous<br />

venons aisément en avant pour faire de bonnes actions, mais nous hésitons à nous livrer à<br />

de mauvaises actions. Vyasa a écrit dans les Puranas que nous allons vers l’avant pour<br />

faire de bonnes actions et pour dire de bonnes choses, mais nous hésitons à faire de<br />

mauvaises actions et hésitons à dire les choses non-sacrées parce que nous savons que<br />

cela blesse les gens.<br />

La philosophie du Karma que nous acceptons dans ce pays est quelque chose qui est très<br />

sacré, et il est dit que nous croyons qu’il faut faire du bon Karma. C’est une<br />

caractéristique importante de notre culture, que, en tant qu’individu, famille et société, il<br />

y a considérablement de tolérance et dépendance mutuelle les uns envers les autres.<br />

Quand on peut reconnaître le lien entre ces trois, et quand on peut reconnaître et respecter<br />

les injonctions Adhyatmique qui nous sont données, même en payant le prix et en même<br />

temps, portons suffisamment attention aux devoirs matériels, alors il n’y a aucun doute<br />

que la société deviendra prospère et qu’il y aura la paix dans le monde. Puisque nos gens<br />

ont reconnu le lien qui existe entre la pensée matérielle et l’aspect spirituel, il est possible<br />

qu’ils prennent le bon chemin et deviennent des chefs dans le monde de la pensée. Il fut<br />

toujours enseigné que l’aspect matériel et l’aspect spirituel ne peut pas se contredire.<br />

Imaginer que vous avez un collier en or autour de votre cou. Quand vous regardez la<br />

forme de ceci, nous l’appelons un collier ; mais quand nous regardons la matière<br />

première, nous disons qu’elle se compose d’or. Il ne peut pas être que l’or soit une chose<br />

et le collier une chose différente. Il n’est pas possible de faire un collier sans or. Ainsi,<br />

55


quand nous l’appelons un collier en or, ceci démontre seulement l’unité de la matière<br />

première qui est l’or et le nom et la forme, à savoir le collier. Cela ne donne aucune place<br />

à toute différence entre la base et l’ornement. De la même manière, nous devons pouvoir<br />

être en mesure de proclamer la grandeur de notre culture et de notre éducation en<br />

reconnaissant l’unité de l’humanité d’un côté et la Divinité fondamentale de l’autre.<br />

La relation entre Jiva, Easwara et Prakriti (la nature) est inséparable. Sans coton, nous ne<br />

pouvons pas avoir le fil et sans fil, nous ne pouvons pas avoir le tissu. Pour qu’un<br />

morceau de tissu prenne forme, la matière première est le fil. Alors que le tissu a pour<br />

base le fil, le fil lui-même a pour base, le coton. Le coton, le fil et le tissu sont trois noms<br />

pour trois formes différentes ; mais ce qui est contenu dans tous les trois est identique et<br />

c’est le coton.<br />

Prakriti, ou la nature, est comme le tissu dans l’analogie. C'est la conglomération de nos<br />

désirs qui prend la forme de la nature. Ces désirs émanent de notre cœur et ont leur<br />

origine dans notre cœur. Nous ne voyons pas les désirs autour de nous. Nous pouvons<br />

voir sous une forme extérieure ce qui est latent dans nos cœurs sous forme de désirs. Il<br />

n’est pas possible de voir quelque chose extérieurement si son origine ne se trouve pas<br />

comme entité latente en nous. Si nous fermons nos yeux, toute la nature autour de nous<br />

semblera ne pas exister. Mais, quand nous ouvrons nos yeux, nous voyons beaucoup de<br />

têtes différentes. Est-ce que les personnes qui sont ici vont quelque part quand nous<br />

fermons les yeux, ou s’ils viennent de quelque part quand nous ouvrons nos yeux ? Non -<br />

ces gens ont toujours été ici. Si nous n’avons pas de yeux, nous ne pouvons pas identifier<br />

même notre propre corps. Par conséquent nous pouvons identifier la création entière<br />

seulement par notre vision. Il n’y a rien de distinct comme la création ; ceci devient une<br />

réalité à cause de notre vision.<br />

De la même manière, le bien et le mauvais, le vrai et le faux, le ciel et l’enfer nous sont<br />

tous apparent à cause de notre vision. Le mental de l'homme seul est responsable de son<br />

attachement et de sa libération. La différence entre l’attachement et la libération existe<br />

seulement dans notre pensée. Il n’y a aucune différence intrinsèque ou de base entre ces<br />

deux. Nous pourrons apprécier l’aspect du Divin seulement quand nous sacrifions<br />

l’aspect du Jiva. Il n’y a rien que nous pouvons obtenir en faisant du mal au Jiva et en<br />

faisant un Puja (culte rituel) au Divin. Nous avons à reconnaître que le Jiva vivant et<br />

visible et le Divin invisible sont identiques, et nous devons reconnaître l’unité entre ces<br />

deux aspects.<br />

Nos anciens ont prescrit les divers rituels qui nous permettent de rejeter notre arrogance<br />

et notre ego. Ces rituels qui nous ont été prescrits ont également été appelés Yajna et<br />

Yaga. Le mot Yajna vient du mot racine Yaj. Nous sommes venus à reconnaître ce rituel,<br />

le Yajna, comme important dans le cadre d’adorer le Seigneur. Les déclarations qui sont<br />

dans nos Vedas nous ont mentionné de tout sacrifier, et par le sacrifice nous devrions<br />

pouvoir avoir la vision du Divin en nous. La création et son entretien dépend seulement<br />

du sacrifice. S’il n’y a aucun sacrifice, la société ne restera pas intacte. S’il n’y a aucun<br />

sacrifice, il n’y aura aucune vie, et on ne pourra pas reconnaître la vérité et s’il n'y a<br />

aucun sacrifice, aussi il n’y a pas de création et aucun soutien. Regardant les choses d’un<br />

56


aspect matériel, si nous n’expirons pas le souffle qui est entré en nous, nous ne pourrons<br />

pas vivre. Si nous n’évacuons pas la nourriture que nous prenons, après la digestion, nous<br />

ne pourrons pas vivre. Si le sang ne coule pas d’un endroit à un autre en tout temps, nous<br />

ne pouvons pas vivre. À moins que les nuages qui ont recueilli l’eau laissent tomber l’eau<br />

qu’ils ont recueillie, ils ne peuvent pas rester des nuages. C’est pourquoi il est dit ce que<br />

vous ne pouvez pas obtenir par votre connaissance et votre effort peut être obtenu par le<br />

sacrifice. Que ce soit le bon ou le mauvais, nous devons continuer à faire le sacrifice.<br />

Dans ce processus nous ne devrions jamais porter attention au corps. Si nous pensons que<br />

quelque chose est bon et nous faisons bon accueil à ce qui est bon, le mauvais peut<br />

également venir dans ce processus. C’est ce qui vous donne le bonheur quand il vient à<br />

vous, également, vous causera la souffrance quand il s’éloigne de vous.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Si un fils est né dans une famille, il y a un bonheur<br />

considérable ; mais la mort du même fils causera une douleur incalculable et de la peine.<br />

C’est le même fils qui est né ou qui est mort, et le changement de l’acte de la naissance à<br />

un acte de la mort change le bonheur en douleur. Sans le sacrifice, l’homme ne peut pas<br />

vivre ; mais il n’entreprend pas le sacrifice sciemment. Chaque individu entreprend un<br />

sacrifice, mais il ne sait pas ce qu’est le sacrifice. On doit avoir le sacrifice comme but, et<br />

on doit chercher ce qui est permanent et ce qui est non permanent, et chercher à savoir ce<br />

qui doit être abandonné et ce qui doit être accepté.<br />

Le corps et le pays sont comme l’objet et l’image. Le corps est l’endroit où le Divin<br />

réside. La différence entre Kshetra et Kshetragna, c’est entre l’endroit de résidence et le<br />

résidant, c’est « Gna. » Nous interprétons cette différence en disant que celui qui est<br />

rempli de connaissance et de sagesse est celui qui réside dans le corps, et puisque cette<br />

syllabe « Gna » n’est pas présente dans « Kshetra » on dit que le corps lui-même est<br />

entièrement exempt de la connaissance et de la sagesse. Ainsi, gardez dans le mental que<br />

le Seigneur qui est l’incarnation de la connaissance et de la sagesse, réside dans le corps,<br />

et que nous devons accorder une attention suffisante au bien-être du corps. Si Celui qui<br />

connaît tout ne réside pas dans le corps, alors il n’y a aucune sainteté du corps.<br />

Mais, donnons-nous le nom de Kshetra à tout ? Non - seulement certaines villes, villages<br />

et fleuves spécifiques ont le nom de Kshetra. C’est seulement cet endroit particulier où il<br />

y a un caractère sacré reconnu qui peut s’appeler Kshetra. Bénarès, Tirupati, Gaya, Badri,<br />

et Prayag sont des endroits qui s’appellent Kshetras. Ces endroits s’appellent Kshetras<br />

parce que ces endroits sont associés à un caractère sacré, et la présence d’un tel caractère<br />

sacré leur donne le nom de Kshetra. D’une manière superficielle, on identifie ces endroits<br />

comme les endroits où Dieu réside. Dans la Bhagavad Gita, notre corps est décrit comme<br />

Kshetra et le Paramatma qui réside dans le corps s’appelle le Kshetragna. Nous ne<br />

pouvons pas réaliser comment nous devrions employer notre corps dans lequel Dieu<br />

réside.<br />

Les dévots qui ont un cœur sacré et qui entretiennent des pensées sacrées vont en<br />

pèlerinage à de tels endroits sacrés. Ils entreprennent un pèlerinage à de tels centres<br />

seulement parce qu'ils pensent que ces endroits sont sacrés. S’ils ne sont pas sacrés, il n’y<br />

57


a aucun besoin pour eux d’entreprendre un tel pèlerinage, dépenser de l’argent et de<br />

l’énergie.<br />

Comme dans cette analogie, parce que le corps humain est sacré, beaucoup de personnes<br />

établissent des liens entre les uns les autres, et essayent de faire un pèlerinage et conduire<br />

leur vie sur un chemin sacré. Si vraiment le corps d’un individu n’entreprend pas de tâche<br />

sacrée et ne mène pas une vie sacrée, personne ne voudra avoir de relation avec un tel<br />

corps. Par conséquent, quelqu’un qui prétend maintenir son corps sacré devrait essayer de<br />

se livrer seulement à de bonnes actions et de bonnes pensées.<br />

Si nous prenons un pot qui est plein du rhum et appliquons un enduit de ghee à l’extérieur<br />

sur le pot, est-ce que le parfum du ghee va enlever la mauvaise odeur du rhum qui est<br />

dans le pot ? De la même manière, si votre cœur est plein de mauvaises idées et de<br />

mauvaises pensées, et extérieurement vous feignez d’être bon et d’être en bonne<br />

compagnie afin de bien paraître, cela va-t-il enlever l’impureté de votre cœur ? Peu<br />

importe si vous n’êtes pas avec de la bonne compagnie et ne faites pas de bonnes actions.<br />

Peu importe si vous ne participez pas Dhyana (la méditation) et le Japa (répétition des<br />

noms saints), mais il est absolument essentiel que vous devez maintenir votre cœur pur et<br />

propre. L’essence de toutes les religions enseigne que vous devez garder votre cœur<br />

propre. Dans le monde matériel et pour les accomplissements spirituels, le contrôle de<br />

vos organes sensoriels est vraiment essentiel. Il n’est pas bon de contrôler entièrement et<br />

rigidement tous vos sens, ni n’est souhaitable de leur donner la liberté complète. On<br />

devrait adopter le chemin entre les deux.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Beaucoup d’hommes sont accoutumé à se raser et<br />

savent que s’ils pressent le rasoir trop durement ils se couperont la peau et s’ils ne<br />

pressent pas du tout, il ne sera pas possible d’enlever les poils. Par conséquent, dans ce<br />

processus, c’est seulement quand nous appliquons une pression modérée que nous<br />

pourrons atteindre le résultat désiré. Le mental humain est comme la lame du rasoir. Sans<br />

contrôler le mental trop rigidement et sans lui permettre d’aller trop librement, nous<br />

devrions l’encourager à faire de bonnes actions et nous devons le contrôler quand il y a<br />

une tendance à participer à de mauvaises actions. Ainsi en faisant la distinction entre les<br />

bonnes actions et les mauvais actions, nous devrions pouvoir être en mesure de guider le<br />

mental d’une manière modérée entre les deux extrémités. Contrôler le mental et les<br />

pensées est quelque chose de base pour le yoga, et ceci a été dit par beaucoup de gens.<br />

Nous devrions considérer le corps comme le synonyme de l’homme, et l’homme est le<br />

synonyme du mental. Si son mental se comporte de la manière qu’il se doit, alors il se<br />

comporte comme l’homme. Si son mental n’est pas dans l’état qu’il doit être, alors il ne<br />

se comporte pas comme un homme. Le pays entier dépend des hommes qui constituent le<br />

pays. Si le pays aujourd’hui n’est pas dans l’état dans lequel il doit être, cela signifie<br />

simplement que le mental des hommes ne se comporte pas comme il devrait. Par<br />

conséquent le pays n’est pas ce qui devrait être.<br />

Les bons et le mauvais d'un pays sont entièrement déterminés par les hommes qui<br />

composent le pays. La confusion qui règne dans le pays et le manque de discipline et la<br />

58


peur qui est vue tout autour sont les résultats de notre propre conduite. Puisque nous ne<br />

pouvons pas contrôler notre mental en quelque sorte, et parce que les hommes constituant<br />

le pays ne se conduisent pas de la manière qu’ils devraient se conduire, une telle situation<br />

règne. Si le mental est bon et les pensées sont bons, alors les hommes seront bons et si les<br />

hommes sont bons, alors le pays sera prospère, et le pays jouira du bonheur. Nous disons<br />

que c’est notre pays, mais rappelez-vous que le pays n’est pas une entité corporelle<br />

séparée. C'est la conglomération des gens qui s’appellent un pays.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Nous nous référons à un petit groupe de personnes<br />

comme société ou association. Ni la société ni l’association n’a une forme distincte. Les<br />

individus qui constituent la société ont une forme spécifique. Puisque ces individus avec<br />

leur forme spécifique sont devenus les membres, le groupe s’est appelé une association.<br />

Nous devrions demander la question si cette association a les qualités qu’elle devrait<br />

avoir.<br />

Nous ne devrions pas considérer le nombre de membres dans une société comme critère<br />

primaire. Le nombre seul ne justifie pas le nom de société. C’est seulement l’unité de la<br />

pensée entre les divers membres qui font une société. C’est seulement quand les individus<br />

qui composent la société sont bons, que la société elle-même est bonne et correcte.<br />

Aujourd’hui dans toutes les sphères - morale, éthique, éducative, spirituelle et<br />

scientifique - parce qu’il n’y a aucune unité parmi ceux qui composent le groupe, il y a<br />

confusion et manque de paix partout. Un groupe composé de différents individus peut<br />

être désigné sous le nom d’une société seulement quand tous sont sur une base commune<br />

et acceptent une pensée commune. Aujourd’hui, dans une société qui a dix personnes,<br />

vous trouvez dix pensées différentes et plans différents. Quand ces dix personnes suivent<br />

dix chemins différents et quand il n’y a aucune unité parmi elles, où est la signification de<br />

s’appeler une société ou une organisation ? Puisque de tels groupes sociaux et<br />

associations n’ont pas la force de réunir les individus, ces associations et sociétés<br />

échouent. Nous devons essayer de convertir les différentes idées en idées sacrées.<br />

On ne devrait pas s’engager à discuter du bien et du mauvais chez les autres. Un individu<br />

qui s’engage à sortir le mauvais de lui et tente de promouvoir le bon en lui peut vraiment<br />

aller de l’avant. Si nous employons mille yeux pour détecter les fautes chez les autres et<br />

passer tout notre temps dans ce processus, notre cœur également sera impur et nous<br />

développerons de mauvaises idées. Notre cœur est comme un objectif de caméra. L’objet<br />

sur lequel nous concentrons notre attention s’imprime sur le mental par la lentille du<br />

cœur.<br />

Les jeunes devraient essayer de voir à ce que les qualités comme la jalousie, la haine, le<br />

manque de tolérance n’entrent pas dans le leur mental. Les gens qui ont de telles<br />

mauvaises idées seront détruits avec le temps malgré la richesse et la connaissance qu’ils<br />

puissent posséder. Si vous entretenez ces mauvaises qualités dans votre mental, vous<br />

prendrez un mauvais chemin volontairement et vous tomberez sûrement.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

59


Il est d’usage dans ces classes d’été de prendre un thème particulier et de donner de<br />

l’importance à l’idée principale et de synthétiser, et de faire corresponde les idées qui<br />

sont reliés à ce thème, et les imprimer dans votre mental. Cette année, l’idée principale<br />

sera l’histoire du nom de notre pays, Bharat, et de l’importance du nom de Bharat. Ce<br />

pays est appelé Bharat ou Bharatha Desa. Il est usuel d’associer ceci avec le nom du fils<br />

d’un roi qui a gouverné ce pays. Ce n’est pas la signification correcte. Le monde entier<br />

est appelé Bharatha Desa. La relation entre le nom Bharatha et les Vedas doit être<br />

comprise. Nous devrions pouvoir découler de l’autorité des Vedas pour le nom Bharatha.<br />

Il est, aussi, commun pour nos gens d’employer le mot Brahman très fréquemment. Nous<br />

devons comprendre ce que le nom Brahman signifie. Cela veut-il dire le traditionnel Dieu<br />

à quatre faces ou cela signifie le Sabda Brahma, c’est bruit caractérisé comme Brahma,<br />

ou bien il représente le créateur de toute cette création ? Dans les trente jours qui vont<br />

suivre vous devriez comprendre les deux mots importants, Brahman et Bharat - en citant<br />

l’autorité des Vedas, des Puranas et des Ithihasthas. Je passerai le prochain trente jours à<br />

vous expliquer la signification intérieure de ces deux mots. Si on ne peut pas comprendre<br />

la signification du nom donné à sa propre Mère patrie, qu’elle est l’utilité d’être né dans<br />

ce pays et de s’appeler citoyen de Bharat ?<br />

Celui qui ne peut pas reconnaître la signification du nom de sa propre Mère patrie devrait<br />

être considéré comme un aveugle, ne pouvant pas reconnaître son propre corps.<br />

Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas reconnaître la signification du<br />

nom donné à leur propre corps. Si on ne sait pas la signification du nom donné à son<br />

corps, comment va peut-on comprendre la signification du nom donné à la Mère patrie ?<br />

Par conséquent la première chose qu’on doit faire est de comprendre la signification de<br />

son nom et du nom de sa Mère patrie. Pendant ces trente jours, beaucoup de professeurs<br />

pourront vous dire la signification de divers autres sujets, mais Je vous dirai la<br />

signification des deux mots « Brahman » et « Bharat. » J’espère que vous pourrez<br />

apprécier entièrement la signification de ces mots.<br />

Les gens qui ont des pensées et des idées sacrées ont toujours des points de vue de<br />

l’Advaita (le Non-dualisme) dans ce qu’ils disent. Vous devez essayer de trouver le bon<br />

dans ce que vous voyez. Que vous voyez le bon ou le mauvais vous devez le considérer<br />

comme bon. D’autre part, si vous commencez à chercher le mauvais dans les bonnes<br />

choses que vous voyez, c’est vraiment un péché. Dans la Bible il y a un très bon exemple<br />

cité par le Christ d’une telle situation. Il y avait un chien mort, dans un endroit particulier,<br />

et les oiseaux et les autres animaux mangeaient les diverses parties de ce chien mort, et<br />

les morceaux de chair étaient jetés tout autour sans égard. Plusieurs personnes ne<br />

regarderaient pas cette situation répulsive. Elles se tournaient de ce chien mort et<br />

s’éloignaient. À ce temps-là Jésus passait sur ce chemin et a appris que tous les personnes<br />

abandonnaient ce chemin à cause du chien mort sur le chemin. Il a alors dit qu’on doit<br />

apprendre à voir le bon aspect dans tout. Il a demandé si quelqu’un avait des dents aussi<br />

propres que celles appartenant au chien, et a demandé si quelqu’un brossait ses dents<br />

pour qu’elles soient aussi propres. Il les a ainsi conseillées de voir seulement le bon dans<br />

tous les aspects. Il a également, enseignés la leçon qu’il y a du mauvais sang dans chacun<br />

et de la mauvaise chair dans chacun, qui devrait en réalité éloigner toutes les personnes.<br />

Nous devrions pratiquer de voir seulement les bonnes choses, faire seulement les bonnes<br />

60


choses et écouter seulement les bonnes choses, et chacune de nos expériences doit<br />

devenir une expérience sacrée.<br />

Vraiment, quand nous venons à penser au fait que dans un si vaste pays, seulement un<br />

nombre restreint d’étudiants ont a eu cette occasion de suivre ce cours d’été, cela prouve<br />

que vous êtes très chanceux. J’espère que vous tirerez le meilleur de ceci et mettrez en<br />

pratique tous ce que vous apprenez ici. N’abusez pas de la bonne occasion de ce que vous<br />

allez obtenir. Vous pouvez avoir à accepter quelques difficultés. Vous devez rassembler<br />

tout le bon que vous pouvez obtenir d’une telle occasion. J’espère que vous pourrez faire<br />

cela malgré le fait que vous devrez accepter certains inconvénients.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

61


BRAHMAN EST TOUT<br />

21 mai <strong>1974</strong><br />

Les diverses branches de l’éducation sont comme les spécialités de l’art de la cuisson,<br />

mais chacune de ces diverses branches correspondent à chaque aliment que nous faisons<br />

cuire. Pourquoi abandonnons-nous les aliments et allons apprendre seulement la méthode<br />

de cuisson ? Écoutez la vérité qui est contenue dans cette question, oh ! Jeunesse de<br />

Bharat.<br />

Le thème du <strong>discours</strong> d’aujourd'hui est de vous informer avec la signification du mot<br />

Brahman. Pour les Vedas et la religion Védique, le mot Brahman est synonyme de tout le<br />

contenu. Cependant, beaucoup d’historiens qui ont donné la signification de ceci dans le<br />

temps, ont adopté une voie secondaire et ont également inséré sur leurs propres<br />

commentaires, notions et idées, et ont ainsi présenté une version déformée aux gens. Bien<br />

que ce mot Brahman a un nombre infini de significations et peut être interprété d’un<br />

nombre infini de manières, ces commentateurs lui ont donné une couleur et une<br />

signification qui, dans chaque cas, dépend du goût individuel et des expériences<br />

différentes.<br />

Ce mot Brahman a été expliqué par certains comme ayant quelque chose à faire avec le<br />

Brahmanas dans les Vedas. D’autre part, quand certains auteurs lui ont donné la<br />

signification du purohit (faiseur de rites) dans le Rig Veda, ils ont également expliqué<br />

qu’il ne doit pas être confondu avec un de plusieurs Rithwicks du Yajna, mais ils lui ont<br />

donné une place spéciale et l’on appelé du nom de Hota. Ces historiens ont expliqué que<br />

certains Rithwick qui avaient la responsabilité de s’occuper de la cérémonie sacrificatoire<br />

du Yajna et de voir que le rituel soit conduit correctement s’appellent des Hota, et sont<br />

considérés comme d’importants Brahman dans le Yajna. Plusieurs érudits ont donné cette<br />

sorte de connotation à ce mot. Dans cette explication du mot Brahman, ils n'ont pas porté<br />

attention à voir à ce que l’aspect d’Easwara ou du Divin soit inclus dans ce mot.<br />

Certains autres historiens ont compris cet aspect et ont donné une signification qui couvre<br />

l’aspect du Divin. Dans ce contexte nous devons prendre en considération les<br />

commentaires de certains érudits occidentaux qui ont fait un effort de comprendre les<br />

Vedas, notre civilisation et notre culture. Un grand érudit occidental a pris ce mot<br />

Brahman comme venant de la racine de Bruh. Ce mot racine indique l’expansion, ou<br />

gonflement, ou qui se développe. Il a pris ce mot comme point de départ pour<br />

comprendre l’aspect Divin de la création.<br />

Un autre érudit occidental a donné une signification différente à ce mot Brahman. Il a<br />

considéré ce mot comme quelque chose qui est particulièrement liée à la force Divine et à<br />

la force de la volonté qui est dirigée vers Dieu. C’est une nécessité pour nous de<br />

s’informer sur les interprétations données par ces érudits occidentaux aussi.<br />

62


Indépendamment de ces deux érudits qui peuvent ne pas être bien connu dans ce pays, il<br />

y a un autre érudit occidental du nom de Max Mueller qui est plus largement connu dans<br />

ce pays. Il a également commenté et a donné une signification à ce mot. Il a commencé<br />

par l’idée que c’est un mot qui signifie le son et qui est lié lui à des noms comme<br />

Vachaspati, et ainsi de suite. En ce point, nous devons examiner si toutes ces<br />

interprétations ont l’autorité des Vedas et si ces interprétations sont contenues dans les<br />

Vedas. Nous devons examiner où et comment ce mot Brahman est introduit dans les<br />

Vedas et la signification donnée à ce mot dans le contexte. Ceci a été mentionné dans le<br />

Sama Veda comme équivalent de Brahma et Veda Rupa. Le Sama Veda a établi que la<br />

forme du Veda est Brahman. Dans le Rig Veda, il est également dit que le chant de<br />

Brahman est l’essence des Vedas. Encore, quand nous regardons ce mot du point de vue<br />

de la Bhagavad Gita, nous venons à la conclusion que tout dans la création est rempli de<br />

Brahman.<br />

Nos Vedas ne se sont pas arrêtés sur ce point en donnant simplement une forme et une<br />

signification à ce mot Brahman. Ils ont également donné une signification plus distinctive<br />

et spéciale pour ce mot Brahman. On nous a enseigné qu’un aspect du mot Brahman<br />

signifie qu’il est quelque chose qui n’a aucune dimension perceptible et qui est sans<br />

limites. Si en ce monde nous avons des choses qui peuvent se développer, puis l’aspect<br />

de Brahman a la capacité à se développer alors qu’il est bien au-delà de la croissance de<br />

telles choses. La capacité de croissance qui est signifiée par le mot Brahman dépasse la<br />

capacité de croissance de tout ce que nous pouvons comprendre. Cet aspect qui n’est pas<br />

perceptible, et qui est au-delà de notre compréhension, et qui est infinie, a été décrit par le<br />

mot Brahman. Il a été établi que c’est le synonyme de croissance et d’une croissance<br />

complète. Ce Brahman qui représente la croissance complète dans tous les respects a été<br />

représenté comme la caractéristique de Purusha.<br />

Ce mot Purusha se rapporte à celui qui a expérimenté la perfection ou la plénitude. Notre<br />

Purushasuktha a décrit cet aspect de Purusha comme quelque chose qui a mille têtes,<br />

mille yeux et mille pieds. Dans cette interprétation, nous ne prenons pas la véritable<br />

signification intérieure ; au lieu de cela parfois nous retenons la fausse signification aussi<br />

bien. Les mots « Sahasra Seershaha Purushaha » ne devrait pas être interprété d'une<br />

manière limitée par la pensée seulement d’un être à mille têtes. Ceci signifie vraiment<br />

que des milliers et des milliers de têtes sont contenus dans cet aspect de Purusha. Le mot<br />

tête nous véhicule immédiatement la signification et l’image d’une tête que nous voyons<br />

d’une manière matérielle ordinaire, et nous pensons au Seigneur comme s’il avait mille<br />

têtes. Ce n’est pas correct. Quand nous utilisons le mot tête, cela suggère Prajna ou la<br />

sagesse dans ce contexte. La totalité de Prajna, ou de la sagesse qui est présente dans<br />

toutes les têtes, représente le concept de Purusha ici. Quand nous décrivons le Purusha<br />

comme Sahasraksha ce que nous voulons dire est que nous adorons le concept que le<br />

Seigneur a des milliers d’yeux. Selon l’autorité des Vedas, la signification intérieure de<br />

ceci est que toute l’énergie et le rayonnement qui sort des yeux des diverses personnes,<br />

ou la totalité de cette énergie, représente Paramatma. C’est la signification intérieure de<br />

se référer à lui comme Sahasraksha ou celui qui a mille yeux.<br />

63


Nous le décrivons également comme Sahasrapad, ou celui qui a mille pieds. Que<br />

voulons-nous dire en décrivant Dieu comme celui qui a mille yeux, mille pieds et mille<br />

têtes ; et quel avantage obtenons-nous en le décrivant de cette manière ? La capacité<br />

physique de porter ce corps matériel se reposant sur nos pieds et sur nos jambes.<br />

Puisqu’une telle force est contenue dans nos pieds, indépendamment de la grosseur du<br />

corps, nous sommes en mesure de déplacer ce corps avec facilité. La totalité de la<br />

capacité de comprendre ou Prajnana, et la totalité du rayonnement, et la capacité de<br />

locomotion a reçu le nom de Brahman.<br />

La capacité par laquelle nous avons notre vision et que nous voyons, la capacité par<br />

laquelle nous pouvons entendre, et la capacité par laquelle notre mental fonctionne, et la<br />

capacité par laquelle nous pouvons soutenir le poids matériel du corps nous sont donnés<br />

par Dieu, et parce que toutes ces forces nous sont données par Dieu, Dieu est également<br />

mentionnées comme Prajnanam Brahma, ou l’incarnation de la sagesse. Quand nous<br />

disons, Purusha eva idam sarvam, ce que nous voulons dire est Paramatma, qui a toutes<br />

ces forces en lui, se déplace partout et manifeste toutes ces forces. Que nous parlions des<br />

Vedas ou employons le mot Brahman ou le mot Purusha, ceux-ci sont seulement les<br />

différents noms donnés au même aspect et propage la même idée qui est contenue dans<br />

tous ces mots. Les mots sont différents, mais ils décrivent la même idée. Toute l’énergie<br />

qui est présente sous une forme brute et aussi dans la chose la plus minutieuse et<br />

infinitésimal représente l’aspect de Brahman.<br />

C’est seulement en ayant cette personnalité du Seigneur qui connaît tout, qui est toutpuissant<br />

et omniprésent dans son mental qu’Arjuna a prié le Seigneur sous forme de<br />

Viswa Virat (être cosmique). « Pouvons-nous vous comprendre ? Oh seigneur ! Krishna,<br />

vous êtes plus petit que la plus petite particule et plus grand que le plus grand corps. Vous<br />

êtes présent partout et toujours dans les quatre-vingt-quatre lakhs (8 000 000) des espèces<br />

vivantes et on vous connaît comme étant le plus grand voleur parmi tous les voleurs. »<br />

Arjuna a prié le Seigneur en comprenant ces aspects du Seigneur.<br />

Pour cette raison, Arjuna a pu comprendre le vrai aspect du Seigneur. « Brahmanam<br />

Brahmana Vahanam. » Brahma a été également décrit comme le porteur de Brahman.<br />

Nous devons examiner la signification du mot Brahma dans ce contexte. Le mot Brahma<br />

a été compris pour suggérer un Mantra. Dans cet endroit, la signification est que le<br />

Purusha, qui est l’incarnation des Vedas, a un mantra à véhiculer. C’est la raison<br />

pourquoi les gens dans notre pays ont compté sur de tels grands hommes qui ont réalisé<br />

leur grandeur sur la base d’un mantra. Ils ont commencé à apprendre ces mantras et<br />

furent purifier eux-mêmes avec l’aide de ces grandes personnes. La seule expression des<br />

mots comme « Om Namo Narayana, » ou « Om Nama Shivaya, » ne peut pas constituer<br />

un mantra. Un mantra a deux aspects. Le premier est Manana ou ce qui a été appris doit<br />

être pris dans votre mental. Le second est l’aspect de Trana qui est ce qui a été pris dans<br />

votre mental doit être établi fermement. En prenant le Divin dans votre mental et<br />

l'établissant fermement là-dedans, si vous pouvez continuer votre vie et effectuer le<br />

travail qui est vôtre, alors votre vie sera pleine du bonheur.<br />

64


Une telle signification du mot Brahman qui a l’autorité des Vedas a été déformée par les<br />

historiens, et c’est pour cette raison que nous avons également commencé à avoir une<br />

image déformée de la nature et de la création qui est autour de nous. Dans cette situation,<br />

nous voyons que la signification intérieure de ces mots qui ont l’autorité des Vedas et la<br />

signification interprétée par les divers historiens sont très différentes parce que les<br />

historiens ont introduit leurs propres idées dans l’interprétation. Nous devrions noter qu'il<br />

y a des différences essentielles entre la signification réelle et la signification interprétée.<br />

Les gens ordinaires ont commencé à donner leur confiance entière à ce qui a été donné<br />

par ces historiens et ont accepté la signification qui est donnée par les historiens, ils ont<br />

fait la promotion de fausses notions et de fausses significations.<br />

Que se soit pour nos propres compatriotes ou pour les personnes de l’extérieur de notre<br />

pays, il n’y a aucun échappatoire d’accepter la signification contenue dans les Vedas qui<br />

fait autorité. Les Vedas sont quelque chose qui n’a pas son origine dans les êtres humains.<br />

Ils sont venus de sources autres que des êtres humains. Toute l’histoire est quelque chose<br />

qui est créée par des personnes expérimentées. Dans de telles choses qui ont été créées<br />

par les hommes, il y a des possibilités de changement, des additions et des altérations ;<br />

mais il n’y a aucune de ces possibilités dans le cas des Vedas qui n’ont pas leur origine<br />

dans les êtres humains.<br />

Puisque les Vedas furent obtenus simplement par l’écoute du son, ils furent désignés sous<br />

le nom de Sruthi. Ceci est quelque chose qui est directement reliée au Seigneur et qui<br />

exprime son souffle vers l’extérieur. Un tel souffle Divin, qui constitue les Vedas, est<br />

notre vie et s’il n’y a aucun souffle et vie, il n’y a aucune croyance et foi ; et s’il n’y a<br />

aucune foi, l’homme est sans vie. Par conséquent, le citoyen qui a foi dans les Vedas peut<br />

vraiment être décrit comme celui qui a la vie en lui. Quand l’aspect d’Easwara n’est pas<br />

présent dans votre cœur, alors vous n’avez aucune qualité humaine en vous. Puisque nous<br />

avons oublié la culture Védique qui n’a ni commencement ni fin, et avons placé notre foi<br />

dans le confort matériel, et que nous essayons de donner plus d’importance à ce que nous<br />

voyons autour de nous sous la forme de conforts matériels, nous avons abandonné ce qui<br />

est essentiel pour notre culture et avons placé notre vie dans une grande difficulté.<br />

Avoir foi dans les Vedas et accepter les injonctions des Veda est considérées par la<br />

jeunesse moderne comme non à la mode et non civilisé. Les jeunes aujourd’hui<br />

n’effectuent pas de recherche pour savoir ce qui est contenu dans les Vedas ou dans le<br />

Shastras. Ils vont plus loin et disent que les personnes qui ont foi dans les Vedas et les<br />

Shastras ont seulement une foi aveugle. C’est la sorte d’attitude que les jeunes<br />

développent. Si un individu discute, après être au courant du contenu de ce qu’il<br />

argumente, il peut plaider une certaine longueur de temps, mais si une personne discute<br />

sans connaître le contenu, il n’est pas possible de discuter avec lui.<br />

Un homme aveugle verra toujours l’obscurité indépendamment de la façon dont la<br />

lumière est mise en sa présence. Aussi loin que la capacité limitée de l’homme aveugle<br />

peut faire le discernement, la vérité est que tout est noir, bien que vous puissiez mettre de<br />

la lumière devant lui. Selon l’opinion du reste des gens, ce n’est pas la vérité. Par<br />

65


conséquent, la vérité absolue n’est pas quelque chose qu’on peut dépendre et varie d’un<br />

individu à l’autre. C’est quelque chose qui peut dépendre seulement du cosmos entier.<br />

Mais, l’homme moderne a reconnu l’aspect individuel et proclame ce qu’il voit, en tant<br />

que l’individu, est la vérité, et que cette vérité est également la vérité pour le reste du<br />

monde. Il ne fait aucune tentative pour reconnaître la Divinité infinie. Nos Vedas nous<br />

ont enseigné plusieurs aspects de Sathyam ou de la vérité, de Jnanam ou de la sagesse, et<br />

d’Anantha ou de l’infini. Nous devrions nous demander si les personnes qui décrivent la<br />

vérité comme vérité et la connaissance comme connaissance sont idiote, ou les personnes<br />

qui décrivent la vérité comme mensonge et la connaissance comme ignorance sont idiote.<br />

Ces questions peuvent être répondues et la décision prise par vous-mêmes. Les gens qui<br />

ont foi dans les Vedas sont comme les personnes qui disent que 2+2=4, tandis que ceux<br />

qui n’ont pas foi dans les Vedas sont comme les personnes qui disent que 2+2=5.<br />

Nous devons nous poser une question concernant l’ampleur et la base du monde. Dans le<br />

monde il y a beaucoup de personnes. Certaines d’entre elles sont croyantes, certaines<br />

autres sont des non-croyants, et certaines d’entre elles croient les non-croyants. Il y a<br />

beaucoup de personnes dans les autres pays qui n’ont aucune foi en Dieu et croient dans<br />

la force de l’individu. Ils proclament et honorent la force de l’individu. Non seulement<br />

ceci, ils sont des gens qui appartiennent à d’autres pays et à beaucoup d’autres religions.<br />

Il y a une multitude de personnes, de religions et de Foi. Les chrétiens peuvent adorer<br />

Jésus, les musulmans peuvent adorer Allah et les Hindous peut adorer Rama, Krishna et<br />

ainsi de suite. Des personnes différentes ont des Foi différentes et elles adhèrent à<br />

différentes Foi. Mais toutes ces personnes, bien qu’elles puissent avoir différentes Foi, et<br />

professent différents dieux, et adorent différent dieux, pourtant aucune d’elles ne peuvent<br />

être éloignés de la vérité. La vérité est quelque chose qui est commune à tous. Si les gens<br />

sont des Russes ou des Chinois ou des Pakistanais, 2+2 donne toujours quatre, et cette<br />

vérité est reconnue par tous.<br />

Les gens de tous les pays et de toutes les religions doivent comprendre que les Vedas sont<br />

quelque chose qui établissent l’autorité de la vérité. J’ai mentionné hier que pendant ce<br />

mois-ci J’expliquerai la signification de Brahman et la signification du mot Bharat. Vous<br />

pouvez penser que le mot Brahman et le mot Bharat sont des mots approprié seulement<br />

aux citoyens de ce pays. Ce n’est pas correct. Ces mots ont une signification pour les<br />

personnes de tous pays. Ceux qui appartiennent à Bharat peuvent employer le mot<br />

Brahman et d’autres peuvent employer un nom différent, mais personne ne seront contre<br />

l’aspect de Brahman.<br />

Supposez que nous prenons de l’eau dans un gobelet. Les étrangers peuvent décrire ceci<br />

comme de l’eau tandis que les gens appartenant au nord l’appellera Pani, et les personnes<br />

qui parlant le Telugu le décrira comme Neeru, et ainsi de suite. Bien que différents noms<br />

sont employés, le contenu est identique. L’endroit peut être différent, les noms peuvent<br />

être différents, mais le matériel pour lequel vous avez donné le nom ne peut pas changer.<br />

De la même manière, le significatif de l’aspect Divin est identique, bien que les<br />

personnes différentes le décrivent par différents noms, dans différents endroits. Ce qui est<br />

principalement responsable du développement dans différents endroits est cité par<br />

66


différents noms. Pour Bharat, c’est aspect de Brahman. Certains l’appellent la « force de<br />

la nature. » Ils emploient le mot « force de la nature » pour décrire l’aspect de Brahman,<br />

mais ils ne comprennent pas ce que signifie le mot « nature. »<br />

Chaque chose sous n’importe quelle forme doit avoir une certaine base pour son<br />

existence. Nous devons examiner et trouver cette base pour son existence. Même si vous<br />

ne pouvez pas voir ce qui est responsable de sa naissance, il doit y avoir quelqu’un qui lui<br />

a donné naissance. Quand vous portez une montre bracelet, par exemple, et quelqu’un<br />

demande où elle fut fabriquée, vous déclarez qu’elle a été faite par une compagnie Suisse.<br />

Nous n’avons pas vu la compagnie Suisse ni les personnes qui ont fait la montre, mais<br />

nous utilisons la montre. Est-ce que cette montre est venue spontanément ou quelqu’un a<br />

pris le temps de la fabriquer dans un atelier ? La personne qui a fait cette montre doit<br />

savoir comment diviser le temps et le temps doit être mesuré. S’il ne sait rien de cela, il<br />

ne peut pas faire une montre. Par conséquent, un individu qui connait le processus<br />

d’assembler une montre doit exister quelque part. Nous acceptons aisément qu’il doive y<br />

avoir un individu qui a assemblé une telle montre.<br />

De même, il y a des satellites artificiels dans le ciel qui tournent autour comme des<br />

planètes transitoires. Nous acceptons que certains scientifiques les aient placés en haut,<br />

mais ces fusées et ces satellites sont vivants seulement pendant un temps limité. Si vous<br />

accepter que ces fusées, qui ont seulement une vie limitée, ont été créés par des individus,<br />

nous devons nous demander qui a créé les planètes permanentes que nous voyons. Le<br />

mouvement du soleil, de la lune et de la terre sont réguliers et ne manquent pas. Nous<br />

devons nous demander qui a donné un tel mouvement régulier. La création de ce monde<br />

infini, la création du soleil et de la lune, qui sont se déplacent de manière stable, ou la<br />

production de la chaleur régulière dans le corps humain, le fonctionnement des poumons,<br />

sont des mystères incontestablement, il y a une main Divine de création, derrière eux. Qui<br />

peut créer toutes ces choses qui sont permanentes et stables ? Quand nous demandons de<br />

telles questions, les gens éloignent simplement la question et disent que c’est normal. Ils<br />

ne reconnaissent pas le Créateur qui a créé tout ceci.<br />

Ne pas accepter l’existence d’un tel Créateur est vraiment idiot et tête dure. La force<br />

Divine ou l’aspect Divin qui est le Créateur de toutes ces choses est Brahman. Nos gens<br />

ont pu monter à un certain point, employant leur intelligence. Après être monté à un<br />

certain point de cette façon, ils ont appris qu’il y a une limitation et qu’ils ne peuvent pas<br />

aller au-delà de ce point. Dans ce contexte, il vaut mieux accepter qu’il y ait quelque<br />

chose qu’ils ne savent pas ; au lieu de dire que rien n’existe au-delà de ce qu’ils ont<br />

compris, c’est vraiment idiot. Nous devons essayer de comprendre et de chercher la vérité<br />

et la mettre en pratique.<br />

Même aujourd’hui ce que les scientifiques ont vraiment appris est une fraction très petite<br />

de ce qu’ils pourraient apprendre, mais l’orgueil qu’ils ont accumulé après avoir appris<br />

ces petites fractions est hors de toute proportion. Quand nous donnons de la place à tant<br />

d’ego et d’orgueil, nous ne pouvons même pas comprendre les choses que nous pouvons<br />

comprendre. Les décisions que les scientifiques sont arrivées sont le résultat de leur<br />

travail, puis ils sont changés en peu de temps par les scientifiques eux-mêmes. Ils<br />

67


critiquent et changent la conclusion à laquelle ils sont arrivés, et il n’y a aucun<br />

scientifique qui peut dire que c’est l'étape finale et qu’il n’y a pas rien d’autre à faire.<br />

Sur le chemin Adhyatmique, aussi bien que dans nos traditions, il est habituel de déclarer<br />

que ce n’est pas la vérité, que cela n’est pas la vérité, et ainsi de suite. Finalement ils<br />

atteignent une étape où, par leur vision intérieure, ils peuvent dire que ceci est la vérité et<br />

cela signifie que c’est l’aspect de l’Atma et réalisent ce qu’est la vérité finale.<br />

Les scientifiques d’aujourd'hui sont consacrés à une machine philosophie. Ils ne<br />

reconnaissent pas la capacité du mantra. Leur connaissance est quelque chose qui est<br />

accumulé de l’étude extérieure. Ce n’est pas quelque chose qui est produite de l’essence<br />

intérieure. Ceux qui sont dévots aux machines et ceux qui se bourrent d’information de<br />

l’extérieur sont des scientifiques et ceux qui développent la force intérieure et qui sont<br />

dévots de la force du Mantra sont des saints.<br />

Cette différence entre un scientifique et un saint est très profonde. C’est très difficile de<br />

comprendre cette différence de base. Essayez de comprendre ces relations difficiles et<br />

dépenser notre temps à la poursuite de cela, c’est une chose que vous ne devriez pas faire.<br />

Ce qui sert de base à tout et ce qui constitue le pouvoir et la force qui est à la base de<br />

toute cette création a été identifié par notre culture comme Brahman. Vous pouvez<br />

essayer pendant des années et des années de comprendre l’aspect de Brahman, et pourtant<br />

cela ne sera pas accompli. La lune que nous ne pouvons pas atteindre peut être seulement<br />

pointée du doigt et être vue d’une certaine distance. De la même manière, nous ne<br />

pouvons pas comprendre l’aspect de l’infini et de l’inaccessible, Brahman, et nous<br />

devons seulement reconnaître la Divinité dans quelque chose que nous pouvons adopter.<br />

L’aspect de Brahman est quelque chose qui est au-delà du temps, si nous voulons la<br />

comprendre, nous devons adopter les méthodes qui sont au-dessus et au-delà du temps.<br />

C’est dans ce contexte que nos anciens ont dit « Brahmavit Brahmaiva Bhavathi »<br />

signifiant celui qui connaît l’aspect de Brahman deviendra Brahman lui-même.<br />

Vivekananda a dit une fois que si quelqu’un veut comprendre sa finesse et sa capacité, il<br />

doit d’abord lui-même être une personne avisée et capable. Le résultat de votre effort<br />

dépendra de l’ampleur du votre effort et de votre sacrifice. Le résultat final seulement<br />

correspondra aux efforts que vous avez déployés.<br />

Ce pouvoir ou force que nous essayons de décrire par le mot Brahman n’est pas quelque<br />

chose qui est extérieure et en dehors de vous. Il est présent en vous et est dans votre Soi.<br />

Si vous acquérez du bon ou du mauvais, et si vous avez une mauvaise perception que<br />

Brahman à l’extérieur vous cause du bon ou du mauvais, ou qu’il vous donne une<br />

punition, cela n’est pas la bonne attitude. Ne cultivez pas l’habitude de construire des<br />

châteaux dans le ciel et être fatigué en pensant que vous ferez ceci et cela et que vous<br />

réaliserez ceci et cela. Les fruits que vous obtiendrez correspondront aux graines que<br />

vous aurez plantées. Si la graine est une chose et si vous avez l’ambition d’obtenir un<br />

fruit différent, comment est-ce possible ? Vous pouvez être très intelligent, mais toute<br />

cette intelligence est sans résultat si vous n’abandonnez pas vos mauvaises qualités. Quel<br />

que soit le bon ou le mauvais que vous puissiez avoir fait, l’aspect de Brahman ne brisera<br />

pas le bon et le mauvais en parties séparées.<br />

68


Paramatma va vous donner une guirlande non brisées avec tout le bon et tout le mauvais<br />

que vous avez accumulé. C’est la guirlande invisible que chacun porte autour de son cou,<br />

et elle se compose sûrement de tout le bon et tout le mauvais que vous avez fait. Quand<br />

vous naissez du ventre de votre mère, vous ne voyez pas physiquement ce collier. Vous<br />

n’avez pas de collier avec des perles autour de votre cou ; ni n’avez un collier en or<br />

quand vous naissez. Ni n’avez un collier fait de diamants ni d’émeraudes autour de votre<br />

cou. Mais, alors que toutes ces choses sont absentes, le bon ou le mauvais des actions que<br />

vous avez fait dans le passé sont apportés avec vous, quand vous naissez.<br />

En faisant de bonne action, vous ne pouvez pas avoir un mauvais résultat et en faisant<br />

une mauvaise action, vous ne pouvez pas accumuler du bien. Quel que soit le genre de<br />

travail que vous faites, le résultat correspondra à ce genre de travail. Par conséquent, il est<br />

qu’aujourd'hui vous devez préparer votre mental à faire seulement de bonnes choses et<br />

ainsi vous retirerez, dans vos vies futures, les bénéfices de seulement les bonnes choses.<br />

Vous devez faire de bonnes choses aujourd’hui et aspirer ainsi obtenir du bon pour vousmême.<br />

Brahman est présent dans votre cœur et travaille comme la conscience témoin de<br />

tout. C’est se tromper nous-mêmes que de penser qu’il n’y a personne qui nous voit<br />

quand on fait une mauvaise chose qui n’est pas correct. Peu importe si quelqu’un vous<br />

voie ou pas, l’aspect de Brahman qui a été décrit comme étant un, qui a des milliers de<br />

têtes et des milliers d’yeux vous observe toujours ainsi que le bon et le mauvais que vous<br />

faites.<br />

Cet aspect de Brahman est toujours avec vous et est constamment présent en vous. Sans<br />

reconnaître et comprendre cette vérité de base, que Brahman est toujours avec vous, vous<br />

dépensez beaucoup de temps et d’énergie en pensant que Dieu est quelque part et que<br />

vous devez le trouver ailleurs, en dehors de votre cœur. Dans la Bhagavad Gita, c’est la<br />

raison pour laquelle Dieu a été décrit comme étant présent partout où vous allez. Quand<br />

vous marchez, Dieu marche dans vos pas ; et en fait, nous entendons souvent Ses pas. Il y<br />

a des dévots qui prient Dieu et disent, « Oh ! Dieu, vous ne voyez pas mes difficultés et<br />

vous ne voyez pas la situation dans laquelle je suis ? » Pour de telles personnes, les yeux<br />

de Dieu deviennent apparents. Dans le cas des dévots qui disent, « Oh ! Dieu, vous<br />

n’entendez pas mes prières et pourquoi n’écoutez-vous pas mes difficultés ? » Pour de<br />

telles personnes, c’est seulement les oreilles de Dieu qui deviennent évidentes. Pour celui<br />

qui demande au Seigneur s’il voit ses ennuis, c’est seulement les yeux du Seigneur<br />

deviennent évidents, alors que pour celui qui demande au Seigneur s’il n’entend pas ses<br />

ennuis, c’est seulement les oreilles du Seigneur qui deviennent évidentes ; et à celui qui<br />

veut que le Seigneur soit toujours présent avec lui, le suivant dans son travail, c’est<br />

seulement les pieds du Seigneur qui se manifestent.<br />

Un dévot, par le passé, a prié Krishna, « J’ai beaucoup de difficultés que je veux vous<br />

donner, mais je suis si éloigné de vous et je peux vous donner mes difficultés seulement<br />

si je suis près de vous. » Alors il a demandé la flûte avec laquelle Krishna jouait de la<br />

musique, parce qu’elle était si proche des lèvres de Krishna, il donnerait ses ennuis à<br />

Krishna parce que la flûte a la possibilité d’aller très près de Krishna. Demander de telles<br />

recommandations était une pratiquer répandu en ces jours et l’est encore de nos jours.<br />

69


Demander de telles recommandations au Seigneur par des instruments près de Dieu était<br />

une pratique répandue, elle continue même aujourd’hui.<br />

Nous devrions également reconnaître quelles sortes d’instruments et quelles sortes de<br />

personnes seront proches du Seigneur. Dans cette histoire, la flûte a été mentionnée et<br />

c’est un très bon exemple d’un instrument près du Seigneur. Il y a une grande qualité<br />

dans la flûte et c’est son abandon complet. Il n’y a rien qui reste dans la flûte, et il n’y a<br />

aucuns désirs en résidu. En fait, l’intérieur de la flûte est complètement vide. La flûte a<br />

neuf trous en elle, et la flûte de notre corps a également neuf trous. Cette flûte peut aller<br />

près du Seigneur parce qu’il n’y a aucune pulpe laissée dans la flûte, et elle est<br />

complètement creuse. Alors aussi, si nous pouvons enlever toute la pulpe des désirs de<br />

notre corps, alors il n’y a aucun doute que cette flûte de notre corps peut également aller<br />

près du Seigneur.<br />

Le mot, abandon, a été mal interprété et les gens favorisent l’oisiveté au nom de<br />

l’abandon. Nous pensons que notre mental, nos pensées et le corps ont été abandonnés au<br />

Seigneur. Ceci, en fait, n’est pas vrai et est dans la direction de tromper le Seigneur. Nous<br />

entreprenons de tricher le Seigneur. Votre mental n’est pas sous votre contrôle et dans<br />

une telle circonstance, comment pouvez-vous le tenir, et le donner au Seigneur ? Vous<br />

n’avez aucun contrôle de votre corps. Si vous avez une petite coupure, le sang suinte de<br />

votre corps et vous courez chez un médecin et demandez un bandage. Si c’est votre corps<br />

et si vous avez le contrôle complet dessus, pourquoi ne pouvez-vous pas contrôler la<br />

sortie du sang. Dans ce contexte, dire que vous avez abandonné votre mental et votre<br />

corps au Seigneur est une déclaration qui est fausse.<br />

Ce mot « abandon » véhicule qu’il y a quelqu’un qui donne et quelqu’un qui accepte, et<br />

que vous vous abandonnez à quelqu’un. Il y a un sentiment de dualité dans ce mot<br />

abandon. Un homme avec un mental duel est à moitié aveugle. De cette manière, alors<br />

qu’il reste avec cette pensée duelle, comment peut-il reconnaître l’aspect de non-dualité ?<br />

La vraie signification de l’abandon est de reconnaître le fait que dans chacun et partout<br />

Dieu est présent. La reconnaissance de la présence de Dieu en tout Jivas est la vraie<br />

signification du mot abandon. Nous devrions effectuer toutes nos tâches en tant que notre<br />

devoir, et ce n’est pas bien de négliger notre devoir, et de restez assis dans le vide et dire<br />

que vous vous êtes abandonné au Seigneur. Si vous estimez que tout le travail que vous<br />

effectuez plaît à Dieu, alors c’est le bon aspect de l’abandon ou du Saranagathi. Ce ne<br />

peut être la vraie signification de l’abandon de donner toutes les conséquences du<br />

mauvais que vous faites à Dieu, et de prendre les conséquences de tout le bon que vous<br />

faites pour vous-même. L’unité qui est présente dans la diversité est l’aspect de Brahman.<br />

Un tel aspect de Brahman est présent partout et c’est toujours la vérité que nous devons<br />

reconnaître. Développer la foi dans cette déclaration du fond de votre cœur est également<br />

un aspect de l’abandon. Par conséquent, si vous voulez comprendre la signification et le<br />

sens du mot Brahman, vous devez mettre beaucoup d’effort et de soin, et vous devez<br />

comprendre et écouter avec beaucoup de soin et d’attention ce qui est dit.<br />

70


Pour pouvoir développer la concentration, vous devriez également pratiquer le yoga ;<br />

mais l’étude et le type d’éducation que vous obtenez aujourd’hui vous donne des<br />

habitudes qui sont contraires à ces conditions. Beaucoup d’éducateurs expérimentés sont<br />

venus et vous parlent de divers tous les jours. Vous devriez écouter avec un grand soin ce<br />

qu’ils disent. Vous ne devez jamais manquer l’objectif final. Les méthodes auxquelles<br />

vous êtes accoutumé dans vos classes quotidiennes au collège doivent changer à cause de<br />

votre séjour ici, dans les classes d’été. Parfois, même dans les petites classes, quand le<br />

professeur enseigne un aspect spécial, certains étudiants, s’assoient sur les bancs arrière,<br />

continuent à lire des romans inutiles qui n’a rien à voir avec ce qui est enseigné. Quand le<br />

professeur les découvre, les étudiants grimacent simplement. Ne faites pas de telles<br />

choses dans nos classes d’été. Nous avons commencé à apprendre des choses sacrées<br />

dans ces cours d’été. Par conséquent, vous devriez essayer de contrôler votre conduite. Il<br />

n’y a aucune raison de trop parler. Ce n’est pas un endroit pour parler ainsi. Si vous avez<br />

besoin de quelque chose ou vous voulez obtenir quelque chose, vous n’avez pas besoin<br />

d’aller dehors. Il y a des gens qui sont affectés avec la tâche de vous aider à cet égard. Ne<br />

sortez pas du campus et perdre le contrôle de votre conduite.<br />

De même si vous êtes un habitué du tabagisme ou de boire, vous devez arrêter de telles<br />

choses et toute chose peut être obtenue avec l’aide des volontaires. Vous allez être les<br />

futurs citoyens et gardiens du bien-être de notre pays, et ainsi, vous devez développer<br />

l’habitude de contrôler votre comportement. Si vous ne pouvez pas abandonner des<br />

petites habitudes insignifiantes comme fumer, comment allez-vous développer la capacité<br />

de contrôler vos organes sensoriels ?<br />

Comment allez-vous contrôler les choses difficiles quand vous ne pouvez pas contrôler<br />

les petites choses ? Dans le cours de ce mois, si vous ne pouvez pas contrôler ces petites<br />

habitudes insignifiantes, comment allez-vous réaliser le contrôle de plus grandes choses ?<br />

Vous serez simplement un fardeau sur la terre, et vous gaspillerez la nourriture que vous<br />

allez manger. Quand vous retournez à vos propres maisons, vos parents et vos amis<br />

devraient reconnaître les nombreux changements souhaitables en vous, et eux devraient<br />

pouvoir voir le bien que vous avez acquis dans cette classe d’été et parler en bien des<br />

classes d'été.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

71


SAT CHIT ANANDA SONT NATURELS À TOUS<br />

22 mai <strong>1974</strong><br />

On peut obtenir la sagesse en participant à un travail. Quel que soit le travail qu’un sage<br />

effectue c’est seulement au profit de l’ignorant. Si nous pouvons suivre le chemin qui a<br />

été tracé par les personnes sages, alors nous deviendrons bien informés au sujet de<br />

l’aspect de l’Atma dans ce monde.<br />

Pavithratma Swarupas, étudiants, garçons, et filles !<br />

Le Taitreya Brahmana commence par le son du mot Brahman. Le mot Brahman, qui est<br />

dans les Vedas, est également employé pour donner la même signification que celle des<br />

Upanishads. Cet aspect de Brahman est utile parce qu’il a été exposé dans les Vedas, et<br />

les Vedas sont également un aspect de Brahman. Le mot Veda a comme signification le<br />

mot Brahman et le mot Brahman a comme signification le mot Veda, ils sont<br />

inséparablement lié l’un à l’autre. Il y a un énoncé sacré dans le Rig Veda qui signifie que<br />

le mot Brahman est la base et constitue la base de tous les sons et de tous les mots qui<br />

viennent de là. Les mots composent les Mantras. Ainsi, Brahman sert de base à tous les<br />

textes spirituels et les Vedas. Selon les syllabes qui composent les mots, divers mots<br />

prennent forme. C’est l’expression du <strong>discours</strong> sous forme de sons qui prennent la forme<br />

de mots. La conglomération de tels mots constitue les Vedas.<br />

Quoi qui soit acheminé par la parole a le nom de Adhideyam. Ce mot signifie également<br />

l’aspect de Brahman. C’est le groupement de tels mots, qui est Adhideya, cela constitue le<br />

texte des Vedas. Par conséquent, il apparaît clairement que pour tout ce qui est dit c’est la<br />

base, et pour que le <strong>discours</strong> se produise le mot Brahman est la base.<br />

Dans les <strong>discours</strong> on identifie deux différents types de parole. Un genre de parole est lié à<br />

la langue Sanskrit. L’autre sorte de parole est liée à la langue familière normale. Nous<br />

prendrons un petit exemple pour illustrer cette différence. Il y a les deux mots « Go » et<br />

« Aswa, » mais quand nous les employons familièrement nous employons les mots<br />

« vache » et « cheval. » Quand nous les examinons il y a une différence entre les<br />

significations qui sont données, nous arrivons à la conclusion que bien que les mots<br />

puissent être quelque peu différents, la signification est exactement identique. Dans ce<br />

contexte, nous pouvons considérer un autre exemple. Il y a un autre mot mruthhu qui<br />

signifie de la terre. C’est un type de mot familier et ordinaire. Il y a un autre mot, ghata,<br />

qui est le pot et pour qui le nom a une forme spéciale fabriquée à partir de la glaise. Ces<br />

mots ghata et mruthhu, qui représentent respectivement le pot et la glaise qui compose le<br />

pot, proviennent de la parole. Si cette glaise qui constitue la base n’existe pas, ghata luimême<br />

n’existerait pas ; et nous ne pouvons pas avoir une forme spéciale de la glaise.<br />

De la même manière, la parole est une forme ordinaire et commune, et le mot surgit<br />

comme forme spéciale de ce <strong>discours</strong>. Pour que la forme spéciale soit appelé un mot, la<br />

base est le <strong>discours</strong>. Ici nous devons voir le lien intime entre le mot et le <strong>discours</strong>. En<br />

72


nous demandant ce qu’est la relation entre la forme spéciale et la base, ou la base qui<br />

donne cette forme spéciale, nous venons à la conclusion que c’est la parole qui est la base<br />

même de la forme spéciale de mot. Quand nous nous demandons ce qu’est la<br />

signification de Padartha (matière, objet), nous venons à la conclusion que cela signifie<br />

la signification du mot. À cause de cette relation inséparable nous réalisons la vérité qu’il<br />

ne peut pas y avoir un mot sans signification et qu’il ne peut pas y avoir une signification<br />

sensible sans mots spécifique. Il est dit dans le Rig Veda que pour le mot et le <strong>discours</strong><br />

qui forme la base pour ce mot, Brahman est la base même. Par conséquent, nous venons à<br />

la conclusion que pour ces deux choses, le mot et sa base - le <strong>discours</strong>, la base est<br />

Brahman. Dans ce contexte, nous devons réaliser que le monde lui-même a Brahman<br />

comme base. Ne pas réaliser ceci est une sottise.<br />

Brahman sert, donc, de base au monde qui est simplement la conglomération de divers<br />

articles créés. Le monde entier se compose simplement de diverses formes spéciales de la<br />

parole. En cela, nous venons à la conclusion que le monde entier est rempli de Brahman.<br />

Toutes les fois que nous prononçons un son, ce son a comme conséquence un mot, et ce<br />

mot signifie l’existence de l’article pour lequel le mot est une description. Ceci relie notre<br />

parole à la réalité du monde. Que toute la création résulte du son et la parole est quelque<br />

chose que beaucoup de personnes savent. En négligeant ce fait commun que le son sert de<br />

base à tout dans le monde, nous oublions le mot et attachons une plus grande signification<br />

à l’article matériel correspondant à la signification du mot. De cette manière, nous<br />

oublions Brahman et portons une importance aux mots qui sont des noms de chose<br />

matérielle. Nous devons d’abord reconnaître la relation qui existe entre l’objet et sa base<br />

ou la fondation. Une fois que nous avons ceci clairement, nous réalisons que le son et les<br />

mots qui sortent du son constituent les Vedas.<br />

Puisque les Vedas sont simplement un regroupement de mots, et le Mantra est<br />

simplement l’expression de mots, nous venons à la conclusion que toute ce qui est<br />

contenu dans les Vedas est synonyme de Brahman. Dans ce contexte il s’ensuit que les<br />

Vedas et Brahman sont deux choses inséparables, ils sont synonymes l’un l’autre. Par ce<br />

raisonnement, nous disons que le son est la base des choses et cette forme spéciale de son<br />

est le mot, et les mots dénotent les noms des diverses choses. Par conséquent, le monde<br />

entier qui se compose de divers articles, les noms qui sont des mots, et le son en est la<br />

base. Nous arrivons ainsi à la conclusion que cet aspect de Brahman qui est contenu dans<br />

les Vedas est quelque chose qui est relié aux Veda eux-mêmes.<br />

Dans le Brahmanas on dit que Brahman est identique à Sabda ou au son. L’aspect de<br />

Brahman ne devrait pas être considéré par nous comme quelque chose qui est séparé de<br />

ce que nous voyons dans le monde. Sabda ou le son lui-même est la base de toutes les<br />

choses et ce son provoque le mot. De tels mots suggèrent ce que nous voyons autour de<br />

nous. Ceci a une association avec huit aspects différents de la vie. Ils sont le Sabda<br />

Brahman ou l’aspect qui se rapporte au son, le Charachara mayi - qui se rapporte au<br />

déplacement et au non déplacement, Jyotir mayi – l’aspect du rayonnement, Vak mayi -<br />

qui se rapporte à la parole, Nityananda mayi - qui se rapporte au bonheur éternel,<br />

Paratpara mayi - qui se rapporte à ce monde et à l’autre monde, Maya mayi - qui se<br />

73


apporte à l’illusion et Sri mayi - qui se rapporte à la prospérité. Tout est rempli de son,<br />

de mouvement, de rayonnement, de parole, de Maya, de prospérité, et ainsi de suite, cela<br />

s’appelle Brahman. Dans ces mots Sanskrit importants, il y a une certaine signification<br />

latente très significative. Nous savons qu'un grand arbre est latent dans une graine<br />

minuscule. De même ces petits mots Sanskrit semblent ordinaires ; mais quand nous<br />

allons plus profondément dans leur signification, nous nous rendons compte que chacun<br />

de ces mots contient une signification intérieure importante et très significative.<br />

Pour cet aspect sans fin de Brahman, les gens ont également attribué trois significations<br />

différentes. Elles sont Sat (Être), Chit (Conscience) et Ananda (Béatitude). Le premier le<br />

mot Sat est considéré comme plus important que les autres. Chit a été considéré comme<br />

quelque chose qui donne la connaissance en rapport avec l’infini. Ananda a été considéré<br />

comme la béatitude du bonheur d’un type très différent, et plus haut que le bonheur<br />

sensoriel. La première qualité est « Être » et se rapporte à ce qui signifie la permanence.<br />

La deuxième qualité est la Conscience, et la troisième qualité est la Béatitude. Ces trois<br />

qualités sont associées à Brahman. Pour le premier mot, Sat, nous prendrons un exemple<br />

de la vie quotidienne commune. En ce monde beaucoup de personnes meurent et nous<br />

tous voyons les cadavres. En dépit du fait que plusieurs personnes meurent et quitte le<br />

monde, chaque individu pense qu’il est permanent. Malgré le fait que cette personne voit<br />

que beaucoup de personnes meurent, il a le désir de vivre pour toujours, et pense<br />

véritablement qu’il est permanent. Nous devons nous demander si ce sentiment est dû à<br />

l’ignorance ou à un manque de connaissance, et si c’est une illusion, nous venons à la<br />

conclusion que, c’est une vérité très importante. En l’homme il y a une qualité de<br />

permanence, et le Soi divin est indestructible, il donne donc ce sentiment de permanence.<br />

L’homme tous les jours voit et expérimente la souffrance et le plaisir, qui sont tout à fait<br />

communs en ce monde, mais il aspire avoir la béatitude et l’Ananda. Qu’est-ce que cela<br />

signifie ? Cela signifie l’aspect de Brahman et c’est l’aspect d’Ananda en lui. Chacun sait<br />

que quand il a certains ennuis provisoires, il dit, « Oh Dieu ! Pourquoi ne pas me laisser<br />

mourir au lieu de m’imposer cette torture ? » Ces mots ne viennent pas vraiment de la<br />

profondeur de son cœur. Personne ne dira, de la profondeur de son cœur, qu’il préférerait<br />

mourir plutôt que de vivre une vie troublée. C’est seulement un sentiment apparent de ce<br />

que surgit à cause de l’état mental de trouble provisoire.<br />

Un jour un individu, qui a vécu du métier de couper du bois de chauffage et de le vendre,<br />

était sur le dessus d’une colline. Il a recueilli beaucoup de bois de chauffage. Après ceci,<br />

il allait vers le bas de la colline avec l’intention de vendre ce bois de chauffage. Avant<br />

qu’il soit descendu de la colline, il fut très fatigué. Il ne pouvait pas continuer à porter la<br />

charge de bois de chauffage. Il a mis le bois de chauffage au sol et s’est reposé. Plus tard,<br />

il a essayé de remettre la charge sur sa tête, mais ce n’était pas possible. Il était très<br />

fatigué et frustré, et dans cette armature d’esprit, il s’est dit à lui-même qu’il était très<br />

malheureux et que même la déesse de la mort ne prenait pas pitié de lui et le libérer de sa<br />

vie ennuyeuse. Quand il était dans cette armature d’esprit, la déesse de la mort est<br />

apparue là. La déesse a dit qu’elle était venue parce qu’il l’avait appelé. Mais l’individu<br />

n’était pas disposé à abandonner sa vie et aller avec la déesse de la mort. Alors il a dit,<br />

74


« Je vous ai appelé parce que je ne pourrais pas avoir d’aide pour soulever cette pile de<br />

bois sur ma tête. Tout ce que j’ai voulu c’était de l’aide. »<br />

Parfois en raison de la détresse et dans des circonstances difficiles, nous pensons que le<br />

meilleur est de mourir, mais dans la vérité et dans le fait, même une dame âgée qui ne<br />

peut pas employer ses jambes ne voudraient pas quitter la vie. En cela, nous devrions voir<br />

que nous désirons vraiment la permanence, la qualité inhérente de Brahman dans chacun<br />

de nous. Nous devrions nous demander qu’est-ce qui nous incite à vouloir vivre pour<br />

toujours et désirer toujours être là. Nous obtenons la réponse que c’est Brahman. Ainsi,<br />

que nous soyons sur le chemin Adhyatmique ou sur un chemin complètement exempt de<br />

croyance en Dieu, nous désirons tenir à quelque chose, et c’est l’aspect de Brahman.<br />

Quand nous essayons de comprendre le deuxième mot, Chit ou Conscience, nous devons<br />

nous demander de quoi nous voulons vraiment être conscients. Nous voulons être<br />

conscients de tout ce que nous voyons ou entendons. Si quelqu’un voit des personnes qui<br />

sont groupés ensemble et parlant de quelque chose, immédiatement il essaye d’aller là et<br />

de découvrir ce qu’elles parlent. Même si c’est quelque chose qui ne nous regarde pas,<br />

nous voulons savoir ce que c’est.<br />

Les mères qui passent continuellement leur temps avec leurs enfants, et les pères qui sont<br />

affectueux et concernés au sujet de leurs enfants, comprendront bien cet aspect. Quand<br />

les parents conduisent les enfants au cinéma ou à une exposition, les parents seront<br />

soumis à un flot de questions au sujet de diverses choses. La mère et le père sont souvent<br />

dégoûtés du grand nombre de questions que les enfants posent. Les enfants, en<br />

accompagnant leurs parents, continuent à demander ce que c’est ceci ou cela ? Qu’est-ce<br />

que c’est ? Pourquoi est-ce ainsi ? Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Ils continuent à poser<br />

ces questions jusqu’à ce que les parents soient saturés. Dans ces questions, nous voyons<br />

une tentative de la part des enfants de regarder ce beau monde et de prendre le monde<br />

entier en lui-même.<br />

À quel aspect vient ce désir de tout connaître ? Y a-t-il un lien entre ces enfants et les<br />

diverses choses qu’ils veulent comprendre ? Y a-t-il un rapport de la part de ces enfants<br />

avec les choses qu'ils veulent apprendre ? Il n’y a aucun lien ou rapport évident. Il y a un<br />

besoin interne et un sentiment intense chez ces enfants d’être conscient et de vouloir<br />

apprendre tout des manifestations autour d’eux. C’est un aspect de Brahman. C’est<br />

pourquoi il est dit que « la conscience est la vie. » En d’autres termes, ce désir d’être<br />

éclairé au sujet de tout est quelque chose qui est présent à l’intérieur du cœur.<br />

Nous venons au troisième aspect, Ananda, ou Béatitude. L’homme veut toujours avoir la<br />

béatitude. En fait l’homme désire avoir la béatitude. Il ne veut pas avoir la souffrance en<br />

aucun temps ou en aucune circonstance. La béatitude est quelque chose de naturel pour<br />

nous. La souffrance ou la douleur est quelque chose de non naturel à l’homme. Il y a un<br />

petit exemple. Quand un enfant est heureux et joue, même la mère ne lui demande rien ni<br />

ne questionne comment ce bonheur est survenu. Mais si le même enfant pleure, la mère<br />

viendra en courant, indépendamment de l’importance du travail qu’elle a entrepris. Le<br />

cri de l’enfant est quelque chose de non naturel et attire immédiatement l’attention de la<br />

75


mère. Si quelqu’un est heureux et s’amuse, personne ne va lui demander pourquoi il est<br />

aussi heureux. Si quelqu’un pleure. Et si quelqu’un le remarque, il ira lui demander<br />

pourquoi il pleure. La souffrance n’est pas naturelle. Ainsi, c’est seulement quand<br />

quelqu'un est pris dans la souffrance qu’une autre personne voudra s’enquérir pourquoi il<br />

est dans cette souffrance. Si vous êtes heureux, personne ne viendra vous demander<br />

pourquoi vous ne pleurez pas. Ainsi ce qui est naturel est l’Ananda ou la béatitude, et<br />

c’est une force pour nous. C’est une telle béatitude et un tel bonheur qui ont la forme de<br />

notre Atma. Cette vérité de l’existence ou d’être, cette conscience et cette béatitude<br />

constitue le Brahman en nous. Si nous essayons de chercher ces aspects de Brahman<br />

quelque part en dehors de nous, nous ne le trouvons pas ; ce n’est pas la bonne chose à<br />

faire. Cet aspect de Brahman est une partie et une part de notre vie. Cet aspect de<br />

Brahman a été décrit par Shankara comme « Jeevo Vedai. »<br />

Tous les Vedas ont été également décrits par les mots, That Thwam Asi. Cela signifie,<br />

« Tu es Cela. » Ce genre d’identité entre le suprême, ou Paramatma, et l’individu, ou le<br />

Jivatma, a été proclamé par les Vedas. Puisque nous avons été associés à cet aspect<br />

immortel de Brahman, avec notre corps impermanent et non pas avec notre Soi, parfois il<br />

y a une possibilité d’accepter une fausse signification. Quand nous touchons un pot d’eau<br />

froide, nous percevons que le pot est froid ; mais en fait ce n’est pas le pot qui est froid.<br />

C’est l’eau à l’intérieur du pot qui est froide. La fraîcheur est une propriété naturelle de<br />

l’eau. S’il n’y avait aucune fraîcheur dans l’eau, nous penserions qu’il y a quelque chose<br />

de peu usuel. Beaucoup de personnes sont allées en pèlerinage à Badri, et elles rapportent<br />

qu’il y a une source thermale près du Brahma kund. Alors qu’une grande quantité d’eau<br />

froide est présent dans le fleuve Alakananda, personne ne demande pourquoi l’eau est<br />

froide, mais quand elles constatent qu’il y a de l’eau chaude d’une source, elles<br />

demandent avec surprise comment une telle eau chaude est là. Toutes les fois qu’il y a<br />

quelque chose de peu commun ou contrairement à la situation normale, alors toutes sortes<br />

de doutes surgissent et des questions sont posées.<br />

Quelle est la raison pour qu’un homme devienne un paquet de doutes ? La raison<br />

principale de l’homme d’avoir tant de doutes est que l’homme ne mène pas sa vie de la<br />

manière par laquelle il doit naturellement la mener. Il ne se conduit pas de la manière<br />

dont il devrait le faire. Puisqu’il n’a pas compris la vraie signification du Soi en lui, il ne<br />

se comporte pas comme un être humain doit se comporter. C’est la base de tous ses<br />

doutes. Il doit faire une recherche et comprendre l’aspect de Brahman, parce que c’est la<br />

cause à la base de la relation entre l’homme et l’homme. Par conséquent, dans le tout<br />

premier exemple, nous devons comprendre ces trois aspects de Brahman à savoir Sat,<br />

Chit et Ananda. Dans chacun il y a cet aspect de Sat, dans chacun il y a la sagesse, et<br />

chacun a la béatitude en lui. Par conséquent, chacun doit attacher de l’importance<br />

seulement à l’aspect de Brahman. Mais, nous faisons la promotion de l’illusion de<br />

l’attachement au corps et pour cette raison, nous ne pouvons pas comprendre le vrai<br />

aspect de Brahman.<br />

Voici un petit exemple. Aujourd’hui nous préparons le laddus dans notre maison et<br />

l’ingrédient principal dans ce laddu est la farine du Bengale. Avez-vous jamais jouit du<br />

goût de cette farine ? La farine, par elle-même, ne peut donner aucun goût. C’est parce<br />

76


que nous avons ajouté du sucre à la farine, elle a acquis un goût spécial. Dans certaines<br />

autres parties du pays ils préparent ses sucreries spéciales avec de la poudre de riz, par<br />

elle-même elle n’a aucun goût. Le sucre qui est ajoutée à la poudre de riz la convertie en<br />

sucrerie et lui donne le goût doux. Dans d’autres endroits, ils préparent un rava de laddu,<br />

et ceci est préparé avec de la farine de blé qui n’a aucun goût du tout. Il acquiert la<br />

douceur seulement quand du sucre est ajouté. Ainsi, dans tous les différents genres de<br />

sucrerie, l’ingrédient de base est le sucre. La chose qui est commune dans tous ceux-ci est<br />

le sucre. Comme dans cette analogie, parce que dans toutes les choses que nous voyons<br />

autour de nous dans le monde, la douceur divine est présente comme le constituant<br />

commun, elle donne le goût doux à toutes les choses.<br />

De la même manière, Brahman sous forme de Prema (amour) entre dans divers esprits et<br />

crée de l’attachement entre l’homme et l’homme. Si une mère démontre de l’affection à<br />

un enfant, nous devrions l’interpréter comme un aspect du divin Brahman et non pas<br />

simplement une relation de corps. C’est l’aspect présent de Brahman comme Prema dans<br />

la mère. Cet aspect de Brahman entre dans le mental de la mère sous la forme de Prema<br />

et prend la forme de l’affection. Quand cet aspect entre dans le mental d’amis, il prend la<br />

forme d’amitié. Quand il entre dans diverses relations il prend la forme de relation<br />

corporelle. Quand il entre dans le mari et l’épouse, il prend l’aspect de la convoitise et de<br />

l’attachement. Quand ceci s’étant aux diverses choses que nous aimons, il prend la forme<br />

de désir. Si cet aspect est dirigé vers Dieu, nous l’appelons Bhakti. Ce Prema est l’aspect<br />

de Brahman et parce que ce Prema est présent dans chacun, quand nous disons, « Sarvam<br />

Vishnu mayam, Brahma Sarvam Mayam, » (tout est Brahman) nous énonçons une vérité,<br />

une vérité irréfutable. C’est également pourquoi nous disons, « L’amour est Dieu, vivez<br />

dans l’amour. » Nous disons également, « Commencez la journée avec amour ; passez le<br />

jour avec amour ; remplissez la journée de l’amour ; finissez la journée avec amour, et<br />

c’est la voie vers Dieu. » L’aspect qui remplit la journée, et qui est synonyme de Dieu, est<br />

l’amour ; et ainsi nous devrions remplir le mental de l’aspect de Prema.<br />

Prema n’est pas multiforme ou divers. Il est simplement un, et de la même manière<br />

Brahman n’est pas multiple. C’est pourquoi nous disons, « Ekam Eva Adwithiyam<br />

Brahma. » C'est-à-dire, Brahman est Un et est seulement Un, sans second. Si, donc, nous<br />

souhaitons comprendre l’unité dans le tout, nous pouvons comprendre cette unité par<br />

l’identification de Brahman latent dans les différents êtres vivants. Si nous devons<br />

comprendre cet aspect de Brahman, nous devons commencer par l’aspect de l’homme et<br />

graduellement nous élever à l’aspect de Brahman.<br />

Simplement parce que vous avez acquis une forme humaine, vous ne devez pas penser<br />

que vous êtes vraiment humain en nature. C’est seulement la forme extérieure qui dit que<br />

vous êtes humain. L’aspect intérieur est le vrai aspect de Brahman. Brahman et Un, sans<br />

forme ou qualité spécifique, et un tel Brahman est présent dans la profondeur de votre<br />

cœur. Alors qu’il est présent dans votre cœur, il n’est pas juste pour vous d’avoir de la<br />

prétention et d’avoir de faux aspects. Le corps est le temple, et le Jiva est le Seigneur<br />

éternel résidant dans ce temple. Par conséquent, l’aspect de Brahman est permanent, et<br />

est symbolique de la vérité qui réside dans votre cœur. Avec cela, vous commencez à<br />

exhiber des désirs et à démontrer des déformations qui causent de l’injustice à ce résidant<br />

77


permanent, de cet aspect dans votre cœur. Par conséquent, nous devrions faire un effort<br />

pour faire entrer cet aspect de Brahman, même si c’est dans une faible mesure, et aider la<br />

bonne action, et prendre un bon chemin, et jouir des fruits des bonnes actions.<br />

Garçons et filles !<br />

Votre mental sont sacré ; en ce mois, alors que vous apprenez des choses sacrées, vous<br />

devriez transformer vos vies en des vies idéales et être un exemple pour les autres. Dans<br />

l’ordre qu’une telle transformation puisse avoir lieu en vous, plusieurs aînés qui sont<br />

conscients de la culture de notre pays se sont engagés à vous donner leur connaissance et<br />

partager avec vous leurs expériences afin de vous aider à atteindre ce but. Après être né<br />

en tant que citoyen de Bharat, si vous ne pouvez pas apporter le crédit à votre Mère patrie<br />

et comprendre et assimiler notre culture et notre histoire, c’est une question de honte et de<br />

déshonneur. Par conséquent, en comprenant la culture de notre pays, la première tentative<br />

que vous devez faire est de comprendre l’aspect divin qui imprègne notre culture. Cet<br />

aspect divin de Brahman et de son lien avec le monde matériel, et le monde spirituel, et<br />

comment il se manifeste dans diverses situations, cela vous sera mentionné dans les jours<br />

à venir. Les <strong>discours</strong> que vous écouterez dans les jours à venir au sujet de cet aspect divin<br />

de Brahman doivent être racontés et récapitulés par vous quand vous vous rendrez dans<br />

votre chambre et si vous avez des doutes, le cas échéant, demandez aux aînés de les<br />

dégager.<br />

Après que les conférences de la journée soient terminées, vous ne devriez pas passer<br />

votre temps dans des choses non pertinentes, mais vous devriez essayer de récapituler et<br />

de mettre en pratique ce que vous avez appris ici. Vous écoutez alors que vous êtes assis<br />

ici et vous devez manger et digérer ce matériel quand vous irez dans vos chambres. Après<br />

l’avoir pris et écouté ici, vous devez le mettre en pratique de sorte que vous puissiez le<br />

digérer. Après l’avoir digérer, tous les doutes seront dégagés et vous obtiendrez la force<br />

du non doute. Celui qui n’a pas la capacité de digérer aura une indigestion. À moins que<br />

vous essayiez de digérer et de mettre en pratique tous ce que vous écoutez, apprenez et<br />

assimilez, cela sera inutile. La personne qui continue à dire qu’elle est remplie de doutes<br />

est une personne qui souffre d’indigestion. Celui qui peut comprendre clairement n’aura<br />

jamais de doute. La personne qui ne peut pas comprendre par elle-même et qui ne peut<br />

pas comprendre ce que les autres disent, est toujours entièrement dans le doute.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

78


TOUTES LES RELIGIONS MÈNENT AU MÊME BUT<br />

23 mai <strong>1974</strong><br />

Pendant les trente derniers jours, vous avez écouté les exposés sur le sens et la<br />

signification des mots Védiques, comme Brahman, Prajaapathi, Vaachaspathi, Sarasvati<br />

et Brihaspathi ; on vous a également dit la vraie signification de Bharat le nom de ce<br />

pays. Il est nécessaire que vous reconnaissiez, même lorsque vous êtes des étudiants, que<br />

les Vedas sont la base de la culture de ce pays ; les guides pour le matériel aussi bien que<br />

le progrès spirituel. Quand vous comprenez les hymnes, les versets dédiés, les directives<br />

rituelles et les formules invocatoires contenues dans les Vedas, la vie sera remplie de paix<br />

et de tranquillité, contre les vents de fortune, les choses loyale et déloyale. Il est naturel<br />

que chaque être cherche le bonheur. Cependant, chaque être doit savoir que le bonheur<br />

n'émane pas des choses matérielles du monde objectif.<br />

Vous êtes des étudiants et alors, Je dois vous dire que le type d'éducation qui ne confère<br />

pas sur vous un bonheur constant, un sens inébranlable d'équanimité, la conscience de la<br />

Divinité derrière chaque particule dans l'univers, n'a pas droit à ce nom. L'éducation doit<br />

implanter l'élévation des idéaux et allumer la lampe de la sagesse. De nos jours,<br />

l'éducation a comme but de fournir une manière de vivre ; c’est le commerce du pain et<br />

du beurre. Mais, n'avons nous pas des millions de gens qui sont passés par ce moulin, en<br />

perdant de l'argent et un temps précieux dans un processus comme le vôtre, mais pourtant<br />

ils vivent décemment et bénéficient de la paix et la joie à l’intérieur ?<br />

Alors que la science avance, l'homme devient une menace pour l’homme<br />

Bien qu'ils ne soient pas passés par l'école et le collège, ils ont eu une instruction plus<br />

valable dans l'université de la vie. Tout système d'éducation qui ne vous aide pas à faire<br />

la discrimination entre le bien et le mal, qui ne vous inculque pas la peur du péché et<br />

l'amour de Dieu, vous forme dans les codes de l'humilité et la vénération, élargit l'horizon<br />

de votre merveille, vous encourage à servir avec vénération vos parents, et vous inspire à<br />

dédier votre compétence et accomplissements au progrès de votre famille, village,<br />

communauté, pays, langue et nation, est condamnable ! La corruption et la cruauté qui<br />

sont effrénées dans le pays peuvent être attribuées à ce grave défaut. L'égoïsme, l’avidité,<br />

l'avarice, le lustre sont répandues dans chaque domaine. La nation n’a pas la paix et la<br />

sensation de sécurité est faible. Alors que la science se développe et la technologie<br />

avance, l’humilité et l'amour mutuel devraient également se développer au même degré.<br />

Ou bien, l'homme devient une menace pour l’homme. La sensibilité humaine doit être si<br />

haute que personne ne pourrait tolérer la misère des autres. Mais, quand on n’est non<br />

touché par la misère même de ses propre-parents comment ce comportement peut-il être<br />

cultivé ?<br />

Étudiants !<br />

79


Vous êtes pur de cœur. Ne glissez pas vers le bas dans de telles profondeurs. Apportez au<br />

mental la gloire de la Culture Indienne. Ne mourez pas d'envie pour les plaisirs<br />

insignifiants des sens ; ne vous condamnez pas comme de grands paresseux ; soyez actifs,<br />

sérieux ; soutenez tous les ennuis et déceptions ; luttez et marchez vers le succès, ou<br />

autrement, la nation s'affaiblira et déclinera.<br />

Servez votre famille et soyez des exemples pour les autres<br />

Vous êtes des goupilles ou des boulons ou des écrous ou roues dans l’énorme machine<br />

appelée le Cosmos. Si la goupille n'est pas dans une forme parfaite, la machine entière<br />

sera entravée. Ne soyez pas découragés et handicapés ; si vous êtes ainsi, vous blessez le<br />

bien-être du monde entier. Rappelez-vous que la culture Indienne est établie sur la foi du<br />

Soham, « Je suis Cela, » l’invaincu, le majestueux, le puissant Cela. Il n'est pas construit<br />

sur le principe Somari (le principe de la paresse). Le vrai repos est assuré seulement par<br />

le dur labeur. Le sommeil est la récompense du dur travail physique. Et, si le sommeil ne<br />

met pas au neutre le mental de l'homme pour quelques heures tous les jours, il fera surgir<br />

toutes sortes de fantaisies sauvages. Jeunes gens, comme vous êtes, travaillez dur ; servez<br />

les intérêts de votre famille et pays, et soyez des exemples pour les autres. Imaginez<br />

comment vos ancêtres, pendant l'âge Vedique, se sont engagés sans sursis, dans de<br />

bonnes actions et actes salutaires, de sorte qu'ils puissent être heureux et rendre les autres<br />

heureux. Mais, hélas, les descendants de ces hommes ont conçu un système d'éducation<br />

qui n'assure même pas une vie quotidienne décente.<br />

L'éducation était alors appelée, Swaadhyaaya : (Swa - sa propre ; adhyaaya - étude).<br />

L’étude pour son propre et meilleur progrès, (c'est-à-dire, le progrès spirituel) qui donne<br />

la paix et une joie immesurable. Aujourd'hui ce type de progrès est devenu une question<br />

de ridicule ; la course est pour la renommée, la fortune soudaine et le pouvoir sur les<br />

autres êtres et leurs destins. Les Vedavids (hommes qui ont appris les Vedas), n’ont eu<br />

qu’un idéal - la découverte du Je qu’ils ont sentis qu’ils étaient.<br />

Les Vedavids ont marqué trois étapes dans la vie de l'homme et ont assigné un aspect de<br />

Dieu pour présider sur chaque étape. Le premier - où l'homme est profondément dans<br />

l'activité d'une certaine sorte ou d’une autre dans le Karma - préside sur Vaasu. Le<br />

deuxième, sous la protection de Rudra, est rempli de culte révérenciel pour Dieu en tout,<br />

découvert à travers l'impact de l'amour. Le troisième est l'étape de Jnana, la sagesse<br />

suprême, préside sur la source d'illumination, Aadhithya ou Soleil.<br />

La fantaisie et l'imagination gouvernent le mental de l'homme<br />

C'est la vision véritable du Bharathya, pour transformer la vie en pèlerinage vers Dieu<br />

résidant en nous-mêmes, une marche régulière, sur le droit chemin du bonheur. Il n'y a<br />

aucune telle régularité maintenant. La fantaisie et l'imagination gouvernent le mental de<br />

l'homme. Vous désirez une chose le matin ; le midi, vous changer pour autre chose. Ce<br />

désir ne persistera pas jusqu’au soir. Si votre désir est accompli, vous complimentez Dieu<br />

et défilez votre dévotion. Mais, si cela n’est pas le cas, vous jetez Dieu par dessus bord, et<br />

défilez votre incrédulité !<br />

80


Je me rappel une histoire à cet égard. Un villageois intelligent avait l’habitude d’entrer<br />

dans le temple du village très tôt aux premières heures du jour, et s’assoyait là, avec les<br />

yeux fermés, dans l'espoir que les gens l'honoreraient comme un grand dévot. Puisqu'il ne<br />

se levait pas et n'allait pas à ses affaires avant midi, le prêtre du temple avait hâte de<br />

fermer les portes et d’aller à la maison pour accomplir ses tâches quotidiennes. Alors, il a<br />

établi un plan pour arrêter l'ennui. Il savait que fermer les yeux dans Dhyana (la<br />

méditation) était un prétexte. Il s'est caché derrière l'idole de la déité, et quand le<br />

villageois allait être bien placé dans sa prétendue méditation profonde, il a dit dans une<br />

voix sonore imposante, « Écoutez ! Excellent dévot ! Je suis très satisfait de votre<br />

ascétisme et votre immuabilité. Venez. Je vais vous fusionner en moi. » À ceci, l’individu<br />

a couru rapidement à l’extérieur du temple, ne laissant aucune trace où il était allé !<br />

Les parents devraient pratiquer les valeurs de la Culture Indienne<br />

La dévotion et le sens d’abandon des hommes sont semblables à ceux de cet imposteur.<br />

La foi est faible, la discipline est absente ; le sérieux manque. Mais, n’oubliez pas ou<br />

n’ignorez pas Dieu ; ne soyez pas trompé dans l'attachement pour le monde ; ne redoutez<br />

pas la mort ; soyez heureux avec ce que vous avez et détenez. Vivez toujours dans le<br />

souvenir du nom de Dieu.<br />

Je me demande comment vous allez suivre ce conseil ! Car, Je sais que vous êtes peu<br />

disposé même à répéter le Nom de Dieu cent fois par jour ou vingt-cinq ou au moins dix<br />

fois. Vous bougez et gaspillez votre souffle pendant des heures ensemble, mais, quand<br />

vient le temps de la prononciation du nom de Dieu, vous avez ni le temps ni l'inclination.<br />

Il y avait un fils qui fut instruit par son père âgé à répéter la Gayatri sacrée exactement<br />

108 fois par jour. L’individu a promis de faire ainsi, mais, il a simplifié la tâche en la<br />

récitant seulement une fois, et puis, dire idem, idem, 107 fois ! Le même garçon a obtenu<br />

une bourse d'étude pour l’Amérique. Le père l'a conduit à un temple près de l'aéroport<br />

d'où il devait monter à bord de l'avion, et lui a fait jurer devant l'idole de Devi qu'il<br />

adhérerait à la culture et à la tradition Indiennes lorsqu’il serait à l'étranger. Mais, il est<br />

revenu, ayant perdu toutes les valeurs qu’il chérissait dans cette culture et cette tradition.<br />

Le père sidéré l'a conduit au même temple, et quand le fils s'est tenu devant la déesse, il<br />

l'a abordée ainsi, « Comment ça va, maman ? » et s’est avancé pour lui serrer la main. Le<br />

père fut ainsi très choqué de cette impunité qu'il lui a donné deux bonnes gifles sur place.<br />

Les pères aujourd'hui ne traitent pas leurs fils ainsi ; ils apprécient les mets de l’extérieur,<br />

les effronteries, les vices et l’élégance. En fait, ils sont des exemples plus mauvais<br />

encore. Les parents et les professeurs doivent apprendre et pratiquer les valeurs de la<br />

Culture Indienne. Quand le réservoir est plein, les robinets donnent de l'eau. Mais, quand<br />

le réservoir est sec, comment la soif peut-elle être étanchée ? Les parents et les<br />

professeurs peuvent gagner Ma grâce seulement en devenant de bons et dignes exemples<br />

pour leurs fils et filles, ou, dans leurs salles de classe et devant les étudiants. Vous<br />

prétendez avoir de la dévotion pour Moi ; mais, vous devez examiner et découvrir si Je<br />

suis satisfait de vous. Vous devez vous examiner à chaque moment si vous observez les<br />

81


disciplines que J'ai fixées, les programmes de service que J'ai établi. C'est la manière de<br />

gagner Mon amour, l’amour des autres et de les servir ; alors, vous pouvez gagner Mon<br />

amour.<br />

Brindavan<br />

82


BRAHMAN EST EN VOUS<br />

24 mai <strong>1974</strong><br />

La moralité et la discipline apportent le respect et la réputation à l’homme. Quoi qu’on<br />

acquière dans son jeune âge demeure avec lui dans sa vie plus tard. Les gens qui<br />

pouvaient véhiculer de telles idées nobles étaient acceptés comme professeurs dans les<br />

temps anciens. Dans le corps humain, les organes dont la force de vie n’est pas<br />

spécifiquement présente graduellement déclinent et périssent. Au contraire, les organes<br />

dont la force de vie est présente resteront sains et continueront à montrer de la vitalité. On<br />

peut dire dans ce contexte que la force de vie est l’essence de tous les organes. Pour cette<br />

raison, la force de vie fut appelée dans notre Vedanta du nom d’Angirasa Bhuta. Un tel<br />

Angirasa, prend la forme de l’essence de la vie, protège tous les organes et permet aux<br />

gens de vivre en ce monde matériel sous différentes formes et noms.<br />

Cet Angirasa s’est également appelé Dieu de vie. Puisque ce Dieu de vie avec le nom<br />

d’Angirasa est étroitement lié à Brihaspati, Angirasa a acquis un autre nom, soit<br />

Brihaspati. Le Sruthi a démontré qu’Angirasa et Brihaspati sont synonymes. Le mot<br />

Bruhati signifie la voix. Celui qui est le maître de Bruhati ou de la voix s’appelle<br />

Brihaspati. Dans ce contexte de Brihaspati ce mots qui a une signification spéciale a été<br />

appelé Riks. Sama est un autre nom pour Riks. Ces Riks sont associés à Bruhat et<br />

s’appellent Brihita prosodie (phonologie).<br />

Il y a une autre mesure du nom Anushtup. Cette mesure est associée aux Riks. Ainsi<br />

Anushtup, Brihita, Brihaspati, Sama sont tous des mots synonymes. Dans le mot Sama, il<br />

y a quelque chose que nous devons savoir par un effort spécial. Sa ici signifie la voix.<br />

Ama signifie la vie. La combinaison de la voix et de la vie est la signification du mot<br />

Sama. Ainsi Bruhu, le mot qui est la combinaison de la voix et de la vie, est équivalente à<br />

Brihaspati et s’est manifestée comme Sama ou Brahman en ce monde matériel. Le<br />

monde matériel qui se compose de noms et de formes a été pris par les gens comme la<br />

manifestation de Purusha. Brihaspati, Brahman et Sama sont tous apparus en ce monde<br />

comme Purusha.<br />

Le nom et la forme ont un lien inséparable entre eux. Il n’est pas possible de séparer le<br />

nom de la forme en ce monde. Quand nous dirigeons notre doigt vers l'œil, nous attirons<br />

l’attention sur l’œil. Le nom et la forme de l'œil sont inséparablement reliés l’un l’autre.<br />

Ainsi Angirasa et Brihaspati, qui ont créé le nom et la forme pour chaque article en ce<br />

monde matériel sont étroitement reliés entre eux. En fait, Angirasa est Brihaspati et<br />

Brihaspati est Angirasa.<br />

Brahman n’a pas de nom et de forme spécifique. Il comprend tous les noms et toutes les<br />

formes qui nous entourent en ce monde. Toutes les affaires de ce monde matériel sont<br />

contenues dans les mots qui signifient toutes les formes et tous les noms. Que se soit dans<br />

les insectes minuscules ou dans les formes énormes que nous voyons en ce monde,<br />

83


l’aspect qui infiltre tout est celui de Brahman. Puisque l’aspect est égal à toutes les choses<br />

vivantes, Brahma est également appelé Sama, celui qui a un mental équanime. Puisque<br />

cet aspect de Brahman n’est pas confiné aux choses vivantes avec une intelligence<br />

équanime seulement, mais puisqu’il infiltre tout et couvre la création entière, il a été dit<br />

qu’Easwara est présent partout et enveloppe l’univers entier. Tout comme le soleil<br />

brillant, les rayons du soleil viennent spontanément, alors également Dieu, qui est la<br />

source de toute énergie, vient spontanément à travers tous les mots des Vedas qui sont<br />

comme les rayons de la sagesse. Le genre de relation inséparable qui existe entre les<br />

rayons du soleil et le soleil existe également entre les Vedas et Dieu qui est leur source.<br />

Si aujourd’hui, les étudiants reconnaissent un tel caractère sacré dans nos Vedas, vous<br />

vous transformerez en futurs citoyens de ce pays qui auront la capacité de rétablir la<br />

suprématie de la culture Védique. Nos aînés nous ont enseignés que la compréhension de<br />

Dieu est au-dessus des capacités sensorielles de l’homme. Pour pouvoir expérimenter<br />

l’aspect de Brahman, qui est lui-même au-dessus des capacités sensorielles, nous devons<br />

également nous élever au-dessus des sens. Comment pouvons-nous comprendre quelque<br />

chose qui est au-dessus des sens alors que nous restons dans l’étape qui est en dessous<br />

des sens ? Quand nous devenons équanime, nous pouvons nous élever au-dessus des<br />

trivialités du nom et de la forme.<br />

Il y a signification profonde qui dit que tout le monde est rempli de Brahman. Nous nous<br />

rappelons que Shankara a dit que Brahman est la vérité et que le monde est une illusion.<br />

Ceci est un morceau de tissu. Comment ceci peut-il être fait sans fil ? Voici un anneau en<br />

or. Est-ce que ceci peut être fait sans or ? Peut-il y avoir un pot sans glaise ? Un tissu sans<br />

fil, un pot sans glaise, un bijou sans or, un monde sans Brahman, tout cela ne peut pas<br />

exister. Ainsi, le monde entier est imprégné par Brahman. Sans Brahman, il n’y a aucun<br />

monde. L’univers entier est seulement une manifestation illusoire de Brahman. Un dévot<br />

a décrit cette situation en disant, « Quand l’univers entier est la demeure du Seigneur, où<br />

devons-nous chercher l’entrée principale de cette demeure ? Jouez sur les cordes de la vie<br />

comme vous jouez sur les cordes d’une vînâ de sorte que les larmes de joie et de<br />

béatitude coulent. La porte de la demeure du Seigneur est toujours ouverte. Il y a quelque<br />

chose d’artificielle en demandant qu’une telle porte ouverte soit ouverte pour vous. Les<br />

questions et les doutes sont seulement le résultat des déformations du mental. »<br />

On ne doit pas chercher Brahman dans certains endroits choisis et éloignés. On doit<br />

trouver Brahman dans sa vie quotidienne, dans toutes les choses, de la plus petite chose<br />

que nous trouvons à la plus grande qu’on peut voir. Si avec une certaine raison et avec<br />

une profondeur nous effectuons une recherche, il y a une possibilité de trouver Brahman<br />

dans notre propre cœur, en nous-mêmes. Si nous pouvons entrer dans un état de<br />

méditation, nous pouvons jouir de la béatitude de la reconnaissance de Brahman partout.<br />

Si le mental est stable et constant, nous pouvons jouir de la béatitude permanente et voir<br />

l’aspect de Brahman.<br />

Si le mental erre comme un singe, nous ne pourrons jamais apprécier tout cela. Si dans le<br />

chemin Adhyatmique nous souhaitons à atteindre la béatitude de Brahman, nous allons<br />

généralement dans un centre de pèlerinage ou rencontrons des aînés et des personnes<br />

84


instruites. Brahman ne doit pas être cherché dans un centre de pèlerinage ni ne doit être<br />

chercher dans les enseignements des aînés. Il est en dedans de vous et peut être connu en<br />

contrôlant votre mental.<br />

C’est dans ce contexte que Mira a chanté : « Oh ! Mental, voyage vers les rives du Ganga<br />

et de la Yamuna. La Ganga et la Yamuna représentent les deux Nadis (nerfs), Ida et<br />

Pingala. Allez où ces deux Nadis sont, à travers lesquels ont inhale le souffle et exhale le<br />

souffle. Allez et localisez l’endroit clair, propre et pur, au centre du front. »<br />

Quand on essaye de comprendre la signification intérieure de ce qui vient d’être dit, on<br />

vient à la conclusion que Brahman peut être réalisé seulement dans un espace tranquille,<br />

et libre, et dans un endroit pur. Y a-t-il un tel endroit en ce monde et comment pouvonsnous<br />

le trouver et l’atteindre ? Un tel endroit n’existe pas en dehors de vous. Il est présent<br />

dans votre propre Soi intérieur. Depuis les temps immémoriaux, les Maharishis ont<br />

cherché un endroit de cette sorte, partout, et à la fin, ils sont venus à la conclusion qu’ils<br />

devaient tourner leur vision et leurs pensées vers l’intérieur pour trouver un tel endroit.<br />

Par un tel processus, ils pouvaient obtenir une vision de Brahman et de jouir de cette<br />

béatitude. Ils ont répandu ce processus, qu’ils ont découvert, au reste du monde. Alors<br />

qu’un tel Brahman omnipotent, qui connaît tout et qui est sacré est présent dans son<br />

propre Soi, il est incompréhensible qu’on aille le chercher dans des endroits en dehors de<br />

soi.<br />

Quand vous avez l’arbre à souhait, le Kalpavriksha, disponible près de vous, pourquoi<br />

chercher l’arbre à fruits ordinaire ? Quand vous avez la Kamadhenu disponible près de<br />

vous, pourquoi chercher le lait des vaches ordinaires ? Quand vous avez une montagne en<br />

or disponible près de vous, pourquoi aller acheter de l’argent ? Aujourd’hui nous nous<br />

sommes transformés en personnes qui, tout en ayant de la nourriture riche dans notre<br />

propres maisons, nous allons à la recherche de nourriture avariée en la demandant à son<br />

voisin. L’aspect de Brahman n’est pas en dehors de vous. Vous ne devriez pas gaspiller<br />

votre temps et votre vie en regardant à l’extérieur. Le temps est Brahman. Rendre ce<br />

temps non sacré c’est gaspillé votre vie et rendre ainsi Brahman non sacré. Ce que nous<br />

devrions faire aujourd’hui c’est d’essayer pour développer la vision intérieure pour<br />

réaliser la force divine de Brahman, qui est omniprésent.<br />

Je vous donnerai une illustration pour ceci, que J’ai donné plusieurs fois avant. Il y a<br />

deux déclarations importantes. Le monde entier est rempli de Vishnu. Alors que Brahman<br />

est la seule vérité, le monde est une illusion. Toutes les deux déclarations viennent des<br />

Veda ; mais les gens sont dans le doute à savoir laquelle des deux est correct, car il y a<br />

une contradiction apparente entre les deux.<br />

Je citerai maintenant un exemple d’une expérience de la vie quotidienne. Quatre-vingtdix-neuf<br />

pour cent des garçons et des filles rassemblés ici vont au cinéma. Quand vous<br />

allez voir un film, vous vous assoyez et regardez l’écran. On ne veut pas être assis et<br />

regarder un écran blanc trop longtemps. Après un certain temps, quand les images<br />

viennent sur l'écran vous vous sentez soulagés. Mais si les mêmes images demeurent là<br />

longtemps, vous vous sentez impatients. Vous souhaitez que les images changent. Même<br />

85


si vous estimez que les images sont vraies, elles disparaissent et d’autres viennent. Les<br />

images ne sont pas réelles. Elles disparaissent et d’autres apparaissent au même endroit<br />

comme réalité. Ainsi, ce n’est ni la vérité ni le mensonge. Dans le langage Vedantique, ce<br />

phénomène se nomme le vrai mensonge, le mélange de la vérité et du mensonge est<br />

également appelé par un mot spécial, Mithya. Ces images, qui viennent et vont,<br />

dépendent de l’écran pour leur apparence. L’écran ni vient pas ni ne va. Les images ne<br />

sont pas stationnaires.<br />

Elles viennent et disparaissent. L’écran est la réalité. Les images sont Mithya. Dans cette<br />

analogie, l’écran est comparable à Brahman et est la réalité. Les images sont comparables<br />

à la création, et les hommes et les femmes qui viennent et disparaissent sont Mithya.<br />

C’est pourquoi nous disons que Brahman est la vérité et que le monde est Mithya. Le<br />

monde illusoire est comme les images qui dépendent de l’écran pour leurs manifestations,<br />

dans ce cas-ci, Brahman.<br />

La deuxième déclaration parle du monde entier comme étant rempli de Vishnu. Quand les<br />

images illusoires viennent sur l’écran, le vrai écran est mélangé avec les images irréelles.<br />

Tout comme ceci, le vrai Brahman est mélangé de façon inextricablement avec Mithya de<br />

la création. S’il n’y a aucun Brahman, il n’y a aucune création. Nous sommes comme les<br />

images qui viennent à plusieurs reprises sur l’écran de Brahman.<br />

C’est dans ce contexte que Shankara a décrit notre venue en ce monde dans un sloka,<br />

disant, nous sommes nés et mourons de nouveau pour renaître, et ainsi de suite ; le cycle<br />

de renaissance nous enveloppe. Nous vivons une vie, mourons, et naissons encore,<br />

qu’est-ce que nous réalisons dans chaque vie ? Nous devons essayer et voir qu’une fois<br />

que nous venons dans cette vie et que nous partons, nous ne devrions pas revenir de<br />

nouveau en ce monde.<br />

Garçons et filles !<br />

Ce monde est comme un journal. Une fois que nous lisions le journal du commencement<br />

à la fin, nous ne voulons pas le lire encore et encore. Cela devient du papier à rebut et<br />

nous le jetons dans le panier. De la même manière, une fois que nous voyons ce journal<br />

du monde, nous ne souhaitons pas le revoir encore et encore. Toutes nos expériences en<br />

ce monde sont comme celle du journal. Ceci a été décrit dans deux concepts, à savoir,<br />

aucune naissance, et renaissance. Qu’elle est la signification de ces deux concepts. Naître<br />

de nouveau est la renaissance. Ne pas être né de nouveau c’est aucune naissance. Quand<br />

avons-nous une renaissance ? C’est seulement quand il y a une force résiduaire de la vie<br />

en nous qu’on a une renaissance.<br />

Il y a une petite illustration pour ceci. Nous avons le cas du paddy (riz). Si nous semons<br />

le paddy dans la terre et l’arrosons, nous remarquons qu’il pousse. Il y a du riz à<br />

l’intérieur du paddy, couvert par la cosse. C’est la raison pour laquelle il pousse. Si nous<br />

enlevons la cosse et plantons seulement le riz, il ne poussera pas. À cause de la présence<br />

de la cosse, nous l’appelons paddy. S’il n’y a aucune cosse, nous l’appelons du riz. Si le<br />

grain avec la cosse est planté, il pousse. Dans cette analogie, le riz n’a aucune renaissance<br />

86


et le paddy a une renaissance. Notre vie, quand elle est couverte de la cosse du désir, il y<br />

a renaissance. Une fois que nous enlevons cette cosse du désir, il n’y a aucune naissance.<br />

Dans ce contexte, il est dit que le mental de l'homme seul est responsable de son<br />

attachement, aussi bien que de sa libération. Ainsi dans le contenu de Brahman, la vie<br />

plus le désir est l’homme et la vie sans le désir est Dieu. Comment est-ce possible de<br />

vivre sans désirs ? Il n’est pas possible d’éliminer tous les désirs. Si, cependant, nous<br />

tournons tous nos désirs vers Dieu et tout ce que nous faisons, si nous le faisons en se<br />

rappelant que nous le faisons pour plaire à Dieu, ces désirs ne nous lieront pas à la<br />

renaissance. Quel que soit le travail que nous souhaitions entreprendre, nous devons le<br />

faire sans désir de vouloir en réclamer le fruit. Nous avons le droit d’effectuer un travail,<br />

mais nous n’avons aucun droit au fruit du travail. C’est ce que la Gita mentionne<br />

également.<br />

On peut demander qu’est-ce que cela fait si nous désirons jouir des fruits du travail. Il est<br />

possible d’avoir la paix dans notre vie seulement si de tels désirs sont limités et gardés<br />

sous contrôle. Prenez votre propre expérience comme exemple. Vous êtes venus ici pour<br />

un séjour d’un mois. Vous avez estimé si vous apportiez un petit sac avec un nombre<br />

limité de vêtements en lui, cela suffirait. Un grand sac est un fardeau et rendra votre<br />

voyage inconfortable. Non seulement cela, il y a des instructions dans les wagons<br />

ferroviaires à cet effet, « Moins de bagage donne plus de confort et rend le voyage un<br />

plaisir. » Ainsi, quand pour un voyage insignifiant qui dure seulement quelques jours,<br />

nous essayons de diminuer notre bagage, ne devrions-nous pas diminuer notre bagage<br />

dans le long voyage de notre vie ?<br />

Les désirs constituent le bagage de notre vie. Dans le langage Vedantique, abandonner les<br />

désirs s’appelle vairagya. Vairagya ne consiste pas à abandonner sa maison, sa famille et<br />

partir pour la forêt. Il y a également d’autres significations pour ce mot. Peu importe si<br />

vous vivez dans le monde, mais ne laissez pas le monde entrer en vous. Vous pouvez<br />

entreprendre un travail nécessaire pour vivre dans le monde, mais ne laissez pas les<br />

conséquences et les résultats remplir votre mental et vous tracasser ainsi. N’entretenez<br />

pas de grands désirs dans votre cœur parce que si vous souhaitez les accomplir, vous<br />

serez soumis à des ennuis. Y a-t-il des désirs appropriés pour nous ? Êtes-vous autorisés à<br />

les entretenir ? En favorisant vos désirs, ne soyez pas égoïste.<br />

Vous devriez également considérer le bien-être des autres. Votre vie devrait être telle que<br />

vous ne faites aucun ennui aux autres et à vous-même. Soyez bon avec les autres. Donner<br />

du trouble à un aspect de Brahman et adorer un autre aspect de Brahman n’est pas le bon<br />

chemin. Suivez le bon chemin. Ne blessez pas les autres. Ne vous blessez pas.<br />

Reconnaissez l’aspect de Brahman dans chaque chose vivante et dans tout le travail que<br />

vous faites. Favoriser cet aspect en vous et mener une vie remplie d’idéaux et de<br />

principes. Vous serez heureux et vous n’aurez aucun souci.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

87


KARMA ET DHARMA<br />

MÈNENT À LA RÉALISATION DE BRAHMAN<br />

25 mai <strong>1974</strong><br />

Parmi toutes les qualités, la qualité de vérité est la plus grande. Cette qualité de vérité doit<br />

briller le plus dans le monde entier. Celui qui a une telle qualité dans sa vie quotidienne<br />

peut se nommer un punyatma ou une personne qui a fait le bien.<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants !<br />

Les Vedas sont mentionnés par plusieurs noms. De ces noms, adhyayana et swadhyaya<br />

sont deux noms que nous devons bien comprendre. Adhyayana signifie également<br />

pratique. Quand nous employons ce mot, nous devons également comprendre qu’est-ce<br />

que nous pratiquons. Ce que nous pratiquons est le Brahma Yagna. Il est dit<br />

qu’adhyayana commence avec le Brahma Yajna. Dans le contexte d’essayer de connaître<br />

la signification intérieure du mot adhyayana, nous venons à la conclusion que le Veda et<br />

Brahman sont un et le même parce que nous les prononçons ensemble. Quand nous<br />

voulons comprendre la signification du mot swadhyaya, beaucoup de gens considèrent<br />

ceci comme représentant sa propre branche. Prendre la signification de ce mot comme<br />

Swasakha ou choisir sa branche spéciale, c’est mal interpréter le Veda. Si nous<br />

considérons swadhyaya comme swasakha ou une branche spéciale des Vedas, alors nous<br />

impliquons que les Vedas ne vont pas avec les autres aspects. Le mot Swadhyaya a reçu<br />

la signification de swasakha, impliquant que le Veda a la forme de swasakha. Si on veut<br />

sentir qu’un individu appartient à une branche particulière ou à la section, le Veda<br />

n’accepte pas une telle interprétation.<br />

D’autres érudits comme Jaimini et Badarayana ont interprété ce mot en l’appelant<br />

Dharma Jijnasa et Brahma Jijnasa ; c'est le désir d’apprendre la signification du Dharma<br />

et de Brahma. Même si nous voulons aller avec la signification de Swasakha en tant<br />

qu’une branche particulière, c’est l’interprétation de ces deux Rishis qui après avoir lu le<br />

swasakha, ou une branche particulière, on doit suivre également le Dharma et Brahman.<br />

Quand nous disons que la connaissance des Vedas ou du Dharma et de Brahma se<br />

rapporte à toutes les branches de la connaissance, il n’y a aucun sens à considérer le Veda<br />

comme se rapporter à une secte particulière. Beaucoup de personnes ont discuté sur ce<br />

point aussi et on dit que cela ne peut pas être mentionné comme une branche ou<br />

swasakhadhyaya.<br />

Nous devons comprendre la signification intérieure de ce mot « Swa » qui a été donnée<br />

dans Amnaya, qui nous parle au sujet du mot Swa et sa relation intime avec l’Atma. Dans<br />

notre vie quotidienne nous employons les mots Swa et bhava combinés dans le mot<br />

swabhava. Dans le langage commun, nous interprétons le mot swabhava comme la<br />

condition naturelle de l'homme. Ceci n’est pas correct, et le mot Swa se rapporte à<br />

88


l’Atma. Toutes les idées émanant de son propre mental ne peuvent pas être décrites<br />

comme swabhava.<br />

Il y a un autre mot Swa-ichha (ou swechha) dans lequel ce Swa vient. Ce mot ne signifie<br />

pas que nous pouvons nous mouvoir d’une façon non contrôlée. Swechha peut être décrit<br />

comme le désir qui vient des profondeurs de son cœur, ou du siège de l’Atma.<br />

Aujourd’hui nous ne reconnaissons pas la signification correcte de swabhava ni ne<br />

reconnaissons la signification correcte du mot swechha. Également nous ne nous<br />

conduisons pas d’une bonne manière. Dans ces deux mots Swa doit être pris pour<br />

impliquer quelque chose qui se rapporte à l’Atma ou à Brahman. Dans tous les aspects du<br />

Veda, ceci doit être la bonne interprétation.<br />

Plusieurs Rishis ont décrit comment nous devrions comprendre la signification du mot<br />

Swa dans les deux endroits - Swasakha et Swechha. Ils ont cherché et ont donné la<br />

réponse que les gens peuvent lire les Vedas concernant Swasakha et Swadhyaya. Quand<br />

nous sommes sur swadhyaya, nous devons comprendre les Vedas avec une référence<br />

particulièrement à mimamsa. Nous prendrons la première injonction, « Adhato Dharma<br />

Jijnasa. » Nous devons d’abord comprendre les détails de la méthodologie et les<br />

fonctions qui vont avec le mot Dharma. Il devient clair que l’aspect qui enveloppe tout<br />

ou que nous voyons tout autour de nous est le Dharma. Avant Dharma Jijnasa et Brahma<br />

Jijnasa, nous devons reconnaître le besoin de Karma Jijnasa. C’est seulement quand<br />

nous comprenons le Karma Jijnasa, ou la connaissance concernant le Karma, que nous<br />

pouvons comprendre le Dharma Jijnasa. C’est seulement après cela que nous pouvons<br />

comprendre le Brahma Jijnasa, ou la connaissance de Brahman.<br />

La relation entre Karma, Dharma et Brahman peut mieux être expliqué en employant un<br />

exemple qui nous est familier dans notre vie quotidienne. Quand nous faisons un type<br />

particulier de cuisson et que nous voulons manger la nourriture, nous devons nous<br />

rappeler que nous devons réunir les choses nécessaires, à savoir, les divers ingrédients<br />

comme le feu, le récipient, etc. Tout cela constitue le processus primaire. Le feu qui est<br />

nécessaire pour la cuisson, le récipient et les divers ingrédients forment la partie du<br />

travail du Karma (action). Une fois que nous avons tout mis ensemble, nous nous<br />

engageons à faire la cuisson. L’acte de la cuisson est le Karma ou le travail. Ensuite après<br />

avoir fait tous les préparations, manger les aliments cuits est comme le Dharma Jijnasa.<br />

Si nous essayons de trouver des mérites et des démérites, comme le manque de sel, de<br />

sucre, de poivre, etc. dans la nourriture cuite, c’est Brahma Jijnasa.<br />

Si nous voulons comparer ces différentes étapes dans une autre analogie, notre être est<br />

lui-même Karma Jijnasa. Après être né, avoir réalisé les détails de la vie et de faire les<br />

devoirs qui sont appropriés au temps et les circonstances est Dharma Jijnasa. Après avoir<br />

accompli ces devoirs, la réalisation du fait que, accomplissant simplement de tels devoirs<br />

ne donne pas l’Ananda, ou la réalisation qu’il n’y a aucun Ananda dans le Dharma<br />

Jijnasa, mais seulement dans le Brahma Jijnasa. Si on n’est pas né du tout, il n’y a<br />

aucune possibilité de remplir son devoir, et à moins que vous accomplissiez votre devoir,<br />

il n’y a aucune possibilité de réaliser qu’il y a aucune Ananda en accomplissant ses<br />

devoirs. En d’autres termes, du Karma de la naissance, suit l’accomplissement du<br />

89


Dharma, et de l’accomplissement du Dharma suit la réalisation du manque d’Ananda et<br />

de cela suit le Brahma Jijnasa. Le lien entre la naissance ou le Karma, le Dharma et<br />

Brahma est très proche et on doit suivre l’autre.<br />

Si nous prenons une autre analogie, le Karma occupe la toute première étape d’une fleur<br />

politisée. Lentement, et avec le temps qui passe, les pétales tombent et ce qui reste est le<br />

bourgeon du fruit. Quand les pétales tombent et que nous observons le bourgeon, il se<br />

développe en fruit. Quand nous goûtons le fruit non mûr, nous réalisons qu’il n’y a<br />

aucune douceur dans un tel fruit et nous continuons à faire ce que nous devons faire<br />

jusqu’au ce que le fruit non mûr soit mûr et doux. Ainsi, graduellement la douceur<br />

remplace l’acidité. Dans ce processus entier, la fleur, le fruit non mûr et le fruit sont tous<br />

les transformations qui ont été faites, et elles ne sont pas essentiellement différentes. De<br />

la même manière Karma, Dharma et Brahma sont simplement trois aspects différents du<br />

même Brahman. Dans les deux étapes précédentes du Karma et du Dharma, il peut y<br />

avoir une certaine difficulté, mais dans la troisième étape de Brahman, il n’y a aucune<br />

difficulté et on est rempli d’Ananda ou de béatitude. Mais quel que soit le chemin qui est<br />

suivit, le but qu’on atteint est le même.<br />

Il y a quatre purusharthas (buts de la vie) à savoir, Dharma (action juste), Arta (richesse,<br />

prospérité), Kama (désir) et Moksha (libération). Pour Kama et Arta, nous avons Dharma<br />

et Moksha de chaque côté. Nous devrions essayer de regrouper les quatre en deux<br />

groupes. Si nous prenons ces quatre et les traitons comme quatre entités séparées, nous<br />

n’obtiendrons pas tous les bénéfices de nos actions. Si nous pouvons combiner Dharma<br />

avec Arta et Kama avec Moksha, alors nous réalisons que nous devons acquérir la<br />

richesse pour le Dharma et nous devons tourner tous nos désirs pour acquérir Moksha. La<br />

richesse n’est pas permanente et Kama est quelque chose qui chancelle. La richesse et la<br />

convoitise sont des choses qui sont non permanentes et continuent à changer. Il n’est pas<br />

possible que l’homme devienne heureux par la possession de ces deux choses. La raison<br />

de ceci est qu’elles sont instables et impermanentes et de telles choses ne peuvent pas<br />

apporter le bonheur à l’homme. Quand ces choses non permanentes, la richesse et la<br />

convoitise, sont combinées avec des choses permanentes comme Dharma et Moksha,<br />

elles acquièrent également la sainteté et deviennent vraies et permanentes. Si la richesse<br />

est combinée avec une vérité permanente comme le Dharma, et pareillement, la<br />

convoitise, qui est un type chancelant, est combinée avec Moksha qui est permanent,<br />

alors nous pouvons acquérir l’Ananda dans l’aspect de Brahman. Notre but devrait être<br />

de combiner les choses non permanentes avec les choses permanentes de la vie. Nous<br />

devons tâcher d’aller de l’aspect le plus minutieux à celui de l’infini.<br />

Quand nous avons une goutte d’eau dans notre main, elle nous apparaître seulement<br />

comme une petite goutte. Quand nous prenons cette goutte d’eau et la fusionnons avec<br />

l’océan infini, la goutte prend également la forme de l’océan infini. Moksha est une chose<br />

sans fin et infinis, et Dharma est également sans limites. Notre but devrait être de prendre<br />

tous nos désirs provisoires qui ont plusieurs limitations et les fusionner avec des choses<br />

plus permanentes comme Dharma et Moksha.<br />

90


Le mot Moksha ne représente pas quelque chose qui est limité et que vous pouvez<br />

acheter au magasin. Moksha est considéré comme une entité sans limites. Tant qu’il y a<br />

de l’attachement en vous, le monde semblera permanent. Sur le lotus de votre cœur, cet<br />

attachement se déplace toujours comme le mercure. Ce genre de convoitise mercurielle<br />

qui se déplace continuellement d’un endroit à l’autre devrait être enlevé, et ce processus<br />

de mohakshaya (usure de l’attachement) est Moksha. Une fois que cet attachement est<br />

disparu, ce qui reste est simplement l’Ananda. Pour convertir nos vies, à un certain point,<br />

de cette manière, c’est le chemin de Brahman. Une fois que nous effectuons une<br />

recherche appropriée et comprenons cet aspect de Brahman, nous réalisons que Brahman<br />

est latent dans le Karma. Le Karma, ou le travail, est latent dans Dharma, et Dharma est<br />

latent dans Brahman aussi bien. Son propre Soi est l’aspect de Brahman, et pour<br />

reconnaître cet aspect de Brahman dans chacun, c’est l’état de béatitude que nous devons<br />

chercher. Celui qui est sur le chemin du Karma pensera, « Je suis dans la Lumière. »<br />

Celui qui suit le chemin du Dharma pensera, « La lumière est en moi. » Celui qui est<br />

passé à l’aspect de Brahman et a appris à expérimenter Brahman en tout, dira, « Je suis<br />

Lumière. » Ainsi, « Je suis Lumière » est l’aspect de Brahman tandis que « Je suis dans la<br />

Lumière » est l’aspect du Karma et « La Lumière est en moi » est l’aspect du Dharma.<br />

Tant que vous dites, « Je suis dans la Lumière, » vous n’êtes pas une personne<br />

indépendante ; mais vous êtes dépendant. Dire que vous êtes dans la Lumière implique<br />

que vous êtes dépendant de la Lumière. Si nous déclarons que « ce tissu est dans Ma<br />

main, » nous impliquons que la main est sous le contrôle du tissu. Le tissu n’est pas une<br />

entité indépendante. Quand vous dite que la Lumière est en vous, vous contrôlez la<br />

Lumière. Ceci implique qu’il y a quelque chose qui est contrôlé et quelqu’un qui<br />

contrôle, et en conséquence, un aspect duel est présenté implicitement. Ici nous avons<br />

deux choses, l’une est la nature et l’autre est de suivre l’injonction établie par la nature.<br />

C’est pourquoi nous disons, « Adhato Dharma Jijnasa. » C’est seulement quand il y a<br />

Prakriti ou le monde autour de vous, que vous exigez que le code du Dharma soit suivit.<br />

Dans ce contexte, si vous veniez à la conclusion que ceux qui sont dans une famille,<br />

vivent comme des parties, n’ont pas le droit de suivre le chemin de Brahman, ceci n’est<br />

pas une bonne idée. Il y a un bon exemple pour ceci dans le Ramayana. La vie de famille<br />

est comme un chariot. Le mari et l’épouse sont les chevaux. Le Dharma est l’aurige. La<br />

famille, ou le paquet de désirs matériels, est le chemin, Moksha est le but. Ainsi les<br />

chevaux, à savoir, le mari et l’épouse, peuvent mener le chariot de la vie vers Moksha<br />

s’ils suivent le chemin du Dharma. Il n'est pas exact et c’est une faiblesse de penser que<br />

seulement les yogis, les jnanis et les rishis ont le droit à Moksha. La destination est<br />

disponible à chacun. Qu’il soit un Brahmachari ou un vanaprastha ou un sanyasin, la<br />

destination est la même pour tous. D’un point de vue ce que nous voyons dans notre vie<br />

quotidienne, ce sont les quatre états - Brahmacharya, Grihastha, Vanaprasatha, Sanyasin<br />

– ils sont peut-être différents, mais dans l’aspect de Brahman, ils sont un et identique. Les<br />

quatre ont pris les chemins d’Arthi, Arthaarthi, Jijnasu et Jnani, et par le voyage sur ces<br />

quatre chemins différents, ils atteignent tous le même but. Quand on aspire atteindre la<br />

bonne destination, Dieu est toujours prêt à répondre à chacun avec la même attitude. Il est<br />

même disposé à le conduire à la destination. Dieu n’a pas différentes pensées ou avis au<br />

91


sujet des personnes différentes. De telles différences surgissent seulement des différentes<br />

idées que nous avons. C’est erroné d’attribuer des différences à Dieu.<br />

Il y a une petite histoire pour ceci. Un homme d’affaires riche conduisait ses affaires. Il<br />

avait quatre épouses. La première était toujours malade et souffrait d’une certaine<br />

maladie ou d’une autre. La deuxième épouse s’adonnait aux plaisirs mondains. La<br />

troisième épouse poursuivait toujours un chemin spirituel et voulait rencontrer des<br />

personnes instruites et se renseigner sur divers aspects religieux. La quatrième épouse<br />

était très saine, mais ne s’adonnait pas aux plaisirs mondains et n’avait aucun désir. Elle<br />

avait seulement une pensée et c’était de devenir un avec le Divin. L’homme d’affaires est<br />

allé en terre étrangère et a écrit aux quatre épouses, juste avant le retour, leur demandant<br />

ce qu’elles voulaient. La première épouse a répondu qu’elle voulait un genre spécial de<br />

médicament pour sa maladie. La deuxième épouse a demandé des cadeaux spéciaux<br />

comme des saris, des bijoux, etc. La troisième épouse a demandé des livres religieux du<br />

pays étranger. Elle lui a également demandée de chercher de l'information auprès des<br />

érudits instruits, au sujet de l’aspect de Brahman. La quatrième épouse n’a rien demandé<br />

excepté le retour sûr de son mari. Dès qu’il a donné toutes les choses qu’il avait apportées<br />

avec lui du pays étranger aux épouses respectives, il est lui-même allé à la maison de la<br />

quatrième épouse. Les autres épouses sont devenues jalouses et lui ont demandé pourquoi<br />

il passait tout son temps avec la quatrième épouse, particulièrement après avoir été absent<br />

de la maison pendant une si longue période. Il a répondu qu’il avait donné à chaque<br />

épouse ce qu’elle avait demandé et que la quatrième épouse l’a demandé, il était allé à sa<br />

maison.<br />

De la même manière, Brahman est le maître d’Arthi, Arthaarthi, Jnani et Jijnasu, et<br />

donne chacun ce qu’il demande. Brahman donnera le confort corporel à celui qui est un<br />

Arthi. À celui qui est un Jnani, Brahman lui mentionnera les chemins du voyage vers<br />

l’état de béatitude ou de la sagesse. Pour le Jijnasu, Il se donnera car c’est ce qu’il désire.<br />

La différence peut exister dans la méthode de notre demande et ce que nous demandons,<br />

mais il n’y a aucune différence dans l’aspect de Brahman. Le changement dans votre<br />

prière et la façon de faire votre prière en vous. Ces changements n’appartiennent pas à<br />

Brahman. C’est dans ce contexte que nous trouvons la déclaration, « Yadbhavam tad<br />

bhavati » (Les pensées détermineront l’action). Par conséquent, si vos pensées sont pures<br />

et sacrées, quelle que soit l’expérience qui résulte de ceci, elle sera également pure et<br />

sacrée. De telles expériences pures et sacrées, il en résultera Jnana.<br />

Beaucoup de personnes ne voient pas les défauts en eux comme leur appartenant et<br />

essayaient de les cacher. Par des excuses pour leurs manques, ils blâment Dieu. De tels<br />

défauts ou fautes ne sont pas présents en Dieu. En fait, Dieu est comme le feu et ce qui va<br />

près du feu est brûlé, et également toutes les mauvaises qualités sont brûlées en présence<br />

de Dieu. C’est la raison pourquoi Brahman est souvent comparé au feu, en disant Agni<br />

Brahman. Il y a un sens dans la signification ici, en reconnaissant Brahman comme le feu<br />

de la sagesse. Associer une impureté avec une telle sagesse sacrée et rayonnante est un<br />

signe de notre propre impureté. Par conséquent, nous devons purifier nos pensées et nos<br />

idées. Nous pouvons alors reconnaître l’aspect de Brahman.<br />

92


Les Vedas démontrent et établissent l’aspect de Brahman qui connaît tout, et que chacun<br />

a le droit d’étudier les Vedas. Il y a une certaine quantité de manque de connaissance et<br />

d’idée fausse en pensant que c’est seulement certaines classes de personnes qui peuvent<br />

étudier les Vedas. On nous a dit que les Pandavas avaient étudié les Vedas et qu’ils ont eu<br />

une pleine connaissance avec les Vedas. Ceci nous est dit dans le Mahabharata. Dans le<br />

Ramayana, alors que Dasaratha exécutait l’Aswamedha Yaga (sacrifice du cheval) il fut<br />

conseillé par Vashishta d’inviter le Roi Janaka qui était entièrement familier avec les<br />

Vedas. Dans le Bhagavatha également nous savons que Krishna lui-même était très versé<br />

dans les Vedas.<br />

De plus, quand Valmiki a terminé de composer le Ramayana et recherchait des personnes<br />

à qui il pourrait communiquer ceci, Lave et Kusa (les fils de Rama) sont venu en courant<br />

vers lui pour apprendre ceci, et Valmiki leurs a enseignés tous les Vedas. Si nous<br />

examinons à quelle secte ou classe ces individus, comme Lava, Kusa, les Pandavas,<br />

Rama, Krishna, etc., ils appartenaient, nous arrivons à la conclusion que chacun a le droit<br />

d’étudier et d’absorber tout ce qui est contenu dans les Vedas. Puisque chacun a le droit<br />

d’étudier et de mettre en pratique les Vedas, la première chose que vous avez à faire est<br />

de reconnaître l’existence d’un tel droit. Alors vous êtes en mesure de lire et de<br />

communiquer également leur contenu aux autres. C’est ce que J’espère que vous allez<br />

pouvoir réaliser.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

93


TOUTE LA CRÉATION FUSIONNERA DANS BRAHMAN<br />

26 mai <strong>1974</strong><br />

Comme le fait le poison dans les crocs du serpent n’affecte pas le serpent lui-même, la<br />

Maya qui est présente dans Brahman n’affecte pas Brahman. Elle essaye seulement de<br />

venir dans le monde et cause l’illusion dans le monde. Écoutez cette vérité, étudiant -<br />

garçons et filles !<br />

Pour les derniers six jours, nous avons essayé de comprendre et de reconnaître l’aspect de<br />

Brahman. On vous a dit que Brahman est connu par plusieurs noms. Aujourd’hui, nous<br />

prendrons un de ces noms et le regarderons de plus près. Le nom que nous allons prendre<br />

aujourd’hui est Prathishta !<br />

La signification correcte de Prathishta est ce que nous considérons généralement comme<br />

la base. Puisque la nature apparaît comme la base de toutes les choses que vous voyez<br />

autour de nous, la nature a également un nom Prathishta. Il y a une autorité de Taitriya<br />

Bhashya pour une telle interprétation. Puisque ce nom Prathishta signifie la base de toute<br />

la création et son soutien, une telle interprétation obtient l’appui. Pour l’élévation et la<br />

chute d’un oiseau, c’est sa queue qui est responsable. Tout comme la queue dans cet<br />

exemple sert de base à l’élévation et la chute de l’oiseau, il y a une base pour tout dans la<br />

création. Brahman est cette base et on le connaît comme Prathishta.<br />

Dans ce contexte, la base pour le monde est le Veda, et le Veda est donc, le Prathishta.<br />

Pour le Veda, Brahman est Prathishta ou la base. En d’autres termes, si nous regardons la<br />

base et la chose qui dépend de la base, nous venons à la conclusion qu’entre la base et ce<br />

qui dépend de la base, ce qui est important est la base ou Prathishta. La matière créée qui<br />

surgit dans le mental par l’illusion fusionne simplement dans ce qui constitue la base.<br />

Par exemple, à cause de l’illusion, nous imaginons un serpent quand nous voyons une<br />

corde. Le serpent créé ou illusoire fusionne dans la base ou la corde, une fois que<br />

l’illusion est enlevée. Dans la même manière, ce monde entier qui est le résultat d’une<br />

illusion fusionne complètement dans la base ou Brahman, une fois que l’illusion est<br />

enlevée.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Avec nos yeux nous regardons plusieurs choses créées.<br />

Ici nous demandons ce qui est la base et qu’est-ce qui est soutenu ? Ce qui est soutenue<br />

est la création et la base est l’œil. S’il n’y a aucun œil, nous ne pouvons pas regarder le<br />

monde créé. Par conséquent, le monde créé est dépendant, en considérant que la vision<br />

est la base sur laquelle le monde créé dépend. Si nous allons plus profonds et nous<br />

considérons que l’œil est la base ou la vision est la base, nous venons à la conclusion que<br />

ni l’un ni l’autre n’est vraiment la base. Derrière toutes les deux est la vraie base et c’est<br />

le mental. Si nous ouvrons simplement les yeux, il n’est pas possible de reconnaître les<br />

choses que nous voyons avec l’œil. Si le mental n’est pas concentré sur ce processus et ne<br />

94


constitue pas la base, nous ne pourrons pas identifier ce que nous voyons. Si le mental est<br />

orienté ailleurs et même si les yeux sont ouverts, il n’est pas possible d’identifier tous les<br />

articles que nous voyons. Si le mental et la vision sont dirigés vers différents endroits, il<br />

n’est pas possible d’identifier la vraie forme de ce qu’on voit.<br />

Dans ce contexte, nous disons que ce que nous voyons ou ce qui est vu, a l’œil comme<br />

base. De plus, le mental est la base pour l’œil.<br />

Dans cette chaîne, même lorsque nous reconnaissons le mental comme étant la base,<br />

nous notons qu’il y a toujours une autre base pour le mental et c’est son intelligence.<br />

Quand l’intelligence remplace la base, le mental devient ce qui est vu. Pour aller à une<br />

étape plus loin, l’intelligence elle-même devient ce qui est vu et l’Atma remplace la base.<br />

Pour la vision la base est l’œil et pour l’œil le mental est la base, et dans certaines<br />

circonstances l’intelligence devient la base pour le mental, et plus loin, l’Atma devient la<br />

base pour l’intelligence. L’Atma est l’étape finale et il n’y a aucune possibilité d’avoir<br />

une autre base pour l’Atma. L’Atma comme étape finale est Brahman lui-même. Quand<br />

nous considérons que pour toute la création Prajapati (le Créateur) est la base, pour<br />

Prajapati qui représente tous les aspects matériels du monde, Brahman devient la base.<br />

Comme les rayons sont diffusés de Brahman, nous devrions reconnaître Brahman comme<br />

base pour tout. Dans un autre exemple nous pouvons prendre le cas d’une rivière.<br />

Si nous examinons ce qu’est la base pour une rivière, nous concluons que les gouttes de<br />

pluie sont la base. Il doit y avoir une autre base pour ces gouttes de pluie. Quand nous<br />

cherchons la base de la pluie, nous venons à la conclusion que la base sont les nuages, et<br />

pour les nuages eux-mêmes, la base est la vapeur de l’eau. L’origine de la vapeur de l’eau<br />

est l’océan et ce qui relie cette vapeur de l’eau et la source, à savoir l’océan, c’est le<br />

soleil. Le soleil fournit le lien entre l’océan - la base – et le résultat de la vapeur de l’eau<br />

et la vapeur de l’eau se transforme en nuages, et les nuages sont la base des gouttes de<br />

pluie et les gouttes de pluie constituent à leur tour la base pour la rivière qui est la fin.<br />

Finalement la vapeur de l’eau, les nuages, la pluie et la rivière créée, tous entrent et<br />

fusionnent dans la base originale elle-même, à savoir l’océan. La déclaration « Nadeenam<br />

Sagaro Gatihi » signifie que tous les rivières entrent et fusionnent dans l’océan et de la<br />

même manière toutes les choses créées et tous les courants de la vie vont et fusionnent à<br />

la source, à savoir Brahman.<br />

La signification intérieure de ceci est de reconnaître que Brahman est à la place de<br />

Prathishta et que Brahman est la base de toute la création. Pour comprendre cette<br />

signification intérieur, nous devons reconnaître que tous les aspects de notre la vie ont<br />

Brahman comme source. En cela, nous devons reconnaître que seule la vérité établit la<br />

base de tout. C’est pourquoi dans le Rig Veda il est dit, « Tasmat Paramam Vadanti. »<br />

C’est une réponse apportée à la question demandée par Aruni quand il a voulu savoir de<br />

son gourou le chemin qu’il doit prendre pour connaître Brahman. Il a également été dit en<br />

quelque sorte, que la vérité constitue la base pour toutes les choses. C’est dans ce<br />

95


contexte que Brahman lui-même a été décrit comme Sathyam Jnanam Anantam. En cela,<br />

nous devons examiner la signification du mot Sathya ou vérité. Ceci se rapporte à dire<br />

que ce que vous avez vu est ce que vous avez vraiment vu ou cela veut dire que ce que<br />

vous avez expérimenté est vraiment ce que vous avez expérimenté, ou ce que vous avez<br />

entendu est vraiment ce que vous avez entendu ? Ce n'est pas la vraie signification, la<br />

vérité est quelque chose qui est au-delà du temps et est inchangeable. Elle a comme base<br />

Brahman lui-même. C’est pourquoi en ce monde, la vérité fut décrite comme une et non<br />

deux. C’est pourquoi ont décrit Brahman comme « Ekam Eva Adviteeyam Brahma, » c.-<br />

à-d., Brahman est un et seulement un, sans second. Notre devoir primaire est de<br />

comprendre et de reconnaître la vérité qui ne varie pas.<br />

Nous avons appris hier que quoi que le mot Swa puisse être, il concerne le cœur ou<br />

l’Atma ou la place de Brahman lui-même. Ceci établit que tout mot ou phrase qui vient<br />

de la profondeur de votre cœur est une forme de vérité. Par conséquent, quand nous<br />

prenons la place sacrée où Brahman réside comme base, alors chaque mot que nous<br />

prononçons devient un vrai mot de Brahman. Ce Swasthana, la place qui est la source de<br />

Brahman, donnera seulement des mots de vérité. Pour illustrer ceci, un très bon exemple<br />

a été fourni dans le Ramayana. Ravana a reconnu et a compris quand enlevant Sita, cela<br />

était mal, et malgré de savoir qu’il faisait quelque chose de mal, il l’a fait. Alors, il a<br />

commis sciemment un péché, il a été mis dans beaucoup de difficultés plus tard.<br />

S’il y a une personne qui a reconnu et compris la vérité, mais adopte un mauvais chemin,<br />

contraire aux préceptes de son propre cœur, alors le fait qu’elle ait faite une mauvaise<br />

action doit être dû aux qualités comme la colère ou la jalousie. De telles qualités doivent<br />

l’avoir incité à faire une mauvaise action. Une nuit, Vibhishana, le frère de Ravana, est<br />

allé voir Ravana pour lui dire que ce que Ravana avait fait était mal. Vibhishana a tenu<br />

les mains de son frère, dans une grande affection, et a dit que le péché que Ravana avait<br />

commis avait apporté la détresse à tous les citoyens de Lanka. Il a dit qu’à cause du péché<br />

de Ravana, il y avait des serpents et des cobras qui se promenaient librement dans chaque<br />

maison, où il devait y avoir seulement la récitation des Vedas. Dans les temples où Shiva<br />

devait être adoré, il y avait toutes sortes d’insectes, et des mauvais présages ont été vus à<br />

cause du péché commis par Ravana. Il y avait des insectes dans la nourriture offerte à<br />

Dieu, et dans les endroits où Shiva était adoré, il y avait des serpents, c’était les<br />

conséquences des actions de Ravana, bien qu’il soit très versé dans les Vedas et qu’il<br />

connaisse ce qu’était la bonne conduite, un péché a été commis.<br />

C’est seulement quand une tentative est faite de s’abstenir de commettre un péché que<br />

nous faisons la justice à la vie humaine. Même si un simple individu commet le mal, sa<br />

conséquence se répandra à son ménage entier et à sa famille. Si le roi d’un territoire<br />

commet un péché, alors le territoire entier devient une terre pécheresse. C’est pourquoi<br />

nous disons « Yatha rajah thatha praja ». Le bonheur et la joie des personnes dépendent<br />

du bonheur et de la prospérité du roi. Le bien-être et la prospérité du pays dépendent des<br />

dirigeants du pays. Si notre pays, qui est connu pour son esprit immortel et qui est<br />

l’incarnation de l’esprit de Brahman et de tout ce qui est bon, est aujourd'hui tombé à un<br />

niveau désespéré et frustrant, il n’y a aucun doute que nos dirigeants sont responsables de<br />

ceci. Si vous, les jeunes, êtes désireux de rectifier cette situation déplorable dans laquelle<br />

96


notre pays est tombé, vous devez être capables de cultiver de bonnes pensées, de faire de<br />

bonnes actions et d’avoir une forte détermination d’enlever le mal dans notre pays.<br />

Reconnaissant l’importance de la vérité, de la droiture et de la moralité, et ne pas mettre<br />

ces valeurs en pratique est le plus grand péché.<br />

Une fois, Adi Shankaracharya est allé à Bénarès et a prié le Seigneur Viswanath<br />

spécifiquement pour que trois de ses péchés soient pardonnés. Les disciples qui ont suivi<br />

Shankaracharya ont été étonnés et se sont demandés ce qu’étaient ces trois péchés, pour<br />

qu'il cherche ainsi le pardon. Shankaracharya a alors expliqué que le premier péché était<br />

que sachant vraiment bien que le Seigneur est omniprésent et tous puissant, il avait<br />

entrepris le voyage vers Bénarès pour avoir le darshan du Seigneur, comme si le<br />

Seigneur était présent seulement à Bénarès. Selon lui, c’était le premier péché. La<br />

signification de ceci est que sa pratique était contraire à ce qu’il connaissait déjà.<br />

Son deuxième péché était qu’après avoir reconnu que le Seigneur était celui dont la gloire<br />

ne peut pas être décrite, ou celui dont la nature infinie ne peut pas être décrite dans aucun<br />

mot, il avait essayé de le décrire dans plusieurs mots et ainsi avait ignoré ce qu’il<br />

connaissait déjà du Seigneur.<br />

Son troisième péché était qu’après avoir reconnu que le corps humain lui-même est le<br />

temple du Seigneur et de connaître qu’il est fait de cinq éléments périssables, il n’avait<br />

pas mis cette connaissance en pratique. Le Jiva, qui vit dans le corps, est indestructible et<br />

si étudié soigneusement, nous venons à la conclusion que celui qui réside dans le corps<br />

n’a aucune renaissance, et ni attachement ni détachement. Il a réalisé que le tout puissant<br />

réside en lui comme Atma, mais il a entrepris un long voyage pour obtenir le darshan du<br />

tout puissant dans un endroit extérieur à son corps. C’était son troisième péché. Sachant<br />

que le Seigneur est en lui, il a commis le péché d’entreprendre le voyage pour voir le<br />

Seigneur.<br />

Si nous examinons la chose de cette façon, nous réaliserons ce qu’est réellement un<br />

péché. Quand nous pensons à ce qu’est un péché, nous demandons au seigneur, « Je n’ai<br />

pas tué personne. Je n’ai pas blessé personne, mais pourquoi j’ai cette punition. » Le<br />

péché ne se compose pas de ces choses seulement. Le péché n’est pas une entité séparée.<br />

Tous les péchés et toutes les bonnes actions sont contenus dans vos propres actions et<br />

dans ce que vous faites, et ne sont pas extérieur à vous. L’Atma prend la forme de<br />

Brahman et adopte le corps humain comme son chariot et va dans le monde. Par<br />

conséquent, le monde est Brahman ; le marché est Brahman ; le corps est Brahman ;<br />

Brahman est Brahman ; et tout est Brahman. Shankaracharya a démontré que chacun est<br />

Brahman. Chacun est le même et ne devrait pas être traité différemment de tout autre.<br />

C’est dans ce contexte que Shankara a préconisé l’Advaita ou la philosophie de non<br />

dualité. Shankaracharya est un grand individu qui a remis au monde la philosophie de<br />

non dualité. Ce n’est pas simplement la connaissance par l’étude, mais en l’expérimentant<br />

soi-même.<br />

Quand les individus qui sont accoutumés sur un bon chemin prennent un faux chemin,<br />

alors tout ce qui vient à leur rencontre est également tordu et déformé. Il y a un petit<br />

97


exemple pour ceci. Un berger s’occupait de ses chèvres et de ses moutons, et a trouvé une<br />

belle pierre brillante dans le champ. Il a pensé qui si cette pierre précieuse était attachée<br />

autour du cou d'un des moutons noirs, elle brillera plus intensément. Il l’a attachée autour<br />

du cou d’un de ses moutons noirs après avoir fait un petit trou dans la pierre. Ses moutons<br />

étaient très attachés à lui et tous son Prema et son affection étaient déversés sur ses<br />

moutons. Il ne fut jamais tracassé au sujet de la valeur de cette pierre, et les choses<br />

précieuses qu’il obtenait ils les employaient pour orner les moutons qui lui étaient très<br />

chers. Un jour il a mis les chèvres et les moutons au repos sous un grand arbre. Ce jour,<br />

un homme d’affaires est également venu et s’est assis sous le même arbre. Au cours de<br />

cette période du repos, le négociant, qui s’occupait de pierres précieuses a été attiré par la<br />

pierre brillante et il s’est rendu compte qu’elle valait plusieurs lakhs (cent mille) de<br />

roupies. Il a approché le berger et lui a offert cinquante roupies pour la pierre précieuse.<br />

Le berger a alors pensé que cinquante roupies lui permettraient d’orner cinquante de ses<br />

chèvres, et ainsi il a donné la pierre au négociant. Alors que le négociant admirait son<br />

acquisition, la pierre s’est brisé en mille morceaux et le négociant a entendu une voix<br />

invisible émanant de la pierre, disant, « Vous savez que j’ai beaucoup de valeur, mais<br />

vous avez payé le berger un montant d’argent très petit pour moi, et donc avec le cœur<br />

cassé, je me suis brisé en mille morceaux ». Ici nous voyons la morale dans cette histoire.<br />

L’individu qui connaissait la vérité et la valeur correcte de cette pierre n’a pas suivi le<br />

bon chemin et a voulu acquérir la pierre à bon marché. En ces jours, la vérité était très<br />

importante et puissante, qu’elle s’est fâchée et la pierre s’est divisée en mille parties.<br />

Divyatma Swarupas !<br />

Une fois que vous avez reconnu la vérité, vous devez toujours suivre le chemin dicté par<br />

la vérité. C’est l’aspect de Brahman qui nous enseigne la nature de la vérité. Nous devons<br />

comprendre que Brahman se tient comme base de tout ce que vous voyez en ce monde. Il<br />

est possible que nous nous engagions dans le mal, mais nous ne devons pas le commettre<br />

après avoir réalisé que c’est mal. Il est indéniable que vous devrez souffrir des<br />

conséquences de tous ce que vous faites. Même lorsque Vibhishana a expliqué la vérité à<br />

Ravana, il n’a pas pu reconnaître la vérité parce qu’il était pris dans la convoitise. Il était<br />

responsable de la perte de son royaume et il s’est placé dans beaucoup d’ennui. Ravana<br />

connaissait tous les quatre Vedas et tous les Shastras et a fait une pénitence pendant des<br />

centaines d’années pour obtenir la vision de Brahman. Pourtant sa connaissance ne l’a<br />

pas sortie de ses difficultés. Il avait également acquis plusieurs branches de connaissance<br />

matérielle et pouvait même voyager dans le ciel. Il y a évidence de ceci dans le<br />

Ramayana. Malgré toute cette connaissance, Ravana est allé dans des difficultés à cause<br />

d’une mauvaise qualité, à savoir, la convoitise.<br />

Peu importe le nombre de branches des Vedas que l’on sait, mais tout ceci est inutile si<br />

vous ne mettez pas la connaissance en pratique. Si vous comprenez la nature<br />

omniprésente de Brahman, vous auriez alors compris tous les Vedas, car c’est l’essence<br />

de tous les Vedas. J’espère que dès aujourd’hui vous acquerrez la force et la<br />

détermination de mettre en pratique ce que vous apprenez pendant votre séjour ici.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

98


L’HOMME VIT POUR LUI-MÊME, SA FAMILLE ET LA SOCIÉTÉ<br />

27 mai <strong>1974</strong><br />

Si la pluie tombe sur le sable, elle est complètement absorbée. Si la même pluie tombe<br />

sur la terre molle, les gouttes de pluie formeront une mare d’eau et ne seront pas<br />

absorbées. D’autre part, si la pluie tombe dans une coquille d’huître, les gouttes de pluie<br />

se transformeront en perles. De la même manière, l’éducation qui vient à chaque individu<br />

prendra une forme finale qui dépendra de ses mérites.<br />

Le Brahman a un nombre infini de noms, et hier nous avions compris en détail la<br />

signification d’un de ces noms « Prathishta ». Aujourd’hui nous prendrons un autre nom<br />

« Srihi » pour Brahman. Pour reconnaître l’aspect de Dieu, nous devrons faire plusieurs<br />

tentatives. Brahman est un aspect qui constitue la base pour le Rig, Yajur et Sama Veda.<br />

Si correctement compris, il aidera non seulement celui qui veut atteindre la réalisation,<br />

mais donnera toutes les richesses et la prospérité à celui qui le désir. C’est pourquoi il lui<br />

fut donné le nom de Srihi. Ceci a été également reconnu comme le commencement de la<br />

création et par conséquent appelé Hiranyagarbha qui représente le Jyoti lumineux, et<br />

pour cette raison il s'est également appelé Adhyatmika. La même chose s’est également<br />

appelée Mahagni ou le grand feu. Le nom Srihi est devenu l'immortel et est un aspect de<br />

Brahman qui est entré dans le Rig, Yajur et Sama Veda. De cette façon il a pris une forme<br />

particulière appelée Sri Vidya, ce qui est synonyme de Brahma Vidya.<br />

Dans le contexte de Brahma Vidya, ceci a pris l’aspect d’une déesse et dans nos Écritures<br />

saintes, il a le nom de Srisukta. Dans un des Brahmanas, il a atteint le nom particulier de<br />

« Subrahmanya Sama ». Ce chant de Subrahmanya a également pris un autre nom<br />

approprié, « Brahmasri ». Dans ce mot, Brahmasri, l’aspect de Brahman est joint à<br />

l’aspect de Srihi, et a le nom de Subrahmanya. Quand nous prenons la signification de la<br />

racine du mot Subrahama, nous réalisons qu’il signifie la prospérité. L’appellation<br />

Brahmasri a été employée avant le nom des personnes qui sont bien versées dans les<br />

versets des Vedas.<br />

Si nous voulons comprendre les Vedas, nous devons étudier les Shastras, les Puranas et<br />

les Ithihasas et comprendre l’aspect de Brahman. Ce n’est pas assez si on récite<br />

seulement les Vedas. On doit comprendre et absorber leur pleine signification. Les Vedas<br />

et les autorités qu’on obtient des Vedas sont bien intentionnés et sont valide pour le<br />

monde entier, et non pas pour seulement l’Inde.<br />

Les Vedas se composent de mots qui viennent des sons, comme base. Dans ce contexte,<br />

nous devons considérer les Vedas comme une personnification du son. Les sons sous<br />

forment de mots qui composent les Vedas est quelque chose qui est essentiel et nécessaire<br />

pour toutes les personnes partout dans le monde. Ceci a la forme de trois sortes<br />

différentes de connaissance. C’est seulement quand les mots qui apparaissent dans les<br />

99


Vedas sont employés correctement, qu’il y a une signification appropriée pour les Vedas.<br />

La douceur des Vedas est évidente seulement si la signification appropriée des mots est<br />

comprise.<br />

Brahman a un nombre infini de noms et est compris dans un nombre infini de manières.<br />

Nous devrions considérer ces aspects comme sans fin. Nous devrions être conscients de<br />

l’unité en voulant atteindre tous ces divers aspects. C’est dans ce contexte que les<br />

citoyens de Bharat ont essayé de suivre les injonctions qui sont données dans les Vedas.<br />

Une avance à cet égard a été donnée par les trois grands érudits - Ramanuja, Shankara et<br />

Madhva. Bien que ce qui est venu de ces érudits nous a été donné sous différents noms<br />

tels la philosophie dualistique, la pensée non-dualistique et non-dualisme qualifié, nous<br />

voyons qu’il y a une unité de base dans tous ces trois types de philosophie, si on les<br />

regarde soigneusement. Nos gens ont considéré des différences illusoires entre ces trois<br />

philosophies sans en réaliser la signification intérieure. Ils ont créé des arguments inutiles<br />

entre eux concernant les différences entre les trois philosophies - Dvaita, Advaita et<br />

Visistha Advaita. J’espère que vous les jeunes reconnaîtrez la vérité de base qui est<br />

contenue dans tous ces trois systèmes de philosophie avec l’aide des enseignements qui<br />

sont disponible ici. Après avoir reconnu cette vérité, J’espère que vous essayerez de<br />

répandre ce divin message dans le monde entier. C’est seulement quand vous<br />

entreprendrez une tâche aussi sacrée que vous justifierez d’être né en Inde, et seulement<br />

alors vous ferez un service approprié à votre pays.<br />

Participer à un travail actif créera toujours la croyance en vous que le monde est réel et<br />

vous n’arriverez jamais à la conclusion que le monde est Maya. L’homme entreprend<br />

généralement un travail seulement s’il en retire un avantage pour lui. Dans ce contexte,<br />

nous comprendrons que le résultat dépend du genre de travail que vous effectuez. La<br />

signification de ceci est que nous devrions nous engager à faire un bon travail et espérer<br />

recevoir de bons résultats, et céder ces bons résultats au profit de la société autour de<br />

nous et du pays.<br />

Le bon et le mauvais ne sont pas les qualités intrinsèques de choses que vous voyez. Ils<br />

sortent vraiment du travail que vous faites. Si votre cœur est rempli de bien, le résultat<br />

que vous obtiendrez sera également bon. Par conséquent, vous les jeunes devriez remplir<br />

vos cœurs de bonnes idées. Votre première tentative devrait être de promouvoir les<br />

bonnes idées, les bonnes pensées et les bonnes actions dans vos maisons. L’homme ne<br />

peut pas vivre dans l’isolement et séparé de la société. Même avant qu’on soit né, la<br />

société se tenait devant comme guide et, comme conséquence, l’individu devrait<br />

reconnaître la société et diriger ses actions en accord avec la société dans laquelle il vit.<br />

Si vous demandez à quelqu’un pour quel avantage il vit, il répondra immédiatement sans<br />

aucune hésitation qu’il vit pour lui-même. Il déclarera qu’il vit dans son propre intérêt.<br />

Pour soutenir ceci, il donne un exemple et dira que quand sa jambe est cassée, il bande sa<br />

jambe, mais il ne mettra pas un bandage sur la jambe de sa mère ou de son épouse. De<br />

plus, même si deux personnes dorment dans le même lit, elles auront différents rêves et<br />

les rêves qu’elles ont n’ont rien de communs entre eux. Dans ce contexte, il est<br />

100


clairement dit, avec l’appui de tels exemples que les deux, dans l’état d’éveil et dans<br />

l’état de rêve, il vit pour lui-même, mais non pas pour les autres.<br />

Tandis que dans ces deux exemples, l’homme affirme qu’il vit pour lui-même, nous<br />

voyons que même lorsqu’une personne est occupée à manger quelque chose qu’elle aime<br />

beaucoup, elle abandonnera cela et sortira rapidement si quelqu’un vient lui dire que son<br />

fils est impliqué dans un accident de voiture. Alors aussi, s’il apprend que son épouse est<br />

sérieusement malade, il sera disposé à prendre des congés avec perte de salaire ou même<br />

démissionner du travail et être présent à l’hôpital pour le bien de son épouse. Dans ces<br />

deux exemples, nous voyons que l’individu, qui avait affirmé qu’il vivait pour lui-même,<br />

vit pour sa famille aussi bien que pour lui-même. Dans ce contexte, l’individu qui vit<br />

dans son propre intérêt et pour sa famille doit se poser une question concernant son rôle<br />

dans la société. Si la société n’était pas là, sa famille ne serait pas là. C’est seulement<br />

quand plusieurs autres familles qui constituent un village, avec sa propre famille<br />

également, et que tous sont biens que sa propre famille peut expérimenter le bonheur et le<br />

plaisir. Si le village est dans un certain danger, sa famille sera également soumise au<br />

même danger que celui du village. Cette situation est semblable à celui du corps dont<br />

plusieurs membres sont les parties, et même si un de ces membres est blessé, le corps<br />

entier souffrira. C’est seulement quand tous les membres d’un corps sont bien que le<br />

corps entier sera heureux. C'est la sûreté de tous les différents membres et organes du<br />

corps qui donne la sûreté au corps entier et apporte son bonheur. C’est seulement quand<br />

la société entière, qui se compose de plusieurs individus, est heureuse qu'on peut estimer<br />

que la famille qui compose ces individus, est également heureuse. Ceci explique tout à<br />

fait que notre propre bonheur est synonyme de plaisir et du bonheur de tous les individus<br />

d’une société dont nous sommes des parties.<br />

Le monde est plein d’Ananda ou de béatitude. Quelle est alors la raison de tant de<br />

difficultés et de tant de douleur en ce monde ? C’est seulement le changement de nos<br />

propres attitudes qui est responsable d’une telle situation non désirée.<br />

Quand nous sommes dans l’aspect de l’Atma ou de Brahman, alors tout semble être<br />

Ananda. Si nous sommes immergés dans l’aspect du corps, tout semble chagrin pour<br />

nous. Pour ceci Je dois vous donner un petit exemple qui est approprié à chacun des trois<br />

systèmes, à savoir, Dvaita, Advaita et Visistha Advaita. Non seulement on peut donner<br />

une réponse à ceci, de notre propre culture, mais on peut donner un bon exemple de la<br />

Bible aussi bien. Dans la Bible, Jésus-Christ a dit à une étape, « Je suis le messager de<br />

Dieu » ; il a dit ultérieurement, « Je suis le fils de Dieu » et à une troisième étape, il a dit,<br />

« Moi et mon père sommes un » et dans l’étape finale, il a dit « Esprit <strong>Sai</strong>nt ». Nous<br />

devons examiner la base sur laquelle il a dit qu’il était le messager de Dieu, et aussi qu’il<br />

était le fils de Dieu, et finalement que lui et le Père étaient un et le même.<br />

Pensons à la surface de l’eau sur un grand réservoir. La surface de l’eau continue à<br />

balancer et se déplacer quand il y a une brise. Nous voyons le reflet de la lune ou du<br />

soleil dans cette eau. Cette réflexion du soleil ou de la lune semble également se déplacer<br />

à la surface de l’eau. Mais le soleil ou la lune ne se déplace pas. Ils sont stables. C'est-àdire,<br />

alors que l’image du soleil apparaît se mouvoir ou trembler, l’original ne se déplace<br />

101


pas. Si l’eau est calme, l’image du soleil ne se déplacera pas, parce que la surface de l’eau<br />

ne bouge pas. Les deux, les images stables et les images mobiles du soleil ne sont pas les<br />

originaux, mais sont des images. À cause de l’illusion, l’image mobile du soleil peut<br />

s’appeler, le messager de Dieu. L’image stationnaire du soleil est décrite comme, fils de<br />

Dieu. Celui qui a compris la situation correctement et celui qui a reconnu le fait que le<br />

soleil stationnaire et le soleil mobile sont seulement des images du vrai soleil<br />

proclameront dans ce contexte « Moi et mon Père sommes le même ».<br />

Ces trois manières de regarder ce phénomène sont appelés Dvaita, Advaita et Visishta<br />

Advaita, c’est le dualisme, le non-dualisme et le non-dualisme qualifié. Jiva, Easwara et<br />

Prakriti sont trois noms donnés à ces trois aspects. Bien que le soleil, en tant que l’objet<br />

original, est le même dans tous les trois cas, tout comme le principe Divin est le même<br />

dans tous ces trois situations, nous le regardons de différentes manières. Dans un cas nous<br />

le regardons de l’aspect de son propre mental, et dans un autre cas nous le regardons de<br />

l’aspect de son propre corps et selon la façon dont nous regardons ceci, nous l’appelons<br />

par différents noms.<br />

Il n’y aura aucun résultat venant de tous nos efforts si nous passons tout notre temps dans<br />

l’aspect dualisme. Nous devons tâcher de nous mouvoir du dualisme au non-dualisme<br />

qualifié et de là au non-dualisme pur. Dès le premier jour, Je vous ai mentionné que vous<br />

devriez reconnaître que votre vie est un voyage de l’aspect du « Je » à l’aspect du<br />

« nous ». Dans cet aspect, Prahlada a donné un très bon exemple. La dévotion de<br />

Prahlada n’a jamais été confinée à un nom particulier et à une forme particulière.<br />

Hiranyakashipu est venu à la conclusion que Dieu n’existait pas, nulle part ; Prahlada,<br />

cependant, a cru et a démontré que Dieu existe dans tous les endroits où vous le cherchez.<br />

Hiranyakashipu avait la croyance que Dieu ne se trouvait où vous le cherchez, tandis que<br />

la vue de Prahlada était que Dieu était trouvé partout où vous le cherchez. Si nous<br />

examinons la différence entre ces deux attitudes, nous venons à la conclusion que<br />

l’attitude de Prahlada était de voir Narayana partout et dans chacun, tandis que<br />

Hiranyakashipu reconnaissait seulement un nom particulier et une forme particulière.<br />

Parmi les cinq attributs, - Sat, Chit, Ananda, Nama et Rupa – les deux derniers se<br />

rapportent à des choses provisoires et les trois premiers se rapportent au Divin. Quand<br />

nous considérons l’aspect de Brahman, il n’y a aucune raison à prêter attention à un nom<br />

particulier et à une forme particulière qui changent. Il est important de soutenir seulement<br />

l’aspect de Brahman dans le mental.<br />

Si vous voulez jouir du Divin, vous devriez être en mesure de développer la vision<br />

intérieure, et à cette fin aller par certaines pratiques. Ceci vous a été enseigné dans les<br />

Écritures saintes comme incarnation de la force Divine et cela est également appelé<br />

Parameswari. C’est la Mère Universelle. La capacité d’apprécier et de comprendre cet<br />

aspect de la Mère Universelle dépend de la force que chacune individuelle a en lui. Il est<br />

tout à fait commun que ce cadeau de Sri nous apparaît en ce monde sous la forme de<br />

richesse et de prospérité, comme très passager et non pas comme une Ananda<br />

permanente. Cependant, vous devriez comprendre la vraie signification de ce mot Sri et<br />

alors seulement vous appréciez l’Ananda permanente. C’est seulement par la<br />

reconnaissance de cette chose et de sa signification que nous pouvons expérimenter<br />

102


quotidiennement la béatitude continue qui est au-dessus des idées et des Gunas<br />

(attributs). Elle est une, sans second, et est totalement exempt des aspects des Gunas.<br />

C’est comme nos Écritures saintes ont décrit les aspects de Sri. Si nous sommes désireux<br />

d’avoir l’Ananda et d’entrer dans la sphère de la béatitude, nous devons reconnaître cet<br />

aspect sacré et tout-puissant qui est présent partout. Après avoir reconnu cet aspect, nous<br />

devons nous abandonner complètement à cet aspect. C’est seulement alors que nous<br />

pouvons avoir la béatitude complète.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

103


NOTRE NOURRITURE EST PRISE PAR LES CINQ SENS<br />

28 mai <strong>1974</strong><br />

Si ses pieds glissent et qu’il tombe, il peut se relever et se remettre debout ; mais si on<br />

laisse glisser sa langue, il n’y a aucun remède. De même, si on a pris un mauvais chemin,<br />

personne ne peut lui faire changer de chemin et le tirer hors d’une telle situation. Nous<br />

verrons aujourd’hui que Pratishta, Swadhyaya et Srihi représentent l’un et la même<br />

chose. L’aspect de Brahman qui a été décrit par les noms Pratishta, Swadhyaya et Srihi<br />

seront maintenant décrits par un autre nom Swadha. Dans l’un des Brahmanas, la même<br />

chose s’est appelé Pitru yagnesu Swadha bhoota. Prenant de tels mots sacrés des Vedas<br />

comme base, nous devons essayer de donner la signification appropriée pour le mot<br />

swadha. Dans l’Aitreya Brahmana, il est également dit, « Swadha name iti vashatkara ».<br />

Ceci signifie qu’on nous enseignera cet aspect de vashatkara également par le mot<br />

swadha.<br />

Dans le langage courant, le mot swadha a comme signification la nourriture. Quand nous<br />

donnons cette signification, il devient possible pour nous de reconnaître le mot équivalent<br />

pour la nourriture comme quelque chose que nous mangeons normalement par notre<br />

bouche. Dans ce mot swadha, nous devons le prendre non seulement comme la nourriture<br />

que nous mangeons normalement, mais toutes les autres choses qui entrent en nous. Ici, il<br />

y a une signification que nous pouvons considérer afin d’inclure les cinq sens, c’est<br />

sabda (le son), sparsha (le toucher), rupa (la vue), rasa (le goût), gandha (l’odeur) et<br />

considérer tout ce qui est absorbé par les organes sensoriels comme inclus dans le mot<br />

swadha. Toutes les choses que nous voyons autour de nous qui peuvent être<br />

expérimentées avec les cinq sens ont été inclus dans la signification de ce mot swadha.<br />

Pour toutes les choses que nous pouvons expérimenter et jouir en ce monde, le mot<br />

swadha sert de base.<br />

Par conséquent, ce mot sert de base même à l’environnement autour de lui.<br />

C’est dans ce contexte que nos Écritures saintes ont expliqué que la nature ou Prakriti est<br />

un synonyme de swadha. Ce genre de Prakriti ne se manifeste pas soi-même dans les<br />

différents aspects, mais se manifeste elle-même d’une certaine manière et s’appelle<br />

Parameswari.<br />

Cette Shakti ou énergie qui porte le nom de Parameswari sert de base à swadha, parce<br />

que swadha est l’équivalent de Parameswari ou Shakti. Dans ce contexte, nous voyons<br />

cette Maya ou l’illusion, avidya ou le manque de connaissance et karma ou travail ont été<br />

expliqué comme la base de la création. Ici l’illusion et l'ignorance sont synonymes.<br />

Il n’est pas possible que nous entreprenions un travail sans base. Pour le travail, le désir<br />

est la base. Pour le désir, l’ignorance est la base. Ici nous voyons que la base de tout<br />

travail est le désir, et la base du désir est l’ignorance, et pour toutes ces choses, le mot<br />

104


swadha est représenté comme la base. En d’autres mots, quand nous essayons et nous<br />

voyons la signification intérieure de ceci, nous venons à la conclusion que pour ce que<br />

nous voyons dans le monde, swadha devient la base. Pour ce mot swadha sous toutes ses<br />

formes, Parameswari Shakti est la base. Ce Parameswari Shakti est sans aucun doute la<br />

base, mais cette shakti par elle-même, indépendante, ne fait rien.<br />

Parameswara (Dieu tout-puissant) est Celui qui a Maya comme instrument. Cette Maya<br />

prend la forme de l’ignorance. L’ignorance prend également à l’occasion la forme de<br />

l’illusion. Le corps qui est Maya et Parameswara, qui réside dans le corps, sont<br />

étroitement associés. Ces deux aspects, Maya et Parameswara, sont inextricablement liés<br />

entre eux. Nous avons vu que swadha sert de base à la Maya, à l’ignorance et à la<br />

création ; et par conséquent, swadha devient également une signification pour le mot<br />

Parameswari. Pour cette Parameswari Shakti, Parabrahma est le pratishta ou la base, et<br />

donc, le mot swadha devient également approprié pour Parabrahma. Ici l’ignorance qui<br />

est la Parameswara Shakti peut être expérimentée et appréciée. Dans ce contexte,<br />

Parameswara, qui sert de base à la shakti, s'avère être celui qui expérimente. Cette<br />

relation entre l’expérience et celui qui fait l’expérience a été établi par swadha. Ce mot<br />

swadha a également donné une signification à Prakriti, comme elle était une femme, et<br />

une signification à Parabrahma comme s’il était un Purusha ; et swadha donne la<br />

relation entre les deux. Si les aspects de Parameswara et de Shakti ne viennent pas<br />

ensemble, il ne peut pas avoir de création dans le monde. Spécifiquement, ces deux<br />

aspects sont tels qu’ils ne peuvent pas exister l’un sans l’autre. Dans ce contexte, il n’y a<br />

aucune objection de considérer Prakriti comme une femme et l’aspect de Parabrahma<br />

comme Purusha. Le fait que l’ignorance et Parabrahma sont inter reliés l’un avec l’autre<br />

est impliqué par le mot swadha.<br />

La création est quelque chose qui est comme le résultat de notre imagination. Cette<br />

création par l’imagination a le désir comme base. Si ce Sankalpa qui est latent en nous<br />

n’est pas là, il n’est pas possible d’avoir une vue du monde créé. Dans l’ordre que ce<br />

Sankalpa ou ce désir en nous puisse être du bon type, nous devons exécuter la Sadhana<br />

nécessaire.<br />

Les graines que nous plantons détermineront la sorte d’arbre qui poussera et le genre<br />

d’arbre déterminera le genre de fruit que nous obtiendrons. Le Sankalpa est la graine et<br />

quand le Sankalpa entre en action, le résultat est l’arbre. Le fruit qui viendra sur l’arbre<br />

est le résultat final. Le genre de graine que nous mettons en terre déterminera le genre de<br />

fruit que nous obtiendrons de lui. Si le désir de l’individu est d’avoir un fruit doux et bon,<br />

il doit faire attention et voir de choisir les graines douces et bonnes. Par conséquent, cela<br />

sert de base à notre Sankalpa, ou le désir, et le monde est l’aspect de swadha. Ce swadha<br />

qui est l’aspect de Brahman est la base pour toutes ces choses.<br />

Nous devons reconnaître et comprendre la signification de la déclaration, Sarvam<br />

Brahmamayam Jagat. Ceci signifie que l’aspect de Brahman sert de base à tout le travail<br />

que nous faisons. Gardant ceci dans le mental, nous ne devrions pas être déçu avec le<br />

résultat que nous pouvons obtenir. Si nous comprenons correctement la signification de<br />

ce qui a été dit, swadha sert de base à la Maya, à l’ignorance et à la création ; et donc,<br />

105


swadha devient également la signification pour le mot Parameswari. Pour cette<br />

Parameswari Shakti, Parabrahma est le pratishta ou la base, et donc, ce mot swadha<br />

devient également approprié pour Parabrahma. Ici l’ignorance qui est la shakti de<br />

Parameswara peut être expérimentée et appréciée. Dans ce contexte, Parameswara, qui<br />

sert de base à la shakti, s’avère être celui qui fait l’expérience. Cette relation entre<br />

l’expérience et celui qui fait l'expérience a été établi par swadha. Ce mot swadha a<br />

également donné une signification à Prakriti comme si c’était une femme, et une<br />

signification à Parabrahma comme s’il était un Purusha ; et swadha apporte la relation<br />

entre ces deux. Si les aspects de Parameswara et de Shakti ne viennent pas ensemble, il<br />

ne peut y avoir de création dans le monde. Spécifiquement, ces deux aspects sont tels que<br />

l’un ne peut pas exister sans l’autre. Dans ce contexte, il n’y a aucune objection en ce qui<br />

regarde la totalité de Prakriti comme femme et l’aspect de Parabrahma comme Purusha.<br />

Le fait que l’ignorance et Parabrahma sont inter reliés l’un avec l’autre est impliqué par<br />

le mot swadha.<br />

Par conséquent, cette ignorance ou Maya, qui sont une forme de Dieu, peut être contrôlé<br />

seulement par la prière. Il y a un bon exemple pour ceci dans le Ramayana. Dans la forêt,<br />

Rama, l’incarnation du Dharma, montrait le chemin et marchait en avant, et derrière lui<br />

étaient son épouse Sita, qui suivait. Lakshmana suivait les deux comme le protecteur. Le<br />

point ici est que Rama, Sita et Lakshmana vont l’un derrière l’autre, sur une seule ligne.<br />

À ce moment-là, Lakshmana représentant le Jiva, a décidé d’avoir le darshan de Rama, le<br />

symbole de Brahman. Mais s’il veut avoir la vision de Rama, il y a Sita, représentant la<br />

Maya, qui se tient comme une obstruction entre lui et Rama. Alors que le Jiva veut avoir<br />

une vision de Parabrahma, la Maya se tient comme une obstruction entre les deux. Dans<br />

ces circonstances, Lakshmana ne peut pas employer des mots durs et demander à Sita –<br />

représentation de Maya – de lui laisser le passage. Ceci rendra seulement la situation<br />

encore plus mauvaise. Rama ne voudrait pas entendre de tels mots durs. Dans une telle<br />

situation, ni employer des mots durs ni être fâché contre Sita serait la bonne manière. La<br />

seule méthode, donc, est de prier et de demander à Sita de se déplacer de côté un peu, et<br />

ainsi permettant à Lakshmana d’avoir le darshan de Rama. Alors Sita aura pitié de<br />

Lakshmana et se déplacera de côté pour permettre à Lakshmana d’avoir une vision de la<br />

Divinité.<br />

Sita symbolise la Maya et accompagne Rama comme son ombre inséparable. On ne peut<br />

pas être fâché avec Sita parce que Rama n’aimerait pas une telle situation. Dieu porte<br />

cette Maya comme « forme » et à cause de ceci, nous devons composer avec la Maya et<br />

lui faire bon accueil et la traiter avec vénération. Swadha constitue la base pour la Maya<br />

Shakti aussi bien. Pour la création ou pour l’existence du monde la Maya et Parabrahma<br />

constituent la base.<br />

Si nous examinons cet aspect soigneusement, nous viendrons à la conclusion que seul<br />

Parabrahma ne peut pas être responsable de la création que nous voyons autour de nous.<br />

La Création est possible seulement quand Parabrahma et Shakti ou Maya viennent<br />

ensemble. Ceci devient la base de la création. Un potier ne peut pas faire de pots avec de<br />

l’argile sec. S’il veut faire les pots, il doit employer de l’eau aussi bien que de l’argile.<br />

Nous ne pouvons pas faire de pots avec de l’argile seulement ou avec de l’eau seulement,<br />

106


mais des pots peuvent être faits seulement quand l’eau et l’argile sont mélangés<br />

ensemble.<br />

On ne peut pas faire fonctionner une machine comme un engin de chemin de fer avec le<br />

feu seulement, ni une telle machine ne peut fonctionner avec de l’eau seulement. C’est<br />

seulement en introduisant le feu et l’eau en action et produire de la vapeur pour faire<br />

fonctionner la machine. Parabrahma Shakti et Parabrahma sont interdépendants et tous<br />

les deux ont besoin l’un l’autre pour la création, comme l’argile et l’eau pour un potier ou<br />

comme le feu et l’eau pour l’engin ferroviaire. Ainsi, nous avons la base pour considérer<br />

Prakriti entier comme ayant la nature d’une femme. Celui qui s’est attaché à cette femme<br />

appelée Prakriti est le Parabrahma. Un tel Parabrahma est également décrit comme<br />

portant l’ignorance ou la Maya Shakti comme forme.<br />

Dans ce contexte, il y a seulement un Purusha et la création entière se compose de<br />

femmes seulement. Vous pouvez obtenir un doute en ce moment et alors que beaucoup<br />

de Purushas sont assis ici, comment est-il possible de décrire la création entière comme<br />

étant des femmes seulement, avec juste un Purusha ? Vous portez tous l’habillement d’un<br />

Purusha, mais vous n’êtes pas vraiment des Purushas. Les qualités qui démontrent le mot<br />

Purusha ne sont pas présentes en vous, et donc vous ne pouvez pas convenablement vous<br />

appeler Purusha. Vous pouvez vous appeler des Purushas seulement quand vous<br />

développerez les qualités qui sont au-dessus des Gunas et au-dessus des idées et des<br />

pensées matérielles. Vous pouvez avoir un doute ici et demander comment Dieu qui est<br />

présent partout et dans tous les Gunas, est décrit comme étant au-dessus des Gunas.<br />

Gunas sont tous des créations artificielles. Dieu existe dans tout ces Gunas créés, mais les<br />

Gunas eux-mêmes n’existent pas en Dieu, et donc nous pouvons correctement Le décrire<br />

comme étant au-dessus des Gunas.<br />

Dans l’exemple que nous avons présenté, nous avons la compréhension de cet aspect.<br />

Nous avons considéré les pots comme ayant été faits de glaise et d’eau et donc dans tous<br />

les pots il y a de la glaise, mais il n’y a aucun pot dans la glaise. Le pot a été<br />

artificiellement préparé, comme les Gunas, et dans le pot il y a de la glaise, mais dans la<br />

glaise il n’y a aucun pot. D’une façon semblable, Dieu est présent dans les Gunas<br />

artificiellement créés, mais les Gunas ne sont pas présents en Dieu. Par conséquent, les<br />

Gunas sont également décrits comme ceux qui lient. Ils peuvent être compris comme les<br />

cordes qui vous lient. Dans ce contexte, il peut être mentionné que vous êtes tous liés et<br />

non pas libre. Vous tous êtes liés à ce monde artificiellement créé. Dieu n’a pas un tel<br />

attachement et est un individu libre en tout temps. Vous pouvez vous appeler un Purusha<br />

seulement quand vous vous débarrassez de ces liens et devenez un individu libre. Vous<br />

appeler un Purusha sans faire ceci n’est pas correct. Vous avez l’aspect de Purusha dans<br />

votre Soi intérieur, mais vous n’accordez aucune attention aux qualités qui vont faire de<br />

vous un Purusha ou donner le droit de vous appeler un Purusha. Quand vous aspirez à<br />

devenir un Purusha, vous devez être disposé à accepter et à absorber toutes les qualités<br />

d’un Purusha.<br />

Si un homme ou une femme a faim, la femme et l'homme mangent de la nourriture<br />

indépendamment du sexe et ainsi, les hommes et les femmes réagissent à une telle<br />

107


situation de manière identique. Il s’ensuit que l’homme est aussi faible qu’une femme.<br />

Dans ce sens, tous les deux ont une faiblesse pour la faim. Un Purusha devrait avoir de la<br />

force. Par contraste, une femme est caractérisée par la faiblesse. C’est pour cette raison<br />

qu’une femme est décrite par le mot abala ou celle sans force. Afin de remplir<br />

aujourd’hui les conditions normales dans le monde et afin d’accomplir les diverses tâches<br />

dans ce monde, certains d’entre nous s’appellent des hommes et d’autres portent le nom<br />

de femmes. C’est purement relatif à la vie matérielle, mais spirituellement et en vérité,<br />

tous sont caractérisés par les qualités d’une femme.<br />

Vous pouvez prendre un très bon exemple pour ceci. Pendant le Jour du Collège à<br />

l’université pour filles d’Anantapur, habituellement des pièces de théâtre Adhyatmiquye<br />

sont présentés. Dans une telle pièce, une des filles a joué le rôle de Sakkubai tandis<br />

qu’une autre fille a joué le rôle de Kasipat ; mais derrière l’écran, elle savait et s’appelait<br />

par leur réel nom, disent « Sudha ». D’une manière semblable sur la scène du monde,<br />

certains d’entre nous s’appellent des hommes, tandis que d’autres s’appellent des<br />

femmes. Une telle nomenclature est appropriée seulement en actant sur la scène mondiale<br />

; mais tant qu’on ne possède pas les qualités d’un Purusha, on ne devrait pas s’appeler un<br />

Purusha.<br />

Dans le royaume du Divin, J’ai mentionné hier qu’il y a cinq aspects différents, à savoir -<br />

Être, Conscience, Ananda, Nom et Forme. De ces cinq, le Nom et la Forme sont<br />

appropriée seulement à l’aspect du corps et du monde, mais en ce qui concerne le<br />

royaume de Dieu, le nom et la forme n’ont aucune signification du tout. Même si nous ne<br />

pouvons pas comprendre entièrement les aspects de Brahman, il nous est possible<br />

d’étudier les Vedas, les Écritures saintes et les Shastras. Puisque nous sommes des<br />

étudiants et puisque nous voulons étudier quelque chose, il devient impératif que nous<br />

nous soumettions à certaines disciplines, pour observer les règles et pour accepter<br />

certaines limitations dans nos vies quotidiennes. Quel que soit le travail que nous<br />

entreprenons, nous devrons reconnaître notre devoir et la discipline appropriée envers le<br />

travail que nous avons entrepris. Si nous respectons rigoureusement les règles et la<br />

discipline du travail qui nous est réparti, alors nous ne rencontrerons pas d’obstruction et<br />

personne ne pourra nous arrêter d’accomplir notre tâche. Il y a une petite histoire<br />

illustrant cet aspect dans le Mahabharata. Une fois Kausika était assis sous un arbre et<br />

récitait les Vedas, et faisait une pénitence afin de comprendre l’aspect de Brahman.<br />

Comme il était très engagé dans les Thapas et prononçait toujours le nom de Brahman,<br />

son mental était rempli de Brahman et a acquis une sorte spéciale de force.<br />

Il y a un petit exemple dans ce contexte qui dégagera certains doutes concernant la grâce<br />

de Dieu. Si nous prenons deux morceaux de bois et les frottons vigoureusement l’un<br />

contre l’autre pendant un certain temps, nous pouvons produire du feu. Ainsi par ces deux<br />

morceaux de bois venant ensemble et frottés l’un contre l’autre, un nouveau élément, à<br />

savoir le feu, est produit. Ce feu n’est pas apparemment visible dans les deux morceaux<br />

de bois. D’une manière semblable, si nous nous concentrons sur le nom et la forme du<br />

Seigneur et continuons sans interruption à les réunir, dans ce processus il sera produit une<br />

nouvelle chose, le feu de la sagesse. Notre culture sacrée nous a enseigné beaucoup de<br />

processus par lequel ce feu de la sagesse peut être produit.<br />

108


De cette manière, alors que Kausika était assis sous un arbre et récitait continuellement<br />

les Vedas, un oiseau assis sur le haut de cet arbre a lâché des excrétions et sont tombés<br />

sur la tête de Kausika. Kausika fâché et en colère a regardé fixement l’oiseau. À cause de<br />

cette colère, l’oiseau fut immédiatement tué par le feu produit des yeux de Kausika,<br />

comme conséquence de la discipline à laquelle il se soumettait. À cet affichage de force<br />

excessive, Kausika s’est senti fier et exalté que sa vision avait le pouvoir de brûler des<br />

choses. Tant qu’il était dans un esprit pur et constant, cette sagesse était comme un feu<br />

brûlant ; mais le moment où il a commencé à se sentir orgueilleux et a permis une<br />

certaine quantité d’ego d’entrer dans son mental, la grande force Divine a commencé à<br />

diminuer lentement.<br />

Le moment où l’ego est entré dans son mental, un petit désir a germé en lui et a voulu<br />

vérifier sa nouvelle force acquise. Il est allé à l'avant d’une maison dans un village. La<br />

femme dans ce ménage était très dévouée et ne s’écartait pas de son devoir. À ce<br />

moment-là, son mari n’était pas en bonne santé et elle servait son mari et était ainsi<br />

immergé dans son devoir. Kausika a demandé l’aumône, mais la femme n’a prêté aucune<br />

attention à cela parce qu’elle était préoccupée. Enfin quand elle est venue dehors, elle a<br />

constaté que Kausika était très fâché et que ses yeux étaient rouges de colère. La femme<br />

était si dévote à son mari et si discipliné qu’elle pouvait voir immédiatement à travers le<br />

mental de Kausika. Elle a dit, « Je ne suis pas un pauvre oiseau à être tué par votre colère.<br />

Je suis un femme qui avait rempli ses devoirs, et je n’ai rien fait de mal ». En fait, elle a<br />

conseillé Kausika de se débarrasser de sa colère, que ce n'était pas la qualité qu’un Rishi.<br />

La dame a dit que celui qui protège le Dharma sera protégé aussi par le Dharma. Non<br />

seulement qu’elle avait confiance en elle-même, mais elle a donné la vérité et la force de<br />

la confiance en soi au Rishi, aussi.<br />

L’éducation devrait apporter l’humilité. Une personne qui est instruit devrait être humble.<br />

L’humilité vous conduit au mérite et le mérite, à son tour, vous conduit à la richesse. La<br />

richesse, à son tour, vous conduit à l’action juste ou au Dharma et vous pourrez donner la<br />

charité de la bonne manière. Si vous voulez réaliser l’aspect de Parabrahma, vous ne<br />

devriez pas vous sentir orgueilleux d’être une personne instruite. Vous devez d’abord<br />

démontrer de l’humilité si vous voulez vous réaliser et avoir le bonheur. Si vous<br />

démontrez de l’ego et êtes orgueilleux de vos qualifications et de votre degré, vous<br />

apporterez le déshonneur aux qualifications que vous avez acquis. Si on n’est pas<br />

humble, on ne sera pas appelé une personne instruite. Il peut penser qu’il est instruit. Nos<br />

Écritures saintes, qui ont donné l’injonction qu’une personne qui a acquis une éducation<br />

ordinaire devrait être humble, et a encore des règles beaucoup plus rigides pour ceux qui<br />

sont bien versés dans les Vedas. Pour tout cela, le mot swadha est la base. Que ce soit les<br />

Vedas ou le Purushas Veda, ou même le créateur des Vedas, ils sont tous un et les mêmes<br />

et fusionnent dans le mot swadha. Par conséquent, étant en mesure de performer, avec la<br />

discipline, les tâches qui viennent d’un certain devoir, sont un plaisir. Ayant le Dharma<br />

comme objectif, reconnaître notre objectif et ne nous écartant pas du chemin du Dharma<br />

si nous nous conduisons bien, alors nous pouvons obtenir les bénédictions des Vedas et la<br />

grâce de Dieu.<br />

109


RELATION, LA MÈRE ET L’ENFANT<br />

29 mai <strong>1974</strong><br />

Swa est la Vérité, Swa est le Dharma, Swa est pour le Veda, Swa représente ahimsa, Swa<br />

est Yajna, Swa est la conduite, Swa est la bonté, SWA est, en fait, tout ce que nous<br />

trouvons dans tous les mondes.<br />

Prema Swarupas ! Étudiants !<br />

Ce qui vous a été donné hier comme signification du mot swadha est également la<br />

signification du mot Svaha selon le Vedas. Ce mot Svaha est quelque chose dans lequel il<br />

y a une importance considérable. Quelques personnes ont conclu que l’origine de ce mot<br />

Svaha n’est pas dans les Vedas. Il a été dit que ce mot Svaha a quelque chose à faire avec<br />

la cérémonie du homa (offrande d’articles rituels au feu) et ne vient pas directement des<br />

Vedas. Dans le contexte d’homa, alors que nous offrons quelque chose aux dieux, le mot<br />

qui décrit l’offrande finit habituellement avec le mot Svaha, et par conséquent les gens<br />

ont pensé qu’il n’avait rien à faire avec le Veda. D’autres ont cru que le mot swadha a un<br />

certain rapport avec nos ancêtres parce que nous employons le mot swadha en faisant une<br />

offrande à nos ancêtres, alors qu’en fait, le mot Svaha est associé avec les dieux. La<br />

signification des deux mots swadha et Svaha a été expliqué comme si les deux sont liés<br />

l’un l’autre. Ce mot Svaha a également été vu en tant que finissant pour des mots tels que<br />

Kesava ya Svaha, Madhava ya Svaha, Indra ya Svaha et ainsi de suite. Dans notre rituel<br />

quotidien, ces mots sont cités fréquemment. Tout en faisant l’offrande, nous employons<br />

plusieurs mots et plusieurs matériaux sont placés dans le feu et le mot Svaha est employé<br />

pour signifier que tout devrait être brûlé et digéré. Ils emploient également le mot Suhuta<br />

pour signifier la même chose. On est destiné à avoir un doute à cet égard.<br />

Que vous prononciez le mot Svaha ou pas, quoi que vous mettiez dans le feu cela est sûr<br />

d’être brûlé. C’est la nature et la qualité du feu de brûler et de consumer tout ce qui est<br />

mis en lui. Si c’est le cas, pourquoi employons-nous alors les mots Svaha et swadha et<br />

prions pour que ce que nous offrons au feu soit brûlé ? Cependant, dans les Vedas, ils ont<br />

employez les mots swadha et Svaha. Le Veda nous a donné la signification intérieure que<br />

ces deux mots sont pour satisfaire Dieu dans le contexte d’homa et aussi satisfaire la<br />

personne qui est responsable de la cérémonie. Si vous regardez le mot Svaha, nous<br />

venons à la conclusion que le mot vient de la combinaison swavakaha. Dans une telle<br />

combinaison, nous comprenons également que le mot Svaha est le mot prononcé de<br />

Prajapati. Dans ce mot, Svaha, nous décrivons Sarasvati comme vakrupuni ou<br />

l’incarnation de la parole. Nous devons également comprendre que ce mot signifie le fait<br />

qu’elle est l’incarnation de tout ce qui est contenu dans les Vedas.<br />

Une autre manière de regarder l’origine de ce mot est de la regarder comme Su-aha. Ceci<br />

signifie que la prospérité qui va avec la voix de Prajapati est remise au monde. Il y a une<br />

autre combinaison Swaatmanam- aha qui donne le mot Svaha. Nous comprenons que<br />

110


ceci signifie quelque chose qui traite de la connaissance de l’Atma et de ceci nous<br />

donnera la pleine signification du mot Shakti.<br />

De cette manière, le mot Svaha a été interprété de différentes manières et plusieurs<br />

significations alternatives ont été données. Nous comprenons que c’est quelque chose qui<br />

se rapporte à la shakti de Prajapati, mais confondre cela avec quelque chose à la fin de<br />

l’offrande n’est pas correct. Pour chaque mot dans les Veda, il y a deux aspects : l’un de<br />

Prathyaksha et l’autre de Paroksha, c’est, ce que vous voyez directement et ce que vous<br />

avez à faire.<br />

Pour le mot Agnihi il y a un aspect qui vient d’Agrihi la forme d’autorité directe. Ces<br />

mots Agrihi et Agnihi représentent Prathyaksha et Paroksha, la manifestation directe et<br />

l’inférence. Les mêmes l'aspect ont été décrits par Kalidasa dans le texte Kumara<br />

Sambhavam, ce Prajapati a deux aspects – l’un direct et l’autre de Paroksha. Ce qui est<br />

démontré, cela nous permet de comprendre que le mot Svaha satisfera les dieux et en<br />

étant des dieux satisfaits ils conféreront la satisfaction au maître de la cérémonie ? Nos<br />

Vedas nous ont mentionné qu’en raison de la force de vie contenue dans le mot Svaha, les<br />

dieux sont satisfaits de l’utilisation de ce mot, et ils donnent de ce fait la satisfaction au<br />

maître de cérémonie.<br />

Les Mantras contiennent divers types de force. Nous estimons parfois que les mantras<br />

sont simplement une collection de mots sans aucune force spécifique. Le pouvoir derrière<br />

le mantra peut être compris seulement par ceux qui sont bien versés en eux. Bien que<br />

nous ne puissions pas voir directement le lien qui existe entre le Divin et les humains,<br />

pourtant comme paroksha ou par déduction évidente, nous pouvons sentir que par les<br />

mantras il y a un lien entre le Divin et l’humain. Dans des choses simples, comme les<br />

machines qui sont créées par l’homme, nous voyons l’évidence directe de leur force, mais<br />

penser que les mantras créés par Dieu n’ont pas une telle force en eux n’est pas correcte.<br />

Il y a un exemple pour ceci. Supposez que vous voyagez en avion de Bangalore à Delhi.<br />

Vous savez que le pilote de l’avion peut rester en contact avec l’aéroport de Delhi aussi<br />

bien que l’aéroport de Bangalore, quoique vous ne puissiez pas le voir directement, il y a<br />

un lien direct entre l’avion et les gens de l’aéroport. Dans ce cas-ci, nous ne voyons pas le<br />

pratyaksha, ou l’évidence directe, mais la force qui est présente dans les machines à<br />

l’aéroport et dans l’avion leur permet d’avoir le contact. Ce genre de lien est un lien<br />

déductif.<br />

Comme exemple de l’évidence directe et visible, nous pouvons prendre le cas d’une<br />

conversation téléphonique entre ici et Bangalore. Dans ce cas-ci, nous voyons qu’il y a<br />

des fils qui relient une station à l’autre et ces fils transmettent l’information. C’est un<br />

exemple illustrant pratyaksha.<br />

Aujourd’hui, quand nous offrons différents matériaux dans le feu nous voyons qu’ils sont<br />

réduits en cendre. C’est ce que nous appelons le pratyaksha ou voir directement. Mais le<br />

fait que le matériel qui a été réduit en cendres est transporté à la personne visée par le<br />

mantra, la shakti est quelque chose que nous ne pouvons pas directement voir comme<br />

111


pratyaksha. C’est le paroksha ou le lien déductif qui est responsable d’une telle<br />

transmission. Seulement ceux qui ont la maîtrise complète sur les Vedas comprennent cet<br />

aspect. L’inférence que le sacrifice fait tout en prononçant le nom d’Indra, Rudra ou<br />

Varuna les atteint vraiment est paroksha, et peut être bien compris par ceux qui<br />

connaissent le pouvoir des mantras. Pour eux c’est aussi bon que l’évidence directe.<br />

Nous prendrons un autre exemple matériel pour ceci. Une fois un vieil homme qui avait<br />

la foi dans le rituel formel a offert quelque chose à son père décédé à l’anniversaire de sa<br />

mort. Un jeune fils légèrement modernisé de ce vieil homme s’est approché de son grand<br />

père et a ridiculisé le vieil homme de penser que l’offrande va vraiment atteindre son père<br />

et d’avoir une telle foi aussi aveugle. Le vieil homme sage a dit au petit-fils que le<br />

pouvoir du mantra était tel qu’il transporterait certainement l’offrande à son père décédé<br />

et que c’était quelque chose qui était vraiment au-delà de la compréhension des gens du<br />

commun et que seulement ceux bien versés dans de tels aspects des mantras peuvent<br />

apprécier ceci. Ce petit-fils était intelligent, mais manquait de bonnes qualités. Il a voulu<br />

mettre son grand père au premier étage de la maison et voir si l’offrande l’atteindrait<br />

quand le mantra sera récité. Il a demandé à son grand père d’aller au premier étage et a<br />

récité le mantra tout en faisant l’offrande, et lui a demandé si l’offrande l’avait atteint.<br />

Quand le grand père a dit que l’offrande ne l’avait pas atteint, il a commencé à discuter<br />

que si avec l'aide du mantra, l’offrande ne pouvait pas atteindre même le premier étage,<br />

comment pourrait-il atteindre son arrière-grand-père qui était probablement très loin dans<br />

un monde éloigné ? Le grand père expérimenté lui a alors dit que le mantra qui a été<br />

récité était approprié au différent monde. Le petit fils a demandé comment dans ces<br />

circonstances, il ne pouvait atteindre le grand-père qui était au premier étage de la même<br />

maison. Il a en outre demandé, si votre père est résident à Madras et que si vous lui<br />

écrivez une lettre et l’adressez à Bombay, comment peut-elle l’atteindre à Madras ?<br />

Mantra Shakti est quelque chose qui est lié à l’autre monde, mais le grand père était assis<br />

au premier étage de la même maison, et comment l’offrande aurait pu l’atteindre. Par<br />

conséquent, si vous récitez le mantra approprié concernant l’endroit où vous voulez que<br />

les résultats apparaissent, sûrement, sans aucun doute que le résultat va apparaître, où il<br />

doit apparaître. Même si vous ne connaissez pas l’endroit où l’offrande doit aller et même<br />

si vous n’êtes pas avisé de la personne qui doit faire l’offrande, il n’y a aucun doute que<br />

les personnes dont le devoir est de porter l’offrande à cet endroit seront prêtes à le faire.<br />

Dans ce contexte, nous pouvons également prendre un exemple matériel. Supposez qu’un<br />

de vos amis est en Californie, vivant dans une maison sur l’avenue Napoléon et vous<br />

postez une lettre à cette adresse. Vous ne connaissez personne dans le bureau de poste qui<br />

manipule les lettres ni n’avez vu la maison, l’avenue, ou l’adresse en Californie ; mais la<br />

lettre atteint votre ami. Comment réconciliez-vous cette situation quand des personnes<br />

que vous n’avez jamais vues et ni connus vont porter la lettre à un endroit que vous<br />

n’avez jamais vu ? Avez-vous des doutes au sujet de la livraison de la lettre simplement<br />

parce que vous ne connaissez pas les individus qui travaillent dans le département postal<br />

et parce que vous ne connaissez pas l’endroit où la lettre va ? Votre devoir est d’écrire<br />

seulement l’adresse correctement sur l’enveloppe. La responsabilité d’acheminer la lettre<br />

est au département postal et non pas la vôtre. Bien que les individus qui ont à livrer la<br />

lettre ne soient pas connus de vous, votre lettre est livrée à la bonne adresse. D’une façon<br />

112


semblable, si vous avez prononcé les mots Svaha et swadha et prononcez le mantra<br />

approprié, et fait l’offrande au Dieu du Feu, il n’y a aucun doute que le Dieu du Feu va le<br />

livrer à la destination prévue.<br />

Puisqu’en ces jours passés il y avait des gens sacrés qui ont compris la force de tels<br />

mantras, il était possible pour eux de tenir le monde entier dans la paume de leur main. Il<br />

y a une petite histoire pour ceci. Uddalaka a eu une fille de nom de Sujatha. Elle a été<br />

mariée à un grand érudit du nom d'Ekapada, qui passait joyeusement tout son temps dans<br />

l’enseignement des Vedas à ses disciples. Alors que le mari enseignait les Vedas,<br />

l’épouse était également engagée elle-même dans un travail avec l’enseignement des<br />

Vedas ou en aidait son mari. Sujatha passait son temps de cette manière et apprenait<br />

l’accent approprié et la bonne prononciation des mantras Védique. Chaque fois qu’une<br />

erreur était faite, le bébé dans le ventre disait que c’était une erreur. Uddalaka était<br />

mécontentes qu’un bébé à l’intérieur du ventre la corrige et a maudit que le bébé naîtra<br />

déformé. Avec le temps, un fils est né de Sujatha et le garçon avait huit courbures dans<br />

son corps, à cause de la malédiction d’Uddalaka. Le nom du fils était Ashtavakra.<br />

Quand Sujatha était à son neuvième mois, Uddalaka a quitté la maison pour aller à la<br />

cour de Janaka afin de participer à un débat Védique, a obtenu la victoire et a gagné de<br />

l’argent. En ces jours, les Rishis n’avaient pas l’habitude d’économisé pour l’avenir parce<br />

qu’ils savaient que la vie est une chose passagère et ne pensaient pas trop loin en avant.<br />

Aujourd’hui, nous essayons de voir loin dans le futur et même lorsqu’un fils est né, nous<br />

déposons de l’argent à la banque et prévoyons l’envoyer à l’étranger pour une éducation<br />

plus élevée, sans penser si le garçon va vivre aussi longtemps, et même s’il vit s’il va<br />

pouvoir apprendre autant. Par conséquent, Ekapada s’est mise à obtenir une certaine<br />

somme d’argent pour les dépenses du bébé. Quand il a appris qu’il y avait un débat<br />

Védique à la cour du Roi Janaka, il est allé là. Cependant, à cause de la mauvaise chance,<br />

Ekapada a perdu le débat qu’il y avait avec les autres érudits et après avoir perdu le débat<br />

il est devenu une personne liée à la cour du Roi Janaka. Après un certain temps Sujatha a<br />

réalisé que son mari ne revenait pas. Entre temps, elle a donné naissance à un fils,<br />

Ashtavakra. En même temps, l’épouse d’Uddalaka a également donné naissance à un fils<br />

appelé Svetaketu. Svetaketu et Ashtavakra étaient ainsi des cousins. Uddalaka a apporté<br />

Ashtavakra et Sujatha à sa maison, comme le mari de Sujatha n’était pas là. À compter de<br />

ce jour Svetaketu et Ashtavakra ont grandi ensemble comme compagnons très proches et<br />

Ashtavakra a pensé qu’Uddalaka était son père. Un jour où Ashtavakra était assis sur les<br />

genoux d’Uddalaka, Svetaketu est venu et lui a demandé de descendre et de s’assoir sur<br />

les genoux de son vrai père s’il voulait.<br />

Suite à cela, Ashtavakra a couru vers sa mère et lui a demandé la vraie histoire de sa<br />

naissance et le nom de son père. Sujatha lui a alors raconté l’histoire entière et en<br />

entendant cette nouvelle, Svetaketu et Ashtavakra sont allées à la cour du Roi Janaka et<br />

ont gagné la victoire dans les débats. De cette manière, ils ont libéré Ekapada et l’ont<br />

ramené à la maison. La mère Sujatha était très heureuse et joyeuse et dit que bien que<br />

beaucoup de pères ont libéré leurs fils ou leur ont donné naissance, c’était un cas rare où<br />

le fils a libéré le père, et elle l’a félicité pour lui avoir fait un tel cadeau. L’enfant dans le<br />

ventre a obtenu ces qualités seulement à cause du pouvoir du mantra.<br />

113


Un autre exemple dans nos Puranas où l’enfant dans le ventre a obtenu une telle<br />

connaissance, c’était le cas d’Abhimanyu, qui a appris les détails du Padmavyuha<br />

(labyrinthe en forme de lotus, un type particulier de labyrinthe), alors qu’il était dans le<br />

ventre de sa mère. À cause de ceci, il était coutume en ces jours que les femmes enceintes<br />

prenaient bien soin d’elle, avec un grand effort, et étaient toujours heureuses, écoutaient<br />

seulement des histoires sacrées et des choses sacrées. Elles donnaient toujours seulement<br />

de bonnes nouvelles. C’est dans ce contexte que le bébé dans le ventre faisait<br />

l’expérience seulement de situations heureuses et en conséquence devenait un individu<br />

heureux. Mais aujourd’hui, les femmes enceintes voient divers scènes et sortes de films<br />

au cours de la période de grossesse et dans ce processus l’enfant développe également de<br />

mauvaises idées, même lorsqu’il est dans le ventre de la mère, et prend un chemin non<br />

sacré une fois qu’il est né. Ainsi le futur entier de l’enfant dépend de la façon et de la<br />

conduite de la femme enceinte, alors qu’il est dans le ventre de la mère et se développe.<br />

Si aujourd’hui nous prenons un chemin sacré et faisons les bonnes choses, là il n’y a<br />

aucun doute que nos enfants également dans l’avenir auront une bonne réputation et<br />

prendront un chemin sacré. Bien qu’on ne voie pas directement la grandeur d’un mantra,<br />

il agit en conséquence par inférence. Certaines personnes prétendent qu’il n’est pas<br />

nécessaire de lire les mantras avec l’accent approprié et de faire l’effort approprié de bien<br />

le prononcé, et il le considère seulement comme un ensemble de mots. Notre jeunesse n’a<br />

aucune compréhension et connaissance du chemin Divin ou avec tout ce qui se rapporte à<br />

la culture du notre pays. C’est devenu une mode d’adopter une position déformée de tout<br />

et de donner une réponse qui est tout à fait non pertinente.<br />

Un grand père dévot, par le passé, récitait le Sandhya Mantra et dans le processus il<br />

prononçait « Kesavayasvaha, » « Narayanayasvaha, » « Madhavayasvaha », et ainsi de<br />

suite ; et avec chacun des noms, il avalait une petite quantité d’eau. Le petit fils qui était<br />

assis à une table voisine et faisait son travail observait le tout, et a demandé à son grand<br />

père pourquoi il ne prenait pas le verre d’eau en entier dans une gorgée, s’il se sentait si<br />

assoiffée. Le grand père n’a pas répondu immédiatement parce qu’il ne voulait pas être<br />

dérangé en faisant le Sandhya Mantra. Plus tard, le fils faisait son travail et dans ce<br />

processus il plongeait constamment sa plume dans la bouteille d’encre et écrivait. Il<br />

faisait ceci chaque fois, toutes les fois que l’encre diminuait. Le grand père a vu ceci et a<br />

demandé au petit fils pourquoi il faisait ceci, ne retournait pas la bouteille d’encre entière<br />

une seul fois et avoir l’encre entière sur le papier. Le petit fils a répondu que si l’encre en<br />

entier était mise sur le papier, les mots ne serait pas vue. Le grand père a dit que s’il<br />

avalait l’eau en entier, en même temps, les mantras ne pourraient pas être entendus. Dans<br />

le cas du mantra, à moins que vous prononciez le nom de manière approprié à chaque<br />

fois et de dire Svaha à chacune fois et faire ce qui doit être fait, vous n’obtiendrez pas le<br />

vrai bénéfice. Tout comme dans le cas de l’écriture, à moins que vous employez l’encre<br />

modérément, peu à peu, les lettres ne seront pas distinctes, mais seront embrouillées ;<br />

alors aussi, nous devons reconnaître la situation quand les Vedas sont prononcés. Si vous<br />

ne comprenez pas, il est préférable de vous abstenir de soulever des questions non<br />

pertinentes. Vous devez essayer de comprendre la signification de ces mantras.<br />

114


Dans le mois que vous suivez les classes ici, J’espère que vous écouterez le contenu qui<br />

vous est transmis par différents érudits et que vous acquerrez la force nécessaire pour<br />

comprendre ce qui vous est enseigné, par les professeurs, lors des <strong>discours</strong> en soirée.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

115


TERRIBLE ET TENDRE<br />

30 mai <strong>1974</strong><br />

Yaathe Rudhra Shiva thanoo raghora paapa Kaasini - Le Prajaapathi, qui est le Divin<br />

inspirer des Vedas a deux natures et noms, deux formes et caractéristiques - le terrible<br />

connu sous le nom de Rudra, et le tendre connue sous le nom de Shiva. Quand<br />

l'incarnation de Dieu en Narasimha, humain avec une tête de lion, a émergé du pilier<br />

dans la salle d’audience de Hiranyakashipu, Pralhâda, son petit fils, L'a vu comme tendre,<br />

avec du charme et compatissant. Car, il était saturé de dévotion à Dieu. Mais, le père qui<br />

a ignoré Dieu et a osé L'insulter et insulter Ses dévots, a vue devant lui une forme de<br />

terreur frappante, de destruction totale. Alors que Pralhâda chantait et dansait dans<br />

l'extase, Hiranyakashipu a tremblé et fut secoué de peur. Il est donc clair, ces hommes ont<br />

visualisé Dieu dans les deux opposés, la terreur et la tendresse, soit une réflexion de ses<br />

propres recouvrements mentaux.<br />

Dieu se manifeste dans ces deux aspects, de sorte que le monde puisse être soutenu et<br />

stimulé, amélioré et nettoyé. Ces deux - le terrible et le tendre - sont les caractéristiques<br />

trouvées ensemble dans chaque chose simple sur terre, parce que, ne sont-ils pas toutes<br />

les parties du même Dieu ?<br />

C'est le mental qui décide du désir<br />

Prendre de la nourriture, c’est un aspect de Shivam, une fois prise intelligemment et dans<br />

des quantités modérées. Cela peut également être Rudram, ou dévastateur dans ses effets,<br />

si elle est prise de manière non intelligente et en excès. Chaque chose ou pensé qui<br />

obstrue la montée subite de l'Ananda (béatitude Divine) - chaque situation, expérience,<br />

idée - est Rudra ; chaque étape vers la limitation, la régulation, le contrôle, le progrès, la<br />

sublimation, est tendre, Shivam, propice, fructueux, salutaire.<br />

C'est le désir qui hante l'homme qui est responsable de faire d'un article, de la nourriture,<br />

soit une faveur ou un fléau. C'est le mental qui décide du désir et le dirige. Un couteau<br />

pointu peut être utilisé pour couper en tranches un fruit ou pour poignarder : dans les<br />

mains d'un chirurgien, il peut sauver une vie, plutôt que d’en détruire une. Le mental peut<br />

vous libérer de l’attachement ou vous lier plus étroitement avec le monde objectif.<br />

Dieu est omniprésent, le motivateur intérieur en chaque être. Alors, nous devons le<br />

considérer comme le Résident intérieur, et Celui qui dirige le mental aussi. Quand il le<br />

manipule à notre avantage nous pouvons l'appeler, Shivam ; quand il, par espièglerie ou<br />

joue des tournes délibérément contre nos meilleurs intérêts, nous pouvons l'appeler,<br />

Rudra.<br />

Un point doit être souligné ici. Nous ne devrions pas identifier Dieu comme Shivam<br />

quand nous obtenons du bonheur et Rudram quand nous tombons dans la misère. Car, le<br />

116


onheur et la misère ne sont pas deux expériences distinctes. L'absence de l'une est la<br />

présence de l'autre. Chacune est inextricablement entrelacée avec l'autre. Le bonheur non<br />

dilué est une chimère ; le plaisir est l'intervalle entre deux moments de souffrance ; la<br />

souffrance est l'espace entre deux moments du plaisir.<br />

Dieu est désireux d'attribuer la victoire aux aspirants<br />

Encore, Dieu assume ou semble assumer l'aspect terrible pour assurer seulement le bienêtre<br />

de l’humanité et le bonheur des mondes. Il est mentionné dans les épopées et les<br />

Puranas que Dieu place diverses tentations et tribulations sur le chemin des ascétiques et<br />

des aspirants, afin de démontrer qu'il est cruel ou vindicatif ou franchement malfaisant !<br />

Non ! Dieu n’a aucun désir d’empêcher ou de rapporter leur progrès spirituel ; ni n'a<br />

aucune appréhension qui pourrait Le préoccuper s'ils réussissent ! Il est désireux de leur<br />

attribuer la victoire qu'ils cherchent ; c'est la raison pourquoi Il lui met des obstacles.<br />

Étant des étudiants, vous savez très bien, que l'université a prescrit certains examens, à la<br />

fin de chaque année universitaire. Attribuez-vous au système de vouloir désirer vous<br />

persécuter ? Pensez-vous que c’est un signe de mécontentement ? Vous savez qu'ils sont<br />

conduits de sorte que vous soyez favorisés, n'est-ce pas ? Les Yogins, les Sadhaks, et les<br />

aspirants sont testés par Dieu, seulement pour les promouvoir. Au lieu d'accepter les tests<br />

comme signes de Son soin et de Son amour, les gens sont désespérés et défaitistes ; ils<br />

pleurent alors, « O Dieu ! Nous ne pouvons pas faire face à ces tests, » tout comme les<br />

étudiants pleurent, « Nous ne voulons pas d’examens ! » Comment alors le progrès peutil<br />

être mesuré et l’accomplissement reconnu ? Ceux qui pilotent des avions ou conduisent<br />

des voitures ou sont des capitaines de bateaux doivent posséder des certificats après avoir<br />

atteint les compétences requises. Ils sont testés avant que les certificats soient attribués.<br />

Ces Sadhaks, qui protestent et réclament quand les tests les confrontent, se proclament<br />

seulement eux-mêmes comme indignes des positions plus élevées, et sont content de<br />

demeurer où ils sont.<br />

Le test de Dieu de l’esprit de renoncement de l'empereur Sibi<br />

L'histoire de l'empereur Sibi est une illustration de cette vérité. Cependant doté de<br />

pouvoir et d'autorité, de prospérité et de richesse, Sibi était un véritable Sadhaka, ayant<br />

atteint une étape élevée dans le détachement et l'esprit de renoncement. Dieu a décidé de<br />

découvrir si ses réalisations étaient profondément enracinées et inébranlables. Agni (Dieu<br />

du feu) et Indra (Dieu des régions du ciel) ont pris les formes d'une colombe et d'un<br />

faucon. Le faucon (Indra) a poursuivi la colombe (Agri) à travers le ciel, jusqu'à ce que<br />

l'oiseau effrayé tombe entre les genoux de Sibi qui était assis sur son trône, demandant la<br />

protection contre le faucon.<br />

Comme convenu dans son Dharma, Sibi a donné sa parole qu'il sauverait la colombe de<br />

son ennemi et assurerait sa pleine protection. À ce moment, le faucon s'est présenté<br />

devant l'empereur et a exigé son repas, sa proie légitime. « J'ai faim, je dois obtenir ma<br />

nourriture, vous me privé de mon repas, » il s'est plaint. « De quelle utilité est toute votre<br />

exposition de la spiritualité, si vous me volez mon repas ? » a-t-il déploré. À ceci, Sibi a<br />

117


dit, « Oui, je découperai en tranches la chair de mon corps équivalent le poids de cette<br />

colombe ; vous pourrez alors apaiser votre faim avec cela. »<br />

Le faucon a convenu ; une balance fut apportée ; la colombe fut placée sur un plateau, un<br />

morceau de chair du corps de Sibi fut placé sur l'autre plateau. Mais, Voilà, bien que<br />

plusieurs morceaux ou chair furent placés là-dessus, le plateau sur laquelle la colombe<br />

était posé n’a pas levée du tout ! C'était en effet un mystère, comment un oiseau pouvaitil<br />

peser autant. Enfin, Sibi a dit, « Bien. Vous pouvez me prendre au complet. Mangezmoi<br />

en entier. Je suis à votre disposition. » Aussitôt qu’il a prononcé ces mots le faucon<br />

est devenu Indra et la colombe fut transformée en Agni – les Dieux rayonnant dans leur<br />

gloire ! Ils furent suprêmement heureux de la profondeur de l'esprit de renoncement de<br />

Sibi ; ils l'ont béni à profusion et sont partis.<br />

Bien qu'Indra et Agni puissent sembler être terriblement cruels dans leurs relations<br />

d'affaires avec Sibi, c’était en effet seulement un test pour lui fournir une chance<br />

d'exprimer ses qualités souveraines de contrôle de soi, de compassion et de charité.<br />

Le test de Krishna pour l'empereur Mayuuradhwaja<br />

Le Mahabharata a une bonne histoire qui prouve le même point. Le fait que Dieu puisse<br />

assumer les aspects terribles afin d'examiner l'accomplissement et établir la vérité de<br />

l'accomplissement fut observé dans l'histoire de Mayuuradhwaja. Les Pandavas ont<br />

célébré l'Aswamedha Yaga (Sacrifice du cheval), comme élément de cette cérémonie, ils<br />

ont libéré le cheval choisi de sorte qu'il puisse prendre sa propre course à travers le<br />

territoire, en longueur et en largeur. Celui qui arrête et monte le cheval doit défier le<br />

sacrifiant dans un combat ; il doit gagner le cheval, après avoir défait l’obstructionniste<br />

audacieux !<br />

Mayuuradhwaaja, un grand dévot de Krishna, un gouverneur vertueux, un sage qui a<br />

appris dans les Vedas, un homme de compassion profonde, a pris le cheval, et Arjuna, le<br />

héros des Pandavas a décidé de le rencontrer dans une bataille. Mais, Krishna lui a<br />

conseillé de renoncer ; car, il désirait démontrer à Arjuna la dévotion de Mayuuradhwaja<br />

qui de loin surpassait la sienne ; il a également désiré proclamer au monde entier, la<br />

grandeur que Mayuuradhwaja pouvait atteindre dans le royaume du sacrifice de soi et de<br />

l'exactitude.<br />

Alors, il a proposé que Lui et Arjuna viennent au palais de Mayuuradhwaja sous le<br />

couvert de deux Brahmanes, cherchant un repas. Ils furent reçus par le roi, qui leur a<br />

offert une riche hospitalité. Mais, avant qu'ils puissent manger la toute première bouchée,<br />

Krishna s'est arrêté très net et a récité une litanie.<br />

L'humilité de l'empereur fut récompensée, l’orgueil d'Arjuna fut humilié<br />

« Écoutez ! O empereur au cœur tendre ! Comme nous venions par la forêt à la frontière<br />

de votre empire, un tigre a saisi le jeune fils de mon compagnon ici. Avant que nous<br />

puissions attirer l’attention de la bête, il avait avalé la moitié du corps ; mais, il a entendu<br />

118


notre pitoyable appel, et a promis de libérer le garçon, et de nous le retourner vivant, si<br />

nous lui donnions comme produit de remplacement, la moitié d’un corps sanctifié d’un<br />

empereur pur et saint de la terre, Mayuuradhwaja. Comment pouvons-nous apprécier<br />

votre hospitalité avec cette agonie dans nos cœurs ? La promesse de donner la moitié de<br />

votre corps au tigre en échange du corps entier vivant de ce garçon de Brahmane, et puis,<br />

nous participerons à votre hospitalité. » Mayuuradhwaja a accepté avec la plus grande<br />

joie ; quand le déjeuner fut terminé, il s'est assis sur le plancher et instruit sa reine et son<br />

fils de couper son corps en deux moitiés.<br />

Ils ont placé la scie sur la tête et ont commencé le processus de division, avec les<br />

Brahmanes comme témoins de l'opération. Ils ont vu des gouttes de larmes dans l'œil<br />

gauche du roi. Krishna a dit, « O Vous nous donnez le cadeau promis avec des larmes,<br />

pas avec une volonté pure. Je ne peux pas accepter quelque chose donné avec des larmes.<br />

» Mais Mayuuradhwaja a répondu, « Monsieur, si je ne suis pas consentant ou hésitant,<br />

les deux yeux devraient verser des larmes, n'est-ce pas ? Seulement l'œil gauche les verse<br />

maintenant ; et la raison est ceci, la moitié droite est employée pour un but très sacré, de<br />

sauver une personne d’une mort cruelle. Mais, qu'arrivera-t-il à la moitié gauche ? Jeté au<br />

loin, pour être mangé par les chiens et les vautours ? Ainsi, la moitié gauche pleure, mais<br />

la moitié droite est radieuse parce qu’elle est utilisé à un certain but méritoire. » À ce<br />

moment, Krishna s'est manifesté Lui-même au grand Mayuuradhwaja dans toute Sa<br />

Gloire et Majesté ; Il l'a béni et qu'il aurait Krishna toujours installé dans son cœur et qu'il<br />

serait toujours heureux et content. Arjuna a aussi pris conscience qu'il est un dévot de<br />

Krishna bien plus avancé que lui, son orgueil fut humilié. L'humilité de Mayuuradhwaja<br />

fut récompensée.<br />

Les tests de ce type sont des évidences de la grâce plutôt que de la colère. L'aspect<br />

terrible de Dieu n'est pas terrible en essence. Dieu est décrit dans les textes scripturaux<br />

comme, Raso vai sah - « Il est la douceur même. » Comment la douceur peut-elle devenir<br />

amère ? La Divinité est un miroir propre, sans tache ; vous voyez votre propre reflet.<br />

Quand vous avez des tendances naturelles à la terreur-frappante, le reflet que vous voyez<br />

frappe la terreur en vous. Quand vous avez des tendances naturelles inoffensives et<br />

douces, le reflet sera tendre et doux. Ne jeter pas le blâme sur la Divinité, comme vous<br />

êtes enclin à le faire. Quand tout va bien, vous dites que Dieu est venu près de vous ;<br />

quand quelque chose va mal, vous dites que Dieu vous abandonne et s’éloigne ! Il ne se<br />

déplace pas au loin ou est proche. La distance de Lui à vous est autant que la distance de<br />

vous à Lui. Il est partout. Il est toujours dans votre cœur. Identifiez-le là ; réalisez-le<br />

comme proche et le plus près de vous. Il est votre propre Soi, ni terrible ni tendre, mais,<br />

simplement Il est.<br />

Brindavan<br />

119


CELUI QUI PROTÈGE LE DHARMA<br />

SERA PROTÉGÉ PAR LE DHARMA<br />

1 juin <strong>1974</strong><br />

Quand on est prospère, on ne s’inquiète pas de Dieu. Dans cette condition il est un<br />

pécheur et va sans s'’occuper du Seigneur. D’un autre côté, il ouvre ses yeux quand sa<br />

prospérité disparaît. Écoutez cette plaine de vérité, oh garçons et filles de Bharat.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Le Veda Brahman a beaucoup de noms et aujourd’hui nous prendrons un nom particulier,<br />

Chandas, et nous essayerons de le comprendre par ce nom. Ce mot Chandas est connu de<br />

plusieurs manières. Les Vedas ont été divisés en quatre parties. Certaines parties<br />

constituent les mantras et les autres parties constituent le Brahmanas. Ces quatre parties<br />

ont les noms de Samhita, Aranyaka, Brahmana et Upanishad. Samhita signifie la partie<br />

qui contient des mantras et les autres trois parties ensemble ont reçu d’autres noms.<br />

Chandas a reçu différentes significations de l’original ou la racine a été également décrite<br />

de plusieurs et différentes manières. Non seulement ceci, parfois le Sruthi qui contient le<br />

mantra et Brahmana ont également été appelé Chandas. Gayatri, Vishtubh, Anushtubh et<br />

Sishtubh se sont également appelés Chandas. Le Sruthis sacré avait décrit ce Chandas de<br />

différentes manières, il avait introduit ce mot dans divers descriptions et par ce fait a<br />

répandu la prospérité au reste du monde.<br />

Bien que Chandas d'une manière soit synonyme aux mantras et aux Brahmanas,<br />

certaines personnes considèrent que ce mot n’a rien à faire avec les Vedas ou le<br />

Swadhyaya ou l’Amnaya et ils en ont discuté de manière différente. Certains ont<br />

également déduit le fait que ce mot Chandas peut être appliqué seulement à Gayatri et<br />

que nous ne pouvons pas employer ce mot en relation avec les mantras et les Brahmanas.<br />

Certains se sont même engagés à déduire le fait qu’il n’a aucune relation avec les Vedas<br />

non plus. Ils ont discuté et critiqué les points de vue exprimés plus tôt, de cette manière.<br />

Dans tous ces cas, les personnes qui discutent ainsi, le font avec la force de leur propre<br />

intelligence et des préjudices qu’ils ont dans leur mental. Nous devons dire que ces<br />

arguments n’ont rien à voir avec les mérites réels du problème. Ils se rapportent<br />

davantage à leurs propres préjudices. Non seulement dans les divers textes et branches de<br />

l’étude telles que Viseshika, Nyaya, et ainsi de suite, mais dans le Mimamsikas tel que<br />

Poorvamimamsa, Uttaramimamsa et Darshanas, ils ont expliqué que le mot Chandas a la<br />

pleine signification et le sens comme a été simplement décrit ici.<br />

Ceux qui ont adopté une position limitée et restreinte des choses, peuvent au mieux le<br />

décrire comme Puranas et Ithihasas, mais vous ne pouvez pas lui attribuer l’autorité des<br />

Vedas. Dans un Kosa particulier (Vijnanamaya Kosa) il a été maintenu que Chandas peut<br />

être lié à ce Kosa. Dans le vyakarana ou la grammaire, un rishi du nom d'Aruni avait<br />

également soutenu ceci de plusieurs manières. De cette manière, en prenant l’autorité de<br />

Sruthi et de Smruthi, ils ont établi que le mot Chandas se rapporte aux Vedas.<br />

120


Dans ce contexte, il est nécessaire pour nous de comprendre comment ce mot Chandas<br />

est venu à représenter les déclarations importantes dans les différents Vedas, et qu’elle est<br />

exactement l’origine du mot Chandas. Il y a des autorités qui nous indiquent que le<br />

mantra particulier qui vous éloigne de la mort et qui vous donne l’immortalité devrait<br />

s’appeler Chandas. C’est la raison pourquoi les grands rishis qui ont compris et qui se<br />

sont identifiés avec Brahman, tout en prononçant ces mantras du Rig Vedas, de l’Yajur<br />

Veda et du Sama Veda ont cherché l’immortalité pour eux-mêmes. Tout en offrant le<br />

Havis (oblation) au Dieu du Feu, ces rishis prononçaient les mantras qui étaient des<br />

mantras de vie ; et en prononçant de tels mantras, ils ont donné une signification<br />

distinctive au mot Chandas.<br />

Ici nous devons clairement comprendre la signification du mot mort et du mot<br />

immortalité. Nous considérons la mort comme synonyme de toutes les sortes de force<br />

dans le corps qui sont perdues. En d’autres termes, la mort est le reflux de la force de vie<br />

du corps. Si la force de vie demeure dans le corps pour toujours, nous considérons cette<br />

situation comme l’immortalité. Ce n’est pas la bonne signification. C’est une erreur de<br />

penser à l’immortalité quand la vie demeure de manière permanente dans le corps.<br />

Pouvoir identifier complètement son Soi avec l’aspect de Dieu et oublier complètement<br />

l’aspect du corps est la vraie immortalité. Si en tout temps nous sommes totalement<br />

immergés seulement dans la pensée du corps et son confort, et oublions l’aspect de<br />

l’Atma, c’est la mort. C’est seulement quand nous pouvons reconnaître clairement le lien<br />

entre la naissance et la mort que le désir sacré pour obtenir l’immortalité germera en<br />

nous. Il y a la naissance et la mort pour le corps, mais il n’y a aucune naissance ou mort<br />

pour l’Atma. Pouvoir comprendre cette éternité de l’Atma est la vraie signification<br />

d’atteindre l’immortalité. Nous devons s’enquérir au sujet du processus par lequel nous<br />

pouvons atteindre cette immortalité. Non seulement en faisant de bonnes actions, en<br />

demeurant avec de la bonne compagnie et en ayant de bonnes pensées dans le monde<br />

matériel et dans tous les sujets concernant notre vie quotidienne, mais également en<br />

absorbant la shakti obtenue en récitant les mantras sacrés, cela peut nous faire obtenir cet<br />

aspect d’immortalité. Les rishis nous ont montré ce chemin alternatif. Dans le contexte de<br />

la vie quotidienne, le bon travail que nous effectuons est comme un pôle négatif, mais la<br />

shakti divine que nous pouvons obtenir par la prononciation du Veda mantras est comme<br />

le pôle positif. Dans ce processus, le négatif et le positif doit être dans la force<br />

appropriée. Il est vrai qu’en faisant de bonnes actions nous pouvons garder ce pôle<br />

négatif dans des bonnes conditions mais, si nous n’avons aucun respect pour la force que<br />

nous pouvons obtenir des mantras divins, alors il n’y aura aucun pôle positif et nous ne<br />

pouvons pas obtenir la pleine force. Ici nous devons reconnaître la relation étroite entre le<br />

principe négatif et le principe positif. Aujourd’hui, quel que soit le bon travail que nous<br />

entreprenons dans le monde, il est fait d’une façon nonchalante, sans compréhension de<br />

sa signification pour qu’il soit imprimé dans le cœur. Dans l’aspect matériel, nous faisons<br />

plusieurs choses pour atteindre une position élevée ou pour atteindre une bonne<br />

réputation ou simplement pour être vu ou dans l’espoir d’obtenir un certain gain matériel.<br />

Chacun peut juger par lui-même s’il entreprend un travail particulier pour obtenir un<br />

certain gain ou pas.<br />

121


De toutes les choses que nous faisons, ceux qui veulent atteindre la réalisation du Soi sont<br />

peu nombreux. Toutes les sortes de travail que nous faisons, ne sont pas fait pour la<br />

satisfaction du Soi (Atma), peut être décrit comme des actions qui sont temporelles ou des<br />

actions qui sont liés au monde matériel. Je vous ai dit plusieurs fois que nous pouvons<br />

obtenir la satisfaction de soi seulement quand nous avons confiance dans notre propre<br />

Soi. C’est seulement quand il y a la confiance en soi avec la satisfaction de soi que vous<br />

pouvez obtenir la capacité pour le sacrifice de soi. C’est seulement après que vous avez la<br />

capacité pour le sacrifice de soi, que vous pouvez obtenir la réalisation du Soi.<br />

Ainsi, vous atteignez l’immortalité seulement par le sacrifice (tyaga). C’est pour cette<br />

raison que tous les Yajnas et les autres rituels dans ce pays ont été faits pour symboliser<br />

le sacrifice. Ces Yajnas ne sont pas entrepris simplement pour son propre bénéfice. Ils ont<br />

un but défini de promouvoir la force Divine. Il était une fois où les Devas avaient perdu<br />

l’esprit de sacrifice. On a alors réalisé que les Devas des Yajnas n’étaient pas à leur place<br />

et que la déesse du Yajna avait pris la forme d’un cerf et avait quitté l’endroit. La forme<br />

du cerf s’appelle la forme d'un Krishnamriga. Quand la déesse du Yajna a pris la forme<br />

d’un cerf et a quitté l’endroit, les Devas n’ont pas pu supporter ceci et ainsi ont également<br />

suivi cet animal. Les Devas ont voulu avoir le cerf, mais n’ont pas pu. Ils ont pu tenir la<br />

peau du cerf et ainsi ils ont rapporté la peau. Dans la peau du cerf, il y a trois couleurs, à<br />

savoir Sukla (blanc), Krishna (foncé) et Babru (brun). Ceux-ci trois couleurs ont été<br />

identifiées avec le Rig Veda, l’Yajur Veda et le Sama Veda. C’est la raison pour laquelle<br />

le maître de cérémonie dans un Yajna est assis sur une peau de daim. C’est le fait<br />

symbolique que la cérémonie représente Dieu, et par ce fait, ils veulent obtenir la grâce<br />

de Dieu. Puisque Dieu aime le Veda et le mantra, nos rishis ont considéré la peau du cerf<br />

comme quelque chose qui est agréable au Seigneur. C’est leur croyance que Dieu est<br />

satisfait de la peau du daim et donc ils ont la peau d’un daim avec eux, ils pensent que<br />

cela va satisfaire Dieu et qu’ils vont obtenir sa grâce. Ainsi, ces individus qui souhaitent<br />

acquérir l’érudition et la connaissance du Brahma Vidya ont mis un morceau de peau de<br />

daim dans leur cordon sacré avant qu’ils commencent l’étude du Brahma Vidya. Puisque<br />

la peau de daim a les trois couleurs, sukla, krishna et babru, on la considère comme la<br />

symbolique des trois Vedas et de la trinité des dieux. Bien que dans le langage commun,<br />

cela semble simplement être vu comme une peau de daim. Dans le Yajna quand elle est<br />

utilisée pour le but sacré, elle est décrite par le nom spécial Sarma. Sarma ici représente<br />

le bonheur ou la béatitude. Ce genre d’Ananda, qui est au-delà et au-dessus des plaisirs<br />

sensuels s’appelle la béatitude. Cette béatitude qui est différente des plaisirs ordinaires<br />

peut venir à nous seulement par le Brahma Vidya.<br />

Ce que nous appelons généralement le bonheur se rapporte aux conforts corporels et à ce<br />

qui est passager. Un tel plaisir passager qui se rapporte seulement au corps vient à nous<br />

pour un court moment, mais immédiatement après il nous plonge dans un chagrin<br />

profond, puisqu’il est seulement momentané. Mais le genre de béatitude qu’on obtient par<br />

l’Atma est permanent, pur et désintéressé. C’est la raison pour laquelle le Brahma Vidya<br />

nous prêche que Prema doit être cultivé dans l’intérêt de Prema seulement.<br />

122


Vous ne devez pas démontrer Prema pour obtention des indemnités matérielles. Si Prema<br />

est démontré dans l’intérêt d’obtenir une certaine indemnité matérielle, alors il durera un<br />

temps très court et quittera rapidement. Aucun objet matériel n’est permanent et donc<br />

Prema démontré pour acquérir un tel objet n’est également pas permanent. Atma<br />

symbolise la vérité et par conséquent est permanent. Par conséquent, Prema, qui est<br />

attaché à l’Atma sera également vrai et permanent. Ce genre de Prema et vérité sont<br />

présents dans chaque Jiva. Si nous développons Prema et la vérité pour nous même, alors<br />

Prema et la vérité que chacun développe et Prema et la vérité, présents dans chacun, se<br />

joindront ensemble et deviendront Prema et la vérité dans l’infini. C’est pourquoi il est<br />

dit dans les Upanishads, « Satyasya satyam » ou la vérité de la vérité.<br />

Nous devons comprendre le but pour lequel cette vie nous a été donnée. Il est donc<br />

approprié que nous consacrons notre vie à réaliser ce but. Pour chaque mantra un chemin<br />

approprié a également été démontré par ce mantra. Tout en prononçant les mantras nos<br />

ancêtres ont fait attention à voir que la netteté et le chemin soient observés, tel qu’exigé<br />

par ce mantra particulier. Juste comme les mots racine at, adyathe, aththa représentent la<br />

consommation, l’action de manger, le sujet qui mange, et ensemble ils représentent<br />

l’aspect unifié de la nourriture, le travail qui est fait, l’action d’effectuer le travail, et le<br />

sujet qui effectue le travail devraient tous être unifiés. Alors seulement le travail que vous<br />

effectuez est sacré.<br />

Les étudiants peuvent facilement comprendre si ces concepts sont expliqués en termes de<br />

sujet, d’objet et d’attribut. C’est une notoriété publique qu’une phrase appropriée peut<br />

être formé seulement quand ces trois termes sont ensemble et quand il y a une<br />

coordination appropriée entre eux. Quand il n’y a aucune corrélation entre ces trois, il y a<br />

de la place pour plusieurs doutes et questions. S’il y a une phrase comme « Rama a<br />

battu », puis, la personne qui entend cette phrase demandera qui a été battu. Ceci<br />

provoquera une autre question, qui a battu qui. Puis, la question se posera également au<br />

sujet de ce qui a été battu. Si au lieu de tout ceci, nous disons, « Rama a battu le chien »,<br />

alors il n’y aura aucune autre question. De la même façon, quand le mantra, l’expression<br />

du mantra, et tout le fruit du mantra sont correctement expliqués et coordonnés, il n’y<br />

aura aucune place pour le doute ou la question. C’est parce que le Veda a eu la force<br />

d’établir le triputi (trinité de pensée, parole et action), qu’il entoure les trois aspects - le<br />

sujet, l’objet et l’attribut.<br />

Il y a un incident très approprié dans le Mahabharata qui illustre ceci. Tout en allant dans<br />

la forêt, les Pandavas ont eu le désir d’aider un Brahman. Ils ont donc commencé à<br />

chasser un animal et dans le processus ils furent très fatigués et se sont arrêtés sous un<br />

arbre pour se reposer. Tous les cinq Pandavas étaient là. Après un certain temps,<br />

Dharmaraja avait soif et a demandé à son frère Bhima de regarder autour et d’apporter de<br />

l’eau. Bhima, qui est allé rechercher de l’eau, n’était pas revenu depuis un certain temps.<br />

Bhima était une personne forte et pouvait se défendre lui-même, mais même s’il n’était<br />

pas revenu et Dharmaraja a demandé à Nakula et à Sahadeva d’aller ensemble et chercher<br />

Bhima, aussi bien que l’eau. Mais Nakula et Sahadeva également ne sont pas revenu<br />

après un certain temps. Ensuite, il a demandé à Arjuna d’aller et n’est pas revenu après<br />

un certain temps lui aussi. Enfin Dharmaraja est allé lui-même, chercher les autres frères.<br />

123


Sous un arbre, près d’un petit réservoir, il a trouvé tous les quatre frères inconscients. Ils<br />

semblaient tous sans vie. Dharmaraja ne pouvait pas contenir sa soif et il a pensé qu’il<br />

devait boire un peu d’eau et puis fait quelque chose pour ses frères. À ce moment-là, il en<br />

a entendu une voix céleste invisible lui posant des questions. Cette voix dit que<br />

Dharmaraja obtiendra le droit de boire l’eau du réservoir seulement après avoir répondu<br />

aux questions. Mais, Dharmaraja a dit qu’il pourrait répondre aux réponses seulement<br />

après qu’il sache qui pose les questions. Alors la voix a donné la réponse qu’il était un<br />

Yaksha. Ces questions étaient désignées sous le nom de Yakshaprasnas. Dharmaraja a<br />

répondu à toutes ces questions de manière appropriée avec la bonne signification, et a<br />

passé le test avec mention.<br />

Le Yaksha était heureux et satisfait et a permis à Dharmaraja de demander une faveur,<br />

mais sous certaines conditions. Selon les conditions Dharmaraja pouvait demander<br />

seulement pour un de ses quatre frères morts qu’il revienne de nouveau à la vie, s’il le<br />

choisi ainsi. À ce moment-là Dharmaraja a commencé à penser profondément. Après une<br />

pensée profonde, Dharmaraja a dit que Nakula pourrait être ramené de nouveau à la vie.<br />

À cela, Yaksha, surpris a posé une autre question. Vous allez faire face à la bataille du<br />

Mahabharatha dans un avenir proche et pour cela vous aurez besoin de l’appui de<br />

Bhima, dont est plein de force et d’Arjuna qui est bien versé dans l’utilisation des armes.<br />

Comment se fait-il que vous avez choisi Nakula à la place de Bhima ou d’Arjuna ? Alors<br />

Dharmaraja a dit que son père avait deux épouses - Kunti et Madri. Alors que lui, Arjuna<br />

et Bhima étaient les fils de Kunti, Nakula et Sahadeva étaient les fils de Madri. Puisqu’il<br />

était vivant comme fils de Kunti, il était approprié qu’il demande la vie d’un des fils de<br />

Madri. Il a dit qu’il ne pouvait pas demander la vie d’un autre fils de Kunti, alors que<br />

Madri sera laissé sans fils. Yaksha était très heureux de ce raisonnement et il a<br />

immédiatement dit qu’il donnait la vie de nouveau à tous les quatre frères.<br />

En suivant le vrai chemin du Dharma, nous sommes dans la position de bénéficier de<br />

beaucoup plus de bénéfice de ce qui est prévu. Dharmaraja, a demandé la vie de<br />

seulement un de ses frères en marchant sur le chemin du Dharma, Yaksha était disposé à<br />

lui accorder la vie de tous ses frères. D’autre part, si nous marchons sur un chemin<br />

différent de celui du Dharma, alors nous trouverons que nous aurons mille désirs, et pas<br />

même un de ces désire sera accomplis. Celui qui détruit le Dharma sera à son tour détruit<br />

par le Dharma, mais celui qui protège le Dharma sera à son tour protégé par le Dharma.<br />

Que ce soit la punition ou la protection, elle peut provenir seulement du Dharma. C’est<br />

seulement par le Dharma que nous pouvons atteindre la prospérité. Nous devons essayer<br />

de suivre le chemin suivi par Dharmaraja, au moins dans une certaine mesure.<br />

Il est normal que l’hostilité et l’amertume se développent entre les enfants d’une bellemère,<br />

mais dans nos jours de Kali, même les fils nés de la même mère se disputent entre<br />

eux. Dans cet âge, alors qu’il y a tellement de haine qui se développe entre deux frères<br />

nés de la même mère, où est la question de protéger la vie d’un frère né d’une belle-mère<br />

? Quand il n’y a aucune unité entre deux frères nés de la même mère, est-ce possible pour<br />

nous d’amener l’unité entre toutes les personnes en ce monde ? Dans les <strong>discours</strong> des<br />

orateurs nous entendons tous les jours des personnes s’adresser aux autres comme frères<br />

124


et sœurs. Il est nécessaire de se demander si de tels mots viennent de la profondeur de nos<br />

cœurs, ou si nous les lisons simplement d’un morceau de papier.<br />

Étudiants, garçons et filles !<br />

Si vous employez les mots « frères et sœurs » du fond de vos cœurs, il n’y a alors aucun<br />

doute que vous méritez la grâce du Seigneur et que de bonnes conséquences suivront.<br />

Simplement parce que vous dites « frères et sœurs », vous n’avez pas à vous inquiéter et<br />

craindre de devoir distribuer vos propriétés à ces frères et sœurs, ou que vous aurez à<br />

distribuer votre richesse et vos bijoux parmi eux. Ce que vous devez réaliser c’est la<br />

Divinité commune qui est présente en vous tous, et c’est la base pour l’acceptation de la<br />

fraternité de toute l’humanité. Quand vous reconnaissez que l’Atma Divin présent dans<br />

chacun est identique, et quand vous avez reconnu que ceci est la seule vérité, alors vous<br />

deviendrez vraiment des frères et des sœurs. C’est parce qu’ils entretiennent de telles<br />

bonnes idées et idéaux que les érudits, les rois, les gens et les rishis des jours passés ont<br />

eu une idée commune. Ils ont pensé comme un seul corps et ont jouit de tous les aspects<br />

en communs.<br />

Étudiants !<br />

Il est nécessaire pour vous de comprendre le bien qui est contenu dans la culture Indienne<br />

sacrée, les Vedas, les Ithihasas et les Puranas. Avec un grand soin vous devriez<br />

comprendre la signification intérieure sacrée de toutes ces choses. Pour les dix jours<br />

passés nous avons essayé de saisir l’aspect de l’omniprésence de Brahman et d’apprendre<br />

que Brahman n’est pas affecté par les changements du temps ou l’environnement, et que<br />

Brahman est présent partout. Si vous comprenez cet aspect, alors il n’y aura aucune place<br />

pour les différences entre deux personnes, parce que Brahman est présent en tout. Il n’y a<br />

aucune place pour des idées cruelles et mauvaises, et il est possible pour chacun de mener<br />

une bonne et heureuse vie.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

125


LE CHEMIN DU DHARMA CONDUIT À LA VICTOIRE<br />

2 juin <strong>1974</strong><br />

Quand le mental, qui est comparable à une racine, est détruit, alors le grand arbre de la<br />

nature tombe. Par contre, les désirs de l’homme se développent dans la forme d’une<br />

grande corne. C’est la vérité nue que Je vous révèle.<br />

Étudiants, garçons, et filles de Prema Swarupas !<br />

Aujourd’hui, le Veda, qui est l’incarnation des mantras et des Brahmanas seront décrit<br />

par un de ses nombreux noms, c.-à-d., Prusni. Ce mot sacré Prusni a une signification<br />

intérieure, et à travers cette signification intérieure il a donné la prospérité au monde<br />

entier. Prusni indique la propreté, la propreté de l’Antahkarana. La signification correcte<br />

de ce mot est propre, clair et constant. Sur la base de la signification de ce mot, beaucoup<br />

de rishis ont obtenu différents genres de force des mantras. Les mantras sont sacrés et<br />

parfaits. Par conséquent, ils sont désignés sous le nom de Prusni. En chantant ces<br />

mantras parfaits, de grands rishis ont également été décrits par le nom de Prusni. Ce qui<br />

est contenu dans ces mantras sacrés est le Veda Rasa. Par conséquent le Veda qui est une<br />

conglomération de tels mantras est désigné également sous le nom de Prusni. La base<br />

pour ce Veda Rasa est l’aspect de Brahman et ceci a également été appelé par le nom de<br />

Prusni. Difficile, quand nous essayons de comprendre la vraie signification intérieure et<br />

le sens de ce mot Prusni, nous nous rendons compte qu’il représente tout ce qui est<br />

parfait, propre et clair. Puisque ces mots signifient l’établissement clair et l’aspect propre<br />

de Parabrahma, ce mot se réfère également à Dieu dans le langage courant.<br />

Il y a un autre synonyme pour le mot Prusni qui est Ajaha. Puisque nos rishis antiques<br />

pouvaient atteindre cette étape d’immortalité en prononçant de tels mantras sacrés et<br />

parfaits, ils se sont également appelés Ajaha. Chaque individu qui fait le Karma cherche<br />

les fruits du travail qu’il fait. D’autre part, les personnes sages, à cause de leur sagesse, ne<br />

meurent pas d’envie des fruits de leur Karma, mais le font pour le bénéfice et la<br />

prospérité de l’humanité dans son ensemble. Pour cette raison, ils s’appellent des Ajahas.<br />

On peut atteindre la sagesse en faisant le Karma, mais nous devons comprendre que les<br />

personnes sages entreprennent l’action au profit de l’ignorant et quel que soit le Karma<br />

qu’elles exécutent c’est pour donner l’exemple ou démontrer un idéal pour que les<br />

personnes ignorantes le suivre. Les rishis sacrés peuvent entendre le mot sacré du Veda<br />

par leurs Thapas et à cause de cela, ils peuvent également entendre les mantras sacrés.<br />

Par conséquent, ils se sont parfois appelés Tapoja. Parce que les mots sacrés du Veda<br />

peuvent être écoutés seulement par la force et le pouvoir des Thapas, ces mots sont<br />

également désignés sous les noms de Brihaspati, Vakpati et Vachaspati. Les mots sacrés,<br />

qui peuvent être entendus à cause du pouvoir des rishis, ont été décrits par ces noms.<br />

La source pour ces mantras immaculés a été Brahman lui-même. Par conséquent,<br />

Brahman est également décrit comme Prusni Garbha. Il n’est pas possible à un Brahman<br />

126


aussi sacré d’avoir des défauts. En fait, Brahman est sans attributs. Nous avons l’autorité<br />

du mot Rasovaisaha, qui est une description du Seigneur. De Rasa, nous pouvons obtenir<br />

seulement le rasa qui est de Brahman, qui est rempli de rasa, nous pouvons obtenir<br />

seulement le rasa et rien d’autre. Par conséquent, ce qui provient d’un tel Brahman, à<br />

savoir, l’univers entier, doit être regardé comme Brahman lui-même. Mais ce qui<br />

provient de Brahman – l’aspect parfait de toute la création qui sont sortie de Brahman –<br />

s’il est comparé à ce qui provient de nous, ce qui est souvent plein de défauts, nous<br />

constatons qu’il n’y a aucune comparaison du tout.<br />

Afin que nous puissions comprendre cet aspect de Brahman, nous devons nous-mêmes<br />

atteindre une étape qui correspond à cet aspect. Nous avons fait la déclaration que les<br />

rishis ont acquis cet aspect de Prusni avec l’aide des Thapas. Nous devons nous<br />

demander s’ils ont par leur pouvoir des Thapas décrit quelque chose qui n’existe pas ou<br />

s’ils ont révélé eux-mêmes quelque chose qui existe déjà.<br />

Il est impossible à quiconque de trouver quelque chose qui n’existe pas déjà. Ce qui<br />

existe déjà a été appris par le pouvoir des Thapas. On peut révéler l’existence de quelque<br />

chose qui existe déjà. De la même manière, nous pouvons essayer et comprendre quelque<br />

chose qui existe déjà, mais personne ne peuvent comprendre ce qui n’existe pas déjà. Les<br />

rishis ont compris cet aspect immaculé de Brahman au moyen de leurs Thapas. Ceci<br />

signifie seulement qu'ils ont découvert cet aspect de Brahman qui existe déjà.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Quand on entre dans la classe élémentaire, on apprend<br />

les alphabets : A, B, C, D. ensuite, on essaye de combiner ces lettres dans des mots. Les<br />

vingt-six lettres peuvent être groupées ainsi en différents forme de mots. Quand nous<br />

nous engageons à composer le mot Dieu, nous devons regrouper trois des vingt-six lettres<br />

existantes pour former le mot requis. Il y a un aspect très subtil que nous devons<br />

comprendre entièrement ici. En formant le mot Dieu, nous devons nous demander si nous<br />

avons employé les lettres qui existent déjà dans la langue ou si nous avons employé un<br />

nouvel alphabet pour la formation du mot Dieu. Quand nous regardons ceci avec un<br />

certain soin, nous nous rendons compte que notre effort était seulement de prendre<br />

quelques lettres et les transformer en un mot comme Dieu.<br />

En prenant les mots Prusni, Apishtuhu, Thistuhum, nous voyons que nous les prenons des<br />

mantras, et en les regroupant ensemble nous formons un autre mantra. Sur la même<br />

analogie, de ce qui existe déjà en nous sous la forme de force divine, à savoir, l’aspect de<br />

Brahman, nous prenons des choses et formulons une autre Sadhana qui va avec les noms<br />

Dhyana, Yoga ou Mantra. Nous pouvons faire ceci seulement en combinant ce qui existe<br />

déjà en nous. Nous observons l’aspect divin qui existe déjà sous une certaine forme. La<br />

forme dépend du temps, des circonstances et du pays où on réside. Après un certain<br />

temps on peut changer cet aspect en accord avec les changements de l’environnement, de<br />

la culture ou du pays. Dans un temps, sur une parcelle particulière de terrain, vous pouvez<br />

voir qu’il n’y a rien de vert qui pousse là-dessus. Un autre jour, vous pouvez voir qu’il y<br />

a de la pluie et à cause de cela il peut y avoir de la végétation verte dans cet endroit. Une<br />

terre stérile devient pleine de verdure à cause de la pluie et à cause des graines qui étaient<br />

127


là déjà. Ce qui était présent, comme les graines latentes, ont maintenant poussé et<br />

deviennent un pâturage vert.<br />

Ce qui est présent en vous est un désir sous forme de semence et de cette graine du désir<br />

pousse une petite plante qui est votre mental, et de cette petite plante, à savoir le mental,<br />

pousse un grand arbre. De ce grand arbre, nous essayons d’obtenir des fruits et des fleurs.<br />

Sur la même analogie, des graines du Karma vous devez cultiver la plante de l’upasana<br />

et par la plante de l’upasana, vous faite pousser l’arbre de la sagesse et de cet arbre de la<br />

sagesse, vous pouvez obtenir des fruits et des fleurs, à savoir l’Ananda ou la Béatitude.<br />

Par conséquent, ce que vous trouvez comme aspect de Brahman n’est pas quelque chose<br />

qui n’est pas déjà présent en vous. En fait, c’est quelque chose qui est déjà présent, mais<br />

latent et invisible. Les Thapas découvrent simplement ce qui est déjà là. Dans ce<br />

contexte, il y a un autre nom pour le mot Prusni, à savoir, Devayuvam. Ce mot alternatif<br />

est venu parce que les gens ont constamment fixé leur mental sur Deva. Les Maharishis<br />

ont également employé le mot Devayuvam pour la même chose. La signification de ce<br />

mot est d’avoir votre objectif comme Dieu, fixez votre attention sur Dieu et atteignez une<br />

étape quand vous expérimentez l’identité de votre Soi et de Dieu. Cette étape s’appelle<br />

Devayuvam. Ainsi, tout en ayant l’aspect de Dieu, l’aspect de Brahman, et l’aspect des<br />

mantras parfaits en nous-mêmes, et passer notre temps en tant qu’êtres humains<br />

ordinaires et souvent moins que des êtres humains, c’est-à-dire, comme si nous étions<br />

des animaux, est un exercice vraiment futile.<br />

« Veda iti Dharmadi itihi vedaha » signifie ce qui expose le Dharma est le Veda. Dans<br />

l’usage commun, il est également dit « Veda ititi vedaha » signifie ce qui explique la<br />

signification, est le Veda. Veda est ce qui ne peut pas être connu par Pratyaksha<br />

pramana, ou par inférence. C’est l’aspect de Parabrahma.<br />

Puisque le Veda vous mentionne quelque chose qui ne peut pas être compris par<br />

l’évidence directe ou par l’évidence déductive, ces deux aspects s’appellent Dharma et<br />

Moksha. Des quatre aspects - Dharma, Arta, Kama et Moksha - Arta et Kama sont des<br />

sujets qui se rapportent au monde ou sont des transactions matérielles. Nous attachons de<br />

l’importance à Arta et Kama qui sont des transactions commune dans la routine du<br />

monde et négligeons Dharma et Moksha qui sont des aspects Divins. Aujourd’hui, ce que<br />

nous voyons dans la vie quotidienne comme évidence directe sont des sujets concernant<br />

Kama (désir) et Arta (richesse). Nous devons nous demander à nous-mêmes si ces deux<br />

choses nous apportent le bonheur. Nous constatons qu’ils nous donnent seulement le<br />

chagrin, le manque de paix et quelques types de colère. Dans l’environnement où<br />

l’homme vit, il a toutes les forces nécessaires, comme le physique et le mental, - mais ne<br />

les utilisent pas pour réaliser la vérité. Même si on emploie une très petite partie de la<br />

force qu’il possède, on pourrait obtenir un bonheur infini. Sans réaliser le caractère sacré<br />

de notre objectif et sans réaliser notre propre force, nous empruntons la force que nous ne<br />

possédons pas, et nous présentons un aspect exhibitionniste, et nous nous livrons à de<br />

telles choses qui ne sont pas soutenues par la force naturelle, et fréquemment nous nous<br />

mettons dans des situations ennuyeuses. En accord avec notre culture, Je donnerai une<br />

illustration qui est une notoriété publique avec les jeunes garçons et les jeunes filles.<br />

128


Il est usuel dans notre pays quand on va pour avoir le darshan du Seigneur dans un<br />

temple, on change de vêtement, la chemise, le pantalon et les autres accessoires comme<br />

les chaussures, la cravate, etc., sont remplacés, et on met un habillement simple comme le<br />

dhoti seulement et une pièce de tissu pour couvrir le haut. La signification intérieure de<br />

ceci est que Dieu n’est pas attiré par votre aspect extérieur, mais Dieu regardera la<br />

propreté du Soi. Ceci est interprété en disant que vous abandonnez vos décorations<br />

extérieures et que Dieu vous verra dans votre état naturel. Une autre manière de dire la<br />

même chose est que vous devez abandonner ce que vous avez acquis comme additions à<br />

votre corps, avant de vous présenter devant Dieu, mais de nos jours, beaucoup essayent<br />

d’une façon ou d’une autre d’avoir un habillement spécial – même un vêtement de<br />

location, si le besoin est - pour assisté à des cérémonies spéciales. Vous pouvez voir par<br />

vous-mêmes comment dégradant est d’emprunter ou louer quelque chose, et le mettre au<br />

lieu de porter ce qui vous appartient. La signification du tout ceci est que tout cela est<br />

artificiellement créé, et est plein de défauts, considérant que ce qui est naturel est destiné<br />

à être bon. Ce que vous emprunter et le mettez sur vous-même artificiellement n’a aucune<br />

relation avec vous dans le cadre du Divin. Nous devons réaliser que « l’imitation est<br />

humaine, tandis que la création est Divine. » Simplement imiter ce que vous voyez dans<br />

le monde autour de vous est purement humain, et il n’a aucun aspect Divin du tout en lui.<br />

D’autre part, ce qui vient de votre propre Atma contient la Divinité. Ce qui lie l’homme<br />

dans toutes les circonstances ce sont ces attitudes artificielles, mais vraiment, l’aspect<br />

divin n’attache jamais l’homme. Ce qui est contenu dans les Vedas doit être accepté,<br />

adopté et mis en pratique. C’est la Sadhana qui est appropriée pour la jeunesse. Le<br />

Dharma est quelque chose qui rend le monde entier prospère en plus d’agiter votre cœur<br />

et votre corps dans la bonne action.<br />

Dans le Mahabharata, il y a un très bon exemple pour ceci. Les Kauravas et les Pandavas<br />

étaient prêts pour la bataille dans le Kurukshetra. Ils tenaient tous des armes et portaient<br />

un vêtement approprié pour la guerre qui approchait. Ils ont soufflé leurs conques<br />

respectives et pousser des cris de guerre. Ainsi tout était prêt pour la bataille. Leur sang<br />

bouillait et même pendant que la situation était tendue, Dharmaraja a simplement regardé<br />

l’armée des Kauravas et a remarqué son gourou Dronacharya et son grand-père Bhishma.<br />

Immédiatement, il a enlevé ses chaussures et son armure de bataille et a marché avec les<br />

mains jointes ensemble et pieds nus vers Bhishma. En voyant ceci, les Kauravas se sont<br />

sentis très heureux et ont pensé que Dharmaraja venait demander la paix. Les Pandavas<br />

étaient également très troublé à la vue de leur frère ainé se comportant comme cela dans<br />

un moment aussi critique. Chacun était très fâché. À ceci, Krishna qui était du côté des<br />

Pandava, a signalé à Arjuna et aux autres qu’ils devaient suivre Dharmaraja comme ils<br />

l’avaient fait à plusieurs occasions avant. Dharmaraja ne faisait jamais rien sans<br />

signification. Quoi qu’il fasse c’était toujours bien. Il n’a jamais rien fait contraire aux<br />

injonctions des Vedas ou contraire au droit chemin, parce qu’il connaissait tous les<br />

aspects de la droiture et avait un nom vraiment approprié à ses qualités. Après les ordres<br />

de Krishna, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva ont également déposé leurs armes et ont<br />

suivi. Dharmaraja a demandé au grand-père de les bénir et a dit « Notre père est mort<br />

quand nous étions très jeunes et depuis que nous vous avons considéré comme notre père.<br />

Il n’est pas juste pour nous de combattre avec celui qui a été un père pour nous. Par<br />

129


conséquent, nous vous demandons de nous pardonner et de nous bénir à ce moment et de<br />

nous donner la permission ». Bhishma a immédiatement reconnu le Dharma dans<br />

Dharmaraja et la bonne conduite qu’il adoptait. Il a versé des larmes de joie.<br />

Se rendant compte que Dharmaraja démontrait le Dharma la plus élevée, il l’a béni et a<br />

dit, Dharmo rakshati rakshitaha. Le Dharma lui-même protégera celui qui protège le<br />

Dharma. Puisque vous suivez le Dharma à la lettre, le Dharma lui-même vous protégera.<br />

Ensuite, Dharmaraja est allé à Drona et s’est adressé à lui comme gourou, il a dit qu’il<br />

n’est pas approprié de combattre avec lui s’il était dans la position de leur gourou, mais à<br />

cause des situations hors de leur volonté, ils sont forcés de faire la bataille avec leur<br />

gourou, et lui ont demandé la permission et la bénédiction. À ceci, Drona était aussi<br />

profondément touché et a reconnu dans cet acte de Dharmaraja la qualité extraordinaire<br />

de l’adhérence au Dharma, même dans ces conditions de peur. Drona a affirmé que la<br />

très grande qualité apportera la victoire aux Pandavas, dans la bataille. Puisque les<br />

Pandavas étaient remplis du Dharma, ils ont allés et ont demandé à Bhishma et Drona la<br />

permission et la bénédiction, et ils ont gagné. Autrement, qui aurait pu défaire Bhishma et<br />

Drona dans une bataille ? Seulement le chemin du Dharma suivi par Dharmaraja a<br />

apporté la victoire aux Pandavas. Contrairement à cette situation, aujourd’hui, nous<br />

constatons que les premières personnes avec qui on veut combattre ce sont ses parents et<br />

le gourou. Ceux qui vont à l’encontre des souhaits de leur père, leur mère, leur gourous et<br />

Dieu sont des Kauravas et non pas des Pandavas.<br />

Gandhari, la mère aveugle des Kauravas, a essayé de les convaincre d’adhérer au chemin<br />

de la droiture. Dhritarashtra, leur père aveugle a également essayé de les mettre sur le<br />

droit chemin, mais n’ont pas écouté. Dieu lui-même, sous la forme de Krishna, est allé<br />

voir les Kauravas dans une mission de paix et a essayé de les mettre sur le droit chemin.<br />

Leur gourou Drona, a également essayé de son mieux de les mettre sur le droit chemin,<br />

mais ils n’ont pas écouté.<br />

De telles personnes qui ne suivent pas le droit chemin et qui ne montrent pas le respect ni<br />

à Dieu ni aux parents doivent être décrits comme des Kauravas. Ils ne peuvent pas être<br />

appelés des Pandavas. Comme les Pandavas, nous devons reconnaître les cinq aspects ou<br />

les cinq Pranas (airs vitaux) qui sont présent en nous comme Divin, et nous devons par<br />

ce fait identifier l’aspect de Brahman. C’est vraiment nécessaire pour nous. Je souhaite<br />

vous bénir, vous les jeunes qui participez à cette session et J’espère que vous<br />

abandonnerez les idées idiotes et adhérerez aux idées sacrés et essayerez de comprendre<br />

les éléments qui sont exposés dans la Culture Indienne sous forme des Puranas, des<br />

histoires et des Vedas.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

130


LA FORCE VIENT DE LA BONNE CONDUITE<br />

3 juin <strong>1974</strong><br />

Sans n’avoir aucun attachement au travail et sans faire d’écart au chemin Dharmique, si<br />

vous faite tout le travail au nom de Dieu, alors Dieu sera toujours avec vous dans le bon<br />

et dans le mauvais, dans le bonheur et dans la souffrance. Il sera le témoin et un<br />

compagnon constant avec vous. Il est tout à fait naturel que le Parabrahma infini ait un<br />

grand nombre de noms. Il est également naturel que celui qui a ainsi beaucoup de formes<br />

et de noms ait un nombre infini d’yeux, de jambes et de têtes. Pour un tel Parabrahma,<br />

qui répond à ces deux descriptions, il a également reçu les noms de prathamaja et<br />

purvaja. En plus, il y a un autre nom significatif pour lui et c’est Suparna. C’est essentiel<br />

pour nous de connaître l’aspect de Brahman qui répond à une telle description.<br />

Pour que l’homme ait le fruit de la signification de cette description et mettre la<br />

signification en pratique, penser constamment à cette signification est une sorte d’action<br />

normale. Dans la pratique commune nous connaissons la nature de l’auteur qui écrit des<br />

histoires, des livres et des légendes, et nous savons comment il travaille. Si un auteur veut<br />

produire une histoire ou un drame, il crée d’abord une image mentale et puis commence à<br />

écrire et établit finalement l’histoire avec l'image comme base. De la même manière,<br />

quand Dieu a voulu créer le monde dans son aspect du Parabrahma, Il a créé d’abord Sa<br />

base et cette base était le son (verbe). Ce son primordial était la première image qui fut<br />

créé. Puisqu’elle représente le son, elle a été a appelé Vachaspati, Brihaspati, Prajapati.<br />

Puisque ceci est le premier aspect de la création, il s’est également appelé prathamaja.<br />

Pour les Vedas, la première chose importante est le son et ainsi cela fut appelé prathama,<br />

ou le premier mot fut appelé prathamaja. De la même manière, si nous cherchons au<br />

sujet de qu’est ce qui servait de base à ce prathamaja, nous venons à la conclusion que<br />

c’est Prajapati. Puisque Prajapati est la base première de prathamaja, il est également<br />

appelé purvaja. Ces noms Purvaja et prathamaja ont été ainsi donnés aux Vedas et nous<br />

devons essayer de trouver la base de ces noms donnés aux Vedas. Le tout premier dans la<br />

création, à savoir Hiranyagarbha (matrice cosmique), a prononcé le tout premier son qui<br />

est « Bhu ». Après avoir prononcé ce son, il a créé la forme de bhuradi et ainsi ceci a<br />

créé- la terre appelée Bhumi. Dans le Veda, il également désigné sous le nom du<br />

bhumamu.<br />

Ceci se réfère également à un autre nom Sthirapravaham. Ce bhumi ou bhumamu<br />

s’appelle Sthirapravaha, parce que c’est une création qui n’a ni commencement ni fin.<br />

Bhumamu signifie également un mantra qui est sacré et permanent. La signification<br />

intérieure de ce mot est que bhumi est né sous forme de mantras et de Brahmanas. C’est<br />

la raison pour laquelle les Shastras ont créé trois aspects différents, le mantra, le yantra<br />

et le tantra chez l'homme. Le yantra est le corps lui-même, le mantra est le souffle que<br />

nous faisons rentré et sortir, et le tantra est le cœur à l’intérieur.<br />

131


Nous devons comprendre comment son souffle lui-même devient mantra. C’est ainsi<br />

parce que nous avons le mot Soham dans le souffle lui-même et quand nous inhalons et<br />

exhalons le souffle, nous prononçons sans interruption le mot Soham. Ce mot Soham<br />

signifie « Je suis Dieu », je suis cela et signifie simplement Thath Thwam Asi ou « Tu es<br />

Cela. » Par conséquent, ce mantra du souffle représente le swaswarupa. Dès qu’on naît et<br />

même avant qu’on soit en mesure de voir quelque chose et d’expérimenter quelque chose,<br />

ce souffle est toute première chose qu’un bébé naissant expérimente. Ce souffle et le<br />

mantra nous indique l’aspect de la vie et l’expose au monde par le son koham qui signifie<br />

« Qui suis-je ? » Ce mot koham vient sous la forme d’un mantra et prend la forme d’une<br />

question. Avec la question « Qui suis-je ? » chacun commence sa vie. Puisqu’on<br />

commence sa vie avec cette question en premier, Brihaspati peut également s’appeler<br />

Prathama.<br />

Puisque Brihaspati et Vachaspati peuvent répondre à la toute première question, ils se<br />

sont transformés en Maharishis. À cette question la réponse qu’il donne à la fin de sa vie<br />

est Soham. Si nous comprenons vraiment le travail des rishis nous constaterons que ces<br />

rishis ont soulevé la question koham et si la réponse à cette question. Puisqu’ils peuvent<br />

donner la réponse à cette question vraiment fondamentale, ils ont passé le test matériel.<br />

La vie est la base même pour vivre et c'est une chose que nous savons. Juste pour vivre,<br />

la vie est la base, aussi pour la question, le mantra est la base.<br />

Ni la création ni la vie ne sont sous le contrôle de l’homme. Puisque l’homme est<br />

entièrement sous le contrôle de Paramatma, il est également appelé Prajapati. De tels<br />

aspects de Prajapati sont latents et sont contenus dans l’homme. C’est la raison pourquoi<br />

le son ou le <strong>discours</strong> est latent chez l’homme. Nous avons dit plus tôt « Brahmanam<br />

Brahma Vahanam, » c’est-à-dire, Brahma a les mantras comme son vahana ou<br />

transporteur.<br />

Alors que nous exécutons les Yagas et les Yajnas, nous rencontrons la déclaration<br />

« Yagnanga yagnavahana ». Ce yagnavahana est également désigné sous le nom de<br />

vrishavahana. Ceci implique que c’est une forme de Dharma. Ce Dharma est compris<br />

comme quelque chose qui se tient sur quatre jambes. Les quatre jambes sur lesquelles il<br />

se tient sont Sathya, Yajna, Thapas et Dana (charité) et parce que Dharma prend ces<br />

quatre jambes comme appui, il est également appelé Paramatma comme Vrishavahana.<br />

Suparna est un nom pour Garuda. Quand nous appelons Vishnu comme Supranavahana,<br />

cela signifie également que Vishnu est Garudavahana, et dans ce contexte Garuda<br />

signifie également mantra.<br />

Les Puranas nous disent que lorsque Vishnu est allé au secours de Gajendra, Vishnu n’a<br />

pas pris son Vahana. Lakshmi a eu peur qu’il y est une défaite pour Vishnu parce qu'il<br />

n’avait pas pris l’aspect des mantras avec Lui. Même dans son excitation, Lakshmi a<br />

réalisé qu’il y avait une force considérable dans les mantras et que Vishnu ne devait pas<br />

les avoir laissés en arrière. Mais, elle était effrayé de dire à son mari de prendre ces<br />

mantras en tant que son Vahana. Le poète a décrit cette situation fâcheuse d’une belle<br />

façon. Elle a voulu s’avancer et poser une question au Seigneur, mais elle avait peur que<br />

le Seigneur ne réponde pas et ainsi elle allait vers l’avant et vers l’arrière. Il devient clair<br />

132


ici que le mantra est un très bon soutien même pour le Seigneur. Sans transporter le<br />

mantra, même Dieu ne peut pas avancer, et c’est une morale qui nous a été mentionnée<br />

dans l’histoire de Gajendramoksha.<br />

Nous devons prendre la signification intérieure et la signification des histoires<br />

mentionnées dans nos Puranas. Au lieu de cela, si nous pensons simplement littéralement<br />

que Garuda est un transporteur et que Vishnu est porté par Garuda, ce n’est pas correct.<br />

Garuda représente le mantra et le Dharma représente vrishaba, et à cause de ce Suparna<br />

c’est un nom donné à nos Vedas.<br />

Hier nous vous avons expliqué la signification de l’utilisation de la peau de daim dans les<br />

Yajnas. Dans la même manière, plusieurs mots sont employés dans les Vedas pour<br />

signifier différents genres de transporteurs. Nous devons connaître la signification<br />

intérieure de tels mots. Puisque la signification sacrée des mots qui sont dans nos Vedas<br />

n’a pas été correctement expliqué aux personnes par nos érudits, il est devenu une<br />

pratique courante dans la jeunesse de perde la foi dans nos Vedas et nos Shastras et de<br />

penser que cela nous mène seulement sur un mauvais chemin. Ce sentiment est devenu<br />

commun parmi la jeunesse. C’est seulement le résultat de l’incapacité de la part des<br />

érudits d’expliquer la signification intérieure et sacrée des divers mots qui apparaissent<br />

dans les Vedas.<br />

Vous pouvez penser que les Vedas et les Shastras lient simplement l’homme à plusieurs<br />

devoirs forcés et qu’ils ne donnent aucun éclaircissement. Ce n’est pas correct. En fait,<br />

les Vedas et les Shastras donnent la connaissance aux personnes ignorantes. On ne peut<br />

pas venir à la conclusion que nos Vedas nous enseignent de tout abandonner, de tout<br />

sacrifier, de laisser la famille et de nous retirer dans la forêt. Nos Vedas nous ont enseigné<br />

pour considérer toutes les activités et tous nos devoirs comme Brahman, de bien faire nos<br />

devoirs et de vivre dans le monde de cette manière. Ceci nous a été enseigné par nos<br />

Écritures saintes. Que l’on suive l’upasana ou un chemin spirituel, il est nécessaire<br />

d’ajuster son upasana pour s’adapter au pays et aux conditions dans lesquels on vit.<br />

Le Mahabharata est quelque chose qui nous a donné diverses histoires et illustrations au<br />

sujet du Dharma. Le Mahabharata a montré plusieurs chemins et plusieurs illustrations<br />

pour élever l’homme du niveau humain au niveau Divine. Pour cette raison nos ancêtres<br />

l’ont désigné sous le nom de Panchamaveda ou du cinquième Veda. À une occasion, en<br />

vue d’atteindre la victoire et le succès dans ses efforts, Arjuna a exécuté l’Aswamedha<br />

Yaga (sacrifice du cheval). Selon la tradition, la personne qui capture le cheval dans un<br />

tel Yaga doit être disposée à payer en argent pour cela ou accepter de combattre et de<br />

gagner. Après que le cheval ait été traditionnellement libéré par Arjuna, il fut capturé par<br />

un maharaja appelé Mayuradhawaja.<br />

Selon les règles, Arjuna se préparait à un combat avec ce Rajah. Il s’est produit que ce<br />

maharaja était une grand dévot du Seigneur Krishna. Quand Arjuna a rencontré Krishna,<br />

il a été avisé qu’il serait sage d’abord d’étudier les circonstances dans lesquelles le cheval<br />

avait été capturé par le roi et seulement alors s’engager à combattre pour le cheval.<br />

Krishna a mentionné que le cheval pourrait même être libéré sans combat. Krishna ne<br />

133


s’est pas arrêté à cela. Il a dit à Arjuna que le Roi Mayuradhwaja était un grand dévot et<br />

qu’il n’était pas bien pour Arjuna d’aller et de le combattre. Il a même averti Arjuna que<br />

cela pouvait ne pas être possible d’obtenir la victoire sur un sincère dévot du Seigneur.<br />

Krishna a également dit à Arjuna que Mayura était un homme très discipliné. Non<br />

seulement que le roi passait par les chemins Dharmique prescrits, mais qu’il était<br />

également très bien versé dans le Karma Kanda, l’Upasana et le Jnana et ainsi était une<br />

personne très capable. Quand Krishna a décrit Mayura en de tels termes rougeoyants,<br />

Arjuna est devenu quelque peu jaloux parce qu’il a toujours pensé qu’il était le plus grand<br />

dévot de Krishna et était sous la fière impression qu’il n’y avait personne plus grand que<br />

lui.<br />

Cependant, Arjuna a amené Krishna et est allé voir le Roi Mayura. Sur le chemin,<br />

Krishna a préparé un petit plan. Krishna a dit à Arjuna qu’il n’était pas correct d’entrer<br />

dans leur forme naturelle parce que Mayura peut ne pas les respecter. Il a conseillé<br />

Arjuna que le mieux était d’aller déguisés en Brahmans. Krishna a mentionné que<br />

Mayura s’occupera mieux d’eux, car ils seront alors des invités dans la maison du roi<br />

Mayura. Comme ces deux personnes sont allées comme invités, Mayura a également mis<br />

de côté son statut royal et est devenu un chef de famille normal. Il a reçu les deux<br />

personnes qui sont venus à sa maison sous le couvert des deux Brahmans comme invités.<br />

C'est le premier devoir d’un chef de famille d’accueillir les invités sans s’inquiéter de qui<br />

ils sont. C’est notre tradition. Dans ce contexte, quand les deux Brahmans furent bien<br />

reçus, bien traités et bien nourris, Krishna a voulu jouer plus loin un petit drame. Krishna<br />

a voulu démontrer à Arjuna qu'il était inquiet et fier de penser qu’il était le plus grand<br />

des dévots de Krishna, parce que Mayura était également un grand dévot.<br />

Juste avant qu’ils commencent à manger leur nourriture, Krishna dit à Mayura « Nous<br />

sommes deux Brahmans, le second Brahman est mon ami. Mon ami a un fils et nous<br />

allons en vue d’organiser le mariage de ce fils. Sur notre chemin nous avons vu un tigre<br />

qui a avalé le fils de mon ami, mais étrangement, la moitié du corps du fils de mon ami<br />

est dans le tigre, alors que l’autre moitié est à l’extérieur. Nous voulons libérer le garçon<br />

du tigre, mais le tigre ne cède pas. Après un certain temps le tigre a prononcé un cri sacré<br />

et dit qu’il était disposé à libérer le corps si nous pouvions le nourrir avec la moitié du<br />

corps d’une personne qui respecte rigoureusement le Dharma. Krishna a alors dit qu'il<br />

avait demandé au tigre s’il y avait une telle personne juste, et le tigre avait<br />

immédiatement répondu que le roi Mayuradhwaja était la meilleure personne pour<br />

satisfaire ces conditions. Krishna a alors dit qu'ils seraient disposés à manger la nourriture<br />

et accepter l’hospitalité du roi seulement si le roi Mayura acceptait d’abandonner la<br />

moitié de son corps pour nourrir le tigre. Le roi Mayura était aisément d’accord pour cela,<br />

car il ne voulait pas contrarier les invités qui étaient venus pour manger de la nourriture<br />

dans sa maison. Mais Arjuna n’a pas cru ces promesses et a pensé que cette promesse<br />

était faite seulement pour qu’ils mangent la nourriture. Il est compréhensible qu’Arjuna<br />

ait exprimé un tel doute parce que personne ne croit d’habitude une promesse aussi<br />

impossible. Krishna a assuré Arjuna que Mayura n’était pas une personne ordinaire et<br />

qu’il accomplirait certainement sa promesse. Juste après la nourriture, le roi Mayura a<br />

commencé la préparation pour donner la moitié de son corps aux invités.<br />

134


Il avait son épouse derrière et son fils sur un côté et se préparait à donner son corps.<br />

Même dans cet acte, il a demandé à son épouse de se tenir à côté parce que selon notre<br />

tradition aucune épouse ne doit voir le visage de son mari quand il est coupé en deux. Il a<br />

demandé à son fils de se tenir prêt à le couper et a demandé à son épouse de se tenir<br />

derrière lui. Krishna et Arjuna qui étaient déguisés en Brahmans étaient assis et le<br />

processus de couper le corps en deux moitiés avec une scie avait commencé. Après la<br />

scie ait découpée le corps dans une certaine mesure, ils ont noté qu’il y avait des larmes<br />

dans l’œil gauche.<br />

Ici nous comprendrons comment Krishna avec un grand cœur peut être quand il fait<br />

passer un test à un dévot, bien qu’il soit une personne au cœur très tendre dans le cadre<br />

du plus léger ennui des autres. Cependant, quand il s’engage à placer quelqu’un dans un<br />

test, il peut être dur comme le diamant. Tandis qu’il regardait ceci, Arjuna tremblait à la<br />

vue de Mayura qui était coupé comme ceci, mais Krishna a dit qu’un sacrifice fait avec<br />

douleur dans son cœur et une larme dans son œil n’était pas bon et qu’il n’était pas<br />

disposé à accepter un tel sacrifice. Mayura immédiatement a dit qu’il n’était pas celui qui<br />

accomplissait sa promesse avec douleur et des larmes. Pour dégager ceci, on doit<br />

comprendre pourquoi il y avait des larmes seulement dans un œil et non pas dans les deux<br />

yeux. Il a insisté pour que les invités examinent la situation en détail.<br />

Krishna a voulu démontrer le caractère sacré de Mayura à Arjuna, et ainsi conduit tout le<br />

drame. Il a demandé à Mayura d’expliquer la signification des larmes apparaissant<br />

seulement dans un œil. Mayura s’est adressé à Krishna et a dit qu’il y avait des larmes<br />

seulement dans l’œil gauche parce que la moitié droite du corps avait le privilège de<br />

sauver la vie du fils d’un invité sacré, le Brahman, alors que le côté gauche serait<br />

simplement mangée par les corneilles et les chacals quand il sera jeté, et c’est la raison de<br />

la souffrance et des larmes dans le côté gauche. Quand la vérité a été mentionnée de cette<br />

manière, le cœur d’Arjuna a fondu. Il a réalisé avec surprise qu’il y avait de tels grands<br />

dévots du Seigneur. Il a prié le seigneur Krishna d’arrêter ce test extraordinaire et grave<br />

de son dévot très sacré.<br />

Quand Arjuna a prononcé ces mots, Krishna est apparu devant Mayura sous sa forme<br />

Divine et glorieuse avec tous les insignes, à savoir Sankha, Chakra, Padma et Gada, l’a<br />

béni et dit que lui et ses enfants auront Krishna de manière permanente dans leurs cœurs.<br />

Krishna a révélé qu’il avait provoqué ce test en vue de démontrer au monde la grande<br />

dévotion de Mayura. Dans ce contexte, il est également nécessaire pour nous de<br />

comprendre la signification des insignes qui étaient portés par Krishna. La jeunesse doit<br />

également comprendre la vraie signification des quatre symboles avec lesquels le<br />

Seigneur est associé. Ici, Sankha ou la conque représente sabda ou le son primordial. La<br />

signification de ceci est que le son est produit de Paramatma et que le son est sous le<br />

contrôle du Seigneur. Le chakra ou la roue, représente la roue du temps qui signifie que<br />

le temps est sous le plein contrôle du Seigneur. Gada ou la massue représente la<br />

résistance physique. Padma ou le lotus représente le cœur de chaque individu. La<br />

signification de ceci est que tous les gens sont sous le plein contrôle du Seigneur.<br />

135


Notre force ne devrait pas être considérée comme une force animale. Toute la résistance<br />

physique devrait être comprise comme la force Divine qui vient de Brahman. Alors aussi,<br />

le temps que nous dépensons doit être associé à Brahman Lui-même et le lotus devrait<br />

être considéré comme le Seigneur Lui-même. Si nous développons ces idées, nous serons<br />

en mesure de mener une vie heureuse et significative dans le monde.<br />

Les Kauravas ont été complètement défaits et détruits parce qu’ils se sont appuyés sur<br />

leur résistance physique et sur la force de leur richesse. Les Pandavas furent victorieux<br />

parce qu’ils ont fondé leur force sur le Dharma et sur Dieu. Les jeunes devraient savoir<br />

que la force qui vient de la richesse et la prouesse physique n’est pas la vraie force. La<br />

force résultant de sa propre conduite juste est la seule force significative.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

136


KARMA MARGA, JNANA MARGA, BHAKTI MARGA<br />

4 juin <strong>1974</strong><br />

Krishna est le nom signifiant tous les noms, la pensée comportant toutes les pensées,<br />

l’action entourant toutes les actions. Utilisez ce festival qui commémore l'arrivée de<br />

Krishna pour développer la Bhakti (dévotion à Dieu). Bhakti est défini comme le moyen<br />

pour découvrir la réalité Divine dans chaque être. Quatre étapes sont établies dans les<br />

Écritures saintes pour aider l'homme à réussir dans cet effort : la discrimination entre le<br />

permanent et l'impermanent ; le retrait du processus qui alimente les sens ; le contrôle<br />

positif des sentiments, des pensées et des recherches ; le désir incessant de la libération de<br />

tout liens.<br />

Bhakti est l’envie qui se manifeste en tant que tous ces quatre efforts. Mais, ce mot est<br />

appliqué à tous les sortes de désirs et de disciplines, aussi largement et aussi<br />

aléatoirement qu'il est identifié même avec épicurisme ! (Celui qui s’adonne au plaisir)<br />

Bhakti est dérivé du Bha ou le Bhagavan ou le Dieu. Il dirige l'homme à toujours avoir<br />

Dieu à l'esprit et à cultiver l'amour pour Dieu en lui. Il le conseille de se débarrasser de<br />

l'égotisme, mettre un frein aux désirs sensuels. Et pour l’élever à la hauteur de son<br />

aspiration et accomplissement.<br />

Bhakti mène l'homme à la sagesse qui surgit de la réalisation de l'unité appelée Dieu.<br />

Tout comme l'enfant se développe en une personne âgée et obtient ainsi la fructification,<br />

la dévotion se développe en sagesse, c.-à-d., la Bhakti se développe en Jnana (la sagesse<br />

spirituelle). Il y en a qui nient le besoin de Bhakti et affirme que Jnana peut être gagné<br />

sans l’étape préliminaire de la Bhakti. Mais, la Bhakti est aussi nécessaire et aussi<br />

inévitable que le processus de l'enfance.<br />

La dévotion est le trésor le plus précieux<br />

La dévotion stimule la vertu la plus élevée ; c'est le trésor le plus précieux ; c'est le<br />

chemin le plus vrai, le seul chemin vers Dieu. L'homme doit vivre dans Bhakti, pour la<br />

Bhakti, par la Bhakti. Car, la Bhakti est l’amour le plus pur et la variété la plus noble. Cet<br />

amour est le souffle qui soutient la vie, qui soutient l'âme dans l'effort de fusionner dans<br />

l’Âme Superbe. Les années de la vie passées sans la lumière de l'amour sont des années<br />

de ruine, de poussière et de maladie. On est aussi bien d’être mort, et se désintégré pour<br />

toujours.<br />

L'amour peut transformer l'homme en un être Divin ; il l'aide à manifester le Divin qui est<br />

son centre. L'amour peut apprivoiser même la plus féroce des bêtes. Il incite même<br />

l'homme à remplir le monde de joie et à participer à cette joie. Elle implante une soif<br />

profonde et pénible pour cet emballement, cette élévation de l'esprit. L’Avatar<br />

(Incarnation Divine) du Seigneur comme Krishna et la carrière de Krishna sur terre<br />

137


étaient pour la propagation et la promotion de ce Principe de l'Amour Divin de Prema),<br />

par précepte et exemple.<br />

Prema (l’amour le plus haut) transcende l’ego ; il est pur ; il est doux, il est sacré et<br />

sanctifiant. Pralhâda avait ce Prema ; ainsi, quoi qui lui soit arrivé - douleur, peine,<br />

torture, déshonneur - il a passé à travers tout, parce qu’il n’était pas conscient de rien<br />

excepté de Dieu qui était enchâssé dans son cœur. Meera aussi était si affamé de Dieu et<br />

si tourmenté par Sa séparation qu'elle chantait toujours seulement Son charme, Ses<br />

pouvoirs et Son mystère.<br />

Dieu est le parent le plus proche et plus cher de l'homme<br />

Vous devez aspirer à être béni avec cette ardeur, cet attachement et cette dévotion<br />

démontrés par Pralhâda et Meera. Cela seulement peut vous donner la béatitude suprême.<br />

Mais, maintenant, cependant beaucoup déclarent leur désir de gagner cet état d'esprit,<br />

leurs efforts sont tous vers l'exhibitionnisme et l’élaboration de l'auto glorification ! En<br />

ces jours, la Sadhana (discipline spirituelle) était silencieuse et modérée ; maintenant, elle<br />

est toute forte et somptueuse. Bhakti vous révèle que Dieu est en chacun ; alors, l’amour<br />

qui monte de votre cœur vers Dieu doit s’écouler vers tous, car, tous sont des incarnations<br />

du Soi Divin.<br />

Dieu est lié à vous par les liens les plus étroits de l'amour. Les parents peuvent tomber ; le<br />

frère peut utiliser une arme contre son frère ; la sœur peut glisser loin sans reconnaître sa<br />

sœur ; les enfants peuvent ne pas vénérer ou même reconnaître leurs parents. Ce ne sont<br />

que des « liens sociaux ou économiques, » ils pourraient déclarer. Mais, Dieu ne vous<br />

abandonnera jamais ou ne vous niera, ou se détournera de vous.<br />

Dieu est le compagnon le plus proche, le plus cher, le plus affectueux, le plus désireux, Il<br />

est camarade et un parent pour l'homme. Ceci a été démontré largement dans les actes de<br />

Krishna, relatés dans le Mahabharata et le Bhagavatha.<br />

La Création demande en principe un Créateur ; rien ne peut survenir sans la volonté de<br />

vouloir que quelque chose se produise. Avant le commencement des choses, - il doit y<br />

avoir eu une volonté de vouloir que les choses arrives. Ce peut seulement être Lui. Cela<br />

est devenu tout ceci, quelque soit le nom ou la forme que ceux-ci ont assumés. Cette<br />

volonté est l’amour, c’est la sagesse. C'est le pouvoir, c’est le bonheur. Chacun de vous<br />

doit « assurer sa façon de vivre » avec cela. Comme les autres compagnies d'assurance,<br />

celle-ci ne peut pas souffrir de la perte ou de la liquidation. Elle ne peut jamais échouer<br />

ou douter. Payez la prime régulièrement selon les règles et vous pouvez réclamer le<br />

« montant, » et le recevoir.<br />

La paix redoutera la compagnie de l'égoïste<br />

La prime que vous devez payer est « l’amour » cela jailli de votre cœur vers tous les<br />

êtres. La libération de la douleur et de la peine, la béatitude éternelle est le « montant »<br />

138


que vous obtenez. Ou, nous pouvons décrire le processus de l’arbre ; ce qui donne le fruit<br />

à la fin d'un long processus de soin aimant. La vérité est la graine, la foi dans le Soi, la foi<br />

dans le soin aimant de Dieu - ce sont les racines qui tiennent bien et, le nourrisse ; la<br />

récitation du nom, le chant des hymnes et des psaumes, la méditation sur la gloire, cela<br />

encercle et élève - ce sont les pluies qui alimentent l'arbre. La béatitude est la fleur<br />

parfumée ; Jnana (la sagesse qui libère) est le fruit.<br />

Quand l'homme néglige ce devoir envers lui, il souffre de peine. Il n’a nie la paix et ni la<br />

sécurité ; il est agité et effrayé, la paix redoutera la compagnie de l'égoïste égocentrique,<br />

de l’avare dur et du démon sans cœur. Gardez près de la scène, le donateur généreux,<br />

l’acquéreur vertueux, le voyant sage. Vous devez longtemps être ce type pour que la paix<br />

puisse s’approcher de vous et vous récompenser de sa présence.<br />

Si, d'une part, vous restez loin du chemin de l'amour, non seulement les hommes, mais<br />

même la nature vous feront obstacle dans votre progrès. Car, le mal en vous se<br />

manifestera comme obstacle sur votre chemin. Ils ne sont pas étendus là par vos ennemis,<br />

mais, sont placés là par vos propres sentiments et impulsions. Pensez en bien, ayez de<br />

bon sentiment, agissez en bien, parlez en bien - le chemin sera libre et juste, facile et sans<br />

effort. Pensez en mal, planifiez le mal, faites le mal - le chemin sera parsemé de peur et<br />

d'échec.<br />

Krishna a enseigné son message par précepte et exemple<br />

Le mental doit être nettoyé pour que le chemin soit rendu doux. Les dévots ne méritent<br />

pas ce statut, simplement en donnant en charité ou en visitant occasionnellement des<br />

lieux saints, ou en assistant à des <strong>discours</strong> religieux ; remplissez votre mental d’amour,<br />

enlevez la haine et l'envie ; adoptez la pensée droite et la planification droite, cela<br />

seulement peut justifier le statut du dévot. Marchez solidement et silencieusement vers le<br />

but, fusionnant avec Dieu.<br />

Ce jour, est le jour vous rappelant Krishna, et sa naissance sous forme humaine, c’est<br />

préférable de se rappeler cela, Il a enseigné ce message d'amour par précepte et exemple,<br />

durant sa carrière terrestre. Le Bhagavatha et le Mahabharata sont remplis de leçons pour<br />

vous, dans la culture de Bhakti – démontrant l’amour pour Dieu et pour les créatures de<br />

Dieu. Les frères Pandavas et leur épouse étaient des dévots de ce statut élevé. Quand<br />

Draupadi leur reine, fut humiliée et publiquement déshonoré par leurs cousins dans la<br />

salle de l’Assemblée Royale, elle n'a pas sollicité les conjoints, les héros redoutables de<br />

beaucoup de bataille, armés avec des arcs célestes et des massues ; elle a invité Krishna,<br />

parce qu’elle savait qu'Il était son parent le plus proche, son bouclier et son épée.<br />

Plusieurs années plus tard, elle a raillé Krishna d’avoir répondu trop tard à cette occasion,<br />

à Son secours, mais, Krishna lui a demandé de répéter les mots avec lesquels elle l'a<br />

appelé alors ; elle a dit cela qu’elle l’avait appelé, « Oh Résident des cœurs des Gopîs<br />

(filles vachères) ! Oh vagabond dans les buissons floraux de Brindavan ! Oh résidant de<br />

Dhwaraka !« Puis, Krishna a expliqué que le retard a été provoqué par la fausse demande<br />

vers laquelle la prière avait été dirigée. Il a dit, « Vos paroles m’on obligé de passer par<br />

139


Brindavan et Dhwaraka, avant que Je puisse venir où vous étiez ! Si seulement vous aviez<br />

crié, Oh Résident de mon cœur, je serais apparu devant vous à ce moment même. »<br />

Développer la vision intérieure, goûtez à la béatitude qu'elle donne<br />

Alors, vous devriez essayer de L'installer dans votre cœur et de toujours être conscient<br />

qu'Il est là. Seule Radha avait cette conscience et la béatitude ininterrompue obtenue de<br />

cette connaissance. Cultivez cette connaissance, cette proximité. Quand vous êtes<br />

conscient tout le temps, seulement du corps et sa demande d'attention, comment pouvezvous<br />

vous concentrer sur le Résident en dedans ? Développez la vision, la vision<br />

intérieure, et goûter au bonheur qu'elle donne, « au moins pour une demi minute » tous<br />

les jours ; cela confèrera sûrement sur vous une grandes force et la sécurité. Radha a prié<br />

pour que Krishna soit gardé en dedans, la forme fraîche de Sa présence de sorte qu'elle<br />

puisse être sauvée de l’assèchement du désert aride de la vie terrestre.<br />

Incarnation de l'Atma Universel !<br />

Les Écritures saintes sont sans fin ; les Sadhanas (disciplines spirituelles) sont<br />

innombrables ; les opportunités sont peu ; le temps est déjà encombré. Mais, vous pouvez<br />

facilement gagner la bataille de la vie, malgré ces handicaps, armez-vous d’amour, qui est<br />

l’enseignement essentiel de toutes les Écritures saintes, le but de toutes les variétés de<br />

Sadhana, c’est la meilleure utilisation auxquelles toutes les opportunités peuvent être<br />

mises et la manière la plus profitable d'utiliser le capital précieux, le temps. Les hommes<br />

et les femmes ordinaires qui ont gardé le bétail dans Gokul où Krishna a passé ses années<br />

de jeunesse n'ont eu aucun Sadhana, n’ont appris aucun Sâstras (les sciences<br />

spirituelles), n’ont observé aucun vœu, visiter aucun temple ; elles ont seulement gardé le<br />

nom et la forme de Dieu avec lequel elles se sont déplacées avec, dans le sanctuaire de<br />

leur cœurs. Et elles furent sauvées.<br />

Incarnation de l'amour !<br />

Vous êtes agités, je sais, puisque le monde aujourd'hui est projeté en l'air sur les vagues<br />

de l’agitation et de l’insécurité. Mais, ne blâmez pas le monde pour cela. L’agitation n’est<br />

que l'image de vos propres agitations, que vous avez projetées sur le monde. L'insécurité<br />

émet de la vapeur dans votre mental ; la peur soulève sa crête dans votre cœur. Les forces<br />

du monde, les êtres en nature sont tous non affecté, non changé ! Vous avez changé ;<br />

vous êtes nerveux ; vous avez peur, vous n'avez aucune paix !<br />

Essayer d'englober le multiple dans le Un<br />

Vous portez des lunettes colorées et voyez tout par ces verres. Corrigez votre vision ; le<br />

monde sera corrigé. Réformez-vous ; le monde sera reformé. Vous créez le monde de<br />

votre choix. Vous voyez le multiple, parce que vous cherchez le multiple, pas le Un.<br />

Essayez d'englober le multiple dans le Un ; les corps physiques de vous-même et des<br />

autres, la famille, le village, la communauté, l'état, la nation, le monde, ainsi<br />

progressivement marchez vers de plus en plus de fidélités incluses et atteignez l'étape de<br />

l'unité, en pensée, en parole et en action. C'est la Sadhana de l'amour, parce que l'amour<br />

140


est expansion, inclusion, mutualisation. L'individu doit être Universalisé, prendre de<br />

l’expansion dans Vishvaruupa (la forme cosmique).<br />

Quand vous commencez cette Sadhana, vous devez supprimer toutes les tendances de<br />

haine, d’avidité, d’envie et de méchanceté, et vous concentrez sur l'amour en expansion<br />

vers tous, en tout temps. Vous pouvez rencontrer de l’opposition de tous les côtés ; mais,<br />

considérez-les comme des tests de résistance, de sincérité et d’immuabilité. Vos propres<br />

parents, frères et sœurs, épouse et enfants, parents, amis et favoris, les compatriotes et<br />

d'autres pourraient essayer de vous détourner par le ridicule et les menaces. Vous<br />

pourriez développer même de l'aversion pour Dieu pour les obstacles mis sur votre<br />

chemin ; les idées athées pourraient vous pousser à essayant de boycotter la foi ; mais,<br />

vous devez surmonter ces derniers avec courage et confiance.<br />

Les bons sont toujours la cible de la méchanceté et de l'envie, de la calomnie et de l’abus<br />

du mauvais. Soyez assuré que votre bonté puisse être rendu assez résistante pour soutenir<br />

ces épreuves. Les Avatars (Incarnations Divines) aussi ne sont pas exempts des attentions<br />

de ces forces mauvaises.<br />

Les forces du mal creusent pour leur propre chute<br />

Krishna a dû rencontrer ces obstacles, du berceau même, jusqu'à la fin de sa vie sur terre.<br />

Le dépit personnel, la fausse calomnie, l'abus non fondé et la diffamation l'ont suivi à<br />

chaque étape. Les démons qui ne pouvaient pas tolérer la lumière et l'amour qu'il<br />

répandait autour ont conspiré pour ternir son nom et obstruer sa mission. Ils ont essayé de<br />

le lier, de faire échouer ses plans et pervertis ses instruments. Mais, la vérité a triomphé et<br />

la fausseté fut exposée et déshonorée.<br />

La vérité peut être opacifiée pendant un certain temps par le brouillard de la calomnie<br />

mais, la victoire est certaine. Les forces de la haine seront défaites par leurs propres ruses<br />

; elles creusent leur propre chute ; leurs actions ont comme résultats des réactions<br />

ruineuses pour eux-mêmes. Dans la cour de Dhritarashtra, les Kauravas avait prévu lier<br />

Krishna et le mettre hors d'action, quand il est allé à la cour en mission de paix ; mais,<br />

que s'est-il produit ? Le stratagème a reculé sur eux-mêmes et ils ont été détruits. Krishna<br />

était indemne de leurs ruses et de leur campagne de diffamation. Quand les Kauravas se<br />

sont livré à leur campagne de calomnie, beaucoup de dévots ont été considérablement<br />

affligés. Par exemple, Sahadheva, le plus jeune des frères des Pandavas, a accueilli le<br />

Seigneur Krishna de nouveau dans leur camp, avec des mots, « Je ne suis pas concerné<br />

par l'échec de votre mission ; Je sais que c'est une partie de votre plan. Mais, je suis<br />

heureux que vous soyez revenu indemne, de ce nid de démons. »<br />

Krishna ne peut pas être vaincu, il est toujours pur, toujours lumineux et toujours éclatant<br />

dans sa renommée. Ceux qui essayent de le défaire sont toujours entaché par leur propre<br />

noirceur. La malignité de ceux qui ne peuvent pas soutenir Sa gloire causera leur<br />

déshonneur éternel ; cela ne peut pas l'affecter le moindrement. Sa gloire augmentera<br />

cent fois avec chaque défi de ces marchands ambulants de calomnie. Les hommes<br />

mauvais tentent de discréditer le Seigneur en le persécutant et en torturant ses dévots<br />

141


comme Pralhâda ; mais, quand ils supportent chaque défi avec un joyeux courage, ils<br />

échouent honteusement. Pralhâda a gagné une vaste gloire et la vérité du Seigneur a été<br />

magnifiquement défendue.<br />

Même les Avatars ont fait face à des campagnes de calomnie<br />

Les personnes qui ne peuvent pas tolérer la gloire de l'Avatar se sont livrées à de telles<br />

campagnes, dans chaque âge ! Elles ont contribué à l'intensification de la splendeur et à la<br />

diffusion du message, dans chaque âge. Leurs activités sont tous des instruments à la<br />

propagation de la gloire, dans le monde entier.<br />

Même aujourd'hui, de telles choses se produisent ; mais, chacun de vous doit reconnaître<br />

leur inévitabilité et leur fausseté fondamentale, et continuez votre Sadhana dans la foi<br />

entière et avec assurance, avec enthousiasme et une joie non diminués. Le principe de<br />

<strong>Sai</strong>, la Divinité de <strong>Sai</strong> ne peut jamais être affecté par la calomnie ; elle ne peut jamais être<br />

secouée par n'importe quelle tactique ; son progrès ne peut jamais être arrêté. Ne portez<br />

pas attention aux aboiements que vous entendez.<br />

Un chien errant arrête et regarde sa propre ombre dans l’eau ; il confond l'ombre avec<br />

d’autres chiens et commence à japper très fort. Ceci éveille tous les chiens dans le<br />

voisinage, et plus tard, dans la région, tous jappent à l'unisson. La raison pour laquelle le<br />

premier chien a aboyé est sa propre ignorance. La raison pour laquelle les autres ont suivi<br />

est que le premier chien a donné la mélodie. Une énorme alarme est établie sur une<br />

fausseté. Alors les histoires commencent, ajoutant une chose à une autre.<br />

Tout comme les dévots restaient imperturbables dans l'âge de Krishna, vous aussi devez<br />

restés calme et être non affecté. La foi doit vous doter de courage et de calme. La vie de<br />

Krishna vous enseigne cette leçon plus que tout autre, ne prêtez pas vos oreilles ou<br />

hypothéquer votre mental aux fournisseurs de scandales ou mensonges.<br />

La dévotion au Divin vous donnera la prospérité<br />

Krishna a dû rencontrer ces détracteurs et les détruire un par un, au cours de sa vie. Ses<br />

parents, ses compagnons, ses dévots, personne n’avait la paix de cette peuplade. Le<br />

message de ce festival est que vous devez voir la vérité qui est couverte par tous les<br />

contes et légendes qui ternissent le nom.<br />

La dévotion au Divin vous donnera le bonheur, la prospérité et la paix. Elle ne peut pas<br />

infliger la douleur, la perturbation ou l’inquiétude personnelle. Elle stimule l'amour et<br />

réunit tout ensemble, une bande de frères. L’Avatar ne sera pas affecté dans le moindre<br />

du monde par cette tactique insignifiante. Il est l'amour Lui-même ; ainsi, Il est toujours<br />

dans la béatitude, toujours heureux dans le chant et la danse.<br />

Krishna a vécu toutes ses années chantant et dansant en extase, ce qui était sa nature<br />

même. Il fredonnait une mélodie en lui-même tout le temps, qu'il soit sur le lit de fleur ou<br />

sur le champ de bataille.<br />

142


Je suis aussi non affecté par l’éloge ou le blâme. Mon Ananda (béatitude) ne souffre<br />

jamais la diminution. Là où il y a l’amour, là est Ananda ; là où il y a Ananda, il y a de la<br />

musique. C'est la raison pour laquelle Krishna a chanté la Bhagavad Gîtâ (le chant<br />

céleste) tandis que le clairon appelait de commencer l'holocauste, tout en formant des<br />

rangs serrés, désireux de combattre.<br />

L'amour ne connaît pas la peur, pas le mensonge, pas l’inquiétude, pas la peine. Je suis<br />

amour ; Je déverse l'amour ; Je partage l'amour ; Je suis heureux avec l’amour ; Je vous<br />

bénis pour que vous ayez de plus en plus d'amour, pour de plus en plus d’êtres. L'Amour<br />

est Dieu, l’amour est amour - c'est le message du Janmaashtami de Sri Krishna.<br />

Brindavan.<br />

143


INTERPRÉTATION HISTORIQUE DU NOM « BHARAT »<br />

5 juin <strong>1974</strong><br />

Comme les rats, qui ne peuvent abandonner le désir d’atteindre le riz dans la trappe,<br />

entrent dans la cage et sont pris, de même les hommes sont incapable d’abandonner<br />

l’attraction des désirs sensoriels se font prendre par ces désirs, et par conséquent manque<br />

la grande béatitude qu’ils pourraient expérimenter en réalisant Brahman.<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants !<br />

Il y a trois mots Bharata, Bhaarata, et Bhaarati que nous devons examiner, en premier,<br />

le contexte de la signification qui leur est donnée par nos historiens. Plus tard, nous<br />

verrons qu’elle sorte de support nous obtenons pour de telles significations de nos Sruthis<br />

et Smruthis. Nos anciens historiens, à certaines occasions, ont exprimé la vision que le<br />

nom de Bharat dérivait du nom Bharata, le fils de Sakuntala. Cependant, à une autre<br />

occasion, ils ont dit que le nom de Bharat dérivait du nom du roi Manu qui s’est<br />

également appelé Bharata. En certains endroits, les historiens ont exprimé le point de vue<br />

que le nom de Bharat est synonyme du nom Jambudwipa. Dans d’autres endroits, ils ont<br />

pris le mot Bharata comme Yodhdha, ou celui qui peut combattre ; et dans ce contexte, ils<br />

ont conclu que ce nom se rapporte aux Ksatriyas seulement. Amarasimha a obtenu<br />

l’appui de la déclaration, « Lokoyam Bharata Varshaha » et a considéré que le nom de<br />

Bharata se rapporte au monde entier et aucun pays en particulier. De plus, tout en<br />

adorant une déesse, on emploie le nom de la déesse pour que son désir puisse être<br />

accompli, certains historiens ont considéré le nom de Bharat comme s’il avait surgi du<br />

nom de la déesse Bharati. En plus de cela, tout comme le Bouddhisme, le Jaïnisme,<br />

l’Islamise, etc., sont des noms religieux, nommés du nom des divers individus qui<br />

d’abord ont propagé leur enseignement, alors également ils ont pensé que Bharata était le<br />

nom spécifique d’un chef religieux, et que le nom de ce pays est venu d’un tel nom.<br />

Nous, avons également divers noms comme Dvaita, Advaita, Visishta Advaita pour les<br />

écoles de philosophie proposée par les grands professeurs qui les ont proposés. Certains<br />

ont pris le nom de Bharata pour identifier une école de philosophie importante dans ce<br />

pays. Cependant, les historiens qui ont donné toutes ces interprétations n’ont jamais<br />

associé le nom de Bharata aux Vedas. Au contraire, la plupart du temps ils ont considéré<br />

que le nom Bharata n’était pas un mot qui avait un lien avec les Vedas. Ils avaient conclu<br />

que Bharata signifiait le feu. Ils ont prêché l’Agni Bharata établissant l’identité du feu<br />

avec le mot Bharat. Ce feu a été considéré par eux comme étant quelque chose qui surgit<br />

dans le Yajna ou une cérémonie, et ont pensé que le mot Bharata était un nom approprié<br />

pour le feu qui est produit dans un Yajna. Mais si nous cherchons le lien entre Agni qui<br />

est produit dans un Yajna et Bharat, nous venons à la conclusion qu’il n’y a aucun lien du<br />

tout. Mais ils ont conclu le fait qu’il y a un lien entre les prêtres et Bharata. Ils ont établi<br />

plus loin qu’il y a une classe particulière de personnes appelée Bharatas parmi les<br />

Aryens.<br />

144


Cette classe des Aryens qui se sont alors appelés Bharatas vivaient sur les rives du fleuve<br />

Sarasvati et l’adoraient comme déesse. Puisqu'ils adoraient le fleuve comme la déesse<br />

Sarasvati, ils ont propagé la vision que Bharata est un nom alternatif pour Sarasvati. Ce<br />

groupe d'Aryens adoraient Agni en plus de Sarasvati. Par conséquent, ils ont dit qu’Agni<br />

est le nom alternatif pour Bharata. Cependant, toutes ces théories et ces idées ne semblent<br />

pas avoir suffisamment d’appui derrière elles. Ce sont des utilisations matérielles et des<br />

noms donnés dans le contexte quotidien. Si nous acceptons ce qui est d’usage dans notre<br />

vie quotidienne comme étant notre autorité primaire, comment peut-il y avoir une base<br />

dans le Veda ? Les historiens ont donné beaucoup d’importance à l’utilisation commune<br />

de ces mots et ils ont établi des théories basées sur leurs propres idées. Leurs décisions<br />

ont été basées principalement sur l’usage commun de ce mot. Nous avons l’autorité du<br />

Rig Veda pour dire que les principaux prêtres ou les Rithwiks furent appelés par le nom<br />

de Bharata.<br />

Dans ce contexte, nos Sruthis ont identifié les Rithwiks par leur pouvoirs des mantras et<br />

du fait les Rithwiks produisaient du feu dans les Yajnas. Depuis Agni a été produit par les<br />

Rithwiks, il a été considéré comme la fille des Rithwiks. Ainsi Agni qui est considéré<br />

comme Bharata, est également l’enfant des Rithwiks. Puisque Agni ou Bharata furent le<br />

résultat du pouvoir ou de la force des Rithwiks, un nom alternatif pour ceci et cela est<br />

« Sahasa Sad Putraha ».<br />

Après avoir accepté qu’Agni soit produit par le pouvoir des Rithwiks, nous devons nous<br />

demander alors par quel processus les Rithwiks font du feu. Nous savons que les Rithwiks<br />

ont le pouvoir de produire du feu par les mantras et par leur constante contemplation de<br />

Dieu. C’est pourquoi les Rithwiks, Agni et Purohit ont également le nom de Bharata.<br />

Vous pouvez aimer connaître la signification pourquoi les Rithwiks sont appelés par le<br />

nom Bharata. La justification pour appeler les Rithwiks par le nom de Bharata est que tout<br />

le temps qu’ils produisent du feu, ils pensent à Dieu de beaucoup de manières et<br />

concentration sur Dieu. Puisqu’ils sont entièrement fusionnés avec Dieu et jouissent de la<br />

béatitude Divine, ils s’appellent Bharata. Dans ce contexte, nos Sruthis ont pris les trois<br />

mots Bharata, Bhaarata et Bharati et ont synthétisé les trois noms avec Ida, Sarasvati et<br />

Bharati.<br />

Dans ce contexte, ils ont pris ces trois noms - Ida, Sarasvati et Bharati - comme les trois<br />

aspects de Dieu et ont enseigné qu’ils se rapportent au monde entier. C’est ce que le Veda<br />

avait enseigné. Bharata a été employé également pour Vayu et Indra. Dans la terre, il y a<br />

Agni et dans l’espace il y a Vayu, et dans le ciel il y a les rayons du soleil. En employant<br />

Agni, Vayu et le soleil et en identifiant ces trois comme les phases de Bharata, le Veda a<br />

enseigné que cette déesse infiltre Bharati et le monde entier.<br />

Nous devrions considérer ces trois - Ida, Sarasvati et Bharati - comme trois phases d’un et<br />

même aspect Divin. Ils ne sont pas distincts. Ceci a été enseigné par notre Veda. En<br />

regardant ce qui est généralement vu d’un point de vue matériel et dire qu’une chose<br />

particulière est l’air ou les rayons du soleil, et les mentionner séparé est seulement de<br />

l’ignorance. Vous noterez que même si une des trois est absente, il n’est pas possible de<br />

reconnaître l’existence des deux autres. S’il n’y a aucun soleil, il n’y a pas l’air et le feu.<br />

145


Si nous n’avons pas l’air, nous ne pourrons pas être en mesure de comprendre la<br />

signification des rayons du feu ou du soleil. S'il n’y a aucun feu il n’est aucune possibilité<br />

d’avoir de l’air ou le soleil. Par conséquent, le feu, l’air et le soleil sont tous des aspects<br />

inséparables de Bharat et vont toujours ensemble.<br />

Tandis que le Sruthi enseigne l’unité, et parfois parle d’Agni d'une façon isolée, il y a une<br />

signification à ceci. Quand nous parlons de la nature ou de Prakriti, nous voulons dire<br />

habituellement la manifestation grossière du monde créé. En plus de ceci, il y a l’aspect<br />

subtil de nature humaine qui est également incluse dans le mot Prakriti. Dans cet aspect<br />

subtil de Prakriti, s’il n’y a aucun feu, alors le corps périra. C’est seulement par le feu<br />

qu’il y a une possibilité que l’eau vienne à nous. Dans chaque corps l’air est présent sous<br />

forme de Prana ou de vie. Si l’air qui prend la forme de la vie n’est pas présent dans<br />

notre corps, alors la vie entière s’éteint. Dans l’aspect du feu et en relation avec l’air ou<br />

Vayu, le soleil remplace le cœur. Si le cœur est absent, même si on mène une vie pour des<br />

buts extérieurs, c’est l’équivalent à la mort. Par conséquent, s’il n’y a aucun Agni, Vayu<br />

et soleil, nous ne pouvons pas reconnaître la vie humaine. Dans ce contexte, pour que<br />

nous puissions comprendre la vie humaine dans son plein sens, il est approprié<br />

d’employer le mot Bharata pour tout ce qui entoure l’humanité.<br />

Ce fait vous a été expliqué plusieurs fois par Moi avec l’utilisation de beaucoup<br />

d’analogies. Dans la compréhension de la relation entre l’espace, le mental et le soleil, si<br />

nous comparons notre mental à la lune, aux yeux et à la vision du soleil et le cœur<br />

spirituel à l’espace ou au ciel, les pensées qui traversent notre mental sont comme les<br />

nuages qui remplissent l’espace. Il y a une vérité en comparant nos idées et nos pensées<br />

avec les nuages, puisqu’ils ne sont pas permanents. Ils changent continuellement et<br />

prennent différentes formes.<br />

Parfois ces idées nous viennent comme des nuages épais et elles prennent des formes non<br />

communes et rares. Elles continuent à changer avec le temps. C’est une expérience<br />

commune que les nuages prennent différentes formes alors qu’ils sont déjà formés.<br />

Parfois nous estimons que les nuages s’unissent ensemble et prennent la forme d’un cerf,<br />

tandis que d’autres fois, ils prennent la forme d’un renard. Cependant, plus tôt nous<br />

voyons une forme particulière, puis commence à se briser, et réapparaître sous une forme<br />

différente. Les nuages changent continuellement leur forme. La brise qui souffle est<br />

responsable de ce changement de forme des nuages et de leur rupture. Cet air ou la brise<br />

peut être comparé à un genre de désir qui brise les pensées, qui sont comme les nuages<br />

dans votre mental. Le nuage des pensées est formé à cause des désirs. Les désirs euxmêmes<br />

sont responsables de la formation aussi bien que de la brisure des nuages -<br />

pensées. Quand nous nous posons la question s’il y a un lien entre le soleil, la lune et les<br />

désirs que nous avons, nous arrivons à la conclusion qu’il n’y a aucun lien du tout.<br />

Dans l’analogie ci-dessus, quand parfois des nuages très épais (désirs) sont formés, ils<br />

cachent souvent le soleil et la lune, dans ce cas-ci le mental et l’intellect. De la même<br />

manière, bien que le mental et l’intellect des jeunes sont frais et lumineux, ils ne peuvent<br />

pas fonctionner correctement due aux mauvaises pensées et idées. C’est dans ce contexte,<br />

qu’il est dit que l’amour est aveugle.<br />

146


Si nous ne pouvons pas faire la discrimination entre le bien et le mal et prenons un faux<br />

chemin, c’est parce que notre mental et l’intellect sont obstrués par des mauvaises<br />

pensées. Bien que notre intellect soit capable de faire la discrimination entre le vrai et le<br />

faux, nous faisons la mauvaise chose à cause de l’illusion de ce que notre mental souffre.<br />

Pour que nous pensions que parfois nous avons le pouvoir de discrimination entre le vrai<br />

et le faux, et que d’autres fois, il n’y en a pas. Si ce Prajna Shakti ou le pouvoir Divin de<br />

discrimination n’est pas là, notre capacité de manger, de dormir, d’écouter, etc., serait<br />

complètement absent. Ce Prajna Shakti est l’aspect de la trinité, et de la trinité elle-même<br />

est Agni, Vayu et le soleil, et notre mental se compose de ces trois.<br />

Dans la Bhagavad Gita également il est dit que Buddhi est la meilleure manifestation de<br />

Dieu dans l’homme. Non seulement cela, par la Gita il est également expliqué que<br />

partout sont présents les pieds du Seigneur et les mains du Seigneur et c’est ce que le<br />

Seigneur proclame au sujet de Lui-même dans la Gita. Dans ce contexte, nous devons<br />

réaliser que la Bhagavad Gita est l’essence de tous les Upanishads. Les Upanishads euxmêmes<br />

sont venus comme la sagesse finale des Vedas. Par conséquent nous arrivons à la<br />

conclusion que les Vedas, la Bhagavad Gita et les Upanishads sont intimement et<br />

inextricablement reliés les uns avec les autres. Je dis souvent que « La Gita est le<br />

messager de Dieu. La Gita est la Mère du monde. La Gita est l’appui sur laquelle on peut<br />

compter tout en conduisant sa vie de famille. La Gita est également l’essence de Sri <strong>Sai</strong>.<br />

On peut également dire que la Gita est Mère <strong>Sai</strong> ».<br />

Après avoir dit que la Gita est Mère <strong>Sai</strong> dans la relation aux commentaires des Vedas,<br />

nous pouvons venir à la conclusion que le nom Bharata s’applique à l’univers entier et à<br />

l’humanité entière. Il y a une chose importante que nous devons comprendre aujourd’hui.<br />

Le mot Bharata n’est pas confiné étroitement dans le cadre d’aucun pays particulier ou à<br />

un groupe de personnes particulier. En fait, vous pouvez reconnaître la vérité que le mot<br />

Bharata se rapporte au monde entier. Vous ne comprendrez probablement pas<br />

entièrement l’aspect de Bharata avec le seul <strong>discours</strong> d’aujourd’hui. Le <strong>discours</strong><br />

d’aujourd’hui est par nature une introduction ou une base et se compose simplement de<br />

ce que les historiens ont dit au sujet de ce mot. En fait, la signification entière de la vie<br />

dépend de ce que les historiens ont dit. Alors que le temps progresse, vous pourrez<br />

comprendre si l’image donnée par les historiens est vraie et complète.<br />

Il est vrai que les mots des historiens ont une autorité, mais dans le cadre de comparaison<br />

et d’évaluation, les mots des Vedas ont une plus grande autorité pour chacun, dépendant<br />

très largement de l’autorité ou du Pramana que nous obtenons des Vedas. La vie a<br />

continué selon une telle autorité depuis les temps immémoriaux, sciemment ou non. En<br />

fait, dans ce pays quelle que soit la tâche que nous entreprenons, quel que soit le travail<br />

que nous effectuons, quel que soit le Karma que nous faisons, nos ancêtres ont toujours<br />

compté sur le Vedapramana.<br />

Dans le mot Pramana, la partie Pra signifie le commencement et la partie Mana signifie<br />

une mesure. Il est usuel pour les Indiens de prescrire une mesure pour tout. Si nous<br />

devons mesurer le tissu, nous employons l’unité d’un mètre. Si nous voulons mesurer le<br />

147


lait, nous employons l’unité d’un litre. De même pour tout, il y a une mesure appropriée<br />

ou une unité. Afin de mesurer la nature humaine ou ce qui est important dans la vie, il y a<br />

seulement une unité et c’est ce qui vient des Vedas. Par exemple, si un individu va et<br />

demande à un autre individu quelque chose et si l’autre personne dit qu’il ne sait pas la<br />

réponse, il n’y aura aucune autre question. D’un autre côté, si une réponse est donnée il y<br />

aura une volée d’autres questions du comment il connaît la réponse et de quelle autorité<br />

ou Pramana il a pour de telles réponses. Par conséquent, toutes les choses que vous ne<br />

savez pas n’ont aucune mesure. Seulement les choses que vous savez sont descriptibles<br />

en termes de mesure. Si vos idées ou vos pensées au sujet de quelque chose sont telles<br />

que vous ne pouvez pas les décrire en termes de mesure, alors cela signifie que vous ne<br />

connaissez pas la chose.<br />

Divyatma Swarupas !<br />

La culture de Bharat est basée sur l’autorité obtenue des Vedas.<br />

Que ce soit dans l’aspect matériel ou la pensée antique ou la pensée moderne, vous devez<br />

de manière permanente imprimer les trois aspects dans votre cœur. Ils sont : « Ne croyez<br />

pas le monde que vous voyez autour de vous », « N’oubliez pas Dieu » et « Ne craignez<br />

pas la mort ». Le monde ici se rapporte au monde matériel. Si vous avez peur de la mort,<br />

elle ne vous quittera pas. En fait plus vous avez peur de la mort, le plus rapidement elle<br />

viendra vous chercher. La mort est comme un singe. Si nous courons, le singe court après<br />

nous, mais si nous nous tenons là où nous sommes, le singe se tiendra également là. Si<br />

vous avez peur de la mort, elle viendra vous chercher et vous rencontrera, et vous prendra<br />

tôt.<br />

Il y a une petite histoire qui est relatée habituellement pour illustrer cet aspect. À une<br />

occasion, une épidémie de choléra a frappé un village. À l’entrée du village, il y avait la<br />

maison du médecin. Il observait la déesse du choléra qui était entrée dans le village. Il a<br />

demandé à la déesse quand elle allait partir. La déesse a répondu qu’elle est entrée dans le<br />

village pour prendre les vies de certaines personnes. Le médecin est devenu très amical et<br />

a même invité la Déesse à prendre une tasse de café avec lui. Le médecin a été informé<br />

que la déesse du choléra prendra environ cent cinquante vies. Après un certain temps, le<br />

Panchayat, président du village, est venu voir le médecin et lui a demandé de certifier que<br />

deux cents cinquante personnes avaient été tuées par la maladie de choléra. Le médecin a<br />

alors conclu que même la déesse n’avait pas honoré son engagement, selon ce qu’elle<br />

avait dit qu’elle prendrait seulement cent cinquante vies. Quand la déesse du choléra est<br />

revenue, elle a rencontré de nouveau le médecin, il l’a interrogé pourquoi elle avait brisé<br />

la promesse et deux cents cinquante vies sont parties. À ceci, la déesse a répondu qu’elle<br />

a tenu parole et avait pris seulement cent cinquante vies, que les autres cent personnes<br />

sont mortes à cause de la peur de la mort, et elle n’était pas responsable de leur mort.<br />

D’une manière plus légère, cette histoire cite la vérité qu’on ne devrait pas avoir peur de<br />

la mort, car elle vous prendra sûrement un jour ou l’autre. Vous devez développer les<br />

capacités d’oublier le monde matériel, et ne pas oublier Dieu et ne pas craindre la mort.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

148


LE NOM DE BHARAT A UNE ORIGINE VÉDIQUE<br />

6 juin <strong>1974</strong><br />

Du Karma est né chaque Jiva. Il se développe et marche sur le chemin du Karma. Ces<br />

aspects de travail sont équivalents à Dieu autant que les individus sont concernés. Le<br />

Karma est responsable de la douleur et du plaisir en ce monde, « Svayam Sarvam Vedati<br />

Iti Vedaha ». Dans le cadre de cette description du Veda, il est dit que le Veda enlèvera<br />

l’ignorance et permettra de devenir sage et d’acquérir la connaissance au sujet de tout.<br />

Tout en expliquant au sujet d’Agni, le Sruthi a dit, « Brahmane Agnihi. » Il a identifié<br />

Agni avec Brahmanea. Les Vedas ont également enseigné que Bharata est un nom<br />

synonyme d’Agni. Agni est employé dans des rites sacrificatoires pour purifier les offres,<br />

il s’appelle également par le nom de Pavaka. Ainsi Bharati est également mentionné<br />

comme Pavaka ou celui qui purifie. De plus, il est également dit que parce qu’Agni<br />

soutient Pavakas, il peut également s’appeler Pavakavahana. Dans le nom<br />

Pavakavahana, il y a une signification selon laquelle il s’appelle Jataveda. Il nous<br />

devient clair dans ce contexte que le Veda est venu en vue de démontrer la signification<br />

de Bharata et pour faire connaître aux gens l’aspect de Paramatma. Afin de savoir pour<br />

qui et de qui le Veda est venue, ils se sont également référés à Agni comme Jativeda dans<br />

la déclaration « Agnih Jativeda. » Il est nécessaire de rendre clairement, pour nous, qu'il<br />

n’y a aucune différence entre les mots Agni et Bharata. Ce sont des noms synonymes<br />

pour la même chose.<br />

Dans l'aspect trinitaire de Dieu, les noms Ida, Sarasvati et Bharathi sont les trois aspects<br />

qui furent pris des trois Vedas, Rig, Yajur et Sama. Sur la même analogie, il a été établi<br />

que le Divin a trois aspects - Sat, Chit, Ananda - il s’appelle Satchitananda Swarupa.<br />

Dans le rituel des Yajnas sacrés avec lesquels nous sommes familiers dans ce pays, le<br />

maître du Yajna et son épouse doivent remplir certaines fonctions. L’épouse doit<br />

prononcer certains mantras décrivant l’Agni et le Veda. Dans ce contexte, elle emploie le<br />

Rig, le Yajur et le Sama et s’adresse au Dieu du Yajna comme celui qui est Jnatha, Data<br />

et Bharata. Le mot Bharata est ainsi employé dans ce contexte. Dans ce contexte, nous<br />

devons comprendre que les trois mots Jnatha, Data et Bharata sont seulement des<br />

manières alternatives de s’adresser à Agni.<br />

Les trois mots sacrés -Bharata, Bhaarata et Bharathi - apparaissent ensemble dans<br />

plusieurs endroits dans le Veda. Dans le Yajna, il y a un mot appelé Kusamushti et ce mot<br />

a une signification spécifique. Ici il apparaît clairement que le Veda est venu pour<br />

Bharata et pour donner une signification au terme Prajapati.<br />

C’est seulement quand nous entrons profondément dans la signification du Veda que nous<br />

pouvons comprendre les mantras qui sont dans les Vedas. À moins que nous<br />

reconnaissions qu’il y a une relation proche et inséparable entre ces mots et les mantras<br />

149


dans les Vedas et Dieu lui-même, les Vedas apparaîtront comme n’importe quelle autre<br />

écriture insignifiante d’auteurs inconnus et simplement une conglomération de divers<br />

mots et lettres. Les Vedas sont en effet beaucoup plus complets qu’un simple groupement<br />

de mots et de lettres. C’est un désir ardent de la part des citoyens de Bharat de traduire le<br />

message de la culture Védique dans leur vie quotidienne. Tout en exécutant des<br />

cérémonies religieuses comme de donner un nom à leurs enfants, ils chuchotent trois fois<br />

dans l’oreille droite de l’enfant un mot comme « Vac ». C’est pour dire à l’enfant qu’il<br />

n’y a aucun différent du Veda et lui est le successeur de la tradition Védique et de la<br />

culture Védique. Il est également commun en plus de donner un nom matériel, un nom<br />

Divin comme Devadatta en disant « vedosi », cela est également donné.<br />

De cette manière quand ils disent « vedosi », cela signifie « Vous être né en ce monde<br />

pour soutenir les Vedas » « Dieu vous a donné cette forme humaine de sorte que vous<br />

puissiez accomplir ce qui est contenu dans les Vedas » et c’est pourquoi l’enfant est<br />

donné en adoption au Deva lui-même. Dans notre tradition, elle est commune d’adopter<br />

un enfant si on n’a pas d’enfant et ceci s’appelle l’adoption (dattaka). Donner un enfant à<br />

Dieu en adoption signifie qu’on est autorisé à recevoir de Dieu Sa force et Son pouvoir<br />

Divin et aussi, d’hériter de Sa capacité. Il y a une autre signification ici qui dit que la<br />

naissance, la croissance, le déclin et la mort de tous les corps humains viennent de<br />

Prajapati. Il donne toutes ces choses comme un cadeau au corps humain.<br />

Dans l’aspect de Bharata l’aspect d’Agni est impliqué et latent aussi bien. On a déjà dit<br />

qu’Agni est un nom qui remplace Bharata. Du soleil vient Agni et d’Agni vient Vayu et de<br />

Vayu vient Rasni et de Rasni vient Bharata. En cela nous devons comprendre que la vie<br />

dans le corps composée de ces cinq aspects. Pour le souffle que nous inhalons et<br />

exhalons, Vayu est responsable sous forme de Prana. Pour notre intelligence et la<br />

capacité de pensée, le soleil est responsable. C’est-à-dire qu’il y a une base Divine pour<br />

tous les constituants matériels de notre corps, et il peut s’épanouir seulement dans<br />

l’aspect de Dieu. C’est l’interprétation donnée par les Vedas dans ces mots. Agni avec le<br />

nom Bharata a la capacité de tout purifier ce qui entre en contact avec le feu. C’est un<br />

autre aspect dans les Vedas.<br />

Pour cette raison, Bharata l’équivalent d’Agni, est également pris pour signifier la forme<br />

de la vérité. Sur la base de ceci, le Dharma a pris la forme que chacun connaît comme<br />

l’équivalent à la vérité. C’est pourquoi il est dit, Satyan nasti Paro dharmaha. Il n’y a<br />

aucune vérité qui est différente du Dharma. Prajapati, l’incarnation de la vérité, prend la<br />

forme du Dharma et donne au monde l’Ashthanga Yoga, les invitant à suivre l’Ashthanga<br />

Yoga et comprendre ainsi la signification de Prajapati.<br />

Ici nous devons prendre le mot Sathya et le diviser en « Sa, ta, ya ». Nous obtenons la<br />

signification que ya représente la discipline ou la conduite contrôlée qui est la vie réglée,<br />

Ta représente les Thapas et si nous faisons des Thapas avec une discipline rigoureuse,<br />

alors nous libérerons sa qui représente Sathya. Pour atteindre la vérité, la discipline, une<br />

vie réglée, les Thapas sont essentiels. Nous ne devrions pas penser à faire seulement des<br />

Thapas. Les Thapas que nous faisons doivent être contrôlés par diverses règles et divers<br />

règlements. C’est seulement alors que nous réaliserons la vérité. Le mot discipline ici<br />

150


signifie qu’on doit se discipliner et contrôler ses organes. C’est seulement le contrôle des<br />

organes extérieurs et intérieurs qui constitue la discipline ici. Vous pouvez leur donner la<br />

liberté seulement dans une certaine limite pour effectuer des tâches spécifiques. En<br />

donnant une telle signification, en effectuant vos tâches et en développant un désir<br />

intense de devenir un avec Dieu, cela devient des Thapas. Par de tels Thapas vous<br />

pouvez comprendre la vérité. Thapas ne signifie pas abandonner tout et aller dans une<br />

forêt, mais de toujours mener une vie dans la pensée de Dieu. Si dans vos Thapas vous ne<br />

vous êtes pas abandonné à Dieu et si votre cœur n’apprécie pas et n’apprend pas à<br />

s’épanouir dans l’aspect de Dieu, il n’est pas possible de réaliser la vérité.<br />

Si nous ne pouvons pas aimer et respecter Dieu qui nous a donné la vie, notre existence,<br />

la force de vivre et de mourir, et si nous ne pouvons pas prospérer dans la pensée de<br />

Dieu, nous ne pouvons pas atteindre ou comprendre la vérité. Dieu est le Maître de tout<br />

ce que nous voyons autour de nous. Il est faux de penser que l’homme est le maître et<br />

qu’il est le seul responsable de tout. Alors que Dieu sous forme de l’Atma à l’intérieur de<br />

votre corps, vous incite à prononcer le mot « Je », il est tout à fait idiot de votre part<br />

d’identifier un tel divin « Je » avec votre corps destructible et matériel.<br />

Tout sentiment d’attachement au corps et de l’illusion que le corps est réel est<br />

l’équivalent à la mort. D’autre part, la réalisation que vous êtes l’Atma est l’équivalente à<br />

l’immortalité et à la permanence.<br />

Nous devons fixer nos pensées sur l’Atma, et toutes nos actions impliquant le corps<br />

doivent d’une façon ou d’autre à être réconciliées avec le sentiment et la reconnaissance<br />

de l’Atma. Toute prospérité et richesse matérielle sont comme des ombres. Si ces ombres<br />

sont en avant de vous et devant vous, elles continueront à être ainsi, toutefois vous devez<br />

marcher beaucoup pour les rattraper. La signification fondamentale ici est que ces ombres<br />

de richesse ou de prospérité vont toujours en avant de vous. Si vous ne souhaitez pas<br />

permettre à cette ombre de richesse d’être devant vous, mais derrière, pour que vous<br />

puissiez aller plus loin et encore plus loin, alors placez l’ombre derrière vous, l’ombre se<br />

déplacera également avec vous et vous accompagnera. Elle ne vous rattrapera pas. La<br />

signification intérieure du mot Aiswarya ici, parce que nous avions employé le mot<br />

richesse, c’est l’aspect d’Easwara. Easwara est celui qui possède toutes les sortes de<br />

richesse et la prospérité. La seule manière dont vous pouvez le réaliser est d’avoir<br />

l’aspect de la Divinité devant vous. La prospérité vous suivra alors. Les rishis de notre<br />

pays ont réalisé que l’aspect de la vérité et du Dharma leur permettait d’atteindre Dieu et<br />

de devenir un avec Lui. C’est la manière dont on doit passer sa vie si on veut avoir<br />

Aiswarya ou Easwara.<br />

Nos rishis ont réalisé ceci et ont toujours suivi le chemin de la vérité pour réaliser Dieu.<br />

Nos rishis ne se sont jamais inquiétés, même si leur souffle de vie s’arrêtait. Ils n’étaient<br />

pas inquiets, même si leur corps entier perdait leur forme. Ils ont toujours vécu dans le<br />

bonheur parce qu’ils ont cru que tout le pouvoir en eux, tous ce qu’ils avaient en eux<br />

appartenait au Seigneur, et par conséquent si le Seigneur décidait d’enlever quelque<br />

chose d’eux, cela était fait par la volonté de Dieu. Ils ont estimé que quoi qu’ils fassent<br />

c’était seulement pour le but d’atteindre le Seigneur et de Le réaliser. Du point de vue<br />

151


matériel, Bharata était utilisé pour signifier les synonymes d’Agni, Vayus et Rasni. Il est<br />

ainsi devenu nécessaire de reconnaître les quatre différents aspects, à savoir, Mahima,<br />

Ida, Sarasvati et Bharathi. Prajapati est l’incarnation du Dharma.<br />

Le nom Bharata est venu de lui et il n’est pas correct de donner ce nom seulement à une<br />

partie de terre géographiquement limitée. Un individu peut être appelé Rama, mais il ne<br />

suit pas que ce Rama à fait, le même Rama qui est le fils du roi Dasaratha. De même,<br />

nous pouvons appeler une personne Krishna, mais il ne serait pas le même Krishna, le fils<br />

de Yashoda. De même le nom Bharata doit être pris comme un des nombreux noms de<br />

Prajapati, et ceci a été donné au pays dans lequel nous vivons. À moins que le pays<br />

acquière toutes les qualités lié à Bharata ou à Prajapati, le nom ne reflétera pas la<br />

signification originale avec justification.<br />

Malheureusement, les historiens ont expliqué que ce nom est venu du nom d’un des rois<br />

qui a gouverné ce pays, ou d’un des philosophes qui ont prêché dans ce pays dans un<br />

temps ou dans un autre. Ce n’est pas correct. Nous trouvons l’utilisation du mot Bharat<br />

dans plusieurs contextes dans le Veda lui-même. Pour assigner une origine à ce nom,<br />

nous devons nous demander si les rois sont venus en premier ou les Vedas. De même si<br />

les philosophes sont venus en premier ou les Vedas. Les philosophes et leurs expositions<br />

sont venus beaucoup plus tard que les Vedas eux-mêmes. En fait, les Veda sont venus<br />

plus tôt. Si le mot Bharata est dans les Vedas eux-mêmes, nous devons interpréter que<br />

l’origine du mot Bharata est dans les Vedas eux-mêmes alors.<br />

Par conséquent, les mots, Bharata, Bharati, et Bharat ont leur origine dans les Vedas. Dès<br />

le commencement quand on commence à apprendre l’alphabet, on prie la déesse<br />

Sarasvati et l’égalise avec Bharati. Ainsi dans le commencement même de notre<br />

éducation, nous employons le terme Védique Bharati. Nos auteurs ont fréquemment<br />

employé les mots Sarasvati et Bharati comme synonymes. Sarasvati, Bhagavati et Bharati<br />

sont décrit comme « Purnendu Bimbanana ». Ceci peut être une description des Vedas<br />

seulement parce qu’il implique quelque chose qui est Purna c.-à-d., complet, et<br />

seulement les Vedas sont complet à tout point de vue. Par conséquent, le mot Bharati se<br />

rapporte aux Vedas. Le monde lui-même n’est pas complet. La seule chose qui est<br />

complète dans l’univers est la Divinité. Cet aspect de la plénitude doit être trouvé<br />

seulement dans Prajapati ou Brahmanee et donc, quand nous employons le mot Bharati<br />

ou Bharat il peut se référer seulement à l’aspect de Brahmanee ou les Vedas. Le désir et<br />

la capacité de travailler, et la connaissance de comment travailler, tous ensemble<br />

représentera l’aspect de Bharata.<br />

La même chose est décrite en termes de trois différents chemins - à savoir le chemin du<br />

Karma, le chemin d’Upasana et le chemin de Jnana. Ces trois sont également désignés<br />

sous le nom de Sruthi, Raga et Tala ou le rythme, le chant et le battement respectivement.<br />

Une combinaison appropriée de ces trois représente Bharat. Nous pouvons voir<br />

également que si nous coupons le mot Bharat en « Bha » « Ra » « Ta », nous pouvons<br />

obtenir une description correcte de notre pays. La synthèse de Bhava, Raga et Tala - ou<br />

synthèse de la pensée, du chant et du battement représente notre pays. L’unité de la<br />

152


pensée, la parole et l’action est la caractéristique de notre pays. L’unité de ces trois<br />

aspects est également appelés Triputi.<br />

Si la pensée prend une forme, le chant une autre et le battement encore une autre forme,<br />

la coordination de la musique sera très désagréable à écouter. Le chant devrait<br />

accompagner la pensée appropriée et devrait être approprié à la pensée. Le chant doit être<br />

accordé au battement approprié. Ainsi il doit y avoir unité entre la pensée, le chant et le<br />

battement. La force de penser à une certaine ligne d’action et mettre la pensée au travail<br />

et puis mener le travail correctement à sa fin est contenu dans la déclaration que l’étude<br />

appropriée de l’humanité est l’homme. Si l’homme est tel qu’il a une pensée, dit autre<br />

chose et fait quelque chose de différent, il ne devrait pas s’appeler un homme. En<br />

d’autres termes, s’il n’y a aucune coordination entre la pensée, la parole et l’action, alors<br />

on ne devrait pas posséder de qualités humaines. En fait, un tel individu peut<br />

correctement être désigné sous le nom d’animal. Un être humain devrait dire les pensées<br />

qui a dans son mental et devrait agir en coordination avec sa pensée et sa parole. Ce nom<br />

Bharata est un mot Védique et a été le nom sacré de notre pays. Par conséquent, il est<br />

essentiel que tous les citoyens de ce pays doivent faire un effort pour justifier ce nom.<br />

C’est la raison pour laquelle les rishis ont établi des règlements et principes stricts de<br />

moralité et d’éthique pour notre conduite. Elles ont souligné que cette civilisation<br />

humaine peut être préservée seulement si nous travaillons avec ces limitations et<br />

contrôles. Dans cette terre sacrée de Bharat, la qualité de tolérance est la qualité la plus<br />

belle que nous pouvons réclamer. Dans toutes nos actions, cette action particulière de<br />

tenir à la vérité est l’acte le plus noble. Le plus doux de toutes les idées que nous<br />

acceptons est l’idée de l’amour et de l’affection à la mère. Selon les traditions de notre<br />

pays, rien ne peut être plus doux que l’affection à une mère.<br />

Nous reconnaissons très bien que notre caractère est beaucoup plus important que même<br />

notre propre vie, pourtant nous laissons le niveau de notre caractère tomber très bas.<br />

Aujourd’hui nous sommes pris dans une situation où nous empruntons nos normes et<br />

morales à des pays étrangers. Notre interprétation de la liberté prend la forme particulière<br />

d’une personne instable et inconsistante. Hélas ! Comment puis-je décrire la façon dont<br />

notre pays est gouverné ? Comme l’éléphant qui ne connaît pas sa propre force, notre<br />

peuple, bien qu’intrinsèquement fort, ne connaît pas sa propre force et est devenu faible.<br />

L’éléphant est très fort, mais il peut être apprivoisé facilement par son entraîneur. Il fera<br />

exactement ce que l’entraîneur veut faire. Alors aussi, les citoyens de Bharat ont oublié<br />

leur force inhérente et ont adapté des idées pris des étrangers. Qu’est-ce qui est arrivé à<br />

nos traditions et pourquoi avons-nous oublié la grande force qui est contenue en elles ?<br />

L’imitation est l’une des plus grandes faiblesses de l’être humain. Nous avons notre<br />

cœur, notre vie et notre force. Pourquoi imitons-nous quelqu’un d’autre et la manière de<br />

vivre des autres ? C’est l’une des plus grandes faiblesses. Aujourd’hui nous imitons les<br />

autres à partir de choses insignifiantes aux choses essentielles. Si quelqu’un porte des<br />

favoris, une autre personne le regarde, il veut également porter des favoris ; si quelqu’un<br />

porte un pantalon serré, les autres veulent faire la même chose. Si quelqu’un porte des<br />

cheveux touffus, les autres veulent faire la même chose. Ce genre d’imitation signifie<br />

simplement que vous êtes devenu des esclaves. Qu’est-ce qui est arrivé à votre propre<br />

153


force et à votre capacité de penser ? Pourquoi devez-vous toujours imiter les autres ? Ne<br />

devenez pas l’esclave des autres. Vous devriez devenir l’esclave de vous-même ou<br />

l’esclave de Paramatma.<br />

Dans ce contexte, si vous réalisez que Paramatma est en vous, alors cela signifie que<br />

vous devez devenir l’esclave de vous-même. Par ceci, nous voulons dire que vous devez<br />

vous comprendre. Jusqu’à ce que vous vous compreniez, vous êtes un esclave. Le<br />

moment où vous comprenez qui vous êtes, vous devenez Dieu lui-même. Dieu est<br />

l’incarnation de la vérité, la pureté et le Dharma. Si vous développez cet aspect de vérité<br />

et de pureté, vous devenez un avec Dieu. La force et la capacité qui sont en Dieu ne peut<br />

pas être comprise par n’importe qui. La seule chose que vous pouvez faire est d’apprécier<br />

ce bonheur et de le suivre et de l’expérimenter. Pour décrire Dieu en tant que tel et dire<br />

qu’il est comme ceci et cela n’est pas correct. Il est dit, « Bhramavid Brahmaiva<br />

Bhavati » (Celui qui connaît Brahmane devient Brahmane lui-même). Si un individu ne<br />

peut pas comprendre son propre Soi, comment peut-il comprendre l’aspect de Brahmane<br />

?<br />

C’est dans ce contexte que Mira avait chanté un chant avec une signification très<br />

profonde. « Comment allons-nous vous connaître et connaître votre nature ? Oh Seigneur<br />

! Certaines personnes disent que nous pouvons vous atteindre très facilement. Pourtant<br />

certains autres disent que pour atteindre la Divinité c’est une tâche difficile. Comment<br />

allons-nous faire pour réconcilier ces deux déclarations ? Certains prient pour vous dans<br />

la solitude d’une forêt, tandis que d’autres disent que vous êtes dans une demeure.<br />

Comment allons-nous faire pour connaître la vérité de ces déclarations ? C’est seulement<br />

comme Radha, qui a tout abandonné au Seigneur Krishna et qui a totalement fusionné<br />

dans sa pensée, qu’on peut comprendre et reconnaître l’aspect du Seigneur ».<br />

Ici nous devons nous demander qui est cette Radha est réalité. C’est seulement<br />

symbolique et cela signifie le chant continu du nom du Seigneur. Si nous prenons le nom<br />

« RADHA » et le regardons dans un ordre cyclique, nous obtenons un mot comme<br />

« ADAR » et le prochain comme « DARA » et le prochain comme « ARAD » et<br />

finalement de nouveau comme « RADHA ».<br />

De ceci nous pouvons voir que Radha est celle qui continuellement prend l’aradhana du<br />

Seigneur. Celle qui fait cette aradhana sans interruption est Radha. Celle qui a toujours la<br />

pensée de Dieu est Radha.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

154


LA SIGNIFICATION DE BHARAT<br />

7 juin <strong>1974</strong><br />

Quel que soit le travail prescrit dans les Vedas est le travail souhaitable, et on doit<br />

l’accepter comme travail intéressant. Ce qui n’ait pas prescrit dans les Vedas est interdit.<br />

Celui qui ne fait pas la différence entre le travail qui doit être effectué et le travail qui ne<br />

devrait pas être fait est un pécheur.<br />

« Brahmithi Bharatha Bhasha » « Girivag Vani Sarasvati. » C’est la description du<br />

langage de Sarasvati et de Bharata donné dans nos Écritures saintes. Notre tradition a<br />

prescrit que les mots qui sont cités dans les Vedas nous montrent la bonne manière qu’on<br />

peut regrouper les lettres. Considérer les mantras Védique comme seulement des groupes<br />

de mots sans en comprendre la signification sacrée est devenue chose courante. Les mots<br />

comme Ida, Sarasvati et Bharati sont des mots sacrés d’origine Védique. Ils représentent<br />

l’essence du Veda et le Veda lui-même.<br />

Les mots Indra, Vayu et Brihaspati nous font voir certains aspects. Ils contiennent<br />

ensemble la signification des mots Ida, Sarasvati et Bharati. La signification sommaire de<br />

ces trois mots est également contenue dans les trois mots Agni, Vayu et Aditya. La nature,<br />

le synonyme, la signification de ce qui est contenue dans les deux ensembles des trois<br />

mots, rend le tout impossible à venir seul à l’endroit du Yajna par lui-même. Ils viennent<br />

toujours ensemble à l’endroit du Yajna. Avec Aditya vient Bharata et avec Vayu et Agni<br />

vient Sarasvati et Ida. La combinaison de tout ceux-ci est représentée ensemble à la<br />

cérémonie du Yajna. Le mot Bharata a été considéré comme synonyme ou l’équivalent<br />

d’Aditya. Bharata, Sarasvati et Ida sont des termes Védique. Ils représentent le Veda luimême.<br />

Ils ont une origine Védique et une signification Védique. Nous devons reconnaître<br />

et apprécier cet aspect.<br />

Il y a également un nom alternatif bien connu pour Bharata et c’est Dravanodam.<br />

Dravana peut être interprété pour signifier la richesse et la force. Pour celui qui donne la<br />

richesse et la force, il y a un nom, Dravanodaha. Cet aspect de Dravana est également un<br />

nom pour les havis ou l’offrande au Dieu du Feu. La personne qui fait l’offrande<br />

s’appelle également Dravanodaha. Pour ce Rithwik, l’Agni est en position du fils. Pour la<br />

déclaration, cet Agni est à la place d’un enfant pour le Rithwick, le support est que le<br />

Rithwick emploie sa résistance physique et produit du feu en frottant deux morceaux de<br />

bois. Ainsi nous considérons le figuratif Agni comme étant dans la position d’un enfant<br />

pour le Rithwik.<br />

Ainsi le Rithwik s’appelle également Bharata. Dans ce contexte, le mot Dravina<br />

s’appliquera à Bharata. C’est à cause des Rithwiks qui ont le nom de Bharata et parce que<br />

le nom Dravana s’applique aux Rithwiks il y a également une classe de gens appelée<br />

Dravidas. Dans ce pays, que ce soit un nom pris par un individu ou un principe<br />

155


philosophique, ce nom doit avoir notre acceptation dans le contexte Védique. Si ceci ne se<br />

produit pas, il ne peut pas être pris comme nom par n’importe qui dans ce pays.<br />

Les gens de ce pays considèrent tout genre de travail qu’ils font comme quelque chose<br />

ordonnée par le Véda et émanant du Veda. Ils ont passé cela de génération en génération.<br />

Ce n’est pas comme si nous les apprenions à nouveau et les mettions en pratique. Croire à<br />

la déclaration, Sakuntalayam Bharata, (qui signifie que le nom que le fils de Sakuntala a<br />

eu, fut donné à notre pays) est une erreur. En fait, le nom Bharata est dérivé du Veda et<br />

donné au fils de Sakuntala. Nous devons réaliser que le pays existait même avant la<br />

naissance du fils et de Sakuntala et que le Veda existait longtemps avant.<br />

Ces déclarations sont faites par les historiens et sont toutes fausses. Ces trois noms<br />

Bharat, Bharati et Bharata sont des noms Védique et ont une origine Védique. Il est<br />

approprié d’arriver à la conclusion que depuis les temps immémoriaux, notre pays s’est<br />

appelé Bharata. Le nom nous est venu des Vedas où les Rithwiks employaient le terme<br />

dans diverses cérémonies. Son origine est purement et complètement Védique et n’est pas<br />

de nulle part ailleurs. Il ne vient d’aucun roi ou exposé philosophique. En vertu de son<br />

origine sacrée, le nom Bharata a une signification pour le monde entier. Bharata est un<br />

nom significatif pour la création, le soutien et la dissolution du monde. Bien que le<br />

monde apparaisse comme un, il se manifeste dans tous les trois aspects. Quand nous<br />

examinons cet aspect de Bharata à la lumière des trois modes du temps, à savoir le futur,<br />

le présent et le passé, il reflète Ida, Sarasvati et Bharati. Quand nous regardons ce nom<br />

dans l’aspect d’Agni, il se réfère à « Ida ». Quand nous le regardons dans l’aspect de<br />

Vayu, ceci se réfère au deuxième nom, Sarasvati. La même chose dans l’aspect d’Indra, il<br />

est mentionné comme Bharata.<br />

Vous devez réaliser la vérité que le nom Bharat n’est pas venu d’un individu et sa<br />

signification est universelle. Le son qui se répand partout est désigné également sous le<br />

nom de Bharata. Puisqu’il n’y a aucune liaison directe avec Agni ou Vayu, il est considéré<br />

partout dans le monde comme Dwiloka et s’appelle Bharati. Puisque le Brahma Dharma<br />

est répandu partout dans le monde, il est également appelé Bharati. Si aujourd’hui les<br />

citoyens de Bharat ne peuvent pas reconnaître la pleine signification de ce nom sacré,<br />

c’est situation très malheureuse. Tous les aspects représentés par le nom de notre pays<br />

doit être réalisé par tout un chacun. Aujourd’hui, la jeunesse ne peut pas comprendre la<br />

signification de leurs propres noms. Le nom de leur pays et les histoires contenues dans<br />

les Puranas n’ont aucune signification pour eux. Si vous voulez élever votre pays de<br />

nouveau à son passé glorieux, vous devez lire et comprendre les textes sacrés de Bharata,<br />

du Bhagavatha, et ainsi de suite. L’autorité de ces textes sacrés n’est pas à un individu,<br />

mais aux Vedas eux-mêmes. Puisque le Veda ne vient pas d’un individu, son autorité est<br />

infinie. Les Vedas sont vraiment l’incarnation de la vérité.<br />

Tout texte particulier de l’histoire ou de la littérature, qui est le résultat du travail d’un<br />

individu, est destiné à refléter ses attitudes. Nos Puranas antiques et les commentaires sur<br />

les Écritures sont écrits maintenant par des personnes qui vivent dans l’âge actuel. Ces<br />

personnes sont certainement influencées par l’environnement dans le présent âge de Kali,<br />

et ceci est reflété quand ils écrivent ces histoires. Puisque nous oublions les significations<br />

156


originales de ces textes sacrés et compter sur les déclarations des individus, nous<br />

manquons ce qui est important.<br />

Le Mahabharata est considéré comme le cinquième Veda. Les histoires dans le<br />

Mahabharata sont souvent mal interprétées par les commentateurs. Du Mahabharata, il<br />

est connu que les Pandavas ont vécus incognitos au palais du roi Drupada. En ce temps,<br />

selon certains auteurs, Kichaka est tombé amoureux de Draupadi et Bhima s’est fâché et<br />

l’a tué. Ce n’est pas la vérité. Le fait réel est que Kichaka traitait Draupadi comme une<br />

malade qui était à ce moment-là dans le rôle d’une servante. Bhima fut exaspéré de ceci<br />

et a tué Kichaka. Il n’y a rien comme Kichaka était en amour avec Draupadi, parce que, à<br />

ce moment-là, Kichaka avait vingt-deux ans et Draupadi avait soixante-seize années.<br />

Les auteurs modernes ont dans plusieurs exemples créés la confusion en ce qui regarde<br />

les histoires qu’ils ont écrit de nouveau à cause du manque de foi et avec un doute<br />

considérable dans leur propre mental en ce qui concerne nos Puranas.<br />

C’est maintenant une expérience commune que certains étrangers qui regardent les<br />

pratiques religieuses des Indiens pensent que nous avons trop de déités, alors que Dieu<br />

est, en fait, seulement un. Ils pensent que nous sommes assez idiots pour considérer Dieu<br />

comme ayant différents noms et formes. Nous ne sommes pas aussi idiots et ignorants<br />

que ces étrangers pensent que nous sommes. Il est temps qu’ils réalisent la vérité derrière<br />

la croyance et la reconnaissance de ces aspects de Dieu. Même dès le début, nos gens ont<br />

réalisé et ont affirmé que Dieu est un et seulement un, et qu’il n’y a aucun second. Mais<br />

pour des raisons d’interprétation pour s’adapter à chaque attitude, chacun a créé sa propre<br />

image du seul Dieu, du Dieu un qui existe. Il est temps que les étrangers réalisent cet<br />

aspect. Tenant compte de la situation qui régnait dans le pays à un certain temps, nous<br />

devons expérimenter et considérer Dieu un comme se manifestant Lui-même de<br />

différentes manières. C’est seulement une phase qui a été provoquée par l’environnement<br />

et les conditions.<br />

La Bhagavad Gita est l’essence de tous les Vedas et dans cela Krishna a donné une<br />

analogie belle et convenable. Supposons que nous voyons un grand arbre. Dans ce grand<br />

arbre nous voyons un certain nombre de feuilles, de branches, de racines, de fruits et ainsi<br />

de suite. Nous voyons tout ceci dans le grand arbre. Nous n’appelons pas les fleurs par le<br />

nom des feuilles ni n’appelons les feuilles par les noms des fruits ou des racines. Nous<br />

employons le nom approprié pour chaque partie de ce grand arbre. Les branches sont les<br />

branches, mais elles ne deviennent pas les fruits. De même les feuilles ne deviennent pas<br />

les racines. Quand nous voulons apprécier le parfum des fleurs nous devons sentir les<br />

fleurs et non pas les racines. De même, si vous voulez goûter un fruit vous devez manger<br />

le fruit et non pas les branches. Ce grand arbre qui a tant de différents composés et<br />

beaucoup de parties différentes est vraiment un dans le sens de la graine qui a donnée<br />

naissance à cet arbre, elle est seulement une. Tout comme il y a seulement une graine<br />

pour l’arbre entier, il y a seulement un être Divin et toutes les autres parties sont liées à<br />

cette même source.<br />

157


La reconnaissance de cette unité dans les divers aspects de la Divinité est vraiment la<br />

base d’Advaita. Beejam mam sarvabhutanam ou je suis la graine pour tous être, est la<br />

base de la philosophie Indienne sous forme de l’Advaita. Nous sommes témoin de toutes<br />

ces différentes formes et parties de l’arbre, bien qu’ils viennent de la même graine. Alors<br />

également nous expérimentons différents aspects de Dieu. Dieu est seulement un. Tous<br />

les autres noms et les autres formes que nous créons sont seulement des aspects pour<br />

qu’ils s’adaptent à nos propres expériences. Comme le temps change et les idées des<br />

individus changent, le nom et la forme donné à Dieu changent également. Ces noms et<br />

ces formes sont des choses qui sont fabriqués artificiellement en usine par nos pensées et<br />

notre mental. Pour tant de différents noms et formes, notre mental est responsable. Ce<br />

n’est pas que Dieu, en fait, à tous ces aspects.<br />

On ne doit pas aller aussi loin pour comprendre ce fait. Même dans un simple corps<br />

humain nous avons beaucoup de formes différentes qui apparaissent à différentes étapes<br />

de sa vie. Dès qu’un bébé est né, nous nous référons à lui comme enfant. Alors que le<br />

temps passe, le même enfant devient plus mûr et est appelé un garçon. Comme ce garçon<br />

vieillit et acquiert différentes qualités, il s’appelle un homme ; et quand l’homme vieillit,<br />

il s’appelle un père.<br />

Par conséquent, l’enfant, le garçon, l’homme et le père, se réfèrent au même individu,<br />

bien qu’à différents temps, sous différentes formes, il s’appelle par différents noms. Le<br />

nom et la forme de ces différentes étapes sont, donc, différents, mais tous se rapportent<br />

vraiment à un seul et même individu. Ce sont tous différents noms, mais se rapporte au<br />

même individu, à différents temps. De même, le bon et le mauvais changent également,<br />

plus ou moins, de la même manière Ce qui est bon à un certain temps et dans un endroit<br />

peut être mauvais à un autre temps et dans un autre endroit. Il y a exemple que les jeunes<br />

comprennent très bien. Ce soir nous mangeons de la nourriture très bonne et savoureuse,<br />

mais le lendemain matin, la même chose devient mauvaise et est rejetée. Ainsi, ce qui<br />

était bon et savoureux le soir est rejeté comme déchets le matin suivant. Dans ce cas-ci, le<br />

changement est survenu avec le temps, alors également dans le monde qui est bon<br />

maintenant devient mauvais plus tard, et s’il y a un changement dans le nom et la forme<br />

d’un certain matériel, nous devons reconnaître qu’un tel changement du bon au mauvais<br />

vient, non pas à cause du lien avec le Divin, mais seulement à cause des périodes<br />

changeantes.<br />

De la même manière, nous devons comprendre l’aspect d’Agni, de Vayu et d’Adithya<br />

(Soleil). Quand nous faisons du feu pour faire cuire, nous l’employons pour la cuisson.<br />

Nous ne lui attachons aucune importance. Si le même feu est préparé pour un but sacré,<br />

soit exécuter un Yajna, alors les gens se prosternent devant le feu et démontrent une<br />

grande vénération au feu. Le feu est également employé pour brûler les cadavres sur les<br />

terrains d’incinération. Si un tel feu est vu, non seulement les gens ne lui donnent pas<br />

aucun respect, mais le traite comme mal. Personne ne fera cuire son pain ou sa nourriture<br />

sur un tel feu. Un tel feu sera traité comme non-sacré et personne ne l’emploiera pour<br />

tout autre but. Si le même feu est mis devant une maison sacrée, alors il est d’usage dans<br />

nos villages que les personnes aillent à cette maison sacrée et allument les autres Jyoti<br />

d’un tel Jyoti, dans une maison sacrée. Il était de croyance en ces jours, que si un Jyoti<br />

158


était apporté de la maison sacrée, les autres maisons jouiraient également de la prospérité.<br />

Dans les jours anciens, ils considéraient ceci comme une très bonne coutume.<br />

Dans ce contexte, je vais vous donner une histoire du Bhagavatha. Si on vous enseigne<br />

sans interruption les aspects du Veda, alors votre intérêt pour le sujet diminuera. Ainsi<br />

Je propose de relater quelques histoires légères du Bhagavatha ou du Bharata pour<br />

rendre les choses faciles et pour vous donner du repos. Dans Repalle, Nanda était un<br />

zamindar bien connu et riche (propriétaire de terre). Les habitants de ce village avaient<br />

un grand respect pour Nanda et ils ne lui désobéissaient pas du tout. En fait, Yashoda et<br />

Nanda étaient traités par les villageois comme s’ils étaient leur souffle de vie même. Les<br />

gens allumaient leurs Jyotis de la maison de Nanda dans l'espoir que s’ils allumaient leurs<br />

lampes d’une maison aussi sacrée, ils absorberaient les bonnes idées et se comporteraient<br />

comme Nanda et Yashoda. En ces jours, les gens n’avaient pas de lumière artificielle<br />

comme nous en avons maintenant.<br />

Ces lumières et microphones que nous utilisons maintenant peuvent manquer à tout<br />

moment. S’il y a une mèche et du pétrole, la lampe continuera à condition que le pétrole<br />

et la mèche soient là. Ces trois composants s’appellent Karma, Akarma et Vikarma. Le<br />

Karma ici représente la mèche et Vikarma représente l’huile, et si la mèche et le pétrole<br />

sont là, nous pouvons obtenir le Jyoti (lumière) ; mais si l’un ou l’autre est épuisé, le<br />

Jyoti disparaît et la disparition du Jyoti s’appelle Akarma ou la disparition de toute action.<br />

Cette sorte de Jyoti est allumée et mise dans la véranda de leur maison, par Yashoda, tous<br />

les jours. Toutes les dames de Repalle selon la tradition entrent sur une ligne et allument<br />

leurs propres lampes de la lampe allumée par Yashoda. Comme Krishna était élevé là et<br />

grandissait, le nombre de femmes venant à cette véranda diminuait graduellement. La<br />

raison était que les belles-mères et les maris dans ces ménages ne pouvaient pas<br />

reconnaître la vraie forme et la nature de Krishna, ils empêchaient les jeunes femmes<br />

d’aller là. Cependant, les maris et les belles-mères qui avaient de bons sentiments dans le<br />

cœur ont permis aux femmes de continuer cette tradition. Ils ont non seulement laissé les<br />

femmes allée là, mais ont encouragé la tradition d’une telle pratique. Dans le prétexte<br />

d’allumer ce Jyoti, la Gopika allait à la maison de Nanda et revenait avec le cœur rempli<br />

de bonheur.<br />

À ce village est venue une nouvelle belle-fille du nom de Suguna. Ni le mari ni la bellemère<br />

de Suguna n’aimaient qu’elle aille à la maison de Nanda. Suguna était une grande<br />

dévote. En fait, quand elle s’est mariée elle était très heureuse d’aller à Repalle où elle<br />

pourrait observer et apprécier les lilas (jeux Divin) de Krishna. Dès l’arrivée à la maison<br />

de sa belle-mère, elle a constaté qu’elle était liée par certain règles et règlements très<br />

durs. Elle fut avisée de ne jamais regarder Krishna et les fenêtres devraient être fermées si<br />

Krishna marchait sur cette rue. Quand les autres femmes des maisons voisines sont<br />

venues pour décrire les lilas de Krishna, elle s’est sentie très désolée qu’elle ne soit pas<br />

en mesure de jouir de ces lilas. Comme la foi et la dévotion se développaient, il n’était<br />

pas possible à personne d’arrêter une telle dévote d’accomplir ses désirs. Heureusement,<br />

dans cette maison la belle-mère elle-même apportait le Jyoti traditionnel de la maison de<br />

Nanda.<br />

159


Un jour la belle-mère est devenue très malade et elle a demandé à Suguna d’aller allumer<br />

la lampe à la maison de Nanda. La belle-mère savait que Krishna était parti de Repalle.<br />

Quand Suguna est venu à la maison de Nanda, elle était très malheureuse que Krishna<br />

soit parti. Elle était complètement imprégnée dans la pensée de Krishna et comme elle<br />

était complètement perdue dans la pensée de Krishna, sa main était brûlée par la flamme,<br />

mais elle ne se rendait pas compte de cela. À ce moment, Yashoda a vu ceci et a demandé<br />

pourquoi elle n’était pas consciente du feu sur sa main. Elle lui a demandé si elle avait eu<br />

assez de sommeil la nuit précédente. Suguna a alors répondu qu’elle s’était oubliée ellemême<br />

parce qu’elle voyait Krishna dans la flamme, et par conséquent elle n’a pas senti la<br />

douleur de sa main qui brûlait. Quand elle relatait cette expérience à Yashoda, les autres<br />

Gopikas qui étaient venus également allumer leurs propres Jyotis ont entendu ceci.<br />

Quand elles ont entendu ce que Suguna disait à Yashoda, elles sont venues en courant au<br />

marché et ont commencé à chanter, « Notre Suguna a eu la vision du Seigneur dans la<br />

flamme, dans la maison de Yashoda. Elle semble que dans la maison de Nanda, notre<br />

Gopal a donné son Darshan à Suguna, dans la flamme, et la flamme a même brûlé son<br />

doigt ». Quand cette chanson fut entendue par la belle-mère, sa fièvre a disparu et elle est<br />

venue en courant dans la rue.<br />

De l’histoire ci-dessus, nous devons apprendre que toutes les fois que Dieu fait quelque<br />

chose, Il le fait avec un but et de cela du bon en résulte. Ici nous voyons que le plaisir est<br />

un intervalle entre deux douleurs et dans le cas de la belle-mère de Suguna, elle a réalisé<br />

que Suguna était une telle grande dévotion et qu’elle avait eu la vision du Seigneur et elle<br />

a commencé à dire que c’était un grand honneur d’avoir Suguna comme belle-fille dans<br />

sa maison. Elle a également commencé à chanter les éloges du Seigneur. Puisqu’il est<br />

difficile pour les gens du commun de comprendre ce qui est ordonné comme Dharma<br />

dans les Vedas et de mettre un tel Dharma en pratique, nos Puranas ont donné plusieurs<br />

histoires où les gens du commun peuvent le comprendre et le mettre en pratique. C’est la<br />

raison pour laquelle nos Maharishis ont écrit les Puranas. Ainsi, les sages comme Vyasa<br />

et Valmiki ont immortalisé les histoires de Krishna et de Rama pour le bénéfice de<br />

l’humanité, sous la forme des Puranas, de sorte que les gens du commun puissent<br />

comprendre le Dharma et le suivre dans leur vies quotidiennes.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

160


DIEU RÉSIDE DANS NOTRE COEUR<br />

8 juin <strong>1974</strong><br />

Les Jivas sont né en ce monde à cause du bon ou du mauvais contenu dans les diverses<br />

actions dans lesquelles ils ont été impliquées dans leurs vies précédentes. Celui qui est<br />

associé aux bonnes actions aura toujours Dieu avec lui comme son compagnon<br />

permanent. Pour ceux qui ont quitté ce monde et pour ceux qui vivent toujours, les Vedas<br />

sont restés une antique source de sagesse. Les mots du Veda ont été des compagnons<br />

constants, avec Vasu, Rudra et Aditya pour toutes les personnes dans cette création<br />

entière ; et ces mots les guident et les aident à suivre le bon chemin. Ils ont encouragé<br />

l’adhérence au bon travail et ainsi le Véda a acquis le nom d’Ida. Tandis que les gens<br />

étaient impliqués dans l’exécution du Karma, le même Veda fut appelé du nom de Vasu.<br />

Pour la prospérité de ce monde et afin de diriger tout le karma pour obtenir la prospérité<br />

du monde, le Veda a ordonné certaines restrictions dans lequel tout travail devrait être<br />

fait. Dans ce contexte, Ida s’est également appelé « Sasini » ou celui qui établit des règles<br />

et des ordres. Au temps des cérémonies sacrificatoires avec Agni, plusieurs dieux sont<br />

invités et par conséquent un autre nom donné est Devahu. Toutes les tentatives que nous<br />

faisons pour que les Devas invités puissent être identifiés avec le Yajna et ainsi pour<br />

qu’ils peuvent participer au Yajna sont appelés Yagnahu. Puisque cette déesse sacrée est<br />

toujours impliqué dans l'expression des mantras, cette déesse Ida s’est également appelée<br />

Manuhu. Il y a ainsi plusieurs noms synonymes pour cette déesse Ida et ce sont Sasini,<br />

Devahu, Yagnahu et Manuhu. Cette déesse avec ces divers noms s’est occupée de la<br />

prospérité du monde.<br />

Pour la prospérité du monde entier, la première base est la déesse de la parole. De la<br />

parole vient le mot, et du mot vient la signification. Ainsi, la parole sert de base à toute<br />

signification des choses que nous voyons autour de nous dans le monde, et c’est ainsi<br />

pour le monde matériel entier. C’est dans ce contexte que nous appelons toutes les choses<br />

par le nom Padartha ou la signification d’un mot. Quand nous prononçons un mot,<br />

comme vastra, cela signifie un morceau de tissu et en lui-même il y a la signification du<br />

mot. En ce monde, chaque chose matérielle qui peut être perçu a un lien avec un mot et la<br />

signification du mot indique le chose matériel, le Padartha. Ainsi Padartha signifie la<br />

chose matérielle mentionnée par ce mot. Pour le mot, la base est la parole et la parole sert<br />

de base à toute chose en ce monde. C’est ce qui a été expliqué par le mot Ida. Ce mot du<br />

Veda est appelé par un autre nom et c’est Sarasvati. Ceux qui sont bien versés dans les<br />

Vedas remplissent leurs cœurs avec le contenu du Veda et alors ils font un Yajna, ils<br />

prononcent Vedavani des profondeurs de leurs cœurs et de cette habilité est appelé<br />

Saraswan. Ceci s’est appelé Saraswan, parce que les mots qui constituent Vedavani sont<br />

dans leur mental. Si ces idées sont exposées dans les mots, ils s’appelleront Sarasvati. La<br />

forme finale de ceci dans son mental, et ce qui sort comme mot s’appelle le courant de<br />

Sarasvati.<br />

161


Ce courant de mots découlant du courant des pensées est aussi appelé la source d’eau.<br />

Ceci est comparé à un puits duquel l’eau sort à profusion. Dans cette analogie, nous<br />

devons noter que plus nous prenons d’eau à la surface, plus l’eau vient de la source. Dans<br />

un cours d’eau, quand il y a beaucoup d’eau qui coule c’est qu’elle descend de plus haut.<br />

De la même manière, ceux qui sont bien informé dans l’aspect des Vedas, quand ils<br />

expriment leurs pensées, la déesse Ida leur donne la force par laquelle ils produisent<br />

encore plus de pensée et plus de mots. Ceci coule comme une rivière. En tant que<br />

personne bien informé sur les Vedas elles donnent plus d’idées au monde, la force d’Ida<br />

produira de plus en plus d’idées nobles de sorte que le courant puisse couler sans<br />

interruption, pour le bénéfice du monde.<br />

Cette déesse de la parole, à savoir Sarasvati, a le nom d’Hamsavahini ou hamsa le cygne<br />

pour la porter. En appelant cette déesse Sarasvati par le nom d’Hamsavahini, nous<br />

devrions comprendre la signification intérieure. Cette Déesse Sarasvati qui a le cygne<br />

comme véhicule, convertit nos pensées en mots et dans ce processus elle utilise le souffle<br />

que nous inhalons et exhalons comme le véhicule de nos pensées et nos mots. S’il n’y a<br />

aucune inhalation et exhalation du souffle, il sera difficile même aux mots d’émerger. La<br />

signification intérieure de ceci est que le souffle que nous inhalons et exhalons apparaît<br />

comme le mot Soham. Le mot Soham signifie la pensée qui voyage sur un cygne.<br />

Puisque c’est également un aspect où le mantra de la Gayatri a été placé devant la<br />

mesure poétique ou chandas, parfois ceci est désigné sous le nom d’Hamsagayatri.<br />

Chandas ne devrait pas être employé dans le contexte de la mesure ordinaire. Les<br />

chandas devraient être employés seulement dans le contexte de la mesure qui se produit<br />

dans les Vedas. D’autres mots ne peuvent pas être appelés convenablement chandas.<br />

Maharishi Panini a dit que ces mots chandas peuvent être employés seulement pour la<br />

description ce qui apparaît dans les Vedas et la référence à autre chose n’est pas<br />

appropriée. Même en employant le mot vak on devrait faire attention à voir qu’il soit<br />

employé seulement pour des mots qui viennent des Vedas.<br />

Ce son Soham, qui est synonyme avec l’aspect d’Hamsagayatri qui émerge des<br />

profondeurs de notre cœur, est sacré, et a également le nom de Vasuhu. Les trois noms<br />

Vasu, Rudra et Aditya - sont synonyme les uns avec les autres. Ils semblent différents,<br />

mais ils représentent la même chose. Bien qu’il est une référence avec les trois modes du<br />

temps, le passé, le présent et le futur ou les trois mondes (Bhu, Bhuva, Svaha) ou les trois<br />

Gunas Sattva, Raja et Tama, dans tous ces aspects ils apparaissent en tant qu’un et font la<br />

même fonction. C’est seulement dans le cas des personnes qui donnent leur cœur à Dieu<br />

et qui ont leur attention totale fixé sur Dieu que le mot Vakvani prend la forme du Veda et<br />

entre dans leur cœur. Seulement de tels gens peuvent s’appeler des personnes sages avec<br />

un respect pour les Vedas.<br />

Les personnes qui entretiennent toujours des idées inutiles et insignifiantes et pensent<br />

toujours à des actions pour causer du mal aux autres, et s’impliquent dans de telles<br />

actions, agissent contraire aux injonctions qui sont contenues dans nos Vedas. Dans cette<br />

vie humaine qui est passagère et dure seulement peu de temps, apprendre tant de mots et<br />

se livrer dans des actions non prescrites dans les Vedas est une chose non-sacrée.<br />

162


Une telle conduite n'est pas approuvée par le Veda. Le mental vous est donné pour<br />

cultiver des pensées sacrées, et la parole pour prononcer seulement des mots bons et<br />

doux, utile et agréable aux autres. L’homme sait que finalement il mourra, mais il se<br />

trompe lui-même dans sa participation aux actions qui sont nocives et erronées. Nous<br />

avons déjà appris que de telles conditions rigoureuses de discipline ont été fixées et<br />

ordonnées par Ida, cela est également mentionné par un autre nom Sasini.<br />

Est-ce que l’arbre connaît la douceur de son propre fruit ? Est-ce qu’une plante grimpante<br />

apprécie le miel qui vient de ses fleurs ? Est-ce qu’un livre de poésies apprécie la douceur<br />

contenue dans la poésie ? Comment les auteurs et les orateurs qui traitent du monde<br />

matériel, peuvent comprendre la beauté de Nivrithi ? C’est très difficile pour l’homme<br />

pris dans le monde matériel de comprendre la beauté du détachement. C’est dans ce<br />

contexte qu’il a été dit Yad bhavam tad bhavati. Nous pensons souvent que d’autres ont<br />

également des idées semblables à celles que nous avons. Tout ce qui a été dit par les<br />

historiens est le reflet de leurs pensées sur des personnes et des événements. La vie de<br />

Dieu est dans le cœur de ces individus qui marchent toujours sur le chemin du Dharma et<br />

ne font aucun écart, sous aucune circonstance. C’est une vérité incontestable. Dieu est<br />

toujours compatissant avec ceux qui suivent le bon chemin.<br />

Cette vérité a été illustrée d’une très belle manière dans le Mahabharata. Krishna a voulu<br />

négocier une trêve entre les Kauravas et les Pandavas en vue d’empêcher la guerre. Mais<br />

quand il est entré dans la cour des Kauravas, les mauvaises personnes comme<br />

Duryodhana et Dussasana, ne l’ont pas bien reçu. Il est normal qu’indépendamment de<br />

leurs mauvaises qualités, le roi Dhritarashtra ait essayé de protéger ses enfants. Le roi<br />

aveugle Dhritarashtra a demandé à Krishna de quel côté il accorderait son aide et son<br />

appui, en cas d'une guerre. Krishna a répondu qu’il serait du côté des Pandavas.<br />

Dhritarashtra fut très agité de la déclaration de Krishna et a discuté énergiquement avec<br />

Krishna. Il a dit à Krishna qu’il ne devrait pas démontrer de faveur envers les Pandavas<br />

particulièrement parce que tous les deux les Pandavas et le Kauravas étaient liés à lui. Il a<br />

dit que supporter un côté et non pas l’autre n’avait pas de raison d’être. À cette<br />

insinuation, Krishna fut très fâchée et a répliqué en disant qu’il n’y avait aucune<br />

comparaison entre les Pandavas et les Kauravas. Les Pandavas étaient l’incarnation du<br />

Dharma et de la droiture alors que les Kauravas étaient des personnes mauvaises. Il a<br />

expliqué la relation étroite qui avait entre Krishna et les Pandavas dans les termes<br />

suivants. Chez les Pandavas, Dharmaraja, l’ainé, est comme sa tête. Arjuna est comme les<br />

épaules, Bhima est comme l’estomac, tandis que Nakula et Sahadeva sont comme les<br />

deux jambes. Ces cinq frères constituent le corps. Dans ce corps Krishna est le cœur. Il<br />

n’est pas possible que le corps vive sans cœur et vice-versa. L’inséparable lien entre les<br />

Pandavas et Krishna est comme le lien entre le cœur et le corps, et comparer cela avec les<br />

Kauravas est sans signification et honteux. Les Pandavas furent humiliés à plusieurs<br />

occasions.<br />

Ils ont fait face à plusieurs ennuis et pertes, et malgré tout ils n’ont jamais perdu la foi en<br />

Krishna et n’ont jamais fait d’écart au chemin du Dharma. Les Pandavas qui étaient les<br />

enfants d’un grand roi ont souffert beaucoup plus que les hommes du peuple. Mais parce<br />

163


que Krishna était toujours installé de manière permanente dans leurs cœurs ils pouvaient<br />

résister à tous les ennuis et surmonté les choses qui sont venues à leur rencontre. Ils ont<br />

traité les paroles de Krishna comme si elles étaient plus importantes que leurs propres<br />

vies. Les Pandavas ont aimé et respecté Krishna.<br />

Vous pouvez comprendre cet aspect de leur amour, avec un petit exemple. Quand<br />

Krishna est retourné pour faire rapport aux Pandavas que ses tentatives de réconciliation<br />

avaient échouées, le jeune Sahadeva a commencé à verser des larmes de joie et a<br />

embrassé Krishna. À ceci, Krishna a demandé pourquoi il versait des larmes de joie, au<br />

lieu d’avoir peur de la guerre. Sahadeva a répondu « Je veux exprimer les sentiments qui<br />

sont dans mon mental. Quand nous vous avons envoyé, toi notre beau-frère à<br />

Hasthinapura pour négocier la paix, j’ai souhaité en moi-même que les négociations de<br />

paix échouent. Seulement je ne pouvais pas exprimer ce sentiment ouvertement. Quand<br />

nous vous avons donné cette tâche, j’ai eu beaucoup peur car vous alliez entrer dans le<br />

milieu des mauvais Kauravas. J’ai prié pour que vous retourniez sain et sauf. » Les<br />

Pandavas ont ainsi démontré qu’à côté de la dévotion et de l’attachement, Prema ou<br />

l’amour étaient également important. Même s’ils n’avaient pas entrepris de rigoureux<br />

Thapas et exécuté un Yajna, le nom même de Krishna était tout pour eux. Il est dit,<br />

« L’amour est Dieu, vivez dans l’amour ». Les Pandavas ont mis ceci en pratique. Les<br />

Pandavas sont les seuls vrais exemples pour illustrer de tels sentiments. Ils ont considéré<br />

Krishna comme l’incarnation de l’amour et ont vécu dans cet amour. En périodes<br />

difficiles, ils ont cru que Krishna était le Seigneur lui-même. En périodes heureuses aussi,<br />

ils ont cru que Krishna était le Seigneur. En tout temps, ils ont cru que Krishna était le<br />

Paramatma. Les Pandavas n’étaient pas exaltés quand ils étaient heureux ni déprimés<br />

quand ils étaient dans la douleur. Ils n’étaient jamais fiers de leur succès ni déprimés de<br />

leurs pertes. Ils ont montré le même sentiment d’équanimité en tout moment. Par<br />

conséquent, les Pandavas sont considérés comme un exemple noble de la foi constante et<br />

stable.<br />

Notre dévotion et prière à Dieu ne devraient pas être pour l’objectif unique d’obtenir<br />

quelque chose ou pour accomplir un désir. Ceci devrait être pour l’Atma ou pour devenir<br />

un avec le Seigneur et pour obtenir la béatitude qu’on peut avoir en étant près du<br />

Seigneur. La première chose qu’on devrait essayer de faire dans ce contexte est à rendre<br />

sa parole sacrée. Le mot parlé est la forme de Sarasvati, et de notre cœur c’est<br />

l’incarnation d’Ida. Notre pensée et mot ont ensemble la forme de Bharata. Ce Bharata<br />

peut également être compris par nous comme la signification d’un courant d’amour ou de<br />

Prema. Si un tel courant de Prema est tourné vers l’arrière, il sera très difficile de le<br />

retourner de nouveau dans la bonne direction. Les jours qui passent de la jeunesse et l’eau<br />

du courant qui coule vers le bas ne peut pas être récupéré. Par conséquent, si nous<br />

laissions Sarasvati, l’incarnation de notre parole, s’égarée sans contrôle, alors il sera très<br />

difficile de le récupérer. Nous ne devrions pas employer de mots faux et maltraiter notre<br />

parole pour causer de l’ennui ou du mal ou de la duperie aux autres.<br />

Afin d’essayer d’accomplir nos désirs, nous avons parfois des idées fausses et tordues. Je<br />

vous raconterai une petite histoire pour illustrer ceci. Il y avait un Brahmane qui était bien<br />

versé dans les vedas. Il avait la pratique d’inviter les individus passant devant sa maison,<br />

164


de leur donner de la nourriture et de les traiter comme des invités importants. Même s’il<br />

n’avait pas les ressources nécessaires dans sa maison, il avait l’habitude d’aller à la<br />

maison d’un voisin et de demander de la nourriture pour nourrir ses invités. Il souffrait<br />

d’une grande pauvreté, mais il n’a jamais laissé sa pauvreté le surmonter. Il a toujours<br />

accomplit ses devoirs comme grihastha. Un jour il a trouvé une personne devant sa<br />

maison à midi et l’a invité à entrer dans sa maison et recevoir son hospitalité.<br />

Dans cette maison vivaient avec lui son épouse et un fils seulement. Puisque ce<br />

Brahmane Védique invitait tous les jours une personne ou une autre et offrait l’hospitalité,<br />

l’épouse et le fils l’avertissaient fréquemment qu’il n’y avait rien dans la maison. Ils<br />

disaient qu’il n’y avait aucune nourriture à manger ou quelque chose à boire. La mère et<br />

le fils se demandaient s’il n’y avait pas quelque chose d’erronée avec le Brahmane parce<br />

qu’il invitait quelqu'un tous les jours, bien qu’il n’y ait pas eu suffisamment de nourriture<br />

pour eux-mêmes dans la maison. De cette façon, ils essayaient toujours de décourager et<br />

de contrarier leurs invités.<br />

La mère et le fils ont pensé qu’ils ont eu une bonne occasion un jour et sont parvenus à<br />

voir à ce qu’il n’y eu même pas une feuille sur laquelle servir la nourriture. Le<br />

propriétaire de la maison a invité l’invité à se laver les mains et les pieds et lui a<br />

démontré tous les respects, et il était le temps de servir la nourriture. Le propriétaire de la<br />

maison fut informé par son épouse qu’il n’y avait même pas une feuille dans la maison.<br />

Le propriétaire de la maison est allé à une maison voisine avec l’intention d’emprunter<br />

une feuille. Ce jour, comme le résultat des mauvaises intentions de la mère et du fils, il ne<br />

fut pas capable d’obtenir une feuille nulle part. Ce jour, la mère et le fils ont gardé un<br />

bâton prêt de l’endroit où il était servi la nourriture. L’invité leur a demandé quel était le<br />

but de ce bâton. Alors la mère et le fils ont expliqué que c’était la pratique du propriétaire<br />

de la maison d’inviter un invité tous les jours et de le battre avec ce bâton. Ils ont dit<br />

qu’ils étaient désolés, que c’était son tour ce jour-là, et qu’ils se demandaient si un<br />

Brahmane aussi maigre comme lui serait en mesure de survivre aux coups lourds du<br />

bâton.<br />

Dès que ce faible Brahmane a entendu ces mots, il a commencé à courir au loin. En<br />

voyant l’invité courir au loin, le propriétaire de la maison s’est précipité à l’intérieur avec<br />

une feuille et a demandé où était l’invité. La mère et le fils a commencé à dire un autre<br />

mensonge, car ils avaient leur plan prêt. Ils ont dit qu’il leur avait demandé un bâton et<br />

quand ils ne lui ont pas donné le bâton, il a couru au loin se demandant comment ceux<br />

qui ne peuvent même pas lui donner un bâton peuvent lui fournir de la nourriture. Le père<br />

les a grondé en disant qu’ils ont échoué dans leur devoir pour ne pas lui avoir donné de la<br />

nourriture seulement, mais ont échoué en ne lui donnant même pas un simple petit bâton<br />

qu’il demandait. Ainsi en vue de lui donner ce qu’il voulait, il a commencé à courir avec<br />

le bâton, derrière l’invité. Mais, cet invité sous l’impression que le bâton était pour le<br />

battre, a commencé à courir encore plus rapidement. Il a pensé que le propriétaire courait<br />

avec un bâton pour le battre. Ne sachant pas ce qui s'était produit, l’hôte criait et<br />

demandant à l’invité de ralentir et qu’il allait lui donner le bâton. Ici, ce qui était<br />

réellement est une chose et les idées qui étaient dans le mental des personnes intéressées<br />

sont vraiment différentes.<br />

165


Par conséquent, cet incident indésirable s’est produit. Cet incident malheureux s’est<br />

produit parce qu’il y a des personnes mauvaises qui sont engagées dans la tâche de<br />

fabriquer des pensées impures alors que les idées du Brahmane Védique étaient pures.<br />

La langue est l’organe le plus important et elle ne devrait pas glisser et prononcer de<br />

mauvaises paroles. Elle devrait employer toute sa capacité pour prononcer le nom du<br />

Seigneur Govinda et dire toujours de bons mots. La parole et les mots constituent<br />

Sarasvati et ont ne devrait jamais en abusé. Cet aspect de Sarasvati est ce qui a de plus<br />

important pour des étudiants. Les jeunes étudiants doivent faire bien attention pour garder<br />

leurs langues sacrées en n’employant pas de mauvais mots ou de mauvaises paroles. Non<br />

seulement les étudiants, mais toutes les personnes devraient installer Sarasvati dans un<br />

endroit important. Les gens pensent habituellement que Sarasvati est importante et a une<br />

signification spéciale seulement pour les étudiants. En fait, Sarasvati est présente aux<br />

cœurs de chacun et c’est le devoir de Sarasvati de voir à ce qu’il n’y ait aucun mot non<br />

correct ou impur qui ne sortent de la langue des gens. Vous devriez faire attention à voir<br />

que votre langue ne prononce pas de mots impurs.<br />

Aujourd’hui malheureusement au nom de Sarasvati, les gens poursuivent une éducation<br />

qui ne mène pas sur le droit chemin. Toute notre éducation aujourd’hui est dirigée<br />

principalement pour gagner de l’argent dans la vie. Notre éducation devient entièrement<br />

sans but si elle est employée pour gagner sa vie seulement. L’éducation aujourd’hui<br />

n’élargie pas votre vision et ne vous enseigne aucun aspect de l’Atma.<br />

Nous devrions employer notre éducation pour sanctifier nos vies et non pas simplement<br />

pour gagner un revenu et de la nourriture. Comme la foudre accompagne les nuages, il<br />

devrait y avoir l’humilité qui accompagne la vraie éducation. Ce genre d’humilité<br />

accompagne toujours une connaissance intense et profonde. Aujourd’hui nous ne voyons<br />

aucune humilité chez les personnes qui prétendent être instruites. Certains ne<br />

comprennent même pas la signification du mot humilité. Quand nous ne savons pas ce<br />

qu’est l’humilité, comment pouvons-nous savoir ce qu’est Jnana ou la connaissance ?<br />

Nous continuons seulement à porter sur notre tête la charge de degrés inutiles qui n’ont<br />

aucune valeur réelle du tout. J’ai dit plus tôt que les gens dépensaient beaucoup de temps<br />

dans l’étude de l’algèbre, mais ne peuvent même pas évaluer une partie de leur propre<br />

maison. Tous les jours ils s’impliquent dans des exercices physiques et la marche<br />

disciplinaire, mais ils ont beaucoup de difficulté quand ils sont invités à s’assoir dans la<br />

position de Padmasana. Ils apprennent avec beaucoup de détails la science de la<br />

botanique, mais ils ne savent pas comment utiliser le Tulasi. Il n’est pas approprié et<br />

bénéfique pour les citoyens de Bharat d’acquérir une telle éducation et de se sentir fier<br />

d’avoir acquis un niveau élevé de la connaissance, dans un secteur spécial. Penser qu’ils<br />

ont une connaissance plus élevée, acquise particulièrement quand ils ont perdu toute la<br />

connaissance générale, c’est vraiment idiot. On devrait d’abord essayer d’obtenir la<br />

connaissance de l’Atma et seulement après obtenir l’éducation matérielle pour vivre en ce<br />

monde. En d’autres termes, on devrait avoir la connaissance du Dharma et de Brahma en<br />

vue de jouir des choses matérielles aussi bien que des aspects spirituels.<br />

166


Étudiants au mental sacré !<br />

Vos cœurs sont très tendres. Vous êtes encore jeune ; votre mental est très pur et vous<br />

êtes altruistes. Vous devriez commencer très tôt, même maintenant avec votre altruisme<br />

et avoir un mental stable, et acquérir un bon type d’éducation. C’est pourquoi nous<br />

disons, « Commencez tôt, conduisez lentement et arrivez sans risque. »<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

167


THAT THWAN ASI, TU ES CELA<br />

8 juin <strong>1974</strong><br />

L’Atma est permanent. Personne ne peut détruire cet Atma. Il n’y a aucune mort ou<br />

destruction pour l’Atma. Comme on change le vêtement usé pour un neuf, alors aussi,<br />

quand le corps meurt, l’Atma entre dans un nouveau corps.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Notre Sruthi nous a enseigné qu’il n’y a rien d’autre en ce monde que Brahman. Non<br />

seulement dans ce monde, mais partout il n’y a aucun second Brahman. Il n’y a rien qui a<br />

existé avant Brahman. Par conséquent nous ne pouvons pas avoir la preuve de l’existence<br />

de Brahman ailleurs que par Brahman lui-même. Il n’y a aucune qualité spéciale qui peut<br />

être attribué à Brahman. Le point à noter ici est que Brahman existait même avant tous<br />

les commentaires ou les expositions. Par conséquent, aucun commentaire ne peut<br />

vraiment exposer la vraie nature de Brahman. Prakriti, le monde matériel ou Nivritthi, le<br />

processus de prendre recours au monde non-matériel, les deux tournent autour de<br />

Brahman et sont proches de Brahman. Tout ce qui existe sous forme de connaissance<br />

comprenant l’ignorance est simplement Brahman. La base de tout est Brahman Luimême.<br />

Alors que Brahman coule comme une rivière continuellement et de manière<br />

ininterrompue, il devient une tâche très difficile de le comprendre. Ce que nous devons<br />

comprendre c’est que tandis que la rivière coule d’une manière ininterrompue, elle ne<br />

perd pas son aboutissement. Ce genre d’aboutissement prend la forme donné par les trois<br />

noms Ida, Sarasvati et Bharati. Il prend également les trois places correspondant à Vasu,<br />

Rudra et Aditya. Ces forces et formes prennent également trois noms, c.-à-d., Sasi, Gauri<br />

et Savitri. Ces déesses étendent la forme sur laquelle le monde devrait se mouvoir. Notre<br />

Sruthi a également prêché que le lien entre cette trinité de déesses est inséparable. Ces<br />

trois sont toujours ensemble. L’endroit naturel qu’Aditya prend est Bharata. L’endroit<br />

naturel que Rudra prend est Savitri et l’endroit naturel que Vasu prend est Ida. Vasu,<br />

Rudra et Aditya représentent la forme naturelle de Veda Vani. Pour le nom Aditya, nous<br />

pouvons prendre le mot Bharata comme le vrai équivalent.<br />

Le nom Bharata est synonyme d’Aditya. Nous devons reconnaître que ce mot ne<br />

s’applique pas seulement à un pays, mais s’applique au monde entier. Pour nous, penser<br />

que ce mot Bharata qui a orné l’aspect d’Aditya, a une connotation limitée est une<br />

manière incorrecte de l’interpréter. Ce sont des mots sacrés et Védiques. Il n’est pas<br />

possible de les décrire entièrement en termes de mots qui ne sont pas une origine<br />

Védique.<br />

Pour essayer et expliquer les mantras sacrés en termes de mots qui sont venus beaucoup<br />

plus tard serait quelque chose d’inachevée, parce que les mantras eux-mêmes viennent<br />

des temps immémoriaux. Si nous essayons d’employer des mots ordinaires qui sont<br />

venus beaucoup plus tard pour décrire l’aspect de Brahman, ce n’est pas correct, de cette<br />

façon nous limiterions l’aspect de Brahman. Dans ce contexte, il a été dit qu’il n’est pas<br />

168


possible de comprendre la Divinité avec son mental ou ses yeux ou même son intellect.<br />

C’est parce que Brahman a existé longtemps avant le mental et que l’intellect a vu le jour.<br />

Par conséquent c’est quelque chose qui ne peut pas être décrit au moyen de mots qui sont<br />

venus beaucoup plus tard. Est-ce possible à un fils nouveau né de décrire les qualités de<br />

son père qui a vécu même avant que le fils soit né ? Pour décrire l’aspect infini en termes<br />

de mots limités et d’expériences limités, ce n’est pas possible. Les Maharishis qui sont<br />

très bien versés dans les Vedas et les mantras ont réalisés qu’il n’est pas possible<br />

d’expliquer et de décrire l’aspect de Brahman en termes de mots. Par conséquent, ils l’ont<br />

indiqué seulement par leur silence. Ils ont dit que seule l’expérience peut être la manière<br />

correcte de comprendre Brahman et que l’exposition n’est pas la chose correcte à faire.<br />

Dans le royaume du monde physique, il est tout à fait facile de décrire quelque chose que<br />

nous ne comprenons pas, par le moyen de certains mots. Nous avons créé des mots<br />

comme nirguna, nirakara, niranjana etc., mais nous ne savons même pas la signification<br />

de ces mots. Quel est l’utilité de décrire quelque chose que nous ne connaissons pas en<br />

termes de mots que nous ne pouvons pas comprendre ? C’est une erreur commune que<br />

nous commettons tous. Shankara a donné un bel exemple pour ceci. C’est seulement<br />

quand quelque chose est en existence que nous pouvons décrire son anti ou son opposé.<br />

S’il n’y a rien qui se rapporte à para ou au spirituel dans le monde matériel, nous ne<br />

pouvons pas penser à expliquer son apara, c.-à-d. son opposé.<br />

Si vous acceptez que tous les matériaux sont un et les mêmes, et qu’il n’y a aucune<br />

différence entre l’un et l’autre, alors où est la question d’en accepter un et de rejeter les<br />

autres ? Ainsi, si vous avez atteint l’étape où vous pouvez tout reconnaître comme<br />

l’aspect de Brahman, alors où est la question du rejet de quelque chose et de l’acceptation<br />

des autres ? Dans cette étape, quoi que vous fassiez, acceptiez ou rejetiez, c’est seulement<br />

un reflet de votre propre mental.<br />

Si vous n’avez pas développé le concept de base de l’unité, vous ne pouvez pas avoir le<br />

concept du multiple. Vous pouvez vous déplacer et comprendre la signification du<br />

multiple seulement si vous avez un concept clair de la base. C’est pourquoi nous disons<br />

Ekoham Bahusyamiti. Nous devons réaliser la vérité que c’est du un que plusieurs<br />

différentes manifestations surgissent. La connaissance de la sagesse avec laquelle nous<br />

réalisons cet aspect d’unité s’appelle Bhakti ou dévotion. C’est que la dévotion permet de<br />

réaliser.<br />

Cela a été la pratique dans notre pays que quand on veut adorer Dieu, on souhaite<br />

visualiser le Seigneur sous une forme semblable à sa propre forme. Il s’associera avec le<br />

Seigneur, selon sa tête, son corps, ses limitations etc., comme ceux qu’il a. Cela est basé<br />

sur sa propre idée au sujet de soi-même. Il veut décrire Dieu comme son propre soi. Il y a<br />

également un sentiment naturel chez l’individu de penser que Dieu est quelque chose de<br />

beaucoup plus grand et plus haut que lui-même en stature. Si vous demandez à un buffle<br />

comment Dieu est, il répondra probablement que Dieu est comme un grand buffle,<br />

beaucoup plus grands et beaucoup de fois plus fort. Alors aussi, c’est normal que chaque<br />

Jiva décrive Dieu comme quelque chose de beaucoup plus grand que lui-même,<br />

beaucoup plus fort et beaucoup plus de capacités. Ici nous voyons que Dieu a reçu un<br />

nom et une forme, par nous, selon nos propres concepts, mais lui Lui-même n’a aucune<br />

169


forme ou Gunas. Les Gunas qui Lui sont attribué sont donnés par nous, et même la forme<br />

que nous Lui associons dépend de nos notions, mais Dieu lui-même n’a aucun nom,<br />

forme ou Gunas.<br />

Un bébé nouveau-né ne vient pas avec un nom attaché à lui, mais le dixième ou le<br />

onzième jour, les parents ou les relations proches donnent un nom au bébé. Pour un bébé<br />

nouveau-né, les parents ou les relations ont existé avant sa naissance. Par conséquent, ils<br />

peuvent lui donner un nom. Pour Parabrahma, il n’y a personne qui a existé avant Lui et<br />

alors personne ne peut lui donner un nom quelconque. Les dévots qui adorent Dieu<br />

commencent à donner au Seigneur un nom conformément à leur propre expérience et<br />

leurs propres notions du Seigneur. Ce que les personnes font actuellement est de<br />

visualiser cette omniscience, omniprésence et omnipotence Divine avec un certains nom<br />

et une forme qu’il aime et éprouvent alors du bonheur. Selon la force de la dévotion du<br />

dévot qui adore Dieu et également selon la profondeur de l’attachement que le dévot<br />

développe pour lui, Dieu devient son compagnon et son aide.<br />

On peut se questionner au sujet des personnes qui ne rendent pas de culte à Dieu ? Dieu<br />

ne les aide-t-il pas ? Ni la grâce ni la bonté, ni la colère ni plaisir n’ont leur origine en<br />

Dieu. Ces choses dépendent seulement du dévot. Pour comprendre ceci nous pouvons<br />

avoir un exemple. Si on va près d’un feu, la froideur sera enlevée et il expérimentera la<br />

chaleur du feu. Si nous n’allons pas près du feu, ni la froideur ne sera enlevée ni la<br />

chaleur ne sera expérimenté par lui. En d’autres termes, la sensation du froid ou du chaud<br />

dépend de la distance que nous sommes du feu. De même, si vous expérimentez la grâce<br />

ou la bonté du Seigneur, cela dépendra si vous êtes proche ou non du Seigneur. Cela ne<br />

dépend pas de Dieu.<br />

C’est dans ce contexte que deux mots ont été employés par nos ancêtres, à savoir<br />

Upasana ou Upavasa. Upa signifie proche et vasa signifie résider et Upavasa signifie<br />

simplement que vous êtes proche de Dieu, que toutes vos mauvaises qualités seront<br />

enlevées et que vous atteindrez de bonnes qualités. Le mot Upasana signifie que vous<br />

vous assoyez près du Seigneur.<br />

Le mot Upanishad, également, peut être interprété comme Upa, signifiant proche et Ni<br />

signifie légèrement plus bas et Shad signifie assis. Alors, Upanishad signifie aller près du<br />

Seigneur et s’asseoir. L’implication du mot est que vous devez aller près du Seigneur et<br />

vous asseoir, parce que vous ne pouvez pas prendre une position plus haute que le<br />

Seigneur, parce que vous êtes plein de doutes. Vous voici en position de Thwam et Dieu<br />

est en position de That ; c’est-à-dire, il est en mesure à dégager tous vos doutes et vous<br />

devez vous asseoir plus bas et voir à ce que vos doutes soient clarifiés. La relation entre<br />

That et Thwam est tel que la connaissance doit s’écouler de That vers Thwam et c’est<br />

pourquoi il a été appelé That Thwam Asi. Thwam est l’endroit où les questions vont et<br />

That est l'endroit où les réponses viennent. Puisque That est une position de<br />

connaissance, il ne peut y avoir aucune question de cet endroit. That est rempli de<br />

connaissance.<br />

170


Dans ce contexte, nous disons que selon l’ampleur de Prema ou de l’amour et de<br />

l’affection avec laquelle on va près du Seigneur, Dieu réciproquement regardera le dévot<br />

avec le même Prema et la même grâce. Il y a un petit exemple pour ceci. Pour de tels<br />

dévots qui adorent et respectent Dieu et qui croient en Dieu des profondeurs de leur cœur,<br />

Dieu devient un compagnon et un guide. Le neuvième jour de la bataille du Mahabharata,<br />

le vieux grand-père Bhishma faisait la guerre de plusieurs manières contre les Pandavas.<br />

Toutes les flèches qui venaient du côté de l’ennemi, vers le Pandavas, étaient remplies de<br />

feu et de pouvoir destructeur. Toutes ces armes nocives qui étaient prévu pour blesser<br />

Arjuna, en réalité Arjuna fut protégé, et la raison de ceci est que le Seigneur lui-même<br />

était l’aurige d’Arjuna et dans de telles circonstances, les armes, non seulement n’ont pas<br />

causé de mal, mais ont aidé Arjuna. Krishna n’a jamais mentionné à Arjuna le secret de<br />

ceci. Mais le neuvième jour, Arjuna, trouvant que la victoire était de son côté est retourné<br />

à son camp, il était arrogant et mordant, et avait développé de l’orgueil.<br />

Le moment où l’orgueil et l’ego se développent, il est naturel qu’une situation se<br />

développe ou qu’il oublie même sa nature humaine. C’est une expérience commune qui<br />

quand nous sommes dans une voiture que le propriétaire ne descende pas le premier, mais<br />

que quelqu’un ouvre d’abord la porte pour que le propriétaire descende. Après cette<br />

pratique, Arjuna ne voulait pas descendre du char en premier. Il a eu l’idée que Krishna<br />

qui était l’aurige descende d’abord et lui ouvrir la porte, et alors seulement il pourrait<br />

descendre avec une grande fierté. Mais, Krishna s’est adressé à Arjuna en tant que beaufrère<br />

et lui a demandé de descendre d’abord et d’aller à l’intérieur. Arjuna n’a pas voulu<br />

écouté cela. Arjuna avait la qualité d’être têtu, à certaines occasions. Il a estimé que<br />

Krishna devrait descendre d’abord et alors il descendrait. Cependant, un peu plus tard, il<br />

s’est rendu compte qu'il serait imprudent d’entrer dans un argument avec Krishna,<br />

particulièrement quand la guerre se continuait toujours. Par conséquent, il est descendu<br />

du char et est allé à l’intérieur. Mais, Krishna a insisté pour qu’il aille plus loin dans la<br />

maison. Après qu’Arjuna soit entré à l’intérieur, Krishna a sauté vers le bas, rapidement,<br />

et immédiatement après le char entier a brûlé et fut réduit en cendres. Quand il a demandé<br />

la raison, Krishna a expliqué que tous les armes qui furent utilisés ce jour-là dans la<br />

guerre étaient mortels et étaient remplies du pouvoir du feu et qu’il a dû les garder sous<br />

contrôle, jusqu’à en mettant sous ses pieds. Il a également révélé que s’il devait<br />

descendre en premier, Arjuna aurait été brûlé avec le char. Il a dit qu’afin de protéger<br />

Arjuna, il avait attendu qu’Arjuna soit descendu, et alors il a sauté rapidement du char.<br />

C’est dans ce contexte que Krishna fut également appelé Bharata à cause de sa nature qui<br />

imprégnait tout. La signification de ceci est que l’aspect de Bharata est lié à Aditya et à<br />

Aditya en retour est relié avec Agni, et donc si vous voulez contrôler Agni, vous devez le<br />

mettre seulement dans un autre endroit où il y a Agni.<br />

Deux jours avant ceci, Krishna a entrepris de protéger les Pandavas d’une façon<br />

différente. Bhishma a juré devant Duryodhana qu’il entrerait maintenant dans une phase<br />

cruciale et terrible de la bataille avec les Pandavas et que même il les anéantirait. Quand<br />

Draupadi a entendu une telle déclaration émanant de Bhishma, elle a eu vraiment peur.<br />

Elle avait peur parce qu’elle savait que Bhishma était très fort et que dans l’instant il<br />

pourrait tuer tous les Pandavas. Elle avait peur que Bhishma tue tous ses maris et la<br />

171


endrait veuve. Dans cette crainte terrible, elle était seulement une personne qui allait et<br />

exprimait sa peur. Elle était seulement une personne, et il était le Seigneur Krishna<br />

omniprésent et omnipotent. Elle est allée voir Krishna, et à cause de la menace de<br />

Bhishma, il devait sauver et protéger son Sumangalyatva. La nature de Dieu est telle qu’il<br />

se soumet aux limitations qu’il a créées lui-même. Le Seigneur a dit à Draupadi qu’il était<br />

disposé à la sauver et à la protéger, mais qu’elle doit également faire des efforts. Le<br />

Seigneur a dit, « je réside à votre cœur comme Atma. Par conséquent, quand vous faites<br />

un effort tout seul, je complète vos efforts. » Si nous prenons un morceau de bois et<br />

continuons à le déplacer de haut en bas, le feu ne va pas se produire. Nous devons<br />

prendre deux morceaux de bois semblables et les frotter vigoureusement l’un contre<br />

l’autre. C’est seulement alors que le feu sera produit. De même, Krishna a dit « Quand<br />

mon aspect de Divinité se manifeste extérieurement et que mon aspect qui réside en vous<br />

intérieurement dans l’Atma viennent ensemble, alors seulement les résultats viendront. »<br />

Comme dans l’analogie d’un courant électrique, nous n’obtiendrons rien du courant<br />

électrique si seulement nous avons le négatif ou le positif. À moins que le négatif et le<br />

positif soit ensemble, le courant ne sera pas produit. Le Seigneur a souligné, « Je peux<br />

donner la grâce de Dieu. Mais vous devrez assurer l’effort humain. À moins que la grâce<br />

de Dieu et l’effort humain viennent ensemble, le résultat ne peut pas être réalisé. »<br />

Immédiatement Draupadi s’est enquis de ce qu’elle devrait faire. Elle a assuré Krishna<br />

qu’elle était disposée à faire n'importe quoi pour sauver ses maris. Le Seigneur a dit à<br />

Draupadi qu’elle devrait aller à la maison de Bhishma la nuit et agir selon son conseil. Il<br />

est vrai que sur le champ de bataille, Bhishma a juré, mais plus tard quand il est rentré à<br />

la maison il était dans un grand dilemme et se demandait comment il pourrait accomplir<br />

sa promesse et comment il pourrait tuer les Pandavas qui étaient les incarnations du<br />

Dharma. Il était également préoccupé parce que s’il n’accomplissait pas sa promesse, sa<br />

vie entière serait inutile. Dans un tel dilemme, il marchait dans tous les sens dans sa tente,<br />

sur le champ de bataille.<br />

Tandis que Bhishma luttait dans son propre mental de cette façon, les autres dormaient<br />

dans leurs camps respectifs après la bataille fatigante du jour. Alors Krishna a réveillé<br />

Draupadi et lui a dit qu’elle devrait se déguiser d’une façon ou d’une autre en utilisant<br />

une grande couverture pour se couvrir et de le suivre. Krishna marchait en avant et<br />

Draupadi le suivait. La raison était que Draupadi ne connaissait pas la résidence de<br />

Bhishma et ainsi Krishna était en avant d’elle. Dès qu’ils se sont approchés du camp de<br />

Bhishma, Krishna s’est déplacé de côté et a dit à Draupadi que Bhishma luttait à cause de<br />

l’insomnie et qu’elle devait entrer dans la maison tranquillement et tomber aux pieds de<br />

Bhishma. Quand Draupadi se déplaçait doucement, Krishna a constaté qu’elle portait des<br />

chaussures qui étaient appropriés aux personnes riches en ces jours, et qu’ils faisaient un<br />

certain bruit. Alors Krishna a arrêté Draupadi et lui a demandé d’enlever ses chaussures<br />

car elles faisaient beaucoup de bruit. Elle a enlevé les chaussures, Krishna les a<br />

enveloppé et les a tenues dans ses mains. Elle est entrée dans la tente de Bhishma où il se<br />

déplaçait de long en large, agité. Dès qu'elle fut en tête à tête avec Bhishma, bien que ses<br />

bracelets et ornements fassent beaucoup de bruit, elle est immédiatement tombée à ses<br />

pieds. Bhishma s’est rendu compte qu’elle était une femme avec une famille et une<br />

172


femme mariée, immédiatement l’a béni en disant, Deergha sumangali bhava. Ce fut la<br />

bénédiction qu’il a spontanément donné à Draupadi.<br />

Alors Draupadi s’est levé et elle versait des larmes de joie. Bhishma l’a vue dans cet état<br />

et fut grandement étonné. Il a dit, « Je vous ai maintenant donné la bénédiction, vous<br />

devez être une deergha sumangali, bien que j’ai fait le vœu de tuer vos maris ; quelle<br />

situation contradictoire dans laquelle je me suis embarqué. Sûrement, vous n’êtes pas<br />

venu par vous-même dans cette nuit très sombre. Quelqu’un doit vous avoir donné cette<br />

idée et faire ceci, et obtenir cette bénédiction de moi pour que vous restiez une sumangali<br />

encore longtemps. » Draupadi a dit que personne d’autre, excepté le seigneur Krishna,<br />

l’aiderait dans les circonstances actuelles, et immédiatement en entendant cela Krishna<br />

est entré, Bhishma a commencé à regarder Krishna. Krishna a marché à l’intérieur avec<br />

les chaussures de Draupadi, dans sa main, attachée dans un tissu. Bhishma a touché le<br />

paquet de tissu et a vu que c’était les chaussures de Draupadi. Alors Bhishma a versé des<br />

larmes de joie et dit que Krishna était si grand et si sa grâce se réalisait, il porterait même<br />

les chaussures de ses dévots. Le jour suivant il s’est produit que toutes les armes libérées<br />

par Bhishma sur Arjuna furent reçu par Krishna, et ainsi Arjuna fut protégé. Krishna a<br />

constaté que le corps d’Arjuna avait un grand malaise et en dernier fut très blessé parce,<br />

Krishna a dû souffrir tout ceci. En pensant comme ceci, il est devenu faible en esprit et<br />

Krishna était sûr que s’il permettait que cette situation se continue, Bhishma sûrement les<br />

tuerait et la victoire serait du côté de Bhishma. À cela, Krishna a sauté du char et voulait<br />

combattre lui-même Bhishma, et Bhishma a réalisé que Dieu lui-même descendait pour le<br />

tuer et protéger ainsi Arjuna. Alors Bhishma a prié la personne venant pour le tuer parce<br />

qu’il était le Seigneur lui-même, dans les termes suivants.<br />

« Alors que vous sautez du char, d’un saut, l’éclat de vos boucles d’oreille ont illuminé<br />

suffisamment tout le ciel. L’univers qui est à l’intérieur de vous fut si secoué que le<br />

monde ne pouvait pas soutenir la secousse. Comme vous avancez avec la roue dans votre<br />

main, le tissu sur vos épaules a glissé vers le bas. » Même alors qu’Arjuna plaidait en<br />

disant, « J’ai jalonné toute ma réputation avec une pleine foi en vous. Ne me laissez pas<br />

tomber. » Comme un lion, vous hurlez, « Aujourd’hui, je tuerais Bhishma et je dois vous<br />

sauver » et vous avez demandez à Arjuna de se mettre de côté pour vous laisser partir ;<br />

Oh Dieu ! Vous avancez comme un tonnerre ; vous seul êtes mon sauveur et personne<br />

d’autre. Sauvez-moi alors que je cherche cette protection ! »<br />

La situation entière avait changé soudainement et Krishna a pris grande pitié de Bhishma.<br />

Ici il est nécessaire pour nous de comprendre le contexte dans lequel Bhishma a offert ses<br />

prières. Il est tout à fait naturel pour nous de prier Dieu pour nous sauver si quelqu’un<br />

d’autre vient pour nous blesser. Ici nous devons réaliser que Bhishma ne reconnaissait<br />

aucune autre forme de Dieu. Le Seigneur Krishna qui avançait vers lui était le seul Dieu<br />

pour lui, et donc il s’est adressé à Krishna lui-même pour le sauver. Nous devons<br />

observer l’unité de Dieu à qui Bhishma priait ici. La force Divine peut être comprise<br />

seulement par la Divinité et la force Divine peut être contrôlée seulement par la Divinité.<br />

Personne d’autre ne peut comprendre ou contrôler la force Divine. L’aspect de Brahman<br />

qui est en possession d’une telle force Divine peut être contrôlé seulement par la force<br />

Divine. Ces aspects de Brahman qui nous permettent de réaliser l’unité de la Divinité<br />

173


sont les aspects contenus dans la trinité Ida, Sarasvati et Bharati. Ce sont les trois formes<br />

qui protègent et donnent la satisfaction au monde entier. Il est malheureux pour nous de<br />

penser que le mot Bharati qui présente une signification si infinie vient du nom d’un<br />

certain roi et que ce n’est pas un mot Védique. C'est un mot Védique. Il ne vient d’aucun<br />

roi ou pays. Il y a beaucoup de mots dans nos Vedas qui décrivent l’aspect de Bharat et<br />

donc, présente la grandeur Bharat.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

174


DIEU EST OMNIPRÉSENT<br />

9 juin <strong>1974</strong><br />

L'homme est prêt à se livrer aux actes pécheurs, mais quand il vient pour récolter les<br />

fruits de tels actes pécheurs, il montre beaucoup d’hésitation. D’un autre côté, il<br />

abandonnera de faire un bon travail sciemment et avec une facilité considérable. Il est<br />

toujours prêt à abandonner de faire de bonnes actions.<br />

Pavitratma Swarupas ! Étudiants, garçons et filles !<br />

Vous avez déjà appris que le Veda vous enseigne des choses qui sont au-delà du direct<br />

comme déduction évidente. Il y a une définition dans le Veda qui dit Vedayati iti vedaha<br />

qui incite certaines personnes à penser que le Veda vous prêche quelque chose de secrète<br />

et spécial que nous ne pouvons pas comprendre facilement. Quand nous posons la<br />

question « Qu’est-ce que le Veda nous enseigne ? » Nous commençons à apprendre que<br />

le Veda est certainement une branche supplémentaire de la connaissance, à savoir, le<br />

Gandharva Veda, l’Ayur Veda et le Natya Veda. Ceux-ci sont des additions aux Vedas.<br />

En d’autres termes, nous voyons que pour le mot Veda il y a certains préfixes qui sont<br />

ajoutés. Ces préfixes expliquent les relations avec les Vedas.<br />

Qu’est-ce que le mot Veda sans préfixe nous dit ? Il y a quatre purusharthas à savoir,<br />

Dharma, Arta, Kama et Moksha qui sont traités dans le Veda en relation avec l’individu<br />

et le genre de travail que l’individu doit accomplir dans sa vie. Ainsi ces actions de toutes<br />

sortes qui concernent l’homme à chaque moment de sa vie sont traitées par les Vedas<br />

dans les mots Dharma, Arta, Kama et Moksha. Arta et Kama ou richesse et le désir, sont<br />

naturels aux êtres humains. On ne devrait pas dans ce contexte penser que le Dharma et<br />

Moksha se rapportent à un certain état plus élevé de la vie.<br />

Penser que la richesse et le désir sont importants pour la vie humaine et que le Dharma et<br />

Moksha sont destinés à un aspect plus élevé, n’est pas correct. C’est seulement quand<br />

nous comprenons ceci clairement que nous pourrons comprendre les aspects, les<br />

enseignements et la signification des mots contenus dans les Vedas. Nous devons<br />

comprendre la signification du principe de vie dans les multiples Jivas et comment il est<br />

venu en eux, et ce qui se produit quand le principe de vie quitte le corps d’un Jiva.<br />

C’est seulement quand nous comprenons la signification de la création des mots, le<br />

maintien, la dissolution, la vie et la grâce, en ce monde, que nous pourrons atteindre la<br />

pleine signification de ce qui est contenu dans les Vedas. Ces mots sont synonymes avec<br />

les cinq Pranas (airs). Ces cinq Pranas servent de base aux cinq Kosas (enveloppes). Ces<br />

cinq Kosas sont également appelés les cinq substances élémentaires. Parmi ces cinq<br />

substances élémentaires il y a également quelque chose qui est Divin et qui nous fait<br />

connaître la nature du Soi intérieur. Les cinq karmendriyas, les sens de l’action, sont<br />

extérieurement visibles. Mais nous connaissons également les cinq sens de perception.<br />

175


À côté de ceci, nous devons reconnaître les organes intérieurs appelés Antahkarana. Lié à<br />

ce Antahkarana intérieur est l’Atma ou le Soi intérieur, et dans le contexte de cet Atma,<br />

vous devez employer le mot Hiranya. Hiranya signifie pour nous la force de vie. Le mot<br />

Hiranya signifie littéralement l’or. Pour avoir de l’or fin, on doit se débarrasser de toutes<br />

les impuretés. À cause de cette capacité à enlever les impuretés et à tout nettoyer avec<br />

l’aide du feu, Agni ou le feu est été associé au mot Dharma, et un tel feu a un autre nom<br />

Pavaka. Cette force ou capacité par laquelle on peut purifier la matière est également<br />

appelé un aspect de pavaka. Puisqu’il est rempli de l’aspect de Hitaramya ceci s’appelle<br />

également Hiranya. Le corps subtil doit être décrit comme Hitaramya, mais<br />

graduellement le nom fut changé pour Hiranya. Hitaramya est devenu Hiranya, et dans<br />

le langage courant ceci est devenu Hiramya. Ici l’aspect de Brahman s’est associé à<br />

Hiramya, il fut traité avec l’aspect de Sarasvati. Tout comme Agni peut nettoyer, purifier<br />

et enlever toutes les impuretés dans la matière, les organes intérieurs peuvent être purifiés<br />

par Sarasvati.<br />

Dans ce contexte, à cause de sa capacité à nettoyer les organes intérieurs, Sarasvati a<br />

également le nom de Pavaka. Vous pouvez enlever votre ignorance, si vous écoutez<br />

Sarasvati. Par conséquent Sarasvati a la capacité d’enlever votre ignorance par ce<br />

processus d’écoute.<br />

À cause de cette capacité par laquelle elle peut enlever votre ignorance et vous donner<br />

Prajnana, Sarasvati a été appelé Pavaka. Elle est également appelée par un nom sacré<br />

Pavana. Ce mot Pavana signifie la brise ou l’air. Cette air ou brise divine prend la forme<br />

de la vie dans le chaque individu. Cet aspect de la vie que nous reconnaissons comme<br />

étant présent dans chaque individu se réfère à l’aspect de Bharata. Cet aspect de Bharata<br />

qui est synonyme avec l’aspect de la vie dans chacun a également été identifié avec<br />

Aditya. En soi, le synonyme Pavaka est devenu commun pour Aditya également et est<br />

devenu commun pour Bharata aussi bien.<br />

Ainsi, Ida, Sarasvati et Vayu sont devenus synonyme de l’aspect de Bharata. Par<br />

conséquent dans l’endroit intérieur où l’Atma réside, à cause de l’aspect d’Ida et de<br />

Sarasvati, qui y réside également, l’aspect de Bharata y réside également. La coïncidence<br />

de l’Atma intérieur et de l’aspect de Bharata n’est pas reconnue par nous. Par conséquent,<br />

nous ne donnons pas au mot Bharata sa proéminence qui lui est due. Nous pensons<br />

simplement qu’il signifie le nom d’un pays. C’est erroné. Les poètes, les auteurs et les<br />

historiens ne sont pas entrés dans les détails de l’origine du mot Bharata et ont tiré la<br />

conclusion que cela n’était pas entièrement acceptable dans le cadre de ce qui est dit<br />

maintenant au sujet des mantras.<br />

C’est seulement ceux parmi nos rishis qui ont eu la maîtrise des Vedas qui sont les<br />

personnes qui pouvaient prétendre être de vrais poètes (kavi). Il est approprié d’appeler<br />

seulement de telles personnes qui sont bien-versés dans les Vedas, des poètes. Supposer<br />

qu’une personne qui a seulement des capacités poétiques peut devenir un rishi est très<br />

inapproprié.<br />

176


Les rishis des temps anciens ont eu un mental pur et clair, et par conséquent ils pouvaient<br />

comprendre la Divinité. Par conséquent ils se sont appelés Kanta darahana. Ils pouvaient<br />

avoir la vision du passé, du présent et du futur dans un aperçu. Sur le compte de leur<br />

pureté, ils pouvaient comprendre les trois modes du temps. Ici nous pouvons reconnaître<br />

le fait que le nom rishi est approprié seulement à ceux qui pouvaient comprendre toutes<br />

les trois divisions du temps et les trois mondes, ainsi que l’aspect trinitaire de la Divinité.<br />

Depuis que de tels rishis sacrés ont entrepris le travail de compiler les Puranas et les<br />

Ithihasas, ils ont acquis une renommée et une importance. Les gens comme Valmiki et<br />

Vyasa étaient de grands rishis d’abord pour leur Thapas et leur clarté d’esprit. C’est<br />

seulement après qu’ils sont devenus des auteurs et des poètes. On peut demander<br />

pourquoi ces rishis ont dû être des poètes alors qu’ils avaient déjà en eux l’aspect<br />

d’Easwara. C’est parce qu’ils ont voulu donner au reste du monde les aspects subtiles de<br />

la Divinité, d’une façon facile, par leurs écritures. Les rishis du passé non pas seulement<br />

jouies de la béatitude et du bonheur associés à l’aspect de Dieu, mais furent également<br />

impatients de véhiculer la même chose aux autres, et ainsi ils ont gagné la grâce de Dieu<br />

et se sont engagés à écrire les histoires sacrées qui ont apporté la béatitude et le bonheur<br />

aux autres. Ceci était une chose facilement reconnaissable des citoyens de Bharat, dans<br />

les temps antiques. Ils ont réalisé que la béatitude qui découlait de la Divinité qu’ils ont<br />

jouit n’était pas pour leurs buts égoïstes, mais l’ont partagée avec les personnes qui<br />

étaient engagées dans l’aspect matériel aussi bien.<br />

Il y a trois méthodes d’apprendre, à savoir, sravana (l’écoute), manana (la contemplation<br />

constante) et nididhyasana (l’assimilation). Dans ces trois niveaux d’étude, ils ont installé<br />

Sarasvati, Bharati et Ida. Vous avez à ce jour à réaliser que ces trois noms sont les trois<br />

parties du même aspect. Vraiment, ce que vous avez écouté ne peut pas être facilement<br />

saisi et assimilé simplement par l’écoute. Vous devez faire un certain manana ou<br />

réflexion à plusieurs reprises et puis absorber ce que vous avez écouté. C’est<br />

nididhyasana. Si vous faites ces trois choses – écouter, penser à cela et l’absorber – c’est<br />

alors seulement que vous pouvez jouir des fruits de ce que vous avez écouté.<br />

Il y a une petite illustration pour ceci. Supposer que de la nourriture est cuite dans votre<br />

cuisine. Est-ce que votre faim sera soulagée simplement en regardant ce que vous faite<br />

cuire ? Même si vous mangez simplement ce qui a été cuit, serez-vous capable d’obtenir<br />

la force nécessaire des alimentations ? C’est seulement si vous digérez la nourriture que<br />

vous mangez, que vous serez bien nourri. Comme faire cuire, manger et digéré sont les<br />

trois processus essentiels pour obtenir le résultat final, alors aussi, sravana, manana et<br />

nididhyasana doivent se suivre dans cet ordre, ainsi ils pourront vous donner le résultat<br />

final. C’est seulement alors que vous pourrez acquérir certains aspects de l’Atma Vidya.<br />

Les gens qui écoutent seulement et ne font aucun manana sont comme ceux qui voient<br />

simplement les aliments cuits dans la cuisine et n’essayent pas de les manger.<br />

Il peut y avoir un certain nombre de choses mangeables dans la cuisine, mais cela n’est<br />

pas assez et ne soulage pas la faim. C’est seulement quand on les mange qu’on en reçoit<br />

un certain bénéfice. Cette étape peut être comparée à l’écoute et à prendre en<br />

considération ce qui fut entendu. Ensuite, ce que vous avez entendu doit être absorbé en<br />

vous-même. C’est alors seulement que vous obtiendrez le plein avantage de ce que vous<br />

177


avez entendu. Ces trois étapes s’appellent sravana, manana et nididhyasana. Les poètes<br />

sont d’avis quand simplement écoutant des choses, on en obtient le plein avantage. Les<br />

rishis, après avoir expérimenté l’Ananda ou la béatitude, après être allé dans les diverses<br />

étapes et avoir absorbé l’Ananda, ils vont communiquer la même chose aux gens du<br />

commun, et ils iront par la suite avec manana et nididhyasana.<br />

Une petite illustration. Un érudit prend dans sa main un grand livre et passe page après<br />

page. Son attention est attirée par le contenu du livre. D’un autre côté, nous pouvons<br />

prendre le cas d’un petit enfant qui regarde le même livre. L’attention de l’enfant sera<br />

attirée seulement par les images dans le livre et rien d’autre. L’implication de cet<br />

exemple est que l’enfant apprécie seulement les images dans le livre, cela peut être<br />

comparé à un poète, tandis que l’érudit qui lit le contenu du livre et l’absorbe est<br />

comparable à un rishi. Si vous regardez les images seulement, pouvez-vous en<br />

comprendre le contenu détaillé ? L’obscurité sur la terre disparaîtra-t-il simplement en<br />

écoutant les nouvelles qu’une lampe existe quelque part ?<br />

Est-ce que la faim d’un homme affamé sera-t-elle soulagée en écoutant les noms de<br />

plusieurs sucreries ? La pauvreté d’un pauvre homme disparaîtra-t-elle simplement en<br />

écoutant le potentiel d’une grande richesse et de la prospérité ? La maladie d’un homme<br />

va-t-elle être traitée s’il écoute simplement les noms de tous les médicaments qui sont<br />

disponibles. De même les poètes et les auteurs ont écrit des choses et lu des choses, sans<br />

réaliser la signification essentielle de ce qu’ils ont écrit. Ils interprètent mal le mot<br />

Bharata et par conséquent ils en n’ont pas obtenu la pleine signification.<br />

Si vous vous tenez au même niveau que l'océan et le regarder, il apparaîtra être comme<br />

une vaste feuille d’eau. D’autre part, si vous regardez le même océan d’en haut, il<br />

apparaîtra comme un lac. Sur la même analogie, puisque les rishis étaient sur un haut<br />

niveau dans la connaissance spirituelle et loin du monde, ils pouvaient reconnaître ce<br />

vaste monde comme une entité très petite et insignifiante. Quand on est à un bas niveau,<br />

on pense que le monde est grand, important et multiple. La diversité et la différence<br />

seront vu plus claires. Mais quand on va dans une position plus élevée, tout semblera<br />

lisse, même petit. Quand nous avons une vision étroite, notre pays, nos gens, nos langues<br />

apparaîtront remplis de problèmes et de différences. Si vous pouvez aller à un endroit<br />

plus élevé et regardez le monde, il apparaîtra dans un aspect unifié et tous les gens et<br />

toutes les langues apparaîtront comme étant une.<br />

Le mot Bharata est associé à Aditya, le soleil. Aditya ou le soleil appartient au monde<br />

entier et de la même façon, Bharata ne s’applique pas seulement à une partie de ce<br />

monde. Il s’applique au monde entier. Chaque pays dans le monde ne peut pas penser que<br />

le soleil appartient seulement à ce pays. Par exemple, il ne peut pas y avoir un soleil<br />

Indien, un soleil Africain, ou un soleil Américain. Il y a seulement un soleil qui donne la<br />

lumière et l’éclat à tous les pays dans le monde. Il y a une autre illustration pour ceci.<br />

Supposez que vous ayez un pot de terre cuite, un pot en argent, un pot en cuivre et un pot<br />

en bronze. Quand l’eau est versée dans ces quatre pots, le reflet du soleil sera vu dans<br />

chacun de ces quatre pots. Nous devons réaliser que c’est le même soleil qui est reflété<br />

dans tous les quatre pots. La seule différence est dans la valeur du récipient, mais pas<br />

178


dans le soleil. Ces pots peuvent être comparés aux différents pays. Les personnes qui<br />

vivent dans chacun de ces pays peuvent être comparés à l’eau dans chacun des pots et la<br />

réflexion d’Aditya ou du soleil doit être comparée au concept que les gens de chaque pays<br />

se forment de la même Divinité, du Un.<br />

À cause de leur bonne chance, les gens de ce pays peuvent comprendre la pleine<br />

signification de ce mot Bharat et a par conséquent donné ce nom à notre pays. Les gens<br />

vivant dans d’autres pays ne comprennent pas la pleine signification de ce mot Védique et<br />

ainsi ils n’ont pas adopté ce nom. Nous avons déjà énoncé que Pavaka est un nom<br />

synonyme de Bharata. Ce nom Pavaka signifie l’aspect du nettoyage de l’individu et<br />

donc Pavaka et Brahman sont des mots placés très hauts dans notre pays. Les gens qui<br />

ont le Samskara approprié ou la tradition peuvent apprécier pleinement la signification<br />

des mots Védique Bharata et Pavaka. C’est dans ce contexte que le Sruthi nous a<br />

enseigné que Paramatma est fait des aspects qui sont au-dessus des cinq sens de<br />

perception.<br />

Nous devrions essayer de comprendre ce qui est signifié par la perception ci-dessus de<br />

sens de perception. Il y a un petit exemple pour ceci. Dans les cinq substances<br />

élémentaires, la matière ou la terre est la première. La terre est liée par cinq qualité – le<br />

son, le toucher, la vue, le goût et l’odeur. La prochaine étape des substances élémentaires<br />

est l’eau. Dans l’eau, nous trouvons qu’une des qualités, à savoir l’odeur, n’est pas là.<br />

Ainsi l’eau devient un peu plus légère et un peu plus mobile que la terre parce qu’une des<br />

qualités est absente. L'eau peut donc se déplacer d’un endroit à un autre. Dans la<br />

troisième substance élémentaire Agni, nous avons les qualités de son, de toucher et de la<br />

vue, mais il n’y a ni goût ni odeur pour le feu, et ainsi le feu est beaucoup plus léger et<br />

peut se déplacer librement vers le haut. Le prochain élément est l’air. Nous constatons<br />

qu’il est caractérisé seulement par le son et le toucher. Les autres trois qualités, la vue, le<br />

goût et l’odeur ne sont pas trouvés dans l’air. L’air devient très léger et bouge librement<br />

d’un certain endroit et se déplace dans toutes les directions. Nous venons au quatrième<br />

élément, à savoir l’éther. De toutes les cinq qualités de perception seulement la qualité du<br />

son est laissée. Il n’y a ni goût, ni odeur, ni toucher, ni vue. Par conséquent, l’éther est<br />

toujours très léger, en fait le plus léger, et est présent partout.<br />

Ainsi en se rapportant à Paramatma en tant qu’Être au-dessus des sens de perception,<br />

nous signifions qu’il est libre de tous attributs ou Gunas. C’est dans ce contexte que notre<br />

Sruthi nous a enseigné que Paramatma est au-delà de tous les cinq éléments et est si léger<br />

que l'omniprésence devient son attribut. Ceci est décrit en disant qu’il est présent dans le<br />

plus petit des plus petites particules comme Anu et dans le plus grand des plus grandes<br />

choses comme mahath. Il est tous les deux, infinitésimal petit et infiniment grand. Ce que<br />

nous avons à apprendre ici c’est que comme nous avons rejeté nos désirs et nos illusions,<br />

nous pourrons mener une vie avec une vue d’ensemble plus grande.<br />

Le processus d’abandonner graduellement les désirs est désigné sous le nom de vairagya<br />

dans la langue du Vedanta. Moins de bagage et plus de confort fait du voyage un plaisir.<br />

Quand nos ancêtres se sont référés à vairagya, ils ont voulu dire que vous devez<br />

abandonner le bagage de vos désirs et souhaits et rendre ainsi la vie moins onéreuse. Par<br />

179


vairagya cela ne signifie pas abandonner votre famille et vos enfants et partir dans la<br />

forêt. Ce n’est pas la signification de vairagya. C’est la pratique de nos compatriotes de<br />

se tenir devant une idole et de prier. Nous pouvons nous demander comment on peut<br />

atteindre l’infini en adorant une chose passagère comme une image ou une idole ? Nous<br />

devons réaliser qu'on peut adorer une image en tant que Dieu, mais pas Dieu comme une<br />

image. C’est-à-dire, vous pouvez soulever une image au niveau de Dieu par votre culte,<br />

mais vous ne pouvez pas réduire Dieu au niveau d’une image. En connaissant de telles<br />

significations intérieures, vous devez élever vos idées à un niveau plus haut.<br />

J’espère que la jeunesse réalisera la vraie signification de ces déclarations et la prendra<br />

comme leur devoir pour rétablir le Dharma et amener ce pays à une hauteur plus grande.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

180


LE SEIGNEUR EST LIÉ À LA CRÉATION<br />

10 juin <strong>1974</strong><br />

On peut contrôler même un éléphant sauvage avec un outil appelé Ankusa. De la même<br />

manière, pour contrôler un animal, on aurait besoin d’un grand bâton. L’outil que nous<br />

employons pour contrôler l’éléphant est comme un médicament pour l’éléphant. De<br />

même pour un animal, le grand bâton est le médicament. Pour guérir une maladie chez un<br />

être humain, on doit employer un produit chimique approprié comme médicament. Mais<br />

y a-t-il un médicament sur toute la terre pour transformer une mauvaise personne ?<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Le mot amnaya se rapporte aux divers aspects de Dieu. Les mots du Veda ont donné<br />

beaucoup de noms et nous ont également mentionné de plusieurs manières cet aspect du<br />

Divin. Le mot amnaya a une signification spéciale dans le cadre du Veda. Amnaya est<br />

complet et signifie qu’il y a une pratique continue et ininterrompue en ce qui concerne<br />

sravana, manana et nididhyasana, c’est d’écouter, de penser et de digérer ou d’absorber.<br />

Ces trois aspects ensemble s’appellent par le mot amnaya, complet. Si on n’est pas<br />

impliqué dans amnaya ou dans la pratique ininterrompue de l’écoute et de la digestion,<br />

alors il ne sera pas possible à l’individu de reconnaître l’identité de cela, parce qu’il est<br />

habituellement immergé dans les choses de la famille et les autres problèmes<br />

domestiques.<br />

Le Veda nous a enseigné l’importance des divers purusharthas tels que le Dharma et<br />

Brahma. Nous pouvons dire avec autorité que la véritable éducation fait affaire seulement<br />

les sujets qui concernent le Dharma et Brahma. Toute éducation se rapportant à des<br />

aspects autres que ces derniers ne peut pas être appelée la vraie éducation. La<br />

connaissance de l’Atma ou la connaissance qui se rapporte à Brahman, et la connaissance<br />

qui vous donne certaines idées de Paramatma est la seule connaissance, et c’est ce que le<br />

Veda mentionne. Tout le reste ne peut pas venir sous la description de la connaissance.<br />

La récitation seule des mantras contenus dans le Veda ne peut pas s’appeler la<br />

connaissance. En d’autres termes, la vraie éducation est ce qui relie le Karma Yoga au<br />

Brahma Yoga. Le lien entre les deux doit devenir évident pour vous, doit être accepté par<br />

vous, et vous devez le mettre en pratique dans votre vie quotidienne. Cela seulement<br />

s’appellera la vraie et complète éducation. Si n’y a aucune appréciation du Karma Yoga<br />

ou du besoin de l’action et des aspects spirituels, cela ne peut pas s’appeler l’éducation.<br />

Il y a beaucoup de personnes qui chaque jour récite des mantras tirés des Vedas, mais à<br />

moins qu’elles mettre en pratique ce qu’elles apprennent des mantras, elles ne peuvent<br />

pas vraiment s’appeler des personnes Védiques. Elles peuvent seulement être appelées en<br />

rapport avec des buts descriptifs externes. Si on ne peut pratiquer ce qu’on apprend dans<br />

les Vedas et en obtenir un plaisir spirituel, est-ce qu’une telle personne peut aisément<br />

s’appeler une personne véritablement instruite ? Les trois processus à savoir, sravana<br />

manana et nididhyasana qu’on doit adopter pour atteindre la fin des mantras dans les<br />

181


Vedas ont déjà été mentionnés. Sans passer par ces trois processus, le récit peut s’appeler<br />

seulement de l’érudition, de la connaissance dans le cadre du monde. Une telle<br />

connaissance n’ira pas dans les profondeurs du cœur et ne lui révélera pas l’aspect de<br />

Brahman du tout. La sorte de connaissance qui n’est pas suivi par le processus de l’écoute<br />

par le processus de réfection et de digestion, sera au mieux, apprise sans fondement<br />

approprié ou culture requise. Tout morceau de matière ou même un individu vivant qui<br />

n’a pas été purifié et n'a pas reçu la transformation nécessaire, ne sera pas dans une forme<br />

appropriés et naturelle.<br />

Chaque individu doit passer par le processus du nettoyage. Il y a une illustration pour ceci<br />

dans le Ramayana. Alors que Sita résidait dans Lanka en captivité, Hanuman est entré<br />

dans Lanka en obéissance aux ordres de Rama. Hanuman a regardé plusieurs personnes<br />

dans les chambres de Ravana qui avaient de bonnes qualités, de bonnes apparences et de<br />

bonnes normes morales. Alors que Hanuman voyait ainsi beaucoup de belles femmes qui<br />

exhibaient un grand caractère, il n’a pas trouvé personne qu’il pourrait décrire comme<br />

Sita. Puisque Hanuman n’avait jamais vu Sita avant de venir à Lanka, il a dû aller par la<br />

description de Sita, donnée par Rama. Rama avait donné certaines qualités pour permettre<br />

à Hanuman d’identifier Sita. Il a regardé plusieurs femmes, mais aucune ne coïncidait<br />

avec l’image de Sita qu’il avait dans son mental. Il a commencé à penser à ceci et a<br />

grimpé dans un arbre et est monté très haut, et était dans une pensée profonde se<br />

demandant s’il y avait un autre endroit où il devrait rechercher Sita.<br />

À cet instant, il a vu un beau jardin – l’Asoka Vana - où il y avait beaucoup de résidences<br />

et autre choses attrayantes. Il est immédiatement allé en ligne droite pour l’Asoka Vana.<br />

Sous un arbre, il a remarqué une femme qui ne semblait pas avoir aucun samskara ou<br />

attention à son apparence personnelle pendant plusieurs mois. Autour d’elle il y a avait<br />

beaucoup de démons qui projetaient de la crainte avec des armes dans leurs mains. Quand<br />

Hanuman a vu cette femme, il est venu à la conclusion qu'elle était là depuis plusieurs<br />

mois et également qu’elle n’avait aucun désir de montrer son visage à personne. Mais<br />

quand il a regardé les vêtements qu’elle portait, il a constaté qu’ils étaient foncés et noirs.<br />

Cette couleur foncée ne correspondait pas avec la description donnée par Rama. On a dit<br />

à Hanuman que Sita porterait un vêtement en tissu de couleur jaune clair, parce que<br />

c’était le vêtement qu’elle portait quand elle se préparait au couronnement, et quand ils<br />

ont été invités à aller dans la forêt. Comme il approchait cette femme, il était sûr que cette<br />

femme semblait être en captivité dans les mains de quelqu'un, et elle semblait également<br />

être très éloignée de toutes ses relations. Quand il est allé plus près et a pu voir, il était sûr<br />

qu’elle n’était autre que Sita décrit par Rama. Il a réalisé qu’elle pratiquait le manana et<br />

le nididhyasana qui est la pensée constante et l’absorption constante dans la gloire de<br />

Rama. Il a conclu que cette dame devait être Sita et que si elle était une autre dame, elle<br />

serait entrée dans une des belles résidences dans l’Asoka Vana et ne resterait pas dehors.<br />

Alors que Hanuman avait ces pensées dans son mental, il s’est ainsi produit que Ravana<br />

est venu là avec son entourage. Comme le roi Ravana entrait dans le jardin, les démons<br />

autour de Sita ont averti Sita et en entendant cette information elle a légèrement soulevé<br />

sa tête. À ce moment Hanuman a remarqué qu’il y avait une petite pièce de tissu<br />

182


apportée de couleur jaune dans le sari qui recouvrait tout son visage. Hanuman était une<br />

personne intelligente et avait la qualité de penser par lui-même et conclu qu’il n’avait pas<br />

pu identifier Sita parce qu’elle n’avait eu aucune attention de se nettoyer ou samskara<br />

que ce soit pour son corps ou pour les vêtements qu’elle portait. Mais Hanuman<br />

connaissait la force de la gloire de Rama, il a écouté et a réfléchi encore et a<br />

immédiatement réalisé que simplement en raison du manana et du nididhyasana que Sita<br />

faisait, il est arrivé à une conclusion à son sujet. Il a réalisé qu’elle n'est pas passée par le<br />

sravana pendant plusieurs mois, et c’est la raison de son être, dans cette condition.<br />

Après un certain temps, Ravana est venu dans le jardin et a prononcé plusieurs mots<br />

cruels et l’a menacé, mais Sita n’a pas cédé du tout. Ravana finalement lui a dit qu’il lui<br />

donnait un mois pour se faire une idée et est finalement parti. Les mots durs que Ravana<br />

a prononcé ne l’on pas fait changé d’avis du tout. En fait, cela ne l’a pas secoué du tout.<br />

Elle était tout à fait ferme et elle en tout temps elle pensait à Rama et avait l’image de<br />

Rama très claire dans son esprit. Tout ce qu’elle pensait était le nom et la forme de Rama.<br />

Hanuman s'est rendu compte que son état était très mauvais parce qu’elle n’avait pas<br />

entendu la gloire de Rama, et il est monté vers le haut d’un arbre et a chanté la gloire de<br />

Rama. Il était convaincu que Sita avait été réduite à un état méconnaissable parce qu’elle<br />

ne pouvait pas écouter la gloire de Rama. Hanuman a commencé à chanter l’histoire de<br />

Rama, comment Rama a marié Sita, comment Rama s’est réuni à Hanuman, comment il a<br />

défait Vali, comment il a donné Moksha à l’oiseau Jatayu, et comment Rama a pris des<br />

fruits de Sabari et ainsi de suite. Dès que Sita a entendu cette chanson, elle a oublié les<br />

manques pour elle et le nécessaire samskara qui était survenu, et elle est apparue dans sa<br />

pleine gloire. Toute la description que Hanuman a donnée de Rama est apparue en elle.<br />

En attendant le nom de Rama, Sita a immédiatement soulevé sa tête et a commencé à<br />

regarder vers le haut de l’arbre d’où le son émanait, elle s’est demandé comment un son<br />

aussi sacré pouvait être prononcé dans Lanka. Quand elle a cherché, elle a trouvé un petit<br />

singe avec une tête réduite. Ceci lui a causé une grande satisfaction et un bonheur<br />

simplement parce que le nom de Rama était prononcé par ce petit singe. Cette vision lui a<br />

donné un bonheur bien plus grand que ce bel Asoka Vana et ses résidences. Elle n’était<br />

pas attirée par les ornements qui lui avaient été apportés par Ravana. Elle n’était pas<br />

heureuse du tout, de rien, mais la vue du singe à petite tête prononçant le nom de Rama<br />

l’a rendu extrêmement heureuse.<br />

Les trois aspects - sravana, manana et nididhyasana - sont respectivement les<br />

représentants des trois Vedas, Rig, Yajur et Sama. Ceux-ci sont également représentés par<br />

les trois aspects du Divin, à savoir Ida, Sarasvati et Bharati. Ici Sarasvati correspond à<br />

Sravana, Ida correspond à Manana, et Bharati correspond à Nididhyasana. Puisqu’un<br />

d’entre eux était absent pour Sita, Hanuman n’a pas pu l’identifier. Puisque Manana et<br />

Nididhyasana étaient présents pour elle, il fut possible pour Sita de sauvegarder son<br />

honneur et son respect, mais parce que Sravana n’était pas présent, la totalité de l’aspect<br />

du Veda n’était pas présente et donc l’image complète de Sita et le bonheur total qui vient<br />

avec les trois aspects des Vedas étaient absent en elle.<br />

De cette histoire, il apparaît clairement qu’avec manana et nididhyasana on doit<br />

également avoir le sravana. Les gens qui récitent simplement le Veda n’obtiendront pas<br />

183


de bénéfice. Pour obtenir le plein avantage, ils doivent réciter, écouter et absorber. Tous<br />

ces trois aspects ensemble seulement présenteront un tableau complet de la situation du<br />

Veda. Quel que soit la manière forte et cruelle que votre ennemi puisse être, et quel que<br />

soit avec la force et la cruauté qu’il peut vous frapper, si les aspects de manana et de<br />

nididhyasana sont retranchés de votre cœur, vous ne pourrez jamais être blessé. Cet<br />

aspect est complet et couvre tous les trois - Sravana, Manana et Nididhyasana - mais ce<br />

n’est pas assez. Ce que vous obtenez de ces trois doit être mis en pratique dans votre vie<br />

quotidienne, et c’est pourquoi l’image entière a été décrite par le mot amnayardha<br />

vachaspati. On ne devrait pas considérer Sravana, Manana et Nididhyasana comme s’ils<br />

étaient des impositions sur vous. Vous devriez les adopter du fond de votre cœur et les<br />

mettre en pratique de tout cœur et non pas comme une contrainte.<br />

Certaines personnes demandent que tandis que Parabrahma qui est rayonnant, éclatant,<br />

omniscient et omniprésent devrait être visualisé par chacun, pourquoi alors est-il vu et<br />

reconnu par seulement certains. C’est une expérience commune que même si le soleil est<br />

brillant et lumineux, et qu’il est une grande distance de nous, il n’est pas vu quand il est<br />

enveloppé par de gros nuages. Les nuages cachent le soleil dans une certaine mesure.<br />

Quand ces nuages épais sont poussés par le vent, alors le soleil lumineux se présente à<br />

nous de nouveau. De la même manière, bien que vous puissiez essayer, vous ne pourrez<br />

pas voir votre propre image quand vous vous tenez devant un miroir poussiéreux et mal<br />

propre. Quand vous enlevez la poussière sur le miroir et vous vous tenez devant, alors<br />

vous pouvez voir votre image clairement dans le miroir.<br />

Ainsi, dire que le soleil n’est pas visible quand les nuages épais le cachent est seulement<br />

le résultat de l’ignorance de votre part. Alors que le cœur est malpropre et rempli de<br />

plusieurs impuretés, vous ne pouvez pas avoir la vision du Seigneur. En ce cas, il n’est<br />

pas correct de dire qu’il n’existe pas. Le soleil n’est pas visible seulement pour l’individu<br />

qui est sous la couverture des gros nuages sombres. D’un autre côté, s’il sort des nuages,<br />

il peut certainement voir le soleil. Pour ceux qui ne peuvent pas avoir la vision du<br />

Paramatma sacré, il est nécessaire qu’ils enlèvent l’impureté en eux-mêmes avant qu’ils<br />

puissent faire d’autres tentatives.<br />

Le soleil s'appelle aditya. L’aspect d’aditya est synonyme de l’aspect de Bharata. Vayu<br />

qui est le principe de vie est comme le nuage entre l’aditya et vous-même. L’aspect de<br />

Jiva est quelque chose liée à Agni. Si l’aspect de Jiva, qui est comparable à Agni peut<br />

dans une certaine mesure contrôler vayu, nous serons en mesure de voir aditya. Mais ces<br />

vayu, agni et aditya sont inséparables. Mais si vous prenez le chemin de sravana,<br />

manana et nididhyasana, ils vous permettront de rendre le nuage de vayu plus mince et<br />

plus mince, et vous pourrez ainsi certainement voir l’aspect d’aditya avec l’aide de Jiva.<br />

Que ce soit la signification de l’ensemble des mots - Ida, Sarasvati et Bharati - ou la<br />

signification des trois aspects de l’étude de - sravana, manana et nididhyasana – tous<br />

ceux-ci sont contenus dans le mot Amnaya. Dans la Bhagavad Gita également Krishna<br />

s’était adressé à Arjuna comme Bharata à plusieurs occasions. À quelques occasions, il<br />

s’est adressé à lui comme Kurunandana et comme Partha. En grande partie, nous<br />

associions à ces mots une signification qui se rapporte seulement à notre pays. Nous ne<br />

184


sommes pas habitués à donner la signification qui a une origine Védique. La terre est le<br />

symbole du Seigneur et est une image du Seigneur, et celui qui est né sur la terre reçoit le<br />

nom de Partha. En fait, le nom Partha devrait s’appliquer à chaque personne née sur cette<br />

terre. Dans ce mot, les différences d’un endroit à l’autre ou d’un pays à un autre pays ne<br />

sont pas appropriées. Quand nous prenons un mot avec une application universelle et lui<br />

donnons une signification étroite, et nous l’appliquons seulement à Arjuna, cela est une<br />

interprétation étroite.<br />

Il y a une autre signification pour cet aspect d’Arjuna. Celui qui a un cœur pur s’appelle<br />

Arjuna. Certains d’entre vous savent qu’au centre de pèlerinage de Srisaila, il y a deux<br />

déités, à savoir, Mallikarjuna et Bhramaramba. Le nom Bhramaramba est donné à Shakti<br />

et Mallikarjuna à Easwara. Dans ce Malli, cela signifie la fleur de jasmin. Le mot Arjuna<br />

peut être expliqué en disant qu’il représente une fleur blanche et pure de jasmin. Dans le<br />

mot Bhramaramba, la première lettre Bhra signifie une abeille. Quand Easwara a pris la<br />

forme de Mallikarjuna ou est représentée par la fleur blanche de jasmin, alors amba la<br />

mère prend la forme d’une abeille et suce le miel dans cette fleur blanche de jasmin, qui<br />

est la symbolique d’Easwara.<br />

Ici le nom Bhramaramba se réfère à Arjuna. Ceci nous montre la relation qui existe entre<br />

Paramatma et Prakriti, le Seigneur et Sa création. Nous voyons que c’est seulement<br />

l’abeille qui a le droit d’aller dans une fleur et de sucer le miel de la fleur. Aucun autre<br />

insecte ne peut entrer dans la fleur. Tous les autres insectes vont simplement autour de la<br />

fleur, mais c’est seulement l’abeille qui a la capacité d’entrer dans la fleur.<br />

C'est la raison pour laquelle un individu né dans Prakriti et qui veut atteindre le Seigneur<br />

doit adopter ce genre de relation proche avec Paramatma. « Oh Seigneur ! Si vous<br />

devenez une fleur, je deviendrai une plante grimpante et m’enlacerais autour de vous. Si<br />

vous devenez la grande montagne Meru, je deviendrai un petit ruisseau et courait autour<br />

de la montagne. Si vous devenez le ciel infini, je deviendrai une petite étoile et je<br />

brillerai en vous. Si vous devenez un océan puissant, je deviendrai un petit fleuve et<br />

fusionnerai en vous. » C’est seulement quand la relation entre le Seigneur et son dévot est<br />

de ce type inextricable et inséparable qu’on peut jouir de l’unité du Seigneur et de Sa<br />

création. Cet aspect de la nature ne nous permettrait pas d’être séparé du Seigneur, même<br />

pour un instant. Puisque Arjuna, qui est né sur la terre, n’a jamais aimé être loin du<br />

créateur, il s’est appelé Partha.<br />

Il est un dans la création et très proche de Paramatma. Le deuxième nom Kurunandana a<br />

deux mots, à savoir kuru et nandana. Le premier mot kuru signifie le travail et le<br />

deuxième nandana, le plaisir dans le travail. Arjuna a obtenu du plaisir et du bonheur<br />

s’impliquant dans le travail. Quel genre de travail ? Le travail en relation avec Krishna ;<br />

Arjuna a obtenu du plaisir en faisant le travail de Krishna et donc il s’est appelé<br />

Kurunandana, mais quel est le type de travail dans lequel nous obtenons du plaisir<br />

aujourd’hui ? Nous obtenons du plaisir en passant notre temps en vacance où nous<br />

n’avons aucun travail à faire ; mais, Arjuna a considéré les vacances comme des jours<br />

creux. Tous les noms donnés à Arjuna ont une origine Védique. Pas un simple nom<br />

d’Arjuna a une origine différente.<br />

185


Les Upanishads constituent le Vedanta, qui est la somme et la substance des Vedas. Tout<br />

en compilant ces Upanishads, le sage Vyasa a employé seulement les mots qui avaient<br />

une origine Védique. J’espère que vous installerez l’aspect d’Aditya dans vos cœurs et<br />

puisque Aditya est identique à Bharata, chaque mot devrait être considéré comme venant<br />

d’Aditya, et chaque mot devrait être considéré comme venant de Sarasvati et Ida, et donc<br />

vous devriez reconnaître la sainteté et le caractère sacré de chaque mot qui vient de votre<br />

cœur.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

186


L’ÉTUDE EST INUTILE SI NON MISE EN PRATIQUE<br />

11 juin <strong>1974</strong><br />

Si Lakshmi la déesse de la richesse décide de venir à vous, elle viendra par elle-même et<br />

sans être remarquée, comme l’eau dans la noix de coco. Si elle décide de vous quitter,<br />

elle s’en ira par elle-même et sans être remarquée comme la pulpe molle dans la pomme<br />

de bois, avalé par un éléphant.<br />

Pavitratma Swarupas ! Étudiants, garçons et filles !<br />

Depuis quelque temps maintenant, nous avions essayé d’obtenir la signification intérieure<br />

et le sens du mot Bharata. Les Vedas sont des textes bien fondés non seulement pour les<br />

gens qui vivent dans ce pays, mais pour le monde entier. Toutes les personnes,<br />

indépendamment qu’elles connaissent et comprennent ou non la signification du Veda,<br />

suivent les instructions du Veda. Tout ce que vous voyez et appréciez dans le monde<br />

matériel, la Maya ou l’illusion que vous montre ce monde matériel, la force de la vie dans<br />

le monde, ont tous été décrits par un mot compréhensif, Purusha, dans le Veda. Ce mot<br />

signifie le Brahman éclatant et rayonnant.<br />

Ce Brahman éclatant et rayonnant est présent dans le corps humain sous trois noms<br />

différents qui sont Viswa, Taijasa et Pragna. Dans le monde, le même Brahman est<br />

présent dans trois aspects différents, Virata, Hiranyagarbha (matrice d’or) et Avyakruta.<br />

La signification d’un tel Brahman est propagée et protégée par les professeurs et les<br />

érudits depuis les temps immémoriaux. Nous devons comprendre la signification de la<br />

déclaration que la signification qui dit que ce mot est protégé par l’Acharya. Nous<br />

pouvons penser que le mot « protéger » ici signifie que les professeurs l’ont gardé en<br />

sécurité. Ce n’est pas correct. Le mot est employé pour signifier le fait que l’Acharya<br />

enseigne cet aspect aux disciples, qui en retour le passe à leurs propres disciples, sans<br />

distorsion. Indra est l’un qui a la forme de Virat et donne tout l’Aiswarya ou la richesse.<br />

Surya, le soleil a la forme de Hiranyagarbha. Vasu représente celui qui enlève la<br />

souffrance. Dans ce contexte, nous savons qu’Indra est présent dans l’état d’éveil, le<br />

soleil dans l’état de rêve et Vasu est présent et prend soin de l’état de sommeil profond.<br />

Tandis qu’ils correspondent à ces trois états respectifs, ils ne fonctionnent pas<br />

indépendamment dans ces états. Puisque ces trois ne sont pas entièrement indépendants,<br />

ils n’agissent pas par eux-mêmes dans ces états. Brahman est le seul principe qui est<br />

entièrement indépendant et demeure comme base pour tous les trois états.<br />

Dans ce contexte, le Veda a conduit une profonde recherche dans les aspects d'Ida, de<br />

Sarasvati et de Bharati, et également Indra, Surya, et Vasu. Le Veda a établi le caractère<br />

sacré de ces aspects. Puisque Paramatma peut se créer Lui-même et fonctionner<br />

indépendamment, il a également le nom de Sudrutha. Si nous souhaitons comprendre<br />

cette forme de création par lui-même, de l’aspect du propre établissement de Paramatma,<br />

nous devons écouter ceux qui sont bien versés dans cette matière. Les déités<br />

187


gouvernantes de ce monde, à savoir Agni, Vayu et Adithya ont également atteint le statut<br />

de Brahman.<br />

Une déclaration qui dit, Jagatah Pitaru Vande Parvathi Parameswarau, doit être trouvée<br />

dans les Vedas. Dans ce verset il est clair que Parvati et Parameswara sont dans la<br />

position de parent face au monde entier et s’occupent du bien-être et de la prospérité du<br />

monde entier.<br />

Pour la compréhension de la signification de la position de la mère et du père, nos<br />

ancêtres ont suivi la maxime Mathru Devo Bhava, Pithru Devo Bhava, considérez votre<br />

mère et votre père comme Dieu. Tout comme chaque fils et fille doivent reconnaître leur<br />

relation avec leur père et leur mère, et les respecter, et également reconnaître que Parvati<br />

et Parameswara sont en position de mère et de père pour le monde entier, nous devons les<br />

vénérer. Dans ce contexte, si nous pouvons reconnaître l’unité sous-jacente dans les trois<br />

divisions de temps – le passé, le présent et le futur - les trois mondes et les trois Gunas,<br />

alors nous réaliserons que Parvati et Parameswara doivent être considérés comme les<br />

parents du monde entier. Si nous sommes en mesure de comprendre la signification des<br />

mots - Bhur, Bhuvah et Svaha – alors nous comprendrons que ceux-ci sont prononcés<br />

dans le contexte de Prajapati. S’ils semblent être dans l’aspect individuel, alors nous<br />

verrons qu’ils sont représentés par Indra, Vayu et le Soleil. Indra, Vayu et Aditya sont<br />

individuels et spécialisés en eux-mêmes, mais Prajapati représente la totalité de tous ces<br />

trois. Indra est à la place d’Ida, Vayu est à la place de Sarasvati et Aditya est à la place de<br />

Bharata. Par conséquent, Ida, Sarasvati et Bharati sont également des mots qui se<br />

rapportent à Parvati et Parameswara, les parents de la création entière. Ces trois déités -<br />

Ida, Sarasvati et Bharati - sont comprises comme déités qui voyagent dans l’univers<br />

entier. Quand nous comprenons l’aspect universel d’Ida, de Sarasvati et de Bharati, nous<br />

comprenons également l’universalité des trois mots Bharata, Bharati et Bharat.<br />

Quand nous disons Pitarau Vande, nous devons considérer Parvati et Parameswara<br />

comme le père et la mère du monde entier. Nous devrions comprendre la vraie nature de<br />

Parvati et de Parameswara quand nous nous référons à eux comme parents de la création<br />

entière. Ici le mot Easwara se rapporte à celui qui possède toutes les sortes d’Aiswarya ou<br />

de prospérité. Il est celui qui possède Aiswarya, la connaissance ou la sagesse. Comment<br />

reconnaissons-nous la signification de l’aspect d’Easwara ou d’Aiswarya de tous types ?<br />

Le mot Shankara signifie celui qui confère le bonheur. Nous pouvons nous demander<br />

quel genre de bonheur. Ceci ne se rapporte pas à une variété particulière de bonheur<br />

comme celui du corps ou celui du monde. Il représente toutes les sortes de bonheur qui<br />

sont la base de la béatitude que nous jouissons.<br />

En ces jours les maharishis adoraient le Seigneur comme l’incarnation de toutes<br />

béatitudes et de tous bonheurs. Ce bonheur ne traite pas de sujets matériels ou temporels.<br />

Il traite un genre différent de bonheur spirituel. Ce genre de bonheur spirituel traite des<br />

sujets qui ne sont pas matériels. La personne qui confère un tel bonheur s’appelle<br />

Shankara. Ils ont également employé le mot « Shiva » parce que Shiva représente cette<br />

sorte de prospérité ou de bonheur spirituelle qui se réfère à Shivam. Comment pouvonsnous<br />

comprendre celui qui peut donner toutes les formes d’Aiswarya ? En fait, c’est très<br />

188


difficile de comprendre le fonctionnement de ce père universel et sa volonté Divine. Si<br />

seulement nous pouvons comprendre la grâce du bonheur en lui et reconnaître l’unité<br />

dans laquelle toutes ces qualités sont représentées en lui, nous aurons appris la bonne<br />

manière de vivre. Bien qu’il soit sans attribut et sans forme, il assume une forme humaine<br />

pour conférer la prospérité sur le monde. Il est possible d’identifier la forme et les Gunas<br />

seulement sous une forme humaine.<br />

Nous avons appris des livres et des aînés qu’Easwara a Nandi ou le Taureau et Parvati la<br />

Mère universelle a le lion comme véhicule. La tête de son fils est comme la tête d’un<br />

éléphant. Son véhicule est une souris. Son second fils a comme véhicule, un paon. Ainsi,<br />

les quatre membres de la famille, Parvati, Parameswara, Vinayaka (Ganesha) et<br />

Subramanya représentent les quatre purusharthas : Dharma, Arta, Kama et Moksha.<br />

Dans cette famille, se composant de quatre membres, nous pouvons reconnaître l’unité<br />

qui existe malgré le fait que leurs véhicules respectifs sont en conflit l’un avec l’autre.<br />

Nous savons que le lion et le taureau ne vont pas ensemble du tout. Tandis que le lion est<br />

le vahana de la mère, le fils Vinayaka (Ganesha) a un éléphant pour tête. Le lion et<br />

l’éléphant ne peuvent pas même se voir. L’éléphant mourra de peur s’il voit un lion<br />

même dans son rêve. Le véhicule de Vinayaka est une souris. Tous les ornements que son<br />

père porte sont des serpents. Il y a une hostilité entre la souris et le serpent. Le véhicule<br />

de Subramanya est le paon. Le serpent, le paon et la souris sont totalement hostiles entre<br />

eux. Easwara porte Agni ou le feu sur son front et l’eau Ganga sur sa tête. L’eau et le feu<br />

ne vont pas ensemble du tout. Tandis que leurs véhicules, les ornements qu'ils portent et<br />

leurs accessoires sont tous en contradictoires et hostiles entre eux, pourtant la famille liée<br />

étroitement d’Easwara et de Parvati a démontré au monde entier comment une famille, se<br />

composant d’éléments contradictoires, doit vivre en accord.<br />

Depuis les temps immémoriaux, il y a un fait établi que c’est seulement quand les chefs<br />

et les aînés suivent les bons idéaux et les bons exemples dans leur vie, que les autres<br />

peuvent les suivre et prendre un bon chemin. Bien que les rishis soient des âmes<br />

réalisées, ils n’ont aucun motif égoïste ; pourtant pour donner un exemple aux autres, ils<br />

ont fait certaines choses. Malheureusement, aujourd’hui certains s’appelant des aînés et<br />

des érudits et ne sont pas en mesure de mettre en pratique même une petite fraction de ce<br />

qu’ils ont appris. Ainsi, en ne pouvant pas donner le bon exemple, ils dégradent le nom<br />

de Bharat.<br />

La chose la plus essentielle dans ce Kali Yuga est celui qui s’appelle un chef doit mettre<br />

en pratique ce qu’il prêche et ainsi donner l’exemple à ses disciples. Si un professeur ne<br />

peut pas donner l’exemple aux autres, il peut dire que toute son érudition est inutile et il<br />

peut être considéré comme une personne ignorante. Chaque personne âgée et instruite<br />

doit se contrôler elle-même et contrôler ses sens. Si elle ne peut pas faire ceci, les autres<br />

penseront que toute son érudition et son expérience sont inutiles.<br />

Tous les organes sensoriels sont des symboliques du désir. Ceci n’est pas une qualité<br />

naturelle. Si ceci était naturel pour nous, il n’y aurait aucun besoin pour que notre Veda<br />

nous dise ce qui est permis et ce qui n’est pas permis, et il n’y aurait aucun besoin pour le<br />

gourou de nous dire de quoi faire et ne pas faire. Puisque l’indulgence excessif du désir<br />

189


n’est pas un accomplissement naturel pour nous, il devient absolument essentiel que nous<br />

devons accepter l’enseignement ou l’upadesa de nos aînés et nous devons prendre<br />

l’exemple d’eux. Ils nous conseillent de prendre de la nourriture quand nous avons faim,<br />

de boire quand nous avons soif et de dormir quand nous nous sentons somnolents, mais il<br />

y a également des conditions jointes à cela, à savoir que vous ne pouvez pas manger tout<br />

ce que vous voulez, quand vous êtes affamé. Ils disent que vous devriez boire de l’eau<br />

quand vous avez soif, mais ils disent également que vous ne pouvez pas boire n’importe<br />

quelle sorte d’eau. Ils disent que vous devez dormir si vous vous sentez somnolent, mais<br />

nous invitent à être prudents quant à l’endroit où nous dormons. Vous devez dormir dans<br />

un endroit qui favorise votre sûreté.<br />

De la même manière, simplement parce que nous avons plusieurs organes sensoriels,<br />

nous ne devons pas les employer sans aucun contrôle. Nous devons donner une certaine<br />

liberté aux organes sensoriels, mais les employer dans la limite établie par son pays, selon<br />

le temps et les circonstances. Même si un cheval vous appartient, il ne peut pas être<br />

employé sans rênes appropriées. Simplement parce qu’une voiture est à votre nom, vous<br />

ne pouvez pas l’employer sans appliquer les freins au moment opportun. Simplement<br />

parce que les organes sensoriels vous appartiennent, vous ne pouvez pas les employer<br />

sans un contrôle approprié. Les Vedas ont servi un but utile en vous expliquant la nature<br />

des organes sensoriels humains et comment, quand et de la façon de les employer au<br />

profit du monde.<br />

L’aspect de Shiva Shakti est responsable de toute la création dans le monde. La force<br />

derrière la création a également été mentionnée de trois manières différentes, à savoir<br />

Agni, Vayu et Aditya. Ceux qui acceptent et suivent la pratique Védique considère Agni<br />

comme une chose importante dans leur Sadhana. Agni est une déité importante et<br />

constitue force de vie pour le soutien du corps humain. Dans le corps humain, Vayu prend<br />

la forme de Prana ou de la force de vie. Aditya prend également l’aspect du cœur et<br />

propulse aussi la machine entière du corps humain.<br />

On considère Vayu comme un mantra, le corps comme un Yantra et le cœur comme un<br />

Tantra ou un propulseur pour le corps entier. Ici les trois aspects Yantra, Mantra et<br />

Tantra qui sont la machine, le mental et la propulsion sont respectivement représentés par<br />

Ida, Sarasvati et Bharati. Ceux-ci sont requis pour toute personne dans n’importe quel<br />

pays et sont des choses essentielles de la vie.<br />

Divyatma Swarupas !<br />

Développez la ferme conviction que ce mot Bharati n'est pas venu à cause d’un pays<br />

particulier. Soyez spécifique dans la compréhension que c’est un mot Védique qui est<br />

venu des Vedas. En prenant ces significations sacrées et ces aspects sacrés, nos textes<br />

sacrés comme le Bhagavatha et le Ramayana ont donné une importante signification à<br />

ces choses. C’est cet aspect Védique qui fut compris par les Gopikas et ont chanté d’une<br />

belle façon en s’adressant à Krishna leur Seigneur « Chante un chant, oh Seigneur<br />

Krishna ! Prononce des mots qui donnent la signification des Vedas. Extrais des mots à<br />

partir des Vedas et changes-les en Nada Brahma, ce sont les sons de Brahman et mettezles<br />

dans votre flûte, et chantez le chant que vous avez mis dans votre cannelure ! » Ainsi,<br />

190


les Gopikas ont réalisé que le chant de la flûte était identique au chant du Veda. De telles<br />

situations et de tels doux chants qui vivifient nos esprits et nous donnent le bonheur sont<br />

vus en abondance dans le Bhagavatha.<br />

Quand nous pouvons convertir ce corps humain qui a neuf trous, en une flûte qui a<br />

également neuf trous et la faire fonctionner comme une flûte, nous sommes en mesure<br />

d’entendre le chant Divin. Une fois, tous les Gopikas discutaient du processus et du<br />

chemin par lesquels ils pourraient atteindre Paramatma et ainsi jouir de la béatitude. Ils<br />

ont fait une recherche à savoir quel genre de Vratha et de Thapas ils devraient avoir pour<br />

obtenir Paramatma comme compagnon. Un Gopika a suggéré que si seulement ils<br />

pourraient se converti eux-mêmes en une conque et une roue, ils pourraient être dans les<br />

mains de Paramatma en tout temps. D’autres Gopikas ont indiqué que la conque et la<br />

roue sont utilisées par le Seigneur seulement de temps en temps, et ainsi ils ont proposé<br />

qu’ils devraient se transformer en quelque chose qui est toujours utilisé par le Seigneur.<br />

Dans une introspection plus avancée, ils ont appris que les articles qui sont<br />

continuellement avec le Seigneur sont sa flûte et ses chaussures. Krishna ne laissera pas<br />

sa flûte et ses chaussures, partout où il va. Par ceci, on ne peut pas conclure que tous ceux<br />

qui ne laissent pas leurs chaussures sont comme Krishna. De nos jours les gens ne<br />

laissent pas leurs chaussures même dans leur chambre à coucher et dans la pièce du Puja.<br />

De telles personnes ne peuvent pas être comparées à Krishna.<br />

Radha qui écoutait toute cette discussion a dit que si on veut vraiment être comme une<br />

flûte et constamment être avec Paramatma, alors on doit se rendre compte que la flûte est<br />

creuse et comme la flûte on doit également débarrasser complètement son ego de tous les<br />

désirs et devenir creux. Alors Paramatma viendra et résidera dans son cœur. Si vous<br />

voulez être comme les chaussures, vous devez pouvoir soutenir toute la charge qui est<br />

mis sur les chaussures. Vous devez pouvoir être en mesure de résister aux tests mis par le<br />

Seigneur. Même dans l’aspect matériel, il y a beaucoup d’épines sur le sol et les<br />

chaussures doivent résister aux épines aussi bien. C’est seulement quand vous pouvez<br />

résister aux épines en dessous et les tests au-dessus que vous pouvez espérer être comme<br />

les chaussures du Seigneur. C’est ce que Radha leur a mentionné.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

191


L’IMMORTALITÉ PEUT ÊTRE RÉALISÉE PAR LE SACRIFICE<br />

12 juin <strong>1974</strong><br />

La richesse est inconstante et changeante comme les phases de la lune. Elle disparaît au<br />

fil du temps. Ne développez pas d’attachement pour la richesse passagère. Ce que Je vous<br />

dis maintenant est la simple vérité et c’est ce qui se produit actuellement en ce monde.<br />

Étudiants, garçons et filles !<br />

Sarasvati qui est l’incarnation de notre parole est également mentionnée par un autre nom<br />

Vagdevata. La Sarasvati sacrée, commençant comme l’incarnation de notre parole et se<br />

répandant partout dans la place, a démontré son pouvoir Divin. Elle s’identifie ainsi avec<br />

la parole, dans la grande rue de votre cœur et s’harmonise elle-même avec l’intelligence<br />

et la pensée qu’on a. En s’identifiant elle-même avec Vayu, elle se déplace dans l’espace<br />

entier et ce révèle à nous comme adhibhuta et adhidevata.<br />

Sarasvati a également un autre nom, Saraha. Cette déité sacrée que nous associons à la<br />

parole remplace également Aditya le soleil, Agni le feu et le Vayu l’air dans notre cœur et<br />

représente cette chose commune dans ces différents aspects. Il est dit Vacha Sarasvati<br />

Bishak et Bishak est un autre synonyme pour Sarasvati. C’est une pratique commune en<br />

ce monde de guérir n’importe quelle maladie du corps humain par un médicament.<br />

Alors que nous guérissons la maladie dans le corps physique par des médicaments<br />

appropriés, les impuretés dans notre mental sont traités par Sarasvati sous forme de vak<br />

ou de la parole. Ainsi, le nom Sarasvati est justifié par sa capacité de traiter les maladies<br />

du mental. Puisque Sarasvati a la capacité de nous remplir de rasa ou de vijnana, elle a<br />

également le nom d’Adhidevata. Puisque Sarasvati a de telles capacités de remplir le ciel,<br />

elle donne également de l’importance à Vayu et à Agni. Puisqu’elle remplit le ciel avec de<br />

l’eau sous forme de nuages, Sarasvati représente parfois un courant d’eau qui coule.<br />

Il y a un besoin de nous informer sur l’origine de cette eau qui remplit le ciel. Les rayons<br />

du soleil tombent sur l’océan et ces rayons changent l’eau de l’océan en nuages contenant<br />

de la vapeur d’eau. Aditya ou le soleil est responsable de la formation de ces gouttes<br />

d’eau qui plus tard se forment en nuages et deviennent des réserves d’eau. Vous avez déjà<br />

appris qu’Aditya est un nom synonyme de Bharata. Par conséquent, Bharata se joint à<br />

Aditya et produit cet aspect de Sarasvati. Ici, nous remarquons qu’Aditya joint l’eau et<br />

ainsi des gouttes d’eau sont produites. Nous voyons l’unité ou la nature identique des<br />

trois aspects Ida, Sarasvati et Bharati. Latent dans ces trois aspects d’Ida, Sarasvati et<br />

Bharati sont Indra, Vayu et Vasu aussi bien.<br />

À la lumière de l’analyse ci-dessus, si nous essayons de comprendre la signification<br />

sacrée et la place de Bharata, nous comprendrons que le mot sacré Bharata a une origine<br />

Védique et toutes les significations du mot Bharata peuvent être attribuées à une origine<br />

Védique. Cet aspect de Bharata, quand il est considéré comme ayant une origine Védique<br />

192


avec une autorité nécessairement Védique derrière lui, alors il est possible de comprendre<br />

cet aspect comme étant capable d’éliminer les défauts inhérents dans un être humain.<br />

Quel que soit la manière soigneuse et pensive qu’un homme puisse être et quel que soit la<br />

manière qu'il veut mener sa vie sans tache, il y a cinq défauts qui sont toujours en lui.<br />

Alors qu’il respire l’air, alors qu’il marche sur le sol, alors qu’il fait un feu domestique et<br />

alors qu’il boit de l’eau, nous causons un grand mal aux Jivas et parfois nous pouvons<br />

même devoir exterminer plusieurs Jivas. Tout en effectuant ces cinq actions nous<br />

utilisons nos sens d’action. Dans ce processus, nous tuons et détruisons divers Jivas. Par<br />

conséquent, les Vedas ont prescrit certains Yajnas (rites sacrificatoires) pour nous<br />

réconcilier pour les péchés commis dans ces actions. Le Yajna concernant les Devas, le<br />

Yajna concernant les ancêtres, le Yajna concernant les rishis, le Yajna concernant les vies<br />

des divers Jivas autour de nous et le Yajna concernant les invités sont les cinq Yajnas<br />

différents prescrits par les Vedas. Si vous exécutez ces Yajnas, il sera possible pour vous<br />

de compenser les péchés que vous avez commis sciemment ou inconsciemment dans ces<br />

cinq différentes actions.<br />

Le Deva Yajna, ou le Yajna concernant les Devas, se compose de la récitation de mantras<br />

Védique, des Upanishads, et de l’implication dans diverses cérémonies qui sont associées<br />

à Agni, et la lecture du Bhagavatha et d’autres textes sacrés. Toutes ces actions<br />

constituent le Deva Yajna. Tout le travail et toutes les actions qui se rapporte à Dieu - la<br />

contemplation constante de Dieu dans votre mental - constituera le Deva Yajna.<br />

Le Pitru Yajna se réfère aux ancêtres. En particulier, il traite de la tâche de gagner les<br />

bénédictions et les bonnes volontés de vos ancêtres, assurant leur bien-être dans l’après<br />

vie et prévoient leurs besoins dans leur état d’existence. Ceci constitue le Pitru Yajna.<br />

Rishi Yajna représente votre compréhension de l’aspect de Dhyana qui était le mode de<br />

vie des rishis. Le processus de Sravana, de Manana et de Nididhyasana, des diverses<br />

choses que les rishis nous ont remis constituent le Rishi Yajna. Pour pouvoir participer au<br />

Japa ou au Kirtana comme tradition est également une partie du Rishi Yajna.<br />

Le Bhuta Yajna se rapporte à votre soin et votre service affectueux aux êtres vivants. Par<br />

exemple dans sa propre maison, il peut y avoir du bétail, un oiseau familier et des<br />

animaux familiers comme des chats et des chiens. Le processus de s’occuper d’eux et de<br />

les nourrir sera appelé le Bhuta Yajna. Il peut y avoir des gens dans un hôpital qui ont<br />

besoin de votre aide, et faire des choses qui soulagent la douleur des êtres vivants<br />

s’appellera le Bhuta Yajna. Ainsi, le Bhuta Yajna consiste à servir et à satisfaire tous les<br />

êtres vivants. Ils peuvent souffrir de divers genres de douleur, et, les soulager de leur<br />

douleur et les rendent heureux sera un aspect du Bhuta Yajna.<br />

Puisqu’il n’est pas possible de passer tout votre temps dans ce type de service, c’est<br />

devenu la tradition dans notre pays, qu’une fois ou deux fois par an, nous nourrissons les<br />

pauvres et leur distribuons des vêtements. C’est devenu la tradition dans notre pays<br />

d’entreprendre de tels services de temps en temps. C’est dans ce contexte qu’ils ont dit,<br />

« Il n’y a pas de cadeau plus grand que de donner de la nourriture à un homme affamé. »<br />

193


Il n’y a aucune autre personne que vous pouvez démontrer un plus grand respect qu’à<br />

votre père et à votre mère. « En ce monde, il n’y a rien de plus sacré que le Japa, Dhyana<br />

et de suivre le chemin du Dharma. » Ce sont les choses les plus sacrées.<br />

Il n’y a aucun plus grand ennemi que votre propre colère. De tels sentiments nobles ont<br />

reçu une place très élevé dans notre vie quotidienne et dans la tradition. Le prochain<br />

devoir est de donner l’hospitalité aux invités. Que se soit aux relations qui viennent à<br />

votre maison ou aux personnes affamées qui frappent à votre porte et demandent de la<br />

nourriture, il est obligatoire de leur offrir ce que vous pouvez et ainsi soulager leur faim.<br />

Un mot de prudence ici. N’essayez pas d’entreprendre un tel travail sacré au-delà de<br />

votre capacité. Vous devez le faire seulement selon vos moyens. Une partie des<br />

ressources que vous ayez, doit être placé à part en vue de faire du service et de fournir<br />

une satisfaction aux Jivas dans le besoin. Il n’est pas correct de créer une dette quand<br />

vous n’avez pas les ressources nécessaires pour faire un tel service. Non seulement ce<br />

n’est pas bien d’encourir une dette pour faire du service aux êtres vivants, mais il est<br />

également mal d’encourir une dette même pour aller en pèlerinage. Au lieu d’aller en<br />

pèlerinage avec un emprunt d’argent, il est bien mieux d’abandonner un tel pèlerinage et<br />

faire de votre propre cœur un temple sacré.<br />

Le Veda a donné certaines injonctions en ce qui concerne notre vie quotidienne. Ces<br />

injonctions sont données avec une large signification. Non seulement les Vedas nous ont<br />

donné des injonctions concernant les devoirs de notre vie quotidienne, mais ont donné<br />

également un code de conduite à suivre dans notre vie quotidienne, comme Dharma et<br />

Moksha. Ainsi, le Veda nous a enseigné au sujet des divers aspects qui sont au-delà de<br />

l’évidence directe et parfois même au-delà de l’évidence déductive. Le Veda a toujours<br />

considéré que vous ne pouvez pas diviser vos devoirs et votre vie en deux compartiment<br />

– le temporel et le spirituel. Considérant tout le travail – qu’il soit matériel ou spirituel -<br />

comme étant inter-relié, il y a différents devoirs prescrits par les Vedas.<br />

Le Veda nous a dit que c’est un péché de diviser notre travail en partie et dire que<br />

quelque chose est votre travail et quelque chose est le travail de Dieu. Dans tout le travail<br />

que nous effectuons, dans notre vie, il n’y a rien que vous pouvez appeler votre propre<br />

travail.<br />

Tout est le travail de Dieu. Vous devriez effectuer tout votre travail en croyant que c’est<br />

le travail de Dieu, et alors seulement le Seigneur omniprésent prendra soin des résultats.<br />

Il réside en vous comme Atma et assure le succès dans tout ce que vous faite si vous avez<br />

une foi ferme. Si vous ne pouvez pas satisfaire et servir les êtres humains qui sont avec<br />

vous et qui sont comme vous, alors comment pourriez-vous satisfaire Dieu que vous ne<br />

pouvez pas voir avec vos yeux physiques, et qui ne vit pas avec vous et qui n’est pas<br />

comme les autres êtres humains ? Le Veda a également déclaré que si vous causer du mal<br />

aux Jivas qui vivent avec vous, il n’y a aucune raison d’adorer le Deva (Dieu).<br />

Le sage Vyasa qui a codifié et a délimité les Vedas dans différentes sections et a entrepris<br />

la compilation des dix-huit Puranas a déclaré que l’essence de tous les Vedas et des<br />

194


Écritures saintes est de faire du bien aux autres. Il conclut qu’aider les autres est toujours<br />

Punya (une vertu) et blesser les autres est Papa (un péché). Si pour quelque raison vous<br />

ne pouvez pas faire du bien en retour aux autres, au moins ne faites pas de mal aux<br />

autres. C’est en soi le plus grand bien. De telles choses sacrées qui sont reliées aux<br />

incidents dans notre vie quotidienne sont traitées par le Veda.<br />

Le Veda ne différencie pas entre une petite et une grande chose. Un exemple ou un idéal<br />

de cette sorte a été donné par Rama dans le Ramayana. Quand Sumatra est venu pour<br />

conduire Rama à l’appartement de Kaikeyi, Rama l’a suivi bien qu’il savait tout ce qui<br />

allait être dévoilé plus tard. Quand il a atteint les appartements de Kaikeyi, Rama a appris<br />

ce qui s’était produit, mais Rama a résolu de respecter les souhaits de son père, car il<br />

savait que c’était son devoir de suivre un chemin qui donnerait du bonheur à son père et<br />

donc il est revenu vers Sita avec la résolution d’obéir aux ordres de son père. Quand il est<br />

venu à la maison il a trouvé Sita faisant le puja au Seigneur. Sita est elle-même Divine et<br />

il y a une signification intérieure dans l’action d’adorer le Seigneur. Il fut mentionné hier<br />

que les grandes personnes, les personnes qui ont le sacré en elles, font également de telles<br />

choses seulement parce qu’elles veulent donner un exemple aux autres.<br />

Chaque individu regarde le chef qu’il veut suivre. Ainsi, quand Rama a regardé Sita dans<br />

sa prière, il a demandé à Sita ce qu’elle faisait. Elle a répondu qu’elle adorait le Seigneur<br />

pour le maintien de la réputation de Rama et pour le bonheur des gens dans le royaume.<br />

Considérant que c’était une bonne occasion de donner de bons conseils aux personnes<br />

dans le monde, Rama a dit à Sita qu’il n’était pas juste pour elle d’adorer un Dieu abstrait<br />

quand le père et la mère qui ont beaucoup sacrifié pour l’élever étaient disponibles devant<br />

nous comme dieux vivants. Il a dit que son père et sa mère étaient l’équivalent de dieux<br />

vivants.<br />

Vous devez comprendre que toute la vie sur terre est l’aspect de Dieu et en particulier le<br />

père et la mère doivent être considérés comme des dieux vivants. Si vous ne pouvez pas<br />

prier pour le bien-être de la communauté autour de vous où Dieu vit, comment est-ce<br />

possible d’adorer un Dieu invisible ? La première chose que vous devez faire est de vous<br />

occuper du bien-être de la communauté autour de vous.<br />

Dans les temps antiques, même les rois ordinaires ont eu une telle vue d’ensemble et ont<br />

toujours fait certaines choses avec le sens du devoir et se sont occupés de leur peuple très<br />

bien. Il y a une petite histoire pour illustrer ceci. Une fois, il y avait un roi qui considérait<br />

le bien-être du peuple comme son premier devoir et par conséquent il faisait beaucoup de<br />

choses pour promouvoir ceci. Il avait l’habitude de penser que le peuple constituait le<br />

corps du roi et que le roi constituait le cœur des gens. De cette façon, une relation proche<br />

entre le roi et ses sujets fut établi. Quoi que le roi ait fait, c’était toujours pour le bien-être<br />

des gens dans son esprit.<br />

Un jour il a voulu avoir un bain d’huile et a demandé que la reine applique de l’huile sur<br />

son corps. Dans ces jours anciens, ils n’employaient pas de domestiques plus que le<br />

minimum requis. Ce qui devait être fait pour le mari était fait par l’épouse seulement et<br />

non pas par une domestique. Même si c’était un petit travail, le travail était effectué par<br />

195


l’épouse bien qu'elle ait été la reine. Elle peut être la reine pour le reste du monde, mais<br />

elle est l’épouse pour le mari. La reine dans cette histoire est une personne large d’esprit<br />

qui était consacrée au service de son mari.<br />

En ces jours anciens il y avait de longs et grands miroirs dans toutes les salles, dans<br />

lesquelles le roi et la reine se déplaçaient. Le roi était assis et la reine appliquait de<br />

l’huile. La reine a constaté qu’il y avait un cheveu gris sur la tête de son mari. Quand<br />

l’épouse a trouvé qu’il y avait quatre ou cinq cheveux gris sur la tête du roi, elle a pensé<br />

que le roi était plus vieux, car les jours passaient. L’apparence des cheveux gris est<br />

considérée comme première indication pour le début de la vieillesse et de la marche dans<br />

le voyage de la vie. Les yeux développant une vue brouillée est la deuxième étape, la<br />

perte de ses dents est la troisième étape et la dernière étape est de développement des<br />

rides sur son visage. La reine a pensé que la première étape était déjà visible. Elle fut très<br />

inquiète et a versé des larmes.<br />

Aujourd’hui, à cause de l’influence du Kali Yuga chacun souhaite inventer quelque chose<br />

d’artificielle comme le Viswamithra qui crée le Trisanku Swarga. Quand les cheveux<br />

blancs apparaissent, ils teignent les cheveux. Quand les dents tombent, elles font mettre<br />

des fausses dents. Quand les yeux développent des cataractes, ils subissent une opération<br />

et quand il y a des rides sur le visage, ils appliquent du maquillage et essayent de cacher<br />

les rides. De cette façon, ils peuvent essayer de contre carrer les premières étapes, mais la<br />

fin doit venir finalement et rien ne peut être fait à son sujet.<br />

Dans le grand miroir devant le roi, il a vu la reine avec des larmes dans ses yeux et s’est<br />

immédiatement tourné vers la reine et a demandé la raison de telles larmes. La reine lui a<br />

dit la vérité et a expliqué le problème qui inquiétait son mental. Le roi était une personne<br />

de bonne nature et il s’est immédiatement rendu compte que les pensées qui ont traversé<br />

le mental de la reine étaient, en fait, vrais. Il a donc, essayé de convaincre que personne<br />

ne peut vivre à jamais et que le corps est certain de tomber un jour ou l’autre. Dans ce<br />

contexte de l’inévitabilité de la mort, il a résolu de remettre les rênes du royaume aux<br />

ministres et est parti pour la forêt, et a passé le reste de son temps dans la contemplation<br />

de Dieu. Ce fut la décision que le roi a pris immédiatement. Il a eu son bain et est allé aux<br />

ministres. Les demandes des ministres de changer d’avis n’ont eu aucun effet sur lui. Le<br />

roi a gardé sa décision et a dit aux ministres qu’ils devaient s’occuper du royaume et qu’il<br />

partait dans la forêt afin d’apprécier le royaume de l’Atma et le royaume du Divin.<br />

Il a invité le ministre à informer les gens de sa décision. Dans un moment, la diffusion de<br />

la décision du roi s’est répandue dans toute la ville. Tous les gens – les enfants, les<br />

personnes âgées et les jeunes sont venus en courant vers le roi. Ils ont prié le roi qu’il ne<br />

devrait pas quitter la ville et aller dans la forêt. Ils lui ont dit qu’il était comme le cœur<br />

dans leur corps. Si le cœur part du corps comment le corps peut vivre ? Ils l’ont informé<br />

qu’ils abandonneraient leurs propres vies si le roi partait.<br />

Le roi cependant, n’a pas cédé et a expliqué sa position très clairement. Le corps humain<br />

comprenant les cinq éléments n’est pas une chose permanente ; il doit tomber un jour ou<br />

l’autre. Nos anciens nous ont dit que la durée de la vie d’un être humain est de cent ans<br />

196


normalement ; mais on ne devrait pas faire confiance à cette déclaration. La mort peut<br />

venir n’importe quant que ce soit dans l’enfance ou dans la jeunesse ou dans la vieillesse.<br />

Le corps va tomber certainement un jour ou l’autre. On ne sait pas s’il va tomber dans<br />

une forêt ou dans une ville ou au milieu de l’eau. La mort est la seule chose qui est sûre.<br />

Déjà la vieillesse s’est installée et je veux passer le reste des années de ma vie dans la<br />

contemplation de Dieu !<br />

À entendant la ferme décision du roi, toutes les personnes étaient en larmes, et ils ont<br />

informé le roi de leur résolution d’accompagner le roi dans la forêt et de prier Dieu qu’il<br />

puisse accorder une longue vie au roi. Dès qu’il a entendu ceci, le roi a pensé que ce<br />

n’était pas approprié pour lui d’agir contraire aux souhaits de son peuple et les a conseillé<br />

qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Ces personnes ont prié le Seigneur de tout leur<br />

cœur et le Seigneur fut heureux de leurs prières sincères. Il est apparu devant eux et s’est<br />

enquis de ce qu’ils voulaient. Toutes les personnes dans une seule voix ont demandé au<br />

Seigneur qu’il soit accordé à leur roi encore cent années de vie.<br />

Alors Dieu a dit qu’en raison de la demande unanime et de leur dévotion il était très<br />

heureux et qu’il accorderait au roi deux cents ans de vie. Les gens se sont précipités de<br />

nouveau vers le roi avec grande joie et lui ont apporté la bonne nouvelle de la bénédiction<br />

de Dieu. Le roi aussi était très heureux. La reine est venue voir le roi dès qu’elle a<br />

entendu cela et elle lui a dit qu’elle allait maintenant dans la forêt.<br />

Les gens ont pensé que la reine était fâchée parce qu’ont avaient obtenu une faveur du<br />

Seigneur pour une longue vie du roi, mais pas pour la reine. La reine est entrée dans une<br />

méditation profonde et a eu la grâce et la vision du Seigneur. Quand le Seigneur est<br />

apparu devant elle, la première chose qu’elle a demandée était s’il était vrai que le<br />

Seigneur avait accordé deux cents ans de vie au roi. Le Seigneur a dit que c’était ainsi.<br />

La reine a dit qu’elle était heureuse d’entendre que le roi vivrait pendant deux cents ans,<br />

mais a demandé « Qu’est-ce qui a de bon à un roi de vivre deux cent ans, à moins que les<br />

personnes affectueuses qui ont obtenu cette faveur pour le roi vivent également pendant<br />

deux cents ans. » Alors le Seigneur a accordé la faveur à ces gens afin qu’ils vivent<br />

également pendant deux cents ans. La reine a dit, « C’est seulement quand de telles<br />

bonnes gens peuvent avoir une longue vie dans le royaume que la longue vie du roi<br />

pendant deux cents ans peut avoir une signification ». Ceci devrait être la sorte de relation<br />

inséparable entre les gens et le roi.<br />

Le Seigneur était tellement satisfait de l’argument de la reine qu’Il a accordé deux cents<br />

ans de vie au roi et les gens, parce qu’elle avait un esprit très large. Dieu fut satisfait du<br />

grand esprit de sacrifice de la part de la reine, Il lui a également accordé une longue vie.<br />

La morale dans cette histoire est que le plus grand des Yajnas est le sacrifice.<br />

Pouvoir faire un sacrifice est la plus importante de toutes les qualités. Ici, parce que les<br />

personnes avaient fait un sacrifice et avaient prié pour la longue vie du roi, ils ont mérité<br />

de vivre pendant deux cents ans. De même, le roi était disposé à tout sacrifier et à tout<br />

céder, et ainsi il a pu obtenir la faveur et la reine aussi avec sa largeur d’esprit et le<br />

sacrifice elle a pu obtenir une longue vie. Il n’y a rien de plus grand que le sacrifice. Ici<br />

197


nous essayerons également de comprendre la signification intérieure du mot sacrifice.<br />

Que ce soit pour une maison que nous occupons ou pour une parcelle de terrain ou quoi<br />

d’autre que nous possédons, nous versons un impôt au gouvernement, de sorte que nous<br />

puissions les employer. Si on ne paye pas l’impôt sur ces articles, le gouvernement<br />

vendra la propriété et réalisera un impôt. C’est la pratique commune.<br />

De la même manière, pour se faire pardonner pour les péchés et les mauvaises actions<br />

que nous commettons, le Yajna est quelque chose comme un impôt que nous devons<br />

verser au Seigneur. Nous devrions pouvoir être en mesure de faire un sacrifice et avec le<br />

bonheur payer de l’impôt au Seigneur pour nos péchés. Le sacrifice vous donnera tant de<br />

bonheur que rien d’autre ne pourra donner. Le travail, l’érudition ou toute autre chose ne<br />

vous donnera pas le même montant de bonheur que celui obtenu du sacrifice.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

198


RAJA YOGA EST LA FUSION DE BHAKTI ET KARMA<br />

13 juin <strong>1974</strong><br />

On devrait accepter le plaisir et la douleur, la richesse et la pauvreté avec le même<br />

sentiment. Ils vont toujours ensemble. On devrait démontrer la même attitude envers la<br />

renommée aussi bien que la calomnie.<br />

Divyatma Swarupas !<br />

C’est une tâche très difficile pour un être humain ordinaire de décider ce qu’il devrait<br />

faire ou ce qu’il ne devrait pas faire, et s’orienter ainsi soigneusement entre le bon et le<br />

mauvais. On n’a pas souvent l’indépendance de choisir et de décider. En raison de ceci, le<br />

Sruthi sacré a entrepris la responsabilité de guider les êtres humains vers ce qui est bien et<br />

ce qui peut être fait légitimement et éviter ce qui est erroné. Brihaspati, Vachaspati et<br />

Brahmanaspati sont des noms que nous entendons dans le Sruthi et tous ces noms sont<br />

contenus dans le nom Angirasa. Un autre nom équivalent est Sama et ensemble avec ces<br />

trois aspects le Sruthi a expliqué ce qui est bien et ce qui est erroné dans ce monde.<br />

Sama est un mot que vous avez appris avant. Dans ce mot Sa représente la parole et ama<br />

représente la force de vie. Ainsi, ce mot Sama, qui représente la parole et la force de vie a<br />

une importante place dans l’aspects de vivre et non vivre dans ce monde. Que ce soit un<br />

être vivant infinitésimal ou un énorme éléphant, la vie est commune à tous les deux. Ce<br />

mot Sama a établi cette vie commune. Il pourrait y avoir une différence dans leur aspect<br />

extérieur, mais le principe de vie dans tous les deux est identique. Cette vérité a été<br />

établie par Sama, qui est en fait, un mélange de force de vie et de parole présents dans<br />

tous les êtres humains. Il se manifeste comme Angirasa dans tous les organes d’un être<br />

vivant.<br />

Afin de rendre sa vie sacrée, le Sruthi a prescrit quelques types de Karma. Dans ce<br />

contexte, quel que soit le travail que vous effectuez avec vos membres ou des sens de<br />

l’action cela s’appelle Karma. Non seulement les sens de l’action, mais les sens de la<br />

perception qui s’appellent les organes. Quel que soit le travail que vous faites avec une de<br />

ces organes peut s’appeler Karma. Tout le travail fait avec l’aide de votre corps, votre<br />

mental et les organes relève d’un mot nommé Karma. C’est seulement la partie qui n’est<br />

pas couverte par le fonctionnement de ces organes ou est au-dessus de ces organes se<br />

réfère à Brahman.<br />

Le mot Brahman origine de la racine du mot Brahmana. La signification de ceci est<br />

quelque chose que vous ne pouvez pas mesurer. Elle peut se développer et peut devenir<br />

de plus en plus grand, et il se développe d’une manière que vous ne pouvez pas mesurer.<br />

L’ampleur de ce potentiel qui se répand est quelque chose qui ne peut pas être décrit dans<br />

des mots. Aussi, c’est quelque chose qui ne peut pas être vue avec les yeux. En raison de<br />

ceci, l’aspect de Brahman a été décrit comme quelque chose qui ne peut pas être compris.<br />

C’est la destination de l’homme et également le but de l’homme dans la vie. Cet aspect<br />

199


de Brahman doit remplir nos vies. Nous oublions cet aspect important et prêtons attention<br />

aux choses passagères dans ce monde matériel. Ainsi, nous perdons notre précieux temps.<br />

C’est seulement quand on peut développer une équanimité envers tout dans la vie qu’on<br />

peut comprendre l’aspect de Brahman.<br />

Pour développer cette qualité d’équanimité, le Sruthi a établi trois méthodes. Un chemin<br />

est décrit comme le Meena Marga ou le chemin pris par un poisson. Un autre est le<br />

chemin pris par un animal. Le troisième est le chemin pris par une tortue. C’est la<br />

caractéristique des poissons de vivre seulement dans l’eau. Une fois qu’il sort de l’eau, il<br />

ne peut pas survivre longtemps. L’animal de l’autre côté peut survivre seulement sur la<br />

terre. Si vous mettiez un animal dans l’eau, il ne pourra pas survivre. Une tortue est<br />

amphibie et peut vivre aussi bien dans l'eau que sur la terre avec facilité.<br />

Quand nous comparons ceci aux trois sortes de comportement humain, nous notons que<br />

l’homme veut vivre dans la société parce qu’il ne peut pas survivre dans l’isolement. Ceci<br />

est comparable au Meena Marga. Ici il est comme un poisson et simplement il ne peut<br />

pas survivre s’il sort de la société ou de la famille. D’autre part, un individu qui aime<br />

toujours être isolé, qui veut toujours la solitude et qui se sent inconfortable dans la société<br />

est comme l’animal.<br />

D’autre part, un individu qui n’oublie jamais Dieu – qu’il soit dans la famille ou dans la<br />

société ou qu’il soit isolé ou non - est comme la tortue. Partout où il peut être, il aura ses<br />

pensées fixées sur Dieu et il sera parfaitement à l’aise qu’il soit dans la société ou isolé.<br />

Ce chemin – le chemin de la tortue - est vraiment essentiel pour l’homme. Nous<br />

connaissons qu’un des avatars du Seigneur étaient sous la forme d’une tortue et le but de<br />

ceci est d’expliquer que l’attitude que la tortue adopte est la bonne pour les êtres humains<br />

aussi. Cet Avatar tortu a joué un rôle important pour empêcher que le monde entier soit<br />

submergé dans l’océan. Le Sruthi a ainsi expliqué les différents chemins de Jnani,<br />

Jignasu et Aruha. De quelque manière ces trois différents chemins sont-ils appropriés<br />

pour nous.<br />

Ces trois chemins peuvent également être mentionnés de trois différentes manières. L’un<br />

est l’étape de l’étudiant et l’autre est l’étape quand il travaille comme dirigeant. Le<br />

troisième est l’étape quand il se retire de tout le travail matériel. Ici nous devons<br />

reconnaître qu’un dirigeant retraité ne va pas travailler dans aucun établissement. Il reste<br />

à la maison et s’implique dans des activités qui l’intéressent. Regardant un tel individu, si<br />

un jeune garçon à la maison dit qu’il n’ira pas au collège parce que la personne plus âgée<br />

ne va pas travailler, cela n’est non correct. Ce dirigeant retraité a été au collège et a fait ce<br />

qu’il avait à faire au collège et ensuite il est allé dans un bureau et a accompli les<br />

fonctions prescrites pour lui en tant que dirigeant et puis s’est retiré et a pris du repos.<br />

C’est dans ce contexte qu’on devrait réalisé que chacun doit passer par l’étape de<br />

l’étudiant et apprendre ce qu’il doit apprendre et ensuite entreprendre ses fonctions dans<br />

une ligne d’action particulière comme dirigeant, et par la suite jouir d’une vie de retiré.<br />

C’est pourquoi notre Sruthi nous a enseigné le Karma Jignasa et le Brahma Jignasa.<br />

200


Sans être un étudiant d’abord et puis accomplir votre devoir en tant que dirigeant, vous ne<br />

pouvez pas devenir un dirigeant mériter une pension et un repos. Si ce qui a été dit<br />

maintenant est interprété dans le cadre de l’éducation spirituelle, les étapes à travers<br />

lesquels ont doit passer sont : vous devez d’abord apprendre une éducation concernant<br />

l’Atma ; ensuite vous impliquer dans le travail qui est ordonné, et puis prendre du repos et<br />

apprécier la béatitude est donné par la connaissance de l’Atma. Sans travailler, il n’est pas<br />

possible pour nous de comprendre l’aspect de la bonne conduite. Sans comprendre la<br />

pleine signification de la conduite du Dharma ou la bonne conduite on ne peut pas<br />

atteindre Brahman.<br />

Brahman est un état de sagesse. L’aspect de Brahman ne devrait pas être compris comme<br />

conférant une certaine force et un pouvoir. La réalisation de l’unité de tout dans le monde<br />

est la compréhension de Brahman. Cet état d’Advaita ou la réalisation de l’unité de tout<br />

dans cette création est la compréhension de Brahman. Il y a différents aspects de<br />

Dharma. Vous devez passer par toutes ces étapes. Si vous continuez simplement à répéter<br />

Sarvam Brahmamayam jagat, vous faites simplement prononcer des mots et des<br />

déclarations. De telles déclarations en dehors de l’expérience pratique n’a aucune<br />

signification.<br />

Celui qui vit en ce monde devrait en premier devenir humain en nature. Apprendre<br />

l’Atma Vidya est l’équivalent de connaître Brahman. Pour atteindre le Rajah Yoga, c’est<br />

le chemin. Le mot Yoga indique le sacrifice et indique également l’union avec quelque<br />

chose qui est sacrée. Le Rajah Yoga en particulier signifie quelque chose qui a une place<br />

très élevée. Celui qui a atteint le Rajah Yoga d’une façon remarquable est le roi Janaka.<br />

Si le Rajah Yoga devrait être expliqué dans des termes simples, nous pourrions dire que<br />

c’est une union de Bhakti et de Karma. En s’impliquant dans l’action selon les<br />

injonctions scripturales et en l’exécutant au nom de Dieu, vous combinerez la Bhakti et le<br />

Karma qui vous mènerons au Rajah Yoga.<br />

On dit que le roi Janaka exécutait tout son travail quotidien de cette manière et ainsi a<br />

jouit des fruits du Rajah Yoga. C’est dans ce contexte que Janaka fut appelé également<br />

par le nom de Videha, qui est celui qui n’a aucun attachement au corps. Il y a une petite<br />

histoire illustrant cet aspect de la vie de Janaka. Dans une forêt près de Mithilapura il y<br />

avait un grand rishi de nom de Suka. Plusieurs disciples avaient l’habitude de se recueillir<br />

autour de lui et il leur enseignait la connaissance spirituelle menant à la réalisation de<br />

l’Atma Thathwa. Janaka est venu pour connaître cet ashram de Suka et est allé là-bas, et a<br />

prié Suka de lui permettre d’être un de ses disciples. Suka a pensé qu’il était vraiment<br />

souhaitable d’avoir un roi aussi idéal parmi ses disciples et a aisément accepté sa<br />

demande. Il lui a demandé de venir tous les jours à un moment particulier. De cette<br />

manière, beaucoup de jours ont passé. Un jour Suka est venu plus tôt que prévu et tous<br />

les disciples se sont réunis pour entendre son <strong>discours</strong>. Mais Janaka n’était pas arrivé<br />

encore. Par conséquent, Suka a décidé d’attendre l’arrivée de Janaka.<br />

En attendant les étudiants ont commencé à développer certains sentiments particuliers<br />

d’envie. Chacun disait que Suka était partial envers Janaka à cause de sa richesse et de sa<br />

position. Ils ont pensé que Suka attendrait Janaka, le roi, mais jamais les autres. Est-ce<br />

201


que Suka souffrait également de partialité envers une personne dans sa position ? Ils<br />

pensaient qu’il n’était pas approprié pour un rishi de la stature de Suka de faire une<br />

distinction entre un roi et les gens du commun. Suka en fait n’avait pas un tel sentiment.<br />

Il était celui qui avait atteint l’équanimité à un niveau très élevé. Suka un jour particulier<br />

a retardé le commencement de son <strong>discours</strong> avec l’intention de démontrer à ses disciples<br />

la grandeur du roi Janaka et sa dévotion.<br />

Après un certain temps, Janaka est entré dans la classe. Peu après, Suka a débuté son<br />

<strong>discours</strong>. Suka était une personne très pieuse et divine. Il a voulu enseigner une leçon à<br />

ses disciples. Il a fait apparaître comme si la ville entière de Mithilapura était en flammes.<br />

Au moment où Suka a créé cette illusion, tous les étudiants ont immédiatement sauté de<br />

leurs sièges, ont attaché leurs livres et ont commencé à courir vers Mithilapura pensant<br />

que leurs maisons brûlaient et que leurs parents étaient emprisonnés dans les flammes.<br />

Mais, Janaka n’était pas du tout perturbé, alors qu’il a été profondément imprégné dans<br />

les enseignements de Suka. Après peu de temps, Suka a déclaré que même le palais du roi<br />

était en feu, mais Janaka n’a pas bougé et a refusé de penser même à Mithilapura car il<br />

était profondément imprégné dans les enseignements et a été complètement perdu dans la<br />

pensée de Dieu. Il jouissait d’une telle béatitude suprême, qu’il avait tout oublié le reste.<br />

Après un certain temps, les étudiants qui s’étaient précipités vers Mithilapura sont tous<br />

revenus reportant que rien n’avait vraiment brûlé. Suka a alors expliqué que chacun avait<br />

seulement une petite maison dans Mithilapura et ils ont couru dans une grande inquiétude<br />

pour sauver cette maison. D’autre part, Janaka qui était le roi de Mithilapura ne fut pas<br />

dérangé le moindrement même lorsqu’il lui a été dit que son propre palais était en feu.<br />

Rien n’a pu le faire bouger. Ainsi, la différence entre Janaka qui a un mental stable et les<br />

autres qui ont un mental chancelant a été vu facilement. C’est suffisant si un étudiant est<br />

comme Janaka, dont l’attention est solidement fixée et qui est imprégné dans la leçon,<br />

c’est très bon. Il n’y a aucun but d’avoir plusieurs étudiants avec une attention distraite.<br />

C’est la raison pour laquelle j’ai attendu l’arrivée de Janaka. Ce n’est pas parce qu’il était<br />

un roi ou une personne riche. Vous devriez comprendre la raison du pourquoi je suis<br />

impatient de transmettre ma connaissance à Janaka plutôt qu’à vous, des gens avec un<br />

mental chancelant. De cet incident, vous pouvez comprendre que les mots des aînés et les<br />

enseignements des grands professeurs ne doivent pas être ignorés. Ils doivent être pris<br />

directement dans votre cœur. Vous devez les comprendre et les assimiler de sorte que<br />

quand l’occasion se présente, ils puissent être mis en utilisation.<br />

Comme notre attention et notre soin commencent à se développer, ainsi également les<br />

fruits de notre connaissance commencent à se développer. C’est dans ce contexte qu’il est<br />

dit, où il y a le soin et où il y a le désir d’apprendre avec attention, la sagesse apparaît. Ce<br />

Prema ou dévotion est également comme une plante grimpante qui peut se développer<br />

rapidement. C’est seulement quand nous pouvons absorber le feu de la sagesse dans notre<br />

cœur qu’il est possible pour nous de brûler rapidement nos désirs gênants.<br />

Le feu essaye toujours de monter de plus en plus haut. Même si vous mettez le feu dans<br />

un fossé très bas, il essayera de se lever plus haut. L’eau, d’autre part, se précipitera vers<br />

le bas même si vous la verser sur quelque chose sur un plus haut niveau. L’eau ne peut<br />

202


pas monter par elle-même. Nos désirs sensoriels concernant le monde matériel sont<br />

comme l’eau. D’autre part, nos pensées pour le Seigneur sont comme le feu. Une fois que<br />

nous comprenons et apprécions ce qui est vrai et ce qui est permanent, les choses<br />

passagères ne nous donneront aucun ennui quelconques. Si vous voulez établir une vérité,<br />

il est possible de faire ainsi seulement en suivant et en pratiquant les autres vérités<br />

relatives.<br />

Tout comme nous devons utiliser une épine pour enlever une autre épine et un diamant<br />

pour couper un autre diamant, alors également, si vous voulez enlever l’effet des<br />

mauvaises actions, vous pouvez les enlever seulement par de bonnes actions. Une bonne<br />

action est nécessaire pour enlever une mauvaise action. En suivant ce principe qu’un bon<br />

Karma doit être exécuté pour sanctifier un mauvais Karma, nos Vedas nous ont enseigné<br />

comment faire la différence entre un travail interdit et un travail prescrit ou le bon type<br />

d’action. Par conséquent nous devons faire un effort pour reconnaître l’aspect de la parole<br />

et de la force de vie.<br />

J'avais expliqué ceci plus tôt, tout en vous donnant la signification d’Angirasa. Puisque<br />

cet aspect d’Angirasa est présent dans chacun des membres de notre corps, il s’est appelé<br />

Angirasa. Le membre dans lequel il n’y a aucune force de vie se détériora. Cet Angirasa<br />

est une forme de vie. C’est la raison pourquoi nous devons voir que quel que soit le<br />

membre que vous mettez en action il doit être plein de rasa de la force de vie. Dans ce<br />

contexte, il est dit que de rasa vient seulement le rasa ; la faiblesse ne peut pas venir de<br />

rasa. En ce qui concerne notre <strong>discours</strong>, nous devrions faire attention de prononcer<br />

seulement les mots qui ont de la vie en eux. Vous devez prononcer des mots qui portent<br />

la force avec eux. Aujourd’hui, les mots qui sortent de la bouche des jeunes sont sans vie.<br />

Ils n’attachent aucune importance au principe de qualité dans leur travail. Ils pensent que<br />

quel que soit le travail qu’ils effectuent c’est pour leur propre avantage. Nous voyons<br />

également que les gens développent un intérêt seulement pour les choses inutiles. C’est<br />

la raison pour laquelle la valeur d’un être humain est descendue si bas aujourd’hui.<br />

Né en tant qu’être humain est une chose très sacrée. C’est pourquoi il est dit Jantunam<br />

nara janma duralabham. Cela veut dire : parmi tous les animaux, naître en tant qu’être<br />

humain est quelque chose de très difficile et de sacrée. Même les Devas, ont désiré<br />

ardemment avoir une naissance humaine. Une telle naissance sacrée n’est pas respectée<br />

par nous aujourd’hui. Nous pensons que l’homme est simplement une masse de chair. On<br />

devrait faire un effort pour employer tous les organes dans le corps à des buts sacrés.<br />

Pourquoi ne prononcez-vous pas le nom du Seigneur ? Pourquoi errez-vous ici et là sans<br />

but avec de mauvais intentions ?<br />

Oh mental ! N’avez-vous pas honte de chanceler ainsi ? Pourquoi errez-vous d’un endroit<br />

à l’autre comme un fou ? Pourquoi courez-vous après les plaisirs matériels ? Si vous<br />

dépensez tout votre temps à chercher des plaisirs matériels, qu’est-ce qui vous reste à la<br />

fin ? Vous ne pouvez pas passer tout votre temps utilement ; vous voulez simplement<br />

aller et écouter des histoires au sujet des autres, des histoires au sujet des personnes avec<br />

qui vous n’êtes pas concerné. Vous êtes disposé à parler des défauts des autres tout le<br />

temps. Vous n’avez pas le temps d’aller écouter les bonnes choses au sujet du Seigneur et<br />

203


des bonnes gens. Qu’est-ce qui est erroné avec vos oreilles ? Elles sont toujours prêtes à<br />

écouter des scandales au sujet des voisins même si vous n’êtes pas concerné. Ils n’ont<br />

aucun temps pour écouter les histoires au sujet du Seigneur.<br />

Vous ne remplissez pas vos devoirs. Vous écoutez des films. Vous êtes très heureux<br />

d’aller au cinéma, mais vous ne voulez pas employer vos yeux pour être témoin de la<br />

belle forme du Seigneur, même pour un instant. Comme un chien qui n’a aucun autre<br />

travail, vous courez partout dans les rues et employez vos jambes des buts inutiles plutôt<br />

que d’aller près de Dieu. Est-ce difficile pour vous de vous tenir proche de Dieu, même<br />

pour un instant ? Qu’elle est l’utilité d’apprendre des chansons de cinéma et de les<br />

chanter ? Si seulement vous pouvez écouter les bons mots des aînés et suivre le droit<br />

chemin contenu dans les mots de vos aînés, alors il y a une possibilité pour vous de<br />

devenir sage. Par conséquent, vous devez essayer de sanctifier tous les membres de votre<br />

corps et de les engager à entreprendre le bon type de travail. Simplement parce que Dieu<br />

vous a donné des mains, si vous les employez pour faire des mauvaises choses, même les<br />

mains sécheront et deviendront comme du bois sec et inutile.<br />

C’est dans ce contexte que Prahlada a dit que si vous ne pouvez pas utiliser vos mains<br />

pour prier Dieu, elles sont inutiles. Si vous ne pouvez pas employer votre bouche pour<br />

chanter l’éloge du Seigneur, alors votre bouche est inutile. Si vous êtes né de telle<br />

manière que vous n’utilisiez pas vos mains ni votre bouche pour l’éloge du Seigneur,<br />

votre naissance elle-même sera un fardeau pour vos parents. Aucun objectif utile ne sera<br />

atteint par vous en tant qu’être humain.<br />

Divyatma Swarupas !<br />

Pour un instant, vous pensez à la bonne chance de votre naissance en tant qu’être humain.<br />

Assurément vous avez une occasion inégalée de saisir les enseignements des textes sacrés<br />

comme le Bharata et le Bhagavatha. Vous devez faire la meilleure utilisation possible<br />

des occasions que vous avez. J’espère que vous obtiendrez le meilleur avantage de tels<br />

enseignements. La jeunesse d’aujourd'hui devrait se rappeler le caractère sacré d’un être<br />

humain et gardez également à L’esprit la prospérité qu’ils peuvent apporter à la société<br />

dont ils sont des parties. Ils devraient penser au bien-être du pays. J’espère que vous<br />

prêterez attention à ces choses et que vous puissiez redonner et rétablir le bon nom de<br />

notre pays.<br />

Cour d’été. Brindavan.<br />

204


RAMA EST UN AVATAR DU DHARMA<br />

14 juin <strong>1974</strong><br />

Quand le serpent du temps vous chasse implacablement, vous courez au loin dans une<br />

grande crainte ne sachant pas où chercher abri. Vous essayez de vous sauver de lui. Il<br />

n’est pas possible pour vous de recevoir aucune sorte de protection de nulle part, même si<br />

vous courez vers différent coins dans le monde. Vous ne pouvez pas échapper à ce<br />

serpent du temps qui est après vous. J’ai cherché, j’ai cherché encore, tout le temps j’ai<br />

cherché de sorte que je puisse trouver un vrai être humain. Pour un simple être humain<br />

avec de véritables qualités humaines, j’ai cherché et je n’ai pas trouvé. Sous une forme et<br />

sous d’autre aspect extérieur, il y a 5000 crores (5 milliards) de personnes, mais combien<br />

parmi eux sont de vrais êtres humains, et combien sont comme un singe ?<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants, garçons et filles !<br />

Les mots contenus dans nos Vedas semblent sans signification aux personnes ignorantes.<br />

D’autre part, pour les personnes bien informées, le Veda est comme une Kamadhenu<br />

(vache à souhait) qui donne tout. Puisque le Veda sacré contient le rasa infini et le<br />

pouvoir infini, il donne aux personnes selon ce qu’elles désirent et ce qu’elles ont besoin ;<br />

donc, le Veda s’appelle Kamadhenu. Bien le Veda concerne le monde matériel aussi bien<br />

que les aspects spirituels, et même les aspects économiques cela s'appelle Kamadhenu.<br />

Dans le Sruthi il a été également décrit comme Apushpam, Aphalam, celui qui n’a ni fleur<br />

ni fruit et est ainsi comme le Kalpa Vriksha. Si nous nous occupons d’un arbre avec<br />

grand soin, il n’y a aucune objection pour nous d’obtenir les fleurs ou les fruits désirés de<br />

cet arbre. Si nous n’accordons pas le soin nécessaire, en s’occupant de l'arbre avec<br />

l’attention que nous devrions montrer, il y a une possibilité que l’arbre périsse. De la<br />

même manière le Veda est comme un Kalpa Vriksha ou un arbre qui donne ce que nous<br />

désirions ; Cependant, afin de le protéger, nous devons pratiquer ou réciter constamment<br />

le Veda. C’est un genre d’eau que nous donnons de sorte que l’arbre puisse s’épanouir.<br />

Nous allons également fournir une clôture appropriée autour de cet arbre, et la discipline<br />

avec laquelle vous vous conduisez sera la clôture. Votre Sadhana est l’engrais pour que<br />

l’arbre se développe.<br />

C’est seulement quand vous avez cet adhyayana, la discipline et la Sadhana que l’arbre<br />

Védique vous donnera les fleurs du Dharma et les fruits de Prajnana. Ainsi, le Veda peut<br />

nous aider en accomplir tous nos désirs. Quel que soit l’activité que nous entreprenons, à<br />

moins que nous fassions attention et accordions l’attention nécessaire, nous ne pouvons<br />

pas jouir des résultats. Les Vedas sont véhiculés de génération en génération depuis les<br />

temps immémoriaux. Mais, nous les négligeons pensant qu’ils se rapportent aux gens<br />

plus vieux ou aux anciens. Nous ne faisons pas les efforts pour récolter les fruits de cet<br />

arbre, le Veda.<br />

Dans ce contexte, il est nécessaire que nous fassions une enquête détaillée au sujet de<br />

deux aspects. L’un d’eux est la force de vie dans le Jiva individuel, qui s’appelle le<br />

205


pindanda (microcosme) et l’autre est l’aspect se rapportant à l’univers entier et s’appelle<br />

Brahmanda (Macrocosme). Dans le pindanda des Jivas la déité qui gouverne est Nara.<br />

Dans ce contexte, Dieu ou Paramatma qui sont également la déité qui gouverne l’univers<br />

entier, les choses mobiles et non-mobiles, s’appelle également Nara. Toute vie en ce<br />

monde est créée par la Divinité sous la forme de Nara et donc la création entière est<br />

également désignée sous le nom de Nara. La source qui est responsable pour répandre cet<br />

aspect dans le monde est appelé Ayana. Ici nous pouvons voir que la source en tant que<br />

déité gouvernante, ensemble avec Nara devient Narayana. Dieu qui est sans forme et sans<br />

attribut est dans ce contexte appelé Nara.<br />

Dans ces trois - Nara, Narayana et Ayana - il y a un certain aspect commun sousentendu.<br />

Parmi les matériaux sans vie et les êtres vivants, ils ont toujours considéré les<br />

êtres vivants comme quelque chose plus distinctif et important que le matériel sans vie.<br />

L’aspect de Narayana a toujours été considéré comme quelque chose de supérieure à<br />

l’aspect de Nara ou de Jiva. Cet aspect supérieur a été décrit par les Veda comme<br />

sathyam, jnanam et anantam. Cet aspect satyam, jnanam et anantam est désigné<br />

également sous le nom de Narottama ou Nara supérieur.<br />

Ces trois étapes dans la hiérarchie de l’univers Nara, Narayana et Narottama - sont<br />

expérimenté à différents temps et dans différentes circonstances. Elles sont désignées<br />

également sous le nom d’Ida, de Sarasvati et de Bharati. Pour les trois, Nara, Narayana et<br />

Narottama, Sarasvati a la place de la mère. Sarasvati est la déesse de la parole et est sous<br />

la forme de la mère pour Nara, Narayana et Narottama. Ici, quand nous nous référons à<br />

la place de Sarasvati comme la place d’une femme, nous impliquons qu’elle fait jouer<br />

l’enfant et participe à toutes les activités. La mère enseigne aux enfants comment jouer.<br />

Sarasvati ne devrait pas être compris ici comme l’épouse de Brahma, comme nous le<br />

faisons dans le contexte mythologique. Ici Sarasvati devrait être considéré comme la<br />

déesse de la parole. C’est de la parole que les trois aspects andanda, pindanda et<br />

Brahmanda - surgissent. C’est la raison pourquoi Sarasvati a une place importante dans<br />

les Vedas.<br />

Pour apprendre la signification de tels mots, nous devons avoir un gourou et le gourou<br />

lui-même être un Jnani. Depuis les temps immémoriaux, le Veda a été transmis à<br />

différentes personnes, non pas sous la forme de manuels imprimés, mais de la mémoire<br />

d’un gourou à un disciple. Ce qui a été appris assit aux pieds du gourou est considéré<br />

comme Jnana ou la sagesse. D’autre part, ce que vous écoutez est absorbé par la<br />

répétition et la récapitulation et la contemplation, cela est désigné sous le nom de sagesse<br />

supérieure, à savoir Vijnana. Ici nous devrions faire la différence entre Jnana et Vijnana.<br />

Ce que vous avez écouté par Sravana entrera seulement dans votre tête et ensuite<br />

certaines expériences limitées seulement suivront de ce que vous avez entendu. C’est la<br />

raison pour laquelle il est appelé Jnana. Plus tard, il peut s’échapper de la tête sous<br />

certaines circonstances. Mais une fois que vous récapitulez, contempler et absorber ce<br />

que vous avez écouté, alors il sera comme imprimé sur votre cœur. La connaissance qui<br />

est acquise par la seule écoute sera comme une responsabilité ; d’un autre côté ce que<br />

vous avez appris, après une contemplation constante, et finalement l’avoir absorbé, sera<br />

206


légitime pour vous. Par conséquent, manana et nididhyasana consiste à écouter et à<br />

absorber ce que vous avez écouté.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Il y a un vaste océan. Supposer que vous recueillez<br />

l’eau de cet océan et l’apporter à la maison. Cette eau que vous avez recueillie<br />

directement de l’océan goûtera salé. Quand la même eau de l’océan est convertie par les<br />

rayons du soleil en vapeur et descend comme pluie des nuages, une douceur est ajoutée à<br />

la même eau. La connaissance que nous obtenons en lisant ou en écoutant les Shastras<br />

doit être comparée à l’eau recueillie directement de l’océan. D’autre part, le Vijnana est<br />

comparable à l’eau douce qui tombe des nuages.<br />

Ici, nous devons reconnaître la différence claire entre la connaissance que nous pouvons<br />

obtenir simplement de la lecture des livres et la connaissance que nous obtenons de notre<br />

propre expérience directe. Toute notre éducation aujourd’hui est confinée à la seule<br />

connaissance avec le matériel contenu dans les livres imprimés. Ce genre de<br />

connaissance avec beaucoup de livres ne va pas nous aider d’aucune façon. De ce genre<br />

d’éducation non seulement nous n’en obtenons pas de satisfaction, mais ceci a comme<br />

conséquence notre développement de l’ego et de notre orgueil. À cause de ce peu de<br />

connaissance que nous acquérons au sujet d’un petit aspect de la création, nous<br />

commençons à oublier le pays et à se comporter comme un idiot. L’homme ne devrait pas<br />

permettre à son ego de se développer. Il devrait regarder soigneusement derrière lui et<br />

devant lui. Quand vous êtes troublé par moi, ouvrez vos yeux et regardez vers le haut.<br />

Quand le chagrin vous rattrape, ouvrez vos yeux et regardez vers le bas. Si vous<br />

continuez à chercher et à trouver qui vous êtes, alors vous développerez l’équanimité.<br />

Vous devez acquérir la paix et la satisfaction et par conséquent vous être heureux tous les<br />

jours.<br />

Il n'y a aucun besoin pour nous de donner la place à l’ego. En ce vaste monde, notre pays<br />

semble être très petit. Dans cette petite carte de Bharat, vous trouverez que l'’état du<br />

Karnataka occupe une minuscule espace. Dans cet état du Karnataka, si vous essayez de<br />

localiser Brindavan vous constatera que c’est un point dans la carte du Karnataka. Dans<br />

ce grand nombre de personnes qui se sont réunies ici, si un individu veut se localiser et<br />

évaluer sa grandeur, il serait une personne très minuscule en effet. Étant une si petite et<br />

minuscule personne que vous êtes, parmi un si vaste univers, si vous vous sentez<br />

orgueilleux de vos différentes qualifications, cela n’a aucun sens du tout. D’autre part si<br />

vous vous identifiez et estimez que vous êtes seulement une minuscule entité individuelle<br />

en ce vaste univers, il n’y a aucune pièce pour que vous vous sentiez orgueilleux ou pour<br />

laisser votre ego se développer. Quand vous vous identifiez avec l’univers il n’y a aucune<br />

place pour l’ego. D’autre part, quand vous voulez vous considérer comme un individu<br />

séparé, vous êtes si petit et minuscule qu’il n'y a aucune place pour l’ego.<br />

Malheureusement, l’éducation d’aujourd'hui qui est seulement de la connaissance avec<br />

des livres favorise seulement l’ego et il n’y a aucune possibilité qu’une telle éducation<br />

apporte le bonheur.<br />

Quel que soit les bonnes choses que vous ayez écouté (Sravana), elles doivent être<br />

récapitulées (Manana) et contemplées un moment (Nididhyasana) en vue de l’absorber<br />

207


en vous-même. Les trois aspects Sravana, Manana et Nididhyasana sont identifiés<br />

respectivement avec Ida, Sarasvati et Bharati, et il y a une sorte d’harmonie qui existe<br />

entre ces trois aspects. Nous devons essayer d’expérimenter cette harmonie ou cette unité.<br />

La Divinité n’est pas quelque chose que vous pouvez trouver dans un endroit à l’extérieur<br />

de vous. Elle doit être trouvée dans son propre cœur. Beaucoup de personnes estiment<br />

que les Vedas et les Shastras sont là pour nous donner des instructions et pour raccourcir<br />

notre liberté et diminuer notre stature. De telles personnes disent que les Vedas et les<br />

Shastras nous réduisent seulement. De telles déclarations et attitudes sont sans<br />

signification. Vraiment, les Vedas et les Shastras sont des instruments qui nous permettre<br />

de s’élever à des niveaux plus élevés. Ils ne nous réduisent pas. Le Veda a enseigné<br />

comment l’homme doit vivre en tant qu’être humain et comment il doit se conduire et<br />

essayer de réaliser l’aspect de Brahman. Sans reconnaître une telle vérité, si vous<br />

continuer à simplement parler de la nature humaine, vous ne pourrez jamais réaliser<br />

l’aspect divin.<br />

Un arbre sans fruit, une vache qui ne donne pas de lait et un homme sans intelligence sont<br />

inutiles. Qu’elle est l’utilité d’être né en tant qu’être humain si vous ne connaissez pas la<br />

vérité à votre sujet ? La vérité que nous aspirons réaliser est la paix liée à l’aspect de<br />

Brahman. La fleur parfumée sur l’arbre de la vie est notre conduite juste. Le cœur pur est<br />

le lait sacré que nous pouvons sortir de là. Aujourd’hui, nous manquons de tels cœurs<br />

purs et de la fleur de la conduite juste. En conséquence, nous manquons le bonheur et la<br />

béatitude que nous pouvons obtenir de l’aspect de Brahman. La nature humaine a<br />

complètement disparu et nous restons des êtres humains seulement de nom. Les qualités<br />

essentielles qui font un être humain ont disparu. Simplement parce que nous avons la<br />

forme d’un être humain, nous pensons que le respect dû à un humain nous sera également<br />

donné, n’est pas correct.<br />

Il y a deux cornes sur la tête d’un buffle, mais pouvons-nous leur donner la même valeur<br />

que nous donnons aux deux défenses d’un éléphant ? Les qualités qui doivent être<br />

présentes dans un être humain sont Vijnana et Prajnana. Donner la même valeur à une<br />

personne qui possède ces deux qualités et à une personne qui ne les possède pas n’est pas<br />

correct.<br />

Vous êtes à un jeune âge. Dans cette jeunesse, votre mental et les possibilités physiques<br />

sont en très bonnes conditions. Vous avez la pleine possibilité de force en vous. Tandis<br />

que cela est ainsi, vous ne devriez pas faire des choses qui sont non-sacrées. Vous devez<br />

utiliser votre temps, votre énergie et vos ressources pour entreprendre seulement des<br />

activités sacrées. Si vous gaspillez maintenant la force sacrée que vous possédez, alors<br />

que le temps avance, il ne sera pas possible pour vous de regagner une telle force. Vous<br />

devez reconnaître la grandeur de la culture de notre pays et vous conduire de telle<br />

manière à devenir utile au pays et à la société, et aux gens qui vivent dans votre pays.<br />

Reconnaissez que ce mot Bharata vient de quelque chose qui se rapporte au monde entier,<br />

mais le rendre non sacré est un grand péché. Vous devez comprendre que le nom Bharata<br />

de notre pays a une origine Védique.<br />

208


Ce n’est pas comme si quelqu’un avait donné ce nom à notre pays d’une source nonvédique.<br />

Beaucoup de noms ont été pris des Vedas et ont été donnés à des individus et au<br />

pays. Alors aussi, ce mot Bharata a été pris des Vedas et a été donné aux individus et au<br />

pays. On vous a déjà dit qu’Agni est à la place d'Ida, Vayu est à la place de Sarasvati et<br />

Aditya est à la place de Bharata. Ce mot Bharata représente l’aspect sacré d’Aditya. Agni<br />

et Aditya sont importants et sacrés pour le monde entier, et donc ce mot Bharata a une<br />

signification dans le cadre du monde entier. Bharata ici représente Brihaspati, Prajapati,<br />

Virat et Hiranyagarbha. Penser que ce grand mot Bharata, qui a tant de différentes<br />

significations sacrées dans le cadre du Veda est lié à un certain roi ou au fils d’un roi<br />

n’est pas correct. J’espère que vous comprendrez la noble signification du mot Bharata<br />

qui s’applique à notre pays. J’espère aussi que non seulement vous comprendrez, mais<br />

que vous communiquerez la signification sacrée et noble de ce mot aux futurs citoyens<br />

de ce pays. C’est, donc, nécessaire en premier lieu que vous réalisiez les aspects<br />

distinctifs de votre pays, de votre langue, de votre naissance et de votre vie. L’autorité<br />

que nous tirons des Vedas est beaucoup plus importante que l’autorité obtenue de toutes<br />

autres sources.<br />

Bharata n’a pas pu soutenir la séparation de son frère divin et a été très touché de la mort<br />

de son père. Dans une telle condition il est allé à la recherche de Rama espérant qu’il sera<br />

plus heureux si seulement il avait le darshan de Rama. Quand Rama a vu Bharata dans la<br />

forêt, la première question qu’il a posée à Bharata était de savoir si les gens dans le pays<br />

étaient heureux et s’ils exécutaient les rituels comme les agnikaryas régulièrement.<br />

Qu’elle est la signification de telles questions qui furent posées par Rama ? Qu’elle est la<br />

sainteté qui est attachée à de telles choses dans notre pays ? C’est quelque chose que vous<br />

devriez chercher.<br />

Les corps humains doivent tomber un jour ou l’autre et ils seront incinérés. Ils<br />

disparaîtront. Mais tant que le corps demeure, si vous n’êtes pas capable de rendre les<br />

choses sacrées autour de ce corps, alors qu’elle est le but de ce corps sacré ? Que ce corps<br />

demeure ou pas, c’est une tâche importante pour nous de mener une vie idéale en ce<br />

monde et de donner l’exemple aux autres. Propager de bonnes idées et démontrer une<br />

bonne conduite et transmettre ces bonnes choses aux autres pendant sa vie, alors on se<br />

rappellera de vous comme une personne immortelle. Ainsi nous devons essayer de<br />

devenir immortel dans ce sens et alors seulement vous pourrez apprécier les fruits de<br />

l’immortalité, même pendant votre temps de vie actuel. Jusqu’à ce que vous atteigniez la<br />

destination que vous devez atteindre, vous n’obtiendrez pas le bonheur et le plaisir<br />

désirés même si vous avez tous les conforts matériels. Le bonheur permanent est présent<br />

seulement à la destination que vous devez atteindre. Dans les étapes intermédiaires il n’y<br />

a aucun bonheur permanent.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Quoi qui puisse avoir été écrit dans l’histoire<br />

traditionnelle du Ramayana, Je vous donne maintenant la signification fondamentale. Il a<br />

été déclaré que le gruau doux (pudding) qui a été remis au roi Dasaratha au cours du<br />

Yajna purusha a été distribué à ses trois épouses d’une façon particulière. Je ne suis pas<br />

très concerné par les détails, mais Je suis concerné par l’attitude que Dasaratha a<br />

209


démontrée envers les trois épouses. Dasaratha a distribué ce payasam aux trois épouses<br />

selon les instructions de ses gourous. Si c’était quelque chose qu’il avait distribué tout<br />

seul, de sa propre discrétion, alors il y aurait démontré une attitude partiale. Mais, quand<br />

il distribue le cadeau de Dieu, il n’a eu aucun droit de démontrer de la partialité et a dû le<br />

distribuer également aux trois épouses.<br />

Parmi les trois épouses, les idées et les pensées qui sont venues étaient comme celles qui<br />

viennent naturellement des autres femmes. La plus jeune parmi elles, à savoir Kaikeyi,<br />

s’est rappelé la promesse de son mari, le roi. C’est ce qu’elle avait dans son esprit et donc<br />

elle a gardé la partie du payasam très soigneusement. L’épouse la plus âgée, à savoir la<br />

reine Kausalya, naturellement a cru que le fils qui naîtra d’elle deviendra le roi et ainsi<br />

elle a également gardé sa partie de payasam très soigneusement. La reine au milieu,<br />

Sumitra, n’avait aucune ambition et ainsi n’avait aucun désir particulier d’avoir un fils.<br />

Non seulement elle n’avait aucune ambition, mais elle se sentait même un peu découragé<br />

et souffrante. Le sentiment était tout à fait normal pour Sumitra. Elle a pensé que si un<br />

fils était né de la reine la plus âgée, Kausalya, il deviendrait le roi et si un fils était né de<br />

la plus jeune, Kaikeyi, il pourrait également devenir le roi sur la base de la promesse que<br />

le roi lui avait faite. Mais si un fils était né d’elle, ce fils devra attendre et s’associer au<br />

fils de l’un ou l’autre, Kausalya ou Kaikeyi. Sumitra a pensé qu’il n’était pas nécessaire<br />

d’avoir un enfant dans de telles circonstances.<br />

Dès que le Yajna fut terminé, Dasaratha a apporté le payasam avec les gourous et les<br />

Rithwiks du Yajna et l’a distribué à part égale entre les trois épouses. Il leur a conseillé<br />

d’avoir un bain et d’attendre que les rishis viennent les bénir, et ensuite prendre le<br />

payasam. Les trois épouses ont pris leurs bains et gardaient le payasam très<br />

soigneusement, mais en ce qui concerne Sumitra qui n’était pas très enthousiaste, mais<br />

elle ne voulait pas démontrer ses émotions à ses sœurs. Alors, elle est monté à la terrasse<br />

du bâtiment et séchait ses cheveux, elle feignait qu'elle était insouciante de ce qui se<br />

passait autour. Elle gardait le payasam dans un tasse en or dans un coin ; mais par mal<br />

chance, un oiseau est venu et a emporter le payasam de la tasse en or. Sumitra n’était pas<br />

très désolé d’avoir perdu le payasam, mais elle était inquiète de ce que le roi Dasaratha<br />

dirait s’il venait à savoir la perte du payasam.<br />

Elle a immédiatement couru et a dit cela aux sœurs, Kausalya et Kaikeyi, au sujet de<br />

l’incident. Les trois sœurs vivaient comme des amis. Ils n’avaient aucune envie ou<br />

jalousie entre elles. Chacune était sympathique aux difficultés des autres. Ainsi, Kausalya<br />

et Kaikeyi ont immédiatement partagé leur payasam avec Sumitra en le redistribuant<br />

entre elles en vue d’assurer Dasaratha que tout était normal, et qu’il n’y ait aucune cause<br />

de déplaisir. En attendant, Vasishta, le gourou, est arrivé là, les a béni et leur a conseillé<br />

d’aller maintenant dans leurs salles respectives de puja et de prendre le payasam.<br />

Vous connaissez tous l’histoire par la suite. Kausalya et Kaikeyi chacune a eu un fils.<br />

Sumitra, qui n’était pas intéressé par les enfants du tout, a eu deux fils. La volonté de<br />

Dieu est toujours incompréhensible. Si l’homme souhaite faire quelque chose, une autre<br />

chose se produit. C’est pourquoi il est dit, « l’homme propose, mais Dieu dispose ». Il n’y<br />

a aucune signification pour l’homme de souhaiter que quelque chose se produise et<br />

210


établir un plan en conséquence. D’autre part, l’homme doit ajuster ses plans selon la<br />

volonté de Dieu. Il n’est pas correct pour lui de coller à ses propres plans et de prendre<br />

des décisions. Que ce soit pour le plaisir ou le peine, le bonheur ou la douleur, tout doit<br />

être pris comme la grâce du Seigneur. Vous ne pouvez pas obtenir le plaisir du plaisir. Le<br />

plaisir est l’intervalle entre deux douleurs. Normalement, l'homme ne peut pas<br />

comprendre qu’elle sorte de plaisir sort d’une sorte de douleur.<br />

Rama, qui était né de Kausalya, prenait sa nourriture normalement et joyeusement ; et<br />

pareillement Bharata, qui était né de Kaikeyi, était également heureux et prenait sa<br />

nourriture normalement ; mais les deux fils nés de Sumitra ne prenaient leur nourriture<br />

normalement et ils pleuraient sans interruption, jour et nuit. Ils étaient très agités. Sumitra<br />

était très malheureuse de ces fils perturbés, cela même avant leur naissance et étaient<br />

également perturbés après leur naissance. Elle a envoyé chercher divers médecins et a<br />

essayé d’obtenir un traitement de sorte qu’ils prennent leur nourriture normalement et<br />

soient heureux. Mais ils ne purent être traités par aucun mantra ou médecine. Ni l’un ni<br />

l’autre ne cessait de pleurer.<br />

En dernier recours, elle a représenté son problème au sage Vasishta, le gourou de la<br />

famille et a demandé son aide. Vasishta était un saint qui connaissait tout et a pu voir<br />

avec facilité ce qui s’était produit et remédier à la situation. Vasishta a dit à Sumitra<br />

qu’elle devait prendre Lakshmana et le mettre dans le même berceau que Rama dormait<br />

et Satrughna mis dans le berceau dans lequel Bharata dormait. Le moment où Lakshmana<br />

fut proche de Rama, il est devenu tranquille et a dormir très facilement. Il a également<br />

pris sa nourriture normalement. Alors, d’une partie du payasam prévu pour Rama est<br />

venu Lakshmana, il n’était pas heureux jusqu’à ce qu’il ait joint la partie originale. Même<br />

cas avec Satrughna, qui a été uni à Bharata. Dans ce contexte, nous devons comprendre la<br />

vérité qui jusqu’à ce que nous joignions l’endroit d’où nous venons, nous serons très<br />

malheureux, et nous n’aurons pas la paix de l’esprit.<br />

Ni Lakshmana ni Satrughna n’ont pu soutenir la séparation de leurs contre parties, et<br />

c’est la raison pourquoi, bien qu’ils soient nés d’une mère différente, Lakshmana était<br />

inséparable de Rama et il voulait toujours se déplacer avec lui. Leurs vues et leurs idées<br />

étaient aussi semblables. Semblable est le cas de Bharata et de Satrughna. Afin de<br />

démontrer au monde quelle vie idéale devrait être, comment de tels frères idéals devraient<br />

être, comment la famille idéale devrait être, et comment l’idéal dans la relation entre le<br />

mari et l’épouse devrait être, Vasishta a estimé que Rama comme l’incarnation du<br />

Dharma. C’est pourquoi, il a déclaré Ramo Vigrahavan Dharmaha, c.-à-d., Rama est<br />

l’incarnation du Dharma.<br />

Étudiants, garçons et filles !<br />

Quel que soit la ligne d’action que vous souhaitez prendre et quel que soit la position<br />

d’autorité que vous puissiez occuper, vous ne devriez pas oublier que votre objectif<br />

ultime est le Brahmananda. Quel que soit le travail que vous effectuez, vous pouvez le<br />

faire avec l’aspect de Brahman dans votre esprit. Cela devrait vous conduire de nouveau<br />

à votre source originale qui est Brahman.<br />

211


IL Y A UNE SIGNIFICATION INTÉRIEURE DANS LES PURANAS<br />

15 juin <strong>1974</strong><br />

Une personne de bonne nature ne devrait jamais se sentir orgueilleuse et revendiquer<br />

qu’elle sait tout. C’est un signe de la culture quand on essaye de mettre en pratique les<br />

quelques bonnes choses qu’on a apprise et non simplement en parler. Occupant une<br />

position d’autorité, en assumer les qualités d’un démon, causant de la peur et de la terreur<br />

aux gens, si on se conduit d’une manière inhumaine et féroce, sera-t-il autorisé à<br />

s’appeler un homme ? J’ai cherché, j’ai tout le temps cherché, alors et maintenant je<br />

cherche un homme qui est vraiment un être humain et qui montre une conduite juste et de<br />

bonnes qualités.<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants ! Garçons et filles !<br />

Depuis les temps immémoriaux, nos Vedas ont prescrit des rites sacrificatoires comme<br />

les Yajnas. Dans ces Yajnas, deux parties sont contenues, à savoir les mantras et les<br />

stotras ou récits. Certains pensent que les mantras et les stotras sont identiques. Ce n’est<br />

pas ainsi. C’est une connaissance commune de dire que différentes fleurs sont<br />

rassemblées ensemble et remontées sous la forme d’une guirlande. Ici les fleurs ne sont<br />

pas nouvelles. Elles sont déjà là. La guirlande est nouvelle et est faite par une personne<br />

qui a mis les fleurs ensemble.<br />

Sur la même analogie, les mantras sont comme les fleurs et les stotras sont comme la<br />

guirlande. Les mantras sont déjà-là et ne sont pas nouveau. Le stotra est comme une<br />

guirlande et est composé par le Rithwick en regroupant les mantras ensemble. Ce<br />

Rithwick ou le hota, protège le stotra et s’appelle également Pushthi (celui qui protège les<br />

mantras en les regroupant dans des stotras). Ce genre de chant qui vient des deux Vedas<br />

est appelé Sruthi. Non seulement ceci, Indra est invité à venir au Yajna avec son char en<br />

apportant les deux Vedas - Rig et Sama comme chevaux. Ici le mot Sama, qui a plusieurs<br />

autres significations dans un contexte différent, signifie le chant. Afin d’inviter Indra<br />

dans la salle du Yajna, ils chantent un chant avec un rik et ce s’appelle « Le chant de<br />

Rik ».<br />

Parfois, le chant d’invitation se compose de trois riks. Puis les trois riks sont associés à<br />

Agni, à Vayu et à Aditya. Ils sont également mentionnés comme Bhur, Bhuvah, Svaha ou<br />

terre, espace et soleil. La base pour tous les trois aspects est le son ou le Pranava<br />

primordial.<br />

Ce son de Pranava a été identifié par le Sruthi comme identique au Aum, la seule lettre<br />

qui est significative. De temps en temps, les gens font une recherche à savoir qui peut<br />

chanter ce Pranava Mantra sacré et qui ne peut pas. Le Vedas cependant n’en fait aucune<br />

distinction. Puisque ce son du Pranava ou du Aum est reconnu comme universel et est la<br />

force de vie dans tous les Vedas, on a accepté que n'importe qui peut le prononcé à tout<br />

moment. Sans le son du Pranava sacré, les Vedas deviendraient sans vie. Tout individu,<br />

212


qui prononce ce son Aum sacré vers la fin de sa vie, fusionnera en Dieu. La Bhagavad<br />

Gita a déclaré que ce son Aum est sacré pout tout un chacun et forme la base de toute la<br />

création.<br />

Nous savons tous que le son Aum se compose de trois sons distincts, A, Uh et Ma. Dans<br />

le Bhagavatha, Bharata et dans tous nos Puranas, ce son sacré Aum fonctionne comme la<br />

corde de vie. Il y a trois raisons à l’homme d’être né. L’un est le péché, la seconde est le<br />

désir non comblé ou une certaine expérience et la troisième est le manque de<br />

connaissance ou l’ignorance. Le sentiment qu’il n’a pas accompli un désir et veut ainsi<br />

prendre naissance de nouveau pour accomplir un tel désir est la raison principale.<br />

L’homme fait plusieurs mauvaises choses et commet un péché. Il doit renaître pour en<br />

expérimenter les conséquences. L’ignorance vous incite à chercher une renaissance dans<br />

ces circonstances. Ces trois constituent la base pour notre renaissance. Le sage Valmiki a<br />

énoncé dans son Ramayana que prononcer le nom de Rama nous permet de nous libérer<br />

des trois attachements qui nous mènent à renaître. Il a également donné la signification<br />

du nom de Rama en le coupant en trois parties Ra, aa et Ma. Ra est la lettre de base pour<br />

Agni ou le feu, aa est pour le soleil et Ma pour la lune. Les trois lettres signifient<br />

respectivement Agni, soleil et lune. Le feu brûle tous les péchés, le soleil sonne la lumière<br />

et enlève l’ignorance, et la lune refroidit l’agitation dans le mental. Ainsi, la<br />

prononciation du nom Rama enlève vos péchés, votre ignorance, votre agitation et<br />

élimine la possibilité d’avoir une renaissance. Dans ce contexte, il a également identifié<br />

le son Aum avec le nom de Rama puisque tous les deux apportent le même résultat.<br />

Comme Aum est la base même de tous les Vedas, alors aussi Rama est la base de toute la<br />

création. Les trois aspects importants Agni, Vayu et soleil sont contenus dans le nom<br />

Rama, ils sont synonyme d’Ida, Sarasvati et Bharati et sont la base du monde entier.<br />

Bien qu’Ida, Sarasvati et Bharati soient apparemment différents et sont décrits comme<br />

distinct, pourtant ils sont inséparablement reliés entre eux. Tout comme Aum, le son du<br />

Pranava, est une manifestation totale de trois lettres différentes et distinctes, et leurs<br />

aspects, le mot Brihaspati ou Prajapati est une manifestation totale de ces trois aspects<br />

d’Ida, Sarasvati et Bharati. Cet aspect de Brihaspati est également connu comme<br />

Vachaspati ou mot du Veda, et la même chose est désigné sous le nom de Brahmana ou<br />

de Rithwiks, celui qui est bien-versé dans les mantras. Bharata est un mot Védique et n’a<br />

rien à faire avec Bharata, le fils de Sakuntala. Il y a une citation qui dit que si on a du<br />

plaisir à penser à Dieu c’est Bharata, et le nom Bharata a un lien avec ceci.<br />

Il a été cité précédemment que Hamsa ou le cygne est le véhicule de Sarasvati. Hamsa est<br />

synonyme du son « Soham » qui représente l’inhalation et l’exhalation du souffle. En<br />

prononçant Soham, le mot est créé et Sarasvati représente le mot. C’est pourquoi nous<br />

disons que Sarasvati monte sur un cygne. Ceci est la signification intérieure. Dans nos<br />

Puranas, les différents dieux ont été décrits comme montant sur différents genres<br />

d’animaux, rendant cela absurde. Ce sont des descriptions symboliques, tous ont une<br />

signification intérieure sacrée. Mais, les personnes modernes n’apprécient pas notre<br />

culture, à cause de leur ignorance de ces significations intérieures.<br />

213


Tout comme nous pointons la lune avec notre doigt qui est loin dans le ciel, le contenu<br />

indescriptible de nos Vedas sacrés et la Divinité invisible a été décrite, dans une certaine<br />

mesure, en termes généralement compris comme les porteurs, les chars et ainsi de suite.<br />

Ceci est seulement une méthode pour donner des idées abstraites aux gens en termes de<br />

choses qu’ils connaissent dans leurs vies quotidiennes. Parfois, ce processus d’étude<br />

cause la confusion et l’erreur.<br />

Il y a un petit exemple pour ceci. Une fois, un pandit instruit expliquait la description<br />

particulière de Seigneur Vishnu dans nos Puranas, à un groupe de personnes. Parmi le<br />

groupe était présent un vacher illettré qui avait une foi entière en Dieu. Il a écouté le<br />

pandit qui décrivait le Seigneur Vishnu qui montait sur un Garuda blanc et donnait le<br />

darshan aux dévots qui priaient sincèrement, et répondait à leurs prières. Avec une foi<br />

implicite dans ce qu’il avait entendu, il est allé dans la forêt avec son bétail et a<br />

commencé à prier le Seigneur de venir en chevauchant sur un Garuda blanc et de prendre<br />

le gruau au riz qu’il avait apporté avec lui. Il a également fait un vœu, qu’il ne mangerait<br />

pas sa nourriture jusqu’au ce que le Seigneur apparaisse devant lui et prenne la nourriture<br />

apportée. Le Seigneur n’est pas apparu devant lui. Les jours s’écoulaient et le dévot<br />

mourant de faim était devenu très maigre. Le Seigneur a été touché de la détresse du<br />

dévot et est venu sous l’apparence d’un vieux Brahmane. Le dévot a vu le vieux<br />

Brahmane et son aspect ne correspondait pas avec la description de Dieu qu’il avait dans<br />

son mental, à savoir un individu au teint foncé voyageant sur un Garuda blanc, il ne l’a<br />

pas reconnu et a fermé ses yeux et a commencé à prier pour son darshan. Après un<br />

certain temps, il a ouvert les yeux et a demandé au Brahmane qui il était.<br />

Le Brahmane a répondu qu’il était le Seigneur venu sous cette forme ; mais le dévot<br />

illettré ne l’a pas cru, car l’idée que le Seigneur viendrait monter sur un Garuda blanc<br />

était tellement fortement imprimé dans son mental. Ainsi, l’adhésion à une description<br />

symbolique est prévue pour aider les gens illettrés seulement, sans connaître la<br />

signification intérieure sacrée, il s’était privé de nourriture et d’eau pendant longtemps.<br />

Nous devons apprendre de cette histoire que les Puranas ont toujours décrit le Seigneur<br />

sous beaucoup de formes différentes, formes conçus par les auteurs, dans le temps. En<br />

réalité, personne ne peut déclarer avec précision que le Seigneur a une telle forme ou une<br />

autre. Le Seigneur est omniprésent et peut assumer plusieurs formes. C’est préférable<br />

pour nous de réaliser cette vérité et d’accepter la Divinité dans tous les êtres vivants. Qui<br />

que ce soit qui vient à nous, et sous quelque forme que ce soit, il vient et cherche notre<br />

amour, et notre attention devrait de donner de l’amour et de l’attention comme nous en<br />

accorderions à Dieu lui-même.<br />

Dieu est immanent dans tous les êtres vivants. Quand vous en voyez un d’entre eux, vous<br />

devez le respecter comme si vous respectiez Dieu. Si vous ne pouvez pas respecter un<br />

être humain qui est droit devant vous, comment pouvez-vous respecter Dieu qui est<br />

invisible et inaccessible ? Votre mère et votre père sont les premières personnes que vous<br />

devez respecter comme Dieu. En négligeant votre mère et votre père, même si vous<br />

passez tout votre temps dans le culte de Dieu, cela devient futile. Vous devez adorer Dieu<br />

comme la force de la vie et non pas comme une image inanimée.<br />

214


Un dévot a commencé à adorer Rama comme une image ou une photo. Depuis qu’il a<br />

commencé ceci, il a eu plusieurs difficultés. Il a pensé que probablement le culte de<br />

Rama n’était pas pour lui. Il a placé cette photo dans une almirah, armoire fermée, et a<br />

apporté l’image d’Easwara, et a commencé à adorer l’image d’Easwara. Alors ses ennuis<br />

ne sont pas disparus seulement, mais ils se sont aggravés. Il était très déçu et a mis<br />

l’image d’Easwara, aussi, dans l’almirah fermée. Il a apporté l’image de Gayatri et a<br />

commencé à adorer Gayatri. Ce jour il a prié Gayatri de la façon traditionnelle et a fait<br />

brûler de l’encens pour Gayatri. Il a constaté que la fumée venant des bâtons d’encens<br />

entrait dans l’almirah fermée. Il a été très bouleversé que l’offrande qu’il faisait allait aux<br />

images de Rama et d’Easwara qui n’avait pas répondu à sa prière. Dans sa colère il a pris<br />

un morceau de tissu et l’a attaché sur la bouche et le nez de chacune des images, croyant<br />

les empêcher de recevoir ses offrandes et le parfum de son encens. Immédiatement, les<br />

dieux sont apparu devant lui, et il s’est demandé comment et pourquoi les dieux n’avaient<br />

pas répondu à ses prières, mais répondaient spontanément quand il a décidé de les punir.<br />

Cependant, il a voulu dégager son doute en demandant aux dieux eux-mêmes, et<br />

s’enquérir du pourquoi ils ont répondu avec grâce au moment où il a décidé d’attacher<br />

leurs bouches et leurs nez. À ceci, les dieux ont répondu que toutes ses prières étaient<br />

plus tôt orientées sur les images sans vie, mais au moment où il a commencé à attacher<br />

les bouches avec un morceau de tissu, les dieux ont repris vie, ils sont apparues devant<br />

lui.<br />

La leçon que nous devons apprendre dans cette histoire est que Dieu répondra seulement<br />

si nous l’acceptons comme étant plein de force de vie et non pas comme une image sans<br />

vie. Nous devons développer une foi ferme dans la Divinité présente dans tous les êtres<br />

humains, et les respecter. Le respect doit venir des profondeurs de votre cœur. Les fruits<br />

en seront également pleins de vie. Adorer la forme externe et ignorer les commandements<br />

de Dieu, cela se transforme simplement en non-croyant. De cette façon plusieurs dévots<br />

aujourd'hui sont transformés en faux dévots. Même si vous n’adorez pas Dieu, si<br />

seulement vous considérez les ordres qui émanent de Dieu et les mettez en pratique, il n’y<br />

a pas plus grand dévot que vous. Respectez votre mère, votre père, votre gourou et Dieu<br />

sera vrai, et cela aura un sens seulement quand le tout viendra des profondeurs de votre<br />

cœur. Si c’est superficiel, le monde sera trompé ; mais le Seigneur ne sera pas trompé.<br />

Pavitratma Swarupas ! Étudiants, garçons et filles !<br />

Ce n’est pas seulement dans la sphère spirituelle, mais également dans la sphère<br />

matérielle que chacune de nos actions rencontrera une réaction, et tout ce que nous disons<br />

aura un écho. Ainsi, faite le bien, voyez le bien et jouissez du bien qui vient à vous<br />

comme réaction.<br />

Aujourd’hui, si vous donnez des ennuis à vos parents, demain, avec douleur, vous<br />

soufrerez d’un traitement semblable de vos enfants. Ainsi, si aujourd’hui vous respecter<br />

vos parents, demain, avec plaisir, vous bénéficierez un traitement semblable de vos<br />

enfants.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

215


LE SEIGNEUR, L’INCARNATION DE PREMA<br />

16 juin <strong>1974</strong><br />

La connaissance du contenu des divers Shastras ou Vedas ne va pas enlever l’écran<br />

devant votre mental. D’un côté de l’écran il y a Jiva ou l’individu et de l’autre côté est<br />

Deva.<br />

D’un côté de l’écran c’est la création et de l’autre côté c’est la base pour tout ce que nous<br />

voyons. La naissance précédente n’est pas connue de nous. Aussi, la naissance actuelle<br />

n’est pas permanente. De même, personne ne connaît sa future naissance. Est-ce que<br />

quelqu’un connaît le futur ? Le corps humain est impermanent et transitoire, et le Jiva,<br />

résidant dans le corps, est indestructible. Il est ce qui est permanent et il est le Sadasiva,<br />

et la personne qui est sutradhari ou la base de tous ce que nous voyons. C’est Sa<br />

grandeur qui se manifeste de différentes manières. J’ai cherché, j'ai cherché dans le passé<br />

et je cherche toujours celui qui peut comprendre la base de toutes ces manifestations.<br />

Pavitratma Swarupas !<br />

Pour comprendre et absorber le Vedanta en nous, tous les trois processus - Sravana,<br />

Manana et Nididhayasana - sont nécessaires. Tout comme le soleil nous donne l’essence<br />

ou le rasa du soleil, alors aussi le Vedavani ou les mots qui sont contenus dans les Vedas<br />

nous donne le rasa ou l’essence du Veda à tous ceux qui sont bien versés dans les Vedas.<br />

Il y a le nom alternatif Aditya pour ceux qui sont bien versés dans les Vedas. Les<br />

Rithwiks qui ont la force des Brahmanas ont essayé de comprendre cet aspect d’Aditya.<br />

Quand nous disons que les Rithwiks ont la force des Brahmanas, le mot Brahmanas<br />

signifie les mantras du Veda ; et les Rithwiks, avec l’aide des mantras, ont compris<br />

l’aspect d’Aditya. La déclaration Bharatha Adithya tasyabha Aditya explique comment le<br />

mot Bharata est associé au mot Aditya. Cet Aditya s’est engagé à nous donner la<br />

signification des mots du Veda. L’essence des mots du Veda nous a été donnée dans<br />

l’aspect de Bharata par Aditya. Le même Vedavani a été décrit par le nom Vasu dans les<br />

premières années de son existence et plus tard quand il fut plus vieux, il a obtenu le nom<br />

de Rudra et quand il est devenu vraiment vieux, les mêmes Vedavani se sont appelés<br />

Aditya. Ce Vedavani, dans son dernier aspect d’Aditya, a donné les rayons Divin au<br />

monde. Tout comme les rayons du soleil émergent du soleil spontanément, alors aussi les<br />

rayons du Vedavani émergent spontanément sous la forme de rayonnement Divin.<br />

Il n’y a personne qui est le créateur de la forme ou du contenu des Vedas. Ils sont un<br />

rayonnement. Tout comme les rayons du soleil ne sont pas créés par quelqu’un, alors<br />

aussi les rayons qui viennent du Vedavani et des noms et les formes qui viennent de<br />

Vedavani sont des émissions spontanées du Vedavani. Ils ne sont pas créés par quelqu’un.<br />

C’est seulement dans le contexte du fait que Vedavani est appelé par les noms Vasu,<br />

Rudra et Aditya dans différentes étapes, et nous devons réaliser que ces trois noms<br />

représentent respectivement Ida, Sarasvati et Bharati.<br />

216


Dans ce contexte, le genre de son ou le mot qui vient du Vedavani s’appelle Bharati et ce<br />

Bharati est également désigné sous le nom de l’épouse de Bharata. Dans ce contexte<br />

Bharati est également désigné sous le nom de Dipti. Nous devons comprendre que la<br />

sorte de relation qui existe entre les rayons du soleil et le soleil lui-même est identique à<br />

ce qui existe entre Bharati et Bharata. De même, la relation entre la lune et l’air frais qui<br />

émane de la lune est la même chose que ce qui existe entre Bharati et Bharata.<br />

La relation entre Bharata et Bharati est encore comme la relation qui existe entre le lait et<br />

la couleur blanche du lait. Vous pouvez convertir le lait en lait caillé et le lait caillé en<br />

beurre. Mais, dans toutes ces modifications, le lait garde toujours sa couleur, à savoir sa<br />

blancheur. Tout comme il n’est pas possible de séparer la couleur blanche pur du lait,<br />

bien que vous transformiez le lait en lait caillé ou en beurre, le genre de relation qui<br />

existe entre Bharata et Bharati est tel qu’ils ne peuvent pas être séparé l’un de l’autre. Ici<br />

les noms Vasu, Aditya et Rudra sont appropriés. Agni est également un nom approprié<br />

pour Bharata.<br />

Dans ce contexte, le Shruti nous avait mentionné les différents noms d’Ida, de Sarasvati<br />

et de Bharati. Dans la toute première étape de Vasu, Ida nous accorde la grâce. Il a<br />

également donné des commandements. Comme Sarasvati nous l’enseigne. Et finalement<br />

comme Bharati confère la faveur de la réalisation du Soi. Alors Ida et Sarasvati donnent<br />

les deux premières étapes, et le résultat final est accordé par Bharati. Le résultat final de<br />

la réalisation du Soi est le résultat des commandements d’Ida et du chemin établi par<br />

Sarasvati.<br />

Puisqu’Ida est l’endroit où le commandement origine, il est également associé à la place<br />

du cœur par le Shruti. Quand nous parlons du cœur ici, il ne représente pas le cœur<br />

physique, mais il représente une place au-dessous du cœur physique, qui est le cœur<br />

spirituel. C’est conforme au commandement que le cœur commence à s’impliquer dans<br />

un processus de pensée. Sans accepter la prédication que Sarasvati nous donne, vous ne<br />

pouvez pas passer à la prochaine étape de la réalisation. Parfois la tête s’engage à décider<br />

au sujet de la destination même avant qu’Ida donne le commandement. Toutes les fois<br />

qu’une personne décide avec la tête avant qu’elle obtienne le commandement de l’endroit<br />

d’Ida, elle réalisera que le chemin qu’elle a choisi n’est pas le bon et il regrettera cela<br />

plus tard.<br />

Dans ce contexte il est nécessaire pour vous d’examiner si la pensée produite dans votre<br />

tête est appropriée et si l’action est en accord avec la commande d’Ida. Vous devez<br />

prendre suffisamment de temps et vous assurer que la commande vient de votre cœur et<br />

penser avec votre tête, et finalement entrer dans l’action. Ainsi, il est nécessaire<br />

d’accorder suffisamment d’attention à la place du cœur, à Ida et aux commandements qui<br />

viennent de cela. Parfois il est possible que vous soyez guidé par votre excitation et<br />

l’émotion et vous vous engagez à lire certains livres ou faire quelque chose, bien que le<br />

commandement ne vienne pas de votre Ida. Ce n’est pas bien. Quand vous voulez lire un<br />

livre ou vous impliquer dans une Sadhana, il est préférable de prendre un certain temps et<br />

de laisser la décision venir d’Ida plutôt que de prendre une décision dans la rapidité.<br />

217


Il y a un petit exemple pour ceci. Pendant plusieurs années beaucoup de personnes ont<br />

récité les slokas de la Bhagavad Gita ou un chapitre particulier du Ramayana comme<br />

routine sans prendre en considération la base ou l’endroit derrière où ils obtiennent les<br />

ordres d’entreprendre ces activités. De tels Sadhakas vont parfois voir les aînés et<br />

cherchent un upadesa. Vraiment, un individu qui récite la Bhagavad Gita ou le<br />

Ramayana depuis quinze ans n’a aucun besoin d’un message ou de l’upadesa d’une autre<br />

personne. Si vous vous enquérez auprès de cet individu qui est l’auteur de la Bhagavad<br />

Gita il répondra sans aucune hésitation que le Seigneur Krishna l’a directement donné à<br />

Arjuna sur le champ de bataille. S’il avait vraiment la foi dans la Bhagavad Gita, qui est<br />

venu du Seigneur lui-même, alors où est le besoin d’aller à une troisième personne et<br />

demander l’upadesa ? S’il n’a aucune foi dans ce qu’il sait des paroles du Seigneur<br />

Krishna, où est la garantie qu’il aura la foi dans les paroles de n’importe quel autre<br />

gourou ? Si les paroles prononcées par Krishna qu’il a récité pendant ces dernières<br />

années n’ont pas créé la foi en lui, les paroles qu’un gourou va donner sont sûre être<br />

oublié en moins de quinze secondes.<br />

De telles situations viennent aux personnes qui sont incapables de percevoir et de<br />

comprendre les ordres qui viennent d’Ida. Ce qui vient de la place d’Ida n’est pas pris au<br />

sérieux par de telles personnes et veulent passer directement à la troisième étape d’Aditya<br />

et expérimenter l’aspect de Bharata sans passé par les ordres d’Ida. Il est absolument<br />

nécessaire pour chaque individu de rechercher sa conscience. C’est dans ce contexte<br />

qu’on dit qu’on doit essentiellement avoir foi en son propre Atma ou avoir confiance en<br />

soi. C’est seulement quand on développe la confiance en soi qu’on pourra développer la<br />

paix du mental et expérimenter la satisfaction ou l’Ananda de l’Atma ; et alors il<br />

sacrifiera tout le reste.<br />

Expérimenter Ananda et enlever toute la souffrance sont des événements simultanés.<br />

Tout comme l’obscurité disparaît automatiquement et simultanément dès que vous mettez<br />

de la lumière, la souffrance disparaît quand l’Ananda vient, sans autre tentative. La<br />

lumière et l’obscurité sont comme la face et l’inverse de la même pièce de monnaie. Elles<br />

sont une et identiques et en fait les deux aspects de la même chose. De la même manière,<br />

Ida et Sarasvati sont un et la même chose. Ils sont différents aspects de la même chose. Si<br />

nous suivons les commandements d’Ida, nous pouvons réaliser Sarasvati. En réalisant les<br />

aspects d’Ida, de Sarasvati et de Bharati, la première étape est de réaliser l’importance<br />

d’Ida et puis, développer la confiance en soi. Un tel effort produira sûrement des<br />

résultats.<br />

Dans cette Sadhana Marga il y a les deux étapes impliquées, à savoir, le Vidhwamsaka<br />

ou le déplacement de quelque chose, et Vidhayaka, ou l’effort conscient de développer<br />

quelque chose. Si un fermier veut semer certaines graines dans sa terre et avoir une<br />

récolte, la première chose qu’il doit faire est d’enlever tous les buissons et les herbes non<br />

désirés, de la terre. Ainsi, la première étape est Vidhwamsaka ou la destruction des choses<br />

non désirées. Puis il laboure et arrose la terre et se prépare à semer les graines. La terre ici<br />

est le kshetra qui représente également notre cœur. Ce cœur est comparable à une terre et<br />

la première chose que vous devez faire est de le nettoyer et d’enlever les pensées impures<br />

218


qui sont déjà là. Vous devez alors labourer cette terre de compassion et de bonté et la<br />

remplir alors de l’eau de Prema. C’est seulement après l’avoir remplir de Prema, que<br />

vous pouvez semer la graine du nom du Seigneur. Si vous semez la graine dans un<br />

endroit propre et bien préparé, elle poussera facilement. Alors le nettoyage de votre cœur<br />

est la première étape et l’ensemencement de la graine du nom du Seigneur est la seconde<br />

étape. Puis, vous pouvez récolter une bonne moisson.<br />

C’est dans ce contexte que les Gopikas ont prié pour que la pluie de Prema descendre sur<br />

la terre et de cette pluie de Prema des fleuves de Prema coulent. Si notre cœur est exempt<br />

de Prema, alors la terre est comme un désert. Dans une telle terre quel que soit la graine<br />

que vous semiez elle ne poussera pas du tout. Par conséquent, la première étape dans<br />

votre Sadhana est de remplir votre cœur de Prema. Alors, le monde apparaîtra comme<br />

l’incarnation de Brahman. Le résultat de la Sadhana qu’un homme fait est contenu dans<br />

le simple mot Bharata. Ce Bharata est sous la forme d’Aditya. Aditya ou le soleil de<br />

Bharata se déplace dans le ciel de votre cœur. Il fera très noir dans le ciel de votre cœur si<br />

le rayonnement d’Aditya n’est pas là.<br />

En fait, quand nous disons Tamaso Maa Jyotir Gamaya, nous prions pour que le<br />

rayonnement de cet Aditya nous conduise de l’obscurité à la lumière. La prière Asatho<br />

Maa Saad Gamaya a comme base, Ida. Nous prions pour que les pensées produites dans<br />

notre tête ne soient pas réprimées et qu’elles soient guidées par Ida pour aller dans la<br />

bonne direction. Dans la prière Tamaso Maa Jyotir Gamaya, c’est Aditya qui est présent<br />

comme déité qui gouverne et dans Mrityor Maa Amritam Gamaya, qui signifie que nous<br />

devons être conduits de la mort à l’immortalité, nous avons Sarasvati comme déité qui<br />

gouverne.<br />

Dans ce contexte, nous devons examiner ce qui meurt vraiment ici. Normalement, le<br />

processus de la respiration s’arrête et cela est considéré comme la mort. Il y a, cependant,<br />

une signification plus profonde ici. Sarasvati a, pour véhicule, le hamsa ou le souffle et<br />

l’interruption du souffle signifie l’absence de Sarasvati, et Sarasvati est considérée ainsi<br />

comme celle qui peut vous conduire de la mort à l’immortalité. La signification<br />

d’adresser cette prière à Sarasvati est que vous priez Sarasvati (qui est présente dans<br />

votre corps sous la forme de Hamsavahini gouvernant le processus de la respiration)<br />

qu’un tel souffle n’entre pas dans un autre corps humain et crée encore le même trouble<br />

de naître. Ainsi, vous priez Sarasvati pour vous conduire de la mort à l’immortalité.<br />

Jeunes étudiants !<br />

Vous devez donc donner à Ida une place importante dans votre cœur et lui donner toute la<br />

proéminence de décider de vos actions. Votre cœur contient une déité aussi sacrée. Par<br />

conséquent, ne remplissez pas votre cœur d’idées non-sacrées. Vous pouvez parler parce<br />

que Sarasvati coure au-dessus du votre souffle et une déesse aussi sacrée est la base<br />

même pour votre <strong>discours</strong>. Ne rendez pas cela non-sacré en prononçant des paroles<br />

malpropres. Le siège de votre pensée ou Buddhi est rempli d’Aditya et par conséquent cet<br />

aspect sacré doit être gardé dans le mental et les pensées non-sacrées gardées être rejetées<br />

à l’extérieur de vous. Beaucoup de personnes pensent que leur intellect ou Buddhi est<br />

dans leur tête et pointent leur tête quand les gens pensent que quelque chose va mal. Ce<br />

219


n’est pas correct. L’intellect ou Buddhi n’est pas là. Dans la tête, il y a seulement votre<br />

cerveau, mais, votre intellect ou le pouvoir de penser n’est pas là. Buddhi ou l’intellect est<br />

associé à l’instrument interne appelé Antahkarana. Il a un lien avec le cerveau. C’est<br />

seulement quand nous reconnaissons que Buddhi doit être maintenu sacré que nous<br />

réaliserons et apprécierons la béatitude d’Aditya, qui est la base ou le siège de l’intellect.<br />

C’est pourquoi, dans la Bhagavad Gita, le Seigneur dit que parmi tous les organes<br />

humains qu’il représente, Buddhi est le plus important.<br />

Après être passé par toutes ces étapes nous apprenons que Bharata est le synonyme de<br />

l’aspect le plus important, à savoir Aditya. Par Bharata et Buddhi nous obtenons l’aspect<br />

d’Aditya qui est identique à Prajapati, qui est seulement un aspect combiné d’Ida et de<br />

Sarasvati. Ce mot Bharata a plusieurs significations qui ont leur origine dans les mots du<br />

Veda. Ce ne sont pas des significations qui sont données selon les fantaisies d’un individu<br />

ni ne sont donnés par des rois et des guerriers. Penser que le mot Bharata a des<br />

significations insignifiantes ou des significations connexes à certaines issues historiques<br />

est faux. Le mot Bharata a une origine Védique et vous devriez identifier ceci avec<br />

l’aspect d’Aditya où Buddhi ou notre intellect.<br />

Nous entreprenons plusieurs activités pour réaliser une chose ou une autre dans notre vie<br />

quotidienne. Dans tous ces efforts, cependant, nous ne reconnaissons pas le but et par<br />

conséquent cela fini en échec. Une fois, une personne riche a voulu faire une bonne<br />

action et donc a commencé à fournir de l’eau aux personnes dans une ville. Il a dépensé<br />

beaucoup d’argent et a fait construire un grand réservoir d’eau dans cette ville. Ce<br />

réservoir était admirablement conçu et du réservoir il y avait conduits et des robinets dans<br />

toutes les rues de la ville. Il a voulu qu’un tel projet sacré soit inauguré par une certaine<br />

grande personnalité politique comme un ministre ou un gouverneur. Cette personne a<br />

pensé que parce que l’eau est la base de la vie, cette inauguration devrait être faite avec<br />

beaucoup de publicité et de splendeur. Il a décidé que cette personne importante devrait<br />

ouvrir le robinet en premier durant une occasion cérémonieuse. Pour que le robinet soit<br />

inauguré par le haut honorable il doit bien paraître, il l’a fait faire en argent. Les érudits<br />

Védiques ont été invités à réciter des mantras pour l’occasion. Il s’est également assuré<br />

d’une musique propice à l’occasion. Il a accueilli le gouverneur et l’a invité à ouvrir le<br />

robinet sous la musique et les chants des mantras du Veda. Le gouverneur a ouvert le<br />

robinet, mais pas une goutte d’eau est sortie. Chacun a été étonné et a commencé à se<br />

demander pourquoi l’eau ne coulait pas, quoique un grand réservoir a été construit et un<br />

robinet a été fait en argent, et il y avait même de la musique sacrée pour l’occasion.<br />

Finalement il a constaté qu’il n’y avait aucun raccordement entre le robinet et le<br />

réservoir.<br />

De la même manière, nous avons le grand réservoir de Dieu qui est rempli de Sa grâce ;<br />

nous avons également des dévots sous forme de robinets, mais le raccordement entre ce<br />

robinet et le réservoir, qui est la grâce de Dieu, est absent. S’il n’y a aucun Prema,<br />

comment la grâce du Seigneur peut-elle couler ? Le tuyau qui relie la dévotion du dévot<br />

et de la grâce de Dieu est Prema. Dieu est l’incarnation de Prema et si le dévot est rempli<br />

de Prema, alors Prema peut établir le lien.<br />

220


À moins que vous ayez ces trois, à savoir – la dévotion des dévots, Dieu qui est<br />

l’incarnation de Prema et le lien de Prema entre le deux - le lien ne peut pas être établi.<br />

Dieu, qui est l’incarnation de Prema, peut être atteint seulement par Prema et non pas par<br />

toute autre méthode. L’eau se mélange facilement à l’eau et le pétrole se mélange à de<br />

l’huile, mais l’huile ne peut pas se mélanger à l’eau. La haine est comme l’huile, tandis<br />

que Prema est comme l’eau fraiche et propre. Ainsi, nous pouvons mélanger l’eau pure<br />

comme Prema dans un dévot avec le Prema dans le Seigneur. C’est la seule chose que<br />

vous pouvez faire. Prema est présent dans chacun. Nous devons essayer d’expérimenter<br />

ce Prema.<br />

Il y a un exemple pour ceci que J’ai déjà donné par le passé. Je vous la donne de<br />

nouveau. Supposez que nous mettons de l’eau dans une tasse et ajoutons du sucre à l’eau.<br />

Le sucre se fixe au fond. Quand nous prenons l’eau de la surface, elle n’a pas de goût ;<br />

mais si nous prenons une cuillère et mélangeons le sucre qui est au fond, alors chaque<br />

goutte d’eau goûtera le sucre. Dans cette analogie, notre cœur est la tasse et la Divinité<br />

est comme le sucre qui est au fond de la tasse de notre cœur. Nos désirs pour le monde<br />

sont comme l’eau en surface de la tasse. Quand nous buvons l’eau de la surface nous ne<br />

la trouvons pas douce. Par conséquent, nous devons utiliser la cuillère de Buddhi et le<br />

mélanger par le Sadhana. À cause de ce mélange, la Divinité sous forme du sucre qui est<br />

au fond, montera et sera mélangé avec les désirs matériels et alors vous trouverez que<br />

même les désirs matériels deviendrons doux. Ces personnes dont la Sadhana ne peut pas<br />

remuer le sucre Divin trouveront l’eau superficielle et sans goût puisque tout le goût du<br />

sucre est au fond.<br />

Le processus de mélanger le sucre Divin et des désirs matériels s’appelle Yoga.<br />

Le chemin du Yoga est le contrôle des désirs du mental. Alternativement nous pouvons<br />

prendre le sucre Divin qui est au fond de la tasse et le faire couler dans tous les organes et<br />

c’est également le chemin du Yoga. Dans ce contexte, vous devez croire que cet acte de<br />

faire couler la douceur Divine dans tout le travail que vous effectuez est Yoga. L’effort<br />

physique que vous mettez dans vos membres vous donne la santé physique, mais l’effort<br />

qui est dans le cœur et le mental aura comme conséquence la santé spirituelle, et la<br />

combinaison des deux est Yoga.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

221


NE PAS NÉGLIGER SES PARENTS<br />

17 juin <strong>1974</strong><br />

Étudiants !<br />

Durant le mois dernier nous avons appris beaucoup de choses au sujet de la Culture<br />

Indienne. Nous avons également appris que pour notre culture, la source est le Veda. Il y<br />

a une signification sacrée pour chaque mantra dans le Veda. Il est nécessaire que les<br />

étudiants sachent ces aspects. Aussi, nous avons compris, dans une certaine mesure, la<br />

signification intérieure des Vedas. C’est seulement par la compréhension et la<br />

signification intérieure des Vedas, qu’il est possible à la nature humaine de fleurir et de<br />

s’épanouir. Il est nécessaire de reconnaître la vérité que les accomplissements, les<br />

aspirations de l’homme et ses plaisirs ne sont pas limités aux aspects matériels.<br />

Le bonheur et la béatitude permanents sont des choses qui doivent être produits de votre<br />

cœur. Ils ne peuvent pas être apporté de l’extérieur et vous être donné. Ce sont des choses<br />

que vous ne pouvez pas rechercher et obtenir à partir du monde extérieur. Une telle<br />

éducation qui ne peut pas conférer bonheur et fournir la sécurité et la fermeté que vous<br />

cherchez, ne peut pas être appelée la vraie éducation. C’est seulement l’éducation qui<br />

peut vous donner la béatitude dans votre cœur, la paix dans votre esprit et le bonheur<br />

dans votre vie qui peut être la vraie éducation. Chercher l’éducation comme un appui<br />

dans votre vie et un soutien pour la famille est une erreur. Votre vie elle-même devrait<br />

vous donner la force de vivre. L’éducation ne devrait pas être faite pour soutenir la<br />

famille. Il y a des crores (cent milles) de gens dans ce pays qui ne sont toujours pas<br />

instruits et pourtant mènent une bonne vie.<br />

Penser que l’éducation est nécessaire pour permettre à l’homme de vivre est tout à fait<br />

erronée. L’éducation devrait vous permettre de mener une vie idéale et de donner<br />

l’exemple aux autres. Votre connaissance ne doit pas être employée simplement pour<br />

remplir votre estomac. Cette éducation qui est le type correct d’éducation, c’est celle qui<br />

vous permet de mener une vie exemplaire et de vous fournir un pouvoir discriminatoire.<br />

L’éducation devrait favoriser l’humilité en vous, elle devrait vous permettre de devenir<br />

plus humble que la personne non éduquée. Elle devrait vous permettre de servir votre<br />

mère, votre père et votre pays. Si vous devenez une personne égoïste et acquérez<br />

simplement des degrés qui deviennent un fardeau sur vos épaules, cette sorte d’éducation<br />

est inutile.<br />

L’égoïsme, l’exhibitionnisme et l’immoralité sont vus dans une mesure étendue<br />

seulement dans la classe des personnes instruites aujourd’hui. L’éducation qui vous rend<br />

orgueilleux et qui enlève toutes les bonnes qualités en vous, telles que l’humilité et la<br />

simplicité ne peuvent pas faire augmenter la prospérité du pays. Elle peut seulement<br />

causer du mal au pays et créer la confusion et le trouble. Comme vous devenez de plus en<br />

plus instruit, vos idées devraient devenir de plus en plus larges. Alors que notre<br />

connaissance augmente de plus en plus, l’humilité devrait également augmenter de plus<br />

222


en plus. Vous devriez être disposé en tout temps à dépenser votre énergie en fournissant<br />

l’aide et l’encouragement aux autres. Le moment où un étudiant acquiert un degré ou<br />

deux, il devient un fardeau pour ses propres parents. Il apporte des larmes de douleur aux<br />

parents. Le père à la maison lutte dur même dans sa vieillesse pour nourrir sa famille.<br />

Même si le fils se rendant compte de cette lutte, il ne soulève même pas son petit doigt<br />

pour l’aider.<br />

Ce genre d’éducation qui ne permet même pas de servir son père, comment peut-elle<br />

aider à servir le pays ? La mère et le père ont lutté et sont « mort de faim » à plusieurs<br />

occasions pour nourrir et soutenir leur fils en tant qu’étudiant. Quand les parents sont en<br />

difficulté, si le fils ne fait rien pour les aider et soulager leur détresse, mais mange et dort<br />

comme Kumbhakarna, il est totalement égoïste. Qu’elle est l’utilité de l’éducation qu’il a<br />

reçue si elle ne lui enseigne pas à s’occuper du bien-être de sa mère et de son père quand<br />

ils sont en difficultés ?<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants !<br />

Ne joignez pas la compagnie de tels jeunes qui font de mauvaises choses. Rappelez-vous<br />

de la Culture sacrée Indienne et des Traditions Indiennes. J’espère quant ne joignant pas<br />

cette bande de jeunes, vous maintiendrez la Culture et les Traditions de Bharat et que<br />

vous proclamerez sa grandeur en la mettant en pratique. Employez toute la force de votre<br />

esprit, de votre corps et de votre <strong>discours</strong> pour effectuer le dur labeur, obtenez de bons<br />

résultats. Si nous ne nous avançons pas et ne participons pas au dur labeur, alors le pays<br />

lui-même se détériorera. Dans cet atelier de l’univers, un groupe de personnes est comme<br />

une machine et dans cette machine chaque personne est comme une petite partie. Dans<br />

cet atelier, quoi que soit le devoir qui est réparti à un individu, il doit être fait<br />

diligemment, aussi petit soit-il. Si vous échouez dans votre devoir, non seulement vous<br />

vous nuisez en tant qu’individu, mais vous nuiriez à tout le pays dans lequel vous vivez.<br />

La Culture de l’Inde vous enseigne l’aspect de Soham. Il n’approuve pas l’oisiveté ou la<br />

paresse. La paresse est la poussière et la rouille, tandis que le travail désintéressé est le<br />

repos et ce qu’il y a de meilleur. Si vous voulez vraiment le repos, vous devriez vous<br />

impliquer dans le travail qui est ordonné par les Écritures saintes. Si vous ne travaillez<br />

pas pendant le jour et ne donnez pas d’exercice à votre corps, même si vous allez au lit le<br />

soir vous n’obtiendrez pas le sommeil. Vous vous promènerez simplement autour du lit.<br />

D’un autre côté, si vous donnez l’effort physique nécessaire à votre corps, vous<br />

obtiendrez le repos et de cette manière le repos suit le dur labeur.<br />

Il y a une déclaration qui dit qu’on ne peut pas bien dormir si on a toutes sortes de<br />

mauvaises pensées. Si vous dormez bien, il n’y a aucune place pour de telle mauvaise<br />

planification dans votre mental. Ainsi, vous les jeunes devriez travailler dur et apporter<br />

un bon nom à votre propre maison, village et à la société à laquelle vous appartenez, et de<br />

ce fait, apportez du bien à tout le pays lui-même. Dans les temps passés, ceux qui<br />

s’inscrivaient comme étudiants des Vedas étaient impliqués en effectuant un dur labeur et<br />

ont ainsi développé de bonnes qualités. Leurs parents étaient également heureux.<br />

Aujourd’hui l’éducation est telle que même les professeurs ne comprennent pas les leçons<br />

223


qu’ils enseignent. Elle ne nous donne pas la paix du mental ou la sécurité dans la vie<br />

quotidienne.<br />

L’étude Védique n’est pas comme cela. Celui qui veut apprendre les Vedas doit<br />

nécessairement faire un effort physique et ne doit pas gaspiller même une seconde. Si un<br />

individu veut apprendre entièrement toutes les sections des quatre Vedas, il doit consacrer<br />

presque quarante-huit à cinquante ans. Il y a trente et une sections dans le Rig Veda et<br />

cent une sections dans le Yajur Veda. Il y a mille sections dans Sama Veda. Il y a neuf<br />

sections dans l’Atharvana Veda. Pour apprendre chaque Veda, cela prend au moins douze<br />

ans, et pour les quatre Vedas cela prendrait quelque chose comme cinquante ans et<br />

pendant ces cinquante ans le disciple doit rester dans l’ashram du gourou.<br />

Beaucoup de personnes estiment qu’il est difficile d’apprendre les quatre Vedas. Par<br />

conséquent, un certain nombre d’étudiants se consacrent eux-mêmes à apprendre un ou<br />

deux Vedas. Aussi, ceux qui ne pouvaient pas apprendre entièrement même un Veda, ils<br />

apprennent quelques sections selon la tradition de famille. L’étude seulement de quelques<br />

sections des Vedas est désignée sous le nom du Swadhyaya. Swadhyaya se rapporte à<br />

réciter ce qui est naturel pour lui. Ce mot n’est pas utilisé dans un sens étroit. Il y a une<br />

signification ici pour Swadhyaya, celui qui est capable de réciter ce qui est nécessaire<br />

pour comprendre Brahman.<br />

Swadhyaya ne signifie pas réciter le Veda avec le désir égoïste de gagner une réputation<br />

ou de l’argent. Malheureusement, aujourd’hui on n’apprend pas ou ne récite pas le Veda<br />

pour le but noble de réaliser l’Être Suprême. La plupart des personnes récitent les Vedas<br />

pour obtenir de l’argent ou pour la réputation ou pour une raison égoïste. C’est pourquoi<br />

le pouvoir des Vedas est sur le déclin et la foi des gens dans les Vedas s’érode. Dans les<br />

temps antiques, les érudits Védiques avaient l’ambition de réaliser l’Atma Thathva, ce<br />

qui était l’objectif réel d’apprendre les Vedas.<br />

Dans les premières années, quand on ferait tous les Karmas prescrit dans les Vedas, on<br />

s’appellerait un vasuvu. Plus tard quand on commence la pratique des Vedas et prend le<br />

Swadhyaya, on s’appelle un rudra.<br />

Vasu, l’étudiant de Veda se déplace des premières années au moment où il fait l’upasana<br />

et s’appelle un rudra, et alors il passe à l’étape de la sagesse ou de l’acquisition de Jnana.<br />

Alors il s’appelle Aditya. Cet aspect d’Aditya, quand il est à l’étape finale d’acquérir la<br />

sagesse, il est également désigné sous le nom de Swadhyaya. On peut également dire ici<br />

que l’étape d’Aditya est associée à l’étape de Bharata. À l’étape intermédiaire de<br />

l’upasana ou du rudra, Sarasvati est présente.<br />

Dans les premières étapes, Vasu doit être identifié avec l’aspect d’Ida. Ce disciple des<br />

Vedas ou du vedavidu s’appelle également Swasa. Pour ce mot Swasa, il y a une<br />

signification alternative appelée la sœur et pour ce sentiment de la sœur un autre nom est<br />

donné Sarasvati ou Bharati. Le même Bharati est également appelé Dipti.<br />

224


Comme mentionné hier, le genre de relation inséparable qui existe entre le soleil et les<br />

rayons du soleil existe également entre Bharati et Bharata. Ainsi pour les mots comme<br />

Bharata, Bharathi et Bhaarathi, le Sruthi a donné des significations qui sont synonymes<br />

les uns avec les autres. Quand nous voulons comprendre l’aspect de Dieu, il est possible<br />

d’arriver à une conclusion seulement quand nous comprenons la signification de Bharati.<br />

Comme prochaine étape, c’est seulement quand nous comprenons la signification de<br />

Bharata que nous pouvons dire être fier d’être des citoyens de Bharat et que nous<br />

comprenons la signification de ce mot. Les étudiants des Vedas qui ont vraiment compris<br />

les Vedas, ou ceux qui ont compris la vraie signification des Vedas sont préparées à<br />

sacrifier quelque chose et tout. Le genre de dévotion ce qu’ils utilisent pour proclamer ne<br />

peut pas être décrit facilement. Il peut seulement être expérimenté. Ils ne pourront jamais<br />

être décrits facilement par des mots ou des pensées. Mais la dévotion d’aujourd'hui<br />

change continuellement. Ce qui est là le matin n’y est pas en soirée, et ce qui est là en<br />

soirée n’est plus là le lendemain matin. Si des désirs sont accomplis, il remercie beaucoup<br />

le Seigneur ; mais, si ses désirs ne sont pas accomplis, il n’y a aucune place pour le<br />

respect de Dieu dans son esprit. Que ce soit une perte ou un gain, notre foi doit être<br />

inébranlable. Ce genre de foi est aussi appelé Ananya Bhakti. Nous devons être disposés à<br />

accepter les échecs aussi bien que les succès avec équanimité.<br />

Il y a une petite histoire pour illustrer ce point. Il y avait un individu qui avait le désir que<br />

les autres devraient l’accepter comme un grand dévot et ainsi il employait plusieurs<br />

méthodes exhibitionnistes. Chaque jour il avait l’habitude d’aller au temple, tôt le matin,<br />

et s’assoyait avec les yeux fermés et faisait le Japa. Cet individu restait assis jusqu’à très<br />

tard et longtemps après que tous les autres dévots soient partis.<br />

À cause de lui, le prêtre devait également rester tard dans temple et retournait à la maison<br />

très tard. Ce prêtre estimait qu’il était retenu tous les jours et se demandait comment il<br />

pourrait s’occuper de ses fonctions normales s’il continuait à être retenu comme cela tous<br />

les jours. En même temps il n’était pas disposer à déranger cet homme qui était assis en<br />

méditation profonde. Il a pensé qu’il y avait quelque chose d’étrange chez cette personne<br />

qui s’assoyait dans le temple, tard tous les jours, il se demandait pourquoi il ne le faisait<br />

pas dans sa propre maison. Il a pensé qu’il doit y avoir quelque chose de mal au sujet de<br />

cet individu.<br />

Le prêtre avec l’intention de découvrir la vérité derrière ceci est allé derrière l’idole et a<br />

dit, « Je suis très satisfait de votre dévotion et vous prendrait en moi-même. » Le moment<br />

où ce dévot a entendu ceci, il a pensé que Dieu lui parlait vraiment et a eu tellement peur<br />

qu’il n’est jamais revenu au temple.<br />

Notre dévotion et nos attitudes sont aujourd’hui de cette sorte. Si vous voulez vraiment<br />

être soulagé de cette vie, alors même lorsque Dieu est disposé à vous enlever à ce<br />

moment, vous devez être disposé à abandonner votre vie et à devenir un avec Dieu. Si<br />

vous ne voulez pas ceci et vous voulez devenir une âme réalisée et fusionner en Dieu<br />

comment alors est-ce possible ? Quand il est pour vous de planifier votre futur, vous ne<br />

devez pas avoir peur de la mort. N’ayez pas peur de la mort, n’oubliez pas Dieu, ne soyez<br />

225


pas trop impliqué en ce monde. Il est nécessaire pour vous de vous rappeler ces trois<br />

choses et avoir la foi dans le Divin.<br />

Par conséquent quand vous effectuez un travail, remplissez votre cœur avec la pensée<br />

qu’Ida est la déité sacrée qui gouverne. Quand vous êtes dans une Sadhana et que vous<br />

entretenez de bonnes pensées, rappelez-vous que tous les mots qui sortent de votre<br />

bouche viennent de la déesse Sarasvati, la déesse de la parole. Installez les aspects d’Ida,<br />

de Sarasvati et de Bharati dans votre cœur et faite qu’ils soient fermement implantés dans<br />

votre esprit et ayez la foi que ce sont les responsables de toutes vos actions.<br />

Il n’est pas facile pour personne de comprendre et de démêler la force et le pouvoir de<br />

Dieu. Tout les descriptions que nous donnons du Seigneur ne sont pas vraiment les<br />

descriptions de la force et du pouvoir du Seigneur, mais sont simplement donnés pour<br />

notre propre satisfaction. Ils ne sont pas la vraie description de la force infinie de Dieu.<br />

Dans une certaine mesure vous devez comprendre les limitations de votre propres<br />

<strong>discours</strong> et force, et vous devez être préparés à effectuer votre travail avec la force de la<br />

parole et de la pensée et de l’action. Mais aujourd’hui nous hésitons même à prononcer le<br />

nom du Seigneur. Nous sommes disposés prononcer des paroles inutiles et sans but.<br />

Dans le passé, il y avait un individu qui avait un grand respect pour nos traditions. Il avait<br />

un fils. Ce père qui était attaché à la tradition, a exécuté l’Upanayanam de son fils. Tout<br />

en mettant le fil sacré, il a dit à son fils qu’il doit chanter le mantra de la Gayatri au<br />

moins cent huit fois tous les jours. Incapable de soutenir la pression que le père faisait sur<br />

lui, le fils répétait le mantra de la Gayatri sous la contrainte.<br />

Alors que le temps passait, le fils a voulu diminuer le nombre de fois, qu’il avait à répéter<br />

le mantra de la Gayatri. Un jour le père a fait la remarque, « Il semble que vous ne<br />

répétez pas la Gayatri correctement. Laissez-moi voir comment vous la faites<br />

aujourd’hui. » Au début il a répété le mantra de la Gayatri correctement et ensuite, il a<br />

simplement dit « idem, idem. » Ne sachant pas ce que cela voulait dire, le père lui a<br />

demandé ce que signifiait « Idem, idem ». Le fils a dit qu’il se rapportait à répéter la<br />

même chose plusieurs fois. Ce mot « idem » n’a aucune signification spécifique et la<br />

phrase original s’avère également n’avoir aucune signification. Le père fut tout d’abord<br />

troublé de ceci et a déploré, « Oh quel fils nous avons eu. Il n’est pas capable de répéter<br />

même le mantra de la Gayatri. » Il a pensé qu’il devait d’une façon ou d’autre le ramener<br />

de nouveau aux vieilles traditions. Ce garçon est allé au collège, puis à l’université et<br />

alors qu’il était à l’université il a correspondu avec les institutions à l'étranger, et était<br />

disposé à aller à l’étranger. Le père était très désireux de voir que le fils maintienne les<br />

traditions même s’il va à l’étranger ; et ainsi il lui a dit qu’il devrait essayer de chanter le<br />

mantra de la Gayatri tous les jours, même en vivant à l’étranger.<br />

Le père a voulu que le fils revienne de l’étranger avec de bonnes qualités. Par<br />

conséquent, il a conduit le fils au temple de Devi et lui a demandé de prier Devi, ainsi il<br />

reviendrait avec de bonnes qualités. Bien que soit peu disposé, le fils a prié Devi parce<br />

qu’il a pensé que s’il priait Devi son père le laisserait partir à l’étranger. Il a donc offert<br />

ses prières à Devi et est allé à l’étranger. Après avoir vécu à l’étranger pendant trois<br />

226


années, il a changé d’avis et n’a pas voulu retourner en Inde. Cependant, à cause de la<br />

pression du père, à contre cœur, il est retourné à la terre Mère.<br />

Le fils est retourné après un long temps de trois ans, le père et la mère sont allés à<br />

l’aéroport avec de grands espoirs de recevoir leur fils. Mais ils furent très déçu de trouver<br />

leur fils leur parler dans une langue étrangère. Ils ont constaté qu’il avait oublié sa langue<br />

maternelle. La mère a invité son fils à parler en Telugu, car elle ne pouvait pas<br />

comprendre la langue étrangère, mais le fils a immédiatement répondu qu’il avait oublié<br />

sa langue maternelle. Le père était très fâché et avait mal, mais il s’est contrôlé car il ne<br />

voulait pas contrarier son fils dès qu’il a débarqué d’un pays étranger. Il s’est contrôlé et<br />

a ironiquement dit à son fils qu’il était heureux qu’il n’ait pas oublié son père et sa mère,<br />

quoiqu’il ait oublié sa langue maternelle qu’il avait parlée dans son enfance. Il a senti de<br />

la reconnaissant pour ceci.<br />

De l’aéroport, les parents ont conduit le fils directement au temple de Devi pour offrir<br />

leur grâce de reconnaissante à Devi, pour avoir rapporté le fils à son pays. Avant d’aller à<br />

l’intérieur, les parents lui ont demandé d’enlever ses chaussures, mais il a dit qu’il ne<br />

pouvait pas marcher s’il enlevait ses chaussures. Le père fut encore très fâché contre lui,<br />

il a demandé à son fils pourquoi il était si fier en allant en la présence de Devi, et lui a dit<br />

que c'était sans intérêt, qu’il avait oublié les traditions du pays.<br />

Alors, cédant à la contrainte du père, le garçon a enlevé ses chaussures et est entré dans le<br />

temple ; mais dès qu’il est entré dans le temple, il s’est adressé à la Déesse et a dit,<br />

« Comment allez-vous, maman, comment ça va ? » Il a voulu donner à la déesse une<br />

poignée de main. Le père était très fâché et malgré le fait qu’il soit en présence de la<br />

déesse dans un temple, il a donné au garçon deux ou trois bonnes gifles. La jeunesse<br />

d’aujourd’hui ont développé des attitudes qui sont plus ou moins comme ceci. Celui qui<br />

oublie sa Mère patrie, sa mère et père et ses traditions Divines et nobles ne peut pas être<br />

appelé un être humain.<br />

Dans cette histoire, puisque le père appartenait au temps où les traditions étaient<br />

respectées, dès qu’il a réalisé que le fils s’était égaré, il l’a frappé durement.<br />

Malheureusement, les parents d’aujourd'hui auraient pris une approche différente et serait<br />

fier du changement qui serait survenu sur le fils. En fait ils seraient heureux que leur fils<br />

soit devenu très moderne, si moderne qu’il a même oublié sa langue maternelle. C’est la<br />

situation malheureuse aujourd’hui. Dans plusieurs cas ce sont les parents qui sont<br />

responsables du faux chemin que les enfants prennent. La responsabilité de ruiner les<br />

enfants dépend carrément des parents. Ils doivent apprendre la bonne attitude de conduire<br />

leurs enfants sur le droit chemin. Les enfants accepteront les conseils donnés par les<br />

parents et prendront le droit chemin seulement si les parents se conduisent d’une façon<br />

correcte.<br />

Les professeurs qui souhaitent que leurs étudiants suivent le droit chemin doivent euxmêmes<br />

pratiquer ce qu’ils prêchent aux étudiants. Aujourd’hui, dans mon évaluation, les<br />

étudiants sont fautifs dans une certaine mesure, mais les professeurs et les parents sont en<br />

grande partie responsables de cette situation pitoyable dans laquelle les étudiants sont.<br />

227


C’est dans ce contexte que Kabir dans son célèbre chant a conseillé Dil me Ram, hath me<br />

kam. Ici le dil ou le mental est comme un réservoir, et du réservoir sortira de la bonne eau<br />

; et la dévotion est comme le tuyau et du tuyau viendra la bonne eau si le réservoir du<br />

mental est rempli avec de la bonne eau. Les professeurs et les parents sont comme le<br />

réservoir et c’est seulement quand les professeurs et les parents ont de bonnes idées et<br />

qu’ils adoptent une bonne conduite, qu’il coulera de bonnes idées dans les étudiants.<br />

Donnant aux étudiants une liberté excessive et non contrôlée, et plus d'argent qu’ils en<br />

ont besoin vraiment sont les raisons primaires de cet état de chose. Quand le fils exige<br />

cent roupies, si les parents lui donnent cent vingt roupies, l’excédent de vingt roupies sera<br />

employé pour un mauvais but. D’un autre côté, quand le fils veut cent roupies, le père<br />

devrait lui donner seulement quatre-vingt-dix roupies. C’est seulement alors qu’il prendre<br />

le droit chemin. Une telle restriction d’abord semblera être dure, mais comme le temps<br />

passe, ils trouveront que cette restriction même leur sera utile plus tard dans la vie, pour<br />

développer la force du caractère.<br />

Étudiants !<br />

Vous devez comprendre le but pour lequel les diverses traditions sont établies. Vous<br />

devez également comprendre la signification de la langue dans laquelle elle est véhiculée.<br />

Vous devez apprendre à respecter vos parents. Vous devez également pouvoir mettre<br />

toutes ces choses en pratique. Dans le futur, vous devrez épauler beaucoup de<br />

responsabilités. Vous devez apprendre à explorer comment vous pouvez mériter la grâce<br />

de Dieu et faire la distinction entre le bon et le mauvais. J’espère que vous aurez toutes<br />

ces capacités et gagnerez la grâce de Dieu. Ce n’est pas assez si vous avez la dévotion<br />

envers Swami. Votre Prema envers Swami ne donnera pas nécessairement le Prema de<br />

Swami sur vous. À moins que vous trouviez les moyens par lesquels vous pouvez gagner<br />

la grâce de Swami, votre effort est inutile.<br />

Vous devez suivre le chemin par lequel vous serez capable d’expérimenter et de jouir de<br />

Prema. Connaître le chemin par lequel vous recevrez Prema est plus important que<br />

simplement dire que vous avez Prema. Votre Prema est simplement comme un chemin à<br />

sens unique. Si votre Prema a comme résultat de recevoir le Prema de l’autre côté, alors<br />

il devient une circulation dans les deux sens. C’est donner et recevoir. Si vous avez de<br />

bonnes idées, développez les bonnes pensées, et adoptez de bonnes pratiques, alors vous<br />

n’aurez pas à demander la grâce de Dieu. Dieu par Lui-même déverse Sa grâce et son<br />

Prema comme récompense pour votre bonne conduite.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

228


LA VRAIE POÉSIE<br />

18 juin <strong>1974</strong><br />

Oh homme, tout comme vous ne pouvez pas voir les étoiles brillantes pendant le jour,<br />

vous n’être pas en mesure de voir le Dieu qui vous donne la prospérité, à cause de votre<br />

ignorance. Pour cette raison, ne pas penser que Dieu n’existe pas. Votre incapacité de Le<br />

voir est le résultat de votre ignorance. Il n’y a aucune mort pour les deux grandes qualités<br />

Sathya et Dharma, la Vérité et l’Action juste. Ne pensez pas que les gens qui enseignent<br />

et propagent Sathya et Dharma sont morts et ont quitté. Ne pensez pas aussi que les gens<br />

qui ont la foi dans l’Atma Thathwa ne sont pas disponibles sur cette terre. C’est les<br />

graines qui ont été semées plus tôt qui pousse et qui donnent naissances aux grands<br />

hommes en ce monde. La vérité est éternelle ; Dharma ou l’action juste sera toujours<br />

victorieux. J'ai cherché et Je cherche encore maintenant une seule personne qui a de<br />

véritables qualités humaines.<br />

Dans les jours anciens, même les armes matérielles étaient étroitement liées avec des<br />

mantras Védique. Il y a un bel exemple pour ceci. Les armes employées par Arjuna<br />

contre la magie des démons ou Maya kirataka nous sont expliqués en termes de mots du<br />

Veda. Ces armes ont été décrites par un mot Sanskrit girbana. Si ces armes ne sont pas<br />

utilisées avec un sens de discrimination et de discipline, de contrôle de soi et avec la<br />

bonne attitude ou position, elles deviennent impuissantes et inutiles.<br />

Dans ces jours anciens, le pouvoir des armes dépendaient des mantras. Il était nécessaire<br />

pour la personne qui voulait les employer de suivre certaines règles spirituelles et les<br />

injonctions Védique.<br />

Dans ce contexte il y a un autre aspect que nous devons reconnaître et apprécier. Nous<br />

avons déjà appris que le principe de vie sans une personne s’appelle Vasu dans les<br />

premières années, et dans les étapes intermédiaires, il est référé comme Rudra et dans le<br />

stade avancé le même principe a été désigné sous le nom d’Aditya. Dans ce contexte,<br />

nous devons examiner ce qui est signifié exactement par les premières années. Il est<br />

approprier d’appeler les vingt-quatre premières années de sa vie comme première<br />

période. Les quarante-quatre années suivantes de la vie sont désignées sous le nom de<br />

Rudra. Les années restantes ou la troisième période de son existence est désigné sous le<br />

nom de période restante ou troisième. C’est dans ce contexte que le Sruthi a déclaré que<br />

toute la durée de la vie d’un homme est de cent seize ans. Ainsi les trois périodes<br />

Vasuvu, Rudra et Aditya – mises ensemble, donnent les cent seize ans de la vie d’un<br />

homme. Cette période si passée selon les injonctions Védique peut être désigné sous le<br />

nom d’une vie de bonheur.<br />

Puisque la durée de vie d’un homme est considérée être de cent et seize ans, il est<br />

nécessaire de reconnaître tous les aspects qui contribuent à cette durée de vie. C’est ce<br />

que le Sruthi a établi. Puisque les vingt-quatre premières années se rapporte à Vasuvu, les<br />

229


commandements établis par Vasuvu forment une partie de sa discipline et ont doit obéir<br />

nécessairement aux commandements.<br />

Dans la prochaine étape du Rudra, si nous regardons l’origine de ce mot, nous nous<br />

rendons compte que c’est une déité qui est associée à la souffrance. C’est pourquoi le mot<br />

Rudra ou son équivalent le mot Rodana (pleurer fort) signifie que toutes les forces de la<br />

vie fonctionnent à cause de la force Divine. Par exemple, Dès qu’un enfant est né nous<br />

nous attendons à ce que l’enfant pleure fort. En fait, s’il ne pleure pas fort cela implique<br />

que toutes les forces de la vie sont encore silencieuses. C’est seulement quand l’enfant<br />

nouveau-né peut pleurer fort et librement que nous venons à la conclusion que toutes les<br />

forces de la vie dans l’enfant fonctionnent normalement. Nous pensons qu’il va y avoir<br />

un certain désastre pour l’enfant s’il ne pleure pas correctement. Ceci doit être interprété<br />

comme disant qu’un enfant nouveau-né est proclamé au monde avec Rodana ou un cri<br />

très fort. C’est le pouvoir du Rudra. La signification de ceci est que Dieu est présent dans<br />

cet enfant sous forme de Rudra et en criant fort Dieu donne le Rasa ou la force de la vie à<br />

tous les organes sous forme de Rudra. Il y a un nom alternatif Angirasa pour cette<br />

situation. Puisque Dieu prend la tâche de donner le principe de vie à tous les organes,<br />

dans ce cas, il s’appelle Angirasa.<br />

L’enfant qui est né proclame son arrivée dans le monde avec un cri fort et le même enfant<br />

finira sa vie également avec le même cri. Cet individu qui est né se questionne lui-même<br />

avec un cri fort, « Qui suis-je ? » « Qui suis-je ? » Quand la même personne finit sa vie, il<br />

la finit en pleurant, « Soham, Soham ». L’individu qui commence sa vie en posant la<br />

question, « Koham » ou « Qui suis-je ? » finit sa vie en trouvant la réponse à la question<br />

en disant, « Soham » ou « Je suis Lui », ce processus de la réalisation de sa vraie nature<br />

s’appelle Vedavid ou celui qui connaît le Veda. C’est dans ce contexte que la Divinité fait<br />

qu’un individu cri fort et dans cet aspect est appelé Rudra.<br />

Dans le langage courant nous comprenons le Rodana comme quelque chose qui est reliée<br />

avec la souffrance ou la douleur. Ceci, cependant, n’est pas la bonne compréhension. Ici,<br />

nous devons comprendre que la Divinité est exprimée par son souffle - par l’inhalation et<br />

l’exhalation. Dieu s’exprime lui-même au moyen d’un cri fort et c’est pourquoi il a le<br />

nom de Rudra qui a son origine dans Rodana. En prononçant ce son qui vient en vue de<br />

protéger son propre corps par le nom Rudra, il y a ici une signification intérieure.<br />

Nous associons généralement le mot Rodana à quelque chose qui cause la douleur ou la<br />

souffrance au corps. Ce n’est pas la signification correcte ici. Cette période de Rudra a<br />

été mentionnée en tant que la période intermédiaire et nous devons comprendre ce mot<br />

comme signifiant que dans cette période l’énergie Divine vous est remise.<br />

Dans la troisième étape de sa vie cela est appelé Aditya, tout comme le soleil emporte<br />

toute l’essence de l’eau dans la forme de vapeur, alors également Aditya extrait la force<br />

de vie de tous les organes dans le corps humain, dans cette période, et donc ceci s’appelle<br />

Aditya. Ici nous devons comprendre la signification très soigneusement. Quand les rayons<br />

du soleil tombe sur l’océan salé ou de l’eau impure, le soleil laisse les résidus ou les<br />

impuretés derrière et prend seulement l’eau pure sous forme de vapeur. Sur la même<br />

230


analogie, quand nous disons qu’Aditya emporte la force de vie nos organes, il laisse<br />

derrière toutes les mauvaises pensées, les mauvaises qualités et le mauvais travail, et<br />

emporte seulement vos bonnes qualités et vos bonnes idées sous forme d’essence. La<br />

signification intérieure ici est que les bonnes et les nobles idées que vous avez vont être<br />

imprimées sur le cœur de l’Aditya ou le soleil de votre vie. Nous devons comprendre ici<br />

que la pensée impure en vous n'est pas partie avec le Seigneur dans cette période. Par<br />

conséquent les individus qui veulent atteindre Dieu et devenir un avec Lui ou fusionner<br />

en Lui doivent voir le bien et faire du bien dans leurs vies. C’est seulement les parties<br />

impures de vous qui sont laissées dans le monde. Le Sruthi nous enseigne que les pensées<br />

impures ne sont pas prises par Aditya. C’est seulement les idées sacrées qui sont prises<br />

par lui. Le Veda prêche de telles pensées et les idées nobles et sacrées.<br />

Puisque le Veda a émané de Paramatma Lui-même, on l’a considéré comme un texte<br />

poétique. Le travail d’un poète prend la forme de la poésie et c’est la signification en<br />

appelant le Veda un texte poétique. Ce texte poétique du Veda est composé par<br />

Paramatma Lui-même en tant qu’auteur, et donc la Divinité de Paramatma aussi bien<br />

que la beauté poétique sont tous deux trouvés dans le texte de Veda. Le Sruthi a déclaré<br />

que depuis que les Vedas ont émané du Seigneur, les textes poétiques sont considérés<br />

comme les résultats du Seigneur et Dieu est ici considéré comme un poète par excellence<br />

qui a composé les Vedas.<br />

Dans ce contexte, nous devons analyser ce qui caractérise un poète. Ici, un poète<br />

représente celui qui est capable de visualiser dans un moment le passé, le présent et le<br />

futur. Le poète est celui qui a cette capacité. C’est dans ce contexte que la Bhagavad Gita<br />

a déclaré le Seigneur comme un kavi (poète), comme le purana et comme l’anusasita ou<br />

celui qui a établit la mesure. Pendant le mois dernier, ceux parmi vous qui ont récité le<br />

Purusha Suktha doivent avoir appris que le mot kavi peut être appliqué seulement à<br />

Paramatma.<br />

En s’adressant à Paramatma en tant que poète, l’implication ici est qu’il a remis au<br />

monde certains textes altruistes et spirituels qui sont pleins de nobles idées. C’est<br />

pourquoi il est appelé le poète. Cela fut prévu pour le bien-être de l’homme et contient le<br />

plus noble des idées, et c’est ce qui contient l’aspect de l’Atma seulement qui peut être<br />

appelé la vraie poésie. C’est seulement dans le contexte de la poésie Divine contenue<br />

dans les Vedas, que le mot kavi devient significatif. Cependant, aujourd’hui même ceux<br />

qui écrivent certains mots sans signification et produisent des phrases inutiles s’appellent<br />

également des poètes. Chacun n’est pas éligible à s’appeler un poète. C’est seulement<br />

celui qui est bien versé dans les Vedas et qui a la capacité de visualiser Dieu dans son<br />

esprit qui peut s’appeler un kavi. Quel que soit les mots ou écrits qui viennent d’un<br />

individu, si cela vient sous la forme de vedavani des profondeurs de son cœur et ayant un<br />

aspect divin, cela peut vraiment s’appeler de la poésie.<br />

C’est dans ce contexte que le texte du Bhagavatha, qui décrit les lilas Divins de Dieu, a<br />

été acclamé en tant que les plus grands textes. Potana, l’auteur de ce Bhagavatha, luimême<br />

a déclaré « Les mots qui émergent de ma bouche décrivent les lilas Divins du<br />

Seigneur ; le Seigneur qui m’incite à prononcer ces mots sacrés n’est aucun autre que Sri<br />

231


Rama ; pourquoi devrais-je parler de n’importe quoi, autre que l’histoire du Seigneur ? Je<br />

relaterai seulement son histoire puisqu’elle libère l’humanité du cycle de la naissance et<br />

la mort ». C’est pourquoi le Bhagavatha est devenu le chef d'œuvre de la poésie.<br />

Si quelqu’un qui écrit avec l’ego et si tout en écrivant il pense qu’il est un érudit et fait<br />

quelque chose d’extraordinaire ou s’il le fait avec jalousie, ce travail peut seulement être<br />

décrit comme de l’exhibitionnisme et il ne pourra pas être de la poésie dans le vrai sens<br />

du mot.<br />

Les étudiants connaissent probablement l’image de Sarasvati dans le mental et dans<br />

laquelle elle porte des vêtements propres, blancs et purs qui est le symbole de la pureté.<br />

C’est dans ce contexte que nous disons Suklambara dharam Vishnum etc. Sarasvati est la<br />

déesse de la parole et son nom est synonyme de Vedavani. C’est la raison pour laquelle il<br />

est dit que si ses mots viennent de la profondeur de son cœur et sont altruistes, alors il<br />

peut conclure que ces mots viennent de la déesse de la parole et constituent une vraie<br />

poésie.<br />

On peut demander pourquoi nous avons amené Vishnu ici dans l’énoncé, Suklambara<br />

dharam Vishnum. Le concept de Vishnu ici n’est pas la description traditionnelle de<br />

Vishnu avec la conque, la roue et la massue. Le mot Vishnu ici signifie l’aspect de<br />

l’omniprésence. Il y a un autre mot qui vient ici et c’est sasivarnam, et ceci représente la<br />

couleur de la Vibhuti. Traditionnellement la Vibhuti symbolise la Divinité. Ce fait sont les<br />

diverses manières par lesquelles Easwara est décrit. Une des descriptions d’Easwara est<br />

que son corps entier est enduit de Vibhuti. La couleur de cette Vibhuti est blanche grisâtre<br />

(sasivarnam). Ceci signifie simplement que parmi les multiples forces qu’Easwara<br />

possède il y a la force de Maya.<br />

Il y a encore une autre signification pour ceci. Ce qui reste du corps humain quand il est<br />

brûlé c’est une petite quantité de cendre. Le corps humain composé de différent organes –<br />

les sens de l’action et les sens de perception, entreprenant ainsi beaucoup d’activités<br />

tandis qu’il est vivant, est brûlé après la mort, comme un morceau de bois de chauffage et<br />

est réduit à une petite quantité de cendre. Vous pouvez purifier ou transformer n’importe<br />

quelle matière avec Agni ou le feu et toute la matière est réduite en cendre finalement. La<br />

Vibhuti est une substance sacrée et sa couleur ou sa forme ne change pas par la suite. Si<br />

vous brûlez le fer, il se réduit en cendre ; si vous brûlez du bois, il se réduit en cendre ; si<br />

vous brûlez un corps humain, il se réduit en cendre ; si vous brûlez n'importe quoi, il sera<br />

réduit en cendre. Ainsi, la cendre est la substance finale qui ne change pas de forme.<br />

Quand elle est brûlée, elle reste toujours comme de la cendre. La chose qui demeure<br />

permanente et qui ne change pas est la cendre.<br />

C’est la leçon qu’on doit apprendre et constamment se rappeler. C’est dans ce contexte<br />

que plusieurs pandits prennent cette cendre au nom des cinq éléments différents et la<br />

mettre au centre de leurs sourcils. La signification de ceci est que tous les éléments dans<br />

le monde sont identiques avec la cendre. Ce qui reste finalement comme substance non<br />

changée est la cendre et c’est la raison pour laquelle Easwara lui-même porte de la cendre<br />

sur tout son corps.<br />

232


La cendre est la seule substance qui est symbolique et l’équivalent de Dieu et c’est la<br />

raison pour laquelle Je crée et donne de la Vibhuti aux dévots qui viennent à Moi. C’est<br />

pour leur transmettre que la cendre est permanente et même est aimée par Easwara.<br />

Puisque l’aspect de Vasuvu, d’Aditya et de Sarasvati sont tous présents dans cette cendre,<br />

elle n’est ni blanche pure ni foncée, mais est une combinaison de ces deux couleurs et est<br />

décrit comme Sasivarnam.<br />

Vous êtes familier avec le mot Chaturbhuja. Dans une main, il tient la roue du temps, et<br />

dans une autre, Il tient la conque, le symbole du son, et dans une troisième, Il tient une<br />

massue, le symbole de la résistance physique et dans une quatrième, il tient un lotus, un<br />

symbole du cœur. C’est la signification des quatre mains Divines tenant le temps, le son,<br />

la force et le cœur et c’est pourquoi il est appelé Chaturbhuja. Dans les insignes qui sont<br />

donnés au Seigneur, le chakra représente la roue du temps, la conque représente l’aspect<br />

du son, tandis que le gada ou la massue représente la résistance physique et le lotus<br />

représente le cœur.<br />

Nous avons compris facilement la signification du mot Chaturbhuja, et le prochain nom<br />

est Prasannavadana et ceci signifie l’aspect du visage toujours souriant du Seigneur.<br />

Alors que les vrais poètes décrivent le Seigneur avec de la dévotion et de la pureté dans<br />

leurs cœurs, il y en a d’autres de nos jours qui donnent des significations perverties pour<br />

la même description du Seigneur. Ils s’appellent également des poètes. Selon de telles<br />

personnes, Suklambara Dharam signifie celui qui porte des vêtements blancs propres<br />

(lavés et secs) et Vishnuhu représente l’omniprésent ou celui qui peut être vu partout, et<br />

Chaturbhujuam est pris pour celui qui a quatre jambes et prasannavadanam est interprété<br />

comme sans expression et résigné. Ils ont conclu que celui qui a un visage invariable et<br />

sans expression, qui se déplace partout sans but, qui a quatre jambes, et qui porte des<br />

vêtements propres et blancs est l’âne. Ainsi, ils égalisent le Seigneur Vishnu avec un âne.<br />

Les gens qui donnent de telles significations déformée à la poétique sacré sont les vrais<br />

ânes.<br />

Quand nous parlons de la poésie, cela devrait décrire les choses sacrées et devraient nous<br />

donner des idées nobles et une expérience élevante. Seulement de telles choses peuvent<br />

s’appeler de la poésie. Tout ce qui est écrit ne peut pas s’appeler de la poésie. Mais<br />

aujourd’hui il est malheureux que des individus donnent de telles significations tordues et<br />

incorrectes aux divers mots sacrés, et que le dharma et le devoir sacrés sont négligés. À<br />

cause de cela la foi disparaît et l’incrédulité et le manque de foi prend la place.<br />

Pavitratma Swarupas ! Étudiants !<br />

Il est absolument nécessaire que vous devez remplir votre cœur avec des idées qui sont<br />

Divines. Vous devez penser que les mots viennent du siège de Sarasvati dans votre corps.<br />

Vous devez également penser que n’importe quel travail que vous entreprenez résulte du<br />

siège d’Aditya ou de Bharata en vous-même. Notre vie entière est entrelacée avec l’aspect<br />

d’Ida, de Sarasvati et de Bharati. Il est nécessaire que vous devez employer votre corps<br />

physique pour accomplir le but du votre vie qui est de se rappeler les commandements<br />

233


d’Ida et les mots de Sarasvati. En plus, rappelez-vous que les mots que vous prononcez<br />

viennent de Sarasvati et sont ainsi sacrés. Rappelez-vous également que vous devez<br />

entreprendre le travail sacré qui vous conduira auprès de l’aspect d’Aditya.<br />

Ce que vous avez entendu au cours du mois dernier a deux aspects importants qui sont<br />

Bharata et Brahman. Contemplez constamment sur eux et récapitulez encore et encore.<br />

Rappelez-vous la signification intérieure de ces mots et mettez-les en pratique. C’est<br />

seulement dans le moment où vous les mettez en pratique que vous pourrez propager ces<br />

idées aux autres avec qui vous entrez en contact. Si vous écoutez seulement ce qui vous<br />

est dit et ne pas les mettre en pratique, vous entendrez seulement durant toute votre vie et<br />

vous ne mettrez jamais rien en pratique. Mettez en pratique ce que vous avez entendu et<br />

préparez-vous à écouter encore plus de bonnes choses. Ces deux mots Bharata et<br />

Brahman ne sont pas limités au temps ou à un pays ou à une communauté particulière. Ils<br />

ne sont limités à aucun sexe ou religion. Ils sont très larges dans l’application. Ils ne se<br />

rapportent pas ni à l’ashram brahmacharya ou l’ashram de vanaprastha ou à un<br />

grihastha ou l’ashram du sanyasa. Ils se réfèrent à la totalité de la vie. Ils ne se réfèrent<br />

pas à un individu ou à un pays. Ils se réfèrent à la totalité de l’humanité. Ils sont larges<br />

d’idées et se réfèrent à tous les pays et à toutes les Fois.<br />

Vous devriez vous débarrasser de toutes les idées étroites que vous devez avoir eu dans<br />

votre mental avant. Durant tous ces jours Je vous ai parlé au sujet de choses qui sont<br />

essentiel pour que vous meniez une vie quotidienne normale en ce monde temporel. J’ai<br />

également souligné certains aspects du monde spirituel. Ainsi J’ai parlé au sujet du<br />

matériel aussi bien que du monde spirituel. Dans les jours qui restent, Je vous joindrai de<br />

tout cœur et chanterai avec vous, Je jouerai avec vous et parlerais avec vous et de cette<br />

façon Je pourrais vous communiquer ce qui est ici à Brindavan et pourquoi vous avez<br />

passé tout ce temps à Brindavan. Vous devriez également savoir ce qu’il y a dans<br />

Brindavan et qu’elle est l’aspect de la personne qui dirige ce Brindavan. J’espère que<br />

dans les deux jours qui restent, Je vous donnerai la réponse à la question – Qui est <strong>Sai</strong><br />

<strong>Baba</strong> ? - en étant un avec vous, en Me mélangeant à vous et en vous parlant. De cette<br />

manière Je prévois vous donner un immense bonheur et vous renvoyer avec du plaisir<br />

dans vos places respectives.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

234


QUI EST SATHYA SAI BABA ?<br />

19 juin <strong>1974</strong><br />

Donnant l’aspect d’une personne étrange, ayant des cheveux comme un panier sur sa tête,<br />

ne démontrant aucun signe qui l’identifie à une religion ou une section, sans aucune<br />

marque spécifique sur son visage démontrant qu’il appartient à une caste particulière, il<br />

apparaît rapidement dans un moment et disparaît également rapidement, puis<br />

soudainement vient en votre présence, utilisant une robe longue qui vient jusqu’à ses<br />

pieds et couvre parfois les pieds et parfois ne couvre pas les pieds. Beauté inhérente et<br />

l’attraction sont évidentes dans son jeu et son chant. Ce sont les aspects de Shiva Shakti<br />

qui sont contenus en lui. Ni ses cheveux ni de marque particulière sur son corps ni le<br />

genre de robes longues qu’il porte ne donne une indice de sa Divinité. Tous ces signes<br />

démontrent le jeune Sathya <strong>Sai</strong> comme il apparaît sous sa forme extérieure. Il a toujours<br />

le sourire. En lui, vous trouverez les aspects de Shiva et de Shakti.<br />

Comment est-ce possible à quiconque de comprendre le secret de Sathya <strong>Sai</strong> dont la<br />

forme répond à cette description ?<br />

Étudiants, garçons et filles !<br />

Pendant les derniers jours, prenant l’aspect de la déesse de l’étude et de la parole - à<br />

savoir Sarasvati et les noms comme Bharata et Prajapati - nous avons compris leur<br />

importance. Il a été dit que beaucoup de personnes depuis les temps immémoriaux ont été<br />

désireuses de savoir ce qu’est Dieu et quoi, le cas échéant, sont ses attributs.<br />

Quelles sont ses pouvoirs spéciaux et ses forces spéciales ? C’est le genre d’enquête qui<br />

s’est poursuivi pendant plusieurs millénaires. Il y a des réponses à ces questions.<br />

Maharishis dans les temps antiques, a fait des Thapas et a obtenu des réponses à ces<br />

questions. Ils ont réalisé que le Seigneur rayonnant est vraiment présent en eux sous<br />

forme de Prajna. Ils ont également réalisé que ce qu’ils cherchaient à connaître dans le<br />

monde extérieur est présent dans chaque personne sous la forme de Prajnana. À l’aide de<br />

la vision extérieure on peut certainement réaliser cette Divinité dans une certaine limite.<br />

Mais, à l’aide de sa vision intérieure, on peut Le réalisez comme essence même de<br />

l’Atma. C’est ce qu’ils ont compris et qu’ils ont enseigné aux gens.<br />

Les deux mots qui sont employés à cet égard sont Charma et Sarma. Ceux-ci ont été<br />

mentionnés avant et vous avez connu la différence essentielle entre ces deux mots. Sarma<br />

représente Ananda la béatitude intérieure tandis que Charma est une couverture<br />

extérieure, c’est la peau qui recouvre le corps humain. Ceci a été créé pour protégez les<br />

organes intérieurs du corps humain. Il est, cependant, non pas pour cacher la nature<br />

humaine. La personne qui réalise ou identifie que le corps humain est l’instrument prévu<br />

pour réaliser l’aspect intérieur de Sarma ou la béatitude est sur le droit chemin.<br />

235


Nous avons déjà appris les méthodes par lesquelles nous pouvons expérimenter ce<br />

bonheur et cette béatitude. La simple connaissance de la façon d’acquérir cette béatitude<br />

ne vous l’apportera pas. C’est seulement quand vous pouvez mettre une telle<br />

connaissance en pratique que vous pouvez jouir de la vraie béatitude. Si vous voulez<br />

trouver des pierres précieuses, vous devez les cherchez au milieu de la poussière et des<br />

roches dans la terre. Si vous cherchez les pierres précieuses à la surface de la terre, vous<br />

n’en trouverez pas. Ce corps est l’équivalent de la poussière et dans ce seul corps<br />

seulement vous pouvez trouver le Seigneur. Le devoir de l’homme est d’essayer par<br />

divers moyens de trouve le bijou de l’aspect Divin dans ce corps humain.<br />

Aujourd’hui, les efforts de l’homme sont comme prendre un récipient en or incrusté de<br />

pierres précieuses et de l’employer pour faire cuire la nourriture quotidienne. Le corps<br />

humain contenant le bijou Divin de l’Atma Thathva est employé pour accomplir ses<br />

désirs de base. Il serait un imbécile celui qui prendra une charrue en or pour labourer une<br />

terre fertile et mettre finalement des plantes inutiles en elle ? Il serait un imbécile celui<br />

qui irait autour de la ville pour mendier de la nourriture alors qu’une nourriture<br />

savoureuse est disponible dans sa propre maison ? De la même manière alors que la paix<br />

et le bonheur sacrés sont présents dans votre propre cœur, il n’y a aucune signification<br />

d’aller à la recherche de cela partout, excepté de vous tourner vers l’intérieur de votre<br />

propre cœur ? C’est une sottise de chercher Paramatma ailleurs. Alors que nous<br />

considérons Dieu comme omniprésents, dans la pratique, nous Le cherchons partout<br />

excepté dans notre propre cœur.<br />

Les Puranas décrit Paramatma de beaucoup de manières, et disent il a tels et tels<br />

attributs. Toutes ces descriptions résultent de leurs propres sentiments internes et de<br />

l’image de Dieu qu’ils se sont créés en eux-mêmes. Il y a très peu de personnes qui<br />

peuvent décrire la vraie nature du Seigneur. Tandis que le Seigneur est présent dans tout<br />

et est responsable de tout, il n’est pas possible à personne de comprendre la pleine<br />

importance du Seigneur. Tout est Dieu et chaque aspect de la création est une facette de<br />

Dieu. Tout en énonçant et disant que Dieu est présent partout, mais le cherchant dans<br />

certaines endroits spécifiques, ce n’est pas correct. Cela n’a aucun sens.<br />

Toutes ces déclarations par différentes personnes dépendent de leurs propres idées, de<br />

leurs forces et de leurs faiblesses, de leurs goûts et de leurs aversions. Selon leurs<br />

caprices et fantaisies, ils ont donné de diverses descriptions du Seigneur. Ce qui est perçu<br />

par eux dans le monde et ce qui constitue leurs propres expériences quotidiennes forme la<br />

base de leur description de Paramatma. Cependant, il n’est pas possible à personne de<br />

donner une description correcte du Seigneur. En fait, ceux qui ont vraiment expérimenté<br />

la gloire du Seigneur ne peut pas et ne s’engagera pas à en donner une description aux<br />

autres. Celui qui n’a pas surmonté ses faiblesses, ses désirs et ses mauvaises qualités,<br />

décrire Dieu comme ayant une telle et telle forme n’est pas correct. Tels descriptions<br />

sont creuses. Quand une personne est elle-même inférieur aux Gunas, comment peut-elle<br />

reconnaître le Seigneur qui est au-dessus des Gunas et en donnent une description ?<br />

Ainsi, quand une telle personne décrit Dieu, elle ne se base pas sur ses propres<br />

expériences, mais, sur ce qu’elle a lu dans les livres écrits par d'autres.<br />

236


L’océan est très profond, vaste et infini. De cet océan, une personne peut retirer de l’eau<br />

jusqu’a la grandeur du pot qu’elle porte et rien de plus. Chaque personne n’est liée par<br />

certaines limitations. Elles pourront saisir seulement un aspect particulier du Seigneur et<br />

elles pensent que l’aspect particulier représente l’ensemble du Divin.<br />

Comment la nature infinie de la Divinité peut-elle être confinée dans un espace limité ?<br />

Les dévots de Vishnu proclament que Seigneur Vishnu est le plus grand de tous. Les<br />

dévots de Shiva proclament que l’aspect de Shiva est le plus grand. Les dévots de<br />

Ganapati disent que Ganapati est le plus grand de toutes les Divinités. Les dévots de<br />

Sarada s’accordent pour dire qu’elle représente le meilleur aspect de Dieu. Les dévots<br />

d’Allah proclament qu’il est le plus grand et le plus puissant. Les autres disent la même<br />

chose. Comment peut-on dire que parmi toutes les différentes formes de la Divinité, il y<br />

en a une qui est plus grande ? Qu’elle est la vraie image ? Je voudrai citer un bon<br />

exemple dans ce contexte.<br />

Sept personnes aveugles ont approché un grand éléphant. Une parmi elle est allée près de<br />

l’éléphant et a touché sa jambe. Basé sur sa propre expérience, il a décrit l’éléphant<br />

comme un grand pilier. Une autre personne a touché l’oreille de l’éléphant et a décrit<br />

l’éléphant comme un grand ventilateur. La troisième personne a touché la queue de<br />

l’éléphant et conclu que l’éléphant est comme une grosse corde. Une autre personne a<br />

touché le côté de l’éléphant et a décidé que l’éléphant est comme un grand mur. De cette<br />

manière, chacun des hommes aveugles a touché et senti une partie particulière de<br />

l’éléphant et est arrivé à sa propre conclusion. Chacun conclu que la partie particulière de<br />

l’éléphant qu’il a touché est la forme entière de l’éléphant. Ils ont décrit correctement et<br />

entièrement le détail d’une partie de l’éléphant que chacun a touché, mais une simple<br />

partie ne peut jamais représenter la totalité de l’éléphant. C’est la combinaison de toutes<br />

ces parties qui peuvent s’appeler un éléphant.<br />

De cette façon, quand les gens essayent de comprendre la religion universelle, les gens<br />

détiennent certains aspects particuliers et pensent que ce qu’ils ont obtenu est toute la<br />

religion. La religion universelle est vraiment la totalité de tous ces aspects des personnes<br />

différentes. C’est le contenu harmonisé de toutes les différentes religions de l’univers.<br />

Dans tous les composants, le même genre de sang sain doit couler. Il est vrai de dire que<br />

le Prema ou l'amour est le sang qui coule à travers toutes les religions du monde. Il y a<br />

seulement une religion et c’est la religion de l’amour. Cet amour coule comme un courant<br />

à travers toutes les religions et c’est l’essence de toutes les religions. Sans la<br />

reconnaissance de ce courant essentiel de l’amour qui est contenu dans toutes les<br />

religions et en prêtant attention seulement à la forme extérieure et au rituel, les gens se<br />

disputent les uns les autres au sujet de la grandeur de leur propre religion. Ceux qui visent<br />

seulement la forme extérieure, ne peuvent pas comprendre la pleine vérité.<br />

De la même manière, en ce qui concerne la nature de <strong>Sai</strong> aussi bien, des personnes<br />

différentes formulent différents avis basé seulement sur les aspects extérieurs. Ils ne font<br />

aucune tentative pour reconnaître la vérité fondamentale, les qualités permanentes<br />

invariables de la vérité qui sont dans Sathya <strong>Sai</strong>. Tous les pouvoirs sont sous le contrôle<br />

de <strong>Sai</strong>.<br />

237


Malheureusement beaucoup de personnes instruites qui s’appellent Yogis, Mahayogis,<br />

Pandits et les gens qui ont toutes les sortes de qualifications parlent seulement des<br />

miracles que J’exécute. Ils n’essayent pas d’identifier le pouvoir et la nature exacte de<br />

<strong>Sai</strong>. Aujourd’hui beaucoup de personnes qui sont instruites et qui sont fiers du genre<br />

d’éducation qu’ils possèdent viennent ici, mais ils ne réalisent pas la vérité qui est<br />

présente ici. Ils passent leur temps seulement à parler de leur connaissance des<br />

Upanishads, des Vedas et des Shastras. Ils ne réalisent pas que la base même de tous ce<br />

qu’ils parlent est présente ici. Ils ne font aucune tentative de réaliser cette vérité.<br />

Beaucoup de personnes attachent une grande importance à leur propre connaissance et<br />

sont soucieuse seulement d’exhiber leur connaissance. De telles personnes ne réalisent<br />

pas cela qu’elles sont dans l’endroit où la base même de la connaissance est et qu’elles<br />

devraient essayer d’avoir le darshan de cette base plutôt que d’exposer leurs propres<br />

connaissances.<br />

Quand on regarde des personnes avec une telle attitude, il devient clair qu’elles n’ont<br />

aucune expérience de la vraie Divinité et que ce qu’elles ont acquis est seulement de la<br />

connaissance de plusieurs livres. Ces gens n’ont pas la connaissance des choses qui sont<br />

vraiment importante. Il n’est pas possible pour personne de reconnaître le vrai aspect de<br />

Dieu. Depuis les temps antiques à l’époque actuelle, bien que Dieu soit apparu parmi les<br />

gens, il ne fut pas possible pour eux de réaliser et d’apprécier la nature exacte de Dieu. La<br />

raison de ceci est qu’ils sont trompés.<br />

Il n’y a aucune limitation à mon pouvoir. Il n’y a aucune raison de limiter ou de confiner<br />

mon pouvoir et ma grâce à un endroit. Le pouvoir infini et la grâce sont présents dans<br />

mes mains. Déclarer ces choses en ce qui me concerne devient nécessaire parfois. Il n’y<br />

a aucune utilité de dire cela aux gens qui refusent de savoir. Pour les personnes qui<br />

savent, il n’y a aucun besoin de le dire. Mais pour les personnes qui savent, mais qui ne<br />

savez pas, il devient nécessaire de présenter ce que J’appelle ma carte de visite. Par<br />

conséquent, si aujourd’hui J’ai entrepris de vous informer au sujet de moi, c’est en vue de<br />

vous présenter ma carte de visite et non pas tout autre but que vous pouvez avoir dans<br />

votre mental.<br />

Dans la totalité de notre histoire spirituelle, nous trouvons que c’est seulement le<br />

Seigneur Krishna qui a proclamé sa propre Divinité clairement de cette manière. Même<br />

dans l’Avatar Krishna, il y avait un certain recul apparent, et il y a eu certaines difficultés<br />

par moments. Mais ce n’est rien d’exceptionnel. C’est seulement un aspect qui est<br />

démontré et c’est une partie de l’aspect Divin. De tels reculs sont faits pour démontrer<br />

que les gens savent qu’une tentative a été faite, mais cela est devenu futile.<br />

Pendant la période de l’Avatar Krishna, beaucoup de rois se sont demandés, tandis qu’il<br />

était présent, le pourquoi de la guerre terrible du Mahabharata, et pourquoi elle devait<br />

avoir lieu, et pourquoi il ne devrait pas essayer d’empêcher la guerre par la négociation<br />

de la paix. À ce Krishna a répondu qu’il a fait un effort, mais qu’il n’a pas réussi. Ceci ne<br />

devrait pas être interprété comme un échec pour Krishna. En fait c’est selon le plan conçu<br />

par Krishna lui-même. Il a voulu que le monde voit et sache qu’il a fait tous les efforts<br />

238


possibles, mais les mauvais Kauravas n’ont pas observé son conseil. De cette façon, les<br />

personnes seront également convaincues que des efforts ont été faits, mais les Kauravas<br />

étaient mauvais, et ainsi ils n’ont pas écouté Krishna. Ainsi, il a mené les négociations et<br />

a démontré aux gens que les Kauravas étaient mauvais et n’étaient pas intéressé d’avoir la<br />

paix.<br />

Selon la nature du pays, selon les gens et l’environnement il devient nécessaire pour Dieu<br />

de décréter de telles situations et feindre certaines choses. Dans cet Avatar <strong>Sai</strong>, il n’y a<br />

aucune place pour de telles duperies et il n’y a aucune place pour de tels reculs du tout.<br />

Ce que J’ai pris comme sankalpa sera sûrement fructifié ; mais, Je n’ai pas besoin de<br />

prendre un sankalpa si Je ne le souhaite pas. Mes propres pensées, les sankalpas et les<br />

idées dépendent de la façon dont les dévots se conduisent. Ma grâce est disponible dans<br />

une pleine mesure au profit de tous les dévots. Puisque Je me déplace comme une<br />

personne ordinaire, Je parle et joue avec vous, beaucoup de personnes ne comprennent<br />

pas ma vraie nature. Dans ce contexte, même les gens avec une grande force d’esprit ne<br />

peuvent pas reconnaître la vraie nature de ce <strong>Sai</strong> et la différence entre l’aspect extérieur et<br />

le vrai aspect intérieur. Mon objectif est d’établir l’unité dans l’humanité et de leur<br />

révéler l’aspect de la Divinité qui est Brahman, le seul but qu’ils devraient rechercher.<br />

C’est également mon devoir de vous faire réaliser le genre de relation qui devrait exister<br />

entre l’homme et l’homme et cette Divinité qui est présente et latente dans tous les êtres<br />

humains. Les personnes ne vont pas devenir grandes simplement en récitant les Vedas et<br />

en faisant des <strong>discours</strong> d’une manière flamboyante. Simplement parce que Je ne fais pas<br />

telles choses, Je ne deviendrais pas petit. J’ai la capacité de résoudre les problèmes les<br />

plus complexe, mais simplement parce que Je feins ne pas avoir cette capacité et parle<br />

comme si Je pouvais résoudre le problème, il est très insensé aux gens de penser que Je<br />

suis simplement un homme de miracles et rien de plus.<br />

Les miracles que J’exécute sont le genre de sentiment qu’un éléphant a quand un<br />

moustique s’arrête sur son corps. Ces miracles ont une place insignifiante dans ma<br />

totalité. Parfois Je sens comme si Je riais de l’ignorance des gens quand elles attachent de<br />

l’importance à mes miracles. Les gens parlent seulement de ces petites choses et oublient<br />

le plus grand aspect en Moi. La plus grande qualité sacrée en Moi est Prema. Ce Prema<br />

est incalculable. Néanmoins beaucoup de personnes peuvent essayer, elles ne peuvent pas<br />

obtenir la grandeur de l’ampleur de mon Prema. Il est incalculable et irréalisable.<br />

Seulement les gens qui ont reconnu l’existence d’un tel Prema en Moi peuvent avoir une<br />

certaine idée de qui Je suis.<br />

Étudiants !<br />

Réalisez et comprenez entièrement bien que c’est seulement le chemin royal pour<br />

atteindre Dieu qui est le chemin de Prema. Vous serez capable de goûter ce doux miel de<br />

Prema seulement aux pieds de lotus du Seigneur. Un tel miel est disponible dans le Lotus<br />

et il n’est pas comme si le miel était appliqué aux pieds du Seigneur. Quand nous nous<br />

référons au mot lotus, nous devons réaliser une autre signification du mot. Un lotus a son<br />

origine dans les eaux boueuses et est née dans la boue. Pourtant il n’assimile pas en soi la<br />

boue ou l’eau. S’il n’y a aucune eau, le lotus ne peut pas survivre, même pour un<br />

239


moment. La chose intéressante est que bien qu’il survit seulement en présence de l’eau, il<br />

ne laisse pas l’eau entrer en lui.<br />

Sur la même analogie, la vie humaine est née dans quelque chose comparable à la boue,<br />

et se développe dans le monde matériel qui peut être comparé à l’eau. Après être né de la<br />

boue et vivant dans l’eau, mais n’étant pas contaminé par la boue, l’eau est la nature des<br />

pieds du Seigneur. C’est la raison pour laquelle tous les différents membres du Seigneur<br />

sont désignés sous le nom de Lotus, comme les pieds de Lotus, les yeux de Lotus et ainsi<br />

de suite.<br />

Ainsi, Quoi que Paramatma fasse c’est sans attachement et Il n’est pas affecté par cela. Il<br />

est toujours propre et pur. Sa vision est toujours pure et Son mental n’est jamais<br />

corrompu. Une vision qui est pure et un mental qui ne vacille pas sont les caractéristiques<br />

du Seigneur. C’est une expérience commune que si on tient quelque chose de gras dans sa<br />

paume de main, la paume de main devient également grasse et on la lave avec du savon<br />

ou un shampooing. Mais rappelez-vous que la langue ne prend jamais cette graisse même<br />

lorsqu’elle est utilisée pour manger une chose grasse. Puisque la langue ne retient pas la<br />

graisse, on la considère toujours pure. Une telle langue doit être utilisée pour prononcer<br />

seulement des mots sacrés comme Govinda, Madhava et ainsi de suite. Seule la langue a<br />

le droit de prononcer ces mots sacrés parce que tous les autres organes laissent la graisse<br />

coller sur eux.<br />

Il est usuel que les femmes en Inde s’appliquent du collyrium sur leurs paupières pour les<br />

embellir. Tandis qu’elles appliquent ce collyrium, personne ne lui permet de coller à l’œil<br />

même. Tout comme le globe oculaire ne prend pas le collyrium, nos Shastras nous ont dit<br />

que notre vision devrait toujours être parfaitement claire et ne devrait jamais entretenir<br />

des idées noires. Une autre signification pour le mot Jnana est la vision. Le Sruthi nous a<br />

enseignés que la réalisation de l’aspect de la non-dualité est lui-même une vision. Quand<br />

nous employons le mot vision, nous impliquons que c’est seulement les yeux qui peuvent<br />

voir parce qu’aucun autre organe du corps a la capacité de voir. C’est dans ce contexte<br />

que nous comprenons que notre vision elle-même est Jnana Drishti. En plus de ceci,<br />

notre vision nous enseigne également une autre leçon. Si une personne vient et se tient<br />

devant nous, nous pouvons également voir notre propre image dans ses yeux et lui peut<br />

voir son image dans nos yeux. Dans ce processus, nous notons que pour lui permettre de<br />

voir son image, l’œil est employé comme un miroir reflétant. Dans la même façon, si<br />

nous voulons avoir une vision du Seigneur, nous devons employer l’œil de la sagesse<br />

comme surface reflétant. Quand nous voulons voir les objets matériels, nous ouvrons nos<br />

yeux et voyons très bien. Si nous ne pouvons pas voir, nous employons des verres pour<br />

aider.<br />

Si, cependant, nous allons dans un temple pour avoir la vision du Seigneur, nous fermons<br />

nos yeux et offrons le namaskar. Quelle est la signification de ceci ? Vous allez au<br />

temple, vous voulez voir Dieu et vous fermez les yeux. Vous devriez examinez la<br />

signification de ceci. L’œil physique est d’aucune utilité dans vos tentatives d’avoir la<br />

vision du Seigneur et vous devez employer votre œil de sagesse ou le Jnana Nethra. La<br />

fermeture de vos yeux implique que vous comprenez que les yeux physiques ne sont pas<br />

240


appropriés pour voir le Seigneur. Il s’ensuit que tout ce que vous voyez avec vos yeux<br />

physiques est faux et c’est seulement ceux qui peuvent employer l’œil de la sagesse<br />

peuvent voir la vraie image de la Divinité.<br />

Dans la cour de Janaka, il y avait une pratique où il invitait les grands érudits et<br />

conversait avec eux. Le genre de conversations qui était autorisée dans la cour de Janaka<br />

était de trois sortes. Le premier type est l’argument ou l’échange de mots. Le deuxième<br />

type est Jalpa, et le troisième est Tarka ou la logique. La première sorte signifie le fait<br />

que la personne porte une pleine attention à ce qu’il veut dire et peut adopter une<br />

méthode pour présenter son point de vue. La deuxième méthode, Jalpa consiste à<br />

employer un Shastra ou citer les Écritures saintes et établir son point de vue avec l’aide<br />

d’une telle citation. La troisième méthode, Tarka consiste à utiliser une logique intense<br />

dans la citation des Vedas pour confirmer ses idées. Cette méthode est une analyse<br />

profonde et on établit logiquement ce qu’on veut par la citation autorité des Vedas.<br />

De cette manière, des dispositions sont prises pour avoir les trois genres de présentation<br />

dans la cour de Janaka. Beaucoup d’érudits réputés vont dans la cour. Les gens qui ont<br />

plusieurs titres pour indiquer leur expertise participent et portent le Rudraksha<br />

symbolique de leur érudition. Parmi il y avait un érudit du nom d’Ashtavakra, qui était<br />

très jeune et ambitieux. Quand il a essayé d’entrer dans la cour pour participer aux<br />

discussions, les érudits plus âgés ont pensé qu’il n'était pas convenable de discuter avec<br />

ce jeune Ashtavakra.<br />

Une telle attitude indique l’arrogance et l’orgueil intellectuels de l’érudition. Ils ont<br />

essayé d’empêcher sa participation de beaucoup de manières. Mais Ashtavakra était très<br />

têtu et après avoir supplié le roi Janaka, on lui a permis d’entrer dans la cour. Dès<br />

qu’Ashtavakra est entré dans la cour, tout les Pandits l’ont regardé ont ri fort. En<br />

échange, Ashtavakra a également ri plus fort. Les pandits étaient plutôt étonnés parce<br />

qu’ils ont pensé qu'ils avaient un motif valable de rire, mais qu’Ashtavakra n’avait pas de<br />

motif valable de rire. Ashtavakra fut arrêté par un des Pandits et a été invité à exprimer la<br />

raison de son rire. Un des Pandits a dit que n’importe qui en voyant le corps tordu<br />

d'Ashtavakra ne pouvait pas s’abstenir de rire. Alors Ashtavakra a offert de dire la raison<br />

de son rire, s’ils souhaitaient l’écouter. Il a dit qu’il était venu à la cour de Janaka pour<br />

participez à cette fonction quand il a entendu que plusieurs érudits seraient présents, mais<br />

il a ri quand il a constaté que le roi Janaka avait confondu de tels charmakaras avec de<br />

vrais Pandits et des érudits. Ashtavakra a employé le mot charmakaras qui dénote la<br />

communauté de cordonniers, et tous les pandits étaient exaspérés. Ashtavakra a dit qu'il<br />

s’est adressé à eux comme cordonniers parce que seulement les cordonniers peuvent<br />

comprendre la nature du cuir utilisée pour faire des chaussures et se sont comportés<br />

comme des cordonniers quand ils ont attaché plus d’importance à la peau qui couvrait<br />

l’organe externe.<br />

Les Pandits seront des vrais pandits seulement s’ils peuvent voir à l’intérieur du cœur<br />

avec leur vision intérieure. D’un autre côté si les gens regardent seulement la forme<br />

extérieure et lui donne de l’importance, ils appartiennent à la même classe des<br />

cordonniers décrits par Ashtavakra. Toujours parler du Vibhuti que Je donne ou parler des<br />

241


choses que Je matérialise et des miracles que J’exécute cela n’est non correct. Même les<br />

personnes érudites ne peuvent pas reconnaître ma Divinité. Est-ce le résultat de leur<br />

éducation ? Quelle valeur pouvons-nous attacher à leur éducation quand ils ne sont pas<br />

capables de voir les aspects intérieurs les plus importants, mais attache de l’importance<br />

seulement aux autres détails ?<br />

Étudiants !<br />

Vous ne devez pas aller dans cette voie. Vous devez prendre un chemin par lequel vous<br />

pouvez voir profondément dans mon cœur et expérimenter mes divers aspects Divins.<br />

Vous devez essayer de réaliser mon omniprésence, omniscience et omnipotence. Ne<br />

soyez pas dérouté par les personnes qui parlent toujours qu’ils ont eu un pendentif ou une<br />

montre ou une bague de Moi. Ces choses sont de peu d’importance. Si vous pouvez<br />

gagner ma grâce, c’est aussi bon que d’avoir obtenu le monde entier. Ne parlez pas de<br />

mes miracles, mais parlez du Prema que vous pouvez obtenir de moi par votre conduite.<br />

C’est ce qu’il y a de plus important et vous devez essayer de l’obtenir. Quand il y a un<br />

diamant inestimable en Moi, vous devez essayer de l’acquérir. Qu’elle est la signification<br />

de vouloir acquérir de plus petites choses ? Vous ne devez pas vous éloigner de ce trésor<br />

inestimable. Vous devez être aussi près que possible. Il est nécessaire pour vous de le<br />

prendre et de le prisez. Vous pouvez vous demander pourquoi il est nécessaire que nous<br />

gagnions une telle chose en tant que la grâce et Prema Divins. Dans ce contexte, il va être<br />

nécessaire de connaître le genre d’amour qui vient de la Divinité présente en moi.<br />

Je peux donner un talisman protecteur à un dévot et cette personne le portera soit à son<br />

cou ou quelque part sur son corps. Vous n’avez pas à penser constamment à Swami. Il<br />

sera avec vous et s’occupera de vous, même si vous n’avez pas un talisman protecteur sur<br />

votre corps. Ma grâce est toujours disponible à toutes les personnes. Le but de ce<br />

talisman, cependant, est que si la personne le portant est en danger ou en difficulté, alors<br />

le talisman va apporter cela immédiatement à Moi dans un éclair et retournera à lui avec<br />

ma grâce. C’est la manière que le talisman que J’ai donné fonctionne. Il constitue une<br />

sorte de lien entre le porteur et Moi, en période de danger. De tels cadeaux matériels ont<br />

protégé des milliers de personnes. Pour donner un exemple spécifique, Je peux citer le<br />

cas d’une personne qui se trouve justement ici maintenant. Au mois d’avril de cette<br />

année, elle est venue avec Moi à Bombay et a participé à plusieurs programmes.<br />

Cependant, le dernier jour il a dû quittez Bombay à minuit pour aller dans un pays<br />

étranger. Il a fini son travail là et se préparait à revenir en l'Inde, il est tombé malade et<br />

fut inconscient. Quand il est venu à l’Aéroport pour embarquer sur le vol, il n’avait pas<br />

son billet et ses pièces d’identité avec lui. Si on revient d’un pays lointain, il ne serait pas<br />

possible pour lui de le faire sans papier et sans billet. Il n’était pas conscient et était<br />

perdu. Il a recherché partout, mais n’a pas pu trouver son billet et c’était un grand<br />

problème. Durant ce temps, la bague qu’il portait m’a transmis le message<br />

immédiatement. Dans un moment, l’officier de l’Aéroport est venu et l’a placé sur<br />

l’avion, même sans billet et ne savait même pas qu’il venait en Inde. Il y a un autre<br />

exemple de cette sorte dans le cas d’un dévot de Calcutta qui demeurait à Londres et qui<br />

est venu pour ces Cours D'été, il y a quelques jours.<br />

242


Quand J’ai eu l’intention de lui donner une bague, il a dit qu’il n’avait jamais porté de<br />

bague de sa vie, il pouvait être excusé. J’ai insisté qu’il devrait porter la bague que Je lui<br />

ai donné. Il a répondu qu’il porterait la bague, car cela donne la grâce de Swami. Il a<br />

porté la bague et est allé à Londres. En lui donnant la bague, Je lui ai dit que quel que soit<br />

le danger qu’il pourrait rencontrer, un tel signe de danger viendrait à Swami et il sera<br />

sauvé. Si on regarde à la vitesse terrible à laquelle les voitures se déplacent dans Londres,<br />

on se sentirait beaucoup plus en sûreté dans un avion. Il s’est produit que la voiture dans<br />

laquelle ce dévot voyageait a été heurté par une autre voiture, et sa voiture fut très<br />

endommagée et les pièces de la voiture furent jetées partout sur la route et le tout fut brisé<br />

en morceaux. En tant qu’occupant, le dévot qui portait la bague que Je lui avais donné,<br />

n’a pas eu conscience de ce qui s’était produit, il était assis bien par terre au centre de la<br />

route en apparence en bonne forme. Alors qu’il était assis ainsi, une autre voiture est<br />

venue pour le prendre et a regardé la bague que Je lui avais donnée et a constaté que la<br />

photo sur la bague était entièrement en morceaux. Puis il a atteint la maison, il a reçu un<br />

télégramme de Moi. Si un télégramme doit aller de Brindavan à Whitefield, cela prend<br />

six ou sept minutes au moins, mais dans les quelques minutes, le dévot a atteint sa maison<br />

à Londres, de l’endroit de l’accident, le télégramme l’attendait déjà. Le télégramme<br />

disait, « Soyez heureux ; Je suis avec vous. Ne vous inquiétez pas de l’accident. » Il a<br />

regardé le télégramme et fut tout d’abord troublé. Il est immédiatement retourné en Inde.<br />

Pourquoi Je vous dis ceci à vous les jeunes qui êtes assis ici, c’est pour vous inciter à<br />

réaliser que Ma nature est telle qu’elle se rapporte au cœur. Ces choses externes et<br />

matérielles, les cadeaux fournissent un lien intime de cœur à cœur et cela fonctionne<br />

quand cela doit fonctionner. De tel fonctionnement et expérience de cœur à cœur sont des<br />

événements, non pas une ou deux, mais par milliers. En fait, de tels incidents sont aussi<br />

nombreux qu’il y a de cheveux sur ma tête. Le but pour lequel Je suis venu n’est pas<br />

d’accomplir les petits désirs ou de s’occuper des petits incidents comme celles que vous<br />

avez entendues maintenant. Il y a de grandes vérités que Je dois établir. Il y a un<br />

changement considérable dans les visions humaines que Je dois provoquer. Personne ne<br />

peut M’arrêter ou Me décourager d’accomplir les tâches pour lesquelles Je suis venus, à<br />

savoir l’établissement de la Vérité Éternel. Vous avez une part à jouer dans<br />

l’accomplissement de la mission de <strong>Sai</strong> qui est devant vous.<br />

L’établissement du Dharma est la tâche à laquelle nous devons nous occuper<br />

immédiatement et J’espère que vous allez la faire en jouant tous votre rôle, aussi petit<br />

qu’il puisse être, en accomplissant le travail de <strong>Sai</strong>. Puisque tout dépend de la vérité, une<br />

telle vérité n’est pas quelque chose qui doit rapporter à quelqu’un. Le mensonge doit se<br />

soumettre à chacun avec qui il entre en contact. La Vérité ne sera jamais inférieure à<br />

personne. Cette forme est la forme de Sathya <strong>Sai</strong> qui est l’incarnation de la Vérité. Dans<br />

le nom de <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> le mot Sa représente le Divin et Ayi pour la mère et ainsi <strong>Sai</strong><br />

représente la Mère Divine. <strong>Baba</strong> signifie le père.<br />

Ce nom <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong> signifie ainsi la mère et le père Divin. Les mots Sambasiva et <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong><br />

<strong>Sai</strong> signifient la même chose. Sa Amba Siva signifie le père et la mère Divin et fait ainsi<br />

le mot <strong>Sai</strong> <strong>Baba</strong>. Puisqu’il y a l’aspect de la mère et du père, et parce que les deux sont<br />

présents, cette forme doit correctement être décrite comme Shiva Shakti Atma Swarupa.<br />

243


Comme la mère, Je serai tendre et doux et vous donnerai du bonheur et comme le père, Je<br />

vous punirais, vous critiquerais si nécessaire et par ces méthodes, Je vous porte à un plus<br />

haut niveau. Même votre propre mère et votre propre père, dans le sens matériel, parfois<br />

deviendra égoïste et peut vous punir en quelque sorte par une claque d’égoïsme, mais<br />

cette mère et ce père Divin en moi n’ont aucun égoïsme d’aucune sorte. Ils sont<br />

désintéressés et une telle punition que Je donne est prévue pour vous conduire seulement<br />

à un plan plus élevé.<br />

Si une mère a deux fils et si l’un d’entre eux est malade, elle donnera au fils malade<br />

seulement le médicament amer, tandis qu’elle peut donner à l’autre fils quelque chose<br />

qu’il peut demander. La mère donnera au fils malade seulement le médicament amer. Si<br />

elle donne le médicament amer à un fils et du bonbon à l’autre, ce n’est pas parce qu’elle<br />

n’est pas une bonne mère, et qu’elle aime davantage l’un que l’autre. La mère se rend<br />

compte que c’est pour le bien de l’enfant malade qu’elle donne le médicament amer et<br />

ainsi elle lui donne ce médicament ; mais ce n’est pas parce qu’elle l’aime moins. Si une<br />

personne qui a de bonnes qualités vient près de Moi, Je suis doux avec lui. D’un autre<br />

côté, Je suis dur avec celui qui a de mauvaises qualités ; et Je ne le laisse pas venir près<br />

de Moi. Ce n’est pas que J’aime davantage l’un que l’autre, mais Je donne le médicament<br />

pour traiter les mauvaises qualités, où elles sont présentes.<br />

Aussi, il y a des gens qui sont des croyants et des gens qui sont des non-croyants. Les<br />

croyants sont toujours préparés à jouir de la béatitude d’être près du Divin. Les noncroyants<br />

se sentent d’abord perturbés, même à la mention du nom de Dieu. Ici nous<br />

devons examiner la raison pourquoi les non-croyants détestent le nom de Dieu. Ce n’est<br />

pas qu’ils n’aiment pas Dieu. C’est une maladie en eux. Dans les rencontres comme les<br />

mariages ou dans les congrégations comme celles-ci, nous servons des bonbons à tous les<br />

invités. Alors que nous offrons des bonbons à tous, quelques personnes disent qu’ils n’en<br />

veulent pas. Ce n’est pas qu’ils n’aiment pas les bonbons, mais ils les refusent parce<br />

qu’ils souffrent du diabète. Les gens qui ne veulent pas aller près de Dieu sont comme les<br />

personnes qui souffrent du diabète. Ils souffrent d’une maladie et si la maladie est guérie,<br />

ils jouissent du nom doux de Dieu autant que n’importe qui d’autre.<br />

Quand on souffre de la malaria, tout ce qu’on mange goûtera amer. Le goût amer n’est<br />

pas la qualité de ce qui est mangé, mais résulte de sa maladie. Après que la malaria soit<br />

traitée, un bonbon goûtera sucré. Dans une situation on devrait essayer de guérir la<br />

maladie où une maladie existe, plutôt que de forcer le patient à prendre le bonbon.<br />

Dans ma vue, en ce monde entier, il n’y a personne qui est un non-croyant. Vraiment, la<br />

personne a un certain motif égoïste comme elle veut établir une organisation par ellemême.<br />

Son attention est détournée sur l’accomplissement d’une telle tâche. Seulement<br />

celui qui ne peut pas s’aimer lui-même peut s’appeler un athée ou un non-croyant, mais<br />

dans ce monde il n’y a personne qui ne s’aime pas. Il y a beaucoup de personnes qui<br />

disent, « Je n’ai aucune foi en Dieu, » mais ils disent également, « J’ai confiance en<br />

moi. » Mais il ne pense pas qui est le Soi en eux. Le Soi en eux est Dieu. Il continue à<br />

dire, « Mon corps, mes yeux, mes mental, mon Antahkarana, » et ainsi de suite ; mais qui<br />

est ce « Je » qui réclame la propriété ? En disant ainsi, vous ne vous identifiez pas avec le<br />

244


corps. Vous n’êtes pas le corps. Par Conséquent, le mental, Buddhi, Chitta et toutes ces<br />

choses vraiment appartiens au « Je » et ne suis pas le même « Je ». La confiance en soi<br />

est synonyme de la foi en Dieu. Tous des personnes qui ont la foi dans leur propre Soi<br />

doivent s’appeler des croyants. Ils ne peuvent pas s’appeler des non-croyants. L’Atma<br />

Divin brille dans tout le monde comme le Soi – l’éclatante flamme sous forme de<br />

prajnana. C’est dans ce contexte qu’il est dit que Prajnanam Brahma ou « Le Soi est<br />

identique à Brahman. » Brahman est présent dans chacun sous la forme de Prajnana ou<br />

de la sagesse Divine. Il n’y a aucun sens d’appeler quelqu’un comme étant exempt de<br />

Dieu.<br />

Pavitratma Swarupas, étudiants !<br />

Aujourd’hui J’ai parlé longuement et Je vous ai causé un problème. Mes <strong>discours</strong> se<br />

terminent aujourd’hui. Cependant, le rapprochement entre nos cœurs est tel qu’il ne va<br />

pas se terminer. Gardez l’essence de <strong>Sai</strong> dans votre cœur. J’ai voulu vous donner<br />

quelques aspects de <strong>Sai</strong> que beaucoup de personnes veulent connaître, bien qu’il ne soit<br />

pas possible à personne de comprendre ou de sonder les profondeurs de la Divinité de<br />

<strong>Sai</strong>. C’est ce que J’ai voulu vous transmettre de Moi-même. J'’ai souhaité vous<br />

transmettre des choses que d’autres ne peuvent pas vous donner. Dès demain, essayez de<br />

mettre toutes ces choses en pratique, jouissez de la béatitude Divine et devenez un avec la<br />

Divinité. Ne remplissez pas votre tête de simples informations et de connaissance.<br />

Remplissez vos cœurs de Prema. J’espère que vous remplirez ainsi vos cœurs avec le<br />

contenu essentiel de Mes <strong>discours</strong> et vous préparez ainsi pour rencontrer la future vie.<br />

Cour d’été, Brindavan.<br />

245


CONSEILS AUX ÉTUDIANTS<br />

19 juin <strong>1974</strong><br />

Les années atroces de supplice, d'espoir et de désillusion étaient terminées ; le moment de<br />

décision était arrivé, bien qu'il ait été cherché maintenant, par le bord affilé de l'épée et<br />

pas les douces paroles du Seigneur Krishna. Les armées réunies par les Kauravas, de leur<br />

royaume et de leurs alliés, étaient debout, face à face, avec les forces de leurs cousins les<br />

Pandavas. La cavalerie, les chariots, les éléphants et l’infanterie, désireux de commencer<br />

la destruction de l'ennemi, les acteurs en chef, tous habillés et équipés pour la bataille !<br />

Des conques ont été soufflées ; les trompettes ont louangé le ciel avec leur éclat. L'air<br />

était tendu d’espoir, de peur, d’inquiétude et de colère. Le sang de million de corps est<br />

devenu plus rouge et plus chaud ; les cœurs sont martelés plus vite ; les bras ont saisi les<br />

armes dans une poignée mortelle.<br />

Dharmaraja, l’aîné des frères Pandavas, soudainement, a enlevé ses chaussures ; il a<br />

laissé de côté son armure ; il a descendu de son char ; il a marché vers les cohortes<br />

opposées, vers Bhîshma, le général supérieur des forces ennemies. Dhuryodhana, le frère<br />

aîné des Kauravas, le cousin le plus grand responsable de la guerre, l'adversaire ferme des<br />

Pandavas, a vu Dharmaraja traverser et aller vers Bhîshma qui était âgé. Il était rempli de<br />

joie ; il croyait que Dharmaraja avait décidé d’abandonner, car, il était par nature contre<br />

le carnage et la bataille.<br />

Le Dharma gardera ceux qui suivent le Dharma<br />

Les quatre frères de Dharmaraja étaient étonnés. Bhîma, le héros redoutable de cent<br />

concours avec les Kauravas, la personne la plus désireuse que la bataille commence, a<br />

senti que la victoire serait contrecarrée. Il s’est rappelé qu’à de nombreuses occasions<br />

Dharmaraja s’était placé sur le chemin de l'action d’une vengeance contre les Kauravas. Il<br />

a craint qu'il fasse des excuses et se retire comme un poltron du jeu sanglant de la guerre.<br />

Arjuna, l'archer formidable, était témoin, avec horreur, de la défection de son frère et était<br />

en colère. Nakula et Sahadheva, les jumeaux, étaient sourds-muets, frappé par leur propre<br />

impuissance.<br />

Le Seigneur Krishna a étudié la situation du siège de l'aurige, sur le char d'Arjuna, qui<br />

était sur la ligne de front de l'armée des Pandavas. Il a signalé, aux quatre d'entre eux, de<br />

suivre leur frère aîné et faire de même. Il a dit, « Durant toutes ces années, vous les avez<br />

reçu, et marché dans leurs pas. Faites de même maintenant. N’hésitez pas ; ne doutez pas.<br />

» Dharmaraja était l'incarnation même du Dharma (de l’action juste) ; il connaissait la<br />

droiture et il la pratiquait quelque soit les conséquences. Il savait que le Dharma garderait<br />

ceux qui suivent le Dharma. Il n'a jamais fait un hypocrite ou une action non Védique ; il<br />

n'a jamais fait un faux pas. Il est allé directement à Bhîshma et est tombé à ses pieds. Se<br />

tenant devant lui avec les mains jointes et la tête inclinée, il ait prié. « Grand-père ! Nous<br />

n’avons pas eu la chance d’expérimenter l'amour du père ; il a disparu trop tôt. Vous nous<br />

246


avez élevé dans l’enfance avec amour et soin, et vous avez fait de nous ce que nous<br />

sommes aujourd'hui. Nous n'avons aucun droit de nous battre contre vous ; mais, le destin<br />

a conspiré et nous a introduit maintenant dans une bataille avec vous. Veuillez avoir pitié<br />

de nous ; permettez-nous d’élever nos bras contre vous. »<br />

L’adhérence à la victoire des Pandavas assurée par le Dharma<br />

Bhîshma fut naturellement charmé et très joyeux de l'humilité et de la droiture de<br />

Dharmaraja ; ses yeux furent remplis de larmes à la tournure étrange que le destin avait<br />

pris ; il l’a béni et a dit, « Dharmaraja ! Vous vous êtes tenu au Dharma, malgré les<br />

tentations, cette situation s’est placée devant vous. Quel noble exemple vous démontrez<br />

au monde ! Ce Dharma que vous suivez, vous donnera la victoire. »<br />

Après, Dharmaraja et les frères se sont avancés vers le Général Dhrona, le maître de<br />

Brahmane, qui avait enseigné le tir à l'arc aux Kauravas et à leurs cousins, les Pandavas.<br />

Dharmaraja est tombé à ses pieds aussi et a prié, « Maître très vénéré ! Nous cinq<br />

sommes vos élèves ; comment pouvons-nous oser prendre légitimement les armes contre<br />

notre maître ? Les temps sont en effet allés de travers. Pardonnez-nous pour ce mal.<br />

Permettez-nous de nous engager dans la bataille. » Dhrona, l'Aacharya, a été visiblement<br />

troublé par cet appel. « Oh ! Comme il est grand et bon, ce Dharmaraja ! Même à ce<br />

moment où les chiens de la guerre doivent être libérés pour répandre la mort et la fureur,<br />

il s'en tient aux préceptes du Dharma ! » Dhrona a été captivé à cette pensée. Il a étreint<br />

Dharmaraja dans des ses bras et a dit, « Fils ! Vous êtes plus cher à moi qu'Aswathaama,<br />

parce que, je suis attiré à lui seulement par le devoir, alors que je suis attiré à toi par<br />

l'amour. Vous êtes tous mes fils, car, je vous aime vraiment. Votre droiture va<br />

certainement gagner la victoire sur notre force. »<br />

C'est cette adhérence au Dharma qui a assuré leur victoire. Ou bien, y avait-il quelqu’un<br />

sur terre qui aurait put forcer le redoutable Bhîshma à déposer ses armes ? Quelqu’un<br />

aurait-il pu exceller plus que Dhrona dans le tir à l'arc ? Les Kauravas, où Bhîshma et<br />

Dhrona ont cherché le soutien ont été défait parce qu'ils ont marché sur le chemin de<br />

l'adharma (vice), alors que les Pandavas ne déviait jamais du chemin du Dharma. Le<br />

Dharma leur a donné la compétence, la force, le courage et la ténacité de défaire ces<br />

grands maîtres de la stratégie militaire.<br />

Les Kauravas sont allés à l'opposé de leurs parents et de leur Dieu. Leur mère, Gandhari,<br />

a conseillé ses enfants de mille manières, de ne pas continuer leur vendetta contre leurs<br />

cousins, les Pandavas. Mais, ils ne l'ont pas observée. Leur père Dhritarashtra leur a parlé<br />

avec ferveur de renoncer au chemin de la haine ; mais, en vain. Ils ont fait la sourde<br />

oreille aux conseils offerts par leur maître Dhrona, soit de faire la paix avec les cousins<br />

Pandavas et de leur donner leur légitime part du royaume. Quand le Seigneur, Sri Krishna<br />

lui-même, est allé chez eux, en tant que messager de la paix, en tant qu'ambassadeur avec<br />

une mission de paix, ils ont refusé d'écouter ses paroles Divines ; ils ont essayé même de<br />

le maîtriser et de le lier !<br />

247


Si vous suivez la même ligne de personnes obstinées et aveugles, vous rencontrerez le<br />

même destin – la destruction totale. Les cinq frères Pandavas sont, vous devriez le croire,<br />

digne de votre vénération et doivent être considérés comme vos « cinq airs vitaux, » vos<br />

« cinq corps, ». Vos « cinq organes des sens. » Ayez-les comme idéaux à suivre ; vous<br />

pourrez alors gagner la grâce de Dieu. La mémoire de leurs travaux et de leur triomphe<br />

agira en tant que mantra pour vous purifier et vous renforcer, et vous élèvera au statut<br />

Divin, qui est votre héritage.<br />

Brindavan<br />

248


PLUS VASTE QUE LE PLUS VASTE !<br />

20 juin <strong>1974</strong><br />

Brahmavidth Brahmaiva bhavathi (On sait le plus vaste devient le plus vaste), disent les<br />

Rishis (les sages). Brahman est le mot utilisé pour mentionner ce qui est le plus vaste, que<br />

les mots ne peuvent pas atteindre ni l'imagination concevoir. Il y a Brahma, le premier de<br />

la Trinité, avec quatre têtes, le Créateur, d’où nous devons distinguer ce vaste principe<br />

immanent. Ce Brahman est décrit, non pas un de trois, mais en tant que Celui qui est sans<br />

second. La déclaration Védique, Sarvam Brahma mayam « Tout est Brahman » est la clef<br />

de la compréhension du Principe Éternel Universel. Brahman n'a pas besoin d'être<br />

cherché, dans un endroit éloigné, sur Himalaya ou dans les profondeurs de l'espace.<br />

Certains cosmonautes qui ont débarqué sur la lune ont rapporté que Dieu n'existe pas,<br />

parce qu'ils ne L'ont pas vu nulle part lors de leur voyage spatial, c’est comme s’Il vit et<br />

se déplace dans l'espace et aborde tous ceux qui se déplacent dans Ses couloirs !<br />

Brahman est la Réalité du chercheur, du cosmonaute, de la personne qui affirme son<br />

existence aussi bien que de la personne qui doute ou nie. Dire que le Divin est une fiction<br />

de la fantaisie de quelqu'un, c’est d'être faux à sa propre vérité authentique. Le Divin est<br />

ce qui intègre et unit toute cette diversité en une simple essence.<br />

Brahman est l'activité dans chaque atome et cellule<br />

Nous pouvons facilement nous rendre compte de cela, si nous observons le cours prescrit<br />

de la Sadhana (discipline spirituelle) et avons une foi élémentaire et de la sincérité pour<br />

cette Sadhana. On doit affuter l'intellect et élargir notre imagination pour pouvoir<br />

concevoir Brahman, qui est plus subtile que le plus subtile, plus vaste que le plus vaste.<br />

Brahman est l’envie derrière toute aspiration et tout accomplissement, même l'aspiration<br />

de connaître Brahman. C'est l'activité dans chaque atome et cellule, aussi bien que dans<br />

chaque étoile et galaxie,<br />

Brahman veut dire également le son, la voix, le mot, le mantra (formules sacrées), et, par<br />

le son OM, aussi bien que par divers autres mantras, il est possible à l'homme de<br />

développer un intellect extrafin, nécessaire pour saisir le principe immanent et<br />

transcendant appelé Brahman. Brahman signifie Brh ou grand, le plus grand, le plus<br />

vaste. Il est décrit comme le plus grand que le plus grand, le plus vaste que le plus vaste.<br />

L'univers est le corps de Brahman qui a émergé de lui quand le désir de devenir multiple<br />

a surgi de lui. L'univers s'est élevé quand Brahman a prononcé le premier mot, et ainsi,<br />

vaak (le mot) s'appelle également Brahman. Le mot s'appelle également Padha et toutes<br />

les choses créées sont désigné dans le Sanskrit sous le nom de Padha-artha (la<br />

signification du mot prononcé). Car, quand le mot a été prononcé, la chose a été créée ou<br />

s’est manifestée. Le mot a produit sa signification, à savoir, la chose !<br />

Brahman Éternel Infini peut être connu comme ayant trois attributs, pour la convenance<br />

de la conscience : Sat, Chit et Ananda. La particule la plus minuscule dans l'univers a ces<br />

249


trois caractéristiques, et le plus vaste aussi. L'homme est aussi l'incarnation de Sat-Chit-<br />

Ananda (Être, Conscience, Béatitude) ; mais, puisqu'il est trop attaché au corps et à ses<br />

impulsions, il est incapable de plonger profondément dans sa réalité et de bénéficier des<br />

sources de Chit et d'Ananda qui sont là.<br />

Voyez tout comme des parties du même tout<br />

L'attraction que le vaste Brahman prend pour Anu (le petit) est l'attraction de la totalité de<br />

la partie. C'est la base de tout l'amour - l'amour de la mère, du père et du fils, de l'ami, du<br />

conjoint et même du dévot vers Dieu. Jiva (l’être individualisé) aime Brahman ou la<br />

totalité dont il est une partie. Voyez tous comme des parties du même tout à lequel vous<br />

appartenez ; alors il ne peut y avoir aucune haine ou envie ou avidité ou égoïsme.<br />

Sarasvati, l'épouse (le puissant pouvoir) de Brahma est célébrée en tant que déesse de<br />

vaak (la parole) ou le désir d'exprimer, de se manifester. Son véhicule est, selon les<br />

Vedas, le Hamsa (Cygne céleste), l'oiseau pur qui est doté du rare pouvoir de la<br />

discrimination entre l'eau et le lait, même lorsqu'ils sont mélangés et recevant seulement<br />

le lait (c'est-à-dire, séparant le valable de l'inadmissible, le permanent du fragile, le vrai<br />

du faux). D'ailleurs, Hamsa est le symbole du Soham, la graine-mantra qui est prononcée<br />

par l'humain en respirant (Soham- Soham ; Soh signifie Il et Ham veut dire Je ; Il est Je).<br />

Je et Ils sont les mêmes de la naissance à la mort, signifiant que le Jiva est Brahman, ni<br />

plus et ni moins. Il y a certainement une différence dans la quantité, mais il n'y a aucune<br />

différence de qualité, entre les deux. Une goutte d'eau de mer est aussi saumâtre que les<br />

autres ; vous n'avez pas besoin de goûter à la mer entière pour savoir cela. Le Jiva est<br />

Sat-Chit-Ananda ; Brahman est également Sat-Chit-Ananda. C'est la raison pour laquelle<br />

Jiva est invité à s'annoncer comme « Aham Brahmaasmi » - « Je suis Brahman. » C'est<br />

aussi vrai que la goutte d'eau de mer disant, « Je suis la mer. »<br />

Les Yogis (personnes spirituellement avancées) peuvent connaître cela facilement. C'est<br />

pourquoi un yogi chante, « Va, mental ! Précipite-toi où est le Gange et le Jamuna. » Ceci<br />

ne signifie pas que le Sadhaka (aspirant spirituel) doit aller en pèlerinage à Prayaag,<br />

Allahaabad où les deux fleuves se réunissent. Le Gange et le Jamuna sont Ida et Pingala,<br />

les deux nerf-canaux par lesquels la Kundalini (pouvoir de l'âme) s’élève et Prayaag est<br />

le Bhru-madhyasthaan (le point sur le front où il y a la rencontre entre les yeux). Quand<br />

le Yogi peut se concentrer sur ce point, son « pouvoir du serpent, » il peut être conscient<br />

de la mer et transcender le nom et la forme de la goutte. C'est la signification de l'appel.<br />

Brindavan<br />

250


INSTRUMENT DE LA VOLONTÉ DIVINE<br />

20 juin <strong>1974</strong><br />

Je suis heureux de vous rencontrer et de vous parler à cette occasion - le tout premier<br />

rassemblement des membres du Conseil de la Gestion de la Fondation de l’état, de<br />

l'éducation et la Fondation de la publication. Les buts et les objectifs des Fondations sont<br />

eux-mêmes vos guides ; ils peuvent certainement vous inspirer dans votre tâche dédiée.<br />

Ils peuvent aider à canaliser vos qualifications et dévotions dans des activités qui peuvent<br />

aider votre réalisation spirituelle, aussi bien que le bien-être et la prospérité de vos<br />

compatriotes de toutes croyances et conditions. Je suis conscient de cela. Mais, pourtant,<br />

puisque nous travaillons dans un cadre du système légal et administratif, nous devons<br />

porter une attention également à la comptabilité stricte et à l’adhérence sincère aux<br />

conditions de la loi.<br />

Il y a beaucoup de Fondation œuvrant dans ce pays et d'autres au-delà des mers. Je<br />

souhaite souligner que les Fondations Sathya <strong>Sai</strong> doivent briller en avant d’eux tous par<br />

leurs caractéristiques spéciales. Elles doivent être basées sur la confiance mutuelle et la<br />

coopération, établies sur l’expérience réelle de l'unité de tous. Il n'y a aucune place ici<br />

pour des attitudes égoïstes, des tactiques compulsives, l’avidité pour le pouvoir, la<br />

récrimination et la jalousie.<br />

La confiance dépend de la foi en Dieu<br />

Naturellement, partout où de l'argent est traité, ces maux sont communs ; il y a des<br />

Fondations qui sont obligé d’entrer dans le processus du litige, même jusqu'à la Court<br />

Suprême, contre leurs propres membres, pour abus de confiance. Rappelez-vous que les<br />

fondations sont établies fermement sur la base de confiance ; si vous ne vous faites pas<br />

confiance à votre propre réalité, vous ne pourrez jamais faire confiance aux autres.<br />

Finalement, la confiance dépend de la foi en Dieu, comme exprimé dans vos propres<br />

actions et dans les actions des autres. La vertu peut se développer seulement dans une<br />

atmosphère de théisme ; vous devez avoir foi dans l'omniprésence de Dieu, ce Dieu est le<br />

témoin, le guide et le gardien. La confiance en soi, la confiance que vous êtes le Soi<br />

illimité et pur, est le grand renfort que la religion peut vous doter. Quand vous établissez<br />

ceci dans vos cœurs, on peut vous confier n’importe quel type de responsabilité et type<br />

de travail.<br />

Les Vedas établissent quatre buts devant les hommes : Dharma, Artha, Kaama et<br />

Moksha. Mais ils doivent être poursuivit en paire. Dharma et Artha (vertu et richesse)<br />

ensemble et Kaama et Moksha (désir et libération) ensemble. C'est-à-dire, la richesse doit<br />

être gagnée à travers l’action juste, et le désir doit être pour la libération. Mais, l'homme<br />

prend ces quatre séparément, et perd tous.<br />

251


Il les met dans des compartiments séparés et adopte des plans distincts pour les réaliser.<br />

Ainsi, sa personnalité n'est pas intégrée ; il mène une vie brisée. Il abandonne le Dharma<br />

et Moksha comme étant au-delà de lui et perd sa vie en poursuivant Artha et Kaama. Ils<br />

le mènent à la ruine.<br />

Vous devez pratiquer la droiture dans la gestion de la richesse, particulièrement quand la<br />

richesse doit être employé pour l’élévation de l’humain et l’amélioration humaine comme<br />

ici. Udhyogam purusha lakshanam, il est dit. Udh-yoga signifie, comme est généralement<br />

compris, employé dans un certain travail, quelque chose qui est intéressant à faire. Non<br />

pas, signifiant udh (élevé) yoga (discipline spirituelle), une Sadhana qui a assumé le<br />

statut d'un travail. Tous les travaux que vous entreprenez sont des udh-yogas (disciplines<br />

les plus élevées), ce qui « marque l'homme » (Purusha lakshanam). Quand Artha est<br />

cherché par le Dharma, le Purushaartha mérite le nom de « Parama-purushaartha » car<br />

il est Parama ou orienté vers Para (les valeurs éternelles les plus élevées).<br />

Vous devez lutter pour vous assurer le progrès spirituel<br />

C’est une chance pour le service, pour lequel vous devez sentir un plaisir extrême, parce<br />

que, ici, vous pouvez transmuter votre dévotion et foi dans des actes positifs de service au<br />

profit de vos frères et sœurs. Et, puisque Je suis avec vous dans tous ce que vous faites,<br />

vous n'avez aucun souci au sujet du succès des choses entreprises. Vous avez à être<br />

seulement des « instruments ; » vous n'avez pas besoin de trouver des moyens détournés<br />

ou des tactiques indirectes. Faites vos devoirs comme membres, vous avez la nécessité de<br />

préserver et se développer la confiance en <strong>Sai</strong>, aussi.<br />

C'est le travail de <strong>Sai</strong>, dont vous êtes invité à jouir. C’est un travail élevant, qui vous<br />

amène plus près du cœur du Divin. Quand Narayana s'est empressé de sauver l’éléphant<br />

pour le protéger des mâchoires du crocodile, le Bhagavatha dit, il n'a pas pris avec lui les<br />

armes – la roue ou même le lotus ou la conque. Il est allé les mains vides, aussi loin que<br />

l'œil a pu discerner. La main consciente doit avoir la pioche afin de casser le sol dur ;<br />

alors aussi, la Conscience Divine doit avoir le Prakriti (monde objectif ou instrument<br />

objectif) pour effectuer Son plan.<br />

Vous avez la chance de contribuer au bonheur et à la béatitude de millier de gens. Afin de<br />

poursuivre ce devoir, vous avez vous-même à avoir des vies exemplaires. Votre Nithya<br />

Jivitha (vie journalière) doit être transformé en prières vivantes et vivre une Sadhana.<br />

Comment maintenant vous allez lutter pour assumer le confort physique ! Vous devez<br />

lutter beaucoup plus pour assurer la paix mentale et le progrès spirituel, pour le Sathya<br />

Jivitha (la vie dans la vérité).<br />

Calculer en vous-mêmes le bénéfice qui va s'accroître en vous de cette Sadhana dans<br />

lequel vous êtes initié maintenant, et préparez-vous à épauler la tâche qui vous est<br />

assignée - pour être des instruments dédiés pour l’avancement de la mission pour laquelle<br />

le Divin est venu.<br />

Brindavan<br />

252


BEAUCOUP DE VOIES ET LA VOIE<br />

1 juillet <strong>1974</strong><br />

Des nombreux milliards d'êtres vivants, l’homme seul a le privilège d'être autorisé à<br />

étudier la vérité de l'univers et à fusionner dans la béatitude de sa réalisation. Mais,<br />

l'homme est perdu dans la poursuite de faux buts ; il lutte dans le brouillard du doute et<br />

des divisions. Il gaspille les énergies et le temps dans des activités qui l’aveugle et qui le<br />

tient dans les enchevêtrements matériel du vouloir. Ce type d'activité est appelé Moha<br />

karma, le courant d'illusion et qui aboutit à une autre illusion. L’homme doit se défaire de<br />

cette tendance, et se tourner vers le Dharma karma (activité morale) ; activité idéaliste ;<br />

activité qui sublime les instincts et les impulsions inférieurs et transforme chaque action<br />

en action de dédicace. Quand cette attitude est confirmée et consolidée, tout karma<br />

(action) devient Brahma Karma (activité dédiée). L’homme fusionne dans l'universel et<br />

perd son individualité qui le gêne. C'est le karma que l'Atma implore et apprécie.<br />

Même dans la première phase de Moha karma (l’attachement/désir orienté sur l’activité),<br />

l'homme doit faire un effort pour le charger en Prema (Amour Divin). Car, Prema<br />

corrigera le Karma imperceptiblement vers le chemin du Dharma (action juste, vertu) et<br />

le conduira systématiquement dans les étapes supplémentaires de progrès humain vers la<br />

Divinité. Alors, qu’est-ce que Prema ? Il ne peut pas être gagné ou acquis ; c’est la<br />

fondation naturelle de l'homme. Il ne peut pas être refusé ou sortit du mental. Il ne peut<br />

pas être enseigné ou appris. Si orienté vers les objets sensuels, cela peut vous fasciner et<br />

vous ruiner, si dirigé loin d’eux cela peut assurer votre salut.<br />

Aspirez à atteindre le sublime est Prema seulement<br />

Prema ou amour est un mot dont on a abusé beaucoup. N'importe quelle réaction positive<br />

à une attraction est appelée Amour ; n'importe quel sentiment d'attachement, même<br />

insignifiant ou transitoire, est caractérisé comme Prema. Nous devons certainement<br />

inventer de nouveaux mots ou mettre de côté les mots spécifiques pour indiquer les<br />

formes d'amour. L'attachement des parents à leurs enfants ou des enfants aux parents doit<br />

être appelé affection. La réponse à l'attraction du sexe peut mieux être décrite comme<br />

fantaisie, fascination ou Moha (illusion). Le sentiment de parenté ou de camaraderie<br />

évoque la tendresse. Le plaisir qu’on obtient par le sens de la possession, particulièrement<br />

les objets matériels, peut être connu comme satisfaction. Le désir d'atteindre le sublime<br />

qui lie inévitablement à la vérité - seul est autorisé à s'appeler par ce mot saint, Prema.<br />

Car, c'est le plus doux, le plus charmant, la possession la plus satisfaisante de l'homme.<br />

Prema est fort et assez stable pour sauter tous les obstacles, affronter avec équanimité<br />

tous changements de fortune et la défaite, toutes les tentatives d’entrave ou de déviation.<br />

Il ne juge pas un incident comme bon et les autres comme mauvais ; il ne les attribue pas<br />

à différentes agences. Tout comme le même soleil est la cause du jour et de la nuit, la<br />

253


même Volonté Divine cause la joie et la peine ; ainsi le dévot ne grimace pas ou jubile,<br />

quand la maladie est là ou le bien-être.<br />

La faute se situe dans la fascination de l'homme pour le « multiple, » au lieu du « Un ; »<br />

il poursuit le divers, et oublie l'unité dans l'univers. Pour dire vrai, le « multiple » n’est<br />

que différents véhicules pour l’expression du « Un ». Prenez l'exemple du courant<br />

électrique. Quand le ventilateur tourne, nous disons que le courant circule ; quand il cesse<br />

de tourner, nous notons l'absence de courant. Quand l'ampoule est allumée, nous<br />

remarquons sa présence ; quand l'ampoule est éteinte, nous remarquons son absence. Le<br />

courant, par lui-même, est « invisible ; » c'est Niraakaara (le sans forme). Il active<br />

diverses choses et ainsi nous l'identifions. Alors aussi, la Divinité est dans toutes les<br />

choses et derrière toute activité. Pour la comprendre et l'identifier, nous avons besoin<br />

d’instruments, de véhicules, Upaadhis (condition, limitation).<br />

Nettoyez les yeux de la cataracte de l'ignorance<br />

Les yeux voient ; mais est-ce que l'organe « œil » peut se voir ? Il ne peut pas fonctionner<br />

sans l’incitation de l’Atma Divin (âme) à l’intérieur. Le cerveau pense ; mais est-ce que<br />

les cellules peuvent effectuer tout le processus par elles-mêmes ? Non. Elles doivent être<br />

activées par le Divin à l’intérieur. Le « Un » est la base, la cause, de la manifestation du<br />

multiple. Par Prema seulement, le Un qui est inhérent, immanent peut être reconnu. Car,<br />

le Divin est Prema, plus que toute autre chose. « Ishaa vaasyamidham sarvam », « Tout<br />

est enveloppé par Moi, activé par Moi », dit le Seigneur. Tout est Un. Le Un semble<br />

multiple, à l'œil qui a des préjugés. Nettoyez l'œil de la cataracte de l'ignorance, et il<br />

reconnaîtra tout comme étant le Un. En faite, vous voyez avec vos yeux, seulement vousmême,<br />

partout. Vous parlez seulement à vous-même, à qui que se soit votre <strong>discours</strong> est<br />

adressé. Vous êtes satisfait avec vous-même ; vous vous détestez ; vous vous blessez<br />

vous-même. Il n'y a pas une autre personne !<br />

Même lorsque la Divinité descend comme Avatar (Incarnation Divine), l'homme ne peut<br />

pas percer le voile et vénérer le Divin. Le Seigneur Krishna a dit que les gens ne<br />

pouvaient pas reconnaître la Divinité en lui, parce qu'ils le considéraient simplement<br />

comme humain. Seulement ceux qui sont conscient du courant à l’intérieur, l'Atma,<br />

peuvent reconnaître la Source du Pouvoir devant eux.<br />

Toujours écouter la voix de Dieu à l’intérieur<br />

Trois disciplines sont essentielles, pour être conscient de la Divinité en tout et dans<br />

l'Avatar : Aucune activité ne devrait être prise avec l'élévation individuelle en vue ;<br />

l'intellect et l'émotion doivent être dirigés vers la révélation du Résident dans le cœur,<br />

l’Atma ; chaque acte devrait être fait sincèrement, avec amour, sans aspirer à acquérir le<br />

bénéfice, la renommée ou un avantage personnel. Surtout, écouter la voix de Dieu à<br />

l’intérieur. Dès qu'on contemple un acte qui est faux, cette voix avertit, proteste et<br />

conseille d’abandonner. Elle décrit la honte qui doit être endurée, la punition à laquelle<br />

on doit faire face, le déshonneur que cela apporte. Elle apparaîtra comme deux<br />

personnalités à l'intérieur de vous, celle qui incite et celle qui empêche. Le signal<br />

254


d'alarme, le conseil opportun, est donné par Jangam (l'esprit de la droite) dans l'Angam<br />

(le corps matériel). Il vous rappelle l’absurdité et le danger inhérent à l'identification du<br />

Soi avec le corps, il vous encourage à faire la discrimination entre le vrai et le faux ; c'est<br />

Dieu, enchâssé dans chaque cœur comme étant la plus haute Sagesse, le Prajnaana<br />

(conscience), le Témoin Éternel, que vous pouvez contacter facilement dans les<br />

profondeurs de la Dhyana (la méditation).<br />

En fait, quand vous examinez votre mental, vous y trouverez là, tenant le balancement<br />

non de un, mais beaucoup de « conseillés » avec leurs contrariétés, causant la confusion.<br />

Par exemple, il n’y a pas très longtemps vous avez planifié de venir à Puttaparthi pour<br />

avoir le Darshan (vision) de Swami, les conseillers ont commencé à jouer leur jeu. Une<br />

voix vous conseille d’aller seulement après vous être assuré que Swami est réellement<br />

présent là-bas. Une autre voix suggère que vous pouvez faire un appel à « un tel » et<br />

découvrir si Swami est à Bangalore ou à Puttaparthi. Un autre vous propose des routes<br />

alternatives et des moyens de transport, et vous causes beaucoup de maux de tête. C'est le<br />

Sangam, autour de Jangam, le Sangam (groupe) de voix qui jouent autour de l'esprit,<br />

essayant de le distraire.<br />

Cultivez la vision qui est dirigée vers l'intérieur<br />

Une autre voix pourrait dire, quand les autres ont fini, « Bien, mon cher homme !<br />

Considérez de tous les points de vue, ce désir est le vôtre. Vous pouvez aller là-bas, vous<br />

mettre dans beaucoup de dépenses et embêtements ; pensez à cette possibilité également -<br />

vous pouvez ou ne pouvez pas obtenir une entrevue avec Swami. » Une autre voix peut<br />

intervenir et dire, « O ! Considérant toutes les mauvaises choses faites et tous les défauts<br />

commis, il est très douteux que Swami vous accordera une entrevue. » À la suite de ces<br />

voix, d’autres commenceront leurs arguments avec assurance. Elles diront avec<br />

soulagement, « Non ! Swami est vraiment l’incarnation de la compassion. Il pardonnera<br />

certainement toutes les erreurs. » Ce principe qui guide et vous garde le long du chemin<br />

spirituel est le Lingam (le symbole du sans forme), celui est au centre de Sangam, ce qui<br />

est groupé autour du Jangam.<br />

Le Lingam est dans le centre même du cœur de l'homme, en tant que fournisseur unique<br />

de béatitude, de pouvoir et d’illumination. Cultivez la vision dirigée vers l'intérieur, de<br />

sorte que le Lingam puisse vous accorder ces trois choses. Le mental sera alors illuminé<br />

avec la lumière consolatrice et fraîche de l'amour et de la sagesse. C'est pourquoi le<br />

mental a comme déité présidente la lune - Chandrama manaso Jathah. Par conséquent, la<br />

célébration du jour du remerciement pour tous les gourous (maîtres spirituels) et le<br />

premier gourou, Vedha-vyaasa, est faite le jour de la pleine lune.<br />

À moins que vous nettoyiez le mental avec l’amour, la pleine lune de la sagesse<br />

spirituelle ne pourra pas briller à l’intérieur. La récitation du nom, l'observance des vœux<br />

et les vigiles, de jeûne et les festivals, peuvent scintiller sur le ciel intérieur du mental,<br />

comme des étoiles fixées dans le ciel ; mais, tant que la lampe de l'amour n’est pas<br />

allumée, l'obscurité ne disparaîtra pas.<br />

255


Gourou veut dire enlever l'ignorance<br />

Ce jour est un jour à part pour le culte du Gourou. Qui est le gourou ? Comment une<br />

personne qui n'a pas atteinte le but peut vous guider vers le but ? Quand elle-même<br />

cherche à tâtons dans l'obscurité, comment peut-elle illuminer votre chemin ? La plupart<br />

des gourous qui professent vous mener sont eux-mêmes pas très sûrs de la route ou<br />

convaincu de l'exactitude du chemin. « Gu » veut dire obscurité, ou ignorance ; « Ru » ce<br />

qui enlève. Ainsi le gourou doit connaître le processus par lequel l'ignorance peut être<br />

enlevée chez les autres. Comment peut-il le faire quand il ne l'a pas fait pour lui-même ?<br />

Les aveugles ne peuvent pas conduire les aveugles.<br />

Le gourou a une autre signification aussi. « Gu » veut dire Gunâthîta (au-delà des trois<br />

étapes d'énergie dont le cosmos se compose) et « Ru » signifie Rûpa-rahitha (exempt de<br />

toute forme particulière). Maintenant, aucun mortel n'a transcendé le Guna (qualité) et le<br />

Rûpa (la forme). Dieu seul peut être décrit comme non affecté par ces derniers. Et, Dieu<br />

est le Gourou, directement dans votre cœur, prêt à conduire et éclairer. Il connaît tout, est<br />

tout-puissant, infiltre tout.<br />

Écartez les nuages sombres de l'ignorance et de l'égoïsme qui couvrent le visage du soleil<br />

brillant dans le ciel de votre cœur. Vos parents peuvent vous désavouer, vos parents<br />

peuvent vous abandonner. Vos amis peuvent vous rejeter ; vos possessions et trésors<br />

peuvent se perdre. Mais, Dieu sera toujours près, toujours cher, toujours prêt pour<br />

conseiller et encourager. Les gens se réuniront autour de vous à condition que vous ayez<br />

la richesse et le pouvoir ; vous serez laissé sévèrement seul, quand vous perdrez ces<br />

choses. Ils sont comme des essaims de grenouilles qui infectent entièrement un lac,<br />

flattant coassant, mais, disparaissant, quand le lac est sec.<br />

Le culte du gourou peut être fait tous les jours de l'année<br />

Vous vous précipitez ici, pour le festival du Guru Purnima ; mais, il n'y a aucun besoin<br />

d'attendre cet événement annuel pour vénérer le gourou. Les gens passent ce jour en<br />

adorant le gourou et en cherchant ses directives. Ceci peut être fait tous les jours de<br />

l'année ! Sélectionner un jour spécial est une superficialité et de l’exhibitionnisme. Je<br />

désire décourager cette attitude qui est vôtre ; Je veux que vous cultiviez, non pas ces<br />

cérémonies et festivals extérieurs, mais, la Sadhana intérieures, la vision intérieure, le<br />

désir ardent pour le spirituel.<br />

Je ne réclame pas que Je suis un gourou ; ou, vous considérer comme des dévots ou<br />

élèves. Quand Je suis tout, c'est-à-dire, qui peut être séparément spécifié comme gourou<br />

et qui peut être comme dévots ou élève ? L’ignorance du Un conduit à cette dichotomie.<br />

La réalisation de la vérité terminera cette distinction. Personne ne doit enseigner,<br />

personne ne doit apprendre. Tous sont fondamentalement Chit (la conscience). C'est la<br />

Réalité.<br />

Le professeur - c'est l'appellation la plus correcte - ne devrait pas se sentir supérieur ;<br />

l’élève ne devrait pas avoir la sensation d’être subordonné. Tous les deux sont l’Atma en<br />

256


éalité. Il n'y a aucun haut et aucun bas. Tous sont les vagues de l'océan de la béatitude.<br />

Quand votre corps est sain, charmant, très content, considérez comme vous êtes heureux !<br />

Maintenant, sachez que les corps de tous les êtres sont vous – pour dire vrai. Et, quand<br />

tous ces autres corps sont heureux, sain, fort et plein, calculez comment de béatitude vous<br />

pouvez chérir dans votre cœur ! La vision de Virât (la forme cosmique), est donnée à<br />

ceux qui abandonnent leur ego et prennent refuge dans le Seigneur (comme l’a fait<br />

Arjuna) et qui boivent avec soin la Gita chanté par le Seigneur dans le silence. Dieu est<br />

omniprésent ; Il est le Motivateur intérieur de chaque particule dans l'univers. Déclarer<br />

qu'Il est favorable seulement à votre modèle de culte, qu’Il répondra seulement au nom<br />

que vous avez appris à employer, est une insulte à son Omniscience et à Sa Gloire.<br />

Voyez-Le dans tout, servez-Le dans tout. Vénérez-Le dans tout. Prier, « Que le monde<br />

entier soit prospère ; que toute l'humanité soit heureuse. » C'est le message spécial que je<br />

vous donne en ce jour.<br />

Guru Purnima, Prashanti Nilayam<br />

257


AUX MÈRES<br />

10 juillet <strong>1974</strong><br />

Bon nombre d'entre vous sont assis pour une Dhyana (méditation) et après un certain<br />

temps ils commencent à se plaindre, « O pourquoi je ne peux pas me concentrer ?<br />

Bhagavan ! Aidez-moi à fixer mon mental sur vous ! » Ne soyez pas impatient et ne<br />

pleurez pas. Sentez plutôt que vous devez rendre votre mental pur et propre, de sorte que<br />

Dieu Lui-même soit tenté de le posséder. Il est le Chora (voleur) de cœur. Quand les<br />

voleurs entrent dans la maison, ils choisissent les choses de valeur ; ils ne se tracasseront<br />

pas au sujet des sacs de bois de chauffage ou de charbon de bois ! Dieu quand Il vient<br />

dans le rôle d'un voleur, cherche la chose la plus précieuse, la chose qu'Il évalue le plus,<br />

la chose dont vous avez eu le plus de douleurs à stimuler. Il emporte les pensées pures,<br />

les actions imbibées de douceur, de sympathie et de compassion, les sentiments d'amour<br />

qui n'implorent pas la récompense. Dieu n’est pas un voleur ordinaire !<br />

Ce voleur rend les gens plus riches par son vol ! Plus riche en bonheur, en sérénité et en<br />

amour-propre. Ce voleur est aimé encore plus, plus Il vole ! Il réveille celui qui dort et<br />

puis Il vole ce que le responsable de la maison garde pour lui. Beaucoup de fois, les<br />

personnes feignent dormir de sorte qu'Il puisse venir et voler les choses qu'ils ont gardées<br />

dans ce but précis. Il demande : Thasmaath Jaagratha, Jaagratha ! « Par conséquent,<br />

réveillez-vous, réveillez-vous ; » et puis, Il emporte le trésor qu'Il cherche et qu’Il a<br />

trouvé.<br />

Ce qui est enseigné doit être imprimé dans le cœur<br />

Vous avez ce trésor en vous ; mais, vous ne le savez pas ; par conséquent, vous ne le<br />

gardez pas prêt pour Lui. Vous sentez que vous n'avez rien à Lui donner, et à cause de<br />

cela vous êtes pauvres et êtes opprimés. Une fois que vous offrez votre cœur à Dieu, il n'y<br />

a plus de pleurs ou de vouloir.<br />

Ceux parmi vous qui ne sont pas riches, doivent emprunter quelques récipients pour faire<br />

cuire le repas du mariage d'un voisin riche ou d’une connaissance. Ou, vous pouvez les<br />

emprunter de certains établissements qui gardent de tels grands récipients pour aider les<br />

autres. Le code de conduite, que vous empruntez ou louez, est de : nettoyer les récipients<br />

avant de les retourner ; ils doivent être restitués tout comme ils ont été empruntés du<br />

propriétaire. Cuisinez dedans ; puis, les nettoyer avant de les retourner intacts à la<br />

personne qui les a prêté.<br />

Les êtres immortels, qui ont assigné pour eux-mêmes, ce rôle, cette entreprise de célébrer<br />

la « vie sur terre, » ont comme emprunté un cœur de Dieu ! - Le Donateur Suprême, dans<br />

une condition propre. Quand finalement vous le retournez, voyez à ce qu'il soit aussi<br />

propre et pur que lorsqu’Il vous l’a donné. C'est le code de conduite ; ou bien, Il ne<br />

l’acceptera pas !<br />

258


Même les professeurs expérimentés, de nos jours, retirent de la joie, dans la seule<br />

injection, dans le cerveau des enfants sous leur soin, les composants des manuels ! Ils<br />

essayent de les pousser seulement vers les « examens ; » ainsi, c'est seulement une<br />

question de deviner correctement les questions (le sens) qui pourraient apparaître sur le<br />

papier et donner les réponses juste à cela ! Une fois que les garçons et les filles ont écrit<br />

les choses dont leurs têtes étaient bourrées, ils retournent à la maison, avec la tête vide et<br />

trouée. Ce que vous enseignez doit, cependant, être imprimé dans le cœur, non empilé<br />

dans le cerveau. Cela formera leur caractère et les rendra utiles, pour eux-mêmes et la<br />

société.<br />

Prenez l'exemple de Dhruva. Sa mère lui a dit qu'il pourrait gagner la faveur du roi, son<br />

père, seulement par la grâce de Dieu, qu'il doit gagner par la pénitence ! Ainsi, âgé de<br />

cinq ans, le garçon est entré dans la forêt et a pratiqué les austérités, chose inégalée dans<br />

l'histoire, comme résultat de sa pénitence, son désir fut ainsi sublimé, à la fin, il a déclaré,<br />

« Je ne m'inquiète pas des faveurs royales, ou même du trône matériel ! J'atteindrai le<br />

royaume de Dieu ; Je m'assiérai sur les genoux de Dieu. » Ainsi, il a rejeté la seigneurie<br />

au-dessus des humains et a préféré la joie d'être un enfant de Dieu, avec Dieu.<br />

Reconnaissez les grands potentiels de l'enfant<br />

Dans les cœurs tendres des enfants, il y a beaucoup de potentialité de dévotion et<br />

d'attachement aux idéaux et aux objectifs plus élevés ; ceci peut être développé et cultivé<br />

par vous. Ne pensez pas qu'ils ne savent rien ; que vous pouvez les détourner de n'importe<br />

quelle manière que vous souhaiter ; c'est une erreur. Reconnaissez les grands potentiels<br />

de l'enfant ; adoptez de telles méthodes, que l'enfant lui-même pourrait vous proposer ou<br />

vous indiquer, aider l'enfant à atteindre la piété et soyez conscient de son destin élevé. Ne<br />

présumez pas que l'enfant est une certaine personnalité inférieure ou qu’il est incapable<br />

d'atteindre les hauteurs.<br />

Les parents eux-mêmes ne sont pas compétents pour guider les enfants ; ils les adorent et<br />

ne savent pas comment les corriger, ils ont des habitudes et des modes de vie<br />

répréhensifs. Ils fument, ils jouent aux cartes, s’adonnent aux jeux, à la boisson et se<br />

disputent dans la maison ; ils disent des faussetés, parlent de scandale, de vanterie et de<br />

calomnie, en présence des enfants. Comment alors peuvent-ils mener leurs enfants sur de<br />

bonnes lignes de conduite ? Vous devez persuader de tels parents de corriger leurs<br />

manières et donner l’exemple, plutôt que d’être des ennemis et des obstacles.<br />

Mais, avant de conseillez les parents voyez à ce que vous n'ayez aucun défaut, lequel ils<br />

pourraient le pointer de leur doigts ! Apprendre la manière de conseiller, avant<br />

d’entreprendre la mission. D'abord, régler vos propres maisons ; voyez à ce que<br />

l'atmosphère de la maison soit exempte de haine, d’égoïsme, de calomnie et d'avidité ;<br />

voyez à ce que l'amour est le volant (ce qui conduit) de la maison, cette foi en Dieu est la<br />

roche sur lequel les relations entre les membres sont construites.<br />

L'Inde se tient en avant en tant que professeur de l'humanité<br />

259


Les traditions Indiennes et les modes de vie Indiennes sont maintenant lancées au loin ;<br />

les manières brutes de se vêtir et la parole et l'aspect personnel les remplacent ; on devrait<br />

enseigner aux enfants à regarder ces derniers avec dégoût, ils devraient les connaître pour<br />

ce qu’ils sont – des aberrations et des vulgarités ! Maintenant, des affiches obscènes sont<br />

collées le long des routes pour les théâtres, les cinémas, afin d'attirer des supporteurs ;<br />

elles souillent le caractère très subtilement et silencieusement ; les enfants doivent rendre<br />

les aînés honteux de cela quand ils permettent à de telles affiches avilissents et délétères<br />

d'apparaître à la vue publique. ! Ils doivent éveiller les aînés dans le sens d’avoir honte,<br />

d'abaisser les Valeurs Humaines. À moins que nous plantions ces idéaux dans les enfants,<br />

l’Inde descendra dans les profondeurs de la dégradation.<br />

Comment pouvez-vous tolérer ces images obscènes, ces affiches faisant la promotion de<br />

films pornographiques, ces types répréhensibles de vêtement, de comportement étrange et<br />

d'apparence ? Faites tout votre possible pour déraciner ce mal. Formez les enfants et les<br />

jeunes, pour enlever ces taches, du visage de Bharata Mata (Mère Inde).<br />

L'Inde se tient en avant en tant que professeur de l'humanité, grâce à la vertu, le courage,<br />

la force morale des femmes du passé et du présent. Vous devez maintenir ces qualités et<br />

les stimuler, de sorte qu'elle puisse avoir la tête haute parmi les nations du monde.<br />

Les enfants sont les racines de l'arbre national<br />

Établissez le statut de la mère dans la maison, comme souteneur des idéaux spirituels et<br />

donc, le gourou des enfants. Chaque mère doit partager dans cet effort - l'expansion et la<br />

manifestation stable de la conscience de Dieu, latente dans chaque enfant.<br />

Les enfants sont les pousses des récoltes dans les champs, pour apporter la moisson avec<br />

laquelle la nation doit se nourrir. Ils sont les piliers sur lesquels la base du futur de la<br />

nation est établie. Ils sont les racines de l'arbre national, qui doit donner les fruits du<br />

travail, du culte et de la sagesse, aux prochaines générations.<br />

Le Sathya <strong>Sai</strong> Bala Vikas a été créé afin d'alimenter ces racines, de renforcer les piliers<br />

de la base et fertiliser les récoltes croissantes. Les enfants se développent maintenant dans<br />

une atmosphère polluée par la corruption, l'anxiété et la splendeur creuse, parce que les<br />

gens sont amoureux profondément de la culture matérielle, principalement importée de<br />

l'Ouest. Les parents et les professeurs et même les chefs de la nation sont dépourvus<br />

d'admiration et d’adoration, de compréhension et de pratique des principes de base des<br />

Bharathyas. La culture ; les enfants ont niés l'héritage précieux qui est leur dû ; ils sont<br />

installés dans des idéaux, des pensées et des habitudes étrangères. Ils sont félicités pour<br />

avoir chanté des chansons enfantines étrangères, et ils négligent des rythmes de leur<br />

origine ! L'enfant instruit se coupe du village ou des enfants non instruits.<br />

Les personnes plus âgées n’ont qu’une petite distance à voyager, avant qu'elles<br />

débarquent. Mais les enfants, rappelez-vous, ont beaucoup de milles à faire et ils prennent<br />

la nation avec eux, soit vers la perdition ou le progrès. Les Rishis (sages) du passé<br />

260


connaissent la valeur de notre culture, la paix et la sécurité profondes que l'héritage de<br />

cette culture peut donner en période d'agitation et de dissension. Ils ont prescrit trois<br />

disciplines pour chacun, jeune ou vieux. Ils ont déclaré, Maathru dhevo bhava, Pithru<br />

dhevo bhava, Aachaarya dhevo bhava. Tant que la nation grandit avec ces trois nobles<br />

idéaux, elle ne pourra jamais être arrachée par ses racines et devenir sèche. Car,<br />

l’adoration de la mère comme Divine, du père comme Dieu et du maître comme Dieu<br />

fera que la génération croissante chérira l’héritage, qui leur est remis par eux et à travers<br />

eux. L'espace des générations ne sera pas un abîme sans fond.<br />

Bangalore<br />

261


LE RÔLE LE PLUS ÉLEVÉ<br />

1 août <strong>1974</strong><br />

Eakam Sath ; vipraah bahudhaa vadhanthi - « Le Un seul existe ; les sages l'appellent<br />

par beaucoup de noms. » C'est la vérité qui unifie, harmonise que l'Inde enseigne à<br />

travers les âges. Une autre leçon que la Culture Indienne incarne et que la pensée<br />

Indienne souligne est : Quand le processus de la vie tourne autour du corps, il est mis<br />

dans la misère ; quand il tourne autour de l'Atma, l’étincelle Divine à l’intérieur, il est<br />

resplendissant de joie.<br />

Quand les années de la vie sont passées et que l'homme n'a pas découvert au moins qui il<br />

était, sûrement, une telle vie est une stupidité, une perte. Cherchez la réalité, le témoin à<br />

l’intérieur, le Divin qui anime ; c'est le premier devoir de l'homme envers lui-même. La<br />

Culture Indienne fait appel à tous, pour qu’ils découvrent par eux-mêmes la nature<br />

spéciale de son « unité » et ses conséquences sacrées, et former ses activités et attitudes<br />

en conséquence.<br />

Ayam Aathma Brahma - Cet Atma est Brahma. L'individu est l'universel, feignant être<br />

séparé ! L'individu existe, le connaître et le connu, le plaisir confère le plaisir, parce que<br />

c'est l'universel. La minuscule flamme d'une bougie peut allumer mille autres bougies, et<br />

continuer à brûler sans diminuée sa puissance. Les autres flammes doivent reconnaître<br />

qu'elles ont avec elles seulement la flamme de la première. Le Un a allumé le multiple ; le<br />

Un brille en dedans et à travers le multiple ; le Un est le multiple. Ekoham Bahusyaam - «<br />

Le Un a décidé d'être le multiple, » pour jouir de sa multiplicité. Le Un apparaît en tant<br />

que toute cette diversité. C'est la vérité.<br />

Chercher Celui qui connaît derrière le processus de connaître<br />

L'air qui n’est qu’un, apparaît comme tempête, tornade, brise, assumant diverses formes<br />

par son changement de vitesse dans le mouvement. Les noms aussi diffèrent des<br />

différentes formes. L'insistance sur l'unité fondamentale de toute la création est une<br />

caractéristique spéciale de pensée Indienne. C'est une vision défectueuse, de voir la<br />

variété comme variété, le monde comme composé d'éléments et de forces disparates.<br />

Malgré ce grand héritage que les Indiens ont obtenu, aujourd'hui ils déprécient et<br />

dévaluent par leurs comportements et leurs croyances.<br />

La croyance de l'homme doit être libre d’asuuya (jalousie), comme la Gîtâ le déclare.<br />

Asuuya est la mauvaise nature qui ne peut pas tolérer le bonheur et la prospérité des<br />

autres, elle empêche l'homme d’aimer son voisin, de servir l’affligé et de voir, en tout, le<br />

même Motivateur Divin qu'il a lui-même, comme aurige intérieur. Il rend l'homme<br />

désireux de faire des trous dans les activités des autres et de les rendrent aveugles à leurs<br />

vertus et excellences.<br />

262


C'est un collège, un institut qui donne l'éducation et prépare la génération montante à être<br />

de meilleures femmes et de meilleurs citoyens. L'éducation doit ouvrir les yeux et leur<br />

permettre de reconnaître le Un derrière le multiple. Quand le Un est connu, le multiple<br />

peut être connu facilement et clairement. Poursuivre le vaste, le Cosmique, la vérité<br />

inclusive ; ne soyez pas satisfaite des petites informations partielles secondaires; cherchez<br />

Celui qui connaît derrière le processus de connaître. C'est la vraie victoire.<br />

L'éducation doit promouvoir la paix et le bonheur<br />

Les éducateurs doivent se concentrer sur les méthodes par lesquelles l'unité sera donnée<br />

et les distinctions seront reléguées à un rôle subalterne. Mais, malheureusement à l'heure<br />

actuelle, au nom de l'individualité et la fine fantaisie pour la distinction, chaque<br />

encouragement est donné à une particularité et l’aventurisme, le comportement et<br />

l’irrévérence. Les parents et les aînés doivent baisser leurs têtes de honte à cause des<br />

caprices de leurs enfants.<br />

L'éducation doit promouvoir la paix, la sécurité et le bonheur. Mais, à cause du processus<br />

éducatif par lequel ils ont passé, la jeunesse est entraînée dans l’anxiété, la peur et<br />

l’agitation dans la société dont ils font parties. Ils n’ont ni l'un ni l'autre, la paix, la joie ou<br />

la sécurité. Les frères Kauravas ont cherché le pouvoir, la renommée, le gain égoïste et la<br />

victoire dans la concurrence. Ils ont aimé la politique de la division séparative. Leur soif<br />

pour le pouvoir serait éteinte, comme Krishna l’a mentionné, seulement par une pluie de<br />

flèches qui les essuieraient de la face de la terre. Afin d'enlever la terreur qui traque la<br />

terre d’un bout à l’autre, une réforme immédiate du système éducatif est demandée.<br />

Les racines tiennent l'arbre solidement ; les fondations gardent le bâtiment de<br />

l'effondrement. La conscience de ses responsabilités, le détachement des liens qui<br />

empêtrent, la confiance en son propre sens de droiture - ceux-ci doivent être stimulés<br />

dans ces collèges. L’intégrité, la sincérité et le désir d'employer ses qualifications et son<br />

intelligence pour le service de ses semblables sont essentiels dans la jeunesse.<br />

Actuellement, les personnes instruites veulent nécessairement agir selon leurs convictions<br />

; ils savent qu'une chose est bonne, mais manque de volonté pour l'exécuter. Enseignez<br />

les étudiants à faire la discrimination d'une manière détachée et arriver aux bonnes<br />

conclusions, et encouragez-les à mettre leur foi en pratique, avec courage. Maintenant<br />

que la culture de l'esprit est au nom de sécularisme, au-delà de la connaissance du<br />

système, les professeurs qui sont eux-mêmes ignorants des valeurs le plus élevées mènent<br />

la jeunesse dans de moins en moins de terrains fermes, dans la peur et l'inconstance.<br />

Comment de telles personnes, qui n'ont aucune force intérieure, aucune foi vitale en ellesmêmes,<br />

peuvent mener les autres ? Qu’est-ce que le pays peut espérer de cette méthode<br />

d'élever les jeunes, c’est idiot et futile, où les aveugles mènent ceux qui sont disposés à<br />

ouvrir leurs yeux dans une série de cercles en friches ?<br />

Dieu à l’intérieur ne manque pas d'avertir, de conseiller<br />

263


Naayam aathma balaheenena labhyah - « L’âme ne peut pas être gagnée par le faible. »<br />

C'est déclaration des Vedas (Écritures saintes sacrées). Sans la conscience de la source de<br />

toute force, l'Atma, l’homme est fondamentalement faible et il peut seulement mener les<br />

hommes dans d'autres faiblesses.<br />

Il y en a beaucoup qui jurent qu'elles ont confiance et une foi infinies en elles-mêmes,<br />

mais, elles affirment qu'elles n'ont aucune foi en Dieu. Comment alors pourraient-elles<br />

avoir confiance en elles-mêmes ? Car, qui exactement sont-elles ? Sont-elles un paquet<br />

d’os et de muscles ? Est-ce le nom ?<br />

Non. La réalité est que le Je est Dieu ; le Je est la vague de l'océan de la Divinité, doté de<br />

la même chose sublimité, le même goût, la même profondeur. Comment alors la défaite<br />

peut-elle descendre dans cela ?<br />

L'homme doit continuellement examiner chaque désir qui émerge dans son mental, de<br />

sorte qu'il puisse supprimer ou détruire ou dévier ou obéir. Il doit apprendre, des parents,<br />

des aînés, des professeurs, des amis et des dirigeants de la terre, sans compter que les<br />

livres écrits par les sages du pays aussi bien que des autres pays, les normes par<br />

lesquelles il peut examiner ses désirs. Il doit les accepter ou les rejeter. Il y en a qui sont<br />

obstinément mauvais, qui essayent de justifier par des arguments spécieux les injustices<br />

qu'ils accomplissent. Mais, même dans ce cas, ils savent qu'ils sont sur le faux chemin.<br />

Dieu à l’intérieur ne manque pas d'avertir et de conseiller.<br />

Devenez des instruments pour rétablir la droiture<br />

Étudiantes !<br />

Si vous êtes attiré dans le mal, à la poursuite de plaisir momentané, vous devrez souffrir<br />

la misère mille fois comme la conséquence de l'impulsion. Les mauvaises pensées, les<br />

comportements sauvages et les escapades espiègles peuvent donner du plaisir sur le<br />

moment, mais à la longue, il est sur que cela vous conduira à une ruine irréparable.<br />

Votre rôle est quelque chose de bien plus haut. Vous devez corriger et transformer ceux<br />

qui se comportent comme des hommes aveugles bien qu'ils aient des yeux ; ceux qui se<br />

déplacent comme des hommes boiteux, bien qu’ils aient des jambes fortes et droites, ceux<br />

qui se comportent comme des hommes aliénés alors qu’ils sont équipés d’un esprit<br />

lumineux ; de tels hommes sont dans le « champ » maintenant. Il y a des hypocrites qui<br />

parlent de « paix » et pratiquent la « guerre. » Votre tâche est de vous exprimer et de les<br />

instruire de nouveau dans la normalité et la vertu. Devenez des instruments dans le grand<br />

effort de rétablir la droiture dans le monde entier.<br />

Ce collège n'a pas été fondé simplement pour vous préparer à des degrés pour un revenu.<br />

Le but principal est de vous aider à cultiver la connaissance de soi et la confiance en soi,<br />

de sorte que chacun de vous puisse apprendre le sacrifice de soi et gagner la réalisation<br />

du Soi. L'enseignement des programmes d'études universitaire et la préparation à vous<br />

présenter pour les examens universitaires et la récompense des diplômes universitaires -<br />

ce sont seulement les moyens utilisés pour une fin, un nom, une élévation spirituelle, la<br />

264


découverte de soi et le service social, par l'amour et le détachement. Notre espoir est que<br />

par votre manière de vivre vous soyez des exemples brillants de conscience spirituelle et<br />

de ses bénéfices, avec des conséquences sur l'individu et la société.<br />

Anantapur<br />

265


LA BANANE ET LA PEAU<br />

30 août <strong>1974</strong><br />

Thulsi Dhaas a mentionné dans son Ramacharithamanas qu'il a composé la grande<br />

épopée sur histoire de Raghunaath pour le « Swaanthasukhaaya, » c'est-à-dire, pour son<br />

propre Sukha ou bonheur et joie. Il s'est engagé lui-même dans cette imposante tâche,<br />

pour aucun patron ou même Rama, mais se faire plaisir à lui-même. Il a obtenu une<br />

grande Ananda (béatitude Divine) tout en l'écrivant et quand cela fut terminé. Ce fut le<br />

désir qui l'a motivé.<br />

En fait, tout ce qu’un homme fait, est, finalement, décelable à ce désir - le désir d’obtenir<br />

la satisfaction. Un homme construit une maison, écrit un livre, accomplit un travail,<br />

exécute un plan – tout cela parce qu'il obtient de la joie de cela. Le coucou roucoule<br />

gentiment, et obtient de la joie de cela, bien plus que seulement ceux qui écoutent. Les<br />

roses s’ouvrent sur le plant, à cause d’un besoin intérieur, non pas par une incitation<br />

extérieure. Le père caresse son bébé et reçoit de ce fait plus de joie qu'il peut en donner.<br />

Les divers disciplines entreprises par les Sadhakas (aspirants spirituels), les moines, les<br />

ascétiques et ceux qui marchent sur le chemin de la connaissance de soi sont appelés et ils<br />

y adhèrent, parce qu'ils se donnent de la joie et accomplissent un besoin intérieur.<br />

Le sacrifice, est à la base même de la béatitude<br />

Ce jour est célébré par vous comme le jour où l'empereur Bali a été humilié et béni par<br />

Dieu, sous forme de Vamana. L'empereur des trois mondes, Bali s'est appelé ainsi, car, il<br />

avait Bala (le pouvoir), plus que tout autre. Il était saturé par l'égotisme. Dieu est venu à<br />

lui, alors qu’il était occupé avec un Yaga (une offrande), sous la forme et l'apparence d'un<br />

garçon Brahmane, et a demandé un cadeau de seulement trois enjambées de terre. Bali lui<br />

a dit qu'il pouvait demander infiniment plus de richesse et de terres ; mais, le garçon a<br />

insisté sur ce minuscule cadeau seulement. Le maître de Bali l'a averti au sujet de<br />

l'identité et de la bonne foi du mendiant étrange ; il a mentionné qu'il pourrait être Dieu<br />

Lui-même. Cela a rendu Bali plus heureux, car, si cela était vrai, il était si puissant que<br />

même Dieu vient à sa porte comme un mendiant. Telle était la mesure de sa vanité.<br />

Mais, quand Vamana s'est montré dans sa proportion cosmique et a mesuré la terre<br />

entière avec un pied et le vaste étendu de l’espace avec l’autre pied, Bali fut humilié ; il a<br />

offert sa propre tête comme troisième enjambée, et s'est laissé enfoncé vers le bas dans le<br />

monde inférieur. Ce jour marque le jour où l'incarnation de Vamana s'est produite, afin<br />

d'enseigner cette leçon que l’orgueil rencontre un sort malheureux. Une fois que l’ego fut<br />

ainsi supprimé, Bali fut nettoyé et Dieu l’a béni, avec diverses faveurs. Il a assuré qu'il<br />

serait toujours son gardien. Il lui a permis qu’à chaque année, le jour d'Onam, il viendrait<br />

dans le monde pour voir son empire et recevoir l'hommage de son peuple. Ainsi, c'est le<br />

festival de Vamana aussi bien que la transformation de Bali.<br />

266


Ce jour également mérite des cadeaux, le renoncement, la charité, même petite, à<br />

n'importe qui, car, tous les gens sont les images de Dieu. Thyaga (le renoncement ou le<br />

sacrifice), est à la base même de la béatitude, de la grâce et de l'immortalité. Na<br />

medhayaa na prajayaa dhanena, thyaagenaike amrithathwam aanasuh – dit les Vedas.<br />

« Pas par l’intellect, pas par la progéniture, pas par la richesse, mais par seulement le<br />

pouvoir du renoncement que la béatitude de l'immortalité est atteinte ». Onam est le<br />

festival qui inculque ce message dans ceux qui l'observent avec un œil sur sa signification<br />

intérieure.<br />

Chaque obstacle est une étape qui conduit à Ananda<br />

Le Kerala a contribué beaucoup à la conservation de la culture Védique et à l'étude du<br />

Sanskrit, les Keralites ont un nom pour la foi et la dédicace. Soyez témoin du privilège<br />

historique du Nambuudhirisdu du Kerala qui est apprécié, la prêtrise des grands<br />

sanctuaires Vaishnavite, des milles de milles de leur endroit d’origine, à savoir Badrinath<br />

dans les Himalayas.<br />

Naturellement, partout où la foi et la dédicace à Dieu sont évidentes, les forces qui<br />

tendent à les ridiculiser, diminuent également. Là où Aasthika (croyants en Dieu) sont, là<br />

Naasthika (l’athéiste) soulèvera la tête. Mais, ne pas croire en Dieu ou dans une certaine<br />

Volonté Suprême peut être seulement une attitude, assumé pour l'élévation personnelle<br />

ou la publicité. Cela ne peut pas tenir à la lumière de la raison ou de l'expérience ; même<br />

les soi-disant athées ont de l'amour dans leurs cœurs, honorent la vérité alors qu’ils<br />

composent avec la société et vivent sur la base de certains principes de base éternels de<br />

justice. Alors, ils sont croyants en Sat-Chit-Ananda (Être, Conscience, Béatitude).<br />

Vous avez le devoir d’êtres le témoin dans vos vies, du courage, de la joie, de la force, de<br />

la générosité, de l'humilité qui apportent une authentique spiritualité et une foi qui peut<br />

avoir un impact sur l’homme, alors qu’il est confronté à la déception, à la détresse, à la<br />

défaite, à la diffamation et autres calamités contre lesquelles l'athée n’a pas un tel<br />

bouclier. Les gains d'or ont de la valeur quand ils sont fondus dans le creuset. Un<br />

morceau de diamant quand il est coupé en une pierre à diverses facettes devient plus<br />

brillant et plus coûteux. La pierre brute n’est pas recherchée du tout. Pralhâda, le père de<br />

l'empereur Bali fut soumis à la torture par son père furieux ; mais, cela s'est ajouté à son<br />

lustre seulement. Bali lui-même a brillé et est devenu plus lumineux par les punitions<br />

qu'il a reçues du Seigneur compatissant. C'est la leçon que vous devez garder aujourd'hui.<br />

Chaque obstacle est une étape qui vous conduit à l'Ananda qui ne peut jamais être détruit<br />

ou emporté.<br />

Il est naturel pour l'homme de s’élever vers le haut<br />

Il y a un autre devoir que vous devez posséder, que vous devez reconnaître aujourd'hui.<br />

Le monde est un terrain de jeu pour Nara (l’humain) et Narayana (Dieu). Nara se<br />

transforme en Narayana et Narayana se transformant en Nara, et jouant leurs rôles à<br />

l'unisson. Vous savez très bien que Narayana est venu sous forme humaine pour rétablir<br />

le Dharma (l’action juste, moralité) dans le monde, pour nourrir les racines de la foi en<br />

267


Dieu et pour interpréter Dieu à l’homme ; vous devez être assuré qu'il est normal pour<br />

l'homme de s'élever lui-même vers le haut, par la discipline spirituelle, par l’élévation<br />

morale, l’expansion de l'amour et autres moyens pour devenir Narayana. Mais, l’homme<br />

est ignorant de ce destin élevé. Il interprète mal ses qualifications et forces et il est si<br />

distrait qu'il glisse vers le bas, devient un monstre ou un singe. Naturellement il y en a<br />

beaucoup qui luttent avec ces tendances et comportements et font des efforts pour s'élever<br />

; ceux-ci le plus souvent cherche dans l'obscurité et se font mal.<br />

La dévotion doit s'épanouir et être non affectée par le temps<br />

Il y a deux vérités qui doivent être acceptées par chaque pèlerin ou dévot : (1) La<br />

dévotion doit être entière, libre et compréhensive. (2) La Divinité doit être conçue comme<br />

entière, libre et compréhensive. D’un autre côté, la dévotion aujourd'hui est presque<br />

toujours seulement à « temps partiel. » C'est-à-dire, toutes les fois que la maladie, la<br />

défaite ou la déception vous envahi, vous vous tournez vers Dieu et priez pour Sa grâce ;<br />

mais quand vous êtes heureux, prospère, en bonne santé et en bonne forme, vous ignorez<br />

Dieu et réclamez que tout vous est dus pour vos propres aptitudes et accomplissements.<br />

Dieu est ignoré quand il y a le soleil, il est voulu seulement quand il y a la nuit. La<br />

dévotion doit persister et s'épanouir, être non affectée par le temps, l’endroit ou la<br />

circonstance.<br />

Dieu aussi doit être expérimenté dans Sa plénitude, et l'Ananda de cette expérience doit<br />

être sa possession permanente. Kasturi a récité ce poème, qui était doux à l'oreille et plein<br />

de mots Sanskrits. Mais, les mots sortent rarement d'une expérience réelle. Il est<br />

impossible d’expérimenter Dieu et en même temps de parler de lui. Les mots comme<br />

Sarvajnaana, Sarvavyaapi, signifiant que « Il sait tout, » « Il est partout » sont employés<br />

par des gens, parce que les aînés et les saints les ont employés dans les temps anciens ; il<br />

est impossible à quiconque d’avoir l’expérience la plus entière et la plus complète de ces<br />

qualités du Divin, en même temps que de parler au sujet de cette expérience.<br />

La Gîtâ parle de Dieu comme Achalam chalam evacha, « Non mobile aussi bien que<br />

mobile, » ce qui sonne comme impossible. Dieu semble se déplacer, agir, bénir, sauver,<br />

tester ; mais, il est fondamentalement insouciant de ces actions. Regardez un arbre. Les<br />

branches, les feuilles, etc., peuvent bouger avec le vent ; mais le tronc est stable et ne<br />

bouge pas. Dieu n’est évidemment pas comme cela. Le corps bouge, l'intellect bouge, le<br />

mental bouge, mais l'Atma n’est pas affecté par cela ; il est stable, ferme, non affecté. Le<br />

lac est immobile ; la surface est chatouillée en ondelettes par chaque brise qui passe. Le<br />

rideau ou l'écran immobile, sans couleur, n’est pas affecté par les images du feu, de<br />

l’action, de l’inondation et des glaciers qui apparaissent sur elle, d'une façon réaliste.<br />

Quand les images sont vues, l'écran est invisible ; quand l'écran est vu, les images sont<br />

invisibles. Mais, sans l’écran (Brahman), les images n'ont aucune signification, ne<br />

diffusent aucun message, ne racontent aucune histoire. Elles ne donnent aucune Ananda.<br />

Dieu est le voleur des cœurs<br />

268


Vous pouvez transporter une boîte d'allumettes dans votre poche, sans danger pour un feu<br />

émanant, bien que les composants soient là dans cette boîte. Alors aussi, il y a les<br />

composants de la Divinité en vous ; seulement, elles ne sont pas évidentes, elles ne sont<br />

pas exprimées. Prendre une allumette et frapper sa tête contre l'enduit chimique sur le<br />

côté de la boîte, et soudainement, immédiatement, vous obtenez une flamme, du feu.<br />

Alors aussi, prenez le Jiva (l'individu) et frappez-le sur le principe de Brahman qui est<br />

immanent dans l'univers, pour qu’il prenne conscience de Lui, comme il est dit, et<br />

l'individu aussi manifeste la Divinité latente en lui. L'arbre est l’individu ; la forêt est<br />

Brahman. Le Un, partie du multiple est l'individu. Le multiple et la variété est Brahmana<br />

; Kasturi étant seul, distant, est Vyashti ; quand il va et s’assoie parmi vous, les milliers<br />

qui sont venus ici pour Onam, il fusionne dans le Samashti. Samashti est Brahman ;<br />

Vyashti est le Jivaathman.<br />

Le fils de Pralhâda, Bali que vous honorez aujourd'hui, louangeant le Seigneur se tenant<br />

devant lui, comme le Maître du cosmos entier, comme le « Voleur parmi les voleurs, »<br />

(Dongalalo gajadonga !). Car, Dieu vole la plus précieuse possession de l'homme, même<br />

lorsque son propriétaire est éveillé. Il vole Chitta ; Il est Chitta apahaari, le Voleur des<br />

cœurs. Je vous ai déçu ; Je vous ai même demandé de ne pas venir jusqu'ici, d’aussi loin<br />

de vos maisons, pour ce festival ; mais, pourtant, vos cœurs ont été volé par Moi et ainsi,<br />

vous ne pouviez pas rester au loin. Onam est le jour où vous Keralites festoyez sur la<br />

banane ; quand vous mangez une banane, vous devez d'abord enlever la peau. Alors,<br />

aussi, quand nous désirons manger une mangue ou une lime. La substance douce doit être<br />

atteinte après avoir enlevé la peau amère.<br />

Pour que Bali soit reçu et accepté par Dieu, la couverture amère de l'égoïsme et de la<br />

manie du pouvoir a dû être enlevés. L'ignorance, Maya (l’illusion), l’égoïsme, sont tous<br />

les composants de la peau. Onam vient et Onam disparait ; mais, les gens ne sont pas plus<br />

proches du but. C'est parce que bien qu'Onam soit chaleureux, le grand sens de la<br />

générosité, du renoncement, de l’amour et de l’esprit de service ne reçoivent pas une<br />

bienvenue également chaleureuse. Vous devez prendre ceci comme le message d'Onam -<br />

tâcher de manifester, de cultiver et d’exprimer l'amour et supprimer l’orgueil et<br />

l'égoïsme, de sorte que vous puissiez gagner la grâce de Dieu.<br />

Prashanti Nilayam<br />

269


LE RITE VÉDIQUE<br />

10 octobre <strong>1974</strong><br />

Chacun de vous doit se sentir fier d’avoir pris naissance dans ces Terres <strong>Sai</strong>ntes, célèbre<br />

en tant que terre de Yoga (communion Divine), de Thyaga (de sacrifice désintéressé) et<br />

de Karma orienté sur Dieu (action dédiée). Vous êtes les enfants de la Mère Veda, qui<br />

vous aime si affectueusement qu’elle vous a appelé ici pour être témoin de ce grand<br />

Yajna Védique. Bharat est la terre que Dieu aime, car, elle a pris un Avatar (Incarnation<br />

Divine) ici souvent, et se déplace maintenant sur cette terre, menant à bien Sa mission de<br />

restaurer le Dharma (action juste) aux gens qui l'ignorent. Ce Yajna (rituel Védique de<br />

sacrifice) est un item dans cette grande tâche.<br />

C'est grand dommage que Bharat qui a gagné une telle renommée éminente dans le<br />

domaine spirituel soit aujourd'hui dans les angoisses d'une danse du diable du vice et de<br />

la méchanceté, à l'arrière-plan de la fausseté, de l’injustice, de la haine et de la division.<br />

La terre est descendue dans l'anxiété et la peur. Par conséquent, dans les circonstances<br />

actuelles, il est nécessaire d'allumer la lampe de l'amour et de l'espoir et de donner du<br />

courage et de la confiance, par précepte et exemple.<br />

Veda signifie « ce qui vous incite à connaître »<br />

Les Vedas (Écritures saintes sacrées) sont les racines mêmes de la culture des Bharathyas.<br />

Ainsi, c’est le devoir obligatoire pour chaque fils de l'Inde d’observer les rites et les<br />

rituels, les injonctions et les instructions, établies dans les Vedas. Beaucoup sont tombés<br />

dans l'habitude de demander, qu’elle est l’objet de ces directives, que pouvons-nous<br />

gagner d’elles ? Bien, laissez-moi leur dire que le simple objet que les Vedas ont en vue<br />

est de rendre l'homme Divin, par une série d’exercices spirituels. Ils conduisent l'homme<br />

de l'étape animale, quand il croit qu'il est juste cette douleur du corps de la faim, la soif et<br />

des désirs de diverses sortes, à l'état d’humain, quand il reconnaît qu’il est bien plus haut<br />

qu'un animal, et plus tard, les Vedas le persuadent d'employer son intelligence et sa<br />

discrimination pour sublimer ses passions et ses émotions au niveau Divin, où il est dans<br />

l’éternelle béatitude.<br />

Les Vedas élaborent le Sanathana Shasthra (la science primale de l'esprit). Bien<br />

comprendre la science et la pratique est le devoir que chaque homme doit faire. Cette<br />

science résulte dans l’enlèvement de l'ignorance, le gain de la connaissance ; pas la<br />

connaissance matérielle, les choses matérielles, qui changent et sont remplacées chaque<br />

année ! Elle dote le chercheur de la connaissance qui est la clef de la gamme entière de la<br />

connaissance, si elle est connue, tout le reste est connu.<br />

C'est pourquoi les Vedas s'appellent ainsi. Le mot signifie, Vedhayathi ithi Vedhah, c'està-dire,<br />

« Veda signifie ce qui vous fait connaître. » Le principe cosmique est responsable<br />

270


de la formule mystique et des modèles de sons que les mantras (formules sacrées) des<br />

Vedas représentent ; les quatre besoins fondamentaux de l'homme (Dharma, pour être<br />

juste ; Artha, pour gagner et accumuler ; Kaama, pour désirer et obtenir que les désirs<br />

soient accomplis et Moksha, pour l’expansion et pour obtenir la libération, ici et<br />

maintenant, toujours et partout) sont sanctifiés et soutenus par le chemin Vedique. Le<br />

physique matériel de Dieu peut être adoré par le Yanthra (machine) ; son physique<br />

spirituel doit être concilié au moyen des mantras.<br />

Il n'y a rien dans la création qui n'est pas Divin<br />

Venez à ce rituel du Yajna que nous inaugurons, vous noterez que quand des offrandes<br />

sanctifiées sont jetées dans le saint feu, les Pandits (érudits) prononcent le mot, Svaha,<br />

aussi souvent qu’ils sont une offrande. La raison pour laquelle ce mot doit être prononcé<br />

est, selon eux, pour permettre à l'offrande d’être totalement réduite et consommé par le<br />

feu. Maintenant, c'est la nature même du feu de la consommer, et alors, il n'y a aucun<br />

besoin d'inviter le feu de cette manière ; il n’y a aucune raison de déclarer que le feu doit<br />

être imploré pour être et se comporter ainsi.<br />

Cela est prononcé pour acclamer l'énergie et la splendeur qui sont latentes dans le feu et<br />

pour invoquer le Divin Thejas (lustre) qui permet au feu de briller et d’épurer. La déité<br />

qui règne est invitée à porter l'offrande à un Dieu particulier, à qui cela est dédié, en<br />

disant, Indhraya svaha. Kesavaaya svaha, Rudraaya svaha, Varunaaya svaha, etc. Indhra,<br />

Kesava, Rudhra et Varuna recevront l'offrande par Agni la déité régnante du Feu,<br />

seulement quand ils sont invoqués et réveillé par la syllabe Svaha.<br />

Non seulement le feu est Divin ; tous les éléments sont Divins. En fait, il n'y a rien dans<br />

la création qui n’est pas Divin. Kaalidhaasa dans le poème de Kumaara Sambhavam fut<br />

adressé à l’Himalaya et les courants d’eau, les glaciers, les crêtes et les arbres là-dessus<br />

comme Divins, comme symboles et signaux du Divin immanent. Pour chaque élément et<br />

être, le feu qui donne la chaleur et la lumière est considéré comme le principe de vie<br />

même, le souffle vital.<br />

L'activité déclare si la société est bonne ou mauvaise<br />

Il y a une autre clarification que Je juge qui devrait être faite en ce moment. Les Vedas<br />

sont innombrable - « Anantho vai Vedhaah, » il est dit. Maintenant, le doute peut surgir,<br />

pourquoi les innombrables Vedas sont nécessaire pour assurer le chemin du progrès<br />

spirituel. Prenons un exemple. Pour inciter un enfant à comprendre la signification d'un<br />

mot, le parent ou le professeur emploie très souvent un barrage entier de mots.<br />

L'explication signifie l'élaboration, la répétition, le re-soulignant. Ainsi, pour que cela soit<br />

clair aux hommes d’intelligence moyenne ou qui n’ont aucune intelligence, il est devenu<br />

nécessaire d'avoir un certain nombre de supplémentaire ou de complémentaire des textes<br />

et des Écritures saintes, et puisque leur nombre est immense, ils sont venus à être connus<br />

comme Aanantha (innombrable). Le but de chaque Veda, aussi grand en nombre soit-il,<br />

et quelque soit les divers approches, c’est la même chose : soit conduire l'homme de<br />

l'étape animale à travers l'humain vers les hauteurs de la réalisation du Divin.<br />

271


De l'Absolu Universel manifesté Brahman, le principe cosmique. De Brahman, le Karma<br />

(activité réglé) basé sur les prescriptions Védiques a commencé ; de ce genre de Karma,<br />

les dieux sont joyeux et déversent de la pluie, dirigeant la pluie de Dieu Parjanya pour<br />

bénir le monde et son peuple ; puisque la pluie tombe, les récoltes se développent et la<br />

nourriture est disponible pour la consommation ; par la nourriture, l'homme obtient la<br />

santé et la force et la vitalité ; à cause de cette vitalité, l'homme se multiplie et se<br />

reproduit. C'est le cycle, selon les Vedas - Karma, de la pluie, des récoltes, de la<br />

nourriture, de la fécondité. Des Krathus (rituels élaboré) de ce type, sont entrepris pour<br />

invoquer les pluies régulières, les saisons agréables ainsi que la paix et la prospérité pour<br />

le monde entier.<br />

C'est l'activité qui déclare si l'individu ou la société est bonne ou mauvaise. Le<br />

thermomètre mesure la température du corps et annonce si le corps est bien ou malade.<br />

Le Karma ou l'activité est l'indicateur du caractère intérieur. En observant ses actions,<br />

leurs motifs, leurs conséquences et l'ampleur de sa participation, il est possible de<br />

déclarer si l’individu est comme un Pashu (bête) ou un Pashupathi (Seigneur des âmes<br />

individuelles), c'est-à-dire aussi Divin que Dieu Lui-même.<br />

Le Yajna Védique est pour la prospérité de toute l'humanité<br />

Le Krathu est également un Karma, quoiqu'un Karma Védique, dédié à l'acquisition du<br />

bien-être du monde. Tout Karma fait pour assurer le bien-être des autres, sans aucune<br />

aspiration pour un avantage personnel, est un bon Karma que les dieux apprécieraient<br />

comme Krathu. Les mauvaises conséquences sont certaines de vous affecter quand vous<br />

avez commis de mauvais Karmas, cela peut être contrecarré en vous engageant dans des<br />

Karmas salutaires, et gagnant de ce fait des mérites.<br />

Il n'y a aucune tentative maintenant pour contrecarrer le mal par le bien et autre, le pays<br />

glisse rapidement vers la ruine. Comment le pays peut-il se relever ? Le pays n'est pas<br />

simplement un morceau sur une carte, ou une tranche de terre. Il est une collection<br />

d’hommes, de femmes et d’enfants, unis ensemble par la tradition et certaines manières<br />

de vivre et des pensées établies comme valides et de valeur par des générations de<br />

patriotes et de chefs qui ont mené des vies spirituelles.<br />

Il était une fois, alors que les vices de l'avarice et de la vanité se sont développés de<br />

manière non contrôlé parmi les hommes, le Veda fut si exaspéré et offensé qu'il a pris la<br />

forme d'un cerf noir et s'est sauvé dans les forêts. À ceci, il est dit, les Pandits Védiques,<br />

les sages et les érudits l’ont suivi avec une pieuse importunité ; mais, il n’est pas revenu.<br />

Ils ont dû revenir, avec seulement la peau du cerf et être content de ce reste. Ces Rithwiks<br />

qui officient maintenant et à d'autres rituels Védiques portent, comme vous pouvez le<br />

voir, des morceaux de peau d’un cerf noir, pour les avertir de la répétition de cette<br />

catastrophe. Ils s’assoient également sur des peaux de cerf. Chaque acte et geste, chaque<br />

accent et tonalité de mantras a une signification décelable dans le passé profond et dans<br />

les expériences des fabricants de notre culture. La peau est appelée « charma » en<br />

272


Sanskrit. Mais, porté pendant le rituel, elle donne « sarma, » qui signifie la joie et<br />

l'enthousiasme, l'Ananda et Sukha.<br />

Yajna signifie, comme vous le savez, sacrifice, Thyaga (renoncement). Le Yajna qui est<br />

célébré ici, n’a aucun désir particulier et individuel de satisfaire. Le but est d'assurer la<br />

prospérité et la paix, non pas d’un individu, ni d’une région ou d’une communauté ou<br />

d’un pays, mais pour toute l’humanité.<br />

Gandhi allait partout dans le pays en priant, Sabko sanmathi dhe Bhagavaan : « 0<br />

Seigneurs, donnez à chacun, donnez à tous, la bonté du mental. » Vous qui assistez à ce<br />

Yajna dédié pour le bien-être du monde devriez prier de même et, vous-même entretenir<br />

seulement le Sanmathi (bonté du mental), de sorte que le monde puisse en profiter par<br />

l'exemple.<br />

Prashanti Nilayam<br />

273


LE DRAPEAU DE LA VICTOIRE<br />

16 octobre <strong>1974</strong><br />

La levée du drapeau de Prashanti sur le Prashanti Mandir (temple) est l’action pour<br />

inaugurer tous les festivals célébrés à Prashanti Nilayam. Ceci est devenu un événement,<br />

regardé avec une espérance et attendu avec enthousiasme par des milliers de dévots qui se<br />

réunissent ici. Mais, la plupart des personnes ne savent pas que la levée du drapeau est un<br />

signal significatif de victoire, et, même ceux qui savent, ne se rappellent pas souvent à<br />

leurs esprits ce qu'est la victoire, cela est indiqué par la levée de ce drapeau particulier.<br />

Naturellement, comme vous tous avez réalisé, le festival du Dasara marque le triomphe<br />

des forces du bien contre les forces du mal, de Parashakti (Énergie Divine Suprême) sous<br />

ses trois formes de Mahadurga, Mahalakshmi et Mahasarasvati, soumettant et détruisant<br />

l'Asurique (le démoniaque) – les incarnations de la convoitise, de l'avarice, de la haine et<br />

de tout autre qualité Rajasique (qualité d’orgueil et de passion) et la qualité Tamasique<br />

(qualité de l'inaction et de l'ignorance).<br />

Mais, quelle est votre part dans cette lutte et cette victoire ? Quel est l'impact que cette<br />

cérémonie a sur vous ? Ce drapeau de Prashanti symbolise la victoire que chacun de vous<br />

doit réaliser sur les envies démoniaques qui vous infectent et tourmentent. Le triomphe<br />

qui mérite d'être célébré ici par vous est celui accompli sur les forces de l'ignorance et de<br />

l'illusion, que, par leur influence subtile et sinistre voile votre vraie nature et réalité, et<br />

vous mènent à la perte du monde sensoriel.<br />

Tout ce qui est créé subit un processus de changement<br />

Quel avantage il y a, à tout connaître au sujet de « l’objet, » tout en ne sachant rien au<br />

sujet du « sujet » ? Une telle connaissance incomplète est sans résultat du tout ; la<br />

vanterie de cela est l’équivalent d’être la cible du ridicule !<br />

Examinez n'importe quel objet de la nature ; examinez n'importe quoi, vivant ou inerte,<br />

dans la création. Vous observerez que tous subissent un processus de désintégration, de<br />

transformation, de transmutation ; ils ne sont jamais le moment suivant ce qu'ils étaient le<br />

moment précédent ! Dans un fleuve débordant, vous ne pouvez pas plonger dans la même<br />

eau plus d'une fois ! Une graine tombée sur le sol devient différente par la suite : elle<br />

donne une pousse ! Elle devient rapidement un jeune arbre, un arbre, avec un équipement<br />

varié comme le tronc, les branches, les brindilles, les feuilles, les bourgeons, les fleurs et<br />

les fruits ! Chacune de ces manifestations a une couleur distincte, obtenue évidemment de<br />

nulle part ; elle a une sensation, une forme, un goût et un nom distincts, et ainsi, elle a un<br />

but et une utilisation unique. La graine elle-même disparaît dans la terre, mais, elle est<br />

retrouvée, multipliée par millier sous des formes identiques, emmagasinée dans chacun<br />

des milliers de fruits ! Quel grand mystère c’est cela !<br />

274


Le même tas d’argile est transformé par les mains habiles du potier en une vaste variété<br />

de plats et de récipients. Une pépite d'or est transformée par l'art de l'orfèvre en une<br />

fascination de beaux bijoux. Ces faits sont dans l'expérience de chacun. Le fruit, le pot et<br />

le bijou sont les « effets » ; il ne peut y avoir aucun effet sans « cause ». La graine, le tas<br />

d'argile et la pépite sont les causes matérielles, le jardinier, le potier et l'orfèvre sont les<br />

instruments des causes ; les causes de la manipulation. En ce qui concerne la multiplicité<br />

de la création de l'univers, nous l'appelons Dieu.<br />

Quand le cosmos s'est manifesté par la volonté de Dieu, qui est l'Absolu Universel, il a<br />

surgi de l'Absolu seulement, puisqu'il y avait alors, seulement le Un, tout comme<br />

maintenant il y a seulement le Un, malgré toute cette variété semblable. Cette Volonté<br />

émanant de l'Absolu nous a persuadé de voir et d’expérimenter le multiple ; c'est tout ce<br />

qui s'est produit. La réalité Une est toujours Une, elle ne subi aucun changement. Nous<br />

nous sommes superposés au Un, c’est l'illusion du multiple !<br />

La nature est le corps de Dieu, le Cosmos est Sa Volonté<br />

Dieu est, donc, la cause matérielle comme la cause instrumentale, l'or et l’orfèvre, le<br />

potier et l'argile, la graine aussi bien que l'arbre. « Bijam maam sarva bhoothaanaam,<br />

» Krishna a dit dans la Gîtâ : « Je suis la graine de tous les éléments et de tous les êtres. »<br />

La nature est Son corps ; le Cosmos est Sa Volonté ; les Vedas sont Son souffle.<br />

L'école des penseurs de Saankhya déclarent que le monde objectif survient de la<br />

conglomération et de la conjonction des atomes disparates ; mais, ils n'approfondissent<br />

pas la question et expliquent ce qui a induit les atomes à se joindre à leurs sortes et<br />

groupes en particulier. Comment ce désirs a-t-il surgit ? Comment est-ce que ceci se<br />

réveille, dans le petit atome ? Qui a planté ce désir dans le cœur minuscule de l'atome ?<br />

Ces questions sont évitées.<br />

La plupart des philosophes, particulièrement dans l'Ouest, ignorent le problème de<br />

l'identification de la cause de tous les effets que nous trouvons à chaque moment tout<br />

autour de nous. Les Upanishads (sagesse intégrale des Vedas) déclarent, Ekoham<br />

bahusyam - « Je suis Un, laissez-moi devenir multiple, » Dieu a voulu ; et Dieu est<br />

devenu tout cela, en réponse à ce désir Divin, le désir primal.<br />

Il est devenu tout ceci. Il est cependant l'Antarâtma (la Réalité intérieure) ; et l'Antaryâmi<br />

(le Motivateur intérieur). Les Vedas déclarent Vâsudeva sarvamidham - « Tout ceci<br />

est Vâsudeva, Dieu. » Ils disent tous, Neha naanaasthi, kinchana - « Il n'y a pas la plus<br />

légère trace du non multiple ici. » Ekam Eva - Il y a seulement le Un ; adwithiyam,-Sans<br />

second.<br />

Réalisant et expérimentant cette vérité de base, devenant heureux et conscient de sa<br />

Divinité originelle est la victoire que ce drapeau de Prashanti démontre.<br />

Avez-vous gagné cette victoire ? Non. Pourquoi alors devrais-je le levé pour votre joie de<br />

vivre, en ce jour de festival ? Je le lève seulement pour vous instruire, pour vous inspirer,<br />

275


et pour vous rappeler le précieux héritage de la sagesse Upanishadique, que vos ancêtres<br />

ont gagné et vous ont laissé. Vous vous dorez aujourd'hui au soleil de leur gloire ; vous<br />

avez la chance de vivre sur la fortune qu'ils ont laissée derrière, pour leurs enfants et les<br />

enfants des enfants. Ce drapeau vous invite tous à partager ce trésor immesurable.<br />

Prashanti Nilayam<br />

276


SOIN DU VÉHICULE<br />

16 octobre <strong>1974</strong><br />

Les médecins conviennent que la maladie est causée par des habitudes alimentaires<br />

défectueuses et des manières idiotes de passer les loisirs. Mais, ils ne semblent pas savoir<br />

que la nourriture est un mot qui suggère une plus grande variété de « prises. » Chaque<br />

expérience qui est faites par les sens est de la « nourriture » et a un effet sur sa santé.<br />

Nous disons « matière à réflexion » ; ce que nous voyons ou entendons ou sentons ou<br />

touchons a un effet sur le corps ; bon ou mauvais. La vue du sang rend certaines<br />

personnes faibles ; ou, ce peut être quelques mauvaises nouvelles, qui donnent un choc.<br />

L'allergie est produite par des odeurs désagréables, ou quand quelque chose<br />

intrinsèquement non bienvenue est touché ou goûté. Un esprit sain assure un corps sain ;<br />

un corps sain assure un esprit sain. Les deux sont interdépendants. La santé est essentielle<br />

pour le bonheur ; le bonheur ou la capacité d'être heureux, quoi qui puisse se produire<br />

cela est essentielle pour la santé physique, également.<br />

La nourriture que nous consommons doit être savoureuse, soutenante et plaisante. Elle ne<br />

devrait pas être trop « épicée » ou trop salée ; il doit y avoir une stabilité et un équilibre<br />

maintenus. Elle ne devrait pas stimuler ou amortir. La nourriture Rajasique excite les<br />

émotions ; la nourriture Tamasique induit à la paresse et au sommeil. Nourriture<br />

Sattvique est satisfaisante, mais n'enflamme pas les passions ou n'aiguise pas les<br />

émotions.<br />

Cinq types de bain sont prescrits dans les Écritures saintes<br />

La nature a beaucoup de mystères en elle. L'homme peut éclaircir seulement ceux qui<br />

sont connaissables par ses cinq sens ; il ne réalise pas qu'il y a un vaste monde inconnu<br />

au-delà de la portée des cinq instruments imparfaits de perception qu'il a. Par exemple, de<br />

chaque être et chose, constamment, sans interruption, des millions de particules<br />

minutieuses et des millions de vibrations sont émises. Certaines substances comme le<br />

camphre émet tellement de ces particules qu’un morceau disparaît en quelques jours. Les<br />

corps des autres nous affectent par ces émanations et nous les affectons aussi de la même<br />

manière. En bon ou en mauvais, nous agissons l'un sur l'autre de cette manière,<br />

indéniablement. Naturellement, la croissance du corps est affectée, aussi bien que sa<br />

santé et sa force, par le contact ou la compagnie que nous développons. Ces émanations<br />

sont intensifiées quand la saleté s'accumule, ou quand les eaux d'égout s’accumulent ou<br />

que les drains sont obstrués. Des règles d'hygiène sont installées pour réduire la<br />

possibilité que la maladie se répandre dans une région.<br />

Cinq types de bain sont prescrits dans les Écritures saintes Hindoues, afin de maintenir<br />

l’immunité physique, des émanations des autres. D'abord, nous avons le « bain de boue, »<br />

où une fine couche de boue est appliquée sur le corps et gardée là pendant quelque temps<br />

avant d'être enlevé. En second lieu, le « bain de soleil » est recommandé, parce que les<br />

277


ayons du soleil sont un puissant désinfectant ; ils nourrissent aussi bien que<br />

rafraîchissent.<br />

Troisième, le « bain dans l'eau ». Si l'eau est un fleuve qui coule, il est considéré comme<br />

saint, et si le bain est pris après avoir fait des hymnes pour concilier, etc., le bain nettoiera<br />

le corps et en même temps élèvera l'esprit. Le quatrième type est le « bain d’air, » quand<br />

le corps est, exposé à une brise fraîche, cela a un effet salutaire. Le cinquième et dernier<br />

type est le « bain de cendre, » où le corps est enduit de cendre fine ou Vibhuti (cendre<br />

sacrée), vénéré comme la marque de Shiva. La cendre garde le corps des mauvais<br />

contacts et les effets délétères des vibrations provenant des autres ; également cela<br />

sanctifie et purifie les vibrations de l'individu portant la cendre, parce que, cela rappelle<br />

toujours la fin inévitable de tous, de soi-même également, excepté le Seigneur.<br />

La malpropreté est devenue un culte populaire<br />

L’intouchabilité comme pratique sociale doit avoir eu son origine dans la réalisation de<br />

cette vérité. Mais, les pratiques comme d’éviter le contact avec des personnes<br />

dégradantes ou souillées, ou des choses, plus tard sont devenues un rituel, un trou vide de<br />

négations. Ceux qui sont ridiculisés par l’observance de tels restrictions et tabous<br />

trouvent difficile d'expliquer la signification intérieure de leur comportement. Ces<br />

observances ont leurs origines dans l'anxiété de gagner la durée de la vie et la force du<br />

corps, de sorte que le chercheur puisse gagner le but. La Gîtâ parle du Yukthaahaara<br />

vihaarasya - « habitudes alimentaires et récréations qui sont contrôlées et réglées. » La<br />

partie brute de la nourriture est rejetée comme excréments, la partie subtile est<br />

transformée en muscle, sang, etc., et les parties plus subtiles des subtiles sont transmutées<br />

dans le mental et ses activités. C'est pourquoi les sages ont prescrits certaines limites et<br />

niveaux de nourriture, afin de favoriser les besoins spirituels et empêcher les tendances<br />

contraires.<br />

Mais, de nos jours, à cause de la descente de l’esprit, la nourriture qui endommage le<br />

besoin spirituel est de plus en plus favorisée ! Les règles élémentaires de la propreté<br />

personnelle sont négligées au nom de la « nouveauté et du néo spiritualisme. » Le bain<br />

est abandonné. L'hygiène buccale n'est pas maintenue. Des habitudes préjudiciables sont<br />

cultivées et tolérées. La bouche est le passage de la demeure physique ; si le passage est<br />

fétide, que pouvons-nous dire de la résidence et des résidents ! La malpropreté est<br />

devenue un culte populaire ; il est nécessaire de rester loin de ces fervents, parce que, la<br />

propreté est à côté de la piété. Être débraillé, en désordre et sale dénotent des intellects et<br />

un mental négligés et en désordres.<br />

Le corps brillera si le caractère est bien<br />

Naturellement, il est vrai que beaucoup de sages et de saints ont prêté peu d’attention à la<br />

propreté personnelle, car ils étaient toujours sur un plan plus élevé, proche de la réalité.<br />

Les imiter sans la conviction intérieure qu'on n'est pas le corps, mais qu'on est le Résident<br />

universel peut seulement être de l’hypocrisie et de l’exhibitionnisme. Ishvara a avalé le<br />

poison qui a émergé de l'océan ; mais, les mortels ne peuvent pas faire la même chose,<br />

278


même enlever les poisons mineurs du monde. Développez l'équanimité, installez dans<br />

l'esprit la foi dans le Divin et alors vous obtenez l'autorité de négliger les réclamations du<br />

corps, avec impunité. Vous ne pouvez pas défier la sagesse des sages et demander quel<br />

mal est là, si je me comporte aussi de même ! Un grand mal s'ensuivra certainement,<br />

quand vous irez dans ces royaumes de l'esprit, avec un grand ego gonflé.<br />

Le corps doit être soigneusement et tendrement stimulé ; c'est un cadeau précieux, très<br />

compliqué mais une machine bien coordonnée, donnée pour réaliser une tâche louable.<br />

Son extérieur aussi doit être propre et rempli de charme et de bonté. La peau du fruit de<br />

l'Ananda (béatitude Divine) est le corps physique ; la chair succulente sont les muscles,<br />

les os et les nerfs ; les graines dures, non comestibles, est le mal mélangé à la vie ; le jus<br />

que le fruit offre, pour lequel l'arbre a été planté et nourri est la béatitude qui est partagée<br />

avec tous. Le corps brillera si le caractère est bien ; le service de l'homme et le culte à<br />

Dieu préserveront son charme. Le Seigneur observera avec mille yeux la moindre activité<br />

de l'homme, pour découvrir la plus légère trace d'amour désintéressé adoucissante.<br />

Dans le passé, les maladies étaient traitées par les remèdes simples, que la nature ellemême<br />

apportait, - de racines, des tubercules, des fruits, des feuilles etc., le repos, le<br />

changement de résidence, une régularité de régime, une Sadhana (discipline spirituelle)<br />

etc. Mais, maintenant l’homme vit dans l’âge des comprimés et des injections. Ne croyez<br />

pas en cette santé entretenue ou maintenue par les médecins ; ni que les médicaments<br />

seuls peuvent garantir la santé. Étant ainsi, les morts devraient tous être vivants<br />

maintenant. Bien, examiner si les médecins eux-mêmes suivent les conseils qu’ils<br />

donnent aux autres. Ils sont les victimes mêmes des habitudes contre lesquelles ils<br />

conseillent ! Ils condamnent l’intoxication au tabagisme et à la boisson, considèrent cela<br />

comme dangereux pour la santé, mais, ils se livrent eux-mêmes à tous les deux, et de ce<br />

fait, encouragent les maux mêmes qu'ils condamnent !<br />

C'est le type de conseillers en santé que nous avons ! Dans chaque domaine - spirituel,<br />

moral, économique, politique, et littéraire - l'absence de chefs appropriés est la cause<br />

première de toutes les détresses, inquiétudes et peurs qui tourmentent le monde.<br />

Vous êtes des incarnations de l'Atma Divin. Ne mourez pas d'envie pour la<br />

reconnaissance et le respect des autres ; mourez d'envie plutôt pour gagner la grâce du<br />

Seigneur. Dans la poursuite de ce but, ne soyez pas trompé par l'apparition des obstacles<br />

et des obstructions.<br />

Prashanti Nilayam<br />

279


HONOREZ VOS PARENTS ET AMIS<br />

16 octobre <strong>1974</strong><br />

Volontaire ! Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Le service sans idée de récompense personnelle est vraiment la première étape dans le<br />

progrès spirituel de l'homme. Car, il vous forme à transcender toutes les distinctions<br />

artificielles imposées par l'histoire et la géographie et fait réaliser que la communauté<br />

humaine est UNE, et indivisible. Apprenez cette vérité ; expérimentez-la dans l'action.<br />

C'est le devoir de l’Organisation Seva Dal. Comment une personne peut-elle être jugée<br />

« Divine » (comme chaque personne est vraiment), à moins qu'elle soit établie elle-même<br />

dans le sens de cette unité et toutes ses actions formées de cette façon ? L'homme a été<br />

fait de sorte qu'il puisse apprécier son héritage, à savoir ; la béatitude qui vient de la<br />

réalisation du Un. Chaque activité prévue seulement pour l'individu est, sur ce compte,<br />

stérile.<br />

Car, la communauté est essentielle pour l'individu, pour sa survie même. Votre service<br />

conférera sur vous et sur la communauté où vous vivez, des avantages incalculables ; il<br />

apportera également, bien qu’invisible, mais un avantage efficace, à savoir, la grâce<br />

Divine, Seva (service désintéressé) est un ingrédient important dans les neuf disciplines<br />

de Bhakti (la dévotion). Vous pouvez voir, sentir, comprendre et sympathiser avec les<br />

autres qui sont apparentés avec vous, et ainsi, vous avez une raison plus grande de les<br />

aider et de leurs rendre service.<br />

Dieu n'acceptera pas l'hypocrisie<br />

Si vous ne ressentez pas l'appel à la vue de la détresse, de la maladie ou de la déviation<br />

humaine du droit chemin, comment pouvez-vous rassembler la détermination et la<br />

dédicace nécessaires pour servir ce qui n’est pas visible, impénétrable, un Dieu<br />

mystérieux. Quand vous n'aimez pas l'homme, votre cœur n'aimera pas Dieu. En<br />

dédaignant l’homme votre frère, vous ne pouvez pas en même temps rendre un culte à<br />

Dieu ; si vous le faites, Dieu n'acceptera pas cette hypocrisie. Dieu est le Résident dans<br />

chaque cœur ; alors, servez tout le monde, que ce service atteint Dieu en lui ; il apporte<br />

sur vous la grâce de Dieu. Le cœur qui ne fond pas à la vue des personnes prises dans le<br />

tourbillon de l'ignorance, de la maladie ou de la privation doivent êtres étiquetées<br />

démoniaques ; les appeler bestial est une insulte aux bêtes. Abandonnez l'égoïsme, le<br />

sensualisme et l'avidité ; remplissez vos cœurs du renoncement, de la croyance en la<br />

gloire de l'Atma (le Soi) et de l'amour. C'est le moyen par lequel vous pouvez être des<br />

ouvriers Seva Dal efficaces.<br />

Des milliers de gens arrivent à Prashanti Nilayam pendant les festivals ; parmi eux nous<br />

avons un grand nombre de personnes malades, des personnes âgées et des enfants. Vous<br />

devez servir ces visiteurs avec un soin spécial et de l’amour. N’allez pas parader dans les<br />

environs avec fierté parce que vous avez un insigne et une écharpe ; allez humblement<br />

280


parmi les gens avec de l'amour dans vos cœurs et la douceur dans vos paroles et de la<br />

douceur dans vos actions. C'est un insigne qu'un « serviteur » seul est autorisé à porter,<br />

pas un maître régnant au-dessus des autres. Les insignes sont posés sur vos cœurs, n'estce-pas<br />

? Si vos cœurs sont remplis d’orgueil, et qu’il y a un sens de supériorité au-dessus<br />

des autres qui n'ont aucun insigne sur leurs poitrines, alors, les cœurs eux-mêmes seront<br />

affectés par le mal éveiller par cette décoration. Quand vous négligez ou traitez sans<br />

respect l'insigne, vous être négligeant et traitez sans respect votre propre réalité intérieure.<br />

L'insigne et l'écharpe ne vous donnent pas le droit d’errer partout dans les bazars, ou dans<br />

les salons des hôtels en dehors du Nilayam, de parler de manière inconvenable et d’avoir<br />

des habitudes vulgaires. Ils ne vous permettent pas d'exercer une autorité au-dessus des<br />

autres ou de vous approprier des choses des autres.<br />

C'est un appel et un défi pour vous, de fournir le confort et la consolation à ceux dans le<br />

besoin, de chercher des moyens et des méthodes d'augmenter les manières dont vous<br />

pouvez aider les autres et contribuer à leur joie.<br />

Servez la communauté, communauté vous servira<br />

Soyez digne de ce cadeau de grâce ; maintenez les idéaux élevés de l'Organisation Seva<br />

Dal. Cette opportunité vous a été donnée par bonne grâce ; elle n'est pas donnée par suite<br />

de certaines règles ou réclamations. Elle ne vous lie pas ; elle vous donne la distinction et<br />

le devoir, tous les deux. Si vous l'avez avec vous, mais, que vous vous retirez du service<br />

ou hésiter à rendre service, vous êtes sur la mauvaise voie. Les gens viennent à cette<br />

Présence pour se débarrasser des péchés et pour accumuler des mérites spirituels ; si vous<br />

déshonorez l'insigne, vous maintenez les péchés et vous en accumulez beaucoup plus.<br />

Rappelez-vous, avec chaque acte d'amour et de service, vous vous approchez de la<br />

Présence Divine ; avec chaque acte de haine et mouvement brusque, vous vous éloignez<br />

de plus en plus loin. L'idéal du service doit inspirer ceux en autorité, ceux qui possèdent<br />

la richesse, ceux qui sont dotés de qualifications et d’intelligence, de temps libre et de la<br />

santé. Servez la communauté et la communauté vous servira. Exploitez-la et elle vous<br />

exterminera. Mettez un terme à la paresse ; enterrer votre ego bruyant ; enterrer l'avarice<br />

pour le pouvoir et la richesse ; alors, vous avez les qualifications nécessaires pour être<br />

membre du Seva Dal.<br />

Je sais que certaines personnes permettent à d'autres d'utiliser l'écharpe et le badge qui<br />

leur sont donnés à eux ; ils font ainsi pour se sauver du travail ou pour satisfaire leurs<br />

amis. C'est très mauvais ; ces symboles de Seva sont aussi essentiels pour vous-même que<br />

votre propre souffle. Quand vous les donnez à un autre, vous faites de grands dommages<br />

à votre propre souffle. Ou, il y en a, Je sais, qui les maintiennent cachés, hors de la vue<br />

des autres, quand ils prennent de la boisson, s’adonnent aux jeux ou fument et se livrent à<br />

de tels actes nocifs et honteux. Ceci aussi est ignoble.<br />

Le <strong>discours</strong> doux atteint le cœur plus vite<br />

Maintenant, au sujet de quelques choses que vous devez considérer, quand vous servez<br />

les gens qui viennent ici et séjournent pour le festival. Distribuez de l'eau aux assoiffés ;<br />

281


aidez les personnes âgées à trouver des endroits loin du soleil étouffant ou de la pluie qui<br />

tombe. Aux rassemblements, organisez-vous pour asseoir les personnes qui sont venues<br />

de loin, pour la première fois, désireux d’avoir le Darshan (audience), dans les endroits et<br />

les rangées où ils peuvent voir et apprécier le festival dans tous ses aspects. Quand vous<br />

rencontrez des cas de maladie, rapportez-le immédiatement à un médecin et aidez-les à<br />

obtenir un soulagement. Ne tardez pas. Quand votre service est demandé, ne vous<br />

précipiter pas là-bas en nombres importants ; allez là-bas en petit nombre tel que requis.<br />

Trop de personnes enthousiastes peuvent seulement gêner le travail ; et, le travail dans<br />

d'autres domaines peut en souffrir.<br />

Je suis Prema (Amour Divin), et vous devriez vous en tenir à Prema comme votre<br />

méthode de Seva (service désintéressé). Le doux <strong>discours</strong> atteint le cœur plus rapidement<br />

et plus profondément. Révélez dans des mots doux la raison pourquoi certaines choses<br />

n’ont pas été faites ou que certaines autres choses exigent de vous d'être faites. Gagnez la<br />

coopération volontaire des gens, non leur consentement irrité. Ne comptez pas sur le dur<br />

comportement, ou les moyens violents. C'est un chemin dans lequel beaucoup glissent<br />

facilement ; mais, ils ne réalisent pas qu'ils sont ridiculisés comme des chiens Alsaciens<br />

ou Bull-dog par ceux qui souffrent de leurs attentions (comportements). Aussi<br />

n’employez pas votre statut pour donner des faveurs à vos parents, ou à vos amis de<br />

n'importe quelle façon. Tous sont vos parents et amis, dans la famille <strong>Sai</strong>.<br />

C'est votre maison, et les milliers qui viennent à cette maison sont vos parents et amis.<br />

Souhaitez-leurs la bienvenue, comme si vous feriez bon accueil à vos relations les plus<br />

proches et les plus chères ; dans la mesure du possible, faites que leurs séjours soient<br />

confortables. Cette écharpe et cet insigne confèrent sur vous le droit de déclarer que<br />

Prashanti Nilayam est votre maison. Gardez cela dans l'esprit et ne vous comportez pas<br />

de n'importe quelle façon pour ternir l’éclat de cette déclaration. Ce statut est un cadeau<br />

précieux. N’outrepassez pas les limites imposées par l'organisation ; ne désobéissez pas<br />

les règles établies ; ne déviez pas des idéaux établis. Marchez droit, et atteignez le but.<br />

Prashanti Nilayam<br />

282


LE LABYRINTHE<br />

23 octobre <strong>1974</strong><br />

Le réel et l’irréel (qui apparaissent à l'ignorant comme « vrais ») ne sont pas deux choses<br />

distinctes ; l’une est l'absence de l'autre, c’est tout. « L’absence » de la réalité ne peut pas<br />

être « une chose irréelle. » L'absence de la lumière ne peut pas être élevée au niveau<br />

d'une chose distincte appelée « l’obscurité. » Il y a seulement le Un ; il apparaît en tant<br />

que deux. Afin d'expliquer ceci, Brahmasri Mudigonda Pichayya Shaasthry a donné un<br />

bon exemple. Il a parlé d'un charbon d'un rouge ardent, qui brûle la main, puisque le feu<br />

est entré dans le morceau de charbon. Alors aussi, quand l’ego entre dans le Jiva (âme<br />

individuelle), l’ego développe des attributs et apparaît comme de multiples faces.<br />

Mais, demandez-vous seulement, comment le charbon lui-même s'est produit. C'était<br />

aussi le résultat du feu ! Le Jiva lui-même s’est manifesté, puisque le sentiment de l'aham<br />

(ego) a surgi dans Nirguna Brahman (le sans attribut, l’Universel sans désir).<br />

Shaasthry a également parlé des difficultés impliquées en libérant le Jiva de l’étreinte de<br />

l’ego. Il a dit qu'elle est comme si la chaleur était séparée du charbon rouge ardent, elle<br />

est devenue un morceau et une partie du charbon. Mais, par le processus du<br />

refroidissement, le charbon peut encore se débarrasser de la chaleur qui était dans chaque<br />

particule de sa substance.<br />

Cela est appelé « vie, » un labyrinthe, duquel peu peuvent s'échapper, bien que tous y<br />

soient entrés facilement ! Il a cité l'épisode du Mahabharata où Dhrona, le professeur des<br />

clans dans l'art de la guerre (également appelé Kumbhaja, né dans un pot) avait placé les<br />

troupes des Kauravas dans un labyrinthe sur le champ de bataille du Kurukshethra ;<br />

Dhrona a défié le jeune fils d'Arjuna, du nom de Abhimanyu, de venir dans le<br />

padhmavyuha (labyrinthe en forme de lotus) et trouver sa sortie, s'il voulait oser. Son<br />

père Arjuna n'était pas présent dans le camp ; son épouse était enceinte alors et, ainsi,<br />

comme les Shâstras (sciences spirituelles) le déclarent, le père éventuel n'a aucun droit de<br />

jouer avec la vie. Quand le jeune guerrier a mentionné le défi, sa mère a protesté, et lui a<br />

dit qu'il pourrait bien s'excuser de l'épreuve.<br />

Le mental pur reflète la réalité de Dieu<br />

Les raisons qu'elle a données pour ce retrait ont une signification plus profonde. Le<br />

labyrinthe était construit par Kumbhaja, qui veut dire, né dans l'intelligence, de Brahman<br />

Lui-même, Brahman est Prajnaanam (la Grande Sagesse). Comment une personne peut<br />

passer à travers un labyrinthe conçu par Brahman, quand il est accablé par des tractions<br />

égoïstes, a de la considération pour son épouse et l’enfant dans son ventre et en l'absence<br />

de son père ? Ces deux excuses sont les symboles du Je et du mien.<br />

283


Le Mahabharata déclare que seul Arjuna avait la capacité et la compétence de casser le<br />

Padhmavyuha (c'est-à-dire, le labyrinthe des naissances et des morts, l'enchevêtrement<br />

des désirs et des accomplissements). Pourquoi ? Parce que, Arjuna, (le mot signifie, pur,<br />

sans tache, immaculé) était libre d’ego et ainsi pouvait contrecarrer ses stratagèmes.<br />

Seulement par un mental pur que les chaînes peuvent être cassées, l'enchevêtrement<br />

dégagé. Le mental pur reflète clairement la Réalité, la Réalité de Dieu qui est la base du<br />

Un – du Soi aussi bien que du monde objectif. Chittashuddhi apporte Jnana-siddhi -<br />

« Le mental pur confère la faveur de la sagesse. » Dieu est immanent dans chaque<br />

particule dans l'univers ; la vision claire peut l'expérimenter partout, en tout temps.<br />

« Soham » est le refrain de chaque souffle<br />

Cette vision donne une béatitude immesurable et inexprimable. Quel résultat y a-t-il de<br />

tous les chants forts, les prières, les chants et les pleurs, quand le cœur est salit par<br />

l’égoïsme et les désirs égoïstes ? Une personne se comportant ainsi pourrait être pris<br />

comme une personne mortelle ordinaire, très dévote sur le chemin spirituel ; mais,<br />

profondément perturbée dans sa conscience, elle serait tourmentée par l’inquiétude et la<br />

peur. D'autre part, une personne peut semblée pauvre, affligée et déprimée, aux mortels<br />

ordinaires ; elle peut ne pas avoir une démonstration extérieure de dévotion. Mais, Dieu<br />

est toujours installé dans son cœur, la guidant et la gardant. Elle pourrait faire tous les<br />

actions comme des actes de culte à Dieu, résidant dans son cœur.<br />

L'oiseau dans sa cage physique où l'homme est emprisonné, est toujours, du moment de<br />

la naissance au moment de la mort, gazouillant « Soham, » déclarant qu’en réalité Jiva<br />

(âme incarnée) et Deha (le corps) sont Un. C'est cette affirmation qui est la justification<br />

du cadeau de la vie. Quand ce gazouillement n'émane pas du souffle, le corps est un<br />

shavam (cadavre) ! Quand cela se manifeste, illumine et remplit le camp d’un parfum<br />

Divin, c’est un tabernacle, Shivam ! Identifiez-vous vous-même avec le mantra (formules<br />

sacrées) le gazouillement de l'oiseau, les répétitions du souffle. Vous pourriez oublier<br />

n'importe quel autre Sadhana (discipline spirituelle) ou n'importe quel autre devoir pour<br />

vous-même - mais, le souffle jamais, même pas pour un instant n’oublier cette Sadhana -<br />

vous rappelant votre Réalité innée, à savoir, Sah (Lui - Dieu). « Je suis Lui. Il est moi » -<br />

c'est le refrain de chaque souffle. Quelle instruction profonde, quelle grande inspiration<br />

vous avez eu, de vous garder sur la ligne de l'équanimité ?<br />

La foi en Dieu doit être constante et ferme<br />

Un passionné dans le passé a déploré, en disant, « O Dieu ! Vous m'avez oublié ! » Ce<br />

n'est jamais possible ; c’est le dévot qui oublie qu'il est un enfant de Dieu, Dieu est son<br />

ami et son guide infaillible. Dieu est toute connaissance, tout-puissant, toute pitié. La foi<br />

en Dieu doit être constante, ferme en face de chaque défi du destin ou de la fortune.<br />

À une occasion, les cerfs dans la forêt ont tenu une grande conférence pour évaluer leur<br />

situation difficile. Le chef de la vaste multitude qui avait réuni le courage et l'unité ; a dit<br />

qu'il avait vraiment honte que des créatures comme les chiens, qui n'étaient pas de<br />

grandes pattes et pas de cornes, pouvaient mettre la terreur dans leurs cœurs. À ceci, le<br />

284


vaste rassemblement, unanimement résolu, avec forte acclamation, que les cerfs ne<br />

tourneraient pas le dos dorénavant quand les chiens les poursuivaient, ils devraient se<br />

tenir droit et combattent jusqu’à la fin. Tandis que les échos de l'acclamation grondaient<br />

toujours dans la forêt, mais que des aboiements éloignés étaient entendus, pas un seul cerf<br />

n’est demeuré là où des milliers s'étaient réunis pour passer cette résolution. Ils se sont<br />

dissous dans l'air, et ont nié leur propre résolution. C'est une hypocrisie verbale, qui est<br />

mortelle au progrès spirituel, et ruineux dans tous les domaines.<br />

Le défaut se situe dans la croyance que les choses se produisent à cause de l'effort et de la<br />

planification humaine, l’intelligence et le soin humain. Personne ne peut réussir dans<br />

quelle entreprise que se soit sans la grâce Divine. C'est le plan de Dieu qui travaille pour<br />

l'homme, mais l'homme se glorifie qu'il a travaillé pour le plan.<br />

Ceci me rappelle une histoire. Un simple villageois pauvre a fait son premier voyage en<br />

train. Il a acheté un billet et est entré dans un compartiment ; il l'a trouvé occupé déjà par<br />

quelques passagers qui avaient apporté avec eux des boîtes, des paquets et des articles de<br />

bagage, placés sur les supports ou sous les bancs sur lesquels ils étaient assis. Ils étaient<br />

insouciants de l'effort supplémentaire que l’engin devrait faire pour traîner tous ces boîtes<br />

et paquets. Comme c'est cruel, le villageois a pensé. L’engin doit tirer tous leurs poids, et<br />

maintenant ils imposent au train, ce fardeau additionnel aussi. Il n'allait pas infliger cet<br />

ennui supplémentaire à cette pauvre chose; alors il a gardé sa boîte sur ses épaules et son<br />

paquet sur sa tête. Il a cru qu'il portait sa boîte et son paquet tout le long, et non pas<br />

l’engin. La plupart des personnes se comportent de la même manière idiote, ignorant le<br />

fait que Dieu est Tout ; l'homme n’est qu’un instrument dans Ses mains, pour l'exécution<br />

de Son plan. La foi dans ce fait est la clef de la paix et de la joie.<br />

Prashanti Nilayam<br />

285


LES DIAMANTS DANS LA POUSSIÈRE<br />

25 octobre <strong>1974</strong><br />

La compassion envers toutes les créatures est la plus grande vertu, des blessures<br />

volontaires sur n'importe quelle créature est le plus mauvais vice. Ayez une pleine foi en<br />

cela ; répandez l'amour et la joie par la compassion, et soyez remplis de joie et de paix,<br />

vous-même. Vous n'avez pas la joie et la paix maintenant, principalement parce que,<br />

votre vision est déformée et vacillante. La vision est maintenant orientée sur les défauts,<br />

et les manques des autres, jamais vers ses propres défauts et manques. Les oreilles se<br />

réjouissent aussi quand des histoires d’échecs et de faiblesses des autres sont racontées.<br />

Aucune tentative n'est faite pour examiner ses échecs et ses faiblesses. Pour dire vrai,<br />

l’enquête et la recherche doivent commencer sur soi-même. Car, ce que nous voyons<br />

dans les autres est le reflet de nous même, de nos propres préjudices et préférences.<br />

En outre, quand votre attention est concentrée sur les défauts et les échecs, les vices et les<br />

maux, le mental aussi devient infecté par la pollution et il commence à apprécier<br />

seulement les expériences de cette sorte. Par conséquent, les vies de telles personnes<br />

perdent la paix et la joie, qui sont les héritages de la personne sage et prudente.<br />

Prenons l'exemple du serpent. Il a deux caractéristiques : (1) Il ne se déplace jamais en<br />

ligne droite. Son chemin est toujours tordu. (2) Il frappe (mord) tout ce qui vient sur son<br />

chemin. L'homme est aussi comme un serpent, car, il exhibe ces deux caractéristiques<br />

d'une façon marquée. Ainsi, il partage une autre caractéristique du serpent, à savoir, le<br />

poison.<br />

L'esclavage aux objets sensoriels est comme le poison du serpent<br />

Le poison s'appelle en Sanskrit, Visha. Un mot analogue est le Vishaya, qui signifie, les<br />

objets sensoriels, qui empoisonnent le mental de l'homme avec la convoitise, la colère,<br />

l'avidité, l’envie, l’orgueil et la haine. Le poison du serpent est la cause, c’est pourquoi il<br />

est détruit lorsqu’il est vu. L'esclavage de l'homme au Vishaya est cause de sa chute.<br />

Mais, la situation n'est pas sans un certain espoir. Le serpent peut être apprivoisé et ses<br />

crocs venimeux enlevés, quand la musique de la flûte de Nagaswaram est jouée et quand<br />

il est fasciné par cette douce mélodie. Le poison que Vishaya exerce sur le mental humain<br />

peut également être éliminé et annulé, quand l'homme est fasciné par les douces mélodies<br />

de Namasmarana et de Sankirthan - c'est-à-dire, par le chant répété et en chantant en<br />

groupe les noms significatifs du Seigneur. Le poison dans les deux peut être converti<br />

ainsi en pur nectar.<br />

Qu’arrive-t-il à l’homme quand Namasmarana retire son mental de la confusion<br />

sensorielle - l'acquisition de Samachitta - un nouvel équilibre du mental, une heureuse<br />

équanimité. La nature est dans un flux constant ; rien ne demeure la même chose, même<br />

pour quelques secondes. Le bon met qui est cuit maintenant se gâtera et empestera dans<br />

286


quelques heures, par conséquent il sera ruiné, il sera un danger pour la santé, une fois<br />

consommé. D'autres types de changements se produisent dans d'autres domaines, d'autres<br />

choses et chez d’autres êtres.<br />

Et, l’homme ne s'attend pas seulement à ces changements, il se prépare à leur faire face ;<br />

en fait, dans beaucoup de cas, il est malheureux si le changement ne se produit pas ! Si<br />

les choses demeurent les mêmes, il est certain d’avoir une profonde déception. Un bébé<br />

nouveau-né doit se développer, prendre du poids, développer le mouvement de ses<br />

membres, en prenant de la nourriture, et avoir de l'énergie par l'activité. Ou bien, les<br />

parents deviennent impatients et courent de médecin en médecin. La même chose se<br />

produit quand l'enfant ne marche pas ou ne parle pas, pleure ou rit.<br />

Viser la conscience constante de la Réalité<br />

Dans un bébé normal, là existe un vrai Samachitta, parce qu’il n'y a aucun désir (excepté<br />

le désir instinctif pour la nourriture, le boire et la protection maternelle), qui l'agite. Le<br />

bébé est l'héritier de l’immortalité ; ainsi il n’est pas affecté par l’anxiété, ce qui<br />

tourmente les adultes. Le mot Samachitta, dans le langage courant, a comme signification<br />

l'équanimité – et un équilibre non ébranlé, une fois confronté au succès ou à l’échec, à la<br />

perte ou au profit, au plaisir ou à la douleur. Mais, « Sama » a d’autres significations plus<br />

significatives, à savoir Brahman, le principe Absolu Éternel Universel. Samachitta, par<br />

contre, dans son sens philosophique, signifie, une conscience établie dans Brahman<br />

absolu, et a comme conséquence, d’être au-dessus et au-delà des orages et du calme du<br />

monde de la dualité. Cette conscience constante de la réalité est le fruit du Yajna<br />

(sacrifice altruiste), le symbole Védique de Thyaga (renoncement), comme mentionné<br />

dans la déclaration, Na medhayaa, Na prajayaa, dhanena, thyaagenaike amruthathwam<br />

aanasuh - « Pas par l'intellect, ni par la progéniture, ni par la richesse, mais seulement par<br />

le renoncement que l'immortalité peut être atteinte. » Yajna (sacrifice) signifie Thyaga<br />

(renoncement).<br />

Ce grand axiome est souligné pendant le Dasara chaque année, le Yajna Védique est<br />

exécuté ; les milliers de personnes qui assistent au festival peuvent partager la<br />

connaissance et l'inspiration que le Yajna fournit.<br />

Maîtriser l’ego péremptoire par le vrai Soi<br />

Ce jour est le Samaapthi du Yajna. Sama veut dire, comme Je l’ai dit en ce moment,<br />

Brahman. Alors, Samaapthi signifie, l'accomplissement de Sama ou Brahman, qui est le<br />

summum bonum du rituel. La réalisation de cette réalité de Brahmique est le droit de<br />

naissance de tous les hommes. Mais, cependant né avec le droit et la responsabilité,<br />

comme Amrita-putra (enfant du nectar de l'immortalité), l’homme refuse la victoire,<br />

cours à la défaite et se glorifie comme Anirta-putra (enfant illusoire, de l'illusion). La<br />

réalisation qui est son dû n'est pas un accomplissement possible ; c'est une simple<br />

conquête, si simple que les gens ne l'essayent jamais !<br />

287


L’ego autoritaire qui l'incite à s'identifier avec le corps et les instruments avec lesquels il<br />

est équipé, les motifs avec lesquels ces « instruments » fonctionnent et les réactions qui<br />

sont des motifs qui se multiplient, doivent être maîtrisés par le vrai Soi, une vague du<br />

grand Océan de la Conscience Cosmique, c’est tout. Maintenant, l'homme se déclare<br />

comme aham et prend de l’orgueil dans son ahamkaara (conscience égoïste). Mais, il<br />

n’est pas conscient de la signification intérieure du mot aham ! Aham est juste un<br />

symbole verbal pour ce qu'il est vraiment. A est le son qui représente la Divinité<br />

omniprésent, appelée également Vishnu. Dans la Gîtâ on affirme, Aksharaanaam a-<br />

kaarosmi - « Parmi les lettres Je suis A, « (prononcé comme dans l'anatomie, etc.). Ham<br />

signifie Shakti (énergie, pouvoir, force). Ainsi, quand on se pointe comme aham, il<br />

annonce inconsciemment qu'il a durci l'énergie de Brahman l’Absolu Universel<br />

Omniprésent, appelé également Vishnu.<br />

En outre, le Seigneur dit dans la Gîtâ, Mayaa kritham idham sarvam - « J’ai fait tout ceci<br />

de Moi-même ! » Quand tout est Lui, vous et tous les Jivas (âmes individualisés) sont<br />

Lui. Comment pouvons-nous alors nous démarquer en tant que mauvais, et aimer les<br />

histoires mauvaises et énumérer leurs défauts et faiblesses ?<br />

Concentrez le mental sur Brahman<br />

La question peut être soulevée, « Le bon et le mauvais sont si évident, comment pouvonsnous<br />

les nier ou les ignorer ? » Ils sont évidents seulement aussi longtemps que l'individu<br />

n'est pas entièrement établi dans la vérité de Vaasudeva sarvamidham (Dieu est tout).<br />

Jusqu'à maintenant, le corps domine la pensée, les désirs hantent le mental, l’ego<br />

gouverne l'intellect ; ainsi la dualité est au-dessus de l'homme. Comme le garçon<br />

Pralhâda, celui qui est imprégné et saturé dans la conscience de Dieu, ne peut avoir<br />

aucun sentiment de gain ou de perte, de plaisir ou de douleur. Il est immergé dans le mot,<br />

et est insouciant au sujet de sa signification qui est manifesté dans tous les domaines du<br />

monde objectif. Le seul mot qui semble avoir beaucoup de significations, à cause de<br />

l'ignorance. C'est le mot, Para-shakti (le Pouvoir Suprême) cela donne de la valeur et de<br />

la validité à chacune des significations.<br />

Une autre idée appelée Ekaagrata (une concentration) aussi peut maintenant être<br />

élucidée. Les Sadhakas (aspirants spirituels) pleurent souvent parce qu'ils n’obtiennent<br />

pas la concentration. Ils veulent dire, par ce terme, qu'ils ne peuvent pas concentrer leur<br />

attention longtemps sur une flamme, une lumière, une image, ou une idole. L’œil se<br />

concentre sur quelque chose qui est vue ; le nez, sur un certain parfum ; l'oreille sur une<br />

certaine mélodie. Mais, le mental se concentre sur le Un, (Ekam), Brahman - ce qui est<br />

décrit comme Ekam nithyam vimalam achalam sarvadhee saakshibhootham (Le Un,<br />

l'éternel, le pur, l’immobile, le témoin qui sait tout). Ekaagrata dénote, donc, la<br />

concentration de la vision intérieure sur Brahman (Omni-Soi). L'intellect, l’ego, les sens -<br />

ceux-ci devraient favoriser ce grand but et aider à atteindre l'idéal. Ils devraient être<br />

vigilants afin de ne pas détourner la vision ou ne pas dévier de Brahman.<br />

La nature est beauté, vérité, mais l'homme la voit laide, fausse<br />

288


Cependant, il doit admettre qu'une telle Sadhana est maintenant très rare ; très peu fixe<br />

leur vision intérieure sur l'universel et l'éternel ; ni n’écoutent sa majesté et son mystère.<br />

La tragédie qui est tombé sur l'humanité est juste comme ceci : le mental de l'homme<br />

s’est éloigné de ses amarrages, et est projeté sur les vagues du doute et de la diversité.<br />

Brahman est Un, inchangé, éternel. Un mental rempli du désir de Brahman le verra Un<br />

dans tout, il restera non affecté par les sourires et les ricanements de la fortune. Mais, le<br />

mental de l'homme a été tenté dans d’étranges chemins, cela peut seulement le mener à la<br />

peur et à la frustration. L’homme condamne le monde et l'appelle le siège de la<br />

méchanceté et de la guerre.<br />

Le défaut ne se situe pas dans le monde, mais en soi. Il a la guerre en lui et ainsi, il voit la<br />

guerre ; il est en soi mauvais et ainsi, il observe la méchanceté tout autour de lui. Une<br />

lampe brillante ne peut pas enlever l'obscurité qu'un homme aveugle a toujours autour de<br />

lui. Pour ceux qui ont des yeux pour voir, elle est brillante, la lumière est autour d’eux.<br />

L'obscurité que l'homme aveugle jure qu’il y a, est en lui, pas en dehors. Alors aussi,<br />

l'homme qui est en paix avec lui-même, discernera la paix tout autour de lui. La nature<br />

est beauté, vérité et paix. L'homme la voit laide, fausse et violente - c'est tout.<br />

C'est étrange, mais la véritable immortalité est enchâssé dans le mortel ; il y a des<br />

diamants dans la saleté et la poussière ; la sagesse habite dans la demeure des muscles ;<br />

l’Atma illumine ce tabernacle du Jiva (âme individuelle). L'homme ne regarde pas en luimême<br />

; il est pauvre, cependant sous ses pieds là il y a un trésor enterré. Héritier d’une<br />

béatitude inépuisable, il court après des pseudo-plaisirs momentanés ! Il obtient<br />

seulement la détresse, la déception et la défaite comme récompense. Il passe toutes ses<br />

années dans cette aventure inutile, et même au dernier moment de la vie il est assailli par<br />

la douleur et la peur. Il n’a aucune paix quand il laisse son corps, parce qu’il a perdu la<br />

possibilité de gagner la paix par ses instruments.<br />

La volonté de vivre chez l'homme est très forte<br />

Il y avait un bûcheron par le passé, entrait quotidiennement dans la forêt et ramassait du<br />

bois comme carburant, qu’il vendait dans le village tout près, pour un revenu ; qui était<br />

juste suffisant pour maintenir son épouse et ses enfants vivants. Un matin, alors qu'il<br />

sortait de sa hutte, l'épouse lui a rappelé que c'était Yugadi (le festival de nouvelle année<br />

Telugu), le jour suivant ; elle l’a supplié de rassembler un paquet plus lourd de bois ce<br />

jour-là, de sorte qu'il puisse obtenir plus d’argent afin de donner aux enfants un morceau<br />

de riz sucré à chacun. L'homme a incliné la tête en signe de consentement et a marché<br />

tout droit. Il a réussi à recueillir un énorme paquet supplémentaire, mais, avec cette<br />

lourde charge sur sa tête, il fut bientôt épuisé ; il a dû la déposer par terre, avant qu'il<br />

puisse s’approcher du village. Cela lui a fait penser à sa situation difficile.<br />

Il avait perdu tout son enthousiasme pour la vie. Il a invité l'ange de la mort, le Mruthya<br />

dhevatha, de le soulager. Il a pleuré, « O mort ! Vous n’avez aucune pitié envers moi ?<br />

Pourquoi m’avez-vous oublié, depuis tellement longtemps ? Ce que je souhaite, je veux<br />

mourir et échapper à cette pénible corvée quotidienne ? » L'ange de la mort a pris pitié de<br />

lui, et est apparu devant lui pour accomplir son souhait. Mais, le bûcheron a<br />

289


soudainement reculé, il a habilement changé le but de son appel à l’ange. Il n'avait aucun<br />

souhait de mourir, cependant en désespoir de cause, il avait réclamé son aide. Il a dit,<br />

« Non, non. Je n'ai personne pour soulever ce paquet sur ma tête, alors je vous ai invité à<br />

venir à mon aide. C'était la seule raison derrière ma prière. Svp aidez-moi à soulever ce<br />

fardeau et le placer sur ma tête ; Je dois atteindre le village bientôt ! » Puisque l'homme<br />

est de façon innée immortel, il recule de la prise de la mort, la volonté de vivre est très<br />

forte, beaucoup plus persistant que la volonté de mourir.<br />

L'ombre de l'homme n'est ni vraie ni fausse<br />

C’est comme l'histoire du soleil et de l'obscurité, cette question de rencontrer la mort ou<br />

de vaincre la mort. Le Dieu Soleil était, un jour, tout d'abord très impressionné par les<br />

1008 noms qu’un dévot lui offrait en culte. Il a écouté les noms, comme il les prononçait<br />

dans une foi immuable. Il fut particulièrement alerté quand il l’a appelé Andhakaara<br />

dhweshi - « Celui qui est considéré comme ennemi de l'obscurité. » Il ne pouvait pas<br />

tolérer l'existence d'un ennemi vivant ; alors, il a fait une guerre à mort au démon appelé<br />

Obscurité. Il est allé dans tous les endroits où l’obscurité était cachée ; mais très tôt il l'a<br />

repéré, le démon a disparu de sorte qu'il n’ait jamais pu venir à le prendre. Finalement, il<br />

a conclu que l'obscurité était inexistante et était seulement une création de l'imagination<br />

de ses adorateurs ! Avant la splendeur de l'immortalité, l'obscurité de la mortalité aussi se<br />

sauvera rapidement.<br />

Le Résidant dans le corps n'a aucune naissance et donc, aucune mort. Mais, l'homme<br />

entretient la fausseté qu'il est le corps et ainsi est sujet à la mort et à la naissance. Une<br />

coupe argentée peut être remodelée par le forgeron en un plat, ou plus tard, en une boîte ;<br />

mais bien que le nom, la forme et la fonction puissent changer, l'argent est là, dans<br />

chacun des trois, non changé en substance, malgré les naissances en un plat et une boîte,<br />

et de la « mort » comme coupe et plat. Quand un homme se tient sur la rive d'un plan<br />

d'eau, son ombre apparaît dans l'eau. Les gens disent que c'est lui, mais le Vedanta<br />

(philosophie Védique) mentionne, ce n’est pas cela. Quand l'ombre est battue avec un<br />

bâton, il n'est pas blessé ; alors, ce n'est pas lui ; mais, quand quelqu'un dit qu’il est<br />

difformé, laid, etc., il se fâche ! Ainsi, c’est lui. L'ombre est lui et non lui. Elle est ni vrai<br />

ni fausse, elle est réelle - irréelle, c’est Mithya (seulement mythique).<br />

L'œil est distinct des objets qu'il voit ; l'œil est un instrument employé par soi, qui est un<br />

rayon de la splendeur de l'Atma (âme). Les sens sont des miroirs et quand la lumière de<br />

ce rayon tombe sur eux, les choses et les objets sont réfléchis là-dedans. L’Atma brille et<br />

tous les organes intérieurs de perception se réveillent à leur devoir et recueillent la<br />

connaissance et révèlent la béatitude. C'est leurs devoirs de fonctionner selon leur nature ;<br />

le résultat ne doit pas être visé. Cela suit quand le devoir est fait efficacement au meilleur<br />

de sa capacité. Un couteau coupe des légumes ; mais ne les mange pas. Il coupe un fruit ;<br />

mais n'est pas tenté de goûter sa douceur.<br />

Imaginons une tasse, pleine du jus de fruits. La tasse n’est pas consciente de la douceur<br />

du jus. Une paille est employée pour siroter le jus, le jus entre entièrement dans la paille,<br />

mais encore, la paille est étrangère au goût ; la langue a le jus sur elle ; mais elle n'a<br />

290


aucune connaissance de sa valeur calorifique ou de ses composants ; elle peut seulement<br />

prononcer un jugement sur son goût ; pour d'autres buts, elle envoie le jus dans l'estomac.<br />

L'estomac fait la discrimination et distribue l’essence du jus dans chaque partie du corps,<br />

dans chaque nerf et cellule, et contribue à leur efficacité et force. La tasse est le corps de<br />

l'homme ; elle a en elle le doux principe Divin de l'Atma. Les organes sensoriels sont la<br />

paille ; l'intellect est la langue ; le principe de l’ego est l'estomac ; il convertit la douceur<br />

en esprit et confère la béatitude, la paix et la lumière.<br />

Prashanti Nilayam<br />

291


LES QUATRE ÉTAPES VERS LA LIBERTÉ<br />

23 novembre <strong>1974</strong><br />

La culture de cette terre antique est aussi profonde qu'elle est vaste, elle est construite sur<br />

des principes du développement humain forts et soutenant. Mais, les Indiens à l'heure<br />

actuelle négligent ses leçons et s’empêtrent dans la recherche des joies et des plaisirs<br />

matériels. Ils ignorent les valeurs vraies et éternelles. Ils font la sourde oreille à l'appel du<br />

Divin ; elles répondent à la voix de la sirène du monde matériel. C'est le 20ème siècle,<br />

l'âge de la science et de la technologie. Il y a en abondance de conforts matériels et de<br />

plaisirs sensuels facilement disponibles. Ainsi conduit par une envie aliénée pour le<br />

temporel et l'insignifiant, l’homme se précipite sous la pluie, et perd le précieux trésor de<br />

l’héritage Atmique (spirituel et Divin) que la culture lui a promis. En fait, si seulement<br />

l'homme connaissait le but et plan de la vie, il ne gaspillerait pas ses années et ses<br />

qualifications à la poursuite de joies passagères. Il est captivé partout, à tenter de faire des<br />

choses, c’est un fait pitoyable, auxquels peut être attribué son malheur ou son ignorance.<br />

Naturellement, l'homme a perdu la foi en lui ; ainsi, il n'est pas étonnant qu'il ait perdu la<br />

foi en Dieu également. Seulement ceux qui se connaisse et ont confiance en eux-mêmes<br />

peuvent acquérir la connaissance de Dieu et de la confiance en Dieu. Se connaître d'abord<br />

; puis, votre tentative de connaître le monde sera simplifiée.<br />

La sagesse peut venir seulement par le travail comme culte<br />

La Culture Indienne a souligné quatre Ashramas (étapes de la vie) pour le développement<br />

individuel afin d'assurer chacun avec une éducation de se connaître. Pour l’Atma<br />

vichaarana (enquête dans le Soi), l’Aashrama dhanam (code du devoir) est vraiment<br />

essentiel. Par l'adhérence aux règlements et aux prescriptions de conduite et un devoir<br />

assigné à chaque étape ou l'Aashram, l’obtention de la connaissance et de la sagesse est<br />

rendu facile et automatique. La sagesse peut venir seulement par le travail comme culte ;<br />

Aashram guide l'homme pour sublimer toutes les activités en culte.<br />

Tout comme nous avons quatre étapes : l’enfance, la jeunesse, l’âge moyen et la<br />

vieillesse, nous avons quatre Aashramas correspondant : Brahmacharya, Grahasthya,<br />

Vaanaprastha et Sanyaas – l’étudiant, le chef de famille, le renonçant et le moine.<br />

Pendant les années de l'enfance et de l'adolescence, l'homme doit acquérir l'information<br />

nécessaire pour partager, dans un travail de société, et pour obtenir de ce fait la santé et<br />

le bonheur, et acquérir des outils de la connaissance et trouver le chemin par lequel la<br />

sagesse peut être gagnée. Comme chef de famille, soutenir une famille et soutenir la<br />

société, il a également à supporter les idéaux de la justice et de la vérité, et les favoriser<br />

par ses actions. Il doit sentir la majesté innée de l'humanité et vivre selon ce statut élevé.<br />

Comme renonçant et moine, dans la vieillesse, il doit être le guide et le professeur des<br />

personnes autour de lui, leur communiquer les fondations de la sagesse qu’il a gagné par<br />

son expérience.<br />

292


Les Sâstras (sciences spirituelles) établissent les lignes selon lesquelles l'homme doit<br />

diriger ses pensées et ses activités. L'adhérence sincère à ces lois et ces limitations<br />

seulement peut garantir Jnana (la sagesse spirituelle). Autrement, l'homme dérive sans<br />

but dans un courant contraire et dans les tourbillons de la vie et finit ignorant de la nature<br />

de loka (le monde) et de la gloire de Lokeshwara (Dieu).<br />

Les forces de l'athéisme ont gagné de la puissance maintenant<br />

Les chemins les plus hauts doivent être marchés dès l'enfance ; ils ne peuvent pas être<br />

adoptés à un âge avancé. L’enfant doit apprendre à être vrai en parole et en action, et<br />

éviter la lâche habitude de la fausseté. Plus tard, les garçons et les filles doivent devenir<br />

des directeurs conscients de leurs sens, au lieu d'être des esclaves automatiques. Les chefs<br />

des familles doivent adhérer aux programmes des rites et des adorations prescrits pour<br />

eux ; ils doivent diriger le comportement et la conduite des membres de la famille ; ils<br />

doivent donner l'hospitalité aux invités et s'occuper de charité envers les pauvres ; ils<br />

doivent également équiper leurs fils et filles du processus par lequel ils peuvent avoir la<br />

paix mentale et l’équanimité, dans toutes les conditions. Puisque ces engagements ont été<br />

négligés depuis certaines générations, les forces de l'athéisme ont gagné la puissance<br />

maintenant.<br />

Quand les graines sont semées avec des défauts, comment les arbres peuvent-ils donner<br />

richement ? Quand les parents et les aînés ne donnent pas de bons exemples aux enfants<br />

grandissant sous leur ombre, comment le pays peut-il prospérer et être exempt<br />

d'inquiétude et de peur ? Vous ne pouvez pas séparer l'écorce, la pulpe et la graine d'un<br />

fruit de tamarinier quand il est encore vert. Mais, une fois qu'il a mûri, la séparation est<br />

très facile. Alors aussi, à moins qu'une personne devienne mûre en expérience et être<br />

considérée comme sage, elle ne peut pas rejeter son identification avec le corps, les sens<br />

et le mental. Elle ne pourra pas faire la différence entre l’Atma (Soi spirituel) et le non-<br />

Atma, Kshethra (le corps) et Kshethrajna (le contrôleur du corps). Prakriti (la Nature) et<br />

Paramatma (Soi Suprême), le Guna (qualité, caractéristique) et le Trans-guna, et autres<br />

entités.<br />

L'agitation de l'homme affecte la société aussi<br />

Laissez-moi vous donner un petit exemple : Krishna a tué le serpent Kaaliya qui avait<br />

empoisonné le fleuve Kalinidi et détruit toute trace de vie à des milles tout autour, au<br />

moyen d’une vapeur mortelle. Très tôt après avoir tué Kaaliya les « épouses » (du<br />

serpent) de son harem, ont demandé du secours à Krishna et se sont abandonnées à Lui.<br />

Cette histoire est selon le Bhagavatha. Maintenant, qu’est-ce que cela signifie ? Dans le<br />

lac du mental (Manasa-sarovar) de l’homme, il y a la menace du serpent venimeux, le<br />

désir. Quand cela est détruit, les diverses faiblesses et les frivolités, les triomphes, les<br />

épreuves et les échecs, les douleurs et les plaisirs, qui désir s’exprimer, s’abandonne à<br />

Dieu.<br />

Le désir peut être tué, seulement quand la foi dans l'Atma comme centre même de l'être<br />

est fermement établi. Puisque tous les efforts sont maintenant dirigés vers l'accumulation<br />

293


des choses matérielles et de la satisfaction des désirs sensuels, l’homme est projeté en<br />

l'air sur les vagues du combat et de la division, de la fausseté et de l’avidité. L'individu<br />

est intimement lié à la société et ainsi, son agitation affecte la société également.<br />

L'individu est finalement responsable de son bien-être et du bien-être du monde. Le<br />

monde n’est qu’une image mentale de l'individu. Comment ceci se produit est un<br />

mystère. On peut seulement dire que le sommeil est la cause des rêves, la Maya<br />

(l’illusion du monde est due à une ignorance de base) est la cause de la création. Les<br />

médecins attribuent les rêves à diverses raisons : l’indigestion, les contraintes de pensée,<br />

les confusions des images mentales, etc. Mais, nous pouvons être certains seulement<br />

d'une raison, à savoir le sommeil ! Les rêves sont annulés quand la personne devient un<br />

Jnani (Celui qui est conscient de la vérité). À cette étape, on se débarrasse du rêve de nuit<br />

aussi bien que du rêve de jour.<br />

Les quatre Ashramas ont été conçus afin de réveiller l'homme à l'étape de Jnani.<br />

L’éducation aujourd'hui, dans toutes les catégories, est un processus d'emmagasiner de<br />

l'information dans le cerveau et des qualifications dans les mains. Il est utile seulement<br />

pour l’érudition de parade, les controverses polémiques et la récrimination mutuelle. Elle<br />

n’inculque pas l'humilité, le sens de l'équilibre et de l'équanimité. Naturellement, la<br />

formation spirituelle est totalement absente. Peut-être, le sentiment c’est que la<br />

spiritualité est une poursuite solitaire, qui peut être entreprise seulement dans le silence<br />

de la forêt. Non ! La vraie spiritualité est la conscience de l'unité fondamentale de<br />

l’homme en Dieu.<br />

La mission principale de l'homme est de marcher vers l'unité<br />

Les gens célèbrent la naissance d'un enfant ; ils sont heureux quand l'enfant se développe<br />

devient grand et fort. Mais, l'événement le plus convenable pour une telle célébration<br />

c’est quand l'enfant justifie sa naissance, en réalisant une bonne renommée en tant que<br />

bienfaiteur de l'homme ou serviteur de l’humanité. L'empereur Dhritharashtra a eu cent<br />

fils ! Il doit avoir célébré leurs anniversaires, aussi. Mais, aucun d’entre eux n'a fait rien<br />

de bon ; ils étaient tous arrogants, avides et plein de rancune. Par conséquent, ils ont<br />

accompli seulement l'extinction de leur dynastie entière et tous ceux qui étaient attachés à<br />

elle !<br />

Les fils et les filles sont maintenant vifs pour partager les propriétés de leurs parents et de<br />

dépenser leur part aussi rapidement que possible. Ils ne s'inquiètent pas de la richesse<br />

beaucoup plus précieuse d'expérience que leurs ancêtres ont gagnée, dans leur intérêt. Ils<br />

gaspillent leurs années dans des efforts non valables de telle sorte que même leur santé<br />

est détruite ; les enfants portent des verres quand ils ont à peine dix ans ; ils teignent leurs<br />

cheveux quand ils ont à peine quatorze ans ; ils vieillissent rapidement et montrent des<br />

signes de sénilité quand ils ont à peine seize ans ! Apprécier les habitudes que les gens<br />

adoptent aujourd'hui comme « moderne, » ou « favorisant le progrès » est ridicule pour<br />

ne pas dire plus.<br />

294


Comme les anciens l’ont souligné, les habitudes de nourriture et les habitudes de<br />

divertissement doivent devenir Sattvique (favorisant la santé du corps et de l'esprit), c'està-dire,<br />

comme ne pas éveiller et alimenter les passions de l'homme, ou le rendent terne et<br />

stupide, vide et indifférent.<br />

Surtout, chacun doit réaliser, que la mission principale de l'homme, ici, est la marche vers<br />

l'idéal de l'unité et de la paix.<br />

Prashanti Nilayam<br />

295


JAMAIS FAIRE PARTI<br />

23 novembre <strong>1974</strong><br />

Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Vous célébrez ce jour comme le jour d’anniversaire de Swami, et en retirez de l’Ananda<br />

(béatitude Divine) par divers programmes ici, faits avec enthousiasme par vous ; mais, en<br />

fait, Je n'ai aucun souhait de considérer ceci comme un jour spécial parce que c’est un<br />

anniversaire et le célébrer comme tel. Je suis venu dans le but de révéler à l’homme le<br />

mystère de sa Réalité et but de sa vie ; Je ne suis pas venu pour qu’il ait comme tâche de<br />

célébrer un anniversaire ou pour qu’il organise des festivals pompeux et personnels. Je<br />

n'ai aucun désir de la sorte, en aucun moment, maintenant ou en autre temps.<br />

Quel jour est-ce que Je célèbre Mon anniversaire ? Le jour où vous tous expérimenterez<br />

la véritable Ananda, dans vos cœurs ! Maintenant, alors vos cœurs s’enflent de peurs et<br />

d’anxiétés diverses, et sont déchirés par les misères et les pertes, et divisé à cause de la<br />

peine, et déclaré ce jour comme Mon anniversaire semble être une signification stérile !<br />

Tandis qu’on est sur ce sujet, il est essentiel que Je vous avertisse d'un autre sujet<br />

également. Ne perdez pas votre temps à essayez de Me comprendre ; ne perdez pas votre<br />

temps dans cette tentative. La raison pour laquelle Je dis ceci est : Cela est au-delà de<br />

n'importe quelle capacité, de Me comprendre. Ainsi, essayant de faire l'impossible, vous<br />

gaspillez seulement votre temps et vos efforts. C’est seulement quand vous réussissez à<br />

vous connaître que vous pouvez Me connaître.<br />

Un besoin pour fonder des collèges par le Sathya <strong>Sai</strong> Trust<br />

Je n'ai besoin de rien, que cela soit grand ou petit, en cet univers. À aucun moment le<br />

désir ne M’affecte pour une chose ou une activité. Je suis la personne qui est venue pour<br />

donner, non pas pour recevoir. Et, ce que vous pouvez M’offrir c'est seulement ceci :<br />

l’amour pur et non altéré. Quand vous M'offrez cela, Je donne l’Ananda.<br />

Pendant le festival récent du Dasara, quelques annonces ont été faites ; si vous Me<br />

demandez quel lien J’ai avec ces annonces, Je réponds, le lien est celui du nom<br />

seulement. Autrement, Je n'ai aucun lien avec cela.<br />

Vu les faux et indésirables chemins que la jeunesse courtisent et préfèrent, partout dans le<br />

monde, à l'heure actuelle, les membres du Sathya <strong>Sai</strong> Central Trust ont décidé d'établir<br />

des collèges dans plusieurs états et par ces établissements, fournir des occasions à la<br />

jeunesse de se transformer de diverses manières, de maintenir intact les idéaux de la<br />

Culture Indienne, et d’équiper la jeunesse de la force et de la douceur, qui sont les vertus<br />

communes de toutes les fois et vérité de base. Pour la réalisation de ce plan, ils ont résolu<br />

d’utiliser le cinquantième anniversaire de Swami et le célébrer avec déploiement, sur une<br />

grande échelle. Ils ont décidé cela, en raison du sérieux et de la profondeur de leur<br />

296


dévotion. Afin de fonder ces collèges, des fonds sont nécessaires ; aucune tâche ne peut<br />

être accomplie sans argent, même la plus petite et la moins importante. Ainsi, ils ont<br />

convenu sur une méthode à l’effet que chaque dévot donnera une contribution à vie, soit<br />

la somme de cinquante roupies (1 Euro) ; ainsi, un corpus peut être construit, hors duquel<br />

ils pourraient commencer et développer des services éducatifs et de santé. Ils ont été<br />

motivés par des idéaux élevés et des intentions pures de résoudre cela ainsi.<br />

Les dépenses de sommes énormes pour tout festival sont un crime honteux<br />

Cette résolution fut placée devant Moi. J'ai répondu à leur proposition de cette manière :<br />

Bien. N’effectuez pas cette tâche d'une manière secrète, bercée par le but de ramasser de<br />

l'argent. Soyez franc à son sujet ; adopter de tels moyens enlèvera tous les doutes des<br />

esprits des individus, du gouvernement et du monde extérieur.<br />

Finalement, ils ont fait l'annonce ce jour. Mais, beaucoup ont imposés à cette annonce<br />

leurs propres interprétations et absurdités, et ont commencé la propagation que la dépense<br />

serait de cinquante lakhs (cent mille) roupies, pour la célébration du cinquantième<br />

anniversaire de Swami !<br />

Vraiment, dépenser 50 lakhs (cent mille) roupies pour célébrer inutilement un<br />

anniversaire ou tous autres festivals est un péché qui ne peut pas être comparé à aucun<br />

autre en degré d'iniquité. Quand les gens, partout dans le monde, sont affectés par<br />

diverses misères dues à l'absence de nourriture et d’abri, si quelqu'un dépense 50 lakhs de<br />

roupies pour son anniversaire, cela doit être proclamé comme un vaste abus, un péché<br />

honteux. Je ne pourrais jamais faire parti de telles activités.<br />

Non seulement ceci. Dans Prashanti Nilayam, aucun abus ou extravagance ne peut jamais<br />

se produire, pour un festival, soit la Shivaratri, Navaratri ou un anniversaire. Beaucoup<br />

de gens imaginent que des lakhs sont dépensé ici pour les célébrations du Dasara ; mais,<br />

tous ceux qui viennent, servent de leur mieux dans la plénitude de la dévotion qui<br />

demeure dans leurs cœurs et ainsi, pas un naya paisa n'est dépensée pour aucun but. Les<br />

Rithwiks (Prêtres Védiques) qui officient au Yajna, les orateurs qui donnent des <strong>discours</strong> -<br />

tous viennent et partagent dans la joie, par l'amour et par foi ; leurs conforts sont assurés<br />

par les membres du Seva Dal et du Seva Samithis et par les volontaires, qui consacrent<br />

leur force et qualifications pour faire de ce festival un succès. Aucun paisa n'est dépensé<br />

pour quelque article que se soit.<br />

Aujourd'hui, vous trouvez la région de Prashanti Nilayam propre et agréable. Quelle est<br />

la raison ? Combien de balayeuses avons-nous employés, combien de coolies sont<br />

engagés ? Vous pouvez vous demander. Non, pas un. Chacun nettoie l'endroit où il reste,<br />

et le secteur adjacent. Ainsi, la propreté est assurée, sans aucun coût. On peut affirmer<br />

qu'aucun endroit dans le monde, il n’y a de telles ressources mises à bon usage, avec la<br />

moindre dépense, comme à Prashanti Nilayam.<br />

Soyez toujours prêt à aider les malades et les pauvres<br />

297


Prashanti Nilayam va de l’avant et donne l’exemple des idéaux les plus élevés, dans les<br />

domaines matériel, éthique, économiques, moral, spirituel, mondain et même politique. Il<br />

n'y a aucune place ici pour la contrariété. Ceci peut être soutenu sans aucune possibilité<br />

de contradiction. Néanmoins, certains individus ignorants comptent davantage sur leurs<br />

conjectures que sur des faits, et se livrent à une mauvaise propagande, en conclusions.<br />

Laissez-Moi vous dire que si une seule personne dans le monde entier pointe un faux pas<br />

de Prashanti Nilayam, elle devrait être rencontrée et convaincue. Car, Prashanti Nilayam<br />

s’est ardemment plié à la tâche de soutenir et de démontrer des idéaux élevés et saints<br />

conduisant à la réalisation spirituelle. Il ne cherche pas cette richesse mondaine ; ni aspire<br />

à gagner des faveurs et une renommée.<br />

Incarnation de l'Atma Divin !<br />

Quand vous sentez le désir de donner en charité, dirigez votre mental vers le<br />

développement des bonnes institutions de formation, vers des dispositions afin de fournir<br />

des équipements pour la guérison des malades et pour l'amélioration de la détresse parmi<br />

les pauvres. Pas dans cet endroit, mais partout, les membres de notre organisation doivent<br />

être prêts et désireux d’aider les étudiants, les malades et les pauvres. Estimez que ce<br />

travail, partout où il est fait, est un travail qui Me satisfait.<br />

Vous n'avez pas besoin de M'offrir quelque chose ; Je veux seulement que vous réalisiez<br />

le but de la vie en jouant votre rôle, dans les activités qui aident et soignent, véhiculer par<br />

de tels établissements.<br />

Vous êtes conscient de tout ceci : Je ne laisse personne ici, apporter même une fleur, un<br />

fruit ou une noix de coco. Cependant, certaines personnes, du à leur dévotion et<br />

attachement, ou par une impulsion soudaine d'enthousiasme ou d'exultation, envoient par<br />

la poste ou apportent quand ils viennent ici, des vêtements pour Moi et les placent devant<br />

Moi. Aujourd’hui, J'ordonne que ceci ne devrait plus être fait ; observez ceci comme<br />

Mon ordre. Si quelqu’un apporte des vêtements en dépit de ceci, il ne sera pas admis dans<br />

Prashanti Nilayam. De telles personnes seront traitées comme agissant contre les souhaits<br />

et les ordres de Swami. Ce que vous devriez placer devant Moi, en tant qu'offrande, c’est<br />

l’amour pur ; seulement cela.<br />

Par conséquent, à partir de ce jour, passer vos jours et vos années dans des activités qui<br />

aident ceux qui sont dans le plus grand besoin, et faite que cette existence humaine qui es<br />

la vôtre soit valable et fructueuse. Je souhaite que vous vous conduisiez en conséquence<br />

et Je vous bénis.<br />

Prashanti Nilayam<br />

298


LA SUBSTANCE DU MENTAL<br />

24 novembre <strong>1974</strong><br />

C'est une tâche vaine de diviser les choses du monde en bon et mauvais et c’est<br />

également un sacrilège ! Alors, quand tous sont les produits de Sa Volonté, comment<br />

quelque chose peut être louangé ou condamné ? En outre, ce qui est bon pour quelqu’un<br />

peut être mauvais pour les autres ; ce qui est bon une fois peut être mauvais en autre<br />

temps ; ce qui est bon en petite quantité peut être mauvais en grande quantité. La<br />

corneille aime le fruit amer du neem ; le coucou mange les feuilles tendres du manguier.<br />

Les gens trouvent de la joie et de la satisfaction dans une série de choses et expériences,<br />

du caractère les plus contradictoires. Par conséquent, on peut dire seulement que c'est le<br />

mental de chacun qui dirige l’individu vers une chose comme étant bonne, et d’éviter une<br />

autre chose comme étant mauvaise.<br />

La philosophie nous dit que le mental décide, pas simplement de la bonté ou de la<br />

méchanceté ou de l’expérience, il crée toutes les choses et toutes les expériences. Sans le<br />

mental, il ne peut y avoir aucun objet ou sentiment ou émotion. Aucun mental, aucune<br />

matière ! Le mental révèle sous un nom et une forme ; il impose un nom et une forme et<br />

ainsi, aide en créant des choses et des expériences. Il ne peut pas entrer en contact ou<br />

opérer quelque chose sans nom et sans forme. C'est pourquoi le mental est impuissant<br />

quand la méditation doit être faite sur le sans nom et le sans forme. Il s'accroche toujours<br />

à un nom et à une forme. Les images mentales sont concrétisées comme objets et comme<br />

idées ; ainsi, les Shruthis déclarent : « Yath bhaavam, thath bhavathi » « Telle est la<br />

pensée, ainsi est la conséquence. »<br />

La réalisation de Dieu insuffle la béatitude Divine<br />

Mais, Dieu est au-delà du nom et de la forme ; Il est tous les noms et toutes les formes<br />

mais, c’est incompréhensible et mystérieux. Comment alors Dieu peut-il être appréhendé<br />

au moyen de Dhyana (la méditation) sur un nom et une forme ? C'est une question<br />

légitime. Cela peut être répondu au moyen d'une comparaison. L'eau noie l'homme ; l'eau<br />

l'aide également à nager. Il va dedans et elle le maintient à flot, vers le haut. Seulement<br />

une chose, l'homme doit apprendre le processus par lequel il peut rester à flot. De la<br />

même manière, le nom et la forme qui semblent être des limitations et des handicaps<br />

peuvent servir d'instruments et aides à transcender le nom et la forme et réaliser Dieu.<br />

La réalisation de Dieu insuffle l’Ananda (béatitude Divine), qui n'a aucune forme, mais<br />

seulement un nom donné par l’homme. Il jaillit et bondit vers le haut dans le cœur, et<br />

infiltre le corps entier et s'exprime sur le visage. Le visage est l'index de la béatitude<br />

intérieure. La tristesse, l’anxiété, la peur, l’espoir, la détermination, le doute, tous sont<br />

réfléchis sur le visage, et peuvent être facilement repérés.<br />

299


Le mental peut demeurer non affecté par les orages d'émotion seulement par le<br />

fléchissement du support de buddhi (l’intellect). Il devrait échapper à la prise des sens et<br />

céder aux rênes des facultés du raisonnement, et obéir à ses préceptes de manière<br />

inconditionnels. Les sens sont inertes, à condition que le Soi reste loin afin d’éviter<br />

d'induire le mental à accepter l'information soumis par eux. Ce micro devant Moi aide<br />

ceux qui sont assis dans cette vaste salle d’écouter clairement Mes paroles. Mais, le micro<br />

et les haut-parleurs sont des choses métalliques inertes. Il y a quelques minutes, un<br />

étudiant universitaire a fait un <strong>discours</strong>, qui a été interrompu pendant quelques minutes,<br />

car le courant électrique a coupé. Sans ce courant les activant, ils ne peuvent pas<br />

fonctionner du tout.<br />

L'œil qui voit est inerte ; tous les objets « vu » sont inertes ; seulement celui qui voit est<br />

« intelligent. » Et, le courant de l'intelligence est fourni par l'Atma, qui est votre Réalité.<br />

Quand le courant n’est pas activé, l'œil peut regarder, mais il ne voit pas ; l'oreille peut<br />

entendre, mais, l'auditeur ne réagit pas ou ne reconnaîtra pas. Car, le mental est ailleurs. Il<br />

doit fonctionner avec l'aide de la Conscience Divine à l’intérieur.<br />

Le mental doit être observé avec vigilance<br />

Le mental est comme une fleur parfumée ; elle émet un parfum quelle soit tenue dans la<br />

main droite ou la main gauche, indépendamment si la personne qui la tient est bonne ou<br />

mauvaise. Le mental marche comme un aveugle, indépendamment du terrain. Il est<br />

aveugle ; et ainsi, quelqu'un doit le prendre en charge. Quand vous invitez dix personnes<br />

aveugles pour le dîner, vous devez mettre vingt plats. Car, chaque personne aveugle<br />

amène avec lui, un guide, qui le conduira à votre maison. Alors, le mental aussi doit avoir<br />

un guide qui connaît le chemin, les obstacles, les bancs et les traverses.<br />

Le mental doit être observé avec vigilance, et mis en garde contre ses propres duperies.<br />

C'est un acteur intelligent, vous embrouillant dans beaucoup d’aventure. Le mental est<br />

comme le vieux monsieur vénéré qui apparait à l’occasion dans les maisons des<br />

nouveaux mariés et près des mariés pendant le festival du mariage et dit à tout le monde,<br />

qui a été honoré par tous les deux, car chaque partie pense qu'il est une personne en<br />

autorité venant de l'autre partie ! Son action même a réveillé le soupçon de tous les deux,<br />

peu de temps après, quand ils ont conjointement cherché et lui ont demandé qui il était, il<br />

prend ses jambes et se sauve. Le mental aussi est comme ce monsieur. Attrape-le et<br />

demande lui où il a eu les qualifications pour vous commander ; il disparaître en un rien<br />

de temps !<br />

Laissez votre mental répéter « Soham » tout le temps<br />

La seule méthode que vous pouvez adopter pour vous échapper des spirales du mental est<br />

la culture de la pure intelligence. C'est la somme et la substance de toute discipline<br />

spirituelle. Et, l'intelligence est nettoyée de toute partialité et préjudice, de la haine et de<br />

l’avarice, seulement par l'adoration de Dieu par l'amour déversé sur tous les êtres créés<br />

par Dieu et être témoin de Sa Gloire et de Sa Beauté. Partagez l’amour avec tous ; gagnez<br />

le trésor de l'amour, emmagasinez-le dans votre cœur et invitez tout le monde à le<br />

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partager. Quand vous essayez de distribuer la propriété, gagnée par votre père ou grandpère,<br />

des obstacles légaux, moraux, économiques et pratiques se placeront devant vous.<br />

Mais, quand vous distribuez votre propriété « gagné », rien de légale ou autre ne peut se<br />

tenir sur le chemin.<br />

Rappelez-vous que le mental est un lutin très bavard, il ne peut jamais rester tranquille<br />

même pendant une seconde. Vous M’avez écouté pendant plus d'une heure et peut-être<br />

vous êtes sous l'impression que votre mental a été tranquille durant tout ce temps. Non.<br />

Le mental a tenu une conversation avec lui-même, alors qu’il devrait être silencieux !<br />

Donnez-lui des tâches perpétuelles. Demandez, (comme un certain Rishi a demandé à un<br />

démon qui agissait comme serviteur, mais menaçait de le dévorer le moment ou il n'aurait<br />

plus aucune tâche) ; il lui a demandé de monter sur un poteau et de glisser vers le bas,<br />

toutes les fois qu'il n'aurait aucun autre travail. Le pilier est Soham, (Je suis Cela), un<br />

mantra (formule sacrée) que le souffle répète de la naissance à la mort, « So » quand vous<br />

inhalez et « ham » quand vous exhalez. Répétez Soham tout le temps.<br />

Bhajans (chants dévotionnels en groupe) doivent être chantés et offerts à Dieu dans une<br />

attitude d’humilité totale ; ils ne doivent pas être pris comme exercices de démonstration<br />

de talents et comme un concours pour la maîtrise de la compétence musicale.<br />

Ils doivent plaire au Seigneur, non pas à vos supporteurs. Avec chaque chant, Bhajan, le<br />

mental doit devenir plus pur, plus libre de la passion et plus fort dans la foi. Mais, vous<br />

constatez que vous ne réussissez pas dans cette tâche. L'adoration ne s’élève pas du cœur<br />

; ni n’est adressé au Suprême par le Soi sincère. Elle est corrompue par le mélange de<br />

l'envie, de l’orgueil et de la haine. Comment les prières ainsi encrassées peuvent-elles<br />

atteindre Dieu ?<br />

Les dévots ne devraient pas développer d’attitudes de différence<br />

Par exemple, Je constate que quand un nouveau dévot chante, les autres le laissent seul et<br />

ne chante pas une ligne après lui ! Ils l'ignorent et l'insultent de cette manière. Mais,<br />

quand un parmi le groupe, le groupe habituel fait un chant, ils se joignent à lui avec<br />

enthousiasme. Ce genre de politique de groupe n’a pas de place parmi les passionnés de<br />

<strong>Sai</strong> et cela ne peut pas être toléré dans les groupes de Bhajan de <strong>Sai</strong>. Je trouve ce mauvais<br />

comportement s'étendre dans la plupart des Bhajans Mandalis, les membres se sont<br />

divisés en groupes rivaux, concurrençant pour les chances de chanter, essayant d'attirer<br />

l'attention et l'appréciation des gens. Poussé par ce motif égoïste, ils découragent les<br />

chanteurs de Bhajans sincères ; ils gardent le silence quand les autres offrent leurs chants<br />

; ceci signifie que l'un ou l'autre ont perdu leur voix ou que leurs cœurs ont été ainsi<br />

affaiblit par l’égoïsme.<br />

Les attitudes de différence et de distinction ne devraient pas entrer dans les cœurs des<br />

dévots, en ce qui concerne la Sadhana (discipline spirituelle) sacrée, ni quand le chant de<br />

telles personnes est plaisant pour l’oreille ; car, c’est seulement quand le sentiment surgit<br />

du cœur que le chant fera appel aux cœurs des autres. Il serait bien mieux pour toutes les<br />

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parties si de tels gens suffisants et vaniteux restent loin des Bhajan, plutôt que de polluer<br />

l'atmosphère sacrée par un esprit de rivalité et de sectarisme.<br />

Tous sont des fils et des filles de <strong>Sai</strong> Mata<br />

Quand les dévots, prenant le nom de Sathya <strong>Sai</strong>, se comportent d'une telle manière, c'està-dire,<br />

les gens qui cherchent le monde comme guide et inspiration, quand ils descendent<br />

à de tels niveaux, commet peuvent-ils alors élever le monde et travailler à la restauration<br />

du Dharma ?<br />

Les Bhajans, quand vous vous disputez et concurrencez, et en abaissant les autres et en<br />

vous élevant vous-même, cela peut vous donner une satisfaction ; mais, laissez-Moi vous<br />

annoncer ici : que cela ne Me satisfait pas du tout. Je suis satisfait seulement quand<br />

l'amour est l'élément essentiel, quand le sentiment d'unité règne, quand la mélodie vient<br />

d'un cœur propre et aimant de Dieu.<br />

Les membres dans les unités de notre organisation devraient être toujours vigilants, à ce<br />

que le poison ne rampe pas dans le fonctionnement des unités, dans les Bhajans, ou dans<br />

les activités du Mahila Vibhag ou du Seva Dal.<br />

Rappelez-vous que tous sont les fils et les filles de <strong>Sai</strong> Mata (Mère <strong>Sai</strong>). Comment puis-<br />

Je tolérer quand les fils et les filles se disputent entre eux et se divisent en groupes rivaux<br />

? À moins que vous chantiez des Bhajans pour votre propre joie, vous ne pouvez pas<br />

apporter la joie aux autres.<br />

L'Organisation Sathya <strong>Sai</strong> a été établie pour fournir des tâches sacrées, pour chaque<br />

instant de la vie éveillée, pour rendre les gens conscientes des caprices et des vanités du<br />

mental et leurs enseigner les processus de la désintégration du mental et d'établir le règne<br />

de l'intellect pur, par lequel le Un derrière toute cette multiplicité puisse être réalisé<br />

comme seule Réalité.<br />

Prashanti Nilayam<br />

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