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Aujourd'hui - Commune d'Haverskerque

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mieux connaître<br />

NOTRE VILLAGE<br />

Situé au cimetière, derrière le<br />

grand chœur, dans une niche<br />

protégée par un grillage, se<br />

trouve le Jésus ou Dieu de Pitié.<br />

Jadis, on s’y rendait en groupe le<br />

prier pour une personne gravement<br />

malade ou entrain de mourir.<br />

En 1949 encore, l’abbé HEB-<br />

BEN après la procession des rameaux,<br />

est allé suivant l’antique<br />

tradition l’orner d’un morceau de<br />

buis. Ce temps là n’est plus. Peut<br />

être parfois, quelqu’un va t-il encore<br />

se recueillir devant ce christ qui commençait<br />

hélas à faire vraiment pitié tant l’ensemble était délabré.<br />

Une petite partie de notre patrimoine culturel<br />

(n’ayons pas peur du mot) qui s’en allait doucement<br />

aux oubliettes et à la ruine. Dommage ! Il n’est peut<br />

être pas trop tard pour le restaurer et lui redonner<br />

un peu de sa beauté d’antan pensais-je alors, et je<br />

n’étais pas le seul. Aussi quelle heureuse découverte,<br />

quand, en octobre 2005, je vis le petit chantier<br />

en cours.<br />

Félicitations et un grand merci de la part de tous,<br />

aux ouvriers municipaux pour cette restauration<br />

vraiment réussie.<br />

On m’a demandé, il y a quelques mois, de mener<br />

une enquête sur certains épisodes de la guerre aérienne,<br />

chez nous en 39/45. J’ai eu de la chance de<br />

retrouver et de rencontrer certains témoins de<br />

l’époque : Jean COUSIN et Émile BRISBART .<br />

Je vous livre le récit de ce dernier.<br />

" Au début de juin 1942, on binait<br />

des haricots, un jeudi car je<br />

n’étais pas à l’école. J’étais dans<br />

les champs, non loin de notre<br />

ferme, avec mon père et deux<br />

autres personnes. Soudain commence<br />

un combat aérien au dessus<br />

de nos têtes vers 11 h. Il y en<br />

avait souvent à cette époque dans<br />

le ciel d’HAVERSKERQUE, le<br />

champ d’aviation de MERVILLE<br />

occupé par la Luftwaffe n’étant<br />

pas loin. Ça mitraillait dur ! et pendant<br />

un bon bout de temps. Mon père prend peur,<br />

les balles perdues ne le sont pas pour tout le monde<br />

! On va se coucher au bout du champ, dans le fossé,<br />

tout en regardant la bataille. Et voilà que l’avion anglais,<br />

un chasseur, lâche de la fumée. Le pilote<br />

s’éjecte et descend en parachute. L’avion fou continue<br />

de tourner, il passe même au dessus de nous à<br />

quelques mètres du sol et va se briser les ailes sur<br />

les arbres de la pâture LEPORCQ avoisinant la ferme<br />

BECART. Le moteur continue sa course, tue au passage<br />

un poulain de Victor BECART le fermier (beau<br />

père d’Etienne DEROO qui lui succédera et où habite<br />

actuellement Guy VARLET). Il traverse sur sa lancée<br />

la grand’porte de la ferme, perce le mur de l’écurie<br />

et va s’y loger. Durant des années, il restera planté<br />

là et reçut de nombreuses visites, parfois intéressées<br />

(souvenir, pièces détachées). Quant au parachutiste,<br />

il atterrit presque au même endroit que son<br />

avion. Il reçut lui aussi de nombreuses visites, bavardant<br />

par gestes et en souriant avec les enfants et<br />

les grandes personnes.<br />

Les Allemands, par souci de propagande, ne s’y opposèrent<br />

pas avant d’emmener le pilote et de ramasser<br />

les principaux débris dans la pâture "<br />

Quant à Jean COUSIN, 77 ans, dont la ferme se situait<br />

à quelques centaines de mètres de là, ce sont<br />

ses parents qui lui ont raconté l’histoire.<br />

Emile BRISBART se souvient d’un deuxième appareil<br />

tombé durant l’été 1943. Avec quelques copains, il<br />

était parti nager à la passerelle qui sépare St VE-<br />

NANT d’HAVERSKERQUE. Il y avait des Allemands<br />

qui se baignaient au même endroit. Soudain un<br />

avion pique du nez : un chasseur Allemand. "Kaput<br />

! Kaput !" crient les gosses. Émile vit un parachutiste<br />

descendre au loin. Les Allemands vont le récupérer.<br />

Il se souvient aussi d’un avion qui a lâché ses<br />

réservoirs supplémentaires. Son frère André, qui faisait<br />

parti de la Résistance et sera à la débâcle fusillé<br />

par les Allemands, partit les récupérer avec un copain.<br />

Ils revinrent tous deux par la LYS, à cheval sur<br />

les réservoirs qui leur servaient de flotteurs. Ceci se<br />

passait en 1943/44. le cuir de ces réservoirs servit<br />

à faire plusieurs paires de chaussures. Signalons<br />

enfin qu’au cimetière britannique d’HAVERSKERQUE<br />

reposent côte à côte 5 membres de la RAF tous<br />

morts le 31/07/44. Sans doute l’équipage (ou une<br />

partie) d’un bombardier : M. COPELAND 23 ans sergent,<br />

M. GALLE sergent bombardier, M. OSBORN 33<br />

ans sergent, M. TONES officier pilote Royal NZ-R<br />

force (néozélandais), M. MILLER sergent 100 ème escadron<br />

RAF 33 ans.

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