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Rapport mondial sur la prévention des traumatismes ... - libdoc.who.int

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<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion


<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion


L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé (OMS), créée en 1948, est une institution spécialisée du système <strong>des</strong><br />

Nations Unies qui agit en tant qu’autorité directrice et coordinatrice pour toutes les questions <strong>int</strong>ernationales<br />

de santé et de santé publique. Elle est tenue par sa Constitution de fournir <strong>des</strong> informations et <strong>des</strong> avis<br />

objectifs et fiables dans le domaine de <strong>la</strong> santé humaine, fonction dont elle s’acquitte en partie grâce à son<br />

vaste programme de publications.<br />

Dans ses publications, l’Organisation s’emploie à soutenir les stratégies sanitaires nationales et aborde les<br />

problèmes de santé publique les plus urgents dans le monde. Afin de répondre aux besoins de ses Etats<br />

Membres, quel que soit leur niveau de développement, l’OMS publie <strong>des</strong> manuels pratiques, <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> et<br />

du matériel de formation pour différentes catégories d’agents de santé, <strong>des</strong> lignes directrices et <strong>des</strong> normes<br />

applicables au niveau <strong>int</strong>ernational, <strong>des</strong> bi<strong>la</strong>ns et analyses <strong>des</strong> politiques et programmes sanitaires et de <strong>la</strong><br />

recherche en santé, ainsi que <strong>des</strong> rapports de consensus <strong>sur</strong> <strong>des</strong> thèmes d’actualité dans lesquels sont formulés<br />

<strong>des</strong> avis techniques et <strong>des</strong> recommandations à l’<strong>int</strong>ention <strong>des</strong> décideurs. Ces ouvrages sont étroitement liés<br />

aux activités prioritaires de l’Organisation, à savoir <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> et l’endiguement <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies, <strong>la</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce de systèmes de santé équitables fondés <strong>sur</strong> les soins de santé primaires et <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> santé<br />

individuelle et collective. L’accession de tous à un meilleur état de santé implique l’échange et <strong>la</strong> diffusion<br />

d’informations tirées du fonds d’expérience et de connaissance de tous les Etats Membres ainsi que <strong>la</strong><br />

col<strong>la</strong>boration <strong>des</strong> responsables mondiaux de <strong>la</strong> santé publique et <strong>des</strong> sciences biomédicales.<br />

Pour qu’informations et avis autorisés en matière de santé soient connus le plus <strong>la</strong>rgement possible, l’OMS<br />

veille à ce que ses publications aient une diffusion <strong>int</strong>ernationale et elle encourage leur traduction et leur<br />

adaptation. En aidant à promouvoir et protéger <strong>la</strong> santé ainsi qu’à prévenir et à combattre les ma<strong>la</strong>dies dans<br />

le monde, les publications de l’OMS contribuent à <strong>la</strong> réalisation du but premier de l’Organisation – amener<br />

tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible.


<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Sous <strong>la</strong> direction de<br />

Margie Peden, Richard Scurfield,<br />

David Sleet, Dinesh Mohan,<br />

Adnan A. Hyder, Eva Jarawan et<br />

Colin Mathers<br />

Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé<br />

Genève<br />

2004


Catalogage à <strong>la</strong> source : Bibliothèque de l’OMS<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion/sous <strong>la</strong> direction de Margie Peden …[et al.].<br />

1.Accident circu<strong>la</strong>tion – <strong>prévention</strong> et contrôle 2.Accident circu<strong>la</strong>tion - orientations<br />

3.Sécurité 4.Facteur risque 5.Politique gouvernementale 6.Santé <strong>mondial</strong>e I.Peden, Margie.<br />

ISBN 92 4 256260 2 (C<strong>la</strong>ssification NLM: WA 275)<br />

© Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé 2004<br />

Tous droits réservés. Il est possible de se procurer les publications de l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé auprès de l’équipe Marketing<br />

et diffusion, Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 2476 ;<br />

télécopie : +41 22 791 4857 ; adresse électronique : bookorders@<strong>who</strong>.<strong>int</strong>). Les deman<strong>des</strong> re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> permission de reproduire ou<br />

de traduire <strong>des</strong> publications de l’OMS – que ce soit pour <strong>la</strong> vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées à l’unité<br />

Publications, à l’adresse ci-<strong>des</strong>sus (télécopie : +41 22 791 4806 ; adresse électronique : permissions@<strong>who</strong>.<strong>int</strong>).<br />

Les appel<strong>la</strong>tions employées dans <strong>la</strong> présente publication et <strong>la</strong> présentation <strong>des</strong> données qui y figurent n’impliquent de <strong>la</strong> part de<br />

l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé aucune prise de position quant au statut juridique <strong>des</strong> pays, territoires, villes ou zones, ou<br />

de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en po<strong>int</strong>illé <strong>sur</strong> les cartes représentent <strong>des</strong> frontières<br />

approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord défi nitif.<br />

La mention de firmes et de produits commerciaux n’implique pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés<br />

par l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule<br />

initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.<br />

L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé ne garantit pas l’exhaustivité et l’exactitude <strong>des</strong> informations contenues dans <strong>la</strong> présente publication<br />

et ne saurait être tenue responsable de tout préjudice subi à <strong>la</strong> suite de leur utilisation.<br />

Les opinions exprimées dans <strong>la</strong> présente publication n’engagent que les cités nommément.<br />

Graphisme par minimum graphics.<br />

Couverture par Tushita Graphic Vision.<br />

Imprimé en Suisse.


Table <strong>des</strong> matières<br />

Avant-propos<br />

Préface<br />

Contributions<br />

Remerciements<br />

Introduction<br />

vii<br />

ix<br />

xiii<br />

xvii<br />

xix<br />

Chapitre 1. Données fondamentales 1<br />

Introduction 3<br />

Un problème de santé publique 5<br />

Décès, incapacités et <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 5<br />

Le coût économique et social <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 7<br />

Changer <strong>des</strong> perceptions fondamentales 7<br />

Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion : prévisibles et évitables 8<br />

La nécessité de bonnes données et d’une approche scientifique 8<br />

La sécurité routière, question de santé publique 9<br />

La sécurité routière, question d’équité sociale 11<br />

Des systèmes qui tiennent compte de l’erreur humaine 11<br />

Des systèmes qui tiennent compte de <strong>la</strong> fragilité du corps humain 12<br />

Le transfert de technologies <strong>des</strong> pays à revenu élevé 13<br />

Le nouveau modèle 13<br />

Approche systémique 13<br />

Renforcement <strong>des</strong> capacités institutionnelles 15<br />

Arriver à de meilleurs résultats 20<br />

Responsabilité partagée 21<br />

Fixer <strong>des</strong> objectifs 23<br />

Partenariats dans les secteurs public et privé 26<br />

Conclusion 28<br />

Références 28<br />

Chapitre 2. Incidence <strong>mondial</strong>e 33<br />

Introduction 35<br />

Sources de données 35<br />

Ampleur du problème 35<br />

Estimations <strong>mondial</strong>es 35<br />

Répartition régionale 36<br />

Estimations par pays 37


iv • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Tendances <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 38<br />

Tendances <strong>mondial</strong>es et régionales 38<br />

Tendances dans certains pays 39<br />

Projections et prévisions 40<br />

Motorisation, développement et <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 42<br />

Profil <strong>des</strong> personnes touchées par les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 43<br />

Types d’usagers de <strong>la</strong> route 43<br />

Traumatismes dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion liés au travail 45<br />

Age et sexe 47<br />

Situation socio-économique et lieu 50<br />

Autres incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et répercussions socio-économiques 51<br />

Incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et répercussions sociales 52<br />

Répercussions économiques 54<br />

Prévention <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion : données et faits 56<br />

Pourquoi recueillir <strong>des</strong> données et constituer <strong>des</strong> dossiers <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion? 56<br />

Sources et types de données 56<br />

Coup<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> données 60<br />

Analyse <strong>des</strong> données 61<br />

Questions et préoccupations re<strong>la</strong>tives aux données 61<br />

Autres questions 64<br />

Limites <strong>des</strong> sources de données utilisées dans le présent chapitre 64<br />

Conclusion 65<br />

Références 67<br />

Chapitre 3. Facteurs de risque 73<br />

Introduction 75<br />

Facteurs influant <strong>sur</strong> l’exposition au risque 76<br />

Motorisation rapide 76<br />

Facteurs démographiques 78<br />

P<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports, de l’utilisation <strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> réseaux routiers 79<br />

Nécessité accrue de se dép<strong>la</strong>cer 79<br />

Choix de mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement moins sûrs 80<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> les accidents 81<br />

Vitesse 81<br />

Piétons et cyclistes 83<br />

Jeunes conducteurs et motocyclistes 84<br />

Alcool 84<br />

Médicaments et drogues à usage récréatif 88<br />

Fatigue du conducteur 89<br />

Téléphones cellu<strong>la</strong>ires 90<br />

Manque de visibilité 91<br />

Facteurs re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> route 92<br />

Facteurs de risque liés aux véhicules 93<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 93


TABLE DES MATIÈRES • v<br />

Manque de protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule 94<br />

Défaut de port du casque par les utilisateurs de deux-roues motorisés 96<br />

Défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et non-utilisation de sièges pour enfants<br />

dans les véhicules automobiles 96<br />

Objets en bord de route 99<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> les suites <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> après les accidents 99<br />

Facteurs préhospitaliers 100<br />

Facteurs re<strong>la</strong>tifs aux soins hospitaliers 100<br />

Conclusion 101<br />

Références 102<br />

Chapitre 4. Interventions 113<br />

Un réseau routier conçu pour une utilisation sûre et durable 115<br />

Gérer l’exposition aux risques par <strong>des</strong> politiques <strong>des</strong> transports<br />

et de l’aménagement du territoire 115<br />

Réduire <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile 116<br />

Encourager l’utilisation de mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement plus sûrs 117<br />

Minimiser l’exposition à <strong>des</strong> situations à haut risque 118<br />

Penser le réseau routier dans l’optique de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 120<br />

Souci de <strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> réseaux routiers 120<br />

Intégrer <strong>des</strong> dispositifs de sécurité dans <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes 121<br />

Me<strong>sur</strong>es correctives aux endroits très accidentogènes 125<br />

Proposer <strong>des</strong> véhicules « <strong>int</strong>elligents », visibles et as<strong>sur</strong>ant une protection en cas d’accident 126<br />

Rendre les véhicules plus visibles 126<br />

Véhicules conçus pour as<strong>sur</strong>er une protection en cas d’accident 132<br />

Véhicules « <strong>int</strong>elligents » 132<br />

Arrêter les principales règles de sécurité routière et veiller à leur application 135<br />

Fixer <strong>des</strong> limites de vitesse et les faire respecter 135<br />

Adopter <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété et les appliquer 137<br />

Médicaments et drogues à usage récréatif 140<br />

Horaires <strong>des</strong> chauffeurs dans les transports en commun et les transports<br />

commerciaux 140<br />

Caméras aux feux de circu<strong>la</strong>tion 141<br />

Rendre obligatoire le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et l’utilisation <strong>des</strong> sièges pour enfants<br />

et veiller à l’application de cette règle 141<br />

Rendre obligatoire le port du casque et veiller à l’application de cette règle 145<br />

Le rôle de l’éducation, de l’information et de <strong>la</strong> publicité 147<br />

La prestation de soins après un accident 148<br />

Chaîne d’aide aux accidentés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 148<br />

Soins préhospitaliers 149<br />

Le cadre hospitalier 150<br />

Réadaptation 152<br />

Recherche 152<br />

Conclusion 153<br />

Références 154


vi • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Chapitre 5. Conclusions et recommandations 167<br />

Principaux messages du rapport 169<br />

Me<strong>sur</strong>es recommandées 173<br />

Conclusion 177<br />

Annexe statistique 179<br />

Glossaire 215<br />

Index 221


Avant-propos<br />

Photo: © OMS, P. VIROT<br />

Photo: © Banque <strong>mondial</strong>e Photo Lab.<br />

Tous les jours, <strong>des</strong> milliers de personnes sont tuées<br />

ou blessées <strong>sur</strong> nos routes. Des hommes, <strong>des</strong> femmes<br />

ou <strong>des</strong> enfants qui marchent ou se dép<strong>la</strong>cent à<br />

bicyclette ou à moto pour se rendre à l’école ou au<br />

travail, en encore qui jouent dans <strong>la</strong> rue ou qui font<br />

de longs voyages ne rentreront jamais chez eux et<br />

<strong>la</strong>isseront <strong>des</strong> familles et <strong>des</strong> communautés brisées.<br />

Tous les ans, <strong>des</strong> millions de personnes passeront de longues semaines à l’hôpital à cause de graves accidents<br />

et beaucoup ne pourront jamais vivre, travailler ou s’amuser comme avant. Les efforts déployés actuellement<br />

pour améliorer <strong>la</strong> sécurité routière sont minimes en comparaison de ces souffrances humaines croissantes.<br />

L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé et <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e ont produit ensemble ce <strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Il a pour objet de présenter un examen détaillé de ce que<br />

l’on connaît de l’ampleur, <strong>des</strong> facteurs de risque et <strong>des</strong> conséquences <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route, ainsi que<br />

<strong>des</strong> solutions pour prévenir ces accidents et en atténuer les répercussions. Le document est le fruit d’efforts<br />

concertés institutionnels et individuels. Sous <strong>la</strong> coordination de l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé et de<br />

<strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e, plus de cent spécialistes de tous les continents et de différents secteurs, dont les transports,<br />

le génie, <strong>la</strong> santé, <strong>la</strong> police, l’éducation et <strong>la</strong> société civile, ont col<strong>la</strong>boré à sa préparation.<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion représentent un problème de santé publique croissant qui touche de façon<br />

disproportionnée <strong>des</strong> groupes d’usagers de <strong>la</strong> route vulnérables, y compris les pauvres. Plus de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong><br />

personnes tuées dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont de jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans, et il s’agit<br />

souvent de soutiens de famille. En outre, les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion coûtent aux pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen de 1 % à 2 % de leur produit national brut, soit plus que <strong>la</strong> totalité de l’aide au développement<br />

qu’ils reçoivent.<br />

Cependant, il est possible de prévenir les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les bles<strong>sur</strong>es qui en résultent.<br />

Dans les pays à revenu élevé, un ensemble d’<strong>int</strong>erventions c<strong>la</strong>ssiques a permis de réduire sensiblement<br />

l’incidence et les conséquences <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ainsi, les lois limitant <strong>la</strong> vitesse et <strong>la</strong> consommation<br />

d’alcool et rendant obligatoire le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et du casque sont appliquées et <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

sont prises pour rendre <strong>la</strong> conception et l’utilisation <strong>des</strong> routes et <strong>des</strong> véhicules plus sûrs. La réduction du<br />

nombre <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion peut contribuer à <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> objectifs du Millénaire pour le<br />

développement, qui visent à réduire de moitié l’extrême pauvreté et à faire reculer considérablement <strong>la</strong><br />

mortalité infantile.


viii • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

La <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion doit faire partie de tout un éventail d’activités plus général,<br />

comme le développement et <strong>la</strong> gestion de l’infrastructure routière, <strong>la</strong> conception de véhicules plus sûrs, un<br />

renforcement <strong>des</strong> lois, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification de <strong>la</strong> mobilité, <strong>la</strong> prestation de services hospitaliers et de santé, les<br />

services de protection de l’enfance, et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification urbaine et environnementale. Le secteur de <strong>la</strong> santé<br />

est un partenaire important dans ce processus. Il a pour rôle de renforcer <strong>la</strong> base de données probantes, de<br />

fournir <strong>des</strong> soins préhospitaliers, hospitaliers et de réadaptation appropriés, de défendre les patients et de<br />

contribuer à <strong>la</strong> mise en œuvre et à l’évaluation d’<strong>int</strong>erventions.<br />

Le moment est venu d’agir. La sécurité routière n’est pas le fruit du hasard. Elle nécessite une ferme<br />

volonté politique et <strong>des</strong> efforts soutenus et concertés de <strong>la</strong> part de divers secteurs. En agissant ma<strong>int</strong>enant,<br />

nous sauverons <strong>des</strong> vies. Nous demandons instamment aux gouvernements, et à d’autres secteurs de <strong>la</strong><br />

société, d’adhérer aux principales recommandations du présent rapport et de les faire suivre d’effet.<br />

LEE Jong-wook<br />

Directeur général<br />

Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé<br />

James D. Wolfensohn<br />

Président<br />

Groupe de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e


Préface<br />

Plus de 3000 Kényans, âgés pour <strong>la</strong> plupart de 15 à 44 ans sont tués chaque année <strong>sur</strong> nos routes. Le coût<br />

de ces accidents pour notre économie dépasse les US $50 millions sans parler <strong>des</strong> pertes de vies humaines.<br />

Le Gouvernement kényan considère que les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion constituent un problème de santé<br />

publique majeur qui serait évitable par <strong>la</strong> <strong>prévention</strong>.<br />

En 2003, le nouveau Gouvernement de <strong>la</strong> National Alliance Rainbow Coalition a relevé le défi de <strong>la</strong> sécurité routière. Il<br />

a mis l’accent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es spécifiques visant à lutter contre le non-respect actuel de <strong>la</strong> réglementation routière<br />

et à rendre obligatoire l’instal<strong>la</strong>tion de limitateurs de vitesse dans les véhicules du service public.<br />

Parallèlement à ces me<strong>sur</strong>es, le Gouvernement a aussi <strong>la</strong>ncé une campagne de sécurité routière de<br />

six mois et déc<strong>la</strong>ré <strong>la</strong> guerre à <strong>la</strong> corruption, qui contribue directement et indirectement au niveau<br />

inacceptable <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route dans le pays.<br />

J’engage toutes les nations à mettre en œuvre les recommandations du <strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion comme guide pour promouvoir <strong>la</strong> sécurité routière dans leurs pays. Muni de cet outil,<br />

j’ai l’<strong>int</strong>ention pour ma part de bien travailler avec mes collègues <strong>des</strong> secteurs de <strong>la</strong> santé, <strong>des</strong> transports, de<br />

l’éducation et autres pour m’attaquer plus pleinement à ce problème de santé publique majeur.<br />

Mwai Kibaki, Président de <strong>la</strong> République du Kenya<br />

En 2004, <strong>la</strong> Journée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé organisée par l’OMS sera consacrée, pour <strong>la</strong> première fois, à <strong>la</strong><br />

sécurité routière. Chaque année, selon les statistiques connues, 1,2 million de personnes dans le monde<br />

trouvent <strong>la</strong> mort <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route. Des millions d’autres sont atte<strong>int</strong>es, parfois pour <strong>la</strong> vie, dans leur chair. Cette<br />

hécatombe et cette somme de souffrances, qui frappent tout particulièrement les jeunes, n’épargnent aucun<br />

pays. Un patrimoine humain considérable se trouve ainsi anéanti, emportant aussi avec lui de très lour<strong>des</strong><br />

conséquences sociales et économiques. C’est dire combien <strong>la</strong> sécurité routière constitue aujourd’hui un<br />

enjeu majeur de santé publique, à l’échelle <strong>mondial</strong>e.<br />

L’inauguration officielle de cette journée aura lieu à Paris le 7 avril 2004. La France s’en trouve honorée.<br />

Elle y voit <strong>la</strong> reconnaissance <strong>des</strong> efforts importants de tous les Français qui se sont mobilisés afin d’enrayer<br />

l’insécurité et <strong>la</strong> violence routières à <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> France se trouve confrontée. Ces efforts ne portent leurs<br />

fruits que s’ils s’accompagnent d’une réelle volonté de refuser <strong>la</strong> fatalité, l’indifférence et <strong>la</strong> résignation qui<br />

entourent trop souvent les accidents de <strong>la</strong> route. La mobilisation de l’ensemble du Gouvernement français<br />

et <strong>des</strong> acteurs concernés, notamment <strong>des</strong> associations, a-t-elle permis, grâce à une politique déterminée<br />

de <strong>prévention</strong> et de contrôle, de faire reculer de 20 % le nombre de personnes tuées, qui est passé de<br />

7242 en 2002 à 5732 en 2003. Si rien n’est encore acquis, un constat cependant s’impose : c’est bien par<br />

l’évolution <strong>des</strong> esprits et <strong>des</strong> mentalités que nous parviendrons, ensemble, à gagner ce combat collectif et<br />

individuel pour <strong>la</strong> vie.<br />

Jacques Chirac, Président de <strong>la</strong> République française


x • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Les morts et les blessés que font les accidents de <strong>la</strong> route représentent un problème de santé publique majeur<br />

et grandissant à l’échelle <strong>mondial</strong>e. Le Viet Nam n’est pas épargné. En 2002, le taux <strong>mondial</strong> de mortalité<br />

dû aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion était de 19 pour 100 000 habitants ; dans notre pays, il atteignait 27<br />

pour 100 000 habitants. Les accidents de <strong>la</strong> route font aujourd’hui cinq fois plus de morts qu’il y a dix ans.<br />

En 2003, un total de 20 774 accidents ont été enregistrés, faisant 12 864 morts et 20 704 blessés et coûtant<br />

<strong>des</strong> milliards de dông vietnamiens.<br />

Un <strong>des</strong> principaux facteurs contribuant à <strong>la</strong> multiplication <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route au Viet Nam est<br />

l’augmentation rapide du nombre <strong>des</strong> véhicules, et en particulier <strong>des</strong> motocyclettes, dont le parc s’accroît<br />

de 10 % chaque année. Près de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> conducteurs de motocyclettes n’ont pas de permis et les trois<br />

quarts ne respectent pas les règles de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Par ailleurs, le développement <strong>des</strong> routes et autres<br />

infrastructures de transports n’a pas suivi <strong>la</strong> croissance économique rapide.<br />

Pour réduire le nombre de morts et de blessés, protéger les biens et contribuer à un développement<br />

durable, le Gouvernement du Viet Nam a créé en 1995 le Comité national de <strong>la</strong> sécurité routière. En 2001, il<br />

a <strong>la</strong>ncé <strong>la</strong> politique nationale de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents et <strong>traumatismes</strong> qui a pour objectif de ramener le<br />

nombre de morts par accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à 9 pour 10 000 véhicules. Parmi les initiatives prises par le<br />

Gouvernement pour réduire les accidents de <strong>la</strong> route, de nouvelles règles de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ont été adoptées et<br />

leur application a été renforcée. En 2003, le nombre d’accidents de <strong>la</strong> route a été réduit de 27,2 % par rapport<br />

à l’année précédente, et le nombre de morts et de blessés a baissé respectivement de 8,1 % et 34,8 %.<br />

Le Gouvernement du Viet Nam appliquera <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es plus strictes pour réduire les accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion par <strong>des</strong> campagnes de promotion de <strong>la</strong> santé, par un renforcement du système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<br />

et par <strong>la</strong> mobilisation <strong>des</strong> différents secteurs à tous les niveaux et par celle de <strong>la</strong> société tout entière. Le<br />

Gouvernement du Viet Nam accueille favorablement le <strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de l’OMS et de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e, et s’attachera à appliquer ses recommandations<br />

dans toute <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e possible.<br />

Son Excellence M. Phan Van Khai, Premier Ministre de <strong>la</strong> République socialiste du Viet Nam


PRÉFACE • xi<br />

En Thaï<strong>la</strong>nde, les accidents de <strong>la</strong> route sont considérés comme l’un <strong>des</strong> trois principaux problèmes de santé<br />

publique du pays. Bien que le Gouvernement fasse tous ses efforts pour y remédier, on déplore chaque année<br />

plus de 13 000 tués et plus d’un million de blessés dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, qui <strong>la</strong>issent plusieurs<br />

centaines de milliers de personnes handicapées. La grande majorité <strong>des</strong> tués et <strong>des</strong> blessés sont <strong>des</strong> motocyclistes,<br />

<strong>des</strong> cyclistes et <strong>des</strong> piétons.<br />

Le Gouvernement royal thaï<strong>la</strong>ndais considère ce problème comme très urgent et en a fait une <strong>des</strong> priorités<br />

de son programme national. Nous sommes aussi conscients du fait qu’une <strong>prévention</strong> efficace et durable<br />

ne peut être mise en p<strong>la</strong>ce que par une col<strong>la</strong>boration multisectorielle concertée.<br />

Pour s’attaquer à ce problème crucial, le Gouvernement a créé le Road Safety Operations Centre qui regroupe<br />

les différents secteurs du pays et les organismes gouvernementaux concernés ainsi que <strong>des</strong> représentants<br />

<strong>des</strong> organisations non gouvernementales et de <strong>la</strong> société civile. Ce Centre a <strong>la</strong>ncé de nombreuses initiatives<br />

de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents, y compris une campagne « Pas d’alcool au vo<strong>la</strong>nt » ainsi qu’une campagne pour<br />

inciter les motocyclistes à porter <strong>des</strong> casques de sécurité et à conduire prudemment. A cet égard, nous sommes<br />

conscients du fait que de telles campagnes doivent comprendre non seulement un effort d’éducation et<br />

de re<strong>la</strong>tions publiques, mais aussi <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es strictes pour faire appliquer <strong>la</strong> loi.<br />

Le problème <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est as<strong>sur</strong>ément un problème très grave, mais c’est aussi un<br />

problème que l’on peut prévenir et auquel on peut s’attaquer par une action concertée de toutes les parties<br />

concernées. Nous avons bon espoir que, sous l’impulsion du Gouvernement et grâce à sa ferme détermination,<br />

nous réussirons dans nos efforts et nous espérons que d’autres rencontreront le même succès.<br />

Thaksin Shinawatra, Premier Ministre de Thaï<strong>la</strong>nde<br />

Nous nous réjouissons que le Sultanat d’Oman ait contribué, avec d’autres pays, à porter <strong>la</strong> question de <strong>la</strong><br />

sécurité routière devant l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies et joué un rôle majeur dans <strong>la</strong> sensibilisation,<br />

à l’échelle <strong>mondial</strong>e, au problème de l’incidence croissante <strong>des</strong> accidents mortels de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, en<br />

particulier dans les pays en développement.<br />

L’ampleur de ce problème a non seulement encouragé l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies à adopter<br />

une résolution spéciale <strong>sur</strong> le sujet (N° 58/9), mais a aussi poussé l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé à<br />

proc<strong>la</strong>mer l’année 2004 année de <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

En prenant ces deux me<strong>sur</strong>es importantes, les deux Organisations ont <strong>la</strong>ncé le combat <strong>mondial</strong> contre<br />

les <strong>traumatismes</strong> causés par les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, et nous espérons que tous les secteurs de notre<br />

société uniront leurs efforts pour atteindre ce noble objectif humanitaire.<br />

Le <strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est véritablement une lecture<br />

incontournable. Nous félicitons l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé et <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e pour cette<br />

magnifique réalisation.<br />

Qaboos bin Said, Sultan d’Oman


xii • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Les systèmes de transports terrestres sont devenus une <strong>des</strong> composantes fondamentales du monde moderne.<br />

En accélérant les communications et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> marchandises et <strong>des</strong> personnes, ils ont créé une révolution<br />

dans les re<strong>la</strong>tions économiques et sociales contemporaines.<br />

Toutefois, l’<strong>int</strong>roduction <strong>des</strong> nouvelles technologies n’a pas été sans conséquences : <strong>la</strong> pollution de<br />

l’environnement, le stress urbain et <strong>la</strong> dégradation de <strong>la</strong> qualité de l’air sont directement liés aux systèmes<br />

modernes de transports terrestres. Mais <strong>sur</strong>tout, ces transports sont de plus en plus à l’origine d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion qui entraînent un nombre croissant de décès prématurés et de handicaps physiques et<br />

psychologiques. Les pertes subies ne se limitent pas à <strong>la</strong> réduction de productivité et aux <strong>traumatismes</strong> qui<br />

retentissent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> vie privée <strong>des</strong> victimes. L’augmentation <strong>des</strong> coûts <strong>des</strong> services de santé et <strong>la</strong> charge accrue<br />

pesant <strong>sur</strong> les finances publiques posent également <strong>des</strong> problèmes très importants.<br />

Dans les pays en développement, <strong>la</strong> situation est encore aggravée par l’urbanisation rapide et non p<strong>la</strong>nifiée.<br />

Le manque d’infrastructures adéquates dans nos villes, ainsi que l’absence d’un cadre réglementaire<br />

approprié rendent <strong>la</strong> croissance exponentielle du nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion encore plus préoccupante.<br />

Les statistiques montrent qu’au Brésil, 30 000 personnes meurent chaque année dans <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> route : 44 % d’entre elles sont âgées de 20 à 39 ans, et 82 % sont <strong>des</strong> hommes.<br />

Comme les autres pays d’Amérique <strong>la</strong>tine, le Brésil prend de plus en plus conscience de <strong>la</strong> nécessité<br />

urgente d’inverser cette tendance. Le Gouvernement brésilien, par l’<strong>int</strong>ermédiaire du Ministère de <strong>la</strong> Ville,<br />

a déployé <strong>des</strong> efforts considérables pour mettre au po<strong>int</strong> et appliquer <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de sécurité routière et<br />

<strong>la</strong>ncer <strong>des</strong> campagnes d’éducation et <strong>des</strong> programmes mettant l’accent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> participation <strong>des</strong> citoyens. Dans<br />

le cadre de cette action, le Brésil a récemment adopté un nouveau code de <strong>la</strong> route qui a permis de faire<br />

baisser le nombre annuel de tués <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route d’environ 5000. C’est là un progrès encourageant qui devrait<br />

nous inciter à aller encore plus loin dans cette voie. Les défis à relever sont énormes, mais nous ne devons<br />

pas nous dérober. C’est pourquoi <strong>la</strong> sécurité routière restera une priorité pour mon Gouvernement.<br />

La publication de ce rapport arrive donc à po<strong>int</strong> nommé. Les données et les analyses qu’il présente<br />

fourniront un matériel très utile pour engager un débat systématique et approfondi <strong>sur</strong> un problème qui<br />

touche à <strong>la</strong> santé de tous. Mais, ce qui est plus important encore, c’est que ce rapport viendra renforcer<br />

notre conviction que <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es préventives adéquates peuvent avoir <strong>des</strong> effets spectacu<strong>la</strong>ires. La décision<br />

de consacrer <strong>la</strong> Journée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé 2004 à <strong>la</strong> sécurité routière montre <strong>la</strong> détermination de <strong>la</strong> communauté<br />

<strong>int</strong>ernationale à as<strong>sur</strong>er que les moyens modernes de transports terrestres deviennent de plus en<br />

plus une force au service du développement et du bien-être de nos popu<strong>la</strong>tions.<br />

Luis Inácio Lu<strong>la</strong> da Silva, Président de <strong>la</strong> République fédérative du Brésil


Contributions<br />

Conseils en matière de rédaction<br />

Comité de rédaction<br />

Margie Peden, Richard Scurfield, David Sleet, Dinesh Mohan, Adnan A. Hyder, Eva Jarawan et Colin Mathers.<br />

Directrice générale<br />

Margie Peden.<br />

Comité consu<strong>la</strong>tif<br />

Eric Bernes, Suzanne Binder, John Flora, Etienne Krug, Maryvonne Plessis-Fraissard, Jeffrey Runge,<br />

David Silcock, Eduardo Vasconcellos et David Ward.<br />

Contributions aux différents chapitres<br />

Chapitre 1. Données fondamentales<br />

Président du Comité technique : Ian Johnston.<br />

Membres du Comité technique : Julie Abraham, Meleckidzedeck Khayesi, Vinand Nantulya et C<strong>la</strong>es Tingvall.<br />

Rédactrices : Jeanne Breen avec <strong>la</strong> contribution de Ange<strong>la</strong> Seay.<br />

Encadrés : Brian White (encadré 1.1), Hugo Acero (encadré 1.2), Adnan A. Hyder (encadré 1.3), C<strong>la</strong>es Tingvall<br />

(encadré 1.4) et Jeanne Breen (encadré 1.5).<br />

Chapitre 2. Incidence <strong>mondial</strong>e<br />

Président du Comité technique : Robyn Norton.<br />

Membres du Comité technique : Abdulbari Bener, Maureen Cropper, Gopalkrishna Gururaj, El-Sayed Hesham,<br />

Goff Jacobs, Kara McGee, Chamaiparn Santikarn et Wang Zheng-gu.<br />

Rédacteurs : Ange<strong>la</strong> Seay avec <strong>la</strong> contribution de Andrew Downing, Meleckidzedeck Khayesi, Kara McGee et<br />

Margie Peden.<br />

Encadrés : Vinand Nantulya et Michael Reich (encadré 2.1), David Sleet (encadré 2.2), Ian Scott (encadré 2.3),<br />

Liisa Hakamies-Blomqvist (encadré 2.4), Chamaiparn Santikarn (encadré 2.5), Lasse Hantu<strong>la</strong>, Pekka Su<strong>la</strong>nder<br />

et Veli-Pekka Kallberg (encadré 2.6).<br />

Chapitre 3. Facteurs de risque<br />

Président du Comité technique : Murray MacKay.<br />

Membres du Comité technique : Peter Elsenaar, Abdul Ghaffar, Martha Hijar, Veli-Pekka Kallberg, Michael Linnan,<br />

Wilson Odero, Mark Stevenson et E<strong>la</strong>ine Wodzin.<br />

Rédactrice : Jeanne Breen.<br />

Encadrés : Joelle Sleiman (encadré 3.1), Anesh Sukhai et Ashley van Niekerk (encadré 3.2).


xiv • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Chapitre 4. Interventions<br />

Président du Comité technique : Ian Roberts.<br />

Membres du Comité technique : Anthony Bliss, Jeanne Breen, Marcel Haegi, Todd Litman, Jack McLean, Ted Miller,<br />

Charles Mock, Nicole Muhlrad, Francesca Racioppi, Ralf Risser, Geetam Tiwari, Radin Umar, Maria Vegega<br />

et Dean Wilkerson.<br />

Rédacteurs : Jeanne Breen avec <strong>la</strong> contribution de David Sleet et Ange<strong>la</strong> Seay.<br />

Encadrés : Ruth Shults, Dorothy Begg, Daniel Mayhew et Herb Simpson (encadré 4.1), Jeanne Breen (encadré 4.2),<br />

Frances Afukaar (encadré 4.3), Jeanne Breen (encadré 4.4), Mark Stevenson (encadré 4.5) et Olivier Duperrex<br />

(encadré 4.6).<br />

Chapitre 5. Conclusions et recommandations<br />

Président du Comité technique : Fred Wegman.<br />

Membres du Comité technique : Andrew Downing, Ben Eijbergen, Frank Haight, Olive Kobusingye, Brian O’Neill,<br />

Ian Scott, David Silcock, Rochelle Sobel, Eduardo Vazquez-Ve<strong>la</strong>, Rick Waxweiler.<br />

Rédactrice : Margie Peden.<br />

Encadrés : Ian Roberts (encadré 5.1) et Roy Antonio Rojas Vargas (encadré 5.2).<br />

Annexe statistique<br />

Maureen Cropper, Kara McGee, Amy Li, Elizabeth Kopits, Margie Peden et Niels Tomijima.<br />

Collègues réviseurs<br />

Julie Abraham, Frances Afukaar, Noble Appiah, David Bishai, Christine Branche, Walter Buy<strong>la</strong>ert,<br />

Witaya Chadbunchachai, Ann Dellinger, Jane Dion, C<strong>la</strong>ude Dussault, Rune Elvik, Brendan Halleman,<br />

Alejandro Herrera, Ivan Hodac, Hans van Holst, Regina Karega, Arthur Kellermann, Martin Koubek, Jess Kraus,<br />

Larry Lonero, Mary McKay, Kate McMahon, Rose McMurray, Isabelle Mélèse, Heiner Monheim, Frederick<br />

Nafukho, Krishnan Rajam, Elihu Richter, Mark Rosenberg, Mathew Varghese, Maria Vegega, Philip Wambugu,<br />

Rick Waxweiler, Geert Wets, Moira Winslow, Paul White, John Whitelegg et Ingrida Zurlyte.<br />

Autres contributions<br />

Adie<strong>la</strong>h Anderson, Abdulbari Bener, Anthony Bliss, Witaya Chadbunchachai, Carlos Dora, Marcel Dubouloz,<br />

Nelmarie du Toit, Randy Elder, Bill Frith, Sue Goldstein, Philip Graitcer, Marcel Haegi, Narelle Haworth,<br />

Christina Inc<strong>la</strong>n, Arthur Kellerman, Rajam Krishnan, Risto Kuma<strong>la</strong>, Larry Lonero, Stein Lundebye,<br />

Rick Martinez, Margaret McIntyre, Frederico Montero, Jim Nichols, Stephanie Pratt, Junaid Razzak,<br />

Donald Redelmeier, Richard Sattin, Ruth Shults, Rochelle Sobel, Grant Strachan, Leif Svanstrom,<br />

Tamitza Toroyan, Sebastian Van As, Hugh Waters et Wu Yuan.<br />

Consultants dans les Régions de l’OMS<br />

Région africaine / Région de <strong>la</strong> Méditerranée orientale<br />

Abdal<strong>la</strong>h Assaedi, Hussain Abouzaid, Sussan Bassiri, Abdhulbari Bener, Abdul Ghaffar, Mehdi Ghoya,<br />

A<strong>la</strong>a Hamed, El-Sayed Hesham, Syed Jaffar Hussain, Mojahed Jameel, Tsegazeab Kebede, Meleckidzedeck Khayesi,<br />

Olive Kobusingye, Charlotte Ndiaye, Wilson Odero, Ian Roberts et Emmanuel Yoro Gouali.<br />

Région <strong>des</strong> Amériques<br />

Julie Abraham, Anthony Bliss, Bryna Brennan, Alberto Concha-Eastman, Martha Hijar, Eva Jarawan,<br />

Larry Lonero, Kara McGee, Margie Peden, Deysi Rodriguez, Roy Antonio Rojas Vargas, Mark Rosenberg,<br />

Ange<strong>la</strong> Seay, Richard Scurfield, Anamaria Testa Tambellini, Maria Vegega, Elisabeth Ward et Rick Waxweiler.


CONTRIBUTIONS • xv<br />

Région de l’Asie du Sud-Est / Région du Pacifique occidental<br />

Shanthi Ameratunga, Anthony Bliss, Li Dan, Sitaleki Finau, Gopa<strong>la</strong>krishna Gururaj, Ian Johnston,<br />

Rajam Krishnan, Robyn Norton, Munkdorjiin Otgon, Margie Peden, Chamaiparn Santikarn, Ian Scott,<br />

Gyanendra Sharma, Mark Stevenson et Madan Upadhyaya.<br />

Région européenne<br />

Anthony Bliss, Piero Borgia, Jeanne Breen, Andrew Downing, Brigitte Lantz, Lucianne Licari, Margie Peden,<br />

Francesca Racioppi, Ian Roberts, Ange<strong>la</strong> Seay, Laura Sminkey, Agis Tsouros, Jaros<strong>la</strong>v Volf et Ingrida Zurlyte.


Remerciements<br />

L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé et <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e souhaitent remercier les membres <strong>des</strong> comités,<br />

les personnes qui ont participé aux consultations régionales et aux examens par les pairs, les conseillers et<br />

les consultants de plus de 40 pays dont le dévouement, le soutien et les compétences ont rendu le présent<br />

rapport possible.<br />

L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e et le Comité de rédaction souhaitent rendre<br />

un hommage particulier à Patricia Waller, disparue le 15 août 2003. Elle faisait partie du comité technique<br />

pour le chapitre 1, mais <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die l’a malheureusement empêchée de participer à ses travaux. Nous saluons<br />

ses nombreuses contributions à <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> sécurité routière dans le contexte de <strong>la</strong> santé publique.<br />

Elle était pour beaucoup une amie et un mentor.<br />

Le rapport a également bénéficié <strong>des</strong> contributions de plusieurs autres personnes. Nous remercions en<br />

particulier Jeanne Breen et Ange<strong>la</strong> Seay d’avoir rédigé le rapport dans <strong>des</strong> dé<strong>la</strong>is très serrés, Tony Kahane de<br />

s’être occupé de <strong>la</strong> révision stylistique du texte final, Stuart Adams d’avoir écrit le résumé et David Breuer<br />

de l’avoir revu. Nous remercions aussi les personnes suivantes : Caroline Allsopp et Marie Fitzsimmons,<br />

pour leur précieuse assistance à <strong>la</strong> rédaction ; Anthony Bliss, pour son soutien technique <strong>sur</strong> les questions<br />

de transport ; Meleckidzedeck Khayesi et Tamitza Toroyan, pour leur aide dans <strong>la</strong> gestion et <strong>la</strong> coordination<br />

quotidienne du projet ; Kara McGee et Niels Tomijima pour l’assistance statistique ; Susan Kap<strong>la</strong>n et Ann<br />

Morgan, pour <strong>la</strong> correction <strong>des</strong> épreuves ; Tushita Bosonet et Sue Hobbs, pour <strong>la</strong> conception et <strong>la</strong> présentation<br />

graphiques ; Liza Furnival, pour l’indexation ; Keith Wynn, pour <strong>la</strong> production ; Desiree Kogevinas,<br />

Laura Sminkey et Sabine van Tuyll van Serooskerken, pour les communications ; Wouter Nachtergaele pour<br />

son aide en ce qui concerne les références ; Kevin Nantulya, pour l’aide à <strong>la</strong> recherche ; Anita Portier, pour<br />

<strong>la</strong> traduction du rapport <strong>int</strong>égral en français; et Simone Co<strong>la</strong>iro, Pascale Lanvers-Casaso<strong>la</strong>, Ange<strong>la</strong> Swetloff-<br />

Coff, pour le soutien administratif.<br />

L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé souhaite également remercier les organismes suivants de leur généreux<br />

concours financier à <strong>la</strong> préparation et à <strong>la</strong> publication du rapport : le Programme du Golfe arabe pour<br />

les organisations de développement <strong>des</strong> Nations Unies (AGFUND); <strong>la</strong> Fondation FIA ; le gouvernement<br />

f<strong>la</strong>mand ; le Global Forum for Health Research ; l’Agence suédoise de développement <strong>int</strong>ernational ; <strong>la</strong> Direction de<br />

<strong>la</strong> sécurité routière du ministère <strong>des</strong> Transports du Royaume-Uni ; <strong>la</strong> National Highway Traffi c Safety Administration<br />

et les Centers for Disease Control and Prevention <strong>des</strong> Etats-Unis d’Amérique.


Introduction<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion constituent un problème de santé et une crise de développement majeurs,<br />

et leur nombre devrait augmenter, si les Etats Membres ne s’attaquent pas véritablement à <strong>la</strong> question de <strong>la</strong><br />

sécurité routière. Ce dossier préoccupe l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé (OMS) depuis plus de quatre<br />

décennies. Dès 1962, un rapport de l’OMS par<strong>la</strong>it de <strong>la</strong> nature et de <strong>la</strong> dynamique du problème (1). En 1974,<br />

l’Assemblée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé a adopté <strong>la</strong> résolution WHA27.59 déc<strong>la</strong>rant que les accidents de <strong>la</strong> route<br />

constituent un problème de santé publique et appe<strong>la</strong>nt les Etats Membres à réagir (2). Depuis deux décennies,<br />

<strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e encourage ses emprunteurs à inclure <strong>des</strong> éléments re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> sécurité routière<br />

dans <strong>la</strong> plupart de leurs projets de route et de transports urbains.<br />

Ces trois dernières années, les deux organisations ont <strong>int</strong>ensifié leurs travaux <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. C’est ainsi que l’OMS a créé, en mars 2000, le Département de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> de <strong>la</strong> violence et<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, qu’elle a é<strong>la</strong>boré et mis en œuvre une stratégie quinquennale pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, et qu’une aide financière et humaine plus importante a été apportée à <strong>des</strong> activités de<br />

<strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde (3). Dernièrement, l’OMS a décidé de consacrer <strong>la</strong><br />

Journée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé de 2004 à <strong>la</strong> sécurité routière. Au sein de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e, un groupe de travail<br />

<strong>int</strong>erdisciplinaire a été constitué afin de s’as<strong>sur</strong>er que ce dossier important soit considéré comme une question<br />

de santé publique majeure traitée conjo<strong>int</strong>ement par <strong>des</strong> spécialistes <strong>des</strong> transports et de <strong>la</strong> santé publique.<br />

Parmi les autres organisations <strong>int</strong>ernationales, <strong>la</strong> Commission économique <strong>des</strong> Nations Unies pour l’Europe,<br />

le Fonds de développement <strong>des</strong> Nations Unies et le Fonds <strong>des</strong> Nations Unies pour l’enfance ont tous<br />

augmenté leurs activités re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière ces dix dernières années. Début 2003, les Nations<br />

Unies ont adopté une résolution (A/RES/57/309) <strong>sur</strong> <strong>la</strong> crise <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière (4), qui a<br />

été suivie par un rapport du Secrétaire général <strong>sur</strong> le même sujet présenté à <strong>la</strong> 58 e Session de l’Assemblée<br />

générale <strong>des</strong> Nations Unies, plus tard <strong>la</strong> même année (5). En novembre 2003, les Nations Unies ont adopté<br />

une autre résolution (A/RES/58/9) demandant que l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies se réunisse en<br />

séance plénière le 14 avril 2004. Cette réunion plénière viserait à sensibiliser davantage à l’ampleur du problème<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route avec bles<strong>sur</strong>es et à examiner <strong>la</strong> mise en œuvre du <strong>Rapport</strong> <strong>mondial</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies (6).<br />

Ce rapport conjo<strong>int</strong> de l’OMS et de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion représente un élément important de <strong>la</strong> réponse à <strong>la</strong> crise <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière. Il est<br />

<strong>des</strong>tiné aux décideurs régionaux, nationaux et <strong>int</strong>ernationaux, aux organismes <strong>int</strong>ernationaux et aux professionnels<br />

clés <strong>des</strong> secteurs de <strong>la</strong> santé publique, <strong>des</strong> transports, du génie et de l’éducation, entre autres, et il vise à inciter<br />

à agir pour <strong>la</strong> sécurité routière. Il énonce <strong>des</strong> principes universels plus qu’un « p<strong>la</strong>n d’action » <strong>mondial</strong>, car ses<br />

auteurs savent pertinemment qu’il faut définir les besoins locaux et adapter les « meilleures pratiques » en conséquence.<br />

Un résumé du rapport est également disponible <strong>sur</strong> http://www.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/violence_injury_prevention.<br />

Objectifs du rapport<br />

Le présent rapport a pour thème central le fardeau <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et le besoin urgent pour<br />

les gouvernements et les autres acteurs clés de redoubler d’efforts pour prévenir ces accidents.


xx • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Il a pour objectif :<br />

— de sensibiliser davantage à l’ampleur, aux facteurs de risque et aux conséquences <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion à l’échelle <strong>mondial</strong>e ;<br />

— d’attirer l’attention <strong>sur</strong> le fait qu’il existe <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es préventives face à ce problème et de faire connaître<br />

les stratégies d’<strong>int</strong>ervention actuelles connues ; et<br />

— de demander une approche coordonnée de tout un éventail de secteurs face au problème.<br />

Le rapport vise plus particulièrement à :<br />

— décrire le fardeau, l’<strong>int</strong>ensité, le schéma et les conséquences <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à l’échelle<br />

régionale, nationale et <strong>mondial</strong>e ;<br />

— examiner les principaux déterminants et facteurs de risque ;<br />

— analyser les <strong>int</strong>erventions et les stratégies possibles face au problème ;<br />

— recommander <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es à l’échelle locale, nationale et <strong>int</strong>ernationale.<br />

À partir de ces objectifs, le rapport se divise en cinq chapitres décrits ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Données fondamentales<br />

Le chapitre 1 explique comment l’approche de <strong>la</strong> sécurité routière s’est développée au fil <strong>des</strong> années. Il<br />

explique aussi que <strong>la</strong> forte hausse <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion entraînant <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es prévue à l’échelle<br />

<strong>mondial</strong>e pour les deux prochaines décennies n’est pas inévitable, si les me<strong>sur</strong>es voulues sont prises. Une<br />

approche multisectorielle et systématique est ensuite préconisée en matière de <strong>prévention</strong> et d’atténuation.<br />

Incidence <strong>mondial</strong>e<br />

Au chapitre 2 sont exposées les caractéristiques et l’ampleur du problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pour différents usagers de <strong>la</strong> route. La question clé de <strong>la</strong> collecte <strong>des</strong> données est examinée,<br />

ainsi que l’incidence <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route <strong>sur</strong> les personnes, les familles et <strong>la</strong> société en général.<br />

Facteurs de risque<br />

Le chapitre 3 décrit les principaux facteurs de risque et déterminants <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es qui en résultent.<br />

Interventions<br />

Le chapitre 4 examine <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions possibles et analyse leur efficacité, leur coût et leur acceptabilité<br />

par le public, lorsqu’il existe <strong>des</strong> données à ce sujet.<br />

Conclusions et recommandations<br />

Le dernier chapitre tire <strong>des</strong> conclusions et présente les principales recommandations du rapport pour tous<br />

ceux qui sont concernés par <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> réseaux routiers.<br />

Préparation du rapport<br />

Plus de cent spécialistes <strong>int</strong>ernationaux appartenant aux secteurs de <strong>la</strong> santé, <strong>des</strong> transports, de l’ingénierie,<br />

de <strong>la</strong> police et de l’éducation, entre autres, ainsi qu’au secteur privé et à <strong>des</strong> organisations non gouvernementales<br />

ont participé à <strong>la</strong> préparation du présent rapport. Un petit comité de rédaction a coordonné ce<br />

processus. Un comité technique composé d’experts du monde entier a dressé les gran<strong>des</strong> lignes de chaque<br />

chapitre. Les deux principaux rédacteurs ont écrit les différents chapitres du rapport, après quoi un réviseur<br />

en a affiné le style. Un comité consultatif a conseillé le comité de rédaction aux différentes étapes de <strong>la</strong><br />

production du rapport.


INTRODUCTION • xxi<br />

Une série de consultations a été organisée avec <strong>des</strong> spécialistes et <strong>des</strong> représentants <strong>des</strong> pouvoirs publics<br />

locaux dans les bureaux régionaux de l’OMS afin d’examiner les gran<strong>des</strong> lignes <strong>des</strong> chapitres et de recueillir<br />

<strong>des</strong> suggestions pour les principales recommandations du rapport. Au cours d’une réunion au siège de l’OMS<br />

à Genève, le comité technique a approfondi le fruit <strong>des</strong> consultations régionales re<strong>la</strong>tives au chapitre 5, qui<br />

est le chapitre <strong>des</strong> recommandations.<br />

Avant <strong>la</strong> révision stylistique, tous les chapitres ont été soumis à l’examen impartial de scientifiques et<br />

d’experts du monde entier. Il leur a été demandé de commenter non seulement le contenu scientifique,<br />

mais aussi <strong>la</strong> pertinence de chaque chapitre par rapport à leur propre culture.<br />

Que se passera-t-il après le rapport ?<br />

Nous espérons que le <strong>la</strong>ncement du présent rapport marquera le commencement d’un long processus<br />

d’amélioration de <strong>la</strong> sécurité routière. Pour être efficace, le rapport doit encourager le débat à l’échelle locale,<br />

nationale et <strong>int</strong>ernationale, et les recommandations formulées doivent inciter à renforcer considérablement<br />

les me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde.<br />

Références<br />

1. Norman LG. Road traffi c accidents: epidemiology, control, and prevention. Genève, Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong><br />

Santé, 1962.<br />

2. Résolution WHA27.59. Prévention <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière. Vingt-septième Assemblée <strong>mondial</strong>e<br />

de <strong>la</strong> Santé, Genève, 7–23 mai 1974. Genève, Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 1974. (http://www.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/<br />

violence_injury_prevention/media/en/172.pdf, consulté le 17 novembre 2003).<br />

3. Peden M et al. Stratégie quinquennale de l’OMS pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Genève, Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 2001 (http://www.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/world-health-day/2004/en/final_strat_fr.pdf, consulté<br />

le 30 octobre 2003).<br />

4. Résolution de l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies 57/309 <strong>sur</strong> <strong>la</strong> crise <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière (22 mai 2003). New<br />

York (NY), Nations Unies (http://www.unece.org/trans/roadsafe/docs/GA_R_57-309f.pdf, consulté<br />

le 30 octobre 2003).<br />

5. Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies. <strong>Rapport</strong> du Secrétaire général <strong>sur</strong> <strong>la</strong> crise <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière (7 août<br />

2003). New York (NY), Nations Unies (A/58/228) (http://www.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/world-health-day/2004/<br />

infomaterials/en/un_fr.pdf, consulté le 30 octobre 2003).<br />

6. Résolution de l’Assemblée générale <strong>des</strong> Nations Unies A/RES/58/9 <strong>sur</strong> <strong>la</strong> crise <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière (19 novembre 2003).<br />

New York, NY (Etats-Unis d’Amériques), Nations Unies (http://ods-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/<br />

N03/453/45/PDF/N0345345.pdf?OpenElement, consulté le 30 décembre 2003).


CHAPITRE 1<br />

Données fondamentales


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 3<br />

Introduction<br />

Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

constituent un problème de santé publique<br />

<strong>mondial</strong>e majeur mais négligé dont <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

efficace et durable passe par <strong>des</strong> efforts concertés.<br />

De tous les systèmes auxquels les gens ont affaire<br />

quotidiennement, celui <strong>des</strong> transports routiers est<br />

le plus complexe et le plus dangereux. On estime<br />

à près de 1,2 million le nombre de personnes qui<br />

meurent chaque année dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion dans le monde, et les blessés pourraient<br />

être au nombre de 50 millions, soit <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

combinée de cinq <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> villes de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.<br />

La tragédie que masquent ces chiffres retient<br />

moins souvent l’attention <strong>des</strong> médias que d’autres<br />

types de tragédies, moins fréquentes mais plus<br />

inhabituelles.<br />

Le pire, c’est que sans <strong>des</strong> efforts redoublés et<br />

de nouvelles initiatives, le nombre total <strong>des</strong> décès<br />

mondiaux et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> imputables à <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion routière devrait augmenter de quelque<br />

65 % entre 2000 et 2020 (1, 2) et de 80 % dans les<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen. La majorité<br />

de ces décès touchent actuellement <strong>des</strong> « usagers<br />

de <strong>la</strong> route vulnérables » – piétons, cyclistes et<br />

motocyclistes. Dans ces derniers, les décès parmi<br />

les occupants <strong>des</strong> voitures continuent de prédominer,<br />

mais les risques par habitant auxquels sont<br />

confrontés les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables sont<br />

importants.<br />

Le présent rapport, qui est le premier rapport<br />

important <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

publié conjo<strong>int</strong>ement par l’Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé (OMS) et <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e,<br />

montre combien les deux organismes sont préoccupés<br />

par l’effet préjudiciable de réseaux de<br />

transport routier peu sûrs <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé publique et<br />

<strong>sur</strong> le développement <strong>mondial</strong>. Le rapport affirme,<br />

premièrement, que le niveau de décès et de <strong>traumatismes</strong><br />

imputables à <strong>la</strong> route est inacceptable et,<br />

deuxièmement, qu’il est dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e<br />

évitable.<br />

Il est donc urgent de reconnaître que <strong>la</strong> situation<br />

s’aggrave <strong>sur</strong> les routes et de prendre les me<strong>sur</strong>es<br />

qui s’imposent. La <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et leur atténuation<br />

devraient recevoir <strong>la</strong> même attention et les mêmes<br />

ressources proportionnellement que d’autres problèmes<br />

de santé importants, si l’on veut éviter les<br />

pertes en vie humaine et les <strong>traumatismes</strong> de <strong>la</strong><br />

route, ainsi que leurs répercussions dévastatrices <strong>sur</strong><br />

le p<strong>la</strong>n humain et le coût économique énorme pour<br />

<strong>la</strong> société.<br />

Le rapport a trois grands objectifs :<br />

• Sensibiliser davantage et amener à renforcer les<br />

engagements et à prendre <strong>des</strong> décisions plus<br />

informées à tous les niveaux – y compris dans<br />

les gouvernements, les secteurs professionnels<br />

et les organismes <strong>int</strong>ernationaux –, afin que<br />

<strong>des</strong> stratégies de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route scientifiquement<br />

éprouvées puissent être mises en œuvre. Toute<br />

réponse efficace au défi <strong>mondial</strong> de <strong>la</strong> réduction<br />

du nombre <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion passera<br />

nécessairement par une <strong>la</strong>rge mobilisation<br />

de tous ceux qui sont concernés à l’échelle<br />

locale, nationale et <strong>int</strong>ernationale.<br />

• Justifier va<strong>la</strong>blement le changement d’optique<br />

qui s’opère depuis quelques années,<br />

tout particulièrement lorsque <strong>des</strong> recherches<br />

approfondies ont été entreprises <strong>sur</strong> <strong>la</strong> nature<br />

du problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>sur</strong> ce qui constitue<br />

une bonne <strong>prévention</strong>. L’idée est que le tribut<br />

à payer à <strong>la</strong> mobilité et au développement<br />

économique doit être remp<strong>la</strong>cé par une vision<br />

plus globale où l’on met l’accent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> totalité<br />

du système circu<strong>la</strong>tion routière.<br />

• Aider à renforcer les institutions et à former de<br />

réels partenariats afin de rendre les systèmes<br />

routiers plus sûrs. Ces partenariats devraient<br />

exister horizontalement entre différents secteurs<br />

administratifs et verticalement entre<br />

différents paliers de gouvernement, de même<br />

qu’entre les pouvoirs publics et les organisations<br />

non gouvernementales. Au niveau<br />

administratif, ce<strong>la</strong> signifie établir une étroite<br />

col<strong>la</strong>boration entre les secteurs <strong>des</strong> transports,<br />

de <strong>la</strong> santé publique, <strong>des</strong> finances, de <strong>la</strong> justice<br />

et d’autres encore qui sont concernés.<br />

Le rapport vise donc principalement les décideurs<br />

et les spécialistes clés de tous les secteurs et


4 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

à tous les niveaux, l’objectif étant de proposer un<br />

cadre d’action stratégique. Des principes universels,<br />

plutôt qu’un p<strong>la</strong>n d’action d’application <strong>mondial</strong>e,<br />

sont énoncés. La raison en est qu’il faut toujours<br />

tenir compte de <strong>la</strong> situation locale, afin que <strong>des</strong> pratiques<br />

exemp<strong>la</strong>ires éprouvées ailleurs puissent être<br />

affinées et adaptées pour <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions locales à<br />

<strong>la</strong> fois pertinentes et fructueuses.<br />

TABLEAU 1.1<br />

Principales causes de mortalité dans le monde par groupe d’âge, 2002<br />

Rang 0−4 ans 5−14 ans 15−29 ans 30−44 ans 45−59 ans 60 ans Tous âges<br />

1 Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

1 890 008<br />

Ma<strong>la</strong>dies infantiles<br />

219 434<br />

VIH/SIDA<br />

707 277<br />

VIH/SIDA<br />

1 178 856<br />

Cardiopathie<br />

ischémique<br />

1 043 978<br />

Cardiopathie<br />

ischémique<br />

5 812 863<br />

Cardiopathie<br />

ischémique<br />

7 153 056<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques<br />

1 577 891<br />

3 Insuffisance<br />

pondérale à <strong>la</strong><br />

naissance<br />

1 149 168<br />

4 Paludisme<br />

1 098 446<br />

5 Ma<strong>la</strong>dies infantiles<br />

1 046 177<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

130 835<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

127 782<br />

VIH/SIDA<br />

108 090<br />

Noyade<br />

86 327<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

302 208<br />

Traumatismes<br />

auto-infligés<br />

251 806<br />

Tuberculose<br />

245 818<br />

Violence <strong>int</strong>erpersonnelle<br />

216 169<br />

Tuberculose<br />

390 004<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

285 457<br />

Cardiopathie<br />

ischémique<br />

231 340<br />

Traumatismes<br />

auto-infligés<br />

230 490<br />

Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires<br />

623 099<br />

Tuberculose<br />

400 704<br />

VIH/SIDA<br />

390 267<br />

Bronchopneumopathie<br />

obstructive<br />

chronique<br />

309 726<br />

Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires<br />

4 685 722<br />

Bronchopneumopathie<br />

obstructive<br />

chronique<br />

2 396 739<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

1 395 611<br />

Cancers de <strong>la</strong><br />

trachée, <strong>des</strong><br />

bronches et <strong>des</strong><br />

poumons<br />

927 889<br />

Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires<br />

5 489 591<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

3 764 415<br />

VIH/SIDA<br />

2 818 762<br />

Bronchopneumopathie<br />

obstructive<br />

chronique<br />

2 743 509<br />

6 Asphyxie et<br />

traumatisme à <strong>la</strong><br />

naissance<br />

729 066<br />

Paludisme<br />

76 257<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

92 522<br />

Violence <strong>int</strong>erpersonnelle<br />

165 796<br />

Cancers de <strong>la</strong><br />

trachée, <strong>des</strong><br />

bronches et <strong>des</strong><br />

poumons<br />

261 860<br />

Diabète sucré<br />

749 977<br />

Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques<br />

1 766 447<br />

7 VIH/SIDA<br />

370 706<br />

8 Cardiopathie<br />

congénitale<br />

223 569<br />

9 Malnutrition<br />

protéinoénergétique<br />

138 197<br />

Ma<strong>la</strong>dies tropicales<br />

35 454<br />

Incendies<br />

33 046<br />

Tuberculose<br />

32 762<br />

Incendies<br />

90 845<br />

Noyade<br />

87 499<br />

Guerre<br />

71 680<br />

Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires<br />

124 417<br />

Cirrhose du foie<br />

100 101<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

98 232<br />

Cirrhose du foie<br />

250 208<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

221 776<br />

Traumatismes<br />

auto-infligés<br />

189 215<br />

Cardiopathie<br />

hypertensive<br />

732 262<br />

Cancer de l’estomac<br />

605 395<br />

Tuberculose<br />

495 199<br />

Ma<strong>la</strong>dies infantiles<br />

1 359 548<br />

Tuberculose<br />

1 605 063<br />

Cancers de <strong>la</strong><br />

trachée, <strong>des</strong><br />

bronches et <strong>des</strong><br />

poumons<br />

1 238 417<br />

10 MST à l’exclusion<br />

du VIH<br />

67 871<br />

11 Méningite<br />

64 255<br />

12 Noyade<br />

57 287<br />

Malnutrition<br />

protéinoénergétique<br />

30 763<br />

Méningite<br />

30 694<br />

Leucémie<br />

21 097<br />

Troubles hypertensifs<br />

61 711<br />

Hémorragie<br />

maternelle<br />

56 233<br />

Cardiopathie<br />

ischémique<br />

53 870<br />

Empoisonnements<br />

81 930<br />

Incendies<br />

67 511<br />

Hémorragie<br />

maternelle<br />

63 191<br />

Cancer de l’estomac<br />

185 188<br />

Cancer du foie<br />

180 117<br />

Diabète sucré<br />

175 423<br />

Cancer du côlon<br />

et du rectum<br />

476 902<br />

Néphrite et<br />

néphrose<br />

440 708<br />

Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer<br />

et autres<br />

démences<br />

382 339<br />

Paludisme<br />

1 221 432<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1 183 492<br />

Insuffisance<br />

pondérale à <strong>la</strong><br />

naissance<br />

1 149 172<br />

13 Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

49 736<br />

14 Troubles endocriniens<br />

42 619<br />

15 Tuberculose<br />

40 574<br />

Chutes<br />

20 084<br />

Violence<br />

18 551<br />

Empoisonnements<br />

18 529<br />

Empoisonnements<br />

52 956<br />

Ma<strong>la</strong>dies infantiles<br />

48 101<br />

Avortements<br />

43 782<br />

Guerre<br />

61 018<br />

Noyade<br />

56 744<br />

Cancer du foie<br />

55 486<br />

Infections <strong>des</strong><br />

voies respiratoires<br />

inférieures<br />

160 259<br />

Cancer du sein<br />

147 489<br />

Cardiopathie<br />

hypertensive<br />

129 634<br />

Cancer du foie<br />

367 503<br />

Cirrhose du foie<br />

366 417<br />

Cancer de l’œsophage<br />

318 112<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).<br />

Diabète sucré<br />

982 175<br />

Cardiopathie<br />

hypertensive<br />

903 612<br />

Traumatismes<br />

auto-infligés<br />

874 955


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 5<br />

Un problème de santé publique<br />

Décès, incapacités et <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Chaque jour dans le monde, près de 16 000 personnes<br />

meurent <strong>des</strong> suites de <strong>traumatismes</strong>. Ceux-ci<br />

représentent 12 % du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

ainsi que <strong>la</strong> troisième cause de mortalité générale<br />

et <strong>la</strong> principale cause de décès dans le groupe d’âge<br />

<strong>des</strong> 1 à 40 ans (3). A l’échelle <strong>mondial</strong>e, <strong>la</strong> catégorie<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> est dominée par ceux subis dans<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route. D’après les données de<br />

l’OMS, les décès consécutifs à ces accidents représentent<br />

à peu près 25 % <strong>des</strong> décès <strong>int</strong>ervenant à <strong>la</strong><br />

suite de <strong>traumatismes</strong> (4).<br />

En raison <strong>des</strong> limites de <strong>la</strong> collecte et de l’analyse<br />

<strong>des</strong> données re<strong>la</strong>tives aux <strong>traumatismes</strong>, de problèmes<br />

de sous-déc<strong>la</strong>ration et de différences d’<strong>int</strong>erprétation,<br />

les estimations du nombre annuel <strong>des</strong> décès imputables<br />

à <strong>la</strong> route varient. Les chiffres vont de 750 000 (5)<br />

environ, ce qui est probablement une sous-estimation,<br />

étant donné que le calcul repose <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données<br />

de 1998, à 1 183 492 par an, ce qui équivaut à plus de<br />

3 000 vies perdues par jour (voir Annexe statistique,<br />

tableau A.2).<br />

Environ 85 % <strong>des</strong> décès imputables à <strong>la</strong> route,<br />

90 % <strong>des</strong> années de vie corrigées de l’incapacité<br />

perdues à cause d’accidents, et 96 % <strong>des</strong> enfants<br />

qui meurent <strong>des</strong> suites d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le<br />

monde concernent <strong>des</strong> pays à<br />

faible revenu ou à revenu moyen.<br />

Plus de 50 % <strong>des</strong> décès frappent<br />

de jeunes adultes appartenant au<br />

groupe d’âge <strong>des</strong> 15 à 44 ans (6).<br />

Chez les enfants âgés de 5 à 14<br />

ans et les jeunes adultes âgés de<br />

15 à 29 ans, les <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

sont <strong>la</strong> deuxième cause de décès<br />

dans le monde (voir tableau 1.1).<br />

Dans les pays et régions à faible<br />

revenu – en Afrique, en Asie, dans<br />

les Caraïbes et en Amérique <strong>la</strong>tine<br />

–, <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> décès imputables<br />

à <strong>la</strong> route concernent <strong>des</strong> piétons,<br />

<strong>des</strong> passagers, <strong>des</strong> cyclistes, <strong>des</strong><br />

TABLEAU 1.2<br />

utilisateurs de deux-roues motorisés et <strong>des</strong> occupants<br />

d’autobus et de minibus (7, 8). En revanche, dans <strong>la</strong><br />

plupart <strong>des</strong> pays à revenu élevé, <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> victimes<br />

se trouvent parmi les occupants de véhicules.<br />

Cependant, si l’on prend les taux de létalité comparatifs<br />

(décès consécutifs à tout type d’exposition)<br />

pour tous les usagers du réseau de circu<strong>la</strong>tion, ces<br />

différences régionales disparaissent. Presque partout,<br />

le risque de mourir dans un accident de <strong>la</strong> route<br />

est bien plus grand pour les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

– piétons, cyclistes et motocyclistes – que<br />

pour les occupants <strong>des</strong> véhicules (8, 9).<br />

Le bi<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> route ne représente que <strong>la</strong><br />

« po<strong>int</strong>e de l’iceberg » du gaspil<strong>la</strong>ge total en<br />

ressources humaines et sociales qu’entraînent<br />

les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. L’OMS estime que,<br />

dans le monde, entre 20 millions et 50 millions<br />

de personnes sont blessées ou handicapées chaque<br />

année dans ces accidents, cette marge importante<br />

tenant à <strong>la</strong> sous-déc<strong>la</strong>ration considérable et connue<br />

du nombre de victimes (10).<br />

En utilisant <strong>des</strong> données épidémiologiques<br />

tirées d’étu<strong>des</strong> nationales, on peut arriver à une<br />

estimation prudente de <strong>la</strong> proportion <strong>des</strong> décès,<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> nécessitant <strong>des</strong> soins hospitaliers<br />

et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es légères, à savoir 1:15:70 dans <strong>la</strong><br />

plupart <strong>des</strong> pays (11–18).<br />

Évolution du c<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> AVCI a pour les 10 principales causes du<br />

fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

Rang 1990<br />

Ma<strong>la</strong>die ou traumatisme<br />

1 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires<br />

inférieures<br />

Rang 2020<br />

Ma<strong>la</strong>die ou traumatisme<br />

1 Cardiopathie ischémique<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2 Dépression unipo<strong>la</strong>ire majeure<br />

3 Affections périnatales 3 Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

4 Dépression unipo<strong>la</strong>ire majeure 4 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires<br />

5 Cardiopathie ischémique 5 Bronchopneumopathie obstructive<br />

chronique<br />

6 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires<br />

inférieures<br />

7 Tuberculose 7 Tuberculose<br />

8 Rougeole 8 Guerre<br />

9 Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 9 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques<br />

10 Anomalies congénitales 10 VIH<br />

a<br />

AVCI : Années de vie corrigées de l’incapacité. Une évaluation du déficit de santé qui<br />

tient compte à <strong>la</strong> fois du nombre d’années perdues à cause d’une mort prématurée et de<br />

<strong>la</strong> perte de santé décou<strong>la</strong>nt d’un handicap.<br />

Source : Référence 2.


6 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Dans beaucoup de pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen, le fardeau <strong>des</strong> accidentés de <strong>la</strong> route<br />

est tel qu’ils représentent de 30 % à 86 % <strong>des</strong> admissions<br />

pour traumatisme (19, 20).<br />

On prévoit certes une diminution de 30 % <strong>des</strong><br />

décès consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route dans les<br />

pays à revenu élevé, mais les tendances actuelles et les<br />

projections pour les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen <strong>la</strong>issent présager une forte augmentation de<br />

<strong>la</strong> mortalité imputable aux accidents de <strong>la</strong> route entre<br />

ENCADRÉ 1.1<br />

Les tragédies humaines derrière les statistiques <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route<br />

Un week-end du pr<strong>int</strong>emps 2000, Ruth, 22 ans, et son frère Paul, 20 ans, rejoignirent leurs parents à <strong>la</strong> campagne,<br />

dans le Suffolk, pour leur 25 e anniversaire de mariage. Le dimanche soir, après <strong>la</strong> fête familiale, Paul al<strong>la</strong> au cinéma<br />

avec un ami, à bord de <strong>la</strong> vieille Fiat Uno rafistolée de ce dernier.<br />

A minuit, <strong>la</strong> famille fut réveillée par quelqu’un qui frappait à <strong>la</strong> porte. Un policier venait leur annoncer qu’il y avait<br />

eu un accident de voiture et il demanda aux parents en état de choc de se rendre à l’hôpital voisin. Le pronostic était<br />

terrible. Paul souffrait d’un traumatisme crânien massif et les médecins ne pensaient pas qu’il <strong>sur</strong>vivrait. Fait étonnant,<br />

il ne semb<strong>la</strong>it pas si mal. Il était certes couvert d’égratignures et d’ecchymoses, il avait <strong>la</strong> joue gauche entaillée, <strong>des</strong><br />

doigts et un fémur cassés, mais <strong>la</strong> sc<strong>int</strong>igraphie cérébrale ne <strong>la</strong>issait guère de doutes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gravité de son état.<br />

Paul fut transféré aux soins <strong>int</strong>ensifs et, au bout de quelques heures, à l’unité régionale <strong>des</strong> soins <strong>int</strong>ensifs<br />

neurologiques. Heureusement, un lit l’y attendait et l’on savait comment le soigner au mieux. Cependant, sa vie ne<br />

tenait qu’à un fil. Les <strong>traumatismes</strong> subis au cerveau et aux poumons étaient graves. Les médecins avaient décidé de<br />

le ma<strong>int</strong>enir dans un coma artificiel jusqu’à ce que son état se stabilise. Quand ils le <strong>la</strong>issèrent se réveiller, cependant,<br />

les pires cra<strong>int</strong>es de <strong>la</strong> famille se confirmèrent lorsque les médecins expliquèrent que <strong>des</strong> nerfs n’étaient plus reliés au<br />

tronc cérébral.<br />

Paul <strong>sur</strong>vécut et, aujourd’hui, trois ans plus tard, il continue de progresser, mais c’est très lentement qu’il sort d’un<br />

état végétatif où il réagissait à peine. Il ne peut toujours pas marcher, écrire ou parler, ce qui fait qu’il est très difficile<br />

de communiquer avec lui. Mais il sourit et sait montrer quand il est content ou exaspéré. Il peut manger et avaler. De<br />

plus, <strong>la</strong> coordination de sa main droite s’améliore et, si on l’y encourage, il arrive parfois à s’alimenter seul. Il reste<br />

doublement incontinent.<br />

Après quelques mois passés dans un centre hospitalier, Paul a suivi six mois de réadaptation fonctionnelle et,<br />

ma<strong>int</strong>enant, il vit dans un foyer pour personnes très dépendantes, à 50 km de chez ses parents. Les séances de<br />

rééducation supplémentaires, les travailleurs de soutien et l’équipement nécessaire sont payés par <strong>des</strong> indemnités<br />

provisoires versées par l’as<strong>sur</strong>ance du conducteur. Sans cet argent et les efforts in<strong>la</strong>ssables de ses parents, de sa sœur<br />

et d’autres encore, Paul n’aurait jamais autant progressé.<br />

Ses parents vont le voir une fois par semaine, en s’arrangeant souvent pour pouvoir s’entretenir avec les médecins,<br />

les administrateurs ou les thérapeutes. Paul passe <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> samedis chez eux, ainsi qu’une nuit par mois. Son<br />

père ne travaille à présent que trois jours par semaine à cause de tout ce qu’il y a à faire pour Paul. Ils ont aménagé<br />

leur maison en fonction du fauteuil rou<strong>la</strong>nt et <strong>des</strong> soins à prodiguer à Paul.<br />

La famille a appris à affronter le stress provoqué par le souvenir de l’accident et par ses conséquences. Cependant,<br />

ils ne pensent plus que « ce<strong>la</strong> n’arrive qu’aux autres ». En fait, ils sont très inquiets face aux problèmes de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, à l’attitude <strong>des</strong> conducteurs et aux injustices du système juridique.<br />

Dans ce cas, le jeune conducteur rou<strong>la</strong>it si vite qu’en essayant de négocier un virage, il avait accroché le bord du<br />

trottoir, traversé <strong>la</strong> chaussée et était monté <strong>sur</strong> un bas-côté avant que l’arrière de <strong>la</strong> voiture n’aille s’écraser contre<br />

un arbre. Paul, qui était assis à l’arrière, avait absorbé l’essentiel de l’impact. L’arrière de <strong>la</strong> voiture s’était détaché du<br />

reste, à cause du mauvais travail de « rénovation » effectué <strong>sur</strong> le véhicule rouillé, qui n’aurait jamais dû passer le cap<br />

de l’examen annuel obligatoire <strong>des</strong> véhicules (le test « MOT »).<br />

Le système a <strong>la</strong>issé tomber <strong>la</strong> famille de Paul en ne faisant rien au sujet du test MOT malhonnêtement passé et en ne<br />

retenant qu’une charge mineure contre le conducteur, pour excès de vitesse, sans tenir compte du fait que <strong>la</strong> vie de Paul<br />

est ruinée. En plus de leur souffrance, les parents de Paul doivent supporter les injustices de <strong>la</strong> loi qui, selon eux, ne prend<br />

pas convenablement en compte <strong>des</strong> accidents comme celui de Paul et ne prête pas assez attention aux bles<strong>sur</strong>es graves.<br />

La frontière entre <strong>la</strong> mort et les bles<strong>sur</strong>es peut être très ténue. Pendant <strong>des</strong> mois, <strong>la</strong> famille a pleuré le préjudice de<br />

Paul, qui avait devant lui tous les espoirs d’un jeune homme bril<strong>la</strong>nt et prometteur, espoirs depuis longtemps évanouis.


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 7<br />

2000 et 2020. De plus, d’après les tendances actuelles,<br />

d’ici 2020, ces accidents occuperont probablement le<br />

troisième rang <strong>des</strong> causes d’années de vie corrigées<br />

de l’incapacité perdues (voir tableau 1.2).<br />

Le coût économique et social <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

D’un po<strong>int</strong> de vue économique, le coût <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est estimé à<br />

plus ou moins 1 % du produit national brut (PNB) <strong>des</strong><br />

pays à faible revenu, 1,5 % du PNB <strong>des</strong> pays à revenu<br />

moyen et 2 % du PNB <strong>des</strong> pays à revenu élevé (5).<br />

Le coût économique direct <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route<br />

dans le monde est estimé à 518 milliards de dol<strong>la</strong>rs<br />

américains, le coût pour les pays à faible revenu<br />

– 65 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains – dépassant<br />

<strong>la</strong> totalité <strong>des</strong> sommes perçues au titre de l’aide au<br />

développement (5). Il est probable, en outre, que le<br />

coût pour les pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

soit <strong>la</strong>rgement sous-estimé. En utilisant <strong>des</strong> données<br />

et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de calcul plus détaillées, le coût<br />

annuel (direct et indirect) <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> route dans les seuls pays de l’Union<br />

européenne (UE), qui représentent 5 % <strong>des</strong> accidents<br />

mortels dans le monde, dépasse 180 milliards d’euros<br />

(207 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains) (9, 21). Pour les<br />

Etats-Unis d’Amérique, le coût en capital humain <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> route en 2000 est estimé à 230 milliards<br />

de dol<strong>la</strong>rs américains (22). Si l’on faisait <strong>des</strong><br />

estimations comparables du coût économique direct<br />

et indirect <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route dans les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen, il est probable que le<br />

coût économique total de ces accidents dans le monde<br />

dépasserait l’estimation actuelle de 518 milliards de<br />

dol<strong>la</strong>rs américains.<br />

Les accidents de <strong>la</strong> route pèsent lourd non seulement<br />

<strong>sur</strong> les économies nationales et régionales, mais<br />

aussi <strong>sur</strong> les ménages (voir encadré 1.1). Au Kenya, par<br />

exemple, plus de 75 % <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route sont de<br />

jeunes adultes économiquement productifs (23).<br />

Malgré les coûts économiques et sociaux importants,<br />

cependant, on investit assez peu dans <strong>la</strong> recherche-développement<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière, comparé<br />

à d’autres dangers pour <strong>la</strong> santé (voir tableau 1.3).<br />

Il existe, toutefois, <strong>des</strong> solutions au problème<br />

rentables, éprouvées et acceptables pour le public.<br />

TABLEAU 1.3<br />

Financement de <strong>la</strong> recherche-développement dans<br />

le monde <strong>sur</strong> différents thèmes<br />

Ma<strong>la</strong>die ou<br />

traumatisme<br />

en millions<br />

de dol<strong>la</strong>rs US<br />

C<strong>la</strong>ssement<br />

<strong>des</strong> AVCI<br />

en 1990<br />

C<strong>la</strong>ssement<br />

<strong>des</strong> AVCI<br />

en 2020<br />

VIH/SIDA 919–985 2 10<br />

Paludisme 60 8 —<br />

Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 32 4 9<br />

Accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

24–33 9 3<br />

Tuberculose 19–33 — 7<br />

AVCI : Années de vie corrigées de l’incapacité.<br />

Source : Référence 24.<br />

Cependant, les fonds sont rares pour les <strong>int</strong>erventions,<br />

même dans bien <strong>des</strong> pays très actifs en<br />

matière de sécurité routière qui cherchent tous à<br />

réduire encore le nombre de victimes (25–28).<br />

En bref, les efforts déployés actuellement en ce<br />

qui concerne <strong>la</strong> sécurité routière ne sont pas à <strong>la</strong><br />

hauteur de <strong>la</strong> gravité du problème. Les dép<strong>la</strong>cements<br />

routiers présentent <strong>des</strong> avantages pour <strong>la</strong> société,<br />

mais le prix qu’elle paie pour ce<strong>la</strong> est très élevé.<br />

Changer <strong>des</strong> perceptions<br />

fondamentales<br />

Le présent rapport vise principalement à communiquer<br />

à un auditoire plus vaste concerné par <strong>la</strong> gestion<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière, les connaissances et les<br />

opinions actuelles en ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> route. La<br />

publication du dernier rapport <strong>mondial</strong> important<br />

de l’OMS <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière remontant à plus de<br />

40 ans (29), les perceptions, <strong>la</strong> compréhension et les<br />

pratiques re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route ont considérablement<br />

évolué – en fait, il y a eu un changement de paradigme<br />

– parmi les professionnels de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

du monde entier.<br />

La figure 1.1 expose les principes directeurs de ce<br />

paradigme. Certains gouvernements, certaines organisations<br />

et certains particuliers en accepteront plus facilement<br />

et plus volontiers les implications. Les principes<br />

en question ne seront pas tous adoptés d’emblée. En<br />

fait, il faudra du temps pour qu’ils soient fermement<br />

établis, même dans les pays où <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es énergiques<br />

sont prises pour renforcer <strong>la</strong> sécurité routière.


8 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

FIGURE 1.1<br />

Le changement de paradigme de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

Les sections suivantes expliquent concrètement en<br />

quoi cette nouvelle façon de percevoir et de traiter <strong>la</strong><br />

sécurité routière influe déjà <strong>sur</strong> le renforcement <strong>des</strong><br />

capacités et <strong>sur</strong> les politiques. Il y est également question<br />

<strong>des</strong> types de me<strong>sur</strong>es qui se révèlent fructueuses<br />

et <strong>des</strong> po<strong>int</strong>s de départ pour le développement institutionnel<br />

et <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion de programmes. Le chapitre<br />

4 examine plus en détail certains <strong>des</strong> programmes<br />

et <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> sécurité routière qui<br />

peuvent être adaptés et adoptés au niveau local.<br />

Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion : prévisibles et évitables<br />

Si l’on a toujours négligé le « préjudice » pour <strong>la</strong> santé<br />

publique, c’est en partie parce qu’on pensait que les<br />

collisions et les <strong>traumatismes</strong> résultaient d’événements<br />

aléatoires qui n’arrivaient qu’aux autres (6,<br />

30), ces événements étant considérés comme inévitables<br />

dans les transports routiers.<br />

Le risque d’accident est assez faible <strong>sur</strong> <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>des</strong> trajets pris individuellement, mais les gens se<br />

dép<strong>la</strong>cent beaucoup de fois par jour, par semaine et<br />

par an. La somme de ces petits risques est considérable.<br />

Le terme « accident », qui est <strong>la</strong>rgement employé,<br />

peut donner l’impression, probablement inconsciente,<br />

qu’ils sont inévitables et imprévisibles, autrement<br />

dit, qu’il est impossible de les gérer. Les auteurs<br />

du présent document utilisent également le terme<br />

« collision » pour montrer qu’il s’agit d’un événement<br />

ou d’une série d’événements que l’on peut analyser<br />

rationnellement et auxquels on peut remédier.<br />

Face au nombre croissant d’accidentés de <strong>la</strong> route<br />

dans les années 1960 et au début <strong>des</strong> années 1970,<br />

beaucoup de pays fortement motorisés ont adopté<br />

<strong>des</strong> approches scientifiques axées <strong>sur</strong> les résultats<br />

qui leur ont permis de faire baisser sensiblement<br />

le nombre de victimes. Les campagnes menées, par<br />

exemple, par Ralph Nader aux Etats-Unis d’Amérique<br />

(31) ont incité à prendre ces me<strong>sur</strong>es, et <strong>des</strong><br />

scientifiques tels que William Haddon Jr leur ont<br />

donné leur force <strong>int</strong>ellectuelle (32, 33).<br />

L’expérience montre qu’avec une volonté politique<br />

et un engagement à bien gérer <strong>la</strong> sécurité,<br />

il est possible de réduire rapidement et nettement<br />

le nombre de <strong>traumatismes</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route. Parmi les<br />

efforts nécessaires, dont il sera question dans le<br />

présent rapport, citons les suivants (25, 34) :<br />

— une approche scientifique du sujet ;<br />

— une analyse et une <strong>int</strong>erprétation soigneuses<br />

de bonnes données ;<br />

— <strong>la</strong> détermination d’objectifs et de p<strong>la</strong>ns ;<br />

— <strong>la</strong> création d’une capacité de recherche nationale<br />

et régionale ;<br />

— une coopération institutionnelle <strong>int</strong>ersectorielle.<br />

La nécessité de bonnes données et d’une<br />

approche scientifique<br />

La <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de<br />

<strong>la</strong> route est une question très politisée. La plupart <strong>des</strong><br />

gens ont leur propre opinion <strong>sur</strong> ce qui pourrait être<br />

fait pour rendre les routes plus sûres. Trop souvent,


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 9<br />

<strong>des</strong> informations non scientifiques, que rapportent<br />

les médias, font que l’on pense que certaines questions<br />

constituent <strong>des</strong> problèmes de sécurité routière<br />

importants nécessitant <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es prioritaires, et les<br />

décideurs se sentent pressés de réagir. Les décisions<br />

stratégiques efficaces en matière de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> route doivent<br />

reposer <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données et <strong>des</strong> informations objectives,<br />

pas <strong>sur</strong> <strong>des</strong> renseignements non scientifiques.<br />

Tout d’abord, <strong>des</strong> données re<strong>la</strong>tives à l’incidence<br />

et aux types de collisions sont nécessaires. Ensuite, il<br />

faut que <strong>la</strong> politique en matière de sécurité repose <strong>sur</strong><br />

une connaissance détaillée <strong>des</strong> circonstances menant<br />

aux collisions. En outre, il est utile pour définir <strong>des</strong><br />

<strong>int</strong>erventions et en évaluer l’efficacité, de savoir ce qui<br />

cause les <strong>traumatismes</strong> et de quel type ils sont.<br />

Dans bien <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, on ne fait pas systématiquement l’effort de<br />

recueillir <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière<br />

et il est courant que l’on sous-déc<strong>la</strong>re les décès et<br />

les bles<strong>sur</strong>es graves. Il appartient au secteur de <strong>la</strong><br />

santé de veiller à ce que les systèmes de données<br />

nécessaires soient en p<strong>la</strong>ce et à ce que les données<br />

re<strong>la</strong>tives aux principaux problèmes liés aux <strong>traumatismes</strong><br />

et à l’efficacité <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions soient<br />

communiquées à un auditoire plus vaste.<br />

Seule une gestion systématique et fondée <strong>sur</strong> les<br />

données <strong>des</strong> principaux problèmes liés aux <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route permettra de réduire<br />

sensiblement les risques de collisions et leur gravité.<br />

La sécurité routière, question de santé<br />

publique<br />

On est toujours parti du principe que <strong>la</strong> sécurité<br />

routière relève du secteur <strong>des</strong> transports, celui-ci se<br />

consacrant essentiellement à construire <strong>des</strong> infrastructures<br />

et à gérer <strong>la</strong> croissance de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Organismes chargés de <strong>la</strong> sécurité routière et<br />

centres de recherche<br />

Face à <strong>la</strong> forte augmentation de <strong>la</strong> motorisation dans les<br />

années 1960, bon nombre de pays développés ont souvent<br />

chargé de <strong>la</strong> sécurité routière <strong>des</strong> organismes relevant<br />

généralement de leur ministère <strong>des</strong> Transports.<br />

Souvent, cependant, il y avait peu de coordination<br />

entre ces organismes et les autres ministères et services<br />

ayant <strong>des</strong> responsabilités par rapport à <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, à l’échelle nationale ou locale. Dans certains<br />

cas, par exemple, les normes de sécurité <strong>des</strong> véhicules<br />

avaient été définies par <strong>des</strong> services s’occupant de commerce<br />

et d’industrie, alors que l’application du code de<br />

<strong>la</strong> route était <strong>la</strong>issée au niveau local ou régional, sous le<br />

contrôle du ministère de <strong>la</strong> Justice. Il a fallu du temps,<br />

en général, pour que le secteur de <strong>la</strong> santé publique<br />

<strong>int</strong>ervienne dans ce dossier (34–38).<br />

Ensuite ont été créés <strong>des</strong> organismes de soutien<br />

nationaux scientifiques et techniques spécialisés dans<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière et qui participaient aux décisions<br />

touchant à <strong>la</strong> sécurité routière. Ainsi, en 1971,<br />

<strong>la</strong> Suède a créé l’Institut national de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

route et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Parallèlement, le Royaume-<br />

Uni s’est doté d’un <strong>la</strong>boratoire de recherche routière<br />

(Road Research Laboratory, devenu depuis lors TRL Ltd),<br />

et l’Australie d’unités de recherche <strong>sur</strong> les accidents<br />

(Accident Research Units), installées à Adé<strong>la</strong>ïde et à Sydney,<br />

ainsi que d’une commission de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route<br />

(Australian Road Research Board). Aux Etats-Unis, <strong>des</strong> unités<br />

de recherche comparables ont été créées au sein<br />

de l’organisme national chargé de <strong>la</strong> sécurité routière,<br />

afin d’alimenter plus directement <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong><br />

politiques. Des organes consultatifs officiels, comme<br />

<strong>la</strong> Commission nationale de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> transports<br />

(National Transportation Safety Board) et <strong>la</strong> Commission<br />

de recherche <strong>sur</strong> les transports (Transportation Research<br />

Board), qui font partie de l’Académie nationale <strong>des</strong><br />

sciences <strong>des</strong> Etats-Unis (United States National Academy of<br />

Sciences, ou NAS), ont également été mises <strong>sur</strong> pied afin<br />

de dispenser <strong>des</strong> avis et <strong>des</strong> conseils.<br />

Dans bien <strong>des</strong> cas, <strong>la</strong> combinaison de nouveaux<br />

centres consacrés à <strong>la</strong> sécurité routière et de recherches<br />

scientifiques accrues a permis de faire évoluer<br />

considérablement les po<strong>int</strong>s de vue <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

routière et les <strong>int</strong>erventions (34). Cependant, dans<br />

le même temps, il y a souvent un réel conflit entre<br />

les objectifs <strong>des</strong> lobbies de <strong>la</strong> sécurité routière et ceux<br />

<strong>des</strong> organismes qui font campagne pour une mobilité<br />

accrue ou pour <strong>la</strong> protection de l’environnement.<br />

Dans ces cas, le lobby pour <strong>la</strong> mobilité est souvent<br />

celui qui domine. A long terme, une augmentation de<br />

<strong>la</strong> mobilité, sans augmentation parallèle et nécessaire<br />

<strong>des</strong> niveaux de sécurité aura <strong>des</strong> effets négatifs <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

santé publique (39).


10 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

L’accent mis <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mobilité signifie que l’on a<br />

investi dans <strong>la</strong> construction et l’entretien d’infrastructures,<br />

autrement dit, <strong>des</strong> voitures et <strong>des</strong> routes,<br />

pour les transports motorisés privés et commerciaux,<br />

en négligeant re<strong>la</strong>tivement les transports publics<br />

et <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route non motorisés,<br />

comme les piétons et les cyclistes. Il en résulte un<br />

lourd fardeau <strong>sur</strong> le secteur de <strong>la</strong> santé.<br />

Les <strong>traumatismes</strong> résultant de collisions constituent<br />

effectivement un problème de santé publique<br />

majeur, et il ne s’agit pas de simples conséquences<br />

de l’existence <strong>des</strong> automobiles. Le secteur de <strong>la</strong> santé<br />

gagnerait beaucoup à une meilleure <strong>prévention</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> route en ceci<br />

que les admissions seraient moins nombreuses dans<br />

les hôpitaux et les bles<strong>sur</strong>es seraient moins graves. Il<br />

gagnerait aussi – à condition qu’une plus grande sécurité<br />

soit garantie aux piétons et aux cyclistes <strong>sur</strong> les<br />

routes – à ce que plus de gens adoptent <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de<br />

vie plus sains, c’est-à-dire qu’ils décident de marcher<br />

ou de faire du vélo, sans craindre pour leur sécurité.<br />

L’approche de <strong>la</strong> santé publique<br />

L’approche de <strong>la</strong> santé publique par rapport à <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

route est scientifique. Elle repose <strong>sur</strong> <strong>des</strong> connaissances<br />

tirées, entre autres disciplines, de <strong>la</strong> médecine, de<br />

<strong>la</strong> biomécanique, de l’épidémiologie, de <strong>la</strong> sociologie,<br />

<strong>des</strong> sciences du comportement, de <strong>la</strong> criminologie, de<br />

l’éducation, de l’économie et de l’ingénierie.<br />

Le secteur de <strong>la</strong> santé n’est qu’un <strong>des</strong> nombreux<br />

secteurs concernés par <strong>la</strong> sécurité routière, et il n’est<br />

généralement même pas le principal, mais il n’en a pas<br />

moins <strong>des</strong> rôles importants à jouer (voir figure 1.2),<br />

dont ceux-ci :<br />

• en découvrir autant que possible <strong>sur</strong> tous les<br />

aspects <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

route, par <strong>des</strong> enquêtes et par <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong>,– en recueil<strong>la</strong>nt systématiquement<br />

<strong>des</strong> données <strong>sur</strong> l’ampleur, <strong>la</strong> portée, les caractéristiques<br />

et les conséquences de ces accidents;<br />

• étudier les causes <strong>des</strong> collisions et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

qui en résultent et, ce faisant, essayer<br />

de déterminer :<br />

— les causes et corré<strong>la</strong>ts <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> subis,<br />

— les facteurs qui font augmenter ou baisser<br />

les risques,<br />

— les facteurs qui pourraient être modifiés<br />

par <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions;<br />

• étudier <strong>des</strong> solutions pour prévenir <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dans les collisions et pour en<br />

réduire <strong>la</strong> gravité – en définissant, en mettant<br />

en œuvre, en suivant et en évaluant <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

appropriées;<br />

• aider à mettre en œuvre, dans divers cadres,<br />

<strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions qui semblent prometteuses,<br />

notamment en ce qui concerne le comportement<br />

humain, diffuser <strong>des</strong> renseignements <strong>sur</strong> les résultats<br />

et évaluer <strong>la</strong> rentabilité de ces programmes;<br />

• s’efforcer de convaincre les décideurs qu’il est<br />

nécessaire de s’attaquer aux <strong>traumatismes</strong> en<br />

général parce qu’ils représentent un problème<br />

majeur, et qu’il est important d’adopter de<br />

meilleures approches de <strong>la</strong> sécurité routière;<br />

FIGURE 1.2<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, problème de santé publique<br />

SANTÉ<br />

PUBLIQUE<br />

SURVEILLANCE DES TRAUMATISMES<br />

RECHERCHE<br />

PRÉVENTION ET LUTTE<br />

POLITIQUE<br />

DÉFENSES DES INTÉRÊTS<br />

SERVICES<br />

ÉVALUATION


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 11<br />

• traduire de réelles données scientifiques en politiques<br />

et en pratiques qui protègent les piétons,<br />

les cyclistes et les occupants <strong>des</strong> véhicules;<br />

• promouvoir le renforcement <strong>des</strong> capacités dans<br />

tous ces domaines, plus particulièrement en ce<br />

qui concerne <strong>la</strong> collecte d’informations et <strong>la</strong><br />

recherche.<br />

Une col<strong>la</strong>boration <strong>int</strong>ersectorielle est essentielle<br />

en l’espèce, et le secteur de <strong>la</strong> santé publique est<br />

bien p<strong>la</strong>cé pour l’encourager.<br />

La sécurité routière, question d’équité<br />

sociale<br />

Les étu<strong>des</strong> montrent que les accidents d’automobile<br />

ont <strong>des</strong> répercussions disproportionnées <strong>sur</strong> les pauvres<br />

et les personnes vulnérables dans <strong>la</strong> société. Il<br />

s’agit aussi <strong>des</strong> gens qui ont généralement peu d’influence<br />

<strong>sur</strong> les décisions politiques (40, 41). Même<br />

dans les pays à revenu élevé, les enfants pauvres sont<br />

plus exposés que les enfants de familles plus prospères<br />

(41–43).<br />

Les pauvres, qui sont majoritaires parmi les victimes,<br />

ne bénéficient pas d’un soutien continu en cas<br />

de traumatisme à long terme. Les groupes socioéconomiques<br />

inférieurs ont un accès limité aux<br />

soins de santé d’urgence après les collisions (44).<br />

De plus, dans bien <strong>des</strong> pays en développement, le<br />

coût <strong>des</strong> soins médicaux prolongés, <strong>la</strong> perte du soutien<br />

de famille, le coût d’un enterrement et <strong>la</strong> perte<br />

de revenu due à l’incapacité peuvent faire basculer<br />

<strong>des</strong> familles dans <strong>la</strong> pauvreté (45). Au Mexique, les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion se c<strong>la</strong>ssent au deuxième<br />

rang <strong>des</strong> raisons pour lesquelles <strong>des</strong> enfants se<br />

retrouvent orphelins (45).<br />

Dans les pays en développement, les groupes de<br />

popu<strong>la</strong>tion qui risquent le plus d’être blessés ou tués<br />

dans <strong>des</strong> collisions – par exemple, les piétons et les<br />

utilisateurs de deux-roues motorisés – appartiennent<br />

à <strong>des</strong> groupes socio-économiques inférieurs<br />

(40, 46). Si <strong>la</strong> probabilité est supérieure pour eux,<br />

c’est parce que les moyens de transport abordables<br />

présentent <strong>des</strong> risques plus élevés dans ces pays que<br />

l’utilisation d’une voiture particulière.<br />

Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen,<br />

les piétons et les cyclistes représentent une grande<br />

proportion <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route. Ce sont eux<br />

qui bénéficient le moins de politiques conçues dans<br />

l’optique <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements motorisés, mais ils supportent<br />

une part déme<strong>sur</strong>ée <strong>des</strong> inconvénients de<br />

<strong>la</strong> motorisation pour ce qui est <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es, de <strong>la</strong><br />

pollution et de <strong>la</strong> séparation <strong>des</strong> communautés.<br />

Dans les pays à revenu élevé, les risques associés<br />

au fait de se dép<strong>la</strong>cer à pied, à vélo ou à moto<br />

restent très importants par rapport à ceux associés<br />

aux dép<strong>la</strong>cements en voiture, l’automobile étant<br />

<strong>la</strong> principale raison d’être <strong>des</strong> routes nationales et<br />

rurales depuis <strong>la</strong> nette augmentation <strong>des</strong> niveaux de<br />

motorisation, dans les années 1960 (47, 48).<br />

Dans bon nombre de pays, faute de voix s’élevant<br />

pour défendre les groupes les plus vulnérables,<br />

<strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes est souvent<br />

négligée en faveur <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements motorisés.<br />

Une protection égale pour tous les usagers de <strong>la</strong><br />

route devrait être le principe directeur, afin d’éviter<br />

que les pauvres et les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

supportent un fardeau de bles<strong>sur</strong>es et de décès injuste<br />

(40, 49). Cette question de l’équité est essentielle en<br />

ce qui concerne <strong>la</strong> réduction du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong><br />

décès et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es imputables à <strong>la</strong> route.<br />

Des systèmes qui tiennent compte de<br />

l’erreur humaine<br />

Il est habituel, en matière de sécurité routière, de<br />

penser que <strong>la</strong> responsabilité <strong>des</strong> collisions incombe<br />

généralement aux usagers de <strong>la</strong> route, même si<br />

d’autres facteurs indépendants de leur volonté peuvent<br />

<strong>int</strong>ervenir, comme <strong>la</strong> mauvaise conception <strong>des</strong><br />

routes ou <strong>des</strong> véhicules. Beaucoup estiment encore<br />

aujourd’hui que, l’erreur humaine entrant en jeu<br />

dans quelque 90 % <strong>des</strong> collisions, <strong>la</strong> principale<br />

solution devrait consister à persuader les usagers de<br />

<strong>la</strong> route d’adopter <strong>des</strong> comportements ne <strong>la</strong>issant<br />

pas p<strong>la</strong>ce à l’erreur. Avec cette politique, l’information<br />

et <strong>la</strong> publicité devraient être les pivots de <strong>la</strong><br />

<strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de<br />

<strong>la</strong> route, plutôt que <strong>des</strong> éléments d’un programme<br />

beaucoup plus complet (50, 51).<br />

L’erreur humaine <strong>sur</strong> les routes n’entraîne pas toujours<br />

de conséquences désastreuses. Cependant, une<br />

erreur commise par un usager de <strong>la</strong> route peut bel et<br />

bien provoquer une collision, sans en être pour autant<br />

<strong>la</strong> cause sous-jacente. De plus, le comportement


12 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

humain est régi non seulement par <strong>des</strong> connaissances<br />

et <strong>des</strong> compétences individuelles, mais aussi par l’environnement<br />

dans lequel ce comportement se manifeste<br />

(52). Le comportement est sensiblement modifié<br />

par <strong>des</strong> influences indirectes, comme <strong>la</strong> conception et<br />

le tracé de <strong>la</strong> route, <strong>la</strong> nature du véhicule, le code de<br />

<strong>la</strong> route et son application, ou l’absence d’application.<br />

C’est pourquoi l’information et <strong>la</strong> publicité ne permettent<br />

généralement pas de réduire à elles seules le<br />

nombre de collisions (26, 34, 35, 53).<br />

L’erreur fait partie de <strong>la</strong> condition humaine. Il<br />

est certainement possible de modifier <strong>des</strong> aspects<br />

du comportement humain en ce qui concerne <strong>la</strong><br />

sécurité routière. Il est possible aussi de faire baisser<br />

le nombre d’erreurs en changeant l’environnement<br />

immédiat, au lieu de se concentrer uniquement <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> condition humaine (54).<br />

En matière de sécurité routière, il s’avère diffi -<br />

cile de <strong>sur</strong>monter <strong>la</strong> tendance à n’adopter qu’une<br />

approche (26, 34, 39, 55, 56). Dans les pays d’Europe<br />

du Nord-Ouest, les décideurs concernés reconnaissent<br />

de plus en plus, cependant, qu’il faut s’as<strong>sur</strong>er<br />

que le réseau routier, par sa conception et son fonctionnement,<br />

n’entraîne pas de perte importante <strong>sur</strong><br />

le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> santé publique (57, 58).<br />

Rien de ce qui précède ne contredit <strong>la</strong> nécessité<br />

impérieuse pour chacun de respecter <strong>des</strong> règles de<br />

sécurité essentielles et d’éviter <strong>des</strong> situations dangereuses<br />

(52, 55). Cependant, comme le concluait<br />

le Comité d’enquête suédois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> responsabilité de<br />

circu<strong>la</strong>tion routière (59) :<br />

Si nous voulons que le réseau de transport soit sûr, nous<br />

devons changer d’avis en ce qui concerne <strong>la</strong> responsabilité.<br />

Autrement dit, il nous faut conférer aux concepteurs du<br />

système <strong>la</strong> responsabilité c<strong>la</strong>irement défi nie de concevoir<br />

un réseau routier en tenant compte <strong>des</strong> véritables capacités<br />

humaines, de manière à prévenir les décès et bles<strong>sur</strong>es graves<br />

que l’on peut à <strong>la</strong> fois prévoir et éviter.<br />

Des systèmes qui tiennent compte de <strong>la</strong><br />

fragilité du corps humain<br />

Il n’est pas réaliste, étant donné l’incertitude du<br />

comportement humain dans <strong>des</strong> conditions de<br />

circu<strong>la</strong>tion complexes, de s’attendre à pouvoir prévenir<br />

toutes les collisions. Cependant, en prêtant<br />

davantage attention dans <strong>la</strong> conception du système<br />

de transport à <strong>la</strong> tolérance du corps humain par rapport<br />

aux <strong>traumatismes</strong>, on pourrait enregistrer <strong>des</strong><br />

progrès sensibles. Il est probablement du domaine<br />

du possible d’essayer de faire en sorte qu’en cas de<br />

collision, <strong>la</strong> perte ne soit pas automatiquement grave<br />

du po<strong>int</strong> de vue de <strong>la</strong> santé publique.<br />

Dans <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> accidents graves ou mortels,<br />

les <strong>traumatismes</strong> sont dus au fait que les charges ou les<br />

accélérations subies par une partie de <strong>la</strong> voiture sont<br />

supérieures à ce que peut tolérer le corps (60). Ainsi,<br />

le risque pour les piétons d’être tués lors d’une collision<br />

<strong>sur</strong>venant à 50 kilomètres/heure (km/h) est de<br />

80 %, comparé à 10 % à 30 km/h. A plus de 30 km/h,<br />

les motocyclistes, les piétons et les cyclistes commettent<br />

de plus en plus d’erreurs dont les conséquences<br />

sont souvent fatales. Dans le cas d’un piéton heurté par<br />

une voiture, <strong>la</strong> tolérance humaine en ce qui concerne<br />

les <strong>traumatismes</strong> sera dépassée si le véhicule roule à<br />

plus de 30 km/h (61).<br />

Cependant, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> réseaux routiers,<br />

que ce soit dans les pays développés ou en développement,<br />

les vitesses sont souvent supérieures à<br />

cette limite. Très souvent, il n’existe même pas de<br />

trottoirs pour séparer les voitures <strong>des</strong> piétons. Il est<br />

courant que <strong>la</strong> limite de vitesse de 30 km/h ne soit<br />

pas imposée dans <strong>des</strong> espaces résidentiels communs.<br />

Dans leur conception générale, l’avant <strong>des</strong> voitures et<br />

<strong>des</strong> autobus ne protège en rien les piétons contre <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> en cas de collision à 30 km/h ou plus.<br />

En ce qui concerne les occupants <strong>des</strong> voitures, le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure dans <strong>des</strong> automobiles bien conçues<br />

peut protéger jusqu’à 70 km/h en cas de choc<br />

frontal et 50 km/h en cas de choc <strong>la</strong>téral (61). Des<br />

vitesses supérieures pourraient être tolérées, si l’<strong>int</strong>erface<br />

entre l’infrastructure routière et le véhicule<br />

était bien conçue et conférait une protection en cas<br />

de collision – par exemple, en prévoyant <strong>des</strong> amortisseurs<br />

de choc à l’extrémité tranchante <strong>des</strong> glissières<br />

métalliques. Toutefois, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> infrastructures<br />

et <strong>des</strong> limites de vitesse actuelles permettent<br />

de rouler beaucoup plus vite, malgré l’absence d’<strong>int</strong>erfaces<br />

entre véhicules et objets p<strong>la</strong>cés en bord de<br />

route conférant une protection en cas d’accident et<br />

<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tive utilisation <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité. Ce<strong>la</strong><br />

vaut tout particulièrement dans le cas de nombreux<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen.


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 13<br />

Pour prévenir <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

débilitants consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route,<br />

il faut créer dans toutes les régions du monde un<br />

système de circu<strong>la</strong>tion mieux adapté à <strong>la</strong> fragilité<br />

physique de ses usagers, en dotant plus les véhicules<br />

et le bord <strong>des</strong> routes de dispositifs conférant une<br />

protection en cas d’accident.<br />

Le transfert de technologies <strong>des</strong> pays à<br />

revenu élevé<br />

Les réseaux de transport mis au po<strong>int</strong> dans les<br />

pays à revenu élevé ne conviennent sans doute pas<br />

aux besoins en matière de sécurité de pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen pour diverses raisons, y<br />

compris <strong>des</strong> différences dans <strong>la</strong> composition de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion (50, 62, 63).<br />

Dans les pays à faible revenu, <strong>la</strong> marche, le vélo,<br />

<strong>la</strong> moto et les transports en commun sont les principaux<br />

mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement. En Amérique du<br />

Nord et en Europe, on compte une voiture pour<br />

deux à trois personnes. En Chine et en Inde, en<br />

revanche, on compte une voiture pour 280 et 220<br />

personnes, respectivement (64), et si l’on prévoit<br />

que plus de gens achèteront <strong>des</strong> voitures dans ces<br />

pays, <strong>la</strong> proportion de véhicules par habitant restera<br />

encore faible pendant 20 à 30 ans (49).<br />

Dans les pays en développement, les routes transportent<br />

souvent de très divers usagers sans aucune<br />

séparation – <strong>des</strong> poids lourds aux bicyclettes, en<br />

passant par les piétons. Parmi ces derniers, les plus<br />

vulnérables sont les enfants et les personnes âgées.<br />

Sur ces routes, le trafic motorisé peut s’accélérer<br />

brusquement et rouler vite, accélération et vitesse<br />

étant deux facteurs clés dans les causes de <strong>traumatismes</strong><br />

résultant de collisions.<br />

Le transfert de technologies doit donc correspondre<br />

à <strong>la</strong> composition de différents types de véhicules<br />

et aux schémas d’utilisation de <strong>la</strong> route à un endroit<br />

donné (65).<br />

Dans les pays qui se motorisent, <strong>la</strong> sécurité routière<br />

pâtit de plus de l’idée que le nombre actuel de piétons,<br />

de cyclistes et de motocycliste est temporaire. Il est<br />

possible que cette idée découle autant de compétences<br />

importées de pays développés que de sources <strong>int</strong>érieures<br />

(66). Cependant, elle tend à inciter à adopter<br />

<strong>des</strong> modèles d’infrastructure de pays développés<br />

pour répondre aux besoins à plus long terme en matière<br />

de transport. Cependant, dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays à<br />

faible revenu, <strong>la</strong> sécurité devrait être encouragée dans<br />

les conditions existantes, à savoir en fonction de faibles<br />

revenus par habitant, de <strong>la</strong> présence d’un trafic mixte,<br />

d’une faible capacité d’infrastructures demandant<br />

beaucoup de capitaux et d’une situation différente<br />

pour ce qui est de <strong>la</strong> police (50).<br />

Dans les pays à revenu élevé, les nouvelles stratégies<br />

et les programmes de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion nécessitent<br />

généralement <strong>des</strong> analyses et une p<strong>la</strong>nification préa<strong>la</strong>bles<br />

considérables. Dans les pays en développement,<br />

cependant, en raison du manque de ressources, <strong>la</strong><br />

priorité devrait aller à l’importation et à l’adaptation<br />

de métho<strong>des</strong> éprouvées et prometteuses venant de<br />

pays développés, et à une mise en commun de l’information<br />

re<strong>la</strong>tive à leur efficacité dans d’autres pays à<br />

faible revenu qui les ont importées (67).<br />

Le nouveau modèle<br />

Dans toutes les régions du monde, quel que soit<br />

le niveau de motorisation, il est nécessaire d’améliorer<br />

le réseau routier pour tous ses usagers et de<br />

réduire les inégalités actuelles par rapport au risque<br />

d’être blessé dans <strong>des</strong> collisions.<br />

Pour ce<strong>la</strong>, il faudra adopter une approche qui<br />

tienne compte de divers éléments clés absents de<br />

me<strong>sur</strong>es antérieures. Il faudra aussi que les décideurs,<br />

les spécialistes et les <strong>int</strong>ervenants reconnaissent<br />

que le problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est urgent, mais<br />

qu’il existe déjà <strong>des</strong> solutions <strong>la</strong>rgement connues.<br />

Il faudra également <strong>int</strong>égrer <strong>des</strong> stratégies de sécurité<br />

routière à d’autres objectifs stratégiques parfois<br />

concurrents, comme ceux se rapportant à l’environnement,<br />

à l’accessibilité et à <strong>la</strong> mobilité.<br />

Il est essentiel, face au fardeau croissant <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> route, de créer une capacité institutionnelle<br />

recouvrant tout un éventail de secteurs<br />

<strong>int</strong>erconnectés, avec à l’appui une ferme volonté<br />

politique et <strong>des</strong> ressources suffisantes et durables.<br />

Approche systémique<br />

Toute <strong>prévention</strong> efficace <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> route passe par l’adoption d’une


14 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

approche systémique (68), l’objectif étant de :<br />

— cerner les problèmes ;<br />

— formuler une stratégie ;<br />

— fixer <strong>des</strong> objectifs ;<br />

— suivre les résultats.<br />

Les efforts déployés en matière de sécurité routière<br />

doivent reposer <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données probantes, être<br />

totalement chiffrés et disposer de ressources suffi -<br />

santes et durables.<br />

Il y a une trentaine d’années aux Etats-Unis,<br />

William Haddon Jr inspira <strong>des</strong> spécialistes de <strong>la</strong><br />

sécurité en qualifiant les transports routiers de système<br />

mal conçu « associant homme et machine »<br />

qui avait besoin d’un traitement systémique global.<br />

Il expliqua qu’il y avait trois phases aux collisions<br />

– l’avant-collision, <strong>la</strong> collision et l’après-collision<br />

– ainsi qu’une triade épidémiologique homme,<br />

machine et environnement <strong>int</strong>ervenant dans chacune.<br />

La matrice de Haddon en neuf cases qui en<br />

résulte, sert de base à un système dynamique, chaque<br />

case donnant <strong>des</strong> possibilités d’<strong>int</strong>ervenir pour<br />

réduire le nombre <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route (32)<br />

(voir figure 1.3).<br />

Ces travaux ont permis de sensiblement mieux<br />

comprendre les facteurs comportementaux, les<br />

facteurs routiers et les facteurs liés aux véhicules<br />

qui influent <strong>sur</strong> le nombre <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route<br />

et <strong>sur</strong> leur gravité. L’approche « systémique » vise à<br />

repérer les principales sources d’erreur ou de faiblesse<br />

conceptuelle qui contribuent aux collisions<br />

faisant <strong>des</strong> morts et <strong>des</strong> blessés graves, afin d’y<br />

remédier et de faire en sorte que les <strong>traumatismes</strong><br />

et leurs conséquences soient moins graves.<br />

A partir <strong>des</strong> idées de Haddon, diverses stratégies<br />

et techniques de réduction du nombre de victimes<br />

ont été essayées depuis à l’échelle <strong>int</strong>ernationale,<br />

dans le cadre de travaux scientifiques et d’observations<br />

empiriques. Les stratégies (analysées plus en<br />

détail au chapitre 4) prévoient <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

<strong>des</strong>tinées :<br />

— à réduire l’exposition aux risques ;<br />

— à prévenir les collisions ;<br />

— à faire en sorte que les <strong>traumatismes</strong> soient<br />

moins graves en cas de collision ;<br />

— à atténuer les conséquences <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

grâce à de meilleurs soins après les<br />

collisions.<br />

Cette approche systémique <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

est ciblée et suivie dans le cadre d’un système plus<br />

général de gestion de <strong>la</strong> sécurité.<br />

Le renforcement <strong>des</strong> capacités de gestion systémique<br />

de <strong>la</strong> sécurité est un processus de longue<br />

haleine qui, dans les pays à revenu élevé, s’est développé<br />

<strong>sur</strong> une longue période de motorisation et à<br />

me<strong>sur</strong>e de <strong>la</strong> croissance et de <strong>la</strong> réforme <strong>des</strong> institutions.<br />

Dans les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, <strong>la</strong> gestion systémique de <strong>la</strong> sécurité est<br />

généralement moindre et mérite d’être renforcée.<br />

D’après les données nord-américaines, australiennes<br />

et européenne, les programmes stratégiques<br />

<strong>int</strong>égrés permettent de faire nettement baisser le<br />

nombre de décès et de blessés graves <strong>sur</strong> les routes<br />

(34, 69, 70). Une étude récente <strong>des</strong> pays présentant<br />

les taux de mortalité les plus faibles – les Pays-Bas,<br />

<strong>la</strong> Suède et le Royaume-Uni – conclut que, s’il est<br />

accepté que <strong>des</strong> améliorations restent possibles, les<br />

FIGURE 1.3<br />

La matrice de Haddon<br />

FACTEURS<br />

Avant<br />

l’accident<br />

Accident<br />

PHASE HUMAIN VÉHICULES ET ÉQUIPEMENT<br />

Prévention<br />

<strong>des</strong> accidents<br />

Prévention <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> en<br />

cas d’accident<br />

Information<br />

Attitu<strong>des</strong><br />

Diminution <strong>des</strong> facultés<br />

Application de <strong>la</strong> loi<br />

Utilisation de moyens<br />

de contention<br />

Diminution <strong>des</strong> facultés<br />

Aptitude à rouler<br />

Ec<strong>la</strong>irage<br />

Freins<br />

Maniement<br />

Gestion de <strong>la</strong> vitesse<br />

Ce<strong>int</strong>ures<br />

Autres dispositifs de sécurité<br />

Conception de protection en<br />

cas d’accident<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Aménagement routier<br />

Limites de vitesse<br />

Aménagements piétons<br />

Accotements résistants<br />

Après<br />

l’accident<br />

Ma<strong>int</strong>ien en vie<br />

Notions de secourisme<br />

Accès à <strong>des</strong> médecins<br />

Facilité d’accès<br />

Risque de feu<br />

Equipement de secours<br />

Congestion


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 15<br />

progrès accomplis résultent d’améliorations p<strong>la</strong>nifiées,<br />

systémiques et continues <strong>sur</strong> les dernières<br />

décennies visant les véhicules, les routes et les usagers<br />

(25). Le chapitre 4 examine les me<strong>sur</strong>es qui<br />

contribuent au succès re<strong>la</strong>tif de ces programmes.<br />

Des progrès sont enregistrés dans bien <strong>des</strong> pays<br />

fortement motorisés, mais <strong>la</strong> concrétisation de l’approche<br />

systémique reste le défi le plus important<br />

pour les décideurs et les spécialistes en matière de<br />

sécurité routière.<br />

Parallèlement, les exemples d’erreurs commises<br />

par les pays très motorisés en cherchant à améliorer <strong>la</strong><br />

sécurité abondent. Si les pays nouvellement motorisés<br />

pouvaient éviter ces erreurs, beaucoup de <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route seraient également<br />

évités (26, 56, 64). Parmi ces erreurs, citons :<br />

— l’absence de stratégies ou d’<strong>int</strong>erventions<br />

fondées <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données probantes ;<br />

— <strong>des</strong> investissements dans <strong>des</strong> options stratégiques<br />

inefficaces mais faciles ;<br />

— le fait de privilégier <strong>la</strong> mobilité <strong>des</strong> utilisateurs<br />

de véhicules au détriment de <strong>la</strong> sécurité<br />

<strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route vulnérables ;<br />

— une attention insuffisante accordée à <strong>la</strong> conception<br />

<strong>des</strong> réseaux routiers<br />

FIGURE 1.4<br />

et une étude professionnelle<br />

insuffisante <strong>des</strong> détails de <strong>la</strong><br />

politique de sécurité routière.<br />

Parmi les erreurs figuraient aussi<br />

<strong>des</strong> erreurs par omission, car <strong>des</strong><br />

possibilités de prévenir <strong>des</strong> décès<br />

et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> en prenant<br />

<strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es pour que les véhicules<br />

soient mieux conçus et que les bords<br />

de route soient moins dangereux,<br />

par exemple, et d’améliorer les systèmes<br />

de soins en traumatologie, ont<br />

été dans bien <strong>des</strong> cas négligées (56).<br />

Renforcement <strong>des</strong> capacités<br />

institutionnelles<br />

L’é<strong>la</strong>boration <strong>des</strong> politiques de<br />

sécurité routière fait <strong>int</strong>ervenir<br />

tout un éventail de participants<br />

représentant un groupe d’<strong>int</strong>érêts<br />

divers (voir figure 1.4). Dans bien<br />

<strong>des</strong> pays, <strong>la</strong> responsabilité de <strong>la</strong> sécurité routière est<br />

répartie entre différents paliers de gouvernement,<br />

et <strong>la</strong> politique est décidée au niveau local, national<br />

et <strong>int</strong>ernational. Aux Etats-Unis d’Amérique, par<br />

exemple, elle est partagée entre le gouvernement<br />

fédéral et les différents Etats. Dans les pays de<br />

l’Union européenne, l’initiative de l’essentiel de <strong>la</strong><br />

réglementation re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> véhicules<br />

revient à Bruxelles, en Belgique.<br />

La constitution de capacités institutionnelles<br />

multisectorielles, tant dans les sphères gouvernementales<br />

que non gouvernementales, est essentielle<br />

pour renforcer <strong>la</strong> sécurité routière, et elle requiert<br />

une volonté politique nationale (voir encadré 1.2).<br />

Comme le fait remarquer Wesemann, il est suffisamment<br />

démontré que les mécanismes du marché<br />

ne remp<strong>la</strong>cent pas l’<strong>int</strong>ervention <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics lorsqu’il s’agit de renforcer <strong>la</strong> sécurité (71).<br />

Rôle <strong>des</strong> pouvoirs publics<br />

Dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays très motorisés, <strong>la</strong> responsabilité<br />

gouvernementale en ce qui concerne <strong>la</strong><br />

sécurité routière a toujours incombé au ministère<br />

<strong>des</strong> Transports ou aux services de police. Il arrive<br />

Principales organisations influant <strong>sur</strong> l’é<strong>la</strong>boration <strong>des</strong> politiques<br />

USAGERS / CITOYENS<br />

INDUSTRIE<br />

POLICE<br />

ORGANISMES<br />

PUBLICS<br />

ET LÉGISLATIFS<br />

par ex., transports,<br />

santé publique,<br />

éducation, justice,<br />

finances<br />

POLITIQUE DE<br />

PRÉVENTION<br />

DES ACCIDENTS DE<br />

LA ROUTE<br />

MÉDIAS<br />

ONG,<br />

GROUPES D’INTÉRÊT<br />

SPÉCIALISTES


16 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 1.2<br />

Réduire le nombre <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels à Bogota,<br />

en Colombie<br />

En l’espace de huit ans, entre 1995 et 2002, <strong>la</strong> capitale colombienne, Bogota, qui compte sept millions d’habitants,<br />

a mis en œuvre une série de politiques visant à réduire le nombre <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es mortelles ou pas dues à <strong>des</strong> causes<br />

externes. Le nombre <strong>des</strong> décès consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a donc diminué de près de moitié, passant<br />

de 1387 en 1995 à 697 en 2002.<br />

Dans un premier temps, <strong>la</strong> ville s’est dotée d’un système de données unifié <strong>sur</strong> <strong>la</strong> violence et le crime, conçu par<br />

l’Institut médico-légal et scientifique pour recueillir <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> les morts violentes et, en particulier, les décès<br />

imputables à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Se fondant <strong>sur</strong> les statistiques <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à Bogota, le<br />

Comité <strong>int</strong>erorganismes pour <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce épidémiologique <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> d’origine externe a ensuite défini un<br />

ensemble de politiques publiques <strong>des</strong>tinées à réduire le nombre d’accidents, à améliorer <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans <strong>la</strong> ville et<br />

à renforcer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Améliorer <strong>la</strong> performance et l’image <strong>des</strong> policiers chargés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

L’année suivante, les 2000 policiers chargés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion qui n’avaient pas fait respecter le code de <strong>la</strong> route et qui,<br />

dans bien <strong>des</strong> cas, se <strong>la</strong>issaient corrompre, ont été remp<strong>la</strong>cés. La responsabilité de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et de l’application <strong>des</strong><br />

règlements fut transférée à <strong>la</strong> police métropolitaine, qui affecta plus d’un millier d’agents et de 500 auxiliaires à ces<br />

tâches. Ces policiers, dont l’image est ma<strong>int</strong>enant positive, se concentrent exclusivement <strong>sur</strong> le respect du code de <strong>la</strong><br />

route. Les agents pris à se <strong>la</strong>isser corrompre ont été renvoyés.<br />

Depuis 1996, <strong>des</strong> contrôles ponctuels ont été menés pour lutter contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt. Les véhicules <strong>des</strong><br />

contrevenants ont été envoyés à <strong>la</strong> fourrière et les conducteurs ivres se sont vu infliger une amende de 150 dol<strong>la</strong>rs US<br />

environ. Les médias participent activement à ces contrôles effectués le week-end à <strong>des</strong> endroits où les accidents sont<br />

nombreux. Des caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière ont été installées <strong>sur</strong> les principales artères de <strong>la</strong> ville.<br />

En 1998, il a été demandé à l’Université nationale de <strong>la</strong> Colombie de réaliser une étude <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion. Se fondant <strong>sur</strong> ses conclusions, les autorités ont pris d’autres décisions pour renforcer <strong>la</strong> sécurité routière,<br />

y compris celle de construire <strong>des</strong> routes, <strong>des</strong> trottoirs et <strong>des</strong> passerelles pour piétons. L’étude a également permis<br />

de cerner <strong>des</strong> comportements individuels qui font augmenter le risque d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et, de là, <strong>des</strong><br />

programmes d’éducation civique portant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière ont été mis en p<strong>la</strong>ce.<br />

Me<strong>sur</strong>es visant à changer les comportements<br />

Un de ces programmes, <strong>la</strong>ncé par le maire de <strong>la</strong> ville, visait à changer le comportement <strong>des</strong> gens <strong>sur</strong> les routes.<br />

Ainsi, il encourageait notamment le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et le respect <strong>des</strong> passages pour piétons. Le code de <strong>la</strong> route<br />

comprenait déjà ces règles, que les gens connaissaient généralement, mais <strong>la</strong> plupart d’entre eux ne les observaient<br />

pas et les autorités ne veil<strong>la</strong>ient pas à leur application de manière générale.<br />

Dans le programme, le mime a été utilisé à de nombreux endroits dans Bogota. Des mimes travail<strong>la</strong>nt pour le<br />

programme utilisaient le <strong>la</strong>ngage <strong>des</strong> signes pour montrer à <strong>des</strong> conducteurs qu’ils ne portaient pas leur ce<strong>int</strong>ure ou<br />

qu’ils n’avaient pas <strong>la</strong>issé traverser <strong>des</strong> piétons à un passage protégé. Dans un premier temps, les conducteurs ont<br />

seulement été rappelés à l’ordre et on leur a demandé de changer de comportement. Si ce<strong>la</strong> ne suffisait pas, un agent<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>int</strong>ervenait pour infliger une amende, sous les app<strong>la</strong>udissements <strong>des</strong> badauds. Aujourd’hui, plus de<br />

95 % <strong>des</strong> conducteurs respectent ces règles.<br />

Créer <strong>des</strong> espaces piétonniers<br />

Depuis 1996, <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es radicales ont été prises pour reprendre <strong>des</strong> espaces aux marchands de rue et aux vendeurs<br />

saisonniers. De grands espaces publics grignotés par <strong>des</strong> vendeurs ou <strong>des</strong> véhicules ont été transformés en zones<br />

piétonnières pavées de neuf et <strong>des</strong> passerelles pour piétons ont été construites.<br />

Outre les policiers chargés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, l’administration emploie quelque 500 gui<strong>des</strong> dans son programme<br />

Bogotá Mission, <strong>des</strong> jeunes qui, en plus d’apprendre à connaître <strong>la</strong> ville, reçoivent une formation au code de <strong>la</strong> route,<br />

aux premiers secours et en me<strong>sur</strong>es de sécurité préventives. Ils ont pour tâche d’encourager <strong>la</strong> prudence <strong>sur</strong> les voies<br />

publiques.


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 17<br />

ENCADRÉ 1.2 (suite)<br />

Transports en commun<br />

Un nouveau réseau de transport en commun, appelé Transmilenio, a non seulement amélioré <strong>la</strong> mobilité et les<br />

transports urbains, mais il a aussi réduit le nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion le long de son trajet, grâce à <strong>la</strong><br />

construction d’une infrastructure qui as<strong>sur</strong>e <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> autres usagers de <strong>la</strong> route. Les environs<br />

ont également été améliorés par un meilleur éc<strong>la</strong>irage et d’autres équipements qui rendent le réseau plus sûr, plus<br />

efficace et plus convivial.<br />

aussi que d’autres ministères, comme ceux de <strong>la</strong><br />

Justice, de <strong>la</strong> Santé, de <strong>la</strong> P<strong>la</strong>nification et de l’Education,<br />

soient compétents pour <strong>des</strong> aspects clés. Dans<br />

certains cas, c’est le ministère de l’Industrie qui<br />

s’occupe <strong>des</strong> normes de sécurité <strong>des</strong> véhicules.<br />

Dans leur analyse historique <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es prises<br />

par les gouvernements en matière de sécurité routière,<br />

Trinca et al. concluent que, bien souvent, les<br />

me<strong>sur</strong>es institutionnelles sont fragmentaires et pas<br />

assez décidées, et que l’<strong>int</strong>érêt de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

est ba<strong>la</strong>yé par <strong>des</strong> <strong>int</strong>érêts concurrents (34).<br />

L’expérience de plusieurs pays montre que les<br />

stratégies efficaces de réduction du nombre <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents ont plus de chances<br />

d’êtres appliquées s’il existe un organisme public<br />

distinct habilité à p<strong>la</strong>nifier son programme et doté<br />

du budget nécessaire pour le mettre en œuvre (34).<br />

Les exemples de tels organismes indépendants sont<br />

limités. Cependant, dans les années 1960, <strong>la</strong> Suède<br />

et les Etats-Unis ont créé <strong>des</strong> agences de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, séparées <strong>des</strong> principaux services <strong>des</strong> transports<br />

et chargées de superviser <strong>la</strong> mise en œuvre, en<br />

un <strong>la</strong>ps de temps assez court, de toute une gamme<br />

de nouvelles <strong>int</strong>erventions en matière de sécurité<br />

routière.<br />

L’Office suédois de <strong>la</strong> sécurité routière (SRSO),<br />

chargé de <strong>la</strong> question, a été créé à <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années<br />

1960. Malgré un manque de pouvoirs et de ressources,<br />

il a réussi à faire baisser tous les ans le nombre<br />

<strong>des</strong> décès de <strong>la</strong> route entre 1970 et le milieu <strong>des</strong><br />

1980. En 1993, le SRSO a fusionné avec l’Administration<br />

routière nationale suédoise (SNRA) plus<br />

puissante et mieux dotée en ressources, à <strong>la</strong>quelle<br />

le ministère <strong>des</strong> Transports et <strong>des</strong> Communications<br />

a délégué l’entière responsabilité de <strong>la</strong> politique en<br />

matière de sécurité routière.<br />

En 1970, <strong>sur</strong> fond de nette augmentation du nombre<br />

<strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route, les Etats-Unis ont adopté<br />

<strong>la</strong> Highway Safety Act créant une agence de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, <strong>la</strong> National Highway Traffi c Safety Administration<br />

(NHTSA). La NHTSA a défini un premier ensemble de<br />

normes de sécurité concernant les véhicules et encouragé<br />

à considérer <strong>la</strong> stratégie de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

sous un nouvel angle. Elle a pour mission de réduire<br />

le nombre de décès, de <strong>traumatismes</strong> et de pertes économiques<br />

consécutifs aux collisions. Pour ce<strong>la</strong>, elle<br />

instaure <strong>des</strong> normes de performance en matière de<br />

sécurité pour les véhicules automobiles et leur équipement,<br />

et accorde <strong>des</strong> subventions aux administrations<br />

locales et <strong>des</strong> Etats pour leur permettre de mettre en<br />

p<strong>la</strong>ce à leur échelle <strong>des</strong> programmes de sécurité routière<br />

efficaces. La NHTSA enquête <strong>sur</strong> les défauts <strong>des</strong><br />

véhicules automobiles <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité, aide<br />

les Etats et les collectivités locales à lutter contre <strong>la</strong><br />

menace que représente l’alcool au vo<strong>la</strong>nt, encourage le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité, l’utilisation <strong>des</strong> sièges<br />

pour enfants et l’adoption <strong>des</strong> coussins gonf<strong>la</strong>bles, et<br />

informe les consommateurs <strong>sur</strong> <strong>des</strong> sujets re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong><br />

sécurité <strong>des</strong> véhicules automobiles. La NHTSA procède<br />

également à <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière et <strong>sur</strong> le<br />

comportement <strong>des</strong> conducteurs.<br />

Confier le dossier de <strong>la</strong> sécurité routière à un<br />

organisme indépendant a probablement pour effet<br />

d’en augmenter <strong>la</strong> priorité, mais un ferme soutien<br />

politique et <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es prises par d’autres organismes<br />

sont essentiels pour que se produisent <strong>des</strong><br />

changements importants (72). S’il est impossible de<br />

charger un organisme indépendant de coordonner<br />

les activités, il reste possible de renforcer l’unité<br />

existante qui s’occupe de <strong>la</strong> sécurité routière, étant<br />

donné ses attributions plus gran<strong>des</strong> au sein du<br />

ministère <strong>des</strong> Transports (34).


18 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

L’expérience de divers pays montre qu’il est<br />

important, quelle que soit <strong>la</strong> structure organisationnelle,<br />

que l’organisme public directeur en<br />

matière de sécurité routière soit c<strong>la</strong>irement désigné<br />

et que ses attributions et son rôle de coordination<br />

soient bien définis (66, 72).<br />

Comité parlementaire<br />

L’expérience montre, dans le monde entier, que<br />

<strong>des</strong> politiques de sécurité routière efficaces peuvent<br />

également découler <strong>des</strong> efforts déployés par <strong>des</strong><br />

députés informés et déterminés.<br />

Au début <strong>des</strong> années 1980, dans l’Etat australien<br />

de <strong>la</strong> Nouvelle-Galles du Sud, c’est le Comité parlementaire<br />

permanent de <strong>la</strong> sécurité routière qui a été<br />

à l’origine de l’instauration d’alcootests aléatoires, ce<br />

qui a entraîné une réduction de 20 % du nombre <strong>des</strong><br />

décès et, d’après les enquêtes réalisées, plus de 90 %<br />

de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion approuvait <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e. Avant ce<strong>la</strong>,<br />

dans l’Etat voisin de Victoria, <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es politiques<br />

et le rapport d’un comité parlementaire avaient<br />

mené à l’adoption de <strong>la</strong> première loi dans le monde<br />

à rendre le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure obligatoire à l’avant.<br />

La loi adoptée dans l’Etat de Victoria est entrée en<br />

vigueur au début de 1971. A <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> même année,<br />

les décès parmi les occupants <strong>des</strong> véhicules avaient<br />

diminué de 18 % et, en 1975, de 26 % (73).<br />

La contribution de groupes mixtes composés<br />

de légis<strong>la</strong>teurs et de spécialistes peut également<br />

être précieuse. Ainsi, dans les années 1980, au<br />

Royaume-Uni, une coalition de députés multipartite<br />

a rencontré <strong>des</strong> spécialistes et <strong>des</strong> organisations non<br />

gouvernementales <strong>int</strong>éressés afin de former le Conseil<br />

consultatif parlementaire pour <strong>la</strong> sécurité routière<br />

(PACTS). La première victoire du Conseil, qui<br />

a mené une campagne vigoureuse pour l’adoption<br />

d’une politique de <strong>la</strong> sécurité routière fondée <strong>sur</strong> <strong>des</strong><br />

données probantes, a été de faire adopter une loi <strong>sur</strong><br />

le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure à l’avant. Le PACTS a ensuite fait<br />

campagne pour l’aménagement de dos d’âne allongés<br />

et le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure à l’arrière, et il a fini par<br />

obtenir gain de cause.<br />

Il est nécessaire d’instaurer un climat institutionnel<br />

favorable là où les encouragements mutuels<br />

<strong>des</strong> spécialistes de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong> décideurs – tant dans l’exécutif que<br />

dans l’organe légis<strong>la</strong>tif – peuvent donner une impulsion<br />

et mener à une réponse efficace. Il est important<br />

que les organes légis<strong>la</strong>tifs donnent leur autorisation<br />

et accordent <strong>des</strong> fonds aux organismes publics compétents<br />

afin qu’ils prennent <strong>des</strong> initiatives en matière<br />

de sécurité routière.<br />

Recherche<br />

En politique publique, les décisions rationnelles<br />

dépendent de recherches et d’informations impartiales.<br />

Il est essentiel, dans le nouveau modèle de<br />

sécurité routière, de développer <strong>des</strong> capacités de<br />

recherche nationales (74, 75) (voir encadré 1.3).<br />

Sans capacité de recherche, il est difficile de passer<br />

outre les idées fausses et les préjugés au sujet <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Les travaux de recherche communautaires et nationaux,<br />

par opposition à <strong>la</strong> seule recherche <strong>int</strong>ernationale,<br />

sont importants pour repérer les problèmes locaux et<br />

les groupes qui risquent plus d’être victimes d’accident<br />

de <strong>la</strong> route. Ils aident aussi à s’as<strong>sur</strong>er de l’existence<br />

d’un cadre de spécialistes locaux et nationaux capables<br />

d’utiliser les résultats de <strong>la</strong> recherche pour calculer<br />

les conséquences de politiques et de programmes. En<br />

outre, ce sont les chercheurs qui doivent être chargés<br />

<strong>des</strong> évaluations nationales, car seules <strong>la</strong> mise en œuvre<br />

de programmes efficaces et leur évaluation approfondie<br />

permettent l’évolution de ces derniers.<br />

Il est nécessaire que <strong>la</strong> recherche soit indépendante<br />

et séparée de <strong>la</strong> fonction exécutive dans l’é<strong>la</strong>boration<br />

de <strong>la</strong> politique publique pour en garantir<br />

<strong>la</strong> qualité et pour mettre l’organisme de recherche<br />

à l’abri de pressions politiques à court terme, mais<br />

l’<strong>int</strong>eraction entre les deux reste essentielle (34).<br />

Il existe de nombreux exemples du rôle <strong>des</strong> travaux<br />

<strong>des</strong> universités et <strong>des</strong> <strong>la</strong>boratoires de recherche nationaux<br />

dans <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion de politiques nationales et<br />

<strong>int</strong>ernationales. Grâce au Programme de recherche<br />

<strong>sur</strong> les transports et de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion de l’Institut technologique de New Delhi<br />

(Inde), on comprend beaucoup mieux les problèmes<br />

d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

et les <strong>int</strong>erventions possibles dans les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen. Il en va de même <strong>des</strong><br />

travaux du Centre de recherche industrielle et scientifique<br />

en Afrique du Sud.


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 19<br />

ENCADRÉ 1.3<br />

Développement <strong>des</strong> capacités de recherche<br />

Le « développement <strong>des</strong> capacités » est un concept général qui recouvre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification, <strong>la</strong> définition, <strong>la</strong> mise<br />

en œuvre, l’évaluation et <strong>la</strong> viabilité d’un phénomène complexe. Depuis plusieurs décennies, <strong>des</strong> organisations<br />

<strong>int</strong>ernationales, bi<strong>la</strong>térales et privées déploient <strong>des</strong> efforts pour développer les capacités de <strong>la</strong> recherche médicale.<br />

De tout temps, ces programmes ont fourni <strong>des</strong> fonds pour former <strong>des</strong> scientifiques <strong>des</strong> pays en développement<br />

dans <strong>des</strong> centres d’excellence de pays développés. En ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

plusieurs types d’initiative peuvent servir de modèles pour le développement <strong>des</strong> capacités.<br />

■ La constitution de réseaux institutionnels permet d’échanger <strong>des</strong> informations, de faire part d’expériences<br />

et d’encourager <strong>des</strong> projets et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> concertés. Les centres col<strong>la</strong>borateurs de l’OMS pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

de <strong>la</strong> violence et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> sont l’illustration <strong>mondial</strong>e de ce modèle. L’initiative de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> en Afrique est un autre exemple régional.<br />

■ Un autre modèle doit soutenir les projets qui permettent aux scientifiques et aux spécialistes d’échanger<br />

<strong>des</strong> idées et <strong>des</strong> conclusions de recherche, de formuler <strong>des</strong> propositions, d’encadrer de jeunes chercheurs et<br />

d’effectuer <strong>des</strong> recherches en vue de l’é<strong>la</strong>boration de politiques. Le Road Traffic Injury Research Network,<br />

réseau <strong>mondial</strong>, est un exemple de ce type de cadre qui met l’accent <strong>sur</strong> les chercheurs de pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen.<br />

■ Un troisième modèle de développement <strong>des</strong> capacités consiste à renforcer les départements universitaires<br />

et les centres de recherche <strong>des</strong> pays en développement afin de créer une masse critique de professionnels<br />

suffisamment qualifiés. L’Institut de technologie indien et l’Universiti Putra Ma<strong>la</strong>ysia sont <strong>des</strong> exemples de<br />

centres dotés de programmes ordinaires <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

■ Un quatrième modèle vise à renforcer les p<strong>la</strong>ns de carrière <strong>des</strong> spécialistes qualifiés et à prévenir leur départ<br />

<strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen. Ces deux me<strong>sur</strong>es sont importantes, si l’on veut attirer et retenir<br />

de précieuses ressources humaines. Cette stratégie consiste en partie à créer dans les ministères compétents<br />

– notamment <strong>la</strong> Santé et les Transports – <strong>des</strong> postes pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et à<br />

trouver <strong>des</strong> moyens d’encourager les spécialistes à faire un excellent travail.<br />

Ces dernières années, d’aucuns s’<strong>int</strong>errogent <strong>sur</strong> l’incidence <strong>des</strong> programmes de formation et l’on cherche à<br />

définir <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> pour les évaluer. Les efforts engagés depuis quelque temps par l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong><br />

Santé pour évaluer les systèmes de recherche nationaux <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé se révéleront peut-être utiles pour évaluer aussi<br />

le développement <strong>des</strong> capacités de recherche.<br />

Il existe <strong>des</strong> unités d’accidentologie dans les universités<br />

d’Adé<strong>la</strong>ïde et de Melbourne (Australie), de<br />

Loughborough (Angleterre) et de Hanovre (Allemagne).<br />

Entre autres travaux, elles réunissent <strong>des</strong> données<br />

<strong>sur</strong> les collisions qui sont utilisées dans <strong>la</strong> définition<br />

de normes <strong>int</strong>ernationales en matière de sécurité<br />

<strong>des</strong> véhicules. L’ancien <strong>la</strong>boratoire britannique<br />

de recherche <strong>sur</strong> les transports, ma<strong>int</strong>enant connu<br />

sous le nom de TRL Ltd, est connu pour ses étu<strong>des</strong><br />

et ses travaux préparatoires <strong>sur</strong> les normes européennes<br />

de sécurité <strong>des</strong> véhicules qui ont contribué<br />

à faire baisser le nombre de victimes au sein d’une<br />

popu<strong>la</strong>tion nombreuse. La contribution de l’Institut<br />

néer<strong>la</strong>ndais de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière<br />

(SWOV), qui est indépendant du gouvernement,<br />

est importante aux Pays-Bas (58). Aux Etats-Unis,<br />

<strong>des</strong> établissements tels que le North Carolina Highway<br />

Safety Research Center et le Transportation Research Institute de<br />

l’Université du Michigan, ainsi que <strong>des</strong> organismes<br />

publics tels que <strong>la</strong> NHTSA et le National Center for Injury<br />

Prevention and Control <strong>des</strong> Centers for Disease Control and Prevention,<br />

font progresser <strong>la</strong> recherche depuis plusieurs<br />

décennies (76).<br />

Participation de l’industrie<br />

L’industrie a sa part de responsabilité dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

dans <strong>la</strong> conception et dans l’utilisation de ses<br />

produits et en tant qu’employeur dont le personnel et<br />

les services de transport sont souvent <strong>des</strong> usagers de<br />

<strong>la</strong> route importants. Elle contribue aussi aux travaux<br />

<strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> route et les <strong>traumatismes</strong> qui<br />

en résultent. Ainsi, <strong>la</strong> contribution <strong>des</strong> organisations<br />

financées par le secteur <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances à <strong>la</strong> sécurité


20 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

routière est fort utile. Folksam, en Suède, et l’In<strong>sur</strong>ance<br />

Institute for Highway Safety, aux Etats-Unis, fournissent<br />

<strong>des</strong> données objectives <strong>sur</strong> le comportement <strong>des</strong><br />

nouveaux modèles de voiture en cas de collision<br />

et <strong>sur</strong> d’autres questions de sécurité. Les données<br />

recueillies par le fonds <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>eurs fin<strong>la</strong>ndais, qui<br />

enquête <strong>sur</strong> toutes les collisions mortelles qui se<br />

produisent en Fin<strong>la</strong>nde et réalise <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

sécurité, servent directement à informer le public et<br />

à éc<strong>la</strong>irer <strong>la</strong> politique.<br />

Organisations non gouvernementales<br />

Le secteur non gouvernemental peut jouer un rôle<br />

majeur dans <strong>la</strong> réduction du nombre <strong>des</strong> victimes<br />

de <strong>la</strong> route (34). Les organisations non gouvernementales<br />

(ONG) servent très efficacement <strong>la</strong> sécurité<br />

routière :<br />

— en par<strong>la</strong>nt de l’ampleur réelle du problème<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents ;<br />

— en communiquant <strong>des</strong> données impartiales<br />

que puissent utiliser les décideurs ;<br />

— en nommant <strong>des</strong> solutions dont l’efficacité<br />

est démontrable et que le public peut accepter,<br />

compte tenu aussi de leur coût, et en en<br />

encourageant l’adoption ;<br />

— en contestant les options stratégiques inefficaces ;<br />

— en formant <strong>des</strong> coalitions d’organisations<br />

efficaces déterminées à faire reculer le nombre<br />

de victimes ;<br />

— en réussissant à influer <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre<br />

de véritables me<strong>sur</strong>es de réduction du nombre<br />

<strong>des</strong> victimes (77).<br />

Le comité <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> du Royal Austra<strong>la</strong>sian<br />

College of Surgeons, créé en 1970, est un exemple<br />

d’ONG concernée par <strong>la</strong> sécurité routière. En voici<br />

les objectifs : établir et ma<strong>int</strong>enir le degré de soins<br />

le plus élevé possible après les collisions pour les<br />

blessés; é<strong>la</strong>borer <strong>des</strong> programmes de formation<br />

pour les étudiants du premier cycle et <strong>des</strong> cycles<br />

supérieurs; réunir et diffuser <strong>des</strong> données cliniques<br />

objectives qui puissent être utilisées pour<br />

cerner les problèmes re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ; encourager activement<br />

<strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es; et<br />

appuyer les programmes de sensibilisation communautaires<br />

(34).<br />

Depuis 20 ans qu’elle existe, l’association américaine<br />

Mothers Against Drunk Driving (MADD) rencontre<br />

un succès remarquable dans les actions qu’elle mène.<br />

Entre 1980 et 1986, elle a vu l’entrée en vigueur de<br />

plus de 300 lois réprimant l’alcool au vo<strong>la</strong>nt ainsi<br />

que l’instauration de postes de contrôle aléatoire<br />

de <strong>la</strong> sobriété, l’élimination <strong>des</strong> négociations de<br />

p<strong>la</strong>idoyer en cas d’alcoolémie excessive et l’imposition<br />

de peines de prison obligatoires. De plus, dans<br />

beaucoup d’Etats, elle a obtenu que l’âge minimum<br />

auquel <strong>la</strong> consommation d’alcool est autorisée, soit<br />

porté à 21 ans.<br />

Le European Transport Safety Council (ETSC), qui a son<br />

siège à Bruxelles (Belgique), fournit un exemple<br />

<strong>int</strong>ernational de formation de coalitions à <strong>des</strong> fins<br />

précises qui porte ses fruits. Ainsi, entre autres<br />

campagnes réussies, l’ETSC a convaincu l’Union<br />

européenne de se fixer un objectif en matière de<br />

réduction <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route mortels et à<br />

adopter une nouvelle réglementation <strong>sur</strong> les normes<br />

de sécurité <strong>des</strong> véhicules, le tout applicable à tous les<br />

pays de l’Union. Depuis sa création en 1993, l’ETSC a<br />

convaincu l’Union européenne de faire de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière le pivot de sa politique en matière de transport<br />

et il influe de façon remarquable <strong>sur</strong> les travaux<br />

de l’unité de <strong>la</strong> Direction générale de l’énergie et <strong>des</strong><br />

transports de <strong>la</strong> Commission européenne chargée de<br />

<strong>la</strong> sécurité et de <strong>la</strong> technologie routières et <strong>sur</strong> l’étude<br />

<strong>des</strong> questions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> transports au<br />

Parlement européen (27).<br />

Dans les pays en développement, il est souvent<br />

difficile pour les organisations qui veulent faire<br />

campagne pour <strong>la</strong> sécurité routière d’obtenir <strong>des</strong><br />

fonds (72). Cependant, plusieurs associations de<br />

victimes et groupes de revendication ont vu le jour<br />

dans les pays en développement, comme <strong>la</strong> Asociación<br />

Familiares y Víctimas de Accidentes del Tránsito (Argentine)<br />

[Association <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et de leurs familles], Friends for Life (Inde), l’Association<br />

for Safe International Road Travel (Kenya et Turquie),<br />

<strong>la</strong> Youth Association for Social Awareness (Liban) et Drive Alive<br />

(Afrique du Sud).<br />

Arriver à de meilleurs résultats<br />

Depuis 30 ans, un nouvel ensemble de connaissances<br />

se constitue à propos de <strong>la</strong> gestion efficace de


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 21<br />

<strong>la</strong> sécurité routière et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisées pour<br />

l’évaluer. La présente section donne <strong>des</strong> exemples<br />

de quelques-unes <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus récentes en<br />

gestion de <strong>la</strong> sécurité routière, dont les suivantes :<br />

— gestion fondée <strong>sur</strong> les résultats et utilisant<br />

<strong>des</strong> données objectives;<br />

— objectifs pour motiver les spécialistes;<br />

— acceptation de l’idée d’une responsabilité<br />

partagée;<br />

— partenariats entre le gouvernement central et<br />

les administrations locales;<br />

— partenariats avec d’autres organismes concernés.<br />

Responsabilité partagée<br />

En ce qui concerne le partage de <strong>la</strong> responsabilité de<br />

<strong>la</strong> sécurité <strong>sur</strong> les routes, l’approche doit être pragmatique<br />

et éthique. Elle doit aussi reposer <strong>sur</strong> <strong>des</strong> fondements<br />

scientifiques et notamment <strong>sur</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

ergonomiques. Elle doit reconnaître qu’il est possible<br />

d’éviter <strong>des</strong> accidents mortels ou entraînant <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es<br />

graves en adoptant une culture de <strong>la</strong> sécurité<br />

à <strong>la</strong>quelle adhèrent tous les participants clés et en<br />

mettant plus <strong>la</strong>rgement et plus systématiquement en<br />

œuvre <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de sécurité importantes (55, 70).<br />

Dans le nouveau paradigme, le principe de <strong>la</strong><br />

responsabilité sociale suppose que le constructeur<br />

automobile prévoie une protection en cas de<br />

collision, à l’<strong>int</strong>érieur et à l’extérieur du véhicule.<br />

Le véhicule emprunte un réseau routier dont <strong>la</strong><br />

conception minimise les conflits et où le transfert<br />

d’énergie est autant que possible contrôlé. Ce<br />

réseau est ensuite utilisé par une communauté qui<br />

respecte <strong>des</strong> normes de comportement <strong>des</strong>tinées<br />

à éviter les risques et définies par les milieux de<br />

l’éducation, les légis<strong>la</strong>teurs et <strong>la</strong> police (55).<br />

Dans ce modèle, les concepteurs et les constructeurs<br />

font partie <strong>int</strong>égrante de l’approche systémique<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière (55). Pour que le modèle<br />

soit efficace, il faut aussi qu’il y ait responsabilisation<br />

et moyen de me<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> performance de<br />

manière objective.<br />

Deux pays en particulier ont officiellement<br />

adopté l’approche systémique de <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Comme l’expliquent les sections suivantes,<br />

<strong>la</strong> Suède et les Pays-Bas ont légiféré à partir de<br />

modèles où de véritables partenariats constituent<br />

<strong>la</strong> clé de <strong>la</strong> réalisation de programmes de sécurité<br />

routière, de l’établissement d’objectifs et de <strong>la</strong><br />

définition d’autres indicateurs de performance en<br />

matière de sécurité.<br />

Les indicateurs de performance en matière de<br />

sécurité, qui sont liés aux collisions ou aux <strong>traumatismes</strong><br />

qu’elles entraînent, permettent de vérifier<br />

que les me<strong>sur</strong>es sont aussi efficaces que possible.<br />

Ils représentent aussi <strong>la</strong> meilleure utilisation <strong>des</strong><br />

ressources publiques (78).<br />

« Vision zéro » en Suède<br />

« Vision zéro » – ainsi appelée parce que le but<br />

ultime est qu’il n’y ait plus de morts ou de blessés<br />

graves dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion – repose<br />

<strong>sur</strong> un principe de santé publique (61) (voir encadré<br />

1.4). Il s’agit d’une politique de sécurité routière<br />

qui fait passer en premier <strong>la</strong> protection <strong>des</strong><br />

usagers de <strong>la</strong> route les plus vulnérables.<br />

« Vision zéro » est une stratégie à long terme<br />

dans le cadre de <strong>la</strong>quelle <strong>des</strong> améliorations sont<br />

apportées progressivement et où <strong>la</strong> responsabilité<br />

de <strong>la</strong> sécurité est partagée, à terme, par les concepteurs<br />

et les utilisateurs du réseau routier. L’idée est<br />

qu’un système plus tolérant par rapport aux limites<br />

humaines finira par déboucher <strong>sur</strong> une nouvelle<br />

répartition de <strong>la</strong> responsabilité entre l’industrie<br />

automobile, le secteur de <strong>la</strong> santé, le secteur <strong>des</strong><br />

équipements de sécurité routière et les organismes<br />

chargés de p<strong>la</strong>nification de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (61).<br />

D’après <strong>la</strong> politique, s’il est impossible de changer<br />

<strong>la</strong> sécurité inhérente au système, <strong>la</strong> baisse<br />

<strong>des</strong> vitesses autorisées est le seul moyen radical<br />

de réduire le nombre de victimes de <strong>la</strong> route. En<br />

revanche, si une baisse importante de <strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong><br />

véhicules est inacceptable, il ne reste qu’à investir<br />

pour améliorer <strong>la</strong> sécurité inhérente au système, à<br />

un degré donné de mobilité souhaitée (61).<br />

Les investissements consentis en Suède visent<br />

principalement à gérer <strong>la</strong> vitesse lorsqu’il y a risque<br />

de conflit avec d’autres véhicules et à créer de<br />

meilleurs liens entre <strong>la</strong> protection conférée par les<br />

véhicules en cas de collision et l’infrastructure.<br />

D’autres investissements sont <strong>des</strong>tinés à faire en<br />

sorte que les bords de route as<strong>sur</strong>ent une meilleure


22 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 1.4<br />

« Vision zéro »<br />

« Vision zéro » est une politique en matière de sécurité routière mise au po<strong>int</strong> en Suède à <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1990<br />

qui est fondée <strong>sur</strong> quatre éléments, soit l’éthique, <strong>la</strong> responsabilité, une philosophie de <strong>la</strong> sécurité et <strong>la</strong> création de<br />

mécanismes de changement. En octobre 1997, le parlement suédois a adopté cette politique et, depuis, plusieurs<br />

autres pays lui ont emboîté le pas.<br />

Ethique<br />

La vie et <strong>la</strong> santé humaines sont primordiales. D’après « Vision zéro », il ne faut pas qu’elles soient compromises à <strong>la</strong><br />

longue au profit du réseau routier et, notamment, de <strong>la</strong> mobilité. La mobilité et l’accessibilité sont donc <strong>des</strong> fonctions<br />

inhérentes à <strong>la</strong> sécurité du système, et pas l’inverse, comme c’est généralement le cas aujourd’hui.<br />

Responsabilité<br />

Jusque dernièrement, <strong>la</strong> responsabilité <strong>des</strong> accidents et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es incombait principalement à l’usager de <strong>la</strong> route.<br />

Dans « Vision zéro », elle est partagée entre ceux qui fournissent le système et les usagers de <strong>la</strong> route. Il appartient<br />

aux concepteurs du système et aux forces de l’ordre, soit, entre autres, à ceux qui fournissent l’infrastructure routière,<br />

à l’industrie automobile et à <strong>la</strong> police, de veiller au bon fonctionnement du système. Parallèlement, l’usager de <strong>la</strong><br />

route doit respecter <strong>des</strong> règles élémentaires, comme de ne pas dépasser <strong>des</strong> limites de vitesse et de ne pas conduire<br />

en état d’ébriété. Si les usagers de <strong>la</strong> route ne respectent pas ces règles, il incombe aux concepteurs du système de<br />

revoir celui-ci, y compris les règles qui le régissent.<br />

Philosophie de <strong>la</strong> sécurité<br />

Dans le passé, l’approche de <strong>la</strong> sécurité routière consistait généralement à p<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> responsabilité <strong>sur</strong> l’usager. « Vision<br />

zéro » adopte une perspective qui a porté ses fruits dans d’autres domaines et qui part de deux hypothèses :<br />

■ les êtres humains commettent <strong>des</strong> erreurs;<br />

■ il existe un seuil au-delà duquel il est impossible de <strong>sur</strong>vivre ou de se remettre d’un traumatisme.<br />

Il est évident qu’un système qui associe <strong>des</strong> êtres humains et <strong>des</strong> machines lour<strong>des</strong> qui se dép<strong>la</strong>cent à grande<br />

vitesse sera très instable. Il suffit qu’un conducteur perde <strong>la</strong> maîtrise de son véhicule pendant une fraction de seconde<br />

pour que se produise une tragédie humaine. Le futur réseau routier devrait donc tenir compte <strong>des</strong> défail<strong>la</strong>nces<br />

humaines et être capable d’absorber les erreurs de manière à éviter <strong>des</strong> morts et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es graves. Il faut accepter<br />

les accidents et même les bles<strong>sur</strong>es mineures. L’important est de rompre <strong>la</strong> chaîne <strong>des</strong> événements qui mène à un<br />

décès ou à une incapacité, et de le faire de façon durable, afin d’éliminer à <strong>la</strong> longue <strong>la</strong> perte de santé.<br />

Dans ce système, <strong>la</strong> tolérance humaine à <strong>la</strong> force mécanique est le facteur contraignant. La chaîne <strong>des</strong> événements<br />

qui aboutissent à un décès ou à <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es graves peut être rompue à tout moment. Cependant, <strong>la</strong> sécurité<br />

inhérente au système, et celle de l’usager de <strong>la</strong> route, est déterminée par <strong>des</strong> gens qui ne sont pas exposés à <strong>des</strong> forces<br />

qui dépassent <strong>la</strong> tolérance humaine. Les éléments du réseau routier – y compris l’infrastructure routière, les véhicules<br />

et les ce<strong>int</strong>ures de sécurité et autres sièges d’enfant – doivent donc être conçus de manière à être liés les uns aux<br />

autres. La somme d’énergie investie dans le système doit rester inférieure aux limites critiques en limitant <strong>la</strong> vitesse.<br />

Mécanismes de changement de conduite<br />

Pour changer le système, il faut tenir compte <strong>des</strong> trois premiers éléments suivants de <strong>la</strong> politique. Si <strong>la</strong> société<br />

toute entière gagne <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n économique à un réseau routier sûr, « Vision zéro » s’<strong>int</strong>éresse au citoyen à titre<br />

individuel et à son droit à <strong>sur</strong>vivre dans un système complexe. La demande de <strong>sur</strong>vie et de santé du citoyen est donc<br />

le principal moteur du programme. Dans « Vision zéro », ceux qui fournissent le réseau routier et y as<strong>sur</strong>ent le respect<br />

<strong>des</strong> lois rendent <strong>des</strong> comptes aux citoyens, dont ils doivent garantir <strong>la</strong> sécurité à long terme. Ce faisant, ils doivent<br />

nécessairement coopérer entre eux, car s’ils se contentaient de s’occuper de leurs propres volets, le système ne serait<br />

pas sûr. Parallèlement, l’usager de <strong>la</strong> route est tenu de respecter <strong>des</strong> règles de sécurité routière élémentaires.<br />

Voici quelques-unes <strong>des</strong> principales me<strong>sur</strong>es prises en Suède à ce jour :<br />

— <strong>des</strong> objectifs en ce qui concerne les résultats en matière de sécurité ont été fixés pour différents éléments du<br />

système de circu<strong>la</strong>tion routière ;


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 23<br />

— l’accent est mis <strong>sur</strong> <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> véhicules en cas d’accident et le programme d’information <strong>des</strong><br />

consommateurs du Programme européen d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux modèles de voiture (Euro-NCAP)<br />

bénéficie d’un soutien ;<br />

— les usagers de <strong>la</strong> route sont davantage encouragés à porter <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et les véhicules neufs sont équipés de<br />

signaux de rappel <strong>int</strong>elligents et audibles ;<br />

— <strong>des</strong> glissières de sécurité centrales ont été installées <strong>sur</strong> les routes rurales à chaussée unique ;<br />

— les autorités locales sont encouragées à instaurer <strong>des</strong> zones où <strong>la</strong> vitesse est limitée à 30 km/h ;<br />

— plus de caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière ont été installées ;<br />

— le volume <strong>des</strong> alcootests <strong>sur</strong>prise a augmenté ;<br />

— <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> sécurité est devenue une variable concurrentielle dans les contrats de transport routier.<br />

« Vision zéro » ne dit pas que l’on s’est toujours trompé d’ambitions en matière de sécurité routière, mais que<br />

les me<strong>sur</strong>es à prendre sont en partie différentes. Les principales différences résident probablement dans <strong>la</strong> façon<br />

dont on fait <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> sécurité. La vision débouchera aussi <strong>sur</strong> quelques innovations, notamment dans<br />

l’infrastructure et dans <strong>la</strong> gestion de <strong>la</strong> vitesse.<br />

Un outil pour tous<br />

« Vision zéro » convient pour tout pays qui vise à créer un réseau routier viable et pas seulement aux pays<br />

extrêmement ambitieux ou riches. Ses principes de base s’appliquent à tout type de réseau routier, à toute étape de<br />

développement. Adopter « Vision zéro » signifie éviter <strong>des</strong> tâtonnements coûteux et utiliser d’emblée une méthode<br />

éprouvée et efficace.<br />

protection et à mieux séparer les usagers de <strong>la</strong> route<br />

lorsque <strong>la</strong> vitesse est supérieure à 60 à 70 km/h. En<br />

ce qui concerne <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons, l’objectif est<br />

de limiter <strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong> véhicules à 30 km/h là où il<br />

y a risque de collision entre les deux ou de séparer<br />

physiquement les véhicules <strong>des</strong> piétons.<br />

Donnant l’exemple, l’Administration routière<br />

nationale suédoise (SNRA) a déjà institué une as<strong>sur</strong>ance<br />

de <strong>la</strong> qualité pour ses propres opérations de<br />

transport routier et pour les dép<strong>la</strong>cements routiers<br />

de son personnel liés au travail.<br />

« Sécurité durable » aux Pays-Bas<br />

Le programme triennal de « sécurité durable » <strong>la</strong>ncé<br />

en 1998 a été conçu par l’Institut de <strong>la</strong> recherche<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière et le ministère <strong>des</strong> Transports<br />

néer<strong>la</strong>ndais et é<strong>la</strong>boré en coopération avec les<br />

autorités locales (voir encadré 1.5).<br />

A l’instar du programme suédois, le programme<br />

de sécurité durable néer<strong>la</strong>ndais part du principe<br />

que « l’homme est <strong>la</strong> clé de tout ». Le principal<br />

objectif en est de repenser le réseau routier et de le<br />

gérer de façon à ce qu’il soit plus sûr (58).<br />

Ce programme, dans lequel <strong>la</strong> gestion de <strong>la</strong> vitesse<br />

est un <strong>des</strong> thèmes centraux, vise notamment à convertir<br />

autant d’artères urbaines que possible en voies<br />

« résidentielles » où <strong>la</strong> limite de vitesse autorisée est<br />

de 30 km/h. Lors d’expériences précédentes menées<br />

aux Pays-Bas, il s’est avéré que dans les zones limitées<br />

à 30 km/h, le nombre <strong>des</strong> victimes d’accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a diminué de 22 % (58). Une fois<br />

qu’il a été établi que les deux tiers du réseau routier<br />

urbain néer<strong>la</strong>ndais pouvaient être convertis en zones<br />

où <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion serait limitée à 30 km/h, le réseau<br />

routier a été rec<strong>la</strong>ssé dans le cadre du programme<br />

– réalisé conjo<strong>int</strong>ement par le gouvernement central<br />

et les administrations locales – et, en 2001, <strong>la</strong> moitié<br />

de ce réseau était déjà converti en zones limitées à<br />

30 km/h. Un deuxième volet du programme courra<br />

jusqu’en 2010.<br />

L’Institut de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière<br />

estime à 9 % le rendement annuel de l’investissement<br />

consenti dans ce programme, soit deux fois<br />

plus environ que le rendement habituel de 4 %<br />

d’autres grands projets d’infrastructure.<br />

Fixer <strong>des</strong> objectifs<br />

Depuis <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1980, plusieurs pays<br />

reconnaissent qu’il peut être utile de fixer <strong>des</strong><br />

objectifs dans les p<strong>la</strong>ns de sécurité routière pour<br />

que les me<strong>sur</strong>es de réduction avérée du nombre de<br />

victimes deviennent plus prioritaires <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n


24 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 1.5<br />

Sécurité durable : l’exemple <strong>des</strong> Pays-Bas<br />

Les exigences croissantes en matière de mobilité ont <strong>des</strong> conséquences indésirables et nuisibles. Cependant, les<br />

générations futures ne devraient pas avoir à supporter le lourd fardeau qui découle <strong>des</strong> exigences de <strong>la</strong> génération<br />

actuelle. Il est possible de réduire considérablement le nombre <strong>des</strong> victimes causées par <strong>des</strong> tragédies de <strong>la</strong> route<br />

coûteuses et, dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e, évitables.<br />

Objectif<br />

D’ici 2010, aux Pays-Bas, le nombre <strong>des</strong> décès de <strong>la</strong> route devrait diminuer de 50 % au moins et celui <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

de 40 %, comparé aux chiffres de base de 1986.<br />

Qu’entend-on par trafic sûr et durable?<br />

Un trafic routier sûr et durable présente les caractéristiques suivantes :<br />

■ son infrastructure aura été adaptée afin de tenir compte <strong>des</strong> limites humaines, en utilisant une conception<br />

routière appropriée ;<br />

■ ses véhicules seront équipés de manière à faciliter <strong>la</strong> conduite et à offrir une protection élevée en cas<br />

d’accident ;<br />

■ ses usagers de <strong>la</strong> route seront convenablement informés et éduqués et, le cas échéant, ils seront dissuadés<br />

d’adopter <strong>des</strong> comportements indésirables ou dangereux.<br />

Principes stratégiques<br />

Voici les trois principes qui guident <strong>la</strong> stratégie visant à avoir un réseau routier sûr et durable :<br />

■ Le réseau routier doit être rec<strong>la</strong>ssé selon <strong>la</strong> fonction <strong>des</strong> routes, en fixant une fonction unique et sans<br />

ambiguïté pour autant de routes que possible. Les routes ont trois fonctions, à savoir :<br />

o les routes à circu<strong>la</strong>tion directe – qui permettent <strong>des</strong> vitesses élevées pour le trafic <strong>sur</strong> de longues distances,<br />

ce qui souvent comprend aussi <strong>des</strong> volumes de trafic importants ;<br />

o les routes de répartition – qui aient à répartir le trafic vers <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinations diverses et à <strong>des</strong>servir les<br />

régions et les districts ;<br />

o les routes d’accès <strong>des</strong> zones résidentielles – qui permettent un accès direct à <strong>des</strong> propriétés situées le long<br />

d’une route.<br />

■ Les limites de vitesse doivent être fixées selon <strong>la</strong> fonction de <strong>la</strong> route.<br />

■ Il faut faire en sorte que <strong>la</strong> fonction <strong>des</strong> routes, leur tracé et leur utilisation, définis par une conception<br />

appropriée, soient compatibles en prévenant :<br />

o l’utilisation non voulue de routes;<br />

o <strong>des</strong> écarts importants dans <strong>la</strong> vitesse, <strong>la</strong> direction et le volume à <strong>des</strong> vitesses modérées et élevées;<br />

o <strong>la</strong> confusion chez les usagers de <strong>la</strong> route, en rendant <strong>la</strong> nature <strong>des</strong> routes plus prévisible.<br />

Me<strong>sur</strong>es nécessaires<br />

Voici, entre autres, les me<strong>sur</strong>es nécessaires pour rendre les réseaux routiers sûrs et durables :<br />

■ Créer <strong>des</strong> partenariats à l’échelle nationale, régionale et locale afin de repenser le réseau routier en mettant<br />

davantage l’accent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité ;<br />

■ Mettre <strong>sur</strong> pied un programme en deux volets, le premier s’éta<strong>la</strong>nt <strong>sur</strong> deux ans, afin de rec<strong>la</strong>sser le réseau routier ;<br />

■ Instaurer une limite de vitesse de 30 km/h dans toutes les zones construites, en habilitant les autorités locales<br />

à faire <strong>des</strong> exceptions.<br />

politique et pour aider à trouver <strong>des</strong> ressources<br />

suffisantes pour les appliquer. Bien <strong>des</strong> pays se sont<br />

fixé <strong>des</strong> objectifs en <strong>la</strong> matière et le tableau 1.4 en<br />

présente quelques-uns.<br />

L’expérience <strong>int</strong>ernationale en ce qui concerne les<br />

objectifs numériques <strong>des</strong> programmes de sécurité routière,<br />

documentée par l’Organisation de coopération<br />

et de développement économiques (OCDE) (80) et,


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 25<br />

plus récemment, par Elvik (81) et l’ETSC (48), montre<br />

qu’en fixant <strong>des</strong> objectifs quantitatifs, on peut arriver<br />

à de meilleurs programmes, à une meilleure utilisation<br />

<strong>des</strong> ressources et à une meilleure performance en<br />

matière de sécurité routière. Avant de pouvoir fixer <strong>des</strong><br />

objectifs, il faut cependant disposer de données <strong>sur</strong> le<br />

nombre de morts et de blessés ainsi que d’informations<br />

<strong>sur</strong> les tendances de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

D’après Elvik, les objectifs à long terme ambitieux<br />

fixés par les gouvernements nationaux semblent être<br />

ce qu’il y a de plus efficace pour améliorer <strong>la</strong> performance<br />

en matière de sécurité routière (81).<br />

Les objectifs doivent être quantitatifs, assujettis<br />

à un calendrier, <strong>int</strong>elligibles et évaluables. Ils visent<br />

notamment :<br />

— à donner un moyen rationnel pour définir et<br />

mener à bien <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions ;<br />

— à motiver ceux qui travaillent dans <strong>la</strong> sécurité<br />

routière ;<br />

TABLEAU 1.4<br />

Exemples d’objectifs actuels de réduction <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

mortels dans le monde a<br />

Pays ou région<br />

Année de<br />

référence<br />

Année où l’objectif<br />

doit être atte<strong>int</strong><br />

— à renforcer l’engagement envers <strong>la</strong> sécurité<br />

routière de l’ensemble de <strong>la</strong> communauté ;<br />

— à encourager le c<strong>la</strong>ssement de me<strong>sur</strong>es de sécurité,<br />

et leur mise en œuvre, par rapport à leur<br />

<strong>int</strong>érêt pour ce qui est de réduire le nombre de<br />

victimes ;<br />

— à encourager les autorités investies de responsabilités<br />

par rapport à <strong>la</strong> sécurité routière à<br />

fixer leurs propres objectifs ;<br />

— à permettre <strong>des</strong> évaluations à différentes<br />

étapes d’un programme et à définir <strong>la</strong> portée<br />

d’activités futures.<br />

Fixer <strong>des</strong> objectifs ambitieux mais réalisables en<br />

matière de sécurité routière – ce que font un nombre<br />

croissant de pays – est un signe de gestion responsable.<br />

Cependant, rien ne garantit qu’en fixant tout simplement<br />

<strong>des</strong> objectifs, <strong>la</strong> performance en matière de<br />

sécurité routière s’améliorera (81). Parallèlement, <strong>des</strong><br />

programmes de sécurité réalistes doivent être é<strong>la</strong>borés,<br />

correctement mis en œuvre et<br />

bien suivis. Il ressort de l’étude de<br />

Réduction visée<br />

du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels<br />

Arabie saoudite 2000 2015 –30%<br />

Australie 1997 2005 –10%<br />

Autriche 1998–2000 2010 –50%<br />

Canada 1991–1996 2008–2010 –30%<br />

Danemark 1998 2012 –40%<br />

Etats-Unis 1996 2008 –20%<br />

Fin<strong>la</strong>nde 2000 2010 –37%<br />

2025 –75%<br />

France 1997 2002 –50%<br />

Grèce 2000 2005 –20%<br />

2015 –40%<br />

Ir<strong>la</strong>nde 1997 2002 –20%<br />

Italie 1998–2000 2010 –40%<br />

Ma<strong>la</strong>isie 2001 2010 < 3 décès/10 000 véhicules<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde 1999 2010 –42%<br />

Pays-Bas 1998 2010 –30%<br />

Pologne 1997–1999 2010 –43%<br />

Royaume-Uni 1994–1998 2010 –40%<br />

Suède 1996 2007 –50%<br />

Union européenne 2000 2010 –50%<br />

a<br />

Il est à noter que certains de ces objectifs comprennent également une réduction du<br />

nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> graves et qu’il s’y ajoute d’autres objectifs, comme de réduire le<br />

nombre <strong>des</strong> enfants accidentés.<br />

Sources : Références 48 et 79.<br />

p<strong>la</strong>ns de sécurité routière nationaux<br />

que les p<strong>la</strong>nificateurs doivent prendre<br />

en considération les éléments<br />

suivants (82) :<br />

— trouver le moyen de concilier les<br />

objectifs en ce qui concerne <strong>la</strong><br />

sécurité, <strong>la</strong> mobilité et les préoccupations<br />

environnementales ;<br />

— repérer les obstacles qui empêchaient<br />

<strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions et<br />

trouver <strong>des</strong> moyens pour les<br />

<strong>sur</strong>monter ;<br />

— trouver <strong>des</strong> moyens d’arriver<br />

à une véritable responsabilisation<br />

par rapport à <strong>la</strong> réalisation<br />

<strong>des</strong> objectifs.<br />

Les décideurs qui fixent <strong>des</strong><br />

objectifs en matière de renforcement<br />

de <strong>la</strong> sécurité doivent tenir<br />

compte de divers facteurs qui<br />

influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité (78, 83).<br />

En Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, <strong>la</strong> stratégie<br />

en ce qui concerne <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

routière fixe <strong>des</strong> objectifs à<br />

quatre niveaux.


26 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

• L’objectif général est de réduire le coût socioéconomique<br />

global <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

(y compris les coûts directs et indirects).<br />

• Ce qui peut être réalisé en respectant les objectifs<br />

secondaires, qui visent à une réduction précise<br />

du nombre <strong>des</strong> morts et <strong>des</strong> blessés graves.<br />

• A un troisième niveau, les objectifs concernent<br />

<strong>des</strong> indicateurs de performance – y compris<br />

ceux se rapportant à <strong>la</strong> vitesse, à l’alcool<br />

au vo<strong>la</strong>nt et aux taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

– conformes aux réductions recherchées dans<br />

les résultats finals.<br />

• A un quatrième niveau, les objectifs visent les<br />

résultats institutionnels – comme le nombre<br />

d’heures de patrouille de police et les kilomètres<br />

de lieux très accidentogènes traités – à atteindre<br />

pour réaliser les objectifs du troisième niveau<br />

(25, 83, 84).<br />

Partenariats dans les secteurs public et<br />

privé<br />

On a sensiblement progressé dans <strong>la</strong> formation de<br />

différents types de partenariats au sein de paliers<br />

de gouvernement et entre les secteurs public et<br />

privé. Voici, ci-<strong>des</strong>sous, quelques exemples de<br />

véritables partenariats.<br />

Le modèle australien de l’Etat de Victoria<br />

L’Etat australien de Victoria a formé un partenariat<br />

solide entre les services de police et les programmes<br />

de dédommagement <strong>des</strong> accidentés de <strong>la</strong> route. Ce<br />

partenariat s’appuie <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données tirées d’étu<strong>des</strong><br />

pour formuler de nouvelles politiques et pratiques.<br />

Donc, <strong>la</strong> Transport Accidents Commission (TAC), créée<br />

en 1986, dédommage les victimes d’accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en vertu d’un régime de responsabilité<br />

sans faute – cas où l’as<strong>sur</strong>eur paie pour tous<br />

les dommages subis dans une collision, quelle que<br />

soit <strong>la</strong> partie jugée en faute – financé par <strong>des</strong> primes<br />

perçues dans le cadre <strong>des</strong> frais d’immatricu<strong>la</strong>tion<br />

annuels du véhicule.<br />

La TAC est arrivée à <strong>la</strong> conclusion que <strong>des</strong> investissements<br />

substantiels dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion seraient plus<br />

que compensés par <strong>la</strong> baisse <strong>des</strong> sommes versées en<br />

dédommagement. Elle a donc beaucoup investi dans<br />

son programme de réaménagement <strong>des</strong> lieux très<br />

accidentogènes. Elle a également aidé <strong>la</strong> police à acheter<br />

<strong>des</strong> technologies nécessaires pour faire respecter<br />

<strong>la</strong> loi afin d’améliorer <strong>la</strong> situation à cet égard, et elle a<br />

<strong>la</strong>ncé une série <strong>int</strong>ensive de campagnes d’information<br />

du public. Les trois ministères compétents de l’Etat<br />

– Transports, As<strong>sur</strong>ances et Justice – ont défini une<br />

politique et coordonné le programme ensemble.<br />

Une série de programmes d’éducation et d’application<br />

de <strong>la</strong> loi contrôlés ont été mis en p<strong>la</strong>ce,<br />

chacun étant soumis à une évaluation scientifique.<br />

L’Etat de Victoria a toujours évalué scientifiquement<br />

les <strong>int</strong>erventions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière et,<br />

dans le passé, les métho<strong>des</strong> policières, notamment,<br />

ont été définies en fonction <strong>des</strong> résultats de travaux<br />

de recherche (85). L’utilisation de caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<br />

routière pour faire respecter les limites de<br />

vitesse en est un exemple. Ailleurs, en général, on<br />

installe ce type de caméras à ce que l’on appelle <strong>des</strong><br />

« po<strong>int</strong>s noirs » de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, en ajoutant une<br />

signalisation f<strong>la</strong>grante pour maximiser l’attention<br />

aux endroits en question. Dans l’Etat de Victoria,<br />

l’objectif, du moins dans les zones urbaines, est de<br />

couvrir tout le réseau routier. La stratégie est donc<br />

à <strong>la</strong> fois discrète, aléatoire et, de plus, imprévisible<br />

pour l’automobiliste. En l’occurrence, le lien<br />

entre <strong>la</strong> recherche et <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> politique<br />

de sécurité routière est important, ce qui rend<br />

l’<strong>int</strong>ervention plus efficace. Comme les avantages<br />

considérables du programme sont étudiés et rendus<br />

publics, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion approuve le programme. Ce<br />

n’aurait sans doute pas été le cas autrement, car les<br />

métho<strong>des</strong> policières apparemment draconiennes<br />

auraient peut-être soulevé un tollé.<br />

La province du KwaZulu-Natal (Afrique du Sud)<br />

a adapté le modèle victorien à sa propre situation,<br />

et c’est un exemple de transfert réussi de <strong>la</strong> technologie<br />

d’un pays à revenu élevé (86).<br />

Partenariats pour <strong>la</strong> sécurité au Royaume-Uni<br />

En 1998, en col<strong>la</strong>boration avec d’autres ministères,<br />

le ministère <strong>des</strong> Transports du Royaume-Uni<br />

a créé une politique autorisant les partenariats<br />

multisectoriels locaux, sous certaines conditions<br />

fi n a n c i è r e s strictes, afi n de recouvrer les coûts de<br />

l’application <strong>des</strong> limites de vitesse. Le projet natio-


CHAPITRE 1. DONNÉES FONDAMENTALES • 27<br />

nal a réuni <strong>des</strong> représentants de différents secteurs<br />

gouvernementaux et professionnels.<br />

En avril 2000, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> pilotes ont été <strong>la</strong>ncées<br />

dans huit régions. Parmi les principaux membres<br />

<strong>des</strong> partenariats figuraient les autorités locales, les<br />

tribunaux locaux, les services <strong>des</strong> ponts et chaussées<br />

et <strong>la</strong> police. Dans certaines régions pilotes, les<br />

organisations du secteur de <strong>la</strong> santé local participaient<br />

aussi activement à ces partenariats.<br />

Dans les étu<strong>des</strong> pilotes où <strong>des</strong> comparaisons<br />

étaient possibles, on s’est aperçu que, pendant les<br />

deux premières années du programme, le nombre<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion avait diminué de<br />

35 % par rapport à <strong>la</strong> tendance à long terme et le<br />

nombre de morts et de blessés graves parmi les<br />

piétons avait baissé de 56 % (87).<br />

L’adoption d’un système de recouvrement <strong>des</strong> coûts<br />

est un bon exemple de col<strong>la</strong>boration <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics, autrement dit de partenariat fructueux entre<br />

différents secteurs, tant à l’échelle nationale que locale.<br />

Le projet a permis une approche plus cohérente et<br />

rigoureuse de l’application de <strong>la</strong> loi. Il a aussi permis de<br />

libérer <strong>des</strong> ressources pour se concentrer <strong>sur</strong> <strong>des</strong> trajets<br />

ciblés localement. Au total, le système a libéré quelque<br />

20 millions de livres, soit autant de fonds supplémentaires<br />

que <strong>des</strong> partenariats locaux ont pu consacrer au<br />

respect <strong>des</strong> limites de vitesse et de <strong>la</strong> signalisation routière<br />

ainsi qu’à <strong>la</strong> sensibilisation accrue du public aux<br />

dangers de <strong>la</strong> vitesse. Les retombées pour <strong>la</strong> société,<br />

en vies sauvées, sont estimées à 112 millions de livres<br />

pour les deux premières années (87).<br />

Programmes d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux<br />

modèles de voiture<br />

Les gens qui achètent <strong>des</strong> voitures ont de plus en<br />

plus conscience de l’importance de conception du<br />

véhicule pour leur sécurité et ils cherchent souvent<br />

<strong>des</strong> renseignements fiables <strong>sur</strong> <strong>la</strong> performance de<br />

différents modèles à cet égard. Les programmes<br />

d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux modèles de voiture,<br />

que l’on retrouve dans le monde entier, soumettent<br />

les nouveaux modèles à toute une série de tests en<br />

situation de collision et leur attribuent <strong>des</strong> « étoiles »<br />

en fonction <strong>des</strong> résultats. Ces programmes aident les<br />

consommateurs, insistent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité et saluent<br />

aussi les efforts <strong>des</strong> constructeurs automobiles qui<br />

mettent l’accent <strong>sur</strong> cet aspect. Les Etats-Unis ont été<br />

les premiers à se doter d’un tel programme, en 1978.<br />

Puis est venu le tour de l’Australie, en 1992, et de<br />

l’Europe, en 1996, avec l’Euro-NCAP.<br />

L’Euro-NCAP montre comment un partenariat<br />

entre <strong>des</strong> organismes publics, <strong>des</strong> associations<br />

d’automobilistes et <strong>des</strong> organismes de défense <strong>des</strong><br />

consommateurs peut offrir une source importante<br />

d’informations impartiales <strong>sur</strong> <strong>la</strong> performance de<br />

nouveaux modèles de voiture dans <strong>des</strong> tests réalistes<br />

en situation d’accident. Contribuent notamment<br />

à l’Euro-NCAP les ministères <strong>des</strong> Transports français,<br />

allemand, néer<strong>la</strong>ndais, espagnol (Catalogne),<br />

suédois et britannique. Y participent également<br />

l’Allgemeiner Deutscher Automobil-Club (ADAC), <strong>la</strong> Commission<br />

européenne, <strong>la</strong> Fondation de <strong>la</strong> FIA et, au<br />

nom <strong>des</strong> organismes européens de défense <strong>des</strong><br />

consommateurs, l’organisme International Consumer<br />

Research and Testing (ICRT).<br />

Les types de tests visant tout le véhicule (comme<br />

les chocs frontaux et <strong>la</strong>téraux et le degré de protection<br />

<strong>des</strong> piétons en cas de collision) et les protocoles<br />

(y compris les tests de vitesse, les tests <strong>sur</strong> <strong>la</strong> hauteur<br />

de <strong>la</strong> garde au sol ou <strong>sur</strong> le pourcentage de recouvrement)<br />

varient d’un programme à l’autre, ce qui rend<br />

plus difficiles les comparaisons entre les systèmes<br />

fondés <strong>sur</strong> <strong>des</strong> tests en situation d’accident.<br />

Ces données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> tenue <strong>des</strong> véhicules en cas d’accident<br />

aident les consommateurs à saisir l’importance<br />

de <strong>la</strong> sécurité et à tenir compte <strong>des</strong> renseignements<br />

lorsqu’ils achètent un nouveau véhicule. L’industrie<br />

automobile a donc réagi en améliorant sensiblement<br />

<strong>la</strong> conception <strong>des</strong> voitures, al<strong>la</strong>nt même au-delà <strong>des</strong><br />

prescriptions légales. Cependant, il n’y a guère de<br />

réactions pour l’instant aux tests re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> protection<br />

<strong>des</strong> piétons réalisés dans les programmes européen<br />

et australien. D’après <strong>la</strong> recherche, les voitures<br />

qui obtiennent trois ou quatre étoiles offrent environ<br />

30 % de plus de sécurité que celles qui en obtiennent<br />

deux ou aucune au tableau de l’Euro-NCAP pour les<br />

collisions entre voitures (88).<br />

Les clubs automobiles européens ont une idée<br />

simi<strong>la</strong>ire et prometteuse, à savoir de noter les routes<br />

en leur attribuant <strong>des</strong> étoiles, afin que leurs constructeurs<br />

soient également encouragés à en améliorer<br />

<strong>la</strong> sécurité au-delà <strong>des</strong> normes élémentaires.


28 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Conclusion<br />

Les décès et les bles<strong>sur</strong>es consécutifs à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion constituent un problème de santé<br />

publique majeur dans le monde entier. A moins que<br />

<strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es appropriées soient prises d’urgence, le<br />

problème empirera partout. Ce sera notamment le<br />

cas dans les pays en développement qui connaîtront<br />

probablement une motorisation rapide dans les deux<br />

prochaines décennies. Les victimes resteront très<br />

nombreuses parmi les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

– piétons, cyclistes et motocyclistes.<br />

Il est possible, cependant, d’éviter les pertes en<br />

vie humaine et en santé dévastatrices qu’entraîne un<br />

tel scénario d’aggravation de <strong>la</strong> situation. Au cours<br />

<strong>des</strong> 40 dernières années, <strong>la</strong> science de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

routière s’est développée au po<strong>int</strong> où l’on connaît<br />

bien les stratégies efficaces en matière de <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> collisions et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es ou de réduction de leur<br />

nombre.<br />

Une approche systémique et scientifique du problème<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière est essentielle, même<br />

si elle n’est pas encore pleinement acceptée dans<br />

bien <strong>des</strong> endroits. La nouvelle perspective de <strong>la</strong><br />

sécurité routière peut se résumer comme suit :<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

sont, dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e, prévisibles<br />

et évitables. Il s’agit d’un problème que<br />

l’on peut analyser et régler rationnellement.<br />

• La politique de <strong>la</strong> sécurité routière doit reposer<br />

<strong>sur</strong> une analyse et une <strong>int</strong>erprétation soli<strong>des</strong><br />

de données, pas <strong>sur</strong> <strong>des</strong> anecdotes.<br />

• La sécurité routière est une question de santé<br />

publique qui concerne de près plusieurs secteurs,<br />

dont celui de <strong>la</strong> santé. Tous ont leurs<br />

responsabilités et tous doivent participer pleinement<br />

à <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>.<br />

• Comme on ne peut éliminer complètement<br />

l’erreur humaine dans <strong>des</strong> réseaux routiers<br />

complexes, <strong>des</strong> solutions environnementales – y<br />

compris <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes et <strong>des</strong> véhicules<br />

– doivent aider à rendre ces réseaux plus sûrs.<br />

• La fragilité du corps humain devrait être<br />

un facteur de conception limitatif pour les<br />

réseaux routiers, tant pour <strong>la</strong> conception <strong>des</strong><br />

véhicules et <strong>des</strong> routes que pour <strong>la</strong> fixation <strong>des</strong><br />

limites de vitesse.<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion soulèvent une question d’équité<br />

sociale, les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

supportant une part disproportionnée <strong>des</strong>dits<br />

<strong>traumatismes</strong> et <strong>des</strong> risques. L’objectif doit<br />

être de parvenir à une protection égale.<br />

• Le transfert de technologie <strong>des</strong> pays à revenu<br />

élevé aux pays à faible revenu doit être pertinent<br />

et répondre aux besoins locaux, tels<br />

qu’ils sont définis par <strong>la</strong> recherche.<br />

• Il faut utiliser les connaissances locales dans <strong>la</strong><br />

mise en œuvre de solutions locales.<br />

De plus, pour relever le défi formidable qui consiste<br />

à réduire le taux de pertes humaines <strong>sur</strong> les<br />

routes, il faut :<br />

— renforcer les capacités de formu<strong>la</strong>tion de politiques,<br />

de recherche et d’<strong>int</strong>ervention, dans<br />

les secteurs public et privé ;<br />

— définir <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns stratégiques nationaux prévoyant<br />

<strong>des</strong> objectifs, lorsque les données le<br />

permettent ;<br />

— mettre en p<strong>la</strong>ce de bons systèmes de données,<br />

pour repérer les problèmes et évaluer<br />

les réponses ;<br />

— établir une col<strong>la</strong>boration entre divers secteurs,<br />

y compris celui de <strong>la</strong> santé ;<br />

— former <strong>des</strong> partenariats entre les secteurs<br />

public et privé ;<br />

— instaurer une responsabilisation, trouver <strong>des</strong><br />

ressources suffisantes et faire preuve d’une<br />

ferme volonté politique.<br />

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MUARC’s speed enforcement research: principles learnt<br />

and implications for practice. Melbourne (Australie),<br />

Monash University Accident Research Centre,<br />

2003 (<strong>Rapport</strong> n o 200).<br />

86. Spencer TJ. The Victoria model in Kwazulu-<br />

Natal. Jo<strong>int</strong> Economic Commission for Africa/Organisation<br />

for Economic Co-operation and Development.<br />

Third African road safety congress. Compendium of<br />

papers, volume 1. 14-17 April 1997, Pretoria, South<br />

Africa. Addis Ababa, Economic Commission for<br />

Africa, 1997:153–169.<br />

87. Gains A et al. A cost recovery system for speed and<br />

red light cameras – two-year pilot evaluation. Londres<br />

(Royaume-Uni), Department for Transport,<br />

2003.<br />

88. Lie A, Tingvall C. How do Euro NCAP results<br />

corre<strong>la</strong>te with real-life injury risks? A paired<br />

comparison study of car-to-car crashes. Traffi c<br />

Injury Prevention, 2002, 3:288–291.


CHAPITRE 2<br />

Incidence <strong>mondial</strong>e


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 35<br />

Introduction<br />

Le chapitre précédent montre que les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion constituent un<br />

problème de santé publique et de développement<br />

majeur dans le monde qui s’aggravera dans les années<br />

à venir, si de réelles me<strong>sur</strong>es ne sont pas prises pour<br />

y remédier. Le présent chapitre examine de manière<br />

plus approfondie l’ampleur de ce problème. Il analyse<br />

tout d’abord les estimations <strong>mondial</strong>es et les tendances<br />

dans le temps, ainsi que <strong>des</strong> projections et <strong>des</strong> prévisions.<br />

Les sections suivantes examinent les effets de<br />

<strong>la</strong> motorisation, le profil de ceux qui sont touchés par<br />

les <strong>traumatismes</strong> consécutifs aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

et les incidences économiques et sanitaires <strong>des</strong><br />

collisions de <strong>la</strong> route. Enfin, le présent chapitre analyse<br />

<strong>des</strong> questions importantes re<strong>la</strong>tives aux données<br />

et les faits re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Sources de données<br />

L’analyse du présent chapitre repose <strong>sur</strong> <strong>des</strong> faits<br />

re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion tirés principalement de quatre sources :<br />

• La base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité de l’OMS<br />

et <strong>la</strong> première version de <strong>la</strong> base de données<br />

de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

pour 2002 (voir l’Annexe statistique).<br />

• Des étu<strong>des</strong> récentes de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e (1)<br />

et du Transport Research Laboratory (à présent, TRL<br />

Ltd) du Royaume-Uni (2).<br />

• Les bases de données et les sites Web de différentes<br />

organisations nationales et <strong>int</strong>ernationales<br />

qui compilent <strong>des</strong> statistiques <strong>sur</strong> les<br />

transports routiers :<br />

— Base de données <strong>int</strong>ernationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et les accidents de <strong>la</strong> route (BICAR);<br />

— Commission économique <strong>des</strong> Nations<br />

Unies pour l’Europe (CENUE);<br />

— Transport Safety Bureau, Australie;<br />

— Ministère <strong>des</strong> Transports, Afrique du Sud;<br />

— Ministère <strong>des</strong> Transports, Royaume-Uni;<br />

— National Highway Traffi c Safety Administration<br />

(NHTSA), Etats-Unis;<br />

— Fatal Analysis Reporting System, Etats-Unis.<br />

• Un examen d’étu<strong>des</strong> disponibles portant <strong>sur</strong><br />

divers sujets re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, y compris <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, afin de trouver <strong>des</strong> données et<br />

<strong>des</strong> faits nationaux et régionaux. La documentation<br />

provient de bibliothèques, de revues en<br />

ligne et de différentes personnes.<br />

Ampleur du problème<br />

La mortalité est un indicateur essentiel de <strong>la</strong> gravité<br />

de tout problème de santé, y compris <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>.<br />

Il est important, cependant, d’évaluer les issues<br />

non mortelles – ou morbidité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> – et<br />

d’en tenir compte, afin de refléter pleinement le fardeau<br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies imputables à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion routière. Pour tout décès consécutif à un<br />

accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>des</strong> dizaines d’accidentés<br />

se retrouvent avec <strong>des</strong> incapacités permanentes ou<br />

de courte durée qui peuvent constamment les limiter<br />

dans leur fonctionnement physique, avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

psychosociales ou diminuer leur qualité de<br />

vie. L’évaluation dans le présent chapitre de l’ampleur<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

porte donc non seulement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité, mais aussi<br />

<strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> et les incapacités.<br />

Estimations <strong>mondial</strong>es<br />

Le problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a commencé avant l’avènement de<br />

l’automobile. Cependant, c’est avec elle, puis avec les<br />

autocars, autobus, camions et autres véhicules, que le<br />

problème a pris rapidement de l’ampleur. Il semble,<br />

d’après diverses sources, que le premier blessé lors une<br />

collision était un cycliste, et ce<strong>la</strong> se passait à New York,<br />

le 30 mai 1896. Le premier mort a suivi quelques mois<br />

plus tard à Londres, et il s’agissait d’un piéton (3). Malgré<br />

les premières préoccupations exprimées au sujet<br />

de bles<strong>sur</strong>es graves et de pertes de vie, les accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion continuent à ce jour à faire <strong>des</strong> victimes.<br />

Le nombre exact ne sera jamais connu, mais on estime<br />

qu’en 1997, le nombre de morts avait certainement<br />

atte<strong>int</strong> un total cumulé de 25 millions (4).<br />

Les données de l’OMS montrent qu’en 2002, près<br />

de 1,2 million de personnes sont décédées dans le<br />

monde <strong>des</strong> suites de <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (voir Annexe statistique, tableau<br />

A.2). Autrement dit, les accidents de <strong>la</strong> route tuent en<br />

moyenne 3 242 personnes par jour dans le monde. En


36 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU 2.1<br />

Estimation du nombre de décès imputables à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> route dans le monde<br />

plus de ces décès, on estime qu’entre 20 millions et<br />

50 millions de personnes sont blessées ou handicapées<br />

dans le monde tous les ans (2, 5, 6).<br />

La même année, le taux de mortalité <strong>mondial</strong><br />

général imputable à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion était de 19,0 pour<br />

100 000 habitants (voir tableau 2.1). Le taux était<br />

légèrement supérieur à <strong>la</strong> moyenne <strong>mondial</strong>e dans<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen, alors qu’il<br />

était nettement inférieur dans les pays à revenu élevé.<br />

L’immense majorité – 90 % – <strong>des</strong> décès dus à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion s’étaient produits dans <strong>des</strong> pays<br />

à faible revenu et à revenu moyen. Seuls 10 % de ces<br />

décès concernaient <strong>des</strong> pays à revenu élevé.<br />

D’après les données de l’OMS pour 2002, les <strong>traumatismes</strong><br />

consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

représentaient 2,1 % <strong>des</strong> décès dans le monde (voir<br />

FIGURE 2.1<br />

Répartition de <strong>la</strong> mortalité <strong>mondial</strong>e imputable à <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es, par cause<br />

Autre traumatisme<br />

non <strong>int</strong>entionnel<br />

18,1%<br />

Noyade<br />

7,3%<br />

Incendies<br />

6,2%<br />

Chutes<br />

7,5%<br />

Empoisonnement<br />

6,7%<br />

Nombre<br />

Taux pour<br />

100 000<br />

habitants<br />

Suicide<br />

16,9%<br />

Proportion<br />

du total (%)<br />

Pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen<br />

1 065 988 20,2 90<br />

Pays à revenu élevé 117 504 12,6 10<br />

Total 1 183 492 19,0 100<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).<br />

Violence<br />

10,8%<br />

Guerre<br />

3,4%<br />

Autre traumatisme<br />

<strong>int</strong>entionnel<br />

0,2%<br />

Circu<strong>la</strong>tion routière<br />

22,8%<br />

Source: Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).<br />

Annexe statistique, tableau A.2) et se c<strong>la</strong>ssaient au<br />

onzième rang parmi les causes de décès (voir Annexe<br />

statistique, tableau A.3). En outre, ces décès consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion représentaient<br />

23 % <strong>des</strong> décès imputables à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dans le<br />

monde (voir figure 2.1).<br />

En 2002, les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion arrivaient au neuvième rang <strong>des</strong> principales<br />

causes d’années de vie corrigées de l’incapacité<br />

perdues (voir Annexe statistique, tableau A.3), puisqu’ils<br />

représentaient plus de 38 millions d’années de<br />

vie corrigées de l’incapacité (AVCI) perdues, ou 2,6 %<br />

du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies. Les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen représentent 91,8 % <strong>des</strong><br />

AVCI perdues dans le monde à cause <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de circu<strong>la</strong>tion.<br />

Ces observations illustrent le fait que les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen supportent l’essentiel<br />

du fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde.<br />

Répartition régionale<br />

Les variations régionales sont considérables, tant en ce<br />

qui concerne le nombre absolu de décès imputables<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route que les taux de mortalité<br />

(voir Annexe statistique, tableau A.2). Avec un peu<br />

plus de 300 000 décès, c’est <strong>la</strong> Région du Pacifique<br />

occidental de l’OMS qui a enregistré le plus grand<br />

nombre absolu de décès en 2002, suivie par <strong>la</strong> Région<br />

de l’Asie du Sud-Est, avec tout juste un peu moins de<br />

300 000 décès. A elles deux, ces régions comptent<br />

pour plus de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> décès imputables à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde.<br />

TABLEAU 2.2<br />

Taux d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (pour<br />

100 000 habitants) par Région de l’OMS, 2002<br />

Région de l’OMS<br />

Pays à<br />

faible revenu<br />

et à revenu moyen<br />

Pays à<br />

revenu élevé<br />

Afrique 28,3 —<br />

Amériques 16,2 14,8<br />

Asie du Sud-Est 18,6 —<br />

Europe 17,4 11,0<br />

Méditerranée orientale 26,4 19,0<br />

Pacifique occidental 18,5 12,0<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 37<br />

FIGURE 2.2<br />

Taux d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (pour 100 000 habitants) par Région de l’OMS, 2002<br />

Pas de données<br />

19,1–28,3<br />

16,3–19,0<br />

12,1–16,2<br />

11,0–12,0<br />

Source: Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).<br />

Quant aux taux de mortalité, c’est l’Afrique qui<br />

se c<strong>la</strong>sse en tête, avec 28,3 pour 100 000 habitants<br />

en 2002, suivie de près par les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen de <strong>la</strong> Région de <strong>la</strong> Méditerranée<br />

orientale de l’OMS, avec 26,4 pour 100 000 habitants<br />

(voir figure 2.2 et tableau 2.2).<br />

Les pays européens à revenu élevé affichent le taux<br />

de mortalité routière le plus faible (11,0 pour 100 000<br />

habitants), suivis par les pays de <strong>la</strong> Région du Pacifique<br />

occidental (12,0 pour 100 000 habitants). En général,<br />

les moyennes régionales pour les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen sont beaucoup plus élevées que les<br />

taux correspondant pour les pays à revenu élevé.<br />

Des différences importantes apparaissent aussi<br />

entre les pays, et il est question, ci-<strong>des</strong>sous, de<br />

certaines de leurs caractéristiques.<br />

Estimations par pays<br />

Seuls 75 pays communiquent à l’OMS <strong>des</strong> données<br />

d’état civil complètes, y compris <strong>des</strong> données <strong>sur</strong><br />

les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

(voir Annexe statistique, tableau A.4). Les estimations<br />

régionales présentées à <strong>la</strong> section ci-<strong>des</strong>sus reposent<br />

<strong>sur</strong> ces données ainsi que <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données incomplètes<br />

provenant de 35 autres pays et de diverses sources<br />

épidémiologiques. Ces estimations montrent que les<br />

pays africains ont <strong>des</strong> taux de mortalité imputable à<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

parmi les plus élevés. Cependant, lorsqu’on examine<br />

les données <strong>des</strong> 75 pays qui communiquent <strong>des</strong> données<br />

complètes à l’OMS, un autre tableau se <strong>des</strong>sine.<br />

Ces sont <strong>des</strong> pays <strong>la</strong>tino-américains qui affichent les<br />

taux nationaux les plus élevés (42,2 pour 100 000<br />

habitants au Salvador, 24 pour 100 000 habitants<br />

au Brésil, et 22,7 pour 100 000 au Venezue<strong>la</strong>), ainsi<br />

que quelques pays européens (24,3 pour 100 000<br />

habitants en Lettonie, 21,2 pour 100 000 habitants en<br />

Lituanie et 19,9 pour 100 000 habitants dans <strong>la</strong> Fédération<br />

du Russie) et asiatiques (22,7 pour 100 000<br />

habitants en République de Corée, 20,9 pour 100 000


38 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

habitants en Thaï<strong>la</strong>nde, et 15,6 pour 100 000 habitants<br />

en Chine).<br />

Bon nombre de pays membres de l’Organisation<br />

de coopération et de développement économiques<br />

(OCDE) font état de taux de mortalité routière inférieurs<br />

à 10 pour 100 000 habitants (voir tableau<br />

2.3). Ce sont les Pays-Bas, <strong>la</strong> Suède et <strong>la</strong> Grande-<br />

Bretagne qui affichent les taux les plus bas pour<br />

100 000 habitants.<br />

TABLEAU 2.3<br />

Taux de mortalité dans <strong>des</strong> pays et régions qui ont<br />

pris <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de sécurité routière, 2000<br />

Pays ou région<br />

Pour 100 000 habitants<br />

Australie 9,5<br />

Etats-Unis d’Amérique 15,2<br />

Grande-Bretagne 5,9<br />

Japon 8,2<br />

Pays-Bas 6,8<br />

Suède 6,7<br />

Union européenne a 11,0<br />

a<br />

Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Fin<strong>la</strong>nde,<br />

France, Grèce, Ir<strong>la</strong>nde, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal,<br />

Royaume-Uni et Suède.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure<br />

forme, à partir de <strong>la</strong> référence 7, avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

Tendances <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Tendances <strong>mondial</strong>es et régionales<br />

D’après les données de l’OMS, le nombre <strong>des</strong> décès<br />

consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est passé<br />

de quelque 999 000 en 1990 (8) à un peu plus de<br />

1,1 million en 2002 (voir Annexe statistique, tableau<br />

A.2), soit une augmentation d’environ 10 %, qui est<br />

due principalement aux pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen.<br />

Le nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion continue d’augmenter dans le monde en<br />

général, cependant, l’analyse de séries chronologiques<br />

fait c<strong>la</strong>irement ressortir <strong>des</strong> différences dans le schéma<br />

de croissance de <strong>la</strong> mortalité routière et <strong>des</strong> taux de<br />

mortalité entre les pays à revenu élevé, d’une part,<br />

et les pays à faible revenu et à revenu moyen, d’autre<br />

part (2, 9–11). Généralement, depuis les années 1960<br />

et 1970, <strong>la</strong> mortalité, en chiffres et en taux, diminue<br />

dans <strong>des</strong> pays à revenu élevé tels que l’Allemagne,<br />

l’Australie, le Canada, les Etats-Unis d’Amérique, les<br />

Pays-Bas, le Royaume-Uni et <strong>la</strong> Suède. Parallèlement,<br />

on note une nette augmentation <strong>des</strong> chiffres et <strong>des</strong><br />

taux dans beaucoup de pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen.<br />

L’évolution <strong>des</strong> pourcentages de mortalité routière<br />

dans différentes régions du monde entre 1987 et 1995<br />

est présentée à <strong>la</strong> figure 2.3. Les tendances reposent<br />

<strong>sur</strong> un nombre limité de pays pour lesquels on dispose<br />

de données pour toute cette période, et elles sont<br />

donc influencées par les pays les plus grands dans<br />

les échantillons régionaux. Ces tendances régionales<br />

pourraient masquer <strong>des</strong> tendances nationales, raison<br />

pour <strong>la</strong>quelle il est déconseillé d’extrapoler les données<br />

au niveau national. Les c<strong>la</strong>ssifications régionales<br />

utilisées sont simi<strong>la</strong>ires mais pas tout à fait identiques<br />

à celles définies par l’OMS. Il est évident, à voir cette<br />

figure, qu’il y a une tendance générale à <strong>la</strong> baisse dans<br />

<strong>la</strong> mortalité routière dans les pays à revenu élevé,<br />

tandis que l’on assiste à l’inverse dans bon nombre<br />

de pays à faible revenu et à revenu moyen depuis <strong>la</strong><br />

fin <strong>des</strong> années 1980. On relève, cependant, de nettes<br />

différences régionales. Ainsi, l’Europe centrale et de<br />

l’Est a connu une forte augmentation du nombre <strong>des</strong><br />

accidents mortels à <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1980, mais ce<br />

taux a baissé depuis. Le même phénomène de hausse<br />

FIGURE 2.3<br />

Tendances <strong>mondial</strong>es et régionales de <strong>la</strong> mortalité<br />

routière, 1987–1995 a<br />

Pourcentage de changement depuis 1987<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

-10<br />

-20<br />

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995<br />

Année<br />

Afrique<br />

Europe centrale et de l’Est<br />

Asie<br />

Pays très motorisés<br />

Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes Monde<br />

Moyen-Orient et Afrique du Nord<br />

a<br />

Les résultats sont donnés selon les c<strong>la</strong>ssements du TRL Ltd,<br />

(Royaume-Uni).<br />

Source: reproduction à partir <strong>la</strong> de référence 2, avec l’autorisation<br />

de l’auteur.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 39<br />

s’est produit ensuite en Amérique<br />

<strong>la</strong>tine et dans les Caraïbes à partir<br />

de 1992. Par contraste, le nombre de<br />

décès imputables à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> route n’a cessé d’augmenter depuis<br />

<strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1980 au Moyen-<br />

Orient et en Afrique du Nord,<br />

notamment, ainsi qu’en Asie.<br />

La réduction de <strong>la</strong> mortalité<br />

routière dans les pays à revenu élevé<br />

est attribuée dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e à<br />

<strong>la</strong> mise en œuvre de tout un éventail<br />

de me<strong>sur</strong>es de sécurité routière, y<br />

compris le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, les dispositifs<br />

de protection <strong>des</strong> véhicules<br />

en cas d’accident, <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

visant à ralentir <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong><br />

me<strong>sur</strong>es d’application du code de <strong>la</strong><br />

route (2, 12). Cependant, <strong>la</strong> réduction<br />

FIGURE 2.4<br />

relevée dans les statistiques communiquées au sujet<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

ne signifie pas nécessairement que <strong>la</strong> sécurité routière<br />

TABLEAU 2.4<br />

Évolution <strong>des</strong> taux de mortalité imputables à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (décès pour 10 000 habitants),<br />

1975–1998<br />

Tendances de <strong>la</strong> mortalité routière dans trois pays à revenu élevé<br />

(Australie, Royaume-Uni et Etats-Unis d’Amérique)<br />

Taux de mortalié pour 100 000 habitants<br />

Pays ou région Changement (%)<br />

Canada –63,4<br />

Chine<br />

RAS de Hong Kong –61,7<br />

Province de Taïwan –32,0<br />

Suède –58,3<br />

Israël –49,7<br />

France –42,6<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde –33,2<br />

Etats-Unis d’Amérique –27,2<br />

Japon –24,5<br />

Ma<strong>la</strong>isie 44,3<br />

Inde 79,3 a<br />

Sri Lanka 84,5<br />

Lesotho 192,8<br />

Colombie 237,1<br />

Chine 243,0<br />

Botswana<br />

383,8 b<br />

RAS : Région administrative spéciale.<br />

a<br />

Fait référence à <strong>la</strong> période 1980–1998.<br />

b<br />

Fait référence à <strong>la</strong> période 1976–1998.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure<br />

forme, à partir de <strong>la</strong> référence 1, avec l’autorisation <strong>des</strong> auteurs.<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Australie<br />

Royaume-Uni<br />

Etats-Unis d’Amérique<br />

1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002<br />

Année<br />

Sources: Transport Safety Bureau (Australie); Department of Transport (Royaume-Uni);<br />

Fatality Analysis Reporting System (Etats-Unis d’Amérique).<br />

s’est améliorée pour tous. D’après <strong>la</strong> Base de données<br />

<strong>int</strong>ernationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les accidents de <strong>la</strong><br />

route (BICAR), le nombre de morts parmi les piétons<br />

et les cyclistes a diminué plus rapidement que celui <strong>des</strong><br />

décès parmi les occupants <strong>des</strong> véhicules. En fait, entre<br />

1970 et 1999, <strong>la</strong> proportion de piétons et de cyclistes<br />

parmi les victimes d’accidents de <strong>la</strong> route mortels est<br />

passée de 37 % à 25 % en moyenne dans 28 pays qui<br />

communiquent leurs données à <strong>la</strong> BICAR (13). Cette<br />

baisse pourrait, toutefois, être due, du moins en partie,<br />

à une diminution de l’exposition aux risques plus qu’à<br />

une amélioration de <strong>la</strong> sécurité (14).<br />

Tendances dans certains pays<br />

Comme nous le faisions déjà remarquer, les tendances<br />

régionales ne reflètent pas nécessairement celles de<br />

différents pays. Le tableau 2.4 et les figures 2.4 et 2.5<br />

montrent l’évolution <strong>des</strong> taux de mortalité routière<br />

dans le temps dans certains pays. On voit aux figures<br />

2.4 et 2.5 que les tendances nationales en ce qui concerne<br />

<strong>la</strong> mortalité routière reflètent effectivement <strong>la</strong><br />

tendance générale du nombre de décès imputables à<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ainsi, en Australie, le<br />

taux de mortalité a augmenté – avec <strong>des</strong> fluctuations<br />

annuelles – pour atteindre à son maximum une trentaine<br />

de décès pour 100 000 habitants en 1970, après<br />

quoi il a constamment diminué. Les tendances au


40 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

FIGURE 2.5<br />

Tendances de <strong>la</strong> mortalité routière dans trois pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen<br />

Mortalité routière pour 100 000 habitants Mortalité routière pour 100 000 habitants Mortalité routière pour 100 000 habitants<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

1961 1971 1981 1991<br />

Année<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998<br />

5<br />

0<br />

Brésil<br />

Inde<br />

Trinité et Tobago<br />

Année<br />

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000<br />

Année<br />

Sources: Denatran (Brésil); Ministère <strong>des</strong> Transports de <strong>sur</strong>face<br />

(Inde); Police statistics, Highway Patrol Unit, Police Service (Trinitéet-Tobago).<br />

Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont suivi un schéma<br />

simi<strong>la</strong>ire. En revanche, au Brésil, les taux semblent<br />

avoir atte<strong>int</strong> un maximum en 1981 et il semble qu’ils<br />

baissent très lentement à présent. Par contraste, l’Inde,<br />

qui enregistre <strong>des</strong> taux de croissance démographique<br />

assez élevés, où <strong>la</strong> mobilité augmente et où les véhicules<br />

sont toujours plus nombreux, affiche encore une<br />

tendance à <strong>la</strong> hausse dans les taux de mortalité.<br />

Beaucoup de facteurs contribuent à ces tendances<br />

et aux différences entre les pays et les régions. Il a<br />

été possible de modéliser ces tendances au niveau<br />

macro-économique afin de pouvoir les utiliser pour<br />

prévoir <strong>des</strong> développements futurs.<br />

Projections et prévisions<br />

Si l’on note une baisse de <strong>la</strong> mortalité routière dans<br />

les pays à revenu élevé, en revanche, les tendances<br />

actuelles et les projections en ce qui concerne les<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen <strong>la</strong>issent présager<br />

une forte montée de <strong>la</strong> mortalité routière générale<br />

dans les 20 prochaines années, voire au-delà. A<br />

l’heure actuelle, deux grands modèles <strong>la</strong>issent prévoir<br />

les tendances futures de <strong>la</strong> mortalité routière.<br />

Voici ces modèles :<br />

— le projet <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

de l’OMS, qui utilise <strong>des</strong> données sanitaires;<br />

— le projet de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité<br />

routière et <strong>la</strong> croissance économique<br />

(Traffi c Fatalities and Economic Growth, ou TFEC)<br />

(1), qui utilise <strong>des</strong> données économiques et<br />

démographiques ainsi que <strong>des</strong> données <strong>sur</strong><br />

les transports.<br />

Tous deux prédisent une augmentation sensible<br />

de <strong>la</strong> mortalité routière, si les politiques et les<br />

me<strong>sur</strong>es actuelles en matière de sécurité routière<br />

continuent et si aucune contre-me<strong>sur</strong>e supplémentaire<br />

n’est prise pour remédier à <strong>la</strong> situation.<br />

Le modèle du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies prédit<br />

le scénario suivant pour 2020, comparé à 1990 (8).<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion passeront au sixième rang <strong>des</strong><br />

principales causes de décès dans le monde.<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion passeront au troisième rang <strong>des</strong><br />

principales causes d’années de vie corrigées<br />

de l’incapacité (AVCI) perdues.<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion passeront au deuxième rang <strong>des</strong><br />

AVCI perdues dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 41<br />

TABLEAU 2.5<br />

Prévision du nombre de décès imputables à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, par région (par milliers), corrigée<br />

pour tenir compte <strong>des</strong> sous-déc<strong>la</strong>rations, 1990–2020<br />

Région a<br />

Nombre<br />

de pays<br />

1990 2000 2010 2020<br />

Changement (%)<br />

2000–2020<br />

Taux de mortalité<br />

(décès/100 000 personnes)<br />

2000 2020<br />

Afrique subsaharienne 46 59 80 109 144 80 12,3 14,9<br />

Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes 31 90 122 154 180 48 26,1 31,0<br />

Asie de l’Est et Pacifique 15 112 188 278 337 79 10,9 16,8<br />

Asie du Sud 7 87 135 212 330 144 10,2 18,9<br />

Europe de l’Est et Asie centrale 9 30 32 36 38 19 19,0 21,2<br />

Moyen-Orient et Afrique du Nord 13 41 56 73 94 68 19,2 22,3<br />

Total partiel 121 419 613 862 1 124 83 13,3 19,0<br />

Pays à revenu élevé 35 123 110 95 80 –27 11,8 7,8<br />

Total 156 542 723 957 1 204 67 13,0 17,4<br />

a<br />

Les résultats sont donnés selon les c<strong>la</strong>ssements régionaux de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong> référence 1, avec l’autorisation <strong>des</strong> auteurs.<br />

• La mortalité routière augmentera dans le monde<br />

entier, passant de 0,99 à 2,34 millions de personnes<br />

(soit 3,4 % de <strong>la</strong> totalité <strong>des</strong> décès).<br />

• La mortalité routière augmentera en moyenne<br />

de plus de 80 % dans les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen et baissera de près de 30 %<br />

dans les pays à revenu élevé.<br />

• Les AVCI perdues passeront de 34,3 à 71,2<br />

millions (soit 5,1 % du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong><br />

ma<strong>la</strong>dies) à l’échelle <strong>mondial</strong>e.<br />

D’après les prévisions faites à partir du modèle du<br />

TFEC (tableau 2.5 et figure 2.6), entre 2000 and 2020,<br />

l’Asie du Sud enregistrera <strong>la</strong> plus forte croissance de<br />

<strong>la</strong> mortalité routière, puisque l’on prévoit une augmentation<br />

de 144 %. Si les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen suivent <strong>la</strong> tendance générale <strong>des</strong> pays à<br />

revenu élevé, leurs taux de mortalité commenceront<br />

à baisser à l’avenir, mais avant ce<strong>la</strong>, <strong>la</strong> route aura fait<br />

de nombreux morts. Ainsi, le taux indien ne devrait<br />

pas reculer avant 2042. Les taux commenceront<br />

peut-être à baisser plus tôt dans d’autres pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen, mais ils resteront supérieurs<br />

à ceux <strong>des</strong> pays à revenu élevé.<br />

La baisse du pourcentage de décès entre 2000<br />

et 2020, de 27 % pour les pays à revenu élevé et<br />

de 67 % à l’échelle <strong>mondial</strong>e, prévue à partir du<br />

modèle du TFEC est simi<strong>la</strong>ire à celle prévue à partir<br />

du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies. Cependant, les<br />

modèles diffèrent quant au nombre total de morts<br />

prévus en 2020. Le modèle du TFEC l’estime à<br />

1,2 million, contre 2,4 millions pour le modèle du<br />

fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies. Dans une certaine<br />

me<strong>sur</strong>e, cette différence s’explique par une estimation<br />

de départ nettement supérieure pour 1990<br />

dans le second modèle, qui repose <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données<br />

fournies par les établissements de santé.<br />

FIGURE 2.6<br />

Mortalité routière dans le monde, corrigée pour tenir<br />

compte <strong>des</strong> sous-déc<strong>la</strong>rations, 1990–2020<br />

Nombre de décès<br />

1 400 000<br />

1 200 000<br />

1 000 000<br />

800 000<br />

600 000<br />

400 000<br />

200 000<br />

Régions a<br />

0<br />

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020<br />

Pays à revenu élevé b<br />

Afrique sub-saharienne<br />

Asie du Sud<br />

Moyen-Orient et Afrique du Nord<br />

Année<br />

Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes<br />

Europe et Asie centrale<br />

Asie de l'Est et Pacifique<br />

a<br />

Les résultats sont donnés selon les c<strong>la</strong>ssements de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e.<br />

b<br />

28 pays dont l’indice de développement humain est supérieur ou<br />

égal à 0,8.<br />

Source: reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 1, avec l’autorisation<br />

<strong>des</strong> auteurs.


42 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Les prévisions doivent être <strong>int</strong>erprétées en contexte.<br />

Les données <strong>int</strong>ernationales présentées dans<br />

ce rapport montrent qu’à chaque niveau de revenu,<br />

il existe <strong>des</strong> différences importantes entre les pays<br />

dans le nombre de véhicules et de décès par habitant.<br />

Autrement dit, il est possible pour les gens de vivre<br />

avec moins de véhicules et de morts par habitant que<br />

les taux moyens que l’on voit jusqu’à présent. Les projections<br />

en ce qui concerne les tendances reposent <strong>sur</strong><br />

les moyennes <strong>des</strong> tendances passées. Dans <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>des</strong> pays, il n’est pas toujours facile d’accéder aux connaissances<br />

scientifiques actuelles, mais on s’efforce à<br />

présent de les réunir et de les diffuser afin qu’il soit<br />

possible de les utiliser dans les modèles de prévision.<br />

Il est donc possible que les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen ne suivent pas les tendances passées et<br />

même qu’ils les améliorent. Il se peut, par conséquent,<br />

que <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e et l’OMS aient été pessimistes<br />

dans leurs prévisions et que les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen enregistrent <strong>des</strong> taux de mortalité<br />

nettement inférieurs à l’avenir.<br />

Les deux modèles, qui partent d’un grand nombre<br />

d’hypothèses par rapport à l’avenir, utilisent <strong>des</strong> données<br />

aussi rares qu’imparfaites. En outre, on ne peut<br />

s’attendre à ce que les modèles prévoient l’avenir avec<br />

précision, car <strong>des</strong> facteurs imprévisibles <strong>int</strong>erviendront<br />

quasi inévitablement. Cependant, le message<br />

sous-jacent <strong>des</strong> prévisions est c<strong>la</strong>ir : si les tendances<br />

actuelles se ma<strong>int</strong>iennent et qu’aucune me<strong>sur</strong>e d’<strong>int</strong>ervention<br />

n’est prise ou renforcée, les accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion feront bien plus de morts et de blessés à<br />

l’avenir. Il doit être prioritaire d’aider les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen à remédier à ce problème,<br />

car c’est dans ces pays que l’on enregistrera les plus<br />

fortes augmentations ces 20 prochaines années.<br />

Motorisation, développement et<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

L’analyse ci-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> estimations et <strong>des</strong> tendances<br />

montre que le problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est complexe et qu’il<br />

découle de nombreux changements et événements<br />

tant économiques que sociaux. Plusieurs étu<strong>des</strong> s’<strong>int</strong>éressent<br />

aux re<strong>la</strong>tions complexes entre les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, les véhicules<br />

automobiles et le stade de développement d’un pays.<br />

Cette section décrit les facteurs qui influent <strong>sur</strong> les<br />

tendances <strong>des</strong> taux de mortalité routière et, en particulier,<br />

les conclusions empiriques re<strong>la</strong>tives aux liens<br />

entre <strong>la</strong> mortalité routière, <strong>la</strong> croissance du nombre de<br />

véhicules automobiles et le développement.<br />

La croissance du nombre de véhicules automobiles<br />

dans différentes régions du monde est essentielle,<br />

non seulement pour <strong>la</strong> sécurité routière, mais<br />

aussi pour d’autres questions telles que <strong>la</strong> pollution,<br />

<strong>la</strong> qualité de vie dans les zones urbaines et rurales,<br />

l’appauvrissement <strong>des</strong> ressources naturelles et <strong>la</strong><br />

justice sociale (15–20).<br />

En ce qui concerne le nombre de morts <strong>sur</strong> les<br />

routes, dans <strong>la</strong> première moitié du XX e siècle, bien<br />

<strong>des</strong> pays à revenu élevé ont enregistré une croissance<br />

rapide du nombre <strong>des</strong> accidents mortels, parallèlement<br />

à une croissance économique et à un nombre<br />

grandissant de véhicules. Dans <strong>la</strong> seconde moitié du<br />

siècle, cependant, les taux de mortalité ont baissé<br />

dans beaucoup de ces pays, malgré l’augmentation<br />

constante du nombre <strong>des</strong> véhicules automobiles et de<br />

<strong>la</strong> mobilité. Conclusion, <strong>la</strong> croissance de <strong>la</strong> mobilité et<br />

de <strong>la</strong> motorisation n’entraîne pas nécessairement une<br />

hausse <strong>des</strong> taux de mortalité.<br />

Smeed (21), qui a utilisé <strong>des</strong> données de 1938 <strong>sur</strong><br />

20 pays industrialisés, a été le premier à vraiment<br />

essayer de modéliser le rapport entre les taux de<br />

mortalité et <strong>la</strong> motorisation. Il est arrivé à <strong>la</strong> conclusion<br />

que le nombre de décès par véhicule automobile<br />

décroissait à me<strong>sur</strong>e que le nombre de véhicules par<br />

habitant augmentait. Plus tard, une re<strong>la</strong>tion simi<strong>la</strong>ire<br />

a été établie pour 32 pays en développement en se<br />

fondant <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données de 1968 (22). Cette étude a<br />

amené à penser que le taux de mortalité par véhicule<br />

immatriculé imputable à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion devrait baisser à me<strong>sur</strong>e<br />

que le nombre de véhicules par habitant augmente.<br />

Cependant, ce modèle reposait <strong>sur</strong> un échantillon<br />

représentatif de pays et pas <strong>sur</strong> une série de données<br />

chronologique pour un ou plusieurs pays. Il est<br />

donc dangereux de l’appliquer à <strong>des</strong> changements<br />

qui <strong>int</strong>erviennent dans le temps dans un seul pays.<br />

En outre, l’emploi de <strong>la</strong> variable « nombre de décès<br />

par véhicule » est critiqué en tant qu’indicateur de<br />

<strong>la</strong> sécurité routière. Elle tend, par exemple, à ne pas


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 43<br />

tenir compte de mo<strong>des</strong> de transport non motorisés<br />

(23), ni d’autres situations routières et environnementales<br />

pertinentes ou encore du comportement<br />

<strong>des</strong> conducteurs et <strong>des</strong> autres usagers de <strong>la</strong> route<br />

(24). L’utilisation d’indicateurs de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

appropriés est analysée de manière plus détaillée<br />

plus loin dans le présent chapitre.<br />

Les chercheurs étudient également les re<strong>la</strong>tions<br />

entre les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et <strong>des</strong> indicateurs socio-économiques (1, 25–<br />

29). On sait, par exemple, que le taux de mortalité et,<br />

tout particulièrement, de mortalité infantile s’améliore<br />

généralement avec l’augmentation du produit national<br />

brut (PNB) par habitant. A me<strong>sur</strong>e qu’un pays se développe<br />

<strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n économique, une partie <strong>des</strong> richesses<br />

générées sera normalement consacrée à <strong>des</strong> efforts<br />

<strong>des</strong>tinés à faire reculer <strong>la</strong> mortalité, y compris routière<br />

(27). Donc, <strong>la</strong> mortalité liée aux véhicules automobiles<br />

et à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière peut être considérée comme<br />

une « ma<strong>la</strong>die du développement ».<br />

Il ressort d’une étude de <strong>la</strong> mortalité liée aux<br />

véhicules automobiles dans 46 pays (27) qu’il existe<br />

une corré<strong>la</strong>tion directe mais faible entre le développement<br />

économique – me<strong>sur</strong>é en PNB par habitant<br />

– et le nombre de décès par véhicule. Cette re<strong>la</strong>tion<br />

semble plus étroite dans les pays où le PNB par habitant<br />

est minime. Pourtant, c’est précisément dans ces<br />

pays que les effets de facteurs autres que le PNB par<br />

habitant <strong>sur</strong> le nombre de morts par véhicule sont<br />

les plus importants. Une autre étude, qui repose <strong>sur</strong><br />

<strong>des</strong> données de 1990, conclut à une re<strong>la</strong>tion positive<br />

entre le PNB par habitant et les taux de mortalité routière<br />

dans 83 pays (29). En chiffres absolus, les pays à<br />

revenu moyen enregistraient les taux de mortalité les<br />

plus élevés. Une fois <strong>des</strong> corrections apportées pour<br />

tenir compte du nombre de véhicules automobiles,<br />

ce sont les pays les plus pauvres qui affichaient les<br />

taux de mortalité routière les plus élevés.<br />

Dans un rapport récent (1), <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e<br />

examine <strong>des</strong> données al<strong>la</strong>nt de 1963 à 1999 et concernant<br />

88 pays. Contrairement à Smeed, les auteurs<br />

ont pu développer <strong>des</strong> modèles à partir de données<br />

tirées de séries chronologiques pour tous les pays.<br />

Ils concluent notamment à une forte augmentation<br />

du nombre de décès par habitant à me<strong>sur</strong>e que le<br />

produit <strong>int</strong>érieur brut (PIB) augmente, mais seulement<br />

à de faibles niveaux de PIB par habitant, jusqu’à<br />

un maximum al<strong>la</strong>nt de 6 100 $ à 8 600 $ (en dol<strong>la</strong>r<br />

<strong>int</strong>ernational de 1985), selon le modèle précis. Une<br />

fois ce maximum atte<strong>int</strong>, le nombre de décès par<br />

habitant commence à baisser. Leurs résultats montrent<br />

également que le nombre de décès par véhicule<br />

baisse considérablement lorsque le PIB par habitant<br />

dépasse les 1 180 $ (en dol<strong>la</strong>r <strong>int</strong>ernational de 1985).<br />

Les résultats empiriques présentés montrent que le<br />

développement économique contribue beaucoup<br />

à <strong>la</strong> mobilité, qui entraîne une augmentation de <strong>la</strong><br />

motorisation et une exposition accrue aux risques.<br />

Profil <strong>des</strong> personnes touchées<br />

par les <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Types d’usagers de <strong>la</strong> route<br />

Tous les types d’usagers de <strong>la</strong> route risquent d’être<br />

blessés ou tués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

mais il existe <strong>des</strong> différences notables dans les taux<br />

de mortalité entre les différents groupes d’usagers<br />

de <strong>la</strong> route. Ainsi, les usagers de <strong>la</strong> route « vulnérables<br />

», comme les piétons et les utilisateurs de<br />

deux-roues, courent généralement plus de risques<br />

que les occupants <strong>des</strong> véhicules et supportent <strong>la</strong><br />

plus grande part du fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>. Ce<strong>la</strong><br />

vaut notamment dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen, à cause de <strong>la</strong> variété et de l’<strong>int</strong>ensité<br />

plus gran<strong>des</strong> de <strong>la</strong> composition de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

de l’absence de séparation d’avec les autres usagers<br />

de <strong>la</strong> route. La coexistence d’usagers de <strong>la</strong> route non<br />

motorisés, lents et vulnérables, ainsi que de motocyclettes,<br />

avec <strong>des</strong> véhicules motorisés rou<strong>la</strong>nt vite<br />

inquiète particulièrement.<br />

Plusieurs étu<strong>des</strong> révèlent de nettes différences<br />

dans les taux de mortalité entre les divers groupes<br />

d’usagers de <strong>la</strong> route, ainsi qu’entre les usagers de <strong>la</strong><br />

route dans les pays à revenu élevé et dans les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen. Un examen de 38<br />

étu<strong>des</strong> conclut que, dans 75 % <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, c’est parmi<br />

les piétons que <strong>la</strong> mortalité est <strong>la</strong> plus élevée. Ils y<br />

représentent, en effet, de 41 % à 75 % <strong>des</strong> victimes<br />

d’accidents mortels (30). Les passagers, qui comptent<br />

pour 38 % à 51 % <strong>des</strong> décès, constituent le deuxième<br />

groupe d’usagers de <strong>la</strong> route tués. Au Kenya, entre<br />

1971 et 1990, les piétons représentaient 42 % <strong>des</strong>


44 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 2.1<br />

Mo<strong>des</strong> de transport parallèles<br />

Les réseaux de transport en commun – comme les autobus, les trains, les métros et les tramways – ne sont pas très<br />

développés dans bien <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen. En fait, <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transport parallèles, utilisés<br />

dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e par les gens plus pauvres, se sont mis en p<strong>la</strong>ce pour combler cette <strong>la</strong>cune. Il s’agit d’autobus,<br />

de camionnettes converties et de minibus, le tout privé. C’est ainsi que l’on a les matatu du Kenya, les autobus légers<br />

de Hong Kong et les minibus de Singapour, les jeepneys de Manille, les colt de Jakarta, les taxis collectifs dolmus<br />

d’Istanbul, les da<strong>la</strong> da<strong>la</strong> de Tanzanie, les tro-tro du Ghana, les tap-tap haïtiens, les molue (que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion locale<br />

qualifie de « morgues ambu<strong>la</strong>ntes ») et les danfo (« cercueils vo<strong>la</strong>nts ») au Nigéria, et les taxis d’Afrique du Sud et<br />

d’Ouganda (10).<br />

Les pauvres peuvent se permettre les tarifs modiques pratiqués dans ces mo<strong>des</strong> de transport. De plus, les véhicules<br />

sont pratiques, car ils s’arrêtent partout pour prendre <strong>des</strong> passagers ou pour en déposer, et ils ne suivent aucun<br />

horaire fixe. En contrepartie de ces avantages en matière de mobilité, ils sont très aléatoires <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité.<br />

Les véhicules sont généralement <strong>sur</strong>chargés de passagers et de marchandises. Les chauffeurs roulent vite, sont<br />

agressifs au vo<strong>la</strong>nt et ne respectent pas les autres usagers de <strong>la</strong> route. À cause de leurs longues heures de travail, ils<br />

accumulent de <strong>la</strong> fatigue, ils manquent de sommeil et ils conduisent dangereusement (42).<br />

Ces formes de transport présentent donc un réel dilemme pour les organismes qui p<strong>la</strong>nifient les transports<br />

routiers. D’une part, les gens qui les utilisent ne peuvent se tourner vers <strong>des</strong> transports en commun sûrs et abordables.<br />

Grâce à ces types de transport, <strong>des</strong> pauvres travaillent. Il est donc difficile de les <strong>int</strong>erdire. D’autre part, ils sont<br />

dangereux par nature. Les chauffeurs, soumis à <strong>des</strong> propriétaires tout-puissants, ne sont pas protégés par le droit du<br />

travail. Souvent, les propriétaires ont leurs propres arrangements avec <strong>la</strong> police de <strong>la</strong> route. Tout ce<strong>la</strong> augmente le<br />

risque d’accident et de bles<strong>sur</strong>es, et complique les possibilités d’<strong>int</strong>ervention.<br />

Cependant, il faut trouver un moyen de réglementer ce secteur d’activité afin d’en faire une forme de transport<br />

en commun sûre et organisée. Cette stratégie devra tenir compte de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route, <strong>des</strong> droits<br />

<strong>des</strong> chauffeurs par rapport à <strong>la</strong> réglementation du travail et <strong>des</strong> <strong>int</strong>érêts économiques <strong>des</strong> propriétaires <strong>des</strong> véhicules<br />

(10, 42,43). On pourrait, par exemple, encourager ces derniers à mettre leurs ressources en commun pour former une<br />

coentreprise et leur donner accès à <strong>des</strong> capitaux et à <strong>des</strong> capacités de gestion supplémentaires, afin de mettre en<br />

p<strong>la</strong>ce un réseau de transport en commun sûr et véritablement réglementé.<br />

personnes tuées dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Ensemble, les piétons et les passagers représentent<br />

environ 80 % <strong>des</strong> décès (31). Dans <strong>la</strong> ville de Nairobi,<br />

entre 1977 et 1994, 64 % <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route<br />

tués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion étaient <strong>des</strong><br />

piétons (32).<br />

Des étu<strong>des</strong> récentes montrent que c’est parmi les<br />

piétons et les motocyclistes que les taux de <strong>traumatismes</strong><br />

sont les plus élevés en Asie (33–35). Les<br />

passagers de transports en commun et les piétons<br />

blessés sont le principal problème en Afrique (31,<br />

36, 37). En Amérique <strong>la</strong>tine et dans les Caraïbes, ce<br />

sont les <strong>traumatismes</strong> dont sont victimes les piétons<br />

qui constituent le principal problème (38–40).<br />

Par contraste, dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays de l’OCDE,<br />

comme l’Allemagne, <strong>la</strong> France et <strong>la</strong> Suède, les occupants<br />

<strong>des</strong> voitures représentent plus de 60 % <strong>des</strong><br />

victimes d’accidents mortels, ce qui tient au nombre<br />

plus grand de véhicules automobiles qui circulent.<br />

Il y a moins de victimes parmi les motocyclistes, les<br />

cyclistes et les piétons, mais ces groupes présentent<br />

<strong>des</strong> taux de mortalité plus importants (41).<br />

Dans plusieurs pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, les passagers <strong>des</strong> autobus et autocars et<br />

d’autres mo<strong>des</strong> de transport en commun parallèles<br />

représentent également un groupe important très<br />

exposé au risque de figurer parmi les victimes de <strong>la</strong><br />

route (30) (voir encadré 2.1).<br />

Comme le montre <strong>la</strong> figure 2.7, il existe manifestement<br />

<strong>des</strong> différences nationales et régionales<br />

<strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n numérique dans <strong>la</strong> répartition de <strong>la</strong><br />

mortalité chez les usagers de <strong>la</strong> route. Les usagers<br />

de <strong>la</strong> route vulnérables – piétons et cyclistes – sont<br />

généralement bien plus nombreux à être tués dans<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen que dans les pays à<br />

revenu élevé. Le tableau 2.6 le montre plus précisément.<br />

On y voit, en effet, que les piétons, les


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 45<br />

FIGURE 2.7<br />

Usagers de <strong>la</strong> route tués dans divers mo<strong>des</strong> de transport en proportion<br />

de tous les décès consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Australie<br />

Delhi, Inde<br />

Bandung, Indonésie<br />

Japon<br />

Ma<strong>la</strong>isie<br />

Pays-Bas<br />

Norvège<br />

Colombo, Sri Lanka<br />

Thaï<strong>la</strong>nde<br />

Etats Unis<br />

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100<br />

Pourcentage<br />

Piétons Cyclistes Deux-roues motorisés Quatre-roues motorisés Autres<br />

Source: référence 44.<br />

cyclistes et les utilisateurs de deux-roues motorisés<br />

représentent l’immense majorité <strong>des</strong> personnes<br />

tuées ou blessées <strong>sur</strong> les routes urbaines et rurales.<br />

Le type de trafic, <strong>la</strong> combinaison de différents<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route et le type d’accidents<br />

sont très différents dans les pays à faible revenu et<br />

à revenu moyen de ce qu’ils sont dans les pays à<br />

revenu élevé. Ces derniers n’ont généralement pas<br />

connu leurs schémas dans le passé, ce qui fait qu’il<br />

n’est pas possible de transférer <strong>des</strong> technologies et<br />

<strong>des</strong> politiques de pays à revenu élevé à <strong>des</strong> pays à<br />

faible revenu sans les adapter préa<strong>la</strong>blement. Le<br />

Viet Nam, qui s’est rapidement<br />

motorisé grâce à <strong>la</strong> prolifération<br />

de motocyclettes de petite cylindrée<br />

peu coûteuses, en est un bon<br />

exemple. A ces motocyclettes,<br />

dont le nombre restera probablement<br />

élevé, s’ajoutent depuis<br />

quelque temps de nombreux<br />

véhicules automobiles, ce qui<br />

accroît les risques de collisions à<br />

cause de <strong>la</strong> combinaison de différents<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Dans beaucoup de pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen, où les<br />

bicyclettes et les motocyclettes<br />

sont souvent le seul moyen de<br />

transport d’un prix abordable, les<br />

deux-roues sont impliqués dans<br />

une grande proportion d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (voir encadré 2.2).<br />

Ces usagers de <strong>la</strong> route doivent de<br />

plus en plus partager l’espace de<br />

circu<strong>la</strong>tion avec <strong>des</strong> véhicules à<br />

quatre roues tels que <strong>des</strong> voitures,<br />

<strong>des</strong> autobus et <strong>des</strong> camions. La conception <strong>des</strong> routes<br />

et <strong>la</strong> gestion du trafic sont généralement mauvaises et<br />

n’as<strong>sur</strong>ent pas convenablement <strong>la</strong> sécurité dans cette<br />

combinaison de trafic. Les pays à revenu élevé n’ont<br />

pas connu cette phase de développement dans une<br />

telle ampleur, avec <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

circu<strong>la</strong>nt au milieu de véhicules rapi<strong>des</strong> (50).<br />

Traumatismes dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion liés au travail<br />

Les accidents d’automobiles sont <strong>la</strong> principale cause de<br />

décès en milieu de travail aux Etats-Unis d’Amérique,<br />

TABLEAU 2.6<br />

Proportion <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route tués à différents endroits en Inde<br />

Lieu Type d’usagers de <strong>la</strong> route (%)<br />

Camion Autobus Voiture TSR DRM VTHA Vélo Piéton Total<br />

Mumbai 2 1 2 4 7 0 6 78 100<br />

New Delhi 2 5 3 3 21 3 10 53 100<br />

Routes a 14 3 15 – 24 1 11 32 100<br />

TSR : scooter-taxi à trois roues; DRM : deux roues motorisés; VTHA : véhicules à traction humaine et animale.<br />

a<br />

Résumé statistique de 11 endroits, non représentatifs de tout le pays (accidents de tracteur mortels non inclus).<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 44, avec l’autorisation de l’éditeur.


46 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 2.2<br />

Bicyclettes et bles<strong>sur</strong>es de cycliste<br />

On dénombre quelque 800 millions de vélos dans le monde, soit deux fois plus qu’il n’y a de voitures. Rien qu’en<br />

Asie, ils transportent plus de gens que toutes les voitures du monde entier. Cependant, dans bien <strong>des</strong> pays, on ne<br />

considère pas vraiment que les bles<strong>sur</strong>es <strong>des</strong> cyclistes résultent d’un problème de sécurité routière et on fait donc peu<br />

de recherche <strong>sur</strong> le sujet (45).<br />

A Beijing, en Chine, les cyclistes représentent un tiers environ de <strong>la</strong> mortalité routière (46). En Inde, ils représentent<br />

entre 12 % et 21 % <strong>des</strong> morts parmi les usagers de <strong>la</strong> route, ce qui les c<strong>la</strong>sse juste derrière les piétons (47).<br />

La Chine est un <strong>des</strong> seuls pays en développement où, récemment encore, <strong>la</strong> politique publique encourageait<br />

l’utilisation de <strong>la</strong> bicyclette comme moyen de dép<strong>la</strong>cement. Dans <strong>la</strong> ville de Tianjin, 77 % <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements individuels<br />

quotidiens se font à vélo – comparé, par exemple, à tout juste 1 % à Sydney, en Australie (48). On estime qu’il y a plus<br />

de 300 millions de vélos en Chine. Si un Chinois <strong>sur</strong> quatre possède une bicyclette, en revanche, ils ne sont que 1 <strong>sur</strong><br />

74 000 à être propriétaire d’une voiture (45). Il est rare, cependant, de voir <strong>des</strong> cyclistes casqués en Chine. Dans <strong>la</strong> ville<br />

de Wuhan, par exemple, on n’en voit aucun, alors que 45 % <strong>des</strong> personnes tuées dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

y sont <strong>des</strong> cyclistes (49).<br />

Réduire le nombre <strong>des</strong> cyclistes blessés<br />

Plusieurs types d’<strong>int</strong>ervention peuvent se révéler efficaces pour faire baisser le nombre de blessés parmi les cyclistes,<br />

en Chine comme ailleurs. Parmi les me<strong>sur</strong>es visant à faire changer les comportements personnels, citons celles-ci :<br />

— le port du casque à vélo ;<br />

— <strong>des</strong> pratiques cyclistes sûres ;<br />

— un comportement respectueux <strong>des</strong> autres usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Entre autres me<strong>sur</strong>es légis<strong>la</strong>tives et connexes qui peuvent se révéler fructueuses, mentionnons :<br />

— les lois rendant le port du casque obligatoire ;<br />

— <strong>des</strong> limites légales strictes en ce qui concerne <strong>la</strong> consommation d’alcool <strong>des</strong> cyclistes;<br />

— les limites de vitesse ;<br />

— l’application du code de <strong>la</strong> route.<br />

Il peut aussi être très bénéfique de modifier l’aménagement routier comme suit, par exemple :<br />

— séparer les vélos <strong>des</strong> autres formes de trafic ;<br />

— trouver <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es pour maîtriser <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et renforcer les limites de vitesse inférieures ;<br />

— créer <strong>des</strong> voies cyc<strong>la</strong>bles ;<br />

— installer une signalisation à l’<strong>int</strong>ention <strong>des</strong> cyclistes ;<br />

— peindre <strong>des</strong> lignes <strong>sur</strong> le côté de <strong>la</strong> route ;<br />

— éliminer les obstacles <strong>sur</strong> les routes et les pistes cyc<strong>la</strong>bles ;<br />

— créer <strong>des</strong> lignes visuelles c<strong>la</strong>ires ;<br />

— réparer les chaussées afin de supprimer les nids-de-poule et les virages dangereux.<br />

Il est probablement plus efficace d’adopter globalement toutes ces approches que de les utiliser une à une, et ce<strong>la</strong><br />

permettrait certainement de réduire sensiblement le nombre <strong>des</strong> cyclistes blessés dans tous les pays.<br />

et ils contribuent sensiblement au fardeau de <strong>la</strong> mortalité<br />

routière dans d’autres pays industrialisés. Aux<br />

Etats-Unis d’Amérique, entre 1992 et 2001, ce sont<br />

en moyenne 2 100 travailleurs par an qui sont morts<br />

dans <strong>des</strong> accidents d’automobiles, ce qui équivaut à<br />

35 % <strong>des</strong> accidents mortels en milieu de travail dans<br />

ce pays et représente plus de 3 % du nombre total <strong>des</strong><br />

victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (S. Pratt,<br />

communication personnelle, 2003) (51).<br />

Dans l’Union européenne, les accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong> transports représentent une part<br />

encore plus grande <strong>des</strong> accidents mortels en milieu<br />

de travail – environ 41 % en 1999 (52). En Australie,<br />

<strong>la</strong> situation est simi<strong>la</strong>ire, avec près de <strong>la</strong> moitié<br />

<strong>des</strong> accidents mortels <strong>sur</strong>venus en milieu de travail<br />

entre 1989 et 1992 associés soit au fait de conduire<br />

dans le cadre de l’emploi ou de faire <strong>la</strong> navette entre<br />

son domicile et son lieu de travail. Les victimes de


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 47<br />

collisions en rapport avec le travail représenteraient<br />

13 % <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

mortels (53). Cependant, les données concernant<br />

l’Australie diffèrent de celles re<strong>la</strong>tives à l’Union<br />

européenne et aux Etats-Unis d’Amérique en ceci<br />

que les collisions en rapport avec le travail comprennent<br />

celles <strong>sur</strong>venant <strong>sur</strong> le trajet du domicile<br />

au lieu de travail et vice-versa, en plus de celles se<br />

produisant pendant <strong>la</strong> journée de travail. Les données<br />

concernant les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en<br />

rapport avec le travail dans les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen sont insuffisantes.<br />

Age et sexe<br />

La répartition <strong>des</strong> taux de mortalité routière par sexe<br />

et par âge, dans le monde et par Région de l’OMS, est<br />

présentée au tableau A.2 de l’Annexe statistique. Plus<br />

de 50 % de <strong>la</strong> mortalité <strong>mondial</strong>e imputable à <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

frappe de jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans (54), et<br />

les taux dans ce groupe d’âge sont plus élevés dans<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen. En 2002,<br />

les hommes représentaient 73 % de <strong>la</strong> mortalité routière,<br />

avec un taux global près de trois fois supérieur<br />

à celui <strong>des</strong> femmes, soit 27,6 pour 100 000 hommes,<br />

comparé à 10,4 pour 100 000 femmes. Les taux de<br />

mortalité routière sont plus élevés pour les hommes<br />

que pour les femmes dans toutes les régions, indépendamment<br />

du niveau de revenu, et dans tous les<br />

groupes d’âge (figure 2.8). En moyenne, les hommes<br />

dans les pays à faible revenu et à revenu moyen <strong>des</strong><br />

Régions Afrique et Méditerranée orientale de l’OMS<br />

TABLEAU 2.7<br />

FIGURE 2.8<br />

Mortalité routière dans le monde, par sexe et groupe<br />

d’âge, 2002<br />

Nombre de décès<br />

250 000<br />

200 000<br />

150 000<br />

100 000<br />

50 000<br />

Fardeau <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (AVCI perdues), par Région de<br />

l’OMS et par sexe, 2002<br />

Région OMS Hommes Femmes Total<br />

Toutes 27 057 385 11 368 958 38 426 342<br />

Afrique 4 665 446 2 392 812 7 058 257<br />

Amériques 3 109 183 1 141 861 4 251 044<br />

Asie du Sud-Est 7 174 901 2 856 994 10 031 894<br />

Europe 2 672 506 937 945 3 610 451<br />

Méditerranée orientale 3 173 548 1 403 037 4 576 585<br />

Pacifique occidental 6 261 800 2 636 309 8 898 110<br />

AVCI: Années de vie corrigées de l’incapacité.<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour<br />

2002 (voir Annexe statistique).<br />

0<br />

hommes<br />

femmes<br />

0–4 5–14 15–29 30–44 45–59 ≥ 60<br />

Groupe d'âge<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002 (voir Annexe statistique).<br />

présentent les taux de mortalité imputable à <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

les plus élevés du monde (voir Annexe statistique,<br />

tableau A.2). La différence entre les sexes dans les<br />

taux de mortalité est probablement liée à l’exposition<br />

et à <strong>des</strong> comportements à risque.<br />

Le tableau 2.7 montre le fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en AVCI par sexe.<br />

Les taux de morbidité pour les hommes sont nettement<br />

supérieurs à ceux <strong>des</strong> femmes. En outre, 60 % environ<br />

<strong>des</strong> AVCI perdues à l’échelle <strong>mondial</strong>e à cause de <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion concernent<br />

de jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans (54).<br />

Comme prévu, si on les analyse par pays, les taux<br />

de mortalité imputables à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont une fois encore<br />

sensiblement plus élevés pour les<br />

hommes que pour les femmes.<br />

Ainsi, au Salvador, le taux de<br />

mortalité routière est de 58,1 pour<br />

100 000 pour les hommes, comparé<br />

à 13,6 pour 100 000 pour les<br />

femmes (voir Annexe statistique,<br />

tableau A.4). En Lettonie, <strong>la</strong> différence<br />

entre les sexes est simi<strong>la</strong>ire,<br />

puisque le taux pour les hommes<br />

est de 42,7 pour 100 000 et le taux<br />

pour les femmes est de 11,4 pour<br />

100 000. Certains facteurs dans<br />

certains pays creusent encore plus


48 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

le fossé entre les sexes. Ainsi, les femmes peuvent ne<br />

pas être autorisées à conduire ou à être passagères et,<br />

en général, elles sont moins exposées à <strong>des</strong> risques<br />

d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pour <strong>des</strong> raisons économiques<br />

ou culturelles.<br />

Un examen détaillé de 46 étu<strong>des</strong> réalisées dans <strong>des</strong><br />

pays à faible revenu et à revenu moyen conclut à une<br />

prédominance constante <strong>des</strong> hommes par rapport<br />

aux femmes en ce qui concerne l’implication dans<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route, les premiers étant impliqués<br />

en moyenne dans 80 % <strong>des</strong> collisions et 87 % <strong>des</strong> conducteurs<br />

étant <strong>des</strong> hommes (30). Des étu<strong>des</strong> réalisées<br />

dernièrement en Chine, en Colombie, au Ghana, au<br />

Kenya, au Mexique, au Mozambique, en République<br />

de Corée, en Thaï<strong>la</strong>nde, à Trinité-et-Tobago, au Viet<br />

Nam et en Zambie font toutes état de taux supérieurs<br />

pour les hommes en ce qui concerne l’implication<br />

dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (55).<br />

D’après les données de l’OMS, les adultes âgés<br />

de 15 à 44 ans comptent pour plus de 50 % dans <strong>la</strong><br />

mortalité routière. Dans les pays à revenu élevé, c’est<br />

parmi les adultes âgés de 15 à 29 ans que les taux de<br />

ENCADRÉ 2.3<br />

Enfants et accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Les <strong>traumatismes</strong> subis par les enfants lors d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion constituent un problème majeur dans le<br />

monde entier. Les enfants sont fragiles, leur croissance physique et cognitive n’est pas complètement terminée,<br />

et leur stature plus petite fait qu’il est difficile pour eux de voir et d’être vus. Les sociétés sont préoccupées par <strong>la</strong><br />

sécurité fondamentale de leurs enfants.<br />

Les <strong>traumatismes</strong> de <strong>la</strong> route figurent parmi les principales causes de bles<strong>sur</strong>es chez les enfants. Dans les pays à<br />

revenu élevé, le nombre d’enfants tués ou blessés dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a nettement augmenté avec<br />

<strong>la</strong> motorisation, dans les années 1950 et 1960. Les me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong> prises portent leurs fruits dans beaucoup<br />

de ces pays, mais les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion restent une <strong>des</strong> principales causes de décès et de bles<strong>sur</strong>es chez les<br />

enfants. Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen, le nombre d’enfants tués ou blessés augmente avec celui<br />

<strong>des</strong> véhicules en circu<strong>la</strong>tion.<br />

D’après les estimations de l’OMS pour 2002, 180500 enfants ont été tués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Quelque 97 % d’entre eux ont trouvé <strong>la</strong> mort dans <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen.<br />

Le nombre de victimes de <strong>la</strong> route parmi les enfants et le schéma de ces accidents sont liés à <strong>des</strong> différences dans<br />

l’utilisation de <strong>la</strong> route. En Afrique, il est plus probable que les enfants soient blessés en tant que piétons qu’en tant<br />

qu’usagers <strong>des</strong> transports en commun. En Asie du Sud-Est, c’est en tant que piétons, cyclistes et, de plus en plus, en<br />

tant que passagers de scooters qu’ils le sont, tandis qu’en Europe et en Amérique du Nord, c’est en tant que passagers<br />

d’automobiles privées et que piétons qu’ils le sont.<br />

Le fardeau <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es est inégal. Les garçons sont plus nombreux que les filles à être blessés, et les taux de<br />

bles<strong>sur</strong>es sont plus élevés parmi les enfants de familles plus pauvres. Même dans les pays à revenu élevé, <strong>la</strong> recherche<br />

montre que les enfants de familles plus pauvres et de groupes ethniques minoritaires présentent <strong>des</strong> taux plus élevés<br />

de bles<strong>sur</strong>es accidentelles, notamment dans le cas <strong>des</strong> enfants piétons.<br />

Beaucoup de pays ont sensiblement amélioré <strong>la</strong> sécurité routière <strong>des</strong> enfants. En Australie, par exemple, dans les<br />

25 ans écoulés après 1970, le taux de mortalité routière pour 100000 enfants a chuté de 60 % (56).<br />

Voici quelques-unes <strong>des</strong> Interventions qui ont beaucoup contribué à faire baisser le nombre d’enfants tués ou<br />

blessés dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion :<br />

— <strong>la</strong> mise au po<strong>int</strong>, <strong>la</strong> promotion et l’utilisation accrue de sièges d’auto spécialement conçus pour enfants ;<br />

— <strong>des</strong> améliorations à l’aménagement routier qui ont fait baisser le nombre de blessés parmi les enfants, car ces<br />

bles<strong>sur</strong>es sont associées au volume de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et à sa vitesse (57);<br />

— l’utilisation accrue <strong>des</strong> casques de vélo, qui a permis une diminution du nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens chez<br />

les enfants.<br />

Cependant, le succès <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong> en matière de sécurité routière <strong>des</strong> enfants est inégal, et il reste<br />

beaucoup à faire.<br />

Comme le font remarquer Deal et al. (58), « Les bles<strong>sur</strong>es, à <strong>la</strong> fois violentes et accidentelles, représentent un <strong>des</strong><br />

problèmes de santé publique les plus importants auxquels sont confrontés les enfants aujourd’hui, mais le public ne s’en<br />

indigne pas. Résultat, <strong>des</strong> solutions éprouvées ne sont pas utilisées, et <strong>des</strong> milliers d’enfants meurent chaque année .».


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 49<br />

<strong>traumatismes</strong> sont les plus élevés, alors que dans les<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen, c’est parmi les<br />

personnes âgées de plus de 60 ans que ces taux sont<br />

les plus hauts (voir Annexe statistique, tableau A.2).<br />

De tous les groupes d’âge, c’est celui <strong>des</strong> enfants<br />

de moins de 15 ans qui présente les taux les plus<br />

faibles (pour les deux sexes), ce qui s’explique dans<br />

une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e par le fait qu’ils sont moins exposés<br />

aux risques (voir Annexe statistique, tableau A.2<br />

et encadré 2.3). Ces taux varient également d’une<br />

région à l’autre – les Régions de l’Afrique et de <strong>la</strong><br />

Méditerranée orientale de l’OMS affichent toutes<br />

deux <strong>des</strong> taux de mortalité supérieurs à 18 pour<br />

100 000 pour les garçons de moins de 15 ans. A<br />

l’échelle <strong>mondial</strong>e, le taux de mortalité routière chez<br />

les garçons âgés de 5 à 14 ans est légèrement supérieur<br />

à celui <strong>des</strong> filles, soit 13,2 pour 100 000, contre<br />

8,2 pour 100 000).<br />

En 2002, 193 478 personnes âgées (60 ans et<br />

plus) sont décédées dans le monde <strong>des</strong> suites d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, ce chiffre équiva<strong>la</strong>nt à 16 %<br />

du total <strong>mondial</strong> (voir Annexe statistique, tableau<br />

A.2 et encadré 2.4).<br />

Dans certains pays, le groupe d’âge <strong>des</strong> plus de<br />

60 ans représente une proportion plus importante<br />

de <strong>la</strong> mortalité routière que <strong>la</strong> moyenne <strong>mondial</strong>e. Il<br />

ressort d’une étude réalisée en 1998 au Royaume-Uni<br />

que 25,4 % <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> route mortels<br />

sont <strong>des</strong> personnes âgées de 60 ans ou plus. Pour ce qui<br />

est de <strong>la</strong> répartition par groupes d’usagers de <strong>la</strong> route,<br />

46,6 % <strong>des</strong> piétons tués et 53 % <strong>des</strong> passagers d’autobus<br />

ou d’autocar tués sont <strong>des</strong> personnes âgées de 60 ans<br />

et plus. Sauf pour les cyclistes, ce groupe d’âge est <strong>sur</strong>représenté<br />

dans toutes les catégories de victimes d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (61). D’après l’OCDE<br />

(62), en 1997, c’est aux Pays-Bas que le moins de piétons<br />

de 65 ans et plus ont été tués dans <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (5,5 % <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong><br />

route mortels). En revanche, c’est en Norvège (49 %) et<br />

au Royaume-Uni (48,8 %) qu’ils ont été les plus nombreux<br />

à succomber dans de tels accidents.<br />

Le Qatar et les Emirats arabes unis affichent tous<br />

deux <strong>des</strong> taux de mortalité élevés dans le groupe<br />

d’âge <strong>des</strong> plus de 60 ans. Au Qatar, le taux de<br />

mortalité routière est deux fois plus élevé parmi<br />

les hommes de plus de 60 ans que dans le groupe<br />

d’âge <strong>des</strong> 15 à 29 ans (110 pour 100 000, contre 48<br />

pour 100 000) (63). Dans les Emirats arabes unis,<br />

les taux sont inférieurs, mais <strong>la</strong> différence entre les<br />

groupes d’âge est plus marquée : 29 pour 100 000<br />

chez les 15 à 44 ans, comparé à 91 pour 100 000<br />

dans le groupe <strong>des</strong> 60 ans et plus (64).<br />

Aucune étude <strong>sur</strong> les personnes âgées et les <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen n’a pu<br />

être trouvée. Cependant, une étude menée au Cap,<br />

en Afrique du Sud, <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion chez les piétons conclut que<br />

seulement 18 % <strong>des</strong> personnes impliquées dans <strong>des</strong><br />

collisions étaient âgés de 60 ans ou plus (65).<br />

ENCADRÉ 2.4<br />

Personnes âgées et accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Du po<strong>int</strong> de vue de <strong>la</strong> santé publique, le problème le plus grave au sujet <strong>des</strong> transports et <strong>des</strong> personnes âgées est<br />

que <strong>la</strong> mobilité de ces dernières à l’extérieur peut être limitée parce que le réseau de transport ne répond pas à leurs<br />

besoins. Se pose aussi le problème de <strong>la</strong> sécurité.<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ne constituent pas une cause majeure de décès chez les personnes âgées.<br />

Cependant, comparé à leur proportion dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en général, les personnes âgées sont <strong>sur</strong>représentées<br />

dans <strong>la</strong> mortalité routière, notamment en tant qu’usagers de <strong>la</strong> route vulnérables. Les piétons âgés, en particulier,<br />

sont associés à un taux très élevé de <strong>traumatismes</strong> et de décès consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ce<strong>la</strong><br />

tient principalement au fait qu’ils sont plus fragiles physiquement. Avec le même type d’impact, une personne âgée<br />

risque plus d’être blessée ou tuée qu’une personne plus jeune.<br />

En raison de <strong>la</strong> mobilité qu’ils permettent, les dép<strong>la</strong>cements en voiture privée sont peut-être plus importants pour<br />

les personnes âgées que pour les autres groupes d’âge. Beaucoup de gens continuent de conduire jusqu’à un âge très<br />

avancé. Pour certains, ce peut être <strong>la</strong> seule option pour rester mobile, car certaines ma<strong>la</strong>dies réduisent <strong>la</strong> capacité de<br />

marcher ou d’utiliser les transports en commun avant de réduire <strong>la</strong> capacité de conduire.


50 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 2.4 (suite)<br />

Il y a une idée fausse très répandue, à savoir que les conducteurs âgés sont une menace pour <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

De manière générale, cependant, les personnes âgées au vo<strong>la</strong>nt ont les taux d’accidents les plus faibles de tous les<br />

groupes d’âge, mais en raison de leur fragilité, elles ont un taux de bles<strong>sur</strong>es et de décès plus élevé. Il se peut aussi<br />

que <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies telles que l’ostéoporose, un déséquilibre homéostatique et une mauvaise é<strong>la</strong>sticité <strong>des</strong> tissus<br />

influent <strong>sur</strong> leurs taux de bles<strong>sur</strong>es.<br />

Dans <strong>des</strong> comparaisons reposant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> fréquence de collisions par kilomètres parcourus, les taux plus élevés chez les<br />

conducteurs âgés reflètent en partie le fait que les conducteurs qui parcourent de petites distances chaque année ne<br />

soutiennent souvent pas <strong>la</strong> comparaison avec <strong>des</strong> conducteurs qui couvrent <strong>des</strong> distances bien plus gran<strong>des</strong>. Ce désavantage<br />

apparent dû à l’âge disparaît si l’on corrige l’analyse pour tenir compte de <strong>la</strong> distance annuelle parcourue (59, 60).<br />

Les conducteurs âgés sont confrontés à <strong>des</strong> types d’accident différents de ceux <strong>des</strong> conducteurs plus jeunes. Ils<br />

ont re<strong>la</strong>tivement plus d’accidents dans <strong>des</strong> situations de circu<strong>la</strong>tion plus complexes, comme aux <strong>int</strong>ersections, et<br />

re<strong>la</strong>tivement moins par manque de prudence, comme en rou<strong>la</strong>nt vite ou en doub<strong>la</strong>nt imprudemment. Les schémas<br />

traumatiques diffèrent également, en partie à cause de types de collision différents, les personnes âgées subissant<br />

plus de <strong>traumatismes</strong> thoraciques mortels, par exemple, que <strong>des</strong> conducteurs plus jeunes.<br />

Il ressort d’étu<strong>des</strong> récentes <strong>sur</strong> le vieillissement et les transports que <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons est le principal<br />

problème de sécurité pour les personnes âgées. Ces étu<strong>des</strong> montrent que, si de bons transports en commun de porte<br />

à porte ne sont pas proposés aux personnes âgées, l’utilisation de voitures privées reste leur moyen de dép<strong>la</strong>cement<br />

le plus sûr. Certains groupes de personnes âgées ne devraient certes pas conduire – par exemple, celles qui souffrent<br />

de formes avancées de démence –, mais il n’est pas recommandé de procéder à une sélection <strong>des</strong> conducteurs fondée<br />

<strong>sur</strong> l’âge. Des améliorations à l’infrastructure piétonne et <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions aidant les personnes âgées à conduire<br />

aussi longtemps que possible en toute sécurité sont généralement considérées comme de meilleurs investissements<br />

pour leur sécurité et leur mobilité que <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es visant à les empêcher de conduire.<br />

Situation socio-économique et lieu<br />

On sait bien que <strong>la</strong> situation socio-économique est<br />

généralement un facteur de risque en ce qui concerne<br />

les <strong>traumatismes</strong>, et les <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ne font pas exception à <strong>la</strong> règle<br />

(10, 42, 66–68). Des étu<strong>des</strong> concluent que les personnes<br />

appartenant à <strong>des</strong> groupes socio-économiques<br />

défavorisés ou vivant dans <strong>des</strong> régions pauvres risquent<br />

plus d’être tuées ou blessées dans un accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, même dans <strong>des</strong> pays à revenu élevé.<br />

Les faits donnent à penser qu’il faut y chercher <strong>des</strong><br />

explications dans les différences d’exposition aux risques<br />

plutôt que dans les comportements (67), même<br />

si <strong>des</strong> différences de comportement jouent un rôle.<br />

Même dans les pays industrialisés, les <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont <strong>la</strong> cause de<br />

mortalité qui a le gradient de c<strong>la</strong>sse sociale le plus<br />

marqué, particulièrement dans le cas <strong>des</strong> enfants et<br />

<strong>des</strong> jeunes adultes (67, 69).<br />

Plusieurs indicateurs sont généralement utilisés<br />

pour évaluer <strong>la</strong> situation socio-économique, le niveau<br />

d’instruction et le niveau professionnel étant deux <strong>des</strong><br />

plus courants. Il ressort d’une étude de cohorte réalisée<br />

en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde dans les années 1990 que les<br />

conducteurs occupant <strong>des</strong> emplois de bas de l’échelle<br />

et ayant un faible niveau d’instruction risquent plus<br />

d’être blessés, même après correction pour tenir<br />

compte de variables confusionnelles, comme le degré<br />

d’exposition à <strong>la</strong> conduite (70). En Suède, on estime<br />

que le risque pour les piétons et les cyclistes d’être<br />

blessés est de 20 % à 30 % supérieur parmi les enfants<br />

de travailleurs manuels que chez ceux de sa<strong>la</strong>riés<br />

situés plus haut dans l’échelle sociale (67).<br />

Le choix du mode de transport dans les pays en<br />

développement dépend souvent de facteurs socioéconomiques<br />

et, tout particulièrement, du revenu. Au<br />

Kenya, par exemple, 27 % <strong>des</strong> personnes n’ayant suivi<br />

aucune sco<strong>la</strong>rité et faisant <strong>la</strong> navette entre leur domicile<br />

et leur lieu de travail se dép<strong>la</strong>cent à pied, 55 % utilisent<br />

les autobus, autocars et minibus, et 8 % se dép<strong>la</strong>cent en<br />

voiture particulière. Par contraste, 81 % <strong>des</strong> personnes<br />

ayant un niveau d’instruction secondaire se dép<strong>la</strong>cent<br />

généralement en voiture particulière, 19 % en autobus<br />

ou autocar et aucune à pied (43).<br />

Dans bon nombre de pays, les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

sont plus fréquents dans les zones urbaines,


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 51<br />

notamment lorsque l’urbanisation s’étend. Cependant,<br />

les <strong>traumatismes</strong> sont généralement plus graves<br />

dans les zones rurales. Ce<strong>la</strong> tient sans doute à <strong>la</strong><br />

conception <strong>des</strong> routes et <strong>la</strong> congestion dans les zones<br />

urbaines qui ralentit le trafic, tandis que, dans les<br />

zones rurales, les circonstances permettent de rouler<br />

plus vite. Dans les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, les collisions sont moins nombreuses dans<br />

les zones rurales, mais les coûts globaux pour les<br />

familles peuvent être plus grands en cas d’accident<br />

(71). Dans bien <strong>des</strong> pays, <strong>la</strong> vulnérabilité <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions<br />

qui vivent le long <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> routes préoccupe,<br />

car souvent, ces routes traversent <strong>des</strong> zones où<br />

il existe déjà une activité économique, ce qui crée<br />

<strong>des</strong> conflits potentiels au sujet de l’espace entre les<br />

usagers de <strong>la</strong> route et <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion locale (55).<br />

Autres incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et<br />

répercussions socio-économiques<br />

Il est important pour plusieurs raisons d’évaluer le coût<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pour <strong>la</strong> société. Tout<br />

d’abord, il est essentiel de faire prendre conscience<br />

de <strong>la</strong> gravité du problème social qu’ils représentent.<br />

Ensuite, cette évaluation permet de bien comparer les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et d’autres causes de décès<br />

et de <strong>traumatismes</strong>. Enfin, comme le coût social <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est un reflet <strong>des</strong> avantages<br />

sociaux qui découlent de <strong>la</strong> réduction du nombre<br />

d’accidents grâce à <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es prises <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de<br />

<strong>la</strong> sécurité, les évaluations scientifiques <strong>des</strong> coûts permettent<br />

d’établir <strong>des</strong> priorités entre différentes <strong>int</strong>erventions,<br />

en utilisant <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> coûts-avantages.<br />

L’évaluation du coût <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion peut se faire en utilisant <strong>des</strong><br />

métho<strong>des</strong> bien connues dans <strong>la</strong> documentation re<strong>la</strong>tive<br />

aux évaluations dans le domaine de <strong>la</strong> santé. Il est certes<br />

possible de calculer les coûts pour <strong>la</strong> société – comme<br />

<strong>la</strong> perte de productivité et de possibilités économiques<br />

et les ressources institutionnelles détournées – <strong>sur</strong> le<br />

p<strong>la</strong>n économique, mais il est difficile d’évaluer <strong>la</strong> souffrance<br />

et <strong>la</strong> perte de vie associées aux <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et, souvent, cette<br />

démarche est litigieuse. Donc, certaines étu<strong>des</strong> calculent<br />

ce que les gens seraient prêts à payer – ce que l’on<br />

appelle leur « volonté de payer » – pour réduire le risque<br />

de traumatisme mortel ou pas. D’autres attribuent<br />

à <strong>la</strong> perte de vie résultant d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

une valeur égale aux revenus perdus. C’est ce que l’on<br />

appelle l’approche du « capital humain ». En tout cas,<br />

le coût social d’un traumatisme ou d’une mort prématurée<br />

devrait au moins comprendre les frais médicaux<br />

– ou coûts directs de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die – ainsi que <strong>la</strong> perte<br />

de productivité associée au décès ou au traumatisme<br />

– autrement dit, les coûts indirects de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die. Les<br />

frais médicaux comprennent normalement les soins<br />

d’urgence, les frais médicaux initiaux et, pour les bles<strong>sur</strong>es<br />

graves, le coût <strong>des</strong> soins de longue durée et de<br />

<strong>la</strong> réadaptation. La perte de productivité comprend <strong>la</strong><br />

valeur <strong>des</strong> services ménagers et du revenu perdus pour<br />

<strong>la</strong> victime, les soignants et <strong>la</strong> famille. En pratique, beaucoup<br />

d’analyses du coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

notamment dans les pays en développement, utilisent<br />

<strong>la</strong> perte de productivité, plutôt que <strong>la</strong> volonté de payer,<br />

pour évaluer les <strong>traumatismes</strong> et les décès.<br />

Les pays industrialisés produisent régulièrement<br />

<strong>des</strong> estimations annuelles du coût global <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ces estimations comprennent le coût<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> et <strong>des</strong> décès consécutifs à <strong>des</strong> collisions<br />

et le coût <strong>des</strong> dégâts matériels, ainsi que les frais<br />

administratifs associés aux collisions, comme les frais<br />

juridiques et les frais de règlement <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances, et<br />

<strong>la</strong> valeur <strong>des</strong> retards dans les dép<strong>la</strong>cements causés par<br />

<strong>des</strong> collisions. De tous ces coûts, ceux <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

et <strong>des</strong> décès sont peut-être les plus difficiles à<br />

évaluer. Les frais médicaux et de réadaptation peuvent<br />

être prohibitifs et, souvent, ils durent indéfiniment,<br />

notamment dans le cas d’incapacités graves résultant<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Bien que l’essentiel de<br />

l’attention se concentre généralement <strong>sur</strong> les morts,<br />

les <strong>traumatismes</strong> et les handicaps qui en résultent se<br />

révèlent étonnamment coûteux.<br />

Il existe un fossé important entre <strong>la</strong> recherche<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et les incidences socio-économiques<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Tout d’abord, les analyses existantes <strong>des</strong> coûts<br />

ne s’<strong>int</strong>éressent pas vraiment aux coûts re<strong>la</strong>tifs aux<br />

questions psychosociales, comme <strong>la</strong> douleur et <strong>la</strong><br />

souffrance. Ensuite, il n’existe pas vraiment de bonnes<br />

normes <strong>int</strong>ernationales pour prévoir l’incapacité<br />

et pour l’évaluer. De plus, il y a bien moins d’étu<strong>des</strong><br />

<strong>sur</strong> le coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les<br />

pays en développement qu’ailleurs, ce qui s’explique


52 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

en partie par le manque de données fiables <strong>sur</strong> le<br />

nombre <strong>des</strong> accidents et <strong>sur</strong> leur nature.<br />

Incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et répercussions<br />

sociales<br />

Les <strong>traumatismes</strong> que subissent les victimes d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion varient en type et en gravité.<br />

Les données du projet <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong><br />

ma<strong>la</strong>dies de 2002 montrent que près du quart <strong>des</strong><br />

personnes assez grièvement blessées pour devoir<br />

être hospitalisées sont victimes de traumatisme<br />

cérébral, 10 % souffrent de p<strong>la</strong>ies ouvertes telles que<br />

<strong>des</strong> <strong>la</strong>cérations, et 20 %, de fractures <strong>des</strong> membres<br />

inférieurs (voir tableau 2.8). Des étu<strong>des</strong> réalisées<br />

dans les pays développés et en développement concluent<br />

que les accidents d’automobile sont <strong>la</strong> principale<br />

cause de traumatisme cérébral (65, 72–76).<br />

TABLEAU 2.8<br />

Les 20 premières bles<strong>sur</strong>es non mortelles résultant a d’accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, dans le monde, 2002<br />

Type de bles<strong>sur</strong>e Taux pour 100 000<br />

habitants<br />

Un examen d’étu<strong>des</strong> réalisées dans <strong>des</strong> pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen (30) révèle que les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

représentent de 30 % à 86 % <strong>des</strong> admissions pour<br />

traumatisme dans ces pays. Onze <strong>des</strong> 15 étu<strong>des</strong><br />

comprenant <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> l’utilisation <strong>des</strong><br />

hôpitaux s’<strong>int</strong>éressent à <strong>la</strong> durée de l’hospitalisation.<br />

Dans l’ensemble, celle-ci est de 20 jours en<br />

moyenne, al<strong>la</strong>nt de 3,8 jours en Jordanie à 44,6<br />

jours à Sharjah, dans les Emirats arabes unis. Les<br />

patients présentant un traumatisme médul<strong>la</strong>ire sont<br />

ceux qui restent hospitalisés le plus longtemps.<br />

Voici d’autres conclusions de l’examen de ces<br />

étu<strong>des</strong> :<br />

• Les accidentés de <strong>la</strong> route représentent de 13 %<br />

à 31 % <strong>des</strong> patients hospitalisés présentant <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong>.<br />

• Dans certains pays, les accidentés de <strong>la</strong> route représentent<br />

48 % de l’occupation <strong>des</strong> lits<br />

dans les services de chirurgie.<br />

Proportion <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es de <strong>la</strong> route<br />

Lésions <strong>int</strong>racrâniennes b (court terme c ) 85,3 24,6<br />

P<strong>la</strong>ie ouverte 35,6 10,3<br />

Fracture de <strong>la</strong> rotule, du tibia ou du péroné 26,9 7,8<br />

Fracture du fémur (court terme c ) 26,1 7,5<br />

Lésions <strong>int</strong>ernes 21,9 6,3<br />

Fracture du radius ou du cubitus 19,2 5,5<br />

Fracture de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>vicule, de l’omop<strong>la</strong>te ou 16,7 4,8<br />

de l’humérus<br />

Fracture <strong>des</strong> os de <strong>la</strong> face 11,4 3,3<br />

Fracture <strong>des</strong> côtes ou du sternum 11,1 3,2<br />

Fracture de <strong>la</strong> cheville 10,8 3,1<br />

Fracture de <strong>la</strong> colonne vertébrale 9,4 2,7<br />

Fracture du bassin 8,8 2,6<br />

Entorses 8,3 2,4<br />

Fracture du crâne (court terme c ) 7,9 2,3<br />

Fracture <strong>des</strong> os du pied 7,2 2,1<br />

Fracture <strong>des</strong> os de <strong>la</strong> main 6,8 2,0<br />

Lésion médul<strong>la</strong>ire (long terme d ) 4,9 1,4<br />

Fracture du fémur (long terme d ) 4,3 1,3<br />

Lésions <strong>int</strong>racrâniennes b (long terme d ) 4,3 1,2<br />

Autres luxations 3,4 1,0<br />

a<br />

Nécessitant une admission dans un établissement médical.<br />

b<br />

Traumatisme cérébral.<br />

c<br />

Court terme = ne dure que quelques semaines.<br />

d<br />

Long terme = dure jusqu’au décès, avec <strong>des</strong> complications réduisant l’espérance de vie.<br />

Source : Données tirées de <strong>la</strong> première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.<br />

• Les accidentés de <strong>la</strong> route sont<br />

ceux qui utilisent le plus souvent<br />

les salles d’opération et<br />

les services de soins <strong>int</strong>ensifs.<br />

• L’augmentation de <strong>la</strong> charge<br />

de travail dans les services de<br />

radiologie et de <strong>la</strong> demande<br />

dans les services de physiothérapie<br />

et de réadaptation<br />

est attribuable, dans une<br />

<strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e, aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Des étu<strong>des</strong> portant <strong>sur</strong> différents<br />

pays rapportent <strong>des</strong> résultats<br />

simi<strong>la</strong>ires. Ainsi, au Nigéria, <strong>sur</strong> les<br />

2 913 patients de l’hôpital de l’Université<br />

Ilorin présentant <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

recensés <strong>sur</strong> 15 mois, 1 816,<br />

soit 62,3 %, étaient <strong>des</strong> victimes<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (77). Au<br />

Kenya, une enquête <strong>sur</strong> <strong>la</strong> capacité<br />

perçue <strong>des</strong> établissements de santé<br />

de traiter simultanément plus de<br />

10 blessés, les administrateurs <strong>des</strong><br />

services déc<strong>la</strong>rent que seuls 40 %<br />

de leurs établissements étaient bien


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 53<br />

préparés. Parmi les hôpitaux les moins préparés, 74 %<br />

étaient <strong>des</strong> hôpitaux publics, c’est-à-dire ceux que les<br />

pauvres fréquentent le plus souvent (43).<br />

Les résultats d’une étude réalisée aux Etats-Unis<br />

d’Amérique (78) révèlent qu’en 2000, 5,27 millions<br />

de personnes ont été victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

non mortels, 87 % d’entre elles présentant<br />

<strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es qualifiées de mineures, d’après <strong>la</strong> liste<br />

type <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> c<strong>la</strong>ssés selon leur gravité.<br />

Les frais médicaux résultant de tous ces accidents<br />

s’élèvent à 31,7 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains, ce<br />

qui représente un fardeau énorme pour les services<br />

de santé et les finances individuelles. Pour ce qui<br />

est <strong>des</strong> frais médicaux unitaires par niveau de traumatisme,<br />

le niveau de traumatisme le plus grave<br />

– MAIS 5, qui comprend les <strong>traumatismes</strong> crâniens<br />

et médul<strong>la</strong>ires – coûte de loin le plus cher, avec<br />

332 457 dol<strong>la</strong>rs américains par traumatisme, ce qui<br />

est plus que le coût unitaire combiné de tous les<br />

autres <strong>traumatismes</strong>, y compris mortels.<br />

Souvent, les personnes blessées éprouvent <strong>des</strong><br />

souffrances physiques et une angoisse qui vont audelà<br />

de tout dédommagement économique. Une<br />

incapacité permanente, comme <strong>la</strong> paraplégie, <strong>la</strong><br />

quadriplégie, <strong>la</strong> perte de <strong>la</strong> vue ou <strong>des</strong> dommages<br />

cérébraux, peut empêcher une personne d’atteindre<br />

même <strong>des</strong> objectifs mineurs et entraîner une dépendance<br />

à l’égard d’autrui <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n économique et<br />

pour <strong>des</strong> soins physiques courants. Les bles<strong>sur</strong>es aux<br />

chevilles, aux genoux et à <strong>la</strong> colonne cervicale, qui<br />

sont moins graves mais plus communes, peuvent<br />

provoquer <strong>des</strong> douleurs physiques chroniques et<br />

limiter pendant longtemps l’activité physique de <strong>la</strong><br />

personne blessée. Les brûlures, les contusions et les<br />

<strong>la</strong>cérations graves peuvent être sources de <strong>traumatismes</strong><br />

psychologiques associés à un défigurement<br />

permanent (79).<br />

Conséquences psychosociales<br />

Les frais médicaux et <strong>la</strong> perte de productivité ne<br />

prennent pas en compte les pertes psychosociales<br />

associées aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, pour les<br />

blessés comme pour leur famille. Si l’on pouvait les<br />

quantifier précisément, on s’apercevrait sans doute<br />

que ces coûts sont supérieurs à <strong>la</strong> perte de productivité<br />

et aux frais médicaux associés à un décès prématuré.<br />

Il ressort d’une étude suédoise que, même s’ils<br />

se soldent par <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es superficielles, les accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion entraînent un taux élevé de<br />

complications psychosociales. Près de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong><br />

personnes <strong>int</strong>errogées dans le cadre de l’étude déc<strong>la</strong>rent<br />

être encore angoissées à l’idée de se dép<strong>la</strong>cer<br />

en voiture deux ans après <strong>la</strong> collision. La douleur,<br />

<strong>la</strong> peur et <strong>la</strong> fatigue sont souvent présentes. Parmi<br />

les personnes sa<strong>la</strong>riées, 16 % n’ont pas pu reprendre<br />

leur emploi tel quel, et un tiers déc<strong>la</strong>rent avoir réduit<br />

leurs activités de loisirs (80).<br />

Il arrive aussi que les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

p<strong>la</strong>cent un lourd fardeau <strong>sur</strong> <strong>la</strong> famille et les amis<br />

de <strong>la</strong> personne blessée, et beaucoup connaissent<br />

également <strong>des</strong> conséquences sociales, physiques et<br />

psychologiques négatives, à court ou à long terme.<br />

Dans l’Union européenne, chaque année, plus de<br />

40 000 personnes sont tuées et plus de 150 000<br />

handicapées à vie à cause d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Résultat, près de 200 000 familles par an sont<br />

endeuillées ou ont <strong>des</strong> parents handicapés à vie<br />

(81). Dans une étude <strong>sur</strong> l’adaptation <strong>des</strong> familles et<br />

<strong>des</strong> communautés à <strong>la</strong> situation de parents blessés,<br />

<strong>la</strong> stratégie <strong>la</strong> plus souvent citée est celle qui consiste<br />

à redistribuer les tâches au sein de <strong>la</strong> famille,<br />

un membre de <strong>la</strong> famille au moins devant prendre<br />

<strong>des</strong> congés pour aider le blessé ou pour assumer<br />

le travail de cette personne. Un tiers environ <strong>des</strong><br />

personnes qui modifient leur régime de travail<br />

pour ces raisons voient leur revenu diminuer. Dans<br />

certains cas, les enfants ne vont pas à l’école parce<br />

qu’un membre de <strong>la</strong> famille est blessé (82).<br />

La Fédération européenne <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route<br />

(FEVR) a procédé à une étude européenne détaillée<br />

<strong>des</strong> dommages subis par les victimes d’accidents de<br />

<strong>la</strong> route et leur famille <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n physique, psychologique<br />

et matériel (83). Il en ressort que 90 % <strong>des</strong><br />

familles <strong>des</strong> personnes tuées et 85 % <strong>des</strong> familles <strong>des</strong><br />

personnes handicapées font état d’une dégradation<br />

sensible et permanente de leur qualité de vie et, dans<br />

<strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> cas, les conséquences sont particulièrement<br />

graves. Dans une étude de suivi, <strong>la</strong> FEVR a<br />

cherché à déterminer les causes de cette dégradation.<br />

La plupart <strong>des</strong> victimes ou leurs proches souffrent de<br />

maux de tête, de troubles du sommeil, de cauchemars<br />

troub<strong>la</strong>nts et de problèmes de santé en général.


54 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Trois ans après l’accident, <strong>la</strong> situation ne s’améliore<br />

pas vraiment (84). De plus, les victimes et leurs<br />

familles sont souvent mécontentes, notamment, <strong>des</strong><br />

poursuites pénales, <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances et <strong>des</strong> poursuites<br />

civiles, ainsi que du soutien et <strong>des</strong> informations qui<br />

leur sont apportés <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n juridique, entre autres<br />

(84).<br />

Les conséquences psychologiques et sociales <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

ne sont pas toujours directement proportionnelles<br />

à <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es. En effet, même les <strong>traumatismes</strong><br />

re<strong>la</strong>tivement mineurs peuvent avoir <strong>des</strong><br />

répercussions psychosociales profon<strong>des</strong>. D’après une<br />

étude, près du cinquième <strong>des</strong> blessés développent un<br />

stress réactif aigu et un quart présentent <strong>des</strong> troubles<br />

psychiatriques au cours de <strong>la</strong> première année. Les<br />

troubles psychiatriques à long terme sont <strong>sur</strong>tout <strong>des</strong><br />

troubles de l’humeur (dans environ 10 % <strong>des</strong> cas),<br />

une angoisse phobique <strong>des</strong> voyages (20 %) et un<br />

état de stress post-traumatique (11 %). Les troubles<br />

phobiques liés aux voyages sont fréquents parmi les<br />

conducteurs et les passagers (85).<br />

Autres conséquences<br />

Une étude récente montre que 55 % <strong>des</strong> personnes<br />

présentes <strong>sur</strong> les lieux d’un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et les équipes d’urgence qui <strong>int</strong>erviennent, font état de<br />

conséquences médicales, psychiatriques, sociales ou<br />

juridiques importantes un an plus tard. Beaucoup de<br />

patients dont les bles<strong>sur</strong>es sont moins graves ou qui ne<br />

sont pas blessés souffrent cependant de problèmes de<br />

santé et autres à long terme qui ne sont pas nécessairement<br />

en rapport avec le traumatisme subi. En outre,<br />

on signale bien plus de problèmes physiques un an<br />

après l’accident, principalement de nature musculosquelettique,<br />

que l’on s’y attendrait étant donné <strong>la</strong><br />

nature <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> subis (86).<br />

Les piétons et les motocyclistes, qui subissent les<br />

bles<strong>sur</strong>es les plus graves en cas de collision avec un<br />

véhicule automobile, font état de plus de problèmes<br />

médicaux persistants et ont besoin de plus d’aide que<br />

d’autres types d’usagers de <strong>la</strong> route. Il y a peu de différences<br />

psychologiques ou sociales, cependant, entre les<br />

différents usagers de <strong>la</strong> route (87).<br />

Dans bien <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, et parfois dans <strong>des</strong> pays à revenu élevé<br />

aussi, le coût <strong>des</strong> soins prolongés, <strong>la</strong> perte du principal<br />

soutien de famille, le coût <strong>des</strong> obsèques et <strong>la</strong><br />

perte de revenu due à une incapacité peuvent faire<br />

basculer une famille dans <strong>la</strong> pauvreté (10, 38). L’appauvrissement<br />

peut être lourd d’incidences, tout<br />

particulièrement pour les enfants. Au Mexique, <strong>la</strong><br />

perte de parents dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

arrive au deuxième rang <strong>des</strong> raisons pour lesquelles<br />

<strong>des</strong> enfants deviennent orphelins (38).<br />

Des documents récents de l’OMS traitent plus en<br />

détail <strong>des</strong> conséquences <strong>des</strong> transports et de <strong>la</strong> motorisation<br />

pour l’environnement et <strong>la</strong> santé (88, 89).<br />

Répercussions économiques<br />

Dans le cadre de l’enquête menée dernièrement par<br />

le <strong>la</strong>boratoire britannique TRL Ltd <strong>sur</strong> le nombre<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde, <strong>des</strong><br />

données <strong>sur</strong> le coût de ces accidents fournies par 21<br />

pays développés et en développement ont été analysées<br />

(2). Cette étude conclut que le coût annuel<br />

moyen <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion équivaut à<br />

1 % environ du PNB <strong>des</strong> pays en développement, à<br />

1,5 % dans les pays en transition économique et à<br />

2 % dans les pays fortement motorisés (voir tableau<br />

2.9). D’après cette étude, le fardeau annuel <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> coûts économiques est estimé à quelque 518<br />

milliards de dol<strong>la</strong>rs américains. A l’échelle nationale,<br />

ce fardeau représente une part du PNB qui va<br />

de 0,3 % au Viet Nam à près de 5 % au Ma<strong>la</strong>wi et<br />

au KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud (2), ce pourcentage<br />

étant encore plus élevé dans quelques pays.<br />

Presque partout, cependant, le coût est supérieur à<br />

1 % du PNB.<br />

Le coût total annuel <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

pour les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen est estimé à quelque 65 milliards de dol<strong>la</strong>rs<br />

américains, c’est-à-dire à plus que <strong>la</strong> somme<br />

totale qu’ils reçoivent chaque année au titre de<br />

l’aide au développement (2). Ces coûts sont particulièrement<br />

préjudiciables pour les pays en proie<br />

à <strong>des</strong> problèmes de développement. Dans les pays<br />

à revenu élevé de l’Union européenne, on estime<br />

que les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion coûtent plus de<br />

180 milliards d’euros par an, soit deux fois le budget<br />

annuel de l’Union européenne pour toutes ses<br />

activités (90, 91).


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 55<br />

TABLEAU 2.9<br />

Coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion par région<br />

Région a<br />

Produit national<br />

brut, 1997<br />

(en milliards de<br />

dol<strong>la</strong>rs américains)<br />

Une étude réalisée aux Etats-Unis se fondant<br />

<strong>sur</strong> l’approche du capital humain – ou de <strong>la</strong> perte<br />

de productivité –, estime le coût économique <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pour les Etats-Unis à<br />

230,6 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains, ou 2,3 % du<br />

PIB (78). Une étude australienne évalue le coût économique<br />

pour l’Australie à 3,6 % du PIB (92). Pour<br />

d’autres pays à revenu élevé, le coût <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en proportion du PIB, calculé en utilisant<br />

l’approche du capital humain, va de 0,5 % pour<br />

<strong>la</strong> Grande-Bretagne (en 1990) à 0,9 % pour <strong>la</strong> Suède<br />

(1995) et 2,8 % pour l’Italie (1997) (93). Selon une<br />

moyenne calculée pour 11 pays à revenu élevé, dans<br />

les années 1990, les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ont<br />

coûté à ces pays 1,4 % de leur PIB (93).<br />

On dispose généralement de peu de données<br />

<strong>sur</strong> le coût pour les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen. Une étude réalisée dernièrement au Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h,<br />

qui compare <strong>des</strong> données tirées d’une<br />

enquête auprès <strong>des</strong> ménages avec <strong>des</strong> rapports de<br />

police officiels, explique que <strong>la</strong> police enregistre un<br />

tiers du nombre <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

mortels et 2 % <strong>des</strong> blessés graves (94). Une<br />

fois <strong>des</strong> corrections apportées pour tenir compte<br />

de ce niveau de sous-déc<strong>la</strong>rations, le coût <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion au Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h en 2000<br />

est estimé à 38 milliards de takas (745 millions de<br />

dol<strong>la</strong>rs américains), ou environ 1,6 % du PIB.<br />

Estimation du coût annuel <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Produit <strong>int</strong>érieur brut<br />

(%)<br />

Coût<br />

(en milliards<br />

de dol<strong>la</strong>rs<br />

américains)<br />

Afrique 370 1 3,7<br />

Asie 2 454 1 24,5<br />

Amérique <strong>la</strong>tine et Caraïbes 1 890 1 18,9<br />

Moyen-Orient 495 1,5 7,4<br />

Europe centrale et de l’Est 659 1,5 9,9<br />

Total partiel 5 615 64,5<br />

Pays fortement motorisés b 22 665 2 453,3<br />

Total 517,8<br />

a<br />

Les résultats sont donnés selon les c<strong>la</strong>ssements régionaux du Transport Research<br />

Laboratory (Royaume-Uni).<br />

b<br />

Australie, Amérique du Nord, Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, Japon, pays d’Europe occidentale.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong><br />

référence 2, avec l’autorisation de l’auteur.<br />

Le coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

en Afrique du Sud en<br />

2000 est estimé à quelque 13,8<br />

milliards de rands (2 milliards de<br />

dol<strong>la</strong>rs américains) (95). En partant<br />

de l’hypothèse que 80 % <strong>des</strong><br />

personnes grièvement blessées<br />

dans <strong>des</strong> collisions et 50 % de celles<br />

qui le sont légèrement se font<br />

soigner dans un hôpital public,<br />

les frais hospitaliers de base pour<br />

<strong>la</strong> première année de traitement<br />

coûteraient à l’Etat quelque 321<br />

millions de rands (46,4 millions<br />

de dol<strong>la</strong>rs américains) (96).<br />

En Ouganda, le taux de mortalité<br />

routière annuel est de 160 pour<br />

10 000 véhicules, ce qui en fait<br />

un <strong>des</strong> taux les plus élevés d’Afrique. Si l’on part<br />

de dégâts matériels s’élevant à 2 290 dol<strong>la</strong>rs américains<br />

par véhicule, d’un coût moyen de 8 600<br />

dol<strong>la</strong>rs américains par décès et de frais médicaux<br />

de 1 933 dol<strong>la</strong>rs américains, les accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion coûtent environ 101 millions de dol<strong>la</strong>rs<br />

américains par an à l’économie ougandaise, soit<br />

2,3 % du PNB du pays (97). Au milieu <strong>des</strong> années<br />

1990, le coût <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en Côte d’Ivoire était estimé à 1 %<br />

du PNB (98).<br />

L’Europe de l’Est ne fait guère mieux. En 1998, on<br />

estimait que le coût économique <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion était de l’ordre de 66,6 à 80,6 millions de<br />

dol<strong>la</strong>rs américains pour l’Estonie, de 162,7 à 194,7<br />

millions de dol<strong>la</strong>rs américains pour <strong>la</strong> Lettonie, et de<br />

230,5 à 267,5 millions de dol<strong>la</strong>rs américains pour <strong>la</strong><br />

Lituanie. La majorité de ces coûts concernait les <strong>traumatismes</strong>,<br />

à propos <strong>des</strong>quels <strong>la</strong> perte de productivité<br />

du marché et <strong>des</strong> ménages et le coût <strong>des</strong> soins médicaux<br />

prédominent. Les dégâts matériels représentent<br />

environ 16 % du total en Estonie et 17 % en Lettonie<br />

et en Lituanie (79).<br />

En utilisant <strong>la</strong> notion d’« années de vie perdues<br />

potentiellement productives », en 1999, <strong>la</strong> Chine<br />

estimait que les <strong>traumatismes</strong> lui coûtaient 12,6<br />

millions d’années, soit plus que tout autre groupe<br />

de ma<strong>la</strong>dies. Le coût économique annuel est estimé


56 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

à 12,5 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains, soit quatre<br />

fois le budget total <strong>des</strong> services de santé publique<br />

du pays et une perte de productivité qui fait plus<br />

que compenser les gains de productivité annuels<br />

dus aux nouveaux venus dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion active.<br />

La mortalité routière représentait à elle seule 25 %<br />

du nombre total d’années potentiellement productives<br />

perdues à cause de <strong>traumatismes</strong> mortels,<br />

l’incidence éventuelle <strong>sur</strong> le développement économique<br />

étant particulièrement marquée dans les<br />

zones rurales (99).<br />

Le groupe d’âge le plus productif, celui <strong>des</strong> 15 à 44<br />

ans, est fortement représenté dans les <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les répercussions<br />

économiques y sont particulièrement préjudiciables.<br />

D’après l’OMS, <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> subis par <strong>des</strong><br />

personnes appartenant à ce groupe d’âge « nuisent<br />

gravement à <strong>la</strong> productivité de manière générale,<br />

notamment dans les groupes à faible revenu qui sont<br />

plus exposés et dont <strong>la</strong> capacité de gagner sa vie repose<br />

probablement <strong>sur</strong> une activité physique » (100). L’incidence<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion au Kenya en<br />

est l’illustration, puisque plus de 75 % <strong>des</strong> victimes<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont de jeunes adultes<br />

économiquement productifs (30).<br />

Une étude de cas réalisée au Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h conclut<br />

que les familles pauvres risquent plus que d’autres<br />

de perdre leur chef de ménage et, donc, de ressentir<br />

aussitôt les conséquences économiques <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. La perte<br />

de revenu ainsi que les factures médicales, les frais<br />

d’obsèques et les frais juridiques peuvent ruiner une<br />

famille. Chez les pauvres, 32 % <strong>des</strong> décès consécutifs à<br />

un accident de <strong>la</strong> route examinés dans le cadre d’une<br />

étude concernaient un chef de ménage ou son époux<br />

ou épouse, comparé à 21 % parmi les personnes qui<br />

ne sont pas définies comme pauvres. Plus de 70 % <strong>des</strong><br />

ménages déc<strong>la</strong>rent que leur revenu de même que<br />

<strong>la</strong> production et <strong>la</strong> consommation alimentaires ont<br />

baissé après le décès en question. Les trois quarts <strong>des</strong><br />

ménages pauvres qui perdent un de leurs membres<br />

dans un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion font état d’une<br />

baisse de leur niveau de vie, comparé à 58 % parmi<br />

les autres ménages. De plus, 61 % <strong>des</strong> familles pauvres<br />

devaient emprunter de l’argent à cause d’un décès,<br />

comparé à 34 % pour les autres familles (94).<br />

Il arrive, dans les cas de traitement prolongé ou<br />

de décès de <strong>la</strong> victime, que <strong>la</strong> famille doive vendre<br />

ses biens, y compris ses terres, et se retrouve endettée<br />

à long terme (82).<br />

Prévention <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

: données et faits<br />

Deux <strong>des</strong> principaux objectifs de <strong>la</strong> médecine<br />

moderne sont de faire progresser les connaissances<br />

et de promouvoir <strong>des</strong> pratiques reposant <strong>sur</strong> <strong>des</strong><br />

faits. Cet accent mis <strong>sur</strong> les faits reflète <strong>la</strong> nécessité<br />

de constamment examiner et renforcer <strong>la</strong> base<br />

de faits <strong>sur</strong> <strong>la</strong>quelle repose les <strong>int</strong>erventions en<br />

matière de santé publique. Ce<strong>la</strong> vaut non seulement<br />

pour les ma<strong>la</strong>dies transmissibles, mais aussi pour<br />

les ma<strong>la</strong>dies non transmissibles et les <strong>traumatismes</strong><br />

tels que ceux résultant d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Cette section examine <strong>des</strong> questions et préoccupations<br />

re<strong>la</strong>tives aux données et faits concernant les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Pourquoi recueillir <strong>des</strong> données et constituer<br />

<strong>des</strong> dossiers <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ?<br />

La sécurité routière <strong>int</strong>éresse au premier chef beaucoup<br />

de personnes, de groupes et d’organisations, et<br />

tous réc<strong>la</strong>ment <strong>des</strong> données et <strong>des</strong> faits. Différents<br />

utilisateurs ont besoin de différentes données, mais<br />

il est essentiel de disposer de données et de faits<br />

fiables pour décrire le fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, évaluer les facteurs<br />

de risque, définir et évaluer <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions,<br />

informer les décideurs et sensibiliser davantage. Sans<br />

information fiable, les priorités en ce qui concerne <strong>la</strong><br />

<strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion ne peuvent être déterminées de manière<br />

rationnelle ou satisfaisante.<br />

Sources et types de données<br />

Les services de police et les hôpitaux fournissent<br />

l’essentiel <strong>des</strong> données utilisées dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et dans <strong>la</strong> sécurité routière. En plus <strong>des</strong> sources<br />

nommées au tableau 2.10, <strong>des</strong> données sont tirées de<br />

documents publiés, par exemple, de revues, d’ouvrages<br />

et de rapports de recherche, ainsi que d’Internet.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 57<br />

TABLE 2.10<br />

Principales sources de données <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Source Type de données Observations<br />

Police<br />

Nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, de<br />

morts et de blessés<br />

Usagers de <strong>la</strong> route impliqués<br />

Age et sexe <strong>des</strong> victimes<br />

Véhicules impliqués<br />

Evaluation policière <strong>des</strong> causes <strong>des</strong> accidents<br />

Lieu et sites <strong>des</strong> accidents<br />

Poursuites judiciaires<br />

Le degré de détail varie d’un pays à l’autre.<br />

Il est souvent impossible de consulter les<br />

dossiers de police pour <strong>des</strong> raisons légales.<br />

La sous-déc<strong>la</strong>ration est un problème<br />

courant, même dans les cas de bles<strong>sur</strong>es<br />

mortelles.<br />

Cadres médicaux (dossiers <strong>des</strong> patients<br />

hospitalisés, dossiers <strong>des</strong> salles d’urgence,<br />

registres <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, dossiers<br />

<strong>des</strong> ambu<strong>la</strong>nciers ou <strong>des</strong> techniciens<br />

<strong>des</strong> urgences, dossiers <strong>des</strong> dispensaires<br />

médicaux, dossiers <strong>des</strong> médecins de famille)<br />

Bles<strong>sur</strong>es mortelles et non mortelles<br />

Age et sexe <strong>des</strong> victimes<br />

Coût du traitement<br />

Le degré de détail varie d’un hôpital à l’autre.<br />

Il arrive que les données concernant les<br />

bles<strong>sur</strong>es soient enregistrées sous « autres<br />

causes », d’où <strong>la</strong> difficulté à les extraire pour<br />

analyse.<br />

Sociétés d’as<strong>sur</strong>ances<br />

Bles<strong>sur</strong>es mortelles et non mortelles<br />

Dégâts aux véhicules<br />

Montant <strong>des</strong> indemnités<br />

Il peut être difficile d’accéder à ces données.<br />

Entreprises (institutions publiques ou privées,<br />

y compris <strong>des</strong> entreprises de transport)<br />

Nombre d’employés victimes de bles<strong>sur</strong>es<br />

mortelles ou non mortelles<br />

Préjudice et pertes<br />

Deman<strong>des</strong> d’indemnité<br />

Questions juridiques<br />

Données opérationnelles<br />

Ces données peuvent concerner très<br />

précisément <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et le<br />

fonctionnement <strong>des</strong> entreprises.<br />

Ministères et organismes publics spécialisés<br />

recueil<strong>la</strong>nt <strong>des</strong> données pour <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

et le développement nationaux<br />

Dénominateurs démographiques<br />

Données re<strong>la</strong>tives au revenu et aux dépenses<br />

Indicateurs de santé<br />

Données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> pollution<br />

Consommation d’énergie<br />

Niveaux d’alphabétisation<br />

Ces données sont complémentaires et<br />

importantes pour l’analyse <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Les données sont recueillies par différents<br />

ministères et organismes, mais il arrive qu’il<br />

existe un bureau central qui les compile<br />

et produit <strong>des</strong> rapports, par exemple, <strong>des</strong><br />

relevés statistiques, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> économiques<br />

et <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns de développement.<br />

Des groupes d’<strong>int</strong>érêt (instituts de<br />

recherche, organismes de revendication non<br />

gouvernementaux, associations d’aide aux<br />

victimes, syndicats <strong>des</strong> transports, sociétés<br />

d’experts-conseils, institutions participant à<br />

<strong>des</strong> activités re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière,<br />

etc.)<br />

Nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, de<br />

morts et de blessés<br />

Type d’usagers de <strong>la</strong> route impliqués<br />

Age et sexe <strong>des</strong> victimes<br />

Véhicules impliqués<br />

Causes<br />

Lieu et sites <strong>des</strong> accidents<br />

Répercussions sociales et psychologiques<br />

Interventions<br />

Les diverses organisations ont <strong>des</strong> <strong>int</strong>érêts<br />

différents.


58 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Plusieurs approches sont possibles pour réunir<br />

et conserver <strong>des</strong> données et <strong>des</strong> faits <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ces<br />

approches sont très documentées, tant pour ce qui<br />

concerne les <strong>traumatismes</strong> en général que pour les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

en particulier (101–104).<br />

Systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

La plupart <strong>des</strong> pays disposent d’un système national<br />

qui leur permet de rassembler <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en utilisant les dossiers<br />

de police ou <strong>des</strong> hôpitaux ou encore les deux.<br />

Cependant, <strong>la</strong> qualité et <strong>la</strong> fiabilité <strong>des</strong> données<br />

varient entre les systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce de différents<br />

pays et aussi entre les systèmes d’un même<br />

pays. Pour ce qui est <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, certaines variables clés<br />

doivent être recueillies. Dans les directives concernant<br />

<strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qu’elle vient<br />

de publier, l’OMS recommande un ensemble de<br />

données minimal pour <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les<br />

salles <strong>des</strong> urgences (101).<br />

La plupart <strong>des</strong> pays à revenu élevé sont dotés<br />

de systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

bien établis. Dernièrement, un certain nombre de<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen ont mis en<br />

p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> systèmes pour suivre les <strong>traumatismes</strong>, y<br />

compris ceux résultant d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

C’est le cas de <strong>la</strong> Colombie (C. C<strong>la</strong>vel-Arcas,<br />

observations non publiées, 2003), du Ghana (106),<br />

du Salvador (C. C<strong>la</strong>vel-Arcas, 2003, observations<br />

non publiées), de l’Ethiopie (105), de <strong>la</strong> Jamaïque<br />

(107), du Mozambique (105), du Nicaragua (C.<br />

C<strong>la</strong>vel-Arcas, observations non publiées, 2003), de<br />

l’Afrique du Sud (108), de <strong>la</strong> Thaï<strong>la</strong>nde (109) et de<br />

l’Ouganda (110) (voir encadré 2.5).<br />

ENCADRÉ 2.5<br />

Le système national de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> en Thaï<strong>la</strong>nde<br />

Le système provincial thaï<strong>la</strong>ndais de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> a été mis en p<strong>la</strong>ce en 1993. Il s’agissait de créer une<br />

base de données afin d’évaluer, à l’échelon provincial, <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> soins actifs dispensés en cas de traumatisme et<br />

les services d’aiguil<strong>la</strong>ge proposés aux blessés, et d’améliorer <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> et le contrôle <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> au niveau<br />

local et national (109). Auparavant, les fournisseurs de données dans les hôpitaux n’étaient pas responsables <strong>des</strong><br />

renseignements <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à l’échelle provinciale. Les systèmes d’information existants étaient<br />

mal conçus et mal gérés, pas informatisés et pas uniformisés en ce qui concerne les définitions, les sources de données<br />

et les métho<strong>des</strong> de collecte <strong>des</strong> données. Les comparaisons régionales ou nationales étaient donc impossibles (109).<br />

Un système de registre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> a été mis au po<strong>int</strong> dans le grand hôpital provincial de Khon Kaen. En raison<br />

<strong>des</strong> résultats obtenus en huit ans en matière de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> et d’amélioration de <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> soins<br />

actifs, ce système a été choisi comme prototype pour le nouveau système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce (111). La section du ministère de<br />

<strong>la</strong> Santé publique chargée de l’épidémiologie <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies non transmissibles a revu le formu<strong>la</strong>ire utilisé pour le registre<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> de l’hôpital et arrêté <strong>des</strong> normes de déc<strong>la</strong>ration ainsi que <strong>des</strong> définitions <strong>des</strong> conditions et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

de codage appropriées. Un logiciel particulier de traitement <strong>des</strong> données a été créé. L’hôpital a rédigé <strong>des</strong> manuels et<br />

proposé <strong>des</strong> cours de formation pour aider le personnel à bien faire fonctionner le système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce (109).<br />

En janvier 1995, un système provincial de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> a été mis en p<strong>la</strong>ce dans cinq hôpitaux<br />

sentinelles, soit un à Bangkok et quatre dans d’autres gran<strong>des</strong> régions thaï<strong>la</strong>ndaises. Tous étaient de grands hôpitaux<br />

généraux traitant un nombre et un éventail suffisants de <strong>traumatismes</strong> et recevant <strong>des</strong> patients envoyés par d’autres<br />

hôpitaux locaux (109).<br />

Toutes les personnes ayant subi <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> aigus dans les sept jours précédant leur admission, y compris les<br />

personnes décédées, étaient incluses dans le système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce. Tous les six mois, les autorités locales transmettaient<br />

les données à l’unité centrale de coordination, à <strong>la</strong> Direction de l’épidémiologie du ministère de <strong>la</strong> Santé publique.<br />

En l’espace de six mois, il était devenu évident que les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion représentaient <strong>la</strong> principale<br />

cause de traumatisme dans tous les hôpitaux sentinelles. L’épidémiologie <strong>des</strong> autres gran<strong>des</strong> causes de <strong>traumatismes</strong><br />

était également étudiée, et <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> services préhospitaliers et <strong>des</strong> transferts entre hôpitaux, <strong>sur</strong>veillée. Les<br />

renseignements obtenus ont été utilisés pour préparer le huitième P<strong>la</strong>n quinquennal national de développement de<br />

<strong>la</strong> santé (112).


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 59<br />

ENCADRÉ 2.5 (suite)<br />

Les données re<strong>la</strong>tives aux <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion causés par l’alcool ont joué<br />

un rôle important dans <strong>la</strong> décision de rendre obligatoire l’apposition d’étiquettes de mise en garde <strong>sur</strong> les boissons<br />

alcoolisées et de prendre d’autres me<strong>sur</strong>es contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt. Les rapports de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce ont été envoyés<br />

aux décideurs de divers secteurs, y compris aux parlementaires et aux gouverneurs <strong>des</strong> provinces où se trouvaient les<br />

hôpitaux sentinelles, ainsi qu’aux services de police et aux mass media (109, 76).<br />

La charge de travail supplémentaire créée par les activités de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce a certes suscité <strong>des</strong> problèmes dans<br />

les hôpitaux sentinelles, mais les avantages du programme étaient tels que plus de 20 autres hôpitaux se sont jo<strong>int</strong>s<br />

volontairement au réseau de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce (76). Cependant, le système a été simplifié par <strong>la</strong> suite afin de réduire <strong>la</strong><br />

charge de travail pour les services chargés <strong>des</strong> dossiers médicaux, ce qui fait que les hôpitaux sentinelles n’avaient<br />

plus à y signaler que les cas de <strong>traumatismes</strong> graves, y compris :<br />

— les décès <strong>sur</strong>venant avant l’arrivée à l’hôpital ;<br />

— les décès <strong>sur</strong>venant dans le service <strong>des</strong> urgences ;<br />

— les cas de traumatisme observés ou admis.<br />

Ce<strong>la</strong> n’a entraîné que <strong>des</strong> changements mineurs dans le c<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> cinq principales causes de traumatisme (76).<br />

En janvier 2001, <strong>la</strong> Thaï<strong>la</strong>nde a <strong>la</strong>ncé officiellement son système national de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>. En<br />

2003, le réseau national comprenait 28 grands hôpitaux, ainsi que près de 60 hôpitaux généraux et un hôpital<br />

universitaire. Il s’agit d’un <strong>des</strong> rares systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen qui fonctionne à l’échelle nationale et repose <strong>sur</strong> un modèle que l’OMS reconnaît et encourage pour<br />

le transfert de technologie entre les pays.<br />

En plus <strong>des</strong> systèmes d’information nationaux,<br />

il existe un certain nombre de systèmes régionaux.<br />

Les pays appartenant à l’OCDE appuient et<br />

utilisent <strong>la</strong> Base de données <strong>int</strong>ernationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion et les accidents de <strong>la</strong> route (BICAR), à<br />

<strong>la</strong>quelle ils communiquent <strong>des</strong> données normalisées<br />

<strong>sur</strong> les accidents et les <strong>traumatismes</strong> ainsi que<br />

<strong>des</strong> statistiques de base <strong>sur</strong> les transports et d’autres<br />

renseignements re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> sécurité (13). La Commission<br />

économique et sociale <strong>des</strong> Nations Unies<br />

pour l’Asie et le Pacifique a constitué une base de<br />

données régionale <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

appelée Base de données <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route<br />

dans <strong>la</strong> région de l’Asie et du Pacifique (113) qui,<br />

comme <strong>la</strong> BICAR, demande aux pays de communiquer<br />

<strong>des</strong> données normalisées. Le Centre épidémiologique<br />

<strong>des</strong> Caraïbes a mis en p<strong>la</strong>ce un système<br />

de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> aux Bahamas, à <strong>la</strong><br />

Barbade et à Trinité-et-Tobago (114).<br />

L’Europe a son propre système régional, appelé<br />

CARE – Base de données communautaire <strong>sur</strong> les<br />

accidents de <strong>la</strong> route en Europe –, qui diffère <strong>des</strong><br />

systèmes susmentionnés en ceci que les pays sont<br />

tenus de communiquer <strong>des</strong> données. Cependant,<br />

le système les autorise à les transmettre selon leurs<br />

propres modèles nationaux et il comprend <strong>des</strong> données<br />

non regroupées <strong>sur</strong> différents accidents. Une<br />

fois reçues, les données sont corrigées afin de tenir<br />

compte <strong>des</strong> différences de définition. Plusieurs facteurs<br />

ont été définis à cette fin (115).<br />

Il existe <strong>des</strong> lignes directrices régionales et <strong>int</strong>ernationales<br />

à propos <strong>des</strong> systèmes d’information <strong>sur</strong><br />

les accidents de <strong>la</strong> route et les <strong>traumatismes</strong> qui<br />

aident les pays à décider <strong>des</strong> données à recueillir.<br />

Ainsi, dans le secteur <strong>des</strong> transports, l’Association<br />

<strong>des</strong> nations de l’Asie du Sud-Est a défini <strong>des</strong> lignes<br />

directrices <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière qui comprennent<br />

<strong>des</strong> conseils <strong>sur</strong> les renseignements nécessaires<br />

(116). Les lignes directrices de l’OMS pour <strong>la</strong> création<br />

et l’exploitation de systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dans <strong>des</strong> cadres hospitaliers<br />

contiennent <strong>des</strong> recommandations <strong>sur</strong> l’ensemble<br />

de données minimales essentielles et <strong>sur</strong> les données<br />

supplémentaires qui devraient être recueillies<br />

au sujet de tous les patients blessés, y compris les<br />

victimes de <strong>la</strong> route (101).<br />

Enquêtes communautaires<br />

Une deuxième approche en matière de collecte de<br />

données <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion consiste à procéder à <strong>des</strong> enquêtes<br />

communautaires. Certains patients blessés ne


60 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

se rendent pas à l’hôpital pour diverses raisons,<br />

auquel cas ils ne figureront pas dans les systèmes<br />

de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> reposant <strong>sur</strong> les<br />

hôpitaux. Non seulement les enquêtes communautaires<br />

notent ces cas qui autrement ne seraient pas<br />

signalés, mais en plus, elles fournissent <strong>des</strong> informations<br />

utiles <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> dans <strong>des</strong> pays<br />

pour lesquels on ne dispose pas de données de bases<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong> mortalité (102). Des enquêtes<br />

communautaires ont été effectuées dernièrement<br />

au Ghana (117), en Inde (118), au Pakistan (119),<br />

en Afrique du Sud (120), en Ouganda (121) et au<br />

Viet Nam (122). Cependant, ces enquêtes exigent<br />

<strong>des</strong> compétences en méthodologie qui ne sont pas<br />

toujours très répandues. L’OMS prépare donc <strong>des</strong><br />

Lignes directrices pour <strong>la</strong> réalisation d’enquêtes communautaires<br />

<strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> et <strong>la</strong> violence qui proposeront une<br />

méthodologie uniforme en <strong>la</strong> matière (102).<br />

Enquêtes <strong>sur</strong> <strong>des</strong> thèmes choisis<br />

Une troisième approche consiste à réaliser <strong>des</strong><br />

enquêtes <strong>sur</strong> <strong>des</strong> thèmes particuliers re<strong>la</strong>tifs aux<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

aux transports. Il existe ainsi <strong>des</strong> enquêtes auprès<br />

<strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route, <strong>des</strong> enquêtes routières, <strong>des</strong><br />

enquêtes origine-<strong>des</strong>tination, <strong>des</strong> enquêtes <strong>sur</strong> les<br />

piétons, <strong>des</strong> enquêtes <strong>sur</strong> les cyclistes et <strong>des</strong> enquêtes<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> vitesse – ainsi que <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>des</strong> sujets<br />

tels que <strong>la</strong> consommation d’alcool et le coût <strong>des</strong><br />

collisions. Ces enquêtes sont parfois réalisées pour<br />

répondre à un besoin de données précises que ne<br />

fournissent pas les systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce hospitaliers<br />

ou les enquêtes communautaires.<br />

Coup<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> données<br />

Comme le montre le tableau 2.10, les données<br />

et les faits re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont réunis et conservés<br />

par différents organismes. C’est une bonne<br />

chose, car ce<strong>la</strong> reflète <strong>la</strong> nature multisectorielle<br />

du phénomène. Cependant, ce<strong>la</strong> soulève aussi <strong>des</strong><br />

questions importantes en ce qui concerne l’accès,<br />

l’harmonisation et le lien entre différentes sources<br />

de données et différents utilisateurs. Dans l’idéal,<br />

lorsque l’on dispose de plusieurs sources de<br />

données, il est important que les données soient<br />

reliées entre elles afin d’en tirer le maximum (voir<br />

encadré 2.6). Cependant, pour beaucoup de pays,<br />

et notamment ceux qui ont plusieurs systèmes<br />

au niveau local, ce n’est pas toujours le cas. La<br />

coordination et le partage de l’information entre<br />

différents utilisateurs constituent un problème<br />

majeur. Des questions de confidentialité se posent<br />

habituellement et d’autres restrictions légales<br />

<strong>int</strong>erviennent, mais il devrait rester possible de<br />

résumer les données pertinentes et de faire en<br />

sorte qu’on puisse les consulter, sans enfreindre<br />

d’<strong>int</strong>erdictions prévues par <strong>la</strong> loi.<br />

ENCADRÉ 2.6<br />

Investigation multidisciplinaire <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Le système national fin<strong>la</strong>ndais dirigé et supervisé par le ministère <strong>des</strong> Transports et <strong>des</strong> Communications et<br />

soutenu par le Centre <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>eurs automobiles et le Comité <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>eurs automobiles (VALT) offre un exemple<br />

d’investigation multidisciplinaire approfondie <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Le Centre a commencé à étudier les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de manière approfondie en 1968 et ses 21 équipes<br />

légales d’investigateurs examinent <strong>sur</strong> les lieux de l’accident, environ 500 collisions par an, principalement mortelles.<br />

Chaque équipe comprend <strong>des</strong> policiers, un ingénieur spécialiste de <strong>la</strong> sécurité routière, un inspecteur de véhicule, un<br />

médecin et, parfois, un psychologue. Chaque personne recueille <strong>des</strong> renseignements précis et un rapport commun<br />

est produit pour chaque cas. Chaque fois, plus de 500 variables sont collectées <strong>sur</strong> <strong>des</strong> formu<strong>la</strong>ires normalisés.<br />

L’accent est mis <strong>sur</strong> les données qui aideront à éviter <strong>des</strong> accidents et contribueront à prévenir <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es. De<br />

plus, les équipes sont habilitées à accéder à <strong>des</strong> informations contenues dans <strong>des</strong> dossiers officiels et privés ainsi que<br />

dans les systèmes de santé, afin d’obtenir <strong>des</strong> données humaines et <strong>des</strong> renseignements <strong>sur</strong> les véhicules et <strong>sur</strong> les<br />

routes.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 61<br />

Il existe <strong>des</strong> systèmes de gestion coordonnée<br />

<strong>des</strong> données dans une poignée de pays. Ainsi, aux<br />

Etats-Unis d’Amérique, c’est le United States National<br />

Automotive Sampling System qui as<strong>sur</strong>e cette coordination<br />

et regroupe <strong>des</strong> informations fournies par<br />

quatre systèmes de données, à savoir le Fatality<br />

Analysis Reporting System, le General Estimates System, le<br />

Crashworthiness Data System et the Crash Injury Research and<br />

Engineering Network – afin de brosser un tableau global<br />

pour les décideurs à l’échelle nationale (123).<br />

En ce qui concerne le suivi régulier <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, un<br />

système regroupant les données de sources policières<br />

et sanitaires serait idéal. Bien que plusieurs<br />

projets pilotes aient été mis <strong>sur</strong> pied, comme celui<br />

réunissant les données de <strong>la</strong> police <strong>sur</strong> les accidents<br />

mortels et celles de <strong>la</strong> base de données statistiques<br />

<strong>sur</strong> les patients hospitalisés en Ecosse (124), peu de<br />

pays mettent couramment en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> systèmes<br />

ainsi reliés entre eux.<br />

Analyse <strong>des</strong> données<br />

Analyser les données, produire régulièrement <strong>des</strong><br />

résultats et diffuser l’information <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont<br />

autant d’activités essentielles. Il existe d’excellents<br />

progiciels pour l’analyse de données. Ces systèmes<br />

peuvent rendre automatiques les contrôles de validité<br />

et de <strong>la</strong> qualité dans le processus de gestion <strong>des</strong><br />

données. Les progiciels permettent également de<br />

diagnostiquer <strong>des</strong> problèmes et, donc, de prendre<br />

<strong>des</strong> décisions rationnelles quant aux <strong>int</strong>erventions<br />

prioritaires (125).<br />

Il ne suffit pas, cependant, d’avoir <strong>des</strong> normes<br />

d’as<strong>sur</strong>ance de <strong>la</strong> qualité élevées en ce qui concerne<br />

les données. Les systèmes d’information <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

doivent pouvoir être consultés par <strong>des</strong> organismes<br />

extérieurs compétents et ils doivent permettre une<br />

bonne diffusion de l’information. La conception<br />

<strong>des</strong> bases de données devrait donc tenir compte<br />

<strong>des</strong> principaux besoins de tous leurs utilisateurs<br />

et fournir <strong>des</strong> données de bonne qualité sans<br />

<strong>sur</strong>charger ceux qui les collectent. Les bases de<br />

données doivent également disposer de moyens<br />

suffisants pour as<strong>sur</strong>er leur durabilité. Les pays<br />

devraient également col<strong>la</strong>borer et aider à soutenir<br />

les systèmes régionaux et mondiaux de manière à<br />

pouvoir améliorer et ma<strong>int</strong>enir <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce et<br />

l’évaluation de <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Questions et préoccupations re<strong>la</strong>tives aux<br />

données<br />

Indicateurs<br />

Les indicateurs sont <strong>des</strong> outils importants non<br />

seulement pour me<strong>sur</strong>er l’ampleur d’un problème,<br />

mais aussi pour fixer <strong>des</strong> objectifs et évaluer les<br />

résultats. Les indicateurs absolus et re<strong>la</strong>tifs les plus<br />

souvent utilisés pour me<strong>sur</strong>er l’ampleur du problème<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion sont présentés au tableau 2.11.<br />

Le nombre de décès pour 100 000 habitants et<br />

pour 10 000 véhicules sont deux indicateurs très<br />

courants. Tous deux ont <strong>des</strong> limitations <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n<br />

de <strong>la</strong> fiabilité et de <strong>la</strong> validité qui en restreignent<br />

l’utilisation et l’<strong>int</strong>erprétation. Le nombre de décès<br />

pour 100 000 habitants est <strong>la</strong>rgement utilisé avec<br />

assez de confiance pour suivre l’évolution dans le<br />

temps <strong>des</strong> niveaux de « risque personnel » et pour<br />

faire <strong>des</strong> comparaisons entre les pays. On part du<br />

principe que les erreurs dans les statistiques démographiques<br />

ont peu d’incidence <strong>sur</strong> les changements<br />

observés ou <strong>sur</strong> les comparaisons.<br />

L’utilisation <strong>des</strong> immatricu<strong>la</strong>tions de véhicules<br />

pour calculer le taux de motorisation est également<br />

problématique, car <strong>des</strong> erreurs peuvent se glisser<br />

dans les bases de données nationales à cause de<br />

retards dans l’entrée ou le retrait de dossiers de<br />

véhicules. En outre, l’évolution du nombre de<br />

véhicules ne donne généralement pas une bonne<br />

idée de l’évolution de l’exposition au réseau routier<br />

et <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements qui s’y font, <strong>sur</strong>tout quand on<br />

fait <strong>des</strong> comparaisons entre <strong>des</strong> pays. Le nombre<br />

de morts par voiture-kilomètre est un meilleur<br />

indicateur, mais il ne tient pas compte <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements<br />

non motorisés.<br />

Il est difficile, <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n conceptuel et méthodologique,<br />

de me<strong>sur</strong>er l’exposition au risque d’être<br />

victime de <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion (127). La figure 2.9 présente un exemple<br />

de l’utilisation <strong>des</strong> deux indicateurs – nombre de<br />

décès pour 100 000 habitants et pour 10 000 véhi-


62 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU 2.11<br />

Exemples d’indicateurs de problème d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion communément utilisés<br />

Indice Description Utilisation et limites<br />

Nombre de blessés<br />

Nombre de décès<br />

Décès pour<br />

10 000 véhicules<br />

Décès pour<br />

100 000 habitants<br />

Nombre d’accidents<br />

mortels par voiturekilomètre<br />

parcouru<br />

Années de vie corrigée de<br />

l’incapacité (AVCI)<br />

Chiffre absolu indiquant le nombre de<br />

personnes blessées dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

Les bles<strong>sur</strong>es subies peuvent être graves ou<br />

légères<br />

Chiffre absolu indiquant le nombre de<br />

personnes qui meurent <strong>des</strong> suites d’un<br />

accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Chiffre re<strong>la</strong>tif montrant <strong>la</strong> proportion de<br />

décès par rapport au nombre de véhicules<br />

automobiles<br />

Chiffre re<strong>la</strong>tif montrant <strong>la</strong> proportion de<br />

décès par rapport à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

Nombre de morts <strong>sur</strong> les routes par milliard<br />

de kilomètres parcourus<br />

Me<strong>sur</strong>e le nombre d’années de vie en bonne<br />

santé perdues à cause d’une incapacité et de<br />

<strong>la</strong> mortalité<br />

Une année de vie corrigée de l’incapacité<br />

(AVCI) perdue est égale à une année de vie<br />

en bonne santé perdue, à cause d’une mort<br />

prématurée ou d’une incapacité<br />

Utile pour p<strong>la</strong>nifier au niveau local les services médicaux<br />

d’urgence.<br />

Utile pour calculer le coût <strong>des</strong> soins médicaux.<br />

Pas très utile pour faire <strong>des</strong> comparaisons.<br />

Une <strong>la</strong>rge proportion de bles<strong>sur</strong>es légères ne sont pas<br />

signalées.<br />

Donne une estimation partielle de l’ampleur du problème de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion routière en ce qui concerne les décès qu’elle entraîne.<br />

Utile pour p<strong>la</strong>nifier au niveau local les services médicaux<br />

d’urgence.<br />

Pas très utile pour faire <strong>des</strong> comparaisons.<br />

Montre <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre les décès et les véhicules<br />

automobiles.<br />

Me<strong>sur</strong>e limitée <strong>des</strong> risques que comportent les dép<strong>la</strong>cements<br />

parce qu’elle omet les transports non motorisés et d’autres<br />

indicateurs de risque.<br />

Montre l’incidence <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion humaine.<br />

Utile pour estimer <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> accidents.<br />

Utile pour <strong>des</strong> comparaisons <strong>int</strong>ernationales.<br />

Ne tient pas compte <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements non motorisés.<br />

Les AVCI associent mortalité et incapacité.<br />

Les AVCI ne comprennent pas toutes les conséquences pour <strong>la</strong><br />

santé associées aux bles<strong>sur</strong>es, comme les conséquences pour<br />

<strong>la</strong> santé mentale.<br />

cules. Elle montre que <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie enregistre une<br />

baisse continue du nombre de décès pour 10 000<br />

véhicules, mais une légère augmentation du taux<br />

de mortalité pour 100 000 habitants. Le pays se<br />

motorise rapidement et sa popu<strong>la</strong>tion devient donc<br />

de plus en plus mobile. Les tendances divergentes<br />

<strong>des</strong> deux indicateurs reflètent le fait que <strong>la</strong> mortalité<br />

routière par véhicule augmente plus lentement<br />

en Ma<strong>la</strong>isie que <strong>la</strong> croissance du parc de véhicules,<br />

mais que <strong>la</strong> première est légèrement supérieure<br />

depuis quelques années à <strong>la</strong> croissance démographique.<br />

Plus de données sont nécessaires pour comprendre<br />

en quoi l’évolution de <strong>la</strong> mobilité et <strong>des</strong><br />

normes de sécurité contribue à ces tendances. Les<br />

re<strong>la</strong>tions entre les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> motorisation et d’autres facteurs<br />

de risque importants sont examinées plus en détail<br />

au chapitre suivant.<br />

Les statistiques <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont utilisées pour évaluer<br />

<strong>la</strong> sécurité routière, mais souvent, elles sont<br />

insuffisantes et elles peuvent même induire en<br />

erreur. Il faut donc redéfinir les me<strong>sur</strong>es existantes<br />

et en étudier de nouvelles.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 63<br />

FIGURE 2.9<br />

Mortalité routière en Ma<strong>la</strong>isie<br />

Décès<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999<br />

Source: référence 126.<br />

Décès pour 10 000 véhicules<br />

Décès pour 100 000 habitants<br />

Année<br />

Définitions et standardisation <strong>des</strong> données<br />

La définition de décès ou <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion peut poser <strong>des</strong> problèmes<br />

pour les raisons suivantes :<br />

— <strong>des</strong> différences d’<strong>int</strong>erprétation de <strong>la</strong> période<br />

de temps spécifiée entre le moment où se<br />

produit le traumatisme et le décès ;<br />

— l’<strong>int</strong>erprétation même de <strong>la</strong> définition dans<br />

différents pays et par différentes personnes<br />

enregistrant l’information ;<br />

— différents degrés d’application <strong>des</strong> définitions ;<br />

— <strong>des</strong> techniques d’évaluation de <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> différentes.<br />

La définition <strong>la</strong> plus couramment citée de<br />

victime d’un accident de <strong>la</strong> route mortel est <strong>la</strong><br />

suivante : « Toute personne tuée <strong>sur</strong> le coup ou<br />

mourant dans un dé<strong>la</strong>i de 30 jours <strong>des</strong> suites d’un<br />

accident ayant entraîné <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> » (128).<br />

Cependant, il ressort d’une étude récente qu’il<br />

existe <strong>des</strong> variantes considérables dans les définitions<br />

pratiques. Ainsi, dans l’Union européenne, <strong>la</strong><br />

Grèce, le Portugal et l’Espagne appliquent un dé<strong>la</strong>i<br />

de 24 heures, <strong>la</strong> France, de six jours, l’Italie, de sept<br />

jours et d’autres pays, de 30 jours (129). Pour tenir<br />

compte de ces variantes, divers facteurs de correction<br />

sont utilisés pour arriver à un équivalent de<br />

30 jours. Toutefois, ces facteurs eux-mêmes font<br />

p<strong>la</strong>ner une incertitude quant à ce que seraient les<br />

chiffres réels à 30 jours.<br />

Un certain nombre d’autres<br />

questions se posent en ce qui concerne<br />

les définitions au sujet de <strong>la</strong><br />

c<strong>la</strong>ssification <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, y<br />

compris <strong>des</strong> décès résultant d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, notamment<br />

à propos de (14, 129) :<br />

— <strong>la</strong> méthode d’évaluation ;<br />

— le lieu de l’accident mortel<br />

(par ex., <strong>sur</strong> une route<br />

publique ou privée) ;<br />

— le mode de transport (certaines<br />

c<strong>la</strong>ssifications précisent<br />

<strong>la</strong> présence d’au moins un<br />

véhicule en mouvement) ;<br />

— <strong>la</strong> source <strong>des</strong> données (par<br />

ex, <strong>la</strong> police ou l’<strong>int</strong>éressé) ;<br />

— l’inclusion ou l’exclusion <strong>des</strong> suici<strong>des</strong> confirmés<br />

;<br />

— l’autopsie routinière ou pas <strong>des</strong> victimes<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Des questions de définition se posent aussi à<br />

propos <strong>des</strong> personnes qui <strong>sur</strong>vivent à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, notamment en ce qui concerne :<br />

— <strong>la</strong> définition et l’<strong>int</strong>erprétation mêmes de<br />

bles<strong>sur</strong>e ou traumatisme grave dans différents<br />

pays ;<br />

— <strong>la</strong> formation de <strong>la</strong> police, qui enregistre <strong>la</strong><br />

plupart <strong>des</strong> informations, quant à savoir si<br />

elle est suffisante pour qu’elle puisse évaluer<br />

correctement <strong>la</strong> gravité de bles<strong>sur</strong>es ou de<br />

<strong>traumatismes</strong>.<br />

En Fin<strong>la</strong>nde, par exemple, un traumatisme du à<br />

un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est considéré comme<br />

grave s’il nécessite une hospitalisation ou trois<br />

jours d’arrêt de travail. En Suède, il doit nécessiter<br />

une hospitalisation et <strong>la</strong> personne doit souffrir de<br />

fractures, qu’elle soit hospitalisée ou pas. Enfin, en<br />

France, le traumatisme est grave s’il nécessite une<br />

hospitalisation de six jours au moins (129).<br />

Il arrive qu’à cause de différences dans les défi -<br />

nitions utilisées dans différents pays et différents<br />

contextes, le système de collecte de données <strong>la</strong>isse<br />

échapper <strong>des</strong> cas de décès et de <strong>traumatismes</strong> consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route. Ce problème<br />

montre qu’il est nécessaire d’harmoniser les défi -


64 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

nitions et leur application dans les différents pays<br />

et contextes.<br />

Sous-déc<strong>la</strong>ration<br />

Il est évident, à voir les étu<strong>des</strong>, que <strong>la</strong> sous-déc<strong>la</strong>ration<br />

du nombre <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> est<br />

un problème <strong>mondial</strong> majeur qui touche non seulement<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

mais aussi les pays à revenu élevé (30, 129–131). Au<br />

Royaume-Uni, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comparant <strong>des</strong> dossiers<br />

<strong>des</strong> hôpitaux et de <strong>la</strong> police expliquent qu’environ<br />

36 % <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route ne sont pas signalées à<br />

<strong>la</strong> police (129). De plus, environ 20 % <strong>des</strong> accidents<br />

signalés à <strong>la</strong> police ne sont pas enregistrés. Dans<br />

certains pays à faible revenu et à revenu moyen, le<br />

niveau de sous-déc<strong>la</strong>ration peut être de 50 % (2,<br />

132). Il peut y avoir sous-déc<strong>la</strong>ration si :<br />

— le public ne signale pas un accident;<br />

— <strong>la</strong> police n’enregistre pas les cas qui lui sont<br />

signalés;<br />

— les hôpitaux ne signalent pas les cas qui se<br />

présentent chez eux;<br />

— certaines institutions bénéficient d’exemptions,<br />

comme l’armée, qui n’a pas à signaler les<br />

accidents directement à <strong>la</strong> police.<br />

Dans certains pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, les sous-déc<strong>la</strong>rations tiennent parfois au<br />

simple fait que les victimes n’ont pas les moyens<br />

d’aller à l’hôpital (133, 134).<br />

Le problème de sous-déc<strong>la</strong>ration soulève plusieurs<br />

questions structurelles, méthodologiques et<br />

pratiques qui influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> données<br />

recueillies au sujet <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, comme celles :<br />

— de <strong>la</strong> coordination et le rapprochement <strong>des</strong><br />

données entre les sources;<br />

— de l’harmonisation et l’application de définitions<br />

convenues, <strong>sur</strong>tout en ce qui concerne les<br />

victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels;<br />

— du processus même de c<strong>la</strong>ssification et de<br />

remplissage <strong>des</strong> formu<strong>la</strong>ires de données.<br />

A cause de ces problèmes, il est difficile d’obtenir<br />

<strong>des</strong> estimations fiables du nombre de décès<br />

et de <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> route dans le monde et dans certains pays.<br />

L’harmonisation <strong>des</strong> données au niveau national et<br />

<strong>int</strong>ernational peut être facilitée par l’adoption de<br />

définitions <strong>int</strong>ernationales. La C<strong>la</strong>ssification <strong>int</strong>ernationale<br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies (CIM-10) (135) et <strong>la</strong> liste<br />

type <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es (AIS) peuvent être utilisées pour<br />

les <strong>traumatismes</strong> non mortels consécutifs à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> route (136). En acceptant d’adhérer à<br />

<strong>des</strong> systèmes régionaux tels que le BICAT et <strong>la</strong> Base<br />

de données <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route dans <strong>la</strong> région<br />

de l’Asie et du Pacifique, on encouragera l’uniformité<br />

<strong>des</strong> définitions.<br />

Autres questions<br />

Des étu<strong>des</strong> ont découvert plusieurs autres problèmes<br />

en ce qui concerne les données et les faits<br />

re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, dont les suivants :<br />

— <strong>des</strong> informations qui manquent dans <strong>des</strong><br />

différents dossiers ;<br />

— certaines données qui ne sont pas disponibles,<br />

comme le lieu de l’accident, le type de<br />

traumatisme et l’identification du véhicule<br />

dans lequel se trouvait <strong>la</strong> victime ;<br />

— <strong>la</strong> solidité scientifique <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisées ;<br />

— <strong>des</strong> contrôles de <strong>la</strong> qualité insuffisants ;<br />

— l’absence de collecte de données <strong>sur</strong> les<br />

cyclistes et les piétons dans les systèmes<br />

d’information <strong>sur</strong> les transports ;<br />

— le manque de données <strong>sur</strong> l’exposition aux<br />

risques ;<br />

— l’exactitude et l’exhaustivité de l’évaluation<br />

par <strong>la</strong> police <strong>des</strong> causes de l’accident ;<br />

— le manque de professionnels formés à <strong>la</strong><br />

sécurité routière ;<br />

— l’absence d’évaluation rigoureuse <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions,<br />

notamment dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen.<br />

Limites <strong>des</strong> sources de données<br />

utilisées dans le présent chapitre<br />

La présente évaluation de l’ampleur du fardeau<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

repose <strong>sur</strong> les meilleures données <strong>mondial</strong>es<br />

dont on dispose, mais il est certain que les sources<br />

de données sous-jacentes présentent un certain<br />

nombre de limites, les principales étant exposées<br />

ci-<strong>des</strong>sous :


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 65<br />

• La base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité de l’OMS ne<br />

couvre pas toutes les données de l’état civil de<br />

toutes les Régions de l’OMS. Plusieurs pays ne<br />

communiquent aucune donnée <strong>sur</strong> l’incidence<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière. Les projections pour<br />

certaines régions reposent donc <strong>sur</strong> d’assez<br />

petits échantillons et peuvent se révéler erronées,<br />

faute d’information <strong>sur</strong> certains pays.<br />

On remédie à ce problème en utilisant une<br />

méthodologie décrite dans l’Annexe statistique<br />

pour arriver à <strong>des</strong> estimations. Ce type de<br />

limite montre qu’il est nécessaire que plus de<br />

pays communiquent à <strong>la</strong> base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

mortalité de l’OMS <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Les estimations du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

reposent dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e <strong>sur</strong> les<br />

données de 1990 et il se peut, bien qu’elles<br />

aient été corrigées à plusieurs reprises depuis<br />

lors, que les changements <strong>int</strong>ervenus au<br />

niveau national et régional aient rendu certaines<br />

projections régionales peu fiables. De plus,<br />

on note l’absence manifeste de données courantes,<br />

tant <strong>mondial</strong>es que nationales, <strong>sur</strong> les<br />

incidences sanitaires et sociales à long terme<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Cette <strong>la</strong>cune<br />

oblige à s’en remettre à <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> entreprises<br />

avant tout dans <strong>des</strong> pays à revenu élevé, d’où<br />

un risque d’erreur systématique, si les hypothèses<br />

émises pour les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen ne sont pas exactes.<br />

• La Banque <strong>mondial</strong>e et le <strong>la</strong>boratoire TRL Ltd<br />

utilisent tous deux <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité<br />

routière provenant de sources policières qui,<br />

comme les données de l’OMS, présentent <strong>des</strong><br />

problèmes dus à une couverture incomplète. Se<br />

pose aussi le problème <strong>des</strong> définitions de mort<br />

qui diffèrent et vont de « tué <strong>sur</strong> le coup » à<br />

décédé à un moment donné après l’accident. La<br />

définition standard est « décédé dans un dé<strong>la</strong>i<br />

de 30 jours après l’accident », encore qu’en<br />

pratique, beaucoup de pays ne <strong>la</strong> suivent pas.<br />

La Banque <strong>mondial</strong>e et le <strong>la</strong>boratoire TRL Ltd<br />

essaient de corriger les sous-estimations qui<br />

découlent de ces problèmes. Pour corriger les<br />

différentes définitions de mort, les étu<strong>des</strong> se<br />

servent de l’ajustement proposé à <strong>la</strong> Conférence<br />

européenne <strong>des</strong> ministres <strong>des</strong> Transports pour<br />

les valeurs <strong>des</strong> pays à revenu élevé (un maximum<br />

de 30 %, selon <strong>la</strong> définition utilisée) et<br />

elles ajoutent 15 % à tous les chiffres provenant<br />

<strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen (1,<br />

2). De plus, les deux groupes apportent une<br />

autre correction, en ajoutant 2 % aux données<br />

<strong>des</strong> pays à revenu élevé et 25 % à celles <strong>des</strong> pays<br />

à faible revenu et à revenu moyen afin de tenir<br />

compte de <strong>la</strong> sous-déc<strong>la</strong>ration générale de <strong>la</strong><br />

mortalité routière. Les auteurs de l’étude du<br />

TRL considèrent qu’il s’agit d’une correction<br />

minimale en ce qui concerne les sous-déc<strong>la</strong>rations,<br />

et fixent un maximum à +5 % pour les<br />

chiffres <strong>des</strong> pays à revenu élevé et à +50 % pour<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen (2).<br />

Les données de l’année de référence utilisées<br />

dans l’étude de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e sont comparables<br />

aux données minimales du TRL en ce<br />

qui concerne les sous-déc<strong>la</strong>rations (1).<br />

Les informations <strong>sur</strong> <strong>des</strong> sujets précis tels que <strong>la</strong><br />

sécurité routière et les personnes âgées, l’inégalité,<br />

<strong>la</strong> situation géographique (y compris les différences<br />

entre zones rurales et urbaines), <strong>la</strong> sécurité routière<br />

et les transports en commun, et les <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>int</strong>ervenus<br />

dans le cadre du travail sont extrêmement limitées.<br />

Cependant, un effort concerté a été consenti pour<br />

trouver toutes les étu<strong>des</strong> existant dans les bases de<br />

données en ligne, les sources publiées et <strong>la</strong> « littérature<br />

grise » – par exemple, les informations<br />

publiées dans <strong>des</strong> revues locales non indexées,<br />

<strong>des</strong> rapports de gouvernements et <strong>des</strong> thèses non<br />

publiées – <strong>sur</strong> ces thèmes et <strong>sur</strong> d’autres. Résultat,<br />

un certain nombre d’étu<strong>des</strong> ont été utilisées pour<br />

illustrer ces sujets tout au long du chapitre.<br />

Conclusion<br />

Le problème <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> qui en résultent grandit en chiffres<br />

absolus comme en termes re<strong>la</strong>tifs. Il s’agit d’un<br />

problème de santé publique et de développement<br />

sérieux, qui met à rude épreuve les systèmes de santé<br />

et les empêche de consacrer <strong>des</strong> ressources déjà limitées<br />

à d’autres domaines qui en ont besoin. L’ampleur


66 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> route à<br />

l’échelle <strong>mondial</strong>e peut se résumer comme suit.<br />

• Plus d’un million de personnes par an meurent<br />

<strong>des</strong> suites d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

dans le monde.<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

se c<strong>la</strong>ssent au onzième rang <strong>des</strong> principales<br />

causes de décès et au neuvième rang<br />

<strong>des</strong> principales causes d’années de vie corrigées<br />

de l’incapacité perdues dans le monde.<br />

• Les usagers de <strong>la</strong> route pauvres et vulnérables<br />

– piétons, cyclistes et motocyclistes – supportent<br />

<strong>la</strong> plus grande part du fardeau.<br />

• Quelque 90 % <strong>des</strong> décès se produisent dans les<br />

pays en développement, dans lesquels vivent<br />

les deux tiers de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>mondial</strong>e.<br />

• La motorisation progressant, beaucoup de pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen risquent de voir<br />

augmenter le nombre de <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, avec les conséquences<br />

dévastatrices possibles que ce<strong>la</strong> suppose <strong>sur</strong><br />

le p<strong>la</strong>n humain, économique et social.<br />

• Les hommes risquent plus que les femmes d’être<br />

impliqués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Les adultes actifs <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n économique, âgés<br />

de 15 à 44 ans, représentent plus de <strong>la</strong> moitié<br />

<strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> route mortels.<br />

• Sans <strong>int</strong>erventions nouvelles ou améliorées,<br />

les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

passeront au troisième rang <strong>des</strong> principales<br />

causes de décès d’ici 2020.<br />

Les incidences économiques, sociales et sanitaires<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont importantes.<br />

• Entre 20 millions et 50 millions de personnes<br />

par an sont blessées dans <strong>des</strong> accidents d’automobile.<br />

• Près du quart <strong>des</strong> victimes de <strong>traumatismes</strong><br />

non mortels qui nécessitent une hospitalisation<br />

souffrent d’un traumatisme cérébral<br />

consécutif à un accident d’automobile.<br />

• Dans certains pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, de 30 % à 86 % <strong>des</strong> admissions pour<br />

traumatisme sont le résultat d’accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Des millions de personnes se retrouvent handicapées<br />

de façon temporaire ou permanente<br />

à cause d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Beaucoup de gens souffrent considérablement<br />

<strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n psychologique pendant <strong>des</strong> années<br />

après un accident d’automobile.<br />

• Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion coûtent en<br />

moyenne aux Etats entre 1 % et 2 % de leur<br />

produit national brut.<br />

• Les coûts sociaux, qui sont plus difficiles à<br />

quantifier, sont lourds pour les victimes, leur<br />

famille, leurs amis et leur communauté.<br />

• La mort d’un soutien de famille fait souvent<br />

basculer <strong>la</strong> famille dans <strong>la</strong> pauvreté.<br />

Il est essentiel de disposer de données précises<br />

pour établir <strong>des</strong> priorités parmi les questions de<br />

santé publique et pour suivre les tendances et évaluer<br />

les programmes d’<strong>int</strong>ervention. Dans bien <strong>des</strong><br />

pays, les systèmes d’information <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont insuffisants,<br />

ce qui fait qu’il est difficile de comprendre<br />

pleinement <strong>la</strong> nature du problème et d’attirer<br />

comme il convient l’attention <strong>des</strong> décideurs. Les<br />

données re<strong>la</strong>tives aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont souvent problématiques<br />

à plusieurs égards et notamment pour ce qui suit :<br />

— les sources de données (par ex., de <strong>la</strong> police<br />

ou du système de santé) ;<br />

— les types de données collectées ;<br />

— <strong>la</strong> mauvaise utilisation <strong>des</strong> indicateurs ;<br />

— <strong>la</strong> non-harmonisation <strong>des</strong> données ;<br />

— <strong>des</strong> problèmes de définition en ce qui concerne<br />

les décès et les <strong>traumatismes</strong> consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ;<br />

— les sous-déc<strong>la</strong>rations ;<br />

— le manque d’harmonisation et de liens entre<br />

les différentes sources de données.<br />

Les gouvernements peuvent encourager une plus<br />

grande col<strong>la</strong>boration entre différents groupes qui réunissent<br />

et conservent <strong>des</strong> données et <strong>des</strong> faits <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. En<br />

outre, il est essentiel que <strong>la</strong> collecte <strong>des</strong> données et les<br />

normes <strong>int</strong>ernationales soient mieux coordonnées, et<br />

il s’agit d’un domaine où les commissions régionales<br />

<strong>des</strong> Nations Unies pourraient jouer un rôle clé. Avec<br />

plus de col<strong>la</strong>boration et une meilleure gestion <strong>des</strong><br />

données, il est possible de réduire considérablement<br />

le nombre <strong>des</strong> victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.


CHAPITRE 2. INCIDENCE MONDIALE • 67<br />

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CHAPITRE 3<br />

Facteurs de risque


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 75<br />

Introduction<br />

Dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière, le risque est fonction de<br />

quatre éléments. Le premier est l’exposition, soit le<br />

volume de dép<strong>la</strong>cements ou de trajets <strong>sur</strong> un réseau<br />

effectués par <strong>des</strong> différents usagers ou une densité<br />

de popu<strong>la</strong>tion donnée. Le deuxième élément est <strong>la</strong><br />

probabilité de collision sous-jacente, étant donné<br />

une certaine exposition. Le troisième élément est<br />

<strong>la</strong> probabilité de traumatisme en cas d’accident. Le<br />

quatrième élément est le résultat du traumatisme.<br />

Cette situation est résumée à <strong>la</strong> figure 3.1.<br />

Les risques <strong>sur</strong>viennent dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e à<br />

cause de divers facteurs, dont les suivants (1) :<br />

— une erreur humaine <strong>sur</strong> le réseau routier;<br />

— l’<strong>int</strong>ensité et <strong>la</strong> nature de l’énergie cinétique de<br />

l’impact à <strong>la</strong>quelle sont exposées les personnes<br />

qui circulent <strong>sur</strong> le réseau du fait <strong>des</strong> erreurs;<br />

— <strong>la</strong> tolérance personnelle à cet impact;<br />

— l’existence de services d’urgence et de soins<br />

traumatologiques et leur qualité.<br />

Souvent, le conducteur s’adapte aux changements<br />

de manières qui ne servent pas toujours <strong>la</strong> sécurité.<br />

Une simple erreur peut être lourde de conséquences.<br />

Derrière les erreurs que commettent les usagers<br />

de <strong>la</strong> route, il y a <strong>des</strong> limitations naturelles. Il s’agit<br />

notamment de <strong>la</strong> vision de nuit, de <strong>la</strong> vision périphérique,<br />

de l’estimation de <strong>la</strong> vitesse et <strong>des</strong> distances,<br />

du traitement <strong>des</strong> informations par le cerveau<br />

et d’autres facteurs physiologiques liés à l’âge et au<br />

sexe, qui influent <strong>sur</strong> le risque d’accident. Des facteurs<br />

extérieurs tels que <strong>la</strong> conception de <strong>la</strong> route et<br />

du véhicule, le code de <strong>la</strong> route et son application<br />

influent <strong>sur</strong> l’erreur humaine (2). Les systèmes évolués<br />

qui font l’objet d’un contrôle de <strong>la</strong> qualité et qui<br />

associent les êtres humains et les machines, doivent<br />

donc tenir compte de l’erreur humaine (1).<br />

La tolérance de l’organisme humain aux forces<br />

physiques libérées en cas de collision est limitée. Le<br />

traumatisme dépend beaucoup de l’énergie cinétique<br />

exercée <strong>sur</strong> le squelette. L’énergie déployée dans<br />

une collision est fonction de <strong>la</strong> vitesse au carré, ce<br />

qui explique qu’une faible augmentation de <strong>la</strong> vitesse<br />

provoque une augmentation importante du risque de<br />

traumatisme. La re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> force d’impact dans<br />

une collision et les <strong>traumatismes</strong> qui en résultent est<br />

connue pour plusieurs parties du corps et types de<br />

FIGURE 3.1<br />

Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion: principaux facteurs de<br />

risque<br />

Facteurs influant <strong>sur</strong> l’exposition aux risques<br />

Facteurs économiques, y compris les privations sociales<br />

Facteurs démographiques<br />

Pratiques d’aménagement du territoire influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

longueur <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements ou <strong>sur</strong> le choix du mode<br />

de dép<strong>la</strong>cement<br />

Combinaison de circu<strong>la</strong>tion motorisée rapide et<br />

d’usagers de <strong>la</strong> route vulnérables<br />

Attention insuffisante prêtée à l’<strong>int</strong>égration de <strong>la</strong><br />

fonction routière dans les décisions concernant<br />

les limitations de vitesse ainsi que <strong>la</strong> conception<br />

et le tracé <strong>des</strong> routes<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> les accidents<br />

Vitesse insuffisante ou excessive<br />

Présence d’alcool, de médicaments ou de drogues<br />

à usage récréatif<br />

Fatigue<br />

Etre un homme jeune<br />

Etre un usager de <strong>la</strong> route vulnérable dans <strong>des</strong> zones<br />

urbaines et résidentielles<br />

Se dép<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> nuit<br />

Facteurs liés au véhicule, comme les freins, <strong>la</strong> conduite<br />

et l’entretien<br />

Défauts dans <strong>la</strong> conception, le tracé et l’entretien <strong>des</strong><br />

routes qui risquent aussi d’entraîner <strong>des</strong><br />

comportements dangereux de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> usagers<br />

de <strong>la</strong> route<br />

Manque de visibilité dû à <strong>des</strong> facteurs environnementaux<br />

(il est difficile de repérer les autres<br />

véhicules et les autres usagers de <strong>la</strong> route)<br />

Mauvaise vue de l’usager de <strong>la</strong> route<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gravité de l’accident<br />

Facteurs de tolérance humaine<br />

Vitesse insuffisante ou excessive<br />

Défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et sièges d’enfant<br />

non utilisés<br />

Défaut de casques chez les utilisateurs de deux-roues<br />

Objets <strong>sur</strong> le bord de <strong>la</strong> route qui ne protègent pas<br />

en cas d’accident<br />

Protection insuffisante en cas d’accident pour les<br />

occupants du véhicule et pour ceux qu’il heurte<br />

Présence d’alcool et d’autres drogues<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> subis après un accident<br />

Dé<strong>la</strong>i de réaction après un accident<br />

Présence de feu provoqué par <strong>la</strong> collision<br />

Fuite de matières dangereuses<br />

Présence d’alcool et d’autres drogues<br />

Difficulté à porter secours aux personnes et à les<br />

extraire <strong>des</strong> véhicules<br />

Difficulté à évacuer les gens <strong>des</strong> autobus et <strong>des</strong> autocars<br />

accidentés<br />

Absence de soins préhospitaliers appropriés<br />

Absence de soins appropriés dans les salles <strong>des</strong> urgences<br />

<strong>des</strong> hôpitaux


76 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

traumatisme, pour différentes catégories d’usagers<br />

de <strong>la</strong> route ainsi que pour différents groupes d’âge.<br />

Les seuils biomécaniques associés à l’âge, au sexe et<br />

à <strong>la</strong> vitesse constituent <strong>des</strong> variables prédictives fiables<br />

quant aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents. Par<br />

exemple, <strong>des</strong> forces d’impact provoquant un traumatisme<br />

modéré chez un homme robuste de 25 ans<br />

entraîneront chez une femme infirme de 65 ans un<br />

traumatisme mettant en jeu le pronostic vital (3).<br />

Dans le monde entier sont victimes <strong>des</strong> principaux<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong><br />

personnes qui commettent <strong>des</strong> erreurs simi<strong>la</strong>ires, qui<br />

partagent <strong>la</strong> même tolérance aux limites traumatiques<br />

et qui ont les mêmes limites comportementales inhérentes.<br />

Les problèmes sont différents, qualitativement<br />

et quantitativement, mais les principaux facteurs de<br />

risque semblent être les mêmes (4, 5).<br />

D’ordinaire, l’analyse <strong>des</strong> risques étudie séparément<br />

l’usager de <strong>la</strong> route, le véhicule et les<br />

conditions de circu<strong>la</strong>tion. Dans le présent rapport,<br />

un cadre systémique tient compte <strong>des</strong> <strong>int</strong>eractions<br />

entre les différents composants. Cette approche est<br />

nécessaire pour progresser sensiblement dans les<br />

réponses apportées au problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route (6).<br />

Facteurs influant l’exposition au<br />

risque<br />

Dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière, les risques apparaissent<br />

avec <strong>la</strong> nécessité de se dép<strong>la</strong>cer, par exemple, pour se<br />

rendre au travail, pour aller à l’école ou pour s’adonner<br />

à <strong>des</strong> loisirs. Un certain nombre de facteurs<br />

déterminent qui utilise les différentes parties du<br />

réseau routier, comment et à quelle heure (7).<br />

D’un po<strong>int</strong> de vue pratique, il n’est sans doute<br />

pas possible d’éliminer tous les risques, mais il est<br />

possible de réduire l’exposition au risque de graves<br />

<strong>traumatismes</strong> et d’en diminuer <strong>la</strong> gravité et les<br />

conséquences (1).<br />

Motorisation rapide<br />

Véhicules automobiles<br />

Le nombre croissant de véhicules automobiles est<br />

un <strong>des</strong> principaux facteurs qui contribuent à l’augmentation<br />

du nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde.<br />

Depuis 1949, année où Smeed (8) a démontré<br />

une re<strong>la</strong>tion entre les taux de mortalité et <strong>la</strong> motorisation,<br />

plusieurs étu<strong>des</strong> ont montré qu’il existe<br />

une corré<strong>la</strong>tion entre l’augmentation du nombre<br />

<strong>des</strong> véhicules automobiles et celle <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qui en résultent.<br />

L’automobile et l’augmentation qui a suivi du nombre<br />

<strong>des</strong> véhicules automobiles ainsi que <strong>la</strong> croissance<br />

<strong>des</strong> infrastructures routières profitent à <strong>la</strong> société,<br />

mais ce n’est pas sans un coût auquel les accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion contribuent beaucoup. C’est pourquoi<br />

plusieurs étu<strong>des</strong> attirent l’attention <strong>sur</strong> <strong>la</strong> nécessité de<br />

réfléchir et de p<strong>la</strong>nifier soigneusement les transports<br />

et <strong>la</strong> mobilité, étant donné <strong>la</strong> motorisation croissante<br />

de différentes régions du monde (9–11).<br />

Les pério<strong>des</strong> de prospérité économique sont généralement<br />

associées à une mobilité et à une demande<br />

de services de transport accrues. En revanche, les<br />

pério<strong>des</strong> de recul économique entraînent moins de<br />

mouvements (12). En période de croissance économique,<br />

les volumes de circu<strong>la</strong>tion augmentent et,<br />

avec eux, le nombre de collisions et de <strong>traumatismes</strong><br />

qui en résultent, et les gens se dép<strong>la</strong>cent généralement<br />

moins à pied et à vélo. On a aussi observé qu’il<br />

y avait aussi moins de collisions dues à l’alcool pendant<br />

les pério<strong>des</strong> de récession économique (13).<br />

Le taux de motorisation augmente avec le revenu<br />

(14). Dans les pays riches, le nombre de voitures a<br />

augmenté de façon phénoménale, mais dans bien <strong>des</strong><br />

pays pauvres, ce sont <strong>sur</strong>tout les motos et les minibus<br />

qui se multiplient. Quelque 80 % <strong>des</strong> véhicules<br />

appartiennent à 15 % de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>mondial</strong>e et ce,<br />

en Amérique du Nord, en Europe occidentale et au<br />

Japon. La figure 3.2 et le tableau A.6 de l’Annexe statistique<br />

montrent qu’il existe une corré<strong>la</strong>tion importante<br />

entre <strong>la</strong> motorisation et le revenu.<br />

En Chine, l’économie connaît une croissance<br />

rapide et le nombre de véhicules a plus que quadruplé<br />

depuis 1990, pour dépasser les 55 millions<br />

d’unités. En Thaï<strong>la</strong>nde, le nombre de véhicules<br />

automobiles immatriculés a presque quadruplé<br />

entre 1987 et 1997, passant de 4,9 millions à<br />

17,7 millions (15). En Inde, le nombre de véhicules<br />

automobiles à quatre roues a augmenté de 23 %<br />

entre 1990 et 1993, pour atteindre 4,5 millions<br />

d’unités. Tous ces chiffres sont très inférieurs au


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 77<br />

FIGURE 3.2<br />

Taux de motorisation par rapport au revenu a<br />

Véhicules par 10 000 personnes<br />

8 000<br />

6 000<br />

4 000<br />

2 000<br />

0<br />

taux de propriété automobile par habitant dans les<br />

pays à revenu élevé (16). Par contraste, il est prévu<br />

que le nombre de véhicules automobiles augmente<br />

de 62 % d’ici 2015 dans les pays de l’Organisation<br />

de coopération et de développement économiques<br />

(OCDE), pour passer à 705 millions d’unités (14).<br />

Le nombre de véhicules automobiles augmente<br />

dans les pays à faible revenu <strong>sur</strong> fond de problèmes<br />

connexes. Dans ces pays, seul un petit nombre de<br />

personnes peut s’offrir une voiture, mais le coût de<br />

<strong>la</strong> construction <strong>des</strong> routes, <strong>des</strong> stationnements, de <strong>la</strong><br />

pollution atmosphérique et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont supportés par <strong>la</strong><br />

société toute entière (9). Malgré <strong>la</strong> croissance rapide<br />

du trafic motorisé, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> familles dans les<br />

pays à faible revenu ou à revenu moyen ne pourront<br />

posséder de voiture dans les 25 prochaines années<br />

(5). En ce qui concerne l’exposition aux risques, les<br />

principaux moyens de dép<strong>la</strong>cement dans ces pays<br />

vont probablement rester, dans un proche avenir, <strong>la</strong><br />

marche, le vélo et les transports en commun. Ce qui<br />

montre qu’il est important de p<strong>la</strong>nifier les besoins de<br />

ces usagers de <strong>la</strong> route qui, comme nous l’avons vu<br />

au chapitre 2, supportent une forte proportion du<br />

Observations ID1<br />

Observations ID2<br />

0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000<br />

Produit <strong>int</strong>érieur brut par habitant, en dol<strong>la</strong>rs <strong>int</strong>ernationaux 1985<br />

a<br />

L’IDH est l’indice du développement humain <strong>des</strong> Nations Unies. Les pays dont l’IDH est<br />

supérieur à 0,8 sont c<strong>la</strong>ssés ID1, tandis que ceux dont IDH est inférieur à 0,8 sont c<strong>la</strong>ssés ID2.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong><br />

référence 14, avec l’autorisation <strong>des</strong> auteurs.<br />

fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

La réunification de l’Allemagne<br />

offre une parfaite<br />

illustration de l’incidence <strong>des</strong><br />

facteurs économiques <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> collisions.<br />

En l’occurrence, du<br />

jour au lendemain, beaucoup<br />

de gens ont soudain connu<br />

l’aisance et ont pu s’acheter <strong>des</strong><br />

voitures, ce qu’ils ne pouvaient<br />

pas faire avant. Dans les deux<br />

ans qui ont suivi <strong>la</strong> réunification,<br />

le nombre de voitures<br />

achetées et <strong>la</strong> distance totale<br />

parcourue par les voitures ont<br />

augmenté de plus de 40 %.<br />

Parallèlement, entre 1989<br />

et 1991, le taux de mortalité<br />

parmi les occupants <strong>des</strong> voitures<br />

a quadruplé, et le taux de<br />

mortalité parmi les personnes âgées de 18 à 20 ans a<br />

été multiplié par onze. Dans le même temps, le taux<br />

de mortalité global <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route a presque<br />

doublé, passant de 4 à 8 décès pour 100 000 habitants<br />

(17). L’augmentation du nombre de véhicules automobiles<br />

est également associée à celle du nombre <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en<br />

République tchèque, en Hongrie et en Pologne (11,<br />

18). Dans ce dernier pays, par millier de voitures<br />

achetées entre 1989 et 1991, le nombre de victimes<br />

d’accidents mortels a augmenté de 1,8 et de blessés de<br />

<strong>la</strong> route, d’environ 27 (11).<br />

Le volume de circu<strong>la</strong>tion est un facteur de risque<br />

de <strong>traumatismes</strong> particulièrement important pour<br />

les enfants piétons. Roberts et al. démontrent qu’en<br />

cas de diminution du volume de trafic, les taux de<br />

mortalité chez les enfants piétons baissent (19, 20).<br />

Les autobus et les camions sont <strong>des</strong> moyens de<br />

transport majeurs dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen. Les volumes importants de passagers<br />

transportés influent non seulement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong><br />

passagers, mais aussi <strong>sur</strong> les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables.<br />

A New Delhi, <strong>des</strong> autobus et <strong>des</strong> camions<br />

sont impliqués dans près <strong>des</strong> deux tiers <strong>des</strong> collisions


78 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

dont sont victimes <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route vulnérables,<br />

et ces personnes représentent plus de 75 % <strong>des</strong> décès<br />

consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (5).<br />

Deux-roues motorisés<br />

Même si c’est dans les pays asiatiques que le taux<br />

de croissance du nombre de véhicules automobiles<br />

devrait être le plus élevé, l’essentiel de l’augmentation<br />

du parc motorisé devrait concerner les deux<br />

et trois-roues motorisés (5). Dans beaucoup de<br />

ces pays, on estime que les deux-roues motorisés<br />

représenteront de 40 % à 70 % de ce parc.<br />

Dans plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est, une<br />

grande proportion de l’augmentation du nombre<br />

de deux et trois-roues est associée à une forte augmentation<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion. Ainsi, au Cambodge, 75 % <strong>des</strong> véhicules<br />

sont <strong>des</strong> deux et trois-roues motorisés. En République<br />

démocratique popu<strong>la</strong>ire <strong>la</strong>o, on parle de 79 %,<br />

en Ma<strong>la</strong>isie, 51 % et au Viet Nam, de 95 %. En 2001,<br />

le nombre de motocyclettes a augmenté de 29 % au<br />

Viet Nam, et ces véhicules sont associés à une augmentation<br />

de 37 % de <strong>la</strong> mortalité routière (21). Une<br />

plus grande utilisation <strong>des</strong> deux-roues motorisés<br />

dans <strong>la</strong> province de Taïwan, en Chine, où ils représentent<br />

65 % <strong>des</strong> véhicules automobiles immatriculés,<br />

est également associée à une augmentation du<br />

nombre de décès et de <strong>traumatismes</strong> (22).<br />

Au Royaume-Uni, après une longue tendance à<br />

<strong>la</strong> baisse dans le volume du trafic de deux-roues<br />

motorisés et dans le nombre <strong>des</strong> décès associés à<br />

leur utilisation, le regain d’<strong>int</strong>érêt que connaissent<br />

ces véhicules depuis quelques années s’accompagne<br />

d’une forte augmentation du nombre de décès et<br />

de <strong>traumatismes</strong> graves parmi les utilisateurs de<br />

deux-roues motorisés. En 2001, le taux de décès<br />

et de <strong>traumatismes</strong> graves parmi les utilisateurs de<br />

deux-roues motorisés était de 21 % supérieur aux<br />

moyennes nationales de 1994 à 1998 (23).<br />

A l’instar d’autres véhicules automobiles, les<br />

deux-roues motorisés font aussi <strong>des</strong> blessés parmi<br />

les autres usagers de <strong>la</strong> route. Dans les pays à faible<br />

revenu, où <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> impacts sont avec <strong>des</strong><br />

autobus et <strong>des</strong> voitures, une étude hospitalière réalisée<br />

à New Delhi conclut que 16 % <strong>des</strong> piétons blessés<br />

ont été heurtés par un deux-roues motorisé (24).<br />

Trafic non motorisé<br />

Dans les zones rurales et urbaines <strong>des</strong> pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen, ce sont les véhicules non<br />

motorisés qui prédominent. Dans ces pays, <strong>la</strong> part<br />

de <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

subis en utilisant <strong>des</strong> moyens de transport non<br />

motorisés varie selon <strong>la</strong> proportion <strong>des</strong> moyens<br />

de transport motorisés et non motorisés (11). En<br />

Asie, <strong>la</strong> prédominance <strong>des</strong> motocyclettes explique<br />

en partie <strong>la</strong> forte proportion de décès et de <strong>traumatismes</strong><br />

parmi les utilisateurs. En général, dans les<br />

pays en développement, le trafic de piétons et de<br />

cyclistes a augmenté sans amélioration parallèle <strong>des</strong><br />

instal<strong>la</strong>tions prévues pour ces usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Le grand nombre de victimes parmi les piétons et<br />

les cyclistes dans ces pays s’explique non seulement<br />

par leur vulnérabilité <strong>int</strong>rinsèque, mais aussi par<br />

l’attention insuffisante accordée à leurs besoins<br />

dans l’é<strong>la</strong>boration <strong>des</strong> politiques (11, 25, 26).<br />

Facteurs démographiques<br />

Différents groupes de personnes sont exposés à<br />

différents risques. Les popu<strong>la</strong>tions évoluent au fil<br />

du temps, tout comme les risques auxquels elles<br />

sont exposées. Les fluctuations dans <strong>la</strong> taille re<strong>la</strong>tive<br />

<strong>des</strong> différents groupes de popu<strong>la</strong>tion influeront<br />

beaucoup <strong>sur</strong> le nombre de victimes de <strong>la</strong> route.<br />

Ainsi, dans les pays industrialisés, les jeunes conducteurs<br />

et les jeunes motocyclistes, qui risquent<br />

plus d’être impliqués dans <strong>des</strong> collisions, sont<br />

actuellement <strong>sur</strong>représentés dans les chiffres <strong>des</strong><br />

victimes. Cependant, l’évolution démographique<br />

que connaîtront ces pays dans les 20 à 30 prochaines<br />

années fera que les personnes âgées de plus<br />

de 65 ans formeront numériquement le premier<br />

groupe d’usagers de <strong>la</strong> route. Cependant, en raison<br />

de leur fragilité physique, ils risquent fort d’être<br />

grièvement blessés ou tués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion (27). Dans les pays à faible revenu, l’évolution<br />

démographique attendue porte à croire que<br />

les jeunes usagers de <strong>la</strong> route continueront d’être le<br />

principal groupe impliqué dans les collisions.<br />

Dans certains de ces pays, plus de 20 % de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

sera âgée de 65 ans ou plus en 2030 (28). Malgré<br />

le nombre croissant de personnes âgées titu<strong>la</strong>ires<br />

de permis de conduire dans ces pays, <strong>la</strong> diminution


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 79<br />

de leurs facultés de conduite et <strong>des</strong> contra<strong>int</strong>es financières<br />

éventuelles obligeront beaucoup d’entre eux à<br />

ne plus prendre le vo<strong>la</strong>nt. En fait, dans bien <strong>des</strong> pays<br />

à faible revenu, beaucoup de personnes âgées n’ont<br />

jamais conduit. Dans le monde entier, une forte proportion<br />

de personnes âgées dépendra toujours <strong>des</strong><br />

transports en commun ou marchera. Ce qui montre<br />

combien il est important de proposer aux piétons <strong>des</strong><br />

itinéraires plus sûrs et plus courts ainsi que <strong>des</strong> transports<br />

en commun sûrs et pratiques.<br />

P<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports, de l’utilisation<br />

<strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> réseaux routiers<br />

Les décisions qui touchent à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong><br />

transports, de l’utilisation <strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> réseaux<br />

routiers ont <strong>des</strong> incidences considérables <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

santé publique, car elles influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> pollution<br />

atmosphérique due aux véhicules, <strong>sur</strong> les activités<br />

physiques <strong>des</strong> gens et <strong>sur</strong> le volume d’accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et de <strong>traumatismes</strong> qui en résultent.<br />

L’aménagement d’un réseau routier ou de tout<br />

autre moyen de transport, comme les chemins de<br />

fer, a de nettes répercussions <strong>sur</strong> les communautés<br />

et les personnes. Il influe notamment <strong>sur</strong> l’activité<br />

économique, le prix <strong>des</strong> propriétés, <strong>la</strong> pollution<br />

atmosphérique et sonore, les carences sociales et<br />

<strong>la</strong> criminalité, en plus de <strong>la</strong> santé. Les longs trajets<br />

pour se rendre au travail entraînent une dégradation<br />

de <strong>la</strong> qualité de vie et donc de <strong>la</strong> santé. Les<br />

dép<strong>la</strong>cements <strong>des</strong> sédentaires nuisent directement<br />

à <strong>la</strong> santé (29).<br />

En l’absence d’une réelle p<strong>la</strong>nification de l’utilisation<br />

<strong>des</strong> sols, les activités résidentielles, commerciales<br />

et industrielles vont se développer de manière<br />

anarchique, tout comme <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière pour<br />

répondre aux besoins de ces diverses activités. Il est<br />

probable qu’un trafic dense traversera les zones résidentielles,<br />

que <strong>des</strong> véhicules pouvant rouler à très<br />

vive allure côtoieront les piétons, et que <strong>des</strong> poids<br />

lourds parcourant de longues distances utiliseront<br />

<strong>des</strong> itinéraires qui n’auront pas été prévus pour eux.<br />

Le risque d’être blessé dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route<br />

sera donc grand pour les occupants <strong>des</strong> voitures et<br />

encore plus pour les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables,<br />

comme les piétons, les cyclistes et les utilisateurs de<br />

deux-roues motorisés (30).<br />

Dans beaucoup de pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen, <strong>la</strong> mixité du trafic routier – où se<br />

côtoient piétons, vélos, pousse-pousse, cyclomoteurs,<br />

vélomoteurs et autres motocyclettes, fourgonnettes,<br />

camions et autobus, en nombres différents<br />

– signifie que bien <strong>des</strong> aspects techniques<br />

de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification, de <strong>la</strong> conception et l’ingénierie<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion doivent être réglés localement, et<br />

non pas être importés. Ainsi, dans quantité de villes<br />

asiatiques, à quelques exceptions notables près,<br />

au moins sept catégories de véhicules motorisés et<br />

non motorisés, de tailles et de vitesses diverses, se<br />

partagent les chaussées. Il n’y a généralement ni<br />

voies ni séparation efficaces entre les différentes<br />

catégories, ni contrôle de <strong>la</strong> vitesse (31).<br />

Quand il y a p<strong>la</strong>nification de l’utilisation <strong>des</strong> sols,<br />

c’est souvent pour rendre le trafic routier plus fluide,<br />

ce qui amène à construire de gran<strong>des</strong> artères, <strong>des</strong><br />

routes à circu<strong>la</strong>tion rapide qui traversent différentes<br />

zones urbaines, au détriment de leurs résidents. Des<br />

critères environnementaux, comme <strong>la</strong> réduction<br />

de <strong>la</strong> pollution atmosphérique, sonore et visuelle,<br />

sont souvent utilisés aussi dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification. En<br />

revanche, <strong>la</strong> sécurité est beaucoup moins prise en<br />

considération. Cependant, il est c<strong>la</strong>irement démontré<br />

que, lorsqu’elle l’est, les risques d’accident de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion sont nettement réduits (29).<br />

Nécessité accrue de se dép<strong>la</strong>cer<br />

Toutes les zones urbaines en expansion connaissent<br />

un mouvement de résidents <strong>des</strong> villes vers<br />

les banlieues. Dans bien <strong>des</strong> endroits, l’évolution<br />

socio-économique entraîne l’ouverture d’une profusion<br />

de supermarchés et de centres commerciaux<br />

en dehors <strong>des</strong> villes, au détriment <strong>des</strong> magasins<br />

locaux. Ces deux phénomènes font augmenter le<br />

trafic, diminuer les occasions d’utiliser les transports<br />

en commun et accroître les risques.<br />

Il faut prendre davantage en compte ces facteurs<br />

et mieux les évaluer dans <strong>des</strong> processus de p<strong>la</strong>nification<br />

et ce, non seulement dans les pays développés,<br />

mais aussi dans les pays en développement. Dans<br />

certains de ces derniers, <strong>des</strong> mégalopoles se développent<br />

très vite, et les changements importants<br />

qui <strong>int</strong>erviennent dans les schémas de richesse et<br />

d’espace habitable ne sont pas documentés.


80 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Choix <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transport moins sûrs<br />

Parmi les quatre principaux mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement,<br />

ceux effectués par <strong>la</strong> route sont, dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong><br />

pays, ceux qui présentent le plus de risques, comparé<br />

aux dép<strong>la</strong>cements en train, en avion ou en bateau<br />

(32, 33).<br />

A l’<strong>int</strong>érieur <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements par <strong>la</strong> route, il<br />

existe aussi <strong>des</strong> variations importantes entre les<br />

piétons, les cyclistes, les motocyclistes, les occupants<br />

<strong>des</strong> voitures et les passagers <strong>des</strong> autobus et <strong>des</strong><br />

camions. De plus, les risques pour ces usagers de<br />

<strong>la</strong> route varient beaucoup selon <strong>la</strong> composition du<br />

trafic et, donc, selon les pays. En général, dans les<br />

pays à revenu élevé, ce sont les utilisateurs de deuxroues<br />

motorisés qui courent le plus de risques.<br />

Dans les pays de l’Union européenne, les utilisateurs<br />

de deux-roues motorisés risquent vingt fois<br />

plus d’être tués que les occupants d’une voiture<br />

(voir tableau 3.1). Il est de sept à neuf fois moins<br />

dangereux de se dép<strong>la</strong>cer en voiture qu’en vélo<br />

ou à pied, mais il reste dix fois plus dangereux de<br />

voyager en voiture qu’en autobus. Tous ces risques<br />

re<strong>la</strong>tifs sont calculés <strong>sur</strong> <strong>la</strong> base de <strong>la</strong> distance parcourue.<br />

Même si l’on prend en compte les risques<br />

qui se présentent pendant le dép<strong>la</strong>cement à pied ou<br />

à bicyclette avant et après un dép<strong>la</strong>cement en train<br />

et en autobus, les transports en commun restent<br />

plus sûrs que <strong>la</strong> voiture, du po<strong>int</strong> de vue de <strong>la</strong> sécurité<br />

collective de tous les usagers (32).<br />

En outre, le climat influence beaucoup le choix<br />

du moyen de transport. Des températures extrêmes<br />

limitent nettement le cyclisme et <strong>la</strong> marche.<br />

Comme le montre le tableau 3.2, le coût <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> <strong>des</strong> utilisateurs de deux-roues motorisés<br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est plus<br />

élevé que celui de tout autre mode de transport<br />

(33).<br />

Le niveau d’utilisation <strong>des</strong> deux-roues motorisés<br />

et leurs différentes catégories sont depuis longtemps<br />

<strong>des</strong> caractéristiques instables de l’utilisation<br />

de <strong>la</strong> route, autant pour les dép<strong>la</strong>cements urbains<br />

que pour les loisirs en zone rurale (34). Donc, si<br />

l’on veut minimiser le nombre <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, il faut éviter d’adopter <strong>des</strong> politiques<br />

qui encouragent l’augmentation du nombre de ces<br />

véhicules en avantageant leurs utilisateurs.<br />

TABLEAU 3.1<br />

Nombre de décès pour 100 millions de passagers-kilomètres<br />

comparé aux heures de dép<strong>la</strong>cement par passager<br />

dans les pays de l’Union européenne (2001–2002)<br />

Nombre de décès<br />

pour 100 millions<br />

de passagerskilomètres<br />

Nombre de décès<br />

pour 100 millions<br />

d’heures de<br />

dép<strong>la</strong>cement par<br />

passager b<br />

Routes (total) 0,95 28<br />

Deux-roues motorisés 13,8 440<br />

À pied 6,4 75<br />

Bicyclette 5,4 25<br />

Automobile 0,7 25<br />

Autobus et autocar 0,07 2<br />

Bac et ferry 0,25 16<br />

Air (aviation civile) 0,035 8<br />

Chemin de fer 0,035 2<br />

a<br />

On entend par passagers-kilomètres <strong>la</strong> distance totale parcourue<br />

par toutes les personnes qui se dép<strong>la</strong>cent par ce moyen.<br />

b<br />

On entend par heures de dép<strong>la</strong>cement par passager le temps total que<br />

toutes les personnes utilisant ce moyen passent à se dép<strong>la</strong>cer ainsi.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure<br />

forme, à partir de <strong>la</strong> référence 32, avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

Dans un rapport récent, l’organisation Transport for<br />

London explique que, si les deux-roues motorisés sont<br />

exemptés de <strong>la</strong> taxe imposée par <strong>la</strong> capitale, c’est en<br />

partie parce qu’ils contribuent moins à <strong>la</strong> congestion<br />

du centre-ville. Transport for London estime que le nouveau<br />

programme pourrait entraîner une légère augmentation<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> deux-roues motorisés,<br />

encore qu’il serait difficile à son sens d’évaluer un<br />

tel changement par rapport aux tendances générales<br />

(35). Si l’on compare les tendances pour tous les autres<br />

types de véhicule au cours <strong>des</strong> dernières années, il<br />

apparaît que <strong>la</strong> proportion <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements en deuxroues<br />

motorisés augmentait déjà (35) et que leurs<br />

TABLEAU 3.2<br />

Coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion par passagerkilomètre<br />

Coût par passagerkilomètre<br />

Mode de transport<br />

(en dol<strong>la</strong>rs US)<br />

Aviation commerciale 0,01<br />

Chemin de fer 0,06<br />

Autobus 0,23<br />

Automobile 0,28<br />

Aviation générale 0,39<br />

Motocycle 1,52<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 33, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 81<br />

utilisateurs figurent parmi les groupes qui comptent<br />

le plus grand nombre de victimes de <strong>la</strong> route au<br />

Royaume-Uni. A <strong>la</strong> fin de 2002, le nombre d’utilisateurs<br />

de deux-roues motorisés décédés ou grièvement<br />

blessés dans le pays avait augmenté de 31 % par rapport<br />

à <strong>la</strong> moyenne de 1994 à 1998 (36). Si <strong>la</strong> tendance<br />

actuelle se poursuit, il est peu probable que l’objectif<br />

d’une réduction de 40 % <strong>des</strong> décès d’utilisateurs de<br />

deux-roues soit atte<strong>int</strong> d’ici 2010.<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> les<br />

accidents<br />

Vitesse<br />

La vitesse <strong>des</strong> véhicules motorisés est au cœur du<br />

problème <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route entraînant <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es. Elle influe à <strong>la</strong> fois <strong>sur</strong> les risques d’accident<br />

et <strong>sur</strong> les conséquences <strong>des</strong> accidents.<br />

Il y a « excès de vitesse » lorsqu’un véhicule roule<br />

au-<strong>des</strong>sus de <strong>la</strong> limite de vitesse applicable. Un véhicule<br />

roule à une « vitesse inappropriée » lorsque sa<br />

vitesse ne correspond pas à l’état de <strong>la</strong> route et aux<br />

conditions de circu<strong>la</strong>tion. Si seules les vitesses excessives<br />

sont illégales, il appartient en revanche à chaque<br />

conducteur et motocycliste de décider de <strong>la</strong> vitesse qui<br />

convient à l’<strong>int</strong>érieur <strong>des</strong> limites imposées.<br />

La vitesse à <strong>la</strong>quelle les conducteurs choisissent<br />

de conduire dépend de nombreux facteurs (voir<br />

tableau 3.3). Les voitures modernes, qui ont <strong>des</strong><br />

taux d’accélération élevés, peuvent facilement<br />

TABLEAU 3.3<br />

Exemples de facteurs influant <strong>sur</strong> le choix de vitesse<br />

<strong>des</strong> conducteurs<br />

Route et véhicule<br />

Route :<br />

<strong>la</strong>rgeur<br />

pente<br />

alignement<br />

cadre<br />

tracé<br />

marquage<br />

qualité de <strong>la</strong> <strong>sur</strong>face<br />

Véhicule :<br />

type<br />

rapport puissance/poids<br />

vitesse maximale<br />

confort<br />

Circu<strong>la</strong>tion et<br />

environnement<br />

Circu<strong>la</strong>tion :<br />

densité<br />

composition<br />

vitesse générale<br />

Environnement :<br />

temps<br />

état du revêtement<br />

lumière naturelle<br />

éc<strong>la</strong>irage routier<br />

signalisation<br />

limite de vitesse<br />

application de <strong>la</strong> loi<br />

Conducteur<br />

âge<br />

sexe<br />

temps de réaction<br />

attitu<strong>des</strong><br />

recherche de<br />

sensations<br />

acceptation <strong>des</strong> risques<br />

perception <strong>des</strong> dangers<br />

alcoolémie<br />

propriété du véhicule<br />

circonstances du<br />

dép<strong>la</strong>cement<br />

occupants<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 37, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.<br />

atteindre de très gran<strong>des</strong> vitesses <strong>sur</strong> de courtes<br />

distances. Le tracé de <strong>la</strong> route et ses abords peuvent<br />

autant encourager à rouler vite que dissuader<br />

de le faire. Les risques d’accident augmentent avec<br />

<strong>la</strong> vitesse, <strong>sur</strong>tout aux croisements et pendant les<br />

dépassements, car les usagers de <strong>la</strong> route sousestiment<br />

<strong>la</strong> vitesse et <strong>sur</strong>estiment <strong>la</strong> distance <strong>des</strong><br />

véhicules qui se rapprochent.<br />

Risque d’accident<br />

Quantité d’éléments démontrent qu’il existe une<br />

re<strong>la</strong>tion importante entre <strong>la</strong> vitesse moyenne et les<br />

accidents.<br />

• La probabilité d’accident avec bles<strong>sur</strong>es est<br />

proportionnelle au carré de <strong>la</strong> vitesse. La probabilité<br />

d’accident grave est proportionnelle<br />

au cube de <strong>la</strong> vitesse. La probabilité d’accident<br />

mortel équivaut à <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong> puissance 4<br />

(38, 39).<br />

• Des données empiriques tirées d’étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> vitesse menées dans différents pays montrent<br />

qu’avec une augmentation de <strong>la</strong> vitesse<br />

moyenne de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de 1 km/h, l’incidence<br />

<strong>des</strong> accidents avec bles<strong>sur</strong>es augmente<br />

généralement de 3 % (ou de 4 % à 5 % pour<br />

les accidents mortels) et qu’avec une diminution<br />

de <strong>la</strong> vitesse moyenne de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de<br />

1 km/h, l’incidence <strong>des</strong> accidents avec bles<strong>sur</strong>es<br />

diminue de 3 % (ou de 4 % à 5 % pour les<br />

accidents mortels) (40).<br />

• Dans leur étude <strong>sur</strong> différents types de routes<br />

au Royaume-Uni, Taylor et al (41, 42) concluent<br />

que chaque fois que <strong>la</strong> vitesse moyenne diminue<br />

de 1 mile/h (1,6 km/h), le volume <strong>des</strong><br />

accidents diminue au maximum de 6 % <strong>sur</strong> les<br />

routes urbaines où <strong>la</strong> vitesse moyenne est basse.<br />

Il s’agit généralement de gran<strong>des</strong> artères au trafic<br />

<strong>int</strong>ense, dans <strong>des</strong> villes où les piétons sont<br />

nombreux, où <strong>la</strong> vitesse varie considérablement<br />

et où les accidents sont très fréquents.<br />

• Une méta-analyse de 36 étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> les changements<br />

de limites de vitesse révèle qu’au<strong>des</strong>sus<br />

de 50 km/h, les accidents diminuent<br />

de 2 % chaque fois que <strong>la</strong> vitesse moyenne est<br />

réduite de 1 km/h (43).<br />

• Les accidents sont aussi associés aux différen-


82 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ces de vitesse entre les véhicules pris dans le<br />

flot du trafic (44).<br />

• Il ressort d’une étude <strong>sur</strong> <strong>des</strong> accidents <strong>sur</strong>venus<br />

dans <strong>des</strong> zones rurales où <strong>la</strong> vitesse est<br />

limitée à 60 km/h, dans lesquels les occupants<br />

<strong>des</strong> voitures sont blessés, que le risque<br />

re<strong>la</strong>tif d’accident double au moins à chaque<br />

augmentation de vitesse de 5 km/h au-<strong>des</strong>sus<br />

de 60 km/h (45) (voir tableau 3.4). Autrement<br />

dit, conduire à 5 km/h au-<strong>des</strong>sus de <strong>la</strong><br />

limite de vitesse de 65 km/h fait augmenter<br />

le risque re<strong>la</strong>tif d’accident faisant <strong>des</strong> victimes<br />

de manière comparable à une alcoolémie de<br />

0,05 g/dl (45).<br />

TABLEAU 3.4<br />

Risques re<strong>la</strong>tifs d’être partie à un accident avec blessés<br />

dû à <strong>la</strong> vitesse et à l’alcool<br />

Vitesse<br />

(km/h)<br />

Vitesse<br />

(Risque re<strong>la</strong>tif a )<br />

Alcoolémie<br />

(g/dl)<br />

Alcoolémie<br />

(Risque re<strong>la</strong>tif b )<br />

60 1,0 0,00 1,0<br />

65 2,0 0,05 1,8<br />

70 4,2 0,08 3,2<br />

75 10,6 0,12 7,1<br />

80 31,8 0,21 30,4<br />

a<br />

Comparé à un conducteur sobre se dép<strong>la</strong>çant à une vitesse<br />

maximale autorisée de 60 km/h.<br />

b<br />

Comparé à une conduite avec alcoolémie zéro.<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 45, avec<br />

l’autorisation de l’éditeur.<br />

fois plus élevée à 40 miles/h (64 km/h) qu’à<br />

20 miles/h (32 km/h) (47).<br />

• En cas d’accident, le risque de décès est 20 fois<br />

plus élevé pour les occupants à une vitesse d’impact<br />

de 50 miles/h (80 km/h) qu’à une vitesse<br />

d’impact de 20 miles/h (32 km/h) (48).<br />

• Les piétons ont 90 % de chances de <strong>sur</strong>vivre<br />

à une collision avec une voiture si <strong>la</strong> vitesse<br />

d’impact est au maximum de 30 km/h, mais<br />

leur chance de <strong>sur</strong>vie tombe à moins de<br />

50 % si cette vitesse est supérieure ou égale à<br />

45 km/h (49, 50) (voir figure 3.3).<br />

• Quand <strong>la</strong> vitesse d’impact passe de 30 km/h à<br />

50 km/h, <strong>la</strong> probabilité qu’un piéton soit tué<br />

est multipliée par huit (51).<br />

• Les piétons âgés sont encore plus vulnérables<br />

physiquement à me<strong>sur</strong>e que <strong>la</strong> vitesse augmente<br />

(52) (voir figure 3.4).<br />

• La vitesse excessive ou inappropriée contribue<br />

à 30 % environ <strong>des</strong> accidents mortels dans les<br />

pays à revenu élevé (53).<br />

FIGURE 3.3<br />

Risque d’accident mortel pour les piétons en fonction<br />

de <strong>la</strong> vitesse d’impact d’une voiture<br />

Gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

La vitesse a un effet négatif exponentiel <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité.<br />

À me<strong>sur</strong>e qu’elle augmente, le nombre d’accidents<br />

et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> augmentent<br />

aussi. Des étu<strong>des</strong> montrent que plus <strong>la</strong> vitesse d’impact<br />

est élevée, plus le risque de bles<strong>sur</strong>es graves ou<br />

mortelles grandit.<br />

• Pour les occupants <strong>des</strong> voitures, <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es consécutives à un accident dépend<br />

du changement de vitesse au moment de l’impact,<br />

généralement indiquée par v. Quand<br />

v passe d’environ 20 km/h à 100 km/h, le<br />

risque de bles<strong>sur</strong>es mortelles passe de pratiquement<br />

0 % à 100 % (46).<br />

• La probabilité de bles<strong>sur</strong>es graves pour les<br />

occupants qui portent <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure est trois fois<br />

plus élevée à 30 miles/h (48 km/h) et quatre<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 49, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.<br />

En Chine, en 1999, <strong>la</strong> vitesse était <strong>la</strong> principale<br />

cause <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (54). Au Kenya,<br />

<strong>des</strong> erreurs telles que <strong>la</strong> perte de maîtrise du véhicule,<br />

<strong>la</strong> vitesse, le mauvais jugement et les dépassements<br />

<strong>int</strong>empestifs avaient un rôle dans 44 % <strong>des</strong> accidents<br />

signalés à <strong>la</strong> police (55). Au Ghana, entre 1998 et<br />

2000, <strong>la</strong> vitesse était le principal facteur incriminé<br />

dans 50 % <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (56).


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 83<br />

FIGURE 3.4<br />

Taux de bles<strong>sur</strong>es mortelles selon <strong>la</strong> vitesse du véhicule,<br />

par âge <strong>des</strong> piétons, Floride, 1993–1996 (piétons dans<br />

<strong>des</strong> collisions avec un seul véhicule)<br />

FIGURE 3.5<br />

Résumé de l’incidence de <strong>la</strong> vitesse <strong>sur</strong> les accidents et<br />

les bles<strong>sur</strong>es qui en résultent<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure<br />

forme, à partir de <strong>la</strong> référence 52, avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

La vitesse est aussi un facteur important dans les<br />

accidents qui <strong>sur</strong>viennent dans les transports routiers<br />

commerciaux et qui concernent <strong>des</strong> véhicules<br />

de transport public (55, 57). Ainsi, en Afrique du<br />

Sud, 50 % de ces accidents sont liés à <strong>la</strong> vitesse (57).<br />

Dans de nombreux pays à revenu élevé, les camions<br />

et les autobus sont de plus en plus équipés de dispositifs<br />

qui limitent leur vitesse, mais pour <strong>des</strong> raisons<br />

commerciales, on hésite à les utiliser dans les pays<br />

à revenu faible et moyen ou, s’ils sont installés, les<br />

exploitants les désactivent. Les activités commerciales<br />

reposent souvent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> horaires qui obligent<br />

les conducteurs à rouler vite. Dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen, les conducteurs d’autobus<br />

sont payés selon le nombre de billets vendus, ce qui<br />

les encourage à rouler vite (58).<br />

Partout, les conducteurs passent outre les limites<br />

de vitesse (37).<br />

Les dommages causés à l’environnement, <strong>des</strong> émissions<br />

de gaz d’échappement au bruit du trafic, sont<br />

plus élevés à grande vitesse qu’à vitesse modérée.<br />

La figure 3.5 résume les principaux effets de <strong>la</strong><br />

vitesse <strong>sur</strong> les risques d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et de bles<strong>sur</strong>es.<br />

Piétons et cyclistes<br />

Un nombre disproportionné de piétons et de cyclistes<br />

sont victimes d’accidents dans les pays à faible revenu<br />

(4, 59–61). Les piétons accidentés coûtent également<br />

très cher aux sociétés <strong>des</strong> pays industrialisés (62),<br />

<br />

où les risques, me<strong>sur</strong>és en distance parcourue et en<br />

temps passé à se dép<strong>la</strong>cer, sont beaucoup plus élevés<br />

pour les piétons et les cyclistes que pour les automobilistes<br />

et leurs passagers (63).<br />

Les risques d’accident pour les piétons et les<br />

cyclistes dépendent d’un ensemble de facteurs<br />

complexe. Le fait que, dans les pays à revenu élevé,<br />

les réseaux routiers modernes soient conçus dans<br />

une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e en fonction <strong>des</strong> véhicules automobiles<br />

est fondamental (64). Dans les pays à faible<br />

revenu, les aménagements pour les piétons et les<br />

cyclistes sont rudimentaires, voire inexistants.<br />

Le principal facteur de risque pour les usagers<br />

de <strong>la</strong> route non protégés tient à l’association de<br />

personnes non protégées et de véhicules motorisés<br />

pouvant rouler vite (5, 60, 65). Pour as<strong>sur</strong>er <strong>la</strong>


84 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

<strong>sur</strong>vie de ces usagers, il faut qu’il y ait séparation<br />

entre eux et les véhicules rou<strong>la</strong>nt à grande vitesse<br />

ou, dans <strong>la</strong> situation plus courante où <strong>la</strong> route est<br />

un espace partagé, il faut que <strong>la</strong> vitesse du véhicule<br />

lors de <strong>la</strong> collision soit assez faible pour éviter <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es graves à l’impact avec un avant de voiture<br />

as<strong>sur</strong>ant une meilleure protection en cas d’accident.<br />

L’absence d’aménagements séparés pour les piétons<br />

et les cyclistes, comme <strong>des</strong> trottoirs et <strong>des</strong> pistes<br />

cyc<strong>la</strong>bles, crée un risque élevé pour ces usagers.<br />

Quand <strong>la</strong> séparation n’est pas possible, il est<br />

essentiel de gérer <strong>la</strong> route et <strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong> véhicules.<br />

Les conducteurs qui roulent lentement ont plus de<br />

temps pour réagir aux imprévus et éviter les collisions.<br />

A <strong>des</strong> vitesses inférieures à 30 km/h, les piétons<br />

et les cyclistes sont en re<strong>la</strong>tive sécurité lorsqu’ils<br />

partagent <strong>la</strong> route avec <strong>des</strong> véhicules motorisés (51).<br />

Les passages piétons et les <strong>int</strong>ersections mal aménagés<br />

rendent aussi l’utilisation commune de <strong>la</strong> route<br />

dangereuse. Dans les zones urbaines, c’est aux <strong>int</strong>ersections<br />

que se produisent <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> accidents<br />

mortels ou graves pour les cyclistes (66).<br />

Voici d’autres facteurs de risque pour les piétons<br />

et les cyclistes :<br />

— mauvaise visibilité dans les rues ;<br />

— mauvaise connaissance de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> piétons ; d’après une<br />

étude menée en Jordanie, près de <strong>la</strong> moitié<br />

<strong>des</strong> enfants traversent sans regarder si <strong>des</strong><br />

véhicules arrivent, que ce soit avant de traverser<br />

ou en traversant (67) ;<br />

— cyclistes ou piétons en état d’ébriété;<br />

— avant <strong>des</strong> voitures mal conçu (65, 68–71).<br />

Jeunes conducteurs et motocyclistes<br />

A l’échelle <strong>mondial</strong>e, les accidents de <strong>la</strong> route sont<br />

une <strong>des</strong> principales causes de décès chez les jeunes<br />

conducteurs et les jeunes motocyclistes (72). Leur<br />

jeune âge et leur inexpérience contribuent au risque<br />

élevé qu’ils encourent. Les jeunes conducteurs risquent<br />

plus d’avoir un accident que les conducteurs<br />

plus âgés (73). Les risques d’accident sont également<br />

plus élevés pour les jeunes hommes au vo<strong>la</strong>nt. Il est<br />

établi que, dans les pays industrialisés, les hommes,<br />

et plus particulièrement les jeunes dans les premières<br />

années qui suivent l’obtention du permis, ont<br />

plus d’accidents que les femmes, même en tenant<br />

compte <strong>des</strong> facteurs d’exposition (74).<br />

D’après une étude <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es subies en Australie,<br />

au Japon, en Ma<strong>la</strong>isie et à Singapour, ce sont<br />

les motocyclistes munis d’un permis provisoire,<br />

suivis de ceux qui pilotent leur engin depuis moins<br />

d’un an, qui risquent le plus d’être accidentés (75).<br />

Les risques d’accidents sont plus grands pour les<br />

conducteurs adolescents que pour tout autre groupe<br />

d’âge comparable, les conducteurs âgés de 16 et<br />

17 ans étant les plus exposés (76). Il ressort d’étu<strong>des</strong><br />

réalisées dans les pays développés que les risques<br />

sont particulièrement élevés pendant <strong>la</strong> première<br />

année qui suit l’obtention du permis complet (76).<br />

Le risque plus élevé tient aux facteurs suivants :<br />

— schémas de mobilité et caractéristiques du<br />

véhicule, qui est souvent emprunté ;<br />

— caractéristiques psychologiques, comme <strong>la</strong><br />

recherche de sensations fortes ou une confiance<br />

aveugle ;<br />

— alcool moins bien toléré que chez <strong>des</strong> personnes<br />

plus âgées ;<br />

— vitesse excessive ou inappropriée, ce qui est<br />

l’erreur <strong>la</strong> plus commune chez les jeunes<br />

conducteurs et les jeunes motocyclistes.<br />

La conduite de nuit est aussi un facteur d’accidents<br />

graves chez les jeunes conducteurs. Il est trois<br />

fois plus dangereux pour un jeune de 16 ans de conduire<br />

de nuit que de jour (voir aussi l’encadré 3.1).<br />

S’il est plus risqué pour les plus jeunes de conduire<br />

<strong>la</strong> nuit, c’est dans le groupe d’âge <strong>des</strong> 20 à 44 ans que<br />

le ratio <strong>des</strong> risques de <strong>la</strong> conduite de nuit par rapport<br />

aux risques de <strong>la</strong> conduite de jour est le plus élevé. En<br />

fait, il est quatre fois supérieur (76).<br />

Le risque pour les jeunes conducteurs augmente<br />

de manière exponentielle avec le nombre <strong>des</strong> passagers<br />

(76). Une étude de contrôle montre qu’un<br />

tiers <strong>des</strong> accidents dans lesquels sont impliqués de<br />

jeunes conducteurs auraient été évités s’il leur avait<br />

été <strong>int</strong>erdit de conduire avec plus d’un passager à<br />

bord de leur véhicule (77).<br />

Alcool<br />

Risque d’accident<br />

Il ressort d’une étude de contrôle réalisée au Michigan<br />

(Etats-Unis d’Amérique) en 1964, connue


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 85<br />

ENCADRÉ 3.1<br />

Les conséquences humaines de <strong>la</strong> vitesse<br />

Joelle Sleiman, qui est âgée de 21 ans, vit à Marjeyoun, dans le sud du Liban. Sa famille, y compris ses parents et ses<br />

deux frères cadets, ont réussi à <strong>sur</strong>vivre à <strong>la</strong> longue guerre civile sans connaître de graves incidents. Le 16 août 2001,<br />

cependant, est arrivée une tragédie : les deux garçons – Nico<strong>la</strong>s, 17 ans, et Andy, 16 ans – ont été victimes d’un<br />

accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Nico<strong>la</strong>s aimait les voitures et <strong>la</strong> vitesse. Faute de policiers dans leur quartier, il a pu prendre le vo<strong>la</strong>nt sans permis<br />

et conduire très vite, sans écouter ses parents qui le suppliaient de ne pas conduire.<br />

Cette nuit terrible, <strong>la</strong> mère de Joelle regardait <strong>la</strong> télévision tard en attendant que les garçons rentrent. Au lieu de<br />

ce<strong>la</strong>, c’est <strong>la</strong> nouvelle de l’accident qui est arrivée. Joelle et ses parents se sont précipités à l’hôpital, où ils ont appris<br />

qu’Andy était mort. Quant à Nico<strong>la</strong>s, il était dans un état grave et il ne réagissait pas au traitement qu’il recevait. Ils<br />

ont réussi, à grand peine, à le faire transférer dans un hôpital de Beyrouth, où il reposait dans le coma.<br />

Le jour même de l’enterrement d’Andy, les médecins expliquèrent à son père que le pronostic en ce qui concernait<br />

Nico<strong>la</strong>s n’était pas prometteur. La famille passa <strong>la</strong> semaine suivante à prier pour un miracle, mais rien ne se produisit.<br />

Nico<strong>la</strong>s mourut une semaine après son frère. On finit par apprendre qu’en essayant d’éviter une voiture qui rou<strong>la</strong>it<br />

en sens contraire de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, les garçons avaient heurté un mur.<br />

Quand Joelle parle à <strong>des</strong> adolescents de <strong>la</strong> vitesse, ils lui répondent parfois qu’ils sont libres de choisir de mourir.<br />

Ils oublient alors, leur explique-t-elle, qu’ils ne sont pas les seuls concernés, qu’il y a aussi leurs parents, leurs frères et<br />

sœurs et leurs proches amis qui les aiment et qu’ils devraient aussi y penser.<br />

Le fait d’avoir perdu ses deux frères a complètement changé <strong>la</strong> vie de Joelle. A présent, elle vit seule avec ses<br />

parents. Elle a adhéré à <strong>la</strong> Youth Association for Social Awareness (YASA), ce qui l’aide à <strong>sur</strong>monter sa peine. Ce<strong>la</strong><br />

ne lui rend pas ses frères, dit-elle, mais au moins, elle peut aider d’autres sœurs à ne pas avoir à traverser pareille<br />

épreuve. Elle est fière du travail qu’elle accomplit au sein de <strong>la</strong> YASA et elle le fait en pensant à Andy et à Nico<strong>la</strong>s.<br />

sous le nom d’étude de Grand Rapids (78), que les<br />

conducteurs qui avaient consommé de l’alcool risquaient<br />

plus d’être impliqués dans une collision que<br />

ceux qui n’en ont pas consommé, et que ce risque<br />

augmentait rapidement avec l’alcoolémie. Ces résultats<br />

ont ensuite servi de base dans de nombreux pays<br />

du monde pour fixer les limites légales de l’alcoolémie<br />

et du taux d’alcool dans l’haleine, qui est généralement<br />

de 0,08 grammes par décilitre (g/dl).<br />

En 1981, une étude australienne concluait que le<br />

risque de collision est 1,83 supérieur avec une alcoolémie<br />

de 0,05 g/dl qu’avec une alcoolémie nulle<br />

(79). Hurst et al. (80), qui ont analysé de nouveau les<br />

données de l’étude de Grand Rapids, ont également<br />

conclu que les risques associés à une faible alcoolémie<br />

étaient plus importants qu’on ne l’avait d’abord<br />

pensé. Cette information ajoutée aux conclusions<br />

d’étu<strong>des</strong> comportementales et expérimentales (81) a<br />

convaincu de nombreux pays d’abaisser <strong>la</strong> limite de<br />

l’alcoolémie légale à 0,05 g/dl.<br />

Une étude de contrôle importante, utilisant <strong>des</strong><br />

techniques analytiques multivariées et un concept de<br />

recherche plus solide que l’étude de Grand Rapids,<br />

vient d’être réalisée afin de déterminer à quelle alcoolémie<br />

le risque de collision commence à augmenter<br />

(82). Cette étude, menée aux Etats-Unis d’Amérique, à<br />

Long Beach (Californie) et à Fort Lauderdale (Floride),<br />

portait <strong>sur</strong> 14 985 conducteurs. Dans l’ensemble, les<br />

résultats corroborent les étu<strong>des</strong> précédentes et montrent<br />

que le risque de collision augmente avec l’alcoolémie<br />

(voir figure 3.6), et que le risque re<strong>la</strong>tif d’être<br />

impliqué dans une collision commence à augmenter<br />

sensiblement avec une alcoolémie de 0,04 g/dl.<br />

Il ressort d’une étude australienne <strong>sur</strong> l’alcool et<br />

les accidents de moto qu’une alcoolémie positive<br />

multiplie par cinq le risque re<strong>la</strong>tif d’accident (85).<br />

Age <strong>des</strong> conducteurs<br />

En cas de consommation d’alcool, le risque d’accident<br />

dépend de l’âge et <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de consommation.<br />

Zador estime que le taux de collision chez les<br />

hommes âgés de 16 à 20 ans est au moins trois fois<br />

supérieur à celui <strong>des</strong> hommes âgés de 25 ans et plus<br />

et ce, quelle que soit l’alcoolémie (86). A quelques


86 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

FIGURE 3.6<br />

Risque re<strong>la</strong>tif d’implication <strong>des</strong> conducteurs dans les collisions<br />

signalées par <strong>la</strong> police<br />

Risque d’accident avec alcoolémie zéro<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Compton et al., 2002 (82); Moskowitz et al., 2002 (84)<br />

Borkenstein et al., 1964 (78); Allsop, 1966 (83)<br />

0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1<br />

Source : références 78, 82–84.<br />

Alcoolémie en g/dl<br />

exceptions près, le risque re<strong>la</strong>tif de mourir dans<br />

une collision n’impliquant qu’un véhicule diminue<br />

à me<strong>sur</strong>e que l’âge du conducteur augmente et ce,<br />

comme les hommes comme pour les femmes et<br />

quelle que soit l’alcoolémie (87).<br />

Une étude <strong>des</strong> conducteurs tués dans <strong>des</strong> collisions<br />

estime que les conducteurs adolescents<br />

risquent plus de cinq fois plus d’avoir un accident<br />

que les conducteurs âgés de 30 ans ou plus, quelle<br />

que soit l’alcoolémie. Dans le groupe d’âge <strong>des</strong> 20<br />

à 29 ans, le risque est trois fois plus élevé que dans<br />

celui <strong>des</strong> 30 ans ou plus, quelle que soit l’alcoolémie<br />

(88). Les adolescents qui conduisent avec une<br />

alcoolémie de 0,03 g/dl et avec au moins deux<br />

passagers à bord de leur véhicule risquent 34 fois<br />

plus d’être impliqués dans une collision que les<br />

conducteurs âgés de 30 ans ou plus, au vo<strong>la</strong>nt sans<br />

alcoolémie et avec un seul passager à bord (88).<br />

Gravité <strong>des</strong> accidents<br />

Une étude américaine <strong>sur</strong> les risques re<strong>la</strong>tifs d’accident<br />

mortel à différentes alcoolémies montre<br />

que, dans le cas <strong>des</strong> collisions n’impliquant qu’un<br />

véhicule, toute augmentation de 0,02 % de l’alcoolémie<br />

double plus ou moins le risque d’accident<br />

mortel (86). Une étude néo-zé<strong>la</strong>ndaise portant <strong>sur</strong><br />

un échantillon de collisions impliquant principalement<br />

un seul véhicule arrive à <strong>des</strong> conclusions<br />

simi<strong>la</strong>ires. Les auteurs ont calculé le risque d’accident<br />

mortel pour un conducteur<br />

pendant les principales heures de<br />

consommation d’alcool, selon le<br />

nombre <strong>des</strong> passagers dans le véhicule,<br />

l’âge du conducteur et son<br />

alcoolémie (88).<br />

Il ressort d’une étude britannique<br />

comparant les données d’enquêtes<br />

routières avec les différentes<br />

alcoolémies relevées par <strong>la</strong> police<br />

judiciaire que le risque re<strong>la</strong>tif d’accident<br />

mortel augmente de manière<br />

exponentielle avec l’alcoolémie et<br />

que ce risque est beaucoup plus<br />

grand que celui d’être impliqué<br />

dans une collision entraînant <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es (89).<br />

La fréquence de <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété<br />

varie beaucoup dans le monde. Malgré ce<strong>la</strong>, et<br />

malgré le fait que peu d’étu<strong>des</strong> ont été réalisées<br />

dans les pays à faible revenu, <strong>la</strong> recherche montre<br />

que le phénomène reste un facteur de risque<br />

important dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Après avoir reculé pendant de nombreuses années,<br />

le taux d’accidents mortels où l’alcool est impliqué<br />

recommence à augmenter dans plusieurs pays à<br />

revenu élevé (90). L’examen d’enquêtes <strong>sur</strong> l’alcool<br />

au vo<strong>la</strong>nt dans les pays de l’Union européenne<br />

révèle une alcoolémie positive chez 1 % à 3 % <strong>des</strong><br />

conducteurs (91). D’après <strong>des</strong> enquêtes routières<br />

réalisées en Croatie, plus de 4 % <strong>des</strong> conducteurs<br />

prennent le vo<strong>la</strong>nt en état d’ébriété (92). Selon une<br />

étude ghanéenne, plus de 7 % <strong>des</strong> conducteurs soumis<br />

à <strong>des</strong> alcootests faits au hasard présentent une<br />

alcoolémie supérieure à 0,08 g/dl (93). Enfin, une<br />

étude réalisée à New Delhi (Inde) montre qu’un<br />

tiers <strong>des</strong> motocyclistes hospitalisés admettaient être<br />

sous l’influence de l’alcool (94).<br />

Les effets de <strong>la</strong> consommation d’alcool <strong>sur</strong> le<br />

risque de collision sont résumés à <strong>la</strong> figure 3.7.<br />

Recherche <strong>sur</strong> le rôle de l’alcool dans les accidents<br />

Sauf dans les pays où l’alcool est <strong>int</strong>erdit, l’affaiblissement<br />

<strong>des</strong> facultés dû à l’alcool risque d’être un<br />

facteur important dans les accidents et d’en aggraver<br />

les conséquences. Cependant, dans beaucoup


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 87<br />

FIGURE 3.7<br />

Incidence de l’alcool <strong>sur</strong> le risque d’accident et de<br />

bles<strong>sur</strong>es en résultant<br />

■ Les conducteurs et les motocyclistes dont l’alcoolémie<br />

est positive ont plus de risques d’avoir un accident que<br />

ceux dont l’alcoolémie est nulle.<br />

■ Pour l’ensemble <strong>des</strong> conducteurs, le risque d’accident<br />

commence à augmenter sensiblement lorsque l’alcoolémie<br />

atte<strong>int</strong> 0,04 g/dl (82).<br />

■ Les jeunes adultes inexpérimentés qui conduisent avec<br />

une alcoolémie de 0,05 g/dl courent un risque deux fois<br />

et demie plus grand d’avoir un accident que <strong>des</strong><br />

conducteurs plus expérimentés (95).<br />

■ Les conducteurs adolescents risquent cinq fois plus<br />

d’avoir un accident que les conducteurs âgés de 30 ans<br />

ou plus, quelle que soit l’alcoolémie. Le risque pour les<br />

conducteurs du groupe d’âge <strong>des</strong> 20 à 29 ans serait trois<br />

fois supérieur à celui <strong>des</strong> conducteurs âgés de 30 ans ou<br />

plus, quelle que soit l’alcoolémie (88).<br />

■ Les conducteurs adolescents dont l’alcoolémie s’élève<br />

à 0,03 g/dl et qui transportent deux passagers ou plus<br />

risquent 34 fois plus d’avoir un accident que les<br />

conducteurs âgés de 30 ans ou plus, ayant une alcoolémie<br />

nulle et un passager à bord de leur véhicule (88).<br />

■ Si <strong>la</strong> limite de l’alcoolémie est fixée à 0,10 g/dl, le<br />

risque d’accident sera trois fois supérieur à celui encouru<br />

avec <strong>la</strong> limite <strong>la</strong> plus courante dans les pays à revenu<br />

élevé, c’est-à-dire 0,05 g/dl. Si <strong>la</strong> limite légale est de<br />

0,08 g/dl, le risque sera encore deux fois supérieur à ce<br />

qu’il serait à une limite fixée à 0,05 g/dl.<br />

■ Les conducteurs qui consomment de l’alcool mettent<br />

en danger les piétons et les passagers de deux-roues<br />

motorisés.<br />

de pays, il n’y pas de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce systématique (96,<br />

97). Dans les pays à faible revenu, <strong>la</strong> police n’a souvent<br />

pas les moyens, en ressources humaines et en<br />

matériel, de contrôler de façon routinière l’alcoolémie<br />

<strong>des</strong> conducteurs, même lorsque <strong>des</strong> limites<br />

légales sont fixées (96).<br />

Comme le soulignent Odero et Zwi (97) pour les<br />

pays à faible revenu et l’ETSC pour l’Europe (91), <strong>des</strong><br />

évaluations variables, <strong>des</strong> analyses concernant différents<br />

degrés de gravité <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es et différents<br />

seuils d’alcoolémie, quand elles existent, empêchent<br />

de comparer pleinement les alcoolémies excessives<br />

entre les pays. Certaines étu<strong>des</strong> mentionnent l’alcool<br />

dès lors qu’il est présent, d’autres n’en parlent que<br />

lorsque le taux d’alcoolémie est supérieur à <strong>la</strong> limite<br />

légale, s’il existe une limite.<br />

Il ressort d’une enquête <strong>sur</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> menées<br />

dans <strong>des</strong> pays à faible revenu qu’entre 33 % et 69 %<br />

<strong>des</strong> conducteurs tués au vo<strong>la</strong>nt et entre près de 8 % et<br />

29 % de conducteurs impliqués dans un accident non<br />

mortel avaient consommé de l’alcool (97). Peden et<br />

al. (98) concluent qu’en Afrique du Sud, l’alcool joue<br />

un rôle dans 29 % <strong>des</strong> cas où les conducteurs sont<br />

blessés et dans plus de 47 % <strong>des</strong> cas où les conducteurs<br />

meurent <strong>des</strong> suites d’une collision. Une étude<br />

ultérieure conclut à une alcoolémie excessive chez<br />

plus de 52 % <strong>des</strong> personnes accidentées victimes de<br />

<strong>traumatismes</strong> (99) (voir aussi l’encadré 3.2).<br />

Il apparaît, dans une étude américaine, que le<br />

taux d’état d’ébriété est plus élevé chez les motocyclistes<br />

que chez les conducteurs de véhicule (100).<br />

En Suède, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni,<br />

environ 20 % <strong>des</strong> conducteurs tués dans <strong>des</strong> collisions<br />

présentent une alcoolémie excessive, même<br />

si <strong>la</strong> limite légale d’alcoolémie diffère beaucoup<br />

dans ces pays, puisqu’elle y est respectivement de<br />

0,02 g/dl, 0,05 g/dl et 0,08 g/dl (101).<br />

La cra<strong>int</strong>e d’être pris en état d’ébriété<br />

Des étu<strong>des</strong> montrent que <strong>la</strong> seule stratégie toujours<br />

efficace face au problème d’alcoolémie excessive<br />

consiste à faire augmenter chez les conducteurs <strong>la</strong><br />

cra<strong>int</strong>e de se faire prendre. Cette méthode semble<br />

plus dissuasive qu’une amende sévère ou rapide<br />

(102). A quelques exceptions près, dont l’Australie<br />

et les pays nordiques, <strong>la</strong> cra<strong>int</strong>e et <strong>la</strong> probabilité<br />

de se faire effectivement prendre en état d’ébriété<br />

sont faibles dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays, quel que soit<br />

le revenu personnel (91). En Thaï<strong>la</strong>nde, plus de<br />

80 % <strong>des</strong> personnes <strong>int</strong>errogées estiment qu’il y a<br />

très peu de chances qu’elles soient arrêtées pour un<br />

alcootest, alors que plus de 90 % reconnaissent qu’il<br />

est bon que <strong>la</strong> loi soit appliquée (103).<br />

Piétons<br />

Le facteur de risque que représente l’alcool dans les<br />

collisions avec <strong>des</strong> piétons est très documenté dans<br />

les pays à revenu élevé <strong>sur</strong> plusieurs décennies.<br />

Cependant, les piétons en état d’ébriété présentent


88 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 3.2<br />

Afrique du Sud : Accidents de <strong>la</strong> route mortels liés à l’alcool<br />

D’après le réseau national sud-africain de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es mortelles, en 2001, 25361 bles<strong>sur</strong>es mortelles<br />

ont été enregistrées dans 32 <strong>des</strong> morgues de l’Etat, ce qui représentait environ 35 % de <strong>la</strong> mortalité non naturelle en<br />

Afrique du Sud cette année-là. Les décès liés aux transports représentaient 27 % <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es mortelles.<br />

Les piétons étaient le groupe d’usagers de <strong>la</strong> route les plus souvent tués (37,3%), suivi par les passagers de<br />

véhicules (17,4%), les conducteurs (14,0%) et les cyclistes (3,1%).<br />

L’alcool est un facteur de risque majeur en Afrique du Sud dans tous les types d’accidents de <strong>la</strong> route mortels. Des<br />

analyses visant à déterminer l’alcoolémie ont été pratiquées dans 2372 (ou 34,6 %) <strong>des</strong> 6859 décès liés aux transports.<br />

Dans plus de <strong>la</strong> moitié (51,9%) <strong>des</strong> cas, l’alcoolémie était élevée et dans 91 % <strong>des</strong> cas positifs, elle était supérieure ou<br />

égale à 0,05 g/dl.<br />

Les piétons, suivis <strong>des</strong> conducteurs, étaient ceux dont l’alcootest avait le plus de chances d’être positif (voir<br />

tableau ci-<strong>des</strong>sous).<br />

Zéro<br />

%<br />

0,01–0,04<br />

%<br />

Alcoolémie (g/dl)<br />

0,05–0,14<br />

%<br />

0,15–0,24<br />

%<br />

> 0,25<br />

%<br />

Piétons 37,5 5,4 12,0 20,5 24,7<br />

Passagers 62,6 4,7 14,0 13,7 5,0<br />

Conducteurs 48,2 5,3 18,2 18,8 9,5<br />

Cyclistes 61,3 3,2 15,1 14,0 6,5<br />

Les piétons tués avaient également l’alcoolémie moyenne <strong>la</strong> plus élevée (0,20 g/dl). Plus de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong><br />

conducteurs tués avaient une alcoolémie élevée et le taux moyen dans leur cas – 0,17 g/dl – était trois fois supérieur<br />

un risque différent de celui <strong>des</strong> conducteurs dans<br />

le même état, qui présentent plus de risques pour<br />

eux-mêmes et pour les autres.<br />

C<strong>la</strong>yton et al. ont démontré que le risque re<strong>la</strong>tif<br />

que <strong>des</strong> piétons soient tués augmente sensiblement<br />

entre une alcoolémie nulle et une alcoolémie de<br />

plus de 0,1 g/dl (104).<br />

Il ressort de l’examen d’étu<strong>des</strong> australiennes <strong>sur</strong><br />

le rôle de l’alcool dans les collisions avec <strong>des</strong> piétons<br />

que de 20 % à 30 % <strong>des</strong> victimes avaient une alcoolémie<br />

supérieure à 0,15 g/dl, <strong>la</strong> présence d’alcool étant<br />

plus importante chez les personnes décédées (105).<br />

Peden et al. (98) concluent que l’alcool joue un rôle<br />

dans plus de 61 % <strong>des</strong> décès de piétons en Afrique<br />

du Sud. Selon une étude britannique récente, 48 %<br />

<strong>des</strong> piétons tués dans <strong>des</strong> d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

avaient consommé de l’alcool et, dans 39 % <strong>des</strong><br />

cas, leur alcoolémie était supérieure à <strong>la</strong> limite légale<br />

pour les conducteurs (106). La consommation d’alcool<br />

a augmenté d’un tiers chez les piétons appartenant<br />

au groupe d’âge <strong>des</strong> 16 à 19 ans, hommes et<br />

femmes confondus, comparé aux conclusions d’une<br />

étude précédente réalisée entre 1985 et 1989 (107).<br />

Médicaments et drogues à usage récréatif<br />

Le rôle de l’alcool dans les collisions est beaucoup<br />

plus important que celui de toute autre drogue,<br />

mais les médicaments et les drogues qui ont une<br />

incidence <strong>sur</strong> le système nerveux central peuvent<br />

amoindrir les facultés <strong>des</strong> conducteurs (108).<br />

Toutefois, on comprend beaucoup moins bien les<br />

conséquences <strong>des</strong> médicaments et <strong>des</strong> drogues à<br />

usage récréatif <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite et leur rôle dans<br />

les collisions que ceux de l’alcool, <strong>sur</strong>tout dans<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen. Il<br />

n’est pas aisé d’établir le lien entre les doses de<br />

médicaments ou de drogues et le risque accru<br />

de collision. Il est très difficile, à cause de divers<br />

problèmes, dont ceux qui suivent, d’analyser <strong>la</strong><br />

re<strong>la</strong>tion entre les doses de médicaments ou de<br />

drogues, quelle qu’en soit <strong>la</strong> quantification, et <strong>la</strong><br />

sécurité routière.


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 89<br />

• Contrairement à l’alcool, avec <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong><br />

drogues, il n’apparaît pas de re<strong>la</strong>tion simple<br />

entre <strong>la</strong> quantité de drogue dans le sang et le<br />

degré d’affaiblissement <strong>des</strong> facultés (109, 110).<br />

• L’influence de médicaments d’une catégorie<br />

particulière, comme les antidépresseurs, <strong>sur</strong><br />

le comportement, par exemple <strong>sur</strong> <strong>la</strong> distance<br />

de freinage du conducteur, peut varier considérablement.<br />

• Certains conducteurs sous l’effet de médicaments,<br />

comme les schizophrènes sous antipsychotiques,<br />

présentent moins de danger<br />

quand ils conduisent en suivant leur prescription<br />

médicale (111).<br />

• Les réactions aux médicaments varient beaucoup<br />

d’une personne à l’autre.<br />

• Les effets à court terme de certains médicaments<br />

peuvent être différents <strong>des</strong> effets à long<br />

terme (112).<br />

• Beaucoup de médicaments sont actuellement<br />

utilisés et, souvent, plusieurs sont pris au même<br />

moment. Les combinaisons de médicaments<br />

peuvent avoir <strong>des</strong> effets synergiques, comme<br />

<strong>la</strong> codéine et les médicaments antipsychotiques<br />

avec l’alcool, ou <strong>des</strong> effets antagonistes. Les <strong>int</strong>eractions<br />

possibles sont nombreuses (113, 65).<br />

A l’heure actuelle, rien ne démontre vraiment<br />

que <strong>la</strong> conduite après absorption de drogues<br />

entraîne un risque important de collision. Cependant,<br />

il semble que les conducteurs consomment<br />

davantage de substances psychotropes, qu’il s’agisse<br />

de médicaments ou <strong>des</strong> drogues récréatives, et souvent<br />

en les mé<strong>la</strong>ngeant à de l’alcool (114, 115). Il est<br />

urgent de faire <strong>des</strong> recherches <strong>sur</strong> cette question.<br />

Même si <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> corroborent l’idée que le<br />

cannabis diminue les facultés (109) et que, dans<br />

certains pays, on en relève de plus en plus souvent<br />

de traces dans le sang <strong>des</strong> conducteurs tués<br />

dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, le lien de causalité<br />

de cette drogue avec les collisions reste incertain<br />

(109, 116, 117). Cependant, d’après une étude<br />

de cas française récente, <strong>la</strong> prévalence de l’alcool,<br />

du cannabis et d’une combinaison <strong>des</strong> deux dans<br />

le sang est plus élevée chez les conducteurs impliqués<br />

dans <strong>des</strong> collisions que chez ceux du groupe<br />

témoin (118). Une étude britannique suggère aussi<br />

qu’il existe un lien important entre <strong>la</strong> consommation<br />

simultanée d’alcool et de cannabis et une nette<br />

diminution <strong>des</strong> facultés <strong>des</strong> conducteurs, comparé<br />

aux données du groupe témoin (119).<br />

On peut en déduire que <strong>la</strong> consommation de<br />

drogue est un facteur important dans certaines<br />

cultures, mais les connaissances insuffisantes <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

question ne permettent pas de quantifier le risque<br />

pour l’instant. L’existence et <strong>la</strong> fiabilité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

de dépistages sanguins et <strong>des</strong> analyses de confirmation<br />

pour me<strong>sur</strong>er le degré d’<strong>int</strong>oxication par<br />

l’alcoolémie ou les drogues posent un problème<br />

dans les pays à faible revenu et à revenu moyen.<br />

On s’<strong>int</strong>éresse aussi dans les pays à revenu élevé au<br />

dépistage du cannabis, car <strong>la</strong> substance peut rester<br />

dans le sang jusqu’à trois semaines, ce qui fait qu’il<br />

très difficile de lier sa consommation aux facultés<br />

affaiblies d’un conducteur dans un cas précis.<br />

Fatigue du conducteur<br />

La fatigue ou <strong>la</strong> somnolence peuvent être associées<br />

à divers facteurs (120) (voir tableau 3.5). Certains<br />

parmi eux concernent <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière,<br />

comme <strong>la</strong> conduite <strong>sur</strong> de longues distances, le<br />

manque de sommeil et <strong>la</strong> perturbation <strong>des</strong> rythmes<br />

circadiens. Trois groupes de personnes présentent<br />

<strong>des</strong> risques élevés (121) :<br />

— les jeunes âgés de 16 à 29 ans, <strong>sur</strong>tout les<br />

hommes ;<br />

— les travailleurs de quarts dont le sommeil est<br />

perturbé par un travail de nuit ou par <strong>des</strong><br />

heures de travail longues et irrégulières ;<br />

— les personnes souffrant d’un syndrome de<br />

l’apnée du sommeil ou de narcolepsie non<br />

traités.<br />

La proportion <strong>des</strong> collisions attribuée à <strong>la</strong> somnolence<br />

du conducteur varie selon le type d’étude<br />

et <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> données. D’après une étude de cas<br />

démographique néo-zé<strong>la</strong>ndaise, les facteurs suivants<br />

augmentent sensiblement le risque d’accident<br />

entraînant <strong>la</strong> mort ou <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es graves :<br />

— conduire en état de somnolence;<br />

— conduire après moins de cinq heures de<br />

sommeil dans les 24 heures écoulées;<br />

— conduire entre deux heures et cinq heures<br />

du matin.


90 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU 3.5<br />

Facteurs prédisposant un conducteur à <strong>la</strong> fatigue<br />

Conducteurs avec risque de<br />

fatigue<br />

Facteurs temporaires de fatigue<br />

Facteurs de fatigue<br />

environnementaux<br />

Facteurs liés au sommeil<br />

Jeunes conducteurs (jusqu’à<br />

25 ans)<br />

Conducteurs de plus de 50 ans<br />

Hommes<br />

Travail par quarts<br />

Personnes qui conduisent pour<br />

leur travail<br />

Personnes présentant certains<br />

troubles médicaux (comme <strong>la</strong><br />

narcolepsie)<br />

Après avoir consommé de<br />

l’alcool<br />

Conduite avec un temps de<br />

repos ou de sommeil insuffisant<br />

Conduite entre 2 h et 5 h<br />

Plus de 16 heures d’état d’éveil<br />

avant un voyage<br />

Longue période de travail avant<br />

le voyage<br />

Beaucoup de temps s’est écoulé<br />

depuis le début du voyage<br />

Travail par quarts irréguliers<br />

avant le voyage<br />

Conduite après plusieurs nuits<br />

de quart successives<br />

Conduite avec <strong>des</strong> contra<strong>int</strong>es<br />

de temps<br />

Certains conducteurs ont<br />

tendance à somnoler l’après-midi<br />

Conduite dans <strong>des</strong> zones isolées<br />

sans relief<br />

Routes monotones<br />

Gran<strong>des</strong> artères<br />

Conduite <strong>sur</strong> de longues<br />

distances<br />

Deman<strong>des</strong> inattendues,<br />

pannes, etc<br />

Conditions climatiques extrêmes<br />

Conduite <strong>sur</strong> un trajet peu<br />

familier<br />

Conduite avec un retard de<br />

sommeil<br />

Conduite dans un état associé<br />

au sommeil<br />

Conduite à un moment où l’on<br />

dort normalement<br />

Conducteurs ayant tendance à<br />

s’assoupir<br />

Conduite après mauvais<br />

sommeil<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong> référence 120, avec l’autorisation de l’auteur.<br />

L’étude conclut qu’en décourageant ces comportements,<br />

on peut réduire de 19 % l’incidence <strong>des</strong><br />

collisions faisant <strong>des</strong> blessés (122).<br />

Transports commerciaux<br />

Il ressort d’enquêtes effectuées <strong>sur</strong> les transports<br />

routiers publics et commerciaux dans <strong>des</strong> pays<br />

en développement que, souvent, les propriétaires<br />

d’entreprises de transport forcent leurs chauffeurs<br />

à conduire trop vite, à travailler pendant de trop<br />

longues heures, même lorsqu’ils sont épuisés, afin<br />

d’augmenter leurs bénéfices (58, 59, 123).<br />

D’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> du National Transportation Safety Board<br />

(NTSB) <strong>des</strong> Etats-Unis, <strong>la</strong> fatigue joue un rôle dans<br />

52 % <strong>des</strong> 107 accidents n’impliquant qu’un véhicule,<br />

un poids lourd en l’occurrence, examinés et, dans<br />

près de 18 % <strong>des</strong> cas, les camionneurs reconnaissent<br />

s’être endormis au vo<strong>la</strong>nt. Selon les enquêtes du<br />

département américain <strong>des</strong> Transports <strong>sur</strong> <strong>la</strong> fatigue<br />

dans les années 1990, celle-ci entre en jeu dans environ<br />

30 % <strong>des</strong> accidents mortels dans lesquels un poids<br />

lourd commercial est impliqué (124–126).<br />

Les étu<strong>des</strong> réalisées en Europe sont moins<br />

détaillées et elles portent souvent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> récits<br />

rétroactifs qui sous-estiment probablement l’incidence<br />

de <strong>la</strong> fatigue. D’après les travaux de certains<br />

pays européens, <strong>la</strong> fatigue du conducteur joue un<br />

rôle important dans environ 20 % <strong>des</strong> accidents<br />

de véhicules de transport commercial. D’après les<br />

résultats de diverses enquêtes, il arrive à plus de <strong>la</strong><br />

moitié <strong>des</strong> routiers de s’endormir (127).<br />

Les accidents de nuit qui se produisent quand<br />

<strong>la</strong> fatigue se fait le plus sentir sont souvent dix fois<br />

plus nombreux que pendant <strong>la</strong> journée. D’après <strong>des</strong><br />

recherches françaises <strong>sur</strong> les horaires de travail et<br />

les habitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> chauffeurs routiers (128), le risque<br />

de collision dû à <strong>la</strong> fatigue augmente quand :<br />

— ils conduisent <strong>la</strong> nuit ;<br />

— leur journée de travail est plus longue ;<br />

— leurs horaires sont irréguliers.<br />

Téléphones cellu<strong>la</strong>ires<br />

Dans beaucoup de pays à revenu élevé, le nombre<br />

de téléphones cellu<strong>la</strong>ires a augmenté rapidement.<br />

Aux Etats-Unis, par exemple, il est passé de<br />

500 000 en 1985 à plus de 120 millions en 2001. Il<br />

a aussi nettement augmenté en Europe (129).<br />

Cependant, l’utilisation du téléphone cellu<strong>la</strong>ire<br />

peut nuire à <strong>la</strong> conduite, autant <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n physique<br />

qu’en ce qui concerne les perceptions et <strong>la</strong> prise de<br />

décisions. En composant un numéro, le conducteur<br />

n’est plus aussi attentif à <strong>la</strong> route (130). D’après les


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 91<br />

résultats d’étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> distraction et <strong>la</strong> charge<br />

mentale, le temps de réaction <strong>des</strong> conducteurs qui<br />

utilisent le téléphone cellu<strong>la</strong>ire au vo<strong>la</strong>nt augmente<br />

de 0,5 à 1,5 seconde (131, 132).<br />

Les étu<strong>des</strong> montrent que les conducteurs ont <strong>sur</strong>tout<br />

du mal à bien rester dans leur voie, à ma<strong>int</strong>enir<br />

<strong>la</strong> distance voulue avec <strong>la</strong> voiture qui précède, à rester<br />

à <strong>la</strong> vitesse appropriée, et à juger les distances de<br />

sécurité dans le trafic et à les respecter (130, 131, 133,<br />

134). Il apparaît aussi que les conducteurs qui utilisent<br />

un téléphone cellu<strong>la</strong>ire au vo<strong>la</strong>nt présentent quatre<br />

fois plus de risques d’accident que ceux qui n’en<br />

utilisent pas (135). Cependant, près de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong><br />

conducteurs impliqués dans une collision utilisent un<br />

téléphone cellu<strong>la</strong>ire pour demander de l’aide (135). A<br />

ce jour, au moins 35 pays ou territoires ont <strong>int</strong>erdit<br />

l’utilisation <strong>des</strong> téléphones cellu<strong>la</strong>ires au vo<strong>la</strong>nt. Les<br />

téléphones munis d’un dispositif mains libres peuvent<br />

aussi distraire les conducteurs, mais moins, semble-til,<br />

que lorsque le conducteur tient le téléphone (129).<br />

Manque de visibilité<br />

Il est essentiel, pour <strong>la</strong> sécurité de tous les usagers de<br />

<strong>la</strong> route, de voir et d’être vu. Des étu<strong>des</strong> détaillées<br />

réalisées en Australie, en Allemagne et au Japon<br />

montrent que les erreurs visuelles jouent un rôle très<br />

important dans <strong>la</strong> cause <strong>des</strong> collisions (136).<br />

Dans les pays motorisés, une mauvaise visibilité<br />

joue un rôle essentiel dans trois types de collisions<br />

(137) :<br />

— un véhicule qui heurte l’arrière ou le côté<br />

d’un autre véhicule qui roule lentement ou<br />

qui est à l’arrêt devant lui, de nuit ;<br />

— les collisions en angle ou de plein fouet, de<br />

jour ;<br />

— les chocs arrière dans le brouil<strong>la</strong>rd, de jour<br />

comme de nuit.<br />

Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen,<br />

le fait que les piétons et les véhicules ne soient pas<br />

bien visibles constitue souvent un grave problème.<br />

Dans ces pays, il y a moins de routes suffisamment<br />

éc<strong>la</strong>irées et certaines ne le sont pas du tout. De plus,<br />

il est fréquent qu’un grand nombre de vélos et que<br />

d’autres véhicules roulent sans éc<strong>la</strong>irage et que les<br />

usagers qui roulent vite et ceux qui se dép<strong>la</strong>cent<br />

lentement se partagent <strong>la</strong> route.<br />

Voitures et camions<br />

Une analyse <strong>des</strong> collisions dans l’Etat de Victoria<br />

(Australie) donne à penser que le fait de n’être pas<br />

suffisamment visible joue un rôle dans 65 % <strong>des</strong> collisions<br />

entre voitures et deux-roues motorisés et en<br />

est <strong>la</strong> seule cause dans 21 % <strong>des</strong> cas (138). D’après une<br />

méta-analyse, le fait d’avoir les phares diurnes, c’està-dire<br />

allumés le jour, fait baisser de 10 % à 15 % le<br />

nombre d’accidents impliquant plus d’une partie. À<br />

l’heure actuelle, peu de pays exigent que les véhicules<br />

soient équipés de phares diurnes (139).<br />

Selon <strong>des</strong> recherches alleman<strong>des</strong>, près de 5 %<br />

<strong>des</strong> collisions graves avec <strong>des</strong> camions sont dues à<br />

une mauvaise visibilité du camion ou de sa remorque<br />

<strong>la</strong> nuit. Dans ces cas, le conducteur de <strong>la</strong> voiture<br />

ne voit pas que le camion quitte <strong>la</strong> route, tourne ou<br />

roule devant lui (140).<br />

Un certain nombre de collisions se produisent<br />

quand le conducteur ne voit pas les autres usagers<br />

de <strong>la</strong> route faute de vérifier les angles morts autour<br />

de son propre véhicule. Quand de plus gros véhicules,<br />

comme <strong>des</strong> camions ou un autocar, sont<br />

concernés, les accidents font souvent <strong>des</strong> blessés<br />

graves voire <strong>des</strong> morts parmi les usagers de <strong>la</strong> route<br />

vulnérables, comme les piétons, les cyclistes ou les<br />

conducteurs de deux-roues motorisés (141).<br />

Deux-roues motorisés<br />

En raison de leur taille et de leur forme, les deuxroues<br />

motorisés sont moins repérables que d’autres<br />

véhicules automobiles et peu visibles le jour (142).<br />

D’après une étude réalisée en Ma<strong>la</strong>isie, <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>des</strong> collisions avec <strong>des</strong> motos ont lieu le jour et<br />

les deux tiers environ <strong>des</strong> motocyclistes avaient <strong>la</strong><br />

priorité (143). Les deux-roues motorisés équipés de<br />

phares diurnes ont environ de 10 % à 29 % moins<br />

d’accidents que les autres (66, 144).<br />

Piétons et cyclistes<br />

Dans les pays à revenu faible, le mé<strong>la</strong>nge d’usagers<br />

motorisés et non motorisés dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

l’éc<strong>la</strong>irage souvent insuffisant font que les usagers non<br />

protégés sont en danger s’ils ne sont pas visibles. Le<br />

manque d’accès à <strong>des</strong> dispositifs rétroréfléchissants,<br />

l’absence d’éc<strong>la</strong>irage <strong>sur</strong> les vélos et l’utilisation de<br />

casques de vélo sombres rendent <strong>la</strong> situation encore


92 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

moins sûre. D’après <strong>des</strong> recherches européennes<br />

approfondies, un tiers <strong>des</strong> piétons victimes d’accident<br />

avaient du mal à voir le véhicule qui les a frappés. De<br />

même, deux cinquièmes <strong>des</strong> conducteurs avaient du<br />

mal à voir les piétons (65). Plus un véhicule automobile<br />

est visible pour les autres usagers de <strong>la</strong> route, et<br />

plus ils le sont pour son conducteur, et plus il est facile<br />

d’éviter une collision. Aux Pays-Bas, on affirme que<br />

plus de 30 % <strong>des</strong> collisions avec <strong>des</strong> cyclistes <strong>sur</strong>venues<br />

<strong>la</strong> nuit ou au crépuscule auraient pu être évitées,<br />

si le vélo avait été éc<strong>la</strong>iré (145).<br />

Facteurs re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> route<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ne sont pas répartis<br />

uniformément <strong>sur</strong> l’ensemble du réseau routier.<br />

Ils se produisent par grappes aux mêmes endroits,<br />

<strong>sur</strong> certains tronçons de route ou un peu partout<br />

dans <strong>des</strong> zones résidentielles, notamment dans<br />

les quartiers socialement défavorisés (146). Les<br />

techniques routières peuvent sensiblement aider à<br />

réduire <strong>la</strong> fréquence et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, mais elles peuvent aussi contribuer<br />

aux collisions. Le réseau routier influe <strong>sur</strong> le risque<br />

de collision parce qu’il détermine <strong>la</strong> façon dont les<br />

usagers de <strong>la</strong> route perçoivent leur environnement<br />

et leur indique, au moyen de signalisation et de<br />

contrôles routiers, ce qu’ils devraient faire. Beaucoup<br />

de me<strong>sur</strong>es de gestion de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

d’aménagement de sécurité routière fonctionnent<br />

en influençant le comportement humain (6).<br />

Parmi les facteurs re<strong>la</strong>tifs à l’aménagement<br />

routier figurent <strong>des</strong> défauts qui provoquent directement<br />

une collision, quand <strong>des</strong> éléments du réseau<br />

routier induisent l’usager de <strong>la</strong> route en erreur et lui<br />

font commettre une faute ou quand <strong>des</strong> modifications<br />

possibles au réseau auraient réduit le risque de<br />

collision (147).<br />

Dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification, <strong>la</strong> conception et l’entretien<br />

du réseau routier, quatre éléments particuliers<br />

influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière (148). Les voici :<br />

— le souci de <strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification de<br />

nouveaux réseaux routiers ;<br />

— l’<strong>int</strong>égration de dispositifs de sécurité dans<br />

<strong>la</strong> conception de nouvelles routes ;<br />

— l’amélioration de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> routes<br />

existantes ;<br />

— <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es correctrices aux endroits très<br />

accidentogènes.<br />

Comme nous le verrons ci-<strong>des</strong>sous, l’absence<br />

d’un de ces éléments constitue un facteur de risque.<br />

Négligence de <strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

de nouveaux réseaux routiers<br />

Comme il a déjà été mentionné, les dép<strong>la</strong>cements<br />

motorisés inutiles, les politiques qui encouragent<br />

à utiliser <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transport moins sûrs et<br />

<strong>la</strong> création d’une combinaison de dép<strong>la</strong>cements<br />

dangereux font souvent augmenter les risques de<br />

collision <strong>sur</strong> les réseaux routiers (5).<br />

Voici, ci-<strong>des</strong>sous, <strong>des</strong> situations précises liées à<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification routière qui représentent <strong>des</strong> facteurs<br />

de risque (5, 148) :<br />

— le fait de faire passer le trafic en transit par<br />

<strong>des</strong> zones résidentielles ;<br />

— <strong>la</strong> présence conflictuelle de piétons et de<br />

voitures près d’écoles situées à proximité de<br />

routes très fréquentées ;<br />

— l’absence de séparation entre les piétons et <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion à grande vitesse ;<br />

— l’absence de barrière centrale pour éviter les<br />

dépassements dangereux <strong>sur</strong> <strong>des</strong> routes à<br />

chaussée unique ;<br />

— l’absence de barrière pour empêcher les<br />

piétons d’accéder à <strong>des</strong> routes à chaussées<br />

séparées et à grande vitesse.<br />

Dans bien <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, <strong>la</strong> croissance de l’urbanisation et du nombre<br />

de véhicules motorisés ne s’accompagne pas de<br />

l’attention voulue à <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes.<br />

Négligence de <strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> conception<br />

<strong>des</strong> routes<br />

Quand les aménagements routiers sont suffisamment<br />

explicites pour les usagers – grâce au marquage, à <strong>la</strong><br />

signalisation et à <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de ralentissement<br />

automatique – les techniques employées peuvent<br />

avoir une incidence positive <strong>sur</strong> les comportements.<br />

Il arrive souvent, cependant, que <strong>la</strong> conception technique<br />

ait <strong>des</strong> incidences négatives <strong>sur</strong> le comportement.<br />

En effet, lorsqu’il y a incompatibilité dans<br />

<strong>la</strong> fonction <strong>des</strong> routes, leur p<strong>la</strong>n et leur utilisation<br />

créent <strong>des</strong> risques pour les usagers de <strong>la</strong> route.


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 93<br />

L’incertitude que suscite certains p<strong>la</strong>ns de route<br />

chez les usagers – par l’absence de marquage et de<br />

signalisation c<strong>la</strong>irs et sans ambiguïté – constitue un<br />

facteur de risque de collision particulier. De même,<br />

l’absence de me<strong>sur</strong>es de ralentissement automatique<br />

fait augmenter le risque.<br />

Les routes à chaussée unique, droites et sans<br />

marquage encouragent les conducteurs à rouler<br />

vite. Les carrefours mal conçus, peu contrôlés et<br />

insuffisamment éc<strong>la</strong>irés constituent d’autres facteurs<br />

de risque.<br />

Défauts compromettant <strong>la</strong> sécurité <strong>sur</strong> les routes<br />

existantes<br />

La conception <strong>des</strong> routes peut présenter <strong>des</strong> défauts<br />

qui contribuent au risque de collision et qui n’ont<br />

pas été évalués par un personnel de sécurité expérimenté.<br />

Ces défauts résultent souvent de <strong>la</strong> mauvaise<br />

conception de carrefours ou d’une conception qui<br />

permet <strong>des</strong> différences importantes en ce qui concerne<br />

<strong>la</strong> vitesse, <strong>la</strong> masse de véhicules et le sens du<br />

trafic.<br />

Un revêtement en mauvais état constitue un<br />

facteur de risque particulier pour les utilisateurs<br />

de deux-roues motorisés. Souvent, quand aucune<br />

étude d’incidence <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité du réseau périphérique<br />

n’a été faite pour évaluer les effets d’un<br />

nouveau projet routier <strong>sur</strong> le réseau environnant, le<br />

projet en question peut avoir <strong>des</strong> incidences défavorables<br />

<strong>sur</strong> <strong>des</strong> zones étendues.<br />

Manque de me<strong>sur</strong>es correctives aux endroits<br />

très accidentogènes<br />

Il existe partout de nombreux endroits très accidentogènes,<br />

soit isolés, soit regroupés le long de<br />

certains tronçons de route. Beaucoup sont connus<br />

et documentés. Ainsi, on a répertorié quelque<br />

145 endroits dangereux <strong>sur</strong> le principal réseau<br />

routier rural du Kenya (149). Si l’on n’agit pas rapidement<br />

et systématiquement, d’autres collisions<br />

risquent fort de se produire à ces endroits.<br />

Une enquête effectuée dans 12 pays de l’Union<br />

européenne montre que bon nombre d’entre eux<br />

n’ont pas de programmes de me<strong>sur</strong>es correctives<br />

détaillés pour ces endroits à haut risque (147). Il<br />

ressort de l’enquête que :<br />

— seuls sept pays font état d’une politique offi -<br />

cielle ;<br />

— seuls six pays se sont dotés de directives ou<br />

de gui<strong>des</strong> nationaux ;<br />

— seuls cinq pays ont pris <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es précises<br />

pour encourager <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es correctives ;<br />

— seuls trois pays ont prévu un budget national<br />

distinct ;<br />

— seuls trois pays déc<strong>la</strong>rent que <strong>des</strong> évaluations<br />

sont courantes en ce qui concerne les me<strong>sur</strong>es<br />

correctives.<br />

Facteurs de risque liés aux véhicules<br />

La conception d’un véhicule peut influer considérablement<br />

<strong>sur</strong> les bles<strong>sur</strong>es subies en cas d’accident,<br />

mais on évalue généralement sa contribution aux<br />

collisions, par le biais de défauts, à 3 % environ<br />

dans les pays à revenu élevé (150), à 5 % au Kenya<br />

(4) et à 3 % en Afrique du Sud (151).<br />

L’inspection périodique <strong>des</strong> véhicules ne semble<br />

pas contribuer à réduire le nombre d’accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, mais les inspections et les contrôles qui<br />

visent <strong>la</strong> <strong>sur</strong>charge et l’entretien lié à <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong><br />

poids lourds commerciaux et <strong>des</strong> autobus sont probablement<br />

importants pour les véhicules de plus de<br />

12 ans (152).<br />

Rien ne prouve de manière générale que l’inspection<br />

périodique <strong>des</strong> véhicules automobiles<br />

réduise les taux de collisions, sauf dans le cas <strong>des</strong><br />

véhicules commerciaux, les freins défectueux <strong>sur</strong><br />

les gros camions constituant un facteur de risque<br />

avéré (153).<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

Voici quelques-uns <strong>des</strong> facteurs de risque bien établis<br />

qui contribuent à <strong>la</strong> gravité d’une collision :<br />

— le manque de protection anti-collision <strong>int</strong>égrée<br />

au véhicule;<br />

— une protection insuffisante <strong>sur</strong> les bords de<br />

route;<br />

— <strong>la</strong> non-utilisation <strong>des</strong> dispositifs de sécurité<br />

dans les véhicules;<br />

— le défaut de port du casque;<br />

— une vitesse excessive et inappropriée;<br />

— <strong>la</strong> présence d’alcool.


94 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Manque de protection anti-collision <strong>int</strong>égrée<br />

au véhicule<br />

Ces dix dernières années, <strong>la</strong> résistance aux chocs<br />

<strong>des</strong> voitures particulières s’est considérablement<br />

améliorée pour les occupants dans les pays à revenu<br />

élevé, même s’il y a encore beaucoup de progrès à<br />

faire (53, 71, 154, 155).<br />

Dans les pays à faible revenu, <strong>la</strong> réglementation<br />

<strong>des</strong> normes de sécurité <strong>des</strong> véhicules automobiles<br />

n’est pas aussi systématique que dans les pays à<br />

revenu élevé. Beaucoup d’innovations techniques<br />

que l’on trouve dans les véhicules vendus dans les<br />

pays à revenu élevé ne le sont pas automatiquement<br />

dans les véhicules <strong>des</strong> pays à faible revenu (4). De<br />

plus, dans ces pays, <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> victimes <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> route se trouvent à l’extérieur <strong>des</strong><br />

véhicules, car ce sont <strong>des</strong> piétons, <strong>des</strong> cyclistes,<br />

<strong>des</strong> motocyclistes ou <strong>des</strong> passagers d’autobus ou<br />

de camions. A ce jour, rien n’oblige à protéger les<br />

usagers de <strong>la</strong> route vulnérables en concevant l’avant<br />

<strong>des</strong> voitures et <strong>des</strong> autobus de manière à ce qu’ils<br />

absorbent les chocs (61).<br />

Occupants <strong>des</strong> voitures<br />

Les principaux risques de traumatisme pour les<br />

occupants <strong>des</strong> voitures dépendent de l’<strong>int</strong>eraction<br />

entre les véhicules et avec le bord de route en cas<br />

de collision frontale ou <strong>la</strong>térale. Dans <strong>des</strong> accidents<br />

graves ou mortels, on relève <strong>sur</strong>tout <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

crâniens, thoraciques et abdominaux. Parmi<br />

les bles<strong>sur</strong>es à l’origine d’incapacités, celles aux<br />

jambes et au cou occupent une p<strong>la</strong>ce importante.<br />

Voici, ci-<strong>des</strong>sous, ce qui détermine le degré de gravité<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> :<br />

— le contact de l’occupant avec l’<strong>int</strong>érieur de <strong>la</strong><br />

voiture, aggravé par l’<strong>int</strong>rusion dans l’habitacle<br />

du véhicule impliqué dans <strong>la</strong> collision<br />

ou d’un l’objet;<br />

— l’inégalité en taille et en poids entre les véhicules<br />

impliqués dans une collision;<br />

— l’éjection du véhicule;<br />

— <strong>des</strong> normes de sécurité insuffisantes en ce<br />

qui concerne les véhicules.<br />

D’après <strong>la</strong> Commission européenne, si toutes les<br />

voitures étaient conçues selon les mêmes normes que<br />

<strong>la</strong> meilleure voiture offerte actuellement dans chaque<br />

catégorie, <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> accident mortels ou provoquant<br />

<strong>des</strong> invalidités pourraient être évités (53).<br />

Une étude récente porte <strong>sur</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre l’âge<br />

d’un véhicule et le risque d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Elle montre que les occupants de voitures fabriquées<br />

avant 1984 risquent environ trois fois plus d’être<br />

blessés dans un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion que les<br />

occupants de voitures plus récentes (156).<br />

Piétons<br />

Les collisions entre véhicules et piétons sont responsables<br />

de plus d’un tiers <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

mondiaux liés à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (62). En cas<br />

de collision, les piétons subissent plus de bles<strong>sur</strong>es<br />

multiples, leurs <strong>traumatismes</strong> sont plus graves et<br />

leur taux de mortalité est plus élevé que ceux <strong>des</strong><br />

occupants d’un véhicule (157).<br />

Selon <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> européennes, deux tiers <strong>des</strong><br />

piétons qui décèdent <strong>des</strong> suites d’une collision sont<br />

frappés par l’avant du véhicule, contre 11 % par<br />

d’autres parties, et 23 % sont heurtés par tous les<br />

autres types de véhicules (154). Dans de nombreux<br />

pays à faible revenu ou à revenu moyen, les autobus<br />

et les camions sont également à l’origine de bien<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> collisions avec<br />

<strong>des</strong> piétons, <strong>des</strong> cyclistes et <strong>des</strong> motocyclistes. Dans<br />

les villes et <strong>sur</strong> les routes rurales indiennes, <strong>des</strong><br />

autobus et <strong>des</strong> camions sont impliqués dans plus de<br />

<strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> collisions dont <strong>des</strong> piétons sont victimes<br />

(158). La venti<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> types de véhicules<br />

impliqués dans <strong>des</strong> collisions avec <strong>des</strong> piétons au<br />

Ghana, que montre le tableau 3.6, est assez caractéristique<br />

<strong>des</strong> pays à faible revenu. Dans ce pays, les<br />

chocs entre voitures et piétons sont les principales<br />

causes de décès et de bles<strong>sur</strong>es chez ces derniers.<br />

Viennent ensuite les collisions entre autobus et<br />

minibus et piétons.<br />

Les collisions entre les voitures et les piétons<br />

comprennent généralement deux phases. La première<br />

et <strong>la</strong> plus grave est celle de multiples chocs<br />

avec différentes parties de l’avant de <strong>la</strong> voiture. La<br />

seconde est celle du contact avec le sol, où les bles<strong>sur</strong>es<br />

sont généralement mineures (159).<br />

Les causes les plus fréquentes de bles<strong>sur</strong>es graves<br />

et mortelles pour les piétons en cas de collision<br />

avec une voiture sont les suivantes (160) :


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 95<br />

TABLEAU 3.6<br />

Fréquence <strong>des</strong> accidents où <strong>des</strong> véhicules heurtent<br />

<strong>des</strong> piétons et pourcentage de décès au Ghana<br />

(1998–2000)<br />

Type de véhicule<br />

Pourcentage <strong>des</strong><br />

accidents<br />

Pourcentage <strong>des</strong><br />

accidents mortels<br />

Automobile/taxi 54,0 37,8<br />

Bicyclette 5,2 0,8<br />

Motocycle 2,8 2,1<br />

Autobus/minibus 23,4 31,8<br />

Poids lourd 7,3 18,6<br />

Camionnette 6,4 7,6<br />

Autres 0,9 1,3<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 56, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.<br />

— impact entre <strong>la</strong> tête du piéton et toute <strong>la</strong> partie<br />

du haut du capot et le cadre du pare-brise ;<br />

— impact entre le bassin ou l’abdomen <strong>des</strong><br />

adultes et l’arête du capot ;<br />

— impact entre l’abdomen ou <strong>la</strong> cage thoracique<br />

d’un enfant ou <strong>la</strong> tête de jeunes enfants<br />

et l’arête du capot ;<br />

— impact entre les jambes et le pare-chocs de <strong>la</strong><br />

voiture.<br />

En général, les <strong>traumatismes</strong> <strong>des</strong> membres inférieurs<br />

sont <strong>la</strong> forme <strong>la</strong> plus courante de bles<strong>sur</strong>es<br />

chez les piétons. Quant aux décès chez les piétons<br />

accidentés, ils sont dus pour <strong>la</strong> plupart à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

crâniens (62).<br />

D’après les résultats <strong>des</strong> programmes d’évaluation<br />

<strong>des</strong> nouveaux modèles de voiture australien et européen,<br />

qui utilisent quatre tests de performance, en<br />

général, les nouveaux modèles de voiture testés ne<br />

protègent pas les piétons et les cyclistes (161, 162).<br />

Utilisateurs de deux-roues motorisés<br />

Des étu<strong>des</strong> hospitalières thaï<strong>la</strong>ndaises révèlent que<br />

75 % à 80 % <strong>des</strong> accidentés de <strong>la</strong> route et 70 % à 90 %<br />

<strong>des</strong> morts sont <strong>des</strong> utilisateurs de deux-roues (15).<br />

Généralement, ils subissent <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

multiples, y compris crâniens, thoraciques et aux<br />

jambes. La majorité <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es mortelles sont <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> crâniens. Les bles<strong>sur</strong>es dans <strong>la</strong> partie<br />

inférieure <strong>des</strong> jambes, qui résultent soit d’un choc<br />

direct avec le véhicule soit d’un écrasement, contribuent<br />

sensiblement à <strong>la</strong> morbidité (163). D’après<br />

une étude ma<strong>la</strong>isienne, les <strong>traumatismes</strong> aux jambes<br />

exigent généralement une hospitalisation plus<br />

longue que d’autres bles<strong>sur</strong>es non mortelles (164).<br />

De nombreuses étu<strong>des</strong> ont été réalisées en<br />

Europe pour trouver une manière efficace de protéger<br />

les jambes <strong>des</strong> motocyclistes et pour mettre<br />

au po<strong>int</strong> <strong>des</strong> coussins gonf<strong>la</strong>bles pour les protéger<br />

en cas de choc frontal (165).<br />

Occupants <strong>des</strong> autobus, autocars et camions<br />

Dans les pays à faible revenu, <strong>des</strong> autobus, <strong>des</strong> autocars<br />

et <strong>des</strong> camions qui transportent <strong>des</strong> passagers<br />

sont souvent impliqués dans <strong>des</strong> collisions. Il est<br />

courant dans les régions rurales d’utiliser <strong>des</strong> véhicules<br />

à arrière ouvert dont les passagers risquent<br />

d’être éjectés (166). A New Delhi, en Inde, <strong>des</strong><br />

autobus, <strong>des</strong> autocars et <strong>des</strong> camions sont impliqués<br />

dans les deux tiers <strong>des</strong> collisions (5).<br />

Bien <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

importent <strong>des</strong> autobus, <strong>des</strong> autocars et <strong>des</strong> camions<br />

d’occasion qui ne sont pas équipés de dispositifs<br />

anti-chocs – tels que <strong>des</strong> dispositifs de retenue <strong>des</strong><br />

occupants – comme c’est le cas dans les pays à revenu<br />

élevé. Ces véhicules ont une faible résistance aux<br />

chocs et ne sont pas très stables quand ils sont à pleine<br />

charge ou <strong>sur</strong>chargés, ce qui est souvent le cas.<br />

Généralement, divers véhicules se côtoient dans<br />

les centres urbains <strong>des</strong> pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen. Une incompatibilité de taille entre<br />

les différentes catégories de véhicules constitue un<br />

facteur de risque important, <strong>sur</strong>tout en cas de choc<br />

entre <strong>des</strong> voitures et <strong>des</strong> gros camions. La puissance<br />

d’un gros véhicule, son poids, sa dimension et sa<br />

structure font beaucoup augmenter les taux de bles<strong>sur</strong>es<br />

et de décès par rapport à <strong>des</strong> collisions entre<br />

voitures (71, 167).<br />

Il est urgent d’équiper les autobus, les autocars et<br />

les camions d’avant plus sûrs (71, 141, 168). D’après<br />

une étude réalisée à New Delhi, <strong>sur</strong> 359 collisions<br />

avec <strong>des</strong> camions, 55 % avaient pour victimes <strong>des</strong><br />

usagers de <strong>la</strong> route vulnérables. En cas de choc<br />

entre l’avant d’un camion et un piéton, à 25 km/h,<br />

le piéton souffre de bles<strong>sur</strong>es graves aux jambes.<br />

A 35 km/h, il est gravement blessé à <strong>la</strong> tête et, à<br />

45 km/h, il souffre de <strong>traumatismes</strong> thoraciques<br />

graves. S’il heurte le pare-chocs, il est touché au<br />

bassin (141).


96 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Défaut de port du casque par les utilisateurs<br />

de deux-roues motorisés<br />

Utilisateurs de deux-roues motorisés<br />

Le défaut de port du casque est le principal facteur de<br />

risque pour les utilisateurs de deux-roues motorisés.<br />

Il est démontré que le port du casque réduit de 20 %<br />

à 45 % le nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens graves et<br />

mortels chez les motocyclistes et que c’est <strong>la</strong> meilleure<br />

approche pour qu’ils ne se blessent pas (169).<br />

Les <strong>traumatismes</strong> crâniens, qui contribuent<br />

à environ 75 % <strong>des</strong> décès chez les utilisateurs de<br />

deux-roues motorisés dans les pays européens, sont<br />

<strong>la</strong> principale cause de décès et de morbidité dans ce<br />

groupe (170). En Ma<strong>la</strong>isie, les <strong>traumatismes</strong> crâniens<br />

mortels consécutifs à un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

représenteraient de 55 % à 88 % <strong>des</strong> décès parmi les<br />

motocyclistes (171). Dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen, <strong>la</strong> forte augmentation du nombre <strong>des</strong><br />

deux-roues motorisés s’accompagne d’une augmentation<br />

du nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens.<br />

Ku<strong>la</strong>nthayan et al. (172) concluent qu’en cas de<br />

collision, les utilisateurs de deux-roues motorisés<br />

qui ne portent pas de casque risquent trois fois plus<br />

d’être victimes de <strong>traumatismes</strong> crâniens que ceux<br />

qui en portent un. Une étude <strong>sur</strong> les victimes de<br />

collision admis dans un service de neurochirurgie<br />

de New Delhi (Inde) montre l’<strong>int</strong>érêt pour les<br />

motocyclistes de porter un casque avec un rembourrage<br />

de protection (94). Le port du casque<br />

varie d’à peine plus de 0 % dans les pays à faible<br />

revenu à presque 100 % dans les pays où les lois <strong>sur</strong><br />

le port du casque sont effectivement appliquées. Les<br />

modèles de casques fabriqués dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen ne sont pas toujours bien<br />

conçus. Dans certains pays, comme <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie, <strong>des</strong><br />

groupes religieux tels que les sikhs sont exemptés<br />

du port du casque. Dans plusieurs pays à faible<br />

revenu, le casque est moins porté <strong>la</strong> nuit (173, 174).<br />

Le port du casque s’est certes généralisé dans <strong>la</strong><br />

plupart <strong>des</strong> pays à revenu élevé, mais on note un<br />

certain recul. Aux Etats-Unis, par exemple, il est<br />

passé de 71 % en 2000 à 58 % en 2002 (175).<br />

D’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> réalisées dans <strong>des</strong> pays à faible<br />

revenu, plus de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> motocyclistes adultes<br />

portent mal leur casque (172, 176). Les enfants passagers<br />

d’un deux-roues motorisé portent rarement un<br />

casque et s’ils en portent un, c’est probablement un<br />

casque d’adulte qui ne les protège pour ainsi dire pas<br />

(177). Une étude californienne conclut que près de<br />

<strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> motocyclistes utilisent <strong>des</strong> casques non<br />

réglementaires et qu’ils souffrent plus souvent de<br />

<strong>traumatismes</strong> crâniens que ceux qui portent un casque<br />

réglementaire ou pas de casque du tout (178).<br />

Casques de vélo<br />

Chez les cyclistes, les hospitalisations et les décès<br />

sont généralement dus à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens<br />

(179). Or, les casques de vélo réduisent de 63 % à<br />

88 % le risque de traumatisme crânien (180–182).<br />

Une méta-analyse d’étu<strong>des</strong> portant <strong>sur</strong> les avantages<br />

<strong>des</strong> casques de vélo conclut que le port du casque<br />

a un taux d’efficacité re<strong>la</strong>tif de 0,40, 0,42, 0,53 et<br />

0,27 en ce qui concerne les <strong>traumatismes</strong> crâniens,<br />

cérébraux, faciaux et mortels, respectivement (183).<br />

Plusieurs pays ont adopté <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> le port du<br />

casque de vélo, y compris l’Australie, <strong>la</strong> Nouvelle-<br />

Zé<strong>la</strong>nde, <strong>la</strong> Suède et les Etats-Unis d’Amérique,<br />

mais dans les autres pays, moins de 10 % <strong>des</strong> cyclistes<br />

portent généralement un casque (184). Les taux<br />

ont tendance à être plus élevés chez les enfants, par<br />

opposition aux adolescents et aux adultes.<br />

Défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et nonutilisation<br />

de sièges pour enfants dans<br />

les véhicules automobiles<br />

Le défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure est un facteur de risque<br />

important pour les occupants d’un véhicule. En<br />

cas de choc frontal, les <strong>traumatismes</strong> crâniens sont<br />

les bles<strong>sur</strong>es les plus fréquentes et les plus graves<br />

pour les occupants du véhicule qui ne portent pas <strong>la</strong><br />

ce<strong>int</strong>ure (185). L’efficacité <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité<br />

dépend du type d’accident et de sa gravité, et de <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ce occupée dans le véhicule. Les tableaux 3.7 et<br />

3.8 expliquent les avantages du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et<br />

son efficacité dans différents types d’impacts.<br />

Il ressort d’étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> les accidents réalisées dans<br />

différents pays que le taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure est<br />

sensiblement inférieur dans les accidents mortels<br />

que le taux moyen général. Par exemple, si <strong>la</strong> proportion<br />

globale d’occupants qui portent <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

dans le trafic est de 90 % environ, seuls 55 % <strong>des</strong><br />

conducteurs impliqués dans <strong>des</strong> accidents mortels


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 97<br />

TABLEAU 3.7<br />

Incidence positive du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure pour les conducteurs et les passagers avant<br />

Année Référence Diminution <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> (%)<br />

collisions fatales bles<strong>sur</strong>es modérées et graves taux de gravité<br />

1976 Griffith et al. 41<br />

1984 Hobbs & Mills 65<br />

1986 Department of Transport, Etats-Unis d’Amérique 40–50<br />

1987 Malliaris & Digges 50 (conducteurs)<br />

40 (passagers avant)<br />

1987 Evans 41<br />

1987 Campbell 65 (conducteurs)<br />

54 (passagers avant)<br />

1996 National Highway Traffic Safety<br />

Administration, Etats-Unis d’Amérique<br />

1996 Cooperative Crash Injury Study, Royaume-Uni<br />

(non publié)<br />

2003 Cummings et al. 61<br />

51–52 (conducteurs)<br />

43–44 (passagers avant)<br />

Marge d’efficacité 40–65 43–65 40–50<br />

Source : reproduit à partir <strong>des</strong> références 186 et 187.<br />

48<br />

53<br />

TABLEAU 3.8<br />

Port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité dans différents types<br />

d’accident<br />

Type d’accident<br />

Proportion <strong>des</strong><br />

accidents (%)<br />

Efficacité de <strong>la</strong><br />

ce<strong>int</strong>ure pour le<br />

conducteur dans<br />

différents types<br />

d’accident (%)<br />

Frontal 59 43<br />

Latéral 14 27<br />

Côté non touché 9 39<br />

Arrière 5 49<br />

Tonneaux 14 77<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 188, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.<br />

portaient leur ce<strong>int</strong>ure en Fin<strong>la</strong>nde(189) et on parle<br />

de 35 % en Suède (190).<br />

Même si <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité peut être à<br />

l’origine de bles<strong>sur</strong>es, ce sont généralement <strong>des</strong><br />

éraflures et <strong>des</strong> contusions thoraciques et abdominales<br />

mineures et, sans <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, ces bles<strong>sur</strong>es<br />

seraient beaucoup plus graves (191). L’efficacité de<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité à l’avant dans les collisions<br />

frontales est également réduite par <strong>la</strong> charge arrière<br />

causée par <strong>des</strong> passagers arrière qui ne sont pas<br />

attachés. Ce phénomène de charge arrière peut<br />

provoquer <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> thoraciques graves<br />

chez les occupants assis à l’avant du véhicule. Il<br />

peut aussi se produire quand <strong>des</strong> bagages ne sont<br />

pas attachés <strong>sur</strong> les sièges arrière. Les cra<strong>int</strong>es que<br />

l’on avait au début que le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de<br />

sécurité provoque souvent <strong>des</strong> morts par compression<br />

ou <strong>des</strong> complications dans les grossesses ou<br />

qu’il encourage les conducteurs à prendre plus de<br />

risques ne sont pas corroborées par <strong>des</strong> preuves<br />

empiriques (185, 192–194).<br />

Étendue du problème<br />

Le taux d’utilisation <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité varie<br />

beaucoup d’un pays à l’autre, selon que <strong>des</strong> lois<br />

imposent ou pas leur instal<strong>la</strong>tion et leur port, et<br />

selon le degré d’application de ces lois. Dans beaucoup<br />

de pays à faible revenu, il n’est pas obligatoire<br />

d’installer <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité dans les véhicules<br />

automobiles et leur port n’est pas imposé par <strong>la</strong><br />

loi. Cependant, malgré <strong>la</strong> réglementation, le défaut<br />

de port reste important dans les pays fortement<br />

motorisés. Ainsi, le taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure à<br />

l’avant est faible dans certains endroits et généralement<br />

faible à l’arrière. Aux Etats-Unis d’Amérique,<br />

l’utilisation de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité à l’avant était<br />

de 75 % en 2002, contre 58 % en 1994 (175). Dans les<br />

pays de l’Union européenne, au milieu <strong>des</strong> années<br />

1990, le taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure al<strong>la</strong>it de 52 % à<br />

92 % pour les occupants <strong>des</strong> sièges avant, et de 9 % à<br />

80 % pour ceux <strong>des</strong> sièges arrière (186).<br />

En République de Corée, le taux <strong>des</strong> conducteurs<br />

qui portent <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure a beaucoup augmenté, passant


98 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

de 23 % à <strong>la</strong> fin de 2000 à 98 % en août 2001, à <strong>la</strong> suite<br />

d’une campagne nationale de contrôles de police associée<br />

à <strong>des</strong> publicités et à un doublement de l’amende<br />

encourue pour défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure (195).<br />

Dans bien d’autres pays, y compris dans certains pays<br />

d’Europe de l’Est et dans certaines régions d’Amérique<br />

centrale et du Sud, le taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

est généralement très inférieur. En Argentine, par<br />

exemple, il est d’environ 26 % à l’avant à Buenos<br />

Aires, <strong>la</strong> capitale, et de 58 % <strong>sur</strong> les routes nationales<br />

(196).<br />

Une enquête kényane montre que, <strong>sur</strong> plus de<br />

200 victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, seules<br />

1 % déc<strong>la</strong>rent qu’elles portaient <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité,<br />

ce qui a amené les auteurs à conclure que « le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité ne fait pas encore<br />

partie de <strong>la</strong> culture kényane » (59).<br />

Dans certains pays, le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure est<br />

généralement élevé chez les conducteurs <strong>sur</strong> les<br />

autoroutes mais faible en zone urbaine. Les jeunes<br />

conducteurs de sexe masculin portent moins <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

de sécurité que les autres groupes et sont aussi<br />

plus souvent impliqués dans <strong>des</strong> collisions (197).<br />

Sièges pour enfants<br />

Les métho<strong>des</strong> de retenue <strong>des</strong> enfants dans les véhicules<br />

automobiles et, en particulier, les sièges pour<br />

enfants varient à l’<strong>int</strong>érieur <strong>des</strong> pays et d’un pays à<br />

l’autre. Dans les pays à revenu élevé, les taux d’utilisation<br />

<strong>des</strong> sièges pour enfants sont généralement<br />

élevés – environ 90 % en Australie et 86 % aux<br />

Etats-Unis d’Amérique. En revanche, dans les pays<br />

à faible revenu, ils sont rarement utilisés pour les<br />

dép<strong>la</strong>cements en voiture.<br />

Le principe <strong>des</strong> sièges pour enfants est le même<br />

que celui <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité pour adultes. Les<br />

sièges tournés vers l’arrière du véhicule s’avèrent<br />

particulièrement efficaces (voir tableau 3.9). En<br />

effet, lorsque le siège est tourné vers l’arrière, les<br />

forces créées par une décélération soudaine se répartissent<br />

dans le corps et <strong>la</strong> tête de l’enfant de façon<br />

optimale, ce qui augmente sensiblement l’efficacité.<br />

Du po<strong>int</strong> de vue de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents<br />

mortels, les sièges d’auto pour enfants offrent une<br />

très bonne protection. Il a été démontré qu’ils<br />

contribuent à réduire d’environ 71 % le nombre de<br />

TABLEAU 3.9<br />

Incidence positive <strong>des</strong> sièges pour enfants<br />

Type de siège<br />

Tous <strong>traumatismes</strong><br />

(%)<br />

Bles<strong>sur</strong>es graves (%)<br />

Tourné vers l’arrière 76 92<br />

Tourné vers l’avant 34 60<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 186, avec l’autorisation<br />

de l’éditeur.<br />

décès de nourrissons et de 54 % celui <strong>des</strong> jeunes<br />

enfants transportés en voiture (198). Même attachés,<br />

les enfants sont à <strong>la</strong> merci d’impacts <strong>la</strong>téraux.<br />

Il ressort d’une étude suédoise que les chocs <strong>la</strong>téraux<br />

sont à l’origine de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> accidents mortels<br />

pour les enfants de moins de trois ans (199). Le<br />

programme européen d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux<br />

modèles de voitures a également démontré que<br />

les sièges actuellement installés dans les voitures<br />

n’empêchent pas complètement <strong>la</strong> tête de l’enfant<br />

de bouger et n’empêchent pas non plus le contact<br />

avec l’<strong>int</strong>érieur de <strong>la</strong> voiture (154).<br />

Coussins gonf<strong>la</strong>bles<br />

Côté conducteur, les coussins gonf<strong>la</strong>bles sont<br />

conçus pour as<strong>sur</strong>er, en cas de choc frontal, <strong>la</strong><br />

protection <strong>des</strong> occupants, qu’ils portent <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

ou pas. On estime qu’ils réduisent de 22 % à 29 %<br />

le nombre de décès chez les conducteurs dans les<br />

collisions purement frontales (187, 200–202).<br />

Le danger de <strong>la</strong> mise en présence de coussins gonf<strong>la</strong>bles<br />

et de sièges pour enfants tournés vers l’arrière<br />

installés <strong>sur</strong> le siège avant ont été signalés pour <strong>la</strong><br />

première fois en 1974 par Aldman et al. (203) et, plus<br />

récemment, par Anund (204) et Weber (205). Aux<br />

Etats-Unis d’Amérique, on a relevé beaucoup de cas<br />

d’enfants victimes de bles<strong>sur</strong>es graves ou mortelles<br />

à cause du déploiement d’un coussin gonf<strong>la</strong>ble lors<br />

d’une collision à faible vitesse. Devant <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>rité en<br />

Europe <strong>des</strong> sièges pour enfants tournés vers l’arrière<br />

et l’instal<strong>la</strong>tion quasi universelle de coussins gonf<strong>la</strong>bles<br />

côté passager avant dans les pays à revenu élevé,<br />

certains pays ont adopté <strong>des</strong> règlements pour rendre<br />

obligatoire <strong>la</strong> pose d’étiquettes de mise en garde et de<br />

capteurs automatiques qui détectent <strong>la</strong> présence d’occupants<br />

assis devant le coussin gonf<strong>la</strong>ble.<br />

D’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité pour<br />

adultes et les sièges pour enfants sont souvent mal


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 99<br />

utilisés, ce qui fait qu’ils jouent nettement moins<br />

leur rôle pour ce qui est de réduire le nombre de<br />

<strong>traumatismes</strong> (206, 207).<br />

Objets en bord de route<br />

Les collisions entre <strong>des</strong> véhicules qui quittent <strong>la</strong><br />

route et <strong>des</strong> objets qui se trouvent en bord de route,<br />

comme <strong>des</strong> arbres, <strong>des</strong> poteaux et <strong>des</strong> panneaux de<br />

signalisation, constituent un problème de sécurité<br />

routière majeur dans le monde. D’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

réalisées en Australie et dans plusieurs pays de<br />

l’Union européenne, ils sont responsables de 18 %<br />

à 42 % <strong>des</strong> accidents mortels (208, 209).<br />

Ces collisions n’impliquent généralement qu’un<br />

véhicule et elles sont souvent le fait de jeunes conducteurs.<br />

Interviennent aussi <strong>la</strong> vitesse, qu’elle soit<br />

excessive ou inappropriée, <strong>la</strong> consommation d’alcool<br />

et <strong>la</strong> fatigue du conducteur. Le fait que <strong>des</strong> accidents<br />

aient lieu à cause d’une mauvaise visibilité due à <strong>des</strong><br />

objets en bord de route est un autre problème.<br />

Il faut renforcer le lien entre <strong>la</strong> protection anticollision<br />

<strong>des</strong> voitures et celle prévue <strong>sur</strong> les bords<br />

de route. Par exemple, les voitures n’offrent aucune<br />

protection aux occupants en cas de collision frontale<br />

à plus de 60 à 70 km/h (voire à <strong>des</strong> vitesses<br />

inférieures pour d’autres types de chocs), alors que<br />

bien <strong>des</strong> voitures roulent à ces vitesses et même à<br />

<strong>des</strong> vitesses supérieures. Pour cette raison, l’environnement<br />

routier doit être conçu de façon à éliminer<br />

les collisions frontales, dans <strong>des</strong> arbres, <strong>des</strong> poteaux<br />

ou autres objets rigi<strong>des</strong>, à grande vitesse, quand <strong>la</strong><br />

voiture n’offre pas de protection suffisante. Il faut lier<br />

<strong>la</strong> conception <strong>des</strong> voitures et celles <strong>des</strong> routes et <strong>des</strong><br />

autres aspects du réseau routier (155).<br />

Facteurs de risque influant <strong>sur</strong> les<br />

suites <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> après les<br />

accidents<br />

Dans le monde entier, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> montrent qu’il est<br />

possible, dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e, d’empêcher que<br />

les victimes de <strong>la</strong> route meurent avant leur arrivée à<br />

l’hôpital (210, 211).<br />

Un examen d’étu<strong>des</strong> européennes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité<br />

dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion conclut qu’environ<br />

50 % <strong>des</strong> décès consécutifs à ce type d’accidents <strong>sur</strong>viennent<br />

en l’espace de quelques minutes <strong>sur</strong> les lieux<br />

de <strong>la</strong> collision ou <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route vers l’hôpital, mais avant<br />

d’y arriver. Il semble, d’après les données, qu’assez<br />

peu de victimes parmi celles qui arrivent à l’hôpital<br />

succombent à leurs bles<strong>sur</strong>es, soit 15 % seulement et<br />

ce, entre une heure et quatre heures après l’accident et<br />

35 % au-delà de quatre heures. Le temps qui s’écoule<br />

entre l’accident et le décès varie considérablement<br />

d’un patient et d’un pays à l’autre (212).<br />

Une étude comparative <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité parmi <strong>des</strong><br />

patients grièvement blessés, réalisée dans divers pays,<br />

conclut que, dans les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, l’immense majorité <strong>des</strong> décès se produit<br />

avant l’hospitalisation (voir tableau 3.10). La même<br />

étude montre c<strong>la</strong>irement que <strong>la</strong> probabilité de mourir<br />

est inversement proportionnelle au niveau socioéconomique<br />

de <strong>la</strong> victime (213). La morbidité dépend<br />

aussi de facteurs re<strong>la</strong>tifs aux soins dispensés après<br />

l’accident. Ainsi, une étude réalisée au Royaume-Uni<br />

explique que 12 % <strong>des</strong> patients victimes de <strong>traumatismes</strong><br />

graves du squelette souffrent ensuite d’incapacités<br />

importantes qui auraient pu être évitées (214).<br />

TABLEAU 3.10<br />

Proportion <strong>des</strong> décès consécutifs à un accident de <strong>la</strong><br />

route, par cadre, dans trois villes<br />

Cadre<br />

Kumasi<br />

(Ghana)<br />

(%)<br />

Monterrey<br />

(Mexique)<br />

(%)<br />

Seattle<br />

(Etats-Unis<br />

d’Amérique)<br />

(%)<br />

Avant l’arrivée à<br />

81 72 59<br />

l’hôpital<br />

Salle <strong>des</strong> urgences 5 21 18<br />

Service hospitalier 14 7 23<br />

Source : référence 213.<br />

En ce qui concerne les bles<strong>sur</strong>es graves, on peut<br />

considérer l’aide que peuvent recevoir les victimes<br />

pour mieux se rétablir comme une chaîne composée<br />

de plusieurs maillons (212).<br />

• les me<strong>sur</strong>es prises <strong>sur</strong> les lieux de l’accident<br />

par les victimes elles-mêmes ou, plus souvent,<br />

par <strong>des</strong> témoins ;<br />

• l’accès aux services médicaux d’urgence ;<br />

• l’aide apportée par les secouristes <strong>des</strong> services<br />

d’urgence ;<br />

• les soins médicaux dispensés avant l’arrivée à<br />

l’hôpital ;<br />

• les soins traumatologiques dispensés à l’hôpital ;<br />

• les soins de réadaptation psychosociale.


100 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Facteurs préhospitaliers<br />

Dans beaucoup de pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen, les infrastructures de santé publique défi -<br />

cientes représentent un facteur de risque important.<br />

Dans les pays à revenu élevé, les facteurs de risque<br />

avant l’hospitalisation sont moins prononcés, mais<br />

quand ils existent, ce<strong>la</strong> signifie qu’il faut aussi améliorer<br />

les éléments existants <strong>des</strong> soins dispensés<br />

après l’impact. Dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays motorisés,<br />

le trafic dense et le grand nombre de téléphones<br />

mobiles font que, généralement, les services médicaux<br />

sont prévenus rapidement en cas d’accident.<br />

Cependant, dans les pays à faible revenu, <strong>la</strong> majeure<br />

partie de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion n’a pas accès aux services<br />

médicaux d’urgence même les plus élémentaires.<br />

Ce sont, le plus souvent, <strong>des</strong> témoins, <strong>des</strong> parents,<br />

<strong>des</strong> véhicules commerciaux ou <strong>la</strong> police qui évacuent<br />

les blessés vers les hôpitaux (215). Il ressort<br />

d’une étude africaine qu’au Kenya, les voitures de<br />

police et les ambu<strong>la</strong>nces <strong>des</strong> hôpitaux n’évacuent<br />

que 5,5 % et 2,9 % <strong>des</strong> victimes d’accident de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, respectivement (216).<br />

Des étu<strong>des</strong> réalisées aux Etats-Unis d’Amérique<br />

montrent que le transport en ambu<strong>la</strong>nce peut<br />

présenter <strong>des</strong> risques à cause de <strong>la</strong> vitesse élevée et<br />

du manque fréquent de dispositifs de retenue. Les<br />

ambu<strong>la</strong>nces provoquent plus d’accidents dans lesquels<br />

les occupants sont tués et blessés que les voitures<br />

de police ou les camions de pompiers (217).<br />

Dans les pays à faible revenu, bien <strong>des</strong> victimes<br />

n’ont ni sécurité sociale, ni protection en matière<br />

de santé, ni as<strong>sur</strong>ance-vie et elles n’ont donc pas<br />

accès aux soins hospitaliers (59, 60). Il ressort<br />

d’une étude réalisée au Ghana que l’on va très peu<br />

à l’hôpital dans l’ensemble, puisque seuls 27 % <strong>des</strong><br />

blessés s’y rendent. Parmi les blessés graves, seuls<br />

60 % dans les zones urbaines et 38 % dans les zones<br />

rurales reçoivent <strong>des</strong> soins hospitaliers (210).<br />

Facteurs re<strong>la</strong>tifs aux soins hospitaliers<br />

Manque de spécialistes en traumatologie<br />

Dans les pays à revenu élevé, on considère généralement<br />

les traitements traumatologiques comme une<br />

chaîne de soins prodigués par <strong>des</strong> médecins spécialisés,<br />

même si <strong>des</strong> progrès restent à faire dans bon<br />

nombre de ses maillons (212, 213). Dans les pays<br />

à faible revenu, <strong>la</strong> chaîne de soins dispensés après<br />

un accident est souvent fournie par un personnel<br />

qui n’a pas reçu de formation structurée. D’après<br />

une étude mexicaine, c’est le cas dans <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>des</strong> services médicaux d’urgence (218). Une étude<br />

ghanéenne portant <strong>sur</strong> 11 hôpitaux ruraux recevant<br />

un grand nombre de victimes de <strong>la</strong> route montre<br />

que le personnel y est composé exclusivement<br />

de généralistes sans formation en traumatologie<br />

(210).<br />

Le nombre insuffisant de chirurgiens dûment<br />

formés constitue un autre facteur de risque dans<br />

les pays à faible revenu. A <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1980,<br />

on estimait qu’il y avait 50 chirurgiens pour<br />

100 000 habitants aux Etats-Unis d’Amérique, contre<br />

7 pour 100 000 en Amérique <strong>la</strong>tine et 0,5 pour<br />

100 000 en Afrique (219).<br />

Une étude portant <strong>sur</strong> 2 000 admissions en<br />

traumatologie dans le principal hôpital de Kumasi,<br />

au Ghana, conclut qu’il s’écoule 12 heures avant le<br />

début d’une <strong>int</strong>ervention chirurgicale urgente et<br />

que le matériel essentiel est peu utilisé alors même<br />

que les équipes en ont à leur disposition (210).<br />

Manque d’équipement<br />

Pour dispenser <strong>des</strong> soins traumatologiques appropriés,<br />

il faut réunir différentes spécialités médicales<br />

et tout un équipement médical. Il faut aussi prévoir<br />

le soutien logistique nécessaire afin de s’as<strong>sur</strong>er que<br />

le matériel et d’autres spécialités sont disponibles à<br />

l’arrivée du patient. En réalité, il est fréquent que<br />

les patients doivent attendre longtemps, ce qui<br />

entraîne <strong>des</strong> risques de complications évitables.<br />

Il ressort de l’étude portant <strong>sur</strong> 11 hôpitaux<br />

ghanéens que ces établissements manquent d’un<br />

matériel essentiel, bon marché et réutilisable, non<br />

pas tant à cause du prix que d’une mauvaise organisation.<br />

Par exemple, aucun hôpital ne dispose de<br />

drains thoraciques et seuls quatre sont équipés de<br />

matériel d’urgence pour les voies aériennes (210).<br />

Une enquête réalisée auprès d’administrateurs<br />

d’hôpitaux au Kenya révèle que seulement 40 %<br />

<strong>des</strong> établissements sanitaires – services de consultations<br />

externes et services aux patients hospitalisés<br />

– sont bien préparés et disposent de fournitures<br />

essentielles (216).


CHAPITRE 3. FACTEURS DE RISQUE • 101<br />

Conclusion<br />

L’analyse <strong>des</strong> données disponibles <strong>sur</strong> les accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et d’autres étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

routière montre que, si les principaux problèmes de<br />

sécurité routière que l’on rencontre dans différentes<br />

régions du monde sont souvent différents qualitativement<br />

et quantitativement, ils n’en présentent pas<br />

moins beaucoup de caractéristiques communes.<br />

Voici, ci-<strong>des</strong>sous, les principales caractéristiques clés<br />

<strong>des</strong> risques associés à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière.<br />

• Les dép<strong>la</strong>cements non nécessaires, le choix<br />

de mo<strong>des</strong> de transport et d’itinéraires moins<br />

sûrs, et une composition dangereuse du trafic<br />

font augmenter les risques.<br />

• La conception <strong>des</strong> routes et <strong>des</strong> réseaux routiers<br />

est un facteur important. Les risques augmentent<br />

sensiblement lorsqu’il n’est pas prévu<br />

dans les réseaux routiers de contournement<br />

<strong>des</strong> zones à forte densité de popu<strong>la</strong>tion pour <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion <strong>int</strong>ense ou que les piétons ne sont<br />

pas séparés du trafic motorisé.<br />

• La vitesse excessive ou inappropriée, qui est<br />

généralisée, peut contribuer à environ 30 %<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong> décès qui<br />

en résultent. En cas de collision à 80 km/h,<br />

les occupants <strong>des</strong> voitures risquent 20 fois<br />

plus d’être tués qu’à 30 km/h. Les piétons ont<br />

90 % de chance de <strong>sur</strong>vivre à un accident de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion si <strong>la</strong> voiture qui les heurte, roule à<br />

30 km/h ou moins vite, mais ils ont moins de<br />

50 % de chances de <strong>sur</strong>vivre en cas d’impact à<br />

45 km/h ou plus.<br />

• La diminution <strong>des</strong> facultés due à <strong>la</strong> consommation<br />

d’alcool contribue toujours aux accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion avec <strong>traumatismes</strong> et en augmente<br />

le risque. Une alcoolémie positive présente toujours<br />

plus de risques qu’une alcoolémie nulle, et<br />

les risques d’accident augmentent considérablement<br />

à partir de 0,04 g/dl. Le risque est trois fois<br />

plus élevé à une limite légale d’alcoolémie de<br />

0,10 g/dl qu’à 0,05 g/dl; et il est deux fois plus<br />

élevé à 0,08 g/dl qu’à 0,05 g/dl.<br />

• Les jeunes conducteurs inexpérimentés risquent<br />

plus d’être impliqués dans un accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ; le risque est plus élevé chez<br />

les adolescents que dans tout autre groupe d’âge<br />

comparable. La vitesse excessive ou inappropriée<br />

<strong>int</strong>ervient souvent dans les accidents dans<br />

lesquels de jeunes conducteurs sont impliqués.<br />

• Les piétons, les cyclistes et les utilisateurs de<br />

deux-roues motorisés supportent une part<br />

disproportionnée du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et ils risquent fort d’être blessés<br />

dans un accident.<br />

• Le risque d’être blessé dans un accident augmente<br />

pour tous les usagers de <strong>la</strong> route quand<br />

ils ne voient pas ou ne sont pas vus. Si <strong>des</strong> phares<br />

diurnes étaient installés et utilisés, près du<br />

tiers <strong>des</strong> accidents pour manque de visibilité<br />

impliquant <strong>des</strong> deux-roues motorisés seraient<br />

évités ; dans le cas <strong>des</strong> voitures, plus de 10 %<br />

de ces accidents seraient évités.<br />

• Le défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et <strong>la</strong> nonutilisation<br />

de sièges pour enfants font augmenter<br />

de plus de 50 % le risque de bles<strong>sur</strong>es graves<br />

ou mortelles, tout comme le défaut de port<br />

de casque à vélo. De même, le défaut de port<br />

du casque de moto fait augmenter de près de<br />

50 % le risque pour les utilisateurs de deuxroues<br />

motorisés d’être victimes de <strong>traumatismes</strong><br />

crâniens graves ou mortels.<br />

• Il ressort d’analyses d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

que, dans <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> accidents où <strong>des</strong> piétons<br />

sont tués, l’avant de <strong>la</strong> voiture impliquée<br />

n’est pas équipé de dispositif antichoc. Si toutes<br />

les voitures étaient conçues pour as<strong>sur</strong>er <strong>la</strong><br />

même protection que <strong>la</strong> meilleure voiture de<br />

<strong>la</strong> même catégorie, <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

mortels ou invalidants pourraient être évités. La<br />

conception du bord <strong>des</strong> routes et l’emp<strong>la</strong>cement<br />

<strong>des</strong> objets qui s’y trouvent, jouent un rôle essentiel<br />

dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et influent<br />

<strong>sur</strong> le comportement <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route.<br />

• Dans beaucoup d’endroits se pose le problème<br />

important <strong>des</strong> soins inadéquats après les accidents.<br />

L’existence de tels soins et leur qualité<br />

influent sensiblement <strong>sur</strong> les suites d’un accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, à savoir <strong>sur</strong> les décès ou<br />

les incapacités qui en résultent éventuellement.<br />

Les données dont on dispose au sujet <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les pays à faible revenu


102 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

sont souvent élémentaires. Pour une bonne compréhension<br />

<strong>des</strong> facteurs de risque qui prédominent<br />

localement, plus d’investissements sont nécessaires,<br />

notamment de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> pays à revenu élevé, dans<br />

<strong>des</strong> recherches systématiques, indépendantes et de<br />

grande qualité. De telles étu<strong>des</strong> à l’échelle <strong>mondial</strong>e<br />

<strong>sur</strong> les causes <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qui en résultent, sont essentielles<br />

pour rendre les réseaux routiers plus sûrs.<br />

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112 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

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72:5–9.


CHAPITRE 4<br />

Interventions


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 115<br />

Un réseau routier conçu pour une<br />

utilisation sûre et durable<br />

Il est possible, dans une <strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e, de prévenir les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion qui font <strong>des</strong> morts et <strong>des</strong><br />

blessés graves, puisque le risque d’être blessé dans<br />

un accident est <strong>la</strong>rgement prévisible et qu’il existe<br />

de nombreuses contre-me<strong>sur</strong>es dont l’efficacité est<br />

prouvée. Il faut considérer les accidents de <strong>la</strong> route<br />

et les <strong>traumatismes</strong> qui en résultent comme un problème<br />

de santé publique évitable qui, à l’instar <strong>des</strong><br />

cardiopathies, du cancer et <strong>des</strong> accidents cérébrovascu<strong>la</strong>ires,<br />

répond bien à <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions ciblées (1).<br />

Proposer <strong>des</strong> moyens de dép<strong>la</strong>cement sûrs,<br />

durables et abordables est un <strong>des</strong> objectifs clés de<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et de <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> réseaux routiers.<br />

Pour parvenir à ce résultat, il faut une ferme<br />

volonté politique et une approche <strong>int</strong>égrée qui suppose<br />

l’étroite col<strong>la</strong>boration de nombreux secteurs,<br />

le secteur de <strong>la</strong> santé jouant en l’occurrence un rôle<br />

actif et entier. Dans ce type d’approche systémique,<br />

il est possible de s’attaquer en même temps à<br />

d’autres problèmes importants liés à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

routière, comme <strong>la</strong> congestion routière, les émissions<br />

de bruit, <strong>la</strong> pollution atmosphérique et le<br />

manque d’exercice physique (2).<br />

Des progrès sont relevés dans bien <strong>des</strong> endroits<br />

du monde où <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns stratégiques multisectoriels<br />

entraînent <strong>des</strong> améliorations graduelles dans <strong>la</strong><br />

réduction du nombre de morts et de blessés <strong>sur</strong> les<br />

routes (3, 4). Ces stratégies concernent les trois éléments<br />

clés du réseau routier, à savoir les véhicules,<br />

les usagers de <strong>la</strong> route et l’infrastructure routière. Les<br />

me<strong>sur</strong>es techniques re<strong>la</strong>tives aux véhicules et aux<br />

routes doivent tenir compte <strong>des</strong> besoins en matière<br />

de sécurité et <strong>des</strong> limites physiques <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong><br />

route. La technologie appliquée aux véhicules doit<br />

prendre en considération l’équipement aux abords<br />

<strong>des</strong> routes. Les me<strong>sur</strong>es concernant l’infrastructure<br />

routière doivent être compatibles avec les caractéristiques<br />

<strong>des</strong> véhicules. Aux me<strong>sur</strong>es visant les véhicules<br />

devrait s’ajouter un comportement approprié<br />

de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route, comme le port de<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité. Dans toutes ces stratégies, <strong>la</strong><br />

gestion de <strong>la</strong> vitesse est un facteur essentiel.<br />

Le présent chapitre donne un aperçu de tout<br />

l’éventail d’<strong>int</strong>erventions possibles pour renforcer <strong>la</strong><br />

sécurité routière et examine ce que l’on sait de leur<br />

aspect pratique, de leur efficacité, de leur coût et de<br />

leur acceptabilité aux yeux du public. Il se peut évidemment<br />

que <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions éprouvées dans un<br />

contexte ne soient pas faciles à transférer ailleurs et<br />

qu’elles nécessitent une évaluation et une adaptation<br />

soigneuses. En l’absence complète d’<strong>int</strong>erventions<br />

efficaces, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> scientifiques sont nécessaires<br />

pour é<strong>la</strong>borer et essayer de nouvelles me<strong>sur</strong>es.<br />

Gérer l’exposition aux risques par<br />

<strong>des</strong> politiques <strong>des</strong> transports et de<br />

l’aménagement du territoire<br />

En matière de sécurité routière, les stratégies d’<strong>int</strong>ervention<br />

les moins utilisées sont sans doute celles qui<br />

visent à réduire l’exposition aux risques. Pourtant, les<br />

facteurs sous-jacents qui déterminent cette exposition<br />

peuvent avoir <strong>des</strong> effets importants (5). D’autres étu<strong>des</strong><br />

sont nécessaires pour examiner en détail les stratégies<br />

d’<strong>int</strong>ervention, mais on sait qu’il est possible de<br />

réduire l’exposition aux risques d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

en appliquant <strong>des</strong> stratégies qui prévoient :<br />

— de réduire le volume de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile<br />

en prenant de meilleures me<strong>sur</strong>es<br />

d’aménagement du territoire ;<br />

— de mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> réseaux efficaces où<br />

les itinéraires les plus courts ou les plus rapi<strong>des</strong><br />

sont aussi les plus sûrs ;<br />

— d’encourager les gens à passer de mo<strong>des</strong> de<br />

transport plus risqués à <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transport<br />

moins risqués ;<br />

— d’imposer <strong>des</strong> restrictions aux utilisateurs<br />

de véhicules automobiles, aux véhicules ou<br />

à l’infrastructure routière.<br />

Les stratégies qui visent à influer <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mobilité<br />

et l’accès ont généralement <strong>des</strong> effets cumu<strong>la</strong>tifs qui<br />

se renforcent mutuellement, et il est possible de les<br />

mettre en œuvre conjo<strong>int</strong>ement de manière très<br />

efficace. On estime, dans les pays à revenu élevé,<br />

qu’un programme global assorti d’un ensemble<br />

complémentaire de me<strong>sur</strong>es rentables pourrait permettre<br />

de réduire de 20 % à 40 % les dép<strong>la</strong>cements<br />

en voiture, par habitant (6). Beaucoup de pays se<br />

penchent actuellement <strong>sur</strong> ces questions, principalement<br />

dans l’<strong>int</strong>érêt d’une mobilité durable. Ainsi,<br />

Bogota, en Colombie, essaie de réduire l’exposition


116 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

aux risques en instaurant notamment un programme<br />

de transport en commun pour les usagers de <strong>la</strong> route<br />

vulnérables et <strong>des</strong> restrictions <strong>sur</strong> l’accès <strong>des</strong> véhicules<br />

automobiles à <strong>la</strong> ville à certaines heures (7, 8).<br />

Réduire <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile<br />

Bon aménagement du territoire<br />

L’aménagement du territoire influe <strong>sur</strong> le nombre<br />

de dép<strong>la</strong>cements que font les gens, <strong>sur</strong> les moyens<br />

qu’ils choisissent pour se dép<strong>la</strong>cer, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> longueur <strong>des</strong><br />

dép<strong>la</strong>cements et <strong>sur</strong> l’itinéraire pris (9). Des aménagements<br />

différents créent <strong>des</strong> schémas de circu<strong>la</strong>tion<br />

différents (10). Voici quels sont les principaux aspects<br />

de l’aménagement du territoire qui influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

sécurité routière (9) :<br />

— <strong>la</strong> répartition spatiale <strong>des</strong> origines et <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinations<br />

<strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements routiers ;<br />

— <strong>la</strong> densité de popu<strong>la</strong>tion urbaine et les schémas<br />

de croissance urbaine ;<br />

— <strong>la</strong> configuration du réseau routier ;<br />

— <strong>la</strong> taille <strong>des</strong> zones résidentielles ;<br />

— les solutions de rechange aux transports<br />

motorisés privés.<br />

Les pratiques d’aménagement du territoire et les<br />

politiques de « croissance <strong>int</strong>elligente » en <strong>la</strong> matière<br />

– construction de grands ensembles compacts dotés<br />

de services et de commodités facilement accessibles –<br />

peuvent contribuer à moins exposer les usagers de <strong>la</strong><br />

route à certains risques. La création de services communautaires<br />

regroupés et polyvalents, par exemple,<br />

peut réduire les distances entre <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinations courantes<br />

et, par là-même, <strong>la</strong> nécessité de se dép<strong>la</strong>cer<br />

et <strong>la</strong> dépendance à l’égard de véhicules automobiles<br />

privés (6).<br />

Évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong><br />

p<strong>la</strong>ns de transport et d’occupation <strong>des</strong> sols<br />

Les évaluations <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité de projets<br />

de transport se concentrent généralement <strong>sur</strong> le projet<br />

en question, sans vraiment penser aux répercussions<br />

<strong>sur</strong> l’ensemble du réseau (11). Il peut en résulter <strong>des</strong><br />

stratégies <strong>des</strong>tinées à améliorer <strong>la</strong> mobilité, à réduire<br />

<strong>la</strong> congestion et à protéger l’environnement incompatibles<br />

avec <strong>la</strong> sécurité routière. Il faudrait donc<br />

penser d’emblée aux effets probables de décisions de<br />

p<strong>la</strong>nification re<strong>la</strong>tives aux transports et à l’utilisation<br />

<strong>des</strong> sols <strong>sur</strong> l’ensemble du réseau routier, afin d’éviter<br />

<strong>des</strong> conséquences non <strong>int</strong>entionnelles mais négatives<br />

pour <strong>la</strong> sécurité routière (9, 10, 12).<br />

Une évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

régionale devrait se faire automatiquement, en<br />

même temps que l’évaluation <strong>des</strong> politiques et <strong>des</strong><br />

projets re<strong>la</strong>tifs aux transports et à l’occupation <strong>des</strong><br />

sols. L’évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité ne<br />

se fait pas encore automatiquement dans <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>des</strong> endroits, mais elle se fait aux Pays-Bas et<br />

ailleurs aussi, dans une certaine me<strong>sur</strong>e (13).<br />

Proposer <strong>des</strong> itinéraires plus courts et plus sûrs<br />

Sur un réseau routier efficace, l’exposition à <strong>des</strong> risques<br />

d’accident peut être minimisée en faisant en<br />

sorte que les trajets soient courts et les itinéraires<br />

directs, et que les itinéraires les plus rapi<strong>des</strong> soient<br />

aussi les plus sûrs. Les techniques de gestion <strong>des</strong> itinéraires<br />

peuvent permettre d’atteindre ces objectifs<br />

en raccourcissant le temps de trajet <strong>sur</strong> les itinéraires<br />

souhaités, en l’augmentant <strong>sur</strong> les itinéraires peu souhaitables<br />

et en réorientant le trafic (14). Devoir faire<br />

un détour en voiture signifie que l’on consomme<br />

plus d’essence, mais pour les piétons, ce<strong>la</strong> représente<br />

un effort physique supplémentaire. Automobilistes<br />

et piétons sont donc vivement encouragés à trouver<br />

l’itinéraire le plus simple et le plus direct. Des étu<strong>des</strong><br />

montrent en fait que les piétons et les cyclistes accordent<br />

plus d’importance à <strong>la</strong> durée <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements<br />

que les conducteurs ou les personnes qui empruntent<br />

les transports en commun, et il serait bon d’en tenir<br />

compte dans les décisions de p<strong>la</strong>nification (15, 16).<br />

Il est probable que <strong>des</strong> passages aménagés pour<br />

que les piétons et les cyclistes traversent en toute<br />

sécurité ne seront pas utilisés s’il y a beaucoup de<br />

marches à monter, s’il faut faire de longs détours, si<br />

l’éc<strong>la</strong>irage est mauvais ou si les passages souterrains<br />

sont mal entretenus. Une étude brésilienne montre<br />

que bon nombre <strong>des</strong> piétons heurtés par <strong>des</strong> véhicules<br />

avaient choisi de passer par-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> barrières<br />

centrales séparant les voies, plutôt que de grimper<br />

<strong>des</strong> escaliers pour arriver à une passerelle (17). Au<br />

Mexique, il ressort d’entretiens avec <strong>des</strong> piétons qui<br />

ont <strong>sur</strong>vécu à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion que <strong>la</strong><br />

présence de ponts mal situés ou considérés peu sûrs<br />

constitue un <strong>des</strong> principaux facteurs de risque (18).


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 117<br />

En Ouganda, à cause de l’emp<strong>la</strong>cement mal choisi,<br />

<strong>la</strong> construction d’une passerelle au-<strong>des</strong>sus d’une<br />

grande artère de Kampa<strong>la</strong> a eu peu d’effet <strong>sur</strong> le<br />

comportement routier <strong>des</strong> piétons et guère d’incidence<br />

<strong>sur</strong> les accidents et les <strong>traumatismes</strong> (19).<br />

Me<strong>sur</strong>es de réduction <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements<br />

Il apparaît, d’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> réalisées dans les pays<br />

à revenu élevé, que dans certaines conditions, pour<br />

chaque réduction de 1 % de <strong>la</strong> distance parcourue en<br />

véhicule automobile, le nombre d’accidents diminue<br />

de 1,4 % à 1,8 % (20, 21). Voici quelques me<strong>sur</strong>es qui<br />

peuvent aider à réduire <strong>la</strong> distance parcourue :<br />

— utiliser davantage les moyens de communications<br />

électroniques, au lieu de prendre <strong>la</strong><br />

route pour communiquer ;<br />

— encourager plus de gens à travailler de chez<br />

eux, en utilisant le courrier électronique pour<br />

communiquer avec leur lieu de travail ;<br />

— mieux gérer les transports de banlieue et les<br />

transports sco<strong>la</strong>ires et universitaires ;<br />

— mieux gérer les transports touristiques ;<br />

— <strong>int</strong>erdire les transports de marchandises ;<br />

— limiter les stationnements et l’utilisation de<br />

<strong>la</strong> route pour les véhicules.<br />

Encourager l’utilisation de mo<strong>des</strong> de<br />

dép<strong>la</strong>cement plus sûrs<br />

Que l’on parle du temps de dép<strong>la</strong>cement ou du<br />

nombre de dép<strong>la</strong>cements, l’autobus et le train sont<br />

bien plus sûrs que tout autre mode de transport<br />

routier. Les politiques qui encouragent à utiliser<br />

les transports en commun, de même qu’à marcher<br />

et à prendre sa bicyclette, doivent donc être privilégiées.<br />

La partie <strong>des</strong> trajets parcourue à pied et à<br />

vélo présente <strong>des</strong> risques re<strong>la</strong>tivement élevés, mais<br />

les piétons et les cyclistes créent moins de risques<br />

pour les autres usagers de <strong>la</strong> route que les voitures<br />

automobiles (6). Cependant, en prenant <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

de sécurité connues, il devrait être possible de parvenir<br />

à une expansion <strong>des</strong> moyens de dép<strong>la</strong>cement<br />

plus sains, comme <strong>la</strong> marche et le vélo, et de réduire<br />

l’incidence <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> parmi les<br />

piétons et les cyclistes. Il s’agit là d’objectifs de plus<br />

en plus adoptés dans les politiques nationales de<br />

transport dans les pays à revenu élevé (15).<br />

Les stratégies suivantes peuvent inciter à utiliser<br />

davantage les transports en commun (6) :<br />

— améliorer les réseaux de transport en commun<br />

(y compris les itinéraires <strong>des</strong>servis et<br />

<strong>la</strong> délivrance <strong>des</strong> billets, multiplier les arrêts<br />

et améliorer le confort et <strong>la</strong> sécurité dans les<br />

véhicules et dans les zones d’attente) ;<br />

— améliorer <strong>la</strong> coordination entre les différents<br />

mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement (compris <strong>la</strong> coordination<br />

<strong>des</strong> horaires et l’harmonisation <strong>des</strong><br />

tarifs) ;<br />

— offrir <strong>des</strong> abris sûrs pour les bicyclettes ;<br />

— permettre aux usagers d’embarquer leur<br />

bicyclette dans les trains, les transbordeurs<br />

et les autobus ;<br />

— aménager <strong>des</strong> parcs re<strong>la</strong>is où les usagers<br />

peuvent stationner leur voiture à proximité<br />

d’arrêts de transports publics ;<br />

— améliorer les services de taxi ;<br />

— relever les taxes <strong>sur</strong> les carburants, entre<br />

autres me<strong>sur</strong>es <strong>sur</strong> les prix, afin d’encourager<br />

les particuliers à dé<strong>la</strong>isser leur voiture au<br />

profit <strong>des</strong> transports en commun.<br />

Les encouragements financiers se révèlent fructueux<br />

dans certains pays à revenu élevé, comme les<br />

Pays-Bas, où <strong>la</strong> délivrance aux étudiants de <strong>la</strong>issezpasser<br />

gratuits pour les transports en commun a<br />

entraîné une baisse de l’utilisation <strong>des</strong> voitures (22).<br />

Dans beaucoup de pays à faible revenu, cependant,<br />

les services de transport public ne sont souvent<br />

pas réglementés et ils créent <strong>des</strong> niveaux de risque<br />

inacceptables, tant pour les occupants <strong>des</strong> véhicules<br />

que pour les personnes qui se trouvent en dehors.<br />

Ces risques tiennent au fait que les véhicules sont<br />

<strong>sur</strong>chargés, que les chauffeurs travaillent de longues<br />

heures, qu’ils roulent vite et qu’ils adoptent d’autres<br />

comportements dangereux. Cependant, un réseau<br />

de transport en commun amélioré, régi par une<br />

réglementation appropriée et appliquée, ajouté à <strong>des</strong><br />

moyens de transport non motorisés – vélo et marche<br />

– peut jouer un rôle important dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen en réponse à <strong>la</strong> demande<br />

croissante de transport et d’accessibilité.<br />

Malgré les risques d’accident généralement inférieurs<br />

associés aux transports publics, d’autres étu<strong>des</strong><br />

sont encore à faire <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong> stratégies


118 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

de transport en commun pour ce qui est de réduire<br />

l’incidence de <strong>traumatismes</strong> résultant d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Minimiser l’exposition à <strong>des</strong> situations à<br />

haut risque<br />

Limiter l’accès à différentes parties du réseau<br />

routier<br />

Interdire l’accès <strong>des</strong> autoroutes aux piétons et aux<br />

cyclistes et empêcher les véhicules automobiles<br />

d’entrer dans <strong>des</strong> zones piétonnes sont deux me<strong>sur</strong>es<br />

bien établies pour minimiser les contacts entre<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion rapide et les usagers de <strong>la</strong> route non<br />

protégés. Parce que les véhicules ne peuvent pas y<br />

pénétrer, les zones piétonnes sont plus sûres pour<br />

se dép<strong>la</strong>cer à pied et aussi – lorsque l’espace est<br />

commun – à vélo. Les autoroutes ont les taux de<br />

collisions les plus faibles de tout le réseau routier, en<br />

proportion <strong>des</strong> distances parcourues, car seuls <strong>des</strong><br />

véhicules automobiles y circulent et le trafic y est<br />

c<strong>la</strong>irement cloisonné et les <strong>int</strong>ersections, séparées.<br />

Donner <strong>la</strong> priorité <strong>sur</strong> le réseau routier aux<br />

véhicules transportant plus de passagers<br />

Donner <strong>la</strong> priorité dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion aux véhicules<br />

qui ont beaucoup d’occupants <strong>sur</strong> ceux qui en<br />

ont moins, permet de réduire <strong>la</strong> distance globale<br />

parcourue par <strong>des</strong> moyens de transport motorisés<br />

privés et donc de réduire l’exposition aux risques.<br />

Bien <strong>des</strong> villes dans le monde ont adopté cette stratégie.<br />

Par exemple, le réseau d’autobus à grande<br />

capacité de <strong>la</strong> ville de Curitibá, au Brésil, dispose de<br />

voies séparées, a <strong>la</strong> priorité aux feux de circu<strong>la</strong>tion<br />

et as<strong>sur</strong>e aux usagers un accès sûr et rapide (23).<br />

Limiter <strong>la</strong> vitesse et <strong>la</strong> puissance <strong>des</strong> moteurs<br />

<strong>des</strong> deux-roues<br />

Beaucoup de pays à revenu élevé se sont dotés de<br />

règlements qui limitent <strong>la</strong> vitesse et <strong>la</strong> puissance <strong>des</strong><br />

cyclomoteurs, vélomoteurs et autres motocyclettes,<br />

afin de faire baisser les taux d’accidents et de bles<strong>sur</strong>es<br />

en résultant (24).<br />

Limiter <strong>la</strong> cylindrée du moteur pour les motocyclistes<br />

débutants se révèle être une <strong>int</strong>ervention fructueuse.<br />

Ainsi, au Royaume-Uni, au début <strong>des</strong> années<br />

1980, <strong>la</strong> cylindrée maximale <strong>des</strong> motos a été réduite de<br />

250 cc à 125 cc pour les débutants, avec une puissance<br />

maximale de 9 kW. Résultat, beaucoup de motocyclistes<br />

inexpérimentés sont passés à <strong>des</strong> véhicules moins<br />

puissants, ce qui a entraîné une réduction d’environ<br />

25 % <strong>des</strong> victimes parmi les jeunes motocyclistes (25).<br />

Une étude ultérieure conclut à un risque d’accident<br />

nettement supérieur pour les motos de plus grosse<br />

cylindrée, même si ces machines sont <strong>sur</strong>tout pilotées<br />

par <strong>des</strong> motocyclistes plus expérimentés (25).<br />

Le Japon est un <strong>des</strong> pays qui limitent, pour <strong>des</strong><br />

raisons de sécurité, <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> puissance <strong>des</strong><br />

moteurs utilisés dans le pays, mais ces me<strong>sur</strong>es ne<br />

s’appliquent pas aux exportations de motos japonaises<br />

neuves (26). En fait, il est assez courant que<br />

les motos vendues à l’étranger aient une puissance<br />

au frein de 75 à 90 (56–67 kW), voire de 130<br />

(97 kW), avec <strong>des</strong> vitesses maximales frisant les<br />

322 km/h (200 miles/h) (27).<br />

Relever l’âge légal d’utilisation <strong>des</strong> deux-roues<br />

motorisés<br />

En Ma<strong>la</strong>isie, parmi diverses me<strong>sur</strong>es proposées<br />

pour faire baisser le nombre d’accidents de motocyclette,<br />

le relèvement de 16 à 18 ans de l’âge minimum<br />

requis pour conduire une motocyclette s’est<br />

avéré être <strong>la</strong> meilleure pour ce qui est du rapport<br />

coût-avantage. Il a aussi été envisagé d’<strong>int</strong>erdire<br />

aux jeunes de rouler <strong>la</strong> nuit. Cette me<strong>sur</strong>e a également<br />

eu un avantage positif net, mais l’économie<br />

était minime, puisque <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> accidents se<br />

produisaient le jour (28).<br />

Délivrer les permis de conduire par étapes<br />

Nous avons déjà parlé <strong>des</strong> risques élevés auxquels<br />

sont confrontés les jeunes conducteurs et les jeunes<br />

motocyclistes pendant les premiers mois de conduite<br />

ou de pilotage (voir chapitre 3). Pour les jeunes<br />

conducteurs, les deux principaux risques sont <strong>la</strong> conduite<br />

de nuit et le transport de jeunes passagers (29).<br />

Des systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

ont donc été mis en p<strong>la</strong>ce, en premier en Nouvelle-<br />

Zé<strong>la</strong>nde, en 1987, et ils existent ma<strong>int</strong>enant au<br />

Canada, aux Etats-Unis et dans d’autres pays encore.<br />

Les conducteurs et les motocyclistes novices doivent<br />

ainsi franchir plusieurs étapes avant d’obtenir leur<br />

permis complet (30) (voir encadré 4.1).


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 119<br />

ENCADRÉ 4.1<br />

Systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis de conduire<br />

Les conducteurs débutants de tous âges n’ont pas <strong>la</strong> connaissance et l’expérience de <strong>la</strong> conduite nécessaires pour<br />

reconnaître <strong>des</strong> dangers potentiels. Dans le cas <strong>des</strong> conducteurs adolescents qui viennent d’obtenir leur permis,<br />

l’immaturité et l’expérience limitée de <strong>la</strong> conduite sont à l’origine de taux d’accidents trop élevés. Les systèmes de<br />

délivrance progressive <strong>des</strong> permis de conduire mitigent les risques élevés que rencontrent les nouveaux conducteurs en<br />

exigeant un apprentissage pratique p<strong>la</strong>nifié et supervisé – l’étape du permis d’élève conducteur. Ensuite vient un permis<br />

provisoire assorti de restrictions temporaires pour <strong>la</strong> conduite non supervisée (31). Normalement, <strong>la</strong> conduite de nuit est<br />

limitée, ainsi que le nombre de passagers, et il est <strong>int</strong>erdit de prendre le vo<strong>la</strong>nt après avoir bu de l’alcool. Ces restrictions<br />

sont levées une fois que les nouveaux conducteurs ont acquis de l’expérience et que les conducteurs adolescents ont pris<br />

de <strong>la</strong> maturité. Ils obtiennent alors un permis complet (32). Les conditions particulières à remplir pour franchir ces trois<br />

étapes – le permis d’élève conducteur, le permis provisoire et le permis complet – varient d’un pays à l’autre, mais elles<br />

confèrent une protection le temps que les nouveaux conducteurs acquièrent de l’expérience (33).<br />

Les systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis se sont toujours avérés efficaces pour ce qui est de réduire les<br />

risques d’accident <strong>des</strong> nouveaux conducteurs. Il ressort de l’évaluation par <strong>des</strong> pairs de l’efficacité de ces systèmes au<br />

Canada, en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde et aux Etats-Unis que le nombre <strong>des</strong> accidents de nouveaux conducteurs ont diminué<br />

de 9 % à 43 % (34–36), mais on ne sait pas vraiment encore pourquoi. Il est généralement accepté, cependant, que<br />

les retombées de ces systèmes <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité tiennent à <strong>la</strong> fois au fait que les conducteurs inexpérimentés<br />

conduisent moins et qu’ils améliorent leur conduite dans <strong>des</strong> situations à faible risque.<br />

Le risque élevé d’accident pour les conducteurs débutants est universel, et <strong>la</strong> délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

peut effectivement réduire ce risque. Ce<strong>la</strong> vaut pour tous les conducteurs qui viennent d’obtenir leur permis,<br />

pas seulement pour les jeunes. La recherche démontre c<strong>la</strong>irement que le taux d’accidents est plus élevé chez les<br />

conducteurs débutants plus âgés que chez les conducteurs du même âge qui ont plusieurs années d’expérience. Voilà<br />

pourquoi le Canada et <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, où beaucoup de nouveaux conducteurs ne sont pas jeunes, appliquent<br />

un système de délivrance progressive <strong>des</strong> permis à tous les débutants, quel que soit leur âge. Même les pays où l’âge<br />

où il est légal de conduire est plus élevé que <strong>la</strong> moyenne peuvent gagner à mettre en p<strong>la</strong>ce un système de délivrance<br />

progressive <strong>des</strong> permis.<br />

L’adoption de ces systèmes a permis de réduire l’incidence<br />

<strong>des</strong> accidents dans une proportion de 4 %<br />

à 60 % et plus. Cette marge importante tient sans<br />

doute en partie à <strong>des</strong> différences méthodologiques,<br />

à <strong>des</strong> différences dans les restrictions utilisées et<br />

à leur degré d’application (35). Les réductions les<br />

plus marquées semblent se produire lorsque <strong>la</strong> conduite<br />

est plus supervisée et que les restrictions sont<br />

très respectées (37). On ne sait pas encore très bien,<br />

cependant, quelle restriction parmi celles imposées<br />

– y compris en ce qui concerne le nombre de passagers<br />

transportés, le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, les limites<br />

d’alcoolémie inférieures et l’<strong>int</strong>erdiction de conduire<br />

<strong>la</strong> nuit – est <strong>la</strong> plus efficace (35). Les systèmes<br />

de délivrance graduelle <strong>des</strong> permis de conduire<br />

sont généralement bien acceptés (29).<br />

Le système néo-zé<strong>la</strong>ndais comprend trois étapes,<br />

et tous les nouveaux conducteurs âgés de 15<br />

à 24 ans doivent s’y soumette. Dans un premier<br />

temps, le débutant se voit délivrer, après un examen<br />

écrit, un examen théorique oral et un examen<br />

de <strong>la</strong> vue, un permis de conduire supervisé<br />

va<strong>la</strong>ble six mois. L’étape du permis restre<strong>int</strong>, qui<br />

dure 18 mois, se termine par l’examen de conduite<br />

pratique. Pendant les deux première étapes,<br />

il est <strong>int</strong>erdit de conduire <strong>la</strong> nuit (de 22 heures à<br />

5 heures) et de transporter <strong>des</strong> passagers de moins<br />

de 20 ans (sauf si <strong>la</strong> conduite est supervisée). De<br />

plus, l’alcoolémie est limitée à 0,03 g/dl. En cas<br />

d’infraction à ces conditions, les restrictions dont<br />

est assorti le permis peuvent être prolongées de six<br />

mois. Il ressort d’une évaluation du système que<br />

celui-ci a permis de réduire de 8 % le nombre d’accidents<br />

avec bles<strong>sur</strong>es graves et que les restrictions,<br />

notamment l’<strong>int</strong>erdiction de conduire <strong>la</strong> nuit, y ont<br />

beaucoup contribué (36).


120 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Une autre version du système de délivrance graduelle<br />

du permis de conduire, mise en p<strong>la</strong>ce en Autriche<br />

en 1993, a permis de réduire de plus du tiers l’incidence<br />

<strong>des</strong> accidents (22). Les conducteurs novices<br />

étaient soumis à une période probatoire de deux ans<br />

et leur alcoolémie ne devait pas dépasser 0,01 g/dl. En<br />

cas d’infraction pendant cette période où une alcoolémie<br />

excessive était relevée ou où <strong>la</strong> conduite avait<br />

entraîné un accident faisant <strong>des</strong> blessés ou <strong>des</strong> morts,<br />

<strong>la</strong> période probatoire était prolongée de deux ans et le<br />

conducteur était tenu de participer à un programme<br />

d’amélioration de <strong>la</strong> conduite.<br />

Penser le réseau routier dans<br />

l’optique de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Les considérations re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière<br />

sont essentielles dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification, <strong>la</strong> conception<br />

et l’exploitation du réseau routier. En adaptant <strong>la</strong><br />

conception de <strong>la</strong> route et <strong>des</strong> réseaux routiers pour<br />

tenir compte de caractéristiques humaines et pour<br />

atténuer les conséquences d’erreurs éventuelles, les<br />

stratégies d’ingénierie appliquées à <strong>la</strong> sécurité routière<br />

peuvent beaucoup contribuer à <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

et à l’atténuation <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (10).<br />

Souci de <strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

<strong>des</strong> réseaux routiers<br />

Le cadre de gestion systémique de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

dans les pays à revenu élevé est de plus en plus<br />

défini par les activités suivantes (10, 38–40) :<br />

— c<strong>la</strong>ssement du réseau routier selon les fonctions<br />

primaires <strong>des</strong> routes qui le composent ;<br />

— fixation de limites de vitesse appropriées<br />

pour les fonctions de ces routes ;<br />

— amélioration du tracé et de <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes<br />

afin d’en encourager une meilleure utilisation.<br />

Il est possible, en principe, d’adapter ces approches<br />

aux situations <strong>des</strong> pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen. Dans le cadre de ces principes généraux,<br />

l’ingénierie re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> sécurité et <strong>la</strong> gestion<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion devraient viser :<br />

— à prévenir une utilisation de <strong>la</strong> route qui ne<br />

correspond pas aux fonctions pour lesquelles<br />

elle a été conçue ;<br />

— à gérer <strong>la</strong> composition du trafic en séparant<br />

les différents types d’usagers de <strong>la</strong> route, afin<br />

d’éliminer <strong>des</strong> mouvements d’usagers conflictuels,<br />

sauf à faible vitesse ;<br />

— à prévenir l’incertitude chez les usagers au<br />

sujet de l’utilisation appropriée de <strong>la</strong> route.<br />

Le choix de cette approche fondée <strong>sur</strong> le souci de<br />

<strong>la</strong> sécurité dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> réseaux routiers<br />

s’appuie <strong>sur</strong> quantité de connaissances réunies dans<br />

<strong>des</strong> normes de conception et <strong>des</strong> lignes directrices et<br />

<strong>des</strong> manuels concernant les meilleures pratiques. Les<br />

obligations re<strong>la</strong>tives à l’instauration d’une « sécurité<br />

durable » <strong>sur</strong> les réseaux routiers néer<strong>la</strong>ndais (41)<br />

et un premier ensemble de lignes directrices pour<br />

rendre les routes plus sûres dans les pays en développement<br />

(10) en sont <strong>des</strong> exemples.<br />

C<strong>la</strong>sser les routes et fixer les limites de vitesse<br />

selon leur fonction<br />

Beaucoup de routes remplissent diverses fonctions et<br />

sont utilisées par différents types de véhicules et par<br />

<strong>des</strong> piétons – d’où de gran<strong>des</strong> différences de vitesse,<br />

de masse de véhicule et de degré de protection. Dans<br />

les zones résidentielles et <strong>sur</strong> les artères urbaines, ce<strong>la</strong><br />

entraîne souvent <strong>des</strong> conflits entre <strong>la</strong> mobilité <strong>des</strong> véhicules<br />

automobiles, d’une part, et <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons<br />

et <strong>des</strong> cyclistes, d’autre part. La plupart du temps, les<br />

piétons sont renversés à moins de 1,6 km (1 mile) de<br />

chez eux ou de leur lieu de travail (15, 42).<br />

Il est important de c<strong>la</strong>sser les routes selon leur<br />

fonction – en utilisant une « hiérarchie routière »,<br />

comme disent les ingénieurs <strong>des</strong> ponts et chaussées<br />

– pour parvenir à <strong>des</strong> itinéraires et à <strong>des</strong> conceptions<br />

plus sûrs. Ce c<strong>la</strong>ssement tient compte de l’occupation<br />

<strong>des</strong> sols, de l’emp<strong>la</strong>cement <strong>des</strong> endroits où se produisent<br />

<strong>des</strong> accidents, du flux de véhicules et de piétons,<br />

et d’objectifs tels que <strong>la</strong> limitation de <strong>la</strong> vitesse.<br />

La politique néer<strong>la</strong>ndaise de « sécurité durable »<br />

prévoit <strong>des</strong> limites de vitesse différentes selon <strong>la</strong> fonction<br />

de <strong>la</strong> route (voire encadré 4.2) ainsi que diverses<br />

exigences opérationnelles (41). Il ressort d’une étude<br />

qu’en adoptant ces principes, il serait possible de<br />

réduire de plus du tiers le nombre moyen de collisions<br />

avec blessés par million de véhicules-kilomètres et ce,<br />

<strong>sur</strong> tous les types de routes <strong>des</strong> Pays-Bas (43).


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 121<br />

ENCADRÉ 4.2<br />

Types de routes et vitesses appropriées<br />

La politique néer<strong>la</strong>ndaise de <strong>la</strong> sécurité durable divise les routes en trois catégories selon leur fonction puis fixe <strong>des</strong><br />

limites de vitesse en conséquence (41):<br />

• Routes à circu<strong>la</strong>tion directe. Sur ces routes, le trafic roule du po<strong>int</strong> de départ au po<strong>int</strong> de <strong>des</strong>tination sans<br />

<strong>int</strong>erruption. Les vitesses supérieures à 100–120 km/h ne sont pas autorisées, et les flots de circu<strong>la</strong>tion sont<br />

complètement séparés.<br />

• Routes de répartition. Ces routes permettent aux usagers d’entrer dans une zone ou d’en sortir. Les besoins de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion en mouvement restent prédominants. Les routes de répartition locales acheminent le trafic vers les<br />

grands districts urbains, les vil<strong>la</strong>ges et les zones rurales et inversement, et elles sont équipées d’échangeurs à <strong>des</strong><br />

sections limitées. Ces routes donnent autant d’importance au trafic local motorisé et non motorisé, mais elles<br />

séparent les usagers dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e du possible. La vitesse <strong>sur</strong> les routes de répartition ne devrait pas dépasser les<br />

50 km/h dans les zones construites ou les 80 km/h en dehors de ces zones. Il devrait y avoir <strong>des</strong> voies séparées pour<br />

les piétons et les cyclistes, deux chaussées séparées <strong>sur</strong> toute <strong>la</strong> longueur pour les flots de circu<strong>la</strong>tion, <strong>des</strong> contrôles<br />

de vitesse aux gran<strong>des</strong> <strong>int</strong>ersections et une priorité de passage.<br />

• Routes d’accès aux zones résidentielles. Ces routes servent généralement à se rendre à un logement, à un magasin<br />

ou à une entreprise. Les besoins <strong>des</strong> usagers non motorisés priment. L’accès est constant, tout comme <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

dans les deux sens, et l’immense majorité <strong>des</strong> routes sont de ce type. Il est <strong>int</strong>erdit de rouler à plus de 30 km/h<br />

<strong>sur</strong> les routes d’accès aux zones résidentielles situées dans les villes et les vil<strong>la</strong>ges. En zone rurale, <strong>la</strong> limite est de<br />

40 km/h aux <strong>int</strong>ersections et aux entrées, et de 60 km/h autrement.<br />

Lorsqu’une route remplit plusieurs fonctions à <strong>la</strong> fois, <strong>la</strong> vitesse appropriée est normalement <strong>la</strong> moins élevée <strong>des</strong><br />

vitesses appropriées pour les fonctions en question.<br />

Des étu<strong>des</strong> sont nécessaires pour que ces principes<br />

soient adoptés plus <strong>la</strong>rgement et, notamment,<br />

pour savoir comment les adapter et les appliquer aux<br />

situations particulières <strong>des</strong> pays à faible revenu.<br />

Intégrer <strong>des</strong> dispositifs de sécurité dans <strong>la</strong><br />

conception <strong>des</strong> routes<br />

L’ingénierie appliquée à <strong>la</strong> sécurité vise notamment<br />

à faire en sorte que les conducteurs choisissent<br />

naturellement de respecter les limites de vitesse. En<br />

utilisant <strong>des</strong> tracés de route suffisamment explicites,<br />

l’ingénierie peut inciter à <strong>des</strong> comportements plus<br />

sûrs de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route et corriger<br />

<strong>des</strong> défauts de conception routière qui, autrement,<br />

pourraient être à l’origine d’accidents. La <strong>des</strong>cription<br />

suivante de différents types de routes illustre le rapport<br />

qui existe entre <strong>la</strong> fonction de <strong>la</strong> route, <strong>la</strong> vitesse<br />

de croisière et <strong>la</strong> conception routière.<br />

Routes à grande vitesse<br />

Les routes à grande vitesse comprennent les autoroutes,<br />

les voies rapi<strong>des</strong> et les routes à voies multiples ainsi que<br />

les routes à chaussées séparées et à accès limité. Elles<br />

sont conçues pour permettre <strong>des</strong> vitesses supérieures<br />

en prévoyant <strong>des</strong> virages horizontaux et verticaux à<br />

<strong>la</strong>rge rayon, <strong>des</strong> bords de route plus « sécuritaires », <strong>des</strong><br />

<strong>int</strong>ersections à entrée et sortie avec échangeurs – où<br />

il n’y a aucun contact entre le trafic motorisé et non<br />

motorisé – et <strong>des</strong> parapets séparant les voitures rou<strong>la</strong>nt<br />

en sens opposés. Ces routes ont les taux d’accidents<br />

les plus faibles par rapport à <strong>la</strong> distance parcourue en<br />

raison de leurs caractéristiques et du fait que les usagers<br />

non motorisés y sont <strong>int</strong>erdits de circu<strong>la</strong>tion (39).<br />

Dans les pays à faible revenu, il est nécessaire aussi de<br />

séparer les deux-roues motorisés <strong>des</strong> voitures et <strong>des</strong><br />

camions qui roulent dans le même sens.<br />

Routes à chaussée unique<br />

Les routes à chaussée unique que l’on trouve dans les<br />

zones rurales comprennent bien <strong>des</strong> types de route. Les<br />

nombres et les taux de victimes y sont nettement plus<br />

élevés que <strong>sur</strong> les autoroutes à cause <strong>des</strong> différences de<br />

vitesse importantes entre les divers types d’usagers. Les<br />

accidents <strong>sur</strong> les routes rurales locales résultent très<br />

souvent du fait que les conducteurs perdent <strong>la</strong> maîtrise<br />

de leur véhicule parce qu’ils roulent trop vite (44). En


122 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

dehors <strong>des</strong> limites de vitesse, tout un éventail de me<strong>sur</strong>es<br />

techniques est nécessaire pour encourager à rouler<br />

à une vitesse appropriée et pour que les dangers soient<br />

faciles à percevoir. Il faut notamment prévoir :<br />

— <strong>la</strong> présence d’un trafic lent et d’usagers de <strong>la</strong><br />

route vulnérables ;<br />

— <strong>des</strong> voies de dépassement, ainsi que <strong>des</strong> voies pour<br />

les véhicules qui attendent pour tourner que les<br />

véhicules venant en sens inverse soient passés ;<br />

— <strong>des</strong> parapets pour séparer les voies de circu<strong>la</strong>tion<br />

afin d’éviter les dépassements et les<br />

collisions de plein fouet ;<br />

— une meilleure signalisation <strong>des</strong> dangers en<br />

éc<strong>la</strong>irant les <strong>int</strong>ersections et les ronds-po<strong>int</strong>s ;<br />

— un meilleur alignement vertical ;<br />

— <strong>des</strong> limites de vitesse conseillées en cas de virage<br />

prononcé ;<br />

— <strong>des</strong> panneaux réguliers de limitation vitesse ;<br />

— <strong>des</strong> ralentisseurs ;<br />

— l’élimination systématique <strong>des</strong> dangers en bord<br />

de route – comme les arbres, les poteaux électriques<br />

et autres objets soli<strong>des</strong>.<br />

Bien <strong>des</strong> pratiques exemp<strong>la</strong>ires en <strong>la</strong> matière ont<br />

été relevées dans <strong>des</strong> pays à revenu élevé (45).<br />

Le passage de routes à grande vitesse à <strong>des</strong> routes à<br />

vitesse inférieure pose un problème de gestion particulier<br />

– par exemple, quand un véhicule quitte une<br />

autoroute ou quand il entre <strong>sur</strong> une portion de route<br />

étroite et sinueuse après une portion de route longue et<br />

droite. La création de zones de transition <strong>sur</strong> les routes<br />

très fréquentées, à l’approche <strong>des</strong> villes et <strong>des</strong> vil<strong>la</strong>ges,<br />

peut faire baisser le nombre d’accidents et de <strong>traumatismes</strong><br />

pour tous les types d’usagers de <strong>la</strong> route. Des<br />

caractéristiques qui utilisent un « po<strong>int</strong> d’accès », ou<br />

seuil, peuvent amener les conducteurs à ralentir progressivement<br />

et signaler le début d’une limitation de<br />

vitesse dans <strong>des</strong> zones résidentielles ou commerciales.<br />

Aux abords de zones à vitesse ralentie, les ralentisseurs,<br />

les dos d’âne allongés, les avertissements visuels <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

chaussée et les ronds-po<strong>int</strong>s s’avèrent tous utiles pour<br />

ce qui est de ralentir les véhicules (45). Au Ghana,<br />

l’instal<strong>la</strong>tion de ralentisseurs a permis de faire diminuer<br />

les accidents de quelque 35 % et les décès de 55 %<br />

à certains endroits (46) (voir encadré 4.3).<br />

ENCADRÉ 4.3<br />

Dos d’âne au Ghana : une <strong>int</strong>ervention peu coûteuse en matière de<br />

sécurité routière<br />

La sécurité routière est un problème sérieux au Ghana, où les taux d’accidents mortels sont de 30 à 40 fois supérieurs<br />

à ceux <strong>des</strong> pays industrialisés. Il est prouvé que <strong>la</strong> vitesse excessive <strong>des</strong> véhicules <strong>sur</strong> les routes nationales <strong>int</strong>erurbaines<br />

et <strong>sur</strong> les routes <strong>des</strong> zones construites joue un rôle clé dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion graves (46).<br />

Depuis quelques années, <strong>des</strong> dos d’âne sont installés à <strong>des</strong> endroits accidentogènes <strong>sur</strong> les routes nationales, pour<br />

faire ralentir les voitures et améliorer les conditions de circu<strong>la</strong>tion pour les autres usagers de <strong>la</strong> route, y compris les<br />

piétons et les cyclistes dans les zones construites. Ces dos d’âne sont gênants lorsque les véhicules passent <strong>des</strong>sus à<br />

vitesse plus élevée, car <strong>la</strong> voiture décolle du sol en faisant du bruit. Les conducteurs sont donc obligés de ralentir.<br />

L’énergie cinétique du véhicule, qui peut causer <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es et <strong>des</strong> morts à l’impact, diminue donc et les conducteurs<br />

ont plus de temps pour anticiper d’éventuelles collisions, ce qui fait baisser <strong>la</strong> probabilité d’accidents de <strong>la</strong> route.<br />

L’utilisation <strong>des</strong> dos d’âne, sous forme de sections à <strong>sur</strong>face ondulée et de dos d’âne allongés, s’avère efficace <strong>sur</strong> les routes<br />

ghanéennes. Ainsi, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> principale route qui relie Accra à Kumasi, au croisement de Suhum, qui est très accidentogène, les<br />

sections à <strong>sur</strong>face ondulée ont permis de réduire le nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de 35 % environ. Entre janvier 2000<br />

et avril 2001, les accidents mortels ont diminué de 55 % environ et les bles<strong>sur</strong>es graves, de 76 %. Cette me<strong>sur</strong>e de réduction<br />

de <strong>la</strong> vitesse a réussi à diminuer, voire à éliminer, certains types d’accidents et à améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons (46).<br />

Les ralentisseurs de type dos d’âne et dos d’âne allongé sont de plus en plus courants <strong>sur</strong> les routes ghanéennes,<br />

notamment dans les zones construites où <strong>la</strong> vitesse excessive <strong>des</strong> véhicules menace les autres usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Divers matériaux – y compris du caoutchouc vulcanisé, <strong>des</strong> matières thermop<strong>la</strong>stiques, <strong>des</strong> mé<strong>la</strong>nges bitumineux, du<br />

béton et <strong>des</strong> briques – ont été utilisés dans l’aménagement <strong>des</strong> zones à vitesse limitée.<br />

Les sections à <strong>sur</strong>face ondulée sont peu coûteuses et faciles à installer. Elles sont aménagées à <strong>des</strong> endroits<br />

dangereux <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route qui relie Cape Coast à Takoradi, celle qui relie Bunso à Koforidua et celle qui va de Tema à<br />

Akosombo. En revanche, les dos d’âne allongés ont été posés pour ralentir les véhicules et améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong><br />

piétons dans les villes d’Ejisu et de Besease, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route d’Accra à Kumasi.


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 123<br />

Routes d’accès aux zones résidentielles<br />

Les routes d’accès à <strong>des</strong> zones résidentielles sont<br />

souvent conçues pour qu’on y roule très lentement.<br />

La limite de vitesse, généralement accompagnée de<br />

me<strong>sur</strong>es automatiques visant à encourager à <strong>la</strong> respecter,<br />

avoisine normalement les 30 km/h, mais il<br />

arrive souvent qu’elle soit inférieure.<br />

Gestion globale de <strong>la</strong> sécurité urbaine<br />

Les me<strong>sur</strong>es techniques globales appliquées dans<br />

les villes créent <strong>des</strong> situations plus sûres pour les<br />

piétons et les cyclistes tout en évitant le dép<strong>la</strong>cement<br />

de trafic qui pourrait entraîner <strong>des</strong> accidents<br />

ailleurs. Il est urgent de réaliser <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> dans les<br />

pays en développement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gestion globale de <strong>la</strong><br />

sécurité urbaine pour les deux-roues motorisés.<br />

Les principales techniques de sécurité routière<br />

pour ce qui est d’améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons<br />

et <strong>des</strong> cyclistes consistent à proposer <strong>des</strong> itinéraires<br />

plus sûrs – en séparant les différents usagers – et<br />

à prendre <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es générales de ralentissement<br />

du trafic (22, 23), ce qui est expliqué ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Itinéraires plus sûrs pour les piétons et les<br />

cyclistes. La création de réseaux d’itinéraires pour<br />

piétons et cyclistes pratiques et reliés entre eux,<br />

ainsi que <strong>la</strong> fourniture de transports en commun<br />

peuvent aider à renforcer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> usagers de<br />

<strong>la</strong> route vulnérables (47). On parle généralement<br />

d’allées ou <strong>des</strong> pistes cyc<strong>la</strong>bles séparées de toute<br />

chaussée, de zones exclusivement piétonnes dans<br />

lesquelles les cyclistes sont ou pas admis, de voies<br />

ou d’allées cyc<strong>la</strong>bles aménagées le long <strong>des</strong> chaussées,<br />

et de chaussées ou autres <strong>sur</strong>faces partagées<br />

avec les véhicules automobiles. Lorsque les itinéraires<br />

pour piétons et cyclistes traversent <strong>des</strong> endroits<br />

où <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion automobile est importante, l’emp<strong>la</strong>cement<br />

et <strong>la</strong> conception du po<strong>int</strong> d’<strong>int</strong>ersection<br />

doivent être soigneusement étudiés. Lorsque les itinéraires<br />

ne sont pas séparés <strong>des</strong> chaussées, ou que<br />

l’espace est partagé avec les véhicules automobiles,<br />

l’aménagement du lieu devra gérer <strong>la</strong> vitesse (15).<br />

On utilise plus les allées piétonnes et les trottoirs<br />

dans les pays à revenu élevé que dans les pays à faible<br />

revenu, et plus dans les zones urbaines que rurales. Le<br />

risque d’accident <strong>sur</strong> les routes sans trottoir qui sépare<br />

les piétons du trafic motorisé est deux fois supérieur<br />

à celui que présente une route avec un trottoir (48).<br />

Lorsque les trottoirs sont en mauvais état ou qu’ils<br />

sont obstrués par <strong>des</strong> véhicules stationnés, les piétons<br />

peuvent être obligés de marcher <strong>sur</strong> <strong>la</strong> chaussée, ce<br />

qui accroît considérablement le risque d’accident. Ce<br />

danger est particulièrement important pour les gens<br />

qui portent de lour<strong>des</strong> charges, qui poussent <strong>des</strong> <strong>la</strong>ndaus<br />

ou qui marchent avec difficulté. Des étu<strong>des</strong> réalisées<br />

dans <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

montrent que même lorsqu’il existe <strong>des</strong> trottoirs, ils<br />

sont souvent bloqués, par exemple, par les étals de<br />

marchands ambu<strong>la</strong>nts (18, 49).<br />

Aménager <strong>des</strong> trottoirs pour les piétons est une<br />

me<strong>sur</strong>e de sécurité éprouvée qui aide aussi à l’écoulement<br />

du trafic motorisé. Il est démontré que les<br />

pistes cyc<strong>la</strong>bles contribuent à réduire le nombre<br />

d’accidents, <strong>sur</strong>tout aux <strong>int</strong>ersections (22). Des étu<strong>des</strong><br />

danoises concluent à une réduction de 35 % du<br />

nombre de victimes parmi les cyclistes <strong>sur</strong> certains<br />

itinéraires après l’aménagement de pistes ou de<br />

voies cyc<strong>la</strong>bles le long d’artères urbaines (50).<br />

Me<strong>sur</strong>es de ralentissement de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

A <strong>des</strong> vitesses inférieures à 30 km/h, les piétons<br />

peuvent coexister avec les véhicules automobiles<br />

en étant re<strong>la</strong>tivement en sécurité. La gestion de <strong>la</strong><br />

vitesse et le ralentissement de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion passent<br />

par <strong>des</strong> techniques qui visent notamment à décourager<br />

les véhicules d’entrer dans certaines zones et <strong>des</strong><br />

me<strong>sur</strong>es matérielles <strong>des</strong>tinées à les ralentir, comme<br />

l’instal<strong>la</strong>tion de ronds-po<strong>int</strong>s, <strong>des</strong> rétrécissements de<br />

chaussée, <strong>des</strong> chicanes et <strong>des</strong> dos d’âne allongés. Ces<br />

me<strong>sur</strong>es s’accompagnent souvent de limites de vitesse<br />

à 30 km/h, mais elles peuvent être conçues pour<br />

obtenir différents niveaux de vitesse appropriée.<br />

En Europe, où l’on expérimente beaucoup ces<br />

me<strong>sur</strong>es, on est parvenu à réduire le nombre d’accidents<br />

de 15 % à 80 % (44, 51–54). Dans <strong>la</strong> ville de<br />

Baden, en Autriche, environ 75 % du réseau routier<br />

fait ma<strong>int</strong>enant partie d’une zone où <strong>la</strong> vitesse est<br />

limitée à 30 km/h ou d’une rue résidentielle où <strong>la</strong><br />

limite de vitesse est encore inférieure à ce<strong>la</strong>. Depuis<br />

<strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce, en 1988, d’un p<strong>la</strong>n de transport<br />

et de sécurité générale <strong>int</strong>égré, le nombre <strong>des</strong> victimes<br />

de <strong>la</strong> route a baissé de 60 % dans <strong>la</strong> ville (55).


124 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

La plupart <strong>des</strong> principes <strong>int</strong>égrés dans les lignes<br />

directrices re<strong>la</strong>tives aux me<strong>sur</strong>es <strong>des</strong>tinées à ralentir<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les pays à revenu élevé s’appliquent<br />

aussi aux pays à faible revenu, encore qu’en pratique,<br />

les lignes directrices devront être modifiées à cause<br />

de <strong>la</strong> proportion nettement supérieure de trafic non<br />

motorisé (23). Comme le montre le tableau 4.1, qui<br />

résume les effets <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es prises dans une ville<br />

britannique, <strong>la</strong> gestion générale de <strong>la</strong> vitesse et de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion peut se révéler très efficace, notamment<br />

dans les zones résidentielles, où les avantages semblent<br />

9,7 fois supérieurs aux coûts (56).<br />

Il ressort de l’examen systématique de 16 étu<strong>des</strong><br />

contrôlées de pays à revenu élevé que le ralentissement<br />

général de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les zones urbaines<br />

pourraient se traduire par une baisse du nombre<br />

de <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> route. Aucune étude simi<strong>la</strong>ire n’a été trouvée au<br />

sujet <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

(57).<br />

Contrôles de sécurité<br />

Lorsque de nouveaux projets de transport sont proposés,<br />

il faut en évaluer les incidences <strong>sur</strong> toute <strong>la</strong><br />

zone concernée afin de s’as<strong>sur</strong>er qu’ils ne nuiront<br />

pas à <strong>la</strong> sécurité du réseau environnant. Des contrôles<br />

de sécurité routière sont donc nécessaires pour<br />

vérifier que <strong>la</strong> conception et <strong>la</strong> mise en œuvre envisagées<br />

sont conformes aux principes de sécurité, et<br />

pour voir si <strong>la</strong> conception doit être modifiée afin de<br />

prévenir <strong>des</strong> accidents (12).<br />

Normalement, <strong>des</strong> contrôles de sécurité ont lieu<br />

à différentes étapes d’un nouveau projet, y compris<br />

aux suivantes :<br />

— l’étude de faisabilité du projet ;<br />

— l’avant-projet de conception ;<br />

— <strong>la</strong> conception détaillée ;<br />

— avant que le projet devienne opérationnel ;<br />

— quelques mois après que le projet soit<br />

opérationnel.<br />

Il est essentiel que les contrôles de sécurité soient<br />

effectués séparément par une équipe de conception<br />

indépendante et par une équipe expérimentée et<br />

compétente en matière de techniques de sécurité<br />

routière et d’enquête après accident. Bien <strong>des</strong> pays,<br />

dont <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie (58–60), ont é<strong>la</strong>boré <strong>des</strong> lignes<br />

directrices pour les contrôles de sécurité.<br />

Des métho<strong>des</strong> de vérification formelles permettent<br />

d’améliorer efficacement et rentablement<br />

<strong>la</strong> sécurité routière et de réduire les coûts à long<br />

terme associés à un nouveau programme routier<br />

(39). Depuis plusieurs années, les contrôles de<br />

sécurité sont obligatoires dans plusieurs pays, dont<br />

l’Australie, le Danemark, <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde et<br />

le Royaume-Uni (61). En Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, on<br />

estime qu’ils présentent un ratio coûts-avantages<br />

de 1 pour 20 (62). Il ressort d’une étude danoise<br />

<strong>sur</strong> le rapport coûts-avantages de 13 programmes<br />

que ces derniers sont <strong>la</strong>rgement amortis dès <strong>la</strong> première<br />

année (63).<br />

TABLEAU 4.1<br />

Efficacité d’une réduction de vitesse générale<br />

Centre-ville Zone résidentielle<br />

Nombre d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion évités par an 53 145<br />

Coût <strong>des</strong> accidents évités (£, 25 ans, 5 % a ) 33 350 000 91 260 000<br />

Augmentation du coût et du temps de<br />

21 900 53 250 000<br />

dép<strong>la</strong>cement (£, 25 ans, 5 % a )<br />

Perte pour les consommateurs b correspondant à 2 415 000 9 300 000<br />

l’excédent de dép<strong>la</strong>cement (£)<br />

Total <strong>des</strong> retombées (£) 9 035 000 28 710 000<br />

Coût de mise en œuvre <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es (£) 4 910 000 2 955 000<br />

<strong>Rapport</strong> coût-avantage 1:1,84 1:9,72<br />

a<br />

Taux d’actualisation annuel de 5 % pour ramener les avantages à <strong>des</strong> valeurs actuelles.<br />

b<br />

Perte d’avantages pour les consommateurs.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong><br />

référence 56, avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

Bords de route aménagés pour<br />

as<strong>sur</strong>er une protection en cas<br />

d’accident<br />

Les collisions entre <strong>des</strong> véhicules<br />

qui quittent <strong>la</strong> route et <strong>des</strong> objets<br />

qui se trouvent en bord de route,<br />

comme <strong>des</strong> arbres, <strong>des</strong> poteaux<br />

et <strong>des</strong> panneaux de signalisation,<br />

souvent très massifs, constituent<br />

un problème de sécurité routière<br />

majeur dans le monde entier.<br />

D’après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> qui s’appuient<br />

<strong>sur</strong> les travaux réalisés en 1975<br />

par l’Organisation de coopération<br />

et de développement économiques


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 125<br />

(64), les stratégies utilisées pour remédier au problème<br />

<strong>des</strong> objets en bord de route seraient renforcées<br />

si l’on prenait les me<strong>sur</strong>es suivantes (65) :<br />

— concevoir les routes sans objets dangereux à<br />

leurs abords ;<br />

— créer une zone c<strong>la</strong>ire le long de <strong>la</strong> route ;<br />

— concevoir les objets p<strong>la</strong>cés en bord de route<br />

de manière à ce qu’ils présentent une capacité<br />

de résistance et d’absorption les rendant<br />

moins dangereux ;<br />

— protéger les objets en bord de route avec <strong>des</strong><br />

glissières qui absorbent une partie de l’énergie<br />

dégagée par l’impact ;<br />

— protéger les occupants <strong>des</strong> véhicules contre<br />

les conséquences <strong>des</strong> collisions avec <strong>des</strong><br />

objets en bord de route, en améliorant <strong>la</strong><br />

conception <strong>des</strong> véhicules.<br />

Des colonnes d’éc<strong>la</strong>irages compressibles et<br />

d’autres dispositifs qui se désagrègent à l’impact<br />

ont commencé à être installés aux Etats-Unis dans<br />

les années 1970 et ils le sont ma<strong>int</strong>enant dans le<br />

monde entier. Ces objets sont soit montés <strong>sur</strong> de<br />

simples boulons soit construits dans <strong>des</strong> matériaux<br />

déformables et flexibles. Les poteaux à base coulissante<br />

cassent à <strong>la</strong> base si un véhicule vient les<br />

percuter et ils sont dotés de dispositifs de sécurité<br />

électrique spéciaux. Il ressort d’étu<strong>des</strong> initiales<br />

réalisées aux Etats-Unis que le nombre de <strong>traumatismes</strong><br />

pourrait baisser de 30 % grâce aux colonnes<br />

cassables (66).<br />

On utilise souvent <strong>des</strong> barrières de sécurité pour<br />

séparer le trafic ou pour l’empêcher de quitter <strong>la</strong><br />

route. Elles sont conçues pour faire dévier le véhicule<br />

qui vient les heurter ou le contenir, tout en<br />

faisant en sorte que les forces qui <strong>int</strong>erviennent<br />

n’entraînent pas de bles<strong>sur</strong>es graves pour les occupants<br />

du véhicule. Si elles sont bien installées, aux<br />

bons endroits, les barrières de sécurité peuvent<br />

contribuer à ce qu’il y ait moins d’accidents et à<br />

en réduire <strong>la</strong> gravité et les conséquences (67). Les<br />

étu<strong>des</strong> menées <strong>sur</strong> les accidents montrent qu’il est<br />

nécessaire d’établir <strong>des</strong> liens plus étroits entre les<br />

normes de protection <strong>des</strong> véhicules et les normes<br />

<strong>des</strong> barrières de sécurité, en tenant compte de tout<br />

l’éventail de véhicules concernés, <strong>des</strong> petites voitures<br />

aux poids lourds.<br />

Les glissières de sécurité sont installées en bordure<br />

de chaussée pour faire dévier les véhicules ou<br />

les contenir, ou <strong>sur</strong> le terre-plein central afin de<br />

réduire le nombre de collisions entre <strong>des</strong> véhicules<br />

rou<strong>la</strong>nt en sens inverse. Les glissières peuvent être<br />

rigi<strong>des</strong> (en béton), semi-rigi<strong>des</strong> (en poutres d’acier<br />

ou en poutres à caisson) ou flexibles (en câble).<br />

Les barrières en câble sont utilisées rentablement<br />

au Danemark, en Suède, en Suisse et au Royaume-<br />

Uni (65). On installe de plus en plus de glissières<br />

centrales en câble en Suède afin de prévenir <strong>des</strong><br />

dépassements dangereux <strong>sur</strong> <strong>des</strong> routes à chaussée<br />

unique. On estime que, <strong>sur</strong> les routes à deux voies<br />

avec échangeurs, l’utilisation de glissières centrales<br />

en câble a permis de réduire de 45 % à 50 % le nombre<br />

<strong>des</strong> morts et <strong>des</strong> blessés (68).<br />

Amortisseurs d’impact<br />

Les amortisseurs d’impact sont très efficaces pour<br />

ce qui est de réduire les conséquences d’une collision<br />

en amortissant le véhicule avant qu’il percute<br />

<strong>des</strong> objets rigi<strong>des</strong> et dangereux en bord de route,<br />

comme <strong>des</strong> piles de pont, <strong>des</strong> bornes, <strong>des</strong> <strong>la</strong>mpadaires<br />

et <strong>des</strong> poteaux de signalisation. D’après <strong>des</strong><br />

évaluations américaines d’amortisseurs d’impact<br />

installés, le nombre <strong>des</strong> accidents mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés graves a diminué de 75 % (66). A<br />

Birmingham, en Angleterre, l’instal<strong>la</strong>tion d’amortisseurs<br />

d’impact a permis de faire baisser de 40 %<br />

le nombre <strong>des</strong> accidents faisant <strong>des</strong> blessés et de<br />

ramener de 67 % à 14 % le nombre <strong>des</strong> accidents<br />

graves ou mortels aux endroits visés par ces instal<strong>la</strong>tions<br />

(69).<br />

Me<strong>sur</strong>es correctives aux endroits très<br />

accidentogènes<br />

La mise en œuvre systématique de me<strong>sur</strong>es techniques<br />

à faible coût visant <strong>la</strong> route et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est<br />

une méthode très rentable pour créer <strong>des</strong> schémas<br />

d’utilisation de <strong>la</strong> route sûrs et pour corriger <strong>des</strong><br />

erreurs commises dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>la</strong> conception<br />

<strong>des</strong> routes qui sont à l’origine d’accident de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Les contrôles de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

et l’évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité peuvent<br />

aider à prévenir ces erreurs <strong>sur</strong> de nouvelles<br />

routes et <strong>sur</strong> <strong>des</strong> routes modifiées (12).


126 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Les me<strong>sur</strong>es techniques à faible coût visant <strong>la</strong> route<br />

et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es matérielles prises<br />

expressément pour renforcer <strong>la</strong> sécurité du réseau<br />

routier. Dans l’idéal, elles ne coûtent pas cher, elles<br />

peuvent être appliquées rapidement et elles sont très<br />

rentables (voir tableau 4.2). En voici <strong>des</strong> exemples :<br />

— <strong>des</strong> changements matériels apportés aux<br />

routes pour les rendre plus sûres (par ex.,<br />

l’adoption d’un revêtement antidérapant);<br />

— l’instal<strong>la</strong>tion de refuges centraux et d’îlots;<br />

— l’amélioration de l’éc<strong>la</strong>irage, de <strong>la</strong> signalisation<br />

et du marquage;<br />

— <strong>des</strong> changements dans le fonctionnement<br />

<strong>des</strong> <strong>int</strong>ersections, par exemple, en instal<strong>la</strong>nt<br />

de petits ronds-po<strong>int</strong>s, en modifiant les<br />

comman<strong>des</strong> de signaux ou en améliorant <strong>la</strong><br />

signalisation et le marquage<br />

Ces me<strong>sur</strong>es peuvent s’appliquer :<br />

— à <strong>des</strong> endroits à haut risque, par exemple, un<br />

virage ou une <strong>int</strong>ersection en particulier;<br />

— le long d’une portion de route où le risque<br />

est supérieur à <strong>la</strong> moyenne, mais les me<strong>sur</strong>es<br />

ne sont pas nécessairement concentrées à<br />

certains endroits;<br />

— dans tout un quartier.<br />

L’expérience montre que, pour que <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

soient très rentables, il faut une approche systématique<br />

et multidisciplinaire afin de repérer les<br />

endroits, de mettre en œuvre <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es techniques<br />

à faible coût visant <strong>la</strong> route et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, et<br />

d’évaluer les résultats. Il faut aussi un cadre organisationnel<br />

efficace (71).<br />

Proposer <strong>des</strong> véhicules « <strong>int</strong>elligents »,<br />

visibles et as<strong>sur</strong>ant une protection<br />

en cas d’accident<br />

Rendre les véhicules plus visibles<br />

Automobiles équipées de phares diurnes<br />

On entend par phares diurnes les feux situés à<br />

l’avant du véhicule (polyvalents ou conçus expressément)<br />

que l’on allume le jour afin de le rendre<br />

plus visible. Dans certains pays – dont l’Autriche, le<br />

Canada, <strong>la</strong> Hongrie, les pays nordiques et certains<br />

Etats <strong>des</strong> Etats-Unis d’Amérique –, il est obligatoire<br />

d’utiliser <strong>des</strong> phares diurnes à divers degrés (16).<br />

Il se peut que les conducteurs aient à allumer leurs<br />

phares avant ou que les véhicules soient dotés de<br />

comman<strong>des</strong> automatisées ou de feux spéciaux.<br />

Deux méta-analyses <strong>des</strong> effets de l’allumage <strong>des</strong><br />

phares de jour montrent que <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e contribue<br />

sensiblement à <strong>la</strong> réduction du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> route. La première étude, qui examine<br />

<strong>des</strong> accidents <strong>sur</strong>venus le jour et impliquant plus<br />

d’une partie, conclut à une réduction du nombre <strong>des</strong><br />

accidents d’environ 13 % avec l’utilisation <strong>des</strong> phares<br />

diurnes et à une réduction de 8 % à 15 % lorsque<br />

<strong>des</strong> lois rendent ces phares obligatoires (16). Elle<br />

conclut aussi à une diminution du nombre de piétons<br />

et de cyclistes percutés par <strong>des</strong> voitures de 15 %<br />

et 10 %, respectivement. La deuxième étude estime<br />

TABLEAU 4.2<br />

Quelques exemples de me<strong>sur</strong>es de sécurité routière peu coûteuses adoptées en Norvège<br />

Me<strong>sur</strong>e de sécurité routière<br />

Coût moyen<br />

(couronne norvégienne)<br />

Trafic quotidien<br />

moyen par an a<br />

<strong>Rapport</strong> coût-avantage<br />

Passerelle ou passage souterrain pour piétons 5 990 000 8 765 1:2.5<br />

Installer un rond-po<strong>int</strong> au croisement de trois routes 5 790 000 9 094 1:1.6<br />

Installer un rond-po<strong>int</strong> au croisement de quatre routes 4 160 000 10 432 1:2.2<br />

Supprimer <strong>des</strong> obstacles <strong>sur</strong> le bord <strong>des</strong> routes 310 000 20 133 1:19.3<br />

Améliorations mineures (diverses) 5 640 000 3 269 1:1.5<br />

Glissière de sécurité le long <strong>des</strong> routes 860 000 10 947 1:10.4<br />

Glissière de sécurité centrale 1 880 000 42 753 1:10.3<br />

Signalisation <strong>des</strong> virages dangereux 60 000 1 169 1:3.5<br />

Ec<strong>la</strong>irage routier 650 000 8 179 1:10.7<br />

Améliorer le marquage <strong>des</strong> passages pour piétons 390 000 10 484 1:14.0<br />

a<br />

La somme de tous les véhicules à moteur qui passent à un po<strong>int</strong> donné <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route au cours d’une même année, divisée par 365; cette<br />

valeur exclut les piétons et les cyclistes.<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong> référence 70, avec l’autorisation de l’éditeur.


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 127<br />

à un peu plus de 12 % <strong>la</strong> réduction du nombre<br />

<strong>des</strong> accidents <strong>sur</strong>venant le jour et impliquant plus<br />

d’une partie, à 20 % <strong>la</strong> baisse du nombre <strong>des</strong> victimes<br />

blessées et à 25 % celle <strong>des</strong> décès consécutifs à<br />

ces accidents (72). Une étude de données <strong>sur</strong> quatre<br />

ans portant <strong>sur</strong> neuf Etats américains conclut qu’en<br />

moyenne, les voitures équipées de phares diurnes<br />

automatiques sont impliquées dans 3,2 % moins de<br />

collisions multiples que les véhicules qui n’en sont<br />

pas équipés (73). Après qu’il est devenu obligatoire<br />

d’allumer ses phares le jour en Hongrie, on a relevé<br />

une diminution de 13 % du nombre <strong>des</strong> collisions<br />

frontales <strong>sur</strong>venant le jour dans ce pays (74).<br />

Une analyse coût-avantage de l’instal<strong>la</strong>tion de<br />

comman<strong>des</strong> automatisées <strong>des</strong> phares diurnes <strong>sur</strong> les<br />

véhicules utilisant les feux de croisement courants<br />

conclut que les avantages sont 4,4 fois supérieurs<br />

aux coûts. L’instal<strong>la</strong>tion de phares diurnes utilisant<br />

<strong>des</strong> <strong>la</strong>mpes spéciales avec <strong>des</strong> ampoules économiques<br />

fait passer le rapport coût-avantage à 6,4<br />

(75). Des utilisateurs de deux-roues motorisés ont<br />

déc<strong>la</strong>ré craindre que les phares diurnes <strong>sur</strong> les voitures<br />

réduisent leur propre visibilité. Aucune preuve<br />

empirique ne donne à penser que tel est le cas, mais<br />

d’après les chercheurs, si un tel effet existait, il serait<br />

compensé par l’avantage pour les motocyclistes<br />

de mieux voir les voitures (22, 72). Dans les deux<br />

méta-analyses susmentionnées, l’utilisation de phares<br />

diurnes a entraîné une réduction du nombre de<br />

collisions avec <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes (16, 72).<br />

Feux d’arrêt en hauteur pour les automobiles<br />

Beaucoup de pays ont également adopté comme<br />

équipement standard <strong>des</strong> feux d’arrêt p<strong>la</strong>cés en<br />

hauteur. Cette me<strong>sur</strong>e a entraîné une diminution<br />

du nombre <strong>des</strong> collisions arrière de 15 % à 50 %,<br />

avec <strong>des</strong> avantages 4,1 fois supérieurs aux coûts en<br />

Norvège et 8,9 fois supérieurs aux coûts aux Etats-<br />

Unis d’Amérique (16).<br />

Phares diurnes pour les deux-roues motorisés<br />

Il est démontré que, dans plusieurs pays, l’utilisation<br />

de phares diurnes <strong>sur</strong> les deux-roues motorisés<br />

réduit de 10 % à 15 % le nombre de collisions liées au<br />

manque de visibilité. Une étude portant <strong>sur</strong> 14 Etats<br />

américains qui ont adopté <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> l’utilisation<br />

<strong>des</strong> phares <strong>sur</strong> les motocyclettes relève une baisse de<br />

13 % du nombre <strong>des</strong> collisions mortelles <strong>sur</strong>venant<br />

le jour (76). À Singapour, une étude menée 14 mois<br />

après l’adoption d’une loi obligeant les motocyclistes<br />

à allumer leurs phares conclut à une réduction de<br />

15 % du nombre <strong>des</strong> collisions mortelles <strong>sur</strong>venant<br />

le jour (77). En Ma<strong>la</strong>isie, où l’entrée en vigueur de <strong>la</strong><br />

loi imposant les phares diurnes a été précédée d’une<br />

campagne d’information de deux mois, le nombre<br />

<strong>des</strong> collisions liées au manque de visibilité a baissé<br />

de 29 % (78). En Europe, les motocyclistes qui allument<br />

leurs phares le jour ont un taux d’accidents<br />

inférieur de 10 % environ à celui <strong>des</strong> motocyclistes<br />

qui ne le font pas (22).<br />

Le rapport coûts-avantages de l’utilisation de<br />

phares diurnes serait de 1 pour 5,4 pour les cyclomoteurs<br />

et autres vélomoteurs et de 1 pour 7,2<br />

pour les motocyclettes (16).<br />

Véhicules non motorisés plus visibles<br />

La principale <strong>int</strong>ervention pour que les piétons se<br />

protègent, consiste à les convaincre de porter <strong>des</strong><br />

vêtements qui les rendent plus visibles, <strong>sur</strong>tout lorsque<br />

<strong>la</strong> lumière du jour est faible ou qu’il fait nuit.<br />

Pour les cyclistes, <strong>des</strong> réflecteurs frontaux, arrière<br />

et <strong>sur</strong> les roues ainsi que <strong>des</strong> phares de vélo visibles<br />

à certaines distances sont souvent obligatoires dans<br />

les pays à revenu élevé. Il est possible d’améliorer <strong>la</strong><br />

qualité <strong>des</strong> lumières et leur utilisation en permettant<br />

le rangement de systèmes d’éc<strong>la</strong>irage séparés<br />

ou en <strong>int</strong>égrant l’éc<strong>la</strong>irage au cadre du vélo (15).<br />

Dans les pays à faible revenu, <strong>des</strong> chercheurs spécialistes<br />

de <strong>la</strong> sécurité ont proposé diverses solutions<br />

pour rendre les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables plus<br />

visibles. L’utilisation de gilets rétroréfléchissants,<br />

courante dans les pays à revenu élevé, peut être problématique<br />

en raison de leur coût et du fait qu’ils ne<br />

sont pas pratiques à porter sous les climats chauds.<br />

Un modèle de sac à provisions jaune ou orange vif<br />

qui peut être rapidement transformé en un gilet très<br />

visible a été proposé pour les utilisateurs de deuxroues<br />

dans les pays à faible revenu (79). Il a aussi été<br />

proposé d’encourager l’utilisation de couleurs telles<br />

que l’orange et le jaune pour les bicyclettes, pour les<br />

roues et pour l’arrière <strong>des</strong> pousse-pousse et autres<br />

véhicules non motorisés (23).


128 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Beaucoup de pays exigent que <strong>des</strong> réflecteurs<br />

soient installés à l’avant et à l’arrière <strong>des</strong> véhicules non<br />

motorisés. Cependant, dans les pays à faible revenu,<br />

le règlement pourrait être é<strong>la</strong>rgi à toutes les charrettes<br />

tirées par <strong>des</strong> animaux, les cyclo-pousse et les autres<br />

mo<strong>des</strong> de transport locaux qui créent actuellement<br />

<strong>des</strong> risques pour <strong>la</strong> sécurité routière parce qu’ils ne<br />

sont guère visibles <strong>la</strong> nuit. L’utilisation de réflecteurs<br />

<strong>sur</strong> les côtés <strong>des</strong> véhicules peut aider aux <strong>int</strong>ersections<br />

(23). Cependant, même si toutes ces me<strong>sur</strong>es pour<br />

améliorer <strong>la</strong> visibilité semblent avoir un grand potentiel,<br />

leur efficacité pour ce qui est d’améliorer <strong>la</strong> sécurité<br />

<strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes reste dans une <strong>la</strong>rge<br />

me<strong>sur</strong>e à déterminer par de nouvelles étu<strong>des</strong> (80).<br />

Véhicules conçus pour as<strong>sur</strong>er une<br />

protection en cas d’accident<br />

Les forces du marché peuvent aider à améliorer<br />

<strong>la</strong> sécurité de différents modèles de voiture, mais<br />

l’idée d’harmoniser les normes légis<strong>la</strong>tives re<strong>la</strong>tives<br />

à <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> véhicules a pour but d’as<strong>sur</strong>er<br />

un degré de sécurité uniforme et acceptable pour<br />

toute une gamme de produits.<br />

Différentes autorités définissent <strong>des</strong> normes<br />

légis<strong>la</strong>tives, au niveau national et <strong>int</strong>ernational.<br />

A l’échelle <strong>mondial</strong>e, c’est notamment le cas de<br />

<strong>la</strong> Commission économique <strong>des</strong> Nations Unies<br />

pour l’Europe et, à l’échelle régionale, de regroupements<br />

comme l’Union européenne. Souvent, <strong>la</strong><br />

normalisation à l’échelon national et régional, qui<br />

tient compte <strong>des</strong> situations locales, permet d’agir<br />

plus rapidement qu’au niveau <strong>int</strong>ernational. Il est<br />

courant que les pays à revenu élevé fixent leurs<br />

priorités nationales dans <strong>des</strong> rapports adressés<br />

aux conférences techniques <strong>int</strong>ernationales <strong>sur</strong> le<br />

renforcement de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> véhicules. Dans<br />

certains pays à faible revenu et à revenu moyen, <strong>des</strong><br />

priorités sont également précisées (23, 81–83).<br />

Une étude réalisée au Royaume-Uni conclut<br />

qu’une meilleure protection du véhicule en cas<br />

d’accident (aussi appelée « sécurité secondaire »<br />

ou « sécurité passive ») pour les occupants et pour<br />

les piétons serait, de toutes les nouvelles politiques<br />

à l’étude, celle qui contribuerait le plus à réduire<br />

le nombre de victimes de <strong>la</strong> route en Grande-<br />

Bretagne (voir tableau 4.3) (84). Il ressort d’analyses<br />

comparables effectuées en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde que<br />

les améliorations apportées à <strong>la</strong> sécurité de <strong>la</strong> flotte<br />

automobile réduiraient les coûts sociaux prévus<br />

pour 2010 de pratiquement 16 % (85).<br />

TABLEAU 4.3<br />

Incidence <strong>des</strong> nouvelles politiques <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> route mortels ou graves, en moyenne pour tous les<br />

types de routes, Royaume-Uni, (estimation de <strong>la</strong> réduction en pourcentage)<br />

Politique<br />

Passagers <strong>des</strong><br />

véhicules<br />

Piétons Cyclistes Motocyclistes Autres Tous<br />

usagers<br />

Nouveau programme technique en matière de sécurité routière 6,0 13,7 4,3 6,0 6,0 7,7<br />

Meilleure protection <strong>des</strong> véhicules en cas d’accident (sécurité passive) 10,0 15,0 — — — 8,6<br />

Autres améliorations de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> véhicules 5,4 2,0 3,2 8,0 3,0 4,6<br />

Casques pour moto et vélo — — 6,0 7,0 — 1,4<br />

Améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>sur</strong> les routes rurales à chaussée unique 4,1 — — 4,2 4,1 3,4<br />

Réduire le nombre d’accidents chez les conducteurs novices 2,8 1,3 1,0 0,8 0,4 1,9<br />

Me<strong>sur</strong>es supplémentaires pour <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes — 6,0 4,0 — — 1,2<br />

Me<strong>sur</strong>es supplémentaires pour réduire <strong>la</strong> vitesse 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0<br />

Me<strong>sur</strong>es supplémentaires pour <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> enfants — 6,9 0,6 — — 1,7<br />

Réduire le nombre de victimes dans les accidents liés à <strong>la</strong><br />

1,9 0,4 0,2 0,8 0,5 1,2<br />

conduite en état d’ivresse<br />

Réduire le nombre d’accidents pendant les longs trajets liés au 2,1 0,9 1,2 1,9 1,9 1,9<br />

travail<br />

Me<strong>sur</strong>es supplémentaires pour améliorer le comportement <strong>des</strong> 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0<br />

conducteurs<br />

Effet global de toutes les me<strong>sur</strong>es 33 42 24 30 19 35<br />

Source : reproduction, avec <strong>des</strong> modifications mineures de pure forme, à partir de <strong>la</strong> référence 84, avec l’autorisation <strong>des</strong> éditeurs.


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 129<br />

ENCADRÉ 4.4<br />

Normes de sécurité <strong>des</strong> véhicules<br />

La sécurité <strong>des</strong> véhicules peut être améliorée en modifiant ceux-ci de manière à aider le conducteur à éviter une<br />

collision ou, en cas d’accident, à éviter que les personnes qui se trouvent à l’<strong>int</strong>érieur ou à l’extérieur de l’automobile<br />

soient blessées.<br />

Il ressort de <strong>la</strong> recherche que <strong>la</strong> protection en cas d’accident constitue une stratégie très efficace pour réduire le<br />

nombre de morts et de blessés graves dans les accidents de <strong>la</strong> route. Un examen portant <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de<br />

réduction du nombre de victimes au Royaume-Uni, entre 1980 et 1996, fait apparaître que ce sont les améliorations<br />

secondaires apportées aux véhicules <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité et de <strong>la</strong> protection en cas d’accident qui contribuent le<br />

plus à <strong>la</strong> réduction du nombre de victimes. Cette contribution est évaluée à 15 %, comparé à 11 % pour les me<strong>sur</strong>es<br />

de lutte contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt et à 6,5 % pour les me<strong>sur</strong>es de sécurité routière techniques (84).<br />

Il ressort d’un autre examen, réalisé par le European Transport Safety Council, que de meilleures normes de<br />

protection en cas d’accident pourraient réduire de 20 % le nombre de décès et de bles<strong>sur</strong>es graves <strong>sur</strong> les routes<br />

européennes (86). Des analyses montrent que, si toutes les voitures étaient conçues de manière à protéger autant<br />

en cas d’impact que les meilleures voitures de <strong>la</strong> même catégorie, <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> débilitants<br />

pourraient être évités (87).<br />

Dans les années 1990, <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es importantes ont été prises dans les pays fortement motorisés pour mieux<br />

protéger les occupants <strong>des</strong> automobiles. Dans l’Union européenne, plusieurs directives ont été adoptées en ce qui<br />

concerne <strong>la</strong> protection en cas d’impact frontal et <strong>la</strong>téral, et le Programme européen d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux<br />

modèles de voiture (Euro-NCAP) diffuse <strong>la</strong>rgement <strong>des</strong> informations <strong>sur</strong> <strong>des</strong> tests d’impact. Les travaux de recherchedéveloppement<br />

nécessaires pour apporter <strong>des</strong> améliorations <strong>sur</strong> d’autres p<strong>la</strong>ns en matière de sécurité <strong>des</strong> occupants<br />

<strong>des</strong> voitures, comme les rappels <strong>int</strong>elligents concernant le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, sont terminés et il faut ma<strong>int</strong>enant que<br />

<strong>des</strong> lois soient adoptées pour qu’ils soient suivis d’effet.<br />

De manière générale, les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables continueront de constituer <strong>la</strong> principale catégorie de<br />

victimes de <strong>la</strong> route jusqu’en 2020. Il est donc prioritaire, pour ce qui est de <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> véhicules, de protéger<br />

les personnes qui se trouvent à l’extérieur de ceux-ci.<br />

Le concept de « résistance aux chocs » dans <strong>la</strong><br />

conception <strong>des</strong> véhicules, qui est bien compris<br />

ma<strong>int</strong>enant, est <strong>int</strong>égré dans <strong>la</strong> conception actuelle<br />

<strong>des</strong> voitures dans les pays fortement motorisés. S’il<br />

était adopté à l’échelle <strong>mondial</strong>e, il contribuerait<br />

considérablement à améliorer <strong>la</strong> sécurité routière<br />

(82) (voir encadré 4.4).<br />

Avant <strong>des</strong> voitures plus sûrs pour les piétons<br />

et les cyclistes<br />

La majorité <strong>des</strong> piétons qui meurent <strong>des</strong> suites de bles<strong>sur</strong>es<br />

sont heurtés par l’avant <strong>des</strong> véhicules. Il est donc<br />

essentiel, pour améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons, de<br />

créer <strong>des</strong> avants de voitures plus sûrs (26, 88, 89).<br />

Les ingénieurs qui étudient les collisions savent<br />

depuis un moment comment utiliser les techniques<br />

de protection anti-collision pour réduire le nombre<br />

de morts et de blessés graves parmi les piétons<br />

percutés par l’avant de voitures (90–93). Depuis <strong>la</strong><br />

fin <strong>des</strong> années 1970, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ont été réalisées<br />

pour comprendre en quoi <strong>la</strong> forme, <strong>la</strong> rigidité et<br />

<strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong> voitures de tourisme influent <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> subis par les piétons et les cyclistes.<br />

Il a beaucoup été question de l’inquiétude suscitée<br />

par l’instal<strong>la</strong>tion de pare-buffles « agressifs » et<br />

rigi<strong>des</strong>, mais <strong>la</strong> recherche montre que c’est, en fait,<br />

l’avant <strong>des</strong> voitures ordinaires qui présente de loin<br />

le plus grand risque pour les piétons et les cyclistes<br />

en cas de choc frontal (93–95).<br />

Des exigences en matière de performance et <strong>des</strong><br />

procédures de test ont été définies par un consortium<br />

établi par les gouvernements européens – le Comité<br />

européen <strong>des</strong> véhicules expérimentaux (CEVE). Entre<br />

1988 et 1994, un groupe de travail du CEVE <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

protection <strong>des</strong> piétons a défini une série complète de<br />

métho<strong>des</strong> de test afin d’évaluer l’avant <strong>des</strong> voitures de<br />

tourisme en ce qui concerne <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons<br />

(92), et ces métho<strong>des</strong> ont encore été améliorées en<br />

1998 (95). Les tests, pratiqués en fonction d’une<br />

vitesse d’impact de 40 km/h, comprennent :


130 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

— un test <strong>sur</strong> les pare-chocs afin de prévenir<br />

<strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es graves à l’articu<strong>la</strong>tion du genou<br />

et <strong>des</strong> fractures aux jambes ;<br />

— un test <strong>sur</strong> l’arête avant du capot afin de prévenir<br />

<strong>des</strong> fractures du fémur et de <strong>la</strong> hanche<br />

chez les adultes et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens<br />

chez les enfants ;<br />

— deux tests portant <strong>sur</strong> le <strong>des</strong>sus du capot afin<br />

de prévenir <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens mettant<br />

<strong>la</strong> vie en danger.<br />

On estime que l’adoption de ces tests permettrait<br />

d’éviter chaque année 20 % <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es<br />

graves parmi les piétons et les cyclistes dans les<br />

pays de l’Union européenne (87, 94, 96).<br />

Depuis 1997, le Programme européen d’évaluation<br />

<strong>des</strong> nouveaux modèles de voiture utilise une<br />

version légèrement modifiée de ces tests, que le<br />

pendant australien du même programme, l’Australian<br />

New Car Assessment Programme, utilise aussi depuis<br />

moins longtemps. Sur les nombreux nouveaux<br />

modèles testés à ce jour, seul un type de voiture<br />

présente <strong>des</strong> indices de protection raisonnable<br />

– environ 80 % de <strong>la</strong> protection exigée par les tests<br />

pour un coût de fabrication supplémentaire évalué<br />

à 10 € par voiture pour les nouveaux modèles (97).<br />

Les étu<strong>des</strong> réalisées par <strong>des</strong> organismes nationaux<br />

de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière en Europe<br />

montrent que les avantages de l’adoption <strong>des</strong> quatre<br />

tests du CEVE sont supérieurs aux coûts (98).<br />

Une réglementation en <strong>la</strong> matière est attendue<br />

sous peu dans plusieurs pays, mais son contenu fait<br />

l’objet de débats <strong>int</strong>ernationaux continus (87, 99).<br />

Les experts sont convaincus que l’adoption <strong>des</strong> tests<br />

éprouvés du CEVE permettrait de sauver de nombreuses<br />

vies (82, 93, 100) – peut-être 2000 par an<br />

rien que dans l’Union européenne (87).<br />

Avant <strong>des</strong> autobus, autocars et camions plus sûr<br />

Il est urgent pour protéger les usagers de <strong>la</strong> route<br />

vulnérables <strong>des</strong> pays à faible revenu d’étendre le<br />

concept de l’extérieur anti-collision <strong>des</strong> véhicules<br />

aux fourgonnettes, aux camionnettes et aux autres<br />

camions ainsi qu’aux autobus et autocars (82, 88,<br />

101). Les autobus et les camions sont plus souvent<br />

impliqués dans <strong>des</strong> collisions dans les pays à faible<br />

revenu que dans les pays à revenu élevé (102). Il ressort<br />

d’investigations préliminaires qu’il serait possible<br />

de réduire considérablement le nombre de blessés<br />

en modifiant <strong>la</strong> géométrie et le <strong>des</strong>sin de l’avant<br />

<strong>des</strong> camions (102). Les caractéristiques géométriques<br />

essentielles qui influent <strong>sur</strong> les <strong>traumatismes</strong> et qui<br />

continuent de requérir l’attention <strong>des</strong> concepteurs<br />

de camions ont été désignées (101). Etant donné <strong>la</strong><br />

croissance de mégavilles comme Bangkok, Beijing,<br />

Mexico, São Paulo, Shanghai et autres, il est particulièrement<br />

important de protéger les usagers de <strong>la</strong><br />

route vulnérables contre l’avant <strong>des</strong> autobus et <strong>des</strong><br />

camions. Beaucoup de ces villes ont <strong>des</strong> véhicules<br />

uniques, comme les tuk-tuk de Bangkok, les becak de<br />

Jakarta et les tricycles qui servent de taxis en Inde.<br />

Ces véhicules n’offrent pratiquement aucune protection<br />

en cas d’accident, que ce soit pour les piétons ou<br />

pour les occupants. C’est donc une bonne occasion<br />

pour les concepteurs d’automobiles occidentaux de<br />

transférer <strong>des</strong> connaissances techniques qui permettront<br />

d’en améliorer <strong>la</strong> sécurité (23).<br />

Protection <strong>des</strong> occupants <strong>des</strong> voitures<br />

La protection en cas de collision vise essentiellement :<br />

— à ma<strong>int</strong>enir, grâce à une conception appropriée,<br />

l’<strong>int</strong>égrité de l’habitable ;<br />

— à protéger contre <strong>des</strong> éléments qui pourraient<br />

blesser à l’<strong>int</strong>érieur de <strong>la</strong> voiture ;<br />

— à faire en sorte que les occupants du véhicule<br />

soient bien attachés ;<br />

— à réduire <strong>la</strong> probabilité d’éjection <strong>des</strong><br />

occupants ;<br />

— à empêcher que d’autres occupants soient blessés<br />

(dans une collision frontale, les occupants<br />

non attachés <strong>des</strong> sièges arrière peuvent blesser<br />

les occupants attachés assis devant eux) ;<br />

— à améliorer <strong>la</strong> compatibilité entre <strong>des</strong> véhicules<br />

de masses différentes (par exemple, entre les<br />

voitures et les véhicules sportifs utilitaires,<br />

entre les voitures, entre les voitures et les autobus<br />

ou les camions, ou encore entre les voitures<br />

et les deux-roues motorisés ou les vélos).<br />

A l’heure actuelle, les normes de protection en<br />

cas d’accident visent <strong>des</strong> aspects tels que <strong>la</strong> conception<br />

<strong>des</strong> structures, <strong>la</strong> conception et l’instal<strong>la</strong>tion<br />

<strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité, les sièges pour enfants,<br />

les fermetures de sécurité, les pare-brise en verre


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 131<br />

feuilleté, les sièges et les appuie-tête. Tous les pays<br />

doivent adopter ces normes qui offrent un degré de<br />

protection minimum mais néanmoins élevé.<br />

Protection en cas de choc frontal et <strong>la</strong>téral. Dans<br />

les pays à revenu élevé, les accidents de voiture sont<br />

dans l’immense majorité <strong>des</strong> cas <strong>des</strong> collisions frontales<br />

décalées, autrement dit <strong>des</strong> collisions où un<br />

côté seulement de l’avant du véhicule heurte l’autre<br />

véhicule ou un objet. Aux Etats-Unis, par exemple,<br />

79 % <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> collisions<br />

frontales résultent de collisions frontales décalées<br />

(81). Depuis peu, une <strong>des</strong> priorités pour les ingénieurs<br />

spécialistes de <strong>la</strong> sécurité qui travaillent <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> protection en cas de choc frontal consiste à améliorer<br />

<strong>la</strong> structure <strong>des</strong> voitures de manière qu’elles<br />

puissent supporter <strong>des</strong> impacts décalés violents sans<br />

qu’il y ait, ou peu, d’<strong>int</strong>rusion d’objets extérieurs.<br />

Ce<strong>la</strong> permet, en cas de collision, aux ce<strong>int</strong>ures et aux<br />

coussins de sécurité de ralentir les occupants avec un<br />

risque minimum de traumatisme.<br />

Dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays à revenu élevé, <strong>la</strong> loi<br />

oblige à passer <strong>des</strong> tests de performance en situation<br />

de collision frontale avec une barrière ou <strong>des</strong><br />

tests en situation de collision frontale décalée avec<br />

une barrière déformable. On considère que les premiers<br />

permettent de tester les systèmes de retenue<br />

<strong>des</strong> occupants en cas de choc frontal. Quant aux<br />

seconds, ils offrent une simu<strong>la</strong>tion plus réaliste de<br />

ce qui arrive à une structure automobile en cas de<br />

collision frontale typique entraînant <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es.<br />

Les deux tests sont donc importants pour garantir<br />

<strong>la</strong> protection <strong>des</strong> occupants <strong>des</strong> voitures en cas de<br />

collision (83, 103) et ils conviennent tous deux<br />

pour plus de types de véhicules que ceux pour lesquels<br />

il en est effectué aujourd’hui.<br />

S’ils sont moins fréquents que les collisions frontales,<br />

les chocs <strong>la</strong>téraux provoquent généralement<br />

<strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es plus graves. En cas de choc <strong>la</strong>téral, il est<br />

difficile d’empêcher les occupants qui se trouvent du<br />

côté qui est percuté d’entrer en contact avec l’<strong>int</strong>érieur<br />

de <strong>la</strong> voiture. Si l’on veut les protéger davantage,<br />

il faut donc mieux gérer le problème de l’<strong>int</strong>rusion<br />

et prévoir un rembourrage et <strong>des</strong> coussins gonf<strong>la</strong>bles<br />

<strong>la</strong>téraux. Dans les années 1990, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays<br />

à revenu élevé ont adopté <strong>des</strong> normes légis<strong>la</strong>tives<br />

afin de mieux protéger les occupants <strong>des</strong> véhicules<br />

en cas de choc <strong>la</strong>téral. L’expérience aidant, et après<br />

évaluation de ces exigences en matière de protection<br />

frontale et <strong>la</strong>térale en Europe, diverses améliorations<br />

ont été envisagées (83, 104).<br />

Comme nous le disions plus haut, les tests de<br />

collision poussés, effectués dans le cadre de différents<br />

programmes d’évaluation de nouveaux<br />

modèles de voiture et par <strong>des</strong> organismes tels que<br />

l’In<strong>sur</strong>ance Institute for Highway Safety, aux Etats-Unis,<br />

afin de mieux informer les consommateurs, jouent<br />

un rôle essentiel dans <strong>la</strong> promotion de conceptions<br />

automobiles qui as<strong>sur</strong>ent une bonne protection en<br />

cas de choc frontal et <strong>la</strong>téral.<br />

Dispositifs de retenue <strong>des</strong> occupants. La ce<strong>int</strong>ure<br />

de sécurité reste <strong>la</strong> forme de retenue <strong>des</strong> occupants<br />

<strong>la</strong> plus importante. Il est essentiel pour améliorer <strong>la</strong><br />

sécurité <strong>des</strong> occupants <strong>des</strong> voitures de prendre <strong>des</strong><br />

me<strong>sur</strong>es qui incitent à l’utiliser davantage – en recourant<br />

à <strong>la</strong> réglementation, à l’information, à <strong>la</strong> police<br />

et à <strong>des</strong> rappels de port de ce<strong>int</strong>ure audibles et <strong>int</strong>elligents.<br />

Le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure réduit de 40 % à 65 % le<br />

risque de traumatisme grave ou mortel. L’instal<strong>la</strong>tion<br />

<strong>des</strong> po<strong>int</strong>s d’ancrage et <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité est<br />

soumise à diverses normes techniques à travers le<br />

monde et, dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays, ces normes sont<br />

obligatoires pour les voitures. Cependant, il semble<br />

que <strong>la</strong> moitié au moins <strong>des</strong> véhicules en circu<strong>la</strong>tion<br />

dans les pays à faible revenu ne soient pas équipés de<br />

ce<strong>int</strong>ures en état de fonctionnement (17).<br />

Les coussins gonf<strong>la</strong>bles équipent de plus en plus de<br />

voitures comme moyen de retenue supplémentaire,<br />

en plus <strong>des</strong> ce<strong>int</strong>ures de sécurité à trois po<strong>int</strong>s. Ils<br />

devraient équiper tous les véhicules afin d’accroître<br />

<strong>la</strong> protection <strong>des</strong> occupants en cas de collision.<br />

Le coussin gonf<strong>la</strong>ble du conducteur et du passager<br />

avant ne protège pas dans tous les types d’impact et<br />

ne diminue pas le risque d’éjection (105), mais il est<br />

démontré que, si l’on y ajoute le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure,<br />

il réduit de 68 % le risque de décès en cas de collision<br />

frontale (106). On estime que l’efficacité générale<br />

<strong>des</strong> coussins gonf<strong>la</strong>bles pour ce qui est de réduire le<br />

nombre de décès dans tous les types d’accidents varie<br />

de 8 % à 14 % (106–108). Cependant, si <strong>la</strong> voiture est<br />

équipée de coussins gonf<strong>la</strong>bles pour les passagers, <strong>des</strong>


132 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

instructions c<strong>la</strong>ires sont nécessaires pour éviter d’installer<br />

<strong>sur</strong> le même siège <strong>des</strong> sièges pour enfants tournés<br />

vers l’arrière. Sont également nécessaires <strong>des</strong> dispositifs<br />

qui détectent automatiquement <strong>la</strong> présence de sièges<br />

pour enfants et d’occupants mal assis, et qui désarment<br />

aussitôt le coussin gonf<strong>la</strong>ble du côté passager.<br />

Protection contre <strong>des</strong> objets se trouvant en<br />

bord de route. Les collisions entre les voitures et<br />

<strong>des</strong> arbres ou <strong>des</strong> poteaux sont remarquables par <strong>la</strong><br />

gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qui en résultent. La réglementation<br />

actuelle n’exige que <strong>des</strong> tests de collision<br />

avec <strong>des</strong> barrières représentant <strong>des</strong> chocs entre voitures.<br />

Le moment est peut-être venu de compléter<br />

ces tests par <strong>des</strong> tests de collision frontale et <strong>la</strong>térale<br />

entre les voitures et <strong>des</strong> poteaux, comme ce<strong>la</strong> se fait<br />

dans certains essais d’organismes de consommateurs.<br />

Une meilleure coordination s’impose entre<br />

<strong>la</strong> conception <strong>des</strong> voitures et celle <strong>des</strong> glissières de<br />

sécurité (65, 109).<br />

Compatibilité entre véhicules<br />

La compatibilité entre véhicules en cas de collision<br />

dépend du mé<strong>la</strong>nge particulier de véhicules<br />

automobiles. Aux Etats-Unis, par exemple, il est<br />

davantage nécessaire de concilier <strong>la</strong> présence <strong>des</strong><br />

véhicules sportifs utilitaires et d’autres véhicules<br />

utilitaires légers avec celle de voitures de tourisme.<br />

La United States National Highway Traffi c Safety<br />

Administration, qui a fait de <strong>la</strong> compatibilité entre<br />

véhicules une de ses gran<strong>des</strong> priorités, parle de ses<br />

projets d’initiatives dans un rapport récent (110).<br />

En Europe, les travaux portent essentiellement <strong>sur</strong><br />

l’amélioration de <strong>la</strong> compatibilité entre voitures<br />

pour les collisions de plein fouet et les collisions<br />

<strong>la</strong>térales, et <strong>des</strong> recommandations ont été formulées<br />

à ce sujet (83). Dans les pays à faible revenu et<br />

à revenu moyen, les questions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> compatibilité<br />

<strong>des</strong> véhicules concernent plus les collisions<br />

entre voitures et camions – autant de plein fouet<br />

qu’entre l’avant de <strong>la</strong> voiture et l’arrière du camion.<br />

Il est primordial pour ces pays d’améliorer <strong>la</strong> géométrie<br />

et <strong>la</strong> structure <strong>des</strong> camions afin de mieux<br />

tenir compte <strong>des</strong> chocs avec <strong>des</strong> véhicules de plus<br />

petite taille – pas seulement <strong>des</strong> voitures, mais aussi<br />

<strong>des</strong> motocyclettes et <strong>des</strong> bicyclettes (82).<br />

Les structures frontales de beaucoup de nouveaux<br />

modèles de voiture peuvent absorber leur<br />

propre énergie cinétique en cas d’accident et donc<br />

éviter toute <strong>int</strong>rusion importante dans l’habitacle.<br />

Cependant, il n’existe actuellement aucun contrôle<br />

légal, par le biais d’obligations en matière de performance,<br />

quant aux degrés re<strong>la</strong>tifs de rigidité de<br />

l’avant <strong>des</strong> différents modèles de voiture. En conséquence,<br />

quand <strong>des</strong> voitures de rigidités différentes<br />

entrent en collision, <strong>la</strong> plus rigide écrase celle qui<br />

l’est moins (83).<br />

Gar<strong>des</strong> au sol frontales, arrière et <strong>la</strong>térales <strong>sur</strong><br />

les camions<br />

L’instal<strong>la</strong>tion de garde au sol frontales et arrière <strong>sur</strong><br />

les camions est un moyen bien établi d’empêcher<br />

que <strong>des</strong> voitures ne s’encastrent sous ces camions<br />

parce que leur avant est plus bas que l’avant et les<br />

côtés <strong>des</strong>dits camions. De même, <strong>la</strong> garde au sol<br />

<strong>la</strong>térale empêche que <strong>des</strong> cyclistes se fassent écraser.<br />

On estime que <strong>des</strong> gar<strong>des</strong> au sol frontales, arrière et<br />

<strong>la</strong>térales qui absorbent l’énergie pourraient réduire<br />

de 12 % environ le nombre de décès (111). Certains<br />

suggèrent aussi que les avantages sont supérieurs<br />

aux coûts, même si l’effet <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité de ces<br />

me<strong>sur</strong>es n’était que de 5 % (56).<br />

Conception <strong>des</strong> véhicules non motorisés<br />

La recherche montre que <strong>des</strong> modifications ergonomiques<br />

à <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> bicyclettes pourraient<br />

améliorer leur sécurité (23, 112). Les bicyclettes<br />

présentent <strong>des</strong> différences importantes pour<br />

ce qui est de <strong>la</strong> solidité de leurs composants et de<br />

<strong>la</strong> fiabilité de leurs freins et de leur éc<strong>la</strong>irage. Les<br />

trois quarts environ <strong>des</strong> collisions impliquant <strong>des</strong><br />

passagers transportés <strong>sur</strong> <strong>des</strong> bicyclettes aux Pays-<br />

Bas sont associées à <strong>des</strong> pieds pris dans les rayons et<br />

60 % <strong>des</strong> bicyclettes n’ont aucun système de protection<br />

pour empêcher ce genre de problème (112).<br />

Véhicules « <strong>int</strong>elligents »<br />

De nouvelles technologies créent de nouvelles<br />

possibilités en matière de sécurité routière, car<br />

<strong>des</strong> systèmes <strong>int</strong>elligents sont mis au po<strong>int</strong> pour<br />

les véhicules routiers. On commence à équiper <strong>des</strong><br />

véhicules de technologies qui pourraient améliorer


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 133<br />

<strong>la</strong> sécurité routière pour ce qui est de l’exposition<br />

à <strong>des</strong> risques, de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents, de <strong>la</strong><br />

réduction <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> et de <strong>la</strong> notification<br />

automatique <strong>des</strong> collisions (113).<br />

La mise au po<strong>int</strong> de systèmes <strong>int</strong>elligents repose<br />

principalement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> technologie. Ce<strong>la</strong> signifie que,<br />

dans le cas de bon nombre de dispositifs promus,<br />

il faut examiner les conséquences pour <strong>la</strong> sécurité<br />

routière ainsi que <strong>la</strong> réaction <strong>des</strong> usagers <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n<br />

du comportement et l’acceptation par le public. Il<br />

est généralement reconnu que certains dispositifs<br />

peuvent distraire les conducteurs ou influer <strong>sur</strong> leur<br />

comportement, souvent de manières non prévues<br />

pour les concepteurs du système (113, 114). Pour ces<br />

raisons notamment, il est fortement recommandé de<br />

ne pas <strong>la</strong>isser entièrement aux forces du marché le<br />

soin de <strong>la</strong> mise au po<strong>int</strong> et de l’application de systèmes<br />

de transport <strong>int</strong>elligents (87, 113).<br />

Voici, ci-<strong>des</strong>sous, quelques exemples d’applications<br />

« <strong>int</strong>elligentes » très prometteuses pour <strong>la</strong><br />

sécurité routière et qui sont déjà « <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route »<br />

sous une forme ou une autre.<br />

Rappels du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure audibles et<br />

« <strong>int</strong>elligents »<br />

Comme nous l’avons vu plus haut, les ce<strong>int</strong>ures de<br />

sécurité installées et utilisées constituent <strong>la</strong> forme<br />

<strong>la</strong> plus importante de retenue <strong>des</strong> occupants. Il est<br />

essentiel pour améliorer <strong>la</strong> sécurité dans les voitures<br />

de prendre <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es qui incitent à porter<br />

davantage <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure – en recourant à <strong>la</strong> réglementation,<br />

à l’information, à <strong>la</strong> police et à <strong>des</strong> rappels<br />

de port de ce<strong>int</strong>ure audibles et <strong>int</strong>elligents.<br />

Les rappels de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure sont <strong>des</strong> dispositifs<br />

visuels et audibles <strong>int</strong>elligents qui détectent si<br />

un occupant n’a pas attaché sa ce<strong>int</strong>ure et émettent<br />

<strong>des</strong> signaux d’avertissement de plus en plus urgents<br />

jusqu’à ce que <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure soit bouclée (83). Ils ne bloquent<br />

pas <strong>la</strong> fonction d’allumage. Les rappels de port<br />

de ce<strong>int</strong>ure modernes sont différents <strong>des</strong> versions plus<br />

anciennes qui émettaient un carillon et une lumière<br />

pendant quatre à huit secon<strong>des</strong>, ce qui ne suffisait pas<br />

à faire augmenter le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure (115).<br />

En Suède, 35 % <strong>des</strong> nouveaux modèles de voiture<br />

vendus actuellement sont équipés de rappels de port<br />

de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure (116). On estime que, grâce à eux, environ<br />

97 % <strong>des</strong> Suédois pourraient porter <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure,<br />

ce qui ferait diminuer de quelque 20 % le nombre de<br />

décès parmi les occupants <strong>des</strong> voitures (117).<br />

Il ressort d’essais réalisés auprès d’utilisateurs et<br />

<strong>des</strong> recherches effectuées en Suède et aux Etats-Unis<br />

que les pourcentages de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure sont plus<br />

élevés lorsque les véhicules sont équipés de dispositifs<br />

de rappel audibles. Des étu<strong>des</strong> préliminaires <strong>sur</strong><br />

le seul système existant actuellement aux Etats-Unis<br />

font apparaître une augmentation de 7 % du port de<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure chez les conducteurs de voitures munies<br />

de dispositifs de rappel, comparé aux conducteurs<br />

dont les voitures n’en sont pas équipées (118). De<br />

plus, une enquête auprès de conducteurs révèle que<br />

<strong>sur</strong> les deux tiers qui activent le système, trois quarts<br />

déc<strong>la</strong>rent boucler leur ce<strong>int</strong>ure de sécurité, et près<br />

de <strong>la</strong> moitié <strong>des</strong> personnes <strong>int</strong>errogées affirment<br />

qu’elles <strong>la</strong> portent plus souvent (119).<br />

Dans un rapport récent, l’Académie nationale <strong>des</strong><br />

sciences <strong>des</strong> Etats-Unis demande instamment à l’industrie<br />

automobile de veiller à ce que tous les nouveaux<br />

véhicules utilitaires légers soient automatiquement<br />

équipés d’un dispositif amélioré de rappel du<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure pour les occupants du siège avant,<br />

avec un avertissement audible et un indicateur visuel<br />

qui ne soient pas faciles à désactiver (120).<br />

D’après une analyse australienne, le rapport<br />

coûts-avantages pour un simple dispositif ne concernant<br />

que les conducteurs est de 1 pour 5 (121).<br />

On parle de 1 pour 6 dans le cas <strong>des</strong> nouveaux<br />

modèles de voitures équipés de rappels de port<br />

de ce<strong>int</strong>ure dans les pays de l’Union européenne<br />

(75). Les rappels de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure offrent une<br />

solution peu coûteuse et efficace pour aider à faire<br />

respecter l’obligation de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure.<br />

Régu<strong>la</strong>teur de vitesse<br />

Comme il est dit ailleurs dans le présent rapport,<br />

il existe différents moyens efficaces pour réduire<br />

<strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong> véhicules, y compris en fixant <strong>des</strong><br />

limites de vitesse selon <strong>la</strong> fonction de <strong>la</strong> route, en<br />

améliorant <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes et en faisant<br />

respecter les limites en faisant appel à <strong>la</strong> police, à<br />

<strong>des</strong> radars et à <strong>des</strong> caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière.<br />

Les dispositifs de limitation de <strong>la</strong> vitesse dont on<br />

peut équiper les véhicules peuvent aider dans ce


134 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

processus en régu<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> vitesse maximale à <strong>la</strong>quelle<br />

le véhicule pourra rouler, et il est possible, avec<br />

certains dispositifs, d’établir <strong>des</strong> limites variables<br />

(voir ci-<strong>des</strong>sous).<br />

Les statistiques <strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances montrent que<br />

les voitures très rapi<strong>des</strong> – celles dotées de moteurs<br />

puissants, capables de fortes accélérations et de<br />

po<strong>int</strong>es de vitesse élevées – sont plus souvent<br />

impliquées dans <strong>des</strong> collisions que les voitures plus<br />

lentes (16). L’augmentation <strong>des</strong> vitesses maximales<br />

au cours <strong>des</strong> 30 à 40 dernières années fait qu’il est<br />

de plus en plus facile de conduire à <strong>des</strong> vitesses<br />

excessives, ce qui contrecarre les effets de me<strong>sur</strong>es<br />

<strong>des</strong>tinées à améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> voitures. En<br />

1993, les dix modèles de voitures qui se sont le<br />

mieux vendus avaient <strong>des</strong> vitesses maximales deux<br />

fois supérieures aux limites de vitesse nationales<br />

officielles en Norvège (16).<br />

Le régu<strong>la</strong>teur de vitesse <strong>int</strong>elligent (RVI) est un<br />

dispositif à l’étude qui semble très prometteur pour<br />

ce qui est de faire baisser le nombre <strong>des</strong> victimes de<br />

<strong>la</strong> route. Avec ce dispositif, le véhicule « connaît »<br />

<strong>la</strong> vitesse maximale autorisée ou recommandée <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> route <strong>sur</strong> <strong>la</strong>quelle il circule.<br />

Le dispositif standard utilise <strong>des</strong> cartes routières<br />

numériques <strong>sur</strong> lesquelles les limites de vitesse ont<br />

été codées, combinées à un système de positionnement<br />

par satellite. Le dispositif peut <strong>int</strong>ervenir<br />

pour contrôler <strong>la</strong> vitesse du véhicule comme suit :<br />

— à titre consultatif – le conducteur est informé<br />

de <strong>la</strong> limite de vitesse et averti quand elle est<br />

dépassée ;<br />

— à titre volontaire – le dispositif est relié aux<br />

comman<strong>des</strong> du véhicule, mais le conducteur<br />

peut choisir de ne pas en tenir compte ;<br />

— à titre obligatoire – il est impossible de passer<br />

outre aux décisions du dispositif.<br />

La réduction potentielle du nombre de collisions<br />

mortelles pour ces différents types de systèmes<br />

serait de l’ordre de 18 % à 25 % pour les systèmes<br />

consultatifs, de 19 % à 32 % pour les systèmes<br />

volontaires et de 37 % à 59 % pour les systèmes<br />

obligatoires (122). En théorie, les informations<br />

re<strong>la</strong>tives aux limites de vitesse peuvent être é<strong>la</strong>rgies<br />

aux vitesses inférieures à certains endroits dans le<br />

réseau et, à l’avenir, elles pourront varier en fonction<br />

de <strong>la</strong> situation <strong>sur</strong> le réseau, comme les conditions<br />

climatiques, <strong>la</strong> densité de circu<strong>la</strong>tion et les<br />

incidents <strong>sur</strong>venus <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route.<br />

Des essais ont été faits ou sont en cours en<br />

Australie, au Danemark, aux Pays-Bas, en Suède<br />

et au Royaume-Uni (113). C’est de loin en Suède<br />

qu’a eu lieu l’essai le plus important de dispositif<br />

de régu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> vitesse – le projet triennal de<br />

régu<strong>la</strong>teur de vitesse <strong>int</strong>elligent (RVI) –, mené dans<br />

quatre municipalités. Différents types de RVI ont<br />

été installés <strong>sur</strong> environ 5 000 voitures, autobus<br />

et camions. Si le conducteur dépassait <strong>la</strong> limite de<br />

vitesse, <strong>des</strong> signaux lumineux et sonores étaient<br />

activés. L’essai a été mené principalement dans<br />

<strong>des</strong> zones bâties où les limites de vitesse étaient<br />

de 50 km/h ou 30 km/h, et les conducteurs participant<br />

au projet étaient <strong>des</strong> particuliers et <strong>des</strong><br />

personnes conduisant par métier. L’Administration<br />

nationale <strong>des</strong> routes suédoise a fait état d’un degré<br />

d’acceptation élevé <strong>des</strong> conducteurs par rapport aux<br />

dispositifs dans les zones urbaines et, d’après elle,<br />

ces derniers permettraient d’y réduire de 20 % à<br />

30 % le nombre <strong>des</strong> blessés (109, 116).<br />

Ethylotests embarqués<br />

Les anti-démarreurs éthylométriques sont <strong>des</strong> dispositifs<br />

de contrôle automatique conçus pour empêcher<br />

<strong>des</strong> conducteurs dont l’alcoolémie est supérieure à <strong>la</strong><br />

limite légale de démarrer leur voiture. En principe,<br />

ces dispositifs peuvent être installés <strong>sur</strong> toutes les<br />

voitures. Ils peuvent l’être notamment, à <strong>des</strong> fins<br />

dissuasives, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> voiture de contrevenants récidivistes<br />

qui devront souffler dedans avant de pouvoir<br />

démarrer. Si l’alcoolémie d’un conducteur dépasse<br />

un certain seuil, <strong>la</strong> voiture ne démarrera pas. Ces<br />

dispositifs, installés dans le cadre de programmes de<br />

<strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce détaillés, ont entraîné une réduction de<br />

40 % à 95 % du taux de récidive (123).<br />

La moitié environ <strong>des</strong> provinces et territoires du<br />

Canada ont adopté <strong>des</strong> programmes d’anti-démarreurs<br />

éthylométriques et, aux Etats-Unis d’Amérique,<br />

<strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> Etats ont voté <strong>des</strong> lois en autorisant<br />

l’utilisation. En Australie, certains Etats ont mis en<br />

p<strong>la</strong>ce de petits programmes expérimentaux qui concernent<br />

les transports publics et les transports routiers<br />

commerciaux. Enfin, l’Union européenne réalise


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 135<br />

actuellement une étude de faisabilité (124). En Suède,<br />

<strong>des</strong> anti-démarreurs éthylométriques équipent ma<strong>int</strong>enant<br />

plus de 1 500 véhicules et, depuis 2002, deux<br />

grands fournisseurs de camions offrent ces dispositifs<br />

en équipement standard <strong>sur</strong> le marché suédois (116).<br />

S’ils ne sont utilisés qu’avec les conducteurs<br />

qui persistent à conduire avec une alcoolémie<br />

supérieure à <strong>la</strong> limite légale, les anti-démarreurs<br />

éthylométriques risquent de n’avoir qu’un effet<br />

numérique limité. Cependant, leur utilisation plus<br />

générale à l’avenir dans les transports publics et<br />

commerciaux pourrait en é<strong>la</strong>rgir l’incidence en<br />

tant qu’outil de lutte contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt.<br />

Programmes de stabilité électronique <strong>int</strong>égrés<br />

Les conditions météorologiques peuvent influer <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> maîtrise <strong>des</strong> véhicules et augmenter le risque de<br />

dérapage et de collisions dus à une perte de contrôle<br />

<strong>sur</strong> <strong>des</strong> chaussées mouillées ou g<strong>la</strong>cées. Dans<br />

ces conditions, un programme de stabilité électronique,<br />

qui est un dispositif de sécurité <strong>int</strong>égré à <strong>la</strong><br />

voiture, peut aider à ma<strong>int</strong>enir <strong>la</strong> stabilité de <strong>la</strong> voiture<br />

pendant <strong>des</strong> manœuvres délicates. Ces dispositifs<br />

commencent à être commercialisés, mais ils<br />

sont très chers. Une évaluation suédoise récente <strong>des</strong><br />

effets de cette nouvelle technologie – <strong>la</strong> première<br />

du genre – conclut à <strong>des</strong> résultats prometteurs,<br />

<strong>sur</strong>tout dans de mauvaises conditions météorologiques,<br />

avec une réduction de 32 % et 38 % du nombre<br />

<strong>des</strong> collisions faisant <strong>des</strong> blessés enregistrées<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> neige, respectivement (125).<br />

Arrêter les principales règles de<br />

sécurité routière et veiller à leur<br />

application<br />

Veiller au respect <strong>des</strong> règles fait partie <strong>int</strong>égrante de<br />

<strong>la</strong> sécurité routière. Les me<strong>sur</strong>es techniques de sécurité<br />

routière automatiques ainsi que <strong>des</strong> technologies<br />

automobiles nouvelles et existantes qui influent <strong>sur</strong><br />

le comportement <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route ont déjà été<br />

évoquées. Cette section examine le rôle de l’application<br />

du code de <strong>la</strong> route par <strong>la</strong> police et l’utilisation<br />

de <strong>la</strong> technologie <strong>des</strong> caméras.<br />

Un examen approfondi de l’application du code<br />

de <strong>la</strong> route a donné lieu à plusieurs conclusions<br />

importantes (126) :<br />

• Il est essentiel que le moyen de dissuasion<br />

porte du po<strong>int</strong> de vue de l’application du code<br />

de <strong>la</strong> route pour donner <strong>des</strong> résultats.<br />

• Le niveau d’application du code de <strong>la</strong> route<br />

doit être élevé et ma<strong>int</strong>enu dans le temps, afin<br />

que l’impression que l’on risque de se faire<br />

prendre reste marquée.<br />

• Lorsque <strong>des</strong> contrevenants sont pris en f<strong>la</strong>grant<br />

délit, les sanctions doivent être prononcées<br />

rapidement et efficacement.<br />

• L’utilisation de certaines stratégies d’application<br />

du code de <strong>la</strong> route ciblées <strong>sur</strong> <strong>des</strong> comportements<br />

à risque particuliers, à <strong>des</strong> endroits donnés,<br />

donne de meilleurs résultats.<br />

• De toutes les métho<strong>des</strong> d’application du code<br />

de <strong>la</strong> route, les dispositifs automatiques –<br />

comme les caméras – sont les plus rentables.<br />

• La publicité faite aux me<strong>sur</strong>es d’application du<br />

code de <strong>la</strong> route en renforce l’efficacité. En revanche,<br />

<strong>la</strong> publicité seule a une incidence négligeable<br />

<strong>sur</strong> le comportement <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Il ressort d’une étude canadienne que l’application<br />

du code de <strong>la</strong> route se traduit par une diminution de<br />

<strong>la</strong> fréquence <strong>des</strong> accidents d’automobiles mortels<br />

dans les pays fortement motorisés. Parallèlement,<br />

une application insuffisante ou incohérente pourrait<br />

contribuer à <strong>des</strong> milliers de décès par an dans le<br />

monde (127). On estime que, si toutes les stratégies<br />

d’application du code de <strong>la</strong> route rentables actuelles<br />

étaient rigoureusement suivies dans les pays de<br />

l’Union européenne, on pourrait y éviter jusqu’à<br />

50 % <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> graves (128).<br />

Fixer <strong>des</strong> limites de vitesse et les faire<br />

respecter<br />

Comme nous l’avons déjà dit, <strong>la</strong> détermination <strong>des</strong><br />

limites de vitesse est étroitement liée à <strong>la</strong> fonction et à<br />

<strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes. Les me<strong>sur</strong>es matérielles re<strong>la</strong>tives<br />

à <strong>la</strong> route et aux véhicules ainsi que l’application<br />

de <strong>la</strong> loi par <strong>la</strong> police contribuent toutes à as<strong>sur</strong>er le<br />

respect <strong>des</strong> vitesses maximales affichées et le choix<br />

d’une vitesse appropriée pour les circonstances.<br />

Quantité d’étu<strong>des</strong> ainsi que l’expérience <strong>int</strong>ernationale<br />

montrent que le fait de fixer <strong>des</strong> limites de<br />

vitesse et de les faire respecter permet de réduire <strong>la</strong><br />

fréquence et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion


136 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU 4.4<br />

Exemples <strong>des</strong> effets de changements de limitation de vitesse<br />

Date Pays Type de route Changement de<br />

limite de vitesse<br />

1985 Suisse Autoroutes de 130 km/h<br />

à 120 km/h<br />

1985 Suisse Route rurales de 100 km/h<br />

à 80 km/h<br />

1985 Danemark Routes dans <strong>des</strong> zones<br />

construites<br />

1987 Etats-Unis<br />

d’Amérique<br />

Routes nationales<br />

de 60 km/h<br />

à 50 km/h<br />

de 55 miles/h<br />

(88,5 km/h)<br />

à 65 miles/h<br />

(104,6 km/h)<br />

1989 Suède Autoroutes de 110 km/h<br />

à 90 km/h<br />

Source : reproduction à partir de <strong>la</strong> référence 130, avec l’autorisation de l’éditeur.<br />

Effet du changement<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> vitesse<br />

Diminution de 5 km/h<br />

<strong>des</strong> vitesses moyennes<br />

Diminution de 10 km/h<br />

<strong>des</strong> vitesses moyennes<br />

Diminution de 3 à 4 km/h<br />

<strong>des</strong> vitesses moyennes<br />

Augmentation de 2 à 4 miles/h<br />

(de 3,2 à 6,4 km/h)<br />

<strong>des</strong> vitesses moyennes<br />

Diminution de 14,4 km/h<br />

<strong>des</strong> vitesses moyennes<br />

Effet du changement<br />

<strong>sur</strong> le nombre de<br />

victimes<br />

Réduction de 12 %<br />

Réduction de 6 %<br />

Réduction de 24 %<br />

Augmentation de<br />

19 % à 34 %<br />

Réduction de 21 %<br />

(16, 129). Quelques exemples de l’incidence de <strong>la</strong><br />

modification <strong>des</strong> limites de vitesse sont donnés au<br />

tableau 4.4. De plus, l’utilisation de limites de vitesse<br />

variables, correspondant à <strong>des</strong> moments différents<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> même portion de route, peut aider à gérer <strong>la</strong><br />

vitesse (128, 130).<br />

Contrôle de <strong>la</strong> vitesse <strong>sur</strong> les routes rurales<br />

Il ressort d’une méta-analyse <strong>des</strong> contrôles de<br />

vitesse <strong>sur</strong> les routes rurales, au moyen de radars,<br />

d’instruments me<strong>sur</strong>ant <strong>la</strong> vitesse moyenne <strong>des</strong><br />

véhicules entre deux po<strong>int</strong>s fixes ou d’autres mo<strong>des</strong><br />

de contrôle de <strong>la</strong> vitesse stationnaires – avec <strong>des</strong><br />

policiers en uniforme et <strong>des</strong> voitures de police<br />

p<strong>la</strong>cés à <strong>des</strong> po<strong>int</strong>s d’arrêt <strong>des</strong> véhicules – , que les<br />

deux stratégies conjuguées ont permis de réduire<br />

de 14 % le nombre <strong>des</strong> accidents mortels et de 6 %<br />

celui <strong>des</strong> accidents faisant <strong>des</strong> blessés. A eux seuls,<br />

les postes de contrôle stationnaires les ont fait<br />

diminuer globalement de 6 % (16).<br />

Leggett décrit une stratégie d’application durable<br />

et discrète <strong>des</strong> limites de vitesse en Tasmanie<br />

(Australie) dans le cadre de <strong>la</strong>quelle <strong>des</strong> véhicules<br />

de police stationnaires étaient p<strong>la</strong>cés isolément et<br />

visiblement <strong>sur</strong> trois portions de route rurale à haut<br />

risque (131). Il en est résulté que les voitures ralentissaient.<br />

En fait, on a relevé une baisse de 3,6 km/h<br />

de <strong>la</strong> vitesse moyenne. De plus, le nombre d’accidents<br />

graves– accidents mortels ou nécessitant une<br />

hospitalisation – a chuté de 58 %. Le rapport coûtsavantages<br />

de ce programme, qui a été appliqué pendant<br />

deux ans, est estimé à 1 pour 4 (131).<br />

Caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière<br />

Beaucoup de pays recourent ma<strong>int</strong>enant à une répression<br />

automatique <strong>des</strong> dépassements de limites de<br />

vitesse, au moyen de caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière,<br />

par exemple. L’expérience de divers pays à revenu élevé<br />

montre que ces caméras qui enregistrent une preuve<br />

photographique de l’infraction, admissible devant les<br />

tribunaux, sont très efficaces pour faire respecter les<br />

limites de vitesse (voir tableau 4.5). L’utilisation très<br />

médiatisée de ce matériel à <strong>des</strong> endroits où les limites<br />

de vitesse ne sont généralement pas respectées et<br />

où le risque d’accident est donc élevé, a entraîné une<br />

nette diminution du nombre de collisions (113, 132,<br />

134). Les rapports coûts-avantages <strong>des</strong> caméras de<br />

<strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière seraient de l’ordre de 1 pour 3<br />

à 1 pour 27 (135, 136). Dans plusieurs pays, dont <strong>la</strong><br />

Fin<strong>la</strong>nde, <strong>la</strong> Norvège et le Royaume-Uni, ces caméras<br />

sont très bien acceptées par <strong>la</strong> collectivité (113).<br />

Limiteurs de vitesse <strong>sur</strong> les poids lourds et les<br />

véhicules de transport en commun<br />

Il est possible aussi de limiter <strong>la</strong> vitesse en équipant<br />

les véhicules de limiteurs ou régu<strong>la</strong>teurs de vitesse<br />

qui limitent <strong>la</strong> vitesse maximale du véhicule. Dans<br />

beaucoup de pays, ces dispositifs équipent déjà<br />

les poids lourds et les autocars. On estime que les<br />

régu<strong>la</strong>teurs de vitesse montés <strong>sur</strong> les poids lourds


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 137<br />

TABLEAU 4.5<br />

Avantages <strong>des</strong> caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière pour <strong>la</strong> sécurité<br />

Pays ou région Diminution générale <strong>des</strong> accidents Diminution <strong>des</strong> accidents <strong>sur</strong> différents lieux accidentogènes<br />

Australie<br />

Diminution de 22 % du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

en Nouvelle-Galles du Sud<br />

Diminution de 30 % du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

<strong>sur</strong> les artères urbaines à Victoria<br />

Diminution de 34 % du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

mortels dans le Queens<strong>la</strong>nd<br />

Europe (divers) Diminution de 50 % du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde<br />

Pendant <strong>des</strong> essais de caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière<br />

cachées, le nombre <strong>des</strong> accidents a diminué de 11 % et<br />

celui <strong>des</strong> victimes, de 20 %<br />

République de Corée Diminution de 28 % du nombre <strong>des</strong> accidents et de 60 %<br />

du nombre de morts aux endroits à haut risque<br />

Royaume-Uni<br />

Diminution de 35 % <strong>des</strong> décès et <strong>traumatismes</strong> consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route et de 56 % <strong>des</strong> piétons tués ou<br />

gravement blessés, là où <strong>des</strong> caméras sont installées<br />

Divers pays<br />

(méta-analyse)<br />

Sources : références 16, 113, 132 et 133.<br />

Diminution de 17 % du nombre d’accidents faisant<br />

<strong>des</strong> blessés; diminution de 28 % du nombre <strong>des</strong><br />

accidents en zone urbaine; et diminution de 4 % du<br />

nombre <strong>des</strong> accidents en zone rurale<br />

pourraient contribuer à une baisse de 2 % du nombre<br />

total d’accidents faisant <strong>des</strong> blessés (137).<br />

Dans les zones rurales, il serait bon de limiter<br />

<strong>la</strong> vitesse <strong>des</strong> autobus, <strong>des</strong> autocars, <strong>des</strong> minibus<br />

et <strong>des</strong> camions (46). Etant donné le nombre de<br />

ces véhicules impliqués dans <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion dans les pays à faible revenu, il serait<br />

important, pour améliorer <strong>la</strong> sécurité routière, que<br />

les camions et les autobus soient universellement<br />

équipés de limiteurs de vitesse.<br />

Adopter les lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite en état<br />

d’ébriété et les appliquer<br />

Malgré les progrès accomplis dans de nombreux<br />

pays dans <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété,<br />

l’alcool reste un facteur important et courant dans les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Les étu<strong>des</strong> scientifiques et<br />

les programmes nationaux de sécurité routière conviennent<br />

qu’un ensemble de me<strong>sur</strong>es efficaces est<br />

nécessaire pour réduire le nombre d’accidents liés à<br />

l’alcool et de <strong>traumatismes</strong> qui en résultent.<br />

Limites d’alcoolémie<br />

Fixer une limite légale en matière d’alcoolémie est<br />

l’élément de base de tout programme <strong>des</strong>tiné à lutter<br />

contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt. Dans bien <strong>des</strong> pays, on utilise<br />

une limite éthylométrique aux fins de poursuites<br />

juridiques. Les limites d’alcoolémie à caractère obligatoire<br />

fournissent un moyen simple et objectif de<br />

détecter l’état d’ébriété (138). De plus, l’alcoolémie dit<br />

c<strong>la</strong>irement aux conducteurs s’il est prudent ou pas de<br />

prendre le vo<strong>la</strong>nt. Une limite supérieure de 0,05 g/dl<br />

pour les conducteurs et les motocyclistes en général et<br />

de 0,02 g/dl pour les jeunes conducteurs et les jeunes<br />

motocyclistes est généralement considérée comme <strong>la</strong><br />

meilleure pratique à l’heure actuelle.<br />

Limites d’alcoolémie pour les conducteurs en<br />

général<br />

Le risque d’accident commence à augmenter sensiblement<br />

avec une alcoolémie de 0.04 g/dl (139).<br />

Diverses limites d’alcoolémie sont en p<strong>la</strong>ce dans le<br />

monde, al<strong>la</strong>nt de 0,02 g/dl à 0,10 g/dl (voir tableau<br />

4.6). La limite <strong>la</strong> plus courante dans les pays à<br />

revenu élevé est de 0,05 g/dl. Avec une limite<br />

légale de 0,10 g/dl, le risque d’accident triple, tandis<br />

qu’à 0,08 g/dl, il double par rapport à celui qui<br />

correspond à <strong>la</strong> limite de 0,05 g/dl.<br />

Il ressort d’examens de l’efficacité de l’imposition<br />

de limites d’alcoolémie pour <strong>la</strong> première fois que le<br />

nombre d’accidents liés à l’alcool diminue, mais dans<br />

<strong>des</strong> proportions très variables. Les étu<strong>des</strong> montrent<br />

que, lorsque les limites sont ensuite abaissées, on<br />

assiste généralement à une réduction du nombre


138 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU 4.6<br />

Limites d’alcoolémie au vo<strong>la</strong>nt par pays ou région<br />

Pays ou région<br />

Alcoolémie<br />

(g/dl)<br />

Pays ou région<br />

d’accidents, de morts et de <strong>traumatismes</strong> liés à l’alcool<br />

(138) En ramenant <strong>la</strong> limite d’alcoolémie de 0,10 g/dl<br />

à 0,08 g/dl, comme l’ont fait certains Etats <strong>des</strong> Etats-<br />

Unis d’Amérique, ou de 0,08 g/dl à 0,05 g/dl, comme<br />

en Australie, ou encore de 0,05 g/dl à 0,02 g/dl,<br />

comme en Suède, on peut faire baisser considérablement<br />

le nombre de morts et de blessés graves<br />

(143–145). Aux Etats-Unis, un examen systématique<br />

<strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> l’alcoolémie en vigueur dans 16 Etats conclut<br />

qu’en ramenant <strong>la</strong> limite de 0,10 g/dl à 0.08 g/dl,<br />

on est arrivé à une baisse médiane de 7 % du nombre<br />

d’accidents d’automobiles mortels liés à l’alcool (145).<br />

Limites d’alcoolémie inférieures pour les jeunes<br />

conducteurs et les conducteurs inexpérimentés<br />

Comme nous l’expliquions déjà au chapitre précédent,<br />

le risque d’accident commence à augmenter<br />

sensiblement chez les jeunes adultes à <strong>des</strong> niveaux<br />

d’alcoolémie plus faibles que chez les conducteurs<br />

plus expérimentés.<br />

Un examen d’étu<strong>des</strong> publiées conclut que les lois<br />

fixant une limite d’alcoolémie inférieure – entre<br />

zéro et 0,02 g/dl – pour les jeunes conducteurs et<br />

Alcoolémie<br />

(g/dl)<br />

Afrique du Sud 0,05 Ir<strong>la</strong>nde 0,08<br />

Allemagne 0,05 Italie 0,05<br />

Australie 0,05 Japon 0,00<br />

Autriche 0,05 Lesotho 0,08<br />

Belgique 0,05 Luxembourg 0,05<br />

Bénin 0,08 Norvège 0,05<br />

Botswana 0,08 Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde 0,08<br />

Brésil 0,08 Ouganda 0,15<br />

Canada 0,08 Pays-Bas 0,05<br />

Côte d’Ivoire 0,08 Portugal 0,05<br />

Danemark 0,05 République tchèque 0,05<br />

Estonie 0,02 République-Unie de Tanzanie 0,08<br />

Espagne 0,05 Royaume-Uni 0,08<br />

Etats-Unis d’Amérique a 0,10 ou 0,08 Suède 0,02<br />

Fédération de Russie 0,02 Suisse 0,08<br />

Fin<strong>la</strong>nde 0,05 Swazi<strong>la</strong>nd 0,08<br />

France 0,05 Zambie 0,08<br />

Grèce 0,05 Zimbabwe 0,08<br />

Hongrie 0,05<br />

a<br />

Selon <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion de l’Etat concerné.<br />

Sources: références 140–142.<br />

les conducteurs inexpérimentés<br />

peuvent entraîner une réduction<br />

de 4 % à 24 % du nombre d’accidents<br />

(145). Aux Etats-Unis<br />

d’Amérique, où <strong>la</strong> limite d’alcoolémie<br />

inférieure s’applique à tous<br />

les conducteurs de moins de 21<br />

ans, le ratio coûts-avantages est<br />

estimé à 1 pour 11 (146). Dans<br />

d’autres pays, les systèmes de<br />

délivrance graduelle <strong>des</strong> permis<br />

de conduire prévoient <strong>des</strong> limites<br />

d’alcoolémie inférieures pour<br />

les nouveaux conducteurs ou les<br />

nouveaux conducteurs qui n’ont<br />

pas encore atte<strong>int</strong> un certain âge.<br />

Lois concernant l’âge minimum<br />

légal pour boire<br />

Les lois <strong>sur</strong> l’âge minimum requis<br />

pour boire précisent à partir de<br />

quel âge il est légal d’acheter <strong>des</strong><br />

boissons alcoolisées ou d’en consommer<br />

en public. Aux Etats-Unis d’Amérique, cet<br />

âge minimum est actuellement de 21 ans dans les<br />

50 Etats. Un examen systématique de 14 étu<strong>des</strong> réalisées<br />

dans différents pays portant <strong>sur</strong> l’incidence<br />

du relèvement de cet âge minimum conclut à une<br />

baisse moyenne de 16 % du nombre d’accidents<br />

dans les groupes d’âge visés. Neuf étu<strong>des</strong> portant<br />

<strong>sur</strong> l’incidence de l’abaissement de l’âge requis<br />

pour boire concluent à une augmentation moyenne<br />

de 10 % du nombre d’accidents dans les groupes<br />

d’âge concernés (145).<br />

Dissuader les contrevenants qui ont trop bu<br />

Dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays, le degré d’application <strong>des</strong><br />

lois réprimant l’alcool au vo<strong>la</strong>nt influe directement<br />

<strong>sur</strong> l’incidence de <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété (147).<br />

Faire en sorte que les conducteurs pensent qu’ils risquent<br />

plus de se faire prendre est le meilleur moyen<br />

pour les dissuader de conduire en état d’ébriété (148).<br />

Les alcootests à valeur probante, autrement dit, assez<br />

précis pour que les résultats puissent servir de preuve<br />

devant un tribunal, permettent d’augmenter sensiblement<br />

les contrôles. S’ils sont utilisés dans <strong>la</strong> plupart


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 139<br />

<strong>des</strong> pays à revenu élevé, en revanche, leur emploi n’est<br />

pas encore généralisé ailleurs, ce qui limite grandement<br />

<strong>la</strong> capacité de bien <strong>des</strong> pays de lutter efficacement<br />

contre le problème de l’alcool au vo<strong>la</strong>nt.<br />

L’effet dissuasif de l’alcootest dépend dans une<br />

<strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e de <strong>la</strong> loi qui en régit l’utilisation<br />

(126). La police, dont les attributions varient d’un<br />

pays à l’autre, est notamment habilitée à prendre les<br />

me<strong>sur</strong>es suivantes :<br />

— arrêter <strong>des</strong> conducteurs dont les facultés sont<br />

visiblement diminuées ;<br />

— arrêter les conducteurs à <strong>des</strong> barrages routiers<br />

ou à <strong>des</strong> postes de contrôle de <strong>la</strong> sobriété et ne<br />

soumettre à un alcootest que ceux dont elle<br />

soupçonne qu’ils sont en état d’ébriété ;<br />

— arrêter les conducteurs au hasard et faire passer<br />

un alcootest à tous ceux qui sont arrêtés.<br />

Les étu<strong>des</strong> réalisées nomment les éléments suivants<br />

comme étant essentiels à <strong>la</strong> réussite <strong>des</strong> opérations<br />

de police visant à dissuader les conducteurs<br />

de prendre le vo<strong>la</strong>nt en état d’ébriété (128) :<br />

• Une forte proportion de personnes testées (au<br />

moins un conducteur <strong>sur</strong> dix par an, mais si<br />

possible, un <strong>sur</strong> trois, comme dans le cas de <strong>la</strong><br />

Fin<strong>la</strong>nde). Ce n’est possible que par une utilisation<br />

à grande échelle <strong>des</strong> alcootests aléatoires<br />

et <strong>des</strong> alcootests à valeur probante.<br />

• Les contrôles doivent être imprévisibles quant<br />

à l’heure et au lieu, et ils doivent se faire de<br />

manière à as<strong>sur</strong>er une grande couverture de<br />

tout le réseau routier afin qu’il soit difficile aux<br />

conducteurs d’éviter les postes de contrôle.<br />

• Les opérations de police doivent être très visibles.<br />

Pour les conducteurs pris en état d’ébriété,<br />

un traitement thérapeutique peut être proposé<br />

à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> sanctions traditionnelles, afin de<br />

réduire <strong>la</strong> probabilité de récidive.<br />

Alcootests aléatoires et postes de contrôle de<br />

<strong>la</strong> sobriété<br />

Plusieurs pays procèdent à <strong>des</strong> alcootests aléatoires, y<br />

compris l’Australie, <strong>la</strong> Colombie, <strong>la</strong> France, les pays<br />

nordiques, les Pays-Bas, <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde et l’Afrique<br />

du Sud. Ce type d’opération <strong>int</strong>ensive et soutenue<br />

se révèle très efficace pour ce qui est de réduire le nombre<br />

de <strong>traumatismes</strong> résultant de <strong>la</strong> conduite en état<br />

d’ébriété. En Australie, par exemple, depuis 1993, il a<br />

entraîné une réduction du nombre d’accidents mortels<br />

liés à l’alcool de 36 % en Nouvelle-Galles du Sud (un<br />

conducteur <strong>sur</strong> trois testé), de 42 % en Tasmanie(trois<br />

conducteurs <strong>sur</strong> quatre testés) et de 40 % dans l’Etat de<br />

Victoria (un conducteur <strong>sur</strong> deux testé) (126).<br />

Un examen <strong>int</strong>ernational <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong><br />

alcootests aléatoires et <strong>des</strong> postes de contrôle de <strong>la</strong><br />

sobriété conclut que les deux entraînent une réduction<br />

de quelque 20 % <strong>des</strong> accidents liés à l’alcool<br />

(149). Les réductions obtenues semblent simi<strong>la</strong>ires,<br />

que les postes de contrôle soient utilisés dans le<br />

cadre de campagnes <strong>int</strong>ensives de courte durée ou<br />

de façon continue <strong>sur</strong> plusieurs années.<br />

Il ressort d’une étude suisse que les alcootests<br />

aléatoires figurent parmi les me<strong>sur</strong>es de sécurité les<br />

plus rentables que l’on puisse prendre, avec un rapport<br />

coûts-avantages estimé à 1 pour 19 (150). En<br />

Nouvelle-Galles du Sud (Australie), le rapport coûtsavantages<br />

<strong>des</strong> alcootests aléatoires serait de l’ordre<br />

de 1 pour 1 à 1 pour 56 (126, 151, 152). De même, l’analyse<br />

économique <strong>des</strong> programmes de postes de contrôle<br />

de <strong>la</strong> sobriété mis en p<strong>la</strong>ce aux Etats-Unis d’Amérique<br />

conclut que les avantages sont de 6 à 23 fois supérieurs<br />

au coût original <strong>des</strong>dits programmes (153, 154).<br />

Campagnes médiatiques<br />

II est généralement accepté que l’application de lois<br />

réprimant <strong>la</strong> conduite en état d’ivresse est plus efficace<br />

lorsqu’elle s’accompagne d’une publicité <strong>des</strong>tinée :<br />

— à sensibiliser davantage les gens au fait qu’ils<br />

risquent d’être détectés et arrêtés, avec les<br />

conséquences que ce<strong>la</strong> représente;<br />

— à faire en sorte que l’alcool au vo<strong>la</strong>nt soit<br />

moins acceptable dans le public;<br />

— à rendre les activités d’application de <strong>la</strong> loi<br />

plus acceptables.<br />

Ainsi, grâce à une vaste campagne d’information<br />

expliquant <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e, le public reste très favorable<br />

aux alcootests aléatoires en Nouvelle-Galles du Sud<br />

(Australie).<br />

Un examen systématique récent démontre que les<br />

campagnes médiatiques soigneusement p<strong>la</strong>nifiées et<br />

menées, qui touchent un auditoire suffisamment<br />

<strong>la</strong>rge et qui sont réalisées parallèlement à d’autres<br />

activités de <strong>prévention</strong> – comme une application très


140 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

visible du code de <strong>la</strong> route –, contribuent à faire baisser<br />

le nombre de cas de conduite en état d’ébriété et<br />

d’accidents liés à l’alcool (155). En Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde,<br />

une évaluation récente d’un programme complémentaire<br />

de sécurité routière mené <strong>sur</strong> cinq ans qui<br />

associe <strong>des</strong> annonces choc à <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es d’application<br />

conclut que cette double stratégie a sauvé de 285<br />

à 516 vies <strong>sur</strong> ces cinq années (156).<br />

Sanctions pour les contrevenants qui ont trop bu<br />

Des peines de prison sont prononcées pour conduite<br />

en état d’ébriété dans <strong>des</strong> plusieurs pays, dont l’Australie,<br />

le Canada, <strong>la</strong> Suède et les Etats-Unis d’Amérique.<br />

D’après <strong>la</strong> recherche, cependant, en l’absence<br />

d’une réelle application du code de <strong>la</strong> route, de telles<br />

peines ne suffisent généralement pas à décourager<br />

les conducteurs en état d’ébriété de prendre le vo<strong>la</strong>nt<br />

ou à réduire le taux de récidive (148, 157). Si les conducteurs<br />

ont l’impression qu’ils ne risquent pas vraiment<br />

d’être pris et punis, <strong>la</strong> sanction, même sévère,<br />

n’aura probablement guère d’effet. En même temps,<br />

<strong>la</strong> recherche donne à penser que le retrait du permis<br />

en cas d’alcootest positif ou de refus de se soumettre<br />

à un alcootest peut dissuader <strong>des</strong> conducteurs de<br />

prendre le vo<strong>la</strong>nt en état d’ébriété, sans doute à cause<br />

de <strong>la</strong> rapidité et de <strong>la</strong> certitude de <strong>la</strong> sanction (157).<br />

Interventions pour les contrevenants à haut risque<br />

Les contrevenants à haut risque sont habituellement<br />

<strong>des</strong> contrevenants dont l’alcoolémie est supérieure à<br />

0,15 g/dl. Dans beaucoup de pays industrialisés, <strong>des</strong><br />

stages de réhabilitation sont proposés aux conducteurs<br />

contrevenants, mais le contenu de ces stages est très<br />

variable. Des étu<strong>des</strong> qui suivent les participants après<br />

ces stages de réhabilitation montrent que, lorsqu’ils<br />

sont motivés et veulent régler leurs problèmes, les<br />

stages aident à réduire le taux de récidive (158, 159).<br />

Médicaments et drogues à usage récréatif<br />

Les prescriptions juridiques en ce qui concerne le<br />

droit de <strong>la</strong> police de pratiquer <strong>des</strong> alcootests varient.<br />

Dans beaucoup de pays, elle est habilitée à procéder à<br />

une analyse de sang ou d’urine pour déterminer si un<br />

conducteur est en état de prendre le vo<strong>la</strong>nt après avoir<br />

consommé <strong>des</strong> drogues. Le rapport entre <strong>la</strong> consommation<br />

de drogues et l’implication dans <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est encore très mal établi. Cependant,<br />

quantité d’étu<strong>des</strong> sont en cours pour mieux comprendre<br />

ce sujet. Il reste encore à définir <strong>des</strong> stratégies<br />

d’application de <strong>la</strong> loi qui découragent de conduire<br />

lorsqu’on est sous l’influence de drogues ou de médicaments.<br />

Des étu<strong>des</strong> sont également en cours dans ce<br />

domaine, afin de trouver <strong>des</strong> dispositifs de dépistage à<br />

<strong>la</strong> fois rentables et efficaces pour aider à appliquer les<br />

lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> consommation de drogue au vo<strong>la</strong>nt.<br />

Horaires <strong>des</strong> chauffeurs dans les transports<br />

en commun et les transports commerciaux<br />

Le chapitre précédent brosse un tableau <strong>des</strong> risques<br />

associés à <strong>la</strong> fatigue accumulée à cause d’un manque<br />

de sommeil, de nuits passées au vo<strong>la</strong>nt et du fait de<br />

travailler par roulement. D’après les étu<strong>des</strong> réalisées,<br />

c’est parmi les chauffeurs routiers conduisant <strong>sur</strong> de<br />

longues distances que <strong>la</strong> fatigue est <strong>la</strong> plus fréquente<br />

(160) et elle joue un rôle dans 20 % à 30 % <strong>des</strong> accidents<br />

impliquant <strong>des</strong> véhicules routiers commerciaux<br />

en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique (161,<br />

162). Il ressort d’un examen récent d’étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

fatigue chez les chauffeurs de véhicules commerciaux<br />

en Australie qu’il arrive régulièrement à 10 %<br />

à 50 % d’entre eux de conduire en étant fatigué. De<br />

5 % à 46 % <strong>des</strong> chauffeurs de l’industrie <strong>des</strong> transports<br />

routiers longue distance déc<strong>la</strong>rent prendre <strong>des</strong><br />

pilules pour rester éveillés (163).<br />

Le mode de travail normal <strong>des</strong> chauffeurs commerciaux<br />

dépend de forces socio-économiques<br />

influentes. De manière générale, les arguments re<strong>la</strong>tifs<br />

à <strong>la</strong> sécurité sont ignorés dans bien <strong>des</strong> endroits<br />

et ce, pour <strong>des</strong> raisons commerciales (161, 164–166).<br />

On estime cependant à 60 % <strong>la</strong> part du coût global<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion impliquant <strong>des</strong><br />

camions commerciaux aux Etats-Unis supportée par<br />

<strong>la</strong> société, et non pas par les camionneurs (167).<br />

Le temps de travail – qui souvent détermine le<br />

temps écoulé depuis <strong>la</strong> dernière vraie tranche de sommeil<br />

– influe bien plus <strong>sur</strong> <strong>la</strong> fatigue que le temps de<br />

conduite en soi. Une limitation <strong>des</strong> heures de conduite<br />

qui ne tient pas compte <strong>des</strong> heures de conduite même,<br />

obligeant les chauffeurs à avoir <strong>des</strong> horaires fluctuants,<br />

risque de se traduire par une plus grande privation de<br />

sommeil et d’empêcher pratiquement une adoption<br />

du rythme circadien <strong>des</strong> <strong>int</strong>éressés (161).


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 141<br />

Les autobus, les autocars et les transports routiers<br />

commerciaux sont les seuls secteurs visés par <strong>des</strong><br />

lois particulières. Il est de plus en plus reconnu, toutefois,<br />

que <strong>la</strong> réglementation <strong>des</strong> horaires de travail<br />

et de conduite doit être é<strong>la</strong>rgie. Il est nécessaire, par<br />

exemple, de former et d’informer les chauffeurs et<br />

les exploitants d’entreprises de transport au sujet de<br />

<strong>la</strong> fatigue et de sa gestion. En Europe, notamment,<br />

les lois re<strong>la</strong>tives aux horaires de conduite et de travail<br />

et leur application ces 30 dernières années ne correspondent<br />

pas aux niveaux dictés par <strong>la</strong> recherche <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> sécurité (161). D’après les spécialistes de <strong>la</strong> sécurité,<br />

les politiques re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> limitation <strong>des</strong> heures<br />

de conduite et de travail devraient tenir plus compte<br />

<strong>des</strong> données scientifiques <strong>sur</strong> <strong>la</strong> fatigue et les risques<br />

d’accident et, en particulier, de ce qui suit :<br />

• Repos quotidien et hebdomadaire. Le risque d’accident<br />

double après 11 heures de travail (168). Un<br />

temps suffisant et <strong>des</strong> instal<strong>la</strong>tions adéquates<br />

pour les pauses repas ainsi que le repos quotidien<br />

et <strong>la</strong> récupération doivent être fournis.<br />

Lorsque <strong>des</strong> pauses ne sont pas possibles à <strong>des</strong><br />

moments de <strong>la</strong> journée convenables <strong>sur</strong> le<br />

p<strong>la</strong>n physiologique, un temps suffisant doit<br />

être donné toutes les semaines, voire plus<br />

souvent, pour une pleine récupération.<br />

• Travail de nuit. Le risque d’accidents de nuit liés à<br />

<strong>la</strong> fatigue est 10 fois supérieur au risque d’accidents<br />

de jour (161). Le nombre d’heures de<br />

travail autorisées pendant <strong>la</strong> période de faible<br />

activité circadienne devrait être sensiblement<br />

inférieur à celui autorisé le jour.<br />

• Temps de travail et de conduite. Une approche coordonnée<br />

devrait être adoptée en ce qui concerne<br />

<strong>la</strong> réglementation du temps de travail et<br />

de conduite afin de s’as<strong>sur</strong>er que les heures de<br />

conduite autorisées ne se traduisent pas inévitablement<br />

par <strong>des</strong> temps de travail bien trop<br />

longs qui doublent le risque d’accident.<br />

De nouvelles technologies automobiles – comme<br />

les dispositifs de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> chauffeurs installés<br />

<strong>sur</strong> les véhicules – promettent d’aider à détecter <strong>la</strong> fatigue<br />

et les heures de travail excessives. Il est urgent que<br />

les normes de conception <strong>des</strong> routes tiennent mieux<br />

compte de ce que l’on sait actuellement <strong>des</strong> causes et<br />

<strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> accidents dus à <strong>la</strong> fatigue et à<br />

l’inattention, et d’autres étu<strong>des</strong> sont nécessaires pour<br />

définir <strong>des</strong> normes de conception <strong>des</strong> routes qui aident<br />

à éviter ces accidents (163). Ces progrès technologiques<br />

peuvent certainement aider, mais aucun d’eux ne saurait<br />

remp<strong>la</strong>cer un véritable régime d’horaires de travail<br />

réglementés appliqué rigoureusement.<br />

Caméras aux feux de circu<strong>la</strong>tion<br />

Les collisions aux <strong>int</strong>ersections sont une <strong>des</strong> principales<br />

sources de <strong>traumatismes</strong> routiers. En plus d’un<br />

meilleur aménagement <strong>des</strong> <strong>int</strong>ersections et du remp<strong>la</strong>cement,<br />

le cas échéant, d’<strong>int</strong>ersections avec signalisation<br />

par <strong>des</strong> ronds-po<strong>int</strong>s, les étu<strong>des</strong> montrent que <strong>des</strong><br />

caméras peuvent également se révéler rentables pour<br />

ce qui est de réduire le nombre d’accidents aux <strong>int</strong>ersections<br />

équipées de feux de circu<strong>la</strong>tion. Les caméras<br />

installées aux feux de circu<strong>la</strong>tion prennent <strong>des</strong> photographies<br />

<strong>des</strong> véhicules qui franchissent l’<strong>int</strong>ersection<br />

au rouge. En Australie, l’instal<strong>la</strong>tion de telles caméras<br />

à <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1980 a entraîné une diminution<br />

globale <strong>des</strong> accidents de 7 % et une réduction de 32 %<br />

du nombre <strong>des</strong> impacts frontaux-<strong>la</strong>téraux aux endroits<br />

où il en a été installé (169). Aux Etats-Unis, après l’instal<strong>la</strong>tion<br />

de caméras à certains endroits à Oxnard, en<br />

Californie, le nombre <strong>des</strong> accidents faisant <strong>des</strong> blessés<br />

a diminué de 29 % et celui <strong>des</strong> impacts frontaux-<strong>la</strong>téraux<br />

faisant <strong>des</strong> blessés, de 68 %. Quant aux impacts<br />

arrière, ils n’ont pas augmenté (170). Une méta-analyse<br />

d’étu<strong>des</strong> portant <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong> caméras installées<br />

aux feux de circu<strong>la</strong>tion montre qu’elles sont associées<br />

à une réduction de 12 % du nombre <strong>des</strong> accidents<br />

faisant <strong>des</strong> blessés (16). Une analyse coûts-avantages<br />

<strong>des</strong> caméras installées aux feux de circu<strong>la</strong>tion au<br />

Royaume-Uni conclut que les avantages sont près de<br />

deux fois supérieurs à l’investissement après un an et<br />

12 fois après cinq ans (171).<br />

Rendre obligatoire le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

et l’utilisation <strong>des</strong> sièges pour enfants et<br />

veiller à l’application de cette règle<br />

Ce<strong>int</strong>ures de sécurité<br />

Le taux d’utilisation de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité<br />

dépend <strong>des</strong> facteurs suivants :<br />

— une loi en rend le port obligatoire;<br />

— le degré d’application de <strong>la</strong> loi, complété par<br />

<strong>des</strong> campagnes publicitaires;


142 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

FIGURE 4.1<br />

Port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure par les conducteurs et les passagers avant dans les zones urbaines et non urbaines<br />

en Fin<strong>la</strong>nde, 1966–1995<br />

100<br />

Pourcentage de conducteurs<br />

et de passagers avant portant <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

1.1.71<br />

Instal<strong>la</strong>tion<br />

obligatoire de<br />

ce<strong>int</strong>ures dans<br />

les nouvelles<br />

voitures<br />

1.7.75<br />

Port de<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

obligatoire<br />

(>15 ans)<br />

Zones non urbaines<br />

Zones urbaines<br />

1.4.82 1.9.83<br />

1992–1994<br />

Imposition d’amende Entrée en vigueur Campagnes<br />

pour défaut de port d’amen<strong>des</strong> à regler d’informations<br />

de ce<strong>int</strong>ure <strong>sur</strong>-le-champ et d’application<br />

0<br />

1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994<br />

Année<br />

Source: référence 172.<br />

— les me<strong>sur</strong>es d’encouragement incitant à porter<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure.<br />

La chronologie présentée à <strong>la</strong> figure 4.1 repose<br />

<strong>sur</strong> 30 ans d’expérience du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure en<br />

Fin<strong>la</strong>nde. Elle montre comment une loi rendant le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure obligatoire mais ne prévoyant<br />

aucune sanction, aucune publicité et aucune<br />

me<strong>sur</strong>e d’exécution n’a qu’un effet temporaire <strong>sur</strong><br />

les taux d’utilisation.<br />

Lois rendant obligatoire le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

Le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure obligatoire est un <strong>des</strong> grands<br />

succès de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> routière et il a sauvé de<br />

nombreuses vies. On a commencé à installer <strong>des</strong><br />

dispositifs de retenue <strong>des</strong> occupants dans les voitures<br />

à <strong>la</strong> fin <strong>des</strong> années 1960, et c’est dans l’Etat de<br />

Victoria, en Australie, qu’a été adoptée, en 1971, <strong>la</strong><br />

première loi rendant le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure obligatoire.<br />

A <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> même année, le nombre annuel<br />

de décès parmi les occupants <strong>des</strong> voitures y avait<br />

diminué de 18 % et, en 1975, il avait reculé de 26 %<br />

(173). Après cette expérience, beaucoup de pays ont<br />

imité l’Etat de Victoria et adopté <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> le port<br />

de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure grâce auxquelles <strong>des</strong> centaines de<br />

milliers de vies ont été sauvées dans le monde.<br />

La ce<strong>int</strong>ure existait depuis 20 ans en Europe avant<br />

que le port en devienne obligatoire, souvent avec <strong>des</strong><br />

résultats spectacu<strong>la</strong>ires. Ainsi, au Royaume-Uni, le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure à l’avant est passé de 37 % avant<br />

l’entrée en vigueur de <strong>la</strong> loi à 95 % peu après, et on<br />

a assisté à une diminution de 35 % <strong>des</strong> hospitalisations<br />

pour <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (174, 175). Les gran<strong>des</strong> variations qui<br />

existent dans les pays de l’Union européenne en ce<br />

qui concerne le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure signifient que l’on<br />

pourrait encore sauver beaucoup de vies – décès estimés<br />

à quelque 7 000 par an –, si le taux d’utilisation<br />

passait au meilleur observé dans le monde. En 1999,<br />

les meilleurs taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure enregistrés<br />

dans les pays à revenu élevé étaient de l’ordre de 90 %<br />

à 99 % pour les conducteurs et les passagers avant, et<br />

de l’ordre de 80 % à 89 % pour les passagers arrière<br />

(128). Les lois <strong>sur</strong> le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure ne sont pas<br />

encore universelles dans les pays à faible revenu, et<br />

leur adoption deviendra de plus en plus importante<br />

avec l’augmentation de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion routière.<br />

Le rapport coûts-avantages du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

obligatoire serait de l’ordre de 1 pour 3 à 1 pour 8<br />

(16).<br />

Application et publicité<br />

Les étu<strong>des</strong> montrent que l’application primaire de <strong>la</strong> loi<br />

– autrement dit, un conducteur est arrêté uniquement<br />

s’il ne porte pas sa ce<strong>int</strong>ure – est plus efficace


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 143<br />

que l’application secondaire de <strong>la</strong> loi – autrement dit, lorsqu’un<br />

conducteur ne peut être arrêté que s’il a commis<br />

une autre infraction (176, 177). L’application<br />

primaire de <strong>la</strong> loi peut entraîner une augmentation<br />

du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, même si le taux d’utilisation<br />

est déjà élevé (178).<br />

Beaucoup d’étu<strong>des</strong>, nationales et locales, montrent<br />

que l’application de <strong>la</strong> loi fait augmenter le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure sous certaines conditions. L’application<br />

de <strong>la</strong> loi doit être sélective, très visible et<br />

très médiatisée, menée <strong>sur</strong> un temps assez long et<br />

répétée plusieurs fois dans l’année (179–183). Les<br />

programmes d’application sélective du code de <strong>la</strong><br />

route et <strong>des</strong> programmes simi<strong>la</strong>ires ont été mis en<br />

p<strong>la</strong>ce en France, dans certaines régions <strong>des</strong> Pays-<br />

Bas et dans plusieurs Etats <strong>des</strong> Etats-Unis d’Amérique.<br />

En général, un an après les activités, les taux de<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure sont de 10 % à 15 % supérieurs<br />

au taux de base (184). D’après les étu<strong>des</strong> réalisées, le<br />

rapport coûts-avantages de ces programmes d’application<br />

<strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure est de 1<br />

pour 3 voire plus (172).<br />

Les programmes d’application sélective du code<br />

de <strong>la</strong> route menés dans <strong>des</strong> provinces canadiennes<br />

ont permis d’améliorer <strong>la</strong> situation et d’arriver à <strong>des</strong><br />

taux de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure élevés. Les programmes<br />

diffèrent d’une province à l’autre dans les détails,<br />

mais leurs volets sont assez simi<strong>la</strong>ires dans lesquels<br />

on trouve les éléments suivants :<br />

— <strong>des</strong> séances d’information à l’<strong>int</strong>ention <strong>des</strong><br />

forces de police <strong>sur</strong> <strong>la</strong> question et <strong>sur</strong> son<br />

importance ;<br />

— après cette campagne, une période d’une à<br />

quatre semaines d’application <strong>int</strong>ensive par<br />

<strong>la</strong> police, qui inflige <strong>des</strong> amen<strong>des</strong>, et répétition<br />

de l’opération plusieurs fois par an ;<br />

— information du public et publicité à grande<br />

échelle ;<br />

— soutien aux campagnes d’application dans<br />

les médias et commentaires réguliers dans<br />

les médias <strong>sur</strong> les progrès enregistrés à l’<strong>int</strong>ention<br />

du public et de <strong>la</strong> police.<br />

Dans <strong>la</strong> province de <strong>la</strong> Saskatchewan, le programme<br />

est répété tous les ans depuis 1988, année<br />

où 72 % <strong>des</strong> conducteurs et 67 % <strong>des</strong> passagers<br />

avant portaient leur ce<strong>int</strong>ure. La figure 4.2 montre<br />

FIGURE 4.2<br />

Port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure par les conducteurs et les passagers<br />

avant en Saskatchewan (Canada), 1987–1994<br />

Pourcentage de conducteurs<br />

et de passagers avant portant <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

100<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

Conducteurs<br />

Passagers avant<br />

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994<br />

Année<br />

Source: référence 185.<br />

l’augmentation progressive du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure,<br />

jusqu’à <strong>des</strong> taux supérieurs à 90 % – chez les conducteurs<br />

et les passagers avant, depuis <strong>la</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce du programme jusqu’en 1994 (185, 186).<br />

Ce type de programme se révèle fructueux pour<br />

les raisons suivantes notamment (186) :<br />

• Le programme est considéré comme une<br />

me<strong>sur</strong>e de sécurité, plutôt que comme une<br />

me<strong>sur</strong>e d’application de <strong>la</strong> loi, grâce à une<br />

information du public avant son <strong>la</strong>ncement.<br />

• L’impression que l’on risque de se faire prendre<br />

augmente en raison de <strong>la</strong> grande couverture<br />

médiatique et de <strong>la</strong> visibilité de <strong>la</strong> police.<br />

• Les me<strong>sur</strong>es d’encouragement (voir ci-<strong>des</strong>sous)<br />

renforcent le message re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> sécurité et les<br />

résultats, même avec une présence policière<br />

encore plus visible.<br />

• Les commentaires <strong>sur</strong> les progrès enregistrés<br />

dans le cadre <strong>des</strong> programmes motivent autant<br />

le public que <strong>la</strong> police.<br />

• Les programmes sont plus importants que <strong>la</strong><br />

somme de leurs différents volets, autrement<br />

dit, ceux-ci se renforcent mutuellement.<br />

En République de Corée, dans <strong>la</strong> deuxième moitié<br />

de 2000, le gouvernement s’est donné pour objectif<br />

de faire passer le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité de


144 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

23 % à 80 % d’ici 2006. En août 2001, les efforts<br />

déployés à cette fin, qui comprenaient <strong>des</strong> campagnes<br />

publicitaires, <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es d’application de <strong>la</strong> loi et une<br />

augmentation de 100 % <strong>des</strong> amen<strong>des</strong> infligées aux<br />

contrevenants, se sont traduits par une hausse spectacu<strong>la</strong>ire<br />

du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, dont le taux est passé de<br />

23 % à 98 % – taux encore va<strong>la</strong>ble en 2002 (133).<br />

Six mois après l’entrée en vigueur d’une loi <strong>sur</strong> le<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure en Thaï<strong>la</strong>nde, une étude réalisée<br />

dans quatre villes a conclu que <strong>la</strong> proportion de conducteurs<br />

portant <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure avait en fait diminué. La<br />

raison n’en est pas c<strong>la</strong>ire, mais il se peut qu’elle soit<br />

liée à <strong>des</strong> problèmes d’application constante de <strong>la</strong> loi<br />

(187).<br />

Programmes d’encouragement<br />

Dans plusieurs pays, <strong>des</strong> programmes d’encouragement<br />

ont été é<strong>la</strong>borés afin de renforcer l’application<br />

par <strong>la</strong> police <strong>des</strong> lois rendant le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

obligatoire. Dans ces programmes, le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

est <strong>sur</strong>veillé et les personnes qui <strong>la</strong> portent ont<br />

droit à une récompense qui peut aller d’un bon pour<br />

un repas ou d’un billet de loterie à <strong>des</strong> prix importants,<br />

comme <strong>des</strong> magnétoscopes ou <strong>des</strong> vacances<br />

gratuites (188). En général, ces programmes semblent<br />

très efficaces et ils sont très bien acceptés. Une<br />

méta-analyse de 34 étu<strong>des</strong> portant <strong>sur</strong> les effets<br />

<strong>des</strong> encouragements re<strong>la</strong>tifs au port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

conclut que l’ampleur de l’effet dépend d’un certain<br />

nombre de variables, comme <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion cible, le<br />

taux de base initial de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et <strong>la</strong> perspective<br />

de récompenses immédiates (184).<br />

Sièges pour enfants<br />

Il est question au chapitre précédent de <strong>la</strong> grande<br />

efficacité <strong>des</strong> sièges pour enfants pour ce qui est de<br />

réduire le nombre de <strong>traumatismes</strong> graves ou mortels.<br />

Pour que <strong>la</strong> protection soit bonne, le type de<br />

siège utilisé doit correspondre à l’âge et au poids de<br />

l’enfant. Il existe plusieurs types de siège, présentés<br />

ci-<strong>des</strong>sous, et tous sont assujettis à <strong>des</strong> normes<br />

<strong>int</strong>ernationales (189) :<br />

• les sièges pour nourrissons tournés vers l’arrière du véhicule :<br />

pour les nourrissons de moins de 10 kg, de <strong>la</strong><br />

naissance à 6 à 9 mois; ou pour les nourrissons<br />

jusqu’à 13 kg, de <strong>la</strong> naissance à 12 à 15 mois ;<br />

• les sièges pour enfants tournés vers l’avant du véhicule :<br />

pour les enfants de 9 kg à 18 kg, d’environ 9<br />

mois à 4 ans ;<br />

• les sièges rehausseurs : pour les enfants de 15 kg à<br />

25 kg, âgés de 4 à 6 ans environ ;<br />

• les coussins rehausseurs : pour les enfants de 22 kg<br />

à 36 kg, âgés de 6 à 11 ans environ.<br />

Parmi les <strong>int</strong>erventions efficaces pour inciter à utiliser<br />

davantage les sièges pour enfants, citons (172, 190) :<br />

— les lois rendant obligatoire l’utilisation <strong>des</strong><br />

sièges pour enfants ;<br />

— l’information du public et <strong>des</strong> campagnes<br />

d’application renforcée de <strong>la</strong> loi ;<br />

— <strong>des</strong> programmes d’encouragement et <strong>des</strong><br />

programmes éducatifs en appui à l’application<br />

de <strong>la</strong> loi ;<br />

— <strong>des</strong> programmes de prêts de sièges pour<br />

enfants.<br />

En Amérique du Nord, les enfants de moins de<br />

12 ans sont encouragés à s’asseoir à l’arrière du véhicule,<br />

alors qu’en Europe, on installe de plus en plus<br />

<strong>sur</strong> le siège du passager avant <strong>des</strong> sièges tournés vers<br />

l’arrière. Comme nous le disions dans le chapitre<br />

précédent, les étu<strong>des</strong> montrent que les sièges tournés<br />

vers l’arrière offrent une meilleure protection que<br />

ceux tournés vers l’avant, mais il y a certains risques<br />

à les p<strong>la</strong>cer <strong>sur</strong> le siège avant, directement devant le<br />

coussin gonf<strong>la</strong>ble du côté passager. Les instructions<br />

devraient être c<strong>la</strong>ires afin que l’on évite ce type<br />

d’instal<strong>la</strong>tion. Il existe <strong>des</strong> dispositifs qui détectent<br />

automatiquement <strong>la</strong> présence de sièges pour enfants<br />

et d’occupants mal assis <strong>sur</strong> le siège avant, et qui<br />

désactivent le coussin gonf<strong>la</strong>ble côté passager.<br />

En ce qui concerne l’utilisation de sièges pour<br />

enfants dans les pays à faible revenu, le coût et <strong>la</strong><br />

disponibilité sont <strong>des</strong> facteurs importants.<br />

Lois rendant obligatoires les sièges pour<br />

enfants<br />

Un examen d’étu<strong>des</strong> portant <strong>sur</strong> l’incidence <strong>des</strong><br />

lois rendant obligatoires les sièges pour enfants aux<br />

Etats-Unis d’Amérique conclut qu’elles ont entraîné<br />

une diminution moyenne de 35 % <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

mortels et de 17 % de tous les <strong>traumatismes</strong><br />

ainsi qu’une augmentation de 13 % de l’utilisation<br />

<strong>des</strong> sièges pour enfants (190, 191).


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 145<br />

Dans les pays à revenu élevé, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> voitures<br />

sont équipées de dispositifs de retenue pour adultes,<br />

mais l’utilisation de sièges pour enfants suppose <strong>des</strong><br />

décisions informées de <strong>la</strong> part <strong>des</strong> parents ou <strong>des</strong> personnes<br />

qui ont <strong>la</strong> garde <strong>des</strong> enfants en ce qui concerne<br />

<strong>la</strong> conception, <strong>la</strong> disponibilité et <strong>la</strong> bonne instal<strong>la</strong>tion.<br />

Se pose aussi le problème suivant : les sièges pour<br />

enfants correspondant à un certain âge ne peuvent<br />

être utilisés que pendant un <strong>la</strong>ps de temps limité et le<br />

coût peut décourager les parents de les remp<strong>la</strong>cer.<br />

Comme nous le soulignions plus haut, <strong>la</strong> mauvaise<br />

instal<strong>la</strong>tion de dispositifs pour enfants et leur<br />

mauvaise utilisation constituent un problème, car<br />

elles réduisent les avantages possibles qu’ils offrent<br />

<strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité. Des po<strong>int</strong>s d’ancrage<br />

standard dans les voitures aideraient à régler bon<br />

nombre de ces problèmes. Il est question depuis <strong>des</strong><br />

années d’adopter une norme <strong>int</strong>ernationale, mais<br />

aucune n’a encore été arrêtée.<br />

En l’absence de sièges pour enfants, il est important<br />

que les adultes comprennent qu’ils devraient<br />

éviter de porter les enfants <strong>sur</strong> leurs genoux. Les<br />

forces sont telles en cas de collision que, quelque<br />

me<strong>sur</strong>e que prennent les adultes, il est peu probable<br />

qu’ils puissent empêcher qu’un enfant non attaché<br />

ne soit blessé (192).<br />

Programmes de prêt de sièges pour enfants<br />

Les programmes de prêt de sièges pour enfants sont<br />

très courants dans les pays à revenu élevé. A peu de<br />

frais ou gratuitement, les parents peuvent emprunter<br />

un siège pour nourrisson à <strong>la</strong> maternité où l’enfant est<br />

né. Ces programmes ont de plus une grande valeur<br />

éducative et ils permettent de donner aux parents <strong>des</strong><br />

conseils précis. Ils influent considérablement <strong>sur</strong> le<br />

taux d’utilisation de sièges pour nourrissons puis <strong>sur</strong><br />

celle de sièges appropriés pour enfants (191, 193).<br />

Rendre obligatoire le port du casque et<br />

veiller à l’application de cette règle<br />

Casques de vélo<br />

Comme nous l’avons déjà dit, il est démontré que le<br />

port du casque à vélo réduit de 63 % à 88 % le risque<br />

de traumatisme crânien ou cérébral (194–196).<br />

Comme avec tout équipement de protection, les<br />

me<strong>sur</strong>es <strong>des</strong>tinées à convaincre d’utiliser davantage<br />

les casques de vélo font <strong>int</strong>ervenir diverses stratégies.<br />

Les normes utilisées dans le monde en ce qui<br />

concerne les casques de vélos sont variées. Le débat<br />

reste ouvert quant à <strong>la</strong> pertinence du port du casque<br />

obligatoire – certains craignant qu’une telle me<strong>sur</strong>e<br />

décourage les gens de faire du vélo, exercice par<br />

ailleurs bon pour <strong>la</strong> santé –, mais l’efficacité dudit<br />

casque en matière de sécurité routière ne fait aucun<br />

doute (195) (voir encadré 4.5). En général, peu de<br />

cyclistes dans le monde porte un casque.<br />

Une méta-analyse d’étu<strong>des</strong> montre que le port obligatoire<br />

du casque de vélo a fait baisser de 25 % environ<br />

le nombre de <strong>traumatismes</strong> crâniens chez les cyclistes<br />

(16). En 1990, après dix ans de campagnes encourageant<br />

le port du casque à vélo, l’Etat de Victoria, en<br />

Australie, a été le premier du monde à adopter une loi<br />

obligeant les cyclistes à porter un casque. Le taux de<br />

port du casque est passé de 31 % juste avant l’entrée en<br />

vigueur de <strong>la</strong> loi à 75 % dans l’année qui a suivi, et on<br />

estime que l’on doit à cette me<strong>sur</strong>e une réduction de<br />

51 % du nombre <strong>des</strong> victimes de collision hospitalisées<br />

pour traumatisme crânien ou décédées <strong>des</strong> suites de<br />

leurs bles<strong>sur</strong>es. Le port du casque a bien augmenté<br />

dans tous les groupes d’âge, mais c’est chez les adolescents<br />

que les taux sont les plus faibles (205). Après<br />

l’adoption en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, en 1994, de lois rendant<br />

le port du casque obligatoire, on a aussi assisté à<br />

une nette augmentation de l’utilisation de casques et<br />

à une réduction de 24 % à 32 % du nombre <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

crâniens dans les collisions impliquant <strong>des</strong><br />

véhicules non motorisés et de 19 % dans les collisions<br />

impliquant <strong>des</strong> véhicules automobiles (203). A l’heure<br />

actuelle, le taux de port du casque avoisine les 90 % en<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, dans tous les groupes d’âge (206).<br />

Parallèlement à <strong>la</strong> réglementation de leur utilisation,<br />

aux Etats-Unis d’Amérique, <strong>des</strong> programmes<br />

de promotion du port du casque organisés par<br />

<strong>des</strong> groupes communautaires, employant diverses<br />

stratégies éducatives et publicitaires, se révèlent<br />

efficaces (207). Ainsi, en Floride, <strong>la</strong> loi qui impose<br />

à tous les cyclistes de moins de 16 ans de porter<br />

un casque s’accompagne de stratégies telles que <strong>des</strong><br />

programmes sco<strong>la</strong>ires <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité à bicyclette et <strong>la</strong><br />

distribution de casques gratuits aux pauvres, ce qui<br />

a permis de ramener de 73,3 à 41,8 pour 100 000<br />

habitants le taux de bles<strong>sur</strong>es chez les cyclistes (208).


146 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 4.5<br />

Le port du casque à vélo<br />

L’incidence <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> liés à <strong>la</strong> bicyclette varie d’un pays à l’autre. Ce<strong>la</strong> tient en partie à <strong>des</strong> facteurs tels que<br />

<strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes, <strong>la</strong> composition du trafic, le climat et les attitu<strong>des</strong> culturelles (197). Plus <strong>des</strong> trois quarts <strong>des</strong><br />

bles<strong>sur</strong>es mortelles subies par <strong>des</strong> cyclistes sont en fait <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> crâniens (198). Chez les enfants, les accidents<br />

de vélo sont <strong>la</strong> principale cause de traumatisme crânien (199).<br />

Il est ma<strong>int</strong>enant prouvé que le port du casque à vélo permet de réduire le nombre de <strong>traumatismes</strong> crâniens.<br />

Il ressort <strong>des</strong> premières étu<strong>des</strong> démographiques que le port du casque réduit d’environ 85 % le risque de subir ce<br />

type de bles<strong>sur</strong>e (200). Des étu<strong>des</strong> plus récentes corroborent cette conclusion et estiment que le casque as<strong>sur</strong>e une<br />

protection qui varie de 47 % à 88 % (195, 201).<br />

Afin d’encourager le port du casque à vélo, beaucoup de pays ont adopté <strong>des</strong> lois qui le rendent obligatoire.<br />

Dans les années 1990, l’Australie, le Canada, <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde et les Etats-Unis se sont dotés de telles lois. Depuis,<br />

<strong>la</strong> République tchèque, <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>nde, l’Is<strong>la</strong>nde et l’Espagne les ont imités. Dans <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> cas, les lois visent les<br />

enfants et les jeunes jusqu’à l’âge de 18 ans. Seules l’Australie et <strong>la</strong> Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde ont rendu le port du casque<br />

obligatoire pour tous les cyclistes, quel que soit leur âge (197).<br />

Les évaluations <strong>des</strong> lois rendant le port du casque obligatoire à vélo sont encourageantes. Au Canada, par<br />

exemple, dans les provinces qui ont adopté de telles lois, les <strong>traumatismes</strong> crâniens consécutifs à un accident de vélo<br />

ont diminué de 45 % (202). En Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, <strong>la</strong> diminution est estimée à 19 % <strong>sur</strong> les trois premières années<br />

d’application <strong>des</strong> lois imposant le port du casque (203).<br />

Les détracteurs <strong>des</strong> lois rendant le port du casque obligatoire à vélo expliquent que cette me<strong>sur</strong>e encourage les<br />

cyclistes à prendre plus de risques et, donc, les expose davantage à <strong>des</strong> risques de bles<strong>sur</strong>es. Cet argument ne repose<br />

<strong>sur</strong> aucune donnée empirique à ce jour. D’autres encore affirment que ces lois réduisent le nombre de cyclistes, ce<br />

qui explique <strong>la</strong> baisse du nombre de <strong>traumatismes</strong> crâniens. Cependant, les données les plus récentes <strong>la</strong>issent penser<br />

le contraire. Le nombre d’enfants faisant du vélo a, en fait, augmenté au Canada dans les trois ans qui ont suivi<br />

l’adoption <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> le port du casque (204).<br />

Les faits démontrent sans équivoque que le port du casque à vélo réduit l’incidence et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

crâniens et <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es à <strong>la</strong> partie supérieure du visage. Rendre le port du casque obligatoire, tout en améliorant<br />

l’environnement routier pour les cyclistes, constitue donc une stratégie efficace pour ce qui est de réduire le nombre<br />

et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es consécutives à <strong>des</strong> accidents de vélo.<br />

Au Canada, le taux de port du casque a augmenté<br />

rapidement après l’entrée en vigueur de lois le rendant<br />

obligatoire pour les cyclistes, et ces taux se sont<br />

ma<strong>int</strong>enus pendant deux ans, grâce à <strong>des</strong> campagnes<br />

d’information régulières et à <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es d’exécution<br />

prises par <strong>la</strong> police (198).<br />

Le rapport coûts-avantages en ce qui concerne<br />

les casques de vélo est estimé à 1 pour 6,2 pour les<br />

enfants, à 1 pour 3,3 pour les jeunes adultes et à 1<br />

pour 2,7 pour les adultes (16).<br />

Casques de moto<br />

Plusieurs stratégies permettent de réduire le nombre<br />

de <strong>traumatismes</strong> crâniens chez les motocyclistes. On<br />

peut, par exemple, adopter <strong>des</strong> normes de performance<br />

en ce qui concerne les casques de moto et <strong>des</strong><br />

lois en rendant le port obligatoire – avec <strong>des</strong> sanctions<br />

pour défaut de port. On peut aussi mener <strong>des</strong> campagnes<br />

d’information et d’application ciblées.<br />

Dans bien <strong>des</strong> régions du monde, les normes re<strong>la</strong>tives<br />

aux casques précisent les exigences <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n<br />

de <strong>la</strong> performance. Elles sont très efficaces quand<br />

elles reposent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> conclusions d’étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> subis lors de collisions. Dernièrement,<br />

une étude européenne a examiné puis révisé les<br />

normes re<strong>la</strong>tives aux casques à <strong>la</strong> lumière <strong>des</strong> connaissances<br />

et <strong>des</strong> recherches actuelles (209).<br />

Dans les pays à faible revenu, il serait très souhaitable<br />

de mettre au po<strong>int</strong> <strong>des</strong> casques efficaces, confortables<br />

et à prix modique et d’accroître <strong>la</strong> capacité<br />

de fabrication locale. L’Asia Injury Prevention Foundation,<br />

par exemple, a mis au po<strong>int</strong> un casque tropical léger<br />

pour le Viet Nam et défini <strong>des</strong> normes de performance<br />

en matière de casque. En Ma<strong>la</strong>isie, <strong>la</strong> première


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 147<br />

norme re<strong>la</strong>tive aux casques de moto pour adultes a été<br />

définie en 1969 et mise à jour en 1996. Le pays met<br />

ma<strong>int</strong>enant au po<strong>int</strong> <strong>des</strong> casques pour enfants (210).<br />

Lois rendant obligatoire le port du casque<br />

Il est important que l’on arrive, grâce à <strong>des</strong> lois le rendant<br />

obligatoire, à faire augmenter le port du casque,<br />

<strong>sur</strong>tout dans les pays à faible revenu où l’on utilise beaucoup<br />

les deux-roues motorisés et où le taux de port du<br />

casque est actuellement faible. Certains suggèrent que<br />

l’acquisition d’un casque homologué soit obligatoire,<br />

ou du moins encouragée, à l’achat d’une motocyclette,<br />

<strong>sur</strong>tout dans les pays à faible revenu (17).<br />

En Ma<strong>la</strong>isie, on estime que <strong>la</strong> réglementation<br />

<strong>sur</strong> le port du casque, entrée en vigueur en 1973,<br />

a permis de réduire de 30 % environ le nombre<br />

de décès dans les accidents de motocyclette (211).<br />

En Thaï<strong>la</strong>nde, dans l’année qui a suivi l’entrée en<br />

vigueur de <strong>la</strong> loi <strong>sur</strong> le port du casque, celui-ci a<br />

qu<strong>int</strong>uplé. Quant aux <strong>traumatismes</strong> crâniens et aux<br />

décès chez les motocyclistes, ils ont diminué de<br />

41,4 % et 20,8 %, respectivement (212).<br />

Une évaluation du port du casque et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

cérébraux en Emilie-Romagne, en Italie, avant et<br />

après l’adoption d’une loi, conclut que le port du casque<br />

est passé en moyenne de moins de 20 % en 1999 à plus<br />

de 96 % en 2001, et que cette me<strong>sur</strong>e permet de prévenir<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> cérébraux à tous âges (213).<br />

Une méta-analyse d’étu<strong>des</strong> – réalisées principalement<br />

aux Etats-Unis d’Amérique, où beaucoup<br />

de lois <strong>sur</strong> le casque ont été adoptées entre 1967 et<br />

1970, puis abrogées pour <strong>la</strong> moitié d’entre elles entre<br />

1976 et 1978 – conclut que l’adoption de lois rendant<br />

obligatoire le port du casque entraîne une réduction<br />

de 20 % à 30 % du nombre de <strong>traumatismes</strong> chez les<br />

utilisateurs de cyclomoteurs et vélomoteurs ainsi<br />

que chez les motocyclistes (16). De même, l’analyse<br />

de l’incidence de l’abrogation de ces lois montre que<br />

cette décision a été suivie d’une augmentation d’environ<br />

30 % du nombre de <strong>traumatismes</strong> mortels et<br />

de 5 % à 10 % <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> chez les utilisateurs<br />

de cyclomoteurs et vélomoteurs ainsi que chez les<br />

motocyclistes (16). Il ressort d’une étude récente <strong>sur</strong><br />

l’abrogation de lois aux Etats-Unis que l’on est passé,<br />

au Kentucky et en Louisiane de près de 100 % de port<br />

du casque, quand les lois étaient encore en vigueur, à<br />

environ 50 %. Après l’abrogation <strong>des</strong> lois, le nombre<br />

de décès chez les motocyclistes a augmenté de 50 %<br />

au Kentucky et de 100 % en Louisiane (214).<br />

Une évaluation économique de lois rendant obligatoire<br />

le port du casque, reposant principalement <strong>sur</strong><br />

l’expérience américaine, conclut à <strong>des</strong> rapports coûtsavantages<br />

élevés al<strong>la</strong>nt de 1 pour 1,3 à 1 pour 16 (215).<br />

Le rôle de l’éducation, de l’information et<br />

de <strong>la</strong> publicité<br />

Les campagnes menées par le secteur de <strong>la</strong> santé<br />

publique dans le domaine de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion comprennent tout un éventail<br />

de me<strong>sur</strong>es, mais l’éducation y occupe toujours une<br />

p<strong>la</strong>ce de choix (216). A <strong>la</strong> lumière <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> en cours<br />

et de l’expérience actuelle de l’approche systémique<br />

de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, bien<br />

<strong>des</strong> professionnels en <strong>la</strong> matière rééxaminent le rôle<br />

de l’éducation dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> (26, 216, 217). Il<br />

est évident qu’informer les usagers de <strong>la</strong> route et les<br />

éduquer peut améliorer <strong>la</strong> connaissance <strong>des</strong> règles de<br />

<strong>la</strong> route et de questions telles que l’achat de véhicules<br />

et d’équipement plus sûr. Il est possible d’enseigner<br />

<strong>des</strong> techniques élémentaires <strong>sur</strong> <strong>la</strong> maîtrise de son<br />

véhicule. L’éducation peut éveiller l’<strong>int</strong>érêt et aider<br />

à développer <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> favorables à <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

efficaces. Il est essentiel de consulter les usagers<br />

de <strong>la</strong> route et les habitants dans l’é<strong>la</strong>boration de programmes<br />

de gestion de <strong>la</strong> sécurité urbaine.<br />

Comme le montre <strong>la</strong> section précédente, utilisées<br />

en appui à <strong>des</strong> lois et à leur application, <strong>la</strong> publicité et<br />

l’information peuvent créer <strong>des</strong> normes sociales communes<br />

en matière de sécurité. Cependant, l’éducation,<br />

l’information et <strong>la</strong> publicité ne permettent pas à elles<br />

seules de réduire le nombre de décès et de <strong>traumatismes</strong><br />

graves de façon tangible et durable (26, 190, 217).<br />

On a toujours beaucoup mis l’accent <strong>sur</strong> l’éducation<br />

routière dans les efforts déployés pour que les usagers<br />

de <strong>la</strong> route commettent moins d’erreurs – par<br />

exemple, <strong>sur</strong> l’éducation re<strong>la</strong>tive aux piétons et aux<br />

cyclistes dispensée aux enfants d’âge sco<strong>la</strong>ire, et <strong>sur</strong><br />

les programmes de formation avancée et corrective<br />

proposés aux conducteurs. Ces efforts peuvent contribuer<br />

à changer les comportements (218), mais rien ne<br />

prouve qu’ils fassent diminuer les taux d’accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (218, 219) (voir encadré 4.6).


148 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 4.6<br />

Approches éducatives de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons<br />

Il apparaît essentiel, dans les stratégies <strong>des</strong>tinées à réduire le nombre d’accidents dans lesquels <strong>des</strong> piétons sont<br />

blessés, d’apprendre à ces derniers les comportements à adopter dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, et cette me<strong>sur</strong>e est recommandée<br />

dans tous les types de pays.<br />

Afin de toucher les deux groupes de piétons qui sont particulièrement vulnérables, à savoir les enfants et<br />

les personnes âgées, les programmes éducatifs utilisent diverses métho<strong>des</strong>, souvent conjuguées. Ces approches<br />

comprennent <strong>des</strong> exposés, <strong>des</strong> documents écrits, <strong>des</strong> films, <strong>des</strong> trousses multimédia, <strong>des</strong> modèles de table, <strong>des</strong><br />

maquettes d’<strong>int</strong>ersections, <strong>des</strong> chansons et d’autres formes de musique. L’information est fournie soit directement<br />

à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion visée, soit indirectement – par l’<strong>int</strong>ermédiaire <strong>des</strong> parents ou <strong>des</strong> enseignants, par exemple – dans<br />

divers cadres, comme le foyer, <strong>la</strong> salle de c<strong>la</strong>sse ou une situation de circu<strong>la</strong>tion réelle.<br />

La plupart <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong> programmes éducatifs portent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> résultats périphériques, comme<br />

<strong>des</strong> comportements, <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> et <strong>des</strong> connaissances observés ou rapportés. Du po<strong>int</strong> de vue de <strong>la</strong> santé publique,<br />

cependant, les accidents, les décès, les <strong>traumatismes</strong> et les handicaps sont les principaux résultats <strong>int</strong>éressants. Les<br />

étu<strong>des</strong> qui s’y rapportent présentent généralement <strong>des</strong> limites méthodologiques, ce qui en réduit l’utilité pour<br />

d’éventuelles comparaisons. On relève ainsi l’absence d’échantillonnage aléatoire pour <strong>la</strong> répartition <strong>des</strong> sujets<br />

entre les groupes d’<strong>int</strong>ervention et les groupes témoins (220–223), l’absence de données détaillées pour les groupes<br />

témoins (221) et le manque de groupe témoin (224).<br />

Voici les principales conclusions d’un examen systématique (218), comprenant 15 étu<strong>des</strong> aléatoires contrôlées qui<br />

me<strong>sur</strong>aient l’efficacité de programmes d’éducation à <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong>tinés aux piétons :<br />

• On manque de bonnes données pour les adultes, en particulier en ce qui concerne les personnes âgées.<br />

• On manque de bonnes données en provenance <strong>des</strong> pays à faible revenu et à revenu moyen.<br />

• Les étu<strong>des</strong>, et même les étu<strong>des</strong> aléatoires contrôlées, sont d’assez piètre qualité.<br />

• La diversité <strong>des</strong> modèles d’<strong>int</strong>ervention et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de quantification <strong>des</strong> résultats rend les comparaisons<br />

difficiles entre les étu<strong>des</strong>.<br />

• Seuls <strong>des</strong> résultats périphériques étaient rapportés.<br />

• Un changement dans les connaissances et les attitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> enfants a été confirmé, mais l’ampleur de l’incidence<br />

évaluée varie considérablement.<br />

• Un changement de comportement a été relevé chez les enfants, mais pas dans toutes les étu<strong>des</strong>, et l’ampleur de<br />

l’incidence dépend de <strong>la</strong> méthode de quantification ainsi que du contexte, par exemple, si l’enfant est seul ou avec<br />

d’autres enfants.<br />

• L’incidence de l’éducation <strong>sur</strong> le risque d’accident avec bles<strong>sur</strong>e encouru par le piéton reste incertaine.<br />

De manière générale, l’incidence de l’éducation à <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> piétons <strong>sur</strong> leur comportement varie<br />

considérablement. La connaissance chez les enfants de me<strong>sur</strong>es préventives en matière de sécurité peut se traduire<br />

par <strong>des</strong> changements d’attitu<strong>des</strong> et même par <strong>des</strong> formes de comportement appropriées, mais il est incertain<br />

que les changements de comportement observés persistent. Rien ne prouve qu’il existe un lien de causalité entre<br />

le comportement observé et le risque qu’un piéton soit blessé. S’il existe, cependant, on ne dispose d’aucune<br />

information fiable <strong>sur</strong> l’ampleur de l’incidence du comportement <strong>des</strong> piétons <strong>sur</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es qu’ils<br />

subissent. On manque de données scientifiques fiables <strong>sur</strong> l’efficacité <strong>des</strong> approches éducatives de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong><br />

piétons dans les pays à faible revenu et à revenu moyen. Plus de recherches sont nécessaires également <strong>sur</strong> l’efficacité<br />

<strong>des</strong> approches éducatives dans tous les pays en ce qui concerne les piétons âgés.<br />

La prestation de soins après un<br />

accident<br />

Chaîne d’aide aux accidentés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

Les soins dispensés après l’impact visent à éviter<br />

<strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> incapacités qu’il est possible de<br />

prévenir, à limiter <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> et<br />

de <strong>la</strong> souffrance qu’ils causent, et à as<strong>sur</strong>er aux personnes<br />

accidentées le meilleur rétablissement et <strong>la</strong><br />

meilleure ré<strong>int</strong>égration possibles dans <strong>la</strong> société. La<br />

façon dont on traite les accidentés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

après l’accident est déterminante pour leurs chances<br />

de <strong>sur</strong>vie et <strong>la</strong> qualité de celle-ci.<br />

Il ressort d’une étude réalisée dans <strong>des</strong> pays à<br />

revenu élevé qu’environ 50 % <strong>des</strong> décès consécutifs


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 149<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>sur</strong>viennent dans les<br />

minutes qui suivent l’accident, <strong>sur</strong> les lieux de celuici<br />

ou pendant le transport vers l’hôpital. Dans le cas<br />

<strong>des</strong> patients transportés à l’hôpital, environ 15 % <strong>des</strong><br />

décès se produisent dans les quatre heures qui suivent<br />

l’accident, mais bien plus, soit environ 35 %, <strong>int</strong>erviennent<br />

au-delà <strong>des</strong> quatre heures (225). En réalité,<br />

donc, il n’existe pas tant d’heure « idéale » pendant<br />

<strong>la</strong>quelle les <strong>int</strong>erventions doivent se faire (226) qu’une<br />

chaîne de possibilités d’<strong>int</strong>ervention <strong>sur</strong> un <strong>la</strong>ps de<br />

temps plus long. Cette chaîne comprend les personnes<br />

présentes <strong>sur</strong> les lieux de l’accident, les secours d’urgence,<br />

l’accès au système de soins d’urgence, les soins<br />

en traumatologue et <strong>la</strong> réadaptation.<br />

Soins préhospitaliers<br />

Comme nous le faisions remarquer dans le chapitre<br />

précédent, l’immense majorité <strong>des</strong> décès consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen <strong>sur</strong>viennent pendant <strong>la</strong><br />

phase préhospitalière (227). En Ma<strong>la</strong>isie, par exemple,<br />

72 % <strong>des</strong> décès de motocyclistes se produisent pendant<br />

cette phase (228). Dans les pays à revenu élevé, <strong>la</strong> moitié<br />

au moins <strong>des</strong> décès consécutifs à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

<strong>int</strong>erviennent avant l’arrivée à l’hôpital (225, 227). Il<br />

existe plusieurs solutions pour améliorer <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong><br />

soins préhospitaliers. Cependant, même lorsqu’elles ne<br />

sont pas coûteuses, il arrive souvent qu’elles ne soient<br />

pas adoptées à assez grande échelle (229).<br />

Rôle <strong>des</strong> simples spectateurs<br />

Les personnes présentes ou qui arrivent les premières<br />

<strong>sur</strong> les lieux d’un accident peuvent jouer un rôle<br />

important de diverses façons, notamment :<br />

— en contactant les services d’urgence ou en<br />

appe<strong>la</strong>nt de l’aide;<br />

— en aidant à éteindre un incendie;<br />

— en prenant <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es pour protéger les<br />

lieux (par exemple, empêcher que d’autres<br />

collisions se produisent et que les secouristes<br />

et les personnes présentes soient blessées et<br />

maîtriser <strong>la</strong> foule rassemblée <strong>sur</strong> les lieux);<br />

— en donnant les premiers soins.<br />

Bien <strong>des</strong> décès dus à une obstruction <strong>des</strong> voies<br />

respiratoires ou à une hémorragie externe pourraient<br />

être évités par de simples spectateurs qui ont<br />

suivi un cours de secourisme (230).<br />

Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen, les<br />

ambu<strong>la</strong>nces <strong>int</strong>erviennent dans une minorité de cas et<br />

l’aide <strong>des</strong> simples spectateurs est <strong>la</strong> principale source<br />

de soins de santé pour les victimes. Au Ghana, par<br />

exemple, <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> patients blessés qui arrivent à<br />

l’hôpital y sont transportés à bord d’un véhicule commercial<br />

(227, 231). D’après certains, il serait donc bon<br />

de faire suivre un cours de secourisme élémentaire<br />

aux chauffeurs commerciaux (227), encore qu’il ne<br />

soit pas scientifiquement établi qu’une telle me<strong>sur</strong>e<br />

ferait baisser <strong>la</strong> mortalité préhospitalière (229).<br />

Un projet pilote de formation en soins préhospitaliers<br />

a été mené au Cambodge et dans le Nord<br />

de l’Iraq, dans <strong>des</strong> régions à forte densité de mines<br />

terrestres où les gens étaient souvent blessés (232).<br />

Dans un premier temps, 5 000 personnes novices<br />

en <strong>la</strong> matière ont suivi un cours de formation en<br />

secourisme de deux jours. Ces personnes seraient les<br />

« premiers <strong>int</strong>ervenants » en cas d’explosion de mine<br />

terrestre. Dans un deuxième temps, <strong>des</strong> auxiliaires<br />

médicaux ont reçu 450 heures de formation structurée.<br />

L’incidence du projet <strong>sur</strong> les bles<strong>sur</strong>es infligées par<br />

l’explosion de mines terrestres dans les deux régions a<br />

fait l’objet d’une évaluation rigoureuse s’appuyant <strong>sur</strong><br />

un système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>. Parmi<br />

les personnes grièvement blessées dans les régions<br />

visées par le projet, le taux de mortalité est passé de<br />

40 % avant le projet à 9 % après. Le projet reposait <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> formation ainsi que <strong>sur</strong> <strong>des</strong> fournitures et du matériel<br />

de base, mais il ne fournissait pas de véhicules<br />

tels que de vraies ambu<strong>la</strong>nces. Le transport a continué<br />

d’être as<strong>sur</strong>é dans chaque région par le réseau existant<br />

de véhicules publics et privés.<br />

Des programmes pilotes simi<strong>la</strong>ires ont été réalisés<br />

ou sont en cours, avec <strong>la</strong> formation de « premiers<br />

<strong>int</strong>ervenants » novices au départ ou d’autres personnes<br />

qui ne sont pas <strong>des</strong> professionnels <strong>des</strong> soins de<br />

santé et qui pourraient tomber régulièrement <strong>sur</strong> <strong>des</strong><br />

personnes blessées. En Ouganda, on a ainsi formé <strong>des</strong><br />

policiers. En Inde, il s’agit de simples citoyens. Cependant,<br />

aucune évaluation n’a encore été publiée <strong>sur</strong> ces<br />

deux programmes.<br />

Les programmes qui proposent une formation<br />

en secourisme au public, de manière générale ou<br />

à <strong>des</strong> groupes de popu<strong>la</strong>tion particuliers – comme


150 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

<strong>la</strong> police, les chauffeurs commerciaux ou les travailleurs<br />

de <strong>la</strong> santé <strong>des</strong> vil<strong>la</strong>ges – devraient respecter<br />

certains principes afin d’avoir plus d’incidence.<br />

Ainsi :<br />

— le contenu de <strong>la</strong> formation proposée devrait<br />

reposer <strong>sur</strong> les schémas épidémiologiques de<br />

<strong>la</strong> région concernée;<br />

— <strong>la</strong> formation devrait être uniformisée à<br />

l’échelle <strong>int</strong>ernationale;<br />

— les résultats devraient être suivis;<br />

— il faudrait prévoir <strong>des</strong> cours de recyc<strong>la</strong>ge périodiques,<br />

en s’appuyant <strong>sur</strong> les résultats du suivi<br />

pour modifier le contenu de <strong>la</strong> formation.<br />

Accès aux services médicaux d’urgence<br />

Dans les pays à faible revenu, le développement<br />

<strong>des</strong> services médicaux d’urgence est limité par <strong>des</strong><br />

contra<strong>int</strong>es économiques et par les réseaux de télécommunications<br />

restre<strong>int</strong>s. Quelques pays à faible<br />

revenu ont commencé à mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> services<br />

d’ambu<strong>la</strong>nce rudimentaires dans les zones urbaines,<br />

mais ils restent l’exception dans <strong>la</strong> majeure partie de<br />

l’Afrique subsaharienne et de l’Asie du Sud (229).<br />

Des examens <strong>int</strong>ernationaux mettent en garde contre<br />

le transfert de services médicaux d’urgence de<br />

pays à revenu élevé à <strong>des</strong> pays à faible revenu, car de<br />

tels choix ne représentent peut-être pas <strong>la</strong> meilleure<br />

utilisation de maigres ressources. On manque aussi<br />

de données concluantes <strong>sur</strong> les avantages de certaines<br />

me<strong>sur</strong>es de réanimation d’urgence couramment<br />

utilisées dans <strong>des</strong> régions à revenu élevé, comme<br />

l’<strong>int</strong>ubation endotrachéale et <strong>la</strong> réanimation avec<br />

perfusion <strong>int</strong>raveineuse avant l’hospitalisation (233–<br />

235). D’autres étu<strong>des</strong> sont manifestement nécessaires<br />

<strong>sur</strong> l’efficacité et <strong>la</strong> rentabilité de ces me<strong>sur</strong>es plus<br />

avancées. Il en faudrait aussi <strong>sur</strong> le rôle de <strong>la</strong> formation<br />

aux soins de base dans les pays à faible revenu<br />

– en particulier dans les zones rurales où il n’existe<br />

aucun service médical d’urgence formel et où ce<strong>la</strong><br />

peut prendre <strong>des</strong> jours pour arriver à un centre qui<br />

dispense <strong>des</strong> soins médicaux professionnels (229).<br />

Dans les pays à revenu élevé, c’est presque toujours<br />

par téléphone que l’on contacte les services médicaux<br />

d’urgence, mais <strong>la</strong> couverture et l’existence <strong>des</strong> liaisons<br />

téléphoniques varient d’un pays à l’autre. L’utilisation<br />

croissante <strong>des</strong> téléphones mobiles, même dans les pays<br />

à faible revenu et à revenu moyen, améliore radicalement<br />

l’accès d’urgence à l’aide médicale et autre.<br />

Dans bien <strong>des</strong> pays, il existe un numéro de téléphone<br />

standard que l’on compose pour demander de l’aide<br />

d’urgence. Des co<strong>des</strong> uniformes pour l’aide d’urgence<br />

devraient être adoptés dans toutes les régions du<br />

monde, pour les téléphones terrestres et mobiles.<br />

Services de secours d’urgence<br />

Les policiers et les pompiers arrivent souvent <strong>sur</strong> les<br />

lieux <strong>des</strong> accidents avant le personnel <strong>des</strong> services<br />

médicaux d’urgence. L’<strong>int</strong>ervention rapide <strong>des</strong> pompiers<br />

et <strong>des</strong> secouristes est essentielle lorsque <strong>des</strong><br />

gens sont prisonniers d’un véhicule, notamment s’il<br />

est en feu ou s’il est submergé. Les pompiers et les<br />

policiers doivent donc être en me<strong>sur</strong>e de prodiguer<br />

<strong>des</strong> soins de base. Il devrait y avoir une étroite coopération<br />

entre les pompiers et les autres groupes de<br />

secouristes, ainsi qu’entre les pompiers et les autres<br />

dispensateurs de soins de santé (225).<br />

Comme nous le disions plus haut, le transport<br />

en ambu<strong>la</strong>nce comporte <strong>des</strong> risques, tant pour les<br />

personnes transportées que pour les passants dans<br />

<strong>la</strong> rue. Des normes de sécurité doivent donc être<br />

établies pour ce type de transport, par exemple, à<br />

propos de l’utilisation de dispositifs de retenue pour<br />

les enfants et de ce<strong>int</strong>ures pour les adultes.<br />

Le cadre hospitalier<br />

On comprend de mieux en mieux dans les pays à<br />

revenu élevé les principaux composants <strong>des</strong> soins<br />

traumatologiques hospitaliers et on sait quels aspects<br />

nécessitent une recherche plus approfondie. Les<br />

soins traumatologiques se sont nettement améliorés<br />

au cours <strong>des</strong> 30 dernières années, dans une <strong>la</strong>rge<br />

me<strong>sur</strong>e grâce aux progrès technologiques et à une<br />

meilleure organisation (236). Les capacités cliniques<br />

et <strong>la</strong> dotation en personnel, l’équipement et les fournitures,<br />

et l’organisation <strong>des</strong> soins traumatologiques<br />

sont autant de questions que les experts médicaux<br />

considèrent comme très importantes (225, 237).<br />

Ressources humaines<br />

La formation <strong>des</strong> équipes qui gèrent les soins traumatologiques<br />

est essentielle. Le cours de soins avancés<br />

en réanimation traumatologique de l’American


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 151<br />

College of Surgeons est généralement reconnu comme<br />

étant <strong>la</strong> norme pour cette formation dans les pays à<br />

revenu élevé (225, 229, 238). Son applicabilité à <strong>des</strong><br />

pays à faible revenu et à revenu moyen n’a toutefois<br />

pas encore été établie.<br />

Il a déjà été question dans le présent rapport <strong>des</strong><br />

problèmes de ressources humaines, d’équipement et<br />

d’organisation <strong>des</strong> services auxquels sont confrontés<br />

les pays à faible revenu. Les solutions fructueuses à<br />

ces problèmes sont peu documentées, mais il existe<br />

quelques données <strong>sur</strong> leur succès (229). A Trinitéet-Tobago,<br />

par exemple, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du cours<br />

de soins avancés en réanimation traumatologique<br />

pour les médecins et du cours de traumatologie<br />

préhospitalière pour les auxiliaires médicaux, ainsi<br />

que l’amélioration du matériel d’urgence, a permis<br />

d’améliorer les soins traumatologiques et de faire<br />

baisser <strong>la</strong> mortalité post-traumatique, tant <strong>sur</strong> le<br />

terrain qu’à l’hôpital (239).<br />

L’Afrique du Sud, pays à revenu moyen, offre<br />

aussi aux médecins <strong>des</strong> cours de soins avancés en<br />

réanimation traumatologique (240), mais aucune<br />

analyse coûts-avantages de cette formation n’a<br />

encore été faite. Plusieurs pays africains à faible<br />

revenu ont adapté le programme sud-africain à leur<br />

propre situation, c’est-à-dire généralement à un<br />

manque d’équipement de po<strong>int</strong>e et à <strong>des</strong> difficultés<br />

pratiques pour ce qui est d’orienter les patients vers<br />

<strong>des</strong> niveaux de soins supérieurs (236).<br />

En dehors d’une courte formation <strong>int</strong>erne, une<br />

formation approfondie plus structurée est également<br />

nécessaire. Il faut notamment améliorer <strong>la</strong> formation<br />

en traumatologie <strong>des</strong> médecins, <strong>des</strong> infirmières et<br />

<strong>des</strong> autres professionnels, tant dans leur formation<br />

de base que dans <strong>la</strong> formation supérieure.<br />

Ressources matérielles<br />

Bien <strong>des</strong> hôpitaux dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen sont dépourvus de matériel important<br />

en traumatologie et parfois peu coûteux.<br />

Au Ghana, par exemple, comme nous le mentionnions<br />

au chapitre précédent, une enquête menée<br />

auprès de 11 hôpitaux ruraux a révélé qu’aucun d’eux<br />

n’était équipé de drains thoraciques et que seuls quatre<br />

étaient dotés de matériel d’urgence pour les voies<br />

aériennes. Or, ce matériel est essentiel pour traiter<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> thoraciques et <strong>des</strong> obstructions<br />

<strong>des</strong> voies aériennes qui mettent en jeu le pronostic<br />

vital et qui sont <strong>des</strong> causes de décès importantes<br />

mais évitables chez les patients atte<strong>int</strong>s de <strong>traumatismes</strong>.<br />

Tout ce matériel est bon marché et souvent<br />

réutilisable. D’après l’enquête, c’est plus un manque<br />

d’organisation et de p<strong>la</strong>nification que de moyens qui<br />

est en cause (241). Des déficiences simi<strong>la</strong>ires sont<br />

documentées dans d’autres pays. Dans les hôpitaux<br />

publics du Kenya, on relève <strong>des</strong> pénuries d’oxygène,<br />

de sang pour <strong>des</strong> transfusions, d’antiseptiques,<br />

d’anesthésiques et de solutés <strong>int</strong>raveineux (242). Il<br />

est urgent d’étudier ce problème. Il est important<br />

aussi de tirer avantage de l’expérience pertinente<br />

acquise dans d’autres domaines. Ainsi, les centres<br />

nationaux de transfusion sanguine et leur gestion<br />

du sang <strong>des</strong>tiné aux transfusions – recrutement <strong>des</strong><br />

donneurs convenables, collecte du sang, dépistage<br />

<strong>des</strong> infections transmissibles par transfusion et<br />

approvisionnement constant en sang non contaminé<br />

dans tout le pays – offrent un modèle utile.<br />

Organisation <strong>des</strong> soins traumatologiques<br />

L’existence d’une stratégie de p<strong>la</strong>nification, d’organisation<br />

et de prestation de services traumatologiques<br />

nationaux est une condition préa<strong>la</strong>ble à<br />

<strong>la</strong> prestation de soins traumatologiques de grande<br />

qualité dans les services hospitaliers d’urgence. Il<br />

reste possible, dans le monde entier, d’améliorer<br />

considérablement les dispositions prises pour les<br />

soins traumatologiques et <strong>la</strong> formation qu’ils nécessitent<br />

au niveau <strong>des</strong> soins de santé primaires, dans<br />

les hôpitaux de district et dans les hôpitaux de soins<br />

tertiaires. Des directives <strong>int</strong>ernationales à cet égard,<br />

fondées <strong>sur</strong> <strong>la</strong> recherche, doivent être définies.<br />

Le projet de prise en charge essentielle <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> est un effort concerté de l’OMS et<br />

de <strong>la</strong> Société <strong>int</strong>ernationale de chirurgie <strong>des</strong>tiné<br />

à améliorer <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et l’organisation <strong>des</strong><br />

soins traumatologiques dans le monde entier (243).<br />

Il vise à aider les pays à développer leurs propres<br />

services de traumatologie, afin de :<br />

— définir un noyau de services essentiels pour<br />

le traitement <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> ;<br />

— définir les ressources humaines et matérielles<br />

nécessaires pour as<strong>sur</strong>er ces services le


152 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

mieux possible, selon les situations économiques<br />

et géographiques particulières ;<br />

— mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> mécanismes administratifs<br />

afin de faire connaître ces ressources et<br />

<strong>des</strong> ressources connexes à l’échelle nationale<br />

et <strong>int</strong>ernationale. Ces mécanismes comprendront<br />

<strong>des</strong> programmes de formation précis,<br />

<strong>des</strong> programmes visant à améliorer <strong>la</strong> qualité<br />

et <strong>des</strong> inspections <strong>des</strong> hôpitaux.<br />

Les objectifs du projet <strong>sur</strong> les soins traumatologiques<br />

essentiels dépassent le domaine de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, mais son succès ne peut qu’être bénéfique<br />

pour les soins traumatologiques que reçoivent les<br />

victimes d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Réadaptation<br />

Pour chaque personne qui meurt dans un accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, beaucoup d’autres <strong>sur</strong>vivent avec<br />

<strong>des</strong> incapacités permanentes.<br />

Les services de réadaptation constituent un volet<br />

essentiel de l’ensemble <strong>des</strong> soins initiaux et posthospitaliers<br />

dispensés aux blessés. Ils aident à minimiser <strong>des</strong><br />

incapacités fonctionnelles futures et à préparer le blessé<br />

à reprendre une vie active dans <strong>la</strong> société. L’importance<br />

d’une réadaptation rapide est prouvée, mais on n’a pas<br />

encore cerné les meilleures pratiques dans les programmes<br />

de traitement (225). La plupart <strong>des</strong> pays doivent<br />

accroître <strong>la</strong> capacité de leurs systèmes de santé d’offrir<br />

<strong>des</strong> services de réadaptation appropriés aux personnes<br />

qui <strong>sur</strong>vivent à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Il est primordial pour <strong>la</strong> réadaptation que le traitement<br />

et les <strong>int</strong>erventions soient de grande qualité<br />

pendant l’hospitalisation qui suit immédiatement<br />

l’accident, afin de prévenir <strong>des</strong> complications liées<br />

à l’immobilisation qui risquent d’être fatales.<br />

Cependant, malgré <strong>la</strong> meilleure gestion, bien <strong>des</strong><br />

personnes se retrouvent handicapées à cause d’accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Dans les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen, les efforts devraient porter<br />

essentiellement <strong>sur</strong> le renforcement <strong>des</strong> capacités<br />

et <strong>sur</strong> <strong>la</strong> formation du personnel afin d’améliorer<br />

<strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> blessés de <strong>la</strong> route pendant <strong>la</strong> phase<br />

aiguë de manière à prévenir, autant que possible, le<br />

développement d’une incapacité permanente.<br />

Les services de réadaptation médicale emploient<br />

<strong>des</strong> professionnels de diverses disciplines. Leurs équipes<br />

comprennent <strong>des</strong> spécialistes de médecine physique<br />

et de réadaptation mais aussi d’autres domaines<br />

médicaux et paramédicaux, comme l’orthopédie, <strong>la</strong><br />

neurochirurgie et <strong>la</strong> chirurgie générale, <strong>la</strong> physiothérapie<br />

et l’ergothérapie, <strong>la</strong> prosthétique et l’orthétique,<br />

<strong>la</strong> psychologie, <strong>la</strong> neuropsychologie, l’orthophonie<br />

et les soins infirmiers. Dans tous les cas, le rétablissement<br />

du patient <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n physique et mental<br />

est primordial, tout comme sa capacité de redevenir<br />

indépendant et de participer à <strong>la</strong> vie quotidienne.<br />

Les services de réadaptation médicale jouent aussi<br />

un rôle essentiel pour ce qui est d’aider les personnes<br />

handicapées à acquérir une indépendance et à avoir<br />

une certaine qualité de vie. Entre autres choses, ces<br />

services peuvent fournir <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> mécaniques qui<br />

aident beaucoup les personnes concernées à se ré<strong>int</strong>égrer<br />

et à participer à <strong>des</strong> activités quotidiennes ordinaires,<br />

y compris dans leur travail. Ces ai<strong>des</strong>, fournies<br />

par <strong>des</strong> services de consultations externes ou délivrées<br />

par <strong>des</strong> services à domicile, sont souvent essentielles<br />

pour empêcher une nouvelle détérioration de l’état de<br />

<strong>la</strong> personne. Dans bien <strong>des</strong> pays, une fois passée <strong>la</strong><br />

période de gestion active et une fois fournies les ai<strong>des</strong><br />

mécaniques, les services de réadaptation communautaires<br />

restent le seul moyen réaliste de ré<strong>int</strong>égration de<br />

<strong>la</strong> personne dans <strong>la</strong> société.<br />

Recherche<br />

La majorité <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> re<strong>la</strong>tives à l’efficacité et à <strong>la</strong><br />

rentabilité <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions se font dans <strong>des</strong> pays à<br />

revenu élevé. Il est donc urgent dans bien <strong>des</strong> régions<br />

du monde de développer <strong>des</strong> capacités de recherche<br />

nationales (244, 245). L’expérience <strong>des</strong> pays à revenu<br />

élevé montre combien il est important qu’au moins<br />

un organisme national – de préférence, indépendant<br />

– reçoive un financement de base solide pour <strong>la</strong><br />

recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Il s’avère très bénéfique d’encourager le développement<br />

de compétences professionnelles dans diverses<br />

disciplines à l’échelle nationale ainsi que <strong>la</strong> coopération<br />

et l’échange d’information à l’échelle régionale<br />

dans les pays industrialisés. La mise en p<strong>la</strong>ce de ces<br />

mécanismes devrait être prioritaire là où ils n’existent<br />

pas. Entre autres besoins en matière de recherche concernant<br />

<strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, les suivants<br />

figurent parmi les plus pressants :


CHAPITRE 4. INTERVENTIONS • 153<br />

• Mieux collecter et analyser les données, afin<br />

d’arriver à estimer plus précisément le fardeau<br />

<strong>mondial</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> résultant <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>sur</strong>tout dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen. Ce<strong>la</strong> comprend les<br />

données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité, le fait de se conformer<br />

à <strong>des</strong> définitions harmonisées à l’échelle <strong>int</strong>ernationale,<br />

et <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> morbidité aiguë et<br />

<strong>sur</strong> les incapacités de longue durée. Plus d’étu<strong>des</strong><br />

devraient également être menées pour trouver<br />

<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> peu coûteuses pour obtenir ces<br />

données.<br />

• Recueillir d’autres données <strong>sur</strong> les incidences<br />

économiques et sociales <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

résultant <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>sur</strong>tout<br />

dans les pays à faible revenu et à revenu moyen.<br />

Il y a trop peu d’analyses économiques dans le<br />

domaine de <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

route dans ces pays. Le coût <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

n’est pas connu de manière empirique, pas plus<br />

que le coût ou <strong>la</strong> rentabilité <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions.<br />

• Démontrer par <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> l’efficacité d’<strong>int</strong>erventions<br />

précises par rapport aux <strong>traumatismes</strong> dans<br />

les pays à faible revenu et à revenu moyen.<br />

• Définir <strong>des</strong> normes et <strong>des</strong> lignes directrices pour<br />

les routes <strong>int</strong>erurbaines <strong>sur</strong> lesquelles circule un<br />

trafic mixte.<br />

Les domaines suivants nécessitent une recherche<br />

particulière :<br />

— comment évaluer au mieux l’efficacité d’ensembles<br />

de me<strong>sur</strong>es de sécurité routière combinant<br />

différentes actions, comme le ralentissement<br />

général du trafic et l’aménagement urbain ;<br />

— l’<strong>int</strong>eraction entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports<br />

et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification urbaine et régionale,<br />

et leur incidence <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière ;<br />

— <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes et <strong>la</strong> gestion de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, en tenant compte <strong>des</strong> conditions<br />

de circu<strong>la</strong>tion et de <strong>la</strong> composition du trafic<br />

rencontrées dans les pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen ;<br />

— comment répéter avec succès d’un pays à<br />

l’autre divers types de me<strong>sur</strong>es préventives<br />

fructueuses, alors que <strong>la</strong> situation socioéconomique<br />

y est différente, tout comme les taux<br />

de motorisation et <strong>la</strong> composition du trafic.<br />

Des étu<strong>des</strong> doivent être menées dans les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen, à l’échelle régionale,<br />

afin de définir de qui suit :<br />

— <strong>des</strong> casques de moto légers et bien ventilés ;<br />

— <strong>des</strong> avants d’autobus et de camion plus sûrs ;<br />

— <strong>des</strong> normes pour <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> motocyclistes<br />

en cas d’accident ;<br />

— <strong>la</strong> visibilité <strong>des</strong> véhicules de conception locale et<br />

<strong>la</strong> protection qu’ils confèrent en cas d’accident.<br />

Il est prioritaire pour le secteur de <strong>la</strong> santé d’améliorer,<br />

à un coût abordable, les soins dispensés<br />

après l’impact. Il est tout aussi important que les<br />

chercheurs comprennent mieux les mécanismes qui<br />

causent les <strong>traumatismes</strong> crâniens et le « coup du<br />

<strong>la</strong>pin » dans les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ainsi que<br />

les traitements qu’ils nécessitent. A l’heure actuelle,<br />

par exemple, il n’existe aucun traitement pharmacologique<br />

efficace pour les <strong>traumatismes</strong> crâniens.<br />

Dans tous les pays, d’autres étu<strong>des</strong> sont nécessaires<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> gestion de l’exposition aux risques, ce qui est<br />

<strong>la</strong> stratégie de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> <strong>la</strong> moins<br />

utilisée. Il est essentiel également de remédier à l’incompatibilité<br />

croissante dans bien <strong>des</strong> endroits entre<br />

les véhicules plus petits et plus légers et les véhicules<br />

plus gros et plus lourds.<br />

Conclusion<br />

La recherche-développement importante effectuée<br />

ces trente dernières années a prouvé qu’il existe<br />

quantité d’<strong>int</strong>erventions pour prévenir les accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les <strong>traumatismes</strong> qui en résultent.<br />

Cependant, le fossé entre ce que l’on sait être efficace<br />

et ce qui se fait effectivement est souvent considérable.<br />

Comme dans d’autres secteurs de <strong>la</strong> santé<br />

publique, <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> consécutifs<br />

à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route suppose l’adoption de<br />

me<strong>sur</strong>es durables, reposant <strong>sur</strong> <strong>des</strong> faits et ce, dans<br />

le cadre d’une gestion véritable qui permette de <strong>sur</strong>monter<br />

les obstacles à leur mise en œuvre.<br />

De bonnes politiques <strong>des</strong> transports et d’occupation<br />

<strong>des</strong> sols permettent de réduire l’exposition aux risques<br />

d’accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion entraînant <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>.<br />

Une p<strong>la</strong>nification et une conception <strong>des</strong> réseaux<br />

routiers soucieuses de <strong>la</strong> sécurité peuvent minimiser le<br />

risque de collision et de <strong>traumatismes</strong> qui vont de pair<br />

avec. En ce qui concerne les véhicules, <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es


154 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

pour qu’ils as<strong>sur</strong>ent une protection en cas d’accident<br />

peuvent sauver <strong>des</strong> vies et réduire le nombre de blessés<br />

parmi les usagers de <strong>la</strong> route, tant dans les véhicules<br />

qu’à l’extérieur. Le respect <strong>des</strong> principales règles de<br />

sécurité routière peut être sensiblement amélioré en<br />

utilisant un mé<strong>la</strong>nge de lois, de me<strong>sur</strong>es d’exécution,<br />

d’information et d’éducation. L’existence de soins d’urgence<br />

et leur qualité peuvent sauver <strong>des</strong> vies et réduire<br />

considérablement <strong>la</strong> gravité et les conséquences à long<br />

terme de <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Dans les pays à faible revenu et à revenu moyen,<br />

une <strong>la</strong>rge proportion de <strong>traumatismes</strong> consécutifs à<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion touchent <strong>des</strong> usagers de<br />

<strong>la</strong> route vulnérables. Il est donc primordial d’adopter<br />

tout un éventail de me<strong>sur</strong>es afin de mieux protéger ces<br />

usagers de <strong>la</strong> route. Toutes les stratégies de <strong>prévention</strong><br />

décrites dans le présent rapport appellent à une mobilisation<br />

générale, à tous les niveaux, ainsi qu’à une<br />

étroite col<strong>la</strong>boration entre de nombreuses disciplines et<br />

de nombreux secteurs, notamment celui de <strong>la</strong> santé.<br />

Malgré les efforts déployés pour trouver et documenter<br />

<strong>des</strong> exemples de « bonnes pratiques » en<br />

matière de sécurité routière dans les pays en développement,<br />

ces exemples semblent rares. Le présent<br />

chapitre reste donc orienté <strong>sur</strong> une <strong>des</strong>cription de ce<br />

qui réussit dans les pays fortement motorisés. Ce<strong>la</strong><br />

ne signifie pas que les <strong>int</strong>erventions présentées dans<br />

le chapitre ne marcheront pas dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen, car beaucoup s’y révèlent,<br />

en fait, fructueuses. Cependant, il faut tester davantage<br />

les stratégies de <strong>prévention</strong> afin de trouver <strong>des</strong> moyens<br />

de les adapter à <strong>la</strong> situation locale et d’éviter de se contenter<br />

de les adopter et de les appliquer telles quelles.<br />

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CHAPITRE 5<br />

Conclusions et<br />

recommandations


CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS • 169<br />

Des accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion se produisent <strong>sur</strong><br />

tous les continents, dans tous les pays du monde.<br />

Tous les ans, ils tuent plus d’un million de personnes<br />

et rendent invali<strong>des</strong> <strong>des</strong> millions d’autres. Les<br />

piétons, les utilisateurs de deux-roues non motorisés<br />

– y compris les bicyclettes, les rickshaws et les<br />

charrettes – et les motocyclistes dans les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen supportent une forte proportion<br />

du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

graves dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Les personnes âgées, les enfants et les personnes<br />

handicapées sont particulièrement vulnérables.<br />

Malgré le fardeau croissant <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> route, <strong>la</strong> sécurité routière<br />

ne reçoit pas suffisamment d’attention à l’échelle<br />

nationale et <strong>int</strong>ernationale. Ce<strong>la</strong> tient notamment à<br />

un manque de sensibilisation générale et d’informations<br />

précises <strong>sur</strong> l’ampleur du problème, <strong>sur</strong> le coût<br />

économique, sanitaire et social <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, et <strong>sur</strong> les <strong>int</strong>erventions qui peuvent prévenir<br />

<strong>des</strong> accidents ou réduire leurs conséquences<br />

douloureuses.<br />

Ce<strong>la</strong> tient aussi au fait que le problème <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qui en<br />

résultent ne « relève » pas d’un organisme en particulier,<br />

que ce soit à l’échelle nationale ou <strong>int</strong>ernationale.<br />

En fait, <strong>la</strong> responsabilité de remè<strong>des</strong> à apporter<br />

à ses différents aspects – y compris <strong>la</strong> conception <strong>des</strong><br />

véhicules, <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> réseaux routiers et <strong>des</strong><br />

routes, l’aménagement urbain et rural, l’adoption<br />

et l’application de lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière, et<br />

les soins à apporter aux victimes d’accidents – est<br />

divisée entre de nombreux groupes et secteurs. En<br />

général, personne ne coordonne leurs efforts afin<br />

que l’on s’attaque au problème de manière globale.<br />

Dans ces conditions, il n’est pas <strong>sur</strong>prenant que <strong>la</strong><br />

volonté politique manque souvent pour é<strong>la</strong>borer et<br />

mettre en œuvre <strong>des</strong> politiques et <strong>des</strong> programmes<br />

de sécurité routière efficaces.<br />

Principaux messages du rapport<br />

Le présent rapport, qui est le premier préparé conjo<strong>int</strong>ement<br />

par l’OMS et <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e <strong>sur</strong><br />

le sujet, fait état <strong>des</strong> connaissances actuelles <strong>sur</strong> les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

les me<strong>sur</strong>es à prendre pour s’attaquer au problème.<br />

Voici, ci-<strong>des</strong>sous, quelques-uns <strong>des</strong> messages clés<br />

du rapport.<br />

• Tout système routier est complexe et dangereux<br />

pour <strong>la</strong> santé humaine. En font partie les<br />

véhicules automobiles, les routes ainsi que les<br />

usagers de <strong>la</strong> route et leur milieu physique,<br />

économique et social. Il est nécessaire, pour<br />

rendre un système routier moins dangereux,<br />

d’adopter une « approche systémique », c’està-dire<br />

de comprendre globalement le système<br />

et l’<strong>int</strong>eraction entre ses éléments, et de cerner<br />

les <strong>int</strong>erventions possibles. Il faut notamment<br />

reconnaître que le corps humain est très vulnérable<br />

et que les humains commettent <strong>des</strong><br />

erreurs. Un système routier sûr tient compte<br />

de <strong>la</strong> vulnérabilité et de <strong>la</strong> faillibilité humaines<br />

et compense en conséquence.<br />

• Les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

constituent un immense problème de<br />

santé publique et de développement. Ils tuent,<br />

en effet, près de 1,2 million de personnes par<br />

an et en blessent ou en rendent invali<strong>des</strong> de 20<br />

millions à 50 millions d’autres. Les données<br />

de l’OMS et de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e montrent<br />

que, si l’on ne prend pas les me<strong>sur</strong>es voulues,<br />

le nombre de ces <strong>traumatismes</strong> augmentera<br />

considérablement d’ici 2020, tout particulièrement<br />

dans les pays qui connaissent une<br />

motorisation rapide. Non seulement les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen supportent-ils<br />

actuellement 90 % du fardeau, mais en plus,<br />

c’est dans ces pays que l’augmentation <strong>des</strong> taux<br />

d’accidents corporels sera <strong>la</strong> plus forte. On dispose<br />

de peu de données <strong>sur</strong> le coût <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, notamment dans les<br />

pays à faible revenu et à revenu moyen, mais<br />

il est évident que l’incidence économique <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> qui en résultent <strong>sur</strong> les personnes,<br />

les familles, les communautés et les pays<br />

est énorme, au po<strong>int</strong> de coûter à ces derniers<br />

de 1 % à 2 % de leur produit national brut. De<br />

plus, il y a le fardeau énorme et tragique pour<br />

ceux qui sont directement touchés, physiquement<br />

et psychologiquement – ainsi que pour<br />

leur famille, leurs amis et leur communauté.<br />

Les établissements de santé qui s’occupent <strong>des</strong>


170 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

accidentés de <strong>la</strong> route, et leurs budgets souvent<br />

maigres, sont plus que débordés.<br />

• Bien <strong>des</strong> pays n’ont pas de systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> qui produisent <strong>des</strong><br />

données fiables <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et les <strong>traumatismes</strong> qui en résultent. Il<br />

arrive que les indicateurs, tout particulièrement<br />

pour les résultats non mortels, ne soient<br />

pas uniformes, ce qui rend les comparaisons<br />

difficiles. Il y a souvent <strong>des</strong> divergences entre<br />

les données – par exemple, entre les sources<br />

policières et sanitaires. En outre, <strong>la</strong> sous-déc<strong>la</strong>ration<br />

générale <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route – dans les<br />

données sanitaires et policières – limite l’utilité<br />

<strong>des</strong> sources de données existantes. Des données<br />

fiables sont nécessaires afin que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

et les décisions re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière<br />

reposent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> bases soli<strong>des</strong>. Il est important,<br />

pour pouvoir améliorer <strong>la</strong> sécurité routière, de<br />

mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> qui soient simples et rentables.<br />

Cependant, le manque de données fiables ne<br />

devrait pas empêcher d’agir sans tarder. On peut<br />

beaucoup faire en adaptant et en appliquant <strong>des</strong><br />

pratiques éprouvées en matière de sécurité.<br />

• Plusieurs facteurs qui influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> probabilité<br />

de traumatisme dû à un accident de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion doivent être pris en considération<br />

dans l’approche systémique. Les divers types<br />

de risques liés aux <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les facteurs qui<br />

influent <strong>sur</strong> ces risques sont les suivants :<br />

— Dans le cas de l’exposition aux risques, les facteurs<br />

déterminants sont, entre autres, <strong>des</strong><br />

facteurs économiques et démographiques,<br />

le degré de motorisation, les mo<strong>des</strong> de<br />

dép<strong>la</strong>cement, le volume de dép<strong>la</strong>cements<br />

non nécessaires et les pratiques en matière<br />

d’occupation <strong>des</strong> sols.<br />

— En ce qui concerne les accidents mêmes, les facteurs<br />

de risque sont, entre autres, <strong>la</strong> vitesse<br />

excessive, l’alcool au vo<strong>la</strong>nt, les véhicules<br />

peu sûrs, une conception <strong>des</strong> routes dangereuse,<br />

et le manque parallèle d’application<br />

de <strong>la</strong> loi et du code de <strong>la</strong> route.<br />

— Pour ce qui est de <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>,<br />

les facteurs de risque sont, entre autres, le<br />

défaut de port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité,<br />

<strong>la</strong> non-utilisation <strong>des</strong> sièges pour enfants,<br />

le défaut de casque à vélo ou à moto; l’absence<br />

d’avants de véhicules présentant une<br />

capacité de résistance et d’absorption qui<br />

protègent les piétons en cas de collision;<br />

<strong>des</strong> infrastructures de bord de route qui<br />

n’offrent aucune protection en cas d’accident;<br />

et les facteurs de tolérance humaine.<br />

— Quant aux conséquences ultérieures <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, les facteurs de<br />

risque sont, entre autres, le temps écoulé<br />

avant que l’accident soit signalé et que l’on<br />

prenne <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es pour sauver <strong>la</strong> vie <strong>des</strong><br />

personnes accidentées et qu’on leur apporte<br />

une aide psychologique; l’absence de soins<br />

d’urgence <strong>sur</strong> les lieux de l’accident et de<br />

transport vers un établissement de santé ou<br />

le temps écoulé avant ces soins et ce transport;<br />

ainsi que l’existence de soins traumatologiques<br />

et de réadaptation et leur qualité.<br />

• La sécurité routière est l’affaire de tous (voir<br />

encadré 5.1). Pour réduire les risques dans<br />

les systèmes routiers de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, il faut que<br />

les gouvernements, l’industrie, les organisations<br />

non gouvernementales et les organismes<br />

<strong>int</strong>ernationaux s’investissent et prennent <strong>des</strong><br />

décisions éc<strong>la</strong>irées et que <strong>des</strong> personnes de différentes<br />

disciplines, comme les ingénieurs <strong>des</strong><br />

ponts et chaussées, les concepteurs de véhicules<br />

automobiles, les agents chargés de l’application<br />

de <strong>la</strong> loi et les professionnels de <strong>la</strong> santé, ainsi<br />

que <strong>des</strong> groupes communautaires participent.<br />

• « Vision zéro », en Suède, et le programme de<br />

sécurité durable, aux Pays-Bas, sont <strong>des</strong> exemples<br />

de bonnes pratiques en matière de sécurité<br />

routière, et ces pratiques peuvent aussi<br />

présenter d’autres avantages. Elles peuvent<br />

encourager à adopter <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de vie plus<br />

sains, par exemple, à marcher plus ou à faire<br />

plus de vélo. Elles peuvent aussi contribuer à<br />

réduire les pollutions sonore et atmosphérique<br />

qui résultent du trafic automobile. La Colombie<br />

est un exemple de pays en développement


CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS • 171<br />

ENCADRÉ 5.1<br />

Me<strong>sur</strong>es de sécurité routière<br />

Ce que les gouvernements peuvent faire<br />

Développement institutionnel<br />

• Faire de <strong>la</strong> sécurité routière une priorité politique.<br />

• Nommer un organisme directeur pour <strong>la</strong> sécurité routière, le doter de suffisamment de ressources et le rendre<br />

responsable devant le public.<br />

• Définir une approche multidisciplinaire en matière de sécurité routière.<br />

• Fixer <strong>des</strong> objectifs appropriés en matière de sécurité routière et adopter <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns nationaux permettant de les<br />

atteindre.<br />

• Favoriser <strong>la</strong> création de groupes de promotion de <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

• Créer <strong>des</strong> budgets pour <strong>la</strong> sécurité routière et investir davantage dans <strong>des</strong> activités manifestement efficaces en<br />

matière de sécurité routière.<br />

Politique, légis<strong>la</strong>tion et application<br />

• Adopter et appliquer <strong>des</strong> lois rendant obligatoires le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure, l’utilisation de sièges pour enfants ainsi<br />

que le port du casque à vélo et à moto.<br />

• Adopter et appliquer <strong>des</strong> lois visant à prévenir <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété.<br />

• Fixer <strong>des</strong> limites de vitesse appropriées et les faire respecter.<br />

• Définir <strong>des</strong> normes de sécurité uniformes et rigoureuses pour les véhicules et les faire respecter.<br />

• S’as<strong>sur</strong>er que <strong>des</strong> considérations re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> sécurité routière <strong>int</strong>erviennent systématiquement dans les<br />

évaluations environnementales et autres de nouveaux projets et dans l’évaluation <strong>des</strong> politiques et p<strong>la</strong>ns de<br />

transport.<br />

• Mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> systèmes de collecte <strong>des</strong> données conçus pour collecter et analyser <strong>des</strong> données et les utiliser<br />

pour améliorer <strong>la</strong> sécurité.<br />

• Définir pour les routes <strong>des</strong> normes de conception appropriées qui contribuent à <strong>la</strong> sécurité de tous.<br />

• Gérer l’infrastructure de manière à contribuer à <strong>la</strong> sécurité de tous.<br />

• Proposer <strong>des</strong> services de transport public efficaces, sûrs et à prix abordable.<br />

• Encourager à marcher et à utiliser <strong>la</strong> bicyclette.<br />

Ce que <strong>la</strong> santé publique peut faire<br />

• Inclure <strong>la</strong> sécurité routière dans les activités de promotion de <strong>la</strong> santé et de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies.<br />

• Fixer <strong>des</strong> objectifs pour l’élimination de pertes de santé inacceptables dues à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Recueillir systématiquement <strong>des</strong> données sanitaires <strong>sur</strong> l’ampleur, les caractéristiques et les conséquences <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Appuyer <strong>la</strong> recherche <strong>sur</strong> les facteurs de risque et <strong>la</strong> définition, <strong>la</strong> mise en œuvre et l’évaluation d’<strong>int</strong>erventions<br />

efficaces, y compris l’amélioration <strong>des</strong> soins.<br />

• Encourager le renforcement <strong>des</strong> capacités dans tous les aspects de <strong>la</strong> sécurité routière et de <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong><br />

personnes qui <strong>sur</strong>vivent aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

• Traduire <strong>des</strong> données scientifiques en politiques et en pratiques qui protègent les occupants <strong>des</strong> véhicules et les<br />

usagers de <strong>la</strong> route vulnérables.<br />

• Renforcer les soins préhospitaliers et hospitaliers ainsi que les services de réadaptation pour toutes les victimes de<br />

<strong>traumatismes</strong>.<br />

• Renforcer les compétences en soins traumatologiques du personnel médical dans les soins de santé primaires, les<br />

soins de santé tertiaires et les soins dispensés dans les districts.<br />

• Encourager une plus grande <strong>int</strong>égration <strong>des</strong> préoccupations en matière de santé et de sécurité dans les politiques<br />

de transport et définir <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> pour <strong>la</strong> faciliter, comme <strong>des</strong> évaluations <strong>int</strong>égrées.<br />

• Faire campagne pour qu’une plus grande attention soit accordée à <strong>la</strong> sécurité routière, en se fondant <strong>sur</strong> les<br />

incidences connues <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé et <strong>sur</strong> les coûts.<br />

Ce que les constructeurs de véhicules peuvent faire<br />

• Veiller à ce que tous les véhicules automobiles répondent aux normes de sécurité établies pour les pays à revenu<br />

élevé, indépendamment du lieu de fabrication, de vente ou d’utilisation <strong>des</strong> véhicules – y compris en les équipant<br />

de ce<strong>int</strong>ures de sécurité et d’autres dispositifs de sécurité élémentaires.<br />

• Commencer à construire <strong>des</strong> véhicules dont l’avant est plus sûr, afin de réduire le nombre de <strong>traumatismes</strong> dont<br />

sont victimes les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables.<br />

• Continuer d’améliorer <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> véhicules moyennant une recherche-développement constante.<br />

• Commercialiser les véhicules et en faire <strong>la</strong> publicité de manière responsable en insistant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité.


172 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

ENCADRÉ 5.1 (suite)<br />

Ce que les donateurs peuvent faire<br />

• Insister <strong>sur</strong> l’amélioration <strong>des</strong> résultats en matière de sécurité routière comme priorité du développement<br />

<strong>mondial</strong>.<br />

• Prévoir <strong>des</strong> volets <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière dans les subventions accordées pour <strong>des</strong> programmes de santé, de<br />

transport, d’environnement et d’éducation.<br />

• Encourager à concevoir <strong>des</strong> infrastructures sûres.<br />

• Appuyer <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, <strong>des</strong> programmes et <strong>des</strong> politiques re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> sécurité routière dans les pays à faible revenu<br />

et à revenu moyen.<br />

• Assujettir le financement de projets d’infrastructure de transport à un contrôle de sécurité réussi et à tout suivi<br />

nécessaire.<br />

• Mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> mécanismes de financement pour l’échange de connaissances et <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière dans les pays en développement.<br />

• Faciliter le renforcement <strong>des</strong> capacités de gestion de <strong>la</strong> sécurité à l’échelle régionale et nationale.<br />

Ce que les communautés, les groupes de <strong>la</strong> société civile et les particuliers peuvent faire<br />

• Encourager les gouvernements à rendre les routes sûres.<br />

• Repérer les problèmes de sécurité locaux.<br />

• Aider à p<strong>la</strong>nifier <strong>des</strong> réseaux de transport efficaces et sûrs qui tiennent compte <strong>des</strong> conducteurs et <strong>des</strong> usagers de<br />

<strong>la</strong> route vulnérables tels que les cyclistes et les piétons.<br />

• Exiger l’instal<strong>la</strong>tion dans les voitures de dispositifs de sécurité, comme <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure.<br />

• Encourager l’application <strong>des</strong> lois et règlements re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> sécurité de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, et faire campagne pour que<br />

les contrevenants soient punis sans tarder et avec fermeté.<br />

• Se comporter de façon responsable :<br />

— en respectant <strong>la</strong> limite de vitesse <strong>sur</strong> les routes ;<br />

— en ne conduisant jamais avec une alcoolémie supérieure à <strong>la</strong> limite légale ;<br />

— en portant toujours <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité et en instal<strong>la</strong>nt convenablement les enfants, même pour de courts trajets ;<br />

— encourager les utilisateurs de deux-roues à porter un casque.<br />

qui commence à mettre en œuvre une stratégie<br />

simi<strong>la</strong>ire.<br />

• La santé publique peut jouer dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> route à<br />

différents égards et, notamment, en recueil<strong>la</strong>nt<br />

et en analysant <strong>des</strong> données afin de démontrer<br />

les incidences économiques et sanitaires<br />

<strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion; en faisant <strong>des</strong><br />

recherches <strong>sur</strong> les facteurs de risque; en mettant<br />

en œuvre, en suivant et en évaluant les <strong>int</strong>erventions;<br />

en prenant <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong><br />

primaire appropriées, en soignant les blessés et<br />

en les aidant à se réadapter; et en préconisant<br />

que l’on prête davantage attention au problème.<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont prévisibles et<br />

il est possible de les prévenir. Depuis une vingtaine<br />

d’années, beaucoup de pays à revenu élevé affichent<br />

de nettes réductions du nombre <strong>des</strong> accidents et <strong>des</strong><br />

victimes de <strong>la</strong> route et ce, parce qu’ils ont adopté une<br />

approche systémique de <strong>la</strong> sécurité routière qui met<br />

l’accent <strong>sur</strong> <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions qui visent l’environnement,<br />

les véhicules et les usagers de <strong>la</strong> route, au lieu<br />

de se concentrer uniquement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> modification <strong>des</strong><br />

comportements. Les solutions pour les pays à faible<br />

revenu et à revenu moyen sont sans doute différentes<br />

de celles qui conviennent aux pays motorisés depuis<br />

plus longtemps, mais les principes de base sont les<br />

mêmes. Il s’agit, notamment, d’une bonne conception<br />

<strong>des</strong> routes et d’une bonne gestion du trafic, de<br />

meilleures normes en ce qui concerne les véhicules,<br />

de limites de vitesse, du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité<br />

et de l’application <strong>des</strong> limites d’alcoolémie. Le<br />

défi consiste à adapter <strong>des</strong> solutions existantes et à les<br />

évaluer ou à en trouver de nouvelles dans les pays à<br />

faible revenu et à revenu moyen.<br />

Le transfert et l’adaptation de certaines <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

les plus complexes sont <strong>des</strong> solutions à plus long<br />

terme qui nécessitent une recherche-développement<br />

pour chaque pays. En outre, d’autres travaux s’imposent<br />

dans tous les pays pour trouver de nouvelles<br />

me<strong>sur</strong>es, meilleures aussi. Ainsi, il est urgent de<br />

mettre au po<strong>int</strong> <strong>des</strong> avants de véhicule automobile<br />

plus sûrs afin d’atténuer les conséquences en cas de<br />

collision avec <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes.


CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS • 173<br />

Il existe beaucoup d’<strong>int</strong>erventions scientifiques<br />

éprouvées ainsi que <strong>des</strong> stratégies prometteuses qui<br />

sont encore à l’étude. Les gouvernements peuvent les<br />

employer pour é<strong>la</strong>borer <strong>des</strong> programmes de sécurité<br />

routière à <strong>la</strong> fois efficaces et rentables. Avec <strong>des</strong><br />

investissements bien ciblés, les pays devraient retirer<br />

<strong>des</strong> avantages socio-économiques considérables de<br />

<strong>la</strong> réduction du nombre de décès, de <strong>traumatismes</strong><br />

et d’incapacités dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Me<strong>sur</strong>es recommandées<br />

Le présent rapport offre aux gouvernements l’occasion<br />

d’évaluer l’état actuel de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

dans leur pays, de revoir les politiques ainsi que<br />

les dispositions et capacités institutionnelles, et de<br />

prendre les me<strong>sur</strong>es qui s’imposent. Divers secteurs<br />

et disciplines doivent participer à <strong>la</strong> mise en<br />

œuvre de toutes les recommandations suivantes,<br />

si l’on veut arriver à <strong>des</strong> résultats. Cependant, les<br />

recommandations doivent être considérées comme<br />

<strong>des</strong> lignes directrices souples, très adaptables aux<br />

situations et aux capacités locales.<br />

Dans certains pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen où les ressources humaines et financières<br />

sont limitées, il peut être difficile aux gouvernements<br />

d’appliquer seuls certaines de ces recommandations.<br />

Dans ce cas, il est suggéré que les pays travaillent en<br />

col<strong>la</strong>boration avec <strong>des</strong> organisations <strong>int</strong>ernationales<br />

ou non gouvernementales ou avec d’autres partenaires<br />

afin de donner suite aux recommandations.<br />

Recommandation 1 : Nommer dans les<br />

instances publiques un organisme<br />

directeur chargé de guider l’effort<br />

national en matière de sécurité routière<br />

Chaque pays a besoin pour <strong>la</strong> sécurité routière d’un<br />

organisme directeur habilité à prendre <strong>des</strong> décisions,<br />

à contrôler <strong>des</strong> ressources et à coordonner les efforts<br />

de tous les secteurs de l’Etat – y compris ceux de <strong>la</strong><br />

santé, <strong>des</strong> transports, de l’éducation et de <strong>la</strong> police.<br />

Cet organisme devrait disposer de suffisamment de<br />

fonds pour s’acquitter de son mandat et être publiquement<br />

comptable de ses actions.<br />

L’expérience dans le monde montre que différents<br />

modèles peuvent se révéler efficaces en matière<br />

de sécurité routière et que chaque pays doit créer<br />

un organisme directeur qui corresponde à sa propre<br />

situation. Il peut s’agir d’un bureau autonome,<br />

d’un comité ou d’un groupe représentant plusieurs<br />

organismes publics. Cet organisme peut aussi faire<br />

partie d’une organisation plus importante chargée<br />

<strong>des</strong> transports. Il peut entreprendre quantité de travaux<br />

seul ou les déléguer à d’autres organisations, y<br />

compris à <strong>des</strong> gouvernements provinciaux ou à <strong>des</strong><br />

administrations locales, à <strong>des</strong> centres de recherche et<br />

à <strong>des</strong> associations professionnelles.<br />

L’organisme doit veiller à faire participer tous les<br />

groupes importants concernés par <strong>la</strong> sécurité routière,<br />

y compris <strong>la</strong> communauté en général. L’information,<br />

<strong>la</strong> communication et <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration<br />

sont essentielles pour engager durablement <strong>des</strong><br />

efforts en matière de sécurité routière nationale.<br />

Les efforts nationaux porteront davantage si <strong>des</strong><br />

dirigeants politiques connus deviennent les champions<br />

actifs de <strong>la</strong> cause de <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Recommandation 2 : Evaluer le problème,<br />

les politiques et les cadres institutionnels<br />

re<strong>la</strong>tifs aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong> capacité de <strong>prévention</strong><br />

de ces <strong>traumatismes</strong> dans chaque pays<br />

Il est important, en matière de sécurité routière,<br />

d’évaluer l’ampleur et les caractéristiques du problème,<br />

ainsi que les politiques, les dispositions<br />

institutionnelles et <strong>la</strong> capacité du pays à réagir face<br />

aux <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Il faut notamment non seulement connaître<br />

le volume <strong>des</strong> accidents ainsi que <strong>des</strong> décès et <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> imputables à <strong>la</strong> route, mais aussi<br />

savoir quels sont les usagers de <strong>la</strong> route les plus<br />

touchés, dans quels secteurs géographiques les problèmes<br />

sont les plus grands, quels facteurs de risque<br />

<strong>int</strong>erviennent et quels politiques, programmes et<br />

<strong>int</strong>erventions particulières sont en p<strong>la</strong>ce en matière<br />

de sécurité routière, quelles structures institutionnelles<br />

s’occupent du problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et quelles sont<br />

leurs capacités. Des me<strong>sur</strong>es d’impact <strong>int</strong>ermédiaires<br />

– comme les vitesses moyennes, les taux de port<br />

de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure et de port du casque – peuvent également<br />

être utiles, et il est possible de les obtenir par<br />

de simples enquêtes.


174 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Voici quelques sources de données possibles : <strong>la</strong><br />

police, le ministère de <strong>la</strong> Santé et les établissements<br />

de santé, les ministères <strong>des</strong> Transports, les sociétés<br />

d’as<strong>sur</strong>ances, les constructeurs automobiles et les<br />

organismes publics qui recueillent <strong>des</strong> données pour<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification et le développement nationaux. Il<br />

faut cependant évaluer l’exactitude, <strong>la</strong> cohérence et<br />

<strong>la</strong> précision de ces données avant de les utiliser.<br />

Les systèmes d’information <strong>sur</strong> les décès et les<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

devraient être rentables et simples à mettre en<br />

p<strong>la</strong>ce. Ils devraient être adaptés au degré de compétences<br />

du personnel qui les utilise, et ils devraient<br />

respecter <strong>des</strong> normes nationales et <strong>int</strong>ernationales.<br />

Entre autres normes faciles à adopter et profitables,<br />

citons celles-ci : l’utilisation de <strong>la</strong> définition de<br />

victime d’un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dont <strong>la</strong> mort<br />

<strong>sur</strong>vient dans les 30 jours suivant celui-ci ; <strong>la</strong> C<strong>la</strong>ssification<br />

statistique <strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies et <strong>des</strong><br />

problèmes de santé connexes ; <strong>la</strong> C<strong>la</strong>ssification <strong>int</strong>ernationale<br />

<strong>des</strong> causes extérieures de <strong>traumatismes</strong><br />

(ICECI) ; et les directives concernant <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> et les enquêtes s’y rapportant<br />

énoncées par l’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé et<br />

ses centres col<strong>la</strong>borateurs.<br />

Les autorités compétentes et les groupes concernés,<br />

notamment ceux chargés de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, de<br />

l’application de <strong>la</strong> loi, de <strong>la</strong> santé et de l’éducation,<br />

devraient se communiquer <strong>la</strong>rgement les données.<br />

Dans <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> pays, l’incidence économique<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

est importante. Evaluer, dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e du<br />

possible, le coût économique direct et indirect, ainsi<br />

que le pourcentage du produit national brut attribuable<br />

à ces <strong>traumatismes</strong>, peut aider à faire prendre<br />

davantage conscience de l’ampleur du problème.<br />

Cependant, un manque de données ne devrait<br />

pas dissuader les gouvernements de commencer à<br />

mettre en œuvre bon nombre <strong>des</strong> autres recommandations<br />

du présent rapport.<br />

Recommandation 3 : Préparer une stratégie<br />

et un p<strong>la</strong>n d’action nationaux pour <strong>la</strong><br />

sécurité routière<br />

Tous les pays devraient préparer une stratégie de sécurité<br />

routière multisectorielle – c’est-à-dire qui fasse<br />

<strong>int</strong>ervenir, entre autres, les organismes concernés par<br />

les transports, <strong>la</strong> santé, l’éducation, l’application de <strong>la</strong><br />

loi – et multidisciplinaire – autrement dit, à <strong>la</strong>quelle<br />

participent, entre autres, <strong>des</strong> scientifiques spécialistes<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière, <strong>des</strong> ingénieurs, <strong>des</strong> urbanistes<br />

et <strong>des</strong> p<strong>la</strong>nificateurs régionaux ainsi que <strong>des</strong> professionnels<br />

de <strong>la</strong> santé. La stratégie devrait tenir compte<br />

<strong>des</strong> besoins de tous les usagers de <strong>la</strong> route et, notamment,<br />

<strong>des</strong> usagers vulnérables, et elle devrait être<br />

reliée à <strong>des</strong> stratégies d’autres secteurs. Elle devrait<br />

faire participer <strong>des</strong> groupes issus <strong>des</strong> pouvoirs publics,<br />

du secteur privé, d’organisations non gouvernementales,<br />

<strong>des</strong> mass media et du grand public.<br />

Une stratégie nationale de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

doit fixer <strong>des</strong> objectifs ambitieux mais réalistes pour<br />

cinq à dix ans au moins. Les résultats doivent en être<br />

quantifiables et elle doit prévoir suffisamment de<br />

fonds pour définir <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es, les mettre en œuvre,<br />

les gérer, les suivre et les évaluer. Une fois <strong>la</strong> stratégie<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière prête, un p<strong>la</strong>n d’action national<br />

établissant un calendrier de me<strong>sur</strong>es précis et attribuant<br />

<strong>des</strong> ressources précises devrait être défini.<br />

Recommandation 4 : Allouer les ressources<br />

humaines et financières nécessaires pour<br />

s’attaquer au problème<br />

Investir de manière bien ciblée <strong>des</strong> ressources<br />

humaines et financières peut aider à réduire considérablement<br />

le nombre de décès et de <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Des informations<br />

d’autres pays <strong>sur</strong> leur expérience par rapport à diverses<br />

<strong>int</strong>erventions peuvent aider un gouvernement à<br />

évaluer les coûts et les avantages de certaines actions<br />

et à établir <strong>des</strong> priorités en fonction <strong>des</strong> <strong>int</strong>erventions<br />

qui représenteront probablement le meilleur<br />

investissement de ressources humaines et financières<br />

limitées. Des analyses coûts-avantages simi<strong>la</strong>ires<br />

d’<strong>int</strong>erventions possibles dans d’autres domaines de<br />

<strong>la</strong> santé publique peuvent aider à établir les priorités<br />

générales du gouvernement pour ce qui est <strong>des</strong><br />

dépenses de santé publique.<br />

Les pays auront peut-être à trouver de nouvelles<br />

sources éventuelles de revenu pour financer<br />

les investissements nécessaires pour atteindre les<br />

objectifs fixés en matière de sécurité routière. En<br />

voici quelques exemples : taxe <strong>sur</strong> les carburants,


CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS • 175<br />

ENCADRÉ 5.2<br />

Promotion de <strong>la</strong> sécurité routière : expérience du Costa Rica<br />

Le Costa Rica compte environ 4 millions d’habitants, quelque 900 000 véhicules et un réseau routier de 29 000 km,<br />

dont 9000 km revêtus. Seules 20 % <strong>des</strong> routes revêtues sont dans un état satisfaisant.<br />

Au Costa Rica, les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et leurs conséquences constituent manifestement un problème de<br />

santé publique. Ils sont <strong>la</strong> principale cause de mort violente, <strong>la</strong> principale cause de décès dans le groupe d’âge <strong>des</strong> 10 à<br />

45 ans, et <strong>la</strong> troisième cause d’années de vie perdues en raison d’une mort prématurée. Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

coûtent au pays près de 2,3 % de son produit <strong>int</strong>érieur brut.<br />

En raison de <strong>la</strong> gravité et de <strong>la</strong> complexité du problème de sécurité routière, un ensemble d’<strong>int</strong>erventions<br />

coordonnées, recouvrant de nombreux secteurs et disciplines, a été formulé.<br />

Le Conseil national de <strong>la</strong> sécurité routière, qui est rattaché au ministère <strong>des</strong> Travaux publics et <strong>des</strong> Transports,<br />

existe depuis 23 ans. Un p<strong>la</strong>n national de sécurité routière visant à réduire de 19 % le taux de mortalité entre 2001<br />

et 2005 a été mis en œuvre, avec <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es dans <strong>la</strong> réglementation de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce policière,<br />

l’éducation, l’infrastructure et <strong>la</strong> recherche.<br />

Réglementation de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce policière<br />

Le droit a été modifié afin de mieux protéger les piétons, et de nouvelles lois ont été adoptées pour rendre le port<br />

de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure obligatoire pour les conducteurs et les passagers. La police a renforcé ses opérations de contrôle pour<br />

lutter contre l’alcool au vo<strong>la</strong>nt et contre les excès de vitesse et pour vérifier que tout le monde porte <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure.<br />

Education<br />

Des campagnes constantes insistent <strong>sur</strong> le fait qu’il est important d’observer les limites de vitesse et de porter <strong>la</strong><br />

ce<strong>int</strong>ure de sécurité, et elles découragent de boire et de prendre le vo<strong>la</strong>nt. Des campagnes spéciales sont menées<br />

pendant <strong>la</strong> semaine de Pâques, car beaucoup de gens prennent alors <strong>la</strong> route. Une campagne de sécurité en<br />

particulier vise les piétons. L’examen médical obligatoire pour les conducteurs a été mis à jour et renforcé.<br />

Le p<strong>la</strong>n national prévoit <strong>des</strong> modules éducatifs <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière pour toutes les c<strong>la</strong>sses <strong>des</strong> écoles primaires<br />

et secondaires.<br />

Infrastructure<br />

Dans le cadre <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns de sécurité routière du Costa Rica, de nouvelles infrastructures ont été mises en p<strong>la</strong>ce afin<br />

de protéger les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables, y compris <strong>des</strong> passerelles pour piétons, <strong>des</strong> pistes cyc<strong>la</strong>bles ainsi que<br />

<strong>des</strong> barrières protectrices et <strong>des</strong> trottoirs le long de portions de route dangereuses. La signalisation et l’éc<strong>la</strong>irage ont<br />

également été améliorés.<br />

Recherche<br />

Des données <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et <strong>sur</strong> leurs victimes sont systématiquement compilées. Des étu<strong>des</strong> sont<br />

aussi en cours à l’échelle nationale <strong>sur</strong> divers sujets, dont :<br />

— <strong>la</strong> sécurité routière <strong>sur</strong> le chemin de l’école ;<br />

— les comportements à risque <strong>des</strong> conducteurs et <strong>des</strong> piétons ;<br />

— le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité ;<br />

— <strong>la</strong> vulnérabilité <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route qui se rendent dans les centres de santé ;<br />

— <strong>des</strong> contrôles de sécurité <strong>des</strong> routes et le repérage <strong>des</strong> endroits accidentogènes ;<br />

— le coût financier et les conséquences économiques <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

péages routiers et stationnement payant, frais<br />

d’immatricu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> véhicules et amen<strong>des</strong> pour<br />

infraction au code de <strong>la</strong> route. Des évaluations<br />

générales de <strong>la</strong> sécurité, au stade de <strong>la</strong> présentation<br />

de projets qui peuvent influer <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière,<br />

et <strong>des</strong> vérifications de <strong>la</strong> sécurité, tout au long<br />

de <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> projets, peuvent aider à utiliser<br />

au mieux <strong>des</strong> ressources limitées.<br />

Beaucoup de pays ne disposent pas de ressources<br />

humaines nécessaires pour é<strong>la</strong>borer et mettre en


176 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

œuvre un programme de sécurité routière efficace,<br />

et il faut donc constituer ces ressources. Des programmes<br />

de formation appropriés devraient être<br />

une priorité. Cette formation devrait couvrir <strong>des</strong><br />

domaines spécialisés, comme l’analyse statistique,<br />

<strong>la</strong> conception routière et les soins traumatologiques<br />

– ainsi que <strong>des</strong> domaines qui recoupent diverses<br />

disciplines – comme l’urbanisme et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

régionale, l’é<strong>la</strong>boration et l’analyse <strong>des</strong> politiques,<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification du trafic routier et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

sanitaire.<br />

L’OMS prépare actuellement un programme de<br />

cours <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion qui sera notamment dispensé<br />

dans les écoles de santé publique. Plusieurs<br />

réseaux <strong>int</strong>ernationaux, y compris <strong>la</strong> Injury Prevention<br />

Initiative for Africa et le Road Traffi c Injury Network, proposent<br />

actuellement <strong>des</strong> formations, tout comme<br />

de nombreuses écoles de santé publique et autres<br />

écoles d’ingénieurs.<br />

Des conférences <strong>int</strong>ernationales – comme les<br />

Conférences <strong>mondial</strong>es <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

et <strong>la</strong> promotion de <strong>la</strong> sécurité, les Conférences<br />

<strong>int</strong>ernationales <strong>sur</strong> l’alcool, les drogues et<br />

<strong>la</strong> sécurité routière (CIADSR), les conférences de<br />

l’International Traffi c Medicine Association (ITMA) et les<br />

congrès de l’Association <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> route<br />

(AIPCR) – donnent l’occasion d’échanger <strong>des</strong> connaissances,<br />

de former <strong>des</strong> réseaux et <strong>des</strong> partenariats<br />

éventuels, et de renforcer <strong>la</strong> capacité <strong>des</strong> pays.<br />

Des efforts devraient être déployés pour que<br />

plus de représentants <strong>des</strong> pays à faible revenu et à<br />

revenu moyen assistent à ces conférences et pour<br />

qu’ils participent à <strong>la</strong> définition <strong>des</strong> p<strong>la</strong>ns d’action<br />

régionaux et mondiaux pour <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Recommandation 5 : Mettre en œuvre<br />

<strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es précises pour prévenir les<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, minimiser les<br />

<strong>traumatismes</strong> et leurs conséquences et<br />

évaluer l’incidence de ces me<strong>sur</strong>es<br />

Des me<strong>sur</strong>es précises sont nécessaires pour prévenir<br />

les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et en minimiser les<br />

conséquences. Ces me<strong>sur</strong>es doivent reposer <strong>sur</strong> <strong>des</strong><br />

faits soli<strong>des</strong> et <strong>sur</strong> <strong>des</strong> analyses <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion. Elles doivent<br />

correspondre à <strong>la</strong> culture locale et être essayées <strong>sur</strong><br />

p<strong>la</strong>ce. Enfin, elles doivent s’inscrire dans <strong>la</strong> stratégie<br />

nationale adoptée pour remédier au problème <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (voir encadré 5.2).<br />

Le chapitre 4 analyse en détail les <strong>int</strong>erventions<br />

en matière de sécurité routière ainsi que leur incidence<br />

<strong>sur</strong> <strong>la</strong> réduction de <strong>la</strong> fréquence et de <strong>la</strong> gravité<br />

<strong>des</strong> collisions et leur rentabilité, lorsque les données<br />

existent. Aucun ensemble d’<strong>int</strong>erventions standard<br />

ne convient à tous les pays. Cependant, tous peuvent<br />

suivre plusieurs bonnes pratiques, dont celles-ci :<br />

• comme objectif à long terme, <strong>des</strong> éléments de<br />

sécurité devraient être <strong>int</strong>égrés dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification<br />

<strong>des</strong> transports et de l’occupation <strong>des</strong><br />

sols – en prévoyant, par exemple, <strong>des</strong> itinéraires<br />

plus sûrs et plus courts pour les piétons et<br />

les cyclistes ainsi que <strong>des</strong> transports publics<br />

pratiques, sûrs et d’un prix abordable – et<br />

dans <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> routes, y compris <strong>des</strong><br />

passages piétons contrôlés, <strong>des</strong> ralentisseurs<br />

sonores et un éc<strong>la</strong>irage <strong>des</strong> rues;<br />

• fixer et appliquer <strong>des</strong> limites de vitesse correspondant<br />

à <strong>la</strong> fonction <strong>des</strong> routes;<br />

• adopter et appliquer <strong>des</strong> lois rendant obligatoires<br />

le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité et<br />

l’utilisation <strong>des</strong> sièges pour enfants pour tous<br />

les occupants <strong>des</strong> véhicules automobiles;<br />

• adopter et appliquer <strong>des</strong> lois rendant obligatoire<br />

le port du casque pour les cyclistes et les<br />

utilisateurs de deux-roues motorisés;<br />

• fixer et appliquer <strong>des</strong> limites d’alcoolémie pour<br />

les conducteurs, et procéder à <strong>des</strong> alcootests<br />

aléatoires à <strong>des</strong> postes de contrôle de <strong>la</strong> sobriété;<br />

• rendre obligatoire l’allumage <strong>des</strong> phares le<br />

jour pour les deux-roues (et évaluer l’applicabilité<br />

de phares diurnes pour les quatre-roues<br />

dans les différents pays);<br />

• exiger que les véhicules automobiles soient conçus<br />

de manière à protéger les occupants en cas<br />

d’impact, en s’efforçant d’étendre cette idée à <strong>la</strong><br />

conception de l’avant <strong>des</strong> véhicules automobiles<br />

pour <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> piétons et <strong>des</strong> cyclistes;<br />

• exiger que les nouveaux projets routiers soient<br />

soumis à une vérification de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière, par un spécialiste indépendant du<br />

concepteur <strong>des</strong> routes;


CHAPITRE 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS • 177<br />

• gérer l’infrastructure routière existante de<br />

manière à promouvoir <strong>la</strong> sécurité, en proposant<br />

<strong>des</strong> itinéraires plus sûrs pour les piétons<br />

et les cyclistes, en prenant <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es pour<br />

ralentir <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ainsi que <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es<br />

correctives peu coûteuses, et en aménageant<br />

les bords de route de manière à ce que les<br />

chocs soient amortis en cas de collision;<br />

• renforcer tous les liens dans <strong>la</strong> chaîne de<br />

secours aux victimes d’accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

<strong>des</strong> lieux de l’accident à l’établissement de<br />

santé (par exemple, <strong>des</strong> groupes particuliers,<br />

comme les chauffeurs commerciaux, qui ont<br />

le plus de chances d’être les premiers <strong>sur</strong> les<br />

lieux d’un accident, pourraient recevoir une<br />

formation élémentaire en secourisme, et les<br />

professionnels de <strong>la</strong> santé pourraient bénéficier<br />

d’une formation spécialisée en traumatologie);<br />

• renforcer les programmes d’application de <strong>la</strong> loi<br />

par <strong>des</strong> campagnes d’éducation et d’information<br />

du public (par exemple, <strong>sur</strong> les dangers<br />

de <strong>la</strong> vitesse ou de l’alcool au vo<strong>la</strong>nt, et <strong>sur</strong> les<br />

conséquences légales et sociales de ces actes).<br />

Recommandation 6 : Appuyer <strong>la</strong> constitution<br />

de capacités nationales et <strong>la</strong> coopération<br />

<strong>int</strong>ernationale<br />

Le monde est confronté à une crise générale de <strong>la</strong><br />

sécurité routière dont on ne reconnaît pas encore<br />

toute l’ampleur et qui continuera de s’étendre, si les<br />

me<strong>sur</strong>es voulues ne sont pas prises. Les organisations<br />

<strong>int</strong>ernationales – y compris les organismes <strong>des</strong><br />

Nations Unies, les organisations non gouvernementales<br />

et les sociétés multinationales – ainsi que les pays<br />

et les organismes donateurs ont <strong>des</strong> rôles importants à<br />

jouer dans <strong>la</strong> résolution de cette crise et dans le renforcement<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière dans le monde.<br />

Dédier <strong>la</strong> Journée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé de 2004<br />

à <strong>la</strong> sécurité routière est une <strong>des</strong> me<strong>sur</strong>es que prend<br />

l’OMS dans ce sens. Au-delà, <strong>la</strong> communauté <strong>des</strong><br />

donateurs doit de toute urgence consacrer plus de<br />

ressources à aider les pays à faible revenu et à revenu<br />

moyen à améliorer <strong>la</strong> sécurité routière. A l’heure<br />

actuelle, l’aide apportée pour <strong>la</strong> sécurité routière est<br />

nettement inférieure à celle apportée pour d’autres<br />

problèmes de santé d’ampleur comparable. Quelques<br />

donateurs multi<strong>la</strong>téraux ont inscrit <strong>la</strong> sécurité routière<br />

parmi leurs priorités de financement. A quelques<br />

exceptions près, comme <strong>la</strong> FIA, <strong>la</strong> Fondation<br />

Volvo et <strong>la</strong> Fondation Rockefeller, peu de fondations<br />

à ce jour versent <strong>des</strong> fonds importants pour <strong>des</strong> programmes<br />

<strong>int</strong>ernationaux de sécurité routière.<br />

Plusieurs organismes <strong>int</strong>ergouvernementaux et<br />

<strong>des</strong> Nations Unies, mondiaux et régionaux, s’<strong>int</strong>éressent<br />

à <strong>la</strong> sécurité routière. Même s’il s’agit<br />

d’efforts concertés, il n’y a guère de p<strong>la</strong>nification<br />

coordonnée à grande échelle entre ces organismes.<br />

De plus, aucun organisme directeur ne veille à ce<br />

qu’il y ait une telle coordination de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification.<br />

Cette situation doit changer afin que les responsabilités<br />

soient c<strong>la</strong>irement définies, tout comme<br />

les rôles <strong>des</strong> différents organismes, pour éviter<br />

notamment les doubles emplois et pour s’as<strong>sur</strong>er<br />

d’un ferme engagement à produire et à mettre en<br />

œuvre un p<strong>la</strong>n <strong>mondial</strong> pour <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Il faut d’abord une instance où les parties concernées<br />

puissent se réunir pour parler de l’é<strong>la</strong>boration<br />

de ce p<strong>la</strong>n <strong>mondial</strong>. La séance plénière de l’Assemblée<br />

générale <strong>des</strong> Nations Unies du 14 avril 2004 marque<br />

un jalon dans cette direction. Un processus de suivi<br />

est cependant nécessaire. Ce processus doit comprendre<br />

<strong>des</strong> rencontres régulières <strong>des</strong> ministres compétents<br />

pour é<strong>la</strong>borer et approuver un p<strong>la</strong>n d’action ou<br />

une charte <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> sécurité routière conforme<br />

à d’autres initiatives <strong>int</strong>ernationales telles que les<br />

objectifs du Millénaire pour le développement.<br />

Enfin, en tant que citoyens, employeurs et sociétés<br />

responsables <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n social, les organisations<br />

non gouvernementales <strong>int</strong>ernationales et le secteur<br />

privé peuvent contribuer à <strong>la</strong> sensibilisation locale<br />

et <strong>mondial</strong>e au problème.<br />

Conclusion<br />

Le présent rapport se veut une contribution à<br />

l’ensemble de connaissances <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière.<br />

Il est à souhaiter qu’il inspirera, favorisera<br />

une coopération et une innovation accrues et incitera<br />

à s’investir davantage dans <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le monde entier.<br />

Les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont prévisibles, ce<br />

qui veut aussi dire qu’il est possible de les prévenir.<br />

Il faut cependant, pour combattre le problème, une


178 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

étroite col<strong>la</strong>boration doublée d’une concertation entre<br />

de nombreux secteurs et de nombreuses disciplines.<br />

Bon nombre d’<strong>int</strong>erventions peuvent sauver <strong>des</strong><br />

vies et <strong>des</strong> membres, mais <strong>la</strong> volonté politique est<br />

essentielle et, sans elle, on ne peut guère obtenir de<br />

résultats. Le moment est venu d’agir. Les usagers de<br />

<strong>la</strong> route, où qu’ils soient, ont droit à plus de sécurité<br />

dans leurs dép<strong>la</strong>cements.


Annexe statistique


ANNEXE STATISTIQUE • 181<br />

Contexte<br />

Tous les ans, plus de cent pays transmettent à l’OMS<br />

<strong>des</strong> données détaillées <strong>sur</strong> le nombre de décès imputables<br />

à divers <strong>traumatismes</strong> ou ma<strong>la</strong>dies. La moitié<br />

d’entre eux environ se trouvent être les pays les plus<br />

développés <strong>des</strong> Amériques, d’Asie et d’Europe. Les<br />

pays les moins développés <strong>des</strong> Amériques représentent<br />

un autre tiers, et les pays les moins développés d’Asie,<br />

le reste. Seuls quelques pays africains communiquent<br />

à l’OMS <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité (1). Les données<br />

fournies par ces Etats Membres de l’OMS sont compilées<br />

à partir de systèmes d’enregistrement de données<br />

de l’état civil en utilisant les co<strong>des</strong> de <strong>la</strong> C<strong>la</strong>ssification<br />

<strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies (CIM) (2, 3). Ces systèmes<br />

nationaux enregistrent quelque 18 millions de décès<br />

par an dans le monde. L’OMS analyse les données<br />

ainsi réunies, de même que celles tirées d’enquêtes,<br />

de recensements, d’étu<strong>des</strong> épidémiologiques et de<br />

systèmes de services de santé, afin de déterminer <strong>des</strong><br />

schémas de causes de décès nationaux, régionaux et<br />

mondiaux.<br />

L’OMS utilise également ces données, ainsi que<br />

d’autres renseignements, pour évaluer le fardeau<br />

<strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies. Ces estimations publiées pour<br />

<strong>la</strong> première fois en 1996 (4) représentaient l’examen<br />

le plus détaillé de <strong>la</strong> mortalité et de <strong>la</strong> morbidité<br />

<strong>mondial</strong>es jamais réalisé. Depuis, les méthodologies<br />

employées pour estimer ce fardeau ont été affinées et<br />

améliorées, et une nouvelle évaluation a été entreprise<br />

en 2000. Le projet <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

pour 2000 (projet FMM 2000) utilise toutes les<br />

informations pertinentes existantes afin d’obtenir les<br />

meilleures données démographiques possibles disponibles<br />

aujourd’hui <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité et <strong>la</strong> morbidité.<br />

Même pour les régions et les causes de décès pour<br />

lesquelles les données sont rares, le projet FMM utilise<br />

tous les éléments probants disponibles et les meilleures<br />

métho<strong>des</strong> pour en tirer <strong>des</strong> conclusions (5). Des<br />

estimations du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

pour l’année 2002 sont présentées ici. Ces données<br />

reposent <strong>sur</strong> les analyses les plus récentes <strong>des</strong> causes<br />

de décès effectuées par l’OMS et <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données <strong>des</strong><br />

services de santé de 18 Etats Membres qui n’avaient<br />

pas été analysées antérieurement. Les détails <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

fréquence, <strong>la</strong> couverture et <strong>la</strong> source <strong>des</strong> données <strong>des</strong><br />

services de santé sont résumés au tableau A.1 pour<br />

chacun <strong>des</strong> 18 Etats Membres susmentionnés.<br />

Types de tableaux<br />

L’annexe statistique comprend trois types de tableaux :<br />

TABLEAU A.1<br />

Données <strong>des</strong> établissements de santé communiqués à l’OMS par les Etats Membres<br />

Pays<br />

Description <strong>des</strong> données<br />

Afrique du Sud<br />

Données de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme.<br />

Australie<br />

Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 2000–2001 (couverture complète).<br />

Canada<br />

Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 2000–2001 (couverture complète).<br />

Cuba<br />

Calculs par gran<strong>des</strong> catégories de nature <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, par âge et par sexe.<br />

Etats-Unis d’Amérique Données tirées de dossiers d’unité de quatre Etats, codées par cause et nature du traumatisme, 1996<br />

(couverture complète).<br />

Ghana<br />

Données tirées de dossiers d’unité d’enquêtes communautaires.<br />

Israël<br />

Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme provenant de tous les centres<br />

de traumatologie, 2000.<br />

Kenya<br />

Calculs par nature du traumatisme, par âge et par sexe.<br />

Lettonie Calculs par nature du traumatisme, 2000.<br />

Ma<strong>la</strong>isie<br />

Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 2000 (couverture inconnue).<br />

Maurice Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 1994–1995.<br />

Mozambique<br />

Données de dossiers d’unité provenant d’un hôpital urbain.<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 2000 (hôpitaux publics seulement).<br />

Ouganda<br />

Données de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce de sept districts<br />

Papouasie-Nouvelle-Guinée Données tirées de dossiers d’unité, 1998 (couverture inconnue)<br />

Royaume-Uni Calculs séparés de <strong>la</strong> nature et de <strong>la</strong> cause <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>, par âge et par sexe, 2000.<br />

Singapour<br />

Calculs par cause, âge et sexe.<br />

Thaï<strong>la</strong>nde Données tirées de dossiers d’unité, codées par cause et nature du traumatisme, 1999 (couverture de 65 % à 75 %).


182 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

— <strong>des</strong> estimations <strong>mondial</strong>es et régionales de<br />

<strong>la</strong> mortalité imputable aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion ;<br />

— les 12 principales causes de décès et les années<br />

de vie corrigées de l’incapacité (AVCI) pour<br />

tous les Etats Membres de l’OMS combinés et<br />

pour chacune <strong>des</strong> Régions de l’OMS ;<br />

— les taux de mortalité par pays imputable aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Estimations régionales et <strong>mondial</strong>es de <strong>la</strong><br />

mortalité<br />

Le tableau A.2 contient <strong>des</strong> estimations de <strong>la</strong> mortalité<br />

imputable à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

pour l’année 2002 par sexe, groupe d’âge, niveau<br />

de revenu et Région de l’OMS.<br />

C<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> causes de décès et <strong>des</strong> AVCI<br />

Le tableau A.3 présente les 12 principales causes de<br />

décès et d’années de vie corrigées de l’incapacité<br />

(AVCI) pour l’année 2002, ainsi qu’un c<strong>la</strong>ssement<br />

<strong>des</strong> décès imputables à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et <strong>des</strong> AVCI, s’ils ne figurent pas parmi ces douze. Ce<br />

c<strong>la</strong>ssement est donné pour tous les Etats Membres<br />

combinés et pour chacune <strong>des</strong> Régions de l’OMS.<br />

Taux de mortalité nationaux<br />

Le tableau A.4 présente les chiffres et les taux de<br />

mortalité imputable à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Les chiffres absolus et les taux pour 100 000<br />

habitants y sont présentés par sexe et par groupe<br />

d’âge pour les pays qui communiquent à l’OMS<br />

<strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité provenant de systèmes<br />

d’enregistrement <strong>des</strong> données de l’état civil.<br />

Métho<strong>des</strong><br />

Catégories d’analyse du fardeau <strong>mondial</strong><br />

<strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

Les décès et les <strong>traumatismes</strong> non mortels sont<br />

répartis par catégories selon une cause initiale en<br />

utilisant les règles et conventions de <strong>la</strong> C<strong>la</strong>ssification<br />

<strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies (2, 3). La liste de causes<br />

utilisée pour le projet FMM 2000 comprend quatre<br />

niveaux de désagrégation et répertorie 135 ma<strong>la</strong>dies<br />

et <strong>traumatismes</strong>. La mortalité globale est divisée,<br />

comme suit, en trois grands groupes de causes :<br />

— Groupe I : ma<strong>la</strong>dies transmissibles, causes<br />

maternelles, états pathologiques <strong>sur</strong>venant dans<br />

<strong>la</strong> période périnatale et carences alimentaires;<br />

— Groupe II : ma<strong>la</strong>dies non transmissibles;<br />

— Groupe III : <strong>traumatismes</strong> <strong>int</strong>entionnels et<br />

non <strong>int</strong>entionnels.<br />

Les catégories de <strong>traumatismes</strong> du groupe III sont<br />

définies par rapport à <strong>des</strong> co<strong>des</strong> de causes externes.<br />

Les co<strong>des</strong> pour les <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong><br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sont les suivants :<br />

• Co<strong>des</strong> CIM-9 : E810–E819, E826–E829, E929.0.<br />

• Co<strong>des</strong> CIM-9, liste <strong>des</strong> tableaux de base :<br />

B471–B472.<br />

• Co<strong>des</strong> CIM-10 : V01–V04, V06, V09–V80, V87,<br />

V89, V99.<br />

Les chiffres absolus et les taux pour 100 000 habitants<br />

sont présentés par sexe et par Région de l’OMS<br />

pour les groupes d’âge suivants : 0-4 ans, 5-14 ans,<br />

15-29 ans, 30-44 ans, 45-59 ans et 60 ans ou plus.<br />

Régions de l’OMS<br />

Les Etats Membres de l’OMS sont regroupés en six<br />

Régions, soit l’Afrique, les Amériques, l’Asie du<br />

Sud-Est, l’Europe, <strong>la</strong> Méditerranée orientale et le<br />

Pacifique occidental. La liste <strong>des</strong> pays qui composent<br />

chacune de ces Régions est présentée au tableau A.5.<br />

Dans les six Régions de l’OMS, les pays sont de<br />

plus divisés par niveaux de revenu fondés <strong>sur</strong> <strong>des</strong><br />

estimations du produit national brut (PNB) par<br />

habitant en 2002 compilées par <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e<br />

(6). A partir du PNB par habitant, les économies<br />

sont c<strong>la</strong>ssées comme étant à faible revenu (735 dol<strong>la</strong>rs<br />

américains ou moins), à revenu moyen ( de<br />

736 à 9075 dol<strong>la</strong>rs américains) ou à revenu élevé<br />

(9076 dol<strong>la</strong>rs américains ou plus).<br />

Estimations <strong>mondial</strong>es de <strong>la</strong> mortalité due<br />

à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

Le projet FMM 2000 utilise les toutes dernières<br />

estimations démographiques concernant les Etats<br />

Membres de l’OMS préparées par <strong>la</strong> Division de <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> Nations Unies (7). L’OMS travaille<br />

en étroite col<strong>la</strong>boration avec les Etats Membres<br />

afin de vérifier les meilleures sources de données<br />

récentes en ce qui concerne l’état civil et les causes<br />

de décès, et de nouvelles tables de <strong>sur</strong>vie ont été


ANNEXE STATISTIQUE • 183<br />

dressées pour l’année 2000 pour les 192 Etats Membres<br />

de l’OMS (8, 9). Les résultats pour ce qui est<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> consécutifs à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion présentés au tableau A.2, qui sont tirés de<br />

<strong>la</strong> première version du FMM 2002, reposent <strong>sur</strong> une<br />

analyse approfondie <strong>des</strong> données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité<br />

pour toutes les régions du monde ainsi que <strong>sur</strong> un<br />

examen systématique d’étu<strong>des</strong> épidémiologiques et<br />

<strong>des</strong> données <strong>des</strong> services de santé (5). Les données<br />

complètes ou incomplètes <strong>des</strong> registres d’état civil<br />

ainsi que <strong>des</strong> systèmes d’enregistrement par sondage<br />

couvrent 72 % de <strong>la</strong> mortalité <strong>mondial</strong>e. Les données<br />

d’enquête et <strong>des</strong> techniques démographiques indirectes<br />

éc<strong>la</strong>irent <strong>sur</strong> les taux de mortalité <strong>des</strong> jeunes et<br />

<strong>des</strong> adultes pour les 28 % restant de l’estimation de <strong>la</strong><br />

mortalité <strong>mondial</strong>e.<br />

Les données <strong>sur</strong> les causes de décès ont été analysées<br />

afin de tenir compte de <strong>la</strong> couverture incomplète<br />

de l’enregistrement <strong>des</strong> données de l’état civil<br />

dans certains pays et <strong>des</strong> différences probables<br />

entre les schémas de causes de décès auxquelles il<br />

faut s’attendre dans les sous-popu<strong>la</strong>tions souvent<br />

plus pauvres qui ne sont pas complètement couvertes<br />

(5). Par exemple, les schémas de causes de<br />

décès en Chine et en Inde reposaient <strong>sur</strong> <strong>des</strong> systèmes<br />

d’enregistrement de <strong>la</strong> mortalité existants.<br />

En Chine, le système à po<strong>int</strong>s de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong><br />

ma<strong>la</strong>dies et le système d’enregistrement <strong>des</strong> données<br />

de l’état civil du ministère de <strong>la</strong> Santé ont été<br />

utilisés. En Inde, les données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité relevées<br />

<strong>sur</strong> les certificats médicaux précisant <strong>la</strong> cause<br />

du décès ont été utilisées pour les zones urbaines<br />

et l’enquête annuelle <strong>sur</strong> les causes de décès a été<br />

employée pour les zones rurales.<br />

Pour tous les autres pays pour lesquels manquent<br />

<strong>des</strong> données d’état civil, <strong>des</strong> modèles de<br />

causes de décès ont été utilisés pour arriver à une<br />

première estimation de <strong>la</strong> répartition maximale<br />

probable <strong>des</strong> décès entre les gran<strong>des</strong> catégories de<br />

ma<strong>la</strong>dies transmissibles et non transmissibles ainsi<br />

que de <strong>traumatismes</strong>, en se fondant <strong>sur</strong> <strong>des</strong> estimations<br />

<strong>des</strong> taux de mortalité totaux et <strong>des</strong> revenus<br />

estimés. Un modèle de schéma régional <strong>des</strong> causes<br />

de décès précises a ensuite été défini en se fondant<br />

<strong>sur</strong> <strong>des</strong> données de l’état civil local et <strong>sur</strong> <strong>des</strong> données<br />

tirées d’autopsies verbales (méthode visant à<br />

déterminer médicalement <strong>la</strong> cause de décès à partir<br />

d’entrevues avec le plus proche parent ou avec <strong>des</strong><br />

dispensateurs de soins). Cette répartition proportionnelle<br />

a ensuite été appliquée dans chaque grand<br />

groupe de causes. Enfin, les estimations ainsi obtenues<br />

ont été corrigées en fonction d’autres données<br />

épidémiologiques tirées d’étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies ou<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>.<br />

Une attention particulière a été accordée aux<br />

problèmes de c<strong>la</strong>ssement ou de codage erroné <strong>des</strong><br />

causes de décès dans les catégories <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

cardiovascu<strong>la</strong>ires, <strong>des</strong> cancers et <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

ainsi que dans <strong>des</strong> catégories générales mal défi -<br />

nies. La catégorie « Bles<strong>sur</strong>e à caractère accidentel<br />

ou <strong>int</strong>entionnel non déterminé » (E980–E989 dans<br />

les co<strong>des</strong> CIM-9 à trois chiffres ou Y10–Y34 dans<br />

CIM-10) comprend souvent une part importante<br />

de décès consécutifs à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>. Sauf lorsque<br />

<strong>des</strong> renseignements plus détaillés sont disponibles,<br />

ces décès sont répartis proportionnellement<br />

entre les autres causes de décès imputables à <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong>. Les décès portant le code E928.9<br />

<strong>des</strong> co<strong>des</strong> CIM-9 à quatre chiffres, « Accidents non<br />

précisés », sont également répartis proportionnellement<br />

entre les autres catégories de bles<strong>sur</strong>es à<br />

caractère accidentel. Il n’existe pas de code CIM-10<br />

correspondant pour les accidents non précisés, ce<br />

qui oblige à choisir au moins une grande catégorie<br />

de <strong>traumatismes</strong> pour les besoins du codage.<br />

C<strong>la</strong>ssement régional et <strong>mondial</strong> <strong>des</strong><br />

décès et <strong>des</strong> années de vie corrigées de<br />

l’incapacité (AVCI)<br />

La me<strong>sur</strong>e <strong>des</strong> années de vie corrigées de<br />

l’incapacité (AVCI) sert à quantifier le fardeau <strong>des</strong><br />

ma<strong>la</strong>dies (4,10). Les AVCI permettent de me<strong>sur</strong>er<br />

<strong>des</strong> défail<strong>la</strong>nces de santé en combinant <strong>des</strong> renseignements<br />

<strong>sur</strong> le nombre d’années de vie perdues à<br />

cause d’un décès prématuré et <strong>la</strong> perte de santé due<br />

à une incapacité.<br />

Les années vécues avec une incapacité (AVI)<br />

constituent <strong>la</strong> composante incapacité <strong>des</strong> AVCI.<br />

Les AVI servent à calculer l’équivalent en années<br />

de bonne santé perdues à cause de séquelles débilitantes<br />

de ma<strong>la</strong>dies et de <strong>traumatismes</strong>. Pour ce<br />

calcul, il faut une estimation de l’incidence, une


184 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

durée moyenne d’incapacité et <strong>des</strong> coefficients de<br />

pondération de l’incapacité.<br />

L’analyse du fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> du projet<br />

FMM 2000 repose <strong>sur</strong> les métho<strong>des</strong> é<strong>la</strong>borées aux fins<br />

de l’étude de 1990. Il a été décidé de conserver dans le<br />

projet FMM 2000 tous les coefficients de pondération<br />

de l’incapacité re<strong>la</strong>tifs à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> de 1990<br />

jusqu’à ce que <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> affinées soient définies<br />

pour cet aspect du calcul du fardeau <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

(11). Les métho<strong>des</strong> du projet FMM 1990 définissent<br />

un traumatisme comme étant un cas assez grave pour<br />

mériter une attention médicale ou entraîner <strong>la</strong> mort.<br />

De nombreuses sources de renseignements ont<br />

été utilisées dans le projet FMM 2000 pour calculer<br />

les AVI pour les ma<strong>la</strong>dies et les <strong>traumatismes</strong>, dont<br />

<strong>des</strong> données de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce nationales et <strong>int</strong>ernationales,<br />

<strong>des</strong> registres <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies, <strong>des</strong> données<br />

d’enquêtes sanitaires, <strong>des</strong> données de services<br />

médicaux et hospitaliers, et <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> épidémiologiques<br />

nationales et <strong>int</strong>ernationales (5). Les résultats<br />

présentés ici reposent <strong>sur</strong> de nouvelles analyses<br />

<strong>des</strong> données <strong>des</strong> établissements de santé obtenues<br />

après de longues négociations et consultations avec<br />

certains Etats Membres (tableau A.1).<br />

Ces données ont été utilisées pour calculer <strong>des</strong><br />

ratios de décès par rapport à l’incidence. Ces ratios<br />

ont ensuite été appliqués pour calculer les AVI à partir<br />

<strong>des</strong> décès consécutifs à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dans toutes<br />

les régions du monde. Les ratios décès-incidence sont<br />

assez semb<strong>la</strong>bles dans les pays développés et en développement.<br />

Pour chaque nature de catégorie de <strong>traumatismes</strong>,<br />

<strong>la</strong> proportion <strong>des</strong> cas accidentels entraînant<br />

<strong>des</strong> séquelles débilitantes à long terme a été évaluée à<br />

partir de l’examen d’étu<strong>des</strong> épidémiologiques à long<br />

terme <strong>des</strong> conséquences de <strong>traumatismes</strong>.<br />

Pour arriver au c<strong>la</strong>ssement du tableau A.3, les<br />

décès et les incapacités ont d’abord été répartis<br />

entre les trois grands groupes de causes susmentionnés.<br />

Ensuite, les décès et les incapacités de<br />

chacun de ces grands groupes ont été subdivisés<br />

en catégories. Par exemple, les <strong>traumatismes</strong> ont<br />

été divisés en bles<strong>sur</strong>es à caractère accidentel et<br />

<strong>int</strong>entionnel. Après quoi, les décès et les incapacités<br />

ont encore été divisés en sous-catégories. Ainsi, les<br />

bles<strong>sur</strong>es à caractère accidentel ont été subdivisées<br />

en accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, empoisonnements,<br />

chutes, incendies et noya<strong>des</strong>. La même procédure<br />

a été suivie pour les deux autres grands groupes de<br />

décès et d’incapacités. Les sous-catégories ont été<br />

mises en ordre afin d’arriver à un c<strong>la</strong>ssement.<br />

Les 12 principales causes de décès et les AVCI sont<br />

présentées au tableau A.3 pour tous les Etats Membres<br />

de l’OMS et pour chacune de ses six Régions. Dans<br />

les Régions où les décès consécutifs à <strong>des</strong> accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et les AVCI ne figurent pas parmi les<br />

12 principales causes, le c<strong>la</strong>ssement est précisé.<br />

Taux de mortalité nationaux<br />

Les chiffres et taux de mortalité liés aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion présentés au tableau A.4 correspondent<br />

à <strong>la</strong> dernière année entre 1992 et 2002 où les<br />

Etats Membres de l’OMS ont transmis ces données.<br />

Il existe <strong>des</strong> différences considérables entre les pays<br />

pour ce qui est du degré d’exhaustivité <strong>des</strong> données<br />

d’état civil communiquées. Dans certains pays, les<br />

systèmes d’enregistrement <strong>des</strong> données de l’état<br />

civil ne couvrent que certaines régions (par exemple,<br />

les zones rurales ou quelques provinces). Dans<br />

d’autres, même si le système en question couvre tout<br />

le pays, tous les décès ne sont pas enregistrés. Ainsi,<br />

en Chine et en Inde, l’enregistrement <strong>des</strong> décès ne<br />

couvre qu’une partie de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et un système<br />

de référence fournit un échantillon représentatif <strong>des</strong><br />

décès pour le reste de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, ce qui permet à<br />

l’OMS d’évaluer le nombre total de décès par cause<br />

pour toute <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> deux pays.<br />

Dans le cas <strong>des</strong> Etats Membres dont le système<br />

d’enregistrement <strong>des</strong> données de l’état civil est<br />

incomplet, l’OMS utilise <strong>des</strong> techniques démographiques<br />

pour évaluer le degré d’exhaustivité de<br />

l’enregistrement <strong>des</strong> décès pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion visée,<br />

afin de pouvoir calculer les taux de mortalité. L’OMS<br />

a versé ces estimations de l’exhaustivité <strong>sur</strong> son site<br />

Web, dans sa base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité. Les<br />

chiffres et taux de mortalité liés à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion rapportés au tableau A.4 ont été corrigés<br />

afin de tenir compte <strong>des</strong> cas où les données sont<br />

jugées incomplètes. Un simple ajustement numérique<br />

visant l’exhaustivité partielle a été utilisé, au<br />

lieu <strong>des</strong> ajustements plus complexes correspondant<br />

aux causes de décès utilisés dans les calculs du projet<br />

FMM 2002.


ANNEXE STATISTIQUE • 185<br />

Les taux ne sont pas calculés lorsque le nombre<br />

de décès dans une catégorie particulière est inférieur<br />

à 20, mais le nombre de décès est précisé. Des<br />

taux par âge et standardisés pour l’âge sont présentés.<br />

Les taux standardisés pour l’âge, qui sont<br />

calculés en appliquant les taux par âge aux chiffres<br />

de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion-type <strong>mondial</strong>e (12), permettent de<br />

comparer les taux dans <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions ayant <strong>des</strong><br />

structures par âge différentes.<br />

Les chiffres de popu<strong>la</strong>tion utilisés pour calculer<br />

les taux de mortalité <strong>des</strong> pays répertoriés au<br />

tableau A.4 se trouvent <strong>sur</strong> le site Web de l’OMS<br />

(http://www3.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/<strong>who</strong>sis/mort/table1.cfm?p<br />

ath=<strong>who</strong>sis,mort,mort_table1&<strong>la</strong>nguage=english).<br />

Sources de données de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e<br />

Les évaluations <strong>des</strong> taux de motorisation (tableau<br />

A.6) et plusieurs <strong>des</strong> tableaux et figures présentés<br />

aux chapitres 2 et 3 ont été établis à partir de sources<br />

de données de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e et non pas de<br />

données de l’OMS.<br />

La Banque <strong>mondial</strong>e utilise plusieurs sources de<br />

données. Les données <strong>sur</strong> le nombre d’accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels et de véhicules (y compris toutes<br />

les voitures de tourisme, les autocars, les camions<br />

et les deux-roues motorisés) sont tirées de diverses<br />

éditions annuelles <strong>des</strong> Statistiques routières <strong>mondial</strong>es de<br />

<strong>la</strong> Fédération routière <strong>int</strong>ernationale (FRI) pour<br />

<strong>la</strong> période al<strong>la</strong>nt de 1968 à 2000. Comme chaque<br />

édition <strong>des</strong> Statistiques routières <strong>mondial</strong>es contient <strong>des</strong><br />

données <strong>sur</strong> les années précédentes, toutes les séries<br />

peuvent être comparées d’une édition à l’autre afin<br />

d’en vérifier l’exactitude pour s’as<strong>sur</strong>er que toutes<br />

les révisions ont été correctement enregistrées. Pour<br />

constituer les ensembles de données présentées dans<br />

ce rapport, certaines données de <strong>la</strong> FRI ont également<br />

été comparées avec de nombreuses étu<strong>des</strong> régionales<br />

et nationales <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité routière. Les chiffres<br />

de popu<strong>la</strong>tion proviennent de <strong>la</strong> base de données<br />

<strong>int</strong>ernationale du Census Bureau <strong>des</strong> Etats-Unis et<br />

les données re<strong>la</strong>tives aux revenus, <strong>des</strong> séries temporelles<br />

avec applications macro-économiques de <strong>la</strong><br />

base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> croissance du Réseau <strong>mondial</strong><br />

pour le développement de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e. Afin<br />

de tenir compte <strong>des</strong> différences de pouvoir d’achat<br />

entre les pays et de permettre <strong>des</strong> comparaisons<br />

dans le temps, le PIB réel par habitant est calculé en<br />

prix <strong>int</strong>ernationaux de 1985. Cette série a été créée à<br />

partir <strong>des</strong> tableaux 5.6 de Penn World, variables du<br />

PIB réel par habitant, pour <strong>la</strong> période al<strong>la</strong>nt de 1960<br />

à 1992, puis prolongée à 1999 en utilisant les taux<br />

de croissance du PIB par habitant de Financement du<br />

développement <strong>mondial</strong> et <strong>des</strong> Indicateurs du développement<br />

<strong>mondial</strong>.<br />

D’autres données de plusieurs sources ont été<br />

ajoutées, y compris <strong>des</strong> données tirées d’étu<strong>des</strong><br />

publiées par les organisations suivantes :<br />

— American Automobile Manufacturers Association ;<br />

— Bureau de <strong>la</strong> statistique du Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h ;<br />

— Cross-National Time Series Database (CNTS) ;<br />

— Direction de <strong>la</strong> sécurité routière du Danemark<br />

(1998) ;<br />

— Conférence européenne <strong>des</strong> ministres <strong>des</strong><br />

Transports (CEMT) ;<br />

— Partenariat <strong>mondial</strong> pour <strong>la</strong> sécurité routière;<br />

— Banque <strong>int</strong>eraméricaine de développement<br />

(1998) ;<br />

— Ministère <strong>des</strong> Transports d’Israël (2000) ;<br />

— Base de données <strong>int</strong>ernationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et les accidents de <strong>la</strong> route (BICAR) de<br />

l’OCDE ;<br />

— Bureau de <strong>la</strong> statistique de <strong>la</strong> République<br />

popu<strong>la</strong>ire de Chine ;<br />

— Centre de recherches statistiques, économiques<br />

et sociales et de formation pour les pays<br />

is<strong>la</strong>miques (SESRTCIC) ;<br />

— Transportation Research Laboratory (2000) ;<br />

— Commission économique et sociale <strong>des</strong> Nations<br />

Unies pour l’Asie et le Pacifique (1997).<br />

Références<br />

1. WHO Mortality Database. WHO Mortality Statistics.<br />

Genève (Suisse), Organisation <strong>mondial</strong>e de<br />

<strong>la</strong> Santé, 2002.<br />

2. C<strong>la</strong>ssifi cation <strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies. Neuvième<br />

révision. Genève (Suisse), Organisation <strong>mondial</strong>e<br />

de <strong>la</strong> Santé, 1978.<br />

3. C<strong>la</strong>ssifi cation statistique <strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies et <strong>des</strong><br />

problèmes de santé connexes. Dixième révision. Volume<br />

1 : Liste tabu<strong>la</strong>ire; Volume 2 : Manuel d’instruction;<br />

Volume 3 : Index. Genève (Suisse), Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 1992–1994.


186 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

4. Murray CJL, Lopez AD eds. The global burden of<br />

disease: a comprehensive assessment of mortality and disability<br />

from diseases, injuries, and risk factors in 1990 and<br />

projected to 2020. Boston, MA (Etats-Unis d’Amérique),<br />

Harvard School of Public Health, 1996.<br />

5. Mathers C et al. Global burden of disease 2000: version<br />

2 methods and results. Genève (Suisse), Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 2002. (GPE Discussion<br />

Paper n o 50).<br />

6. Country c<strong>la</strong>ssifi cation: c<strong>la</strong>ssifi cation of economies. Washington,<br />

DC (Etats-Unis d’Amérique), Groupe de <strong>la</strong> Banque<br />

<strong>mondial</strong>e, 2002 (http://www.worldbank.org/<br />

data/countryc<strong>la</strong>ss/countryc<strong>la</strong>ss.html, consulté le<br />

17 novembre 2003).<br />

7. World popu<strong>la</strong>tion prospects: the 2000 revision. New<br />

York, Etat de New York (Etats-Unis d’Amérique),<br />

Nations Unies, 2001.<br />

8. Lopez AD et al. Life tables for 191 countries for 2000:<br />

data, methods, results. Genève (Suisse), Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 2001. (GPE Discussion<br />

Paper n o 40).<br />

9. <strong>Rapport</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé dans le monde 2000 : Pour un système<br />

de santé plus performant. Genève, Organisation<br />

<strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 2000.<br />

10. Murray CJ, Lopez AD. Global health statistics. Boston,<br />

Massachusetts (Etats-Unis d’Amérique),<br />

Harvard School of Public Health, 1996 (Global<br />

Burden of Disease and Injury Series, Vol. II).<br />

11. Begg S, Tomijima N. Global burden of injury in the<br />

year 2000: an overview of methods. Genève (Suisse),<br />

Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé, 2003.<br />

12. Ahmad OA et al. Age standardization of rates: a new WHO<br />

standard. Genève (Suisse), Organisation <strong>mondial</strong>e<br />

de <strong>la</strong> Santé, 2000 (GPE Discussion Paper n o 31).


ANNEXE STATISTIQUE • 187


188 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.2<br />

Estimation de <strong>la</strong> mortalité imputable aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a , par sexe, groupe d’âge, Région de l’OMS<br />

et niveau de revenu, 2002<br />

Nombres absolus b<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau de<br />

revenu<br />

Total c<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Hommes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 1 183 492 862 784 27 808 82 337 242 584 222 286 160 518 127 251<br />

Elevé 117 504 83 839 953 2 157 27 443 19 632 14 993 18 661<br />

Faible/moyen 1 065 988 778 945 26 855 80 179 215 141 202 654 145 526 108 590<br />

Afrique d Faible/moyen 190 191 131 240 10 488 39 116 25 829 26 526 17 458 11 823<br />

Amériques Total 133 783 100 378 1 950 4 613 33 772 26 675 18 436 14 933<br />

Elevé 47 865 32 610 455 999 11 369 8 010 6 029 5 747<br />

Faible/moyen 85 918 67 768 1 495 3 614 22 403 18 665 12 407 9 185<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 296 141 225 363 3 790 15 082 64 119 65 311 45 383 31 678<br />

Europe Total 127 129 94 529 893 3 084 29 559 25 536 18 995 16 462<br />

Elevé 43 902 32 753 203 697 11 536 7 847 5 204 7 265<br />

Faible/moyen 83 227 61 775 690 2 387 18 023 17 689 13 790 9 197<br />

Méditerranée orientale Total 132 207 96 020 7 127 11 887 25 201 19 663 15 916 16 226<br />

Elevé 1 425 1 196 61 49 390 359 239 98<br />

Faible/moyen 130 782 94 824 7 066 11 838 24 811 19 304 15 677 16 128<br />

Pacifique occidental Total 304 042 215 253 3 560 8 555 64 104 58 574 44 330 36 129<br />

Elevé 24 313 17 279 234 412 4148 3 416 3 520 5 550<br />

Faible/moyen 279 729 197 974 3 326 8 143 59 957 55 159 40 810 30 579<br />

60<br />

ans<br />

Taux pour 100 000 habitants<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau de<br />

revenu<br />

Total c<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Hommes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 19,0 27,6 8,8 13,2 29,7 33,5 37,6 45,1<br />

Elevé 12,6 18,3 3,4 3,6 28,8 18,3 16,7 23,7<br />

Faible/moyen 20,2 29,2 9,3 14,3 29,9 36,5 43,2 53,3<br />

Afrique d Faible/moyen 28,3 39,3 18,6 42,6 27,2 53,4 65,7 81,9<br />

Amériques Total 15,7 23,9 4,9 5,8 31,2 29,8 29,9 35,2<br />

Elevé 14,8 20,5 4,0 4,2 33,5 22,0 20,0 25,0<br />

Faible/moyen 16,2 25,9 5,3 6,5 30,2 35,1 39,4 47,4<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 18,6 27,7 4,1 8,5 28,6 39,3 46,9 55,7<br />

Europe Total 14,5 22,2 3,5 5,1 30,0 26,1 24,8 25,0<br />

Elevé 11,0 16,8 1,9 3,0 29,8 16,8 13,6 19,4<br />

Faible/moyen 17,4 26,9 4,6 6,5 30,1 34,5 35,9 32,3<br />

Méditerranée orientale Total 26,3 37,4 20,3 18,7 34,2 43,3 62,9 116,3<br />

Elevé 19,0 26,2 17,9 7,5 38,4 21,7 32,1 59,1<br />

Faible/moyen 26,4 37,6 20,3 18,8 34,2 44,1 63,9 117,0<br />

Pacifique occidental Total 17,7 24,6 5,3 5,7 29,6 27,4 31,8 40,8<br />

Elevé 12,0 17,3 4,2 3,5 19,1 15,1 17,1 31,0<br />

Faible/moyen 18,5 25,5 5,4 5,9 30,8 28,8 34,3 43,3<br />

60<br />

ans


ANNEXE STATISTIQUE • 189<br />

Nombres absolus b<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau<br />

de revenu<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Femmes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 320 709 21 928 48 499 59 625 63 171 61 258 66 227<br />

Elevé 33 665 687 1 435 8 112 5 919 5 742 11 770<br />

Faible/moyen 287 043 21 241 47 064 51 512 57 252 55 516 54 457<br />

Afrique d Faible/moyen 58 951 6 114 23 071 9 490 7 692 6 326 6 258<br />

Amériques Total 33 405 1 417 2 716 9 266 6 751 5 562 7 692<br />

Elevé 15 255 361 734 4 296 3 074 2 755 4 034<br />

Faible/moyen 18 150 1 056 1 982 4 970 3 677 2 807 3 658<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 70 777 5 945 8 434 13 139 11 833 16 383 15 044<br />

Europe Total 32 600 824 1 684 7 578 5 917 5 923 10 674<br />

Elevé 11 148 160 419 2 806 1 960 1 728 4 075<br />

Faible/moyen 21 452 664 1 265 4 772 3 957 4 194 6 599<br />

Méditerranée orientale Total 36 187 5 242 6 711 7 272 5 359 4 758 6 846<br />

Elevé 229 15 27 57 59 40 31<br />

Faible/moyen 35 958 5 227 6 684 7 215 5 300 4 718 6 815<br />

Pacifique occidental Total 88 789 2 387 5 884 12 880 25 618 22 307 19 713<br />

Elevé 7 034 152 255 954 826 1 218 3 629<br />

Faible/moyen 81 755 2 236 5 629 11 926 24 792 21 088 16 084<br />

60<br />

ans<br />

Taux pour 100 000 habitants<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau<br />

de revenu<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Femmes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 10,4 7,3 8,2 7,6 9,8 14,3 19,1<br />

Elevé 7,1 2,6 2,5 8,9 5,6 6,3 11,4<br />

Faible/moyen 11,0 7,8 8,9 7,7 11,1 17,6 23,3<br />

Afrique d Faible/moyen 17,4 11,0 25,5 10,0 15,0 22,1 35,8<br />

Amériques Total 7,7 3,7 3,6 8,7 7,3 8,5 14,4<br />

Elevé 9,3 3,3 3,2 13,2 8,4 8,7 13,6<br />

Faible/moyen 6,8 3,9 3,7 6,8 6,6 8,3 15,3<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 9,1 6,8 5,0 6,3 7,6 17,4 23,7<br />

Europe Total 7,2 3,4 2,9 7,9 6,1 7,3 11,1<br />

Elevé 5,5 1,5 1,9 7,5 4,3 4,5 8,1<br />

Faible/moyen 8,7 4,7 3,6 8,2 7,7 9,9 14,4<br />

Méditerranée orientale Total 14,7 15,7 11,1 10,3 12,5 19,3 46,0<br />

Elevé 7,9 4,6 4,4 7,4 8,0 12,4 21,3<br />

Faible/moyen 14,8 15,8 11,2 10,4 12,6 19,4 46,2<br />

Pacifique occidental Total 10,5 3,9 4,3 6,3 12,4 16,7 19,5<br />

Elevé 6,8 2,9 2,3 4,6 3,7 5,9 15,7<br />

Faible/moyen 11,1 3,9 4,5 6,5 13,5 18,7 20,6<br />

60<br />

ans


190 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.2 (suite)<br />

Proportion de décès imputables à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> (%)<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau de<br />

revenu<br />

Total c<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Hommes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 22,8 24,8 17,8 33,8 25,3 25,8 24,6 21,1<br />

Elevé 25,1 26,8 23,0 44,5 44,7 28,3 22,9 17,4<br />

Faible/moyen 22,6 24,6 17,6 33,6 24,0 25,6 24,8 21,9<br />

Afrique d Faible/moyen 25,5 23,8 22,1 47,6 14,6 20,3 24,9 26,4<br />

Amériques Total 24,8 24,0 15,0 33,4 22,9 24,5 26,8 22,3<br />

Elevé 28,9 28,5 20,2 41,5 39,2 27,5 26,5 20,1<br />

Faible/moyen 23,0 22,2 13,9 31,6 18,9 23,4 27,0 24,0<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 20,2 26,0 12,4 25,0 25,6 29,8 29,0 21,0<br />

Europe Total 15,8 15,9 12,7 27,9 24,6 15,5 11,6 12,8<br />

Elevé 24,4 28,5 23,6 51,4 54,8 31,9 24,8 15,8<br />

Faible/moyen 13,4 12,8 11,2 24,6 18,2 12,6 9,6 11,1<br />

Méditerranée orientale Total 33,7 37,2 29,6 43,1 33,1 37,5 41,9 40,4<br />

Elevé 44,2 44,5 44,3 49,3 56,8 36,4 39,8 55,3<br />

Faible/moyen 33,7 37,1 29,5 43,0 32,9 37,5 41,9 40,3<br />

Pacifique occidental Total 24,7 27,5 10,3 17,6 34,3 31,6 28,6 21,0<br />

Elevé 20,4 21,4 26,0 41,8 38,7 23,2 16,7 17,2<br />

Faible/moyen 25,1 28,2 9,9 17,1 34,0 32,4 30,5 21,9<br />

60<br />

ans<br />

Proportion du nombre total <strong>des</strong> décès (%)<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau de<br />

revenu<br />

Total c<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Hommes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 2,1 2,9 0,5 11,2 12,5 7,3 3,5 0,9<br />

Elevé 1,5 2,1 2,5 21,4 31,7 10,5 2,9 0,6<br />

Faible/moyen 2,2 3,0 0,5 11,0 11,6 7,1 3,5 1,0<br />

Afrique d Faible/moyen 1,8 2,4 0,5 14,1 5,0 3,1 2,8 1,2<br />

Amériques Total 2,2 3,2 0,8 13,8 15,7 9,3 3,8 0,8<br />

Elevé 1,8 2,5 2,4 22,2 29,2 10,5 3,2 0,6<br />

Faible/moyen 2,6 3,7 0,7 12,5 12,7 8,8 4,2 1,0<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 2,0 2,9 0,2 6,4 11,3 8,0 3,5 1,0<br />

Europe Total 1,3 1,9 0,8 13,1 16,4 6,4 2,2 0,5<br />

Elevé 1,2 1,8 1,7 21,1 36,5 10,6 2,4 0,5<br />

Faible/moyen 1,5 2,1 0,7 11,7 12,1 5,4 2,1 0,5<br />

Méditerranée orientale Total 3,2 4,3 1,0 14,5 16,5 10,6 5,4 2,0<br />

Elevé 5,6 7,6 6,1 25,4 37,6 13,5 5,9 1,4<br />

Faible/moyen 3,2 4,3 1,0 14,4 16,4 10,6 5,3 2,0<br />

Pacifique occidental Total 2,5 3,4 0,8 10,1 21,5 12,1 4,1 0,9<br />

Elevé 1,7 2,2 3,7 20,0 27,5 9,7 3,1 0,9<br />

Faible/moyen 2,7 3,5 0,7 9,8 21,1 12,3 4,3 0,9<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.<br />

a<br />

b<br />

c<br />

d<br />

e<br />

Accidents de <strong>la</strong> route = CIM-10 V01-V04, V09-V80, V87, V89, V99 (CIM-9 E810-E819, E826-E829, E929.0).<br />

Toute erreur apparente dans les totaux tient au fait que les nombres sont arrondis.<br />

Total combiné hommes-femmes.<br />

Aucun pays à revenu élevé dans <strong>la</strong> région.<br />

Standardisé pour l’âge.<br />

60<br />

ans


ANNEXE STATISTIQUE • 191<br />

Proportion de décès imputables à <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> (%)<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau<br />

de revenu<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Femmes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 18,8 14,8 29,6 16,9 20,5 22,1 14,5<br />

Elevé 21,5 24,7 52,3 50,2 28,9 26,1 12,8<br />

Faible/moyen 18,5 14,6 29,2 15,3 19,9 21,7 15,0<br />

Afrique d Faible/moyen 30,3 17,7 47,1 26,5 26,1 28,5 26,4<br />

Amériques Total 27,6 14,8 36,2 38,3 32,2 32,3 18,6<br />

Elevé 29,6 23,0 51,9 56,6 32,0 31,7 17,8<br />

Faible/moyen 26,1 13,2 32,5 30,0 32,3 32,8 19,5<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 11,8 13,9 15,6 7,7 11,3 17,3 11,2<br />

Europe Total 15,8 15,5 32,2 29,8 17,8 13,6 11,4<br />

Elevé 17,0 26,0 58,0 55,8 30,8 23,0 9,0<br />

Faible/moyen 15,2 14,1 28,0 23,4 14,7 11,6 13,6<br />

Méditerranée orientale Total 27,2 25,8 37,3 20,7 26,8 30,7 28,1<br />

Elevé 42,8 37,4 48,1 37,7 37,9 53,0 55,2<br />

Faible/moyen 27,1 25,7 37,3 20,6 26,8 30,6 28,0<br />

Pacifique occidental Total 19,7 6,7 19,7 20,6 25,6 26,6 14,3<br />

Elevé 18,2 27,1 46,2 28,2 19,1 21,2 15,0<br />

Faible/moyen 19,9 6,4 19,2 20,2 25,8 27,0 14,1<br />

60<br />

ans<br />

Proportion du nombre total <strong>des</strong> décès (%)<br />

Région de l’OMS<br />

Niveau<br />

de revenu<br />

Tous<br />

âges<br />

0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

Femmes<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Toutes Total 1,2 0,4 6,6 3,6 3,2 2,1 0,4<br />

Elevé 0,9 2,3 20,1 25,5 6,2 2,0 0,3<br />

Faible/moyen 1,2 0,4 6,4 3,2 3,1 2,1 0,5<br />

Afrique d Faible/moyen 1,1 0,3 8,1 1,3 1,1 1,4 0,6<br />

Amériques Total 1,2 0,7 10,6 11,6 4,6 1,8 0,4<br />

Elevé 1,2 2,4 23,0 29,6 7,1 2,3 0,4<br />

Faible/moyen 1,2 0,6 8,9 7,6 3,5 1,5 0,4<br />

Asie du Sud-Est d Faible/moyen 1,0 0,4 3,1 2,5 2,1 1,8 0,5<br />

Europe Total 0,7 1,0 11,1 13,3 4,2 1,6 0,3<br />

Elevé 0,6 1,7 17,4 26,1 5,5 1,6 0,2<br />

Faible/moyen 0,8 0,9 9,9 10,3 3,8 1,6 0,3<br />

Méditerranée orientale Total 1,9 0,7 8,6 5,9 4,0 2,4 1,0<br />

Elevé 2,4 2,1 18,1 17,5 8,0 3,4 0,5<br />

Faible/moyen 1,9 0,7 8,6 5,9 3,9 2,4 1,0<br />

Pacifique occidental Total 1,6 0,5 9,2 9,5 8,6 3,7 0,5<br />

Elevé 1,1 3,0 18,3 15,4 5,3 2,4 0,6<br />

Faible/moyen 1,7 0,4 9,0 9,3 8,8 3,8 0,5<br />

60<br />

ans


192 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3<br />

Les 12 premières causes de mortalité et les AVCI, et c<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion, par Région de l’OMS, 2002<br />

TOUS LES ÉTATS MEMBRES<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 12,6 1 Pathologies périnatales 6,6<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 9,6 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 5,9<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 6,6 3 VIH/SIDA 5,8<br />

4 VIH/SIDA 4,9 4 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,5<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,8 5 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1<br />

6 Pathologies périnatales 4,3 6 Cardiopathie ischémique 3,9<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 3,1 7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,3<br />

8 Tuberculose 2,8 8 Paludisme 3,0<br />

9 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 2,2 9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong> 2,6<br />

poumons<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Paludisme 2,1 10 Tuberculose 2,4<br />

11 Accidents de <strong>la</strong> route 2,1 11 Bronchopneumopathie obstructive chronique 1,9<br />

12 Diabète sucré 1,7 12 Anomalies congénitales 1,8<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 12,6 1 Pathologies périnatales 6,9<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 8,5 2 VIH/SIDA 5,8<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 6,3 3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 5,7<br />

4 VIH/SIDA 5,1 4 Cardiopathie ischémique 4,4<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,7 5 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1<br />

6 Pathologies périnatales 4,6 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Tuberculose 3,5 7 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 3,4<br />

8 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 3,1 8 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,3<br />

9 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,0 9 Tuberculose 2,9<br />

poumons<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,9 10 Paludisme 2,8<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Paludisme 2,0 11 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 2,3<br />

12 Traumatismes auto-infligés 1,8 12 Troubles liés à l’alcoolisme 2,2<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 12,5 1 Pathologies périnatales 6,2<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 10,9 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 6,0<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 6,9 3 VIH/SIDA 5,7<br />

4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,9 4 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 5,7<br />

5 VIH/SIDA 4,8 5 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1<br />

6 Pathologies périnatales 4,0 6 Cardiopathie ischémique 3,4<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 3,1 7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,3<br />

8 Paludisme 2,4 8 Paludisme 3,3<br />

9 Tuberculose 2,0 9 Cataracte 2,0<br />

10 Diabète sucré 2,0 10 Rougeole 1,9<br />

11 Cardiopathie hypertensive 1,8 11 Anomalies congénitales 1,9<br />

12 Cancer du sein 1,7 12 Tuberculose 1,8<br />

18 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,2 15 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,6


ANNEXE STATISTIQUE • 193<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

TOUS LES ÉTATS MEMBRES (suite)<br />

Pays à revenu élevé<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 17,0 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 8,9<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 9,8 2 Cardiopathie ischémique 6,3<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 5,8 3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 4,8<br />

poumons<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,4 4 Troubles liés à l’alcoolisme 4,6<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,9 5 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 3,4<br />

6 Cancers du côlon et du rectum 3,3 6 Perte de l’ouïe chez l’adulte 3,4<br />

7 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,7 7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,3<br />

8 Diabète sucré 2,6 8 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,0<br />

poumons<br />

9 Cancer du sein 1,9 9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,6<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Cancer de l’estomac 1,8 10 Diabète sucré 2,6<br />

11 Cardiopathie hypertensive 1,6 11 Ostéoarthrose 2,2<br />

12 Traumatismes auto-infligés 1,6 12 Traumatismes auto-infligés 2,1<br />

14 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,5<br />

Pays à faible revenu faible et à revenu moyen<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 11,8 1 Pathologies périnatales 7,0<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 9,6 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 6,3<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,0 3 VIH/SIDA 6,2<br />

4 VIH/SIDA 5,7 4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,4<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 5,0 5 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,1<br />

6 Pathologies périnatales 5,0 6 Cardiopathie ischémique 3,7<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 3,6 7 Paludisme 3,3<br />

8 Tuberculose 3,2 8 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,2<br />

9 Paludisme 2,5 9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,6<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,2 10 Tuberculose 2,6<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 1,6 11 Rougeole 2,0<br />

poumons<br />

12 Cardiopathie hypertensive 1,6 12 Anomalies congénitales 1,9<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.


194 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

AFRIQUE a<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 VIH/SIDA 20,4 1 VIH/SIDA 18,4<br />

2 Paludisme 10,1 2 Paludisme 10,8<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 9,8 3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,8<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,5 4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,3<br />

5 Affections périnatales 5,1 5 Affections périnatales 5,9<br />

6 Rougeole 4,1 6 Rougeole 4,3<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,3 7 Tuberculose 2,2<br />

8 Cardiopathie ischémique 3,1 8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

1,9<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Tuberculose 2,8 9 Coqueluche 1,9<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

1,8 10 Malnutrition protéino- énergétique 1,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Coqueluche 1,6 11 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 1,5<br />

12 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 1,3 12 Cataracte 1,4<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 VIH/SIDA 19,4 1 VIH/SIDA 17,0<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 10,3 2 Paludisme 10,1<br />

3 Paludisme 9,3 3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 9,5<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,6 4 Affections périnatales 6,6<br />

5 Affections périnatales 5,8 5 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,5<br />

6 Rougeole 4,0 6 Rougeole 4,2<br />

7 Tuberculose 3,8 7 Tuberculose 2,9<br />

8 Cardiopathie ischémique 3,1 8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,6 9 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 2,4<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,4 10 Coqueluche 1,8<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 1,9 11 Guerre 1,6<br />

12 Coqueluche 1,5 12 Malnutrition protéino-énergétique 1,6<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 VIH/SIDA 21,6 1 VIH/SIDA 19,8<br />

2 Paludisme 11,0 2 Paludisme 11,5<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 9,3 3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,1<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,3 4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,1<br />

5 Affections périnatales 4,5 5 Affections périnatales 5,2<br />

6 Rougeole 4,2 6 Rougeole 4,3<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 4,1 7 Coqueluche 1,9<br />

8 Cardiopathie ischémique 3,1 8 Cataracte 1,6<br />

9 Tuberculose 1,8 9 Tuberculose 1,6<br />

10 Coqueluche 1,6 10 Malnutrition protéino-énergétique 1,5<br />

11 Troubles hypertensifs 1,2 11 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 1,5<br />

12 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,1 12 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,3<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.<br />

a Aucun pays à revenu élevé dans <strong>la</strong> région.


ANNEXE STATISTIQUE • 195<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

AMÉRIQUES<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 15,3 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 8,2<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 7,6 2 Affections périnatales 5,1<br />

3 Diabète sucré 4,2 3 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 4,6<br />

4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,0 4 Troubles liés à l’alcoolisme 4,4<br />

5 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,9 5 Cardiopathie ischémique 4,2<br />

poumons<br />

6 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,7 6 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,1<br />

7 Affections périnatales 2,9 7 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,9<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

8 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 2,4 8 Diabète sucré 2,4<br />

9 Cardiopathie hypertensive 2,3 9 Anomalies congénitales 2,3<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,2 10 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,3<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,0 11 VIH/SIDA 2,2<br />

12 Cancers du côlon et du rectum 1,8 12 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,1<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 15,5 1 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 7,5<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,4 2 Troubles liés à l’alcoolisme 6,4<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 4,4 3 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 5,6<br />

poumons<br />

4 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 4,1 4 Affections périnatales 5,2<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,1 5 Cardiopathie ischémique 4,8<br />

6 Diabète sucré 3,5 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,9<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,5 7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,8<br />

8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,2 8 VIH/SIDA 2,7<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Affections périnatales 3,1 9 Anomalies congénitales 2,2<br />

10 Cirrhose du foie 2,4 10 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,2<br />

11 Cancer de <strong>la</strong> prostate 2,4 11 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,1<br />

12 VIH/SIDA 2,1 12 Diabète sucré 2,0<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 15,2 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 11,4<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 8,9 2 Affections périnatales 5,0<br />

3 Diabète sucré 5,0 3 Cardiopathie ischémique 3,6<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,1 4 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,4<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,0 5 Diabète sucré 2,9<br />

6 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,2 6 Anomalies congénitales 2,5<br />

poumons<br />

7 Cancer du sein 3,1 7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,5<br />

8 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,9 8 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,1<br />

9 Affections périnatales 2,7 9 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 1,9<br />

10 Cardiopathie hypertensive 2,7 10 Troubles liés à l’alcoolisme 1,9<br />

11 Cancers du côlon et du rectum 2,0 11 Asthme 1,9<br />

12 Néphrite et néphrose 1,8 12 Perte de l’ouïe chez l’adulte 1,9<br />

14 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,2 14 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,7


196 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

AMÉRIQUES(suite)<br />

Pays à revenu élevé<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 21,1 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 11,2<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,8 2 Cardiopathie ischémique 7,0<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 6,6 3 Troubles liés à l’alcoolisme 5,4<br />

poumons<br />

4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 5,2 4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,8<br />

5 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 3,9 5 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 3,5<br />

6 Diabète sucré 3,2 6 Diabète sucré 3,1<br />

7 Cancers du côlon et du rectum 2,7 7 Perte de l’ouïe chez l’adulte 3,0<br />

8 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,5 8 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,0<br />

poumons<br />

9 Cancer du sein 1,9 9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,9<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

1,8 10 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,8<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Néphrite et néphrose 1,8 11 Ostéoarthrose 1,8<br />

12 Cardiopathie hypertensive 1,7 12 Troubles liés à <strong>la</strong> consommation de drogues 1,7<br />

Pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 10,8 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 6,9<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 8,2 2 Affections périnatales 6,7<br />

3 Diabète sucré 5,1 3 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 6,0<br />

4 Affections périnatales 4,8 4 Troubles liés à l’alcoolisme 3,9<br />

5 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,8 5 Cardiopathie ischémique 3,0<br />

6 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 3,9 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,9<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,1 7 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,9<br />

8 Cardiopathie hypertensive 2,7 8 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,8<br />

9 VIH/SIDA 2,7 9 VIH/SIDA 2,7<br />

10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,6 10 Anomalies congénitales 2,7<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Cirrhose du foie 2,3 11 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2,2<br />

12 Cancer de l’estomac 1,7 12 Diabète sucré 2,1<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.


ANNEXE STATISTIQUE • 197<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

ASIE DU SUD-EST a<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 13,9 1 Affections périnatales 9,2<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 9,4 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,3<br />

3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 7,2 3 Cardiopathie ischémique 4,9<br />

4 Affections périnatales 6,9 4 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,8<br />

5 Tuberculose 4,7 5 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,8<br />

6 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,5 6 Tuberculose 3,7<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1 7 Cataracte 2,6<br />

8 VIH/SIDA 2,6 8 VIH/SIDA 2,6<br />

9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,0 9 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Diabète sucré 1,8 10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Traumatismes auto-infligés 1,7 11 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,2<br />

12 Cirrhose du foie 1,4 12 Anomalies congénitales 2,0<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 14,7 1 Affections périnatales 10,0<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,8 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,1<br />

3 Affections périnatales 7,2 3 Cardiopathie ischémique 5,4<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,8 4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,9<br />

5 Tuberculose 5,7 5 Tuberculose 4,4<br />

6 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,8 6 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 3,8<br />

7 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1 7 VIH/SIDA 3,8<br />

8 VIH/SIDA 3,7 8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,9 9 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Traumatismes auto-infligés 1,9 10 Cataracte 2,2<br />

11 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 1,7 11 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,1<br />

poumons<br />

12 Diabète sucré 1,7 12 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,1<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 13,1 1 Affections périnatales 8,5<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 10,1 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,5<br />

3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 7,7 3 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 5,9<br />

4 Affections périnatales 6,6 4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,6<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,2 5 Cardiopathie ischémique 4,3<br />

6 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 4,1 6 Cataracte 3,0<br />

7 Tuberculose 3,7 7 Tuberculose 3,0<br />

8 Diabète sucré 1,9 8 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 2,4<br />

9 Incendies 1,9 9 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,2<br />

10 Cancer du col de l’utérus 1,5 10 Incendies 2,2<br />

11 Traumatismes auto-infligés 1,5 11 Anomalies congénitales 2,1<br />

12 Rougeole 1,4 12 Bronchopneumopathie obstructive chronique 1,8<br />

19 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,0 17 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,4<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.<br />

a Aucun pays à revenu élevé dans <strong>la</strong> région.


198 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

EUROPE<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 24,7 1 Cardiopathie ischémique 10,4<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 15,1 2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 7,2<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,8 3 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 6,3<br />

poumons<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,8 4 Troubles liés à l’alcoolisme 3,1<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,7 5 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,6<br />

6 Cancers du côlon et du rectum 2,4 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Cardiopathie hypertensive 1,8 7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,3<br />

8 Cirrhose du foie 1,8 8 Traumatismes auto-infligés 2,3<br />

9 Traumatismes auto-infligés 1,7 9 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 2,1<br />

poumons<br />

10 Cancer de l’estomac 1,6 10 Ostéoarthrite 2,1<br />

11 Cancer du sein 1,6 11 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,0<br />

12 Diabète sucré 1,5 12 Affections périnatales 1,9<br />

13 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,3<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 23,7 1 Cardiopathie ischémique 11,3<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 11,5 2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,2<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 5,8 3 Troubles liés à l’alcoolisme 4,6<br />

poumons<br />

4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,3 4 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,1<br />

5 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,7 5 Traumatismes auto-infligés 3,3<br />

6 Traumatismes auto-infligés 2,7 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,2<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Cancers du côlon et du rectum 2,4 7 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,0<br />

poumons<br />

8 Cirrhose du foie 2,2 8 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,3<br />

9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

1,9 9 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,2<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Cancer de <strong>la</strong> prostate 1,9 10 Empoisonnements 2,1<br />

11 Cancer de l’estomac 1,9 11 Cirrhose du foie 2,1<br />

12 Empoisonnements 1,8 12 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 2,0<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 25,6 1 Cardiopathie ischémique 9,1<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 18,9 2 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 9,0<br />

3 Cancer du sein 3,2 3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 8,5<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,9 4 Perte de l’ouïe chez l’adulte 3,1<br />

5 Cancers du côlon et du rectum 2,4 5 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 3,0<br />

6 Cardiopathie hypertensive 2,3 6 Ostéoarthrite 2,8<br />

7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,1 7 Cancer du sein 2,6<br />

8 Diabète sucré 1,8 8 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,4<br />

9 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 1,7 9 Affections périnatales 1,8<br />

poumons<br />

10 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 1,5 10 Diabète sucré 1,8<br />

11 Cancer de l’estomac 1,4 11 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 1,7<br />

12 Cirrhose du foie 1,3 12 Troubles de <strong>la</strong> vision liés à l’âge 1,4<br />

20 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

0,7 14 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,4


ANNEXE STATISTIQUE • 199<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

EUROPE (suite)<br />

Pays à revenu élevé<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 16,8 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 8,0<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 10,3 2 Cardiopathie ischémique 6,7<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 5,3 3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 5,0<br />

poumons<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,5 4 Troubles liés à l’alcoolisme 4,3<br />

5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,6 5 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 3,9<br />

6 Cancers du côlon et du rectum 3,5 6 Perte de l’ouïe chez l’adulte 3,7<br />

7 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 2,5 7 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,4<br />

8 Diabète sucré 2,4 8 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,2<br />

poumons<br />

9 Cancer du sein 2,3 9 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

10 Cancer de <strong>la</strong> prostate 1,8 10 Ostéoarthrite 2,3<br />

11 Cardiopathie hypertensive 1,7 11 Diabète sucré 2,2<br />

12 Cirrhose du foie 1,6 12 Cancers du côlon et du rectum 2,0<br />

18 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,2<br />

Pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 29,8 1 Cardiopathie ischémique 12,1<br />

2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 18,2 2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 8,3<br />

3 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 2,9 3 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 5,4<br />

poumons<br />

4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,1 4 Traumatismes auto-infligés 2,6<br />

5 Traumatismes auto-infligés 2,1 5 Troubles liés à l’alcoolisme 2,5<br />

6 Cardiopathie hypertensive 1,9 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Empoisonnements 1,9 7 Affections périnatales 2,3<br />

8 Cirrhose du foie 1,9 8 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,1<br />

9 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 1,7 9 Violence <strong>int</strong>erpersonnelle 2,1<br />

10 Cancer de l’estomac 1,7 10 Empoisonnements 2,1<br />

11 Cancers du côlon et du rectum 1,7 11 Ostéoarthrite 1,9<br />

12 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,5 12 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 1,9<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.


200 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

MÉDITERRANÉE ORIENTALE<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 12,9 1 Affections périnatales 8,7<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,6 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,7<br />

3 Affections périnatales 7,3 3 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,0<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,0 4 Cardiopathie ischémique 3,8<br />

5 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 5,4 5 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 3,6<br />

6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

3,2 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Tuberculose 3,1 7 Anomalies congénitales 3,2<br />

8 Cardiopathie hypertensive 2,3 8 Rougeole 2,1<br />

9 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,3 9 Tuberculose 2,0<br />

10 Rougeole 2,0 10 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 1,8<br />

11 Anomalies congénitales 2,0 11 Coqueluche 1,8<br />

12 Cirrhose du foie 1,6 12 Cataracte 1,8<br />

3,3<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 14,0 1 Affections périnatales 9,7<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,4 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,8<br />

3 Affections périnatales 7,8 3 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,2<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 5,8 4 Cardiopathie ischémique 4,6<br />

5 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 5,2 5 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

4,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

4,3 6 Anomalies congénitales 3,2<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Tuberculose 3,8 7 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 2,8<br />

8 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,4 8 Tuberculose 2,5<br />

9 Cardiopathie hypertensive 2,3 9 Rougeole 2,1<br />

10 Anomalies congénitales 1,9 10 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 1,9<br />

11 Rougeole 1,9 11 Coqueluche 1,7<br />

12 Cirrhose du foie 1,7 12 Troubles liés à <strong>la</strong> consommation de drogues 1,6<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 11,7 1 Affections périnatales 7,7<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,8 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,6<br />

3 Affections périnatales 6,6 3 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 5,9<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,2 4 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,4<br />

5 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 5,7 5 Anomalies congénitales 3,1<br />

6 Tuberculose 2,4 6 Cardiopathie ischémique 3,1<br />

7 Cardiopathie hypertensive 2,4 7 Rougeole 2,2<br />

8 Rougeole 2,2 8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,1<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,2 9 Cataracte 2,0<br />

10 Anomalies congénitales 2,1 10 Coqueluche 1,8<br />

11 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

1,9 11 Paludisme 1,7<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

12 Paludisme 1,6 12 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 1,7


ANNEXE STATISTIQUE • 201<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

MÉDITERRANÉE ORIENTALE (suite)<br />

Pays à revenu élevé<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 19,8 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 7,9<br />

2 Cardiopathie hypertensive 6,8 2 Cardiopathie ischémique 7,0<br />

3 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,0 3 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

5,3<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

4 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

5,6 4 Troubles de <strong>la</strong> vision liés à l’âge 5,1<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

5 Diabète sucré 4,2 5 Diabète sucré 4,2<br />

6 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,9 6 Perte de l’ouïe chez l’adulte 4,2<br />

7 Anomalies congénitales 2,8 7 Anomalies congénitales 3,7<br />

8 Affections périnatales 2,0 8 Cataracte 3,6<br />

9 Néphrite et néphrose 2,0 9 Affections périnatales 2,3<br />

10 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 1,7 10 Schizophrénie 2,2<br />

poumons<br />

11 Cancer du sein 1,4 11 Cardiopathie hypertensive 1,9<br />

12 Traumatismes auto-infligés 1,2 12 Asthme 1,8<br />

Pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Cardiopathie ischémique 12,9 1 Affections périnatales 8,8<br />

2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,6 2 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 7,7<br />

3 Affections périnatales 7,3 3 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,1<br />

4 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 6,0 4 Cardiopathie ischémique 3,8<br />

5 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 5,4 5 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 3,6<br />

6 Tuberculose 3,2 6 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,3<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

7 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,2 7 Anomalies congénitales 3,2<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

8 Cardiopathie hypertensive 2,3 8 Rougeole 2,2<br />

9 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,3 9 Tuberculose 2,0<br />

10 Rougeole 2,0 10 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 1,8<br />

11 Anomalies congénitales 2,0 11 Coqueluche 1,8<br />

12 Cirrhose du foie 1,6 12 Cataracte 1,7<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.


202 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

PACIFIQUE OCCIDENTAL<br />

Total<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 16,4 1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,6<br />

2 Bronchopneumopathie obstructive chronique 11,5 2 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 6,0<br />

3 Cardiopathie ischémique 8,3 3 Affections périnatales 5,5<br />

4 Cancer de l’estomac 4,2 4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,9<br />

5 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,1 5 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

6 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,6 6 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 2,9<br />

poumons<br />

7 Cancer du foie 3,3 7 Cardiopathie ischémique 2,8<br />

8 Tuberculose 3,0 8 Traumatismes auto-infligés 2,6<br />

9 Affections périnatales 2,9 9 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2,5<br />

10 Traumatismes auto-infligés 2,8 10 Troubles liés à l’alcoolisme 2,4<br />

11 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,5 11 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

12 Cardiopathie hypertensive 2,4 12 Tuberculose 2,2<br />

Hommes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 15,5 1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,8<br />

2 Bronchopneumopathie obstructive chronique 9,8 2 Affections périnatales 5,1<br />

3 Cardiopathie ischémique 7,9 3 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 4,9<br />

4 Cancer de l’estomac 5,0 4 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

4,4<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

5 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 4,6 5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,0<br />

poumons<br />

6 Cancer du foie 4,5 6 Troubles liés à l’alcoolisme 3,9<br />

7 Tuberculose 3,7 7 Cardiopathie ischémique 3,0<br />

8 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,4 8 Tuberculose 2,6<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

9 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,3 9 Cancer du foie 2,4<br />

10 Traumatismes auto-infligés 2,8 10 Traumatismes auto-infligés 2,4<br />

11 Affections périnatales 2,7 11 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2,4<br />

12 Cancer de l’œsophage 2,5 12 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,3<br />

Femmes<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 17,4 1 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 7,4<br />

2 Bronchopneumopathie obstructive chronique 13,5 2 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,2<br />

3 Cardiopathie ischémique 8,7 3 Affections périnatales 5,9<br />

4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 4,9 4 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,8<br />

5 Cancer de l’estomac 3,3 5 Bronchopneumopathie obstructive chronique 3,8<br />

6 Affections périnatales 3,2 6 Traumatismes auto-infligés 2,8<br />

7 Traumatismes auto-infligés 2,8 7 Troubles de <strong>la</strong> vision liés à l’âge 2,6<br />

8 Cardiopathie hypertensive 2,6 8 Cardiopathie ischémique 2,6<br />

9 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 2,4 9 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2,6<br />

poumons<br />

10 Tuberculose 2,2 10 Ostéoarthrite 2,5<br />

11 Cancer du foie 2,0 11 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,5<br />

12 Diabète sucré 1,9 12 Anomalies congénitales 2,2<br />

13 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,6 13 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

2,2


ANNEXE STATISTIQUE • 203<br />

TABLEAU A.3 (suite)<br />

PACIFIQUE OCCIDENTAL (suite)<br />

Pays à revenu élevé<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 13,9 1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 7,3<br />

2 Cardiopathie ischémique 10,0 2 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 6,5<br />

3 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 8,0 3 Troubles liés à l’alcoolisme 4,0<br />

4 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 5,7 4 Cardiopathie ischémique 3,9<br />

poumons<br />

5 Cancer de l’estomac 4,8 5 Ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer et autres démences 3,8<br />

6 Cancers du côlon et du rectum 3,7 6 Traumatismes auto-infligés 3,7<br />

7 Cancer du foie 3,4 7 Perte de l’ouïe chez l’adulte 3,7<br />

8 Traumatismes auto-infligés 3,2 8 Ostéoarthrite 2,9<br />

9 Diabète sucré 2,3 9 Diabète sucré 2,6<br />

10 Bronchopneumopathie obstructive chronique 2,1 10 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

11 Néphrite et néphrose 1,9 11 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 2,5<br />

poumons<br />

12 Cancer du pancréas 1,8 12 Cancer de l’estomac 2,3<br />

13 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

1,7<br />

Pays à faible revenu et à revenu moyen<br />

Rang Cause % du total Rang Cause % du total<br />

Décès<br />

AVCI<br />

1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 16,8 1 Ma<strong>la</strong>dies cérébrovascu<strong>la</strong>ires 6,5<br />

2 Bronchopneumopathie obstructive chronique 12,8 2 Troubles dépressifs unipo<strong>la</strong>ires 6,0<br />

3 Cardiopathie ischémique 8,1 3 Affections périnatales 5,9<br />

4 Cancer de l’estomac 4,1 4 Bronchopneumopathie obstructive chronique 4,0<br />

5 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,5 5 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

3,5<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

6 Tuberculose 3,3 6 Infections <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures 3,0<br />

7 Affections périnatales 3,3 7 Cardiopathie ischémique 2,7<br />

8 Cancers de <strong>la</strong> trachée, <strong>des</strong> bronches et <strong>des</strong> 3,3 8 Ma<strong>la</strong>dies diarrhéiques 2,7<br />

poumons<br />

9 Cancer du foie 3,3 9 Traumatismes auto-infligés 2,5<br />

10 Traumatismes auto-infligés 2,7 10 Tuberculose 2,4<br />

11 Traumatismes dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

2,7 11 Troubles de <strong>la</strong> vision liés à l’âge 2,3<br />

circu<strong>la</strong>tion<br />

12 Cardiopathie hypertensive 2,6 12 Perte de l’ouïe chez l’adulte 2,3<br />

Source : Première version du projet de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies pour 2002.


204 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.4<br />

Mortalité imputable aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion a , par sexe, groupe d’âge et pays, pour <strong>la</strong> dernière année<br />

disponible entre 1992 et 2002<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Total c,d Hommes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Albanie 2000 Nombre 52 44 1 3 10 16 9 5<br />

Taux 2,2 3,6 — — — — — —<br />

Allemagne 2000 Nombre 4 681 3380 18 73 1 315 848 521 605<br />

Taux 5,6 8,2 — 1,6 17,7 7,9 6,4 7,1<br />

Argentine 1997 Nombre 2 609 1 977 61 85 639 456 391 358<br />

Taux 6,8 10,3 3,3 2,4 12,6 12,5 14,1 16,0<br />

Arménie 2000 Nombre 203 154 1 8 33 51 25 36<br />

Taux 6,8 11,3 — — 8,8 15,5 12,6 23,3<br />

Australie 2000 Nombre 1 763 1 253 18 51 505 304 170 205<br />

Taux 8,6 12,4 — 3,6 22,8 13,3 8,7 13,2<br />

Autriche 2001 Nombre 860 634 69 8 202 161 112 138<br />

Taux 10,7 15,0 33,0 — 25,2 14,4 13,6 18,3<br />

Azerbaïdjan 2000 Nombre 390 309 7 17 62 127 54 42<br />

Taux 7,1 10,8 — — 8,6 18,2 18,4 17,9<br />

Bahamas 1995 Nombre 17 13 1 1 3 6 2 0<br />

Taux 6,0 — — — — — — —<br />

Bahreïn 2000 Nombre 60 54 1 8 19 13 6 7<br />

Taux 10,9 14,7 — — — — — —<br />

Barbade 1995 Nombre 24 19 0 0 6 3 4 6<br />

Taux 7,7 — — — — — — —<br />

Bé<strong>la</strong>rus 2001 Nombre 1 514 1 150 6 23 378 337 234 172<br />

Taux 14,4 25,3 — 3,6 33,1 31,2 28,7 25,9<br />

Belgique 1997 Nombre 1 477 1 084 6 26 400 278 138 236<br />

Taux 15,3 21,1 — 4,1 40,9 23,0 13,3 23,7<br />

Brésil 1995 Nombre 32 458 25 394 454 1 677 8 692 7 695 4 053 2 823<br />

Taux 24,0 36,9 6,8 12,5 43,6 51,5 45,7 56,3<br />

Bulgarie 2000 Nombre 857 629 6 13 154 153 152 151<br />

Taux 9,2 15,7 — — 16,6 17,9 18,5 19,6<br />

Canada 1999 Nombre 2 917 1 968 21 93 721 444 302 421<br />

Taux 9,3 12,7 2,4 4,5 22,6 11,8 9,6 17,7<br />

Chili 1999 Nombre 1 543 1 246 19 55 279 398 281 214<br />

Taux 9,8 15,7 — 3,6 14,3 21,8 24,1 29,0<br />

Chine 1999 Nombre 16 745 11 881 158 520 2 584 3 929 2 510 2 180<br />

Taux 15,6 21,8 3,9 5,7 19,4 28,3 28,6 41,6<br />

Colombie 1998 Nombre 5 815 4 609 123 278 1 667 1 199 534 715<br />

Taux 18,1 27,0 6,4 7,4 35,6 33,2 26,6 65,0<br />

Costa Rica 2000 Nombre 530 436 5 17 149 133 88 64<br />

Taux 18,4 26,4 — — 32,8 36,4 43,5 52,7<br />

Croatie 2001 Nombre 313 239 5 9 73 52 38 62<br />

Taux 6,8 11,4 — — 16,2 11,4 8,8 16,3<br />

Cuba 2000 Nombre 1 639 1 280 14 50 277 432 307 286<br />

Taux 14,1 21,9 — 5,9 21,5 27,3 32,0 35,6<br />

Danemark 1999 Nombre 483 349 8 17 132 89 48 55<br />

Taux 9,1 12,8 — — 26,7 14,1 8,2 11,1<br />

Egypte 2000 Nombre 2 932 2 259 142 403 656 481 321 278<br />

Taux 5,6 8,0 4,0 6,0 8,1 9,9 9,7 15,4<br />

60<br />

ans


Index<br />

A<br />

Accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 215<br />

Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (voir aussi Taux<br />

de mortalité)<br />

ampleur du problème 5–7, 35–38<br />

estimations <strong>mondial</strong>es 35–36<br />

estimations par pays 37–38, 204–211<br />

répartition régionale 36, 37<br />

tableaux statistiques 188–191, 204–211<br />

définition 63–64, 215<br />

facteurs de risque 73–102<br />

historique 35<br />

indicateurs utilisés 61–63<br />

motorisation, développement et 42–43<br />

objectifs 23–24<br />

par véhicule 45–62<br />

soins après un accident 99–100, 150–151<br />

tendances 5, 38–40<br />

type d’usagers de <strong>la</strong> route 43–45, 47<br />

Affectation <strong>des</strong> ressources 174–176<br />

Afrique 212<br />

causes de mortalité/AVCI 194<br />

coût économique 52–53<br />

personnes touchées par les <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 43–45, 47<br />

taux de mortalité 36, 37, 38, 39, 188–191<br />

Afrique du Sud<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 49<br />

collecte de données 35, 58, 60<br />

coût économique 55<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

26, 139<br />

organisations non gouvernementales 20<br />

recherche 18<br />

risques liés à l’alcool 87, 88<br />

risques liés aux véhicules 93<br />

soins après un accident 151<br />

Age<br />

conduite en état d’ivresse/alcool au vo<strong>la</strong>nt 85–86<br />

minimum légal pour boire 138<br />

organismes, sécurité routière 9–10, 15–18, 173<br />

pertes en vie humaine/<strong>traumatismes</strong> de <strong>la</strong> route<br />

et 4–5, 47–49<br />

risque de collision lié à <strong>la</strong> vitesse et 81–82, 83–84<br />

utilisateurs de deux-roues motorisés 118<br />

Ai<strong>des</strong> mécaniques 152<br />

Alcool (voir aussi conduite en état d’ivresse) 84–88, 101<br />

alcoolémie, voir Alcoolémie<br />

alcootest voir Alcootest<br />

consommation, de drogue et d’ 88–89<br />

par les cyclistes 83–84<br />

par les piétons 83–84, 87–88<br />

dispositifs de verrouil<strong>la</strong>ge 134–135<br />

gravité <strong>des</strong> accidents et 86–87<br />

lois concernant l’âge minimum légal pour boire 138<br />

lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété 137–140<br />

recherche <strong>sur</strong> le rôle dans les accidents 86–87<br />

risques d’accident 84–86<br />

Alcool au vo<strong>la</strong>nt, voir Conduite en état d’ivresse<br />

Alcoolémie 215<br />

éthylotests embarqués 134–135<br />

limites 137–176<br />

conducteurs et motocyclistes en général 137–138<br />

jeunes conducteurs et conducteurs inexpérimentés<br />

118–119, 138–139<br />

situations particulières <strong>des</strong> pays à faible revenu<br />

138<br />

risques d’accident et 85–86, 104<br />

Alcootest<br />

aléatoire 18, 139, 215<br />

à valeur probante 139<br />

Alignement vertical 215<br />

Allées 123<br />

Allemagne 37, 38, 44, 91, 138<br />

Allgemeiner Deutscher Automobil-Club (ADAC) 27


222 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Aménagement du territoire<br />

bon 115–116<br />

p<strong>la</strong>nification 79, 116, 176<br />

politiques 115–120<br />

Amérique <strong>la</strong>tine 41, 44, 55<br />

Amériques 212<br />

causes de décès/AVCI 195–196<br />

différences entre les hommes et les femmes 47<br />

taux de mortalité 36, 188–191<br />

Amortisseurs d’impact 14, 125, 215<br />

Analyse ; de sang, drogues 140<br />

d’urine, drogues 140<br />

Angles morts 91<br />

Années de vie corrigées de l’incapacité (AVCI) 62<br />

estimations <strong>mondial</strong>es 5, 36<br />

métho<strong>des</strong> d’analyse 182<br />

projections 40–41<br />

répartition par sexe et par âge 47<br />

tableaux annexes 182–184, 192–203<br />

Années vécues avec une incapacité (AVI) 183<br />

Appareil photo relié à un feu rouge 216<br />

Application du code de <strong>la</strong> route 135–140, 171, 177<br />

automatique 135, 215<br />

modèle de Victoria (Australie) 26<br />

primaire 142<br />

secondaire 143<br />

très visible 215<br />

Applications <strong>int</strong>elligentes pour véhicules 126–128,<br />

215<br />

Approche du capital humain 55, 215<br />

Approches scientifiques, nécessité 8<br />

Approches systémiques 13–15, 28, 147, 169, 170<br />

analyse <strong>des</strong> risques 76<br />

Pays-Bas 21, 23<br />

Suède 21, 22–23<br />

Arbres, bord de route, voir Objets en bord de route<br />

Argentine 20, 98<br />

Asia Injury Prevention Foundation 137<br />

Asia-Pacific Road Accident Database 55<br />

Asie du Sud-Est 212<br />

causes de décès/AVCI 197<br />

AVCI perdues 47<br />

taux de mortalité 36, 188–191<br />

Asie<br />

coût économique 55<br />

motorisation rapide 78<br />

taux de mortalité 36, 39, 41<br />

usagers de <strong>la</strong> route concernés 46, 47<br />

Association <strong>des</strong> nations de l’Asie du Sud-Est 59<br />

Associations de victimes 20<br />

Australian Road Research Board 9<br />

Australie<br />

casques de vélo 96, 136, 146<br />

contrôle de sécurité 124<br />

coût économique 55<br />

décès et bles<strong>sur</strong>es consécutifs à <strong>des</strong> accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 37, 38, 39, 45, 47<br />

fatigue du conducteur 140<br />

jeunes motocyclistes 84<br />

lois 18, 136, 137, 138, 139, 140, 141<br />

partenariat public-privé à Victoria 26<br />

Programme d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux modèles<br />

de voiture 27, 130<br />

risque lié à l’alcool 87<br />

sécurité <strong>des</strong> véhicules 133, 134<br />

unités de recherche 9, 18<br />

Autocars et autobus<br />

avants plus sûrs 94, 129–130<br />

défauts 93<br />

donner <strong>la</strong> priorité 117<br />

encourager l’utilisation 117<br />

limitation <strong>des</strong> heures de conduite 141<br />

régu<strong>la</strong>teurs de vitesse 133–134<br />

risques d’accident 77, 95<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 5, 44<br />

vitesse 83<br />

Autoroutes 118, 121<br />

Autriche 123, 126, 138<br />

AVCI, voir Années de vie corrigées de l’incapacité<br />

B<br />

Bahamas 59<br />

Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h 55, 56<br />

Banque <strong>mondial</strong>e<br />

limites <strong>des</strong> données 65<br />

sources de données 185<br />

Traffic Fatalities and Economic Growth (TFEC)<br />

40–41<br />

Barbade 59<br />

Barrières<br />

de sécurité 125, 215<br />

en câble 215


ANNEXE STATISTIQUE • 205<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Femmes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

Albanie 2000 Nombre 8 0 2 1 2 0 2<br />

Taux — — — — — — —<br />

Allemagne 2000 Nombre 1 301 14 49 378 248 171 441<br />

Taux 3,0 — 1,1 5,3 2,4 2,1 3,7<br />

Argentine 1997 Nombre 639 35 60 158 115 102 171<br />

Taux 3,2 2,0 1,7 3,2 3,1 3,4 5,6<br />

Arménie 2000 Nombre 49 0 2 4 10 10 23<br />

Taux 3,4 — — — — — 10,8<br />

Australie 2000 Nombre 510 18 22 168 94 69 139<br />

Taux 5,0 — 1,6 7,9 4,1 3,6 7,6<br />

Autriche 2001 Nombre 228 3 8 56 41 25 95<br />

Taux 5,2 — — 7,3 3,9 3,1 8,8<br />

Azerbaïdjan 2000 Nombre 81 2 11 11 25 13 19<br />

Taux 2,7 — — — 3,3 — —<br />

Bahamas 1995 Nombre 4 0 0 0 2 1 1<br />

Taux — — — — — — —<br />

Bahreïn 2000 Nombre 6 0 1 1 4 0 0<br />

Taux — — — — — — —<br />

Barbade 1995 Nombre 5 0 0 1 1 0 3<br />

Taux — — — — — — —<br />

Bé<strong>la</strong>rus 2001 Nombre 364 3 18 80 76 68 118<br />

Taux 7,1 — — 7,3 6,8 7,4 9,8<br />

Belgique 1997 Nombre 491 103 21 102 72 56 137<br />

Taux 9,2 36,9 3,5 10,8 6,2 5,5 10,3<br />

Brésil 1995 Nombre 7 064 366 972 2 009 1 447 1 056 1 213<br />

Taux 10,0 5,7 7,5 10,2 9,2 10,9 19,2<br />

Bulgarie 2000 Nombre 228 4 10 43 35 42 94<br />

Taux 5,4 — — 4,9 4,1 4,7 9,2<br />

Canada 1999 Nombre 956 23 40 292 174 181 262<br />

Taux 6,1 2,8 2,0 9,5 4,7 5,7 8,8<br />

Chili 1999 Nombre 297 14 31 69 62 41 80<br />

Taux 3,7 — 2,1 3,6 3,4 3,4 8,2<br />

Chine 1999 Nombre 4 864 111 280 915 1284 1069 1205<br />

Taux 9,4 3,1 3,4 7,4 9,7 13,0 21,0<br />

Colombie 1998 Nombre 1 213 81 155 311 258 148 236<br />

Taux 6,9 4,4 4,3 6,7 6,7 6,6 17,4<br />

Costa Rica 2000 Nombre 99 5 14 24 12 13 26<br />

Taux 6,2 — — 5,5 — — 19,4<br />

Croatie 2001 Nombre 74 1 2 20 15 12 24<br />

Taux 3,3 — — 4,6 — — 4,2<br />

Cuba 2000 Nombre 375 8 33 113 94 69 74<br />

Taux 6,4 — 4,1 9,1 6,1 6,9 8,4<br />

Danemark 1999 Nombre 134 0 7 34 34 21 38<br />

Taux 4,8 — — 7,1 5,6 3,6 6,0<br />

Egypte 2000 Nombre 673 110 180 107 118 89 73<br />

Taux 2,4 3,3 2,8 1,3 2,3 2,7 3,5<br />

60<br />

ans


206 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.4 (suite)<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Total c,d Hommes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

El Salvador 1999 Nombre 1 662 1 337 38 87 407 321 248 236<br />

Taux 42,2 58,1 12,9 16,0 58,6 82,8 110,2 150,9<br />

Equateur 2000 Nombre 1 540 1 198 40 112 310 313 220 205<br />

Taux 18,2 24,7 7,3 10,4 22,0 33,0 41,0 62,0<br />

Espagne 2000 Nombre 4 191 3 166 16 82 1 063 800 515 690<br />

Taux 9,1 15,5 — 4,0 22,4 15,8 13,9 17,6<br />

Estonie 2001 Nombre 203 151 1 8 37 42 39 23<br />

Taux 14,4 24,6 — — 24,7 31,6 33,7 22,8<br />

Etats-Unis d’Amérique1999 Nombre 44 249 29 908 489 1 147 10 158 7 437 5 004 5 673<br />

Taux 14,7 20,6 4,6 5,2 32,7 22,5 18,3 27,2<br />

Ex-République<br />

yougos<strong>la</strong>ve de<br />

Macédoine<br />

2000 Nombre 107 82 0 6 20 20 14 22<br />

Taux 5,3 8,7 — — 8,7 9,6 — 17,7<br />

Fédération de Russie1998 Nombre 29 440 21 392 160 812 6 604 7 367 3 992 2 456<br />

Taux 19,9 32,9 5,2 9,4 39,9 47,4 32,0 27,9<br />

Fin<strong>la</strong>nde 1995 Nombre 404 295 4 14 77 51 56 93<br />

Taux 7,2 11,6 — — 15,6 9,3 9,6 21,4<br />

France 1999 Nombre 7 918 5 755 9 18 251 127 86 115<br />

Taux 4,1 18,3 — — 3,9 1,8 1,4 2,1<br />

Géorgie 2000 Nombre 176 133 0 3 33 51 27 18<br />

Taux 4,7 8,1 — — 8,2 13,6 10,3 —<br />

Grèce 1999 Nombre 2 227 1668 1 10 155 90 62 106<br />

Taux 9,0 35,1 — — 15,2 8,4 6,9 10,2<br />

Hongrie 2001 Nombre 1 297 955 2 24 236 215 248 230<br />

Taux 10,7 18,7 — 3,7 19,5 19,9 22,9 28,0<br />

Ir<strong>la</strong>nde 2000 Nombre 368 281 2 8 149 59 33 30<br />

Taux 9,0 14,0 — — 28,1 14,5 9,4 10,8<br />

Is<strong>la</strong>nde 1998 Nombre 26 18 0 1 7 4 2 4<br />

Taux 8,9 — — — — — — —<br />

Israël 1998 Nombre 517 370 16 16 153 66 57 94<br />

Taux 8,0 11,0 — — 17,8 10,3 11,3 24,7<br />

Italie 1999 Nombre 7 770 6 049 15 112 1 958 1 346 893 1 725<br />

Taux 12,5 21,8 — 4,0 37,0 19,8 16,2 28,9<br />

Japon 2000 Nombre 10 954 7 549 71 120 2 018 985 1 439 2 947<br />

Taux 7,1 12,5 2,4 2,0 16,4 7,9 10,7 22,4<br />

Kirghizistan 2001 Nombre 502 376 5 21 96 153 65 36<br />

Taux 14,9 20,7 — 5,0 18,4 41,7 34,1 27,7<br />

Koweït 2000 Nombre 377 304 12 18 111 79 51 33<br />

Taux 21,0 21,5 — — 32,9 14,7 27,0 89,1<br />

Lettonie 2001 Nombre 598 455 5 12 130 134 103 71<br />

Taux 24,3 42,7 — — 50,5 55,4 53,0 40,5<br />

Lituanie 2001 Nombre 748 579 7 18 176 159 122 97<br />

Taux 21,2 37,0 — — 48,7 42,9 45,8 40,3<br />

Luxembourg 2001 Nombre 75 55 1 0 24 10 9 11<br />

Taux 16,2 22,8 — — 53,6 — — —<br />

Malte 2001 Nombre 18 15 0 0 8 0 3 4<br />

Taux 4,4 — — — — — — —<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans


ANNEXE STATISTIQUE • 207<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Femmes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans<br />

El Salvador 1999 Nombre 325 23 49 56 47 59 91<br />

Taux 13,6 8,1 9,3 8,1 10,6 23,2 46,6<br />

Equateur 2000 Nombre 344 25 72 55 64 49 76<br />

Taux 7,1 4,7 6,9 4,0 6,8 8,9 20,1<br />

Espagne 2000 Nombre 1 025 15 36 282 167 144 381<br />

Taux 4,8 — 1,8 6,2 3,4 3,8 7,5<br />

Estonie 2001 Nombre 14 341 391 741 4 003 2 999 2 224 3 983<br />

Taux 9,6 3,8 3,5 13,4 9,0 7,7 14,7<br />

Etats-Unis d’Amérique1999 Nombre 52 1 5 15 8 9 14<br />

Taux 7,2 — — — — — —<br />

Ex-République<br />

yougos<strong>la</strong>ve de<br />

Macédoine<br />

2000 Nombre 25 1 1 4 3 4 12<br />

Taux 2,7 — — — — — —<br />

Fédération de Russie1998 Nombre 8 049 111 510 2 052 1 755 1 355 2 265<br />

Taux 10,9 3,8 6,2 12,7 11,1 9,4 13,6<br />

Fin<strong>la</strong>nde 1995 Nombre 109 1 9 21 16 18 44<br />

Taux 4,1 — — 4,4 — — 7,1<br />

France 1999 Nombre 2 163 42 96 635 385 328 677<br />

Taux 6,5 2,1 2,5 10,2 5,5 5,1 8,9<br />

Géorgie 2000 Nombre 43 0 2 8 6 5 20<br />

Taux 2,4 — — — — — 5,2<br />

Grèce 1999 Nombre 559 5 20 126 73 99 236<br />

Taux 11,4 — 4,3 13,0 6,9 10,8 18,8<br />

Hongrie 2001 Nombre 342 5 10 61 55 72 139<br />

Taux 6,1 — — 5,3 5,2 6,0 10,5<br />

Ir<strong>la</strong>nde 2000 Nombre 98 1 8 30 21 10 28<br />

Taux 4,8 — — 5,9 5,1 — 8,2<br />

Is<strong>la</strong>nde 1998 Nombre 8 1 0 5 0 0 2<br />

Taux — — — — — — —<br />

Israël 1998 Nombre 152 6 9 29 22 21 62<br />

Taux 4,4 — — 3,5 3,4 3,9 12,2<br />

Italie 1999 Nombre 1 721 22 42 428 291 240 698<br />

Taux 5,8 1,8 1,6 8,4 4,3 4,2 8,7<br />

Japon 2000 Nombre 3 410 35 55 407 226 545 2 150<br />

Taux 5,4 1,2 0,9 3,5 1,9 4,0 12,6<br />

Kirghizistan 2001 Nombre 126 6 17 24 37 21 21<br />

Taux 6,7 — — 4,6 9,9 10,1 10,9<br />

Koweït 2000 Nombre 73 8 9 13 27 8 8<br />

Taux 7,8 — — — 10,5 — —<br />

Lettonie 2001 Nombre 143 1 8 35 26 32 41<br />

Taux 11,4 — — 14,0 10,3 13,5 12,4<br />

Lituanie 2001 Nombre 169 5 7 34 32 37 54<br />

Taux 9,4 — — 9,6 8,2 11,7 12,8<br />

Luxembourg 2001 Nombre 20 0 2 9 3 4 2<br />

Taux 8,1 — — — — — —<br />

Malte 2001 Nombre 3 0 0 1 0 0 2<br />

Taux — — — — — — —


208 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.4 (suite)<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Total c,d Hommes<br />

Maurice 2000 Nombre 181 154 1 10 30 55 40 289<br />

Taux 43,9 25,2 — — 18,9 36,3 42,0 609,2<br />

Mexique 2000 Nombre 9 100 7159 227 503 2 297 1 758 1 091 1 215<br />

Taux 10,5 14,9 4,1 4,6 16,3 19,2 20,8 37,6<br />

Nicaragua 2000 Nombre 485 407 16 49 123 109 59 51<br />

Taux 21,5 27,9 — 12,3 28,6 47,6 52,0 82,0<br />

Norvège 2000 Nombre 326 241 7 4 102 52 32 44<br />

Taux 7,6 11,0 — — 24,3 10,3 7,1 11,7<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde 1999 Nombre 513 336 4 12 136 75 44 65<br />

Taux 12,7 16,7 — — 32,7 16,7 11,7 22,0<br />

Ouzbékistan 2000 Nombre 1 852 1 469 59 184 372 518 208 128<br />

Taux 9,8 14,1 5,2 7,2 12,1 24,9 21,4 20,4<br />

Panama 2000 Nombre 402 339 7 16 121 102 62 59<br />

Taux 17,6 25,4 — — 33,5 36,0 38,3 55,3<br />

Pays-Bas 2000 Nombre 1 031 760 8 26 281 151 119 175<br />

Taux 6,2 9,4 — 2,5 18,6 7,4 6,9 13,3<br />

Pérou 2000 Nombre 1 993 1501 63 121 386 442 279 256<br />

Taux 17,6 22,2 8,0 7,9 20,1 33,5 36,9 54,9<br />

Pologne 2001 Nombre 5 067 3 838 27 105 1 109 938 922 737<br />

Taux 11,7 19,9 2,7 4,0 22,2 22,7 23,6 28,1<br />

Portugal 2000 Nombre 1 376 1 098 6 24 391 236 169 272<br />

Taux 11,1 20,2 — 3,7 31,3 19,1 17,0 27,2<br />

République popu<strong>la</strong>ire 2001 Nombre 9 796 7 160 148 221 1 468 1 864 1 620 1 839<br />

démocratique de<br />

Corée<br />

République de<br />

Moldova<br />

République<br />

dominicaine<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

Taux 22,7 34,1 10,8 7,1 27,7 33,0 46,1 87,6<br />

2001 Nombre 282 204 2 16 57 54 39 36<br />

Taux 7,4 12,0 — — 12,2 14,8 13,4 18,9<br />

1998 Nombre 1 299 1 077 16 50 448 287 177 182<br />

Taux 38,4 50,9 — 11,1 74,0 65,3 73,5 130,4<br />

République tchèque 2001 Nombre 650 467 2 9 149 98 113 96<br />

Taux 5,4 9,0 — — 11,9 8,9 9,7 11,7<br />

Roumanie 1998 Nombre 2 778 2 017 29 112 426 475 515 460<br />

Taux 11,4 18,4 5,0 8,1 15,5 19,8 25,6 25,4<br />

Royaume-Uni 1999 Nombre 3 165 2 317 13 97 815 602 307 489<br />

Taux 5,3 7,9 — 2,4 14,4 8,9 5,4 9,0<br />

Sa<strong>int</strong>e-Lucie 1998 Nombre 21 16 0 3 6 3 4 0<br />

Taux 13,7 — — — — — — —<br />

Singapour 2001 Nombre 168 144 2 1 70 26 21 27<br />

Taux 5,5 8,4 — — 20,9 5,5 5,9 15,3<br />

Slovaquie 2001 Nombre 386 288 3 19 42 65 82 77<br />

Taux 6,2 10,5 — — 5,8 10,6 15,5 22,2<br />

Slovénie 2001 Nombre 304 249 0 4 105 53 41 46<br />

Taux 13,9 25,4 — — 47,1 23,1 19,2 28,8<br />

Suède 2000 Nombre 503 369 2 6 124 77 67 93<br />

Taux 5,2 8,2 — — 14,9 7,9 7,0 10,1<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans


ANNEXE STATISTIQUE • 209<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Femmes<br />

Maurice 2000 Nombre 27 1 2 0 9 7 8<br />

Taux 4,4 — — — — — —<br />

Mexique 2000 Nombre 1 946 153 197 437 360 279 503<br />

Taux 3,9 2,9 1,9 3,0 3,5 4,9 13,1<br />

Nicaragua 2000 Nombre 78 9 9 20 25 7 8<br />

Taux 5,3 — — 4,7 10,2 — —<br />

Norvège 2000 Nombre 85 2 6 25 15 10 27<br />

Taux 3,8 — — 6,2 — — 5,5<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde 1999 Nombre 178 4 10 56 30 19 59<br />

Taux 8,6 — — 14,0 6,2 — 16,6<br />

Ouzbékistan 2000 Nombre 383 34 59 75 86 54 75<br />

Taux 3,6 3,1 2,4 2,5 4,0 5,3 9,0<br />

Panama 2000 Nombre 71 1 8 23 12 10 10<br />

Taux 5,4 — — 6,6 — — —<br />

Pays-Bas 2000 Nombre 271 5 15 69 40 44 98<br />

Taux 3,3 — — 4,8 2,1 2,6 5,7<br />

Pérou 2000 Nombre 501 39 45 129 105 85 110<br />

Taux 7,5 5,2 3,1 6,9 8,0 11,1 21,1<br />

Pologne 2001 Nombre 1 234 22 75 277 172 226 484<br />

Taux 6,0 2,3 3,0 5,7 4,2 5,4 12,1<br />

Portugal 2000 Nombre 278 7 12 58 39 49 113<br />

Taux 4,7 — — 4,8 3,1 4,5 8,1<br />

République popu<strong>la</strong>ire 2001 Nombre 2 636 101 145 365 418 508 1 099<br />

démocratique de<br />

Corée<br />

République de<br />

Moldova<br />

République<br />

dominicaine<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

Taux 12,7 8,0 5,3 7,3 7,6 14,5 39,1<br />

2001 Nombre 71 1 12 11 12 12 23<br />

Taux 3,8 — — — — — 7,7<br />

1998 Nombre 240 6 22 76 53 41 62<br />

Taux 11,7 — 5,1 13,3 12,5 16,7 41,2<br />

République tchèque 2001 Nombre 183 3 8 38 22 30 82<br />

Taux 3,3 — — 3,2 2,0 2,5 6,9<br />

Roumanie 1998 Nombre 761 15 77 150 127 123 269<br />

Taux 6,6 — 5,8 5,7 5,4 5,8 11,1<br />

Royaume-Uni 1999 Nombre 961 16 54 240 140 126 385<br />

Taux 3,1 — 1,4 4,2 2,0 2,2 5,5<br />

Sa<strong>int</strong>e-Lucie 1998 Nombre 5 0 0 1 1 1 2<br />

Taux — — — — — — —<br />

Singapour 2001 Nombre 25 3 2 4 3 3 10<br />

Taux 1,5 — — — — — —<br />

Slovaquie 2001 Nombre 98 0 7 10 11 22 48<br />

Taux 3,4 — — — — 3,9 9,1<br />

Slovénie 2001 Nombre 55 0 1 13 7 12 22<br />

Taux 5,3 — — — — — 9,2<br />

Suède 2000 Nombre 134 0 8 24 23 18 61<br />

Taux 2,9 — — 3,0 2,5 — 5,2<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans


210 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.4 (suite)<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Total c,d Hommes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans<br />

Tadjikistan 1999 Nombre 148 126 0 9 27 53 20 16<br />

Taux 6,2 8,5 — — 6,3 19,4 16,4 —<br />

Thaï<strong>la</strong>nde 1994 Nombre 12 098 9 939 99 415 5 067 2 633 1 118 594<br />

Taux 20,9 36,5 4,2 8,6 65,9 41,2 29,6 26,8<br />

Trinité -et-Tobago 1994 Nombre 132 101 2 7 29 28 14 21<br />

Taux 10,8 16,9 — — 16,2 21,3 — 38,0<br />

Turkménistan 1998 Nombre 332 250 8 41 72 85 26 17<br />

Taux 9,6 13,9 — 9,2 13,8 23,2 15,3 —<br />

Ukraine 2000 Nombre 5 559 4 239 31 132 1374 1194 905 603<br />

Taux 11,3 19,7 3,1 4,5 25,9 24,2 23,2 17,4<br />

Uruguay 2000 Nombre 357 273 5 8 78 65 45 72<br />

Taux 10,0 16,4 — — 19,3 19,7 17,7 29,3<br />

Venezue<strong>la</strong> 2000 Nombre 5 136 4 130 91 259 1 476 1 254 646 404<br />

Taux 22,7 33,5 6,5 9,5 42,9 50,0 43,7 51,9<br />

Source : Base de données de l’OMS <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité d’août 2003.<br />

a<br />

b<br />

c<br />

d<br />

Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion CIM-10 V01-V04, V06, V09-V80, V87, V89, V99 (CIM-9 E810-E819, E826-E829, E929.0).<br />

Nombre = nombre de décès; Taux = nombre de décès pour 100 000 habitants. Lorsque l’âge de <strong>la</strong> personne décédée n’est pas connu,<br />

les décès sont répartis proportionnellement entre les groupes d’âge en se fondant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> répartition <strong>des</strong> décès dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Le nombre de décès est donc arrondi au nombre entier le plus proche, ce qui explique tout écart apparent<br />

dans les totaux. Le taux n’est pas calculé si moins de 20 décès ont été signalés. Il est possible de consulter les chiffres de popu<strong>la</strong>tion<br />

à partir <strong>des</strong>quels les taux sont calculés <strong>sur</strong> le site Web de l’OMS à http://www3.<strong>who</strong>.<strong>int</strong>/<strong>who</strong>sis/mort/table1.cfm?path=<strong>who</strong>sis,mort,<br />

mort_table1&<strong>la</strong>nguage=english.<br />

Taux comparatifs.<br />

Total combiné hommes-femmes.


ANNEXE STATISTIQUE • 211<br />

Pays ou région Année Me<strong>sur</strong>e b Femmes<br />

Tous<br />

âges c 0—4<br />

ans<br />

5—14<br />

ans<br />

15—29<br />

ans<br />

30—44<br />

ans<br />

45—59<br />

ans<br />

60<br />

ans<br />

Tadjikistan 1999 Nombre 22 2 4 3 5 3 5<br />

Taux 1,5 — — — — — —<br />

Thaï<strong>la</strong>nde 1994 Nombre 2 173 76 165 779 558 328 251<br />

Taux 7,7 3,3 3,5 10,2 8,2 8,1 9,4<br />

Trinité -et-Tobago 1994 Nombre 31 0 5 14 4 5 3<br />

Taux 5,1 — — — — — —<br />

Turkménistan 1998 Nombre 82 8 18 12 25 9 10<br />

Taux 4,5 — — — 6,6 — —<br />

Ukraine 2000 Nombre 1 320 27 84 296 252 253 408<br />

Taux 5,3 2,9 3,0 5,7 4,9 5,5 6,6<br />

Uruguay 2000 Nombre 84 2 10 18 12 14 28<br />

Taux 4,8 — — — — — 8,0<br />

Venezue<strong>la</strong> 2000 Nombre 1006 56 133 364 205 136 132<br />

Taux 8,3 4,2 5,1 10,9 8,3 9,1 14,5


212 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.5<br />

Régions économiques de l’OMS en 2002<br />

Afrique Amériques Asie du Sud-Est<br />

46 Etats membres 35 Etats membres 11 Etats membres<br />

Revenu faible et moyen Revenu élevé Revenu faible et moyen<br />

Afrique du Sud Antigua-et-Barbuda Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h<br />

Algérie Bahamas Bhoutan<br />

Ango<strong>la</strong> Barbade Inde<br />

Bénin Canada Indonésie<br />

Botswana Etats-Unis d’Amérique Maldives<br />

Burkina Faso Revenu faible et moyen Myanmar<br />

Burundi Argentine Népal<br />

Cameroun Belize République popu<strong>la</strong>ire démocratique de Corée<br />

Cap-Vert Bolivie Sri Lanka<br />

Comores Brésil Thaï<strong>la</strong>nde<br />

Congo Chili Timor-Leste<br />

Côte d’Ivoire<br />

Colombie<br />

Erythrée<br />

Costa Rica<br />

Ethiopie<br />

Cuba<br />

Gabon<br />

Dominique<br />

Gambie<br />

El Salvador<br />

Ghana<br />

Equateur<br />

Guinée<br />

Grenade<br />

Guinée-Bissau<br />

Guatema<strong>la</strong><br />

Guinée équatoriale<br />

Guyana<br />

Kenya<br />

Haïti<br />

Lesotho<br />

Honduras<br />

Libéria<br />

Jamaïque<br />

Madagascar<br />

Mexique<br />

Ma<strong>la</strong>wi<br />

Nicaragua<br />

Mali<br />

Panama<br />

Maurice<br />

Paraguay<br />

Mauritanie<br />

Pérou<br />

Mozambique<br />

République dominicaine<br />

Namibie<br />

Sa<strong>int</strong>-Kitts-et-Nevis<br />

Niger<br />

Sa<strong>int</strong>e-Lucie<br />

Nigéria<br />

Sa<strong>int</strong>-Vincent-et-Grenadines<br />

Ouganda<br />

Suriname<br />

République centrafricaine<br />

Trinité-et-Tobago<br />

République démocratique du Congo Uruguay<br />

République-Unie de Tanzanie<br />

Venezue<strong>la</strong> (République bolivarienne du)<br />

Rwanda<br />

Sao Tomé-et-Principe<br />

Sénégal<br />

Seychelles<br />

Sierra Leone<br />

Swazi<strong>la</strong>nd<br />

Tchad<br />

Togo<br />

Zambie<br />

Zimbabwe


ANNEXE STATISTIQUE • 213<br />

Europe Méditerranée orientale Pacifique occidental<br />

51 Etats membres 22 Etats membres 27 États membres<br />

Revenu élevé Revenu élevé Revenu élevé<br />

Allemagne Bahreïn Australie<br />

Andorre Chypre Brunéi Darussa<strong>la</strong>m<br />

Autriche Emirats arabes unis Japon<br />

Belgique Koweït Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde<br />

Danemark Qatar République de Corée<br />

Espagne Revenu faible et moyen Singapour<br />

Fin<strong>la</strong>nde Afghanistan Revenu faible et moyen<br />

France Arabie saoudite Cambodge<br />

Grèce Djibouti Chine<br />

Ir<strong>la</strong>nde Egypte Etats fédérés de Micronésie<br />

Is<strong>la</strong>nde Iran (République is<strong>la</strong>mique d’) Fidji<br />

Israël Iraq Iles Cook<br />

Italie Jamahiriya arabe libyenne Iles Marshall<br />

Luxembourg Jordanie Iles Salomon<br />

Malte Liban Kiribati<br />

Monaco Maroc Ma<strong>la</strong>isie<br />

Norvège Oman Mongolie<br />

Pays-Bas Pakistan Nauru<br />

Portugal République arabe syrienne Nioué<br />

Royaume-Uni de Grande Bretagne et Somalie<br />

Pa<strong>la</strong>os<br />

d’Ir<strong>la</strong>nde du Nord<br />

Soudan<br />

Papouasie-Nouvelle-Guinée<br />

Sa<strong>int</strong>-Marin Tunisie Philippines<br />

Slovénie Yémen République démocratique popu<strong>la</strong>ire <strong>la</strong>o<br />

Suède<br />

Samoa<br />

Suisse<br />

Tonga<br />

Revenu faible et moyen<br />

Tuvalu<br />

Albanie<br />

Vanuatu<br />

Arménie<br />

Viet Nam<br />

Azerbaïdjan<br />

Bé<strong>la</strong>rus<br />

Bosnie-Herzégovine<br />

Bulgarie<br />

Croatie<br />

Estonie<br />

Ex-République yougos<strong>la</strong>ve de Macédoine<br />

Fédération de Russie<br />

Géorgie<br />

Hongrie<br />

Kazakhstan<br />

Kirghizistan<br />

Lettonie<br />

Lituanie<br />

Ouzbékistan<br />

Pologne<br />

République de Moldova<br />

République tchèque<br />

Roumanie<br />

Serbie-Monténégro<br />

Slovaquie<br />

Tadjikistan<br />

Turquie<br />

Turkménistan<br />

Ukraine


214 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

TABLEAU A.6<br />

Taux de motorisation dans 60 pays et régions, 1999<br />

Pays ou région<br />

Nombre de véhicules Pays ou région Nombre de véhicules<br />

pour 1000 habitants a pour 1000 habitants a<br />

Pays ou régions de l’ID1 b Pays ou régions de l’ID2 b<br />

Allemagne c 572 Afrique du Sud 144<br />

Australie d 616 Bang<strong>la</strong><strong>des</strong>h f 3,1<br />

Autriche 612 Bénin d 52<br />

Bahreïn 339 Botswana 72<br />

Belgique 522 Bulgarie 342<br />

Canada c 585 Colombie 67<br />

Chili 138 Egypte d 35<br />

Chine, RAS e de Hong Kong 80 Equateur c 47<br />

Chypre 551 Ethiopie c 1,5<br />

Costa Rica 162 Inde f 34<br />

Danemark 424 Indonésie c 81<br />

Espagne f 499 Kenya d 14<br />

Etats-Unis d’Amérique 779 Lettonie 267<br />

Fin<strong>la</strong>nde 498 Ma<strong>la</strong>isie 451<br />

Hongrie 283 Maroc 51<br />

Ir<strong>la</strong>nde d 312 Maurice 195<br />

Is<strong>la</strong>nde 629 Mongolie 38<br />

Israël 301 Nigéria d 29<br />

Italie f 658 Pakistan 23<br />

Japon c 677 Panama f 112<br />

Luxembourg 685 Philippines c 42<br />

Norvège 559 Roumanie 169<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde f 565 Sénégal d 14<br />

Pays-Bas 427 Sri Lanka c 74<br />

Pologne 323 Swazi<strong>la</strong>nd c 69<br />

Portugal f 423 Thaï<strong>la</strong>nde d 280<br />

République de Corée 296 Togo d 39<br />

République tchèque 440 Turquie 100<br />

Royaume-Uni c 434<br />

Singapour 164<br />

Suède c 496<br />

Suisse 622<br />

Source : Données de <strong>la</strong> Banque <strong>mondial</strong>e, 2003.<br />

a<br />

b<br />

Y compris les voitures de tourisme, les autocars, les camions et les deux-roues.<br />

L’IDH est l’indice du développement humain <strong>des</strong> Nations Unies. Les pays dont l’IDH est supérieur à 0,8 sont c<strong>la</strong>ssés ID1, tandis que ceux<br />

dont l’IDH est inférieur à 0,8 sont c<strong>la</strong>ssés ID2.<br />

c<br />

Données de 1998.<br />

d<br />

Données de 1996.<br />

e<br />

RAS = Région administrative spéciale.<br />

f<br />

Données de 1997.


Glossaire<br />

Accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion : collision impliquant au<br />

moins un véhicule rou<strong>la</strong>nt <strong>sur</strong> une voie publique<br />

ou privée, et dans <strong>la</strong>quelle une personne au moins<br />

est blessée ou tuée. 1<br />

Alcoolémie (BAC) : quantité d’alcool présente dans<br />

le sang, généralement exprimée en grammes par<br />

décilitre (g/dl). On entend par limite d’alcoolémie<br />

légale <strong>la</strong> quantité maximale d’alcool présent dans<br />

le sang que <strong>la</strong> loi estime acceptable au vo<strong>la</strong>nt. Dans<br />

certains pays, <strong>la</strong> loi précise une quantité équivalente<br />

d’alcool dans l’air expiré afin de faciliter <strong>la</strong><br />

détection de l’état d’ébriété chez les conducteurs.<br />

Alcootest : instrument, également appelé éthylomètre<br />

ou éthylotest, qui me<strong>sur</strong>e <strong>la</strong> quantité re<strong>la</strong>tive d’alcool<br />

présente dans l’air expiré par une personne.<br />

Alcootest aléatoire : alcootest réalisé au hasard par<br />

<strong>la</strong> police à <strong>des</strong> postes de contrôle routier, sans<br />

qu’il y ait nécessairement de raison de soupçonner<br />

une infraction.<br />

Alignement vertical : forme de <strong>la</strong> chaussée <strong>sur</strong> le<br />

p<strong>la</strong>n vertical.<br />

Amortisseur de choc : revêtement absorbant l’énergie<br />

dont on peut recouvrir l’extrémité <strong>des</strong> glissières<br />

de sécurité et d’autres objets à bord tranchant p<strong>la</strong>cés<br />

<strong>sur</strong> les bas-côtés, afin d’as<strong>sur</strong>er une protection<br />

en cas d’impact.<br />

Ancrage de ce<strong>int</strong>ure de sécurité : po<strong>int</strong>s dans le véhicule<br />

où les ce<strong>int</strong>ures de sécurité sont attachées.<br />

Anti-démarreur éthylométrique : dispositif éthylométrique<br />

électronique raccordé au démarreur<br />

du véhicule. Le conducteur doit souffler dans le<br />

dispositif. Si son alcoolémie est supérieure à une<br />

certaine limite, le véhicule ne démarrera pas.<br />

Appareil photo relié à un feu rouge : appareil photo<br />

installé à <strong>des</strong> feux de circu<strong>la</strong>tion qui photographie<br />

les véhicules qui franchissent le carrefour au feu<br />

rouge.<br />

Application automatique : application du code de<br />

<strong>la</strong> route au moyen de dispositifs tels que <strong>des</strong><br />

caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce et <strong>des</strong> radars ou cinémomètres<br />

qui enregistrent les infractions sans<br />

exiger <strong>la</strong> présence de policiers <strong>sur</strong> les lieux.<br />

Application très visible de <strong>la</strong> loi : patrouilles de<br />

police facilement repérables par les usagers de<br />

<strong>la</strong> route, par exemple, avec <strong>des</strong> alcootests aléatoires<br />

et <strong>des</strong> postes de contrôle de <strong>la</strong> sobriété.<br />

Applications automobiles <strong>int</strong>elligentes : technologies<br />

comprenant <strong>des</strong> systèmes de communication,<br />

<strong>des</strong> systèmes d’information <strong>sur</strong> les<br />

itinéraires et <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>des</strong> systèmes de<br />

contrôle autonome du véhicule et <strong>des</strong> coussins<br />

gonf<strong>la</strong>bles <strong>int</strong>elligents.<br />

Approche du capital humain : cette approche<br />

repose <strong>sur</strong> une théorie du capital humain<br />

qui met l’accent <strong>sur</strong> le rôle essentiel <strong>des</strong> êtres<br />

humains dans le système de production et de<br />

consommation. Le modèle qui en découle comprend<br />

les coûts directs et indirects <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion pour<br />

les individus et pour <strong>la</strong> société. Ces coûts comprennent<br />

les soins d’urgence, les frais médicaux<br />

initiaux, les frais de réadaptation, les soins et<br />

traitements de longue durée, les frais administratifs<br />

<strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances, les frais juridiques, les<br />

coûts liés à l’emploi, <strong>la</strong> perte de productivité,<br />

les dégâts matériels, les retards pris dans les<br />

dép<strong>la</strong>cements, l’incidence psychosociale et <strong>la</strong><br />

perte de capacité fonctionnelle. 2<br />

Barrières de sécurité : barrières qui séparent le<br />

trafic. Elles peuvent empêcher <strong>des</strong> véhicules de<br />

quitter <strong>la</strong> route ou amortir l’impact si un véhicule<br />

vient les heurter, ce qui réduit <strong>la</strong> gravité<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> que subissent éventuellement<br />

ses occupants.<br />

1<br />

Groupe de travail <strong>int</strong>ersecrétariat <strong>des</strong> statistiques de transport de <strong>la</strong> Commission économique pour l’Europe. Glossaire <strong>des</strong> statistiques de<br />

transport, 3 e édition, New York, NY (Etats-Unis d’Amérique), Conseil économique et social <strong>des</strong> Nations Unies, 2003 (TRANS/WP.6/2003/6).<br />

2<br />

Blincoe L et al. The economic impact of motor vehicle crashes, 2000. Washington, DC (Etats-Unis d’Amérique) National Highway<br />

Traffic Safety Administration, 2002.


216 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Bords de route aménagés pour as<strong>sur</strong>er une protection<br />

en cas d’accident : objets situés en bordure de<br />

route qui sont compressibles ou se désagrègent ou<br />

« amortisseurs » de glissière qui absorbent l’énergie<br />

afin de réduire <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> en<br />

cas de choc.<br />

Caméras de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière : caméras installées<br />

à <strong>des</strong> endroits fixes ou utilisées par <strong>des</strong><br />

patrouilles de police mobiles pour photographier<br />

les véhicules en excès de vitesse. Elles sont utilisées<br />

pour faire respecter les limites de vitesse.<br />

Ce<strong>int</strong>ure de sécurité : dispositif de retenue dont<br />

sont équipés les véhicules, porté pour protéger<br />

l’occupant contre les risques de traumatisme,<br />

d’éjection ou de projection en avant en cas de<br />

collision ou de décélération soudaine.<br />

Changement de vitesse pendant une collision<br />

(V) : dans <strong>la</strong> reconstitution <strong>des</strong> accidents, le<br />

changement de vitesse qui se produit sous le<br />

choc – habituellement au centre de gravité du<br />

véhicule – est généralement utilisé pour évaluer<br />

<strong>la</strong> gravité d’une collision. A <strong>des</strong> vitesses élevées,<br />

les collisions entre voitures sont presque iné<strong>la</strong>stiques,<br />

ce qui fait qu’il y a très peu de mouvement<br />

de recul. Donc, si une voiture qui roule à 100<br />

km/h heurte une voiture de <strong>la</strong> même masse à<br />

l’arrêt, elles subiront toutes deux un changement<br />

de vitesse de 50 km/h. V est important pour<br />

me<strong>sur</strong>er <strong>la</strong> puissance ou <strong>la</strong> concentration d’énergie<br />

qui détermine les conséquences ou <strong>la</strong> gravité<br />

<strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong>. Il s’agit donc d’une variable<br />

fondamentale pour évaluer les caractéristiques<br />

<strong>des</strong> accidents et les avantages de diverses<br />

contre-me<strong>sur</strong>es, comme le port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

de sécurité, l’instal<strong>la</strong>tion de coussins gonf<strong>la</strong>bles<br />

et le changement <strong>des</strong> limites de vitesse.<br />

Chicane : obstacle d’un côté ou de l’autre de <strong>la</strong><br />

chaussée qui a pour effet de rétrécir celle-ci et<br />

donc d’obliger les véhicules à ralentir.<br />

C<strong>la</strong>ssification fonctionnelle <strong>des</strong> routes ou hiérarchie<br />

routière : c<strong>la</strong>ssement <strong>des</strong> routes en un réseau selon<br />

leur fonction et fixation <strong>des</strong> limites de vitesse en<br />

conséquence.<br />

Compatibilité entre véhicules : améliorer l’<strong>int</strong>eraction<br />

structurelle entre les véhicules quand ils<br />

entrent en collision.<br />

Composition du trafic : forme et structure de<br />

différents mo<strong>des</strong> de transport, motorisés et<br />

non motorisés, qui partagent le même réseau<br />

routier.<br />

Contrôle de sécurité : vérification effectuée à<br />

plusieurs étapes d’un projet routier afin de<br />

s’as<strong>sur</strong>er que sa conception et sa mise en œuvre<br />

sont conformes aux principes de sécurité et de<br />

déterminer quelles autres modifications conceptuelles<br />

sont nécessaires pour prévenir <strong>des</strong><br />

collisions ou accidents.<br />

Coussin gonf<strong>la</strong>ble pour passager : dispositif de<br />

sécurité installé devant le siège du passager<br />

avant qui se gonfle pour protéger le passager<br />

dans certaines collisions.<br />

Coussins gonf<strong>la</strong>bles : dispositifs de sécurité installés<br />

dans les véhicules qui se déclenchent pour<br />

protéger le conducteur ou les passagers en cas<br />

de collision.<br />

Décès dû à un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion : personne<br />

tuée <strong>sur</strong> le coup ou décédée <strong>des</strong> suites<br />

d’un accident corporel dans les 30 jours. 1<br />

Dégagement : retrait systématique de tout ce qui<br />

peut être dangereux en bord de route, afin de<br />

minimiser les risques de traumatisme si un<br />

véhicule sort de <strong>la</strong> route.<br />

Deux-roues motorisés : véhicule à deux roues<br />

muni d’un moteur, comme les motos et les<br />

vélomoteurs.<br />

Dispositif de limitation de <strong>la</strong> vitesse : dispositif<br />

installé dans un véhicule qui empêche de<br />

dépasser une certaine limite de vitesse.<br />

Dos d’âne : dispositif <strong>des</strong>tiné à faire ralentir les<br />

véhicules, habituellement en forme de bande<br />

<strong>sur</strong>élevée p<strong>la</strong>cée en travers de <strong>la</strong> chaussée.<br />

L’instal<strong>la</strong>tion peut être temporaire ou<br />

permanente.<br />

Dos d’âne allongé : élévation convexe installée en<br />

travers de <strong>la</strong> chaussée qui agit <strong>sur</strong> <strong>la</strong> dynamique<br />

<strong>des</strong> véhicules de telle sorte que les conducteurs<br />

doivent ralentir pour éviter un inconfort pour<br />

eux-mêmes et <strong>des</strong> dégâts à leur véhicule.<br />

Equipement de bord de route : objets fonctionnels<br />

installés en bordure de route, comme les<br />

<strong>la</strong>mpadaires, les poteaux télégraphiques et les<br />

panneaux de signalisation.<br />

1<br />

Groupe de travail <strong>int</strong>ersecrétariat <strong>des</strong> statistiques de transport de <strong>la</strong> Commission économique pour l’Europe. Glossaire <strong>des</strong> statistiques de<br />

transport, 3 e édition, New York, NY (Etats-Unis d’Amérique), Conseil économique et social <strong>des</strong> Nations Unies, 2003 (TRANS/WP.6/2003/6).


GLOSSAIRE • 217<br />

Espacement : distance entre deux véhicules rou<strong>la</strong>nt<br />

l’un derrière l’autre.<br />

Fermeture de sécurité : gâche de portière conçue<br />

pour ne pas s’ouvrir dans certaines circonstances<br />

en cas d’accident, afin d’éviter que les<br />

occupants du véhicule soient éjectés.<br />

Feux d’arrêt en hauteur : feux d’arrêt installés dans<br />

<strong>la</strong> lunette arrière du véhicule afin qu’ils soient à<br />

hauteur d’yeux du conducteur de <strong>la</strong> voiture qui<br />

suit et qu’ils soient donc vus facilement et vite.<br />

Fin de glissière : l’extrémité <strong>des</strong> glissières de sécurité<br />

qu’il faut souvent protéger avec <strong>des</strong> amortisseurs<br />

d’impact.<br />

Fonction anti-démarrage : dispositif qui empêche<br />

l’allumage tant que certaines conditions ne sont<br />

pas remplies, comme d’attacher sa ce<strong>int</strong>ure de<br />

sécurité.<br />

Garde au sol <strong>sur</strong> les camions : garde frontale, <strong>la</strong>térale<br />

et arrière qui peut être installée <strong>sur</strong> les camions<br />

pour empêcher les voitures et autres véhicules de<br />

s’encastrer <strong>des</strong>sous en cas de collision. Les gar<strong>des</strong><br />

au sol fournissent aussi aux autres véhicules <strong>des</strong><br />

po<strong>int</strong>s de contact qui absorbent l’énergie et les<br />

protègent donc en cas d’accident.<br />

Gestion de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ou du trafic : p<strong>la</strong>nification,<br />

coordination, contrôle et organisation de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion afin d’utiliser au mieux <strong>la</strong> capacité<br />

routière existante.<br />

Gestion globale de <strong>la</strong> sécurité urbaine : ralentissement<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, gestion de <strong>la</strong> sécurité<br />

routière et réduction de <strong>la</strong> vitesse dans une zone<br />

urbaine donnée.<br />

Glissière de sécurité : rambarde rigide, semirigide<br />

ou souple installée en bordure de<br />

chaussée afin de faire dévier ou d’arrêter les<br />

véhicules, ou <strong>sur</strong> le terre-plein central afin<br />

d’empêcher tout véhicule de traverser au risque<br />

de rouler en sens inverse de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Infrastructure routière : instal<strong>la</strong>tions et équipements<br />

routiers, y compris le réseau, les p<strong>la</strong>ces<br />

de stationnement, le système d’écoulement <strong>des</strong><br />

eaux, les ponts et les trottoirs.<br />

Intégrité de l’habitacle : capacité de l’habitacle<br />

de rester entier et de ne pas se comprimer en<br />

cas d’impact avec un autre véhicule ou avec un<br />

objet.<br />

Intersection à entrée et sortie avec échangeur :<br />

carrefour ou <strong>int</strong>ersection où les usagers de <strong>la</strong><br />

route non motorisés sont séparés <strong>des</strong> usagers<br />

de <strong>la</strong> route motorisés afin d’éviter les conflits<br />

– par exemple, en construisant <strong>des</strong> passerelles<br />

au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> autoroutes.<br />

Intrusion dans l’habitacle : compression partielle<br />

ou totale de l’espace où s’assoient les passagers<br />

provoquée par l’impact avec un autre véhicule<br />

ou avec un objet, qui a pour effet d’aggraver<br />

l’accident et les <strong>traumatismes</strong>.<br />

Me<strong>sur</strong>es automatiques visant à encourager le respect<br />

du code de <strong>la</strong> route : me<strong>sur</strong>es d’aménagement,<br />

comme les dos d’âne allongés, les chicanes et les<br />

ralentisseurs sonores, qui obligent les conducteurs<br />

à ralentir, sans me<strong>sur</strong>e d’application supplémentaire<br />

ni <strong>int</strong>ervention de <strong>la</strong> police.<br />

Me<strong>sur</strong>es correctives peu coûteuses et très rentables :<br />

me<strong>sur</strong>es techniques de faible coût, très rentables,<br />

appliquées à <strong>des</strong> endroits hautement accidentogènes<br />

après analyse systématique <strong>des</strong> accidents.<br />

Normes de performance en matière de sécurité<br />

: définitions ou spécifications re<strong>la</strong>tives à<br />

<strong>la</strong> performance du matériel ou du véhicule<br />

garantissant une plus grande sécurité. Elles sont<br />

produites par divers organismes de normalisation<br />

nationaux, régionaux et <strong>int</strong>ernationaux.<br />

Notification automatique <strong>des</strong> collisions : système<br />

de sécurité automatique ou manuel installé <strong>sur</strong> le<br />

véhicule et déclenché en cas d’accident qui peut<br />

guider les services de secours d’urgence ou <strong>la</strong> police<br />

directement jusqu’au lieu de l’accident, grâce au<br />

système <strong>mondial</strong> de localisation par satellite.<br />

Objets dangereux en bord de route : objets et<br />

structures conçus et p<strong>la</strong>cés de telle manière<br />

qu’ils font augmenter les risques de collision et<br />

<strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> en cas d’accident.<br />

Il s’agit, notamment, d’arbres, de poteaux et de<br />

panneaux de signalisation.<br />

Objets plus « sécuritaires » situés en bord de route :<br />

objets et structures conçus et p<strong>la</strong>cés de manière<br />

à réduire le risque de collision et <strong>la</strong> gravité <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> en cas d’accident et à tenir compte<br />

<strong>des</strong> erreurs <strong>des</strong> usagers de <strong>la</strong> route. Il s’agit, par<br />

exemple, de poteaux et de glissières compressibles<br />

ainsi que de refuges pour piétons.


218 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Occupant « mal assis » : conducteur ou passager mal<br />

installé à sa p<strong>la</strong>ce au moment de l’accident – par<br />

exemple, un enfant allongé <strong>sur</strong> le siège arrière.<br />

Parapets : glissière de sécurité installée au milieu<br />

de <strong>la</strong> route qui divise <strong>la</strong> chaussée, dévie le trafic<br />

et présente souvent <strong>des</strong> qualités d’absorption<br />

d’énergie et de protection en cas d’accident.<br />

Parc re<strong>la</strong>is : programme de transport qui encourage<br />

à stationner en dehors <strong>des</strong> villes et à entrer dans<br />

celles-ci en utilisant les transports en commun.<br />

Pare-buffle : grille métallique rigide ou souple<br />

montée à l’avant d’un véhicule sportif utilitaire,<br />

à l’origine pour empêcher <strong>des</strong> dégâts au contact<br />

d’animaux en zone rurale.<br />

Pile de pont : pilier soutenant les arches d’un pont.<br />

Postes de contrôle de <strong>la</strong> sobriété : postes de contrôle<br />

où <strong>la</strong> police arrête <strong>des</strong> conducteurs et leur<br />

fait passer un alcootest s’il y a lieu de penser<br />

qu’ils ont consommé de l’alcool.<br />

Poteaux : poteaux installés en bord de route qui<br />

ont une fonction particulière. Il peut s’agir de<br />

poteaux télégraphiques, de poteaux de signalisation<br />

et de poteaux d’éc<strong>la</strong>irage.<br />

Poteaux ayant une bonne capacité d’absorption<br />

<strong>des</strong> chocs : poteaux télégraphiques ou d’éc<strong>la</strong>irage<br />

qui cassent ou se compriment à l’impact.<br />

Programme de stabilité électronique <strong>int</strong>égré :<br />

dispositif de sécurité <strong>int</strong>égré à <strong>la</strong> voiture qui<br />

permet d’en ma<strong>int</strong>enir <strong>la</strong> stabilité pendant <strong>des</strong><br />

manœuvres délicates.<br />

Ralentissement de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion : stratégie visant<br />

à faire ralentir sensiblement <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong>quelle<br />

roulent les véhicules dans <strong>des</strong> quartiers urbains<br />

ou <strong>sur</strong> <strong>des</strong> artères urbaines, afin de protéger les<br />

résidents et les usagers de <strong>la</strong> route vulnérables et<br />

d’améliorer <strong>la</strong> qualité de vie <strong>des</strong> personnes qui<br />

vivent dans ces quartiers.<br />

Ralentisseurs sonores : dispositif longitudinal installé<br />

<strong>sur</strong> l’accotement près de <strong>la</strong> voie de circu<strong>la</strong>tion. Il<br />

s’agit, en fait, d’une série d’éléments en indentation<br />

ou <strong>sur</strong>élevés qui alertent les conducteurs<br />

inattentifs par les vibrations ou le bruit qu’ils<br />

provoquent quand on roule <strong>des</strong>sus. On s’en sert<br />

également pour obliger les voitures à ralentir.<br />

Réflecteur : matière qui renvoie <strong>la</strong> lumière et aide à<br />

être plus visible. Peut également être installé <strong>sur</strong><br />

les mo<strong>des</strong> de transport non motorisés et <strong>sur</strong> les<br />

objets en bord de route.<br />

Refuge central : zone située au milieu de <strong>la</strong> chaussée<br />

où les piétons peuvent s’arrêter pour attendre<br />

que <strong>la</strong> voie soit libre pour traverser.<br />

Régu<strong>la</strong>teur de vitesse <strong>int</strong>elligent : dispositif qui permet<br />

au véhicule de « connaître » <strong>la</strong> vitesse maximale<br />

autorisée ou recommandée <strong>sur</strong> une route.<br />

Rembourrage : revêtement <strong>int</strong>érieur <strong>des</strong> casques<br />

de moto ou de vélo ou <strong>int</strong>érieur <strong>des</strong> véhicules<br />

absorbant l’énergie qui offre une protection en<br />

cas d’accident.<br />

Répartition entre les mo<strong>des</strong> de transport : part<br />

ou proportion revenant aux différents mo<strong>des</strong><br />

de dép<strong>la</strong>cement.<br />

Revêtement antidérapant : revêtement utilisé <strong>sur</strong><br />

les chaussées ou les trottoirs pour empêcher les<br />

véhicules de déraper ou les piétons de glisser.<br />

Sécurité passive : tout dispositif qui protège automatiquement<br />

les occupants <strong>des</strong> véhicules, comme<br />

les ce<strong>int</strong>ures de sécurité, le tableau de bord rembourré,<br />

les pare-chocs, le pare-brise en verre<br />

feuilleté, les appuie-tête, les poteaux d’éc<strong>la</strong>irage<br />

compressibles et les coussins gonf<strong>la</strong>bles.<br />

Siège pour enfants : siège conçu spécialement pour<br />

les enfants et correspondant à un certain âge et<br />

à un certain poids qui offre une protection en<br />

cas d’accident.<br />

Système de positionnement par satellite : système<br />

de communication qui donne les références<br />

exactes de <strong>la</strong> position au sol.<br />

Système de rappel du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure : dispositif<br />

visuel et audible <strong>int</strong>elligent qui détecte si <strong>la</strong><br />

ce<strong>int</strong>ure est attachée ou pas à différentes p<strong>la</strong>ces<br />

dans le véhicule et émet <strong>des</strong> signaux d’avertissement<br />

de plus en plus agressifs jusqu’à ce que<br />

<strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure soit attachée.<br />

Téléphone cellu<strong>la</strong>ire mains libres : appareil téléphonique<br />

généralement installé <strong>sur</strong> le tableau<br />

de bord d’un véhicule et qui ne nécessite pas<br />

d’<strong>int</strong>ervention manuelle.<br />

Test en situation de collision frontale décalée avec<br />

une barrière déformable : test de collision frontale<br />

<strong>des</strong>tiné à reproduire <strong>des</strong> collisions frontales<br />

en situation réelle. Dans ce test, l’avant du véhicule<br />

recouvre en partie <strong>la</strong> barrière déformable.


GLOSSAIRE • 219<br />

Tracé de route explicite : utilisation de me<strong>sur</strong>es<br />

techniques, comme le marquage et <strong>la</strong> signalisation<br />

routière pour guider c<strong>la</strong>irement les différents<br />

usagers de <strong>la</strong> route.<br />

Transport durable : transport qui répond à un<br />

objectif principal qui est de faire circuler <strong>des</strong><br />

personnes et <strong>des</strong> biens, tout en contribuant à<br />

l’instauration de <strong>la</strong> durabilité environnementale,<br />

économique et sociale.<br />

Transport non motorisé : tout transport ne nécessitant<br />

pas un moteur pour produire de l’énergie.<br />

Comprend <strong>la</strong> marche, le vélo et l’utilisation<br />

de charrettes à traction animale ou humaine.<br />

Traumatisme dû à un accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion :<br />

traumatisme mortel ou pas subi dans un accident<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Usager de <strong>la</strong> route : personne utilisant une partie<br />

du réseau routier, comme un usager <strong>des</strong> transports<br />

motorisé ou non motorisé.<br />

Usagers de <strong>la</strong> route vulnérables : usagers de <strong>la</strong><br />

route les plus exposés dans <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion,<br />

comme les piétons, les cyclistes et les passagers<br />

<strong>des</strong> transports en commun. Les enfants, les<br />

personnes âgées et les personnes handicapées<br />

appartiennent aussi à cette catégorie.<br />

Véhicules as<strong>sur</strong>ant une protection en cas d’accident<br />

: véhicules conçus et équipés de manière à<br />

as<strong>sur</strong>er une protection <strong>int</strong>érieure et extérieure<br />

aux occupants se trouvant dans l’habitacle et<br />

aux usagers de <strong>la</strong> route qui pourraient être<br />

heurtés en cas d’accident.<br />

Zones de transition : marquage ou caractéristiques<br />

routières formant un po<strong>int</strong> d’accès qui marque<br />

le passage de routes à grande vitesse à <strong>des</strong> routes<br />

<strong>sur</strong> lesquelles on roule plus lentement – par<br />

exemple, <strong>des</strong> ralentisseurs sonores, <strong>des</strong> dos<br />

d’âne allongés, <strong>des</strong> avertissements visuels <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

chaussée et <strong>des</strong> ronds-po<strong>int</strong>s.


Index<br />

A<br />

Accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 215<br />

Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels (voir aussi Taux<br />

de mortalité)<br />

ampleur du problème 5–7, 35–38<br />

estimations <strong>mondial</strong>es 35–36<br />

estimations par pays 37–38, 204–211<br />

répartition régionale 36, 37<br />

tableaux statistiques 188–191, 204–211<br />

définition 63–64, 215<br />

facteurs de risque 73–102<br />

historique 35<br />

indicateurs utilisés 61–63<br />

motorisation, développement et 42–43<br />

objectifs 23–24<br />

par véhicule 45–62<br />

soins après un accident 99–100, 150–151<br />

tendances 5, 38–40<br />

type d’usagers de <strong>la</strong> route 43–45, 47<br />

Affectation <strong>des</strong> ressources 174–176<br />

Afrique 212<br />

causes de mortalité/AVCI 194<br />

coût économique 52–53<br />

personnes touchées par les <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 43–45, 47<br />

taux de mortalité 36, 37, 38, 39, 188–191<br />

Afrique du Sud<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 49<br />

collecte de données 35, 58, 60<br />

coût économique 55<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

26, 139<br />

organisations non gouvernementales 20<br />

recherche 18<br />

risques liés à l’alcool 87, 88<br />

risques liés aux véhicules 93<br />

soins après un accident 151<br />

Age<br />

conduite en état d’ivresse/alcool au vo<strong>la</strong>nt 85–86<br />

minimum légal pour boire 138<br />

organismes, sécurité routière 9–10, 15–18, 173<br />

pertes en vie humaine/<strong>traumatismes</strong> de <strong>la</strong> route<br />

et 4–5, 47–49<br />

risque de collision lié à <strong>la</strong> vitesse et 81–82, 83–84<br />

utilisateurs de deux-roues motorisés 118<br />

Ai<strong>des</strong> mécaniques 152<br />

Alcool (voir aussi conduite en état d’ivresse) 84–88, 101<br />

alcoolémie, voir Alcoolémie<br />

alcootest voir Alcootest<br />

consommation, de drogue et d’ 88–89<br />

par les cyclistes 83–84<br />

par les piétons 83–84, 87–88<br />

dispositifs de verrouil<strong>la</strong>ge 134–135<br />

gravité <strong>des</strong> accidents et 86–87<br />

lois concernant l’âge minimum légal pour boire 138<br />

lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite en état d’ébriété 137–140<br />

recherche <strong>sur</strong> le rôle dans les accidents 86–87<br />

risques d’accident 84–86<br />

Alcool au vo<strong>la</strong>nt, voir Conduite en état d’ivresse<br />

Alcoolémie 215<br />

éthylotests embarqués 134–135<br />

limites 137–176<br />

conducteurs et motocyclistes en général 137–138<br />

jeunes conducteurs et conducteurs inexpérimentés<br />

118–119, 138–139<br />

situations particulières <strong>des</strong> pays à faible revenu<br />

138<br />

risques d’accident et 85–86, 104<br />

Alcootest<br />

aléatoire 18, 139, 215<br />

à valeur probante 139<br />

Alignement vertical 215<br />

Allées 123<br />

Allemagne 37, 38, 44, 91, 138<br />

Allgemeiner Deutscher Automobil-Club (ADAC) 27


INDEX • 223<br />

Base de données <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> route de l’Asie<br />

et du Pacifique 59<br />

Base de données <strong>int</strong>ernationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et<br />

les accidents de <strong>la</strong> route (BICAR) 35, 39, 59<br />

Bicyclettes<br />

améliorer <strong>la</strong> conception 132<br />

encourager l’utilisation 117<br />

visibilité 92, 127–128<br />

Bogotá, Colombie 16, 115<br />

Bords de route aménagés pour as<strong>sur</strong>er une protection<br />

en cas d’accident 124–125, 216<br />

Botswana 39<br />

Brésil<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 37, 40<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière 116<br />

transports publics/en commun 118<br />

Brouil<strong>la</strong>rd 91<br />

C<br />

Cambodge 78, 149<br />

Caméras 135<br />

feu rouge 141, 216<br />

<strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce routière 16, 23, 26, 133, 136, 216<br />

Camions (voir aussi Transports routiers commerciaux) 77<br />

avants plus sûrs 94–95, 130<br />

compatibilité entre <strong>des</strong> véhicules de masses<br />

différentes, voir Compatibilité entre véhicules<br />

défauts 93<br />

fatigue du conducteur/horaires de travail 91,<br />

140–141<br />

gar<strong>des</strong> au sol 132, 217<br />

protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule<br />

94–95<br />

régu<strong>la</strong>teurs de vitesse 134<br />

visibilité 91–92<br />

vitesse 83<br />

Campagnes médiatiques, <strong>prévention</strong> de <strong>la</strong> conduite<br />

en état d’ivresse 139–140<br />

Canada<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 38, 39<br />

casques de vélo 146<br />

<strong>int</strong>ervention en matière de sécurité routière<br />

118, 119, 126, 134, 138<br />

programmes d’application sélective du code de<br />

<strong>la</strong> route 143<br />

Cannabis 89<br />

Caraïbes 41, 44, 55<br />

Casques de moto (voir aussi Casques de vélo) 145–147,<br />

176<br />

défaut de port 96, 101<br />

port obligatoire 147<br />

Casques de vélo 96, 101<br />

efficacité 96, 146<br />

port obligatoire 145–146<br />

Causes de décès 182–184<br />

c<strong>la</strong>ssements 192–203<br />

Ce<strong>int</strong>ures de sécurité 133, 141–142, 216<br />

application et publicité 142–144<br />

avantages du port 12, 96–98, 131<br />

cause de <strong>traumatismes</strong> 97<br />

défaut de port 98, 101<br />

facteurs influant <strong>sur</strong> le port 142–144<br />

me<strong>sur</strong>e recommandée 176<br />

po<strong>int</strong>s d’ancrage 215<br />

port obligatoire 17, 141, 142–144<br />

programmes d’encouragement 144<br />

systèmes de rappel 133, 218<br />

Centre épidémiologique <strong>des</strong> Caraïbes 59<br />

Centres de recherche 9, 20<br />

Centres de transfusion sanguine 151<br />

Changement de paradigme, sécurité routière 7–13<br />

Changement de vitesse pendant une collision (V)<br />

82, 216<br />

Charge arrière 97<br />

Charrettes tirées par <strong>des</strong> animaux 128<br />

Chaussées, g<strong>la</strong>cées 135<br />

mouillées 135<br />

Chicanes 123, 216<br />

Chine<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 38–46<br />

coût économique 55<br />

données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> mortalité 183, 184, 185<br />

taux de motorisation 13, 78<br />

<strong>traumatismes</strong> subis à bicyclette 46<br />

vitesse 82<br />

Chirurgiens 100<br />

C<strong>la</strong>ssification <strong>int</strong>ernationale <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies (CIM-10) 64<br />

Climat 80


224 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Code de <strong>la</strong> route 16, 171<br />

application, voir Application du code de <strong>la</strong> route<br />

arrêter les principales règles et veiller à<br />

leur application 135–148<br />

Collision(s) 217<br />

endroits accidentogènes, me<strong>sur</strong>es correctives<br />

93–122<br />

enquête 60<br />

facteurs de risque d’implication 75, 77, 81–88, 170<br />

matrice de Haddon 14<br />

notification automatique 217<br />

risque lié à <strong>la</strong> vitesse 81<br />

terminologie 7–8<br />

Collisions de plein fouet, voir Collisions frontales<br />

Collisions frontales 97, 99, 127, 131<br />

Colombie 58, 170<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 39, 48<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

16, 115, 139<br />

Comité européen <strong>des</strong> véhicules expérimentaux<br />

(CEVE) 129<br />

Comités parlementaires 18<br />

Commission économique <strong>des</strong> Nations Unies pour<br />

l’Europe 35, 128<br />

Commission économique et sociale <strong>des</strong> Nations<br />

Unies pour l’Asie et le Pacifique 59<br />

Communautés, me<strong>sur</strong>es nécessaires 172<br />

Community Database on Accidents on the Road in<br />

Europe (CARE) 59<br />

Compatibilité entre véhicules 216<br />

améliorer 130, 132<br />

risques 95<br />

Comportement humain<br />

influences indirectes 11–12<br />

métho<strong>des</strong> de changement 16<br />

Composition du trafic 216<br />

Conducteurs adolescents (voir aussi Jeunes<br />

conducteurs/motocyclistes)<br />

conduite en état d’ivresse 86<br />

risques d’accidents 84, 102<br />

systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

118–120<br />

Conducteurs novices<br />

alcoolémie 138<br />

risques d’accident 118<br />

systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

118–120<br />

Conduite en état d’ivresse (voir aussi Alcool)<br />

alcootest, voir Alcootest<br />

campagnes médiatiques 139–140<br />

contrôles ponctuels 16, 17, 139<br />

cra<strong>int</strong>e de se faire prendre 87<br />

dissuasion 138–139<br />

<strong>int</strong>erventions pour les contrevenants à haut<br />

risque 140<br />

risques liés à l’âge 85–86<br />

sanctions 140<br />

systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

118–120<br />

Conférences techniques <strong>int</strong>ernationales <strong>sur</strong> le renforcement<br />

de <strong>la</strong> sécurité <strong>des</strong> véhicules 128<br />

Conseil consultatif parlementaire pour <strong>la</strong> sécurité<br />

routière (PACTS) 18<br />

Conséquences<br />

pour <strong>la</strong> famille 54, 56<br />

psychosociales 53–54<br />

Constructeurs automobiles<br />

amélioration de <strong>la</strong> conception <strong>des</strong> voitures<br />

27–28<br />

responsabilité 22–23, 171<br />

Contrôle de sécurité 124–125, 216<br />

Coopération <strong>int</strong>ernationale 177<br />

Corée, République de, voir République de Corée<br />

Costa Rica 175<br />

Coup du <strong>la</strong>pin 153<br />

Coussins gonf<strong>la</strong>bles 131–132, 216<br />

<strong>la</strong>téraux 131–132<br />

passager 131–132, 216<br />

sièges pour enfants tournés vers l’arrière 98–99,<br />

131–132, 144<br />

Coussins rehausseurs, enfant 144<br />

Coût <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

coûts économiques et sociaux 7, 51–54, 153, 169<br />

métho<strong>des</strong> d’analyse 51–52<br />

type de véhicule et 80–81<br />

Coût économique 7, 51–52, 54–56, 169<br />

besoins en matière de recherche 153<br />

évaluation 51–52, 173–174<br />

Coûts sociaux 7, 51–52, 173–174<br />

Croatie 86<br />

Cycles, voir Bicyclettes


INDEX • 225<br />

Cyclistes<br />

augmentation du nombre 78<br />

avant <strong>des</strong> voitures plus sûr 129–130<br />

défaut de port de casque 96<br />

gar<strong>des</strong> au sol, camions 217<br />

itinéraires plus sûrs 121–123<br />

limiter l’accès 118<br />

passages aménagés 116<br />

questions d’équité sociale 11–13<br />

risques d’accident 78–80, 83–84, 96<br />

séparation <strong>des</strong> automobiles 83–84<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 5, 44–46<br />

visibilité 91–92, 127–128<br />

vitesse <strong>des</strong> automobiles et 83–84<br />

Cyclo-pousse 128<br />

Cylindrée du moteur, deux-roues motorisés 118<br />

D<br />

Danemark 124, 125, 134, 136, 138<br />

Décès<br />

causes, voir Causes de décès<br />

circu<strong>la</strong>tion routière, voir Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

mortels<br />

Dégagement 216<br />

Dép<strong>la</strong>cements 79<br />

choix de mo<strong>des</strong> de transport moins sûrs 80–81<br />

encourager à utiliser <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> plus sûrs 117–118<br />

en train 117<br />

nécessité accrue 80<br />

Deux-roues motorisés 216<br />

âge minimal 118<br />

augmentation 78<br />

besoins en matière de recherche 153<br />

cause de <strong>traumatismes</strong> 78<br />

limiter <strong>la</strong> vitesse et <strong>la</strong> puissance <strong>des</strong> moteurs 118<br />

phares diurnes 91, 126, 127, 176<br />

questions d’équité 11<br />

risques liés au revêtement de <strong>la</strong> chaussée 93<br />

visibilité 91–92<br />

Développement <strong>des</strong> capacités institutionnelles<br />

15–20, 171<br />

Développement économique<br />

taux de motorisation et 76–78<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

et 42–43<br />

Différences entre les sexes (voir aussi Jeunes hommes)<br />

<strong>traumatismes</strong> dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

47–49, 84<br />

Dispositifs de limitation de <strong>la</strong> vitesse<br />

poids lourds et véhicules de transport en<br />

commun 136–137<br />

véhicules « <strong>int</strong>elligents » 132–134, 216<br />

Dispositifs de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> chauffeurs installés<br />

<strong>sur</strong> les véhicules 140–141<br />

Donateurs, me<strong>sur</strong>es nécessaires 172, 174–176<br />

Données 56–65<br />

analyse 61, 153<br />

annexe statistique 181–185<br />

besoins de bonnes 8–9, 56–57, 169–170<br />

collecte 9, 153<br />

coup<strong>la</strong>ge 60–61<br />

définitions et standardisation 63<br />

enjeux et questions 61–64<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 173<br />

pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 56–64<br />

limitations 64–65<br />

sources 35, 56–60<br />

sous-déc<strong>la</strong>ration 64<br />

types 56–60<br />

Dos d’âne 122, 216<br />

allongés 122, 216<br />

E<br />

Ec<strong>la</strong>irage<br />

amélioré 126<br />

poteaux compressibles 125<br />

Education 147–148, 177<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 177<br />

piétons 148<br />

Effet <strong>des</strong> vitesses élevées <strong>sur</strong> l’environnement 83<br />

Emirats arabes unis 49, 52<br />

Endroits accidentogènes, me<strong>sur</strong>es correctives<br />

93–94, 125–126<br />

Enfants<br />

casques de vélo 145–146<br />

décès/<strong>traumatismes</strong> 4, 5, 48–49<br />

passagers de deux-roues motorisés 48<br />

pauvres 11, 48<br />

piétons 77, 83, 148<br />

<strong>sur</strong> les genoux 145<br />

Enquête multidisciplinaire <strong>sur</strong> les collisions 60


226 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Enquêtes 59–60<br />

communautaires 59–60<br />

Equipement de bord de route 216<br />

Equité sociale 11<br />

Erreur humaine<br />

facteurs influant 75<br />

prise en compte 11–12<br />

vitesse et 83<br />

Espacement 217<br />

Espagne 63, 138<br />

Estonie 55, 138<br />

Etats-Unis d’Amérique (USA)<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 38, 39, 40, 45, 46, 47, 53<br />

casques 96, 145, 146<br />

centre de recherche 9, 19<br />

coût économique 7, 55<br />

délivrance <strong>des</strong> permis de conduire 118–119<br />

Fatal Analysis Reporting System 35<br />

fatigue du conducteur 90, 140<br />

institutions chargées de <strong>la</strong> sécurité routière 14,<br />

15, 17<br />

lois 134, 136, 138, 139, 140<br />

National Automotive Sampling System 61<br />

New Car Assessment Program (NCAP) 27<br />

p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> réseaux routiers 125–126<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure 97, 133<br />

sécurité <strong>des</strong> véhicules 125, 126, 127, 131, 132<br />

sièges pour enfants 98, 144<br />

suites <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> après les accidents 99, 100<br />

Ethiopie 58<br />

Ethylomètre 215<br />

Etude de Grand Rapids 85<br />

Europe 213<br />

AVCI perdues 47<br />

causes de décès/AVCI 198–199<br />

coût économique 55<br />

fatigue du conducteur 90, 141<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

123, 127, 130, 131, 132, 137, 140, 142<br />

port du casque de moto 96<br />

système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 63<br />

taux de mortalité 36, 39, 41, 188–191<br />

European Transport Safety Council (ETSC) 20, 87, 129<br />

Evitables, <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion 8, 28, 151<br />

Exposition au risque<br />

besoins en matière de recherche 152<br />

facteurs de risque influant 75, 76–81, 170<br />

indicateurs 61–63<br />

politiques de gestion 115–130<br />

F<br />

Facteurs de risque 75–102, 170<br />

démographiques 78–79<br />

influant <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 75, 93–99<br />

les suites <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> après les accidents<br />

75, 76–81<br />

l’exposition aux risques 75, 76–80<br />

l’implication dans un accident 75, 81–93<br />

Faits pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> 56–64<br />

Fatigue du conducteur 91, 140–141<br />

Fédération de Russie 37<br />

Fédération européenne <strong>des</strong> victimes de <strong>la</strong> route<br />

(FEVR) 53<br />

Fédération routière <strong>int</strong>ernationale (FRI) 173<br />

Femmes, fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 47–48<br />

Fermeture de sécurité 217<br />

Feux d’arrêt en hauteur 127, 217<br />

Fin<strong>la</strong>nde<br />

données <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 20, 63<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière 136,<br />

138, 139, 142, 146<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité 97<br />

Fixation d’objectifs 23–26<br />

Folksam, Suède 20<br />

Fonction anti-démarrage 217<br />

Fondation de <strong>la</strong> FIA 27<br />

Formation<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 177<br />

soins aussitôt après un accident 148–149<br />

Fractures 52, 53<br />

Fragilité du corps humain 12, 75


INDEX • 227<br />

France<br />

fatigue du conducteur 91<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

138, 139, 143<br />

mortalité routière 38, 39, 44, 63<br />

G<br />

Gar<strong>des</strong> au sol, camions 132, 217<br />

Gestion<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 217<br />

de <strong>la</strong> sécurité routière<br />

arriver à de meilleurs résultats 20–28<br />

erreurs 15<br />

métho<strong>des</strong> 120–125<br />

de <strong>la</strong> vitesse<br />

me<strong>sur</strong>es, d’adaptation <strong>int</strong>elligentes 126–128<br />

de ralentissement de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 123–124<br />

passage de routes à grande vitesse à <strong>des</strong> routes à<br />

vitesse inférieure 122<br />

Pays-Bas 23, 24<br />

Vision zéro en Suède 21–23<br />

Gestion globale de <strong>la</strong> sécurité urbaine 123, 217<br />

Ghana<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 48<br />

collecte de données 60<br />

conduite en état d’ivresse 86<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière 122<br />

mo<strong>des</strong> de transport parallèles 44<br />

Glissières de sécurité 125, 217<br />

Gouvernement<br />

me<strong>sur</strong>es nécessaires 171<br />

organisme directeur 173<br />

rôle 15–18<br />

Gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

consommation d’alcool et 86<br />

facteurs de risque 75, 93–99, 170<br />

protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule et 94<br />

réduire 10<br />

vitesse et 82–83<br />

Grèce 63<br />

Groupes de <strong>la</strong> société civile 172<br />

Groupes de revendication 20<br />

H<br />

Habitacle<br />

<strong>int</strong>égrité 217<br />

<strong>int</strong>rusion 217<br />

Haddon, William, Jr 8, 14<br />

Haïti 44<br />

Heure « idéale » 149<br />

Highway Safety Act 1970 (USA) 17<br />

Hommes (voir aussi Jeunes hommes)<br />

fardeau <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 47–49<br />

Hongrie 77–126<br />

Hôpitaux 150–152<br />

comme sources de données 56, 57, 58, 64<br />

équipement/ressources matérielles 100, 151<br />

évacuation et transport vers 100<br />

normes de soins 100<br />

organisation <strong>des</strong> soins traumatologiques 151–152<br />

ressources humaines 150–151<br />

taux d’utilisation 52–53<br />

Horaires <strong>des</strong> chauffeurs dans les transports en<br />

commun et les transports commerciaux<br />

140–141<br />

I<br />

Incapacité<br />

fardeau 3–5, 53, 54<br />

réadaptation après les accidents 152<br />

Inde<br />

conduite en état d’ivresse 86<br />

organisations non gouvernementales 20<br />

port du casque de moto 96<br />

protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule 95<br />

recherche 18<br />

soins après un accident 149<br />

sources de données 60, 184<br />

taux de mortalité 39, 40<br />

taux de motorisation 13, 76, 77–78<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route blessés 45, 46<br />

Indemnisation hors faute 26<br />

Indicateurs, problème <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 61–63<br />

Indonésie 44<br />

Information 147–148, 177<br />

Infrastructure routière 11, 115, 217<br />

<strong>int</strong>erventions 120–126, 177


228 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Infrastructure routière (suite)<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 177<br />

Injury Prevention Initiative for Africa 176<br />

Institut néer<strong>la</strong>ndais de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

routière 19, 23<br />

In<strong>sur</strong>ance Institute for Highway Safety 20, 131<br />

International Consumer Research and Testing<br />

(ICRT) 27<br />

Intersections<br />

à échangeurs 121, 217<br />

caméras aux 141<br />

me<strong>sur</strong>es correctives 125–126<br />

Interventions, sécurité routière 115–165, 170–173<br />

affectation <strong>des</strong> ressources 7, 174–176<br />

application 10<br />

besoins en matière de recherche 152–153<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 173–176<br />

Iraq 149<br />

Is<strong>la</strong>nde 146<br />

Israël 39<br />

Italie 55, 63, 147<br />

Itinéraires<br />

piétons et cyclistes 123<br />

plus courts et plus sûrs 116–117<br />

J<br />

Jamaïque 58<br />

Japon 39, 45, 84, 118<br />

Jeunes (15–29 ans) 4, 48–49<br />

Jeunes adultes (15–44 ans)<br />

coût économique <strong>des</strong> accidents 56<br />

taux de <strong>traumatismes</strong>/décès 4, 47–49<br />

Jeunes conducteurs/motocyclistes (voir aussi Conducteurs<br />

novices; Conducteurs adolescents)<br />

âge minimal 118<br />

alcoolémie 119, 138<br />

conduite en état d’ivresse 85–86<br />

fatigue 89–90<br />

nombre de passagers 84, 118<br />

risques d’accident 78–79, 84–86, 101<br />

systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

118–120<br />

Jeunes hommes<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 85–86<br />

conduite en état d’ivresse 96–97<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité 96–97<br />

risques d’accident 84<br />

Jordanie 52, 84<br />

Journée <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> santé 2004 177<br />

K<br />

Kenya<br />

coût économique 56<br />

facteurs de risque 82, 93, 98<br />

organisations non gouvernementales 20<br />

personnes touchées par les <strong>traumatismes</strong> dus<br />

aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 43, 44, 52<br />

soins après un accident 52, 100, 151<br />

L<br />

Lesotho 39<br />

Lettonie 37, 47, 55<br />

Limites de vitesse 123–124, 135–137<br />

application 12, 135–137<br />

automatique 136<br />

modèle de Victoria (Australie) 26<br />

recouvrement <strong>des</strong> coûts 26<br />

routes rurales 136<br />

contexte 120–121, 136<br />

variable 136–137<br />

Liste type <strong>des</strong> bles<strong>sur</strong>es (AIS) 64<br />

Lituanie 37, 55<br />

M<br />

Magasins en dehors <strong>des</strong> villes 79<br />

Ma<strong>la</strong>isie<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 39, 45, 63<br />

deux-roues motorisés 78, 84, 91, 96, 127<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

118, 124, 127, 147<br />

soins après un accident 149<br />

Ma<strong>la</strong>wi 54<br />

Marcher 116<br />

Matrice de Haddon 14<br />

Mauvaises conditions météorologiques 135<br />

Médicaments 88–89<br />

et drogues à usage récréatif 88–89, 140<br />

Méditerranée orientale 213<br />

causes de décès/AVCI 200–201<br />

taux de mortalité 36, 37, 47, 49, 188–191


INDEX • 229<br />

Me<strong>sur</strong>es<br />

automatiques visant à encourager le respect du<br />

code de <strong>la</strong> route 217<br />

correctives peu coûteuses et très rentables 125–<br />

126, 217<br />

de réduction <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements 117<br />

Mexique 11, 54, 99, 100, 116<br />

Minibus 5, 44, 137<br />

Minimiser l’exposition à <strong>des</strong> situations à haut<br />

risque 118–120<br />

Mode de vie, sain 10<br />

Mothers Against Drunk Driving (MADD) 20<br />

Motocyclettes, voir Deux-roues motorisés<br />

Motocyclistes<br />

casques de moto 96, 147<br />

facteurs de risque 78, 79, 84, 95, 101<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 44, 45, 46, 54<br />

Motorisation<br />

croissance rapide 76–78<br />

me<strong>sur</strong>es 61–62<br />

taux, estimations nationales/régionales 214<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion et 42–43<br />

Moyen-Orient 38, 55<br />

Mozambique 48, 58<br />

N<br />

Nader, Ralph 8<br />

Narcolepsie 90<br />

National Automotive Sampling System 61<br />

National Highway Traffic Safety Administration<br />

(NHTSA) 17, 35, 132<br />

National Transportation Safety Board 9<br />

Nations Unies 177<br />

New Car Assessment Programmes (NCAP) 27, 95,<br />

130<br />

Nicaragua 58<br />

Nigéria 44, 52<br />

Normes de performance en matière de sécurité 217<br />

Norvège<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 45, 49<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

127, 134, 138<br />

Notification automatique <strong>des</strong> collisions 217<br />

Nouveaux conducteurs, voir Conducteurs novices<br />

Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 39, 50<br />

casques de vélo 96, 146<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

118, 119, 124, 137, 138, 139–140<br />

objectifs en matière de sécurité 25<br />

Nuit<br />

fatigue du conducteur 89–90<br />

horaires <strong>des</strong> chauffeurs dans les transports en<br />

commun et les transports commerciaux<br />

140–141<br />

<strong>int</strong>erdiction de conduire, jeunes 119<br />

mauvaise visibilité 91<br />

risques liés à <strong>la</strong> vitesse 84<br />

O<br />

Objets en bord de route<br />

dangereux 217<br />

me<strong>sur</strong>es de sécurité 124–125, 132<br />

risques liés aux 99, 101<br />

« sécuritaires » 217<br />

Occupants <strong>des</strong> voitures<br />

décès 5, 80<br />

facteurs de risque influant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gravité de<br />

l’accident 81, 94<br />

« mal assis » 218<br />

non attachés sièges arrière (voir aussi Passagers)<br />

96–97, 130<br />

protection 130–132<br />

systèmes de retenue (voir aussi Coussins gonf<strong>la</strong>bles;<br />

Sièges pour enfants; Ce<strong>int</strong>ures de sécurité)<br />

131–132, 141–145<br />

Organisation de coopération et de développement<br />

économiques (OCDE) 38, 59, 77, 124–125<br />

Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé (OMS)<br />

base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité 35, 65, 181<br />

directives concernant <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> 60<br />

modèle du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

(FMM) 40–41<br />

projet de prise en charge essentielle <strong>des</strong><br />

<strong>traumatismes</strong> 151


230 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé (OMS) (suite)<br />

projet du fardeau <strong>mondial</strong> <strong>des</strong> ma<strong>la</strong>dies (FMM)<br />

35, 65, 181, 182–185<br />

Régions 182, 212–213<br />

sources de données 181–182<br />

Organisations non gouvernementales (ONG) 20, 177<br />

Organisme directeur, nécessité 173–174<br />

Organismes <strong>int</strong>ergouvernementaux 177<br />

Ouganda 44, 55, 58, 60, 117, 149<br />

P<br />

Pacifique occidental 213<br />

AVCI perdues 47<br />

causes de décès/AVCI 202–203<br />

taux de mortalité 36, 188–191<br />

Pakistan 60<br />

Parc re<strong>la</strong>is 117, 218<br />

Pare-buffles 129, 218<br />

Partenariats 21, 26–27<br />

Participation de l’industrie 19–20<br />

Passagers (voir aussi Occupants <strong>des</strong> voitures)<br />

coussins gonf<strong>la</strong>bles 216<br />

nombres, jeunes conducteurs 84<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 5, 43–44<br />

Passages pour piétons<br />

céder le passage 16–17<br />

passerelles, 123<br />

sûrs 123, 126<br />

Pauvres 10<br />

coût économique 55–56<br />

mo<strong>des</strong> de transport parallèles 44–45<br />

risques de <strong>traumatismes</strong>/décès 50–51<br />

Pauvreté 54<br />

Pays à faible revenu 182<br />

besoins en matière de recherche 152–153<br />

casques de moto 96, 147<br />

collecte de données 9, 58–59, 64–65<br />

coût économique 55<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

127, 154<br />

normes de sécurité <strong>des</strong> véhicules 94, 96<br />

p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports, de l’utilisation <strong>des</strong><br />

sols et <strong>des</strong> réseaux routiers 79<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité 97–98, 141, 142–<br />

144<br />

questions d’équité sociale 11<br />

risques liés à l’alcool 87–88<br />

soins après un accident 99–100, 149–152<br />

taux de motorisation 77, 78<br />

transfert de technologie 13<br />

transports publics/en commun 43, 44, 117<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

4, 5, 35, 36<br />

répartition par sexe et par âge 47–49<br />

tendances 38, 39–42<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route 43–44, 45<br />

Pays à revenu élevé 182<br />

coût économique 55<br />

équité sociale 11<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

120, 131–132<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure (de sécurité) 142<br />

recherche 152–153<br />

sièges pour enfants 144–145<br />

soins après un accident 99–100, 149–150<br />

systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 59<br />

transfert de technologie 13<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

5, 35, 36<br />

répartition par sexe et par âge 47, 49<br />

tendances 38, 39–40<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route 43–44, 45<br />

Pays à revenu moyen 182<br />

besoins en matière de recherche 152–153<br />

collecte de données 9, 58–59, 64–65<br />

coût économique 55<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière 154<br />

mo<strong>des</strong> de transport parallèle 44<br />

p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports, de l’utilisation <strong>des</strong><br />

sols et <strong>des</strong> réseaux routiers 79<br />

protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule<br />

94–95<br />

questions d’équité sociale 11<br />

soins après un accident 149–152<br />

taux de motorisation 77, 78<br />

transfert de technologie 13<br />

<strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

4, 5, 35, 36<br />

répartition par sexe et par âge 47–49<br />

tendances 38, 39–42<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route 43–44, 45<br />

Pays nordiques 126, 139


INDEX • 231<br />

Pays-Bas<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 38, 45, 49<br />

centre de recherche 19<br />

conduite en état d’ivresse 87<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

14, 116, 132, 134, 138, 139<br />

sécurité durable 21, 23, 24, 117, 120, 170<br />

visibilité <strong>des</strong> bicyclettes 92<br />

Peines de prison, conduite en état d’ivresse 140<br />

Personnes âgées<br />

conduite automobile 49–50<br />

piétons 49–50, 81, 82, 148<br />

risques d’accident 79<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 47, 49<br />

Phares<br />

cycle 91–92, 127–128<br />

diurnes<br />

automobiles 91, 101, 126–127, 176<br />

deux-roues motorisés 91, 101, 127, 176<br />

feux d’arrêt en hauteur <strong>sur</strong> voitures 127, 217<br />

Piétons<br />

augmentation du nombre 77<br />

avant <strong>des</strong> voitures plus sûr 129–130<br />

consommation d’alcool 85–86, 88<br />

éducation 148<br />

équité 10<br />

fragilité 11–13<br />

itinéraires plus sûrs 123<br />

limiter l’accès 118<br />

manque de protection 11–12<br />

protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule<br />

93, 94–95, 101<br />

risques d’accident 78, 80–81, 83, 84<br />

séparation <strong>des</strong> automobiles 84<br />

tests de protection 27<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 39, 43, 44, 46, 48–50, 54<br />

visibilité 91, 92, 127<br />

Vision zéro en Suède 23<br />

vitesse <strong>des</strong> automobiles et 79–80, 82<br />

Pile de pont 218<br />

Pistes cyc<strong>la</strong>bles 123<br />

P<strong>la</strong>ies ouvertes 52, 53<br />

P<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> transports 176<br />

de l’utilisation <strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> réseaux routiers<br />

79, 176<br />

évaluation <strong>des</strong> incidences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> sécurité 116<br />

influence <strong>sur</strong> les risques 79<br />

Poids lourds, voir Camions<br />

Police<br />

analyse pour recherche de consommation de<br />

drogue 140<br />

application <strong>des</strong> lois <strong>sur</strong> <strong>la</strong> conduite en état<br />

d’ébriété 139<br />

application du code de <strong>la</strong> route 136, 176<br />

comme source de données 57, 63, 64<br />

performance/image 16<br />

respect <strong>des</strong> limites de vitesse 136<br />

respect du port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure 141, 142–144<br />

rôle après un accident 149, 150<br />

Politique<br />

définition 15, 171<br />

rôle du secteur de <strong>la</strong> santé 10<br />

transport et aménagement du territoire<br />

115–120<br />

Pologne 77<br />

Pompiers 150<br />

Portugal 63<br />

Postes de contrôle de <strong>la</strong> sobriété 139, 218<br />

Poteaux électriques 218<br />

Poteaux, bord de route, voir Objets en bord de route<br />

Premiers <strong>int</strong>ervenants, novices 149–150<br />

Premiers secours 149–150<br />

Prévention <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (voir aussi<br />

Interventions, sécurité routière) 170–172<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 173–177<br />

Prévisibles, <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion 8–9<br />

Problèmes psychologiques 54<br />

Produit <strong>int</strong>érieur brut (PIB), par habitant 43, 185<br />

Produit national brut (PNB), par habitant 43<br />

Programme européen d’évaluation <strong>des</strong> nouveaux<br />

modèles de voiture (EuroNCAP) 27, 129<br />

Programmes d’encouragement, port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure<br />

144<br />

Programmes de stabilité électronique <strong>int</strong>égrés 135, 218<br />

Projet de prise en charge essentielle <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong><br />

151<br />

Pro-mobilité 10<br />

Prospérité économique, taux de motorisation et<br />

76–77


232 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Protection anti-collision <strong>int</strong>égrée au véhicule 94<br />

problèmes de vitesse 83<br />

soins après un accident 99, 101, 148–149<br />

Protection en cas d’impact <strong>la</strong>téral 131<br />

Publicité 135, 142–144, 147<br />

Q<br />

Qatar 49<br />

Questions religieuses, port du casque de moto 96<br />

R<br />

Ralentissement de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 122, 123–124, 218<br />

Ralentisseurs sonores 122, 218<br />

Recherche (-développement)<br />

Colombie 16<br />

Costa Rica 175<br />

développement <strong>des</strong> capacités 19<br />

financement 8, 9<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

152–153<br />

rôle du secteur de <strong>la</strong> santé 10<br />

Recommandations, rapport 173–177<br />

Réflecteurs 127–128, 218<br />

Refuges centraux / îlots 126, 218<br />

Règles, sécurité, Voir Code de <strong>la</strong> route<br />

Régu<strong>la</strong>teur de vitesse <strong>int</strong>elligent (RVI)134, 218<br />

Réhabilitation<br />

conducteurs pris en état d’ivresse 140<br />

Répartition entre les mo<strong>des</strong> de transport 218<br />

République de Corée 37, 48, 97, 137, 143–144<br />

République démocratique popu<strong>la</strong>ire <strong>la</strong>o 78<br />

République tchèque 77, 146<br />

République-Unie de Tanzanie 44<br />

Réseau routier<br />

accès limité 118<br />

conçu pour une utilisation sûre et durable 115<br />

éléments 115<br />

facteurs de risque connexes 93<br />

me<strong>sur</strong>es de <strong>prévention</strong> <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 120–126<br />

p<strong>la</strong>nification 79, 92, 101, 120<br />

sûr 169<br />

Réseaux de transport en commun 17, 117<br />

Ressources financières, affectation 174–176<br />

Ressources humaines<br />

allocation 174–176<br />

soins après un accident 150–151<br />

Revêtement antidérapant 218<br />

Rickshaws 127, 169<br />

Road Research Laboratory, voir TRL Ltd<br />

Road Traffic Injury Network 176<br />

Ronds-po<strong>int</strong>s 122, 126<br />

Route(s)<br />

accès aux zones résidentielles 121, 123<br />

à chaussée unique 121–122<br />

à circu<strong>la</strong>tion directe 121<br />

à grande vitesse 121<br />

à voies multiples 121<br />

c<strong>la</strong>ssification fonctionnelle (hiérarchie) 24,<br />

120–121, 216<br />

défauts <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> sécurité <strong>sur</strong> les routes<br />

existantes 93<br />

endroits accidentogènes 93, 122<br />

facteurs de risque connexes 92–94<br />

répartition 121<br />

rétrécissements 123<br />

revêtements 93, 126<br />

système d’attribution d’étoiles 27<br />

techniques de sécurité routière 120–126<br />

Royal Austra<strong>la</strong>sian College of Surgeons, Trauma<br />

Committee 20<br />

Royaume-Uni 14<br />

collecte de données 35, 64<br />

conduite en état d’ivresse 87<br />

consommation d’alcool et de cannabis 89<br />

coût économique 55<br />

deux-roues motorisés 78, 81, 118<br />

lois/application 18, 136, 137, 138<br />

partenariats pour <strong>la</strong> sécurité 26–27<br />

p<strong>la</strong>nification du réseau routier 124, 128<br />

sécurité <strong>des</strong> véhicules 129, 134<br />

suites <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> après les accidents 99<br />

taux de mortalité 38, 39, 49<br />

unités de recherche 19<br />

S<br />

Salvador 37, 47<br />

Santé publique<br />

approche 10–11<br />

incidence <strong>sur</strong> les accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 7<br />

problème de sécurité routière 9–11<br />

rôle 170–172


INDEX • 233<br />

Secteur<br />

<strong>des</strong> as<strong>sur</strong>ances 20, 57<br />

privé 177<br />

Sécurité passive 128, 218<br />

Sécurité routière<br />

changer les perceptions fondamentales 7–13<br />

définition d’une stratégie nationale 174<br />

nouveau modèle 13–20, 28<br />

responsabilité 19–20, 170, 171–172<br />

Sécurité secondaire 128<br />

Services de soins d’urgence 150<br />

Services de taxi 117<br />

Sièges pour enfants 144–145, 176, 218<br />

coussins gonf<strong>la</strong>bles côté passager et 98, 131,<br />

144<br />

non-utilisation 98, 101<br />

programmes de prêt 145<br />

tournés vers l’arrière 98, 144<br />

utilisation obligatoire 144–145<br />

Sièges pour nourrissons, voir Sièges pour enfants<br />

Sièges rehausseurs, enfant 144<br />

Simples spectateurs, rôle après un accident 149–150<br />

Singapour 44, 84, 127<br />

Situation socio-économique (voir aussi Pauvres) 10,<br />

50–51, 100<br />

Société <strong>int</strong>ernationale de chirurgie 151<br />

Soins<br />

après un accident 148–152<br />

besoins en matière de recherche 152<br />

chaîne d’aide 148–149, 177<br />

facteurs de risque 99–100, 101<br />

hospitaliers 150–151<br />

objectifs 148–149<br />

préhospitaliers 149–150<br />

réadaptation 152<br />

avancés en réanimation traumatologique 151–152<br />

d’urgence<br />

accès aux 10, 150<br />

normes 100<br />

de base 150<br />

préhospitaliers 100, 149–150<br />

traumatologiques 100, 151–152<br />

organisation 151–152<br />

phase préhospitalière 149–150<br />

Somnolence, conducteur 89–90<br />

Sous-déc<strong>la</strong>ration 64<br />

Sri Lanka 39, 45<br />

Statistiques routières <strong>mondial</strong>es 185<br />

Substances psychotropes 89<br />

Suède 9, 14–15<br />

administration routière nationale suédoise<br />

(SNRA) 17, 23, 134<br />

coût économique 55<br />

données re<strong>la</strong>tives aux <strong>traumatismes</strong> 63<br />

incidence psychosociale 55<br />

institut national de recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route et <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion 8<br />

institutions chargées de <strong>la</strong> sécurité routière 17<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière1<br />

125, 133, 134, 135, 136, 138, 140<br />

personnes touchées par les <strong>traumatismes</strong> 50, 55<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité 96<br />

port du casque de vélo 96<br />

risques liés à l’alcool 87<br />

taux de mortalité 38, 39, 44<br />

Vision zéro 21–23, 170<br />

Suisse 125, 136, 138, 139<br />

Swedish Road Safety Office (SRSO) 17<br />

Syndrome de l’apnée du sommeil 89–90<br />

Système de positionnement par satellite 135, 218<br />

Systèmes de délivrance progressive <strong>des</strong> permis<br />

118–119<br />

Systèmes de retenue, occupants <strong>des</strong> voitures<br />

(voir aussi Coussins gonf<strong>la</strong>bles; Sièges pour<br />

enfants; Ce<strong>int</strong>ures de sécurité) 130–132,<br />

141–142<br />

Systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 58–60,<br />

169–170<br />

T<br />

Tanzanie, République-Unie, voir République-Unie<br />

de Tanzanie<br />

Taux de mortalité (voir aussi Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

mortels)<br />

estimations par pays 37–38, 204–211<br />

indicateurs utilisés 61–64<br />

métho<strong>des</strong> d’analyse 181–185<br />

mondiaux 35–36<br />

régionaux 36–37<br />

répartition par sexe et par âge 47–50<br />

tableaux annexes 188–191<br />

tendances 38–42


234 • RAPPORT MONDIAL SUR LA PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DUS AUX ACCIDENTS DE LA CIRCULATION<br />

Taxes <strong>sur</strong> les carburants 117<br />

Téléphone (voir aussi Téléphones mobiles)<br />

appeler les services d’urgence 149<br />

Téléphones mobiles<br />

appeler les services d’urgence 149<br />

mains-libres 90–91, 218<br />

risque <strong>des</strong> téléphones mains-libres 91<br />

Tests<br />

de collision frontale avec une barrière 131<br />

en situation de collision frontale décalée avec<br />

une barrière déformable 131, 218<br />

<strong>sur</strong> l’arête avant du capot 130<br />

<strong>sur</strong> le <strong>des</strong>sus du capot 130<br />

<strong>sur</strong> les pare-chocs 130<br />

Thaï<strong>la</strong>nde<br />

conduite en état d’ivresse 87<br />

deux-roues motorisés 95<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

144, 147<br />

système de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> 58–59<br />

taux de mortalité 37, 45, 48<br />

taux de motorisation 76<br />

Tracé/conception <strong>des</strong> routes 101, 176<br />

dispositifs de sécurité 121–125<br />

explicites 121, 219<br />

négligence de <strong>la</strong> sécurité 92–93<br />

Transfert de technologie 13<br />

Transport Accidents Commission (TAC) 26<br />

Transport for London 80<br />

Transport Research Laboratory, voir TRL Ltd<br />

Transport Safety Bureau, Australie 39<br />

Transportation Research Board 9<br />

Transports<br />

durables 115, 219<br />

en ambu<strong>la</strong>nce 100, 150<br />

non motorisés 10, 219<br />

publics/en commun (voir aussi Autobus)<br />

encourager l’utilisation 117–118<br />

horaires de travail <strong>des</strong> chauffeurs 140–141<br />

limiteurs de vitesse 136<br />

mo<strong>des</strong> de transport parallèles 44<br />

passagers tués ou blessés 44<br />

risques 80<br />

routiers commerciaux (voir aussi Camions)<br />

défauts <strong>des</strong> véhicules 93<br />

fatigue du conducteur/horaires de travail<br />

89–90, 140–141<br />

vitesse 83<br />

Traumatismes<br />

abdominaux 94<br />

crâniens 52, 53<br />

besoins en matière de recherche 153<br />

facteurs de risque 93, 94, 96<br />

<strong>prévention</strong> 130–131, 145–147<br />

<strong>des</strong> membres inférieurs 95, 129–130<br />

dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

<strong>int</strong>ervenus dans le cadre du travail 45–47<br />

médul<strong>la</strong>ire 53<br />

psychologiques 53–54<br />

thoraciques 94, 97<br />

Traumatismes, dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

35–66<br />

ampleur du problème 5–7, 35–38, 169–170<br />

estimations <strong>mondial</strong>es 35–36<br />

estimations par pays 37–38, 204–211<br />

répartition régionale 36–37<br />

tableaux annexes 188–211<br />

besoins en matière de recherche 152–153<br />

catégories d’analyses 182<br />

dans le cadre du travail 45–47<br />

définitions 63–64, 219<br />

données, voir Données<br />

facteurs de risque 75–112, 170<br />

faits pour <strong>la</strong> <strong>prévention</strong> 56–66<br />

fragilité du corps humain 12, 75<br />

gravité, voir Gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />

historique 35<br />

motorisation, développement et 42–43<br />

incidences économiques, sociales et sanitaires<br />

5–6, 51–56<br />

me<strong>sur</strong>es recommandées 173–174<br />

mortels, voir Accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels<br />

personnes touchées 43–51<br />

répartition par sexe et par âge 47–50<br />

situations socio-économique et lieu 50–51<br />

travailleurs 45–47<br />

types d’usagers de <strong>la</strong> route 43–45<br />

prévisibles et évitables 7, 8<br />

question d’équité sociale 11


INDEX • 235<br />

Traumatismes, dus à <strong>des</strong> accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion (suite)<br />

suites<br />

facteurs de risque 75, 99–100, 170<br />

indicateurs 35, 61–63<br />

tendances 38–42<br />

<strong>mondial</strong>es et régionales 38–39<br />

pays choisis 39–40<br />

projections et prévisions 40–42<br />

types 52, 53<br />

Travailleurs de quarts 89–90<br />

Trinité-et-Tobago 40, 48, 59, 151<br />

Trottoirs 123<br />

TRL Ltd (anciennement Transport Research<br />

Laboratory) 9, 19, 35, 54, 65<br />

Turquie 20<br />

U<br />

Union européenne (EU)<br />

accidents de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion mortels ou faisant<br />

<strong>des</strong> blessés 36, 37, 38, 41, 46, 48, 53<br />

conduite en état d’ivresse 86<br />

coût économique 7, 54<br />

institutions chargées de <strong>la</strong> sécurité routière 14, 15<br />

<strong>int</strong>erventions en matière de sécurité routière<br />

127, 130, 134–135, 142, 144<br />

port de <strong>la</strong> ce<strong>int</strong>ure de sécurité 97, 98<br />

risques<br />

liés à <strong>la</strong> route 93<br />

présentés par différents mo<strong>des</strong> de dép<strong>la</strong>cement<br />

80<br />

Usagers de <strong>la</strong> route 115, 219<br />

composition 43–45<br />

risques particuliers 79–80<br />

séparation 12–13<br />

touchés par les <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents<br />

de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 43–47<br />

vulnérables, 3, 219<br />

me<strong>sur</strong>es de sécurité 129–130, 153<br />

question d’équité 11<br />

<strong>traumatismes</strong>/décès 44–47<br />

véhicules as<strong>sur</strong>ant une protection en cas<br />

d’accident 129–130<br />

Véhicule(s) (voir aussi Véhicules automobiles;<br />

Véhicules non motorisés) 115<br />

as<strong>sur</strong>ant une protection en cas d’accident 93–96,<br />

128–132, 219<br />

défauts 93<br />

dispositifs de limitation de <strong>la</strong> vitesse, voir Dispositifs<br />

de limitation de <strong>la</strong> vitesse,<br />

véhicule « <strong>int</strong>elligent » visible, as<strong>sur</strong>ant une<br />

protection en cas d’accident, 126–135<br />

séparation <strong>des</strong> différentes catégories 79<br />

Véhicules automobiles<br />

augmentation du nombre 76–78<br />

ce<strong>int</strong>ures de sécurité, voir Ce<strong>int</strong>ures de sécurité<br />

compatibilité entre <strong>des</strong> véhicules de masses<br />

différentes voir Compatibilité entre véhicules<br />

conçus pour absorber les chocs<br />

93–96, 128–132, 176<br />

défectueux 93<br />

<strong>int</strong>elligents 132–135<br />

limiter l’accès 118<br />

me<strong>sur</strong>es de réduction <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements 117<br />

priorité aux véhicules transportant plus de<br />

passagers 118<br />

réduire <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion 116<br />

sièges pour enfants, voir Sièges pour enfants<br />

visibilité 91<br />

vitesse, voir Vitesse<br />

Véhicules non motorisés (voir aussi Bicyclettes)<br />

augmentation du nombre 78<br />

conception 132<br />

visibilité 127–128<br />

Venezue<strong>la</strong> 37<br />

Vêtements qui rendent plus visibles 127<br />

Viet Nam<br />

collecte de données 60<br />

coût économique 54<br />

deux-roues motorisés 45, 78, 147<br />

différences entre les sexes face aux risques 48<br />

Visibilité<br />

améliorer les véhicules 126–128<br />

insuffisante 91–92, 101<br />

Vision zéro, Suède 21–23, 170<br />

Vitesse<br />

changement pendant une collision (V) 82, 216<br />

collision 11–12<br />

facteurs influant <strong>sur</strong> le choix 81<br />

gravité <strong>des</strong> <strong>traumatismes</strong> dus aux accidents de<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion et 82–83<br />

jeunes conducteurs/motocyclistes 84<br />

régu<strong>la</strong>teur <strong>int</strong>elligent 218

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