La protection de la couche d'ozone : chaque initiative compte
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<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone :<br />
<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong><br />
<strong>compte</strong><br />
POLYMAGO<br />
PNUE<br />
Programme ActionOzone<br />
Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />
39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France
Publication <strong>de</strong>s Nations Unies<br />
ISBN : 92-807-1600-X<br />
© PNUE 1996<br />
Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement,<br />
Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />
39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France<br />
Tout ou partie <strong>de</strong> cette brochure peut être reproduit<br />
gratuitement : prière d’informer le PNUE IE<br />
Les termes utilisés et <strong>la</strong> présentation du matériel contenu dans<br />
<strong>la</strong> présente publication ne sont en aucune façon l’expression<br />
d’une opinion quelconque par le Programme <strong>de</strong>s Nations<br />
Unies pour l’Environnement à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation légale<br />
d’un pays, d’un territoire, d’une ville ou <strong>de</strong> son administration<br />
ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> délimitation <strong>de</strong> ses frontières ou <strong>de</strong> ses limites.<br />
De plus, les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement<br />
<strong>la</strong> décision ou <strong>la</strong> politique officielle du Programme<br />
<strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, <strong>de</strong> même que <strong>la</strong><br />
mention <strong>de</strong> marques ou <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s commerciales ne constitue<br />
pas une recommandation.
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone :<br />
<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong><br />
<strong>compte</strong><br />
POLYMAGO<br />
PNUE<br />
Remerciements<br />
Cette brochure a été préparée par le Programme ActionOzone du Programme <strong>de</strong>s Nations Unies<br />
pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE) grâce à <strong>de</strong>s fonds fournis par le Fonds<br />
Multi<strong>la</strong>téral du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Cette brochure est accompagnée d’une vidéocassette intitulée<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, produite pour le PNUE IE par le<br />
Television Trust for the Environnement (TVE).<br />
Les membres du PNUE IE ayant dirigé ce projet sont les suivants :<br />
Jacqueline ALOISI DE LARDEREL, Directrice, PNUE IE<br />
Rajendra M. SHENDE, Coordinateur, Programme ActionOzone<br />
Cecilia MERCADO, Responsable <strong>de</strong> l’information<br />
Ingrid KVALE, Assistante <strong>de</strong> <strong>la</strong> Responsable <strong>de</strong> l’information<br />
Consultante : Annika NILSSON ; Rédacteur : Nick ROWCLIFFE ; Maquette : Karine DUVAL ;<br />
Illustrations : Martine NETTER ; Imprimé par : Words and Publications.<br />
Le PNUE tient à remercier les personnes suivantes, qui ont aimablement participé à <strong>la</strong> mise au point <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
vidéocassette ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> brochure, voire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux : Sanjay ACHARYA (In<strong>de</strong>), Daniel ALBRITTON (Comité<br />
d’évaluation scientifique du PNUE), Pieter AUCAMP (Comité d’évaluation scientifique du PNUE), Ismail ITH-<br />
NIN (Ma<strong>la</strong>isie), Steve JACKSON (PNUE IPA); Nijunga KIHUMBA (Kenya), Ingrid KOKERITZ (SEI), Robert<br />
LAMB (TVE), David LAZARUS (PNUE ROAP), Jan VAN DER LEUN (Comité d’évaluation <strong>de</strong>s effets sur l’environnement<br />
du PNUE), Mack McFARLAND (Comité d’évaluation scientifique du PNUE), Luis SANTOS<br />
(Uruguay), James SHEVLIN (Australie), Mirian VEGA (Uruguay) et Viraj VITHOONTIEN (PNUE ROAP)<br />
■ 1 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />
<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> —<br />
<strong>la</strong> vidéocassette<br />
<strong>La</strong> vidéocassette intitulée <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />
<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est disponible en trois <strong>la</strong>ngues et dans tous les principaux<br />
standards vidéo, afin d’être immédiatement utilisable dans <strong>de</strong> nombreux pays.<br />
Les versions ang<strong>la</strong>ise, française et espagnole sont disponibles à titre gratuit<br />
pour les pays en développement (une participation aux frais <strong>de</strong> 50<br />
dol<strong>la</strong>rs US sera <strong>de</strong>mandée aux pays développés), au format VHS dans les<br />
standards suivants :<br />
* NTSC (Amérique du Nord et du Sud, Caraïbes, Philippines et Japon) ;<br />
* SECAM (pays francophones) ; et<br />
* PAL (<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s autres pays du mon<strong>de</strong>).<br />
Afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s utilisations plus spécialisées <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette, <strong>de</strong>ux<br />
autres possibilités sont offertes. Premièrement, les utilisateurs peuvent<br />
extraire <strong>de</strong>s séquences pour les réutiliser dans d’autres productions vidéo,<br />
après autorisation préa<strong>la</strong>ble du PNUE IE. Deuxièmement, une version <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
vidéocassette est disponible sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour ceux qui souhaiteraient <strong>la</strong><br />
traduire dans d’autres <strong>la</strong>ngues.<br />
Enfin, une version <strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong> diffusion publique <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est disponible sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />
pour une transmission télévisée. Notez qu’en raison <strong>de</strong>s restrictions <strong>de</strong><br />
copyrights, ceci ne s’applique qu’aux pays en développement.<br />
Pour obtenir plusieurs exemp<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette ou <strong>de</strong>s informations<br />
complémentaires, adressez-vous auprès du Programme ActionOzone du<br />
PNUE IE. Précisez c<strong>la</strong>irement quelle version vous désirez recevoir et quelles<br />
utilisations vous <strong>compte</strong>z en faire.<br />
■ 2 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Sommaire<br />
■ Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />
■ <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />
questions, réponses et points <strong>de</strong> vue . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />
1. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle protecteur . . . . . . . . . . . . . . .6<br />
2. Les produits chimiques d’origine humaine et <strong>la</strong> menace pour<br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9<br />
3. Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s rayonnements<br />
ultraviolets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />
4. <strong>La</strong> réponse internationale . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />
5. L’appauvrissement en ozone et les pays<br />
en développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />
■ In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32<br />
ABCGHIJKL<br />
MNOPQR<br />
STUVWXYZ<br />
■ Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34<br />
PNUE<br />
■<br />
Informations complémentaires<br />
disponibles auprès du PNUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39<br />
■ Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42<br />
■ Script <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43<br />
■ 3 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Introduction<br />
Cette brochure accompagne <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />
<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, une vidéocassette <strong>de</strong> 18 minutes qui explique pourquoi<br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique est menacée, quelles sont les conséquences<br />
<strong>de</strong> l’appauvrissement en ozone et ce que nous pouvons faire pour empêcher<br />
cet appauvrissement. Cette vidéocassette insiste plus particulièrement sur <strong>la</strong><br />
contribution que les pays en développement peuvent apporter pour une<br />
suppression progressive et mondiale <strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone. Approuvée par un comité composé d’éminents scientifiques et<br />
experts techniques, <strong>la</strong> vidéocassette présente les implications politiques et<br />
scientifiques les plus récentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> couvre cinq<br />
sujets principaux :<br />
* <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — qu’est-ce que c’est, et comment protège-t-elle <strong>la</strong><br />
vie sur Terre ?<br />
* Les effets <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — quels sont-ils,<br />
quelle est leur gravité ?<br />
* <strong>La</strong> menace qui pèse sur <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — pourquoi les produits<br />
chimiques d’origine humaine détruisent-ils l’ozone ?<br />
* <strong>La</strong> réponse internationale — qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté<br />
internationale a fait pour empêcher l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone ?<br />
* Les pays en développement et l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone —<br />
quel rôle peuvent jouer les pays en développement et quels sont les<br />
bénéfices <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone ?<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est <strong>de</strong>stinée<br />
à un <strong>la</strong>rge public. Les personnes qui ont participé à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal sur les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone y verront un outil éducatif précieux, visant à développer une prise<br />
<strong>de</strong> conscience. Nous vous suggérons d’utiliser cette vidéocassette au cours<br />
d’ateliers ou <strong>de</strong> séminaires pour l’industrie ou d’autres groupes. Elle peut<br />
aussi être diffusée lors <strong>de</strong> réunions publiques, ainsi que pour <strong>de</strong>s groupes<br />
<strong>de</strong> lycéens. Cette vidéocassette est également adaptée au grand public car<br />
elle peut faire l’objet d’une diffusion télévisée.<br />
<strong>La</strong> brochure a été conçue afin <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à tirer le meilleur parti <strong>de</strong>s<br />
thèmes traités dans <strong>la</strong> vidéocassette. Elle vous fournit un support que vous<br />
■ 4 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
pourrez utiliser pour présenter un exposé avant ou après <strong>la</strong> projection, ou<br />
pour diriger une discussion <strong>de</strong> groupe.<br />
Elle présente les informations générales sur les thèmes traités dans <strong>la</strong><br />
vidéocassette sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> questions-réponses, suivies <strong>de</strong> propositions<br />
<strong>de</strong> sujets <strong>de</strong> discussion.<br />
On y trouve également une liste <strong>de</strong>s documents disponibles auprès du<br />
PNUE, ainsi que les noms <strong>de</strong>s personnes à contacter pour obtenir <strong>de</strong>s<br />
informations complémentaires.<br />
<strong>La</strong> brochure et <strong>la</strong> vidéocassette ont été produites par le Programme<br />
ActionOzone du PNUE IE dans le cadre du Fonds Multi<strong>la</strong>téral du Protocole<br />
<strong>de</strong> Montréal sur les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Elles<br />
font partie d’un « kit d’information » conçu pour ai<strong>de</strong>r les pays en<br />
développement à prendre conscience <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> <strong>la</strong> protéger. Parmi les autres documents inclus<br />
dans le kit figurent un manuel pour les Bureaux Nationaux Ozone intitulé<br />
Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : cinq étapes pour sensibiliser,<br />
plusieurs affiches et un jeu <strong>de</strong> transparents et <strong>de</strong> diapositives.<br />
Sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />
questions, réponses et points <strong>de</strong> vue<br />
L<br />
a <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />
<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> fournit<br />
un point <strong>de</strong> départ à <strong>de</strong>s explications<br />
plus approfondies sur les questions<br />
clés, ou à <strong>de</strong>s discussions. Cette<br />
brochure a été conçue pour<br />
accompagner ce genre d’activités.<br />
Les sections suivantes<br />
présentent <strong>de</strong>s informations<br />
générales sur chacun <strong>de</strong>s principaux<br />
thèmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette<br />
sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> questionsréponses.<br />
Pour <strong>chaque</strong> thème,<br />
nous vous suggérons une série d’affirmations<br />
et <strong>de</strong> questions pouvant<br />
servir <strong>de</strong> base à <strong>la</strong> discussion.<br />
■ 5 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
1<br />
<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle<br />
protecteur<br />
Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 00:52—01:52<br />
Qu’est-ce que l’ozone ?<br />
L’ozone est une forme d’oxygène triatomique, c’est-à-dire qu’il a trois<br />
atomes d’oxygène au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. Il se forme naturellement dans les plus<br />
hautes <strong>couche</strong>s <strong>de</strong> l’atmosphère terrestre sous l’action fortement<br />
génératrice d’énergie <strong>de</strong>s rayonnements ultraviolets en provenance du<br />
soleil. Le rayonnement brise les molécules d’oxygène, libérant <strong>de</strong>s atomes<br />
libres, et certains se combinent avec d’autres molécules d’oxygène pour<br />
former <strong>de</strong><br />
l’ozone. Environ<br />
90 pour cent <strong>de</strong><br />
tout l’ozone<br />
présent dans<br />
l’atmosphère se<br />
forme <strong>de</strong> cette<br />
manière, entre<br />
15 et 55km au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
surface <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Terre, dans <strong>la</strong><br />
partie <strong>de</strong><br />
l’atmosphère<br />
appelée<br />
stratosphère —<br />
d’où son<br />
appel<strong>la</strong>tion <strong>de</strong><br />
« <strong>couche</strong><br />
Altitu<strong>de</strong> (km)<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique contient les<br />
neuf-dixièmes <strong>de</strong> l’ozone<br />
Smog dû à l’ozone<br />
Quantité d’ozone (pression)<br />
Stratosphère<br />
Troposphère<br />
d’ozone ». Même dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, l’ozone n’est présent qu’en<br />
très petites quantités ; sa concentration maximale, située à environ 20 à<br />
25km d’altitu<strong>de</strong>, est seulement <strong>de</strong> dix pour un million.<br />
<strong>La</strong> molécule d’ozone est instable. Les puissants rayonnements so<strong>la</strong>ires ne<br />
se contentent pas <strong>de</strong> créer cette molécule ; ils peuvent aussi <strong>la</strong><br />
décomposer, recréant ainsi <strong>de</strong> l’oxygène molécu<strong>la</strong>ire et <strong>de</strong>s atomes<br />
d’oxygène libres. <strong>La</strong> concentration d’ozone dans l’atmosphère dépend<br />
d’un équilibre dynamique entre <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong>quelle il est créé et <strong>la</strong> vitesse<br />
à <strong>la</strong>quelle il est détruit.<br />
Comité scientifique du PNUE sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone : 1994<br />
■ 6 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle importante pour <strong>la</strong> vie sur Terre ?<br />
<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est importante car elle absorbe les rayonnements<br />
ultraviolets (UV) du soleil et empêche <strong>de</strong> ce fait <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s<br />
rayonnements d’atteindre <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Les longueurs d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
UV sont légèrement plus courtes que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière visible à l’œil nu.<br />
Un rayon UV qui possè<strong>de</strong> une longueur d’on<strong>de</strong> comprise entre 280 et 315<br />
nanomètres (un nanomètre est un millionième <strong>de</strong> millimètre) est appelé UV-<br />
B, et est dangereux pour presque toutes les formes <strong>de</strong> vie. En absorbant <strong>la</strong><br />
plupart <strong>de</strong>s UV-B avant qu’ils n’atteignent <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone protège <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète <strong>de</strong>s effets nocifs <strong>de</strong> ces rayons. L’ozone<br />
stratosphérique influe également sur <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> température dans<br />
l’atmosphère, jouant ainsi un rôle <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>teur du climat terrestre.<br />
<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est l’écran <strong>de</strong> <strong>protection</strong> so<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre<br />
Intensité <strong>de</strong>s<br />
rayonnements so<strong>la</strong>ires<br />
Rayons X UV-C UV-B UV-A lumiére<br />
visible<br />
Rayonnements ultraviolets<br />
intensité dans<br />
léspace<br />
intensité sur Terre<br />
100 200 300 400<br />
Longueur (nanomètres)<br />
Comité scientifique du PNUE sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone : 1994<br />
Quelle est <strong>la</strong> différence entre <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et l’ozone au niveau du sol ?<br />
L’ozone est également présent dans <strong>de</strong>s niveaux moins élevés <strong>de</strong><br />
l’atmosphère (<strong>la</strong> troposphère), mais à <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> concentration encore plus<br />
faibles que dans <strong>la</strong> stratosphère. Près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, <strong>la</strong> plupart<br />
<strong>de</strong>s puissants rayonnements so<strong>la</strong>ires d’UV ont déjà été filtrés par <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique ; par conséquent, le principal<br />
mécanisme naturel <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l’ozone ne fonctionne pas<br />
à cette altitu<strong>de</strong> peu élevée. Cependant, <strong>de</strong> fortes<br />
concentrations d’ozone au niveau du sol existent dans<br />
certaines régions ; elles sont principalement causées par <strong>la</strong><br />
pollution. Le fait <strong>de</strong> brûler <strong>de</strong>s combustibles fossiles et <strong>la</strong><br />
■ 7 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
iomasse dégagent <strong>de</strong>s composés tels que <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s d’azote et <strong>de</strong>s<br />
composés organiques, qui réagissent à <strong>la</strong> lumière du soleil pour former <strong>de</strong><br />
l’ozone. Cet ozone, situé au niveau du sol, entre dans <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s<br />
smogs urbains ; il peut provoquer <strong>de</strong>s problèmes respiratoires chez<br />
l’homme et nuire aux p<strong>la</strong>ntes.<br />
Il existe peu <strong>de</strong> liens entre l’ozone situé au niveau du sol et <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone stratosphérique. Tandis que l’ozone stratosphérique protège <strong>la</strong><br />
Terre <strong>de</strong>s rayons nocifs du soleil, l’ozone situé au niveau du sol est un<br />
polluant. Même si un mouvement <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> l’air stratosphérique riche<br />
en ozone contribue au taux d’ozone situé au niveau du sol, bien peu d’air<br />
suit un mouvement ascendant ; par conséquent, l’ozone causé par <strong>la</strong><br />
pollution à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ne peut pas réapprovisionner <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone. De plus, même si l’ozone situé au niveau du sol absorbe une<br />
certaine dose <strong>de</strong> rayonnements ultraviolets, son effet est très limité.<br />
Sujets <strong>de</strong> discussion<br />
- Les différentes parties <strong>de</strong> l’atmosphère et <strong>la</strong> localisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone<br />
- <strong>La</strong> création et <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction naturelle <strong>de</strong> l’ozone dans <strong>la</strong> stratosphère<br />
- Pourquoi l’appauvrissement en ozone augmente-t-il les taux <strong>de</strong><br />
rayonnements ultraviolets (UV-B) à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ?<br />
- Différence entre l’ozone stratosphérique et l’ozone situé au niveau du sol<br />
■ 8 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
2<br />
Les produits chimiques d’origine<br />
humaine et <strong>la</strong> menace pour <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone<br />
Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 05:10–08:00<br />
Un peu <strong>de</strong> chlore peut détruire beaucoup d’ozone<br />
rayonnements UV<br />
ozone<br />
CFCl 3<br />
radical<br />
chlore<br />
CFCl 2<br />
molécule<br />
d’oxygène<br />
molécule<br />
d’oxygène<br />
monoxy<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> chlore<br />
atome<br />
d’oxygène<br />
Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle menacée ?<br />
Lorsqu’ils sont libérés, certains produits chimiques stables d’origine humaine<br />
contenant du chlore et du brome infiltrent peu à peu les différentes parties <strong>de</strong><br />
l’atmosphère, y compris <strong>la</strong> stratosphère. Bien qu’ils soient stables dans <strong>la</strong><br />
partie <strong>la</strong> plus basse <strong>de</strong> l’atmosphère, ces produits chimiques se décomposent<br />
dans <strong>la</strong> stratosphère sous l’effet <strong>de</strong> taux élevés <strong>de</strong> rayonnements so<strong>la</strong>ires UV,<br />
et libèrent <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome extrêmement réactifs. Ces<br />
■ 9 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
atomes entrent dans une série <strong>de</strong> réactions complexes qui conduisent à<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Voici un schéma simplifié <strong>de</strong>s<br />
principales étapes <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />
* Des atomes libres <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome réagissent avec l’ozone pour<br />
former du monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore ou <strong>de</strong> brome, vo<strong>la</strong>nt un atome<br />
d’oxygène et transformant <strong>la</strong> molécule d’ozone en oxygène.<br />
* Les molécules <strong>de</strong> chlore ou <strong>de</strong> monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> brome réagissent au contact<br />
<strong>de</strong>s atomes libres d’oxygène, abandonnant l’atome d’oxygène « volé »<br />
pour former d’autres molécules d’oxygène et <strong>de</strong>s atomes libres <strong>de</strong> chlore<br />
ou <strong>de</strong> brome.<br />
Ces atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome nouvellement libérés recommencent le<br />
processus en attaquant une autre molécule d’ozone. De cette façon, chacun<br />
<strong>de</strong> ces atomes peut détruire <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> molécules d’ozone ; c’est<br />
pourquoi <strong>de</strong>s taux très bas <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome (en 1985 <strong>la</strong><br />
concentration <strong>de</strong> chlore dans <strong>la</strong> stratosphère était <strong>de</strong> 2,5 pour un milliard)<br />
peuvent décomposer suffisamment d’ozone pour appauvrir <strong>de</strong> façon<br />
significative <strong>la</strong> vaste <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Quels produits chimiques détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />
Un certain nombre <strong>de</strong> produits chimiques d’origine humaine peuvent<br />
détruire <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Ils ont chacun <strong>de</strong>ux points communs : ils sont<br />
remarquablement stables dans <strong>la</strong> basse atmosphère, étant dans une <strong>la</strong>rge<br />
mesure insolubles dans l’eau et résistants à <strong>la</strong> décomposition physique et<br />
biologique ; et ils contiennent du chlore ou du brome (<strong>de</strong>s éléments<br />
extrêmement réactifs à l’état libre), qui attaquent l’ozone.<br />
C’est pour ces raisons que les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone restent dans l’air pendant <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s, et se diffusent peu à<br />
peu dans toutes les parties <strong>de</strong> l’atmosphère, notamment <strong>la</strong> stratosphère. Là, ils<br />
sont décomposés par les puissants rayonnements du soleil, lesquels libèrent<br />
<strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome <strong>de</strong>structeurs d’ozone.<br />
Les chlorofluorocarbones (CFC) sont les produits chimiques qui<br />
détruisent l’ozone <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus significative. Les CFC<br />
ont eu <strong>de</strong> nombreuses utilisations <strong>de</strong>puis qu’ils ont été<br />
synthétisés en 1928. Ils servent entre autres <strong>de</strong> frigorigène dans<br />
les réfrigérateurs et les climatiseurs, <strong>de</strong> propulseur dans les<br />
f<strong>la</strong>cons aérosols, d’agent gonf<strong>la</strong>nt dans <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong><br />
mousses flexibles pour les coussins et les mate<strong>la</strong>s, et d’agent<br />
nettoyant pour les p<strong>la</strong>nches <strong>de</strong> circuits imprimés et autres<br />
équipements. Quinze CFC sont en cours d’élimination.<br />
■ 10 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Les hydrofluorocarbones (HCFC) sont apparentés aux CFC et ont été<br />
<strong>la</strong>rgement développés comme substituts <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Ils sont<br />
principalement utilisés comme frigorigènes et agents gonf<strong>la</strong>nts. Les HCFC<br />
détruisent moins <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone que les CFC car leur atome<br />
d’hydrogène supplémentaire les rend plus propices à se<br />
décomposer dans <strong>la</strong> basse atmosphère, empêchant ainsi <strong>la</strong><br />
plupart <strong>de</strong> leur chlore d’atteindre <strong>la</strong> stratosphère.<br />
Néanmoins, le potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone (ODP) <strong>de</strong>s HCFC est trop élevé pour que l’on autorise<br />
leur utilisation à long terme. Quarante HCFC sont soumis à <strong>de</strong>s contrôles<br />
mondiaux qui conduiront à l’élimination progressive <strong>de</strong> leur utilisation.<br />
Deux autres produits chimiques contenant du chlore ont un ODP important<br />
et sont soumis à <strong>de</strong>s contrôles mondiaux : le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le<br />
méthyle chloroforme (1,1,1-trichloroéthane). Ces <strong>de</strong>ux produits chimiques<br />
ont été <strong>la</strong>rgement employés comme solvants, principalement pour le<br />
nettoyage <strong>de</strong>s métaux au cours d’opérations d’ingénierie et <strong>de</strong> fabrication.<br />
Les principaux produits chimiques contenant du brome<br />
qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont les halons. Ce<br />
sont <strong>de</strong>s bromofluorocarbones (BFC), qui sont<br />
principalement utilisés dans les extincteurs. Certains<br />
halons sont <strong>de</strong> forts <strong>de</strong>structeurs d’ozone, jusqu’à dix<br />
fois plus puissants que les CFC. <strong>La</strong> production <strong>de</strong> trois<br />
halons a été arrêtée dans les pays développés en<br />
1994 et 34 types <strong>de</strong> halons halogénés (HBFC) seront<br />
retirés progressivement dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières années, l’attention s’est portée sur un autre produit<br />
chimique contenant du brome : le bromure <strong>de</strong> méthyle,<br />
principalement utilisé comme pestici<strong>de</strong> dans l’agriculture. En raison<br />
<strong>de</strong> son potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, les<br />
signataires du Protocole <strong>de</strong> Montréal ont décidé lors <strong>de</strong> leur<br />
septième réunion <strong>de</strong> supprimer l’usage du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />
avant 2010 pour les pays développés et <strong>de</strong> le geler dès 2002<br />
pour les pays en développement.<br />
Sur quelles données s’appuie-t-on pour démontrer que les produits<br />
chimiques d’origine humaine sont responsables <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone ?<br />
Les premières hypothèses selon lesquelles l’activité humaine pourrait<br />
endommager <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone furent publiées à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 1970.<br />
Pendant les quelques années qui suivirent, il n’était pas certain qu’un<br />
■ 11 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se produise effectivement et même<br />
si ce<strong>la</strong> était le cas, rien ne prouvait que les activités humaines en fussent <strong>la</strong><br />
cause. Au début, certains pensaient que <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> menace provenait<br />
<strong>de</strong>s émissions d’oxy<strong>de</strong> d’azote <strong>de</strong>s avions supersoniques. D’autres<br />
affirmaient que les produits chimiques d’origine humaine ne représentaient<br />
qu’une goutte d’eau par rapport aux sources naturelles <strong>de</strong> produits<br />
chimiques à potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, tels que les<br />
volcans. Aujourd’hui, cependant, <strong>de</strong>s mesures effectuées directement dans<br />
<strong>la</strong> stratosphère ont prouvé que <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrissait et que le<br />
chlore et le brome dérivés <strong>de</strong>s produits chimiques d’origine humaine en<br />
étaient les principaux responsables. En outre, cette conclusion a été<br />
confirmée par une plus gran<strong>de</strong> compréhension scientifique <strong>de</strong>s mécanismes<br />
chimiques <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone du PNUE : 1994<br />
<strong>La</strong> preuve que les produits chimiques d’origine<br />
humaine détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : plus <strong>de</strong><br />
monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore égale moins d’ozone<br />
Concentration<br />
d’ozone (ppm)<br />
Concentration <strong>de</strong><br />
monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore (ppb)<br />
Trou dans <strong>la</strong><br />
couch d’ozone<br />
<strong>de</strong> l’Antarctique<br />
64° 65° 66° 67° 68° 59° 70° 71°<br />
Equateur <strong>La</strong>titu<strong>de</strong> Pôle Sud<br />
rapi<strong>de</strong>ment en aci<strong>de</strong> sulfurique aérosol, augmentant le taux<br />
d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Les éruptions volcaniques<br />
peuvent accélérer le taux<br />
d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone, mais leurs<br />
effets ont une durée<br />
re<strong>la</strong>tivement limitée. En<br />
1991, l’éruption du mont<br />
Pinatubo aux Philippines a<br />
envoyé environ 20 millions<br />
<strong>de</strong> tonnes d’anhydri<strong>de</strong><br />
sulfureux dans l’atmosphère,<br />
ce qui a contribué à <strong>de</strong>s<br />
taux records<br />
d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone en 1992 et<br />
1993. Une fois dans<br />
l’atmosphère, l’anhydri<strong>de</strong><br />
sulfureux se transforme<br />
Toutefois, les concentrations d’aérosols stratosphériques sont tombés à moins<br />
d’un cinquième <strong>de</strong> leur taux le plus élevé en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. À moins<br />
comparaison, certains CFC peuvent rester dans l’atmosphère pendant plus<br />
<strong>de</strong> 100 ans ; <strong>la</strong> vie atmosphérique du CFC-115 est <strong>de</strong> 1700 ans.<br />
Selon un comité international composé d’environ 295 scientifiques<br />
originaires <strong>de</strong> 26 pays, il ne fait aucun doute que l’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est provoqué par le chlore et le brome contenus<br />
dans les produits chimiques d’origine humaine, principalement les CFC<br />
et les halons.<br />
■ 12 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
A quelle vitesse <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrit-elle ?<br />
Des relevés exhaustifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ont été effectués <strong>de</strong>puis 1957<br />
au moyen d’instruments installés au niveau du sol. Depuis <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s<br />
années 1970, les scientifiques ont effectué un nombre croissant <strong>de</strong> mesures<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en utilisant d’autres instruments installés au niveau du<br />
sol et transportés par <strong>de</strong>s ballons-son<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s satellites. Ces mesures ont<br />
confirmé que les niveaux d’ozone baissent presque partout dans le mon<strong>de</strong>.<br />
Sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1979 à 1994, l’ozone surplombant les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />
moyennes (30˚–60˚) <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères s’est appauvri à un taux moyen<br />
<strong>de</strong> 4 à 5 pour cent par décennie. Les niveaux d’ozone ont diminué plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment dans les années 1980 que dans les années 1970, ce qui<br />
suggère que l’appauvrissement s’est accéléré.<br />
Où et quand l’appauvrissement en ozone est-il le plus important ?<br />
* L’appauvrissement varie avec <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Il est moins élevé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
l’équateur et s’accentue en al<strong>la</strong>nt vers les pôles. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s tropiques<br />
(20˚N–20˚S), les mesures n’ont montré aucune tendance significative dans<br />
<strong>la</strong> quantité totale d’ozone. Dans les six mois qui suivirent l’éruption du<br />
mont Pinatubo, <strong>la</strong> quantité totale d’ozone a baissé <strong>de</strong> 3 à 4 pour cent. Au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> l’Arctique, on estime que l’appauvrissement cumu<strong>la</strong>tif en ozone<br />
a atteint jusqu’à 20 pour cent sous certaines <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s, et <strong>la</strong> perte d’ozone<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique a été encore plus importante (voir page 15).<br />
Les niveaux <strong>de</strong> rayonnements ultraviolets ont déjà augmenté sur toute <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète<br />
65<br />
55<br />
45<br />
35<br />
25<br />
15<br />
5<br />
5<br />
15<br />
25<br />
35<br />
45<br />
55<br />
65<br />
Reykjavik, Is<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />
Moscou, Russie<br />
Mi<strong>la</strong>n, Italie<br />
Pusan, Corée<br />
Karachi, Pakistan<br />
Manille, Philippines<br />
Yaoundé, Cameroun<br />
Djakarta, Indonésie<br />
Lusaka, Zambie<br />
Johannesburg, Afrique du Sud<br />
Buenos Aires, Argentine<br />
Dunedin, Nouvelle-Zé<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />
Punta Arenas, Chili<br />
Antarctique<br />
0.5 1.0<br />
moyen 1979-1993<br />
augmentation 1979-1993<br />
1.5 2.0 2.5<br />
Dose annuelle d’érythème (MJ m-2)<br />
Effets sur l’environnement <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone du PNUE : 1994<br />
* L’appauvrissement en ozone varie en fonction <strong>de</strong>s saisons. Sous les<br />
<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Nord, pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong><br />
1979 à1994, les taux d’ozone ont chuté <strong>de</strong>ux fois plus rapi<strong>de</strong>ment en<br />
■ 13 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
hiver et au printemps qu’en été et en automne. Dans l’hémisphère Sud,<br />
les variations sont moins saisonnières. D’importantes variations<br />
saisonnières dans l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ont été<br />
enregistrées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique.<br />
* L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone varie selon l’altitu<strong>de</strong>. Des mesures<br />
effectuées entre 1979 et 1991 suggèrent qu’il n’y a aucun appauvrissement<br />
significatif, quelle que soit <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>, entre 25 et 30km d’altitu<strong>de</strong>. D’autres<br />
mesures faites à <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 35 à 45km<br />
suggèrent que l’appauvrissement est <strong>de</strong> 5 à 10 pour cent par décennie,<br />
tropiques compris. En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 20km, les mesures ne se recoupent pas,<br />
mais certaines étu<strong>de</strong>s suggèrent un appauvrissement pouvant atteindre<br />
20 pour cent par<br />
décennie pour les <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone totale a diminué <strong>de</strong> 6 pour cent <strong>de</strong>puis 1981<br />
<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes.<br />
Selon les projections<br />
basées sur les<br />
observations actuelles,<br />
l’appauvrissement<br />
mondial <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone <strong>de</strong>vrait<br />
atteindre son niveau<br />
maximum dans les<br />
prochaines années. Les<br />
scientifiques prédisent,<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />
Changement en pourcentage<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne menuelle<br />
0<br />
-2<br />
-4<br />
-6<br />
1982 1986 1990 1994<br />
moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Nord, une perte maximum d’ozone <strong>de</strong> 12 à<br />
13 pour cent en hiver et au printemps, et <strong>de</strong> 6 à 7 pour cent en été et en<br />
automne. Les niveaux maxima pour les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Sud<br />
<strong>de</strong>vraient se monter à 11 pour cent quelle que soit <strong>la</strong> saison. Ces estimations ne<br />
donnent qu’une idée <strong>de</strong> ce que pourraient être les niveaux maxima <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. En particulier, ces prédictions<br />
supposent une coopération totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté internationale<br />
pour éliminer les produits chimiques qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone du PNUE : 1994<br />
Qu’est-ce que le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone » <strong>de</strong> l’Antarctique ?<br />
Bien que l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone soit<br />
généralement croissant <strong>de</strong>s tropiques aux <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes, un<br />
appauvrissement en ozone beaucoup plus important a été mesuré<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique en septembre et en octobre.<br />
Ce phénomène est appelé le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ». Pendant<br />
environ <strong>de</strong>ux mois, à <strong>chaque</strong> printemps austral, <strong>la</strong> quantité totale d’ozone<br />
■ 14 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
subit une baisse atteignant 60 pour cent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong><br />
l’Antarctique. L’existence du trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone a été pour <strong>la</strong><br />
première fois connue du public en 1985 — un événement qui a joué un<br />
rôle primordial en accélérant un accord international pour protéger <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone, le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Le trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est créé par une combinaison <strong>de</strong> facteurs<br />
particuliers que l’on ne retrouve qu’au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique. Chaque<br />
hiver, un « vortex po<strong>la</strong>ire » isole une masse importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratosphère<br />
antarctique. En hiver, aucun rayonnement so<strong>la</strong>ire n’atteint cette masse d’air,<br />
qui <strong>de</strong>vient extrêmement froi<strong>de</strong>. Les basses températures encouragent <strong>la</strong><br />
croissance <strong>de</strong> nuages <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce, qui fournissent un terrain propice à <strong>de</strong>s<br />
réactions chimiques particulières. Malgré l’absence <strong>de</strong> rayonnement so<strong>la</strong>ire,<br />
les produits chimiques « inactifs » contenant du chlore se changent en<br />
formes « actives », capables d’attaquer l’ozone. Lorsque le soleil revient au<br />
printemps, le processus est accéléré, ce qui provoque une <strong>de</strong>struction<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ozone jusqu’à ce que le vortex po<strong>la</strong>ire se disperse, envoyant<br />
l’air vers l’équateur.<br />
Des expériences récentes dans l’Arctique ont montré que l’on y observe aussi<br />
certains mécanismes provoquant une <strong>de</strong>struction accélérée <strong>de</strong> l’ozone.<br />
Heureusement, le vortex po<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’Arctique se disperse normalement au<br />
début du printemps (avant que le soleil ait eu le temps <strong>de</strong> détruire <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s quantités d’ozone) avant qu’un trou important puisse se former.<br />
Comment l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et le changement climatique<br />
sont-ils liés ?<br />
L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique et le changement<br />
climatique résultent tous <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s activités humaines sur l’atmosphère <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>nète. Ce sont <strong>de</strong>s problèmes environnementaux distincts, mais ils ont <strong>de</strong><br />
nombreux points communs. Certaines <strong>de</strong>s principales interactions<br />
potentielles sont les suivantes :<br />
Les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone contribuent<br />
au réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète<br />
* Les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone peuvent<br />
avoir un impact sur l’équilibre <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaleur terrestre, en plus <strong>de</strong> leur<br />
action sur <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, car bon nombre d’entre eux sont <strong>de</strong>s<br />
gaz à effet <strong>de</strong> serre. Par exemple, les CFC-11 et -12 (les <strong>de</strong>ux<br />
principaux composés <strong>de</strong> chlorofluorocarbones qui détruisent l’ozone)<br />
sont respectivement <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre 4000 à 8500 fois plus<br />
puissants que le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 ans). Les<br />
fluorocarbones développés en tant que substituts <strong>de</strong>s CFC sont<br />
également <strong>de</strong> puissants gaz à effet <strong>de</strong> serre.<br />
■ 15 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
De nombreuses substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont aussi <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />
Halon 1301<br />
Halon 1211<br />
Tétrachlorure <strong>de</strong> carbone<br />
CFC-11<br />
CFC-113<br />
CFC-114<br />
CFC-12<br />
Bromure <strong>de</strong> méthyle<br />
CFC-115<br />
Méthyle chloroforme<br />
HCFC-141b<br />
HCFC-142b<br />
HCFC-22<br />
HCFC-124<br />
HFC-32<br />
HFC-134a<br />
10 000 8000<br />
6000 4000 2000<br />
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4<br />
1.6<br />
12<br />
5.1<br />
Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
du PNUE : 1994<br />
Potentiel <strong>de</strong> réchauffement<br />
global (CO 2 = 1)<br />
Potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone (CFC-11 = 1)<br />
L’appauvrissement en ozone peut influer sur le climat<br />
* L’ozone lui-même est un gaz à effet <strong>de</strong> serre et <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone joue<br />
un rôle en maintenant l’équilibre global <strong>de</strong> <strong>la</strong> température <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>nète. On pense que l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone réduit<br />
l’effet <strong>de</strong> serre.<br />
* En revanche, une plus gran<strong>de</strong> exposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface terrestre aux<br />
UV-B causée par l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone pourrait<br />
altérer le cycle <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre, tels que le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
carbone, pourrait accroître le réchauffement terrestre. Une<br />
augmentation <strong>de</strong>s UV-B pourrait notamment supprimer <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong><br />
toute première importance, telles que <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes terrestres ou le<br />
phytop<strong>la</strong>ncton marin, diminuant ainsi <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
carbone atmosphérique qu’elles absorbent.<br />
Le réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète pourrait aggraver l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone<br />
* Le réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète <strong>de</strong>vrait augmenter <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s<br />
températures dans <strong>la</strong> basse atmosphère, mais pourrait refroidir <strong>la</strong><br />
stratosphère. Ceci pourrait augmenter l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone même si les concentrations <strong>de</strong> produits chimiques d’origine<br />
humaine atteignant <strong>la</strong> stratosphère restent i<strong>de</strong>ntiques. En effet, les<br />
températures très froi<strong>de</strong>s favorisent certains types <strong>de</strong> réactions qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone plus rapi<strong>de</strong>ment.<br />
■ 16 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Comment les niveaux <strong>de</strong> rayonnements UV changent-ils à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ?<br />
Il est techniquement compliqué <strong>de</strong> mesurer directement les niveaux <strong>de</strong><br />
rayonnements UV. Cependant, il existe <strong>de</strong>s preuves scientifiques<br />
accab<strong>la</strong>ntes qui montrent qu’avec l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone,<br />
plus <strong>de</strong> rayons UV-B atteignent <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, et que leur taux <strong>de</strong><br />
croissance est proportionnel à l’évolution <strong>de</strong>s niveaux d’ozone. Sur cette<br />
base, il a été calculé aux <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes que les UV-B ont augmenté <strong>de</strong><br />
8 à 10 pour cent au cours <strong>de</strong>s 15 <strong>de</strong>rnières années (calcul <strong>de</strong>s rayons UV-B<br />
d’une longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 310 nanomètres à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 45˚ Nord et<br />
Sud, pour une pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1979 à 1994). Jusqu’à présent, selon les<br />
calculs, l’augmentation <strong>de</strong>s UV-B est plus importante sous les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />
élevées et pour <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> courtes.<br />
<strong>La</strong> première augmentation constante d’UV-B due à l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> zones fortement peuplées a été mesurée en<br />
1992/93. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont démontré une importante augmentation sous<br />
les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes et élevées <strong>de</strong> l’hémisphère Nord. Des mesures<br />
effectuées à Toronto, au Canada, indiquèrent que le taux d’UV-B <strong>de</strong><br />
300 nanomètres était 35 pour cent plus élevé que quatre ans auparavant.<br />
De fortes augmentations d’UV-B ont été mesurées dans l’Antarctique en<br />
raison du trou annuel dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. En 1992, année durant<br />
<strong>la</strong>quelle l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone fut particulièrement<br />
important, le taux d’UV-B (compris entre 298 et 303 nanomètres) au pôle<br />
sud fut quatre fois plus élevé qu’en 1991. Les régions environnantes furent<br />
également affectées car lorsque le vortex po<strong>la</strong>ire se disperse au printemps,<br />
d’énormes quantités d’air appauvri en ozone dérive vers les basses <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s.<br />
Une station <strong>de</strong> mesure située au sud <strong>de</strong> l’Argentine a observé <strong>de</strong>s niveaux<br />
d’UV biologiquement pondérés (une mesure qui prend en <strong>compte</strong> les dégâts<br />
plus importants causés par les longueurs d’on<strong>de</strong> courtes) 45 pour cent plus<br />
élevés en décembre 1991 qu’habituellement sous cette <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Ceci<br />
correspondait à <strong>de</strong>s mesures qui auraient été faites en s’approchant <strong>de</strong><br />
20 pour cent <strong>de</strong> l’équateur.<br />
Selon certaines simu<strong>la</strong>tions, les plus hauts niveaux d’UV-B biologiquement<br />
pondérés atteignant <strong>la</strong> surface du globe en raison <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone pourraient être plus élevés que ceux mesurés à ce jour.<br />
Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous présente une estimation <strong>de</strong>s augmentations maxima<br />
d’érythèmes et <strong>de</strong> dégâts provoqués à l’ADN, à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes,<br />
par rapport à 1960. Comme pour les estimations maxima <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone données plus haut, les chiffres sont<br />
sujets à discussion ; et ils supposent une totale observation du règlement <strong>de</strong><br />
toutes les parties à l’effort mondial pour éliminer les substances qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
■ 17 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Estimation <strong>de</strong>s augmentations saisonnières maximales<br />
d’érythèmes et <strong>de</strong> dégâts provoqués à l’ADN (par rapport à 1960)<br />
Hémisphère Nord<br />
en hiver/printemps<br />
Hémisphère Nord<br />
en été/automne<br />
Hémisphère Sud<br />
en toutes saisons<br />
érythèmes<br />
15–17%<br />
8–9%<br />
15%<br />
Dégâts<br />
à l’ADN<br />
29–32%<br />
12–15%<br />
25%<br />
Effets sur l’environnement <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone du PNUE : 1994<br />
Sujets <strong>de</strong> discussion<br />
- Quelles caractéristiques chimiques les substances qui appauvrissent <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone ont-elles en commun ?<br />
- Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont-elles<br />
utilisées dans votre pays ? I<strong>de</strong>ntifiez les utilisations <strong>de</strong>s CFC ou <strong>de</strong>s halons et<br />
<strong>de</strong>s produits qui sont fabriqués en utilisant ces substances : à <strong>la</strong> maison, au<br />
travail et dans différentes industries.<br />
- Quelles sont les estimations <strong>de</strong>s niveaux d’ozone pour votre région ?<br />
- Quels sont les niveaux locaux d’UV-B ? Est-ce que quiconque effectue <strong>de</strong>s<br />
mesures régulières d’UV-B dans votre pays ? Comment cette information<br />
peut ou pourrait-elle être utilisée ?<br />
- Quelle est l’importance <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>s différentes substances qui<br />
appauvrissement <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone dans votre pays ?<br />
- Quel est le niveau <strong>de</strong> connaissances concernant l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone parmi les différentes catégories socioprofessionnelles <strong>de</strong><br />
votre pays ? Y a-t-il <strong>de</strong>s idées reçues à ce sujet ?<br />
- Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et changement climatique. Quelles<br />
activités contribuent aux <strong>de</strong>ux ? Quelles politiques environnementales<br />
pourraient prendre les <strong>de</strong>ux problèmes en <strong>compte</strong> ?<br />
■ 18 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
3<br />
Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s<br />
rayonnements ultraviolets<br />
Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 01:52–05:10<br />
Comment les rayons UV affectent-ils <strong>la</strong> peau humaine ?<br />
Le coup <strong>de</strong> soleil, qui techniquement est un érythème, est un <strong>de</strong>s effets les<br />
plus évi<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s rayons UV-B sur <strong>la</strong> peau. Les personnes qui ont une peau<br />
foncée sont protégées <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ces effets grâce aux pigments <strong>de</strong>s<br />
cellules <strong>de</strong> leur peau. Les UV-B peuvent aussi endommager le matériel<br />
génétique <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, ce qui peut causer <strong>de</strong>s cancers. Pour les<br />
personnes à peau c<strong>la</strong>ire, toute une vie d’exposition à un niveau élevé<br />
d’UV-B augmente le risque <strong>de</strong> cancer non mé<strong>la</strong>nomique <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Les<br />
chercheurs pensent que le nombre <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> ces cancers <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau<br />
augmente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pour cent pour <strong>chaque</strong> diminution <strong>de</strong> un pour cent <strong>de</strong><br />
l’ozone stratosphérique. Certains éléments montrent en outre qu’une<br />
exposition accrue aux UV-B, particulièrement pendant l’enfance, augmente<br />
le risque <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s cancers mé<strong>la</strong>nomiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, encore<br />
plus dangereux.<br />
Comment les rayonnements UV affectent-ils l’œil ?<br />
Chez l’homme, une exposition à <strong>de</strong>s UV-B provenant <strong>de</strong> directions<br />
inhabituelles peut causer <strong>la</strong> cécité <strong>de</strong>s neiges (kératite actinique), une<br />
inf<strong>la</strong>mmation aiguë et douloureuse <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
cornée. Une exposition chronique aux<br />
UV-B peut également endommager l’œil.<br />
Des niveaux accrus d’UV-B pourraient<br />
provoquer une augmentation du nombre<br />
<strong>de</strong> personnes souffrant <strong>de</strong> cataracte<br />
(opacité du cristallin qui diminue <strong>la</strong><br />
vision). <strong>La</strong> cataracte est l’une <strong>de</strong>s<br />
principales causes <strong>de</strong> cécité, même si<br />
elle peut être soignée chirurgicalement<br />
dans les régions bien médicalisées.<br />
Les rayonnements d’UV-B peuvent<br />
causer <strong>de</strong>s cataractes<br />
Rapport du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas : 1994<br />
Comment les rayonnements UV affectent-ils les défenses du corps humain contre<br />
les ma<strong>la</strong>dies ?<br />
Les expositions aux UV-B peuvent supprimer les réactions immunitaires chez<br />
l’homme et chez l’animal. Des niveaux d’UV-B accrus pourraient donc<br />
réduire <strong>la</strong> résistance humaine à <strong>de</strong> nombreuses ma<strong>la</strong>dies, dont les cancers,<br />
■ 19 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
les allergies et certaines infections <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Dans les parties du mon<strong>de</strong><br />
où les ma<strong>la</strong>dies infectieuses sont déjà un grave problème, l’agression<br />
supplémentaire provoquée par les UV-B pourrait avoir <strong>de</strong>s conséquences<br />
importantes. Ceci est plus spécialement vrai <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies telles que <strong>la</strong><br />
leishmanie, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria et l’herpès, contre lesquelles <strong>la</strong> peau est <strong>la</strong> principale<br />
défense du corps. L’exposition aux UV-B peut également rendre le corps<br />
insensible aux vaccinations contre les ma<strong>la</strong>dies.<br />
Les effets <strong>de</strong>s UV-B sur le système immunitaire ne dépen<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
couleur <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Les personnes à peau foncée et à peau c<strong>la</strong>ire<br />
encourent les mêmes risques.<br />
Quels sont les effets <strong>de</strong>s rayonnements UV sur les p<strong>la</strong>ntes ?<br />
De nombreuses espèces et variétés <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes sont sensibles aux UV-B,<br />
même aux niveaux actuels. Une exposition accrue pourrait avoir <strong>de</strong>s effets<br />
directs et indirects complexes, à <strong>la</strong> fois sur les cultures et les écosystèmes<br />
naturels. Des expériences ont montré qu’une exposition accrue aux UV-B<br />
<strong>de</strong>s cultures telles que le riz ou le soja donnent <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes plus petites et<br />
<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments moins élevés. Un taux<br />
accru d’UV-B pourrait chimiquement<br />
altérer les p<strong>la</strong>ntes, en réduisant leur<br />
valeur nutritive ou en augmentant leur<br />
toxicité. Si un appauvrissement plus<br />
important <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone n’est<br />
pas empêché, nous <strong>de</strong>vrons rechercher<br />
<strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes qui tolèrent les<br />
UV-B ou en créer <strong>de</strong> nouvelles.<br />
Une augmentation <strong>de</strong>s UV-B peut<br />
endommager les p<strong>la</strong>ntes<br />
Les implications sur les écosystèmes<br />
naturels sont difficilement prévisibles,<br />
mais elles pourraient être importantes.<br />
Les UV-B ont un certain nombre d’effets<br />
indirects sur les p<strong>la</strong>ntes ; ainsi, ils<br />
altèrent <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte, <strong>la</strong><br />
répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> biomasse sur certaines<br />
parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte et <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />
produits chimiques qui empêchent une<br />
attaque <strong>de</strong>s insectes. Un taux accru<br />
d’UV-B pourrait donc avoir <strong>de</strong>s effets au<br />
niveau <strong>de</strong>s écosystèmes tels que les<br />
changements dans l’équilibre fragile<br />
entre les p<strong>la</strong>ntes, les animaux qui les<br />
mangent, les agents pathogènes <strong>de</strong>s<br />
p<strong>la</strong>ntes et les animaux nuisibles.<br />
UV-B<br />
■ 20 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Quels sont les effets sur <strong>la</strong> vie marine et aquatique ?<br />
Des expériences ont montré qu’un taux accru d’UV-B endommage le<br />
phytop<strong>la</strong>ncton, le zoop<strong>la</strong>ncton, les jeunes poissons et les <strong>la</strong>rves <strong>de</strong> crabes et<br />
<strong>de</strong> crevettes. Les dommages causés à ces petits organismes pourraient<br />
menacer <strong>la</strong> productivité <strong>de</strong>s pêcheries. Plus <strong>de</strong> 30 pour cent <strong>de</strong>s protéines<br />
animales consommées par l’homme viennent <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, et dans <strong>de</strong><br />
nombreux pays en développement le pourcentage est plus important. Dans<br />
les mers antarctiques, <strong>la</strong> production <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ncton a déjà été réduite en<br />
raison du trou annuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
<strong>La</strong> vie marine joue également un rôle important dans le climat du globe car<br />
le phytop<strong>la</strong>ncton absorbe <strong>de</strong> vastes quantités <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone, le<br />
principal gaz à effet <strong>de</strong> serre. Une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />
phytop<strong>la</strong>ncton pourrait <strong>la</strong>isser plus <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone dans<br />
l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.<br />
Quels sont les effets sur les matériaux d’origine humaine ?<br />
Le rayonnement ultraviolet est une <strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation<br />
<strong>de</strong> certains matériaux, particulièrement les p<strong>la</strong>stiques et les peintures. Une<br />
augmentation du niveau <strong>de</strong>s UV-B va accélérer les taux <strong>de</strong> dégradation,<br />
plus spécialement dans les régions qui connaissent habituellement <strong>de</strong>s<br />
températures et un ensoleillement élevés.<br />
Sujets <strong>de</strong> discussion<br />
- Quels effets <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone seront<br />
particulièrement néfastes dans votre pays ? Quelles régions et quels<br />
groupes <strong>de</strong> personnes seront les plus durement touchés ?<br />
- Quelles pertes économiques et sanitaires peuvent se produire si<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone continue ? Réfléchissez à cette<br />
question pour chacun <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s niveaux d’UV-B.<br />
- Quelles mesures préventives peuvent être prises aujourd’hui ou dans un<br />
futur proche ?<br />
- Qu’est-ce que <strong>de</strong>s campagnes publiques d’information pourraient faire pour<br />
prévenir les effets néfastes sur <strong>la</strong> santé et l’environnement ?<br />
■ 21 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
4<br />
Temps<br />
<strong>La</strong> réponse internationale<br />
<strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 08:00–12:39<br />
Qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté internationale a fait pour combattre<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />
Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière décennie, un fort consensus international s’est<br />
développé autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Le<br />
premier pas pour transformer ce consensus en actions internationales a été<br />
fait en mars 1985, s’appuyant sur <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s preuves scientifiques montrant<br />
que les produits chimiques d’origine humaine endommageaient <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone. C’est alors que fut adoptée <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong> Vienne pour <strong>la</strong><br />
<strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Les Parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> Convention se sont mises<br />
d’accord pour prendre <strong>de</strong>s « mesures appropriées » afin <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone, et ont prévu <strong>la</strong> négociation <strong>de</strong> protocoles pour <strong>de</strong>s<br />
mesures spécifiques.<br />
<strong>La</strong> nécessité d’un protocole est apparue immédiatement, lorsque <strong>la</strong> première<br />
preuve du trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone antarctique fut publiée en<br />
juin 1985. Les négociations mondiales pour un protocole furent accélérées<br />
et il en résulta l’adoption en 1987 du Protocole <strong>de</strong> Montréal sur les<br />
substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Le Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />
prit effet en janvier 1989 ; il constitue <strong>la</strong> base légale <strong>de</strong> l’effort mondial<br />
visant à sauvegar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone grâce à <strong>de</strong>s contrôles sur<br />
<strong>la</strong> production, <strong>la</strong> consommation et<br />
l’utilisation <strong>de</strong>s substances qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Dès le mois <strong>de</strong> décembre 1995,<br />
150 pays avaient ratifié le Protocole<br />
<strong>de</strong> Montréal, en <strong>de</strong>venant ainsi <strong>de</strong>s<br />
Parties légalement liées à ses<br />
exigences. Environ un tiers sont <strong>de</strong>s<br />
pays développés et <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s<br />
pays en développement. A<br />
l’origine, le Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />
définissait <strong>de</strong>s mesures que les<br />
Parties <strong>de</strong>vaient prendre afin <strong>de</strong><br />
limiter <strong>la</strong> production et <strong>la</strong><br />
consommation <strong>de</strong> huit substances<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
1960<br />
Charge <strong>de</strong> chlore dans l’atmosphère<br />
(pour un milliard)<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal d’origine<br />
révision Londres<br />
proposition <strong>de</strong> révision Copenhague<br />
Londres<br />
1990<br />
Copenhague<br />
1992<br />
niveau critique <strong>de</strong> chlore<br />
Montréal<br />
1987<br />
2000 2040 2080<br />
Environnement Canada<br />
■ 22 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Dernières mesures <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> 7e réunion <strong>de</strong>s Parties, Vienne, 5–7 décembre 1995<br />
(les pays concernés par l’article 5 sont en caractères gras, ceux qui ne sont pas concernés<br />
sont en caractères non gras)<br />
1 er juillet 1989<br />
1 er janvier 1992 gel <strong>de</strong>s halons<br />
1 er janvier 1993<br />
1 er janvier 1994<br />
1 er janvier 1995<br />
1 er janvier 1996<br />
1 er juillet 1999<br />
1 er janvier 2001 réduction <strong>de</strong> 25% du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />
1 er janvier 2002<br />
1 er janvier 2003<br />
gel <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A 1<br />
réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B 2 par<br />
rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />
gel du méthyle chloroforme<br />
réduction <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />
rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />
réduction <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />
rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1986<br />
élimination 6 <strong>de</strong>s halons 3<br />
gel du bromure <strong>de</strong> méthyle aux niveaux <strong>de</strong> 1991<br />
réduction <strong>de</strong> 85% du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone par<br />
rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />
élimination 6 <strong>de</strong>s HBFC 4<br />
élimination du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone<br />
élimination 6 <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong>s annexes A et B<br />
élimination 6 du méthyle chloroforme<br />
gel <strong>de</strong>s HCFC 5 aux niveaux <strong>de</strong>s HCFC <strong>de</strong><br />
1989 + 2,8% <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s CFC en<br />
1989 (niveau <strong>de</strong> base)<br />
gel <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A aux niveaux<br />
moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />
gel <strong>de</strong>s halons aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />
1995–97<br />
gel du bromure <strong>de</strong> méthyle aux niveaux<br />
moyens <strong>de</strong> 1995–98<br />
réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />
rapport à <strong>la</strong> consommation moyenne <strong>de</strong><br />
1998–2000<br />
gel du méthyle chloroforme aux niveaux<br />
moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />
1 er janvier 2004<br />
1 er janvier 2005<br />
1 er janvier 2007<br />
1 er janvier 2010<br />
1 er janvier 2015<br />
1 er janvier 2016<br />
1 er janvier 2020<br />
réduction <strong>de</strong> 35% <strong>de</strong>s HCFC en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s<br />
niveaux <strong>de</strong> base<br />
réduction <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />
rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />
réduction <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s halons par rapport aux<br />
niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />
réduction <strong>de</strong> 85% du tétrachlorure <strong>de</strong><br />
carbone par rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />
1998–2000<br />
réduction <strong>de</strong> 30% du méthyle chloroforme par<br />
rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />
réduction <strong>de</strong> 50% du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />
réduction <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />
rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />
réduction <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />
rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />
réduction <strong>de</strong> 65% <strong>de</strong>s HCFC<br />
élimination du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />
élimination à 100% <strong>de</strong>s CFC, <strong>de</strong>s halons et<br />
du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone en accord avec<br />
l’amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Londres<br />
réduction <strong>de</strong> 70% du méthyle chloroforme<br />
par rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />
1998–2000<br />
réduction <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s HCFC<br />
élimination à 100% du méthyle chloroforme<br />
gel <strong>de</strong>s HCFC au taux <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s niveaux<br />
moyens <strong>de</strong> 2015<br />
élimination <strong>de</strong>s HCFC avec maintenance jusqu’en<br />
2030<br />
1 er janvier 2040 élimination <strong>de</strong>s HCFC<br />
1 Cinq CFC dans l’annexe A : CFC-11, -12, -113, -114 et -115. 2 Dix CFC dans l’annexe B : CFC-13, -111, -112, -211, -212, -213, -214, -215, -216 et -217.<br />
3 Halons 1211, 1301 et 2402. 4 34 hydrobromofluorocarbones. 5 34 hydrochlorofluorocarbones. 6 à l’exception <strong>de</strong>s utilisations essentielles. Pour plus<br />
d’informations, consultez le Handbook on Essential Use Nominations préparé par le Comité d’évaluation technologique et économique, 1994, PNUE.<br />
■ 23 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone (SAO), connues dans le <strong>la</strong>ngage du<br />
Protocole sous le nom <strong>de</strong> « substances contrôlées ». Lors <strong>de</strong> réunions qui se<br />
sont tenues à Londres et à Copenhague en 1990 et en 1992, les contrôles<br />
ont été renforcés et é<strong>la</strong>rgis afin <strong>de</strong> couvrir d’autres produits chimiques. Au lieu<br />
d’une simple réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> cinq CFC<br />
et <strong>de</strong> trois halons, le Protocole exige maintenant que les pays développés<br />
éliminent 15 CFC, 3 halons, 34 HBFC, le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le<br />
méthyle chloroforme. Un p<strong>la</strong>nning <strong>de</strong> réduction à long terme, qui conduit<br />
également à une élimination complète, a été décrété pour 40 HCFC. Lors <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> septième réunion <strong>de</strong>s Parties, il a été décidé que <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s substances<br />
contrôlées serait maintenant étendue au bromure <strong>de</strong> méthyle.<br />
Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal se sont mises d’accord pour réduire<br />
puis éliminer l’utilisation <strong>de</strong>s SAO avant que <strong>de</strong>s substituts et <strong>de</strong>s<br />
technologies alternatives soient <strong>la</strong>rgement disponibles. Cette stratégie s’est<br />
révélée positive. Les industriels et les fabricants ont déjà développé <strong>de</strong>s<br />
substances et <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement pour presque toutes les<br />
anciennes utilisations <strong>de</strong>s SAO, et <strong>de</strong> nombreux pays sont en voie<br />
d’éliminer complètement l’usage <strong>de</strong>s SAO.<br />
En reconnaissant le besoin <strong>de</strong> développement économique <strong>de</strong>s pays en<br />
développement et leur utilisation historiquement assez basse <strong>de</strong> CFC, le<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal leur octroie une « pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> grâce » <strong>de</strong> dix ans <strong>de</strong><br />
plus que celle <strong>de</strong>s pays développés pour mettre en p<strong>la</strong>ce les mesures <strong>de</strong><br />
réduction et d’élimination <strong>de</strong>mandées par le Protocole. En outre, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
réunion <strong>de</strong> 1990 à Londres, les Parties ont créé un mécanisme financier<br />
dont le but est <strong>de</strong> fournir une ai<strong>de</strong> financière et technique aux programmes<br />
<strong>de</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> l’ozone dans les pays en développement. Pour avoir droit<br />
au soutien du mécanisme financier, les Parties doivent être <strong>de</strong>s pays en<br />
développement et doivent consommer moins <strong>de</strong> 0,3kg <strong>de</strong> substances<br />
contrôlées par personne et par an. Plus <strong>de</strong> 100 pays entrent dans ces<br />
critères ; ils sont appelés pays <strong>de</strong> « l’article 5 » car leur statut est défini<br />
dans l’article 5 du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont-elles<br />
éliminées ?<br />
De nombreuses solutions <strong>de</strong> rechange existent pour les anciennes<br />
utilisations <strong>de</strong>s SAO, mê<strong>la</strong>nt à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>s substituts chimiques et <strong>de</strong>s<br />
technologies alternatives. En ce qui concerne les utilisations existantes <strong>de</strong>s<br />
SAO, <strong>la</strong> réduction à court terme <strong>de</strong>s émissions passe tout d’abord par <strong>la</strong><br />
conservation, <strong>la</strong> récupération, le recyc<strong>la</strong>ge et <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s fuites.<br />
Dans <strong>la</strong> réfrigération et <strong>la</strong> climatisation, <strong>la</strong> principale alternative aux SAO<br />
est l’utilisation <strong>de</strong> frigorigènes sans CFC tels certains hydrocarbures ou<br />
■ 24 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
<strong>La</strong> production mondiale <strong>de</strong> CFC-11 et -12 baisse rapi<strong>de</strong>ment<br />
milliers <strong>de</strong> tonnes<br />
800<br />
600<br />
400<br />
200<br />
Signature du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />
Première publication<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
CFC-12<br />
CFC-11 CFC-11<br />
Production, ventes et rejets atmosphériques <strong>de</strong> fluorocarbones en 1993, AFEAS<br />
1950<br />
1960 1970 1980 1990<br />
l’ammoniac. Les HCFC sont utilisés dans certains cas, mais uniquement<br />
comme solution intermédiaire, ou « substances <strong>de</strong> transition », car ils seront<br />
eux aussi éliminés à terme en raison <strong>de</strong> leur potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Certains hydrofluorocarbones (HFC) sont également<br />
utilisés car ils ne contiennent pas <strong>de</strong> chlore et n’attaquent pas l’ozone.<br />
Cependant, ce sont <strong>de</strong> puissants gaz à effet <strong>de</strong> serre.<br />
Pour les équipements <strong>de</strong> réfrigération et <strong>de</strong> refroidissement existants, un<br />
entretien adéquat peut considérablement réduire les fuites, ce qui réduit<br />
aussi les coûts. Certains équipements peuvent être convertis pour accepter<br />
<strong>de</strong>s produits chimiques <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement. Les CFC <strong>de</strong>s anciens<br />
réfrigérateurs et <strong>de</strong>s anciennes climatisations sont <strong>de</strong> plus en plus souvent<br />
récupérés et recyclés avant que l’équipement soit détruit.<br />
Dans l’industrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s mousses p<strong>la</strong>stiques, les CFC ont été<br />
utilisés comme agents gonf<strong>la</strong>nts à <strong>la</strong> fois pour les mousses rigi<strong>de</strong>s (iso<strong>la</strong>ntes)<br />
et les mousses souples (structurelles). Plusieurs agents gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong><br />
remp<strong>la</strong>cement sont maintenant <strong>la</strong>rgement utilisés, notamment <strong>de</strong>s HCFC, <strong>de</strong>s<br />
hydrocarbures, du chlorure <strong>de</strong> méthylène, du dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone et <strong>de</strong> l’eau.<br />
Plusieurs SAO ont été utilisées comme agents nettoyants, dont le CFC-113,<br />
le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le méthyle chloroforme. Ils sont remp<strong>la</strong>cés par<br />
divers procédés.<br />
Des produits <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement tels que les alcools, les terpènes ou l’eau se<br />
sont montrés efficaces pour <strong>de</strong> nombreuses utilisations industrielles. Dans<br />
■ 25 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
l’industrie <strong>de</strong> l’électronique, <strong>de</strong> nouvelles techniques ont rendu possible<br />
l’élimination du nettoyage pour certaines opérations.<br />
Les CFC-11 et -12 ont été <strong>la</strong>rgement utilisés comme gaz propulseurs dans les<br />
conteneurs aérosols. Dans <strong>de</strong> nombreux pays, cette utilisation a déjà<br />
quasiment cessé. Des propulseurs <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement tels que <strong>de</strong>s hydrocarbures<br />
remplissent désormais presque toutes les fonctions anciennement occupées par<br />
les CFC. Par ailleurs, certaines pompes mécaniques récemment développées<br />
n’ont plus besoin <strong>de</strong> propulseur chimique.<br />
Les halons jadis utilisés pour combattre les incendies sont remp<strong>la</strong>cés par<br />
<strong>de</strong>s composés à base d’eau, <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone ou <strong>de</strong> mousse. De<br />
nouveaux brouil<strong>la</strong>rds d’eau à haute pression sont en cours <strong>de</strong><br />
développement pour lutter contre les feux <strong>de</strong> pétrole ou d’essence. Des<br />
gaz inertes, tels l’argon ou l’azote, peuvent être utilisés lorsque les autres<br />
solutions affichent <strong>de</strong> sérieux inconvénients. Les halons présents dans les<br />
anciens équipements <strong>de</strong> lutte contre les incendies sont <strong>de</strong> plus en plus<br />
souvent récupérés et emmagasinés dans <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> halons pour<br />
conserver <strong>de</strong>s stocks, empêcher <strong>de</strong>s émissions dans l’atmosphère et être<br />
disponibles pour les « utilisations essentielles » définies dans le Protocole<br />
<strong>de</strong> Montréal.<br />
Quels bénéfices les compagnies retirent-elles <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s substances qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />
Il existe <strong>de</strong>ux raisons principales pour se convertir le plus tôt possible aux<br />
technologies qui ne détruisent<br />
pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Premièrement, le bénéfice<br />
environnemental : <strong>la</strong> quantité<br />
totale <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome<br />
déchargée dans l’atmosphère<br />
déterminera <strong>la</strong> gravité et <strong>la</strong><br />
durée <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Plus tôt les<br />
émissions s’arrêteront et plus tôt<br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se<br />
recomposera. C’est seulement à<br />
condition que toutes les<br />
compagnies et tous les pays<br />
coopèrent pour une élimination<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s substances qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
qu’un appauvrissement encore<br />
plus important pourra être évité.<br />
De nombreux produits portent aujourd’hui<br />
l’étiquette « préserve <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone »<br />
PRESERVE LA<br />
COUCHE D’OZONE<br />
■ 26 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième raison est le bénéfice économique : en vertu <strong>de</strong>s termes du<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal, <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong><br />
halons cessera dans un futur proche.<br />
Les restrictions commerciales vont limiter encore plus les stocks. Les<br />
<strong>de</strong>rniers SAO sur le marché seront rares et chers, et les compagnies qui<br />
les abandonnent rapi<strong>de</strong>ment bénéficieront <strong>de</strong> coûts moins élevés. Les<br />
industries qui se tournent vers les technologies ne détruisant pas l’ozone<br />
pourront profiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs pour <strong>de</strong>s produits qui<br />
préservent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Enfin, les utilisateurs d’équipements qui<br />
contiennent <strong>de</strong>s SAO, tels que les climatiseurs ou les unités <strong>de</strong><br />
réfrigération, peuvent diminuer leurs frais en prévenant les fuites ; sans<br />
<strong>compte</strong>r qu’un meilleur entretien réduit les risques <strong>de</strong> panne.<br />
Sujets <strong>de</strong> discussion<br />
- Quelle a été <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> votre pays face au Protocole <strong>de</strong> Montréal et à<br />
ses p<strong>la</strong>ns pour éliminer les SAO ?<br />
- Citez quelques arguments en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ratification du Protocole <strong>de</strong><br />
Montréal et <strong>de</strong> ses amen<strong>de</strong>ments.<br />
- Discutez du rôle d’une coopération internationale pour l’élimination <strong>de</strong>s<br />
CFC. Quel rôle votre pays a-t-il joué dans les discussions internationales ?<br />
- De nombreux pays éliminent les SAO plus vite que ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal. Faites une liste <strong>de</strong>s bénéfices possibles d’une telle<br />
politique.<br />
- Quels sont les risques associés à l’utilisation <strong>de</strong> « substances <strong>de</strong> transition »<br />
telles que les HCFC ?<br />
■ 27 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
5<br />
L’appauvrissement en ozone et<br />
les pays en développement<br />
Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 12:39–14:23<br />
Quel rôle les pays en développement ont-ils joué dans l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone ?<br />
D’un point <strong>de</strong> vue historique, l’utilisation <strong>de</strong>s SAO dans les pays en<br />
développement ainsi que <strong>la</strong> fabrication et l’importation d’équipements<br />
contenant <strong>de</strong>s SAO ont été très limitées. En 1986, les pays en développement<br />
d’Asie, d’Afrique et d’Amérique <strong>la</strong>tine n’ont représenté que pour 21 pour cent<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation mondiale <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong> halons. Les pays en<br />
développement sont responsables d’une proportion encore plus basse <strong>de</strong>s<br />
<strong>La</strong> consommation mondiale <strong>de</strong> SAO chute, mais pas partout<br />
500<br />
Pays développés<br />
milliers <strong>de</strong> tonnes<br />
400<br />
300<br />
200<br />
100<br />
’86 ’93<br />
CFC <strong>de</strong><br />
l’annexe A<br />
Halons<br />
Tétrachlorure<br />
<strong>de</strong> carbone<br />
Méthyle<br />
chloroforme<br />
Pays en développement<br />
10<br />
’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
autres<br />
CFC<br />
HCFC<br />
Bromure <strong>de</strong><br />
méthyle<br />
Données fournies par les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />
émissions : 90 pour cent <strong>de</strong>s CFC sont actuellement libérés sous les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />
qui correspon<strong>de</strong>nt à l’Amérique du Nord, à l’Europe et au Japon.<br />
Cependant, alors que les pays développés éliminent les SAO et que d’autres<br />
s’industrialisent, <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s pays en développement<br />
augmente. <strong>La</strong> part <strong>de</strong>s pays développés représentait 65 pour cent en 1986,<br />
mais seulement 47 pour cent en 1992. Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, <strong>la</strong><br />
■ 28 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
part <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation en Asie est passée <strong>de</strong> 19 à 30 pour cent. <strong>La</strong> part<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation en Europe <strong>de</strong> l’Est a augmenté <strong>de</strong> 14 à 21 pour cent.<br />
Les tendances <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution géographique <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> SAO<br />
impliquent que les politiques <strong>de</strong>s pays en développement concernant les<br />
SAO vont jouer un rôle <strong>de</strong> plus en plus important pour l’environnement<br />
mondial. Plusieurs pays en développement concernés par l’article 5<br />
s’industrialisent rapi<strong>de</strong>ment ; dans le même temps, <strong>la</strong> croissance économique<br />
dans ces pays crée une plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs pour <strong>de</strong>s<br />
produits qui contiennent ou utilisent <strong>de</strong>s SAO. A titre d’exemple, citons les<br />
réfrigérateurs et les climatiseurs. Si l’on répond à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s<br />
technologies qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, les émissions <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong><br />
halons vont subir une hausse considérable. Une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion accompagnée d’une croissance économique dans <strong>de</strong>s pays tels<br />
que le Brésil, <strong>la</strong> Chine ou l’In<strong>de</strong> pourraient faire doubler <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong><br />
CFC dans les cinq prochaines années, ce qui nous amènerait rapi<strong>de</strong>ment<br />
aux niveaux atteints par les pays industrialisés il y a <strong>de</strong> ce<strong>la</strong> quelques<br />
années. Si aucune mesure restrictive n’est adoptée, <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en SAO <strong>de</strong>s<br />
pays en développement atteindra environ 1 million <strong>de</strong> tonnes en 2010.<br />
Comment <strong>la</strong> communauté internationale ai<strong>de</strong>-t-elle les pays en développement à<br />
éliminer les SAO ?<br />
Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal sont d’accord sur le fait que les<br />
pays en développement ont besoin d’une ai<strong>de</strong> financière et technique<br />
pour éliminer les SAO. Pour répondre à ce besoin, les Parties ont créé le<br />
Liens clés entre les<br />
institutions dans le<br />
cadre du Protocole<br />
<strong>de</strong> Montréal<br />
Réunion <strong>de</strong>s Parties<br />
du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />
groupe <strong>de</strong> travail<br />
à composition<br />
non limitée<br />
Comité d’évaluation<br />
technologique et économique<br />
du PNUE (TEAP)<br />
Comité Exécutif du<br />
Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />
Secrétariat Ozone<br />
du PNUE (Nairobi)<br />
Comité <strong>de</strong>s choix<br />
techniques du PNUE<br />
Secrétariat du Fonds<br />
Trésorier du PNUE<br />
Agences<br />
d’execution<br />
PNUD, PNUE,<br />
ONUDI, Banque<br />
Mondiale<br />
Parties visées à l’Article 5<br />
Entreprises, organisations et<br />
ONG parmi les pays <strong>de</strong> l’art. 5<br />
Parties n’appartenant<br />
pas à l’art. 5<br />
ONG dans les pays<br />
n’appartenant pas à l’art. 5<br />
■ 29 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Fonds Multi<strong>la</strong>téral, élément du mécanisme financier qui ai<strong>de</strong> les pays<br />
concernés par l’article 5 dans leurs efforts <strong>de</strong> réduction et d’élimination<br />
<strong>de</strong>s SAO. Les contributions faites au Fonds proviennent essentiellement <strong>de</strong>s<br />
pays industrialisés.<br />
Le Fonds fournit aux pays concernés par l’article 5 une ai<strong>de</strong> financière pour<br />
développer et mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>stinés à<br />
éliminer les SAO. Le Fonds peut également fournir <strong>de</strong>s compétences et <strong>de</strong>s<br />
ai<strong>de</strong>s techniques, <strong>de</strong>s informations sur les nouvelles technologies ainsi que<br />
<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> démonstration. Son budget pour<br />
Distribution <strong>de</strong>s fonds attribués sous le Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />
et ODP à éliminer par région (en décembre 1995)<br />
Fonds attribués 1000 dol<strong>la</strong>rs US<br />
Total<br />
27 784 (6,6%)<br />
Amérique <strong>la</strong>tine<br />
et Caraïbes<br />
98 245 (23,4%)<br />
Europe<br />
14 979<br />
Afrique<br />
54 379<br />
(12,9%)<br />
Amérique <strong>la</strong>tine<br />
et Caraïbes 8838<br />
(13,8%)<br />
Europe<br />
2915<br />
(4,61%)<br />
ODP tonnes<br />
Afrique<br />
5641 (8,8%)<br />
Asie et Pacifique 224 875 (53,6%) Asie et Pacifique 46 519 (72,8%)<br />
Secrétariat du Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />
1991–93 était <strong>de</strong> 240 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US, et il a atteint 510 millions <strong>de</strong><br />
dol<strong>la</strong>rs US pour 1994–96. En novembre 1995, le Fonds a approuvé les<br />
«programmes <strong>de</strong> pays » <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 64 pays concernés par l’article 5 qui,<br />
à eux tous, élimineront un total <strong>de</strong> 142 000 tonnes <strong>de</strong> SAO lorsqu’ils seront<br />
mis en p<strong>la</strong>ce.<br />
Le Fonds Multi<strong>la</strong>téral est dirigé par un Comité Exécutif <strong>de</strong> 14 représentants<br />
<strong>de</strong> Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal, composé à parts égales <strong>de</strong> pays<br />
développés et en développement. Le Comité approuve les projets <strong>de</strong><br />
financement et développe les lignes directrices pour l’administration du<br />
Fonds. Quatre organisations ont été désignées Agences d’Exécution du<br />
Fonds Multi<strong>la</strong>téral :<br />
* Le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement (PNUD) ai<strong>de</strong> les<br />
Parties dans leur p<strong>la</strong>nification et préparation <strong>de</strong> projets d’investissement,<br />
dans leurs programmes <strong>de</strong> pays et dans le renforcement <strong>de</strong> leurs<br />
institutions ; il propose aussi <strong>de</strong>s cours et <strong>de</strong>s démonstrations <strong>de</strong> projets.<br />
■ 30 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
* Le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), par<br />
l’intermédiaire du Programme ActionOzone du PNUE IE, rassemble les<br />
données, fournit un centre d’information, soutient les pays qui ont une<br />
faible consommation à préparer <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> pays et <strong>de</strong>s<br />
projets pour renforcer leurs institutions, et offre une formation et un<br />
réseau d’entrai<strong>de</strong>.<br />
* L’Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement Industriel<br />
(ONUDI) dirige <strong>de</strong>s projets d’investissement et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong><br />
pays <strong>de</strong> petite ou <strong>de</strong> moyenne échelle, et offre une ai<strong>de</strong> technique et<br />
une formation individuelle pour les industries.<br />
* <strong>La</strong> Banque Mondiale développe et met en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s projets<br />
d’investissement et ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> pays.<br />
Sujets <strong>de</strong> discussion<br />
- I<strong>de</strong>ntifiez les plus importantes utilisations <strong>de</strong> SAO dans votre pays,<br />
particulièrement celles qui sont susceptibles d’augmenter à l’avenir.<br />
- Quelles sont les options immédiates pour diminuer <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong><br />
SAO dans les différents secteurs industriels <strong>de</strong> votre pays ? Quels sont les<br />
bénéfices et les coûts probables <strong>de</strong> ces options ?<br />
- Quelles sont les options à long terme dans les différents secteurs industriels<br />
<strong>de</strong> votre pays ? Quels sont les bénéfices et les coûts probables <strong>de</strong> chacune<br />
<strong>de</strong> ces options ?<br />
- Quels sont les risques et qu’est-ce que ce<strong>la</strong> coûte <strong>de</strong> ne pas entreprendre<br />
une action immédiate dans <strong>chaque</strong> secteur ?<br />
- Quels facteurs (économiques, sociaux, éducatifs) détermineront le succès <strong>de</strong>s<br />
politiques d’élimination <strong>de</strong>s SAO ?<br />
- Quels sont les besoins en information <strong>de</strong>s secteurs spécifiques ? Comment<br />
peut-on y répondre ?<br />
- Quelles activités, au niveau d’un pays ou d’une compagnie, pourraient<br />
prétendre à une ai<strong>de</strong> financière du Fonds Multi<strong>la</strong>téral ?<br />
- Quelles expériences d’élimination <strong>de</strong>s SAO à un niveau local pourraient<br />
profiter à d’autres ?<br />
■ 31 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s questions<br />
1. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle protecteur<br />
Qu’est-ce que l’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6<br />
Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle importante pour <strong>la</strong> vie sur Terre ? . . .7<br />
Quelle est <strong>la</strong> différence entre <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
et l’ozone au niveau du sol ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />
2. Les produits chimiques d’origine humaine et <strong>la</strong> menace pour <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle menacée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . .9<br />
Quels produits chimiques détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . .10<br />
Sur quelles données s’appuie-t-on pour démontrer que les produits<br />
chimiques d’origine humaine sont responsables <strong>de</strong> l’appauvrissement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11<br />
A quelle vitesse <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrit-elle ? . . . . . . . . . . . . . .13<br />
Où et quand l’appauvrissement en ozone est-il le plus important ? . . . . .13<br />
Qu’est-ce que le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone » <strong>de</strong> l’Antarctique ? . . .14<br />
Comment l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et le changement<br />
climatique sont-ils liés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15<br />
Comment les niveaux <strong>de</strong> rayonnements UV changent-ils à <strong>la</strong> surface<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17<br />
■ 32 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
3. Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s rayonnements ultraviolets<br />
Comment les rayons UV affectent-ils <strong>la</strong> peau humaine ? . . . . . . . . . . . .19<br />
Comment les rayons UV affectent-ils l’œil humaine ? . . . . . . . . . . . . . .19<br />
Comment les rayons UV affectent-ils les défenses du corps<br />
humain contre les ma<strong>la</strong>dies ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />
Quels sont les effets <strong>de</strong>s rayonnements UV sur les p<strong>la</strong>ntes ? . . . . . . . . .20<br />
Quels sont les effets sur <strong>la</strong> vie marine et aquatique ? . . . . . . . . . . . . . .21<br />
Quels sont les effets sur les matériaux d’origine humaine ? . . . . . . . . . .21<br />
4. <strong>La</strong> réponse internationale<br />
Qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté internationale a fait pour combattre<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />
Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
sont-elles éliminées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />
Quels bénéfices les compagnies retirent-elles <strong>de</strong> l’élimination<br />
<strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . .26<br />
5. L’appauvrissement en ozone et les pays en développement<br />
Quel rôle les pays en développement ont-ils joué dans<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />
Comment <strong>la</strong> communauté internationale ai<strong>de</strong>-t-elle les pays en<br />
développement à éliminer les SAO ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29<br />
■ 33 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
ABCGHIJKL<br />
M N O P Q R<br />
STUVWXYZ<br />
Glossaire<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone entraîne <strong>de</strong> nombreuses<br />
questions sur les p<strong>la</strong>ns scientifiques, technologiques et<br />
légaux. Cette brochure en présente quelques-uns. Certains termes<br />
clés sont expliqués plus en détails ci-<strong>de</strong>ssous. Ce glossaire<br />
vous sera utile en tant que point <strong>de</strong> référence. Il pourra aussi<br />
vous ai<strong>de</strong>r si, lors d’un exposé ou d’une discussion sur les<br />
points soulevés dans Sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> action<br />
<strong>compte</strong>, vous avez besoin d’une définition plus explicite <strong>de</strong>s<br />
concepts mentionnés dans le livret.<br />
Aérosol Suspension <strong>de</strong> très petites particules soli<strong>de</strong>s ou liqui<strong>de</strong>s dans un<br />
gaz. Le mot aérosol est également couramment utilisé pour désigner les<br />
atomiseurs et les vaporisateurs qui pulvérisent ces particules. Ces conteneurs<br />
sont remplis d’un produit et d’un propulseur et sont pressurisés afin que le<br />
produit soit dispensé en nuage.<br />
Agence d’Exécution Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal ; quatre<br />
organisations internationales sont désignées pour mettre en œuvre le Fonds<br />
Multi<strong>la</strong>téral. Ces organisations sont : le PNUD, le PNUE, l’ONUDI et <strong>la</strong><br />
Banque Mondiale.<br />
Agent gonf<strong>la</strong>nt Gaz ou liqui<strong>de</strong> vo<strong>la</strong>til utilisé pour « gonfler » les<br />
mousses p<strong>la</strong>stiques en formant <strong>de</strong>s bulles ou <strong>de</strong>s cellules.<br />
Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone Processus par lequel<br />
l’ozone stratosphérique est détruit par <strong>de</strong>s produits chimiques d’origine<br />
humaine, ce qui conduit à une réduction <strong>de</strong> sa concentration.<br />
Banque mondiale Anciennement connue sous le nom <strong>de</strong> Banque<br />
Internationale pour <strong>la</strong> Reconstruction et le Développement ; l’une <strong>de</strong>s<br />
Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />
Bromure <strong>de</strong> méthyle Produit chimique composé <strong>de</strong> carbone,<br />
d’hydrogène et <strong>de</strong> brome, principalement utilisé comme pestici<strong>de</strong> et<br />
fumigateur dans l’agriculture et ayant un ODP important.<br />
Cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau Mutation <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau pouvant être maligne ou<br />
bénigne, et qui, pour les cancers mé<strong>la</strong>nomiques, met en cause <strong>la</strong><br />
production <strong>de</strong> pigments synthétisant les cellules appelées mé<strong>la</strong>nocytes.<br />
■ 34 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Cataracte Dommage <strong>de</strong> l’œil dans lequel le cristallin est partiellement ou<br />
totalement opaque, ce qui atténue <strong>la</strong> vision et provoque parfois <strong>la</strong> cécité.<br />
Une exposition aux rayonnements ultraviolets peut provoquer une cataracte.<br />
CFC Chlorofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques qui contiennent<br />
du chlore, du fluor et du carbone. Ils sont principalement utilisés comme<br />
frigorigènes, propulseurs d’aérosols, et solvants pour le nettoyage et lors <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> mousses. Ils sont l’une <strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Convention <strong>de</strong> Vienne Accord international <strong>de</strong> 1985 qui fixe le cadre<br />
d’une action mondiale pour <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone , <strong>la</strong> loi du<br />
cadre international qui soutient le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Conversion Amélioration ou ajustement d’un équipement pour qu’il<br />
puisse être utilisé sous <strong>de</strong>s conditions modifiées ; par exemple <strong>la</strong> conversion<br />
d’équipements <strong>de</strong> réfrigération pour qu’ils puissent utiliser <strong>de</strong>s frigorigènes<br />
qui n’appauvrissent pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s CFC.<br />
Couche d’ozone Fine <strong>couche</strong> <strong>de</strong> molécules d’ozone que l’on trouve<br />
dans <strong>la</strong> stratosphère. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone filtre <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s rayonnements<br />
ultraviolets du soleil, les empêchant d’atteindre <strong>la</strong> Terre.<br />
Elimination Fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation d’un produit<br />
chimique contrôlé dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Erythème Rougeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, telle qu’un coup <strong>de</strong> soleil, provoquée par<br />
une exposition aux rayonnement ultraviolets.<br />
Fonds Multi<strong>la</strong>téral Partie du mécanisme financier dans le cadre du Protocole<br />
<strong>de</strong> Montréal ; il apporte son ai<strong>de</strong> aux politiques d’élimination <strong>de</strong>s SAO,<br />
aux projets <strong>de</strong> programmes et d’investissements dans les pays <strong>de</strong> l’article 5.<br />
Frigorigène Agent <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> chaleur, généralement un liqui<strong>de</strong>,<br />
utilisé dans <strong>de</strong>s équipements tels que les réfrigérateurs, les congé<strong>la</strong>teurs et<br />
les climatiseurs.<br />
Gaz à effet <strong>de</strong> serre Gaz qui enferme <strong>la</strong> chaleur dans l’atmosphère<br />
terrestre, contribuant à l’effet <strong>de</strong> serre.<br />
Halogénure Produit chimique contenant un ou plusieurs éléments du<br />
groupe <strong>de</strong>s halogènes, notamment le fluor, le chlore et le brome.<br />
Halon Produit chimique contenant du brome, lié aux CFC, utilisé pour<br />
combattre les incendies. Fort ODP.<br />
■ 35 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
ABCGHIJKL<br />
M N O P Q R<br />
STUVWXYZ<br />
HBFC Hydrobromofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques<br />
hydrogénés apparentés aux halons, mais avec un ODP plus bas.<br />
HCFC Hydrochlorofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques<br />
apparentés aux CFC, qui contiennent <strong>de</strong> l’hydrogène ainsi que du chlore, du<br />
fluor et du carbone. L’hydrogène réduit leur durée <strong>de</strong> vie dans l’atmosphère,<br />
ce qui rend à long terme les HCFC moins <strong>de</strong>structeurs que les CFC.<br />
HFC Hydrofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques apparentés aux<br />
CFC, qui contiennent <strong>de</strong> l’hydrogène, du fluor et du carbone, mais pas <strong>de</strong><br />
chlore, et qui n’appauvrissent donc pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Méthyle chloroforme Egalement connu sous le nom <strong>de</strong> 1,1,1-<br />
trichloroéthane ; produit chimique composé <strong>de</strong> carbone, d’hydrogène et <strong>de</strong><br />
chlore, qui est utilisé comme solvant et agent gonf<strong>la</strong>nt ; son ODP est<br />
d’environ un dixième <strong>de</strong> celui du CFC-11.<br />
ODP Potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ; une mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
capacité d’une substance à détruire l’ozone atmosphérique, basée sur sa<br />
durée <strong>de</strong> vie dans l’atmosphère, sa stabilité, sa réactivité et sa composition en<br />
éléments qui peuvent attaquer l’ozone (tels que le chlore et le brome). Tous les<br />
ODP sont basés sur une mesure <strong>de</strong> référence égale à 1 pour le CFC-11.<br />
ONUDI Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement<br />
Industriel ; l’une <strong>de</strong>s Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />
Ozone Gaz dont les molécules contiennent trois atomes d’oxygène, et<br />
dont <strong>la</strong> présence dans <strong>la</strong> stratosphère constitue <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. A <strong>de</strong><br />
très fortes concentrations, l’ozone est toxique pour l’homme, les animaux et<br />
les p<strong>la</strong>ntes ; c’est donc un polluant lorsqu’il se trouve dans <strong>la</strong> troposphère,<br />
dans le smog.<br />
Partie Pays qui a signé et/ou ratifié un instrument légal international,<br />
indiquant qu’il est d’accord pour être contraint par les règles qui y figurent.<br />
Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal sont <strong>de</strong>s pays qui ont signé et ratifié le<br />
Protocole.<br />
Pays <strong>de</strong> l’article 5 Pays en développement, Partie du Protocole <strong>de</strong><br />
Montréal, et dont <strong>la</strong> consommation annuelle <strong>de</strong> substances contrôlées est<br />
inférieure à 0,3kg par personne. On considère que ces pays fonctionnent<br />
dans le cadre <strong>de</strong> l’article 5 du Protocole <strong>de</strong> Montréal, d’où leur nom <strong>de</strong><br />
« pays <strong>de</strong> l’article 5 ».<br />
P<strong>la</strong>ncton Terme collectif comprenant une gran<strong>de</strong> variété d’organismes<br />
végétaux et animaux, souvent microscopiques, qui flottent ou dérivent dans<br />
■ 36 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
<strong>la</strong> mer ou l’eau douce ; le p<strong>la</strong>ncton représente le niveau <strong>de</strong> base <strong>de</strong><br />
nombreuses chaînes alimentaires.<br />
PNUD Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement ; l’une <strong>de</strong>s<br />
Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />
PNUE Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement. Par<br />
l’intermédiaire du Programme ActionOzone du PNUE IE, le PNUE est l’une<br />
<strong>de</strong>s Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />
Programme ActionOzone Le Programme ActionOzone du PNUE IE<br />
fournit une ai<strong>de</strong> aux pays en développement signataires du Protocole <strong>de</strong><br />
Montréal sous forme d’échange d’informations, <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> mise en<br />
p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> réseaux, <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> pays et <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> renforcement<br />
<strong>de</strong>s institutions.<br />
Programme <strong>de</strong> pays Stratégie nationale préparée par un pays <strong>de</strong><br />
l’article 5 pour appliquer le Protocole <strong>de</strong> Montréal et éliminer l’utilisation<br />
<strong>de</strong>s SAO, en i<strong>de</strong>ntifiant entre autres les projets d’investissement pouvant<br />
être financés par le Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />
Propulseur Liqui<strong>de</strong> ou gaz utilisé à l’intérieur d’un aérosol pour propulser<br />
le produit en un nuage léger lorsque <strong>la</strong> valve est ouverte.<br />
Protocole <strong>de</strong> Montréal Le Protocole <strong>de</strong> Montréal à <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong><br />
Vienne a été signé en 1987. Ses Parties s’engagent à prendre <strong>de</strong>s<br />
mesures concrètes pour protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en ge<strong>la</strong>nt, réduisant et<br />
mettant fin à <strong>la</strong> production et à <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s substances<br />
contrôlées.<br />
Rayonnements ultraviolets Rayonnements du soleil possédant <strong>de</strong>s<br />
longueurs d’on<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière visible aux rayons X. L’UV-B<br />
(280–320), l’une <strong>de</strong>s trois ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rayonnement UV, est nocif pour <strong>la</strong> vie<br />
sur Terre, et <strong>la</strong> plupart est absorbée par <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Réchauffement global Théorie selon <strong>la</strong>quelle les gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />
émis par les activités humaines sont nocifs pour l’atmosphère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre et<br />
provoqueraient un changement climatique.<br />
SAO Substance qui appauvrit <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ; tout produit chimique<br />
qui peut appauvrir <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s SAO sont <strong>de</strong>s<br />
substances contrôlées dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
Secrétariat Ozone Secrétariat du Protocole <strong>de</strong> Montréal, assuré par le<br />
PNUE et basé à Nairobi, Kenya.<br />
■ 37 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
ABCGHIJKL<br />
M N O P Q R<br />
STUVWXYZ<br />
Smog Emprisonnement <strong>de</strong> polluants dans une nappe d’air immobile ou <strong>de</strong><br />
brouil<strong>la</strong>rd. Le smog photochimique se produit lorsque <strong>la</strong> lumière du soleil<br />
provoque <strong>de</strong>s réactions chimiques dans le smog, un <strong>de</strong> ses effets étant <strong>la</strong><br />
production d’ozone.<br />
Stratosphère Région <strong>de</strong> <strong>la</strong> haute atmosphère entre <strong>la</strong> troposphère et <strong>la</strong><br />
mésosphère, située entre 15–55km <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre.<br />
Substances contrôlées Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal, tout<br />
produit chimique est soumis à <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> contrôle, telles que l’exigence<br />
d’une élimination progressive.<br />
Substances <strong>de</strong> transition Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal,<br />
produit chimique dont l’utilisation est autorisée pour remp<strong>la</strong>cer une<br />
substance qui appauvrit <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, mais uniquement <strong>de</strong> manière<br />
temporaire en raison <strong>de</strong> l’ODP <strong>de</strong> cette substance ou <strong>de</strong> sa toxicité.<br />
Système immunitaire Chez l’homme et l’animal, les cellules et les tissus<br />
impliqués dans <strong>la</strong> reconnaissance et l’attaque <strong>de</strong>s substances étrangères au<br />
corps.<br />
Troposphère <strong>La</strong> plus basse <strong>couche</strong> <strong>de</strong> l’atmosphère terrestre, située entre<br />
le sol et environ 15km d’altitu<strong>de</strong>, dans <strong>la</strong>quelle se produisent les<br />
phénomènes météorologiques.<br />
Vortex po<strong>la</strong>ire Zone semi-isolée d’une formation cyclonique formée<br />
<strong>chaque</strong> hiver dans <strong>la</strong> stratosphère po<strong>la</strong>ire. Le vortex po<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’hémisphère<br />
Sud est plus fort que celui <strong>de</strong> l’hémisphère Nord. Le vortex accentue<br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en emprisonnant <strong>de</strong> l’air très froid<br />
contenant <strong>de</strong>s aérosols et dans lequel <strong>de</strong>s réactions qui appauvrissent <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone peuvent avoir lieu.<br />
■ 38 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
PNUE<br />
Autres informations disponibles<br />
auprès du PNUE<br />
Le PNUE est en mesure <strong>de</strong> vous fournir un <strong>la</strong>rge éventail<br />
d’informations sur <strong>la</strong> science <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone ainsi que sur les aspects techniques et politiques<br />
du processus d’élimination <strong>de</strong>s SAO. Parmi les sources d’information<br />
produites par le Programme ActionOzone du PNUE IE,<br />
par l’intermédiaire <strong>de</strong> son Centre d’information, vous trouverez :<br />
* Du matériel pour une campagne d’information et <strong>de</strong>s outils pour une<br />
sensibilisation du public — le Programme ActionOzone produit un<br />
<strong>la</strong>rge éventail d’informations conçues pour soutenir les efforts nationaux<br />
afin d’augmenter <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> conscience sur l’appauvrissement en<br />
ozone. Celles-ci comprennent un manuel <strong>de</strong>stiné au personnel chargé<br />
<strong>de</strong> sensibiliser à <strong>la</strong> problématique liée à l’ozone ; <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong><br />
diapositives et <strong>de</strong> transparents à utiliser lors <strong>de</strong> présentations orales ; et<br />
un jeu <strong>de</strong> trois affiches qui offrent une esquisse visuelle pour une<br />
campagne d’information du public.<br />
* Le bulletin ActionOzone et ses suppléments spéciaux — un bulletin<br />
trimestriel disponible en ang<strong>la</strong>is, arabe, chinois, espagnol et français.<br />
* Un service <strong>de</strong> questions-réponses — un service qui effectue <strong>de</strong>s<br />
recherches et répond aux questions techniques et politiques <strong>de</strong>s pays<br />
en développement (disponible par fax, téléphone, E-mail et courrier).<br />
* Des brochures spécifiques par secteur, <strong>de</strong>s sources technologiques, <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas et <strong>de</strong>s synthèses documentaires ; <strong>de</strong>s publications<br />
techniques fournissant <strong>de</strong>s informations sur l’i<strong>de</strong>ntification et le choix<br />
<strong>de</strong>s technologies alternatives pour protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
* Le Centre d’Information ActionOzone (CIAO) — un outil <strong>de</strong> référence<br />
sur disquette, remis à jour <strong>de</strong>ux fois par an, qui contient <strong>de</strong><br />
nombreuses bases <strong>de</strong> données sur les problèmes techniques et<br />
politiques liés à l’élimination <strong>de</strong>s SAO.<br />
* Le Centre d’Information <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> banque internationale du<br />
recyc<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s halons — qui fournit <strong>de</strong>s information sur le stockage <strong>de</strong>s<br />
halons, les disponibilités en halons recyclés et les alternatives sans halon.<br />
■ 39 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
PNUE<br />
* <strong>La</strong> liste <strong>de</strong>s publications et <strong>de</strong>s vidéocassettes — une liste <strong>de</strong> toutes les<br />
publications produites ou distribuées par le Programme ActionOzone<br />
est disponible. Elle est divisée selon les différents besoins <strong>de</strong>s pays en<br />
développement pouvant prétendre à une ai<strong>de</strong> pour éliminer les SAO<br />
dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Vous trouverez également une<br />
liste exhaustive <strong>de</strong> vidéocassettes sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone et l’élimination <strong>de</strong>s SAO.<br />
Les autres principales ressources produites par le PNUE sont <strong>de</strong>s<br />
publications internationales traitant <strong>de</strong>s aspects scientifiques et<br />
techniques <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et du<br />
processus d’élimination <strong>de</strong>s SAO, préparées conjointement avec<br />
diverses organisations internationales. Ces rapports sont produits<br />
<strong>chaque</strong> année par <strong>de</strong>s groupes d’experts internationaux<br />
qui opèrent dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Ils offrent<br />
le traitement le plus complet et le plus à jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> science <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, <strong>de</strong> ses effets et <strong>de</strong>s<br />
options techniques pour l’élimination <strong>de</strong>s SAO. Parmi les titres<br />
récents, vous trouverez :<br />
* Scientific Assessment of Ozone Depletion: 1994.<br />
* Environmental Effects of Ozone Depletion: 1994 Assessment.<br />
* 1994 Report of the UNEP Economic Options Committee: 1995<br />
Assessment.<br />
* Report of the UNEP Technology and Economics Assessment Panel:<br />
1995 Assessment.<br />
* 1994 Report of the Technology and Economic Assessment Panel,<br />
Recommendations on Nominations for Essential Use<br />
Production/Consumption Exemptions for Ozone-Depleting Substances.<br />
Outre les rapports couvrant les problèmes techniques et scientifiques<br />
d’ordre général, une série <strong>de</strong> rapports se concentre sur<br />
les secteurs spécifiques qui utilisent les SAO :<br />
* Report of the UNEP Technical Options Committee for Aerosols,<br />
Steri<strong>la</strong>nts, Miscel<strong>la</strong>neous Uses and Carbon Tetrachlori<strong>de</strong>: 1994.<br />
* 1994 Report of the Flexible and Rigid Foams Technical Options<br />
Committee: 1995 Assessment.<br />
■ 40 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
* Report of the Halon Fire Extinguishing Agents Technical Options<br />
Committee: 1994.<br />
* 1994 Report of the Refrigeration, Air Conditioning and Heat Pumps<br />
Technical Options Committee: 1995 Assessment.<br />
* 1994 Report of the Methyl Bromi<strong>de</strong> Technical Options Committee:<br />
1995 Assessment.<br />
* 1994 Report of the Solvents, Coatings and Adhesives Technical<br />
Options Committee: 1995 Assessment.<br />
* Handbook on Essential Use Nominations: Prepared by the Technology<br />
and Economic Assessment Panel: 1994.<br />
Tous les rapports du Comité d’options techniques et du Comité d’évaluation<br />
du PNUE sont disponibles auprès du Programme ActionOzone du PNUE IE<br />
et du Secrétariat Ozone du PNUE.<br />
■ 41 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Contacts<br />
PNUE<br />
SECRÉTARIAT OZONE<br />
M. K. Madhava Sarma, Secrétaire général, Secrétariat Ozone<br />
Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, PO Box 30552, Nairobi, Kenya<br />
Tél: +254 (2) 623 885 Fax: +254 (2) 521 930 E-mail: madhava.sarma@unep.no<br />
SECRÉTARIAT DU FONDS MULTILATÉRAL<br />
Dr Omar El-Arini, Directeur général, Secrétariat du Fonds Multi<strong>la</strong>téral, Montreal Trust<br />
Building, 27th Floor, 1800 McGill College Avenue, Montréal, Québec, Canada H3A 3J6<br />
Tél: +1 (514) 282 1122 Fax: +1 (514) 282 0068 E-mail: mleyva@unmfs.org<br />
AGENCES D’EXÉCUTION :<br />
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT<br />
M. Frank Pinto, Conseiller technique général, Unité du Protocole <strong>de</strong> Montréal, PNUD,<br />
One United Nations P<strong>la</strong>za, New York NY 10017, Etats-Unis<br />
Tél: +1 (212) 906 5042 Fax: +1 (212) 906 6947 E-mail: frank.pinto@undp.org<br />
PNUE<br />
ONUDI<br />
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT<br />
Mme Jacqueline Aloisi <strong>de</strong> <strong>La</strong>r<strong>de</strong>rel, Directrice, PNUE IE;<br />
M. Rajendra M. Shen<strong>de</strong>, Coordinateur du Programme ActionOzone<br />
PNUE Industrie et Environnement, 39–43 Quai André Citroën, 75739 Paris<br />
Ce<strong>de</strong>x 15 France<br />
Tél: +33 (1) 44 37 14 50 Fax: +33 (1) 44 37 14 74 E-mail: ozonaction@unep.fr<br />
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT<br />
INDUSTRIEL<br />
Mme Tcheknavorian-Asenbauer, Directeur général, Secteurs <strong>de</strong> l’industrie et Division<br />
<strong>de</strong> l’environnement ;<br />
M. Si Ahmed, Coordinateur du Protocole <strong>de</strong> Montréal, Division technologique <strong>de</strong>s<br />
opérations industrielles, ONUDI, Centre International <strong>de</strong> Vienne, PO Box 300, A-1400<br />
Vienne, Autriche<br />
Tél: +43(1) 21131 3741 Fax: +43(1) 230 9766 E-mail: mwathie@unido.org<br />
BANQUE MONDIALE<br />
M. Ken Newcombe, Secrétaire général ;<br />
M. Bill Rahill, Spécialiste <strong>de</strong> l’environnement, Division <strong>de</strong> l’environnement mondial<br />
Département <strong>de</strong> l’environnement, Banque mondiale, 1818 H Street NW,<br />
Washington DC 20433, Etats-Unis<br />
Tél: +1 (202) 473 6010 Fax: +1 (202) 522 3258<br />
E-mail: knewcombe@worldbank.org<br />
■ 42 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
Script <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette<br />
Vous trouverez ci-<strong>de</strong>ssous le script <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />
d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, avec commentaires et interviews.<br />
Les temps d’entrée sont indiqués en minutes et en secon<strong>de</strong>s. Ce<br />
script peut servir <strong>de</strong> base à un exposé ou être copié et distribué à un<br />
groupe après le visionnage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette.<br />
[00:12] L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, l’un <strong>de</strong>s plus graves problèmes<br />
environnementaux <strong>de</strong> notre époque ; un sujet entre mythe et confusion. Mais une chose est<br />
sûre : si nous n’arrêtons pas <strong>de</strong> détruire <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, nous en ressentirons tous le<br />
contrecoup. Pourtant, aujourd’hui encore, certains pays intensifient leur utilisation <strong>de</strong><br />
produits chimiques qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Pourquoi est-ce si important ? Et que<br />
<strong>de</strong>vons-nous y faire ? Tel est le sujet <strong>de</strong> ce film.<br />
[00:52] Le soleil est à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> toute vie sur Terre. Il nous donne vie, chaleur et<br />
énergie. Mais le soleil émet aussi <strong>de</strong>s rayons ultraviolets, qui ont un grand pouvoir<br />
<strong>de</strong>structeur.<br />
[01:06] Seul une mince pellicule gazeuse nous protège <strong>de</strong> ces rayons —c’est notre<br />
atmosphère. L’ozone n’en constitue qu’une infime partie, finement éparpillée dans <strong>la</strong><br />
stratosphère, entre 15 et 50 kilomètres au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos têtes. Ce gaz forme un bouclier<br />
fragile mais efficace contre les rayonnements ultraviolets.<br />
[01:27] L’ozone est une forme particulière d’oxygène soumise à <strong>de</strong>s changements<br />
constants. Il se décompose et se régénère naturellement. Mais aujourd’hui, les produits<br />
chimiques d’origine humaine détruisent l’ozone à une vitesse plus élevée que celle à<br />
<strong>la</strong>quelle il peut être remp<strong>la</strong>cé. Le bouclier se fait <strong>de</strong> plus en plus fin, ce qui permet aux<br />
rayons ultraviolets d’atteindre <strong>la</strong> Terre en plus gran<strong>de</strong> quantité.<br />
[01:52] Les personnes soumises à une forte exposition au soleil risquent d’être atteintes<br />
d’un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, mais ce n’est que l’une <strong>de</strong>s nombreuses conséquences d’un<br />
■ 43 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
ouclier d’ozone affaibli. A <strong>la</strong> longue, trop <strong>de</strong> lumière peut endommager <strong>de</strong>s yeux sains et<br />
si l’appauvrissement en ozone continue, beaucoup plus <strong>de</strong> gens souffriront d’une ma<strong>la</strong>die<br />
<strong>de</strong>s yeux appelée cataracte. Et bon nombre d’entre eux <strong>de</strong>viendront aveugles.<br />
[02:19] Les animaux pourraient aussi être touchés. Et il n’existe aucun moyen <strong>de</strong><br />
protéger le bétail élevé en plein air.<br />
[02:30] Même les défenses naturelles <strong>de</strong> notre corps contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die pourraient être<br />
touchées. Imaginez que votre enfant soit vacciné contre une ma<strong>la</strong>die telle que <strong>la</strong><br />
tuberculose. Avec une <strong>couche</strong> d’ozone plus mince, le soleil pourrait rendre <strong>la</strong> vaccination<br />
moins efficace. Le soleil pourrait également diminuer <strong>la</strong> capacité du corps à combattre un<br />
parasite tel que <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria.<br />
[02:55] Aucune peau n’est assez résistante pour protéger notre système immunitaire<br />
contre les effets néfastes du soleil. Si <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se poursuit, les<br />
habitants du mon<strong>de</strong> entier seront menacés.<br />
[03:11] Et même ce qui n’a pas <strong>de</strong> conséquence directe sur nous pourrait nous atteindre<br />
d’une autre manière, en minant <strong>la</strong> valeur fondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation : <strong>la</strong><br />
nourriture.<br />
[03:23] Plusieurs expériences simu<strong>la</strong>nt un appauvrissement <strong>de</strong> l’ozone ont montré qu’un<br />
rayonnement ultraviolet accru pouvait retar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> croissance d’importantes cultures<br />
alimentaires telles que le soja. D’autres p<strong>la</strong>ntes ont également subi <strong>de</strong>s tests et bon nombre<br />
d’entre elles se sont révélées sensibles aux UV.<br />
[03:46] Les arbres aussi sont vulnérables. Les tests effectués sur <strong>de</strong>s pins ont montré<br />
qu’ils poussaient <strong>de</strong>ux fois moins vite lorsqu’ils étaient exposés aux ultraviolets. Une<br />
croissance plus lente <strong>de</strong>s arbres pourrait avoir <strong>de</strong>s conséquences sur les forêts. Les effets<br />
<strong>de</strong>s UV sur les p<strong>la</strong>ntes pourraient également bouleverser les écosystèmes naturels.<br />
[04:05] Les premiers signes sont déjà perceptibles. En Antarctique, le p<strong>la</strong>ncton est<br />
<strong>chaque</strong> année mis à mal lorsque les niveaux d’ozone sont bas. Le p<strong>la</strong>ncton constitue <strong>la</strong><br />
nourriture <strong>de</strong> base dans les océans. S’il y en a moins, ce<strong>la</strong> entraînera <strong>de</strong>s privations pour<br />
toute <strong>la</strong> vie marine et, au bout du <strong>compte</strong>, il y aura moins <strong>de</strong> poissons.<br />
[04:35] En fait, les poissons sont sous le coup d’une double menace. Non seulement leur<br />
source <strong>de</strong> nourriture <strong>la</strong> plus importante est en danger, mais leurs <strong>la</strong>rves, comme celles <strong>de</strong>s<br />
crustacés, sont très sensibles aux rayonnements ultraviolets dans les eaux peu profon<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>s zones côtières, ce qui les rend extrêmement vulnérables.<br />
[04:52] L’avenir peut paraître bien sombre, mais on peut éviter le désastre. Nous avons<br />
encore le pouvoir <strong>de</strong> stopper <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone si nous agissons<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Mais il est tout d’abord vital <strong>de</strong> comprendre ce qui se passe dans le ciel.<br />
■ 44 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
[05:10] Depuis les années 1970, les scientifiques nous <strong>la</strong>ncent <strong>de</strong>s avertissements : les<br />
produits chimiques d’origine humaine appelés chlorofluorocarbones, ou CFC, se répan<strong>de</strong>nt<br />
dans l’atmosphère et rongent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Malgré ces avertissements, les problèmes<br />
ont été en gran<strong>de</strong> partie ignorés. Puis ce fut le choc.<br />
[05:25] Au milieu <strong>de</strong>s années 1980, <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone était détruite<br />
s’était considérablement accélérée et plus <strong>de</strong> 50 pour cent <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone avait disparu<br />
au-<strong>de</strong>ssus du pôle Sud. Cet amincissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, communément appelé<br />
« trou », réapparaît à <strong>chaque</strong> printemps austral. Il atteint maintenant l’Amérique du Sud.<br />
[05:54] Dans un premier temps, <strong>la</strong> cause <strong>de</strong> ce trou fit l’objet d’une vive controverse,<br />
mais <strong>de</strong>s recherches scientifiques ont prouvé que les produits chimiques d’origine humaine<br />
contenant du chlore et du brome, et tout particulièrement les CFC et les halons, étaient<br />
responsables <strong>de</strong> ce phénomène.<br />
[06:13] On trouve <strong>de</strong>s halons dans les systèmes d’extinction <strong>de</strong>s incendies ; ils sont si<br />
nocifs que les pays développés en ont arrêté <strong>la</strong> production en janvier 1994. Les CFC,<br />
quant à eux, sont présents partout : dans les réfrigérateurs et les congé<strong>la</strong>teurs, les<br />
atomiseurs, les climatiseurs, les nettoyants pour l’électronique et les mousses.<br />
[06:39] Les CFC ont été <strong>la</strong>rgement utilisés car ce sont <strong>de</strong>s produits chimiques stables.<br />
Cependant, lorsqu’ils sont libérés dans l’atmosphère, leur stabilité même fait qu’ils y<br />
restent pendant <strong>de</strong>s décennies. Finalement, ils atteignent <strong>la</strong> stratosphère. Une fois qu’ils y<br />
sont, les rayonnements ultraviolets séparent les atomes <strong>de</strong> chlore <strong>de</strong>s molécules <strong>de</strong> CFC ;<br />
le chlore réagit avec l’ozone, le décomposant pour former <strong>de</strong> l’oxygène et du monoxy<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> chlore. Le monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore réagit encore avec un atome libre d’oxygène pour<br />
reformer du chlore et le cycle recommence. Et recommence. Et recommence. Chaque<br />
atome <strong>de</strong> chlore peut ainsi détruire <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> molécules d’ozone.<br />
[07:22] <strong>La</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est plus importante au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
l’Antarctique car les hivers y sont extrêmement froids, ce qui forme <strong>de</strong>s nuages <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce<br />
dans <strong>la</strong> stratosphère. Les molécules <strong>de</strong> chlore s’accumulent sur les cristaux <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce et<br />
lorsque le soleil revient au printemps, <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone commence.<br />
[07:40] Des mesures effectuées dans l’hémisphère Nord montrent que le même<br />
phénomène s’y produit, mais grâce à un climat plus clément, <strong>la</strong> situation n’est pas si<br />
dramatique qu’au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique.<br />
[07:51] Loin <strong>de</strong>s pôles, l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone n’est pas aussi important<br />
— du moins pas encore. Mais il y a suffisamment <strong>de</strong> CFC dans l’atmosphère pour que<br />
l’on s’en inquiète.<br />
[08:00] Monsieur K. M. Sarma, Coordinateur du Secrétariat Ozone : « <strong>La</strong> communauté<br />
internationale s’est inquiétée <strong>de</strong> ce problème dès 1972. De nombreuses discussions ont eu<br />
■ 45 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
lieu <strong>de</strong>puis lors et en 1985, elle a montré sa détermination à protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />
par l’intermédiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong> Vienne. Le premier pas concret pour réduire <strong>la</strong><br />
consommation <strong>de</strong> produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone a été fait à<br />
Montréal en 1987. »<br />
[08:27] Au fur et à mesure que les arguments contre les CFC s’accumu<strong>la</strong>ient, <strong>la</strong><br />
communauté internationale consentait <strong>de</strong> plus en plus d’efforts pour s’en débarrasser.<br />
[08:33] Elizabeth Dow<strong>de</strong>swell, directrice du PNUE : « Le Protocole <strong>de</strong> Montréal est<br />
un instrument mondial <strong>de</strong>s plus remarquables. Il s’agit d’un accord légal qui a été signé<br />
par les pays développés et les pays en développement. Cet accord a été signé à <strong>la</strong> fois<br />
par les écologistes, les industriels et les gouvernements. Il nous engage tous à prendre<br />
<strong>de</strong>s mesures pour préserver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Aujourd’hui, plus <strong>de</strong> 150 pays ont signé<br />
cet accord et prennent <strong>de</strong>s mesures pour s’assurer que tous les composés qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont couverts par l’accord et que l’élimination <strong>de</strong> ces<br />
substances est accélérée. »<br />
[09:16] L’engagement mondial envers les accords internationaux actuels diminue<br />
rapi<strong>de</strong>ment les émissions annuelles <strong>de</strong> substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
Mais tout danger n’est pas écarté. Dans les pays en développement qui ont une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
croissante pour les produits <strong>de</strong> consommation, <strong>de</strong> nombreuses compagnies utilisent encore<br />
<strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
[09:43] En Chine, par exemple, une économie en plein essor et une importante<br />
popu<strong>la</strong>tion ont conduit à un développement rapi<strong>de</strong> du marché <strong>de</strong>s réfrigérateurs<br />
domestiques. Les estimations montrent que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en réfrigérateurs va augmenter <strong>de</strong><br />
10 pour cent en 1995. Les effets négatifs sur l’environnement sont connus, et <strong>la</strong> Chine se<br />
tourne maintenant vers une technologie qui protège <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
[10:12] K. M. Sarma : « C’est une bonne chose que les pays industrialisés arrêtent <strong>de</strong><br />
consommer <strong>de</strong>s CFC, mais ce n’est pas suffisant. Il y a <strong>de</strong> nombreux pays dans le mon<strong>de</strong>,<br />
tels que l’In<strong>de</strong>, <strong>la</strong> Chine ou le Brésil, qui ont <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions gigantesques — et une<br />
démographie galopante — ainsi que <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance économique <strong>de</strong> 10 pour cent<br />
par an. S’ils continuent d’utiliser <strong>de</strong>s CFC, elle [leur consommation <strong>de</strong> CFC] va doubler<br />
tous les cinq ans, et ils auront bientôt atteint le niveau que les pays industrialisés avaient<br />
atteint il y a quelques années <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>. »<br />
[10:43] Si l’on veut sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, <strong>chaque</strong> pays, <strong>chaque</strong> compagnie, <strong>chaque</strong><br />
consommateur doit prendre ses responsabilités et arrêter d’utiliser <strong>de</strong>s CFC. D’autant que<br />
l’élimination <strong>de</strong>s CFC se sol<strong>de</strong> par un bénéfice pour les industries. Les CFC sont déjà<br />
<strong>de</strong>venus si rares et chers que les compagnies ont tout intérêt, d’un point <strong>de</strong> vue<br />
économique, à adopter les technologies qui protègent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Les restrictions<br />
commerciales du Protocole <strong>de</strong> Montréal limiteront en outre les réserves <strong>de</strong> CFC. Enfin, <strong>la</strong><br />
pression accrue <strong>de</strong>s consommateurs ajoute à <strong>la</strong> nécessité d’un changement <strong>de</strong> cap.<br />
■ 46 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
[11:18] Les produits <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement existent déjà. Dans l’industrie du froid, <strong>de</strong><br />
nouveaux systèmes <strong>de</strong> refroidissement ont été développés et <strong>de</strong>s réfrigérateurs sans CFC<br />
sont déjà en vente.<br />
[11:34] L’industrie <strong>de</strong> l’iso<strong>la</strong>tion utilise <strong>de</strong>s agents gonf<strong>la</strong>nts inoffensifs pour fabriquer<br />
<strong>de</strong>s mousses sans CFC, et les mousses sont parfois remp<strong>la</strong>cées par <strong>de</strong>s matériaux tels que<br />
<strong>la</strong> <strong>la</strong>ine <strong>de</strong> verre. Dans l’industrie <strong>de</strong> l’électronique, <strong>de</strong>s technologies à base d’eau<br />
remp<strong>la</strong>cent les nettoyant nocifs, et <strong>de</strong>s solutions alternatives sont utilisées à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s<br />
halons pour combattre les incendies. Toutefois, il vaudrait encore mieux adopter <strong>de</strong>s<br />
mesures <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s incendies adéquates.<br />
[11:58] Un bon entretien ai<strong>de</strong> à prévenir les émissions non souhaitées. Les pertes doivent<br />
être évités lorsque l’on vérifie les systèmes. Il faut parer aux fuites <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />
climatisation <strong>de</strong>s bâtiments et <strong>de</strong>s voitures, et les appareils anciens doivent être récupérés<br />
et non jetés.<br />
[12:12] K. M. Sarma : « Nous pouvons tous apporter notre contribution ; par exemple,<br />
nous pouvons prévenir l’émission <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong>s équipements existants dans l’atmosphère<br />
en récupérant et recyc<strong>la</strong>nt ces mêmes CFC, pour les réutiliser dans d’autres équipements.<br />
Nous pouvons prolonger <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s équipements existants et en faire bénéficier<br />
l’environnement, tout en faisant <strong>de</strong>s économies. »<br />
[12:39] Selon le Protocole <strong>de</strong> Montréal, les pays développés doivent arrêter leur<br />
production <strong>de</strong> CFC en janvier 1996. Les pays en développement ont reçu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
grâce <strong>de</strong> 10 ans afin <strong>de</strong> leur <strong>la</strong>isser le temps <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> technologie et d’arrêter<br />
d’utiliser ces substances. Le Protocole a également mis en p<strong>la</strong>ce le Fonds Multi<strong>la</strong>téral, qui<br />
fournit une ai<strong>de</strong> financière et technique aux pays en développement.<br />
[13:05] Docteur Omar El-Arini, directeur général du Fonds Multi<strong>la</strong>téral : « Le Fonds<br />
Multi<strong>la</strong>téral a été mis en p<strong>la</strong>ce pour ai<strong>de</strong>r les pays en développement à éliminer les<br />
substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, et ce dans le but <strong>de</strong> <strong>la</strong> protéger. »<br />
[13:14] Le Fonds est constitué <strong>de</strong> contributions apportées par les pays industrialisés. Il<br />
fournit <strong>de</strong> l’argent pour le développement et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> projets, et offre une ai<strong>de</strong><br />
technique d’experts, <strong>de</strong>s informations sur les nouvelles technologies, ainsi que <strong>de</strong>s<br />
programmes <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> démonstration.<br />
[13:32] Omar El-Arini :« Aujourd’hui, vous avez <strong>de</strong>s avantages économiques à vous<br />
tourner vers <strong>de</strong>s produits chimiques qui n’appauvrissent pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, et ces<br />
économies sont réalisables immédiatement — elles ne sont pas fictives. »<br />
[13:50] Cette réalité économique a été une motivation suffisante pour <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie, un <strong>de</strong>s<br />
pays en développement engagés dans l’élimination <strong>de</strong>s CFC avant même les dé<strong>la</strong>is<br />
octroyés par le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />
■ 47 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
[14:04] Ismail Ithnin, Département <strong>de</strong> l’environnement, Ma<strong>la</strong>isie : « <strong>La</strong> Ma<strong>la</strong>isie a pour<br />
ambition <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un pays développé avant 2020. Par conséquent, nous pensons qu’une<br />
technologie qui préserve <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est pour l’industrie l’une <strong>de</strong>s meilleures façons<br />
d’ai<strong>de</strong>r le gouvernement à atteindre cet objectif en 2020. »<br />
[14:23] Elizabeth Dow<strong>de</strong>swell : « Par l’intermédiaire <strong>de</strong> nos réseaux, <strong>de</strong> notre partage<br />
<strong>de</strong>s données et <strong>de</strong> notre transfert <strong>de</strong> technologies, nous savons que notre message parvient<br />
aux oreilles du mon<strong>de</strong>. Et c’est important. C’est ainsi que ce<strong>la</strong> doit être, car pour nous<br />
tous, <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est un sujet crucial, pas seulement pour notre<br />
santé, pour l’environnement dans lequel nous vivons et pour les économies qui en<br />
dépen<strong>de</strong>nt, mais aussi pour le futur <strong>de</strong> nos enfants et <strong>de</strong> nos petits-enfants. »<br />
■ 48 ■<br />
<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>
PNUE<br />
Programme ActionOzone<br />
Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />
39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France