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La protection de la couche d'ozone : chaque initiative compte

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<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone :<br />

<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong><br />

<strong>compte</strong><br />

POLYMAGO<br />

PNUE<br />

Programme ActionOzone<br />

Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />

39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France


Publication <strong>de</strong>s Nations Unies<br />

ISBN : 92-807-1600-X<br />

© PNUE 1996<br />

Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement,<br />

Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />

39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France<br />

Tout ou partie <strong>de</strong> cette brochure peut être reproduit<br />

gratuitement : prière d’informer le PNUE IE<br />

Les termes utilisés et <strong>la</strong> présentation du matériel contenu dans<br />

<strong>la</strong> présente publication ne sont en aucune façon l’expression<br />

d’une opinion quelconque par le Programme <strong>de</strong>s Nations<br />

Unies pour l’Environnement à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation légale<br />

d’un pays, d’un territoire, d’une ville ou <strong>de</strong> son administration<br />

ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> délimitation <strong>de</strong> ses frontières ou <strong>de</strong> ses limites.<br />

De plus, les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement<br />

<strong>la</strong> décision ou <strong>la</strong> politique officielle du Programme<br />

<strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, <strong>de</strong> même que <strong>la</strong><br />

mention <strong>de</strong> marques ou <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s commerciales ne constitue<br />

pas une recommandation.


<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone :<br />

<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong><br />

<strong>compte</strong><br />

POLYMAGO<br />

PNUE<br />

Remerciements<br />

Cette brochure a été préparée par le Programme ActionOzone du Programme <strong>de</strong>s Nations Unies<br />

pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE) grâce à <strong>de</strong>s fonds fournis par le Fonds<br />

Multi<strong>la</strong>téral du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Cette brochure est accompagnée d’une vidéocassette intitulée<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, produite pour le PNUE IE par le<br />

Television Trust for the Environnement (TVE).<br />

Les membres du PNUE IE ayant dirigé ce projet sont les suivants :<br />

Jacqueline ALOISI DE LARDEREL, Directrice, PNUE IE<br />

Rajendra M. SHENDE, Coordinateur, Programme ActionOzone<br />

Cecilia MERCADO, Responsable <strong>de</strong> l’information<br />

Ingrid KVALE, Assistante <strong>de</strong> <strong>la</strong> Responsable <strong>de</strong> l’information<br />

Consultante : Annika NILSSON ; Rédacteur : Nick ROWCLIFFE ; Maquette : Karine DUVAL ;<br />

Illustrations : Martine NETTER ; Imprimé par : Words and Publications.<br />

Le PNUE tient à remercier les personnes suivantes, qui ont aimablement participé à <strong>la</strong> mise au point <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vidéocassette ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> brochure, voire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux : Sanjay ACHARYA (In<strong>de</strong>), Daniel ALBRITTON (Comité<br />

d’évaluation scientifique du PNUE), Pieter AUCAMP (Comité d’évaluation scientifique du PNUE), Ismail ITH-<br />

NIN (Ma<strong>la</strong>isie), Steve JACKSON (PNUE IPA); Nijunga KIHUMBA (Kenya), Ingrid KOKERITZ (SEI), Robert<br />

LAMB (TVE), David LAZARUS (PNUE ROAP), Jan VAN DER LEUN (Comité d’évaluation <strong>de</strong>s effets sur l’environnement<br />

du PNUE), Mack McFARLAND (Comité d’évaluation scientifique du PNUE), Luis SANTOS<br />

(Uruguay), James SHEVLIN (Australie), Mirian VEGA (Uruguay) et Viraj VITHOONTIEN (PNUE ROAP)<br />

■ 1 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />

<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> —<br />

<strong>la</strong> vidéocassette<br />

<strong>La</strong> vidéocassette intitulée <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />

<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est disponible en trois <strong>la</strong>ngues et dans tous les principaux<br />

standards vidéo, afin d’être immédiatement utilisable dans <strong>de</strong> nombreux pays.<br />

Les versions ang<strong>la</strong>ise, française et espagnole sont disponibles à titre gratuit<br />

pour les pays en développement (une participation aux frais <strong>de</strong> 50<br />

dol<strong>la</strong>rs US sera <strong>de</strong>mandée aux pays développés), au format VHS dans les<br />

standards suivants :<br />

* NTSC (Amérique du Nord et du Sud, Caraïbes, Philippines et Japon) ;<br />

* SECAM (pays francophones) ; et<br />

* PAL (<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s autres pays du mon<strong>de</strong>).<br />

Afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s utilisations plus spécialisées <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette, <strong>de</strong>ux<br />

autres possibilités sont offertes. Premièrement, les utilisateurs peuvent<br />

extraire <strong>de</strong>s séquences pour les réutiliser dans d’autres productions vidéo,<br />

après autorisation préa<strong>la</strong>ble du PNUE IE. Deuxièmement, une version <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vidéocassette est disponible sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour ceux qui souhaiteraient <strong>la</strong><br />

traduire dans d’autres <strong>la</strong>ngues.<br />

Enfin, une version <strong>de</strong>stinée à <strong>la</strong> diffusion publique <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est disponible sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

pour une transmission télévisée. Notez qu’en raison <strong>de</strong>s restrictions <strong>de</strong><br />

copyrights, ceci ne s’applique qu’aux pays en développement.<br />

Pour obtenir plusieurs exemp<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette ou <strong>de</strong>s informations<br />

complémentaires, adressez-vous auprès du Programme ActionOzone du<br />

PNUE IE. Précisez c<strong>la</strong>irement quelle version vous désirez recevoir et quelles<br />

utilisations vous <strong>compte</strong>z en faire.<br />

■ 2 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Sommaire<br />

■ Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

■ <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />

questions, réponses et points <strong>de</strong> vue . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

1. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle protecteur . . . . . . . . . . . . . . .6<br />

2. Les produits chimiques d’origine humaine et <strong>la</strong> menace pour<br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9<br />

3. Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s rayonnements<br />

ultraviolets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />

4. <strong>La</strong> réponse internationale . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />

5. L’appauvrissement en ozone et les pays<br />

en développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />

■ In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32<br />

ABCGHIJKL<br />

MNOPQR<br />

STUVWXYZ<br />

■ Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34<br />

PNUE<br />

■<br />

Informations complémentaires<br />

disponibles auprès du PNUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39<br />

■ Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42<br />

■ Script <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43<br />

■ 3 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Introduction<br />

Cette brochure accompagne <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong><br />

<strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, une vidéocassette <strong>de</strong> 18 minutes qui explique pourquoi<br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique est menacée, quelles sont les conséquences<br />

<strong>de</strong> l’appauvrissement en ozone et ce que nous pouvons faire pour empêcher<br />

cet appauvrissement. Cette vidéocassette insiste plus particulièrement sur <strong>la</strong><br />

contribution que les pays en développement peuvent apporter pour une<br />

suppression progressive et mondiale <strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone. Approuvée par un comité composé d’éminents scientifiques et<br />

experts techniques, <strong>la</strong> vidéocassette présente les implications politiques et<br />

scientifiques les plus récentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> couvre cinq<br />

sujets principaux :<br />

* <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — qu’est-ce que c’est, et comment protège-t-elle <strong>la</strong><br />

vie sur Terre ?<br />

* Les effets <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — quels sont-ils,<br />

quelle est leur gravité ?<br />

* <strong>La</strong> menace qui pèse sur <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone — pourquoi les produits<br />

chimiques d’origine humaine détruisent-ils l’ozone ?<br />

* <strong>La</strong> réponse internationale — qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté<br />

internationale a fait pour empêcher l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone ?<br />

* Les pays en développement et l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone —<br />

quel rôle peuvent jouer les pays en développement et quels sont les<br />

bénéfices <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone ?<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> est <strong>de</strong>stinée<br />

à un <strong>la</strong>rge public. Les personnes qui ont participé à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal sur les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone y verront un outil éducatif précieux, visant à développer une prise<br />

<strong>de</strong> conscience. Nous vous suggérons d’utiliser cette vidéocassette au cours<br />

d’ateliers ou <strong>de</strong> séminaires pour l’industrie ou d’autres groupes. Elle peut<br />

aussi être diffusée lors <strong>de</strong> réunions publiques, ainsi que pour <strong>de</strong>s groupes<br />

<strong>de</strong> lycéens. Cette vidéocassette est également adaptée au grand public car<br />

elle peut faire l’objet d’une diffusion télévisée.<br />

<strong>La</strong> brochure a été conçue afin <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r à tirer le meilleur parti <strong>de</strong>s<br />

thèmes traités dans <strong>la</strong> vidéocassette. Elle vous fournit un support que vous<br />

■ 4 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


pourrez utiliser pour présenter un exposé avant ou après <strong>la</strong> projection, ou<br />

pour diriger une discussion <strong>de</strong> groupe.<br />

Elle présente les informations générales sur les thèmes traités dans <strong>la</strong><br />

vidéocassette sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> questions-réponses, suivies <strong>de</strong> propositions<br />

<strong>de</strong> sujets <strong>de</strong> discussion.<br />

On y trouve également une liste <strong>de</strong>s documents disponibles auprès du<br />

PNUE, ainsi que les noms <strong>de</strong>s personnes à contacter pour obtenir <strong>de</strong>s<br />

informations complémentaires.<br />

<strong>La</strong> brochure et <strong>la</strong> vidéocassette ont été produites par le Programme<br />

ActionOzone du PNUE IE dans le cadre du Fonds Multi<strong>la</strong>téral du Protocole<br />

<strong>de</strong> Montréal sur les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Elles<br />

font partie d’un « kit d’information » conçu pour ai<strong>de</strong>r les pays en<br />

développement à prendre conscience <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> <strong>la</strong> protéger. Parmi les autres documents inclus<br />

dans le kit figurent un manuel pour les Bureaux Nationaux Ozone intitulé<br />

Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : cinq étapes pour sensibiliser,<br />

plusieurs affiches et un jeu <strong>de</strong> transparents et <strong>de</strong> diapositives.<br />

Sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />

questions, réponses et points <strong>de</strong> vue<br />

L<br />

a <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />

<strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong> fournit<br />

un point <strong>de</strong> départ à <strong>de</strong>s explications<br />

plus approfondies sur les questions<br />

clés, ou à <strong>de</strong>s discussions. Cette<br />

brochure a été conçue pour<br />

accompagner ce genre d’activités.<br />

Les sections suivantes<br />

présentent <strong>de</strong>s informations<br />

générales sur chacun <strong>de</strong>s principaux<br />

thèmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette<br />

sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> questionsréponses.<br />

Pour <strong>chaque</strong> thème,<br />

nous vous suggérons une série d’affirmations<br />

et <strong>de</strong> questions pouvant<br />

servir <strong>de</strong> base à <strong>la</strong> discussion.<br />

■ 5 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


1<br />

<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle<br />

protecteur<br />

Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 00:52—01:52<br />

Qu’est-ce que l’ozone ?<br />

L’ozone est une forme d’oxygène triatomique, c’est-à-dire qu’il a trois<br />

atomes d’oxygène au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. Il se forme naturellement dans les plus<br />

hautes <strong>couche</strong>s <strong>de</strong> l’atmosphère terrestre sous l’action fortement<br />

génératrice d’énergie <strong>de</strong>s rayonnements ultraviolets en provenance du<br />

soleil. Le rayonnement brise les molécules d’oxygène, libérant <strong>de</strong>s atomes<br />

libres, et certains se combinent avec d’autres molécules d’oxygène pour<br />

former <strong>de</strong><br />

l’ozone. Environ<br />

90 pour cent <strong>de</strong><br />

tout l’ozone<br />

présent dans<br />

l’atmosphère se<br />

forme <strong>de</strong> cette<br />

manière, entre<br />

15 et 55km au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Terre, dans <strong>la</strong><br />

partie <strong>de</strong><br />

l’atmosphère<br />

appelée<br />

stratosphère —<br />

d’où son<br />

appel<strong>la</strong>tion <strong>de</strong><br />

« <strong>couche</strong><br />

Altitu<strong>de</strong> (km)<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique contient les<br />

neuf-dixièmes <strong>de</strong> l’ozone<br />

Smog dû à l’ozone<br />

Quantité d’ozone (pression)<br />

Stratosphère<br />

Troposphère<br />

d’ozone ». Même dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, l’ozone n’est présent qu’en<br />

très petites quantités ; sa concentration maximale, située à environ 20 à<br />

25km d’altitu<strong>de</strong>, est seulement <strong>de</strong> dix pour un million.<br />

<strong>La</strong> molécule d’ozone est instable. Les puissants rayonnements so<strong>la</strong>ires ne<br />

se contentent pas <strong>de</strong> créer cette molécule ; ils peuvent aussi <strong>la</strong><br />

décomposer, recréant ainsi <strong>de</strong> l’oxygène molécu<strong>la</strong>ire et <strong>de</strong>s atomes<br />

d’oxygène libres. <strong>La</strong> concentration d’ozone dans l’atmosphère dépend<br />

d’un équilibre dynamique entre <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong>quelle il est créé et <strong>la</strong> vitesse<br />

à <strong>la</strong>quelle il est détruit.<br />

Comité scientifique du PNUE sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone : 1994<br />

■ 6 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle importante pour <strong>la</strong> vie sur Terre ?<br />

<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est importante car elle absorbe les rayonnements<br />

ultraviolets (UV) du soleil et empêche <strong>de</strong> ce fait <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s<br />

rayonnements d’atteindre <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Les longueurs d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

UV sont légèrement plus courtes que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière visible à l’œil nu.<br />

Un rayon UV qui possè<strong>de</strong> une longueur d’on<strong>de</strong> comprise entre 280 et 315<br />

nanomètres (un nanomètre est un millionième <strong>de</strong> millimètre) est appelé UV-<br />

B, et est dangereux pour presque toutes les formes <strong>de</strong> vie. En absorbant <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s UV-B avant qu’ils n’atteignent <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone protège <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète <strong>de</strong>s effets nocifs <strong>de</strong> ces rayons. L’ozone<br />

stratosphérique influe également sur <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> température dans<br />

l’atmosphère, jouant ainsi un rôle <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>teur du climat terrestre.<br />

<strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est l’écran <strong>de</strong> <strong>protection</strong> so<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre<br />

Intensité <strong>de</strong>s<br />

rayonnements so<strong>la</strong>ires<br />

Rayons X UV-C UV-B UV-A lumiére<br />

visible<br />

Rayonnements ultraviolets<br />

intensité dans<br />

léspace<br />

intensité sur Terre<br />

100 200 300 400<br />

Longueur (nanomètres)<br />

Comité scientifique du PNUE sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone : 1994<br />

Quelle est <strong>la</strong> différence entre <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et l’ozone au niveau du sol ?<br />

L’ozone est également présent dans <strong>de</strong>s niveaux moins élevés <strong>de</strong><br />

l’atmosphère (<strong>la</strong> troposphère), mais à <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> concentration encore plus<br />

faibles que dans <strong>la</strong> stratosphère. Près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>de</strong>s puissants rayonnements so<strong>la</strong>ires d’UV ont déjà été filtrés par <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique ; par conséquent, le principal<br />

mécanisme naturel <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l’ozone ne fonctionne pas<br />

à cette altitu<strong>de</strong> peu élevée. Cependant, <strong>de</strong> fortes<br />

concentrations d’ozone au niveau du sol existent dans<br />

certaines régions ; elles sont principalement causées par <strong>la</strong><br />

pollution. Le fait <strong>de</strong> brûler <strong>de</strong>s combustibles fossiles et <strong>la</strong><br />

■ 7 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


iomasse dégagent <strong>de</strong>s composés tels que <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s d’azote et <strong>de</strong>s<br />

composés organiques, qui réagissent à <strong>la</strong> lumière du soleil pour former <strong>de</strong><br />

l’ozone. Cet ozone, situé au niveau du sol, entre dans <strong>la</strong> composition <strong>de</strong>s<br />

smogs urbains ; il peut provoquer <strong>de</strong>s problèmes respiratoires chez<br />

l’homme et nuire aux p<strong>la</strong>ntes.<br />

Il existe peu <strong>de</strong> liens entre l’ozone situé au niveau du sol et <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone stratosphérique. Tandis que l’ozone stratosphérique protège <strong>la</strong><br />

Terre <strong>de</strong>s rayons nocifs du soleil, l’ozone situé au niveau du sol est un<br />

polluant. Même si un mouvement <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> l’air stratosphérique riche<br />

en ozone contribue au taux d’ozone situé au niveau du sol, bien peu d’air<br />

suit un mouvement ascendant ; par conséquent, l’ozone causé par <strong>la</strong><br />

pollution à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ne peut pas réapprovisionner <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone. De plus, même si l’ozone situé au niveau du sol absorbe une<br />

certaine dose <strong>de</strong> rayonnements ultraviolets, son effet est très limité.<br />

Sujets <strong>de</strong> discussion<br />

- Les différentes parties <strong>de</strong> l’atmosphère et <strong>la</strong> localisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone<br />

- <strong>La</strong> création et <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction naturelle <strong>de</strong> l’ozone dans <strong>la</strong> stratosphère<br />

- Pourquoi l’appauvrissement en ozone augmente-t-il les taux <strong>de</strong><br />

rayonnements ultraviolets (UV-B) à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ?<br />

- Différence entre l’ozone stratosphérique et l’ozone situé au niveau du sol<br />

■ 8 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


2<br />

Les produits chimiques d’origine<br />

humaine et <strong>la</strong> menace pour <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone<br />

Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 05:10–08:00<br />

Un peu <strong>de</strong> chlore peut détruire beaucoup d’ozone<br />

rayonnements UV<br />

ozone<br />

CFCl 3<br />

radical<br />

chlore<br />

CFCl 2<br />

molécule<br />

d’oxygène<br />

molécule<br />

d’oxygène<br />

monoxy<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> chlore<br />

atome<br />

d’oxygène<br />

Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle menacée ?<br />

Lorsqu’ils sont libérés, certains produits chimiques stables d’origine humaine<br />

contenant du chlore et du brome infiltrent peu à peu les différentes parties <strong>de</strong><br />

l’atmosphère, y compris <strong>la</strong> stratosphère. Bien qu’ils soient stables dans <strong>la</strong><br />

partie <strong>la</strong> plus basse <strong>de</strong> l’atmosphère, ces produits chimiques se décomposent<br />

dans <strong>la</strong> stratosphère sous l’effet <strong>de</strong> taux élevés <strong>de</strong> rayonnements so<strong>la</strong>ires UV,<br />

et libèrent <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome extrêmement réactifs. Ces<br />

■ 9 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


atomes entrent dans une série <strong>de</strong> réactions complexes qui conduisent à<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Voici un schéma simplifié <strong>de</strong>s<br />

principales étapes <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone :<br />

* Des atomes libres <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome réagissent avec l’ozone pour<br />

former du monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore ou <strong>de</strong> brome, vo<strong>la</strong>nt un atome<br />

d’oxygène et transformant <strong>la</strong> molécule d’ozone en oxygène.<br />

* Les molécules <strong>de</strong> chlore ou <strong>de</strong> monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> brome réagissent au contact<br />

<strong>de</strong>s atomes libres d’oxygène, abandonnant l’atome d’oxygène « volé »<br />

pour former d’autres molécules d’oxygène et <strong>de</strong>s atomes libres <strong>de</strong> chlore<br />

ou <strong>de</strong> brome.<br />

Ces atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome nouvellement libérés recommencent le<br />

processus en attaquant une autre molécule d’ozone. De cette façon, chacun<br />

<strong>de</strong> ces atomes peut détruire <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> molécules d’ozone ; c’est<br />

pourquoi <strong>de</strong>s taux très bas <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome (en 1985 <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong> chlore dans <strong>la</strong> stratosphère était <strong>de</strong> 2,5 pour un milliard)<br />

peuvent décomposer suffisamment d’ozone pour appauvrir <strong>de</strong> façon<br />

significative <strong>la</strong> vaste <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Quels produits chimiques détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> produits chimiques d’origine humaine peuvent<br />

détruire <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Ils ont chacun <strong>de</strong>ux points communs : ils sont<br />

remarquablement stables dans <strong>la</strong> basse atmosphère, étant dans une <strong>la</strong>rge<br />

mesure insolubles dans l’eau et résistants à <strong>la</strong> décomposition physique et<br />

biologique ; et ils contiennent du chlore ou du brome (<strong>de</strong>s éléments<br />

extrêmement réactifs à l’état libre), qui attaquent l’ozone.<br />

C’est pour ces raisons que les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone restent dans l’air pendant <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s, et se diffusent peu à<br />

peu dans toutes les parties <strong>de</strong> l’atmosphère, notamment <strong>la</strong> stratosphère. Là, ils<br />

sont décomposés par les puissants rayonnements du soleil, lesquels libèrent<br />

<strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome <strong>de</strong>structeurs d’ozone.<br />

Les chlorofluorocarbones (CFC) sont les produits chimiques qui<br />

détruisent l’ozone <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus significative. Les CFC<br />

ont eu <strong>de</strong> nombreuses utilisations <strong>de</strong>puis qu’ils ont été<br />

synthétisés en 1928. Ils servent entre autres <strong>de</strong> frigorigène dans<br />

les réfrigérateurs et les climatiseurs, <strong>de</strong> propulseur dans les<br />

f<strong>la</strong>cons aérosols, d’agent gonf<strong>la</strong>nt dans <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong><br />

mousses flexibles pour les coussins et les mate<strong>la</strong>s, et d’agent<br />

nettoyant pour les p<strong>la</strong>nches <strong>de</strong> circuits imprimés et autres<br />

équipements. Quinze CFC sont en cours d’élimination.<br />

■ 10 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Les hydrofluorocarbones (HCFC) sont apparentés aux CFC et ont été<br />

<strong>la</strong>rgement développés comme substituts <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Ils sont<br />

principalement utilisés comme frigorigènes et agents gonf<strong>la</strong>nts. Les HCFC<br />

détruisent moins <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone que les CFC car leur atome<br />

d’hydrogène supplémentaire les rend plus propices à se<br />

décomposer dans <strong>la</strong> basse atmosphère, empêchant ainsi <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong> leur chlore d’atteindre <strong>la</strong> stratosphère.<br />

Néanmoins, le potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone (ODP) <strong>de</strong>s HCFC est trop élevé pour que l’on autorise<br />

leur utilisation à long terme. Quarante HCFC sont soumis à <strong>de</strong>s contrôles<br />

mondiaux qui conduiront à l’élimination progressive <strong>de</strong> leur utilisation.<br />

Deux autres produits chimiques contenant du chlore ont un ODP important<br />

et sont soumis à <strong>de</strong>s contrôles mondiaux : le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le<br />

méthyle chloroforme (1,1,1-trichloroéthane). Ces <strong>de</strong>ux produits chimiques<br />

ont été <strong>la</strong>rgement employés comme solvants, principalement pour le<br />

nettoyage <strong>de</strong>s métaux au cours d’opérations d’ingénierie et <strong>de</strong> fabrication.<br />

Les principaux produits chimiques contenant du brome<br />

qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont les halons. Ce<br />

sont <strong>de</strong>s bromofluorocarbones (BFC), qui sont<br />

principalement utilisés dans les extincteurs. Certains<br />

halons sont <strong>de</strong> forts <strong>de</strong>structeurs d’ozone, jusqu’à dix<br />

fois plus puissants que les CFC. <strong>La</strong> production <strong>de</strong> trois<br />

halons a été arrêtée dans les pays développés en<br />

1994 et 34 types <strong>de</strong> halons halogénés (HBFC) seront<br />

retirés progressivement dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années, l’attention s’est portée sur un autre produit<br />

chimique contenant du brome : le bromure <strong>de</strong> méthyle,<br />

principalement utilisé comme pestici<strong>de</strong> dans l’agriculture. En raison<br />

<strong>de</strong> son potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, les<br />

signataires du Protocole <strong>de</strong> Montréal ont décidé lors <strong>de</strong> leur<br />

septième réunion <strong>de</strong> supprimer l’usage du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />

avant 2010 pour les pays développés et <strong>de</strong> le geler dès 2002<br />

pour les pays en développement.<br />

Sur quelles données s’appuie-t-on pour démontrer que les produits<br />

chimiques d’origine humaine sont responsables <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone ?<br />

Les premières hypothèses selon lesquelles l’activité humaine pourrait<br />

endommager <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone furent publiées à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 1970.<br />

Pendant les quelques années qui suivirent, il n’était pas certain qu’un<br />

■ 11 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se produise effectivement et même<br />

si ce<strong>la</strong> était le cas, rien ne prouvait que les activités humaines en fussent <strong>la</strong><br />

cause. Au début, certains pensaient que <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> menace provenait<br />

<strong>de</strong>s émissions d’oxy<strong>de</strong> d’azote <strong>de</strong>s avions supersoniques. D’autres<br />

affirmaient que les produits chimiques d’origine humaine ne représentaient<br />

qu’une goutte d’eau par rapport aux sources naturelles <strong>de</strong> produits<br />

chimiques à potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, tels que les<br />

volcans. Aujourd’hui, cependant, <strong>de</strong>s mesures effectuées directement dans<br />

<strong>la</strong> stratosphère ont prouvé que <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrissait et que le<br />

chlore et le brome dérivés <strong>de</strong>s produits chimiques d’origine humaine en<br />

étaient les principaux responsables. En outre, cette conclusion a été<br />

confirmée par une plus gran<strong>de</strong> compréhension scientifique <strong>de</strong>s mécanismes<br />

chimiques <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone du PNUE : 1994<br />

<strong>La</strong> preuve que les produits chimiques d’origine<br />

humaine détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : plus <strong>de</strong><br />

monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore égale moins d’ozone<br />

Concentration<br />

d’ozone (ppm)<br />

Concentration <strong>de</strong><br />

monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore (ppb)<br />

Trou dans <strong>la</strong><br />

couch d’ozone<br />

<strong>de</strong> l’Antarctique<br />

64° 65° 66° 67° 68° 59° 70° 71°<br />

Equateur <strong>La</strong>titu<strong>de</strong> Pôle Sud<br />

rapi<strong>de</strong>ment en aci<strong>de</strong> sulfurique aérosol, augmentant le taux<br />

d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Les éruptions volcaniques<br />

peuvent accélérer le taux<br />

d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone, mais leurs<br />

effets ont une durée<br />

re<strong>la</strong>tivement limitée. En<br />

1991, l’éruption du mont<br />

Pinatubo aux Philippines a<br />

envoyé environ 20 millions<br />

<strong>de</strong> tonnes d’anhydri<strong>de</strong><br />

sulfureux dans l’atmosphère,<br />

ce qui a contribué à <strong>de</strong>s<br />

taux records<br />

d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone en 1992 et<br />

1993. Une fois dans<br />

l’atmosphère, l’anhydri<strong>de</strong><br />

sulfureux se transforme<br />

Toutefois, les concentrations d’aérosols stratosphériques sont tombés à moins<br />

d’un cinquième <strong>de</strong> leur taux le plus élevé en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. À moins<br />

comparaison, certains CFC peuvent rester dans l’atmosphère pendant plus<br />

<strong>de</strong> 100 ans ; <strong>la</strong> vie atmosphérique du CFC-115 est <strong>de</strong> 1700 ans.<br />

Selon un comité international composé d’environ 295 scientifiques<br />

originaires <strong>de</strong> 26 pays, il ne fait aucun doute que l’appauvrissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est provoqué par le chlore et le brome contenus<br />

dans les produits chimiques d’origine humaine, principalement les CFC<br />

et les halons.<br />

■ 12 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


A quelle vitesse <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrit-elle ?<br />

Des relevés exhaustifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ont été effectués <strong>de</strong>puis 1957<br />

au moyen d’instruments installés au niveau du sol. Depuis <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s<br />

années 1970, les scientifiques ont effectué un nombre croissant <strong>de</strong> mesures<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en utilisant d’autres instruments installés au niveau du<br />

sol et transportés par <strong>de</strong>s ballons-son<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s satellites. Ces mesures ont<br />

confirmé que les niveaux d’ozone baissent presque partout dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1979 à 1994, l’ozone surplombant les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />

moyennes (30˚–60˚) <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères s’est appauvri à un taux moyen<br />

<strong>de</strong> 4 à 5 pour cent par décennie. Les niveaux d’ozone ont diminué plus<br />

rapi<strong>de</strong>ment dans les années 1980 que dans les années 1970, ce qui<br />

suggère que l’appauvrissement s’est accéléré.<br />

Où et quand l’appauvrissement en ozone est-il le plus important ?<br />

* L’appauvrissement varie avec <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Il est moins élevé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

l’équateur et s’accentue en al<strong>la</strong>nt vers les pôles. Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s tropiques<br />

(20˚N–20˚S), les mesures n’ont montré aucune tendance significative dans<br />

<strong>la</strong> quantité totale d’ozone. Dans les six mois qui suivirent l’éruption du<br />

mont Pinatubo, <strong>la</strong> quantité totale d’ozone a baissé <strong>de</strong> 3 à 4 pour cent. Au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> l’Arctique, on estime que l’appauvrissement cumu<strong>la</strong>tif en ozone<br />

a atteint jusqu’à 20 pour cent sous certaines <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s, et <strong>la</strong> perte d’ozone<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique a été encore plus importante (voir page 15).<br />

Les niveaux <strong>de</strong> rayonnements ultraviolets ont déjà augmenté sur toute <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète<br />

65<br />

55<br />

45<br />

35<br />

25<br />

15<br />

5<br />

5<br />

15<br />

25<br />

35<br />

45<br />

55<br />

65<br />

Reykjavik, Is<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />

Moscou, Russie<br />

Mi<strong>la</strong>n, Italie<br />

Pusan, Corée<br />

Karachi, Pakistan<br />

Manille, Philippines<br />

Yaoundé, Cameroun<br />

Djakarta, Indonésie<br />

Lusaka, Zambie<br />

Johannesburg, Afrique du Sud<br />

Buenos Aires, Argentine<br />

Dunedin, Nouvelle-Zé<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />

Punta Arenas, Chili<br />

Antarctique<br />

0.5 1.0<br />

moyen 1979-1993<br />

augmentation 1979-1993<br />

1.5 2.0 2.5<br />

Dose annuelle d’érythème (MJ m-2)<br />

Effets sur l’environnement <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone du PNUE : 1994<br />

* L’appauvrissement en ozone varie en fonction <strong>de</strong>s saisons. Sous les<br />

<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Nord, pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong><br />

1979 à1994, les taux d’ozone ont chuté <strong>de</strong>ux fois plus rapi<strong>de</strong>ment en<br />

■ 13 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


hiver et au printemps qu’en été et en automne. Dans l’hémisphère Sud,<br />

les variations sont moins saisonnières. D’importantes variations<br />

saisonnières dans l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ont été<br />

enregistrées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique.<br />

* L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone varie selon l’altitu<strong>de</strong>. Des mesures<br />

effectuées entre 1979 et 1991 suggèrent qu’il n’y a aucun appauvrissement<br />

significatif, quelle que soit <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>, entre 25 et 30km d’altitu<strong>de</strong>. D’autres<br />

mesures faites à <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 35 à 45km<br />

suggèrent que l’appauvrissement est <strong>de</strong> 5 à 10 pour cent par décennie,<br />

tropiques compris. En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 20km, les mesures ne se recoupent pas,<br />

mais certaines étu<strong>de</strong>s suggèrent un appauvrissement pouvant atteindre<br />

20 pour cent par<br />

décennie pour les <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone totale a diminué <strong>de</strong> 6 pour cent <strong>de</strong>puis 1981<br />

<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes.<br />

Selon les projections<br />

basées sur les<br />

observations actuelles,<br />

l’appauvrissement<br />

mondial <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone <strong>de</strong>vrait<br />

atteindre son niveau<br />

maximum dans les<br />

prochaines années. Les<br />

scientifiques prédisent,<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />

Changement en pourcentage<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne menuelle<br />

0<br />

-2<br />

-4<br />

-6<br />

1982 1986 1990 1994<br />

moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Nord, une perte maximum d’ozone <strong>de</strong> 12 à<br />

13 pour cent en hiver et au printemps, et <strong>de</strong> 6 à 7 pour cent en été et en<br />

automne. Les niveaux maxima pour les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes <strong>de</strong> l’hémisphère Sud<br />

<strong>de</strong>vraient se monter à 11 pour cent quelle que soit <strong>la</strong> saison. Ces estimations ne<br />

donnent qu’une idée <strong>de</strong> ce que pourraient être les niveaux maxima <strong>de</strong><br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. En particulier, ces prédictions<br />

supposent une coopération totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté internationale<br />

pour éliminer les produits chimiques qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone du PNUE : 1994<br />

Qu’est-ce que le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone » <strong>de</strong> l’Antarctique ?<br />

Bien que l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone soit<br />

généralement croissant <strong>de</strong>s tropiques aux <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes, un<br />

appauvrissement en ozone beaucoup plus important a été mesuré<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique en septembre et en octobre.<br />

Ce phénomène est appelé le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ». Pendant<br />

environ <strong>de</strong>ux mois, à <strong>chaque</strong> printemps austral, <strong>la</strong> quantité totale d’ozone<br />

■ 14 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


subit une baisse atteignant 60 pour cent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong><br />

l’Antarctique. L’existence du trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone a été pour <strong>la</strong><br />

première fois connue du public en 1985 — un événement qui a joué un<br />

rôle primordial en accélérant un accord international pour protéger <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone, le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Le trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est créé par une combinaison <strong>de</strong> facteurs<br />

particuliers que l’on ne retrouve qu’au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique. Chaque<br />

hiver, un « vortex po<strong>la</strong>ire » isole une masse importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratosphère<br />

antarctique. En hiver, aucun rayonnement so<strong>la</strong>ire n’atteint cette masse d’air,<br />

qui <strong>de</strong>vient extrêmement froi<strong>de</strong>. Les basses températures encouragent <strong>la</strong><br />

croissance <strong>de</strong> nuages <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce, qui fournissent un terrain propice à <strong>de</strong>s<br />

réactions chimiques particulières. Malgré l’absence <strong>de</strong> rayonnement so<strong>la</strong>ire,<br />

les produits chimiques « inactifs » contenant du chlore se changent en<br />

formes « actives », capables d’attaquer l’ozone. Lorsque le soleil revient au<br />

printemps, le processus est accéléré, ce qui provoque une <strong>de</strong>struction<br />

rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ozone jusqu’à ce que le vortex po<strong>la</strong>ire se disperse, envoyant<br />

l’air vers l’équateur.<br />

Des expériences récentes dans l’Arctique ont montré que l’on y observe aussi<br />

certains mécanismes provoquant une <strong>de</strong>struction accélérée <strong>de</strong> l’ozone.<br />

Heureusement, le vortex po<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’Arctique se disperse normalement au<br />

début du printemps (avant que le soleil ait eu le temps <strong>de</strong> détruire <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s quantités d’ozone) avant qu’un trou important puisse se former.<br />

Comment l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et le changement climatique<br />

sont-ils liés ?<br />

L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone stratosphérique et le changement<br />

climatique résultent tous <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s activités humaines sur l’atmosphère <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>nète. Ce sont <strong>de</strong>s problèmes environnementaux distincts, mais ils ont <strong>de</strong><br />

nombreux points communs. Certaines <strong>de</strong>s principales interactions<br />

potentielles sont les suivantes :<br />

Les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone contribuent<br />

au réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète<br />

* Les produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone peuvent<br />

avoir un impact sur l’équilibre <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaleur terrestre, en plus <strong>de</strong> leur<br />

action sur <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, car bon nombre d’entre eux sont <strong>de</strong>s<br />

gaz à effet <strong>de</strong> serre. Par exemple, les CFC-11 et -12 (les <strong>de</strong>ux<br />

principaux composés <strong>de</strong> chlorofluorocarbones qui détruisent l’ozone)<br />

sont respectivement <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre 4000 à 8500 fois plus<br />

puissants que le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 ans). Les<br />

fluorocarbones développés en tant que substituts <strong>de</strong>s CFC sont<br />

également <strong>de</strong> puissants gaz à effet <strong>de</strong> serre.<br />

■ 15 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


De nombreuses substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont aussi <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />

Halon 1301<br />

Halon 1211<br />

Tétrachlorure <strong>de</strong> carbone<br />

CFC-11<br />

CFC-113<br />

CFC-114<br />

CFC-12<br />

Bromure <strong>de</strong> méthyle<br />

CFC-115<br />

Méthyle chloroforme<br />

HCFC-141b<br />

HCFC-142b<br />

HCFC-22<br />

HCFC-124<br />

HFC-32<br />

HFC-134a<br />

10 000 8000<br />

6000 4000 2000<br />

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4<br />

1.6<br />

12<br />

5.1<br />

Evaluation scientifique <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

du PNUE : 1994<br />

Potentiel <strong>de</strong> réchauffement<br />

global (CO 2 = 1)<br />

Potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone (CFC-11 = 1)<br />

L’appauvrissement en ozone peut influer sur le climat<br />

* L’ozone lui-même est un gaz à effet <strong>de</strong> serre et <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone joue<br />

un rôle en maintenant l’équilibre global <strong>de</strong> <strong>la</strong> température <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>nète. On pense que l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone réduit<br />

l’effet <strong>de</strong> serre.<br />

* En revanche, une plus gran<strong>de</strong> exposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface terrestre aux<br />

UV-B causée par l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone pourrait<br />

altérer le cycle <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre, tels que le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

carbone, pourrait accroître le réchauffement terrestre. Une<br />

augmentation <strong>de</strong>s UV-B pourrait notamment supprimer <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong><br />

toute première importance, telles que <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes terrestres ou le<br />

phytop<strong>la</strong>ncton marin, diminuant ainsi <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

carbone atmosphérique qu’elles absorbent.<br />

Le réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète pourrait aggraver l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone<br />

* Le réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète <strong>de</strong>vrait augmenter <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s<br />

températures dans <strong>la</strong> basse atmosphère, mais pourrait refroidir <strong>la</strong><br />

stratosphère. Ceci pourrait augmenter l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone même si les concentrations <strong>de</strong> produits chimiques d’origine<br />

humaine atteignant <strong>la</strong> stratosphère restent i<strong>de</strong>ntiques. En effet, les<br />

températures très froi<strong>de</strong>s favorisent certains types <strong>de</strong> réactions qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone plus rapi<strong>de</strong>ment.<br />

■ 16 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Comment les niveaux <strong>de</strong> rayonnements UV changent-ils à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ?<br />

Il est techniquement compliqué <strong>de</strong> mesurer directement les niveaux <strong>de</strong><br />

rayonnements UV. Cependant, il existe <strong>de</strong>s preuves scientifiques<br />

accab<strong>la</strong>ntes qui montrent qu’avec l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone,<br />

plus <strong>de</strong> rayons UV-B atteignent <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, et que leur taux <strong>de</strong><br />

croissance est proportionnel à l’évolution <strong>de</strong>s niveaux d’ozone. Sur cette<br />

base, il a été calculé aux <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes que les UV-B ont augmenté <strong>de</strong><br />

8 à 10 pour cent au cours <strong>de</strong>s 15 <strong>de</strong>rnières années (calcul <strong>de</strong>s rayons UV-B<br />

d’une longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 310 nanomètres à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 45˚ Nord et<br />

Sud, pour une pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1979 à 1994). Jusqu’à présent, selon les<br />

calculs, l’augmentation <strong>de</strong>s UV-B est plus importante sous les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />

élevées et pour <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> courtes.<br />

<strong>La</strong> première augmentation constante d’UV-B due à l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> zones fortement peuplées a été mesurée en<br />

1992/93. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont démontré une importante augmentation sous<br />

les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes et élevées <strong>de</strong> l’hémisphère Nord. Des mesures<br />

effectuées à Toronto, au Canada, indiquèrent que le taux d’UV-B <strong>de</strong><br />

300 nanomètres était 35 pour cent plus élevé que quatre ans auparavant.<br />

De fortes augmentations d’UV-B ont été mesurées dans l’Antarctique en<br />

raison du trou annuel dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. En 1992, année durant<br />

<strong>la</strong>quelle l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone fut particulièrement<br />

important, le taux d’UV-B (compris entre 298 et 303 nanomètres) au pôle<br />

sud fut quatre fois plus élevé qu’en 1991. Les régions environnantes furent<br />

également affectées car lorsque le vortex po<strong>la</strong>ire se disperse au printemps,<br />

d’énormes quantités d’air appauvri en ozone dérive vers les basses <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s.<br />

Une station <strong>de</strong> mesure située au sud <strong>de</strong> l’Argentine a observé <strong>de</strong>s niveaux<br />

d’UV biologiquement pondérés (une mesure qui prend en <strong>compte</strong> les dégâts<br />

plus importants causés par les longueurs d’on<strong>de</strong> courtes) 45 pour cent plus<br />

élevés en décembre 1991 qu’habituellement sous cette <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Ceci<br />

correspondait à <strong>de</strong>s mesures qui auraient été faites en s’approchant <strong>de</strong><br />

20 pour cent <strong>de</strong> l’équateur.<br />

Selon certaines simu<strong>la</strong>tions, les plus hauts niveaux d’UV-B biologiquement<br />

pondérés atteignant <strong>la</strong> surface du globe en raison <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone pourraient être plus élevés que ceux mesurés à ce jour.<br />

Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous présente une estimation <strong>de</strong>s augmentations maxima<br />

d’érythèmes et <strong>de</strong> dégâts provoqués à l’ADN, à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes,<br />

par rapport à 1960. Comme pour les estimations maxima <strong>de</strong><br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone données plus haut, les chiffres sont<br />

sujets à discussion ; et ils supposent une totale observation du règlement <strong>de</strong><br />

toutes les parties à l’effort mondial pour éliminer les substances qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

■ 17 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Estimation <strong>de</strong>s augmentations saisonnières maximales<br />

d’érythèmes et <strong>de</strong> dégâts provoqués à l’ADN (par rapport à 1960)<br />

Hémisphère Nord<br />

en hiver/printemps<br />

Hémisphère Nord<br />

en été/automne<br />

Hémisphère Sud<br />

en toutes saisons<br />

érythèmes<br />

15–17%<br />

8–9%<br />

15%<br />

Dégâts<br />

à l’ADN<br />

29–32%<br />

12–15%<br />

25%<br />

Effets sur l’environnement <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone du PNUE : 1994<br />

Sujets <strong>de</strong> discussion<br />

- Quelles caractéristiques chimiques les substances qui appauvrissent <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone ont-elles en commun ?<br />

- Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont-elles<br />

utilisées dans votre pays ? I<strong>de</strong>ntifiez les utilisations <strong>de</strong>s CFC ou <strong>de</strong>s halons et<br />

<strong>de</strong>s produits qui sont fabriqués en utilisant ces substances : à <strong>la</strong> maison, au<br />

travail et dans différentes industries.<br />

- Quelles sont les estimations <strong>de</strong>s niveaux d’ozone pour votre région ?<br />

- Quels sont les niveaux locaux d’UV-B ? Est-ce que quiconque effectue <strong>de</strong>s<br />

mesures régulières d’UV-B dans votre pays ? Comment cette information<br />

peut ou pourrait-elle être utilisée ?<br />

- Quelle est l’importance <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>s différentes substances qui<br />

appauvrissement <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone dans votre pays ?<br />

- Quel est le niveau <strong>de</strong> connaissances concernant l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone parmi les différentes catégories socioprofessionnelles <strong>de</strong><br />

votre pays ? Y a-t-il <strong>de</strong>s idées reçues à ce sujet ?<br />

- Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et changement climatique. Quelles<br />

activités contribuent aux <strong>de</strong>ux ? Quelles politiques environnementales<br />

pourraient prendre les <strong>de</strong>ux problèmes en <strong>compte</strong> ?<br />

■ 18 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


3<br />

Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s<br />

rayonnements ultraviolets<br />

Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 01:52–05:10<br />

Comment les rayons UV affectent-ils <strong>la</strong> peau humaine ?<br />

Le coup <strong>de</strong> soleil, qui techniquement est un érythème, est un <strong>de</strong>s effets les<br />

plus évi<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s rayons UV-B sur <strong>la</strong> peau. Les personnes qui ont une peau<br />

foncée sont protégées <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ces effets grâce aux pigments <strong>de</strong>s<br />

cellules <strong>de</strong> leur peau. Les UV-B peuvent aussi endommager le matériel<br />

génétique <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, ce qui peut causer <strong>de</strong>s cancers. Pour les<br />

personnes à peau c<strong>la</strong>ire, toute une vie d’exposition à un niveau élevé<br />

d’UV-B augmente le risque <strong>de</strong> cancer non mé<strong>la</strong>nomique <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Les<br />

chercheurs pensent que le nombre <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> ces cancers <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau<br />

augmente <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pour cent pour <strong>chaque</strong> diminution <strong>de</strong> un pour cent <strong>de</strong><br />

l’ozone stratosphérique. Certains éléments montrent en outre qu’une<br />

exposition accrue aux UV-B, particulièrement pendant l’enfance, augmente<br />

le risque <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s cancers mé<strong>la</strong>nomiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, encore<br />

plus dangereux.<br />

Comment les rayonnements UV affectent-ils l’œil ?<br />

Chez l’homme, une exposition à <strong>de</strong>s UV-B provenant <strong>de</strong> directions<br />

inhabituelles peut causer <strong>la</strong> cécité <strong>de</strong>s neiges (kératite actinique), une<br />

inf<strong>la</strong>mmation aiguë et douloureuse <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

cornée. Une exposition chronique aux<br />

UV-B peut également endommager l’œil.<br />

Des niveaux accrus d’UV-B pourraient<br />

provoquer une augmentation du nombre<br />

<strong>de</strong> personnes souffrant <strong>de</strong> cataracte<br />

(opacité du cristallin qui diminue <strong>la</strong><br />

vision). <strong>La</strong> cataracte est l’une <strong>de</strong>s<br />

principales causes <strong>de</strong> cécité, même si<br />

elle peut être soignée chirurgicalement<br />

dans les régions bien médicalisées.<br />

Les rayonnements d’UV-B peuvent<br />

causer <strong>de</strong>s cataractes<br />

Rapport du Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s<br />

Pays-Bas : 1994<br />

Comment les rayonnements UV affectent-ils les défenses du corps humain contre<br />

les ma<strong>la</strong>dies ?<br />

Les expositions aux UV-B peuvent supprimer les réactions immunitaires chez<br />

l’homme et chez l’animal. Des niveaux d’UV-B accrus pourraient donc<br />

réduire <strong>la</strong> résistance humaine à <strong>de</strong> nombreuses ma<strong>la</strong>dies, dont les cancers,<br />

■ 19 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


les allergies et certaines infections <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Dans les parties du mon<strong>de</strong><br />

où les ma<strong>la</strong>dies infectieuses sont déjà un grave problème, l’agression<br />

supplémentaire provoquée par les UV-B pourrait avoir <strong>de</strong>s conséquences<br />

importantes. Ceci est plus spécialement vrai <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies telles que <strong>la</strong><br />

leishmanie, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria et l’herpès, contre lesquelles <strong>la</strong> peau est <strong>la</strong> principale<br />

défense du corps. L’exposition aux UV-B peut également rendre le corps<br />

insensible aux vaccinations contre les ma<strong>la</strong>dies.<br />

Les effets <strong>de</strong>s UV-B sur le système immunitaire ne dépen<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

couleur <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau. Les personnes à peau foncée et à peau c<strong>la</strong>ire<br />

encourent les mêmes risques.<br />

Quels sont les effets <strong>de</strong>s rayonnements UV sur les p<strong>la</strong>ntes ?<br />

De nombreuses espèces et variétés <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes sont sensibles aux UV-B,<br />

même aux niveaux actuels. Une exposition accrue pourrait avoir <strong>de</strong>s effets<br />

directs et indirects complexes, à <strong>la</strong> fois sur les cultures et les écosystèmes<br />

naturels. Des expériences ont montré qu’une exposition accrue aux UV-B<br />

<strong>de</strong>s cultures telles que le riz ou le soja donnent <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes plus petites et<br />

<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments moins élevés. Un taux<br />

accru d’UV-B pourrait chimiquement<br />

altérer les p<strong>la</strong>ntes, en réduisant leur<br />

valeur nutritive ou en augmentant leur<br />

toxicité. Si un appauvrissement plus<br />

important <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone n’est<br />

pas empêché, nous <strong>de</strong>vrons rechercher<br />

<strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes qui tolèrent les<br />

UV-B ou en créer <strong>de</strong> nouvelles.<br />

Une augmentation <strong>de</strong>s UV-B peut<br />

endommager les p<strong>la</strong>ntes<br />

Les implications sur les écosystèmes<br />

naturels sont difficilement prévisibles,<br />

mais elles pourraient être importantes.<br />

Les UV-B ont un certain nombre d’effets<br />

indirects sur les p<strong>la</strong>ntes ; ainsi, ils<br />

altèrent <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte, <strong>la</strong><br />

répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> biomasse sur certaines<br />

parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte et <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />

produits chimiques qui empêchent une<br />

attaque <strong>de</strong>s insectes. Un taux accru<br />

d’UV-B pourrait donc avoir <strong>de</strong>s effets au<br />

niveau <strong>de</strong>s écosystèmes tels que les<br />

changements dans l’équilibre fragile<br />

entre les p<strong>la</strong>ntes, les animaux qui les<br />

mangent, les agents pathogènes <strong>de</strong>s<br />

p<strong>la</strong>ntes et les animaux nuisibles.<br />

UV-B<br />

■ 20 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Quels sont les effets sur <strong>la</strong> vie marine et aquatique ?<br />

Des expériences ont montré qu’un taux accru d’UV-B endommage le<br />

phytop<strong>la</strong>ncton, le zoop<strong>la</strong>ncton, les jeunes poissons et les <strong>la</strong>rves <strong>de</strong> crabes et<br />

<strong>de</strong> crevettes. Les dommages causés à ces petits organismes pourraient<br />

menacer <strong>la</strong> productivité <strong>de</strong>s pêcheries. Plus <strong>de</strong> 30 pour cent <strong>de</strong>s protéines<br />

animales consommées par l’homme viennent <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, et dans <strong>de</strong><br />

nombreux pays en développement le pourcentage est plus important. Dans<br />

les mers antarctiques, <strong>la</strong> production <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ncton a déjà été réduite en<br />

raison du trou annuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

<strong>La</strong> vie marine joue également un rôle important dans le climat du globe car<br />

le phytop<strong>la</strong>ncton absorbe <strong>de</strong> vastes quantités <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone, le<br />

principal gaz à effet <strong>de</strong> serre. Une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />

phytop<strong>la</strong>ncton pourrait <strong>la</strong>isser plus <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone dans<br />

l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.<br />

Quels sont les effets sur les matériaux d’origine humaine ?<br />

Le rayonnement ultraviolet est une <strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation<br />

<strong>de</strong> certains matériaux, particulièrement les p<strong>la</strong>stiques et les peintures. Une<br />

augmentation du niveau <strong>de</strong>s UV-B va accélérer les taux <strong>de</strong> dégradation,<br />

plus spécialement dans les régions qui connaissent habituellement <strong>de</strong>s<br />

températures et un ensoleillement élevés.<br />

Sujets <strong>de</strong> discussion<br />

- Quels effets <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone seront<br />

particulièrement néfastes dans votre pays ? Quelles régions et quels<br />

groupes <strong>de</strong> personnes seront les plus durement touchés ?<br />

- Quelles pertes économiques et sanitaires peuvent se produire si<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone continue ? Réfléchissez à cette<br />

question pour chacun <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s niveaux d’UV-B.<br />

- Quelles mesures préventives peuvent être prises aujourd’hui ou dans un<br />

futur proche ?<br />

- Qu’est-ce que <strong>de</strong>s campagnes publiques d’information pourraient faire pour<br />

prévenir les effets néfastes sur <strong>la</strong> santé et l’environnement ?<br />

■ 21 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


4<br />

Temps<br />

<strong>La</strong> réponse internationale<br />

<strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 08:00–12:39<br />

Qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté internationale a fait pour combattre<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />

Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière décennie, un fort consensus international s’est<br />

développé autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Le<br />

premier pas pour transformer ce consensus en actions internationales a été<br />

fait en mars 1985, s’appuyant sur <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s preuves scientifiques montrant<br />

que les produits chimiques d’origine humaine endommageaient <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone. C’est alors que fut adoptée <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong> Vienne pour <strong>la</strong><br />

<strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Les Parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> Convention se sont mises<br />

d’accord pour prendre <strong>de</strong>s « mesures appropriées » afin <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone, et ont prévu <strong>la</strong> négociation <strong>de</strong> protocoles pour <strong>de</strong>s<br />

mesures spécifiques.<br />

<strong>La</strong> nécessité d’un protocole est apparue immédiatement, lorsque <strong>la</strong> première<br />

preuve du trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone antarctique fut publiée en<br />

juin 1985. Les négociations mondiales pour un protocole furent accélérées<br />

et il en résulta l’adoption en 1987 du Protocole <strong>de</strong> Montréal sur les<br />

substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Le Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />

prit effet en janvier 1989 ; il constitue <strong>la</strong> base légale <strong>de</strong> l’effort mondial<br />

visant à sauvegar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone grâce à <strong>de</strong>s contrôles sur<br />

<strong>la</strong> production, <strong>la</strong> consommation et<br />

l’utilisation <strong>de</strong>s substances qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Dès le mois <strong>de</strong> décembre 1995,<br />

150 pays avaient ratifié le Protocole<br />

<strong>de</strong> Montréal, en <strong>de</strong>venant ainsi <strong>de</strong>s<br />

Parties légalement liées à ses<br />

exigences. Environ un tiers sont <strong>de</strong>s<br />

pays développés et <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s<br />

pays en développement. A<br />

l’origine, le Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />

définissait <strong>de</strong>s mesures que les<br />

Parties <strong>de</strong>vaient prendre afin <strong>de</strong><br />

limiter <strong>la</strong> production et <strong>la</strong><br />

consommation <strong>de</strong> huit substances<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1960<br />

Charge <strong>de</strong> chlore dans l’atmosphère<br />

(pour un milliard)<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal d’origine<br />

révision Londres<br />

proposition <strong>de</strong> révision Copenhague<br />

Londres<br />

1990<br />

Copenhague<br />

1992<br />

niveau critique <strong>de</strong> chlore<br />

Montréal<br />

1987<br />

2000 2040 2080<br />

Environnement Canada<br />

■ 22 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Dernières mesures <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> 7e réunion <strong>de</strong>s Parties, Vienne, 5–7 décembre 1995<br />

(les pays concernés par l’article 5 sont en caractères gras, ceux qui ne sont pas concernés<br />

sont en caractères non gras)<br />

1 er juillet 1989<br />

1 er janvier 1992 gel <strong>de</strong>s halons<br />

1 er janvier 1993<br />

1 er janvier 1994<br />

1 er janvier 1995<br />

1 er janvier 1996<br />

1 er juillet 1999<br />

1 er janvier 2001 réduction <strong>de</strong> 25% du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />

1 er janvier 2002<br />

1 er janvier 2003<br />

gel <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A 1<br />

réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B 2 par<br />

rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />

gel du méthyle chloroforme<br />

réduction <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />

rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />

réduction <strong>de</strong> 75% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />

rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1986<br />

élimination 6 <strong>de</strong>s halons 3<br />

gel du bromure <strong>de</strong> méthyle aux niveaux <strong>de</strong> 1991<br />

réduction <strong>de</strong> 85% du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone par<br />

rapport aux niveaux <strong>de</strong> 1989<br />

élimination 6 <strong>de</strong>s HBFC 4<br />

élimination du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone<br />

élimination 6 <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong>s annexes A et B<br />

élimination 6 du méthyle chloroforme<br />

gel <strong>de</strong>s HCFC 5 aux niveaux <strong>de</strong>s HCFC <strong>de</strong><br />

1989 + 2,8% <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s CFC en<br />

1989 (niveau <strong>de</strong> base)<br />

gel <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A aux niveaux<br />

moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />

gel <strong>de</strong>s halons aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />

1995–97<br />

gel du bromure <strong>de</strong> méthyle aux niveaux<br />

moyens <strong>de</strong> 1995–98<br />

réduction <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />

rapport à <strong>la</strong> consommation moyenne <strong>de</strong><br />

1998–2000<br />

gel du méthyle chloroforme aux niveaux<br />

moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />

1 er janvier 2004<br />

1 er janvier 2005<br />

1 er janvier 2007<br />

1 er janvier 2010<br />

1 er janvier 2015<br />

1 er janvier 2016<br />

1 er janvier 2020<br />

réduction <strong>de</strong> 35% <strong>de</strong>s HCFC en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s<br />

niveaux <strong>de</strong> base<br />

réduction <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />

rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />

réduction <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s halons par rapport aux<br />

niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />

réduction <strong>de</strong> 85% du tétrachlorure <strong>de</strong><br />

carbone par rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />

1998–2000<br />

réduction <strong>de</strong> 30% du méthyle chloroforme par<br />

rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />

réduction <strong>de</strong> 50% du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />

réduction <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe A par<br />

rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1995–97<br />

réduction <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong> l’annexe B par<br />

rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong> 1998–2000<br />

réduction <strong>de</strong> 65% <strong>de</strong>s HCFC<br />

élimination du bromure <strong>de</strong> méthyle<br />

élimination à 100% <strong>de</strong>s CFC, <strong>de</strong>s halons et<br />

du tétrachlorure <strong>de</strong> carbone en accord avec<br />

l’amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Londres<br />

réduction <strong>de</strong> 70% du méthyle chloroforme<br />

par rapport aux niveaux moyens <strong>de</strong><br />

1998–2000<br />

réduction <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s HCFC<br />

élimination à 100% du méthyle chloroforme<br />

gel <strong>de</strong>s HCFC au taux <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s niveaux<br />

moyens <strong>de</strong> 2015<br />

élimination <strong>de</strong>s HCFC avec maintenance jusqu’en<br />

2030<br />

1 er janvier 2040 élimination <strong>de</strong>s HCFC<br />

1 Cinq CFC dans l’annexe A : CFC-11, -12, -113, -114 et -115. 2 Dix CFC dans l’annexe B : CFC-13, -111, -112, -211, -212, -213, -214, -215, -216 et -217.<br />

3 Halons 1211, 1301 et 2402. 4 34 hydrobromofluorocarbones. 5 34 hydrochlorofluorocarbones. 6 à l’exception <strong>de</strong>s utilisations essentielles. Pour plus<br />

d’informations, consultez le Handbook on Essential Use Nominations préparé par le Comité d’évaluation technologique et économique, 1994, PNUE.<br />

■ 23 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone (SAO), connues dans le <strong>la</strong>ngage du<br />

Protocole sous le nom <strong>de</strong> « substances contrôlées ». Lors <strong>de</strong> réunions qui se<br />

sont tenues à Londres et à Copenhague en 1990 et en 1992, les contrôles<br />

ont été renforcés et é<strong>la</strong>rgis afin <strong>de</strong> couvrir d’autres produits chimiques. Au lieu<br />

d’une simple réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> cinq CFC<br />

et <strong>de</strong> trois halons, le Protocole exige maintenant que les pays développés<br />

éliminent 15 CFC, 3 halons, 34 HBFC, le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le<br />

méthyle chloroforme. Un p<strong>la</strong>nning <strong>de</strong> réduction à long terme, qui conduit<br />

également à une élimination complète, a été décrété pour 40 HCFC. Lors <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> septième réunion <strong>de</strong>s Parties, il a été décidé que <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s substances<br />

contrôlées serait maintenant étendue au bromure <strong>de</strong> méthyle.<br />

Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal se sont mises d’accord pour réduire<br />

puis éliminer l’utilisation <strong>de</strong>s SAO avant que <strong>de</strong>s substituts et <strong>de</strong>s<br />

technologies alternatives soient <strong>la</strong>rgement disponibles. Cette stratégie s’est<br />

révélée positive. Les industriels et les fabricants ont déjà développé <strong>de</strong>s<br />

substances et <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement pour presque toutes les<br />

anciennes utilisations <strong>de</strong>s SAO, et <strong>de</strong> nombreux pays sont en voie<br />

d’éliminer complètement l’usage <strong>de</strong>s SAO.<br />

En reconnaissant le besoin <strong>de</strong> développement économique <strong>de</strong>s pays en<br />

développement et leur utilisation historiquement assez basse <strong>de</strong> CFC, le<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal leur octroie une « pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> grâce » <strong>de</strong> dix ans <strong>de</strong><br />

plus que celle <strong>de</strong>s pays développés pour mettre en p<strong>la</strong>ce les mesures <strong>de</strong><br />

réduction et d’élimination <strong>de</strong>mandées par le Protocole. En outre, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

réunion <strong>de</strong> 1990 à Londres, les Parties ont créé un mécanisme financier<br />

dont le but est <strong>de</strong> fournir une ai<strong>de</strong> financière et technique aux programmes<br />

<strong>de</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> l’ozone dans les pays en développement. Pour avoir droit<br />

au soutien du mécanisme financier, les Parties doivent être <strong>de</strong>s pays en<br />

développement et doivent consommer moins <strong>de</strong> 0,3kg <strong>de</strong> substances<br />

contrôlées par personne et par an. Plus <strong>de</strong> 100 pays entrent dans ces<br />

critères ; ils sont appelés pays <strong>de</strong> « l’article 5 » car leur statut est défini<br />

dans l’article 5 du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont-elles<br />

éliminées ?<br />

De nombreuses solutions <strong>de</strong> rechange existent pour les anciennes<br />

utilisations <strong>de</strong>s SAO, mê<strong>la</strong>nt à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>s substituts chimiques et <strong>de</strong>s<br />

technologies alternatives. En ce qui concerne les utilisations existantes <strong>de</strong>s<br />

SAO, <strong>la</strong> réduction à court terme <strong>de</strong>s émissions passe tout d’abord par <strong>la</strong><br />

conservation, <strong>la</strong> récupération, le recyc<strong>la</strong>ge et <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s fuites.<br />

Dans <strong>la</strong> réfrigération et <strong>la</strong> climatisation, <strong>la</strong> principale alternative aux SAO<br />

est l’utilisation <strong>de</strong> frigorigènes sans CFC tels certains hydrocarbures ou<br />

■ 24 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


<strong>La</strong> production mondiale <strong>de</strong> CFC-11 et -12 baisse rapi<strong>de</strong>ment<br />

milliers <strong>de</strong> tonnes<br />

800<br />

600<br />

400<br />

200<br />

Signature du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />

Première publication<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong><br />

l’appauvrissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

CFC-12<br />

CFC-11 CFC-11<br />

Production, ventes et rejets atmosphériques <strong>de</strong> fluorocarbones en 1993, AFEAS<br />

1950<br />

1960 1970 1980 1990<br />

l’ammoniac. Les HCFC sont utilisés dans certains cas, mais uniquement<br />

comme solution intermédiaire, ou « substances <strong>de</strong> transition », car ils seront<br />

eux aussi éliminés à terme en raison <strong>de</strong> leur potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Certains hydrofluorocarbones (HFC) sont également<br />

utilisés car ils ne contiennent pas <strong>de</strong> chlore et n’attaquent pas l’ozone.<br />

Cependant, ce sont <strong>de</strong> puissants gaz à effet <strong>de</strong> serre.<br />

Pour les équipements <strong>de</strong> réfrigération et <strong>de</strong> refroidissement existants, un<br />

entretien adéquat peut considérablement réduire les fuites, ce qui réduit<br />

aussi les coûts. Certains équipements peuvent être convertis pour accepter<br />

<strong>de</strong>s produits chimiques <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement. Les CFC <strong>de</strong>s anciens<br />

réfrigérateurs et <strong>de</strong>s anciennes climatisations sont <strong>de</strong> plus en plus souvent<br />

récupérés et recyclés avant que l’équipement soit détruit.<br />

Dans l’industrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s mousses p<strong>la</strong>stiques, les CFC ont été<br />

utilisés comme agents gonf<strong>la</strong>nts à <strong>la</strong> fois pour les mousses rigi<strong>de</strong>s (iso<strong>la</strong>ntes)<br />

et les mousses souples (structurelles). Plusieurs agents gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong><br />

remp<strong>la</strong>cement sont maintenant <strong>la</strong>rgement utilisés, notamment <strong>de</strong>s HCFC, <strong>de</strong>s<br />

hydrocarbures, du chlorure <strong>de</strong> méthylène, du dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone et <strong>de</strong> l’eau.<br />

Plusieurs SAO ont été utilisées comme agents nettoyants, dont le CFC-113,<br />

le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone et le méthyle chloroforme. Ils sont remp<strong>la</strong>cés par<br />

divers procédés.<br />

Des produits <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement tels que les alcools, les terpènes ou l’eau se<br />

sont montrés efficaces pour <strong>de</strong> nombreuses utilisations industrielles. Dans<br />

■ 25 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


l’industrie <strong>de</strong> l’électronique, <strong>de</strong> nouvelles techniques ont rendu possible<br />

l’élimination du nettoyage pour certaines opérations.<br />

Les CFC-11 et -12 ont été <strong>la</strong>rgement utilisés comme gaz propulseurs dans les<br />

conteneurs aérosols. Dans <strong>de</strong> nombreux pays, cette utilisation a déjà<br />

quasiment cessé. Des propulseurs <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement tels que <strong>de</strong>s hydrocarbures<br />

remplissent désormais presque toutes les fonctions anciennement occupées par<br />

les CFC. Par ailleurs, certaines pompes mécaniques récemment développées<br />

n’ont plus besoin <strong>de</strong> propulseur chimique.<br />

Les halons jadis utilisés pour combattre les incendies sont remp<strong>la</strong>cés par<br />

<strong>de</strong>s composés à base d’eau, <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone ou <strong>de</strong> mousse. De<br />

nouveaux brouil<strong>la</strong>rds d’eau à haute pression sont en cours <strong>de</strong><br />

développement pour lutter contre les feux <strong>de</strong> pétrole ou d’essence. Des<br />

gaz inertes, tels l’argon ou l’azote, peuvent être utilisés lorsque les autres<br />

solutions affichent <strong>de</strong> sérieux inconvénients. Les halons présents dans les<br />

anciens équipements <strong>de</strong> lutte contre les incendies sont <strong>de</strong> plus en plus<br />

souvent récupérés et emmagasinés dans <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> halons pour<br />

conserver <strong>de</strong>s stocks, empêcher <strong>de</strong>s émissions dans l’atmosphère et être<br />

disponibles pour les « utilisations essentielles » définies dans le Protocole<br />

<strong>de</strong> Montréal.<br />

Quels bénéfices les compagnies retirent-elles <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong>s substances qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ?<br />

Il existe <strong>de</strong>ux raisons principales pour se convertir le plus tôt possible aux<br />

technologies qui ne détruisent<br />

pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Premièrement, le bénéfice<br />

environnemental : <strong>la</strong> quantité<br />

totale <strong>de</strong> chlore et <strong>de</strong> brome<br />

déchargée dans l’atmosphère<br />

déterminera <strong>la</strong> gravité et <strong>la</strong><br />

durée <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Plus tôt les<br />

émissions s’arrêteront et plus tôt<br />

<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se<br />

recomposera. C’est seulement à<br />

condition que toutes les<br />

compagnies et tous les pays<br />

coopèrent pour une élimination<br />

rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s substances qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

qu’un appauvrissement encore<br />

plus important pourra être évité.<br />

De nombreux produits portent aujourd’hui<br />

l’étiquette « préserve <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone »<br />

PRESERVE LA<br />

COUCHE D’OZONE<br />

■ 26 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième raison est le bénéfice économique : en vertu <strong>de</strong>s termes du<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal, <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong><br />

halons cessera dans un futur proche.<br />

Les restrictions commerciales vont limiter encore plus les stocks. Les<br />

<strong>de</strong>rniers SAO sur le marché seront rares et chers, et les compagnies qui<br />

les abandonnent rapi<strong>de</strong>ment bénéficieront <strong>de</strong> coûts moins élevés. Les<br />

industries qui se tournent vers les technologies ne détruisant pas l’ozone<br />

pourront profiter <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs pour <strong>de</strong>s produits qui<br />

préservent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Enfin, les utilisateurs d’équipements qui<br />

contiennent <strong>de</strong>s SAO, tels que les climatiseurs ou les unités <strong>de</strong><br />

réfrigération, peuvent diminuer leurs frais en prévenant les fuites ; sans<br />

<strong>compte</strong>r qu’un meilleur entretien réduit les risques <strong>de</strong> panne.<br />

Sujets <strong>de</strong> discussion<br />

- Quelle a été <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> votre pays face au Protocole <strong>de</strong> Montréal et à<br />

ses p<strong>la</strong>ns pour éliminer les SAO ?<br />

- Citez quelques arguments en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ratification du Protocole <strong>de</strong><br />

Montréal et <strong>de</strong> ses amen<strong>de</strong>ments.<br />

- Discutez du rôle d’une coopération internationale pour l’élimination <strong>de</strong>s<br />

CFC. Quel rôle votre pays a-t-il joué dans les discussions internationales ?<br />

- De nombreux pays éliminent les SAO plus vite que ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal. Faites une liste <strong>de</strong>s bénéfices possibles d’une telle<br />

politique.<br />

- Quels sont les risques associés à l’utilisation <strong>de</strong> « substances <strong>de</strong> transition »<br />

telles que les HCFC ?<br />

■ 27 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


5<br />

L’appauvrissement en ozone et<br />

les pays en développement<br />

Temps <strong>de</strong> défilement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> vidéo : 12:39–14:23<br />

Quel rôle les pays en développement ont-ils joué dans l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone ?<br />

D’un point <strong>de</strong> vue historique, l’utilisation <strong>de</strong>s SAO dans les pays en<br />

développement ainsi que <strong>la</strong> fabrication et l’importation d’équipements<br />

contenant <strong>de</strong>s SAO ont été très limitées. En 1986, les pays en développement<br />

d’Asie, d’Afrique et d’Amérique <strong>la</strong>tine n’ont représenté que pour 21 pour cent<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation mondiale <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong> halons. Les pays en<br />

développement sont responsables d’une proportion encore plus basse <strong>de</strong>s<br />

<strong>La</strong> consommation mondiale <strong>de</strong> SAO chute, mais pas partout<br />

500<br />

Pays développés<br />

milliers <strong>de</strong> tonnes<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

’86 ’93<br />

CFC <strong>de</strong><br />

l’annexe A<br />

Halons<br />

Tétrachlorure<br />

<strong>de</strong> carbone<br />

Méthyle<br />

chloroforme<br />

Pays en développement<br />

10<br />

’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93 ’86 ’93<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

autres<br />

CFC<br />

HCFC<br />

Bromure <strong>de</strong><br />

méthyle<br />

Données fournies par les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />

émissions : 90 pour cent <strong>de</strong>s CFC sont actuellement libérés sous les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />

qui correspon<strong>de</strong>nt à l’Amérique du Nord, à l’Europe et au Japon.<br />

Cependant, alors que les pays développés éliminent les SAO et que d’autres<br />

s’industrialisent, <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s pays en développement<br />

augmente. <strong>La</strong> part <strong>de</strong>s pays développés représentait 65 pour cent en 1986,<br />

mais seulement 47 pour cent en 1992. Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, <strong>la</strong><br />

■ 28 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


part <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation en Asie est passée <strong>de</strong> 19 à 30 pour cent. <strong>La</strong> part<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation en Europe <strong>de</strong> l’Est a augmenté <strong>de</strong> 14 à 21 pour cent.<br />

Les tendances <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution géographique <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> SAO<br />

impliquent que les politiques <strong>de</strong>s pays en développement concernant les<br />

SAO vont jouer un rôle <strong>de</strong> plus en plus important pour l’environnement<br />

mondial. Plusieurs pays en développement concernés par l’article 5<br />

s’industrialisent rapi<strong>de</strong>ment ; dans le même temps, <strong>la</strong> croissance économique<br />

dans ces pays crée une plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s consommateurs pour <strong>de</strong>s<br />

produits qui contiennent ou utilisent <strong>de</strong>s SAO. A titre d’exemple, citons les<br />

réfrigérateurs et les climatiseurs. Si l’on répond à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s<br />

technologies qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, les émissions <strong>de</strong> CFC et <strong>de</strong><br />

halons vont subir une hausse considérable. Une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion accompagnée d’une croissance économique dans <strong>de</strong>s pays tels<br />

que le Brésil, <strong>la</strong> Chine ou l’In<strong>de</strong> pourraient faire doubler <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong><br />

CFC dans les cinq prochaines années, ce qui nous amènerait rapi<strong>de</strong>ment<br />

aux niveaux atteints par les pays industrialisés il y a <strong>de</strong> ce<strong>la</strong> quelques<br />

années. Si aucune mesure restrictive n’est adoptée, <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en SAO <strong>de</strong>s<br />

pays en développement atteindra environ 1 million <strong>de</strong> tonnes en 2010.<br />

Comment <strong>la</strong> communauté internationale ai<strong>de</strong>-t-elle les pays en développement à<br />

éliminer les SAO ?<br />

Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal sont d’accord sur le fait que les<br />

pays en développement ont besoin d’une ai<strong>de</strong> financière et technique<br />

pour éliminer les SAO. Pour répondre à ce besoin, les Parties ont créé le<br />

Liens clés entre les<br />

institutions dans le<br />

cadre du Protocole<br />

<strong>de</strong> Montréal<br />

Réunion <strong>de</strong>s Parties<br />

du Protocole <strong>de</strong> Montréal<br />

groupe <strong>de</strong> travail<br />

à composition<br />

non limitée<br />

Comité d’évaluation<br />

technologique et économique<br />

du PNUE (TEAP)<br />

Comité Exécutif du<br />

Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />

Secrétariat Ozone<br />

du PNUE (Nairobi)<br />

Comité <strong>de</strong>s choix<br />

techniques du PNUE<br />

Secrétariat du Fonds<br />

Trésorier du PNUE<br />

Agences<br />

d’execution<br />

PNUD, PNUE,<br />

ONUDI, Banque<br />

Mondiale<br />

Parties visées à l’Article 5<br />

Entreprises, organisations et<br />

ONG parmi les pays <strong>de</strong> l’art. 5<br />

Parties n’appartenant<br />

pas à l’art. 5<br />

ONG dans les pays<br />

n’appartenant pas à l’art. 5<br />

■ 29 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Fonds Multi<strong>la</strong>téral, élément du mécanisme financier qui ai<strong>de</strong> les pays<br />

concernés par l’article 5 dans leurs efforts <strong>de</strong> réduction et d’élimination<br />

<strong>de</strong>s SAO. Les contributions faites au Fonds proviennent essentiellement <strong>de</strong>s<br />

pays industrialisés.<br />

Le Fonds fournit aux pays concernés par l’article 5 une ai<strong>de</strong> financière pour<br />

développer et mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>stinés à<br />

éliminer les SAO. Le Fonds peut également fournir <strong>de</strong>s compétences et <strong>de</strong>s<br />

ai<strong>de</strong>s techniques, <strong>de</strong>s informations sur les nouvelles technologies ainsi que<br />

<strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> démonstration. Son budget pour<br />

Distribution <strong>de</strong>s fonds attribués sous le Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />

et ODP à éliminer par région (en décembre 1995)<br />

Fonds attribués 1000 dol<strong>la</strong>rs US<br />

Total<br />

27 784 (6,6%)<br />

Amérique <strong>la</strong>tine<br />

et Caraïbes<br />

98 245 (23,4%)<br />

Europe<br />

14 979<br />

Afrique<br />

54 379<br />

(12,9%)<br />

Amérique <strong>la</strong>tine<br />

et Caraïbes 8838<br />

(13,8%)<br />

Europe<br />

2915<br />

(4,61%)<br />

ODP tonnes<br />

Afrique<br />

5641 (8,8%)<br />

Asie et Pacifique 224 875 (53,6%) Asie et Pacifique 46 519 (72,8%)<br />

Secrétariat du Fonds Multi<strong>la</strong>téral<br />

1991–93 était <strong>de</strong> 240 millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs US, et il a atteint 510 millions <strong>de</strong><br />

dol<strong>la</strong>rs US pour 1994–96. En novembre 1995, le Fonds a approuvé les<br />

«programmes <strong>de</strong> pays » <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 64 pays concernés par l’article 5 qui,<br />

à eux tous, élimineront un total <strong>de</strong> 142 000 tonnes <strong>de</strong> SAO lorsqu’ils seront<br />

mis en p<strong>la</strong>ce.<br />

Le Fonds Multi<strong>la</strong>téral est dirigé par un Comité Exécutif <strong>de</strong> 14 représentants<br />

<strong>de</strong> Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal, composé à parts égales <strong>de</strong> pays<br />

développés et en développement. Le Comité approuve les projets <strong>de</strong><br />

financement et développe les lignes directrices pour l’administration du<br />

Fonds. Quatre organisations ont été désignées Agences d’Exécution du<br />

Fonds Multi<strong>la</strong>téral :<br />

* Le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement (PNUD) ai<strong>de</strong> les<br />

Parties dans leur p<strong>la</strong>nification et préparation <strong>de</strong> projets d’investissement,<br />

dans leurs programmes <strong>de</strong> pays et dans le renforcement <strong>de</strong> leurs<br />

institutions ; il propose aussi <strong>de</strong>s cours et <strong>de</strong>s démonstrations <strong>de</strong> projets.<br />

■ 30 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


* Le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), par<br />

l’intermédiaire du Programme ActionOzone du PNUE IE, rassemble les<br />

données, fournit un centre d’information, soutient les pays qui ont une<br />

faible consommation à préparer <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> pays et <strong>de</strong>s<br />

projets pour renforcer leurs institutions, et offre une formation et un<br />

réseau d’entrai<strong>de</strong>.<br />

* L’Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement Industriel<br />

(ONUDI) dirige <strong>de</strong>s projets d’investissement et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong><br />

pays <strong>de</strong> petite ou <strong>de</strong> moyenne échelle, et offre une ai<strong>de</strong> technique et<br />

une formation individuelle pour les industries.<br />

* <strong>La</strong> Banque Mondiale développe et met en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s projets<br />

d’investissement et ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> pays.<br />

Sujets <strong>de</strong> discussion<br />

- I<strong>de</strong>ntifiez les plus importantes utilisations <strong>de</strong> SAO dans votre pays,<br />

particulièrement celles qui sont susceptibles d’augmenter à l’avenir.<br />

- Quelles sont les options immédiates pour diminuer <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong><br />

SAO dans les différents secteurs industriels <strong>de</strong> votre pays ? Quels sont les<br />

bénéfices et les coûts probables <strong>de</strong> ces options ?<br />

- Quelles sont les options à long terme dans les différents secteurs industriels<br />

<strong>de</strong> votre pays ? Quels sont les bénéfices et les coûts probables <strong>de</strong> chacune<br />

<strong>de</strong> ces options ?<br />

- Quels sont les risques et qu’est-ce que ce<strong>la</strong> coûte <strong>de</strong> ne pas entreprendre<br />

une action immédiate dans <strong>chaque</strong> secteur ?<br />

- Quels facteurs (économiques, sociaux, éducatifs) détermineront le succès <strong>de</strong>s<br />

politiques d’élimination <strong>de</strong>s SAO ?<br />

- Quels sont les besoins en information <strong>de</strong>s secteurs spécifiques ? Comment<br />

peut-on y répondre ?<br />

- Quelles activités, au niveau d’un pays ou d’une compagnie, pourraient<br />

prétendre à une ai<strong>de</strong> financière du Fonds Multi<strong>la</strong>téral ?<br />

- Quelles expériences d’élimination <strong>de</strong>s SAO à un niveau local pourraient<br />

profiter à d’autres ?<br />

■ 31 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


In<strong>de</strong>x <strong>de</strong>s questions<br />

1. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et son rôle protecteur<br />

Qu’est-ce que l’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6<br />

Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle importante pour <strong>la</strong> vie sur Terre ? . . .7<br />

Quelle est <strong>la</strong> différence entre <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

et l’ozone au niveau du sol ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />

2. Les produits chimiques d’origine humaine et <strong>la</strong> menace pour <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

Pourquoi <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est-elle menacée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . .9<br />

Quels produits chimiques détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . .10<br />

Sur quelles données s’appuie-t-on pour démontrer que les produits<br />

chimiques d’origine humaine sont responsables <strong>de</strong> l’appauvrissement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11<br />

A quelle vitesse <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone s’appauvrit-elle ? . . . . . . . . . . . . . .13<br />

Où et quand l’appauvrissement en ozone est-il le plus important ? . . . . .13<br />

Qu’est-ce que le « trou dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone » <strong>de</strong> l’Antarctique ? . . .14<br />

Comment l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et le changement<br />

climatique sont-ils liés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15<br />

Comment les niveaux <strong>de</strong> rayonnements UV changent-ils à <strong>la</strong> surface<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17<br />

■ 32 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


3. Les effets <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s rayonnements ultraviolets<br />

Comment les rayons UV affectent-ils <strong>la</strong> peau humaine ? . . . . . . . . . . . .19<br />

Comment les rayons UV affectent-ils l’œil humaine ? . . . . . . . . . . . . . .19<br />

Comment les rayons UV affectent-ils les défenses du corps<br />

humain contre les ma<strong>la</strong>dies ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />

Quels sont les effets <strong>de</strong>s rayonnements UV sur les p<strong>la</strong>ntes ? . . . . . . . . .20<br />

Quels sont les effets sur <strong>la</strong> vie marine et aquatique ? . . . . . . . . . . . . . .21<br />

Quels sont les effets sur les matériaux d’origine humaine ? . . . . . . . . . .21<br />

4. <strong>La</strong> réponse internationale<br />

Qu’est-ce que <strong>la</strong> communauté internationale a fait pour combattre<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />

Comment les substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

sont-elles éliminées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />

Quels bénéfices les compagnies retirent-elles <strong>de</strong> l’élimination<br />

<strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . .26<br />

5. L’appauvrissement en ozone et les pays en développement<br />

Quel rôle les pays en développement ont-ils joué dans<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />

Comment <strong>la</strong> communauté internationale ai<strong>de</strong>-t-elle les pays en<br />

développement à éliminer les SAO ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29<br />

■ 33 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


ABCGHIJKL<br />

M N O P Q R<br />

STUVWXYZ<br />

Glossaire<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone entraîne <strong>de</strong> nombreuses<br />

questions sur les p<strong>la</strong>ns scientifiques, technologiques et<br />

légaux. Cette brochure en présente quelques-uns. Certains termes<br />

clés sont expliqués plus en détails ci-<strong>de</strong>ssous. Ce glossaire<br />

vous sera utile en tant que point <strong>de</strong> référence. Il pourra aussi<br />

vous ai<strong>de</strong>r si, lors d’un exposé ou d’une discussion sur les<br />

points soulevés dans Sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> action<br />

<strong>compte</strong>, vous avez besoin d’une définition plus explicite <strong>de</strong>s<br />

concepts mentionnés dans le livret.<br />

Aérosol Suspension <strong>de</strong> très petites particules soli<strong>de</strong>s ou liqui<strong>de</strong>s dans un<br />

gaz. Le mot aérosol est également couramment utilisé pour désigner les<br />

atomiseurs et les vaporisateurs qui pulvérisent ces particules. Ces conteneurs<br />

sont remplis d’un produit et d’un propulseur et sont pressurisés afin que le<br />

produit soit dispensé en nuage.<br />

Agence d’Exécution Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal ; quatre<br />

organisations internationales sont désignées pour mettre en œuvre le Fonds<br />

Multi<strong>la</strong>téral. Ces organisations sont : le PNUD, le PNUE, l’ONUDI et <strong>la</strong><br />

Banque Mondiale.<br />

Agent gonf<strong>la</strong>nt Gaz ou liqui<strong>de</strong> vo<strong>la</strong>til utilisé pour « gonfler » les<br />

mousses p<strong>la</strong>stiques en formant <strong>de</strong>s bulles ou <strong>de</strong>s cellules.<br />

Appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone Processus par lequel<br />

l’ozone stratosphérique est détruit par <strong>de</strong>s produits chimiques d’origine<br />

humaine, ce qui conduit à une réduction <strong>de</strong> sa concentration.<br />

Banque mondiale Anciennement connue sous le nom <strong>de</strong> Banque<br />

Internationale pour <strong>la</strong> Reconstruction et le Développement ; l’une <strong>de</strong>s<br />

Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />

Bromure <strong>de</strong> méthyle Produit chimique composé <strong>de</strong> carbone,<br />

d’hydrogène et <strong>de</strong> brome, principalement utilisé comme pestici<strong>de</strong> et<br />

fumigateur dans l’agriculture et ayant un ODP important.<br />

Cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau Mutation <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau pouvant être maligne ou<br />

bénigne, et qui, pour les cancers mé<strong>la</strong>nomiques, met en cause <strong>la</strong><br />

production <strong>de</strong> pigments synthétisant les cellules appelées mé<strong>la</strong>nocytes.<br />

■ 34 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Cataracte Dommage <strong>de</strong> l’œil dans lequel le cristallin est partiellement ou<br />

totalement opaque, ce qui atténue <strong>la</strong> vision et provoque parfois <strong>la</strong> cécité.<br />

Une exposition aux rayonnements ultraviolets peut provoquer une cataracte.<br />

CFC Chlorofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques qui contiennent<br />

du chlore, du fluor et du carbone. Ils sont principalement utilisés comme<br />

frigorigènes, propulseurs d’aérosols, et solvants pour le nettoyage et lors <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong> mousses. Ils sont l’une <strong>de</strong>s principales causes <strong>de</strong><br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Convention <strong>de</strong> Vienne Accord international <strong>de</strong> 1985 qui fixe le cadre<br />

d’une action mondiale pour <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone , <strong>la</strong> loi du<br />

cadre international qui soutient le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Conversion Amélioration ou ajustement d’un équipement pour qu’il<br />

puisse être utilisé sous <strong>de</strong>s conditions modifiées ; par exemple <strong>la</strong> conversion<br />

d’équipements <strong>de</strong> réfrigération pour qu’ils puissent utiliser <strong>de</strong>s frigorigènes<br />

qui n’appauvrissent pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s CFC.<br />

Couche d’ozone Fine <strong>couche</strong> <strong>de</strong> molécules d’ozone que l’on trouve<br />

dans <strong>la</strong> stratosphère. <strong>La</strong> <strong>couche</strong> d’ozone filtre <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s rayonnements<br />

ultraviolets du soleil, les empêchant d’atteindre <strong>la</strong> Terre.<br />

Elimination Fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation d’un produit<br />

chimique contrôlé dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Erythème Rougeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, telle qu’un coup <strong>de</strong> soleil, provoquée par<br />

une exposition aux rayonnement ultraviolets.<br />

Fonds Multi<strong>la</strong>téral Partie du mécanisme financier dans le cadre du Protocole<br />

<strong>de</strong> Montréal ; il apporte son ai<strong>de</strong> aux politiques d’élimination <strong>de</strong>s SAO,<br />

aux projets <strong>de</strong> programmes et d’investissements dans les pays <strong>de</strong> l’article 5.<br />

Frigorigène Agent <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> chaleur, généralement un liqui<strong>de</strong>,<br />

utilisé dans <strong>de</strong>s équipements tels que les réfrigérateurs, les congé<strong>la</strong>teurs et<br />

les climatiseurs.<br />

Gaz à effet <strong>de</strong> serre Gaz qui enferme <strong>la</strong> chaleur dans l’atmosphère<br />

terrestre, contribuant à l’effet <strong>de</strong> serre.<br />

Halogénure Produit chimique contenant un ou plusieurs éléments du<br />

groupe <strong>de</strong>s halogènes, notamment le fluor, le chlore et le brome.<br />

Halon Produit chimique contenant du brome, lié aux CFC, utilisé pour<br />

combattre les incendies. Fort ODP.<br />

■ 35 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


ABCGHIJKL<br />

M N O P Q R<br />

STUVWXYZ<br />

HBFC Hydrobromofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques<br />

hydrogénés apparentés aux halons, mais avec un ODP plus bas.<br />

HCFC Hydrochlorofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques<br />

apparentés aux CFC, qui contiennent <strong>de</strong> l’hydrogène ainsi que du chlore, du<br />

fluor et du carbone. L’hydrogène réduit leur durée <strong>de</strong> vie dans l’atmosphère,<br />

ce qui rend à long terme les HCFC moins <strong>de</strong>structeurs que les CFC.<br />

HFC Hydrofluorocarbones ; famille <strong>de</strong> produits chimiques apparentés aux<br />

CFC, qui contiennent <strong>de</strong> l’hydrogène, du fluor et du carbone, mais pas <strong>de</strong><br />

chlore, et qui n’appauvrissent donc pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Méthyle chloroforme Egalement connu sous le nom <strong>de</strong> 1,1,1-<br />

trichloroéthane ; produit chimique composé <strong>de</strong> carbone, d’hydrogène et <strong>de</strong><br />

chlore, qui est utilisé comme solvant et agent gonf<strong>la</strong>nt ; son ODP est<br />

d’environ un dixième <strong>de</strong> celui du CFC-11.<br />

ODP Potentiel d’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ; une mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

capacité d’une substance à détruire l’ozone atmosphérique, basée sur sa<br />

durée <strong>de</strong> vie dans l’atmosphère, sa stabilité, sa réactivité et sa composition en<br />

éléments qui peuvent attaquer l’ozone (tels que le chlore et le brome). Tous les<br />

ODP sont basés sur une mesure <strong>de</strong> référence égale à 1 pour le CFC-11.<br />

ONUDI Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement<br />

Industriel ; l’une <strong>de</strong>s Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />

Ozone Gaz dont les molécules contiennent trois atomes d’oxygène, et<br />

dont <strong>la</strong> présence dans <strong>la</strong> stratosphère constitue <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. A <strong>de</strong><br />

très fortes concentrations, l’ozone est toxique pour l’homme, les animaux et<br />

les p<strong>la</strong>ntes ; c’est donc un polluant lorsqu’il se trouve dans <strong>la</strong> troposphère,<br />

dans le smog.<br />

Partie Pays qui a signé et/ou ratifié un instrument légal international,<br />

indiquant qu’il est d’accord pour être contraint par les règles qui y figurent.<br />

Les Parties du Protocole <strong>de</strong> Montréal sont <strong>de</strong>s pays qui ont signé et ratifié le<br />

Protocole.<br />

Pays <strong>de</strong> l’article 5 Pays en développement, Partie du Protocole <strong>de</strong><br />

Montréal, et dont <strong>la</strong> consommation annuelle <strong>de</strong> substances contrôlées est<br />

inférieure à 0,3kg par personne. On considère que ces pays fonctionnent<br />

dans le cadre <strong>de</strong> l’article 5 du Protocole <strong>de</strong> Montréal, d’où leur nom <strong>de</strong><br />

« pays <strong>de</strong> l’article 5 ».<br />

P<strong>la</strong>ncton Terme collectif comprenant une gran<strong>de</strong> variété d’organismes<br />

végétaux et animaux, souvent microscopiques, qui flottent ou dérivent dans<br />

■ 36 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


<strong>la</strong> mer ou l’eau douce ; le p<strong>la</strong>ncton représente le niveau <strong>de</strong> base <strong>de</strong><br />

nombreuses chaînes alimentaires.<br />

PNUD Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement ; l’une <strong>de</strong>s<br />

Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />

PNUE Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement. Par<br />

l’intermédiaire du Programme ActionOzone du PNUE IE, le PNUE est l’une<br />

<strong>de</strong>s Agences d’Exécution du Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />

Programme ActionOzone Le Programme ActionOzone du PNUE IE<br />

fournit une ai<strong>de</strong> aux pays en développement signataires du Protocole <strong>de</strong><br />

Montréal sous forme d’échange d’informations, <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> réseaux, <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> pays et <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> renforcement<br />

<strong>de</strong>s institutions.<br />

Programme <strong>de</strong> pays Stratégie nationale préparée par un pays <strong>de</strong><br />

l’article 5 pour appliquer le Protocole <strong>de</strong> Montréal et éliminer l’utilisation<br />

<strong>de</strong>s SAO, en i<strong>de</strong>ntifiant entre autres les projets d’investissement pouvant<br />

être financés par le Fonds Multi<strong>la</strong>téral.<br />

Propulseur Liqui<strong>de</strong> ou gaz utilisé à l’intérieur d’un aérosol pour propulser<br />

le produit en un nuage léger lorsque <strong>la</strong> valve est ouverte.<br />

Protocole <strong>de</strong> Montréal Le Protocole <strong>de</strong> Montréal à <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong><br />

Vienne a été signé en 1987. Ses Parties s’engagent à prendre <strong>de</strong>s<br />

mesures concrètes pour protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en ge<strong>la</strong>nt, réduisant et<br />

mettant fin à <strong>la</strong> production et à <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s substances<br />

contrôlées.<br />

Rayonnements ultraviolets Rayonnements du soleil possédant <strong>de</strong>s<br />

longueurs d’on<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière visible aux rayons X. L’UV-B<br />

(280–320), l’une <strong>de</strong>s trois ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rayonnement UV, est nocif pour <strong>la</strong> vie<br />

sur Terre, et <strong>la</strong> plupart est absorbée par <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Réchauffement global Théorie selon <strong>la</strong>quelle les gaz à effet <strong>de</strong> serre<br />

émis par les activités humaines sont nocifs pour l’atmosphère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre et<br />

provoqueraient un changement climatique.<br />

SAO Substance qui appauvrit <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone ; tout produit chimique<br />

qui peut appauvrir <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s SAO sont <strong>de</strong>s<br />

substances contrôlées dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

Secrétariat Ozone Secrétariat du Protocole <strong>de</strong> Montréal, assuré par le<br />

PNUE et basé à Nairobi, Kenya.<br />

■ 37 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


ABCGHIJKL<br />

M N O P Q R<br />

STUVWXYZ<br />

Smog Emprisonnement <strong>de</strong> polluants dans une nappe d’air immobile ou <strong>de</strong><br />

brouil<strong>la</strong>rd. Le smog photochimique se produit lorsque <strong>la</strong> lumière du soleil<br />

provoque <strong>de</strong>s réactions chimiques dans le smog, un <strong>de</strong> ses effets étant <strong>la</strong><br />

production d’ozone.<br />

Stratosphère Région <strong>de</strong> <strong>la</strong> haute atmosphère entre <strong>la</strong> troposphère et <strong>la</strong><br />

mésosphère, située entre 15–55km <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre.<br />

Substances contrôlées Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal, tout<br />

produit chimique est soumis à <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> contrôle, telles que l’exigence<br />

d’une élimination progressive.<br />

Substances <strong>de</strong> transition Dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal,<br />

produit chimique dont l’utilisation est autorisée pour remp<strong>la</strong>cer une<br />

substance qui appauvrit <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, mais uniquement <strong>de</strong> manière<br />

temporaire en raison <strong>de</strong> l’ODP <strong>de</strong> cette substance ou <strong>de</strong> sa toxicité.<br />

Système immunitaire Chez l’homme et l’animal, les cellules et les tissus<br />

impliqués dans <strong>la</strong> reconnaissance et l’attaque <strong>de</strong>s substances étrangères au<br />

corps.<br />

Troposphère <strong>La</strong> plus basse <strong>couche</strong> <strong>de</strong> l’atmosphère terrestre, située entre<br />

le sol et environ 15km d’altitu<strong>de</strong>, dans <strong>la</strong>quelle se produisent les<br />

phénomènes météorologiques.<br />

Vortex po<strong>la</strong>ire Zone semi-isolée d’une formation cyclonique formée<br />

<strong>chaque</strong> hiver dans <strong>la</strong> stratosphère po<strong>la</strong>ire. Le vortex po<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’hémisphère<br />

Sud est plus fort que celui <strong>de</strong> l’hémisphère Nord. Le vortex accentue<br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone en emprisonnant <strong>de</strong> l’air très froid<br />

contenant <strong>de</strong>s aérosols et dans lequel <strong>de</strong>s réactions qui appauvrissent <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone peuvent avoir lieu.<br />

■ 38 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


PNUE<br />

Autres informations disponibles<br />

auprès du PNUE<br />

Le PNUE est en mesure <strong>de</strong> vous fournir un <strong>la</strong>rge éventail<br />

d’informations sur <strong>la</strong> science <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>couche</strong> d’ozone ainsi que sur les aspects techniques et politiques<br />

du processus d’élimination <strong>de</strong>s SAO. Parmi les sources d’information<br />

produites par le Programme ActionOzone du PNUE IE,<br />

par l’intermédiaire <strong>de</strong> son Centre d’information, vous trouverez :<br />

* Du matériel pour une campagne d’information et <strong>de</strong>s outils pour une<br />

sensibilisation du public — le Programme ActionOzone produit un<br />

<strong>la</strong>rge éventail d’informations conçues pour soutenir les efforts nationaux<br />

afin d’augmenter <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> conscience sur l’appauvrissement en<br />

ozone. Celles-ci comprennent un manuel <strong>de</strong>stiné au personnel chargé<br />

<strong>de</strong> sensibiliser à <strong>la</strong> problématique liée à l’ozone ; <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong><br />

diapositives et <strong>de</strong> transparents à utiliser lors <strong>de</strong> présentations orales ; et<br />

un jeu <strong>de</strong> trois affiches qui offrent une esquisse visuelle pour une<br />

campagne d’information du public.<br />

* Le bulletin ActionOzone et ses suppléments spéciaux — un bulletin<br />

trimestriel disponible en ang<strong>la</strong>is, arabe, chinois, espagnol et français.<br />

* Un service <strong>de</strong> questions-réponses — un service qui effectue <strong>de</strong>s<br />

recherches et répond aux questions techniques et politiques <strong>de</strong>s pays<br />

en développement (disponible par fax, téléphone, E-mail et courrier).<br />

* Des brochures spécifiques par secteur, <strong>de</strong>s sources technologiques, <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas et <strong>de</strong>s synthèses documentaires ; <strong>de</strong>s publications<br />

techniques fournissant <strong>de</strong>s informations sur l’i<strong>de</strong>ntification et le choix<br />

<strong>de</strong>s technologies alternatives pour protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

* Le Centre d’Information ActionOzone (CIAO) — un outil <strong>de</strong> référence<br />

sur disquette, remis à jour <strong>de</strong>ux fois par an, qui contient <strong>de</strong><br />

nombreuses bases <strong>de</strong> données sur les problèmes techniques et<br />

politiques liés à l’élimination <strong>de</strong>s SAO.<br />

* Le Centre d’Information <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> banque internationale du<br />

recyc<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s halons — qui fournit <strong>de</strong>s information sur le stockage <strong>de</strong>s<br />

halons, les disponibilités en halons recyclés et les alternatives sans halon.<br />

■ 39 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


PNUE<br />

* <strong>La</strong> liste <strong>de</strong>s publications et <strong>de</strong>s vidéocassettes — une liste <strong>de</strong> toutes les<br />

publications produites ou distribuées par le Programme ActionOzone<br />

est disponible. Elle est divisée selon les différents besoins <strong>de</strong>s pays en<br />

développement pouvant prétendre à une ai<strong>de</strong> pour éliminer les SAO<br />

dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Vous trouverez également une<br />

liste exhaustive <strong>de</strong> vidéocassettes sur l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone et l’élimination <strong>de</strong>s SAO.<br />

Les autres principales ressources produites par le PNUE sont <strong>de</strong>s<br />

publications internationales traitant <strong>de</strong>s aspects scientifiques et<br />

techniques <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone et du<br />

processus d’élimination <strong>de</strong>s SAO, préparées conjointement avec<br />

diverses organisations internationales. Ces rapports sont produits<br />

<strong>chaque</strong> année par <strong>de</strong>s groupes d’experts internationaux<br />

qui opèrent dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Montréal. Ils offrent<br />

le traitement le plus complet et le plus à jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> science <strong>de</strong><br />

l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, <strong>de</strong> ses effets et <strong>de</strong>s<br />

options techniques pour l’élimination <strong>de</strong>s SAO. Parmi les titres<br />

récents, vous trouverez :<br />

* Scientific Assessment of Ozone Depletion: 1994.<br />

* Environmental Effects of Ozone Depletion: 1994 Assessment.<br />

* 1994 Report of the UNEP Economic Options Committee: 1995<br />

Assessment.<br />

* Report of the UNEP Technology and Economics Assessment Panel:<br />

1995 Assessment.<br />

* 1994 Report of the Technology and Economic Assessment Panel,<br />

Recommendations on Nominations for Essential Use<br />

Production/Consumption Exemptions for Ozone-Depleting Substances.<br />

Outre les rapports couvrant les problèmes techniques et scientifiques<br />

d’ordre général, une série <strong>de</strong> rapports se concentre sur<br />

les secteurs spécifiques qui utilisent les SAO :<br />

* Report of the UNEP Technical Options Committee for Aerosols,<br />

Steri<strong>la</strong>nts, Miscel<strong>la</strong>neous Uses and Carbon Tetrachlori<strong>de</strong>: 1994.<br />

* 1994 Report of the Flexible and Rigid Foams Technical Options<br />

Committee: 1995 Assessment.<br />

■ 40 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


* Report of the Halon Fire Extinguishing Agents Technical Options<br />

Committee: 1994.<br />

* 1994 Report of the Refrigeration, Air Conditioning and Heat Pumps<br />

Technical Options Committee: 1995 Assessment.<br />

* 1994 Report of the Methyl Bromi<strong>de</strong> Technical Options Committee:<br />

1995 Assessment.<br />

* 1994 Report of the Solvents, Coatings and Adhesives Technical<br />

Options Committee: 1995 Assessment.<br />

* Handbook on Essential Use Nominations: Prepared by the Technology<br />

and Economic Assessment Panel: 1994.<br />

Tous les rapports du Comité d’options techniques et du Comité d’évaluation<br />

du PNUE sont disponibles auprès du Programme ActionOzone du PNUE IE<br />

et du Secrétariat Ozone du PNUE.<br />

■ 41 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Contacts<br />

PNUE<br />

SECRÉTARIAT OZONE<br />

M. K. Madhava Sarma, Secrétaire général, Secrétariat Ozone<br />

Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, PO Box 30552, Nairobi, Kenya<br />

Tél: +254 (2) 623 885 Fax: +254 (2) 521 930 E-mail: madhava.sarma@unep.no<br />

SECRÉTARIAT DU FONDS MULTILATÉRAL<br />

Dr Omar El-Arini, Directeur général, Secrétariat du Fonds Multi<strong>la</strong>téral, Montreal Trust<br />

Building, 27th Floor, 1800 McGill College Avenue, Montréal, Québec, Canada H3A 3J6<br />

Tél: +1 (514) 282 1122 Fax: +1 (514) 282 0068 E-mail: mleyva@unmfs.org<br />

AGENCES D’EXÉCUTION :<br />

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT<br />

M. Frank Pinto, Conseiller technique général, Unité du Protocole <strong>de</strong> Montréal, PNUD,<br />

One United Nations P<strong>la</strong>za, New York NY 10017, Etats-Unis<br />

Tél: +1 (212) 906 5042 Fax: +1 (212) 906 6947 E-mail: frank.pinto@undp.org<br />

PNUE<br />

ONUDI<br />

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT<br />

Mme Jacqueline Aloisi <strong>de</strong> <strong>La</strong>r<strong>de</strong>rel, Directrice, PNUE IE;<br />

M. Rajendra M. Shen<strong>de</strong>, Coordinateur du Programme ActionOzone<br />

PNUE Industrie et Environnement, 39–43 Quai André Citroën, 75739 Paris<br />

Ce<strong>de</strong>x 15 France<br />

Tél: +33 (1) 44 37 14 50 Fax: +33 (1) 44 37 14 74 E-mail: ozonaction@unep.fr<br />

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT<br />

INDUSTRIEL<br />

Mme Tcheknavorian-Asenbauer, Directeur général, Secteurs <strong>de</strong> l’industrie et Division<br />

<strong>de</strong> l’environnement ;<br />

M. Si Ahmed, Coordinateur du Protocole <strong>de</strong> Montréal, Division technologique <strong>de</strong>s<br />

opérations industrielles, ONUDI, Centre International <strong>de</strong> Vienne, PO Box 300, A-1400<br />

Vienne, Autriche<br />

Tél: +43(1) 21131 3741 Fax: +43(1) 230 9766 E-mail: mwathie@unido.org<br />

BANQUE MONDIALE<br />

M. Ken Newcombe, Secrétaire général ;<br />

M. Bill Rahill, Spécialiste <strong>de</strong> l’environnement, Division <strong>de</strong> l’environnement mondial<br />

Département <strong>de</strong> l’environnement, Banque mondiale, 1818 H Street NW,<br />

Washington DC 20433, Etats-Unis<br />

Tél: +1 (202) 473 6010 Fax: +1 (202) 522 3258<br />

E-mail: knewcombe@worldbank.org<br />

■ 42 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


Script <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette<br />

Vous trouverez ci-<strong>de</strong>ssous le script <strong>de</strong> <strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong><br />

d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>, avec commentaires et interviews.<br />

Les temps d’entrée sont indiqués en minutes et en secon<strong>de</strong>s. Ce<br />

script peut servir <strong>de</strong> base à un exposé ou être copié et distribué à un<br />

groupe après le visionnage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vidéocassette.<br />

[00:12] L’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, l’un <strong>de</strong>s plus graves problèmes<br />

environnementaux <strong>de</strong> notre époque ; un sujet entre mythe et confusion. Mais une chose est<br />

sûre : si nous n’arrêtons pas <strong>de</strong> détruire <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, nous en ressentirons tous le<br />

contrecoup. Pourtant, aujourd’hui encore, certains pays intensifient leur utilisation <strong>de</strong><br />

produits chimiques qui détruisent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Pourquoi est-ce si important ? Et que<br />

<strong>de</strong>vons-nous y faire ? Tel est le sujet <strong>de</strong> ce film.<br />

[00:52] Le soleil est à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> toute vie sur Terre. Il nous donne vie, chaleur et<br />

énergie. Mais le soleil émet aussi <strong>de</strong>s rayons ultraviolets, qui ont un grand pouvoir<br />

<strong>de</strong>structeur.<br />

[01:06] Seul une mince pellicule gazeuse nous protège <strong>de</strong> ces rayons —c’est notre<br />

atmosphère. L’ozone n’en constitue qu’une infime partie, finement éparpillée dans <strong>la</strong><br />

stratosphère, entre 15 et 50 kilomètres au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos têtes. Ce gaz forme un bouclier<br />

fragile mais efficace contre les rayonnements ultraviolets.<br />

[01:27] L’ozone est une forme particulière d’oxygène soumise à <strong>de</strong>s changements<br />

constants. Il se décompose et se régénère naturellement. Mais aujourd’hui, les produits<br />

chimiques d’origine humaine détruisent l’ozone à une vitesse plus élevée que celle à<br />

<strong>la</strong>quelle il peut être remp<strong>la</strong>cé. Le bouclier se fait <strong>de</strong> plus en plus fin, ce qui permet aux<br />

rayons ultraviolets d’atteindre <strong>la</strong> Terre en plus gran<strong>de</strong> quantité.<br />

[01:52] Les personnes soumises à une forte exposition au soleil risquent d’être atteintes<br />

d’un cancer <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau, mais ce n’est que l’une <strong>de</strong>s nombreuses conséquences d’un<br />

■ 43 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


ouclier d’ozone affaibli. A <strong>la</strong> longue, trop <strong>de</strong> lumière peut endommager <strong>de</strong>s yeux sains et<br />

si l’appauvrissement en ozone continue, beaucoup plus <strong>de</strong> gens souffriront d’une ma<strong>la</strong>die<br />

<strong>de</strong>s yeux appelée cataracte. Et bon nombre d’entre eux <strong>de</strong>viendront aveugles.<br />

[02:19] Les animaux pourraient aussi être touchés. Et il n’existe aucun moyen <strong>de</strong><br />

protéger le bétail élevé en plein air.<br />

[02:30] Même les défenses naturelles <strong>de</strong> notre corps contre <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die pourraient être<br />

touchées. Imaginez que votre enfant soit vacciné contre une ma<strong>la</strong>die telle que <strong>la</strong><br />

tuberculose. Avec une <strong>couche</strong> d’ozone plus mince, le soleil pourrait rendre <strong>la</strong> vaccination<br />

moins efficace. Le soleil pourrait également diminuer <strong>la</strong> capacité du corps à combattre un<br />

parasite tel que <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria.<br />

[02:55] Aucune peau n’est assez résistante pour protéger notre système immunitaire<br />

contre les effets néfastes du soleil. Si <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone se poursuit, les<br />

habitants du mon<strong>de</strong> entier seront menacés.<br />

[03:11] Et même ce qui n’a pas <strong>de</strong> conséquence directe sur nous pourrait nous atteindre<br />

d’une autre manière, en minant <strong>la</strong> valeur fondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation : <strong>la</strong><br />

nourriture.<br />

[03:23] Plusieurs expériences simu<strong>la</strong>nt un appauvrissement <strong>de</strong> l’ozone ont montré qu’un<br />

rayonnement ultraviolet accru pouvait retar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> croissance d’importantes cultures<br />

alimentaires telles que le soja. D’autres p<strong>la</strong>ntes ont également subi <strong>de</strong>s tests et bon nombre<br />

d’entre elles se sont révélées sensibles aux UV.<br />

[03:46] Les arbres aussi sont vulnérables. Les tests effectués sur <strong>de</strong>s pins ont montré<br />

qu’ils poussaient <strong>de</strong>ux fois moins vite lorsqu’ils étaient exposés aux ultraviolets. Une<br />

croissance plus lente <strong>de</strong>s arbres pourrait avoir <strong>de</strong>s conséquences sur les forêts. Les effets<br />

<strong>de</strong>s UV sur les p<strong>la</strong>ntes pourraient également bouleverser les écosystèmes naturels.<br />

[04:05] Les premiers signes sont déjà perceptibles. En Antarctique, le p<strong>la</strong>ncton est<br />

<strong>chaque</strong> année mis à mal lorsque les niveaux d’ozone sont bas. Le p<strong>la</strong>ncton constitue <strong>la</strong><br />

nourriture <strong>de</strong> base dans les océans. S’il y en a moins, ce<strong>la</strong> entraînera <strong>de</strong>s privations pour<br />

toute <strong>la</strong> vie marine et, au bout du <strong>compte</strong>, il y aura moins <strong>de</strong> poissons.<br />

[04:35] En fait, les poissons sont sous le coup d’une double menace. Non seulement leur<br />

source <strong>de</strong> nourriture <strong>la</strong> plus importante est en danger, mais leurs <strong>la</strong>rves, comme celles <strong>de</strong>s<br />

crustacés, sont très sensibles aux rayonnements ultraviolets dans les eaux peu profon<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s zones côtières, ce qui les rend extrêmement vulnérables.<br />

[04:52] L’avenir peut paraître bien sombre, mais on peut éviter le désastre. Nous avons<br />

encore le pouvoir <strong>de</strong> stopper <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone si nous agissons<br />

rapi<strong>de</strong>ment. Mais il est tout d’abord vital <strong>de</strong> comprendre ce qui se passe dans le ciel.<br />

■ 44 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


[05:10] Depuis les années 1970, les scientifiques nous <strong>la</strong>ncent <strong>de</strong>s avertissements : les<br />

produits chimiques d’origine humaine appelés chlorofluorocarbones, ou CFC, se répan<strong>de</strong>nt<br />

dans l’atmosphère et rongent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Malgré ces avertissements, les problèmes<br />

ont été en gran<strong>de</strong> partie ignorés. Puis ce fut le choc.<br />

[05:25] Au milieu <strong>de</strong>s années 1980, <strong>la</strong> vitesse à <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone était détruite<br />

s’était considérablement accélérée et plus <strong>de</strong> 50 pour cent <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone avait disparu<br />

au-<strong>de</strong>ssus du pôle Sud. Cet amincissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, communément appelé<br />

« trou », réapparaît à <strong>chaque</strong> printemps austral. Il atteint maintenant l’Amérique du Sud.<br />

[05:54] Dans un premier temps, <strong>la</strong> cause <strong>de</strong> ce trou fit l’objet d’une vive controverse,<br />

mais <strong>de</strong>s recherches scientifiques ont prouvé que les produits chimiques d’origine humaine<br />

contenant du chlore et du brome, et tout particulièrement les CFC et les halons, étaient<br />

responsables <strong>de</strong> ce phénomène.<br />

[06:13] On trouve <strong>de</strong>s halons dans les systèmes d’extinction <strong>de</strong>s incendies ; ils sont si<br />

nocifs que les pays développés en ont arrêté <strong>la</strong> production en janvier 1994. Les CFC,<br />

quant à eux, sont présents partout : dans les réfrigérateurs et les congé<strong>la</strong>teurs, les<br />

atomiseurs, les climatiseurs, les nettoyants pour l’électronique et les mousses.<br />

[06:39] Les CFC ont été <strong>la</strong>rgement utilisés car ce sont <strong>de</strong>s produits chimiques stables.<br />

Cependant, lorsqu’ils sont libérés dans l’atmosphère, leur stabilité même fait qu’ils y<br />

restent pendant <strong>de</strong>s décennies. Finalement, ils atteignent <strong>la</strong> stratosphère. Une fois qu’ils y<br />

sont, les rayonnements ultraviolets séparent les atomes <strong>de</strong> chlore <strong>de</strong>s molécules <strong>de</strong> CFC ;<br />

le chlore réagit avec l’ozone, le décomposant pour former <strong>de</strong> l’oxygène et du monoxy<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> chlore. Le monoxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> chlore réagit encore avec un atome libre d’oxygène pour<br />

reformer du chlore et le cycle recommence. Et recommence. Et recommence. Chaque<br />

atome <strong>de</strong> chlore peut ainsi détruire <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> molécules d’ozone.<br />

[07:22] <strong>La</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est plus importante au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

l’Antarctique car les hivers y sont extrêmement froids, ce qui forme <strong>de</strong>s nuages <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce<br />

dans <strong>la</strong> stratosphère. Les molécules <strong>de</strong> chlore s’accumulent sur les cristaux <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce et<br />

lorsque le soleil revient au printemps, <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone commence.<br />

[07:40] Des mesures effectuées dans l’hémisphère Nord montrent que le même<br />

phénomène s’y produit, mais grâce à un climat plus clément, <strong>la</strong> situation n’est pas si<br />

dramatique qu’au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’Antarctique.<br />

[07:51] Loin <strong>de</strong>s pôles, l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone n’est pas aussi important<br />

— du moins pas encore. Mais il y a suffisamment <strong>de</strong> CFC dans l’atmosphère pour que<br />

l’on s’en inquiète.<br />

[08:00] Monsieur K. M. Sarma, Coordinateur du Secrétariat Ozone : « <strong>La</strong> communauté<br />

internationale s’est inquiétée <strong>de</strong> ce problème dès 1972. De nombreuses discussions ont eu<br />

■ 45 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


lieu <strong>de</strong>puis lors et en 1985, elle a montré sa détermination à protéger <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone<br />

par l’intermédiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong> Vienne. Le premier pas concret pour réduire <strong>la</strong><br />

consommation <strong>de</strong> produits chimiques qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone a été fait à<br />

Montréal en 1987. »<br />

[08:27] Au fur et à mesure que les arguments contre les CFC s’accumu<strong>la</strong>ient, <strong>la</strong><br />

communauté internationale consentait <strong>de</strong> plus en plus d’efforts pour s’en débarrasser.<br />

[08:33] Elizabeth Dow<strong>de</strong>swell, directrice du PNUE : « Le Protocole <strong>de</strong> Montréal est<br />

un instrument mondial <strong>de</strong>s plus remarquables. Il s’agit d’un accord légal qui a été signé<br />

par les pays développés et les pays en développement. Cet accord a été signé à <strong>la</strong> fois<br />

par les écologistes, les industriels et les gouvernements. Il nous engage tous à prendre<br />

<strong>de</strong>s mesures pour préserver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Aujourd’hui, plus <strong>de</strong> 150 pays ont signé<br />

cet accord et prennent <strong>de</strong>s mesures pour s’assurer que tous les composés qui<br />

appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone sont couverts par l’accord et que l’élimination <strong>de</strong> ces<br />

substances est accélérée. »<br />

[09:16] L’engagement mondial envers les accords internationaux actuels diminue<br />

rapi<strong>de</strong>ment les émissions annuelles <strong>de</strong> substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

Mais tout danger n’est pas écarté. Dans les pays en développement qui ont une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

croissante pour les produits <strong>de</strong> consommation, <strong>de</strong> nombreuses compagnies utilisent encore<br />

<strong>de</strong>s substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

[09:43] En Chine, par exemple, une économie en plein essor et une importante<br />

popu<strong>la</strong>tion ont conduit à un développement rapi<strong>de</strong> du marché <strong>de</strong>s réfrigérateurs<br />

domestiques. Les estimations montrent que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en réfrigérateurs va augmenter <strong>de</strong><br />

10 pour cent en 1995. Les effets négatifs sur l’environnement sont connus, et <strong>la</strong> Chine se<br />

tourne maintenant vers une technologie qui protège <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />

[10:12] K. M. Sarma : « C’est une bonne chose que les pays industrialisés arrêtent <strong>de</strong><br />

consommer <strong>de</strong>s CFC, mais ce n’est pas suffisant. Il y a <strong>de</strong> nombreux pays dans le mon<strong>de</strong>,<br />

tels que l’In<strong>de</strong>, <strong>la</strong> Chine ou le Brésil, qui ont <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions gigantesques — et une<br />

démographie galopante — ainsi que <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance économique <strong>de</strong> 10 pour cent<br />

par an. S’ils continuent d’utiliser <strong>de</strong>s CFC, elle [leur consommation <strong>de</strong> CFC] va doubler<br />

tous les cinq ans, et ils auront bientôt atteint le niveau que les pays industrialisés avaient<br />

atteint il y a quelques années <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>. »<br />

[10:43] Si l’on veut sauver <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, <strong>chaque</strong> pays, <strong>chaque</strong> compagnie, <strong>chaque</strong><br />

consommateur doit prendre ses responsabilités et arrêter d’utiliser <strong>de</strong>s CFC. D’autant que<br />

l’élimination <strong>de</strong>s CFC se sol<strong>de</strong> par un bénéfice pour les industries. Les CFC sont déjà<br />

<strong>de</strong>venus si rares et chers que les compagnies ont tout intérêt, d’un point <strong>de</strong> vue<br />

économique, à adopter les technologies qui protègent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. Les restrictions<br />

commerciales du Protocole <strong>de</strong> Montréal limiteront en outre les réserves <strong>de</strong> CFC. Enfin, <strong>la</strong><br />

pression accrue <strong>de</strong>s consommateurs ajoute à <strong>la</strong> nécessité d’un changement <strong>de</strong> cap.<br />

■ 46 ■<br />

<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


[11:18] Les produits <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement existent déjà. Dans l’industrie du froid, <strong>de</strong><br />

nouveaux systèmes <strong>de</strong> refroidissement ont été développés et <strong>de</strong>s réfrigérateurs sans CFC<br />

sont déjà en vente.<br />

[11:34] L’industrie <strong>de</strong> l’iso<strong>la</strong>tion utilise <strong>de</strong>s agents gonf<strong>la</strong>nts inoffensifs pour fabriquer<br />

<strong>de</strong>s mousses sans CFC, et les mousses sont parfois remp<strong>la</strong>cées par <strong>de</strong>s matériaux tels que<br />

<strong>la</strong> <strong>la</strong>ine <strong>de</strong> verre. Dans l’industrie <strong>de</strong> l’électronique, <strong>de</strong>s technologies à base d’eau<br />

remp<strong>la</strong>cent les nettoyant nocifs, et <strong>de</strong>s solutions alternatives sont utilisées à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s<br />

halons pour combattre les incendies. Toutefois, il vaudrait encore mieux adopter <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s incendies adéquates.<br />

[11:58] Un bon entretien ai<strong>de</strong> à prévenir les émissions non souhaitées. Les pertes doivent<br />

être évités lorsque l’on vérifie les systèmes. Il faut parer aux fuites <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />

climatisation <strong>de</strong>s bâtiments et <strong>de</strong>s voitures, et les appareils anciens doivent être récupérés<br />

et non jetés.<br />

[12:12] K. M. Sarma : « Nous pouvons tous apporter notre contribution ; par exemple,<br />

nous pouvons prévenir l’émission <strong>de</strong>s CFC <strong>de</strong>s équipements existants dans l’atmosphère<br />

en récupérant et recyc<strong>la</strong>nt ces mêmes CFC, pour les réutiliser dans d’autres équipements.<br />

Nous pouvons prolonger <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s équipements existants et en faire bénéficier<br />

l’environnement, tout en faisant <strong>de</strong>s économies. »<br />

[12:39] Selon le Protocole <strong>de</strong> Montréal, les pays développés doivent arrêter leur<br />

production <strong>de</strong> CFC en janvier 1996. Les pays en développement ont reçu une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

grâce <strong>de</strong> 10 ans afin <strong>de</strong> leur <strong>la</strong>isser le temps <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> technologie et d’arrêter<br />

d’utiliser ces substances. Le Protocole a également mis en p<strong>la</strong>ce le Fonds Multi<strong>la</strong>téral, qui<br />

fournit une ai<strong>de</strong> financière et technique aux pays en développement.<br />

[13:05] Docteur Omar El-Arini, directeur général du Fonds Multi<strong>la</strong>téral : « Le Fonds<br />

Multi<strong>la</strong>téral a été mis en p<strong>la</strong>ce pour ai<strong>de</strong>r les pays en développement à éliminer les<br />

substances qui appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, et ce dans le but <strong>de</strong> <strong>la</strong> protéger. »<br />

[13:14] Le Fonds est constitué <strong>de</strong> contributions apportées par les pays industrialisés. Il<br />

fournit <strong>de</strong> l’argent pour le développement et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> projets, et offre une ai<strong>de</strong><br />

technique d’experts, <strong>de</strong>s informations sur les nouvelles technologies, ainsi que <strong>de</strong>s<br />

programmes <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> démonstration.<br />

[13:32] Omar El-Arini :« Aujourd’hui, vous avez <strong>de</strong>s avantages économiques à vous<br />

tourner vers <strong>de</strong>s produits chimiques qui n’appauvrissent pas <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone, et ces<br />

économies sont réalisables immédiatement — elles ne sont pas fictives. »<br />

[13:50] Cette réalité économique a été une motivation suffisante pour <strong>la</strong> Ma<strong>la</strong>isie, un <strong>de</strong>s<br />

pays en développement engagés dans l’élimination <strong>de</strong>s CFC avant même les dé<strong>la</strong>is<br />

octroyés par le Protocole <strong>de</strong> Montréal.<br />

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<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


[14:04] Ismail Ithnin, Département <strong>de</strong> l’environnement, Ma<strong>la</strong>isie : « <strong>La</strong> Ma<strong>la</strong>isie a pour<br />

ambition <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un pays développé avant 2020. Par conséquent, nous pensons qu’une<br />

technologie qui préserve <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est pour l’industrie l’une <strong>de</strong>s meilleures façons<br />

d’ai<strong>de</strong>r le gouvernement à atteindre cet objectif en 2020. »<br />

[14:23] Elizabeth Dow<strong>de</strong>swell : « Par l’intermédiaire <strong>de</strong> nos réseaux, <strong>de</strong> notre partage<br />

<strong>de</strong>s données et <strong>de</strong> notre transfert <strong>de</strong> technologies, nous savons que notre message parvient<br />

aux oreilles du mon<strong>de</strong>. Et c’est important. C’est ainsi que ce<strong>la</strong> doit être, car pour nous<br />

tous, <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone est un sujet crucial, pas seulement pour notre<br />

santé, pour l’environnement dans lequel nous vivons et pour les économies qui en<br />

dépen<strong>de</strong>nt, mais aussi pour le futur <strong>de</strong> nos enfants et <strong>de</strong> nos petits-enfants. »<br />

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<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>


PNUE<br />

Programme ActionOzone<br />

Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’Environnement, Industrie et Environnement (PNUE IE)<br />

39–43 quai André Citroën, 75739 Paris Ce<strong>de</strong>x 15, France

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