Document de travail No. 57 - Unesco
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généralement <strong>de</strong> 150 roupies par tonne. Ce système <strong>de</strong> sous-traitance a dans une certaine mesure<br />
amélioré l'efficacité du <strong>travail</strong> en augmentant l'intérêt <strong>de</strong>s contremaîtres dans le processus <strong>de</strong><br />
production. Cela permet aux entrepreneurs <strong>de</strong> décentraliser non seulement les responsabilités mais<br />
aussi certains <strong>de</strong>s risques associés au processus <strong>de</strong> production. Certains <strong>de</strong>s contremaîtres prennent<br />
la responsabilité <strong>de</strong> gérer plus d'une unité. Cela accroît l'efficacité du système en leur donnant la<br />
souplesse nécessaire pour faire passer <strong>de</strong>s employés d'une unité à l'autre et réduire l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />
heures <strong>de</strong> <strong>travail</strong> perdues. Toutefois, il est important <strong>de</strong> noter que les contremaîtres, d'une façon<br />
générale, ne partagent pas les pertes imputables aux pannes d'électricité, à la surchauffe <strong>de</strong>s<br />
machines ou à d'autres facteurs. C'est peut-être la raison pour laquelle ce système n'est pas pratiqué<br />
sur une large échelle et est <strong>de</strong>meuré limité à quelques unités.<br />
Il ressort <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain que la sous-traitance <strong>de</strong> la totalité du processus <strong>de</strong> production<br />
aux contremaîtres ne s'est faite que pour 10 % <strong>de</strong>s unités. Toutefois, le fait d'engager <strong>de</strong>s opérateurs<br />
<strong>de</strong> fours et d'autres employés contractuellement est très fréquent. Des tâches consistant à chauffer et<br />
alimenter les fours, découper, torsa<strong>de</strong>r, sectionner les cornières appartiennent à cette catégorie. Ces<br />
emplois sont attribués aux sous-traitants et le paiement se fait en fonction du volume <strong>de</strong> production.<br />
La majorité <strong>de</strong>s ouvriers engagés par les sous-traitants ne sont pas qualifiés mais ils sont aussi payés<br />
sur une base contractuelle. Ils sont rémunérés sur la quantité <strong>de</strong> production réalisée dans leurs<br />
ateliers. Ces employés sont généralement engagés sur une base journalière. Ils reçoivent dans la<br />
plupart <strong>de</strong>s cas le taux <strong>de</strong> salaire minimum qui est fixé régulièrement par l'Etat. Toutefois, ils<br />
doivent renoncer au droit <strong>de</strong> prétendre à tous les avantages sociaux tels que retraite, primes,<br />
remboursements médicaux. Et pourtant, la plupart d'entre eux continuent à <strong>travail</strong>ler avec le même<br />
sous-traitant pendant plusieurs années, peut-être pour la sécurité <strong>de</strong> l'emploi et en raison <strong>de</strong> relations<br />
personnelles.<br />
L'entretien <strong>de</strong> l'équipement installé dans les unités relève <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong><br />
l'entrepreneur. Comme les rémunérations versées à la plupart <strong>de</strong>s ouvriers sont liées directement ou<br />
indirectement à la fabrication <strong>de</strong>s produits finis, les contremaîtres et les ouvriers sont tout aussi<br />
désireux d'éviter les pannes. De même, ils effectuent les réparations aussi vite que possible pour<br />
poursuivre les opérations sans interruption. Bien que la plupart <strong>de</strong>s unités se fassent une<br />
concurrence acharnée, elles coopèrent souvent et s'entrai<strong>de</strong>nt en se fournissant mutuellement <strong>de</strong>s<br />
pièces détachées et d'autres outils. Cela contribue à minimiser les pannes <strong>de</strong> laminoirs et à faire en<br />
sorte qu'ils <strong>de</strong>meurent opérationnels en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Les autres domaines dans lesquels on utilise le système du recrutement <strong>de</strong>s employés par<br />
sous-traitance sont le chargement et le déchargement <strong>de</strong>s matières premières et <strong>de</strong>s produits finis.<br />
Ces tâches sont accomplies par <strong>de</strong>s groupes d'ouvriers non organisés qui atten<strong>de</strong>nt qu'on leur<br />
propose du <strong>travail</strong> dans les terminaux ferroviaires ou routiers, les entrepôts <strong>de</strong> SAIL et <strong>de</strong>s grands<br />
négociants ainsi que d'autres lieux adéquats. Les chefs <strong>de</strong> groupe sont appelés "thekedars" ou<br />
"lanedars", chacun ayant avec lui 20 à 25 <strong>travail</strong>leurs. Chaque groupe <strong>travail</strong>le avec quelques<br />
négociants ou propriétaires <strong>de</strong> fabrique et leur trouve du <strong>travail</strong> au jour le jour, en fonction <strong>de</strong>s<br />
disponibilités. Le chef prend le <strong>travail</strong>, envoie un certain nombre <strong>de</strong> <strong>travail</strong>leurs et encaisse l'argent.<br />
Il est <strong>de</strong> sa responsabilité <strong>de</strong> fournir la nourriture et la boisson pour ses hommes, auxquels il<br />
effectue <strong>de</strong>s paiements sur une base hebdomadaire. Chaque ouvrier reçoit le même salaire quel que<br />
soit le <strong>travail</strong> qu'il a réellement effectué. Les montants versés pour le <strong>travail</strong> <strong>de</strong><br />
chargement/déchargement sont basés sur le poids, et le volume du <strong>travail</strong> varie en fonction du<br />
niveau d'activité économique <strong>de</strong> la ville. En moyenne, un employé gagne environ 1.500 à<br />
2.500 roupies par mois. Le chef <strong>de</strong> groupe, en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> ralentissement économique, peut<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quelques ouvriers <strong>de</strong> quitter le groupe ou encore <strong>de</strong> faire une pause pour visiter le<br />
village. Il n'y a aucune sécurité <strong>de</strong> l'emploi, pas <strong>de</strong> bonus ni <strong>de</strong> congés payés. Les chefs ou<br />
thekedars font généralement peu <strong>de</strong> <strong>travail</strong> physique car ils sont occupés à gérer d'autres activités<br />
reliées à l'obtention <strong>de</strong>s contrats. Il est difficile d'évaluer le montant <strong>de</strong> la commission qu'ils