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LES AFFICHEURS LCD - Pedagogie 2nd degré

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<strong>LES</strong> <strong>AFFICHEURS</strong> <strong>LCD</strong><br />

11<br />

Tous les photoscopes modernes (ceux de moins de deux ans !) possèdent<br />

comme interface avec l’utilisateur, un, voire deux écrans de contrôle.<br />

Les modèles les plus simples se contentent de l’affichage minimum des<br />

informations vitales : état des piles, nombre de vues restantes, mode de fonctionnement<br />

du flash, qualité et format des images etc...<br />

Les indications apparaissent dans un petit écran à cristaux liquides comme<br />

celui utilisé pour les calculatrices ou les montres. Pour la suite, nous appellerons cet<br />

écran, “écran d’état” ou “écran de mode”.<br />

Dans les modèles plus évolués (et aussi plus chers) un deuxième écran de<br />

dimensions plus importantes est utilisé pour visualiser les photographies prises.<br />

Cet affichage en couleur s’effectue aussi sur un écran à cristaux liquides, que<br />

nous qualifierons d’”écran de contrôle”.<br />

Les deux types d’écran sont basés sur le même principe : l’utilisation de<br />

cristaux liquides, mais la technologie mise en oeuvre diffère considérablement pour<br />

les deux modèles. Les tableaux de caractéristiques font appel à des sigles appro-<br />

-113-


Ainsi, les écrans à cristaux liquides sont appelés ACL, ou en anglais, <strong>LCD</strong> liquid<br />

cristal display.<br />

Un deuxième sigle est rajouté, qui qualifie le type d’écran : les petits érans<br />

d’état sont dits TN Twist Nematic ou STN Super Twist Nematic, les écrans de<br />

contrôle sont eux dénommés TFT Thin Film Transistor .<br />

Les premiers entrent dans la catégorie d’afficheurs “passifs” et les seconds<br />

sont, par opposition, dans la catégorie “actifs”, plus précisément à “matrice active”.<br />

Avant d’étudier plus en détail les deux types d’afficheurs, nous allons voir ce<br />

que sont les cristaux liquides, et comment ils sont utilisés pour réaliser un afficheur.<br />

<strong>LES</strong> CRISTAUX LIQUIDES<br />

Ce sont des matériaux organiques, plus exactement des cristaux nématiques<br />

(en forme de fil) Ils possèdent une structure organisée dans une seule dimension<br />

de l’espace, à l’opposé des cristaux possédant un arrangement spatial dans les<br />

trois dimensions.<br />

La liberté offerte dans deux des trois axes dimensionnels leur confère une<br />

structure qui les place entre les liquides (totalement désorganisés) et les solides<br />

(parfaitement organisés) comme le montre la figure 54 ci-dessous :<br />

Y<br />

Z<br />

Cristal liquide<br />

X<br />

Fig. 54 - cristaux liquides -<br />

Une des propriétés intéressantes de ces cristaux liquides, est d’offrir une<br />

torsion , donc une réorientation de l’axe des mollecules, d’un certain angle (compris<br />

entre 90° et 220°) sous l’effet d’un champ électrique.<br />

En termes plus imagés, imaginons que le ruban de la figure ci-dessus puisse<br />

être orienté à la manière des lames d’un store. Cette torsion donne son nom au<br />

matériau : Twist Nematic (pensez à la danse !).<br />

Le ruban étant d’épaisseur molleculaire, on va utiliser ce phénomène pour<br />

laisser passer la lumière, comme sur un store vénitien, à la grande différence que<br />

l’orientation spatiale des rayons lumineux ( leur polarisation) sera aussi affectée.<br />

-114-<br />

Y<br />

Z<br />

Cristal<br />

X


L’AFFICHEUR DE BASE<br />

Outre le principe du “twist” commandé électriquement, il est necessaire<br />

d’adjoindre au futur afficheur un système fixe de polarisation de la lumière et enfin<br />

un dispositif d’adressage pour décider de l’endroit ou se trouvera le point élémentaire<br />

(le pixel).<br />

Apparait ici le concept fondamental suivant : un afficheur à cristaux liquides<br />

dans sa plus simple expression, laisse passer les rayons lumineux en modifiant leur<br />

orientation spatiale ou au contraire les arrête, produisant ainsi une ombre visible.<br />

La structure d’un afficheur de ce type est montré figure 55 ci-dessous :<br />

Polariseur<br />

Cristal liquide<br />

Les polariseurs<br />

Verre<br />

Réflecteur<br />

Fig.55 - Composition d’un afficheur ACL -<br />

Les rayons lumineux incidents étant par nature spatialement incohérents<br />

(orientés dans toutes les directions ), il est necessaire pour un fonctionnement<br />

correct, d’obtenir un peu plus d’ordre.<br />

Cette opération est rendue possible par l’ajout d’un film polarisant qui ne<br />

laisse passer que les rayons présentant une certaine orientation.<br />

Les rayons ainsi triés en passant à travers la couche de cristaux liquides<br />

vont se voir soit inafectés, soit “tournés” de 90° si un champ électrique est<br />

appliqué aux mollecules. Le champ minimum est obtenu pour une tension de<br />

seuil appelée Vt. (t=threshold, seuil ).<br />

Selon l’orientation des rayons aprés leur traversée, ils vont être arrêtés<br />

par l’écran (diffusion) ou passer au travers du deuxième polariseur, où ils<br />

arrivent enfin sur le réflecteur pour reprendre le chemin inverse (réflexion).<br />

La diffusion produit une tâche sombre et le retour du rayon laisse donc<br />

l’afficheur transparent au point d’incidence comme l’explique la figure 56<br />

ci-dessous :<br />

-115-


Polariseur<br />

Présence d’un<br />

Champ électrique<br />

L’adressage<br />

+V 0 V<br />

Polariseur<br />

REFLEXION<br />

Fig. 56 - Fonctionnement de base -<br />

Polariseur<br />

0 V 0 V<br />

Absence de<br />

Champ électrique<br />

Polariseur<br />

DIFFUSION<br />

L’application d’un champ électrique à un endroit précis de l’afficheur<br />

permet l’apparition d’une zone transparente ou sombre selon le type de<br />

cristaux employés et leur orientation de repos.<br />

La dimension de la tâche est directement proportionnelle à l’intensité et à<br />

la localisation du champ appliqué. En pratique, cette précision est obtenue par<br />

l’impression sur le verre d’électrodes en matériau conducteur transparent.<br />

La forme de la tâche sombre (le noir), sera exactement la même que celle<br />

de l’électrode. Ces dernières sont parfaitement visibles sur un afficheur si on le<br />

regarde en lumière rasante.<br />

C’est ainsi qu’apparaissent les nombres sur une calculatrice ou sur une<br />

montre.<br />

Dans le cas d’un afficheur graphique, les pixels (points noirs) sont<br />

obtenus par une grille métallique croisée, de chaque côté de l’écran.<br />

En général, les colonnes sont imprimées en face avant et les lignes sur le<br />

verso. L’adressage est réalisé en reliant une ligne à la masse et en portant<br />

une colonne à un potentiel positif.<br />

L’intersection de ces deux électrodes crée un (minuscule) champ électrique<br />

qui va agir sur l’inclinaison des mollécules du cristal, et faire ainsi<br />

apparaître par diffusion des rayons lumineux le pixel voulu.<br />

Les circuits électroniques de balayage sont placés au dos de l’afficheur<br />

et reliés électriquement à celui-ci par une nappe conductrice souple.<br />

Ce mode d’adressage est dit passif, car le champ est appliqué directement<br />

sur la surface vitrée, sans aucun intermédiaire. L’inconvénient est un<br />

manque de précision spatiale et un débordement de la tâche sur ses voisines.<br />

<strong>LES</strong> <strong>AFFICHEURS</strong> D’ETAT<br />

Ce sont en général de petits écrans (quelques cm²) monochromes comme<br />

celui du KODAK DC210 ci-dessous (Cf. Figure 57) que l’on retrouve d’ailleurs sur la<br />

plupart des appareils argentiques actuels.<br />

-116-


Fig. 57 - afficheur d’état -<br />

Ils sont de type passifs et contitués de cristaux liquides simples, appelés<br />

TN , Twist Nematic dont la courbe de réponse est donnée figure 58a cidessous<br />

:<br />

Transparence<br />

(%)<br />

100<br />

Blanc<br />

0<br />

TN<br />

Gris<br />

Noir<br />

Transparence<br />

(%)<br />

100<br />

Blanc<br />

0<br />

Vt Tension de<br />

commande<br />

Vt<br />

a)<br />

Fig.58 - Courbe de réponse -<br />

Ces cristaux donnent des afficheurs de couleur jaunâtre, avec des points<br />

tirant plus sur le bleu foncé que du noir. Le contraste obtenu est assez faible,<br />

de l’ordre de 1:30 (imaginez une vieille photo noir & blanc pour avoir une idée<br />

d’une telle valeur de contraste).<br />

Une amélioration notable a été l’introduction d’afficheur STN, Super Twist<br />

Nematic, de composition chimique légèrement différente, dont la courbe<br />

beaucoup plus franche est donnée figure 98 b, de façon à répondre à une très<br />

faible variation de la tension de commande.<br />

L’utilisation des cristaux STN en deux couches supperposées (en fait<br />

deux afficheurs l’un sur l’autre avec une seule commande) a permis d’augmenter<br />

le contraste (le noir est vraiment noir) et de fournir un affichage plus net<br />

avec des valeurs de contraste de 1:50.<br />

Ces derniers dénommés DSTN , Dual Super Twist Nematic, (double STN)<br />

sont universellement utilisés aujourd’hui.<br />

Le procédé mis en oeuvre ne faisant intervenir aucune émission d’énergie,<br />

il est très sobre et de demande que quelques micro-ampères. Naturellement,<br />

en cas d’insuffisance de l’éclairage ambiant, il est inéfficace et exige un<br />

éclairage d’appoint généralement fourni par une diode électro-luminescente.<br />

-117-<br />

Gris<br />

STN<br />

b)<br />

Noir<br />

Tension de<br />

commande


Etant limités à l’exploitation de quelques informations, les symboles<br />

affichés prennent la forme des électrodes, et ne sont donc pas limités au point<br />

de vue pictographique.<br />

Ce type d’afficheurs est conçu de telle façon que les cristaux soient<br />

orientés au repos pour laisser passer la lumière, Ils sont donc transparents<br />

quand l’appareil est éteint.<br />

<strong>LES</strong> ECRANS DE CONTROLE<br />

De dimensions plus respectables, ce sont de véritables petits moniteurs<br />

couleur qui affichent les images déjà prises, où celle en cours de cadrage dans le<br />

cas d’un appareil dépourvu de viseur optique.<br />

L’avantage dans ce dernier cas est l’assurance d’un résultat “WYSIWYG”,<br />

What You See Is What You Get (ce que vous voyez est ce que vous obtiendrez)<br />

mais la nature même de l’afficheur rend l’opération difficile en pleine lumière.<br />

La plupart offre une diagonale de 1,8” voire 2”, et utilise une technologie<br />

spéciale appelée TFT, Thin Film Transistor ou en français, écran à matrice active.<br />

Le KONIKA Q-Mini possède un tel afficheur de 1,8” d’une définition de 312 X<br />

230 pixels.<br />

La matrice active<br />

Ces afficheurs sont appelés TFT parceque leur surface est organisée en<br />

matrice de points, représentés chacun par un transistor MOS.<br />

Le but premier étant l’affichage graphique en couleurs, il a bien fallu<br />

trouver un procédé plus efficace que le système passif, fournissant des points<br />

trop flous .<br />

La solution retenue pour une exellente résolution spatiale a été l’utilisation<br />

d’un réseau de transistors MOS gravés sur le verre d’une des faces.<br />

L’adressage s’effectue par les grilles, reliées entre elles pour former les lignes,<br />

et les sources reliées en colonnes. Les valeurs à afficher (le <strong>degré</strong> de torsion<br />

des mollecules) ressortent par les drains, reliés aux pixels.<br />

Ces processus étant bien maitrisés pour les circuits intégrés, la grande<br />

intégration atteinte permet désormais la réalisation d’écrans <strong>LCD</strong> de bureau<br />

d’une diagonale de 20” en 1280 X 1024 en 16,7 millions de couleurs, à un prix<br />

proche de 60.000 F il est vrai.<br />

Le principe de base est d’isoler les pixels en concentrant la charge à un<br />

endroit bien précis, via un interrupteur électronique (un transistor MOS).<br />

Physiquement parlant, il se produit dans le transistor un effet d’accumulation<br />

des charges dans la grille jusqu’à un certain seuil. Passé ce seuil, le<br />

-118-


transistor laisse passer un courant entre ses électrodes drain et source,<br />

jusqu’à ce que le potentiel de la grille retombe à zéro.<br />

On commande de la sorte chaque pixel de l’écran avec une très faible<br />

variation de la tension de commande des grilles.<br />

La qualité de l’affichage dépend essentiellement de la capacité des<br />

circuits de commande à générer ces niveaux (256 pour une cellule).<br />

La grande sélectivité du système se paye par une augmentation de<br />

l’opacité générale due à la présence des électrodes métalliques et donc<br />

opaques.<br />

Pour cette raison, les afficheurs à matrice active doivent-ils impérativement<br />

être éclairés par transparence (on dit rétro-éclairés ou Back Light) pour<br />

fournir une luminosité correcte. Des valeurs courantes se situent autour de 75<br />

à 100 Cd/m². On arrive ainsi dans les modèles actuels à des contrastes de<br />

1:100 (une feuille blanche glacée avec des caractères gras d’imprimerie) .<br />

Certains modèles pour ordinateurs de bureau atteignent même des<br />

valeurs de contraste de 1 : 200 pour une luminosité de 150 Cd/m².<br />

Le procédé mis en oeuvre ici est à l’opposé de celui des écrans passifs,<br />

à savoir que les cristaux sont orientés au repos pour bloquer les rayons<br />

lumineux.<br />

Un écran TFT éteint apparaît donc noir.<br />

La couleur<br />

Les afficheurs présents sur les photoscopes acuels offrent une gamme<br />

minimum de 256 couleurs, et certains modèles d’écrans de bureau affichent en<br />

16,7 millions de teintes.<br />

La reproduction des couleurs est basée sur l’utilisation des trois primaires<br />

rouge, vert et bleu. Chaque cellule de la matrice est recouverte d’un filtre<br />

coloré, et la variation de transparence du cristal liquide procure la modulation<br />

de luminosité pour chaque composante.<br />

Les petits écrans n’étant prévus que pour une visualisation sommaire,<br />

chaque primaire se traduit par 8 ou 16 niveaux de transparence, soit quelques<br />

512 couleurs affichables.<br />

La mosaïque utilisée sur l’afficheur du KODAK DC200/210 est représentée<br />

ci dessous en figure 59.<br />

Fig.59 - Mosaïque de filtres pour <strong>LCD</strong> -<br />

-119-


Si chaque pavé de la mosaïque est entouré d’une ligne noire destinée à<br />

augmenter le contraste, l’afficheur est dit “Black Matrix”.<br />

Il faut évidemment trois cellules pour restituer un pixel de l’image. Un tel<br />

écran présente un pitch de 0,33 mm pour une résolution de quelques 210 Dpi.<br />

Cette dynamique de couleurs réduite va nous permettre l’introduction<br />

d’un concept très souvent rencontré en infographie, celui de la table de<br />

conversion ou LUT Look Up Table .<br />

L’image stockée en mémoire l’est sous forme compressée mais en 16,7<br />

milions de couleurs. Il fauf donc avant affichage sur l’écran <strong>LCD</strong>, décompresser<br />

le fichier et diminuer sa dynamique de couleurs (16,7 Millions) pour<br />

l’adapter à celle plus faible de l’afficheur (512 couleurs).<br />

La technique mise en oeuvre fait appel à une table de valeurs constantes<br />

avec un nombre d’entrées égal au nombre de couleurs existantes du premier<br />

système et un nombre de sorties égale aux possibilités d’affichage du<br />

deuxième système.<br />

Mathématiquement parlant, c’est une fonction discontinue, en marches<br />

d’escaliers (Cf. Fig. 60 ci dessous)<br />

16,7 M<br />

Valeurs<br />

d’entrées<br />

16,7 M<br />

Valeurs<br />

de sorties<br />

16,7 M<br />

Valeurs<br />

d’entrées<br />

Fig.60 -Dynamique d’un système -<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9<br />

Système à grande dynamique Système à faible dynamique<br />

Valeurs<br />

de sorties<br />

En d’autres termes, un certains nombre de valeurs très proches (les<br />

couleurs), sera interprété comme une seule teinte. Le système de consultation<br />

de table agit comme un compresseur de dynamique.<br />

Pratiquement, la LUT est un tableau à une dimension (une liste) dont<br />

l’indice des éléments (leur position) donne la valeur de sortie désirée.<br />

L’indice est obtenu par calcul, en appliquant une fonction en escalier. La<br />

figure 61 ci-dessous montre une table de conversion (ou de consultation)<br />

destinée à transposer une dynamique de 4096 couleurs en 256 valeurs de<br />

couleurs.<br />

-120-


L’éclairage<br />

Fig. 61 - Table de consultation -<br />

La présence conjuguée des polariseurs, des filtres colorés et des liaisons<br />

métalliques de la grille va produire naturellement une opacité de l’ensemble et<br />

réduire la transparence. Aussi les écrans à matrice active doivent-ils être<br />

rétro-éclairés par une source lumineuse assez intense pour offrir un contraste<br />

élevé et un bon rendu des couleurs.<br />

L’éclairage doit être le plus uniforme possible sur toute la surface. Ceci<br />

est obtenu par un ou deux tubes fluorescents de 4 mm de diamètre placés de<br />

chaque côté du module dont le flux est canalisé par un transmetteur optique<br />

constitué d’une multitude de micro-cuvettes (cf. Figure 62) placé au dessous<br />

d’un diffuseur (un matériau translucide).<br />

Tube<br />

fluorescent<br />

Réflecteur<br />

Entrée<br />

Valeur 1<br />

Valeur 2<br />

Valeur 3<br />

Valeur 4<br />

Valeur 5<br />

Valeur 15<br />

Valeur 16<br />

LUT<br />

Couleur N°1<br />

Couleur N°2<br />

Couleur N°3<br />

Couleur N°4<br />

Couleur N°254<br />

Couleur N°255<br />

4096 couleurs 256 couleurs<br />

Transmetteur<br />

Fig. 62 - Rétro-éclairage-<br />

Module <strong>LCD</strong><br />

Diffuseur<br />

Cet éclairage consomme énormément d’énergie et influence grandement<br />

l’autonomie du photoscope, surtout si celui-ci est dépouvu de viseur optique.<br />

Un afficheur <strong>LCD</strong> TFT en fonctionnement exige quand même ses 2 à 4<br />

watts.<br />

Pour l’anecdote, l’afficheur du KODAK DC200/210 est équipé d’un<br />

économiseur d’écran (qui n’économise pas d’énergie) se déclenchant au bout<br />

d’ une minute d’inactivité, et se traduit par une animation originale : la photo<br />

affichée est réduite de 1/10ème et se déplace en rebondissant sur les bords de<br />

l’écran.<br />

-121-<br />

Sortie<br />

Une Valeur


LIMITATIONS<br />

Le gros avantage des écrans <strong>LCD</strong> est naturellement leur faible encombrement<br />

et pour les modèles passifs, une consommation électrique négligeable (quelques<br />

micro-ampères).<br />

Les modèles actuels, s’ils sont encore chers (les procédés de fabrication de<br />

sont pas vraiment standardisés) atteignent un niveau de qualité au moins égal à<br />

celui des écrans cathodiques.<br />

La perfection n’étant pas terrestre, ils présentent des inconvénients limitatifs :<br />

1) Les filtres polarisants limitent le champ de vision (l’angle d’incidence<br />

est restreint) et si l’observateur se déplace par rapport à la surface,<br />

l’image disparaît et/ou les couleurs changent (phénomène de diffraction<br />

des rayons).<br />

Malgré les efforts appliqués dans ce domaine, les angles moyens de<br />

vision horizontale et verticale par rapport à la normale, se situent aux<br />

alentours de +/- 60°.<br />

2) Utilisés en plein soleil, la lumière en provenance du rétro-éclairage ne<br />

suffit plus à assurer un contraste correct et l’image s’efface.<br />

3) La faible épaisseur des cellules contenant les cristaux liquides<br />

(l’épaisseur constante est obtenue par l’adjonction de micro-billes en<br />

plastique de 4 à 6 µm de diamètre entre les plaques de verre) les rend<br />

très sensibles à la pression mécanique. Aussi est-il dangereux de vouloir<br />

nettoyer l’afficheur si une tâche persiste en appuyant trop fort avec le<br />

chiffon.<br />

4) La nature organique des cristaux fait qu’ils se détériorent avec le temp<br />

et se déstructurent sous l’effet du champ électrique. Pour éviter ce<br />

phénomène, il est necessaire de les exposer à un champ alternatif.<br />

L’alternance d’état se traduit par une nouvelle diminution du contraste et<br />

une baisse de leur dynamique de réponse.<br />

5) Les cristaux utilisés sont dits thermotropiques, c’est-à-dire possédant<br />

des caractéristiques précises pour une plage de température donnée.<br />

Si l’afficheur est exposé à des variations de température d’amplitude trop<br />

élevées, ou si les maxima sont atteints, le fonctionnement est fortement<br />

perturbé et dans les cas extrèmes le système ne fonctionne plus du tout.<br />

La plupart des afficheurs <strong>LCD</strong> acceptent, pour fonctionner correctement,<br />

une plage de température comprise entre 5° et 40° maximum.<br />

Pour les photos à la neige, il faut garder l’appareil dans la poche et le<br />

sortir au dernier moment.<br />

6)Le temp mis par les mollecules pour s’orienter sous l’effet du champ<br />

électrique est loin d’être négligeable et exige quand même un délai de<br />

100 à 200 ms pour les systèmes passifs.<br />

-122-


Les systèmes à matrice active réduisent ce temp à 70 ms mais ces<br />

valeurs sont à comparer aux 40 ms d’un écran cathodique (le faisceau<br />

d’électrons est moins lourd à déplacer).<br />

Ceci limite considérablement leur utilisation pour des applications ludiques<br />

ou multilmédia.<br />

Pour un photoscope, non seulement la vitesse élevée n’est pas très utile<br />

mais n’est pas indispensable du fait du temp de calcul necessaire pour le<br />

traitement de chaque image.<br />

Pour un appareil dépourvu de viseur optique, l’écran est le seul moyen de<br />

cadrage et dans ce cas, il est necessaire d’afficher la scène captée par<br />

l’objectif en temp réel.<br />

Ceci étant ergonomiquement inutile, la plupart des afficheurs de contrôle<br />

offrent une cadence de rafraîchissement de une vue par seconde.<br />

Combinée au temp de latence aprés appui sur le déclencheur, le terme<br />

de photo sportive prend ici toute sa saveur !<br />

-123-

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