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n° 121 - Université Paul Valéry

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FUSION, GRAND EMPRUNT,<br />

OÙ EN SOMMES-NOUS ?<br />

INTERVIEW<br />

ANNE FRAÏSSE<br />

PRÉSIDENTE DE L’UNIVERSITÉ<br />

PAUL-VALÉRY – MONTPELLIER III<br />

<strong>n°</strong> <strong>121</strong><br />

avril 2010<br />

■ LE DIT DE L’UPV. – Où en sommes nous du PRES,<br />

de l’Opération campus et de la fusion ?<br />

■ ANNE FRAÏSSE – Depuis sa création en juin 2009,<br />

le PRES se structure. Il a fallu au cours de cette<br />

première période à la fois créer un nouvel établissement,<br />

le doter d’une gouvernance et organiser la<br />

transition entre ce nouvel établissement, les actions<br />

du pôle universitaire européen et les actions interuniversitaires<br />

en cours.<br />

L‘équipe qui va mettre en œuvre l’Opération campus<br />

est en voie de constitution et les négociations<br />

avec nos partenaires des collectivités territoriales se<br />

poursuivent, notamment sur les questions d’aménagement<br />

urbain.<br />

Au-delà de l’Opération campus, le PRES est l’occasion<br />

pour les <strong>Université</strong>s d’approfondir leurs relations<br />

de travail autour d’actions communes et de<br />

rapprocher nos établissements dans une perspective<br />

de fusion. Une collaboration très étroite s’est<br />

instaurée avec mes homologues des universités de<br />

Montpellier 1 et Montpellier 2 à travers des réunions<br />

de travail hebdomadaires sur ces questions. Ce processus<br />

est long et parfois malaisé mais il reste au<br />

centre de nos préoccupations.<br />

■ LE DIT DE L’UPV. – Qu’est-ce que le grand emprunt ?<br />

■ ANNE FRAÏSSE – Le grand emprunt lancé par le<br />

gouvernement est une forme d’investissement visant<br />

à financer des projets relevant de la recherche et de<br />

l’enseignement supérieur.<br />

Nous avons été sollicités, avec les autres universités<br />

de Montpellier, pour présenter un projet commun<br />

de « campus d’excellence » autour de la thématique<br />

très générale de l’Homme dans son environnement.<br />

■ LE DIT DE L’UPV. – Mais vous hésitez à y participer ?<br />

■ ANNE FRAÏSSE – On ne peut pas dire aujourd’hui<br />

que les conditions soient favorables à un engagement<br />

sans réserve de notre part dans ce projet.<br />

D'abord, cela créerait une structure supplémentaire,<br />

alors même que la structuration du PRES n’est pas<br />

aboutie, ce qui compliquerait encore tous les<br />

processus. Ensuite, cette structure privilégie la représentation<br />

des investisseurs privés et des collectivités,<br />

les universitaires devenant très minoritaires dans<br />

la direction. En somme, c’est réintroduire par ce<br />

biais les universités pilotées de l’extérieur que voulait<br />

le gouvernement dans la première mouture de la loi<br />

LRU. Nous y sommes tout à fait opposés, même si on<br />

nous agite sous le nez la carotte d’investissements<br />

qui, d’ailleurs, iront essentiellement aux disciplines<br />

scientifiques et très peu ou pas du tout aux <strong>Université</strong>s<br />

de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines<br />

et Sociales.<br />

J’ai adressé un courrier en ce sens à M. le Recteur<br />

pour lui faire part de mes inquiétudes et je soumettrai<br />

cette question en Conseil d’administration le 27<br />

avril.<br />

■ LE DIT DE L’UPV. – Est-ce un signe de l’évolution des<br />

universités que souhaite le Ministère et qu’en pensezvous<br />

?<br />

■ ANNE FRAÏSSE – Cette affaire de campus d’excellence<br />

est un abus de langage. À travers l’Opération<br />

campus ou aujourd’hui les « campus d’excellence »,<br />

nos dirigeants privilégient de nouveaux modes de<br />

financement et de gouvernance qui font la part belle<br />

à la compétitivité et à la performance. Dans la compétition<br />

dans laquelle on veut nous entraîner, nos<br />

universités sont très handicapées : très peu de crédits,<br />

pas de possibilités de déposer des brevets, peu de<br />

recherches intéressant les entreprises privées. On<br />

entre alors dans un cercle vicieux : comme le<br />

pourcentage des universités classées A est fixé à<br />

l’avance, nous sommes inévitablement classés B sur<br />

ces critères-là, du coup on nous donne encore moins<br />

de moyens, et ainsi de suite. Nous avons beau être<br />

excellents dans nos disciplines, elles ne correspondent<br />

pas à la définition de l’excellence que donne le<br />

gouvernement : la possibilité d’intéresser les<br />

partenariats privés. Le Président de la République<br />

vient de le répéter aux États-Unis en disant que ce<br />

qu’il voulait faire en France c’était imiter les<br />

universités américaines. Nous devons avoir un vaste<br />

débat là-dessus ici et sur toutes les conséquences<br />

qui en découlent, dont la participation ou non au<br />

grand emprunt.


2 ■ ACTUALITÉS<br />

ÉLECTIONS DES REPRÉSENTANTS AUX TROIS CONSEILS :<br />

LES RÉSULTATS DU SCRUTIN DU 25 MARS 2010<br />

MEMBRES ÉLUS AUX CONSEILS DE L'UNIVERSITÉ<br />

PAR SCRUTIN ET PAR LISTE<br />

===<br />

■ CONSEIL D’ADMINISTRATION – COLLÈGE A :<br />

– ENERGIE : Trung TRAN QUOC (156 voix obtenues sur 218<br />

votants)<br />

■ CONSEIL DES ÉTUDES ET DE LA VIE UNIVERSITAIRE –<br />

COLLÈGE BIATOSS :<br />

– Union pour l’université Montpellier III Groupe contractuel, CGT<br />

et personnels non-apparentés : Myriam RIVOIRE (134 voix obtenues<br />

sur 312 votants)<br />

■ CONSEIL SCIENTIFIQUE – COLLÈGE F:<br />

– UNSA Education – A&I – SNPTES : Juliette PHILIPPE (98 voix<br />

obtenues sur 195 votants)<br />

===<br />

■ CONSEIL D’ADMINISTRATION – COLLÈGE USAGERS :<br />

– UNEF et associations étudiantes : Tina BIARD, Fabien CARMI-<br />

NATI (354 voix obtenues sur 838 votants)<br />

– Bouge ta FAC avec InterAssos : Antoine MARIOTAT (129 voix<br />

obtenues sur 838 votants)<br />

– Luttons pour une université critique, publique et solidaire SUD-<br />

Étudiant et sympathisant-e-s : Mathieu YOMET (<strong>121</strong> voix obtenues<br />

sur 838 votants)<br />

■ CONSEIL DES ÉTUDES ET DE LA VIE UNIVERSITAIRE –<br />

COLLÈGE USAGERS :<br />

– UNEF et associations étudiantes : Thomas DECLERC, Emma<br />

LEGUEN, Azwaw DJEBARA, Jennifer MIRALES, Idriss LAGRAA,<br />

Floraine CLAVIER (334 voix obtenues sur 843 votants)<br />

– Bouge ta FAC avec InterAssos : Aurélien BELLANGER, Boubacar<br />

ALMEYMOUNE TOURE, Laurence THIBON (154 voix obtenues<br />

sur 843 votants)<br />

– Unis pour le réseau des anciens et l’ouverture de la BU le samedi<br />

je voté Cé la Case ! : Marina CAILAR, Souleymane BODIAN<br />

(titulaire), Isabeau GOETZE (149 voix obtenues sur 843 votants)<br />

– Luttons pour une université critique, publique et solidaire SUD-<br />

Étudiant et sympathisant-e-s : Elizabeth DORIA, Camille FOUR-<br />

NIER, Aïmata VALDENAIRE (136 voix obtenues sur 843 votants)<br />

– Le mouvement des étudiants sans blocages sans chômage : David<br />

CANONICI (53 voix obtenues sur 843 votants)<br />

■ CONSEIL SCIENTIFIQUE - COLLÈGE USAGERS:<br />

– Jeunes chercheurs UM3 : Clair-Antoine VEYRIER, Caroline HER-<br />

MOSILLA (15 voix obtenues sur 42 votants)<br />

– Unis pour le réseau des anciens et l’ouverture de la BU le samedi<br />

je voté Cé la Case ! : Marthe OYANE METOGHO (10 voix obtenues<br />

sur 42 votants)<br />

– IN THESIS Les doctorants de l’UPV pour leur recherche et leur<br />

avenir : Jennifer ROMION (10 voix obtenues sur 42 votants)<br />

– UNEF et associations étudiantes (5 voix obtenues sur 42 votants)<br />

> Contact : SAJI - saji@univ-montp3.fr / tél. : 0467145465<br />

RETOUR SUR LA 7 e ÉDITION DE L’ORCO (OBSERVATOIRE<br />

RÉGIONAL DE LA COMMUNICATION DES ORGANISATIONS)<br />

Le Master 2 Professionnel Communication<br />

des organisations a organisé, durant toute la<br />

journée du 12 février dernier, l’ORCO sur le<br />

thème « Communication responsable : entre<br />

engagement et phénomène de mode ? ».<br />

À cette l’occasion la salle Charles-<br />

Camprouxa été décorée par les étudiants :<br />

– Un espace affiches avait été prévu pour<br />

montrer l’importance que l’université<br />

accorde à la prévention.<br />

– Le journal Echos2pros avait été par<br />

ailleurs mis en libre consultation durant<br />

l’évènement. Ce journal, de sa mise en<br />

page, à la réalisation des illustrations en<br />

passant par la rédaction des articles, a été<br />

entièrement réalisé par les étudiants du M2<br />

Communications des organisations, la preuve<br />

que les futurs communicants du M2 ont<br />

bien réussi à mettre en pratique leurs<br />

connaissances théoriques.<br />

Près de 40 professionnels de la communication<br />

de la région sont venus participer à<br />

cette journée.<br />

Tout au long de la journée, les étudiants et<br />

les professionnels ont été à l’écoute des uns<br />

et des autres dans le but de construire un<br />

échange riche sur le thème de la communication<br />

responsable.<br />

RADIO CAMPUS MONTPELLIER<br />

Début des émissions au printemps 2010<br />

Dès avril 2010 Radio Campus Montpellier<br />

arrive sur le 102.2 dans l’agglomération<br />

montpelliéraine. Ce projet réunit des étudiants<br />

et personnels des universités de<br />

Montpellier I, II et III ainsi que de SupAgro.<br />

Radio Campus Montpellier souhaite œuvrer<br />

en faveur de l’expression étudiante et universitaire,<br />

valoriser les activités culturelles,<br />

pédagogiques, scientifiques et internationales<br />

des universités et établissements d'enseignement<br />

supérieur dans une logique d’ouverture<br />

vers la cité et la région de<br />

Montpellier.<br />

> Infos : contact@radiocampusmontpellier.fr<br />

DÉCÈS DE MARIE-PIERRE CONCHE<br />

La mort a mis fin au<br />

combat que menait<br />

Marie-Pierre Conche<br />

contre une longue et<br />

douloureuse maladie.<br />

Elle a lutté depuis si<br />

longtemps avec un<br />

courage admirable. Après tant de souffrances,<br />

elle est partie dans la paix du<br />

sommeil à l’aube. Elle aimait son travail,<br />

les livres, ses amis et les fleurs.<br />

La maladie l’a empêchée de recevoir les<br />

Palmes Académiques pour lesquelles elle<br />

avait été proposée cette année en reconnaissance<br />

d’un dévouement sans faille à<br />

l’université, même dans les moments<br />

difficiles. Elle aura beaucoup compté dans<br />

la vie de notre institution et lui manquera<br />

beaucoup.<br />

Nous prenons part à la douleur des siens<br />

et de ceux qui l’aimaient.<br />

Anne Fraisse


ACTUALITÉS ■ 3<br />

RELATIONS INTERNATIONALES…<br />

PROFESSEURS INTERNATIONAUX INVITÉS A L’UPV<br />

L’<br />

université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> – Montpellier III,<br />

consciente de l’importance des<br />

échanges internationaux, a toujours<br />

favorisé la mise en place et le développement<br />

de multiples programmes de coopération qui<br />

permettent, en particulier, à des enseignants<br />

en provenance du monde entier d’être reçus,<br />

tous les ans, au sein de notre université.<br />

Dans ce cadre, grâce à des subventions<br />

allouées par l’État et par la Région<br />

Languedoc-Roussillon, 38 enseignants sont<br />

invités chaque année pour des missions<br />

d’un mois minimum. Pendant leur séjour,<br />

ces enseignants assurent des cours et des<br />

séminaires, participent à des conférences<br />

et à des colloques, travaillent dans les<br />

équipes de recherche d’accueil et collaborent<br />

à la mise en place de réseaux privilégiés<br />

de coopérations internationales.<br />

Les Relations internationales (RI) ont pour<br />

mission d’organiser et gérer ces invitations.<br />

Vers le mois de mars, les enseignants de<br />

l’UPV sont informés par mail, sur liste<br />

l-chens (liste réservée aux enseignants), de<br />

l’appel à candidature. Les dossiers complets<br />

sont remis aux RI au plus tard quatre<br />

semaines après la mise en ligne de l’information.<br />

Ils sont étudiés par la Commission<br />

des RI (CRI). Le résultat des délibérations<br />

est ensuite soumis à la décision du Conseil<br />

d’Administration. Chaque enseignant reçoit<br />

individuellement une notification l’informant<br />

sur la décision finale. En cas de<br />

réponse positive, les RI se tiennent à la disposition<br />

des enseignants pour organiser et<br />

faciliter la venue de leurs collègues ainsi<br />

que pour traiter les aspects administratifs<br />

et financiers du dossier de leur invité.<br />

Grâce à ces échanges, de multiples projets<br />

de collaboration ont été développés et de<br />

nombreuses publications ont vu le jour.<br />

> Pour plus d’informations, le site Internet<br />

des Relations internationales : www.univmontp3.fr/ri/,<br />

rubrique : Espace enseignants<br />

et administratifs – Professeurs invités.<br />

ÉCOLE DOCTORALE ALGÉRO-FRANÇAISE<br />

Al’initiative du ministère algérien de<br />

l’Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche scientifique, du ministère<br />

français des Affaires étrangères et de celui<br />

de l’Education nationale, de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche, a été mis en<br />

place à la rentrée 2004 un projet de coopération<br />

universitaire destiné à former 2 000<br />

docteurs algériens spécialistes en langue<br />

française,<br />

Cette coopération s’est concrétisée par<br />

l’ouverture de l’École doctorale algéro-française<br />

(EDAF), école destinée à un public<br />

algérien vivant en Algérie et dont la formation<br />

du Master 1 au Doctorat en Sciences<br />

du Langage, Sciences des Textes Littéraires<br />

et Didactique des Langues, est assurée par<br />

des enseignants algériens et français.<br />

Soixante-quatorze universités françaises et<br />

vingt-quatre universités algériennes, réparties<br />

en « Pôles universitaires » (6 Français et<br />

3 Algériens), participent à ce programme.<br />

Le Service des Relations internationales de<br />

l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> – Montpellier III est<br />

coordonnateur du Pôle Sud / Sud - Ouest<br />

qui regroupe quatorze institutions françaises.<br />

Il veille au bon déroulement des missions<br />

des enseignants français qui se rendent en<br />

Algérie afin d’assurer des séminaires et des<br />

ateliers doctoraux. Il organise les séjours des<br />

doctorants en stage à Montpellier et collabore<br />

activement à ceux qui se déroulent<br />

dans les universités de Bordeaux II et de<br />

Toulouse II – Le Mirail. Les thèses, codirigées<br />

par un universitaire algérien et un universitaire<br />

français, sont inscrites et soutenues<br />

en Algérie, et aboutissent à la délivrance<br />

d’un diplôme algérien.<br />

En cinq ans, l’UPV a organisé 97 missions<br />

en Algérie effectuées par 67 enseignants<br />

dont 33 de l’UPV, ainsi que 11 stages ayant<br />

permis d’accueillir 163 doctorants à<br />

Montpellier.<br />

L’EDAF ayant vocation à se développer, de<br />

nouvelles perspectives sont actuellement<br />

étudiées dans le but de donner une nouvelle<br />

envergure à ce projet.<br />

> Pour plus d’informations, le site Internet<br />

des Relations internationales : www.univmontp3.fr/ri/,<br />

rubrique : Espace enseignants<br />

et administratifs – École doctorale algérofrançaise.<br />

L’UPV À L’INITIATIVE D’UN COLLOQUE SUR L’AUTISME EN ALGÉRIE<br />

Un colloque sur « Autisme : interventions<br />

et accompagnement » s’est<br />

tenu le 15 Février dernier à Tlemcen<br />

(Algérie).<br />

Cette manifestation (250 congressistes) a<br />

été co-organisée par l’université Abou Bekr<br />

Belkaid et l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>. Elle a<br />

mobilisé deux intervenants locaux<br />

(Montpellier I et Montpellier III), cinq intervenants<br />

algériens, ainsi que des représentants<br />

du ministère de la Solidarité.<br />

L’objectif était triple : sensibiliser l’Algérie<br />

(c’est le premier colloque organisé sur ce<br />

phénomène et la couverture de presse a<br />

été excellente) aux questions du repérage<br />

précoce, du diagnostic, des programmes<br />

de prise en charge de l’autisme, fédérer<br />

l’action des parents dans un cadre<br />

associatif et consacrer la formation des<br />

étudiants du master professionnel local<br />

« jumelé » au Master « Développement,<br />

Éducation, Handicap » de <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> dans<br />

le cadre des échanges du programme<br />

AVERROES (6 étudiants algériens formés<br />

actuellement à Montpellier) au travers de<br />

leur production scientifique (présentation<br />

de communications affichées).<br />

Les deux intervenants montpelliérains ont<br />

présenté la problématique du repérage précoce<br />

et les outils nécessaires à sa mise en<br />

œuvre et une analyse critique des programmes<br />

de prise en charge mis au point<br />

sur le plan international. Les intervenants<br />

locaux ont décrit les caractéristiques du<br />

système psychiatrique algérien, les difficultés<br />

éprouvées dans la dissociation de<br />

ce qui relève de la déficience intellectuelle<br />

et des troubles envahissants du développement.<br />

Le système algérien fonctionne<br />

sur un mode d’autonomie entre les<br />

systèmes sanitaires, éducatifs et sociaux.<br />

Le constat d’une coordination entre ces<br />

trois domaines s’est avéré nécessaire et ceci<br />

d’autant plus que la problématique de l’inclusion<br />

scolaire en France (Loi de 2005) a<br />

été bien entendu développée. Le temps le<br />

plus émouvant a été celui durant lequel les<br />

parents se sont présentés, ont décrit leurs<br />

difficultés, leurs espoirs et ont manifesté le<br />

désir de se coordonner dans un cadre<br />

associatif.<br />

Les retombées directes et indirectes sont<br />

intéressantes : création d’un CRA (Centre<br />

de ressource autisme), le premier en<br />

Algérie, à Tlemcen et embauche des<br />

psychologues formés à Montpellier, ainsi<br />

que la création d’une licence professionnelle<br />

« d’auxiliaire de vie » destinée à<br />

coordonner les interventions autour de la<br />

déficience intellectuelle et de l’autisme.


4<br />

■ RECHERCHE ET PUBLICATIONS<br />

NOUVELLES<br />

PUBLICATIONS<br />

■■■ Vin et République. Actes du colloque<br />

organisé pour le centenaire de 1907, par le<br />

Comité d’histoire politique parlementaire<br />

(Paris), le Centre mentalités et croyances<br />

contemporaines (Montpellier III) et le CEPEL<br />

(Montpellier I). Textes réunis par Philippe<br />

Lacombrade et Fabien Nicolas, Paris, éditions<br />

Pepper, Cliopolis, 2009. Introduction de<br />

Geneviève Gavignaud-Fontaine.<br />

>>> Les actes du<br />

c o l l o q u e V i n e t<br />

République proposent,<br />

au moment du centenaire<br />

de la Révolution<br />

des Dimanches en<br />

Languedoc (1907), de<br />

revenir sur le rapport<br />

complexe entre questions<br />

viticoles et régime<br />

républicain. Cette rencontre,<br />

organisée sous<br />

l’égide du Comité d'histoire parlementaire et politique,<br />

en partenariat avec le CEPEL (Montpellier I)<br />

et le Centre croyances et mentalités contemporaines<br />

(Montpellier III), a pour originalité de ne s'inscrire<br />

ni dans la commémoration héroïque, ni même dans<br />

la geste vigneronne et de privilégier une approche<br />

pluridisciplinaire et comparative. L’objectif consistait<br />

en effet à concilier une analyse de la mobilisation<br />

du Midi rouge, de sa réalité mais aussi des<br />

représentations auxquelles elle a donné lieu, et une<br />

interrogation sur sa spécificité, sa postérité et son<br />

exemplarité à l'échelle du siècle et de la nation.<br />

===<br />

■■■ Caves coopératives en Languedoc-<br />

Roussillon. Ouvrage collectif réalisé par<br />

l'Inventaire général du patrimoine culturel<br />

régional. Montpellier, Lieux Dits Éditions,<br />

2010. Introduction de Geneviève Gavignaud-<br />

Fontaine.<br />

>>> «Cathédrale du<br />

vin» du Languedoc-<br />

Roussillon, la cave<br />

coopérative rythme le<br />

paysage et s'impose<br />

comme l’édifice emblématique<br />

du village. La<br />

«coopé» est chère aux<br />

Languedociens… Avec<br />

plus de 550 caves, la<br />

région s’érige en symbole<br />

du mouvement<br />

coopératif viticole français, marquant de son empreinte<br />

les mentalités et les campagnes. Leur création, au<br />

début du XX e siècle, s’inscrit dans une dynamique<br />

européenne, mais s’avère également être une réponse<br />

aux grandes crises qui secouent le Midi viticole.<br />

L’histoire des caves coopératives s'écrit à travers<br />

richesses architecturales et défis économiques sans<br />

cesse renouvelés. Marquée par l’identité méridionale,<br />

des décors sculptés aux matériaux, l’architecture<br />

des caves coopératives oscille entre patrimoine industriel<br />

et œuvre architecturale. Innovations industrielles<br />

et perfectionnement des techniques de vinification<br />

émaillent le récit des caves coopératives, aujourd’hui<br />

confrontées à la mondialisation et à la question de<br />

leur reconversion. D’où l'importance de mettre en<br />

perspective ce patrimoine méconnu et menacé, à la<br />

fois modeste et superbe.<br />

===<br />

■■■ Les Dérapages de la Guerre du XVI e<br />

siècle à nos jours / Kriegsverbrechen vom<br />

16. Jahrhundert bis zur Gegenwart, sous<br />

la direction de Fréderic Rousseau et Burghart<br />

Schmidt, actes du colloque tenu du 4 au 6<br />

octobre 2007 à l'université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong><br />

Montpellier III. Hambourg, DOBU Verlag,<br />

2009, 316 pages. Ouvrage publié par<br />

C.R.I.S.E.S. avec le concours de l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> – Montpellier III et du CNRS.<br />

>>> De nombreux travaux<br />

récents ont profondément<br />

renouvelé l’appréhension<br />

de la « violence<br />

de guerre », et<br />

celle des phénomènes<br />

de « violences extrêmes »<br />

ou encore des crimes<br />

de masse (génocides et<br />

massacres), qu’ils s’inscrivent<br />

ou non dans des<br />

séquences guerrières.<br />

Nourri de ces réflexions,<br />

l’ouvrage ici présenté déplace quelque peu la<br />

perspective et approche les « écarts » de la guerre<br />

pour mieux déconstruire ses chutes dans l’ « excès »<br />

et le « trop ». Chacun des « dérapages » questionné<br />

ici est survenu en période de conflits armés où la<br />

(une) « démesure » a remplacé la (une) « norme » ;<br />

chacun est étroitement associé à l’appréhension d’un<br />

« franchissement de seuil » de tolérance, individuel ou<br />

collectif ; et si l’échelle d’un groupe restreint a été<br />

privilégiée, c’est pour mieux déconstruire et analyser<br />

ces « dérapages » comme autant de processus complexes<br />

« imbriquant des dynamiques collectives et<br />

individuelles, de nature politique, sociale, psychologique<br />

», culturelle, militaire, économique.<br />

===<br />

■■■ L’Orientation scolaire et professionnelle<br />

dans un monde incertain, sous la<br />

direction de Bénédicte Gendron et Thierry<br />

Berthet, Formation Emploi, Revue Française de<br />

Sciences sociales, La Documentation Française,<br />

<strong>n°</strong>109, Janvier-Mars 2010, 160 pages.<br />

>>> Le numéro spécial<br />

de Formation Emploi<br />

intitulé «L'orientation<br />

scolaire et professionnelle<br />

dans un monde<br />

incertain», coordonnée<br />

par Bénédicte Gendron,<br />

professeur des universit<br />

é s à l ’ u n i v e r s i t é<br />

Montpellier III et Thierry<br />

Berthet, chargé de<br />

recherche CNRS à l’université<br />

de Bordeaux,<br />

dresse un état des lieux de l’orientation scolaire et<br />

professionnelle, en formation initiale comme en formation<br />

continue à l’heure où les questionnements<br />

autour de l’orientation professionnelle émergent avec<br />

force du contexte socio-économique actuel et des<br />

débats contemporains sur les transformations des<br />

politiques d’éducation et de formation.<br />

===<br />

■■■ De l’idéologie coloniale à celle du<br />

développement. Une analyse du discours<br />

France-Afrique, par Françoise Dufour, Paris,<br />

L’Harmattan, 2010, 278 pages, 25 euros.<br />

>>> L’ouvrage propose<br />

une analyse du discours<br />

de l’idéologie qui<br />

structure les relations<br />

de dominance que la<br />

France a nouées avec<br />

une partie du continent<br />

africain. Comment<br />

l’idéologie coloniale de<br />

civilisation des peuples<br />

sauvages reformulet-elle<br />

l’idéal du progrès<br />

d e s L u m i è r e s ?<br />

Comment cette idéologie civilisatrice se recompose-t-elle<br />

dans les discours de l’aide au développement<br />

des pays sous-développés ? L’analyse du discours,<br />

dans un ensemble de textes sur la colonisation<br />

et le développement de l’Afrique autour du<br />

Mali, permet de reconstituer les éléments de<br />

changement et de continuité de l’ordre du discours.<br />

Elle met à jour les modalités de construction d’un<br />

« type » normatif de citoyen occidental civilisé,<br />

développé, face à une figure d’Autre, à la fois pensé<br />

comme un Même en devenir et, dans le même<br />

temps, mis à la marge et stéréotypé. L’ouvrage<br />

entend ainsi montrer quelques-uns des moyens dont<br />

dispose l’analyste du discours pour apporter son<br />

éclairage propre dans le champ des études des<br />

idéologies, et au-delà dans celles de l’idéologie.<br />

===<br />

■■■ Vercingétorix. Le politique, le stratège,<br />

par <strong>Paul</strong>-Marius Martin, Paris, Perrin, 2009, 263<br />

pages. (nouvelle édition revue et augmentée).<br />

>>> Vercingétorix est, à<br />

quelques nuances près,<br />

l’homme d’un seul livre,<br />

très ancien, celui de son<br />

vainqueur Jules César,<br />

et le héros légendaire,<br />

réinventé depuis un<br />

siècle et demi, du seul<br />

peuple français. Autant<br />

dire qu’écrire le récit de<br />

sa vie est une gageure,<br />

car l’histoire ne le met<br />

en scène, et bien chichement,<br />

que quelques<br />

mois de l’année 52 avant notre ère. Mais cette annéelà<br />

est celle du siège de Bourges, de la victoire de<br />

Gergovie, de la défaite d’Alésia, événements transfigurés<br />

où s’enracine la mémoire nationale. S’affrontent<br />

alors, comme en un combat singulier l’homme qui<br />

va devenir le plus puissant du monde et le guerrier<br />

de vingt ans promu au rang de rassembleur de la<br />

nation gauloise. Reconstituant les faits militaires avec<br />

rigueur dans leur déroulement le plus vraisemblable,<br />

<strong>Paul</strong> M. Martin produit d’impressionnants arguments<br />

à l’appui d’une thèse nouvelle : loin d’avoir été un<br />

politique visionnaire et passionné d’unité nationale,<br />

Vercingétorix fut manipulé par les forces religieuses<br />

qui dominaient alors la Gaule et ne chercha qu’à<br />

reconstituer l’ancienne puissance de la principauté<br />

arverne ; en revanche, il ne fut pas le simple fairevaloir<br />

de César que l’on a dit, mais un génie militaire<br />

au moins aussi grand que son adversaire romain<br />

et digne du nom qu’il portait, «grand roi des<br />

guerriers».<br />

===<br />

[Directrice de la publication: Anne Fraïsse, présidente de l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

Chargé d’édition : Mustapha M. Bensaada. Photos : Halinka Zygart. ISSN: 1620-364X.<br />

Contact: Le Dit de l’UPV – Service de la communication. Tél.: 04 67 14 55 10/Mél.: ledit@univ-montp3.fr]

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