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Bélinda Sutorius, Jérôme Mayel - Photos : Thierry ... - CCI Côte-d'Or

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DOSSIER/ TOURISME : DE NOUVELLES AMBITIONS<br />

© Écrivin<br />

De nouveaux concepts<br />

Concernant les nouvelles offres touristiques en Bourgogne,<br />

hors le médiatique Guédelon (construction d’un château-fort<br />

sous les yeux des visiteurs) vers Saint-Fargeau et le Hameau du<br />

Vin à Romanèches-Thorins, le mérite revient incontestablement,<br />

et notamment, à deux entreprises de Nuits-Saint-<br />

Georges : Védrenne-Pagès pour le Cassissium, et Maison<br />

Boisset pour l’Imaginarium. Le premier, ouvert en 2002, a été le<br />

précurseur de la mise en scène d’un produit, la crème de cassis,<br />

et de son fruit. Avec plus de 28000 visiteurs en 2006, le lieu<br />

est incontournable dans les circuits des autocaristes.<br />

Tout neuf, l’Imaginarium, en guère plus d’un semestre, dépasse<br />

les 8000 visiteurs. Il combine innovations technologiques et<br />

interactivité sur le vin effervescent dans un parcours sensoriel<br />

en trois dimensions, sous la griffe de Louis Bouillot, «l’imagineur<br />

de bulles». Son espace de 1200 m 2 a été conçu par des<br />

scénographes réputés : Question d’époque et BM & Partners,<br />

consultant pour les parcs d’attraction et à thèmes.<br />

Dans le même esprit de diversification, on retrouve notamment<br />

le projet d’envergure piloté par le Conseil Général de la Côted’Or<br />

: le MuséoParc Alésia. Ce dernier regroupe un Centre<br />

d’Interprétation et un Musée archéologique mis en œuvre par<br />

l’architecte de renom Bernard Tschumi. Le site devrait ouvrir ses<br />

portes en 2010. «Nous assistons le Conseil<br />

Général sur la partie Alésia Développement<br />

et notre objectif est de susciter le développement<br />

économique autour du site. En<br />

tablant de manière réaliste sur 120000 à<br />

150000 visiteurs, nous attendons des retombées<br />

de 5 M€ par an avec 50 emplois directement<br />

liés au site et 100 emplois indirects.<br />

Au-delà, notre souhait est aussi d’inciter les<br />

visiteurs à ne pas se contenter d’une demijournée<br />

sur place mais d’en profiter pour<br />

partir à la rencontre des charmes de l’Auxois<br />

où le bâti est très bien préservé. La Côted’Or,<br />

comme la Bourgogne, ce n’est pas<br />

uniquement le vin et la gastronomie. Nous<br />

avons d’autres richesses à faire<br />

découvrir et à promouvoir» souligne<br />

Jean-Pierre Rebourgeon,<br />

Président de Côte-d’Or Tourisme.<br />

Et parmi les autres pistes de développement<br />

touristique permettant<br />

de partir à la découverte de la<br />

Côte-d’Or et de la Bourgogne de<br />

manière originale se trouve également<br />

le projet d’une boucle de<br />

800 km de véloroutes soutenu<br />

par les Conseils généraux, la<br />

Région et l’État.<br />

Au-delà, s’il est un sujet sur lequel se<br />

fondent tous les espoirs au niveau du<br />

développement touristique du département<br />

et de la région, c’est bien celui de<br />

l’aéroport et son projet Renaissance.<br />

«Le tourisme est le deuxième facteur du<br />

PIB de la Bourgogne et constitue une<br />

part importante de notre économie.<br />

Quand j’ai défendu le dossier du low cost,<br />

le but était d’inscrire Dijon dans un phénomène<br />

sociétal en lui permettant d’accueillir<br />

des low costers britanniques et<br />

allemands. Les retombées économiques<br />

attendues sont de l’ordre de 15 M€ par<br />

an et il y a une véritable attente des professionnels<br />

à ce niveau» précise Patrick<br />

Laforêt, Président de la <strong>CCI</strong> Dijon.<br />

Élargir l’offre<br />

Face au développement des projets,<br />

qu’en est-il de l’attractivité de la<br />

Bourgogne et de la Côte-d’Or? «La<br />

Bourgogne est une destination connue et<br />

Zoom<br />

Découvrir le patrimoine industriel<br />

facile à promouvoir, une situation dont<br />

profite la Côte-d’Or, même si elle demeure<br />

une destination onéreuse. Les vacanciers<br />

viennent y chercher détente, culture,<br />

découverte de caves et gastronomie. Pour<br />

répondre à cela, nous proposons des<br />

séjours découverte de la Bourgogne avec<br />

par exemple une découverte de Beaune,<br />

celle de la vie de château au cœur des<br />

grands crus ou encore la Bourgogne gourmande»<br />

explique Pascal Girardot,<br />

Président du groupe Pierre Girardot. Et,<br />

pour dynamiser le tourisme réceptif, les<br />

atouts traditionnels se couplent à des<br />

nouveautés. «Nous proposons des offres<br />

de découverte sur la gastronomie et le vin<br />

avec des circuits de dégustation. Nous<br />

agrémentons tout cela d’activités plus<br />

ludiques comme des promenades en<br />

calèche. Cependant, la destination reste<br />

onéreuse et la clientèle finit parfois par<br />

s’en détourner. Il ne faut pas oublier que<br />

le tarif est au premier plan du choix des<br />

vacanciers, ainsi que le dépaysement»<br />

insiste Sandrine Serrigny de Dili<br />

Voyages à Beaune.<br />

Au final, le constat est positif. «La Côted’Or<br />

est le département le plus demandé<br />

de la Bourgogne. Nous avons de plus en<br />

plus de demandes sur le court séjour et<br />

nous bénéficions d’une image de convivialité,<br />

d’endroit où il fait bon vivre et où<br />

on trouve des prestations de qualité»<br />

explique Emmanuelle Hervieu,<br />

Présidente du Comité du Tourisme<br />

Réceptif en Bourgogne, une association<br />

qui regroupe des professionnels du tou-<br />

Offrir au visiteur la possibilité d’entrer au<br />

cœur du site de production. Cette idée est<br />

notamment celle développée par l’entreprise<br />

Veuve Ambal avec l’Atelier de la Bulle<br />

depuis le mois d’avril à Montagny-les-<br />

Beaune. La visite permet de découvrir les<br />

ateliers grâce à des passerelles les surplombant<br />

et des panneaux indicatifs. « Nous<br />

avons mis en place 50 appareils d’audio-guidage.<br />

La visite dure environ 45 mn et se termine<br />

par la dégustation de trois crémants.<br />

C’est une manière pour nous de faire découvrir<br />

le crémant, mais aussi de dynamiser nos<br />

ventes » souligne Nelly Volatier en charge<br />

du développement touristique sur le site.<br />

Cette manière originale de développer la<br />

découverte du patrimoine industriel est<br />

aussi celle mise en œuvre pour les Anis de<br />

Flavigny où le visiteur est invité à découvrir<br />

le site de fabrication.<br />

18<br />

MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE CÔTE-D’OR

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