n° 13 - Chambre régionale d'agriculture Midi-Pyrénées

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N°13 – 5 juillet 2012
S O M M A I R E
- Phénologie
- Balanins
- Acariens
- Pucerons
- Cochenilles
- Anthracnose
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration
du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette sont les suivantes :
ANPN ; UNICOQUE
Le rédacteur du BSV Noisette est : ANPN
Leyla Ramade
Ingénieur Appui Technique et Expérimentation
Unicoque/ANPN-BP 10-47290 Cancon
Tel: 33(0)553016008
Fax: 33(0)553017808
lramade@unicoque.com
•
Ce qu’il faut retenir
• Le risque balanin est assez faible car les variétés sont lignifiées ou en cours de
lignification.
• Les premiers acariens jaunes ont été observés. Leurs prédateurs (les acariens
phytoséiides) sont très présents dans la plupart des secteurs. Le risque reste
important là où les phytoséiides ne sont pas présents. Surveillez vos parcelles.
• Le risque pucerons est nul étant donné les très faibles populations présentes.
• La migration des cochenilles du cornouiller est en cours. Le risque de
dissémination des larves est assez élevé dans les parcelles atteintes.
• Le risque de tâches d’anthracnose à Spaceloma sur les involucres d’Ennis est très
élevé.
• Le risque de tâches sur fruits sur les Ennis est assez élevé car des épisodes
pluvieux sont en cours.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°13 – 5 juillet 2012 1

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Phénologie
La lignification est en cours sur toutes les variétés.
• Balanins
Protocole d’observation
Cinq parcelles en Aquitaine et trois parcelles en Midi-Pyrénées sont observées. Des pièges pyramidaux y ont été
installés (cf. figure1). Des secouages de dix charpentières par parcelle à l’aide d’un crochet au-dessus d’une
bâche ont été réalisés. Des relevés de pièges auront lieu toutes les semaines.
Figure 1: Piège pyramidal pour balanin (ANPN, 2009)
Observations des semaines 26 et 27
Parcelles de référence :
Un balanin a été piégé sur l’ensemble des parcelles de référence.
Analyse du risque
Le risque est assez faible car peu de balanins ont été capturés et parce que la phase de lignification est assez
avancée sur l’ensemble des variétés.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°13 – 5 juillet 2012 2

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• Acariens du feuillage
Biologie et dégâts dus aux acariens jaunes (Eotetranychus coryli)
Le cycle de cet acarien est très peu connu. L’apparition de l’acarien jaune a lieu entre fin juin et début juillet. La
présence d’Eotetranychus coryli entraîne une décoloration des feuilles à l’aisselle des nervures (cf. figure 2)
jusqu’à l’extrémité du limbe puis une chute d’une partie du feuillage.
Figure 2 : Dégâts d’acariens jaunes sur feuille de noisetier (ANPN)
NE PAS CONFONDRE AVEC CES SYMPTOMES (typiques de problèmes nutritionnels)
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Protocole d’observation
Plusieurs contrôles de présence/absence d’acariens brun et jaune sont réalisés sur les parcelles de référence
pour évaluer les dégâts. Une note de 0 à 3 est établie.
- 0 : moins de 5% d’arbres touchés
- 1 : de 5 à 30% d’arbres touchés
- 2 : de 30 à 80% d’arbres touchés
- 3 : plus de 80% des arbres touchés
Dix feuilles par parcelle seront prélevées et observées à la loupe binoculaire pour déterminer un pourcentage
de feuilles atteintes.
Observations des semaines 26 et 27
Des œufs et des adultes d’acariens bruns (Tetranychopsis horridus) et des acariens adultes jaunes
(Eotetranychus coryli) ont pu être mis en évidence dans les parcelles de référence et les parcelles flottantes du
Lot et Garonne. Peu de dégâts sur feuille sont visibles pour le moment (cf. tableau 1). Les acariens
phytoséiides (prédateurs des acariens jaunes) ont été recensés sur toutes les parcelles. Aucun acarien jaune
n’est visible sur les feuilles présentant des phytoséiides. La prédation semble efficace pour réguler les
populations.
Des symptômes de feuilles tachées (jaunissements du limbe foliaire en marge des nervures principales) dus
aux acariens jaunes (cf. figure 2) ont été observés sur des parcelles flottantes. Pour le moment aucun dégât de
nécrose du limbe et chutes de feuilles n’a été noté.
Tableau 1 : Résultats des observations des acariens bruns et jaunes sur les parcelles de référence
Variétés
Pourcentage de
feuilles présentant
des acariens
jaunes
Note de dégâts
dus aux acariens
jaunes
Pourcentage de
feuilles
présentant des
acariens bruns
(adultes ou œufs)
Note de dégâts
dus acariens
bruns
(adultes ou
œufs)
Pourcentage de
feuilles
présentant des
acariens
phytoséiides
(adultes ou œufs)
Pauetet (Beaugas, 47) 0 0 80 1 50
Fertile (Monségur, 47) 50 0 20 0 90
Ennis (Beaugas, 47) 10 0 50 0 50
Pauetet (Cancon, 47) 0 0 70 0 50
Fertile (Saint Sardos, 47) 10 0 40 0 50
Corabel (St Eutrope de
0 0 20 0 10
Born, 47)
Pauetet (Pessoulens, 32) 10 0 80 0 20
Ennis (Garlandes, 82) 20 0 0 0 10
Corabel® (Caumont, 82) 50 0 20 0 90
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Analyse du risque
Le risque acarien brun est nul. Les populations d’acariens jaunes sont en plein développement. Leurs
prédateurs (les acariens phytoséiides) sont présents. Le risque acarien jaune est important si vos parcelles ne
présentent pas ou peu d’acariens phytoséiides. Surveillez vos parcelles.
• Pucerons
Protocole d’observation
Plusieurs contrôles de présence/absence de pucerons verts et jaunes seront réalisés sur les parcelles de
référence. Une note de 0 à 3 est attribuée à chaque parcelle pour estimer les populations présentes.
La correspondance des notes est la suivante :
- 0 : moins de 10% d’arbres touchés
- 1 : de 10 à 30% d’arbres touchés
- 2 : de 30 à 80% d’arbres touchés
- 3 : plus de 80% des arbres touchés
Observations des semaines 26 et 27
Des pucerons jaunes et verts ont été observés sur une seule parcelle de référence (cf. tableau 2).
Tableau 2 : Résultats des observations pucerons jaunes et verts sur les parcelles de référence
Variétés
Note présence pucerons
jaunes
Note présence pucerons
verts
Note présence de miellat
Pauetet (Beaugas, 47) 0 0 0
Fertile (Monségur, 47) 0 0 0
Ennis (Beaugas, 47) 0 0 0
Pauetet (Cancon, 47) 2 0 0
Fertile (Saint Sardos, 47) 0 0 0
Pauetet (Pessoulens, 32) 0 0 0
Ennis (Garlandes, 82) 0 0 0
Corabel® (Caumont, 82) 0 0 0
Analyse du risque
Les populations de pucerons ont nettement diminué. Plus aucune parcelle ne présente de miellat. La présence de
nombreux auxiliaires (syrphes, coccinelles, cantharides, chrysopes et hyménoptères parasitoïdes) a sans doute
conduit à une autorégulation de ces ravageurs. Le risque pucerons est donc nul à l’heure actuelle.
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• Cochenilles
Protocole d’observation
Plusieurs contrôles de présence/absence de cochenilles sont réalisés sur les parcelles de référence. Une note de 0
à 3 sera attribuée à chaque parcelle pour estimer les populations présentes.
La correspondance des notes est la suivante :
- 0 : moins de 10% d’arbres touchés
- 1 : de 10 à 30% d’arbres touchés
- 2 : de 30 à 80% d’arbres touchés
- 3 : plus de 80% des arbres touchés
Observations des semaines 26 et 27
Des cochenilles ont été observées sur les parcelles de référence. Une parcelle sur huit est touchée (note
moyenne : 0,125). Certaines parcelles flottantes présentent des attaques importantes de cochenilles. Des larves
ont été observées.
Analyse du risque
La migration des larves est en cours dans les vergers atteints. Le risque de dissémination des larves est élevé.
• Anthracnose
Biologie et dégâts dus à l’anthracnose à Sphaceloma
Cette maladie est causée par un champignon : Spaceloma coryli. « En mai juin on observe sur le pétiole, la
nervure principale et les nervures secondaires des feuilles, de petites taches brunes, allongées, souvent
confluentes, bordées de marron parfois pourpre, dont le centre clair est déprimé. Sur le limbe se développent aussi
de petites taches brunes à contours irréguliers, parfois cernées d’un halo jaune : la confluence de ces taches peut
donner des déformations plus ou moins prononcées du limbe.
Sur la face externe des involucres les taches, d’abord de couleur brun rougeâtre, sont déprimées au centre
(cf. figure 3). Leur périphérie est d’aspect liégeux. Leur couleur est ensuite très variable, avec un centre brun foncé
et un contour plus clair, ou inversement. La confluence des taches peut donner des plages brunes de plus d’un
centimètre carré. Sur coque, les taches sont surtout localisées au sommet du fruit. Semblables à celles des
involucres, elles restent cependant superficielles. Confluentes, elles peuvent former de grandes plages nécrosées.
Si l’attaque intervient précocement, début juillet, l’amandon ne se développe pas ou reste petit et ridé » (Germain
et Sarraquigne, 2004).
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Figure 3 : Anthracnose à Spaceloma coryli sur involucres et fruits (ANPN, 2011)
Protocole d’observation
Quarante pousses, involucres et coques sont observées sur cinq parcelles de référence. La fréquence des
pousses et autres organes à symptômes est notés dans le tableau 3 ci-dessous.
Observations des semaines 26 et 27
Tableau 3 : Pourcentages de pédoncules des pousses foliaires, involucres et coques atteints sur les parcelles de référence
Variétés
Pédoncules des pousses
Involucres (%) Coques (%)
foliaires atteints (%)
Ennis (Beauregard, 47) 32,5 100 8
Ennis (Beaugas, 47) 15 67,5 0
Pauetet (Cancon, 47) 0 0 0
Pauetet (Pessoulens, 32) 7,5 55 0
Ennis (Garlandes, 82) 37,5 67,5 5
Les parcelles d’Ennis sont touchées sur les pédoncules et les involucres. Cela peut poser des problèmes de
qualité esthétiques des involucres. Les parcelles de Pauetet sont peu touchées. Les coques des deux variétés sont
peu touchées pour le moment.
Analyse du risque
Le risque de taches sur les involucres d’Ennis est très élevé. Le risque de taches sur fruits sur les Ennis est assez
élevé car des épisodes pluvieux sont en cours.
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques,
par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être
transposée telle quelle à la parcelle. La CRAA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les arboriculteurs pour la
protection de leurs noisetiers et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.
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