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Juliette Singer, Emeric Pinkowicz • Conception et mise - Boulogne ...

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Culture(s)<br />

numéro 7 > avril-août 2012<br />

Le m a g a z i n e c u l t u re l d e l a v i l l e d e B o u l o g n e - B i l l a n c o u r t<br />

Musée des années 30 – Exposition<br />

100 SCULPTURES<br />

ANIMALIÈRES<br />

Bugatti,<br />

Pompon,<br />

Giacom<strong>et</strong>ti...<br />

● Rencontre Jacques Pessis<br />

● Carré Maxime Le Forestier<br />

● Patrimoine Si Rothschild m’était conté


Charles Artus,<br />

Trois ibis du Nil<br />

Sommaire<br />

04<br />

07<br />

10<br />

12<br />

16<br />

17<br />

RegaRdS<br />

Photos, ouvrir l’œil<br />

TeMPS FoRTS Vu eT enTendu<br />

RenConTRe<br />

Jacques Pessis, l’enchanteur<br />

ÉVÉneMenT<br />

exposition « 100 ans de sculptures animalières,<br />

Bugatti, Pompon, giacom<strong>et</strong>ti… »<br />

TaLenTS BouLonnaIS<br />

Isaure de Beauval <strong>et</strong> le concours<br />

Talents Boulonnais<br />

TaLenTS BouLonnaIS<br />

exposition Thao Tran<br />

18<br />

20<br />

22<br />

24<br />

26<br />

27<br />

TaLenTS BouLonnaIS<br />

exposition Henri de Quatrebarbes<br />

CôTÉ SCène – ToP<br />

Festival Seules en Scène<br />

CôTÉ SCène – CaRRÉ / CRR<br />

Maxime Le Forestier, alain Louvier<br />

CôTÉ SCène - CaRRÉ<br />

Les Franglaises<br />

gRand ÉCRan<br />

Hiroshima mon amour<br />

Claire Morgan, The Blues II (Détail)<br />

BIBLIoToP<br />

Quelques pages avant la plage<br />

TROIS IBIS DU NIL © PHOTO : THIERRY MALY / GALERIE PIERRE M. DUMONTEIL ; THE BLUES II © GALERIE KARSTEN GREVE, TOUT DROIT RÉSERVÉ.<br />

BBI CULTURES est édité par la mairie de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

26, avenue André-Moriz<strong>et</strong> 92104 <strong>Boulogne</strong>-Billancourt cedex • Tél. : 01 55 18 53 00 • Site Intern<strong>et</strong> : www.boulognebillancourt.com<br />

Directeur de la publication : Pierre-Christophe Bagu<strong>et</strong> • Co-directeur de la publication : Michel Sironneau • Directeur de la communication : Marie-Amélie Marq •<br />

Rédactrice en chef: Christiane Degrain • Comité de rédaction: directions de la Communication <strong>et</strong> de la Culture • Rédaction: Françoise Bédoussac, Manuel Chappelut, Fanny Hollman,<br />

<strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> <strong>Singer</strong>, <strong>Emeric</strong> <strong>Pinkowicz</strong> • <strong>Conception</strong> <strong>et</strong> <strong>mise</strong> en page: Hermès Communication • Impression: Imprimeries Morault • Régie publicitaire: Médias&publicité – Pascal Gauthier<br />

(06 78 17 33 05) • Crédit couverture : Christophe Ibach, agence Tauros • Tirage : 70 000 exemplaires • Dépôt légal : avril 2012<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


28<br />

32<br />

34<br />

36<br />

PaTRIMoIne<br />

Si Rothschild m’était conté…<br />

PIeRRe-CHRISToPHe BagueT<br />

député-maire<br />

de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

CHeF d’œuVRe PouR TouS<br />

À la recherche du Corcovado perdu<br />

InConTouRnaBLeS<br />

Spectacles, rendez-vous, expos<br />

à ne pas manquer<br />

L’aCTu deS gaLeRIeS d’aRT<br />

Les expos des galeries boulonnaises<br />

37 en un CLIn d’œIL<br />

C<br />

Éditorial<br />

L’art <strong>et</strong> la manière<br />

e fût un plaisir réel durant ces derniers jours de mars, de voir que la<br />

deuxième édition du Festival international du film de <strong>Boulogne</strong>-<br />

Billancourt a été plébiscitée par les Boulonnais. Ce succès nous<br />

encourage à pérenniser l’événement, en veillant toujours à la grande<br />

qualité des films proposés.<br />

À <strong>Boulogne</strong>-Billancourt, nous bénéficions d’un patrimoine culturel<br />

d’une exceptionnelle richesse. Le m<strong>et</strong>tre en valeur <strong>et</strong> le faire connaître<br />

aux Boulonnais <strong>et</strong> même au-delà, est l’une des missions essentielles<br />

de notre équipe municipale.<br />

Le musée des années Trente est l’un des plus importants consacrés<br />

aux divers courants de la figuration dans l’entre-deux-guerres. Il est en<br />

constante mutation : loin d’être un lieu figé, il s’enrichit, évolue, autant<br />

pour pouvoir présenter toutes les fac<strong>et</strong>tes de son fonds que<br />

ses récentes acquisitions. C’est par le biais d’une donation que nous<br />

pourrons admirer l’œuvre d’un graveur-dessinateur d’envergure,<br />

Raphaël drouart. Le renouvellement de deux sections, grâce au dépôt<br />

en 2010 de deux collections privées, la collection d’olivier Frenoy<br />

« design Industriel » <strong>et</strong> la collection du musée Bouilh<strong>et</strong>-Christofle<br />

« orfèvrerie <strong>et</strong> art du métal », étoffe les événements muséaux du<br />

printemps.<br />

enfin, l’exceptionnelle exposition « 100 sculptures animalières »<br />

m<strong>et</strong>tra en perspective des œuvres signées des plus grands artistes de<br />

la période <strong>et</strong> des créations parfois radicales d’artistes contemporains.<br />

<strong>et</strong> là encore, notre musée prend l’initiative d’une confrontation<br />

féconde, qui est aussi dans sa mission, entre des œuvres de styles<br />

<strong>et</strong> de provenances très diversifiés. une scénographie inventive<br />

accompagnera c<strong>et</strong>te exposition qui devrait intéresser un large public,<br />

en écho à la passion française pour les animaux.<br />

La conservation <strong>et</strong> la reconnaissance de notre patrimoine boulonnais<br />

suppose parfois des combats. La sauvegarde du château Rothschild<br />

en est un, qui évolue enfin positivement. Son histoire r<strong>et</strong>racée le<br />

justifie pleinement. Comme est justifiée aussi la paternité de Marcel<br />

Landowski - <strong>et</strong> donc de la Ville de laquelle il est l’un des plus célèbres<br />

artistes - du fameux « Christ Rédempteur » de Rio de Janeiro, dont<br />

vous pourrez bientôt admirer la maqu<strong>et</strong>te originale au M-a30.<br />

Bonnes visites.<br />

(<br />

02<br />

03<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Regards<br />

INSTANTANÉS<br />

PHOTOS<br />

OUVRIR L’ŒIL…<br />

Regards décalés, humour, instants volés<br />

au cours du traditionnel Marathon Fnac de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt,<br />

63 équipes de photographes amateurs se sont lancées dans<br />

la ville. Trois thèmes leur étaient assignés: «La couleur verte»,<br />

«À la poursuite du sac Fnac», <strong>et</strong> «Poésies urbaines»…<br />

Deux filles qui sautent<br />

Myriam Bouyssonnade / Salomé Bouyssonnade<br />

Gagnants 3 e prix<br />

Robe pendue au balcon<br />

Loïca Vallois / Vanessa Dejean<br />

Gagnants 1 er prix<br />

Papier-annonces collé sur un mur<br />

Gwenaella Regnier / Arnaud Freycenon<br />

Gagnants 2 e prix<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


CARTE BLANCHE (<br />

04<br />

À UN PHOTOGRAPHE BOULONNAIS<br />

05<br />

Jean-Paul Mengès<br />

1<br />

2<br />

Jean-Paul Mengès est éditeur <strong>et</strong> photographe. au sein de l’agence de<br />

presse opera Mundi, il s’est spécialisé dans les biographies (Papillon,<br />

Jacqueline Auriol…). Il crée ensuite les Éditions Mengès <strong>et</strong> publie des<br />

ved<strong>et</strong>tes de la télévision: ève Ruggieri, Bouvard, Huster… C<strong>et</strong> ancien<br />

officier de marine de l’aéronavale, passionné de voiliers <strong>et</strong> d’aéronautique,<br />

se lance aussi dans le livre d’art <strong>et</strong> le livre photos.<br />

grand voyageur, toujours de r<strong>et</strong>our de quelque part, il promène son<br />

objectif dans <strong>Boulogne</strong>-Billancourt, où il traque avec humour l’art<br />

de (bien) vivre, au gré des jardins, des refl<strong>et</strong>s dans les façades ou des<br />

lumières inattendues… ●<br />

1. Noël place Denfert-Rochereau<br />

2. Les cerisiers en fleurs du jardin Albert-Kahn<br />

3. Travaux à l’hôtel-de-ville<br />

3<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Temps forts VU & ENTENDU<br />

06<br />

(07<br />

ACCENTS SACRÉS<br />

Pur<strong>et</strong>é des voix, chants sacrés, attention soutenue du public. Laurence equilbey <strong>et</strong> son chœur accentus ont fait vibrer le Carré Belle-Feuille avec Bach,<br />

Mendelssohn <strong>et</strong> Lig<strong>et</strong>i, après le Conservatoire l’année dernière. en attendant plus...<br />

Succès annoncé au Pathé<br />

SUCCÈS CONFIRMÉ<br />

Le soir même de la sortie nationale, les quatre mousqu<strong>et</strong>aires du film<br />

Intouchables étaient à <strong>Boulogne</strong>-Billancourt; sans savoir encore que le<br />

film serait le succès de l’année. un césar – pour omar Sy- <strong>et</strong> vingt millions<br />

d’entrées plus tard, il est toujours à l’affiche.<br />

Éric Toledano, François Cluz<strong>et</strong>, Olivier Nakache, Omar Sy.<br />

© A. OLSZAK<br />

LES COULEURS DE L’AFRIQUE<br />

© A. OLSZAK<br />

© BAHI<br />

Mory Kante, c’est l’afrique, ses mélopées, ses instruments traditionnels, qui emplit le Carré Belle-Feuille. une thématique bigarrée, riche de couleurs <strong>et</strong> de sensations, sur<br />

lesquelles les élèves des ateliers d’arts plastiques de la ville de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt avaient appuyé leur travail. une centaine d’œuvres, inspirées par les marchés de douala<br />

ou Conakry, ont été montrées en mezzanine au Carré. une exposition appréciée par Mory Kante lui-même, <strong>et</strong> inaugurée par le Maire accompagné d’Isaure de Beauval,<br />

maire adjointe à la Culture.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Temps forts VU & ENTENDU<br />

UN MUSÉE<br />

EN MOUVEMENT<br />

Le musée des années Trente de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt est l’un des plus importants consacrés aux divers courants de<br />

la figuration dans l’entre-deux-guerres. La richesse de la matière perm<strong>et</strong> <strong>et</strong> même requiert une animation permanente.<br />

Le musée reçoit des donations, des dépôts de collections prestigieuses, fait valoir ses propres trésors.<br />

Le 6 mars, le musée a fêté un triple événement : deux sections ont été renouvelées <strong>et</strong> enrichies, <strong>et</strong> un grand<br />

graveur-dessinateur est passé de l’ombre à la lumière. Le M-a30 s’expose <strong>et</strong> propose.<br />

4<br />

DE LA NUIT À LA LUMIÈRE<br />

Raphaël Drouart (1884 – 1972)<br />

7 mars – 15 juill<strong>et</strong> 2012<br />

Le M-a30 rend hommage à l’un des plus prolixes graveurs-dessinateurs des<br />

années 30. À l’occasion de l’acquisition-donation de plus de deux cents œuvres<br />

de l’artiste <strong>et</strong> de son épouse, <strong>et</strong> en partenariat avec la famille drouart, le<br />

musée expose c<strong>et</strong> artiste compl<strong>et</strong>, souvent méconnu.<br />

Cabin<strong>et</strong> d’arts graphiques<br />

1 2<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


08<br />

(09<br />

1. Isaure de Beauval auprès<br />

de Michel Drouart, p<strong>et</strong>it-fils<br />

de Raphaël Drouart, donateur de<br />

l’œuvre de son grand-père.<br />

2. Olivier Frenoy commente la<br />

collection « Design industriel »<br />

3. Le maire <strong>et</strong> Isaure de Beauval<br />

à sa gauche accueillent la famille<br />

Drouart (à gauche),<br />

Oliver Frenoy <strong>et</strong> Thierry Oriez,<br />

PDG de Christofle (à droite).<br />

3<br />

PHOTOS © ARNAUD OLSZAK<br />

FANTAISIES D’ART<br />

Christofle<br />

UNE HISTOIRE DU DESIGN<br />

Design industriel<br />

À partir du 7 mars<br />

À partir du 7 mars 2012<br />

en 2010, le M-a30 a ouvert une nouvelle section orfèvrerie <strong>et</strong> art du métal,<br />

collection du musée Bouilh<strong>et</strong>-Christofle. en 2012, les œuvres de la section sont<br />

entièrement renouvelées. C<strong>et</strong>te nouvelle exposition Fantaisies d’Art m<strong>et</strong> en<br />

valeur un aspect méconnu des créations de Christofle. Renommé mondialement,<br />

l’orfèvre développe entre 1910 <strong>et</strong> 1938 des collections<br />

d’obj<strong>et</strong>s d’art jouant sur la couleur <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s des métaux: les<br />

bronzes, les dinanderies <strong>et</strong> les étains. désignant stricto sensu les<br />

pièces de laiton <strong>et</strong> leur <strong>mise</strong> en œuvre, le terme dinanderie regroupe au<br />

début du siècle les pièces décoratives en laiton ou en cuivre à décors patinés.<br />

Christofle, dès 1910, s’appuyant sur l’expérience acquise depuis le milieu du<br />

XIX e siècle dans les patines, notamment avec les pièces japonisantes, lance<br />

des collections qui lui perm<strong>et</strong>tent de renouer avec la couleur.<br />

La section Histoire du design est sans doute l’une des rares collections permanentes spécialisées dans le<br />

design industriel conçu entre les années 1910 <strong>et</strong> les années 1950, existante dans un musée français. afin de<br />

concrétiser ce proj<strong>et</strong> de nouvelle section, une convention a été signée il y a deux ans avec le designer oliver<br />

Frenoy, collectionneur d’obj<strong>et</strong>s spécialisés dans l’histoire du design, pour formaliser d’une part le dépôt gracieux<br />

<strong>et</strong> généreux de près de 120 pièces provenant de son fonds personnel, <strong>et</strong> d’autre part, pour organiser une<br />

rotation régulière des pièces exposées. C’est à l’étonnant renouvellement partiel de c<strong>et</strong>te section au 4 e étage du<br />

musée que le public amateur est convié.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Rencontre<br />

JACQUES PESSIS<br />

JACQUES<br />

L’ENCHANTEUR<br />

Jacques a dit… aimer follement la chanson française,<br />

le chocolat, la scène, Tren<strong>et</strong>, Piaf, Pierre dac, la Bd,<br />

la télé, les chanteurs de talent. Journaliste, historien,<br />

chroniqueur, producteur, Jacques Pessis se dit avant<br />

tout conteur. Sa maison de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

est le cocon de c<strong>et</strong> homme de médias infatigable<br />

qui affiche la passion comme moteur.<br />

« Avec vous, il y a tant de choses à évoquer, on ne sait pas par où commencer…<br />

Là, vous travaillez sur quoi ?»<br />

Les yeux se plissent, il rit.<br />

« Je ne travaille pas, je vis. »<br />

dans sa douill<strong>et</strong>te maison boulonnaise, Jacques Pessis se pose, un peu. Il a mis<br />

la dernière main à sa chronique pour Le Figaro, il avance sur le livre en cours,<br />

il va partir au théâtre en répétition, puis être sur scène à 19 h… Il continue à<br />

participer à Chabada sur France 3, a plusieurs documentaires en préparation,<br />

<strong>et</strong> parle de chocolat.<br />

ouf. on s’inquiète de ce rythme; lui pas. « Dès que se présente un proj<strong>et</strong>, je suis<br />

comme un enfant : si je ne suis pas passionné, je ne le fais pas. Je travaille 18 heures<br />

par jour, une activité me repose d’une autre. Avec une organisation rigoureuse, que<br />

Philippe Bouvard m’a enseignée. » Le nom est lancé, celui de l’un des hommes qui<br />

ont le plus marqué la vie <strong>et</strong> la carrière de Jacques Pessis.<br />

Bouvard <strong>et</strong> Pierre dac, deux figures tutélaires qui ont permis au jeune Jacques,<br />

15 ans à peine, destiné par son papa à une carrière d’ingénieur, d’accéder<br />

à son rêve : faire de la radio. Il parvient à rencontrer Pierre dac, contacte<br />

Bouvard. Il m<strong>et</strong> ainsi un pied à RTL où, pendant les vacances scolaires, il fait<br />

tous les p<strong>et</strong>its métiers en bénévole. admis à Centrale, il n’hésite pas <strong>et</strong> lâche<br />

les équations pour les ondes. Il suit son maître en tout au Figaro, à France-Soir,<br />

à la télévision pour Samedi soir. Bombardé chroniqueur, il est partout, rencontre<br />

les artistes, s’en fait apprécier. Sa science de la chanson française le rend<br />

indispensable. Il en devient le chantre, le raconteur ; écrit des biographies sur<br />

Tren<strong>et</strong>, sur Piaf. À la radio, il est la voix qui parle avant ceux qui chantent.<br />

Jusqu’à ce qu’enfin les téléspectateurs de Chabada le découvrent, en spécialiste<br />

pointu, malicieux, mais toujours respectueux, de la qualité française. Il est<br />

aussi son propre producteur de documentaires — 500 à son actif — afin de se<br />

donner encore plus de liberté pour pousser plus loin ses curiosités.<br />

C O U P S D E<br />

● COUP DE FOUDRE<br />

Pour ma maison boulonnaise, il y<br />

a trois ans. <strong>Boulogne</strong>-Billancourt,<br />

je vous prom<strong>et</strong>s que je n’en<br />

bougerai plus! Ici, on fait tout<br />

à pied. Quel plaisir ce centre<br />

commercial ou le cinéma<br />

du dimanche. J’ai plein d’amis<br />

par ici: c’est comme un club dont<br />

ceux qui aiment l’art de vivre<br />

ont la clé.<br />

● COUP DE CŒUR<br />

J’ai deux amours, <strong>Boulogne</strong>-<br />

Billancourt <strong>et</strong> la Provence,<br />

plus précisément Mouriès,<br />

la meilleure huile d’olive<br />

du monde… Et aussi le chocolat!<br />

Je suis président du club des<br />

Croqueurs de chocolat, <strong>et</strong> j’ai<br />

commis un livre, Le p<strong>et</strong>it roman<br />

du chocolat aux Éditions<br />

du Rocher (logique, non?).<br />

● COUP DE CHANCE<br />

Deux rencontres, Bouvard <strong>et</strong> Dac,<br />

dont j’ai été le « secrétaire<br />

général particulier », puis le<br />

« neveu », quand il ne voulait<br />

plus que je l’appelle<br />

« Monsieur ». Je suis le légataire<br />

universel de son œuvre <strong>et</strong> je le<br />

joue sur scène en ce moment<br />

dans Le parti d’en rire au théâtre<br />

des Deux-Ânes pour faire<br />

connaître ce maître<br />

de la dérision, du loufoque<br />

<strong>et</strong> du beau langage.<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


10<br />

(11<br />

des spectacles-hommages<br />

À force de concevoir des hommages aux grandes figures qu’il admire, comme<br />

Brel, Piaf, dac, il se r<strong>et</strong>rouve sur scène dans des pièces qu’il écrit; sur des textes<br />

<strong>et</strong> des chansons qu’il agrège pour mieux les faire briller, en amoureux du verbe.<br />

Parmi ses grandes rencontres, il évoque aussi avec gourmandise l’appétit,<br />

justement, de Tren<strong>et</strong>, qui le convoquait pour des repas interminables, où<br />

« se racontait le siècle ». Tren<strong>et</strong> « était un homme de culture qui avait un bonheur<br />

de vivre exceptionnel. Je vais lui consacrer un spectacle aussi, un « oratorio joyeux »,<br />

car des générations de chanteurs lui doivent immensément. » L’héritage de Tren<strong>et</strong>, il<br />

le voit partout, ils lui en ont tous parlé: Souchon, Voulzy, goldmann. « Brel a dit :<br />

« sans Tren<strong>et</strong>, nous serions tous des comptables ! » Et Souchon m’a raconté<br />

que c’est en entendant Tren<strong>et</strong> qu’il a compris comment s’écrit une chanson. »<br />

alors, Monsieur Pessis, inqui<strong>et</strong> pour la pérennité de la chanson française,<br />

que gainsbourg qualifiait d’« art mineur »? « La chanson a été considérée comme<br />

art mineur, en eff<strong>et</strong>. Aujourd’hui c’est un art majeur, regardez le succès des<br />

émissions de télé qui y sont consacrées, comme Chabada, qui a triplé son audience ;<br />

la chanson française a été la reine du monde avec Chevalier, Piaf, Montand,<br />

des stars dont les titres existent en milliers de versions. Après quelques années<br />

de parenthèse, la relève est là, avec des jeunes aussi comme Mickael Miro ou<br />

Oldelaf qui sont des vrais auteurs. Julien Dassin, le fils de Joe, sort avec succès<br />

un album de chansons de Montand. La « bonne » chanson a une qualité :<br />

elle touche le cœur <strong>et</strong> on r<strong>et</strong>ient la mélodie. Sinon… » <strong>et</strong> que pense-t-il de la<br />

StarAc ? « Le principe du radio croch<strong>et</strong> n’est pas nouveau. Ce qui me gêne,<br />

c’est la rapidité : du succès <strong>et</strong> surtout de la descente derrière. Les jeunes ne<br />

sont pas préparés. Pour faire un grand professionnel, il faut des années de<br />

travail. »<br />

des années à travailler, ou comme il dit, à vivre, on lui en souhaite encore<br />

beaucoup, elles seront à coup sûr enchantées. ● Christiane Degrain<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Événement<br />

EXPOSITION « 100 SCULPTURES ANIMALIÈRES,<br />

BUGATTI, POMPON, GIACOMETTI… »<br />

Sculpté, interprété, réinventé<br />

L’ANIMAL<br />

DANS TOUS SES ÉTATS<br />

dans la suite des grandes expositions organisées par la Ville, destinées à valoriser son patrimoine, le M-a30<br />

présentera une exceptionnelle collection m<strong>et</strong>tant en perspective des œuvres signées des plus grands artistes<br />

de l’entre-deux-guerres, <strong>et</strong> des créations parfois radicales d’artistes contemporains.<br />

antilopes, chats, ours <strong>et</strong> panthères, éléphants, ibis <strong>et</strong> oiseaux vont envahir les espaces du musée.<br />

du 13 avril au 28 octobre.<br />

une passion française?<br />

de la fin des années 1910 jusqu’au début des années 50, les plus célèbres sculpteurs<br />

se sont passionnés pour la représentation de l’animal. ainsi, Bourdelle,<br />

Bugatti, giacom<strong>et</strong>ti, Calder, Lipchitz, <strong>et</strong> même Picasso <strong>et</strong> de nombreux autres<br />

s’inscrivant dans la tradition classique ou proches de l’avant-garde, ont eu<br />

L’animal,<br />

l’animal pour modèle. « Notre exposition trouve en partie son origine dans notre<br />

volonté de nous interroger sur le caractère éminemment populaire en France de<br />

tout ce qui concerne les animaux. C<strong>et</strong>te passion était également particulièrement<br />

vive durant l’entre-deux-guerres », explique Frédéric Chappey, directeur des<br />

Musées municipaux <strong>et</strong> commissaire de l’exposition. Les artistes se font alors<br />

l’écho de c<strong>et</strong>te passion française.<br />

L’exposition-phare de 2012 rassemble donc un ensemble spectaculaire<br />

d’œuvres, comme l’indique le titre, « 100 sculptures animalières », <strong>et</strong> offre une<br />

extraordinaire richesse de styles perm<strong>et</strong>tant d’illustrer l’épanouissement<br />

de la sculpture animalière dans l’entre-deux-guerres. Bronze, bois, plâtre mais<br />

aussi granit, marbre ou céramique, les artistes ont sculpté<br />

l’animal dans tous les matériaux afin de faire surgir au<br />

mieux l’individualité de chaque espèce.<br />

Quatre temps<br />

Âge d’or de la sculpture animalière, ces décennies produisent<br />

une impressionnante diversité d’œuvres animalières:<br />

« Elles relèvent de l’idéalisme académique, de la stylisation<br />

Art déco, du réalisme du naturalisme, du cubisme <strong>et</strong><br />

même de l’abstraction ! » ajoute Frédéric Chappey.<br />

C’est c<strong>et</strong>te richesse stylistique que l’exposition dévoile<br />

dans son parcours en quatre temps.<br />

Les artistes présentés dans la première section s’attachent<br />

à représenter les animaux avec réalisme <strong>et</strong> précision, offrant des portraits naturalistes<br />

de leurs modèles. L’animal ensuite est traité avec plus de liberté, les<br />

corps sont stylisés, géométrisés ; synthèse, épure <strong>et</strong> quête d’une surface lisse<br />

sont les maîtres mots de c<strong>et</strong>te seconde section.<br />

un vent de liberté souffle sur le bestiaire présenté dans la troisième partie:<br />

les artistes se lancent dans une aventure formelle qui renouvelle totalement<br />

le visage de la sculpture animalière au fil de leurs expérimentations.<br />

enfin, l’exposition se termine par un saut dans le temps puisque c’est l’art<br />

contemporain qui fait office de conclusion, ou plutôt d’ouverture. L’animal est<br />

depuis quelques années redevenu un suj<strong>et</strong> d’intérêt pour les artistes <strong>et</strong> occupe<br />

une large place sur la scène artistique contemporaine.<br />

une vision parfois séduisante, parfois dérangeante<br />

Loin d’être un suj<strong>et</strong> révolu ou passéiste, c<strong>et</strong>te thématique continue à inspirer<br />

les artistes qui en offrent une vision séduisante, parfois dérangeante, mais<br />

toujours renouvelée <strong>et</strong> audacieuse. au sein de l’exposition, l’art contemporain<br />

fait écho aux créations des grands maîtres animaliers des années 1910-1950.<br />

Invitant un large public, amateurs ou visiteurs les plus avertis, à<br />

découvrir les œuvres enchantées des plus grands artistes<br />

des années 30 <strong>et</strong> d’aujourd’hui, l’exposition se<br />

veut également une expérience à vivre: les visiteurs<br />

sont invités à déambuler entre les branches<br />

d’un « arbre de l’évolution ». onirique <strong>et</strong> stylisée, c<strong>et</strong>te<br />

structure végétale se déploie sur les 700 m 2 de<br />

l’exposition avant de déboucher dans un<br />

espace entièrement dédié au visiteur<br />

<strong>et</strong> où il peut, à sa guise, déguster du thé<br />

gracieusement mis à sa disposition. ●<br />

1<br />

© PHOTO : ALAIN BASSET / MBA, LYON/© PHOTO: HERVÉ LEWANDOWSKI, MUSÉE D’ORSAY / DIST. RMN/© PHOTO: ALAIN LEPRINCE / MUSÉE LA PISCINE (ROUBAIX), DIST. RMN /ADAGP, PARIS 2012/© PHOTO: ADAM RZEPKA, COLLECTION CENTRE POMPIDOU, DIST. RMN /ADAGP, PARIS 2012<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


12<br />

( 13<br />

2<br />

3 4<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture<br />

(s)


Événement EXPOSITION 100 SCULPTURES ANIMALIÈRES<br />

5<br />

Culture numéro 7 avril - août 2012<br />

(s)<br />

6 7


14<br />

( 15<br />

© PHOTO: THIERRY MALY / GALERIE PIERRE M. DUMONTEIL/COURTESY GALERIE PIERRE M. DUMONTEIL/©PHOTO: HENRI DELAGE/©PHOTO: CLAUDE GERMAIN / ARCHIVES FONDATION MAEGHT, SAINT-PAUL. ADAGP, PARIS 2012/COURTESY DE L’ARTISTE ET GALERIE PERROTIN, PARIS © WIM DELVOYE STUDIO<br />

1. François Pompon<br />

Sanglier, 1926.<br />

Bronze, 13,2 × 39,9 × 9 cm.<br />

Lyon, musée des Beaux-Arts<br />

2. Rembrandt Bugatti<br />

Lion de Nubie, vers 1911.<br />

Plâtre, 48 x 66 x 24 cm.<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

3. Georges Guyot<br />

Ourson assis, Vers 1925.<br />

Bronze, 48 × 39,5 × 31 cm.<br />

Paris, Centre Pompidou – musée national<br />

d’Art moderne / Centre de création<br />

industrielle<br />

Dépôt à Roubaix, La Piscine, musée d’art<br />

<strong>et</strong> d’industrie André-Diligent<br />

4. Raymond Duchamp-Villon<br />

Le Grand Cheval, 1914.<br />

Bronze, 100 × 55 × 95 cm.<br />

Paris, Centre Pompidou – musée national<br />

d’Art moderne / Centre de création<br />

industrielle<br />

5. Armand P<strong>et</strong>ersen<br />

Grand rhinocéros, vers 1937.<br />

Bronze (fonte Bisceglia),<br />

66 × 92 × 20,5 cm.<br />

Collection particulière<br />

6. Christian Gonzenbach<br />

La Nature humaine, 2007.<br />

Peau de renard taxidermisée à<br />

l’envers, 55 × 36 × 35 cm.<br />

Collection particulière<br />

7. Miquel Barceló<br />

Tête de gorille, 2000.<br />

Bronze, 53 × 50,5 × 32 cm.<br />

Saint-Paul, Fondation Marguerite<br />

<strong>et</strong> Aimé Maeght<br />

8. Pablo Picasso<br />

La Chou<strong>et</strong>te en colère, 1951.<br />

Bronze (fonte Godard)<br />

32, 5 × 32 × 31 cm.<br />

Collection particulière<br />

9. Wim Delvoye<br />

Wim, 2006.<br />

Cochon tatoué <strong>et</strong> naturalisé<br />

132 × 64 × 37 cm.<br />

Courtesy de l’artiste <strong>et</strong> galerie Perrotin,<br />

Paris<br />

L’animal en art contemporain:<br />

questionnements infinis<br />

un cochon tatoué, un esturgeon nageant dans une vitrine de bijoux, un chat<br />

réveillé en plein cauchemar dans son lit à baldaquin… les artistes contemporains<br />

se sont, à leur tour, emparés de l’animal. C<strong>et</strong>te thématique revêt sur la<br />

scène artistique actuelle une place importante <strong>et</strong> il n’est pas rare de croiser, au<br />

détour d’une visite de galerie, un animal.<br />

C’est par la diversité de la nature <strong>et</strong> de la fonction accordée à ces êtres que<br />

les artistes surprennent, ravissent, questionnent voire dérangent. obj<strong>et</strong>s<br />

d’étude, de contemplation, de projection, l’animal devient également<br />

matière première de la création, vivant ou mort. Beaucoup de ces créateurs,<br />

dont Wim delvoye <strong>et</strong> Julien Salaud, ont recours à la taxidermie qui, par la<br />

proximité immédiate qu’elle induit avec l’animal, suscite des réactions<br />

oscillant entre fascination <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>.<br />

Parallèlement à ces artistes qui détournent physiquement l’animal en le<br />

faisant alors accéder au statut d’œuvre d’art, d’autres tentent au contraire<br />

d’abolir toute frontière entre l’homme <strong>et</strong> la bête. La projection est telle que,<br />

à l’image des chats totalement anthropomorphes d’alain Séchas, les animaux<br />

deviennent hommes. ou peut-être à l’inverse, ces œuvres révèlent-elles<br />

la part d’animalité présente en tout homme?<br />

Symbole du caractère éphémère de la vie, l’animal est également souvent<br />

associé à la figure de la Vanité. ainsi Barceló fige dans le bronze la décomposition<br />

d’un crâne de gorille ou Claire Morgan enferme<br />

dans une cage de déch<strong>et</strong>s de plastique des papillons<br />

virevoltant. L’animal revêt un pouvoir métaphorique<br />

fort, parfois très ancien, à l’image du scarabée sacré<br />

dont Jan Fabre offre une réinterprétation que les artistes<br />

exploitent <strong>et</strong> renouvellent. ●<br />

Fanny Hollman, commissaire administrative de l’exposition,<br />

chargée de l’art contemporain.<br />

E X P O S I T I O N<br />

100 sculptures animalières, Bugatti,<br />

Pompon, Giacom<strong>et</strong>ti…<br />

13 avril – 28 octobre 2012<br />

Musée des Années Trente - Espace Landowski<br />

28, avenue André-Moriz<strong>et</strong> - 01 55 18 46 42.<br />

Exposition <strong>et</strong> musée ouverts tous les jours<br />

sauf le lundi <strong>et</strong> le 1 er mai de 11 h à 18 h.<br />

Bill<strong>et</strong> d’entrée comprenant la visite de<br />

l’exposition <strong>et</strong> l’accès aux collections<br />

permanentes du musée: 6 €, 4 € en tarif réduit.<br />

Gratuité pour tous les 1 ers dimanche du mois<br />

<strong>et</strong> sous diverses conditions.<br />

D’autres gratuités sous conditions à demander<br />

à l’accueil du musée.<br />

Visites guidées, enfants, animations :<br />

renseignements au 01 55 18 46 43<br />

<strong>et</strong> sur www.boulognebillancourt.com<br />

S O U T I E N<br />

8<br />

C<strong>et</strong>te exposition a reçu l’aide amicale<br />

<strong>et</strong> financière de la société Yoplait, mécène<br />

exclusif <strong>et</strong> soutien à l’art contemporain<br />

de l’Espace 2030 du musée des Années 30.<br />

© PHOTO: BÉATRICE HATALA /SUCCESSION PICASSO, 2012<br />

9<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Talents boulonnais<br />

LES COUPS DE CŒUR D’ISAURE DE BEAUVAL<br />

PROFESSIONNELS ET AMATEURS<br />

une coopération fructueuse<br />

C’est un moment fort de la vie artistique boulonnaise. Le<br />

concours Talents boulonnais a rencontré c<strong>et</strong>te année un<br />

succès remarquable. Par le nombre de candidats tout<br />

d’abord, plus de 120. Et également par l’affluence des<br />

visiteurs de l’exposition. Preuve en est qu’une manifestation<br />

alliant professionnels, présents dans le jury,<br />

amateurs passionnés <strong>et</strong> public boulonnais, toujours<br />

disposé à découvrir des propositions artistiques très<br />

diversifiées, a toute sa place dans notre ville. Dans<br />

c<strong>et</strong>te même veine, je vous engage à suivre le Tremplin<br />

Go West, les 2 <strong>et</strong> 3 juin, toujours très prisé par le public,<br />

qui m<strong>et</strong> le pied à l’étrier de groupes de musiciens<br />

boulonnais.<br />

Lauréats du concours Talents Boulonnais<br />

Le concours Talents boulonnais qui récompensait c<strong>et</strong>te année des travaux en peinture, dessin, gravure <strong>et</strong><br />

aquarelle, a distingué :<br />

J’ai une prédilection particulière pour les initiatives<br />

transversales qui perm<strong>et</strong>tent de faire interagir différents<br />

établissements culturels de la ville. Comme celle du<br />

Carré Belle-Feuille qui, dans le cadre de sa programmation<br />

d’une diversité bienvenue, m<strong>et</strong> sa salle au service<br />

d’un grand artiste, Maxime Le Forestier. Accompagné, <strong>et</strong><br />

comme renouvelé, par une étroite coopération avec les<br />

élèves <strong>et</strong> professeurs du CRR qui se sont appropriés ses<br />

chansons pour de nouvelles orchestrations. Lui-même<br />

se déclare ravi d’une telle collaboration, inédite <strong>et</strong><br />

fructueuse.<br />

Enfin, l’événement théâtral de la fin de saison se passe<br />

au TOP. L’année dernière, le festival « Seules en scène »<br />

avait suscité beaucoup de bons échos <strong>et</strong> drainé un large<br />

public venu admirer les performances des grandes<br />

dames qui défendent des textes qui sont souvent des<br />

morceaux de bravoure. C<strong>et</strong>te année, la deuxième édition<br />

s’annonce aussi riche <strong>et</strong> passionnante. Quand Judith<br />

Magre ou Dominique Valadié viennent nous parler, ne<br />

boudons pas notre plaisir… ●<br />

Isaure de Beauval,<br />

Maire-adjointe à la Culture<br />

1<br />

2<br />

1 er prix :<br />

alexandra Chauchereau<br />

pour son œuvre « Sans titre »,<br />

huile sur toile. (1)<br />

Deux artistes ont reçu<br />

une mention spéciale :<br />

alexandre Popov (2)<br />

<strong>et</strong> Christine elias (3).<br />

3<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


Talents boulonnais<br />

THAO<br />

TRAN<br />

ITINERAIRE(S)<br />

EXPOSITION PHOTO<br />

16<br />

( 17<br />

Lauréate du concours Talents boulonnais en 2010, Thao Tran présente une trentaine de photos dans<br />

l’espace Landowski. elle dit volontiers que le concours Talents boulonnais de 2010 lui a donné des ailes.<br />

Mais on devine qu’elle n’a pas infléchi pour autant sa spontanéité de photographe, c<strong>et</strong>te capacité à profiter<br />

d’un voyage pour attraper au vol le mouvement. Car Thao Tran aime le transport, dans tous les<br />

sens du terme. elle saisit ces temps incertains des gares, les silhou<strong>et</strong>tes qui circulent, les villes<br />

où l’on arrive, dans lesquelles tous les détails sautent aux yeux, différents <strong>et</strong> interrogateurs. elle<br />

a souvent Londres dans son cadreur, à la fois si proche <strong>et</strong> si exotique. L’exposition sera donc<br />

l’occasion d’un voyage, un « itinéraire », dit-elle, que « l’on pourra faire dans un sens ou dans un autre ».<br />

Soit du train, jusqu’à la ville d’arrivée, où la parenthèse se referme sur l’intime, voire le portrait de celui<br />

ou celle qui attend. Soit en sens inverse, du privé à la voie publique… ●<br />

Ch.D.<br />

E X P O S I T I O N<br />

Thao Tran – photographies<br />

Du 12 mai au 10 juin 2012. Nef de l’espace Landowski.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Talents boulonnais<br />

EXPOSITION<br />

Henri de Quatrebarbes<br />

LA POÉSIE DU QUOTIDIEN<br />

© ARNAUD OLZACH<br />

Ses compositions abstraites sont le fruit d’une accumulation de sensations visuelles, captées<br />

dans la poésie du quotidien. Le peintre boulonnais Henri de Quatrebarbes, alias H4B, est un « regardeur ».<br />

Qui s’expose dans la nef de l’espace Landowski à partir du 23 mai.<br />

Ce qu’il voit devient sous son pinceau des plans superposés, des éclats de lumière.<br />

Ses balades dans la ville lui offrent un matériau urbain comme autant de<br />

fenêtres de création: elles s’installent dans sa mémoire <strong>et</strong> rejaillissent au<br />

moment du travail devant la toile. alors le regard, puis le pinceau, recomposent<br />

<strong>et</strong> agencent des formes dans l’espace. Rien n’est prémédité, tout revient sur<br />

l’instant, traits <strong>et</strong> profils s’installent selon une vie propre. « Mon objectif, c’est<br />

de créer un équilibre poétique en soi. Je pars d’une couleur, <strong>et</strong> je me laisse entraîner.<br />

Une ouverture se fait, je passe dans une brèche. »<br />

aussi loin qu’il s’en souvienne, H4B a toujours travaillé <strong>et</strong> peint. enfant puis ado,<br />

il fait ses classes de dessin <strong>et</strong> de peinture à Paris aux ateliers du Bac. diplômé de<br />

Sciences-Po, il part à 25 ans en coopération, avec ses pinceaux. Le tournant de<br />

c<strong>et</strong>te double appartenance sera l’Inde. Coup de foudre, coup de cœur, tout y est<br />

à regarder. « L’Inde a changé ma pal<strong>et</strong>te », dit-il, en montrant les innombrables carn<strong>et</strong>s<br />

de voyage qu’il a ramenés. dans la lancée, il se voit exposé dès 1977 à<br />

l’alliance Française de new dehli. Rentré en France, il déroule une belle trajectoire<br />

de dirigeant, passant, entre autres, dix ans aux commandes de la cristallerie<br />

daum. Tout en exposant régulièrement.<br />

Les gens lisent leur histoire<br />

H4B <strong>et</strong> son épouse habitent <strong>Boulogne</strong>-Billancourt depuis trente ans. Tout en poursuivant<br />

sa carrière, il se promène dans la cité, attrape au vol des tags, des lignes<br />

surgies de la lumière. ou bien c’est le dépouillement d’un paysage qui lui inspire<br />

une série « verte ». Il adm<strong>et</strong> en souriant se balader sans cesse avec un<br />

carn<strong>et</strong> à la main, ou bien un appareil photo. Les vues qu’il capture ainsi lui serviront<br />

de supports, parfois de « pré-textes » ; quand il les juxtapose à une peinture,<br />

à un collage, c’est un indice volontiers malicieux pour conduire vers une interprétation<br />

possible. « Les peintres que j’aime sont Nicolas de Staël <strong>et</strong> Soulages.<br />

Qui font de la peinture comme de la musique : ils la m<strong>et</strong>tent en scène pour qu’elle<br />

soit belle en soi. Et le simple fait de la voir. C’est pourquoi je m<strong>et</strong>s des titres aux<br />

peintures qui ne sont pas trop engagés : j’aime que les gens lisent leur histoire ».<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


(<br />

18<br />

19<br />

“ ”<br />

Je pars d’une couleur <strong>et</strong> je me laisse<br />

entraîner. une ouverture se fait,<br />

je passe dans une brèche.<br />

C<strong>et</strong>te ville qu’il connaît si bien lui offre les cimaises de l’espace Landowski,<br />

pour une exposition d’une cinquantaine de peintures, — dont beaucoup de<br />

grands formats —, fruits du travail de ces trois dernières années. C<strong>et</strong>te exposition,<br />

ils en parlent à deux voix, car anne de Quatrebarbes travaille au plus<br />

près de son mari. elle est la première à lui donner son avis. Il dit d’elle: « Quand<br />

on peint, on voit ce que l’on imagine, pas toujours ce que l’on fait. Elle<br />

comprend <strong>et</strong> elle dit ce qu’elle pense. Et elle a souvent raison ! » Son rôle ne<br />

s’arrête pas là ; elle est l’agent <strong>et</strong> la meilleure connaisseuse de l’œuvre de<br />

l’artiste. un artiste qui a une particularité hautement revendiquée : il n’est<br />

pas professionnel. Il assume tranquillement ce choix, comme consubstantiel<br />

de sa capacité créatrice. « La peinture est mon jardin secr<strong>et</strong>, je n’ai aucune<br />

contrainte de production : je n’ai pas de commandes, de marchand attitré ;<br />

donc pas de rendement. C<strong>et</strong>te liberté-là m’est essentielle. » du 23 mai au<br />

22 juill<strong>et</strong>, le peintre boulonnais proposera ainsi à ses spectateurs la liberté<br />

qui lui est si chère. ● Ch. D<br />

E X P O S I T I O N<br />

Henri de Quatrebarbes<br />

Peintures, toiles, collages,<br />

« fictions ».<br />

Nef de l’espace Landowski<br />

Du 23 mai au 22 juill<strong>et</strong>.<br />

Entrée Libre.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Top FESTIVAL DE THÉÂTRE SEULES EN SCÈNE<br />

GALERIE<br />

DAMES<br />

DES<br />

Le deuxième festival de théâtre « Seules en scène » se tiendra en mai. un temps<br />

fort du ToP qui, sous la houl<strong>et</strong>te d’olivier Meyer, confirmera sans nul doute le<br />

succès de l’opus précédent. grâce à des comédiennes qui conjuguent humour <strong>et</strong><br />

émotion, tendresse <strong>et</strong> révolte, désespoir <strong>et</strong> jubilation. autant d’univers qui engagent<br />

le regard, la voix, le corps, pour sonder de toutes les manières l’éternel féminin.<br />

alexandrine Serre<br />

Hors du labyrinthe<br />

de Véronique Caye <strong>et</strong> alexandrine Serre,<br />

<strong>mise</strong> en scène Véronique Caye.<br />

anaïs nin est sans conteste une figure marquante du<br />

paysage littéraire du XX e siècle. dans ses journaux intimes,<br />

publiés après sa mort, se dessine le destin d’une<br />

femme d’exception, tant par la richesse de l’introspection<br />

à laquelle elle s’est livrée toute sa vie, que par sa<br />

volonté de vivre en femme libre. dans ce spectacle,<br />

conçu à partir de son Journal <strong>et</strong> des images de la<br />

vidéaste <strong>et</strong> m<strong>et</strong>teur en scène Véronique Caye,<br />

alexandrine Serre aborde la complexité du processus<br />

de création décliné au féminin. elle décrit les joies<br />

<strong>et</strong> les douleurs par lesquelles passe la construction<br />

identitaire d’une femme artiste, maîtresse de sa<br />

destinée, de son corps <strong>et</strong> de son intellect.<br />

Mardi 22 mai, mercredi 23 mai.<br />

anne Lévy<br />

une si longue nuit<br />

de Ivan Romeuf, <strong>mise</strong> en scène Ivan Romeuf.<br />

dans sa loge, une comédienne tente de se concentrer<br />

sur le texte qu’elle doit jouer: Phèdre de Racine. Mais<br />

bientôt elle se laisse envahir par les chansons de dalida;<br />

désir, amour impossible <strong>et</strong> suicide. Les destinées des deux<br />

femmes se font soudainement écho… L’auteur mêle<br />

finement les alexandrins de Racine avec les souvenirs<br />

biographiques <strong>et</strong> airs populaires de dalida, en un contrepoint<br />

savamment orchestré autour du thème de la femme<br />

amoureuse. anne Lévy n’imite jamais l’interprète de<br />

Bambino, elle ne joue pas dalida, mais une femme qui<br />

aime dalida. elle nous séduit <strong>et</strong> nous bouleverse par<br />

la chaleur de son timbre <strong>et</strong> la sincérité de son jeu, nous<br />

faisant ainsi partager, au plus près, l’intimité d’une<br />

femme qui crie son infini besoin d’amour.<br />

jeudi 24 mai, vendredi 25 mai.<br />

▲ ▲ ▲<br />

<strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> Rizoud<br />

La Jeanne de delteil<br />

d’après Jeanne d’Arc de Joseph delteil,<br />

<strong>mise</strong> en scène Christian Schiar<strong>et</strong>ti.<br />

Joseph delteil (1894-1978) démarre sa carrière littéraire<br />

en 1919. Il écrit de nombreux romans dont Jeanne d’Arc<br />

en 1925 qui obtient le prix Femina. Son texte bouillonne<br />

d’énergie, <strong>et</strong> insuffle une vitalité communicative. Il<br />

place son héroïne en empathie avec l’univers entier.<br />

Impossible de rester sage devant Sa Jeanne. dans<br />

l’adaptation par Jean-Pierre Jourdain, on suit Jeanne<br />

de la naissance au bûcher. Les grands événements nous<br />

sont rapportés, non du point de vue historique, mais<br />

de celui du cœur qui bat. <strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> Rizoud s’implique<br />

corps <strong>et</strong> âme dans une <strong>mise</strong> en jeu totale faite d’énergie<br />

insolente, de passion mais aussi d’humour, comme<br />

une ultime force de résistance.<br />

Mardi 15 mai, mercredi 16 mai.<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


▲<br />

Judith Magre<br />

Rose<br />

de Martin Sherman, <strong>mise</strong> en scène Thierry Harcourt.<br />

Rose n’est pas une femme comme les autres: rescapée<br />

du gh<strong>et</strong>to de Varsovie, c’est une vraie grand-mère<br />

ashkénaze, mais aussi une femme moderne, libre <strong>et</strong><br />

résolument drôle, amoureuse <strong>et</strong> passionnée. elle<br />

traverse les grands moments du XX e siècle, de la<br />

Russie jusqu’à Miami Beach, de l’exodus à la création<br />

de l’État d’Israël, du rêve américain au conflit actuel<br />

au Moyen-orient. un texte fort, plein d’humour, ancré<br />

dans l’actualité, qui refuse tout parti simpliste. Servi<br />

par une actrice qui force l’admiration par sa liberté<br />

<strong>et</strong> son goût du risque artistique.<br />

Mardi 29 mai, mercredi 30 mai, jeudi 31 mai.<br />

© PASCAL GELY AGENCE BERNAND<br />

▲<br />

Meriem Menant<br />

dieu est-elle une particule?<br />

de Meriem Menant, <strong>mise</strong> en scène Kristin Hestad.<br />

après le monde <strong>et</strong> ses travers, la chanson, la psychanalyse<br />

(<strong>et</strong> son joyeux Emma la clown sous le divan de<br />

l’année dernière), emma la clown tente de trouver<br />

dieu… qui visiblement, ne s’observerait que dans l’invisible<br />

puisque dans le visible, on ne le voit pas! elle ne<br />

s’occupe pas de religion, non. elle Le cherche. affublée<br />

de son inusable jup<strong>et</strong>te d’écolière <strong>et</strong> de son gros nez<br />

rouge, aussi irrésistible qu’hilarante, emma plonge<br />

dans la physique quantique <strong>et</strong> la cosmologie <strong>et</strong> nous<br />

catapulte avec ses jeux de mots, ses détournements,<br />

ses digressions <strong>et</strong> son œil d’enfant sur les hautes cimes<br />

de la fantaisie <strong>et</strong> de la bonne humeur.<br />

Mercredi 9 mai, jeudi 10 mai.<br />

20<br />

( 21<br />

nouara naghouche<br />

Sacrifices<br />

de nouara naghouche <strong>et</strong> Pierre guillois,<br />

<strong>mise</strong> en scène Pierre guillois.<br />

C’est un spectacle coup de poing. un cri de colère<br />

qu’une comédienne révoltée dédie aux femmes résistantes,<br />

aux rages étouffées, aux existences martyres…<br />

nouara naghouche redonne la parole à toutes celles,<br />

humbles <strong>et</strong> sou<strong>mise</strong>s, à qui la vie n’a laissé que peu de<br />

place. Mais au cœur de Sacrifices, l’humour de nouara<br />

ne manque pas de montrer un autre visage. Il révèle<br />

de beaux moments de gaîté, ainsi que des appels à<br />

la réconciliation. Car, plus encore que le rire, ce sont la<br />

générosité <strong>et</strong> la tendresse qui confèrent au spectacle<br />

de nouara son étonnante force de vie.<br />

Samedi 12 mai, dimanche 13 mai.<br />

dominique Valadié <strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> Roud<strong>et</strong><br />

Portraits de Femmes, cœur à corps<br />

<strong>Conception</strong>, <strong>mise</strong> en scène,<br />

chorégraphie: Caroline Marcadé.<br />

danseuse, chorégraphe <strong>et</strong> m<strong>et</strong>teur en scène, Caroline<br />

Marcadé aime aborder l’art sous toutes ses formes: la<br />

danse, le théâtre, la peinture. ainsi a-t-elle imaginé une<br />

rencontre originale entre un portrait peint de femme, une<br />

comédienne <strong>et</strong> la danse. au cours d’un monologue dansé,<br />

chacune des actrices plonge dans l’univers d’un peintre <strong>et</strong><br />

interprète une histoire qui lui ressemble: une sorte de<br />

« féminin singulier » qui traverserait les siècles. une ode<br />

à la féminité, aux femmes d’hier <strong>et</strong> d’aujourd’hui servie<br />

par l’exceptionnelle dominique Valadié <strong>et</strong> la très jeune<br />

<strong>et</strong> déjà très douée <strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> Roud<strong>et</strong>.<br />

Mercredi 2 mai, jeudi 3 mai, vendredi 4 mai,<br />

samedi 5 mai.<br />

▲ ▲ ▲<br />

F E S T I V A L D E T H É Â T R E<br />

Seules en scène<br />

Du 2 au 31 mai 2012<br />

Théâtre de l’Ouest parisien<br />

1 place Bernard-Palissy.<br />

Du mardi au samedi à 20h30,<br />

dimanche à 16h.<br />

Tarif: 27 €. Réduit: 22 €.<br />

Moins de 26 ans: 12 €.<br />

Moins de 12 ans: 10 €.<br />

Forfaits Festival: 2, 3, 4 spectacles:<br />

20,17,15€ la place selon le forfait.<br />

Réservations au 01 46 03 60 44<br />

<strong>et</strong> sur www.top-bb.fr<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)<br />

PHOTOS © MARTHE LEMELLE


Côté scène CARRÉ/CONSERVATOIRE<br />

Carte Blanche à Maxime Le Forestier<br />

FUGUES ET INVENTION<br />

Le baladin qui chante la maison bleue avec sa guitare ? Imaginez-le sans guitare, adossé aux musiciens<br />

du Conservatoire qui se sont approprié ses chansons, réorchestrées, sous la houl<strong>et</strong>te du complice musical de longue<br />

date qu’est alain Louvier. double pari pour le directeur du CRR <strong>et</strong> le chanteur aux millions de disques.<br />

duo de musiciens qui parlent de la même voix. C’est bien sûr le Carré Belle-Feuille, dont la programmation<br />

croise musiques savantes <strong>et</strong> populaires, qui accueillera c<strong>et</strong>te représentation unique.<br />

Ce concert est une initiative née de votre rencontre.<br />

Comment s’est-elle faite?<br />

Maxime Le Forestier : nous nous sommes rencontrés<br />

la première fois quand je chantais à Bobino<br />

en 83, accompagné par des synthés pilotés par<br />

ordinateur. ça l’avait intrigué, il était venu voir.<br />

de notre dîner était née la question : pourquoi les<br />

musiciens « savants » <strong>et</strong> les musiciens populaires<br />

ne se parlent plus ? on s’est dit qu’il fallait que ça<br />

change…<br />

Et depuis?<br />

M.L.F. : Il a tiré le premier, en écrivant pour moi<br />

des mélodies sur 11 poèmes de Ronsard, extraits<br />

des Amours. une commande de l’ensemble orchestral<br />

de Paris, composée en 85, que nous jouerons<br />

d’ailleurs le 11 mai. Puis j’ai frappé le<br />

deuxième coup en lui donnant un texte qui s’appelle<br />

Le Sommeil des amoureux à m<strong>et</strong>tre en musique.<br />

Il a fait quelque chose qui a effrayé ma<br />

maison de disques <strong>et</strong> que nous avons sorti dans<br />

l’indifférence générale (rires) !<br />

Alain Louvier: Que nous avons enregistré ici, en 1986,<br />

à <strong>Boulogne</strong>-Billancourt sur l’orgue du Conservatoire.<br />

M.L.F.: Voilà donc un acte 2 qui dure. on voulait en<br />

eff<strong>et</strong> jouer les poèmes de Ronsard ici mais, comme ça<br />

ne dure que 20 minutes, alain m’a demandé de venir<br />

avec mes chansons… Je lui ai répondu oui, mais à<br />

condition qu’il m’accompagne. Il m’a dit: pas le temps<br />

de les faire toutes… alors tous ces musiciens qu’il a<br />

formés, pourquoi ne pas les solliciter? d’où ce proj<strong>et</strong><br />

de concert: des étudiants orchestrateurs qui r<strong>et</strong>ravaillent<br />

les chansons, des instrumentistes du Conservatoire,<br />

des chorales d’enfants.<br />

Même si le programme peut évoluer, quelles en sont<br />

les grandes lignes?<br />

A.L.: dans la première partie, ce sera une p<strong>et</strong>ite<br />

formation dite « Mozart » de 28 musiciens de haut<br />

niveau. dans un esprit « musique de chambre », avec<br />

harpe <strong>et</strong> clavecin, nous jouerons, outre les poèmes de<br />

Ronsard, L’Éducation sentimentale, Noé, L’Hymne à la<br />

soie, Février de c<strong>et</strong>te année-là, un Brassens… arrangés<br />

par les élèves du CRR, du Pôle supérieur ou par moimême,<br />

parfois sans partition d’ailleurs! Pour la<br />

deuxième partie, nous ferons rentrer une nouvelle<br />

équipe sur scène: des percussions, des claviers, un<br />

groupe de jazz. Parmi les titres à entendre: Grain de<br />

sel, Tuer le temps, Histoire de plantes…<br />

M.L.F.: J’ai demandé à alain son choix de chansons.<br />

Celles qu’il préfère, ce sont celles de la période où ça<br />

ne marchait pas du tout! donc certaines sont moins<br />

connues…<br />

A.L.: Mais sur le plan musical, c’est formidable!<br />

M.L.F. : Il considère que ces périodes-là sont plus<br />

créatives <strong>et</strong> il n’a pas tort.<br />

A.L. : Maxime utilise des métriques qui ne sont<br />

pas traditionnelles (parfois à 5 ou 7 temps). Il a une<br />

formation de musicien « savant », son écriture est<br />

sophistiquée. Il fait partie des « auteurs-composi-<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


(<br />

22<br />

23<br />

“<br />

Je suis curieux de voir<br />

<strong>et</strong> d’entendre ce que l’on<br />

peut faire avec mes<br />

”<br />

p<strong>et</strong>ites chansons.<br />

teurs » qui connaissent la musique. Il n’y a pas une<br />

grande différence entre les musiciens que nous<br />

sommes.<br />

Sur le plan pédagogique, c’est intéressant pour les<br />

élèves…<br />

A.L.: Côté interprétation, par exemple, il y a quatre<br />

percussionnistes sur scène qui doivent réagir vite. on<br />

va enchaîner des rythmes brésiliens sur des choses<br />

plus jazzy. <strong>et</strong> puis nous aurons 40 élèves instrumentistes<br />

sur scène, la participation d’un chœur d’enfants<br />

des CHaM du collège Landowski, qui vont chanter les<br />

refrains de Né quelque part… en zoulou.<br />

Côté orchestration, c’est un défi captivant, il y a beaucoup<br />

à inventer. C’est nouveau <strong>et</strong> formateur pour les<br />

élèves de troisième cycle qui jouent du « classique »,<br />

d’être mis en présence d’une musique populaire,<br />

mais subtile comme celle de Maxime. <strong>et</strong> Maxime nous<br />

laisse faire.<br />

M.L.F.: Je suis curieux de voir <strong>et</strong> d’entendre ce que l’on<br />

peut faire avec mes p<strong>et</strong>ites chansons. J’ai fait beaucoup<br />

de tentatives dans ma carrière, des synthés, des<br />

guitares, ou des versions plus minimalistes. Là, il y aura<br />

des idées nouvelles. Je sens que je vais inviter<br />

quelques arrangeurs de variétés pour qu’ils viennent<br />

entendre ça… Il y a de la pédagogie à faire dans mon<br />

métier aussi!<br />

Vous allez faire une préparation spécifique?<br />

A.L.: nous avons donc beaucoup de travail en amont<br />

pour les arrangements une fois que Maxime aura validé<br />

ce que nous lui proposons. un bon mois de répétitions.<br />

<strong>et</strong> puis des essais dans la salle même du Carré<br />

pour la balance sonore.<br />

M.L.F.: Je vais m’adapter, me passer de guitare.<br />

<strong>et</strong> travailler ma voix, car il y a dans le Ronsard une<br />

note (rires) que le musicien ne consent pas à changer…<br />

pour laquelle j’ai plus de mal maintenant.<br />

Maxime, vous êtes beaucoup dans la transmission<br />

en ce moment, après vos concerts au Rex avec la<br />

« nouvelle chanson française »?<br />

M.L.F. C’est le gros danger de la soixantaine, on vous<br />

rend hommage! J’en parlais l’autre jour avec Jean-Louis<br />

aubert, qui me citait aznavour: « Et oui mon vieux, il y<br />

a un moment où ton passé est plus grand que toi… »<br />

Quels sont vos proj<strong>et</strong>s ? Un nouvel album ?<br />

M.L.F. Pas pour l’instant, même si j’ai toujours des<br />

choses en tête. J’ai beaucoup travaillé pour les autres<br />

ces derniers temps : Julien Clerc, amel Bent,<br />

Céline dion, pour laquelle je viens d’écrire une<br />

chanson avec Stanislas. Je reviens aussi de Lyon où<br />

j’ai fait les « enfoirés » qui est un rendez-vous que<br />

je ne manque pas. ● Propos recueillis par Ch. D.<br />

I N F O R M A T I O N S<br />

Vendredi 11 mai, 20h30<br />

Carré Belle-Feuille<br />

S P E C T A C L E C O M P L E T<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)<br />

PHOTOS © X. MUYARD


Côté scène CARRÉ BELLE-FEUILLE<br />

Les « Franglaises », spectacle musical en VF, par les Tistics<br />

NE VOUS PRIVEZ PAS<br />

Culture numéro 7 avril - août 2012<br />

(s)


24<br />

( 25<br />

!<br />

Sur<br />

la scène, douze jeunes gens déjantés <strong>et</strong> facétieux. L’un d’eux s’avance <strong>et</strong> annonce : « Tu dis oui, tu dis arrête <strong>et</strong> je<br />

dis vas-y ! » dans le public il y a toujours quelqu’un pour lancer : « Hello goodbye, les Beatles ! » Bingo. S’ensuit une<br />

version étonnante, décoiffante <strong>et</strong> pour tout dire souvent hilarante du tube planétaire. Bienvenue dans le monde des<br />

Tistics, fait de fantaisie, de musique <strong>et</strong> de paroles bien françaises !<br />

Succès oblige, le Carré a ouvert une deuxième date le 16 mai, à la veille de leur premier olympia.<br />

Ils n’ont peur de rien, les douze « Tistics ». Les Platters, Michaël<br />

Jackson, les Beach Boys, Madonna, Sinatra…. Les Franglaises<br />

est un drôle de spectacle où ce groupe de jeunes chanteurs,<br />

danseurs, comédiens, en font des tonnes pour faire rire <strong>et</strong><br />

chanter le public. Qui, dès le début est sollicité. Car c’est un<br />

jeu de devin<strong>et</strong>te qui ouvre le bal : les paroles souvent ineptes<br />

— c’est ce qui est cocasse — sont proposées à la salle.<br />

Il faut croire que ce n’est pas si évident, car le public sèche<br />

parfois… <strong>et</strong> puis la chanson, toujours un tube mondial, est<br />

interprétée avec entrain sur une chorégraphie décalée<br />

<strong>et</strong> pleine de trouvailles. entre mime <strong>et</strong> sk<strong>et</strong>ches, on rit<br />

beaucoup quand le célèbre Hôtel california des eagles se<br />

transforme en hôtel de l’horreur ou quand Georgia devient…<br />

georg<strong>et</strong>te. on tape du pied ; l’air bien connu, si souvent<br />

fredonné, est là, mais détourné à la sauce Tistics.<br />

Ils se connaissent depuis l’âge de 11-12 ans, sont originaires du<br />

Val-de-Marne. Huit garçons <strong>et</strong> quatre filles. Ils ont commencé<br />

certains par le café-théâtre, d’autres par la scène. Tous se sont<br />

produits dans la rue, accrochant les passants avec leur énergie<br />

contagieuse. Ils ont abandonné depuis leurs métiers pour se<br />

consacrer aux Franglaises. L’idée de la traduction littérale en<br />

paroles françaises a jailli comme un jeu, qui a très vite trouvé<br />

son audience. Comme ils ne sont pas sectaires, ils ont été chercher<br />

les tubes de toutes les générations: rocks des années 70,<br />

détours par les Spice girls ou abba, salutations aux eagles ou<br />

aux Village People. ainsi chacun y trouve sa p<strong>et</strong>ite madeleine,<br />

tout en dégustant un détournement souvent loufoque <strong>et</strong> toujours<br />

iconoclaste, mais qui reste un hommage à de grands<br />

morceaux. « Nous revendiquons un art scènement textuel où<br />

la comédie absurde <strong>et</strong> le burlesque ont une place de choix »<br />

disent-ils. Quoi de plus savoureux en eff<strong>et</strong> que de (ré)concilier<br />

des hits anglo-saxons <strong>et</strong> l’humour potache hexagonal, le tout<br />

assaisonné de danses très deuxième degré?<br />

on peut presque parler de phénomène. Car depuis la création du<br />

groupe en 2006, les Tistics ont fait du chemin. en 2011-2012,<br />

après Paris à la Pépinière, ils tournent avec les Franglaises<br />

partout en France, font les grands festivals <strong>et</strong> seront à l’olympia<br />

en mai. Leurs passages à la télévision, sur Canal, chez Sébastien,<br />

se sont multipliés, tellement leurs prestations sont génératrices<br />

de bonne humeur.<br />

alors, laissez-vous gagner par le tonus de ces joyeux drilles.<br />

enjoy! ● Ch.D<br />

I N F O R M A T I O N S<br />

HUMOUR / SPECTACLE MUSICAL<br />

Les Franglaises, par la compagnie<br />

les Tistics.<br />

Mardi 15 mai à 20h30.<br />

Spectacle supplémentaire<br />

Mercredi 16 mai à 20h30.<br />

Tarif : 27€, réduit 22€,<br />

- de 26 ans 12,50€.<br />

Réservation au 01 55 18 54 00,<br />

sur www.boulognebillancourt.com<br />

<strong>et</strong> dans les Fnac.<br />

©THIERRY TASSIN<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture<br />

(s)


Grand écran<br />

HIROSHIMA<br />

mon amour<br />

dans le cadre de la saison japonaise<br />

des bibliothèques boulonnaises, le<br />

cinéma Landowski présente un grand<br />

classique, Hiroshima mon amour.<br />

aux premières lueurs des années 60,<br />

alain Resnais <strong>et</strong> Marguerite duras<br />

fondent, avec c<strong>et</strong>te histoire d’amour<br />

tournée au Japon <strong>et</strong> à nevers,<br />

le cinéma moderne.<br />

À l’origine, la commande<br />

d’un documentaire.<br />

Lorsque alain Resnais propose à Françoise Sagan de<br />

travailler avec lui à un proj<strong>et</strong> de documentaire sur<br />

Hiroshima, la réponse ne se fait pas attendre : « Le suj<strong>et</strong><br />

est beaucoup trop important pour moi », déclare-t-elle.<br />

Voulant éviter l’écueil de transposer Nuit <strong>et</strong> brouillard<br />

(réalisé en 1955) à Hiroshima ou de faire un énième<br />

documentaire sur le suj<strong>et</strong>, alain Resnais, séduit par le<br />

style novateur de Moderato cantabile, fait finalement<br />

appel à Marguerite duras pour l’écriture de ce qui sera<br />

en définitive un scénario. Comme il a pu le faire avec<br />

Le Chant du styrène (1958) ou encore Les Statues<br />

meurent aussi (1953), alain Resnais déroute l’obj<strong>et</strong> du<br />

documentaire de la commande faite par argos films,<br />

c<strong>et</strong>te fois-ci en utilisant l’Histoire comme toile de fond,<br />

afin d’introduire une fiction.<br />

Hiroshima <strong>et</strong> amour, deux mots<br />

qui s’entrechoquent.<br />

Le suj<strong>et</strong>: venue tourner un film sur la paix à Hiroshima,<br />

une jeune actrice se remémore, lors d’une liaison<br />

passagère avec un Japonais, son premier amour avec<br />

un allemand rencontré durant la Seconde guerre<br />

mondiale.<br />

avec ce premier long métrage, alain Resnais réussi<br />

avec un subtil maillage des plans, de fondus enchaînés,<br />

à créer entre les deux histoires d’amour, une<br />

double temporalité, jusqu’à présent apanage de la<br />

littérature. Pourtant constamment présente, le film ne<br />

traite pas directement de la bombe a; « On ne pouvait<br />

en eff<strong>et</strong> que suggérer c<strong>et</strong>te horreur… chaque fois que l’on<br />

montrait quelque chose de complètement réel sur l’écran,<br />

Culture (s)<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012<br />

l’horreur disparaissait. Il fallait m<strong>et</strong>tre en branle l’imagination<br />

du spectateur par tous les procédés possibles ».<br />

La très belle première <strong>et</strong> inoubliable scène du film<br />

illustre bien ce propos d’alain Resnais, deux corps<br />

s’entrelacent longuement <strong>et</strong> semblent se consumer. Ce<br />

long prologue incantatoire évoque bien sûr Hiroshima.<br />

de c<strong>et</strong>te lutte sans espoir contre l’oubli, de c<strong>et</strong>te<br />

histoire d’amour « fusionnelle » sur fond de chaos<br />

« atomique », naquit ce que l’on nomma la modernité<br />

cinématographique.<br />

Si le film à l’issue de sa présentation, hors compétition<br />

au festival de Cannes en 1959, divise, il s’entend<br />

dire cependant, qu’une ère cinématographique<br />

nouvelle est née. ●<br />

Manuel Chappelut<br />

Directeur du cinéma Landowski<br />

F I C H E T E C H N I Q U E<br />

Distribution: Emmanuelle Riva, Eiji Okada,<br />

Bernard Fresson, Stella Dassas, Pierre Barbaud.<br />

Scénariste: Marguerite Duras.<br />

Musique originale: Georges Delerue, Giovanni Fusco<br />

Directeur de la photographie: Michio Takahashi,<br />

Sacha Vierny<br />

Prix de la Critique internationale Cannes 1959<br />

I N F O R M A T I O N<br />

Au cinéma Landowski du 17 au 30 avril<br />

Horaires des séances:<br />

http://www.cinemaboulogne.com


Bibliotop<br />

26<br />

( 27<br />

QUELQUES PAGES<br />

POUR ATTENDRE LA PLAGE…<br />

Sélection de coups de cœur littéraires préparés par les bibliothécaires.<br />

Partie commune – Camille Bordas<br />

J. Losfeld, 2011<br />

une très vieille maison normande est rach<strong>et</strong>ée par<br />

Hector, un m<strong>et</strong>teur en scène, qui s’y installe <strong>et</strong> la<br />

transforme en théâtre. Rejoint par plusieurs acteurs,<br />

ils forment ensemble un groupe très complice.<br />

La maison, qui s’exprime grâce à l’auteur, n’est pas<br />

en reste… un roman original, plein de tendresse.<br />

Le dos crawlé – Eric Fottorino*<br />

Gallimard, 2011<br />

Marin, 13 ans, passe ses vacances d’été au bord de<br />

la mer chez son oncle abel. Baignades, balades à<br />

vélo, pêche à la ligne, les plaisirs sont au rendezvous.<br />

L’amour aussi peut-être, puisque Lisa, 10 ans,<br />

est si belle <strong>et</strong> que sa mère, ex-Miss Pontaillac, ne<br />

l’est pas moins…<br />

* En conférence à la bibliothèque Landowski le 12 mai<br />

Les fantômes de Belfast – Stuart Neville<br />

Rivages, 2011<br />

depuis qu’il est tout p<strong>et</strong>it, gerry Fegan peut voir les<br />

morts <strong>et</strong> communiquer avec eux. Lorsque c<strong>et</strong> ancien<br />

activiste de l’IRa sort de prison, il ne peut échapper<br />

à douze fantômes, douze de ses victimes qui<br />

réclament vengeance <strong>et</strong> le forcent à punir les commanditaires<br />

de leurs meurtres. un thriller magistral,<br />

avec un final digne des contes <strong>et</strong> légendes celtiques.<br />

Les vacances d’un serial-killer – Nadine Monfils<br />

Belfond, 2011<br />

alfonse destrooper emmène sa femme, ses enfants,<br />

sa belle-mère <strong>et</strong> sa caravane en vacances sur<br />

la mer du nord. Pour c<strong>et</strong>te famille caricaturale à<br />

souhait, les problèmes s’accumulent dès le départ…<br />

des personnages tous plus drôles les uns que les<br />

autres – une mention spéciale pour la grand-mère<br />

méchamment farfelue qui n’hésite pas, notamment,<br />

à braquer une voiture.<br />

Hemingway: la vie <strong>et</strong> l’ailleurs<br />

Mariel Hemingway, Boris Vejdovsky<br />

M. Lafon, 2011<br />

un magnifique ouvrage sur celui qui reçut le prix<br />

nobel de littérature en 1954, présenté par sa<br />

p<strong>et</strong>ite-fille. un hommage réussi à celui dont<br />

Marlène di<strong>et</strong>rich, son amie <strong>et</strong> confidente, disait:<br />

« […] il a trouvé le temps de faire les choses dont<br />

la plupart des hommes se contentent de rêver. »<br />

Magasin Général – Loisel <strong>et</strong> Tripp<br />

Casterman, 2007-2011 (BD en 7 volumes)<br />

début des années 40, à notre-dame-des-Lacs<br />

(Québec). Marie ducharme vient de perdre son<br />

mari, Félix. Tout le village est en émoi: que va<br />

devenir Marie sans Félix? Que va devenir notredame<br />

sans le Magasin général, principal commerce<br />

local dont Félix était le propriétaire ? d’autant<br />

plus qu’un mystérieux individu débarque…<br />

Hunger Games – Suzanne Collins<br />

Pock<strong>et</strong> Jeunesse, 2009-2011 (3 vol.)<br />

Katniss s’est portée volontaire à la place de sa sœur<br />

pour représenter le 12 e district aux Hunger games.<br />

Chaque année, douze filles <strong>et</strong> douze garçons<br />

s’affrontent au cours de ces jeux r<strong>et</strong>ransmis à la<br />

télé. Mais un seul d’entre eux survivra… La série qui<br />

a inspiré le film.<br />

Touriste – Julien Blanc-Gras<br />

Au Diable Vauvert, 2011<br />

Julien Blanc-gras nous fait partager avec un humour<br />

dévastateur sa passion des voyages. Il pose<br />

un regard lucide <strong>et</strong> ironique sur ses contemporains,<br />

la société <strong>et</strong> le monde qu’il parcourt. Il voyage seul,<br />

hors des circuits touristiques, va à la rencontre des<br />

autres, là où le mènent ses pas.<br />

La plage des noyés – Domingo Villar<br />

L.Lévi, 2011<br />

Les galiciens sont taiseux de nature: personne ne<br />

parle beaucoup à l’inspecteur étranger estevez.<br />

aussi, lorsqu’un pêcheur local se noie avec les<br />

mains attachées dans le dos, l’enquête s’annonce<br />

délicate… une écriture faussement nonchalante,<br />

une intrigue machiavélique au service d’un polar<br />

d’excellente qualité. ●<br />

R<strong>et</strong>rouvez l’intégralité des coups de cœur<br />

dans vos bibliothèques municipales<br />

<strong>et</strong> téléchargez la dernière liste sur le site<br />

intern<strong>et</strong> www.bb-multimedia.com<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Patrimoine<br />

SI LE CHÂTEAU ROT<br />

Ce lieu de mémoire boulonnais a connu des heures de gloire, des héros, des éclipses.<br />

un peu comme guitry qui imagine à la fin de sa célèbre histoire du château de Versailles un défilé de tous<br />

les personnages qui y ont vécu, il nous plairait d’imaginer de voir rassemblés tous ceux qui ont aimé quelques années<br />

ou quelques moments le château Rothschild…<br />

Ils ne descendraient pas des escaliers, mais s’assembleraient sur<br />

la terrasse, côté jardin. Ce serait l’été, le soir… au loin rougeoierait<br />

la colline de Saint-Cloud. Ils deviseraient entre amis du<br />

château, des jardins, de ce que fut la vie ici.<br />

James de Rothschild, l’aîné de la branche française de la famille,<br />

raconterait ses premières impressions à la vue, un jour de 1817,<br />

du parc de 7 hectares <strong>et</strong> du château construits sous l’ancien<br />

Régime tandis que sa femme B<strong>et</strong>ty se souviendrait de la douceur<br />

de c<strong>et</strong>te villégiature <strong>et</strong> du Tout-Paris qui, à son invitation,<br />

venait ici à la belle saison fréquenter son brillant salon. elle penserait<br />

à Frédéric Chopin qu’elle rencontra peut-être à <strong>Boulogne</strong><br />

pour la première fois, <strong>et</strong> de qui elle fût une fidèle amie.<br />

Berthelin, l’architecte de la reconstruction du château au<br />

milieu du XIX e siècle serait mu<strong>et</strong>. Il se remémorerait ses<br />

années de travail, ses discussions avec James, commanditaire<br />

fortuné <strong>et</strong> autoritaire, les plans faits <strong>et</strong> refaits. Il revivrait<br />

l’érection des colonnes en marbre rouge <strong>et</strong> en porphyre<br />

qui rythmaient les façades <strong>et</strong> évoquaient si bien Versailles.<br />

Il s’émerveillerait du souvenir de l’éclat des ardoises de<br />

la toiture. Son confrère eugène Lami qui consacra temps<br />

<strong>et</strong> talent à la décoration des intérieurs pour satisfaire au<br />

mieux la famille, romprait le silence <strong>et</strong> lui rappellerait leur<br />

collaboration si fructueuse. Ce fut bien un chef-d’œuvre<br />

d’architecture qu’ils livrèrent. B<strong>et</strong>ty acquiescerait.<br />

un p<strong>et</strong>it groupe d’invités n’aurait pas encore rejoint l’assemblée<br />

de la terrasse. on le verrait silencieux revenant à pas lents du<br />

jardin japonais créé vers 1900 par Wasuke Hata à la demande<br />

d’edmond de Rothschild, fils de James. en tête marcherait<br />

Paxton, le tout premier jardinier-paysagiste du parc qui serait encore<br />

sous l’eff<strong>et</strong> subjuguant des ginkgos-bilobas, des bonsaïs <strong>et</strong><br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


(<br />

28<br />

29<br />

HSCHILD<br />

M’ÉTAIT CONTÉ…<br />

des rhododendrons. Marcel gaucher, bien moins surpris par tant<br />

d’exotisme, se souviendrait des délices que produisait le potager<br />

dont il avait la charge. Fruits <strong>et</strong> légumes de la meilleure variété <strong>et</strong><br />

de la meilleure qualité ornaient en toute saison la table des Rothschild.<br />

Le successeur de Paxton, l’architecte-jardinier Loyre réfléchirait<br />

à ses journées passées ici, aux travaux presque herculéens<br />

qu’il fallut entreprendre pour aménager les 32 hectares que James<br />

avait réunis au fur <strong>et</strong> à mesure des années.<br />

au pied des escaliers de la terrasse, le p<strong>et</strong>it groupe s’attarderait<br />

encore quelques minutes regardant le parc, échangeant un dernier<br />

propos sur la vaste prairie, avant de convenir que la promenade<br />

fut belle, à l’instar d’arthur Mangin, auteur, qui après<br />

une visite en 1885 écrivit : « C<strong>et</strong> emplacement est devenu l’un des<br />

parcs les plus grandioses, les plus accidentés <strong>et</strong> les mieux ornés<br />

des environs de Paris. Tout ce qui environne c<strong>et</strong>te somptueuse<br />

demeure se trouve disposé pour la majeure partie en jardin de<br />

style paysager avec points de vue, grande pièce d’eau, rochers <strong>et</strong><br />

cascatelles, vallonnements, chal<strong>et</strong>s, ponts <strong>et</strong> fabrique. Une autre<br />

partie est réservée au style symétrique ».<br />

une splendeur fanée<br />

Plus tard dans la soirée, tous s’amuseraient de l’incroyable<br />

anecdote qu’edmond de Rothschild raconterait. un jour de<br />

juill<strong>et</strong> 1901, le jardin fut mis en émoi par l’atterrissage en<br />

urgence du Santos-dumont n° 6. La machine volante devait<br />

relier par les airs Saint-Cloud à la Tour eiffel ou inversement.<br />

L’entreprise fut contrariée par la mécanique <strong>et</strong> s’acheva avec<br />

fracas dans le parc. La mésaventure ne découragea pas le « fou<br />

volant » Santos-dumont qui quelques semaines plus tard passa<br />

au-dessus du parc, en vainqueur c<strong>et</strong>te fois-ci.<br />

De gauche à droite:<br />

• Le château de <strong>Boulogne</strong> avant sa<br />

reconstruction. Ce premier bâtiment a<br />

probablement été construit au XVIII e .<br />

Lithographie, collection particulière.<br />

• Photographie du baron James<br />

de Rothschild, sans date,<br />

Archives municipales.<br />

• Façade d’honneur du château,<br />

photographie, vers 1975,<br />

Archives municipales.<br />

• Photographie extraite de Les lieux<br />

de Marguerite Duras, Marguerite<br />

Duras, Michelle Porte, Paris,<br />

Éditions de Minuit, 1987.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


alexandrine de Rothschild, l’héritière du château à la mort de<br />

son père edmond, serait peut-être la plus amère de tous ici. elle<br />

fut la dernière Rothschild à habiter les lieux. La guerre la contraignit<br />

à abandonner le château <strong>et</strong> à s’exiler en Suisse. au r<strong>et</strong>our<br />

de la paix, elle n’y revint pas.<br />

entre-temps, le château avait subi une double occupation: allemande<br />

d’abord, américaine ensuite. Les militaires en campagne<br />

ne sont guère respectueux des trésors du passé: la précieuse<br />

décoration, les lambris, avaient été saccagés, le parc ruiné. Le<br />

Château devient la proie des vandales <strong>et</strong> des squatteurs. Il entre<br />

alors dans un grand sommeil, pendant lequel les intempéries <strong>et</strong><br />

les dégradations font leur travail de sape. de belle endormie, la<br />

demeure des Rothschild glisse vers la ruine annoncée.<br />

<strong>et</strong> pourtant. aux yeux de certaine, l’aura du château est restée<br />

intacte. Parmi ces personnages rassemblés sur la terrasse, en<br />

bonne place parmi les amoureux du lieu, ce serait à Marguerite<br />

duras alors d’évoquer à son tour « son » château Rothschild. elle<br />

choisit d’y installer ses caméras en 1974, en nul autre endroit.<br />

« Parce que l’adhésion immédiate que j’ai eue à ce château Rothschild<br />

était telle que je n’aurais pas pu tourner ailleurs, j’aurais plutôt<br />

renoncé au film que d’y renoncer. C<strong>et</strong>te adhésion immédiate, elle<br />

ne peut pas seulement s’expliquer à partir d’un lieu de fiction. Autre<br />

chose parlait là. J’avais trouvé le lieu pour dire la fin du monde. ».<br />

duras poursuivrait. elle parlerait du film India Song <strong>et</strong> du château<br />

qu’elle transforma, pour les besoins de la fiction, en ambassade<br />

de France à Calcutta. elle parlerait aussi d’un second film Son<br />

nom de Venise dans Calcutta désert qu’elle réalisa à partir des<br />

images d’India Song, dans lequel le château apparaît encore dans<br />

sa splendeur fanée.<br />

Puis elle se tairait <strong>et</strong> sortirait une photographie du tournage<br />

qu’elle aurait pensé à apporter; dessus, la belle delphine Seyrig,<br />

jouant l’héroïne du film, descend les marches de l’escalier du<br />

château… ●<br />

<strong>Emeric</strong> <strong>Pinkowicz</strong><br />

Chef du service de l’Animation de l’architecture<br />

<strong>et</strong> du Patrimoine<br />

D A T E S - C L É S<br />

1817 : acquisition par James de Rothschild du domaine<br />

1855-1861 : reconstruction du château <strong>et</strong> création<br />

d’un nouveau parc<br />

1901 : création du jardin japonais par Hata<br />

1997 : inscription du château sur la liste supplémentaire<br />

des Monuments historiques<br />

2011-mai-juin : la commission départementale des sites ém<strong>et</strong><br />

un avis favorable sur le proj<strong>et</strong> de réaménagement<br />

2011-novembre : la commission nationale ém<strong>et</strong> un avis favorable<br />

au schéma directeur d’aménagement de l’ensemble du site.<br />

P O U R E N S A V O I R P L U S<br />

Pierre Assouline, Le portrait, Paris, Gallimard, 2007.<br />

Pauline Prevost-Marcilhacy, Les Rothschild,<br />

bâtisseurs <strong>et</strong> mécènes, Paris, Flammarion, 1995.<br />

Marguerite Duras, Michelle Porte, Les lieux de<br />

Marguerite Duras, Paris, Éditions de Minuit, 1987.<br />

Marcel Gaucher, Les jardins de la fortune, Paris,<br />

Hermé, 1985.<br />

Carte postale, 1901. Avec nos remerciements pour son prêt à M me D. Collin.<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


Le jardin japonais, conçu avec une grande liberté puis<br />

régulièrement entr<strong>et</strong>enu par Wasuke Hata, a fasciné<br />

ses visiteurs. Il a disparu après avoir été gravement<br />

endommagé par les occupations allemande puis<br />

américaine lors de la Seconde guerre mondiale. Seuls<br />

les photographies en couleur, réalisées vers 1909 qui sont<br />

conservées dans la collection de la « Rothschild archive » à<br />

Londres <strong>et</strong> les témoignages de ceux qui l’ont connu peuvent<br />

désormais nous perm<strong>et</strong>tre d’en restituer la splendeur.<br />

30<br />

( 31<br />

SPLENDEUR DES COULEURS<br />

AU JARDIN JAPONAIS<br />

Marcel gaucher, jardinier des Rothschild, le découvre pour la<br />

première fois en 1925 <strong>et</strong> dit qu’il est alors achevé dans ses moindres<br />

détails. La description qu’il en fait dans son livre Les<br />

jardins de la fortune en détaillant les variétés présentes <strong>et</strong> surtout<br />

la pal<strong>et</strong>te des couleurs est un ravissement: « Le « japonais »<br />

offrait en mai-juin une vision édénique. Ce réseau de sentiers<br />

<strong>et</strong> d’allées se recoupant en gracieux entrelacs perm<strong>et</strong>tait<br />

de jouir du spectacle sous les angles, d’autant que les<br />

mouvements de terrain, très étudiés, comportaient deux platesformes<br />

sablées où dominaient deux constructions en bois sorties<br />

des mains d’Hata : une pagode <strong>et</strong> un kiosque traité en salon de<br />

thé. (…) Deux glycines aux troncs noueux plantées au début<br />

du siècle garnissaient le pourtour des constructions sur plusieurs<br />

mètres (…) avec l’appoint d’une foison d’hortensias bleu pâle<br />

« Vicomtesse de Vibraye », les azalées étaient partout, Hinomayo,<br />

Hatsigiri, Hinodigiri aux couleurs éblouissantes, côtoyaient les<br />

races à feuilles caduques dans les tons orangés… Le lit de la rivière<br />

artificielle abritait une multitude d’iris Kaempferi dont l’abondante<br />

floraison allait du bleu profond aux teintes pastel dans la gamme<br />

des mauves <strong>et</strong> des roses… Les conifères constituaient l’ossature<br />

principale du décor tous taillés <strong>et</strong> formés au gré de la fantaisie<br />

savante d’Hata. » ●<br />

La ville de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt a entrepris depuis 1982 la<br />

réhabilitation du parc <strong>et</strong> réaménagé un jardin japonais à l’exact<br />

emplacement de celui qu’avait conçu Wasuke Hata. Ainsi est perpétué<br />

le souvenir de ce lieu fascinant <strong>et</strong> de son talentueux jardinier.<br />

Wasuke Hata, talentueux créateur du jardin japonais<br />

Étonnant destin que celui de ce Japonais venu en France pour quelques mois <strong>et</strong> resté à <strong>Boulogne</strong> à la demande<br />

des Rothschild pour créer le jardin japonais du Château.<br />

« J’ai bien connu c<strong>et</strong> homme d’aspect peu engageant, p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> trapu, qui ne<br />

s’était jamais familiarisé avec notre langue <strong>et</strong> de ce fait s’exprimait par mots<br />

plutôt que par phrases. Il avait un caractère très difficile, ce qui n’arrangeait<br />

rien. Lorsque mon père prit en main la direction du personnel, le baron (edmond<br />

de Rothschild) lui recommanda simplement: « soyez diplomate avec<br />

« lui ». Il a toujours été habitué à travailler au gré de sa fantaisie dans son « japonais<br />

»; il n’accepterait pas d’être commandé. Il est là depuis quelque vingt-cinq ans<br />

<strong>et</strong> vous apprécierez très vite ses extraordinaires qualités professionnelles. » Tel est<br />

le portrait de Wasuke Hata que brosse Marcel gaucher dans son livre Jardins de<br />

la fortune, jardinier des Rothschild.<br />

Wasuke Hata, né le 18 juin 1865 à umi o Mura, est arrivé en France pour aménager<br />

le jardin japonais du Trocadéro lors de l’exposition universelle de 1889.<br />

Robert de Montesquiou, dandy <strong>et</strong> homme de l<strong>et</strong>tres (1885-1921) le remarque <strong>et</strong><br />

le présente à ses amis désireux, comme il est de mode à l’époque, de créer des<br />

jardins japonais dans leurs propriétés. ainsi Hata travaillera-t-il successivement<br />

pour la comtesse de greffulhe à Bois-Boudran puis pour Hugues Krafft aux Logesen-Josas<br />

où il aménage le « Midori-no-Sato » (village de la fraîche verdure)<br />

immortalisé par le récit de sa visite qu’en fait Marcel Proust le 2 juill<strong>et</strong> 1895.<br />

Wasuke Hata<br />

(Société des Amis du<br />

vieux Reims)<br />

C’est encore sur la recommandation de Robert de Montesquiou que<br />

Wasuke Hata est engagé par edmond de Rothschild, vers 1896, pour<br />

créer à <strong>Boulogne</strong> un jardin japonais dans lequel il va donner toute la<br />

mesure de son talent.<br />

Ce recrutement lie sa vie à la ville de <strong>Boulogne</strong> où il épouse, le 21 mars 1911,<br />

Berthe Le Quement avec pour témoins deux amis boulonnais, Victor<br />

Chauvin, chef jardinier, <strong>et</strong> Kiliro Fujiwara, avocat. Il y demeurera jusqu’à<br />

la fin de ses jours, d’abord domicilié au 57, rue Fessart puis au 52, rue de<br />

l’est. Il meurt le 28 août 1928 à l’ancien hôpital ambroise-Paré, bien loin<br />

de son Japon natal, puis est inhumé au cim<strong>et</strong>ière Pierre-grenier.<br />

un beau destin pour ce jardinier japonais arrivé en France à 24 ans<br />

<strong>et</strong> dont l’œuvre est encore à découvrir. a-t-il aussi travaillé dans la<br />

propriété d’albert Kahn? Cela est fort probable. Les recherches menées<br />

par Junji Suzuki, universitaire japonais, qui lui a déjà consacré plusieurs<br />

publications perm<strong>et</strong>tront peut-être de le confirmer dans les années<br />

à venir. ●<br />

Françoise Bédoussac<br />

Chef du service des Archives de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Chef-d’œuvre pour tous<br />

R<br />

À la recherche du<br />

CORCOVADO<br />

PERDU<br />

Mondialement célèbre, le Christ du Corcovado ou<br />

Christ Rédempteur étend ses mains <strong>et</strong> sa protection<br />

sur la ville de Rio de Janeiro. C<strong>et</strong>te statue<br />

aux dimensions impressionnantes a été conçue<br />

par Paul Landowski. <strong>et</strong> pourtant, la paternité<br />

de l’œuvre de c<strong>et</strong>te grande figure boulonnaise<br />

des années 30 est aujourd’hui contestée.<br />

au cœur du débat qui s’est ouvert dans la cité<br />

brésilienne, la ville a décidé d’apporter sa<br />

contribution <strong>et</strong> de faire entendre sa voix. elle a<br />

dépêché sur place <strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> <strong>Singer</strong>, conservateur<br />

des musées boulonnais. Récit d’une mission<br />

destinée à rétablir une vérité qui a toute<br />

sa place dans l’histoire de l’art.<br />

io, ville reconnaissable entre toutes avec son Pain de sucre <strong>et</strong><br />

ses longues plages de sable fin. J’étais déjà venue dans c<strong>et</strong>te ville<br />

splendide, mais c<strong>et</strong>te fois-ci tout était différent: diligentée par<br />

la ville de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt, j’avais une mission à accomplir,<br />

<strong>et</strong> non des moindres. L’histoire de la plus célèbre sculpture du<br />

monde était en train de se jouer !<br />

Le jour s’est levé sur le 11 e Congrès mondial de l’art déco, obj<strong>et</strong><br />

de ma venue au Brésil, qui se tenait dans un palace de Copacabana.<br />

Loin de la fameuse plage <strong>et</strong> de ses « maillots-fil dentaire »,<br />

les congressistes, venus du monde entier, sont réunis pendant<br />

une semaine pour débattre de suj<strong>et</strong>s relatifs à la période art déco<br />

(1920 -1939). Le choix du lieu s’était porté c<strong>et</strong>te année sur Rio pour<br />

célébrer le quatre-vingtième anniversaire de la plus grande sculpture<br />

art déco du monde: le Cristo Redentor, ou « Christ Rédempteur<br />

», chef-d’œuvre du patrimoine mondial qui, les bras étendus<br />

au-dessus de la ville <strong>et</strong> la tête dans les nuages, était bien loin de<br />

se douter des polémiques qu’il suscitait.<br />

Cristo partido, « le Christ coupé en deux »: ainsi titrait le Globo,<br />

journal brésilien de référence, relayant avec toutes les radios<br />

<strong>et</strong> télévisions du pays les débats qui firent rage durant c<strong>et</strong>te<br />

semaine agitée, autour d’une question apparemment simple:<br />

qui a fait le Christ du Corcovado?<br />

Pour Bel noronha, p<strong>et</strong>ite-fille de l’ingénieur <strong>et</strong> architecte brésilien<br />

à qui l’archidiocèse de Rio avait passé commande de<br />

la sculpture en 1922, la réponse était claire: son grand-père,<br />

Heitor de Silva Costa, avait tout fait! d’après elle, c<strong>et</strong>te œuvre<br />

serait en réalité un édifice architectural, entièrement conçu<br />

par son aïeul, lequel se serait entouré d’une équipe technique<br />

nombreuse parmi laquelle un p<strong>et</strong>it Français du nom de Paul<br />

Landowski n’aurait pas joué de rôle majeur. Preuve ultime selon<br />

elle: ce Landowski n’a jamais mis les pieds au Brésil, « alors que<br />

le Christ est Carioca, fait par les habitants de Rio <strong>et</strong> pour les habitants<br />

de Rio… »<br />

au nom de l’histoire de l’art<br />

Bravant la fibre nationaliste d’une assistance gagnée à la<br />

cause d’une Carioca parlant avec ardeur <strong>et</strong> fougue de sa ville<br />

<strong>et</strong> de son cher grand-papa, ses opposants, parmi lesquels je<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


32<br />

( 33<br />

“<br />

Qui eût cru que<br />

”<br />

l’histoire<br />

de la plus célèbre sculpture<br />

du monde était en train<br />

de se jouer ?<br />

© BAHI<br />

me plaçais naturellement au nom de la ville de <strong>Boulogne</strong>-<br />

Billancourt, parlaient non pas d’une histoire familiale mais<br />

de l’Histoire de l’art. Pour nous, le Christ Rédempteur est une<br />

sculpture <strong>et</strong> non un édifice. Le sculpteur Paul Landowski en<br />

est l’auteur légitime, car c’est à l’artiste, <strong>et</strong> non au maître<br />

d’œuvre que revient ce titre. Pourquoi Heitor da Silva Costa<br />

se serait-il donné la peine de venir le chercher de l’autre côté<br />

de l’atlantique en 1924, jusque dans son atelier de <strong>Boulogne</strong>-<br />

Billancourt, pour lui passer commande d’une telle sculpture,<br />

s’il ne cherchait qu’un simple exécutant ? da Silva Costa n’a<br />

signé aucune œuvre de sa vie, étant ingénieur, alors que<br />

Landowski, qui a consacré sa vie à l’art de la sculpture, en a<br />

signé des centaines d’autres. <strong>et</strong> s’il n’a pu venir à Rio, c’est<br />

parce que les traversées par bateau prenaient des semaines<br />

<strong>et</strong> qu’il ne pouvait se perm<strong>et</strong>tre le luxe de « perdre » des<br />

mois de travail.<br />

Comment <strong>Boulogne</strong>-Billancourt allait devoir rétablir la vérité<br />

à la face du monde ? Bel noronha était en train de propager<br />

des contre-vérités qui risquaient de marquer les esprits de<br />

leur empreinte indélébile. J’étais par ailleurs perplexe quant<br />

au chauvinisme de ses arguments, décalé par rapport à l’état<br />

d’esprit de ce pays si accueillant. après tout, le « futebol »,<br />

qui fédère la ferveur nationale, a été introduit par des anglosaxons<br />

en 1894 <strong>et</strong> les « havainas » portées partout dans le<br />

monde, ont été inventées au Brésil en 1960 d’après des<br />

sandales japonaises ! Le génie du Brésil a toujours été de<br />

construire son identité en assimilant des apports extérieurs,<br />

suivant le processus qu’oswald de andrade a décrit dans son<br />

Manifeste anthropophage de 1928.<br />

La bataille ne fait que commencer !<br />

La riposte va donc s’organiser à <strong>Boulogne</strong>-Billancourt. un<br />

colloque sera organisé en septembre prochain dans l’auditorium<br />

de la nef Landowski, où le modèle original de la Porte<br />

de la Faculté de médecine de Paris, autre chef-d’œuvre de<br />

l’artiste, sera réinstallé. dans le même temps, le musée des<br />

années Trente présentera la maqu<strong>et</strong>te originale du Christ<br />

Rédempteur, créée en 1926, qui vient de lui être prêtée sous<br />

la forme d’un dépôt dont la convention a été signée par le<br />

député-maire Pierre-Christophe Bagu<strong>et</strong> <strong>et</strong> les descendants<br />

de l’artiste. Le Christ du Corcovado n’est donc plus perdu : il est<br />

de r<strong>et</strong>our à <strong>Boulogne</strong>-Billancourt, son berceau d’origine, <strong>et</strong><br />

il compte sur tous les Boulonnais pour le soutenir <strong>et</strong> rétablir<br />

la vérité ! ●<br />

<strong>Juli<strong>et</strong>te</strong> <strong>Singer</strong><br />

Conservateur du patrimoine<br />

Conservatrice des musées de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

<strong>et</strong> de la bibliothèque Paul-Marmottan<br />

Pierre-Christophe Bagu<strong>et</strong>,<br />

<strong>et</strong> Élisab<strong>et</strong>h Caill<strong>et</strong>-Landowski,<br />

présidente des Amis du musée<br />

Landowski, avec la maqu<strong>et</strong>te<br />

définitive originale<br />

du Christ Rédempteur, prêtée<br />

au musée des Années 30.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


Les incontournables<br />

> Expos > Concerts > Visites<br />

La nuIT DES MUSÉES<br />

Le 19 mai de 19h à minuit, découvrez autrement les musées boulonnais. entrées libres.<br />

© BAHI<br />

M-A30<br />

Musée Paul-Belmondo<br />

Ambiance cabar<strong>et</strong> avec Mademoiselle des Fleurs<br />

À 19h30 <strong>et</strong> 21h15<br />

À travers le répertoire de Fréhel, damia, dubas <strong>et</strong> Piaf,<br />

Mademoiselle des Fleurs accompagnée de son pianiste,<br />

vous fera revivre l’univers musical <strong>et</strong> social de l’entredeux-guerres.<br />

Réservation au 01 55 18 46 43<br />

Exposition «100 sculptures animalières, Bugatti,<br />

Pompon, Giacom<strong>et</strong>ti…»<br />

De 19h à 21h - animation pour les enfants : séance de<br />

maquillage <strong>et</strong> livr<strong>et</strong> jeu. une animatrice proposera aux<br />

enfants un maquillage animal puis ils partiront découvrir<br />

l’exposition munis d’un livr<strong>et</strong> jeu.<br />

20h30 - visite guidée pour les adultes. Sans réservation,<br />

dans la limite des places disponibles.<br />

Balade littéraire - À 21h<br />

découvrez ou redécouvrez l’œuvre de Belmondo grâce à<br />

une lecture d’extraits littéraires <strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>iens de l’artiste.<br />

Sans réservation dans la limite des places disponibles.<br />

Mise en lumière de la façade - De 21h30 à minuit<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

« Donner la réplique à Napoléon » - À 19h30, 21h<br />

<strong>et</strong> 22h30.<br />

Laissez-vous guider <strong>et</strong> “enrôler” par des comédiens<br />

dans les collections de la bibliothèque Paul-Marmottan.<br />

devenez acteurs ou figurants de scènes extraites<br />

d’un recueil de pièces de théâtre sur l’épopée napoléonienne<br />

datant de la première moitié du XIX e siècle.<br />

Réservation au 01 55 18 57 77 ●<br />

© J. BARBET<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


EXPOSITION<br />

DES ATELIERS<br />

d’arts plastiques<br />

34<br />

( 35<br />

avec plus de 500 élèves, les ateliers d’arts plastiques proposent<br />

des cours en dessin-peinture, modelage, gravure,<br />

aquarelle. Les élèves <strong>et</strong> les professeurs exposeront une<br />

sélection de leurs travaux de l’année <strong>et</strong> feront découvrir<br />

au public toutes les disciplines enseignées. ●<br />

Du 20 juin au 15 juill<strong>et</strong>.<br />

Nef de l’espace Landowski.<br />

© J. BARBET<br />

TREMPLIN go WeST<br />

Attention talents !<br />

Que vous soyez rock, pop, hip-hop, métal, électro… le Tremplin go West vous donne la chance<br />

de vous faire entendre. Les 2 <strong>et</strong> 3 juin, 20 candidats seront sélectionnés à l’applaudimètre, en<br />

présence d’un jury de professionnels. À gagner pour les meilleurs candidats : 10 programmations<br />

pour la fête de la Musique, 1 programmation au Festival BBmix, 1 séance d’enregistrement, 1 showcase<br />

acoustique à la Fnac de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt. ●<br />

Les dossiers de candidature devront être adressés avant le 30 avril minuit.<br />

Carré Belle-Feuille / Go West 60, rue de la Belle-Feuille, 92100 <strong>Boulogne</strong>-Billancourt<br />

Le règlement du concours est consultable sur www.boulognebillancourt.com.<br />

Pour plus d’informations écrire à bbmix@boulogne-billancourt.com<br />

« MoSaïQueS »<br />

ConTeS eT LÉgendeS<br />

après le succès du spectacle Pluriels d’Orphée, présenté la saison dernière, l’ensemble des classes<br />

de danse du Conservatoire se produisent autour des contes <strong>et</strong> autres histoires.<br />

Pour le classique, le thème sera «La Belle au bois dormant», un spectacle tout en mosaïque…<br />

Spectacle de danse classique, jazz <strong>et</strong> contemporaine.<br />

Jeudi 24 mai 2012 - 20h - Carré Belle-Feuille<br />

Vendredi 25 mai 2012 - 20h - Carré Belle-Feuille<br />

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Bill<strong>et</strong>s à r<strong>et</strong>irer à l’accueil du Conservatoire.<br />

numéro 7 avril - août 2012 Culture (s)


L’actu des galeries d’art boulonnaises<br />

Mondapart - Charles Giulioli, Caroline Poul<strong>et</strong>, Sophie Sigorel<br />

La galerie Mondapart organise en<br />

avril prochain une exposition double, avec<br />

la rencontre des œuvres numériques<br />

de Charles giulioli <strong>et</strong> les sculptures<br />

de Caroline Poul<strong>et</strong>. Quand la sculpture<br />

devient support de projection pour une<br />

création numérique éphémère. La couleur<br />

sera au rendez-vous!<br />

en mai, la galerie accueille l’exposition<br />

personnelle de Sophie Sigorel, une de ses<br />

artistes phares. L’artiste dévoilera sa toute<br />

nouvelle série de peintures à l’huile sur<br />

le thème du corps <strong>et</strong> du mouvement.<br />

L’exposition sera présentée sous forme de<br />

scénographie muséale sur les deux étages de la galerie.<br />

Charles Giulioli<br />

Charles giulioli, Caroline Poul<strong>et</strong>, du 6 avril au 12 mai.<br />

Sophie Sigorel du 11 mai au 9 juin.<br />

Galerie MondapArt<br />

80, rue du Château - 06 08 30 94 90 • 09 52 77 76 41 www.mondapart.com<br />

FAE Galerie l’Atelier – Anne Gaiss<br />

Sur le thème Jardins de Paradis, ou<br />

la quintessence du divin sur terre, la<br />

peintre boulonnaise crée un univers<br />

très intime où fusionnent essences<br />

botaniques, représentations paysagées,<br />

animalières <strong>et</strong> divinités fantastiques.<br />

Chaque œuvre porte l’empreinte de la<br />

personnalité forte de l’artiste, jusqu’à<br />

nous révéler parfois une représentation<br />

métaphorique d’elle-même.<br />

du 3 au 31 mai.<br />

Galerie FAE<br />

92, avenue Jean-Baptiste-Clément<br />

06 70 77 36 47 www.fae.fr<br />

Voz’Galerie - Lola, Marga, Maria, Alfonso<br />

<strong>et</strong> autres photographes espagnols<br />

La VoZ’galerie présente, du<br />

6 avril au 31 juill<strong>et</strong>, quatre<br />

photographes espagnols au<br />

talent prom<strong>et</strong>teur, alfonso<br />

Brezmes, Marga garrido,<br />

Lola guerrera <strong>et</strong> Maria Platero,<br />

qui nous emmènent dans des<br />

univers oniriques <strong>et</strong> poétiques.<br />

Photographies, collages <strong>et</strong> animations<br />

de Lola guerrera,<br />

Marga garrido, Maria Platero<br />

<strong>et</strong> alfonso Brezmes.<br />

du 6 avril au 31 juill<strong>et</strong>.<br />

VOZ’Galerie - 41 rue de l’Est<br />

01 41 31 40 55 contact@vozimage.com,<br />

www.vozgalerie.com<br />

Angle de Vues - Jump for Joy, photographies de Michaële Carrel<br />

Les « Jumpers » se concentrent uniquement sur l’idée de décoller le plus<br />

du sol <strong>et</strong> en oublient ainsi de penser à l’expression de leur visage. Reste à<br />

capter l’instant où la joie prend place sur les visages de ceux qui ont lâché<br />

prise… Rien n’est mis en scène, seule l’énergie de l’instant est captée.<br />

du 1 er mars au 28 avril.<br />

Angle de Vues<br />

43, rue Louis Pasteur<br />

01 46 04 66 14<br />

www.angledevues.com<br />

© LOLA GUERRERA/VOZ’GALERIE<br />

Exit art contemporain<br />

« Made in Paper »<br />

avec Katrin Bremermann, anne-Flore Cabanis, Pascal Mourgue, edouard Sautai, dessin, gravure,<br />

sculpture… en écho à la semaine du dessin à Paris, exit art contemporain fait la part belle aux<br />

œuvres sur/en papier.<br />

du 5 avril au 1 er mai.<br />

Nicolas Kuligowski<br />

Les tableaux de nicolas Kuligowski nous disent le rêve, la<br />

mémoire ou l’obsession. La figuration <strong>et</strong> l’abstraction dialoguent<br />

sur le grand espace de la toile <strong>et</strong> soulignent la force<br />

<strong>et</strong> la vitesse de la peinture. Le propos narratif, qui se lit dans<br />

les superpositions de chaque tableau, qui conduit le spectateur<br />

à pénétrer dans un monde qui semble familier,<br />

à mi-chemin entre souvenirs individuels <strong>et</strong> collectifs.<br />

du 3 mai au 11 juin.<br />

Galerie exit art contemporain<br />

61, rue du Château – 06 80 45 23 01 www.exit-art.fr<br />

Nicolas Kuligowski<br />

Green Flowers Art Gallery<br />

Sophie Gerspacher,<br />

Frédéric Brandon <strong>et</strong> B. Philippe<br />

du 5 avril au 5 mai green Flowers art présente<br />

une exposition des sculptures de Sophie<br />

gerspacher sur le thème des « nageurs ».<br />

du 14 juin au 21 juill<strong>et</strong>: « attentes »,<br />

exposition qui confronte les tableaux de<br />

Frédéric Brandon <strong>et</strong> B. Philippe, le premier<br />

étant le père du second. L’un <strong>et</strong> l’autre<br />

illustrent ce thème avec des scènes de<br />

plages. Quarante ans les séparent mais tous<br />

les deux s’inscrivent dans un courant né dans<br />

les années 50, celui de la figuration narrative.<br />

Green Flowers Art Gallery<br />

61, rue du Château<br />

06 85 82 94 01 www.greenflowersart.fr<br />

Sophie Gerspacher<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


En un clin d’œil<br />

> avril-août 2012<br />

> expositions<br />

Jusque fin avril<br />

Les artistes japonais<br />

Bibliothèque Point-du-Jour<br />

Jusqu’au 15 juill<strong>et</strong><br />

« de la nuit à la lumière »<br />

Raphaël drouart (1884-1972)<br />

gravure <strong>et</strong> dessin<br />

M-a30<br />

du 13 avril au 28 octobre<br />

100 sculptures animalières<br />

Bugatti, Pompon, giacom<strong>et</strong>ti<br />

M-a30<br />

du 12 mai au 10 juin<br />

Thao Tran<br />

Photographies<br />

espace Landowski<br />

du 14 mai au 17 juin<br />

Livres d’artistes<br />

Médiathèque Landowski<br />

du 23 mai au 22 juill<strong>et</strong><br />

Henri de Quatrebarbes<br />

Peintures<br />

espace Landowski<br />

du 20 juin au 15 juill<strong>et</strong><br />

Les ateliers d’arts plastiques<br />

Travaux d’élèves<br />

espace Landowski<br />

du 26 juin au 16 septembre<br />

Écoliers d’hier, manuels scolaires<br />

Médiathèque Landowski<br />

nouvelle collection permanente<br />

À partir du 7 mars<br />

Renouvellement des collections des<br />

sections Christofle <strong>et</strong> design industriel.<br />

M-a30<br />

nouvelle collection permanente<br />

À partir du 13 juin<br />

Mode <strong>et</strong> costume, en partenariat<br />

avec le musée galliera, musée<br />

de la Mode de la Ville de Paris.<br />

M-a30<br />

> Concerts<br />

<strong>et</strong> Spectacles<br />

Au Carré Belle-Feuille<br />

Jeudi 5 avril à 20h30<br />

Humour musical<br />

Le Quatuor<br />

Jeudi 12 avril à 20h30<br />

Pop-folk<br />

June <strong>et</strong> Lula<br />

Jeudi 3 mai à 20h30<br />

Jazz<br />

Rusconi<br />

Vendredi 11 mai à 20h30<br />

Carte blanche à Maxime Le Forestier<br />

Les 15 mai <strong>et</strong> 16 mai à 20h30<br />

Humour-Music-hall<br />

Les Franglaises<br />

Les 24 <strong>et</strong> 25 mai à 20 h<br />

Spectacle de danse<br />

Mosaïques<br />

Vendredi 15 juin à 20 h<br />

Présentation de la saison 2012-2013<br />

Au TOP<br />

Bon plan<br />

Le bar-restaurant du théâtre vous<br />

accueille dans la salle du foyer,<br />

au 1 er étage, tous les soirs de spectacle<br />

à partir de 19 h pour une restauration<br />

conviviale avant <strong>et</strong> après la repré sentation.<br />

du 4 au 6 avril<br />

La P<strong>et</strong>ite chronique<br />

d’anna Magdalena Bach<br />

du 10 au 14 avril<br />

Le Repas des fauves<br />

FESTIVAL SEULES… EN SCÈNE<br />

du 2 au 31 mai<br />

Lire pages 20 <strong>et</strong> 21.<br />

du 2 au 5 mai<br />

Portraits de femmes, Cœur à corps<br />

Les 9 <strong>et</strong> 10 mai<br />

dieu est-elle une particule?<br />

Les 12 <strong>et</strong> 13 mai<br />

Sacrifices<br />

Les 15 <strong>et</strong> 16 mai<br />

La Jeanne de delteil<br />

Les 22 <strong>et</strong> 23 mai<br />

Hors du labyrinthe<br />

Les 24 <strong>et</strong> 25 mai<br />

une si longue nuit<br />

du 29 au 31 mai<br />

Rose<br />

CINÉMA<br />

Cinéma Landowski<br />

28, avenue André-Moriz<strong>et</strong>.<br />

Toute la programmation au 08 92 68 39 30 (0,34€/mn)<br />

<strong>et</strong> sur www.boulognebillancourt.com<br />

Tarif: 7,10 € - réduit: 5,80 €.<br />

Films en sortie nationale<br />

• I Wish nos vœux secr<strong>et</strong>s<br />

de Kore-eda Hirokazu, avec Koki Maeda, ohshirô Maeda.<br />

• L'amour <strong>et</strong> rien d'autre<br />

de Jan Schomburg, avec Sandra Hüller, georg Friedrich.<br />

• L'enfant d'en haut<br />

de ursula Meier, avec Léa Seydoux, Kacey Mott<strong>et</strong> Klein.<br />

• avé<br />

de Konstantin Bojanov, avec anjela nedyalkova, ovanes Torosyan.<br />

• Les vieux chats<br />

de Sebastián Silva, Pedro Peirano, avec Belgica Castro, Claudia Celedón.<br />

• Barbara<br />

de Christian P<strong>et</strong>zold, avec nina Hoss, Ronald Zehrfeld.<br />

• 11 fleurs<br />

de Wang Xiaoshuai.<br />

• Matins calmes à Séoul<br />

de Hong Sangsoo, avec Sang Joong Kim.<br />

• orphée<br />

de Jean Cocteau, avec Jean Marais, María Casarès.<br />

Cinéma Pathé-<strong>Boulogne</strong><br />

Grand-Place<br />

Toute la programmation au 08 982 696 696 (0,34 ¤/mn)<br />

<strong>et</strong> sur www.pathe.fr<br />

Tarif: 10,70 € - réduit: 7,90 € - tarif matin: 6,90 €<br />

Films en audiovision<br />

à l’amphithéâtre Landowski<br />

Films adaptés aux personnes déficientes visuelles, en collaboration<br />

avec l'association Valentin-Haüy. gratuit.<br />

Mercredi 2 mai à 14 h mercredi 6 juin à 14 h<br />

Titanic<br />

Le Placard<br />

de James Cameron (1998) de Francis Weber (2001)<br />

1 e r <strong>et</strong> 2 juin<br />

Padam Padam<br />

Au CRR<br />

du 2 au 6 avril<br />

Concours d’interprétation<br />

« Musiques du dernier siècle »<br />

Salle d’art lyrique<br />

Jeudi 12 avril à 20 h<br />

au fil des mois<br />

Carte blanche à Christophe Bredeloup<br />

auditorium<br />

Jeudi 3 mai à 20 h<br />

au fil des mois<br />

Carte blanche à Marie-Christine Trouvé<br />

Salle d'art lyrique<br />

Vendredi 4 mai à 20 h<br />

Concert des chœurs élémentaires<br />

auditorium<br />

Mardi 15 mai à 19 h <strong>et</strong> à 20h30<br />

Fête des chœurs<br />

auditorium<br />

Mardi 22 mai à 20 h<br />

Concert des classes à horaires aménagés<br />

auditorium<br />

Mercredi 23 mai à 19 h<br />

Ma mère l’oye, Ravel<br />

auditorium<br />

Jeudi 31 mai à 20 h<br />

Samedi 2 juin à 17 h<br />

La Belle époque de l’opéra<br />

auditorium<br />

36<br />

( 37<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)


En un clin d’œil<br />

> avril-août 2012<br />

Mercredi 6 juin à 19 h<br />

Fête des orchestres<br />

auditorium<br />

Jeudi 7 juin à 20 h<br />

au fil des mois<br />

Musiques pour quatuor d’anches<br />

Salle d'art lyrique<br />

À la bibliothèque<br />

Marmottan<br />

dimanche 3 <strong>et</strong> 10 juin à 17 h<br />

Récital d’étudiants du pôle supérieur<br />

du CRR<br />

Au théâtre<br />

des Abondances<br />

Samedi 28 avril à 20 h<br />

abracadabrantissime<br />

Spectacle de magie, d’humour<br />

<strong>et</strong> de poésie.<br />

> Conférences<br />

Les 7 avril <strong>et</strong> 12 mai à 15 h<br />

Visite conférence autours<br />

des œuvres de la bibliothèque<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

Mercredi 11 avril à 18h30<br />

Le mobilier « style empire »<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

Mercredi 23 mai à 18h30<br />

napoléon <strong>et</strong> la publicité<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

Samedi 16 juin de 14 h à 17 h<br />

Les ateliers famille<br />

Le costume militaire<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

> Rendez-vous<br />

Rendez-vous du dimanche<br />

(sauf 1 e r dimanche du mois) à 16 h<br />

Visite des collections permanentes<br />

du Musée des années 30<br />

M-a30<br />

Le 1 e r samedi de chaque mois<br />

de 11 h à 12 h<br />

Les parlottes du samedi,<br />

rencontres littéraires<br />

Médiathèque Landowski<br />

Tous les samedis de 14 h à 17 h<br />

atelier d'écriture multimédia<br />

Médiathèque Landowski<br />

Le 1 e r dimanche de chaque mois<br />

de 15h30 à 17 h<br />

Culture pour tous: échange artistique<br />

avec les médiateurs<br />

M-a30<br />

Mercredi 11 avril, 9 mai <strong>et</strong> 20 juin<br />

à 10h30<br />

Heure du conte pour handicapés<br />

mentaux<br />

Médiathèque Landowski<br />

Samedis 21 avril <strong>et</strong> 2 juin à 11 h<br />

Club de lecture<br />

Bibliothèque du Parchamp<br />

Samedi 5 mai à 11 h<br />

Rencontre littéraire<br />

Bibliothèque du Parchamp<br />

Samedi 2 juin de 10 h à 17 h<br />

Troc de livres<br />

Bibliothèque Point-du-Jour<br />

Mardi 12 juin de 12 h à 14 h<br />

Sieste littéraire<br />

Lecture de textes<br />

Bibliothèque Point-du-Jour<br />

Les Mardis de la culture<br />

dans les musées boulonnais à 12h30<br />

Tarif: 5,50 €.<br />

Mardi 3 avril<br />

un chef-d’œuvre de l’architecture<br />

des années 30: l’hôtel de ville<br />

de <strong>Boulogne</strong>-Billancourt (M-a30).<br />

Mardi 10 avril<br />

Raphaël drouart <strong>et</strong><br />

les arts graphiques (M-a30).<br />

Mardi 15 mai<br />

en musique avec les élèves du CRR<br />

(M-a30).<br />

Mardi 22 mai<br />

Lecture d’archives (M-a30).<br />

Mardi 29 mai<br />

Le mobilier empire<br />

(bibliothèque Paul-Marmottan).<br />

Mardi 5 juin<br />

La sculpture animalière (M-a30).<br />

Mardi 12 juin<br />

Christofle, l’art de l’orfèvrerie<br />

(M-a30).<br />

Mardi 19 juin<br />

Techniques <strong>et</strong> matériaux<br />

dans l’atelier de Belmondo<br />

(musée Paul-Belmondo).<br />

Mardi 26 juin à 12h30<br />

en musique avec les élèves du CRR<br />

(M-a30).<br />

VISITES GUIDÉES<br />

AVEC L’OFFICE DE TOURISME<br />

DE BOULOGNE-BILLANCOURT<br />

Samedi 14 avril à 10 h: appartement-atelier Le Corbusier <strong>et</strong> villa Roche,<br />

à 15 h: Fernand-Pouillon.<br />

dimanche 15 avril à 10h30: parcours briques, à 14h30: visite du nord de la ville.<br />

Samedi 21 avril à 11 h: jardins albert-Kahn.<br />

Samedi 28 avril à 10 h: hôtel de ville, annexe delory <strong>et</strong> espace Landowski,<br />

à 14h30: exposition de Bugatti <strong>et</strong> giacom<strong>et</strong>ti « sculpter l’animal ».<br />

Samedi 5 mai à 10 h: parcours sculptures.<br />

dimanche 13 mai à 10h30: synagogue, à 14h30: parcours industriel.<br />

Samedi 26 mai à 11 h: musée Paul-Belmondo.<br />

Samedi 9 juin à 10 h: bibliothèque Paul-Marmottan, à 14h30: M-a30.<br />

Samedi 16 juin à 11 h: jardins albert-Kahn, à 14h30: parcours des années 30.<br />

dimanche 1 e r juill<strong>et</strong> à 10 h: architecture contemporaine, à 14h30: histoire<br />

de la ville le long du boulevard Jean-Jaurès.<br />

Renseignements, tarifs <strong>et</strong> réservation au 01 55 18 50 50 <strong>et</strong> 01 79 46 00 69.<br />

www.boulogne-billancourt-tourisme.com<br />

25, avenue André-Moriz<strong>et</strong>.<br />

> Jeune public<br />

Spectacles<br />

Les mercredis à 14h30<br />

Le P<strong>et</strong>it Chaperon rouge<br />

À partir de 4 ans.<br />

au théâtre de la Clarté<br />

Les mercredis à 16h30<br />

<strong>et</strong> les samedis à 14h30<br />

Histoires comme ça<br />

À partir de 4 ans.<br />

au théâtre de la Clarté<br />

Les samedis à 16h30<br />

où est la Lune?<br />

À partir de 3 ans.<br />

au théâtre de la Clarté<br />

Samedi 12 mai à 17 h<br />

appartement à louer<br />

Théâtre de marionn<strong>et</strong>tes<br />

À partir de 4 ans.<br />

Carré Belle-Feuille<br />

Contes<br />

<strong>et</strong> autres<br />

rendez-vous<br />

(Hors vacances scolaires)<br />

Samedi 14 avril <strong>et</strong> 16 juin à 11 h<br />

am stram gram<br />

Histoires, chansons <strong>et</strong> comptines.<br />

de 18 mois à 3 ans.<br />

Bibliothèque Parchamp. entrée libre.<br />

Samedi 14 avril, 12 mai <strong>et</strong> 9 juin<br />

à 10h30 <strong>et</strong> à 11h30<br />

Picoti, Picota<br />

Histoires, comptines, chansons,<br />

jeux de doigts.<br />

À partir de 9 mois.<br />

Médiathèque Landowski. Sur inscription<br />

au 01 55 18 53 06 ou 54 12. gratuit.<br />

Samedi 28 avril, 26 mai <strong>et</strong> 23 juin à 11 h<br />

Heure du conte<br />

À partir de 4 ans.<br />

Médiathèque Landowski. entrée libre.<br />

VIENS FÊTER TON ANNIVERSAIRE<br />

AU MUSÉE!<br />

Les enfants de 6 à 10 ans découvrent le musée en s'amusant <strong>et</strong><br />

repartent avec une réalisation personnelle.<br />

Renseignements au 01 55 18 46 43.<br />

Dans les musées de la ville.<br />

Culture (s)numéro 7 avril - août 2012


(<br />

38<br />

39<br />

À vos agendas<br />

Le Carré Belle-Feuille présente en avant-première sa saison le 15 juin<br />

à 20h au Carré. Pour tout savoir sur les spectacles 2012-2013. La location<br />

pour les abonnements sera ouverte à l’issue de la présentation.<br />

Sur réservation au 01 55 18 54 00<br />

du lundi au vendredi de 14h à 18h<br />

<strong>et</strong> sur : carrebellefeuille@mairie-boulogne-billancourt.fr<br />

Mercredi 2 mai, 6 juin à 14h30<br />

Les après-midi des enfants<br />

Visite-animation.<br />

de 7 à 9 ans.<br />

M-a30. Tarif: 5,50 €.<br />

Samedis 5 mai <strong>et</strong> 2 juin à 10 h<br />

Club des jeunes critiques<br />

À partir de 9 ans.<br />

Médiathèque Landowski.<br />

gratuit sur inscription<br />

au 01 55 18 53 06 ou 54 12.<br />

Samedi 12 mai <strong>et</strong> 9 juin à 11 h<br />

Club des jeunes lecteurs<br />

de 9 à 13 ans.<br />

Bibliothèque Parchamp. entrée libre.<br />

un samedi par mois de 14h30 à 16 h<br />

des jeunes <strong>et</strong> des livres<br />

Club de lecture pour ados.<br />

Médiathèque Landowski. entrée libre.<br />

Mercredi à 10h30<br />

Heure du conte<br />

de 18 mois à 4 ans.<br />

Bibliothèque Point-du-Jour.<br />

entrée libre.<br />

Mercredi à 10h15<br />

Heure du conte<br />

de 2 à 9 ans.<br />

Bibliothèque Billancourt.<br />

entrée libre.<br />

PoRTeS ouVeRTeS<br />

DES ATELIERS D’ARTISTES BOULONNAIS<br />

Vous êtes artiste, artisan-créateur,<br />

galerie, école ou association d’art<br />

boulonnais?<br />

Le week-end « Portes ouvertes des<br />

ateliers d’artistes » vous est ouvert!<br />

Samedi 6 <strong>et</strong> dimanche 7 octobre 2012<br />

de 14 h à 18 h dans toute la ville<br />

Inscriptions du 21 mai au 29 juin 2012<br />

Le bull<strong>et</strong>in d’inscription sera disponible<br />

à l’accueil de l’espace Landowski<br />

<strong>et</strong> à l’accueil de l’hôtel de ville.<br />

Il sera également téléchargeable<br />

sur le site de la ville.<br />

Mercredi à 17 h<br />

Heure du conte<br />

À partir de 4 ans.<br />

Bibliothèque Parchamp. entrée libre.<br />

Samedi<br />

Heure du conte<br />

à 11 h : de 18 mois à 3 ans.<br />

à 11h45 : de 3 à 6 ans.<br />

Bibliothèque Point-du-Jour. entrée libre.<br />

ateliers<br />

multimédias<br />

Mercredi 18 avril, 9 <strong>et</strong> 30 mai, 20 juin<br />

entre 15 h <strong>et</strong> 18 h<br />

graines de surfeurs<br />

Pour les 3 à 7 ans.<br />

Médiathèque Landowski. Sur inscription<br />

au 01 55 18 53 06 ou 54 12.<br />

un mercredi sur deux, de 14 h à 17 h<br />

Club High Score<br />

À partir de 10 ans.<br />

espace multimédia. entrée libre<br />

sur inscription au 01 55 18 43 56.<br />

FORUM UNIVERSITAIRE<br />

Le Forum universitaire présente chaque année de nombreux cycles de conférences<br />

en journée <strong>et</strong> en soirée (littérature, histoire de l'art, réflexion sur la ville,<br />

économie, dernières avancées scientifiques…), animés par des spécialistes<br />

de renom.<br />

Renseignement sur www.forumuniversitaire.com<br />

<strong>et</strong> au 01 55 18 52 05 / info@forumuniversitaire.com<br />

R<strong>et</strong>rouvez toute la programmation culturelle sur www.boulognebillancourt.com <strong>et</strong> chaque mois<br />

dans Kiosk, l'agenda culturel encarté dans le BBI. Toute la ville au bout du fil : 01 55 18 53 00 du lundi<br />

au vendredi de 8 h à 20 h <strong>et</strong> samedi de 8 h à 12 h.<br />

© JULIE BARBET<br />

Le mercredi à 14 h <strong>et</strong> à 16h15<br />

atelier multi@rtis'clic<br />

À partir de 7 ans.<br />

espace multimédia <strong>et</strong> Cyberforum.<br />

Renseignements <strong>et</strong> inscriptions<br />

au 01 55 18 43 56.<br />

Le mercredi à 14h15 <strong>et</strong> à 16h30<br />

atelier multiboot'choo<br />

découverte des nouvelles<br />

technologies<br />

Pour les 4 à 7 ans.<br />

espace multimédia <strong>et</strong> Cyberforum.<br />

Renseignements <strong>et</strong> inscriptions<br />

au 01 55 18 43 56.<br />

L e S a d R e S S e S<br />

Carré Belle-Feuille<br />

60, rue de la Belle-Feuille.<br />

Tél.: 01 55 18 54 00.<br />

Conservatoire à rayonnement régional<br />

22, rue de la Belle-Feuille.<br />

Tél. 01 41 31 83 44<br />

office du tourisme<br />

25, avenue andré-Moriz<strong>et</strong>.<br />

Tél.: 01 55 18 50 50.<br />

Médiathèque Landowski<br />

28, av. Landowski.<br />

Tél.: 01 55 18 55 65.<br />

Bibliothèque Billancourt<br />

11, rue de Clamart.<br />

Tél.: 01 55 18 46 38.<br />

Bibliothèque Parchamp<br />

4 bis, av. Charles-de-gaulle.<br />

Tél.: 01 55 18 46 37.<br />

Bibliothèque Point-du-Jour<br />

128, rue Les-enfants-du-Paradis.<br />

Tél.: 01 55 18 46 39.<br />

Bibliothèque Paul-Marmottan<br />

7, place denfert-Rochereau.<br />

Tél.: 01 55 18 57 61.<br />

Musée des années 30 (M-a30)<br />

28, av. andré-Moriz<strong>et</strong>.<br />

Tél.: 01 55 18 46 42.<br />

Musée Paul-Belmondo<br />

14, rue de l’abreuvoir.<br />

Tél.: 01 55 18 69 01.<br />

Théâtre de l’ouest parisien<br />

1, place Bernard-Palissy.<br />

Tél.: 01 46 03 60 44.<br />

Théâtre des abondances<br />

49, rue Saint-denis.<br />

Tél.: 01 55 18 50 50.<br />

numéro 7 avril - août 2012<br />

Culture (s)

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