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BSV Châtaigne N°6 (Bilan 2012) - DRAAF Poitou-Charentes

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CHÂTAIGNE<br />

AQUITAINE, LIMOUSIN,<br />

MIDI-PYRENEES, POITOU-CHARENTES<br />

<strong>Bilan</strong> Campagne <strong>2012</strong> – Bulletin n° 6 – 29/01/2013<br />

Bulletin élaboré dans le cadre du réseau de surveillance Bassin Sud-Ouest, sur la base des observations<br />

réalisées par la FREDON Limousin, INVENIO, les Chambres d’agriculture de Corrèze, Dordogne et Lot,<br />

Ecolim, CAPEL, Les Bitarelles<br />

Bulletin disponible sur les sites http://www.limousin.synagri.com/ ,<br />

http://draaf.limousin.agriculture.gouv.fr/ (Rubrique : Publications), sur les sites des Chambres<br />

Régionales d’Agriculture d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées et sur les sites des <strong>DRAAF</strong> Aquitaine, <strong>Poitou</strong>-<br />

<strong>Charentes</strong> et Midi-Pyrénées<br />

Abonnement gratuit sur simple demande à accueil@limousin.chambagri.fr<br />

BILAN CLIMATIQUE<br />

L’analyse des données météo permet de conclure que :<br />

• L’automne 2011 fut particulièrement sec et chaud ;<br />

• L’hiver 2011-<strong>2012</strong>, d'abord doux et pluvieux, a par la suite été exceptionnellement froid et<br />

sec notamment durant la première quinzaine de février avec des températures minimales jusqu’à -<br />

17°C sur certains secteurs. La température moyenne mensuelle pour le mois de février est<br />

nettement inférieure à la normale de saison ;<br />

• Le printemps <strong>2012</strong>, très humide, a connu une évolution des températures très contrastée.<br />

Ainsi, le fait le plus marquant de ce début d’année fut sans aucun doute l’enregistrement de<br />

températures négatives le 17 avril au matin, allant de – 0,2°C à -3,7°C selon les stations météos<br />

situées dans le bassin de production. Localement, des températures allant jusqu’à - 6°C ont été<br />

relevées, notamment sur le secteur de Troche (19) ;<br />

• L’été <strong>2012</strong>, très sec, se montra proche des normales saisonnières en termes de température.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>)– 29/01/2013 - Page 1 sur 9<br />

REPRODUCTION INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle autorisée avec la mention « Extrait du Bulletin de<br />

Santé du Végétal Châtaigne Sud-Ouest <strong>2012</strong> N°6, consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ »<br />

DIRECTEUR DE PUBLICATION : REFERENT FILIERE ET REDACTEUR DU BULLETIN :<br />

Joël SOURSAC<br />

Sandra LAVAL<br />

Président de la Chambre Régionale d’Agriculture du Limousin<br />

FREDON LIMOUSIN<br />

Boulevard des Bulletin Arcades de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 Chambre (<strong>Bilan</strong> d’Agriculture <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 de la Corrèze - Page 1 sur 9<br />

REPRODUCTION<br />

87 060 LIMOGES<br />

INTEGRALE<br />

CEDEX<br />

DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction<br />

ZI CANA<br />

partielle<br />

– 19<br />

autorisée<br />

100 BRIVE<br />

avec la mention « Extrait du Bulletin de<br />

accueil@limousin.chambagri.fr<br />

Santé du Végétal Châtaigne Sud-Ouest <strong>2012</strong> N°6, consultable sous<br />

sandra.laval@gmail.com<br />

http://www.limousin.synagri.com/ »<br />

05 55 10 37 90 05 55 86 32 33


Le gel d’avril a entraîné dans certains secteurs (particulièrement gélifs) une perte de récolte conséquente : en effet, à cette date,<br />

les châtaigniers étaient aux stades C1 à C3 (allongement des écailles vertes), pour lesquels le seuil critique de sensibilité au gel<br />

est de - 2°C à - 4°C. Ces températures ont ainsi entraîné le gel des bourgeons en position terminale, les bourgeons latéraux,<br />

souvent moins précoces, ayant généralement été préservés.<br />

Néanmoins, dans l’ensemble, la production est stable par rapport à 2011.<br />

CYNIPS DU CHATAIGNIER<br />

Dryocosmus kuriphilus<br />

Situation :<br />

Les foyers de cynips progressent en Aquitaine (Dordogne et Gironde), Midi-Pyrénées (Lot) et Limousin (Corrèze),<br />

essentiellement sur la variété Marigoule. Bouche de Bétizac reste toujours indemne de dégâts sur la zone de production.<br />

Evaluation du risque :<br />

Les larves de cynips passent l’hiver dans les bourgeons. Au printemps (mars – avril), elles reprendront leur activité et<br />

sous l'effet des toxines qu'elles sécrètent, des galles de 0,5 à 2,5 cm se formeront sur les jeunes pousses, les inflorescences, les<br />

feuilles (pétioles, nervure centrale).<br />

Surveillez de près vos parcelles !<br />

En effet, la présence de galles est le meilleur critère de diagnostic, ce micro-hyménoptère semblant être la seule espèce à<br />

provoquer des galles sur châtaignier.<br />

Photo : FREDON Limousin<br />

En hiver, les foyers sont facilement détectables en observant la présence de feuilles encore attachées aux galles<br />

Signalez immédiatement toute suspicion ou découverte de symptômes de contamination, auprès de votre <strong>DRAAF</strong>-SRAL,<br />

aussi bien pour les châtaigniers forestiers que les châtaigneraies à fruits.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 2 sur 9<br />

REPRODUCTION INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle autorisée avec la mention « Extrait du Bulletin de<br />

Santé du Végétal Châtaigne Sud-Ouest <strong>2012</strong> N°6, consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ »


Rappels réglementaires :<br />

Dryocosmus kuriphilus est un insecte dont l’introduction et la propagation en France sont interdites.<br />

Un arrêté ministériel définit la lutte en France contre le cynips du châtaignier (arrêté du 22 novembre 2010).<br />

Cet arrêté prévoit que toute nouvelle plantation de châtaignier, « quelle que soit son origine, doit faire l'objet d'une déclaration de<br />

plantation par l'exploitant ou le gestionnaire auprès du service chargé de la protection des végétaux dans le département du lieu<br />

de plantation ». Le formulaire de déclaration de plantation est disponible sur le site internet de la <strong>DRAAF</strong> de votre région.<br />

Rappel : les foyers de Cynips détectés en <strong>2012</strong> ont conduit à la délimitation de zones de lutte par arrêtés préfectoraux. Ceci<br />

implique que tout mouvement de végétaux ou partie de végétaux de Castanea Mill. destinés à la plantation (hors semences et<br />

fruits) est interdit, à l'intérieur et vers l'extérieur de ces zones, pendant 3 ans.<br />

Pour en savoir plus sur les zones concernées, consultez les sites internet des <strong>DRAAF</strong>/SRAL :<br />

Pour la région Aquitaine : http://ddaf33.agriculture.gouv.fr/Cynips-du-chataignier<br />

Pour la région Midi-Pyrénées : http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Cynips-du-chataignier<br />

Pour la région Limousin : http://draaf.limousin.agriculture.gouv.fr/Cynips-du-chataignier<br />

CARPOCAPSE DU CHÂTAIGNIER<br />

Cydia splendana<br />

Réseau de piégeage - Surveillance Biologique du Carpocapse des châtaignes (Cydia splendana) :<br />

L’activité biologique du ravageur est mesurée à l’aide de pièges à phéromones (captures des mâles).<br />

La pose des pièges a eu lieu le 9 juillet <strong>2012</strong>.<br />

Les pièges ont été relevés 1 fois par semaine (tous les lundis) à compter du 16/07 (semaine 29) et ce jusqu’au 25/09/<strong>2012</strong><br />

(semaine 39).<br />

Réseau de piégeage - Surveillance Biologique du Carpocapse des Châtaignes (Cydia splendana) - <strong>2012</strong> :<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 3 sur 9<br />

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Santé du Végétal Châtaigne Sud-Ouest <strong>2012</strong> N°6, consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ »


Courbes des vols <strong>2012</strong>, par région (comparaison des moyennes de captures/piège sur 2006 à 2011, 2011 et <strong>2012</strong>):<br />

D’après ces données, les pics des vols se situent pour les trois régions entre les semaines 35 et 37 (du 27/08 au 16/09), soit<br />

environ 3 semaine en moyenne après le début des émergences (= début de captures significatives), pour s’achever fin septembre<br />

(arrêt des comptages semaine 39). On constate, pour les trois régions, un niveau de capture particulièrement élevé en <strong>2012</strong>.<br />

En Aquitaine, on note depuis ces deux dernières années deux pics distincts de vol. Ainsi, en <strong>2012</strong>, on observe le premier pic<br />

semaine 35, un ralentissement des captures semaine 36 puis un deuxième pic nettement identifié en semaine 37.<br />

La récolte <strong>2012</strong> a été marquée, selon les variétés, par des pics de vol plus tardifs que les années précédentes.<br />

Observations :<br />

Les observations sur 1000 fruits qui ont pu être réalisées lors de la récolte afin d’estimer le taux de dégâts sur fruits fournissent<br />

des indications pour établir l’itinéraire technique visant à minimiser la présence de dégâts à la récolte 2013 et l’inoculum pour<br />

l’année suivante.<br />

Seuil de dégâts acceptables :<br />

• en verger traité : 5 à 7 % de fruits perforés.<br />

• en verger non traité : 50 % de fruits perforés.<br />

Photo : INRA<br />

Lors de la récolte ou lors du stockage en station, il a été remarqué, dans l’ensemble du bassin de<br />

production, une augmentation des dégâts de carpocapse liée à la forte pression inhérente à<br />

l’année, notamment dans les parcelles qui n’ont pas, ou pas pu, être traitées. Bouche de Bétizac se<br />

révèle particulièrement sensible à ce ravageur.<br />

Evaluation du risque :<br />

Les larves sont actuellement en diapause, c'est à dire qu'elles hivernent dans des cocons dans le sol<br />

ou sous les écorces.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 4 sur 9<br />

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Loges larvaires d'hivernation<br />

(hibernaculum) dans le sol


Mesures prophylactiques :<br />

Durant l'hiver et le printemps suivant un travail peu profond de la terre (pour ne pas blesser le système racinaire et favoriser les<br />

maladies comme celles liées aux Phytophthora) permet de remonter en surface les larves hivernantes, qui sont alors à la merci<br />

de nombreux prédateurs, ainsi que du froid.<br />

BALANIN DE LA CHATAIGNE<br />

Curculio elephas<br />

Evaluation du risque :<br />

Jusque courant mars les larves resteront en diapause. Par la suite, aux alentours de la fin juin, la majorité se nymphoseront,<br />

tandis qu’une proportion non négligeable d'entre elles (25 à 40%) resteront en diapause prolongée pour une ou plusieurs<br />

années, selon les conditions climatiques durant l'hiver.<br />

Mesure prophylactique :<br />

Durant l'hiver et le printemps suivant, un travail peu profond de la terre (pour ne pas blesser le système racinaire et favoriser les<br />

maladies comme celles liées aux Phytophthora) permet de remonter en surface les larves hivernantes qui seront ainsi à la merci<br />

du froid (qui limitera leur développement) mais également des oiseaux et autres prédateurs généralistes.<br />

ZEUZERE<br />

Zeuzera pyrina<br />

Evaluation du risque :<br />

Les larves (chenilles) passent l'hiver au cœur des branches. Au printemps suivant, elles poursuivront le<br />

creusement de la galerie au centre du rameau, affaiblissant fortement celui-ci.<br />

Mesure prophylactique :<br />

Lors de la taille, pensez à couper et détruire les branches atteintes car les arbres attaqués, affaiblis,<br />

sont souvent la proie d'autres insectes xylophages.<br />

SESIE<br />

Synanthedon castaneae<br />

Larve de zeuzère dans un<br />

rameau<br />

Eléments de biologie :<br />

La sésie est un insecte de l'ordre des lépidoptères dont la larve creuse des galeries souscorticales<br />

profondes atteignant 20 à 25 mm et entamant la couche libérienne.<br />

Photo : INRA Photo : BASF<br />

Evaluation du risque :<br />

Actuellement, les larves hibernent dans les galeries qu'elles ont creusées en s'alimentant sous<br />

l'écorce, la plupart du temps dans le bas de l'arbre. L’apparition des adultes aura lieu à la fin du<br />

printemps.<br />

Inspectez les rameaux échafauds du bas, le tronc et le bas des arbres pour repérer la présence<br />

de coulées ressemblant à de la sciure excrétées par les larves en s'alimentant.<br />

Les dégâts occasionnés sont rarement importants car la chenille ne peut<br />

évoluer que dans les arbres dépérissants dans lesquels la sève circule mal.<br />

Dégâts de sésie<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 5 sur 9<br />

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XYLEBORE DISPARATE<br />

Xyleborus dispar F.<br />

Eléments de biologie :<br />

Le xylébore disparate est un insecte polyphage dont la femelle creuse de petits orifices de pénétration circulaires de 2 à<br />

3 mm de diamètre dans l’écorce puis de profondes galeries pénétrantes, selon un schéma caractéristique : La galerie de<br />

pénétration est perpendiculaire à l'axe de la branche, puis bifurque pour former un anneau concentrique. A partir de cet anneau,<br />

plusieurs galeries parallèles à l'axe de la branche sont creusées (voir photo ci-dessous, coupe de branche attaquée).<br />

Hivernant actuellement dans les galeries, les adultes de xylébore reprennent leur activité au printemps, lorsque les températures<br />

diurnes atteignent une vingtaine de degrés. C’est la femelle qui, après l’accouplement (printemps), se déplace sur de<br />

nouveaux arbres et fore les galeries de ponte qu’elle ensemencera d’un champignon blanc (Ambrosia), qui en se développant<br />

permettra de fournir la nourriture nécessaire à la croissance des jeunes larves.<br />

Photo : INRA<br />

Photo : INRA<br />

gauche : Individu adulte de xylébore disparate (3 à 4 mm de long pour la femmelle)<br />

droite : Coupe d’un rameau attaqué par le xylébore disparate<br />

Evaluation du risque :<br />

Bien qu’attaquant également des arbres en bon état sanitaire (notamment en cas de présence importante du ravageur), le<br />

xylébore est souvent perçu comme un parasite révélateur d’un problème de sol (notamment asphyxie racinaire), d’une situation<br />

de faiblesse de l’arbre, d’un mauvais entretien, de dégâts de gel… Les dégâts de xylébore peuvent entraîner la mort de l’arbre<br />

(phénomène de dessèchement et/ou de mort brutale), le risque étant accru chez les jeunes sujets et les arbres peu vigoureux.<br />

Mesures prophylactiques :<br />

Il est primordial d’observer régulièrement les troncs les branches principales des arbres pour détecter les attaques (présences de<br />

trous). La limitation du ravageur dans le verger passe alors, si possible, par la destruction des organes attaqués (les brûler, ne<br />

pas les entreposer à proximité du verger).<br />

Une recherche de la cause potentielle de l’attaque (asphyxie racinaire, gel, élagage de branches mortes non effectuée…) est<br />

également conseillée.<br />

HANNETON COMMUN<br />

Melolontha melolontha<br />

Eléments de biologie :<br />

Le cycle du hanneton se déroule sur trois années, avec émergence des adultes tous les trois ans (années multiples de 3, 2004,<br />

2007, 2010, 2013 …). Ainsi, les femelles fécondées ont pondu leurs œufs à l'été 2010. Les larves (vers blancs) éclosent au<br />

bout de quelques semaines et passent trois années sous terre, pendant lesquelles elles se nourrissent de racines, avec un risque<br />

de dégâts, notamment sur jeunes vergers. Les adultes, matures à l'automne <strong>2012</strong>, émergeront donc au printemps 2013.<br />

Après accouplement, les femelles pondront aux alentours du mois de juin.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 6 sur 9<br />

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Evaluation du risque :<br />

Cette année correspond à la dernière année du développement larvaire (30 – 35 mm de long, corps blanc, le dernier<br />

segment est translucide, tête et pattes brunes et brillantes). Une forte pression d’imagos (insectes adultes) en 2013 peut<br />

présenter un risque sur feuillage, notamment dans les jeunes vergers.<br />

Photo : Dake-Wikimédia<br />

Larve de hanneton commun en dernière année de développement<br />

Observations :<br />

En Corrèze, en <strong>2012</strong>, il a été constaté des phénomènes d’affaiblissement de jeunes plantations incriminées aux larves de<br />

hannetons.<br />

CHANCRE DE L'ECORCE DU CHATAIGNIER<br />

Cryphonectria (Endothia) parasitica<br />

Photo : Wikimédia<br />

Photo : Wikimédia<br />

Observations du réseau :<br />

Le chancre est présent sur l'ensemble des régions d'Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées et <strong>Poitou</strong>-<strong>Charentes</strong>.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 7 sur 9<br />

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Dans ces quatre régions, il a été remarqué, depuis ces cinq dernières années, une augmentation de la présence de chancres<br />

hypovirulents.<br />

Evaluation du risque :<br />

Profitez de la période hivernale pour faire le tour de vos parcelles et repérer les chancres.<br />

La détection précoce des chancres est essentielle, avant que le champignon n'ait atteint le bois, ce qui nécessite des passages<br />

spécifiques en végétation et une inspection plus poussée en hiver. Le marquage des chancres par une ficelle ou de la peinture<br />

est une bonne méthode pour une intervention ultérieure.<br />

Mesure prophylactique :<br />

Il est important de :<br />

• Maintenir la base des arbres sans herbe mais lors de l'entretien du verger, éviter absolument les blessures des troncs par<br />

le matériel (broyeur, outils de travail du sol, débroussailleuse à fil,...) ;<br />

• Limiter les trop grosses plaies de taille pour faciliter leur cicatrisation rapide : préférer la taille en vert à la taille d'hiver ;<br />

• Désinfecter les outils de taille et greffage (entre chaque arbre) et surtout après la taille d'un arbre malade ;<br />

• Éliminer les brindilles en vue de faciliter la détection des chancres à l'intérieur de l'arbre : éliminer toutes les pousses<br />

jusqu'à 1 cm de diamètre autour de l'axe et des charpentières (intervention entre la 5 ème et la 10 ème année).<br />

En hiver, la pratique du curetage des chancres peut être utile : enlever avec un outil coupant (couteau, serpette, grattoir à<br />

chancre,...) la totalité de la partie atteinte, récupérer les copeaux d'écorce pour les brûler (lors de l'élimination de l'inoculum, poser<br />

une toile au sol permettant de récupérer facilement les écorces malades curetées). La réussite d'un curetage dépend de la<br />

précision de l'opération : il ne faut laisser aucune particule d'écorce contaminée sinon le chancre redémarre.<br />

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A RETENIR :<br />

<strong>Bilan</strong> climatique :<br />

L’événement climatique marquant en <strong>2012</strong> :<br />

Le 17 avril au matin, les températures enregistrées allant de -1°C à -6°C selon les secteurs ont entraîné le gel des<br />

boutons floraux, ce qui a eu pour conséquence une perte de production importante sur les parcelles en secteurs<br />

gélifs sans incidence sur la production globale.<br />

<strong>Bilan</strong> phytosanitaire :<br />

Bio - agresseurs<br />

Niveau d’attaque ou<br />

d’infestation en <strong>2012</strong><br />

Comparaison avec 2011<br />

Cynips Moyen à fort ><br />

Carpocapse Moyen à fort ><br />

Chancre Faible à moyen =<br />

Pourriture Faible <<br />

Prophylaxie :<br />

- La période de taille permet de faire un état des lieux de la situation sanitaire et d’assainir les parcelles en éliminant les<br />

branches et arbres morts ou dépérissants qui peuvent abriter scolytes et xylébores, les branches ou les rameaux porteurs de<br />

chancres ou de champignons ligneux ainsi que les rameaux qui les portent (des chancres ayant pu se former).<br />

- La taille est à réaliser de préférence en dehors des périodes de gel et par temps sec pour favoriser une bonne cicatrisation<br />

des plaies.<br />

- Les outils de taille doivent être désinfectés régulièrement et les arbres ou parcelles malades sont à tailler en dernier.<br />

- Un travail superficiel du sol peut permettre de sortir les larves du sol et de les rendre vulnérables aux prédateurs et à l’effet<br />

du froid.<br />

PROCHAIN BULLETIN :<br />

MAI 2013<br />

Action pilotée par le Ministère de l’Agriculture, avec<br />

l’appui financier de l’Office national de l’eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance<br />

pour pollutions diffuses attribués au financement du plan<br />

Ecophyto<br />

N.B. : Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la<br />

situation sanitaire celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture du<br />

Limousin dégage toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide<br />

sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins<br />

techniques.<br />

Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest – Châtaigne N°6 (<strong>Bilan</strong> <strong>2012</strong>) – 29/01/2013 - Page 9 sur 9<br />

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