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Organum, déchant, conduit, clausule, motet (XI siècles)

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<strong>Organum</strong>, déchant, <strong>conduit</strong>, <strong>clausule</strong>, <strong>motet</strong> (<strong>XI</strong> e –<strong>XI</strong>II e siècles)<br />

Terminologie<br />

• <strong>Organum</strong> : Nom donné à partir du IX e siècle à la polyphonie et aux pièces polyphoniques. L’étymologie est<br />

obscure. L’idée selon laquelle le mot renvoie à la sonorité de l’orgue est peu crédible parce que l’orgue n’était pas<br />

encore très répandu aux IX e –X e siècles. Le terme pourrait se référer à l’« organe » de la voix, donc au chant luimême,<br />

ou au caractère « organique » de la polyphonie, c’est-à-dire à l’exactitude des intervalles entre les voix.<br />

• Voix principale (VP) : voix donnée (généralement tirée du plain chant) ; c’est elle qui est ornée par la (ou les)<br />

voix organale(s).<br />

• Voix organale(s) (VO) : voix qui fait (font) le contrepoint sur la voix principale.<br />

• Mouvement parallèle : les voix se meuvent à distance d’un intervalle constant.<br />

• Mouvement direct : mouvement de deux voix dans la même direction, mais sans parallélisme strict (les intervalles<br />

ne sont pas les mêmes aux deux voix).<br />

• Mouvement oblique : une voix reste immobile pendant que l’autre monte ou descend.<br />

• Mouvement contraire : une voix monte tandis que l’autre descend (le mouvement contraire n’est possible<br />

qu’entre deux voix : à plus de deux voix, il se combine nécessairement avec un mouvement parallèle ou oblique).<br />

• Contrepoint note contre note : à chaque note de la partie donnée se superpose une note de contrepoint.<br />

• Contrepoint fleuri (ou à plusieurs notes contre une) : chaque note de la partie donnée est contrepointée par<br />

plusieurs notes successives.<br />

Notation des registres<br />

Exemples d’organum dans le Micrologus de Gui d’Arezzo (c1025) 1<br />

a) <strong>Organum</strong> par mouvement parallèle<br />

La VP est celle du milieu ; deux VO, l’une à la quinte supérieure, l’autre à la quarte inférieure, donc à l’octave<br />

l’une de l’autre.<br />

b) <strong>Organum</strong> par mouvement parallèle et oblique<br />

1 Guidonis Aretini Micrologus, J. Smits van Waesberghe ed., [Rome], AIM, 1955 (CSM 4). Les deux exemples cites ici sont p. 198<br />

et p. 212, en notation alphabétique. Voir http://www.chmtl.indiana.edu/tml/9th-11th/GUIMICR_TEXT.html.


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 2<br />

Exemples d’organum dans le traité anonyme Ad organum faciendum (fin <strong>XI</strong> e s.) 2<br />

1) Première réalisation<br />

2) Deuxième réalisation<br />

2 Mélodie grégorienne : Antiphonale, Rome, Typis Vaticanis, 1912, p. 48*. Ad organum faciendum : E. DE COUSSE-<br />

MAKER, Histoire de l’harmonie au moyen âge, Paris, 1852, facsimilé Hildesheim, Olms, 1966, p. 22729. Voir<br />

http://www.archive.org/details/histoiredelharmo00cous.


3 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

<strong>Organum</strong> de la cathédrale de Chartres (fin <strong>XI</strong> e siècle) 3<br />

(« Alléluia. L’ange du Seigneur descendit du ciel et, s’approchant,<br />

il fit rouler la pierre, et il était assis sur elle. »)<br />

3 La mélodie grégorienne est citée d’après le Graduale romanum, Tournai, Desclée, 1961, p. 245. <strong>Organum</strong> : Guido<br />

ADLER, Handbuch der Musikgeschichte, 1930, vol. 1, p. 175.


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 4<br />

Analyse distributionnelle<br />

de la mélodie grégorienne<br />

Analyse des intervalles (début)


5 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

<strong>Organum</strong> fleuri de Saint-Jacques de Compostelle (vers 1125) 4<br />

Sur Benedicamus Domino (voir plus haut) :<br />

Analyse des intervalles (début)<br />

Modes rythmiques<br />

1. L B L B L … ( …) 2. B L B L B … ( …)<br />

3. L B B L B B L (. . . …) 4. B B L B B L B B ( . . …)<br />

5. L L L (. . . …) 6. B B B B … ( …)<br />

4 A. T. DAVISON et W. APEL, Historical Anthology of Music, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2/1949,<br />

exemple 28b.


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 6<br />

<strong>Organum</strong> du Magnus liber organi (École de Notre-Dame de Paris, fin <strong>XI</strong>I e siècle) 5<br />

5 Op. cit., exemple 28c.


7 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

Analyse mélodique de la première partie : réécriture simplifiée de la VO ; recherche et chiffrage des<br />

appuis sur les consonances parfaites.<br />

Analyse de la deuxième partie : recherche des motifs récurrents ; recherche et chiffrage des appuis sur<br />

les consonances parfaites


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 8<br />

Terminologie<br />

Les termes « déchant », « <strong>conduit</strong> » sont très polysémiques, notamment parce que leur signification a<br />

évolué avec le temps. Les définitions proposées ici sont valables dans le cadre d’un cours d’analyse,<br />

mais pas nécessairement dans celui d’un cours d’histoire.<br />

– Déchant (latin discantus, analogue au grec diaphonia). Étymologiquement, le mot désigne seulement<br />

le chant à voix séparées, donc la polyphonie ou le contrepoint ; il est alors pratiquement synonyme<br />

d’« organum ». Mais il a été utilisé surtout pour désigner des réalisations par mouvement contraire, donc<br />

note contre note ou à peu de notes contre une (dans le cas d’un organum fleuri, il est difficile de déterminer<br />

si le mouvement est parallèle ou contraire). À partir du <strong>XI</strong>I e siècle, le terme « déchant » désigne<br />

des pièces dont la voix principale est rythmée selon les modes rythmiques, alors que le mot « organum »<br />

est réservé plutôt aux compositions en contrepoint fleuri, où la voix principale n’est pas notée avec un<br />

rythme.<br />

– Conduit (latin conductus). Composition sur un texte poétique latin, le plus souvent religieux, mais qui<br />

n’est pas tiré du répertoire grégorien. Par conséquent, l’œuvre n’est pas non plus réalisée sur une<br />

mélodie grégorienne : la voix principale est librement composée ; elle demeure néanmoins la première<br />

voix dans l’ordre de composition (vox prius facta), celle à partir de laquelle se réalise le contrepoint. Le<br />

mot « <strong>conduit</strong> » paraît renvoyer à un caractère de procession où d’introduction. Les <strong>conduit</strong>s sont<br />

normalement composés en style de déchant. Souvent, le poème latin possède une régularité métrique qui<br />

transparaît dans la structure musicale.<br />

De ces deux définitions, on peut déduire que le déchant est surtout une technique d’écriture, tandis que<br />

le <strong>conduit</strong> est plutôt une pièce dotée d’une fonction particulière.<br />

– Clausule (latin clausula). Composition polyphonique basée sur un fragment de chant grégorien. Il<br />

s’agit souvent plus précisément d’un fragment en style de déchant, destiné à remplacer un passage en<br />

contrepoint fleuri (organum) dans une composition existante : la volonté de moderniser est évidente et<br />

ces fragments sont souvent le lieu d’expérimentations intéressantes, notamment dans l’emploi des<br />

modes rythmiques. Les <strong>clausule</strong>s ont été aussi parmi les premières compositions à trois voix.<br />

– Motet (latin <strong>motet</strong>us). Paroles (« mots ») ajoutées aux voix organales d’une composition polyphonique<br />

; ensuite, nom donné à une composition comportant cet ajout. Cette technique a été appliquée en<br />

particulier à des <strong>clausule</strong>s et donne alors naissance à un genre relativement complexe du point de vue<br />

rythmique. Les premiers <strong>motet</strong>s sont à deux voix seulement (donc un seul texte nouveau) ; des <strong>motet</strong>s à<br />

trois voix ont été composés ensuite, comportant donc trois textes : ceux des deux voix de contrepoint, en<br />

plus de celui (souvent un seul mot) du fragment emprunté au chant grégorien. Certains <strong>motet</strong>s ont des<br />

textes dans plusieurs langues.


9 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

Clausula du Magnus liber organi (École de Notre-Dame de Paris, fin <strong>XI</strong>I e siècle) 6<br />

Éléments d’analyse : réécriture simplifiée de la VO ; recherche et chiffrage des consonances parfaites.<br />

6 Op. cit., exemple 28d.


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 10<br />

Conduit de l’École de Saint-Victor (<strong>XI</strong>I e siècle) 7<br />

Chiffrage des intervalles à compter du tenor ; on notera la fréquence des tierces et des sixtes.<br />

Mise en tableau paradigmatique de certains<br />

fragments mélodiques récurrents (il y en a<br />

d’autres)<br />

7 E. DE COUSSEMAKER, Histoire de l’harmonie au moyen âge, Paris, 1852, p. xxvij et planche XXVII/4. Le nom des voix n’est pas<br />

donné dans l’original ; on peut les appeler, de bas en haut, tenor, duplum et triplum.


11 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

Le Rondellus selon Walter Odington, De specuatione musicae, vers 1300 8<br />

Habet quidem discantus species plures, et si quod<br />

unus cantat omnes per ordinem recitent, vocatur<br />

hic cantus Rondellus, id est rotabilis vel circumductus.<br />

[…]<br />

Rondelli sic sunt componendi. Excogitetur cantus<br />

pulchrior qui potest et disponatur secundum<br />

aliquem modorum praedictorum cum littera vel<br />

sine, et ille cantus a singulis recitetur cui<br />

aptentur alii cantus in duplici aut triplici<br />

procedendo per consonantias, ut dum unus<br />

ascendit alius descendit vel tertius, ita ut non<br />

simul descendant vel ascendant nisi forte causa<br />

maioris pulchritudinis. Et a singulis singulorum<br />

cantus recitentur, sic:<br />

Le déchant a plusieurs espèces, et si tous chantent à<br />

leur tour ce que l’un chante, ce chant s’appelle<br />

rondellus, c’est-à-dire « qui peut faire rotation » ou<br />

circulaire. […]<br />

On compose les rondelli comme ceci. On imagine<br />

un chant aussi beau que possible et on le dispose<br />

selon l’un des modes [rythmiques] susdits, avec ou<br />

sans paroles ; ce chant est récité à une voix. On y<br />

adapte une seconde voix ou une troisième, en<br />

procédant par les consonances, de sorte que si l’une<br />

monte, la seconde ou la troisième descend, de sorte<br />

qu’elles ne montent ni ne descendent jamais<br />

ensemble, si ce n’est pour une plus grande beauté.<br />

Chacun à son tour chante chaque mélodie, comme<br />

ceci :<br />

Déplacement des motifs dans chaque groupe de trois mesures :<br />

8 Corpus scriptorum de musica 14, F. Hammond ed., Rome, AIM, 1970, p. 140-141.


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 12<br />

Conduit de l’École de Notre-Dame de Paris 9<br />

Procurans odium<br />

Effectu proprio<br />

Vix detrahentium<br />

Gaudet intentio.<br />

Nexus est cordium<br />

Ipsa detractio.<br />

Conjurer la haine<br />

pour son propre effet<br />

satisfait à peine<br />

l’intention des détracteurs.<br />

Ce dénigrement<br />

est la contrainte des cœurs.<br />

Si per contrarium<br />

Ab hoste nescio<br />

Fit hic provisio<br />

In hoc amantium<br />

Felix conditio.<br />

Si au contraire<br />

j’ignore [tout] de l’ennemi,<br />

il est pourvu ici<br />

à cette condition heureuse<br />

de ceux qui s’aiment.<br />

9 R. HOPPIN, La musique au Moyen Âge, vol. II, Anthologie, Liège, Mardaga, 1991, n o 36.


13 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

Scansion, rimes<br />

. Rimes<br />

Pro- cu- rans o- di- um A<br />

Ef- fec- tu pro- pri- o B<br />

Vix de- tra- hen- ti- um A<br />

Gau- det in- ten- ti- o. B<br />

Nex- us est cor- di- um A<br />

Ips- a de- trac- ti- o. B<br />

Si per con- tra- ri- um A<br />

Ab hos- te nes- ci- o B<br />

Fit hic pro- vi- si- o B<br />

In hoc a- man- ti- um A<br />

Fe- lix con- di- ti- o B<br />

Motifs<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22<br />

b a b a b a b a d d d’ a’’ k k k k d d d’ a’’ a’ a’’’<br />

c c a b c c a b e f’ h d e e’ z y e f’ h d y’ k’<br />

a b c c a b c c f e g i k e x z’ e g i k’ x’<br />

La ligne supérieure donne les numéros de mesures. Les trois lignes qui suivent correspondent aux trois<br />

voix ; elles enregistrent des motifs mélodiques d’une mesure. Les premières lettres de l’alphabet<br />

désignent des motifs qui se répètent souvent, les dernières lettres des motifs peu répétés ; la case blanche<br />

indique un motif qui n’est jamais répété.<br />

Cadences<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22<br />

5 (s) 5 (s) 5 (s) 5 (s) (s) (s)<br />

t t (s) 5 t t (s) 5 t (5)<br />

(s) 5 t t (s) 5 t t (s) t (s)<br />

ré ré ré ré ré ré ré ré (fa) (fa) (fa) ré (fa) (fa) (fa) ré ré<br />

La définition de la cadence est que deux voix à distance d’une consonance imparfaite se meuvent par<br />

mouvement contraire vers une consonance parfaite, généralement l’unisson ou l’octave : la cadence se<br />

fait par exemple de la tierce à l’unisson, ou de la sixte à l’octave Les mouvements cadentiels marqués s<br />

sont des « mouvements de supérius » (ou mouvements cantizans), seconde ascendante ; il s’agit généralement<br />

d’une seconde mineure, de sorte que le mouvement est celui de la note sensible ; s’il s’agit d’une<br />

seconde majeure, le mouvement est marqué (s), avec des parenthèses. Les mouvements marqués t sont<br />

des « mouvements de tenor » (ou mouvements tenorizans), seconde descendante ; il s’agit généralement<br />

d’une seconde majeure ; la seconde mineure (cadence « phrygienne ») serait marquée (t). Enfin les<br />

mouvements marqués 5 sont des mouvements vers la quinte, normalement par mouvement contraire<br />

avec le mouvement t.<br />

Dans le tableau ci-dessus, la première ligne donne les numéros de mesure ; les trois lignes suivantes<br />

correspondent aux trois voix et enregistrent les mouvements cadenciels ; la dernière ligne donne le nom<br />

de la note vers laquelle se fait la cadence (unisson ou octave).


ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES) 14<br />

Motet de l’École de Notre-Dame de Paris 10<br />

Domino fidelium<br />

Omnium fidelis devocio<br />

Laudis cum preconio<br />

Jubilet in gaudio<br />

Cuius beneficio<br />

Seigneur, que la dévotion<br />

assidue de tous tes fidèles,<br />

par les louanges et la prière,<br />

jubile en joie,<br />

[toi] par le bénéfice de qui<br />

Vita restituitur<br />

Redimeat ab exilio<br />

Plebis natio<br />

Post culpe remedium<br />

Subit patrie patris predium.<br />

la vie est restituée.<br />

Que revienne d’exil<br />

la foule du peuple,<br />

qu’après rémission des péchés<br />

elle retrouve la patrie du père.<br />

Scansion et rimes<br />

. .<br />

Do- mi- no fi- de- li- um<br />

Om- ni- um<br />

fi- de- lis de- vo- ci- o<br />

Lau- dis cum pre- co- ni- o<br />

Ju- bi- let in gau- di- o<br />

Cu- ius be- ne- fi- ci- o<br />

Vi- ta res- ti- tu- i- tur<br />

Re- di- me- at —<br />

ab ex- i- li- o<br />

Ple- bis na- ti- o<br />

Post cul- pe re- me- di- um<br />

Su- bit pa- tri- e pa- tris pre- di- um<br />

10 A. T. DAVISON et W. APEL, Historical Anthology of Music, op. cit., exemple 28f.


15 ORGANUM, DÉCHANT, CONDUIT, CLAUSULE, MOTET (<strong>XI</strong>I e –<strong>XI</strong>II e SIÈCLES)<br />

Isorythmie<br />

La pièce est construite sur des motifs rythmiques qui se répètent, en particulier la voix inférieure qui<br />

présente 10 fois le même rythme de deux mesures (les exceptions sont les mes. 11 et 22, ainsi que 23 et<br />

24) ; les mes. 12-22 répètent le rythme et la mélodie des mes. 1-11. La voix supérieure utilise plusieurs<br />

fois un autre rythme de deux mesures (mes. 1-2, 4-5, 6-7, 8-9, 10-11 ; 12-13), mais qui ne se superpose<br />

pas exactement sur celui de la voix inférieure.<br />

1 2 3 4 5 6<br />

Do- mi- no fi- de- li- um Om- ni- um fi- de- lis de- vo- ci- o Lau- dis cum pre-<br />

<br />

. . . <br />

7 8 9 10 11<br />

co- ni- o Ju- bi let in gau- di- o Cu- ius be- ne- fi- ci- o<br />

<br />

. . <br />

12 13 14 15 16 17<br />

Vi- ta res- ti- tu- i- tur Re- di- me- at — ab- ex- i- li- o Ple- bis<br />

. . <br />

. . . <br />

18 19 20 21 22 23 24<br />

na- ti- o Post cul- pe re- me- di- um Su- bit pa- tri- e pa- tris pre- di- um.<br />

. .<br />

. . . .

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