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teledoc<br />
le petit gui<strong>de</strong> télé pour la classe<br />
2008<br />
2009<br />
<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
<strong>Le</strong> Retour <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
Deux films <strong>de</strong> Julien Duvivier<br />
(1952 et 1953),<br />
scénario <strong>de</strong> René Barjavel et Julien<br />
Duvivier d’après Giovanni Guareschi,<br />
avec Fernan<strong>de</strong>l (<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>),<br />
Gino Cervi (Peppone), Sylvie<br />
(M me Cristina), Édouard Delmont<br />
(le docteur Spiletti).<br />
1 h 42 min et 1 h 38 min<br />
Coproductions franco-italiennes réalisées par Julien<br />
Duvivier avec le duo célèbre formé par Fernan<strong>de</strong>l et<br />
Gino Cervi, ces <strong>de</strong>ux premiers films <strong>de</strong> la série<br />
mettent aux prises le maire communiste d’un petit<br />
village italien, Peppone, et son impétueux curé<br />
<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>. Ils offrent, au-<strong>de</strong>là du divertissement,<br />
un précieux témoignage <strong>de</strong>s tensions au temps <strong>de</strong><br />
la guerre froi<strong>de</strong>.<br />
FRANCE 3<br />
LES LUNDIS 4 ET 11 MAI, 14 h40
La guerre froi<strong>de</strong> au village<br />
Histoire, collège<br />
<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
Peppone, nouveau maire<br />
communiste d’un village<br />
<strong>de</strong> la plaine du Pô,<br />
s’oppose à <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>,<br />
curé impétueux qui converse<br />
avec le Christ. Mais, malgré<br />
leurs nombreux désaccords,<br />
les <strong>de</strong>ux « ennemis »<br />
s’estiment et conjuguent<br />
leurs efforts lorsqu’il s’agit<br />
<strong>de</strong> ramener à la raison <strong>de</strong>s<br />
familles qui se détestent et<br />
empêchent le mariage <strong>de</strong><br />
leurs enfants.<br />
<strong>Le</strong> Retour <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
Brièvement muté dans<br />
un village <strong>de</strong> montagne,<br />
<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>, grâce à<br />
l’intercession <strong>de</strong> Peppone<br />
auprès <strong>de</strong> l’évêque, revient<br />
dans la plaine réconcilier le<br />
maire avec son jeune fils,<br />
puis arbitrer une querelle<br />
qui l’oppose à Cagnola, un<br />
riche propriétaire, pour la<br />
construction d’une digue.<br />
Une pluie diluvienne inon<strong>de</strong><br />
le village qui doit être<br />
évacué, occasion pour les<br />
communistes et les<br />
chrétiens d’unir leurs forces<br />
pour faire face à l’adversité.<br />
Rédaction Loïc Joffredo, <strong>CNDP</strong>, avec la<br />
collaboration <strong>de</strong> Laurent Garreau<br />
Crédits photos IFC<br />
Édition Anne Peeters<br />
Maquette Annik Guéry<br />
Ce dossier est en ligne sur le site<br />
<strong>de</strong> Télédoc.<br />
www.cndp.fr/tice/teledoc/<br />
Un Clochemerle italien<br />
> Relever les oppositions et les analyser à la<br />
lumière du contexte idéologique.<br />
• DC contre PC. On rassemblera dans un tableau<br />
les forces en place au sein du village.<br />
– Des catégories sociales. D’un côté une bourgeoisie<br />
rurale (le mé<strong>de</strong>cin, les propriétaires),<br />
portant costume et cravate, <strong>de</strong> l’autre <strong>de</strong>s ouvriers<br />
et paysans, d’allure plébéienne. On opposera par<br />
exemple les <strong>de</strong>ux familles qui refusent l’union <strong>de</strong><br />
leurs enfants (dans <strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong>) en précisant<br />
leur condition sociale et économique, très différente<br />
<strong>de</strong> part et d’autre du mur symbolique.<br />
– Des langages. On relèvera les termes utilisés <strong>de</strong><br />
part et d’autre pour qualifier l’adversaire («assassins,<br />
barbares, aux ordres <strong>de</strong> Moscou…»; «réactionnaires,<br />
suppôts du Pape…») ou se désigner<br />
soi-même.<br />
– Des opinions politiques. Du côté <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>,<br />
les habitants ralliés à la Démocratie chrétienne<br />
(les initiales DC sont les mêmes que celles du<br />
curé: coïnci<strong>de</strong>nce?); du côté <strong>de</strong> Peppone, les partisans<br />
du PCI, le «Parti».<br />
• <strong>Le</strong> temps <strong>de</strong> la guerre froi<strong>de</strong>. On resituera<br />
l’époque <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>s films (et l’écriture par<br />
Giovanni Guareschi <strong>de</strong>s nouvelles qui les ont inspirés)<br />
dans le double contexte international et national.<br />
Après la guerre, les Italiens, fortement affectés<br />
par la faillite <strong>de</strong> leurs classes dirigeantes, se mobilisent<br />
pour la reconstruction matérielle et morale<br />
<strong>de</strong> leur pays. Avec l’abdication du roi le 10 mai<br />
1945, puis la victoire <strong>de</strong>s républicains en juin<br />
1946, la République s’installe. <strong>Le</strong>s premiers gouvernements<br />
<strong>de</strong> libération nationale associent les<br />
forces issues <strong>de</strong> la Résistance, parmi lesquelles<br />
les communistes, mais ils subissent les inévitables<br />
tensions et contradictions engendrées par<br />
une composition hétérogène. Dès la fin <strong>de</strong> 1945,<br />
De Gasperi, chef <strong>de</strong> la Démocratie chrétienne dont<br />
les cadres proviennent souvent <strong>de</strong> l’Action catholique<br />
et sont marqués par les orientations du<br />
pontificat <strong>de</strong> Pie XII, dirige le gouvernement. <strong>Le</strong><br />
Parti communiste italien, « parti <strong>de</strong> masse » <strong>de</strong><br />
400 000 camara<strong>de</strong>s, implanté dans les villes du<br />
Centre et du Nord, dans les milieux ouvriers ou<br />
intellectuels, jouit d’une relation privilégiée avec<br />
l’URSS. <strong>Le</strong> mythe <strong>de</strong> Staline (dont la ressemblance<br />
avec Peppone est évi<strong>de</strong>nte) est bien présent dans<br />
la conscience <strong>de</strong>s ouvriers. La Démocratie chrétienne<br />
choisit, elle, la voie <strong>de</strong> l’atlantisme.<br />
• Une compétition permanente. Dans ces films à<br />
vocation distrayante, la compétition est la forme<br />
majeure que revêt l’antagonisme idéologique.<br />
Quand un camp avance une idée, elle est contrecarrée<br />
par l’adversaire; quand un coup est donné,<br />
la riposte est immédiate, œil pour œil. La Maison<br />
du peuple <strong>de</strong>s communistes rivalise avec la citéjardin<br />
<strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> (<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong>) et chacun<br />
se dispute les honneurs <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> l’évêque<br />
pour les inaugurations ; on se bat même pour<br />
imposer son heure (les horloges qui sont sans<br />
cesse avancées dans <strong>Le</strong> Retour), pour gagner coûte<br />
que coûte les matchs <strong>de</strong> football (<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong>),<br />
etc. Cette compétition est à rapprocher <strong>de</strong> celle,<br />
internationale, qui oppose au même moment Est<br />
et Ouest dans le domaine <strong>de</strong> l’armement nucléaire<br />
ou <strong>de</strong> l’économie.<br />
Un pays <strong>de</strong> nulle part<br />
> Dégager les ressemblances qui unissent les <strong>de</strong>ux<br />
protagonistes afin <strong>de</strong> faire émerger le discours<br />
consensuel qui sous-tend les films.<br />
• Peppone et <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>, <strong>de</strong>ux versions d’un même<br />
homme. On relèvera leurs nombreuses ressemblances:<br />
le passé dans la résistance antifasciste,<br />
l’aversion partagée <strong>de</strong>s inégalités sociales, le sens<br />
<strong>de</strong> l’honneur local et le souci du bien commun.<br />
Peppone apparaît bien comme une version laïque<br />
<strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>; le curé, prompt à quitter le seul<br />
domaine du spirituel, conduit ou supplée les initiatives<br />
<strong>de</strong> la mairie à plusieurs reprises (face à<br />
Cagnola dans <strong>Le</strong> Retour). <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux hommes, lors <strong>de</strong><br />
la grève, prennent <strong>de</strong>s initiatives à l’encontre <strong>de</strong><br />
leurs «bases» (<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong>). En somme, c’est le<br />
bon sens commun qui l’emporte toujours.<br />
• La fin <strong>de</strong>s querelles. <strong>Le</strong>s films dressent ainsi un<br />
tableau idyllique d’une communauté qui, en dépit<br />
<strong>de</strong>s discours, dépasse ses antagonismes lors <strong>de</strong>s<br />
menaces (le match <strong>de</strong> boxe où l’honneur local est<br />
en péril, l’inondation dans <strong>Le</strong> Retour). À <strong>de</strong> nombreuses<br />
reprises, le village apparaît un lieu rêvé et<br />
une patrie idéale. Il est opposé à la ville, source <strong>de</strong><br />
désordre (les communistes <strong>de</strong> la ville dans <strong>Le</strong> <strong>Petit</strong><br />
<strong>Mon<strong>de</strong></strong>) ou <strong>de</strong> tristesse (le collège du fils <strong>de</strong><br />
Peppone dans <strong>Le</strong> Retour).<br />
• Une hiérarchie idéale. <strong>Le</strong> village repose en fait<br />
sur une hiérarchie singulière dominée par les<br />
figures complémentaires du maire et du curé qui<br />
recherchent constamment le consensus. À<br />
Peppone l’impulsion matérielle (la construction <strong>de</strong><br />
la digue, l’effort <strong>de</strong> réconciliation, l’élimination<br />
<strong>de</strong>s dangers – comme le fasciste revenu dans<br />
<strong>Le</strong> Retour); à <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> la caution spirituelle<br />
obtenue <strong>de</strong> ce privilège <strong>de</strong> pouvoir converser<br />
avec le Christ.<br />
•
«<strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> ne pouvait pas rester neutre»<br />
Questions à Laurent Garreau, historien du cinéma<br />
Comme en Italie, <strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
fut un immense succès en France. Or il décrit une<br />
réalité italienne. Comment expliquer alors cette célébrité<br />
<strong>de</strong> ce côté-ci <strong>de</strong>s Alpes ?<br />
En effet, le film est par certains aspects plus<br />
italien que français : le livre dont il s’inspire est<br />
italien, les prises <strong>de</strong> vue se déroulent près <strong>de</strong><br />
Parme, et l’argent <strong>de</strong> la production vient<br />
majoritairement <strong>de</strong>s Italiens. Cependant, le<br />
réalisateur, lui, est français: Julien Duvivier, un<br />
cinéaste très expérimenté, auteur déjà <strong>de</strong> Pépé le<br />
Moko, La Belle Équipe, La Fin du jour, Panique,<br />
etc. Des journalistes remarquent d’ailleurs que<br />
dans <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> « la manière reste française ».<br />
Et puis il y a Fernan<strong>de</strong>l ! Or il faut savoir que<br />
d’autres acteurs avaient été pressentis dans le<br />
rôle du curé : Pierre Brasseur, Gabin, et même,<br />
semble-t-il, Jacques Tati! Au départ, les Italiens<br />
ne croyaient pas en Fernan<strong>de</strong>l et pensaient que sa<br />
réputation <strong>de</strong> comique nuirait à une<br />
interprétation tout en finesse.<br />
Pour beaucoup <strong>de</strong> spectateurs français encore,<br />
le film se passe en Provence: la version française<br />
donne en effet aux personnages <strong>de</strong>s accents du<br />
Midi. Or c’est un choix assumé par les<br />
coproducteurs que <strong>de</strong> peindre une société rurale<br />
dont le « climat » psychologique s’accor<strong>de</strong> en<br />
même temps à la vraisemblance italienne et<br />
française. En outre, <strong>de</strong>s points communs ont été<br />
relevés entre Marcel Pagnol et Guareschi, l’auteur<br />
<strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>. C’est dans leur intérêt semblable<br />
aux choses <strong>de</strong> la vie quotidienne qu’on trouve<br />
tout particulièrement <strong>de</strong>s ressemblances entre<br />
ces écrivains du « terroir ».<br />
Qui était Giovanni Guareschi ?<br />
Un personnage assez singulier, très à l’écart <strong>de</strong> la<br />
vie intellectuelle et mondaine. Il était écrivain,<br />
journaliste et <strong>de</strong>ssinateur. Il a créé les<br />
personnages <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> et <strong>de</strong> Peppone en<br />
écrivant une nouvelle en décembre 1946. <strong>Le</strong><br />
succès populaire qu’elle rencontra incita Guareschi<br />
à en écrire trente-six autres jusqu’en 1949. Son<br />
éditeur les réunit finalement sous le titre <strong>Le</strong> <strong>Petit</strong><br />
<strong>Mon<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>.<br />
Mais ses idées étaient franchement à droite. Pour<br />
le résumer, un biographe <strong>de</strong> Fernan<strong>de</strong>l a dit qu’«il<br />
est à la fois Alphonse et Léon Dau<strong>de</strong>t. Il écrit,<br />
comme le père, <strong>de</strong>s contes amers et souriants<br />
que publient les journaux et, comme le fils, il<br />
va en prison pour ses idées monarchistes et la<br />
virulence avec laquelle il les défend.»<br />
Peut-on alors voir dans le film adapté <strong>de</strong> son livre<br />
une fable anticommuniste?<br />
Non, il faut reconnaître d’abord qu’à la première<br />
lecture, le livre écrit par Guareschi ne prend pas<br />
vraiment parti en faveur <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux camps.<br />
Il s’amuse gentiment <strong>de</strong> l’antagonisme idéologique.<br />
<strong>Le</strong> film <strong>de</strong> Julien Duvivier renforce encore la<br />
neutralité politique.<br />
Pourtant, avant même le tournage, le film fut<br />
soupçonné <strong>de</strong> prendre parti. Dans le village<br />
d’Émilie où il <strong>de</strong>vait être tourné, la municipalité<br />
« rouge » publia un avis qui encourageait les<br />
habitants à ai<strong>de</strong>r Duvivier « pour son œuvre<br />
hautement humaine», mais un autre affirmait que<br />
le film ne pouvait être qu’« un infâme<br />
pamphlet»… Guareschi lui-même intervint pour<br />
calmer les esprits.<br />
En fait, <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> ne pouvait pas rester neutre<br />
en 1952. Son petit mon<strong>de</strong> est imaginaire, mais<br />
les bouleversements politiques <strong>de</strong> l’époque<br />
chargeaient parfois les films d’un sens qu’ils<br />
n’avaient pas. Lorsque <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> sortit en Italie,<br />
il eut l’appui du Parti, conformément à la théorie<br />
alors en vigueur <strong>de</strong> la «main tendue». Mais, dès<br />
que cette position fut abandonnée, les<br />
communistes opérèrent une volte-face et<br />
combattirent vivement un film dont ils<br />
apprécièrent tout le danger. Lors <strong>de</strong> sa projection<br />
à Cannes, les représentants <strong>de</strong> la presse<br />
communiste eurent besoin d’un délai <strong>de</strong> réflexion<br />
afin <strong>de</strong> conformer leur jugement à la «ligne». Et<br />
le film fut interdit en Allemagne <strong>de</strong> l’Est «où on<br />
est allé jusqu’à écrire qu’il était aussi dangereux<br />
que trois divisions américaines », signale un<br />
journaliste français.<br />
Il y eut <strong>de</strong>ux versions du film, l’une française, l’autre<br />
italienne…<br />
C’est exact, le producteur italien modifia le film<br />
avant <strong>de</strong> la soumettre à la censure <strong>de</strong> son pays.<br />
Son motif ? Atténuer quelque peu le caractère<br />
«batailleur et agressif» du curé! Duvivier avait<br />
accepté un compromis, en l’occurrence un montage<br />
différent <strong>de</strong>s scènes incriminées. Nombre <strong>de</strong>s<br />
différences remarquées entre les <strong>de</strong>ux versions<br />
sont relativement insignifiantes. La plus<br />
importante porte sur l’intégralité <strong>de</strong> la séquence <strong>de</strong><br />
bagarre générale lors <strong>de</strong> la fête foraine. En France,<br />
la presse catholique est modérément affectée par<br />
les scènes <strong>de</strong> violence et par les bagarres<br />
fréquemment provoquées par <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong> luimême.<br />
Mais en Italie le sujet est plus sensible…<br />
•<br />
Laurent Garreau est<br />
chercheur associé du<br />
département <strong>de</strong><br />
l’audiovisuel <strong>de</strong> la BNF,<br />
responsable du fonds<br />
audiovisuel du <strong>CNDP</strong> et<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association<br />
<strong>Le</strong>s trois lumières, qui<br />
réunit chercheurs,<br />
doctorants et docteurs <strong>de</strong><br />
l’Université <strong>de</strong> Paris I.<br />
Il vient <strong>de</strong> publier aux PUF<br />
Archives secrètes du cinéma<br />
français, 1945-1975,<br />
sur la censure<br />
cinématographique.
Face à face idéologique<br />
Fiche <strong>de</strong> travail<br />
<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux premiers films<br />
<strong>de</strong> la série <strong>de</strong>s <strong>Don</strong><br />
<strong>Camillo</strong> (ou simplement<br />
le premier d’entre eux)<br />
seront l’occasion <strong>de</strong><br />
réviser les informations<br />
acquises lors d’une<br />
séquence en troisième<br />
sur la situation<br />
internationale après<br />
la secon<strong>de</strong> guerre<br />
mondiale et la guerre<br />
froi<strong>de</strong>. On partira <strong>de</strong><br />
l’examen <strong>de</strong> la structure<br />
<strong>de</strong> base du récit et <strong>de</strong><br />
l’analyse <strong>de</strong> l’affiche du<br />
film pour élargir la<br />
réflexion et voir en<br />
quoi le film exprime à<br />
sa façon l’époque dont<br />
il est le produit.<br />
L’affiche du film<br />
Questions<br />
1. Décrivez l’affiche ci-<strong>de</strong>ssus et dites en quoi elle exprime le sujet du film.<br />
2. Rassemblez dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous les informations sur les divisions qui règnent<br />
dans le village <strong>de</strong>s films <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong>.<br />
<strong>Le</strong>s personnages<br />
<strong>Le</strong>s camps<br />
<strong>Le</strong>s idées qu'ils<br />
défen<strong>de</strong>nt<br />
La défense <strong>de</strong> la morale<br />
chrétienne<br />
<strong>Le</strong> statut social <strong>de</strong>s<br />
habitants <strong>de</strong> leur<br />
camp<br />
<strong>Le</strong> pays (ou un<br />
personnage) auquel<br />
ils se réfèrent<br />
Un lieu symbolique<br />
dans le village<br />
Des ouvriers, <strong>de</strong>s paysans<br />
pauvres<br />
La Maison du peuple<br />
3. Avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> votre manuel, résumez la situation internationale qui prévaut au début<br />
<strong>de</strong>s années 1950. En quoi cette situation se retrouve-t-elle dans les films <strong>de</strong> <strong>Don</strong> <strong>Camillo</strong><br />
qui sortent à la même époque ?