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1914 : une courte guerre de mouvement<br />
<strong>Le</strong> front Ouest en 1914 : le « mouvement tournant »<br />
2) Plus de quatre ans de guerre
La « bataille des frontières » dans les premiers jours :<br />
retraite française, avancées allemandes<br />
<strong>Le</strong> Kronprinz dans son costume de hussard de la mort<br />
Proclamation de Joffre lancée lors des offensives<br />
françaises en Lorraine et dans les Ardennes
Général Joseph-Simon Gallieni<br />
Proclamation du général<br />
Gallieni, 3 septembre 1914
La « bataille de la<br />
Marne » : la contreoffensive<br />
alliée<br />
Généralissime<br />
Joseph Joffre,<br />
1914<br />
Général<br />
Alexandre von<br />
Klück, 1914<br />
« Au moment où s’engage une bataille dont dépend le sort du<br />
pays, il importe de rappeler à tous que le moment n’est plus<br />
de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés<br />
à attaquer et à refouler l'ennemi. Une troupe qui ne peut plus<br />
avancer devra, coûte que coûte, garder le terrain conquis et se<br />
faire tuer sur place plutôt que de reculer. » (Général Joffre,<br />
ordre du jour du 6 septembre 1914)
Un des taxis Renault<br />
de la Compagnie<br />
Française des<br />
Automobiles<br />
dit « Taxi de la<br />
Marne », avant 1912<br />
Dans la journée du 6<br />
septembre, 630 taxis<br />
sont mobilisés et<br />
réunis sur l’esplanade<br />
des Invalides, pour<br />
acheminer, à une<br />
vitesse moyenne de<br />
25 km/h, près de<br />
4000 soldats (quatre<br />
ou cinq par voiture).<br />
Mais la majorité des<br />
troupes fut acheminée<br />
en train.
Épisode de la bataille de la Marne,<br />
Fernand Besnier, 1914<br />
Une image de propagande<br />
Aucunes pertes françaises<br />
Combats au<br />
corps à corps<br />
Batterie d’artillerie de<br />
campagne prussienne<br />
<strong>Le</strong> chef « blanc »<br />
Baïonnettes pointées<br />
vers l’ennemi<br />
Troupes coloniales
La mort de deux intellectuels soldats<br />
Lieutenant Charles<br />
Péguy, 1914<br />
Bilan français<br />
fin 1914 :<br />
301 000 morts<br />
(27 % du total des<br />
tués français de<br />
toute la guerre)<br />
Lieutenant<br />
Henri Fournier<br />
(mort le 22<br />
septembre 1914)<br />
Fiche mortuaire<br />
de Charles<br />
Péguy, 1914
1915-1917 : une longue guerre de position
<strong>Le</strong>s tranchées : un système de fortification<br />
Lignes allemandes<br />
No man’s land<br />
(zone de danger<br />
maximal)<br />
Lignes françaises
Poste d’observation d’une tranchée de première ligne,<br />
Paul Castelnau, Hirtzbach, 16 juin 1916<br />
Futaie protectrice<br />
(les villages sont<br />
derrière)<br />
Barbelés<br />
Arbre abattu par un obus ?<br />
Créneau<br />
Tôle<br />
ondulée<br />
Abri<br />
Sacs<br />
de<br />
sable
Bois<br />
permettant<br />
de contenir la<br />
terre, friable<br />
(en été)<br />
ou liquide<br />
(en hiver)<br />
Observateur dans une<br />
tranchée de première ligne,<br />
Paul Castelnau, Hirtzbach,<br />
16 juin 1916
Tranchée étroite en cul-de-sac<br />
Grosses poutres<br />
Groupe de poilus devant<br />
l’entrée d’un abri dans une<br />
tranchée de première ligne,<br />
Paul Castelnau, Hirtzbach,<br />
16 juin 1916<br />
Habit bleu horizon<br />
Réseau de planches qui empêche les<br />
mottes sèches de s’ébouler en été
Tranchée<br />
allemande en<br />
Argonne,<br />
1915<br />
Tranchée<br />
allemande,<br />
1914
Tranchées turques après leur prise par les Zouaves,<br />
Sedul Bahr [i.e. Seddülbahir], 20 septembre 1915
Instruction des recrues avant leur envoi sur le front,<br />
Lockstedt (près de Hambourg), 20 septembre 1915
Vestige de tranchée dans<br />
le secteur de la Chapelotte<br />
(Vosges), 2005-2006<br />
A remarquer :<br />
<strong>Le</strong> tracé sinueux<br />
destiné à éviter les<br />
tirs d’enfilade et les<br />
éclats d’obus
Lieux stratégiques dans<br />
une tranchée<br />
Poste de commandement<br />
dans une tranchée, 1915
Dépôt de munitions à l’arrière des tranchées,<br />
devant l’entrée d’un abri souterrain, Notre-Dame-de-Lorette, 1915
Téléphone de communication avec les tranchées<br />
mis à l’abri sous une tente camouflée, 1915
Poste de secours au Dardanelles, 1915
<strong>Le</strong>s opérations militaires en 1915 et 1916<br />
sur le front Ouest
<strong>Le</strong> front Ouest en 1917
L’impossible<br />
percée de la<br />
ligne de front<br />
<strong>Le</strong>s batailles<br />
meurtrières<br />
s’enchaînent sans réel<br />
gain de terrain
Bataille de Verdun :<br />
21 février 1916 –<br />
décembre 1916 :<br />
700 000 soldats tués ou<br />
blessés<br />
(2 000 morts par jour en<br />
moyenne)
Bataille de la Somme :<br />
1 er juillet 1916 –<br />
novembre 1916<br />
1 200 000 soldats tués<br />
ou blessés
Offensive Nivelle le<br />
long du « Chemin<br />
des Dames » :<br />
130 000 morts<br />
en cinq jours pour un<br />
gain de 500 mètres
La guerre mobilisa 70 millions de soldats venus<br />
de tous les continents. D’août à décembre 1914,<br />
ce fut une guerre de mouvement, que tous les<br />
belligérants pensaient courte. Mais l’échec<br />
de cette stratégie fin 1914 aboutit au<br />
creusement de tranchées sur tous les fronts.<br />
Cette guerre de position dura 3 ans : malgré des<br />
batailles très meurtrières, la ligne de front ne<br />
bougea pas.
Arrêter la guerre ?<br />
La « paix blanche » de Benoît XV<br />
Tout d'abord le point fondamental doit être, qu’à la force matérielle des<br />
armes soit substituée la force morale du droit ; d’où un juste accord de tous<br />
pour la diminution simultanée et réciproque des armements (…) ; puis, en<br />
substitution des armées, l’institution de l'arbitrage, avec sa haute fonction<br />
pacificatrice (…). Une fois la suprématie du droit ainsi établie, que l’on<br />
enlève tout obstacle aux voies de communication des peuples, en assurant<br />
(…) la vraie liberté et communauté des mers. (…) Mais ces accords<br />
pacifiques (…) ne sont pas possibles sans la restitution réciproque des<br />
territoires actuellement occupés. Par conséquent, du côté de l'Allemagne,<br />
évacuation totale de la Belgique, avec garantie de sa pleine indépendance<br />
politique, militaire et économique, vis-à-vis de n’importe quelle Puissance ;<br />
évacuation également du territoire français ; du côté des autres parties<br />
belligérantes, semblable restitution des colonies allemandes. Telles sont les<br />
principales bases sur lesquelles Nous croyons que doive s’appuyer la future<br />
réorganisation des peuples.<br />
Benoît XV, Exhortation apostolique « Dès le début », Vatican, 1 er août 1917.
En 1917, après 3 ans de guerres et de violences, se<br />
développa un mouvement pacifiste et antimilitariste,<br />
mais aucun camp n’écouta l’appel à la paix blanche de<br />
Benoît XV).<br />
<strong>Le</strong> Pape<br />
Benoît XV,<br />
1915<br />
« On ne<br />
passe pas ! »,<br />
1918
La guerre sous-marine<br />
<strong>Le</strong> paquebot « Lusitania » coûlé le 7 mai 1915 à 14 h 33<br />
sur la côte sud-est de l’Irlande, 1915
Manifestation anti-allemande<br />
à Liverpool [vitrines et vitres<br />
cassées d’un magasin dont le<br />
propriétaire est sans doute<br />
d’origine allemande], 1915<br />
Manifestation anti-allemande<br />
à Londres [meubles jetés d’un<br />
magasin dont le propriétaire<br />
est sans doute d’origine<br />
allemande], 1915
Affiche de propagande de<br />
la ligue maritime française<br />
montrant le nombre de<br />
vaisseaux alliés coulés et<br />
construits par rapport au<br />
nombre de sous-marins<br />
allemands coulés pendant<br />
la guerre de 1914-1918,<br />
1918
1918 : la reprise de la guerre de mouvement
<strong>Le</strong> front Est (1914-1918)
Un meeting bolchévique au front, Anonyme, 1917<br />
3 ans de guerre,<br />
1,7 millions de morts,<br />
10 millions de soldats<br />
assoiffés de paix<br />
Soldat prônant le pacifisme<br />
Armée russe démotivée,<br />
relâchement de la discipline<br />
2 millions de désertions de<br />
mars à octobre
Photo de groupe de soldats russes et allemands sur le front-est<br />
après l’armistice du 15 décembre 1917, décembre 1917
La délégation<br />
allemande à son arrivée<br />
à Brest-Litovsk, 1917<br />
La délégation<br />
bolchevique à son<br />
arrivée à Brest-Litovsk,<br />
1917<br />
Ce traité fait perdre à la<br />
Russie 27 % de son<br />
territoire, 26 % de sa<br />
population ainsi que le tiers<br />
de sa production de blé.<br />
<strong>Le</strong>s Allemands peuvent<br />
désormais combattre sur<br />
un seul front.
<strong>Le</strong>s offensives allemandes sur le front Ouest<br />
au printemps-été 1918
Paul von Hindenburg et Erich<br />
Ludendorff, 1917<br />
Maréchal Ferdinand <strong>Foch</strong>,<br />
Melcy, 1918-1920
D’une guerre européenne à une guerre mondiale
Symbole de la fraternité d’armes<br />
Une<br />
cause<br />
juste<br />
Soldat américain<br />
debout, prêt à<br />
l’action, espérance<br />
de la victoire<br />
Soldat français<br />
Soldat anglais<br />
Défense de la<br />
mère patrie<br />
Défense<br />
de la<br />
liberté<br />
Soldat italien<br />
Quatre soldats alliées avec<br />
la statue de la Liberté,<br />
Lucien Jonas, 1918<br />
« La guerre sous-marine<br />
allemande contre le<br />
commerce est une guerre<br />
contre l’humanité. (…) La<br />
neutralité ne se défend plus<br />
dans de telles conditions. (..)<br />
Nous nous devons de lutter<br />
pour la paix du monde et pour<br />
la liberté de ses peuples, y<br />
compris celle du peuple<br />
allemand (…). La démocratie<br />
doit être en sûreté dans le<br />
monde. »<br />
Woodrow WILSON,<br />
Message de guerre,<br />
Washington, 2 avril 1917
Un soldat du 371 e<br />
régiment d’infanterie<br />
devant l’entrée d’un abri à<br />
Avocourt (Meuse)<br />
<strong>Le</strong>s hommes de la 1 re<br />
division d’infanterie<br />
sont rassemblés sur<br />
le quai de<br />
débarquement à<br />
Saint-Nazaire
Haig (commandant en chef des<br />
armées britanniques)<br />
<strong>Le</strong> <strong>maréchal</strong> <strong>Foch</strong> et les<br />
Alliés, Georges Scott,<br />
1930<br />
Pershing<br />
(Général des armées<br />
des Etats-Unis d’Amérique)<br />
Weygand (officier général français)<br />
Diaz (militaire italien)<br />
Maréchal <strong>Foch</strong>
La contre-offensive alliée à l’automne 1918
Négociations de l’Armistice par le Conseil de guerre des Alliés,<br />
Versailles, octobre 1918
Acte de l’armistice signé<br />
entre l’Allemagne et<br />
l’Entente cordiale,<br />
11 novembre 1918<br />
Porte-plume utilisé<br />
par le <strong>maréchal</strong> <strong>Foch</strong><br />
le 11 novembre 1918
Signature de l’armistice le 11 novembre 1918<br />
à Compiègne dans un wagon, vers 1920<br />
Capitaine<br />
Vanselow<br />
(ALL)<br />
Capitaine<br />
Marriott<br />
Général<br />
Winterfeldt<br />
(ALL)<br />
Viceamiral<br />
Hope<br />
(GB)<br />
Amiral<br />
Rosslyn<br />
Wemyss<br />
(GB)<br />
Généralissime <strong>Foch</strong><br />
Général Weygand (FR)<br />
Comte<br />
Oberndorf<br />
(ALL)<br />
Matthias<br />
Erzberger<br />
(ALL)
« Une » du New<br />
York Times,<br />
11 novembre 1918
« Une » du Petit Parisien, 12 novembre 1918
Boulevard<br />
Bonne-Nouvelle à Paris,<br />
11 novembre 1918<br />
Foule sur la place<br />
de la Concorde,<br />
11 novembre 1918
Défilé des troupes<br />
françaises à<br />
Mulhouse,<br />
17 novembre 1918<br />
Défilé des troupes du<br />
4 e RC à Strasbourg
Georges Clemenceau,<br />
Raoul Serre, 1919
<strong>Le</strong> <strong>maréchal</strong><br />
<strong>Foch</strong>,<br />
Louis-Charles<br />
Bombled
La situation après la signature de l’armistice le 11 novembre 1918
La guerre se prolongea jusqu’à ce que l’Empire<br />
russe, touché par des révolutions, quitte le<br />
conflit en 1917. L’Empire allemand, qui ne<br />
combat plus que sur un front, échoue à<br />
déborder les Alliés, qui, soutenus par l’entrée en<br />
guerre des Etats-Unis, le forcent à signer<br />
l’armistice à Rethondes le 11 novembre 1918.