Papiers de bureau : la hausse des prix se poursuit - Le Papetier de ...

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Le Papetier de France - Octobre 2007 m 25
DOSSIER dans une proportion suffisante pour gêner les producteurs européens et modifier l’équilibre du marché. Aujourd’hui, dans leur majorité, ces produits dits exotiques sont consommés sur place. L’augmentation de la consommation de papier en Asie absorbe les capacités auparavant exportées. Il en va de même pour le papier produit dans les pays d’Europe de l’Est où la consommation est plus dynamique qu’à l’Ouest et avoisine les 8 % de croissance. Sur les marchés de l’Europe de l’Ouest, le rythme de la croissance s’est établi depuis plusieurs années entre 1 et 2 % par an et il s’oriente davantage vers une progression d’un point pour l’année 2007, compte tenu du ralentissement de la demande au cours des derniers mois. De nouvelles hausses de prix sont à attendre La principale conséquence de ce nouvel équilibre entre l’offre et la demande est la hausse des prix. Après une longue période de baisse quasi ininterrompue entre 2001 et 2005, la tendance est s’inversée depuis deux ans. Depuis octobre 2005, six hausses ont été passées par les producteurs, la dernière en date étant intervenue en septembre. Pour autant, les papetiers n’ont pas encore totalement restauré leurs marges. Si à chaque augmentation de prix ce sont des hausses de 5 à 8 % qui sont appliquées selon les sortes, le seuil zéro n’est pas encore atteint. «Nous partons de loin après un cycle de fortes baisses des prix du papier qui est conjugué à une inflation galopante du coût de l’énergie», explique Marc Ferry, directeur des papiers bureautiques d’UPM Kymmene. «Les dernières hausses de prix intervenues n’ont fait que compenser celles des coûts énergétiques et des matières premières. Aujourd’hui, nous sommes encore loin d’avoir atteint le seuil de la rentabilité. La poursuite des hausses de prix s’impose donc comme une évidence.» D’autres hausses sont donc à attendre. «Ce n’est pas à exclure dans la mesure où les coûts des transports et des matières premières continuent à augmenter. Sur l’ensemble de 2006, malgré les augmentations de prix qui Le développement de l’impression couleur génère des demandes davantage orientées sur des qualités A et A+. (Clairefontaine, DCP) ont été effectives sur le papier office, elles n’avaient pas suffi à compenser l’intégralité des hausses de nos coûts», confirme David Fulceron, directeur marketing stratégique d’International Paper Europe. Un avis également partagé par Copacel - Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses -, l’organisme qui fédère les producteurs français. Pour l’année 2006, elle a chiffré ces hausses à + 37 % pour l’électricité, + 2,5 % pour le transport routier et à plus de 30 % depuis 2000 pour les produits chimiques de base. Montée en gamme de la consommation Une autre conséquence de ce nouvel équilibre entre l’offre et la demande de papiers de bureau est la disparition progressive des produits économiques, soit les qualités C qui, par ailleurs, sont également celles sur lesquelles les hausses de prix sont les plus marquées. Même s’ils subsistent des produits «spot» sur le marché qui, ponctuellement, répondent aux demandes de premiers prix, globalement, la situation tendue fait que la demande se porte davantage sur les meilleures qualités, soit celles qui sont disponibles. Le déficit de l’offre par rapport à la demande permet aussi aux papetiers de mieux défendre leur politique de marque. «Notre stratégie est très orientée vers les produits premium. En Europe, nous réalisons 70 % de nos ventes avec des qualités A», indique Rebekka Thielemann, responsable de la prescription des marques de Portucel Soporcel. La montée en gamme est également favorisée par l’évolution de matériels d’impression. Le développement de l’impression couleur génère des demandes davantage orientées sur des qualités A et A+, soit des papiers très blancs et lissés qui permettent de révéler des contrastes. Le développement de la couleur s’accompagne également d’une montée en grammage. Dans les papiers destinés à l’impression couleur, le grammage courant est le 100 g. Mais les possibilités offertes par l’évolution technologique des matériels d’impression pousse les papetiers à proposer des Le retour du jet d’encre Ac tuellement, le développement de l’impression couleur dans les entreprises est majoritairement le fait des matériels laser compte tenu du parc installé. Mais l’arrivée de la technologie Color Lock va peutêtre redistribuer les cartes. Cette technologie, développée par HP en par tenariat avec International Pa p e r, c o n c rétise l e s n o u velles ambitions du jet d’encre dans les entreprises. «ColorLock est une technologie extrêmement novatrice qui combine trois avantages. Une vitesse d’impression et un temps de séchage de l ’encre plus rapides, et une intensité des noirs et des couleurs supérieure à celle obtenue sur des papiers classiques», explique David Fulceron, directeur marketing stratégique d’International Paper Europe, qui annonce que cette technologie sera étendue à l’ensemble des marques du papetier à partir de l’automne 2007. 26 m Le Papetier de France - Octobre 2007
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