J'écris, tu écris, il écrit… Le choix est vaste et la qualité omniprésente !

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitsJ’écris, tu écris, il écrit…Le choix est vaste et la qualitéomniprésente !Réparti en plusieurs segments,à savoir le stylo bille, le roller, leplume et le feutre, le secteur del’écriture est l’un des plus porteursdu monde de la papeterie etde la fourniture de bureau. Lesfabricants rivalisent d’imaginationet de créativité afin de développerdes innovations visant à améliorerle confort d’écriture, la qualité etla durée de vie des produits.Fabriqué avec 94 % dematière recyclée, la version« Soda » du B2P de Pilotremporte un vif succès chezles plus jeunes.De l’importance du stylo dansl’apprentissage de l’écrituremanuscrite à l’aspect écologiquedes productions, en passant parl’ergonomie des produits et laqualité des encres disponiblesaujourd’hui, le secteur bougeet évolue. Si la conjoncture ade quoi freiner les ardeurs desmarques, celles-ci réagissent bienen proposant des nouveautésoriginales et créatives. Revued’effectif avec les principauxacteurs du marché hexagonal.On ne cesse de le répéter : la crise est là et le marché restetendu. Cependant, tout n’est pas forcément morose etcertains secteurs s’en sortent plutôt bien. Dans ce contexteet avec tous ces paramètres, de nouvelles habitudes ontémergé chez le consommateur et celui-ci, en plus de s’adapterà la conjoncture, se dirige vers des produits d’écrituredifférents. Des choix qui s’expliquent clairement, comme lesouligne Ludovic D’Aste, directeur commercial d’Uni-Ball :« Du fait de la conjoncture et pour préserver son pouvoird’achat, le consommateur va soit vers des produits d’entréede gamme, soit consommer moins mais mieux, et aller versdes produits de marques nationales et plus qualitatifs. C’estd’ailleurs cette dernière option qui semble avoir été choisiepar le consommateur, si l’on s’en tient à certains chiffres. Lesmarques nationales tirent leur épingle du jeu, au détrimentdes marques distributeurs. En tant que spécialistes des rollerset des marqueurs, nous sommes sur des tendances deprogression. D’une manière générale, à partir du moment oùle consommateur comprend ce qu’il achète, comprend qu’iln’y a pas que le prix, mais aussi des valeurs d’utilisation quirépondent à ses besoins, il va se diriger vers ces produits ».Répondre aux attentes et aux besoins des consommateursest donc le challenge des marques qui doivent redonnerconfiance à leurs clients. Pour Guy Dilet, directeur commercialFrance de Schneider : « Les gens achètent de plus en plus cedont ils ont besoin et vont à l’essentiel. Il n’y a plus d’achats16 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

superflus. Ils reviennent de plus en plus vers les produits à lamarque, au détriment des premiers prix. Nous le constatonssur notre gamme « Slider ». Les gens cherchent aujourd’huides produits qui correspondent à leurs attentes et qui sontfiables. La confiance envers la marque revient fortement,ainsi que le design. Nous continuons surtout de travailler surla qualité de notre encre. Nous avons également développédernièrement d’autres couleurs, suite à la demande de nosclients. Le design et le prix sont très importants chez Schneiderqui s’efforce de maintenir des prix abordables ». Si lesgens sont à la recherche du produit qui présente le meilleurdéjà leader de l’écriture, a encore gagné de la part de marchéen 2012 ». Le prix n’est donc plus le critère premier dans lechoix d’achat de produits d’écriture. La qualité est de plus enplus recherchée comme le souligne Christophe Le Boulicaut,directeur général de Stabilo : « Le critère prix a longtemps étéessentiel, notamment au moment de la rentrée, sans doute audétriment de la qualité et de la durabilité du produit, et d’unemanière générale, de leur valeur ajoutée. Le consommateur setourne vers des produits à meilleur rapport qualité/prix. C’estune vraie tendance de fond. Ce ne sont pas forcément lesproduits les moins chers qui s’en sortent le mieux. Cependant,Lancé cette année, le célèbre 4 Couleurs TM Shine, valeur sûre de Bic, a subi un léger lifting et s'est doté d’un corpsà effet métallisé.rapport qualité/prix, cela implique une baisse des volumessur les ventes. Un constat que dresse Eric Allain, directeurcommercial et marketing chez Pentel : « Nous nous rendonscompte que les gens achètent moins, mais achètent mieux.Ils sont moins sensibles aux promotions sur les lots, d’ailleursnos distributeurs nous demandent de réduire les quantités.Toute l’éducation, qui est faite sur les déchets et le gâchis,commencent petit à petit à porter ses fruits. Les produits quiapporteraient un bénéfice au consommateur ne sont pasimpactés par cette baisse d’achat. Chez Pentel, nous sommessur un niveau de prix relativement haut et nous ne subissonspas cela de plein fouet ».Aller dans le sens de la tendance et proposer des produitsd’écriture qui correspondent aux attentes revient finalement àaller à l’essentiel. Chez Staedtler, on l’a bien compris commel’explique Yves Muller, directeur marketing : « Il y a unetendance qui se dégage qui est la recherche de produits aumeilleur rapport qualité/prix. On a pu l’observer à la dernièrerentrée des classes. Les marques distributeurs de premierprix commencent à marquer le pas. Les consommateurs setournent vers des produits qu’ils n’ont pas à renouveler tropfréquemment. Les produits à licence, qui sont un peu pluschers, souffrent aussi un peu de cela, notamment les stylosplume ».Des produits que l’on retrouve au moment de la rentrée desclasses. Celle-ci reste d’ailleurs un indicateur fort de l’étatdu marché et des habitudes de consommation des élèves,comme l’explique Lorène Schantz, marketing managerchez Bic : « Concernant la trousse, le critère numéro unest la réponse adéquate aux attentes de l’enseignant : lesmères et les enfants doivent suivre la fameuse liste scolaire.Cette liste évolue peu dans le temps et les produitsincontournables de la liste restent identiques au fil desannées. Cependant, les élèves souhaitent aussi se faireplaisir avec des produits qui leur plaisent. Les modeset les tendances peuvent donc influer sur les habitudesde consommation, selon les décors, couleurs ou licences envogue. Etant donné le contexte économique, le prix va resterau cœur des préoccupations des consommateurs. Mais pasau détriment de la qualité ! Nous avons par exemple assistéau recul des MDD pendant la rentrée 2012. La marque Bic,même s’il est important, le critère n’est peut-être pas aussicrucial que cela. L’office et le B to B souffrent actuellement dela crise. Malgré cela, nous sommes très confiants en l’aveniret notamment pour la prochaine rentrée des classes dont lespremiers indicateurs sont excellents. Nous sommes sur unecroissance à deux chiffres, ce qui est lié à la force d’innovationde la marque et à nos investissements. Cette année, nous avonscapitalisé sur les 20/80 car le marché manque d’assurance.Nous avons donc misé sur nos valeurs sûres ».D’autres indicateurs viennent également modifier les habitudesdes consommateurs qui ont tendance, de plus en plus, àse tourner vers des produits peut-être pas si nouveaux maisqui gagnent des parts de marché.Un constat que dresse Philippe Dayron, directeur généralde Faber-Castell : « Les rollers thermo-effaçables ont changéla donne depuis quelques temps déjà en ouvrant un nou-La gamme « Slider » de Schneider conjugue fiabilité du produitet design.Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013 / 17

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitsnotre crayon graphite 100 % naturel. Notreimplantation est de plus en plus forte, que cesoit dans les réseaux de grande distribution, traditionnels,superstores et de fournitures scolaires.C’est le meilleur crayon qui existe actuellementen termes de valeur d’usage. Nous développonstoujours nos feutres « Triplus » car ce sont desproduits très confortables ; l’encre ne sèche paset dure plus longtemps ».Distribué par Carpentras Sign, le « Sagaris » est léger et s’adapte confortablementà la paume de la main. Il est disponible en sept finitions et en version stylo plume,stylo roller et stylo à bille.veau segment de marché. Cela a contribué à la diminutionde l’usage du stylo plume en milieu scolaire. On observeaussi une volonté du consommateur d’apporter une touchepersonnelle, notamment au niveau des couleurs dont lesgammes se sont élargies. Et enfin, le rapport au prix juste estégalement fondamental dans l’offre d’écriture ».Comment se portent les différents segmentsde l’écriture et quelles nouveautés pour ledynamiser ?On le constate, les marques redoublent d’efforts pour stimuleret doper un marché qui tarde à redécoller. Pour cefaire, il faut aller à l’encontre du consommateur et anticiperses besoins et ses désirs. C’est une démarche entreprisepar Pentel, comme l’explique Eric Allain : « Nous venonsde compléter notre gamme « Energel » qui est un véritablebénéfice-consommateur, car c’est une encre-gel qui s’écouleassez lentement et qui sèche très rapidement. Il convientparfaitement aux gauchers comme aux droitiers. Nous l’avonscomplété par l’arrivée du modèle « Tradio », bien connu etapprécié, en version roller. Il est fabriqué en France. ChezPentel, nous développons plutôt le roller que le bille. Notreoffre bille est plutôt axée premium ».Par ailleurs, devant le succès rencontré par certains produits,plusieurs marques décident de miser sur leurs valeurssûres, en développant la communicationautour de celle-ci notamment, maispas uniquement, comme ledétaille Yves Muller deStaedtler : « Nouscontinuons dedévelopperle « Wopex »,Alors que certains s’adaptent, d’autres prennentles devants en amorçant des changements quis’avèrent payants. C’est ce qu’explique ChristopheLe Boulicaut de Stabilo : « Plutôt que nousadapter, nous avons provoqué cette évolutionavec d’autres industriels. Aujourd’hui, le plumese fait un peu supplanté par les rollers effaçablesqui sont conçus pour droitiers et gauchers, spécialementdans le cadre de l’apprentissage del’écriture. Ils ont d’ailleurs été développés par desergonomes pour les enfants. La catégorie la plusdynamique sur le marché est le feutre d’écriture,même si elle reste encore assez petite par rapportaux autres. Elle progresse très fortement. En termesde croissance, les familles d’écriture les plusdynamiques sont, dans l’ordre de progression :les feutres d’écriture (+6 %), les billes (+2 %)et les rollers qui, quant à eux, baissent (-2,5 %) ».Toujours du côté de l’innovation, l’élargissement des gammesavec l’apport de nouvelles fonctionnalités peut aussi se révélergagnant. Chez Faber-Castell, on essaie d’apporter toujoursplus aux séries déjà existantes. Philippe Dayron explique lesparticularités sur lesquelles la marque travaille : « Il y a troisprincipaux aspects : la couleur, la fluidité et la fonctionnalité.La gamme « Broadpen » de feutres d’écriture avec une pointe0,8 dispose d’une palette de douze couleurs. Cela permetde laisser libre cours à son imagination pour tout type d’utilisation.En ce qui concerne la fluidité, cela se traduit par nosgammes « Scribolino » pour les enfants et « Scribero » pourles adultes. Ce sont des gammes d’écriture gel qui facilitel’écriture. Celles-ci sont également disponibles avec de l’encreliquide, ce qui donne une sensation proche de celle du styloplume et disposant d’une très bonne tenue en main. Quantà la fonctionnalité, on la retrouve sur le « Scribero Combi »qui est en fait un deux-en-un avec un roller d’un côté et unsurligneur de l’autre ».Le roller « Tradio » de Pentel possède un design épuré.Son encre exclusive Energel évite les bavures et sècherapidement, ce qui en fait un produit idéal pour lesgauchers.18 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitsChez Schneider également, on mise sur l’inventivité. Et c’esttrès souvent en analysant le marché que les idées surviennent,comme l’indique Guy Dilet : « La bille reste numéro un, carce sont les prix les plus bas. De plus, la longueur d’écritureest beaucoup plus importante sur un stylo bille. Ce dernierécrit 700 mètres contre 400 mètres pour un roller. Cela dit,ce n’est pas du tout le même produit. Justement, la gamme deSchneider est androïde, puisqu’elle s’inscrit entre le bille et leroller, tout en ayant un prix très compétitif. C’est une nouvelleforme d’écriture qui remporte d’ailleurs un vif succès ».Analyser le marché et rendre attrayants des produits qui ontPour Yves Muller de Staedtler, le constat est clair : « Il y a bienlongtemps que l’on n’utilise plus la plume dans l’apprentissage.La bille a très vite pris le relais. Aujourd’hui, le plumearrive plus tard, lorsque les enfants commencent déjà à savoirécrire, c’est-à-dire à l’entrée en sixième ou en fin de primaire.Cela reste une exception française, car en Allemagne, parexemple, le stylo plume reste un produit d’apprentissage ».Cet usage s’est donc perdu au fil du temps, et bien malincelui qui pourrait dire d’où vient ce changement opéré parle corps enseignant. Pourtant, certaines sociétés sont encoretrès présentes sur le marché du stylo plume.Avec son contour en aluminium, le stylo à bille « Zoom L102 » de Tombow est d’une extrême légèreté et disponible enquatre couleurs : or, bleu marine, vert paon et rose vif.fait leurs preuves et continuent de bien se vendre, c’est ladémarche entreprise par Bic, leader incontournable sur le stylobille. Lorène Schantz s’explique : « Nos gammes de produitsclassiques d’écriture et de correction vont sûrement resterincontournables. Nous les rendons encore plus attrayantespour les élèves en lançant des versions avec des couleursd’encres fantaisies, de corps de couleurs variées ou de licences.En 2013, Bic s’associe à l’une des licences les plus reconnues: Hello Kitty. Enfin, le développement des nouvelles technologiescomme les tablettes va voir apparaître une demandesur des produits technologiques. C’est la raison pour laquelleBic lance une gamme de deux-en-un stylo + stylet ».Qui pour remplacer le stylo plume dansla phase d’apprentissage de l’écriture ?Il y a encore quelques années, l’apprentissage de l’écritureà l’école se faisait au stylo plume. Un enseignement que lesmoins de vingt ans ne peuvent pas connaître ! Alors, commentcette mutation s’est-elle effectuée ? Et quel instrument estdevenu la norme dans les classes ?Décliné sur de nombreuses versions depuis sa sortie en 1960 parPelikan, le « Pelikano » reste le stylo plume de référence depuisplusieurs générations. Equipé depuis sa conception d’un gripparfaitement adapté aux morphologies des plus jeunes, il est présentécette année dans une version acidulée jaune. Il existe aussi en roller.C’est le cas de Schneider, et Guy Dilet nous en explique lesraisons : « Le plume représente toujours des quantités importanteschez Schneider. Par ailleurs, l’Education Nationale nedonne pas de consignes quant aux types de stylos avec lesquelsl’élève doit écrire. Le plume reste quand même un produitutilisé principalement dans l’apprentissage de l’écriture, sortiede maternelle, CP et CE1, voire jusqu’au CM2 suivant lesécoles. Le roller rechargeable a fait une grosse percée dansl’enseignement. Chez Schneider, nous avons maintenu unequalité dans le stylo plume tout en apportant des produitscomplémentaires ».Trouver un produit ayant les mêmes caractéristiques et lesmêmes fonctionnalités que le stylo plume n’est donc pasimpossible. Et l’une des principales données reste le faitque l’encre soit facilement effaçable. Dans ce domaine, leproblème est déjà réglé, comme l’explique Ludovic D’Asted’Uni-Ball : « Il existe aujourd’hui un segment de marché quiprogresse très fortement, c’est celui de l’encre effaçable. Ellearrivesur les listes scolaires et est utilisée aucollège, au lycée et à l’université. Elle sepose en remplacement du stylo plumeet de l’effaceur. Nous avons lancé lagamme « Fanthom » chez Uni-Ball il ya trois ans, et depuis l’année dernièrela « Magik Girl », qui sont des rollers àencre thermosensible, c’est-à-dire qu’elle faitface à la chaleur du frottement ». Ce qui importevraiment, c’est un bon apprentissage de l’écriture et cepeu importe l’outil avec lequel celui-ci s’effectue.C’est ce que confirme Lorène Schantz de Bic : « De nombreusesétudes montrent que l’apprentissage de l’écriture manuscritereste clé pour le développement d’un enfant. En tant queleaders de l’écriture, nous sommes bien entendu sensibles àce sujet. Notre priorité reste jusqu’ici de proposer les produitsrépondant au mieux aux attentes à la fois des enseignants, desparents et des élèves – pour permettre à l’écriture à la mainde rester un apprentissage essentiel à l’avenir ».Le stylo plume n’est plus l’outil de prédilection de l’apprentissagede l’écriture mais pourrait avoir trouvé une autre cible,même si celle-ci est nettement moins importante en termes20 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitsde volume. C’est un peu le constat d’Eric Allain de Pentel :« Le marché du stylo plume est aujourd’hui en souffrance etdécline d’une manière très forte. Aujourd’hui, c’est plutôtun marché qui tend vers le senior ou le jeune très mature.Actuellement, ce sont le bille et le roller qui tirent leur épingledu jeu sur le marché du scolaire. Nous avons un certain savoirfaire,une certaine antériorité et un certain niveau de prix surle roller qui font que ce ne serait pas intéressant pour nousde se positionner plus fortement sur le bille. C’est pourquoinotre offre bille est premium ».Un énorme travail est fait par les fabricantssur l’encre et l’ergonomieAujourd’hui, si le design et les couleurs semblent être lesprincipales préoccupations des marques, il ne faut pas perdrede vue que ce sont surtout des aspects commerciaux etpromotionnels. Bien sûr cela est important, mais il ne faut pasnégliger les avancées conséquentes des fabricants en matièrede confort et d’ergonomie, tout comme le développementde nouvelles encres qui va également dans ce sens.Chez Schneider, on travaille sur le corps du stylo, mais pasuniquement. Guy Dilet s’en explique : « Nous avons surtoutdéveloppé la légèreté des produits sur les rollers et lesstylos plume à la pointe en iridium et inoxydable. Elles sontparfaitement adaptées à un enfant qui apprend à écrire.Nous avons entièrement retravaillé ces gammes de plumesen apportant de nombreuses nouveautés. Toutes nos encressont fabriquées et développées par Schneider. Nous avonstravaillé les encres à séchage rapide et qui dure dans le temps.Nous nous sommes dirigés vers de nouvelles encres pour lesrollers qui sont à séchage ultra-rapide, presqu’instantané, etqui sont également à disposition des gauchers ».Disposer d’une encre dont le séchage est de plus en plusrapide, voire instantané, est devenu une obligation pourLa gamme de stylos feutres « Broadpen » de Faber-Castell offreune écriture confortable et dispose d’un manche dans un designtranslucide. Il est indélébile et adapté de ce fait pour les signatures.Le « Pointball » est l’une des grandes nouveautés2013 de Stabilo. Ce stylo bille est fabriqué àpartir de 79 % de plastique recyclé.toutes les marques. Si cela peut paraître évident, il en vaaussi du confort d’une partie des consommateurs que sontles gauchers.Pour Christophe Le Boulicaut de Stabilo, la principaleinnovation de la marque est le stylo « Easy Original, sansaucun doute, dont nous fêtons cette année les dix ans. C’estun produit ergonomique dans le sens où il possède un gripspécialement développé pour les gauchers et un autre pourles droitiers. Il dispose d’une courbe pour avoir un appuioptimal sur la main de l’enfant et pour lui éviter toute fatigue.Par ailleurs, il est rechargeable et efficace comme unplume. Notre R & D travaille beaucoup sur les encres. Nousavons été les premiers à sortir une encre fluorescente pourle surlignage avec le « Boss ». Nous travaillons aujourd’huibeaucoup sur la pigmentation et la facilité d’effacement. Ladurée dans le temps et la qualité de glisse sont égalementdeux aspects sur lesquels nous travaillons beaucoup et avecbeaucoup d’exigence ».Chez Uni-Ball aussi, ergonomie et qualité de l’encre sont intimementliées. Ludovic D’Aste s’en explique : « Aujourd’hui,nous mettons en avant l’encre « Super Ink » qui équipe tousnos stylos. C’est une encre à pigmentation qui est sécurisée,infalsifiable et inaltérable. Contrairement aux autres marques,tous nos produits sont équipés de cette encre. Par exemple, sivous utilisez une encre basique lorsque vous faites un chèque,vous pouvez le modifier, tandis qu’avec notre encre c’estimpossible. D’un point de vue professionnel et pour tous lesdocuments officiels, c’est important d’avoir une encre sécurisée.C’est une valeur d’utilisation très forte développée surtoutes les gammes d’Uni-Ball. En ce qui concerne l’ergonomie,nous sommes sur des produits comme le « Jetstream » qui22 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitsLe séchage rapide et la douceur d’écriture sont égalementessentiels. Ce sont vraiment des axes majeurs chez Pentel ».Chez le fabricant français Bic, l’encre est une composanteessentielle dans la fabrication d’un stylo et, sur ce point, ungros travail est effectué. Pour Lorène Schantz : « Tout commela pointe ou le design d’un produit, l’encre est en effet uncomposant clé dans la fabrication d’un stylo. Toutes les encresne se valent pas et les différents types d’encre peuventinfluer sur certaines caractéristiques d’un stylo, telles quela longueur d’écriture, le temps de séchage ou la douceurd’écriture. En tant que leader de l’écriture et du stylo bille,Bic porte en effet une attention toute particulière à ses encreset à leur fabrication, afin de garantir aux consommateurs unequalité constante et une réponse parfaite à leurs attentes. Lesconsommateurs recherchent un stylo solide avec une longuedurée de vie, ou un produit plus sophistiqué avec une plusgrande douceur d’écriture ».Comment aborder la question écologiquedans la chaine de production d’un stylo ?La gamme « Fanthom » d’Uni-Ball se pose en remplacement dustylo plume et de l’effaceur. Etces rollers disposent d’une encrethermosensible.est un roller à séchage instantané. Pour le gaucher qui passesa main sur ce qu’il vient d’écrire, cela lui évite d’avoir del’encre plein les mains ». Chez Staedtler, la prise en main estessentielle dans la fabrication du produit d’écriture, et desefforts importants sont portés sur la qualité de l’encre, commele souligne Yves Muller : « Il y a tout d’abord notre gamme« Triplus » qui est un produit triangulaire. Etant donné quel’on utilise trois doigts pour tenir un stylo, ce sont des pointsd’appui que l’on retrouve naturellement. Sur les porte-mines,nous avons développé des zones grip caoutchoutées. Noustravaillons beaucoup sur l’encre. Celle-ci ne sèche pas, cequi donne une durée de vie plus importante au stylo. Nousutilisons des plastiques à base de polypropylène qui sont plusétanches et donc évitent l’évaporation de l’encre ».Même s’il est difficile aujourd’hui de révolutionner complètementle stylo dans sa forme, des innovations sont primordialeset se reportent de fait aussi sur l’encre, comme le souligneEric Allain de Pentel : « L’ergonomie de nos produits est trèsimportante. Le stylo « Tradio », par exemple, bénéficie d’uncorps avec grip en caoutchouc. Il est très difficile aujourd’huid’apporter de grandes révolutions dans la prise en main d’unstylo. Par ailleurs, l’usage du stylo aujourd’hui n’est plus cequ’il a été. On ne passe plus des heures à écrire des pagesentières. Et l’attachement que peut avoir un consommateur àun beau stylo a également diminué. En outre, le stylo est unehabitude d’achat, et on n’en change pas facilement. Concernantles encres, on va vers le confort d’écriture, la fluidité et ledébit. L’encre « Energel » de nos rollers, par exemple, est uneencre très économique, car le flux et le débit sont très faibles.Les préoccupations environnementales sont au cœur de l’attentionde toutes les marques. Sur quels aspects du produittravaillent-elles ?L’accent est-il aussi mis sur le mode de productionet l’approvisionnement en matière première ?Ces composantes sont très souvent liées et participent à unevolonté globale des fabricants. C’est ce que souligne GuyDilet de Schneider : « Schneider est l’un des rares industrielsà détenir la certification EMAS, qui est un label très exigeantLe « Wopex » (Wood PencilExtrusion) bénéficie d’unprocédé de fabricationunique au monde basé surla co-extrusion, c’est-à-direl’extrusion simultanée deplusieurs composants. Samine est en graphite naturelet le bois (70 %) est issu deforêts gérées durablement etcertifiées PEFC. (Staedtler)24 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

EnquêteDossierInterviewEvénementBaromètre GfKNouveaux produitset qui concerne aussi bien le choix des matières que la production.Nos matériaux sont soit recyclables soit recyclés etconcernent les produits comme les cartons d’emballage.L’alimentation de notre usine se fait par éoliennes, capteurssolaires et turbines à base d’eau. Nous y sommes très attentifsdepuis de nombreuses années. Et nous associons écologie etéconomie en fabricant des produits qui durent dans le temps.Par ailleurs, trois mois après leur fabrication, nos produits sontmis en vente et nous sommes très rigoureux sur ce point-là ».Obtenir des certifications, se mettre aux normes et produireChez Pentel également, on est très vigilent sur les différentesétapes de la conception d’un produit d’écriture, ce queconfirme Eric Allain : « Chaque produit qui sort de nos usinesa son propre calcul d’impact sur l’environnement. Nous travaillonsprincipalement sur des produits rechargeables, carils protègent plus l’environnement que des produits jetables.L’utilisation de plastique recyclé à la fabrication est égalementtrès importante, c’est pourquoi chaque produit Pentel estun produit écologique. Nos dernières nouveautés atteignentaujourd’hui 84 % de matière recyclée. Par ailleurs, nousabandonnons de plus en plus les produits toxiques, commecertaines encres. Toutes nos usines sont également certifiéesISO 14001 ». D’autres critères entrent également en lignede compte comme le souligne Ludovic D’Aste de Uni-Ball :Les marqueurs pour tableaux blancs d’Edding s’adaptent aux milieux scolaire comme professionnel etsont rechargeables.plus localement, c’est aussi la politique de Stabilo, commel’explique Christophe Le Boulicaut : « Nous travaillons surles normes FSC et PEFC depuis de très nombreuses années.Cette année, nous avons sorti le « Green Boss », un surligneurfabriqué à partir de 83 % de matière recyclée. Nous disposonsde toute une gamme verte fabriquée sur ce même procédé.Par ailleurs, en amont, au niveau de la production, toutes nosusines possèdent la norme ISO 14001 et sont autonomes enénergie recyclable et renouvelable. Et nous produisons 80 %de nos produits en Europe ».« Nos produits sont fabriqués au Japon pour ce qui est deMitsubishi Pencil. Au niveau de nos usines, nous sommessur des critères en termes d’infrastructure et de droit socialqui sont à la pointe de ce qui se fait dans ce domaine. Pourle corps des stylos, nous utilisons des matériaux recyclés.Aujourd’hui, toute la profession travaille sur des critères et desnormes écologiques pour l’écriture, afin que nous ayons tousles mêmes. Chacun fait son marketing autour de l’écologie,mais toute la partie recharge et encre n’est pas encore priseen compte pour catégoriser ces produits. Et enfin, nous avonsun petit plus, car toutes nos encres sont à base d’eau, qui estpar nature très écologique ».Chez Faber-Castell, on va même plus loin dans la démarcheécologique, et celle-ci dépasse largement le cadre de lafabrication de stylos. Philippe Dayron détaille la démarchede la marque : « Nous travaillons sur plusieursniveaux. En ce qui concerne nos crayons en bois, plusde 90 % des bois utilisés sont certifiés FSC et proviennentde nos propres forêts. Celles-ci sont éco-gérées.Nous sommes certifiés de la production des arbresjusqu’à la commercialisation du produit, c’est-à-diresur toute la chaîne. Parallèlement, nous participons àdes programmes qui ont un aspect à la fois écologiqueet humanitaire, notamment en Colombie. Nous avonsmis en place, en partenariat avec l’ONF, un système quipermet aux paysans locaux d’être responsables de laproduction des arbres. En contrepartie, ils reçoivent unrevenu, ce qui leur évite la politique de terre brûlée etleur permet de ne pas produire de la coca notamment.L’environnement est ainsi préservé et les populationslocales peuvent aussi prendre conscience qu’elles onttout intérêt à ce que cela dure. Nous sommes vraimentdans un projet global humain et environnemental. C’estl’aboutissement de la politique que nous menons depuisplus de vingt-cinq ans ».Design, confort d’écriture et innovations :les marques se démarquent !La large gamme « InkJoy » de Paper Mate, un pilier de la marque,a rencontré un franc succès lors de la rentrée des classes.Paper Mate, l’un des acteurs majeurs du secteur de l’écriture,mise sur sa gamme « InkJoy » qui présente un grand26 / Le Papetier de France - Juin/Juillet 2013

confort pour un plus grand plaisir d’écriture. Elle répondà tous les besoins d’écriture et tous les positionnementsprix, de l’offre économique à l’offre premium. L’idée estd’apporter de la valeur sur le marché en proposant unetechnologie unique. Les stylos disposent d’encre avectous les avantages d’une écriture gel en termes de glissed’écriture et d’intensité des couleurs, avec un séchagerapide et qui ne coule pas.Chez Carpentras Sign, outre le « Sagaris » qui a la particularitéd’être très léger, le distributeur propose également le« Challenger » par Daniel Hechter. Celui-ci est décliné enplume, en roller et en bille, et se décline désormais dansune laque noire brillante et une autre rouge intense.On ne présente plus le « B2P » de Pilot dont le succès seconfirme cette année. Avec son design en forme de bouteilled’eau, c’est une sorte de rappel à ses origines ! Eneffet, conçu à base de bouteilles recyclées, il est devenuune valeur sûre. En marge, le « FriXion » est toujours uneréférence. Le célèbre « V5 » est lui aussi passé au vert dansune version « Begreen » éco-responsable.Le nom des deux nouveaux stylos Tombow, « Zoom L102 »Light & Smart, est en soi déjà tout un programme : avecleur contour en aluminium, ces stylos à bille et ces stylosmultifonction sont d’une extrême légèreté. Leur surfacetrès lisse procure un toucher particulièrement agréable.Tombow signe deux modèles épurés et intemporels.Pelikan fête cette année ses 175 ans d’existence, et lemoins que l’on puisse dire c’est que la marque allemandea mis les petits plats dans les grands. Outre le « Pelikanojaune », le fabricant le propose en version junior, en plusdes gammes « Think » et « Twist ».Edding sort une nouvelle gamme de marqueurs pourtableaux blancs. Rechargeables, à faible odeur et non-toxiques,ceux-ci s’adaptent parfaitement aux milieux scolairecomme professionnel et sa technologie « Cap Off » assureune meilleure conservation de son encre. Cela augmenteainsi sa durée de vie. Il existe en quatre coloris.Soyez les premiers à être informés !www.papetierdefrance.comActualités de la profession• mises à jour quotidiennes accès GRATUITPour mettre en valeur vos produits, votre société surwww.papetierdefrance.comContactez : Elisabeth Kerbastardek@papetierdefrance.comTél. : +33 (0)1 39 37 01 33