Systèmes photovoltaïques - Cythelia
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<strong>Systèmes</strong> <strong>photovoltaïques</strong> avec stockage électro-chimique<br />
Régulation électronique de la charge<br />
4 Régulation électronique de la charge 5<br />
4.1 Généralités<br />
On a vu que les accumulateurs sont caractérisés par deux variables électriques fonction de leur état de<br />
charge et de la température: la f e.m. Vb et la résistance interne r.<br />
Dans les accumulateurs au Pb, on doit limiter la tension de décharge à 1.75 V par élément, et la<br />
tension de charge à 2.35 V par élément. La résistance interne peut varier du simple (pleine charge) au<br />
double (décharge profonde).<br />
On a vu que la diode anti-retour est là pour empêcher que la batterie ne se décharge dans le module<br />
pendant la nuit. En fait ce courant de fuite est très faible et dans la plupart des cas la perte d'énergie<br />
nocturne est à peine plus élevée que la perte d'énergie diurne due à la tension de déchet de la diode.<br />
En effet, pour les modules dont la tension de puissance optimale est supérieure à 16V et qui<br />
alimentent une batterie de 12 V, le courant qui traverse les cellules en inverse lorsqu' elles<br />
fonctionnent en récepteur ne dépasse pas quelques mA, car dans cette zone de tension, leur<br />
impédance dynamique est très élevée.<br />
La tension de batterie étant une bonne indication de l'état de sa charge, elle sera généralement utilisée<br />
pour effectuer la commande de la régulation. On peut réguler la charge d'une batterie de trois<br />
manières différentes: l'autorégution, la régulation shunt et la régulation série, chacune de ces<br />
méthodes s'appliquant en fonction des cas d'espèces. Le plus souvent on prendra soin d'installer un<br />
circuit de délestage de l'utilisation qui s'actionne quand la tension des batteries descend au-dessous<br />
d'un certain seuil afin de ne pas en endommager les plaques par sulfatation.<br />
4.2 Autorégulation<br />
Le principe de l'auto-régulation consiste à déterminer le nombre de cellules du module de sorte que la<br />
région verticale à droite du coude de la caractéristique corresponde (à la température de<br />
fonctionnement), avec la zone critique de fin de charge de la batterie (voir Figure 12). Pour une<br />
batterie au plomb de 12 V, il faut limiter la tension de charge à 14.5 V, soit en utilisant la formule<br />
vue au chapitre sur les modules, où l'on a remplacé la tension optimale par la tension de circuit<br />
ouvert:<br />
N<br />
14. 5 0.<br />
6<br />
0580 . 0.<br />
044<br />
28<br />
Certains fabricants ont proposé dans leur catalogue (Arco–Solar, France-Photon), pour des petites<br />
applications où l'on veut faire l'économie du régulateur, des modules dits auto-régulés de 30 cellules.<br />
En fait ces modules ne s'adaptent bien que pour des conditions de température limitées. Ils ne<br />
surchargent pas les batteries mais ils ne les chargent pas toujours dans les conditions optimales. On<br />
montre sur la Figure 12, le double effet de l’éclairement et de la température sur l’intersection de la<br />
caractéristique du module et de la tension effective de charge d’une batterie avec un module<br />
autorégulé.<br />
5<br />
Ce chapitre fait des emprunts à l’ouvrage de référence «Photovoltaic Engineering Handbook » de F Lasnier and TG<br />
Ang, Adam Hilger, 1990.<br />
Polytech' Savoie 5eme année ©Alain Ricaud, Oct 2011 30/ 155