Le Petit Chaperon rouge - Théâtre de la Commune
Le Petit Chaperon rouge - Théâtre de la Commune
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<strong>Le</strong> <strong>Petit</strong> <strong>Chaperon</strong> <strong>rouge</strong>, extraits<br />
- Je n’ai pas peur <strong>de</strong> toi<br />
- Moi non plus je n’ai pas peur<br />
- Je ne sais pas qui tu es<br />
- Je ne te connais pas moi non plus<br />
- Je ne sais pas qui tu es mais je n’ai pas peur<br />
- Qu’est-ce que tu fais par ici tu es très jolie<br />
- Toi aussi tu es très joli aussi… je vais quelque part… chez ma grand-mère<br />
qui est <strong>la</strong> mère <strong>de</strong> ma mère et qui est très vieille comme le sont souvent les<br />
vieux maintenant<br />
- Jamais on ne voit d’enfant comme toi venir toute seule jusqu’ici<br />
- Je crois que je suis sortie <strong>de</strong> mon chemin en jouant un peu avec mon ombre<br />
et j’ai atterri comme ça sous les grands arbres sans faire attention<br />
- Ton ombre est encore là ?<br />
- Non, elle ne va jamais sous les grands arbres, j’ai juste un f<strong>la</strong>n avec moi, que<br />
j’ai fait moi-même pour ma grand-mère, <strong>la</strong> mère <strong>de</strong> ma mère, qui habite une<br />
maison qui n’est pas très loin d’ici par <strong>la</strong> route, j’espère que tu n’auras pas<br />
envie d’en manger car je l’ai pas fait pour toi<br />
Joël Pommerat<br />
La porte était ouverte et ce<strong>la</strong> l’étonna ; mais quand elle fut dans <strong>la</strong> chambre,<br />
tout lui parut <strong>de</strong> plus en plus bizarre et elle se dit : « Mon Dieu, comme tout<br />
est étrange aujourd’hui ! D’habitu<strong>de</strong>, je suis si heureuse quand je suis chez ma<br />
grand-mère ! »<br />
Elle salua pourtant :<br />
- Bonjour, grand-mère !<br />
Mais comme personne ne répondait, elle s’avança jusqu’à son lit et écarta les<br />
ri<strong>de</strong>aux. La grand-mère était là, couchée, avec son bonnet qui lui cachait<br />
presque toute <strong>la</strong> figure, et elle avait l’air si étrange.<br />
- Comme tu as <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s oreilles, grand-mère !<br />
- C’est pour mieux t’entendre, répondit-elle.<br />
- Comme tu as <strong>de</strong> gros yeux, grand-mère !<br />
- C’est pour mieux te voir, répondit-elle.<br />
- Comme tu as <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s mains !<br />
- C’est pour mieux te prendre, répondit-elle<br />
- Oh ! grand-mère, quelle gran<strong>de</strong> bouche et quelles terribles <strong>de</strong>nts tu as !<br />
- C’est pour mieux te manger, dit le loup, qui fit un bond hors du lit et ava<strong>la</strong> le<br />
pauvre <strong>Petit</strong> <strong>Chaperon</strong> <strong>rouge</strong> d’un seul coup.<br />
Sa voracité satisfaite, le loup retourna se coucher dans le lit et s’endormit<br />
bientôt, ronf<strong>la</strong>nt plus fort que fort.<br />
<strong>Le</strong>s Frères Grimm, 1812<br />
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