Lire le dossier de presse - Handicap International

DOSSIER de presse

SOMMAIRE
« Ne jamais renoncer » ............................................................................................ 3
par Jean-Baptiste Richardier
30 ans de solidarité
en faveur des plus fragiles ........................................................................ 4
30 ans d’action
sur le terrain ........................................................................................... 6
FACE À L’URGENCE HUMANITAIRE .................................................................... 8
1 MILLIARD de personnes handicapées :
la plus grande minorité du monde ! ...................................... 13
stopper la « guerre après la guerre » ............................... 16
FAITS ET CHIFFRES CLÉS ............................................. 19
un engagement planétaire ........................................................................ 20
chiffres clés ....................................................................................................................... 21
les rendez-vous des 30 ans .................................................................... 22
2 I DOSSIER de presse

Ne jamais renoncer
« La révolte fondatrice de Handicap International
il y a 30 ans, c’était la volonté farouche d’agir
pour les 6 000 amputés cambodgiens auxquels
l’aide humanitaire déployée au chevet du peuple
Khmer ne proposait rien ! Noyée dans un exode
sans précédent – jusqu’à trois millions
de personnes agglutinées dans des campements
de fortune à la frontière thaïlandaise –
cette population particulièrement vulnérable ne pouvait espérer
une aide spécifique. La sagesse de l’époque n’en prévoyait pas
dans les réponses aux urgences.
Pour faire face à un tel déni de droit, notre mérite a été de miser sur
le système D, l’obstination des familles et le soutien de la communauté.
Plus tard, au Laos frappé d’embargo, nous avons pu à nouveau nous
appuyer sur les trésors d’ingéniosité des communautés villageoises.
En Angola et au Mozambique, nous avons appris à travailler
quasi clandestinement dans un contexte de guerre civile, que nous
retrouverons plus tard dans l’interminable conflit des Balkans. Les
grandes catastrophes naturelles, du tremblement de terre en Arménie
en 1988 jusqu’à celui de Haïti en 2010, ont souligné l’importance d’une
aide immédiate aux blessés dans la phase d’urgence. La découverte
des orphelinats roumains en 1991 nous a conduits à englober le champ
du handicap mental dans nos interventions.
Notre obstination à agir en direction des plus vulnérables, y compris
dans les situations extrêmes, a porté ses fruits. Grâce à elle,
nous avons conquis la légitimité indispensable pour entrer en rébellion
contre certaines armes -les mines et les BASM- aujourd’hui illégales.
C’est cette même obstination qui anime encore nos équipes
aujourd’hui ; qui les pousse à agir sans relâche dans près de 60 pays.
Dans les camps de Dadaab au Kenya, dans les écoles du Rwanda,
dans les centres de réadaptation de Haïti ou du Liberia, auprès des
familles de personnes handicapées de Colombie ou du Burundi, auprès
des victimes burkinabés de maladies oubliées, telles que la filariose,
et aussi sur les champs de mines ou de sous-munitions au Laos,
au Mozambique ou au Liban.
Notre histoire égrène les injustices les plus terribles de ces trente
dernières années. Elle ne serait pas complète sans évoquer les belles
personnes qui nous ont aidés et la fraternité qui existe jusque dans
les pires bourbiers. C’est au nom de cette entraide que nous continuons
à agir, à apporter des solutions tangibles, concrètes, possibles
en prenant en compte les communautés et la solidarité de proximité.
Celle-ci ne s’est jamais démentie : dans toutes les cultures, sous toutes
les latitudes, les familles n’abdiquent jamais. C’est de notre devoir,
de notre responsabilité de faire de même. »
Docteur Jean-Baptiste Richardier,
Directeur général et co-fondateur de Handicap International
3 I DOSSIER de presse

de solidarité
en faveur des plus fragiles
Cambodge, Roumanie, Rwanda, Sierra Leone, Pakistan,
Haïti… L’histoire de Handicap International
s’est écrite face aux pires injustices et catastrophes
de ces 30 dernières années. Dans les situations de conflits,
de cataclysmes naturels ou de dénuement extrême, là où les systèmes
sociaux et les structures de santé sont inexistants ou défaillants,
l’urgence d’une aide aux populations justifie souvent une réponse
massive qui, dès lors, ne sait pas suffisamment prendre en compte
les besoins spécifiques des individus fragilisés et leurs familles,
notamment les personnes handicapées. Oubliées, laissées pour compte
de la solidarité internationale, celles-ci sont invariablement exclues
des plans d’action humanitaire.
C’est contre cette injustice, indigne et souvent meurtrière, que
l’association s’est érigée en 1982, en décidant de venir en aide
aux 6 000 amputés cambodgiens, perdus et invisibles parmi
les centaines de milliers de réfugiés accrochés à la frontière
thaïlandaise, parvenus là au terme d’un exode en quête de survie.
Depuis 30 ans, quelles que soient les situations, les équipes de Handicap
International et ses partenaires démontrent que des solutions sont
possibles, pour peu que ses actions s’appuient sur les individus, leurs
familles et leurs communautés et prennent en compte les ressources
humaines, les savoir-faire et les matériaux disponibles sur place.
De ses 30 années d’expérience, l’association a appris que les réponses
humanitaires sont nécessairement multiples. Soins aux blessés,
appareillage et réadaptation, projets d’insertion scolaire ou économique
et développement des compétences locales, prévention par la protection
maternelle et infantile, activités de plaidoyer pour changer les lois
nationales ou les normes internationales lorsqu’il le faut…
Aujourd’hui, l’association doit faire face à de nouveaux
défis humanitaires : les catastrophes naturelles se multiplient,
les conflits armés changent de visage en s’ancrant toujours plus
longtemps et profondément au sein des populations civiles,
la pauvreté se répand et engendre des carences chroniques
des systèmes sociaux et des structures de santé, les conditions
de sécurité se dégradent. Aujourd’hui plus que jamais, les enjeux
de développement se juxtaposent aux contextes d’urgence, lorsque
ce n’est pas l’inverse, nécessitant des approches combinées.
Pour relever ces défis tout en garantissant son indépendance
financière et sa liberté d’action, Handicap International s’est
organisée en fédération et en associations nationales.
Au nombre de huit (l’Allemagne, la Belgique, le Canada, les États-Unis,
la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Suisse), celles-ci
ont pour objectif de mobiliser des ressources privées et publiques,
de sensibiliser les bailleurs de fonds et le grand public, de recruter
des spécialistes du monde entier.
Parallèlement, les 324 programmes gérés par la Fédération se sont
structurés avec un objectif d’action dans les 72 heures qui suivent
une catastrophe, tout en proposant un accompagnement sur le long
terme des populations affectées.
4 I DOSSIER de presse

1982-2012 :
chronologie d’une révolte
1982
1984
1986
1990
1992
1993
1994
1996
1997
Cambodge
Création officielle de Handicap International pour appareiller
les milliers de personnes handicapées à la frontière
entre la Thaïlande et le Cambodge.
Angola
Ouverture d’un atelier d’appareillage et de soins
de rééducation en Angola, le premier programme africain
de l’association.
Mozambique
Ouverture du programme Mozambique pendant la guerre
civile : assistance aux personnes handicapées dans
la province d’Inhambane.
Roumanie
Intervention dans les orphelinats en Roumanie
après la chute du régime de Ceausescu, premier projet
de l’association sur le handicap mental.
Mines
Création de la Campagne internationale pour interdire
les mines antipersonnel (ICBL) par Handicap International
et cinq autres ONG.
Balkans
Guerre des Balkans : Handicap International est
l’une des rares ONG à intervenir auprès des populations
contrôlées par tous les belligérants.
Rwanda
Intervention au Rwanda auprès des blessés survivants
du génocide et des enfants isolés.
Prix Cristal de la transparence financière.
Sierra Leone
Intervention en Sierra Leone pour venir en aide
aux victimes de la guerre civile.
Traité d’Ottawa
Signature du Traité d’Ottawa interdisant les mines
antipersonnel. À ce titre, Handicap International
est co-lauréate du prix Nobel de la paix.
2011 2010 2008 2006 2004 2001 1999
Sénégal / Kosovo
Éducation aux dangers des mines en Casamance (Sénégal).
Déminage au Kosovo, où Handicap International est
nommée coordonnatrice handicap et réadaptation physique.
Inde
Aide aux victimes du tremblement de terre
dans le Gujarat.
Asie du Sud-Est
Intervention d’urgence en Asie du Sud-Est suite au tsunami
du 26 décembre et poursuite des actions en 2005.
Nations Unies
Adoption de la Convention des Nations Unies relative
aux droits des personnes handicapées, dont Handicap
International a fortement contribué à l’élaboration.
Traité d’Oslo
Signature du Traité d’Oslo interdisant les armes
à sous-munitions, pour lequel l’association se battait
depuis 2003 au sein d’une coalition.
Haïti / Pakistan
Intervention d’urgence en Haïti suite au séisme
du 12 janvier, puis au Pakistan après les inondations
dévastatrices en août.
Libye/Côte d’Ivoire
Intervention d’urgence en Libye et en Côte d’Ivoire
suite aux conflits.
Prix humanitaire Conrad Hilton
2012
Handicap International a 30 ans
et intervient dans près de 60 pays.
5 I DOSSIER de presse

d’action sur le terrain
6 I DOSSIER de presse

d’action sur le terrain
Depuis trois décennies, Handicap International agit pour remettre
sur le chemin de la vie ceux qui en sont exclus. L’association œuvre
inlassablement aux côtés des populations les plus vulnérables
des pays à faibles ressources afin de répondre à leurs besoins
essentiels, améliorer leurs conditions de vie et promouvoir
le respect de leur dignité et de leurs droits. Elle déploie aujourd’hui
plus de 300 projets dans près de 60 pays.
L’expertise première de Handicap International -l’appareillage des
personnes amputées- a su évoluer au fil des situations et s’adapter
aux besoins des populations. Ses activités se sont multipliées et
apportent aujourd’hui une réponse globale en faveur des populations
les plus fragiles dans des contextes d’urgence ou de développement :
Lutter
contre les mines antipersonnel, les restes explosifs de guerre
et contre la violence armée qui tuent ou mutilent les civils et entravent
le développement des pays affectés
Prévenir
les handicaps, les déficiences, les maladies invalidantes
et les accidents
Réparer
en offrant des solutions d’appareillage et en dispensant
des soins de rééducation aux personnes handicapées
Nos bénéficiaires
Une attention toujours portée sur les plus fragiles
dans les pays à faibles ressources
Les populations vulnérables (femmes enceintes, enfants isolés,
personnes âgées…) et, en particulier, les personnes porteuses
d’un handicap
Les populations exposées aux risques de maladies, de violences
ou d’accidents invalidants
Les populations réfugiées, déplacées ou sinistrées par les crises,
les conflits et les catastrophes
Les populations exposées aux dangers des armes de guerre
dans les conflits armés ou dans leurs suites.
(Ré)insérer
les enfants et les adultes handicapés dans la vie scolaire,
sociale et économique
Défendre
les droits fondamentaux des personnes handicapées
dans leur pays et sur la scène internationale
Se mobiliser
face aux urgences humanitaires, en répondant aux besoins
de base des populations les plus fragiles
Anticiper
les futures crises humanitaires pour permettre
une meilleure prise en charge des personnes handicapées
Nos métiers
Kinésithérapeute
Orthoprothésiste
Ergothérapeute
Démineur
Psychologue
Travailleur social
Agent communautaire
Logisticien
Chef de projet
Chargé de plaidoyer
7 I DOSSIER de presse

Face à
l’urgence
humanitaire
Née dans un contexte d’urgence auprès des réfugiés cambodgiens,
Handicap International a toujours répondu présente pour les victimes
de crises humanitaires, qu’elles soient consécutives à des conflits
ou à des catastrophes naturelles. Lors de crises, elle intervient
auprès des populations déplacées, réfugiées ou sinistrées en portant
une attention particulière aux personnes handicapées et vulnérables.
Des soins post-traumatiques à l’organisation des secours,
en passant par la gestion des camps ou la couverture des besoins
de base, elle met en œuvre un dispositif global et intégré
à l’attention des blessés et des plus fragiles. Une fois l’urgence passée,
elle travaille avec les acteurs locaux, les associations et les pouvoirs
publics pour que les personnes handicapées soient réellement prises
en compte dans la phase de reconstruction qui suivra.
8 I DOSSIER de presse

Face à
l’urgence
humanitaire
Jean-Pierre Delomier,
Directeur de l’Action d’Urgence
à Handicap International
Notre objectif :
intervenir dans les 72 premières heures
« Deux types de situations peuvent nous conduire à apporter une réponse d’urgence :
les catastrophes naturelles et les conflits humains, qui entraînent des conséquences dramatiques
sur le plan humanitaire. Face à de tels événements, quel que soit l’endroit où survient la crise, il est
crucial que Handicap International se donne les moyens d’intervenir dans les 72 premières heures...
À cette fin, la toute première étape de notre démarche consiste à analyser l’ampleur
de l’urgence humanitaire et recenser au plus vite les besoins. Cette évaluation, qui est opérée -
en coordination avec le siège - par une équipe sur le terrain, doit être effectuée de la façon
la plus rapide et précise possible. Handicap International s’est fixée comme objectif de rendre l’aide
humanitaire accessible aux personnes vulnérabilisées par la crise et en particulier aux personnes
handicapées. Forts de l’évaluation des besoins, mis en perspective avec ce principe d’action,
nous participons alors à l’organisation des secours. Notre réactivité dans la mise en œuvre d’actions
immédiates est aussi rendue possible par notre capacité à dégager sur nos fonds propres
une enveloppe budgétaire dédiée aux urgences.
Quand chaque heure compte, le succès de cette première étape détermine la pertinence
de la réponse, tant sur le plan de la qualité que de la temporalité, . Il tient à l’engagement
des ressources humaines mobilisées dont une équipe de quatre « voltigeurs » - un chef de mission,
un administrateur et deux chefs de projet - disponibles à tout moment pour se rendre sur le terrain
lorsque l’urgence survient. Leur rôle consiste tout d’abord à identifier les personnes vulnérables,
à les référencer pour leur apporter une réponse personnalisée et les orienter vers les services
les plus adaptés à leurs besoins. Ces derniers peuvent être proposés par Handicap International
ou par d’autres organisations. Il peut s’agir, par exemple, de couverture de besoins de base -
distribution d’aide humanitaire, gestion de camps, accès à l’eau potable, construction d’abris
transitoires… - ou de besoins spécifiques des personnes handicapées - soins aux blessés,
réadaptation, appui psychosocial... Lorsqu’une réponse immédiate et massive est requise,
l’association puise dans un stock de kits d’urgence « prêts à expédier » positionnés à Dubaï,
un lieu stratégique pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Aujourd’hui, sur une soixantaine
de pays d’intervention couverts par l’association, une dizaine sont concernés par notre action
d’urgence. Et les bouleversements climatiques engendrent des crises de plus en plus nombreuses…
Aussi, en cas d’alerte, nous nous tenons prêts à intervenir à tout moment. »
9 I DOSSIER de presse

Face à
l’urgence
humanitaire
Une responsabilité
particulière
envers les plus fragiles
Depuis sa création, Handicap International s’est engagée
à veiller sur les personnes les plus fragiles. Lors d’une crise,
celles-ci deviennent particulièrement vulnérables et risquent
d’être oubliées, voire exclues de l’aide humanitaire, déjà
débordée. Personnes handicapées, personnes âgées
ou femmes enceintes isolées ont souvent des difficultés
à se déplacer et à se faire entendre. Il est de la responsabilité
de Handicap International d’apporter à ces populations
une attention toute particulière. L’un des premiers
rôles de l’association est de les localiser puis
d’identifier leurs besoins spécifiques. C’est pourquoi
elle a créé les « relais Handicap et Vulnérabilité », des équipes
mobiles déployées au sein des communautés ou des camps
pour référencer ces personnes et s’assurer qu’elles soient
correctement prises en charge sur le court et le long termes.
Pour contribuer à la satisfaction de leur besoins de base,
l’association leur apporte directement son aide -distribution
de matériel de base, de kits de survie, de nourriture ou d’eau,
soins de réadaptation…- ou les oriente vers les structures
appropriées : autres ONG partenaires, Haut Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés, services médicaux
locaux, autorités locales compétentes etc.
Camps de réfugiés somaliens au Kenya en 2011 :
Handicap International est sollicitée par le Haut Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés pour identifier et prendre en charge
les personnes handicapées.
Pakistan, suite aux inondations en 2010 :
7 unités de traitement fournissent de l’eau potable à 150 000 personnes,
19 000 kits d’urgence et d’hiver sont distribués.
Haïti, suite au séisme de 2010 :
5 000 tentes, 36 tonnes de nourritures, 30 000 matériels divers sont distribués.
Gaza, lors des combats en 2008 :
Des kits d’urgence sont fournis aux familles fragilisées par les conflits.
Violences postélectorales au Kenya fin 2007
Distribution de matériel de première nécessité, alimentation des camps en eau
et construction de latrines en réponse aux besoins de base de 30 000 réfugiés.
Faire face
aux traumatismes
Dans l’urgence, Handicap International déploie tout
son savoir-faire en réadaptation fonctionnelle afin
de fournir aux personnes blessées des soins
post-traumatiques en kinésithérapie
et ergothérapie, ainsi que des services
orthopédiques (aides techniques et appareillages
provisoires). Pour prévenir les séquelles invalidantes
des blessures, la prise en charge doit être la plus rapide
possible, et la réactivité s’impose comme une condition
de réussite de cette réponse.
Au-delà des blessures physiques, le traumatisme engendre
souvent des séquelles psychologiques et des difficultés
à retrouver sa place au sein de la société. Pour atténuer
cet impact, les équipes d’urgence proposent également
un soutien psychosocial aux individus en
souffrance et à leurs familles. Cette expertise,
acquise depuis plus de 20 ans, prévient l’apparition
de séquelles psychologiques lourdes et handicapantes
sur le long terme.
En Haïti, depuis le séisme de 2010 :
90 000 blessés bénéficient de soins de réadaptation fonctionnelle,
1 500 personnes sont appareillées en prothèses et en orthèses, 4 500 séances
de rééducation et 25 000 de soutien psychosocial sont dispensées.
En Indonésie et au Sri Lanka, suite au tsunami de 2004 :
Des soins sont prodigués aux personnes amputées dans les hôpitaux
et au sein de leur communauté, de l’appareillage et séances de kinésithérapie
sont proposées.
10 I DOSSIER de presse

Face à
l’urgence
humanitaire
Conjuguer urgence
et développement
Anticiper les risques à venir
Lors de catastrophes naturelles, les plus vulnérables,
en particulier les personnes handicapées ne sont pas
ou peu pris en compte dans les plans d’évacuation,
qui devraient pourtant les cibler en priorité.
Pour pallier ce déficit de prise en charge, l’association
développe des projets de « préparation aux risques des
catastrophes naturelles ». Le principe : identifier les secteurs
à risque, déterminer les personnes ressources à mobiliser
en cas de nouveau désastre, recenser les voies d’accès
et les moyens logistiques disponibles, constituer des stocks
de matériel… Ce diagnostic s’établit de façon conjointe
avec les acteurs régionaux et les communautés. En particulier,
Handicap International encourage la participation des
personnes handicapées à la préparation des catastrophes,
pour faciliter la prise de conscience de leur présence et de
leurs besoins spécifiques dès les premiers instants de la crise.
Reconstruire
Dès l’urgence passée, Handicap International intervient
dans le processus de reconstruction pour que les populations
affectées retrouvent des conditions de vie décentes,
notamment un logement sûr et accessible. Lorsque cela
est nécessaire, l’association contribue également
à la réouverture des routes d’accès ou à la reconstruction
d’infrastructures pour s’assurer que l’aide atteigne
les populations isolées ou déplacées.
Andrew Merat,
Coordonnateur du projet de réduction
des risques liés aux catastrophes
naturelles pour la région Asie du Sud
Dans le cadre du projet de Handicap International en Asie du Sud
(Afghanistan, Bangladesh, Inde, Népal, Sri Lanka), les personnes
les plus vulnérables participent aux comités de préparation aux catastrophes,
au même titre que les autres membres de leur communauté.
« Nous intervenons dans des zones où le risque de catastrophes naturelles est élevé
et nous y accompagnons les communautés pour qu’elles se tiennent prêtes
à y faire face le mieux possible. Lors d’inondations par exemple, certains ne peuvent
pas s’enfuir et sont contraints de se réfugier dans leur grenier ou sur leur toit.
Paradoxalement, les personnes les plus faibles se trouvent parmi
les dernières évacuées. Il était indispensable de trouver des solutions en s’assurant
que ces personnes soient mieux prises en compte en cas de catastrophe »
En Haïti, depuis le séisme de 2010 :
Plus de 1000 habitations transitoires, anticycloniques, parasismiques
et accessibles ont été construites.
En République Démocratique du Congo :
Suite à l’éruption du volcan Nyiragongo en 2002 et aux conflits armés chroniques,
Handicap International réhabilite l’hôpital de Goma en 2008 pour accueillir
les réfugiés des camps de la ville.
11 I DOSSIER de presse

Face à
l’urgence
humanitaire
Pérenniser les services de réadaptation
Afin de favoriser la prise en charge des populations
handicapées, les équipes qui interviennent en phase
d’urgence veillent à la pérennisation des services
de réadaptation sur le moyen et le long termes. Le succès de
la démarche repose sur la coopération avec les associations
et les structures nationales de santé et sur un travail
de fond au sein des communautés affectées, notamment
l’identification et le suivi des patients dans la durée.
Quelles que soient les crises ou les pays concernés, Handicap
International inscrit son action dans la durée pour que
les acteurs nationaux se renforcent et gèrent, à terme,
en toute autonomie, les services déployés par l’association
au moment de l’urgence. C’est lors de cette phase
que s’opère la transition entre les équipes d’action d’urgence
de Handicap International et les équipes d’action de
développement qui accompagneront les communautés
et les autorités durant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Patrick Senia,
Directeur des opérations
de développement en Haïti
«Il serait irresponsable
de s’en tenir là !»
« Suite au séisme de janvier 2010, les actions d’urgence se poursuivent car Haïti
porte encore les stigmates du tremblement de terre. 500 000 personnes vivent
encore dans des camps et les crises sont latentes : épidémie de choléra, menace
des cyclones, inondations, risque d’un nouveau séisme… Il serait irresponsable
de s’en tenir là ! Aujourd’hui en effet, nous avons atteint un palier qui nous permet
de voir plus loin et de contribuer au développement du pays. Notre dispositif actuel
vient donc prolonger la réponse d’urgence apportée au cours de ces deux dernières
années, pour pérenniser les efforts fournis et les ancrer auprès d’organisations
haïtiennes, de l’État et de la société civile. L’enjeu est de taille : avec cette démarche,
nous espérons garantir la pérennité des services à l’ensemble de la population. Dans
un contexte de pauvreté généralisée, la situation des personnes handicapées est
encore plus alarmante et leurs besoins élémentaires ne sont souvent pas couverts.
Pour nous, il est crucial qu’elles accèdent à leurs droits et soient correctement prises
en charge, dans des situations de catastrophes naturelles comme au quotidien.
Pour cela, nous accompagnons les organisations locales afin qu’elles puissent offrir
les services nécessaires. Cela passe d’abord par la formation, par une implication
plus forte des partenaires et par l’appui à l’élaboration de politiques publiques.
Cela prendra le temps qu’il faudra, mais nous sommes déterminés à ne pas
abandonner avant d’avoir atteint cet objectif. »
12 I DOSSIER de presse

1 milliard
de personnes handicapées :
la plus grande minorité
du monde !
Selon un rapport de l’OMS*, 1 milliard de personnes sont
handicapées dans le monde. Elles représentent 15%
de la population mondiale. Une très large partie vit dans
les pays en développement. Elles sont souvent oubliées
des politiques nationales et des programmes de solidarité
internationale. Les équipes de Handicap International
travaillent avec et au nom de cette minorité au travers
de projets visant à lui offrir un meilleur accès à la santé,
à l’éducation, à l’emploi ou aux loisirs.
Pour construire une société plus inclusive, l’association
travaille en partenariat avec les communautés et
les autorités pour une meilleure prise en compte des droits
des personnes handicapées et une évolution des mentalités,
un processus au long cours.
Enfin, elle agit sur la prévention et la détection précoce
du handicap aux côtés des professionnels de santé
et des populations. Suivi de la femme enceinte et
du nourrisson à risque, identification précoce d’une maladie
invalidante ou formation des acteurs de santé… autant
de projets qui visent à prévenir l’apparition des déficiences
et de leurs conséquences lourdes sur la vie des populations.
* Organisation Mondiale de la Santé
13 I DOSSIER de presse

1 milliard
de personnes handicapées :
la plus grande minorité
du monde !
pauvreté et handicap :
UN DOUBLE MALUS
Souvent sans revenu, les personnes handicapées comptent
parmi les plus pauvres. Symétriquement, la pauvreté
entrave l’accès aux soins et à une alimentation correcte :
les risques de déficiences sont alors accrus. Pour remédier
à cette fatalité, Handicap International œuvre pour
l’insertion socio-économique des personnes
handicapées : aide à la création de micro-entreprises,
sensibilisation des associations et des entreprises locales
pour favoriser leur embauche, soutien à la diffusion
de produits fabriqués par les personnes handicapées, appui
à la formation professionnelle, travail avec les communautés
pour favoriser un développement local inclusif…
En favorisant l’accès à l’emploi des personnes handicapées,
Handicap International entend leur donner la possibilité
de devenir actrices de leur propre réussite et de prouver
à tous qu’elles ont la capacité de se prendre en charge.
Cette autonomie est la meilleure façon de trouver
une place dans la société et de gagner le respect
de la communauté.
La scolarisation
des enfants handicapés,
un parcours du combattant
Les obstacles à la scolarité des enfants handicapés sont
nombreux. Défaut d’accessibilité des écoles, enseignement
et outils inadaptés, barrières culturelles… Les enfants
handicapés sont souvent contraints de rester seuls chez eux,
privés d’instruction et de vie sociale.
Pour lutter contre ce facteur d’exclusion et leur
offrir une éducation adaptée à leurs besoins,
Handicap International met en place des réponses multiples,
tenant compte des contextes et des situations individuelles :
intégration des enfants handicapés dans des classes
ordinaires, renforcement des services spécialisés, formation
des enseignants, sensibilisation des parents, etc.
À Ziguinchor, au Sénégal, Handicap International a monté un atelier
de transformation des noix de cajou, qui embauche une vingtaine de salariés
valides et handicapés. Paralysée des jambes à la suite d’un accident,
Oulèye Wane, 22 ans, est employée dans cet atelier.
« Cela fait maintenant 5 ans que je travaille ici au triage et au dépelliculage
des noix. Je voulais gagner ma vie, aider ma mère qui est veuve et aussi montrer
à mes copines, qui se moquaient de moi, que j’étais capable de me prendre
en charge. Outre le revenu qu’il me procure, cet emploi m’a donné confiance
en moi. Mon entourage me respecte aujourd’hui davantage : on me demande
mon avis et mon aide à certaines occasions.»
Au Togo, Handicap International favorise l’intégration des enfants handicapés
dans les écoles et forme les professeurs à un enseignement adapté.
Virginie Mallet est responsable du projet Éducation.
« La première fois que j’ai vu Danigou (à gauche sur la photo) dans son école
de Dapaong, une malformation aux jambes l’empêchait de jouer avec ses copains
dans la cour. Grâce à des appareillages et à de la rééducation, il est maintenant
capable de se déplacer sans risque et de participer aux jeux de ses camarades.
Nous essayons aussi de faire changer le regard des enseignants sur le handicap et
de les épauler. Au Togo, ils se sentent démunis pour accueillir des enfants handicapés
dans des classes qui comptent plus de 70 élèves. Nous avons par exemple rédigé
pour eux un manuel de formation qui présente des aménagements possibles. »
14 I DOSSIER de presse

1 MIllIARD
DE pERSOnnES hAnDIcApéES :
la plus grande minorité
du monde !
un accès aux services
de santÉ de base diFFicile
services de soin de proximité inabordables, lacunaires ou
absents, déficit de formation des professionnels de santé au
handicap, campagnes de prévention souvent inadaptées : là
aussi, l’accès aux soins pour les personnes handicapées est
entravé. les équipes de Handicap international agissent sur la
durée pour lever ces multiples freins, notamment à travers :
la prévention et le traitement des maladies
chroniques, sources de handicaps : poliomyélite, lèpre,
viH-sida, maladies non transmissibles, comme le diabète,
maladies tropicales négligées, comme l’ulcère de Buruli
ou le Noma ;
la prévention et la détection précoce des handicaps
en santé maternelle et infantile ;
l’identification et le référencement des personnes
handicapées et vulnérables vers les services de santé ;
le renforcement et l’amélioration des services
de santé disponibles, par le biais notamment de
formations et d’une collaboration renforcée et structurée
avec les services publics.
Au Vietnam, les agents de Handicap
International renforcent les connaissances
et les moyens du personnel soignant afin
de garantir un suivi de grossesse efficace,
de prévenir les malformations et de détecter
les handicaps à la naissance.
«Grâce à ce projet, l’hydrocéphalie de
la petite Mai a été détectée par les équipes
de l’association dès sa naissance.
Cette maladie neurologique se caractérise
par un trop plein de liquide céphalo-rachidien
dans le cerveau. À 7 mois, la fillette originaire
de Hue City, a ainsi pu bénéficier d’une
opération à l’hôpital pour supprimer ce liquide
superflu. L’association a pris en charge
l’allocation alimentaire et le transport durant
sa période d’hospitalisation. Aujourd’hui
âgée de 2 ans, Mai bénéficie toujours
d’un suivi régulier.»
des besoins criants
d’appareillage ortHopÉdique
en aFrique, en asie
et en amÉrique latine
les activités de réadaptation s’inscrivent au cœur
des actions de Handicap international depuis sa création.
pour les personnes mutilées, blessées ou diminuées par
une maladie, l’appareillage puis la rééducation
sont les premières étapes vers l’autonomie.
l’association les prend en charge dans ses centres
de réadaptation fonctionnelle, où elle conçoit des prothèses
sur mesure et dispense des séances de rééducation.
les techniques orthopédiques utilisées par les spécialistes
de Handicap international sont adaptées aux matériaux,
aux compétences et aux infrastructures disponibles sur place.
ces aides techniques permettent à chacun de retrouver
une plus grande autonomie de mouvement. parce qu’elles
doivent s’adapter à l’évolution physique du patient,
un accompagnement individualisé sur le long
terme est nécessaire. l’association travaille ainsi en
étroite collaboration avec les structures de santé locales
pour mettre en place des formations reconnues
de techniciens orthoprothésistes ou de kinésithérapeutes,
et soutient la création de centres d’appareillage.
Au Cambodge, dans son centre
de réadaptation de Kampong Cham,
Handicap International offre des
solutions d’appareillage et dispense
des séances de rééducation
aux victimes d’accidents de la route,
domestiques ou de mines.
Pet Chinda, 12 ans, se voit marcher
pour la première fois avec
sa prothèse.
«Alors que Pet Chinda s’était
habitué à l’image de son corps avec
sa jambe en moins, il découvre
une nouvelle extension de lui en
plastique et en métal, témoigne
Bernard Franck, kinésithérapeute à
Handicap International. Cette étape
de la rééducation, souvent chargée
d’émotion, est cruciale pour retrouver
l’estime de soi. Le retour à la marche
constitue aussi un exploit physique :
pour marcher normalement,
une personne amputée doit fournir
30 % d’effort en plus.»
15 I DOSSIER de presse

stopper
la « guerre après la guerre »
1/3 des personnes blessées ou mutilées par des mines ou autres restes explosifs
de guerre sont des enfants 1 , 98% des victimes recensées de sous-munitions
sont des civils 2 . Face à ces constats accablants, Handicap International
s’est engagée à lutter contre ces armes, dont la caractéristique
commune est de continuer à tuer ou à mutiler longtemps après
la fin des conflits. Dès 1992, l’association s’implique dans des opérations
de déminage et de dépollution. Elle mène en parallèle des projets d’assistance
aux victimes de ces armes. En 1992, elle fonde avec cinq autres ONG la Campagne
internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL), puis, en 2003,
la coalition internationale contre les sous-munitions (CMC).
La mobilisation de la société civile et l’engagement résolu de certains
États permettent la signature du Traité d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel
(1997) et du Traité d’Oslo interdisant les bombes à sous-munitions (2008).
Ces deux traités sont désormais devenus des normes internationales
incontournables. En décembre 1997, au terme de cinq années de combat contre
les mines, Handicap International et l’ICBL reçoivent le prix Nobel de la paix.
Traité d’Ottawa et Traité d’Oslo :
la fin de l’impunité
Les Traités d’Ottawa et d’Oslo voient le jour au terme
d’une formidable mobilisation des citoyens. Au total,
près de 2 millions de signatures pour l’interdiction
des mines et des bombes à sous-munitions sont récoltées
par Handicap International à travers le monde,
un engagement de l’opinion publique qui a pesé lourd
dans les négociations.
Avec respectivement 162 et 111 États signataires,
les Traités d’Ottawa et d’Oslo se sont érigés en véritables
normes internationales contre ces armes indiscriminantes.
Toute utilisation, même par un États non partie,
est à présent stigmatisée et dénoncée par la communauté
internationale.
1. Sources : rapport 2010 de l’Observatoire des Mines
2. Circle of Impact, the fatal footprint of cluster munitions
Handicap International, 2007
16 I DOSSIER de presse

stopper
la « guerre après la guerre »
Libye, Syrie…
mines et sous-munitions
toujours au cœur
de l’actualité
Bien qu’interdites par les Traités d’Ottawa et d’Oslo, mines
et BASM ont encore été utilisées dernièrement par plusieurs
États. En 2011, le Gouvernement de Moammar Kadhafi
n’a pas hésité à poser des mines et des sous-munitions pour
freiner l’avancée des rebelles. Pour protéger la population,
Handicap International a dû déployer en urgence des actions
de prévention et de dépollution. La même année, Israël
en utilisait le long de sa frontière avec la Syrie pour empêcher
le passage de manifestants ; le Myamar (Birmanie)
en faisait usage, comme en 2010 ; tandis que la Thaïlande
était suspectée de les utiliser dans le cadre d’un conflit qui
l’opposait avec le Cambodge. En 2012, les mines restent
tristement d’actualité en Syrie, où les forces de Bachar
El Assad continuent de les utiliser massivement depuis 2011.
En 15 mois, 5 pays ont utilisé des mines
et des BASM, des armes pourtant interdites !
Dernier projet en date, en Libye :
Depuis mars 2011, Handicap International a détruit :
plus de 5 000 restes explosifs de guerre et a sensibilisé
près de 65 000 personnes aux dangers de ces armes.
Le déminage humanitaire,
pour écarter la menace
quotidienne
Se rendre à l’école, cultiver son champ, puiser de l’eau…
la présence d’armes explosives fait peser un risque
mortel sur chaque geste quotidien. Dès 1992, Handicap
International se lance dans le déminage humanitaire
au Cambodge. Soigner et réparer les victimes ne suffit
pas, l’association souhaite protéger les populations
en contribuant à nettoyer leurs terres infestées
par ces menaces latentes. Depuis, les équipes dédiées
à cette expertise n’ont de cesse d’agir dans près de 20
terrains d’intervention. Enquêtes techniques, cartographie,
marquage, destruction des engins, documentation, liaison
avec les communautés pour la lutte anti-mines, restitution
des terrains dépollués ou déminés aux populations…
Chaque année, plusieurs dizaines d’équipes de Handicap
International consacrent leur savoir-faire à la lutte contre
ces engins de mort.
L’association conduit également des programmes
d’éducation et de prévention des accidents par
mines et autres restes explosifs de guerre auprès
des populations exposées. Une action indispensable pour
aider les habitants à prendre conscience des risques qu’ils
encourent et favoriser la diminution du nombre de victimes.
Albertina
Démineuse au Mozambique
Au Mozambique, Handicap International
mène des opérations de déminage
humanitaire depuis 1998.
Albertina fait partie de l’équipe de démineurs
qui sondent minutieusement les sols pollués
afin de les débarrasser de tout engin
non explosé. Lorsqu’elle a entendu à la radio
l’appel de Handicap International pour
recruter des démineurs et démineuses,
elle n’a pas hésité un instant.
« J’ai d’abord suivi une formation théorique puis j’ai commencé à travailler
sur le terrain. Mon père m’avait pourtant interdit de postuler, il ne voulait vraiment
pas que je fasse ce métier dangereux. Mais je lui ai tenu tête, je vivais dans de très
mauvaises conditions et devenir démineuse représentait pour moi l’opportunité d’avoir
un avenir. C’est vrai, c’est un métier difficile. Malgré la chaleur et mon uniforme
encombrant, je dois rester concentrée pour sonder la terre dans l’expectative de tomber
sur un engin explosif. C’est à la fois dur physiquement et psychologiquement. Mais
c’est le métier que j’ai choisi, j’en suis fière et je sais que c’est utile. La première fois
que j’ai trouvé une mine, je dois dire que la peur m’a submergée. Je tremblais de tout
mon corps face à cette arme menaçante qui se trouvait là, à quelques centimètres
seulement de moi. Sur le site que nous sommes en train de déminer actuellement,
c’est moi qui ai découvert 8 des 19 mines trouvées par l’équipe ! Quand nous aurons
fini de déminer le Mozambique, je ferai autre chose. Je vais mettre de l’argent de côté
pour mes futurs projets, mais pour l’instant, je suis là où j’ai décidé d’être. »
17 I DOSSIER de presse

stopper
la « guerre après la guerre »
Réduire les violences armées
Chaque année, les armes légères occasionnent plus
de 400 000 victimes dans le monde. En plus des décès,
les blessures invalidantes et le handicap comptent parmi
les dommages collatéraux d’une violence armée qui affecte
aussi bien les civils que les combattants. Pour Handicap
International, il convient de tout mettre en œuvre, en
étroite collaboration avec les autres acteurs de l’aide, afin
de limiter la prolifération des armes légères aux mains
des civils. Son engagement en Libye et en Mauritanie lui
vaut la reconnaissance de ses pairs dès 2011 : elle figure
aujourd’hui parmi les acteurs sur lesquels on peut compter
pour endiguer ce fléau.
Aujourd’hui, Handicap International étend cette expertise
à d’autres pays particulièrement touchés : la Colombie, Haïti,
l’Ouganda et le Pakistan. Elle y conduit dans un premier
temps une étude d’impact de la violence armée sur
les communautés en termes de handicap, dont les résultats
sont attendus courant 2012.
En Mauritanie
Handicap International s’engage en avril 2011 à accompagner le Gouvernement
mauritanien dans le processus de destruction de 19 sites de stockage
de munitions obsolètes : 13 millions d’objets explosifs sont détruits.
En Libye
Suite à la révolution libyenne, les stocks d’armes sont en « libre-service »,
sans aucune gestion ni surveillance. Pour limiter les risques d’accidents,
l’association sensibilise les associations locales pour qu’elles se fassent les relais
de ce combat contre les armes légères auprès des habitants.
Mines et BASM,
les chiffres de la honte ! 3
Mines
Plus de 80 pays et territoires sont encore pollués
par les mines antipersonnel.
1/3 des victimes d’âge connu sont des enfants
Le nombre total de survivants dans le monde est estimé
à 500000 personnes, qui ont besoin d’une aide à vie.
BASM
44 pays et territoires sont toujours pollués par les sous-munitions.
98% des victimes recensées sont des civils.
Dans 60% des cas, l’accident a lieu au cours
d’une activité de subsistance.
Au moins 440 millions de sous-munitions ont été déversées
depuis 1965 dans le monde (Vietnam, Laos, Cambodge, Irak, Afghanistan,
Sud-Liban, Kosovo…).
Entre 22 et 132 millions de sous-munitions
n’ont pas explosé à l’impact.
3. Sources : « Circle of Impact: The Fatal Footprint of Cluster Munitions on People and Communities » –
Handicap International – mai 2007 / Landmine Monitor Report 2011
18 I DOSSIER de presse

faits
et chiffres clés
19 I DOSSIER de presse

Un engagement plAnétAIRE
En 2010 : 310 projets dans 63 pays
47
CEI : Communauté
des États indépendants
47 Fédération de Russie (dont Caucase du Nord)
CANADA
ÉTATS-UNIS
Amérique centrale
et du Sud
1 Bolivie*
2 Brésil
3 Colombie*
4 Cuba*
5 Haïti
6 Honduras
7 Nicaragua
6
7
4
5
3
1
ROYAUME-UNI
Europe
8 Albanie
FRANCE
9 Allemagne
10 Bosnie-Herzégovine
11 France
12 Kosovo
13 Macédoine
14 Monténégro
15 Serbie
17
2
Afrique du Nord
16 Algérie
17 Maroc
18 Tunisie
21
25
26
22
23
Afrique de l’Ouest
19 Bénin
20 Burkina Faso
21 Cap-Vert
22 Liberia
23 Mali
24 Niger
25 Sénégal
26 Sierra Leone
27 Tchad
28 Togo
BELGIQUE
LUXEMBOURG
9
11
16
20
19
28
ALLEMAGNE
15
SUISSE 10
12
14
8 13
18
24
27
36
29
45
32
33
31
38
41
39
43
42 37
46
40
30
Océan Indien
35 Madagascar
44
35
34
48
52
56
51
54
55
Moyen-Orient
57
29 Égypte
30 Irak (dont Kurdistan irakien)**
31 Jordanie
32 Liban
59
33 Territoires palestiniens
34 Yémen
Afrique australe, du Centre et de l’Est
36 Angola*
37 Burundi**
38 Éthiopie
39 Kenya
40 Mozambique
41 Ouganda
42 Rép. démocratique du Congo**
43 Rwanda
44 Somaliland / Puntland
45 Soudan
46 Tanzanie
53
49
60
62
63
58
61
50
Asie centrale et de l’Est
48 Afghanistan
49 Chine*
50 Corée du Nord*
51 Kirghizstan
52 Tadjikistan
Asie du Sud
53 Bangladesh
54 Inde
55 Népal
56 Pakistan
57 Sri Lanka
Asie du Sud-Est
58 Cambodge**
59 Indonésie
60 Laos*
61 Philippines
62 Thaïlande
63 Vietnam**
Urgence
Réadaptation
Actions contre
les mines
Prévention
et santé
Insertion
Droits et politiques
du handicap
NB : (*) Programmes mis en œuvre uniquement par
l’association Handicap International Belgique. Ils figurent
sur cette carte afin d’illustrer fidèlement le volume des
actions entreprises par le réseau Handicap International.
(**) Programmes où l’association belge est opérationnelle
aux côtés de la Fédération Handicap International.
• Pays où les activités ont été initiées en 2010 :
Bénin, Bolivie, Kirghizstan, Ouganda, Tadjikistan,
Tchad.
• Pays où les activités ont été stoppées en 2010 :
Birmanie, Maldives, Ouzbékistan.
Réseau Handicap International
Les frontières et noms des pays présentés dans cette carte n’impliquent pas une appréciation de Handicap International sur le
statut des territoires.

chIffRES clés
prÉsence dans le monde
59 pays d’intervention, 324 projets
1 Fédération et 8 associations nationales :
France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Allemagne Royaume-Uni,
États-Unis et Canada
bÉnÉFiciaires en 2011 *
768050 Santé et prévention
424 600 Gestion/distribution d’aide humanitaire
335 990 Éducation aux risques (mines/BASM, violence armée)
332 320 Déminage
118 550 Réadaptation
62 540 Social
32 270 Éducation
32 170 Économie
Pour 100€ dépensés dans l’exercice 2011
missions sociales
81,10 €
Frais de recherche de fonds
16,60 €
Frais de fonctionnement
2,30 €
NB : dans le diagramme ci-dessus, seule la marge nette des activités commerciales
(produits-partage, ventes par correspondance et produits artisanaux) est intégré
eFFectiFs
3 484 personnels nationaux dans les pays d’intervention
et 311 personnels expatriés ou affectés aux programmes
316 collaborateurs aux sièges
Financements
En 2011, le budget de la Fédération Handicap International
s’élève à 123 millions d’euros.
Près de 600 000 donateurs privés dans le monde dont 360 000 en France
Plus de 70 bailleurs de fonds accordent leur confiance à l’association
en finançant ses projets
En 2010 :
50.8 % de ressources privées collectées,
47.2% de subventions et autres concours publics,
2 % autres ressources
mobilisation
Près de 2 millions de signatures ont été récoltées dans
le cadre des campagnes de Handicap International pour l’interdiction
des mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions.
* Données non exhaustives. Nombre de personnes ayant directement bénéficié
en 2011 d’actions de Handicap International et de ses partenaires.
NB : un même individu peut être comptabilisé plusieurs fois s’il est bénéficiaire
de plusieurs services ou activités. - Source : Handicap International.
21 I DOSSIER de presse

Les rendez-vous
des
Une nouvelle campagne
de communication
À l’occasion de ses 30 ans, Handicap International a fait le choix de mettre
en lumière un élément d’identité emblématique de son action, la prothèse
orthopédique, tout en se dotant d’une signature forte : Réparer les Vies.
C’est le fil conducteur de sa nouvelle campagne institutionnelle destinée
à faire comprendre son action sur le terrain au grand public dans 8 pays clés :
Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne,
Luxembourg et Suisse.
Déclinée en affichage, presse, télévision, radio et Internet, cette campagne
a été réalisée gracieusement par l’agence EURO RSCG C&O.
22 I DOSSIER de presse

Les rendez-vous
des
Les Pyramides de chaussures :
un rendez-vous citoyen
et festif
Pour ses 30 ans, Handicap International organise sa
traditionnelle Pyramide de chaussures le 29 septembre 2012
dans 30 villes de France. Le public est convié à participer
à une journée citoyenne afin de s’indigner contre les mines
antipersonnel et les BASM qui continuent de tuer, de mutiler
des civils et d’entraver le développement des pays affectés.
Depuis 1995, les Pyramides de chaussures constituent
le point d’orgue de la mobilisation de Handicap International
contre ces arme. L’association propose aux citoyens
de s’informer sur les dangers qu’elles représentent et
les invite à marquer leur soutien aux victimes. Ce samedi
29 septembre 2012, dans toute la France, ils pourront ainsi
lancer symboliquement une paire de chaussures et signer
la pétition pour inciter les États à respecter leurs
engagements internationaux. Le public profitera également
d’animations artistiques, ludiques et pourra assister à des
démonstrations d’actions menées par Handicap International
sur le terrain (déminage, réadaptation…).
www.pyramide-de-chaussures.fr
Les Lumignons du Cœur,
le 8 décembre 2012 à Lyon
Du 6 au 9 décembre 2012, La Fête des Lumières, premier
événement lumière au monde, fera vivre Lyon au rythme
des animations lumineuses. Au cœur de la fête, l’opération
« Les Lumignons du Cœur » invite le public à faire un geste
solidaire en achetant des lumignons en soutien
à une association. À l’occasion de son 30e anniversaire,
la ville de Lyon a choisi Handicap International comme
association bénéficiaire de l’opération. Le samedi
8 décembre, Lyonnais et touristes seront donc conviés à venir
déposer leurs lumignons sur la place dédiée en centre-ville,
afin de créer une fresque lumineuse géante aux couleurs
de Handicap International.
23 I DOSSIER de presse

Les rendez-vous
des
Des PROJETS DE SOUTIEN
Un Tour de France aux couleurs de Handicap International
Le 13 août 2011, Aurélie Derreumaux et Laurent Granier ont débuté une marche
de 8 000 km le long des frontières et du littoral français, d’une durée d’un an.
Pour saluer les 30 ans de Handicap International, le couple a choisi « de marcher
pour ceux privés de cette liberté ».
Ces sportifs au grand cœur proposent au public de les sponsoriser à hauteur
de 10 euros le kilomètre. Les dons perçus seront intégralement reversés
au bénéfice des missions sociales de l’association. Par ailleurs, ils profitent
de leur périple autour de la France pour mener un projet pédagogique avec
les écoles qu’ils croisent sur leur route. Ils sensibilisent les élèves au handicap
et présentent les actions menées par Handicap International.
http://tourdefranceapied.com/
« Nager au-delà des frontières » Philippe Croizon
Depuis l’accident qui a entraîné sa quadruple amputation, Philippe Croizon
a toujours milité en faveur des personnes handicapées. En 2010, il affiche
son soutien à Handicap International alors qu’il entame une traversée
de la Manche à la nage, exploit pour lequel il acquiert une notoriété auprès
du grand public en France mais aussi à l’étranger.
En mai 2012, il s’est lancé dans une nouvelle aventure hors-normes : relier
les cinq continents à la nage en compagnie de son acolyte Arnaud Chassery.
Ces deux nageurs, l’un valide, l’autre amputé, unissent leurs forces et leur
courage pour relever cet incroyable défi.
Ces sportifs de l’extrême réalisent quatre traversées pour finalement parcourir
85 km, avec plus de 45 heures de nage prévues. Ils affrontent des courants
violents, se déplacent dans des eaux à températures très variables
(près de 0° dans le détroit de Behring, jusqu’à 26° en Mer Rouge).
En « nageant au-delà des frontières », Philippe Croizon et Arnaud Chassery
souhaitent véhiculer un véritable message de paix et de tolérance. Ils entendent
aussi démontrer qu’aujourd’hui, aucune différence ne doit plus exister entre
les personnes valides et les personnes handicapées.
Les étapes du défi : Quatre mois pour relier cinq continents à la nage.
Mai 2012 : Océanie/Asie : relier la Papouasie Nouvelle-Guinée et l’Indonésie.
Juin : Afrique/Asie : relier la Jordanie et l’Égypte.
Juillet : Afrique / Europe : traverser le détroit de Gibraltar.
Août : Amérique/Asie : traverser le détroit de Behring
entre les États-Unis et la Russie.
www.nageraudeladesfrontieres.com
Le « Concert Solidaire » au Casino de Paris
Le samedi 29 septembre 2012 à 20h au Casino de Paris, la société de spectacle
My Show Must Go On organise un concert festif et solidaire pour saluer
les 30 ans de Handicap International. Afin de soutenir l’association
et de sensibiliser un large public à sa cause, les artistes Idir, Tryo, Yael Naïm,
Staff Benda Bilili, Kev Adams, Didier Bénureau ou Stéphane Bak se mobilisent
à l’occasion de cette soirée exceptionnelle. Les bénéfices de l’événement seront
reversés à Handicap International.
www.leconcertsolidaire.fr - www.facebook.com/leconcertsolidaire
24 I DOSSIER de presse

légendes photos
Couverture
Haïti, juillet 2010 : Moïse, alors âgé de 4 ans, blessé au cours
du séisme qui a frappé le pays en janvier 2010, a été appareillé
d’une prothèse à la jambe par Handicap International.
© William Daniels / Handicap International
Page 2
(Photo 1) Togo, mai 2010 : Yendoupab, 11 ans, un enfant atteint
d’une infirmité moteur cérébrale et Samuel Roul, personnel
de Handicap International.
© J-J. Bernard / Handicap International
(Photo 2) Cambodge, avril 2012 : Kanha, 12 ans, amputée suite
à l’explosion d’un obus, appareillée et suivie par Handicap International.
© E Martin / Le Figaro Magazine / Handicap International
Page 3
Haïti, juillet 2010 : Renane, 9 ans, blessée au cours du séisme
de janvier 2010 et prise en charge par Handicap International, avec
sa sœur jumelle Renalda, dans leur maison au Mont Hercule, Petionville.
© William Daniels / Handicap International
Page 4
Frontière Cambodge-Thaïlande, années 1980 :
Jean Baptiste Richardier, fondateur de Handicap International,
avec un bénéficiaire appareillé d’une prothèse dans le camp
de réfugiés de Kao I Dang.
© Handicap International
Page 6
Cambodge, novembre 2011 : Chun Vanny, 47 ans, victime
de mine antipersonnel, devenu technicien orthoprothésiste au centre
de rééducation de Handicap International à Kampong.
© Nicolas Axelrod / Handicap International
Page 7
(Photo 1) Mali, août 2010 : portrait de femme handicapée
à l’occasion de l’événement Cinquantenaire du Mali
pour une accessibilité des personnes handicapées aux soins de santé.
© S. Baux / Handicap International
(Photo 2) Haïti, mai 2010 : une kinésithérapeute de Handicap
International avec un enfant blessé au cours du séisme
de janvier 2010.
© A. Bourgeois Hadir / Handicap International
Page 8
(Photo 1) Kenya, camps de Dadaab, équipe de Handicap International
auprès des populations réfugiées.
© Corentin Fohlen / Handicap International
(Photo 2) Haïti, avril 2010 : enfant amputée suite au séisme de
janvier 2010.
© Federico Saracini / Handicap International
Page 9
(Photo 1) Haïti, janvier 2010 : suite au séisme du 10 janvier 2010,
la plateforme logistique de Handicap International gère
l’acheminement de l’aide humanitaire.
© William Daniels / Handicap International
(Photo 2) Portrait de Jean-Pierre Delomier
© J-J. Bernard / Handicap International
Page 10
(Photo 1) Pakistan, octobre 2010 : L’eau qui abreuve
les populations du camp de Jailroad et des camps alentour
est fournie par 4 camions-citernes de Handicap International,
qui circulent en continu.
© Raphael De Bengy / Handicap International
(Photo 2) Sri Lanka, janvier 2005 : suite au tsunami
du 26 décembre 2004, Handicap International dispense
des soins de kinésithérapie respiratoire.
© S. Azemar / Handicap International
Page 11
(Photo 1) Portrait de Andrew Merat
© Handicap International
(Photo 2) République Démocratique du Congo, avril 2008 :
L’hôpital Virunga détruit par l’éruption volcanique du Nyiragongo en
2002 n’avait pas été reconstruit. Le projet de Handicap International,
achevé en avril 2008, a permis sa réhabilitation et une sensibilisation
du personnel à l’hygiène hospitalière.
© J. De Beaucorps / Handicap International
Page 12
(Photo 1) Portrait de Patrick Sénia
© Handicap International
(Photo 2) Haïti, juillet 2010 : Fymée, jouant avec sa poupée
elle-même amputée, au centre d’appareillage de Handicap
International à Port-au-Prince.
© William Daniels / Handicap International
Page 13
(Photo 1) Sénégal, octobre 2010 : personnes handicapées
dans les rues de Dakar.
© J-J. Bernard / Handicap International
(Photo 2) Togo, mai 2010 : Eya Lébéné, victime de l’ulcère de Buruli
à Lomé, bénéficie du programme d’insertion économique.
© J-J. Bernard / Handicap International
25 I DOSSIER de presse

légendes photos
Page 14
(Photo 1) Sénégal, octobre 2010 : Charles et Oulèye Wane
travaillent à l’unité de production de noix de cajou de Zinguichor
en Casamance.
© J-J. Bernard / Handicap International
(Photo 2) Togo, mai 2010 : Danigou, dans sa classe, en compagnie
de Virginie Mallet, responsable du projet Education pour tous.
© J-J. Bernard / Handicap International
Page 15
(Photo 1) Vietnam, 2012 : Mai et sa maman, bénéficiaire du projet
santé maternelle et infantile mis en oeuvre à Thua Thien-Huê.
© Handicap International
(Photo 2) Cambodge, novembre 2008 : Phet Chinda, 12 ans,
victime d’un accident de la circulation apprend à marcher
avec sa prothèse fémorale.
© Nicolas Axelrod / Handicap International
Page 16
Liban, février 2011 : Opérations de déminage
dans la région de Toula.
© Xavier Bourgois / Handicap International
Page 17
(Photo 1) Libye, février 2012 : neutralisation et déplacement
de missiles anti-aériens bombardés par les forces de l’OTAN,
dans une base militaire de la banlieue de Tripoli.
© Handicap International
(Photo 2) Mozambique, janvier 2007 : Albertina fait partie de
l’équipe de démineurs de Handicap International.
© P. Jérôme / Handicap International
Page 18
(Photo 1) Mauritanie, 2011 : destruction d’obus de mortier
de 106 mm.
© Handicap International
(Photo 2) Bosnie, 2008 : opération de déminage.
© P. Vermeulen / Handicap International
Page 19
Cambodge, 2008 : Chan Chin bénéficie du programme éducation
inclusive visant l’accès à l’école aux enfants handicapés dans
la province de Battambang.
© Nicolas Axelrod / Handicap International
Page 21
(Photo 1) Cambodge, avril 2006 : Thoeun, 14 ans, victime
d’une mine antipersonnel, bénéficiaire du projet « Éducation inclusive »
dans la région de Battambang.
© P. Jérôme / Handicap International
(Photo 2) Cambodge, janvier 2000 : séance de rééducation
avec un kinésithérapeute pour Chean Mengly, 5 ans, atteint
d’une infirmité moteur cérébrale.
© Nicolas Axelrod / Handicap International
Page 22
Rwanda, 2009 : Felice, petit garçon autiste, dans un moment
d’échange avec son institutrice.
© B. Cami / Handicap International
Page 23
(Photo 1) Lyon, septembre 2010 : 16 e Pyramide de Chaussures
© P. Grappin / Handicap International
(Photo 2) ©Ville de Lyon - Fête des Lumières
Contact presse
Sophie Gaguin
Chargée des Relations presse et VIP
Handicap International
16, rue Etienne Rognon - 69363 Lyon Cedex 07
Tél. : +33 (0)4 26 68 76 47 - GSM : +33 (0)6 60 97 09 38
sgaguin@handicap-international.fr
skype : sophiegaguin
26 I DOSSIER de presse