Lire le dossier de presse - Handicap International

stopper
la « guerre après la guerre »
Libye, Syrie…
mines et sous-munitions
toujours au cœur
de l’actualité
Bien qu’interdites par les Traités d’Ottawa et d’Oslo, mines
et BASM ont encore été utilisées dernièrement par plusieurs
États. En 2011, le Gouvernement de Moammar Kadhafi
n’a pas hésité à poser des mines et des sous-munitions pour
freiner l’avancée des rebelles. Pour protéger la population,
Handicap International a dû déployer en urgence des actions
de prévention et de dépollution. La même année, Israël
en utilisait le long de sa frontière avec la Syrie pour empêcher
le passage de manifestants ; le Myamar (Birmanie)
en faisait usage, comme en 2010 ; tandis que la Thaïlande
était suspectée de les utiliser dans le cadre d’un conflit qui
l’opposait avec le Cambodge. En 2012, les mines restent
tristement d’actualité en Syrie, où les forces de Bachar
El Assad continuent de les utiliser massivement depuis 2011.
En 15 mois, 5 pays ont utilisé des mines
et des BASM, des armes pourtant interdites !
Dernier projet en date, en Libye :
Depuis mars 2011, Handicap International a détruit :
plus de 5 000 restes explosifs de guerre et a sensibilisé
près de 65 000 personnes aux dangers de ces armes.
Le déminage humanitaire,
pour écarter la menace
quotidienne
Se rendre à l’école, cultiver son champ, puiser de l’eau…
la présence d’armes explosives fait peser un risque
mortel sur chaque geste quotidien. Dès 1992, Handicap
International se lance dans le déminage humanitaire
au Cambodge. Soigner et réparer les victimes ne suffit
pas, l’association souhaite protéger les populations
en contribuant à nettoyer leurs terres infestées
par ces menaces latentes. Depuis, les équipes dédiées
à cette expertise n’ont de cesse d’agir dans près de 20
terrains d’intervention. Enquêtes techniques, cartographie,
marquage, destruction des engins, documentation, liaison
avec les communautés pour la lutte anti-mines, restitution
des terrains dépollués ou déminés aux populations…
Chaque année, plusieurs dizaines d’équipes de Handicap
International consacrent leur savoir-faire à la lutte contre
ces engins de mort.
L’association conduit également des programmes
d’éducation et de prévention des accidents par
mines et autres restes explosifs de guerre auprès
des populations exposées. Une action indispensable pour
aider les habitants à prendre conscience des risques qu’ils
encourent et favoriser la diminution du nombre de victimes.
Albertina
Démineuse au Mozambique
Au Mozambique, Handicap International
mène des opérations de déminage
humanitaire depuis 1998.
Albertina fait partie de l’équipe de démineurs
qui sondent minutieusement les sols pollués
afin de les débarrasser de tout engin
non explosé. Lorsqu’elle a entendu à la radio
l’appel de Handicap International pour
recruter des démineurs et démineuses,
elle n’a pas hésité un instant.
« J’ai d’abord suivi une formation théorique puis j’ai commencé à travailler
sur le terrain. Mon père m’avait pourtant interdit de postuler, il ne voulait vraiment
pas que je fasse ce métier dangereux. Mais je lui ai tenu tête, je vivais dans de très
mauvaises conditions et devenir démineuse représentait pour moi l’opportunité d’avoir
un avenir. C’est vrai, c’est un métier difficile. Malgré la chaleur et mon uniforme
encombrant, je dois rester concentrée pour sonder la terre dans l’expectative de tomber
sur un engin explosif. C’est à la fois dur physiquement et psychologiquement. Mais
c’est le métier que j’ai choisi, j’en suis fière et je sais que c’est utile. La première fois
que j’ai trouvé une mine, je dois dire que la peur m’a submergée. Je tremblais de tout
mon corps face à cette arme menaçante qui se trouvait là, à quelques centimètres
seulement de moi. Sur le site que nous sommes en train de déminer actuellement,
c’est moi qui ai découvert 8 des 19 mines trouvées par l’équipe ! Quand nous aurons
fini de déminer le Mozambique, je ferai autre chose. Je vais mettre de l’argent de côté
pour mes futurs projets, mais pour l’instant, je suis là où j’ai décidé d’être. »
17 I DOSSIER de presse