Synopsis L'Amour des Trois Oranges - Association pour le ...

BIOGRAPHIES
Sergueï PROKOFIEV (1891-1953), compositeur
Sergueï Prokofiev, né en Ukraine en 1891, manifeste dès six ans des dons
pour la composition. Il entre au conservatoire de Saint-Pétersbourg pour
étudier le piano et la composition avec les professeurs Rimski-Korsakov et
Glazounov. Élève doué mais indocile, il préfère aux compositeurs classiques les
contemporains qui font scandale, tels que Debussy ou Schönberg. La fin de sa
période d’études est couronnée par le prix Rubinstein qu’il remporte en jouant
son Premier Concerto pour piano.
Sergueï Prokofiev débute alors une triple carrière de pianiste, chef d’orchestre et
compositeur. Les traits essentiels de son style apparaissent dès ses premières partitions : une âpreté
harmonique et lyrique, l’équilibre et la clarté des différents plans sonores, de brusques modulations,
une écriture tonale très personnelle. En 1914, Serge de Diaghilev, séduit par le Deuxième Concerto
pour piano, commande à Prokofiev un ballet. Le projet n’aboutit pas mais il tire de ses esquisses la
Suite scythe.
En 1918, Prokofiev quitte la Russie instable et révolutionnaire. Il voyage aux Etats-
Unis et en Europe où il devient célèbre par son intense activité d’interprète et de
compositeur ; il s’installe finalement à Paris en 1920. La collaboration avec Diaghilev et les Ballets
Russes prend forme en 1921 avec Chout (« Le Bouffon »), première partition symphonique du
musicien (dans une chorégraphie de Léonide Massine), suivi en 1927 de Pas d’acier (chorégraphié
également par Massine), et, en 1929, Le Fils Prodigue (chorégraphie de George Balanchine). Il
compose un premier opéra, L’Amour des trois oranges, en 1921.
Rentré définitivement en Russie en 1936, il devient avec Chostakovitch une figure
majeure de la vie musicale soviétique. Il écrit alors ses œuvres les plus populaires : le conte de fée
symphonique Pierre et le loup (1934), les ballets Roméo et Juliette (1935-1940), Cendrillon (1945)
et La Fleur de pierre (1951), l’opéra Guerre et Paix (1952) et compose la musique des films
Alexandre Nevski (1938) et Ivan le Terrible (1945) d’Eisenstein. La nouvelle « simplicité » qu’il
revendique dans son style ne l’empêche pas d’être violemment attaqué pour son « formalisme
bourgeois ». Il s’éteint le 5 mars 1953, le même jour que Joseph Staline.
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