26.11.2014 Views

Adolf Hitler

Adolf Hitler

Adolf Hitler

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

III – Le pouvoir nazi : un régime totalitaire et raciste<br />

1) L’idéologie nationale-socialiste<br />

Deux fondements : le « peuple » et la « race »<br />

En revanche, la vision nationale-socialiste du monde reconnaît la signification de l’humanité<br />

dans ses éléments raciaux originels. (…) Loin de croire à une égalité des races, elle affirme, en<br />

même temps que leur diversité, leur supériorité ou leur infériorité ; forte de cette connaissance,<br />

elle s’estime contrainte, conformément à la volonté éternelle qui gouverne cet univers,<br />

d’encourager la victoire du meilleur et du plus fort, et de réclamer la soumission du plus<br />

mauvais et du plus faible. (...) Aux races de coolies et de fellahs se rattachent les hommes de<br />

couleur inférieurs d'Asie et d’Afrique. (...) Une fraction peu nombreuse mais puissante de la<br />

population mondiale a choisi de vivre en parasite. (...) L’espèce la plus connue et la plus<br />

dangereuse est la juiverie. (…) Un troisième groupe mène la lutte avec franchise, audace et<br />

conscience de sa supériorité raciale. C’est la race des seigneurs. (...) La plus grande de toutes est<br />

la race allemande. De temps en temps, les journaux mettent sous les yeux (...) le portrait d'un<br />

nègre devenu avocat, professeur ou pasteur. (...) Moi je dis que c'est une folie criminelle que de<br />

dresser un être qui par son origine est un demi-singe (...) car il ne s'agit que d'un dressage<br />

comme pour un caniche à qui un habile dresseur peut faire exécuter des tours. Le but de l’État<br />

raciste doit être de veiller à la conservation des représentants (...) d’une humanité supérieure.<br />

Un État raciste doit donc avant tout faire sortir le mariage de l'abaissement (...) et de lui rendre<br />

la sainteté d'une institution destinée à créer des êtres supérieurs et non des monstres hybrides<br />

qui tiennent le milieu entre l'homme et le singe.<br />

Source : <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, Mon combat [Mein Kampf], 1925-1926.


Les étapes de croissance de la race nordiste, Allemagne,1933


Eléments de<br />

raciologie nazie,<br />

1937<br />

De gauche à droite<br />

et de haut en bas :<br />

- mensuration d’un visage<br />

- constatation de la<br />

couleur de cheveux à<br />

l’aide d’un panneau de<br />

couleur en fibres de verre<br />

-création d’un cercle de<br />

traceur visant la mesure<br />

de la plus faible largeur de<br />

front<br />

- panneau de couleurs<br />

pour classifier la couleur<br />

des yeux


« Mesdames ! Sauvez la famille<br />

allemande - votez <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong> ! », 1932<br />

La Fête des mères, couverture du<br />

journal nazi Frauen-Warte, 1939


Deux ennemis : le « juif » et le « bolchévique »<br />

L’Allemagne et l’Italie protègent<br />

l’Europe du Bolchévisme, Hans<br />

Schweitzer, 12 octobre 1937<br />

« Gardiens de l’Europe ! »<br />

Un antisémitisme radical<br />

« Le juif est ainsi aujourd’hui le plus<br />

grand fanatique d’une destruction<br />

totale de l’Allemagne. Chaque fois que<br />

nous lisons des attaques contre<br />

l’Allemagne dans le monde, ce sont les<br />

juifs qui en sont les auteurs. (…) Si<br />

notre peuple et notre État sont les<br />

victimes de ces tyrans juifs avides du<br />

sang et de l’argent des peuples, le<br />

monde entier disparaîtra dans l’étreinte<br />

de ce polype. »<br />

Source : <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, Mon combat [Mein<br />

Kampf], 1925-1926.


L’ennemi juif, illustration d’un album pour la jeunesse, Elvira Bauer, 1936<br />

Le regard indique<br />

la supériorité<br />

« Voilà le juif, la plus grande<br />

crapule de tout le Reich. Il<br />

croit être le plus beau,<br />

pourtant il est si laid. »<br />

Un<br />

homme<br />

grand et<br />

blond,<br />

au travail<br />

« L'Allemand<br />

est un homme<br />

fier qui sait<br />

travailler et<br />

lutter. C'est<br />

parce qu'il est<br />

tellement<br />

beau et plein<br />

de courage<br />

que le juif le<br />

hait depuis<br />

toujours. »<br />

Physionomie<br />

corpulente, lèvres<br />

épaisses, cheveux<br />

bruns et gras, gros nez<br />

Que renferme le<br />

cartable : une richesse<br />

injustement acquise ?<br />

Le juif est voleur et oisif


Un combat permanent pour « l’espace vital »<br />

Le combat du « peuple » pour son « espace vital »<br />

« Nous autres nationaux-socialistes nous devons nous en tenir d’une<br />

façon inébranlable au but de notre politique extérieure : assurer au<br />

peuple allemand le territoire qui lui revient en ce monde. (…) Les<br />

frontières de l’Allemagne sont des limites fortuites et momentanées<br />

au cours de l’éternelle lutte politique ; il en est de même des frontières<br />

délimitant l’habitat des autres peuples. (…) Les limites des Etats sont<br />

le fait des hommes et sont changées par eux. Le fait qu’un peuple a<br />

réussi à acquérir un territoire excessif ne confère nullement<br />

l’obligation supérieure de l’admettre pour toujours. Il démontre tout<br />

au plus la force du conquérant et la faiblesse du patient. Et c’est dans<br />

cette seule force que réside le droit. (…) L’Allemagne sera une<br />

puissance mondiale, ou bien elle ne sera pas. Mais, pour devenir une<br />

puissance mondiale, elle a besoin de cette grandeur territoriale qui lui<br />

donnera, dans le présent, l’importance nécessaire et qui donnera à ses<br />

citoyens les moyens d’exister. »<br />

Source : <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, Mon combat [Mein Kampf], 1925-1926.


Caricature de l’espace vital hitlérien, Paul Barbier, 1939


L’idéologie d’<strong>Hitler</strong> était fondée<br />

sur la supériorité naturelle<br />

d’une race pure – les Aryens –<br />

qui devait, dans un combat à<br />

mort, vaincre ses ennemis juifs<br />

et communistes, afin de<br />

préserver et accroître son<br />

espace vital. Cette triple<br />

association du racisme, de<br />

l’antisémitisme et de la lutte<br />

pour un espace vital distinguait<br />

le nazisme des autres formes<br />

de nationalisme en Europe.<br />

Mein Kampf [en deux<br />

volumes ; tirage de 4,5<br />

millions d’exemplaires],<br />

1933


2) L’encadrement de la société allemande


L’encadrement par des<br />

organisations de masse<br />

L’exemple des<br />

Jeunesses hitlériennes<br />

Evolution de l’effectif des<br />

Jeunesses hitlériennes<br />

« Cette jeunesse n’apprend qu’à parler<br />

allemand, agir en allemand, et lorsque ces<br />

gamins entrent à 10 ans dans notre<br />

organisation, ils y prennent pour la première<br />

fois un peu d’air frais ; ils passent quatre<br />

années plus tard du Jungvolk à la<br />

<strong>Hitler</strong>jugend, où nous les gardons quatre<br />

années supplémentaires. Ensuite (…) nous<br />

les intégrons aussitôt dans le parti, le Front<br />

du travail, la SA, la SS, le NSKK, etc. Et s’ils<br />

y sont depuis un an et demi ou deux ans et<br />

ne sont pas entièrement devenus nationauxsocialistes,<br />

ils vont faire leur service du<br />

travail où on les polit de nouveau pendant<br />

six ou sept mois (…). Et s’il devait encore<br />

subsister quelque chose (…) de l’ancienne<br />

conscience d’appartenir à une classe ou à un<br />

ordre, c’est la Wehrmacht qui s’en charge<br />

pour un nouveau traitement de deux ans<br />

(…), et ils ne seront plus libres de toute leur<br />

vie. »<br />

Source : <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, Discours devant les<br />

membres de la Jeunesse hitlérienne, 2 décembre<br />

1938.


Jeunes filles<br />

participant à une fête<br />

des jeunesses<br />

hitlériennes,<br />

Postdam,<br />

1 er octobre 1932<br />

Des jeunes filles posent<br />

une affiche pour le<br />

mouvement féminin de la<br />

jeunesse hitlérienne,<br />

vers 1934


Exercice d'arithmétique<br />

« Un aliéné coûte quotidiennement 4<br />

marks, un invalide 5,5 marks, un<br />

criminel 3 marks. Dans beaucoup de<br />

cas, un fonctionnaire ne touche que 4<br />

marks, un employé 3,65 marks, un<br />

apprenti 2 marks. Faites un graphique<br />

avec ces chiffres. D’après des<br />

estimations prudentes, il y a en<br />

Allemagne environ 300 000 aliénés et<br />

épileptiques dans les asiles. Calculez<br />

combien coûtent annuellement ces 300<br />

000 aliénés et épileptiques. Combien<br />

de prêts aux jeunes ménages à 1000<br />

marks pourrait-on faire si cet argent<br />

pouvait être économisé ? »<br />

Source : Manuel scolaire nazi, cité par A.<br />

Grosser, Dix leçons sur le nazisme, 1976.<br />

Dictée à l’école primaire<br />

« Comme Jésus a délivré les<br />

hommes du péché et de l’enfer,<br />

ainsi <strong>Hitler</strong> a sauvé le peuple<br />

allemand de la ruine. Jésus est<br />

<strong>Hitler</strong> furent persécutés, mais<br />

tandis que Jésus fut crucifié, <strong>Hitler</strong><br />

fut élevé au poste de chancelier.<br />

Tandis que les disciples de Jésus le<br />

reniaient et l’abandonnaient, les<br />

seize camarades de <strong>Hitler</strong><br />

moururent pour leur chef. Les<br />

apôtres achevèrent l’œuvre de leur<br />

maître. Nous souhaitons que <strong>Hitler</strong><br />

puisse achever lui-même son<br />

œuvre. Jésus travaillait pour le ciel,<br />

<strong>Hitler</strong> œuvre pour la terre<br />

allemande. »<br />

Source : Dictée du 16 mars 1934.


La « volonté du Führer » :<br />

principe suprême du<br />

pouvoir nazi et de<br />

l’encadrement social<br />

L’adhésion des masses<br />

<strong>Hitler</strong> parmi la foule,<br />

Heinrich Hoffmann,<br />

1-4 août 1929<br />

Défilé devant <strong>Hitler</strong>,<br />

Heinrich Hoffmann,<br />

19-21 août 1927


<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong> salué par<br />

des jeunesses<br />

hitlériennes au<br />

Congrès du parti nazi,<br />

Nuremberg,<br />

1938


L’adhésion des individus<br />

<strong>Hitler</strong> entouré de S.A. et<br />

d’une foule fascinée,<br />

Heinrich Hoffmann,<br />

Munich, 1930<br />

<strong>Hitler</strong>, chef charismatique<br />

« Il y avait aussi ceux qui<br />

croyaient dans le Führer comme<br />

à un sauveur et étaient<br />

hypnotisés par lui. Ma mère par<br />

exemple (…). Une fois, elle remit<br />

un bouquet de fleur au Führer :<br />

ce fut le moment le plus beau de<br />

sa vie. »<br />

Source : Bernt Engelmann, Dans<br />

l’Allemagne de <strong>Hitler</strong>, 1988.


Entraînement d’<strong>Hitler</strong> à la<br />

gestuelle du discours dans l’atelier<br />

d’Heinrich Hoffmann à Munich,<br />

Heinrich Hoffmann, 1926


L’acceptation de<br />

l’encadrement par<br />

l’amélioration de la<br />

situation économique<br />

<strong>Hitler</strong> inaugure les<br />

travaux de l’autoroute<br />

de Frankfurt, Heidelberg,<br />

23 septembre 1933


Sur le chantier de construction de l’autoroute Munich-Salzbourg, travailleurs et ouvriers du service<br />

national de travail obligatoire suivent le discours d’<strong>Hitler</strong> marquant le commencement des travaux<br />

de construction dans la section d’Unterhaching près de Munich, Hanns Hubmann, 21 mars 1934


Des éléments<br />

de contestation<br />

Restes de la<br />

brasserie où <strong>Hitler</strong> a<br />

échappé à l’attentat de<br />

Georg Elser, Munich,<br />

9 novembre 1939<br />

Le pasteur Martin Niemöller (arrêté le 1 er juillet 1937 puis déporté)<br />

« Au début de son prêche, le pasteur Niemöller a évoqué avec une insolence inouïe les<br />

quatre dernières années. (…) Niemöller a d’abord dit, en substance : "Aujourd’hui, 30<br />

janvier, si nous nous retournons sur les quatre dernières années, nous constatons que<br />

nous n’avons pas eu de joie, mais de la tristesse. Ces quatre dernières années n’ontelles<br />

pas eu pour conséquence l’arrestation par la police de milliers d’hommes qui<br />

n’avaient jamais eu affaire à elle, et l’enfermement de centaines d’entre eux en camp de<br />

concentration ? Est-ce un succès ? (…)" »<br />

Source : Extrait d’un rapport de mouchard sur un culte célébré le 30 janvier 1937.


L’exemple<br />

de la Bavière<br />

L’adhésion à la politique raciale<br />

« On a assisté à un complet<br />

changement d’attitude de la<br />

population envers les Juifs. Alors que<br />

les gens prenaient sans doute possible<br />

le parti des Juifs persécutés, on entend<br />

maintenant : "Si seulement ils<br />

disparaissaient tous bientôt !". C’est<br />

du seul point de vue de la diminution<br />

des recettes fiscales et donc du sort<br />

que cela ferait aux finances<br />

communales que le départ des juifs<br />

est jugé regrettable à Unsleben. »<br />

Source : Rapport de police à Bad<br />

Neustadt, décembre 1916, cité par Ian<br />

Kershaw, L’opinion allemande sous le<br />

nazisme : Bavière 1933-1945, 2002.<br />

Le rejet de la politique raciale<br />

« Les enquêtes qui ne sont pas encore<br />

achevées montrent déjà que les<br />

circonscriptions que domine encore le<br />

catholicisme politique sont précisément<br />

celles où les paysans sont à ce point<br />

contaminés par les doctrines du<br />

catholicisme politique belliqueux qu’ils ne<br />

veulent entendre parler d’une quelconque<br />

discussion du problème racial. Cet état des<br />

choses indique en outre que la majorité des<br />

paysans sont totalement fermés aux<br />

doctrines idéologiques du nationalsocialisme<br />

et que seules des sanctions<br />

matérielles sont de nature à les obliger à<br />

établir des liens commerciaux avec des<br />

négociants aryens. »<br />

Source : Enquête de la Gestapo en Bavière, 1 er<br />

août 1937, cité par Ian Kershaw, L’opinion<br />

allemande sous le nazisme : Bavière 1933-1945,<br />

2002.


Poussette d’enfant<br />

décorée d’une croix<br />

nazie dans un village<br />

bavarois, 1937


Le pouvoir nazi est parvenu à encadrer la société<br />

allemande grâce au contrôle qu’exerçaient sur elle des<br />

organisations de masse comme la « Jeunesse<br />

hitlérienne ». Mais la dictature nazie n’a pas été<br />

imposée aux Allemands : au contraire, ils la soutinrent<br />

largement, notamment parce que la politique<br />

économique d’<strong>Hitler</strong> (grands travaux, réarmement)<br />

répondait à la crise économique. Les contestataires<br />

étaient minoritaires.


<strong>Hitler</strong> avant <strong>Hitler</strong><br />

<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong> vers 1916<br />

Livret militaire d’<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong><br />

durant la I re guerre mondiale<br />

<strong>Hitler</strong><br />

Schmidt<br />

Bach<br />

Soldat<br />

d’infanterie<br />

en France<br />

Chien<br />

de <strong>Hitler</strong>


<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong> vers 1926/27,<br />

Heinrich Hoffmann<br />

<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, 22 avril 1932


3) Répression et propagande comme instruments de pouvoir<br />

Rangées de S.S. au moment de l’appel, Heinrich Hoffmann, Nuremberg, 1936


Les lieux de la persécution


Les acteurs de la<br />

persécution :<br />

l’Etat et la société<br />

Appel des SA et des<br />

SS devant <strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong><br />

au Congrès du parti<br />

national-socialiste de la<br />

Liberté, Nuremberg,<br />

1 er septembre 1935


Les SA (« Section d’assaut »)<br />

Revue de troupe des S.A.<br />

devant le chef de l’état-major<br />

Ernst Röhm,<br />

Heinrich Hoffmann, 1933<br />

Ernst Röhm (mort en<br />

juillet 1934), vers 1931


De haut en bas et de gauche à droite :<br />

- Des S.A. appellent au boycott<br />

d’un magasin juif, Berlin, avril 1933<br />

- Etudiants et S.A. préparant la<br />

destruction de livres interdits sur la<br />

place de l'opéra devant l’université<br />

de Berlin, 10 mai 1933<br />

- Rafle de communistes et de<br />

sociaux-démocrates par des S.A.,<br />

Berlin, 1 er avril 1933


Les SS<br />

(« Escadron de protection »)<br />

La SS diffuse des tracts pendant la<br />

campagne électorale,<br />

Heinrich Hoffmann, 1932<br />

Heinrich Himmler,<br />

chef de la SS (après<br />

1929) et de la police<br />

allemande (après<br />

1936), 1930-1931


La violence :<br />

moyen de répression<br />

et valeur glorifiée<br />

Trompettiste de la 1 re<br />

division SS Leibstandarte<br />

<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong>, septembre<br />

1935<br />

Le président du Reich<br />

Von Hindenburg,<br />

accompagné de Göring,<br />

passe les SS en revue,<br />

Carl Weinrother,<br />

avant 1934


La persécution des juifs allemands (1933-1939)<br />

1 re étape :<br />

le « boycott des juifs »<br />

Début du boycott contre les<br />

magasins juifs,<br />

Berlin, 1 er avril 1933<br />

Autocollant de boycott<br />

collé sur les vitrines des<br />

magasins juifs, 1933<br />

« Magasin juif ! Celui qui<br />

achète sera photographié »


Appel au boycott de la<br />

quincaillerie juive Kopp Josef,<br />

1933<br />

Membres du SA appelant au<br />

boycott devant le grand<br />

magasin « Tietze »,<br />

Berlin, 1 er avril 1933


« Les juifs sont<br />

notre malheur » -<br />

Réunion nazie et<br />

antisémite à<br />

Berlin,<br />

15 août 1935<br />

« Judas poursuivant ses atrocités »,<br />

couverture du n° 23 du journal Der<br />

Stürmer édité par Julius Streicher,<br />

juin 1933


2 e étape : les juifs exclus de la citoyenneté allemande<br />

Les lois de Nuremberg (15 septembre 1935)<br />

« Fermement persuadé que la pureté du sang allemand et la condition<br />

primordiale de la durée future du peuple allemand et animé de la volonté<br />

inébranlable d’assurer l’existence de la nation allemande pour les siècles à<br />

venir, le Reichstag a arrêté à l’unanimité la loi suivante :<br />

Art. 1 – Les mariages entre Juifs et citoyens de sang allemand ou assimilé<br />

sont interdits. Les mariages qui seraient tout de même célébrés sont<br />

déclarés nuls, même s'ils sont contractés à l'étranger pour contourner cette<br />

loi. (…)<br />

Art. 2 – Les relations extraconjugales entre Juifs et citoyens de sang<br />

allemand ou assimilé sont interdites.<br />

Art. 3 – Les Juifs n’ont pas le droit d’employer des citoyennes de sang<br />

allemand ou assimilé de moins de 45 ans dans son ménage.<br />

Art. 4 – Les Juifs n’ont pas le droit de hisser le drapeau national du Reich, ni<br />

de porter les couleurs du Reich. (…) Cependant, il leur est permis de porter<br />

les couleurs juives. »


3 e étape : la « Nuit de cristal » (9-10 novembre 1928)<br />

ou « Pogrom de Novembre »<br />

Synagogue en flammes,<br />

Francfort-sur-le-Main, 1938<br />

Vue intérieure de la synagogue<br />

détruite d’Eberswalde,<br />

1 er novembre 1938


Magasins juifs détruits dans la Potsdamer Strasse,<br />

Karl Paulmann, Berlin, 10 novembre 1938


Humiliation des habitants<br />

juifs de Baden-Baden<br />

menés par la SS dans les<br />

rue de la ville,<br />

novembre 1938<br />

« Je suis exclue de la<br />

communauté du peuple »<br />

« Dieu ne nous<br />

quittera pas »<br />

La foule regarde la<br />

coupe des cheveux<br />

de trois femmes<br />

juives, Linz<br />

(Autriche),<br />

novembre 1938


Juifs, témoins de Jéhovah, Sinti et Roms, malades<br />

mentaux, homosexuels, alcooliques étaient, pour les<br />

nazis, « nuisibles au peuple ». Ils furent donc<br />

persécutés par la police d’Etat (SS et Gestapo) avec le<br />

soutien d’une partie de la société, qui partageait ce<br />

jugement et profitait des politiques nazies (boycott,<br />

expropriations des juifs). Toutefois, malgré des lois<br />

qui les privaient de toujours plus de droits, comme les<br />

lois de Nuremberg, il n’était pas encore question, dans<br />

les années 1930, d’une extermination de tous les juifs<br />

d’Europe.


La propagande pour édifier la société nouvelle<br />

Cinéma et propagande<br />

Reconstitution de la soirée à Berlin du<br />

30 janvier 1933 pour le film nazi « S.A.<br />

Mann Brand » (de Franz Seitz), premier<br />

film de propagande hitlérienne<br />

consacré aux Sections d’Assaut<br />

Affiche du film<br />

« Les Patriotes »,<br />

A.O. Böttcher, 1937


Retraite aux flambeaux<br />

des SA sous la Porte de<br />

Brandenburg,<br />

prise de vue du film nazi<br />

« SA-Mann Brand », 1933<br />

Retraite aux flambeaux<br />

des SA sous la Porte de<br />

Brandenburg,<br />

prise de vue du film nazi<br />

« SA-Mann Brand », 1933


« Défilé de la Wehrmacht », scène du film de propagande<br />

« Le triomphe de la volonté », réalisé par Leni Riefenstahl, 1934<br />

Volonté de<br />

puissance<br />

de l’Etat<br />

Exaltation des<br />

corps de la race<br />

supérieure<br />

Identification de<br />

la foule à de<br />

nouveaux héros


Sculpture et propagande<br />

Deux<br />

représentations<br />

humaines<br />

de l’art<br />

nazi,<br />

bronze,<br />

Arno<br />

Breker,<br />

1939


Sport et propagande<br />

Athlètes faisant le salut nazi aux Jeux olympiques,<br />

Heinrich Hoffmann, Berlin, août 1936


Radio et<br />

propagande<br />

Radio allemande<br />

de la marque<br />

Volks, 1938<br />

<strong>Adolf</strong> <strong>Hitler</strong> devant un micro de la<br />

radio allemande, 1 er février 1933<br />

« Toute l’Allemagne écoute le<br />

Führer grâce au récepteur<br />

populaire », 1938


Littérature et<br />

propagande<br />

Autodafé, Berlin,<br />

11 mai 1933<br />

Mein Kampf, édition de luxe offerte<br />

en 1939 à de jeunes mariés par le<br />

maire d’Innsbruck


Le chef de la propagande<br />

Joseph Goebbels à Berlin,<br />

25 août 1934<br />

L’objectif de la propagande<br />

« C’est le secret de la propagande :<br />

imprégner totalement de l’idée de la<br />

propagande celui dont celle-ci veut<br />

s’emparer, sans même qu’il remarque<br />

cette imprégnation. Il va de soi que la<br />

propagande à une intention, mais<br />

l’intention doit être dissimulée avec<br />

tant d’intelligence et de virtuosité que<br />

la cible de cette intention ne le<br />

remarque absolument pas. (…) Ce<br />

que nous avons réussi dans le<br />

domaine de l’agitation politique, nous<br />

devons selon moi désormais aussi le<br />

mener à bien dans le domaine de<br />

l’éducation politique nationale. »<br />

Source : Joseph Goebbels, Allocution<br />

aux directeurs des sociétés de<br />

radiodiffusion, 25 mars 1933.


Le chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler discute avec le ministre<br />

du Reich Joseph Goebbels, Heinrich Hoffmann, 1936


Sculpture de<br />

Joseph Thorak<br />

Parallèlement à la<br />

répression des<br />

« indésirables », les nazis,<br />

sous la direction de Joseph<br />

Goebbels, utilisèrent l’art,<br />

le cinéma et la radio, afin<br />

de diffuser l’idéologie du<br />

parti dans l’opinion publique<br />

et de participer à la<br />

représentation de<br />

l’« homme nouveau ».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!