© Commandant RoSWeLL 2011 - HELARY.NET

Sale B l eu
© Commandant RoSWeLL 2011

Préambule
Voici une idée qui traine dans mes archives depuis pas mal de
temps.
Le but est de réaliser un sale bleu gueule en terre entièrement
recouvert de capsules de bière.
La difficulté consiste à lui trouver une charpente résistante et
légère. J’ai longtemps hésité avant d’opter pour le carton.
Ce fascicule explique comment je m’y prends.
Cdt R.

Je vais, pour ce travail intitulé «sale bleu», tenter
d’expliquer ma motivation à réaliser cette œuvre.
Pour commencer, il y a mes recherches artistiques, qui
portent sur les traditions estudiantines en général (qu’elles
soient amusantes, choquantes, atroces ou bonne enfant n’est pas
quelque chose qui me retient. Elles sont toutes issues de la même
base historique datant de la création des universités et s’inspirant
des fêtes et cérémonies de l’antiquité), sur ma conception
personnelle de l’art (que je n’ai jamais approché de façon poussée
sous forme d’histoire de l’art , ce qui me donne pour inconvénient de
ne pas savoir si mon travail se rattache à un ou plusieurs artistes,
mais me donne l’avantage de ne pas être bloqué par des choses ayant
été déjà réalisées sous une autre forme auparavant.
- Depuis quelques années, je m’intéresse marginalement aux
créations contemporaines et découvre des choses intéressantes ou
qui m’interpellent. Je ne suis donc plus tout à fait non plus, vierge
d’influences).
Au final, cet aspect des choses me laisse un peu sans voix
de toutes façons, car mes créations sont avant tout des
envies impulsives.
Reprenons le cours de nos idées. Je suis donc parti de
l’envie de réaliser un « sale bleu gueule-en-terre »,
comme cela se pratique dans les traditions de Belgique.

Qui dit traditions belges parle aussi de bière, donc je me
suis dit qu’il me fallait aussi incorporer cet aspect là dans
cette œuvre. Nous y reviendrons.
Mais qu’est-ce qu’un bleu ?
C’est avant tout un étudiant !
Il se trouve souvent d’ailleurs au début de son cursus
universitaire.
J’aurai souhaité placer cet aspect des choses dans mon
bonhomme.
Autre difficulté, technique cette fois, de réaliser
une armature à ce personnage. Comme pour pas mal
d’étudiants, l’argent n’est pas des plus abondants. Mon
travail est donc résolument tourné vers ce qui coûte le
moins d’argent possible – et cela m’arrange, n’étant pas
bien riche moi-même.
Pour le squelette du mannequin que je compte réaliser,
je pars donc dans l’optique de recycler les cartons
enveloppant les ramettes de papier servant à fabriquer les
supports de cours d’étudiants.
Ma profession alimentaire me facilitant la tâche, puisque
je travaille pour les étudiants de la Corporation Médecine
de Caen, et c’est moi qui suis chargé de fabriquer leurs
livres de cours. Deux problèmes de réglés d’un coup, donc.

Pour la première étape, la difficulté est de savoir par
quoi commencer. Le plus difficile à réaliser sera sans
doute l’aspect naturel de la position du gaillard. Donc,
pour mieux pouvoir travailler cet aspect là, il me faut lui
donner une assise. Je commence donc par les jambes.
La seconde étape, en toute logique, est de stabiliser
l’assise en ajoutant des pieds.
Lorsque les deux jambes assorties des pieds furent réunies
par la quatrième étape, il fallut se soucier de l’arrondi du
dos. Pour la cinquième étape, je suis parti des fesses, et
j’ai essayé, en sixième étape, de créer un rachis afin d’avoir
une armature plausible. Les choses évoluant, le dos prit
forme.
La septième étape fut de donner un poitrail au
personnage, et d’y adjoindre les épaules.