MEP N¡19 - Les Lilas

Dossier
L’avis des Lilasiens
« Selon vous, quelles sont les priorités pour mieux
intégrer les personnes handicapées dans la ville »
Il faut les aider,
les soutenir.
Les aménagements
urbains peuvent
leur faciliter la vie,
et surtout les protéger.
Pour intégrer les personnes
handicapées, il y a tout à revoir:
rien n’est vraiment prévu. Au
minimum, il faudrait des personnes
pour les aider dans leur vie
quotidienne, à sortir, à se déplacer.
Pour moi, il faut aménager
les bouches d’accès aux
métros, c’est le plus
flagrant aux Lilas. Il faut
aussi aménager les
trottoirs et même les
magasins : il n’y a pas une
entrée de magasin
accessible aux personnes
handicapées. Mais je ne
sais pas si tout cela dépend
de la mairie…
L’installation des feux
sonores pour les aveugles,
c’est une très bonne
chose. Maintenant,
il faudrait aussi faciliter
la vie des personnes
handicapées physiques,
dans la rue,
sur les trottoirs,
dans les magasins.
Je crois que la priorité
serait de mettre l’attention
sur les passages protégés,
et de faciliter les
déplacements avec des
rampes d’accès, entreautres
dans les lieux de
distraction. Je ne suis
pas sûre, par exemple, qu’il
ait un accès aménagé au
Théâtre du Garde-Chasse.
Ici aux Lilas, c’est surtout les
bus: prenez le 129, l’accès est
très haut… et les arrêts ne
sont pas vraiment accessibles
aux personnes handicapées,
même si quelqu’un les aide.
Éclairage
Monique Duchateau,
conseillère municipale
“ La Seine-Saint-Denis a récemment montré
l’exemple lors du Mondial d’athlétisme : Joël Jeannot
a gagné sa médaille d’or (1 500 m en fauteuil), non pas 15 jours après
que la flamme se soit éteinte, ni au cours de jeux « paralympiques »
que personne ne regarde, mais devant le même public enthousiaste
que les filles du relais 4 X 100 m. Sous le feu des projecteurs du stade
de France, les « handicapés », présents du début à la fin de ces jeux,
sont devenus des personnes, des enfants, des jeunes, des femmes et
des hommes tout simplement. Au niveau beaucoup plus modeste des
Lilas, des dizaines de personnes attendent qu’on leur ouvre aussi les
portes de notre ville, celles des services et des lieux de vie quotidienne,
qu’on fasse en sorte que leurs démarches et leur accès aux loisirs et à
la culture ne soient pas tous les jours un parcours du combattant. S’ils
ne sont pas présents dans chaque manifestation, chaque fête, dans
la rue, les commerces, à la mairie, dans les gymnases…, ce n’est pas
parce qu’ils n’existent pas, mais parce qu’ils n’ont pas pu accéder à l’information
ou au lieu. La signature d’une Charte Ville Handicap va concrétiser
la volonté du maire et de l’équipe municipale de rendre visibles ces
citoyens invisibles, mais cela ne sera pas suffisant si il n’y a pas ensuite
la participation active et transversale de tous: élus, services ou simples
citoyens de la ville des Lilas. ”
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