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compression, soit des deux phénomènes conjugués .<br />
Jurko & Andy observent l'apparition d'un bâil<strong>le</strong>ment lésionnel à l'épreuve<br />
d'hyperventilation lors de l'enregistrement de l’E.E.G. et ce quand <strong>le</strong>s sections chirurgica<strong>le</strong>s sont<br />
situées à la partie moyenne du noy<strong>au</strong> médian ventral du thalamus. Il existe, en outre, chez ces<br />
malades, des troub<strong>le</strong>s du comportement, de même que chez <strong>le</strong>s tr<strong>au</strong>matisés crâniens accidentels qui<br />
présentent <strong>au</strong>ssi ce bâil<strong>le</strong>ment à l'hyperventilation .<br />
Certains <strong>au</strong>teurs insistent sur <strong>le</strong> fait que des bâil<strong>le</strong>ments isolés doivent faire rechercher<br />
des lésions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du III ème Ventricu<strong>le</strong> et de l'hypothalamus (Wilson)<br />
D - Un centre bulbaire<br />
1 - Arguments physiologiques<br />
Pour Salmon, c'est dans <strong>le</strong> bulbe que <strong>le</strong> bâil<strong>le</strong>ment voit sa génèse et ce pour plusieurs<br />
raisons. Les phénomènes moteurs accompagnant <strong>le</strong> bâil<strong>le</strong>ment relèvent pour la plupart de l'activité<br />
de nerfs d'origine bulbaire. Le bâil<strong>le</strong>ment peut être considéré comme un acte respiratoire modifié; <strong>le</strong>s<br />
mêmes musc<strong>le</strong>s y concourrent avec cependant une plus grande amplitude de mouvement et ce type<br />
spasmodique qui en constitue <strong>le</strong> caractère essentiel. Ses rapports sont très étroite avec la respiration<br />
dont <strong>le</strong>s centres sont principa<strong>le</strong>ment bulbaires. Presque toutes <strong>le</strong>s c<strong>au</strong>ses physiologiques qui <strong>le</strong><br />
provoquent entrainent un certain degré de ra<strong>le</strong>ntissement respiratoire, <strong>le</strong> besoin de dormir l’ennui, la<br />
fatigue et la faim. Ce ra<strong>le</strong>ntissement <strong>au</strong>rait pour conséquence une hypotonie des noy<strong>au</strong>x<br />
respiratoires bulbaires et la diminution du tonus respiratoire qui provoquerait une réaction<br />
<strong>au</strong>tomatique instinctive des musc<strong>le</strong>s respiratoires sous forme de bâil<strong>le</strong>ment (Zondeck , Beer &<br />
Salmon)<br />
On peut ajouter d'<strong>au</strong>tres arguments à ceux de Salmon. A savoir la présence d'un centre du<br />
sommeil et plus particulièrement de l'endormissement dans <strong>le</strong> territoire du noy<strong>au</strong> du raphé découvert<br />
par Jouvet en 1967. Or l'on connait <strong>le</strong>s très étroites relations entre <strong>le</strong> bâil<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong> sommeil<br />
D'<strong>au</strong>tre part Zondeck & Beer ont montré que <strong>le</strong> brome contenu dans l'hypophyse<br />
délaissait cette glande lors du sommeil pour al<strong>le</strong>r se concentrer dans la région bulbaire (et <strong>au</strong>ssi y à<br />
un t<strong>au</strong>x plus faib<strong>le</strong> y <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des centres du sommeil du III ème ventricu<strong>le</strong>) . Ces <strong>au</strong>teurs<br />
considèrent que <strong>le</strong> brome a une importance notab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> sommeil physiologique or, lors de<br />
l’intoxication par <strong>le</strong> brome, on retrouve à côté de l'hypersomnie des bâil<strong>le</strong>ments très fréquents.<br />
El<strong>le</strong>mberger & Scheunert incluent <strong>le</strong> bâil<strong>le</strong>ment parmi <strong>le</strong>s fonctions du bulbe chez <strong>le</strong> chien sans<br />
cependant apporter de preuves à cette localisation .<br />
2 - Arguments anatomo-cliniques<br />
La souffrance bulbaire s'accompagne parfois de bâil<strong>le</strong>ments comme c'est <strong>le</strong> cas dans<br />
l'encéphalite épidémique avec lésions bulbaires (Guillain, Alajouanine, P<strong>au</strong>lian, Calligaris, Negro)<br />
Certaines tumeurs cérébel<strong>le</strong>uses comprimant <strong>le</strong>s noy<strong>au</strong>x bulbaires (Mac Ewen) .<br />
La myasthénie bulbaire dans <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong>s phénomènes respiratoires sont importants .<br />
Le déc<strong>le</strong>nchement passif de bâil<strong>le</strong>ments par syndrome irritatif sus-lésionnel lors de<br />
poliomyélite cervica<strong>le</strong> (Furtado) ou de sclérose médullaire cervica<strong>le</strong> (Paillas)<br />
Gamper a observé l’acte comp<strong>le</strong>t du bâil<strong>le</strong>ment-étirement dans une préparation avec<br />
seu<strong>le</strong>ment archinencépha<strong>le</strong> et encépha<strong>le</strong> .<br />
Catel & Kr<strong>au</strong>spe l'on observé dans un cas où seul <strong>le</strong> bulbe rachidien et <strong>le</strong>s parties sousjacentes<br />
étaient formées.<br />
Des centres supérieurs <strong>au</strong> centre bulbaire : voies efférentes<br />
El<strong>le</strong>s ne sont pas connues. On peut cependant, grâce à deux observations noter <strong>le</strong>ur<br />
passage <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de certaines zones<br />
Escobedos, Fernandez, Jardiola & Solis décrivent des cas où <strong>le</strong> bâil<strong>le</strong>ment est obtenu par<br />
stimulation bilatéra<strong>le</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du cingulum (chez des sujets jeunes présentant par ail<strong>le</strong>urs des<br />
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