FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse
FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse
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« Bon, dit le<br />
prof, puisque<br />
vous n’aimez<br />
pas lire…<br />
c’est moi<br />
qui vous lirai<br />
des livres. »<br />
Daniel <strong>Pennac</strong><br />
<strong>FICHE</strong> <strong>AUTEUR</strong><br />
Biographie<br />
Interview<br />
Les dix droits du lecteur<br />
Œuvres aux Éditions<br />
<strong>Gallimard</strong> jeunesse<br />
(et pistes pédagogiques)<br />
GALLIMARD JEUNESSE<br />
©Photo <strong>Gallimard</strong>
Daniel <strong>Pennac</strong>,<br />
de son vrai nom<br />
Daniel<br />
<strong>Pennac</strong>chioni, est<br />
né le 1 er décembre<br />
1944 à Casablanca,<br />
au Maroc.<br />
Il est le quatrième<br />
et dernier d’une<br />
tribu de garçons.<br />
Son père est<br />
militaire. La famille<br />
le suit dans ses<br />
déplacements<br />
à l’étranger<br />
– Afrique, Asie, Europe – et<br />
en France, notamment dans<br />
le village de La Colle-sur-Loup,<br />
dans les Alpes-Maritimes.<br />
Quand il évoque son père,<br />
il l’assimile à la lecture :<br />
«Pour moi, le plaisir de<br />
la lecture est lié au rideau<br />
de fumée dont mon père<br />
s’entourait pour lire ses livres.<br />
Et il n’attendait qu’une chose,<br />
c’est qu’on vienne autour de<br />
lui, qu’on s’installe et qu’on<br />
lise avec lui, et c’est ce que<br />
nous faisions.»<br />
Daniel passe une partie<br />
de sa scolarité en internat,<br />
ne rentrant chez lui qu’en fin<br />
de trimestre. De ses années<br />
d’école il raconte : « Moi,<br />
j’étais un mauvais élève,<br />
persuadé que je n’aurais<br />
jamais le bac ». Toutefois,<br />
grâce à ses années d’internat,<br />
il a pris goût à la lecture.<br />
On n’y permettait pas aux<br />
enfants de lire, comme<br />
il l’évoque dans Comme<br />
un roman :<br />
Biographie<br />
©Photo <strong>Gallimard</strong><br />
« En sorte que lire était alors<br />
un acte subversif.<br />
À la découverte du roman<br />
s’ajoutait l’excitation<br />
de la désobéissance…».<br />
Ses études de lettres<br />
le mènent à l’enseignement,<br />
de 1969 à 1995, en collège<br />
puis en lycée, à Soissons<br />
et à Paris.<br />
Son premier livre, écrit<br />
en 1973 après son service<br />
militaire, est un pamphlet qui<br />
s’attaque aux grands mythes<br />
constituant l’essentiel<br />
du service national : l’égalité,<br />
la virilité, la maturité.<br />
Il devient alors Daniel <strong>Pennac</strong>,<br />
changeant son nom pour ne<br />
pas porter préjudice à son<br />
père.<br />
En 1979, Daniel <strong>Pennac</strong> fait un<br />
séjour de deux ans au Brésil,<br />
qui sera la source d’un roman<br />
publié vingt-trois ans plus<br />
tard : Le Dictateur et le hamac.<br />
Dans la Série Noire, il publie,<br />
en 1985, Au bonheur des<br />
ogres, premier volet<br />
de la saga de la tribu des<br />
Malaussène (dont on<br />
retrouvera le «petit» dans<br />
Kamo. L’idée du siècle).<br />
Daniel <strong>Pennac</strong> continue<br />
sa tétralogie avec La Fée<br />
Carabine puis La petite<br />
marchande de prose et<br />
Monsieur Malaussène<br />
(il y a ajouté depuis Aux fruits<br />
de la passion).<br />
Il diversifie son public avec<br />
une autre tétralogie pour<br />
les enfants, mettant en scène<br />
des héros proches de l’univers<br />
enfantin, préoccupé par<br />
l’école et l’amitié :<br />
Kamo, l’agence Babel, Kamo<br />
et moi, L’évasion de Kamo<br />
et Kamo, l’idée du siècle.<br />
Ces romans sont-ils le fruit<br />
de souvenirs personnels<br />
« Kamo, c’est l’école métamorphosée<br />
en rêve d’école, ou en<br />
école de rêve, au choix.»<br />
À ces fictions s’ajoutent<br />
d’autres types d’ouvrages :<br />
un essai sur la lecture,<br />
Comme un roman, deux<br />
ouvrages en collaboration<br />
avec le photographe Robert<br />
Doisneau et La débauche,<br />
une bande dessinée, avec<br />
Jacques Tardi.<br />
Il a mis fin en 1995 à son<br />
métier d’enseignant pour<br />
se consacrer entièrement<br />
à la littérature. Toutefois,<br />
il continue d’avoir un contact<br />
avec les élèves en se rendant<br />
régulièrement dans les<br />
classes.
Interview<br />
Que lisiez-vous enfant<br />
Les livres de ma génération mais aussi<br />
Alexandre Dumas. C’est d’ailleurs par la lecture<br />
que j’en suis venu à l’écriture. J’étais pensionnaire<br />
et la lecture était paradoxalement interdite.<br />
Aussi, pendant les heures d’étude, j’imaginais<br />
la suite des aventures et le soir, au coucher,<br />
je comparais les deux versions. J’ai lu aussi<br />
les contes d’Andersen et je me souviens surtout<br />
des Habits neufs de l’Empereur.<br />
Est-ce que vous appliquiez les droits du lecteur<br />
édictés dans Comme un roman<br />
Il faut remettre cela dans le contexte. J’étais<br />
professeur de français et j’apprenais à mes<br />
élèves à sauter des pages et à suivre la ligne<br />
anecdotique avec l’intention qu’ils relisent ensuite le livre<br />
en entier. Cela permet d’éviter la pire des choses : le travail<br />
des éditeurs qui font des éditions abrégées. Pour le « droit<br />
de ne pas lire », je leur disais : « Vous êtes réconciliés avec<br />
la lecture. Au lieu de vous moquer de l’autre, celui qui ne lit<br />
pas, essayez de lui faire partager votre plaisir. » Avec le « droit<br />
de lire n’importe quoi », il s’agissait de leur faire prendre<br />
conscience du changement survenu en cours d’année car ils<br />
étaient alors passés de la littérature industrielle stéréotypée<br />
à de vrais romans. Si je m’étais moqué d’eux, ils n’auraient<br />
pas apprécié.<br />
Avez-vous toujours rêvé de faire ce métier d’écrivain<br />
Écrire n’est pas un métier. C’est une manière d’être, un besoin<br />
de plonger dans les mots, qui sont mon élément naturel.<br />
Utilisons une métaphore. Les baleines vivent en surface et<br />
plongent pour manger le plancton. Moi, je suis la baleine<br />
et j’avale tous les mots possibles. Les mots sont mon élément<br />
et mon aliment.<br />
Comment décidez-vous d’écrire<br />
Écrire est une pulsion, quelque chose d’inattendu : « Ça m’a<br />
pris. » L’écriture peut venir de l’émotion d’une lecture. C’est<br />
le cas des « Malaussène », écrits après la lecture d’un essai<br />
de René Girard sur le bouc-émissaire. L’écriture peut venir du<br />
vécu, c’est le cas du Dictateur et le hamac. C’est une pulsion<br />
intime mais qui ne le reste pas longtemps car je lis ce que<br />
j’écris à voix haute avec ma femme.<br />
Comment naissent vos personnages<br />
Ils peuvent s’appuyer sur des personnes « réelles », des amis.<br />
Les noms des personnages sont d’abord des mots. Ces mots<br />
apparaissent soit en fonction du rythme de la phrase, soit<br />
parce que je les ai empruntés à la réalité. Kamo est le nom<br />
d’un révolutionnaire russe fusillé. Un jour qu’il avait été arrêté<br />
par la police qui lui demandait son nom, il a vu sur le talus<br />
des fleurs et a donné ce mot. Kamo signifie donc petite fleur,<br />
en géorgien. L’autre type de choix c’est aussi de détourner<br />
le nom d’un ami, de travailler sur la ressemblance.<br />
L’intrigue doit-elle étonner le lecteur<br />
Rien n’est prévisible, c’est la seule façon d’être réaliste.<br />
Nabokov donne une belle définition du hasard en racontant<br />
une anecdote : imaginez qu’un homme très riche traverse<br />
l’océan Indien sur un paquebot. Il est accoudé en pleine nuit<br />
au bastingage. Il éternue et ses boutons de manchette tombent<br />
dans l’eau. Ce sont des diamants très purs auxquels il tient<br />
énormément. Le même homme, deux mois plus tard, entre à<br />
New York dans le meilleur restaurant de poisson. Il commande<br />
un poisson de haute mer, il ouvre le poisson et les boutons<br />
de manchette ne s’y trouvent pas. Voilà l’imprévisible !<br />
Nabokov disait : « C’est ce que j’apprécie avec le hasard. »<br />
Pourquoi écrivez-vous<br />
J’écris pour raison de santé. On écrit comme on se noie, pour<br />
en finir avec soi-même, et avec le désir d’être lu. Il y a dans<br />
l’écriture une désespérance, quelque chose d’ambigu, porté<br />
vers l’autre, une envie d’être lu très enfantine.<br />
Comment écrivez-vous<br />
J’ai une chambre hors de chez moi où il n’y a pas de téléphone,<br />
rien qui ne peut me déranger, aucune tentation : aller bavarder,<br />
aller me promener, boire un café, téléphoner aux amis…<br />
Je supprime toutes ces tentations délicieuses.<br />
C’est une véritable ascèse.<br />
Comment avez-vous choisi le sujet des Kamo<br />
Je voulais que les livres se passent à l’école. J’ai très longtemps<br />
été prof. L’univers des enfants, c’est celui de l’école.<br />
C’est quelquefois un univers lugubre. Il y a donc un potentiel<br />
de romanesque dans l’école. D’ailleurs, les deux plus grands<br />
succès mondiaux de ces vingt dernières années se passent<br />
à l’école, et dans des pensionnats anglais : Le cercle des<br />
poètes disparus et Harry Potter.<br />
Je me suis amusé. J’ai choisi un « Kamo » par matière ou<br />
par événement majeur :<br />
L’idée du siècle : le passage en 6 e ,<br />
L’agence Babel : l’anglais,<br />
L’évasion de Kamo : l’histoire,<br />
Kamo et moi : le français.<br />
J’en ai un pour les maths et un pour les SVT en tête, mais ils<br />
ne sont pas encore écrits. Ils sont là.<br />
Selon moi, les enfants ont envie de parler de l’école.<br />
Quelle est votre attente par rapport aux lecteurs<br />
Ce n’est pas de mon ressort. Les traces laissées par les œuvres<br />
sont imprévisibles. On ne sait pas ce qui peut en rester.<br />
Le principal reste le plaisir de la lecture.<br />
Nous souffrons de clichés dans ce domaine.<br />
Par exemple : les enfants ne pourraient lire que des livres<br />
courts et faciles. Faux. Regardez Les Royaumes du Nord ou<br />
Le Seigneur des Anneaux, romans longs et complexes.<br />
En les lisant, les enfants nous donnent tort et ils ont raison !<br />
© Jean-Philippe Chabot
Œuvres aux éditions <strong>Gallimard</strong> <strong>Jeunesse</strong><br />
Kamo, l’agence Babel<br />
Kamo vit avec sa mère et<br />
l’éternelle dispute entre eux<br />
concerne les notes de Kamo<br />
en anglais. Ils concluent un<br />
marché : elle trouve un travail<br />
stable et lui a trois<br />
mois pour parler l’anglais.<br />
Pour cela, sa mère a trouvé<br />
une méthode efficace. Elle<br />
lui propose d’écrire à une<br />
correspondante dont elle a<br />
obtenu l’adresse par<br />
l’agence Babel : Catherine<br />
Earnshaw. La correspondance s’engage et c’est l’ami de<br />
Kamo, le narrateur, qui traduit les lettres. Des éléments<br />
l’inquiètent. La dite Catherine ne comprend pas les mots<br />
«métro» ou «téléphone», écrit avec une plume d’oie sur<br />
un papier datant du XVIII e siècle. Ou cette fille est folle ou<br />
c’est un fantôme ! Il décide de trouver la clé du mystère,<br />
d’autant que Kamo semble ne plus vivre que pour recevoir<br />
ces lettres.<br />
Destiné aux classes de sixième<br />
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.<br />
L’évasion de Kamo<br />
La mère de Kamo est<br />
partie pour trois mois sur<br />
la trace de ses ancêtres,<br />
a-t-elle dit : sa grand-mère<br />
est grecque, son grand-père,<br />
russe, son père, allemand.<br />
Elle confie donc son fils à<br />
Moune et Pope, les parents<br />
du meilleur ami de Kamo.<br />
Mais les vacances débutent<br />
mal : Kamo a peur de faire<br />
du vélo. L’angoisse surmontée,<br />
les deux garçons<br />
réussissent à faire ramener les deux engins à Paris. Un<br />
soir, à minuit, permission accordée, ils se rendent à une<br />
séance des Hauts de Hurlevent dont Kamo est fou. Lancé<br />
à pleine vitesse, ce dernier ne voit pas une voiture arriver,<br />
tous feux éteints, et c’est l’accident. L’adolescent est<br />
gravement blessé et dans le coma. Ses amis se relaient<br />
pour penser à lui et venir à son chevet. Tandis que les<br />
médecins attendent son réveil, ses amis l'écoutent parler<br />
de révolution russe, de Sibérie, de police secrète du tsar...<br />
Finalement, sorti du coma, il leur confie qu’il a dû rêver<br />
des aventures de son arrière-grand-père russe. Pourtant,<br />
d’étranges coïncidences font leur apparition.<br />
Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième<br />
pour débuter l’année.<br />
Pistes pédagogiques<br />
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est<br />
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).<br />
Deux pistes sont à exploiter :<br />
● La relation épistolaire, plus particulièrement celle<br />
de Catherine Earnshaw, inspirée des «Hauts de<br />
Hurlevent», dont on pourra étudier certains épisodes<br />
auxquels il est fait allusion dans les lettres. Il est<br />
évidemment intéressant d’étudier les invariants de la<br />
lettre mais aussi l’importance du registre en fonction<br />
du correspondant. On pourra faire relever les mots qui<br />
détonnent dans les lettres mais aussi ce qui les date.<br />
● Dans un deuxième temps, un travail en collaboration<br />
avec le professeur d’anglais sera le bienvenu. Ainsi, la<br />
structure de la première lettre, entièrement reproduite<br />
en anglais, pourra-t-elle servir de point de départ.<br />
Tout au long de ce travail, on fera écrire des lettres,<br />
celles que Kamo et les autres ont pu envoyer, des<br />
lettres à des correspondants imaginaires, à un héros à<br />
qui les élèves aimeraient écrire, à Kamo pour lui ouvrir<br />
les yeux… On pourra aussi mener un début de<br />
réflexion sur les avantages et les inconvénients de<br />
l’agence Babel.<br />
Pistes pédagogiques<br />
Plusieurs pistes à exploiter :<br />
● Les aventures des deux camarades se mêlent au récit<br />
rêvé de Kamo. Aussi un travail sur la temporalité et la<br />
mise à jour des événements sera demandé afin que<br />
les élèves aient clairement en tête le déroulement de<br />
l’histoire.<br />
● L’élément important du récit est la présence du fantastique<br />
car Kamo semble vivre une autre vie. On fera<br />
donc relever ces faits inexplicables et qui le restent<br />
même après la tentative de rationalité de Kamo.<br />
● Enfin la troisième piste importante du récit est celle<br />
du roman d’aventures. À travers le rêve et les aventures<br />
de l’arrière-grand-père, le lecteur se trouve projeté<br />
dans la Russie de Nicolas II. Avec l’aide du professeur<br />
d’histoire, auquel les élèves font d’ailleurs appel dans<br />
le roman, on pourra prévoir plusieurs exposés et aussi<br />
mettre en parallèle des épisodes d’un autre grand<br />
roman, Michel Strogoff de Jules Verne, afin d’étudier<br />
les ressorts du roman d’aventures : l’inscription dans<br />
l’Histoire, le héros imbattable et fort, les contrées lointaines,<br />
les rebondissements et le danger. Le récit<br />
donne prise à de nombreux exercices d’écriture : une<br />
biographie de l’arrière-grand-père à reconstituer,<br />
notamment l’épisode avec le loup, la réécriture d’un<br />
épisode de sa vie, l’insertion d’un épisode fantastique<br />
et une réflexion sur l’amitié dont le roman est avant<br />
tout un hymne.
Kamo et moi<br />
La classe de cinquième de<br />
Kamo est terrorisée par son<br />
professeur de français, monsieur<br />
Crastaing. Une rédaction par<br />
semaine dont les sujets<br />
stérilisent l’imagination des<br />
élèves! Aussi les heures de<br />
colle, les réflexions méprisantes<br />
et les rendez-vous avec les<br />
parents se multiplient-ils. Mais<br />
là, le sujet dépasse l’entendement.<br />
Peu à peu la classe se vide. «Crastaingite aiguë», diagnostique<br />
le médecin. Le professeur lui-même semble atteint.<br />
En essayant d’écrire le sujet, les élèves se trouvent pris dans<br />
un processus fantastique où ils deviennent des adultes et<br />
leurs parents, des enfants, ce qui provoque un affolement<br />
général. Kamo et son ami tentent alors de retrouver<br />
monsieur Crastaing pour inverser la situation. Ils découvrent<br />
alors un être en manque de famille.<br />
Destiné aux classes de sixième<br />
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.<br />
Pistes pédagogiques<br />
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est<br />
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).<br />
Plusieurs pistes à exploiter :<br />
● On pourra étudier le portrait caricatural du professeur<br />
tout au long du roman et toutes les techniques de<br />
description insérées dans le récit.<br />
● Deux autres pistes sont à exploiter : le sujet de la<br />
rédaction et le fantastique. Pour le premier, on pourra,<br />
avec les élèves, envisager d’écrire ce devoir en essayant de<br />
mettre à jour les contraintes qu’il implique. Pour<br />
le second point, on fera faire aux élèves le relevé des<br />
différents éléments du fantastique, en essayant de<br />
déboucher sur une définition de ce registre. Un autre sujet<br />
commençant par « si j’étais adulte » pourrait être aussi la<br />
conclusion de ce travail à mener.<br />
Kamo, l’idée<br />
du siècle<br />
Tous les adultes ne parlent que<br />
de la sixième, un peu comme<br />
d’une menace. Kamo et sa classe<br />
demandent alors conseil à leur<br />
instituteur, monsieur Margerelle,<br />
qui évoque un simple changement<br />
de professeur par matière.<br />
Kamo a soudain « l’idée du<br />
siècle» : monsieur Margerelle<br />
doit les préparer à la sixième.<br />
Le lendemain ils voient arriver leur instituteur dans la peau de<br />
monsieur Crastaing, professeur glaçant de français, puis en<br />
professeur d’anglais, de maths. Le tout dure un trimestre, à<br />
la consternation des élèves, terrorisés par certains des personnages<br />
joués par leur instituteur, et inquiets de ne jamais<br />
revoir le vrai Margerelle. En dehors de l’école se trame une<br />
autre idée du siècle. Kamo et son ami ont décidé d’aider<br />
Mado-Magie, qui les a élevés à la crèche, à se trouver un<br />
amoureux.<br />
Le roman est plutôt destiné aux classes de CM2 par son sujet<br />
mais fera tout à fait l’affaire en début de sixième où les rêves<br />
et les fantasmes de chacun se trouvent confrontés à la réalité.<br />
Pistes pédagogiques<br />
Deux pistes sont à exploiter :<br />
● Tout d’abord, les différents portraits des personnages<br />
joués par monsieur Margerelle. Il s’agira de faire saisir aux<br />
élèves les notions de touches descriptives, portrait en<br />
pied, portrait physique, portrait moral, caricature. La peinture<br />
pourra servir d’excellent support.<br />
● L’autre piste sera l’exploitation du thème de la sixième,<br />
qui fera alors l’objet d’exercices d’expression écrite et<br />
orale afin que les élèves apprivoisent leur nouvelle vie de<br />
collégien et expriment leurs satisfactions, leurs déceptions,<br />
leurs attentes.<br />
Hors Série<br />
Kamo<br />
Les quatre titres de<br />
Kamo sont regroupés<br />
dans un somptueux<br />
livre au dos toilé.<br />
Les Kamo sont illustrés<br />
par Jean-Philippe Chabot.<br />
www.gallimard-jeunesse.fr