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Table des matières - Gilles Daniel

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46 Modélisation et simulation multi-agents pour Sciences de l'Homme et de la Société.<br />

2.2.7. Qu’est ce que le multi-formalisme <br />

Modéliser un système, c’est construire un objet abstrait représentant la structure et<br />

la dynamique du système observé. Pour un même système et pour <strong>des</strong> modélisateurs<br />

différents, l’activité de modélisation va donner naissance obligatoirement à <strong>des</strong><br />

modèles différents. Essayons de comprendre ce que signifie l’adjectif ”différent”.<br />

Le premier cas de figure est le plus simple : les deux modélisateurs ont le même<br />

objectif, ils veulent comprendre la même chose et ils en ont le même point de vue.<br />

La seule différence réside dans les outils utilisés. Le choix d’outils différents est très<br />

souvent gouverné soit par une méconnaissance <strong>des</strong> outils existants (et en plus, l’outil<br />

que l’on utilise est le sien, tout simplement), soit par la capacité de l’outil choisi<br />

pour exprimer la structure ou la dynamique (les deux outils choisis par les<br />

modélisateurs ont <strong>des</strong> capacités équivalentes mais les modélisateurs ont décidé de<br />

choisir celui avec lequel ils ont l’habitude de travailler). Dans ce cas, on cherche à<br />

vérifier que les deux modélisations sont équivalentes et on parle alors de mapping.<br />

Le mapping cherche à construire une bijection entre les éléments <strong>des</strong> deux modèles.<br />

Le deuxième cas de figure met en jeu une démarche de hiérarchisation <strong>des</strong><br />

modèles. Le système est décomposable en sous-systèmes et chaque sous-système<br />

fait l’objet d’une modélisation. La notion de décomposition est prise ici au sens<br />

large. La décomposition peut aussi s’appliquer sur les éléments de la dynamique du<br />

système. Dans ce cas, on peut, par exemple, décomposer un état du système en sousétats.<br />

Les formalismes et les paradigmes utilisés pour le système global (ou pour les<br />

états du système global) et les sous-systèmes (ou les sous-états) peuvent alors être<br />

différents : c'est le multi-formalisme. Ce point de vue est développé par P. A.<br />

Fishwick dans [FIS 95], [FIS 93]. Il parle alors de raffinement ou d’abstraction dans<br />

un cadre de multi-formalisme. Le pré requis à un tel type de multi-formalisme est<br />

que les paradigmes et les formalismes utilisés soient compatibles.<br />

2.3. Une classification <strong>des</strong> formalismes<br />

Chaque formalisme est spécialisé dans la spécification d’un aspect du système :<br />

la <strong>des</strong>cription de la structure ou du comportement, la <strong>des</strong>cription de l’espace, ..., etc.<br />

On peut donc établir une classification <strong>des</strong> formalismes en fonction <strong>des</strong> aspects à<br />

modéliser et <strong>des</strong> propriétés du système ou d’une partie du système. Cette<br />

classification a un seul objectif : montrer qu’il est fondamental de bien choisir son<br />

formalisme en fonction de son système. Cette démarche s’inscrit dans une approche<br />

par décomposition de son système en sous-systèmes et il est important d’adopter le<br />

formalisme le plus adéquat pour la représentation de chaque sous-système. Cette<br />

classification a aussi pour objectif de montrer que certains aspects ne sont pas pris<br />

en compte de la même façon selon les formalismes. Cette différence nous conduira à

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