n° 10 - Chambre régionale d'agriculture Midi-Pyrénées
n° 10 - Chambre régionale d'agriculture Midi-Pyrénées
n° 10 - Chambre régionale d'agriculture Midi-Pyrénées
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
gggggggggg<br />
ggggg<br />
N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
S O M M A I R E<br />
- Balanin<br />
- Phytopte<br />
- Acariens<br />
- Pucerons<br />
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration<br />
du Bulletin de santé du végétal sud-ouest Noisette sont les suivantes :<br />
•<br />
ANPN ; UNICOQUE<br />
Le rédacteur du BSV Noisette est : ANPN<br />
Leyla Ramade<br />
Ingénieur Appui Technique et Expérimentation<br />
Unicoque/ANPN-BP <strong>10</strong>-47290 Cancon<br />
Tel: 33(0)553016008<br />
Fax: 33(0)553017808<br />
lramade@unicoque.com<br />
Ce qu’il faut retenir<br />
• Le risque balanin est faible car la phase de migration vers les bois est en cours<br />
• Les migrations de phytopte sont terminées.<br />
• Les premiers acariens bruns ont été observés mais aucun dégât en verger n’a été noté,<br />
le risque est donc faible.<br />
• Des pucerons verts et jaunes sont présents dans les vergers mais très peu de miellat<br />
recouvre les feuilles : le risque est faible.<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
1
gggggggggg<br />
ggggg<br />
• Balanin<br />
Protocole d’observation<br />
Cinq parcelles en Aquitaine et trois parcelles en <strong>Midi</strong> Pyrénées sont observées. Des pièges pyramidaux y ont été<br />
installés (cf. figure 1). Des secouages de dix charpentières par parcelle à l’aide d’un crochet au-dessus d’une bâche<br />
seront réalisés. Des relevés de pièges auront lieu toutes les semaines.<br />
Figure 1: Piège pyramidal pour balanin (ANPN, 2009)<br />
Observations des semaines 20 et 21<br />
Les captures de balanin sont très faibles sur les parcelles de référence.<br />
Tableau 1: Résultats des battages et piégeages de balanin<br />
Variétés<br />
Nombre de balanin<br />
lors des battages<br />
Nombre de balanin<br />
dans les pièges<br />
Pauetet (Beaugas, 47) 0 0<br />
Fertile (Monségur, 47) 0 0<br />
Ennis (Beaugas, 47) 0 0<br />
Pauetet (Cancon, 47) 0 0<br />
Fertile (Saint Sardos, 47) 0 0<br />
Pauetet (Pessoulens, 32) non protégée 0 1<br />
Ennis (Garlandes, 82) 0 0<br />
Corabel® (Caumont, 82) 0 1<br />
Analyse du risque<br />
L’émergence est sans doute terminée. La phase de nutrition est en cours, les balanins vont se nourrir avec les<br />
premières noisettes et d’autres fruits tels que les cerises, merises dans les bois.<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
2
gggggggggg<br />
ggggg<br />
• Phytopte<br />
Observations des semaines 20 et 21<br />
Les résultats de migration sont présentés dans le tableau ci-dessous. Le nombre de bandes adhésives présentant<br />
des taches a diminué sur la majorité des parcelles suivies. La migration des phytoptes s’achève. Les conditions<br />
climatiques des semaines passées (variation des températures, pluie et vent) ont eu comme effet d’accélérer la<br />
détérioration des galles et d’altérer la migration diminuant significativement le potentiel de phytoptes capable<br />
d’infester les nouveaux bourgeons.<br />
Tableau 2 : Résultats de migration sur les bandes adhésives placées dans les parcelles de référence<br />
Variétés<br />
Nombre de bandes<br />
adhésives présentant des<br />
phytoptes<br />
Pauetet (Cancon, 47) 0/4 0<br />
Pauetet (Cancon2, 47)<br />
2/30 3,46<br />
non protégée contre les phytoptes<br />
Ennis (Beaugas, 47) 1/4 1,38<br />
Corabel® (Monflanquin, 47)<br />
non protégée contre les phytoptes<br />
6/30 4,65<br />
Surface de<br />
migration<br />
moyenne (mm²)<br />
Analyse du risque<br />
Le risque est faible sur l’ensemble des parcelles.<br />
• Acariens du feuillage<br />
Biologie, cycle et dégâts occasionnés<br />
Deux types d’acariens ravageurs sont présents sur le noisetier : des acariens bruns Tetranychopsis horridus (cf<br />
figure 2) et des acariens jaunes Eotetranychus coryli (cf figure 3). Les cycles de ces acariens sont très peu connus.<br />
L’apparition de l’acarien brun a lieu dès le mois d’avril. Elle précède celle de l’acarien jaune qui n’apparaît qu’au<br />
mois de juillet. La présence de Tetranychopsis horridus entraîne un changement de couleur des feuilles, (qui<br />
prennent alors une couleur bronze), mais pas de chutes de feuilles. Le tiers inférieur de la frondaison est le plus<br />
touché. La présence d’ Eotetranychus coryli entraîne, quant à elle, une décoloration des feuilles à l’aisselle des<br />
nervures (cf.figure 4) jusqu’à l’extrémité du limbe puis une chute d’une partie du feuillage.<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
3
gggggggggg<br />
ggggg<br />
Figure 2 : Acarien brun/ Tetranychopsis horridus (INRA) (x60)<br />
Figure 3 : Acarien jaune/ Eotetranychus coryli (x60)<br />
http://booranahi.blogfa.com/8611.aspx<br />
Figure 4 : Décoloration des feuilles due à la présence d’Eotetranychus coryli (ANPN, 2008)<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
4
gggggggggg<br />
ggggg<br />
Protocole d’observations<br />
Plusieurs contrôles de présence/absence d’acarien brun et jaune seront réalisés sur les parcelles de référence pour<br />
évaluer les dégâts (note de 0 à 3).<br />
La correspondance des notes est la suivante :<br />
- 0 : moins de 5% d’arbres touchés<br />
- 1 : de 5 à 30% d’arbres touchés<br />
- 2 : de 30 à 80% d’arbres touchés<br />
- 3 : plus de 80% des arbres touchés<br />
-<br />
Dix feuilles par parcelle seront prélevées et observées à la loupe binoculaire pour déterminer un pourcentage de<br />
feuilles atteintes.<br />
Observations des semaines 20 et 21<br />
Des acariens bruns adultes (Tetranychopsis horridus) ont pu être mis en évidence dans les parcelles de référence et<br />
flottantes du Lot et Garonne. Aucun acarien jaune n’a été observé. Aucun dégât sur feuille n’est visible pour le<br />
moment (cf.tableau 3).<br />
Tableau 3: Résultats des observations des acariens bruns et jaunes sur les parcelles de référence<br />
Variétés<br />
Pourcentage de<br />
feuilles<br />
présentant des<br />
acariens jaunes<br />
Note dégâts<br />
acariens<br />
jaunes<br />
Pourcentage<br />
de feuilles<br />
présentant<br />
des acariens<br />
bruns<br />
Note dégâts<br />
acariens<br />
bruns<br />
Pauetet (Beaugas, 47) 0 0 20 0<br />
Fertile (Monségur, 47) 0 0 0 0<br />
Ennis (Beaugas, 47) 0 0 <strong>10</strong>0 0<br />
Pauetet (Cancon, 47) 0 0 <strong>10</strong> 0<br />
Fertile (Saint Sardos, 47) 0 0 60 0<br />
Pauetet (Pessoulens, 32) 0 0 <strong>10</strong>0 1<br />
Ennis (Garlandes, 82) 0 0 0 0<br />
Corabel (Caumont, 82) 0 0 70 1<br />
Analyse du risque<br />
Il n’y a pas de risque acariens pour le moment.<br />
• Puceron<br />
Biologie, cycle et dégâts occasionnés<br />
« Deux espèces de pucerons sont présentes dans la noiseraie française : le puceron jaune des feuilles Myzocallis<br />
coryli, et le puceron vert des pousses Corylobium avellanae. »<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
5
gggggggggg<br />
ggggg<br />
Le puceron jaune (cf.figure 5) :<br />
« Ce puceron de couleur jaune clair, isolé ou en petites colonies se tient toujours à la face inférieure des feuilles. Il<br />
apparaît très tôt en saison, dès la mi avril. Myzocallis coryli hiverne sous forme d’œufs déposés sur les branches ou<br />
le tronc. L’éclosion des oeufs débute autour de début mars et dure trois à quatre semaines. Les jeunes pucerons<br />
issus de ces œufs muent quatre fois pour devenir des adultes ailés. Ces adultes donnent naissance à des jeunes<br />
pucerons par reproduction asexuée. Dix générations peuvent ainsi se succéder au cours de la saison. Les<br />
populations semblent régresser naturellement avec la chaleur de l’été. Puis à l’automne apparaissent à nouveau des<br />
individus ailés produisant les formes ovipares qui donnent, sous forme d’œufs, la population hivernante.<br />
La présence de colonies de pucerons jaunes se traduit par un miellat sur feuille, bientôt envahi de fumagine (dépôt<br />
noir de mycélium et de fructifications d’un champignon). Des attaques répétées avec de fortes populations peuvent<br />
entraîner une baisse de la vigueur des arbres. » (Germain et Sarraquigne, 2004).<br />
Le puceron vert<br />
Figure 5 : Puceron jaune (ANPN) (x20)<br />
« L’adulte de forme globuleuse mesure 1,5 mm de long. De couleur vert pâle à légèrement rose, il se confond<br />
facilement avec les tiges qui le portent. Il est en effet localisé sur les jeunes pousses et rameaux, principalement les<br />
rameaux fructifères.<br />
Ce puceron hiverne sous forme d’œufs noirs déposés à la base des bourgeons et surtout des glomérules femelles.<br />
Les adultes apparaissent en mai. Il y a plusieurs générations par an.<br />
Les dégâts sont surtout localisés au niveau des noisettes et de leur involucre qui sont de ce fait, comme les feuilles,<br />
recouverts d’un important miellat à partir duquel se développe la fumagine.<br />
En France, les pullulations sont assez rares et très irrégulières à l’échelle d’un verger, probablement du fait de<br />
l’action efficace de leurs prédateurs (larves de syrphes et de coccinelles, punaises auxiliaires). » (Germain et<br />
Sarraquigne, 2004).<br />
Protocole d’observations<br />
Plusieurs contrôles de présence/absence de pucerons verts et jaunes seront réalisés sur les parcelles de référence.<br />
Une note de 0 à 3 sera attribuée à chaque parcelle pour estimer les populations présentes.<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
6
gggggggggg<br />
ggggg<br />
La correspondance des notes est la suivante :<br />
- 0 : moins de <strong>10</strong>% d’arbres touchés<br />
- 1 : de <strong>10</strong> à 30% d’arbres touchés<br />
- 2 : de 30 à 80% d’arbres touchés<br />
- 3 : plus de 80% des arbres touchés<br />
Observations des semaines 20 et 21<br />
Des pucerons jaunes et verts ont été observés sur les parcelles de référence (cf tableau 4).<br />
Tableau 4: Résultats des observations pucerons jaunes et verts sur les parcelles de référence<br />
Variétés<br />
Note présence pucerons<br />
jaunes<br />
Note présence pucerons<br />
verts<br />
Note présence de<br />
miellat<br />
Pauetet (Beaugas, 47) 0 0 0<br />
Fertile (Monségur, 47) 1 0 0<br />
Ennis (Beaugas, 47) 0 0 0<br />
Pauetet (Cancon, 47) 2 0 0<br />
Fertile (Saint Sardos, 47) 0 0 0<br />
Pauetet (Pessoulens, 32) 1 1 1<br />
Ennis (Garlandes, 82) 1 0 0<br />
Corabel® (Caumont, 82) 0 0 0<br />
Analyse du risque<br />
Peu de pucerons verts et jaunes ont été observés sur l’ensemble du réseau. Un seul verger présente du miellat en<br />
quantité très faible. La présence de nombreux auxiliaires (syrphes, coccinelles, cantharides, chrysopes et<br />
hyménoptères parasitoïdes) laisse présager une autorégulation de ces ravageurs. Le risque pucerons est donc<br />
faible.<br />
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques,<br />
par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".<br />
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être<br />
transposée telle quelle à la parcelle. La CRAA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les arboriculteurs pour la<br />
protection de leurs noisetiers et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.<br />
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Noisette N°<strong>10</strong> – 24 mai 2012<br />
7