Synthèse pdf 24.7 Mo - Les Ateliers

équipées, mais les rues en pente ont des tuyaux d’eau potable et d’eau usées à même
le sol, voire des égouts à ciel ouvert, et l’électricité est « tirée » jusqu’aux maisons.
15
— Pauvreté et survie
La grande pauvreté des habitants concourt à la marginalisation. Les deux tiers des
ménages gagnent moins de 500 TL par mois, ce qui les fait passer en dessous du seuil de
pauvreté, et l’autre tiers gagne généralement moins de 1000 TL. La plupart de la population
a un travail sporadique et les emplois saisonniers sont courants (collecte de fruits
et emplois dans construction).
Même si le quartier dispose d’écoles et de quelques associations, il y a peu d’accompagnement
social en terme de formation, d’insertion et éducation. 60% de la population
de Ben U Sen est illettrée.
Le manque de possibilité de formation et d’emploi rabat de fait vers
des activités économiques illégales. Cette attitude (de survie) rurale
en ville conduit à exercer des activités telles que l’élevage, l’abattage
d’animaux et la vente de fruits et légumes dans la rue ou dans les
bazars.
PARTIE I
— Densité et congestion de l’espace
La densité du quartier de Ben U Sen atteint 680 hab/ha,
ce qui est considérable.
à cela se rajoute un manque de salubrité et de confort.
Deux tiers des maisons sont habités par des familles
entre 5 et 10 personnes.
La taille est très diverse cependant: un tiers des maisons font entre
40 et 70m 2 , un tiers entre 70 et 90m 2 , et le dernier tiers, plus de 90m 2 .
Le taux de natalité est élevé et il y a peu de perspectives
pour les générations futures.
— La maison comme un combat
Les habitants faisant face à une grande pauvreté et au chômage,
les possibilités d’évolution sont limitées et ils ne peuvent accéder
à un autre type d’habitat. Leurs revenus faibles et sporadiques
les empêchent très clairement d’avoir accès aux logements proposés
par le TOKI, ne pouvant rembourser de façon sûre et continue les
emprunts.Leur abri réalisé à la sueur de leur front constitue une résistance,
une survie à un mode vie imposé par la ville, auquel ils n’ont pas
accès.Malgré ces efforts, leurs logements restent fragiles et le risque
sismique n’est pas abordé.
— Limites physiques et isolement
Ben U Sen est vécu comme hors ville, par son imperméabilité.
Hormis la voie principale, quasiment aucune rue ne permet une liaison
automobile avec la ville. Quant aux transports publics et privés,
ils sont inexistants. Beaucoup d’habitants ne quittent que rarement
le quartier, en particulier les femmes. Lorsqu’ils se déplacent,
c’est en premier lieu pour travailler. Les habitants peuvent remplir
tous leurs autres besoins sur place. En général, ils aiment ce quartier,
ayant accès au marché et vivant à proximité d’amis ou membres
de la famille.
Informal economy
Poor sanitar conditions
Unsafe constructions
High birth rate
Les fondements du sujet