Synthèse pdf 24.7 Mo - Les Ateliers

Osman BAYDEMIR,
Maire de Diyarbakir, clôture du jury
« Je souhaite remercier tous les participants des équipes et membres du jury.
Ces contributions sont très riches et importantes, pour la ville et pour moi.
Je suis d’accord avec plusieurs interventions, c’est un processus à continuer,
On peut prendre des idées dans chacune des équipes, voici les principales :
— Garder la population le plus possible là où elle est. On ne pourra garder
tout le monde, mais le maximum.
— Ben U Sen est indispensable pour la vie autour de la muraille. Et la muraille est
importante pour Ben U Sen. Mais le style d’habitation est une limite au développement
économique.
— Il faut proposer aux populations les choix suivants : rester ou partir. S’ils veulent faire
de l’élevage, il faut organiser les conditions de cette pratique, avec par exemple une
étable partagée. S’ils veulent s’acheter leur propre maison, ils doivent pouvoir le faire.
Et aussi proposer du logement locatif.
— Dans le processus de constriction, nous aurons besoin des switch house,
et nous devrons les aider à payer un loyer le temps de la reconstruction de leur maison.
— Il faut que la population du nouveau Ben U Sen s’adapte à la vie urbaine. Pour cela,
nous devons proposer des formations pendant la période de switch housing, pour qu’une
fois qu’ils seront dans leur nouvelle maison, ils puissent participer à la vie économique.
— Il faut préserver le tissu traditionnel. Notamment l’architecture, avec sous-bassement
en basalte. Les rues étroites sont aussi un élément d’identité de Ben U Sen,
mais il faut aménager l’accès pompiers.
— Rapport à la muraille : On regarde Ben U Sen depuis la muraille. Mais peut-on accéder
à Ben U Sen pour avoir une vue sur la muraille Nous pourrions mettre des cafés
sur les terrasses des maisons avec une vue sur la vallée. Ces deux sites sont un potentiel
pour le développement touristique.
— Nous avons besoin d’une bonne coopération. Dans le processus de transformation,
nous devons travailler avec la population locale, car je ne crois pas que l’on puisse
faire quoi que ce soit contre la population. »
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Nous avons été frappés que toutes les personnes rencontrées parmi les
experts projetaient une vision d’avenir dans un Ben U Sen rénové en lieu et
place de la plupart des autres quartiers de la ville. De la poésie, moteur
d’un nouvel avenir !
Cette remise en question proposée par les Ateliers est porteuse d’une
vision nouvelle dans un monde dont certaines choses se bouleversent et
d’autres restent immuables.
Certain changements paraissent utopiques, parfois dépassés mais sont
sans doute, et pour longtemps, les garants d’un avenir plus humaniste.
Cette vision portée de manière diverse par les trois équipes et confortée
par le jury, avec des acteurs tel que l’UNESCO et les partenaires
de cet atelier, est le ferment et le garant d’une ville porteuse d’avenir.
Les problèmes rencontrés à Diyarbakir se retrouvent aux quatre coins
du monde. Puisse cet atelier être le pivot pour traiter de manière positive
la question du devenir des habitants de Ben U Sen, avec toute la créativité
et l’invention nécessaires.