Talents des mines n°81 - Ecole des mines de Nantes

Des exercices révélateurs de compétences
Le CAPE au service des enseignants
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Pour assurer pleinement le succès des pédagogies nouvelles et
de la démarche compétence, l’Ecole a besoin d’y familiariser les
enseignants. C’est l’un des rôles du CAPE, le
Centre d’Appui aux Pratiques d’Enseignement,
placé sous la responsabilité de Christian
Colin.
Tout nouvel enseignant suit une session de trois
jours pour se familiariser avec les spécificités
de l’Ecole, notamment l’approche compétence.
Pour les autres, le Centre est à leur disposition
s’ils veulent réfléchir sur leurs problématiques
d’enseignement et notamment sur la façon de
décliner la démarche compétence dans leurs
enseignements. « Cette démarche implique
le changement d’une approche jusqu’alors
centrée sur l’enseignement pour une approche
orientée vers l’étudiant. C’est un changement profond de
paradigme qu’il est important d’accompagner », précise Sylvie
Pires da Rocha, responsable au CAPE de l’accompagnement et
de la professionnalisation des enseignants. Dans ce contexte,
le CAPE joue en outre un rôle d’accompagnement auprès de
tuteurs des projets intégrateurs ou des projets en pédagogie par
projet-problème.
En complément, le Centre a élaboré un outil nécessaire à la
démarche compétence. C’est ainsi qu’il a permis à Campus,
plate-forme d’enseignement très utilisée à l’Ecole, d’intégrer
un outil spécifique de saisie et de gestion de l’évaluation des
compétences à tous les niveaux : celui des exercices, des cours,
des UV puis de tout le cycle de base. L’objectif de la remontée
et l’affichage des évaluations est de permettre aux élèves de
suivre l’évolution de leurs compétences et au corps enseignant
de mieux les apprécier sur l’ensemble du cycle de base. Là aussi,
le CAPE propose de brèves formations et assure en permanence
un accompagnement à l’usage de l’outil.
par lui-même, tout en les développant, ses
aptitudes et ses préférences pour construire
son projet professionnel. À cet égard, la
démarche compétence doit lui fournir
un outil d’autoévaluation sans égal ; s’il
discerne clairement ses insuffisances, il peut
s’organiser pour faire porter ses efforts là où
ils sont nécessaires. « Il y a deux sortes d’élèves
moyens, que notre méthode ne risque plus de
confondre, explique Pol-Bernard Gossiaux,
responsable à l’École du Centre pédagogique
des sciences de base : celui qui sait faire très
bien un petit nombre de choses et celui qui sait
tout faire à peu près bien ; dans les deux cas, la
réponse à fournir n’est pas la même. »
L’évaluation par compétences a fait de
nombreux adeptes, même si elle prend
davantage de temps aux enseignants : en
moyenne 25 % de plus qu’une notation
traditionnelle. Ils se sont incontestablement
approprié un outil perfectible que les élèves
découvrent peu à peu. Des journées bilans
vont être organisées, nouvelles occasions de
contacts entre les uns et les autres. Discuter
de la méthode d’évaluation leur donnera
à coup sûr de nouveaux éclairages sur les
résultats individuels, sur les compétences
qu’il s’agit de valider.
Aurélie SIX
Elève de deuxième année
« O n e s t l â c h é , c o m m e ç a … »
« Moi qui suis entrée à l’Ecole des Mines de Nantes après trois années de fac, je mesure la différence : nous étions
auparavant beaucoup plus guidés vers une solution à travers un protocole. Ici, il faut davantage trouver par soimême.
On est lâché, comme ça… C’est très déroutant, mais très intéressant aussi. Je ne regrette pas cette méthode
car c’est formateur d’apprendre à se débrouiller. Tout de même, mon groupe a passé énormément de temps sur
l’exercice MSE (Modélisation, Simulation, Expérimentation) parce que nos derniers cours d’électronique étaient
trop anciens. Si l’on nous avait un peu rafraîchi la mémoire, peut-être aurait-ce été aussi bénéfique… »
Talents des Mines
le magazine de l’Ecole des Mines de Nantes - Mars 2009 - n°81